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Claude Noisot, le grognard qui dédia sa vie à l’Empereur

Il est impossible de parler de ce parc sans en esquisser la vie de son créateur tant elle se confond avec l’aventure napoléonienne. Né en 1787, Claude Noisot entre en tant que conscrit-grenadier dans la déjà glorieuse Garde napoléonienne. C’est en son sein qu’il prend part aux campagnes d’Autriche, d’Espagne, de Russie et de Saxe. Après avoir été nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1813, il accompagne son  empereur vaincu dans sa retraite forcée. C’est avec le grade de capitaine qu’il participe  aux cent-jours lors desquels Napoléon reprend la France alors aux mains de la monarchie de Louis XVIII. Il s’installe par la suite à Fixin où il devient viticulteur : « Le leg de Noisot fut accepté par la municipalité de Fixin le 24 mai 1861 » précise Pascal Rochet, maire de Fixin. Ce parc fut l’œuvre d’une vie.

Un parc-hommage

Il est parfois des lieux insolites et méconnus. Installé au sein d’une combe en haut d’un coteau fixinois surplombant les vignes de la côte de nuit, le parc Noisot est un lieu secret et intime entouré d’un ensemble de murs et de redoutes (petite fortifications). à l’est il s’ouvre et se termine à l’ouest, par cent marches taillées à même la roche. Ces cent marches symbolisent les cent-jours qui ont suivi le retour de l’empereur Napoléon de l’île d’Elbe. C’est ce « vol de l’aigle » qui fit retenir leur souffle aux monarchies européennes, persuadées d’en avoir fini avec le conquérant. Les lieux regorgent du sentiment épique et tragique que leur a insufflé avec brio leur créateur. 

Dès l’entrée du parc, le ton est donné. Des pins Laricio de Corse, plantés entre 1830 et 1840, bordent l’allée en souvenir des forêts d’enfance de Napoléon. Lors de la visite du parc, le visiteur ne peut s’empêcher de remarquer les éléments méditerranéens qui le composent et qui tranchent avec les paysages bourguignons environnants. Des sources que vient mettre en relief le soleil avoisinent des sentiers dont les méandres ont quelque chose de labyrinthique. Ils font partie des souvenirs qu’a gardé Claude Noisot de son séjour aux côtés de l’empereur sur l’île d’Elbe. Le parc est, dans sa conception, un exemple éclatant de romantisme napoléonien. Il s’étend sur plus de six hectares. 

Une Statuaire de premier choix

« Le parc recèle une belle zone statuaire » nous indique Pascal Rochet. Des œuvres de qualité donc puisque la pièce maîtresse est une œuvre du sculpteur dijonnais François Rude, célèbre notamment pour son haut-relief qui orne l’Arc de Triomphe. Ami de Claude Noisot, c’est un bronze que le sculpteur offre au parc. Il représente l’empereur s’éveillant avec à ses pieds un aigle, le tout sur un rocher qui symbolise son exil à Sainte-Hélène. Une œuvre d’une dimension politique mais aussi poétique. Il est à noter que le visage de Napoléon fut réalisé à partir de son masque mortuaire. Non loin de cette œuvre, l’on peut apercevoir un buste du sculpteur.

Claude Noisot a souhaité être enterré au sein de son parc afin de reposer au sein de l’œuvre de sa vie et par continuation auprès de son empereur. Aussi, il avait souhaité que son corps soit placé debout, sabre au clair, pour l’éternité. Cependant les contraintes géologiques — le granit étant trop dur pour les techniques de l’époque — n’ont pas permis de réaliser son souhait. Comme épitaphe est inscrit sobrement « un soldat de Napoléon 1er », marque de son effacement face à la figure déifiée de l’empereur. Une leçon de révérence et de modestie. 

Le parc contient son musée. La bâtisse est « une reproduction du bastion crénelé occupé par Napoléon pendant son exil à l’île d’Elbe » indique le maire, qui troque son écharpe d’élu pour l’habit d’historien. Le bâtiment enferme un petit trésor pour tout admirateur de l’Empire. Se côtoient des tableaux, statues, objets du quotidien, des documents. On peut y trouver également nombre d’objets séditieux tels que ce pommeau de canne représentant l’aigle impérial à une époque pendant laquelle ceux qu’on appelait les demi soldes conservaient encore vivace, et dans le secret, la mémoire de l’Empereur au sein d’une France redevenue monarchique. 

Le parc Noisot reste un endroit intime, certes célèbre parmi les passionnés du Premier empire, car « une commune de 800 habitants ne peut pas, en l’état, supporter l’affluence et le suivi, s’ils étaient nationaux ». Ce n’est d’ailleurs peut-être pas là un défaut, tant les lieux revêtent une certaine solennité qui serait gâchée par une surabondance de visites…

Le site abrite également un important site d’escalade avec plus de 243 voies agréées par la FFME ainsi que de multiples itinéraires de randonnées.

Porté par la mythique napoléonienne de son créateur, le parc Noisot est un lieu incontournable pour tout passionné d’Empire ou d’admirateur du patrimoine français. 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Quand va-t-on réduire le bilan carbone de la publicité commerciale ?

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En Ile-de-France, comme en Bretagne, nous avons regardé dans la dernière semaine de juin les dépliants publicitaires édits par les enseignes de la distribution. Chacune tente de gagner des parts de marché contre la concurrence. En ce début d’été, les promotions se font surtout sur les vêtements et les boissons rafraîchissantes tandis que la viande perd du terrain, faute de prix bradés par les abattoirs. Quant au bilan carbone, c’est le dernier de leurs soucis.

Gérard Le Puill

Le mercredi 27 juin, une longue dépêche de l’Agence France Presse (AFP) diffusée à 3 h 18 du matin nous informait que les 27 pays membres de l’Union européenne avaient approuvé en début de nuit « de mardi à mercredi, cinq textes clés du plan climat de l’UE, s’accordant notamment sur le montant d’un fonds censé amortir pour les consommateurs l’impact du marché carbone élargi aux voitures et aux logements ». Selon cette dépêche, la Commission propose un fonds social alimenté par les recettes du nouveau marché du carbone sur le « logement et le transport routier » d’un montant de 72,2 milliards d’euros entre 2025 et 2032. Mais l’Allemagne, le Danemark, les Pays Bas et la Finlande ont trouvé ce fonds social trop élevé.

La France, qui assurait encore la présidence tournante des pays membres de l‘Union européenne, avait rallié la majorité des pays sur un compromis à 59 milliards d’euros entre 2027 et 2032. Concrètement, les travailleurs contraints d’utiliser leur voiture pour se rendre au travail paieront de plus en plus de taxes carbone. Mais les plus pauvres d’entre eux pourraient percevoir un petit quelque chose en échange. Ce genre de ristourne sera loin de compenser la somme dépensée via la taxe carbone et la TVA à chaque plein de carburant.

Six dépliants pour six enseignes différentes

En attendant, nous avions la semaine dernière dans les boîtes aux lettres de la région Ile-de-France un dépliant publicitaire de 48 pages de l’enseigne Leclerc et un autre de 72 pages édité par Carrefour. Les deux faisaient état des promotions entre le 28 juin et le 9 juillet. Mais dès le 4 juillet les boîtes aux lettres contenaient un autre dépliant de 64 pages édité par Carrefour et présenté comme « Spécial apéro d’été » avec des rabais de -60 % sur différents produits.

La semaine dernière, dans le cadre d’un déplacement contraint en région Bretagne, nous avons constaté qu’un dépliant de Leclerc de 48 pages proposait 32 adresses de magasins aux clients potentiels dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor. Dans les communes de ces départements bretons, les boîtes aux lettres des habitants avaient reçu une livraison groupée de 6 dépliants publicitaires provenant de six enseignes différentes. En plus Carrefour et Leclerc, Intermarché, Casino, Lidl, Netto et Espace Emeraude- cette enseigne ne vend pas de nourriture mais des tondeuses à gazon et divers autres équipements pour le jardin et la maison- complétaient le tableau.

Quand le vin rosé se substitue à la viande bovine

Tant que les abattoirs avaient besoin de déstocker de la viande fraîche, les promotions sur la bidoche figuraient dans les premières pages de ces dépliants. Mais, comme des années de prix bas ont obligé les paysans à vendre plus de vaches et des truies que prévu afin de payer les traites, cette décapitalisation débouche aujourd’hui sur une offre plus réduite, ce qui limite les prix de braderie. Car les abattoirs n’ont plus besoin de déstocker en cassant les prix. Voilà pourquoi les offres de viande occupent désormais peu de pages et sont reléguées en milieu de catalogue dans les dépliants des enseignes. En revanche, les vêtements d’été, les vins rosés et les bières sont en promotion dès les premières pages. En Bretagne le catalogue de Lidl affichait 36 vins rosés différents avec des premiers prix à 2,19 € la bouteille, à condition d’en acheter un lot de trois.

« En gros c’est moins cher », titrait le dépliant d’Intermarché et cela valait pour deux packs de bière totalisant 15 litres, mais aussi pour trois boîtes de thon en conserve, pour les six bouteilles de rosé du Pays d’Oc et pour un lot de six paquets de cacahuètes grillées et salées. Dans une note datée du 30 juin, l’INSEE indiquait que le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires a progressé de + 0,8 % en mai après +7 % en avril. Sur les seuls produits alimentaires, il ne progresse de +0,7 % en mai après +1,4 % en avril. Il est donc probable que les grandes enseignes prennent des parts de marché aux petits commerces ces derniers mois, tant les ménages sont soucieux de réduire leurs dépenses.

Les promotions étant différentes d’une enseigne à l‘autre, certains consommateurs peuvent aussi être tentés de faire plusieurs magasins concurrents pour trouver les bonnes affaires ; avec ce que cela suppose de kilomètres parcourus en plus, afin de réaliser quelques économies sur certains achats. Au final, le bilan carbone cumulé de la production, de la distribution dans les boîtes aux lettres et de l’usage qu’en font les consommateurs au moment de faire les courses est particulièrement élevé en plus d’être très consommateur d’un papier qui ne sera guère recyclé par la suite. De quoi faire flamber le prix du papier-journal, en hausse de 80 % sur les six mois premiers mois de l’année.

Taxer la publicité des grandes enseignes et au-delà

Nous sommes dans une Europe qui communique sans cesse sur la neutralité carbone en 2050. Elle le fait sans prendre les mesures qui permettaient d’y parvenir. Le moment n’est-il pas venu de mettre en place une taxe carbone, plutôt faible au départ, mais progressive au fil des ans, sur les dépliants publicitaires des enseignes commerciales ? Ne faut-il pas faire la même chose sur toutes les publicités diffusées sur les chaînes de la télévision publique et privée ? On pourrait utiliser une partie de cet argent pour verser une aide alimentaire mensuelle aux ménages les plus pauvres de notre pays.

Ces derniers jours plusieurs chaînes de la télévision ont invité Michel-Édouard Leclerc, qui aime se faire l’avocat des consommateurs en affirmant que faire jouer la concurrence sans retenue sur les prix des produits présentés comme des « marques de distributeurs » permettrait de baisser certains prix en magasin. Mais les distributeurs ne produisent généralement pas les produits de leurs marques. Ils imposent à leurs sous-traitants des prix d’achat qui ne couvrent pas les coûts de production, sauf à délocaliser certaines productions. Leclerc dit volontiers qu’on a manqué de moutarde car la production canadienne fut en recul en 2021.

Ce que Michel-Édouard Leclerc cache aux téléspectateurs

Mais il ne dit jamais que la production de graines en Bourgogne pour la moutarde de Dijon a été divisée par trois entre 2016 et 2020. Suite à la signature du CETA, l’accord de libre échange entre l’Europe des 27 et le Canada, les industriels de la moutarde de Dijon ont réduit leurs coûts de production en important des graines du Canada pour en faire baisser le prix de la même graine cultivée de longue date en Bourgogne. Du coup, les paysans bourguignons ont réduit les superficies pour faire du blé et du maïs à la place des graines de moutarde.

C’est aussi et surtout en contraignant leurs fournisseurs à importer des matières premières à bas prix que l’enseigne Leclerc et les autres ont augmenté la part des « marques de distributeurs » dans les linéaires des grandes surfaces. Mais avec la multiplication des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, suite au Covid, puis à la guerre en Ukraine, les spéculateurs sont entrés en scène et les prix ont déjà augmenté de 5,8 % en France entre juillet 2021 et juin 2022.

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Laurent Toubiana : “Covid-19, le monstre était une souris”

Dans votre essai, à rebours du discours officiel, vous affirmez que le Covid a été une virose somme toute banale, bien loin du cataclysme annoncé par les autorités. D’après l’épidémiologiste que vous êtes, quel serait le bilan réel de cette épidémie ?

L’analyse que je fais du Covid dans mon essai s’appuie sur trente années d’expérience acquises en épidémiologie. Pour commencer, on parle d’épidémie à l’apparition d’un nombre de “cas” supérieur à un chiffre attendu. Il faut déjà caractériser ce que l’on entend par “cas”. La massification des tests, dont au moins 50 % des testés positifs ne présentaient aucun symptôme, a entretenu une confusion importante avec le nombre de “malades”. Un malade est une personne dont l’état est suffisamment grave pour aller consulter un médecin ou se rendre à l’hôpital. Par conséquent, les épidémiologistes s’appuient sur les données recueillies par les médecins en première ligne, via le Réseau Sentinelles entre autres.

Par ailleurs, pour suivre froidement et sans panique l’évolution d’une épidémie, il existe un indicateur standard dans notre discipline : le taux d’incidence hebdomadaire. Il s’agit de calculer, par semaine, pour 100 000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nancy) le nombre des malades en ville et à l’hôpital. Que constatons-nous alors ? Lors de la première vague, en mars 2020, nous avons atteint un pic épidémique la semaine du 23 mars avec 140 nouveaux malades, 36 admissions à l’hôpital dont 6 en soins critiques et 9 décès pour 100 000 habitants. Lors de la deuxième vague, en novembre 2020, qui nous a également valu un confinement, le taux d’incidence hebdomadaire au moment du pic épidémique atteignait 83 malades. À titre de comparaison : lors d’épisodes de grippe saisonnière, ce taux d’incidence peut atteindre 800 malades par semaine ! En tant qu’épidémiologiste, c’était pour moi déconcertant de voir tous les jours M. Salomon, directeur général de la santé, brandir lors de sa météo sanitaire des chiffres cumulés de malades depuis le début de l’épidémie, chiffres qui ne voulaient strictement rien dire et participaient à la montée d’un climat anxiogène !

Comme le revendique un des spots du ministère de la Santé à destination des Français, “on peut débattre de tout sauf des chiffres”… Comment est-il alors possible que les épidémiologistes du Conseil scientifique aient de leur côté annoncé des projections cataclysmiques ?

Bien au contraire, tous les chiffres sont discutables ! De la méthode utilisée aux résultats obtenus en passant par le traitement des données recueillies, chaque étape d’une démarche scientifique doit faire l’objet d’une discussion ! Au sein du Conseil scientifique, je connais bien Simon Cauchemez, puisqu’il a étudié dans nos laboratoires au sein de l’Inserm, et Antoine Flahault, pour avoir rédigé quelques articles scientifiques avec lui.

La seule explication que je peux vous donner est qu’il est très risqué d’annoncer qu’une épidémie sera bénigne. Si vous vous trompez, vous êtes immédiatement discrédité. Alors qu’on ne prend aucun risque à prophétiser une catastrophe, même si cette dernière ne survient pas. Plus ce que vous annoncez est grave, plus votre parole a de l’importance. Ce n’est pas nouveau, Molière l’a décrit parfaitement bien : ses “Dottore”, qui abusent les crédules par leur savoir, sont des personnages emblématiques de la commedia dell’arte.

Alors comment expliquer le décalage entre les images, diffusées en boucle sur les chaînes d’info, de services hospitaliers saturés et votre analyse, comme les chiffres déconcertants de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) révélés en novembre dernier ?

Lorsqu’en novembre dernier, l’ATIH publie son rapport d’analyse sur l’impact du Covid sur les hospitalisations de l’année 2020, la presse s’est bien évidemment empressée de détricoter ces résultats par une armada de fact checkers, tant il menaçait de porter un coup au récit officiel. Pourtant, à sa lecture, on s’aperçoit que les hospitalisations pour cause de Covid n’ont finalement représenté que 2 % de l’activité hospitalière en 2020. Pis, cette même année, l’hôpital n’a jamais été autant sous-utilisé puisqu’il a accueilli 10 % de patients en moins.

Les déprogrammations d’opérations, comme le refus de se rendre à l’hôpital de certains malades chroniques par crainte d’attraper le virus, ont drastiquement diminué l’activité hospitalière. C’est un véritable scandale au regard de la communication gouvernementale justifiant à longueur de journée leurs mesures liberticides par le risque d’un krach hospitalier ! Certains services ont effectivement pu être saturés à un moment donné, mais, à quelques kilomètres d’eux, des hôpitaux privés qui offraient pourtant des lits restaient inexorablement vides…

En réalité, le scandale absolu est que cette crise a été générée par l’affligeante gestion d’une armée d’incompétents qui, pour cacher leurs insuffisances, n’ont eu de cesse de nous faire croire que cette épidémie était un monstre alors qu’il s’agissait d’une souris !

Au moment de la vague Omicron, en janvier dernier, Macron a annoncé souhaiter « emmerder » les non-vaccinés, responsables de la saturation des services hospitaliers. Qu’en est-il réellement ?

Dès la mi-novembre, un communiqué de presse de la Drees (direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) indique que sur une population adulte (supérieure à 20 ans) vaccinée à près de 90 %, 42 % des personnes admises en soins critiques à l’hôpital sont vaccinées et, par conséquent, 58 % d’entre elles ne le sont pas. Mais dès le 9 janvier, le taux s’inverse : 60 % de vaccinés admis en soins critiques contre 40 % n’ayant reçu aucune injection.

Mais ce qui est encore plus intéressant à étudier, c’est la dynamique de l’épidémie avant et après vaccination. Alors que 90 % de la population adulte est vaccinée, les admissions à l’hôpital lors du pic épidémique de cette vague Omicron sont équivalentes à celle du pic de la vague de novembre 2020, soit de l’ordre de 30 par semaine pour 100 000 habitants. Soit près de 4 admissions à l’hôpital par jour pour une ville comme Nancy, des chiffres quasi insignifiants ! En revanche, qu’il y ait toujours des personnes hospitalisées malgré un taux de couverture vaccinale colossal, laissant penser que le vaccin ne sert visiblement à rien, est complètement mis sous le boisseau.

Vos contradicteurs vous opposeront que si le cataclysme a été évité, c’est grâce aux mesures, telles que les confinements, mises en place par le gouvernement…

Dans mon livre, j’analyse le cas de la Suède, qui a eu l’audace, dans un contexte international hostile, de privilégier l’immunité collective aux confinements adoptés par la quasi-totalité de l’Occident. Sa stratégie s’est heurtée à de nombreuses critiques de nos épidémiologistes, annonçant une hécatombe catastrophique. Ces prédictions farfelues ne se sont évidemment pas produites. Nous avons donc comparé les données suédoises à celles françaises et québécoises, région qui a adopté un confinement strict comme la France et qui présente des similarités géographiques et populationnelles avec la Suède. Nos conclusions sont sans conteste : en aucun cas nous n’observons un effet du confinement sur la dynamique épidémique ou sur le nombre de morts. Avec ou sans confinement, les chiffres sont quasi similaires. Ce constat est particulièrement accablant, car cela suggère que le confinement n’a servi à rien. Au regard des dégâts individuels et collectifs, économiques, psychiques causés par les confinements, il est évident que la Suède a réussi à juguler l’épidémie de manière beaucoup plus bénéfique pour sa population.

Vous expliquez qu’il n’y a pas eu, selon vos chiffres, de surmortalité en 2020 due au Covid. Et qu’en est-il en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?

Nous avons constaté une surmortalité de 3,72 %, soit 23 401 décès en excès en 2020 pour l’ensemble de la population. En affinant selon les tranches d’âge, la surmortalité des plus de 65 ans s’établit à 4,51 %, et celle des moins de 65 ans affiche au contraire une sous-mortalité de 0,86 %. Ce qui est bien loin du cataclysme des 500 000 morts annoncées pour justifier le premier confinement ! Sans rentrer dans les détails de calculs que je précise dans mon livre, il est important de noter que j’ai utilisé la même méthodologie que celle employée par deux collègues épidémiologistes de renom lors de l’épisode de canicule en 2003 (+15 000 morts estimés). De manière générale, les calculs de surmortalité sont assez standards en épidémiologie. Pourtant, alors que mon article sur la surmortalité devait être publié dans un ouvrage dirigé par Laurent Muchielli (directeur de recherche au CNRS), je viens d’apprendre, il y a quelques semaines, que la parution de l’ouvrage était conditionnée au retrait de mon papier… Quant à 2021, il y aurait même une légère sous-mortalité pour l’ensemble de la population. En revanche, si l’on se réfère aux études réalisées dans d’autres pays, il y aurait une légère surmortalité chez les jeunes. Pour l’étudier et analyser une possible corrélation avec les vaccins, il me faut croiser ces données avec le statut vaccinal. Ces informations existent mais ne sont pas accessibles facilement. L’autorisation d’accès nous a été pour l’heure refusée. J’ai depuis adressé une pétition auprès du Sénat.

Vous détaillez dans votre essai deux périodes : celle de la sidération et celle de la terreur. La peur, utilisée comme outil de soumission, ne serait-elle pas une des portes d’entrée vers une forme de dictature sanitaire ?

La peur est un moteur puissant de la conformisation des esprits. La présence d’un mal invisible qui circule a tétanisé la population, qui s’est soumise en acceptant d’être protégée par des mesures de plus en plus coercitives et intrusives. Le masque, outre sa symbolique de bâillon, permet d’insinuer l’idée d’un danger permanent. La récurrence des “vagues” qui viennent nous submerger, gonflées artificiellement par une “testomania” (c’est-à-dire l’usage dévoyé des tests PCR entretenant la confusion entre “cas”, souvent asymptomatiques, et “malades”), a permis de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes telles que les confinements, les couvre-feux, les fermetures d’écoles, la limitation des déplacements, la vaccination, le passe sanitaire puis vaccinal…

Cependant, en aucun cas je n’insinuerais que ces stratégies auraient été préméditées et échafaudées par les “puissants” pour obtenir une soumission de la population à une quelconque fin. Gouverner n’est-il pas une fin en soi ? Je préfère opter pour l’hypothèse de l’opportunisme. Disons qu’ils ont appris “en marchant”. Pendant ces deux années de crise sanitaire, toutes les autres questions ou revendications n’existaient plus.

La notion de “dictature sanitaire” est trop forte. Je n’utiliserai pas ce terme-là. Mais le gouvernement a opportunément utilisé ce moyen pour faire descendre le niveau de revendications. La peur est un mode de gouvernement. Puis une peur a chassé l’autre : la guerre en Ukraine et la menace atomique russe ont remplacé le Covid. Pourtant, au même moment, il y a eu une résurgence de l’épidémie aussi importante que celle de novembre 2020, qui, à l’époque, je le rappelle, nous avait valu un confinement…

Désormais, on entend parler de la variole du singe… Il n’y a que des cas diffus et aucun risque épidémique, mais c’est sa charge symbolique de grande faucheuse, sa résurgence alors que la variole avait été éradiquée par l’OMS, qui tétanise.

S’exprimer sur le Covid en tenant un discours “rassuriste” vous plonge aux yeux de la masse dans le camp des “complotistes” et fait de vous la cible du tribunal médiatique via son armée de fact checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?

Un “complotiste” est quelqu’un qui croit aux complots. Je suis aux antipodes d’une telle pensée. Affubler de cet adjectif toute personne qui dit quelque chose d’un peu différent est assez grave. Le mot “complotiste” est avant tout une étiquette que l’on vous colle sur le front pour vous discréditer et justifier le fait de ne pas discuter avec vous.

La montée de ces thèses farfelues et douteuses n’est que le reflet d’une incrédulité grandissante, conséquence d’un décalage entre ce que nous vivons et ce qui nous a été raconté, entre autres via les médias. Conséquence d’une accumulation de bévues, d’erreurs, de mesures absurdes, d’injonctions contradictoires des autorités, qui n’ont pas vraiment contribué à la confiance, installant le doute chez une partie de la population. Je considère le doute comme une tournure d’esprit très saine. Mais douter de tout et rechercher une explication univoque et monocausale à un événement est une forme de paresse intellectuelle.

Au début de la crise, j’avais décidé de ne pas y aller, je pressentais que c’était dangereux, mais jamais je n’aurais imaginé une telle violence. Il y a une forme de haine insupportable. Des amis intimes, des membres de votre famille, qui du jour au lendemain décident de ne plus vous adresser la parole. Je suis intervenu sporadiquement, dès qu’un collègue lançait une énormité ou qu’une nouvelle injonction gouvernementale me choquait. J’aime m’approcher de la vérité et je ne supporte pas le mensonge. Je veux au moins laisser une trace de cette vérité. Alors je me fiche royalement d’être mis au ban ! Comme dit La Rochefoucauld : « L’amitié est un aménagement réciproque de bons offices. »

La lecture d’Anéantir (Flammarion), le dernier livre de Michel Houellebecq, vous a accompagné pendant toute l’écriture de cet ouvrage. En quoi a-t-il fait écho à votre lecture de la crise sanitaire ?

J’allais presque le citer à chaque page tant sa vision de la société m’éclairait dans cette relecture de la crise sanitaire. Il y a d’abord la question des boomers, dont la lecture de Connemara (Actes Sud), de Nicolas Mathieu, que j’ai enchaînée à la suite de Houellebecq, m’a permis de poursuivre mes réflexions sur notre finitude.

Qu’est-ce que notre société fait de ses vieux ? Ces boomers, toujours plus nombreux et décrépits au gré des gains d’espérance de vie. Ces boomers qui, justement, avaient tant à craindre du virus. Au-delà, Anéantir questionne sur cette angoisse collective de la mort, que la foi, la spiritualité, autrefois parvenaient à calmer. Ce besoin d’au-delà a été éliminé progressivement par la science, désormais érigée en religion et dont le progrès est le nouveau credo. Cette crise est très probablement le reflet de cette angoisse collective de la mort, à laquelle la médecine, art inspiré de la science, n’apporte aucune réponse.

Covid-19, une autre vision de l’épidémie, de Laurent Toubiana, L’Artilleur, 272 pages, 17,90 €.

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La Chine et la Russie enchaînent les activités militaires dans les environs du Japon

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

Voir des navires chinois naviguer dans les environs des îles « Senkaku », sur lesquelles s’exerce la souveraineté du Japon, est devenu monnaie courante depuis que Pékin en revendique la possession. Mais il s’agit généralement de bâtiments appartenant à la garde-côtière chinoise, qui, cependant, relève de la « police armée du peuple », elle-même placée sous la tutelle de la Commission militaire centrale.

Aussi, depuis 2018, aucun navire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] ne s’était aventuré près des îles « Senkaku » [ou « Diaoyu » pour les autorités chinoises]. Or, ce 4 juillet, le ministère japonais de la Défense a indiqué qu’une frégate de type 053H3 [ou classe « Jiangwei II »], qui serait a priori le « Huaihua » selon son numéro de coque, a navigué dans la « zone contiguë » de l’archipel, c’est dire dans une bande de 12 nautiques bordant les eaux territoriales.

Le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Seiji Kihara, a fait savoir que Tokyo avait exprimé sa « grande préoccupation » auprès de Pékin, via les canaux diplomatiques. Et d’ajouter : Le Japon « répondra fermement mais de manière calme » à de telles actions.

Cela étant, selon le droit international, un navire de guerre est autorisé à naviguer dans les eaux contiguës d’un pays tiers à condition de ne pas porter atteinte à sa sécurité.

Cependant, la frégate chinoise n’a pas été la seule à s’approcher des îles « Senkaku ». D’après la presse nippone, un navire russe y a également été repéré. Une source du ministère japonais de la Défense a affirmé que le bâtiment en question aurait cherché « à se protéger d’un typhon ». Il serait resté dans le secteur pendant au moins une heure.

Aucune précision n’a été donné au sujet de ce navire. Sans doute fait-il partie de la petite flottille russe dont les mouvements vers le Japon ont été décrits par le ministère japonais de la Défense le 2 juillet. Ainsi, celui-ci a indiqué qu’un « destroyer » de type Oudaloï [le « Maréchal Vassilievski »], une frégate de type « Steregouchtchi » [le « Gremyashchiy »] et un navire de ravitaillement avaient été repérés entre les îles d’Yonaguni et d’Iriomote, au sud d’Okinawa.

ロシア海軍艦艇の動向についてhttps://t.co/Q3YRRmItBE pic.twitter.com/xbVycIGFqT

— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) July 2, 2022

Alors que les relations entre Moscou et Tokyo se sont détériorées depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie semble avoir accentué son activité militaire près du Japon. Et cela, en lien avec la Chine.

Le mois dernier, à l’approche du vaste exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], organisé par la marine américaine, le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, avait ainsi affirmé que cinq navires de la marine russe « avaient presque encerclé » l’archipel nippon et que « trois navires chinois avaient suivi une trajectoire similaire ». Un tel déploiement avait déjà été observé en octobre 2021.

En outre, le 29 juin, la défense japonaise a confirmé que deux « destroyers » chinois et un navire de ravitaillement avaient été repérés alors qu’ils se dirigeaient vers les îles d’Okinawa et de Miyakojima. « Ces navires sont les mêmes que ceux qui ont navigué dans les détroits de Tsushima et de Tsugaru, le 12 juin », a-t-il précisé.

Quelques jours plus tôt, trois bombardiers chinois H-6, armés de missiles de croisière YJ-12, ont survolé le détroit de Miyako [sud du Japon], en direction du Pacifique occidental, avant de faire dem-tour peu après.

Three Chinese H-6 #bombers flew a mission 23 June from the East China Sea out into the Pacific and back again, passing south of Okinawa. The aircraft were tracked and monitored by Japan's Self-Defense Forces pic.twitter.com/PW5VE99JoC

— Chris Cavas (@CavasShips) June 24, 2022

En outre, fin mai, à l’issue d’une réunion du « Quad », une alliance informelle entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie, un formation de bombardiers chinois et russes s’était approchée du territoire japonais… Et Tokyo avait alors dénoncé une « provocation ».

Известия (RUS)

В Донецке загорелась нефтебаза в результате обстрелов ВСУ

При обстреле Донецка со стороны вооруженных формирований Украины (ВФУ) загорелась нефтебаза в Кировском районе. Об этом в среду, 6 июля, сообщили в представительстве Донецкой Народной Республики в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня (СЦКК).

При обстреле Макеевки со стороны ВСУ погибли два ребенка. Спецоперация 6 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«По оперативным линиям поступила информация об очередной атаке ВФУ по нефтебазе в Кировском районе Донецка по ул. Нефтяной. В результате попадания боеприпаса на территории зафиксировано возгорание», — говорится в Telegram-канале представительства.

В этот же день в штабе территориальной обороны ДНР сообщили о гибели мирной жительницы в результате обстрела в Петровском районе Донецка. В штабе призвали местных жителей не покидать дома без необходимости.

Накануне в Донецке погибли три человека, в том числе 10-летняя девочка.

В Следственном комитете РФ заявили, что установят украинских силовиков, причастных к обстрелу города.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа. Также Москва подчеркивала, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.

Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.

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Le ministre des Armées confirme que le budget de la Défense augmentera de 3 milliards d’euros en 2023

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

Avec les conséquences économiques de la pandémie de covid-19, la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne [BCE], un endettement équivalent à 112,9% du PIB, des politiques prioritaires à financer [comme l’hôpital] et les mesures visant à amortir l’inflation pour les ménages, un avis de gros temps budgétaire pour les armées était à craindre…

D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.

En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.

Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.

« Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.

Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».

À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.

Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…

« Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.

En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».

À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».

« L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.

Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].

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Le cardinal Sarah s’inquiète du manque de spiritualité dans notre monde moderne

Charlotte d’Ornellas : Vous écrivez un nouveau livre qui porte le nom de Catéchisme. Non pas celui de l’Église, mais celui de nos vies spirituelles… Pourquoi avez-vous ressenti la nécessité d’écrire sur ce sujet ?

La vie spirituelle est ce que nous avons de plus intime, de plus précieux. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. J’ai voulu insister sur ce point : la spiritualité n’est pas une collection de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

Depuis des années, je parcours le monde, je rencontre des personnes de toutes cultures et de toutes conditions sociales. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n’est pas spirituelle, n’est pas vraiment humaine. Elle se transforme en une triste et angoissante attente de la mort ou en fuite dans la consommation matérialiste. Savez-vous que durant le confinement, l’un des mots les plus souvent recherchés sur Google était le mot “prière” ?

Nous avons pris soin de l’économie, des salaires, de la santé, c’est très bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

J’ai voulu répondre à cette attente inscrite au cœur de chacun. C’est pour cela que j’ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle . Un catéchisme est un recueil des vérités fondamentales. Il a un but pratique : être un repère incontestable au-delà de la valse des opinions. Comme cardinal de l’Église catholique, j’ai voulu donner à tous des repères quant aux fondamentaux de la vie de l’âme, de la relation de l’homme avec Dieu.

Vous aviez déjà écrit un ouvrage pour dire la force du silence. Vous insistez encore énormément dans ce livre sur la nécessité vitale de trouver le silence. Que pouvons-nous trouver de si important dans le silence ?

Permettez-moi de vous retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Non seulement dans les villes agitées et englouties par le brouhaha des moteurs, mais même à la campagne il est rare de ne pas être poursuivi par un fond musical envahissant. Il n’est pas jusqu’à la solitude qui se voit colonisée par les vibrations du téléphone portable.

Pourtant sans silence, tout ce que nous faisons est superficiel. Car dans le silence, on peut revenir au plus profond de soi-même. L’expérience peut faire peur. Certains ne supportent plus ce moment de vérité où ce que nous sommes n’est plus masqué par aucun déguisement. Dans le silence, il n’y a plus moyen de fuir la vérité du cœur. Alors se révèle au grand jour ce qui nous habite : culpabilité, peur, insatisfaction, impression de manque et de vide. Mais ce passage est nécessaire pour entendre Celui qui parle à notre cœur : Dieu. Il est « plus intime à moi-même que moi-même », dit saint Augustin.

Il se révèle à l’intérieur de l’âme. C’est là que commence la vie spirituelle, dans cette écoute et ce dialogue avec un autre, le Tout autre, au plus profond de moi. Sans cette expérience fondatrice du silence et de Dieu qui habite le silence, nous restons à la surface de notre être, de notre personne. Quel temps perdu ! Je suis frappé, quand je rencontre un moine ou une moniale âgés, usés par des années de silence quotidien, de constater la profondeur et la stabilité rayonnante de leur humanité. L’homme n’est vraiment lui-même que quand il a trouvé Dieu, non pas comme une idée mais comme la source de sa propre vie. Le silence est le premier pas de cette vie véritablement humaine, de cette vie de l’homme avec Dieu.

On comprend que trouver le silence est déjà assez original pour l’époque. Mieux encore, vous rappelez qu’il faut se forcer à le trouver… dans une époque du confort, du bien-être et du rejet quasiment systématique de l’effort. Est-il nécessaire de rompre avec son époque pour être un bon chrétien ?

Vous avez raison de le souligner. Je n’encourage pas à aller dans le sens du vent ! Une ambition de feuille morte, comme disait Gustave Thibon ! Vivre, vivre en plénitude demande un engagement, un effort et parfois une rupture avec l’idéologie du moment. Dans un monde où le matérialisme consumériste dicte les comportements, la vie spirituelle nous engage à une forme de dissidence. Il ne s’agit pas d’une attitude politique, mais d’une résistance intérieure aux diktats portés par la culture médiatique.

Non, le confort, le pouvoir, l’argent ne sont pas des fins ultimes. Rien de beau n’est bâti sans effort. Cela est vrai dans toute vie humaine. C’est encore plus vrai au plan spirituel. L’Évangile ne nous promet pas le “développement personnel sans effort” comme nombre de pseudo-spiritualités de pacotille qui encombrent les rayons des librairies. Il nous promet le salut, la vie avec Dieu. Vivre de la vie même de Dieu, cela suppose une rupture avec le monde. C’est ce que l’Évangile appelle la conversion. C’est un retournement de tout notre être. Un renversement de nos priorités et de nos urgences. Cela suppose d’aller parfois à contre-courant. Mais quand tous courent vers la mort et le néant, aller à contre-courant c’est aller vers la vie !

L’Église est vue par le monde comme une institution millénaire, mais souvent frappée des mêmes maux que le reste de la société. Le dossier de la pédophilie en est un exemple… Comment les chrétiens doivent-ils concevoir (et expliquer peut-être) ce qu’est l’Église dans leur vie ?

L’Église est composée d’hommes et de femmes qui ont les mêmes travers, les mêmes défauts, les mêmes péchés que leurs contemporains. Mais ces péchés, quand ils sont le fait d’hommes d’Église, scandalisent profondément les croyants comme les incroyants. Intuitivement, tous savent en effet que l’Église nous donne les moyens de la sainteté, tous savent que le plus beau fruit de l’Église, ce sont les saints. Saint Jean-Paul II, sainte Mère Teresa, saint Charles de Foucauld sont le vrai visage de l’Église. Pourtant l’Église est aussi une mère qui porte les enfants récalcitrants que nous sommes. Nul n’est en trop dans l’Église de Dieu : les pécheurs, ceux dont la foi vacille, ceux qui se tiennent sur le seuil sans vouloir entrer dans la nef. Tous sont des fils de l’Église. L’Église est notre mère parce qu’elle peut nous donner ses deux trésors. Elle peut nous nourrir par la doctrine de la foi qu’elle a reçue de Jésus et qu’elle transmet de siècle en siècle. Elle peut nous guérir par les sacrements qui nous transmettent la vie spirituelle, la vie avec Dieu, ce que l’on appelle la grâce.

L’Église est donc pour nous une mère parce qu’elle nous donne la vie. Souvent, notre mère nous agace parce qu’elle nous dit ce que nous ne voulons pas entendre. Mais au fond nous l’aimons avec reconnaissance. Sans elle, nous savons bien que nous ne serions rien. Il en est de même avec l’Église notre mère. Sa parole est parfois dure à entendre. Mais nous revenons sans cesse à elle, car elle seule peut nous donner la vie qui vient de Dieu.

L’Église est le visage humain de Dieu. Elle est véridique, juste et miséricordieuse, mais souvent défigurée par les péchés des hommes qui la composent.

Ceux qui ne revendiquent pas leur appartenance catholique aiment l’Église lorsqu’elle se transforme en ONG mondiale, à l’écoute des plus pauvres, des minorités, des persécutés, des personnes différentes… Et c’est une tentation qui semble parfois l’animer. Qu’est-elle de plus qu’une super ONG avec des relais dans tous les pays du monde ?

Je ne suis pas certain que vous ayez raison… Ceux qui ne se reconnaissent pas croyants n’attendent pas de l’Église qu’elle soit une ONG internationale, une succursale de la bien-pensance onusienne. Ce que vous décrivez est davantage le fait de chrétiens complexés qui voudraient devenir acceptables aux yeux du monde, populaires selon les critères de l’idéologie dominante.

Au contraire, les incroyants attendent de nous un discours de foi, une parole claire. Cela me rappelle ce que j’ai vécu au Japon quand j’étais chargé d’y apporter l’aide humanitaire du Saint-Siège après le tsunami. Devant ces populations qui avaient tout perdu, j’ai compris que je ne devais pas seulement donner de l’argent. J’ai compris qu’ils avaient besoin d’autre chose. D’une tendresse qui ne vient que de Dieu. J’ai donc prié longuement en silence devant la mer pour toutes les victimes et les rescapés. Quelques mois après, j’ai reçu une lettre d’un Japonais bouddhiste qui me disait qu’alors qu’il avait résolu de se suicider par désespoir, cette prière lui avait redonné le sens de la dignité et de la valeur de la vie. Il avait dans ce moment de silence fait l’expérience de Dieu. Voilà ce que le monde attend de l’Église !

Vous insistez beaucoup sur la prière. Comment faire pour prier lorsqu’on a l’impression de répéter sans cesse la même chose, d’être plus ou moins écouté…Que faut-il réellement chercher dans la prière ?

C’est une question fondamentale. La prière ne consiste pas dans une litanie de demandes. Et on ne mesure pas l’effi cacité de la prière au fait qu’elle soit plus ou moins exaucée. En fait, c’est très simple. Prier, c’est parler à Dieu ! Nous n’avons pas besoin pour cela de formules ciselées, même si elles peuvent parfois nous aider. Qu’avons-nous à dire à Dieu ? D’abord que nous l’ adorons, que nous reconnaissons sa grandeur, sa beauté, sa puissance, tellement loin de notre petitesse, de notre péché, de notre impuissance. Adorer, c’est l’activité la plus noble de l’homme. L’Occident ne tient plus debout parce qu’il ne sait plus ployer les genoux. Il n’y a là rien d’humiliant. Être à genoux, c’est être à sa place devant Dieu.

Prier, c’est aussi dire à Dieu notre amour. Avec nos mots, le remercier pour son amour gratuit pour nous, pour le salut éternel qu’il nous offre. Prier, c’est lui dire notre confiance, lui demander de soutenir notre foi. Prier, c’est enfin se taire devant lui, pour lui laisser la place.

Vous me demandez ce qu’il faut chercher dans la prière ? Je vous réponds, ne cherchez pas quelque chose ! Cherchez quelqu’un : Dieu lui-même, qui se révèle avec le visage du Christ.

Un catéchisme rédigé par un cardinal s’adresse forcément à des chrétiens… Ceux qui n’ont pas la foi et qui nous lisent aujourd’hui font-ils aussi partie de votre réflexion ? Ceux qui ne croient pas que Dieu existe ont-ils besoin du même silence ?

Bien entendu ! Je m’adresse à tous. Le silence n’est pas réservé aux moines, ni aux chrétiens. Le silence est un signe d’humanité. Je voudrais inviter toutes les personnes de bonne volonté, croyants ou incroyants, à faire l’expérience de ce silence. Osez vous arrêter ! Osez le silence. Osez vous adresser à un Dieu que peut-être vous ne connaissez pas, auquel même vous ne croyez pas.

Benoît XVI répète souvent une phrase qu’il a lue chez Pascal, le philosophe français : « Fais ce que font les chrétiens, et tu verras que c’est vrai ! » J’ose dire à tous : osez faire l’expérience de la prière, même si vous ne croyez pas, et vous verrez. Il ne s’agit pas ici de révélations extraordinaires, de visions ou d’extases. Mais Dieu parle au cœur dans le silence. Celui qui a le courage du silence finit par rencontrer Dieu. Charles de Foucauld en est le plus bel exemple. Il ne croyait pas, avait rejeté la foi de son enfance et ne menait pas une vie chrétienne, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pourtant, après avoir fait l’expérience du silence dans le désert, son cœur s’est ouvert au désir de Dieu. Il l’a laissé surgir dans sa vie.

Vous parlez également, pour nourrir l’âme, de la pratique des sacrements. Pouvez-vous expliquer ce qu’ils sont réellement, puisque vous reprochez à l’époque de parfois se tromper de sens ?

Les sacrements sont de réels contacts avec Dieu à travers des signes sensibles. Souvent effectivement, notre époque tend à les réduire à des cérémonies symboliques, des occasions rituelles de se retrouver, de faire une fête de famille. Ils sont tellement plus profonds que cela ! À travers le signe sensible de l’eau versée sur le front d’un enfant lors de son baptême, en réalité, Dieu lave l’âme de cet enfant et il vient l’habiter. Ce n’est pas une métaphore poétique. C’est une réalité ! À travers les sacrements, Dieu nous touche, nous lave, nous guérit, nous nourrit.

Peut-être pourrions-nous parfois nourrir un peu de jalousie envers les apôtres et ceux qui ont connu le Christ. Ils l’ont touché, embrassé, serré dans leurs bras. Il les a bénis, consolés, affermis. Et nous… tant d’années nous séparent de lui. Mais nous avons les sacrements. À travers eux, nous sommes physiquement en contact avec Jésus. Sa grâce passe jusqu’à nous. Il ne s’agit pas d’un joli symbole qui ne vaudrait qu’autant que dure notre ferveur. Non. Les sacrements sont efficaces. Encore faut-il que nous les laissions produire en nous leur fruit, en disposant nos âmes par la prière et le silence. Mais alors vraiment, si je me confesse, Jésus lui-même me pardonne. Si je participe à la messe, je participe réellement au sacrifice de la Croix. Si je communie, c’est vraiment lui, le Christ, Jésus, qui vient en moi pour me nourrir. Les sacrements sont les piliers de la vie spirituelle.

Les sacrements sont aussi accompagnés d’une liturgie… N’y a-t-il pas là aussi un accompagnement nécessaire pour que chacun puisse prendre conscience de la valeur réelle de ces signes ?

C’est vrai ! Il y a un immense besoin de catéchisme ! Trop souvent les enseignements des prêtres s’égarent pour devenir des commentaires de l’actualité ou des discours philosophiques. Je crois que les gens attendent de nous un catéchisme clair et simple qui explique le sens de la vie chrétienne et des rites qui l’accompagnent. Il serait bon que les homélies expliquent le sens des gestes de la messe. Ce serait fécond ! Mais je crois aussi que la liturgie parle par elle-même. Elle parle au cœur. Le chant grégorien se passe de traduction tellement il évoque la grandeur et la bonté de Dieu. Quand le prêtre se tourne vers la Croix, tous comprennent qu’il nous indique l’orient de nos vies, la source de la lumière. La liturgie est un catéchisme du cœur.

Catéchisme de la vie spirituelle, du cardinal Robert Sarah, Fayard, 336 pages, 22,90 €.

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Военкор «Известий» показал артдуэль против ВСУ на севере ДНР

Военный корреспондент «Известий» Дмитрий Кулага 6 июля показал перестрелку между российскими танками и артиллерией вооруженных сил Украины (ВСУ) на севере Донецкой Народной Республики (ДНР).

По словам журналиста, после серии выстрелов танки РФ меняют позиции ежечасно.

Загран отряд: под Лисичанском уничтожен отряд наемников В бою были ликвидированы «легионеры» из Грузии, которые издевались над российскими военными под Киевом

Как рассказал Кулага, ВСУ пытаются поразить плановые цели, в эти моменты российские подразделения не двигаются, а находятся среди растительности.

«Мы находимся в окрестностях села Покровское, где наши батареи пытаются погасить огневые точки ВСУ», — прокомментировал журналист представленные кадры.

Танки работают очень быстро, добавил он. Между звуком выхода снаряда и попаданием в цель не более двух секунд.

4 июля военный корреспондент Денис Кулага побывал на брошенных украинскими боевиками позициях, с которых обстреливался Северодонецк. Он оказался на возвышенной местности у Лисичанска, откуда хорошо просматривается Северодонецк, где обнаружил брошенную украинцами пушку.

Россия начала спецоперацию по защите ДНР и Луганской Народной Республики (ЛНР) 24 февраля. Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

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La Marine nationale veut renforcer ses liens avec son homologue allemande… qui va de nouveau se concentrer sur la Baltique

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].

Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.

Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.

Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.

Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».

Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.

Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».

Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».

Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.

« Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.

Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.

Valeurs Actuelles

La France, un pays qui s’oublie

Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.

Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.

On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.

On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.

« Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.

Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »

Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.

Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Valeurs Actuelles

“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”

Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?

François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.

Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?

Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.

Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…

La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.

À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?

Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?

En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?

En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?

Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?

Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.

À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.

Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?

Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?

Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?

Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…

Comment expliquez-vous que ce système perdure ?

Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.

Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?

Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.

Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.

Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…

Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.

Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.

Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?

Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.

Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?

Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.

Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?

En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.

Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.

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Известия (RUS)

В Британии подали в отставку более 30 членов правительства Джонсона

В Великобритании менее чем за сутки в отставку подали более 30 сотрудников правительства. Об этом в среду, 6 июля, сообщает телеканал Sky News.

Тори и сдвиги: уйдет ли Борис Джонсон в отставку Очередной скандал вокруг премьера привел к тому, что его кабмин покинули два ключевых министра

«Письма об отставке поступают со скоростью света с тех пор, как [премьер-министр] Борис Джонсон был вынужден извиниться за свое отношение к скандалу с [экс-замглавы британского МИДа] Крисом Пинчером, поскольку выяснилось, что премьер-министр забыл о том, что ему говорили о предыдущих обвинениях в «ненадлежащем» поведении», — передает телеканал.

В частности, об отставке объявили министр по делам детей и семьи Уилл Айвинс, министр юстиции Виктория Аткинс, министр финансов Джон Глен и другие.

Череда отставок в британском кабмине началась после скандалов вокруг Джонсона и его протеже Пинчера, обвиняемого в сексуальных домогательствах.

Так, в среду совместное заявление об отставке подписали пять членов кабинета министров Великобритании. В их числе министр промышленности Ли Роули, министр СМИ, информации и цифровой инфраструктуры Джулия Лопес, министр по вопросам равенства и местного самоуправления Кеми Баденох, министр в департаменте жилищного строительства Нил О'Брайан и министр в департаменте образования Алекс Бургарт.

Накануне подали в отставку министр здравоохранения Саджид Джавид и министр финансов Риши Сунак.

Сам Джонсон в этот день заявил, что правительство не должно уходить в отставку, и призвал членов кабмина продолжить работу на фоне кризиса и непростой ситуации в Великобритании. Также в среду агентство Reuters анонсировало предстоящий двухчасовой разговор Бориса Джонсона с представителями парламентских комитетов. По результатам заседания будет вынесено решение о его будущем на должности премьер-министра.

Помимо назначения подмочившего репутацию Пинчера Джонсона обвиняют в организации увеселительных мероприятий на Даунинг-стрит в Лондоне во время локдауна, введенного из-за коронавирусной инфекции.

6 июня прошло голосование для вынесения вотума недоверия британскому премьер-министру. Однако представители правящей в Великобритании Консервативной партии не смогли набрать для этого достаточного количества голосов. При этом Джонсон заявлял, что отказывается уходить в отставку, несмотря на то, что понимает, «насколько разгневаны британцы».

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Le commandant de Barkhane redoute un « coup d’éclat » des jihadistes dans les derniers jours du retrait du Mali

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…

Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.

« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.

Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.

Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.

Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.

Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.

« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.

L'Humanité

30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

Il était une fois

Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

Une innovation enviée par le monde entier

Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

La question de la rentabilisation des infrastructures

Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

Une arme à double tranchant

Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

Du même auteur

 

  • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
  • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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Il était une foisnouvelles technologies
L'Humanité

L'INSEE le confirme, en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat

Actu

Avec près de 7 % prévus dès septembre, le choc inflationniste est plus fort qu’attendu. Les mesures diffusées par l’exécutif dans la presse pendant les campagnes électorales sont insuffisantes. Le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1 % cette année et le salaire mensuel de base de 1,4 %.

Clotilde Mathieu

Après la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte - estimée à 2,3 % - associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif. La France éviterait donc la récession. Pour l’Insee, la faiblesse de l’activité serait liée à deux « chocs exogènes » : la poursuite de la guerre en Ukraine et la situation sanitaire en Chine, qui compte tenu de sa stratégie « zéro Covid » continue d’avoir un « fort impact sur les chaînes de valeur mondiales ». Le scénario de croissance est donc « assez modéré par rapport à un scénario de reprise post-covid, mais correspond peu ou prou à la moyenne de la dernière décennie », analyse le chef du département conjoncture, Julien Pouget. Un scénario assez optimiste, estime Frédéric Boccara. L’économiste communiste pointe notamment la remontée des taux d’intérêt impulsée par la Banque centrale européenne dès juillet pour lutter contre l’inflation qui « pourrait avoir un effet négatif plus important sur la croissance, voire même entraîner une récession ».

Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ». Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés. Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique. Et de lister quatre causes importantes et profondes. D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ». Mais aussi le fruit de l’énorme masse de liquidités qui est venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation». Preuve, «les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019», souligne-t-il. Troisièmement, poursuit le responsable du PCF, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».

Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee.

Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites. Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. Autrement dit sans ces mesures, les prix auraient progressé en mai de 7 % contre les 5,2 % observés. Pourtant, estime Frédéric Boccara, « le bouclier tarifaire est une mauvaise solution qui ne permet pas de faire baisser les prix. Dans le sens où ce sont les classes moyennes qui in fine au travers de leurs impôts vont payer les marges de profits des grands groupes. Cela revient à ce que nous alimentions le capital ».

L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse. L’Insee a pris en compte la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé… Ensemble, elle permettrait d’améliorer le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. D’autant que malgré la multiplication des luttes sur les salaires, le salaire mensuel de base devrait baisser de 1,4 % en 2022.

L’urgence est de les augmenter, bien au-delà du Smic, insiste Frédéric Boccara. Pour cela, « il est nécessaire de conduire en même temps des mesures d’urgences qui touchent la demande tout en réalisant des réformes structurelles qui modifient le comportement des entreprises ». L’économiste propose ainsi de revoir la conditionnalité de l’ensemble des aides aux entreprises (160 milliards d’euros), afin de contraindre les entreprises à conduire une autre politique salariale. Il en va de même pour les formations et les normes de production. « La sélectivité devient la question majeure. Elle doit traverser toute la société, tous les niveaux, de la politique budgétaire à la politique monétaire ».

croissanceSalaires et pouvoir d'achatinseeconjoncture
Valeurs Actuelles

Patrimoine : Stéphane Bern vent debout pour sauver les églises en péril

Une fois encore, Stéphane Bern s’est prononcé en faveur d’une meilleure protection du patrimoine français. Devant les sénateurs de la Commission de la culture, l’animateur – connu pour en être un fervent défenseur – a évoqué, mercredi 29 juin, le péril auquel les églises sont exposées, souligne Aleteia. « Les églises ne sont plus fréquentées et elles ne sont plus entretenues », a-t-il mis en garde, avant de déplorer que de nombreux édifices religieux soient désormais « en déréliction ». Stéphane Bern, qui est depuis 2017 à la tête d’une Mission pour la sauvegarde du patrimoine, était entendu pour dresser un état des lieux du patrimoine religieux. « J’ai l’impression d’être dans un bateau qui prend l’eau et d’écoper avec une cuillère à soupe ! », a-t-il fustigé, cité par nos confrères.

« Respect de notre histoire » 

 « J’ai été choqué par le nombre de petites églises de campagne en état de déréliction » qui « ne sont plus entretenues », faute de pratiquants et de moyens, a ensuite observé Stéphane Bern, comme l’indique Aleteia. Au moment d’évoquer les causes d’une telle situation, il a mis en lumière une déchristianisation du pays, mais aussi l’absence, selon lui, de volonté politique. « Ce n’est plus un enjeu électoral d’être élu maire en disant ‘je vais sauver l’église du village’ », mais plutôt en édifiant « un stade », a-t-il considéré, non sans amertume.  

Quelques instants plus tard, toujours dans le même contexte, Stéphane Bern a argué qu’une église de campagne était « peut-être la seule chose qui reste de culture dans un village », car elle peut héberger « un tableau, une sculpture [ou encore] une architecture romane ou gothique ». Et de poursuivre : « C’est le seul endroit où la culture et l’art sont encore disponibles et accessibles à tous, à proximité. » Avant de conclure en ces termes, cinglant : « Je me bats contre ceux qui ne veulent plus entretenir [les églises], car ce n’est pas une question de culte, mais de culture et de respect de notre histoire. » 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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Futur avion de combat sud-coréen, le KF-21 « Boramae » a commencé ses premiers essais

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.

D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.

En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.

Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.

En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.

Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.

Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.

Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.

Известия (RUS)

NASA восстановило связь с запущенным к Луне космическим кораблем Capstone

NASA восстановило связь с запущенным к Луне космическим кораблем Capstone. Об этом в среду, 6 июля, сообщили на сайте американского космического агентства.

Марсовский код: чем займется аппарат Рerseverance на Красной планете Эксперты оценили шансы на успех миссии космического аппарата NASA

О том, что NASA потеряло связь с кораблем Cislunar Autonomous Positioning System Technology Operations and Navigation Experiment (Capstone), сообщалось 5 июля. Уточнялось, что у аппарата возникли проблемы со связью при контакте с сетью дальнего космоса.

Capstone был запущен 28 июня из Новой Зеландии, он успешно отделился от верхней ступени ракеты Rocket Labs Photon 4 июля, при этом ракета вывела космический корабль на медленную, но эффективную траекторию, предназначенную для вывода его на орбиту вокруг Луны к середине ноября. Миссия аппарата должна продлиться несколько месяцев.

Capstone предназначен для исследования необычной орбиты. В итоге там разместится космическая станция, чтобы помочь лунным астронавтам, когда они начнут исследовать южный полюс Луны в конце этого десятилетия.

До этого, 17 марта, сообщалось, что один месяц проживания человека на Луне обойдется в $325 тыс. По подсчетам специалистов, для комфортного проживания на спутнике Земли потребуется дом с воздушными шлюзами, мощной системой обогрева и вентиляции, защищенными от метеоритов окнами и дверьми, изоляцией и солнечными батареями для обеспечения электроэнергии.

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Après la révolution Internet, celle de la blockchain ?

Internet a métamorphosé notre société, notre économie et notre psychologie. Qui osera affi rmer le contraire ? Cela s’est fait en deux temps. Le Web 1.0, l’Internet traditionnel, un grand catalogue en ligne, a d’abord permis aux professionnels de fournir verticalement des informations. Puis, au début des années 2010, le Web 2.0, l’Internet social, a entraîné un changement de paradigme : participation et interaction sont devenues les maîtres mots, grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) : ils ont permis aux internautes de bâtir leur propre Web.

Et voilà qu’aujourd’hui, l’émergence d’une autre technologie, la blockchain, promet de supprimer les intermédiaires : elle permet de stocker et d’authentifi er l’ensemble des échanges entre utilisateurs dans un registre virtuel (une blockchain), donc de manière décentralisée, là où jusqu’à présent tout était enregistré sur des serveurs comme ceux possédés par Amazon ou Facebook. Une véritable révolution !

La première blockchain, apparue en 2009, aurait été créée par un mystérieux Satoshi Nakamoto — ce serait un pseudonyme derrière lequel se cachent une ou plusieurs personnes ; c’est l’architecture sous-jacente du bitcoin, une cryptomonnaie dont la valeur ne repose pas sur la confi ance en un État mais sur celle de ses utilisateurs.

Les cryptomonnaies permettent de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire.

Avec un certain succès : entre 2013 et 2021, le prix d’un bitcoin a bondi de 1 000 à 68 000 dollars. Mais au prix d’une énorme volatilité : le bitcoin, qui vaut aujourd’hui 29 500 dollars, a perdu 46 % de sa valeur en six mois. Depuis 2009, des centaines de cryptomonnaies ont vu le jour et s’échangent sur des plates-formes, comme Binance, la plus grande au monde, créée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao.

Leur praticité explique leur succès : aux États-Unis, on compte déjà plus de 30 000 bornes automatiques permettant au citoyen d’acheter et de vendre des bitcoins ou d’autres cryptomonnaies contre des dollars. En novembre 2021, leur capitalisation dépassait 3 000 milliards de dollars, supérieure à celle d’Aramco, l’entreprise la plus chère du monde. Mais au fur et à mesure de leur création, les cryptomonnaies ont aussi entraîné une certaine défi ance envers tout type d’intermédiaire, notamment les banques et les États. À tel point que des pays comme le Salvador et la République centrafricaine ont décidé d’ériger le bitcoin en monnaie offi cielle pour pallier la volatilité de leur propre devise.

Pour l’économiste Philippe Herlin, qu’un État fasse d’une monnaie privée sa monnaie offi cielle alors qu’il ne la contrôle pas constitue une fracture : « En 1905, l’État a été séparé des Églises : de la même manière, les cryptomonnaies se séparent maintenant de la monnaie. » Auteur d’un rapport d’information sur les cryptoactifs, le député LREM Pierre Person estime qu’il y a une autre raison : « Cela permet de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire, en changeant de référentiel. Beaucoup considèrent que le bitcoin sera l’or numérique de demain. » Dans des pays comme le Nigeria, la Thaïlande ou l’Argentine, un tiers de la population utilise déjà des cryptomonnaies comme moyen de paiement.

Un euro numérique a été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025.

Les banques centrales n’auraient pris la menace au sérieux que très récemment, selon Nathalie Janson Calamaro, professeur associée d’économie à la Neoma Business School : « Le fait que Facebook tente de lancer sa monnaie a changé la donne, car il dispose d’un canal de diff usion menaçant la souveraineté des États. » La Chine a réagi de manière radicale, interdisant toutes les cryptomonnaies, sauf la sienne, un yuan numérique prévu pour 2023. Elle y voit aussi le moyen d’augmenter le contrôle social, là où les cryptomonnaies privées sont la promesse du contraire.

Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué, au mois de mars, la création d’un dollar numérique, alors qu’un euro numérique a aussi été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025. Un mouvement inéluctable : pour Pierre Person, « la monnaie nationale sera forcément digitale : ce n’est qu’un support de plus, comme l’a été le chèque. Mais la question porte sur la collecte de nos données personnelles, car l’État aura accès à toutes nos transactions, en Europe comme en Chine ».

Quant aux banques privées, d’abord sceptiques, elles utilisent aujourd’hui massivement la blockchain dans leurs transactions. Certaines, comme JPMorgan Chase, ont lancé leur propre cryptomonnaie.

Dans l’économie, de plus en plus d’entreprises ont aussi recours à la blockchain, qui peut avoir plusieurs rôles. Si les compagnies aériennes peuvent rembourser immédiatement leurs usagers en cas de retard, les grands distributeurs comme Carrefour y voient une manière d’optimiser la traçabilité de leurs produits, notamment alimentaires.

Le marché de l’emploi pourrait aussi être touché de manière profonde. Pour Philippe Herlin, les professions diplômées occupant des fonctions d’intermédiaires sont en danger : « Tout ce qui nécessite la validation d’un tiers est amené à disparaître : les secteurs réglementés comme la banque ou les professions financières, mais aussi l’assurance et les métiers reposant sur un mécanisme d’enregistrement. Quant aux professions du droit, comme l’avocature ou le notariat, elles vont profondément changer. »

En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel.

Le marché de l’art est déjà transformé avec l’avènement des NFT (non fungible tokens, “jetons non fongibles”, reposant sur une autre blockchain, l’ethereum), qui sont des certifi cats d’authenticité et d’unicité annihilant le risque de faux et permettant de vendre une oeuvre d’art immatérielle sans passer par un galeriste ou un commissaire- priseur. Techniquement, ce n’est plus l’oeuvre que l’on achète, mais le NFT garantissant son authenticité. Ici, la blockchain permet en outre une traçabilité de l’oeuvre, son auteur touchant des royalties à chaque revente.

En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel. La vente record revient à un artiste américain, Beeple : pour 69,3 millions de dollars, il a cédé, il y a un an, Everydays : the First 5000 Days, un collage numérique composé d’animations et de dessins.

Désormais, la blockchain a également pour ambition de supprimer les intermédiaires en politique, ce qui pourrait correspondre à une aspiration de nos sociétés où la démocratie représentative est en crise. En France, selon un sondage OpinionWay du 16 décembre 2021, 83 % des citoyens réclament plus de démocratie participative. Gilles Mentré a décidé de s’engager en ce sens : cet inspecteur des Finances a fondé Electis, un projet d’infrastructure de vote électronique reposant sur la blockchain : « La vérifi cation des bulletins est décentralisée : grâce à des e-assesseurs et des e-scrutateurs, le risque de fraude est nul. Nous avons déjà organisé avec succès des votes dans un cadre municipal. Les maires s’engagent avec nous car ils sentent que la blockchain peut contribuer à restaurer la confi ance. » De la même manière, de nombreuses initiatives visent à utiliser la blockchain pour démocratiser et décentraliser le monde de l’entreprise, associatif ou syndical.

“On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar”

Si la blockchain rend plus concrets les modes de gouvernance, elle crée aussi des mondes où la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse. Avec un casque de réalité virtuelle, chacun pourra, sous la forme d’un avatar, s’immerger dans un monde virtuel, le métavers, et acheter des accessoires, des vêtements de marque ou des NFT, assister à des concerts, participer à des réunions et même travailler. Le tout contre des cryptomonnaies. Une réfl exion qui n’a pas échappé aux entreprises : « D’abord investi par les hippies, déçus de l’échec des communautés réelles, Internet a ensuite été récupéré par les grands groupes. De la même manière, le métavers, censé incarner une contreculture, est déjà préempté par les entreprises », explique l’anthropologue Fanny Parise. Facebook a déjà été renommé Meta pour symboliser l’objectif ultime de son fondateur, Mark Zuckerberg : faire de son métavers « la plate-forme informatique du futur ». Pour cela, il embauchera 10 000 personnes en Europe, d’ici à 2026.

Pour Laurence Devillers, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à la Sorbonne, il y a une nécessité de régulation et un enjeu éthique : « On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar. Nous ne sommes pas à l’abri d’un clivage sociétal et d’une baisse de l’intelligence collective : d’un côté, il y aura la majorité, qui subit, et, de l’autre côté, une minorité aux manettes de ces métavers. Manipuler les gens n’aura jamais été aussi facile. » Quant à la généralisation de ces métavers, cela risque, selon elle, de devenir un enjeu de santé publique : « Lorsqu’on est dans un monde immersif, on peut perdre ses repères et avoir des troubles cognitifs. Il est impossible de savoir comment le corps et le cerveau vont s’habituer. »

Reste une inconnue, et de taille : notre planète pourra-t-elle s’adapter à la blockchain ? En 2021, le “minage” (la sécurisation) du bitcoin a nécessité plus de 134 térawattheures d’électricité, soit la consommation d’électricité de la Suède ! Si les blockchains ont besoin d’autant d’énergie, c’est que leur fonctionnement requiert l’utilisation d’un grand nombre d’ordinateurs et de serveurs, machines particulièrement énergivores. Exclus de Chine, de nombreux “mineurs” ont déferlé sur le Kazakhstan et l’Iran, avant d’en être expulsés en 2021. Leur activité avait entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité au point de provoquer des coupures importantes et régulières, et des émeutes faisant des dizaines de morts.

De plus en plus de rançons réclamées en cryptomonnaies

Les délinquants n’ont pas non plus laissé passer le train de la blockchain ; son écosystème nécessite donc d’être surveillé et encadré. De plus en plus de rançons sont réclamées en cryptomonnaies. En 2020, elles ont atteint près de 700 millions de dollars. Les principales cibles sont les entreprises : en France, deux tiers d’entre elles ont subi un tel chantage. Des collectivités ou des services publics sont également visés, comme plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, en décembre dernier. Selon le commissaire Fabrice Billot, à la tête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police de Paris, « le recours aux cryptos explose car il y a peu de contrôle et les transactions sont anonymisées. En cavale, les criminels ont toujours accès à leurs cryptoactifs et ils peuvent les dépenser dans de plus en plus de pays ».

Partout où il y a de l’argent à blanchir, qu’il soit issu du trafi c de drogue, de vente d’armes, de la prostitution, la cryptomonnaie prospère donc. Y compris pour le fi nancement du terrorisme : en 2020, des djihadistes français ont ainsi été arrêtés pour avoir transféré plus de 250 000 euros en bitcoins vers la Syrie et l’Irak.

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L'Humanité

Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta

Reportage

Près de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage 

Pierre Barbancey

Masafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.

Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.

À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.

Un Palestinien étale les cartes des colonies.

Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.

Des populations transportées de force

Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.

Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.

Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er  juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.

Le triptyque de la mort

Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».

Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.

L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.

Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. «  Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »

Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.

« Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »

Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »

Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.

Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutient la version israélienne

Les condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.

Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu Akleh

L’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.

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Известия (RUS)

Процесс по делу генералов Умнова и Абакумова пройдет в закрытом режиме

Басманный суд Москвы закрыл от прессы процесс по избранию меры пресечения помощнику главы МВД России Сергею Умнову и экс-замначальника ГУ МВД России по Санкт-Петербургу и Ленинградской области Ивану Абакумову. Об этом 6 июля сообщает корреспондент «Известий» с места события.

Такое решение было принято в целях неразглашения данных свидетелей по делу, а также сохранения в тайне информации, публикация которой может нанести вред следствию.

Ранее в этот день суд арестовал до 5 сентября начальницу Левобережного отдела службы судебных приставов Невского района Санкт-Петербурга Елену Копьеву по делу о злоупотреблении служебными полномочиями.

Умнов, Абакумов, а также начальник УГИБДД ГУ МВД России по Санкт-Петербургу и Ленинградской области Алексей Семенов были задержаны 6 июля в рамках уголовного дела о злоупотреблении полномочиями.

Как рассказали «Известиям» в МВД РФ, трое задержанных генералов МВД организовали в Северной столице сеть из 11 частных межрайонных регистрационно-экзаменационных отделов ГИБДД якобы для поддержки сотрудников и ветеранов ведомства. Но на самом деле все поступавшие туда средства перечислялись на личные счета высокопоставленных сотрудников. По примерным подсчетам, оборот только одной частной компании мог превышать 15 млн рублей в месяц.

О беспорядках в системе следователям рассказала гражданка Белоруссии Наталья Шимская, которая вынуждена каждый год перерегистрировать машину в Санкт-Петербурге. По ее словам, попасть в МРЭО города бесплатно было невозможно. Перерегистрировать машину предлагалось только на коммерческой основе, а за документы заплатить 6–7 тыс. рублей. Арестованные сотрудники получали все деньги не только из данных учреждений, но также и из Фонда содействия программ ГУВД, который пополнялся за счет бизнесменов.

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Известия (RUS)

Годовалый ребенок выпал из окна третьего этажа в Москве

Годовалый мальчик 6 июля выпал из окна третьего этажа на северо-востоке Москвы. Ребенок скончался. Об этом сообщила руководитель пресс-службы столичной прокуратуры Людмила Нефедова.

Инцидент произошел в жилом многоэтажном доме на улице Абрамцевской. Отмечается, что родители оставили ребенка на некоторое время без присмотра.

«Бутырская межрайонная прокуратура контролирует установление всех обстоятельств и принятие процессуального решения по данному факту», — сказала Нефедова «Вечерней Москве».

Ранее, 5 июля, сообщалось, что двухлетняя девочка выпала из окна седьмого этажа на востоке Москвы. Ребенок скончался. Измайловская межрайонная прокуратура контролирует установление обстоятельств инцидента.

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Valeurs Actuelles

Élisabeth Borne, capitaine abandonnée dans la tempête

Pas un chat rue du Rocher. Ce soir du premier tour des élections législatives, au QG du parti d’Emmanuel Macron, dans le 8e arrondissement de Paris, aucun militant n’a pris la peine de se déplacer pour vivre la soirée électorale. Aucun cadre non plus. La routine sans doute ? Pourtant, le scrutin du jour est loin d’être anecdotique. Ce dimanche 12 juin, la majorité présidentielle vit une drôle de soirée. La Nupes, mouvement d’Union des corps de gauche, devance Ensemble en nombre de voix mais pas dans les projections du nombre de sièges. À ce moment-là, personne ne sait réellement s’il s’agit d’un revers ou d’un non-événement. Le second tour n’a pas encore eu lieu.

Élisabeth Borne s’en va déclamer un discours sans aucun soutien. Après un bref passage à l’Élysée pour faire le bilan de ce premier tour, la candidate de la 6e circonscription du Calvados rejoint le siège du parti. Personne ne l’accompagne si ce n’est Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, toujours présent pour faire de la figuration. Devant des journalistes et dans un silence de mort, Élisabeth Borne récite un discours d’un vide abyssal et s’en va. Le premier épisode public de son isolement.

Déjà six semaines au pouvoir et les séquences enthousiasmantes ne sont pas nombreuses. La Ve République a connu des débuts de mandats plus confortables. D’abord, parce que la nomination d’Elisabeth Borne en tant que locataire de Matignon n’est pas tombée comme une évidence dans l’esprit du président de la République, mais surtout parce que la macronie expérimente la période la plus bousculée de son histoire. Entre la perte de la majorité absolue à l’Assemblée, les débordements au Stade de France le soir de la finale de la Ligue des champions, sans parler des accusations d’agression sexuelle visant le ministre Damien Abad, la Première ministre doit s’accrocher. L’opposition ne s’y trompe pas.

Elle est la cible idéale. Une techno sans charisme qui refuse de se soumettre au vote de confiance devant l’Assemblée nationale. Un aveu de faiblesse que beaucoup exploitent pour discréditer la ministre. Ce mercredi 6 juillet à l’Assemblée, Élisabeth Borne vient prononcer son discours de politique générale et s’immoler devant les parlementaires. Perturbée par les réactions des membres de la Nupes, l’ancienne ministre du Travail peine à détailler son plan politique.

« Ce n’est pas vouloir mettre le bordel, c’est seulement demander que la démocratie soit respectée », expliquait le député LFI Manuel Bompart sur le plateau de BFMTV en amont du grand oral de Borne au Palais Bourbon. Pourtant, lors de cette prise de parole, l’hémicycle ressemble à une basse-cour. Les membres de la majorité, dans l’axe, tentent d’apporter, timidement, leur soutien par quelques vagues d’applaudissements. Seulement, le ton plat et monotone de la cheffe de file ne parvient pas à haranguer ses troupes. Plusieurs fois, elle est obligée de s’interrompre face aux protestations des élus insoumis Alexis Corbière et Ugo Bernalicis. Lorsqu’elle évoque la retraite à 65 ans – « Nous devons travailler un peu plus longtemps » – le tollé est immédiat dans l’aile gauche de l’hémicycle.

Une socialiste face à l’aile droite

Le malaise ne se limite pas uniquement aux invectives de l’opposition. Au sein même de son propre camp, Élisabeth Borne doit batailler. Déjà, lors du premier remaniement, la cheffe du gouvernement n’a pas pu s’imposer sur tous les fronts. Elle n’a pas eu son mot à dire sur la nomination de Sébastien Lecornu au ministère des Armées, et celle Catherine Colonna au ministère des Affaires étrangères. A la suite des événements du Stade France, la Première ministre a tenté d’empêcher la reconduction de Gérald Darmanin Place Beauvau. Son tandem avec Emmanuel Macron bat de l’aile. Le Point révèle, au passage, que le président de la République ne supporte plus ses déjeuners avec l’ancienne ministre du Travail. « Elle ne mange que des graines, ça rend fou le président », rapporte un proche du chef de l’État à l’hebdomadaire.

Être Premier ministre est le meilleur moyen de carboniser.

Même son directeur de cabinet lui a été imposé. D’après le Journal du Dimanche, Élisabeth Borne n’a pas eu son mot à dire à propos de la nomination de certains de ses collaborateurs. Aurélien Rousseau, l’ancien conseiller de Manuel Valls à Matignon, a récupéré le poste de Nicolas Revel, précédent directeur de cabinet de Jean Castex, dont il est proche. C’est dire si l’actuelle Première ministre est entendue et a les manettes en main.

On comprend mieux pourquoi le poste de Premier ministre fait peur. Les cadres de la macronie ne se sont d’ailleurs pas bousculés pour accéder à Matignon. Bruno le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, un temps pressenti, a finalement, selon ses conseillers, préféré rester à Bercy. « Il trouve que ce poste est le meilleur moyen de se carboniser », souffle un proche. Élisabeth Borne en doute. D’après nos informations, la cheffe du gouvernement reste persuadée que Le Maire et Gérald Darmanin veulent prendre sa place. Le duel entre la socialiste et l’aile droite du gouvernement est lancé. Un match auquel on peut également intégrer Sébastien Lecornu. Ce dernier a failli ne pas être reconduit au poste de ministre des Armées lors du second remaniement. D’après un proche du ministre, Élisabeth Borne y aurait œuvré. En vain. Le jeune ministre fait partie des protégés du Président.

Résultat : Jean Castex finit aujourd’hui par être regretté. Récemment, le Figaro a révélé que l’ancien Premier ministre a renoncé à ses privilèges. Pas de chauffeur, pas de garde du corps, l’homme se déplace en métro dans la capitale. Longtemps décrié et moqué, Jean Castex est parvenu à sortir avec une cote de popularité notable. Lorsqu’Élisabeth Borne évoque les réussites du mandat de son prédécesseur devant l’Assemblée nationale ce mercredi, une ovation sincère retentit dans le camp de la majorité. La seule lors de cette intervention.

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Le Figaro

Remaniement : est-il normal de rattacher les Outre-mer au ministère de l'Intérieur ?

Hugues Maillot

LA VÉRIFICATION - Grande nouveauté du remaniement, le ministère des Outre-mer a été placé sous l'autorité de Gérald Darmanin, au grand dam des oppositions. Mais est-ce vraiment une mauvaise nouvelle ?

C'est l'une des (nombreuses) polémiques qui ont accompagné le remaniement. Lundi 4 juillet, à l'annonce du nouveau gouvernement qui a fait suite aux élections législatives, les observateurs n'ont pas manqué de souligner un changement de cap majeur par rapport au précédent quinquennat : dotés d'un ministère de plein exercice sous le précédent quinquennat, les Outre-mer sont passés sous l'autorité du ministère de l'Intérieur. Après Annick Girardin et Sébastien Lecornu de 2017 à 2022, puis l'éphémère Yaël Braun-Pivet, l'ancien préfet Jean-François Carenco a été nommé ministre délégué chargé des Outre-mer.

Cette décision a immédiatement fait scandale dans l'opposition, et notamment l'opposition ultramarine. Certains, comme le député réunionnais (LFI) Perceval Gaillard, ont fustigé l'amalgame entre la question sécuritaire et la gestion du quotidien des deux millions de Français vivant hors métropole. D'autres, comme Victorin Lurel, ex-ministre socialiste des Outre-mer sous François Hollande, voient dans cette décision une «punition électorale», après les scores très élevés de Jean-Luc Mélenchon puis de Marine Le Pen à l'élection présidentielle. D'autres encore ont dénoncé «le mépris» de ce qu'ils estiment être une rétrogradation.

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Mardi matin, sur France Inter, le nouveau porte-parole du gouvernement Olivier Véran a justifié cette décision controversée en faisant valoir que le ministère de l'Intérieur n'est pas seulement chargé de la sécurité et du maintien de l'ordre, mais aussi «de la réforme des institutions et de la question des collectivités». «Et ces deux enjeux concernent un certain nombre de territoires ultramarins», a-t-il assuré. Selon lui, placer les Outre-mer sous l'autorité de l'Intérieur n'est donc pas nécessairement synonyme de tutelle et de régression. Mais est-ce vraiment le cas ?

Une situation habituelle sous la Ve République

Sous la Ve République, le fait que les Outre-mer disposent d'un ministère de plein exercice fait d'ailleurs plutôt figure d'exception. De Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, très peu de présidents de la République ont fait ce choix, et la plupart du temps les Outre-mer étaient bien rattachés au ministère de l'Intérieur. Sous les gouvernements Messmer, Barre, Mauroy, Fabius, Rocard ou encore Jospin, elles ne disposaient même que d'un simple secrétariat d'État. C'était encore le cas sous Nicolas Sarkozy quand Michèle Alliot-Marie était place Beauvau. C'est après elle, toujours sous le même quinquennat, que les territoires ultramarins sont devenus comme un aujourd'hui un ministère délégué, mais toujours sous la tutelle du ministère de l'Intérieur : à ce titre, Claude Guéant puis Brice Hortefeux disposaient en prime de ce portefeuille.

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Finalement, les Outre-mer n'ont que rarement été un ministère de plein exercice : de 1986 à 1988 sous le gouvernement Chirac II, de 1988 à 1993, sous les gouvernements successifs de Rocard, Cresson et Bérégovoy, de 1993 à 1995 sous Balladur, de 1995 à 1997 sous Juppé, de 2012 à 2017 sous Ayrault, Valls et Cazeneuve et de 2017 à 2022 sous Philippe et Castex.

La réponse à «un réel besoin de retour à l'Etat»

Et si le raisonnement peut sembler contre-intuitif, le passage du ministère des Outre-mer sous l'autorité de l'Intérieur n'est pas nécessairement une régression. «Le fait de placer les Outre-mer comme l'une des priorités du ministère le plus régalien est un signal fort», estime un fin connaisseur des territoires ultramarins, très actif au sein de l'État sur ce dossier. «Pendant le précédent quinquennat, le ministère des Outre-mer occupait entre le septième et le dixième rang protocolaire. En étant rattaché au ministère de l'Intérieur, il grimpe dans les trois premiers», souligne-t-il.

C'est la proclamation de l'appartenance pleine et entière des Outre-mer à la République.

Même son de cloche chez Maître Pierre-Yves Chicot, maître de conférences en Droit public et avocat au barreau de Guadeloupe : «Du point de vue de la science administrative, rattacher le ministère des Outre-mer à l'Intérieur, c'est la proclamation de l'appartenance pleine et entière des Outre-mer à la République», se félicite-t-il.

Ce sujet est en effet crucial pour l'essentiel des territoires ultramarins. «Il y a un réel besoin de retour à l'État, dans des domaines aussi simples que les conditions dignes de vie, la sécurité, l'éducation», énumère notre source. «Certaines communautés territoriales, comme la Guyane, ne bénéficient en rien de façon optimale des grands services étatiques», abonde Maître Chicot. Le fait de rattacher les Outre-mer à Beauvau peut donc être perçu comme une volonté de réformer l'administration territoriale, jusqu'à réviser le statut de certains territoires qui le demande, en octroyant, par exemple, plus d'autonomie. «Ce genre de décisions passe immanquablement par l'Intérieur», rappelle notre interlocuteur.

Carenco, un profil adapté, mais sur un fil ?

Avec cette mission en ligne de mire, «le passage sous tutelle est surtout symbolique», ajoute-t-il. Concrètement, les Outre-mer bénéficieront surtout de «deux ministres, dont un ministre délégué qui va pouvoir travailler de manière beaucoup plus directe». Ancien préfet de Guadeloupe, Jean-François Carenco «aura autorité conjointe sur le secrétariat général du ministère de l'Intérieur, ce n'est pas rien», souligne Maître Chicot. «Carenco est un ancien préfet, il est dans l'action : il aura à cœur de faire, pas tellement de dire», abonde notre source, rappelant qu'en tant que «technicien», il ne devrait pas entrer en conflit avec le politique. Il pourrait en revanche servir de «fusible» si la situation l'exige.

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L'ancien préfet sera en effet rapidement «sur un très fin fil d'équilibriste», prédit Maître Chicot. Face à la colère de l'opposition, entrée en force à l'Assemblée, «l'État n'aura pas plusieurs chances et sera attendu au tournant, estime également notre source. Ça va être compliqué sur les territoires très sensibles comme la Nouvelle-Calédonie et il va falloir monter très vite en compétence». «Ce qui s'est passé lors de la présidentielle et des législatives, c'est un message très fort envoyé par les Ultramarins. Le président de la République a été mis en ultraminorité là-bas, et en Guyane, deux des députés élus en juin sont des indépendantistes», alerte Pierre-Yves Chicot.

En résumé, plutôt qu'une régression ou une marque de mépris, le fait d'avoir placé les Outre-mer sous l'autorité du ministère de l'Intérieur - une situation habituelle sous la Vème République - prouve plutôt que les dossiers ultramarins sont l'une des priorités du gouvernement. Jean-François Carenco pourrait avoir les coudées franches au sein d'un ministère régalien, et pas seulement pour faire la police : c'est depuis l'Intérieur que les réformes territoriales pourront être menées efficacement. Mais de premiers éléments de réponse devraient arriver dès le 26 juillet, date à laquelle Gérald Darmanin et Jean-François Carenco se rendent conjointement en Nouvelle-Calédonie «pour plusieurs jours», dans le but de réfléchir à «l'avenir institutionnel» de l'île.

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Après son passage à Matignon, Jean Castex reste à Paris et renonce à ses privilèges

L'ancien premier ministre n'a ni chauffeur ni garde du corps, rapporte le JDD.

Remaniement : qui sont les ministres du nouveau gouvernement Borne

Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Remaniement : qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé

Médecin urgentiste et président de l'association Samu-Urgences de France, il est l'auteur du rapport remis la semaine dernière au gouvernement sur la crise des urgences.

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Известия (RUS)

Число заражений коронавирусом в мире выросло на 30% за две недели

В мире наблюдается новый всплеск заражения коронавирусной инфекцией, сообщил 6 июля генеральный директор Всемирной организации здравоохранения (ВОЗ) Тедрос Аданом Гебрейесус. За последние две недели количество случаев заражения выросло на 30%.

«К концу года ВОЗ может объявить о завершении пандемии» Вирусолог Анатолий Альтштейн — о силе ближайшей волны ковида, новых штаммах «Омикрона» и больных, избегающих учета

«В Европе и Америке большинство случаев приходится на штаммы BA.4 и BA.5. Кроме того, в Индии выявлен новый штамм, за которым ведется наблюдение», — заявил глава ВОЗ в ходе брифинга.

Гебрейесус также призвал страны не останавливать компании по вакцинации, в том числе бустерной дозой, и в особенности тех людей, которые находятся в группе риска, — пожилых, лиц с хроническими заболеваниями и ослабленным иммунитетом, а также медработников.

Ранее, 5 июля, вирусолог, главный научный сотрудник НИЦ эпидемиологии и микробиологии им. Н.Ф. Гамалеи Анатолий Альтштейн рассказал «Известиям», с чем связана новая волна заболеваемости коронавирусом в странах Европы и Америки.

Накануне, 4 июля, в оперативном штабе по борьбе с коронавирусной инфекцией сообщили, что в России за сутки госпитализированы 568 человек с коронавирусной инфекцией, накануне в больницы попали 510 пациентов с COVID-19.

В тот же день в оперативном штабе рассказали, что Россия с 15 июля снимает ограничения на пересечение границы, введенные ранее из-за COVID-19.

В РФ продолжается кампания по вакцинации. Граждан прививают бесплатно. В стране зарегистрировано семь препаратов от коронавируса: первая в мире вакцина от COVID-19 «Спутник V», «Спутник Лайт», «Спутник М», «ЭпиВакКорона», «ЭпиВакКорона-Н», «КовиВак» и «Конвасэл».

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L'Humanité

Variants du Covid : redémarrage ou virus saisonnier ?

Le débat

Avec l’arrivée et la circulation très majoritaire de BA.4 et de BA.5 sur le territoire français, le nombre de contaminations repart à la hausse. Comment analyser cette reprise ? Les réponses des épidémiologistes Catherine Hill et Antoine Flahault.

Pierre Chaillan

L’épidémie n’est pas saisonnière. Des variants de plus en plus contagieux se succèdent et continuent de faire circuler le virus par vagues.

Catherine Hill Épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif)

Si certains pensent que l’épidémie de Covid est saisonnière, c’est probablement par analogie avec les épidémies de grippe. Mais il suffit de regarder l’évolution de la mortalité par Covid dans les pays de l’hémisphère Nord et dans les pays de l’hémisphère Sud pour voir que les pics observés au Nord ne correspondent pas à des creux observés au Sud. On peut aussi comparer les dates des pics entre deux pays situés dans le même hémi­sphère, par exemple l’Afrique du Sud et le Brésil, pour constater qu’au Brésil le pic le plus important s’est produit mi-avril 2021, moment où on observait très peu de décès en Afrique du Sud.

Vaccin anti-Covid : l’Afrique du Sud veut se débrouiller seule

Il y a eu trois pics au Brésil, en juillet 2020, avril 2021 et février 2022, et quatre pics en Afrique du Sud, en août 2020, janvier 2021, juillet  2021 et février 2022. En France, il y a eu sept pics, en avril 2020, novembre 2020, février 2021, mars 2021, août 2021, février 2022, et avril 2022, donc à toutes les saisons.

Dérapage catastrophique de la pandémie au Brésil

L’épidémie est en réalité gouvernée par la propagation de variants de plus en plus contagieux qui diffusent d’un pays à l’autre en fonction de la circulation des personnes. Ainsi, le variant BA.2 d’Omicron est rapidement devenu dominant en France, succédant au variant BA.1 d’Omicron, qui lui-même succédait au variant Delta.

Les variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sont en train d’arriver en France, ils représentaient déjà 46 % des virus du 5 au 11 juin d’après les données de criblage, et leur fréquence relative augmente rapidement. Nous sommes passés de 45 % de BA.2 à 75 % de BA.2 en deux semaines, on peut donc s’attendre à avoir bientôt 75 % de BA.4 ou BA.5.

Peut-on alors parler de reprise ? Redémarrage suppose arrêt, or il n’y a pas eu d’arrêt de l’épidémie : comme dans le reste du monde, le Sars-CoV-2 n’a jamais cessé de circuler en France. L’évolution de cette circulation peut être étudiée à partir de plusieurs indicateurs : le nombre de cas positifs, le nombre de patients arrivant à l’hôpital ou en réanimation et le nombre de décès.

Quel que soit l’indicateur, la circulation du virus s’est faite par vagues successives, avec des hauts et des bas, les hauts devenant de moins en moins hauts parce que la population est en partie protégée des risques par la vaccination ou par une infection antérieure, la protection étant meilleure contre les risques les plus graves, c’est-à-dire les risques d’admission en réanimation et les risques de décès.

Cependant, les variants BA.4 et BA.5, qui sont arrivés au Portugal plus tôt qu’en France, sont associés dans ce pays à une importante augmentation de la mortalité.

On peut donc s’attendre à observer le même phénomène en France, voire pire dans la mesure où 11 % de la population française de 80 ans et plus n’a pas du tout été vaccinée, alors qu’au Portugal la couverture vaccinale de la population de 60 ans et plus est de 100 %.

En complément de la tribune retrouvez nos graphiques ci-dessous

Nous n’en avons pas fini avec la pandémie. La vague en cours qui, après avoir touché le Portugal, déferle sur l’Europe témoigne d’un redémarrage.

Antoine Flahault Médecin épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale, université de Genève (Suisse)

Àla fin de chaque vague s’élèvent des voix d’experts et aussi de politiques pour expliquer, d’un ton très optimiste, que cette fois-ci on en a bien terminé. Rappelons-nous la première vague, après le terrible premier confinement. Après l’été où nous avions retrouvé la vie presque « comme avant », la deuxiè­me vague a nécessité un autre confinement. On espérait ensuite, grâce aux bonnes nouvelles concernant l’arrivée d’un vaccin, qu’ on en aurait terminé avec cette pandémie. Mais le variant Alpha allait contrecarrer les plans de nos rassuristes préférés et nécessiter un nouveau confinement, qui cette fois serait bien le dernier.

Mais est-ce à dire qu’on en avait terminé avec la pandémie depuis juin 2021 ? Malheureusement, la vague Delta s’est répandue sur l’Europe et dans le monde. Le vaccin allait changer la donne. Alors que l’on sortait début décembre de ce qui allait être notre dernière expérience avec cette pandémie, on vit déferler le nouveau variant Omicron en Afrique du Sud, au début de leur été austral. Il était tellement transmissible que rien ne l’arrêta et à peine était-on arrivé au pic de la vague Delta, mi-décembre, qu’Omicron allait se répandre sur toute l’Europe sans nous laisser le moindre répit.

Omicron est une famille nombreuse et chacun des sous-variants a son propre caractère. BA.1, BA.2, BA.3, BA.4 et BA.5. Ne croyons pas d’ailleurs qu’il n’y aurait « que » cinq enfants dans la famille Omicron. Les Nord-Américains se débattent aujourd’hui avec un sous-variant qui s’appelle BA.2.12.1, signifiant que le sous-variant BA.2 a déjà eu au moins 12 sous-variants. Il déferle en Martinique, qui connaît aujourd’hui les plus fortes incidences et mortalités rapportées à la population.

Donc non, on n’en a pas terminé avec le Covid. On aimerait bien, mais les vagues ont plutôt l’air de s’enchaîner avec un rythme accéléré.

Il semble que BA.5 mène la course en tête en Europe de l’Ouest. La vague provoquée au Portugal – et son cortège de décès – s’étend désormais au sous-continent et notamment à la France métropolitaine. Les Portugais sont pourtant remarquablement vaccinés, ils portent encore le masque dans les transports publics, donc il y a peu de raisons de penser que les Français s’en tireront mieux. Il est important de noter que 93 % de la mortalité durant cette vague BA.5 au Portugal a concerné des personnes de plus de 80 ans. Ce sont elles qu’il faut protéger en très grande priorité, les 7 % restants étaient les rares personnes non vaccinées ou insuffisamment vaccinées, les personnes immunodéprimées par leurs traitements ou leurs maladies.

Alors, si vous voulez appeler ce virus « saisonnier », libre à vous, mais de quelle saison parlons-nous ? N’utilisait-on pas autrefois cette expression pour les virus grippaux et les rhumes hivernaux ? Si l’on regarde le Covid des douze derniers mois, ce sont plutôt les quatre saisons que nous ont jouées ce virus et son orchestre de sous-variants : je dirais donc plutôt redémarrage, vous l’avez compris !

coronavirus covid-19Santé
Valeurs Actuelles

Annie Genevard, candidate LR à la présidence de l’Assemblée : « Les Français veulent que le Parlement joue son rôle »

La députée LR du Doubs et vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale, choisie par son parti ce mardi, brigue le perchoir. À travers sa candidature, la numéro deux des Républicains veut proposer une nouvelle vision de l’exercice parlementaire et « respecter tous les députés ». Entretien.

Othman Nasrou sonde les barons LR sur ses ambitions futures

Législatives 2022 : face à la macronie, LR défend une ligne autonome mais non sans quelques compromis

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Livraison des canons français Caesar à l’Ukraine : les coulisses d’un accord diplomatique et industriel

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Législatives 2022 : Laurent Wauquiez, des ambitions et des doutes

[Info VA] Le candidat aux législatives Charles Consigny accuse le ministre de l’Économie Bruno Le Maire de « manquement au devoir de réserve »

Известия (RUS)

Кулеба обсудил с Блинкеном ускорение поставок тяжелого вооружения Киеву

Госсекретарь США Энтони Блинкен и министр иностранных дел Украины Дмитрий Кулеба обсудили способы ускорить поставку тяжелых вооружений Киеву. Об этом в среду, 6 июля, сообщил глава украинского МИДа в соцсетях.

«Куда пойдет оружие для Украины? Обратно в Европу» Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова — о том, почему в Москве считают опасными и непродуманными решения стран ЕС

По словам Кулебы, разговор состоялся в преддверии саммита G20.

«Поговорил с Блинкеном в преддверии министерской встречи G20. Благодарны США за военную помощь. Мы скоординировали шаги по ускорению поставок тяжелого вооружения от США и других партнеров», — написал он в Twitter.

Ранее, 1 июля, в США анонсировали новый пакет военной помощи Украине. В него войдут новые зенитно-ракетные комплексы NASAMS и противоартиллерийские радары. Также Пентагон предоставит дополнительные боеприпасы для ракетных систем средней дальности HIMARS и 150 тыс. снарядов для артиллерии. Американская сторона выделила на эти цели $820 млн.

До этого, 28 июня, стало известно, что Киев получит шесть гаубиц Panzerhaubitze 2000 от Германии и Нидерландов.

Россия осуждает поставку вооружения украинской стороне. Как заявил в конце апреля глава МИД РФ Сергей Лавров, Североатлантический альянс вступает в прокси-войну с Россией, поставляя вооружение на Украину.

Кроме того, 5 июля министр обороны РФ Сергей Шойгу сообщил, что часть поставляемого Западом на Украину оружия оказывается на черном рынке. Также он отметил, что западное оружие расползается по Ближневосточному региону.

Поставки вооружения на Украину увеличились на фоне спецоперации по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа. Также Москва подчеркивала, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.

Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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Le Figaro

Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

Tiphaine Honnet

NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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Un seuil de tolérance en déclin

Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

Poison insidieux

Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido, on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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Enfants et achat immobilier

Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

Tout redéfinir avec un regard extérieur

Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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ENTRETIEN - L’enseignant, auteur du best-seller La Fabrique du crétin, publie un deuxième tome, intitulé Vers l’apocalypse scolaire. Un titre qui traduit sa grande inquiétude…

Rapatriée de Syrie, la djihadiste Emilie König placée en détention provisoire après avoir été mise en examen

Originaire de Bretagne, cette femme de 37 ans est accusée d'avoir recruté pour l'État islamique et appelé à commettre des attaques en Occident.

Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

ENTRETIEN - La romancière Sylvie Germain, menacée de mort par des élèves après une épreuve du bac de français sur l’une de ses œuvres, défend l’importance d’«éveiller leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots».

Valeurs Actuelles

La ville de Tours privée de feu d’artifice du 14 juillet

Vols de voitures, insultes, police empêchée… Chaos dans une piscine de Tours, prise d’assaut par 500 « jeunes »

Législatives 2022 : Peltier, Blanquer… Carton rouge pour les ténors nationaux en Centre-Val de Loire

Patrimoine : la soie revient en majesté à Tours

A Chambord, 30 000 scouts fêtent leur 50ème anniversaire

Législatives : le probable parachutage de Jean-Michel Blanquer sème le trouble à Montargis

« Souveraineté », « protection des paysages » : agriculteur, un métier d’avenir ?

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Malgré la crainte d’un “islam des caves”, la future grande mosquée de Tours toujours en sursis

L'Humanité

États-Unis. Les femmes pratiquant une IVG appelées à se méfier de leur smartphone

Actu

Les défenseurs du droit à l’avortement appellent les femmes à désinstaller les applications de suivi de menstruations et à se défier des Gafam qui rendent accessibles leurs données de santé.

Pierric Marissal

Aussitôt connue la décision de la Cour suprême états-unienne d’abroger l’arrêt Roe vs Wade, qui protégeait constitutionnellement le droit à l’avortement, des voix se sont élevées pour alerter sur le danger d’un traçage numérique. « Si vous utilisez un outil de suivi des règles en ligne ou si vous suivez vos cycles via votre téléphone, supprimez vos données. MAINTENANT », avait, par exemple, tweeté la féministe Elizabeth C. McLaughlin. Parmi ce genre d’applications, Flo et Clue sont les plus utilisées.

États-Unis. Le droit à l’avortement n’est plus constitutionnel : le grand bond en arrière

Selon les documents financiers de la première, 32 millions d’Américaines (plus de 100 millions de femmes dans le monde) suivent leurs cycles menstruels via ses outils numériques, qui totalisent 12 millions d’utilisatrices tombées enceintes depuis mai 2020.

Si la société propriétaire de l’appli ne dit pas combien d’entre elles n’ont pas mené leur grossesse à terme, elle enregistre bien cette donnée. Car, pour intimes qu’elles soient, ces informations ne sont pas soumises à la loi sur la confidentialité des données liées à l’assurance-maladie. Leur détention est devenue cruciale depuis que certains États ont rendu l’avortement illégal.

De la publicité ciblée via les réseaux sociaux

Les patrons de Clue se sont empressés de déclarer que les données permettant « d’identifier les grossesses, les fausses couches et les avortements sont gardées privées et en sécurité ». Mais ils omettent d’expliquer qu’ils ne peuvent pas s’opposer à leur saisie en cas d’injonction des autorités. De même qu’ils oublient de rappeler qu’ils revendent déjà allègrement ces données à des tiers. Une personne qui se découvre enceinte sur Clue reçoit très vite de la publicité ciblée via les réseaux sociaux. Selon la dernière analyse de l’association Exodus, qui décortique les applications Android (Apple n’autorise pas ce genre d’exploration), Clue use de pas moins de neuf traceurs.

Le comportement des utilisateurs surveillé

Parmi ces programmes qui collectent les données personnelles, on retrouve les espions classiques de Facebook ou Google, mais aussi ceux de plusieurs intermédiaires publicitaires et courtiers en données, tout aussi susceptibles de les transmettre ou de les revendre. En outre, selon Exodus, Clue autorise plusieurs permissions (1) problématiques dans les téléphones de ses utilisatrices, comme d’imposer des applications en premier plan ou d’empêcher le smartphone de se mettre en veille. La division protection du consommateur de la FTC (Commission fédérale du commerce) vient de déposer plainte contre Flo qui « promet à ses utilisateurs la protection de leurs données » mais, en réalité, les fournit à Google, Facebook ou AppsFlyer et Flurry, des entreprises qui surveillent le comportement des utilisateurs et commercialisent leurs données.

Un accès à l’historique des recherches et à la géolocalisation

Désinstaller ces applis et s’assurer auprès de leur service clients de la suppression des informations stockées n’est cependant pas suffisant. Car d’autres biais de flicage demeurent, comme l’accès à l’historique des recherches (« où avorter dans un État voisin », par exemple) et à la géolocalisation qui permet de savoir si une femme s’est rendue dans une clinique pratiquant l’IVG dans un autre État.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Premier visé par ces pratiques, Google a réagi après des semaines de silence. « Si nos systèmes identifient qu’une personne s’est rendue dans un établissement (sensible), nous supprimerons ces entrées de l’historique de localisation peu après leur visite », a déclaré Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du groupe californien. Parmi ces lieux sont cités les cliniques pratiquant l’avortement, mais aussi les foyers pour victimes de violences conjugales ou les centres de traitement des addictions. Mais les historiques de navigation et les contenus des messages, eux aussi scannés par les Gafam, ne sont pas évoqués.

Des comptes utilisateurs explorés sur assignation gouvernementale

Dans le même temps, la société rappelle qu’elle collabore avec les autorités. Ainsi, selon Google, ces six derniers mois, 360 000 comptes utilisateurs ont été explorés sur assignation de gouvernements, 150 000 informations spécifiques fournies et 30 000 ont relevé du risque à la « sécurité nationale » des États-Unis. Ses homologues Facebook et Apple restent silencieux sur le sujet.

La question est devenue à ce point cruciale que l’élue démocrate californienne Sara Jacobs veut introduire un « My Body My Data Act » (une loi « mon corps mes données ») visant à empêcher la collecte, la détention ou l’utilisation des données de santé, sans consentement explicite de l’utilisateur. En attendant, le meilleur conseil à donner à une Américaine qui choisit d’avorter est de laisser son téléphone chez elle.

États-Unisdroit à l'avortementivggafam
Известия (RUS)

Опубликованы кадры последствий удара ВСУ по Макеевке

Очевидцы опубликовали видео последствий ракетного удара украинских боевиков по Макеевке в Донецкой Народной Республике (ДНР).

Как рассказал местная жительница, в обыкновенный двор, окруженный многоэтажными домами, упала украинская ракета с поражающими элементами. Погиб мальчик, катавшийся на качелях.

Загран отряд: под Лисичанском уничтожен отряд наемников В бою были ликвидированы «легионеры» из Грузии, которые издевались над российскими военными под Киевом

Со слов очевидца, погиб один ребенок, две девочки были госпитализированы, одна из них находилась в крайне тяжелом состоянии.

«Маленькие дети, по семь лет, плюс пострадали две бабушки», — рассказал мужчина.

На опубликованных кадрах видны лужи крови, оставшиеся на детской площадке, рядом с которой разорвался снаряд. К месту обстрела приехали шесть машин скорой помощи.

Ранее в среду военный корреспондент «Известий» Валентин Трушнин сообщил о гибели двух детей в Макеевке. Корреспонденту также рассказали о двух раненных женщинах.

Накануне 10-летняя девочка погибла в результате обстрела украинскими войсками центрального Ворошиловского района Донецка.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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Le Figaro

Covid-19 : les derniers chiffres

Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG Data

FIG DATA - Alors que l'épidémie de Covid-19 redémarre fortement en France, découvrez les principaux indicateurs - nouveaux cas, taux d'incidence par département, taux de positivité par âge, nombre d'hospitalisations et de décès - à suivre au quotidien.

Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France est confrontée en ce début d'été, comme d'autres pays européens, à une nouvelle vague de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5, arrivés d'Afrique du Sud et du Portugal. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce dernier sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. Le BA.5 est d'ailleurs devenu majoritaire remplaçant le variant BA.2 qui ne représente plus que 21% des cas.

À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Si les taux d'hospitalisations ne sont pas inquiétants, ces variants ont également une durée de symptômes «plus longue», indique Santé publique France, laissant redouter plus d'absentéisme chez les travailleurs estivaux.

Début d'une 7e vague ?

Certains épidémiologistes affirment que la 7e vague est déjà arrivée, d'autres qu'elle est encore à venir. La France, où la hausse a commencé il y a quatre semaines, pourrait voir ce pic arriver fin juillet, estime Catherine Hill. «Même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions», précise l'épidémiologiste.

Une estimation confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, invité de RTL jeudi 30 juin. «Si l'on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour BA.5», a exposé le président du Conseil scientifique.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré s'attendre à «des niveaux élevés» de Covid-19 cet été en Europe.

Combien de nouveaux cas en France ?

Quel est le taux d'incidence par département ?

Quel est le taux d'incidence et de positivité par âge ?

Combien d'hospitalisations et de décès en France ?

Quelle est la situation dans le monde ?

À VOIR AUSSI - Covid-19: à Lyon, «quasiment 1 test sur 2 positif»

Remaniement : qui sont les ministres du nouveau gouvernement Borne

Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Pap Ndiaye sort du silence, les professeurs réservés

Les enseignants demandent au ministre de l’Éducation, discret depuis sa nomination, des mesures concrètes.

L’Otan en conseil de guerre face à la Russie

RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.

Valeurs Actuelles

Motion de censure, obstruction permanente, “chahut” : avec la Nupes, le “zadisme législatif” qui vient

De la critique du voile à la créolisation : Jean-Luc Mélenchon, le laïcard défroqué

Législatives 2022 : pour la Nupes, une victoire sans gloire

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Известия (RUS)

Химкомбинат «Азот» в Северодонецке вернется к работе в понедельник

Первые сотрудники завода «Азот» в Северодонецке выйдут на рабочие смены 11 июля, рассказал в среду представитель администрации завода Валентин Голубев.

Комплексные меры: на обстрелы Донецка могут ответить точечными ударами ВС России готовы применить для защиты ДНР «Искандеры», считают военные эксперты

«Мы будем писать [заявление о приеме на работу] на [имя] мэра условно охранниками при горсовете. Устраиваемся в город охранниками. Работать будем на "Азоте". Будет охрана, будет другая охрана в кавычках, которая будет заниматься электрикой, будет еще охрана, которая будет заниматься восстановлением механики. Пока будем восстанавливать предприятие. Ориентировочный срок начала работы — понедельник», — заявил Голубев на встрече с рабочими.

Представитель администрации также подчеркнул, что для того, что восстановить работоспособность химкомбината понадобится большое количество квалифицированных кадров.

«200 человек сейчас, но 200 не ограничимся. Будем и дальше набирать. Для работы предприятия нам нужны не сотни, а тысячи людей,» — подчеркнул он.

В Министерстве промышленности ЛНР добавили, что на первый период зарплата будет единая для всех, она составит чуть больше 20 тыс. руб

Ранее, 29 июня, помощник министра внутренних дел ЛНР Виталий Киселев рассказал, что завод «Азот» в Северодонецке не разрушился в ходе боевых действий благодаря «ювелирной работе» сил ЛНР.

25 июня промзона предприятия «Азот» перешла под полный контроль военных ЛНР и России. Также под полный контроль ЛНР был взят Северодонецк.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

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Éditorial. Liberté pour Salah Hamouri !

Éditorial

Fabien Gay

Par Fabien Gay

Depuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.

Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.

Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.

Salah Hamouriprisonniers palestiniensIsraël-PalestineEditorial
Le Figaro

Renationalisation d'EDF, «urgence» du pouvoir d'achat, sécurité : ce qu'il faut retenir du discours de politique générale d'Élisabeth Borne

Arthur BerdahJean CittoneDinah CohenPierre Lepelletier

La première ministre s'est exprimée durant une heure et demie devant les députés ce mercredi après-midi. Elle n'a pas engagé la responsabilité de son gouvernement, en ne se soumettant pas à un vote de confiance après son intervention.

Près de deux mois après sa nomination à Matignon, et deux jours après le remaniement, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale, ce mercredi après-midi, pour son discours de politique générale. Devant un hémicycle à la composition inédite, où l'exécutif ne dispose que d'une majorité relative, la première ministre a passé son baptême du feu politique. Délimitant ainsi le cadre des discussions qui vont s'engager entre le gouvernement et les oppositions, ce que le résultat des législatives a rendu obligatoire pour espérer faire adopter le moindre texte. Son discours n'aura finalement pas été suivi d'un vote de confiance, qui risquait d'être rejeté. Mais une motion de défiance a été déposée par la Nupes : cette dernière n'a cependant aucune chance d'être adoptée, LR et RN ayant annoncé leur intention de s'abstenir.

À VOIR AUSSI - Élisabeth Borne annonce que le gouvernement souhaite détenir «100% du capital d'EDF»

Bâtir des «compromis» pour que majorité relative ne signifie pas «action relative»

Éviter l'«immobilisme», alors qu'«une nouvelle page de notre histoire politique s'ouvre». Appelant les oppositions à «bâtir ensemble» sur «chaque texte», Élisabeth Borne a estimé que «le compromis, ce n'est pas se compromettre, c'est accepter chacun de faire un pas vers l'autre (...) (sans) jamais rompre le fil du dialogue». «Cela ne signifie nullement l'effacement de nos différences ou le renoncement à nos convictions. (...) L'heure n'est pas à nous compter mais à nous parler», a-t-elle plaidé, affirmant qu'«une majorité relative n'est pas et ne sera pas le synonyme d'une action relative», pas plus que «le signe de l'impuissance.» Annonçant «une nouvelle page de notre histoire politique et parlementaire», la chef du gouvernement a également appelé à laisser davantage de «marges de manœuvre dans nos territoires» en menant «chaque réforme en lien avec les organisations syndicales et patronales». La commission transpartisane, dédiée à l'avenir des institutions et voulue par Emmanuel Macron, débutera quant à elle «à la rentrée».

«Répondre à l'urgence du pouvoir d'achat», le «premier défi» du quinquennat

Le texte doit être présenté jeudi en Conseil des ministres. Face à la dégradation des indicateurs économiques, l'exécutif entend agir rapidement pour le portefeuille des Français. «Notre premier défi, c'est de répondre à l'urgence du pouvoir d'achat», a assuré Élisabeth Borne, rappelant que des «mesures concrètes, rapides et efficaces» sont déjà à l'étude, comme la prolongation du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, l'augmentation «des revenus du travail» et le triplement de la «prime pouvoir d'achat». De même, la «solidarité à la source» et la régulation de l'accès au logement - en «plafonnant la hausse des loyers» - s'inscrivent dans cette logique. Autant de promesses qui s'accompagneront d'un autre mantra : «Pas de hausse d'impôts». «Nous devons cesser de croire qu'à chaque défi la solution est une taxe», s'est-elle félicitée, assurant que les contribuables et les entreprises ont vu leurs factures baisser de «plus de 50 milliards» entre 2017 et 2022.

Retraites : «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps»

C'est l'un des sujets les plus clivants. En abordant l'ultrasensible dossier de la réforme des retraites, Élisabeth Borne a provoqué un premier tollé au sein de l'hémicycle. Malgré les huées, venues de la gauche et des bancs nationalistes, la première ministre a tenté d'expliquer sa philosophie. «Pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition, pour bâtir de nouveaux progrès sociaux, pour qu'aucun retraité avec une carrière complète n'ait une pension inférieure à 1100 euros par mois, pour sortir de la situation où un même métier ne garantit pas la même retraite... Oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps» a-t-elle affirmé, assurant toutefois qu'aucun projet de loi n'était déjà sur la table. Et pour cause, elle a promis que la rédaction du texte serait «menée dans la concertation avec les partenaires sociaux», et «en associant les parlementaires le plus en amont possible».

Le plein emploi «est à notre portée» car «la moitié» du chemin a déjà été faite

Emmanuel Macron en a fait une promesse de campagne. Et même un portefeuille ministériel, confié à Olivier Dussopt. Pour ce second mandat, l'exécutif vise la sortie «du cercle vicieux du chômage de masse» et l'accès au «plein-emploi». «La moitié» du chemin ayant déjà été faite, cela suppose désormais d'«améliorer les conditions de travail», d'«œuvrer à l'attractivité des métiers», de «ramener vers l'emploi celles et ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail», et de mieux accompagner les chômeurs. Le gouvernement souhaite notamment rétablir «un équilibre entre les droits et les devoirs» quant aux allocations versées aux demandeurs d'emploi. Si cet objectif est atteint, le plein-emploi «créera (alors) de la richesse» et «financer(a) notre modèle social».

Sécurité : doubler la présence des forces de l'ordre pour éviter les «zones blanches»

Considérant que «l'insécurité, c'est une inégalité», Élisabeth Borne affirme qu'il «ne doit pas y avoir de zones blanches de la sécurité» en France. D'où la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, et les onze nouvelles unités de forces mobiles. D'où la décision de l'exécutif de «doubler le temps de présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici 2030 (...) grâce (à des) recrutements, en allégeant les procédures, en les modernisant». La réponse à l'insécurité, «c'est aussi l'efficacité de la justice», a-t-elle ajouté, rappelant le recrutement de 8500 magistrats et personnels de justice supplémentaires, «pour une justice plus proche, pour réduire les délais et permettre aux juges de se concentrer sur leur mission fondamentale». Le gouvernement promet enfin d'agir pour «que chaque peine prononcée soit exécutée».

Une «concertation» lancée en septembre sur la «transformation de l'école»

Étant donné que «les enseignants sont le cœur battant de la République», Élisabeth Borne estime que le gouvernement doit «mieux les associer à la transformation de l'école». Le gouvernement s'engage donc à revaloriser leurs salaires et à «construire avec eux les évolutions de leur profession». Il serait toutefois «illusoire de croire que les solutions seraient identiques partout», a prévenu la première ministre, estimant que «l'égalité réelle c'est adapter notre action en fonction des situations locales». Ainsi de la liberté pédagogique déjà testée dans une soixantaine d'établissements depuis le plan «Marseille en grand», et qui a vocation à être généralisée. Des «marges de manœuvre» seront dès lors données aux établissements «pour s'adapter», et «toute la communauté scolaire» sera mobilisée dans le cadre d'une «concertation», lancée en septembre pour «construire l'égalité réelle» à l'école.

Apporter «des réponses radicales» face à «l'urgence climatique»

Face à «l'urgence climatique», elle assume de reprendre «à son compte» le concept de «radicalité». Assurant vouloir mener «la révolution écologique» avec des «réponses radicales», Élisabeth Borne a affirmé que, «ensemble, nous gagerons la bataille du climat». «Nous engagerons des transformations radicales dans les manières de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer», a-t-elle affirmé. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 - l'objectif européen - la première ministre a esquissé un mix énergétique «équilibré» avec «le déploiement des énergies renouvelables» et «l'investissement» dans le nucléaire.

Renationalisation «à 100%» d'EDF pour plus de souveraineté énergétique

C'est l'une des annonces du jour. Devant les députés, Élisabeth Borne a répété son soutien à la filière nucléaire, qui doit permettre de décarboner la production électrique. La première ministre a ainsi confirmé que le gouvernement souhaitait «détenir 100% du capital d'EDF», afin d'assurer la souveraineté énergétique de la France, de «reprendre la pleine maîtrise de la production d'électricité et de sa performance» et de redonner des marges de manœuvre financières à l'énergéticien.

Nouveau calcul de l'allocation adulte handicapé, basé sur «la déconjugalisation»

L'opposition comptait se saisir de l'examen du projet de loi sur le pouvoir d'achat pour mettre la question sur la table. Élisabeth Borne a finalement pris les devants. Évoquant l'allocation adulte handicapé, dont le calcul actuel crée des «double-dépendances» pour certains concernés, la première ministre a promis «une réforme en profondeur». «Nous partirons du principe de la déconjugalisation. C'est une question de dignité et une avancée très attendue», a-t-elle reconnu, confirmant le «bouger» déjà promis par Emmanuel Macron durant la campagne. «Cela crée une situation aberrante pour les personnes en situation de handicap», avait récemment admis le président, alors que LREM avait été le seul parti à s'y opposer sous la précédente législature, en 2021.

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Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes

Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.

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Известия (RUS)

Конфискованные у семьи Медведчука самолет и вертолет передали ВСУ

У семьи оппозиционного украинского политика Виктора Медведчука конфисковали самолет, вертолет и передали вооруженным силам Украины. Об этом 7 июля сообщило МВД страны.

Позиционная платформа: повлияет ли дело Медведчука на переговоры РФ и Украины Супруга политика предложила обменять его на двух британских военных

По данным ведомства, авиатранспорт изъят в рамках уголовного производства по делу о злоупотреблении властью и по делу о присвоении, растрате имущества или завладении им путем злоупотребления служебным положением.

«По ходатайству офиса генерального прокурора на изъятое имущество был наложен арест», — уточнили в МВД Украины.

В отношении Медведчука возбуждено несколько уголовных дел. В частности, его обвиняют в сговоре с высшим руководством страны по организации поставок угля с не подконтрольной Киеву территории Донбасса в 2014 году. Политик считает открытые против него уголовные дела политическим преследованием.

12 апреля украинский президент Владимир Зеленский сообщил о задержании Медведчука и позже предложил РФ обменять его на пленных украинских военных.

2 июня Госбюро расследований Украины завершило в отношении задержанного расследование, после чего дело было передано в суд. 22 июня Лычаковский райсуд Львова продлил арест политика до 9 августа.

Украинское издание «Граты» 23 июня сообщило, что на подготовительном заседании судья Григорий Жовнир по ходатайствам защиты и обвинения определил слушать дело в закрытом режиме. Кроме того, по информации издания, Медведчук также просил провести процесс в закрытом формате.

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L'Humanité

Une femme est morte au travail, en bord de piste, à l’aéroport de Roissy

Actu

Une agente de nettoyage est décédée percutée par un véhicule de transport de passager sur une des pistes du terminal T3 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, ce dimanche. Les mauvaises conditions de travail sous-tendues par un sous-effectif criant sont pointées par les syndicats.

Luis Reygada

« Elle avait 55 ans et elle est morte sur le coup ». Les circonstances du drame ne sont pas encore très claires mais ce qui est certain est qu’une agent de nettoyage a perdu la vie sur son lieu travail, ce dimanche, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. (1)

« L’accident a eu lieu à 14 h 40 », nous précise une des nombreuses sources que nous avons pu joindre pour corroborer l’information relayée d’abord sur un compte Twitter spécialisé dans le recensement des accidents du travail mortels en France (« Accident du travail : silence des ouvriers meurent»).

En quelques lignes laconiques, la CGT Roissy Aéroport-CDG a par la suite confirmé sur le même réseau social le décès de l’employée de Ladybird (1), société sous-traitante du Groupe ADP – anciennement Aéroports de Paris – spécialisée dans les services de nettoyage avion et armement des cabines, « percutée par un véhicule de débarquement de passagers sur la piste parking avion R11, au terminal T3 ».

Morts au travail : un scandale français

« Elle allait vers son avion quand elle s’est fait heurter par un véhicule de l’entreprise Samsic (1) chargé du transport des PHMR (passagers handicapés et à mobilité réduite, N.D.L.R), explique Tayeb Khouira, membre du bureau national SUD Aérien. Apparemment le conducteur n’aurait pas marqué le stop en sortant de la ZEC, il devait être pressé. C’est un travail sous pression », précise-t-il.

« La conséquence de ce que nous dénonçons depuis longtemps »

La ZEC, c’est la « zone d’évolution contrôlée », ce périmètre situé autour des aéronefs en phase de stationnement et soumis à une réglementation ainsi qu’à des procédures d’accès et de circulation très strictes. Les témoignages divergent quant à la possibilité d’une erreur commise par l’employée décédée : se trouvait-elle sur une voie de circulation ou aurait-elle bien respecté le balisage de sécurité ? Le chauffeur mis en cause a déjà été auditionné et l’enquête de la gendarmerie en cours révélera peut-être bientôt tous les détails de l’accident, mais ce qui est certain c’est que le tragique événement a peu surpris auprès des syndicalistes de la plateforme aéroportuaire.

« C’est malheureusement la conséquence logique de ce que nous dénonçons depuis longtemps », constate Nicolas Pereira, secrétaire général de l’UL-CGT Roissy-CDG. «  Dans nos revendications il n’y a pas que l’argent : il y a aussi la question des embauches parce que les conditions de travail sont dégradées ; les conditions de sécurité ne sont pas respectées… » ajoute celui qui a pris une part active aux mobilisations qui ont fortement perturbé le trafic aérien le week-end dernier.

À Roissy, alerte contre un crash social

Appelés à se mobiliser par l’ensemble des syndicats de l’aéroport, des centaines de salariés de sous-traitants de compagnies aériennes et des salariés de grands groupes – comme ADP (anciennement Aéroports de Paris) et Air France – s’étaient effectivement mis en grève pour la deuxième fois en moins d’un mois, ce 1er juillet 2022, pour exiger notamment une hausse de 300 euros des salaires. «  Le drame survenu ce dimanche ne fait que confirmer ce que l’on craignait », ajoute-t-il.

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Des conditions de travail « propices à générer des accidents » 

Un constat que soutient aussi Imad Dachroune. «  À Roissy, nous subissons les conséquences des mauvaises conditions de travail dans toutes les sociétés sous-traitantes », insiste le délégué syndical Sud Aérien. Lui est agent de piste et travail pour la société Gibag SGH, du groupe 3S Alyzia et sous-traitant de Hop !, filiale d’Air France. « La moyenne nationale du taux d’accidents du travail est de 3 à 4 % de la masse salariale, mais chez nous – pour les agents de piste – ça dépasse les 20 %. C’est énorme. Les employeurs payent de très fortes amendes à la Sécurité sociale, mais ils préfèrent payer ça plutôt que d’embaucher, ça leur revient moins cher », assure-t-il.

Tandis que de nombreuses sociétés ont réduit leurs effectifs pendant la crise du Covid-19, en s’appuyant sur des accords de performance collective qui ont souvent été vécus comme des chantages à l’emploi par les salariés contraints de se résoudre à des baisses de salaires, les embauches n’ont pas été au rendez-vous avec la reprise du trafic aérien. Aujourd’hui, avec des niveaux d’activité pratiquement revenus à ceux de 2019, les effectifs ne seraient pas à la hauteur des besoins avec une insuffisance «  de 15 % à 20 % dans des secteurs comme la sûreté, les bagages, la propreté, le transport de personnel », selon les affirmations du secrétaire général de la Fédération CGT Transports, Fabrice Michaud.

Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »

« Le sous-effectif est un très gros problème », abonde Tayeb Khouira tout en rappelant la dégradation généralisée des conditions de travail propice à générer des accidents : recours à la sous-traitance, aux travailleurs intérimaires, manque de formations… «  Tout est fait à la va-vite, on veut des agents qui reviennent au moindre coût possible, et opérationnels le plus vite possible. Ça ne peut pas fonctionner. Il y a des problèmes de recrutement car les salaires sont trop bas, parfois en dessous du Smic. Ça n’intéresse plus personne de venir travailler ici », martèle-t-il.

Il remarque que le véhicule de l’entreprise impliqué dans l’accident mortel ne serait pas adapté à la mission confiée, la cabine du conducteur ne permettant pas une bonne visibilité sur la piste. «  Il y a des chances pour que le conducteur soit un intérimaire, avance-t-il, c’est très courant dans ce genre d’activités. Pourtant ça fait un moment que nous alertons sur le danger potentiel que peut représenter ce genre de pratiques. Et il ne faut pas oublier que beaucoup de salariés ont été à l’arrêt pendant un an et demi, il n’y a pas eu de formations spécifiques pour relancer la machine… »

S’il faut sûrement attendre encore plusieurs jours pour obtenir des éclaircissements sur l’accident qui a coûté la vie à l’agent de nettoyage, le responsable syndical n’hésite pas à pointer du doigt dès maintenant le rôle joué par ADP (1). «  Au final, c’est lui, donneur d’ordre, la responsabilité lui revient en grande partie car ce sont des contrats de sous-traitance et c’est lui, le client, qui impose le cahier des charges », fulmine-t-il, avant de conclure : C’est un ensemble, tout est lié et c’est pourquoi je pense qu’il y aura encore des accidents ».

Début avril, la société Ladybird, lançait une compagne de recrutement pour le poste d’« agent de nettoyage avion » pour des contrats CDD 6 mois. Le même poste qu’occupait la salariée mortellement accidentée. Rémunération proposée – actualisée en juillet : 1 645 euros bruts, soit le Smic, contre l’obligation d’ «  être disponible H24 » avec travail les samedis et dimanches, sur base d’une planification mensuelle. Mourir au travail, pour un Smic.

  • Mise à jour – mercredi 5 juillet 2022 (17h00)

Joints par téléphone, des collègues du conducteur mis en cause assurent que celui-ci aurait bien respecté les consignes de sécurité. « Le chauffeur n’a grillé aucune ligne de stop », indique Kocabey Sertan, secrétaire adjoint du CSE et élu CGT chez Samsic.

Il rapporte des propos d’un témoin oculaire de la scène : « Deux véhicules ont été appelé pour intervenir sur une arrivée d’avion afin de prendre en charge une dizaine de personnes à mobilité réduite. Les chauffeurs s’y rendaient en respectant les procédures quand la tragédie a eu lieu », détaille-t-il en précisant que la limitation de vitesse – fixée à 30 Km/h – ne peut pas être dépassée puisque les engins sont bridés.

Le possible stationnement du véhicule de la société Ladybird « du mauvais côté de la voie de circulation » pourrait être à l’origine du drame, selon l'élu qui pose la question de la responsabilité du gestionnaire, ADP. « Ça s’est passé au parking avion Roméo-9, il n’y a pas de ZEC à cet endroit-là, pas de marquage au sol. Ça manque de signalisation ».

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L'Humanité

Pour que les retraités touchent tout ce à quoi ils ont droit

Reportage

Jusqu’à ce mardi, les agences de l’assurance-retraite et de l’Agirc-Arrco ouvrent leurs portes pour informer. Car l’accès à une pension complète ne va pas de soi. En atteste le « rendez-vous retraite », auquel nous nous sommes rendu avec Soilihi, future retraitée de Seine-Saint-Denis. Reportage.

Stéphane Guérard

« J’ai appris plein de choses aujourd’hui ! » Papiers administratifs disposés devant elle, Soilihi contemple sourire aux lèvres le tableau récapitulatif de sa carrière professionnelle affiché sur un vaste écran d’ordinateur.

Malgré les dizaines de lignes figurant imparfaitement sa carrière professionnelle, sa situation est désormais claire : plus qu’un dernier rendez-vous d’ici dix jours pour réunir les dernières pièces de son dossier et elle ouvre ses droits à la retraite dès ce mois de juillet.

La future retraitée a pu remédier au manque d’informations ou aux idées reçues sur le sujet en prenant un « rendez-vous retraite ». Depuis 2020, entre fin juin et début juillet, l’assurance-retraite et l’Agirc-Arrco ouvrent leurs agences, plateformes téléphoniques et sites Web pour assurer l’accès aux droits à la retraite. Un accès qui ne va pas de soi et qui peut générer un non-recours.

Renseigner les années manquantes

Une demi-heure auparavant, la figure de Soilihi n’affichait pas la même sérénité, alors qu’une conseillère l’accueillait au centre d’information, de conseil et d’accueil des salariés (Cicas) de Saint-Denis. En fin de droits à l’assurance-chômage depuis un an, cette soixantenaire pétillante ne comprenait pas pourquoi les organismes sociaux la renvoyaient vers leurs homologues des retraites, la forçant à déclencher ses droits à pension alors qu’elle souhaitait reprendre une activité professionnelle.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

« On va revoir ensemble votre parcours et mettre à jour les trimestres pour lesquels il manque des informations », rassure immédiatement Catherine Beau, de l’autre côté du bureau. Une fois les années manquantes renseignées, le bon nombre d’enfants à charge ajouté, additionnant à chaque fois de nouveaux trimestres cotisés, la conclusion s’impose d’elle-même : « Je vous conseille de demander votre retraite, fait valoir la conseillère des régimes complémentaires Agirc-Arrco. Vous remplissez toutes les conditions pour l’être sans que ça vous empêche de reprendre une activité, puisqu’il n’y a pas de conditions de ressources pour vous. »

Le parcours de Soilihi est désormais tracé et les différentes caisses vont, à quelques jours d’intervalle, déclencher leurs premiers versements. L’habitante de Villeneuve-la-Garenne aurait pourtant pu faire valoir ses droits à pension il y a deux ans.

Peut-on abaisser à 60 ans l’âge de départ à la retraite ?

Un exemple qui n’est pas exceptionnel. « Les gens qui poussent les portes de l’agence ont souvent entendu parler des rendez-vous retraite par le bouche-à-oreille ou par les services d’action sociale. Il n’est pas rare de constater que certains auraient pu partir deux ou trois ans plus tôt. Mais ils ne savent souvent pas que l’Agirc-Arrco existe, qu’ils y ont cotisé et qu’ils ont des droits. »

À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à pension

Ce que constate Catherine Beau dans son centre Cicas, la Drees a tenté de le quantifier en 2019 dans une étude portant sur la classe d’âge 1942. À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à pension, note le service statistique du ministère des Solidarités. 7 % des assurés nés en 1942 n’ont liquidé aucune des pensions de retraite auxquelles ils avaient pourtant droit.

« Certains assurés peuvent ne pas conduire ces démarches pour différentes raisons : méconnaissance des procédures, oubli des droits à retraite acquis au cours de petites périodes d’emploi ou de périodes d’emploi lointaines, déménagement dans un autre pays, etc., analyse la Drees. Ils sont alors dans une situation de non-recours aux droits. Ce non-recours aux droits à retraite n’est pas définitif, puisqu’un assuré peut les faire valoir jusqu’à son décès. »

Si le nombre de personnes qui passent à travers leurs droits est non négligeable, leur manque à gagner représente de petites sommes, pondère la Drees, autour de 40 euros brut mensuel sur une pension moyenne de 1 450 euros brut.

Indemnités de licenciement : le vent tourne pour les barèmes Macron

« La cotisation est un sujet majeur, c’est la base démocratique du système »

L’assurance-retraite et l’Agirc-Arrco tentent de remédier à la situation en organisant leurs portes ouvertes annuelles jusqu’à ce mardi. « La retraite souffre d’une image de complexité, sédimentée par des rumeurs, des on-dit, des mélanges d’informations prises de façon indéterminée sur des sites de référence et d’autres baroques. Le sujet est certes technique : on parle de salaires net et brut, de remplacement, de périodes cotisées, assimilées, de trimestres, de CSG… Notre objectif est d’éclairer du mieux possible, en agence c omme par téléphone, pour toucher tout le monde », résume Renaud Villard, directeur général de l’assurance-retraite, couvrant près de 36 millions d’assurés.

La majeure partie des 40 000 entretiens escomptés durant cette semaine concerne des personnes proches de l’âge de départ, qui formalisent des choix de vie à court terme. Mais des quadras et quinquagénaires franchissent aussi le pas des 360 points d’accueil participant à l’opération pour évaluer des choix en apparence plus lointains, mais qui ont des conséquences sur des projets de long terme, comme un emprunt immobilier.

« En apportant des ­ réponses individualisées, ces rendez-vous redonnent une confiance collective à ce bien commun qu’est le système par répartition auquel les Français sont très attachés. Nos conseillers partent des ­besoins personnels et donnent de l’assurance aux projets de vie qui leur sont exposés. Ce faisant, ils donnent du sens au système, notamment en direction des plus jeunes qui ­entendent i njustement qu’ils n’auront pas droit à la retraite plus tard », fait valoir François-Xavier Selleret, directeur général de l’Agirc-­Arrco, régimes complémentaires auxquels 25 millions de salariés et 1,7 million d’entreprises cotisent chaque année, et auprès desquels 13 millions de retraités perçoivent chaque mois une allocation complémentaire.

Retraites, ce que cache la stratégie gouvernementale

Cet effet de sens n’est pas secondaire pour son homologue du régime général, Renaud Villard : « La cotisation est un sujet majeur. C’est la base démocratique du système et la garantie de sa pérennité. Or, on voit revenir les discours d’esquive, via le développement de l’ubérisation des activités et des emplois qui fait passer l’idée qu’en se déclarant autoentrepreneur, on ne se prive d’aucun de ses revenus. En venant dans nos agences, les personnes se rendent comptent que le urs cotisations ouvrent concrètement des droits. » Reste à savoir si ces rendez-vous ont aussi attiré des membres du gouvernement ou de Renaissance. Cela serait bien utile, alors que leur projet de repousser l’âge légal de départ de 62 ans à 65 ans va de pair avec des baisses de cotisations qui fragilisent la pérennité du système par répartition.

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L'Humanité

La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

Actu

La veille de la présentation, ce mercredi, du projet de loi du gouvernement pour renforcer le pouvoir d’achat, les députés de la coalition de gauche ont présenté leur proposition: dix-huit articles pour augmenter les salaires et les aides tout en baissant le poids des dépenses contraintes.

Florent LE DU

La Nupes prend les devants. La coalition de gauche, qui veut montrer qu’elle est la principale opposition au pouvoir macronien et une force capable de gouverner, n’a pas attendu la présentation du « paquet pouvoir d’achat » de l’exécutif pour déposer sa proposition de loi alternative. Elle contient dix-huit articles pour faire face à une inflation qui a déjà atteint les 5,2 % et pourra être déclinée en amendements au texte présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Celui-ci comprendra la prolongation de la remise de 18 centimes d’euro par litre de carburant ou encore l’augmentation de 4 % de plusieurs minima sociaux et des pensions de retraite de base. « Que des mesures en dessous de l’inflation. La Macronie veut faire respirer les profits, nous voulons faire respirer les Français », a commenté Mathilde Panot, présidente du groupe FI, lors de la présentation de cette seconde proposition de loi commune à la Nupes, après celle portant sur la constitutionnalisation du droit à l’avortement.

Pour faire face à l’urgence sociale, la gauche prône une tout autre philosophie que celle du pouvoir en place : « La logique libérale qui a guidé notre pays ces cinq dernières années a conduit à une explosion des inégalités. Or, le gouvernement continue de puiser dans le même panier avec des mesurettes, des chèques, pour éviter les questions centrales comme la hausse des salaires », déplore le communiste Pierre Dharréville. L’augmentation du Smic à 1 500 euros net est ainsi l’objet du premier article de la proposition de loi de la Nupes. Une hausse qui s’accompagnerait « de la mise en place d’un système de péréquation avec les profits des grandes entreprises pour permettre à celles qui ont moins de marge de manœuvre d’honorer cette augmentation », a développé le socialiste Gérard Leseul. Et, pour augmenter les autres revenus, l’article 2 du texte propose la convocation, chaque année, de conférences sociales par branche, pour négocier les grilles de salaires.

Pour ceux des fonctionnaires dont le point d’indice vient d’augmenter de 3,5 %, la Nupes propose de monter ce chiffre à 10 %, « ce qui ne fait que rattraper des années de baisse du pouvoir d’achat de ces agents », précise Nicolas Sansu (PCF). Les députés de gauche veulent aussi aller bien plus loin que l’exécutif pour augmenter les pensions de retraite en carrière pleine au niveau du Smic, et en créant une garantie d’autonomie de 1 063 euros, afin que personne ne vive sous le seuil de pauvreté.

En plus des revenus, les députés FI, PS, PCF et EELV veulent revaloriser certaines aides, comme les APL, à 10 % plutôt que 3,5 %, l’allocation de rentrée scolaire, ou encore en déconjugalisant l’allocation adulte handicapé  (AAH). La Nupes croit beaucoup aux chances de cet amendement visant à ce que l’AAH ne soit plus calculée en fonction des revenus du conjoint du bénéficiaire : « La Macronie l’ a plusieurs fois refusé lors du précédent mandat, mais tous les autres groupes l’avaient voté, or il n’y a plus de majorité absolue », rappelle l’insoumise Clémence Guetté.

La gauche espère aussi faire plier les députés Ensemble ! sur la question du logement, en étendant l’encadrement des loyers afin de les baisser dans les zones où la demande est plus forte que l’offre, tout en gelant l’indice de référence des loyers, quand l’exécutif veut l’augmenter de 3,5 %. « Il y a un besoin urgent de réduire ces dépenses contraintes pour améliorer le pouvoir de vivre », a justifié l’écologiste Sandrine Rousseau. Dans la même logique, les parlementaires de la Nupes proposent d’instaurer « une première tranche gratuite de consommation d’électricité, de chaleur, d’eau et de gaz ». Et pour contrecarrer l’inflation, un article de loi prévoit une plus grande marge de manœuvre au gouvernement pour bloquer les prix des produits de première nécessité.

Ces mesures ambitieuses devraient être retoquées par la Macronie, l’exécutif en ayant déjà balayé une grande partie en prétextant un coût trop élevé. « Ça correspond à 2,5 % du PIB, vu les enjeux pour les gens, ce n’est pas extraordinaire, a tenu à relativiser Nicolas Sansu. C’est à peine trois fois ce que coûte le Cice. » D’autant que, pour financer ces mesures, la Nupes propose une taxation exceptionnelle de 25 % sur les superprofits des sociétés pétrolières comme Total, de transport maritime comme CMA-CGM et des concessionnaires autoroutiers. « Nous prenons nos responsabilités avec ce texte, à la majorité de prendre les siennes en écoutant les alternatives », a prévenu le président du groupe socialiste, Boris Vallaud. Un projet contre projet qui devrait donner une première photographie du nouveau rapport de forces à l’œuvre au Palais Bourbon.

Sans majorité absolue, la première ministre, Élisabeth Borne, a décidé de ne pas se soumettre à un vote de confiance, ce mercredi, à l’issue de son discours de politique générale. Une première depuis Pierre Bérégovoy en 1991. En réaction, l’ensemble des groupes de la Nupes a annoncé, mardi, le dépôt d’une motion de censure. « On ne maltraite pas la démocratie impunément », insiste Mathilde Panot, présidente du groupe FI. Avec cette démarche, les députés de la Nupes veulent pousser l’ensemble des parlementaires à se positionner clairement vis-à-vis de l’exécutif. « Dès lors qu’Emmanuel Macron a annoncé que le gouvernement était chargé d’appliquer son projet présidentiel, qui n’a jamais été validé par les Français, nous ne pouvons être que dans l’opposition », mesure l’écologiste Sophie Taillé-Polian. Pour autant, la procédure n’a que peu de chance d’aboutir, 289 députés sont nécessaires pour faire tomber le gouvernement, loin des 156 élus de gauche. D’ailleurs, Julien Dive prévient que les élus LR « ne voteront pas » la motion de censure et l’élu RN Sébastien Chenu a déclaré « ne pas être là pour tout bloquer, tout casser ». Une recherche factice de respectabilité, exposant un peu plus l’ambiguïté qu’entretient l’extrême droite avec la Macronie.

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Macron a-t-il le monopole de la République ?

Emission

Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

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VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

Reportage

À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

Franck Cartelet

"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

Dématérialisation des procédures

"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

"au bon vouloir de l'employeur"

Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

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« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

Reportage

Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

L'information en danger 

La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

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Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?

Emission

Emmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.

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VIDÉO. Le braille, code d'accès à la culture et à l'emploi

Reportage

À l'occasion du 70ème anniversaire de la panthéonisation de Louis Braille, l'Institut national des jeunes aveugles (INJA) et plusieurs associations d'aide aux mal-voyants ont organisé une journée de sensibilisation à la situation des personnes touchées de déficience visuelle.

Franck Cartelet

Intitulée "Le retour de Monsieur Braille au Panthéon", une journée associant cérémonie officielle, conférence internationale et activités pratiques afin de mieux faire connaître ce système d'écriture tactile utilisé dans le monde dans 146 langues, s'est tenu place du Panthéon à Paris.

Les cinq organisations d'aide aux déficients visuels qui l'organisent appellent les pouvoirs publics à promouvoir le braille, passerelle pour accéder au savoir, à la culture, l'éducation et l'emploi.

300.000 non-voyants

La France compte 1,7 million de déficients visuels, dont 300.000 non-voyants avec seulement 15% qui maîtriseraient le braille, selon l'Institut national des jeunes aveugles (INJA).

"Un déficient visuel sur deux en âge de travailler est au chômage. Ceux qui connaissent le braille ont plus de chance d'exercer un métier. Il y a 6 millions de braillistes dans le monde, ils ont un emploi pour la plupart", fait valoir Thibault de Martimprey, vice-président d'apiDV, qui organise la journée avec l'INJA, l'association Valentin Haüy, Voir Ensemble et la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France.

"Le braille leur permet d'accéder à des métiers plus qualifiés et intellectuels, mieux adaptés que les métiers manuels à leur handicap", ajoute-t-il.

Pour permettre à "tous les enfants non-voyants" d'apprendre le braille "dès le plus jeune âge" et ensuite être scolarisés avec les élèves voyants dans l'école ordinaire, les organisateurs demandent d'augmenter le nombre d'enseignants spécialisés sur tout le territoire.

Pour "garantir l'accès à la lecture", il faut des manuels scolaires et universitaires en braille, il faut aussi "traduire" les oeuvres importantes et rendre moins coûteux les ordinateurs qui permettent aujourd'hui de l'utiliser d'une manière plus ludique, nous signale le membres d'une association.

#BrailleIsBack

Cette journée est également placée sous le #BrailleIsBack afin de mieux promouvoir cette écriture auprès des personnes qui ne la connaissent pas. Eva, élève de Terminale à l'INJA nous explique : "Le Braille, c'est tout pour nous, dans nos études, nos loisirs et ça nous a permis d'avoir accès à la culture."

Composé de 63 signes, l'écriture braille permet de lire avec les doigts, y compris les signes mathématiques et le langage de la musique.

"Codeur geek avant l'heure"

Les associations exigentent que les produits alimentaires soient aussi étiquetés en braille, comme le sont déjà les médicaments.

"Un ami déficient visuel vous dira que pour manger, il ouvre une boite. Si ce sont des tomates, il mange des tomates, si ce sont des haricots, il les mange mais il ne sait absolument pas ce qu'il y dedans." explique Stéphane Gaillard, directeur de l'INJA.

"On est obligé de se faire aider pour faire nos courses. Mais ensuite, une fois chez vous, vous ne savez plus : cette boîte de conserve, c'est des tomates ou des petits pois?", précise Raphaël Poitevin.

Et d'étendre le braille dans les distributeurs bancaires, de titres de transports, digicodes, ainsi que dans les établissements accueillant le public: ascenseurs, numéros de chambre...

Un colloque international sur Louis Braille et son alphabet s'est tenu dans la matinée et en début d'après-midi, des activité, permettant au public de se mettre dans la peau d'un aveugle étaient animés par des associations place du Panthéon.

Vers 15H30, une cérémonie officielle au Panthéon a rendu hommage à Louis Braille et son oeuvre, en présence de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, ou encore de l'académicien Erik Orsenna et de l'acteur Thierry Lhermitte.

"Louis Braille était une sorte de codeur geek avant l'heure, un gamin génial qui a inventé ce code à 16 ans. Et, inventé en 1825, ce système d'écriture s'est adapté à l'informatique, il est aujourd'hui utilisable sur tablette et ordinateur", souligne M. Gaillard.

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Algérie. De Fatma à Amel, trois générations de militantes féministes

Reportage

Trente-huit ans séparent les deux femmes. Une différence d’âge dont ces figures du militantisme ont fait un atout dans leur combat devenu visible depuis le hirak.

Mina Kaci

Alger (Algérie), correspondance.

Cette femme-là ne passe pas inaperçue. Sa voix, à la fois douce et profonde, porte haut le combat féministe qu’elle défend et revendique âprement dans son pays, l’Algérie. À 73 ans, Fatma Oussedik ne laisse personne indifférent. Son obstination à ne pas transiger sur les valeurs d’égalité et de liberté pour toutes et tous s’est renforcée au fil de ses années de militantisme, elle qui, à 15 ans, s’est engagée politiquement dans le camp de la gauche.

Fatma Oussedik symbolise la génération de femmes qui forment le trait d’union entre les anciennes combattantes de la guerre de libération (1954-1962) et les jeunes activistes. C’est en 2019, date de l’avènement du hirak, que cette lignée féministe s’est retrouvée et reconnue, tout au long des cinquante-huit semaines de marche hebdomadaire, action la plus visible du mouvement citoyen algérien.

C’est au « carré féministe », un espace dédié dans les manifestations, à Alger, que les plus jeunes ont découvert le silence entourant la participation des femmes au combat libérateur. Un « carré » que Fatma Oussedik et tant d’autres de ses camarades, toutes générations confondues, avaient imposé au sein du hirak. C’est là que les liens entre Fatma Oussedik et Amel Hadjadj se sont consolidés. À 35 ans, cette dernière ne cache pas s’être détournée du récit national, « tronqué », soutient-elle. « J’en étais saturée. Le pouvoir veut formater les têtes dans ce domaine », poursuit cette téméraire féministe, qui reprend des études de droit, après un cursus de médecine.

Le hirak a chamboulé sa perception des choses. Durant ces impressionnantes manifestations pacifiques, à l’image d’Amel Hadjadj, nombre de jeunes gens se sont réapproprié l’histoire de la guerre d’indépendance, l’ont revisitée. « Il y avait une soif d’en connaître la vraie version, pas l’officielle qu’on nous apprend à l’école. On avait soif du passé », se remémore Amel Hadjadj. Pour elle, le 1er novembre 2019 (jour anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, en 1954) restera la date qui a ébranlé les manifestants, laissant de profondes traces dans les consciences. Ce jour-là, se souvient Amel Hadjadj, le « carré féministe » rendait hommage aux femmes oubliées de l’Histoire. « On avait leur portrait, avec leur nom et leur provenance pour signifier qu’elles étaient de partout. » Une action chaleureusement saluée par les opposants au système, lesquels s’arrêtaient devant l’espace féministe sans l’hostilité ni l’agressivité observées lors des premiers mois du soulèvement populaire.

« Être indigènes, c’était être exclues du savoir »

Trois ans après son déclenchement, le hirak reste une idée profondément ancrée dans la société, particulièrement dans la mouvance féministe. « La presse ne parle plus du “mouvement des femmes”, ou, pire, du “mouvement féminin” , sourit Fatma Oussedik. Elle ose désormais reconnaître l’existence de “féministes d’Algérie”. C’est un bel apport de notre visibilité dans le hirak. »

Riches de ce constat, Fatma Oussedik, Amel Hadjadj et tant d’autres continuent à semer des graines au sein de la société. Ces deux inséparables profitent de chaque occasion, surtout en ces temps de grande répression du pouvoir en place envers quiconque ouvre la bouche, pour répandre les idées de justice sociale, d’égalité et de liberté. Ainsi, quand une délégation de l’Association Josette-et-Maurice-Audin se rend en Algérie, du 28 mai au 6 juin 2022, en cette année du soixantième anniversaire de la guerre d’indépendance (voir l’Humanité du 2 juin et l’Humanité magazine n°811, du 16 au 22 juin), Fatma Oussedik et Amel Hadjadj n’hésitent pas à inviter ses membres à deux rencontres, à Alger. Moments d’échange intenses, moments d’émotion et de réflexion entremêlées.

La seconde rencontre, dans le local de la Fondation du Journal féministe algérien, se focalise sur la transmission entre les différentes générations de féministes. Le témoignage de Salima Bouaziz est précieux, d’autant que les survivantes de la guerre se font rares, rattrapées par la vieillesse et les maladies. Elle rappelle ses actions clandestines au sein de la Fédération de France, de 1956 à 1962. Mais c’est davantage le présent qui lui tient à cœur. À 86 ans, elle se dit « embarrassée ». Car, poursuit-elle, « nous nous sommes organisées, après l’indépendance, nous avons réfléchi, écrit des textes, manifesté dans les rues, lancé des jalons pour l’égalité entre les sexes. En 2022, c’est comme si nous n’avions rien fait. » Elle nuance, cependant : « Il n’y a aucune comparaison possible entre les femmes colonisées et celles d’aujourd’hui. » Deux chiffres illustrent cette métamorphose : en 1954, 4,5 % des femmes, seulement, étaient alphabétisées. Actuellement, les étudiantes représentent plus de 60 % des effectifs dans les universités. « Être indigènes, comme on nous appelait, c’était être exclues du savoir », dénonce Fatma Oussedik. « Grâce aux résistantes, nous sommes la génération de l’université », ajoute cette sociologue réputée en Algérie.

Se réconcilier avec l’Histoire, c’est aussi une façon, pour Amel Hadjadj, de comprendre en quoi « toutes les luttes des femmes, surtout dans les moments les plus compliqués, comme durant la colonisation, la guerre ou encore en période terroriste dans les années 1990, constituent non seulement notre histoire, mais transmettent aussi une force, des stratégies ». Une continuité et une transmission que la trentenaire fait vivre au sein de son association, créée le 8 mars 2021, vers laquelle affluent les jeunes d’une vingtaine d’années, avec leurs propres perceptions de la société et du féminisme.

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Algérie. Un désir intact de libération

Premier plan

À l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, le président Abdelmadjid Tebboune appelle le peuple algérien à « resserrer les rangs » . Rhétorique chauvine, pour tenter de contenir la froide colère nourrie par les difficultés économiques.

Rosa Moussaoui

Alger (Algérie), envoyée spéciale.

Il faut des trésors de prévoyance et d’ingéniosité pour organiser la vie sans eau. Dans son appartement d’un vieil immeuble haussmannien décati du centre ­d’Alger, Soraya surveille avec fébrilité le niveau de sa citerne hasardeusement suspendue au-dessus de la cour intérieure. Un réseau de tuyaux de sa confection vient alimenter cuisine et salles d’eau, les jours d’asphyxie sèche. « L’an dernier, le quartier est resté privé d’eau pendant vingt jours, à cause d’une fuite sur le réseau, vétuste. Il a fallu harceler la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger pour qu’ils se décident à entreprendre des travaux », grince cette retraitée. Les coupures d’eau deviennent, l’été venu, la hantise des Algériens. Plus aucune zone n’est épargnée : à Ain Benian, dans la banlieue ouest d’Alger, malgré la mise en service récente d’une station de dessalement d’eau de mer, elles n’ont jamais cessé. De quoi compliquer encore un quotidien épuisant, cousu de contraintes.

Les massacres d’Oran du 5 juillet 1962

« La vie est devenue inabordable. Il arrive que le kilo de pommes de terre dépasse les 180 dinars (1,20 euro), alors que le salaire minimum plafonne à 20 000 dinars (130 euros). La viande, les œufs, le poisson sont devenus inabordables », ­détaille Soraya. Dans le morne ennui d’un vendredi grisâtre, la ville est plongée dans le silence que déchirent, seuls, les appels à la prière. Les Algérois se surprennent à regretter la joie contestataire qui déferlait jusqu’en 2020, chaque fin de semaine, le long de la rue Didouche-Mourad, sur le front de mer, et, depuis Belcourt, jusqu’à la place du 1er-Mai. Soraya en est nostalgique. « Maintenant, tu bouges une oreille, tu vas en prison. On n’a plus aucune liberté.

Pour un post Facebook, on te met en taule », soupire-t-elle. Sa fille Célia, une trentaine d’années, a achevé depuis longtemps ses études ; elle n’a ­jamais trouvé de travail. Elle aussi rêve de voir les marches reprendre. «Je ne sais pas si le retour du hirak serait utile, mais je ne peux pas imaginer que les gens se résignent encore longtemps, sourit-elle . Les gens avaient brisé le mur de la peur, c’était le premier pas, le plus important, après vingt ans d’interdiction de manifester. On nous a endormis avec la pandémie de Covid. Mais quand on fait trop subir aux Algériens, ils finissent par exploser. »

On ne meurt pas le Jour de l’indépendance

Dans ce marasme, les célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance prennent des airs de rituel monotone, loin de la fervente et populaire réappropriation du combat d’indépendance par les jeunes marcheurs du hirak. Le récit officiel tient à reprendre le dessus, avec sa langue figée, ses vieux carcans : parade militaire, diffusion d’une nouvelle pièce de monnaie, spectacle épique. Et c’est dans la revue de l’armée, El Djeich, que le président Abdelmadjid Tebboune a choisi de s’exprimer, pour appeler le peuple algérien, dans un contexte de fortes tensions globales et régionales, « à se rassembler, à resserrer les rangs et à unifier le front interne, en vue de remporter la bataille du renouveau ». L’occasion de défendre son bilan avec la même grandiloquence compassée : depuis plus de deux ans, selon lui, l’Algérie « s’est résolument engagée dans une démarche de redressement global », reposant sur des « actions mesurées et minutieusement réfléchies, en vue de rétablir la crédibilité des institutions de l’État et la confiance du peuple envers elles pour pouvoir, ainsi, relever les défis sur les plans économique et social ».

« Ils ont réussi à réinstaurer la peur »

En fait de « redressement », Amel Atmane, militante associative, dit suffoquer dans une « atmosphère étouffante ». Comme femme d’abord : « Nous accédons en masse à l’éducation, aux études, ça nous aide à nous émanciper, à respirer, c’est vrai. Mais on est toujours sous le Code de la famille. Même s’il a été amendé, on reste des mineures à vie. On a beau être juge, médecin, ministre, on reste sous la tutelle d’un père, d’un frère, d’un mari, d’un oncle. » Cette quadragénaire, titulaire d’une licence d’anglais, est au chômage. « L e marché du travail est verrouillé. On ne trouve pas de boulot. Le pouvoir d’achat s’est effondré, on n’arrive pas à boucler les fins de mois. Sur le plan social, on régresse », résume-t-elle.

Bedira Lesbet, militante du réseau Wassila, une coalition d’associations luttant contre les violences faites aux femmes et aux enfants, estime que cette « régression ne date pas d’aujourd’hui » : « Le hirak l’a mise en évidence. » « Ils ont réussi à réinstaurer la peur, mais ça va reprendre. Le refus est entré dans la tête des gens, remarque-t-elle. Le pouvoir est là, il est fort, il est machiavélique, mais il a vacillé, il a eu peur. On ne voulait pas juste la démission de Bouteflika, mais le changement de fond en comble. »

Ce désir de transformation, d’égalité, de justice sociale et de démocratie n’a pas jailli de nulle part : il irrigue l’histoire révolutionnaire du peuple algérien. Pour Fadila Chitour-Boumendjel, nièce de l’avocat Ali Boumendjel assassiné en 1957 par ses tortionnaires français, il est inextinguible. « La crise, à l’indépendance, entre les maquisards de l’intérieur et l’état-major rentré de Tunisie et du Maroc avec des tanks n’a jamais été expliquée. Le pouvoir, d’emblée, était illégitime, expose-t-elle. Ils ont eu besoin d’instrumentaliser la langue, la religion et l’histoire pour se bâtir une légitimité. Le mérite du hirak a été de faire renaître de leurs cendres les vrais acteurs de la guerre de libération. On a osé dire à la face du pouvoir : vous n’êtes pas légitimes, on en a déboulonné un. »

« Il y a une impasse existentielle et politique »

Le reflux du mouvement populaire, l’incarcération de dizaines d’opposants, l’instrumentalisation continue d’une rhétorique chauvine et la pérennité d’un système rentier traitant la question sociale par saupoudrage au gré de la fluctuation des cours des hydrocarbures brossent pourtant le tableau d’un pays bloqué. « Il y a une impasse existentielle et politique qui obscurcit l’horizon d’une jeunesse instruite, déplore un syndicaliste de Khenchela. Ça crée des dynamiques d’implosion, mais sans projet de société clair, c’est dangereux. On a déjà vécu ça dans les années 1990, c’est encore vrai aujourd’hui, dans un contexte et des termes différents. »

Le risque est d’autant plus sérieux qu’avec un camp démocratique divisé, affaibli, désorganisé, les islamistes consolident leur influence, prêts à se poser comme seule alternative. Côté jardin, Abderrazak Makri, le président du MSP (ex-Hamas), engagé dans un pas de deux avec le pouvoir, prêche à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance « le consensus national et la renaissance civilisationnelle ». Côté cour, les barbus veulent interdire dans l’espace public… la dégustation des glaces par les femmes, jugée « indécente ».

Tomber de Charybde en Scylla, encore ? Yacine Teguia, ­figure de la gauche et producteur de cinéma, veut croire que le peuple algérien peut sortir de cette double impasse. « Ce n’est pas le passé qui pose problème, c’est le futur. On veut nous faire croire qu’on est dans un tunnel. Mais on en est sortis, résume-t-il. La question est quelle direction prendre maintenant ? Le pouvoir fait le pari de désespérer les gens, mais notre élan de libération dégagera forcément des horizons nouveaux. »

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Essai Lumière sur les années sombres

Nos recommandations culturelles

Latifa Madani

Témoin direct des années de terreur qui ont suivi, en 1989, le début du processus démocratique en Algérie, Amer Ouali, journaliste et ancien correspondant, puis directeur du bureau de l’AFP d’Alger, restitue les principales séquences d’une tragédie qui n’en finit pas de secouer la nation et la société algériennes. Il relate, dans cet ouvrage essentiel pour la mémoire et pour l’histoire, les manœuvres qui ont émaillé les arcanes du pouvoir, la démission du président Chadli Bendjedid, l’arrêt du processus électoral à la suite de la victoire du Front islamique du salut (FIS) aux législatives, l’échec – ou le torpillage – des négociations avec un des courants du FIS. Après avoir rappelé, dans le Coup d’éclat, la genèse et l’implantation de l’islamisme, il documente ici, sur fond de luttes de clans au sein du régime, la stratégie de violence du mouvement et de ses groupes armés. Dates et faits sont étayés par des éclairages de spécialistes, dont des psychologues et anthropologues. Parmi eux, les travaux de Dalia Zina Ghanem, autrice de la thèse « Sociologie de la violence extrême en Algérie : le massacre de Bentalha, 22-23 septembre 1997 ». Outre des révélations au sujet de protagonistes de ces événements, ainsi que des documents inédits sur l’assassinat des moines de Tibhirine, en mai 1996, Amer Ouali, fournit, en annexe, une liste quasi exhaustive des journalistes assassinés, ainsi qu’une chronologie des attentats qui ont endeuillé le pays. Entre 1992 et 2002, des dizaines de milliers d’Algériens ont été tués, mutilés ou se sont exilés.

Algérie
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Guerre d’Algérie. L’impensé de la « guerre des grottes »

Histoire de la semaine

Qui en avait entendu parler ? De 1956 à 1962, dans les montagnes de l’Aurès et du Djurdjura, l’armée française a utilisé des armes chimiques. Historiens, journalistes et associations demandent que les archives militaires soient ouvertes.

Latifa Madani

On connaissait les enfumades pendant la conquête coloniale et l’usage du napalm pour mater l’insurrection. Il a fallu attendre soixante-cinq ans pour que soit révélé l’usage de gaz toxiques pendant la guerre d’indépendance. Ce dossier explosif sur une guerre chimique souterraine remonte à la surface grâce aux travaux de l’historien et archiviste Christophe Lafaye et à l’enquête de la journaliste Claire Billet, publiée dans la revue XXI.

Un crime de l’armée française : les enfumades de Dahra (Algérie, juin 1845)

Le chercheur et la journaliste ont recueilli des témoignages inédits d’appelés, membres des « sections des grottes », qui en gardent une mémoire traumatique. Ainsi, Jean Vidalenc, 85 ans, reconnaît : « On a gazé les Algériens. » Il raconte avoir allumé un pot de gaz dans un refuge souterrain où était cachée une unité de l’ALN lors d’une opération menée en 1959 à Tolga (près de Biskra). « Le lendemain, dix cadavres ont été découverts. » Yves Cargnino, ancien de la 75 e compagnie de génie aéro­porté (CGAP), confie : « Nous étions entre 2 500 et 3 000. Nous avons eu beaucoup de pertes. C’est là que nous avons utilisé des gaz qui étaient soi-­disant autorisés par la convention de Genève. »

Une décision prise en 1956 au plus haut sommet de l’état

En réalité, recourir à ces gaz de combat « asphyxiants, toxiques ou similaires » est prohibé par le protocole de Genève, que la France a signé en 1925. Mais, le pays n’étant pas officiellement « en guerre », il a estimé ne pas avoir à le respecter. Dans un livre consacré à ses expériences en Algérie, la 75 e CGAP évoque l’emploi d’un gaz dit CN2D, soulignant « son caractère mortel en milieu clos si la concentration est trop forte et le volume trop réduit ».

La décision de créer des sections spéciales, dites sections des grottes, a été prise, le 1 er décembre 1956, dans le secret le plus total, au plus haut sommet de l’État français, explique Christophe Lafaye. Leur mission : mener la guerre dans les grottes servant de refuge tactique aux combattants de l’ALN et aux populations fuyant les représailles. L’unité spécialisée Batterie des armes spéciales (BAS), du 411 e régiment d’artillerie antiaérienne, est mise en place pour « mener des expérimentations opérationnelles, mettre en œuvre des procédés testés et procéder à l’instruction des autres unités pour généraliser l’emploi de techniques et armes “spéciales” ». Parmi elles, des grenades, chandelles et roquettes chargées de gaz toxiques. Des soldats et appelés du contingent sont formés à Bourges, au 610 e groupe d’expérimentation et d’instruction des armes spéciales (GEIAS), avant d’aller mener, en Algérie, cette guerre très « spéciale ».

Un secret cadenassé par le Service historique de la défense

En 1959, le général Massu décide de l’intensifier et de la massifier. Les sections des grottes se développent de façon « exponentielle » : 95 opérations auraient été menées entre 1959 et 1961. On estime que 200 Algériens au moins ont été tués lors de ces opérations, dont des femmes et des enfants. De nombreux soldats français, portés disparus, en ont-ils été victimes eux aussi ? Il est difficile d’établir un bilan en raison de l’inaccessibilité des archives militaires françaises à ce sujet. « Cette guerre des grottes demeure un impensé de la guerre d’Algérie, l’un des derniers grands tabous », affirme Christophe Lafaye.

Le dossier fait en effet partie des secrets cadenassés par l’armée française. L’historien archiviste a essuyé, en septembre 2021, une fin de non-recevoir lorsqu’il a demandé un accès à la documentation sur l’usage de ces armes en Algérie. « Le Service historique de la défense nous a opposé la loi de 2008 et son article sur les archives incommunicables, mais aussi la loi de prévention contre les actes de terrorisme du 30 juillet 2021, dont l’article 25 définit un régime de communicabilité non spécifié pour certaines archives. »

Christophe Lafaye et Pierre Mansat, de l’Association Josette et Maurice-Audin, ont, alors appelé le président de la République à lever les tabous et ouvrir toutes les archives sur l’utilisation des armes chimiques en Algérie. « Que ce soit pour les portés disparus algériens, pour certains prisonniers français, pour les anciens combattants intoxiqués (algériens et français) qui vivent encore avec les séquelles de ces opérations, comme pour les populations civiles habitant à proximité de ces sites et dont les aïeux sont des possibles victimes de ces combats, les historiens doivent pouvoir faire la lumière sur ces événeme nts qui se sont déroulés il y a plus de soixante ans », écrivent-ils dans une tribune publiée dans Libération.

Il faut faire vite, les derniers témoins sont en train de disparaître, alertent Claire Billet et Christophe Lafaye. Mais, depuis qu’elles ont levé le voile sur cette terrible page de l’histoire, leurs révélations ont reçu peu d’écho dans l’opinion publique française, à la différence de celui qu’elles ont suscité en Algérie. Le chercheur en histoire Hosni Kitouni estime que « ces massacres de prisonniers par l’usage de gaz létaux interdits par les conventions internationales peuvent être constitutifs de crime de guerre ».

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Un crime de l’armée française : les enfumades de Dahra (Algérie, juin 1845)

Actu

Les « enfumades » sont une technique utilisée par le corps expéditionnaire français durant la conquête de l’Algérie, en 1844 et 1845. Du 18 au 20 juin 1845, le lieutenant-colonel Pélissier fait périr par asphyxie quasiment toute une tribu berbère, qui avait trouvé refuge dans les grottes du massif de Dahra.

Alain Ruscio

Le 14 juin 1830, le premier soldat français posa le pîed sur la terre d’Algérie. Il faudra ensuite 17 années pour venir à bout de la résistance de l’émir Abd el Kader… sans compter les multiples insurrections et protestations qui ne cessèrent de harceler l’occupant colonialiste.

Face à cette résistance, l’armée fraçaise a recouru – sur les ordres de l’État, ne l’oublions jamais – à de violentes répressions, villages rasés et incendiés, exécutions de masse, déplacements forcés de populations… Au sein de cette sinistre panoplie, les enfumades prirent une place importante : contraidre des populations à se réfugier – ou les poursuivre – dans des endroits isolés, en l’occurrence des grottes, les bloquer, puis allumer des brasiers et provoquer ainsi des morts atroces.

L’épisode dit des grottes du Dahra (du nom du massif entre Orléansville – aujourd’hui Chlef – et Ténès), fut abominable. Mais, s’il fut le plus connu par la publication rapide de témoignages, puis par son traitement par l’historiographie, il fut loin d’être le seul. Il y eut des enfumades avant et après Dahra, selon un ordre formel signé Bugeaud à ses officiers : si les populations résistent, « fumez-les à outrance, comme des renards ».

Le drame de Dahra : les faits

Le 18 juin 1845, une colonne commandée par le colonel Pélissier, chargée de «  pacifier » la région, est attaquée. Elle poursuit les assaillants, mais aussi toute la population civile qui fuit. Un millier de personnes, hommes, femmes et enfants, se réfugient dans des grottes. Pélissier lance alors un ultimatum. Devant le refus de se rendre, il procède à un violent incendie à la lisière de ces refuges. On imagine la suite. Les récits qu’en fit Pélisier lui-même (Rapport au Maréchal Bugeaud, 22 juin 1845) sont effrayants : « Je fis faire une masse de fagots et un foyer fut allumé et entretenu à l’entrée supérieure. Le feu dura toute la journée. J’établis mon camp dans une excellente position de manière à rester maître absolu de toutes les issues. J’étais bien certain, à la faveur de la lune et de toutes mes embuscades, de n’en laisser échapper aucun ». Mission (infernale) accomplie, toujours sous la plume de Pélissier, qui chiffra le bilan à 500 cadavres – chiffre depuis majoré par les études historiques

La polémique

Trés vite, le bruit du crime se répandit en Algérie, puis atteignit la France. Les quotidiens Le Journal des Débats et La Presse le firent connaître au public. Un débat d’une rare vivacité se déroula à la Chambre des Pairs, dès le 11 juillet. Le prince de la Moskowa, fils du célèbre maréchal Ney, interpella le ministère et dénonça « un meurtre consommé avec préméditation sur des Arabes réfugiés sans défense ». Le comte de Montalembert renchérit et demanda que la Chambre fît une déclaratrion reflétant un « sentiment unanime d’horreur ». Le président du Conseil, le maréchal Soult, désavoua Pélissier du bout des lèvres.

Mais cette polémique n’eut pas l’heur de plaire aux militaires sur place. Bugeaud s’investit (et pour cause). D’autres sabreurs se solidarisèrent. Quand il s’agissait de subir des critiques venues de métropole, la rage s’emparait d’eux. Tous les officiers de l’armée d’Afrique connaissaient les atrocités de la conquête, beaucoup y avaient eu recours. L’enfumade était un paroxysme, mais où irait-on si on acceptait que des civils, par définition incompétents, donnent des avis sur ces méthodes ?

En tout cas, les carrières de Bugeaud et de son sous-fifre Pélissier ne souffrirent pas de cet épisode. Ils ont poursuivi de brillantes carrières, honorés, cela allait de soi, par la Légion d’Honneur (grands chanceliers), statufiés à Alger. Ils reposent aux Invalides, aux côtés de Saint-Arnaud, Canrobert…

Les enfumades devant l’Histoire

L’affaire des grottes du Dahra devait fortement et défavorablement marquer la mémoire.

L’historien Émile-Félix Gautier, pourtant tout ce qu’il y avait d’officiel, accumula une solide documentation, puis se rendit sur le terrain. En 1914, il publia une étude sans complaisance. Il fit à cette occasion une constatation qui porte loin. Lorsque j’ai interrogé les Européens, dit-il, ils ignoraient le fait. Mais « l orsqu’on cause avec les indigènes, la note change. Le tout premier avec qui on m’a mis en rapport a employé de suite des expressions qui m’ont frappé : “La grotte, eh ! oui ! la grotte, mon grand-père disait qu’on marchait sur les cadavres comme sur de la paille“. Ils savent très bien, tous, jeunes et vieux, dans le menu détail ». Et, en effet, si l’opinion française passa vite à autre chose, si les autorités couvrirent finalement les enfumeurs, l’Algérie, elle, n’a jamais oublié ce crime majeur. La grande romancière Assia Djebar y fait référence dans son maître-livre, L’Amour, la fantasia (1985).

Aujourd’hui encore, tout contact avec les milieux inforlés, en Algérie, prouve que la blessure de Dahra n’est pas refermée. Et ne se refermera jamais.

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Théâtre. L’Algérie en trois temporalités

Nos recommandations culturelles

Dans des narrations et des voix multiples, entre réalité et fiction, Sonia Chiambretto et Hubert Colas tissent un regard intime et politique sur les soixante dernières années de l’histoire algérienne.

Marina Da Silva

Strasbourg (Bas-Rhin), envoyée spéciale.

La baie d’Alger, d’une beauté à couper le souffle. Mais aussi « un gratte-ciel, une autostrade aérienne, un immeuble-viaduc longeant le bord de mer ; à flanc de colline, des cités satellites sur pilotis. Nous sommes dans un langage à base de béton ». Celui du projet utopique de Le Corbusier. Et la langue de Sonia Chiambretto, poétique et musicale, qui résonne dans Superstructure (d’après Gratte-Ciel, l’Arche), mis en scène et scénographié par Hubert Colas. Un texte-fleuve, qu’elle a mis plus de dix ans à écrire, pour raconter l’Algérie sous la forme d’un documentaire-fiction en trois temporalités : la « décennie noire » (1991-2002), la guerre d’indépendance (1954 et 1962) et la projection d’un futur apaisé.

L’autrice et le metteur en scène ont en commun une histoire familiale, une « mémoire-fantôme » qu’ils mettent désormais en partage avec une équipe de comédiens formidables : Sofiane Bennacer, Mehmet Bozkurt, Ahmed Fattat, Isabelle Mouchard, Perle Palombe, Nastassja Tanner et Manuel Vallade. Le spectacle aurait dû être créé en 2020 au Théâtre national de Strasbourg (où Sonia Chiambretto est autrice associée) mais, percuté par la pandémie, il n’a été présenté au public que le 25 janvier 2022 à la MC2 Grenoble. Ce récit choral est sublimé par la scénographie d’Hubert Colas et les créations vidéo de Pierre Nouvel, qui recréent un pays à la fois réel et imaginaire, une ville, Alger, reconfigurée dans le cadre urbanistique appelé « plan Obus  », ce projet architecturel de Le Corbusier de 1931 qui n’a jamais vu le jour.

Sur les toits, les terrasses, au pied des immeubles gravitent Fella, l’alter ego de la Nedjma de Kateb Yacine (Perle Palombe, magnétique), Ksu, Kimo, Farid, Saïd, Yacine au tatouage de loup… Mais aussi des voisins, ami·e·s, cousins, frères, pas tous fréquentables dans le climat de décomposition et de terreur qui s’installe après les élections annulées de 1991. « Le brasier était allumé, personne ne pouvait l’éteindre. » Les assassinats d’artistes, poètes, journalistes, vont s’égrener : Tahar Djaout, Youcef Sebti, Ahmed et Rabah Asselah, Abelkader Aloulla, Azzeddine Medjoubi, Cheb Hasni… mais aussi ceux de milliers d’anonymes.

Le peuple algérien se sent terriblement abandonné, coupé du monde. À la fin de l’été 1997, le massacre de Raïs passe inaperçu. Contre l’innommable et le silence, la jeunesse tente alors de faire face. Elle veut vivre et danser, elle qui a été nourrie à l’hymne national algérien de l’indépendance comme aux chants de lutte de Miriam Makeba lors du Festival panafricain de 1969 à Alger, ou les mots d’Eldridge Cleaver, leader des Black Panthers, électrisant la foule.

La mise à mort d’Ali la Pointe

Dans la seconde partie, on plonge au cœur de la guerre d’indépendance. De jeunes appelés français ratissent et mettent le feu aux forêts. À Paul, qui proteste parce qu’ « en Alsace, lorsque nos jeunes soldats français étaient blessés, c’étaient nos amis algériens, nos amis marocains qui allaient les chercher sur le champ de bataille », son général lui rétorque : « Prenez du repos. » Les paras pillent, torturent, violent. En fond de scène, sont projetées des images de la Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, dont celles de la mise à mort d’Ali la Pointe, le 8 octobre 1957 : on est saisi par les gros plans sur le visage du héros de la casbah, dont la cache sera plastiquée par le 1er régiment étranger de parachutistes, provoquant de nombreuses victimes, et les images du peuple algérois en prière. Les comédiens sont restés au plateau et tournent à en avoir le tournis, transmettant l’énergie de la halka (le cercle), leurs corps traversés par cette histoire.

À la fin du spectacle, lorsque le drapeau algérien recouvre tout le plateau, comme un trophée et un défi, on est sonné par cette langue hybride et puissante, ce jeu corps et âme.

Seule ombre au tableau, la plainte pour violences sexistes et sexuelles à l’encontre de l’un des comédiens, qui a conduit Stanislas Nordey, le directeur du TNS, à distribuer un courrier aux spectateurs, l’enquête étant toujours en cours.

Jusqu’au 15 juin, au Théâtre national de Strasbourg. Tournée en cours de programmation.ThéâtreTNSAlgérie
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Pierre Audin, le goût de l’Algérie et des mathématiques

Un jour avec

Le fils du mathématicien communiste, torturé et assassiné en 1957 par l’armée française, conduit à Alger, Oran, Constantine, une délégation de l’Association Josette-et-Maurice-Audin. Une visite placée sous le signe de la mémoire et de la coopération scientifique.

Rosa Moussaoui

Alger (Algérie), envoyée spéciale.

Il fallait voir l’émotion des siens lorsque, à l’aéroport d’Alger, pour la première fois, il a passé le contrôle de police avec son passeport vert. Ce n’est pas la première fois que Pierre Audin revient au pays natal, mais il a franchi, cette fois, la frontière en citoyen algérien, et cette visite suscite un touchant élan de joie, de fraternité et d’enthousiasme. Preuve que son père, le mathématicien communiste Maurice Audin, torturé et assassiné par l’armée française en 1957, a gardé une place singulière dans le cœur des Algériens, lui qui rêvait son pays débarrassé du joug ­colonial, libéré des injustices. Lorsqu’il flâne rue Djelloul-Mechedal (ex-rue Barbès), au pied de l’ancien domicile de ses parents, et plus encore place Audin, épicentre algérois du mouvement populaire de 2019, Pierre est apostrophé, salué, accueilli comme un frère : « Bienvenue chez toi ! »

Une chaire Maurice-Audin à venir

Il savoure ces moments ; son regard, comme celui de son père, pétille d’espièglerie. « Je me sens chez moi. Il faut dire qu’Alger est la plus belle ville au monde », sourit-il. Avec une délégation de l’Association Josette-et-Maurice-Audin, créée au tournant des années 2000 pour perpétuer le combat du Comité Audin pour la vérité, il sillonne le pays, fait étape à Oran, Mostaganem, Constantine, enchaîne les rencontres officielles et les échanges avec la société civile, intellectuels, journalistes, militantes féministes.

Lorsqu’il ­rejoint, rue Didouche-Mourad, juste en face de la faculté où enseignait son père, une rencontre avec des moudjahidates – des anciennes combattantes de la guerre d’indépendance algérienne –, Fatiha Briki fond en larmes en étreignant son ami d’enfance, son compagnon de jeu. Leurs mères, amies et camarades, ont partagé durant la guerre les mêmes peines, quand Josette Audin, sans nouvelles de son mari, accompagnait Djamila Briki à la prison de Barberousse pour rendre visite au sien, Yahia, journaliste d’ Alger républicain, membre des commandos communistes du Grand Alger en 1956, arrêté et condamné à mort, finalement ­libéré en 1962. Fatiha et Pierre partagent aujourd’hui encore les mêmes idéaux.

L’Algérie a aujourd’hui les moyens d’avancer vers une société solidaire, grâce à sa première richesse : la jeunesse. Pierre Audin

L’incarcération arbitraire de Fatiha Briki, figure de la défense des droits humains en Algérie, intellectuelle discrète et respectée, avait soulevé, voilà un an, une vague d’indignation. Dans l’assistance, d’autres anciens détenus d’opinion sont là : le journaliste Khaled Drareni, le producteur Mehdi Benaïssa. Ces dernières années, Pierre Audin a donné de la voix pour défendre les principes démocratiques et la liberté de la presse. Une façon pour lui d’assumer le legs politique de ses parents : «Mon père se décarcassait pour le journal du Parti communiste algérien, Liberté . Après cent trente-deux ans de colonialisme avec un peuple bâillonné et contraint de courber l’échine, après sept ans d’une guerre sauvage, violente, l’Algérie aurait dû être la première sur les droits humains et les libertés, résume-t-il . Elle a aujourd’hui les moyens d’avancer vers une société solidaire, grâce à sa première richesse : la jeunesse. »

Avec la solidarité entre les peuples algérien et français, les mathématiques sont l’autre fil rouge de cette visite. À Sidi Abdallah, devant les étudiants de l’École supérieure des mathématiques et de l’intelligence artificielle, Pierre Audin partage la tribune avec son collègue René Cori, pour une conférence ludique et pleine d’humour, devant un amphithéâtre féminin aux trois quarts. À chaque escale, ils reproduiront l’exercice. « Avec le prix Audin récompensant des lauréats des deux rives, les mathématiciens n’ont pas attendu pour créer des ponts, des coopérations concrètes entre les deux pays. La création en Algérie d’une chaire Maurice-Audin de mathématiques pour accueillir un chercheur français comme il en existe une en France accueillant un chercheur algérien est en bonne voie », se réjouit Pierre Mansat, président de l’Association Josette-et-Maurice-Audin.

L’exigence de vérité ne se tarit pas

Le travail mémoriel se trame au présent : soixante ans après la conquête de son indépendance par le peuple algérien, l’exigence de vérité ne se tarit pas. Au fond d’une gorge sèche, dans le paysage des monts Nekmaria, creusés de ravines, couverts de lentisques et d’oliviers, Pierre Audin et ses compagnons découvrent la grotte où, le 18 juin 1845, le colonel Pélissier massacra par enfumade la tribu des Ouled Riah, hostile au nouvel ordre colonial. Combien d’hommes, de femmes, d’enfants morts asphyxiés ici ? Leurs ­ossements jonchent encore le fond de cette caverne qui s’est muée en crypte. De ces martyrs du Dahra au supplice de Maurice Audin, la même barbarie coloniale a semé l’effroi, la terreur, la haine.

« En 2018 et 2021, Emmanuel Macron ­reconnaissait la responsabilité de l’État français et de l’armée dans l’inhumain système tortionnaire qui coûta la vie à Maurice Audin et à l’avocat Ali Boumendjel. Cette avancée appelle l’ouverture d’un chantier pour ­rechercher enfin les dépouilles des milliers de disparus de l’ère coloniale », remarque l’historien Alain Ruscio. Josette Audin est décédée sans connaître le lieu où les bourreaux ont fait disparaître le corps de son époux. Elle avait demandé aux autorités algériennes d’entreprendre des fouilles. Pierre Audin renouvelle aujourd’hui cette demande : il n’est pas homme à ployer sous le poids de l’oubli.

pierre audinAlgérie
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Musique. Des légendes aux jeunes stars, ils chantent l’Algérie

Nos recommandations culturelles

Ce coffret de 5 CD célèbre les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie. L’occasion de découvrir un répertoire d’une immense richesse avec Remitti, Rachid Taha, Louiza…

Fara C.

Au gré de 100 titres enregistrés par des figures majeures ­algériennes, la plantureuse anthologie l’Algérie en chansons braque les feux sur un répertoire d’une immense richesse. Le producteur Michel Levy l’a conçue avec passion et minutie, sa façon de célébrer les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie. Au fil des 5 CD de ce coffret disponible quasiment partout (disquaires, grands magasins, Internet), défile la musique algérienne à travers la majesté des voix qui la portent.

On est toujours aussi ému à l’écoute des légendes disparues, l’insoumise pionnière du raï Cheikha Remitti, le fleuron du chaâbi Dahmane El Harrachi, Idir (dans un superbe duo avec Nassima), le poète-ouvrier Slimane Azem, qui nous serre le cœur avec sa complainte Algérie mon amour, le porte-flambeau d’un art engagé Djamel Allam, Rachid Taha (sa reprise de Ya Rayah, dédiée aux migrants et extraite de l’un de ses derniers concerts en 2016), les artistes que l’extrême intolérance a assassinés tels Matoub Lounès (Aurifur) et Cheb Hasni, avec son ode bouleversante Baïda mon amour…

Les artisans contemporains de la belle geste musicale algérienne sont là, bien sûr : l’incontournable Khaled, le phare berbère Takfarinas, le tandem Sahraoui et Fadela, le groupe Raïna Raï, qui, dans les années 1980, a révolutionné le raï en y injectant du rock.

Les femmes entrent en piste

Les jeunes stars d’aujourd’hui brillent également, à l’instar de Cheb Hamidou, vedette du new raï. Avec Cheb Aïssa, le raï brasille au son des guitares de Chico & the Gypsies. Ailleurs, les arabesques mélodiques de Moumen s’acoquinent avec le rap de Rim’K. Via des divas humbles et magistrales, comme Fadila Dziria, Line Monty, Chaba Zahouania, Malika Domrane ou Louiza, les femmes entrent en piste, somptueusement. Bref, l’Algérie en chansons réjouira les mélomanes de tous âges et amateurs de tous styles. On est emmené sur des sentiers que l’on connaît parfois peu, mais dont la beauté singulière enchante.

MusiqueAlgérie
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catalogue Abd El-Kader, l’émir admiré, la gloire au-delà de la légende

Nos recommandations culturelles

Alain Nicolas

Alors que la guerre de conquête de l’Algérie fait rage, Alexis de Tocqueville, fondateur de la science politique française moderne, qualifie l’État de l’émir Abd el-Kader Ibn Muhieddine de « bien plus centralisé, plus agile et plus fort que ne l’a jamais été celui des Turcs ». Bugeaud lui-même voyait en lui un « homme de génie ». Après sa défaite et pendant ses cinq années de captivité à Toulon, Pau puis Amboise, l’émir force l’admiration. On l’applaudit pendant ses transferts. Il s’attache l’amitié de militaires, de diplomates, de prélats, d’écrivains, d’artistes. Ces sentiments dépassent l’habituelle magnification de l’ennemi vaincu, reflet de la valeur et de la clémence du vainqueur. D’où viennent-ils ? C’est la question que pose l’exposition qui se tient en ce moment au Mucem (1). Elle montre à la fois les sous-entendus politiques de ces engouements, liés aux ambitions méditerranéennes de Napoléon III, et leurs fondements objectifs, dus aux qualités réelles de celui qui, outre son talent militaire impuissant devant l’énormité des moyens français, fit preuve d’un génie politique et administratif inégalé. On lui doit même les premiers ­éléments d’un droit moderne de la guerre. Poète et philosophe, il ne cessa d’approfondir à la fin de sa vie l’humanisme religieux qui l’habitait. Son intervention – les armes à la main – pour sauver les chrétiens de Damas d’un massacre en 1860 acheva de forger la ­légende d’un personnage que la science historique ne dépouille pas de son magnétisme. Cet ouvrage, plus qu’un catalogue, permet d’en saisir l’aura et de la situer dans un contexte qui est encore le nôtre. A. N.

www.mucem.orgExpositionsHistoireAlgériemarseille
L'Humanité

L’économie sociale et solidaire à Matignon : il est temps de se réjouir !

Chronique

La chronique avisée de Jean-Philippe Milesy, militant de l’économie sociale et solidaire.

Jean-Philippe Milesy

La nomination de Madame Schiappa comme Secrétaire d’État doit être saluée à deux titres. En premier lieu parce qu’elle est placée sous l’autorité du Premier ministre, en second lieu parce qu’elle réunit ESS et vie associative trop souvent séparées en d’autres temps.

C’est sous l’égide du Premier ministre que Michel Rocard introduit l’Économie sociale dans ce que l’on appelle aujourd’hui l’architecture gouvernementale. La première Délégation interministérielle en 1981, confiée à Pierre Roussel, le premier Secrétariat d’État, avec Jean Gatel en 1984 sont auprès de l’Hôtel Matignon. Michel Rocard ne fait que constater que l’Économie sociale n’est pas un secteur, mais un « entreprendre autrement » présent dans l’ensemble des secteurs économiques, sociaux et culturels : l’inter-ministérialité et l’autorité du Premier ministre sont dès lors une évidence.

Appellations mouvantes

Plus tard, réduisant de fait l’Économie sociale à sa dimension réparatrice, les délégations se retrouveront au sein des ministères en charge des affaires sociales, comme ce fut le cas de celle de Maurice Bennassayag, délégué auprès de René Teulade, ministre. C’est aussi, dans le gouvernement Jospin, le cas du deuxième Secrétaire d’État, Guy Hascoët, placé auprès d’Élisabeth Guigou et qui voit l’intitulé de son département à la seule « économie solidaire » faire question.

Les appellations sont mouvantes selon les temps : ainsi un ancien ministre devenu délégué exige que l’on accole l’adjectif « générale » à sa délégation pour accepter ce qui lui paraît une rétrogradation !

Le premier, Benoît Hamon, est nommé, en 2012, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie et des Finances (MEF). La présence à Bercy est une revendication des dirigeants de l’ESS pour constater sa dimension et son poids économiques. Mais peut-être n’avaient-ils pas pris en compte la pesanteur du MEF dont les dirigeants sont le plus souvent étrangers, voire hostiles, au principe même d’une ESS dont ils ne considèrent en fait que la dimension « sociale », réparatrice ? La loi du 31 juillet 2014 est finalement adoptée mais après quelques concessions au « mainstream » libéral.

Puis fera florès la référence à « l’innovation sociale » - concept flou du moins dans l’esprit de ses promoteurs d’alors - qui, en fait, notamment avec le Haut-commissariat de Christophe Itier, recouvre le développement souhaité d’un entrepreneuriat social qui malgré cela peine encore à se développer au regard des formes historiques, coopératives mutualistes et associatives de l’ESS.

ESS et Vie associative

L’évocation de ces trois formes historiques permet de saluer le retour sous l’égide d’un même Secrétariat d’État à l’ESS et à la Vie associative. Cette dernière était précédemment le plus souvent dévolue à l’Éducation nationale, à la Jeunesse ou aux Sports, sans prise en compte de l’extrême diversité des associations qu’il s’agisse des droits et des solidarités, du médico-social et de la culture ou de l’environnement.

Malgré une distinction qui demeure dans l’intitulé, ce regroupement doit contribuer à renforcer la conviction des dirigeants associatifs qu’ils sont issus du tronc commun de… l’Associationnisme, et qu’ils font partie de ce même ensemble que constataient tant Charles Gide qu’Henri Desroche quand le premier créa le concept d’Économie sociale et que le second le releva pour aboutir au développement actuel d’ESS-France et à son travail sur une « République de l’ESS » et sa revendication de devenir la norme de l’économie de demain.

Bien évidemment, l’intitulé et le positionnement d’une instance gouvernementale ne laissent en rien préjuger de sa politique. Nous y serons attentifs et serons certainement amenés à y revenir. Mais pour l’heure « gaudeamus igitur », il est temps de se réjouir !

Et vous vous faites quoi demain ?

économie sociale et solidairemarlène schiappaAssociationsmutuelles
L'Humanité

Urgence d’un débat à l’Assemblée nationale

Chronique

Christophe Prudhomme

Notre système de santé est en train de s’effondrer et la seule réponse du gouvernement est de valider une rupture du service public en acceptant la fermeture des services d’urgences la nuit. Les préconisations médicales sont simples : pour assurer la sécurité de la population, tout citoyen doit être à moins de 30 minutes d’un service d’urgences ouvert 24 heures sur 24, tous les jours de l’année.

La perversité des libéraux qui nous gouvernent, aidés par certains médecins qui sont devenus leurs valets politiques pour préserver leurs intérêts catégoriels et leur position de pouvoir, est d’avoir sciemment provoqué la dégradation du système de santé en organisant la pénurie de professionnels, notamment de médecins, et en étranglant financièrement les hôpitaux pour qu’ils ferment des lits et des établissements. L’objectif soigneusement caché et dénié est bien d’aboutir à une situation où, face à la dégradation de la qualité des services publics, l’alternative évidente devienne le secteur privé… pour ceux qui pourront se le payer. Le scandale d’Orpea a mis crûment en lumière l’absence de toute limite dans la prédation du système par des vautours qui ne respectent plus aucune valeur humaine.

Un scandale s’ajoute à ce scandale : l’absence de réponse politique, si ce n’est la promesse d’une inspection de tous les Ehpad dans l’année qui vient, alors que le ministre de la Santé sait pertinemment que c’est impossible, car les agences régionales de santé, qui en sont chargées ne disposent pas du personnel en quantité et en qualité suffisante pour remplir cette mission. En effet, ces agences, qui sont le fruit du démantèlement des anciennes administrations départementales et régionales en charge du système de santé (Ddass et Drass), ne possèdent plus de personnel technique qualifié, leur mission ayant été réduite au contrôle financier avec comme seul objectif de ne pas dépasser le budget, toujours insuffisant, voté par la loi de finances de la Sécurité sociale. Ce recul a été mis en lumière par la révélation de la multiplication des missions confiées à des cabinets de consultants pour gérer la crise du Covid, qui sont aussi grassement payés depuis des années pour organiser les « restructurations » hospitalières, avec comme unique objectif la suppression de lits.

Alors que le président de la République, élu par défaut, n’a plus à sa disposition une Assemblée de députés godillots, il est urgent que cette dernière retrouve sa fonction politique de débat des sujets prioritaires pour la population, afin d’élaborer des lois qui répondent aux besoins exprimés. Ainsi, si le pouvoir d’achat constitue une de ces priorités, l’avenir de notre système de santé et de protection sociale en est une autre. Nous demandons un débat en urgence au Parlement autour de deux options : un système de santé avec un service public minimal pour les plus pauvres et un secteur marchand financé par des assurances privées pour le reste de la population, ou un service public répondant à l’ensemble des besoins (ville, hôpital, médico-social, santé publique et prévention), financé intégralement par la Sécurité sociale.

système de santéLe billet du Dr Christophe Prudhomme
L'Humanité

La pilule des lendemains qui chantent

Chronique

Arthur Hay

« Je suis moins réticent à l’idée de perdre mon travail si les choses changent (…) parce que là, ce qu’ils sont en train de faire, c’est remettre l’esclavage au goût du jour. »

La semaine dernière, dans « Envoyé spécial », les journalistes nous montrent comment la société Stuart a organisé une fraude massive au travail dissimulé. La start-up appartenant à La Poste passait par des entreprises de transport intermédiaires qui s’occupaient de mettre au travail sans contrat des livreurs. Classique dans le milieu vous me direz. La différence notable est que Stuart avait des relations directes avec ces intermédiaires, des liens de donneur d’ordres. Cette start-up est influente, très influente. En 2019, un responsable de chez elle a écrit une loi clés en main pour protéger les plateformes de la justice. Je l’écrivais ici, cette loi a bien été reprise par LaREM, et votée par une majorité de pantins avant d’être recalée par le Conseil constitutionnel.

Mais je ne vais pas refaire une chronique pour démonter une nouvelle plateforme. C’est la dernière chronique que j’écris et j’espère qu’il est désormais clair pour les lecteurs de « l’Humanité magazine » que, lorsqu’on se fait livrer quelque chose, il y a 99 % de chances que la personne derrière le sourire forcé qui vous donne votre marchandise soit précaire et exploitée par le genre de vermines en costard que l’on peut retrouver dans les salons de Vivatech. C’est la première fois que je fais partie des 1 % les plus privilégiés !

Ce qui m’interpelle dans ce reportage, c’est cette phrase dite par le livreur à la journaliste. Elle est parfaite. Il est conscient non seulement du risque à témoigner du système mis en place par ses employeurs mais aussi de la condition de son travail, proche de l’esclavage. Pourtant, il a fallu attendre qu’une journaliste mette au grand jour cette réalité et que cela puisse détruire l’entreprise pour que ce livreur emprunte le chemin de la lutte. C’est aussi le travail que les syndicats de livreurs ont voulu faire : créer des opportunités pour que les collègues lèvent la tête et agissent contre une situation qui semble pour beaucoup une fatalité. Insuffler cet espoir est une étape difficile, tant les victoires des travailleurs deviennent compliquées à obtenir et peu visibles dans les médias mainstream. Le climat, le capitalisme, l’exploitation, etc. La majorité des citoyens a bien conscience que la situation est désastreuse, mais seule une minorité a pris conscience que ce n’est pas inéluctable. Comme Morpheus dans « Matrix », le premier travail de la lutte est de faire gober des pilules rouges à des personnes déjà conscientes que les choses ne tournent pas rond. La même pilule rouge que l’on m’a donnée il y a quelques années pour faire entrevoir le champ des possibles en dehors du vortex institutionnel de l’économie-monde capitaliste.

Demain, je déménage en Dordogne, dans une petite ville de campagne sans livreur de plateforme. Je vais faire pousser des carottes et élever mon premier enfant. J’emporte quand même des pilules dans mon baluchon. Il y a bien une entreprise qui ne tapera pas mon nom sur Google et pourrait me recruter. À bon employeur, salut !

la chronique d'arthur hay
L'Humanité

Guerre d'Ukraine. Kaliningrad, une dangereuse escalade

Chronique

Francis Wurtz

Le 19 juin 2022 marquera-t-il rétroactivement le début d’une nouvelle et dangereuse escalade dans la guerre russo-ukrainienne ? Depuis ce jour-là, la Lituanie, membre de l’Union européenne et de l’Otan, bloque, en effet, le transit par voie ferrée d’une série de marchandises comme les métaux, les matériaux de construction, le charbon ou certains produits technologiques entre la Russie et le territoire russe de Kaliningrad (la région compte 1 million d’habitants), enclavé entre la Pologne et la Lituanie et totalement isolé de la Russie continentale. Pour Vilnius, il s’agit simplement de l’application de récentes sanctions européennes « contre l’exportation de certains produits russes » (bien qu’on soit ici en face d’« exportations » considérées comme « internes » à la Russie). Moscou voit, pour sa part, dans cette décision « sans précédent » un « blocus partiel » contrevenant à un accord UE-Russie de 2002 (dont le respect par la Lituanie fut une condition imposée à ce pays lors de son adhésion à l’Union européenne en 2004). On n’est pas loin d’un casus belli. Le terme de « blocus », même « partiel », est évidemment exagéré, l’approvisionnement de l’enclave par la mer restant possible. Mais le défi stratégique lancé à Moscou n’est que trop évident.

Pour prendre la mesure du « fort potentiel d’escalade » de cette crise (Pierre Haski), il faut rappeler les caractéristiques historiques, géographiques et stratégiques de ce territoire et, par là-même, sa charge hautement symbolique dans le contexte explosif de la guerre russo-ukrainienne. C’est en 1945, à la suite de la défaite du nazisme, que cette partie septentrionale de la Prusse-Orientale (alors appelée Königsberg) fut rattachée à l’Union soviétique (accords de Yalta et de Potsdam) et prit le nom de Kaliningrad. Après la désintégration de l’URSS, puis l’entrée des pays Baltes et de la Pologne dans l’UE et l’Otan, Kaliningrad devint un îlot russe entouré de pays hostiles. La surmilitarisation de toute la région évolue avec le climat de tensions Est-Ouest. Depuis 2017, l’Otan a décidé une « présence avancée rehaussée » sur tout son « flanc est », de la mer Baltique à la mer Noire, en y établissant progressivement huit « groupements tactiques multinationaux » constitués de « forces robustes », de navires et d’avions. Pour sa part, Kaliningrad, en plus d’être le siège de la flotte russe de la mer Baltique, héberge une partie des missiles nucléaires tactiques de la seconde puissance atomique… Des manœuvres militaires d’envergure y sont, de part et d’autre, régulièrement organisées. Dans ce contexte, les 65 km du « couloir de Suwalki », à la frontière polono-lituanienne, qui relient Kaliningrad à la Biélorussie, alliée à Moscou, sont considérés par les deux « camps » comme ultrasensibles.

C’est pourtant dans cette zone « rouge » que la Lituanie, avec l’assentiment de l’Union européenne, vient de décider de porter le fer. On reste confondu par tant de légèreté, voire d’irresponsabilité. Loin de faire reculer l’agresseur, cette mesure risque fort de galvaniser l’aile la plus nationaliste du pouvoir, de l’armée et de l’opinion russes. Moscou, qui a aussitôt dépêché sur place Nikolaï Patrouchev, considéré comme le bras droit, sinon le dauphin de Poutine, prépare vraisemblablement des représailles, auxquelles les Occidentaux estimeront peut-être inévitable de riposter… Au feu ! Y a-t-il un diplomate dans l’avion ?

la chronique de francis wurtz
L'Humanité

Lettre d’un tunnelier

Chronique

Audrey Vernon

Cette semaine, j’ai reçu une lettre qui m’a fait très plaisir. Je n’avais jamais correspondu avec un tunnelier ! Un jeune homme est tombé sur une vieille vidéo de moi dans laquelle je parlais des milliardaires… Voici cette lettre :

« Bonjour Madame,

Merci pour vos paroles concernant le Travailleur et les capitalistes.

Que Dieu fasse de vous une milliardaire, Vous saurez quoi en faire pour le peuple. Je m’appelle Jalal, je suis fils de mineur de charbon, enfant de parents marocains, 4 frères. En 2007, j’ai découvert le magnifique métier de mineur conducteur d’engins sur une machine appelée le « tunnelier ».

Au début de ma carrière j’ai commencé au prix de manœuvre qualifié. Je crois à 10 euros de l’heure, puis au bout de six mois mon chef m’a annoncé 80 centimes d’augmentation. Puis six mois plus tard 70 centimes d’augmentation ! Alors oui, nous sommes bien payés à condition d’être fermes en négociation. J’ai vu des gars être au même tarif pendant des années. S’il n’y a pas de contrôle, ça passe. Ensuite, il y a les primes de déplacement pour se loger et se nourrir. Et ceci n’est pas imposable, alors on les économise à fond. Covoiturage, colocation, cuisiner ! Par contre les primes de nuit sont très faibles, rarement plus de 20 euros. Et là je me dis que les PDG de Vinci, Spie Batignolles, Eiffage ont plus de pouvoir qu’un président, sinon nos heures seraient réellement majorées. Mais pour voir le salaire monter il faut être compétent, sociable, jamais malade…

À l’époque je suis manœuvre qualifié, je fais un pari avec le directeur qu’en trois mois je deviendrai un mineur. Au bout de trois mois, je suis conducteur de train sur pneus, du coup je suis rémunéré en grand déplacement. Cela change ma vie et m’aide à accepter de travailler. Sur la machine, le travail est bruyant, il fait très chaud. Je découvre les travaux en 3-8. Une semaine de nuit, une semaine après-midi, une semaine du matin, c’est très épuisant, j’ai du mal à me nourrir correctement. Mais je suis intérimaire payé le 12. Et le 12 de chaque mois c’est la joie de voir le salaire tomber sur mon compte. Cela atténue tous les sacrifices faits pour aller chercher cette paye.

Je reste deux ans sur ce chantier et ensuite j’ai la chance de découvrir le creusement en traditionnel avec engin explosif. Cela a été un parcours du combattant rien que pour postuler à ce boulot.

Dans votre vidéo ce que j’ai aimé, c’est le sentiment d’être défendu en tant qu’ouvrier et homme. J’ai entendu la porte-parole du peuple. Je me souviens du passage avec Sephora et le fait d’enrichir doublement une personne. Je me souviens aussi de la phrase quand vous demandez à ce qu’on affiche la marge sur les tickets des articles. Cela m’a marqué, car la première fois que j’ai vraiment fait des courses vestimentaires, c’était à Troyes en magasin d’usine. Le fait d’acheter une chemise qui coûte à l’origine 139 euros, qui passe à 89 euros à prix usine, ensuite soldée à 39 euros, je l’achète, je suis content, mais je me dis quand même que la marge qu’ils prennent à 139 euros doit être énorme.

Il y a aussi un autre passage qui me revient. C’est lorsque vous parlez des entreprises du CAC 40 qui payent peu ou pas d’impôts et un ouvrier qui en paye. C’est saignant comme passage. Dans un film, c’est le moment où le spectateur pleure.

J’ai l’impression que dans votre âme vous êtes déjà milliardaire…

Merci encore

Cordialement, Jalal, mineur conducteur d’engins (fabricant de tunnel). »

Carte blanche à Audrey Vernon
L'Humanité

Les Géants ont dompté le « pont de tous les dangers »

Actu

Dans la deuxième étape au Danemark, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), victoire au sprint du Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step). Le Belge Wout Van Aert s’empare du maillot jaune. Juste avant l’arrivée, le peloton a emprunté le spectaculaire pont du Grand Belt, balayé par les vents…

Jean-Emmanuel Ducoin

Au plus haut point septentrional de la longue histoire du Tour, très exactement vers la côte d’Hove Straede (km 72,5), tout au nord du Danemark, des paysages grandioses enserrés dans l’inattendu défilèrent devant nos yeux embués d’un parfum de renouveau et d’inédit. Il était un peu plus de 14 heures, le peloton allait redescendre à toute volée la bordure occidentale du pays, tout se désunissait alentour dans le tourniquet d’une nature ensauvagée, sous le soleil et un plein ciel à peine crémé de quelques nuages. La deuxième étape, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), s’était élancée deux heures plus tôt depuis l’ancienne capitale située sur l’île de Seeland – du Xe au XVe siècle, avant Copenhague – en présence du prince-héritier, d’un ruban découpé solennellement comme marque honorifique, et d’une Marseillaise entonnée avec ferveur. Les vents ronflaient déjà, de face puis en rafales, 25, 40 km/h, dans un sens assurément favorable à des tentatives d’éclatement du paquet.

Depuis le vertige de l’émotion, le chronicoeur vit déjà les pleins et les reliefs de l’effet universel de la popularité monumentale de la plus grande course du monde, à laquelle on sacrifie, et pour laquelle on ne refuse rien. Les Danois en rêvaient, la Grande Boucle est venue. Ils l’ont adoubée par excès d’amour ! Il fallait se pincer fort : mais combien étaient-ils, sur les bords des routes chamarrées ? Des centaines de milliers ? Un million ? Foule compacte inouïe, amie prodigieuse, amassée tel des murs vibrants, autant de rangées de milliers d’yeux dans l’inextricable réseau de fils des regards mobiles. Dans cette chaleureuse ambiance de kermesse ensoleillée et dispendieuse en cris, nous entendions l’allégresse et la joie profonde d’un autre peuple à l’heure du poisson fumé, avant que la tenaille de la souffrance ne vienne étouffer les Géants de la Route, eux-mêmes happés malgré eux dans la nécessité de la contemplation et de l’adulation, glorifiés comme il se doit d’une adoration indicible. Après deux jours au Danemark, le Tour vient de grandir un peu plus dans sa Légende – et le pays en question de se hisser à la hauteur de sa splendeur mémorielle.

En un temps où la passion, parfois meurtrie, se cherche encore des retours de flamme, la conjugaison du sublime populaire et de la course inflammable avait de quoi nous réjouir. La preuve, avec ce parcours unique en son genre, propice à toutes les folies cyclistes. Les coursiers savaient à quoi s’attendre. Bienvenue en Bordurie. Non, le Tour ne quittait pas le Danemark pour le pays imaginaire de Tintin, mais le tracé de la deuxième étape présageait donc des risques de bordures, cassures causées par un vent de côté le long des côtes de l’île de Seeland, plate comme une roedtunge (une limande en danois) mais exposée à la brise, tout en multipliant les changements de direction. Pour en rajouter, les coureurs allaient quitter la terre ferme à 22 kilomètres du but, par le fameux pont du Grand Belt, pour ne la retrouver vraiment qu’à environ trois kilomètres du but sur l’île de Fionie. « Au Danemark, il y a très peu de côtes, en revanche il y a le vent, avait prévenu le directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme. On descend nord-sud avant d’aller chercher les ponts et ensuite on va vers l’ouest, donc quel que soit le sens du vent, à un moment, il sera forcément de trois-quart. »

Au cœur de l’après-midi, léchant les fjords, deux vikings poursuivaient leur échappée folle du matin (le Danois Cort Nielsen et le Norvégien Bystrom), débarrassés depuis un certains temps de leurs compagnons de fuite (les Français Rolland et Barthe), tandis que le peloton, préparé aux pièges des derniers hectomètres, assurait une cadence nécessaire pour ne pas compromettre les chances des sprinteurs dans l’une des arrivées les plus spectaculaires de l’époque contemporaine. Le « pont de tous les dangers », immense structure de dix-sept kilomètres qui traverse le détroit du Grand Belt, ouverte aux furies d’Eole et placée juste avant Nyborg. Le directeur de la société Sund & Belt, qui construisit la liaison en 1998, racontait : « Si c’est très venteux, passer ce pont sera aussi difficile que de grimper l’Alpe d’Huez. » Certains coureurs partis en reconnaissance il y a quelques semaines, affirmaient pour leur part que les barrières extérieures « ne sont pas bien hautes et, en cas de grosse chute, on pourrait potentiellement tomber dans l’eau ». Peurs, fantasmes. « Du jamais vu ! Un truc XXL à 65 mètres au-dessus de la mer, c’est l’endroit rêvé », répétait Christian Prudhomme. Jusqu’à un certain point. L’Equipe rapportait le drame qui s’y noua, le 2 janvier 2019, quand la puissance du vent provoqua le déraillement de deux wagons de marchandises, les projetant sur la voie des trains de passagers. Et le journal ajoutait : « L’anecdote pourrait faire sourire puisque le cargo transportait des milliers de bouteilles de Carlsberg, bière brassée au Danemark, mais ce jour-là, huit personnes avaient perdu la vie. »

Retenir son souffle face aux éléments, prit dès lors toute sa saveur. Nous patientâmes, sachant néanmoins que la partie côtière qui précédait cet instant ultime, où le peloton se trouvait là-aussi à découvert, s’avéra non moins cruciale. Vent de face, vent de côté. A en perdre la tête. Une guerre de position s’activa, l’avance de l’échappée fondit dans les bourrasques aléatoires, les équipes des leaders (UAE, Jumbo, Lotto, Ineos, Quick-Step, FDJ, etc.) se montraient vigilantes d’une moindre cassure. Et à trente-et-un kilomètres de la ligne, le rescapé des fuyards, Bystrom, rendit les armes. Aussitôt, l’allure s’accéléra brutalement. Façon force extrême, au service d’une seule stratégie : bien se placer avant le goulot d’étranglement du maudit pont.

Ce fut une troupe complète, mais de moins en moins compacte et de plus en plus nerveuse, qui se présenta à l’entrée du détroit du Grand Belt, évidemment interdit au public, massivement agglutiné en amont et en aval. Dès le premier kilomètre, une rafale de trois-quart-face cisailla une dizaine de coureurs, projetés à terre, dont le maillot jaune, le Belge Yves Lampaert, contraint à une belle chasse. Beaucoup « sautèrent » par l’arrière, comme de vulgaires feuilles dans les frimas d’automne. Ils s’installèrent tous, équipiers comme cadors, dans ce petit dodelinement anxieux et métronomique. Mais une forme de prudence commanda l’armada, chacun quêtant des abris au fil de la progression, rendue plus sereine par vent de face, cette fois. Tout rentra dans l’ordre. Du coup, pas de vrais éventails, pas de bordures. Une certaine sérénité ; loin des épouvantes annoncées. Qui l’eut cru ? Nous assistâmes à un sprint, à moitié complet en raison d’une énorme chute dans les trois derniers kilomètres (aucune conséquence au temps). Le Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step), 25 ans, rescapé d’une chute terrifiante en 2020, l’emporta devant le Belge Wout Van Aert (Jumbo), qui, au bénéfice des bonifications, s’empara du paletot en or.

Aucun des grands à la victoire finale (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Les Géants venaient juste de le dompter, inaugurant un nouveau chapitre des possibles. Le chronicoeur le répète trop souvent : le Tour dépasse tout, même les éléments…

Tour de France 2022
L'Humanité

Yves Lampaert premier maillot jaune

Actu

Dans la première étape sous la pluie, un contre-la-montre (13,2 km) dans les rues de Copenhague, au Danemark, victoire du Belge Yves Lampaert (Quick-Step). Pogacar et Roglic se placent. Les Français concèdent du temps.

Jean-Emmanuel Ducoin

Certains récits ont la vie dure. Cette douce ironie qui offre à notre irrespectueuse francitude de Juillet cet art subtile de prendre les premiers tours de roue, inviolable et sacré, ne concerne pas cette année le chronicoeur, tenu à l’écart du Danemark pour des raisons économiques et le bien des finances de l’Humanité – comme près d’un tiers de ses confrères d’ailleurs. Les plis inauguraux de la course, vue de loin, mais non sans dévorer cette admirable ferveur locale, eut donc une saveur toute particulière. Moins d’imprégnation, pas moins de passion, lors de cette première étape, un contre-la-montre intégralement tracé dans les rues de Copenhague (13,2 km), là même, pour l’anecdote, où se déroula en 1921 le premier championnat du monde cycliste de l’histoire. Jamais la Grande Boucle n’avait posé sa caravane en un point aussi septentrional, de quoi ressentir un immense vertige.

Une foule considérable de Danois endiablés et heureux d’honorer notre patrimoine itinérant ; du vent balayant l’asphalte de partout, préfiguration cauchemardesque des étapes de samedi et dimanche, vers l’ouest du pays balayé par les embruns ; et puis, imprévisibles, des gouttes de pluie façon crachin pas malin, comme pour se rappeler que la topographie des lieux et ses éléments dictent leur loi à l’horizon des trois semaines à venir. Tout débuta dans l’allégresse des frissons d’été, au cœur d’une ville si nordique qu’elle se flatte d’être la « plus cyclable au monde ».

Déjà étourdi par la ferveur de la course au maillot jaune dont le double tenant du titre, le Slovène Tadej Pogacar, demeure le grandissime favori, le chronicoeur eut néanmoins une pensée pour les quelques grands noms absents de cette cent-neuvième édition, du champion du monde français Julian Alaphilippe, insuffisamment rétabli de sa chute dans Liège-Bastogne-Liège, au Britannique Mark Cavendish, co-détenteur avec Eddy Merckx du record des victoires d’étape (34), en passant par les vétérans italien Vincenzo Nibali, 37 ans, lauréat en 2014, et espagnol Alejandro Valverde, 42 ans, champion du monde 2018, ou le jeune prodige belge Remco Evenepoel (22 ans), jugé encore un peu tendre par son équipe, sans oublier le colombien Egan Bernal, vainqueur en 2019, toujours en convalescence après une terrifiante culbute qui faillit le laisser paralysé à vie. A quand un Tour en présence de tous les Seigneurs ?

Le sortilège opéra malgré tout et, par le truchement d’images spectaculaires et assez sublimes, le contre-la-montre du jour nous invita à une sympathique ballade dans la capitale danoise, du pont de la Reine-Louise où chaque matin de véritables embouteillages de bicyclettes ponctuent la circulation, au mini secteur pavés au pied du palais d’Amalienborg de la reine Margrethe II, qui règne sur le pays depuis 1972. Les équipes avaient anticipé les éventuelles précipitations, mais les prévisions manquèrent d’exactitude, la pluie survenant bien plus tôt que prévu. Ainsi, les aspirants à la victoire finale s’élancèrent dans les tout premiers, pensant échapper aux intempéries… mais se retrouvèrent sur une chaussée finalement humide et glissante, rajoutant du stress à l’épique. A distance, le chronicoeur enfila un pull-over en se répétant, tel un mantra, que les Géants de la Route jettent leurs corps frêles dans l’épreuve légendaire comme pour signer le début d’une aventure de l’extrême qui se doit de fraterniser avec les modes oniriques empruntés à la noble tradition.

En instabilité constante, toujours aux limites de la bascule sous les averses et les conditions dantesques, les coureurs prirent plus ou moins de risques. Quelques-uns tombèrent (dont le Français Christophe Laporte, en tête à l’intermédiaire). D’autres calculèrent la prudence. Et chez les prétendants au paletot en or, entre spécialistes du genre et cadors du général, nous assistâmes à une bagarre de secondes – plus importantes qu’il n’y paraît. A ce petit jeu du suspens, nous crûmes longtemps que le petit-fils de Raymond Poulidor, le Néerlandais Mathieu Van der Poel, emporterait la mise, voire le double champion du monde en titre de la spécialité, l’Italien Filippo Ganna, voire le stupéfiant belge Wout van Aert, le dauphin du Transalpin lors des deux derniers Mondiaux. La bonne performance (deuxième) du « phénomène » des Jumbo, capable de remporter des chronos, des sprints et même des victoires en montagne, confirma, une fois encore, qu’il faudrait compter avec la force collective des « frelons », symbolisée par les présences tout en haut du tableau du Slovène Primoz Roglic et du Danois Jonas Vingegaard, à quelques encablures à peine de Tadej Pogacar (UAE), impressionnant de vélocité.

Il était écrit que nous n’en resterions pas là. Car nous ne comptions pas sur le coureur « surprise » du jour, le Belge Yves Lampaert. Excellent spécialiste de l’épreuve solitaire, l’équipier de Julian Alaphilippe chez Quick-Step arriva de nulle part et, en équilibriste de la motricité efficace sur terrain dangereux, vint ravir la vedette (à tous ceux dont on parle trop) en se drapant du premier maillot jaune, avec cinq secondes d’avance sur Van Aert. Petite leçon de choses, empreinte d’humilité pour chacun d’entre nous. La tête à l’envers, rêveur, le chronicoeur y vit le signe que ce Tour débutait de manière étrange, temporairement débarrassé des idées préconçues. A ce propos : dans cette bataille de Copenhague, les Français Thibaut Pinot, Romain Bardet, David Gaudu et Guillaume Martin, dont nous attendons beaucoup (trop ?) cette année, payèrent évidemment leur écot de rigueur. Déjà des dizaines et des dizaines de secondes perdues sur Pogacar, Roglic et consorts, telle une sanction précoce, prévisible et anticipée. Mais le Tour débute tout juste, et dans une semaine, quinze jours, le temps écoulé sera-t-il toujours identique ? Et aura-t-il seulement la même saveur ?

Jean-Emmanuel Ducoin

Tour de France 2022
L'Humanité

Tour de France 2022 : le peloton tricolore vous présente ses meilleurs « vieux »

Actu

Pour cette 109e édition de la Grande Boucle, qui s'élance du Danemark ce vendredi 1er juillet, Thibaut Pinot et Romain Bardet reviennent avec l’ambition d’épater sur quelques étapes. Comme Julian Alaphilippe a su le faire. Une marque française.

Etienne Bonamy

Copenhague, capitale du Danemark et désignée métropole la plus cyclable au monde, accueille le départ du 109e Tour de France, le 1er juillet. Ses trois premières étapes scandinaves, aussi plates et lisses que la surface d’un Drommekage (1), aiguiseront l’appétit du peloton qui affrontera le vent et les sprints massifs. Et, comme en 2017 à Düsseldorf (Allemagne), un court contre-la-montre lance le Tour. Du déjà-vu.

Par panache plus que par calcul

Cinq ans, c’est la période écoulée qui a vu le cyclisme français et ses mousquetaires, Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, offrir, à l’inverse, du relief à la course avec des coups d’éclat sur les routes du Tour. À défaut d’imaginer une victoire finale, la référence tricolore sait faire le show dès que possible. Par panache plus que par calcul.

Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

On attend les nouveaux épisodes cet été. Après un juillet 2021 discret où Bardet et Pinot avaient choisi de s’abstenir, l’édition 2022 interroge. Permettra-t-elle d’envisager à nouveau un été emballant après deux éditions perturbées par les mesures sanitaires ? La tâche en revient donc à ces trentenaires qui assument encore le leadership du cyclisme pro national. Thibaut Pinot (32 ans) et Romain Bardet (31 ans) reviennent dans le Tour et les souvenirs avec.

Julian Alaphilippe (30 ans), héraut en jaune dès la première étape il y a douze mois (Brest-Landerneau), a laissé planer le doute jusqu’au bout et son test du championnat de France, le 26 juin, à Cholet – avant de devoir renoncer à sa présence dans le Tour, moins de trois mois après sa terrible chute dans Liège-Bastogne-Liège, le 24 avril (2). Elle lui aura finalement coûté plus que les trois semaines d’arrêt qui ont perturbé son début de saison.

Le peloton tricolore présente ses meilleurs « vieux » pour animer quelques épisodes du feuilleton de la course. La concurrence étrangère, elle, continue d’aligner ses talents plus jeunes pour écrire le récit final. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE, 23 ans), double vainqueur en 2020 et 2021, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma, 25 ans) ou le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma, 27 ans) sont cités en tête dans une liste de favoris qui s’allonge.

« L’entame fait vraiment peur »

L’énumération ne suffit pourtant pas à éteindre l’espoir de voir les leaders français jouer encore les fêtards dans les étapes. Si, pour les raisons évoquées plus haut, l’état de forme de Julian Alaphilippe, double champion du monde, l’a écarté de la quête aux exploits, Thibaut Pinot et Romain Bardet, après blessures et abandons, ont, eux, ciblé leurs objectifs. Ils sont élevés comme les tracés de montagne dont ils raffolent.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

« J’éprouve de la frustration à ne pas avoir pu exploiter ce que j’avais sous le capot ces deux dernières années », racontait Pinot, en janvier, lors de la présentation de son équipe pour la saison. « Quand je suis passé pro, je m’étais fait une liste d’objectifs. Je les ai presque tous remplis. Je voulais être champion de France, gagner sur les trois grands tours, gagner la Lombardie et porter le maillot rose du Giro. C’est le seul truc qui me manque. Le jaune, c’est… Je reste dans le réel en fait. Le maillot jaune du Tour a toujours été pour moi gamin quelque chose de trop grand », ajoutait-il dans une interview donnée à « Ouest-France ».

Le printemps et sa réussite, notamment au récent Tour de Suisse, annoncent autre chose. La quête d’un petit plus pour flirter avec le maillot jaune le temps d’une étape, et plus si affinités. Le scénario tricoté par Julian Alaphilippe, 18 jours en jaune dans les trois derniers Tours sans avoir jamais atteint le podium final, dit une forme de course, à défaut de se porter à hauteur de concurrence des leaders et leurs équipes bâties pour la victoire. Romain Bardet, le 3e larron, est le seul à avoir réussi à se mêler à la bagarre jusqu’aux Champs-Élysées (2e en 2016, 3e en 2017), sans jamais pouvoir porter le jaune.

Comme Pinot, Bardet a zappé l’édition 2021. Usé, il venait de quitter l’équipe AG2R la Mondiale, qui l’a révélé, pour l’allemande DSM. Ce printemps, le coureur de Brioude avait ciblé le Tour d’Italie. Il y a brillé, puis abandonné. Le Tour 2022 est un mystère et la conquête du maillot à pois de meilleur grimpeur son objectif. « Je ne serai pas obnubilé par le classement général, comme sur le Giro. J’ai envie de courir chaque étape comme si c’était une classique. J’aimerais avoir de bonnes sensations dans les Alpes et les Pyrénées », a-t-il confié à « l’Équipe ». « Avant de penser au général, il faut passer la première semaine de course. L’entame fait vraiment peur. Le vent, les bordures, les pavés, la nervosité… » Loin de la montagne où il est attendu pour un nouveau tour de force.

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Cyclisme. Un Tour de France 2022 aux multiples contours

Actu

Il y en aura pour tous les goûts et tous les profils de coureurs lors de cette 109e édition de la Grande Boucle. Du 1er au 24 juillet, le peloton pourra s’exprimer à sa guise sur les 3 328 kilomètres que compte le parcours.

Éric Serres

C’est donc du Danemark et plus précisément de Copenhague, sous le regard de sa Petite Sirène, que débutera la 109e édition du Tour de France masculin. Vingt et une étape pour une distance de 3 328 kilomètres. Dans la capitale danoise, les coureurs renoueront avec une vieille tradition, celle du contre-la-montre inaugural. Une première depuis 2015 ! Le parcours de 13  kilomètres se déploiera sur un terrain plat favorisant largement les spécialistes du chrono. Mais, au-delà de cette course contre le temps – la seconde aura lieu la veille de l’arrivée à Paris, entre Lacapelle-Marival et Rocamadour (40 km) –, cette édition comportera cinq arrivées au sommet : une dans les Vosges, deux dans les Alpes et deux dans les Pyrénées. Un joli programme !

Après trois journées passées dans le nord de l’Europe et un transfert, dès la 5e étape, le peloton fera son retour en France, notamment sur ces pavés tant redoutés. Entre Lille et Arenberg, sans pourtant traverser la célèbre trouée, mais avec onze secteurs pavés tout de même d’une longueur totale de 19,4 kilomètres, ce sera la 5e fois en 13 éditions que le peloton posera ses roues sur ces chemins qui mènent parfois à l’enfer.

Galibier, Granon, Spandelles : ça va grimper dur !

Passé cet écueil, puis traversant des Ardennes toujours accidentées (6e étape), la Super Planche des Belles Filles – avec un kilomètre de plus de chemin terreux à 24 % – recevra l’offrande faite de sueur et de souffrance d’un peloton déjà échaudé (7e étape). Un petit tour en Suisse, notamment à Aigle, siège de l’Union cycliste internationale (UCI), et il sera temps d’attaquer les Alpes, côté français, avec, lors de la 11e étape, le col du Granon (2 413 m d’altitude). En 1986, c’est là que Bernard Hinault avait perdu son maillot jaune au profit de son coéquipier, Greg LeMond. Mais, avant d’affronter les 11,3 kilomètres à 9,2 % de l’ascension, le peloton devra se coltiner le Galibier par sa face nord (Valloire). L’indigestion guette donc les non-grimpeurs durant ces journées alpestres où pas moins de cinq ascensions classées hors catégorie sont programmées. Après quatre années d’absence, l’Alpe d’Huez fera, quant à lui, son retour le 14 juillet, au lendemain du passage au col du Granon. Après la Fête nationale, le peloton quittera définitivement les Alpes, prendra la direction du Massif central, avant de plonger sur les Pyrénées pour les derniers temps forts de cette édition. C’est lors de la 18e étape que le Tour pourrait définitivement basculer. Cette dernière journée de montagne verra les coursiers franchir l’Aubisque, par le versant de Gourette, puis attaquer Spandelles – une montée inédite de 10,3 kilomètres à 8,3 %. Après une dernière plongée technique vers la vallée, le peloton butera sur la montée finale vers Hautacam, gravi pour la 5e fois depuis 1994. Il sera temps dès lors de revenir peu à peu vers la capitale et ses Champs-­Élysées. Cette Grande Boucle, riche par sa diversité, semble convenir aux favoris et tout particulièrement au double vainqueur de l’épreuve, le Slovène Tadej Pogacar : « C’est un parcours complet, surtout les premiers jours. Il y a de tout : des sprints, de la montagne, du chrono, mais aussi des bordures en prévision. Je vais devoir faire beaucoup de reconnaissances pour les appréhender au mieux, c’est assez excitant ! » Propos confirmés par Julian Alaphilippe, qui savoure d’avance : « Il y a différents terrains d’expression, un contre-la-montre, des étapes de bordure, les pavés, des arrivées pour les puncheurs, c’est sûr qu’il y aura du mouvement. J’ai hâte de faire les reconnaissances et de voir ce qu’on va pouvoir préparer. La première impression donne envie ! » Vainqueur de six étapes du Tour depuis 2018 et maillot jaune à dix-huit reprises, le Français aura sans doute quelques cartouches de plus à tirer.

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L'angoisse des mères russes : « Je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort »

Histoire de la semaine

Les milliers de familles de soldats partis combattre en Ukraine sont dans l’inconnu. Leurs proches ne donnent plus de nouvelles. Face à la censure d’état qui entoure cette guerre, même le nombre de morts est caché au grand public.

Vadim Kamenka

Dans un immense bâtiment alliant briques et larges fenêtres en verre, en périphérie de Moscou, Valentina Melnikova nous rejoint d’un pas décidé. À 78 ans, elle qui a connu l’Union soviétique, sa chute, les années Eltsine et les quatre mandats de Vladimir Poutine, ne laisse rien au hasard. Figure de proue des Mères de soldats dont elle dirige l’ensemble des comités, la militante organise son planning et les diverses rencontres. Depuis près de quarante ans, elle monte au front contre le gouvernement russe et les hauts gradés de l’armée. « J’ai un peu plus de cheveux blancs, désormais. Mais rien n’a réellement changé. On continue de se battre pour faire respecter les droits des jeunes conscrits, malgré les menaces. On a l’habitude depuis la guerre d’Afghanistan », affirme-t-elle d’un ton assuré.

Chaque année, 130 000 appelés

Cette ancienne professeure de géologie à la prestigieuse Université d’État de Moscou a vu sa vie basculer dans les années 1980. La guerre d’Afghanistan éclate et ses deux fils, censés faire des études universitaires, se retrouvent finalement conscrits par les autorités, à court de soldats. Très vite, elle se mobilise avec d’autres mères contre cette mesure. L’organisation naît ainsi et devient incontournable dans la société russe au fil des conflits au Haut-Karabagh, au Kirghizistan, en Tchétchénie, en Géorgie, etc. Son combat pour abolir le service militaire obligatoire n’a fait que redoubler. La guerre en Ukraine a encore conforté cet engagement. Des jeunes hommes russes, peu préparés, se retrouvent sur une ligne de front, confrontés à la mort. Chaque année, près de 130 000 citoyens de 18 à 27 ans sont convoqués lors de deux appels annuels par l’armée. « Aujourd’hui, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes qu’à l’époque. Seule l’ampleur s’avère différente et les relations avec le pouvoir, qui impose une censure totalement inattendue. Celui-ci nous empêche de parler de “guerre”, selon les termes de la Convention de Genève. Nous nous occupons des invalides de guerre afin qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent. On les aide à obtenir une augmentation de leur retraite. On travaille aussi avec des psychologues pour traiter les traumatismes », explique Valentina Melnikova.

Lors du défilé militaire du 9 mai, date de la victoire sur l’Allemagne nazie, à Moscou sur la place Rouge, le président Vladimir Poutine a évoqué ces « compagnons d’armes morts courageusement dans un combat juste ». Pourtant, le nombre de soldats morts demeure tabou depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. « Il nous paraît évident qu’en l’espace de quatre mois, le nombre de victimes est désormais supérieur à celui de la guerre en Afghanistan (20 000 morts – NDLR). Néanmoins, les principales villes n’en ressentent pas encore les effets. Cela apparaît extrêmement lointain aux habitants, hormis à ceux des régions frontalières », estime Mikhaïl Matveev, député communiste de la région de Samara. Autre zone d’ombre : l’invisibilité des blessés. Pour des questions de logistique militaire, peu de soldats sont rapatriés. En fonction de la zone de front, les blessés sont transportés dans un premier temps à Donetsk ou Lougansk, les deux principales villes des deux Républiques autoproclamées du Donbass (DNR, LNR). Puis, ils sont ensuite transférés dans quelques villes de Russie. « Les évacuations depuis les zones de combat se font sous contrôle médical. Les médecins ont été installés avec des soignants à la frontière avec l’Ukraine, et des hôpitaux fonctionnent normalement, notamment à Rostov-sur-le-Don (ville russe la plus proche, à une centaine de kilomètres du Donbass – NDLR) ou Voronej », explique Oleg Bodrov, du Mouvement de la paix en Russie.

Pour l’instant, peu de familles osent témoigner. Celles que nous avons rencontrées le font de manière anonyme, via des messageries sécurisées. Le fils d’Ania, qui réside dans la province de Koursk, fait partie des conscrits. Elle n’a eu que très peu d’échanges avec lui et ils furent très succincts. « “Je vais bien, ne t’inquiète pas, maman ! Nous avons bien mangé”, me répétait-il à chaque fois. Il ne voulait faire aucune erreur en donnant des informations sur les lieux ou encore les soldats avec qui il était. Puis, je n’ai plus eu de nouvelles », chuchote-t-elle avant de poursuivre péniblement : « Est-il blessé ou mort ? Je n’en sais rien. »

Au nom du secret d’État

Des milliers de familles russes partagent la même incertitude, les mêmes angoisses. Dans cette guerre de l’information que livre le gouvernement, la maîtrise du récit est primordiale. L’inventaire des victimes passe au second plan. « Je ne suis pas une spécialiste des questions militaires, mais le caractère des opérations (en Ukraine – NDLR) n’a pas permis et ne permet pas de récupérer les corps des soldats russes tués au combat, ce qui est contraire au droit humanitaire international. Après l’arrêt de chaque opération, il doit y avoir une trêve, suivie d’un échange de prisonniers et des corps des soldats tués », rappelle Valentina Melnikova.

Pour les familles, la confirmation du décès d’un proche et la restitution de son corps relèvent d’une véritable bataille. Face à l’afflux de milliers d’appels téléphoniques et de demandes d’informations sur les réseaux sociaux, les comités des Mères de soldats se sont adressés à maintes reprises aux autorités. Ils reçoivent pour toute réponse : « Remplissez des demandes via la ligne rouge du ministère de la Défense, à la Croix-Rouge, au commandement des régions militaires. » Mais rien n’avance, car tout est couvert par le secret militaire. Les parents, les épouses et les amis des disparus vont jusqu’à transmettre des analyses d’ADN pour les identifier. La mère du lieutenant Alexander Baturin, âgé de 25 ans, qui serait décédé près de Lougansk, a envoyé du « biomatériel » afin d’identifier le corps. « J’ai été informée par le commandant du régiment et je me suis rendue à Rostov pour identifier sur les restes du char des traces d’ADN de mon fils. Pas une seule correspondance n’a conclu l’examen. Maintenant, il est répertorié comme “disparu”. Plus aucune personne de l’armée ne me répond. Et je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort. » Le site Novaïa Gazeta Europe, installé en Lettonie, a publié son témoignage, ainsi qu’une enquête sur cet officier originaire de Bachkirie, n° 91711, insigne n° E049790, afin de faire réagir le ministère de la Défense.

Face au silence, dans de nombreuses régions russes, des journalistes, des médias ont créé des « murs de la mémoire ». Il s’agit de listes de soldats tombés en Ukraine constituées grâce à des proches, des militaires, des rapports, afin d’informer et d’honorer leur souvenir. Mais les autorités souhaitent les interdire, au nom du secret d’État et de la loi publiée contre les fausses nouvelles et la désinformation. Le média Baikal journal.ru fait de la résistance. Sur son site, une rubrique intitulée « Combien de soldats de Bouriatie sont morts en Ukraine » est actualisée régulièrement. La liste de noms est impressionnante. « En trois mois, le taux de mortalité des hommes de moins de 30 ans dans la région a quadruplé, écrit le journal. Le 12 juin, nous avons pu collecter, confirmer et analyser les données de 184 morts. La liste comprend les militaires qui sont nés ou ont servi dans cette République. Quatre mois après le début de la guerre, la Bouriatie occupe toujours la deuxième place parmi les régions en termes de nombre de morts. »

Le difficile échange des prisonniers

Dans la capitale, la liste des enterrements ne s’est pas allongée. Dans les rues, peu de blessés sont également visibles. Parmi les soldats morts et enterrés, beaucoup de Bouriates, de Iakoutes, de Daghestanais et de personnes issues des régions caucasiennes de la Fédération de Russie. Elles font partie des territoires les plus pauvres. « L’armée recrute là où il y a des jeunes hommes en âge de conscription pour être recrutés. Ce vivier se trouve dans les régions plus pauvres, périphériques, à la plus forte natalité et non dans les grandes villes. Cela correspond à des Républiques aux multiples origines ethniques », détaille Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à Nanterre et spécialiste de la Russie.

Les familles reçoivent près de 7 millions de roubles (76 000 euros) pour chaque soldat tué et reconnu par l’État. « Les lois contre la désinformation qui frappent les citoyens et les médias forcent au silence. Il faut parler d’“opération spéciale”. Plusieurs quotidiens régionaux arrivent encore à publier quelques portraits. Mais la plupart des grands médias ne peuvent pas se le permettre », constate la journaliste Nadejda Prousentkova, de « Novaïa Gazeta », qui a cessé de fonctionner depuis deux mois pour échapper à la fermeture définitive.

Les soldats faits prisonniers sont l’autre inquiétude des familles. Des structures existent malgré le secret relatif qui entoure cette question, ainsi que leur nombre. Elles fonctionnent depuis 2014, lorsque le conflit a éclaté dans le Donbass. De nombreuses associations des droits de l’homme confirment que des échanges de prisonniers existent, conformément aux articles de la Convention de Genève. Seulement, aucune ne sait quelles sont les règles en vigueur pour ces échanges. Les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères russe, fin mai, ont elles aussi provoqué de l’appréhension. Andrey Rudenko a en effet fait savoir que son pays discuterait de la possibilité d’échanger des prisonniers avec l’Ukraine, une fois qu’ils auront été jugés, notamment pour crime de guerre. « Mais de quoi se mêle-t-il ? s’agace Valentina Melnikova. Avant d’aller devant une cour, il faut qu’il y ait une enquête pour savoir si ces hommes sont coupables », ce qui ralentit encore un peu plus les choses. « Je préviens les familles que nous n’avons aucune possibilité de faire pression sur les autorités. Notre seul but consiste à rappeler les noms des soldats (prisonniers ou blessés). Nous avons des contacts à ce sujet avec l’organisation ukrainienne qui s’occupe des soldats disparus. Nous nous adressons à elle dans les cas les plus difficiles afin qu’elle nous aide et réciproquement. » Des liens humains subsistent encore entre Ukrainiens et Russes. Un espoir pour mettre un terme à cette sale guerre.

RussieGuerre en Ukraine
Le Figaro

Élisabeth Borne à l’Assemblée: quelques lignes claires, mais des moyens et un agenda flous

Guillaume Tabard

ANALYSE - Le discours de politique générale de la première ministre n’a pas dissipé les doutes sur son action à venir.

Elle n’a pas la «raffarinade» facile, ni l’ironie britannique d’Édouard Philippe, ni encore la faconde ensoleillée de Jean Castex. Si elle a donné une flamme personnelle à sa péroraison, Élisabeth Borne n’a pas fait dans le lyrisme et les effets de manche si tentants dans l’Hémicycle. Mais sous l’austérité du propos perçait une évidente autorité. Et ce premier message était important. Accueillie avec prudence par les Français, jaugée avec distance par certains de ses ministres, précédée d’une réputation de «techno», suspectée de ne pas être assez politique face à une Assemblée impossible, la chef du gouvernement devait afficher sa capacité à tenir son rang. Sur la forme, l’exercice fut réussi. La voix forte et le regard assuré, Borne a montré une détermination à avancer face aux vents contraires. Par-delà les choix qu’elle fera, cette solidité est un atout.

Ce regard grave, à la limite du sévère, s’est parfois illuminé d’un sourire. À huit reprises exactement. À chaque fois qu’elle a cité le nom d’un président de groupe, ces interlocuteurs avec lesquels elle devra «bâtir» des «majorités de projet». Tous ont été cités. Sauf deux, Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI) que l’exécutif persiste à tenir en dehors du champ de la discussion. Cet éclair dans le visage trahissait un aveu, celui d’une ficelle tactique. En accompagnant, à huit reprises, sa phrase «nous en avons d’ailleurs parlé ensemble Monsieur… ou Madame …», d’un franc sourire, Élisabeth Borne semblait dire: «vous me voyez venir». Comme si elle n’était pas dupe elle-même de sa méthode ; et qu’il ne suffisait pas de citer un président de groupe pour obtenir son soutien sur telle ou telle réforme. Mais elle l’avait dit d’emblée: «C’est à la France que je parle.» Puisque la voie de l’action est étroite, le premier objectif est de prendre les Français à témoin des efforts de l’exécutif pour tendre la main ; et ainsi faire porter aux oppositions la responsabilité d’éventuels échecs.

Discours de politique générale: face aux critiques des oppositions, Borne demande à être «jugée sur les actes»

Que la méthode soit difficile, personne n’en doute. Mais le problème de ce second quinquennat Macron réside plus dans la faiblesse du projet que dans la faiblesse de la majorité. Et de ce point de vue, le discours de politique générale n’a pas dissipé les doutes. Élisabeth Borne a eu raison de rappeler que sans majorité absolue, Michel Debré avait créé les CHU ou l’assurance-chômage - et tant d’autres réformes structurelles historiques - ou Michel Rocard le RMI et la CSG. Avant de trouver des «compromis», encore faut-il mettre des propositions fortes, audacieuses et courageuses sur la table. Or, même sur les retraites - heureusement non éludées - il n’y a toujours rien de très concret ou de trop engageant mis sur la table. Il y a des lignes claires: la valeur du travail, le refus des hausses d’impôt, la «radicalité» écologique, la prévention sanitaire, la lucidité sécuritaire. Mais sous l’appel à la rigueur budgétaire, la liste des dépenses nouvelles est abondante et celle des économies, vierge. Et strictement aucun calendrier de réforme n’a été annoncé. Comme si le compromis était une finalité et pas un moyen d’aboutir. L’autorité d’Élisabeth Borne est nécessaire. Elle ne suffira pas à agir.

Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote

Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.

Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes

Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.

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Remaniement : qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé

Médecin urgentiste et président de l'association Samu-Urgences de France, il est l'auteur du rapport remis la semaine dernière au gouvernement sur la crise des urgences.

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L'Humanité

UE. Derrière l’adhésion de l’Ukraine, la corruption en ligne de mire

Actu

Dans un pays qui, avant le déclenchement de la guerre, était gangrené par les pots-de-vin, les malversations et le trafic d’influence, la perspective de la reconstruction peut aiguiser les appétits des oligarques. Après avoir installé l’Ukraine dans le sas à l’entrée de l’Union européenne, Bruxelles manifeste, semble-t-il, quelques craintes…

Thomas Lemahieu

Sur l’adhésion de l’Ukraine, l’Union européenne a-t-elle mis la charrue avant les bœufs ? La semaine dernière, le Conseil européen rassemblant les chefs d’État et de gouvernement a adopté en grande pompe la recommandation de la Commission accordant le statut de candidat au pays pris sous le feu de la Russie depuis le 24 février. Le Parlement européen avait d’ores et déjà averti qu’il n’y aurait pas de «procédure accélérée», alors que cinq États sont toujours coincés dans le sas à l’entrée : la Turquie depuis 1999, mais aussi la Macédoine du Nord (2005), le Monténégro (2010), la Serbie (2012) et l’Albanie (2014).

Ce vendredi, Ursula Von der Leyen appelle les autorités ukrainiennes à accélérer les réformes contre la corruption. «Le chemin à parcourir sera long, mais l’Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu’au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne», promet-elle dans un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien. Selon la présidente de l’exécutif européen, les autorités ont déjà mis en place «une machine anti-corruption impressionnante». Derrière les propos encourageants, Von der Leyen pose des conditions. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités, estime-t-elle. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible.» Dans sa liste de demandes immédiates, Bruxelles réclame également une «procédure de sélection des juges» nommés à la Cour constitutionnelle, une «mise en œuvre juridiquement solide» de la nouvelle loi destinée à contrer «l’influence excessive des oligarques sur l’économie» ainsi que la création d’une autorité indépendante de régulation des médias.

En réalité, derrière les démonstrations bruyantes de soutien à l’Ukraine, les Européens et les Occidentaux, de manière plus globale, commencent à s’inquiéter sérieusement d’un risque de détournement des fonds qui pourraient être versés en vue de la reconstruction du pays. À la veille d’une conférence internationale sur le sujet, organisée lundi et mardi prochains à Lugano (Suisse), une estimation des montants nécessaires donne le tournis. Selon les calculs d’Ivan Lukeria, vice-ministre ukrainien du Développement territorial, les dommages causés aux seules infrastructures critiques s’élèvent d’ores et déjà à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros). Le président de la Banque européenne d’investissement évalue, lui, le coût total de la reconstruction de l’Ukraine à 1 100 milliards de dollars (1 051 milliards d’euros).

Malversations, pots-de-vin, trafic d’influence et abus de pouvoir… Avant la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’Ukraine figurait en queue de peloton dans les palmarès de la lutte anti-corruption de l’ONG Transparency International. Seuls la Russie et l’Azerbaïdjan se classent derrière dans l’espace euro-asiatique… Malgré les richesses gigantesques dans ses sous-sols qui regorgent de minerais de fer et de nickel, mais aussi de métaux précieux comme le manganèse, le titane et le palladium, en dépit de son statut de grenier à blé de l’Europe, l’Ukraine est très mal placée aussi en termes de niveau de vie : le revenu moyen par habitant ne dépasse de justesse les 3 000 euros par an, très loin derrière les standards européens.

De quoi, là aussi, inciter les Suisses qui coorganisent avec Volodymyr Zelensky la conférence de Lugano à une très grande prudence. «Il va être très difficile pour l’Ukraine de faire face aux dangers de corruption qui vont accompagner la reconstruction imminente et massive, prévient ainsi Gretta Fenner, la directrice générale de l’Institut de Bâle pour la gouvernance. Faute de surveillance et de contrôle sur les fonds attribués, je redoute que non seulement beaucoup d’argent soit perdu, mais aussi que les structures oligarchiques contrôleront à nouveau bien davantage l’Ukraine».

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L'Humanité

En Ukraine, les femmes au cœur de l’horreur guerrière

Nos recommandations culturelles

Télévision Ce documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen donne la parole à plusieurs de celles qui continuent de vivre et de lutter dans leur pays, parfois les armes à la main.

Gérald Rossi

La circulation se fait en évitant les monticules de sacs de sable et les barbelés. L’autoradio branché sur le canal 63 diffuse une chanson qui dit à peu près : « Le soir s’assombrit, le cœur de l’insurgé bat, on livre des munitions à la hâte… » Au volant, Maroussia, une soldate de 44 ans qui, après trois semaines de guerre, a droit à sa première permission. Elle est affectée à la défense militaire de la ville de Kiev. Le documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen brosse le portrait (un peu rapide) de femmes qui ont choisi de rester dans leur pays, dans leur ville, alors que d’autres n’ont eu d’autre choix que la fuite depuis que, le 24 février à l’aube, l’armée russe a entamé l’invasion de l’Ukraine.

missions de sécurité, de santé...

Maroussia rejoint sa famille, dans une petite ville à deux heures de route. Ses filles ont été envoyées en Pologne pour leur sécurité. La localité a été bombardée, mais subsistent quelques îlots, comme le parc. « D’habitude, il y a beaucoup d’enfants et des mamans, mais maintenant, c’est presque vide. Je me sens comme cette ville, dans l’attente de la victoire… » dit-elle.

De nombreuses familles, principalement femmes et enfants, ont quitté le pays au début de la guerre. Mais nombre de femmes de tout âge sont aussi restées afin de poursuivre leurs missions dans des domaines comme la sécurité, la santé, etc. Cet engagement au féminin est remarquable depuis 2014 dans ce pays, pointe le film, quand elles ont d’abord manifesté en nombre place Maïdan, « pour réclamer la chute du gouvernement pro-Russes. Puis certaines se sont engagées dans l’armée au moment de l’invasion de la Crimée ».

Charles Comiti et Julien Boluen ont aussi suivi la photojournaliste française Véronique de Viguerie, « qui est allée à la rencontre des épouses, mères, filles prises dans la guerre ». Pour Maroussia et les 200 combattants sous ses ordres, la mission est de patrouiller lors des alertes et sous les bombes. Cette fois, un centre commercial a été touché. On dénombre plusieurs morts.

Irina, comme tant d’autres, est une des victimes de ces attaques nocturnes visant des secteurs civil et public. Elle passe presque toutes les nuits dans la cave de son immeuble avec sa petite Victoria, 6 ans, « c’est plus calme que dans sa chambre », dit la maman. À l’hôpital de Kharkiv, près de la frontière, d’autres témoignages dénoncent la sauvagerie des combats frappant les civils. « La deuxième ville d’Ukraine vit sous les bombes depuis le début du conflit. » Et là aussi, des femmes sont en première ligne…

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L'Humanité

Énergie. La France retourne au charbon pour passer l’hiver

Actu

L’État ordonne le redémarrage de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, alors que la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. La question de l’approvisionnement énergétique du pays fait craindre un hiver difficile. Explications.

Marion d'Allard

Des soubresauts de la guerre en Ukraine à l’arrêt de 29 réacteurs nucléaires sur 56, l’approvisionnement énergétique de la France s’impose comme un sujet majeur, et la question est désormais dans toutes les têtes : va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?

Les Français appelés à réduire « immédiatement » leur consommation

L’interrogation est telle que le gouvernement a confirmé, dimanche, la reprise de l’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), fermée le 31 mars dernier. Un redémarrage « à titre conservatoire » et de «  quelques heures, si nous en avons besoin », a précisé le ministère de la Transition énergétique, assurant dans la foulée qu’ « aucun charbon russe ne serait utilisé ».

Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? 

Le même jour, dans la presse, les dirigeants des trois plus grands groupes d’énergie – TotalEnergies, EDF et Engie – appelaient à l’unisson, dans une tribune cosignée, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain. « L’effort doit être immédiat, collectif et massif », estiment Patrick Pouyanné, Jean-Bernard Levy et Catherine MacGregor. Une tonalité un brin péremptoire, qui fait bondir la FNME-CGT.

« Tout pour préserver le système existant »

« Demander aux citoyens de moins consommer, de moins se chauffer, sans mettre de propositions sur la table pour redresser durablement la situation et alors que ces entreprises dégagent des milliards d’euros de bénéfices, est inadmissible ! » dénonce Sébastien Menesplier, son secrétaire général.

Sébastien Menesplier : « Sortir l’énergie du marché, c’est assurer les tarifs les moins chers »

Certes, poursuit le syndicaliste, « les capacités de production sont en difficulté du fait, notamment, des problèmes de corrosion recensés sur plusieurs réacteurs nucléaires, mais ces grands groupes font tout pour préserver le système existant et protéger leurs actionnaires, au lieu de pousser à la reconversion des sites récemment fermés ».

C’est le cas de la centrale de Fessenheim, mise à l’arrêt il y a deux ans exactement, mais également de la centrale à charbon du Havre, fermée en avril 2021 « après avoir pourtant bénéficié d’investissements pour réduire l’impact environnemental de son activité », précise Sébastien Menesplier. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le syndicaliste qu’un projet de reconversion du site, « porté par les salariés et basé sur la combustion de pellets de bois », n’a jamais réussi à voir le jour.

Retard sur les énergies renouvelables

Profondément bouleversé par l’explosion des prix du marché de gros et les conséquences de la sortie du gaz russe, le secteur énergétique paie aussi le prix de décisions politiques et stratégiques. Particulièrement en retard sur le développement des énergies renouvelables, la France est même le seul pays à ne pas avoir atteint, en la matière, les objectifs fixés.

Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2

Mais pas seulement. « En prenant le parti de fermer certains sites sans construire d’autres capacités de production pilotables, l’État a commis une erreur majeure », estime Sébastien Menesplier. Un défaut de planification funeste qui pousse aujourd’hui, et pas seulement en France, au redémarrage des centrales à charbon, au mépris des impératifs environnementaux.

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L'Humanité

Guerre en Ukraine. Kiev affaiblie, l’Otan veut se renforcer

Actu

En ce cinquième mois de conflit, l’Alliance atlantique semble peu disposée à entendre parler de négociations de paix. La question se pose pourtant.

Vadim Kamenka

Au gré d’une longue séquence diplomatique, la guerre en Ukraine continue d’occuper l’essentiel des discussions. Alors que la réunion du G7, rassemblant les sept grandes puissances (Allemagne, États-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) dans les Alpes bavaroises s’achève, le sommet de l’Alliance atlantique (Otan) s’ouvre, lui, ce mardi, à Madrid.

Sur le terrain, au 125e jour du conflit, l’armée russe semble progresser dans le nord du Donbass. Après avoir pris le contrôle de Severodonetsk dans la région de Lougansk, elle tente de parvenir à celui de Lyssytchansk, Bakhmout, Kramatorsk, Sloviansk. Cette étape apparaît prépondérante en vue de la mainmise sur l’ensemble du bassin minier dans l’est de l’Ukraine. Des frappes russes ont également visé plusieurs villes à l’arrière du front – Kiev, Khmelnytskyï, Lviv, Tchernigov… L’ONU déplore la mort de 4 500 civils et 5 500 blessés à dater du 15 juin. Un chiffre sous-évalué et qui exclut les victimes militaires, qui avoisineraient les 30 000 à 40 000 personnes au total. Face à une guerre qui est entrée dans son cinquième mois depuis l’invasion russe, le 24 février, rien ne laisse présumer d’un arrêt rapide des combats. Une bonne partie du Donbass échappe désormais à l’Ukraine et, devant cet échec, les dirigeants présents au G7, lundi, se sont engagés, dans une déclaration commune à  « continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (…) aussi longtemps qu’il le faudra ».

Un message de soutien adressé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, invité au sommet, qui a également pris la parole par visioconférence ce 27 juin. Il leur a demandé de « faire le maximum » pour mettre un terme à la guerre qui ravage son pays, avant la fin de l’année. Une porte ouverte à des pourparlers ? Bien au contraire. Le président ukrainien assure aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’est pas venu. L’Ukraine doit d’abord consolider ses positions et réclamer encore davantage de livraisons d’armes.

Les États-Unis ont répondu largement à l’appel. Washington avait débuté, ces dernières semaines, l’envoi de systèmes de lance-roquettes mobiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System), d’une portée de 80 kilomètres. À la veille du sommet de l’Otan, les autorités américaines auraient également validé, selon la chaîne de télévision CNN, l’acheminement d’un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portée », Nasams (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System), fabriqué par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg. Dans cette guerre par procuration à laquelle se livrent les États-Unis, l’Otan et la Russie, d’autres équipements doivent également être acheminés (munitions, radars, etc.) De nombreux militaires américains jugent que l’artillerie demeure l’atout principal dans ce conflit. Grâce à plusieurs témoignages, le New York Times confirme la présence de certains membres de la CIA opérant secrètement en Ukraine, principalement à Kiev.

De son côté, la Russie a décidé de poursuivre cette escalade. Après les tensions autour de Kaliningrad, Moscou a annoncé transférer des missiles à capacité nucléaire en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine – au nord – et de plusieurs pays membres de l’Otan. À l’occasion d’une rencontre avec son homologue, Alexandre Loukachenko, samedi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé : « Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire. » Dans cet engrenage inquiétant, les dirigeants de l’Otan devraient acter, à Madrid, de transformer leur force de réaction et d’augmenter les 300 000 troupes à haut niveau de préparation face à la menace russe. Le président des États-Unis avait déjà réaffirmé au G7 l’unité de l’Alliance et des pays occidentaux. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi promis de rencontrer ce mardi son homologue finlandais et la première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’Otan, bloquées par Ankara.

Néanmoins, en Ukraine et ailleurs, des voix discordantes se multiplient. Aux États-Unis, l’universitaire Gerard Toal estime que l’Occident doit aider Kiev à mettre un terme à la guerre. « Tout le monde veut que l’Ukraine gagne. Peu précisent en détail ce que cela signifie vraiment et combien d’Ukrainiens vont être sacrifiés pour leur idée de victoire. Présentant la lutte ukrainienne en termes héroïques, ils ont privilégié ce qui est souhaitable par rapport à ce qui est probable, ce qui est idéal par rapport à ce qui est réaliste. Avec autant de morts, c’est répréhensible », explique-t-il dans The Irish Times. Une erreur considérable pour ce spécialiste de l’Europe de l’Est : « Toute victoire de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe sera relative et non absolue (…) Les personnes les plus proches des lignes de front et les plus vulnérables sont plus enclines à donner la priorité à un cessez-le-feu immédiat plutôt qu’à la libération d’un territoire. »

« Les Européens, trop inféodés aux États-Unis »

Plusieurs sources diplomatiques laissent entendre que le déplacement des trois dirigeants (Allemagne, Italie, France) à Kiev, le 16 juin, pour soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, aurait une contrepartie : favoriser la reprise du dialogue avec Moscou. Une rumeur consistante puisque le plus va-t-en guerre, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a mis en garde le président français, Emmanuel Macron, contre la tentation d’une solution négociée « maintenant ». Dans le magazine états-unien The Nation, le journaliste britannique Anatol Lieven affirme au contraire l’urgence d’un cessez-le-feu. Les intérêts de « l’Ukraine et de l’humanité exigent que nous recherchions ce compromis maintenant, et non après des années de souffrance et de destruction », analyse-t-il, tout en constatant que « l’initiative devra probablement venir de Washington » et de l’ONU avec une force de maintien de la paix car « les Européens sont trop divisés et trop inféodés aux États-Unis pour adopter une stratégie indépendante efficace de paix ».

Les semaines qui viennent vonr être propices à une négociation. « Une forme de stabilisation sur le terrain peut amener la Russie à faire une pause militaire. Elle interviendra une fois les derniers objectifs obtenus, garantissant une certaine sécurité pour les habitants des deux Républiques (DNR et LNR) et le gain de certains buts de guerre (sécurité, Crimée…) », analyse un député russe. L’été s’avère décisif.

Guerre en UkraineOtanRussieUkraine
Le Figaro

Déclaration de Borne: la hausse des salaires «même pas évoquée», regrettent CGT et FO

EN COURS : Mis à jour le 6 juillet 2022 à 19:59

La CGT et FO ont déploré dans des communiqués distincts que la première ministre Elisabeth Borne n'ait pas évoqué la question de la hausse des salaires dans son discours de politique générale à l'Assemblée mercredi. «Sur le pouvoir d'achat (...) la question des hausses de salaire n'a même pas été évoquée, et la politique de chèques va de nouveau être la priorité», les travailleurs étant renvoyés à la «négociation d'entreprise», a fustigé la CGT dans son communiqué.

«FO souligne que les mesures annoncées sur le pouvoir d'achat contournent soigneusement la question de l'augmentation des salaires», a pour sa part écrit Force ouvrière. La CGT s'inquiète par ailleurs que le projet de réforme des retraites «reste le même car il faudra travailler progressivement plus longtemps», et FO rappelle «son opposition totale à tout recul de l'âge légal de départ à la retraite et à l'allongement de la durée de cotisation». Les 2e et 3e syndicats français dénoncent à l'unisson le projet de baisser les impôts de production «dans la droite ligne du quinquennat précédent».

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À l'Assemblée, Élisabeth Borne cite tous les présidents de groupe sauf Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI)

Une quête de majorité absolue, mais pas à n'importe quel prix. Si elle veut «redonner du sens au mot compromis», Élisabeth Borne n'entend pas discuter pour autant avec le Rassemblement national ni avec La France Insoumise. Lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale ce mercredi, la première ministre a soigneusement veillé à ne pas faire mention des mélenchonistes ni des nationalistes, tout en prônant «l'esprit de dialogue» et «d'ouverture» du gouvernement face aux «propositions venues de chacun». Qu'ils soient partenaires de la majorité ou non, plusieurs présidents de groupe ont été directement cités lors de son intervention, dans des allusions aux échanges ayant eu lieu ces dernières semaines entre l'Élysée, Matignon, et les oppositions. L'écologiste Julien Bayou, la macroniste Aurore Bergé, le communiste André Chassaigne...

Tous les représentants des forces parlementaires ont été cités, sauf deux : Marine Le Pen, présidente du groupe RN, et Mathilde Panot, son homologue LFI. Un oubli volontaire, qui s'inscrit dans la droite lignée des propos tenus par Emmanuel Macron dans son entretien à l'AFP, le 25 juin dernier. Le président de la République assurait alors vouloir tendre la main aux représentants d'un large espace politique, allant «des communistes aux Républicains». «Les Français ont accordé une légitimité aux députés RN et LFI et ces partis ont une formation politique, avait ajouté le chef de l'État. Je ne confonds pas les extrêmes mais par leur expression, leur positionnement (...), ces formations ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement.»

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Elisabeth Borne répond à tous les présidents de groupe et demande à être «jugée sur les actes»

La première ministre s’est employée à répondre à chaque président de groupe. Elle a notamment critiqué le président du groupe LR, Olivier Marleix, entendant ses «préoccupations sur les finances publiques» mais ne voyant pas «ses solutions pour y parvenir». «Où sont vos propositions ?», a-t-elle demandé à Marine Le Pen avant de dénoncer les «invectives» de Mathilde Panot et «les mensonges» de Julien Bayou.

«J’entends que la Nupes, vous voulez voter une motion de défiance mais cela n’existe pas, ce que vous allez voter en réalité c’est une motion de censure. Vous cherchez à censurer un gouvernement qui vient de commencer son travail», a-t-elle poursuivi avant de conclure: «Je crois que nous pouvons projet par projet construire des majorités d’action, j’y crois profondément parce que notre pays ne peut pas s’enfermer. Je vous demande d’être jugée sur les actes».

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«Le débat a été riche, nourri, parfois équilibré, parfois un peu caricatural selon moi», tacle Elisabeth Borne

Elisabeth Borne reprend la parole pour répondre aux présidents de groupe. «Le débat a été riche, nourri, parfois équilibré, parfois un peu caricatural selon moi. Mais il atteste d’une chose à laquelle je crois profondément, nous sommes ici dans le cœur vivant de nos démocratie, le dialogue entre le parlement et le gouvernement fait toujours naître des idées et pousse chacun à sortir des sentiers battus.»

«Sur la majorité de ses bancs j’ai tout de même décelé quelques points de convergence: sur le pouvoir d’achat, la planète, l’inquiétude sur la situation de nos finances publiques mais je ne peux pas dire que ce soit partagés de la même manière sur tous les bancs, l’insécurité. Nous partons souvent d’un même point de départ mais nous pouvons diverger sur le point d’arrivée. Cela s’appelle le débat démocratique. Cela ne me fait pas peur, je trouve ça cela même enthousiasmant», poursuit Elisabeth Borne.

Nicolas Dupont-Aignan: «Le blocage ne tient qu’à l’aveuglement, la surdité d’un président de la République minoritaire dans son propre pays»

Nicolas Dupont-Aignan, président des «non-inscrits» conclue les prises de parole des présidents de groupe. «J’avais fait un rêve, celui que vous compreniez le sens du vote du 19 juin, son caractère exceptionnel, pourquoi le peuple français, deux mois après le second tour, vous a refusé la majorité. J’imaginais que ce désaveux populaire sans précédent vous aurait conduit à entendre la souffrance des français», a attaqué le député.

«En vous écoutant, j’ai compris madame le premier ministre pourquoi vous avez refusé la confiance. A partir du moment ou vous refusez de comprendre la colère des Français manifestée dans les urnes, en faisant des mesures pour le pouvoir d’achat. Vous préférez la facilité politicienne en rejetant le blocage du pays sur les oppositions alors qu’il ne tient qu’à l’aveuglement, la surdité d’un président de la République minoritaire dans son propre pays.»

Julien Bayou (EELV): «C’est une faute extrêmement lourde de vous être fait le marche pied de l’extrême droite»

Julien Bayou, président du groupe écologiste, s’adresse à Elisabeth Borne: «Nous n’aurions pas voté la confiance car nous n’avons aucune raison de vous faire confiance aux vues des cinq années qui se sont écoulées. Au contraire nous avons de la défiance». Une «défiance climatique, sociale, démocratique car nous vous devons sur les bancs de cette Assemblée la présence de 89 députés RN. C’est une faute extrêmement lourde de vous être fait le marche pied de l’extrême droite dans cet établissement».

Le député EELV a ensuite visé plusieurs ministres du gouvernement: «Une défiance quand on voit que le garde des sceaux mis en examen a été reconduit à son poste, faisant de nous la risée des démocraties. Défiance envers Gérald Darmanin, qui a été reconduit alors qu’il qualifie ses opposants d’ennemis et qu’il a montré son incompétence en matière de maintien de l’ordre pendant les évènements survenus au Stade de France. Défiance envers Christophe Béchu plus connu pour ses positions réactionnaires anti-mariage pour tous, que pour le climat».

«Ce vote vous oblige madame la première ministre d’écouter le peuple, n’ayez pas peur de la démocratie», affirme Cyrielle Chatelain (EELV)

«Votre projet a 50 ans de retard, en cinq ans la situation s’est dégradée. Il est là votre bilan. Faute d’une action déterminée, de choix clairs et assumés, d’un budget à la hauteur, la France a trahi les engagements de la Cop 21 dont nous étions si fiers», a vivement accusé la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain.

La députée EELV a attaqué la première ministre sur son refus de solliciter la confiance des députés: «Quand on a un bilan comme le votre je comprends que vous ne vous souhaitiez pas à la confiance des députés». «Les Françaises et Français n’y croient pas, écoutez les, a-t-elle poursuivi. Les gilets jaunes et les marches pour le climat ont convergé pour nous rappeler que la fin du monde et les fins de mois sont un même combat.»

«Ce vote vous oblige madame la première ministre d’écouter le peuple, n’ayez pas peur de la démocratie, de cette assemblée», a-t-elle conclu.

À VOIR AUSSI - Discours de politique générale: ce qu’il faut retenir d’après Carl Meeus

Laurent Marcangeli (Horizons): «Je ne crois pas que la politique du coup par coup soit une stratégie pérenne»

Le président du groupe Horizon à l’Assemblée, Laurent Marcangeli, a appelé le gouvernement à prendre en compte le résultat des élections législatifs. Le député s’est également montré sceptique face à la politique «du coup par coup» qui ne propose pas «de stratégie pérenne»: «C’est de ligne claire que le pays a aujourd’hui besoin. Nous pensons que les convergences sont possibles. Proposer aux français une plateforme commune ne signifie pas de gommer les désaccords politiques mais permet de répondre aux défis les plus grands. Nous croyons que la majorité et d’autres forces peuvent s’accorder sur certains piliers simple». Et Laurent Marcangeli de donner quelques exemples comme «l’éducations», «la souveraineté budgétaire et financière», «l’équilibre des comptes publiques» mais aussi la sécurité afin que la France soit «plus sure sur tout le territoire de la République».

En guise de conclusion, le député a assuré que son groupe serait «aux côtés» d’Elisabeth Borne: «Soyons les artisans de bonne volonté pour le changement dont ce pays a besoin, vous pouvez compter sur nous madame la première ministre».

Boris Vallaud (PS) à Elisabeth Borne: «Il va vous falloir écouter, entendre et renoncer à beaucoup de vos projets»

«Les Français ne vous font plus confiance, ils ne font plus confiance au président de la République», a assené Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, face à la première ministre. Le député socialiste a fait part de son inquiétude après les élections législatives: «cette assemblée est la plus mal élue. Ces élections ont aussi vu l’entrer de l’extrême droite. Et pour nous il n’y a rien à espérer du désespoir».

«Nous ne vous rejoindrons pas pour mettre en œuvre un projet libéral qui ne nous convient pas et pour lequel nos électeurs ne nous ont pas élus», a-t-il poursuivi prévenant Elisabeth Borne qu’elle devrait, selon lui, «écouter, entendre et renoncer à beaucoup de vos projets»: «Il va falloir apprendre à partager ce pouvoir pour l’exercer, à faire vivre ce Parlement».

Le président du groupe PS a tenu à s’adresser brièvement aux députés du RN, après avoir évoqué les combats socialistes au fil de l’histoire. «Ce que la France a fait de grand dans son histoire elle l’a fait le plus souvent sans vous et elle l’a fait contre vous», a-t-il attaqué, sous les ovations des députés de la Nupes.

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«Vous avez toute votre légitimité», affirme Jean-Paul Mattei face à Elisabeth Borne

Le président du groupe démocrate (Modem et indépendants) à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Mattei a apporté son soutien à la première ministre. «Vous avez toute votre légitimité. Vous êtes une femme d’état aguerrie et votre connaissance des institutions et du gouvernement vous permettra d’animer un dialogue vertueux avec le parlement», a-t-il ainsi déclaré après le discours d’Elisabeth Borne devant les députés.

«Nous sommes face à des défis immenses, a-t-il rappelé. Il nous faudra continuer à libérer les énergies sans casser les talents et maintenir la cohésion de la société». Jean-Paul Mattei a fait le vœu d’une «société plus solidaire», une «France apaisée et réunie autour du pacte républicain». Le président du groupe démocrate a également souhaité voir «nos territoires protégés et intégrés à la république par une déconcentration efficace» et affirmé la volonté «de répondre à l’urgence climatique, nous le devons aux générations futures».

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Olivier Marleix: «Vous pouvez compter sur nous, si…»

Promettant que le groupe parlementaire des Républicains ne versera ni dans la «compromission», ni dans le «blocage stérile», le chef de file des députés de droite prend la parole à la tribune et fait la liste des priorités de son groupe et assure que le gouvernement pourra compter sur son soutien s’il prend à bras le corps ces sujets : dette, fracture du pays, déclin du service public… «Nous voulons que la France reste la France», conclut-il. Répondant au discours programme d'Elisabeth Borne, Olivier Marleix a déclaré ne pas vouloir de la «petite soupe» politicienne, tout en restant ouvert à un soutien sur certains textes.

«Vous avez choisi la fuite» : Mathilde Panot (LFI) accuse la première ministre d’avoir refusé le vote de confiance

«Vous ne devez votre place qu’à un président élu par défaut». «L’exercice auquel nous nous préparons est une mascarade». «Vous ne vous soumettez pas au vote de confiance», s’est indignée la présidente du groupe des Insoumis à l’Assemblée. «Vous avez choisi la fuite». «Vous vous êtes livrée à toutes sortes de combines», a aussi critiqué Mathilde Panot accusant le groupe macroniste à l’Assemblée d’avoir pactisé avec le RN dans l’élection des présidents et vice-présidents du Parlement.

«La macronie se replie sur elle-même, elle boude», critique Mathilde Panot qui regrette que la majorité relative n’ait pas repris le texte dans lequel la Nupes propose l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.

Marine Le Pen : «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher»

Prenant la parole à la tribune de l’Assemblée nationale après le discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Marine Le Pen s’est employée à formuler un réquisitoire contre Emmanuel Macron et son gouvernement : «il ne lui reste plus que l’illusion de sa puissance», a lancé la présidente du groupe parlementaire RN, cinglant l’impuissance d’un gouvernement «qui est dans l’incapacité de solliciter un vote de confiance», estimant que la confirmation d’Élisabeth Borne est une «provocation». Ajoutant : «et vous avez bien fait car nous n’avons aucune confiance dans votre gouvernement !». «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher» a encore déclaré Marine Le Pen.

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«Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», estime Jean-Luc Mélenchon

«Tous les pays d’Europe ont réussi à faire des coalitions. Nous sommes pris en otage du fait que LR et LREM n’arrivent pas à s’accorder», a déclaré Jean-Luc Mélenchon. «Gouverner sans majorité parlementaire n’est pas une pratique démocratique». «Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», a-t-il aussi répondu.

Jean-Luc Mélenchon: «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire»

Il n’y a pas d’opposition de principe, a réagi Jean-Luc Mélenchon en réponse aux critiques soulignant le vote d’une motion de censure de la Nupes avant même le discours d’Elisabeth Borne. «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire». «Pour la première fois de l’histoire de la République, la première ministre d’un gouvernement qui a été battu lors des élections législatives, prononce mot pour mot le discours du président à Aubervilliers en mars dernier», a aussi critiqué le leader des Insoumis.

«La confiance, la confiance !» crient les députés de la Nupes à l’issue du discours d’Élisabeth Borne avant de quitter l’hémicycle

À gauche de l’hémicycle, les députés saluent à leur façon la fin du discours de politique générale, qui aura duré 1 heure et 20 minutes au total, et nombre d’entre eux quittent ensuite l’hémicycle alors qu’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, prend la parole et déclare : «le temps des femmes est venu !»

«Le combat continuera» pour l’égalité entre les femmes et les hommes

La première ministre a rendu hommage aux premières femmes ayant eues des responsabilités politiques, saluant par là sa nomination à la tête du gouvernement. «Je pense aux premières femmes qui sont entrées au gouvernement en 1936. Je pense aux 33 premières femmes à faire leur entrée dans l’hémicycle au lendemain de la Libération. Je pense à Simone Weil dont la force et le courage m’inspire à ce pupitre. Je pense à Edith Cresson, première femme première ministre», a discouru Elisabeth Borne. «Le combat continuera jusqu’à ce que l’égalité ne pose plus de question».

«L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler»

Concluant à présent son discours de politique générale, interrompue par de vives protestations sur les bancs de la Nupes où les députés de gauche regrettent bruyamment son choix de ne pas solliciter de vote de confiance, Élisabeth Borne répète que «la confiance ne se décrète pas a priori». «L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler» lance-t-elle, rappelant son souhait de chercher à présent des majorités au cas par cas, selon les textes.

«Plus d’efforts en matière de solidarité internationale»

Sans faire d’annonces importantes, la première ministre réaffirme l’ambition de renforcer la coopération de la France sur la scène internationale, notamment en matière de santé et avec le continent africain. Elle entend aussi poursuivre le renforcement et la modernisation de l’armée.

«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois»

«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois», a rappelé la première ministre dans un court passage de son discours sur la politique migratoire. Le gouvernement entend aussi poursuivre sa lutte contre l’immigration clandestine en ciblant «les passeurs» pour les «sanctionner».

«Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante»

La première ministre reprend à son compte l’expression d’Emmanuel Macron, et se propose donc de bâtir «une souveraineté française et européenne» en insistant sur la souveraineté énergétique ainsi que sur la maîtrise des frontières de Schengen, grâce au renforcement de l’agence Frontex décidé sous la présidence française de l’UE dont elle esquisse un rapide bilan. «Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante» a-t-elle lancé.

Assurer l’avenir de la filière agricole

«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante, c’est aussi notre souveraineté alimentaire», a affirmé la première ministre. Pour assurer l’avenir la filière agricole, Élisabeth Borne compte faire «émerger une nouvelle génération d’agriculteurs» et «investir sur de nouvelles productions».

«Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes»

«L’insécurité est une inégalité», a déclaré la première ministre, rappelant qu’elle touche des «quartiers et des zones ou certains veulent imposer leurs lois face à celles de la République». «Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes, ceux qui nous protègent», a-t-elle martelé en direction des députés de gauche.

Elisabeth Borne a promis d’amplifier les réformes et les moyens pour la sécurité. «Une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur sera proposée». «Il ne doit pas y avoir de zone blanche de la sécurité». Outre les effectifs supplémentaires, la première ministre a évoqué «le refus de l'impunité», «l’efficacité de la justice» ou encore l’ouverture de 15.000 places de prison supplémentaires.

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«Lutter avec intransigeance contre toutes les discriminations»

La première ministre évoque à présent au détour d’une phrase son souhait d’intensifier la lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes, «avec intransigeance».

«Mon gouvernement sera celui de la justice territoriale»

Assurant être prête à aborder tous les sujets, «y compris institutionnels» avec la Corse, la première ministre ajoute : «mon gouvernement sera celui de la justice territoriale», évoquant tour à tour la ruralité, la fracture numérique, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires…

Aux territoires ultra-marins, Élisabeth Borne lance : «nous avons besoin de vous !». Elle promet «une nouvelle page de notre histoire républicaine avec la Nouvelle-Calédonie», rendant cette fois hommage à un autre de ses prédécesseurs, Édouard Philippe, dont elle salue l’engagement sur ce dossier.

Une conférence nationale du handicap en 2023, annonce Élisabeth Borne

«Le handicap c’est 12 millions de Français, un parent, un conjoint…», a évoqué Elisabeth Borne appelant à une «société inclusive». «Une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023, pour l’accessibilité universelle, pour l’autonomie des personnes handicapés, pour le personnel d’accompagnement, et pour une revalorisation de l'allocation adulte handicapé», a promis la première ministre. Cette réforme en profondeur devrait s’articuler sur le principe de la déconjugalisation, a aussi précisé Elisabeth Borne.

«La crise de l’hôpital, nous ne pouvons ni la nier ni l’occulter»

De nouveau copieusement huée, Élisabeth Borne aborde à présent la santé et l’hôpital, affirmant que le gouvernement a conscience que celui-ci est en crise, mais que la solution passe d’abord par le renforcement de la prévention. La première ministre a tenu à rendre hommage aux soignants, suscitant une ovation debout des députés de majorité, puis un chahut important à gauche de l’hémicycle.

Parmi ses propositions, Élisabeth Borne a assuré vouloir «renforcer l’attractivité des métiers» de la santé, et lancera une consultation dès le mois de septembre sur les déserts médicaux. C’est cette fois au tour du député socialiste Boris Vallaud d’être cité par la première ministre, qui affirme avoir évoqué ce sujet avec lui.

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Un pass culture étendu «dès la sixième»

«La culture sauve, grandit, fait l’âme et le rayonnement de notre pays», a affirmé Elisabeth Borne promettant un pass culture étendu dès la classe de sixième. «Rendons la culture accessible dès la jeunesse», a-t-elle insisté.

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Une école «des fondamentaux» pour «lire et compter»

Sur l’école, la cheffe du gouvernement veut «construire un nouveau pacte», tout en insistant sur le retour aux «fondamentaux» : «lire, compter, ou encore coder en informatique».

Citant le projet «Marseille en grand» lancé par le chef de l’État, Élisabeth Borne a insisté sur le choix d’une méthode agile, en fonction de chaque territoire.

Pour la jeunesse, elle a enfin affirmé que le gouvernement étendrait encore le Service national universel (SNU).

«Bâtir la République de l’égalité des chances»

La première ministre a évoqué sa volonté de «bâtir la République de l’égalité des chances». «Nous refusons une société où le destin est tracé en fonction de la couleur de la peau, le quartier où l’on vit, où la profession de ses parents». Il faut briser les inégalités de destin, «dès la naissance», a-t-elle continué évoquant des aides pour les enfants de moins de 12 ans dans les familles monoparentales, où des aides supplémentaires à la garde des enfants de moins de 3 ans.

Renationalisation à 100% d’EDF, rénovation du bâtiment, développement du ferroviaire et de la voiture électrique… : Élisabeth Borne veut une «radicalité écologique»

Assurant «reprendre à son compte le mot de radicalité» pour parler du climat, face à l’urgence, la première ministre veut une «révolution» sans opposer «la logique des petits pas» à cette radicalité. Écartant sans ambages la recherche de la «décroissance», Élisabeth Borne veut là encore «bâtir ensemble» des mesures concertées. «Cette bataille, nous allons la gagner» a-t-elle assuré, rappelant qu’Emmanuel Macron lui a confié la responsabilité de fixer des objectifs environnementaux dans le cadre de la planification écologique.

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Cette politique se construira là encore avec les élus locaux, «source d’inspiration, d’initiatives et d’idées» en matière de transport, de logement, d’aménagement du territoire. «Nous voulons être la première grande nation à sortir des énergies fossiles» a martelé Élisabeth Borne, souhaitant «une écologie de progrès».

Après avoir interpellé Olivier Marleix à droite, c’est cette fois aux députés EELV qu’elle s’adresse, citant nommément Julien Bayou et Cyrielle Chatelain avec qui elle assure avoir discuté de ces sujets.

«La conversion écologique passe par le nucléaire, une énergie décarbonée et souveraine» a-t-elle ajouté, réassurant que EDF doit être sous le contrôle stratégique de l’État et sera «renationalisé à 100 %". La première ministre s’est engagée également sur le développement de la voiture électrique, ainsi que sur le ferroviaire, saluant à cette occasion l’action de Jean Castex sur les petites lignes : son prédécesseur était «l’infatigable voix des territoires» a-t-elle assuré. Élisabeth Borne a également évoqué l’élargissement de la «Prime rénov» pour encourager à la rénovation énergétique de 700.000 bâtiments.

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«Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps», déclare Borne sous les huées

«Notre modèle social est un paradoxe, un des plus généreux et un où on travaille le moins longtemps», a-t-elle regretté défendant l’allongement du temps de travail. «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps». «Notre pays a besoin d’une réforme de notre système de retraite», a-t-elle martelé, sous les huées des parlementaires de la Nupes, obligeant la présidente de l’Assemblée à intervenir.

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«Former un million de jeunes dans les métiers d’avenir»

La première ministre, poursuivant sur ses propositions au sujet de l’emploi, s’est engagée à former «un million de jeunes dans les métiers d’avenir, dont la moitié dans le numérique». Elle a insisté sur la formation professionnelle, assurant souhaiter redonner de l’importance aux régions, à qui Emmanuel Macron avait retiré cette compétence au cours de son premier quinquennat.

«Le travail est un levier majeur d’émancipation»

«Le cœur du changement du rapport au travail est le plein emploi et le bon emploi, et c’est à notre portée», a affirmé la première ministre. «Le travail est un levier majeur d’émancipation». Défendant un taux de chômage en baisse, «résultat de réformes de fond depuis cinq ans», la première ministre veut «revenir à l’esprit du RMI et du RSA», a-t-elle affirmé sous les cris des députés Nupes «et les salaires?». «Ne perdons pas la volonté tenace de l'insertion», a-t-elle ajouté, citant Michel Rocard.

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«Pas de hausse d’impôt», promet Élisabeth Borne

Après un clin d’oeil adressé au député (LR) Olivier Marleix avec qui elle affirme avoir échangé à ce sujet (et qui a suscité du chahut sur les bancs de l’opposition de gauche), la première ministre a promis qu’il n’y aurait «pas de hausse d’impôt» dans sa politique, et a confirmé que le gouvernement entendant supprimer la redevance pour l’audiovisuel public après avoir «tenu parole» sur la suppression de la taxe d’habitation.

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«Évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures»

Après avoir évoqué les propositions du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, Élisabeth Borne a rappelé plusieurs des priorités à ne pas perdre de vue : la politique de l’emploi, le respect de l’environnement et l’attention aux dépenses publiques. Elle entend, de façon systématique, «évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures» prises par son gouvernement.

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Pouvoir d’achat : Élisabeth Borne promet de prolonger le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité

Sans surprise, Elisabeth Borne a évoqué ses plans pour le pouvoir d’achat, «et je sais que cela fait consensus». Après avoir défendu les actions du gouvernement depuis le début de l’année scolaire, la première ministre a promis «des textes d’urgence en conseil des ministres dès demain». Parmi ces mesures, «le prolongement du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, la revalorisation des retraites et des prestations sociales, des bourses sur critères sociaux, la mise en place d’une aide pour les travailleurs pour lesquels la voiture est une priorité, et enfin un plafonnement de la hausse des loyers».

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Élisabeth Borne veut s’appuyer sur les élus locaux et les corps intermédiaires

La première ministre a esquissé ce qui sera sa méthode de gouvernement, entendant «associer toutes les forces vives du pays dans un dialogue renouvelé». «C’est le sens du conseil national de la refondation voulu par le président de la République» a-t-elle ajouté, expliquant qu’elle rencontrerait régulièrement les élus locaux de toutes les sensibilités politiques réunis en commission transpartisane, ainsi que les corps intermédiaires.

«Je ne corresponds pas au portrait robot que certains attendaient»

«Je ne suis pas femme à me dérober ni devant les défis, ni devant les débats», a affirmé Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale. «Mon parcours n’a suivi qu’un fil rouge, servir. Je ne suis pas une femme de grandes phrases et de petits mots», a-t-elle continué. «Je crois en trois choses: l’écoute, l’action et les résultats».

«Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative»

La première ministre a égrené une première fois le refrain annoncé par ses conseillers : «Bâtir ensemble». Devant les parlementaires, elle a affirmé vouloir être «l’infatigable bâtisseuse de majorités de compromis» sur les différents textes qu’elle entend porter. Évacuant les critiques sur son profil («Je ne suis peut-être pas le portrait-robot qu’on attendait : ça tombe bien, la situation est inédite»), Élisabeth Borne a assuré les députés de sa détermination combative: «Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative», a-t-elle promis, rappelant l’action de plusieurs gouvernements de la Ve République n’ayant pas eu la majorité absolue, notamment celui de Rocard.

«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante»

«Ma France est une France plus forte dans une Europe plus indépendante», a déclaré la première ministre, applaudie par les députés de la majorité relative.

Élisabeth Borne: «Notre situation économique s’est assombrie»

Suscitant les premières protestations verbales sur les bancs des députés, la première ministre a dressé un tableau assez sinistre de la situation économique du pays, évoquant tour à tour l’inflation, les perspectives de croissance médiocres et le poids de la dette. «Notre situation économique s’est assombrie», a-t-elle déclaré.

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Élisabeth Borne: «Nous devons défendre les Français»

«C’est à la France que je parle», commence la première ministre. «Chacun de vos territoires expriment une réalité de notre pays, de ses craintes et de ses espoirs», a affirmé Elisabeth Borne. «Nous devons défendre les français, et préserver la planète». «Ensemble nous répondrons à l’échos de l’abstention, signe de la démocratie malade, et d’un désarroi de la jeunesse».

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fait son entrée solennelle dans l’Hémicycle

La présidente de l’Assemblée nationale a fait à l’instant son entrée solennelle en remontant depuis l’Hôtel de Lassay jusqu’au «perchoir» de l’Hémicycle, en passant à travers la haie d’honneur de la Garde républicaine. Elle a ouvert la séance et cédé la parole à la première ministre Élisabeth Borne.

Les députés de gauche ont déposé leur motion de censure avant le discours d’Élisabeth Borne

Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé mercredi leur motion de censure en signe de «défiance» à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale d'Élisabeth Borne.

«En l'absence de vote de confiance», qui n'a pas été demandé par la première ministre, «nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance», justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, alliés dans la coalition Nupes, dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.

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La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée nationale au moins 48 heures après son dépôt, en vertu de l'article 49-2 de la Constitution, soit vendredi en début d'après-midi au plus tôt. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité absolue, ce qui paraît très peu probable faute d'un rassemblement des oppositions. Les signataires déplorent le refus d’Élisabeth Borne de solliciter un vote, alors que la situation voulue par les Français «offre une opportunité inédite à l'expression d'un véritable parlementarisme».

Élisabeth Borne, à pied, est en chemin vers l’Assemblée nationale

Il faut quelques minutes pour aller de la rue de Varenne où se trouve l’hôtel Matignon, jusqu’au Palais Bourbon. La première ministre fait le chemin à pied par la rue de Bourgogne, flanquée de plusieurs ministres emblématiques du gouvernement : Gérald Darmanin, Franck Riester, Marlène Schiappa ou encore Pap Ndiaye.

Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»

«Grand oral, heure de vérité, acte fondateur… : les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après».

Lire notre article : Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»

«LR et RN doivent voter» la motion de censure, estime Gilbert Collard

L’eurodéputé et président d’honneur du parti Reconquête Gilbert Collard a affirmé ce mercredi que les partis de droite Les Républicains et le Rassemblement national se devaient de voter la motion de censure de la Nupes contre le gouvernement. «Comment peut-on se revendiquer de "l’opposition" à Macron et ne pas voter la motion de censure contre son gouvernement?», s’est indigné Gilbert Collard sur Twitter.

Dans les rangs du Rassemblement national, pas question jusqu’ici de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. Les Républicains, de leur côté, le répètent depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, ils seront une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise.

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Face à ses ministres, l’autorité d’Élisabeth Borne déjà fragilisée

RÉCIT - La première ministre, dont le discours de politique générale est attendu, doit encore asseoir sa puissance et convaincre les ténors de sa propre majorité, à commencer par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, qui ont eu l’occasion de tester son autorité lors du récent remaniement gouvernemental.

Lire notre article : Face à ses ministres, l’autorité d’Élisabeth Borne déjà fragilisée

Mathilde Panot accuse le gouvernement Macron d’avoir fait élire 89 députés RN

Invitée de BFMV, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a estimé que l’élection de 89 députés RN à l’Assemblée nationale devait être imputée à la «politique qui a été menée pendant cinq ans» par le précédent gouvernement Macron. Elle a aussi réagi au fait que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ait qualifié LFI d'«ennemi» : «Je crois que les brevets en républicanisme, il va falloir vraiment que LREM arrête».

Le vote d’une motion de censure «éclairera le paysage politique», selon Manuel Bompard

Sur France Inter, le député LFI Manuel Bombard a répété que son parti allait déposer une motion de censure et que «tout le monde peut la voter». «Ca éclairera le paysage politique sur qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition et je pense que ce sera un des résultats de clarification de cette séquence», a-t-il jugé. Pour le député, ceux qui n’auront pas voté cette motion devront «assumer que de leur responsabilité, Elisabeth Borne considère qu’elle a la confiance pour mettre en oeuvre sa politique».

Affaire Éric Coquerel : à quoi ressemble le comité de LFI «contre les violences sexistes et sexuelles»?

C'est une instance confidentielle de La France Insoumise qui doit parfois trancher des cas complexes. Que la justice soit saisie ou non, le «comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles» (CVSS) est chargé de mener des enquêtes internes en cas de signalement d'une victime ou d'un témoin, membre ou non de LFI. Le voilà de nouveau saisi après les accusations de «harcèlement sexuel et (de) gestes pouvant s'apparenter à une agression sexuelle» contre le député LFI Éric Coquerel par l'ex-militante Sophie Tissier. Découvrez comment fonctionne cette instance.

Christian Estrosi appelle LR à former une coalition avec la majorité

«Je suis naturellement favorable [à l’idée de former une coalition]. Même si j’ai des reproches à faire aux Républicains sur les dérives qui ont été les leurs, je les appelle aujourd’hui à la responsabilité, a déclaré le maire de Nice et ancien LR Christian Estrosi sur RTL. Naturellement, quand on appelle à un compromis, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre, donc le gouvernement a sans doute un pas à faire». Avant d’ajouter, solennel : «Mes amis républicains, soyons responsables, on a besoin de faire une coalition qui nous permette de faire les réformes dont notre pays a besoin, c’est l’intérêt général du pays».

Le discours de politique générale, un exercice parfois périlleux

La déclaration de politique générale, l'exercice qui attend Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement, permet au Premier ministre de présenter son programme et d'affirmer son style, non sans risques parfois tant l'exercice est attendu. Par le passé, certains passèrent l'épreuve avec un brio qui fut alors souligné, tel Jacques Chaban-Delmas imaginant en 1969 une «nouvelle société», ou Michel Rocard imitant Martin Luther King, en 1988, pour faire «le rêve d'un pays où l'on se parle à nouveau».

Voici quelques rappels de précédentes déclarations de politique générale:

- 1981: le socialiste Pierre Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand, convoque Jaurès et Blum pour annoncer avec emphase «le changement» et la promesse que la France «combattra pour un nouvel ordre mondial».

- 1984: Laurent Fabius, maître d'oeuvre du tournant de la rigueur, met l'accent sur l'urgence d'une modernisation de l'économie et cite l'exemple du Japon.

- 1986: Jacques Chirac, inaugurant la première cohabitation, cite Beaumarchais: «La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre».

- 1988: Michel Rocard, lyrique, entend insuffler un «nouvel espoir» et détaille ses «rêves», jusqu'à prendre en compte les «boîtes aux lettres cassées» et «ascenseurs en panne».

- 1991: Edith Cresson, première femme nommée à Matignon, truffe son discours d'«audace» et de «volontarisme», mais sans convaincre sur le contenu jugé trop abstrait. Elle est chahutée et moquée pour sa voix jugée trop fluette. «J'ai fait un discours convenu», dira-t-elle plus tard, «ce que je voulais dire, j'avais la certitude que ce serait critiqué».

- 1992: Pierre Bérégovoy, pour dénoncer le fléau de la corruption, brandit une feuille et dit : «J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler...», provoquant un tollé à droite et une interruption de séance.

- 1993: Edouard Balladur parle près d'1 heure 45 et cite Marc-Aurèle à propos de la crise économique. Trop long, se désespèrent les députés.

- 1995: Alain Juppé «fait le pari d'être jugé sur les résultats», mais est jugé trop technique.

- 1997: Lionel Jospin, à la tête d'un gouvernement de cohabitation, martèle les mots «République», «Démocratie» et «Nation». «Trop flou», disent les critiques.

- 2002: Jean-Pierre Raffarin lance une nouvelle étape de la décentralisation, mais cède à une «raffarinade»: «Notre route est droite, mais la pente est forte».

- 2005: Dominique de Villepin apparaît lyrique, grandiloquent selon certains, et dit vouloir «remettre la France en marche».

- 2012: Jean-Marc Ayrault, trop long (1H30), doit s'interrompre quand un député socialiste fait un malaise. Il annonce le droit de vote des étrangers aux municipales, qui ne sera pas mis en oeuvre, et le droit au mariage homosexuel.

- 2014: en avril, Manuel Valls proclame son attachement aux entreprises, sous l'oeil très réservé des députés socialistes frondeurs. En septembre, il n'obtient qu'une majorité relative lors du même exercice.

- 2019: c'est la deuxième fois qu'Edouard Philippe se livre à l'exercice après la confiance accordée à son arrivée au pouvoir en 2017. Le nombre de votes contre est le plus faible depuis 1959, mais les abstentions atteignent un record.

- 2020: devant un parterre de députés masqués contre le Covid-19, Jean Castex défend une réforme des retraites et dit sa volonté de «réarmer les territoires» - mot répété 25 fois.

L’«abstention constructive», un pari et un piège pour Élisabeth ­Borne

Convaincre les oppositions? Plutôt les pousser à l’abstention. Faute de coalition, Élisabeth Borne doit se rendre à l’évidence: elle se retrouve avec une majorité toute relative de seulement 250 députés macronistes - Renaissance (ex-LREM), MoDem, Horizons - sur 577 élus à l’Assemblée nationale. Majorité au «cas par cas», tantôt avec une partie de la gauche, tantôt avec un pan de la droite, si possible avec des «divers»… La première ministre promet de jouer la partition du compromis. En réalité, pour faire adopter ses textes de loi, elle a abandonné l’idée d’obtenir systématiquement une majorité absolue de 289 voix «pour». Trop fastidieux. Pas nécessaire non plus. Son nouveau pari: éviter de faire face à 289 votes «contre». L’antidote? L’«abstention constructive» des oppositions. Il s’agit non pas de les conquérir, mais de les désarmer.

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Par voie de communiqué, LFI se défend dans l’affaire Bouhafs

Pendant ce temps là, LFI doit se débattre avec une autre affaire : celle du journaliste militant Taha Bouhafs. Accusé d’avoir commis des violences sexuelles, il avait retiré sa candidature aux élections législatives. Plusieurs semaines après les faits, le reporter est sorti du silence pour reprocher à LFI de ne pas pas avoir accepté de le confronter à la femme qui l’accuse, et de lui avoir demandé de mentir sur les raisons du retrait de sa candidature. Un récit qui vise tout particulièrement la députée Clémentine Autain. Dans la soirée de mardi, le parti d’extrême gauche a publié un communiqué pour répondre au militant.

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Avec sa motion de censure, la Nupes vise le leadership de l’opposition

Les Insoumis, qui se revendiquent comme les lointains héritiers de Robespierre, se plaisent à reprendre le ton révolutionnaire dès qu’une occasion se présente. La majorité relative du camp présidentiel et le refus d’Élisabeth Borne de se soumettre au vote de confiance de l’Assemblée ont ravivé la flamme. Sur Twitter, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, a ainsi prévenu lundi: «Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement». L’Insoumise ne parle pas de baïonnettes mais d’une motion de censure. Le texte sera déposé ce mercredi et il est soutenu par l’intergroupe de la Nupes qui préfère évoquer une «motion de défiance». «Il s’agit de montrer que ce gouvernement se soustrait à ses obligations et qu’il n’a pas la confiance», a expliqué le socialiste Olivier Faure mardi devant la presse. La conférence des présidents doit désormais fixer la date du vote.

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Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»

Grand oral, heure de vérité, acte fondateur…: les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après. L’exercice est, il est vrai, périlleux. Confidences d’anciens titulaires de la fonction: il est toujours intimidant, même pour un politique chevronné, de s’adresser à une Assemblée que l’on ne connaît pas encore et dont les membres font leurs premiers pas. Ce sera vrai en particulier pour Élisabeth Borne, qui, si elle aime à rappeler qu’elle s’est frottée aux dockers et aux syndicats de cheminots, se retrouvera face à des mélenchonistes qui n’entendent pas lui faire le moindre cadeau.

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Le RN et LR ne censureront pas le gouvernement

Un mépris pur et parfait. Dans les rangs du Rassemblement national, aucun doute ne plane sur le comportement à adopter face à la motion de censure qu’ambitionne de déposer, ce mercredi, la coalition de gauche (Nupes) contre la première ministre Élisabeth Borne. Pas question de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. «La position sera affinée ce mercredi en réunion de groupe, assure son secrétaire général Renaud Labaye. Mais il y a une urgence sociale sur le pouvoir d’achat. Censurer le gouvernement ce serait renvoyer cette urgence à la rentrée…»

La droite, de son côté, le répète depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, elle sera une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise. Les députés de droite s’abstiendront donc lors de ce scrutin, ou voteront contre. «L’idée n’est pas de faire tomber le gouvernement ni de faire un coup politique. Quelle image donnerions-nous aux Français? Nous n’allons pas bloquer l’institution avec une alliance contre-nature», informe Annie Genevard, la présidente des Républicains et députée du Doubs, rappelant que l’objectif de son parti est de «faire avancer ses propositions» à l’Assemblée nationale.

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Baptême du feu pour Élisabeth Borne

Elisabeth Borne vit aujourd’hui son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs. Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

Elisabeth Borne n'a surtout «pas le choix» selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote: celui «de tomber», étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN. Or «ce serait très mal perçu par l'opinion d'avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l'abstention des RN», note une source gouvernementale.

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En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel. Lors de ce périlleux exercice, Elisabeth Borne exposera à la fois son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce nouveau direct, au jour du discours de politique générale de la première ministre Elisabeth Borne devant le Parlement. Si la chef d’un gouvernement renouvelée lundi ne sollicitera pas la confiance des élus, elle s’exprimera devant l’Assemblée nationale puis le Sénat. Suivez cette journée avec nous.

Et retrouvez notre direct de mardi.

Déclaration de Borne: la hausse des salaires «même pas évoquée», regrettent CGT et FO

La CGT et FO ont déploré dans des communiqués distincts que la première ministre Elisabeth Borne n'ait pas évoqué la question de la hausse des salaires dans son discours de politique générale à l'Assemblée mercredi. «Sur le pouvoir d'achat (...) la question des hausses de salaire n'a même pas été évoquée, et la politique de chèques va de nouveau être la priorité», les travailleurs étant renvoyés à la «négociation d'entreprise», a fustigé la CGT dans son communiqué.

«FO souligne que les mesures annoncées sur le pouvoir d'achat contournent soigneusement la question de l'augmentation des salaires», a pour sa part écrit Force ouvrière. La CGT s'inquiète par ailleurs que le projet de réforme des retraites «reste le même car il faudra travailler progressivement plus longtemps», et FO rappelle «son opposition totale à tout recul de l'âge légal de départ à la retraite et à l'allongement de la durée de cotisation». Les 2e et 3e syndicats français dénoncent à l'unisson le projet de baisser les impôts de production «dans la droite ligne du quinquennat précédent».

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À l'Assemblée, Élisabeth Borne cite tous les présidents de groupe sauf Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI)

Une quête de majorité absolue, mais pas à n'importe quel prix. Si elle veut «redonner du sens au mot compromis», Élisabeth Borne n'entend pas discuter pour autant avec le Rassemblement national ni avec La France Insoumise. Lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale ce mercredi, la première ministre a soigneusement veillé à ne pas faire mention des mélenchonistes ni des nationalistes, tout en prônant «l'esprit de dialogue» et «d'ouverture» du gouvernement face aux «propositions venues de chacun». Qu'ils soient partenaires de la majorité ou non, plusieurs présidents de groupe ont été directement cités lors de son intervention, dans des allusions aux échanges ayant eu lieu ces dernières semaines entre l'Élysée, Matignon, et les oppositions. L'écologiste Julien Bayou, la macroniste Aurore Bergé, le communiste André Chassaigne...

Tous les représentants des forces parlementaires ont été cités, sauf deux : Marine Le Pen, présidente du groupe RN, et Mathilde Panot, son homologue LFI. Un oubli volontaire, qui s'inscrit dans la droite lignée des propos tenus par Emmanuel Macron dans son entretien à l'AFP, le 25 juin dernier. Le président de la République assurait alors vouloir tendre la main aux représentants d'un large espace politique, allant «des communistes aux Républicains». «Les Français ont accordé une légitimité aux députés RN et LFI et ces partis ont une formation politique, avait ajouté le chef de l'État. Je ne confonds pas les extrêmes mais par leur expression, leur positionnement (...), ces formations ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement.»

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Elisabeth Borne répond à tous les présidents de groupe et demande à être «jugée sur les actes»

La première ministre s’est employée à répondre à chaque président de groupe. Elle a notamment critiqué le président du groupe LR, Olivier Marleix, entendant ses «préoccupations sur les finances publiques» mais ne voyant pas «ses solutions pour y parvenir». «Où sont vos propositions ?», a-t-elle demandé à Marine Le Pen avant de dénoncer les «invectives» de Mathilde Panot et «les mensonges» de Julien Bayou.

«J’entends que la Nupes, vous voulez voter une motion de défiance mais cela n’existe pas, ce que vous allez voter en réalité c’est une motion de censure. Vous cherchez à censurer un gouvernement qui vient de commencer son travail», a-t-elle poursuivi avant de conclure: «Je crois que nous pouvons projet par projet construire des majorités d’action, j’y crois profondément parce que notre pays ne peut pas s’enfermer. Je vous demande d’être jugée sur les actes».

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«Le débat a été riche, nourri, parfois équilibré, parfois un peu caricatural selon moi», tacle Elisabeth Borne

Elisabeth Borne reprend la parole pour répondre aux présidents de groupe. «Le débat a été riche, nourri, parfois équilibré, parfois un peu caricatural selon moi. Mais il atteste d’une chose à laquelle je crois profondément, nous sommes ici dans le cœur vivant de nos démocratie, le dialogue entre le parlement et le gouvernement fait toujours naître des idées et pousse chacun à sortir des sentiers battus.»

«Sur la majorité de ses bancs j’ai tout de même décelé quelques points de convergence: sur le pouvoir d’achat, la planète, l’inquiétude sur la situation de nos finances publiques mais je ne peux pas dire que ce soit partagés de la même manière sur tous les bancs, l’insécurité. Nous partons souvent d’un même point de départ mais nous pouvons diverger sur le point d’arrivée. Cela s’appelle le débat démocratique. Cela ne me fait pas peur, je trouve ça cela même enthousiasmant», poursuit Elisabeth Borne.

Nicolas Dupont-Aignan: «Le blocage ne tient qu’à l’aveuglement, la surdité d’un président de la République minoritaire dans son propre pays»

Nicolas Dupont-Aignan, président des «non-inscrits» conclue les prises de parole des présidents de groupe. «J’avais fait un rêve, celui que vous compreniez le sens du vote du 19 juin, son caractère exceptionnel, pourquoi le peuple français, deux mois après le second tour, vous a refusé la majorité. J’imaginais que ce désaveux populaire sans précédent vous aurait conduit à entendre la souffrance des français», a attaqué le député.

«En vous écoutant, j’ai compris madame le premier ministre pourquoi vous avez refusé la confiance. A partir du moment ou vous refusez de comprendre la colère des Français manifestée dans les urnes, en faisant des mesures pour le pouvoir d’achat. Vous préférez la facilité politicienne en rejetant le blocage du pays sur les oppositions alors qu’il ne tient qu’à l’aveuglement, la surdité d’un président de la République minoritaire dans son propre pays.»

Julien Bayou (EELV): «C’est une faute extrêmement lourde de vous être fait le marche pied de l’extrême droite»

Julien Bayou, président du groupe écologiste, s’adresse à Elisabeth Borne: «Nous n’aurions pas voté la confiance car nous n’avons aucune raison de vous faire confiance aux vues des cinq années qui se sont écoulées. Au contraire nous avons de la défiance». Une «défiance climatique, sociale, démocratique car nous vous devons sur les bancs de cette Assemblée la présence de 89 députés RN. C’est une faute extrêmement lourde de vous être fait le marche pied de l’extrême droite dans cet établissement».

Le député EELV a ensuite visé plusieurs ministres du gouvernement: «Une défiance quand on voit que le garde des sceaux mis en examen a été reconduit à son poste, faisant de nous la risée des démocraties. Défiance envers Gérald Darmanin, qui a été reconduit alors qu’il qualifie ses opposants d’ennemis et qu’il a montré son incompétence en matière de maintien de l’ordre pendant les évènements survenus au Stade de France. Défiance envers Christophe Béchu plus connu pour ses positions réactionnaires anti-mariage pour tous, que pour le climat».

«Ce vote vous oblige madame la première ministre d’écouter le peuple, n’ayez pas peur de la démocratie», affirme Cyrielle Chatelain (EELV)

«Votre projet a 50 ans de retard, en cinq ans la situation s’est dégradée. Il est là votre bilan. Faute d’une action déterminée, de choix clairs et assumés, d’un budget à la hauteur, la France a trahi les engagements de la Cop 21 dont nous étions si fiers», a vivement accusé la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain.

La députée EELV a attaqué la première ministre sur son refus de solliciter la confiance des députés: «Quand on a un bilan comme le votre je comprends que vous ne vous souhaitiez pas à la confiance des députés». «Les Françaises et Français n’y croient pas, écoutez les, a-t-elle poursuivi. Les gilets jaunes et les marches pour le climat ont convergé pour nous rappeler que la fin du monde et les fins de mois sont un même combat.»

«Ce vote vous oblige madame la première ministre d’écouter le peuple, n’ayez pas peur de la démocratie, de cette assemblée», a-t-elle conclu.

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Laurent Marcangeli (Horizons): «Je ne crois pas que la politique du coup par coup soit une stratégie pérenne»

Le président du groupe Horizon à l’Assemblée, Laurent Marcangeli, a appelé le gouvernement à prendre en compte le résultat des élections législatifs. Le député s’est également montré sceptique face à la politique «du coup par coup» qui ne propose pas «de stratégie pérenne»: «C’est de ligne claire que le pays a aujourd’hui besoin. Nous pensons que les convergences sont possibles. Proposer aux français une plateforme commune ne signifie pas de gommer les désaccords politiques mais permet de répondre aux défis les plus grands. Nous croyons que la majorité et d’autres forces peuvent s’accorder sur certains piliers simple». Et Laurent Marcangeli de donner quelques exemples comme «l’éducations», «la souveraineté budgétaire et financière», «l’équilibre des comptes publiques» mais aussi la sécurité afin que la France soit «plus sure sur tout le territoire de la République».

En guise de conclusion, le député a assuré que son groupe serait «aux côtés» d’Elisabeth Borne: «Soyons les artisans de bonne volonté pour le changement dont ce pays a besoin, vous pouvez compter sur nous madame la première ministre».

Boris Vallaud (PS) à Elisabeth Borne: «Il va vous falloir écouter, entendre et renoncer à beaucoup de vos projets»

«Les Français ne vous font plus confiance, ils ne font plus confiance au président de la République», a assené Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, face à la première ministre. Le député socialiste a fait part de son inquiétude après les élections législatives: «cette assemblée est la plus mal élue. Ces élections ont aussi vu l’entrer de l’extrême droite. Et pour nous il n’y a rien à espérer du désespoir».

«Nous ne vous rejoindrons pas pour mettre en œuvre un projet libéral qui ne nous convient pas et pour lequel nos électeurs ne nous ont pas élus», a-t-il poursuivi prévenant Elisabeth Borne qu’elle devrait, selon lui, «écouter, entendre et renoncer à beaucoup de vos projets»: «Il va falloir apprendre à partager ce pouvoir pour l’exercer, à faire vivre ce Parlement».

Le président du groupe PS a tenu à s’adresser brièvement aux députés du RN, après avoir évoqué les combats socialistes au fil de l’histoire. «Ce que la France a fait de grand dans son histoire elle l’a fait le plus souvent sans vous et elle l’a fait contre vous», a-t-il attaqué, sous les ovations des députés de la Nupes.

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«Vous avez toute votre légitimité», affirme Jean-Paul Mattei face à Elisabeth Borne

Le président du groupe démocrate (Modem et indépendants) à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Mattei a apporté son soutien à la première ministre. «Vous avez toute votre légitimité. Vous êtes une femme d’état aguerrie et votre connaissance des institutions et du gouvernement vous permettra d’animer un dialogue vertueux avec le parlement», a-t-il ainsi déclaré après le discours d’Elisabeth Borne devant les députés.

«Nous sommes face à des défis immenses, a-t-il rappelé. Il nous faudra continuer à libérer les énergies sans casser les talents et maintenir la cohésion de la société». Jean-Paul Mattei a fait le vœu d’une «société plus solidaire», une «France apaisée et réunie autour du pacte républicain». Le président du groupe démocrate a également souhaité voir «nos territoires protégés et intégrés à la république par une déconcentration efficace» et affirmé la volonté «de répondre à l’urgence climatique, nous le devons aux générations futures».

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Olivier Marleix: «Vous pouvez compter sur nous, si…»

Promettant que le groupe parlementaire des Républicains ne versera ni dans la «compromission», ni dans le «blocage stérile», le chef de file des députés de droite prend la parole à la tribune et fait la liste des priorités de son groupe et assure que le gouvernement pourra compter sur son soutien s’il prend à bras le corps ces sujets : dette, fracture du pays, déclin du service public… «Nous voulons que la France reste la France», conclut-il. Répondant au discours programme d'Elisabeth Borne, Olivier Marleix a déclaré ne pas vouloir de la «petite soupe» politicienne, tout en restant ouvert à un soutien sur certains textes.

«Vous avez choisi la fuite» : Mathilde Panot (LFI) accuse la première ministre d’avoir refusé le vote de confiance

«Vous ne devez votre place qu’à un président élu par défaut». «L’exercice auquel nous nous préparons est une mascarade». «Vous ne vous soumettez pas au vote de confiance», s’est indignée la présidente du groupe des Insoumis à l’Assemblée. «Vous avez choisi la fuite». «Vous vous êtes livrée à toutes sortes de combines», a aussi critiqué Mathilde Panot accusant le groupe macroniste à l’Assemblée d’avoir pactisé avec le RN dans l’élection des présidents et vice-présidents du Parlement.

«La macronie se replie sur elle-même, elle boude», critique Mathilde Panot qui regrette que la majorité relative n’ait pas repris le texte dans lequel la Nupes propose l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.

Marine Le Pen : «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher»

Prenant la parole à la tribune de l’Assemblée nationale après le discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Marine Le Pen s’est employée à formuler un réquisitoire contre Emmanuel Macron et son gouvernement : «il ne lui reste plus que l’illusion de sa puissance», a lancé la présidente du groupe parlementaire RN, cinglant l’impuissance d’un gouvernement «qui est dans l’incapacité de solliciter un vote de confiance», estimant que la confirmation d’Élisabeth Borne est une «provocation». Ajoutant : «et vous avez bien fait car nous n’avons aucune confiance dans votre gouvernement !». «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher» a encore déclaré Marine Le Pen.

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«Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», estime Jean-Luc Mélenchon

«Tous les pays d’Europe ont réussi à faire des coalitions. Nous sommes pris en otage du fait que LR et LREM n’arrivent pas à s’accorder», a déclaré Jean-Luc Mélenchon. «Gouverner sans majorité parlementaire n’est pas une pratique démocratique». «Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», a-t-il aussi répondu.

Jean-Luc Mélenchon: «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire»

Il n’y a pas d’opposition de principe, a réagi Jean-Luc Mélenchon en réponse aux critiques soulignant le vote d’une motion de censure de la Nupes avant même le discours d’Elisabeth Borne. «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire». «Pour la première fois de l’histoire de la République, la première ministre d’un gouvernement qui a été battu lors des élections législatives, prononce mot pour mot le discours du président à Aubervilliers en mars dernier», a aussi critiqué le leader des Insoumis.

«La confiance, la confiance !» crient les députés de la Nupes à l’issue du discours d’Élisabeth Borne avant de quitter l’hémicycle

À gauche de l’hémicycle, les députés saluent à leur façon la fin du discours de politique générale, qui aura duré 1 heure et 20 minutes au total, et nombre d’entre eux quittent ensuite l’hémicycle alors qu’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, prend la parole et déclare : «le temps des femmes est venu !»

«Le combat continuera» pour l’égalité entre les femmes et les hommes

La première ministre a rendu hommage aux premières femmes ayant eues des responsabilités politiques, saluant par là sa nomination à la tête du gouvernement. «Je pense aux premières femmes qui sont entrées au gouvernement en 1936. Je pense aux 33 premières femmes à faire leur entrée dans l’hémicycle au lendemain de la Libération. Je pense à Simone Weil dont la force et le courage m’inspire à ce pupitre. Je pense à Edith Cresson, première femme première ministre», a discouru Elisabeth Borne. «Le combat continuera jusqu’à ce que l’égalité ne pose plus de question».

«L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler»

Concluant à présent son discours de politique générale, interrompue par de vives protestations sur les bancs de la Nupes où les députés de gauche regrettent bruyamment son choix de ne pas solliciter de vote de confiance, Élisabeth Borne répète que «la confiance ne se décrète pas a priori». «L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler» lance-t-elle, rappelant son souhait de chercher à présent des majorités au cas par cas, selon les textes.

«Plus d’efforts en matière de solidarité internationale»

Sans faire d’annonces importantes, la première ministre réaffirme l’ambition de renforcer la coopération de la France sur la scène internationale, notamment en matière de santé et avec le continent africain. Elle entend aussi poursuivre le renforcement et la modernisation de l’armée.

«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois»

«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois», a rappelé la première ministre dans un court passage de son discours sur la politique migratoire. Le gouvernement entend aussi poursuivre sa lutte contre l’immigration clandestine en ciblant «les passeurs» pour les «sanctionner».

«Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante»

La première ministre reprend à son compte l’expression d’Emmanuel Macron, et se propose donc de bâtir «une souveraineté française et européenne» en insistant sur la souveraineté énergétique ainsi que sur la maîtrise des frontières de Schengen, grâce au renforcement de l’agence Frontex décidé sous la présidence française de l’UE dont elle esquisse un rapide bilan. «Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante» a-t-elle lancé.

Assurer l’avenir de la filière agricole

«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante, c’est aussi notre souveraineté alimentaire», a affirmé la première ministre. Pour assurer l’avenir la filière agricole, Élisabeth Borne compte faire «émerger une nouvelle génération d’agriculteurs» et «investir sur de nouvelles productions».

«Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes»

«L’insécurité est une inégalité», a déclaré la première ministre, rappelant qu’elle touche des «quartiers et des zones ou certains veulent imposer leurs lois face à celles de la République». «Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes, ceux qui nous protègent», a-t-elle martelé en direction des députés de gauche.

Elisabeth Borne a promis d’amplifier les réformes et les moyens pour la sécurité. «Une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur sera proposée». «Il ne doit pas y avoir de zone blanche de la sécurité». Outre les effectifs supplémentaires, la première ministre a évoqué «le refus de l'impunité», «l’efficacité de la justice» ou encore l’ouverture de 15.000 places de prison supplémentaires.

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«Lutter avec intransigeance contre toutes les discriminations»

La première ministre évoque à présent au détour d’une phrase son souhait d’intensifier la lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes, «avec intransigeance».

«Mon gouvernement sera celui de la justice territoriale»

Assurant être prête à aborder tous les sujets, «y compris institutionnels» avec la Corse, la première ministre ajoute : «mon gouvernement sera celui de la justice territoriale», évoquant tour à tour la ruralité, la fracture numérique, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires…

Aux territoires ultra-marins, Élisabeth Borne lance : «nous avons besoin de vous !». Elle promet «une nouvelle page de notre histoire républicaine avec la Nouvelle-Calédonie», rendant cette fois hommage à un autre de ses prédécesseurs, Édouard Philippe, dont elle salue l’engagement sur ce dossier.

Une conférence nationale du handicap en 2023, annonce Élisabeth Borne

«Le handicap c’est 12 millions de Français, un parent, un conjoint…», a évoqué Elisabeth Borne appelant à une «société inclusive». «Une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023, pour l’accessibilité universelle, pour l’autonomie des personnes handicapés, pour le personnel d’accompagnement, et pour une revalorisation de l'allocation adulte handicapé», a promis la première ministre. Cette réforme en profondeur devrait s’articuler sur le principe de la déconjugalisation, a aussi précisé Elisabeth Borne.

«La crise de l’hôpital, nous ne pouvons ni la nier ni l’occulter»

De nouveau copieusement huée, Élisabeth Borne aborde à présent la santé et l’hôpital, affirmant que le gouvernement a conscience que celui-ci est en crise, mais que la solution passe d’abord par le renforcement de la prévention. La première ministre a tenu à rendre hommage aux soignants, suscitant une ovation debout des députés de majorité, puis un chahut important à gauche de l’hémicycle.

Parmi ses propositions, Élisabeth Borne a assuré vouloir «renforcer l’attractivité des métiers» de la santé, et lancera une consultation dès le mois de septembre sur les déserts médicaux. C’est cette fois au tour du député socialiste Boris Vallaud d’être cité par la première ministre, qui affirme avoir évoqué ce sujet avec lui.

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Un pass culture étendu «dès la sixième»

«La culture sauve, grandit, fait l’âme et le rayonnement de notre pays», a affirmé Elisabeth Borne promettant un pass culture étendu dès la classe de sixième. «Rendons la culture accessible dès la jeunesse», a-t-elle insisté.

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Une école «des fondamentaux» pour «lire et compter»

Sur l’école, la cheffe du gouvernement veut «construire un nouveau pacte», tout en insistant sur le retour aux «fondamentaux» : «lire, compter, ou encore coder en informatique».

Citant le projet «Marseille en grand» lancé par le chef de l’État, Élisabeth Borne a insisté sur le choix d’une méthode agile, en fonction de chaque territoire.

Pour la jeunesse, elle a enfin affirmé que le gouvernement étendrait encore le Service national universel (SNU).

«Bâtir la République de l’égalité des chances»

La première ministre a évoqué sa volonté de «bâtir la République de l’égalité des chances». «Nous refusons une société où le destin est tracé en fonction de la couleur de la peau, le quartier où l’on vit, où la profession de ses parents». Il faut briser les inégalités de destin, «dès la naissance», a-t-elle continué évoquant des aides pour les enfants de moins de 12 ans dans les familles monoparentales, où des aides supplémentaires à la garde des enfants de moins de 3 ans.

Renationalisation à 100% d’EDF, rénovation du bâtiment, développement du ferroviaire et de la voiture électrique… : Élisabeth Borne veut une «radicalité écologique»

Assurant «reprendre à son compte le mot de radicalité» pour parler du climat, face à l’urgence, la première ministre veut une «révolution» sans opposer «la logique des petits pas» à cette radicalité. Écartant sans ambages la recherche de la «décroissance», Élisabeth Borne veut là encore «bâtir ensemble» des mesures concertées. «Cette bataille, nous allons la gagner» a-t-elle assuré, rappelant qu’Emmanuel Macron lui a confié la responsabilité de fixer des objectifs environnementaux dans le cadre de la planification écologique.

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Cette politique se construira là encore avec les élus locaux, «source d’inspiration, d’initiatives et d’idées» en matière de transport, de logement, d’aménagement du territoire. «Nous voulons être la première grande nation à sortir des énergies fossiles» a martelé Élisabeth Borne, souhaitant «une écologie de progrès».

Après avoir interpellé Olivier Marleix à droite, c’est cette fois aux députés EELV qu’elle s’adresse, citant nommément Julien Bayou et Cyrielle Chatelain avec qui elle assure avoir discuté de ces sujets.

«La conversion écologique passe par le nucléaire, une énergie décarbonée et souveraine» a-t-elle ajouté, réassurant que EDF doit être sous le contrôle stratégique de l’État et sera «renationalisé à 100 %". La première ministre s’est engagée également sur le développement de la voiture électrique, ainsi que sur le ferroviaire, saluant à cette occasion l’action de Jean Castex sur les petites lignes : son prédécesseur était «l’infatigable voix des territoires» a-t-elle assuré. Élisabeth Borne a également évoqué l’élargissement de la «Prime rénov» pour encourager à la rénovation énergétique de 700.000 bâtiments.

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«Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps», déclare Borne sous les huées

«Notre modèle social est un paradoxe, un des plus généreux et un où on travaille le moins longtemps», a-t-elle regretté défendant l’allongement du temps de travail. «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps». «Notre pays a besoin d’une réforme de notre système de retraite», a-t-elle martelé, sous les huées des parlementaires de la Nupes, obligeant la présidente de l’Assemblée à intervenir.

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«Former un million de jeunes dans les métiers d’avenir»

La première ministre, poursuivant sur ses propositions au sujet de l’emploi, s’est engagée à former «un million de jeunes dans les métiers d’avenir, dont la moitié dans le numérique». Elle a insisté sur la formation professionnelle, assurant souhaiter redonner de l’importance aux régions, à qui Emmanuel Macron avait retiré cette compétence au cours de son premier quinquennat.

«Le travail est un levier majeur d’émancipation»

«Le cœur du changement du rapport au travail est le plein emploi et le bon emploi, et c’est à notre portée», a affirmé la première ministre. «Le travail est un levier majeur d’émancipation». Défendant un taux de chômage en baisse, «résultat de réformes de fond depuis cinq ans», la première ministre veut «revenir à l’esprit du RMI et du RSA», a-t-elle affirmé sous les cris des députés Nupes «et les salaires?». «Ne perdons pas la volonté tenace de l'insertion», a-t-elle ajouté, citant Michel Rocard.

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«Pas de hausse d’impôt», promet Élisabeth Borne

Après un clin d’oeil adressé au député (LR) Olivier Marleix avec qui elle affirme avoir échangé à ce sujet (et qui a suscité du chahut sur les bancs de l’opposition de gauche), la première ministre a promis qu’il n’y aurait «pas de hausse d’impôt» dans sa politique, et a confirmé que le gouvernement entendant supprimer la redevance pour l’audiovisuel public après avoir «tenu parole» sur la suppression de la taxe d’habitation.

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«Évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures»

Après avoir évoqué les propositions du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, Élisabeth Borne a rappelé plusieurs des priorités à ne pas perdre de vue : la politique de l’emploi, le respect de l’environnement et l’attention aux dépenses publiques. Elle entend, de façon systématique, «évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures» prises par son gouvernement.

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Pouvoir d’achat : Élisabeth Borne promet de prolonger le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité

Sans surprise, Elisabeth Borne a évoqué ses plans pour le pouvoir d’achat, «et je sais que cela fait consensus». Après avoir défendu les actions du gouvernement depuis le début de l’année scolaire, la première ministre a promis «des textes d’urgence en conseil des ministres dès demain». Parmi ces mesures, «le prolongement du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, la revalorisation des retraites et des prestations sociales, des bourses sur critères sociaux, la mise en place d’une aide pour les travailleurs pour lesquels la voiture est une priorité, et enfin un plafonnement de la hausse des loyers».

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Élisabeth Borne veut s’appuyer sur les élus locaux et les corps intermédiaires

La première ministre a esquissé ce qui sera sa méthode de gouvernement, entendant «associer toutes les forces vives du pays dans un dialogue renouvelé». «C’est le sens du conseil national de la refondation voulu par le président de la République» a-t-elle ajouté, expliquant qu’elle rencontrerait régulièrement les élus locaux de toutes les sensibilités politiques réunis en commission transpartisane, ainsi que les corps intermédiaires.

«Je ne corresponds pas au portrait robot que certains attendaient»

«Je ne suis pas femme à me dérober ni devant les défis, ni devant les débats», a affirmé Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale. «Mon parcours n’a suivi qu’un fil rouge, servir. Je ne suis pas une femme de grandes phrases et de petits mots», a-t-elle continué. «Je crois en trois choses: l’écoute, l’action et les résultats».

«Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative»

La première ministre a égrené une première fois le refrain annoncé par ses conseillers : «Bâtir ensemble». Devant les parlementaires, elle a affirmé vouloir être «l’infatigable bâtisseuse de majorités de compromis» sur les différents textes qu’elle entend porter. Évacuant les critiques sur son profil («Je ne suis peut-être pas le portrait-robot qu’on attendait : ça tombe bien, la situation est inédite»), Élisabeth Borne a assuré les députés de sa détermination combative: «Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative», a-t-elle promis, rappelant l’action de plusieurs gouvernements de la Ve République n’ayant pas eu la majorité absolue, notamment celui de Rocard.

«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante»

«Ma France est une France plus forte dans une Europe plus indépendante», a déclaré la première ministre, applaudie par les députés de la majorité relative.

Élisabeth Borne: «Notre situation économique s’est assombrie»

Suscitant les premières protestations verbales sur les bancs des députés, la première ministre a dressé un tableau assez sinistre de la situation économique du pays, évoquant tour à tour l’inflation, les perspectives de croissance médiocres et le poids de la dette. «Notre situation économique s’est assombrie», a-t-elle déclaré.

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Élisabeth Borne: «Nous devons défendre les Français»

«C’est à la France que je parle», commence la première ministre. «Chacun de vos territoires expriment une réalité de notre pays, de ses craintes et de ses espoirs», a affirmé Elisabeth Borne. «Nous devons défendre les français, et préserver la planète». «Ensemble nous répondrons à l’échos de l’abstention, signe de la démocratie malade, et d’un désarroi de la jeunesse».

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fait son entrée solennelle dans l’Hémicycle

La présidente de l’Assemblée nationale a fait à l’instant son entrée solennelle en remontant depuis l’Hôtel de Lassay jusqu’au «perchoir» de l’Hémicycle, en passant à travers la haie d’honneur de la Garde républicaine. Elle a ouvert la séance et cédé la parole à la première ministre Élisabeth Borne.

Les députés de gauche ont déposé leur motion de censure avant le discours d’Élisabeth Borne

Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé mercredi leur motion de censure en signe de «défiance» à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale d'Élisabeth Borne.

«En l'absence de vote de confiance», qui n'a pas été demandé par la première ministre, «nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance», justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, alliés dans la coalition Nupes, dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.

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La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée nationale au moins 48 heures après son dépôt, en vertu de l'article 49-2 de la Constitution, soit vendredi en début d'après-midi au plus tôt. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité absolue, ce qui paraît très peu probable faute d'un rassemblement des oppositions. Les signataires déplorent le refus d’Élisabeth Borne de solliciter un vote, alors que la situation voulue par les Français «offre une opportunité inédite à l'expression d'un véritable parlementarisme».

Élisabeth Borne, à pied, est en chemin vers l’Assemblée nationale

Il faut quelques minutes pour aller de la rue de Varenne où se trouve l’hôtel Matignon, jusqu’au Palais Bourbon. La première ministre fait le chemin à pied par la rue de Bourgogne, flanquée de plusieurs ministres emblématiques du gouvernement : Gérald Darmanin, Franck Riester, Marlène Schiappa ou encore Pap Ndiaye.

Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»

«Grand oral, heure de vérité, acte fondateur… : les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après».

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«LR et RN doivent voter» la motion de censure, estime Gilbert Collard

L’eurodéputé et président d’honneur du parti Reconquête Gilbert Collard a affirmé ce mercredi que les partis de droite Les Républicains et le Rassemblement national se devaient de voter la motion de censure de la Nupes contre le gouvernement. «Comment peut-on se revendiquer de "l’opposition" à Macron et ne pas voter la motion de censure contre son gouvernement?», s’est indigné Gilbert Collard sur Twitter.

Dans les rangs du Rassemblement national, pas question jusqu’ici de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. Les Républicains, de leur côté, le répètent depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, ils seront une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise.

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Face à ses ministres, l’autorité d’Élisabeth Borne déjà fragilisée

RÉCIT - La première ministre, dont le discours de politique générale est attendu, doit encore asseoir sa puissance et convaincre les ténors de sa propre majorité, à commencer par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, qui ont eu l’occasion de tester son autorité lors du récent remaniement gouvernemental.

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Mathilde Panot accuse le gouvernement Macron d’avoir fait élire 89 députés RN

Invitée de BFMV, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a estimé que l’élection de 89 députés RN à l’Assemblée nationale devait être imputée à la «politique qui a été menée pendant cinq ans» par le précédent gouvernement Macron. Elle a aussi réagi au fait que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ait qualifié LFI d'«ennemi» : «Je crois que les brevets en républicanisme, il va falloir vraiment que LREM arrête».

Le vote d’une motion de censure «éclairera le paysage politique», selon Manuel Bompard

Sur France Inter, le député LFI Manuel Bombard a répété que son parti allait déposer une motion de censure et que «tout le monde peut la voter». «Ca éclairera le paysage politique sur qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition et je pense que ce sera un des résultats de clarification de cette séquence», a-t-il jugé. Pour le député, ceux qui n’auront pas voté cette motion devront «assumer que de leur responsabilité, Elisabeth Borne considère qu’elle a la confiance pour mettre en oeuvre sa politique».

Affaire Éric Coquerel : à quoi ressemble le comité de LFI «contre les violences sexistes et sexuelles»?

C'est une instance confidentielle de La France Insoumise qui doit parfois trancher des cas complexes. Que la justice soit saisie ou non, le «comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles» (CVSS) est chargé de mener des enquêtes internes en cas de signalement d'une victime ou d'un témoin, membre ou non de LFI. Le voilà de nouveau saisi après les accusations de «harcèlement sexuel et (de) gestes pouvant s'apparenter à une agression sexuelle» contre le député LFI Éric Coquerel par l'ex-militante Sophie Tissier. Découvrez comment fonctionne cette instance.

Christian Estrosi appelle LR à former une coalition avec la majorité

«Je suis naturellement favorable [à l’idée de former une coalition]. Même si j’ai des reproches à faire aux Républicains sur les dérives qui ont été les leurs, je les appelle aujourd’hui à la responsabilité, a déclaré le maire de Nice et ancien LR Christian Estrosi sur RTL. Naturellement, quand on appelle à un compromis, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre, donc le gouvernement a sans doute un pas à faire». Avant d’ajouter, solennel : «Mes amis républicains, soyons responsables, on a besoin de faire une coalition qui nous permette de faire les réformes dont notre pays a besoin, c’est l’intérêt général du pays».

Le discours de politique générale, un exercice parfois périlleux

La déclaration de politique générale, l'exercice qui attend Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement, permet au Premier ministre de présenter son programme et d'affirmer son style, non sans risques parfois tant l'exercice est attendu. Par le passé, certains passèrent l'épreuve avec un brio qui fut alors souligné, tel Jacques Chaban-Delmas imaginant en 1969 une «nouvelle société», ou Michel Rocard imitant Martin Luther King, en 1988, pour faire «le rêve d'un pays où l'on se parle à nouveau».

Voici quelques rappels de précédentes déclarations de politique générale:

- 1981: le socialiste Pierre Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand, convoque Jaurès et Blum pour annoncer avec emphase «le changement» et la promesse que la France «combattra pour un nouvel ordre mondial».

- 1984: Laurent Fabius, maître d'oeuvre du tournant de la rigueur, met l'accent sur l'urgence d'une modernisation de l'économie et cite l'exemple du Japon.

- 1986: Jacques Chirac, inaugurant la première cohabitation, cite Beaumarchais: «La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre».

- 1988: Michel Rocard, lyrique, entend insuffler un «nouvel espoir» et détaille ses «rêves», jusqu'à prendre en compte les «boîtes aux lettres cassées» et «ascenseurs en panne».

- 1991: Edith Cresson, première femme nommée à Matignon, truffe son discours d'«audace» et de «volontarisme», mais sans convaincre sur le contenu jugé trop abstrait. Elle est chahutée et moquée pour sa voix jugée trop fluette. «J'ai fait un discours convenu», dira-t-elle plus tard, «ce que je voulais dire, j'avais la certitude que ce serait critiqué».

- 1992: Pierre Bérégovoy, pour dénoncer le fléau de la corruption, brandit une feuille et dit : «J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler...», provoquant un tollé à droite et une interruption de séance.

- 1993: Edouard Balladur parle près d'1 heure 45 et cite Marc-Aurèle à propos de la crise économique. Trop long, se désespèrent les députés.

- 1995: Alain Juppé «fait le pari d'être jugé sur les résultats», mais est jugé trop technique.

- 1997: Lionel Jospin, à la tête d'un gouvernement de cohabitation, martèle les mots «République», «Démocratie» et «Nation». «Trop flou», disent les critiques.

- 2002: Jean-Pierre Raffarin lance une nouvelle étape de la décentralisation, mais cède à une «raffarinade»: «Notre route est droite, mais la pente est forte».

- 2005: Dominique de Villepin apparaît lyrique, grandiloquent selon certains, et dit vouloir «remettre la France en marche».

- 2012: Jean-Marc Ayrault, trop long (1H30), doit s'interrompre quand un député socialiste fait un malaise. Il annonce le droit de vote des étrangers aux municipales, qui ne sera pas mis en oeuvre, et le droit au mariage homosexuel.

- 2014: en avril, Manuel Valls proclame son attachement aux entreprises, sous l'oeil très réservé des députés socialistes frondeurs. En septembre, il n'obtient qu'une majorité relative lors du même exercice.

- 2019: c'est la deuxième fois qu'Edouard Philippe se livre à l'exercice après la confiance accordée à son arrivée au pouvoir en 2017. Le nombre de votes contre est le plus faible depuis 1959, mais les abstentions atteignent un record.

- 2020: devant un parterre de députés masqués contre le Covid-19, Jean Castex défend une réforme des retraites et dit sa volonté de «réarmer les territoires» - mot répété 25 fois.

L’«abstention constructive», un pari et un piège pour Élisabeth ­Borne

Convaincre les oppositions? Plutôt les pousser à l’abstention. Faute de coalition, Élisabeth Borne doit se rendre à l’évidence: elle se retrouve avec une majorité toute relative de seulement 250 députés macronistes - Renaissance (ex-LREM), MoDem, Horizons - sur 577 élus à l’Assemblée nationale. Majorité au «cas par cas», tantôt avec une partie de la gauche, tantôt avec un pan de la droite, si possible avec des «divers»… La première ministre promet de jouer la partition du compromis. En réalité, pour faire adopter ses textes de loi, elle a abandonné l’idée d’obtenir systématiquement une majorité absolue de 289 voix «pour». Trop fastidieux. Pas nécessaire non plus. Son nouveau pari: éviter de faire face à 289 votes «contre». L’antidote? L’«abstention constructive» des oppositions. Il s’agit non pas de les conquérir, mais de les désarmer.

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Par voie de communiqué, LFI se défend dans l’affaire Bouhafs

Pendant ce temps là, LFI doit se débattre avec une autre affaire : celle du journaliste militant Taha Bouhafs. Accusé d’avoir commis des violences sexuelles, il avait retiré sa candidature aux élections législatives. Plusieurs semaines après les faits, le reporter est sorti du silence pour reprocher à LFI de ne pas pas avoir accepté de le confronter à la femme qui l’accuse, et de lui avoir demandé de mentir sur les raisons du retrait de sa candidature. Un récit qui vise tout particulièrement la députée Clémentine Autain. Dans la soirée de mardi, le parti d’extrême gauche a publié un communiqué pour répondre au militant.

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Avec sa motion de censure, la Nupes vise le leadership de l’opposition

Les Insoumis, qui se revendiquent comme les lointains héritiers de Robespierre, se plaisent à reprendre le ton révolutionnaire dès qu’une occasion se présente. La majorité relative du camp présidentiel et le refus d’Élisabeth Borne de se soumettre au vote de confiance de l’Assemblée ont ravivé la flamme. Sur Twitter, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, a ainsi prévenu lundi: «Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement». L’Insoumise ne parle pas de baïonnettes mais d’une motion de censure. Le texte sera déposé ce mercredi et il est soutenu par l’intergroupe de la Nupes qui préfère évoquer une «motion de défiance». «Il s’agit de montrer que ce gouvernement se soustrait à ses obligations et qu’il n’a pas la confiance», a expliqué le socialiste Olivier Faure mardi devant la presse. La conférence des présidents doit désormais fixer la date du vote.

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Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»

Grand oral, heure de vérité, acte fondateur…: les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après. L’exercice est, il est vrai, périlleux. Confidences d’anciens titulaires de la fonction: il est toujours intimidant, même pour un politique chevronné, de s’adresser à une Assemblée que l’on ne connaît pas encore et dont les membres font leurs premiers pas. Ce sera vrai en particulier pour Élisabeth Borne, qui, si elle aime à rappeler qu’elle s’est frottée aux dockers et aux syndicats de cheminots, se retrouvera face à des mélenchonistes qui n’entendent pas lui faire le moindre cadeau.

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Le RN et LR ne censureront pas le gouvernement

Un mépris pur et parfait. Dans les rangs du Rassemblement national, aucun doute ne plane sur le comportement à adopter face à la motion de censure qu’ambitionne de déposer, ce mercredi, la coalition de gauche (Nupes) contre la première ministre Élisabeth Borne. Pas question de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. «La position sera affinée ce mercredi en réunion de groupe, assure son secrétaire général Renaud Labaye. Mais il y a une urgence sociale sur le pouvoir d’achat. Censurer le gouvernement ce serait renvoyer cette urgence à la rentrée…»

La droite, de son côté, le répète depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, elle sera une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise. Les députés de droite s’abstiendront donc lors de ce scrutin, ou voteront contre. «L’idée n’est pas de faire tomber le gouvernement ni de faire un coup politique. Quelle image donnerions-nous aux Français? Nous n’allons pas bloquer l’institution avec une alliance contre-nature», informe Annie Genevard, la présidente des Républicains et députée du Doubs, rappelant que l’objectif de son parti est de «faire avancer ses propositions» à l’Assemblée nationale.

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Baptême du feu pour Élisabeth Borne

Elisabeth Borne vit aujourd’hui son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs. Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

Elisabeth Borne n'a surtout «pas le choix» selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote: celui «de tomber», étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN. Or «ce serait très mal perçu par l'opinion d'avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l'abstention des RN», note une source gouvernementale.

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En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel. Lors de ce périlleux exercice, Elisabeth Borne exposera à la fois son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce nouveau direct, au jour du discours de politique générale de la première ministre Elisabeth Borne devant le Parlement. Si la chef d’un gouvernement renouvelée lundi ne sollicitera pas la confiance des élus, elle s’exprimera devant l’Assemblée nationale puis le Sénat. Suivez cette journée avec nous.

Et retrouvez notre direct de mardi.

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L'Humanité

Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

La rencontre

Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

Vadim KamenkaAntoine Poncet

Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman
L'Humanité

Kiev commence un très long voyage vers l’UE

Actu

Lors du sommet européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont approuvé jeudi la demande d’adhésion de l’UE de l’Ukraine. Kiev doit maintenant respecter les 35 critères de Copenhague. Le processus pourrait prendre des années, et même être bloqué dans la dernière ligne droite.

Gaël De Santis

La route est longue, de Kiev à Bruxelles. Les chefs d’États et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont accordé, jeudi, le statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine et à sa voisine, la Moldavie. La Géorgie, qui avait fait une demande similaire se voit, elle, signifiée une « perspective européenne » (voir si guillemets). Le pays envahi le 24 février par l’armée russe va donc devoir maintenant chercher à se conformer aux critères de Copenhague avant d’espérer pouvoir entrer officiellement dans le club continental.

« J e voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons », a salué Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, jeudi soir. Le chef de l’État, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, insiste sur le « signal clair très fort vis-à-vis de la Russie », qui est envoyé par cette décision des Vingt-sept. «  L’Ukraine a besoin d’espoir et nous lui donnons précisément cet espoir », a réagi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

En 2017, l’Ukraine avait abandonné sa neutralité pour inscrire dans sa Constitution la perspective d’adhésion à l’Otan et à l’UE.

« Il n’y aura pas de passe-droit »

Tout pays qui entre dans l’Union européenne (UE) doit remplir 35 conditions depuis les sommets européens de Copenhague (1993) et Madrid (1995). Cela explique que le temps entre l’obtention du statut de candidat et l’adhésion pleine et entière peut être long. La Turquie est candidate depuis… 1999, la Macédoine du Nord depuis 2005, la Serbie depuis 2012. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe a prévenu mardi sur Europe 1 : « il n’y aura pas de procédure accélérée ni de passe-droit ».

Le Parti communiste est interdit

Les critères sont politiques (institutions stables et démocratiques), économiques (le pays doit pouvoir faire face à la concurrence au sein de l’UE), et surtout le pays doit intégrer dans sa législation nationale « l’acquis communautaire », à savoir tout le droit de l’Union (directives, règlements, chartes)…

Du côté de Kiev, on en est loin. Ses entreprises ne font pas assez compétitives. Le pays, où l’influence des oligarques est immense, est gangrené par la corruption. Or, vu son niveau de développement, il bénéficierait, s’il entre dans l’UE, de subventions – et Bruxelles est sourcilleuse quant à l’utilisation des fonds publics : par exemple, en avril, la Commission a lancé une procédure contre la Hongrie du premier ministre d’extrême droite de Viktor Orban pour soupçons de corruption dans la passation des marchés publics. Par ailleurs, si Kiev est présenté comme un rempart de démocratie face à la Russie autocratique de Vladimir Poutine, la réalité est moins reluisante. L’Ukraine est le seul pays européen où la plupart des partis de gauche – dont le Parti communiste – sont interdits.

Le centre de gravité de l’UE pourrait se déplacer à l’Est

En outre, une adhésion est politique. Tous les États membres – ils sont aujourd’hui au nombre de 27 – devront accepter l’entrée dans l’UE de l’Ukraine. Ce ne sera pas simple. Un signal politique a été donné le 23 juin, mais certains pays pourraient bloquer l’adhésion dans la dernière ligne droite. Ainsi, la Bulgarie bloque les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au motif que cette dernière n’a pas inclus les Bulgares comme minorité nationale dans sa Constitution. Dans cinq, dix ou quinze ans, il y a fort à parier qu’à l’ouest de l’Europe, l’inquiétude montera concernant un possible dumping social. En ce moment, le salaire minimum n’est à Kiev que de 140 euros, quand il est de 1 645 euros bruts en France.

Une entrée de Kiev déplacerait le centre de gravité à l’est de l’Europe, où la Pologne, les pays Baltes sont plus inféodés à Washington que la France et l’Allemagne. De plus, Kiev serait un pays de poids : avec ses 44 millions d’habitants, il serait le cinquième pays le plus peuplé de l’Union.

Cela pourrait appeler à une réforme des institutions de l’UE. Les plus fédéralistes pourraient en profiter pour exiger de faire tomber la règle de l’unanimité dans certains domaines. Lors d’un débat mardi au Parlement européen, la chef du groupe Socialistes et démocrates Iraxte Garcia Perez a exigé « d’éliminer l’unanimité dans la prise de décision en matière de politique extérieure ». Le Parlement européen demande d’ores et déjà demandé que soit entamée une procédure de révision des traités.

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L'Humanité

Ukraine. Le Conseil se penche sur l’élargissement de l’Union européenne

Actu

Les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement doivent se prononcer, ce jeudi, pour accorder le statut de candidat à l’adhésion au pays envahi le 24 février par la Russie. Toutefois le chemin pour rejoindre l’Union restera encore long. Explications.

Gaël De Santis

Volodymyr Zelensky est affairé sur les fronts est et ouest. À l’est, le président ukrainien observe l’offensive russe sur les villes de Sievierodonetsk et Lyssytchansk. À l’ouest, il multipliait ces derniers jours les contacts pour s’assurer que les 27 chefs d’État et de gouvernement accordent à Kiev, jeudi, le statut de candidat à l’Union européenne (UE).

La chose est en bonne voie. Vendredi, la Commission a donné un avis favorable. Et cette semaine, des pays réticents, tel le Danemark, ont dit soutenir l’avis de la Commission. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, prédisait à l’issue d’une réunion interministérielle mardi qu’il existait désormais un « consensus total » sur le sujet.

Liste d'attente

Une fois le statut de candidat obtenu, le chemin restera long pour Kiev. Par exemple, la Macédoine du Nord attend depuis… 2005 de rejoindre l’UE. Outre l’Ukraine, la Moldavie, elle aussi en conflit avec la Russie, pourrait obtenir le statut de prétendant à l’adhésion, jeudi. D’autres sont déjà sur la liste d’attente pour rejoindre le bloc : la Serbie et la Bosnie. Un sommet UE-Balkans occidentaux est d’ailleurs programmé ce jeudi pour les rassurer.

Lituanie-Russie : le dangereux engrenage de Kaliningrad

Pour le député européen Emmanuel Maurel, qui condamne l’invasion russe et se dit « favorable à l’unification politique du continent », « la démarche » d’adhésion de l’Ukraine « est précipitée ». Selon l’élu Gauche républicaine et socialiste, « un élargissement ne se fait pas comme ça, avec un pays aussi grand que l’Ukraine, dont le salaire minimum est de moins de 300 euros. Il faudrait déjà dresser le bilan de l’élargissement de 2004 ».

Les 35 critères de Copenhague

Après le sommet, les pays candidats devront œuvrer à respecter les 35 critères de Copenhague en matière d’intégration de l’acquis communautaire, de réformes économiques libérales et de respect de l’État de droit. Une question épineuse pour l’Ukraine, où l’opposition de gauche et communiste est interdite.

Quelles chances pour la paix en Ukraine ?

Il faudra voir si l’UE s’en inquiète ou se laisse guider par ses préoccupations géopolitiques. Autre caillou dans la chaussure de Zelensky : les pays nordiques sont sourcilleux sur la question de la lutte contre les détournements d’argent européen. « La grande corruption et la “captation de l’État” restent monnaie courante en Ukraine », relevait en septembre un rapport de la Cour des comptes de l’UE.

Un sas d’attente

À l’Élysée, on est conscient du défi que représente l’agrandissement de l’UE. Un nouvel élargissement oblige « à nous poser la question (…) des besoins de l’UE elle-même et de sa capacité à fonctionner à l’avenir dans une Europe élargie. Cela nécessitera une réforme de ses processus décisionnels ».

Le 9 mai, Emmanuel Macron a donc proposé un sas d’attente : la communauté politique européenne qu’il souhaite créer sera mise en débat jeudi. « Nous souhaiterions commencer par une structure légère et (tenir) une première réunion » de la nouvelle institution « lors du deuxième semestre », espère-t-on à l’Élysée. Pour les pays non membres de l’UE, cette communauté pourrait consister en une entrée prématurée dans le marché unique, voire leur participation à certaines politiques communautaires, sans attendre leur adhésion.

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Le Figaro

Moscou menace de refermer le rideau de fer sur les Juifs de Russie tentés par l’exil en Israël

Thierry Oberlé

RÉCIT - Des dizaines de milliers de dissidents, entrepreneurs, intellectuels ou artistes choisissent actuellement de partir.

Correspondant à Jérusalem

Les autorités russes menacent d’interdire les opérations de l’Agence juive sur leur territoire, accusant l’organisme spécialisé dans les migrations vers Israël de violer une loi sur la collecte des données de citoyens russes. La mise en garde n’exige pas de manière explicite une cessation des activités de l’agence en Russie, mais elle constitue un avertissement.

De plus en plus de Juifs russes immigrent en Israël depuis le début de la guerre contre l’Ukraine en février dernier. Ils sont poussés par les sanctions économiques internationales qui freinent leurs activités et par une persécution politique croissante envers les opposants et autres activistes. Le phénomène est appelé l’«alya Poutine», en référence au terme qui désigne le processus qui offre aux Juifs, enfants ou petits-enfants de Juifs, le droit d’obtenir rapidement la citoyenneté israélienne. Des dizaines de milliers de dissidents, entrepreneurs, intellectuels ou artistes choisissent actuellement de partir. Beaucoup ont fait leurs bagages précipitamment en raison de leur opposition à la guerre et de leur crainte d’être «fichés» comme «agents de l’étranger». Ils redoutaient d’être condamnés à l’autocensure, ou pire, à la prison.

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«Nous avons enregistré depuis le début du conflit environ 44.000 entrées dont 6000 ont déjà bénéficié de la loi du retour», indique Yigal Palmor, le porte-parole des affaires internationales de l’Agence juive. Les nouveaux venus sont en majorité diplômés, urbains et appartiennent à la classe moyenne ou supérieure. À titre de comparaison, les Ukrainiens sont 35.000 à avoir choisi l’exil, au moins provisoire, en Israël. 12.000 d’entre eux ont réalisé leur alya. 9000 n’auraient fait que transiter par Israël.

Le rappel à l’ordre de Moscou intervient dans un contexte de relations tendues. «Nous n’avons pas reçu d’ordre de fermeture de nos bureaux mais il y a effectivement un problème», constate Yigal Palmor. L’Agence est soumise, comme la plupart des organisations en lien avec l’étranger, à des inspections de la part des autorités russes, sans qu’il soit possible de déterminer si les audits sont ordonnés par des municipalités ou par le FSB, les services de renseignement. Les «intimidations» et les pressions sont fréquentes et donnent lieu à des rappels administratifs. Le dernier en date prend des allures de coup de semonce.

L’alya est un droit fondamental et nous veillerons à ce qu’il soit maintenu

L’Agence juive a joué un rôle important durant la perestroïka et l’ouverture des portes de l’Union soviétique. Elle a permis à près d’un million de citoyens de l’ex-URSS de quitter la région pour s’installer en Terre sainte. «L’alya est un droit fondamental et nous veillerons à ce qu’il soit maintenu» a rappelé la ministre de l’Alya et de l’Intégration, Pnina Tamano Shata.

Pression et mécontentement de la Russie

Depuis le déclenchement des hostilités en Ukraine, le gouvernement russe fait pression sur les dirigeants de sa communauté juive pour qu’ils soutiennent publiquement sa guerre. En juin, le rabbin Pinchas Goldschmidt, chef de la Conférence des rabbins européens à Moscou, a quitté la ville et s’est réfugié en Israël.

La Russie exprime également son mécontentement sur la question syrienne, sa chasse gardée au Proche-Orient. Lundi, le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’«inacceptables»les frappes sur la Syrie d’ordinaire tolérées. Il exige l’arrêt inconditionnel des attaques qui visent des cibles iraniennes ou les miliciens du Hezbollah libanais.

Israël a cherché à garder une position médiane sur le conflit ukrainien en raison de la présence iranienne en Syrie et des fortes communautés juives en Russie et en Ukraine. Lorsqu’il n’était que ministre des Affaires étrangères, le nouveau premier ministre, Yair Lapid, s’était écarté de la prudence gouvernementale pour dénoncer en termes feutrés l’agression russe.

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En avril, Vladimir Poutine avait déjà fait part, indirectement, de son agacement. Il avait dans un courrier réclamé la propriété de l’église Alexandre-Nevsky, proche du Saint-Sépulcre sur la via Dolorosa à Jérusalem. Le président russe avait envoyé sa missive après le vote de l’État hébreu en faveur de l’exclusion de la Russie de la commission des droits de l’homme des Nations unies.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la diplomatie israélienne, pays où environ 15 % de la population est russophone, cherche à tracer une voie particulière entre le soutien à Volodymyr Zelensky et le ménagement de la Russie. Elle s’avère de plus en plus étroite.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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L'Humanité

Deux films incontournables de Djibril Diop Mambety en cadeau d’été

Nos recommandations culturelles

Le grand réalisateur sénégalais disparu en 1998 voulait réaliser un triptyque autour de l’Histoire des petites gens. Il en a achevé deux. Du sarcasme, de la drôlerie mais aussi un sens de la réalité teinté d’une étonnante poésie. En salles à partir du 6 juillet.

Pierre Barbancey

L’été a des vertus que l’on ignore parfois. En voilà une : des petites pépites cinématographiques sont proposées sur nos écrans. Des films qu’on ne pensait pas revoir ou seulement après avoir scruté soigneusement les programmes de la cinémathèque. Voilà que Noël est maintenant le 6 juillet. Le Père Noël du 7e art nous offre deux films de Djibril Diop Mambety, l’immense cinéaste sénégalais dont le second long-métrage, Hyènes (d’après La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt), présenté au Festival de Cannes en 1992, est sans doute le plus connu. Sa production est d’une incommensurable richesse.

Après des études de théâtre, il débute en tant que comédien au Théâtre National Daniel Sorano à Dakar dont il fût pendant un temps sociétaire. Il joue dans plusieurs films sénégalais et italiens. Il crée le premier café-théâtre sénégalais à l’âge de dix-sept ans. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête de l’équipement et un cameraman pour tourner ses premiers courts métrages en 1969, Contras’ city et Badou boy. Il réalise en 1972 son premier long métrage Touki-Bouki (ou Le Voyage de la hyène), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Puis Hyènes en 1992, donc. Il souhaitait réunir ces deux films dans un projet de trilogie sur le pouvoir et la folie.

Il avait aussi en projet un travail dont le titre même donnait toute la noblesse : Histoires de petites gens. À vrai dire, lorsqu’on se penche sur ses films, on s’aperçoit qu’en réalité ces « petites gens » ont toujours été son fil rouge, son moteur de vie. Cette fois, il voulait en tirer un triptyque qu’il n’a, hélas, pas pu terminer. Seuls les deux premiers opus ont été tournés. En 1994, Le Franc (44 minutes), qui a obtenu le Prix du meilleur court métrage lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan, et en 1998, La Petite Vendeuse de Soleil (45 minutes), dont le montage est achevé par son frère, Wasis Diop. Il meurt le 23 juillet 1998 à Paris).

Dans Le Franc, Marigo rêve de son congoma, confisqué par sa vilaine locataire, pour cause de non-paiement (chronique) de loyers. Le musicien en peine met la main sur un billet de la loterie nationale qui s’avérera gagnant. Mais quel parcours pour y parvenir, sous l’œil - malveillant - de la tour qui, à Dakar, abrite le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), gardienne du Franc CFA et donc du pouvoir néocolonial de la France. Le Franc peut ainsi s’entendre comme l’homme honnête, Marigo, et la monnaie génératrice de corruption.

Mambety aime jouer. Avec les images et avec les mots. La Petite Vendeuse de soleil est l’histoire d’une petite fille handicapée qui abandonne la mendicité pour vendre le journal, Soleil. Là encore, du sarcasme, de la drôlerie mais aussi un sens de la réalité teinté d’une étonnante poésie.

Dans ces deux moyens-métrages, Djibril Diop Mambety laisse libre cours à ce qui fait son style. L’humour, le rythme, la critique sociale. Dans son œuvre, tout a de l’importance et participe à l’histoire : le montage rapide et incisif, la musique et le son, la caméra sans cesse en mouvement… Le cinéma d’un poète et d’un marginal. Deux films à ne pas manquer.

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L'Humanité

Il était une fois Ennio...

Nos recommandations culturelles

Cinéma Giuseppe Tornatore réalise un hommage au grand compositeur de musique de film Ennio Morricone, dont l’œuvre synthétise tous les courants du XXe siècle.

Vincent Ostria

Difficile d’oublier la musique d’Ennio Morricone quand on a été bercé dans l’enfance par l’air Sean Sean de la bande originale d’ Il était une fois la révolution. Personne n’a su créer comme lui des musiques de films aussi entêtantes, instantanément génératrices de nostalgie. Ce musicien, le plus célèbre de sa catégorie en Italie, est mort à 91 ans en 2020. Quoique inévitablement associé à Sergio Leone et au western italien dit « spaghetti », Morricone a composé quelque 500 musiques dans tous les genres pour le cinéma et la télévision. Il fut, entre autres, le compositeur fidèle de Giuseppe Tornatore (auteur de Cinéma Paradiso). Celui-ci connaît donc bien Morricone et était très qualifié pour réaliser ce documentaire hommage truffé d’interviews qui démontrent la portée universelle du musicien.

Sans faire les pieds au mur, ni s’étaler sur sa collaboration avec le maestro, Tornatore, cinéaste plan-plan, détaille parfaitement le processus qui a graduellement transformé un petit trompettiste fils de trompettiste (de jazz) en géant musical du XXe siècle. Grâce à sa proximité avec Morricone, le cinéaste a pu le filmer chez lui, y compris lors de ses exercices de gymnastique, et avoir des explications détaillées sur son travail, des analyses de certains airs connus, commentés et chantonnés par le compositeur, qui était toujours vif et alerte à 90 ans. Le plus intéressant, le plus unique est l’incroyable versatilité de Morricone qui, après des études académiques de composition, a expérimenté tous les extrêmes. D’un côté, l’avant-garde, en flirtant dans sa jeunesse avec le dodécaphonisme, la musique concrète et le bruitisme (sous l’influence de John Cage) ; de l’autre, la chansonnette de variété italienne, dont il devient l’un des principaux compositeurs et arrangeurs à succès.

une icône de la pop culture

Bien que frustré de ne pas être reconnu pour ses travaux savants, Morricone a toujours accordé un soin particulier à ses musiquettes populaires, en y introduisant une part de modernité qui faisait toute la différence – intégrant par exemple des bruits naturels ou des sons d’objets dans la variété. Idem pour la musique de film, où il mêle certains gimmicks sonores incongrus à des mélodies traditionnelles et fait de la guitare électrique un instrument incontournable du western. Cette incroyable versatilité le transformera en icône de la pop culture célébrée par toutes les générations (y compris dans le rap). Il suffit de voir la foule de témoignages dans le film, allant du cinéaste Bernardo Bertolucci à James Hetfield, leader du célèbre groupe de heavy metal Metallica, qui ouvre tous ses shows avec une musique de Morricone.

L’aura d’Ennio est immense, au point qu’elle l’a consolé de ne pas avoir réussi à abandonner la musique de film pour la composition savante. Il a fini par comprendre que travailler pour le cinéma n’était pas déshonorant, et qu’en restant dans ce domaine, son impact et son influence ont été plus indélébiles que s’il avait été un artiste discret œuvrant pour une chapelle d’initiés.

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Le Figaro

Covid-19 : 48 morts dans les hôpitaux français, 1027 patients en réanimation

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Plus de 17.000 patients hospitalisés en France, les masques obligatoires dans les transports à Nice, la Chine qui confine des millions d'habitants ... Le Figaro fait le point ce mercredi 06 juillet sur les dernières informations liées au Covid-19.

Plus de 1000 patients en réanimation en France

La pression continue d'augmenter sur les hôpitaux français. 17.496 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés ce mercredi, contre 17.041 la veille. Parmi eux, 1027 ont été admis dans les services de soins critiques, contre 1004 mardi. 48 morts sont à déplorer dans les hôpitaux français ce mercredi.

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Masque obligatoire dans les transports niçois à compter de lundi

Le masque sera de nouveau obligatoire dans les transports en commun de la métropole de Nice à compter de lundi, a annoncé mercredi sur RTL le maire de Nice Christian Estrosi, pour faire face à une septième vague «qui monte en flèche». «J'ai pris mon arrêté avec d'autres maires de la métropole de Nice (...) pour que chacun à partir de lundi porte le masque de manière obligatoire», sur les 2500 km du réseau de bus et de tramways, a déclaré Christian Estrosi, ex-LR. Le maire de Nice va ainsi plus loin que le gouvernement qui, pour le moment, ne fait que recommander le port du masque dans les transports publics. Pour Christian Estrosi, le gouvernement «sera obligé d'y venir, parce que 200.000 cas de plus en moins de 24 heures, on voit bien que nous sommes sur une 7e vague qui monte en flèche et qui nous amène vers une rentrée scolaire à haut risque».

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Passe sanitaire aux frontières: possible jusqu'à fin janvier 2023, votent les députés

À la demande des oppositions, les députés ont ramené mercredi à l'unanimité les délais au 31 janvier 2023 pour la collecte de données sanitaires Covid et un possible passe sanitaire aux frontières, lors de l'examen en commission du premier texte de la législature. Le délai fixé initialement dans ce projet de loi courait jusqu'au 31 mars 2023. À la portée limitée, ce nouveau texte de «veille et de sécurité sanitaire», attendu lundi 11 juillet dans l'hémicycle, permet de proroger des dispositifs de collecte de données de santé (tests Covid, vaccination) et mettre en place un possible passe sanitaire aux frontières si la situation sanitaire l'exige. En désaccord avec l'échéance proposée par le gouvernement, les oppositions ont réclamé d'avancer la clause de revoyure.

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En plein rebond épidémique, la Chine confine des millions d'habitants

Plusieurs millions de personnes sont confinées mercredi en Chine, à cause d'un rebond épidémique qui fait craindre le retour de restrictions, en particulier à Shanghai, un mois après la levée d'un long et éreintant confinement. La plus grande ville de Chine a été mise sous cloche durant deux mois au printemps, pour enrayer la pire flambée de Covid-19 dans le pays depuis le début de l'épidémie. Shanghai a levé le 1er juin l'essentiel des restrictions mais certains quartiers ont été confinés temporairement après la détection de cas sporadiques. Depuis dimanche, un rebond est observé et Shanghai a signalé mercredi 24 cas supplémentaires. Pour identifier les cas contact, la plupart des districts ont lancé des tests de dépistage. Shanghai a fermé mercredi tous ses karaokés, en lien avec certains cas de Covid-19, selon les autorités.

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Un nouveau rapport accable l'IHU de Didier Raoult

L'IHU de Marseille, dirigé de longue date par Didier Raoult, a été le théâtre de nombreuses dérives, sur le plan social comme sanitaire, selon des extraits d'un rapport relayé mercredi par le journal La Provence. Ce rapport, auquel l'AFP n'a pas eu accès, est réalisé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui dépend de plusieurs ministères dont celui de la Santé. Il couvre un champ plus large qu'un précédent rapport, déjà cinglant, publié quelques semaines plus tôt par l'Agence du médicament (ANSM).

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Les patients soignés à l'IHU se voient notamment donner «des prescriptions qui ne respectent pas le code de la santé publique, ce qui est de nature à relever d'une qualification pénale», selon un extrait de ce rapport cité par La Provence. Ces prescriptions comprennent par exemple un traitement anti-Covid à base d'hydroxychloroquine. Malgré l'inefficacité de ce médicament contre le Covid, Didier Raoult s'en est fait le promoteur depuis le début de la pandémie, acquérant de ce fait une importante célébrité médiatique. Selon La Provence, le rapport de l'Igas conclut que les médecins de l'IHU ont été sous pression de leur direction pour prescrire ce traitement, ainsi que de l'ivermectine, un autre médicament dont les bénéfices anti-Covid n'ont jamais été avérés.

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Escroquerie aux aides Covid: sept ans de prison pour un ex-influenceur

Un ex-influenceur de 24 ans a été condamné mercredi à Paris à sept ans d'emprisonnement et 80.000 euros d'amende, pour avoir organisé via les réseaux sociaux une fraude aux aides destinées aux entreprises touchées par la pandémie de Covid-19. Le jeune homme, dont l'alias en ligne était «PA7», a été reconnu coupable notamment d'escroquerie et blanchiment en bande organisée, se voyant aussi infliger une interdiction définitive de gérer une entreprise et une inéligibilité de cinq ans.

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«Le tribunal a voulu faire un exemple, il en a fait un exemple», a regretté son avocate Me Carole Foissy en sortant de la salle d'audience, indiquant étudier l'opportunité de faire appel. Également frappé de cinq ans d'interdiction de sortie du territoire, Paul Antony de son vrai nom avait reconnu avoir organisé, à partir de mars 2020, une escroquerie au fonds de solidarité, en remplissant des formulaires falsifiés, au nom d'auto-entrepreneurs ou d'indépendants recrutés par l'intermédiaire de flyers et vidéos sur Snapchat.

Des tatouages pour soigner les âmes et embellir les corps abîmés

LE FIGARO DEMAIN - Après une mastectomie ou pour masquer une alopécie ou une scoliose, les tatouages «thérapeutiques» ont le vent en poupe.

Avec trois autres mathématiciens, le Français Hugo Duminil-Copin remporte la médaille Fields

L'Ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à recevoir cette prestigieuse distinction depuis la création de la récompense en 1936.

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Le retour inexpliqué des poulpes en Bretagne

Avec une croissance très rapide, et une durée de vie d’environ un an, l’animal est très sensible aux conditions environnementales, et ses effectifs varient toujours très fortement d’une année à l’autre.

Le Figaro

Covid-19 : la fin du masque obligatoire dans les transports était «une erreur», juge Patrick Pelloux

Wladimir Garcin-Berson

Pour le président de l'Association des médecins urgentistes de France, cette décision a été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative.

Alors que les contaminations se multiplient et que la journée de mardi a enregistré plus de 205.000 nouveaux cas de Covid-19, plusieurs acteurs appellent l'exécutif à réinstaurer certaines règles sanitaires. Ce mercredi matin, le patron de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), Patrick Pelloux, a ainsi plaidé à son tour pour un retour du masque obligatoire dans les transports.

Mettre fin à cette exigence était «une erreur», a jugé le représentant, ajoutant que cette décision avait été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative. «Il fallait garder le masque, au moins dans les transports», a considéré Patrick Pelloux, qui espère trouver un «compromis» permettant de revenir à la situation d'il y a quelques mois. Réinstaurer le masque obligatoire dans les transports collectifs, le porter volontairement face aux personnes fragiles et remettre du gel hydroalcoolique «partout» permettra d'éviter «l'horreur» d'un nouveau confinement, dans quelques mois, si un nouveau variant émerge, a plaidé le médecin.

Cette question du masque obligatoire divise. Pour l'heure, les autorités font appel à la responsabilité collective, en enjoignant les voyageurs à le porter dans les transports et les lieux bondés - une consigne répétée avec force par le nouveau ministre de la Santé, François Braun, mardi, à l'Assemblée nationale - sans l'imposer pour autant. Une vision contestée par Patrick Pelloux : «Nous avons un peuple discipliné, courageux, qui comprend les choses. [...] Dire qu'on fait appel au bon sens des Français, je n'y crois pas un seul instant. Je fais confiance au peuple Français quand on leur dit qu'il faut faire comme ça. Les gens, vous ne leur dites rien, ils ne vont rien faire», a-t-il argumenté, mercredi matin.

Dans son projet de loi «maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la Covid-19», présenté cette semaine en conseil des ministres, l'exécutif ne prévoit pas de rétablir le masque obligatoire. Mais cela pourrait évoluer durant les débats parlementaires, ou si l'épidémie accélérait sa course à travers l'Hexagone. À Nice, Christian Estrosi a d'ailleurs pris les devants en annonçant le retour du masque dans les transports.

Pour une réintégration des soignants non-vaccinés

Face à la crise de l'hôpital, le médecin urgentiste a une nouvelle fois plaidé pour une réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid-19 et suspendus depuis septembre dernier. «Là, la priorité est de rouvrir des lits, donc il faut les réintégrer, cela fera quelques milliers de personnes, c'est autant de lits qu'on rouvrira», a-t-il avancé. Pour autant, le représentant de l'Amuf a ajouté qu'il pourrait être nécessaire de mettre sur la table la «vaccination obligatoire dans les recrutements pour les soignants».

L'exécutif reste opposé à cette piste, estimant que le moment n'est pas encore venu. Face aux députés de la commission des lois, François Braun a estimé que «12.000» personnels étaient suspendus, un chiffrage qui inclut les personnels techniques et administratifs aux côtés des soignants. De son côté, la FHF se montre aussi réticente : il n'existe aucune cohorte de personnels non-vaccinés, analysait récemment l'organisation représentative des hôpitaux tricolores, dans une étude. «Environ 4000 à 5000 professionnels tous métiers confondus, soignants et non soignants», sont encore suspendus au 1er avril, estime la fédération, soit 0,3% du total des agents dans la fonction publique hospitalière. Une goutte d'eau, et certainement pas de quoi sauver l'hôpital.

À VOIR AUSSI - Christian Estrosi annonce le port du masque obligatoire dans les transports à Nice

Le Japon dans l’angoisse du black-out

La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».

Île-de-France : l'achat de tickets à bord des bus RATP de nouveau possible à partir de ce lundi

La régie parisienne avait suspendu cette possibilité en mars 2020 en raison du Covid-19.

L'Humanité

L’âme ensoleillée de Kimberose

Nos recommandations culturelles

Clément Garcia

Kimberly Rose Kitson-Mills n’a pas attendu bien longtemps pour faire éclore ses talents. La jeune femme participait il y a neuf ans à un télé-crochet pour n’en garder qu’un souvenir amer qui l’encourage à voler de ses propres ailes. Le temps de peaufiner son art, Kimberly ose enfin et enregistre un premier album en 2018. Chapter One. La critique est séduite et le public accroche. Du nom d’un groupe, Kimberose devient celui d’un projet personnel. La chanteuse s’affirme avec Out, second album d’une facture digne de ses alter ego anglo-saxons. Et ce n’est pas un hasard. Née d’une mère ghanéenne et d’un père anglais, ­Kimbe­rose ouvre les yeux à Athis-Mons, mais c’est à Londres qu’elle fait ses gammes. Dans son dernier opus, elle perpétue ce chant élégiaque qui, de Billie Holiday à Lauryn Hill, de Stevie Wonder à Beyoncé, a fait les grandes heures de la musique noire. En puisant dans ce patrimoine réinventé, elle chante une soul aussi cultivée qu’actuelle. Sa musique ensoleillée, à la joie communicative, sait aussi se conjuguer à la douce mélancolie de ballades suaves. L’autrice-compositrice-­interprète travaille, depuis des mois, ses prestations scéniques. Le public de la Fête aura le grand plaisir d’en juger en septembre. C. G.

Fête de l'HumanitéMusique
Le Figaro

Consentement en gynécologie : Élisabeth Borne saisit le Comité national d'éthique

Cette annonce fait suite à une enquête visant la secrétaire d'État au Développement Chrysoula Zacharopoulou, ouverte après le dépôt de deux plaintes pour viol et une troisième pour «violences» à son encontre.

Élisabeth Borne a annoncé mercredi 6 juillet dans un entretien à Elle avoir saisi le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) pour un éclairage sur la notion de consentement lors des examens gynécologiques, après une enquête visant à ce sujet une membre de son gouvernement.

La secrétaire d'État au Développement Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de profession, spécialiste reconnue de l'endométriose, est visée par une enquête après deux plaintes pour viol et une troisième pour «violences» déposées ces dernières semaines. Sans se prononcer «sur ce cas précis», la première ministre affirme qu'il faut «traiter le sujet» quand il y a «des femmes qui ressortent d'examens médicaux en ayant souffert et avec le sentiment de ne pas avoir été respectées». «Mais j'entends aussi un certain nombre de médecins qui se sont exprimés pour dire qu'il fallait faire attention aux mots employés, notamment au terme de viol», ajoute Mme Borne, qui juge «très important, lorsqu'il y a des examens intrusifs, de prendre le temps de recueillir le consentement».

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La cheffe du gouvernement a donc saisi, dans un courrier daté de lundi, le CCNE, pour, écrit-elle, avoir «une réflexion approfondie sur la notion de consentement dans le cadre précis des examens gynécologiques», a précisé son entourage. «Ces recommandations», attendues à l'automne, «devront permettre de mieux guider les profesionnels dans l'exercice de leur mission, tout en répondant aux attentes et au souci légitime des patientes quant au respect de leur volonté, de leur intégrité», ajoute Élisabeth Borne. Dans le magazine Elle, la première ministre souligne que l'affaire de Chrysoula Zacharopoulou, restée au gouvernement, et celle de Damien Abad, évincé, qui est lui aussi visé par une enquête pour tentative de viol, sont «deux sujets différents». Dans le cas de Damien Abad, «il y a un devoir d'exemplarité», justifie Élisabeth Borne dans Elle. «On n'attend pas simplement des hommes politiques ou des responsables qu'ils ne soient pas pénalement répréhensibles. On attend d'eux qu'ils soient exemplaires».

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Le Figaro

Pierre Vermeren: «Islam politique en France, ce que nous refusons obstinément de voir»

TRIBUNE - Normalien, agrégé et docteur en histoire, l’universitaire, spécialiste des sociétés berbères et arabes contemporaines, estime que l’islam politique continue de progresser dans notre pays. Les attentats de 2015, s’ils ont reçu une réponse judiciaire satisfaisante, ont entraîné une onde de choc dans la société française et affaibli la capacité de résistance collective du pays sans qu’on en prenne une claire conscience, ce qui était leur objectif, argumente l’auteur.

Le centre de Paris a vécu l’année au rythme du procès du Bataclan. Le boulevard du Palais, île de la Cité, a été fermé à la circulation pour protéger le Palais de justicede risques d’attentat. Le procès s’est déroulé dans le calme, en égrainant les horreurs de la nuit criminelle du 13 novembre 2015. Abdeslam a été condamné à la perpétuité. Selon les observateurs, ce procès-fleuve aux milliers de parties civiles a peiné à évoquer l’islam politique et sa composante djihadiste. La République s’est préoccupée de la dérive de ses «enfants» perdus en refoulant la matrice idéologique criminelle de Daech qui a conduit les assassins au «martyre».

La France en a-t-elle fini avec cette séquence? Le procès n’a pas eu d’effets collatéraux apparents. Les Français, grâce à leurs services de renseignements ayant repris la main, seraient protégés. Deux spécialistes se sont récemment exprimés au sujet de l’islam politique en France.

Gilles Kepel a expliqué que la phase criminelle des attentats s’étant révélée trop coûteuse pour les salafistes - dès lors que l’objectif de guerre civile ouvertea échoué -, ils ont opté pour une nouvelle phase, le «djihadisme d’atmosphère». Dépourvus d’une base arrière logistique permettant les grosses opérations,la mouvance salafo-djihadiste en Europe se serait repliée sur un djihad moins frontal, tant vis-à-vis de ses coreligionnaires que des sociétés d’accueil. J’ajoute que la France et la Belgique, maillons faibles de l’Occident au regard de leurs identités nationalesen crise et du désarmement intellectuel de leurs élites face au multiculturalisme (la France accueillant en outre la première population musulmane d’Europe après la Russie), demeurent le cœur de cible de la mouvance salafiste et de ses bailleurs politiques et financiers. Pour eux, Bruxelles est une ville clef en matière de pénétration islamique: elle leur paraît politiquement soumise - comme l’atteste la décision sur l’abattage halal -, les naissances d’enfants musulmans y approchent la moitié,et le lobbying islamiste au sein des institutions de l’Union européenne y bat son plein.

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À l’inverse, commentant les élections françaises, Olivier Roy persiste et signe: la question du djihado-salafisme est réglée - s’est-elle jamais posée à ses yeux? -, car elle n’exprime que des frustrations sociales - notre pays étant pourtant le plus redistributeur du monde. La preuve selon lui: le vote musulman aux législatives a fait basculer la Seine-Saint-Denis dans les bras de La France insoumise, cette nouvelle gauche sociale et radicale. Mais qui a piloté ce ralliement si ce n’est la composante salafo-frériste très active dans ces élections?

En 2014-2015, les commentateurs avaient glosé sur la fin de la banlieue rouge: le 9-3 avait basculé à droite. La réalité est que le vote islamiste fait les élections dans ce département où la participation est très faible: un coup à gauche en 2010 ; un coup à droite en 2015 ; La France insoumise en 2022. Les consignes de vote communautaires ont fait les élections du printemps 2022. Les Frères musulmans et leurs appuis étrangers optent comme en Belgique pour le parti le plus faible, celui qui défendra leurs requêtes (subventions aux associations communautaires, emploi d’agents amis, subventions aux mosquées), ou n’attentera pas à leurs intérêts. Le vote et les reports de voix à la présidentielle sont aussi éclairants qu’aux législatives. Or quand le vote est vraiment motivé par des considérations sociales comme outre-mer, le résultat est différent: vote Nupes anti-Macron au premier tour, vote RN anti-Macron au second. Rien de tel dans le 9-3.

Alors que penser de ce débat? Observons des faits, tant à l’étranger qu’en France. Car toute analyse qui dissocie les mouvances islamistes françaises de la situation mondiale, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, n’a qu’une faible valeur politique et scientifique ; l’islamisme français n’est que l’émanation d’un tout mondialisé.

Au plan international, le salafo-djihadisme a remporté deux grandes victoires stratégiques en six mois avec les retraits successifs des Américains d’Afghanistan puis des Français du Mali (retraits pour autant nécessaires). Dans les pays du front du djihad - comme il y a des fronts pionniers en Amazonie -, les nouvelles sont désastreuses. Au Nigeria, pas une semaine sans enlèvements de jeunes chrétiennes, assassinat de prêtres, de fidèles ou destruction d’églises: on y déplore 900 chrétiens tués ces trois derniers mois. À l’autre bout du monde musulman, au Pakistan, les islamistes s’emploient à harceler les communautés chrétiennes subsistantes, par enlèvement de jeunes chrétiennes, violées, converties et mariées de force, comme cela se fait depuis des siècles. En Inde, les islamistes répondent frontalement aux hindous pour ne tolérer aucune atteinte à la sacralité coranique (le meurtre d’un tailleur hindou ce 28 juin a déclenché une tempête). En Europe, pas un mois ne passe sans un attentat ou un assassinat attribué à une personne plus ou moins liée à la mouvance de l’islam radical.

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Qu’en est-il sur le territoire de la France? Dans ces colonnes, j’avais écrit après les grands attentats de 2015 qu’au regard de leurs objectifs communautaristes, les attentats étaient un succès pour les salafistes: si le pays a tenu, ils ont néanmoins renforcé le communautarisme islamique des jeunes musulmans - ainsi qu’en attestent de nombreuses études -, rendu visible par le voilement des jeunes musulmanes. Chez elles, le voile, qui se limitait, il y a dix ans, à quelques villes du nord et de l’est du pays, est devenu la norme dans de nombreux quartiers (cités d’Île-de-France) ou villes (comme à Lille), et s’est même implanté à Bordeaux et en Bretagne.

Cet islamisme en action est piloté de concert et en rivalité par les salafistes et par les Frères musulmans, auprès desquels rivalisent leurs soutiens et bailleurs étrangers (États du Maghreb et du Golfe). Par ailleurs, la Commission européenne et les autorités américaines, aussi surprenant que cela paraisse, le considèrent avec bienveillance: la promotion du hidjab est à Bruxelles et à Strasbourg l’objet d’une intense communication. Or, dans une Europe ouverte où circulent les valises de billets des milliards d’euros du cannabis - le continuum entre réseaux mafieux et djihadisme armé ayant été démontré lors des attentats de Paris et Bruxelles -, l’islamisme est entré depuis 2015 dans une phase hyperactive. Encore faut-il accorder une intelligence collective et une détermination à ses concepteurs, à ses agents et à ses militants.

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L’objectif le plus visible est que l’on parle chaque jour, dans chaque média français, de l’islam, de l’islamisme et des musulmans, que ce soit en bien ou en mal ; cela n’a aucune importance au regard des principes de base du marketing. L’espace public est saturé par la querelle à rebond sur le burkini, le voile à l’école (avec épreuves de force et invectives de fonctionnaires à la clef), la conversion de Diams, le feuilletonnage de l’affaire Abdeslam, la diffusion mystérieuse, générale et simultanée, ce printemps, du jelbab - alias la djellaba - dans les lycées de France, la fréquentation de piscines publiques par des groupes d’une dizaine de femmes en burkini, le déploiement de groupes d’une quinzaine de jeunes filles en jelbab immaculé - sous bonne garde - dans Paris pour distribuer de la nourriture aux SDF, la circulation quotidienne de femmes voilées autour des grandes universités parisiennes - au demeurant tout à fait légale, mais d’autant plus surprenante que nombre d’entre elles semblent étrangères à ces institutions. Autant de signaux dits faibles.

À cela, il faut ajouter des choses indicibles dans notre société médiatique pleine de scrupules et bien élevée. Ainsi a-t-on «pudiquement» tu, cette année, trois assassinats terribles qui ont endeuillé deux familles juives et une famille de médecin militaire (à Sarcelles, Lyon et Marseille), commis au nom de l’islam dans au moins deux cas, mais que l’on a préféré psychiatriser et occulter. Rappelons que sous François Mitterrand, la «seule» profanation du cimetière juif de Carpentras avait ému et mobilisé la France entière. Désormais, rares sont ceux qui s’étonnent de la quasi-disparition des croix et plaques chrétiennes dans tant de cimetières de banlieues - brisées puis jetées -, sans parler des départs de feu et profanations d’églises hebdomadaires qui, dans certains cas, peuvent avoir un mobile islamiste (mais dans d’autres cas relèvent d’individus ou de groupes n’ayant rien à voir avec l’islam).

Offensive soutenue

Nombre de faits identifiés doivent être relevés et interrogés. Ainsi en est-il de la disparition des charcuteries et boucheries non-halal dans nombre de villes de banlieues ou de petites villes possédant une «cité»: à force de crachats ou de gestes malveillants, l’artisan quitte en silence le terrain et va s’installer dans un quartier bourgeois ou une petite ville où son activité recherchée fait à nouveau florès. L’exemple est reproductible à bien des professions, y compris de médecin. Et qui envoie et filme des militantes voilées dans des restaurants pour y provoquer un scandale en casde problème? L’application du droit d’aller et venir est une chose. L’instrumentalisation de femmes pieuses et pudiques mises en scène en est une autre.

Dans cette offensive soutenue, la symbolique de l’État est au centre de micro-agressions comme de méga-agressions. Ainsi, quand le président se déplace à la rencontre des Français, il est désormais fréquent d’observer une femme voilée à la mode islamiste dans sa proximité immédiate, question de visibilisation. Méga-agression à l’inverse, quand des centaines de jeunes de la banlieue nord (nationaux ou étrangers, notamment «mineurs non accompagnés» issus du Maghreb et non déférés) détroussent les touristes-spectateurs, humilient les forces de l’ordre et l’État au Stade de France devant des centaines de millions de téléspectateurs. La puissance publique en est restée sans voix. Cet affrontement multiforme, que d’aucuns jugent fantasmatique ou inexistant, répond objectivement aux considérations guerrières théorisées dans la mouvance salafo-djihadiste: faire la guerre par tous les moyens à ces «sales Français», dans la logorrhée de Daech.

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Évoquons enfin l’attitude repérée dans tant d’établissements scolaires, qui consiste, dès le plus jeune âge des élèves, à refuser les cours de musique, de natation, l’enseignement de faits historiques capitaux (Shoah, génocide arménien, histoire religieuse), la théorie de l’évolution, l’éducation sexuelle, etc. Pour les salafistes, le refus de l’école laïque n’est pas une coquetterie: Boko Haram («livre interdit») dit tout haut ce qu’ils pensent. Pour eux, le Coran est le seul livre légitime, surtout s’il est enseigné en arabe sans nécessité de le comprendre - Allah n’a pas à être compris à leurs yeux - ; au Sahel et en Afghanistan, des centaines d’écoles sont détruites ou boycottées ; en Tunisie, le pouvoir islamiste (tombé le 25 juillet 2021) a déscolarisé 1 million d’enfants en dix ans, rendus à l’analphabétisme et à l’exploitation économique.

Quand l’objectif n’est pas d’émanciper mais d’enfermer dans l’ignorance pour gouverner les âmes à coups d’oukases et de normes simplistes imposées, l’école à la française est (encore) une entrave. Faire taire les professeurs est une chose, mais plus efficace est de les faire fuir. Dans les académies de Créteil et de Versailles, constatons que des milliers de professeurs manquent à l’appel dans les REP (ex-ZEP): les remplaçants abandonnent, de jeunes professeurs démissionnent, laissant place à des non-diplômés issus des quartiers faisant fonction d’enseignants, vulnérables aux pressions d’idéologues locaux, voire soumis à ceux-ci. Le cas Lemaire a dévoilé la stratégie qui consiste à faire fuir les républicains. Fin juin, l’État a cru calmer les tensions en signant une convention d’enseignement de l’arabe avec Alger, pays dans lequel les cours d’arabe sont en réalité très souvent des cours d’islamisation. Enseigner l’arabeà des élèves berbérophones ou darijaphones (langue du Maghreb) en famille est une prise de pouvoir. L’apprentissage du français et de l’anglais dans nos classes est déjà souvent en échec, ce qui ne laisse aucune chance à l’arabe, langue difficile que les étudiants du Maghreb eux-mêmes maîtrisent mal après quinze ans d’études. Le recrutement de professeurs mal payés, peu soutenus, non titulaires et de bas niveau, alliés à l’absentéisme d’élèves et à la colère des parents aboutissent chez certains élèves à une sous-culture de 1000 mots, ce qui correspond à l’objectif tacite d’ignorance chez les idéologues salafistes.

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Au regard de ces maux, le soulagement éprouvé par les Français et leurs dirigeants devant la disparition des grands attentats n’est pas dépourvu de lâcheté. On ne tue pas sans objectifs précis des centaines de personnes avec la quasi-certitude de mourir dans ces attentats. En près de huit ans, la France a beaucoup changé, et le seuil de tolérance à l’inacceptable monte un peu plus chaque année. Les études d’opinion indiquent que nombre de jeunes Français acceptent étrangement cette situation, tandis que nos gouvernants regardent ailleurs. Mais il est des combats jamais assouvis.

Auteur de nombreux ouvrages remarqués, Pierre Vermeren a notamment publié Le Choc des décolonisations. De la guerre d’Algérie aux printemps arabes (Odile Jacob, 2015), Déni français. Notre histoire secrète des relations franco-arabes (Albin Michel, 2019), et Le Maroc en 100 questions (Tallandier, 2020). Il publie Histoire de l’Algérie contemporaine (Éditions Nouveau Monde, juin 2022, 397 p., 22,90 €).

«Fin de vie: l’expérience des soignants doit être entendue»

TRIBUNE - À quelques jours du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), et ses douze collègues expriment leurs inquiétudes sur les conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers.

Chauffeur de bus tué à Bayonne: les accusés échappent aux assises?

ANALYSE - À l’inverse du juge enquêteur, le procureur de la République estime que les éléments sont suffisamment caractérisés pour conclure à l’intention d’avoir voulu tuer.

«La première mission des professeurs, c'est de transmettre la culture dont ils ont hérité»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président de la République a récemment fait la promotion d'une «école du futur». Pour Ambroise Tournyol du Clos, plutôt que de se tourner vers des méthodes prétendument innovantes, l'école devrait renouer avec son héritage pluriséculaire.

L'Humanité

Music Hole : le Pulp fiction belge

Nos recommandations culturelles

Francis, comptable dans un cabaret miteux de Charleroi, a des soucis conjugaux avec son épouse Martine. Après une violente dispute, il se réveille un matin en découvrant une bien mauvaise surprise dans son propre congélateur. C’est le point de départ macabre et loufoque d’un polar improbable.

Maty Ndiaye

Music Hole est un ovni qui se place, toutes proportions gardées, dans la lignée des frères Coen. Situé entre “Dikkenek” et “C’est arrivé près de chez vous”, il marie humour noir et absurde, comme si Delépine et Kervern faisaient un remake de Pulp Fiction. Les dialogues hilarants sont dignes de Michel Audiard. Les échanges cinglants (et sanglants) imposent leur rythme soutenu à cette comédie made in Belgium. Un mauvais goût totalement assumé pour ce film sans aucun moment de flottement.  Music Hole a des airs de vaudeville avec ses quiproquos et ses personnages truculents tels la femme infidèle, son amant, le patron tyranique et le mari cocu. Le duo de tueurs à gage rappelle quant à eux l’Auguste et le Clown blanc dans ce film marqué par l’omniprésence du burlesque. Sans prétention mais efficace, cette petite comédie belge nous entraîne avec elle pour un voyage en absurdie.

cinéma
Le Figaro

Guerre en Ukraine : dans la bataille du Donbass, la Russie prend l'avantage

Alexis Feertchak

VIDÉO - Avec la prise de Sieverodonetsk et de Lisichansk, les Russes contrôlent désormais tout l'oblast de Lougansk. Le Figaro fait le point sur la situation militaire et géopolitique, en vidéo et cartes à l'appui.

Dans la guerre d'Ukraine lancée le 24 février par Vladimir Poutine, la Russie est-elle en train de remporter la bataille du Donbass ou est-il trop tôt pour le dire après la prise de Sieverodonetsk et de Lisichansk ? Quatre mois après le début de l'offensive, quel est le rapport de force général entre les deux belligérants ? Une contre-offensive d'été de l'Ukraine, aidée par les armes lourdes occidentales qu'elle a reçues, est-elle envisageable ?

Dans ce nouveau point de situation, retrouvez nos réponses en vidéo, cartes à l'appui. Quarante minutes pour comprendre la situation militaire et le contexte géopolitique de la guerre en Ukraine.

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Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

L’Otan en conseil de guerre face à la Russie

RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.

L'Humanité

I love Greece… ou presque

Nos recommandations culturelles

Dans cette comédie de Nafsika Guerry-Karamaounas, rien ne se passe comme prévu. Accumulant les catastrophes, les vacances du couple en Grèce se transforment vite en un cauchemar comique.

Romane Draperi

« Jean, on va passer de bonnes vacances ». Dès les premiers pas en Grèce, le sort en décide autrement pour un jeune couple franco-grec. Hypocondriaque et bourreau de travail, Jean (Vincent Dedienne) angoisse à l’idée d’être loin de France. Après des retrouvailles familiales, Marina (Stacy Martin) apprend le décès de sa cousine et le projet de vente de sa maison d’enfance qui lui tient à cœur. Mais, ne dit-on pas que revoir sa famille est source de réconfort et de solidarité ? Disputes de couple, problèmes financiers et désillusions s’enchaînent dans le cadre des crises économique et politique grecques. Cette comédie, dont les traits d’humour reflètent des situations quotidiennes, rappelle les inconvénients de la vie maritale, les contraintes professionnelles sur un fond de nostalgie. À travers cette famille exubérante, tous les rôles sociaux sont chamboulés. La mère se plaint de ne cuisiner que des boulettes de viandes tandis que le père sature d’être chef de famille. Seule la grand-mère profite de son existence, filant le parfait amour et collectant de l’argent en promettant… de ne jamais le rendre. Quand la jeune femme, vivant à Paris, souhaite revenir s’installer à Athènes, c’est sa famille, arborant le drapeau blanc et bleu, qui veut partir. Entre ces chassés-croisés, les plats typiques et les paysages citadins comme maritimes défilent à l’écran. Avec de multiples travelings, accompagné de musiques traditionnelles, le réalisateur prend parti pour un humour assombri par une triste réalité hellène.

 

cinéma
Le Figaro

Feuille de match

EN COURS : Mis à jour le 6 juillet 2022 à 20:30

9-4 !

9-3 ! Balle de match Nadal !

8-3 !

Rafael Nadal est à deux points du match !

7-3 !!

échange monstrueux entre Nadal et Fritz qui fini encore au sol ! Rafael Nadal est irrésistible sur ce super tiebreak.

6-3 !

Nadal coupe l’élan de l’Américain.

5-3 !

Fritz revient dans la course avec un ace.

5-2 !

5-1 !

Premier point remporté par Taylor Fritz.

5-0 Nadal !

L’Américain n’a pas gagné un point sur sa mise en jeu ni même dans ce super tiebreak ! Démonstration de Rafael Nadal.

4-0 Nadal

L’Espagnol défile et mène maintenant 4-0 ! Nadal se dirige vers la victoire !

3-0 Nadal !

Rafael Nadal confirme son break !

2-0 Nadal

L’Espagnol remporte son premier point de service et fait le break.

1-0 Nadal

Fritz perd son premier service.

Rafael Nadal égalise ! 6-6 ! Super tiebreak à venir !

L’Espagnol s’offre un jeu blanc pour aller en super tiebreak.

6-5 Fritz !

L’Américain a pris les devants et Rafael Nadal va servir pour s’offrir un super tiebreak.

Taylor Fritz débreak Nadal !!!

L’Américain récupère le service de l’Espagnol qui semble en difficulté physique. C’est un moment décisif de ce match qui commence maintenant.

Balle de débreak pour Fritz !

Nadal break Fritz !! 3-4

L'Espagnol profite de quelques erreurs grossières de son adversaire qui a semblé submergé par la pression. Nadal prend l’avantage dans cette ultime manche.

4e balle de break pour Nadal !

Fritz efface la 3e balle de break ! 40-40

Nouvelle balle de break !

Deuxième balle sauvée

Quelle chance ! En trois coups Fritz a pris la ligne de fond de court et à pris la bande du filet. La balle retombe du bon côté pour lui…

Première balle de break effacée par Fritz

Service à 208 km/h.

2 balles de break pour Nadal

Nadal s’en sort, 3-3

L’Espagnol a concédé trois points à Fritz sur son jeu de service. Ce n’était pas encore arrivé depuis le début de cette 5e manche. Nadal prend tout de même le dessus en fin de jeu et revient à trois partout.

Fritz : jeu blanc également, 3-2

Mais qui va pouvoir breaker l’autre dans ce début de 5e set. Les jeux se suivent et se ressemble pour le moment. Celui qui sert à l’avantage et aucun des deux joueurs ne compte lâcher la moindre miette.

Nadal intransigeant ! 2-2

Jeu blanc en faveur de l’Espagnol qui remporte facilement son deuxième jeu de service dans cette 5e manche. Fritz est dépassé, notamment côté revers.

Taylor Fritz conserve sa mise en jeu, 2-1

L’Américain est solide sur son jeu de service depuis le début de ce cinquième set. Il lâche ses coups et semble plus à l’aise qu'en fin de quatrième set.

Nadal bataille mais recolle, 1-1

Pas un jeu de service évident pour l’espagnol. Il parvient tout de même à trouver la solution et revient à un jeu partout. Fritz n’est plus autant désorienté qu’en fin de quatrième set.

Fritz repart de l’avant, 1-0

Dès le début de ce 5e set, l’Américain remet les pendules à l’heure en infligeant un jeu blanc à Nadal. 1-0 dans cette ultime manche.

Nadal égalise à 2 sets partout !! 7-5

L’Espagnol s’accroche et remporte la quatrième manche 7-5 !!! Ce match est vraiment indécis et Nadal est encore sur le court grâce à son mental de champion ! On va donc avoir le droit à un cinquième set décisif après 3h08 de jeu !

Nadal fait le break !!! 6-5

Balle de break Nadal !

Solide Nadal !! 5-5

L’Espagnol a la rage et s’impose sans trembler sur son jeu de service !

Taylor Fritz mène 5-4 !

Taylor Fritz reprend les devants au meilleur des moments et met Nadal sous pression sur son service.

Fritz débreak ! 4-4

Rafael Nadal perd son jeu de service et le match est totalement relancé alors qu’on rentre dans les instants décisifs de ce set et peut-être de ce quart de finale.

Fritz reste au contact ! 4-3

Taylor Fritz continue de chasser l’Espagnol qui conserve quand même un break d’avance sur son adversaire.

Nadal reste devant ! 4-2

Ce match pourrait durer ! Rafael Nadal est toujours présent et mène 4-2 dans le quatrième set.

Fritz ok : 3-2

Nadal confirme son break ! 3-1

Dans la difficulté, Rafael Nadal remporte son jeu de service et mène toujours de deux jeux dans la quatrième manche.

Nouveau break de Nadal ! 2-1

Fritz débreak ! 1-1

L’Américain débreak après un jeu très disputé alors que Rafael Nadal semble souffrir.

Le break pour Nadal ! 1-0

Comme dans le deuxième set, Rafael Nadal break son adversaire d’entrée et doit maintenant le confirmer pour mener 2-0 dans la quatrième manche.

Les stats du troisième set

Taylor Fritz mène 2-1 !! 6-3

Le 14e joueur mondial remporte le deuxième set et reprend les devants ! L’Américain qui ne propose pas le meilleur tennis face à un Rafael Nadal diminué, est tout de même parvenu à breaker l’Espagnol au meilleur des moments pour s’imposer dans la deuxième manche 6-3.

Deux balles de set pour Fritz ! 15-40

Fritz tient bon 5-3

Taylor Fritz continue de faire la course en tête. Il profite quand même énormément de la baisse de régime de Nadal car son tennis n’a pas l’air de gêner plus que ça l’Espagnol s’il était à 100%.

Nadal reste au contact 4-3

4-2 en faveur de Fritz

L’Américain termine de nouveau sur un ace et conserve son break d’avance.

Nadal revient à 3-2

On voit que l’Espagnol gère ses points et ses services même s’il semble aller mieux physiquement. Nadal reste au contact alors qu’on approche des 2h de jeu.

Break confirmé par l’Américain ! 3-1

Taylor Fritz donne encore des points à son adversaire mais termine sur un ace et remporte son jeu de service pour confirmer son break d’avance.

Taylor Fritz réalise le break ! 2-1

L’Américain parvient à breaker son adversaire. Victime d’une double faute, Nadal craque une deuxième fois et offre le break à Fritz.

Jeu blanc Fritz ! 1-1

Taylor Fritz s’impose sur son jeu de service et s’offre un jeu blanc pour recoller à un jeu partout.

Nadal ouvre le score ! 1-0

L’Espagnol prend les devants dans ce troisième set ! ça à l’air d’aller beaucoup mieux physiquement pour Rafael Nadal.

Les stats de la deuxième manche

Mais quel joueur ! Nadal remporte le 2e set !! 7-5

Rafael Nadal est immortel ! Clairement en difficulté pour jouer certains points, le N.4 mondial s’accroche et s’adapte pour jouer en fond de court. L’Espagnol vient de breaker Taylor Fritz et d’égaliser à une manche partout ! Nadal joue mieux mais Taylor Fritz à l’inverse joue très mal les coups et relance son adversaire. Alors qu’on ne voyait même pas Nadal terminer le deuxième set, le gaucher de 36 ans semble aller mieux et relance ce quart de finale !

Balle de set Nadal !

Rafael Nadal solide ! 6-5

Tout en étant diminué, Rafael Nadal remporte ce jeu et mène 6-5. Plus à l’aise dans l’échange en fond de court, l’Espagnol s’en sort et fait la course en tête dans cette deuxième manche. Pour l’instant, Fritz ne profite clairement pas de la blessure de son adversaire.

Déjà adoré par le public anglais, Nadal qui ne lâche rien fait se lever les supporters qui donnent de la voix pour leur chouchou !

5-5 !

Même maladroit, Taylor Fritz remporte son jeu de service et continue de recoller à Rafael Nadal. On entre dans les instants décisifs de cette deuxième manche.

Nadal ne lâche rien ! 5-4

L’Espagnol est diminué physiquement mais il lui reste quelques fulgurances dans le bras gauche pour s’accrocher. En revanche il n’y a plus aucune puissance de mise dans ses services. Pour l’instant Taylor Fritz n’en profite pas suffisamment.

Jeu Fritz ! 4-4

Fritz recolle à 4-4 et l’on voit clairement que Rafael Nadal est handicapé et qu’il ne peut pas jouer certains coups notamment ceux au-dessus de la ceinture.

Rafael Nadal de retour sur le court

Rafael Nadal rentre au vestiaire

Le N.4 mondial va recevoir un traitement comme l’a annoncé l’arbitre. Cela en dit un peu plus sur les grimaces de Nadal et sur son niveau de jeu plutôt inquiétant depuis le début du match. D’après les images, on craint une déchirure aux abdos pour l’Espagnol.

Nadal reprend les commandes : 4-3

Rafael Nadal reprend les devants mais on commence à s’inquiéter pour l’état physique de l’Espagnol. Ce jeu a été disputé et Nadal semble avoir des appuis difficiles et s’est même arrêté après avoir perdu un point.

On fait grise mine dans le camp de l’Espagnol qui a appelé le kiné. Rafael Nadal aurait un problème au niveau de l’adducteur ou des abdos.

Fritz confirme dans la douleur ! 3-3

Jeu difficile pour l’Américain qui a dû s’employer pour finalement remporter son jeu de service et revenir à hauteur de Nadal.

Fritz débreak ! 3-2

Rafael Nadal est en difficulté sur ses jeux de service et se fait breaker par Fritz qui revient à 3-2. Le 14e joueur mondial va servir pour recoller au score.

Premier jeu Fritz dans le 2e set ! 3-1

L’Américain de 24 ans remporte son jeu de service et revient à 3-1 après 56 minutes de jeu.

L’Espagnol confirme : 3-0

Rafael Nadal manque encore quelques coups parfois simples mais remporte son jeu de service et accroit son avance au tableau d’affichage sur ce deuxième set.

Rafael Nadal remet les pendules à l’heure ! 2-0

L’ancien N.1 mondial a parfaitement répondu après avoir lâché le premier set à son adversaire. L’Espagnol a été costaud sur le jeu de service de Fritz et mène 2-0.

Nadal mène 1-0

Rafael Nadal relance la machine et remporte son jeu de service pour mener 1-0 dans la deuxième manche.

Les stats à la fin du premier set

Fritz remporte la première manche ! 6-3

Taylor Fritz remporte le premier set de ce quart de finale face à Rafael Nadal ! Après 37 minutes de jeu, l’Américain qui a d’abord réussi à débreaker puis à prendre le service de l’Espagnol dans la foulée, s’adjuge le gain de la première manche !

Nadal perd son jeu !! 5-3

Rafael Nadal est mené 5-3 ! Il se met en difficulté avec un amorti mal touché. Il enchaîne sur une double faute qui permet à Fritz de servir pour le gain du match.

Deux balles de break pour Fritz

Fritz s’en sort ! 4-3

Jeu très disputé qui a dû se jouer à l’avantage. L’Américain s’accroche et profite des quelques fautes directes de Nadal pour remporter sa mise en jeu et mener au score dans ce premier set.

Le débrak de Fritz ! 3-3

L’Américain débreak face au N.4 mondial. Après avoir été mené 0-40, Rafael Nadal est revenu à 40-40 mais à céder sur une montée au filet après une grosse défense de Fritz.

Fritz évite le pire

L’Américain a bien failli se faire breaker mais il empoche finalement le jeu de son service et revient sur l’Espagnol

3-2 Nadal

L’Espagnol infaillible sur son service

Nadal reste solide sur son service et empêche Fritz de débreaker.

3-1 Nadal

Réaction de Fritz

Deux aces de suite pour Fritz qui empoche son premier jeu de la rencontre

2-1 Nadal

Nadal enchaîne

Break validé par l’Espagnol qui est bien dans son début de match

2-0 Nadal

Break d’entrée pour Nadal

Nadal gagne le jeu du service de l’Américain, il commence fort.

1-0 Nadal

Le match va commencer

C’est parti sur le Centre Court : service Fritz

Les joueurs s’échauffent

Rafael Nadal et Taylor Fritz ont pénétré sur le gazon du Centre Court et vont entamer leur échauffement.

Taylor Fritz (11)

  • Numéro 14 mondial, tête de série n°11

  • Américain

  • 28 octobre 1997 (24 ans) à San Diego, Californie

  • 1m96 - 86 kilos

  • 3 titres

Rafael Nadal (2)

  • Numéro 4 mondial, tête de série n°2

  • Espagnol

  • 3 juin 1986 (36 ans) à Manacor, Majorque

  • 1m85 - 85 kilos

  • 92 titres dont 22 grand chelem (deux Wimbledon)

Des conditions parfaites à Londres

Il est 14h54 à Londres. Le ciel est un peu nuageux et le thermomètre affiche 23 degrés. Les estimations laissent sous entendre un beau temps ensoleillé tout au long de l’après-midi.

De quoi voir un beau spectacle sur le Centre Court.

Garin ou Kyrgios en demi

Le vainqueur de cette rencontre affrontera, soit l’Australien Nick Kyrgios, soit le Chilien Cristian Garín selon le dénouement du dernier quart de finale.

Tranquille aussi pour Rafael Nadal

L'Espagnol, toujours en course pour un Grand Chelem calendaire et qualifié pour les quarts de puissance, monte en puissance sur le gazon londonien.

Comme lors du dernier Roland-Garros, le Néerlandais Botic van de Zandschulp a subi la loi de Rafael Nadal sur le gazon londonien. Une défaite logique (6-4, 6-2, 7-6) en 2h21. Si l'Espagnol s'est un peu compliqué la vie dans le troisième set au moment où il a servi pour le match à 5-3, il a rendu une très belle copie. «J'ai mené 6-4, 6-2, 5-2 contre un très bon joueur. Ce résultat montre que je faisais beaucoup de choses très bien. C'est vrai que j'ai eu un mauvais jeu pour conclure à 5-3. J'ai donc bien joué 90% du match. » Il lui a fallu quatre balles de match et un smash raté de son adversaire sur la dernière pour s'imposer.

Taylor Fritz facile contre Jason Kubler

Taylor Fritz n'a fait qu'une bouchée de l'Australien Jason Kubler en 8es de finale ce lundi (6-3 6-1 6-4).

Tête de série numéro 11 à Wimbledon, l'Américain Taylor Fritz n'a pas tremblé devant le modeste Australien Jason Kubler, issu des qualifications et 99e à l'ATP. Victoire en trois petits sets (6-3 6-1 6-4) afin de rallier les quarts de finale, une première pour lui en Grand Chelem.

Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz

Le meilleur joueur américain actuel dispute ce mercredi son premier quart de finale en Grand Chelem face à Nadal qui l'avait battu à Indian Wells au mois de mars.

LIRE LA SUITE - Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz, l'adversaire de Nadal en quart de finale

Bienvenue sur le live Rafael Nadal - Taylor Fritz

Bonjour et bienvenue sur Le Figaro Sport pour suivre en direct commenté le 1/4 de finale de Wimbledon opposant l’Espagnol Rafael Nadal et l’Américain Taylor Fritz

9-4 !

9-3 ! Balle de match Nadal !

8-3 !

Rafael Nadal est à deux points du match !

7-3 !!

échange monstrueux entre Nadal et Fritz qui fini encore au sol ! Rafael Nadal est irrésistible sur ce super tiebreak.

6-3 !

Nadal coupe l’élan de l’Américain.

5-3 !

Fritz revient dans la course avec un ace.

5-2 !

5-1 !

Premier point remporté par Taylor Fritz.

5-0 Nadal !

L’Américain n’a pas gagné un point sur sa mise en jeu ni même dans ce super tiebreak ! Démonstration de Rafael Nadal.

4-0 Nadal

L’Espagnol défile et mène maintenant 4-0 ! Nadal se dirige vers la victoire !

3-0 Nadal !

Rafael Nadal confirme son break !

2-0 Nadal

L’Espagnol remporte son premier point de service et fait le break.

1-0 Nadal

Fritz perd son premier service.

Rafael Nadal égalise ! 6-6 ! Super tiebreak à venir !

L’Espagnol s’offre un jeu blanc pour aller en super tiebreak.

6-5 Fritz !

L’Américain a pris les devants et Rafael Nadal va servir pour s’offrir un super tiebreak.

Taylor Fritz débreak Nadal !!!

L’Américain récupère le service de l’Espagnol qui semble en difficulté physique. C’est un moment décisif de ce match qui commence maintenant.

Balle de débreak pour Fritz !

Nadal break Fritz !! 3-4

L'Espagnol profite de quelques erreurs grossières de son adversaire qui a semblé submergé par la pression. Nadal prend l’avantage dans cette ultime manche.

4e balle de break pour Nadal !

Fritz efface la 3e balle de break ! 40-40

Nouvelle balle de break !

Deuxième balle sauvée

Quelle chance ! En trois coups Fritz a pris la ligne de fond de court et à pris la bande du filet. La balle retombe du bon côté pour lui…

Première balle de break effacée par Fritz

Service à 208 km/h.

2 balles de break pour Nadal

Nadal s’en sort, 3-3

L’Espagnol a concédé trois points à Fritz sur son jeu de service. Ce n’était pas encore arrivé depuis le début de cette 5e manche. Nadal prend tout de même le dessus en fin de jeu et revient à trois partout.

Fritz : jeu blanc également, 3-2

Mais qui va pouvoir breaker l’autre dans ce début de 5e set. Les jeux se suivent et se ressemble pour le moment. Celui qui sert à l’avantage et aucun des deux joueurs ne compte lâcher la moindre miette.

Nadal intransigeant ! 2-2

Jeu blanc en faveur de l’Espagnol qui remporte facilement son deuxième jeu de service dans cette 5e manche. Fritz est dépassé, notamment côté revers.

Taylor Fritz conserve sa mise en jeu, 2-1

L’Américain est solide sur son jeu de service depuis le début de ce cinquième set. Il lâche ses coups et semble plus à l’aise qu'en fin de quatrième set.

Nadal bataille mais recolle, 1-1

Pas un jeu de service évident pour l’espagnol. Il parvient tout de même à trouver la solution et revient à un jeu partout. Fritz n’est plus autant désorienté qu’en fin de quatrième set.

Fritz repart de l’avant, 1-0

Dès le début de ce 5e set, l’Américain remet les pendules à l’heure en infligeant un jeu blanc à Nadal. 1-0 dans cette ultime manche.

Nadal égalise à 2 sets partout !! 7-5

L’Espagnol s’accroche et remporte la quatrième manche 7-5 !!! Ce match est vraiment indécis et Nadal est encore sur le court grâce à son mental de champion ! On va donc avoir le droit à un cinquième set décisif après 3h08 de jeu !

Nadal fait le break !!! 6-5

Balle de break Nadal !

Solide Nadal !! 5-5

L’Espagnol a la rage et s’impose sans trembler sur son jeu de service !

Taylor Fritz mène 5-4 !

Taylor Fritz reprend les devants au meilleur des moments et met Nadal sous pression sur son service.

Fritz débreak ! 4-4

Rafael Nadal perd son jeu de service et le match est totalement relancé alors qu’on rentre dans les instants décisifs de ce set et peut-être de ce quart de finale.

Fritz reste au contact ! 4-3

Taylor Fritz continue de chasser l’Espagnol qui conserve quand même un break d’avance sur son adversaire.

Nadal reste devant ! 4-2

Ce match pourrait durer ! Rafael Nadal est toujours présent et mène 4-2 dans le quatrième set.

Fritz ok : 3-2

Nadal confirme son break ! 3-1

Dans la difficulté, Rafael Nadal remporte son jeu de service et mène toujours de deux jeux dans la quatrième manche.

Nouveau break de Nadal ! 2-1

Fritz débreak ! 1-1

L’Américain débreak après un jeu très disputé alors que Rafael Nadal semble souffrir.

Le break pour Nadal ! 1-0

Comme dans le deuxième set, Rafael Nadal break son adversaire d’entrée et doit maintenant le confirmer pour mener 2-0 dans la quatrième manche.

Les stats du troisième set

Taylor Fritz mène 2-1 !! 6-3

Le 14e joueur mondial remporte le deuxième set et reprend les devants ! L’Américain qui ne propose pas le meilleur tennis face à un Rafael Nadal diminué, est tout de même parvenu à breaker l’Espagnol au meilleur des moments pour s’imposer dans la deuxième manche 6-3.

Deux balles de set pour Fritz ! 15-40

Fritz tient bon 5-3

Taylor Fritz continue de faire la course en tête. Il profite quand même énormément de la baisse de régime de Nadal car son tennis n’a pas l’air de gêner plus que ça l’Espagnol s’il était à 100%.

Nadal reste au contact 4-3

4-2 en faveur de Fritz

L’Américain termine de nouveau sur un ace et conserve son break d’avance.

Nadal revient à 3-2

On voit que l’Espagnol gère ses points et ses services même s’il semble aller mieux physiquement. Nadal reste au contact alors qu’on approche des 2h de jeu.

Break confirmé par l’Américain ! 3-1

Taylor Fritz donne encore des points à son adversaire mais termine sur un ace et remporte son jeu de service pour confirmer son break d’avance.

Taylor Fritz réalise le break ! 2-1

L’Américain parvient à breaker son adversaire. Victime d’une double faute, Nadal craque une deuxième fois et offre le break à Fritz.

Jeu blanc Fritz ! 1-1

Taylor Fritz s’impose sur son jeu de service et s’offre un jeu blanc pour recoller à un jeu partout.

Nadal ouvre le score ! 1-0

L’Espagnol prend les devants dans ce troisième set ! ça à l’air d’aller beaucoup mieux physiquement pour Rafael Nadal.

Les stats de la deuxième manche

Mais quel joueur ! Nadal remporte le 2e set !! 7-5

Rafael Nadal est immortel ! Clairement en difficulté pour jouer certains points, le N.4 mondial s’accroche et s’adapte pour jouer en fond de court. L’Espagnol vient de breaker Taylor Fritz et d’égaliser à une manche partout ! Nadal joue mieux mais Taylor Fritz à l’inverse joue très mal les coups et relance son adversaire. Alors qu’on ne voyait même pas Nadal terminer le deuxième set, le gaucher de 36 ans semble aller mieux et relance ce quart de finale !

Balle de set Nadal !

Rafael Nadal solide ! 6-5

Tout en étant diminué, Rafael Nadal remporte ce jeu et mène 6-5. Plus à l’aise dans l’échange en fond de court, l’Espagnol s’en sort et fait la course en tête dans cette deuxième manche. Pour l’instant, Fritz ne profite clairement pas de la blessure de son adversaire.

Déjà adoré par le public anglais, Nadal qui ne lâche rien fait se lever les supporters qui donnent de la voix pour leur chouchou !

5-5 !

Même maladroit, Taylor Fritz remporte son jeu de service et continue de recoller à Rafael Nadal. On entre dans les instants décisifs de cette deuxième manche.

Nadal ne lâche rien ! 5-4

L’Espagnol est diminué physiquement mais il lui reste quelques fulgurances dans le bras gauche pour s’accrocher. En revanche il n’y a plus aucune puissance de mise dans ses services. Pour l’instant Taylor Fritz n’en profite pas suffisamment.

Jeu Fritz ! 4-4

Fritz recolle à 4-4 et l’on voit clairement que Rafael Nadal est handicapé et qu’il ne peut pas jouer certains coups notamment ceux au-dessus de la ceinture.

Rafael Nadal de retour sur le court

Rafael Nadal rentre au vestiaire

Le N.4 mondial va recevoir un traitement comme l’a annoncé l’arbitre. Cela en dit un peu plus sur les grimaces de Nadal et sur son niveau de jeu plutôt inquiétant depuis le début du match. D’après les images, on craint une déchirure aux abdos pour l’Espagnol.

Nadal reprend les commandes : 4-3

Rafael Nadal reprend les devants mais on commence à s’inquiéter pour l’état physique de l’Espagnol. Ce jeu a été disputé et Nadal semble avoir des appuis difficiles et s’est même arrêté après avoir perdu un point.

On fait grise mine dans le camp de l’Espagnol qui a appelé le kiné. Rafael Nadal aurait un problème au niveau de l’adducteur ou des abdos.

Fritz confirme dans la douleur ! 3-3

Jeu difficile pour l’Américain qui a dû s’employer pour finalement remporter son jeu de service et revenir à hauteur de Nadal.

Fritz débreak ! 3-2

Rafael Nadal est en difficulté sur ses jeux de service et se fait breaker par Fritz qui revient à 3-2. Le 14e joueur mondial va servir pour recoller au score.

Premier jeu Fritz dans le 2e set ! 3-1

L’Américain de 24 ans remporte son jeu de service et revient à 3-1 après 56 minutes de jeu.

L’Espagnol confirme : 3-0

Rafael Nadal manque encore quelques coups parfois simples mais remporte son jeu de service et accroit son avance au tableau d’affichage sur ce deuxième set.

Rafael Nadal remet les pendules à l’heure ! 2-0

L’ancien N.1 mondial a parfaitement répondu après avoir lâché le premier set à son adversaire. L’Espagnol a été costaud sur le jeu de service de Fritz et mène 2-0.

Nadal mène 1-0

Rafael Nadal relance la machine et remporte son jeu de service pour mener 1-0 dans la deuxième manche.

Les stats à la fin du premier set

Fritz remporte la première manche ! 6-3

Taylor Fritz remporte le premier set de ce quart de finale face à Rafael Nadal ! Après 37 minutes de jeu, l’Américain qui a d’abord réussi à débreaker puis à prendre le service de l’Espagnol dans la foulée, s’adjuge le gain de la première manche !

Nadal perd son jeu !! 5-3

Rafael Nadal est mené 5-3 ! Il se met en difficulté avec un amorti mal touché. Il enchaîne sur une double faute qui permet à Fritz de servir pour le gain du match.

Deux balles de break pour Fritz

Fritz s’en sort ! 4-3

Jeu très disputé qui a dû se jouer à l’avantage. L’Américain s’accroche et profite des quelques fautes directes de Nadal pour remporter sa mise en jeu et mener au score dans ce premier set.

Le débrak de Fritz ! 3-3

L’Américain débreak face au N.4 mondial. Après avoir été mené 0-40, Rafael Nadal est revenu à 40-40 mais à céder sur une montée au filet après une grosse défense de Fritz.

Fritz évite le pire

L’Américain a bien failli se faire breaker mais il empoche finalement le jeu de son service et revient sur l’Espagnol

3-2 Nadal

L’Espagnol infaillible sur son service

Nadal reste solide sur son service et empêche Fritz de débreaker.

3-1 Nadal

Réaction de Fritz

Deux aces de suite pour Fritz qui empoche son premier jeu de la rencontre

2-1 Nadal

Nadal enchaîne

Break validé par l’Espagnol qui est bien dans son début de match

2-0 Nadal

Break d’entrée pour Nadal

Nadal gagne le jeu du service de l’Américain, il commence fort.

1-0 Nadal

Le match va commencer

C’est parti sur le Centre Court : service Fritz

Les joueurs s’échauffent

Rafael Nadal et Taylor Fritz ont pénétré sur le gazon du Centre Court et vont entamer leur échauffement.

Taylor Fritz (11)

  • Numéro 14 mondial, tête de série n°11

  • Américain

  • 28 octobre 1997 (24 ans) à San Diego, Californie

  • 1m96 - 86 kilos

  • 3 titres

Rafael Nadal (2)

  • Numéro 4 mondial, tête de série n°2

  • Espagnol

  • 3 juin 1986 (36 ans) à Manacor, Majorque

  • 1m85 - 85 kilos

  • 92 titres dont 22 grand chelem (deux Wimbledon)

Des conditions parfaites à Londres

Il est 14h54 à Londres. Le ciel est un peu nuageux et le thermomètre affiche 23 degrés. Les estimations laissent sous entendre un beau temps ensoleillé tout au long de l’après-midi.

De quoi voir un beau spectacle sur le Centre Court.

Garin ou Kyrgios en demi

Le vainqueur de cette rencontre affrontera, soit l’Australien Nick Kyrgios, soit le Chilien Cristian Garín selon le dénouement du dernier quart de finale.

Tranquille aussi pour Rafael Nadal

L'Espagnol, toujours en course pour un Grand Chelem calendaire et qualifié pour les quarts de puissance, monte en puissance sur le gazon londonien.

Comme lors du dernier Roland-Garros, le Néerlandais Botic van de Zandschulp a subi la loi de Rafael Nadal sur le gazon londonien. Une défaite logique (6-4, 6-2, 7-6) en 2h21. Si l'Espagnol s'est un peu compliqué la vie dans le troisième set au moment où il a servi pour le match à 5-3, il a rendu une très belle copie. «J'ai mené 6-4, 6-2, 5-2 contre un très bon joueur. Ce résultat montre que je faisais beaucoup de choses très bien. C'est vrai que j'ai eu un mauvais jeu pour conclure à 5-3. J'ai donc bien joué 90% du match. » Il lui a fallu quatre balles de match et un smash raté de son adversaire sur la dernière pour s'imposer.

Taylor Fritz facile contre Jason Kubler

Taylor Fritz n'a fait qu'une bouchée de l'Australien Jason Kubler en 8es de finale ce lundi (6-3 6-1 6-4).

Tête de série numéro 11 à Wimbledon, l'Américain Taylor Fritz n'a pas tremblé devant le modeste Australien Jason Kubler, issu des qualifications et 99e à l'ATP. Victoire en trois petits sets (6-3 6-1 6-4) afin de rallier les quarts de finale, une première pour lui en Grand Chelem.

Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz

Le meilleur joueur américain actuel dispute ce mercredi son premier quart de finale en Grand Chelem face à Nadal qui l'avait battu à Indian Wells au mois de mars.

LIRE LA SUITE - Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz, l'adversaire de Nadal en quart de finale

Bienvenue sur le live Rafael Nadal - Taylor Fritz

Bonjour et bienvenue sur Le Figaro Sport pour suivre en direct commenté le 1/4 de finale de Wimbledon opposant l’Espagnol Rafael Nadal et l’Américain Taylor Fritz

Wimbledon : Insultes, intimidations, tacles en conférence de presse... Kyrgios-Tsitsipas, un choc qui sentait le soufre

Retour sur le matche le plus électrique et le plus spectaculaire depuis le début de la quinzaine.

Tsitsipas allume son bourreau à Wimbledon, Kyrgios : «Il était probablement un harceleur à l'école»

L'Australien a écarté le Grec au terme d'un duel de plus de trois heures ce samedi, en 16es de finale marqué par une vive tension. Et le Grec n'a pas aimé et l'a fait savoir.

Cornet, Tan, Nadal, Kyrgios... Ce qu'il faut retenir de la sixième journée à Wimbledon

Fin du troisième tour à Londres, avec un exploit tricolore, une belle histoire bleue qui continue, un incroyable bras de fer et une légende plus vivante que jamais.

Le Figaro

Grève: la SNCF accorde une augmentation à ses salariés

Alors qu'un appel à la grève perturbe les départs en vacances dans les gares, la direction de la SNCF a indiqué mercredi que les cheminots vont bénéficier à la rentrée d'une augmentation.

Les cheminots vont bénéficier à la rentrée d'une augmentation, a indiqué mercredi la direction de la SNCF, alors qu'un appel à la grève unitaire, très suivi, perturbait les départs en vacances dans les gares.

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Augmentation de 3,7% pour les petits salaires

Plusieurs mesures concourent à cette augmentation qui sera de 3,7% pour les petits salaires, et 2,2% pour les cadres, soit une médiane de 3,1% (70.000 salariés seront augmentés de plus de 3,1%, et 70.000 de moins), a précisé François Nogué, le directeur des ressources humaines de l'opérateur, à l'issue d'une longue table-ronde avec les syndicats. La valeur du point sera relevée de 1,4%, et tous les salaires seront aussi augmentés de 500 euros sur l'année. Les indemnités liées à la production (heures de nuit, dimanche, fêtes, astreintes) seront revalorisées de 4% en moyenne. Par ailleurs, les salaires d'embauche des agents d'exécution ont également été revalorisés de 4%.

Toutes ces mesures sont prises à effet rétroactif au 1er avril mais seront visibles sur les fiches de paie en octobre au plus tard, a indiqué François Nogué lors d'une conférence de presse. La SNCF s'est également «engagée» à ouvrir les négociations annuelles sur les salaires dès le mois de décembre. «C'est un effort sur les salariés en première ligne, avec les indemnités liées à la production», et avec «un calendrier qui ouvre des perspectives sur la suite», a indiqué François Nogué.

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280 millions d'euros pour l'entreprise

La SNCF avait déjà mis sur la table en début d'année une enveloppe de 2,7% d'augmentation, soit «un effort de l'entreprise de l'ordre de 5,8%» depuis le début de l'année, a-t-il souligné. Les augmentations accordées mercredi représentent environ 280 millions d'euros pour l'entreprise. Les départs en vacances étaient perturbés mercredi par de nombreuses annulations de trains, sur les lignes de TER comme de TGV, ainsi que sur le réseau francilien. La direction a constaté un mouvement de grève «plus important» que ceux des derniers mois, avec 20% de grévistes au niveau national, mais 35 à 40% parmi les conducteurs.

Pour la CGT, premier syndicat du groupe, «ces mesures restent très insuffisantes, mais c'est bien la mobilisation des cheminots qui permet ce dégel salarial et d'arracher ces premières mesures». Le syndicat a proposé dans un communiqué «la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la Direction qu'elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation». «Le compte n'y est pas», a également protesté la fédération SUD-Rail, assurant dans un communiqué qu'elle ne se «résignera pas à valider un énième recul du pouvoir d'achat des salarié-e-s de la SNCF». L'UNSA, deuxième syndicat de l'opérateur, a salué des «mesures encourageantes», qui devront être réajustées en décembre, a indiqué à l'AFP son secrétaire général Didier Mathis.

À VOIR AUSSI - Grève SNCF: TGV, RER, Transilien, quel est l'état du trafic ce mercredi ?

Plan social du Lido: Philippe Martinez vient soutenir les salariés

Accor a annoncé fin 2021 le rachat à Sodexo du célèbre cabaret parisien, avant de présenter un «projet de réorganisation».

SNCF : «Les salariés demandent une augmentation de 7%», d'après Philippe Martinez

Une grève nationale a été lancée, ce mercredi, et la direction de la SNCF a prévu une table ronde avec les partenaires sociaux.

Pourquoi les cheminots choisissent le pire moment pour faire la grève

DÉCRYPTAGE - Ce mercredi, veille des vacances scolaires, le trafic ferroviaire sera perturbé à cause d’un énième mouvement social. De quoi exaspérer les Français.

Le Figaro

Ils ont embrassé un métier qui a du sens... et ils en sont revenus

TÉMOIGNAGES - Après avoir tenté une reconversion professionnelle pour enfin se sentir utile, ils sont revenus sur leurs pas. Après des déceptions, ils veulent retrouver leur routine, leur salaire et leur confort de vie.

Il y a deux ans, Jérémy, 39 ans, a quitté son poste d'ingénieur commercial grand compte pour devenir ébéniste. Celui qui jusqu'à maintenant était «coincé derrière un écran toute la journée», est alors attiré par une idée : celle de passer d'une vie de bureau au travail de ses mains. «La satisfaction de voir le fruit de son labeur devenir, exister sous ses yeux, en construisant un escalier pour un couple ou du mobilier pour un restaurant, par exemple… Tout cela me séduisait», détaille-t-il. Sa formation achevée, il trouve un emploi dans le centre de la France. Après quelques mois qu'il compare à une «lune de miel où tout est beau», il déchante. Trop de travail, manque de temps pour les loisirs, moins d'argent aussi. En mai dernier, il retourne à La Défense. «Aujourd'hui, tout doit faire sens ; ses loisirs, son métier, tout. Mais finalement, si l'épanouissement devient une chose imposée par la société, n'est-ce pas le serpent qui se mord la queue ? Si je suis plus heureux avec un job pas passionnant mais pas prise de tête et qui me permet de m'épanouir dans mes vacances et avoir du temps pour mes enfants, pourquoi devrais-je me sentir coupable ?», s'interroge-t-il.

Dix micro-changements à adopter pour une meilleure hygiène de vie

À lire aussiDu déclic à la nouvelle vie, elles racontent leur reconversion réussie

Jérémy n'est pas un cas isolé. Une journaliste mode devenue pâtissière à succès, un informaticien au bord du burn-out qui revit en apiculteur… Ces dernières années, les reconversions idylliques déclamées sous forme de contes de fée abondent. D'après les derniers sondages BVA, en France, près de la moitié des actifs (48%) affirment avoir au moins envisagé, si ce n'est réalisé, une reconversion professionnelle. Une envie de changement exacerbé par la crise sanitaire. Depuis la pandémie, près d'un actif sur 5 (18%) a commencé à se questionner sur la possibilité d'un changement sur le plan professionnel.

Le sens, nouveau standard de réussite

La principale motivation, citée par 58% de ces actifs, réside dans le besoin de donner du sens à leur travail. Le sens comme nouveau standard de réussite. Une fausse bonne idée à en croire Florence Meyer, coach certifiée en conduite de changement et auteure de Je réussis ma transition professionnelle (1). «On peut se tromper dans la perception du ''sens'' que l'on veut donner à son métier. En ce moment, beaucoup de cadres dirigeants partent avec des indemnités confortables et souhaitent saisir l'opportunité de faire de leur passion un métier. Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps», témoigne-t-elle.

Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps

De quoi pousser certains reconvertis à faire machine arrière. Mais quelle serait alors la bonne raison de changer de job ? «Le cas du “conflit de valeurs”, assure la coach. En clair, quand une personne ne se retrouve plus en phase avec les valeurs de son entreprise. C'est encore pire que de s'ennuyer ou de ne pas se sentir valorisé.» Avant de s'engager dans une transition radicale comme une reconversion, la professionnelle conseille d'ailleurs de commencer par changer d'entreprise. Un premier geste salutaire, selon la coach.

Élodie, 37 ans, aurait aimé recevoir un tel conseil, elle qui s'est re-re-convertie, de chargée de communication à professeure des écoles, à responsable des relations publiques. «Lors du premier confinement, en 2020, me retrouver au chômage technique et entendre que je ne faisais pas partie des professions utiles, m'a ébranlée. Je voulais un métier qui impacte la société, je voulais être utile», raconte-t-elle. Elle postule comme contractuelle de l'enseignement primaire, un statut permettant d'enseigner sans avoir le concours (les contractuels ne sont pas titulaires, ils occupent des postes vacants ou remplacent des enseignants absents). Arrive alors une première année de remplacements dans les Hauts-de-Seine : un jour avec des CE1, le lendemain en maternelle. Sans formation, elle se sent «au mieux comme un bouche-trou, au pire comme de la chair à canon envoyée au casse-pipe». La seconde année se passe auprès d'élèves de CM1, elle est plus stable mais tout aussi éreintante. «Je me suis perdue, laissée bouffer par l'enseignement. Je bossais 75 heures par semaine, entre les récrés à surveiller et les réunions, je n'avais même pas le temps d'une pause. J'ai enchaîné les cystites. Je ne voyais plus mes amis, pas le temps», énumère-t-elle. Et de conclure : «Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité. Je ne veux pas penser à mon travail nuit et jour, je veux pouvoir déconnecter mentalement et vivre autrement que pour et par le travail».

Revenus insuffisants et incertitude du lendemain

À l'instar d'Élodie, d'après une étude nouvelleviepro de 2019, 2% des actifs ayant effectué une reconversion professionnelle n'ont pas obtenu la réussite escomptée. Première raison invoquée ? Des revenus insuffisants dans 38% des cas. S'ensuivent les problèmes de précarité (l'incertitude du lendemain dans 29% des cas), un déséquilibre entre les vies professionnelles et personnelles (pour 13%) ou encore un nouveau rythme de travail trop dense (6%). «Sans introspection, les problèmes vous suivent. Un bourreau de travail continuera à se surmener qu'importe son job», met en garde Florence Meyer.

Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité

Loin d'être accablés par des espoirs déchus, ces deux cadres dynamiques partis se réinventer ne semblent pas regretter. Ils s'aperçoivent simplement qu'ils poursuivaient le mauvais rêve. «Dès lors qu'on en tire une leçon, ce n'est jamais un échec, et l'expérience mérite d'être vécue à condition que l'on ne s'endette pas pour des années», commente Florence Meyer.

Et puis finalement, sans ce passage à l'acte, les «et si» auraient hanté leur esprit. Aujourd'hui, Élodie est responsable des relations publiques d'un croisiériste. Celle qui voulait être «utile» consacre désormais une partie de ses vacances aux congés solidaires. Si de son côté, Jeremy a de nouveau endossé le costume de la Défense, il a aussi acheté un pavillon de banlieue. «Une ruine», dit-il, qu'il rénove de ses mains.

(1) Je réussis ma transition professionnelle, de Florence Meyer, (Éd. Trédaniel, 18,90 euros.

De 25 à 60 ans, qu'on ait un capital ou 100€ par mois, où placer son argent selon son profil

On n'épargne pas les mêmes montants de la même façon selon son âge, son niveau de revenu et ses projets. Quels placements privilégier au fil de sa vie ? Quelles stratégies adopter ? Réponses avec Alix de Renty, banquier privé et cofondatrice de The Ladies Bank by ODDO BHF.

Le Figaro

Double meurtre près de Tarbes : «Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement», selon le procureur

Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants d'une des victimes, avec qui il était en instance de divorce. Il a pris la fuite et demeure activement recherché en France et en Espagne.

Un homme et une femme, tous deux enseignants au collège Desaix de Tarbes, ont été tués par balles lundi 4 juillet à Pouyastruc, petit village de 700 âmes des Hautes-Pyrénées : le premier chez lui et la deuxième dans une rue à proximité, a-t-on appris mardi 5 juillet auprès du parquet, qui a ouvert une enquête pour double homicide. Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants de la seconde victime, avec qui il était en instance de divorce.

Retrouvés en pleine rue et à son domicile

Lors d'une conférence de presse donnée mercredi après-midi au palais de justice de Tarbes, le procureur Pierre Aurignac a confirmé que «les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement depuis quelques semaines dans le cadre d'un voyage scolaire», accréditant la thèse d'un crime sur fond de rivalité amoureuse. «L’enquête se dirige dans la sphère familiale», a précisé le magistrat.

Le suspect, âgé d'une trentaine d'années, serait arrivé à moto au niveau du domicile de son rival, âgé de 55 ans, pour abattre les deux enseignants. Sa compagne, qui avait 32 ans, a été retrouvée lundi en fin d'après-midi gisant dans une rue de Pouyastruc par des voisins qui ont alerté les gendarmes. Arrivés sur place, ceux-ci ont en outre découvert le quinquagénaire, décédé dans sa maison, quelques mètres plus loin.

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Gabriel Fourmigué et Aurélie Pardon étaient respectivement professeurs d'éducation physique et de français. Lui, originaire du Gers, était connu pour ses exploits sportifs. Il avait remporté le championnat du monde junior de bobsleigh, avant de représenter la France aux Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992 et à ceux de Lillehammer, en Norvège, en 1994.

«Un fait divers affreux»

L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse. Le parquet de Tarbes doit se saisir jeudi au profit de celui de Pau tandis qu'une instruction judiciaire pour «assassinat» doit être ouverte dans la foulée.

Au total, une «soixantaine de gendarmes» est mobilisée pour «localiser le plus rapidement possible» le suspect, selon une source de gendarmerie. Cédric T. est également traqué par les forces de l'ordre près de Jaca, dans la province d'Aragon en Espagne comme l'a confirmé le procureur lors de son point avec la presse. «Il est recherché sur le secteur de Jaca, en Espagne, mais également dans notre département et les départements voisins», a-t-il dit. Cet ouvrier dans une usine, natif d'Arles et amateur de tir sportif, est considéré comme «dangereux». «Nous ne connaissons pas ses volontés actuelles. Est-ce qu'il est suicidaire ou est-ce qu'il veut échapper à ses responsabilités? Nous l'ignorons», a détaillé Pierre Aurignac. Et de préciser qu'un contact avait été établi avec le suspect - qui est par ailleurs un ancien militaire -, mais celui-ci a rapidement été rompu.

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Au collège Desaix, une cellule de soutien psychologique a été mise en place mardi pour accueillir les enseignants, élèves et parents d'élèves qui étaient sous le choc. Le double homicide s'est produit lundi alors que les élèves de 3e célébraient la fin de l'année scolaire avec un bal dans l'établissement. «Réaction de tristesse et de compassion pour les familles des enseignants, les collègues et élèves», a indiqué à l'AFP le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, qui était en visite dans un lycée de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). «Pour le reste, il s'agit d'un fait divers affreux, compassion et sympathie vont à celles et ceux qui les connaissaient», a-t-il ajouté. Le recteur de l'académie de Toulouse, Mostafa Fourar, s'est rendu sur place, accompagné du préfet des Hautes-Pyrénées, Rodrigue Furcy, et a exprimé «sa très vive émotion et son immense tristesse», selon un communiqué.

Disparition de Tiphaine Véron au Japon : quatre ans plus tard, la fin des investigations annoncée

La juge d'instruction a signifié à la famille quelle n'irait pas au Japon sur les traces de la trentenaire et que l'enquête était sur le point de se terminer.

Le diocèse de Versailles annonce le suicide d'un prêtre, son corps retrouvé en forêt de Rambouillet

Âgé de 50 ans, le Père François de Foucauld, prêtre depuis 18 ans dans le diocèse de Versailles, a mis fin à ses jours dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, a annoncé l'évêque de Versailles.

L'Humanité

Des États-Unis au Cap-Vert, Marseille danse, slame, émeut

Nos recommandations culturelles

Festival Marie Didier, à la direction de l’événement interdisciplinaire, dont c’est la 27e édition, propose une affiche internationale de qualité,

Muriel Steinmetz

Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

La 27e édition du Festival de Marseille coïncide avec l’arrivée à sa tête de Marie Didier, qui a quitté la direction de la scène nationale Lille Métropole de La Rose des vents, à Villeneuve-d’Ascq, pour succéder à Jan Goossens, en exercice pendant plus de quinze ans. Il y a 4 créations, 2 recréations, 6 premières en France, entre autres, par des artistes de 18 pays (États-Unis, Cap-Vert, Brésil, Cameroun, Sénégal, Tunisie…). 2 000 places à un euro sont réservées aux personnes précaires ou handicapées.

On a eu BodyBodyBodyBody, du compositeur et musicien belge Dag Taeldeman et d’Andrew Van Ostade, musicien, acteur, cinéaste, familier de l’univers de Jan Fabre. Il est à la batterie à cour, Dag à jardin, à la guitare basse. Au mitan d’une scène nue s’avance Matteo Sedda, formidable danseur italien. Pris en sandwich entre l’un et l’autre, il se livre à une danse venue du tréfonds : halètement de la carcasse, ceinture abdominale surexploitée, tête et cou en feu. Une secousse nerveuse de tout l’être l’agite. Son corps prend toute la scène avant l’arrivée de la soprano Lies Vandewege, haute stature d’abord voilée, dans un éclairage infiltré de vallées d’ombre. Le corps du performeur fusionne avec la voix puis, de nouveau, les instruments et lui seul tirent, en commun, sur la corde de la ­dépense physique extrême.

Le thème de l’esclavage s’invite sur scène

Ahamada Smis, auteur-compositeur marseillais d’origine ­comorienne, a présenté Sabena, du nom de la compagnie aérienne qui avait rapatrié de toute urgence les rescapés du massacre de 1976 à Majunga (Madagascar). Présence forte d’Ahamada Smis sur scène, avec trois musiciens et quatre danseurs, dont une femme. Les corps, en tee-shirt et pantalons gris, sont d’abord immobiles, sauf la tête. On dirait qu’ils raniment ainsi le passé traumatique. Ahamada Smis, pieds nus, slame et joue d’instruments traditionnels (gaboussi, dzenzé, ngoma, kayambe). Il dit l’esclavage, la colonisation, tandis que les danseurs s’enfuient en hurlant. Sous une lumière rouge, il décrit le massacre, par des Malgaches, de centaines d’habitants d’origine comorienne. La tragédie est illustrée sur un écran par des dessins en noir et blanc réalisés sur les lieux du drame.

On a vu Libya, l’une des deux pièces présentées par le chorégraphe et danseur bruxellois originaire de Marrakech, Radouan Mriziga, pour neuf interprètes dont la très gracieuse chorégraphe rwandaise Dorothée Munyaneza (il lui a aussi offert un solo, Akal, à voir mardi et mercredi). Sur une vidéo hyper­ralentie (plateau désertique et montagnes au loin) au format ­extralarge en fond de salle, le sol étant balisé d’un polygone étoilé, la danse s’avance, à pas millimétrés, sur les dessins tracés au sol, en sections fragmentaires brèves sujettes à variations. On pense à De Keersmaeker. Mriziga est diplômé de l’école qu’elle a fondée à Bruxelles. L’intérieur des mains est peint. Gestes délicats des poignets, des pieds. Profil sollicité, façon peinture rupestre. Il y a là une envie folle de dire, un cri narratif en suspens. Et quel beau vocabulaire strict !

www.festivaldemarseille.comdansemarseillefestival
L'Humanité

Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles « met les pieds dans le plat »

Nos recommandations culturelles

Photographie Après deux années marquées par la pandémie, 2022 offre à Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles, l’occasion d’affirmer ses choix et ses désirs. Il souhaite révéler la part invisibilisée de la production féminine.

Magali Jauffret

Christoph Wiesner Directeur des Rencontres de la photographie d’Arles

Christoph Wiesner est devenu directeur des Rencontres de la photographie d’Arles, le plus grand festival de photographie au monde, voilà deux ans, après que Sam Stourdzé, qui l’a précédé, a été nommé à la tête de la villa Médicis à Rome. D’origine germanique, issu de l’art contemporain, il a fréquenté l’école du Louvre avant de diriger la galerie parisienne d’Yvon Lambert, puis de partager, avec Florence Bourgeois, la direction de la foire Paris Photo. Après une année blanche en 2020, une édition limitée en 2021, 2022 marque sa première grande année de programmation lors de cette 53e édition (rencontres-arles.com).

Quand vous avez candidaté, quel était votre désir, quelle photographie vouliez-vous montrer ?

Chacun a son regard, mais le plus important, c’est de montrer des choses qui ne l’ont pas encore été, tout en gardant à l’esprit que, dans pareil festival, on s’adresse à un grand public. Ce qui me tenait à cœur, par exemple, cette année, c’était de montrer la collection sur les avant-gardes féminines qui a certes beaucoup tourné depuis vingt ans, mais qui n’a ­jamais été montrée en France. Beaucoup de ces ­artistes ont disparu, revoir les œuvres de celles qui n’existent plus me semble important. Mais ce qui m’importe aussi dans cette collection, c’est son ancrage très fort à toutes les façons d’utiliser la photographie, comme la danse qui est un médium de transcendance.

C’est cela que vous évoquez lorsque vous parlez de votre « vision transversale » ?

Oui, mon approche peut s’intéresser à la ­performance, aux nouvelles techniques documentaires… La photographie est un médium, comme le cinéma, la sculpture, la peinture. L’un n’exclut pas l’autre. De la même façon que, lorsqu’on la juge, on peut avoir d’autres approches que la seule ­démarche esthétique, les choses se complètent aussi sur la durée, dans une continuité. Ainsi, l’an dernier, lorsque j’ai exposé Smith, artiste reconnu, j’étais intéressé par le fait de savoir que François Hébel, l’un de mes prédécesseurs, avait été le premier à l’exposer !

Les avant-gardes des années 1970, Susan Meisélas et ses corps vieillissants, Bettina Graham au Chelsea Hotel… votre programmation n’est-elle pas frappée de nostalgie ?

Je dirais qu’elle est historique. Notez que, ces temps derniers, on a redéfini pas mal de paramètres en art comme dans la société (MeToo, George Floyd). Tout est remastérisé. On se pose des questions. Comme si c’était une session de rattrapage. Finalement, on met les pieds dans le plat. On veut aller jusqu’au bout, montrer la partie invisibilisée de la production féminine. Un des rôles du festival est de mettre dans la lumière des œuvres qui avaient disparu des radars.

Vous contrebalancez cela par une part importante accordée aux expérimentations des jeunes artistes, comme la Norvégienne Frida Orupabo, et par le fait que vous offrez le plus beau lieu d’Arles, l’église des Frères-Prêcheurs, aux prix découvertes.

Oui ! En 2021, année de passage, je savais que je n’aurais droit qu’à un geste fort. J’ai donc décidé d’offrir aux jeunes le lieu le plus majestueux où étaient, jusque-là, exposés les plus grands artistes, et de ramener les jeunes au centre. Le soutien à la jeune création passe aussi par le Photo Slam ! au Théâtre antique, les expositions de l’école, les bourses de recherche, le mentorat Pernod Ricard…

Vous disiez vouloir aussi traiter de l’écologie et de la critique du postcolonialisme…

Noémie Goudal, qui travaille avec des paléoclimatologues, nous permet de reconsidérer nos perspectives en matière d’histoire de la planète ; Léa Habourdin aussi, avec son travail sur les forêts primaires. Au Chili, les luttes en territoire mapuche, communauté qui se voit de plus en plus coupée de sa culture et de la nature par une industrie papetière, ont demandé cinq années de recherche toujours plus gourmande. Autre combat, celui de Bruno Serralongue, qui documente la lutte toujours actuelle du peuple sioux pour protéger ses terres ancestrales face à l’expansionnisme de l’industrie des hydrocarbures.

photographieArles
Le Figaro

PA7, l'influenceur qui a détourné des millions d'«aides Covid», condamné à 7 ans de prison

Océane Herrero

RÉCIT - L'influenceur de 24 ans avait profité du «quoi qu'il en coûte» pour s'offrir une vie d'instagrammeur à Dubaï.

Les dernières photos de PA7 sur Instagram le montrent souriant près d'une piscine fluorescente, ou tenant dans ses bras un dauphin, le visage rougi par le soleil. Les clichés ont été pris à Dubaï. Derniers vestiges d'une vie dispendieuse que le jeune homme a pu s'offrir, l'espace de quelques mois. «Le savoir coûte plus cher que l'argent», indique la légende de son profil sur le réseau social, suivie de «(En prison actuellement)», émoji chaînes.

PA7, de son vrai nom Paul Antony, a connu l'ascension brutale et la chute, dans une affaire qui mêle détournement de fonds publics et escroquerie de l'État français. Car durant des mois, «l'influenceur» aux quelque 11.000 abonnés sur Instagram a instrumentalisé les «aides Covid» mises en place par l'État pour financer sa vie fantasmée de jeune fortune. A l'issue de quasiment une semaine de procès en juin, Paul Antony a été condamné ce mercredi à Paris à sept ans d'emprisonnement et 80.000 euros d'amende.

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Nous sommes en mars 2020, aux premières semaines de la crise sanitaire en France et du confinement quand le gouvernement annonce sa stratégie pour éviter le vacillement de l'économie : celle du «quoi qu'il en coûte», avec des aides massives aux entreprises touchées par la crise, par le biais d'un «fonds de solidarité». Dans l'urgence de la situation, l'État rend ces aides faciles d'accès, avec mesures de contrôles minimales. Paul Antony entrevoit la brèche. «J'ai un plan la famille c'est une dinguerie, réservé que pour l'élite de ma clientèle !!!! jusqu'à 300 000 euros en 27j», s'enthousiasme-t-il sur WhatsApp.

Rêve dubaïote

La stratégie de Paul Antony est simple : persuader ses followers qui ont un statut d'autoentrepreneur de le mettre à jour afin de faire croire qu'ils travaillent dans un secteur frappé par la crise sanitaire, et donc éligible aux aides. Les réponses qu'il reçoit dans la foulée sont au-delà des espérances. Selon les chiffres établis par l'enquête de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), 657 personnes auraient reçu par ce biais des versements de la part de l'État. Mais PA7 n'ébruite pas son filon gratuitement : à chaque dossier - frauduleux - d'aide ouvert, il aurait, selon l'accusation, encaissé une commission égale à 30 à 50% du montant total. Au total, le tribunal a estimé qu'il était lié à près de 700 demandes frauduleuses, pour 33,8 millions d'euros réclamés et 7,5 millions effectivement versés entre mars 2020 et juillet 2021. Soit, avec une commission d'environ 40%, plus de 3 millions d'euros pour «PA7», a précisé la présidente Isabelle Prévost-Desprez.

Les attentes de PA7 sont allées croissant avec son niveau de vie. Dans un premier temps, abreuvé de commissions, il prend ses habitudes dans le sud-est de la France, à Cannes ou Monte-Carlo, où on l'aperçoit dans les boîtes de nuit et les hôtels de luxe. Puis PA7 décide de pousser un cran plus loin son fantasme d'influenceur, et prend un avion pour Dubaï. Le voilà dans les pas des stars de la téléréalité et des footballeurs, au volant de Ferrari de location, montre clinquante au poignet. Il dédie également trois stories à une soirée passée au restaurant de «Salt Bae», chef turc transformé en célébrité mondiale en raison de sa manière de saler la viande. PA7 se fait servir dans l'adresse dubaïote du chef sa célèbre côte de bœuf recouverte de feuilles d'or, déjà vue sur la table de Franck Ribéry, servie pour 1200 euros.

«Bande très désorganisée»

Le rêve dubaïote prend fin avec l'arrestation sur place de Paul Antony, qui y sera détenu pendant plusieurs semaines avant d'être transféré vers la France, grâce à un billet d'avion payé par sa mère. Celle-ci l'élevait seul depuis le départ de son père, lorsque Paul Antony avait treize ans. Le désormais fraudeur a quitté l'émirat avec une fortune bien amoindrie, et en laissant derrière lui son téléphone, soucieux de ne pas entraîner d'autres personnes dans sa chute. Cela n'a pas empêché les enquêteurs d'identifier des complices, dont plusieurs ont comparu simultanément.

«Le trouble à l'ordre public, économique et social est extrêmement grave s'agissant de cette délinquance opportuniste (consistant) à piller les fonds publics par pur esprit de lucre», a déclaré le présidente du tribunal en rendant sa décision, parlant d'une «délinquance extrêmement lucrative et très organisée». Relevant une «absence totale de remise en cause», le tribunal a jugé que son «comportement», notamment au procès mi-juin, était «celui d'un individu profondément ancré dans la délinquance rémunératrice», avec un «risque majeur de réitération».

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Alors que cette affaire est l'une des premières à passer devant un tribunal en ce qui concerne les fraudes aux aides covid, son avocate Me Carole Foissy a regretté que «le tribunal [ait] voulu faire un exemple, il en a fait un exemple». Elle a aussi indiquer que l'opportunité de faire appel était à l'étude.

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Covid-19 : la fin du masque obligatoire dans les transports était «une erreur», juge Patrick Pelloux

Pour le président de l'Association des médecins urgentistes de France, cette décision a été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative.

Le Japon dans l’angoisse du black-out

La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».

Île-de-France : l'achat de tickets à bord des bus RATP de nouveau possible à partir de ce lundi

La régie parisienne avait suspendu cette possibilité en mars 2020 en raison du Covid-19.

L'Humanité

Sur M6, l’école n’est pas tout à fait finie

Nos recommandations culturelles

Télévision La chaîne lance un programme court qui prolonge l’année scolaire en riant… si on fait fi de quelques fantasmes et approximations.

Grégory Marin

Comme des gosses, M6, 20 h 30

On peut s’étonner du lancement, à deux jours des grandes vacances, d’une série qui a l’école pour cadre… Entre fantasmes, exagérations et approximations, la série chorale Comme des gosses raconte les relations entre professeurs, agents et parents d’élèves de l’école primaire Paul-Pédrault, heureusement fictive.

Les sketches que nous avons pu voir sont inégaux et la vision de l’école pas vraiment conforme à ce qu’un parent en attend. Le directeur Jean-Yves Bresson (Julien Pestel) est misogyne, fourbe et sans envergure. C’est pousser un peu loin la caricature, surtout quand la série lui attribue le pouvoir de virer du personnel d’entretien et des professeurs. À moins que les créateurs aient voulu anticiper sur une généralisation des « écoles du futur » à la mode Blanquer-Macron…

« Des méthodes éducatives un peu datées »

Trois professeurs des écoles complètent l’équipe pédagogique. Jacky (Doully) est une fêtarde invétérée, paresseuse et alcoolique. Darius (Alexandre Blazy), un enseignant blasé qui tente de préparer les gamins au « monde réel » – on peut là aussi voir une critique de la dérive d’une école qui oriente les enfants trop précocement. Seule Lucie (Antonia de Rendinger), présentée comme « une maîtresse aux méthodes éducatives un peu datées », semble en mesure de faire fonctionner l’institution. Gabriel (Patrick de Valette), l’homme de ménage, et deux assistantes de vie scolaire, Zoé et Fatou, se disputent le prix de fainéantise…

La tonalité est plus juste en ce qui concerne les relations avec les parents, qui donnent des sketches plus drôles. Comme des gosses est adaptée de la série néerlandaise De Luizenmoeder. On ne sait ce que donne l’original, mais la copie n’est pas à la hauteur des précédentes productions de Calt, de Caméra café à Scènes de ménages en passant par Kaamelott.

école primaireSéries télévisées
Le Figaro

À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Pierre Avril

REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

Envoyé spécial à Sloviansk et Bakhmout

Des flammes s’élèvent en tourbillons au-dessus du marché de Sloviansk, et l’épaisse fumée noire qui se dégage de l’incendie est visible à des kilomètres à la ronde. Le centre commercial, situé à proximité du centre-ville, abritait divers magasins, des fruits et légumes aux produits d’entretien de véhicules. Une roquette russe vient de frapper l’enceinte, sans faire de victime. «Je peux dire que j’ai eu de la chance», soupire un employé choqué qui, sorti dix minutes avant de l’enceinte du marché, a assisté à l’explosion en spectateur. Plus au nord de la ville, cible régulière des bombardements russes, c’est un pâté entier de maison d’un quartier résidentiel qui a été endommagé mardi, et les toitures qui ont été éventrées. La trace fraîche d’un impact, similaire à celle d’une bombe à fragmentation, est visible sur la chaussée.

Bardan, un adolescent, vient s’enquérir de l’état de la maison où travaillait son père, transporté à l’hôpital. Les voisins le dissuadent d’entrer dans la propriété, dont le sol recèle potentiellement, des sous-munitions menaçant d’exploser. Il y a à peine une heure, le père et un artisan réparaient le toit d’une maison lorsque l’engin est tombé. «Le second a été pris dans les flammes. Les gens criaient pour qu’on lui apporte une couverture, et qu’on l’enroule autour de son corps», témoigne anonymement une voisine, alors que les premiers pompiers s’affairent autour de la scène.

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Au total, les explosions ont fait deux morts et sept blessés mardi dans cette ville autrefois peuplée de 100.000 habitants. «On peut dire que c’est un cadeau des Russes à l’occasion de l’anniversaire de la libération de Sloviansk», grince Galina, en référence au 5 juillet 2014. Ce jour-là, les forces ukrainiennes reprenaient cette cité du Donbass après deux mois d’occupation par les forces séparatistes et leurs parrains russes.

Six ans plus tard, l’horloge semble remonter le temps. Après avoir conquis dimanche le verrou urbain de Lyssytchansk, soixante kilomètres plus à l’est, les forces de Moscou poursuivent leur offensive dans le Donbass. La ville de Sloviansk constitue leur cible prioritaire, suivie de Kramatorsk, à dix kilomètres plus au sud. À partir de ces deux villes, menacées d’être prises en étau, le front est très découpé, distant de six à quinze kilomètres. Leur prise permettrait à Vladimir Poutine de parachever la conquête territoriale du Donbass et d’offrir aux deux républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk (DNR et LNR), autoproclamées en 2014, un territoire complet.

Sloviansk s’annonce comme «la prochaine bataille clé dans la lutte pour le Donbass», rapportent les services de renseignements britanniques dans leur dernier bulletin. «La stratégie russe restera la même, basée sur des bombardements massifs et indiscriminés précédant l’infanterie, ce sera un processus très lent qui durera des mois, selon l’ampleur quantitative de l’aide occidentale», prédit pour sa part Mikola Bielieskov, analyste à l’Institut militaire des recherches stratégiques, rattaché à la présidence ukrainienne.

Comme de coutume, le Kremlin précède ses offensives de messages censés les justifier. Mardi, le ministère russe de la Défense a accusé les forces ukrainiennes d’avoir déversé 6000 litres «d’agents chimiques toxiques» et notamment du chlore dans une station de filtration de la centrale thermique de Sloviansk. Leur but serait de faire sauter le site à l’arrivée des soldats russes, au risque de provoquer un «désastre» écologique. Plus sûrement, le rythme des frappes russes s’accélère, poussant les autorités à intensifier leurs appels à la population à évacuer.

Maintenant ça ne rigole plus, les bombardements frappent le centre, on n’a plus le choix

Mercredi, à dix heures, des minibus affrétés par une ONG américaine, avec à leur bord 106 personnes, ont quitté Sloviansk en direction de Dnipro puis Rivne, plus à l’ouest. La veille, ils étaient 160. Lioudimila pleure en serrant dans ses bras l’un de ses jumeaux de 6 ans, qu’elle confie à la garde de son fils aîné de 19 ans. Cette dame coquette doit rester pour veiller sur sa mère, actuellement en réanimation à l’hôpital. «Maintenant ça ne rigole plus, les bombardements frappent le centre, on n’a plus le choix», lâche Vitaly, qui a accompagné sa femme jusqu’à la grande place de la ville avec sa fille adoptive, enceinte. Lui-même s’apprête à rejoindre le front.

Albina, orpheline de 14 ans, part avec ses grands-parents. Les larmes aux yeux, une septuagénaire laisse son mari et son fils à Sloviansk. Ces réfugiés ont pris la décision de fuir, dans les tout derniers jours, tout en étant angoissées à l’idée d’abandonner leur maison et leurs animaux domestiques. Menacées plus directement, deux collègues employées de la base militaire se sont décidées conjointement, mardi soir, à faire leurs valises. «Le bruit des bombes me vrillait la tête. Même avec les médicaments, je n’arrivais plus à supporter ce vacarme» , soupire pour sa part Andrei, 62 ans.

Fatigue morale et physique

À Bakhmout, les évacuations ont également commencé, mais à un rythme trop lent, déplore le vice-maire, Maxim Soutkovyi. La prise de cette ville, située plus au sud, renforcerait la tenaille autour de Kramatorsk et Sloviansk. L’élu comptabilise seulement 20 départs pour la journée de lundi. «C’est trop peu. Nous aimerions que beaucoup plus de gens aient quitté le coin au moment de l’assaut. Nous les exhortons, non pas en raison de considérations politiques mais humanitaires, afin qu’ils sauvent leurs vies et ne gênent pas le travail des militaires», explique-t-il. 20.000 personnes, souvent «les plus âgées et les plus démunies», restent à Bakhmout, sur 80.000 habitants.

Sur le plan militaire, les forces de Kiev se préparent tant bien que mal à encaisser l’assaut. Sur la route de Kramatorsk à Sloviansk, on croise deux chars qui semblent encore avoir peu servi. Le long de la chaussée, des tranchées ont été fraîchement creusées. C’est aussi le cas plus en arrière de la ligne de front. À l’ombre d’un bosquet ou dans la cour d’un immeuble, on croise fréquemment de petites unités, qui se reposent ou rejoignent leurs positions.

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«On va essayer de pas les laisser passer», promet Volodymir, armé d’un poignard et d’une kalachnikov, avant de retrouver discrètement ses camarades, camouflés à l’écart, de l’autre côté de la route. À la sortie de Bakhmout, en direction de Lyssytchansk et du territoire contrôlé par les Russes, un étrange silence, ponctué de rares détonations, entoure le dernier check-point ukrainien. «Après quatre mois de guerre, on accuse la fatigue moralement et physiquement mais l’ardeur combative reste la même», assure «Fizrouk», un professeur de gym volontaire qui a rejoint l’armée ukrainienne en tant que volontaire, et qui commande cette petite unité.

Dans cette région du Donbass, traditionnellement russophone et russophile, la tâche de ces combattants, parfois venus de l’ouest du pays et à l’humeur nationaliste, se révèle délicate. Ceux-ci s’inquiètent des atermoiements occidentaux en matière de livraison d’armes et mettent en doute la sincérité des soutiens français et allemand à la cause ukrainienne. Ils se plaignent parallèlement d’être entourés d’ennemis de l’intérieur. «Là-bas, c’est les amis du monde russe», ironise «Fizrouk», en désignant plus à l’est la poignée d’habitants accrochés à leur petit village ukrainien sur la route de Lyssytchansk.

Résistants de cœur et collaborateurs potentiels

Il n’est pourtant nul besoin de s’aventurer si loin pour croiser cette minorité discrète et influente. Économiste de formation et responsable de service au sein de la mairie de Bakhmout, Karina accuse l’État ukrainien d’avoir troublé la paix et l’ordre instaurés durant huit ans, selon elle, par les séparatistes prorusses de la DNR (Donetsk). Ce sont «les nôtres», dit-elle, et leur mission serait, seule, entravée par l’artillerie de Kiev. Elle refuse de reconnaître que ces entités obéissent en tout point au Kremlin.

Dans un discours confus, la dame qui se dit «pas idiote» et affirme, à l’occasion d’une pause cigarette, «bien connaître» l’ennemi occidental, reproche au gouvernement allemand d’avoir «récemment légalisé la prostitution (sic)» et aux hommes politiques européens de se promener «au bras de prostituées». Le maire adjoint de Bakhmout, Maxim Soutkovyi, ne semble pas surpris de compter de tels collaborateurs dans ses rangs. Dans l’hypothèse où ces derniers professeraient leurs opinions à haute voix, il suggère de saisir «les autorités compétentes».

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Même à Sloviansk, dans les petits cars de réfugiés partis mercredi matin, se mêlent des résistants de cœur et des collaborateurs potentiels, selon les témoignages recueillis par Le Figaro. «Tout ça constitue un énorme problème», estime Dmitro, un lieutenant-colonel originaire de Jytomyr, à l’ouest de Kiev, qui supervise le principal check-point surplombant la grande ville du Donbass. «Imaginez les conséquences militaires au moment des combats rapprochés, si la population est acquise à Poutine…», laisse deviner l’officier.

Il faudrait au moins les stopper et stabiliser la ligne de front. Mais au lieu de cela on recule petit à petit

D’autres sources minimisent ce danger, expliquant que la population russophile se révèle majoritairement «passive». Dmitro s’interroge par ailleurs sur l’ampleur du soutien politique européen à l’Ukraine, craignant que les armements occidentaux ne suffisent pas à contrer l’avancée russe. «Il faudrait au moins les stopper et stabiliser la ligne de front. Mais au lieu de cela on recule petit à petit. Ailleurs, sur d’autres fronts (comme dans le Sud, NDLR), nos conquêtes sont minimes.»

«Ce ne sont pas quatre Himars (lance-roquettes multiples américains, NDLR) qu’il nous faudrait mais des dizaines», renchérit Volodymyr, un agent du renseignement, membre du bataillon de la Liberté. Ce dernier se félicite néanmoins que les forces ukrainiennes aient récemment détruit des stocks d’armes russes. En appelant de manière répétée les Occidentaux à livrer des lance-missiles et des systèmes de défense aérienne, le gouvernement ukrainien laisse entendre que le temps joue contre lui.

Dans la région de Louhansk conquise par Moscou, «le Kremlin tentera d’organiser le plus vite possible un référendum d’annexion, sans attendre que nous recevions les armes. Si bien qu’au moment de notre contre-offensive, la Russie aura lancé depuis longtemps son opération de propagande. Ainsi elle pourra dire que l’Ukraine attaque la Russie», redoute le gouverneur loyaliste de Louhansk, Sergueiï Gaïdaï. Mardi déjà, la ville de Moscou a annoncé son intention de baptiser du nom de «République populaire de Louhansk» une zone urbaine adjacente à la célèbre artère Novy Arbat. À deux pas de l’ambassade britannique, soit un vilain pied de nez adressé à l’un des deux pays les plus engagés derrière la cause ukrainienne.

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Énergie, climat, retraite : ce qu'il faut retenir du discours d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée

Publié le : 06/07/2022 - 07:28Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

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Élisabeth Borne a présenté, mercredi, son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. La Première ministre, pour qui "le désordre et l'instabilité ne sont pas des options", a appelé les groupes d'opposition à "bâtir ensemble" des "compromis" dans l'Hémicycle. Faute de majorité absolue, la responsabilité du gouvernement n'est pas engagée par un vote de confiance, alors que la coalition de gauche Nupes a déposé une motion de censure contre l'exécutif.

Deux mois et demi après la réélection d'Emmanuel Macron, place à l'action ? Élisabeth Borne vit, mercredi 6 juillet, son baptême du feu devant le Parlement. D'abord à l'Assemblée nationale de 15 heures à 16 h 30 (puis au Sénat à 21 heures), où elle a commencé son discours de politique générale – mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.

Devant les députés, la Première ministre a appelé à trouver "des compromis" et à "bâtir ensemble" les solutions aux défis des prix de l'énergie ou du climat, ajoutant que "le désordre et l'instabilité ne sont pas des options". Élisabeth Borne a assuré vouloir mener "pour chaque sujet une concertation dense". "Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d'ouverture", a-t-elle insisté, s'engageant à être une "infatigable bâtisseuse" et appelant à construire des "majorités de projet".

Durant ce discours, la cheffe de l'exécutif a aussi dessiné plusieurs perspectives politiques pour cette nouvelle législature.

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Le plein-emploi "à notre portée"

Élisabeth Borne a estimé que le plein-emploi était "à notre portée" et passait par une simplification de l'accompagnement "trop complexe" des chômeurs à travers une "transformation de Pôle emploi en France Travail".

"Aujourd'hui le plein-emploi est à notre portée. Et le travail reste pour moi un levier majeur d'émancipation", a affirmé la Première ministre, qui n'a pas fixé de date ou de chiffre précis pour cet objectif. Le plein-emploi en France est généralement considéré comme un taux de chômage autour de 5 %.

"Lors du précédent quinquennat, nous avons déjà parcouru la moitié du chemin vers le plein-emploi", a-t-elle souligné. À 7,3 %, le taux de chômage est "le plus bas depuis 15 ans", conséquence selon elle des réformes de l'apprentissage, de l'assurance chômage, de l'investissement dans la formation des demandeurs d'emploi et du plan "un jeune, une solution".

Pour atteindre le plein-emploi, "nous devons ramener vers l'emploi celles et ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail", a-t-elle estimé. Mais l'organisation de l'accompagnement des chômeurs est aujourd'hui "trop complexe" et "son efficacité en pâtit". 

"Nous ne pouvons plus continuer à avoir, d'un côté, l'État qui accompagne les demandeurs d'emploi, de l'autre, les régions qui s'occupent de leur formation et les départements en charge de l'insertion des bénéficiaires du RSA", a-t-elle estimé. "C'est pour ça que nous voulons transformer Pôle emploi en France Travail", a-t-elle affirmé, laissant entendre que l'opérateur public devrait chapeauter ces compétences actuellement dispersées.

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Élisabeth Borne est également revenue sur la réforme du RSA, annoncée par Emmanuel Macron pendant la campagne électorale. "Verser une allocation ne suffit pas. Ce que nous voulons, c'est que chacun s'en sorte et retrouve sa dignité grâce au travail", a-t-elle affirmé, sans mentionner explicitement les 15 à 20 heures d'activité ou d'accompagnement mentionnées par le président en échange de l'allocation.

Une réforme des retraites "pas ficelée" mais "indispensable"

La Première ministre a prévenu que les Français devraient "travailler progressivement un peu plus longtemps".

"Notre pays a besoin d'une réforme de son système de retraite", réforme qui "ne sera pas uniforme", qui "devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité" et "veiller au maintien dans l'emploi des seniors", a ajouté Élisabeth Borne, précisant que cette réforme serait menée "dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible".

La réforme "n'est pas ficelée. Elle ne sera pas à prendre ou à laisser. Mais elle est indispensable", a-t-elle assuré, notamment "pour bâtir de nouveaux progrès sociaux", "pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition".

Le président de la République, Emmanuel Macron, qui veut le report de l'âge de la retraite à 64 ans, voire 65 ans, à raison de quatre mois supplémentaires par an à partir de 2023, avait affirmé en mai son souhait de voir cette réforme mise en œuvre à l'été 2023, un calendrier compatible avec un démarrage des discussions à la rentrée de septembre.

Engager une "révolution écologique"

Par ailleurs, Élisabeth Borne a affirmé sa volonté d'engager "une révolution écologique", qui ne passe pas, selon elle, par la décroissance, avec notamment le lancement d'une concertation à partir de septembre en vue d'une loi d'orientation énergie-climat. Elle a promis des "réponses radicales à l'urgence écologique", que ce soit "dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer".

"Dès le mois de septembre, nous lancerons une vaste concertation en vue d'une loi d'orientation énergie-climat", a-t-elle ajouté, en promettant de définir "filière par filière, territoire par territoire" des "objectifs de réduction d'émissions, des étapes et des moyens appropriés".

Renationaliser à 100 % le groupe EDF

L'État a l'intention de renationaliser à 100 % l'énergéticien EDF, a aussi annoncé Élisabeth Borne dans sa déclaration de politique générale. "Je vous confirme aujourd'hui l'intention de l'État de détenir 100 % du capital d'EDF. Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée nationale.

L'État détient aujourd'hui près de 84 % de l'électricien, 1 % étant détenu par les salariés et 15 % par des actionnaires institutionnels et individuels. Le groupe, déjà fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, et est aussi mis au défi par le gouvernement de lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires. 

"La transition énergétique passe par le nucléaire", a martelé la Première ministre, reprenant la position adoptée dès cet hiver par le président Emmanuel Macron.

L'action d'EDF bondissait à la Bourse de Paris mercredi après cette annonce. Le titre prenait 5,56 % à 8,28 euros vers 15 h 45, dans un marché en hausse de 1,86 %. Avant le discours, le cours était en net recul, de 5 %.

Pas de vote de confiance

Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'a pas engagé sa responsabilité par un vote de confiance. Ce dernier, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. À droite comme à gauche, sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

Élisabeth Borne n'a surtout "pas le choix", selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote : celui "de tomber", étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN.

Or "ce serait très mal perçu par l'opinion d'avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l'abstention des RN", note une source gouvernementale. En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel.

À travers les députés et les sénateurs, c'est aux Français que la Première ministre compte s'adresser. Comme une indication de sa volonté de prendre l'opinion à témoin, elle sera interviewée au 20 h de TF1.

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Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé, quant à eux, mercredi leur motion de censure en signe de "défiance" à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale.

"En l'absence de vote de confiance", qui n'a pas été demandé par la Première ministre, "nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance", justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.

"Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités", faisait valoir plus tôt la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot.

Avec AFP

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La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

France24 - Monde

En direct : au Royaume-Uni, Boris Johnson face à la révolte de son gouvernement

Publié le : 06/07/2022 - 17:24Modifié le : 06/07/2022 - 18:41

FRANCE 24 Suivre

Boris Johnson s'est montré déterminé à "continuer" à son poste de Premier ministre britannique, mercredi. Son autorité est plus fragilisée que jamais après une avalanche de démissions en 24 heures et par une succession de scandales ces derniers mois. Suivez ici les derniers développements sur cette crise politique outre-Manche.

  • 18 h 31 : le comité 1922 va organiser une élection de son exécutif avant tout changement de règle du vote de confiance

Le comité 1922 du Parti conservateur va organiser une élection de son exécutif avant de décider de modifier les règles pour avancer un vote de confiance à l'égard de Boris Johnson, ont déclaré trois législateurs conservateurs à Reuters.

Ce comité, qui fixe les règles régissant le moment où le parti peut organiser un vote de confiance à l'égard de ses dirigeants, a décidé d'organiser l'élection d'un nouvel exécutif lundi. Ce nouvel exécutif décidera ensuite s'il convient de modifier les règles pour avancer un tel vote, qui ne peut actuellement pas avoir lieu avant 2023, ont déclaré les législateurs.

  • 18 h 04 : une délégation de ministres va demander à Boris Johnson de démissionner

Une délégation de ministres britanniques comportant plusieurs poids lourds du gouvernement s'apprête à demander à Boris Johnson de démissionner, selon plusieurs médias britanniques.

Interrogé à cet égard lors d'une audition devant les chefs des commissions parlementaires, Boris Johnson a rétorqué qu'il n'allait pas "commenter en direct les événements politiques". "Nous allons continuer avec le gouvernement de ce pays", a-t-il affirmé.

  • 17 h 19 : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

Même si Boris Johnson s'accroche au pouvoir, sa position paraît de plus en plus fragilisée à Downing Street. Et plusieurs noms circulent pour le remplacer s'il venait à quitter son poste de Premier ministre, notamment les ministres démissionnaires Rishi Sunak et Sajid Javid.

  • 16 h 26 : Boris Johnson exclut des élections générales anticipées

Le Premier ministre britannique a exclu de déclencher des élections générales anticipées, sur fond d'appels à la démission et de défections au sein de son gouvernement.

"Je ne crois vraiment pas que qui que ce soit dans ce pays veuille que les responsables politiques s'engagent maintenant dans des élections", a déclaré Boris Johnson devant les chefs des commissions parlementaires. "Je crois que nous devons continuer à servir nos électeurs et nous occuper des problèmes qui importent pour eux."

  • 15 h 15 : le "mandat colossal" de Boris Johnson lui confère le devoir de "continuer"

Fragilisé par une cascade de démissions au sein de son gouvernement, Boris Johnson s'est néanmoins montré combatif lors de la séance hebdomadaire de questions au Premier ministre. Il a défendu l'action de son gouvernement devant les députés – dont certains lui ont ri au nez.

Ignorant les appels à partir, Boris Johnson a, au contraire, affirmé que le "mandat colossal" qui lui avait été confié par les électeurs en 2019 lui conférait le devoir de "continuer".

 

Avec AFP

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Royaume-Uni : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres

Le Figaro

Niveau de français des bacheliers: «Molière, au secours!»

Etienne de Montety

L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.

Une romancière contemporaine conspuée pour avoir écrit un texte jugé trop difficile par des apprentis bacheliers chargés de le commenter, le mot «ludique» qui suscite une semblable animosité de la part de lycéens qui n’en connaissent pas le sens. Molière, au secours!

Les raisons de ce décrochage sont multiples ; pour une part il faut les chercher dans les errements pédagogiques de l’Éducation nationale, longtemps aimantée par l’actualité au détriment des grands textes. Autre observation: depuis un demi-siècle, le langage oral triomphe, notamment promu par la communication audiovisuelle, politique et institutionnelle, avec ses tics et autres «éléments de langage» faits de néologismes, d’euphémismes, d’anglicismes. Et que dire de la fascination contemporaine pour les jargons, ceux du monde numérique comme ceux des cités. Pour pittoresques qu’ils soient, ils isolent les plus jeunes, les plus défavorisés. Et voilà pourquoi votre fille n’est plus muette, mais décontenancée par un texte écrit en français classique. Elle ne comprend pas «ludique», car, dans son monde, on dit «fun» ou «kiffant».

À lire aussiL’inquiétant niveau de français des bacheliers

La langue d’aujourd’hui vise la simplicité, la rapidité, l’efficacité, qui sont des vertus cardinales de notre époque. Soit, mais le style de Voltaire ou de Stendhal brillait aussi par sa clarté, son élégance, son sens des nuances, autant de qualités qui en firent la langue de la conversation et l’instrument de la diplomatie.

Que faut-il faire? Abaisser le niveau des textes pour ne pas désespérer nos lycéens? Mais jusqu’où? Ou alors, choix plus courageux, grâce à des parents, à des professeurs exemplaires, permettre aux élèves d’accéder à l’émerveillement devant un poète ou un romancier. Leur apprentissage du monde en dépend. Leurs relations avec leurs contemporains aussi. C’est un cadeau que notre société ne doit pas renoncer à leur faire, fût-ce contre leur gré.

Le ministre de l’Éducation nationale annonce vouloir intégrer aux programmes «les thématiques liées au réchauffement climatique et à l’environnement». Il ne serait pas inutile qu’il pousse l’audace jusqu’à y accroître l’apprentissage de la langue et de la littérature françaises.

Chauffeur de bus tué à Bayonne: les accusés échappent aux assises?

ANALYSE - À l’inverse du juge enquêteur, le procureur de la République estime que les éléments sont suffisamment caractérisés pour conclure à l’intention d’avoir voulu tuer.

Guillaume Perrault: «Les anciens terroristes des Brigades rouges, la ‘‘doctrine Mitterrand’’ et nos amis italiens»

FIGAROVOX/ANALYSE - La Cour d’appel de Paris vient de stopper l’extradition de dix anciens terroristes des Brigades rouges condamnés en Italie pour crimes de sang, que Rome réclame et qu’Emmanuel Macron se proposait d’extrader après l’affaire Battisti. Le parquet général a formé des pourvois en cassation contre sa décision. Une affaire douloureuse et passionnante, qui comporte des aspects historiques, judiciaires et humains, tant en France qu’en Italie, raconte le rédacteur en chef de FigaroVox. Nous actualisons ce texte paru initialement voilà un an.

«Fin de vie: l’expérience des soignants doit être entendue»

TRIBUNE - À quelques jours du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), et ses douze collègues expriment leurs inquiétudes sur les conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers.

L'Humanité

Entre abstention et engagements, que veulent les jeunes ? (2/2)

Le débat

Les mobilisations pour le climat, contre les violences policières ou les discriminations attirent de nombreux jeunes. Pourtant, les 18-24 ans se sont massivement abstenus lors des élections.

Pierre ChaillanJasmine Djennane

Certains se mobilisent dans les centres-villes contre le réchauffement, et d’autres adoptent des gestes solidaires du quotidien dans les quartiers.

Hind Ayadi Directrice de l’association Espoir et Création à Garges-lès-Gonesse

Comment les jeunes s’engagent-ils ? Les jeunes s’engagent-ils encore ? Depuis quelques années, notre jeunesse, portée par une nouvelle incarnation d’elle-même, se manifeste dans une mobilisation de tous les jours et sur tous les modes. Nous pouvons d’abord évoquer les jeunesses présentes dans les combats écologiques, pour alerter sur le sort leur étant réservé du fait du dérèglement climatique. Durant plusieurs mois, une jeunesse urbaine, de grandes villes et de milieux sociaux globalement favorisés, a marqué l’actualité politique par son assiduité et son espoir.

« Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînés

Cet engagement est noble. L’autre engagement de la jeunesse, c’est celui du quotidien dans les quartier, un engagement de tous les jours, pour soi, sa famille, son entourage. Nous avons eu l’occasion, lors des premiers confinements, de voir comment les jeunes dans nos quartiers ont fait preuve d’une solidarité qui ne leur avait que très rarement été associée. Porter les courses de nos anciens, nettoyer les bâtiments, accompagner les plus jeunes dans leur scolarité. Cet engagement n’a pas seulement été celui d’une crise sanitaire, mais celui d’une génération.

Souvent, cette mobilisation va être remis en question par son absence lors des scrutins électoraux. Mais c’est précisément celle-ci qui valorise encore plus la beauté de ces dévouements. « Personne ne nous parle, alors on va faire par nous-mêmes. » Nous devons voir que notre jeunesse se mobilise là où on ne l’attend pas, qu’elle se permet de rêver à changer le monde, à éradiquer la faim dans un quartier, à lutter contre les violences, ou à alerter les pouvoirs publics.

Ce n’est pas que les nouvelles générations s’engagent moins, c’est que ­l’engagement comme il est conçu est suranné. La jeunesse s’engage. Différemment.

Antiracisme, écologie, luttes LGBT +… des écoliers ou lycéens défendent des causes concrètes. Mais ils adhèrent très peu aux partis politiques.

Lovepreet Singh Syndicaliste lycéen et militant communiste à Bagnolet

Je vais essayer de livrer une brève analyse à partir de mon engagement au Parti communiste français et de mes expériences de syndicaliste lycéen. L’engagement des jeunes en politique se traite sous divers angles. Mais, un constat s’impose : un jeune s’attache à au moins une cause politique en particulier. L’antiracisme, l’écologie, les luttes LGBT +, le social ou l’action pour les conditions d’études. On découvre les autres luttes à travers le spectre de l’une d’elles. À partir de ce constat, la question se pose de savoir comment l’attachement à l’une de ces causes peut se concrétiser par le vote ?

Nos premiers pas dans l’engagement se font à 15, 16 ou 17 ans. Même si, pour ma part, ça s’est fait encore avant. Mineur, le vote n’est pas un outil à notre disposition lorsqu’on commence à s’engager. Lorsque notre engagement commence, on ne dit pas autour de nous qu’il faut aller voter. On demande de participer au collectif en allant aux manifestation. Le vote est secondaire, voire inexistant car nos amis ne votent pas non plus. Je me souviens avoir répété à mes amis au lycée que tout se gagne par la rue et que c’est l’unique solution(rires). À moins d’être dans un parti politique, ce qui est rarement le cas, mes amis, même engagés, vont voter le jour J sans mobiliser l’entourage. Cela explique en partie l’abstention record des jeunes. Même s’il y a d’autres facteurs.

Certains partis politiques peuvent compter plus de jeunes que d’autres. Toutefois, ils adhèrent très peu aux partis politiques. Au Parti communiste (oute LO et NPA), on considère le vote comme indispensable et complémentaire à l’engagement dans la rue. Mon cas personnel est particulier car je ne vote pas, n’ayant pas la nationalité française. L’engagement communiste, en plus de l’engagement syndical, m’a appris l’utilité du vote.

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Le Figaro

La météo du jeudi 7 juillet : plus frais au Nord, tandis que l'été bat son plein au Sud

Le Figaro

Le temps est plus nuageux et frais dans le nord de la France. Les températures sont estivales dans le Sud avec un risque d'incendie maximal dans le Sud-Est.

Un flux de Nord ramène des nuages et légèrement d'humidité sur la moitié nord tandis qu'au Sud, le soleil et les chaleurs de saison se maintiennent selon La Chaine Météo*. Le mistral et la tramontane sont toujours présents ce qui renforce le risque d'incendie au sud-est de la France.

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La météo dans votre région

De la Bretagne à la Normandie, les nuages bas sont présents en matinée puis laissent place aux éclaircies durant l'après-midi. En soirée, le ciel sera dégagé. Les températures varient de 18 à 26°C.

À l’inverse des Pays de la Loire à l'Île-de-France, en passant par le Centre-Val de Loire, le soleil domine en matinée et est remplacé par les nuages dans l'après-midi. Les températures maximales sont stationnaires variant de 24 à 29°C.

Des Hauts-de-France au Grand Est, la matinée est marquée par la présence de nuages très nombreux au nord de la Seine. L'après-midi ils se déplacent vers le Sud avant de disparaître et de laisser place à un ciel dégagé en fin de soirée. Les températures baissent légèrement allant de 18 à 27°C durant la journée.

En Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, le plein soleil domine du matin au soir dans une ambiance de saison. Les températures maximales sont comprises entre 26 à 32°C.

De la Nouvelle-Aquitaine à la Corse, en passant par l'Occitanie et PACA, l'été s'est bel et bien installé avec un soleil généreux dès le matin, sauf du Pays basque au Béarn où les nuages bas sont présents avant de se dissiper l'après-midi. Attention au risque d'incendie maximal en Méditerranée en raison du mistral et de la tramontane soufflant jusqu'à 70-90 km/h. Les températures restent élevées comme depuis le début de la semaine allant de 24 à 36°C.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Le Figaro.

La météo du mercredi 6 juillet : une belle journée estivale, orages dans les Pyrénées

L'entièreté du territoire français sera baignée d'un soleil généreux et d'une chaleur agréable. Les fortes chaleurs persistent dans le Sud-Est bien que l'on puisse observer un léger recul.

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La météo du lundi 4 juillet : soleil, chaleur et quelques orages

Le temps n'évolue pas ce lundi, avec du soleil au Nord malgré quelques cumulus, des orages possibles dans le Sud et de très fortes chaleurs près de la Méditerranée.

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La météo du dimanche 3 juillet : chaleurs caniculaires en Provence, orages attendus dans le centre

Le temps sera moins clair et plus frais ce dimanche, à part dans le Sud-Est où le thermomètre pourra monter jusqu'à 40°C. Des orages sont attendus en fin de journée sur les régions centrales.

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Le Figaro

À Lyon, la guerre autour du nom de Paul Bocuse est déclarée

Léna Lutaud

ENQUÊTE - En 2023, un procès opposera Jérôme Bocuse à l’Institut Paul Bocuse, où siègent les représentants des plus grandes familles lyonnaises. Le fils du célèbre chef veut récupérer son nom. Un séisme qui touche par ricochet le centre d’excellence de la gastronomie voulu par Emmanuel Macron et créé par Laurent Wauquiez à Lyon.

Chez les Bocuse, lignée de cuisiniers depuis 1765, les écarts de conduite n’ont pas manqué, mais la préservation du nom est fondamentale. Surtout depuis 1921, quand, pour se venger de sa femme un peu trop belle (1), le grand-père de Paul Bocuse cède son patronyme à un Russe nommé Borissof. En 1966, juste après sa troisième étoile, Paul Bocuse rachète les trois précieuses syllabes. L’humiliation d’être surnommé «Bocussoff» est finie. Il accroche ses six lettres dorées façon néon de Broadway sur son auberge, à Collonges, près de Lyon. Il est aussi le premier des grands chefs à broder son nom sur sa veste blanche à l’endroit du cœur.

En décembre 2021, c’est au tour de son fils Jérôme de partir au combat. Estimant que l’Institut Paul Bocuse, la prestigieuse école culinaire et hôtelière d’Écully, à l’ouest de Lyon, outrepasse ses droits et abîme l’image de son père en dilapidant son nom, il tente depuis trois ans de régler l’affaire. «J’ai personnellement tenté une médiation mais cela n’a pas fonctionné», confie Olivier Ginon, chargé des Bocuse d’or, les Oscars de la gastronomie. Faute de succès, Jérôme Bocuse attaque en justice. «Cela m’attriste car, à la fin, personne ne sera gagnant mais ils ne m’ont pas laissé le choix, je suis dans la conciliation plus qu’autre chose, explique-t-il. Les valeurs prônées par mon père sont trahies. Personne ne nous volera son nom. Toute sa vie, il m’a répété à quel point il en était fier. Avec les autres entités à Lyon qui portent le nom de mon père, comme Les Halles Paul Bocuse et les Bocuse d’or, tout va très bien. Les Halles ne me versent pas un centime et aucun commerçant n’aurait l’idée d’étiqueter des saucissons au nom de Bocuse.» En accord avec sa sœur Françoise, Jérôme Bocuse souhaite faire constater les débordements, comme servir des plateaux Bocuse dans les Ehpad et débaptiser l’institut. «Nous sommes fiers de porter le nom de Bocuse. S’il faut l’enlever, ce sera à contrecœur», commente Dominique Giraudier, directeur de l’institut. Le procès est attendu à Lyon pour 2023.

Conflits générationnels

Dans cette ville où Paul Bocuse est un étendard, l’émotion est immense. Les chefs, les élèves et les professeurs s’inquiètent. Les élus aussi. A Écully, là où se trouve le campus, c’est le choc. «Je ne pensais pas que cela irait aussi loin, soupire le maire, Sébastien Michel (LR). A Lyon, le consensus est une tradition. Quand des sujets sont d’un intérêt majeur pour le territoire, on trouve un compromis.»Pour Laurent Wauquiez, président de la région Rhône-Alpes, «c’est un gachis terrible.»

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La situation est aussi complexe que l’était Paul Bocuse. Le chef a dû attendre dix-huit ans que la loi lui permette de reconnaître son fils, né hors mariage. C’était en 1987, Jérôme avait dix-huit ans. Paul Bocuse était polygame. Le 12 juin 1969, Raymone Carlut accouche de Jérôme une semaine avant que Paul Bocuse et son épouse Raymonde célèbrent le mariage de leur fille Françoise avec l’héritier des chocolats Bernachon, autre maison lyonnaise. Surnommée «Madame», Raymonde tient les rênes du restaurant gastronomique. Françoise l’aide en caisse. Petit, Jérôme n’y met pas les pieds. «Ses relations avec sa sœur avec qui il n’a pas grandi ont longtemps été fraîches, mais pour le bonheur de tous, ils s’entendent de mieux en mieux, raconte Vincent Le Roux, gendre de Françoise Bocuse et directeur du restaurant de Collonges. Elle a 75 ans et lui 53 ans. Aujourd’hui, c’est une vraie famille qui a resserré les liens. Ils ont aussi solidifié la maison familiale avec des opérations capitalistiques croisées.»

Dans la capitale des Gaules, personne ne commente. Comme quand Paul Bocuse tombe amoureux de Patricia tout en partageant sa vie entre Raymonde et Raymone. À Lyon, la discrétion de la grande bourgeoisie est légendaire. Et puis personne n’aurait osé s’en prendre à «M. Paul». Pas une friterie n’ouvre sans qu’il en soit informé. Le 20 janvier 2018, le vieux lion s’éteint à quasi 92 ans. À la cathédrale Saint-Jean, ses trois femmes, que la vie a toujours séparées, se retrouvent pour la première fois ensemble avec leurs enfants et petits-enfants. Sur le parvis, Jérôme Bocuse protège Raymone de la pluie avec un grand parapluie. Le Tout-Lyon découvre un jeune quinquagénaire sosie de son père. Cela fait déjà quelques années qu’il lui a succédé à la tête des Bocuse d’or et qu’il a sauvé le groupe paternel des griffes d’un fonds d’investissement. «Je le voyais fatigué, je ne pouvais pas le laisser tout seul, sinon tout ce qu’il avait - les brasseries, les licences… - aurait été dépecé.» Jérôme Bocuse vit en Floride et vient six fois par an à Lyon, les administrateurs de l’institut le connaissent mal.

Les ennuis commencent vers 2015. Affaibli par la maladie de Parkinson, Paul Bocuse s’inquiète, selon son fils, de certaines utilisations de son nom dont un menu Bocuse sur Air France. «Il n’y avait aucun litige du vivant de M. Paul. Bien au contraire, tout a été réalisé avec son approbation et sa fierté», réfute Dominique Giraudier. À la mort du grand chef, l’utilisation du nom de Bocuse s’accélère.«L’institut a changé de comportement comme s’ils pensaient que leurs droits avaient changé alors qu’ils n’en n’ont pas plus qu’avant», tacle Vincent le Roux; Longtemps neutre, il se positionne entraînant derrière lui tout le clan Bernanchon. A Lyon, ce n’est pas rien.«Ces accords sont passés avec des sociétés de l’agroalimentaire ou de l’hôtellerie qui travaillent avec nos étudiants ou aident notre centre de recherche, il n’y a aucun objet lucratif», détaille Dominique Giraudier. Jérôme Bocuse lui a d’abord réclamé des royalties de 5 % sur son chiffre d’affaires ou de maintenir à 0% si le nom du père n’est plus utilisé à tort et à travers. «Nous avons été un peu surpris. Nous avons de grands projets pour l’école, je ne vais pas siphonner l’argent des mécènes dont Gérard Pélisson, qui a donné 15 millions d’euros, répond le directeur. L’école joue un rôle important pour la mémoire de Bocuse, certains élèves ne savent pas qui il est.»

La clé du bras de fer est le respect du contrat passé en 2005 entre Paul Bocuse et Gérard Pélisson, cofondateur du groupe Accor. Paul Bocuse autorise l’école à utiliser son nom gratuitement jusqu’en 2037 si tant est que l’utilisation soit limitée aux besoins de l’enseignement dispensé à Écully et à l’hôtel-école dans Lyon. «Il a limité l’autorisation à un droit précaire d’utilisation qui ne génère rien d’autre», souligne Carine Piccio, avocate de Jérôme Bocuse. Paul Bocuse et Gérard Pélisson sont de la même génération. Dans la transmission, ces Lyonnais veulent rendre à leur métier ses lettres de noblesse. Vincent Le Roux se souvient: «Ces deux grands hommes se vouvoyaient, ils n’étaient pas des copains mais ils s’admiraient et se respectaient énormément.» Leurs héritiers n’ont pas cette complicité. Au sommet de la tour TF1, où il travaille à la fusion avec M6, Gilles Pélisson est un passionné de gastronomie, proche de Yannick Alléno. En 2021, son oncle Gérard lui confie les rênes de l’Institut Paul Bocuse. Sylvie, son épouse, préside la fondation qui assure la pérennité financière de l’école. Paul Bocuse lègue l’Auberge à Françoise, son empire et son nom à Jérôme. En fait son légataire universel.

À 7500 kilomètres d’Écully, ce dernier a bâti un empire de la restauration au sein du Walt Disney World Resort en Floride: «Le bac en poche, sur les conseils de mon père, je suis parti aux États-Unis, où il était plus facile de s’appeler Bocuse.» Discret, Jérôme Bocuse est doté d’une mentalité anglo-saxonne sans aucun complexe, sportif de haut niveau, mais il a conservé ce côté affectif des Lyonnais. Son fils est prénommé Paul. À sa naissance en 2007, le patriarche est comblé. Avec ce petit garçon, la transmission de son nom et même de son prénom est assuré. La photo où grand-père, père et petit-fils posent en toques et vestes blanches avec leurs noms brodés sur le cœur vaut tous les symboles.

Centre de formation pour concours internationaux

Pour Gilles Pélisson et Jérôme Bocuse, le procès sera quitte ou double. À Abu Dhabi, Jérôme Bocuse veut ouvrir des restaurants et prolonger l’action de la fondation de son père, en formant des jeunes professionnels. À Écully, l’institut rêve de talonner Lausanne et Glion, les «Harvard» des métiers de l’«hospitality». Trois cents professeurs forment les meilleurs en cuisine, en salle comme dans l’hôtellerie. «Le campus va doubler de taille en septembre, annonce Dominique Giraudier. Et Les Saisons, notre restaurant d’application à Écully, vise une seconde étoile au Michelin.»

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Par un effet domino, le litige touche le centre d’excellence culinaire souhaité par le président de la République pour que les chefs français remportent les concours internationaux. Dont le plus prestigieux de tous: les Bocuse d’or. Cet hiver, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé qu’il confiait cette mission à l’Institut Paul Bocuse et y investissait 20 millions d’euros. «C’est comme si le comité des JO avait son propre centre de formation, soupire Jérôme Bocuse, qui n’a pas été prévenu. L’an dernier, Davy Tissot, professeur à l’institut, a remporté les Bocuse d’or. Je le félicite pour son travail, le débat n’est pas là. Pour l’intégrité du concours, on ne peut pas avoir un candidat Bocuse qui fait le concours Bocuse, ça ne marche pas.» Olivier Ginon, organisateur des Bocuse d’or veut en protéger l’intégrité: «nous sommes particulièrement vigilants sur la façon dont se passent les sélections nationales. Nous donnons des sous-licences dans chaque pays et pouvons les retirer si les valeurs ne sont pas respectées. Nos relations avec Paul puis Jérôme Bocuse sont basées sur le respect de la parole. Leurs relations avec l’institut ne nous concernent pas mais nous craignons des effets négatifs.»Là encore, Dominique Giraudier a une autre analyse: «Nous préparons les chefs français à toutes les compétitions internationales, pas seulement aux Bocuse d’or.» Lundi 4 juillet, pour lever toute ambiguité, Laurent Wauquiez a pris sa décision: «au lieu de l’appeller Centre d’Excellence Paul Bocuse, nous l’appellerons Centre d’excellence de la gastronomie française. les histoires actuelles ne vont pas ralentir ce projet dont les crédits de 20 millions d’euros seront votés à la Région en septembre.»

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En ce début d’été, beaucoup espèrent que le conflit puisse encore se régler. Depuis la Floride, Jérôme Bocuse passe beaucoup de temps au téléphone et par courriel avec des étudiants anciens et actuels de l’institut: «Je pense beaucoup à eux. Les frais de scolarité sont importants (entre 12.000 et 15.000 euros, NDLR). Je veux leur dire à tous qu’on trouvera un moyen de les préserver. Eux garderont toujours ce nom de Bocuse sur leurs CV.»

(1) «Paul Bocuse. Le feu sacré», par Ève-Marie Zizza-Lalu, Glénat, 35 euros.

Fin de l’unanimité sur la transformation du «périph» parisien

RÉCIT - Feux rouges, accès pour les vélos: présenté en 2019, le projet d’Anne Hidalgo a été contesté mardi au sein du Conseil de Paris.

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Rapatriée de Syrie, la djihadiste Emilie König placée en détention provisoire après avoir été mise en examen

Originaire de Bretagne, cette femme de 37 ans est accusée d'avoir recruté pour l'État islamique et appelé à commettre des attaques en Occident.

France24 - Monde

En direct : les civils appelés à évacuer Sloviansk, nouvelle cible russe dans le Donbass

Publié le : 06/07/2022 - 06:41Modifié le : 06/07/2022 - 19:44

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Les forces russes continuent mercredi de progresser dans le Donbass, où les habitants de Sloviansk, prochaine cible de Moscou, sont appelés à évacuer face aux intenses bombardements. Suivez ici les derniers développements de la guerre en Ukraine.

  • 17 h 50 : l'évacuation des civils de Sloviansk se poursuit face aux avancées russes

Les civils continuent d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine. Cette ville est le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit.

"L'évacuation est en cours. Nous sortons des gens de la ville chaque jour", a déclaré son maire Vadim Liakh. "Il reste en ce moment 23 000 habitants" à Sloviansk qui en comptait environ 110 000 avant le conflit, a-t-il ajouté dans une vidéo. Depuis le début des hostilités, "17 sont morts et 67 ont été blessés".

Dans cette cité bombardée depuis plusieurs semaines, "les infrastructures essentielles fonctionnent toujours, mais il n'y a plus de réseau central d'approvisionnement en eau depuis un mois et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité", a souligné Vadim Liakh. "Mon principal conseil : évacuez !", avait lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, à l'adresse de la population de Sloviansk, soulignant que, "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardements".

  • 15 h 29 : TotalEnergies annonce renoncer à sa participation dans un champ pétrolier russe

Le géant énergétique TotalEnergies a annoncé avoir cédé sa participation de 20 % dans le gisement de Khariaga, dans l'Arctique russe, à la société russe Zaroubejneft, qui avait déjà hérité du rôle d'opérateur du site depuis 2016.

"En ligne avec nos principes d'actions énoncés le 22 mars dernier concernant notre désengagement du pétrole russe (...), TotalEnergies a convenu du transfert à Zaroubejneft des 20 % d'intérêts résiduels que la Compagnie détenait", a indiqué le groupe français dans un communiqué, précisant que "cette transaction est soumise à l'accord des autorités russes".

  • 14 h 11 : l'Ukraine doit lutter activement contre la corruption, estime le chef du Programme des Nations unies pour le développement

L'Ukraine doit, dans son propre intérêt, s'atteler à combattre activement la corruption en perspective d'un afflux massif d'aides pour la reconstruction, estime le chef du Programme des Nations unies pour le développement.

Lutter contre la corruption, endémique dans le pays même avant la guerre, "empêche le vol de son propre peuple", a déclaré à l'AFP Achim Steiner, en marge de la conférence de Lugano. Cette dernière a permis aux dirigeants ukrainiens et leurs alliés de dessiner, lundi et mardi, les contours d'une future reconstruction du pays ravagé par l'armée russe.

"La corruption en fin de compte est un vol, du développement national, du Trésor et, en fin de compte, des gens du pays", insiste Achim Steiner.

  • 12 h 23 : l'Ukraine "prend au sérieux" les réformes attendues

Présente en force à la Conférence de Lugano, l'Ukraine a affiché son engagement à des réformes profondes, ainsi qu'à transformer et reconstruire le pays ravagé par la guerre, a déclaré un haut responsable ukrainien dans une interview à l'AFP.

Une importante délégation ukrainienne – plus de 100 personnes –, menée par le Premier ministre Denis Chmygal, s'est rendue dans cette bourgade du sud de la Suisse pour poser les bases de la reconstruction du pays.

"Nous allons prendre très au sérieux la reconstruction de l'Ukraine, la réforme de l'Ukraine", a déclaré le conseiller de Zelensky, Alexander Rodnyansky, à l'AFP en marge de la conférence. "C'est le message principal."

"Nous voulons montrer au monde que nous avons une feuille de route, un plan qui est faisable et qui pourra être exécuté et mis en œuvre à un moment donné", poursuit Alexander Rodnyansky, 36 ans, professeur associé d'économie à l'Université de Cambridge. "Nous voulons nous assurer d'avoir tout le soutien possible pour cela."

  • 11 h 42 : vaste offensive russe dans le Donetsk, pilonné par Moscou

Les forces ukrainiennes s'efforcent de résister à une offensive majeure de l'armée russe dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, et aux tirs incessants de l'artillerie lourde employée par Moscou pour couvrir l'avancée des troupes au sol, ont déclaré de hauts responsables ukrainiens.

Trois jours après la perte de Lyssytchansk, son dernier bastion dans la région de Louhansk, l'armée ukrainienne tente de renforcer ses lignes de défense plus au Sud, où les villes de Sloviansk et Kramatorsk essuient les tirs de barrage russes.

  • 10 h 59 : l'ex-président russe Medvedev évoque le recours à l'arme nucléaire

L'ex-président russe Dmitri Medvedev a évoqué le recours à l'arme nucléaire en excluant par avance l'éventualité de sanctions prises contre Moscou par la justice internationale, à l'heure ou la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine.

"L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité", a écrit sur son compte Telegram l'actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.

  • 9 h 41 : Moscou critique une violation de l'"étiquette diplomatique" après la publication d'un entretien Macron-Poutine

Le chef de la diplomatie russe s'est offusqué de la publication par la chaîne de télévision France 2 d'un entretien entre les présidents français et russe, quatre jours avant que Moscou lance son assaut contre l'Ukraine.

"L'étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (tels) enregistrements", a relevé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d'un déplacement au Vietnam.

  • 8 h 07 : "Les bombardements intenses continuent sur les trois grandes villes de la région de Donetsk", décrit notre correspondant en Ukraine Gulliver Cragg

  • 5 h 05 : les civils appelés à évacuer Sloviansk

"Mon principal conseil : évacuez !", a lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko à l'adresse des habitants de la ville de Sloviansk, ajoutant que "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardement". Il avait annoncé quelques heures plus tôt deux morts et sept blessés dans des frappes qui ont notamment visé le marché de la ville.

Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, les forces russes contrôlent la quasi totalité de la région de Louhansk et cherchent désormais à faire de même dans celle de Donetsk pour occuper ainsi l'entièreté du Donbass, que les séparatistes pro-russes contrôlaient partiellement depuis 2014.

  • 2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk

D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.

"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.

  • 1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire

Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.

La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.

Avec AFP

 

 

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France24 - Monde

Tour de France : l'Australien Simon Clarke dompte les pavés, Wout van Aert reste en jaune

Publié le : 06/07/2022 - 17:39Modifié le : 06/07/2022 - 17:45

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L'Australien Simon Clarke a remporté, mercredi, la 5e étape du Tour de France 2022, entre Lille et Arenberg. Wout Van Aert a conservé, quant à lui, son maillot jaune. C'est Primoz Roglic qui fait la mauvaise opération du jour sur cette étape rythmée par les secteurs pavés, en perdant plus de deux minutes sur Tadej Pogacar, le premier des favoris pour la victoire finale.

L'Australien Simon Clarke (Israël PT) a remporté la cinquième étape du Tour de France, mercredi 6 juillet, entre Lille et Arenberg, à l'issue de laquelle le Belge Wout van Aert a conservé son maillot jaune. 

L'étape, dans la poussière, a mal tourné pour l'équipe Jumbo, dominatrice la veille : si Van Aert a sauvé son maillot jaune malgré une chute, le Slovène Primoz Roglic a perdu plus de deux minutes sur son compatriote Tadej Pogacar, le premier des favoris à l'arrivée.

Pogacar, double vainqueur en titre du Tour, est passé à l'offensive sur les pavés à 18 km de l'arrivée, en compagnie du Belge Jasper Stuyven. Très à l'aise, il a distancé tous ses adversaires sans réussir toutefois le K.O. dans une course sur terrain sec.

Transformé en super-équipier pour le Danois Jonas Vingegaard, Van Aert a secouru son leader... et quelques autres candidats au podium accrochés à ses basques.

Pour la victoire d'étape, Clarke a battu ses compagnons d'une échappée formée dès le premier quart d'heure de course. La photo-finish a été nécessaire pour le départager du Néerlandais Taco van der Hoorn, remonté in extremis sur la ligne.

Le Norvégien Edvald Boasson Hagen a pris la troisième place devant le dernier membre du quatuor, l'Américain Neilson Powless, désormais deuxième au classement général à 13 secondes de Van Aert, qui est passé par diverses émotions au cours de cette journée très tendue.

Roglic pris dans une chute collective

Le porteur du maillot jaune a chuté avec l'un de ses coéquipiers (Steven Kruijswijk), à quelque 97 km de l'arrivée, à la sortie d'un virage. Il a repris place dans le peloton 8 km plus loin, après avoir évité de peu une nouvelle chute en remontant la file des voitures suiveuses.

À l'avant, l'échappée de six coureurs – Cort Nielsen, Van der Hoorn, Boasson Hagen, Clarke, Powless, Gougeard – s'est présentée sur le premier des onze secteurs pavés avec 3 min 30 sec d'avance. Au fil des secteurs, chutes et crevaisons se sont multipliées.

Pogacar s'est retrouvé vite esseulé, sans coéquipiers, sur les secteurs pavés. Mais le Slovène, très à l'aise, a relancé lui-même l'allure à plusieurs reprises en tête du groupe.

Roglic, son dauphin du Tour 2020, a été pris dans une chute collective, provoquée par une botte de paille empiétant sur la chaussée après avoir été apparemment heurtée par une moto. Avec l'Australien Ben O'Connor (quatrième du Tour 2021), distancé sur l'un des premiers secteurs, il est le principal perdant de la journée.

À près de 36 ans, Clarke a remporté pour la première fois une étape du Tour. Professionnel au plus haut niveau depuis 2011, il a décroché son septième succès dans un palmarès qui comporte deux étapes de la Vuelta.

Avec AFP

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Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

Alice Develey

ENTRETIEN - La romancière Sylvie Germain, menacée de mort par des élèves après une épreuve du bac de français sur l’une de ses œuvres, défend l’importance d’«éveiller leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots».

En juin dernier, un extrait du roman Jours de colère (Gallimard) de Sylvie Germain a été proposé aux candidats du bac de français. Un texte «trop difficile» à analyser selon certains élèves, qui se sont déchaînés sur les réseaux sociaux au point de menacer de mort la romancière.

LE FIGARO. - Certains lycéens ont considéré que votre texte (tombé au bac français général) et celui de Leïla Slimani (au bac professionnel) étaient «trop difficiles». L’étaient-ils?

Sylvie GERMAIN. - Je reste dubitative, ces textes ne présentent pas de difficultés, ils n’ont rien d’hermétique. Faudrait-il désormais proposer au bac des extraits de livres pour enfants? Et ensuite, au bac de philosophie, que feront-ils devant un texte de Platon, Kant ou Sartre? Faut-il baisser les bras à mesure que baisse le niveau de certains élèves? Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?

Il vaudrait mieux donner tôt le goût et l’intelligence de la lecture aux élèves, éveiller leur curiosité et leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots. Il faut aussi leur apprendre à réfléchir - dans le silence et avec patience, par eux-mêmes et non par mimétisme. Certains enseignants le font et parviennent à de très beaux résultats. Des enseignants trop souvent négligés, parfois peu ou pas soutenus par leur hiérarchie, alors que les résultats qu’ils obtiennent devraient servir d’exemples à développer, à multiplier.

Comment expliquez-vous le déferlement de haine à votre encontre, sur les réseaux sociaux, au sortir de l’épreuve? Avez-vous porté plainte?

Non, je n’ai pas l’intention de porter plainte. Je ne me considère pas comme une «victime» (ou alors, collatéralement…) ; c’est plutôt la langue française qui, dans cette lamentable affaire, en est une. Je refuse d’entrer dans un processus d’escalade, d’énervement et de brutalité verbale. Il me semble plus utile que des professeurs discutent avec les lycéens à la rentrée prochaine, que ceux-ci soient amenés à se poser des questions sur ce que le lycée représente pour eux, ce qu’ils attendent de l’enseignement. Qu’ils s’interrogent sur les valeurs qu’ils accordent à la transmission de la culture et de la mémoire historique, mais aussi sur l’importance qu’ils donnent au langage et à son lien avec la pensée.

Les abus et dérives sont légion. C’est en fait la société entière qui est concernée. Cet « incident » pose des problèmes de fond

On n’élabore pas grand-chose intellectuellement quand on a une mauvaise maîtrise de sa langue, de sa structure et de son vocabulaire. C’est précisément cette carence qui a mis certains élèves en échec, et du coup en colère, dans une réaction infantile. C’est aussi aux adultes de s’interroger sur l’exemple qu’ils donnent aux plus jeunes, par leurs comportements, par les propos qu’ils tiennent, par l’usage qu’eux-mêmes font d’internet. Les abus et dérives sont légion. C’est en fait la société entière qui est concernée. Cet «incident» pose des problèmes de fond.

D’autres écrivains contemporains ont été victimes de cyberharcèlement. Faut-il arrêter de proposer ces textes au bac?

Ce serait céder à la peur et à la facilité. Ça suffit, l’autocensure à sens unique. Pourquoi faudrait-il priver l’ensemble des lycéens de toute ouverture sur la littérature de leur temps sous prétexte que quelques-uns ont des réactions puériles et agressives? Il me semble important de proposer des textes d’auteurs autant du passé, lointain et récent, que de contemporains. Chacun offre un usage particulier de la langue, et surtout un certain regard sur son temps, passé ou présent. La diversité est nécessaire.

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Le Figaro

Grève SNCF : les billets de trains annulés sont-ils forcément remboursés ?

Claire Rodineau

LE FIGARO VOUS RÉPOND - À deux jours des grandes vacances, quatre syndicats ont déposé un préavis de grève pour ce mercredi. La SNCF conseille de reporter vos voyages mais serez-vous remboursé à coup sûr ? Le Figaro a interrogé la compagnie ferroviaire.

Cher lecteur,

À deux jours du début des grandes vacances, la SNCF a déposé un préavis de grève pour ce mercredi 6 juillet. Seuls deux trains sur cinq devraient circuler aujourd'hui et de nombreux voyageurs risquent de se retrouver sur le carreau. Que faire si c'est votre cas ? La compagnie ferroviaire nationale a fait savoir mardi sur son compte Twitter que les personnes dont le train était annulé étaient «actuellement contactées pour un échange ou un remboursement» par SMS ou par mail.

Contactée par Le Figaro, la SNCF liste les conditions d'échange et de remboursement suivantes :

Pour TGV inOUI et Intercités

«Les trains concernés par des annulations bénéficient de la levée des frais d'échange et de remboursement. Le remboursement se fait sans frais, automatiquement. L'échange est sans frais et à prix identique pour tous les clients et tous les tarifs (y compris les billets non échangeables et non remboursables). Le nouveau billet est émis au même tarif et au même prix que le billet initial, avec nouvelle date de voyage au choix du client. Les trains qui circulent normalement restent soumis aux conditions normales d'échange et de remboursement liées au tarif (voir ci-dessous, NDLR)

Mais selon la SNCF, il faut privilégier l'échange au remboursement : «Il ne faut pas se faire rembourser et racheter un autre billet, qui sera au prix d'aujourd'hui et donc plus cher, mais il faut faire un échange: le billet sera au même prix que celui que vous aviez payé initialement, c'est sans surcoût».

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Pour OUIGO

«Les voyageurs concernés par une annulation ont été contactés par mail, le 5 juillet au plus tard.

Deux possibilités :

  • Soit échanger sans frais le billet pour un autre train OUIGO, pour une nouvelle date de voyage comprise entre aujourd'hui et le 13 juillet inclus (dans la limite des places disponibles sur les autres trains).
  • Soit annuler le voyage. Un remboursement sera adressé par mail sous trois jours, sous forme de bon d'achat, recréditable sur le compte bancaire.

Sans action de la part du client avant le mardi 5 juillet à 22h, le trajet est automatiquement annulé (remboursement intégral envoyé par e-mail sous forme de bon d'achat recréditable).»

En dehors des cas susmentionnés, c’est-à-dire si votre train est maintenu, les conditions générales de vente s'appliquent, un mouvement social n'étant pas considéré comme un «cas de force majeure». C'est ce qu'indique la SNCF sur son site web : «En situation normale, les conditions tarifaires habituelles de votre billet s'appliquent pour vos échanges et annulations.» Elles se sont un peu assouplies depuis la pandémie : billets TGV inOUI échangeables et remboursables gratuitement jusqu'à J-3, au-delà pénalité de 15 € par billet TGV inOui ou 40 % du prix du billet (maximum de 12 €) sur les Intercités.

Trains complets

Malgré les facilités d'échange et d'annulation proposées par la SNCF, beaucoup d'usagers se plaignaient ce matin, sur les réseaux sociaux, d'avoir dû payer des pénalités d'annulation sur leurs billets de train et de difficultés à trouver un voyage de substitution, beaucoup de trains étant complets à quelques jours des grands départs.

Vacances d'été 2022 : pourquoi commencent-elles ce jeudi 7 juillet ?

Cette année, les grandes vacances scolaires 2022 commenceront dès ce jeudi 7 juillet au soir et non vendredi après la classe. Explications.

Départ en vacances d'été : cette restriction sanitaire qui pourrait gâcher votre voyage

On a tendance à l'oublier mais les autorités françaises continuent d'imposer des restrictions à l'entrée sur le territoire.

Vacances scolaires : calendrier 2022-2023 en France, dates par zone et jours fériés

L'année scolaire 2021-2022 se termine ce jeudi 7 juillet. Consultez sans plus attendre le calendrier officiel 2022-2023 avec les dates de la rentrée et des prochaines vacances scolaires par zone A, B et C.

L'Humanité

La France est-elle suffisamment prête à faire face aux canicules ?

Le débat

Nous venons de connaître, précocement, des chaleurs extrêmes. La fréquence, prévisible, de tels épisodes de fortes températures dus au changement climatique impose des mesures d’atténuation et d’adaptation. L'analyse de Robert Vautard, climatologue, et Julia Hidalgo, chercheuse à l’université de Toulouse.

Latifa Madani

Il faudrait concevoir des scénarios avec des objectifs et un agenda clairs, en plus des solutions existantes. Les sciences du climat permettent déjà d’y travailler.

Depuis une dizaine d’années en France, pratiquement chaque été est ponctué de vagues de chaleur remarquables soit par leur intensité (en 2019, par exemple) soit par leur durée (en 2017-2018, par exemple) soit par leur décalage saisonnier, comme cette année en juin ou en septembre, comme en 2016. Malgré cette accélération du nombre de vagues de chaleur et des plans opérationnels pour la santé depuis 2003, celles-ci restent souvent les catastrophes naturelles les plus meurtrières. En 2019, elles avaient occasionné près de 2 500 morts en Europe de l’Ouest, et elles occasionnent régulièrement des pertes de rendement agricole.

Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur

En 2021, des records de température ont été battus d’environ 5 degrés au nord-ouest de l’Amérique, provoquant là aussi de multiples décès et des feux de forêt. Le débordement saisonnier des vagues de chaleur engendre déjà des conditions difficiles pour les activités sportives et scolaires, les examens de fin d’année qui se déroulent dans des conditions inégales de santé des écoliers face à la montée des températures.

De nouveaux pics de chaleur nous attendent : plus tôt, plus forts, plus longs, avec parfois des pointes bien au-dessus des records. Et les plus vulnérables, qui ont des logements mal isolés, vivent sous les toits ou dans les quartiers urbains les moins frais par manque d’espaces verts, en payent le prix fort.

Avons-nous préparé correctement ces conditions nouvelles ? Pas certain. Au-delà des solutions déjà imaginées (végétalisation des villes, agriculture résiliente, stockage de l’eau…), il faudra concevoir des scénarios climatiques simples et prévoir comment nous réagirons. Par exemple 50 degrés, comme au Canada en 2021, sur une ou plusieurs grandes villes densément peuplées comme Paris, Lyon, ou d’autres.

Il serait dommage de ne pas imaginer ce qui devrait être déployé pour y faire face, avec des objectifs et un agenda, en espérant que cela n’arrivera que dans plusieurs décennies, voire jamais. Ne serait-ce pas un exercice intéressant à réaliser avec une dimension nationale ou européenne, en coordonnant les travaux des différentes régions ? D’autres scénarios-tests sont aussi importants : canicule durant un été, canicule totalement hors saison, etc.

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Pour tous ces scénarios, les sciences du climat disposent de méthodes, de données, de simulations qui permettent dès aujourd’hui d’y travailler. Elles réalisent aussi, comme en ce moment, des campagnes de terrain à Paris pour comprendre ce qui se passe en détail dans les villes en période de canicule, avec notamment la campagne de mesures Paname, et développent une stratégie pour les nouvelles générations de modèles qui vont apporter des informations climatiques plus précises.

Géré de plus en plus par l’action publique, la nécessité d'intégration du phénomène de chaleur extrême en milieu urbain dans les politiques de prévention des risques porte à réflexion..

L’action publique en matière de gestion des épisodes de vagues de chaleur en France s’articule autour de trois domaines : la santé, la réponse immédiate et l’urbanisme opérationnel. En matière de santé, l’opérateur principal est Santé publique France, chargé de la veille sanitaire et des actions de communication et de sensibilisation. Le deuxième volet est « la réponse immédiate ». Cela consiste à activer et mettre en œuvre le plan alerte canicule qui a été mis en place depuis 2003. Il relève à la fois de Santé publique France et de Météo France. Le troisième volet s’intéresse aux réponses à plus long terme grâce à la planification urbaine et aux actions sur l’environnement et le cadre de vie.

À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscines

Aujourd’hui, les compétences de cette action relèvent de l’échelon local, essentiellement des plans locaux d’urbanisme (PLU). Depuis 2019, toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont dans l’obligation d’élaborer, en plus des PLU, un plan climat-air-énergie territorial (Pcaet). Outre le fait qu’il doit traiter de la qualité de l’air, c’est un outil de planification qui a pour but d’intégrer les enjeux d’atténuation et d’adaptation climatiquse dans les documents d’urbanisme. À l’échelle locale, l’adaptation à la hausse des températures est souvent traitée de façon transversale et s’infuse du plan climat vers le PLU.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Jusqu’à récemment, l’adaptation à la chaleur était très souvent prise en compte à la lumière des principaux vecteurs d’action que sont la végétation, l’eau, la nature et la couleur des matériaux, l’architecture, etc. Depuis quelques années, nous sommes capables de produire des diagnostics cartographiques fins à même de fournir des informations à l’échelle de l’îlot urbain qui peuvent être utilisées pour les PLU et Pcaet. Ces diagnostics microclimatiques sont nécessaires pour territorialiser les stratégies d’adaptation qui seront ainsi spécifiques aux différentes zones de la ville (centre-ville, zones commerciales, zones arborées, etc.).

L’action publique se saisit de plus en plus de la question de la gestion de la chaleur extrême en milieu urbain tant dans la gestion de crise que dans la planification à long terme. Les vagues de chaleur étant amenées à être de plus en plus fréquentes, intenses et longues, ne devrait-on pas les intégrer, à part entière, dans les plans de prévention des risques (PPR). Jusqu’à présent, ces derniers prennent en charge les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, etc. Mais pas la chaleur. Les PPR sont établis par les services de l’État ; les plans d’urbanisme, par les collectivités. La réponse immédiate est gérée par le ministère de l’Intérieur, tandis que les PPR le sont par le ministère de l’Environnement. Quelle que soit l’issue de la réflexion, qui devra prendre appui sur l’expérience de gestion des risques déjà prise en compte, l’implication de tous les acteurs – de l’échelon national au local – sera nécessaire pour gérer ce nouveau risque caractérisé et ses expressions les plus extrêmes.

ClimatcaniculesécheresseRéchauffement climatique
L'Humanité

Comparateur de programmes : pour le climat, toi, tu votes qui ?

Législatives. Quel serait le meilleur Parlement pour la planète : en ce week-end où la France suffoque et alors que nous sommes appelés à élire nos députés, faisons le point sur ce que proposent les groupes en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage

Marie-Noëlle Bertrand

Révolutionner les mobilités, transformer le modèle agricole, viser une société affranchie des énergies fossiles : une transition ne s’opère pas en deux coups de cuillère à pot. Cela se prépare et s’orchestre au regard de règles et d’objectifs clairs. Cela commande, aussi, des actions publiques fortes en matière de régulation, de justice sociale et de démocratie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) insiste dans son dernier rapport : les politiques publiques auront un rôle déterminant à cet égard. Quel serait le meilleur Parlement pour y arriver ? Après manifs et pétitions, l’heure est venue de voter. En ce jour où la France suffoque sous le coup d’une vague de chaleur, point sur ce que proposent la Nupes et Ensemble !, en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale.

Définir, planifier, orchestrer

Le Giec nous le dit : pour limiter le réchauffement global entre + 1,5 °C et + 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Combiné aux enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité, cela implique aussi de se fixer des règles claires en matière de pressions exercées sur les ressources naturelles.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’inscrire dans la Constitution le principe de la règle verte, lequel impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer – y compris en matière d’atmosphère. Il cale son objectif climatique sur celui, indiqué par le Giec, de baisser de 65 % les émissions de CO2 d’ici à 2030. S’y tenir implique de donner plus de moyens légaux, humains et financiers à l’État et aux opérateurs publics, postule-t-il. La Nupes plaide pour la reconnaissance d’un statut juridique pour la nature et mise sur les services publics. Dans ses projets : une agence pour la relocalisation chargée de recenser les secteurs industriels indispensables, un service public de la réparation et du réemploi, un pôle public des transports et mobilités et un autre de l’énergie, secteurs qu’il entend affranchir des fossiles.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

La coercition est également à son programme. La Nupes veut obliger moyennes et grandes entreprises à établir une comptabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie ces dix dernières années seront annulés, et les subventions aux énergies fossiles stoppées, y compris à l’étranger.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Appliquer la règle verte par une planification écologique citoyenne

Qu’en dit Ensemble ? Le groupe constitué autour de la majorité présidentielle reprend à son compte l’idée de planification écologique. Il ne définit pas, en revanche, de nouveau cadre pour l’orchestrer. Seul changement : le premier ministre est désormais chargé du processus, qui bénéficiera d’une dotation de 50 milliards d’euros par an. Visant une baisse de seulement 40 % des émissions de GES en 2030, Ensemble ! mise sur l’incitation pour tenir cet objectif. Côté particuliers, le groupe compte maintenir les primes à la conversion automobile et proposer une offre de location de véhicules propres à moins de 100 euros par mois. Côté industries, il entend développer les énergies renouvelables, le biogaz et l’hydrogène. Pour ces secteurs, les procédures « seront drastiquement simplifiées » grâce à une loi d’exception. La décarbonation de l’industrie sera accompagnée. De sa réussite dépendra la part variable de la rémunération des dirigeants, selon un ratio encadré au niveau européen, qui reste à définir.

Transiter juste, transiter efficace

Les données sont claires : les plus riches émettent le plus de gaz à effet de serre tandis que les plus pauvres payent le plus lourd tribut au réchauffement climatique. Établir une transition équitable est, de fait, un enjeu de justice environnementale. C’est aussi un enjeu d’efficacité quand, pour convaincre, la transition non seulement doit veiller à ne pas peser sur les citoyens, mais aussi à leur apporter du mieux-être social, synonyme de résilience.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’organiser la planification à partir de nouveaux indicateurs de progrès humains afin de « mettre l’économie au service des besoins et des critères du bien-vivre », tels que la santé, l’éducation, la réduction de la pauvreté ou encore l’empreinte carbone. La Nupes entend ainsi rétablir et renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en y incluant un volet climatique. À l’inverse, elle souhaite augmenter les moyens pour les quartiers populaires, les zones rurales et l’outre-mer. Les premières quantités d’énergie « indispensables à une vie digne » seront gratuites pour tous, puis une tarification progressive sera mise en place. La TVA sur le prix des transports sera baissée à 5,5 %, et les déplacements contraints réduits : la Nupes promet un maillage des services publics tel que chacun aura accès à un hôpital, un bureau de poste, une école ou une gare en moins d’un quart d’heure en transport en commun ou en voiture.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Investir pour la bifurcation écologique et sociale de notre économie

Qu’en dit Ensemble ? Calqué sur celui d’Emmanuel Macron, le programme du groupe ne parle pas explicitement de justice environnementale et sociale. Il évoque, cependant, quelques mesures allant dans ce sens. Certaines se retrouvent dans le programme de la Nupes – c’est le cas pour la rénovation thermique de 700 000 logements par an afin de lutter contre la précarité énergétique. Le droit à la mobilité pourrait bénéficier d’une accélération des investissements dans les trains et gares multimodales qu’Ensemble ! appelle de ses vœux.

Débattre, évaluer, décider

Dans les entreprises comme dans les quartiers, l’implication des citoyens sera essentielle à la réussite de la lutte contre le réchauffement. Là encore, c’est le Giec qui le rappelle dans l’ultime volet de son dernier rapport, consacré aux conditions de la faisabilité de la transition.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe veut appuyer sa planification sur les structures locales – syndicats, associations, collectivités, branches professionnelles. Un conseil lui sera dédié à l’échelle nationale. Dans les collectivités et les entreprises, des instances permanentes seront chargées d’évaluer les besoins en termes d’emploi, de formation et d’investissements.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Réorganiser l’État et les collectivités territoriales au service de la planification écologique

Qu’en dit Ensemble ? Le programme d’Emmanuel Macron « pour une grande nation écologique » promet « une négociation entre tous les acteurs pour favoriser la production durable, préserver nos ressources, coordonner les investissements, sauvegarder l’emploi ».

NupesRéchauffement climatiqueécologieTransition écologique
Le Figaro

«Fatigant», «davantage»... Cinq fautes que l’on craint toujours de commettre

«Gaieté» ou «gaîté», «fatigant» ou «fatiguant»? Voici cinq règles qui vous aideront à ne plus hésiter face à ces mots si difficiles à écrire correctement.

Qui ne s’est jamais retrouvé, lors de l’écriture d’une lettre ou d’un mail important, confronté à un mot ou une expression dont l’orthographe constitue toujours une source de tourments? Rassurez-vous il existe, dans la plupart des cas, des règles qui permettent de trancher sans prendre de risque. Le Figaro vous propose ainsi de vous réconcilier définitivement avec ces mots que l’on contourne la plupart du temps, de peur d’écorcher leur orthographe si subtile.

Davantage, avec ou sans apostrophe?

Voilà un mot face auquel il nous arrive fréquemment de buter. Si lors de son apparition en 1360, on maintenait l’apostrophe, la graphie du mot a par la suite évolué. Depuis le XVIe siècle, il convient d’opter pour la forme soudée et d’écrire «davantage» lorsque le mot qualifie une «quantité supérieure». Néanmoins, et c’est là, la subtilité du mot, lorsque ce dernier peut être remplacé par «bénéfice», il faut écrire «d’avantage». Exemple: «Je ne vois pas d’avantage (de bénéfice) à partir maintenant.» L’Oqlf précise alors qu’on retrouve davantage le mot écrit au pluriel. Exemple: «Il y a bien plus d’inconvénients que d’avantages à choisir ce poste.»

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Étant donné: variable ou invariable?

En début de phrase, «étant donné» est toujours invariable. On écrit donc: «Étant donné les circonstances...» En revanche, si l’expression est placée après alors l’accord s’impose. Ainsi, il convient d’écrire: «La conjoncture étant donnée, il vint nous rejoindre».

Gaieté, gaîté ou gaité?

Combien de ratures ce mot pourtant si commun nous a-t-il fait commettre? À sa naissance au XIe siècle, le mot s’écrivait avec un «e»: «gaieté». Pourtant depuis le début du XXIe siècle, l’Académie française accepte aussi les orthographes «gaité» et «gaîté». Les trois formes du mot sont donc valables au même titre qu’il est possible d’écrire «gaiement» tout comme «gaiment».

Fatiguant et intriguant ou fatigant et intrigant?

Tout dépend de la nature du mot. «Fatigant» et «intrigant» sont des adjectifs qui s’accordent: des «journées fatigantes» et des «personnes intrigantes». Ces adjectifs sont à dissocier des participes présents dont ils sont issus qui gardent le «u» et qui sont invariables: «Il y est arrivé en fatiguant chacun et en intriguant sans cesse». De même on parle d’un «marin navigant sur des bateaux naviguant au long cours».

Ci-joint ou ci-jointes?

Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus... sont toujours invariables lorsqu’ils sont placés en tête de phrase ou lorsqu’ils ne sont pas précédés des déterminants le, mon, un... Ainsi, il convient d’écrire: «Ci-inclus mes notes» mais «les copies ci-incluses». Si vous êtes d’humeur paresseuse, il suffit simplement de retenir une des deux orthographes et de construire ses phrases toujours de la même manière!

«Martin», «Bloy», «Le Quéré»... Savez-vous ce que signifie votre nom de famille?

Ses sonorités, son sens, nous ravissent ou nous font honte. Le nom de famille est ce qui nous définit. Mais d’où vient-il?

«Voie courbe, esprit droit»... Connaissez-vous l’histoire de ces devises françaises?

DEVISES DE VILLE (2/4): Présentes sur les portes des villes et les emblèmes, certaines devises demeurent bien mystérieuses. Découvrez leurs significations et origines.

L'Humanité

Plus de 40 °C attendus en fin de semaine

Actu

Climat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.

Marie-Noëlle Bertrand

Elle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.

l’influence humaine en cause

Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.

À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.

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Le Figaro

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El País (ESP)

Vídeo | Qué hacer si te pierden la maleta cuando viajas en avión: los pasos a seguir

AEROLÍNEAS

Un equipaje no se da por perdido hasta pasados siete días. El billete sirve como un contrato de transporte que cubre tanto al pasajero como a sus pertenencias

Este verano no ha hecho más que empezar y las huelgas de aerolíneas como EasyJet o Ryanair han disparado las reclamaciones por pérdidas de equipaje. Aunque desde organizaciones de consumidores como la Organización de Consumidores y Usuarios (OCU) aún no disponen de cifras definitivas de este tipo de incidencias, las denuncias en redes sociales son continuas desde que empezaron los paros. En el vídeo que acompaña esta noticia, Enrique García, portavoz de la OCU, explica los pasos que los pasajeros afectados deben seguir para efectuar sus reclamaciones y detalla que el caos que se está viviendo en los aeropuertos se debe principalmente a tres factores: la huelga de las aerolíneas, la falta de personal y el aumento de movimiento de pasajeros que, aunque no se han recuperado las cifras de 2019, sí que han aumentado considerablemente respecto al año pasado. 

Si usted es una de las personas que ha decidido viajar en avión estas vacaciones pero su aerolínea ha extraviado el equipaje, no está todo perdido. “Lo primero que hay que hacer, en el mismo aeropuerto, es dar un parte de irregularidad en el equipaje“, explica el portavoz de la OCU, que detalla en el vídeo los procedimientos que deben seguirse en el caso de que una aerolínea le pierda la maleta. 

Para tener más opciones de recuperarla es muy importante que el procedimiento se empiece correctamente desde el principio. En ocasiones, los pasajeros afectados cometen errores durante el proceso de reclamación y, una vez formulada la primera queja, desconocen por dónde continuar o si existen otras vías para presentar dichas quejas. Es importante también tener en cuenta que hasta que no transcurran siete días desde la desaparición de maleta las pertenencias no se consideran perdidas. Además, las compañías aéreas tienen un plazo de un mes para responder a las reclamaciones, aunque la OCU asegura que “en la mayoría de las ocasiones no se cumplen” esos plazos.

En el vídeo que acompaña a esta noticia puede informarse de todos los pasos que debe seguir para tratar de recuperar su equipaje y reclamar una indemnización si le correspondiera. 

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France24 - Monde

Tour de France: l'étape en yoyo de Jumbo

Publié le : 06/07/2022 - 20:24Modifié le : 06/07/2022 - 20:23

Arenberg (France) (AFP) – La poisse poursuit Primoz Roglic mais ménage Jumbo: l'équipe de Wout van Aert a peut-être dit adieu à l'un de ses deux atouts pour le classement général mais s'en tire bien à l'arrivée de l'étape des pavés, muée en montagnes russes.

"Tout ce qui pouvait mal se passer s'est mal passé, a résumé van Aert. J'ai chuté (en début d'étape), Jonas (Vingegaard) a eu un ennui mécanique et Primoz (Roglic) est tombé."

Secoué par les pavés des Flandres, le classement du Tour de France a livré ses premières sentences et Primoz Roglic figure comme le principal des grands noms condamnés: une chute, à une trentaine de kilomètres de la ligne, lui a infligé une luxation de l'épaule et deux minutes et huit secondes de débours sur le grandissime favori Tadej Pogacar.

Difficile de déceler de la lumière dans ce tableau et pourtant... L'équipe avec les meilleures cartes en main au moment de la distribution avec deux Flandriens de premier choix, Wout van Aert et Christophe Laporte, est passée près de tout perdre.

"Il s'est passé tellement de choses en dix à quinze minutes", soufflait le Belge à l'arrivée. Dans l'ordre: WVA lui-même distancé, Vingegaard victime d'un incident mécanique et Roglic pris dans une chute, le tout en une dizaine de kilomètres. "C'était une journée de merde", a synthétisé le maillot jaune.

À ce moment, le directeur de l'équipe Richard Plugge aurait signé sans doute des deux mains pour l'addition finale: seulement treize secondes lâchées sur Pogacar par Vingegaard, deuxième de l'édition 2021, aucune sur le reste de la concurrence.

Abonné aux gamelles

Un épisode de flottement au moment du dépannage du leader danois, qui a changé trois fois de vélos en quelques secondes, laissait augurer du pire.

"La communication a été difficile, a reconnu le capitaine de route de l'équipe, van Aert. J'ai vu devant nous que Jonas et Nathan (van Hooydonck) changeaient de vélo. Mais Nathan fait 1,90 mètre. J'ai dit à Sepp (Kuss) de lui donner le sien mais il a compris qu'il devait s'arrêter tout de suite alors qu'on n'était pas encore au niveau de Jonas. Quand (Jonas) s'est arrêté, la voiture (de dépannage) était là."

Autant dire qu'à cet instant, l'horizon pour Jumbo était du noir des anciens terrils environnants. "Je ne savais pas que je pouvais sauver mon maillot (jaune), a livré le Belge. Ce n'était vraiment pas le but de mon effort. Au milieu de l'étape, j'étais même sûr de le perdre. Je n'arrivais pas à suivre les meilleurs."

Pourtant, un troisième coup du sort a frappé la formation néerlandaise quand Primoz Roglic a été pris dans une chute causée par une botte de paille de signalisation renversée sur la route.

"Je n'ai pas bien vu, mais je pense qu'une moto a touché la protection. Elle s'est retrouvée au milieu de la route, et puis il y a eu une chute", décrit le Slovène, qui avait perdu le Tour 2020 lors du contre-la-montre final de la Planche des Belles filles.

"Je ne pouvais pas remettre mon épaule en place tout de suite sur la route, explique-t-il. Je me suis assis sur la chaise d'un spectateur, j'ai une technique pour la déluxer."

Les courses en France se suivent et se ressemblent pour le Slovène abonné aux gamelles. Deux l'avaient privé, dans la dernière étape, d'un couronnement dans Paris-Nice en 2021. L'an passé, une chute dès la troisième étape arrivant à Pontivy avait mué sa première partie de Tour en calvaire jusqu'à son abandon.

© 2022 AFP

Le Figaro

Avraham Steinberg, l’érudit de Jérusalem

Pierre Avril

PORTRAIT - Rabin et médecin spécialisé en neurologie pédiatrique, il dirige le comité éditorial de l’encyclopédie talmudique, un projet savant et titanesque.

Dans sa communauté, certains le comparent à Maïmonide, l’un des plus grands érudits juifs de l’Espagne andalouse dont la statue trône à Cordoue, rabbin, médecin de cour, philosophe, métaphysicien et astronome. Avraham Steinberg s’amuse de la comparaison. Cet homme âgé de 74 ans aurait pu se contenter d’être rabbin, comme tous ses ancêtres paternels. Il a préféré conjuguer sa vie avec le savoir.

À Jérusalem, le professeur de médecine est spécialiste de neurologie pédiatrique au Centre Shaare Zedek. Mais sa tâche ne l’occupe qu’une partie de la journée. Le reste du temps, ce scientifique simple et posé dirige le comité éditorial de l’Encyclopédie talmudique. Il s’agit d’un projet savant et titanesque, vieux de 80 ans, et que le lettré a pour mission d’achever en 2024. «Au total, cela fait 22.500 entrées thématiques, nous en avons déjà écrit 1800, mais nous approchons de la fin», promet Avraham Steinberg.

On n’ose mettre en cause la méthode de calcul du professeur qui, si elle se révélait exacte, le conduirait, lui et son équipe pluridisciplinaire, à rédiger 32 volumes en seulement deux ans. La somme atteindrait alors 80 volumes, difficiles à ranger dans une bibliothèque, mais l’œuvre relève autant de la manifestation de foi que du projet commercial. «C’est incroyable de penser que depuis que la Torah nous a été léguée, il y a trois mille ans, et malgré les nouveaux ajustements et précisions, on en revient toujours au bout du compte à la même source du livre sacré», s’enthousiasme Avraham Steinberg, qui s’attache, par ailleurs, à enrichir mutuellement savoir religieux et pratique médicale.

Un monde en perdition

«Prenez l’insémination artificielle, lance-t-il. La technique a été inventée il y a quelques décennies, mais le principe, qui consiste à prélever le sperme de l’homme pour l’injecter dans le corps de la femme dans le but de procréer, était pour sa part déjà discuté et débattu dans le Talmud

Le Figaro a rencontré l’érudit début juin à Munich, en marge de la Conférence européenne des rabbins. Ce dernier était accompagné par son agent qui lève des fonds afin de mener l’encyclopédie à son terme. Une occasion pour l’auteur, présent dans la capitale bavaroise, de revenir physiquement et pour la première fois à la source de son engagement spirituel et scientifique. L’histoire se conjugue avec la tragédie nazie et le thème, traditionnel, de l’errance du peuple juif.

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Nés dans deux villes séparées de Galicie, une ancienne province de l’empire austro-hongrois à cheval sur la Pologne orientale et l’Ukraine occidentale, les futurs parents d’Avraham Steinberg fuirent la barbarie nazie - séparément et sans se connaître - pour se réfugier en URSS. D’abord en Sibérie, puis à Boukhara, en Ouzbékistan. C’est dans une école juive de cette ville d’Asie centrale, durant la guerre, qu’ils firent pour la première fois connaissance. À la même époque, en 1942, à des milliers de kilomètres de là, deux rabbins, terrorisés à l’idée de voir la culture juive périr dans le feu de la Shoah, lançaient le projet d’une encyclopédie talmudique. Afin de laisser une trace vivante d’un monde en perdition.

À la libération, les conjoints Steinberg retournèrent en Pologne pour tenter de retrouver leurs biens et leurs proches - dont une large partie périt dans la Shoah. Ils fuirent le pays une nouvelle fois en 1946 après le pogrom de Kielce, lorsque la population polonaise de cette ville se déchaîna contre les réfugiés juifs d’URSS, laissant 42 tués. Gittel et Moshe atterrirent à Hof, en Bavière, dans un camp de déplacés contrôlé par l’armée américaine. C’est là, en 1947, que naquit Avraham et là où son père se vit proposer le poste de rabbin de la ville. Moshe Halevi Steinberg fut le premier rabbin nommé à Hof après-guerre.

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Deux ans plus tard, la famille quitta l’Allemagne pour émigrer en Israël, où, jusqu’à la mort de son épouse, le père ne dit rien à son fils de son histoire. «Mon père m’a enseigné la Torah et j’aurais pu être rabbin comme tout le monde, mais j’ai pensé que je serai plus utile en conciliant le travail de médecin et la loi juive», explique Avraham. La veille de notre entretien, ce dernier venait de visiter les lieux de sa petite enfance, notamment l’emplacement de l’ancienne synagogue qui brûla durant la nuit de Cristal.

Éthique médicale

L’étudiant devint diplômé de médecine en 1972 avant de se spécialiser en neurologie pédiatrique puis d’enseigner l’éthique médicale à l’université Hadassah de Jérusalem. Le cerveau l’attire, car il est le siège de la pensée. «Aujourd’hui, le champ des connaissances est tellement vaste qu’on ne peut pas tout savoir sur tout. La spécialisation est donc indispensable», justifie le médecin, qui puise dans la Torah les ressorts de sa pratique.

Un jour, le docteur Steinberg reçoit en consultation un jeune patient épileptique et mentalement retardé, présentant des comportements violents. Il diagnostique l’affection - à caractère génétique - et prévient la mère des conséquences potentielles d’une nouvelle grossesse. «Dans ce cas précis, l’avortement n’était pas autorisé par la loi juive et c’est pourquoi j’ai préconisé un diagnostic génétique préimplantatoire, assurant que l’ovule de la mère sera fécondé par un œuf parfaitement sain», explique-t-il. L’étude du Talmud lui permet aussi, dit-il, de sélectionner les patients éligibles à un respirateur artificiel lorsque les équipements manquent - comme ce fut le cas durant la pandémie.

Par ailleurs conseiller en éthique médicale auprès de la Knesset, il en vient à écrire les chapitres médicaux de l’Encyclopédie talmudique. En 2006, il pilote l’ensemble du travail éditorial. «Ce n’est ni l’Encyclopædia Britannica ni les Évangiles, et surtout pas un condensé de Google. Toutes les sources sont répertoriées à propos du sujet qui vous intéresse, analysées et organisées selon un ordre qui fait parfaitement sens», vante l’éditeur écrivain. La mission lui avait été confiée par son prédécesseur rabbin alors que ce dernier se trouvait à l’aube de ses 90 ans. «Tant que je peux travailler et qu’on veut de moi, je continue. Mais je me prépare pour ceux qui viendront après», assure le septuagénaire. «Les fondations sont jetées.»

Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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L’Otan en conseil de guerre face à la Russie

RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.

France24 - Monde

Guerre en Ukraine : un cargo céréalier bloqué en Turquie, nouvelle querelle entre Kiev et Moscou

Publié le : 06/07/2022 - 19:36

Sébastian SEIBT Suivre

La Turquie a promis, lundi, de faire toute la lumière sur la provenance de 7 000 tonnes de céréales à bord du cargo russe Zhibek Zholy, qui est immobilisé au large des côtes turques. L’Ukraine accuse la Russie d’avoir pillé ses réserves, ce que Moscou dément. Pour les deux camps, le voyage de ce navire est un enjeu important.

C’est une patate chaude de 140 mètres de long qui est immobilisée en mer Noire, au large des côtes turques, depuis dimanche 3 juillet. Alertées par l'Ukraine, les autorités turques ont empêché le Zhibek Zholy, un navire battant pavillon russe, de passer le Bosphore. Ankara a annoncé, lundi, ouvrir une enquête sur l’origine de la cargaison, 7 000 tonnes de céréales, que la Russie est accusée par l'Ukraine de lui avoir volé. 

Moscou nie vigoureusement ces allégations, qui constitueraient une tentative de violer l'embargo international sur ses exportations. Et il revient à Ankara d’endosser le délicat rôle d’arbitre censé trancher entre un pays – l’Ukraine – soutenu par l’Otan, dont la Turquie est membre, et la Russie de Vladimir Poutine, que le président turque Recep Tayyip Erdogan essaie de ménager. Le tout sur fond de risque accru de famine dans les pays les plus pauvres à cause d’une pénurie de denrées alimentaires – comme les grains –, en partie aggravée par la guerre en Ukraine.

Un enthousiasme mal placé

Le Zhibek Zholy semble avoir entamé son périple en mer Noire le 22 juin 2022. Du moins, c’est ce qu’indiquent les sites qui – comme VesselFinder – traquent les trajets de tous les navires commerciaux. 

Mais ils ne précisent pas d’où le cargo est parti, indiquant simplement qu’il est d'abord passé par la région du détroit de Kertch, c’est-à-dire le corridor maritime qui relie la mer d’Azov à la mer Noire, au large de la Crimée. Ces sites, généralement très précis concernant les étapes des trajets en mer, restent ensuite flous sur le reste du périple du Zhibek Zholy. Tout juste peut-on lire qu’il a fait une escale dans le Caucase russe.

Un manque d’informations qui doit beaucoup aux efforts de l’équipage du navire pour dissimuler son itinéraire, mais aussi au fait que tout ce qui entoure les déplacements de ce cargo est sensible au regard de la guerre et de la bataille pour le contrôle de la mer Noire.

Tout avait pourtant commencé très simplement, le 30 juin, par un message sur Telegram de Yevhen Balytskyi, le gouverneur nommé par Moscou de l’oblast (région administrative) de Zaporojie, une zone au nord de la Crimée contrôlée par l’armée russe. Cet homme politique russe y célébrait le départ du "premier navire commercial à quitter un port ukrainien" depuis le début de la guerre. Yevhen Balytskyi ajoutait que le Zhibek Zholy allait livrer des céréales à des "pays amis", c’est-à-dire qu'il comptait voyager vers des nations comme la Syrie ou l'Iran.

Mais ce gouverneur a très vite compris que son enthousiasme avait braqué les projecteurs médiatiques sur une opération que Moscou espérait la plus discrète possible. En moins de 24 heures, il avait édité son message pour faire disparaître toute mention du nom du bateau et de sa cargaison.

Quelques jours plus tard, le Kremlin a tenté de prendre ses distances avec le Zhibek Zholy. Sergeï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a affirmé que le bateau appartenait au Kazakhstan, qui avait dû conclure un contrat d’exportation de céréales avec la Turquie.

Les explications alambiquées de Moscou

Une explication qui n’a pas tenu face à la scène internationale, après la publication, le 2 juillet, d'une enquête de la BBC qui a réussi à reconstituer tout le trajet du Zhibek Zholy. La chaîne britannique a pu établir que ce cargo russe avait d'abord quitté la Turquie, avant de remonter vers la région du détroit de Kertch où il a rejoint le port russe de Novorossiisk (à l’est de la Crimée en mer Noire) le 22 juin. C'est là qu'il a déchargé une première cargaison.

Il disparaît ensuite complètement des radars pour ne réapparaître que le 29 juin, aux larges des côtes ukrainiennes… avec les cales pleines de céréales. Les Russes voulaient visiblement dissimuler le lieu où le navire a pris sa cargaison. 

Sauf que la BBC a découvert un reportage de la télévision russe tourné le 28 juin dans le port de Berdyansk – une ville côtière ukrainienne occupée par la Russie dans l’oblast de Zaporojie –, où la journaliste évoque le départ d’un cargo qui ressemble fortement au Zhibek Zholy. "En comparant les images de la vidéo à des photos satellites [du navire], nous avons pu établir qu’il s’agit bien de ce cargo", affirme la BBC.

Finalement, Sergeï Lavrov a décidé d’amender sa version des faits, reconnaissant que le cargo était bien russe, mais que la livraison était assurée par une société kazakh pour le compte de clients estoniens et turques. Une version toujours plus alambiquée de l’histoire qui "illustre parfaitement à quel point le ministère russe des Affaires étrangères a de plus en plus de mal à expliquer les agissements russes", affirme Jeff Hawn, spécialiste des questions de sécurité russe et consultant extérieur pour le New Lines Institute, à Washington.

Si le pouvoir russe tient tant à ne pas apparaître officiellement comme le capitaine du Zhibek Zholy, c’est parce qu’il sait qu’il a tout à perdre dans cette histoire. L’Ukraine a compris qu’un bras de fer avec la Russie au sujet de cette cargaison ne pouvait tourner qu’en sa faveur. Si la Turquie oblige le navire à faire demi-tour, c’est un revers pour la Russie ; et si le cargo est autorisé à continuer son voyage, "Kiev pourra s’en servir pour dépeindre Moscou non seulement comme l’agresseur mais aussi comme un pilleur, ce qui en termes de propagande de guerre peut être très efficace", assure Jeff Hawn.

Ankara dans l’embarras

D’autant plus que "la question de la sécurité alimentaire est très sensible dans l’histoire des relations russo-ukrainiennes", souligne cet expert. L’Holodomor – la grande famine qui a ravagé l’Ukraine au début des années 1930 – a "en partie été causée par la décision de l’Union soviétique d’exporter les réserves ukrainiennes de céréales", rappelle Jeff Hawn. La Russie risque fort de perdre le peu de crédit qui lui reste parmi une certaine frange de la population ukrainienne, si elle apparaît de nouveau comme un affameur qui pille le pays.

En restant autant en retrait que possible, Moscou espérait aussi faciliter la tâche à la Turquie. Cette livraison de céréales "est importante pour la Russie car c’est une manière d’essayer de rendre les territoires occupés économiquement autonomes", note Jeff Hawn. Si ces régions sous contrôle russe sont capables de générer leurs propres revenus grâce à ces exportations, cela ôterait un poids économique des épaules de la Russie, obligée pour le moment de financer à 100 % l’occupation. 

Les exportations par la mer sont les moins onéreuses et les plus simples… à condition que la Turquie accepte de jouer le jeu. Ankara aurait probablement eu moins de mal à laisser passer le Zhibek Zholy s’il était apparu comme un simple navire commercial kazakh.

C’est pourquoi Vasyl Bodnar, l’ambassadeur ukrainien en Turquie, s’est tant démené ces derniers jours pour faire pression sur la Turquie, qui ne peut ignorer la polémique autour de l'origine de la cargaison. Les sorties de l'ambassadeur obligent le gouvernement turque à "jongler entre ses intérêts dans le Caucase, ceux de l'Otan, dont la Turquie fait partie, et de la Russie, avec qui Erdogan ne peut pas se brouiller définitivement", résume Jeff Hawn.

Face à ce dilemme, la Turquie s'est empressée de prendre son temps. Malgré les assurances turques qu'une enquête était en cours, rien ne s’est, en effet, passé depuis dimanche au large de la ville de Karasu, où se trouve le Zhibek Zholy. Interrogé par l'AFP, des habitant de cette commune disent avoir simplement "vu un bateau s’approcher du cargo puis repartir, et c’est tout".

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France24 - Monde

Variole du singe: réunion du Comité d'urgence de l'OMS durant la semaine du 18 juillet au plus tard (Tedros)

Publié le : 06/07/2022 - 19:36Modifié le : 06/07/2022 - 19:35

Genève (AFP) – Le patron de l'OMS a redit son inquiétude face à la flambée de variole du singe et annoncé qu'il convoquera le Comité d'urgence, qui doit l'aider à juger de la gravité de la crise au plus tard la semaine du 18 juillet.

"Concernant la variole du singe, je continue à être inquiet de l'échelle et de la diffusion du virus" qui compte désormais plus de 6.000 cas dans 58 pays, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse à Genève.

Le 25 juin, il avait estimé que la flambée ne justifiait pas de déclencher le plus haut niveau d'alerte de l'organisation.

"Le dépistage demeure un défi, et il est fort probable qu'il y ait un nombre important de cas qui ne soient pas recensés", a souligné le Dr. Tedros, indiquant que l'Europe est l'épicentre de l'épidémie, avec plus de 80% des cas recensés dans le monde.

Lors de sa réunion du 23 juin, le Comité avait jugé que la flambée de cas, bien que très inquiétante, ne constituait pas "une urgence de santé publique de portée internationale", le plus haut degré d'alerte de l'organisation.

Une recrudescence inhabituelle de cas de cette maladie virale a été détectée depuis mai en dehors des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest où le virus est endémique.

La majorité des cas recensés en-dehors des zones endémiques concerne des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, même si des cas de personnes immunodéprimées et quelques enfants ont été recensés.

La variole du singe se manifeste par des symptômes grippaux et des éruptions cutanées, guérit généralement d'elle-même après deux ou trois semaines.

© 2022 AFP

El País (ESP)

Vídeo | Qué hacer si te pierden la maleta cuando viajas en avión: los pasos a seguir

AEROLÍNEAS

Un equipaje no se da por perdido hasta pasados siete días. El billete sirve como un contrato de transporte que cubre tanto al pasajero como a sus pertenencias

Este verano no ha hecho más que empezar y las huelgas de aerolíneas como EasyJet o Ryanair han disparado las reclamaciones por pérdidas de equipaje. Aunque desde organizaciones de consumidores como la Organización de Consumidores y Usuarios (OCU) aún no disponen de cifras definitivas de este tipo de incidencias, las denuncias en redes sociales son continuas desde que empezaron los paros. En el vídeo que acompaña esta noticia, Enrique García, portavoz de la OCU, explica los pasos que los pasajeros afectados deben seguir para efectuar sus reclamaciones y detalla que el caos que se está viviendo en los aeropuertos se debe principalmente a tres factores: la huelga de las aerolíneas, la falta de personal y el aumento de movimiento de pasajeros que, aunque no se han recuperado las cifras de 2019, sí que han aumentado considerablemente respecto al año pasado. 

Si usted es una de las personas que ha decidido viajar en avión estas vacaciones pero su aerolínea ha extraviado el equipaje, no está todo perdido. “Lo primero que hay que hacer, en el mismo aeropuerto, es dar un parte de irregularidad en el equipaje“, explica el portavoz de la OCU, que detalla en el vídeo los procedimientos que deben seguirse en el caso de que una aerolínea le pierda la maleta. 

Para tener más opciones de recuperarla es muy importante que el procedimiento se empiece correctamente desde el principio. En ocasiones, los pasajeros afectados cometen errores durante el proceso de reclamación y, una vez formulada la primera queja, desconocen por dónde continuar o si existen otras vías para presentar dichas quejas. Es importante también tener en cuenta que hasta que no transcurran siete días desde la desaparición de maleta las pertenencias no se consideran perdidas. Además, las compañías aéreas tienen un plazo de un mes para responder a las reclamaciones, aunque la OCU asegura que “en la mayoría de las ocasiones no se cumplen” esos plazos.

En el vídeo que acompaña a esta noticia puede informarse de todos los pasos que debe seguir para tratar de recuperar su equipaje y reclamar una indemnización si le correspondiera. 

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Le Figaro

Tour de France : le stratège Pogacar, le cauchemar de Jumbo-Visma... Nos Tops et Flops de la 5e étape

Jean-Julien Ezvan

Dans le dos de l'Australien Simon Clarke vainqueur ce mercredi de la 5e étape du Tour entre Lille et Arenberg, le Slovène s'est promené sur les pavés. Son compatriote Roglic a perdu de précieuses secondes.

Envoyé spécial à Arenberg Porte du Hinaut

TOPS

La journée de rêve de Simon Clarke

L'expérimenté Simon Clarke (Israël Premier Tech), échappé dès les premiers instants de la 5e étape a, sur le fil remporté l'étape, devant le Néerlandais Taco Van der Hoorn. Il signe, à 35 ans, la plus belle de sa carrière au terme d'une journée complètement folle et offre à sa formation sa première victoire sur le Tour.

Le stratège Tadej Pogacar

Le Slovène était attendu. Il a survolé l'épreuve des pavés, passant toujours en tête de son groupe les stratégiques secteurs bosselés. Après la démonstration de force du groupe Jumbo-Visma à Calais, il a, avec à propos, remis les pendules à l'heure. Avec autorité. Avec aisance. 4e du classement général, il pointe à 19'' du Maillot jaune Wout Van Aert.

Magnus Cort Nielsen, l'infatigable

Le Danois de l'équipe EF Education s'est, une nouvelle fois, glissé dans l'échappée (partie de mercredi dès le 2e km). À trois, puis à six : le Néerlandais Taco van der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert), le Norvégien Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies), l'Australien Simon Clarke (Israel Premier Tech), l'Américain Neilson Powless (EF Education-Easypost) et le Français Alexis Gougeard (B&B-KTM) qui a compté 3'25'' à 55 km de l'arrivée. Echappé à quatre reprises depuis le départ de Copenhague, il rejoint l'intenable Thomas de Gendt (en 2017) dans les archives du Tour. Dans le coup pour la victoire d'étape, il a été décroché dans le final, avant de terminer 5e à 30''.

David Gaudu dans le coup

Certains ont perdu gros, d'autres sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. David Gaudu, le leader de l'équipe Groupama-FDJ, bien escorté par Stefan Küng est sorti sans dommage de l'épreuve des pavés. Il a terminé avec Van Aert (à 1'4'' du vainqueur du jour). Le Breton, bien encadré, a su évoluer pour traverser les onze secteurs pavés et respirer.

FLOPS

La journée noire de Jumbo-Visma

À 36 km de l'arrivée, le Danois Jonas Vingegaard, victime d'un incident mécanique a été au cœur d'un épisode cocasse. Vidéo gag. Il a successivement emprunté les vélos de deux équipiers (Kruijswijk, Benoot), avant de reprendre le fil de l'étape cahin-caha. Des vélos qui n'étaient pas à ses cotes et sur lesquels il était trop haut perché pour attaquer les derniers secteurs pavés. Virevoltante, lors de la 4e étape arrivant, mardi à Calais, l'équipe néerlandaise a été durement secouée sur les pavés. Tombé à 28 km de l'arrivée, Primoz Roglic a également été touché, attardé. La formation Jumbo-Visma avait marqué des points et les esprits, elle a encaissé les coups et sort dans les cordes après une journée cauchemardesque au cours de laquelle elle a laissé s'échapper de précieuses secondes. Vingegaard (à 13'' de Pogacar) s'en tirant mieux que Roglic (à 2'8'' du double vainqueur du Tour). Maigre consolation pour la formation néerlandaise, Wout van Aert conserve son maillot jaune (13'' devant l'Américain Neilson Powless).

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Les malheurs de Ben O'Connor

L'Australien (AG2R-Citroën) a été l'un des premiers leaders touchés (dans le 3e secteur pavé). Un problème technique et l'Australien pénalisé par la position (avant-dernière) de sa voiture a vu défiler de précieuses secondes.

Van der Poel, le rendez-vous raté

En 2021, il avait illuminé la première semaine du Tour (1 victoire d'étape et 6 jours passés en jaune, avant de mettre le cap sur les JO de Tokyo). Cette année, discret au Danemark, puis lors de la 4 e étape arrivant à Calais, des journées passées au service du sprinter de son équipe Alpecin-Deceuninck, le Néerlandais avait prévu de jouer enfin sa carte. La 5e étape était dans son objectif. Malheureux, victimes d'incidents mécaniques, le petit-fils de Raymond Poulidor est passé à côté.

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France24 - Monde

Avignon, capitale du théâtre, se dote d'une nouvelle salle

Publié le : 06/07/2022 - 19:22

Avignon (AFP) – Encore un théâtre à Avignon? Au moment où les salles peinent à se remplir comme avant la pandémie, un couple audacieux inaugure mercredi une nouvelle scène qui servira également de résidence d'artistes toute l'année.

"La Scala Provence", espace pluridisciplinaire qui ne se veut pas focalisé uniquement sur le théâtre, s'ajoute aux près de 200 lieux de représentation "intra-muros" durant le Festival d'Avignon et le "off" en juillet. Seule une poignée sont des salles permanentes.

"J'ai rencontré tous les théâtres permanents d'Avignon et, évidemment, au départ, ils ne nous ont pas vu arriver avec beaucoup de bonheur", plaisante Frédéric Biessy, co-directeur de "La Scala Provence" avec sa femme Mélanie, à la tête d'un fonds d'investissement.

"Mais je leur ai dit: +Vous avez tort car il y a des choses que vous ne pouvez pas faire car vos plateaux sont trop petits, vous ferez des programmations chez nous", raconte-t-il à l'AFP.

Il aspire à devenir comme une "jonction" entre le Festival d'Avignon, plus international et pointu, et le "off", plus commercial.

Le "off" d'Avignon est souvent critiqué pour son offre pléthorique (1.500 spectacles) mais, pour M. Biessy, La Scala Provence "ne va pas être une salle en plus mais complémentaire".

Ses quatre salles --dont une de 600 places, l'une des plus grandes d'Avignon-- se transformeront en effet le reste de l'année en lieux de répétition et d'enregistrement avec un label propre, "La Scala Music" (classique, contemporain, jazz, pop, rap), et un dispositif de son immersif dernière génération.

Les Avignonnais connaissent bien le lieu puisqu'il s'agit du cinéma historique de la ville, le Capitole, construit dans les années 1930, avant de fermer ses portes en 2015, n'ayant pas résisté aux multiplexes.

"Tous les Avignonnais sont venus voir leur premier film ici, il y a un lien affectif", assure M. Biessy, qui dit avoir eu "un coup de coeur".

"On était au départ à la recherche d'un lieu de répétition pour les artistes qui se produisaient à la Scala Paris", le premier théâtre du couple Biessy inauguré en 2018.

Parmi la vingtaine de spectacles de cette première édition, des pièces à succès ("Histoire d'Amour" d'Alexis Michalik, "la Machine de Turing"), du cirque contemporain venu du Québec (Machine de Cirque, Flip Fabrique) et de nombreux spectacles d'humour.

© 2022 AFP

Le Figaro

En larmes, Judith Chemla témoigne des violences de son ex-conjoint : «Je me battrai pour que ma fille sache qu'elle doit se protéger»

L'actrice avait publié sur Instagram un cliché de son visage tuméfié, le dimanche 3 juillet. Trois jours plus tard, elle a délivré un témoignage poignant à l'antenne de France Inter.

«Il y a un an mon visage a été blessé, du bleu, du violet sous mon œil, je me suis vue déformée», écrivait-elle en légende de son post Instagram. Judith Chemla avait en effet publié dimanche 3 juillet des clichés de son visage tuméfié, datés d'un an auparavant. Dans ce post, l'actrice à l'affiche du film Les goûts et les couleurs (2022) accusait son ex-compagnon de l'avoir frappée durant une altercation, survenue en juillet 2021.

Une publication que l'actrice a évoquée à l'antenne de France Inter, ce mercredi 6 juillet. «Je n'ai pas du tout prémédité cette prise de parole, a-t-elle souligné. Je n'ai jamais imaginé montrer ces photos.» Avant d'ajouter, à l'évocation de son ancien conjoint, père de sa fille de 5 ans : «Je suis pourtant sidérée que jamais ne lui soit venu à l'esprit que c'était une chose possible. Il devrait avoir honte de ce qu'il s'est passé et se tenir tranquille.»

Le message de Nicole Kidman émue aux victimes de violences conjugales

«Pendant un an, je l'ai protégé malgré tout»

La comédienne a par la suite délivré un témoignage poignant sur les violences conjugales qu'elle a subies. Celles-ci auraient débuté durant sa grossesse. «C'est souvent le cas, apparemment, pour les femmes, a-t-elle précisé. Tout d'un coup, le corps de la femme leur appartient (aux conjoints, NDLR) vraiment, il y a un être qui vient d'eux à l'intérieur. Alors, il faut tout savoir de ce corps : comment il a été aimé par d'autres, comment il a été sali par d'autres.»

Elle a par ailleurs révélé, des sanglots dans la voix, ce qui l'avait poussée à prendre la difficile décision de porter plainte contre son ancien compagnon. Ce dernier ne serait autre que Yohan Manca, réalisateur de Mes frères et moi, présenté dans la sélection Un certain regard du Festival de Cannes 2021, selon un article de Variety publié à l'époque.

Au lendemain de cette altercation, l'actrice, qui n'avait pas assisté à l'avant-première du film sur la Croisette, avait déposé plainte contre le cinéaste pour violences conjugales. «Quand j'aime, j'aime, a-t-elle soutenu. Je l'ai aimé, et pendant un an je l'ai protégé malgré ce qu'il s'était passé. J'ai porté plainte parce que j'ai vu qu'il était en état de nuire, et même à d'autres femmes. J'étais sidérée après cette attaque.»

«Madame, il faut porter plainte»

La trentenaire est ainsi revenue sur l'incident qui aurait eu lieu le 3 juillet 2021, près du théâtre du Rond-Point, à Paris, et durant lequel le cinéaste lui aurait jeté un téléphone au visage. «À ce moment-là, les policiers me disent : "Madame, il faut porter plainte, parce qu'après, c'est le féminicide." Ils recevaient trois appels en même temps à cette seconde-là, venus de femmes victimes de violences conjugales.» Judith Chemla n'a pu, dans un premier temps, se résoudre à entamer des poursuites judiciaires.

«Je ne dis rien, je suis sidérée, se souvient-elle. Je ne me vois pas porter plainte contre le père de ma fille. Je n'ai pas le déclic intérieur, vous voyez ? Il faut un déclic, il faut le vouloir.» S'ensuit ce que Judith Chemla décrit comme une nuit de culpabilisation.

L'actrice raconte : «Durant ces cinq ans, je suis tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, a-t-elle confié. Il ne s'est rien passé physiquement, mais je suis tombée amoureuse. Et les sentiments ne sont pas condamnables. Ils arrivent, le cœur s'ouvre à un moment.» Avant de décrire la réaction de son compagnon : «Il le découvre, et me dit : "Je n'ai pas bougé une oreille, mais tu es volage. Tu es comme toutes ces actrices. Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu as deux enfants de deux pères différents."» Il lui aurait alors demandé de ne pas porter plainte, et aurait fait en sorte de «retourner la situation» à son avantage, se présentant comme la victime de leur conflit. L'actrice a relaté la suite des événements à Léa Salamé.

«Il est chez moi, il m'attend»

«Je suis recueillie par une amie, s'est-elle remémoré. Il me fait croire qu'il est chez sa mère, qu'il a pris des médicaments, qu'il est hors d'état de nuire. Je rentre chez moi à 2 heures du matin, complètement sidérée. Il m'appelle en me demandant où je suis. Je suis en train de rentrer et là j'entends la sonnerie du lave-linge qui s'arrête. Il est chez moi, il m'attend. Qu'est-ce qu'il se serait passé si j'étais montée ?»

À cet instant, une amie l'appelle, et la dissuade de rentrer chez elle. Le lendemain, cette amie lui raconte l'histoire d'une autre femme, qui l'a appelée la veille, «terrorisée». Cette dernière aurait entretenu une relation avec un homme déjà en couple, et ce, pendant deux ans. Il la menacerait désormais de détruire sa vie si elle parle de leur idylle. Cet homme ne serait autre que le compagnon de Judith Chemla. «Et là, je me dis qu'il ne peut pas nuire à cette femme, qu'elle n'est pas mon ennemie», a affirmé la comédienne.

En vidéo, Camille Lellouche raconte les violences conjugales dont elle a été victime

Un avortement après un mois

C'est ce qui l'aurait décidée à porter plainte une première fois. Son ancien conjoint est alors placé en garde à vue, avant d'être relâché sous contrôle judiciaire. «Le 6 juillet dernier, c'est la fin de sa garde à vue, a-t-elle poursuivi. Le 6 juillet dernier, j'avorte. J'étais enceinte d'un mois. Heureusement que j'ai pu le faire.» Après quatre mois d'un harcèlement «intense», Judith Chemla décide de porter plainte à nouveau.

«Il a bousillé toutes ses chances»

Son ex-compagnon est condamné le 12 mai. Ce qui n'aurait rien changé à la situation. «Malgré une peine de huit mois de prison avec sursis, il profère des menaces, il continue à penser qu'il est une victime, a-t-elle ajouté. Que voir sa fille un week-end sur deux, déjeuner avec elle tous les mardis midi, la voir la moitié des vacances, ça n'est pas assez. Il ne se remet pas en question.»

L'actrice lui demande aujourd'hui une «prise de conscience immédiate», et soutient qu'elle possède des enregistrements de violences conjugales «édifiants», mais n'a jamais voulu lui nuire. «J'ai voulu que son film marche, qu'il puisse continuer à travailler, a-t-elle indiqué. Je n'ai jamais parlé. Je voulais que le père de ma fille ait du succès, que son talent s'exerce. Je voulais lui laisser une chance en tant que père, en tant qu'homme, en tant qu'artiste. Il a bousillé toutes ses chances les unes après les autres parce qu'il se sent au-dessus des lois.»

«Ne retirez jamais une plainte»

La comédienne s'est par ailleurs estimée chanceuse d'avoir eu les moyens financiers de ne plus travailler, afin de s'occuper de ses enfants en ces temps troublés. Elle a par la suite invité les victimes de violences conjugales à porter plainte contre leurs bourreaux. «Faites-le mesdames, n'ayez pas peur, a-t-elle martelé. Ne retirez jamais, jamais, jamais une plainte que vous déposez. On vous intimidera, on m'a intimidée, culpabilisée.» Avant de poursuivre, très émue : «J'ai reçu des témoignages qui me disent : "Grâce à vous, je reprends le combat."»

«Je n'avais plus le choix»

Judith Chemla a également évoqué l'importance pour elle de sensibiliser sa fille de 5 ans à ces violences. «Il (son ancien compagnon, NDLR) se plaint auprès d'elle de la situation, de ne pas la voir assez, alors que techniquement, il la voit toutes les semaines. Elle revient en disant : "Pourquoi tu as demandé à la justice, pourquoi tu décides de la vie de papa ? Pourquoi est-ce que l'on ne fait pas comme avant ?"» Des paroles contre lesquelles l'actrice a «décidé de se battre».

«Ces mots de ma fille qui me dit : "Moi un jour, si quelqu'un me fait du mal, je ne demanderai pas à la justice de me protéger." (…) Je me battrai pour qu'elle sache qu'elle doit se protéger et qu'elle protège ainsi d'autres femmes. Et pour qu'il comprenne que s'il ne change pas, sa fille sera une femme battue consentante.» Et la comédienne de conclure : «Il a fallu montrer les blessures pour que les gens prennent conscience des choses. C'est sorti tout seul, je n'avais plus le choix.»

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L'Humanité

Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs

Actu

Sous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .

Marie-Noëlle Bertrand

Un coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.

Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.

Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.

Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

L’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72  % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.

Des manœuvres jusqu’à la dernière minute

Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.

La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.

Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environ­nementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.

Climatparlement européen
L'Humanité

Intempéries. Après le gel et la sécheresse, le déluge…

Actu

 À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.

Emilio Meslet

C’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.

Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».

Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »

« Catastrophe naturelle »

Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».

Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.

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L'Humanité

Australie. Le premier ministre attendu au tournant sur le climat

Actu

Anthony Albanese succède au conservateur Scott Morrison. Le progressiste ambitionne de faire de l’Australie une «superpuissance des énergies renouvelables». Son programme qui vise une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030 suscite une forte attente. 

Lilian Caillat

Le climat est devenu la première priorité des Australiens ces dernières années. Après le mandat du conservateur Scott Morrison connu pour son climato-sceptiscme, la victoire aux législatives du parti travailliste et l’investiture d’Anthony Albanese semble en adéquation avec l’aspiration au respect des engagements climatiques. Au-delà d’un programme social plus développé que celui de son prédécesseur, en particulier sur les droits des Aborigènes, le salaire minimum mais aussi le soutien aux communautés LGBTQ+, “Albo” comme il est surnommé, projette de faire de l’Australie une « superpuissance des énergies renouvelables », notamment en promettant une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre du pays d’ici 2030. Une nouvelle bienvenue alors que l’Australie a connu ces dernières années des épisodes caniculaires dévastateurs et des feux de forêts colossaux ayant détruit l’équivalent de la superficie de la Finlande, sans compter les inondations à répétition. 

Des mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra

Si Anthony Albanese fait de l’environnement son fer de lance, les écologistes du pays sont plus critiques quant à l’implication réelle du nouveau premier ministre. Il est notamment question des réductions de gaz à effet de serre jugées insuffisantes, du refus de l’interdiction du charbon dans les centrales électriques mais aussi, et surtout, de la décision de ne pas fermer les mines de charbon du pays dans l’immédiat. Ces mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra de devenir une puissance écologique font grincer des dents et pourraient empêcher Anthony Albanese de construire un gouvernement avec ses partenaires écologistes.  

Le but du mandat de trois ans sera donc d’allier les promesses du candidat et les actes du premier ministre élu. La marche paraît haute. « On ne peut que faire confiance à la détermination d’un premier ministre issu des classes populaires » appuie le journal  The Australian. Ancien ministre de gouvernements travaillistes jusqu’en 2013, il est devenu l’une des voix majeures de l’opposition pendant les neuf années de mandat conservateur, se positionnant ainsi comme le candidat idéal pour reprendre le pouvoir des mains de ces derniers.  

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Le Figaro

Prix, temps d'attente: la colère monte contre Uber

John Timsit

DÉCRYPTAGE - Depuis quelques semaines, la plateforme américaine de VTC subit une pluie de critiques.

«L'autre jour, je suis sorti de la gare Montparnasse, il n'y avait pas un seul Uber. Il y avait juste un message “indisponible” affiché sur l'application alors que je n'allais pas loin», raconte Emma, une jeune parisienne, qui a fini par «lâcher l'affaire» et prendre le métro. «Je trouve qu'il y en a de moins en moins. À chaque fois que j'en commande maintenant, il y a beaucoup trop de temps d'attente», ajoute-t-elle. Un constat et une colère que partagent de plus en plus d'utilisateurs de la plateforme de transport. «Je ne prends presque plus d'Uber. Le temps d'attente est extrêmement long et ça devient très cher. Au final, seuls quelques chauffeurs sont dans le secteur et beaucoup n'acceptent pas la course si elle est assez courte», relate de son côté Benjamin. De son côté, Uber reconnaît que «certains chauffeurs acceptent puis annulent les courses ce qui génère des temps d'attente rallongés.». Et la plateforme se défend en indiquant que «les chauffeurs sont pleinement libres de décider des courses qu'ils souhaitent réaliser» et qu'«ils peuvent ne pas accepter des commandes proposées par Uber comme ils en connaissent à l'avance la destination et le tarif.»

Contacté par Le Figaro, Ben Ali Brahim, secrétaire général de l'intersyndical VTC explique que «les temps d'attente actuels ne sont pas dus à une pénurie de chauffeurs. Ces derniers en ont juste marre d'être mal payés.» Et ajoute que bon nombre d'entre eux refusent des courses car le trajet pour venir chercher le client n'est pas forcément très rentable.

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Le problème n'est pas nouveau. Alors que le service de VTC s'était construit sur une grille de tarifs plus bas que les taxis, Uber avait conscience de l'enjeu de la hausse des prix fin 2021 mois pour son image : la plateforme avait déjà donné un petit coup de pouce à ses chauffeurs face à l'envolée du coût des carburants. Pour les soutenir dans ce contexte de très forte inflation, l'entreprise américaine avait lancé en mars dernier une «contribution exceptionnelle temporaire», équivalente à un «apport à plus de 100 euros par mois net.»

«Nous sommes dans une période très difficile pour Uber : d'un côté, ils veulent satisfaire le client ; de l'autre, ils ne veulent pas trop taper sur les indépendants, qui essayent de gagner leur vie», analyse Grégoire Leclercq, fondateur de l'Observatoire de l'Ubérisation. Il faut dire aussi que la façon dont le secteur des VTC est organisé n'est plus du tout la même qu'il y a quelques années. «Les chauffeurs sont beaucoup plus structurés qu'avant mais connaissent une situation financière beaucoup plus périlleuse depuis le Covid. Ils subissent eux aussi les hausses du coût de l'essence, des mutuelles, et des coûts de la vie. Ils ont ainsi davantage de revendications, et n'acceptent donc pas toutes les courses», poursuit le spécialiste.

«Des incitations financières»

Si le secteur des VTC n'a que quelques années, les utilisateurs ne reviennent pas pour autant aux taxis, qui gardent, notamment pour la jeune génération, une image d'ancienneté et de prestige. Certains clients ne prenaient même pas de taxis avant l'arrivée d'Uber en France fin 2011. D'autant que ce service n'a pas par ailleurs pas encore totalement adopté les codes des nouvelles plateformes : application, temps d'attente, tarifs connus... Une avance pour Uber qui s'est positionné comme le leader de ce milieu. Face au ressentiment de certains de ses utilisateurs, l'entreprise indique avoir mis en place «des incitations financières pour accroître l'attractivité des courses courtes qui sont souvent moins acceptées par les chauffeurs.» Ou encore un «programme de promotions de 5€ à faire valoir sur une prochaine course» en cas d'annulation. Des avantages jugés trop peu attractifs par les utilisateurs et les syndicats de VTC.

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La grogne a beau durer face à la hausse des prix, la plateforme a plusieurs atouts dans sa manche. «Uber peut prendre à sa charge la différence de surcoût, baisser le prix de la course ou augmenter la part qui revient aux VTC», pointe Grégoire Leclercq. Autre stratégie : se servir de son autre plateforme, Uber Eats, et y réaliser des promotions de réduction et des offres afin de maintenir dans son giron ses utilisateurs. La compagnie sait par ailleurs que la concurrence est faible. Si d'autres plateformes comme «Bolt» ou «Heetch» ont pu se faire une petite place en baissant à leur tour le coût de leurs courses, leur modèle économique n'est pas forcément viable sur le long terme. Et pose bien évidemment la question de la rentabilité face au mastodonte qu'est Uber.

Selon l'intersyndicale nationale VTC, Uber réalise en Ile-de-France 2,6 millions de trajets par semaine quand les autres plateformes en effectuent entre 400 et 700.000. En clair, ces dernières ne profitent pas vraiment du ressentiment actuel. «Uber est présent car ils ont créé une addiction pour les utilisateurs. Ce sont eux les grands responsables de la grogne», raille Ben Ali Brahim, qui évoque un autre problème, celui des différences de tarification. Lesquelles s'expliquent d'abord par l'indépendance des chauffeurs eux-mêmes qui sont connectés à plusieurs compagnies de VTC. Ces derniers sont donc «très sélectifs» dans leurs courses. Il y a ainsi des variations entre le tarif annoncé au chauffeur pour un trajet et celui donné au client sur son application. D'où une certaine méfiance des utilisateurs et une hausse des annulations du côté des chauffeurs. Depuis quelques heures, un nouveau hashtag, lancé par certains syndicats, est même apparu sur les réseaux sociaux : #DeleteUber. Façon d'inciter les clients à supprimer l'application sur leur smartphone et à pousser Uber à se réformer.

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Les nouveaux tarifs du lait de Sodiaal créent des remous

La révision du calcul du prix du lait payé par la coopérative fait gronder les éleveurs, mais aussi ses concurrents.

Grand Paris : l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 reportée au 1er juillet 2023

La métropole critique un manque d'accompagnement de la part de l'État.

Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu

Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.

France24 - Monde

Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

Publié le : 05/07/2022 - 06:44

Grégoire SAUVAGE Suivre

Sous perfusion de la rente gazière, l’Algérie continue de souffrir d’une économie trop peu diversifiée. Malgré une volonté politique affichée de lancer de grandes réformes structurelles, certains économistes craignent que la hausse actuelle des prix des hydrocarbures conforte le pouvoir algérien dans une forme d'immobilisme.

Soixante ans après son indépendance, l’Algérie n’est toujours pas maître de son destin économique. Au bord du gouffre après la chute des cours des hydrocarbures entre 2014 et 2021, les caisses de l’État sont de nouveau pleines grâce à la hausse des prix de l’énergie provoquée par le conflit en Ukraine.

En 2022, l’Algérie devrait ainsi empocher 58 milliards de dollars (environ 55,6 milliards d'euros) contre 34 milliards l’an dernier, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). "Les hydrocarbures constituent encore aujourd’hui environ 95 % des exportations et contribuent à plus de 50 % aux recettes budgétaires", précise l’économiste Alexandre Kateb, fondateur du cabinet The Multipolarity Report.

Vulnérable aux chocs extérieurs, l’Algérie peine toutefois à se sortir de cette ultradépendance aux hydrocarbures alors que s’annonce la transition énergétique dans de nombreux pays importateurs.

Réformes en suspens

En septembre 2020, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, avait plaidé pour "une grande réforme des banques, une grande réforme de la fiscalité", promettant "une économie ouverte sur le monde", rappelle le site Middle East Eye.

Mais deux ans plus tard, les grandes évolutions structurelles tardent à se concrétiser et l’économie algérienne souffre des mêmes maux : une bureaucratie omniprésente, une fiscalité aléatoire, une absence de stratégie industrielle et un poids démesuré du secteur public.

Seule avancée majeure à mettre au crédit du gouvernement pour moderniser l’économie du pays, l’assouplissement des règles pour investir sur son sol. L’Algérie a notamment supprimé la règle des "51/49", qui interdisait à des investisseurs étrangers de détenir plus de 49 % des actions d’une entreprise. Un signal d’ouverture destiné à favoriser le climat des affaires alors que le pays compte deux à trois fois moins d’investissements étrangers que son voisin marocain.

"Un capital humain" sous-exploité

L’Algérie dispose pourtant d’atouts considérables pour diversifier ses sources de revenus : un sous-sol riche et "un secteur énergétique qui pourrait soutenir une réindustrialisation du pays", explique Alexandre Kateb. "Avec son ensoleillement exceptionnel", l'Algérie a aussi une carte à jouer dans "le développement à grande échelle des projets d’énergies renouvelables".

Le pouvoir algérien compte aussi sur le tourisme pour limiter sa dépendance aux revenus liés aux exportations de gaz et de pétrole. Mais là encore, le secteur peine à décoller et ne rapporte que 300 millions de dollars (environ 288 millions d'euros) par an contre plus de 13 milliards pour le Maroc en 2019 par exemple. En cause, le manque d'infrastructures, les prix élevés des billets d’avions mais aussi la nécessité d’obtenir un visa pour les voyageurs étrangers.

L’Algérie dispose également d’un extraordinaire "capital humain" largement sous-exploité, selon Alexandre Kateb, "en particulier une population jeune qui bénéficie d’un niveau d’éducation élevé comparativement à des pays qui ont atteint le même niveau de développement".

Un avis partagé par l'économiste Camille Sari, président de l'Institut euro-maghrébin d'études et de prospectives, qui déplore en Algérie "un système de passe-droits et de pistons qui ne donne pas sa chance aux jeunes diplômés mais permet au contraire au système de se reproduire" et empêche l’émergence d’une véritable "méritocratie".

"C’est aussi l’une des conséquences de l’économie rentière. Ce capital humain se retrouve marginalisé puisque les secteurs qui pourraient employer ces jeunes sont insuffisamment développés. On peut penser notamment au secteur des nouvelles technologies", note Alexandre Kateb.

Selon les données de la Banque mondiale, le chômage des moins de 24 ans en Algérie avoisine les 32 % en 2021. Depuis le mois de mars, une allocation de 13 000 dinars (environ 80 euros) est accordée aux jeunes sans emploi, ainsi qu’une couverture santé.

Absence de "vision politique"

Mais alors que les caisses de l’État sont de nouveau pleines grâce à l’envolée des prix des hydrocarbures, certains économistes s’inquiètent de voir les accents réformateurs d'Alger tomber définitivement aux oubliettes.

"Il est étonnant que le pouvoir algérien, quelle que soit la conjoncture, ne mette pas à profit ces revenus exceptionnels pour injecter ces surplus dans l’économie réelle", estime Camille Sari. "Le problème, c’est qu’il n’y a pas de vision politique", ajoute l’économiste, qui dénonce la corruption et le rôle prépondérant de l’armée dans l’économie algérienne.

"C’est toute la difficulté d’une économie qui, historiquement, a été gérée de manière verticale. Changer cela demande une véritable révolution culturelle", analyse Alexandre Kateb, qui appelle à une refonte du système de gouvernance et à la dynamisation du secteur privé.

Mais, selon le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, l'Algérie est sur la bonne voie. "Les exportations hors hydrocarbures ont atteint un niveau jamais atteint depuis l’indépendance", a déclaré le chef du gouvernement dans une interview lors de l’élaboration de la loi de finances de 2022.

En 2021, le pays a en effet réussi à afficher le chiffre de 4 milliards de dollars (environ 3,8 milliards d’euros) d’exportations hors hydrocarbures et espère atteindre 7 milliards de dollars (environ 6,62 milliards d’euros) en 2022, rappelle Courrier international.

"La balle est désormais dans le camp des dirigeants algériens et de leur capacité à exploiter cette manne pour l’investir à bon escient", assure Alexandre Kateb, "plutôt que de l’utiliser pour acheter la paix sociale et faire perdurer le modèle de rente".

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Le Figaro

Visé par des appels à la démission, Boris Johnson exclut des élections anticipées

Une délégation de ministres britanniques comportant plusieurs poids lourds du gouvernement s'apprête à demander au premier ministre de démissionner.

Le premier ministre britannique Boris Johnson a assuré ce mercredi 6 juillet qu'il «continuerait» à son poste, malgré une vague de démissions au sein du gouvernement qui fragilise son autorité, sur fond de scandales. Déterminé à rester au 10 Downing Street, il a défendu l'action de son gouvernement, vantant des baisses d'impôt devant les députés lors de la séance hebdomadaire de questions au premier ministre. Mais des rires ont fusé lorsqu'il a dit s'être entretenu mercredi matin avec des membres du gouvernement, alors que les démissions se succèdent depuis mardi soir. En effet, une délégation de ministres britanniques comportant plusieurs poids lourds du gouvernement s'apprête à lui demander de démissionner, selon plusieurs médias britanniques mercredi.

Boris Johnson a aussi exclu de déclencher des élections générales anticipées, sur fond d'appels à la démission et de défections au sein de son gouvernement. «Je ne crois vraiment pas que qui que ce soit dans ce pays veuille que les responsables politiques s'engagent maintenant dans des élections», a-t-il déclaré devant les chefs des commissions parlementaires. «Je crois que nous devons continuer à servir nos électeurs, et nous occuper des problèmes qui importent pour eux», a-t-il ajouté.

À VOIR AUSSI : Royaume-Uni: Boris Johnson doit «se retirer du chemin» après sa défaite aux élections partielles, déclare l'opposition

Une quinzaine de départs

Premiers à partir, les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak ont annoncé à quelques minutes d'intervalle leur démission mardi, lassés des scandales à répétition qui secouent le gouvernement depuis des mois. Dans la foulée, d'autres membres du gouvernement moins haut placés ont eux aussi jeté l'éponge, portant à plus d'une quinzaine le nombre total de départs. Ignorant les moqueries, Boris Johnson, dont l'étoile a pâli depuis son accession triomphante au pouvoir en 2019, a affirmé que «le travail d'un premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c'est ce que je vais faire».

Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a fustigé un «spectacle pathétique» tandis que le leader du parti nationaliste écossais SNP à la chambre des communes, Ian Blackford, a exigé la tenue d'élections anticipées. Deux députés conservateurs ont demandé à Boris Johnson de démissionner lors de la séance de questions hebdomadaires.

«Total manque de confiance»

Dans son camp conservateur, les démissionnaires ont eu des mots durs pour le chef du gouvernement, mettant en cause son honnêteté. L'un des partants, le secrétaire d'État aux Finances John Glen, a sèchement motivé sa démission par un «total manque de confiance» dans le premier ministre. Les deux démissions chocs de mardi soir ont été annoncées alors que Boris Johnson venait de présenter des excuses après un nouveau scandale, reconnaissant avoir fait une «erreur» en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, «whip» en chef adjoint chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Ce dernier a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes.

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Après avoir affirmé l'inverse, Downing Street a reconnu mardi que le premier ministre avait été informé dès 2019 d'anciennes accusations à l'encontre de Chris Pincher mais qu'il les avait «oubliées» en le nommant. Pour le secrétaire d'État aux Écoles Robin Walker, qui a démissionné mercredi, les «grandes réalisations» du gouvernement ont été «éclipsées par des erreurs et des interrogations sur l'intégrité».

«Intégrité» en question

Un point également soulevé par Sajid Javid, 52 ans, qui a jugé que les Britanniques étaient en droit d'attendre «de l'intégrité de la part de leur gouvernement». Le départ de son collègue des Finances, Rishi Sunak, 42 ans, intervient dans un contexte économique particulièrement difficile, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni. Boris Johnson a rapidement remplacé les deux démissionnaires en nommant son ministre de l'Éducation Nadhim Zahawi aux Finances et Steve Barclay, jusque-là chargé de la coordination gouvernementale, à la Santé.

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Des ministres lui ont réaffirmé leur loyauté et Nadhim Zahawi a souligné sur SkyNews qu'il est parfois «facile de s'en aller», mais «beaucoup plus difficile» de réformer le pays. Malgré ces marques de soutien, Boris Johnson pourra-t-il survivre à cette énième crise? Dans l'après-midi, il affrontera les présidents des principales commissions de la Chambre des Communes, parmi lesquels certains de ses critiques les plus virulents au sein du parti conservateur. Selon un sondage de l'institut YouGov mardi soir, 69% des électeurs britanniques estiment que Boris Johnson devrait démissionner.

Scandale après scandale

Dans le Telegraph, l'ancien secrétaire d'État chargé du Brexit, David Frost, parti en décembre, l'a appelé à partir car «s'il s'accroche, il risque d'entraîner le parti et le gouvernement avec lui». Déjà considérablement affaibli par le scandale des fêtes organisées à Downing Street pendant la pandémie de Covid-19, Boris Johnson a survécu il y a quelques semaines à un vote de défiance de son propre camp. Se sont ajoutées plusieurs affaires à caractère sexuel au Parlement : un député soupçonné de viol a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé de la pornographie au Parlement sur son téléphone portable et un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour l'agression sexuelle d'un adolescent de 15 ans.

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Le départ de ces deux derniers députés a provoqué des élections législatives partielles et de lourdes défaites pour les conservateurs. Et ce, alors que le parti avait déjà essuyé un très mauvais résultat aux élections locales de mai.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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Le Figaro

Mort d'un chauffeur de bus à Bayonne : les Monguillot, le bonheur brisé d'un couple français

Luc Lenoir

REPORTAGE - Deux ans après la mort de Philippe Monguillot après une agression sauvage dans son bus, sa veuve revient sur leur vie commune, et son combat pour que justice soit rendue.

Combien de fois Véronique Monguillot a-t-elle répété «je m'en souviendrai toute ma vie»? Pour Le Figaro, la veuve de Philippe, chauffeur de bus bayonnais tué le 5 juillet 2020 dans une violente agression, convoque ses souvenirs. Avec une pointe d'accent gascon, elle remet en scène son mari, son couple, sa famille. Elle décrit une vie de travail et de bonheur simple, qui rend la tragédie encore plus bouleversante.

L'histoire commence au Pays basque, où Philippe naît en 1961, avant de devenir chef de famille à 14 ans lorsque son père décède. Il devient chauffeur de cars internationaux, puis intègre la société de transport public locale, la STAB, en 1990. Véronique, six ans de moins, travaille en boulangerie, et passe le reste de la journée à monter et descendre les collines de Biarritz-Anglet-Bayonne sur sa moto. Ils se croisent en mars 1993. Elle le remarque, compulse les plans et horaires de bus pour le retrouver, met en place des stratagèmes d'amoureuse pour tomber sur lui en toute innocence. Il l'invite, rit avec elle. La laisse tomber quelques mois… Et puis un jour, se décide. Il la convoque à l'arrière de son bus vide, devant la gare de Bayonne. «On se met face à face, sur des places à l'arrière. Et il me dit qu'il a réfléchi, qu'il veut faire du chemin avec moi» se souvient-elle encore béate. De cette époque, il n'y a qu'un souvenir de bonheur évident. Les Monguillot sont bien où ils sont, le mariage a lieu à l'église d'Anglet, le couple quitte la «tanière» du jeune chauffeur pour un appartement. En six ans, le couple met au monde trois filles : Mélanie, Manon, Marie. Qu'ils éduquent «dans le respect du travail et des valeurs en société, dans l'apprentissage de la politesse», raconte Véronique, mais aussi dans l'entrain, et une ambiance d'amour brut, un tantinet bravache, que les parents instillent dans tout le foyer.

Côté boulot, Philippe aime toujours autant rouler. La France des années 1990 est polie au moment de monter dans le bus. Son collègue et ami Bertrand* se souvient : «il aimait parler aux gens, il aimait qu'on lui parle, il ne comprenait pas que les gens ne saluent pas le chauffeur en montant». Véronique rit et invoque un trait omniprésent: «Il discutait tout le temps, c'était épuisant! Je le perdais au supermarché : il partait au rayon livres et je le retrouvais en plein débat avec des inconnus, à propos de tout et n'importe quoi».

Puis les années passent. Le métier est agréable mais prend de plus en plus de place, d'autant que les Monguillot ne partent pas en voyage, préférant devenir propriétaires de leur maison. Au mitan des années 2000, les enfants grandissent, les parents ne se regardent plus, puis regardent ailleurs. Le couple a son moment casse-gueule. «Comme tout le monde on a eu nos difficultés. Et puis on s'est dit : "mais qu'est-ce qu'on fout, qu'est-ce qu'on est en train de faire?!». Le dialogue revient, la complicité, et puis la confiance, lentement et solidement. Philippe reprend les projets. Il a commencé à travailler tôt, et veut penser à sa famille. Il se projette en 2021, lorsqu'il sera à la retraite. Il se voit toujours rouler, mais au volant d'un camping-car pour emmener Véronique, et peut-être des petits-enfants, partout en Europe. En commençant par Ouessant, à l'autre bout français de l'Atlantique. «Je ne sais pas pourquoi il avait cette lubie. Je le revois ici, devant Thalassa...», se rappelle Véronique. Et de raconter leur dernier dîner, où il a encore négocié dur pour l'île bretonne face à la Basque frileuse.

Peut-être est-il aussi lassé non de travailler, mais du travail. À partir des années 2010, un souci nouveau retient Philippe Monguillot. Il ne bavarde plus, mais souvent doit bagarrer pour un ticket de transport, pour une attitude déplacée. Pour ce que les pouvoirs publics qualifient d'«incivilité» sans vouloir comprendre la portée exacte du mot. Pour ce que sur place comme dans tant d'autres lieux, on nomme ensauvagement, quand ce ne sont pas des termes plus crus encore. «Ce qui se passait dans les grandes métropoles, à Bordeaux, à Toulouse, c'est arrivé progressivement ici», explique simplement son collègue.

La tension monte en conduisant dans certains quartiers. La STAB, devenue Chronoplus après son rachat par Veolia, change aussi d'ambiance, les chauffeurs sacrifient de plus en plus à la paperasse, et de moins en moins au brin de causette qui fait le sel d'une journée de service. Une seule chose distrait Philippe : croiser ses filles devenues grandes, en ville, alors qu'elles vont «à la flotte» avec leur planche de surf. Il prend bientôt un second emploi : il livre des primeurs dans la région avec un fourgon. Il part chercher le sacro-saint «contact client» lui-même, sur les petites routes du Pays basque, s'arrêtant pour parler à des paysans, aimant leur faire évoquer leur vie. Les jours de repos, il roule encore, à vélo, pour de grandes balades parfois vers les plages ou les montagnes. Et toujours pour discuter au hasard.

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Le 5 juillet 2020, il essaie encore une fois de parler, aux deux resquilleurs qui provoquent tout son Tram'Bus après être entrés sans masque. «En début d'après-midi, des témoignages le montrent descendre de son poste de conduite, pour emmener ses futurs meurtriers à une borne de billetterie, afin qu'ils achètent un billet» indique Véronique, à la fois fière et amère de sa générosité. Les échanges se terminent en insultes, mais les deux voyous finissent par lâcher. Ils reviendront quelques heures plus tard, avec deux complices, pour se déchaîner. Le drame est désormais connu de tous : passage à tabac, coups de pied multiples à la tête dans une violence bestiale, où chacun s'encourage à devenir plus abominable que l'autre.

Les Monguillot deviennent malgré eux un symbole

Gravement touché au plan cérébral, Philippe décède cinq jours plus tard. Véronique et ses filles savent, pendant ces jours odieux, qu'elles seront soutenues par les Bayonnais. Mais l'empathie vient de tout le pays, sous le choc. Les Monguillot deviennent malgré eux un symbole, peut-être parce qu'ils ressemblent à tous leurs compatriotes. Peut-être aussi parce qu'on a détruit avec cette barbarie une idée du bonheur de vivre en France. Philippe Monguillot offre sur les photos le visage d'un homme bon, confiant, affable, le sourire à la fois railleur et sympathique.

Depuis ce terrible mois de juillet 2020, Véronique Monguillot mène une fronde. D'abord pour s'assurer que justice sera faite pour son mari. Ensuite pour alerter et améliorer les conditions de sécurité dans les transports publics. Sur le premier front, l'heure est au «dégoût» pour la veuve depuis que le 13 mai dernier, une juge d'instruction a répondu elle-même à la question de l'intentionnalité des faits : il ne s'agirait plus d'un homicide volontaire aggravé, mais de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Les auteurs présumés échapperaient ainsi à la cour populaire d'assises, au profit d'une cour criminelle aux peines allégées. Une décision que Véronique Monguillot refuse de toutes ses forces. «Et les témoignages qui affirment qu'ils voulaient le «terminer?». Tout le dossier démontre qu'ils ont voulu le tuer! Et on ferait passer ça pour une bagarre?» s'énerve-t-elle. «On a donné à Philippe la médaille du courage et du dévouement. Mais ne nous donnez pas cette médaille, offrez-nous une justice exemplaire, c'est pas plus compliqué que ça», assène-t-elle. La décision en appel sur la qualification des faits pourrait tomber après l'été.

*Prénom modifié

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Disparition de Tiphaine Véron au Japon : quatre ans plus tard, la fin des investigations annoncée

La juge d'instruction a signifié à la famille quelle n'irait pas au Japon sur les traces de la trentenaire et que l'enquête était sur le point de se terminer.

Le diocèse de Versailles annonce le suicide d'un prêtre, son corps retrouvé en forêt de Rambouillet

Âgé de 50 ans, le Père François de Foucauld, prêtre depuis 18 ans dans le diocèse de Versailles, a mis fin à ses jours dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, a annoncé l'évêque de Versailles.

Double meurtre près de Tarbes : «Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement», selon le procureur

Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants d'une des victimes, avec qui il était en instance de divorce. Il a pris la fuite et demeure activement recherché en France et en Espagne.

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Le Figaro

Café Joyeux et Nespresso: quand le handicap réunit le monde du travail

Olivia DétroyatAgnès Leclair

INFO LE FIGARO - L’entreprise solidaire et le géant de la capsule nouent une alliance inédite pour promouvoir l’inclusion.

Et s’il n’y avait pas que George Clooney qui donne envie de boire du café? Nespresso France, géant des capsules de café, annonce aujourd’hui une collaboration inédite avec un petit poucet, l’entreprise sociale Café Joyeux, qui emploie des «équipiers» trisomiques et autistes dans ses restaurants. Après le glamour de Hollywood, place à la différence! Les deux marques s’allient autour d’une édition limitée, une boîte de capsules d’un jaune radieux, la couleur emblématique de Joyeux.

Pour la chaîne de coffee-shops, qui s’est créée en 2017 pour donner une place au cœur de la société aux personnes handicapées, ce projet marque une nouvelle étape. «Depuis le départ, notre raison d’être, c’est l’inclusion, martèle Yann Bucaille-Lanrezac, créateur de l’enseigne Café Joyeux (une dizaine en France), qui vient de remporter le prix de l’entrepreneur social de l’année 2021 du BCG (Boston Consulting Group). Par le travail, mais aussi par la rencontre, pour changer le regard de notre société sur la fragilité. Nous n’avons pas la prétention de changer le monde, mais nous essayons de montrer que c’est possible d’agir.»

L’âme du projet

Car, si la loi de 2005 sur l’inclusion des personnes handicapées dans la société fait son chemin, le taux de chômage des personnes handicapées s’élève à 14 % en 2022 (contre 8 % pour l’ensemble de la population). «750.000 personnes sont en situation de handicap mental en France, et seulement 0,5 % d’entre elles ont un travail dans une entreprise dite ordinaire. Il est temps que les entreprises prennent cette réalité en compte , ajoute Yann Bucaille-Lanrezac.

C’est la première fois que nous assemblons et torréfions pour quelqu’un d’autre avec un café créé spécifiquement pour Café Joyeux

De son côté, le mastodonte du café, qui vend pour 6,27 milliards d’euros de capsules tous les ans, reste très discret sur les volumes produits et espérés concernant cet accord. Tout juste précise-t-il que les capsules jaunes seront présentes dans ses 50 boutiques en France ainsi que sur son site internet. Ce partenariat est inédit. «Nous lançons régulièrement des éditions limitées sur des crus de café, mais c’est la première fois que nous assemblons et torréfions pour quelqu’un d’autre avec un café créé spécifiquement pour Café Joyeux», souligne Hélène Gemähling, la DRH de Nespresso en France.

Pour garder l’âme de cette aventure, lancée par Yann Bucaille-Lanrezac il y a cinq ans, il y a eu un critère: «Un café qui rassemble et qui plaise à tout le monde», disent en chœur les deux torréfacteurs. Après une année de travail, le nectar - mélange d’arabica et de café d’Ouganda -, rond et à l’intensité moyenne, est prêt. Il sera disponible pendant un an sur le marché français au prix de 4,80 euros l’étui de 10 capsules. C’est dans la fourchette basse des éditions limitées du roi de la capsule, mais 12 à 18 % plus cher que ses gammes historiques.

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Pour Nespresso, les bénéfices économiques de ce projet, qui a nécessité «un gros investissement financier et humain», resteront certainement marginaux. Mais les retombées ne seront pas neutres. D’abord en termes d’image - pour une marque qui est souvent attaquée sur le front de sa RSE (responsabilité sociétale des entreprises) -, notamment quant à la soutenabilité de ses capsules en aluminium. C’est aussi et surtout l’occasion pour le géant suisse de mieux faire connaître ses efforts en faveur de l’emploi des personnes handicapées, qui ne datent pas d’hier En effet, en coulisse, la filiale de Nestlé emploie depuis vingt-cinq ans, à Alfortville, dans le Val-de-Marne, 50 personnes en situation de handicap pour préparer ses commandes. À Étampes, en Essonne, il soutient l’emploi de 70 travailleurs handicapés, qui réparent et reconditionnent ses machines.

Pour Café Joyeux, désormais armé de la force de frappe de Nespresso, l’impact en termes de visibilité sera massif. L’entreprise percevra un pourcentage sur les ventes de chaque étui. Le capitaine de l’aventure craint-il que l’âme du projet se perde en cours de route, voire que les rênes lui échappent? «C’est effectivement une crainte qui a été exprimée en interne, mais qui a été calmée par les rencontres organisées entre nos équipes», indique Yann Bucaille-Lanrezac. Les discussions préalables sur le partenariat - désignées sous le nom de code informel «George» - ont duré près d’un an.

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«Nous avons visité les ateliers de Nespresso où travaillent des personnes en situation de handicap. C’est cet engagement qui nous a convaincus de la sincérité du projet», explique l’entrepreneur. Pour lui, qui mesure sa réussite au nombre de personnes handicapées intégrées dans le monde du travail, l’objectif est clair: arriver à financer une quarantaine d’embauches en un an. Quelles que soient les ventes, Nespresso s’est engagé sur cet objectif de recrutement, qui correspond à quatre nouveaux Café Joyeux en France. Cette promesse a été déterminante à l’heure où les équipes de Joyeux travaillent sur une vingtaine d’ouvertures.

Un partenariat rassurant

Tout en multipliant les cafés, Joyeux ne veut cependant pas s’industrialiser. «Ce que nous mettons tout en haut de nos priorités, c’est la progression des “équipiers”», insiste le patron, fier d’avoir mis en place une formation en apprentissage avec, à la clé, un diplôme reconnu par l’État. Alors que l’enseigne est montée en puissance et s’est fait remarquer par ses implantations dans des endroits prestigieux, comme les Champs-Élysées, l’entrepreneur breton a reçu quelque 1200 demandes d’ouverture ces dernières années. «On a de plus en plus de pression sur les épaules. Certains jours, avec le poids de la responsabilité des 90 équipiers, on perd un peu de la joie qui est le puissant moteur du projet, concède-t-il en reconnaissant avoir des nuits moins tranquilles. C’est pourquoi un partenariat comme celui-là est rassurant.»

Nous avons visité les ateliers de Nespresso où travaillent des personnes en situation de handicap. C’est cet engagement qui nous a convaincus de la sincérité du projet

Pour la marque, un des enjeux est aussi d’éviter de trop dépendre de la générosité de bailleurs ou de donateurs, pour trouver des recettes plus récurrentes. Car, si les élans philanthropiques ont grandement contribué à l’essor rapide de ces cafés d’un nouveau genre en France, la générosité n’est jamais à l’abri d’un coup d’arrêt. Avec une masse salariale représentant 50 % de ses charges (contre 30 % dans un restaurant ordinaire), la structure cherche toujours à équilibrer ses comptes. Et ce malgré une diversification dans la vente de cafés, qui pèse aujourd’hui 50 % de son chiffre d’affaires.

Afin de matérialiser leur alliance sur le terrain, les deux entreprises ont aussi prévu des rencontres croisées. Sur le modèle d’un «Vis ma vie», des salariés des boutiques Nespresso de Paris et de Rennes vont former des binômes avec les «équipiers» des Café Joyeux pour découvrir le métier et le lieu de travail de l’autre. Un dispositif, rebaptisé «Vis ma joie», qui pourrait s’étendre dans les villes où les deux enseignes coexistent. «C’est important que les collaborateurs s’approprient le projet des deux côtés, souligne-t-on chez Nespresso France. L’objectif est de faire connaître le projet Joyeux, pas juste de vendre un nouveau café.»

Fin de l’unanimité sur la transformation du «périph» parisien

RÉCIT - Feux rouges, accès pour les vélos: présenté en 2019, le projet d’Anne Hidalgo a été contesté mardi au sein du Conseil de Paris.

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ENTRETIEN - L’enseignant, auteur du best-seller La Fabrique du crétin, publie un deuxième tome, intitulé Vers l’apocalypse scolaire. Un titre qui traduit sa grande inquiétude…

L'Humanité

Énergie. La sortie du gaz russe, un plan vert pas tout rose

Actu

Bruxelles a présenté, mercredi, sa stratégie pour se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures russes d’ici à 2027. Un pas notable en faveur de la transition énergétique, qui ne libère cependant pas l’Union européenne de son addiction aux fossiles.

Marion d'Allard

Ursula von der Leyen avait prévenu : « L’ère des carburants fossiles russes en Europe est bientôt révolue ! » Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne a failli joindre le geste à la parole en présentant le plan REPowerEU, censé « réduire rapidement la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition écologique ». Forcée par la situation en Ukraine et la pression des opinions publiques européennes, Bruxelles entend désormais répondre à la double urgence de « mettre fin à la dépendance de l’UE » à l’égard des hydrocarbures russes « utilisés comme une arme économique et politique », et de « lutter contre la crise climatique ». Alors qu’en Europe, près de 30 % du brut et 48,4 % du gaz consommés proviennent de Russie, le plan REPowerEU ambitionne de supprimer toutes les importations d’énergies fossiles russes d’ici à 2027. Pour y parvenir, la Commission s’appuie sur trois « piliers » : la réduction de la demande, la diversification des fournisseurs et l’investissement dans les renouvelables.

« Ce qui est surprenant, c’est que ce plan va globalement dans le bon sens », réagit d’emblée Neil Makaroff, responsable des politiques européennes au sein du Réseau Action Climat (RAC). « Sur une enveloppe totale de 300 milliards d’euros investis, l’écrasante majorité sera allouée au financement de la transition énergétique », se satisfait-il.

Doubler la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025

Concrètement, REPowerEU prévoit de passer de 40 à 45 % la part d’énergies renouvelables dans le mix européen à l’horizon 2030, contre un peu plus de 20 % aujourd’hui. Pour atteindre cet objectif « très rapide », selon Neil Makaroff, le plan prévoit le doublement de la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025 et l’obligation « légale progressive » pour l’installation de panneaux solaires « sur tous les nouveaux bâtiments publics, commerciaux et résidentiels ». Promettant de « lutter contre la lenteur et la complexité » de certaines démarches, REPowerEU entend en outre accélérer les installations de pompes à chaleur. Il fixe l’objectif de « 10 millions de tonnes de production interne d’hydrogène renouvelable » (additionnés à 10 millions de tonnes d’hydrogène importé) et met en place un « plan d’action pour le biométhane », sans plus de précision.

Comme à l’accoutumée, ces orientations devront d’abord être validées par le Parlement avant d’être négociées par chacun des États membres. « Alors qu’il n’y a pas une seconde à perdre en la matière et que certains États – au premier rang desquels la France, qui préside encore pour quelques semaines le Conseil de l’UE – sont très en retard dans le domaine », souligne Neil Makaroff, le risque est bien d’aboutir à une mise en œuvre au ralenti. Néanmoins, « une partie du plan a vocation à devenir contraignante », explique le spécialiste. Ainsi en va-t-il de l’objectif en matière de réduction de la consommation énergétique, qui passe de 9 % à 13 %.

Des « importations massives de gaz de schiste nord-américain »

Reste que, si la Commission affiche franchement sa volonté de sortir des hydrocarbures russes, elle se refuse à sortir des hydrocarbures tout court. Le plan présenté mercredi prévoit des « achats communs volontaires » de gaz et de gaz naturel liquéfié. En tout, 10 milliards d’euros seront même consacrés à la construction d’infrastructures gazières supplémentaires. « On parle là d’une vingtaine de nouveaux terminaux méthaniers, capables de traiter les importations massives de gaz de schiste nord-américain – au moins deux fois et demie plus émettrices que le gaz russe, qui arrive aujourd’hui par pipeline. On parle aussi du doublement du gazoduc transadriatique, l’immense pipeline entre l’Azerbaïdjan et l’Italie », note le responsable du RAC. « C’est assez dangereux. L’Europe s’apprête à investir des milliards d’euros dans des infrastructures qui ont vocation à durer dans le temps », poursuit Neil Makaroff, qui pointe le risque d’une « nouvelle dépendance aux énergies fossiles ».

Dernière ombre au tableau : le financement d’un tel plan. En dehors des prêts déjà accordés aux États pour faciliter «  la reprise et la résilience », explique la Commission européenne, 20 milliards d’euros – au moins – seront ajoutés à l’enveloppe sous forme de « subventions tirées de la vente de quotas d’émissions de l’UE ». Plus clairement, « l’Europe injecte dans le marché autant de crédits carbone qui vont, mécaniquement, faire baisser le prix de la tonne de CO2  », précise Neil Makaroff. Un nouveau « permis de polluer » qui risque d’affaiblir un mécanisme dissuasif déjà peu efficace.

énergies fossilesgazRussieeurope
L'Humanité

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Actu

Près de la moitié des départements sont actuellement en situation de sécheresse. Un phénomène lié au changement climatique, et dont la précocité, l’intensité et l’étendue inquiètent. D'autant que les projections pour les années à venir ne sont guère encourageantes. Néanmoins des moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse.

Marion d'Allard

Les arrêtés préfectoraux tombent les uns après les autres. Les incitations à restreindre la consommation d’eau touchent désormais 42 départements en état de vigilance. Parmi eux, 15 ont dépassé ce seuil, placés en état d’alerte, voire d’alerte renforcée.

Particulièrement précoce cette année, la sécheresse oblige les autorités locales à imposer la réduction des prélèvements, y compris à des fins agricoles, la limitation de la consommation domestique (arrosage des jardins, lavage des voitures…) et, dans certains cas, l’interdiction totale de certains prélèvements.

« Rien ne laisse présager d’un été caniculaire »

Conjuguées à un hiver peu pluvieux, les températures anormalement élevées en ce mois de mai menacent la ressource en eau, et « les deux tiers de la France connaissent déjà des sols secs à très secs », alerte Météo France.

Une situation qui promet de durer, précise en outre Matthieu Sorel, qui fait valoir le peu de précipitations prévues sur l’Hexagone dans les quinze prochains jours. « Il faut être vigilant », poursuit le climatologue de Météo France, car « même si le déficit de pluviométrie constaté cet hiver n’est pas en soi exceptionnel, l’épisode de chaleur attendu cette semaine est en revanche un événement remarquable ».

Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

Avec un mercure qui frise les 30 degrés et une France repeinte en jaune dans tous les bulletins météo, la chaleur printanière actuelle se distingue par « sa précocité, son étendue géographique et sa durée », complète le spécialiste.

Pour autant, temporise Matthieu Sorel, « rien ne laisse présager d’un été caniculaire ». Enregistré en 2011, le record de température pour un mois de mai depuis 1945 n’a en effet pas été précurseur d’un été particulièrement chaud quand, a contrario, les canicules estivales de 2017 et 2018 n’ont pas été précédées d’un printemps particulièrement doux.

Une grave sécheresse des sols

À très court terme, la conséquence la plus préoccupante demeure la sécheresse des sols, une des plus « graves à cette période de l’année depuis 1945 », alertait il y a quelques jours Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Alors que « la fin de l’hiver est une période charnière », l’insuffisance des pluies a « fortement impacté l’état des nappes », relève ainsi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.

Selon l’organisme public, « la situation est particulièrement préoccupante sur les nappes entre Vendée, Périgord et Maine, ainsi que sur les nappes de Provence et de la Côte d’Azur ». L’hiver sec, marqué par un manque de pluie quasiment en continu depuis septembre 2021, n’a donc pas permis de recharger les réserves en sous-sol. Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.

Dans un tel contexte, « la hausse actuelle des températures, la reprise de la végétation, donc l’augmentation de l’évapotranspiration, vont limiter nettement l’infiltration des pluies », sans compter que « le début précoce des campagnes d’irrigation pourrait également influencer la situation des nappes », précise encore le BRGM.

Des régions jusque-là plutôt épargnées

Inégalement réparti sur le territoire, cet épisode de sécheresse touche des régions jusque-là plutôt épargnées par ce genre de phénomène précoce. C’est le cas « au nord de la Loire, dans le Pas-de-Calais ou dans le nord-est du pays », explique Matthieu Sorel. « Ces trois derniers mois, les sols de ces régions sont restés très secs pour la saison. Une situation qui se reproduit en moyenne une année sur dix », précise Météo France.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Sur le dernier trimestre, toujours, la situation a été encore plus grave en « Paca, en Corse, dans le Massif central, une partie du Grand-Est et des Hauts-de-France », avec un niveau de sécheresse des sols « se produisant en moyenne une année sur vingt-cinq », poursuit l’établissement public.

Depuis le début des années 2000, la fréquence de ces épisodes de sécheresse précoces s’accélère et ils sont en outre « plus intenses, plus longs, et la proportion du territoire touché est plus importante », souligne Météo France, qui précise, sur ce dernier point, que si 5 % du territoire national étaient touchés par ces phénomènes dans les années 1960, cette part s’élève dorénavant à 10 %.

Des projections à horizon 2100

« Les changements climatiques sont clairement en cause », affirme Matthieu Sorel, en ce qu’ils participent à « l’allongement des saisons estivales et au raccourcissement des hivers ». Une tendance de fond qui augure un manque d’eau alarmant à l’avenir.

Transition écologique : comment la France prépare la viticulture du futur

Coordonné par Météo France, le projet Climsec s’est attelé à fournir des projections sur les impacts du changement climatique en matière de sécheresse des sols en France métropolitaine à horizon 2100. Et ses conclusions sont sans appel.

Suivant la logique de trois scénarios (optimiste, intermédiaire, pessimiste), en fonction des concentrations de gaz à effet de serre, toutes les simulations du Climsec « mettent en évidence une augmentation continue des sécheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain », révèlent les analystes, qui soulignent que « les projections réalisées à partir des trois scénarios s’accordent globalement sur un niveau moyen annuel d’humidité des sols correspondant au niveau extrêmement sec de la période de référence 1961-1990 ».

Dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison ».

De son côté, l’Institut national des sciences de l’univers (Insu, rattaché au CNRS) s’est également prêté au jeu des projections. Ses chercheurs prévoient, dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison », une « intensification de l’assèchement des sols superficiels », dès 2050,  et de « très longues sécheresses du sol en toute saison sans retour à la situation actuelle », à l’horizon 2080.

Sans changement majeur en matière de politique environnementale, ces épisodes climatiques promettent d’être « plus chauds et plus extrêmes », prévient Matthieu Sorel. Néanmoins, si les restrictions temporaires de la consommation en eau demeurent nécessaires pour préserver les nappes phréatiques, d’autres moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse. Au premier rang desquels la reforestation. Logique autant que primordial, planter des arbres permet de favoriser l’infiltration d’eau dans les sols et d’éviter leur érosion.

sécheressemétéoRéchauffement climatiqueClimat
Le Figaro

Un nouveau rapport accable l'IHU de Didier Raoult

Selon le rapport relayé par La Provence, Didier Raoult aurait mis en place une «logique de soumission» au sein de l'IHU. Sur 300 employés interrogés, une cinquantaine a fait part «d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle».

L'IHU de Marseille, dirigé de longue date par Didier Raoult, a été le théâtre de nombreuses dérives, sur le plan social comme sanitaire, selon des extraits d'un rapport relayé mercredi 6 juillet par le journal La Provence.

Ce rapport, auquel l'AFP n'a pas eu accès, est réalisé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui dépend de plusieurs ministères dont celui de la Santé. Il couvre un champ plus large qu'un précédent rapport, déjà cinglant, publié quelques semaines plus tôt par l'agence du médicament (ANSM).

Hydroxychloroquine administrée

Les patients soignés à l'IHU se voient notamment donner «des prescriptions qui ne respectent pas le code de la santé publique, ce qui est de nature à relever d'une qualification pénale», selon un extrait de ce rapport cité par La Provence. Ces prescriptions comprennent notamment un traitement anti-Covid à base d'hydroxychloroquine. Malgré l'inefficacité de ce médicament contre le Covid, Didier Raoult s'en est fait le promoteur depuis le début de la pandémie, acquérant de ce fait une importante célébrité médiatique.

À VOIR AUSSI - L'OMS annonce que le Remdesivir et l'hydroxychloroquine ont «peu ou pas d'effets sur la mortalité»

Selon La Provence, le rapport de l'Igas conclut que les médecins de l'IHU ont été sous pression de leur direction pour prescrire ce traitement, ainsi que de l'ivermectine, un autre médicament dont les bénéfices anti-Covid n'ont jamais été avérés.

Une logique de «soumission»

Sur le plan scientifique, le rapport dénonce aussi de mauvaises pratiques en matière de recherche: les équipes de l'IHU publient certes beaucoup, mais dans des revues de qualité médiocre. Ces recherches seraient souvent menées de manière biaisée, là encore sous la pression de la direction. De jeunes chercheurs en viennent à «édulcorer volontairement les résultats et les données ou supprimer des choses qui ne marchent pas, pour ne pas subir de pression», selon un extrait du rapport.

Celui-ci évoque, plus largement, un fonctionnement très autoritaire de la direction de Didier Raoult, qui a mis en place une «logique de soumission». Sur 300 employés interrogés, une cinquantaine a ainsi fait part «d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle».

À lire aussiFaut-il s'inquiéter du «variant français» mis en lumière par l'IHU de Didier Raoult ?

Cette fuite intervient alors que ce rapport doit encore être finalisé avec, notamment, les réponses de l'IHU de Marseille. Elle a, en outre, lieu une semaine avant une réunion du conseil d'administration pour donner un successeur à Didier Raoult. Un comité scientifique a recommandé le nom de Pierre-Edouard Fournier, chercheur déjà intégré depuis longtemps à l'IHU, mais ce choix a été critiqué, en interne comme en externe, comme ne marquant pas une rupture suffisante.

À VOIR AUSSI - Marseille: perquisitions à l'IHU dirigé par Didier Raoult

Des tatouages pour soigner les âmes et embellir les corps abîmés

LE FIGARO DEMAIN - Après une mastectomie ou pour masquer une alopécie ou une scoliose, les tatouages «thérapeutiques» ont le vent en poupe.

Avec trois autres mathématiciens, le Français Hugo Duminil-Copin remporte la médaille Fields

L'Ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à recevoir cette prestigieuse distinction depuis la création de la récompense en 1936.

Regarder la vidéo

Le retour inexpliqué des poulpes en Bretagne

Avec une croissance très rapide, et une durée de vie d’environ un an, l’animal est très sensible aux conditions environnementales, et ses effectifs varient toujours très fortement d’une année à l’autre.

France24 - Monde

Journée spéciale : il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

Publié le : 05/07/2022 - 08:53Modifié le : 05/07/2022 - 22:38

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Mardi, l'Algérie célèbre en grande pompe, avec notamment une parade militaire d'ampleur inédite, le soixantième anniversaire de son indépendance après cent trente-deux ans de colonisation française.Archives, reportages, invités : France 24 vous fait vivre cette journée exceptionnelle avec de nombreux contenus.

  • 20 h 54. Indépendance de l'Algérie : la culture pour panser les blessures

  • 15 h 27. Le 5 juillet 1962, un moment clé de l'histoire de l'Algérie. Les explications de notre journaliste Karim Yahiaoui

  • 14 h 34. Le 60e anniversaire de l'indépendance "est un moment de recueillement et d'émotion", selon Nedjib Sidi Moussa, docteur en science politique et auteur de "Algérie, une autre histoire de l'indépendance"

  • 12 h 24. "Donner une dimension arabo-africaine à cette célébration du 60e anniversaire de l'indépendance", explique notre correspondant, Fayçal Métaoui

  • 9 h 57. FOCUS - Les disparus de la guerre d'Algérie

  • 9 h 06. "L'Algérie n'avait pas connu de parade militaire depuis 1989", souligne notre correspondant, Fayçal Métaoui

  • 8 h 12. Gilles Manceron, historien spécialiste de la colonisation française : "Un décalage entre le vécu des Algériens et ce que croyaient les Français"

  • 7 h 36. 6 juillet 1962, l'Algérie devient indépendante

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Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France

DEMAIN A LA UNE

Algérie : il y a 60 ans, la naissance d'un État après 132 ans de domination française

Le Figaro

Police: le coûteux fiasco du logiciel Scribe

Jean-Marc Leclerc

RÉCIT - Cet outil de rédaction des procédures a englouti des millions d’euros, sur fond de guerre avec la gendarmerie.

C’est l’histoire d’un naufrage absolu. Scribe devait dessiner le futur de la police et de la gendarmerie du quotidien. Ce projet vient de passer à la moulinette de la Cour de comptes, dans un «audit flash» assassin. «Lancé en 2015, le programme Scribe, qui devait initialement constituer un outil commun à la police et à la gendarmerie, est un échec. Après six années et 13,8 millions d’euros consacrés au programme, le projet a été gelé», sans même un début livraison technique. Rien. «L’exemple même d’une conduite de projet défaillante», assènent les sages de la Rue Cambon, qui en ont analysé les causes.

Tout est né en 2014, à la suite d’un audit commandé à l’IGA-IGPN-IGGN, bref, les «incorruptibles» de l’administration, de la police et de la gendarmerie. Ceux-ci ont relevé que l’antique logiciel de rédaction des procédures de la police (LRPPN, toujours en fonction) était rigide, peu intuitif et «obsolète», avec des «interruptions de service» quand trop d’agents se connectent et des «coûts de maintenance» croissants.

Abandon du projet par la gendarmerie

En décembre 2015, Bernard Cazeneuve étant ministre de l’Intérieur, décision est prise de lancer un nouveau logiciel commun aux 95.000 utilisateurs de la police, mais aussi aux militaires de la gendarmerie, pour gérer les 4 millions de procédures par an. Avec maintes fonctionnalités: correcteur orthographique (il n’existe pas dans le système actuel) ; limitation des saisies redondantes ; production de statistiques ; gestion affinée de la charge de travail judiciaire des services, pour savoir qui enquête sur quoi et mieux gérer les emplois du temps.

La police voulait y ajouter une connexion avec son système de plaintes en ligne relatives à certaines escroqueries commises via internet (le projet Thésée), récemment mis en œuvre, lui. Surtout, Scribe devait alimenter automatiquement différentes applications et fichiers de police (dont ceux d’Interpol), et s’imbriquer dans le projet global de la procédure pénale numérique (PPN), copiloté avec la Justice, pour «mettre en place une procédure intégralement numérique tout au long de la chaîne pénale». Un fil d’Ariane qui relierait toutes les étapes d’une affaire, depuis la commission des faits jusqu’à la décision des magistrats. Un rêve (inaccessible) depuis des années.

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Seulement voilà: dès 2016, «la gendarmerie a unilatéralement décidé de quitter le projet et de ne plus travailler sur des spécifications communes avec la police nationale». Elle a fait valoir que le projet de fusion des deux logiciels (Scribe et le LRPGN, pur produit gendarmerie, en cours de modernisation) lui paraissait «risqué», rappelle les magistrats. Cette décision brutale «n’a pas été officiellement formalisée dans un document écrit».

Un manque d’encadrement

Interrogé à ce sujet, Gérald Darmanin s’est rangé du côté des gendarmes: «L’option du développement immédiat d’un outil commun (…) aurait conduit à grandement pénaliser la gendarmerie», a-t-il dit. Mais la Cour n’a guère été convaincue par les arguments déployés alors par la maréchaussée pour se désister. Ce péché originel a, selon elle, vicié le projet, en y laissant la police seule en course.

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L’opérateur extérieur Capgemini, missionné pour faire le travail, n’a pas été assez encadré. Capgemini a reconnu avoir «manqué au devoir de conseil et d’alerte» en ne demandant pas que le projet soit révisé après l’abandon des gendarmes. La police, de son côté, a constitué une équipe de pilotage composée notamment de deux commissaires qui n’avaient aucune compétence sur ce type de projet.

Même après un serrage de vis de Beauvau sous Christophe Castaner, le projet a continué à battre de l’aile. Et la crise sanitaire l’a définitivement plombé. À l’automne 2021, il était purement et simplement abandonné.

Une partie du travail pourrait resservir

Coût de cette opération: aux 13,28 millions d’euros de l’évaluation initiale des dépenses (dont 8,66 millions d’honoraires pour les «prestations externes»), il faut ajouter 30 millions d’euros, soit «le montant des dépenses supplémentaires de développement et de déploiement (formation) nécessaires», indique la Cour des comptes. Ce dernier chiffrage doit toutefois être «pris avec précaution», nuance-t-elle, puisque le projet n’est peut-être pas définitivement mort et qu’une partie du travail commencé pourrait resservir.

Le socle technique du logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale (LRPGN) est ainsi mis à la disposition du programme Scribe pour servir de base au futur logiciel

La Cour suggère dans son audit que la police s’appuie sur l’actuel logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale pour développer un outil proche. Gérald Darmanin dit même avoir «demandé que la convergence technologique soit prioritairement recherchée». Et d’ajouter: «Le socle technique du logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale (LRPGN) est ainsi mis à la disposition du programme Scribe pour servir de base au futur logiciel». Si police et gendarmerie ont développé des outils différents, «cela ne doit pas être interprété comme un échec mais bien comme une décision raisonnable», estime-t-il.

L’avenir dira si la police s’exécute. Les magistrats de la Rue Cambon semblent réservés sur la suite de ce projet quand ils dessinent, en termes à peine voilés, les ressorts de l’éternelle guerre larvée qui oppose la gendarmerie à la police: «L’absence de réalisation d’un outil commun s’explique davantage par le peu d’attrait pour la mutualisation entre les deux forces de sécurité intérieure, que la Cour constate régulièrement, que par des arguments objectifs.» Tout est dit.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

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Originaire de Bretagne, cette femme de 37 ans est accusée d'avoir recruté pour l'État islamique et appelé à commettre des attaques en Occident.

Jean-Paul Brighelli: «Même le niveau des meilleurs élèves baisse»

ENTRETIEN - L’enseignant, auteur du best-seller La Fabrique du crétin, publie un deuxième tome, intitulé Vers l’apocalypse scolaire. Un titre qui traduit sa grande inquiétude…

France24 - Monde

Indépendance de l'Algérie : la culture pour panser les blessures

Publié le : 05/07/2022 - 17:47

Natacha VESNITCH

À l'occasion des 60 ans de l'indépendance de l'Algérie, Natacha Vesnitch s'interroge avec Samira Brahmia, chanteuse franco-algérienne et Naïma Huber Yahi, commissaire de l'exposition "Douce France" sur le rôle que peuvent jouer les artistes dans cette histoire qui reste douloureuse.

>> Retrouvez notre dossier : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

>> À voir aussi : "Douce France" : plongée dans la France multiculturelle et musicale de Rachid Taha

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Le Figaro

«J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté

DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.

«J'ai raté ma vie.» La phrase claque dans l'air. Les mots résonnent longtemps après que la voix de Maryline, 41 ans, s'est tue ; ses yeux noisette s'embrument. Ce terrible constat, elle le dresse en réalisant «ne pas avoir coché les cases de (son) plan de vie». Sur sa liste ? Rien que de très traditionnel : atteindre une bonne situation professionnelle, être propriétaire de son logement, avoir des enfants et un compagnon. «À part mon studio dont j'aurai terminé de rembourser le prêt cette année, c'est un échec cuisant», poursuit-elle. Et d'ajouter : «le seul mec avec qui j'ai rendez-vous régulièrement, c'est le psy qui me suit pour ma dépression».

En vidéo, développer son intuition en 7 étapes

Tout un chacun voit son enfance bercée par la promesse d'accomplir de grandes choses, de se construire une vie extraordinaire, de vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie. Seulement rattrapées par la réalité, nos vies paraissent soudain banales. Que dit ce sentiment de nous ? De tous ces buts que l'on se fixe ? «Se dire que l'on a raté sa vie, c'est d'abord céder à une comparaison, rebondit Sarah Vandecasteele, psychologue spécialiste en thérapie pour le bonheur. Souvent, les gens qui parlent ainsi se comparent avec les autres ou avec un modèle sociétal fantasmé, via un idéal qu'ils se sont projetés.»

Désirs projetés

À l'arrivée, le constat est pour le moins brutal. Anne-Lise, quinquagénaire, le résume simplement. Pour elle, «rater sa vie» c'est «se réveiller à 50 ans avec le sentiment diffus de n'avoir rien accompli». Elle occupe pourtant un poste à responsabilité dans une compagnie multi-énergies mondiale, mais se sent prisonnière d'une routine métro-boulot-dodo. «Un sentiment latent s'est diffusé dans mon esprit, décrit-elle. Maintenant j'ai peur d'avoir pris un aller simple de l'école à la tombe, sans surprise ni fait saillant.»

Ce sentiment d'être passé à côté, a «heurté de plein fouet», Timeo, 44 ans, selon ses propres mots. En 2021, l'ingénieur retrouve par hasard un camarade de lycée lors d'un mariage. Il découvre qu'il est à la tête d'une chaîne d'hôtels en Asie. La curiosité attisée, il s'enquiert des élèves de sa classe sur les réseaux. Il découvre qu'un autre vit une vie d'expatrié aux Émirats Arabes Unis, «marié à une mannequin, sans cesse en voyage, une coupe de champagne à la main avec en fond des paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres». La nouvelle lui laisse un goût amer. «Ces gars ont eu la même enfance que moi, dans la même ville, les mêmes chances, quand on y pense. Pourquoi eux et pas moi ?», s'interroge-t-il.

On ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté

À l'écoute de ces dires, la psychologue Clémence Broocke corrige : «on ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté». Et pour cause, dans l'enfance, nous projetons des souhaits : «dans la sphère affective on s'imagine marié(e) avec des enfants, et nous voilà à quarante ans, célibataire», illustre la psychologue. Parmi ces projections, on trouve des schémas transversaux qui se retrouvent dans toutes les sociétés et toutes les catégories socio-professionnelles, assurer une descendance, pouvoir subvenir aux besoins des siens... «Des réflexes primitifs», résume Clémence Broocke.

Faire face au sentiment d'échec

Poser un tel constat sur sa vie peut avoir des conséquences terribles. Cela dévalorise, entraîne une perte d'estime de soi. Un cercle vicieux. «Si l'on se laisse dépasser, les problèmes surviennent en enfilade : un sentiment d'échec a tendance en quelque sorte à appeler les échecs», met en garde Clémence Broocke. Sandra, 39 ans, est tombée dans cette spirale infernale il y a deux ans. Le jour où elle a appris que son emploi - manager dans une agence de voyages - était jugé «non essentiel». Ce sentiment d'inutilité a amorcé chez elle une introspection biaisée. Jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. «Ma sœur m'a retrouvée inerte dans mon appartement. Elle m'a permis de rater mon suicide et m'a fait promettre que cet échec serait le dernier», se souvient-elle.

À lire aussiComment ne plus avoir peur de l'échec ?

Pour contrer cette descente aux enfers, la psychologue Sarah Vandecasteele encourage la pratique de la gratitude. «Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait, insiste-t-elle. Pour s'en apercevoir : je conseille d'écrire une lettre à soi-même, de notre moi d'aujourd'hui à celui que nous étions il y a un an. Le but : lui raconter nos accomplissements, petits comme grands. J'ai emmené mes enfants à un événement chouette, j'ai retiré de la cave un meuble qui m'encombrait de longue date…».

Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait

La psychologue vient de conseiller la méthode à une patiente âgée, en lui demandant de revenir sur les choses accomplies au cours de sa vie. «Souvent, les personnes en fin de vie reviennent sur les relations entretenues et réalisent qu'elles comptent plus que les actions. Au crépuscule, ce qui rend les gens heureux ce n'est pas tellement ce qu'ils ont accompli, le matériel, mais plutôt les interactions».

Sans compter que ce sentiment d'échec n'est pas toujours une impasse. «Quand on fait ce constat, il y a trois chemins possibles : d'abord je suis dans l'inaction et je stagne, ensuite je passe dans le déni, ou je travaille dessus, j'essaye que ça devienne moteur (en changeant de vie ou en changeant la perception que j'ai de ma vie)», analyse la psychologue Clémence Broocke.

À lire aussiIls ont osé changer de vie

Certains reçoivent le sentiment comme un déclic, un tremplin, une occasion de s'apercevoir qu'un tout nouveau et vaste champ des possibles s'ouvre à soi. À 42 ans, Maddy a tout changé après avoir eu l'impression d'avoir tout raté. «Mon quotidien, ma vie, ne me convenait pas, n'était pas en adéquation avec mes valeurs, avec ce que j'estimais être une vie réussie». Pour elle, cela passe par des tout petits riens : prendre du temps pour soi en s'accordant une pause bien-être par mois, troquer ses maintes courses en taxi pour un vélo, oser décliner les invitations qui lui pèsent et multiplier les sorties qui lui plaisent. Mais également des changements plus radicaux, elle a ainsi obtenu de passer à mi-temps dans le cabinet d'avocat qui l'emploie pour dédier du temps à des associations de défense des droits de l'Homme. «Sans être placardisée, car cet engagement séduit ma hiérarchie. Je sais que si je rencontrais la petite fille que j'étais, elle serait enfin fière de moi», sourit-elle. Et si finalement, rater sa vie était la meilleure chance de la réussir ?

Le Figaro

Le RN hâte son calendrier pour se trouver un nouveau président

Charles Sapin

ANALYSE - Le règlement intérieur du mouvement ayant été modifié, l’élection pourra avoir lieu dès cet automne plutôt que début 2023. Et ce, pour deux raisons principales.

Le Rassemblement national se rappelle soudain au bon souvenir de ses élus… Après les élections législatives et l’entrée surprise de 89 députés RN à l’Assemblée nationale, le parti s’est retrouvé comme nu. Déshabillé au profit du nouveau groupe parlementaire dirigé par Marine Le Pen dans l’hémicycle.

Le pouvoir décisionnaire n’est pas le seul à avoir suivi la candidate malheureuse à la présidentielle au Palais Bourbon. Trésorier, responsables des fédérations, attachés de presse du RN… Le gros des salariés qui peuplaient jusque-là le siège du mouvement ont pour beaucoup troqué leur casquette partidaire contre l’écharpe tricolore de député. Profitant d’une vague électorale inédite. Au point de donner aux locaux de la rue Michel-Ange, à Paris, des airs de vaisseau fantôme. Laissant bien seul et sans voile son jeune capitaine par intérim, Jordan Bardella, qui a préféré ne pas se présenter aux élections de juin. Une situation qui pourrait rester inchangée jusqu’à novembre prochain.

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Ce mardi soir, c’est pourtant au quartier général du mouvement que se sont réunies ses plus hautes instances: le bureau national puis le bureau exécutif. Au menu: entériner la lettre de démission de Marine Le Pen de la présidence du RN, en constater donc la vacance et arrêter les modalités pour élire, au plus vite, son successeur. «Nous devons prendre la main sur la rentrée politique. Tout le monde a le souhait de démarrer tôt», livre un membre de la direction du parti.

Pour hâter le processus, le règlement intérieur du mouvement a été modifié dans la foulée pour ramener à deux mois et demi - au lieu de quatre - l’élection du futur président du Rassemblement national. Qui pourra ainsi avoir lieu dès cet automne plutôt que début 2023. Un conseil national - sorte de parlement interne au mouvement - est convoqué dès le 25 juillet prochain pour acter les modalités et le calendrier du vote, ainsi que la tenue d’un congrès tout début novembre où seront annoncés les résultats. C’est le vice-président du parti, David Rachline, qui a été chargé de son organisation.

Divergence de sensibilité

Derrière cette précipitation, se cache l’idée de ne pas laisser le mouvement barboter trop longtemps dans les rivalités internes que ne manquera pas de susciter la course à la présidence du parti. Deux candidats sont pour l’instant en lice sans être encore officiellement déclarés: l’eurodéputé Jordan Bardella, 26 ans, et le maire de Perpignan, Louis Aliot, 52 ans. Marine Le Pen a beau balayer qu’il n’existe entre ces deux prétendants à sa succession «aucune différence de ligne», chez ses cadres, la campagne a d’ores et déjà bien commencé. «Il n’y a pas de divergence idéologique. Il y a une divergence de sensibilité entre les anciens qui veulent que leurs expériences soient reconnues. Et les autres qui veulent la place aux jeunes, synthétise le conseiller spécial de Marine Le Pen, Philippe Olivier. Moi je pense qu’il faut oser. Qu’il faut de l’audace. Je ne suis pas pour vivre à l’ancienneté…»

Un autre argument a poussé pour accélérer le calendrier. En attendant l’élection de son nouveau président, le parti se retrouve de fait comme gelé. Ni nomination politique, ni recrutement important, ni adoption de nouvelles structures ou d’une nouvelle organisation ne peuvent être entérinés avant l’élection par les militants de leur nouvelle tête. Même démissionnaire, Marine Le Pen n’a pas fini de tenir les rênes au RN.

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France24 - Monde

En images : la lente descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, club phare du football français

Publié le : 06/07/2022 - 17:51

Marc DAOU Suivre

La rétrogradation des Girondins de Bordeaux en National, confirmée mardi en appel dans l'attente d'ultimes recours, place ce club historique du football français sous la menace de liquidation. La commission d'appel de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a confirmé mardi la rétrogradation en National des Girondins de Bordeaux, une décision qui sanctionne une dérive financière et un échec sportif accéléré depuis quatre ans.

La rétrogradation administrative en National 1 (troisième division), pour raisons budgétaires, des Girondins de Bordeaux a été confirmée, mardi 5 juillet, par la commission d'appel de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français.

La décision de la DNCG intervient moins d'un an après l'arrivée de l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez aux commandes d'un club alors déjà menacé d'une rétrogradation administrative en Ligue 2.

Malgré les pièces ajoutées au dossier, comportant notamment un accord avec les créanciers King Street et Fortress, des garanties avec l'ouverture d'une ligne de crédit obligatoire, ainsi qu'une ordonnance du Tribunal de commerce de Bordeaux démontrant "le sérieux d'une restructuration financière, ainsi que la fin des difficultés de la société FCGB" si le club était maintenu en L2, les dirigeants du club n'ont pas réussi à convaincre.

Pour sauver les Girondins, relégué sportivement en Ligue 2 à l'issue de la saison passée, ils ont encore la possibilité de saisir le Comité olympique (CNOSF) ainsi que la justice administrative.

En proie à des difficultés financières récurrentes et à un déficit structurel estimé à 40 millions d'euros, miné par des changements incessants de propriétaires et d'entraîneurs, le club et ses 300 salariés risquent désormais le dépôt de bilan et une liquidation synonyme d'un redémarrage en National 3…

Un scénario du pire pour ce club phare du football hexagonal, six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), vainqueur de quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987, 2013) et de trois Coupe de la Ligue (2002, 2007, 2009).

Retour en images sur les heures glorieuses, mais aussi sur la face sombre de l'histoire du club au scapulaire, fondé en 1881 et entré dans le monde professionnel en 1937.

Six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), vainqueur de quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987, 2013) et de trois Coupe de la Ligue (2002, 2007, 2009), les Girondins de Bordeaux sont un club phare du football hexagonal. Au fil des générations, un certain nombre de joueurs de premier plan y ont été formés, avant de faire le bonheur de l'équipe de France, dont les très célèbres Alain Giresse, vainqueur de l'Euro-1984 et Bixente Lizarazu champion du monde 1998 et d'Europe en 2000 (ci-dessus).

Si le club remporte son premier titre en 1941, en s'adjugeant une Coupe de France, puis son premier championnat de France en 1950, c'est dans la deuxième partie des années 1980 qu'il écrit sa légende en remportant trois de ses six titres de champion. Jean Tigana (ci-dessus), Alain Giresse, Patrick Battiston, Marius Trésor ou encore Dominique Dropsy et Bernard Lacombe, font les beaux jours des supporters des Marine et Blanc et de leur entraîneur... Un certain Aimé Jacquet. Ces derniers remportent également deux Coupes de France et disputent deux demi-finales de Coupe d'Europe (1985, 1987).

Après ces années fastes, marquées par une grande rivalité avec l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, les Girondins traversent leur première grande tempête avec une rétrogradation pour raisons administratives en juillet 1991, notamment à cause d'un déficit budgétaire de 300 millions de francs (environ 45 millions d'euros), qui a mis fin aux années Claude Bez, l'emblématique président girondin accusé d'escroquerie, d'abus de confiance, de complicité de faux et de recel de biens sociaux. 

De retour dans l'élite après une année à l'échelon inférieure, Bordeaux retrouve rapidement l'Europe et écrit l'une des plus belles pages de son histoire en 1996. Emmené par le trio Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry et Zinedine Zidane (ci-dessus), le club se hisse jusqu'en finale de la Coupe de l'UEFA, après avoir notamment éliminé le grand AC Milan. Mais la marche est trop haute pour lui face au Bayern Munich qui s'adjuge le titre.

Il faudra attendre la saison 1998-1999 pour voir les Bordelais à nouveau champions de France. Portés par un redoutable duo d'attaquants, Sylvain Wiltord (ci-dessus) et Lilian Laslandes, et le meneur de jeu Johan Micoud, les Girondins coiffent l'OM lors de la dernière journée du championnat, grâce à une victoire face au PSG au Parc des Princes ...

Les années suivantes, le club enregistre plusieurs qualifications européennes, signe qu'il s'est durablement installé dans le haut du tableau du championnat de France. En 2002, il renoue avec le succès en remportant une Coupe de la Ligue, grâce notamment à son redoutable attaquant portugais Pauleta, qui marque ainsi l'histoire des Girondins avant de faire les beaux jours du PSG. Bordeaux en remportera une autre en 2007.

Dix ans après l'arrivée de M6 aux commandes des Girondins, le club signe une saison historique, 2008-2009, en s'adjugeant deux titres de premier plan ainsi qu'un Trophée des Champions : au terme d'une nouvelle course poursuite avec l'OM, les Girondins entraînés Laurent Blanc et guidés sur le terrain par un étincelant Yoann Gourcuff (ci-dessus) s'offre leur sixième championnat de France et leur dernière Coupe de la Ligue.

En juin 2011, on parle pour la première fois d'austérité et de déficit à Bordeaux où on annonce un budget "restreint" et pas de recrutement à l'intersaison. La chaîne M6, propriétaire du club, estime à 13,5 millions d'euros sa perte engendrée par les Girondins. Entraînés par Francis Gillot, dernier technicien en date à rester plus de deux saisons sur le banc des Girondins, les Bordelais remportent toutefois la Coupe de France en 2013. À ce jour, il s'agit du dernier titre remporté par le club.

Les Girondins tournent une page de leur histoire en mai 2015, en quittant son antre du Parc Lescure, rebaptisé stade Chaban Delmas, pour le tout nouveau Matmut Atlantique, construit en vue de l'Euro 2016. Une nouvelle ère commence pour le club, qui va rentrer dans le rang sportivement et commencer à connaître, à partir de son rachat par les investisseurs étrangers GACP et King Street, le 6 novembre 2018, des secousses en dehors des terrains.

En octobre 2019, les relations entre les supporters et le président Frédéric Longuépée se tendent à la suite d'une affaire de billetterie privant certains fans d'accès au virage sud faute de places disponibles, alors que cette tribune n'était pas complète. En janvier 2021, les rumeurs évoquent un déficit à venir de 80 millions d'euros tandis que, sportivement, le club va enchaîner une série de onze défaites en treize matches, pour se retrouver 16e de L1 à cinq journées de la fin. En avril 2021, Frédéric Longuépée dépose plainte contre X après une campagne d'affichage sauvage appelant "à sa capture", tandis que King Street annonce qu'il ne "souhaite plus soutenir le club et financer les besoins actuels et futurs". Un mandataire ad hoc est nommé par le tribunal de commerce pour assister le club dans sa recherche d'une solution durable.

Début juillet 2021, le club est rétrogradé à titre conservatoire en Ligue 2. Après avoir obtenu le feu vert du tribunal de commerce en présentant son plan de financement, Gérard Lopez, qui a présenté une offre de rachat, prend officiellement les rênes des Girondins, finalement maintenus en L1. Mais au terme d'une saison catastrophique, Bordeaux se retrouve en fin de saison dernier du classement et retombe en Ligue 2. Pis, quelques semaines plus tard, après l'examen financier du club, la DNCG sanctionne les Marine et Blanc d'une rétrogradation administrative en National 1. Gérard Lopez fait immédiatement appel de la décision. Pour éviter un dépôt de bilan, le club doit trouver 40 millions d'euros. Malgré de nouvelles garanties apportées, la rétrogradation a été confirmée par la commission d'appel de la FFF, mardi.

Avec AFP

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Ligue 1 : l'OM retrouve la Ligue des champions, Metz et Bordeaux relégués

Le Figaro

Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre

Paul Carcenac

EXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.

«L'éternité c'est la mer mêlée au soleil», écrivait Rimbaud. N'est-ce pas la parfaite définition de la Côte d'Azur ? Les Français sont nombreux à vouloir changer de région pour profiter à l'année de ses beautés naturelles et de son climat. La période Covid a également conduit des habitants de grandes villes du Sud-Est à envisager de déménager dans des lieux plus verts ou plus proches de la mer.

Mais derrière les paysages de carte postale, gare à l'aveuglement. Déserts médicaux, pollution, manque de transports, disparition des petits commerces et des services, petite délinquance, prix de l'immobilier... Les défauts avec lesquels les habitants doivent composer sont parfois nombreux. En outre, certaines communes colonisées par les propriétaires Airbnb et dénaturées par le tourisme sont de moins en moins adaptées à un quotidien serein. Ainsi, nous avons compilé des données sur la qualité de vie dans 80 villes et villages situés entre Hyères et Menton. Nos comparaisons, sur 27 critères rassemblés en huit grandes thématiques (voir méthodologie détaillée), permettent de comprendre quelles sont les communes à privilégier pour couler des jours heureux près de la grande bleue.

[Quatre-vingt communes sont classées. Si celle que vous recherchez n'apparaît pas dans le top 20 ci-dessous, tapez son nom dans la barre de recherche du tableau ou consultez la carte plus bas.]

Numéro 1 : Saint-Jean-Cap-Ferrat, la presqu'île qui a tout pour plaire

Le village de Saint-Jean-Cap-Ferrat, simple petit port de pêche au début du siècle dernier, est devenu un village huppé et touristique, même s'il reste encore trois patrons pêcheurs. Tout au long du XXe siècle, il fut le repaire de têtes couronnées (Leopold II de Belgique), des vedettes du rock (Keith Richards), du cinéma (Charlie Chaplin), ou encore du monde de l'art (Jean Cocteau). Les plus belles demeures historiques - la plus connue étant la villa Éphrussi de Rothschild - avoisinent celles de riches magnats de la Silicon Valley incognitos qui apprécient aujourd'hui son calme, son authenticité à l’opposé du «bling bling» d'autres destinations de la Côte d'Azur.

Il y existe une authentique vie de village à l'année. Les habitants profitent d'une situation idéale en plus du paysage idyllique : la commune est posée entre Nice et Monaco autour d'une presqu'île relativement épargnée par les affres de la bétonnisation. «On est à proximité de ces deux grands pôles d'activité, d'un aéroport international. Nous avons tous les avantages de la métropole sans les inconvénients», estime le maire Jean François Dieterich.

Saint-Jean-Cap-Ferrat se démarque en particulier dans les catégories «transports» (5e), «loisirs» (5e), et «santé» (13e). Et surtout sur le volet «sécurité» (1er ex-æquo). Pas une surprise pour le maire, qui a mis le paquet sur la police municipale et les caméras de vidéoprotections pour garantir la tranquillité de ses administrés. Cette qualité de vie qui se paie en revanche cher : Saint-Jean-Cap-Ferrat est moins bien classée en «immobilier» (60e sur 80), pénalisée par un coût du foncier qui reste parmi les plus chers de France (16.783 euros / m2). Pas de quoi, cependant, remettre en cause sa belle première place au classement général.

Numéro 2 : La Londe-les-Maures, entre authenticité et dynamisme

Face aux îles de Porquerolles, de Port-Cros ou du Levant, La Londes-les-Maures rayonne. Ancienne commune ouvrière, la petite ville varoise vivait il y a un siècle au rythme des mines de plomb et de zinc. Tout cela a bien changé, même si le patrimoine industriel est toujours debout. La commune est aujourd'hui un bourg authentique avec son marché provençal du dimanche, mais aussi très dynamique, grâce à ses deux ports de plaisance où peuvent s'amarrer jusqu'à 1200 bateaux.

La Londe-les-Maures se distingue dans les catégories «transports» (3e), grâce à sa proximité de l'aéroport de Toulon-Hyères, «santé» (6e) et «sécurité» (8e). Elle bénéficie d'un certain dynamisme économique (34e), évidemment porté par le tourisme et le port de plaisance, mais aussi grâce à la viticulture (AOC Côtes de Provence). La Londe-les-Maures est aussi correctement classée dans notre catégorie «immobilier» (34e), portée par des prix maîtrisés du foncier (5164 euros/m2) et des délais de vente relativement courts (86 jours).

Numéro 3 : Saint-Jeannet, la tranquillité au pied du «baou»

Le «baou» (montagne en patois) de Saint-Jeannet, près de Nice, fait la fierté de ses 3500 habitants. Il faut dire que le panorama est l'un des plus beaux de toute la Côte d'Azur. De là-haut, à plus de 700m d'altitude, on peut admirer, les jours de temps clair, un panorama à 240° sur toute la côte, jusqu'à Antibes.

En dessous de cette crête, Saint-Jeannet est resté ce bourg secret que l'on a presque regret à évoquer tant ce genre de lieux authentiques se fait rare. «Le village est très typique, il a gardé ses racines provençales», explique Sébastien Liprandi, chef propriétaire de la table des Baous, l'un des restaurants de la commune. Saint-Jeannet n'est pas un «village-dortoir», malgré sa situation stratégique sur les bords du Var, à une poignée de kilomètres de l'entrée ouest de Nice et de l'aéroport international. «Il y a de nombreux commerces», continue le restaurateur. En effet, Saint-Jeannet est classé 13e dans cette catégorie, également grâce à sa densité d'écoles: de la maternelle au collège, le village est bien pourvu au regard de sa taille. Il est aussi très vert, ce qui fait la joie des locaux et des randonneurs (15e dans la catégorie «environnement»), et son marché immobilier reste accessible et dynamique (15e). Enfin, autre point fort de cette bourgade qui a tout pour plaire : elle est calme et sans problème de sécurité (3e sur 80). «Ici il n'y a jamais aucun souci», résume efficacement Sébastien Liprandi.

Méthodologie détaillée

La sélection des communes :

Nous avons sélectionné les villes et villages situés entre Hyères et Menton, à un maximum de 10 km du littoral. Soit au total 80 communes.

La méthode de calcul :

Chaque commune est classée selon chaque critère, et obtient un rang moyen par thématique (lire ci-dessous). Nous calculons ensuite le classement final par rapport aux classements dans les différentes thématiques. Un bonus de 10% sur le score moyen final a été ensuite attribué aux communes bénéficiant d'un front de mer.

Voici le détail de la composition des classements thématiques et les sources :

Classement thématique Environnement et pollution (coeff 3) :

  • Pourcentage de la population exposée à des dépassements de la ligne directrice OMS pour les particules fines PM10 en 2019 - coeff 2, source : AtmoSud
  • Part des surfaces Forêt et milieux semi-naturels dans l'occupation du sol en 2018 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
  • Part de la surface artificialisée entre 2009 et 2019 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique

Classement thématique Sécurité (coefficient 2) :

  • Vols violents sans arme (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
  • Coups et blessures volontaires (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
  • Cambriolages de logement (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
  • Vols dans les véhicules (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur

Classement thématique Transports (coefficient 2) :

  • Distance de l'aéroport le plus proche, hors aviation d'affaire, point de départ de la mairie de la commune - coeff 2, source : Google Maps
  • Part des actifs occupés de 15 ans et plus travaillant dans une autre commune que leur commune de résidence en 2018, - coeff 1, source : INSEE
  • Bonus de 20% du score si une gare de trains existe dans la commune, source : SNCF

Classement thématique Immobilier (coefficient 2) :

  • Plus bas prix du m2 (au 1er mai) - coeff 2, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
  • Plus grande évolution des prix au m2 sur 5 ans - coeff 2, source : Délais de vente en jours
  • Plus courts délais de vente (en nombre de jours) - coeff 1, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
  • Plus faible part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) dans le total des logements, en 2018 - coeff 1, source : INSEE

Classement thématique Loisirs (coefficient 2)

  • Nombre d'équipements sportifs et culturels intermédiaires (salles de sport spécialisées, les bassins de natation, les structure d'athlétisme et les pistes de roller, skate, vélo) pour 10.000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Nombre d'équipements sportifs et culturels de proximité (boulodromes, terrains de tennis, salles ou terrains multisports, terrains de grands jeux et les bibliothèques) pour 10 000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Nombre de licenciés sportifs pour 100 habitants en 2018 - coeff 1, Source : Recensement des licences et clubs sportifs / Injep - Meos, 2018
  • Présence d'une ou plusieurs plages sur le territoire de la commune : bonus de 20% du score.

Classement thématique Commerces-services (coefficient 1)

  • Densité d'écoles maternelles et primaires pour 10 km2 en 2020, - coeff 2, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Densité d'établissement d'enseignement secondaire (collège-lycée) pour 10km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Densité de banques pour 10 km2 en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Commerces de commerces de bouche (boucherie, charcuterie, poissonnerie) pour 10 km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Densité de crèches (pour 10 km2) en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Part des locaux raccordables à la fibre optique en 2021 - coeff 1 , source : Arcep

Classement thématique économie - démographie (coefficient 1)

  • Évolution annuelle moy. de la population 2013 - 2019 (en %) - coeff 1, source : INSEE
  • Densité de population en 2018 - coeff 1, source : INSEE
  • Taux d'emploi des 15-64 ans 2018 - coeff 1, source : INSEE
  • Médiane du revenu disponible par UC (unité de consommation) en 2018 - coeff 1, source : INSEE

Classement thématique Santé (coefficient 1)

  • Nombre d'infirmiers libéraux pour 1000 habitants - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements 2020,
  • Accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes 2018 - coeff 1, source : DRESS

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Le Figaro

Léa Salamé le samedi soir, Laurent Ruquier et son émission musicale... Ce qui vous attend à la rentrée sur France Télévisions

  • Par  Damien Canivez
  • Mis à jour le 06/07/2022 à 17:01
  • Publié le 06/07/2022 à 17:01

Le groupe audiovisuel public a organisé une conférence de presse ce mercredi 6 juillet, à la mi-journée, afin de dessiner les contours de la saison prochaine.

Sur la grande scène installée au beau milieu de la Grande Halle de La Villette, à Paris, la réunion est aussi singulière que déroutante. Le journaliste Mohamed Bouhafsi, jeune figure de «C à vous» sur France 5, échange un instant de complicité avec Élise Lucet, tout sourire, n’hésitant pas à lui donner une tape amicale sur le bras. Au pied de la présentatrice de «Cash Investigation», l’indétrônable Michel Drucker, sagement assis au bord de l’estrade, peaufine le sourire qui sera immortalisé quelques instants plus tard par le photographe. Plus que jamais, la direction mise sur ce taulier du petit écran, qui déménage le canapé rouge de «Vivement dimanche» à 13h30 sur France 3.

» LIRE AUSSI - Augustin Trapenard succède à François Busnel dans «La Grande Librairie»

À sa gauche, parmi la multitude d’animateurs présents à l’occasion de la conférence de rentrée de France Télévisions organisée ce mercredi 6 juillet, Frédéric Lopez bavarde avec ses chers collègues. L’ex-animateur de «Rendez-vous en terre inconnue» s’installera les dimanches après-midi sur la Deux, sur la case laissée vacante en raison de la mutation de Michel Drucker. Il y incarnera un magazine baptisé «Un dimanche à la campagne» au cours duquel il accueillera trois personnalités pour un week-end dans une maison de campagne.

« Toutes les équipes de France Télévisions rêvaient que Frédéric Lopez revienne à l’antenne »

Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et des programmes de France Télévisions.

À l’instar de son illustre «Parenthèse inattendue», les invités se livreront à cœur ouvert, suscitant des séquences tantôt drôles, tantôt émouvantes. «Toutes les équipes de France Télévisions rêvaient qu’il revienne à l’antenne», confie Stéphane Sitbon-Gomez, le numéro deux du groupe. Après ce tsunami d’émotions, toujours sur France 2, Jarry prendra les téléspectateurs par la main dans une émission hebdomadaire où il testera avec son humour légendaire des astuces bricolage, déco cuisine, mode et beauté.

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Sur la photo de classe, derrière Frédéric Lopez, Augustin Trapenard, debout, la main gauche dans la poche, fait figure de jeune premier. Cette voix de France Inter, ex-figure de Canal+, arrive dans les murs de l’audiovisuel public pour succéder à François Busnel, qui lâche les rênes de «La Grande Librairie» après 14 saisons sur France 5. «J’assurerai la production de l’émission, et je suis très heureux que tu mènes le navire où bon te semblera», lance le papa du magazine littéraire à son héritier. À sa gauche, Laurent Ruquier, les bras croisés semble enlisé dans des réflexions profondes. Songe-t-il aux nouveaux concepts qu’il va porter à bout de bras au cours des prochains mois sur France 2? Ou bien pense-t-il aux samedis soirs qu’il abandonne après 17 ans de bons et loyaux services? Outre «Les enfants de la télé», le chef d’orchestre des «Grosses Têtes», signe son grand retour en prime time avec, entre autres, un nouveau divertissement intitulé provisoirement «Tout nous fait chanter».

Caroline Roux présente «L’Émission politique»

En compagnie d’humoristes, d’imitateurs, d’invités, et d’un orchestre, il abattra la carte de la parodie, et revisitera en chanson l’actualité qui vient de faire les gros titres. À la fin de ce rendez-vous du samedi soir, Laurent Ruquier cédera l’antenne à celle qui l’a accompagné ces derniers mois dans «On n’est en direct». Léa Salamé, qui confie les commandes de «L’Émission politique» à Caroline Roux, donnera le coup d’envoi de son nouveau magazine «On ne peut plus rien dire» en deuxième partie de soirée. Dans ce talk-show, la présentatrice de la matinale de France Inter recevra des personnalités issues du monde de la culture, de la politique et même de la société civile. Artistes, intellectuels, polémistes: tous seront les bienvenus autour de la journaliste. Même ceux qui pensent que l’on ne peut plus rien dire.

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L'Humanité

L’inspection du travail pâtit de la désorganisation territoriale de l’état

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Le manque d’agents et la réforme des services rendent les missions au sein des unités de contrôle de plus en plus difficiles à réaliser. Un problème majeur qui empêche les salariés de faire respecter pleinement leurs droits.

Mélanie Mermoz

«Avec la réorganisation, nous avons perdu nos usagers. Nos téléphones et nos mails ont changé du jour au lendemain au 1er avril 2021, et nous n’avons pu prévenir personne », dénonce une inspectrice du travail du travail du Rhône. Dans le cadre de l’organisation territoriale de l’État (OTE), l’inspection du travail a changé d’administration : les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), créées en 2009, ont cédé la place aux directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets). Le moins qu’on puisse dire est que l’information n’a pas suivi. « Quand ils veulent nous contacter, beaucoup de salariés nous cherchent sur Google. Nous avons déménagé et le problème est que les informations n’ont pas été actualisées. À côté de notre ancienne adresse, figure la mention “Fermé définitivement” », renchérit un de ses collègues situé à Mende, en Lozère.

La Seine-et-Marne, zone de non-droit du travail

Les entreprises doivent afficher les coordonnées de l’inspecteur du travail, en même temps que celles de la médecine du travail. Dans les petites entreprises, cette obligation est trop souvent ignorée, et même dans les sociétés où elle est respectée, il peut être difficile d’accéder à cette information. Dans les entreprises de nettoyage, elle figure au siège, or les salariés ne s’y rendent presque jamais.

« Envoyez un mail »

Une fois que l’inspection du travail est localisée, encore faut-il pouvoir la joindre. Presque partout, les services de renseignements (chargés de donner des informations sur le droit du travail) comme les services de contrôle (chargés de régler les atteintes au droit du travail) ne sont désormais accessibles que sur rendez-vous, par téléphone ou le plus souvent par Internet ! Dans de nombreuses unités, le nombre des secrétaires administratives et d’assistants est insuffisant, le développement du télétravail donne peu de visibilité sur l’agenda des uns et des autres, les usagers sont donc invités à envoyer un mail. L’installation des services de renseignements et des unités de contrôle dans des lieux différents et le renvoi vers le numérique peuvent devenir de véritables obstacles. « Trois salariés du BTP sont venus nous voir pour nous demander quoi faire car ils n’étaient pas payés depuis deux mois. Nous les avons orientés vers l’unité de contrôle, qui doit agir en urgence. La secrétaire leur a demandé d’envoyer un mail pour prendre rendez-vous. Ils ne parlaient pas très bien le français, je les ai vus se décomposer. Ils allaient renoncer à faire valoir leurs droits. J’ai pu intervenir et ils ont finalement eu un rendez-vous très vite », se souvient une inspectrice responsable d’un service de renseignements. Cette difficulté à rencontrer les inspecteurs du travail devrait encore s’aggraver dans les années prochaines avec la construction des cités administratives : les services de l’inspection du travail devraient être installés avec les préfectures. Une localisation peu rassurante pour les salariés sans papiers !

droit du travail
L'Humanité

Quand l’éducation à la sexualité peine à trouver sa place à l’école

Actu

Bien qu’obligatoire et nécessaire, l’éducation (civique) à la sexualité peine à trouver sa place à l’école. Sur une idée du collectif Nous Toutes, la Seine-Saint-Denis a mis en place dans les collèges le tout premier brevet de lutte contre le sexisme. La rédaction était, le 9 juin, à Montreuil, à la soirée des 920 lauréats.

Pablo Patarin

Au début de l’année, certains garçons disaient que la place de la femme était à la cuisine. Aujourd’hui, cela n’arrive plus trop. » Collégiennes à Dora-Maar (Saint-Denis), Melline et Syrine font partie des adolescentes qui ont suivi le parcours « Jeunes contre le sexisme » lancé il y a quinze ans par le département et l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis. Premier du genre en France et pionnier dans la mise en place d’outils novateurs dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), l’observatoire, qui fête ses vingt ans, lançait cette année un nouveau dispositif : un brevet de lutte contre les comportements sexistes et violents à destination des collégiens. Douze des vingt-neuf collèges participant au programme ont passé l’examen, avec un taux de réussite admirable : 920 des 1 046 élèves l’ont obtenu. Le vendredi 10 juin, ils étaient conviés au cinéma le Méliès pour la remise du diplôme.

« Il faut agir tôt sur ces questions »

Le brevet, idée du collectif féministe Nous Toutes, se présentait sous forme de questionnaire à choix multiples. Au menu, entre autres : la date de la loi autorisant l’IVG en France, des questions portant sur « les stéréotypes et les comportements sexistes et violents dans les relations filles-garçons », mais aussi les « violences faites aux filles et aux femmes ». Un examen relativement pointu, au vu de l’âge des participants : « On a essayé de le faire dans la rédaction, on n’est même pas sûrs de tous l’avoir obtenu ! » s’amuse d’ailleurs une journaliste présente à la remise des brevets.

Le parcours proposé constitue un moyen de « lutter contre les stéréotypes, les violences et les discriminations subies par les femmes, souvent invisibles, moins bien payées… On souhaite lutter le plus tôt possible contre ces fléaux », précise Pascale Labbé, vice-présidente du département à l’égalité femmes-hommes et en charge de l’Observatoire des violences envers les femmes. Grégoire Larrieu, conseiller presse du conseil départemental, renchérit : « C’est au collège que les choses se passent, il faut agir tôt sur ces questions. »

Pour Stéphane Troussel, président du département, le brevet contre le sexisme pourrait même devenir un examen obligatoire à terme dans l’éducation nationale, « sur le modèle de la sécurité routière ». Avant de se fendre d’une petite pique au président de la République nouvellement réélu : « Cela ne suffit pas de dire une fois tous les cinq ans qu’il s’agit d’une des grandes causes du quinquennat. »

Tout au long de l’année, les adolescents participant au parcours « Jeunes contre le sexisme » ont été accompagnés par différents artistes (graphistes, réa­lisateurs, comédiens)… Au final, une dizaine de créations ont vu le jour, allant du slam à de courtes vidéos humoristiques et informatives, en passant par une pièce de théâtre. Parmi les sujets abordés : le harcèlement de rue, l’éducation émotionnelle, les discours contraignants envers les jeunes femmes au sein de la famille, ou encore la peur du jugement, les restrictions vestimentaires et la répartition des tâches ménagères.

Un grand absent, le ministère

Un slam puissant d’une collégienne de Jean-Zay (Bondy) dénonce ainsi les « regards indiscrets sur (s)on corps depuis (s)es 13 ans, souvent par des hommes plus âgés », la forçant à adapter en permanence sa tenue vestimentaire. L’émotion des spectateurs s’est muée en rire, lors du doublage parodique des Totally Spies, renommées « Totally Equal, en lutte contre le patriarcat » par le collège Lenain-de-Tillemont (Montreuil), ou encore lors de la diffusion d’un « podcast humoristique », mais non moins informatif, sur les émotions genrées, produit par le collège Pierre-Brossolette (Bondy). Autre exemple : un court-métrage comique, réalisé par les collégiens de Pablo-Neruda (Pierrefitte-sur-Seine), qui déconstruit habilement les préjugés concernant la place de la femme dans le sport. Le président du département s’est dit « impressionné par la liberté de ton, la qualité des projets et la façon dont les jeunes ont su se livrer courageusement sur des situations parfois très personnelles ».

« Les groupes de parole sur le consentement, les préjugés, les masculinités toxiques » ont particulièrement retenu l’attention des adolescents du collège Lavoisier de Pantin, même s’ils regrettent de n’avoir pas eu « assez de temps » pour faire le tour de ces sujets. Melline et Syrine estiment, elles, avoir appris à « mieux comprendre le sexisme » et ses ressorts, « pour les femmes, mais aussi les hommes, comme sur la question du virilisme ». Au collège Anatole-France des Pavillons-sous-Bois, des affiches ont été réalisées tout au long de l’année avec la graphiste Émilie Desjardins. Parmi les sujets traités, l’amitié filles-garçons, le viol, les insultes racistes-sexistes, ou encore les commentaires subis dans l’espace public par les adolescentes. L’un de leurs débats tenus en classe a également été dessiné et retranscrit sur un grand poster. « On a eu des conférences et on a participé à créer les affiches. On savait déjà beaucoup de choses sur les sujets dont on a discuté, mais cela reste bien d’en parler. Malheureusement, certains garçons ne se sont pas toujours montrés très intéressés », expliquent Callista et Meriem, collégiennes à Anatole-France.

Comme le parcours, qui existe depuis quinze ans, le brevet antisexiste est lui aussi amené à revenir chaque année. Les organisateurs ont bon espoir que d’autres collèges rejoignent peu à peu le projet. Tout comme l’éducation nationale, dont aucun représentant n’a participé à l’événement malgré l’invitation. « On a besoin de son appui, insiste Grégoire Larrieu. Elle fait preuve de bienveillance à notre égard, mais aujourd’hui, ce sont surtout les équipes pédagogiques qui doivent prendre l’initiative. On souhaite institutionnaliser ce travail et qu’il s’étende en Seine-Saint-Denis et ailleurs. »

« Des jeunes toujours pleins d’idées »

À ce jour, l’éducation nationale essuie de nombreuses critiques quant aux insuffisances de ses enseignements sur le sujet et son inadaptation face aux attentes et besoins des élèves. Le manque de formation des enseignants sur les questions de consentement s’accompagnerait parfois de discours orientés vers la prévention des risques, rejetant indirectement la faute sur les victimes. La loi de juillet 2001 rend obligatoire l’éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles. Sauf qu’elle n’est que rarement appliquée. Si l’initiative ne doit pas leur incomber, « les jeunes sont toujours pleins d’idées pour lutter contre les VSS », confie Ernestine Ronai, directrice de l’Observatoire, qui l’a constaté tout au fil de l’année. Pour Pascale Labbé, la lutte contre les VSS doit devenir un « axe d’éducation » prioritaire, qui doit être repris par l’éducation nationale afin de lutter, entre autres, contre le harcèlement, les violences intrafamiliales ou la prostitution des mineurs.

sexismelutte contr ele sexismeFéminismeseine-saint-denis
Le Figaro

Le gouvernement veut étendre le pass culture aux enfants dès la 6e

Élisabeth Borne a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale que le dispositif réservé aux jeunes de 15 à 18 ans serait élargi.

Le gouvernement veut rendre accessible dès la 6e le pass culture, qui permet actuellement aux 15-18 ans de disposer d'un budget pour acheter des produits culturels, a annoncé mercredi la première ministre Élisabeth Borne. «La culture sauve, grandit, fait l'âme et le rayonnement de notre pays, a-t-elle affirmé. Rendons la culture accessible dès la jeunesse.»

À lire aussiLe Pass Culture étendu aux jeunes de 15 à 17 ans dès janvier 2022

Un temps destiné aux jeunes atteignant 18 ans avec 300 euros à dépenser, ce pass a été élargi en début d'année aux adolescents avec 20 euros l'année de leurs 15 ans, 30 euros l'année de leurs 16 ans et 30 euros l'année de leurs 17 ans. Ce dispositif, un engagement-phare d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017, comprend aussi actuellement un volet collectif, avec une enveloppe dépendant du nombre d'élèves pour les classes à partir de la 4e. Pour l'année 2022, le budget de l'Etat avait prévu un total de 250 millions d'euros de dotation pour le dispositif dont la gestion a été confiée à une société par action simplifiée d'intérêt général dirigée par Sébastien Cavalier.

Les bénéficiaires peuvent le dépenser en billets (cinéma, concert, spectacle, musée...), en biens culturels (livres, disques, instruments...), en cours de disciplines artistiques, en matériel des beaux-arts ou en services numériques (jeux vidéo, musique en ligne, certaines plateformes de SVOD, presse en ligne, ebooks...). Dans les livres, ce sont les mangas qui écrasent les ventes réalisées grâce à ce pass : ils occupaient les douze premières places du classement, selon des chiffres révélés en novembre 2021 par le magazine Livres Hebdo.

À VOIR AUSSI - «Oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps», annonce Borne

Léo Grasset accusé de violences sexuelles et psychologiques

Connu sous le nom de «DirtyBiology», le vidéaste est accusé par huit femmes de violences psychologiques et sexuelles, et d'un viol. Des faits qu'il dément catégoriquement. Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée.

Mort de Joe Turkel, acteur indispensable de Shining et Blade Runner

Le comédien américain est décédé le 27 juin à Santa Monica aux États-Unis à l'âge de 94 ans. Prolifique second rôle il a joué notamment au côté de Jack Nicholson et Harrison Ford sous la direction de Stanley Kubrick et Ridley Scott.

Françoise Hardy : «Avec Jacques nous éprouvons des sentiments qui vont plus loin que l'amitié»

La chanteuse, interprète inspirée de Tous les garçons et les filles, qui vient de signer Chansons sur toi et nous (Équateurs), une compilation de ses plus beaux textes, a évoqué chez nos confrères du Parisien son combat contre la maladie et l'amour qu'elle porte à Jacques Dutronc et à Thomas Dutronc, leur fils.

France24 - Monde

La nouvelle méthode "prédatrice" de la police de New York : se déguiser en livreur

Publié le : 06/07/2022 - 14:00Modifié le : 06/07/2022 - 16:46

Pariesa Young Suivre

Des agents de la police de New York (NYPD) ont adopté une nouvelle tactique pour "dissuader les activités criminelles" dans les transports en commun et surprendre les délinquants. Depuis la mi-juin, plusieurs photos et vidéos partagées en ligne montrent des agents déguisés en mécanicien, en employé du métro ou même en livreur. Notre Observateur dénonce une méthode "prédatrice".

Une vidéo diffusée sur TikTok le 18 juin met en lumière cette nouvelle pratique de la police new-yorkaise. La personne qui filme, un homme noir, explique qu’il rentrait chez lui après avoir terminé son travail lorsque les deux agents l’ont arrêté et ont saisi un cutter qu’il portait sur lui. Il assure que ce cutter est un outil de travail. 

En légende de la vidéo, il précise que la scène s’est déroulée à la station de métro Broadway Junction, le 17 juin 2022, et dit avoir été "arrêté à tort". 

@nilo3x#NYPD#BroadwayJunction#PoliceBrutality#NewYork#wrongfullyarrested#WhereIsTheJustice♬ original sound Nilo

En quelques jours, sa vidéo a recueilli plus de 220 000 vues sur le réseau social. Car le plus étonnant, ce sont les tenues des deux agents visibles dans la vidéo : l’un porte une casquette de baseball noire et un uniforme avec l'inscription "Volvo", typique d'un mécanicien automobile. L'autre porte un gilet orange qui ressemble aux uniformes des employés de la Metropolitan Transportation Authority (MTA), société qui gère le métro de New York. Les agents ont tous les deux des caméras corporelles, et le badge de police du premier est bien visible.

L'homme interpellé demande aux agents les raisons de son arrestation. Dans un premier temps, les policiers ne lui répondent pas. Puis, ils finissent par lui dire qu’il n’est pas autorisé à être en possession d’un "instrument tranchant". Deux autres agents arrivent en renfort (à 2’13 dans la vidéo) et il semble que l'homme est finalement menotté.

"J'ai vu d’autres agents déguisés en personnel d'hôtel, en employés du MTA, de FedEx, d'Amazon, des services postaux des États-Unis..."

Notre Observateur Michael Clancy est le président de l'unité de patrouille Copwatch, à Brooklyn. Ce groupe militant se consacre à la surveillance et à l'enregistrement des interactions de la police avec les citoyens afin de dénoncer les dérapages et les violences policières. 

Le 16 juin, Michael Clancy a lui aussi pris une vidéo montrant deux officiers abordant d’autres tenues que celles de la police : le premier est habillé comme un employé de la MTA, le second comme un employé d'hôtel. Les deux agents ont également des armes et leurs badges de police.

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J’étais en patrouille dans le train L et je suis descendu à l'arrêt Canarsie [à Brooklyn].

J'ai vu deux personnes - qui semblaient être un employé d'hôtel et un employé du MTA - qui tenaient un vieil homme noir contre une poubelle, en lui demandant de vider ses poches et de présenter sa carte d’identité. Il était coopératif mais semblait confus, l’air de ne pas savoir ce qu’il avait fait. Il m’a semblé étrange que deux personnes habillées de la sorte secouent cet homme. J'ai commencé à les filmer. Et bien sûr, l'agent a sorti son badge. Quand ils ont vu que je les filmais, ils l'ont laissé partir.

Je leur ai demandé leur nom et leur numéro de badge et j'ai constaté qu'il s'agissait de membres de la police de New York, mais déguisés en employés. Depuis, j'ai vu d’autres agents déguisés en personnel d'hôtel, en employés de la MTA, de FedEx, d'Amazon, des services postaux des États-Unis, etc.

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Une autre photo, partagée sur les réseaux sociaux le 30 juin, montre également un agent de la police de New York - dont le badge est visible - portant un uniforme de chauffeur-livreur Amazon, un gilet bleu avec des rayures grises sur la poitrine. 

Il regarde deux autres hommes, qui semblent être des officiers, rédiger des contraventions pour des passagers du métro. L'un des hommes est en civil, tandis que l'autre, dos à la caméra, porte un uniforme de livreur FedEx, une chemise noire avec des rayures violettes verticales. 

Selon cette publication, la photo a été prise à la station de métro Broadway Myrtle, à Brooklyn.

Un deuxième cliché montre ces mêmes officiers sous un angle différent : il permet clairement de voir qu'il s'agit d'agents de la police de New York portant des uniformes de livreur, avec les logos de FedEx et d'Amazon.

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Une méthode "dangereuse"

Selon Michael Clancy, cette technique est nouvelle. Au cours de ses 16 années d’expérience dans la surveillance de la police de New York, c’est la première fois qu’il voit des agents porter de tels uniformes : 

Jusqu’ici [les agents infiltrés] portaient toujours une tenue de sport ou une chemise décontractée, mais jamais le logo d'une entreprise. 

Maintenant, ils utilisent des logos d'entreprises ou d'autres agences de la ville. Cela pourrait s’avérer dangereux pour les employés de ces agences municipales : quelqu'un pourrait par exemple blesser un chauffeur de bus en pensant qu'il s'agit d'un policier déguisé.

Un porte-parole d'Amazon, cité par Vice, assure qu’il n'était pas au courant de l’utilisation de l'uniforme de son entreprise par des policiers. Un porte-parole de FedEx a refusé de commenter la situation. 

La rédaction des Observateurs de France 24 a contacté la police de la ville de New York. Un représentant a répondu par email avec un communiqué : "Les agents de transit effectuent des patrouilles en civil, en raison de l'environnement spécifique et des défis présentés par le système de transit de la ville de New York. Ces agents en civil concentrent leurs efforts sur la prévention des actes criminels, tels que [ceux commis par] les pickpockets et les délinquants sexuels. La NYPD continue à effectuer des déploiements de patrouilles renforcées dans le métro et reste très concentrée sur le nombre relativement faible de personnes responsables d'une grande partie de la criminalité et du désordre dans la ville de New York."

Le maire de New York, Eric Adams, a rétabli en janvier l'unité en civil de la police de New York. Très controversée, elle avait été démantelée en 2020 après avoir été impliquée dans un nombre "disproportionné" de fusillades et de plaintes de civils, selon le commissaire de police de la ville de New York. 

Les défenseurs des droits de l'homme accusent depuis longtemps les unités anti-criminalité en civil de la police new-yorkaise d’avoir un recours excessif à la force et de cibler les minorités raciales.

L’unité civile, initialement remise en place pour faire face au problème croissant de la violence armée à New York, procède principalement à de petites arrestations. Cette stratégie s'inscrit dans le cadre du regain d'intérêt de la police de New York pour la répression de la criminalité liée à la "qualité de vie" : cela concerne des infractions mineures, comme uriner sur la voie publique ou la fraude aux titres de transport. Selon la NYPD, ces opérations doivent avoir un effet dissuasif et permettre d'éviter des infractions plus graves.

"Attendre qu'un pauvre type saute le tourniquet, c'est de la prédation"

Mais pour Michael Clancy, ces méthodes contribuent surtout à transformer les agents en "policiers prédateurs" :

Avons-nous besoin de sécurité ? Oui. Mais si vous voulez vraiment empêcher quelqu'un de sauter par-dessus les tourniquets, prenez un agent en uniforme et placez-le juste là. Personne ne va sauter devant le policier. Mais attendre qu'un pauvre type qui n'a pas 2,75 $ saute le tourniquet parce qu'il est pauvre ou sans abri, c'est de la prédation. C'est comme si un lion attendait qu'une gazelle affaiblie traverse le parc de Serengeti [en Tanzanie, NDLR].

Interrogé par Vice, Michael Sisitzky, conseiller politique principal pour l'Union des libertés civiles de New York, s’inquiète également. "Si toute rencontre entre la police et des membres du public peut potentiellement dégénérer, ce risque peut être encore plus grand lorsque les gens ne réalisent pas qu'ils sont approchés ou arrêtés par un agent de police”, explique-t-il. Selon lui, "le déploiement d'agents déguisés" ne permet pas "d’inspirer la confiance dans des communautés déjà ciblées par une surveillance omniprésente et une application disproportionnée de la loi".

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France24 - Monde

Royaume-Uni : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

Publié le : 06/07/2022 - 14:59

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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'accroche pour l'instant au pouvoir, tandis que les démissions s'enchaînent au sein de son gouvernement. Si des noms sont évoqués, dont les démissionnaires Rishi Sunak et Sajid Javid, aucun favori ne se dégage pour le remplacer.

En pleine tempête politique, Boris Johnson ne lâche pas la barre. Confronté à une cascade de démissions, entre mardi 5 et mercredi 6 juillet, le Premier ministre britannique a malgré tout affirmé sa détermination à "continuer" le mandat qui lui a été confié, malgré un contexte qui l'affaiblit sur fond de scandales à répétition.

"Nous allons continuer à remplir le mandat qui m'a été confié", a déclaré le chef du gouvernement, lors d'une séance hebdomadaire de questions au Parlement, particulièrement électrique. "Le travail d'un Premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c'est ce que je vais faire", a-t-il ajouté.

>> À lire aussi : Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?

Même si Boris Johnson s'accroche au pouvoir, sa position paraît de plus en plus fragilisée à Downing Street. Et plusieurs noms circulent pour le remplacer s'il venait à quitter son poste de Premier ministre.

• Rishi Sunak

Le Chancelier de l'Échiquier [équivalent du ministre des Finances], premier hindou à ce poste, a démissionné mardi avec fracas du gouvernement. Sa démission le replace du côté des favoris pour remplacer Boris Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d'achat.

Rishi Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l'Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs, puis employé dans des fonds spéculatifs. Il est devenu député en 2015. Ce défenseur du Brexit, âgé de 42 ans, est devenu ministre des Finances en 2020, mais a été critiqué pour son action insuffisante contre l'envolée des prix.

• Sajid Javid

Le ministre de la Santé a lui aussi quitté le gouvernement mardi. Il avait déjà démissionné en 2020 de son poste de ministre des Finances. Sajid Javid, 52 ans, a voté en 2016 pour rester dans l'Union européenne, mais s'est ensuite rallié à la cause du Brexit. Il est le fils d'un chauffeur de bus immigré pakistanais, et est devenu banquier de renom avant de faire de la politique.

• Ben Wallace

Le ministre de la Défense, 52 ans, est plus populaire que jamais dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. S'il a toujours démenti s'intéresser au leadership du parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.

• Penny Mordaunt

La secrétaire d'État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans, a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016, et œuvre depuis à négocier des accords commerciaux. Cette réserviste de la Royal Navy est considérée comme une bonne oratrice. Selon certains sondages, elle est récemment montée en popularité parmi les conservateurs, et est vue comme une option sérieuse si le Premier ministre devait être remplacé.

• Jeremy Hunt

Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, 55 ans, a perdu face à Boris Johnson lors de l'élection en 2019 pour la direction du parti. Camarade de Boris Johnson et de David Cameron à l'université d'Oxford, Jeremy Hunt, qui a enseigné l'anglais au Japon, est l'une des rares personnalités à avoir ouvertement défié le Premier ministre lors du vote de défiance le mois dernier. Cependant, il est jugé peu charismatique.

• Liz Truss

Son franc-parler et sa volonté de s'immiscer dans les guerres culturelles ont rendue la ministre des Affaires étrangères plutôt populaire auprès de la base des Tories. Liz Truss, 46 ans, s'est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail de ministre du Commerce international. À ce poste, cette championne du libre-échange – qui avait voté en faveur d'un maintien dans l'UE avant de changer de camp – a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.

• Nadhim Zahawi

Le tout nouveau ministre des Finances est respecté parmi les Britanniques après le succès de la campagne de vaccination anti-Covid qu'il avait supervisée.

Né à Bagdad de parents kurdes en juin 1967, il a immigré au Royaume-Uni à l'âge de 9 ans. Il a fondé la société d'études de marché YouGov en 2000, en a démissionné dix ans plus tard pour se lancer en politique et a été élu député. Il avait été nommé ministre de l'Éducation en septembre 2021.

• Tom Tugendhat

Le président de la commission des Affaires étrangères à la chambre des Communes a été le premier à annoncer qu'il avait l'intention de se présenter si Boris Johnson était chassé du pouvoir. Ancien membre de l'armée britannique, Tom Tugendhat, 49 ans, a servi en Irak et en Afghanistan.

Avec AFP

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"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres

Royaume-Uni : Boris Johnson lâché par ses ministres des Finances et de la Santé

Le Figaro

Luc Ferry: «L’erreur des LR est encore rattrapable»

CHRONIQUE - Le parti de droite a un rôle majeur à jouer pour l’intérêt du pays.

Regardons la réalité en face: en 2002, Chirac est élu avec 82 % des voix ; en 2007, Sarkozy avec 53 % ; en 2012, il est battu avec 48 % des voix, Fillon de même en 2017, avec 20 % et Pécresse en 2022 avec 4,7 %. Conclusion des LR: surtout on ne change rien, on garde le cap! N’ont-ils donc pas compris que, faute de programme à la fois spécifique et lisible par les Français, ils étaient, exactement comme le PS, coincés entre leur extrême et leur centre, pour le PS entre LREM et LFI, pour eux entre LREM et le RN? Bien évidemment, comme je n’ai cessé de le dire et de l’écrire, il n’était pas question pour les LR d’entrer dans un gouvernement pour y quémander des postes, encore moins pour y servir de supplétifs à un président Macron désormais dépourvu de l’aura qui a pu tromper les électeurs de droite en 2017. Il s’agissait de l’obliger, puisqu’il est dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée, à prendre le temps de construire un programme avec la droite.

Les LR étaient clairement en position de lui tordre le bras sur des sujets cruciaux comme l’école quand le wokisme s’installe rue de Grenelle en même temps que la funeste théorie critique de la race associée à l’idéologie antirépublicaine de la discrimination positive. Ils pouvaient aussi exiger des mesures de rétablissement de comptes publics, la logique de l’argent magique et du «quoi qu’il en coûte» étant devenue absurde au moment où les taux d’intérêt vont remonter. Même chose sur la sécurité ou l’immigration.

Oui, c’est clair, Macron est plus proche d’un démocrate à l’américaine que d’un républicain de droite, et oui encore, son bilan est au total calamiteux sur les sujets que je viens d’évoquer, mais c’est justement pour cette raison qu’il fallait y aller, pour cette raison que les LR avaient un rôle majeur à jouer, pas seulement pour eux, mais pour la France et l’intérêt du pays! Bien entendu, je ne suis pas naïf, la tentative de bonne volonté pouvait ne pas marcher, ça pouvait échouer, et alors? Quel était le risque? Si le président n’avait pas joué franc jeu, s’il avait refusé tout compromis, les LR pouvaient toujours claquer la porte et sortir la tête haute, en ayant qui plus est de grandes chances d’améliorer leur sort en cas de dissolution!

Parti en capilotade

Repliés sur leur parti en capilotade, ils ne l’ont pas souhaité alors qu’ils avaient une occasion en or, unique, de revenir dans le jeu, encore une fois, puisqu’il semble que le point soit systématiquement mal compris, pas en demandant des postes, ce qui eût été aussi ridicule que peu honorable, mais en exigeant la coconstruction d’un programme avec un président de la République qui n’avait en réalité guère d’autre porte de sortie.

Moyennant quoi, nous assistons à la présentation d’un nouveau gouvernement dont le programme va s’élaborer sans la participation de la droite, donc de mon point de vue à tout le moins, sans prendre en compte les intérêts les plus vitaux du pays, un gouvernement dont la composition est qui plus est consternante pour deux raisons. D’abord parce que la démocratie, comme le disait Marx, et sur ce point, pour une fois, il avait raison, c’est d’abord la «reconnaissance du particulier dans l’universel», autrement dit en langage de tous les jours: la possibilité pour les électeurs qui vivent dans la société civile de se reconnaître dans la partie de la classe politique qui a été élue à cette fin, de se sentir représentés par elle. Bien entendu, il se peut que l’élection ne me convienne pas, que je n’aie pas voté pour ceux qui sont au pouvoir, mais si une majorité les y a portés, je l’accepte parce que c’est la loi de la démocratie et que, du reste, fût-ce négativement, je suis quand même représenté par eux. Mais cette représentation suppose une chose toute bête: c’est qu’au minimum, je connaisse ceux qui sont censés viser le bien commun. Or je dois dire que, bien qu’attentif à la vie politique depuis plus de cinquante ans, je ne connais pas les trois quarts des nouveaux ministres, je n’ai aucune idée, ni de qui ils sont, ni des raisons pour lesquelles ils sont là sinon parce que le président et sa première ministre n’ont rien trouvé de mieux.

Alors je m’informe et je tombe sur la deuxième raison pour laquelle ce gouvernement me paraît consternant: je n’y vois aucun élargissement sinon, comme l’a fort bien dit Guillaume Tabard, sur le plan numérique. Aucune ouverture, ni à droite ni à gauche, juste un assez misérable repli sur soi. Alors je le dis à mes amis: si ce gouvernement tombe, et il finira par tomber, de grâce, réveillez-vous et reprenez la main!

Gilles-William Goldnadel: «La comédie parlementaire en trois actes de la France Insoumise»

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Une femme a saisi le «comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles» de La France Insoumise, estimant que le nouveau président de la commission des Finances Éric Coquerel a eu des «gestes déplacés» à son égard. Pour l'avocat, cette affaire est révélatrice de l'hypocrisie de la gauche radicale.

Emmanuel Macron: «La fable du “en même temps”»

Par Vincent Trémolet de Villers, directeur adjoint de la rédaction.

Marcel Gauchet: «C’est Jean-Luc Mélenchon qui a fait sauter le barrage républicain»

GRAND ENTRETIEN - Le philosophe, historien et auteur de Macron, les leçons d’un échec. Comprendre le malheur français II (avec Éric Conan et François Azouvi), paru à l’automne dernier aux Éditions Stock, interprète le résultat des législatives et les débuts chahutés du quinquennat comme le symptôme d’une insatisfaction profonde de l’électorat.

France24 - Monde

Après la dédiabolisation, le Rassemblement national ouvre la page de la normalisation

Publié le : 01/07/2022 - 19:47

Romain BRUNET Suivre

La séquence des élections législatives et de la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale a été marquée par une nouvelle étape dans la stratégie du Rassemblement national, qui souhaite désormais montrer qu’il est un parti de gouvernement.

Petit à petit, Marine Le Pen et le Rassemblement national (RN) se rapprochent de leur objectif. Avec 89 députés élus le 19 juin et deux postes de vice-présidents de l’Assemblée nationale obtenus par Sébastien Chenu et Hélène Laporte, le Rassemblement national est presque devenu en quelques semaines un parti comme les autres. Une évolution spectaculaire quand on se souvient qu’il y a à peine deux mois, lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron appelait les électeurs à voter pour lui afin de faire barrage à l’extrême droite.

Entre temps, le RN a mené une campagne à bas bruit et de terrain en vue des élections législatives. Une stratégie payante qui, combinée à la mort du front républicain dans les duels de second tour opposant le RN à Ensemble ou à la Nupes, a permis l’élection de 89 députés.

>> À lire : Législatives : la mort du front républicain permet une percée historique du Rassemblement national

"Une étape supplémentaire dans notre accession aux responsabilités est désormais accomplie. Une nouvelle ère s’ouvre pour nous. Tout commence", affirmait le 23 juin le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, lors d’une conférence de presse.

Le Rassemblement National jouera pleinement son rôle dans ce chamboulement de la vie politique française. Avec 108 parlementaires, notre mouvement change incontestablement de dimension. Une étape supplémentaire dans notre accession aux responsabilités est accomplie. pic.twitter.com/yn35Z7AgQF

June 23, 2022

Longtemps marginalisé, le parti de Marine Le Pen entend désormais profiter de son nouveau statut à l’Assemblée nationale pour poursuivre la dédiabolisation impulsée il y a dix ans. Il s’agit maintenant de se normaliser, voire de s’institutionnaliser. Le mot d’ordre a été dicté dès le soir du second tour des législatives par l’ancienne candidate à l’Élysée : "Nous incarnerons une opposition ferme, c’est-à-dire sans connivence, mais une opposition responsable, c’est-à-dire respectueuse des institutions et toujours constructive parce que notre seule et unique boussole est l’intérêt de la France et du peuple français", a lancé la députée du Pas-de-Calais le dimanche 19 juin.

"Montrer que le RN peut gouverner"

C’est ainsi que le RN a réclamé les postes auxquels il estimait avoir droit en tant que principal groupe d’opposition, devant les 75 députés La France insoumise (LFI) – mais derrière les 151 députés réunis de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dont fait partie LFI. Un objectif en partie atteint puisque, si Jean-Philippe Tanguy a échoué à se faire élire à la tête de la commission des finances, Sébastien Chenu et Hélène Laporte, en revanche, ont bien été élus vice-présidents de l’Assemblée nationale, avec les voix de députés de la majorité présidentielle qui plus est.

"C’est une nouvelle étape pour Marine Le Pen qui trouve à l’Assemblée nationale une tribune inespérée. Pour elle, il s’agit désormais de faire de son groupe la vitrine d’un parti qui veut montrer qu’il peut gouverner alors que les Français n’en sont pas convaincus. Et ce faisant, persuader les électeurs qu’elle ne représente pas un danger pour la démocratie", explique le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite, co-directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès.

>> À lire : Un rajeunissement de l'Assemblée nationale porté par la Nupes et le RN

Cela passe notamment par les symboles et une étiquette de parti d’extrême droite dont Marine Le Pen voudrait tant se défaire. Cette dernière a ainsi demandé au bureau de l’Assemblée nationale que son groupe ne soit pas placé à l’extrémité droite de l’hémicycle, mais plutôt à gauche des députés Les Républicains (LR), selon l’AFP. En vain.

Par ailleurs, si Marine Le Pen progresse à chaque élection présidentielle – 17,90 % des voix en 2012, 21,30 % puis 33,90 % au second tour en 2017, 23,15 % puis 41,45 % au second tour en 2022 –, elle reste confrontée à un plafond de verre. Celui-ci pourrait sauter si elle parvenait à convaincre l’électorat LR de lui faire confiance. D’où ses accusations visant les députés Les Républicains ayant rendu possible selon elle l’élection de l’insoumis Éric Coquerel à la présidence de la commission des finances : "L’extrême gauche la plus sectaire et la plus radicale a été élue à la tête de la commission des finances grâce à la droite, qui une nouvelle fois a fait preuve de lâcheté. Je suis persuadée que leurs électeurs n’oublieront pas cette nouvelle trahison", a-t-elle tweeté jeudi 30 juin.

📹 Laisser l'extrême-gauche de l'extrême-gauche à la tête d'une commission aussi sensible que la commission des finances est un signal inquiétant pour l'avenir. Les "LR" portent une responsabilité intégrale : ils avaient la possibilité de faire autrement. @BFMTV pic.twitter.com/e8zWRbSlsa

June 30, 2022

"Le défi de cette mandature, ce sera d’être crédible"

Gagner en crédibilité aux yeux de l’électorat de droite passera également par l’activité des députés RN au Palais Bourbon. "Le travail parlementaire des députés RN va être particulièrement scruté, juge Jean-Yves Camus. Celui-ci s’effectue essentiellement en commission avec des élus qui se spécialisent sur certains sujets en étant très assidus et très sérieux. Or, le travail en commission ne pardonne pas. Si vous êtes nul ou si vous ne faites rien, ça se voit. Il y a là un enjeu majeur pour Marine Le Pen car si ses députés ne sont pas au niveau, ses adversaires et la presse ne manqueront pas de le souligner."

"Avec 89 députés, nous allons pouvoir travailler correctement, assure le député européen du Rassemblement national Thierry Mariani, ancien élu et ministre LR, rallié au RN en 2019. Nous aurons des collaborateurs pour préparer les textes, du temps de parole, des niches parlementaires qui vont nous permettre de fournir un vrai travail parlementaire. Le défi de cette mandature pour nous, ce sera d’être crédible et de prouver que le RN n’est pas un danger, mais une opportunité."

>> À lire : Diversité : "L'Assemblée se rapproche petit à petit de la France qu'on croise dans la rue"

Pour Thierry Mariani, être une opposition constructive, comme le souhaite Marine Le Pen, passe par une opposition aux textes du gouvernement en proposant à la place "des choses réalistes" et en évitant une "obstruction inutile" par le dépôt de milliers d’amendements. La France insoumise n’est pas citée mais est clairement visée : il s’agit pour le RN de prendre le contrepied de LFI.

En attendant de voir ses élus à l’œuvre, le RN peut compter sur une majorité présidentielle pour qui le "cordon sanitaire" autrefois établi entre partis républicains et extrême droite semble oublié. Entre la stratégie d’Ensemble, lors de la campagne des législatives, de renvoyer dos à dos la Nupes et le Rassemblement national, les déclarations de certains représentants de la macronie comme le ministre Éric Dupond-Moretti se disant prêt à travailler avec les députés RN ou encore les affirmations d’élus Renaissance comme Éric Woerth préférant voir la présidence de la commission des finances tomber dans les mains du RN plutôt que dans celles de LFI, plusieurs digues sont tombées ces dernières semaines. La preuve que le parti créé par Jean-Marie Le Pen est bel et bien en train de changer de statut.

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Élections mouvementées pour les postes clés à l'Assemblée nationale

PROFIL DES DÉPUTÉ-E-S 2/4

Un rajeunissement de l'Assemblée nationale porté par la Nupes et le RN

ANALYSE

Législatives : la mort du front républicain permet une percée historique du Rassemblement national

Le Figaro

La lecture, «ce lac de beauté» qui s’assèche avec la surconnexion aux écrans et aux réseaux sociaux

Alice Develey

DÉCRYPTAGE - Si les jeunes lisent plus qu’il y a six ans, selon une étude du CNL, ils le font de manière très «fractionnée» en raison d’un manque d’attention.

Quelle est la durée d’attention d’un poisson rouge? 8 secondes. Et celle d’un millenial, cet individu «né (dans les années 1980 et 1990, NDLR) avec la connexion permanente et avec un écran tactile»? 10 minutes? 50 secondes? Non: 9 secondes. C’est ce que les superordinateurs de Google sont parvenus à estimer. Un chiffre édifiant que Bruno Patino a choisi pour ouvrir son excellent essai La Civilisation du poisson rouge, suivi de Tempête dans le bocal (Grasset). Comme eux, les zennials (nés entre 1998 et 2003), mais aussi tous ceux qui ont succombé à la surconnexion, «nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés». Prises entre deux eaux de mails et de stories, les jeunes générations lisent-elles encore de «vrais» livres?

D’abord, les jeunes aiment lire. Dans sa dernière étude sur les pratiques des jeunes et la lecture, parue en début d’année, le Centre national du livre (CNL) révèle que les 7-25 ans sont 84 % à aimer cette activité. Régine Hatchondo, présidente du CNL, confirme: «Le livre a bonne réputation.» Les trois quarts des 7-19 ans interrogés lisent majoritairement de la BD, des mangas et des comics. Des ouvrages qui ont leurs auteurs cultes et amènent souvent les lecteurs vers d’autres univers et cultures. Le manga s’envole, et c’est formidable, mais le roman, lui, perd 11 % de lecteurs en six ans. Ce qui soulève cette question: tous les livres se valent-ils? Y a-t-il des formes culturelles plus nobles que les autres?

À lire aussiBac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

Il y a un mois de cela, la question de la lecture chez les jeunes a fait grand bruit. D’abord, au bac pro, le mot «ludique» dans un texte de Leïla Slimani a été jugé «trop compliqué» par certains lycéens. Idem avec un extrait de Jours de colère de Sylvie Germain, «trop difficile» à analyser. Après cela, l’auteur a été victime de cyberharcèlement et de menaces de mort. Un phénomène aberrant mais qui n’est pas nouveau. Andrée Chédid en avait fait les frais, Laurent Gaudé aussi et même Victor Hugo, «ce bel enfoiré avec son Crépuscule à la con»! Leur crime? Trop bien écrire.

Pourquoi ce long déclin du roman chez les jeunes?

Pour Régine Hatchondo, ce problème de compréhension et de vocabulaire est à lier «avec la baisse du goût pour la littérature». C’est donc le serpent qui se mord la queue: sans littérature, pas de vocabulaire, et sans vocabulaire, pas de littérature. Alors comment expliquer ce long déclin du roman chez les jeunes? D’abord, un changement de paradigme. «Ce n’est plus sur les humanités mais sur les maths qu’on sélectionne l’élève, relève avec justesse Sylvie Octobre, sociologue au ministère de la Culture. Ces nouvelles valeurs transforment le rapport qu’on a à la littérature.» Ensuite, un changement d’époque. Irène Frain, auteur de 40 romans, prix Interallié en 2020, a été professeur pendant quinze ans. Pour elle, le coupable est très clair: le portable. «Hier, les parents se battaient avec la télévision, aujourd’hui, avec les écrans.»

Deux chiffres: les jeunes passent 3 h 14 à lire par semaine contre 3 h 50 par jour… sur un écran. Le portable cannibalise le livre. Et quand bien même les lecteurs prennent le temps de lire, ils sont 47 % à faire autre chose durant cette activité (aller sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos). En vérité, le problème n’est pas tant «est-ce que les jeunes lisent?» que «ont-ils le temps?». Les jeunes lisent, oui: 5 % de plus qu’il y a six ans, selon l’étude du CNL, dans le cadre des loisirs. Mais ils le font de manière très «fractionnée» en raison d’un manque d’attention. Le temps s’est accéléré et raccourci. Ce qui ne devrait pas aller en s’arrangeant.

Bruno Patino le résume très bien: «Notre temps est devenu un enjeu économique central.» Avec la surconnexion et les fils inextinguibles d’Instagram internet ressemble à s’y méprendre au tonneau des danaïdes tandis que les géants du numérique ne cessent de «nourrir, en permanence, l’esprit d’utilisateurs qui passent à autre chose avant même d’avoir commencé à faire quelque chose» observe Bruno Patino. Pour rivaliser avec les séries, la tendance est à construire des livres sur le même modèle: chapitres très courts, effet de suspense en rafale… Mais, même là, le roman demande du temps, surtout quand le téléphone sonne.

Tout commence dès le plus jeune âge avec la lecture du soir ou même l’écoute d’un livre audio pour apprendre à aimer lire en grandissant

Bruno Patino cite Neil Postman qui, dans Se distraire à en mourir (1985), opposait les récits d’Orwell et de Huxley, 1984 et Le Meilleur des mondes, pour conclure à l’actualité de ce dernier. «1984 décrivait un monde où les livres sont interdits, où la vérité est dissimulée, et la contrainte imposée par la violence. Huxley, quant à lui, annonçait une civilisation séduite, gavée par un torrent de contenus, rendue esclave et comme somnambule par le plaisir qu’elle s’inflige.» Dans cette dystopie, «il n’y a plus de raison d’interdire un livre, car plus personne ne veut en lire». Bruno Patino le constate: «Nous en sommes là, noyés dans des contenus indifférenciés.»

Outre que cette surexposition aux écrans aseptise le temps, elle pose un problème de santé publique. Ainsi que le rappelle Irène Frain, une étude menée par des chercheurs de Yale montre que la lecture permettrait de gagner deux ans de vie. De quoi s’inquiéter pour l’avenir des enfants… Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, pendant le confinement, les moins de 6 ans ont passé 60 % de temps de plus sur les écrans, les enfants, 62 %, les adolescents, 69 %. Comment inverser cette tendance? Pour Régine Hatchondo, «tout commence dès le plus jeune âge avec la lecture du soir ou même l’écoute d’un livre audio pour apprendre à aimer lire en grandissant». Pour elle, «92 % se souviennent du plaisir qu’ils avaient à écouter leur mère leur raconter des livres».

À lire aussiEnfants, adolescents: quand les écrans les intoxiquent

La vraie vie retrouvée serait-elle donc la littérature? Outre la perspective de bonnes notes, l’enrichissement du vocabulaire, l’envie de faire plaisir à ses parents, la lecture permet de retrouver de la nuance et de revenir à l’essentiel. «Sans roman, les lycéens se privent de ce qu’il y a de plus profond en eux, ce lac de beauté qui permet d’ouvrir l’esprit à une autre approche du monde, souligne Irène Frain. On peut avoir la tête tournée vers les étoiles mais, sans romans, on est sans racines.» Le roman développe «l’imagination, abonde Régine Hatchondo, il permet de découvrir et de respecter l’altérité, de se révéler à soi-même: de construire notre humanité». Il ralentit aussi le temps car «il permet de se débrancher des écrans», ajoute Sylvie Octobre.

C’est donc la possibilité d’une île, d’un refuge que promet le livre. Ou comme l’écrit Bruno Patino: «Paul Valéry annonçait un futur où, pour être libre, il faudrait construire des cloîtres isolés où les ondes n’entreraient pas, pour y mépriser les effets de masse, de nouveauté et de crédulité. La prophétie de l’écrivain est devenue une nécessité de civilisation». Or, dans une société de facilité et de paresse assistée, sommes-nous prêts à faire des efforts? Ouvre-t-on un dictionnaire sitôt qu’un mot de Victor Hugo paraît compliqué? «Même si l’écran a été omniprésent durant la pandémie, des actions ont été entreprises pour redonner du temps aux livres» rétorque Patino. Pensons au Festival Partir en livre, aux Petits champions de la lecture, au Festival du livre de Paris… Le livre n’a pas dit son dernier mot.

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Fin de l’unanimité sur la transformation du «périph» parisien

RÉCIT - Feux rouges, accès pour les vélos: présenté en 2019, le projet d’Anne Hidalgo a été contesté mardi au sein du Conseil de Paris.

Pap Ndiaye sort du silence, les professeurs réservés

Les enseignants demandent au ministre de l’Éducation, discret depuis sa nomination, des mesures concrètes.

Rapatriée de Syrie, la djihadiste Emilie König placée en détention provisoire après avoir été mise en examen

Originaire de Bretagne, cette femme de 37 ans est accusée d'avoir recruté pour l'État islamique et appelé à commettre des attaques en Occident.

Le Figaro

En Inde, la «justice du bulldozer» suscite l’indignation des musulmans

Actualité

La justice du pays a fait pulvériser bon nombre de commerces et de logements dans sa lutte contre les constructions non autorisées. Les opposants y voient des punitions ciblées visant les musulmans.

Par Le Figaro Immobilier , AFP agence

Mis à jour le 06/07/22, 13:15

Publié le 06/07/22, 10:47

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Après deux nuits de garde à vue, Somaiya Fatima, une Indienne de 19 ans, a été relâchée juste à temps pour voir, sur des images en direct, sa maison d’enfance pulvérisée par un bulldozer. De très nombreux logements ou commerces ont subi le même sort cette année en Inde, dans le cadre d’une campagne des autorités pour lutter contre les constructions non autorisées et d’autres activités criminelles.

» LIRE AUSSI - En conflit avec son locataire, il démolit sa maison à la pelleteuse

Mais des organisations de défense des droits humains condamnent cette «justice du bulldozer», qu’elles considèrent comme une punition collective illégale infligée par le gouvernement. Elles notent que les victimes de cette campagne ont toutes quelque chose en commun. «Nous sommes musulmans, c’est pourquoi nous sommes ciblés», affirme Somaiya Fatima. La jeune femme et toute sa famille ont été arrêtées après que son père a été accusé d’organiser une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord du pays.

Un signal envoyé aux opposants

Plusieurs autres rassemblements avaient eu lieu ce vendredi-là à travers le pays pour protester contre des commentaires provocateurs de la porte-parole du Bharatiya Janata (BJP), le parti nationaliste hindou au pouvoir, au sujet du prophète Mahomet, qui avaient soulevé l’indignation à travers le monde musulman. Relâchée dimanche, Fatima se reposait dans le salon d’un membre de sa famille lorsque, sur son téléphone, elle a vu sa maison en train d’être démolie en direct sur une chaîne YouTube. Selon elle, il s’agit là d’un signal adressé aux musulmans tentés de critiquer le gouvernement indien.

«Ils ont instillé la peur dans toute la communauté», affirme-t-elle. «Maintenant, chacun regarde sa maison et se dit que si c’est arrivé à nous, cela peut leur arriver à eux aussi.» L’Uttar Pradesh, l’Etat d’où est originaire Fatima, est gouverné par Yogi Adityanath. Ce moine hindou en robe safran, considéré comme un potentiel successeur du Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, a fait du bulldozer un emblème de son combat contre ce qu’il appelle les «fauteurs de troubles».

Plus tôt cette année, ses partisans ont célébré sa réélection à la tête de l’Uttar Pradesh en défilant juchés sur des pelleteuses. Certains se sont même fait tatouer des bulldozers. Depuis, la «politique du bulldozer» a fait des adeptes ailleurs dans le pays. Les campagnes de démolition se multiplient à la même vitesse que les troubles religieux. En avril, après de violents affrontements entre des hindous qui participaient à une procession et des musulmans qui priaient pendant le ramadan, les autorités de Delhi ont démoli une vingtaine de commerces musulmans ainsi que la façade d’une mosquée, violant une injonction judiciaire leur ordonnant d’arrêter.

Humiliation

Les autorités soutiennent que ces destructions sont régulières, car elles ne visent que les immeubles construits sans permis. Ce que nient les victimes, qui se disent en outre privées de la possibilité légale de contester les ordres de démolition. La maison de Fatima a été rasée «en présence de centaines de policiers et de centaines de caméras, sans la moindre empathie», assure K.K. Rai, un des avocats de son père. «Cette impitoyabilité est sans précédent», poursuit-il.

Pour les détracteurs du gouvernement, cette campagne est la dernière illustration en date des politiques discriminatoires menées par le BJP contre les 200 millions de musulmans indiens. «Ils se sont engagés idéologiquement à faire des musulmans des citoyens de seconde zone en Inde, à les humilier socialement et à détruire leurs biens», dénonce Me Rai. Selon Amnesty International, ces démolitions font partie d’une campagne de répression sélective et «vicieuse» contre les musulmans indiens osant s’élever contre les discriminations dont ils font l’objet.

Dans l’Uttar Pradesh, de nombreux musulmans dont les proches ont pris part aux manifestations du mois dernier craignent que leurs maisons soient sur la liste des prochaines démolitions. «Désormais nous vivons des nuits sans sommeil et des jours sans repos», raconte Mohd Javed, un habitant de Saharanpur, qui a reçu un ordre d’évacuer sa maison après l’arrestation de son frère pour avoir manifesté dans cette ville.

Une semaine après l’arrestation de Fatima, un bulldozer restait stationné à côté du poste de police du quartier, à l’endroit où se trouvait autrefois sa maison. Voir les décombres renforce son sentiment d’appartenir à une communauté de parias. Elle se rappelle aussi du torrent de commentaires approbateurs sur YouTube lors de la diffusion de la démolition. «Je suis née là, j’ai passé toute ma vie là», dit-elle. «Mais il était évident que des gens étaient contents de voir la maison de quelqu’un d’autre se faire raser.»

À VOIR AUSSI - [Evénement] Immobilier: quels sont les avantages à investir en nue-propriété

France24 - Monde

Ruja Ignatova, la "reine des crypto" sur la liste des fugitifs les plus recherchés du FBI

Publié le : 01/07/2022 - 18:48

Sébastian SEIBT Suivre

Ruja Ignatova est devenue, jeudi, la première fugitive de l’univers des cryptomonnaies à apparaître sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Son projet de cryptomonnaie – baptisé OneCoin – s’est révélé être l’une des plus importantes arnaques financières depuis Bernard Madoff. 

Elle a disparu il y a cinq ans. Le FBI a décidé, jeudi 30 juin, de faire de Ruja Ignatova l’une de ses cibles prioritaires. Soupçonnée d’avoir organisé la plus importante escroquerie de l’histoire des cryptomonnaies et l’une des plus coûteuses de tous les temps pour les victimes, cette Bulgare de 42 ans qui se faisait appeler la "reine des crypto" a été placée sur la fameuse liste des dix criminels les plus recherchés par les États-Unis. 

Le FBI offre jusqu’à 100 000 dollars à qui permettra de localiser cette femme. Un mois plus tôt, Europol avait fait de même, promettant 5 000 euros pour toute information menant à son arrestation. 

La Papesse de la cryptomonnaie OneCoin 

"C’est l’une des plus grandes criminelles encore en liberté", a assuré au site Vice Jamie Bartlett, journaliste britannique qui a consacré plusieurs années à essayer de traquer Ruja Ignatova et a même animé un podcast pendant un an pour la BBC entièrement dévolu à la "reine des crypto". Il est même étonné qu’il ait fallu si longtemps pour la placer sur les listes de fugitifs les plus recherchés au monde. 

Pour lui, elle n’a pas grand-chose à envier à Bernard Madoff, le célèbre financier-arnaqueur américain qui a fait perdre plus de 60 milliards de dollars aux victimes de son escroquerie à la fin des années 2000. L’arnaque de Ruja Ignatova a coûté au moins 4 milliards de dollars à des millions de victimes dans près de 70 pays.  

Si son histoire n’est pas plus connue du grand public, c’est essentiellement parce qu’elle a sévi dans le monde des cryptomonnaies à une époque où le bitcoin et autres devises dématérialisées n’étaient pas encore autant sous le feu des projecteurs médiatiques. Pourtant, sa folle épopée criminelle, qui a débuté en 2014, met en scène des personnages tous plus douteux les uns que les autres, jusque dans les rangs de groupes mafieux d’Europe de l’Est. 

Ruja Ignatova est la créatrice de OneCoin, l’une des innombrables cryptomonnaies qui ont cherché à faire de l’ombre au bitcoin ces dix dernières années. Mais contrairement à 99 % des autres concurrents de la cryptomonnaie de référence, OneCoin avait réussi à susciter l’intérêt d’un vaste public, bien au-delà du cercle traditionnel des initiés. Il existe une vaste littérature d’articles de presse consacrés aux portraits de victimes allant des faubourgs de Glasgow à des zones rurales en Ouganda ou encore à la frontière franco-belge. 

À l’apogée de sa gloire, en 2016, Ruja Ignatova pouvait remplir des salles prestigieuses comme le Wembley Arena à Londres pour vanter les soi-disant vertus de son OneCoin qui était censé "remplacer le bitcoin en moins de deux ans". 

Ce ne sont pas tant les "qualités" de sa cryptomonnaie que la personnalité de Ruja Ignatova qui ont convaincu tant de personnes de la suivre – officiellement OneCoin comptait 3 millions d’investisseurs en 2016. Elle apparaissait comme rassurante, sûre d’elle, et savait mettre en avant son diplôme de droit et le travail qu’elle affirmait avoir fait pour la prestigieuse société de conseil McKinsey, raconte le Wall Street Journal. 

Ruja Ignatova s’était aussi offert un publi-reportage dans la version bulgare du magazine Forbes, et apparaissait comme l’une des principales intervenantes à un événement présenté comme parrainé par le magazine The Economist, mais qui était, en réalité, financé à 100 % par OneCoin.  

Un peu de secte, beaucoup de vente pyramidale 

Elle avait aussi su attirer dans son giron des spécialistes de la vente multiniveau, ces systèmes de vente pyramidale qui, in fine, ne bénéficient financièrement qu’à ceux qui sont en haut de la pyramide. 

Et c’était la nature réelle de OneCoin. Ruja Ignatova ne vendait que du "crypto-vent" aux membres de sa communauté, leur demandant essentiellement d’acheter – avec des vrais devises – cette fausse monnaie qu’il était ensuite impossible d’échanger contre monnaie sonnante et trébuchante. 

Comme dans tout système de vente pyramidale, la "reine des crypto" et ses acolytes promettaient de rémunérer ceux qui embrigadaient de nouveaux membres dans la "famille". 

Car c’est de cette manière que Ruja Ignatova désignait tous les membres du "club" OneCoin. Un système qui avait "des similitudes avec les sectes millénaristes", a assuré à la BBC Eileen Barker, une spécialiste des mouvements sectaires à la London School of Economics. "Les gens croient qu’ils font partie d’un projet majeur et ont investi dans quelque chose qui va changer le monde, et il est quasiment impossible de leur faire admettre qu’ils se sont trompés", explique-t-elle.  

Et comme dans la plupart des sectes, pendant que les simples membres paient, les dirigeants s’enrichissent. Le journaliste français Maxime Grimbert a passé des mois en 2018 à suivre la piste financière pour découvrir des centaines de sociétés écrans qui ont permis à Ruja Ignatova et ses proches d’acheter de l’immobilier de luxe un peu partout en Europe et de mener la "belle vie". 

Mais au fur et à mesure que les autorités financières de plusieurs pays comme l'Allemagne, la Bulgarie ou le Royaume-Uni publiaient des mises en garde contre le modèle économique de OneCoin, les investisseurs/victimes ont commencé à demander des comptes. Ils voulaient notamment savoir pourquoi il n’était toujours pas possible de convertir leurs OneCoin en dollars ou en euros.  

Ruja Ignatova assurait, en effet, que la valeur de sa cryptomonnaie avait grimpé en flèche grâce aux investissements effectués… Alors qu’en réalité c’étaient les dirigeants du projet qui fixaient à leur guise la valeur de OneCoin. 

Perdue de vue en Grèce 

En octobre 2017, elle devait officiellement annoncer de bonnes nouvelles financières aux investisseurs de plus en plus impatients lors d’une grand-messe prévue à Lisbonne. Mais elle ne s’est jamais présentée sur scène et n’a plus jamais été revue depuis. 

Le FBI a découvert que deux semaines avant la conférence au Portugal, Ruja Ignatova avait pris un vol pour Athènes où elle semble s’être volatilisée. Elle aurait découvert par hasard que son fiancé de l’époque, qu’elle faisait espionner pour des soupçons d'infidélité, collaborait avec le FBI, raconte le Wall Street Journal.  

Ce qui l’aurait poussé à prendre la poudre d’escampette au plus vite. Depuis lors, les rumeurs les plus folles circulent : elle aurait été assassinée par des investisseurs mécontents ou se cacherait toujours en Grèce ou bien encore à Dubaï ; elle serait retournée en Allemagne, où elle a grandi, ou serait protégée en Bulgarie par des groupes mafieux qu’elle a aidé à s'enrichir. 

Mais si on ignore ce qu’elle est devenue, la chute du château de carte OneCoin est, quant à elle, bien connue. Après la disparition de "la reine des crypto", son frère Konstantin Ignatov a repris l’affaire avant de la céder à sa mère, puis à d’autres femmes et hommes d’affaires plus ou moins suspects qui ont tous, soit été arrêtés, soit ont également disparu de la circulation.  

Pas étonnant alors que cette histoire intéresse Hollywood. Le studio MGM a annoncé, en 2020, le tournage d’un film sur OneCoin, baptisé "Fake !" . Le rôle de Ruja Ignatova devrait être joué par Kate Winslet, l'actrice de Titanic ou Contagion, et donc habituée des films catastrophe.

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Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage

Cryptomonnaies : le bitcoin au plus bas depuis fin 2020

environnement

Reportage : le Texas, nouvel eldorado du minage de bitcoin

Le Figaro

Benjamin Muller : “Un père moderne, c'est un père qui n'aide pas sa femme mais qui s'occupe de ses enfants avec elle”

Marion Joseph

INTERVIEW – Le chroniqueur de «La Maison des maternelles», qui vient de publier Devenir papa pour les nuls, analyse la place et le rôle des pères en 2022.

Le journaliste et chroniqueur de «La Maison des maternelles» sur France 2, Benjamin Muller, également connu pour son podcast «Encore une histoire», vient tout juste de publier un ouvrage très complet à destination des futurs pères : Devenir papa pour les nuls (1. Un livre qui, au-delà des questions très pratiques liées à la grossesse et au bébé, aborde sans tabou la parentalité moderne, l'éducation bienveillante ou encore le couple à l'épreuve d'une naissance. Pour Madame Figaro, il revient sur l'évolution de la figure du père ces dernières années et les changements encore nécessaires dans la société pour parvenir à l'égalité hommes-femmes.

Ce père a trouvé une technique pour vider le lave-vaisselle tout en gérant ses enfants

À lire aussiLe mystère de la “nuit de java”, cette deuxième nuit où le nouveau-né se transforme en “monstre hurlant”

Madame Figaro - Vous venez de publier un ouvrage à destination des pères. C'est quoi être un père moderne en 2022 ?Benjamin Muller.- C'est un père qui n'aide pas sa femme mais qui s'occupe de ses enfants avec elle, à 50%. Je rencontre encore des femmes qui disent “j'ai beaucoup de chance, j'ai un mari qui m'aide”, je trouve ça terrible… Mais heureusement, il y a une prise de conscience générale des pères eux-mêmes sur le sujet. J'en vois de plus en plus qui sont prêts à prendre leur part ou qui au moins sont sensibles à ce débat. Et à l'inverse, on n'en voit plus dire : “non, moi je ne m'occupe pas des enfants”. Aujourd'hui, les hommes peuvent plus facilement assumer leurs émotions, la parole se libère. On voit par exemple des humoristes parler de leur paternité, comme Thomas Ngijol qui fait deux heures de spectacle sur ses enfants et c'est très drôle ! Le sujet infuse aussi dans le monde des entreprises. Petit à petit, les choses bougent.

En vidéo, l'adorable vidéo d'un père coiffant sa fille

Que faut-il encore changer dans la société pour que les hommes puissent prendre pleinement leur part ?Je pense que le changement viendra d'abord des entreprises. Tant que les femmes gagneront moins que les hommes ou que ce seront elles qui s'arrêteront de travailler quand un de leurs enfants est malade, cela ne bougera pas. Mais ça doit aussi venir des pères. Je m'explique : quand ma fille est née, mon patron m'avait proposé de faire de grosses missions pour la radio dans laquelle j'étais, et ce pendant 6 mois. J'avais refusé car je voulais être présent pour l'accouchement et pour les premières semaines de vie de ma fille. Je m'étais fait hurler dessus, pour lui ce n'était pas possible que je refuse une telle offre. Mais je trouve que, quand on en a la possibilité, c'est un combat à mener individuellement, pas à pas.

À lire aussiCongé paternité : ces entreprises qui offrent un à trois mois, 100% rémunérés, à tous leurs salariés

Comment peut-on se préparer à devenir père ?Effectivement, devenir papa, quand tu ne l'es pas encore, ce n'est pas inné et cela peut être compliqué suivant son histoire personnelle. Il faut en parler avec sa femme, faire les différents rendez-vous de préparation avec elle, les échographies, pour que ce soit concret. Je trouve aussi qu'il faut en discuter avec ses copains. Il y a une pudeur masculine qui fait qu'on n'aborde pas le sujet entre hommes, mais il faut casser ça ! On peut exprimer nos émotions.

Que pensez-vous de l'instauration d'un congé paternité de 28 jours il y a tout juste un an ?C'est une mesure cosmétique, même si évidemment c'est toujours bon à prendre. En fait, ce sont 28 jours qu'on passe avec la maman, donc le père n'a pas de moments seuls avec son bébé. Pour moi, il faudrait un vrai congé parental de six mois à se partager entre les deux parents, bien rémunéré et financé par l'État. Au Danemark par exemple (où le père et la mère peuvent se répartir 32 semaines de congé parental après la naissance, NDLR), il existe des clubs de pères pour échanger ou faire des activités avec leurs enfants et c'est très bien vu. Pour que les choses changent, il faut être à la manœuvre ensemble, à deux.

Il y a une pudeur masculine qui fait qu'on n'aborde pas le sujet de la paternité entre hommes, mais il faut casser ça

La charge mentale liée au foyer et aux enfants est encore majoritairement impartie aux femmes. Comment faire pour la rééquilibrer dans le couple ?Une des manières de mieux répartir la charge mentale c'est de se dire, en tant que père, qu'avoir la main sur les choses, c'est rassurant. Certains choisissent de laisser la planification des choses du quotidien à leur femme, mais au final, si tu gères aussi, tu seras plus serein. Pour y arriver, je conseille tout simplement de noter sur une feuille tout ce que fait la mère et pareil pour le père. Ça permet d'en parler sereinement et de mettre les choses à plat. D'ailleurs, les femmes elles-mêmes ne se rendent pas toujours compte de tout ce qu'elles font.

Comment faites-vous pour trouver un équilibre entre votre vie pro et votre vie perso ?Je n'ai pas trop de difficultés car je bosse par passion ! J'adore ce que je fais. Mais je m'astreins à être chez moi tous les jours à 17 heures pour être avec nos enfants jusqu'à 21 heures et je me débrouille pour caser le reste ailleurs. Ça me permet de les accompagner à leurs activités, au sport, et de passer vraiment du temps avec chacun. Le risque dans tout ça, c'est de mettre son couple de côté. On essaye de se préserver de ça avec ma femme. Tous les vendredis, on s'accorde notamment un moment pour nous : un resto, une soirée avec des copains… On a aussi la chance de réussir à déjeuner ensemble en semaine. Le couple s'entretient et se travaille au quotidien. C'est une partie indéniable de l'équation.

Il faudrait un vrai congé parental de six mois à se partager entre les deux parents, bien rémunéré et financé par l'État

Quels sont vos conseils pour les futurs et jeunes papas qui nous lisent ?Il faut qu'ils aient conscience que la naissance de leur enfant va être à la fois un moment très dur et un bonheur total, le plus grand de leur vie. C'est un bouleversement qui arrive dans leur quotidien. Pour en prendre conscience, il faut discuter avec la maman en amont de la naissance et de ce que ça va changer dans leur couple. Enfin, si c'est trop bouleversant, ne pas hésiter à en parler et à voir par exemple son médecin ou un psychologue.

(1) Devenir papa pour les nuls, sous la direction de Benjamin Muller, éditions First.

«Maman, c'est dur d'être ton fils» : Roselyne Bachelot se confie sur le harcèlement scolaire subi par son fils dans la cour de récré

Invitée de l'émission «Chez Jordan», l'ancienne ministre de la Culture est revenue sur les conséquences de sa notoriété sur son entourage, et notamment sur son fils unique.

Dans quels pays du monde l'avortement est-il interdit ou menacé ?

La révocation de l'arrêt Roe vs Wade aux États-Unis prouve que le droit à l'avortement est fragile. Dans le monde, l'interruption volontaire de grossesse reste encore interdite dans près d'une quinzaine de pays.

Le Figaro

Impôt minimum des multinationales : les eurodéputés veulent contourner le veto hongrois

La Hongrie s'est opposée à l'impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales, soutenue par l'ensemble des autres États membres.

Le Parlement européen a voté mercredi une résolution qui dénonce le veto hongrois contre l'impôt minimum sur les multinationales et réclame l'abandon de l'unanimité sur les questions fiscales afin de contourner le blocage. La Hongrie s'est opposée le 17 juin à la transposition dans le droit européen de l'impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales, soutenue par l'ensemble des autres États membres. Un vote à l'unanimité des Vingt-Sept est nécessaire pour valider le projet de directive préparé par la Commission européenne.

À lire aussiImpôt minimum mondial sur les entreprises: la course d’obstacles de l’Europe

L'UE souhaite devenir la première entité juridique à donner une réalité au projet historique approuvé l'an dernier par près de 140 pays - dont la Hongrie - sous l'égide de l'OCDE, après cinq années de débat. Avant le veto hongrois, la directive avait été bloquée pendant des mois par la Pologne, elle aussi signataire de l'accord de l'OCDE. La Pologne est soupçonnée d'avoir utilisé son droit de veto comme moyen de pression pour obtenir le déblocage des 35,4 milliards d'euros de subventions et prêts prévus pour le pays dans le cadre du plan de relance européen. Elle a d'ailleurs levé son opposition juste après avoir obtenu un feu vert de la Commission à ce plan, bloqué pendant plus d'un an à cause des manquements reprochés à Varsovie en matière d'indépendance de la justice. Le plan hongrois, doté de 7,2 milliards d'euros de subventions, est toujours bloqué pour cause de lutte insuffisante contre la corruption. Budapest est accusé par des responsables européens d'avoir emboîté le pas de Varsovie pour forcer la main à la Commission.

À lire aussiContre «le chantage» de Bruxelles, la Pologne menace de mettre son veto au budget de l'UE

Dans leur résolution, les eurodéputés «demandent à la Hongrie de mettre immédiatement fin à son blocage de l'accord fiscal» et «prient instamment la Commission et le Conseil (qui représente les 27 pays de l'UE) de ne pas s'engager dans un marchandage politique» avec Budapest. Le texte, qui a recueilli une majorité de 450 voix (132 contre, 55 abstentions), invite aussi la Commission et le Conseil à envisager «de mettre en œuvre l'accord fiscal mondial au moyen de la procédure de coopération renforcée». Cette disposition permet la mise en œuvre de mesures par un groupe de pays volontaires quand l'unanimité n'est pas possible.

À lire aussiImpôt minimum à 15%: des recettes supplémentaires attendues pour l’État français, au montant encore débattu

Il souhaite enfin que l'exécutif européen relance «le débat sur le recours au vote à la majorité qualifiée pour certaines questions fiscales». «Depuis le début de l'année, la Pologne, puis la Hongrie ont utilisé leur veto afin d'empêcher la mise en place de l'impôt minimum (...). Ces deux pays qui ne respectent pas l'État de droit ont finalement plus de pouvoir que les 25 autres États membres réunis», a déploré l'eurodéputée française Aurore Lalucq (S&D, gauche), chargée des négociations pour cette résolution. «Sur le plan fiscal, ce sont 50 milliards d'euros que nous perdons chaque année», a-t-elle souligné dans un communiqué.

Covid-19 : la fin du masque obligatoire dans les transports était «une erreur», juge Patrick Pelloux

Pour le président de l'Association des médecins urgentistes de France, cette décision a été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative.

Île-de-France : l'achat de tickets à bord des bus RATP de nouveau possible à partir de ce lundi

La régie parisienne avait suspendu cette possibilité en mars 2020 en raison du Covid-19.

Le Japon dans l’angoisse du black-out

La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».

France24 - Monde

La libération de la basketteuse Brittney Griner, prisonnière en Russie, "priorité" pour Joe Biden

Publié le : 06/07/2022 - 11:53

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La porte-parole de la Maison Blanche a déclaré mardi que la libération de la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie depuis février pour trafic de drogue, était une "priorité" pour le président américain.

Libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février pour contrebande de drogue, est une "priorité" pour Joe Biden, a assuré, mardi 5 juillet, sa porte-parole, indiquant, de manière assez laconique, que le Président avait lu la lettre adressée par la star américaine de basketball féminin.

"Le président a lu la lettre", a annoncé Karine Jean-Pierre mardi, lors de son point presse quotidien, sans s'étendre sur la réaction de Joe Biden à cette missive aux accents douloureux. "Ce sujet est une priorité pour le Président" et il "fait tout ce qu'il peut", a encore dit la porte-parole de la Maison Blanche.

The White House says President Biden has read Brittney Griner's letter from Russia and that the issue of her and other U.S. detainees is a "priority.""The president's going to do everything that he can in his power to bring her home." pic.twitter.com/DKomQcom6O

July 5, 2022

La joueuse des Phoenix Mercury a été arrêtée en février à son arrivée à l'aéroport moscovite de Cheremetievo en possession, selon l'accusation, de vapoteuses et d'un liquide à base de cannabis.

La double médaillée d'or olympique avec les États-Unis (2016-2020) venait en Russie pour y jouer durant l'intersaison américaine, pratique courante pour les basketteuses qui gagnent parfois mieux leur vie à l'étranger que chez elles.  

"Je suis terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours"

Elle est apparue le 1er juillet devant un tribunal, près de Moscou, pour son procès, finalement ajourné à jeudi 7 juillet. L'affaire est politiquement très sensible, au moment où les relations sont au plus mal entre les États-Unis et la Russie, à cause de l'invasion de l'Ukraine.

"Assise ici dans une prison russe, seule avec mes pensées et sans la protection de ma femme, de ma famille, de mes amis, de mon maillot olympique ou de tout ce que j'ai accompli, je suis terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours", a écrit la double championne olympique de basket.

Brittney Griner made a direct appeal to President Biden for her freedom in a letter on Monday.The WNBA star has been detained in Russia for 137 days.More: https://t.co/eQInQ3Ji91 pic.twitter.com/UMq4u2njbp

July 4, 2022

"Je sais très bien que vous devez faire face à beaucoup de choses, mais s'il vous plaît, ne nous oubliez pas, moi et les autres détenus américains", implore la joueuse des Phoenix Mercury dans cette lettre déposée symboliquement à la Maison Blanche lundi 4 juillet, le jour de la fête de l'indépendance des États-Unis.

Karine Jean-Pierre n'a toutefois pas donné d'indications plus concrètes sur ce que fait l'administration américaine, soulignant seulement que plusieurs hauts responsables étaient en contact régulier avec la famille de la championne et notamment avec son épouse Cherelle Griner.

"Si c'était LeBron James ou Tom Brady, cela ferait les gros titres tous les jours"

"Nous voulons mettre fin à cette pratique, que ce soit en Russie ou dans un autre pays, de détenir des Américains ou des ressortissants étrangers de manière illégale pour en tirer des bénéfices politiques", a commenté mardi Ned Price, porte-parole du département d'État.

Interrogé à propos de critiques de la famille ou des coéquipières de Brittney Griner, qui estiment que la mobilisation devrait être plus forte, il a assuré que l'administration Biden ne voulait pas "faire ou dire quoi que ce soit qui pourrait compromettre" les chances d'une libération. "Nous comprenons bien sûr la volonté des familles d'attirer autant que possible l'attention sur leurs affaires", a assuré Ned Price.

Les coéquipières de Brittney Griner ont, elles, déploré le manque d'attention, en particulier médiatique. "L'indignation n'est pas assez forte", a réagi Brianna Turner, en marge d'un match contre les Los Angeles Sparks.

"Si c'était LeBron James [star de NBA, le championnat de basket masculin] ou Tom Brady [légende du football américain], cela ferait les gros titres tous les jours", a critiqué Sophie Cunningham, une autre joueuse.

Avec AFP

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La basketteuse américaine Brittney Griner jugée pour trafic de drogue en Russie

Russie : détention prolongée pour la basketteuse américaine Brittney Griner

La star américaine du basket Brittney Griner arrêtée en Russie pour possession de stupéfiants

Le Figaro

Avec ses robes cosmiques, Balenciaga signe la déflagration haute couture de la saison

Marion Dupuis

Très attendue, la nouvelle collection du visionnaire Demna a défilé ce mercredi à Paris. Entre passages radicaux et Dua Lipa, Nicole Kidman ou Kim Kardashian sur le runway, la tension est rapidement montée.

Mercredi, 12 heures : des invités triés sur le volet s'installent sur les chaises dorées des salons Balenciaga situés dans le siège historique de la griffe, avenue George V. Alors qu'une boutique révolutionnaire, entièrement dédiée à la haute couture, vient de s'ouvrir à la même adresse, tous attendent avec impatience le second défilé haute couture de Demna, le directeur artistique de la maison, dont la première collection dédiée à cet exercice virtuose, la saison dernière, avait déjà enflammé les esprits par son côté visionnaire.

En front row : le rappeur Offset, Kris Jenner et sa petite-fille North West mais nulle trace de Kim Kardashian. Normal, elle apparaîtra quelques minutes plus tard sur le runway en sirène des temps modernes, dans une longue robe noire bustier décolletée, au dos nu et à la taille marquée.

Néoprène noir et casque visière

En attendant, le défilé s'ouvre sur une voix off murmurant «Je t'aime, je t'aime depuis longtemps», puis les premiers mannequins s'avancent religieusement, dans des combinaisons de plongée ou des robes longues en néoprène noir – comme une vision moderne du Gazar, le tissu inventé par Balenciaga – qui moule sublimement leurs corps de la tête aux pieds. Hommes ou femmes, peu importe, ils ont tous revêtu des visières en polyuréthane enduit cachant leur visage, comme pour mieux signifier que les règles de la haute couture ont changé.

En vidéo, le défilé couture de Balenciaga

Virtuose modernité

Une haute couture signée par des nouveaux codes, ceux de Demna, qui a choisi de fusionner savoir-faire traditionnel et exceptionnel avec haute technologie de pointe et upcycling : plus d'un quart de la collection est composé de pièces recyclées. Une haute couture qui raconte l'époque mais qui reste totalement renversante et veut aussi, sans doute, expliquer aux jeunes générations que l'histoire de Balenciaga n'a pas commencé par la basket triple S.

Il y a notamment ces vêtements totalement inédits dans cet univers de contes de fées que Demna aime propulser dans une luxueuse technicité : ainsi ces tee-shirts hommes collés avec de l'aluminium qui forment des plissés extrêmes, ou ces jeans en denim japonais doublé de satin et ornés de boutons argentés.

La nouvelle élégance

Pour les femmes, les longues robes fourreaux aux lignes épurées et aux épaules marquées, rebrodées de plumes bleu pastel, de perles ou de paillettes, sont, elles, d'une nouvelle élégance à tomber. Une robe résille perlée de cristaux, un bombers comme gonflé à l'hélium, de superbes trenchs sculpturaux ou des manteaux en fausse fourrure, ceinturés de longues ceintures sur des robes débardeurs en satin noir, font également tourner les têtes.

Avec Dua Lipa, Nicole Kidman et Kim Kardashian

La tension monte quand apparaît Dua Lipa en minirobe drapée de taffetas en soie jaune, une épaule dénudée, portant gants d'opéra et escarpins en caoutchouc brillant. Et ne cesse de grimper quand surgit Kim Kardashian sculptée dans du jersey brillant, puis Nicole Kidman dans une robe drapée asymétrique en taffetas de soie argenté, à la traîne aussi longue que celle d'une mariée.

La reine Naomi Campbell et le jeune mannequin Inti Wang clôturent le défilé dans leurs robes de bal aux volumes spectaculaires de taffetas de soie, noire pour la première, rose bubble gum pour le second. Et enfin la mariée, incandescente de beauté, défile cachée sous un voile extraordinaire en tulle rebrodé de myriades de cristaux, de feuilles d'argent et de paillettes. Elle semble flotter sur le runway tel un sublime hologramme, qui laisse les invités totalement médusés.

En veste grand soir sur jean skinny déchiré, Emma Watson jette un sort aux codes du premier rang en pleine fashion week

En front row du défilé Schiaparelli couture automne-hiver 2022-2023, qui s'est tenu à Paris, l'actrice britannique a osé une association inédite.

La princesse Sirivannavari de Thaïlande et sa robe aux tétons d'or font sensation au défilé Schiaparelli

La fille unique du roi de Thaïlande n'est pas passée inaperçue durant la Fashion Week de Paris. Elle arborait une tenue inattendue lors du défilé Schiaparelli, le lundi 4 juillet.

Rihanna fait sa première apparition depuis son accouchement, dans un maxi-blouson noir

Venue soutenir le père son enfant au Wireless Festival de Londres, la chanteuse de la Barbade a opté pour l'ultranoir, du legging aux lunettes à plumes.

L'Humanité

Recettes. Osez, osez l’aubergine !

Actu

C’est l’un des produits phares des beaux jours. Gorgée d’eau mais riche en goût, l’aubergine s’adapte à toutes les envies estivales, du barbecue au plat convivial, pour toute la famille en passant par l’apéro festif.

André Goulven

C’est l’un des produits stars de l’été. Depuis le mois de juin, l’aubergine française a repris ses droits sur les étals des primeurs, pour le plus grand bonheur des gourmets. C’est qu’avec son goût subtilement amer et sa faible teneur en calories, la baie couleur améthyste se marie à merveille avec les différentes cuisines méditerranéennes, celles dont on se délecte au soleil pendant les plus beaux jours de l’année.

L’aubergine telle qu’on la consomme n’est pas un légume, mais un fruit. Comme sa cousine la tomate, elle appartient à la famille des solanacées. Elle est cultivée par l’homme depuis des millénaires. En France, il aura fallu attendre le XVIIe siècle pour la trouver dans nos assiettes, notamment dans le Sud où sa culture, qui nécessite un climat très doux, est plus facile. Largement exploitée dans le monde entier, elle fait partie des dix fruits et légumes les plus appréciés de nos contemporains.

On en compte plus de 340 variétés répertoriées dans le catalogue officiel des espèces et variétés végétales, dont 41 poussent dans nos contrées. La plus commune sur les marchés français est l’aubergine italienne, avec sa couleur pourpre foncé et sa forme allongée. Mais en fouillant un peu, il est également possible de mettre la main sur des spécimens plus insolites, à la couleur inhabituelle, du blanc au rose en passant par l’orange ou le vert, et à la forme ronde ou ovoïde. Le goût diffère également, surtout en ce qui concerne l’amertume. Au Japon, les « aubergines d’eau » se consomment par exemple crues avec la peau, dans des plats souvent très peu cuisinés. C’est d’ailleurs l’un des autres avantages de ce légume-fruit : il n’y a pas besoin de grande technicité pour le déguster sous son meilleur jour.

Au gros sel et sur le gril

Mais avant de passer au fourneau, il faut bien choisir son aubergine sur l’étal. La peau doit être brillante et bien ferme, et le pédoncule, d’un vert éclatant synonyme de fraîcheur. Sur le plan de travail, il existe nombre de recettes pour décliner le produit. Parmi les plus populaires, on citera la moussaka grecque, ou le caviar, parfait pour des tartinades accompagnant un apéritif estival. Le plus simple reste de faire dégorger la chair au gros sel quelques heures avant de la couper en deux pour la passer au barbecue, directement sur la peau et arrosée d’un peu d’huile d’olive.

Outre sa saison qui coïncide avec les beaux jours, l’aubergine est un mets parfait en cas de pic de chaleur pour sa forte teneur en eau. Pour 100 g, l’Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes (Aprifel) compte 91 g d’eau. Celle-ci possède également des vertus diurétiques, beaucoup de fibres et un apport vitaminique varié, notamment en vitamines B, C et E. Seul petit bémol, sa chaire spongieuse absorbe le gras, attention donc à la façon de la cuisiner, mieux vaut y aller avec parcimonie sur les huiles de cuisson.

Getty Images/iStockphoto

Melanzane alla parmigiana

Ingrédients pour 4 personnes 2 belles aubergines, 3 boules de mozzarella, 50 g de farine, 1 petit sachet de parmesan râpé, 1 boîte de tomates pelées, basilic frais, huile d’olive, gros sel, sel, poivre.

Préparation : 25 minCuisson : 40 minRepos : 2 heures

  • Découper les aubergines, soit dans la longueur, soit dans la largeur, en fonction du plat à mettre au four. Sur un papier essuie-tout ou un torchon, faire dégorger les morceaux avec du gros sel pendant une à deux heures. Mettre la mozzarella dans un bol et laisser au frais pendant le même laps de temps.
  • Effilocher la mozzarella et laisser le petit-lait s’écouler.
  • Passer les rondelles d’aubergine dans la farine, puis les faire dorer brièvement à la poêle dans l’huile d’olive.
  • Mixer les tomates pelées puis les faire chauffer à feu doux avec du sel, du poivre et du basilic frais.
  • Dans le plat, dresser tour à tour des couches d’aubergine, puis de mozzarella, puis de sauce tomate, et terminer par une couche de parmesan.
  • Enfourner à 200 °C pendant 30 à 40 min, en fonction du nombre de couches et de la taille du plat.

À la page. 166 nuances d’un légume

Un immanquable pour tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur toutes les façons de cuisiner l’aubergine. Dans « Voyages de l’aubergine », l’écrivaine Nina Kehayan propose un tour du monde culinaire en 166 recettes piochées entre l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et les Antilles.« Voyages de l’aubergine », Nina Kehayan, éditions de l’Aube, 264 pages, 23 euros.

En carafe. Un Mourvèdre riche et épicé

Un vin de soleil puissant et plein de caractère aux senteurs épicées qui rappellent la richesse du terroir méditerranéen. Ce Mourvèdre de 2018, récompensé, est uniquement disponible en magnum au domaine des Jamelles. À déguster entre amis autour d’une bonne parmigiana.Les Jamelles Mourvèdre rouge 2018, Mourvèdre Magnum 2018, 18,80 euros.

Bon et sainrecettes
Le Figaro

Comment combattre le stress des adolescents

Delphine Chayet

DÉCRYPTAGE - Un module en ligne de trente minutes permettrait de désamorcer les effets délétères de l’anxiété.

Des chercheurs américains présentent ce mercredi dans la revue Nature une stratégie de lutte contre le stress scolaire chez les adolescents. La thérapie que ces psychologues de l’université du Texas (Austin) ont mise au point pourrait, selon eux, être déployée comme outil de prévention à grande échelle et à moindre coût. Elle consiste en un module d’entraînement de trente minutes, à suivre en ligne. Expérimentée auprès de 4200 jeunes âgés de 13 à 22 ans dans différents contextes, l’intervention a permis d’améliorer «leur bien-être psychologique, leur succès académique et leurs symptômes d’anxiété pendant le confinement du printemps 2020 lié au Covid-19», écrivent les chercheurs.

Selon David Yeager, spécialiste de la psychologie du développement et auteur principal de l’étude, «les expériences dans lesquelles les adolescents redoutent d’être jugés négativement, comme les examens ou les prises de parole en public, peuvent avoir un impact très négatif sur leur santé mentale». Les sentiments de frustration, d’échec et d’anxiété qui se mêlent parfois à l’apprentissage peuvent conduire certains étudiants à éviter les épreuves stressantes, avec un retentissement négatif sur leur scolarité. Dans les cas les plus graves, ces peurs persistantes évoluent en dépression.

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Le module conçu par les psychologues américains repose sur la notion «d’optimisation du stress», qui consiste à accueillir positivement les facteurs d’anxiété au lieu de chercher à les minimiser ou à les fuir. «L’objectif est d’apprendre aux étudiants à ne pas interpréter leurs réponses physiologiques - cœur qui s’emballe, mains moites, respiration accélérée - comme un signe d’incompétence, mais au contraire comme une manifestation positive, une indication que leur organisme mobilise de l’énergie pour soutenir leurs performances», explique David Yeager. Un deuxième message est délivré simultanément au participant: il lui rappelle que la capacité intellectuelle, sportive ou musicale d’un individu n’est pas fixée, mais peut être développée grâce à ses efforts et à un soutien extérieur. «La réussite ne tombe jamais du ciel, martèle le psychologue dans ses conférences. Les personnes qui excellent dans leur domaine ont aussi connu des difficultés, mais elles sont souvent masquées par leur succès .»

Le questionnaire comporte un exercice de remise en situation, des diapositives expliquant le fonctionnement du cerveau et des témoignages d’autres étudiants. «L’idée, très utilisée en psychologie positive, est d’amener l’étudiant à interpréter l’adversité comme un défi et non comme une menace, afin que ce nouvel état d’esprit soit intériorisé et rejaillisse positivement sur les futurs moments stressants», résume le Dr Guillaume Fond, psychiatre à Marseille, convaincu de l’efficacité de cette stratégie.

Le dispositif a été évalué dans six expérimentations menées aux États-Unis et décrites dans l’étude. Pour l’une d’elles, les scientifiques ont demandé aux élèves de trente-cinq collèges et lycées publics d’imaginer que leur enseignant le plus exigeant commandait un travail ardu à présenter devant leurs camarades de classe. Dans un autre essai, 750 étudiants dans une université sélective ont dû répondre à un quiz difficile et minuté. La troisième étude a consisté à mesurer la réponse cardio-vasculaire de 160 étudiants priés de lister leurs forces et faiblesses devant un auditoire renvoyant des signaux négatifs, puis d’effectuer des calculs mathématiques rapides à haute voix (avec obligation de recommencer en cas d’erreur). Deux autres expérimentations ont porté sur des enfants issus de quartiers défavorisés et des étudiants exposés à une pression académique durant le confinement du printemps 2020.

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Dans toutes ces configurations, les scientifiques ont mesuré le niveau de stress, le bien-être psychologique, les symptômes d’anxiété ou l’activité cardiaque et hormonale des participants - qu’ils aient ou non suivi la formation. Les chercheurs concluent que l’intervention est susceptible de prévenir chez des adolescents vulnérables la survenue d’une réponse inadaptée au stress. «La peur d’échouer est normale dans les périodes difficiles comme celle que nous venons de vivre avec le Covid ou en cas d’examen, souligne Hélène Denis, pédopsychiatre à l’hôpital Peyre-Plantade de Montpellier. Mais elle peut donner lieu, si elle est mal régulée, à l’installation d’une anxiété disproportionnée.» D’où l’intérêt de proposer à tous les adolescents une intervention préventive dans l’espoir de désamorcer l’engrenage des pensées négatives. «Ce serait aussi l’occasion, selon la psychiatre, d’informer le grand public sur les troubles anxieux qui sont encore trop peu dépistés en France, et qui doivent être pris en charge dans le cadre de thérapies spécifiques.»

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«Sortez-moi de là» : Dakota Johnson, mal à l'aise face à la vidéo qui l'impliquerait dans l'affaire Depp-Heard

Une vidéo datée de 2015 semble démontrer que Dakota Johnson pouvait être au courant des violences infligées à Johnny Depp par Amber Heard. Gênée, la comédienne a réagi.

Internet n'oublie jamais. Et Dakota Johnson en a fait les frais. Une vidéo datant de 2015, ressortie en fin d'année dernière, met en cause la jeune comédienne. Partageant une conférence de presse avec Johnny Depp au Festival du film de Venise pour la promotion du film Black Mass, on peut voir Dakota Johnson le regard attiré par la blessure au doigt de Johnny Depp quand celui-ci pose sa main sur la table. Si la vidéo est muette, on devine que la comédienne de Fifty Shades of Grey commence à le questionner, alors que leur réalisateur Scott Cooper prend la parole. L'acteur de Pirates des Caraïbes fait bonne figure et semble répondre sur un ton léger. Mais la blessure en question pourrait bien être celle que son ex-épouse Amber Heard lui aurait infligée en lui sectionnant un morceau de doigt à l'aide d'une bouteille en verre quelques mois auparavant.

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Cette vidéo a atteint 3 milliards de vues cumulées sur les réseaux sociaux. Elle lie malgré elle Dakota Johnson au procès ultra-médiatisé entre les ex-époux, qui s'est tenu pendant plusieurs semaines au tribunal de Fairfax, en Virginie. En effet, la fille de Melanie Griffith et Don Johnson, soupçonnée d'être au courant des violences d'Amber Heard envers Johnny Depp, aurait pu être appelée à y témoigner.

TONGO BOZZIE°•.•* SUR TWITTER : "SINCE T

«S'il vous plaît, sortez-moi de là»

Mal à l'aise, l'actrice s'est confiée dans les pages de Vanity Fair la semaine dernière, près d'un mois après la fin du procès, pour évoquer son embarras : «Je me suis dit : “Pour l'amour de Dieu, pourquoi ? Pourquoi suis-je impliquée dans tout cela ? Je ne m'en souviens pas du tout, mais s'il vous plaît, sortez-moi de là. Ne laissez pas cela aller plus loin. Pouvez-vous imaginer, oh, mon Dieu, si j'étais appelée à la barre des témoins ?”». Elle a par ailleurs ajouté : «Je n'arrive pas à croire que les gens regardent ça comme si c'était un spectacle. C'est tellement, tellement, tellement fou. Les humains sont tellement bizarres. Internet est un endroit sauvage» a-t-elle conclu, questionnant l'attention extrême qu'a suscité l'affaire.

Johnny Depp remercie ses soutiens dans sa première vidéo TikTok

Le procès entre Johnny Depp et Amber Heard a duré près de deux mois, pour se terminer le 1er juin 2022. Il a abouti à un verdict en faveur de Depp, le jury ayant déclaré Heard coupable de diffamation, et condamnée à verser à son ex-époux 15 millions de dollars en dommages-intérêts punitifs et compensatoires. Amber Heard a depuis demandé l'annulation du verdict.

«Mon fils, mon amour» : Ilona Smet a donné naissance à un petit garçon

La fille de David Hallyday et Estelle Lefébure a partagé une photo sur son compte Instagram pour annoncer la naissance de son premier enfant.

Dans l'ombre sinistre de l'affaire R. Kelly, son mariage illégal avec la chanteuse Aaliyah, alors âgée de 15 ans

L'interprète du tube I Believe I Can Fly, condamné le 29 juin à 30 ans de prison pour crimes sexuels, a été marié à la chanteuse disparue à 22 ans, dans de sordides conditions.

«On n'arrive pas à s'arrêter de s'embrasser» : le baiser de Julia Roberts et Danny Moder pour leurs 20 ans de mariage

L'actrice oscarisée a publié une photo vintage d'elle et son mari sur son compte Instagram pour célébrer leur anniversaire de mariage.

L'Humanité

Pour une baignade sans risque, attention à l’hydrocution

Actu

Accident très fréquent l’été lorsque le soleil est au zénith, l’hydrocution concerne les jeunes comme les adultes. Voici quelques astuces pour échapper à ce choc thermique qui peut s’avérer très dangereux.

Théo Gobbi

«Tu dois attendre au moins trois heures avant d’aller te baigner. » Cette phrase dite ou entendue mille fois après un repas, l’été, a frustré plus d’un enfant. Et pour cause, la mer, les lacs et les piscines constituent un fragment indissociable des grandes vacances. Pourtant, même dans cette atmosphère estivale et festive, le danger n’est jamais loin et, avec plusieurs centaines de morts par an, l’hydrocution en est un à ne pas négliger. L’hydrocution est avant tout liée à un choc thermique. Dans ce cas précis, c’est la différence entre l’exposition prolongée au soleil et l’entrée subite dans l’eau plus fraîche qui cause cette réaction. Plus précisément, le refroidissement brutal du corps, donc des artères dilatées, cause un resserrement de ces artères provoquant une moins bonne circulation sanguine et un ralentissement du rythme cardiaque.

La syncope ou l’AVC

Les conséquences peuvent aller de la simple perte de connaissance (syncope) à l’arrêt cardio-vasculaire. Dans l’eau, sans surveillance, ces situations conduisent inéluctablement à la noyade. En ce qui concerne la fameuse idée reçue selon laquelle se baigner juste après avoir mangé augmenterait les risques d’hydrocution, elle est relativement fausse. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le fait de manger augmente la température corporelle, notamment pendant la digestion, et que l’heure du déjeuner coïncide souvent avec le moment de la journée où le soleil est à son zénith. Manger avant d’aller se rafraîchir dans l’eau creuse légèrement l’écart de température.

Les heures brûlantes

Les risques d’hydrocution ne se trouvent pas au détour de chaque coin d’eau, mais quelques conseils sont à suivre. Pour des raisons évidentes, il faut avant tout éviter de s’exposer au soleil trop longtemps, surtout entre 11 heures et 17 heures, lorsque la chaleur est à son apogée. L’entrée dans l’eau doit se faire de manière progressive et non rapide, en se mouillant les cheveux, la nuque, les épaules et les bras, pour habituer le corps à la température plus fraîche. Il est déconseillé de se baigner après avoir consommé de l’alcool, car ce dernier fait aussi grimper le thermomètre corporel et diminue les réflexes.

Les personnes les plus à risques sont les enfants, qu’il faut surveiller sans relâche, les personnes âgées et celles ayant eu ou souffrant de problèmes cardiaques. Une fois dans l’eau, l’hydrocution peut se traduire par divers symptômes, comme une sensation de vertige et de malaise, des frissons, une grande fatigue ou encore par des crampes musculaires. Il faut alors immédiatement sortir de l’eau et, si possible, se rendre auprès du surveillant de baignade, s’il y en a un. Si on est témoin d’une potentielle hydrocution, ou au moins d’un malaise dans l’eau, il faut sortir la personne, l’allonger, la réchauffer et effectuer les gestes de premiers secours après avoir appelé l’un des numéros d’urgence.

Santé
L'Humanité

Des remèdes naturels aux bobos estivaux

Actu

Que l’on s’échappe vers la mer, la campagne ou que l’on gravisse des montagnes, pensez à embarquer une trousse à pharmacie, la plus naturelle possible, dans la valise. Nos recommandations pour partir tranquille.

Marie Mersier

Pour ne pas crier au secours en pleine randonnée ou pour soulager les divers maux liés au transport, au soleil qui cogne et aux moustiques, chacun aura l’art et la manière de composer sa trousse à pharmacie en fonction de sa destination.Désinfectant, compresses et pansements stériles, pansements contre les ampoules, thermomètre, collyres et antipyrétiques composeront la trousse de secours de base. Sans oublier un bon écran solaire dénué de filtres chimiques, ainsi qu’un répulsif contre les tiques, une pince à tiques et la pompe à venin. Ensuite, il conviendra d’agrémenter ce nécessaire de remèdes naturels.

Lavande aspic et menthe poivrée

Du côté des huiles essentielles qui, nous le rappelons, se manipulent toujours avec précaution (1), celle de menthe poivrée sera particulièrement efficace contre les maux des transport ou de tête. Elle s’utilise de la façon suivante : une goutte pour masser les tempes si l’on a des céphalées, deux gouttes déposées sur un mouchoir que l’on inhalera en voiture, si les nausées sont du voyage. On la recommande également en cas d’inconfort digestif lié au changement d’alimentation durant l’été, en la consommant sur un sucre ou une cuillérée de miel.

La lavande aspic est également un essentiel : 2 gouttes directement sur les piqûres d’insecte et de méduse, le plus vite possible et à renouveler toutes les 5 minutes pendant une demi-heure. Par ailleurs, 20 gouttes dans 30 ml de macérat de millepertuis, voilà une merveilleuse huile qui apaisera les coups de soleil (2). Attention, le millepertuis étant photosensibilisant, il convient de ne pas s’exposer après l’application.

Anti-infectieuse, antivirale, antibactérienne, antifongique, bref l’huile essentielle de tea tree est une indispensable. Elle peut s’utiliser pure sur une plaie infectée (quelques gouttes), un aphte ou un bouton d’acné. En diffusion dans la maison, c’est un parfait répulsif pour les insectes, tout comme la citronnelle de Java. Plus onéreuse mais très utile, l’huile essentielle d’hélichryse italienne n’a pas son pareil pour soulager hématomes et bleus (1 à 2 gouttes pures ou diluées dans une huile végétale, directement sur la zone, à utiliser de façon ponctuelle chez les enfants de moins de 6 ans et pas plus de trois fois par jour).

Cicatriser et hydrater la peau

Quelques tubes seront par ailleurs du voyage : un gel à l’arnica pour les coups, les bleus, les muscles endoloris. Le gel d’aloe vera s’appliquera lors de coups de soleil, blessures et piqûres car il régénère la peau, la cicatrise et l’hydrate. Quant à l’argile verte qui est antiseptique, elle a la capacité d’absorber les toxines et de favoriser la cicatrisation. Elle s’utilisera sous forme de cataplasmes, si l’on a une plaie, une brûlure, une tendinite ou une entorse. Enfin, le charbon actif sera idéal si vous rencontrez des troubles digestifs, ainsi que la propolis en cas de maux de gorge.

Bien-être
L'Humanité

Herbes à la fraîche

Actu

On les cueille sur les balcons et dans les jardins, elles parfument nos plats ou infusent l’eau de leurs saveurs délicates : les herbes aromatiques se dégustent tous les jours.

Marie Mersier

Basilic, menthe, thym, persil, romarin… Synonymes de fraîcheur, de goûts d’ailleurs ou de soirées réconfortantes autour d’une tisane, les herbes aromatiques sont un trésor à intégrer dans notre cuisine quotidienne et nos rituels « bien-être ». En effet, au-delà d’un riche éventail de saveurs qui réveillent en deux secondes nos assiettes, les herbes réveillent également nos corps et leur vitalité. Tout d’abord, elles constituent une très bonne source de chlorophylle, substance antioxydante qui lutte contre les méfaits des radicaux libres et favorise une bonne digestion. Bien que l’on ne parle pas ici d’herboristerie, les bienfaits des plantes sont indiscutables, d’autant plus si on les consomme sous forme d’infusions froides ou chaudes. La menthe poivrée est connue pour son intérêt diurétique et son action bénéfique sur la digestion ; le persil plat et le romarin favorisent l’élimination des toxines ; la verveine citronnelle apaise.

Alors cueillons, cuisinons et buvons à notre santé ! Si vous avez un jardin ou un petit coin de balcon, n’hésitez pas et semez ou bien – option plus simple – rempotez. Néanmoins, à chaque plante ses spécificités et besoins en eau, lumière et chaleur. Exemple : le basilic, la coriandre, le persil ou la menthe nécessitent un arrosage régulier, alors que le thym apprécie la chaleur. Par ailleurs, la menthe qui aime s’étendre aura besoin d’un pot ou d’emplacement bien à elle. Il existe également des jardins potagers d’intérieur afin de faire pousser vos herbes aromatiques été comme hiver. Achat un peu onéreux, certes, mais intéressant sur le long terme et plus écologique que les herbes emballées sous plastique disponibles en grande surface. Enfin, si vous achetez vos herbes aromatiques chez un primeur, privilégiez si possible celles provenant de l’agriculture biologique.

Dans l’huile ou dans le sel

Afin de les conserver ou de les consommer au fil du temps, voici quelques astuces : après avoir rincé le bouquet d’herbes de votre choix, enroulez-le dans un torchon humide à réhumidifier tous les jours, puis direction le bac à légumes. Fraîcheur garantie une semaine ! Pratique et sans gâchis, vous pouvez également concocter des « glaçons » d’huile : lavez, séchez et effeuillez les herbes, répartissez-les dans les alvéoles d’un bac à glaçons, puis recouvrez-les d’un peu d’huile d’olive et conservez-les au congélateur. Il est également possible de faire infuser des herbes fragiles comme la coriandre, la sauge ou l’estragon dans de l’huile de pépins de raisin ou d’olive. Et, pourquoi ne pas faire sécher, tête en bas, dans un endroit sec et ventilé, le fruit de vos récoltes? Ces herbes séchées agrémenteront des plats ou, mixées avec de la fleur de sel, feront un délicieux sel parfumé.

Côté cuisine, ce ne sont pas les recettes à base d’herbes fraîches qui manquent. Elles ont surtout le chic de booster n’importe quelle préparation qui manquerait de tonus. Une assiette de légumes verts à laquelle on ajoute de la menthe et de la coriandre ciselées : c’est un régal. Un plat de pâtes auquel on ajoute un pesto de basilic fait maison et c’est l’Italie qui s’invite à table. Taboulé, poulet à l’estragon, couteaux à l’ail et au persil, salade de pommes de terre à la ciboulette et au cerfeuil, poissons au four et branches de romarin… les herbes fraîches n’ont pas leur pareil pour exalter nos repas d’été.

Un pot qui dépote. Le pesto vert

Quand le temps presse et que l’on n’a pas forcément le joli bouquet de basilic et le bon parmesan sous la main, un pot de pesto tout prêt peut sauver un repas. Oui, mais pas n’importe quel pesto ! Sans additifs, ni ingrédients ultratransformés, avec du basilic français, du parmesan italien et des noix de cajou 100 % tracées et cultivées au Vietnam, ce pesto tout vert ne nous la fait pas à l’envers. Il sera délicieux sur des pâtes, des gnocchis, des légumes grillés ou même avec un filet de poisson et une viande blanche grillée.

www.omie.fr

Élixir de plantes. Romarin, thym & Cie

De bon matin, après le repas, à l’heure du thé, pour favoriser l’allaitement, le repos, la digestion… les tisanes accompagnent nos nuits, mais aussi nos journées. D’autant plus lorsqu’elles ont le bon goût de révéler le meilleur des plantes comme celles des 2 Marmottes. Thym, romarin, fenouil, mélange « Détox », « Retour de soirée », « Peace Mémé »… voici des sachets qui s’adaptent à toutes nos envies.

www.les2marmottes.frBon et sain
France24 - Monde

Une petite fille victime d’une frappe russe ? Attention à cette vidéo sortie de son contexte

Publié le : 05/07/2022 - 18:35

Aude Dejaifve Suivre

Des utilisateurs partagent une vidéo d'une petite fille ukrainienne, prétendument blessée par un missile russe. Toutefois, la mère de l’enfant a publié un démenti, assurant que la blessure était due à un accident de vélo.

Sur la vidéo, on peut voir une petite fille blonde se faire bander le pied par des soignants, au moins au nombre de quatre. Elle chante l’hymne ukrainien. 

Certaines publications, comme celle-ci sur Facebook datant du 29 juin, et celle-ci sur Twitter  du même jour affirment que la vidéo montre une petite fille ukrainienne touchée par un missile russe. 

“Cette petite fille a été blessée par 🇷🇺 missiles à #Mykolaïv. Et elle chante l'hymne national à l'hôpital. #Ukrainiens invaincus” commente l’auteur de la publication sur Twitter, ArmyInform, qui se présente comme le compte officiel de l'agence d'information du ministère de la Défense de l'Ukraine. Le compte fait référence à la frappe d’un missile russe à Mykolaïv, dans le sud du pays, le 29 juin. La vidéo a été visionnée plus de 35 000 fois. 

La vidéo avec cette même affirmation a également été partagée en français sur Twitter le 30 juin, cumulant plus de 70 000 vues.

Sur Facebook, la publication est accompagnée d’une vidéo de l’explosion suite aux frappes russes sur le centre commercial de Krementchouk, en Ukraine le 27 juin, suggérant que la petite fille a été blessée lors de l’explosion.

Le compte Twitter officiel du ministère de la défense ukrainienne est disponible ici. La rédaction des Observateurs de France 24 avait déjà analysé une fausse information relayée par ce compte.  

Un accident de vélo, et non une blessure due à un tir de missile

Quand on recherche les mots “petite fille’” et “Mykolaïv” en ukrainien sur Tik Tok, on peut retrouver une vidéo de démenti d'une personne portant le même nom de famille que la petite fille. Le message a été publié le 30 juin sur le réseau social. 

“Chers amis, notre belle Elizaveta Komarevich est une vraie star ! Mais aujourd'hui, des gens malhonnêtes sur les réseaux sociaux l'ont fait passer pour une fille de Mykolaïv qui a échappé aux bombardements et qui chante l'hymne national... Elizaveta a très bien chanté l'hymne national, [mais] sa jambe [est] blessée parce qu'elle a cassé son vélo... ça arrive !” explique ce compte. 

@oh_romana1234

Друзі, наша красунька Єлизавета Комаревич - справжня зірка!Але сьогодні нечесні дяді і тьоті у соцмережах видали її, як дівчинку з Миколаєва, що врятувалася від обстрілів і співає Гімн... Гімн Єлизаветка співала дійсно круто, її боліла ніжка, бо підвів велосипед...буває!  А вона мужньо зносила травматологічну процедуру! Але вона наша і ми всі її полюбили, підтримуємо і хочемо, щоб дитинство було веселковим, у мирній Україні, у неї і у всіх-всіх діток."Червону калину" у Єлизаветиному виконанні я думала поставити у стрічку завтра! Але зараз саме час! ТРАВМА НА ВЕЛОСИПЕДІ!!!

♬ оригінальний звук - Романа

Sur son compte Tik Tok, une autre vidéo de la petite fille chantant l’hymne national a été publiée le 29 juin. 

Reuters confirme que la personne qui a publié le démenti est la mère de la petite fille. A Reuters, celle-ci a déclaré que sa fille Elizaveta, âgée de quatre ans, avait été blessée à vélo et que les affirmations selon lesquelles elle aurait été blessée dans un attentat à la bombe étaient fausses. Elle a également expliqué que la famille habite dans l'oblast ukrainien de Ternopil, à 800 km de route de Mykolaïv.

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France24 - Monde

PSG : Christophe Galtier, la rigueur et la poigne à défaut de l'expérience européenne

Publié le : 06/07/2022 - 08:36

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Le PSG a intronisé, mardi, son nouvel entraîneur Christophe Galtier, qui s'est dit "capable" de relever le défi, avec un objectif évident, absolu, prioritaire, la Ligue des champions. Le club parisien fait le choix d'engager l'un des techniciens les plus réguliers de la dernière décennie en France, mais sans doute aussi le coach le moins expérimenté sur la scène européenne de l'ère qatarienne.

Technicien à poigne et excellent communiquant, Christophe Galtier reste un entraîneur assez inexpérimenté au plus haut niveau du football européen, mais son caractère bien trempé a séduit le Paris Saint-Germain, en quête d'un profil français, moins "bling-bling" que ses prédécesseurs.

Officiellement nommé mardi 5 juillet entraîneur pour deux ans en remplacement de l'Argentin Mauricio Pochettino, le natif de Marseille, âgé de 55 ans, n'a encore jamais dirigé un groupe avec autant de stars mondiales, pas plus qu'il n'a remporté le moindre match de Ligue des champions en six rencontres (un nul, cinq défaites en 2019-20).

Le nouveau pilote du navire parisien, champion de France surprise en 2021 à la tête de Lille, a soigné son entrée, mardi lors de sa première conférence de presse, avouant qu'il comprenait "les gens sceptiques" quant à son inexpérience des joutes européennes, mais assurant aussi qu'il saura "imposer" sa poigne à un vestiaire cinq étoiles.

"Je mesure très précisément la responsabilité qui m'est donnée. Je m'y suis préparé", a-t-il insisté. "Si j'ai accepté ces responsabilités, c'est que j'en suis capable."

Saura-t-il répondre aux interrogations par sa propension à s'appuyer sur les cadres de son équipe ? Christophe Galtier a promis qu'il s'adapterait "à l'effectif et à (sa) disposition" mais il n'y aura "aucun compromis".

"Respect, exigence, travail" seront les maîtres-mots, "il n'y aura aucun joueur au-dessus de l'équipe" et "si malheureusement des joueurs sortent de ce cadre, ils seront écartés", a-t-il asséné sans détour.

Après avoir assuré qu'il avait "mis de côté (ses) origines" et son passé de joueur de l'OM, a par ailleurs confirmé qu'aucun joueur ne serait recruté sans son accord, concédant aussi que l'effectif devait "être réduit", sans donner, néanmoins, les noms de ses indésirables. "On ne peut pas avoir dans le vestiaire des joueurs qui ne jouent pas, car quand on ne joue pas on est malheureux", a-t-il dit.

« Je suis né à Marseille c'est un fait. Mais on veut gagner les plus gros trophées, entraîner les meilleurs joueurs. Il n'y a pas meilleur endroit que Paris pour cela. J'ai mis de côté mes origines marseillaises »💬 Christophe Galtier pic.twitter.com/8KrbGzOfXa

July 5, 2022

"Galette" sait aussi qu'à Paris, "vous devez bien jouer": "il y aura une approche différente sur le jeu" par rapport à ses anciens clubs, a assuré "Galette", tout en annonçant qu'il penchait pour un schéma tactique avec trois défenseurs centraux.

Si l'ancien défenseur, formé à Marseille et passé par Lille, Toulouse, Monza et au Liaoning Yuandong, en Chine, n'a remporté aucun titre en club durant son honnête carrière de joueur, c'est sur les bancs qu'il a écrit les plus belles lignes de son palmarès.

D'abord adjoint de Bernard Casoni à l'OM, puis N.2 à l'Aris Salonique (D1 grecque) et Bastia, il fait ses armes aux côtés d'Alain Perrin, remportant notamment la Coupe de France en 2007 avec Sochaux avant le doublé Coupe-Championnat avec Lyon l'année suivante.

Sept ans chez les Verts

Avec Saint-Étienne, grand rival de l'OL, il effectue ses grands débuts d'entraîneur principal en 2009, démarrant une histoire d'amour avec de plus de sept ans avec l'ASSE, notamment marquée par une victoire en Coupe de la Ligue (2013), plusieurs campagnes européennes et un titre de meilleur entraîneur de L1 en 2013, ex-aequo avec Carlo Ancelotti, alors aux commandes... du PSG.

Arrivé au chevet de Lille après le fiasco Marcelo Bielsa fin 2017, Galtier va réussir à maintenir le club en L1 en 2018, le mener ensuite à la deuxième place...puis à la consécration en mai 2021, en détrônant Paris pour le titre national à la surprise générale, épaulé par le directeur sportif Luis Campos, qu'il retrouve à Paris.

Réputé proche de son vestiaire très international au LOSC, Galtier n'hésite pas non plus à taper du poing sur la table lorsque cela est nécessaire, quitte à sanctionner un joueur qui ne respecterait pas le collectif.

Ainsi, il avait écarté le milieu portugais Xeka pour le match capital au Parc des Princes (1-0), qui lançait le sprint final en avril 2021, en raison d'un "comportement inapproprié et déplacé".

Un grand communicant

Après une saison en demi-teinte à Nice, où il a été finaliste de la Coupe de France et a terminé 5e de L1, le technicien arrive à Paris où il aura fort à faire pour gérer les ego de ses superstars et devra se montrer juste et intransigeant.

Tous ceux qui l'ont côtoyé s'accordent à dire qu'au-delà de ses qualités d'entraîneur, Galtier est un grand communicant.

"Il est dans une réflexion permanente. Il va surprendre. C'est aussi un séducteur dans le bon sens du terme. Il a suivi une formation de communication quand il était plus jeune. C'est un élément important de son métier. Son analyse dépasse le terrain. C'est sa marque de fabrique", rappelle à l'AFP Philippe Lyonnet, ancien directeur de la communication de Saint-Étienne.

"Il a cette capacité à faire passer des messages. Il est acteur. Il va placer ses idées. Pour le PSG, il faut être un bon communicant", a-t-il ajouté.

Catalogué comme un entraîneur défensif avec un jeu basé sur la transition, Galtier aura beaucoup de choses à prouver à la tête de l'armada parisienne. Et il sait que sa longévité dépendra beaucoup de son parcours en Ligue des champions, où il est encore peu expérimenté. Mais le Marseillais semble prêt à relever le défi.

Avec AFP

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Grève à la SNCF pour réclamer une hausse des salaires, le trafic perturbé

Publié le : 06/07/2022 - 09:56

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Une grève des salariés de la SNCF, qui réclament notamment une hausse des salaires, perturbe le trafic mercredi. La direction a prévu une table ronde avec les syndicats.

Trois TGV sur quatre circulant sur certaines lignes, et deux TER sur cinq : la grève des salariés de la SNCF réclamant notamment une hausse de leur salaire perturbe, mercredi 6 juillet, le départ en vacances estivales pour de nombreux voyageurs.

Le trafic est "conforme aux prévisions et tout ce qui est prévu roule", a indiqué un peu avant 8 h la SNCF à l'AFP.

Pour les TGV, SNCF Voyageurs avait annoncé que 3 trains sur 5 seraient en circulation sur l'axe Est, 3 trains sur 4 sur les axes Nord et Atlantique, et 4 trains sur 5 sur l'axe Sud-Est. Deux Ouigo sur 3 sont maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est "normal" ou "quasi normal".

Nous invitons les voyageurs qui le peuvent à favoriser le télétravail, annuler ou reporter leurs déplacements prévus ce jour.Les voyageurs TGV & INTERCITES concernés par l’annulation de leur train sont actuellement contactés (mail ou SMS) pour un replacement ou remboursement.

July 5, 2022

Alors que le rail s'apprête à vivre un été record après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT – ont appelé à faire grève mercredi pour réclamer des hausses de salaires face à une inflation qui s'envole. Le préavis de grève est entré en vigueur à 20 h mardi.

Le trafic local en Île-de-France est également très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

De nombreux trains Intercités ont été supprimés, avec un train sur trois en moyenne sur les rails, et aucune circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont annulés, à l'exception du Paris-Nice.

"Huit ans de gel de salaire"

Tous les clients dont les trajets ont été annulés ont normalement été prévenus par SMS, avait indiqué SNCF Voyageurs mardi. Le transporteur a proposé des changements de train, mais a aussi incité les usagers à rester en télétravail ou à reporter leur voyage.

En cas de train supprimé, "il ne faut pas se faire rembourser et racheter un autre billet, qui sera au prix d'aujourd'hui et donc plus cher, mais il faut faire un échange : le billet sera au même prix que celui que vous aviez payé initialement, c'est sans surcoût", a précisé à l'AFP la SNCF.

Les départs en vacances ont déjà été perturbés depuis la fin du mois de juin par des grèves de salariés et sous-traitants d'Aéroport de Paris, des pompiers de Paris-Charles-de-Gaulle, des compagnies EasyJet et Ryanair, notamment, causant l'annulation de quelques centaines de vols.  

Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé fin juin que les départs en vacances n'étaient "pas menacés", malgré cet appel à la grève, assurant que les salaires des cheminots seraient augmentés.

"On a mis les sujets sur la table, on essaie de construire un équilibre, parce qu'augmenter les salaires, c'est une chose, mais il y a aussi un enjeu économique : ça coûte et il faut faire attention à la répercussion sur le prix des billets par exemple", avait ajouté Jean-Pierre Farandou sur Public Sénat. "Il faut qu'à la fin de l'année, l'entreprise reste équilibrée pour ne pas qu'on coûte au pays."

Selon les syndicats, les salaires à la SNCF n'ont pas été revalorisés depuis 2014. "Entre l'ouverture à la concurrence et huit ans de gel de salaire, tout le monde se demande à quel sauce il va être mangé", avait souligné fin juin Fabien Dumas, secrétaire fédéral SUD-Rail. La direction de la SNCF a prévu une table ronde avec les syndicats mercredi.

Avec AFP

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Chaos estival en perspective dans les aéroports européens

Grève dans les aéroports français : des dizaines de vols annulés

Le TGV, "fierté industrielle" française, souffle ses 40 bougies

Valeurs Actuelles

« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

 

 

L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Villages français et labels : le tourisme sous étiquette

Publié le : 05/07/2022 - 11:02

Camille FEVRIER Natacha VESNITCH Sonia BARITELLO Suivre

Depuis les années 1980, les villages français ont pu se faire connaître grâce à une série de labels touristiques toujours plus nombreux. Mais l'attractivité des villages est-elle liée à ces labels ? Sont-ils toujours synonymes de développement économique ? Pour le savoir, nous avons suivi un membre de l'association  "Les plus beaux villages de France" lors de son inspection dans le village de Bergheim en Alsace. Nous avons également rencontré Christophe Alaux, chercheur en marketing territorial.

Le Figaro

Avant / après : comment un petit appartement sombre devient un espace lumineux et élégant

Vanessa Zocchetti

Rendez-vous rue Jacob à Paris pour une leçon de style avec l'architecte Marie Deroudilhe. La professionnelle nous livre ses secrets pour transformer un petit logement sombre en un deux-pièces de charme baigné de lumière.

Vingt hôtels insolites où séjourner dans le monde

L'architecte Marie Deroudilhe célèbre cette année les 10 ans de son agence. Dès les débuts, le style poétique de celle qui est aussi architecte d'intérieur a séduit des personnalités comme Alain Ducasse et Christophe Michalak qui lui ont confié la décoration de leurs restaurants ou l'élaboration des codes de leur maison. Cette femme de l'art a fait ses armes à Londres chez Terence Conran et a travaillé au sein de l'agence Patrick Jouin pendant cinq ans, où elle a développé un sens du détail, un souci du dessin et une passion pour l'artisanat qui lui permettent de maîtriser l'épure comme les approches brutes ou futuristes et décalées. Rien d'étonnant à ce que ses clients privés se glissent son nom à l'oreille… Pour comprendre comment s'expriment sa sensibilité et son goût pour un minimalisme lumineux, il suffit de la laisser parler de l'un de ses chantiers.

Le point de départ

«Je travaille beaucoup grâce au bouche-à-oreille et pour ce petit appartement de 36 m² loi Carrez, ça a été, une fois de plus, le cas. J'avais réalisé pour un client, auteur pour un humoriste, un appartement rue Jacob à Paris. Et c'est lui qui m'a recommandée à son meilleur ami, avec qui il travaille, et qui venait d'acheter un pied à terre rue Jacob également, afin de faciliter leur collaboration. Le lieu était charmant, sous les toits, avec un esprit très parisien, une jolie vue sur l'église Saint-Germain-des-Prés, des tommettes... Mais la hauteur sous plafond était très faible. Notre challenge a donc été de récupérer visuellement le plus de volume possible en cassant les faux plafonds, ce qui a impliqué d'isoler la toiture tout en laissant respirer la charpente. Il a également fallu apporter de la lumière en créant de nouvelles fenêtres.»

Avant Après

L'entrée

«Elle est peinte dans une couleur sombre brillante qui donne une impression d'eau. Le choix d'une teinte foncée permet d'accentuer la transition avec la pièce suivante, le salon-cuisine-salle à manger, qui est plus grand et plus clair. C'est une forme de cadrage, de scénographie, un changement de paysage qui rythme la circulation. Dans cette entrée, il y a un escalier qui mène aux toilettes. Initialement c'était une sorte d'escabeau en bois. Nous en avons fait un escalier en maçonnerie avec une finition en béton ciré. La porte des toilettes est en miroir très précieux et patiné : cela donne une sensation d'espace et de profondeur.»

Avant Après

L'espace cuisine

«Ce n'était pas évident de créer une vraie cuisine dans cette pièce principale : l'espace était réduit et sous pente. Mais nous avons réussi ! Nous avons opté pour un plan de travail, une crédence avec une étagère, en laiton, matière qui apporte de la chaleur, avec sa patine, et a aussi un rôle de miroir en reflétant la lumière. Elle insuffle ainsi une sensation de légèreté. Nous avons caché le frigo dans un meuble en médium noir, une sorte de boîte placée de l'autre côté de la cuisine. C'est un meuble étroit plutôt destiné aux assiettes, mais il dissimule une profonde niche que nous avons exploitée pour installer un grand frigo. Ce choix a aussi permis de dégager de la place pour le plan de travail. Au sol, nous avons opté pour du parquet en point de Hongrie teinté et ciré en noir.»

AvantAprès

L'espace salon et salle à manger

«La présence d'un sac de boxe faisait partie des exigences de notre client. Nous l'avons accroché à un rail installé le long du faîtage, ce qui permet, comme dans les salles de sport, de la faire glisser jusqu'au centre de la pièce. Nous nous sommes questionnés sur la cheminée. Fallait-il la garder ? Parfois dans les immeubles anciens, il y en a trop et nous en supprimons quelques-unes. Parfois, elles ont disparu et nous devons en chiner pour renouer avec l'histoire du lieu. Ici, malgré l'espace réduit, nous avons souhaité la conserver car elle est, pour nous, l'âme parisienne de l'endroit. Pour agrandir la taille de la fenêtre en chien-assis, nous l'avons encadrée de miroirs. Cela permet aussi de refléter les vues que l'on peut admirer depuis le canapé ou la cuisine. C'est simple et cela marche bien !»

Avant Après

La chambre

«Nous avons travaillé la chambre en béton ciré gris clair et avons créé une fenêtre de toit qui permet un apport de lumière supplémentaire. C'est très agréable car on profite du soleil toute la journée. Nous avons mis le lit en majesté en lui construisant un podium. Cela permet d'avoir un lit qui n'est pas trop haut et n'alourdit donc pas le volume. Nous avons ensuite optimisé tout l'espace en aménageant des rangements partout où c'était possible : sous la pente, dans les recoins et niches.»

Avant

Après

Après

La salle de bains

«Pour accéder à cette salle de bains ouverte, il faut traverser la chambre et passer sous une demi-arche arrondie que nous avons conçue en profitant d'une poutre descendante. J'aime l'arrondi, on le retrouve dans tous mes projets. Peut-être parce qu'il est rassurant, apporte de la douceur et de la chaleur à mon style minimaliste. Le bac du lavabo est en marbre et surplombe un petit podium structurel par lequel on accède à la baignoire - douche vitrée avec un banc en marbre, élément auquel tenait notre client. La salle de bains était initialement plus profonde mais nous avons utilisé le fond pour aménager une mini-buanderie dissimulée derrière une porte. Sa largeur réduite permet d'accueillir une machine à laver, un sèche-linge et nous avons ajouté un radiateur et de crochets pour suspendre peignoirs et serviettes.»

Agence Marie Deroudilhe, 100 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris.

Le Figaro

Cyril Féraud: «J’étais sûr que ‘’La Carte aux trésors’’ avait manqué aux téléspectateurs»

  • Par  Isabelle Mermin
  • Mis à jour le 06/07/2022 à 17:14
  • Publié le 06/07/2022 à 17:14

L’émission d’orientation patrimoniale redevient estivale avec huit numéros dont quatre inédits. Mercredi 6 juillet sur France 3, les hélicoptères mettent le cap sur le Massif de l’Estérel et sur Saint-Raphaël pour de nouvelles aventures au suspense renforcé.

TV MAGAZINE. - Quelles sont les nouveautés de cette quatrième saison de «La Carte aux trésors» sur France 3?

Cyril FÉRAUD. - Nous proposons à divers moments une énigme sans hélicoptère qui oriente le candidat bleu et le rouge vers des moyens de transports alternatifs comme le bateau, le vélo, la voiture ou des engins électriques. Nous avons aussi des énigmes à un seul vol autorisé qui ne laissent pas le droit à l’erreur quant au choix de la destination. Enfin la production offre à l’occasion des indices bonus mais accepter de les chercher c’est évidemment prendre le risque de perdre du temps! Ces nouvelles règles renforcent le suspense et pimente le jeu tout en respectant la nature. Nous compensons également les émissions de carbone des hélicoptères (le bleu, le rouge et l’argenté dans lequel Cyril Féraud prend place en sens inverse du vol, NDR) par un programme de reforestation en Charente grâce à l’intervention de Reforest’Action.

Les hélicoptères se posent-ils facilement dans un Massif comme celui de l’Estérel?

Non, effectivement, l’Estérel offre très peu de zones de dépose entre le massif et la mer mais les hélicoptères permettent aux candidats de se déplacer rapidement dans des lieux magnifiques: Fayence au Nord, Callas, Fréjus, La Corniche d’Or, Les Adrets-de-l’Estérel, Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël avec ses villas Belle-Époque. Cet été, nous nous rendrons également dans le Cantal, le Vaucluse et le littoral de la Manche. Je salue la précision de mon pilote qui fait davantage de virages et d’évolutions rapides pour suivre les candidats. Les hélicoptères biturbines (2 moteurs) offrent une sécurité maximale mais ne peuvent pas voler trop haut en montagne.

«Les nouvelles technologies rendent l’aventure plus vivante»

Vous rêviez de relancer «La Carte aux trésors» à la télévision, c’est un succès, avec une menace cette année, la programmation frontale de «Pékin Express» sur M6…

Ils se sont installés sur notre jour, le même depuis 4 ans, pénalisant de fait les amateurs de jeux d’aventure. J’ai beaucoup milité auprès de France 3 pour le retour de ce jeu mythique. J’étais sûr que «La Carte aux trésors» avait manqué aux téléspectateurs. Les nouvelles technologies rendent l’aventure plus vivante grâce aux caméras Go Pro, aux caméras sur les genoux des candidats dans l’hélicoptère et bien sûr aux drones qui offrent des vues magnifiques sans avoir à utiliser les hélicoptères.

Après la présentation de «Musiques en fête», vous serez également cet été aux commandes du Festival Interceltique de Lorient, vous avez repris votre personnage Gossbo dans «Fort Boyard» sans oublier au fil de l’année le jeu quotidien «Slam», «Le Grand Slam», «Le Quiz des Champions», «Le festival international du Cirque de Monte Carlo» et plus récemment «Quelle sera la meilleure danse folklorique de France?», le tout avec succès! Seriez-vous un surhomme?

(Rires) J’ai surtout un emploi du temps militaire et une hygiène de vie d’ascète! Mais je rêvais depuis l’enfance de présenter des jeux. Je vis actuellement ma meilleure vie avec un portefeuille d’émissions qui touchent tous les publics. Une vie de marathonien certes mais j’aime les gens et j’ai des retours adorables des téléspectateurs. Avec «La Carte aux trésors», je suis fier d’avoir amené des enfants et des adolescents sur France 3. Quant à la poupée Gossbo, elle a lassé le Père Fouras qui l’a relégué dans un débarras. Je suis en piteux état mais le jeu est de plus en plus drôle avec cette cuve de slime qui rappelle celle du chewing-gum vert des Aventures de Rabbi Jacob!

» LIRE AUSSI - Pour le retour de «La Carte aux trésors», Cyril Féraud s’envole au Pays basque et au Béarn

Que pouvez-vous nous dire de «100% Logique», le nouveau jeu que vous présenterez à la rentrée sur France 2?

C’est un jeu qui va permettre de gagner 100 000 €! Du jamais vu sur France Télévisions. Cent candidats vont venir sur le plateau. Un enfant de 8 ans comme un homme âgé pourront arriver au bout de l’aventure car «100% Logique» ne nécessite aucune culture générale. Le jeu fait appel uniquement au sens de l’observation, au bon sens et à la logique. À la rentrée, je reviens également avec deux «Quiz des champions» inédits, dont je suis l’animateur mais aussi le producteur. C’est la plus grande compétition qui rassemble les plus grands champions de tous les jeux télévisés. Elle a réalisé 16% de part de marché. Entre un grand jeu de logique et de culture générale, je suis comblé, ce qui ne m’empêche pas d’avoir encore une petite idée ludique en tête!

À VOIR AUSSI - Cyril Féraud invité du Buzz TV Magzine

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France24 - Monde

Guerre d'Algérie : le tabou des "disparus"

Publié le : 05/07/2022 - 10:56

Karim YAHIAOUI Suivre

Le tabou des "disparus" de la guerre d'Algérie "n'a cessé de hanter les mémoires blessées de la guerre d'Algérie" estime l'historien Benjamin Stora. Dans son rapport remis en janvier 2021 à Emmanuel Macron, il relève l'urgence de travailler sur la mémoire de ces milliers de "disparus". Comme le mathématicien Maurice Audin, ils ont été arrêtés à leur domicile par les forces de l'ordre françaises durant la guerre d'indépendance algérienne. Depuis, leurs familles ont perdu leur trace. Plus de 60 ans après, elles ne cessent de rechercher les corps de leurs proches dans l'espoir de faire enfin leur deuil".

>> À voir aussi sur France 24 : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

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Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France

INDÉPENDANCE DE L'ALGÉRIE

Journée spéciale : il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

Le Figaro

Le guitariste Carlos Santana s'évanouit lors d'un concert aux États-Unis

La légende du rock latino, 74 ans, a déclaré avoir «oublié de manger et de boire de l'eau» alors qu'il se produisait à Clarkston, dans le Michigan.

Le guitariste vétéran Carlos Santana s'est évanoui sur scène lors d'un concert aux États-Unis mardi soir après avoir été victime de la chaleur et de la déshydratation. Le musicien, 9 fois récompensé aux Grammy Awards, âgé de 74 ans, se produisait au Pine Knob Music Theatre à Clarkston, dans le Michigan, lorsque l'incident s'est produit. Une déclaration sur son site Internet indique qu'il a été emmené au service des urgences du centre médical McLaren Clarkston pour observation et qu'il se porte bien.«À tous et à chacun, merci pour vos précieuses prières. Cindy et moi allons bien, nous nous reposons», a écrit Carlos Santana sur sa page Facebook, en faisant référence à sa femme, la batteuse Cindy Blackman. «J'ai oublié de manger et de boire de l'eau, je me suis déshydraté et je me suis évanoui, bénédictions et miracles à vous tous», a-t-il simplement expliqué.

Affaibli par des problèmes cardiaques en décembre

Des images du concert diffusées sur les réseaux sociaux montrent du personnel médical et des membres de l'équipe du musicien lui porter secours sur scène.

Le manager de Carlos Santana, Michael Vrionis, a déclaré dans un communiqué que le concert de la légende du rock latino, prévu mercredi 6 juillet à Burgettstown, en Pennsylvanie, serait reporté. En décembre 2021, Carlos Santana avait été contraint d'annuler plusieurs concerts à Las Vegas, affaibli par des problèmes cardiaques. Si les équipes du guitariste s'étaient voulues rassurantes quant à l'état de santé de la star, le Hollywood Reporter avait cependant indiqué qu'il avait dû subir une «intervention cardiaque imprévue».Connu pour des tubes comme Black Magic Woman et Oye Como Va, le guitariste d'origine mexicaine, qui a connu la gloire à la fin des années 1960 avec son groupe Santana, est actuellement en tournée avec le Miraculous Supernatural 2022 Tour.

À VOIR AUSSI - Une nageuse américaine s'évanouit, son entraîneure la sauve de la noyade

Agressée deux fois le même jour, la violoniste Julie Berthollet souhaite quitter Paris

«Je ne veux plus vivre dans un endroit où l'individualisme est omniprésent», s'est émue la musicienne, frappée par l'indifférence des témoins de ses agressions. Elle compte désormais fuir la capitale pour s'installer en Suisse.

Master of Puppets de Metallica retrouve une nouvelle jeunesse grâce à Stranger Things

Le titre emblématique du groupe de métal américain, apparaît dans le dernier épisode de la saison 4. Depuis, le groupe grimpe dans les classements.

Eurockéennes: 60.000 spectateurs et des organisateurs confiants en l'avenir

Malgré deux jours annulés à cause d'un violent orage, sur les quatre prévus, quelque 60.000 festivaliers ont profité du show samedi 2 et dimanche 3 juillet.

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Le Figaro

«Big Business» N°95 : Peur sur l'Allemagne

Bertille Bayart

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - La perspective d'une rupture d'approvisionnement en gaz russe provoque - enfin - un branle-bas de combat en Europe.

Chers abonnés,

La crise énergétique en Europe a franchi un nouveau cap. Ces derniers jours, la possibilité d'une coupure de la fourniture de gaz russe à l'Union européenne est devenue plus probable. Les conséquences deviennent systémiques. La réponse des autorités publiques s'organise.

L'Allemagne est au cœur de cette séquence de prise de conscience. Un événement a marqué la semaine dernière l'accélération des événements : c'est l'appel à l'aide de la société Uniper, grand fournisseur d'énergie outre-Rhin. La société, détenue majoritairement par le finlandais Fortum, est née de la scission des activités fossiles du groupe E.On en 2016. Elle est aujourd'hui confrontée à un risque financier massif : brutalement privée d'une partie de ses approvisionnements en gaz, avec la chute de 60% des livraisons russes effectuées par le gazoduc NordStream 1, Uniper doit aller chercher à prix d'or sur le marché des volumes de gaz pour servir ses clients. Face à cette situation qui emmène Uniper à grande vitesse droit dans le mur, le gouvernement allemand planche sur deux outils. Le premier, c'est un mécanisme qui organiserait une sorte de péréquation, répartissant la charge de l'envolée des prix entre les différents fournisseurs de gaz, quelle que soit leur source d'approvisionnement, et les clients. Le second, c'est une aide directe à Uniper, sur le modèle des interventions exceptionnelles qui ont eu lieu dans le cadre de la crise sanitaire, au bénéfice de Lufthansa par exemple. Autrement dit, Uniper pourrait bénéficier de lignes de financement d'État au-delà de la ligne de 2 milliards d'euros déjà accordé par l'institution publique KfW, voire faire l'objet d'une nationalisation partielle.

Le sauvetage d'Uniper représente la deuxième intervention de l'État fédéral allemand du fait de la crise énergétique, après la nationalisation spectaculaire de la filiale de Gazprom, racontée dans ce podcast. Le pays redoute ce que le ministre de l'Économie Robert Habeck a appelé un «effet Lehman Brothers», c'est-à-dire une crise systémique. Deux canaux de contagion de la crise gazière sont identifiés. Le premier est financier, du fait du risque d'explosion financière des grands fournisseurs d'énergie. Le second est industriel : une rupture d'approvisionnement peut mettre en danger l'outil industriel allemand. «Des industries entières sont en danger d'effondrement définitif : l'aluminium, le verre, la chimie…», a mis en garde la responsable de la confédération des syndicats allemands, Yasmin Fahimi, dans le Bild am Sonntag.

Rendez-vous avec Poutine le 21 juillet

La perspective d'une coupure de gaz russe, que j'évoquais la semaine dernière dans ma chronique, affole d'autant plus l'Allemagne qu'une opération de maintenance du gazoduc NordStream 1 est prévue à compter du 11 juillet et pour une dizaine de jours. À l'issue, le Kremlin rouvrira-t-il les vannes comme prévu ? Rien n'est moins sûr… Chaque jour qui passe atteste que Vladimir Poutine est bien décidé à faire usage de l'arme énergétique. La preuve à l'autre extrémité de son empire avec la nationalisation forcée de Sakhalin 2  - un projet dont l'histoire est racontée dans ce fil Twitter passionnant - qui produit du gaz naturel liquéfié principalement exporté au Japon où l'approvisionnement en énergie devient également critique. En Europe, les lignes bougent vite : selon l'Agence internationale pour l'énergie, le vieux continent a pour la première fois importé plus de gaz américain que de gaz russe en juin.

Pour Berlin, le choc de cette crise est d'une violence inouïe. En l'espace de quelques mois au cours de cette année 2022, tout ce qui avait fait la force du modèle économique allemand est remis en cause : finie l'énergie peu chère et abondante que l'Allemagne s'était assurée d'avoir au travers du partenariat avec la Russie, finie la stabilité des prix, finies les perspectives d'une croissance portée par celle de la Chine.

Deux informations montrent combien le modèle allemand est percuté par les événements récents. Il y a d'abord cette statistique, publiée lundi : l'Allemagne a enregistré au mois de juin un déficit commercial, d'un milliard d'euros, le premier depuis 1991 ! Et puis il y a ce fait, ce comble : branchée sur le réseau électrique européen depuis le début de la guerre, l'Ukraine va devenir… exportatrice de courant. Autrement dit, les centrales nucléaires ukrainiennes vont participer à l'approvisionnement en électricité de l'Allemagne, où la situation devient critique par manque de gaz !

En France aussi

En France aussi, la crise énergétique provoque une accélération des événements. La combinaison du risque sur l'approvisionnement en gaz et de l'indisponibilité d'une partie du parc nucléaire laisse augurer d'un hiver très tendu sur le front de l'électricité.

Un «branle-bas de combat», dixit un responsable gouvernemental a commencé, dont le coup d'envoi a été donné lors de l'un des premiers déplacements d'Élisabeth Borne post-législatives, le 23 juin, consacré à la question du stockage du gaz. Depuis, les patrons des grands groupes énergétiques EDF, Engie et TotalEnergies, Jean-Bernard Lévy, Catherine MacGregor et Patrick Pouyanné, ont signé une tribune commune appelant à une nouvelle chasse au gaspi. Une tribune dont l'initiative reviendrait à Catherine MacGregor, mais sur une… amicale pression de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, confirmée par le remaniement de cette semaine. Elle aurait demandé aux entreprises de sortir du bois et de consacrer désormais leur budget communication (conséquent !) à des messages de sobriété. La sobriété est également au menu de plusieurs groupes de travail, dont l'un porte sur «l'État exemplaire», réuni la semaine dernière. Enfin, un paquet de mesures dédiées à la «souveraineté énergétique» sera inclus dans le projet de loi pouvoir d'achat qui sera présenté en conseil des ministres cette semaine. Objectif : donner à l'État les moyens de préserver les outils de production d'électricité au gaz (et donc les réserves de gaz) quand cela est possible, renforcer les contraintes de remplissage des stocks par les opérateurs privés quitte à prendre en charge une partie du risque financier, et envisager des mesures de réquisition.

Ces premiers pas vers une forme d'économie de guerre, dans laquelle l'État disposera de pouvoirs d'exception, seront complétés par deux types d'actions. D'une part, une amplification des messages en faveur des économies d'énergie à l'automne. RTE, le gestionnaire du réseau d'électricité, prévoit de son côté un panel de mesures envisageables. D'autre part, la présentation en septembre d'un projet de loi d'accélération. Il s'agit d'aller plus vite dans le déploiement des énergies renouvelables, et tout particulièrement des parcs éoliens en mer. Le texte peut également couvrir le cas du terminal méthanier flottant que Total va installer au large du Havre pour une mise en service espérée en septembre 2023. Reste une question politique : faut-il inclure dans le projet des dispositions concernant le nouveau nucléaire afin de poser les premiers jalons du plan de construction de six EPR ? Ce serait prendre le risque, à l'Assemblée, de donner à la fois à la gauche et à la droite des raisons de ne pas le voter. «L'idée du moment est plutôt de soumettre au Parlement des textes concis qui permettent de former une majorité sur un sujet donné», explique un parlementaire macroniste. Les discussions préliminaires de l'été permettront à l'exécutif de trancher ce point, encore ouvert à l'heure où j'écris ces lignes.

Le chiffre de la semaine : 32,2%

On parle beaucoup dans le débat public des «surprofits», c'est-à-dire des bénéfices somptueux réalisés par plusieurs grands groupes du fait des circonstances exceptionnelles que nous traversons. Dans cette catégorie, TotalEnergies et CMA-CGM sont le plus souvent visés. Mais les chasseurs de «profiteurs de crise» devraient peut-être aller chercher un peu plus loin que le bout de leur nez et ne pas s'arrêter aux bénéfices publiés par les multinationales cotées. Les conditions exceptionnelles de financement créées par les tombereaux d'argent public et de monnaie de banques centrales qui ont soutenu les économies pendant la crise sanitaire ont rendu possible d'autres poches de sur-profitabilité, moins visibles mais peut-être plus plantureuses encore, dans le secteur du capital-investissement. La preuve avec les chiffres publiés par la fédération du secteur France Invest : en 2021, les fonds français investis dans les entreprises non cotées ont enregistré, en moyenne, un taux de rendement interne (TRI) de… 32,2% ! Je ne me remets pas de ce chiffre ! À titre de comparaison, le précédent record, qui datait de 2019, n'était «que» de 19,2%.

Cette semaine, il fallait lire aussi

Les routes du blé. Je vous recommande deux articles qui nous racontent la bataille pour sortir le blé d'Ukraine. Le premier est signé de notre correspondant Pierre Avril, au plus près des convois qui tentent de déjouer le blocus russe par la route. Le second est une enquête du Financial Times , qui traque les trafics de blé ukrainien potentiellement volé par lesquels la Russie cherche, via les ports de la mer Noire, à contourner les sanctions internationales.

Nouvelles têtes. Beaucoup de changements, certains prévisibles, d'autres inattendus, à la tête de grandes entreprises françaises. C'est le cas chez Seb, chez Veolia, ou encore chez Orpéa.

Une précision. Certains d'entre vous m'ont fait remarquer, à la lecture de ma dernière lettre, que je ne faisais pas mention du défaut de paiement russe de 1998 en écrivant que Moscou était pour la première fois en défaut depuis plus d'un siècle (en référence à l'épisode des emprunts russes de 1918). Disons que j'ai été trop rapide dans ma rédaction : en 1998, la Russie n'avait pas fait défaut sur sa dette extérieure libellée en devises, mais seulement sur sa dette émise en roubles. Un point que j'avais expliqué dans ma précédente livraison sur le sujet (n°86).

À la semaine prochaine,

Et d'ici là, retrouvons-nous à l'adresse bigbusiness@lefigaro.fr

Le Japon dans l’angoisse du black-out

La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».

Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu

Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.

Grand Paris : l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 reportée au 1er juillet 2023

La métropole critique un manque d'accompagnement de la part de l'État.

Le Figaro

Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote

Jean Cittone

Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.

Le Conseil de Paris n'est pas simplement le lieu des joutes verbales entre Anne Hidalgo (PS) et Rachida Dati (LR). Entre deux délibérations, d'autres élus peuvent créer une polémique, parfois malgré eux. C'est le cas de l'adjoint écologiste à la maire de Paris, Christophe Nadjovski, qui a envoyé - par erreur - au directeur de cabinet de Francis Szpiner «un mail qui ne lui était pas destiné», dans lequel il conseillait de décaler le vote d'un texte sur le stationnement payant dans le Bois de Boulogne (16e arrondissement) après les élections législatives des 12 et 19 juin derniers.

Francis Szpiner, maire LR du 16e arrondissement, a lu ce mardi devant le Conseil de Paris ledit courriel daté du 16 mai, que Le Figaro a pu consulter. Dans ce texte, destiné à l'origine à ses collaborateurs, Christophe Nadjovski écrit que «Szpiner joue les législatives, d'où sa demande» de maintenir le stationnement gratuit aux abords des grandes concessions, et conclut, acerbe, en disant que «vu le prix que paient les membres de ces concessions pour leurs activités, ils peuvent payer du stationnement, surtout pour leur SUV».

Des «calculs politiciens ridicules»

L'adjoint en charge de l'espace public préconise d'«attendre un mois, laisser passer les élections, et ensuite on met en œuvre la délibération, selon les modalités que l'on a définies au sein de l'exécutif, et qui seront in fine arbitrées par la maire». Ne sachant pas que le directeur de cabinet de Francis Szpiner était encore dans la boucle de mails, Christophe Nadjovski précise par ailleurs qu'il «ne faut pas accepter les demandes exprimées par Szpiner : elles videraient de sa substance la délibération adoptée par le Conseil de Paris».

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Après une lecture partielle de la missive, Francis Szpiner a jugé ce mail «parfaitement inacceptable» et déploré des «calculs politiciens sur les législatives (qui) sont ridicules». Anne Hidalgo, sans s'exprimer sur la teneur des propos de son adjoint, a préféré remettre en cause la légalité de cette révélation publique. «Maître Szpiner, question de droit : avez-vous vraiment le droit de faire état d'une correspondance privée dans une enceinte publique ?», lui a lancé la maire de Paris avec ironie. Ce à quoi l'intéressé, avocat de profession, a répondu qu'«au lieu de condamner le comportement de (son) adjoint, (elle lui) reproche de rendre public» un mail, qui a pourtant été adressé à son directeur de cabinet.

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Remaniement : qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé

Médecin urgentiste et président de l'association Samu-Urgences de France, il est l'auteur du rapport remis la semaine dernière au gouvernement sur la crise des urgences.

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Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes

Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.

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Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Le Figaro

L'élection présidentielle américaine sous le glaive de la Cour Suprême

Valérie Samson

Les neuf juges pourraient décider à la rentrée de donner davantage de pouvoirs aux législatures d'État pour réguler les élections, y compris fédérales. La gauche dénonce «une menace pour la démocratie».

Sous l'impulsion de trois juges conservateurs nommés par l'ancien président républicain Donald Trump,la Cour suprême des États-Unis a opéré un virage à droite toute, dont les effets devraient se faire sentir durant des décennies. Au cours des dernières semaines, la plus haute juridiction des États-Unis a abrogé le droit des Américaines à avorter, consacré le droit de porter une arme en public, élargi la place de la religion dans la sphère publique et drastiquement limité les moyens fédéraux pour lutter contre le réchauffement climatique. Le bloc conservateur du temple du droit ne semble pas vouloir s'arrêter sur sa lancée. Au terme de la session tumultueuse 2021-2022 qui s'est achevée jeudi dernier, les juges ont accepté d'examiner une série d'affaires cruciales pour la rentrée de septembre, portant notamment sur la façon dont sont régulées les élections.

Le dossier est potentiellement explosif et fait trembler le camp démocrate. L'ancienne secrétaire d'État de Barack Obama et candidate malheureuse à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton a évoqué dans un tweet «la plus grave menace pesant sur la démocratie américaine depuis le 6 janvier 2021», date de l'attaque du capitole par des partisans déçus de Donald Trump.

La benjamine de la gauche radicale, Alexandria Ocasio-Cortez a averti que le pays, «en pleine crise institutionnelle», était en train d'assister à «un coup d'État judiciaire se déroulant sous nos yeux». «Si le président et le Congrès ne freinent pas la Cour maintenant, celle-ci est en train d'indiquer qu'elle compte bien s'en prendre à l'élection présidentielle par la suite», a déclaré l'élue.

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Le cas qui sera examiné en septembre par les neuf juges, baptisé «Moore v. Harper», s'intéresse au départ au redécoupage des circonscriptions électorales (« gerrymandering ») en Caroline du Nord, que la Cour Suprême de cet État avait invalidé car il favorisait selon elle de manière disproportionnée le parti républicain. Ce que ce dernier conteste. Les élus conservateurs ont donc décidé de porter l'affaire devant la Cour Suprême des États-Unis, en mettant en avant une doctrine – baptisée «independent state legislature» - qui stipule, en gros, que les législateurs au niveau de chaque État ont toute autorité pour réguler les élections, y compris fédérales, et que celle-ci ne saurait être contestée par une autre branche du pouvoir local, que ce soit une Cour de Justice ou le gouverneur de l'État.

«Ils ne vont pas laisser passer cette chance»

Si la Cour Suprême des États-Unis devait entériner cette vision dans ce cas précis, il n'est pas difficile de voir quelles pourraient être les implications au-delà, pour le scrutin présidentiel. Trente législatures d'État sur 50 sont actuellement aux mains des Républicains, qui seraient alors en position de trancher au niveau local un litige né d'une contestation du résultat de la présidentielle. Depuis l'élection de 2000, qui avait été réglée in fine par la Cour Suprême des États-Unis au profit de George W. Bush - pourtant arrivé derrière Al Gore en termes de vote populaire - on sait que le résultat de l'élection présidentielle ne se joue pas toujours dans les urnes. Le millésime 2020 a également donné lieu à de nombreuses contestations, lorsque Donald Trump a tenté de renverser les résultats dans plusieurs États, invoquant des «fraudes» qui n'ont jamais été prouvées. Cette doctrine dite « independent state legislature » avait déjà été avancée par l'équipe du président républicain, qui voulait s'en prévaloir pour faire désigner un corps alternatif de grands électeurs qui auraient fait basculer le scrutin en sa faveur.

On sait aujourd'hui que quatre juges à la Cour Suprême ont indiqué être favorables à cette lecture quelque peu littérale de la Constitution. Il leur suffirait d'en rallier un cinquième pour obtenir gain de cause. Certains experts craignent que cette doctrine ne donne à l'avenir le pouvoir aux législatures d'États de désigner les grands électeurs sans même tenir compte du vote populaire - puisque le scrutin présidentiel américain est indirect.

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Ce qui a fait dire à Marc Elias, un avocat démocrate spécialisé dans le droit de vote, dans les colonnes du Washington Post : «La manière dont je le vois, c'est que les Républicains ont tenté de saboter l'élection de 2020. Mais ils se sont montrés maladroits, et ils ont appris de cette expérience quels sont les points sensibles et les points de vulnérabilité de notre système électoral, et ils s'en servent pour redéfinir leurs tactiques.» Après 50 ans d'attente, les conservateurs «ont l'occasion de donner une orientation radicalement différente» au pays, analyse le professeur Stephen Wermiel, professeur de droit constitutionnel interrogé par l'AFP sur ce que pourrait faire la Cour Suprême à la rentrée. «Ils ne vont pas laisser passer cette chance.»

Les États républicains sont régulièrement accusés par le camp adverse de chercher à limiter l'accès aux urnes des minorités, qui représentent un réservoir important du vote démocrate. Si la Cour Suprême valide le principe de la prééminence des législatures d'États pour l'organisation des élections, ils auraient alors encore plus de latitude pour déterminer qui vote et dans quelles conditions. À l'heure où les sujets de consensus sont de plus en plus rares dans un pays polarisé à l'extrême, une potentielle remise en cause du système électoral américain aurait à n'en pas douter des effets potentiellement déstabilisateurs.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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France24 - Monde

Entre la Chine et le Laos, une frontière prospère (4/4)

Publié le : 01/07/2022 - 11:29

Séverine BARDON

Depuis Vientiane, le train permet de rallier la frontière en trois heures à peine. La voie ferrée se connecte ensuite au réseau chinois, vers la province du Yunnan. Pour le Laos, seul pays d’Asie du Sud-est sans accès la mer, c'est la promesse d’un désenclavement et d’un nouvel essor économique. À la frontière entre la Chine et le Laos, la zone économique spéciale de Boten, un projet de 10 milliards de dollars, sort de terre. La création d’entreprises y est facilitée : les procédures administratives sont bouclées en deux semaines, de nombreux produits sont détaxés et la fiscalité est avantageuse. En trois ans, une centaine d’entreprises s’est implantée dans cette ville en construction. Le reportage d'Adri Berger et Dara Pathammavong.

Entre l'Irak et l'Arabie saoudite, une frontière entrouverte

Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable

Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise

Entre le Laos et la Chine, une frontière prospère

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Entre l'Irak et l’Arabie saoudite, une frontière entrouverte (1/4)

Reporters

Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable (2/4)

Reporters

Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise (3/4)

Le Figaro

Au festival d’Aix, la soprano Elsa Dreisig enchante Salomé

CRITIQUE - La chanteuse est l’atout majeur de cette production à la mise en scène un peu trop froide.

Envoyé spécial à Aix-en-Provence (13)

Quand on a lu qu’Elsa Dreisig allait interpréter la Salomé de Richard Strauss à Aix-en-Provence, on a d’abord cru à une plaisanterie. On a ensuite vérifié si c’était une version de chambre. Avant de conclure: «C’est de la folie.» Ce fut un miracle. On a beau savoir que Strauss voulait une Salomé juvénile et non un panzer wagnérien pour incarner un personnage de 16 ans ; on a beau savoir que Ljuba Welitsch, la plus grande Salomé du XXe siècle, avait une voix enfantine qui franchissait pourtant le rideau sonore de 110 musiciens réuni par Strauss, rien à faire: on n’y croyait pas. Et pourtant.

La soprano française a su transformer le poison en élixir. Au lieu d’essayer de grossir artificiellement et d’alourdir son soprano mozartien cristallin et haut placé, elle a fait un atout de son propre matériau vocal. Elle a remplacé la puissance par la clarté, sa voix acidulée se projetant comme les grands d’autrefois qui n’élargissaient ni ne forçaient, privilégiant l’articulation au volume. Elle plafonne bien sûr dans les phrases qui descendent dans le grave du registre, mais elle est très aidée par le chef Ingo Metzmacher et l’Orchestre de Paris, qui font leur maximum pour éclaircir les textures quand elle déploie son organe, au lieu de déclencher l’orgie sonore quand la chanteuse monte en régime. Strauss chef ne faisait rien d’autre.

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Résultat: une Salomé inédite, dont la voix correspond au physique, une voix fragile en apparence mais tranchante comme un diamant taillé, sans rondeurs voluptueuses. Car la volupté, cette adolescente en ignore tout et elle découvre la sexualité dans un mélange d’attraction et de répulsion qui l’oblige à se réfugier dans le monde de l’inconscient.

La Vienne de Freud

C’est ainsi que la montre la metteuse en scène allemande Andrea Breth, qui a divisé l’espace scénique en plusieurs aires de jeu, suggérant le monde intérieur de la jeune fille avec une géométrie non exempte de froideur: on se touche peu dans cette mise en scène. Le fait que tout tourne autour de Salomé prive les autres personnages de contours, ce dont le Iokanaan peu charismatique de Gabor Bretz souffre le plus. On notera l’incroyable présence de John Daszak en Hérode, et celle, intacte, d’Angela Denoke, ancienne Salomé devenue Hérodiade. Le côté peu communicatif de la mise en scène restera un bémol, la rigueur du travail d’Andrea Breth jouant plus sur la distance que sur l’identification.

Distance aussi dans la direction d’Ingo Metzmacher, dont le peu de sensualité fait regretter parfois un manque d’abandon dans le jeu d’un Orchestre de Paris toujours en pleine forme: le chef allemand met en valeur la modernité de l’écriture, non sans un côté parfois carré, davantage que les fluctuations lascives et les mélanges de sonorité. On n’est décidément pas plus à Vienne que la veille dans Mahler par Salonen, ou alors c’est celle, perturbante et dissonante, de Freud et du XXe siècle.

Retransmission en direct sur France Musique, le 12 juillet à 20 heures.

Eurockéennes: 60.000 spectateurs et des organisateurs confiants en l'avenir

Malgré deux jours annulés à cause d'un violent orage, sur les quatre prévus, quelque 60.000 festivaliers ont profité du show samedi 2 et dimanche 3 juillet.

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Master of Puppets de Metallica retrouve une nouvelle jeunesse grâce à Stranger Things

Le titre emblématique du groupe de métal américain, apparaît dans le dernier épisode de la saison 4. Depuis, le groupe grimpe dans les classements.

Agressée deux fois le même jour, la violoniste Julie Berthollet souhaite quitter Paris

«Je ne veux plus vivre dans un endroit où l'individualisme est omniprésent», s'est émue la musicienne, frappée par l'indifférence des témoins de ses agressions. Elle compte désormais fuir la capitale pour s'installer en Suisse.

France24 - Monde

Tchernobyl : le difficile retour au quotidien après le passage des troupes russes

Publié le : 04/07/2022 - 15:06

Catherine NORRIS-TRENT Suivre Pauline GODART

Le 24 février, les troupes russes ont envahi l'Ukraine mais aussi le site de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986. L'armée ukrainienne en a repris le contrôle après une occupation de 35 jours pendant lesquels il y a eu des destructions et vols de matériel (estimés à près de 135 millions de dollars). Maintenant, les détecteurs de niveaux de radiation fonctionnent de nouveau et les salariés continuent de s'activer pour préserver le site, où demeurent encore des centaines de tonnes de déchets radioactifs sous un sarcophage.

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Le Figaro

Face au fléau des bagages oubliés, la SNCF dégaine sa nouvelle étiquette à QR Code

François Delétraz

Encore un passager sur deux n'étiquette pas ses bagages, parfois pour des raisons d'anonymat. La SNCF pense avoir trouvé la solution.

La France, pays aux 246 sortes de fromages... et aux treize millions de voyageurs tête en l'air. Treize millions, c'est le nombre de bagages oubliés dans les gares et dans les trains français l'an dernier. Autrefois, le phénomène passait quasiment inaperçu - sauf pour les pauvres diables dépossédés de leurs précieux effets dont les plus chanceux les retrouvaient aux objets trouvés. Mais aujourd'hui, la gestion des « bagages abandonnés » est devenue une tout autre affaire. La raison ? Le risque d'attentat.

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Le plan Vigipirate oblige désormais les transporteurs à une vigilance accrue mais aussi à circonscrire la zone où un bagage a été oublié. Autant de précautions qui coûtent très cher à la SNCF. En une année, le traitement des valises oubliées a provoqué plus de retards que la grande panne que l'on a connue à Montparnasse. 620.000 minutes de perdues au total en 2021, ce qui en fait la première cause de retard des TGV et Intercités. Un fléau !

Un passager sur deux renâcle à mettre une étiquette sur ses valises, autant par négligence que pour préserver son anonymat

L'étiquetage obligatoire des bagages, s'il peut paraître superflu à certains voyageurs, a le mérite de permettre de prévenir la personne qui avait oublié son bagage. Et donc, d'éviter de faire appel aux services de déminage. Hélas, «un passager sur deux renâcle à mettre une étiquette sur ses valises, autant par négligence que pour préserver son anonymat», explique Alain Krakovitch, le directeur de Voyages SNCF.

Pour tenter de convaincre cette moitié récalcitrante, la société nationale vient donc de lancer sa dernière innovation : des étiquettes dotées de QR code, qui espère-t-elle, convaincront les voyageurs désireux de passer inaperçus. Le principe est tout simple : une étiquette en plastique avec un QR code est distribuée en gare. Une fois scannée sur votre smartphone, elle vous dirigera automatiquement vers un site web dédié où vous indiquerez vos nom, adresse et numéro de téléphone.

Ainsi, si vous oubliez votre valise, seuls les agents de la SNCF pourront accéder à vos informations personnelles. Les passagers auront évidemment toujours le choix entre l'étiquette traditionnelle ou l'étiquette avec QR code. Gadget ou véritablement utile ? Il faudra demander aux passagers de l'Atlantique et du Sud-Est, axes TGV sur lequel le dispositif est déployé depuis samedi 2 juillet.

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Les cinq plus belles gorges des Pyrénées

D'est en ouest, du Pays basque à la Catalogne, les Pyrénées sont parsemés de gorges et de canyons, à explorer à pied, en canoë ou vêtu d'une combinaison en Néoprène.

Vacances scolaires : calendrier 2022-2023 en France, dates par zone et jours fériés

L'année scolaire 2021-2022 se termine ce jeudi 7 juillet. Consultez sans plus attendre le calendrier officiel 2022-2023 avec les dates de la rentrée et des prochaines vacances scolaires par zone A, B et C.

En Suisse, cet hôtel zéro étoile vous promet de mal dormir

Les artistes conceptuels Frank et Patrik Riklin, inventeurs du concept Null Stern (zéro étoile) ont développé une suite « anti-idyllique », dans laquelle on profite d'un demi-sommeil pour réfléchir et se remettre en question, dans une chambre sans murs, située entre une route... et une station-service.

France24 - Monde

Sport, l'autre conflit mondial ?

Publié le : 04/07/2022 - 12:07

Raphael KAHANE Suivre FRANCE 24 Suivre

Wimbledon, le tournoi de tennis le plus prestigieux de la planète, privé du n°1 mondial Daniil Medvedev…C’est en ce moment même. Raison invoquée : il est russe. C'est le dernier exemple en date du tumulte que traverse le monde du sport. Entre la guerre en Ukraine et le rôle très décrié d’acteurs de premier plan désormais, comme le Qatar, la politique peut-elle et doit-elle rester aux portes des stades ? Les réponses de nos reporters et notre grand témoin, le géopolitologue Jean-Baptiste Guégan.

  • Jean-Baptiste GUÉGAN, Géopolitologue du sport, auteur de "Géopolitique du sport – une autre explication du monde"

Wimbledon risque d'être un tournoi de gala pour avoir exclu les joueurs russes et biélorusses

Le sport face à la guerre en Ukraine : des compétitions annulées et des sportifs russes non grata

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

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France24 - Monde

Jeux vidéo : "Il faut s'attaquer à la culture bande de garçons"

Publié le : 01/07/2022 - 17:13

Virginie HERZ Suivre

Un "gameur" sur deux est une femme. Dans cette industrie culturelle en plein boom, leur proportion progresse en dépit du sexisme, du harcèlement sexuel et du plafond de verre. Comment les femmes changent-elles les règles du jeu ou la représentation des héroïnes ? C'est le thème de ce numéro spécial d’ActuElles avec Julie Chalmette, présidente du syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs qui a cofondé Women in Games en 2017.

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible

Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Valeurs Actuelles

[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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France24 - Monde

Arabie saoudite : La Mecque accueille le plus important pèlerinage depuis la pandémie

Publié le : 06/07/2022 - 04:34

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Après deux ans de grand pèlerinage en format réduit pour cause de Covid-19, un million de musulmans vaccinés sont autorisés cette année à effectuer le hajj, qui démarre mercredi à La Mecque avec le "tawaf", les circonvolutions autour de la Kaaba.

Le plus grand pèlerinage musulman du hajj depuis la pandémie de Covid-19 débute mercredi 6 juillet, avec des centaines de milliers de fidèles, souvent sans masque, autour du site le plus sacré de l'islam, à La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.

Un million de musulmans vaccinés, dont 850 000 venant de l'étranger, sont autorisés à effectuer le hajj cette année, après deux années de limitation drastique des participants en raison de la pandémie.

À la Grande Mosquée de La Mecque, les pèlerins doivent effectuer le "tawaf", soit les circonvolutions autour de la Kaaba, une grande structure cubique drapée d'un tissu noir brodé d'or, vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier.

Beaucoup ont choisi d'accomplir le premier rituel avant la date officielle, certains brandissant le nom et le drapeau de leur pays, à l'instar d'un groupe de pèlerins arborant "Hajj 2020 - Tchad" au dos de leurs robes blanches.

Mardi après-midi, des hommes drapés de blanc et des femmes en robe de toutes les couleurs ont défilé aux alentours de la Kaaba, la majorité sans masque, pourtant obligatoire à la Grande Mosquée.

Vaccin et PCR

Le hajj, dont les participants sont choisis par tirage au sort parmi des millions de candidats, accueille un nombre plus importants de pèlerins qu'en 2020 et en 2021, mais toujours très en-dessous par rapport à avant la pandémie.

>> Pèlerinage de La Mecque : les règles changent, pour le meilleur et pour le pire 

En 2019, quelque 2,5 millions de musulmans du monde entier avaient participé à ce rituel, l'un des cinq piliers de l'islam pour tout musulman valide qui en a les moyens. Seuls 60 000 citoyens et résidents vaccinés du royaume avaient été autorisés en 2021, un peu plus que la dizaine de milliers de participants de 2020, au plus fort de la crise sanitaire.

Le pèlerinage consiste en une série de rites religieux accomplis pendant cinq jours dans la ville la plus sacrée de l'islam et ses environs, dans l'ouest de l'Arabie saoudite. Les pèlerins se rendront jeudi à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, avant le rite principal au Mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon.

À cause du coronavirus, le grand rassemblement est réservé aux musulmans vaccinés âgés de moins de 65 ans, les personnes venues de l'extérieur devant présenter un test PCR négatif effectué dans les 72 heures précédant le voyage. Depuis le début de la pandémie, l'Arabie saoudite a enregistré plus de 795 000 cas de Covid-19, dont environ 9 000 décès.

Les autorités saoudiennes ont mis en place de nombreux centres de santé, des cliniques mobiles et des ambulances. À l'intérieur de la Grande Mosquée, des femmes médecins se tiennent prêtes à intervenir à différents endroits.

Avec AFP

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Pèlerinage de La Mecque : les règles changent, pour le meilleur et pour le pire ?

L'Humanité

Un gouvernement pour servir le capital

Chronique

Patrick Le Hyaric

« Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

Salaires et pouvoir d'achatgouvernement Borne 2
Le Figaro

Les Girondins de Bordeaux «en péril» : Gérard Lopez, «l'acrobate de la finance» face au scénario du pire

Gilles Festor

PORTRAIT - L'homme d'affaires hispano-luxembourgeois aux méthodes controversées espère (encore) sauver le club bordelais d'un dépôt de bilan après avoir essuyé des échecs en Formule 1 puis en football.

Les Girondins de Bordeaux sont au bord du précipice. Mardi en fin de journée, la rétrogradation administrative en National (3e division) a été confirmée en appel. Et ses patrons entendent user de tous les recours possibles pour éviter un dépôt de bilan et une liquidation qui signifierait un redémarrage en National 3, le cinquième échelon du football français. Une honte absolue pour un monument du football français. Et pas forcément une surprise au regard de la gestion du club bordelais ces dernières années.

«Cette décision injuste est inacceptable et incompréhensible», a réagi le propriétaire du club, Gerard Lopez, ajoutant dans un communiqué: «Je me battrai jusqu'au bout et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'exercer un recours contre cette décision inique.» Lopez n'a pas précisé auprès de quelle juridiction le recours allait être déposé, alors que la reprise de la saison en Ligue 2 est programmée le week-end des 30 et 31 juillet. Le feu couve en Gironde. Et si les Girondins coulent, voire disparaissent, la réputation déjà bien entachée de Gérard Lopez prendra encore un peu plus un coup.

À lire aussiLes Girondins relégués : Lopez dénonce une «décision injuste, inacceptable et incompréhensible»

«On peut voir le foot comme une usine complètement folle qui produirait un bon produit une semaine puis un mauvais la semaine suivante.» Lorsqu'il se confiait au Figaro après avoir mis un pied dans le football français en reprenant le LOSC, Gérard Lopez n'imaginait pas cinq ans plus tard être rattrapé une nouvelle fois par le scenario du pire, qu'il redoutait, aux Girondins de Bordeaux cette fois.

Fin 2020, déjà, il avait été contraint de lâcher le contrôle du club nordiste (racheté 80 millions d'euros en 2017), se retrouvant dans l'incapacité de rembourser la dette empruntée au fonds Eliott (225 millions d'euros). Bis repetita avec les comptes dans le rouge des Girondins. Un nouveau coup de massue après la rétrogradation sportive et une saison catastrophique en Ligue 1 (20e et dernier du championnat).

Le chateau de cartes du «trading» qui s'effondre

À lire aussiBordeaux condamné à la Ligue 2 : une descente aux enfers en dix dates clés

Lopez un genou à terre, c'est le château de cartes du «trading» qui s'effondre. De cette économie du football risquée consistant à acheter pour un club un maximum de joueurs à potentiel, libres ou peu chers, voire prêtés, en espérant une revente avec une forte plus-value deux ou trois ans plus tard. Un écosystème bancal et surtout très mal adapté pour une politique de construction sur le long terme. «Cette philosophie en club m'a toujours dérangé car elle implique que les joueurs ne sont qu'en transit. Les Girondins n'étaient qu'une scène pour mettre en valeur des joueurs. On est dans une refonte perpétuelle. Vous pensez réellement que les joueurs allaient se battre pour sauver un club de la relégation tout en sachant qu'ils sont de passage ?», confie au Figaro Alain Giresse, icône des Girondins de Bordeaux dont il a défendu les couleurs entre 1970 à 1986.

Sur le plan sportif, je n'étais pas totalement sûr que son plan était adapté à la compétition et aux exigences de la Ligue 1

Quelques heures après le verdict de la DNCG, l'ancien milieu de terrain s'avoue «triste et dévasté» par la situation de son club de cœur qu'il craint «de voir disparaître». «Gigi» a rencontré à plusieurs reprises Gérard Lopez, sans jamais être totalement convaincu par le projet sportif. «Je ne suis pas compétent pour juger le montage financier qui, en 2021, a été validé par tout le monde. Mais sur le plan sportif, je n'étais pas totalement sûr que son plan était adapté à la compétition et aux exigences de la Ligue 1», ajoute l'actuel sélectionneur du Kosovo décrivant un personnage «ouvert et à l'aise dans la discussion», avant d'ajouter : « Il insistait pour me dire qu'il aimait les Girondins de Bordeaux, qu'il appréciait vraiment ce club. Il semblait avoir un vrai attachement. C'était important.»

Un grand pouvoir de séduction

Dans les prochains jours, Gérard Lopez, entrepreneur qui troque volontiers le costume pour une paire de jeans, des baskets et une casquette, devrait avoir l'occasion de mettre à profit son pouvoir de persuasion pour tenter de sauver son club. Et la face. Polyglotte - il est capable de s'exprimer en huit langues -, cet ancien diplômé de l'Université de Miami est réputé pour être un homme au contact facile, qui excelle dans l'art de la séduction. Une éloquence qui lui a permis de se mettre très vite dans la poche des supporters à Bordeaux et certains influenceurs girondins actifs sur les réseaux sociaux. Un soutien capital alors que l'équipe enchaînait les mauvais résultats. «Il avait mis une grande partie du paddock de Formule 1 dans sa poche en quelques semaines. Il avait une grande faculté d'adaptation à tous les profils du milieu. On tombe très vite sous son charme», confirme un ancien employé de l'équipe Lotus, qui a travaillé sous sa direction il y a une dizaine d'années et désormais retiré du monde automobile.

Il a fait fortune en cédant ses parts dans Skype

Quatre ans après avoir racheté l'écurie, l'homme d'affaires qui a fait fortune en investissant dans Skype, la célèbre application de téléphonie, avant de réinvestir son pactole dans les nouvelles technologies et le secteur de l'énergie, avait revendu la structure pour un euro symbolique à Renault. Le constructeur français avait hérité d'un champ de ruines, des employés à bout, payés avec du retard et des fournisseurs se plaignant de factures impayées. Les cerveaux, eux, avaient quitté l'équipe. Après deux bonnes saisons (deux fois au quatrième rang mondial, en 2012 et 2013) en ayant sorti Kimi Räikkönen de sa retraite, un excellent coup, Lotus F1 Team était retombée dans l'anonymat de la grille. «Mon passage chez Lotus n'était pas un fiasco», se défendait-il en 2017 expliquant à juste titre que les coûts avaient explosé dans la discipline. Les sponsors, eux, n'avaient pas suivi cette folle inflation. «On aurait pu fermer mais on a décidé de vendre pour sauvegarder 540 emplois», avait-il insisté pour défendre son bilan.

Écarté des grilles de Formule 1, Lopez avait tenté de rebondir dans le monde du ballon rond. D'abord à Lille pour mettre en place un modèle économique basé sur le trading qu'il a toujours assumé. «On parle du "trading joueurs" de façon critique mais la France est le vivier de talents le plus important au monde. Elle a dépassé le Brésil en termes d'exportation de joueurs. Quelque part, c'est stupide de critiquer quelque chose qui fait la force de la Ligue 1», expliquait-il au Figaro quelques mois après son arrivée dans le Nord . Deuxième en 2020, Lille sera sacré champion de France en 2021, sans Lopez aux manettes. Devant son incapacité à rembourser la moitié du prêt, le fonds prêteur Elliott a mis fin à son aventure à la tête du LOSC.

Cet échec n'avait pas découragé ce collectionneur de voitures anciennes, pilote à ses heures perdues et fasciné par Ayrton Senna, retombant agilement sur ses pattes malgré le discrédit de son expérience en Ligue 1. «Gérard Lopez ? Ah oui, l'acrobate de la finance», avait ainsi ironisé dans les colonnes du Figaro le président Noël Le Graët, critiqué après l'arrêt du championnat de Ligue 1 en 2020 en raison de l'épidémie de Covid.

Deux échecs à Mouscron et à Boavista

Cette même année, il avait aussi repris le club belge de Mouscron mais s'était vu refuser le renouvellement de sa licence professionnelle au printemps. Quelques semaines plus tard, le Royal Excel actait sa faillite et subissait une relégation en division 2 amateurs. Au Portugal, Boavista a aussi essuyé des déboires sous sa houlette. Le club portugais s'est récemment vu interdire de recrutement par la FIFA pour des indemnités non payées. Les nuages se sont aussi amoncelés au Luxembourg, sa terre natale, avec son inculpation pour «faux» et «usage de faux» dans un transfert de fonds depuis les comptes de l'écurie de Formule 1.

Lopez n'a pas dit son dernier mot pour Bordeaux

Paradoxalement, les Girondins de Bordeaux pourraient être sa bouée de sauvetage alors que l'institution semble au bord du précipice depuis mardi. Devant la DNCG, Lopez a indiqué vouloir remettre au pot dix millions de sa poche dans les comptes et tabler sur environ 20 millions d'euros de vente de joueurs. Pas suffisant aux yeux de la DNCG. Reste à régler le problème des dettes auprès des créanciers King Street et Fortress ainsi qu'à la Métropole, environ 65 millions d'euros, le gros point noir pointé du doigt par la DNCG.

Si Lopez tombe, ses bailleurs tomberont avec lui et les derniers espoirs de voir ses dettes être remboursées s'envoleront. «On va être obligés de s'écouter les uns les autres. En aucun cas, je pense que les créanciers n'aient envie de tout perdre», estimait l'entourage de l'homme d'affaires, lors de la première décision de la DNCG. En jouant la carte de la politique du pire et agitant le spectre du dépôt de bilan où toutes les parties seraient perdantes, «l'acrobate» Lopez prépare déjà son prochain numéro pour rester en piste. Mais aujourd'hui, le spectacle vire au cauchemar.

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France24 - Monde

Royaume-Uni : Boris Johnson lâché par ses ministres des Finances et de la Santé

Publié le : 05/07/2022 - 19:54Modifié le : 05/07/2022 - 21:34

FRANCE 24 Suivre Bénédicte PAVIOT

Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a démissionné mardi de ses fonctions, une annonce qui a coïncidé avec celle du départ de son homologue à la Santé, Sajid Javid. Dans la foulée, trois membres du Parti conservateur au Parlement britannique ont aussi annoncé leur démission. Un coup dur pour le Premier ministre Boris Johnson de plus en plus fragilisé.

Coup de tonnerre outre-Manche. Deux ministres ont officiellement démissionné, mardi 5 juillet, du gouvernement de Boris Johnson à quelques minutes d'intervalle.

C'est d'abord le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, qui a fait cette annonce sur Twitter en expliquant ne plus avoir confiance dans le Premier ministre du pays. Dans sa lettre de démission, il affirme qu'il "est clair pour (lui) que la situation ne va pas changer sous votre direction – et vous avez donc perdu ma confiance".

I have spoken to the Prime Minister to tender my resignation as Secretary of State for Health & Social Care. It has been an enormous privilege to serve in this role, but I regret that I can no longer continue in good conscience. pic.twitter.com/d5RBFGPqXp

July 5, 2022

Puis cela a été le tour du ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, d'annoncer qu'il démissionne de ses fonctions après une série de scandales ayant secoué ces derniers mois le gouvernement de Boris Johnson.

The public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning.My letter to the Prime Minister below. pic.twitter.com/vZ1APB1ik1

July 5, 2022

"Le public attend légitimement que le gouvernement soit conduit de manière compétente et sérieuse", a affirmé le ministre des Finances sur Twitter. Dans cette lettre adressée au Premier ministre britannique, Rishi Sunak a fait état d'"approches fondamentalement trop différentes" avec ce dernier dans la préparation d'un discours commun sur l'économie prévu la semaine prochaine.

Nadhim Zahawi et Steve Barclay ont été respectivement nommés, mardi soir, ministre des Finances et ministre de la Santé pour remplacer les départs de Rishi Sunak et Sajid Javid.

Trois membres du Parti conservateur au Parlement britannique, Jonathan Gullis, Saqib Bhatti et Nicola Richards, ont aussi annoncé leur démission sur les réseaux sociaux pour protester contre le leadership du Premier ministre. 

I will always remain loyal to my constituents and the Conservative Party. Tonight I’ve made the tough decision to resign as a PPS. pic.twitter.com/XrM8IrzreJ

July 5, 2022

D'après la BBC, la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, a assuré quant à elle qu'elle restait "à 100 %" derrière Boris Johnson. Le ministre de la Défense, Ben Wallace, continuerait aussi de soutenir le dirigeant conservateur, selon les médias locaux.

Le chef de file de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a fait savoir pour sa part qu'il soutiendrait la tenue d'élections anticipées.

Le scandale de trop avec la démission de Chris Pincher ?

Ces démissions sont intervenues alors que Boris Johnson venait de publiquement présenter ses excuses, reconnaissant avoir fait une "erreur" en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, qui a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes. 

Chris Pincher, un proche de Boris Johnson, avait la semaine dernière reconnu avoir "beaucoup trop bu" et s'être "couvert de honte, (lui) et d'autres personnes" dans un club privé. Il avait dû démissionner de son poste mais est resté député.

La réponse évolutive de Downing Street à cette nouvelle crise avait fait l'objet de nombreuses critiques. Downing Street avait d'abord annoncé que Boris Johnson n'était pas au courant d'allégations plus anciennes visant Chris Pincher, quand il l'avait nommé à son poste en février dernier.

>> À lire aussi : Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?

Mais d'autres révélations ont montré qu'il était au courant dès 2019, quand il était ministre des Affaires étrangères, et mardi, Boris Johnson a finalement déclaré que la nomination de Chris Pincher "était une erreur" et a présenté des excuses.

Ce nouveau scandale a apparemment été le scandale de trop pour les deux ministres, alors que le mois dernier, Boris Johnson avait survécu de peu à un vote de défiance des députés conservateurs dont plus de 40 % avaient voté contre lui.

Avec Reuters et AFP

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Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?

ANALYSE

Brexit : les Tories vont-ils laisser Boris Johnson renégocier le protocole nord-irlandais ?

Royaume-Uni : après un série de "très mauvais résultats", le chef du parti conservateur démissionne

Le Figaro

Joe Biden envisage de réduire les taxes sur les produits chinois

Pierre-Yves Dugua

DÉCRYPTAGE - Cette décision visant à lutter contre l’inflation ne fait pas consensus.

Correspondant à Washington

Après des mois d’hésitation, le président Biden prépare l’annonce imminente de réduction de certains des droits de douane imposés par son prédécesseur sur des produits venus de Chine. Des désaccords marqués dans les rangs des conseillers du président expliquent l’hésitation de Joe Biden.

Voilà quatre ans exactement que Donald Trump, arguant que la Chine volait la propriété intellectuelle des entreprises américaines et forçait ces dernières à transférer leur technologie à des sociétés chinoises, imposait une première série de surtaxes à 34 milliards de dollars d’importations en provenance de Chine. Quatorze mois plus tard, après trois vagues de surtaxes supplémentaires, plus de 350 milliards de dollars d’importations américaines de produits «made in China» étaient surtaxés de 7,5 à 25 %.

À lire aussiEntre les États-Unis et la Chine, des relations économiques aussi tendues que sous Trump

La négociatrice de Joe Biden chargée des questions commerciales, Katherine Tai, a publiquement pris parti contre tout ce qui ressemblerait à une capitulation devant la Chine. La puissance asiatique, proclamée à Washington «adversaire stratégique et économique des États-Unis», n’a une fois de plus pas tenu ses engagements d’augmentation d’achats de produits américains pris avec Donald Trump le 15 janvier 2020. Relâcher aujourd’hui ce levier de pression contre Pékin serait un aveu de faiblesse, de l’opinion non seulement de Katherine Tai, mais aussi d’une majorité d’élus républicains et démocrates au Congrès. Selon le Peterson Institute for International Economics, la Chine n’a tenu que 57 % de ses promesses d’achats supplémentaires de biens et services américains en 2020-2021.

L’opinion tranchée de la représentante au commerce se heurte toutefois à des avis contraires. Certains conseillers politiques voient dans une levée ciblée de droits de douane l’occasion pour Joe Biden de démontrer qu’il peut agir pour faire baisser les prix. Le président pourrait par exemple relancer la procédure qui permet aux importateurs d’obtenir des exemptions de surtaxes sur certains produits clés ou difficilement remplaçables. L’idée serait d’agir assez vite pour que les importateurs et distributeurs puissent répercuter sur leurs prix un ajustement qui se fasse sentir à partir d’octobre, lorsque commence la vague très importante des achats de fêtes de fin d’année.

Les économistes du président Biden sont toutefois sans illusion: l’impact concret sur l’inflation, qui atteint 8,6 % et traumatise les consommateurs comme les épargnants, serait marginal. À l’inverse, l’image d’un président qui capitule devant le refus de la Chine d’abandonner ses pratiques commerciales déloyales pourrait coûter cher aux démocrates lors des élections législatives du 8 novembre.

Hausse du déficit commercial

Janet Yellen, secrétaire au Trésor, tente d’incarner une voie médiane dans le débat interne à l’Administration Biden. Elle vient, pour la première fois depuis octobre 2021, de s’entretenir avec Liu He, le vice-premier ministre chinois, qui a signé l’accord commercial avec Donald Trump, en janvier 2020. Le Trésor qualifie de «franc et substantiel» l’échange entre les deux hauts responsables. La crise du Covid, ses répercussions sur les approvisionnements américains, ainsi que la guerre en Ukraine, ont compliqué sous Joe Biden les relations déjà tendues entre Washington et Pékin.

Sur le fond, il est clair que les surtaxes américaines, et les mesures chinoises de rétorsion, n’ont rien fait pour rééquilibrer les échanges entre la Chine et les États-Unis ou changer les pratiques déloyales de la Chine. Le déficit commercial américain avec la Chine a en effet grimpé de 317 milliards de dollars en 2020, à près de 400 milliards de dollars en 2021.

La grande menace de la flambée des prix de l’électricité

DÉCRYPTAGE - Les pouvoirs publics font feu de tout bois pour faire baisser les tarifs. Une gageure, alors que les marchés anticipent des coupures.

Île-de-France : l'achat de tickets à bord des bus RATP de nouveau possible à partir de ce lundi

La régie parisienne avait suspendu cette possibilité en mars 2020 en raison du Covid-19.

Covid-19 : la fin du masque obligatoire dans les transports était «une erreur», juge Patrick Pelloux

Pour le président de l'Association des médecins urgentistes de France, cette décision a été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative.

Valeurs Actuelles

[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - World

Live: UK's Johnson says 'no' to quitting amid intensifying calls for him to go

Issued on: 06/07/2022 - 16:16Modified: 06/07/2022 - 16:21

FRANCE 24 Follow

Boris Johnson on Wednesday pledged to fight on against snowballing pressure to resign as British prime minister, but his defiance was met with yet more ministerial resignations and derision from a growing number of his own Conservative PMs. Follow FRANCE 24’s live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

7:05pm: Johnson won't face confidence vote this week as MPs await committee elections

A new confidence vote in Johnson will not be brought by his MPs until at least next week, after the Conservative Party committee governing the rules agreed to elect a new executive before considering allowing one.

The 1922 Committee decided on Wednesday it would hold an election to its executive on Monday, before deciding whether to change the rules to bring forward a confidence vote in Johnson, three Conservative MPs said.

That new executive of the committee, which oversees any confidence vote in a Conservative Party leader, will then decide whether to change the rules to bring forward such a vote, which currently cannot take place until next year, the lawmakers said.

6:42pm: 'Noose is tightening' around Johnson

"The noose is indeed tightening," FRANCE 24's Bénédicte Paviot reported from London. "The question we have to ask is three words: Is it over? Is Boris Johnson about to be forced out of office, even possibly as soon as this evening? There is no certainty. The only certainty at the moment is that, as I speak, Boris Johnson has just finished his second grilling of the day after Prime Minister's Questions, which was a very gruelling -- unsurprisingly -- session; not just from the opposition benches, the Labour Party, the Scottish National Party, the Liberal Democrats, but from his very own benches. Really, losing hour by hour the power, the authority."

5:54pm: 1922 Committee changes rules around confidence vote, Sun reporter says

The Conservative Party's 1922 Committee has changed the rules to remove Johnson's year-long immunity from facing another vote of confidence in his leadership after he won such a vote in June, a reporter at the Sun newspaper said on Twitter.

5:53pm: Group of ministers including new chancellor to tell Johnson to go

A group of cabinet ministers are about to tell Johnson to quit, including the man who has just been appointed as the new chancellor of the exchequer, media reports said on Wednesday.

BBC Political Editor Chris Mason said Transport Secretary Grant Shapps would lead a delegation on Wednesday evening. The Times newspaper reported that Nadhim Zahawi, appointed as chancellor late on Tuesday as Johnson's government started to collapse, would be part of the delegation.

Zahawi had told reporters earlier on Wednesday that he gave his total backing to Johnson.

Asked about the reports, Johnson declined to comment directly.

5:05pm: Johnson tells committee it wouldn't be 'responsible' for him to resign now

Johnson told a parliamentary committee it wouldn't be "responsible" for him to resign amid the war in Ukraine: "I look at the the issues that this country faces [...] I look at the biggest war in Europe for 80 years," he said. "And I cannot, for the life of me, see how it is responsible just to walk away from that."

4:49pm: UK markets shrug off new political drama but brace for more

British markets on Wednesday braced for more political drama as Johnson was rocked by further ministerial resignations and calls for him to go, although traders were reluctant to take new positions given the uncertainty.

Bookmakers have slashed odds on Johnson's imminent departure -- Betfair has a 96 percent chance of him leaving before end-2022 -- and analysts said markets had largely priced in his exit after a series of scandals including accusations that he breached his own Covid lockdown rules weakened his authority.

The pound dropped to more than two-year lows but the moves were largely driven by a broad-based rally in the dollar as investors - worried about rising recession risks -- looked for safety.

4:40pm: Junior minister Rachel Maclean becomes yet another to resign

Britain's minister for safeguarding Rachel Maclean resigned from her post on Wednesday, becoming the latest government official to step down in protest at Johnson's leadership.

4:38pm: 'Tap on the shoulder' from senior Tories 'doesn't work' on Johnson

Conservative Party rules mean a leader cannot face more than one vote of no confidence within a year, and Johnson won the vote in June. Hence the decision about whether or not Johnson resigns "won't be his if enough MPs effect a change in the rules and if he then loses a no confidence motion, so those two things would have to be lined up first", noted FRANCE 24 International Affairs Editor Armen Georgian.

"So the question of changing the rules in order to allow him to face another no confidence vote [...] that's the first thing that this backbench committee called the 1992 Committee is going to be considering," Georgian continued.

"It's true that there are also senior Conservatives who have told Boris Johnson that it's time to go, notably Michael Gove, a leading Conservative figure; a famous Brexiteer. He has reportedly told Boris Johnson that his time is up. But of course the tap on the shoulder, that worked on previous Conservative leaders but it doesn't work on Boris Johnson," Georgian added.

 

 

 

4:28pm: Johnson says no to Labour calls for snap election

Johnson rejected demands by the Labour opposition for a snap election: "I really don't think that anybody in this country wants politicians to be engaged in electioneering now," he told a committee of MPs. "And I think that we need to get on with serving our voters, and dealing with the issues that they care about."

4:07pm: Five more junior ministers quit govt en masse

Five more junior ministers quit British Prime Minister Boris Johnson's government en masse on Wednesday, taking the total number to 27 of Tory MPs who have resigned since Tuesday evening.

"In good faith, we must ask that, for the good of the party and the country, you step aside," the quintet said in their letter to him, as the chorus of calls grows from within the ruling Conservatives for Johnson to resign.

4:02pm: Johnson says 'no, no, no' to resignation

Arriving at the Palace of Westminster for a scheduled appearance before a parliamentary committee, the prime minister responded to a question about whether he will resign by saying "no, no, no" – apparently attempting to echo Margaret Thatcher's famous response to the idea of a European superstate in the House of Commons in 1990.

3:38pm: Key minister Gove has told Johnson to go, Daily Mail reporter says

Michael Gove, one of the most senior ministers in the British government, has told Johnson that he must quit, the deputy political editor of the Daily Mail reported.

The report said Gove had told Johnson on Wednesday morning that he needed to stand down. Gove torpedoed Johnson's leadership bid in 2016 before he agreed to work in his government when Johnson became prime minister in 2019.

Gove is the only member of Johnson's cabinet who was part of the Tory cabinet that took power in 2010 under then PM David Cameron in coalition with the Liberal Democrats. Gove is widely seen as particularly effective at getting things done, even if he is unpopular amongst certain sections of the electorate.

3:28pm: Six further junior ministers resign

Six further junior ministers, Kemi Badenoch, Neil O'Brien, Alex Burghart, Lee Rowley, Julia Lopez and Mims Davies, resigned from Johnson's government on Wednesday.

(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos

'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit

Le Figaro

TikTok renonce à étendre ses services de «live shopping» en Europe et aux États-Unis

En test depuis un an au Royaume-Uni, ce téléshopping nouvelle génération peine à trouver son public.

Après avoir conquis les consommateurs chinois, TikTok souhaitait convertir les internautes occidentaux au live shopping, ce format vidéo en direct où un influenceur incite son public à acheter de nouveaux produits. Mais l'application chinoise a été contrainte de revoir ses plans et stopper l'expansion de son format «TikTok Shop» sur le continent européen et aux États-Unis, révèle Financial Times.

Après un an de test au Royaume-Uni, le succès de cette nouvelle forme de téléshopping n'est pas au rendez-vous. Certains directs vidéo n'ont déclenché aucune vente. Et les influenceurs qui s'étaient investis dans ce projet l'ont abandonné face au manque d'engagement de leur public.

Au final, l'application n'a pas atteint ses objectifs financiers. Des salariés interrogés par le journal britannique affirment que la société chinoise souhaitait générer au moins 400.000 livres par mois en ventes. Mais les live shopping les plus réussis peinaient à atteindre les 5000 livres de recettes... Sur chaque transaction, l'application prend une commission d'environ 5 %.

À lire aussi«Live shopping»: TikTok et Instagram veulent s’imposer sur ce nouveau filon

Face à ces résultats décevants, le groupe chinois a décidé d'annuler les lancements en France, Allemagne, Espagne et Italie de TikTok Shop qui étaient prévus pour le premier semestre 2022. Il en est de même pour le lancement américain, qui devait avoir lieu plus tard dans l'année. Le service reste toutefois actif au Royaume-Uni.

Succès en Asie, crise au Royaume-Uni

ByteDance, la maison-mère du réseau social, a développé la recette du live shopping en Asie. Sur Douyin, le jumeau chinois de TikTok, 10 milliards de produits ont été vendus en 2021, un chiffre trois fois plus élevé qu'en 2020.

À lire aussiLes grandes enseignes se ruent sur le «live shopping»

«TikTok Shop» a été lancé en Indonésie en 2021. Plus récemment, l'expansion a atteint la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam. TikTok affirme que «l'acte d'achat serait 1,7 fois supérieur via l'application par rapport à d'autres plateformes sociales».

@tiktokshop_uk

TikTok Shop Summer Sale campaign starts today and we are so ex-ci-ted! ️Search "Summer Sale" on TikTok to discover all the brands and creators participating in the event and enter the giveawayT&Cs Apply: 18+ UK participants only #readyforsummer #summertok #tiktokmademebuyit

original sound -TikTok Shop -TikTok Shop

Le compte officiel tiktokshop_uk propose régulièrement des soldes et des offres, tout en rappelant comment effectuer les achats. Des marques comme L'Oréal© sont invitées à multiplier les ventes flash et les soldes.

La version britannique a aussi pâti de tensions managériales au sein du bureau de Londres. D'après une autre enquête du Financial Times, au moins vingt employés ont quitté l'équipe dédiée à l'e-commerce depuis le lancement de la fonctionnalité.

Des salariés interrogés ont dénoncé la politique managériale chinoise, où il est question de travailler plus de douze heures par jour, de tôt le matin jusqu'à tard le soir. Un chef d'équipe a confié : «Les relations sont basées sur la peur, pas sur la coopération. Ils ne craignent pas les burn-out, car l'entreprise est tellement grande qu'ils peuvent directement nous remplacer».

Joshua Ma, en charge du développement de la branche européenne du shop, a été remplacé après avoir été mis en cause pour ses déclarations, notamment son scepticisme quant à l'importance du congé maternité.

52.000 iPad pour les collégiens de Seine-Maritime

Le département a choisi les tablettes d'Apple pour leur robustesse.

Le mini-appareil photo pour les pros

Le Fujifilm X-H2S offre des performances exceptionnelles en photo et vidéo malgré un encombrement réduit. Nous l’avons testé.

Afrique: Wave bouscule Orange Money sur le marché du paiement

La fintech californienne a cassé les prix du paiement mobile dans les pays clés pour Orange.

Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - World

Energy, climate, pension reform: French PM sets out Macron's second-term agenda in first policy speech

Issued on: 06/07/2022 - 06:50

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In her first address to parliament, French Prime Minister Élisabeth Borne said the country must prepare for Russian gas cuts. She also told MPs that French politicians have forgotten the virtue of compromise and that they “must give the word its meaning back” after President Emmanuel Macron’s centrist bloc lost its majority in June’s legislative elections.

Amid vociferous opposition to her right and left, Borne warned other parties that “disorder and instability aren’t options”.

As the head of a minority government, Borne said that – in giving France a hung parliament in last month’s polls – the French people were asking the country’s politicians to “do things differently”. The prime minister said the government she and Macron lead is “responding to that demand”.

The PM is engaging in one of French politics’ most important rituals, the "general political declaration" that kicks off the parliamentary session, which is being scrutinised closely given her weak position at the head of a minority government.

When it came to setting out the government’s priorities for Macron’s second term, the headline announcement was that France will completely nationalise its debt-laden energy utility EDF, of which the state already owns 84 percent.

“We must have full control over our electricity production and performance,” Borne said in her first major speech to France’s parliament. “We must ensure our sovereignty in the face to the consequences of the war (in Ukraine) and the colossal challenges to come. […] That’s why I confirm to you the state’s intention to own 100% of EDF’s capital.”

EDF manages France's big fleet of nuclear reactors, which are facing an array of technical problems.

Otherwise Borne adopted her boss’s famous en même temps (“at the same time”) approach. She promised “radical” action on the transition to a green economy – a big priority for the left. But she also poured cold water on “de-growth”, a cherished idea among many French leftists.

The PM said full employment was “within reach”, but also said that France must move government spending “towards a balanced state” after public debt ballooned during the coronavirus crisis.

Borne also said that Macron’s contentious plans to raise the retirement age from 62 to 64 are “not set in stone” but nevertheless “necessary”.

‘Too risky’

Macron suffered a setback in parliamentary elections last month that saw his allies fall short of a majority by 39 seats.

He and Borne have since failed to tempt opposition parties into a coalition.

"The prime minister is working round the clock," a cabinet minister told AFP this week. "She's meeting everyone, she's calling everyone. She's really committed to listening, so we'll manage."

Without formal allies in the 577-seat national assembly, Borne has decided not to call a confidence vote on her policy speech – something almost all past prime ministers have done after their first appearances in the lower house.

Holding a vote was "too risky" for Borne, who would have been forced to step down if she lost, explained Bruno Cautres, a researcher at the Cevipof political studies unit at Sciences Po university in Paris. 

"She made the right decision, but she didn't really have a choice."  

But the hard-left France Unbowed (LFI) party, one of the big gainers in June's parliamentary polls, called a censure motion on Wednesday which would also bring Borne down if she loses. 

Analysts see it as highly unlikely to pass, with other opposition parties from the far-right National Rally and the rightwing Republicans ruling out backing LFI.

Exhausted? 

Borne's immediate priorities are expected to be pushing through laws with wide support such as one to help low-income families cope with the cost-of-living crisis and another to release extra funding for the struggling health service.

Interior Minister Gérald Darmanin was hopeful the government could count on support from the right-wing Republicans party for bills to tackle immigration and crime, saying the cabinet's "hand was outstretched".

"If we put forward bills filled with common sense and with the spirit of compromise we have today, will this outstretched hand be taken by our adversaries?" he told BFM television.

"Nobody would understand" if opposition parties systematically blocked the government, he said.

Without a formal coalition, intense negotiations with opposition parties will be required each time the government wants to pass legislation.

Borne will also be constantly vulnerable to a censure motion called by opponents, making French politics unpredictable and unstable for the foreseeable future.

Only two months since he was re-elected to a historic second term, Macron has diminished capacity to push through reforms, with plans to raise the retirement age to 65 and reform welfare on ice for the moment.

The French media has speculated in recent days about his state of mind, with some reports suggesting he is yet to mentally rebound from the parliamentary setback.

Le Point, a right-wing weekly, said he had lost his "energy, his nerve and his lucidity", while the left-wing l'Obs reported he was suffering from "physical exhaustion". 

Rumours that Macron is burned out have frequently surfaced during his five years in office, fed by reports that he survives on a few hours' sleep a night and often texts ministers in the early hours of the morning. 

A cabinet reshuffle announced on Tuesday did little to inject new momentum into his government as he failed to attract any new heavy-hitters.

It kept most senior figures in their jobs and brought in only junior new faces with little political experience. 

"Emmanuel Macron is no longer attractive," senior rightwing Republicans figure Bruno Retailleau told the CNews channel on Tuesday.

(FRANCE 24 with AFP) 

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France's Macron asks Prime Minister Elisabeth Borne to propose new government

FAMILY HERITAGE

New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor

#The 51%

New female PM for France: Elisabeth Borne appointed to the job

L'Humanité

Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore

Premier plan

Précarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.

Florent LE DU

Pas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.

De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.

Énergie : des coups de pouce, rien de durable

Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant «  un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.

Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.

Des hausses nécessaires mais insuffisantes

Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »

À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.

Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.

Logement : un bouclier percé

Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : «  Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »

Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : «  Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »

Des propositions alternatives balayées ?

Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »

pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatEmmanuel MacronÉlisabeth Borne
Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

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Le Figaro

Kirill Serebrennikov, un Russe pas très tranquille

Anthony PalouNathalie Simon

PORTRAIT - Le metteur en scène très couru ouvre le Festival d'Avignon avec Le Moine noir de Tchekhov. Portrait d'un autodidacte tourmenté.

Avignon, mercredi 29 juin, 14 heures. C'est dans une petite salle de réception climatisée au premier étage de l'Hôtel de l'Horloge que Kirill Serebrennikov entre sur la pointe de ses baskets, en s'excusant de ses trois minutes de retard.

C'est un homme courtois. En bermuda, tee-shirt, casquette rose pâle, deux petits anneaux de pirate à l'oreille gauche, lunettes façon Elton John 1976, le metteur en scène, accompagné de son assistante et de sa traductrice, n'a pas l'air dans son assiette. Ne vient-il pas d'apprendre, il y a quelques instants, la fermeture, à Moscou, du mythique Centre Gogol qu'il avait transformé en un espace majeur de la création contemporaine ? « Il fallait voir la vitalité de cet endroit, le large public qui y venait, l'ouverture vers le contemporain, l'Ouest… », rappelle son « frère » David Bobée, directeur du Théâtre du Nord à Lille.

Être anormal, c'est avoir des doutes concernant les lois de l'existence. C'est le mec insolent qui arrive et qui dit : “Mais non, ce n'est pas ça, ça se passe autrement“

Kirill Serebrennikov, ce metteur en scène et réalisateur russe que toute l'intelligentsia française s'arrache, est né en 1969 à Rostov-sur-le-Don, d'un père juif chirurgien et d'une mère d'origine ukrainienne professeur de lettres (aujourd'hui disparue). Son goût pour le spectacle remonte à loin et il se souvient « d'un théâtre pour enfant dans ma ville. On y jouait Le Chat botté de Charles ­Perrault. Il y avait un dragon. J'ai compris que c'était une femme un peu vieille qui tenait le rôle du chat botté et après j'ai compris que le dragon n'était pas vrai. Je me suis faufilé dans les coulisses pour demander comment on fabriquait un dragon et je n'ai pas aimé ce que j'ai vu. Dès lors, j'étais persuadé qu'il fallait faire autrement. »

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Autre anecdote : « Le grand-père d'un de mes amis était directeur d'un cirque. Nous sommes allés voir les éléphants dans les coulisses et l'un d'eux a chié. En fait derrière ce spectacle sublime sur la piste, il y avait aussi la merde derrière le rideau, ça nous a bouleversés. »

Un conte étrange

Voir ce qui se cache derrière les masques, voilà le boulot de l'artiste qui est désormais installé à Berlin depuis son départ de Moscou au printemps. Après avoir présenté à Cannes La Femme de Tchaïkovski, le metteur en scène inaugure ce soir le Festival d'Avignon en présentant dans la cour d'honneur du Palais des papes Le Moine noir, pièce tirée d'une nouvelle de Tchekhov - qui fut créé à Hambourg. Kirill Serebrennikov l'adaptera aux mesures de la cour d'honneur.

L'histoire ? Celle d'un être ordinaire, ou plutôt d'un philosophe médiocre, Kovrine, qui se considère tout à coup comme un élu car lui est apparu, à plusieurs reprises, un moine noir volant au-dessus des champs. Un conte étrange et déroutant qui permet à Serebrennikov, qui n'est pas exempt de lyrisme, de s'interroger sur le désir humain et irrépressible de liberté, sur l'art, le génie et l'autodestruction : « Le génie est un problème, une croix, estime-t-il. La raison, c'est la normalité, et la loi de l'artiste doit être anormale sinon qui a besoin de lui ? Être anormal, c'est avoir des doutes concernant les lois de l'existence. C'est le mec insolent qui arrive et qui dit :“Mais non, ce n'est pas ça, ça se passe autrement.” Alors on le tabasse, on le chasse, on le maudit. Mais par les questions qu'il pose, il peut changer des tas de choses. Et les gens, à la fin, disent : “Oui, il y a quelque chose et il a probablement raison.” »

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Pourquoi l'hydre de l'État poutinien le poursuit-il sans relâche ? Il y a quatre ans, le pouvoir l'avait assigné à résidence pendant vingt mois (jusqu'en avril 2019) ; ce pouvoir qui s'amuse, sadique, à le pousser dans ses retranchements. ­Serebrennikov n'a pas bien l'air méchant - plutôt tendance bouddhiste, inoffensif - et si son travail paraît aux instances du Kremlin quelque peu tendancieux, à y regarder de plus près, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. On l'accuse d'avoir détourné les subventions publiques de son théâtre, le Centre Gogol. Injuste, forcément injuste.

Depuis quelques années, dans le milieu du théâtre comme celui du cinéma, son nom est devenu une sorte de mot de passe. Il est le Russe par qui le scandale arrive. Lequel ? Prononcez dans un dîner en ville, dans un cocktail de la Croisette le nom « Serebrennikov », immédiatement les paupières de vos voisins se lèvent lentement : « Ah, Kirill ! Pauvre Kirill ! » Ainsi, à Cannes en mai, Thierry Frémaux a défendu la présence du metteur en scène pour la simple et mauvaise raison qu'être russe, aujourd'hui, ça sent un peu le gaz. « S'il était là, sur la Croisette, c'est qu'il a fui son pays car il ne voulait pas être complice de la guerre de Poutine. Il a d'ailleurs fait à Cannes de fortes déclarations antiguerre et de soutien au peuple ukrainien », observe le délégué général du festival.

Un homme de visions

Pour David Bobée, Kirill le militant LGTB est un « homme en colère mais qui ne s'exprime pas par la violence ou la provocation, il est dans un pays où il subit des pressions, il ne plie pas, raconte-t-il. Il m'a toujours dit :“Si je veux casser la machine à briser, je dois rester à l'intérieur.” » Il est vrai que la défense des LGBT ou autres Pussy Riots n'est pas du goût du maître du Kremlin qui aime montrer les crocs en affichant sa virilité manichéenne. Il n'a pas dû être enchanté lorsqu'il a vu - mais l'a-t-il vu ? - La Femme de Tchaïkovski où l'homosexualité du compositeur n'est pas vraiment occultée. La femme, c'est l'arbre qui cache la forêt.

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Le prolifique Serebrennikov, sorte de Fassbinder version salade russe, est un metteur en scène autodidacte. « Comme il n'a pas fait d'études de mise en scène, il n'a jamais été formaté », précise David Bobée qui l'a rencontré au Théâtre d'art de Moscou et a souvent travaillé avec lui (Fairies, Hamlet, Metamorphosis, Outside). Serebrennikov ne s'interdit rien. C'est un homme de visions. Olivier Py, qui l'a vu travailler à Vienne puis l'a invité à Avignon, notamment pour Outside en 2019, remarque : « La scène russe peut être académique ; Kirill, lui, renouvelle le spectacle, il surprend, s'autorise une liberté peu commune dans le monde russe. Dans Les Idiots de Lars von Trier présenté à Avignon, il balançait de l'acide sur un portrait de Poutine. » Za vaché zdorovie ! « Nous n'avons pas la volonté de choquer, c'est le regard que la société pose sur nos créations qui est choquant », reprend ­Bobée.

Là-dessus, Serebrennikov tranche : « N'importe quel message qui vient du plateau s'adresse au public et devient en quelque sorte politique. Par exemple, dans Le Moine noir, il n'y a pas de politique mais si on sort dans la rue et on commence à parler en s'adressant à la foule avec les mêmes mots, ce sera un acte politique. » Autrement dit : ce n'est pas son art qui est politique, c'est la politique qui s'impose dans son art.

Dans « Le Moine noir », il n'y a pas de politique mais si on sort dans la rue et on commence à parler en s'adressant à la foule avec les mêmes mots, ce sera un acte politique

Influencé par Iouri Lioubimov, Anatoli Vassiliev, Peter Brook, Giorgio Strehler, Serebrennikov considère le théâtre comme un « art super-démocratique ». Ces maîtres lui ont donné des valeurs et avec eux, il se sent « moins seul dans ce monde ». Il ajoute : « Comme on dit en Russie, “on ne réinvente pas la bicyclette.” » « Tout ce qui est inhumain n'éteint pas l'humanité chez lui », semble renchérir Charles Gillibert qui, en 2023, produira son film La Disparition de Josef Mengele d'après le roman d'Olivier Guez.

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Les créations de Serebrennikov portent en elles la singularité de leur créateur. « C'est une sorte de volcan d'idées, commente Olivier Py. Il parle de son temps de manière émotionnelle avec un grand lyrisme au théâtre et au cinéma. » Charles Gillibert voit dans son œuvre la « volonté de s'extraire du réel par l'imaginaire, en créant une langue, un monde, au croisement du théâtre expérimental, du punk et du cinéma, il s'autorise la poésie, l'imaginaire, parfois du romantisme pour parler de réalités dures. Sa condition façonne son art. »

Selon Frémaux, le réalisateur russe est un artiste « irréductible et plein d'espoir pour l'avenir, pour qui le cinéma est devenu aussi important que le théâtre, son premier domaine. Dans ces deux disciplines il est aussi inventif que classique, aussi provocateur que rassembleur, autour de son pays, de sa culture et surtout de sa contre-culture, de son histoire et d'un futur qu'il semble vouloir visiter à travers sa vision de l'art. »

Une large panoplie

Son autre projet au cinéma, parlons-en. Nous attendons son Limonov, adapté du livre éponyme d'Emmanuel Carrère. La situation se présente aujourd'hui de la façon suivante : « On a arrêté le tournage mais on va le continuer. J'ai convaincu Emmanuel Carrère de venir à Moscou. C'était les premiers jours de la guerre. À ce moment-là, nous étions sûrs que c'était juste un malentendu, que ça allait durer trois ou quatre jours maximum, que c'était juste un truc à la frontière. On a pu tourner une séquence très intéressante et très importante. »

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A-t-il rencontré Édouard ­Limonov ? Limonov l'écrivain, le journaliste, le dissident, l'homme politique cofondateur du Parti national-bolchévique, la panoplie est large. «Oui, se souvient-il, je l'ai rencontré et tous les deux, on se taisait. Lorsque j'étais jeune, j'ai distribué son journal Limonka ( « grenade » NDLR) avec tous les jeunes anarchistes. C'était cool. À l'époque, il n'y avait pas cette odeur de fascisme. C'était un jeu d'avant-garde. Des années plus tard, il est venu voir un spectacle, Les Ordures de Zakhar Prilepine, un camarade de son parti. Limonov était déjà un monument. Tout le monde venait vers lui pour se faire prendre en photo. Dans son travail, ses idées, son destin, on peut puiser des choses qui nous laissent la possibilité de comprendre ce qui se passe aujourd'hui. » À la fin de sa vie, Limonov rêvait de Kiev aux mains du pouvoir russe, soutenait la politique étrangère de Poutine.

Contrairement à l'écrivain, Serebrennikov n'a rien d'un artiste emberlificoté dans la chose politique. Il ne se sert pas de son art comme d'un outil de propagande. Il rêve d'un moine noir, d'un spectre qui le placerait quelque part dans l'ailleurs de la création et ce que cherche le pouvoir, c'est de ravaler ce drôle de Russe au rang des gens ordinaires, lui casser ses jouets, lui rendre la vie ennuyeuse. « C'est à travers ce qui nous détruit que l'on peut trouver un peu de grandeur. » De qui ? Tchekhov.

Le Moine noir, jusqu'au 15 juillet, cour d'honneur du Palais des papes à Avignon (Vaucluse). Retransmission sur Arte, le 9 juillet, à 22 h 40.

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Connu sous le nom de «DirtyBiology», le vidéaste est accusé par huit femmes de violences psychologiques et sexuelles, et d'un viol. Des faits qu'il dément catégoriquement. Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée.

France24 - World

Live: Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance

Issued on: 06/07/2022 - 06:42

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The evacuation of civilians from the eastern Ukrainian city of Sloviansk continued Wednesday as Russian troops pressed towards the city in their campaign to control the Donbas region. Follow FRANCE 24’s live blog for all the latest developments. All times are Paris time, GMT+2.

4:11pm: Russia introduces jail terms for cooperation with foreigners

Russia's parliament on Wednesday introduced harsh prison terms for calls to act against national security and criminal liability for maintaining "confidential" cooperation with foreigners.

Public calls to act against Russia's security will be punished by up to seven years in prison.

Establishing and maintaining "confidential" cooperation with a foreigner or international organisation and helping them act against the interests of Russia will be punishable by up to eight years in prison.

The development brings to mind the Soviet era when contacts between Russians and foreigners were strictly monitored.

2:51pm: Messing with a nuclear power endangers humanity's future, Russia's Medvedev tells US

Former Russian President Dmitry Medvedev told the United States on Wednesday that attempts by the West to punish a nuclear power such as Russia for the war in Ukraine risked endangering humanity.

Attempts to use courts or tribunals to investigate Russia's actions in Ukraine would, Medvedev said, be futile and risk global devastation.

"The idea of punishing a country that has one of the largest nuclear potentials is absurd. And potentially poses a threat to the existence of humanity," Medvedev, who now serves as deputy chairman of the Russian Security Council, said on Telegram.

2:30pm: Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russia advances

The evacuation of civilians from Sloviansk continued Wednesday as Russian troops pressed towards the eastern Ukrainian city in their campaign to control the Donbas region.

Sloviansk has been subjected to heavy bombardment in recent days as the invading Russian forces push westwards.

"Twenty years of work; everything is lost. No more income, no more wealth," Yevgen Oleksandrovych, 66, told AFP as he surveyed the site of his auto parts shop, destroyed in Tuesday's strikes.

AFP journalists saw rockets slam into Sloviansk's marketplace and surrounding streets, with firefighters scrambling to put out the resulting blazes.

Around a third of the market in Sloviansk appeared to have been destroyed, with locals coming to see what was left among the charred wreckage.

1:39pm: Moscow admits Turkey conducting tests on Russian cargo ship

Moscow on Wednesday admitted that Turkey was conducting checks on a Russian ship in the Black Sea that Ukraine says is carrying stolen Ukrainian wheat. 

"The (Zhibek Zholy) ship is currently in the roadstead of the Karasu port and is going through standard procedures, including sanitary control," a spokesman for the Russian foreign ministry, Alexei Zaitsev, said at a briefing. 

"Turkish authorities will make a decision on entry or refusal to entry into the port. There is no talk on the detention or arrest of the cargo," he said. 

11:47am: Russia ex-president invokes nuclear war if Moscow punished by ICC

Former Russian president Dmitry Medvedev invoked Wednesday the possibility of nuclear war if the International Criminal Court (ICC) moves to punish Moscow for alleged crimes in Ukraine. 

"The idea to punish a country that has the largest nuclear arsenal is absurd in and of itself," Medvedev, a close ally of President Vladimir Putin, said on messaging app Telegram.  

"And potentially creates a threat to the existence of mankind."

Medvedev, who was Putin's stand-in president between 2008 and 2012, is now deputy head of the Security Council.

11:19am: Japan's 'unfriendly' position does not facilitate developing ties, says Kremlin

Japan has taken an "unfriendly" position toward Russia which does not help to develop ties in either trade and economy or the energy sector, Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters on Wednesday.

Asked about comments by Japanese Prime Minister Fumio Kishida on capping the price of Russian oil at around half its current level, Peskov said Tokyo was taking a "very unfriendly" position towards Moscow.

8:45am: Russia hammers Ukraine's Donetsk region

The Russians are supporting their attacks in Donetsk region with massive artillery bombardments on Sloviansk, Bakmout and Kramatorsk, with these three being the main cities in Donetsk region that are still in Ukrainian hands.

There has also been intense fighting and bombardment in Kharkiv region. Reporting from Kyiv, Gulliver Cragg says that all across the country there is a feeling of this being an existential war for Ukraine. 

6:35am: US, allies urge suspension of Russia from sport federations

The United States and a range of allies called on Tuesday for Russian and Belarusian national governing bodies of sports to be suspended from international sport federations, due to Russia's invasion of Ukraine.

The Russian embassy in the United States described the move as "Russophobic" and said "sports should stay out of politics".

"Using it as an instrument to exert pressure and settle scores directly violates the basic principles of the Olympic movement and is contrary to the spirit of competitiveness as well as healthy competition," it said in a Facebook post. 

The Russian response came hours after the US State Department issued the joint statement with allies, in which they also urged sports organisations to consider suspending the broadcasting of competitions into Russia and Belarus.

6:26am: ‘Our task is to hold on’, Zelensky says

Ukrainian President Volodymyr Zelensky, speaking in his nightly address Tuesday, said he was continuing to press for upgraded anti-missile systems as air siren alerts sounded across much of the country, including the capital.

“The Russian army does not take any breaks,” he said. “Our task is to hold on.”

Russian forces on Tuesday were closing in on the smaller city of Siversk – which lies between Lysychansk and Sloviansk – after days of shelling there.

Two Ukrainian Red Cross minibuses were heading there to evacuate willing civilians, according to AFP reporters.

“Heavy fighting is taking place on the outskirts of Lugansk region near Lysychansk,” Luhansk governor Sergiy Gaiday said on Telegram.

To the southwest, in the Moscow-occupied Kherson region, Russian troops have deployed helicopters and artillery to try to stem Ukrainian counter-attacks.

A spokesman for Ukraine’s defence ministry said Tuesday that Russian forces outside Donbas were “trying to bind our troops in order to prevent them from moving to the battle areas”.

Kherson city, which lies close to Moscow-annexed Crimea, was the first major city to fall to Russian forces in February and has seen a campaign of so-called Russification since.

3:55am: Latvia to reinstate compulsory military service

Latvian Defence Minister Artis Pabriks on Tuesday said the Baltic state will reinstate compulsory military service following growing tension with neighbouring Russia amid Moscow’s war in Ukraine.

“The current military system of Latvia has reached its limit. Meanwhile we have no reason to think that Russia will change its behaviour,” Pabriks told reporters.

Latvia had scrapped mandatory service a few years after joining the NATO defence alliance. Since 2007, the EU member’s military has consisted of career soldiers along with National Guard volunteers who serve in the infantry part-time on weekends.

The country of under two million people, which borders both Belarus and Russia, currently only has 7,500 active-duty soldiers and National Guard members, backed by 1,500 NATO troops

1:53am: Russians moving into Ukraine’s Donetsk, says regional governor

Russian troops are engaged in heavy fighting and making their way into Ukraine’s Donetsk region after taking control of the last two towns in neighbouring Luhansk, the regional governor of Luhansk said on Tuesday.

Serhiy Gaidai said the Russian troops had sustained heavy losses in the long process of capturing the twin towns of Sievierodonetsk and Lysychansk, but were channelling their efforts into moving southward.

“Heavy fighting is going on at the edge of Luhansk region ...  All the forces of the Russian army and reserves have been redirected there ... They are sustaining heavy losses,” Gaidai told Ukrainian television.

“A large quantity of equipment is being sent towards Donetsk region. Of course, after Luhansk region, Donetsk is at the top of their list.”

(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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L'Humanité

Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine

Reportage

Déterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.

Ixchel Delaporte

Les salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.

Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »

Des méthodes d’un autre âge

Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » ​​​​​​​crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »

Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.

hôtelleriefemmes de chambreSalaires et pouvoir d'achatcampanile
France24 - Monde

Rapatriement d’enfants de jihadistes : la fin de la doctrine française du "cas par cas" ?

Publié le : 05/07/2022 - 17:42

Grégoire SAUVAGE Suivre

La France a effectué pour la première fois mardi un rapatriement massif de mineurs en incluant les mères de ces enfants de jihadistes ayant combattu pour l’Organisation État islamique en Syrie. Une entorse à la doctrine française du “cas par cas” qui laisse entrevoir un infléchissement de la ligne dure adoptée par Paris, espèrent les associations de défense des droits humains.

C’est la plus grande opération de rapatriement menée par les autorités françaises depuis la chute du dernier bastion de l’organisation État islamique en 2019. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi 5 juillet le retour sur le sol national de 35 mineurs et de 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes du nord-est syrien gérés par les forces kurdes.

Ce rapatriement marque une évolution notable dans la doctrine française "du cas par cas" adoptée par Paris. Tout d’abord, le nombre d’enfants rapatriés est exceptionnellement élevé. La dernière opération, qui remontait à janvier 2021, n’avait concerné que sept enfants.

Autre élément qui plaide en faveur d’un revirement de Paris sur ce dossier : la présence d’une partie des mères de ces mineurs. Jusqu’à maintenant, Paris ne consentait qu'à rapatrier les orphelins ou les enfants dont la mère avait accepté de renoncer à ses droits parentaux.  

"La France opère enfin un virage à 180 degrés. C’est une lumière au bout du tunnel qui s’allume", a réagi sur l’antenne de France 24, Albert Doguet, dont la fille est retenue dans un camp en Syrie mais n’est pas concernée par cette opération.

"C’est un changement de cap qu’il faut saluer. Il est tardif mais c’est un bon début", affirme Patrick Baudoin, le président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). "Il y a une prise de conscience de la nécessité de se conformer à ses engagements internationaux et au respect élémentaire de l’Humanité".

"C’est une bonne nouvelle mais on reste un peu au milieu du gué car il manque l’annonce politique qui aurait pu inscrire ce rapatriement dans la fin du cas par cas", regrette Raymonde Poncet, sénatrice écologiste, auteure d’une question écrite fin juin sur la question.

Pressions internationales

Très critiquée pour sa ligne dure, la France a été rappelée à l’ordre à plusieurs reprises par des instances nationales et internationales ces dernières années, dont le Comité des droits de l’enfant de l’ONU au mois de février. "Les enfants vivent dans des conditions sanitaires inhumaines, manquent des produits de première nécessité, notamment l'eau, la nourriture et les soins de santé, et font face à un risque imminent de mort", avait expliqué Ann Skelton, un membre du Comité.

Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), saisie par plusieurs familles, doit se prononcer prochainement sur la position adoptée par Paris. "La France a conscience d’un risque de condamnation et plutôt que de s’exposer à ce risque, elle préfère prendre les devants", analyse l’avocat Vincent Brengarth du cabinet Bourdon et associés, en pointe sur ce dossier.

Au niveau européen, la France apparaissait également de plus en plus isolée. Ainsi, la Belgique, le Danemark, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et l’Allemagne ont tous décidé de rapatrier l’ensemble des enfants et des mères. Fin juin, Bruxelles a par exemple rapatrié la quasi-totalité de ses ressortissantes de Syrie.

L’agenda électoral français offre aussi une clé de compréhension à ce revirement de l’Élysée. "Emmanuel Macron entre dans son dernier mandat donc il joue beaucoup moins politiquement", explique Vincent Brengarth.

"Il n’est peut-être pas exclu que le changement de ministre des Affaires étrangères soit aussi pour quelque chose dans cette évolution car Jean-Yves Le Drian s’est montré particulièrement réfractaire a toute prise en compte d’éléments d’humanité élémentaires", estime Patrick Baudoin.

En France, la question du rapatriement des familles de jihadistes est longtemps restée explosive sur le plan politique, rappelle le journaliste de France 24, James André. "Les attentats les plus meurtriers de ces dernières années ont été commis sur le sol français. Par ailleurs, la France est le pays dont le plus de ressortissants se sont rendus dans la zone irako-syrienne pour rejoindre le califat autoproclamé de l’organisation État islamique".

Selon les estimations, environ 1 700 Français ont rejoint les rangs de l’organisation État islamique en Syrie depuis 2014 contre 760 Britanniques ou encore 470 Belges.

Mais pour la sénatrice Raymonde Poncet, les réticences du gouvernement à rapatrier les enfants et les femmes de jihadistes démontrent "un manque de courage politique. "Si on explique à la population française qu’il faut juger les mères et protéger les enfants, je suis persuadée que l’opinion publique suivra".

Vers de nouveaux rapatriements ?

Enfin, l’évolution de la position française pourrait s’expliquer par une meilleure capacité d’accueil des détenues radicalisées. "Un nouveau quartier d’évaluation de la radicalisation a récemment ouvert à Rennes. La France a donc les moyens de judiciariser ces femmes et de les incarcérer dans des conditions qui permettent d’envisager à terme une réinsertion", précise James André.

Dans ces conditions, faut-il s’attendre à d’autres rapatriements d’envergure dans les prochains mois ? "Je reste prudent mais je vois mal maintenant comment la France pourrait procéder différemment", glisse Patrick Baudoin de la LDH.

>> À voir : Pascale Descamps : "On laisse ma fille mourir à petit feu en Syrie"

"Désormais, il faut rapatrier l’ensemble de ces enfants qui vivent dans des conditions dramatiques depuis des années. Il s’agit d’une position politique car juridiquement tout oblige au rapatriement", assure Marc Bailly, avocat de familles d'enfants partis en Syrie.

"Les masques sont définitivement tombés. On a beaucoup prétexté des éléments opérationnels qui empêchaient un rapatriement massif de ces familles. On voit aujourd’hui que l’État a les capacités d’agir et on ne voit pas ce qui pourrait justifier une rupture d’égalité entre les familles rapatriées et les autres", affirme Vincent Brengarth.  

Selon les estimations, environ 80 femmes de jihadistes et 200 enfants français étaient encore détenus dans les camps du nord-est de la Syrie, avant le rapatriement de mardi.

"Désormais, le gouvernement doit aller vite. Chaque jour compte pour ces enfants français", plaide Raymonde Poncet. "Aujourd'hui, un enfant de cinq ans ne peut pas représenter une menace".

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La France rapatrie 35 enfants et 16 mères détenus dans des camps en Syrie

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Coup de pouce minimal pour les fonctionnaires

Actu

SALAIRES Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le dégel du point d’indice. Les syndicats saluent l’ouverture d’une brèche pour le pouvoir d’achat des agents publics. Mais le compte n’y est pas.

Cécile RousseauMarie Toulgoat

« U ne mesure inédite depuis trente-sept ans. » Ce mardi, au ministère de la Fonction publique, Stanislas Guerini ne manquait pas de superlatifs pour présenter le résultat de la conférence salariale et sa mesure phare : la hausse générale du point d’indice de 3,5 % pour tous les fonctionnaires. « C’est un engagement que nous avions pris depuis quelques mois, a rappelé le titulaire du maroquin depuis mai.  C’est l’augmentation la plus importante depuis 1985. Le coût sera de 7,5 milliards d’euros (en année pleine). »

Dans le détail, la fonction publique hospitalière se verra octroyer 1,99 milliard d’euros, moins que la fonction publique territoriale, qui bénéficiera de 2,28 milliards, et la fonction publique d’État, 3,2 milliards. À la sortie de la Rue de Grenelle, les syndicats saluent le geste mais le jugent limité. « Cela faisait des années que les gouvernements défendaient des revalorisations de salaires ciblées et structurelles. Cette hausse générale est donc une bonne chose symboliquement et politiquement », réagit Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT fonction publique d’État. « Mais 3,5 % ne suffiront pas à rattraper le gel du point depuis 2010, ni à faire face à l’inflation », poursuit-elle. « Avec une inflation d’au moins 5 % et le point d’indice augmenté de 3,5 %, les agents connaîtront une perte brute de pouvoir d’achat de 1,5 % cette année », complète Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Les deux organisations réclamaient une revalorisation d’au moins 10 %. « C’est un premier pas non négligeable, mais nous attendions d’autres mesures », a de son côté réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.

Cet été, les 5,7 millions d’agents devront voir apparaître le résultat de la hausse du point sur leur fiche de paie en août, avec effet rétroactif pour juillet. Stanislas Guerini a tenu à donner des exemples. « Un agent d’accueil en début de carrière va toucher 543 euros annuels en plus, une secrétaire de mairie avec quinze années d’ancienneté 687 euros, égrène-t-il.  Cela va relever le niveau de rémunération des agents de catégorie C en début de carrière. Il y a aujourd’hui 700 000 agents payés au niveau du Smic, il n’y en aura plus aucun. »

Alors que la flambée des prix devrait atteindre les 7 % sur un an d’ici à la fin de l’année, le nouveau ministre n’a pas annoncé l’indexation du point sur l’inflation, faisant craindre aux syndicats que les effets de cette mesure ne disparaissent d’ici quelques mois pour les plus précaires. « À la prochaine augmentation du Smic liée à l’inflation, nous aurons à nouveau les premiers niveaux des grilles qui passeront sous le salaire minimal. Ils devront être relevés et cela accentuera le tassement des grilles qui affaiblit la reconnaissance de l’ancienneté et des qualifications », redoute Céline Verzeletti.

Et l’attractivité des métiers ?

Tout en mettant en avant les hausses individuelles de 1,5 % prévues pour 2022, Stanislas Guerini a aussi déroulé les autres annonces visant à restaurer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Elles sont minimales : la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa, versée pour tous les agents dont le traitement indiciaire brut aurait évolué moins vite que l’inflation), l’extension du forfait mobilités durables, une revalorisation de la catégorie B en début de carrière, une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration de 7 %. Le tout pour un coût de 170 millions d’euros.

« Les mesures présentées aujourd’hui visent à répondre à l’inflation, elles n’épuisent pas le sujet de l’attractivité de la fonction publique », expose le ministre, qui annonce d’autres discussions dans ce cadre. S’il n’a pas présenté de calendrier des négociations, il devrait rencontrer les syndicats après les élections professionnelles de la fonction publique, en décembre. Ceux-ci attendent de pied ferme le coup d’envoi d’un chantier annoncé de longue date sur les rémunérations, les carrières et l’attractivité des métiers.

Quant à une éventuelle clause de revoyure automatique de ce point d’indice, en cas d’explosion continue des prix, le ministre louvoie, malgré les demandes insistantes des centrales rencontrées ce mardi. « Le ministre a été très évasif, on insistera en septembre pour avoir une nouvelle réunion. Et l’une des manières d’insister est de se mobiliser. Nous allons tout faire pour demander que les revalorisations aillent plus loin », assure Benoît Teste. Lui comme son homologue de la CGT assurent que la question salariale des employés du privé comme des agents de la fonction publique sera à l’agenda social à la rentrée.

fonction publiqueSalaires et pouvoir d'achatsmicfonctionnaires territoriaux
France24 - Monde

Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

Publié le : 05/07/2022 - 06:36Modifié le : 05/07/2022 - 22:17

FRANCE 24 Suivre Florent RODO

Après la prise de la province de Louhansk, les forces russes contrôlent désormais plus de 20 % du sol ukrainien. Elles concentrent désormais leur offensive à l'est, dans la région voisine de Donetsk, alors que la conférence internationale de Lugano se poursuit pour préparer la reconstruction de l'Ukraine. Voici le fil du 5 juillet.

  • 2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk

D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.

"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.

  • 1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire

Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.

La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.

  • 23 h 57 : la libération de Brittney Griner, prisonnière en Russie, est une "priorité" pour Biden

Libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février, est une "priorité" pour Joe Biden, a assuré mardi sa porte-parole, indiquant, de manière assez laconique, que le président avait lu la lettre poignante adressée par la star américaine de basketball féminin.

"Le président a lu la lettre", a expliqué Karine Jean-Pierre lors de son point presse quotidien, sans s'étendre sur la réaction de Joe Biden à cette missive aux accents douloureux. "Ce sujet est une priorité pour le président" et il "fait tout ce qu'il peut".

Arrêtée à l'aéroport de Moscou en février, Brittney Griner est apparue vendredi dans un tribunal près de Moscou pour son procès, finalement ajourné à jeudi 7 juillet.

  • 21 h 28 : quelque 35 pays occidentaux, dont la France, appellent à exclure la Russie des instances sportives internationales

Des pays occidentaux ont appelé les fédérations sportives internationales à écarter leurs membres russes et biélorusses après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Dans un communiqué commun, 35 pays occidentaux dont la France – ainsi que le Japon et la Corée du Sud – ont appelé à ce qu'aucun événement sportif n'ait lieu en Russie ou en Biélorussie et à ce que leurs sportifs soient bannis des compétitions internationales, demande qu'ils avaient déjà exprimée le 8 mars. Les signataires ont cette fois également recommandé que les instances russes et biélorusses soient suspendues des fédérations sportives internationales.

"Les individus proches des États russe et biélorusse, y compris les responsables gouvernementaux mais pas seulement, devraient être écartés des postes d'influence au sein des fédérations sportives internationales comme les conseils ou les comités d'organisation", affirme le communiqué des ministres des Sports et des responsables culturels, publié par le département d'État américain.

Ils ont aussi appelé les organisateurs d'événements sportifs à envisager d'en suspendre les retransmissions télévisuelles dans les deux pays.

Les États-Unis et l'Union européenne cherchent à isoler la Russie afin d'augmenter la pression sur le président Vladimir Poutine, qui avait tiré une fierté manifeste de l'organisation des JO d'hiver de Sotchi en 2014 et de la Coupe du monde de football en 2018.

  • 20 h 16 : un cargo russe toujours bloqué au large des côtes turques

Un cargo battant pavillon russe, au centre d'une dispute entre Kiev et Moscou pour des céréales, est resté ancré mardi au large des côtes turques de la mer Noire, quatre jours après son arrivée inattendue.

L'Ukraine prétend que le Zhibek Zholy était parti du port de Berdyansk, occupé par le Kremlin, après avoir ramassé du blé confisqué. Moscou concède que le navire de 7 000 tonnes naviguait sous pavillon russe, mais nie tout acte répréhensible.

La Turquie, membre de l'Otan, n'a rien dit d'officiel en public alors qu'elle tente de maintenir des relations ouvertes avec Moscou et Kiev tout en faisant face à la pression ukrainienne pour saisir le navire.

>> À lire aussi : Guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques

  • 18 h 39 : le Quai d'Orsay confirme la mort d'un deuxième combattant français en Ukraine

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé la mort d'un deuxième combattant français en Ukraine. "Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès", a expliqué le Quai d'Orsay lors d'un point de presse. "Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés du ministère de l’Europe et des affaires étrangères sont en contact."

"Nous rappelons que l’Ukraine, dans la totalité de son territoire, est une zone de guerre", précise aussi le ministère des Affaires étrangères. "Dans ce contexte, il est formellement déconseillé de se rendre en Ukraine, quel qu’en soit le motif."

RTL avait rapporté qu'un jeune homme âgé de 20 ans, identifié comme Adrien D., avait succombé à ses blessures le 25 juin après avoir été blessé à Kharkiv plus tôt dans le mois.

  • 18 h 06 : au moins deux morts dans un bombardement russe "massif" sur la ville de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine

Au moins deux personnes ont été tuées et sept autres blessées dans un bombardement "massif" sur Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

"Sloviansk! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l'abri", a écrit sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.

Le gouverneur de la région de Donetsk, à laquelle est rattachée Sloviansk, Pavlo Kyrylenko, a indiqué sur Telegram que deux personnes avaient été tuées et sept autres blessées dans ces frappes qui ont visé, selon le maire, le marché central de la ville.

Les journalistes de l'AFP présents à Sloviansk lors du bombardement ont vu des roquettes frapper le marché et trois autres les rues adjacentes. Le marché était en feu, des pompiers tentant de maîtriser l'incendie.

  • 15 h 01 : Volodymyr Zelensky pense que la Biélorussie n'entrera pas en guerre en Ukraine

Le président ukrainien a dit "croire" que la Biélorussie, un allié de Moscou, ne se laissera pas "entraîner" dans la guerre livrée par la Russie à son pays. "Nous croyons que la Biélorussie ne sera pas entraînée dans cette guerre, mais il y a des provocations, et elles continueront", a déclaré Volodymyr Zelensky en visioconférence lors du forum annuel du groupe The Economist sur le monde qui change, tenu cette année à Athènes.

Il semblait faire allusion aux récentes déclarations du président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a affirmé dimanche que ses systèmes anti-aériens avaient intercepté des missiles tirés par les forces ukrainiennes et menacé de "riposter".

Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, la Biélorussie a servi de base arrière aux forces russes.

>> À lire aussi : la Biélorussie, le nouvel avant-poste de Moscou pour faire pression sur l'Europe

"De nombreux missiles de différents calibres ont été tirés depuis le territoire de la Biélorussie et causé beaucoup de souffrances à l'Ukraine", a encore dit Volodymyr Zelensky. "Cependant, nous comprenons que ce n'est pas dû à une décision du peuple biélorusse", a-t-il poursuivi, avant d'inviter les Biélorusses à "faire tout leur possible pour ne pas être entraînés dans cette guerre" et à "prendre leurs responsabilités".

  • 14 h 16 : un bombardement russe "massif" est en cours sur Sloviansk, annonce le maire de la ville

Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l'est de l'Ukraine, subit un bombardement "massif", a annoncé le maire de la ville, appelant les habitants à se mettre à l'abri.

"Sloviansk! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l'abri", a indiqué sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.

  • 13 h 32 : des lois d'économie de guerre approuvées en première lecture en Russie

Les députés russes ont approuvé mardi en première lecture deux projets de loi qui permettraient au gouvernement d'obliger les entreprises à fournir des biens à l'armée et leurs employés à effectuer des heures supplémentaires dans le but de soutenir l'invasion russe de l'Ukraine.

L'un des projets de loi prévoit que l'État peut imposer des "mesures économiques spéciales" pendant les opérations militaires, obligeant les entreprises à fournir des biens et des services à l'armée à la demande du gouvernement russe.

  • 13 h 05 : les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

Les troupes russes progressaient vers l'ouest en direction de Sloviansk et Kramatorsk, les deux plus grandes villes de la province de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. Elles se trouvaient à une dizaine de kilomètres de la ville de Siversk, qu'elles pilonnent depuis plusieurs jours.

À une quarantaine de kilomètres de là, à Sloviansk, où les autorités ukrainiennes ont appelé la population à partir, la situation était calme en milieu de matinée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des échanges d'artillerie étaient entendus à proximité, et des minibus de la Croix Rouge ukrainienne partaient vers l'est et Siversk pour évacuer des civils.

L'armée russe a affirmé dans la matinée avoir bombardé deux postes de commandement ukrainiens à Donetsk. Selon la présidence ukrainienne mardi, "au moins deux civils ont été tués et six blessés" par des bombardements russes dans la province.

Les forces russes ont également affirmé mardi matin avoir bombardé au cours des dernières 24 heures quatre dépôts de munitions et d'artillerie dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont dit lundi soir avoir repoussé des tentatives d'assauts russes.

Dans le sud, Moscou a également affirmé avoir abattu "un avion Su-25 et trois drones des forces ukrainiennes dans la région de Kherson", des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.

  • 10 h 22 : l'Otan lance la ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande

Les trente pays membres de l'Otan ont lancé mardi le processus de ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande, une décision historique pour les deux pays nordiques dictée par la guerre menée par la Russie en Ukraine.

"La signature des protocoles d'adhésion lance le processus de ratification dans chacun des pays membres", a annoncé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avant que les ambassadeurs des pays de l'Alliance ne paraphent ces protocoles lors d'une cérémonie au siège de l'Otan à Bruxelles.

  • 10 h 14 : la Russie accuse l'Ukraine de torturer des prisonniers de guerre

Moscou a indiqué mardi enquêter sur les tortures qu'auraient subi des soldats russes capturés par les forces ukrainiennes et qui ont été libérés lors d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine.

"Le Comité d'enquête russe vérifie des faits de traitements inhumains des soldats russes prisonniers de l'Ukraine", a indiqué ce puissant organisme chargé des enquêtes pénales en Russie, dans un communiqué.

La Russie et l'Ukraine ont procédé à plusieurs échanges de prisonniers de guerre depuis l'offensive russe contre son voisin le 24 février. Le dernier en date remonte au 29 juin et concernait 144 Ukrainiens et autant du côté russe.

Certains des Russes libérés à cette occasion ont fait état de "nombreux faits des violences qu'ils avaient subies" lors de leur détention, selon le communiqué, faisant état de coups, de torture à l'électricité ou encore de privation d'eau ou de nourriture.

  • 9 h 14 : un ancien du FSB nommé à la tête du gouvernement de la région occupée de Kherson

Un responsable russe issu des puissants services de sécurité (FSB) a pris la tête mardi du gouvernement de la région ukrainienne de Kherson, occupée par les forces russes.

Sergueï Elisseïev, jusqu'alors premier adjoint au chef du gouvernement de la région russe de Kaliningrad (nord-ouest), "est devenu chef du gouvernement de la région de Kherson", a indiqué lundi soir sur Telegram Vladimir Saldo qui dirige l'administration d'occupation russe.

Son gouvernement prend ses fonctions mardi, a-t-il ajouté.

Depuis la prise de Kherson, Moscou mène une politique de russification : le rouble a été introduit, des passeports russes émis, une première banque russe y a ouvert ses portes fin juin, les voix critiques sont réprimées et l'activité économique est largement sous contrôle de l'administration d'occupation.

  • 7 h 02 : le point sur la situation avec Gulliver Cragg, correspondant en Ukraine

  • 5 h 40 : nouvelle journée de conférence internationale à Lugano

La conférence internationale de Lugano en Suisse se poursuit mardi pour préparer la reconstruction du pays. Ce sera "la tâche commune de tout le monde démocratique", a souligné le président ukrainien. 

L'urgence est d'aider la population touchée par la guerre avant, dans un deuxième temps, de financer des milliers de projets de reconstruction et, à long terme, de préparer une Ukraine européenne, verte et numérique, a expliqué le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal arrivé à Lugano dès dimanche.

  • 4 h 24 : après la prise de Lyssytchansk, l'armée russe poursuit son offensive

Après avoir perdu le contrôle de la province de Louhansk, l'urgence pour les forces ukrainiennes est désormais de contenir la progression russe vers deux villes majeures de la région voisine de Donetsk : Sloviansk et Kramatorsk. "​L'effort principal de l'ennemi […] vise à un débordement progressif [des militaires ukrainiens sur cet axe]", a déclaré lundi l'état-major ukrainien. La ligne de front se rapprochant de Sloviansk​, les autorités ukrainiennes appellent sa population à partir.

Dans la soirée, l'armée ukrainienne a fait état de tentatives d'assaut russes repoussées dans les régions de Kharkiv (nord-est) et de Donetsk. En revanche, près de Sloviansk, "l'ennemi lance des assauts dans la direction de la localité de Mazanivka et y réussit partiellement", selon la même source.

  • 3 h 59 : l'Ukraine a besoin de "​fonds colossaux", selon Zelensky

"Nous devons briser" l'ennemi, a lancé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne lundi soir. "C'est une mission difficile, qui nécessite du temps et des efforts surhumains. Mais nous n'avons pas d'autre choix."

Le président a également répété avoir besoin de "fonds colossaux" pour aider la population, reconstruire les villes et infrastructures détruites par la guerre, mais aussi "préparer les écoles et universités pour une nouvelle année scolaire" et "se préparer pour l'hiver". Son Premier ministre Denys Chmyhal, qui a fait le déplacement à la conférence internationale de Lugano en Suisse, a exposé un plan "estimé à 750 milliards de dollars". 

Avec AFP

 

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En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre

LE FIL DU 1ER JUILLET

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir tiré des bombes au phosphore sur l'île des Serpents

LE FIL DU 2 JUILLET

La Biélorussie assure avoir abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine

Le Figaro

Pas d’explosion en vue des entreprises aidées par l’État

Anne de Guigné

DÉCRYPTAGE - Le comité interministériel de restructuration industrielle a traité 82 dossiers représentant plus de 150.000 emplois en 2021.

Le flux de dossiers du comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) offre un excellent indicateur de la santé l’économie française. Cette entité du ministère de l’Économie, installée au quatrième étage du bâtiment du Trésor à Bercy, a pour mission d’aider les entreprises de plus de 400 salariés en difficulté à élaborer et mettre en œuvre des solutions permettant d’assurer leur pérennité, et sauver ainsi le maximum d’emplois.

Les hauts fonctionnaires «urgentistes» disposent de plusieurs instruments à cette fin: négociation avec les créanciers des entreprises, accompagnement des procédures collectives, octroi de prêts publics, gels des créances fiscales…

Selon son rapport annuel, en 2021, année de nette reprise économique, le Ciri a été saisi de 34 nouveaux dossiers, après un pic de 70 dossiers en 2020 alors que la crise sanitaire s’abattait sur le pays. Malgré ce retour à la normale, le rythme est resté dense pour les équipes du Ciri, en raison du stock de dossiers issus de 2020, les restructurations d’entreprises pouvant s’étaler sur plus d’une année. Le comité a ainsi encore traité 82 dossiers représentant plus de 150.000 emplois en 2021, notamment en raison de «l’allongement de la durée des procédures amiables, décidé durant la crise sanitaire», précise le rapport.

Sur ce total, 56 entreprises sont encore en cours de traitement, 25 ont connu une issue favorable et un cas malheureux, Office Dépôt, représentant 1 750 emplois, a basculé en redressement judiciaire. Au premier semestre 2021, le Ciri a continué à être majoritairement sollicité par des entreprises directement touchées par les conséquences des restrictions sanitaires: tourisme, transport aérien, commerce de détail…

Et la suite? Alors que les perspectives macroéconomiques s’assombrissent sur fond d’inflation galopante et de ralentissement de la croissance depuis la guerre en Ukraine, une nouvelle explosion du nombre de saisines pourrait être crainte. Ce n’est pourtant pas ce qu’observe Bercy.

Dépendance au gaz

«Depuis le deuxième semestre 2021, nous voyons arriver de nouveaux dossiers industriels d’entreprise dont le carnet de commandes est bien rempli mais qui souffrent de la désorganisation des chaînes de valeur et peinent à répercuter les hausses de prix. La guerre en Ukraine a aggravé la situation, fragilisant les groupes très dépendant notamment au gaz», détaille ainsi Cédric Garcin, le secrétaire général du Ciri. «Malgré ces tensions, sauf accélération à l’automne, le niveau des saisines devrait rester stable en 2022», assure-t-il.

Les marges des entreprises restent en effet, malgré le ralentissement, élevées. «Les indicateurs agrégés montrent que les entreprises commencent à rembourser leur PGE et globalement la dette Covid», précise Cédric Garcin.

Les dossiers plus modestes d’entreprises en difficulté - 2000 cas en temps normal - sont traités par les 22 commissaires aux restructurations en région. Les dossiers de PME les plus épineux sont remontés à leurs collègues de la Direction générale des entreprises (DGE)

84 dirigeants d'entreprise appellent à une sobriété énergétique «organisée»

Ces dirigeants, parmi lesquels figure le PDG d'EDF, veulent intégrer au cœur de la stratégie des entreprises les «démarches d'économie circulaire, d'économie d'usage, de relocalisation, de régénération de la biodiversité».

Alerte rouge dans les transports à la veille des vacances

Du rail à l’aérien en passant par les routes, les appels à la grève se multiplient. Les salariés s’inquiètent des conséquences de l’inflation sur leur pouvoir d’achat.

Le Pentagone choisit Airbus pour sa constellation

Airbus entre ainsi dans le club fermé des fournisseurs de la défense spatiale américaine.

L'Humanité

La Coordination CGT du Quai Roosevelt, une mobilisation inédite

Actu

Dans le sillage de CapGemini, 22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine ont décidé de se coordonner pour porter des revendications communes, dans cette zone où les sièges de grandes entreprises sont nombreux.

Pierric Marissal

22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine se sont regroupés ce jeudi pour une première marche de la coordination des entreprises du Quai Roosevelt. « Ce quartier d’Issy les Moulineaux est en train de dépasser le quartier de la Défense en importance, explique Élisabeth Ornago, la secrétaire générale de l’union départementale CGT du 92. Il compte plus d’un million de salariés dont près de 700 000 cadres, ingénieurs et techniciens. Et 40 % des sièges du CAC40 ! ». L’idée est partie de la CGT CapGemini, le mastodonte des sociétés de services informatique en France, dont le siège est situé sur le dit quai Roosevelt. Avec l’Union Départementale, ils ont contacté les syndicats des groupes voisins (Thalès, Orange, Dassault, Safran, France TV, TF1, Orpea…) pour porter des revendications en commun. Et la première, celle qui met tout le monde d’accord, ce sont les rémunérations.

« Cette coordination est tout simplement inédite, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT (Ingénieurs, cadres et techniciens) venue soutenir ce mouvement. C’est le symbole même de la crise du travail qualifié en France. On est là 6e puissance économique mondiale et on n’arrive pas à recruter des médecins ni des ingénieurs » déplore-t-elle. La syndicaliste souligne que les cadres et les ingénieurs ne profitent globalement jamais d’augmentations collectives : tout est individualisé, au mérite.

Les quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) qui avaient appelé au débrayage devant CapGemini ce jeudi viennent confirmer ses affirmations. « Notre entreprise a réalisé 240 millions d’euros de bénéfices, rien qu’en France en 2021, et n’en redistribue à ses 30 000 salariés Français que 3 millions, s’insurge Laurence Mequecin déléguée syndicale CGT CapGemini. Concrètement, seuls les travailleurs qui n’ont rien touché pendant 3 ans ont pu avoir une augmentation de salaire annuel de 1 000 euros, un rattrapage ». Clairement, le compte n’y est pas, et les salariés de CapGemini se mobilisent sous forme de grève perlée ou de débrayage, un jeudi sur 2, depuis avril dernier.

Mais ce 23 juin, ils ne sont pas seuls. La CGT Orange est venue, des Tui sont là aussi, et les drapeaux Ugict sont nombreux. Dans la foule, un groupe de femmes portant la chasuble CGT santé peut étonner. Elles travaillent notamment dans les Ehpad privés du département – Orpéa y a son siège. « Il y a 120 Ehpad privés dans les Hauts-de-Seine, c’est là où les tarifs d’hébergement sont le plus élevés de France, et où il y a le plus fort taux d’emplois précaires, explique Malika Belarbi, secrétaire Santé à l’union départementale CGT. Nous avons rejoint la coordination, parce que chez nous aussi tout cet argent va aux actionnaires et jamais aux salariés,  » pointe-t-elle. Quant aux questions de surcharge de travail, que connaissent bien les cadres, elles peuvent en parler aussi.

La coordination entend se mobiliser contre la réforme des retraites prévue, mais aussi autour de problématiques spécifiques des grands sièges d’entreprises. À commencer par le « Flex Office ». « Cette pratique nie l’individu, toute confidentialité dans l’espace de travail. Le matin on ne sait même plus si on va retrouver son collectif, explique Sophie Binet. La seule motivation, c’est de faire des économies sur l’immobilier. » Laurence Mequecin le confirme : « Chez CapGemini, la stratégie de Flex Office a servi à passer de 10 mètres carrés par salariés à 4 mètres carrés ! »

Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas. Réussir à mettre, en nombre, des cadres et ingénieurs en grève et dans la rue, ce n’est toutefois pas évident. Ils n’en ont clairement pas l’habitude. Alors à l’Ugict on réfléchit à des nouvelles formes de mobilisation. Les assemblées générales hybrides, à la fois sur site et en visioconférence, sont de plus en plus utilisées. La dernière du genre a réuni près de 700 salariés chez CapGemini, un beau succès. Les ingénieurs CGT du groupe en discutent. « On pense à une forme de grève du zèle : ne faire que ce qui est directement prescrit, et je peux vous dire que si on fait ça l’entreprise ne tourne plus, » pointe l’un d’eux. Les réflexions sont en cours et ça ne manque pas d’idées.

Après les prises de paroles de l’intersyndicale sur les salaires, la coordination CGT a quitté le siège de CapGemini pour entamer sa marche. Un parcours de manifestation inédit lui aussi, le long de la Seine, qui passe devant les sièges d’Orange et de Microsoft France, dans l’ombre des buildings d’Accor, de Safran, de Bouygues Immobilier… Jusqu’à l’esplanade de France Télévisions. La coordination avait tenu à venir apporter son soutien aux salariés de l’audiovisuel public, légitimement très inquiets par la fin de la redevance.

capgeminiugict-cgtSalaires et pouvoir d'achat
France24 - Monde

Le squelette d’un dinosaure cousin du T-rex bientôt vendu aux enchères

Publié le : 06/07/2022 - 17:27

Samia METHENI Suivre

Un squelette de Gorgosaurus découvert en 2018 dans le Montana va être mis en vente chez Sotheby's, le premier du genre à être disponible aux enchères, ce qui en fait un "moment vraiment excitant" selon la maison d'enchères. Une copie de la ratification officielle de la Constitution des États-Unis par la Virginie, considérée comme "le document qui a inspiré la Déclaration des droits", doit également passer sous le marteau

L'Humanité

Grève chez TotalEnergies, profiteur de crise dans le collimateur de ses salariés

Actu

Alors que les bénéfices du groupe pulvérisent tous les records, portés par la flambée des prix de l’énergie, la CGT appelle l’ensemble de ses salariés à une grève inédite ce vendredi.

Cyprien Boganda

Depuis dix ans, c’est presque devenu une loi physique, aussi intangible que celle de l’eau qui bout à 100 degrés au niveau de la mer : chez TotalEnergies, les dividendes ne baissent jamais. Quelle que soit la conjoncture économique, que les bénéfices s’envolent ou qu’ils flanchent, le géant tricolore garantit à ses actionnaires une fidélité sans faille. « En 2020, lorsque le groupe n’a engrangé “que” 4 milliards de dollars de résultat net, c’était la panique à bord, raille Thierry Defresne, de la CGT. Mais comme ils avaient 7 milliards de dividendes à verser malgré tout, nos dirigeants ont simplement décidé d’emprunter auprès des banques. Résultat, le taux d’endettement du groupe est passé de 16 % à 19 %…»

En ce moment, les pétroliers ont toutes les raisons de se frotter les mains. Dopé par la guerre en Ukraine, le cours du brent (brut de la mer du Nord) a tutoyé les 120 dollars le baril, tandis que le prix du carburant à la pompe vole de record en record : le litre de gazole atteignait 2,15 euros ce jeudi dans les stations-service françaises, selon le site Carbu.com. Alors que l’immense majorité des automobilistes tire la langue, les actionnaires de Total voient la vie en rose : le groupe a engrangé 4,9 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre 2021 et devrait annoncer des résultats semestriels canon en juillet prochain.

Une mobilisation inédite dans le groupe

C’est dans ce contexte de douce euphorie que la CGT appelle, pour la première fois, l’ensemble des 35 000 salariés français dépendant de TotalEnergies (groupe et filiales) à débrayer, ce vendredi. En cause, la faiblesse des rémunérations, notamment pour les travailleurs les moins qualifiés de certaines filiales, qui voient leur direction profiter à plein de l’inflation, alors qu’ils peinent à remplir le réservoir de leur voiture.

Khaoine Rahou, représentant du personnel et élu CGT au CSE d’Argedis (stations-service, 3 200 salariés), est dans cette situation. Depuis vingt ans, il travaille dans une station essence de cette filiale, sur l’autoroute A13, pour une paye royale de 1 300 euros net. « En ce moment, je dois payer 120 euros pour un plein d’essence, qui ne me dure qu’une semaine et demie, peste-t-il. J’habite à Paris, à 50 kilomètres de mon lieu de travail. On m’a proposé plusieurs fois de bosser dans une station de la capitale, mais c’est une très mauvaise idée : sur Paris, les stations peuvent fermer du jour au lendemain et vous vous retrouvez à la rue. Les points de vente sit ués sur les autoroutes ont une durée de vie beaucoup plus longue… »

Malgré tout, Khaoine estime qu’il n’est pas le plus mal loti des salariés de sa station-service : « Nous ne sommes que deux avec ma femme, sans bouche à nourrir. Mais je connais un agent d’entretien avec trois enfants, payé 1 200 euros par mois, obligé d’aller aux Restos du cœur… Les gens ont peur de parler, mais ces situations existent. »

« 80 % des employés d’Argedis sont éligibles à la prime d’activité (accordée aux plus bas revenus – NDLR), fulmine Djamila Mehidi, déléguée syndicale centrale CGT. Nous sommes les salariés du groupe les plus mal payés. La direction nous oppose que la situation est similaire chez nos concurrents… En tant que salariés de cette filiale, nous ne pouvons pas bénéficier du socle social commun pratiqué dans le groupe, et notamment l’intéressement. »

Jusqu’à présent, précise la syndicaliste, la grille des salaires d’Argedis démarrait néanmoins au-dessus des minima de branche, mais la récente hausse du Smic a entraîné un tassement des rémunérations. Ce vendredi, les salariés en grève réclament des hausses qui permettent au moins de couvrir l’inflation.

Les augmentations de salaires oscillent entre 1,1 % et 1,7 %

Depuis des années, le groupe tente d’acheter la paix sociale à coups de primes généreuses et d’intéressement (avantageux pour les employeurs, car exonéré de cotisations sociales), mais se révèle plus pingre quant aux hausses de salaires. Depuis 2015, les augmentations générales pour les ouvriers et employés de Total oscillent entre 1,1 % et 1,7 % par an, malgré la croissance quasi continue des bénéfices. « Rendez-nous Christophe de Margerie ! », se marre un syndicaliste du groupe sous couvert d’anonymat.

L’ancien PDG, disparu en 2014, pratiquait selon lui une politique salariale un peu plus équilibrée : « Depuis l’arrivée de Patrick Pouyanné à la tête du groupe, en 2015, l’heure est à la réduction des coûts. Tous les avantages, comme la prime d’ancienneté, ont été intégrés aux augmentations générales pour gonfler l’enveloppe. » Ce qui n’empêche pas le groupe de se montrer beaucoup plus généreux à l’endroit de son dirigeant, dont la rémunération a flambé de 52 % en 2021, à 5,9 millions d’euros. De quoi faire de nombreux pleins d’essence…

Le dernier accord salarial, signé en janvier 2022, prévoit 2,35 % d’augmentation générale, ce qui ne permet pas de couvrir l’inflation. Pourtant, le contexte géopolitique actuel pourrait inciter la direction à desserrer les cordons de la bourse. En ce moment, les pétroliers gagnent sur tous les tableaux : sur l’amont, grâce à la flambée du cours du brent provoquée par l’invasion de l’Ukraine ; mais également sur l’aval (distribution), grâce à l’explosion des marges de raffinage, c’est-à-dire la différence entre le coût du pétrole brut acheté par les raffineries et celui du produit qu’elles vendent une fois raffiné. Ces marges, traditionnellement faibles, ont explosé au cours des derniers mois, à la suite notamment des sanctions votées par les États-Unis et l’Union européenne à l’encontre des raffineries russes, qui ont réduit les capacités de raffinage sur le continent.

Par ailleurs, les groupes pétroliers n’ont eu de cesse de fermer des raffineries en Europe depuis dix ans. Conséquence logique : lorsque l’offre ne peut pas suivre la demande, les prix grimpent ! Et ce sont les consommateurs qui trinquent… À titre d’exemple, le raffinage a rapporté 1,1 milliard de dollars à Total au premier trimestre 2022, soit 4,6 fois plus que l’an passé sur la même période.

Un peu partout dans le monde, la pression politique grimpe pour que les géants du pétrole participent à l’effort général. Aux États-Unis, le président Joe Biden a récemment fustigé la voracité d’Exxon, qui a « gagné plus d’argent que Dieu ce trimestre ». En Italie ou en Grande-Bretagne, les gouvernements ont annoncé la création de prélèvements exceptionnels sur les profits des compagnies énergétiques.

Taxer les superprofits et les investir dans la transition écologique

En France, deux canaux pourraient être utilisés : une taxe exceptionnelle sur les bénéfices de Total et le blocage temporaire des prix du carburant. Portés notamment par la Nupes lors de la campagne des législatives, ces deux outils semblent tout à fait crédibles aux yeux de Thomas Porcher, économiste spécialiste des hydrocarbures : «Il faut taxer les superprofits des compagnies pétrolières. Cela s’est déjà fait, notamment dans les années 1970 aux États-Unis, où l’on parlait alors de profits “imprévus”. L’argument des multinationales, qui s’y opposent en mettant en avant la nécessité d’investir dans les renouvelables, n’est pas recevable. Après 2003 et l’explosion des prix du pétrole, elles ont réinjecté une grosse partie de l eurs bénéfices dans la poursuite de l’exploration et production des énergies fossiles (pétrole de schiste, notamment). Il faut donc taxer leurs profits “imprévus”, et se servir du produit pour investir dans la transition énergétique.»

Quant au blocage temporaire des prix (six mois), il est permis par l’article 410-2 du Code de commerce en cas de circonstances exceptionnelles. «En pratique, poursuit l’économiste, il faudra réunir tous les acteurs de la filière française (production et distribution) : les compagnies pétrolières, qui engrangent des profits colossaux ; les grandes surfaces, qui se servent de l’essence comme d’un produit d’appel et qui ont les moyens financiers de faire face à un blocage de prix ; et enfin, les distributeurs indépendants, qui représentent une faible part du marché. Il faudra fixer un prix qui garantisse la survie des indépendants, en sachant que chacun devra rogner sur ses marges…»

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France24 - World

Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

Issued on: 06/07/2022 - 14:32

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Boris Johnson's days as UK prime minister look numbered after a series of ministerial resignations. But while several possible successors have been suggested, there is no clear favourite.

Rishi Sunak

The UK's first Hindu chancellor of the exchequer, who quit on Tuesday, was until recently the bookmakers' favourite.

But his prospects were dented by questions over his private wealth and family's tax arrangements.

His resignation has seen him return as one of the bookies' frontrunners for the top job.

Sunak, 42, has a high profile on social media, and won plaudits for shoring up the economy during the pandemic.

But his refusal initially to authorise more support over a surging cost-of-living crisis has hurt his popularity.

Jeremy Hunt

Former foreign and health secretary Jeremy Hunt, 55, lost to Johnson in the 2019 leadership contest, when he branded himself as the "serious" alternative.

Hunt sent a thinly veiled campaign message for a new leadership bid last month, arguing that under Johnson "we are no longer trusted by the electorate" and "we are set to lose the next general election".

But the fluent Japanese speaker lacks Johnson's charisma. His pre-pandemic record as health secretary was recently savaged by a Johnson ally.

Liz Truss

Foreign Secretary Liz Truss, 46, is popular among Conservative party members, liked for her outspokenness and willingness to go on the political attack.

But that has also stoked questions about her judgement, for instance when in February she encouraged Britons to fight in Ukraine. Critics say her leadership posturing is too overt.

When she headed the Department for International Trade, some MPs dubbed it the "Department for Instagramming Truss" because of her prolific output on the social media site.

Sajid Javid

Javid, who also quit as health secretary on Tuesday, had previously resigned as finance minister in 2020.

The 52-year-old is the son of a Pakistani immigrant bus driver who went on to become a high-flying banker.

Like Sunak, he also faces questions about his personal wealth and tax affairs.

Ben Wallace

The defence secretary, 52, has narrowly topped some recent polls of Tory grassroots' preferred next leader due to his role in the Ukraine crisis.

The former army officer and Johnson ally has downplayed wanting to lead the party but is seen as straight-talking and competent.

Nadhim Zahawi

Newly appointed as finance minister, Zahawi, 55, was praised for overseeing Britain's pandemic vaccines rollout.

Before that he was education secretary.

Zahawi is a former refugee from Iraq who came to Britain as a child speaking no English. Before entering politics, he co-founded the prominent polling company YouGov.

But his private wealth has also drawn adverse attention, including when he claimed parliamentary expenses for heating his horse stables.

Tom Tugendhat

The former army officer, 49, is a prominent backbencher who chairs parliament's influential Foreign Affairs Committee.

Tugendhat has indicated he will stand in any leadership contest but there is no love lost between him and Johnson loyalists.

A hawk on China, he has been critical of the government's handling of the troop withdrawal from Afghanistan.

Penny Mordaunt

Mordaunt, 49, is the first woman to have been UK defence secretary and is currently a junior trade minister.

The Royal Navy reservist is seen as likely to run but considered a long shot.

A strong Brexit supporter and key figure in the 2016 "Leave" campaign, she has been tipped as a potential unity candidate who could draw support from the Conservative party's warring factions.

Dominic Raab

Deputy prime minister and justice secretary Dominic Raab, 48, led the country when Johnson was in intensive care in hospital with Covid-19 in 2020.

The former lawyer and karate black belt is seen as a reliable ally.

But his move to justice from the post of foreign secretary was seen as a demotion after he initially failed to cut short a holiday as the Afghan capital Kabul fell to the Taliban.

(FRANCE 24 with AFP)

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Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos

UK Conservative Party chairman quits after crushing by-election defeats

'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit

Le Figaro

«La première mission des professeurs, c'est de transmettre la culture dont ils ont hérité»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président de la République a récemment fait la promotion d'une «école du futur». Pour Ambroise Tournyol du Clos, plutôt que de se tourner vers des méthodes prétendument innovantes, l'école devrait renouer avec son héritage pluriséculaire.

Ambroise Tournyol du Clos est professeur agrégé d'histoire-géographie et auteur de Transmettre ou disparaître, Manifeste d'un prof artisan (Salvator, 2021).

Lot de consolation des temps difficiles, le futurisme est toujours le révélateur des blessures que l'on ne veut pas voir. Aussi, comme pour mieux exorciser les maux de l'école du présent, le président de la République nous enjoignait récemment à espérer dans une «école du futur» dont le prototype reste incertain. Plus flous en sont les contours, plus larges nos espoirs. Rien ne dit pourtant que cette projection dans un avenir qui nous échappe soit la plus sûre manière de sauver l'école des impasses où elle se trouve aujourd'hui. Ne vaudrait-il pas mieux réparer l'école du présent, en tenant compte des leçons du passé, pour nous ménager la possibilité d'un avenir ?

Les leçons de l'école du passé

L'école idéale n'a jamais existé, ni sous la IIIe République, ni sous l'Ancien Régime, ni dans la Sorbonne médiévale, ni chez les précepteurs de l'époque mérovingienne, ni dans l'Antiquité gréco-romaine. Des modèles scolaires se sont succédé, plus ou moins justes, plus ou moins capables de transmettre un savoir vérifié, plus ou moins aptes à éclairer les cœurs et les intelligences. L'histoire de l'enseignement est une alternance d'essors, d'apogées et de crises d'où il serait bien mal aisé de dégager un paradigme universel.

À lire aussi«Pourquoi l’enseignement secondaire continue à se dégrader de façon spectaculaire»

Quelques modèles d'épanouissement scolaire cependant pourraient encore nous donner du grain à moudre. L'université de Paris connaît ainsi son heure de gloire au XIIIe siècle : garantie dans ses droits par une bulle pontificale comme par la monarchie française qui lui est favorable, libre de ses méthodes et de ses contenus, dominée par de grandes figures intellectuelles comme celle de Saint Thomas d'Aquin, capable de convoquer la théologie au tribunal de la philosophie, et d'inventer ainsi un dialogue authentique entre la foi et la raison, elle forme à la fois, comme l'a bien montré l'historien Michel Rouche, un lieu de transmission, de débat et de fécondité intellectuelle.

Plus récemment, Jean-Baptiste de la Salle fondait le 25 mai 1684, la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes, appelée à une importante postérité et à une renommée qui devait dépasser le cercle du catholicisme puisqu'elle lui valut par exemple, à deux siècles de distance, l'admiration de Ferdinand Buisson, rien moins que franc-maçon et anticlérical (il fit son panégyrique à la Chambre des députés en 1904). Proclamé saint patron de tous les éducateurs, par le pape Pie XII en 1950, Jean-Baptiste de la Salle nous offre l'occasion de réfléchir à nouveaux frais à la question de l'école: on lui doit en effet une attention considérable portée à la préparation morale et spirituelle des enseignants, une laïcisation intelligente du corps enseignant, l'invention du groupe-classe, la priorité donnée à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture de la langue maternelle ou encore la gratuité de l'enseignement.

L'École souffre de maux que nous connaissons par cœur, tant nous avons appris à les déplorer et les politiques éducatives, censées répondre au désastre, n'ont fait que le creuser.

La première mission des professeurs, plutôt que d'exalter le réflexe sauvage et grisant de la table rase, c'est de transmettre la culture dont ils ont hérité et de partager, comme le pensait Hannah Arendt, «un immense respect du passé». Interrogé à juste titre pour ses prises de position intellectuelles antérieures, notre nouveau ministre, Pap Ndiaye, le reconnaît d'ailleurs sous la forme d'un témoignage personnel, au seuil de la lettre qu'il vient d'adresser au corps enseignant : «La transmission familiale de ce métier est une histoire largement partagée, qui dit quelque chose de sa valeur. Elle dit ce qu'il contient de si singulièrement affectif et de si entraînant: la conscience d'une mission assez vaste pour conduire toute une vie et, au-delà, pour se poursuivre avec la génération suivante.» Gageons qu'un tel aveu encourage notre institution à se ressaisir de sa vocation.

Les failles de l'école du présent

Pour le moment, l'École souffre de maux que nous connaissons par cœur, tant nous avons appris à les déplorer. Et les politiques éducatives, censées répondre au désastre, n'ont fait que le creuser: transmission insuffisante des savoirs fondamentaux, contractualisation à outrance, classes éclatées en spécialités, illusion pédagogique de l'outil numérique, disparition du bac, pesanteurs administratives accrues par temps de COVID (mais les protocoles, au fond, ne constituaient que la pointe avancée de la bureaucratisation de l'école).

L'actualité récente confirme malheureusement l'état de calamité publique. Qu'il s'agisse de l'insurrection numérique de candidats au bac de français désarmés par le mot «ludique» ou par la prose poétique de Sylvie Germain, des réajustements à la hausse de notes attribuées par les correcteurs au nom des moyennes académiques, ou du mode de recrutement précaire (job dating) mis en œuvre par l'académie de Versailles pour combler la pénurie d'enseignants, l'Éducation nationale répond par un bricolage déconcertant à l'immense de crise de culture à laquelle elle est confrontée. Les professeurs ont pourtant entre les mains l'une des missions les plus nobles qui soient: instruire, enseigner, éduquer (Xavier Dufour).

La fatigue du corps enseignant est profonde face au développement de réflexes utilitaristes dans les familles, à la crise de l'attention qui sévit chez nos élèves et à celle des humanités, au manque de considération enfin d'une société qui n'a d'yeux que pour l'argent.

Sauver l'école de la vacance

À la veille des congés, l'école semble menacée de vacance. En dix ans, le nombre de candidats aux concours d'enseignement est tombé de 50 000 à 30 000 (rapport Longuet). La fatigue du corps enseignant est profonde face au développement de réflexes utilitaristes dans les familles, à la crise de l'attention qui sévit chez nos élèves et à celle des humanités, au manque de considération enfin d'une société qui n'a d'yeux que pour l'argent.

À lire aussiEric Anceau: «Pénurie d'enseignants: pourquoi la situation de l'Éducation nationale est dramatique»

Les conditions de travail des professeurs se sont largement dégradées, non seulement pour des raisons salariales mais aussi avec la multiplication des contraintes administratives et le développement d'un discours managérial au sein de l'institution. Enfin et par-dessus tout, en ces temps d'égalitarisme forcené et d'indifférence profonde à la vérité, la parole des professeurs est confrontée à une crise de l'autorité. Hannah Arendt l'avait déjà bien perçu en son temps. Mais cette crise prend dans certains établissements et dans certaines classes une gravité nouvelle (incivilités, confrontation physique), largement liée au défaut d'intégration d'une partie des communautés immigrées, au développement d'un islam contestataire, de plus en plus méfiant face à nos prétendues «avancées sociétales», mais aussi, plus simplement, au manque d'éducation.

Nous avons à redécouvrir la valeur authentique du métier d'enseignant, artisan de la relation et de la transmission plutôt qu'expert en modes pédagogiques. Cet effort, bien éloigné des facilités de la société de consommation dans laquelle nous sommes plongés malgré nous, invite à repenser en profondeur la formation enseignante et à reconsidérer le métier, autrement que par des primes au mérite, qui ne sont au fond que des verres d'eau jetés dans l'incendie. L'école attend par ailleurs une parole politique forte - et non pas politicienne – parce qu'elle met en jeu l'avenir de la communauté civique. Lieu d'apprentissage de l'autorité, de l'altérité et du bien commun, l'école suppose de ne pas courir sans cesse dans le sens des opinions à la mode mais de pouvoir transmettre à nos enfants des repères sûrs et solides pour assumer un monde qui ne l'est pas. Le nouveau ministre semble le reconnaître lui-même dans sa lettre aux enseignants : «Nous traversons une période de suspicion dans le bien commun de notre République».

La société libérale et multiculturelle qu'on nous vante comme une conquête, n'est qu'un piège aux alouettes qui jette nos élèves dans la plus grande confusion et en fait les proies faciles et désarmées du capitalisme libéral. L'école ne peut pas être la simple annexe du marché ; elle en est, très profondément, l'antithèse. L'émulation qu'elle propose n'a rien de la vulgarité utilitariste et nihiliste de la compétition économique. Elle engage le sens de l'homme et de sa liberté.

Voulons-nous une société d'esclaves ou d'hommes libres ? Notre système conduit tout droit à la première de ces deux possibilités. Pour la seconde, l'école du futur aura besoin de professeurs libres et bien formés, comme déjà pouvait le penser Jean-Baptiste de la Salle, il y maintenant trois siècles. Accordé au présent, le passé a encore de l'avenir.

Chauffeur de bus tué à Bayonne: les accusés échappent aux assises?

ANALYSE - À l’inverse du juge enquêteur, le procureur de la République estime que les éléments sont suffisamment caractérisés pour conclure à l’intention d’avoir voulu tuer.

«Fin de vie: l’expérience des soignants doit être entendue»

TRIBUNE - À quelques jours du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), et ses douze collègues expriment leurs inquiétudes sur les conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers.

Niveau de français des bacheliers: «Molière, au secours!»

L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.

France24 - World

Kyrgios into Wimbledon semis after barnstorming victory over Garin

Issued on: 06/07/2022 - 19:12

NEWS WIRES

Nick Kyrgios reached the first Grand Slam semi-final of his chequered career with a comfortable 6-4 6-3 7-6(5) victory over Chile's Cristian Garin at Wimbledon on Wednesday.

The unseeded 27-year-old lost the opening nine points on Court One but ultimately had too much firepower for Garin who had hoped to become Chile's first Wimbledon semi-finalist.

In surpassing his previous best Wimbledon run to the quarter-finals eight years ago, Kyrgios becomes the first Australian man to reach a Grand Slam semi-final for 17 years.

It was a generally low-volume Kyrgios, who has been summoned to appear in a Canberra court next month on an alleged assault charge, although he did lambast his sizeable entourage as the match dragged on.

There were few baseline fireworks from the Australian but his serve once again underpinned his game, digging him out of trouble whenever Garin threatened to make a contest of it.

Garin battled hard to extend the third set into a tiebreaker and looked set to drag the match into a fourth set when he led it 5-3 but Kyrgios hit back to win the last four points.

He will face Rafa Nadal or Taylor Fritz in the semis.

(REUTERS)

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Djokovic stages extraordinary comeback against Sinner to reach Wimbledon semis

France’s Cornet, Tan crash out of Wimbledon fourth round

Wimbledon: France’s Alizé Cornet knocks out world number one Iga Swiatek

L'Humanité

Économie. La voiture devient un produit de luxe

Actu

Les constructeurs mettent en cause la crise sanitaire, les pénuries et la guerre en Ukraine pour expliquer l’envolée des prix de leurs modèles. Mais, derrière cette hausse, se cache une stratégie d’inflation en bande organisée, pour tirer profit des derniers acheteurs.

Stéphane Guérard

La voiture individuelle, un signe extérieur de richesse ? Si certaines marques de luxe s’en sont fait une spécialité depuis des lustres, les modèles de monsieur et madame Tout-le-monde sont en passe de devenir à leur tour des produits de luxe tant leurs prix d’achat sont devenus inabordables. Il faut en effet débourser en moyenne 26 000 euros pour faire l’acquisition d’un quatre-roues neuf. Soit 35 % de plus qu’il y a dix ans, selon les relevés de « l’Argus ».

Ce renchérissement s’est singulièrement accéléré ces trois dernières années, puisque les véhicules neufs se vendent 15 % plus cher qu’en 2019. Toutes les gammes sont touchées, à en croire les derniers relevés d’Emil Frey, premier réseau de concessions dans l’Hexagone. Chez BMW, la Série 1 a vu son prix augmenter de 1 750 euros depuis octobre 2021. Chez Stellantis, la Peugeot 208 à essence s’est renchérie de 2 670 euros en deux ans. Dans la catégorie SUV, le 3008 a pris 250 euros en sept mois (32 600 euros). Et si Tesla est le champion toutes catégories de l’envolée des tarifs (plus  6 000 euros pour son modèle 3 à près de 50 000 euros), même Dacia, marque low cost de Renault, connaît cette valse des étiquettes. Il faut compter 800 euros de plus qu’en octobre 2021 pour s’offrir une Sandero neuve (10 790 euros).

Trop de reprise

Dans un contexte d’inflation à plus de 5 % sur 2022, Mobilians, autre réseau de concessionnaires, observe « une décorrélation nette entre l’évolution du pouvoir d’achat des ménages et l’évolution des prix catalogue ». Si bien que l’âge médian d’un particulier acquéreur d’un modèle neuf atteint désormais le seuil de la soixantaine.

Pour expliquer cette envolée, les constructeurs mettent tout sur le dos de la crise sanitaire et de ses répercussions en cascade. Selon un cercle vicieux désormais bien connu : la désorganisation des chaînes d’approvisionnement due aux confinements et aux arrêts de production (près de trois quarts des composants électroniques proviennent d’Asie) a enclenché une pénurie de matières premières, dont les effets ont été aggravés d’abord par la reprise tonitruante de la consommation en Chine, Europe et Amérique du Nord, fin 2020, puis par la guerre en Ukraine, tout cela provoquant un renchérissement des coûts de production, et par suite, des prix de vente. À cela s’ajoute l’électrification des transports à marche forcée en Union européenne, qui crée elle-même des tensions sur certaines matières premières et matériaux nécessaires à la filière. Les grands patrons des constructeurs se relaient pour demander toujours plus d’aides publiques afin de soutenir un secteur en crise.

L’est-il vraiment ? Au vu des profits affichés pour 2022, on peut en douter. Voilà une petite dizaine d’années que le secteur a changé de modèle. Schématiquement, à la stratégie d’inonder le marché de voitures produites à bas coût pour compenser le faible taux de marge par véhicule, modèle dont Carlos Ghosn était le parangon, a succédé la politique du modèle à haute marge d’abord, avec pluie d’options et d’outils numériques embarqués, afin de compenser la diminution des ventes par le chiffre d’affaires réalisé par chacune de ces voitures high-tech vendues. Si Elon Musk a ouvert la voie avec Tesla, en conjuguant numérique et électrique, Carlos Tavares a pris la roue et excelle. Sous sa houlette, Stellantis a dégagé 13,4 milliards d’euros de bénéfices en 2021, alors que le nouveau groupe né de la fusion de PSA et Fiat a produit 1,7 million de véhicules de moins que prévu dans le même temps.

Un marché tiré par la demande

Comble de l’ironie, les pénuries sont en passe de démultiplier cette stratégie commerciale qui vise à vider toujours plus le porte-monnaie de l’acheteur. « Nous sommes passés d’un marché poussé par l’offre à un marché tiré par la demande, sans remise, avec un “pricing power” (la faculté d’une marque à augmenter ses prix – NDLR) élevé », se réjouissait récemment Carlos Tavares, heureux de voir les marques de Stellantis aux États-Unis atteindre le prix moyen de vente le plus élevé du marché : aux alentours de 44 000 euros. Depuis la chute de Ghosn et l’arrivée du duo Jean-Dominique Senard-Lucas De Meo, Renault s’y est mis aussi, générant 800 millions de bénéfices en 2021. Depuis, si la marque au losange a vu ses ventes mondiales s’effondrer de 17,1 % entre les premiers trimestres 2021 et 2022, son chiffre d’affaires a limité les dégâts à -2,7 % sur un an, grâce en partie à une hausse des prix de tous ses modèles.

Reste à savoir si les (derniers) acheteurs de voitures pourront suivre encore longtemps cette inflation organisée. Là encore, scrutons Carlos Tavares. Ce dernier imagine que, d’ici à 2030, Stellantis sera porté par ses véhicules électriques (52 % des ventes, contre 26 % pour les hybrides et thermiques), mais aussi par ses activités logiciels (7 %, 20 milliards d’euros en 2030) et par ses nouveaux services de mobilité au sens très large (6 %).

En chiffres

+13% Le tarissement de l'offre fait s'envoler les pris du marché de l’occasion entre fin 2019 et mars 2022.-10% C'est le recul des ventes de voitures neuves en France sur un an. 16.62 % sur les cinq premier mois de 2022.+738% Le cours du lithium essentiel aux batteries de voiture, a explosé de janvier 2021 à mars 2022.3.3 milliards d'euros C'est, pur 2021, ce que Stellantis a versé à ses actionnaires. Les dividendes sont compris dans le prix des voitures.

Le leasing, l’autre vache à lait des constructeurs. L’électrification des voitures va de pair avec le leasing, cette location avec option d’achat ou changement de modèle. Les constructeurs en sont persuadés, du fait du coût conséquent d’entretien et de changement des batteries, mais aussi de l’entrée en vigueur des zones à faible émission (ZFE) qui vont pousser les véhicules thermiques et hybrides non rechargeables hors des centres-villes (dès 2024 pour Paris). Les formules de location longue durée représentent déjà 54 % des nouvelles immatriculations chez les particuliers. Les marques en sont d’autant plus fans que 84 % des acheteurs en location restent fidèles en cas de changement de véhicule. Mais les banques sont aussi sur le coup. La Société générale domine le secteur avec une flotte combinée de 3,5 millions de véhicules. Déjà présente, BNP lance son service à destination des faibles revenus en ZFE et Crédit agricole s’associe à Stellantis. Est-ce pour ne pas perturber leurs affaires que le gouvernement vient d’annoncer un rétrécissement de son projet de location d’une voiture électrique pour 100 euros par mois ?

Automobilepénuries automobilepénuriesinflation
Le Figaro

Voyage : dans ces pays, l'assurance Covid-19 est obligatoire en 2022

PRATIQUE - Depuis le début de la crise du coronavirus, la liste des pays exigeant une couverture spéciale s'allonge. Avec, parfois, l'obligation de prise en charge des frais de santé voire de l'hébergement en quarantaine.

C'est une conséquence directe de la pandémie de Covid-19 : en principe facultative, l'assurance voyage couvrant d'éventuels frais liés à la maladie sur place est désormais obligatoire pour visiter certains pays, alors que les frontières internationales s'ouvrent de plus en plus. Mois après mois, la liste ne fait que s'allonger. Si, avant la crise sanitaire, seuls six états demandaient aux touristes de fournir une attestation d'assurance santé (la Chine, la Russie, Cuba, l'Algérie, la Mongolie et l'Arabie saoudite), ce chiffre atteint désormais plus d'une trentaine de destinations, dont de nombreuses très touristiques (Kenya, Indonésie...).

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Concrètement, les autorités des états concernés imposent une attestation d'assurance avec mention «Covid» garantissant la couverture d'éventuels frais sur place liés à la maladie : quarantaine dans un hôtel, rapatriement sanitaire... Le contrôle du document s'effectuera le plus souvent lors de la montée dans l'avion, plus rarement à la descente, et conditionne parfois l'obtention du visa.

Les obligations diffèrent selon les pays

Cuba ou la Mongolie imposent une «assurance voyage», mais ne précisent pas qu'elle doit couvrir le Covid, puisque cette mention n'est pas réclamée sur l'attestation d'assurance. Ce n'est pourtant pas la norme car la plupart des pays que nous avons listés réclament que les frais de santé, d'hospitalisation ou de rapatriement soient pris en charge si vous contractez le coronavirus sur place. L'attestation d'assurance doit mentionner noir sur blanc cette prise en charge. Il faut donc la demander expressément à votre assureur ou à l'assureur de votre carte bancaire (Visa, MasterCard...).

À lire aussiAssurance voyage : Covid-19, cartes Visa et MasterCard… Les réponses à vos principales questions

Petit hic : beaucoup de personnes âgées, vaccinées et souhaitant à nouveau voyager, ont du mal à s'assurer. « De nombreux contrats s'arrêtent à 65, 72 ou 75 ans. Au-delà, il est parfois difficile de trouver un contrat d'assurance, c'est pourquoi nous indiquons sur notre comparateur les contrats appropriés en fonction de l'âge » alerte David Dumont, président d'Insurly, un comparateur d'assurance voyage.

Autre contrainte à connaître, désormais, un montant minimum de prise en charge est souvent exigé. La Malaisie impose par exemple que les frais de santé soient couverts à hauteur de 20 000 $. De son côté, le Costa Rica, qui recommande la souscription d'une assurance mais ne l'impose plus, demande le cas échéant que, pour les non-vaccinés de plus de 18 ans, les frais d'hébergement en cas de quatorzaine soient pris en charge à hauteur de 2000 $ et les frais médicaux à hauteur de 50 000 $. L'Argentine, de son côté, réclame, aussi à ce que les frais d'hébergement soient pris en charge à hauteur de 2000 $, et ce y compris si vous êtes vacciné.

À lire aussiCovid-19 : «Testé positif avant de prendre l'avion, pourrai-je être remboursé ?»

Au départ de France, actuellement seuls Assur-Travel, Chapka et AVA couvrent cette dépense, et il est nécessaire de demander une attestation particulière avec ces garanties, sans surcoût. Il est aussi possible de souscrire des assurances locales, malheureusement souvent chères, en arrivant sur place.

Enfin, suite à la multiplication des cas et la contagiosité de certains variants d'Omicron, plusieurs assureurs ont prévu dans leur contrat le cas où vous tomberiez malade du Covid-19 au cours de votre séjour. Cela est précisé dans les rubriques « prolongation de séjour » et « retour impossible » des conditions générales. « Ces garanties peuvent être le paiement de l'hébergement supplémentaire (de 10 à 14 nuits, entre 80 et 100€ par nuit), le paiement du vol du retour (de 800 à 1000€), le paiement d'un forfait téléphonique local (environ 100€), une valise de secours de première nécessité (100€ par personne) voire un soutien psychologique », précise David Dumont. Rappel utile : il est souvent possible de souscrire une assurance voyage Covid jusqu'à la veille du départ.

Assurances de votre carte Visa ou MasterCard : que couvrent-elles ?

La liste des pays exigeant une attestation d'assurance voyage avec la mention «Covid» , ou la recommandant

Afrique : 

  • Algérie
  • Bénin
  • Cap Vert
  • Djibouti
  • Kenya
  • Mozambique
  • Namibie (facultative)
  • Seychelles
  • Togo
  • Maurice (facultative)

Amériques :

  • Aruba (îles des Antilles)
  • Argentine
  • Bahamas
  • Belize
  • Bolivie
  • Chili
  • Costa Rica (facultative)
  • Cuba (facultative)
  • Equateur
  • Guatemala
  • Salvador
  • Paraguay
  • Saint-Martin (Néerlandais)
  • Îles Turques et Caïques

Asie :

  • Arabie saoudite
  • Chine (mais les touristes ne peuvent y voyager pour le moment)
  • Indonésie
  • Jordanie
  • Laos
  • Malaisie
  • Mongolie
  • Népal
  • Oman
  • Pakistan
  • Philippines
  • Vietnam

À noter : l'Ukraine et la Russie, en guerre actuellement, exigent en théorie cette assurance.

À VOIR AUSSI - Covid-19: les Vingt-Sept s'accordent pour éviter d'imposer des tests aux vaccinés lors de leurs voyages au sein de l'UE.

Publié en octobre 2021, cet article fait l'objet de mises à jour régulières.

Venise va devenir payante pour les touristes : ce qu'il faut savoir

Les visiteurs à la journée devront bientôt s'acquitter d'une taxe de séjour. Un moyen pour la Sérénissime de limiter l'afflux de voyageurs journaliers.

Covid-19 : où voyager ? La carte des restrictions par pays

INFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent unes à unes dans le monde pour les touristes. Votre prochaine destination est-elle concernée ? Pour le savoir, notre carte interactive recense l'ensemble des restrictions encore en vigueur.

Vacances scolaires : calendrier 2022-2023 en France, dates par zone et jours fériés

L'année scolaire 2021-2022 se termine ce jeudi 7 juillet. Consultez sans plus attendre le calendrier officiel 2022-2023 avec les dates de la rentrée et des prochaines vacances scolaires par zone A, B et C.

France24 - World

Australia's Clarke wins Tour de France stage five, Belgian Van Aert keeps yellow jersey

Issued on: 06/07/2022 - 18:02

NEWS WIRES

Australian Simon Clarke won the fifth stage of the Tour de France, a 157-km ride from Lille, as Belgian Wouth van Aert retained the overall lead on Wednesday.

Clarke prevailed in a lung-busting sprint finish from the day's breakaway after a day featuring more than 19km of cobbled sectors while two-time defending champion Tadej Pogacar gained time over all his rivals.

Taco van der Hoorn of the Netherlands took second place ahead of Norway's Edvald Boasson Hagen.

Primoz Roglic, one of the pre-race favourites, lost more than two minutes on fellow Slovenian Pogacar.

(REUTERS)

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Tour de France: Netherlands’ Fabio Jakobsen wins stage two, van Aert takes lead

Cycling

Dutch rider Groenewegen takes Tour de France stage three in photo finish

CYCLING

Belgium's Van Aert extends Tour de France lead with fourth stage victory

Le Figaro

Isabelle Adjani, «petite sœur» de Marilyn Monroe dans un seul en scène au théâtre de l'Atelier

Nathalie Simon

CRITIQUE - La comédienne offre une «lecture performance» du Vertige Marilyn, d'après un texte d'Olivier Steiner, inspiré des derniers jours de l'icône.

La file d'attente s'étire devant le théâtre de l'Atelier jusqu'à la rue d'en face. Les curieux attirés par le seul en scène d'Isabelle Adjani ont attendu le dernier moment pour entrer dans la salle chère à Charles Dullin. Mardi 5 juillet, c'est la première. Elle commencera avec vingt minutes de retard. Rare sur les planches, la comédienne ne donne que quatre représentations «exceptionnelles» à Paris avant de se rendre dans des festivals (à Ramatuelle, le 6 août et à Lacoste , le 13 août), puis à Antibes en début d'année prochaine.

Le public, de nombreux fans et amis, est accueilli par un nuage de fumée qui sera entretenu tout au long du spectacle et provoquera des toussotements. «C'est pour entretenir le mystère, la confusion entre les deux vedettes», estime une quinquagénaire. «J'ai pris mes jumelles pour mieux la voir», dit une autre à son amie.

À lire aussiIsabelle Adjani :«MeToo change le rapport de domination entre le réalisateur et son actrice»

Sur le plateau, une tour de tubes d'acier où sont fixés des projecteurs aux lumières agressives, encadrés par deux paravents derrière lesquels Isabelle Adjani se cache par instants. Une installation du plasticien Emmanuel Lagarrigue, qui cosigne la mise en espace du Vertige Marilyn avec l'auteur Olivier Steiner. Au début, apparaissent les mains de l'actrice brune qui se serrent. On l'entend chuchoter les mots de la dernière interview accordée par Marilyn Monroe.

«C'est l'histoire d'une étoile qui vacille»

Coiffée comme la légendaire blonde, vêtue d'une longue robe noire identique à celle que celle-ci portait lors de la séance de photos de Bert Stern en juin 1962 (un cadeau de Dior), dos nu, l'actrice revient sur la tragique nuit du 4 au 5 août 1962. Raconte la découverte de la star allongée sur le ventre et la foule qui se presse devant sa maison de Brentwood à Los Angeles. Elle lit le texte d'Olivier Steiner sur une tablette. S'attarde sur les dernières heures et la trajectoire de la femme enfant, de la petite Norma Jeane, en déambulant sur la scène en talons. «C'est l'histoire d'une étoile qui vacille», susurre Isabelle Adjani prenant la pose comme son modèle. De temps à autre, elle tourne le dos à la salle et on entend sa voix enregistrée qui parle de l'icône disparue à l'âge de 36 ans, il y a soixante ans, des extraits de ses films ou encore de ses propres interviews.

À lire aussiAgressions de jeunes femmes en jupe: le cri de colère d’Isabelle Adjani

À l'affiche de Peter Von Kant, le film de François Ozon, Adjani s'identifie à celle qui fut actrice, chanteuse et mannequin et mit le monde à ses pieds. La considère comme une «sœur cadette» fragile et attachante. À envie de la prendre dans ses bras. Même si elle est différente de l'interprète de Sept ans de réflexion, reconnaît-elle, elle partage avec elle une «sensibilité aiguë». Qui l'amène à égrener des confidences sur ses parents, son métier, la célébrité, la passion, la solitude et la mort.

Une fois n'est pas coutume, Isabelle Adjani se met à nu, se livre. «Marilyn, c'est moi», semble-t-elle dire. Celle qui a joué La Dame aux camélias a suivi une analyse pour «survivre», souffle-t-elle, se retrouver, être au plus près de sa vérité. À la fin, elle s'éloigne, retourne dans l'ombre et le silence. Le public hésite, puis applaudit et enfin se lève. Son idole a fait le job.

«Véritable légende», «grand prêtre du théâtre» : les hommages se multiplient après le décès de Peter Brook

RÉACTIONS - Olivier Py, Jean-Michel Ribes, Denis Podalydès ou encore Anne Consigny ont partagé leur émotion et leurs souvenirs après l'annonce, samedi, de la disparition du metteur en scène britannique.

Regarder la vidéo

Philippe Quesne, nouveau directeur de la Ménagerie de verre à Paris

Le metteur en scène prend la tête de ce lieu d'avant-garde théâtral et chorégraphique, dont la fondatrice, Marie-Thérèse Allier est décédée en mars.

France24 - World

Adams joins American contingent at Leeds

Issued on: 06/07/2022 - 20:20Modified: 06/07/2022 - 20:18

London (AFP) – USA international Tyler Adams was reunited with Leeds manager Jesse Marsch after completing a reported £20 million ($24 million) move from RB Leipzig on Wednesday.

Adams previously played under his compatriot at both New York Red Bulls and Leipzig.

The 23-year-old is expected to fill the role vacated by Kalvin Phillips following his move to Manchester City.

"I am super excited," Adams told LUTV. "Talking to my friends who have played in the Premier League, they say it's one of the best atmospheres they have ever played in.

"Now to have those fans supporting me, it's going to be something special."

Adams made his Major League Soccer debut as a teenager under Marsch in 2016 before moving to Europe three years later with Leipzig, where the Leeds boss was assistant to Ralf Rangnick before taking on the senior role.

He made 101 appearances for Leipzig, most memorably scoring the winner in the Champions League quarter-final victory over Atletico Madrid in 2020.

He joins his international teammate Brenden Aaronson, who joined last month from another of Marsch's former clubs Red Bull Salzburg.

Leeds have also signed Darko Gyabi, Rasmus Kristensen and Marc Roca as they look to avoid another Premier League relegation battle after narrowly avoiding the drop last season.

© 2022 AFP

France24 - World

NBA Timberwolves officially welcome star center Gobert

Issued on: 06/07/2022 - 20:08Modified: 06/07/2022 - 20:06

Los Angeles (AFP) – The Minnesota Timberwolves officially welcomed star French center Rudy Gobert on Wednesday, days after reports they had acquired the three-time NBA Defensive Player of the Year from the Utah Jazz.

The Timberwolves confirmed they had acquired Gobert "in exchange for guards Patrick Beverley, Malik Beasley and forward Jarred Vanderbilt, along with guard Leandro Bolmaro, the draft rights to center Walker Kessler and Minnesota’s 2023, 2025, 2027 and 2029 first round picks and a 2026 first round pick swap".

Gobert, 30, has spent all nine of his NBA seasons with Utah, where he helped the Jazz reach the playoffs for six straight years.

Last season he averaged 15.6 points per game, a league-leading 14.7 rebounds and 2.1 blocked shots.

In Minnesota, the player dubbed the "Stifle Tower" will be teaming with another star big man in Karl-Anthony Towns, who has reportedly agreed to a four-year, $224 million extension.

The blockbuster deal for Gobert was among the major moves reported last Friday as the league's free agent negotiating period opened.

But Wednesday was the first day players could sign contracts for the 2022-23 season.

© 2022 AFP

Valeurs Actuelles

[Benedetti] Quand La France insoumise achève de normaliser le Rassemblement national

L’Assemblée nationale est un théâtre. Ce n’est pas là chose nouvelle. Barrès et d’autres encore en croquèrent le décor en leur temps. Cette XVIe législature n’échappe pas à la règle, mais sans doute en raison du caractère atypique de la composition de cette nouvelle chambre, l’atmosphère inaugurale y est plus bouillonnante qu’à l’ordinaire sous la Ve République. L’entrée en matière des nouveaux députés a donné lieu à une forme de démonstration de forces, principalement au sein des deux groupes parlementaires d’opposition les plus fournis : les insoumis d’un côté et le RN de l’autre, chacun s’efforçant de jouer une partition propre à son registre tactique.

Les premiers s’enivrent de leur percée en sièges comparativement à 2017, mais ils exaltent au-delà de la réalité leur nombre pour mieux compenser une déception latente : leur progression électorale demeure contenue, voire relative, en deçà du score cumulé des gauches au premier tour de la présidentielle. Ils ne peuvent surtout prétendre en effet à constituer la première marque d’opposition puisque le RN, défiant les projections des sondages, leur a ravi cette place avec 90 députés ; seule une alliance dont il faudra mesurer la robustesse sur la durée avec les écologistes, les communistes et les socialistes les autorisent à ce stade à revendiquer certains postes aussi prestigieux que stratégiques à l’instar de la commission des Finances.

Plus généralement, la gauche a donné le ton, dans sa version radicale, de ce que serait la forme et le sens qu’elle entend donner à sa présence au Palais-Bourbon. Son noyau dur écolo-insoumis, pointe majoritaire et avancée d’un cartel bien plus arithmétique que cohérent et ramassé idéologiquement, opérera sans concession, usera de l’agit-prop si nécessaire pour mener une bataille culturelle dans les travées de l’hémicycle et pratiquera pour certains de ses primo-députés une guérilla communicante mâtinée d’une geste provocatrice.

Un tournant à coup sûr qui confirme cette vérité que la République non seulement ne peut abriter deux diables sous le même toit, mais qu’elle pourrait dans la matière en fusion de ses forces politiques préparer la légitimation du diable d’hier pour mieux combattre celui d’aujourd’hui.

Il n’aura pas fallu une séance pour se rendre à l’évidence que la radicalisation sera aussi parlementaire ou ne sera pas sur certains bancs de l’Assemblée. Le refus de serrer la main aux parlementaires du RN de la part de certains jeunes insoumis ou les émois surjoués d’une Sandrine Rousseau suite au discours du doyen d’âge de la représentation nationale dont le seul tort fut d’évoquer avec émotion ses racines pieds-noirs signifient un comportement peu propice au dialogue et au respect des usages républicains.

L’intolérance structurelle se manifeste sous les oripeaux du progressisme, du bien fantasmé, de l’égalité. Il s’agit d’un abus d’idéologie dominante dont il faut bien admettre qu’il constitue l’une des caractéristiques d’une partie de la gauche et dont LFI est devenue l’un des symboles. Au fond, c’est sans doute la première fois dans l’histoire de la Ve république que l’extrême gauche acquiert un tel poids politique au point d’imposer son leadership au Parti socialiste réduit à gérer une peau de chagrin et d’entrer en force au Parlement. Ce surgissement gauchiste qui entend capitaliser et brutaliser le débat public contraste en retour avec l’arrivée en masse de députés du RN dont l’accès au Parlement s’effectue sur un mode porté par une volonté manifeste de notabilisation.

Ce différentiel de comportement constitue un tournant comme si par leur radicalité proclamée les insoumis opéraient malgré eux à un transfert de diabolisation. À proportion qu’ils occupent la théâtralité de la radicalisation, ils finissent de normaliser le Rassemblement national. Un tournant à coup sûr qui confirme cette vérité que la République non seulement ne peut abriter deux diables sous le même toit, mais qu’elle pourrait dans la matière en fusion de ses forces politiques préparer la légitimation du diable d’hier pour mieux combattre celui d’aujourd’hui. Une ruse de l’histoire en quelque sorte…

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Veteran France keeper Mandanda set for Rennes after Marseille exit

Issued on: 06/07/2022 - 20:04Modified: 06/07/2022 - 20:02

Rennes (France) (AFP) – France goalkeeper Steve Mandanda is expected to join Rennes after reaching an agreement with Marseille on Wednesday to rescind his contract.

The World Cup winner has spent most of his career at Marseille, making a record 613 appearances for the club since his arrival from Le Havre in 2007.

"Olympique de Marseille and Steve Mandanda have decided to go their separate ways by mutual agreement," the club said in a statement.

"OM would like to sincerely thank Steve for everything he has brought to the club."

The 37-year-old was under contract with Marseille until 2024 but spent much of last season as second choice to Pau Lopez.

According to a source close to the matter, Mandanda was due to undergo a medical in Rennes on Wednesday ahead of finalising a move.

He would compete with Senegal international Alfred Gomis for the starting role at Rennes.

Mandanda, the long-time back-up to Hugo Lloris, has won 34 caps for France and was part of the winning World Cup squad in Russia four years ago.

The Kinshasa-born keeper helped Marseille win the last of their nine Ligue 1 titles in 2010. He joined Crystal Palace on a free transfer in 2016 but returned to Marseille a year later.

© 2022 AFP

L'Humanité

La CGT attaque sur le salaire des agents

Actu

Fonction publique Alors que le ministère a promis d’ouvrir des négociations, le syndicat présente ses mesures pour le pouvoir d’achat et le déroulement de carrière.

Marie Toulgoat

Prendre les devants des négociations. La CGT fonction publique a révélé, cette semaine, une dizaine de propositions pour améliorer le pouvoir d’achat des agents. Tandis que l’inflation galopante continue de brider le budget des fonctionnaires et que leur ministère de tutelle a changé de figure (Stanislas Guerini a succédé à Amélie de Montchalin en mai), la fédération syndicale a voulu insister sur ses priorités pour faire face à « l’urgence » que rencontrent les agents.

« Ne relever les salaires des agents qu’au niveau du Smic produit un tassement des grilles. Dans la ­catégorie C, un agent peut gravir les sept premiers échelons sans gains de salaire », constate Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de l’Union fédérale CGT des syndicats de l’État. Tandis que le point d’indice, qui sert de base au calcul du traitement des fonctionnaires, est gelé depuis 2010 et que le ­salaire minimal augmente avec l’inflation, les gouvernements ont pris l’habitude de relever de quelques centimes les premiers niveaux de la grille indiciaire seulement. Pour s’extirper de cette course infernale et proposer de véritables déroulements de carrière aux agents, la CGT réclame un dégel immédiat du point d’indice et son indexation sur l’inflation. « On le faisait dans les années 1980 et ça a prouvé son efficacité », appuie la syndicaliste.

Si la centrale avait refusé de participer, à l’automne dernier, à la conférence sur les perspectives salariales, animée par l’ex-­ministre de la Transformation de la fonction publique, la CGT a cette fois bon espoir d’obtenir des ­garanties sur ses revendications. En mars, avant l’élection présidentielle, Amélie de Montchalin avait annoncé une revalorisation du point d’indice. Le même engagement a été pris par son successeur. Si le syndicat n’a pas encore rencontré le nouveau ministre ni reçu d’information sur l’ampleur de l’augmentation envisagée par le gouvernement, le signal est bon. « On nous a fait comprendre que rien n’était tranché et qu’il resterait ouvert à la discussion », salue Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération des services publics.

rattraper les années de gel et l’inflation

La centrale de Montreuil ne signera toutefois pas en cas de revalorisation du point d’indice inférieure à 10 %, seuil minimal selon la CGT pour rattraper les ­années de gel et l’inflation. Jusqu’à présent, le gouvernement bottait en touche, opposant le prix ­prétendument exorbitant de la mesure. À l’en croire, 1 % d’augmentation coûterait 2 milliards d’euros à l’État. La CGT offre un chiffrage différent. « Si on prend en compte les cotisations sociales qui représentent environ 20 % du traitement brut et les impôts sur les revenus qui seront payés, on obtient entre 600 millions et 800 millions d’euros de recettes. En dépense nette, 1 % d’augmentation du point d’indice coûtera plutôt entre 1,2 et 1,4 milliard », analyse Jean-Marc Canon (CGT). Une équation que la ­fédération compte bien démontrer au gouvernement à l’ouverture des négociations. Celles-ci devraient se tenir à l’issue des élections professionnelles de la fonction ­publique, en décembre. 

fonction publiquepoint d'indicecgtSalaires et pouvoir d'achat
Valeurs Actuelles

[Benedetti] Quand La France insoumise achève de normaliser le Rassemblement national

[Benedetti] L’après Macron a déjà commencé

[Benedetti] Dernier tramway avant la crise institutionnelle ?

[Benedetti] Législatives 2022 : qu’en sera-t-il de la démocratie au soir du second tour ?

[Benedetti] Le second tour des législatives aboutira-t-il à une confusion politique ?

[Benedetti] Ce que disent la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon et l’accession de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale

[Benedetti] Législatives : la droite sera-t-elle condamnée à la figuration ?

[Benedetti] Législatives 2022 : l’alliance politique forcée des vieux partis sur le déclin

[Benedetti] Comment le politiquement correct s’emploie à éradiquer toute forme de souverainisme

[Benedetti] Ce que dit le soutien des bien-pensants opportunistes à l’égard du président sortant

Valeurs Actuelles

Olivier Véran remplace Olivia Grégoire : comment Macron veut se donner de l’air

Elle a dû faire face à la pire période que la macronie ait connu. Seule à défendre le gouvernement pendant que les ministres jouissaient du devoir de réserve, Olivia Grégoire a donné de sa personne depuis sa nomination au poste de porte-parole du gouvernement, le 20 mai dernier. Entre des élections législatives manquées, les accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de Damien Abad, les débordements du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions le 28 mai, la période a été rude. Et quand elle n’était pas sur les plateaux de télévision ou rue du Faubourg pour défendre ce tumultueux début de mandat, Oliva Grégoire enfilait son costume de candidate dans la 12e circonscription de Paris. Elle aussi, a joué son maintien au gouvernement lors des élections législatives. Échéance aisément remportée avec 68,51 % des suffrages au second tour face à la candidate de la Nupes, Céline Malaisé.

L’expérience s’arrête aujourd’hui. Plutôt que de renouveler les visages du gouvernement, Emmanuel Macron a préféré recycler. Olivier Véran, ancien ministre de la Santé et ministre délégué des Relations avec le Parlement lors du premier gouvernement Borne, prend la place d’Olivia Grégoire au pupitre. Celle-ci ne quitte pas le gouvernement pour autant, elle devient ministre chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Le prestige en prend un coup. Cette nomination reste, malgré tout une marque de confiance de la part du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Celui-ci avait donné ses recommandations pour ses ministres délégués. Ses critères ? « C’est intime et personnel », explique-t-on dans les couloirs de Bercy. 

Véran pour stopper l’hémorragie ?

Dans cette curieuse période traversée par Emmanuel Macron, et cette ultime manœuvre politique déboussolante, chacun tente de lire dans le jeu du président. « Ce choix vise à mettre un profil plus politique, avec une tête plus connue des Français, estime le président du think tank le Millénaire, William Thay. La nomination d’Oliver Véran permet de parler davantage à l’opinion publique, avec un profil plus clivant. Par ailleurs, il est un habitué des médias qui va pouvoir simplifier le message du gouvernement. » Cadeau empoisonné ou anoblissement, la période n’est pas optimale pour porter la voix de l’exécutif. Pour mieux répondre à une opposition plus étoffée que jamais, quoi de mieux que l’ancien ministre de la Santé, sur tous les fronts lors de la crise sanitaire, pour encaisser les coups.

La nouvelle a de quoi satisfaire la majorité. Très populaire au sein de Renaissance, Olivier Véran est surtout l’une des personnalités politiques préférées des Français selon l’institut de sondage Elabe. « Il apparaît comme un expert qui connaît les sujets sur lesquels il s’exprime, observe William Thay pour Valeurs actuelles. Il est en phase sociologiquement avec cet électorat puisqu’il l’incarne, il tient la ligne du gouvernement et a fait face à une des crises les plus difficiles. »

Une cote de popularité qui a de quoi faire sursauter les opposants de la politique sanitaire. Florian Philippot, leader de ce mouvement, ne manque pas de réagir : « Quel enfer ! Macron et Borne ont-ils à ce point envie d’agacer les Français », tance le président des Patriotes sur Twitter, à l’annonce du remaniement. Plutôt que de conspuer l’arrivée d’Oliver Véran, certains préfèrent se satisfaire de son départ de son précédent ministère des Relations avec le Parlement. Philippe Gosselin, député LR de la Manche, espérait cette mutation : « Une exfiltration qui s’imposait : comment le garder à ce ministère, après avoir été aussi péremptoire avec les parlementaires, aussi peu soucieux du Parlement ? » Pour certains de ses détracteurs, Olivier Véran a une forme de responsabilité dans la perte de la majorité absolue. Le remaniement veut répondre de cet échec. L’opération est loin de convaincre. « Le gouvernement d’Élisabeth Borne est en réalité un gouvernement de transition qui doit gérer les affaires courantes avant une possible dissolution. Macron ne cherche pas à élargir, mais plutôt à conforter son électorat », conclut William Thay.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - Monde

Ukraine : une clinique pour soigner le traumatisme de la guerre

Publié le : 05/07/2022 - 17:26Modifié le : 05/07/2022 - 17:30

Samia METHENI Suivre

Après le début de l'invasion russe, Iouri Makeïev s'est retrouvé sans abri et sans emploi, une situation difficile qui l'a mené au bord de la dépression nerveuse. Aujourd'hui, cet homme de 48 ans qui a fui sa maison dans l'est du pays en guerre espère retrouver une vie normale grâce à un cursus spécial de réhabilitation qu'il suit dans une clinique de Kiev. 

L'Humanité

Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

Il était une fois

Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

Jacques Borel l’a compris et ouvre un « Wimpy » en 1962

Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

Au départ était un stand de hot dogs

Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

Cap sur l'Europe

La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

Le système des franchises permet à McDo, et son modèle de taylorisation accrue, de recruter à tour de bras, d’appliquer des misérables salaires, en entravant toute coordination des salaires

Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

Le droit social des petites entreprises

Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

La francisation a des limites

En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

EN SAVOIR PLUS

  • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
  • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
  • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
  • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
  • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

Il était une fois... une autre histoire !

Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

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Valeurs Actuelles

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France24 - Monde

Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

Publié le : 01/07/2022 - 15:47

Caroline DE CAMARET

Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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  • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
  • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
France24 - World

Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns

Issued on: 06/07/2022 - 20:00

Joanna YORK

As US basketball player Brittney Griner stands trial in Russia accused of drug smuggling, a growing number of other foreign nationals are also imprisoned in harsh conditions. Is Russia building a store of international prisoners to use as political pawns? 

Detained American basketball player Brittney Griner made a direct appeal for her freedom in a handwritten letter to US President Joe Biden, delivered to the White House on July 4. 

Griner has been held in Russian prison since February 2022 when the Russian Federal Customs Service said it discovered vape cartridges containing hashish oil in her luggage after she arrived on a flight from New York to Sheremetyevo International Airport in Moscow.

“I’m terrified I might be here forever,” Griner wrote, five months after she was first arrested. “Please don't forget about me and the other American detainees. Please do all you can to bring us home.” 

Griner, 31, is one of the most decorated female basketball players in the US. She now faces a prison sentence of up to 10 years if convicted of drug smuggling charges, even though US authorities maintain that she has been “wrongfully detained”.  

Some US commentators have denounced her hearing, which began on July 1, as a “show trial” and said that Russia is using Griner, who was arrested one week before Russia invaded Ukraine, as a political pawn. 

“It’s a period of markedly heightened tension between Russia and the US,” says Ben Noble, associate professor of Russian politics at University College London. “The original detention of Brittney Griner may or may not have been politically motivated, but this certainly has become a politicised case.” 

‘Humiliated as a human being’ 

Following the delivery of Griner’s letter, her wife, Cherelle Griner, told CBS Mornings on Tuesday that the basketball player was “probably the strongest person I know. That means she truly is terrified that she may never see us again. And, you know, I share those same sentiments”. 

On Wednesday, President Biden called to tell Cherelle that his administration was working towards Brittney's release.

But the Griner’s fears are not unfounded ­– for months Brittney did not even have a trial date. This is common among detainees. Even though they are legally supposed to spend a maximum of two months on remand under Russian law, extensions are often granted. “A person could be sitting on remand for a very long time, while the investigator could be in no hurry to actually investigate,” says Natalia Prilutskaya, Amnesty International’s researcher for Russia.  

In remand centres conditions are harsh and hostile. Cells are over-crowded, with poor bedding, limited shower facilities and shared toilets that often lack privacy. Detainees can be put in solitary confinement for offences as small as sitting on their bed at the wrong time. “It's a situation where you're humiliated as a human being,” Prilutskaya says.  

The centres can also be dangerous. In 2021, more than a thousand leaked videos appeared to show Russian inmates being tortured.  

At the end of this ordeal, there is little hope of a fair trial. “In almost 100% of cases the judge will go with what the investigation file says,” Prilutskaya says. “The Russian justice system has a very prosecutorial leaning, especially if there is some sort of political interest.” 

Political pawns 

Post-trial, those found guilty are sent to penal colonies where conditions are hardly better – forced labour, limited facilities, and lack of healthcare are common.  

This is the situation that numerous other foreign detainees are now facing. Former US Marine, Paul Whelan, has been jailed in Russia since 2018, and is currently serving a 16-year sentence for espionage – a charge which he and US officials deny.  

The war in Ukraine has offered a pretext for numerous other sentences. Four British nationals and one Moroccan were imprisoned after being captured in Ukraine and found guilty by Russian courts of fighting as mercenaries. Three of the group have been sentenced to death. 

Meanwhile the Institute for the Study of War thinktank has warned that Russian forces have been increasing efforts to abduct and imprison Ukrainian citizens for use in prisoner exchanges.  

It is hard to know exactly how foreign detainees are treated while imprisoned. “There are penal colonies where foreign nationals are held in conditions that probably are a little bit easier, but not necessarily,” says Prilutskaya. “Especially not if the authorities want to put pressure on a particular person or use them as a pawn.” 

A growing rift 

In Griner’s case, her status as a high-profile athlete could make her a particularly valuable political pawn that the US is keen to repatriate. “It may well be that she is being considered by the Russian political leadership as a possible candidate for a prisoner exchange,” says Noble. “There has been talk of swapping Griner for the Russian national Viktor Bout, who is a convicted arms dealer currently in prison in the US.” 

A similar exchange was made in April 2022, when US citizen and former marine Trevor Reed was released in exchange for a Russian citizen being held in US prison on drug-smuggling charges. Reed was sentenced to nine years in prison for endangering the “life and health” of Russian police officers, a charge which he and US officials denied.  

He was held for almost three years before being released, after what the White House described as “months and months of hard careful work”. 

This slow approach may be now Griner and other detainees’ only hope, even though the White House pledged on July 5 to do “everything it can” to secure freedom for the basketball player and Whelan. 

In the meantime, the most significant political impact of Griner’s case may be to deepen the rift between Russia and the West.  

According to Noble, it is unclear whether Russian authorities intend to increase detentions of foreign nationals for political ends, but many may now fear a hostile welcome if they should travel there. In March 2022, US officials warned that Americans visiting Russia on business trips – particularly those working for companies implementing sanctions against Russia – were at risk of being arrested and held by authorities.

Noble says, “the case of Brittney Griner may well make foreign nationals think twice about stepping on Russian soil for fear that they too may suffer her fate”. 

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Russia extends detention of WNBA All-Star Brittney Griner for drug possession

Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says

Basketball star Griner goes on trial in Russia on drug charges despite US objections

France24 - World

PGA Tour, LPGA cancel Shanghai events due to Covid regulations

Issued on: 06/07/2022 - 19:32

Miami (AFP) – The US PGA Tour and the LPGA said Thursday they were cancelling tournaments scheduled in Shanghai in October because of ongoing Covid-19 restrictions in China.

The LPGA's Buick LPGA Shanghai was to be held October 13-16 at Qizhong Garden Golf Club and the women's circuit said in a statement it hoped to "compete in front of our fans at Qizhong Garden Golf Club in the future."

The PGA Tour announced cancellation of the WGC-HSBC Champions, scheduled for October 27-30 in Shanghai.

It's the third straight year that both events have been cancelled because of the coronavirus pandemic.

American Danielle Kang won the most recent LPGA Shanghai title, in 2019.

Northern Ireland's Rory McIlroy beat American Xander Schauffele in a playoff in 2019 in the WGC tournament in Shanghai.

"We have worked with all Tours, as well as the China Golf Association, on the viability of hosting the WGC-HSBC Champions this fall, but unfortunately the logistical implications forced the difficult decision to cancel the event," PGA Tour Senior Vice President, International, Christian Hardy said in a statement.

Once again the Bermuda Championship will offer full FedEx Cup points and an elevated purse October 27-30.

The cancellations came after coronavirus clusters in Chinese cities including Shanghai prompted authorities there to order strict lockdowns affecting tens of millions of people.

© 2022 AFP

France24 - World

Chelsea closing in on deal for Man City's Sterling - reports

Issued on: 06/07/2022 - 19:26Modified: 06/07/2022 - 19:24

London (AFP) – Chelsea are closing on the first major signing of the Todd Boehly era at Stamford Bridge after reportedly agreeing personal terms with Manchester City winger Raheem Sterling.

Sky Sports reported that Sterling's move to London is "imminent" although a fee is yet to be agreed between the clubs.

Sterling, 27, is into the final year of his contract at the Etihad, but City are expected to hold out for a fee in the region of £45 million ($54 million).

The England international has won four Premier League titles among nine major trophies since joining City from Liverpool in 2015.

A key player in the early years of Pep Guardiola's reign at City, Sterling has scored 131 goals in 337 appearances for the English champions.

However, his regular place in the starting line-up at City has come increasingly under threat from the signing of Jack Grealish for a Premier League record £100 million last year, plus the emergence of Phil Foden from the club's academy.

City have also bolstered their attacking options for the new season with the arrival of Erling Haaland and Julian Alvarez.

Chelsea are in the market for goalscorers after letting record signing Romelu Lukaku return to Inter Milan on loan just a year after splashing £97 million on the Belgian striker.

New chairman Boehly has thrust himself to the fore of transfer negotiations with the American also acting as interim sporting director after the regime change radically altered the Stamford Bridge hierarchy.

© 2022 AFP

France24 - Monde

États-Unis : comment les "fausses cliniques" piègent les femmes qui veulent avorter

Publié le : 05/07/2022 - 17:09

Thaïs Chaigne Suivre

Se faire passer pour une clinique d’avortement pour convaincre des femmes de ne pas avorter : la méthode des "centres de crise pour grossesse" américains est rodée. À l’heure où le droit à l’avortement n’est plus une garantie aux États-Unis, ses défenseurs redoublent d’efforts pour signaler ce qu’ils décrivent comme des "fausses cliniques d’avortement", via des vidéos explicatives où ils filment et identifient les lieux et décryptent leur technique de désinformation.

Tests de grossesse gratuits, rendez-vous avec une "infirmière" pour obtenir des conseils… Pour un œil non averti, les "crisis pregnancy centers" (les CPC ou centres de crise pour grossesses en français) ressemblent à s’y méprendre à des cliniques d’avortement. Et pourtant, leur objectif est tout autre : convaincre une femme de ne pas avorter, quitte à déformer des faits scientifiques et à appâter avec de fausses offres. 

Et pour parvenir à leurs fins, ces cliniques prétendent que la grossesse est plus avancée qu’elle ne l’est réellement, que l’avortement augmente l'infertilité, ou jouent sur la corde sensible en faisant entendre le "battement de cœur du bébé".

>> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS : Ces fausses cliniques d’avortement qui trompent les femmes aux États-Unis

En 2022, quelque 2 500 CPC étaient recensés dans tout le pays par le site "Crisis pregnancy center map", contre environ 1 500 établissements proposant effectivement des avortements (chiffre de 2017).

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Une publication partagée par Kennedy (@theclinicdefender)

"L’objectif, c’est de vous faire franchir le pas de leur porte pour, ensuite, vous dissuader d’avorter"

Notre Observatrice, Jennifer, a 38 ans et trois enfants. Elle a avorté quand elle avait 15 ans et dit avoir à l'époque échappé à ces "fausses cliniques" car elle était bien encadrée par sa mère et sœur. Aujourd’hui, elle tient à alerter sur ces établissements pour celles qui n'ont pas forcément accès aux bonnes informations. 

Sur ses réseaux sociaux, elle a notamment dénoncé une "fausse clinique" à Buffalo, dans l’État de New York, devant laquelle elle a manifesté trois fois au mois de mai et dit avoir depuis réussi à dissuader des personnes qui pensaient y trouver des informations pour avorter.

@queencityfeminist#exposefakeclinics#shouldabeenaborted#fakeclinics#proabortion♬ original sound - queencityfeminist

Les fausses cliniques se placent souvent à proximité des vraies cliniques ou du planning familial. Les personnels s’habillent comme des médecins, mais ils ne le sont pas (...) Ce sont juste des gens avec de fortes convictions religieuses. 

Les militants qui dénoncent ces "fausses cliniques" affirment que nombre des personnes travaillant dans les fausses cliniques n’ont aucune compétence médicale et sont souvent engagées dans des activités religieuses.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Expose Fake Clinics (@calloutfakeclinics)

Ils ne diront pas ouvertement qu'ils sont contre l’avortement avant que vous ne soyez dans leur établissement. Si vous appelez avant, ils diront : "Venez confirmer votre grossesse, nous vous ferons passer une échographie", et ils vous proposeront toutes sortes de choses gratuites. L’objectif, c’est de vous faire franchir le pas de leur porte, par tous les moyens possibles, pour ensuite tout faire pour vous dissuader d’avorter.

Ce démarchage semble complètement assumé : dans une enquête publiée par Vice en 2016, une opposante au droit à l’avortement affirme : "La meilleure cliente que vous pouvez avoir, c’est celle qui est persuadée qu’elle rentre dans une clinique d’avortement."

@queencityfeminist#exposefakeclinics#proabortion♬ Lie Lie Lie - Metric

Jennifer poursuit :

Ces cliniques ont beaucoup de ressources [via des donateurs religieux mais aussi via de l’argent public, NDLR], elles peuvent faire beaucoup de publicité et proposent toutes sortes de choses gratuites. Et cela peut être très attrayant vu qu’aux États-Unis, nous n’avons pas de sécurité sociale et que consulter une vraie clinique coûte cher.   

Éviter les pièges des fausses cliniques

Des défenseurs des droits à l’avortement se mobilisent pour éviter que les personnes qui souhaitent avorter ne se dirigent vers une "fausse clinique". 

Cela passe notamment par mettre en avant certains signes qui ne trompent pas, que résume Jennifer :

Une vraie clinique n’offrira pas d'échographie gratuite et ne fera pas de publicité sur plein de services gratuits, car ce sont des professionnels de la santé qui doivent être payés.

Certains noms reviennent aussi souvent pour les fausses cliniques, avec des mots tels que "Motherhood"(" maternité"), "Mother Choice" ("le choix de la mère"), etc.. tandis qu’une vraie clinique, ce sera plutôt quelque chose du type "Women service" ("service pour les femmes"). 

Il existe aussi plusieurs sites qui recensent les vraies cliniques [ici ou ici].

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Autre signe, les phrases comme "Pourquoi il faut choisir notre établissement" et pas "Le planning familial" (comme pour la clinique de Buffalo). Une vraie clinique s'assurerait de vous donner toutes les options. Quand j'étais enceinte, le planning familial m’a fait un test gratuit et aidé à trouver un médecin obstétricien.

Dans certains États, ces établissements surpassent largement le nombre de véritables cliniques : il y a une vraie clinique pour dix CPC au Texas, par exemple. Dans plusieurs États républicains, les cliniques pour avorter – qui font face à une législation défavorable – ferment. En 2022, il n’en restait plus que trois en Louisiane et une seule dans l’Oklahoma.

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Outside of Planned Parenthood a fake clinic escort stood clutching a cross. pic.twitter.com/GZB1o4s94a

June 4, 2022

Avec ce qui se passe aujourd’hui [la révocation de l’arrêt  Roe vs Wade], notre combat, c'est de continuer de donner des informations correctes sur l'avortement et de dénoncer ces fausses cliniques. 

Même si les CPC délivrent ouvertement des informations scientifiquement fausses et utilisent des méthodes trompeuses pour convaincre les femmes, ils restent légaux et même partiellement financés par de l’argent public. 

Dans certains États, des comtés imposent néanmoins aux "fausses cliniques" de mentionner qu’elles ne sont pas des établissements médicaux. Des élus démocrates ont déposé le 23 juin un texte à la Chambre des représentants pour combattre les fausses informations liées à l’avortement.

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L'Humanité

La brève histoire et grande aventure de la CGTU

Il était une fois

Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

Michel Pigenet

« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

L’union sacrée des années de guerre

Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

L’appui tactique des communistes

Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

« Une nouvelle scission serait un véritable crime »

Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

France24 - Monde

Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

Publié le : 30/06/2022 - 21:14

Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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  • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
  • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
  • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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  • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
France24 - Monde

Fusillade du 4-Juillet aux États-Unis : le suspect est un "rappeur YouTube" aux pensées violentes

Publié le : 05/07/2022 - 22:21

FRANCE 24 Suivre

Bobby Crimo, l'homme armé suspecté d'avoir tué sept personnes et blessé une trentaine d'autres, lundi, près de Chicago, bénéficiait encore la veille d'une modeste renommée en ligne, sous son nom de scène "Awake the Rapper". Selon la police, il avait préparé son attaque "pendant des semaines". Il a été inculpé mardi soir.

On en sait un peu plus, mardi 5 juillet, sur le profil de la personne suspectée d'avoir tué sept personnes et blessé une trentaine d'autres lundi près de Chicago. Son nom : Bobby Crimo. Nom de scène : "Awake the Rapper". Âge : 21 ans.

Le jeune homme a été inculpé de sept meurtres, a annoncé le procureur général du comté de Lake, au nord de Chicago. S'il est reconnu coupable il pourrait être condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. "Ce ne sont que les premiers des nombreux chefs d'inculpation qui seront retenus contre Bobby Crimo", a ajouté le procureur.

C'est dans les clips de ses chansons aux quelques milliers de vues sur YouTube que le jeune homme – sans emploi après avoir renoncé à mener des études supérieures – laisse entrevoir la violence qui l'habite.

Le protagoniste de l'une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police. "Je veux juste crier/Que ce monde aille se faire foutre/Je vis mon rêve", rappe Bobby Crimo sur ces images.

Dans une autre chanson, publiée il y a huit mois selon le journal local Chicago Tribune, il lâche sombrement : "J'ai besoin de tout simplement le faire", puis "C'est mon destin. Tout m'a mené à cela. Rien ne peut m'arrêter, pas même moi-même."

"Comment quelqu'un peut-il devenir si haineux ?"

La maire de Highland Park, ville cossue du nord des États-Unis, a raconté l'avoir connu lorsqu'il était jeune scout et qu'elle encadrait son groupe. "C'était juste un petit garçon", a raconté Nancy Rotering à la chaîne NBC, en ajoutant : "Et on se demande : qu'est-ce qui s'est passé ? Comment quelqu'un peut-il devenir si furieux, si haineux, pour s'en prendre à des gens innocents qui passaient juste une journée dehors en famille ?"

Robert Crimo a utilisé un "fusil puissant similaire à un AR-15" pour tirer vraisemblablement au hasard sur la foule qui assistait au défilé du 4-Juillet du haut du toit d'un commerce, a précisé Christopher Covelli, un responsable de la police. "Nous pensons qu'il a préparé cette attaque pendant des semaines", a-t-il dit.

Il s'était "habillé en femme" pour cacher son identité et pourrait avoir porté une perruque de cheveux longs pour cacher ses tatouages au visage, a-t-il précisé, ajoutant qu'il avait ensuite abandonné son arme et s'était fondu dans la masse des gens qui fuyaient.

Cinq personnes sont mortes sur place, une autre est décédée à l'hôpital, une autre mardi et des dizaines de spectateurs du défilé ont été blessés par balle.

Bobby Crimo a été interpellé "sans incident" lundi en fin d'après-midi après une brève course-poursuite.

Selon le policier, le jeune homme avait fait une tentative de suicide en avril 2019 et avait été suivi par un médecin. En septembre 2019, des agents étaient intervenus au domicile familial après un signalement prévenant qu'il "allait tuer tout le monde". La police avait alors saisi 16 couteaux, une dague et une épée. Il n'avait pas été arrêté car personne n'avait porté plainte, a souligné Christopher Cavelli.

Ce frêle homme blanc, aux longs cheveux noirs, a le visage marqué de plusieurs tatouages, comme un "47" sur la tempe droite et un "Awake", son nom de rappeur, au-dessus de l'arcade sourcilière gauche.

Photo avec un drapeau Trump autour des épaules

Son oncle, Paul Crimo, avec lequel il vit dans la ville voisine de Highwood, l'a décrit comme un "gamin très discret", un "rappeur YouTube" qui "ne s'exprime pas, reste assis devant son ordinateur" et avec lequel il n'avait "pas d'interactions".

La nature des relations entre Bobby Crimo et son père Bob, un épicier qui avait mené une infructueuse campagne électorale en 2019 pour devenir maire de Highland Park, n'était pas immédiatement claire mardi.

Un de ses amis dont il s'était récemment éloigné, Bennett Brizes, a confié au Washington Post que Bobby Crimo était "toujours apolitique". "Je sais pas, mec", répondait-il invariablement lorsqu'on lui demandait son avis sur les affaires du monde.

Il avait pourtant publié sur son compte Twitter désormais bloqué une photo le montrant avec un drapeau Trump autour des épaules, ainsi qu'un dessin modifié de "Pepe la grenouille", personnage devenu un symbole de ralliement de l'extrême droite américaine.

Dans un autre clip qu'il a réalisé, des images glaçantes le montrent seul dans une salle de classe, affublé d'un casque et d'un gilet pare-balle, avec d'inquiétants rires sardoniques en fond sonore. Dans une autre vidéo, repérée par le Washington Post, il disait "détester quand les autres attirent davantage l'attention que (lui) sur Internet".

Avec AFP

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États-Unis : au moins six morts dans une fusillade lors d'un défilé du 4-Juillet, un suspect arrêté

France24 - Monde

Quel bilan pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ?

Publié le : 29/06/2022 - 11:41

Lancée le 9 mai 2021, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) s’est achevée après un an de travail, le 9 mai dernier. À la clé, un rapport issu d’intenses négociations, avec 49 propositions citoyennes et 325 mesures, qui suscitent déjà de vives réactions parmi les 27 États membres de l’Union européenne.

Exercice participatif entamé en pleine pandémie et rattrapé par la guerre en Ukraine, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a semble-t-il manqué de visibilité et certains doutent déjà de réels changements pour l’Union européenne.

The @Europarl_en rejected the idea to test the "conclusions" of the #CoFoE in a detailed opinion poll in each Member State.This begs the question: are those MEPs afraid of an independent, objective process that they can't control and monitor? pic.twitter.com/3P5GhhTmJD

May 9, 2022

Les 800 citoyens et citoyennes tirés au sort, les panels nationaux citoyens et les institutions européennes ont, entre autres, proposé d’abaisser l’âge du vote aux élections européennes à 16 ans, de tenir des assemblées citoyennes régulières ou encore de réorienter les subventions vers l’agriculture biologique.

#CoFoE #Assessment ; @allegretto70 suggests a #permanent #CommonSecretariat for the #EU Interesting proposal pic.twitter.com/PPNNWI4sKd

June 10, 2022

Parmi les propositions rendues le 9 mai se trouve aussi la fin du droit de veto dans les prises de décision au Conseil, la mise en place d’une majorité qualifiée et l’idée d’accorder le droit d’initiative sur les lois européennes au Parlement européen. Ces dernières mesures nécessiteraient donc une révision des traités européens, pourtant grande absente du rapport. Souhaitée par les eurodéputés, qui ont voté une résolution en faveur de cette révision le 4 mai dernier, celle-ci n'apparaît pas dans le paragraphe consacré à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, s’y sont eux aussi montrés favorables. Mais 13 pays y sont opposés, appelant à être prudents au sujet d'une réforme "inconsidérée et prématurée" des traités. Même si le déclenchement d’une révision dépend d’une majorité simple, les chefs d’État ne veulent pas passer en force.

Excellent news! Thirteen countries reject the Federalists' call for a new European Convention, and reject changes to the EU Treaties! A strong reminder on #EuropeDay that the EU belongs to its member states. Not the other way around. #CoFoE https://t.co/3koQTaDUGW

May 9, 2022

Ces débats mis à part, il reste désormais aux institutions européennes d’examiner les propositions et d’y donner une suite concrète dans les meilleurs délais. Le Conseil a débuté l’analyse approfondie des propositions retenues et les dirigeants des 27 se sont penchés sur les résultats lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin. Leurs remarques ont déçu plusieurs participants de la Conférence.

#EUCO Conclusions on #CoFoE are a disappointment, considering what the other institutions are already doing for the follow up of the final report! #TheFutureIsYours pic.twitter.com/lMHUmLJAmJ

June 24, 2022

#CoFoE has delivered. The EP called for a Convention. #EUCO limits itself to "tak[ing] note of the proposals" & to stating that "an effective follow-up […] is to be ensured" of which "citizens are informed". No response to the EP’s call. No reaction to the proposals. Congrats… pic.twitter.com/o4ouD22ntR

June 24, 2022

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France24 - Monde

Colombie : le président élu Gustavo Petro propose un cessez-le-feu à l'Armée de libération nationale

Publié le : 06/07/2022 - 02:03

FRANCE 24 Suivre

Gustavo Petro, qui doit prendre ses fonctions de président le 7 août en Colombie, a proposé mardi à l'Armée de libération nationale, ELN, et à "tous les groupes armés" un "cessez-le-feu bilatéral". Les négociations avec cette guérilla avaient été interrompues en 2019.

Le président élu de Colombie, Gustavo Petro, a proposé mardi 5 juillet à l'Armée de libération nationale (ELN) un cessez-le-feu bilatéral pour relancer les pourparlers de paix avec cette guérilla considérée comme la dernière active dans le pays sud-américain depuis le désarmement des Farc.

"Le message que je lance aujourd'hui, non seulement en direction de l'ELN mais aussi à tous les groupes armés, c'est que le moment de la paix est venu (....) Ce que je demande c'est un cessez-le-feu bilatéral", a déclaré Gustavo Petro, qui doit prendre ses fonctions le 7 août.

Après la signature d'un accord de paix historique avec l'ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie en 2016, des négociations avaient été entamées avec l'ELN l'année suivante sous la présidence de Juan Manuel Santos (2010-2018), d'abord à Quito puis à La Havane. Mais elles ont été interrompues par son successeur, le conservateur Ivan Duque, après un attentat contre l'école de police à Bogota, lors duquel 22 cadets avaient été tués en janvier 2019.

"Pleine disposition"

Au lendemain de l'élection de Gustavo Petro, le 19 juin, l'ELN, guérilla guévariste fondée en 1964 dans le sillage de la révolution cubaine, avait exprimé sa "pleine disposition" pour négocier avec le premier président de gauche de l'histoire récente de la Colombie.

Selon les autorités, l'ELN compte actuellement quelque 2 500 membres. Elle est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela.

Gustavo Petro a également indiqué qu'une fois rétablies les relations avec le Venezuela, comme il l'a promis pendant sa campagne, il souhaitait déloger les groupes armés qui sévissent de part et d'autre de la frontière entre les deux pays.

Un dirigeant Farc tué

Parallèlement, l'ancienne guérilla des Farc, devenue parti politique sous le nom de Comunes, a dénoncé mardi l'assassinat par un franc-tireur d'un de ses dirigeants dans le sud du pays.

Ronald Rojas, 41 ans, a été tué lundi par balle près de la ville de Neiva, ce qui porte à "333 le nombre terrifiant de signataires de l'accord de paix assassinés", en majorité sous la présidence d'Ivan Duque, au pouvoir depuis 2018, a dénoncé sur Twitter Rodrigo Londoño, le chef de Comunes.

Le chef de la mission de l'ONU en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a évoqué sur Twitter "un dirigeant engagé pour son territoire, pour le dialogue et le processus de réintégration" des anciens rebelles, soulignant la "nécessité de renforcer la sécurité des ex-combattants et des leaders de paix".

Avec AFP

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En Colombie, l'ex-chef des Farc admet sa responsabilité dans plus de 20 000 enlèvements

Pour la première fois, la Colombie élit un président de gauche, Gustavo Petro

CAP AMÉRIQUES

Colombie : avec l'élection de Gustavo Petro, le pays vire à gauche pour la première fois

France24 - Monde

Gaz offshore et nucléaire iranien au menu des discussions entre Yaïr Lapid et Emmanuel Macron

Publié le : 05/07/2022 - 09:59Modifié le : 05/07/2022 - 17:13

FRANCE 24 Suivre

Le nouveau Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a été reçu mardi à l'Élysée par le président français, Emmanuel Macron. Le chef de l'État français a appelé à "éviter toute action" fragilisant le processus sur le gaz offshore entre l'État hébreu et le Liban. Concernant l'accord sur le nucléaire iranien qui tarde à se conclure, il a déclaré vouloir "poursuivre tous les efforts pour tenter de ramener l'Iran à la raison".

Pour son premier déplacement à l'étranger depuis son accession au poste de Premier ministre d'Israël, le centriste Yaïr Lapid se rend, mardi 5 juillet, à Paris pour demander au président Emmanuel Macron "d'intervenir" afin de sauver les pourparlers gaziers entre le Liban et l'État hébreu. La question du nucléaire iranien sera également au menu des discussions.

Emmanuel Macron a appelé à "éviter toute action" qui mettrait "en danger" le processus en cours entre le Liban et Israël sur l'épineuse question du gaz offshore.

"Je souhaite évoquer les négociations sur la frontière maritime avec Israël", a déclaré le chef de l'État français à la presse aux côtés de Yaïr Lapid. "Les deux pays ont intérêt à aboutir à un accord qui permettra une exploitation énergétique au bénéfice des deux peuples". "La France y contribue déjà et est prête à y contribuer davantage", a-t-il ajouté sans autre précision.

Le Liban et Israël, deux pays voisins officiellement toujours en état de guerre, avaient entamé en octobre 2020 des négociations inédites sous l'égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime, afin de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures. Mais les pourparlers ont été suspendus en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée, portant notamment sur le champ gazier de Karish.

Pour l'État hébreu, ce champ est situé en territoire israélien "à plusieurs kilomètres de la zone sur laquelle portent les négociations" avec le Liban. Pour Beyrouth, ce gisement se trouve dans les eaux contestées.

L'armée israélienne a affirmé le 2 juillet avoir abattu trois drones du Hezbollah libanais qui se dirigeaient, selon elle, vers le champ gazier de Karish. Le puissant mouvement armé a reconnu avoir lancé "trois drones non armés en direction du champ contesté de Karish pour des missions de reconnaissance", sans faire mention de leur interception.

"Israël ne restera pas en retrait, placide, compte tenu de ces attaques répétées", a prévenu mardi à Paris Yaïr Lapid, qui avait accusé quelques jours plus tôt le Hezbollah de "saper la capacité" du Liban à "parvenir à un accord sur la frontière maritime".

Assurer une paix gazière en Méditerranée orientale

"Nous connaissons l'importance de la position de la France sur les questions liées au Liban et nous allons demander à la France d'intervenir pour maintenir les négociations que nous voulons mener jusqu'au bout sur les questions gazières", avait déclaré plus tôt un haut responsable israélien à un petit groupe de reporters, dont l'AFP, voyageant mardi avec Yaïr Lapid.

Israël a signé mi-juin un accord pour livrer du gaz naturel à l'Égypte, qui prévoit de le liquéfier pour l'expédier en Europe.

Le Vieux continent cherche en effet à diversifier ses approvisionnements énergétiques après la décision de la Russie de couper ses livraisons de gaz à des pays européens. Et dans ce contexte, l'État hébreu dit vouloir s'assurer d'une paix gazière en Méditerranée orientale, où la découverte et l'exploitation de gisements gaziers au cours de la dernière décennie a attisé les contentieux frontaliers.

"La question du Liban est essentielle et Yaïr Lapid reviendra sur la position israélienne selon laquelle le Hezbollah est avant tout une menace pour l'avenir du Liban", a ajouté ce haut responsable israélien requérant l'anonymat.

"L'Iran refuse toujours" de conclure un accord sur le nucléaire iranien

Le président français Emmanuel Macron a déploré mardi que Téhéran continue de "refuser" de conclure l'accord sur la table concernant le programme nucléaire iranien et a promis de poursuive "tous les efforts" ramener ce pays "à la raison".

"L'Iran refuse toujours de saisir l'opportunité qui lui est offerte de conclure un bon accord (...) Nous allons poursuivre, en étroite coordination avec nos partenaires, tous les efforts pour tenter de ramener l'Iran à la raison", a-t-il déclaré mardi.

Israël tente de convaincre les puissances occidentales de ne pas renouveler l'accord encadrant le programme nucléaire iranien (JCPOA) en échanges de la levée de sanctions.

Les responsables israéliens craignent de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran nie. Ils redoutent aussi que la levée de sanctions ne permettent à la République islamique de regarnir ses coffres pour accroître son aide à ses alliés aux frontières d'Israël comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien.

Comme Premier ministre, Naftali Bennett avait prôné la "doctrine de la pieuvre" face à l'Iran, disant vouloir miner directement Téhéran plutôt qu'uniquement ses "tentacules" dans la région. En lui succédant, Yaïr Lapid s'est engagé à "tout faire en son pouvoir" pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire ou de "s'enraciner aux frontières" d'Israël.

Avec AFP

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Shireen Abu Akleh "vraisemblablement" victime d'un tir depuis une position israélienne

Gaz offshore : Israël dit avoir abattu trois drones du Hezbollah libanais en Méditerranée

Israël : les députés votent la dissolution du Parlement pour des élections le 1er novembre

France24 - Monde

Tour de France : Wout Van Aert s'impose en solitaire et conforte son maillot jaune

Publié le : 05/07/2022 - 17:32Modifié le : 05/07/2022 - 17:51

Romain HOUEIX Suivre

Frustré par ses trois deuxièmes places lors des trois premières étapes du Tour, Wout Van Aert (Jumbo-Visma) a conforté son maillot jaune mardi en remportant la 4e étape. Il s'est extrait du peloton dans la dernière difficulté du jour pour aller chercher seul la victoire.

Wout Van Aert a répondu de la plus belle des manières aux détracteurs qui lui reprochaient d'avoir "seulement" fini deuxième sur les trois premières étapes du Tour de France 2022. Le Belge de 27 ans a réalisé un coup de force, mardi 5 juillet, dans le final de la quatrième étape. Déjà porteur du maillot jaune, il est passé à l'offensive dans la dernière petite difficulté du jour à 11 kilomètres de l'arrivée, prenant l'avantage sur un peloton qui ne le reverra jamais. 

Soucieux de savourer le moment, il a passé la ligne à Calais en imitant l'oiseau qui s'envole avec ses bras. Une digne manière de fêter ce qui constitue déjà sa septième victoire dans le Tour de France, en quatre éditions disputées.

WOUT VAN AERT EN SOLITAIRE A CALAIS ! Le maillot jaune a plus qu'assumé son statut de favori et glane son 7e succès sur la Grande Boucle, après trois 2e places sur cette édition. Philipsen règle le peloton derrière... en célébrant. #TDF2022 pic.twitter.com/oynD4L6Wq1

July 5, 2022

Un scénario prévisible déchiré par Van Aert

Avant cela, l'étape semblait prendre le chemin du scénario habituel des étapes de transition. Une échappée matinale qui part dès les premières minutes mais à laquelle les sprinteurs, soucieux de se jouer la victoire dans les derniers hectomètres, ne se laissent aucune chance. Mais Wout Van Aert a déchiré ce scénario trop prévisible avec son attaque. Sur la ligne, il a devancé de huit secondes le premier groupe de poursuivants réglé par le Belge Jasper Philipsen, qui a levé les bras sur la ligne en croyant avoir gagné. Le Français Christophe Laporte a pris, quant à lui, la troisième place du jour.

ℹ️ [THREAD] 🇩🇰 @MagnusCort… presque plus fort que Bahamontes !🏔 Avec sa série de 8 sommets classés franchis en tête, Magnus Cort vient de battre le record du genre établi par Federico Bahamontes en 1958. 1/2 #TDF2022 ⚪️🔴

July 5, 2022

Les deux courageux du jour se nommaient Magnus Cort Nielsen (EF Education-EasyPost), qui s'est collé à la tâche pour conforter son maillot à pois dans les cinq premières côtes répertoriées de l'étape. Passant en tête à chaque fois, il vient de faire tomber le vieux record – datant de 1958 – de Federico Bahamontes : il a franchi en tête huit sommets classés consécutifs grâce à ses trois échappées en autant d'étapes. Son compagnon d'échappée était Anthony Perez (Cofidis), qui a décroché, pour sa part, le prix de la combativité en ne rendant les armes qu'au moment de l'attaque de Van Aert.

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Tour de France : Fabio Jakobsen vainqueur de la deuxième étape, Wout Van Aert en jaune

CYCLISME

Tour de France : Dylan Groenewegen s'adjuge la 3e étape au sprint, Van Aert reste en jaune

PORTRAIT

Tour de France : Wout Van Aert, maillot jaune assoiffé de victoires

France24 - Monde

En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie

Publié le : 05/07/2022 - 21:41

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L'Italie a déclaré lundi l'état d'urgence dans le nord du pays, où sévit la sécheresse la plus grave depuis 70 ans. La chaleur incessante et le manque de précipitations ont asséché le fleuve Pô, dont les eaux irriguent les rizières et les champs agricoles. La sécheresse touche également le centre de l'Italie, notamment la région de Rome et provoque des incendies. L'état d'urgence a été décrété au lendemain de l'effondrement d'un glacier dans les Alpes italiennes qui a fait plusieurs victimes, un incident que le Premier ministre Mario Draghi a imputé au réchauffement climatique.

Известия (RUS)

Зеленский заявил об утрате надежд на поставку западной авиации на Украину

Украина уже не надеется получить самолеты от западных партнеров, однако продолжает рассчитывать на поставки систем противовоздушной обороны, заявил 6 июля президент страны Владимир Зеленский.

С мира по зенитке: Киев выдвинул к границам свое дальнобойное ПВО Системы С-300 и «Бук-М1» могут прикрывать воздух при возможных провокациях в отношении ДНР и ЛНР

«Может, я очень настойчивый, но все-таки безопасность неба приоритетная. И уже никто не ожидает ту или иную авиацию, но мы всё рассчитываем и имеем подтверждение, пока что теоретически, но рассчитываем на прибытие на Украину мощных систем противовоздушной обороны», — сообщил украинский лидер на брифинге по итогам встречи с премьер-министром Ирландии Михолом Мартином.

Ранее, 6 июля, появилась информация, что западные страны не планируют поставлять на территорию Украины американские ЗРК Patriot, чтобы не провоцировать Россию.

В тот же день появилась информация, что группа солдат ВСУ продала несколько французских самоходных артиллерийских установок Caesar российской армии по $120 тыс. за одну единицу техники. Реальная стоимость каждой САУ Caesar составляет примерно $7 млн.

Накануне, 5 июля, бюро экономической безопасности Украины выявило неоднократные случаи продажи поставляемой странами Запада гуманитарной помощи, а также вооружений.

Страны Запада начали активно вооружать Украину на фоне проводимой Москвой спецоперации по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ее началу предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - World

Sixty years after Algeria’s independence, will surging prices bolster its dependence on oil?

Issued on: 05/07/2022 - 16:12

The oil and gas sector has long been the backbone of Algeria’s economy, bankrolling the country’s regime while leaving it vulnerable to volatile markets. Despite the authorities’ stated aim to diversify the economy, analysts fear surging hydrocarbon prices will act as an impediment to reform. 

Algeria marked 60 years of independence from France with pomp and circumstance on Tuesday, celebrating “a day of glory for a new era” with nationwide ceremonies and its first military parade in years – all financed by a timely gush in oil revenues sparked by the war in Ukraine

The windfall has given much-needed breathing room to a regime that was recently rattled by a nationwide protest movement, known as the Hirak, that led to the 2019 ouster of Algeria’s longstanding leader, Abdelaziz Bouteflika.

Six decades after independence, it has also exposed the North African nation’s continuing dependence on hydrocarbons and its failure to master its economic fate.

Like other “rentier economies”, Algeria is especially exposed to volatility in energy markets. State coffers were depleted when hydrocarbon prices slumped between 2014 and 2021, depriving the regime of the revenue it traditionally relies on to loosen the purse strings and quell dissent.

The Russian invasion of Ukraine has reversed the recent trend, with high oil and gas prices replenishing the regime’s financial reserves after years of depleting them.

A threefold increase in oil prices year-on-year means Algeria is projected to rake in $58 billion (€55.6 billion) in hydrocarbon revenues in 2022, up from $34 billion (€32.7 billion) last year, according to the International Monetary Fund. 

But even as buyer countries are accelerating efforts to wean their economies off oil and gas, Algeria has done little to reduce its dependence on hydrocarbons – leaving it dangerously exposed to global price shocks. 

“Hydrocarbons still account for 95 percent of the country’s exports and more than 50 percent of the state’s budget,” says Alexandre Kateb, founder of The Multipolarity Report, a consulting firm.  

Reforms in limbo 

Prior to the latest surge in energy prices, Algerian authorities appeared to have acknowledged the need to rethink the country’s economic model. In September 2020, President Abdelmadjid Tebboune called for an “overhaul of the banking and fiscal systems”, promising to “open the economy to the world”. 

The government has made progress in one key area, waiving some restrictions on foreign investment. It notably abolished the "51/49" rule, which prohibited foreign investors from holding more than 49 percent of shares in an Algerian company. The move marked a small revolution for a country long billed as a “closed economy”, where foreign investment pales in comparison with neighbouring Morocco. 

Two years after Tebboune’s pledge, however, structural reform is yet to materialise and Algeria’s economy is still asphyxiated by familiar woes: an omnipresent bureaucracy, irregular taxation, the lack of an industrial strategy and a bloated public sector. 

Human resources untapped 

A sprawling nation that stretches from the Mediterranean to the heart of the Sahara, Algeria has considerable assets to diversify its sources of income. They include an abundance of natural resources and “an energy sector that could sustain the country’s reindustrialisation”, says Kateb. Algeria is also blessed with “exceptional sunshine”, he adds, providing ample scope for “the large-scale development of renewable energy projects”. 

The Algerian government is also counting on a fledgling tourism industry to reduce its dependence on hydrocarbons, though the country has a long way to go to match its neighbours. The sector generates an estimated $300 million per year (€288 million) – a far cry from the $13 billion reaped by Morocco in 2019. Visa restrictions, a lack of infrastructure and prohibitive travel costs are just some of the factors keeping foreign visitors at bay. 

Algeria also has vast and largely untapped human resources, particularly “a young population that is well educated compared with countries that have reached the same level of development”, notes Kateb.

It’s a view shared by economist Camille Sari, head of the Euro-Maghreb Institute of Studies and Prospects, who laments “a system of nepotism and privilege” that denies young graduates equal opportunities, “allowing the system to reproduce itself" and preventing the emergence of a true “meritocracy”. 

“That too is a consequence of a ‘rentier’ economy,” adds Kateb. “This human capital ends up being marginalised because the sectors that could employ young graduates – like the tech industry, for instance – are insufficiently developed.” 

According to World Bank figures, 32 percent of Algerians aged under 24 are out of work. In addition to the wasted talent, this widespread joblessness comes at a cost for the government, which this year began handing out a monthly allowance of 13,000 dinars (about €80) to unemployed youths, coupled with medical coverage. 

Lack of ‘political vision’ 

While surging oil prices mean the government is once again able to apply such Band-Aids, experts have voiced concern that the short-term gush in revenues will make it easier for the autocratic regime to deal with any hint of popular discontent while failing to diversify the economy.

“It’s surprising to see that the authorities are not using these exceptional revenues to inject the surplus income into the real economy,” says Sari. “The real problem is the lack of political vision,” adds the economist, pointing the finger at widespread corruption and the military’s outsized role in the Algerian economy.  

“That’s what happens when an economy is historically managed in a vertical, top-down manner. Changing this requires a proper cultural revolution,” says Kateb, calling for an overhaul of the system of governance and the revitalisation of the private sector. 

According to Prime Minister Ayman Benabderrahmane, Algeria is on track to diversify its economy. “Non-hydrocarbon exports have reached their highest level since independence,” he told reporters earlier this year, noting that exports from sectors other than oil and gas had passed the $4-billion mark (roughly €3.8 billion) in 2021. The government is hoping to bring that figure up to $7 billion this year. 

“The ball is now in the government’s camp,” says Kateb. “It’s up to them to prove they can use the windfall wisely rather than to buy some form of social peace and perpetuate the rentier model.” 

This article was adapted from the original in French.

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France marks 60 years since Evian Accords ended the Algerian war

Algeria celebrates 60 years of independence from France, with relations still strained

Macron seeks 'forgiveness', vows recognition for Harkis who fought for France in Algeria

L'Humanité

Une brèche dans les prisons

Il était une fois

Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

« L’une des régions cachées de notre système social »

Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

Faire entendre la voix des prisonniers

Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

À VOIR

Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

prisonnancy
BBC

SANS TITRE

Transport Secretary Grant Shapps has been seen leaving 10 Downing Street in a large black car. He said nothing to the media.

The long-time defender of the PM is understood to have been among the group of cabinet ministers telling him to resign.

Cabinet minister and loyal Boris Johnson supporter Jacob Rees-Mogg has gone into No 10, Sky News’ political editor Beth Rigby is reporting.

"Two competing trains of thought are currently at play in the prime minister's inner circle," writes Bloomberg's Alex Wickham.

According to sources in government, the prime minister still believes "he should fight on and refuse to resign".

This, reports Wickham would involve shoring up his government with new appointments in the wake of further mass resignations

But other allies believe his time as PM is over "and are urging him to agree a timetable to hand over power".

As of late afternoon Wednesday, the prime minister believed he should battle on, says Wickham, citing multiple sources.

We're hearing now from Labour MP Conor McGuinn, who says the government has had to cancel bill committees due to take place in parliament tomorrow because "they now don't have enough ministers to attend".

McGuinn says key legislation will have to be "effectively suspended" as a result.

He adds: "A government that cannot perform even the most basic tasks needed to govern."

Earlier we reported that Brandon Lewis was among a group of ministers expected to gather at No 10 this evening - but his flight from Northern Ireland was delayed.

But the BBC's Chris Mason has been told by a fellow passenger that the delayed flight from Belfast to London is about to take off.

Brandon Lewis will head to Downing Street as soon as he arrives in London - and tell Boris Johnson he should resign as prime minister, the BBC understands.

Reporters at Downing Street are keeping a close eye on comings and goings. Jacob Rees-Mogg, a staunch ally of Johnson and fellow Brexiteer, managed a few words to journalists as he left the Cabinet Office this evening.

The Brexit opportunities minister said he been "working in the Cabinet Office" and "the prime minister has my full support".

Policing Minister Kit Malthouse says that "it has been a difficult day".

Mr Malthouse, who is an ally of Boris Johnson, made the comment as he was leaving Downing Street where the Prime Minister is meeting Sir Graham Brady, chairman of the 1922 Committee.

Jonathan Djanogly, MP for Huntingdon - adds his name to the growing list of those calling for a vote of no confidence - or, in other words, saying they no longer have confidence in the prime minister.

We're hearing lots of talk of a group of ministers in Downing Street, who are going to tell Boris Johnson to resign.

They include:

Nadhim Zahawi, who was appointed Chancellor yesterday by Boris Johnson

Transport Secretary Grant Shapps

Welsh Secretary Simon Hart

And Northern Ireland Secretary Brandon Lewis is apparently on his way, but currently held up by airport delays in Belfast

There are reports of two separate groups, with one made up of loyalists. Certainly we saw Culture Secretary Nadine Dorries go into No 10 earlier, and we haven't heard that she has withdrawn her support.

International Trade Secretary Anne-Marie Trevelyan has also been spotted going into No 10, although it is not clear which group she could be part of.

Priti Patel, the Home Secretary, was earlier spotted arriving at Downing Street by a side entrance. Again it's not clear which group she is part of.

In the last few minutes, Boris Johnson has been holding his "entirely normal, weekly audience with the Queen" by telephone, reports our political editor Chris Mason.

The PM has also been speaking to ministers who would want him to go, but others who want to see him stay. We know two groups are currently in Downing St.

The prime minister has been saying that while he has faced dozens of ministerial resignations, he's been stressing that "millions" voted for him.

A bullish Johnson has been asking whether any of the people likely to replace him would be able to "replicate his electoral success at the next election".

Nick Eardley

Political correspondent

An unnamed MP close to Boris Johnson tonight described some of his critics as “treacherous”.

The situation - with some of his cabinet ministers urging him to quit - echoes that which faced Margaret Thatcher in 1990. When several senior ministers told her then her time was up, she did resign.

Ione Wells

Political Correspondent, BBC News

There are two scenarios here – I'm told by government sources.

One – the prime minister accepts his cabinet ministers' call to resign, which would eventually trigger a leadership contest. Or two – he doesn't accept their call, some of them would then most likely resign.

Then it's up to the new 1922 executive committee - when elected - to decide if they should change Tory leadership rules to allow for a second vote of confidence in the PM which, as it stands, it doesn’t look like he has a huge amount of support to win again.

And yet another resignation... David Duguid has quit as a trade envoy. The MP for Banff and Buchan says in a statement: "In light of recent events, I believe the Prime Minister's position is now untenable.

"Having indicated my concerns internally earlier this week, it is my intention to stand down from my position as Fisheries Envoy and Trade Envoy for Angola and Zambia."

We have been told by a source that Sir Graham Brady, chairman of the 1922 Committee, is going to see Boris Johnson "to offer wise counsel".

Sir Graham was responsible, just a month ago, for announcing that Boris Johnson had won the vote of no confidence in the PM.

Nick Eardley

Political correspondent

The 1922 committee has decided that it won’t force the PM put - just yet.

Instead it will hold a speedy election, with a new executive being formed on Monday. It would then have the power to change the rules to allow another confidence vote.

The rationale is that would be fairer - a recently elected executive would have the support of the Tory party in Parliament.

But this could all be overtaken by events in Downing St, where several key cabinet ministers are urging the PM to stand down before he’s forced out.

Prior to the liaison committee meeting which finished at 5pm, the number of ministers and aides that had resigned was 27. That number has now jumped to 37.

The ten new resignations are:

Ministers

Parliamentary private secretaries (PPS)

Read more: Who has gone, who is staying?

It's been a very busy day - and there is more to come, so stay with us. But if you need a quick recap, here's what's happened so far:

Cabinet delegation: A group of cabinet ministers is preparing to tell Boris Johnson inside No 10 that he should stand down as prime minister. The ministers include Grant Shapps, and the newly promoted Chancellor Nadhim Zawahi

Time to go: Michael Gove and Kwasi Kwarteng have also told the PM he has to go

No confidence vote: The 1922 committee of Conservative MPs has decided not to change its rules to allow a repeat no-confidence vote in the PM - at least not yet. Instead a new executive will be elected on Monday and they may decide to change the rules

PM questioned: The prime minister has appeared in front of the Liaision Committee - which gives MPs the chance to question Johnson on a number of issues and the government's actions. At lunchtime, Johnson endured a combative PMQs, facing noise, derision and opposition from all sides of the House.

Resignations: At least 36 ministers and aides have resigned since early evening on Tuesday, led by cabinet ministers Rishi Sunak and Sajid Javid. Shortly after PMQs, five ministers resigned in one letter, urging Boris Johnson "to step aside"

Javid speech: In an impassioned resignation speech, former Health Secretary Sajid Javid told the Commons "enough is enough"

Johnson defiant: Johnson insists he sees no reason to call an early election. His loyalists remain determined that the prime minister is fulfilling the mandate given to the Conservative Party by the British public in 2019

Culture Secretary Nadine Dorries has arrived at No 10.

Dorries has been backing Boris Johnson, saying the prime minister "consistently gets all the big decisions right".

Nadhim Zahawi - the new chancellor - is part of the group of cabinet ministers currently in No 10, as well as Simon Hart and Grant Shapps. Brandon Lewis is expected to go later.

The BBC understands that Boris Johnson is also back inside No 10 after his appearance at the Liaison Committee.

Transport Secretary Grant Shapps has just walked into No 10.

He's one of the cabinet ministers who are planning to tell the PM it's time to stand down.

Известия (RUS)

США обсуждают предельную цену на российскую нефть на уровне $40–60

США и союзники обсуждают установление предельной цены на российскую нефть на уровне $40–60. Об этом 6 июля сообщило агентство Bloomberg.

Сбавить обороты: Москва может наказать Запад в нефтяной игре Амбициозные планы «большой семерки» могут разбиться из-за разницы интересов

Ранее, 1 июля, замглавы минфина США Брайан Нельсон заявил, что страны «большой семерки» (G7) надеются договориться о скорейшем введении потолка цен на нефть. Одной из сложностей G7 в этом направлении является вопрос о том, поддержат ли азиатские державы, такие как Индия и Китай, инициативу по потолку цен на нефть. Нельсон оценил перспективы оптимистично.

До этого, 30 июня, вице-премьер РФ Александр Новак спрогнозировал, что политически мотивированная идея коллективного Запада установить ограничения на формирование цен на нефть из России приведет к дестабилизации на рынке и росту котировок.

Запад начал отказываться от энергоресурсов из РФ на фоне проводимой Москвой с 24 февраля военной операции по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ее началу предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - World

Algeria celebrates 60 years of independence from France, with relations still strained

Issued on: 05/07/2022 - 04:37

NEWS WIRES

Algeria marks 60 years of independence from France on Tuesday with a huge military parade, but memories of violence during the colonial period continue to overshadow ties between the two.

The North African country won its independence following a gruelling eight-year war, which ended with the signing in March 1962 of the Evian Accords.

On July 5 of the same year, days after 99.72 percent voted for independence in a referendum, Algeria finally broke free from colonial rule—but memories of the 132-year occupation continue to mar its ties with France.

Authorities on Friday closed a 16-kilometre (10-mile) stretch of a major artery in Algiers for the army to carry out final rehearsals for its parade, the first in 33 years.

The closure has caused huge tailbacks on roads leading to the eastern suburbs of the capital.

President Abdelmadjid Tebboune is to preside over the parade, hosting several foreign dignitaries including Palestinian president Mahmud Abbas, Tunisia’s Kais Saied and Niger’s Mohamed Bazoum.

The government has even commissioned a logo—a circle of 60 stars containing military figures and equipment—to mark “a glorious history and a new era”.

Algeria’s war of independence left hundreds of thousands of dead, but six decades on, despite a string of gestures by French President Emmanuel Macron, France has ruled out any form of apology for the colonial period.

“There’s no way we can forget or erase the human genocide, the cultural genocide and the identity genocide of which colonial France remains guilty,” said Salah Goudjil, speaker of the Algerian parliament’s upper house, in an interview published by newspaper L’Expression on Monday.

French-Algerian ties hit a low late last year after Macron reportedly questioned whether Algeria had existed as a nation before the French invasion and accused its “political-military system” of rewriting history and fomenting “hatred towards France”.

Algeria withdrew its ambassador in response, but the two sides appear to have mended ties since.

Macron and Tebboune confirmed in a June 18 phone call their desire to “deepen” relations and Tebboune invited his French counterpart to visit Algiers.

(AFP)

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Macron seeks 'forgiveness', vows recognition for Harkis who fought for France in Algeria

France to open classified Algerian War archives 15 years ahead of schedule

France marks 60 years since Evian Accords ended the Algerian war

BBC

Boris Johnson vows to keep going amid pressure from ministers

Boris Johnson's premiership is in increasing peril, with a group of cabinet ministers calling on him to resign.

Chief Whip Chris Heaton-Harris and Transport Secretary Grant Shapps are among those gathering in No 10 to call on him to go.

Tory backbench chief Sir Graham Brady is going in to see the PM "to offer wise counsel", a source told the BBC.

But the PM has told MPs it would not be "responsible" for him to go.

Speaking at the Commons Liaison Committee, he said it would not be right for him to "walk away" amid economic pressures and the war in Ukraine.

Under repeated questioning by the committee, he ruled out calling a snap general election, saying the earliest date he can see for one is 2024.

Welsh Secretary Simon Hart is also among the group preparing to tell Mr Johnson to stand down, the BBC has been told.

Levelling Up Secretary Michael Gove told him to go earlier, and Business Secretary Kwasi Kwarteng has told the chief whip the PM should resign.

BBC political editor Chris Mason said the ministers gathering in Downing Street to call on the PM to quit have been joined by another group arguing he should stay.

The BBC has also been told Mr Johnson has been stressing that "millions" voted for him and questioning whether any of his would-be successors would be able to "replicate his electoral success at the next election".

Meanwhile, Tory party bosses on the executive of the backbench 1922 committee have postponed a decision on whether to change the rules governing a vote of confidence - but elections to replace the committee will take place next week.

Mr Johnson survived such a vote last month, and under the rules as they currently stand he would be immune from another challenge for a year.

The crisis engulfing Mr Johnson's premiership began on Tuesday, following the dramatic resignations of Chancellor Rishi Sunak and Health Secretary Sajid Javid.

They quit within minutes of each other following a row over Mr Johnson's decision to appoint Chris Pincher deputy chief whip earlier this year.

Their departures have triggered a wave of further resignations, with a senior ally of the prime minister telling the BBC: "It's now a question of how he exits," adding the situation was "not sustainable".

'Nodding dogs'

At PMQs, Labour leader Sir Keir Starmer said the Conservatives had become a "corrupted party defending the indefensible".

He took aim at ministers who have resigned in recent days, saying their decision not to quit before now showed they lacked a "shred of integrity".

And he rounded on those who have stayed in post, mocking them as a "Z list cast of nodding dogs", keeping the PM in power.

He added they were "only in office because no-one else is prepared to debase themselves any longer", calling them the "charge of the lightweight brigade".

Tory backbencher Gary Sambrook accused the PM of blaming other people for his mistakes and was applauded after calling on him to resign.

But Mr Johnson defied calls for him to go, adding he had a right to stay because of the 80-strong majority he won at the 2019 election.

"The job of a prime minister in difficult circumstances, when he's been handed a colossal mandate, is to keep going - and that's what I'm going to do."

Sometimes politics is subtle. And then there are days like today.

Sitting in the Press Gallery, watching Prime Minister's Questions, you could feel and hear Boris Johnson's authority draining away.

Tribalism is measurable in decibels in Westminster, and the Conservative benches sat in near silence - the noise came from the opposition benches - in what was Boris Johnson's toughest PMQs since the general election.

By early afternoon, the letters of resignation and no confidence were tumbling in, and even Mr Johnson's most loyal supporters privately - and often bluntly and colourfully - acknowledged the game was up, it was over.

Is it curtains? I asked a cabinet minister. "Yes I fear so. It's hours and days," came the reply.

Then, one after another, cabinet ministers texted me saying they were heading to see the prime minister this evening to tell him explicitly he had to go.

Westminster is a postcode defined by power. And tonight it is shifting. The end of Boris Johnson's premiership appears imminent.

In a resignation statement after PMQs, Mr Javid said "treading the tightrope between loyalty and integrity" had become "impossible in recent months".

He added: "At some point we have to conclude that enough is enough. I believe that point is now."

Mr Johnson has admitted it was a "bad mistake" to appoint Mr Pincher, despite being aware of misconduct allegations against him.

The row over his appointment comes after the PM's relations with his backbenchers have been damaged by the Partygate scandal and unhappiness over tax rises.

Several key cabinet ministers have rallied round the prime minister.

However, rebel Tories want to use the upcoming vote to the backbench 1922 committee to scrap the year-long gap between contests, making it possible he could face another challenge later this summer.

How could Boris Johnson go?

If party bosses change the one-year rule on leadership challenges, rebel Tory MPs could try again to oust him later this summer, or in the autumn.

If Mr Johnson lost a vote of no confidence in Parliament, he would have to resign or call an election.

Otherwise, he would have to resign himself - possibly in the face of cabinet pressure, like Margaret Thatcher - or after a fresh wave of ministerial resignations.

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Government resignations: Who has gone, who is staying?

Can Boris Johnson survive these resignations?

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France24 - World

French exhibitions celebrate 60 years of Algerian independence

Issued on: 05/07/2022 - 17:25

Aline BOTTIN Alison SARGENT

On the 60th anniversary of Algerian independence, we take a look at the French exhibitions paying tribute to Algeria's freedom and exploring the two countries' shared history. In Marseille, the Museum of European and Mediterranean Civilisations has dedicated an exhibit to resistance icon Emir Abdelkader, the religious-turned-military leader who led the struggle against France's colonial invasion.

Meanwhile, the Arab World Institute in Paris is hosting a joint exhibition from French photojournalist Raymond Depardon and Algerian writer Kamel Daoud, as well as showcasing a major collection of Algerian paintings. Finally, we go out dancing to French-Algerian artist DJ Snake’s viral clip "Disco Maghreb", described as "a love song" to his country.

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BBC

China: MI5 and FBI heads warn of ‘immense’ threat

By Gordon CoreraSecurity correspondent, BBC News

The heads of UK and US security services have made an unprecedented joint appearance to warn of the threat from China.

FBI director Christopher Wray said China was the "biggest long-term threat to our economic and national security" and had interfered in politics, including recent elections.

MI5 head Ken McCallum said his service had more than doubled its work against Chinese activity in the last three years and would be doubling it again.

MI5 is now running seven times as many investigations related to activities of the Chinese Communist Party compared to 2018, he added.

The FBI's Wray warned that if China was to forcibly take Taiwan it would "represent one of the most horrific business disruptions the world has ever seen".

The first ever joint public appearance by the two directors came at MI5 headquarters in Thames House, London.

McCallum also said the challenge posed by the Chinese Communist Party was "game-changing", while Wray called it "immense" and "breath-taking".

Wray warned the audience - which included chief executives of businesses and senior figures from universities - that the Chinese government was "set on stealing your technology" using a range of tools.

He said it posed "an even more serious threat to western businesses than even many sophisticated businesspeople realised". He cited cases in which people linked to Chinese companies out in rural America had been digging up genetically modified seeds which would have cost them billions of dollars and nearly a decade to develop themselves.

He also said China deployed cyber espionage to "cheat and steal on a massive scale", with a hacking programme larger than that of every other major country combined.

The MI5 head said intelligence about cyber threats had been shared with 37 countries and that in May a sophisticated threat against aerospace had been disrupted.

McCallum also pointed to a series of examples linked to China. These included a British aviation expert who had received an approach online and had been offered an attractive employment opportunity. He travelled to China twice to be "wined and dined" before being asked for technical information on military aircraft by a company which was actually a front for Chinese intelligence officers.

"That's where we stepped in," said McCallum. He also said one engineering firm had been approached by a Chinese company which led to its technology being taken before the deal was then called off, forcing the company, Smith's Harlow, to go into administration in 2020.

And he pointed to the interference alert issued by Parliament in January about the activities of Christine Lee. He said these types of operations aimed to amplify pro-Chinese communist party voices and silence those that questioned its authority. "It needs to be challenged," the MI5 head said.

In the US, the FBI director said the Chinese government had directly interfered in a congressional election in New York this spring because they did not want a candidate who was a critic and former protester at Tiananmen Square to be elected.

They had done so, he said, by hiring a private investigator to dig up derogatory information. When they could not find anything, he said there had been an effort to manufacture a controversy using a sex worker before even suggesting staging a car accident.

Wray said China was drawing "all sorts of lessons" from the conflict in Ukraine. This included trying to insulate themselves from any future sanctions of the type that have hit Russia. If China did invade Taiwan, the economic disruption would be much greater than that seen this year, he said, with western investments in China becoming "hostages" and supply chains disrupted.

"I don't have any reason to think their interest in Taiwan has abated in any fashion," the FBI director told journalists after the speech.

The MI5 head said new legislation would help to deal with the threat but the UK also needed to become a "harder target" by ensuring that all parts of society were more aware of the risks. He said that reform of the visa system had seen over 50 students linked to the Chinese military leaving the UK.

"China has for far too long counted on being everybody's second-highest priority," Wray said, adding: "They are not flying under the radar anymore."

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US watching China very closely on Taiwan - General

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France24 - World

Posing as delivery workers: New York police’s new ‘predatory’ tactic to patrol the subway

Issued on: 06/07/2022 - 14:00

Pariesa Young Follow

New York Police Department (NYPD) officers have taken on a new strategy for “deterring criminal activity” on the city’s subway: dressing up as mechanics, subway employees or even delivery workers to catch would-be criminals off guard. Since mid-June, several photos and videos shared online document the new tactic, which our Observer says represents a tendency towards “predatory policing” and puts real workers in danger.

A video of two NYPD officers wearing “plainclothes” in a subway station has garnered more than 220,000 views on TikTok. The man who took the video explained in the caption that he was “wrongfully arrested” at the Broadway Junction subway station on June 17, 2022. 

@nilo3x#NYPD#BroadwayJunction#PoliceBrutality#NewYork#wrongfullyarrested#WhereIsTheJustice♬ original sound Nilo

In the video, you can hear the man saying that he was on the way home from work when the two officers stopped him and took a boxcutter that he said he uses for work. One of the officers is wearing a black baseball cap and a uniform that says “Volvo”, typical of an auto mechanic. The other is wearing an orange vest that resembles subway employees’ uniforms of the Metropolitan Transit Authority (MTA). Both of the officers are wearing body cameras and the first has his badge visible.

The man, who is Black, asks the officers why he was being stopped when he was just waiting on the train platform like everyone else. They initially do not answer, eventually adding that he could not have a “cutting instrument”.

At 2:13 in the video, two more officers arrive and it appears that the man was put in handcuffs before the video ends.

‘I’ve seen them dressed as hotel staff, as MTA employees, FedEx, Amazon, United States Postal Service’ 

Michael Clancy is the president of the Brooklyn charter of the Copwatch Patrol Unit, a citizen group dedicated to monitoring and recording police interactions with the public to discourage police brutality and misconduct. 

He took a video on June 16 of two officers dressed as an MTA employee and a hotel worker. In the video, he zooms in on their guns and badges. 

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A post shared by Rabye Copwatcher (@mendelchiam)

I was doing the train patrol on the L train and I got off at the Canarsie stop [in Brooklyn]. I saw what looked like a hotel worker and an MTA employee who had an elderly Black gentleman up against a garbage can, asking for his ID and asking him to empty his pockets. He was co-operative but seemed confused as to what he had done. It seemed odd to me that two people dressed like this would be shaking this guy down. I started filming them and sure enough, the officer got his badge out. When they saw I was videotaping them, they let him go.

I asked them for their names and badge numbers and sure enough, they were valid NYPD, but dressed up as employees. Since then, I’ve seen officers dressed as hotel staff, as MTA employees, FedEx, Amazon, United States Postal Service… 

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In another photo shared online on June 30, an NYPD officer with his badge visible is wearing an Amazon delivery driver uniform, a blue vest with grey stripes on the chest. He looks on as two other men who appear to be officers write citations for people in the subway. One of the men is wearing plainclothes while the other – his back facing the camera – is wearing a FedEx delivery uniform, a black shirt with purple stripes running vertically.

According to the post, this photo was taken at the Broadway Myrtle subway station in Brooklyn.

Another photo shows these same officers from a different angle. This second photo makes it clear that both are badged NYPD officers wearing delivery drivers’ uniforms, with the FedEx and Amazon logos. 

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A post shared by 🤫🤫🤫 (@bruce.flee)

‘That makes it dangerous for those other city agency workers who do not have specialised police training’

Clancy said that in his 16 years of experience monitoring New York City police, this is the first time he has seen officers wearing company uniforms.

[Undercover officers] would always wear some sort of sports gear or maybe some kind of casual shirt but you would never see them with company logos. Now they’re using legitimate logos from companies or other city agencies. And that makes it dangerous for those other city agency workers who do not have specialised police training. If they’re dressed up as a bus driver, you’re going to get a bus driver hurt. Somebody is going to think the bus driver is a cop.

According to VICE, an Amazon spokesperson was unaware that the NYPD was using the company’s uniform to pose as delivery workers. A FedEx spokesperson declined to comment.

When contacted by email, a representative for the NYPD told the FRANCE24 Observers team: “Transit Officers conduct plainclothes patrols due to the unique environment and challenges presented in the New York City Transit system. These plainclothes officers concentrate their efforts on deterring criminal activity such as pickpockets and sexual offenders. The NYPD continues to conduct enhanced patrol deployments in the subway system and remains highly focused on the relatively small number of people responsible for much of New York City’s crime and disorder.”

New York City mayor Eric Adams reinstated the controversial plainclothes unit of the NYPD in January after it was dismantled in 2020 after being involved in what the police commissioner described as a “disproportionate” number of shootings and civilian complaints. Advocates have long accused NYPD’s plainclothes anti-crime units of using excessive force and targeting racial minorities.

Initially brought back to deal with New York’s rising problems with gun violence, the unit has mainly made low-level arrests. The strategy follows along with the NYPD’s renewed focus on cracking down on “quality of life” crime – low-level offences like public urination, fare evasion or gambling – which they say will act as a deterrent and prevent more serious offences. 

Clancy continued:

It’s considered predatory policing. Do we need security? Yes. But if you really want to stop somebody from jumping over the turnstiles, take a uniformed officer and stand them right there. Nobody’s going to jump in front of the cop. However, laying in the cut and waiting for some poor guy who doesn’t have $2.75 to hop the turnstile because they’re poor or indigent or homeless – that’s predatory. That’s like a lion waiting for a weak gazelle to cross the Serengeti.

Michael Sisitzky, senior policy counsel for the New York Civil Liberties Union, told VICE:  “While any encounter between police and members of the public has the potential to escalate, that risk can be even greater when people do not realise that they’re being approached or stopped by a police officer, and deploying officers in disguise does nothing to inspire trust in communities already targeted by pervasive surveillance and disproportionate enforcement.”

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France24 - World

Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says

Issued on: 06/07/2022 - 11:54

NEWS WIRES

US President Joe Biden has read a letter from Brittney Griner, the women's basketball star who has been detained in Russia since February, and freeing her is a "priority," the White House said Tuesday.

Griner's family had on Monday released portions of her handwritten letter to Biden, in which the WNBA star implores the president to "do all you can" to win her release.

Her trial for charges of smuggling cannabis vape cartridges into Russia began last Friday, and the two-time Olympic champion faces up to 10 years in prison.

"As I sit here in a Russian prison, alone with my thoughts and without the protection of my wife, family, friends, Olympic jersey, or any accomplishments, I'm terrified I might be here forever," Griner wrote.

White House Press Secretary Karine Jean-Pierre said Tuesday that "the president did read the letter."

"This is an issue that is a priority for this president," she stated simply at her daily press briefing, without adding further details.

Griner was detained in the days before Russia began its full-on assault on Ukraine, after which the United States and its allies imposed unprecedented economic sanctions on Moscow.

Her case has become one of many sticking points in historically low relations between the United States and Russia, with Washington saying the 31-year-old Griner has been "wrongfully detained" and putting its special envoy in charge of hostages on the case.

US Secretary of State Antony Blinken "has had a couple of opportunities in recent days and recent weeks" to speak to the basketball star's wife Cherrelle Griner, and the State Department has been in "almost daily contact" with her representatives, State Department spokesman Ned Price said Tuesday.

"We want to see Americans released. We want to see this practice banished, whether it is in the case of Russia or any other country, that engages in the practice of wrongfully -- unjustly -- detaining Americans or third-country nationals for political benefit," Price told reporters.

Asked about criticism of the US government's response by Griner's family and teammates, Price said that "we are doing everything we can to place their loved one in the most advantageous position to be released."

"We certainly understand the inclination on the part of families to bring as much publicity as they can to their cases," he added.

After their match on Monday night, Griner's teammates on the Phoenix Mercury called for more prominent and consistent media coverage of her case.

"There's not enough outcry," said forward Brianna Turner.

"If it were LeBron James or Tom Brady, this would be news that would be in the headlines every day," added guard Sophie Cunningham.

(AFP) 

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Russia extends detention of WNBA All-Star Brittney Griner for drug possession

Basketball star Griner goes on trial in Russia on drug charges despite US objections

WAR IN UKRAINE

Russia uses abductions to intimidate Ukrainians in occupied territories

BBC

Highland Park shooting: Suspect considered second attack

A man accused of opening fire on a 4 July parade near Chicago contemplated a second attack on the day of the deadly shooting, authorities have said.

According to police, the 21-year-old suspect drove to Wisconsin after the shooting, which left seven dead and dozens wounded.

There, he saw another Independence Day celebration and allegedly considered attacking it.

During a court hearing, prosecutors also said he confessed to the shooting.

At Wednesday's court appearance, a judge ruled that the suspect, Robert Crimo, will be held without bail and assigned a public attorney.

At a news conference following the hearing, police said that investigators have determined that Mr Crimo attempted to dump his phone in Madison after the Monday morning mass shooting in Highland Park, a Chicago suburb.

Police have said the gunman told them he disguised himself as a woman so he could escape Highland Park alongside fleeing residents.

In the brief hearing, Assistant State Attorney Ben Dillon said that surveillance video shows the suspect leaving the area and dumping a rifle.

Police say he then went to his mother's home and took her car.

On Wednesday, police said it is believed Mr Crimo saw another 4 July celebration happening in Madison, Wisconsin, about 150 miles (240 km) northwest of the initial attack in the state of Illinois, which he "seriously contemplated" attacking, using a firearm he had with him in his car.

After an eight-hour manhunt on Monday, police arrested the suspected gunman, who was found with a second rifle similar to the one used in the attack.

According to Mr Dillon, the gunman confessed after being caught, telling police he "looked down his sights, aimed, then opened fire at people across the street".

If convicted, the seven counts the suspected gunman currently faces would carry a mandatory sentence of life in prison without parole.

Dozens more charges are expected before the investigation ends.

Prosecutors said on Wednesday that 83 spent shell casings, as well as rifle magazines, were recovered from the scene of the shooting.

The new information comes as questions are being raised over how the suspect was able to buy guns.

The gunman passed background checks meant to prevent potentially dangerous individuals from buying weapons, even though he had previously made threats that were reported to authorities.

Three other firearms were also found at his home. Police said the suspect had two prior contacts with law enforcement but was still able to purchase five guns in the past year.

In April 2019, police were called to the suspect's home one week after he reportedly attempted to take his own life. And in September 2019, police were called by a family member who said he had made violent threats to "kill everyone".

Police responded and seized 16 knives, a dagger and a sword from his home. He was not arrested and no further action was taken.

In a separate and more recent incident, Mr Crimo reportedly behaved suspiciously during an April visit to a local synagogue during Passover. A volunteer security coordinator told The Forward, a Jewish news organisation, that he believed the suspect was "sizing up" the facility, although he left without incident.

Illinois state police said that the suspect's father sponsored his application for a firearms licence in December 2019, when he was just 19. His uncle denied this in a statement to the Chicago Sun.

Illinois is one of 19 US states with so-called 'red flag' laws, designed to keep guns out of the hands of people who may pose a danger to themselves or others. Some commentators have pointed to the Highland Park shooting as evidence that similar regulations are ineffective.

Allison Anderman, an attorney at the Giffords Law Center to Prevent Gun Violence, said that "implementation seems to have been an issue" in his case.

The Illinois law came into effect in January 2019, just months before police first encountered the gunman.

Ms Anderman added that red flag laws do not require individuals to be taken into custody. Instead, they simply prevent them from having guns until they "get their crisis under control".

"It's very possible that law enforcement officers did not know about it or did not know how to properly use it," she said. "A single instance where a law was not properly implemented does not call into question the effectiveness of these laws".

Experts believe that data suggests that red flag laws are at least somewhat effective. In Florida, for example, data shows that judges have acted more than 8,000 times under that state's version of the law to restrict gun access.

"These are people who were either troubled or emotionally dysregulated. or expressing homicidal threats, that had guns taken away," said Dexter Voisin, a social sciences professor and gun violence expert at Case Western Reserve University in Ohio.

"It's not that the laws don't work. It's that folks actually have to work with the system".

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France24 - World

Mega drought in US spells trouble for Hoover Dam reservoir

Issued on: 06/07/2022 - 08:13

NEWS WIRES

Millions of gallons of Colorado River water hurtle through the Hoover Dam every day, generating electricity for hundreds of thousands of homes. 

But the mega drought affecting the western United States is sending reservoir levels plummeting towards deadpool — the point at which the dam can no longer produce power.

"We are 23rd year of drought here in the Colorado River Basin and Lake Mead has dropped down to 28 percent," explains Patti Aaron of the US Bureau of Reclamation, which operates the dam. She was referring to the vast lake created by the building of the dam.

"There isn't as much head so there isn't as much pressure pushing the water into the turbines, so there's less efficiency and we aren't able to produce as much power."

Hoover Dam was a feat of American hope and engineering.

Construction began in 1931 as the country was withering under the Great Depression.

Thousands of workers toiled 24 hours a day to build what was then the largest hydroelectricity facility in the world. 

The dam stopped up the Colorado River, creating Lake Mead, the biggest reservoir in the United States.

At its height, the lake surface sits over 1,200 feet (365 meters) above sea level. But after more than two decades of drought it is now less than 1,050 feet — the lowest since the lake was filled, and falling about a foot a week.

If it drops to 950 feet, the intakes for the dam will no longer be under water and the turbines will stop.

"We're working very hard for that not to happen," said Aaron. "It's just not an option to not produce power or not deliver water."

Melting snowpack

The Colorado River rises in the Rocky Mountains and snakes its way through Colorado, Utah, Arizona, Nevada, California and northern Mexico, where it empties into the Gulf of California.

It is fed chiefly by the huge snowpack that gets dumped at high altitudes, melting slowly throughout the warmer months.

But reduced precipitation and the higher temperatures caused by humanity's unchecked burning of fossil fuels means less snow is falling, and what snow there is, is melting faster.

As a consequence, there is not as much in a river that supplies water to tens of millions of people and countless acres of farmland.

Boaters on Lake Mead, many of whom come from Las Vegas and its surrounding towns, say they are doing their part to protect supplies.

They point to the drought-tolerant landscapes they have installed instead of lawns, and the high percentage of indoor water that is recycled in desert towns.

"But you've got farmers in California growing almonds for export," said Kameron Wells, who lives in nearby Henderson, Nevada.

Householders in southern California have grumbled about the fate of their luscious lawns since being ordered to limit their outdoor watering to one or two days a week at the start of the summer.

But there, like in the desert periphery of Las Vegas, there is plenty of new construction, with huge houses being put up in the resort settlement of Lake Las Vegas.

And from the air, the vibrant green of dozens of golf courses mark an otherwise dust bowl landscape.

'Out of sight, out of mind'

Climatologist Steph McAfee of the University of Nevada, Reno, says the US west has always been something of an improbability.

"The average precipitation in Las Vegas is something like four inches (10 centimeters) a year," she told AFP.

"And to make it possible to have cities like Las Vegas and Phoenix and Los Angeles we rely on water that falls in the mountains as snow in parts of the West that are obviously much, much wetter."

The last two decades of drought are not, McAfee says, actually that unusual in climatic terms, according to tree ring reconstructions.

But "what's going on now is that we're having a drought, and temperatures are much warmer and when temperatures are high, things dry out faster.

"That is a consequence of climate change... driven by human greenhouse gas emissions."

On Lake Mead, boat seller Jason Davis manoeuvers his craft towards Hoover Dam, where thousands of tonnes of concrete loom over the water in graceful modernist lines, and a ring of mineral deposits shows where the water level used to be.

For him, the lake is not just a battery for the huge generators in the dam, but a waterscape whose beauty and peacefulness are worth protecting.

"You know, people who haven't been here don't appreciate it," he says as a sunset rages in the desert sky above.

"It's like, out of sight, out of mind. Hey, we're using too much water.

"Well, if you if you haven't seen these rings, you don't quite comprehend. 

"Hopefully it's not too late."

(AFP) 

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Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say

WORLD OCEANS DAY 2022

Oceans of opportunity: How seaweed can help fight climate change

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Climate change: The end of skiing?

France24 - World

England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level

Issued on: 06/07/2022 - 07:35

NEWS WIRES

England and Austria will raise the curtain on Euro 2022 on Wednesday for a tournament aiming to take the women's game to another level over the next month.

Over half a million tickets have been sold to fans in 100 countries, including sell-outs for the opening game at Old Trafford and the final at Wembley on July 31.

"This is a huge moment for us — the biggest ever — but it also gives us the platform to kick on and really take the game to another level," said UEFA's head of women's football Nadine Kessler.

"These big strides the game is taking will continue to positively shift perceptions of women's football, but we want to do more.

"Continue to raise standards in our competitions, from youth level up, increase visibility worldwide and deliver top-class tournaments such as this one."

Initially scheduled for 2021, UEFA moved the tournament back a year after the men's Euro 2020 had to be delayed 12 months due to the Covid-19 pandemic.

Aided by a rare space in the men's football calendar due to the later start to the 2022 World Cup in Qatar, the stars of the European game on the women's side have the chance to take centre stage.

UEFA estimate a television audience of 250 million for the tournament.

The five years since the last women's Euro, won by the Netherlands on home soil, have been transformative for the sport.

Money has flowed in from new sponsors, television rights deals and major clubs now prepared to spend big on improving the standards of their women's teams.

Yet, prize money of 16 million euros ($17 million) still pales in comparison with the 331 million euros on offer to competing nations at the men's Euro last year.

In defending that gap, Kessler admitted that European football's governing body will burden a "significant loss" in hosting the tournament due to a five-fold increase in spending on facilities compared to the last women's Euro.

England expects

That investment is expected to be reflected on the field in the most competitive women's Euro to date, with half of the 16 teams regarded as realistic contenders.

After losing three consecutive semi-finals, England have to handle the weight of expectation to win a first major tournament on home soil.

The Lionesses have Euro-winning experience on their side, though, in the form of manager Sarina Wiegman, who led the Dutch to the title in 2017.

"The level is so high now, it's really difficult to predict what it will look like at the end of the tournament," said Wiegman on Tuesday.

"Lots of countries are in a good position, we are too. In tournaments strange things can happen and we hope we can take advantage."

Norway are expected to post the biggest threat to England in Group A, with former Ballon d'Or winner Ada Hegerberg back after a self-imposed five-year exile from international football.

Spain are the bookmakers' pre-tournament favourites thanks to the backbone of talent that has turned Barcelona into a dominant force of the club game.

But La Roja have been rocked by a knee injury to reigning Ballon d'Or winner Alexia Putellas that has ruled her out of the tournament.

Spain also have to get out of the group of death featuring eight-time winners Germany and 2017 finalists Denmark along with Finland.

The clash between holders the Netherlands and Olympic silver medallists Sweden in Group C is another highlight of the group stage.

France, Italy, Belgium and Iceland make up what appears the most balanced section in Group D.

Stadium balance 'right'

However, the selection of the 4,400 capacity Manchester City Academy Stadium for three matches in that group was lambasted as "embarrassing" and "disrespectful" by Iceland midfielder Sara Bjork Gunnarsdottir.

The 7,800-capacity Leigh Sports Village will also host four matches, including a quarter-final.

But organisers have defended their choice of venues with Brighton, Brentford, Milton Keynes, Rotherham, Sheffield and Southampton the other hosts.

"We think we've got the balance about right," said the English Football Association's director of women's football, Sue Campbell.

The opening game will break the 41,000 attendance record for a game at the women's Euro by over 30,000, with a near 90,000 crowd for the final.

(AFP) 

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'Historic' equal pay deal for US men's and women's football teams

Judge rules against US women's football team in equal pay case

In the papers

Cult British women's football film 'Bend it Like Beckham' turns 20

France24 - Monde

Soudan : les civils refusent de collaborer avec l'armée, appel à "poursuivre la mobilisation"

Publié le : 05/07/2022 - 17:11

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Le principal bloc civil du Soudan a rejeté, mardi, la proposition du général putschiste Abdel Fattah al-Burhane de laisser la place à un gouvernement civil. Il dénonce un "retrait tactique" destiné à maintenir l'influence de l'armée dans le pays.

Après que l'armée a annoncé, lundi, laisser place à un gouvernement civil au Soudan, le principal bloc civil du pays a dénoncé mardi 5 juillet un "retrait tactique" des militaires et appelé à poursuivre les manifestations.

Les Forces pour la liberté et le changement (FLC), colonne vertébrale du gouvernement civil limogé lors du putsch mené par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane, le 25 octobre 2021, ont appelé à "poursuivre la mobilisation" contre le pouvoir militaire au sixième jour de sit-in anti-putsch dans Khartoum et ses banlieues. 

Lors de la "révolution" qui a renversé en 2019 un autre militaire, le dictateur Omar el-Béchir, les manifestants avaient maintenu leurs sit-in huit mois durant. Ils avaient alors obtenu de l'armée qu'elle partage le pouvoir avec les civils des FLC pour mener le pays vers ses premières élections démocratiques. Le putsch du général Burhane a brutalement changé la donne en octobre.

Son annonce lundi de laisser la place à un gouvernement civil – de fait un retour au statu quo d'avant son coup de force – n'a pas convaincu la rue, qui a monté de nouvelles barricades juste après son discours lundi soir. Le bloc civil, lui, a dénoncé "une trahison" et un moyen pour l'armée, aux commandes du Soudan quasiment sans interruption depuis l'indépendance en 1956, de garder la haute main sur la politique et l'économie.

Mains libres pour l'armée soudanaise

Car le général Burhane a annoncé qu'aux côtés du gouvernement civil siègerait un Conseil suprême des forces armées dont il n'a pas défini les prérogatives.

Pour Kholood Khair, spécialiste du Soudan pour Insight Strategy partners, "Burhane déplace désormais la pression sur les civils", alors que le pays est privé de l'aide internationale depuis le putsch et pris entre dévaluation exponentielle et inflation à plus de 200 %.

Et surtout, ajoute-t-elle, son Conseil suprême lui "permettra de maintenir les privilèges économiques" des militaires et paramilitaires dans un pays où 80 % des ressources échappent au contrôle du ministère des Finances. On ignore quelle est la part des militaires dans l'économie, mais ils tiennent de nombreuses entreprises allant de l'élevage de volailles au BTP.

L'armée aura les mains d'autant plus libres que le pouvoir militaire a "rétabli dans leurs fonctions des islamistes" du régime d'Omar el-Béchir, écartés sous le gouvernement civil limogé par le putsch, assure Kholood Khair.

La rue, elle, veut la justice pour les 114 morts et les milliers de blessés de la répression du mouvement pro-démocratie, selon des médecins. Or, décrypte Kholood Khair, le général Burhane "n'évoque pas la question de la responsabilité juridique ou financière" pour les victimes de la répression.

"On ne fait pas confiance"

"On veut que (Burhane) soit jugé pour tous ceux qui ont été tués depuis le putsch", expliquait une manifestante, Oumeïma Hussein, à l'AFP dans la nuit de lundi à mardi. Comme des centaines d'autres manifestants, elle est restée dans la rue malgré des tentatives de dispersion des forces de l'ordre, ont rapporté des médecins prodémocratie.

"On ne fait pas confiance à (Burhane), on veut seulement qu'il parte une fois pour toutes", affirme de son côté à l'AFP Mohannad Othmane, juché sur l'une des barricades à Khartoum. 

Les capitales étrangères poussent depuis des mois civils et militaires à négocier un retour vers la transition démocratique, lancée en 2019 et interrompue par le putsch. 

Mais mardi, elles n'avaient toujours pas commenté l'annonce du général Burhane ni la réponse des civils.

Le général Burhane, lui, s'est rendu à Nairobi pour "une réunion urgente" des chefs d'État de l'Igad – l'organisation régionale de l'Afrique de l'Est. Il y a discuté avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, après un nouvel incident frontalier entre les deux pays qu'opposent plusieurs contentieux.

Avec AFP

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Soudan : l'armée annonce laisser place à un gouvernement civil

Répression des manifestants antiputsch : nouvelle journée meurtrière au Soudan

Plusieurs manifestants tués lors d'une nouvelle mobilisation anti-putsch au Soudan

Valeurs Actuelles

“La ligne rouge est franchie”, “l’illusion de la puissance” : l’opposition tacle le discours d’Élisabeth Borne devant l’Assemblée

Les critiques ont rapidement fusé. Comme attendu, les opposants de la macronie ont vivement fustigé le gouvernement « volume 2 » d’Élisabeth Borne. La Première ministre a tenu un discours de politique générale, mercredi 6 juillet dès 15 heures à l’Assemblée nationale. Elle a présenté plusieurs mesures qu’elle compte instaurer. Certains députés présents dans l’hémicycle n’ont d’ailleurs pas hésité à chahuter la locataire de Matignon. Un comportement qu’a dénoncé par la suite la présidente de Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, auprès de BFM TV. Elle a particulièrement pointé du doigt des membres de La France insoumise (LFI) qui ont souhaité, selon elle, « créer des débordements et du chahut ».

« Désordre », « provocation politique »…

Sur Twitter, l’un des premiers à avoir réagi est Fabien Roussel. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a jugé que « la ligne rouge [avait été] franchie ». Il a notamment pointé du doigt la très controversée réforme des retraites voulue par le gouvernement : « Élisabeth Borne propose de reculer l’âge de départ en retraite. Ce gouvernement méprise tous ces salariés cassés par une vie de travail. » Dans un autre message sur Twitter, Fabien Roussel a estimé que « prolonger le chômage des seniors, c’est les laisser sans ressources ». Il s’agit donc d’une « provocation grossière qui va nécessiter de larges mobilisations dès la rentrée », a-t-il prévenu.

Invité à réagir auprès de BFM TV, Jean-Luc Mélenchon n’a pas fait preuve de diplomatie. Le leader du parti d’extrême gauche s’en est pris à Élisabeth Borne, qu’il accuse de semer le « désordre » et « l’instabilité ». Il a insisté sur la chaîne d’information en continu : « Les deux partis qui doivent s’entendre c’est LR et LREM pour faire cette politique. Nous sommes tous pris en otage du fait que l’un et l’autre ne veulent pas s’accorder pour faire une majorité. Puisqu’ils ne la feront pas avec nous. Nous ne participerons pas à cette majorité. »

À l’hémicycle, Marine Le Pen a pris la parole peu de temps après le discours d’Élisabeth Borne. La présidente des 89 députés du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée a déclaré qu’il ne restait plus à Emmanuel Macron que « l’illusion de la puissance ». Pour l’ex-finaliste de l’élection présidentielle, la situation du gouvernement serait même « hors de contrôle ». Malgré la perte de la majorité absolue, Élisabeth Borne a conservé son poste de chef du gouvernement. Une véritable « provocation politique » pour Marine Le Pen. Après les élections législatives, « le président fait comme s’il ne s’était rien passé ».

Aucune « compromission » prévue

Toujours à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, le chef de file des députés Les Républicains (LR) est monté au pupitre pour répondre à Élisabeth Borne. S’il a promis qu’il n’y aura aucune « compromission » avec Renaissance, il a assuré qu’il ne provoquera pas non plus de « blocage stérile » : « Nous ferons tout pour que les cinq prochaines années soient plus utiles à notre nation que les dix dernières. »

Du côté de la présidente des Insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot s’est directement adressée à la Première ministre et à son gouvernement : « Vous avez été battue aux élections législatives. Vous êtes classée dernière chef de gouvernement d’Europe en représentativité populaire, seuls 26% des votants et 12% des inscrits se réclament de votre parti aux dernières élections. » Pour l’Insoumise, « un vote de confiance s’imposait », mais Élisabeth Borne aurait préféré « la fuite », en référence à son refus de réclamer un vote de confiance à l’Assemblée. « Jamais de compromis mais toutes les compromissions », a enfin lâché Mathilde Panot à l’hémicycle.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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L'Humanité

Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

Il était une fois

Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

Anne SteinerAllemagneIl était une fois
France24 - World

Pilgrims arrive in Mecca for largest hajj of Covid era

Issued on: 06/07/2022 - 06:11

NEWS WIRES

The biggest hajj pilgrimage since the coronavirus pandemic began kicks off Wednesday, with hundreds of thousands of mostly maskless worshippers expected to circle Islam’s holiest site in Saudi Arabia’s Mecca.

One million fully vaccinated Muslims, including 850,000 from abroad, are allowed at this year’s hajj, a major break from two years of drastically curtailed numbers due to the pandemic.

At Mecca’s Grand Mosque, pilgrims will perform the “tawaf”, the circumambulation of the Kaaba, the large cubic structure draped in golden-embroidered black cloth that Muslims around the world turn towards to pray.

Many have chosen to perform the ritual ahead of Wednesday’s official hajj start date.

On Tuesday afternoon, white-robed male worshippers and women in colourful abayas walked side by side on the white floors near the Kaaba, the majority without a mask even though authorities said last month that masks would be mandatory at the site.

“I just prayed for you,” one pilgrim, wearing a green robe, said during a video call with relatives.

“I love you mother, I love you all,” she added, waving into her mobile phone screen as she continued walking around the Kaaba.

Five days of rituals

This year’s hajj is larger than the pared-down versions staged in 2020 and 2021 but still smaller than in normal times.

In 2019, some 2.5 million Muslims from around the world participated in the annual event—a key pillar of Islam that able-bodied Muslims must undertake at least once in their lives.

But after that, the coronavirus outbreak forced a dramatic downsizing. Just 60,000 fully vaccinated citizens and residents of the kingdom took part in 2021, up from a few thousand in 2020.

The pilgrimage consists of a series of religious rites which are completed over five days in Islam’s holiest city and its surroundings in western Saudi Arabia.

On Thursday, the pilgrims will move to Mina, around five kilometres (three miles) away from the Grand Mosque, ahead of the main rite at Mount Arafat, where it is believed the Prophet Mohammed delivered his final sermon.

This year’s hajj is restricted to vaccinated Muslims under the age of 65 chosen from millions of applicants through an online lottery system.

Those coming from outside Saudi Arabia were required to submit a negative Covid-19 PCR result from a test taken within 72 hours of travel.

Since the start of the pandemic, Saudi Arabia has registered more than 795,000 coronavirus cases, more than 9,000 of them fatal.

‘Too hot’

Those attempting to perform the hajj without a permit face fines of 10,000 Saudi riyals (around $2,600).

Policemen in the mountainous city have set up checkpoints and conducted foot patrols while holding green umbrellas to shield themselves from the scorching sun.

Temperatures in Mecca topped 40 degrees Celsius (104 degrees Fahrenheit) on Tuesday.

Inside the Grand Mosque, female medics were on standby in different locations, and volunteers with wheelchairs were waiting in a long queue to help those needing assistance.

Authorities have set up multiple health facilities, mobile clinics and ambulances to cater to pilgrims.

Some pilgrims donned clothing featuring the names and flags of their countries. “Hajj 2020 -- Chad” was written on the back of the white robes of one group.

Hosting the hajj is a matter of prestige and a powerful source of political legitimacy for Saudi Arabia’s rulers.

Costing at least $5,000 per person, it is also a money-spinner for the world’s biggest oil exporter, which is trying to diversify its economy.

In normal years, the pilgrimage brings in billions of dollars.

These days it represents a chance to showcase the kingdom’s ongoing social transformation, despite persistent complaints about human rights abuses and limits on personal freedoms.

Saudi Arabia now allows women to attend the hajj unaccompanied by male relatives, a requirement that was dropped last year.

“Being here is the best thing that has ever happened to me. I can’t wait for the rest,” said 42-year-old Egyptian pilgrim Naima Mohsen, who came to the Grand Mosque by herself Tuesday.

“My only problem is the weather. It’s just too hot.”

(AFP)

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Grisly killing of tailor brings Hindu-Muslim tensions to a head in India

Biden to visit Saudi Arabia on July trip to Middle East, White House confirms

HINDU NATIONALISM

‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims

L'Humanité

Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

Il était une fois

La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

Dominique Bari

Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

timor orientalIl était une fois
BBC

Mud is contagious – it is love at first touch – Dragana Kojičić

In Yemen's ancient walled city of Sana'a mud skyscrapers soar high into the sky. The towering structures are built entirely out of rammed earth and decorated with striking geometric patterns. The earthen buildings blend into the nearby ochre-coloured mountains.

Sana'a's mud architecture is so unique that the city has been recognised as a Unesco World Heritage site.

"As an outstanding example of a homogeneous architectural ensemble reflecting the spatial characteristics of the early years of Islam, the city in its landscape has an extraordinary artistic and pictorial quality," Unesco writes in its description of Sana'a. "The buildings demonstrate exceptional craftsmanship in the use of local materials and techniques."

Even though the buildings in Sana'a are thousands of years old, they remain "terribly contemporary", says Salma Samar Damluji, co-founder of the Daw'an Mud Brick Architecture Foundation in Yemen and author of The Architecture of Yemen and its Reconstruction. The ancient structures are still inhabited today and most remain private residences.

Damluji says it is easy to see why these mud buildings have not lost their appeal – they are well-insulated, sustainable and extremely adaptable for modern use. "It is the architecture of the future," says Damluji.

Architects around the world are reviving raw-earth construction as they seek to construct sustainable buildings that can withstand extreme weather events such as flash floods and intense heat. Could this ancient form of architecture influence the design of our future homes and cities? Could this back-to-basics technique provide an important solution to the climate crisis?

Construction's climate problem 

The construction industry accounts for 38% of global carbon dioxide emissions. The building sector has an important role to play if the world is to meet its goal of reaching net zero by 2050 and keep global temperature rise below the critical threshold of 1.5C. 

Swapping concrete for less polluting materials is critical to achieving our climate goals, scientists warn. Concrete, a staple of modern construction, has a huge carbon footprint. Building with concrete accounts for around 7% of global CO2 emissions – substantially more than the aviation industry which is responsible for 2.5% of emissions. Worldwide 4 billion tonnes of cement, the key component of concrete, is produced each year.

"We cannot live in these concrete jungles anymore," says Damluji. "We have to consider the environment and biodiversity. We cannot construct in isolation."

Mud could be the perfect sustainable alternative to concrete, according to Damluji. Constructing with mud has a very low impact on the environment and the material itself is fully recyclable, she says.

Every year all the residents of Djenné, Mali, gather to repair and reclay the Great Mosque, the largest mud building in the world (Credit: Michele Cattani / Getty Images)

Reviving an ancient tradition

The city of Djenné lies in the Niger delta region of central Mali. Founded in 800 AD, it became an important meeting place for traders travelling from the Sahara and Sudan. Djenné is known for its magnificent earthen architecture, especially its Great Mosque which is the largest mud building in the world, standing almost 20m (66ft) tall and built on a 91m-long (300ft) platform.

Every year the residents of Djenné gather together to repair and reclay the mosque, supervised by a guild of senior masons. These master builders are revered for their expertise and artistry in Malian society, says Trevor Marchand, emeritus professor of social anthropology at London's School of Oriental and African Studies and author of The Masons of Djenné.

"Master builders are recognised for their supernatural powers to bring protective elements to the buildings and people who live there," says Marchand.

The re-claying is an important symbol of social cohesion, says Marchand. "Everyone takes part. Boys and girls mix the mud, women bring the water and masons direct the activity. 

Djenné's mud architecture is constantly changing as residents re-clay, repair and rebuild their homes.

"There is a dynamism to it," says Marchand. "Mud is very malleable and it responds to the changing demographics of a home." If the family grows, buildings can easily be added to the home and if it shrinks, buildings are left to decompose and turn back into soil.

Sustainable construction

The ancient building practice is inspiring modern-day architects, such as Serbian Dragana Kojičić, who specialises in raw-earth construction.

"Our ancestors were really clever and really practical – they used what they had around them," says Kojičić. "The earth was everywhere and it could be used for everything: walls, floors, ceilings, stoves and even roofs."

Kojičić, who completed her training at the Centre for the Research and Application of Earth Architecture, restores and builds earthen houses across Serbia, reviving ancient building methods.

"Mud is contagious – it is love at first touch," she says. You don't need to wear any protective gear when handling the material, she adds. "With earth, you can just play."

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Anna Heringer, an Austrian architect who creates buildings using natural materials such as mud and bamboo, agrees. "It is a wonderful feeling to touch the earth," she says. "You don't need any tools to build with it, you just use your hands."

Heringer has been working with mud for almost 20 years and has designed many notable earthen buildings, including the METI handmade school in Rudrapur, Bangladesh, for which she received the Aga Khan Award for architecture in 2007. "Mud is a very inclusive material; poor and rich can build with it," she says.

The METI handmade school was built entirely with local materials, such as mud, straw and bamboo, and constructed by a team of local builders, craftsmen and the students themselves.

"Earthbound materials such as loam and straw are combined with lighter elements like bamboo sticks and nylon lashing to shape a built form that addresses sustainability in construction in an exemplary manner," the Aga Khan jury said.

The annual reclaying of the Great Mosque of Djenné in Mali is considered an important symbol of social cohesion (Credit: Michele Cattani / Getty Images)

"Mud is the champion of future sustainable construction," says Heringer. "It is the only material we can recycle as often as we like, without using any energy," she says. "It actually gets better the more you use it." It's a bit like a dough, Heringer says – as you work with it, the material changes and responds.

But using mud for construction should be done in a sustainable way and should not reduce land availability for growing crops, says Marchand. "It can be a solution, but only on a certain scale," he says, noting that the global population is expected to reach 9.7 billion people by 2050, mounting pressure on land.  

Healthy, resilient buildings

One of the best qualities of mud buildings is that they are warm in the winter and cool in the summer, architects say. Mud walls have a high thermal mass which means they slowly absorb heat and store it, preventing the house from becoming too hot.

"Mud walls collect heat during the day from solar radiation and release it at night. The temperature never fluctuates – it's always at a comfortable level," says Pamela Jerome, a US architect and president of the Architectural Preservation Studio, which focuses on restoration projects around the world. 

This reduces the need for air conditioning units, which consume large amounts of electricity and contain refrigerants that are potent greenhouse gas emissions.

The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

In a 2021 report, the UK's Environmental Audit Committee recommended using "sustainable, bio-based and breathable" products, such as clay and lime-based plasters and natural fibres, to improve the insulation of existing homes.

"In comparison to buildings constructed of concrete or corrugated metal, mud brick buildings keep relatively stable interior temperatures across a 24-hour period and thus supply inhabitants with far superior thermal comfort," says Marchand. "An added bonus is that the thick mud-brick walls also reduce noise levels from outside or next door."

Mud is the champion of future sustainable construction – Anna Heringer

The breathable nature of mud has other benefits too. Mud is porous and allows moisture into the house, improving the indoor air quality. "The earth has the ability to absorb excess moisture from the air, and to release it, if necessary, which is why we say that these houses 'breathe'," says Kojičić.

 "They are healthy buildings which breathe in the same way we breathe and have skins that adapt to hot and cold," says Damluji. "The way they are constructed is in reference, in proportion even, to the human body."

Austrian architect Anna Heringer constructed the METI handmade school in Bangladesh entirely from local materials, such as mud, straw and bamboo (Credit:Benjamin Staehli)

Mud structures are also incredibly sturdy and resilient to extreme weather, such as heatwaves, floods and droughts, which scientists say will become more frequent and intense as temperatures continue to rise. The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) warned in a report this year that cities and settlements are largely unprepared to cope with extreme weather events. To avoid costly damages and protect people, they must invest in climate-resilient buildings and infrastructure, the IPCC said.

Earthen architecture can withstand extreme events such as earthquakes and heavy winds "because of the ability of its structure to distribute the load that it faces on its surface, unlike concrete or cement," says Damluji.

But mud building's resilience to earthquakes depends on the intensity of the seismic waves and the soil in which they are built, says Jerome.

Mud buildings are "also protected from seasonal rains and flash floods due to the damp-proof and protective external rendering used in several layers of refined mud, ash and lime coating and plaster", says Damluji.  

The impact of flooding on mud buildings varies, depending on whether they are built in a flood plain and have strong foundations, according to Jerome.

A severe flood in the Hadhramaut region in east-central Yemen in 2008 damaged 5,000 mud buildings, which had mostly been built on a flood plain, with few or no foundations, she says. The flood damage in Yemen's nearby desert valley Wadi Dawan was far less severe because the mud dwellings' foundations are more than 1.5m (4.9ft) deep and built of dry stone, which means water does not rise up through the soil, she adds. Paths in the valley are "designed as breakwaters that channel water into the irrigation channels of the date palm groves. Only about 25 buildings were impacted throughout Wadi Dawan".

People who wish to live in a modern, comfortable home should consider one made of mud, architects say.

"Mud buildings are extremely adaptable," says Damluji. "If you want to pull a wall down or change the design, you can recycle all the materials."

Overall, this makes for highly sophisticated as well as sustainable design, says Jerome. "Every mud house is comfortable, can be totally adapted and easily retrofitted with electricity and plumbing."

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Valeurs Actuelles

[D’Orcival] Élisabeth Borne face aux parlementaires : ni confiance, ni censure, ni ralliement

Il aura donc fallu deux mois et dix jours pour qu’Emmanuel Macron, réélu le 24 avril, préside le premier Conseil des ministres d’un gouvernement en mesure de se présenter devant l’Assemblée nationale le mercredi 6 juillet. Et que ce président déclare solennellement qu’il « convient de prendre acte de l’absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement ou à toute forme de coalition »

C’est la première fois, en soixante-quatre ans de Ve République, que le chef de l’État, à peine élu ou réélu, doit convenir qu’il ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement. Il s’en faut d’une quarantaine de sièges. Aux élections législatives de mars 1967, le général de Gaulle étant président de la République (depuis 1959), les députés gaullistes et apparentés avaient obtenu quatre élus de plus que la majorité absolue à l’Assemblée. Ce fut le chiffre le plus faible jamais enregistré. Quatorze mois plus tard eut lieu la crise de mai 1968. Celle-ci entraîna la dissolution de l’Assemblée par le Général et l’élection d’une majorité massive, laquelle sera réélue cinq ans plus tard.

C’est la première fois, en soixante-quatre ans de Ve République, que le chef de l’État, à peine élu ou réélu, doit convenir qu’il ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement.

À l’époque, le mandat de l’Assemblée est de cinq ans, celui du président de sept. François Mitterrand, élu en mai 1981, dissout l’Assemblée élue trois ans plus tôt et obtient la majorité de ses vœux pour cinq ans. Mais à l’échéance, les Français élisent un Parlement contraire au précédent. Première cohabitation ! Dirigée par Jacques Chirac, celle-ci dure deux ans. Car Mitterrand, réélu en 1988, dissout à nouveau et obtient une majorité favorable, mais étroite celle-là, avec un Michel Rocard qui gouverne en utilisant l’article 49-3, dont l’objet est de passer en force sauf motion de censure. Deux Premiers ministres lui succèdent et cela se termine en 1993 par une explosion : la gauche s’effondre aux élections. Deuxième cohabitation (Édouard Balladur).

Jacques Chirac succède à Mitterrand et, prenant exemple sur lui, dissout l’Assemblée en 1997. Même résultat : troisième cohabitation, mais cette fois à gauche, avec un Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, pour cinq ans… Ces péripéties amènent Chirac à changer le système et adopter le quinquennat pour la présidence comme pour les législatives. Cela s’applique à partir de 2002. Nous voici vingt ans et quatre élections plus tard. Mais pour la première fois, lors d’une réélection, la malédiction revient : s’il a évité la cohabitation, Macron a bien perdu la majorité absolue !

On aurait pu penser qu’Emmanuel Macron serait convaincu de gouverner à l’étroit. On se trompait.

La Première ministre, Mme Borne, se trouve donc devant une trilogie inédite : ni confiance, ni censure, ni ralliement. Elle renonce au vote de confiance parce qu’elle ne l’obtiendrait pas, n’ayant pu élargir son assise par des ralliements et, pour le moment, elle n’a pas à redouter une motion de censure. Car les troupes de La France insoumise ne sont pas prêtes à faire alliance avec celles du Rassemblement national, et inversement. Mais, contrairement à Michel Rocard qui jouait avec l’article 49-3 de la Constitution pour gouverner, elle ne peut s’en servir que pour la loi de finances et de rares fois, ce qu’elle doit aux réformes de Nicolas Sarkozy…

On aurait pu penser que l’examen de ces circonstances convaincrait Emmanuel Macron de gouverner serré. On se trompait. Mme Borne dirige une équipe de 16 ministres, 15 ministres délégués et 10 secrétaires d’État… Soit 42 hommes et femmes sous l’autorité du chef de l’État. Ils étaient 58 avec Rocard en 1988, le record, 46 avec Chirac deux ans plus tôt et encore 48 avec le pointilleux Raymond Barre en 1978. Sous le Général, l’équipe Debré comptait déjà 43 ministres et secrétaires d’État. Ils allaient être 37 au temps des Jospin, Fillon, Valls ou Philippe. Le champion de l’économie aura été Bernard Cazeneuve, dernier gouvernement présidé par Hollande, qui n’aura eu que 35 ministres et secrétaires d’État – mais pour cinq mois seulement ! On se demande désormais où Emmanuel Macron en est de ses savants calculs…

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Rocco Morabito: Fugitive mobster handed over to Italy

By Vanessa BuschschlüterBBC News

One of Italy's most wanted men, mobster Rocco Morabito, has arrived in Rome after being extradited from Brazil, where he had been in hiding.

Known as the "cocaine king of Milan", Morabito was arrested in May last year in a joint operation by Brazilian and Italian police.

The 55-year-old will serve a 30-year prison sentence for drug trafficking.

The mafia boss spent decades on the run using a fake identity in South America.

Police finally tracked him down last year to João Pessoa, a port city in north-eastern Brazil, where he was arrested along with another member of the 'Ndrangheta mafia group, Vincenzo Pasquino. Pasquino has since been sentenced to 17 years in prison for drug trafficking.

Escape artist

The arrival of Rocco Morabito in Rome ends a decades-long manhunt.

Born in the Calabrian town of Africo and with family ties to mafia boss Giuseppe Morabito, Rocco Morabito became a key figure in the 'Ndrangheta, the sprawling criminal network which controls much of the cocaine trafficking in Italy and beyond.

As a young man, Morabito soon made a name for himself as a prolific drug trafficker in Milan, establishing key cocaine smuggling routes from South America into the Italian city.

Sharply dressed in double-breasted suits he could often be seen mingling with the city's jet set and soon came to the attention of Italian police, who put him under surveillance.

He was recorded trying to broker deals to import more than a tonne of cocaine from South America but disappeared shortly afterwards.

Police think he fled to Brazil, where he lived under the assumed name of Francisco Capeletto.

From there, he relocated to neighbouring Uruguay, where he lived in the resort of Punta del Este for at least 13 years.

While he rented a luxurious house, filling it with works of art, neighbours said he drove a modest car and it was not until he threw a lavish party for his daughter's birthday that they became aware of his riches.

But it was when Morabito registered his daughter at school under her real name that police put him under surveillance.

In September 2017, when Morabito moved into a hotel in the capital, Montevideo, after he had had a row with his wife, police swooped.

Among his possessions, they found a gun, 13 mobile phones and 150 passport-sized photos of Morabito in different guises.

However, his days on the run were not yet over. In 2019, having spent two years in prison awaiting extradition to Italy, he escaped along with three other inmates through a hole in the roof.

As part of a Interpol-led multinational police operation aimed at combatting the 'Ndrangheta, he was finally tracked down to a hotel in the city of João Pessoa in 2021.

Brazil's federal supreme court authorised his extradition to Italy last week.

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France24 - World

Landmark Paris attacks trial leaves riddles unsolved, tears unnumbered

Issued on: 29/06/2022 - 06:54

Benjamin DODMAN Follow FRANCE 24 Follow

The marathon trial of suspects in the November 2015 Paris terror attacks, which comes to climax this Wednesday, provided a cathartic moment for survivors and relatives of the dead, but shed little light on the enduring grey areas of the worst peacetime massacre in modern French history.

French judges are set to issue a historic verdict on Wednesday in the trial of 20 men suspected of critical roles in France’s worst-ever terror attacks, the massacre of 130 people at Paris bars, the Bataclan concert hall and the national stadium on the night of Nov. 13, 2015.

Prosecutors have demanded a full life sentence for the chief suspect, Salah Abdeslam, the only surviving member of the commando that wreaked carnage on the streets of the French capital. The other 19 on trial include fellow suspected members of the Brussels-based cell that carried out the attacks in the name of the Islamic State (IS) group. Fourteen of the defendants have been in court. All but one of the six absent men are presumed to be dead in Syria or Iraq.  

By any measure, the Paris attacks trial has been unprecedented in scale and complexity, reflecting the enormity of an atrocity that sent shockwaves through the country and beyond.

The investigation took six years and its written conclusions stretch to 53 metres (174 feet) when lined up. Hearings lasted more than nine months, accommodated in a specially-built courtroom inside the 13th-century Palais de Justice in central Paris, a soothing wood-framed construction with chairs and benches for almost 600 people.

“We will have to be patient,” warned from the onset the presiding judge Jean-Louis Périès, whose adroit balance of authority and bonhomie helped ensure the titanic trial unfolded without incident.

Shattered lives

Among the hundreds of bereaved plaintiffs who gathered each day at the court, those willing to speak expressed different hopes for the trial. Some came to seek a form of psychological healing while others felt a deep desire for justice to be served. Many more yearned for answers to the questions that have haunted them since the attacks.

>> Read more: Foreign victims of Bataclan attack seek solace in testifying at Paris trial

Covid-19 ensured face masks were mandatory during the first months of the trial, but it soon became apparent that tissues would be the trial’s most indispensable item during the heart-wrenching statements that marked the start of proceedings.

During five long weeks, survivors and relatives of the dead delivered harrowing testimonies, some unbearably poignant. Around 450 plaintiffs – roughly a quarter of those registered for the trial – took the stand to recount their ordeals, sometimes gasping for air, their voices trembling, their faces drenched in tears.

Never before had a courtroom given so much time and space to the anguish of those who lost a child, a partner, a sibling, a friend. Some would later describe how the hearings helped them piece together the fragments of their shattered lives.

“When the trial started, it felt like a leap into the unknown. Now we can only be relieved at how it unfolded,” said Arthur Dénouveaux of the victims’ association Life for Paris. The Paris attacks trial will “stand as a landmark for justice,” added Philippe Duperron of the association 13onze15, whose son was killed in the Bataclan concert hall.

Some even thanked the defendants’ lawyers for their passionate but respectful pleas. “It’s important,” said Bruno Poncet, who was at the Bataclan that night, speaking of the eloquent defence put forward by Abdeslam's lawyers. “It proves that the only answer to barbarity are justice and democracy.”

A deafening silence

Inevitably, Covid took its toll on the proceedings, causing multiple absences and delays. The defendants, clustered together in a single box, were particularly affected – six of them catching the virus in rapid succession. So did one of the three main prosecutors, who was forced to follow key interrogations from home. Covid-induced interruptions account for the month-long delay in the verdict, which was initially due on May 25.

Muteness proved even more contagious among the accused, much to the dismay of prosecutors and plaintiffs yearning for answers.

When the trial finally delved into the heart of the matter, three of the accused – Osama Krayem, Sofien Ayari and Mohamed Bakkali – abruptly stopped answering questions. Their stubborn silence ended all hopes of shedding light on the “key logistical role” attributed to Bakkali in the planning of the Paris attacks and the alleged plot to attack Amsterdam’s Schiphol Airport the same day, for which Krayem and Ayari stand accused.

“I fought hard and I was harshly sentenced for something I didn’t do. I no longer have the strength,” Bakkali, who was jailed for 25 years over the botched attack on a Thalys train bound for Paris in the summer of 2015, told the court. “For people like me, being hopeful is dangerous,” added Ayari, explaining his decision to go mute.

Clios or Kalashnikovs?

Just hours before the attacks in Paris, Krayem and Ayari made a brief and unexplained visit to Amsterdam, according to investigators, who also found a “Nov. 13” file with a “Schiphol Group” subfolder in a discarded laptop in a Brussels rubbish bin. That much was known before the trial, which offered few other leads. Nor did the proceedings clarify why the car Abdeslam used to drop off the Stade de France bombers on Nov. 13 was seen just hours before at Paris Charles-de-Gaulle airport.

All the accused remained tight-lipped when quizzed on the possibility of both airports being on the list of targets.

More than nine months of hearings also failed to determine the origins of the six Kalashnikov rifles found at the scenes of the Paris attacks. The court was left to piece together the fragmentary and sometimes unconvincing accounts of anonymous Belgian investigators testifying by video link.

One lead suggested Bakkali got hold of the guns in Belgium, a week before the attacks. Another pointed to fellow accused Ali El Haddad Asufi, who is known to have looked for “Clios” – a code name for Kalashnikovs, not Renault cars, according to investigators – in the Rotterdam area in the neighbouring Netherlands, in October 2015. Asufi protested his innocence, saying he had nothing to do with the plot.

Abdeslam’s change of heart

Why Abdeslam, alone of the 10-man commando that sowed terror on the streets of Paris, used neither a Kalashnikov rifle nor his explosive vest on the night of the attacks remained the biggest unsolved riddle as the trial wrapped up.

The commando’s sole survivor also remained tight-lipped for much of the hearings – barring the occasional outburst of extremist bravado. In April, however, his words started flowing and he gave a lengthy testimony over several days that at times contradicted earlier statements, including on his loyalty to the IS group.

“I'm going to explain myself because it's the last time that I'll have the opportunity to do so,” said the 32-year-old, who had refused to cooperate during his six years behind bars. “All these people in here need my responses. I can't promise anything, but I'll do my best.”

As the only member of the Paris attackers who did not join the IS group’s self-proclaimed caliphate, Abdeslam told the court that he was a last-minute add-on to the group. He said he “renounced” his mission to detonate his explosives-packed vest in a bar in northern Paris the night of Nov. 13 even as his brother and other extremists fanned out around the capital mounting parallel attacks.

“I go into the café, I order a drink, I look at the people around me and I say to myself 'no, I'm not going to do it',” Abdeslam told the court. “I changed my mind out of humanity, not out of fear,” he insisted, claiming he disabled the suicide belt which investigators said was in fact faulty.

In their concluding arguments, prosecutors condemned Abdeslam's display of emotion in court as a cynical ploy to encourage leniency. “Who can make an insincere apology for so much suffering?” Abdeslam countered in his final statement, acknowledging mistakes but declaring: “I am not a murderer, I am not a killer.”

The man who began the trial vociferating his support for the IS group ended it with a tearful plea for clemency, presenting his “condolences and apologies” in court. Had he been affected by the months of heart-wrenching testimony or was he merely trying to save his skin? As with the trial’s other twists and turns, Abdeslam’s apparent change of heart raised just as many questions as it answered.

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Judges retire to consider verdicts in Paris attacks trial

Prosecutors seek life sentence for chief suspect in 2015 Paris attacks trial

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November 2015 Paris attacks: Landmark trial draws to a close

France24 - World

Russia now ‘main threat’: NATO 'can adjust its policies accordingly'

Issued on: 29/06/2022 - 18:27Modified: 29/06/2022 - 18:38

Mariamne EVERETT Follow

As the war in Ukraine has entered its fourth month, NATO leaders are meeting in Madrid for their annual conference from 28 to 30 June to discuss the most important security issues facing the military alliance, including Russia’s invasion of Ukraine and China’s growing influence. NATO has also announced its decision to fast-track previously neutral Sweden and Finland’s membership applications at this ‘historic’ summit.

NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has described as "historic" this year’s summit from June 28 to 30 in Madrid, which assembles the leaders of NATO’s 30 member countries and key partners as the alliance prepares the biggest defence operation seen since the Cold War.  This includes significantly increasing the number of troops that it can deploy at a moment’s notice, following Russia’s invasion of Ukraine, and formally offering fast-track membership to previously neutral Finland and Sweden, after addressing concerns by Turkish President Tayyip Erdogan. Ankara had initially refused to support the two Nordic countries' bids on the grounds that they were allegedly harbouring Kurdish armed groups that have been engaged in guerilla warfare against Turkey since 1984, and their bans on selling some arms to Turkey. Ankara says it will seek to extradite 33 "terror" suspects from Sweden and Finland in exchange for its support.

Other important topics up for discussion include China’s growing influence and NATO’s next Strategic Concept, a document that is updated approximately every 10 years to reflect the most pressing security challenges facing the military alliance and outline how NATO plans to address them.

FRANCE 24 spoke with William Alberque, Director of Strategy, Technology and Arms Control at The International Institute for Strategic Studies on the historical significance of the Madrid summit.

FRANCE 24: NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has said that the alliance is meeting in Madrid "in the midst of the most serious security crisis we have faced since the Second World War". What impact has the Ukraine war had on NATO?

William Alberque: Both of the Russian invasions of Ukraine have had major impacts on NATO. In 2013, the alliance was drifting towards the Wales Summit, with no clear deliverables – perhaps a declaration of victory in Afghanistan (remember that?) – but militarily, the alliance was hoping that it would remain viable if it conducted exercises. Instead, the alliance set off a process that led to it becoming significantly stronger between 2014-2021. This included introducing forward-deployed tripwires (the enhanced Forward Presence, or eFP) [used in booby traps and defence tactics], enhanced Baltic Air Policing and permanent logistics teams on the territory of the eastern allies (NATO Force Integration Units). Furthermore, most allies’ defence spending was in free-fall from 1990-2013 and NATO forces in Europe were becoming rare. The 2014 Crimean annexation put an end to those reductions.

The 2022 invasion of Ukraine has resulted in yet another sharp change in the alliance, with Finland and Sweden’s membership (finally) moving ahead, around 16 of the soon-to-be 32 allies meeting their 2 percent pledge within two years, and a massive increase in permanent stationing in the east. Also, four more eFP forces (Romania, Slovakia, Hungary, Bulgaria) will be deployed as well as upgrades of existing eFP to each brigade, with an assigned home division, divisional HQ, and enablers, and a vast increase in the US presence in Poland. Germany’s Zeitenwende promises to be the biggest change in German defence policy since the Cold War and even the Netherlands is going to hit 2 percent of GDP. This is an incredible change.

Last month, Russia threatened "retaliatory steps" if NATO accepted Finland and Sweden’s applications for NATO membership. Now that NATO has agreed to fast-track their applications in this historic Madrid summit, what could this mean for the bloc and the ongoing war in Ukraine? Is there a risk that the war will be extended to Eastern Europe?

No, in fact, Finnish and Swedish membership in NATO vastly decreases the chances of war in the east. Finland comes into the alliance with the 2nd or 3rd largest artillery force in Europe (behind Russia and Ukraine), a new fleet of F-35 fighters, and an excellent defence system that sees them fielding more than 200,000 troops in case of war. Sweden adds maritime and air capabilities which now, with NATO, have transformed Baltic and Nordic security (and secured the entire Baltic Sea), reducing the chances of any Russian adventurism to the point of implausibility. They would lose, and lose badly, if they attempted to approach Estonia, for instance, due to the long-range Finnish HIMARS [a light multiple rocket launcher developed in the late 1990s for the US army.] The Russian Baltic Sea Fleet would be sunk by the combined NATO, Finnish, Swedish anti-ship missiles, and so on.

The Russian retaliatory measures likely will include increasing the number of nuclear weapons stationed in the Kaliningrad, St. Petersburg, and Pskov regions, probably some Bastion missile systems in the Karelian Peninsula [neighbouring Finland], and some Soviet-style “ghost units” – that is, units with commanders that have some equipment, but no troops. I say this because firstly, they don’t have the troops, frankly, to man substantial new bases in the region, and likely will not have them for some time if this war goes on, and secondly, the Russians reversed the Soviet practice, as they reduced the number of General Officer posts since they were never likely to need those units. They probably could be restored - the theory behind having them is that in wartime, they would be able to round up tens of thousands of recruits to staff the ghost units and go into the fight.

Spanish Prime Minister Pedro Sanchez, the host of this week’s NATO summit, has said that Russia - which had previously been considered a strategic partner - will now be established as NATO’s "main threat". Given that NATO was established to, in its words, "provide collective security against the Soviet Union", what is the significance of this new terminology?

The previous Strategic Concept 2010 called Russia a partner. Allies – principally but not only Germany – resisted calls over the years to call Russia an adversary. This has complicated defence planning at NATO, because how can you make military plans to defend yourself against a partner? How can you use missile defence to defend allies against a partner’s cruise missiles? Now, by referring to it as a threat, this means that the eastern allies have won the argument and NATO can adjust its plans and policies accordingly to defend against what, in reality, is NATO’s main threat.  

China will also be discussed at this NATO summit in Madrid, as it poses "challenges to our values, to our interest and to our security". For the first time, the leaders of Japan and South Korea will be attending this summit as observers. What is the significance of this and for the future of this traditionally Western bloc?

They’ve been close before! Japan and ROK [Republic of Korea] attended previous summits at a lower level – for instance, to participate in the Afghanistan meeting in Warsaw [in 2016]. And [Japan’s prime minister] Shinzo Abe attended the G7 in Brussels immediately after the NATO Special Summit there. Their ministers also attended a NATO Ministerial [meeting] for the first time in 2020. But this is the first time that the political leaders are attending. It truly demonstrates that NATO recognises its security is reliant upon peace and stability in the Indo-Pacific region. Some allies have direct interests in that region (e.g., France, US, Canada), and all allies recognise the security interests of NATO’s key partners in the region – Japan, South Korea, and Australia. So, this is a historic moment, as the Euro-Atlantic family is meeting with its Asian friends and partners to discuss common interests, especially regarding China and Russia.

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NATO formally invites Sweden, Finland to join the alliance

NATO plans huge upgrade of rapid reaction force in 'era of strategic competition'

AS IT HAPPENED

'No problem' for Russia if Finland, Sweden join NATO, says Putin

BBC

South Africa's Enyobeni Tavern deaths: Tears for teenagers at mass funeral

By Nomsa MasekoBBC News, East London

Wails of grief have filled a mass funeral for teenagers in South Africa who died in mysterious circumstances at a nightclub.

Nineteen empty coffins were laid out before thousands of mourners - including South Africa's President Cyril Ramaphosa - in East London.

The children died 10 days ago at Enyobeni Tavern attending a party to celebrate the end of mid-year exams.

The youngest of the 21 victims was a 13-year-old girl.

The toxicology report is yet to be concluded, but forensic pathologists have suggested their deaths were caused by something they inhaled or ingested.

The outpouring of grief and shock over their deaths has also brought renewed calls for the legal drinking age to be increased from 18 to 21 in a country that has a reputation for teenage and binge drinking.

Each coffin has a photo of one of the victims in a 3,000-seater marquee in East London, a city in Eastern Cape Province. The coffins have been left empty for cultural reasons

Two of the teenagers have already been laid to rest, while the others will be buried separately over the next few days.

Wearing a black outfit with her hands on her head, one of the relatives wailed "Oh umtanam umkile nyani" (Oh my child is really gone) as the service got under way.

Pupils, some in school uniform and others wearing T-shirts bearing the faces of the victims, are also here to remember their friends.

President Ramaphosa said the tragedy had shocked the nation: "Our hearts are broken. We have lost our children here.

"Each and every one of them had a beautiful soul. They each had beautiful dreams. They each had a bright future ahead of them."

He went on to name each of the 21 children with little tributes to them.

"Yesterday Lilitha Methuko would have celebrated her 17th birthday, and she told her mother she was planning to buy two cakes to celebrate," the president said about one of them.

He acknowledged that the families needed to know how their children had died and urged the police to conclude their investigation as soon as possible.

"It is sinful that there are people out there who are blaming the parents, who are blaming the young people for going there... The families do want closure, they want to know what happened to their children."

Relatives have been taking turns to read obituaries, sharing nicknames and other endearing memories.

One has said: "We were hoodwinked by your death, we had high hopes for your bright future and that you'd pull your family out of poverty but you have now perished."

One of the relatives looked at President Ramaphosa and said: "Mr President, we are tired, the black nation is fast perishing right before our eyes."

The fact that the cause of the deaths is yet to be determined has left families angry and frustrated.

Investigators took four days to gather forensic evidence inside Enyobeni Tavern.

The BBC understands they viewed more than eight hours of CCTV footage to fully understand what transpired when hundreds of people, mostly teenagers, attended what students call a "pens down" celebration.

No arrests have been made. The tavern has been temporarily shut down and the liquor trading licence for the owners has been suspended.

But Police Minister Bheki Cele assured those gathered that action would be taken.

"I want this funeral service to be a peaceful day but that doesn't mean that a war is not coming," he said.

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France24 - Monde

Tour de France : Wout Van Aert, maillot jaune assoiffé de victoires

Publié le : 05/07/2022 - 15:16Modifié le : 05/07/2022 - 15:19

Romain HOUEIX Suivre

Trois étapes du Tour 2022, et trois étapes que Wout Van Aert termine à la deuxième place. L'actuel maillot jaune espère enfin ouvrir son compteur de victoires sur la Grand Boucle. Car si le maillot jaune est une consécration, pour ce coéquipier-modèle de la Jumbo-Visma, seule la victoire d’étape est belle.

La performance est incongrue et fait partie de ces records qui ne peuvent être égalés ou battus que par hasard. En se classant deuxième pour la troisième fois en autant d'étapes du Tour de France dimanche 3 juillet, Wout Van Aert n'est que le deuxième coureur de l'histoire de la Grande Boucle à terminer les trois premières étapes sur la deuxième place du podium, 82 ans après le mythique Italien Alfredo Binda, quintuple vainqueur du Tour d’Italie dans les années 20.

🥈 Wout van Aert rejoint Alfredo Binda (1930) pour avoir fini 2e des 3 premières étapes du #TourDeFrance #TDF22 #TDF #letour2022 #lesrp #veloclub #vivelevelo #letour pic.twitter.com/UdRXGiJjZ2

July 3, 2022

Un peu trop habitué à cette place de dauphin, le Belge de la Jumbo-Visma reste beau joueur en toutes circonstances. Vendredi, il a pris la défense de son compatriote Yves Lampaert qui lui a ravi la première place sur le chrono inaugural, que certains attribuaient à la chance et aux conditions climatiques changeantes. Après la deuxième étape, il avait philosophé en se comparant à Raymond Poulidor, la légende française et lui aussi éternel deuxième sur le Tour. Après la troisième étape, il ne s'en est pris qu'à lui-même, se blâmant de ne pas avoir suivi son coéquipier, le Français Christophe Laporte, qui l’emmenait dans un fauteuil.

Un coéquipier polyvalent et fidèle

Reste qu’après trois étapes, Wout Van Aert pourrait au moins se satisfaire de porter le maillot jaune du Tour de France pour la première fois et de mener dans le classements des points, le maillot vert étant son véritable objectif cette année. Cependant, le coureur belge de 27 ans veut davantage. Il veut gagner.

“J'ai le maillot jaune et le maillot vert, certes, expliquait-il dimanche soir après la troisième étape, mais sans victoire, j'éprouve des sentiments contraires. Ce n'est plus marrant à force, trois fois deuxième en trois jours, ce doit être un record…”

Voir le maillot jaune sur les épaules d'un autre que son leader serait un casse-tête pour la plupart des équipes cyclistes. Pas pour la Jumbo-Visma et surtout pas pour Wout Van Aert, qui a démontré depuis son arrivée en 2019 un esprit d’équipe impeccable, capable de mettre ses ambitions personnelles de côté pour être au service de ses leaders, en l'occurrence Primoz Roglic.

>> À lire aussi : Tour de France : l’insolente supériorité de la Jumbo-Visma et leur "cyclisme total"

D’ailleurs, une situation comparable s’est déjà présentée à deux reprises cette année. Lors du Paris-Nice et du critérium du Dauphiné, Wout Van Aert avait porté la tunique jaune de leader dans les premières étapes avant de la rendre sagement à Primoz Roglic quand les pentes s’élevaient, le Belge se transformant en garde du corps du Slovène prêt à se "mettre à la planche" pour lui. Dans les deux cas, Primoz Roglic a remporté l’épreuve tandis que Wout Van Aert a gagné le maillot vert. La Jumbo-Visma rêve que le scénario se répète le 24 juillet prochain à l’issue de la Grande Boucle. 

"Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs", a assuré dimanche le Belge. "Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. Jonas [Vingegard] et Primoz [Roglic] ont l'air vraiment forts".

C’est d’ailleurs cet état d’esprit impeccable qui a sans doute décidé la Jumbo-VIsma à l’autoriser à chasser le maillot vert après trois années où l’équipe était entièrement construite autour de la conquête d’une victoire finale de Primoz Roglic. Le Tour 2021 a sans doute pesé dans la balance. Après l'abandon de Roglic en raison d'une chute, Wout Van Aert, libéré de ses obligations a brillé et sur tous les terrains. Il a fait l'étalage de sa polyvalence en signant un improbable triplé d'étapes : en contre-la-montre, sur la double ascension du mont Ventoux et dans un sprint massif sur les Champs-Élysées.

Lutte des classes dans les sous-bois

Des qualités de rouleur-puncheur-sprinteur développées loin du bitume, Wout Van Aert étant au départ un coureur de cyclo-cross. Une école qui lui a permis de développer son agilité sur le vélo, son explosivité et sa force. Autant d’aptitudes qui lui permettent désormais de briller sur route.

Wout Van Aert se souvient d'ailleurs de sa première rencontre avec son grand rival, Mathieu van der Poel, petit-fils de Raymond Poulidor et fils de Adrie van des Poel, ancien maillot jaune. Un choc des cultures entre l'ado qui débutait sur un VTT offert pour sa communion et à un concurrent issu de la noblesse du cyclisme : “C’était sur un cyclo-cross aux Pays-Bas. Je ne venais pas d’une famille de cyclistes, mes parents ne suivaient rien des courses dans la région quand j’étais plus jeune. J’avais débarqué là avec seulement un VTT bas de gamme, je ne connaissais rien de ce sport, du matériel, de la façon de courir en compétition. Mais Mathieu, lui, était là avec son père, un vélo et des roues carbone. Il y avait même le camping-car pour l’accompagner, c’était une si grande différence par rapport à moi”, se rappelle-t-il dans l’Equipe.

Les deux vont écrire ensemble les plus belles pages de l’histoire récente du cyclo-cross et ramener la lumière sur une discipline tombée en désuétude. Van der Poel est quadruple champion du monde (2015, 2019, 2020, 2021), et à trois reprises, c'était Wout Van Aert sur la seconde marche ! Le Belge n’est pas en reste, avec également trois titres à son actif (2016, 2017, 2018). À force de s’affronter, les deux hommes ont développé un respect mutuel, à défaut d’une amitié.

Un passage sur route réussi

Le passage à la route se fait naturellement. Il débute avec Veranda's Willems en 2018 et collectionne les places d'honneur dans la campagne des classiques : 3e aux Strade Bianche, 9e sur le Tour des Flandres et 13e sur Paris-Roubaix. Il tape dans l'œil de la Jumbo-Visma et casse son contrat pour rejoindre le World Tour, la plus haute division.

Les résultats arrivent très vite : en juin 2019,  Wout Van Aert remporte deux étapes sur le critérium du Dauphiné ainsi que le maillot vert. Il participe à son premier Tour de France dans la foulée et s'impose au sprint lors de la 10e étape entre Saint-Flour et Albi. Mais une violente chute dans les barrières quatre jours plus tard le contraint d’interrompre sa saison. Sa carrière est même en danger, notamment après une erreur chirurgicale. Mais le coureur parvient à revenir, travaillant avec un psychologue pour surmonter le traumatisme.

Il reprend en fanfare. Dans un calendrier de saison remanié en raison de la pandémie de Covid-19, il remporte coup sur coup les Strade Bianche puis son premier Monument Milan-San Remo. Au Tour de France, il s'adjuge les cinquième et septième étapes. Et avec Mathieu van der Poel, également passé sur la route, les passes d’armes se multiplient sur le bitume… mais également dans les sous-bois puisque les deux hommes font le choix de passer l’hiver à concourir dans leur discipline fétiche, une incongruité dans le peloton.

À jamais le deuxième ?

Cependant, avec un fort potentiel vient souvent une forte pression. En Belgique, pays où le vélo est une religion, Wout Van Aert n’y échappe pas. La multiplication de ses deuxième places dans les grands rendez-vous prête le flanc aux critiques. Lors des championnats du monde 2021, alors qu’il espérait un doublé historique en remportant le contre-la-montre et la course en ligne, il est double vice-champion. À Tokyo, près d’un an plus tard, il doit encore se contenter de la médaille d’argent sur la course en ligne. Puis, lors des championnats du monde à domicile, il est à nouveau vice-champion de chrono et déçoit avec une 11e place sur la course en ligne.

La liste des podiums s’allonge en 2022. Annoncé en favori sur les Monuments du printemps, il ne finit “que” 8e de Milan-San Remo, 2e de Paris-Roubaix et 3e de Liège-Bastogne-Liège. Le Covid le contraint à renoncer au Tour des Flandres. La déception est là mais à 27 ans, Wout Van Aert a déjà un palmarès plus qu’enviable : outre le Monument Milan-San Remo, il a dans sa musette quelques-unes des plus belles classiques  : GP de l’E3, Gand-Wevelgem, Strade Bianche, ainsi six étapes du Tour de France.

"Quand on finit deuxième, il y a toujours une raison. Parfois c'est à cause de soi-même, parfois c'est seulement parce qu'on est battu par plus fort. Aujourd'hui, j'ai été battu par plus fort. Dans l'histoire du cyclisme, il y a beaucoup de champions qui ont souvent terminé deuxième. Je finis par dire qu'il vaut mieux terminer deuxième que nulle part”, philosophait-il à l’issue de la deuxième étape du Tour 2022. 

Une philosophie qui ne devrait pas l’empêcher de jouer la gagne lors des trois prochaines étapes, taillées pour ses qualités.

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Tour de France : Fabio Jakobsen vainqueur de la deuxième étape, Wout Van Aert en jaune

GRAND DEPART

Tour de France 2022 : Yves Lampaert déjoue les pronostics et s'adjuge le 1er maillot jaune

CYCLISME

Tour de France : Dylan Groenewegen s'adjuge la 3e étape au sprint, Van Aert reste en jaune

BBC

No diplomatic immunity in modern slavery cases, Supreme Court rules

By Caroline HawleyDiplomatic Correspondent

The UK Supreme Court has ruled that diplomats cannot hide behind immunity to exploit workers, in a victory for campaigners against modern slavery.

Diplomats are normally protected from both criminal charges and civil cases in the countries where they are posted.

But the court found a Saudi diplomat accused of exploiting a Filipina domestic worker in London did not have immunity in relation to the allegation.

The decision paves the way for the woman to seek compensation.

Lawyers said it was the first ruling of its kind in the world.

The case was brought by Josephine Wong, 30, who alleges she was forced to work for Khalid Basfar and his family in conditions of modern slavery.

Her lawyers say she was confined to the house at all times except to take out the rubbish, subjected to verbal abuse, and given only left-over food to eat when her employers were at home.

She alleges that she was made to work from 07:00 until around 23:30 every day of the week, with no days off or rest breaks, and that she was forced to wear a door-bell so her employers could summon her at any moment.

She alleges that after being brought to the UK from Saudi Arabia in 2016, she was not paid anything for seven months. She says she was then paid about £1,800 for six months' work in one lump sum - a fraction of her contractual entitlement - and after that not paid again.

Ms Wong managed to escape in 2018 and brought a claim against Mr Basfar in an employment tribunal.

He argued that Ms Wong's claim should be struck out on the basis of his diplomatic protection.

Under article 31 of the Vienna Convention on Diplomatic Relations, diplomats enjoy immunity from criminal prosecution. But any commercial activity outside their professional work can be the subject of civil claims.

The UK Supreme Court's justices have now ruled - by a majority of three to two - that if the facts of the case are proved, Mr Basfar does not have diplomatic immunity because his alleged exploitation of her amounted to commercial activity.

In a summary of its judgement, the court said: "The extent of control over Ms Wong's person and dominion over her labour exercised by Mr Basfar on the assumed facts of this case was so extensive and despotic as to place her in a position of domestic servitude.

"Further, on the assumed facts Mr Basfar gained a substantial financial benefit by deliberately and systematically exploiting Ms Wong's labour for almost two years, initially for a fraction of her contractual entitlement to wages and latterly for no pay at all. This conduct is accurately described as a commercial activity practised for personal profit."

The court also noted: "There is evidence that exploitation of migrant domestic workers by foreign diplomats is a significant problem, so that the question raised on this appeal is one of general importance."

Anti-slavery campaigners have welcomed the ruling.

Ms Wong's lawyer, Nusrat Uddin, told the BBC: "It's justice at last for our client. And for all of the potential victims at risk of being exploited by diplomats. It allows recourse to take legal action and that's extremely empowering.

"We hope that this will act as a deterrent and that other countries - for example the United States - will take the UK's lead on this."

James Fookes, Anti-Trafficking Monitoring Group Co-ordinator at the charity Anti-Slavery International, said in a statement: "We don't know the full extent of abuse and exploitation of domestic workers in the UK, but this ruling is the first of its kind in the world and will shine more light on this serious issue and will hopefully lead the way to greater protection."

Mr Basfar's solicitors declined to comment on the ruling. There was also no immediate response from the Saudi embassy in London.

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Burkina Faso : l'exécutif confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" en fin de semaine

Publié le : 06/07/2022 - 19:26

FRANCE 24 Suivre

L'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis qu'il a été renversé en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" à Ouagadougou pour participer à une réunion d'anciens chefs d'État "d'ici la fin de la semaine", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement.

L'ex-président du Burkina Faso de retour au pays, huit ans plus tard. Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis qu'il a été renversé en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" d'ici quelques jours à Ouagadougou pour participer à une réunion d'anciens chefs d'État.

"D'ici la fin de la semaine, une rencontre importante entre les anciens chefs d'État du Burkina Faso sera organisée dans le but d'accélérer la question de la réconciliation", a annoncé mercredi 6 juillet le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. Il a ajouté que la venue de Blaise Compaoré était "très probable et même attendue".

Mardi soir, l'entourage de Blaise Compaoré et une source proche du pouvoir à Ouagadougou avaient indiqué que l'ancien président devait retourner dans son pays pour un court séjour. Mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a confirmé que "des contacts" avaient été pris avec la Côte d'Ivoire.

"Le Burkina Faso s'est engagé dans un processus de réconciliation, (...) toutes les dispositions sont en train d'être prises pour que le président Compaoré participe activement à ce ce processus", a-t-il insisté.

Appel à "faire arrêter et déférer" Blaise Compaoré

La date exacte du retour de Blaise Compaoré – qui détient également la nationalité ivoirienne – n'a toutefois pas encore été dévoilée.

Le 6 avril, l'ex-président avait été condamné par contumace au Burkina Faso à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d'un coup d'État qui l'avait porté au pouvoir en 1987.

Dans un communiqué, mercredi, les avocats de Thomas Sankara ont appelé les autorités judiciaires à "faire arrêter et déférer" Blaise Compaoré à son arrivée au Burkina Faso.

Le président Compaoré avait été contraint de partir en exil en Côte d'Ivoire en octobre 2014, au lendemain de violentes émeutes populaires et sous la pression de l'armée et de l'opposition, qui s'opposaient à sa volonté de vouloir rester au pouvoir.

Avec AFP

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Procès Sankara au Burkina Faso : l'ex-président Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L'Entretien de France 24

Zéphirin Diabré, candidat à la présidentielle burkinabè : "Blaise Compaoré doit rentrer au Burkina"

BBC

SANS TITRE

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-7 (4-10) Nadal

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

A Fritz ace keeps him in it. 9-4 Nadal.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (3-9) Nadal

Forehand down the line brings up six match points for Rafael Nadal.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (3-8) Nadal

Big ace right on the line from Nadal. He leads 8-3.

Taylor Fritz looks desolate. It's difficult not to feel incredibly sorry for him. It's a match that does not deserve a loser.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (3-7) Nadal*

Feliciano Lopez

Former Wimbledon and US Open quarter-finalist on BBC TV

There is no way that Nadal can waste the huge advantage he has - but I had better not say anything now until the end of this match.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

That could be the end. Still three points needed for Nadal but Fritz loses a marathon point despite rescuing a boatload of hopeless situations. 7-3 Nadal.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (3-6) Nadal

Ugh, that's ugly from Fritz, pulls a backhand badly wide just after getting himself back into this first-to-10 tie-break. 6-3 Nadal.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

It's not over yet, Nadal goes long and that's two points lost on serve. 5-2 Nadal.

Oosh, massive ace from Fritz. 5-3 now.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (1-5) Nadal

Taylor Fritz puts away a volley at the net to get on the board at the changeover. 5-1 Nadal.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (0-5) Nadal*

Andrew Castle

BBC Sport tennis commentator on BBC One

One feels a little for Taylor Fritz as this point as his dream seems to be dying - but we're only half way there.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (0-5) Nadal*

Feliciano Lopez

Former Wimbledon and US Open quarter-finalist on BBC TV

I think the 10-point tie-break makes it a higher chance for the higher-ranked players to win.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

Another deep Nadal forehand and Taylor Fritz cannot get it back. 5-0 Nadal. What a tie-break from Rafa thus far. Only halfway there though. Still time for the 11th seed.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

Taylor Fritz cannot believe it.

He recovers from a slip only to see Nadal ping a forehand right on to the line. 3-0 Nadal. The Spaniard will wish this was first to seven points.

Oh no Fritz - he reaches a Nadal drop shot but sends his retort into the net. 4-0 Rafa.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 (0-1) Nadal*

Feliciano Lopez

Former Wimbledon and US Open quarter-finalist on BBC TV

The moment of truth has arrived, my friend.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

A brilliant Nadal whipped forehand forces the error as Fritz finds the net. 2-0 Nadal.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

What a start for Nadal, stunning cross-court forehand as Fritz comes to the net. He can't dig it out. 1-0 Nadal.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-6 Nadal

A hold to love.

It's best of 10 points for a place in the semi-finals against Nick Kyrgios.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-5 Nadal*

Serve right down the middle on the T from Nadal. Fritz gets it back but the ball sits up for a big Nadal forehand winner.

Another first serve helps to force an error and it's 30-0. Repeat for the next point, 40-0.

*Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 5-5 Nadal

Pat Cash

Former Wimbledon champion on BBC Radio 5 Live

Fritz is swinging a lot more freely since he got his serve broken. He's relaxed and playing very good tennis.

Fritz 6-3 5-7 6-3 5-7 6-5 Nadal*

An ace completes the hold and, once again, Rafa Nadal must serve to stay in the tournament - and take us into a 10-point champions' tie-break.

France24 - Monde

En Tunisie, un tribunal gèle les comptes de Rached Ghannouchi et d'autres opposants

Publié le : 06/07/2022 - 01:45

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Plusieurs opposants tunisiens ont vu mardi leurs comptes bancaires gelés, selon une décision de justice. Parmi eux figurent le chef du Parlement dissout et du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem.

Un tribunal de Tunisie a gelé mardi 5 juillet les comptes bancaires de plusieurs des principaux opposants au président Kaïs Saïed, dont celui de Rached Ghannouchi, chef du Parlement dissout et du parti islamo-conservateur Ennahda.

Le Comité tunisien des analyses financières a publié un communiqué informant les banques qu'elles devaient "appliquer immédiatement la décision du juge d'instruction du pôle antiterroriste".

Parmi les personnes figurant sur cette liste figurent Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, qui sont tous des membres importants du parti Ennahdha. Le communiqué n'a pas fait état des raisons pour lesquelles cet ordre avait été donné.

Un tribunal avait déjà imposé fin mai une interdiction de voyager à Rached Ghannouchi dans le cadre d'une enquête pour entrave à la justice en lien avec les assassinats de deux opposants en 2013.

Hamadi Jebali fait l'objet d'une enquête pour soupçons de "blanchiment d'argent" en lien avec des transferts de fonds depuis l'étranger à destination d'une œuvre de charité en Tunisie. Il a été interpellé fin juin avant d'être remis en liberté quatre jours plus tard. Il doit comparaître devant un tribunal antiterroriste le 20 juillet.

Avec AFP

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New York Times - World

Live Updates: Russia’s War Forces Ukrainians From Their Homes in Historic Numbers

Kyiv July 6, 9:31 p.m.

Moscow July 6, 9:31 p.m.

Washington July 6, 2:31 p.m.

More than 6.27 million people are estimated to be displaced inside Ukraine, posing a challenge that will loom long after the war. Most are from the east, as Moscow’s forces train their artillery on Donetsk Province.

Here’s what you need to know:

The plight of the displaced looms as one of Ukraine’s greatest challenges.

For many who have fled Ukraine’s war-battered east, there is no turning back.

Russian war bloggers see ‘a complete defeat’ for Ukraine in Luhansk, but some are skeptical.

President Biden calls Cherelle Griner to speak about her wife’s detention in Russia.

The U.S. intelligence chief laid out three scenarios in Ukraine. Here’s a look at each.

A team of Ukrainian medics navigates life and death on the battlefield.

The decline of Yandex, a Russia tech giant, reflects the domestic troubles stirred by the invasion.

The plight of the displaced looms as one of Ukraine’s greatest challenges.

An estimated third of Ukraine’s population has been forced from their homes since Russia invaded in February, including more than 6.27 million people who are displaced inside the country, according to International Organization for Migration data, illustrating the scale of a humanitarian crisis that has gone largely unseen as the war grinds on.

The number of internally displaced people dwarfs the 4.8 million Ukrainians who have fled into Europe as refugees, according to the United Nations refugee agency, which has described levels of displacement unseen since World War II.

While large swaths of the country were subject to the brutality of the Russian invasion in its early weeks, most of Ukraine’s displaced are now coming from the east, as that region becomes the center of the conflict.

Boarding trains and buses, civilians have poured out of cities and towns across eastern Ukraine, fleeing for the relative safety of the west and the northern capital, Kyiv. Some have left in humanitarian convoys, navigating treacherous roadways amid the threat of gunfire or shelling. Others have left on foot, literally running for their lives.

And as Russian forces now train their artillery on Donetsk Province in the east, aiming to capture all of the industrial Donbas region, more people are being forced from their homes daily. Shellfire by Russian forces killed five civilians in Donetsk in the last 24 hours, the head of the regional military government, Pavlo Kyrylenko, said on Wednesday on the Telegram social messaging app.

For days, Mr. Kyrylenko has advised residents to leave the province, a sign that Ukrainian authorities believe the fighting will escalate. Officials hope to avoid having to attempt large-scale evacuations as in the neighboring province of Luhansk, which fell to the Russians in recent days.

Just three million people have officially been registered as internally displaced, although the true number is believed to be more than double that. A shortfall in international humanitarian support has further strained local resources.

“The state was not ready for such a scale of displaced persons in many areas,” Vitaly Muzychenko, the deputy minister of social policy for Ukraine, told a news conference this week, where he announced new plans to register displaced people for state benefits.

This mass displacement has reshaped communities across the country, even those that have been spared the physical devastation of the war. Shelters have sprung up in public buildings, university dorms have been converted and some modular homes have been set up to house the displaced.

The majority of internally displaced people, much like refugees, are women and children, and many face shortages of food, water and basic necessities, according to U.N. experts.

Oksana Zelinska, 40, who was the principal of a preschool in the southern city of Kherson, which is now occupied by Russian forces, fled in April with her two children, a co-worker and that woman’s children to the western city of Uzhhorod near the Slovakian border. Her husband has remained behind in Kherson, and she would like to return, but she said she stays in the west for her children.

“When we came here, I needed to do something, it was difficult and I didn’t want to sit around getting depressed,” she said. “I wanted to be useful.”

She began volunteering at the community kitchen that she had used when she first arrived, peeling potatoes and preparing food for the dozens who troop in daily for a hot meal.

Helping the displaced return to their homes — or find new ones — looms as one of Ukraine’s greatest challenges, whatever the outcome of the war. Some of their hometowns may not return to Ukrainian control. Others that are retaken could be almost entirely destroyed, with homes, water lines and other vital infrastructure pulverized by the Russian Army’s scorched-earth tactics.

Megan SpeciaNick Cumming-Bruce and Matthew Mpoke Bigg

For many who have fled Ukraine’s war-battered east, there is no turning back.

When she fled her city in eastern Ukraine, Hanna Obuzhevanna, 71, gave her keys to her neighbor so she could water the cyclamen plants on her balcony. They were in full bloom, and she thought she would be back in few weeks.

Three months later, she is still sleeping with her two sons in a room at an old church building near the city of Dnipro in central Ukraine, about 200 miles from home. A missile has wrecked her bedroom, her apartment was sacked, her city, Kreminna, is in Russian hands.

“I am sitting in someone else’s damp room. I am wearing someone else’s sweater, the crockery is not mine, I am sleeping on a bed that is not mine. Outside the window all is also foreign. I miss my home so much,” she said in a tearful voice message.

“But there is no way I will go back there if there are Russian occupiers.”

Ms. Obuzhevanna is among the three million people who have fled the Donbas region, about half of the prewar population, according to Ukrainian officials and international aid groups. In total, more than 10 million Ukrainians have been displaced.

When they left, many packed up only their documents and a handful of belongings, thinking they would be back soon. Now, five months into the war, many have started to fear they will never go back.

“I will never see anything from my house again,” said Vladislav Obuzhevannyi, Ms. Obuzhevanna’s son, the head of the budgeting department at a pharmaceutical company who lived in the city of Rubizhne, in eastern Ukraine, now in Russian hands. His office was destroyed by Russian artillery and he is haunted by memories of his breakfasts in his bright, warm apartment.

“I want to forget better so that the memories don’t hurt me,” he said.

Julia Kurilenko left Sloviansk, in eastern Ukraine, in 2014 during the pro-Russian insurgency and returned weeks later. She fled again when Russia invaded in February, assuming that she would stay in western Ukraine for a while, but would again be back soon.

Months later, as Russia has intensified its grip on the east, she has realized that will not be the case. I promised my children that we would come back in one month,” she said, “Now, we realize that my promise was wrong.”

She applied for a sponsorship to bring all her family to Britain, which she reached just as Russia began to turn its focus to her region.

“We try to find a job,” she said, “and maybe stay for a long time.”

Elena Lisura, a Ukrainian refugee in Warsaw wants to return to Ukraine but cannot face the prospect of going home to the ruined southern city of Mariupol, now controlled by Russia and riddled with mass graves.

“I don’t want to breathe in the same air with the people who did that to my country,” she said.

Emma Bubola

Better Understand the Russia-Ukraine War

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The battlefields of eastern Ukraine are largely abandoned fields and streets.

President Vladimir V. Putin’s military campaign to capture Ukraine’s mineral-rich Donbas region was justified as a quest to protect the area’s Russian-speaking people. But only a fraction of them have stuck around as the Russian Army sweeps in.

The old industrial heartland in eastern Ukraine has become a hollow prize as the two armies fight over largely abandoned fields and streets. Many of the area’s towns are ruined, its factories destroyed, its population depleted.

At least half of the pre-invasion population of 6.1 million people in the two provinces of the Donbas, Luhansk and Donetsk, have fled over the past months of fighting, Ukrainian officials and international aid groups say.

The flight by crowded train cars and desperate overnight drives has left behind ghost towns, and Ukraine’s government and occupying Russian forces facing the problem of millions without long-term homes.

Extent of Russian advance on July 3

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Source: Institute for the Study of War with American Enterprise Institute’s Critical Threats Project.

By Josh Holder

As night sets in, just one or two windows light up along entire streets throughout the region. Storefronts are boarded up. Town squares are empty.

With Russia having captured all of Luhansk Province and preparing for a fuller assault on Donetsk, fighting is expected to intensify in places such as Bakhmut, a town of leafy streets and brick apartment buildings with a pre-invasion population of 100,000 people. Already, its streets are empty. Wind rustles the poplar trees. Stray dogs mill about. A few military vehicles zip to and fro.

Those who remain in the Donbas are typically caring for ailing family members, are too poor to move, stayed to protect property or because they support Russia’s advance toward their towns — a group known as the zhduny, or the waiting ones.

The signs suggest that many who fled won’t return to the Donbas. Beyond the war damage, the region’s coal mines had fading prospects even before the war.

Still, capturing the region would give Mr. Putin a symbolic victory in a mineral-rich region bordering Russia that has long been in his sights. It would also allow the Kremlin to seize on its narrative that it is protecting ethnic Russians in eastern Ukraine — even if few are left.

Andrew E. Kramer and Maria Varenikova

Russian war bloggers see ‘a complete defeat’ for Ukraine in Luhansk, but some are skeptical.

Pro-Russia war bloggers and commentators are celebrating the capture of Ukraine’s Luhansk region, with some seeing a sign that Russia’s momentum might accelerate. Others, however, are more skeptical, arguing that troops might be exhausted after weeks of intense fighting.

“The Ukrainian army has suffered a complete defeat,” commentator Yury Podolyaka declared on his Telegram channel, which has 2.2 million subscribers. In his daily video overview of the war, which he has claimed since the outset that Russia would win, he called for Russian forces to remain on the offensive after capturing the city of Lysychansk on Saturday.

“Today it is important to keep up the pace before the enemy has come to its senses, while it is still disheveled and hasn’t regrouped,” said Mr. Podolyaka, a native of Ukraine’s Sumy region. “We need to finish it up.”

Bloggers like Mr. Podolyaka have emerged as an influential group in Russia since the early days of the invasion in February, especially with independent reporting on the conflict in effect outlawed. Often using Telegram, a social messaging app, they have accumulated large numbers of subscribers with nationalistic but often critical commentary on the Russian war effort, especially in the early weeks, when its advances in Ukraine were stalled or repelled.

Igor Girkin, a retired Russian commander and one of the instigators of the separatist rebellion in eastern Ukraine in 2014, has criticized the Russian strategy in Luhansk in his posts.

The Russian troops, Mr. Girkin said, allowed most of the Ukrainian troops defending Lysychansk to escape. In other areas, the long battle for the Luhansk region gave the Ukrainians precious time to regroup and rearm in other areas, Mr. Girkin said. He also argued that Russia needs a larger army and must place its economy on a war footing in order to achieve its objectives in Ukraine.

“If we drag out general mobilization in Russia for longer, we can face a crisis in various areas of the Ukrainian front line,” he said, adding that Russian troops would not be able to fulfill the Kremlin’s objectives at their current levels.

Many pro-war bloggers agreed, however, that the Russian offensive in Ukraine must maintain ambitious goals. For Mr. Girkin, the only successful outcome would be if Russia captures most of Ukraine’s southeast and the government in Kyiv capitulates.

On Monday, President Vladimir V. Putin ordered that the troops involved in the Lysychansk offensive be given some rest to “increase their combat readiness,” while others should continue fighting. However, many bloggers said that the pause should not take too long, and that Russian forces should quickly train their sights on capturing the entire Donetsk, the province southwest of Luhansk.

“The main task today is to finish the enemy and advance toward Kramatorsk and Sloviansk,” Mr. Podolyaka said, referring to two key cities in Donetsk.

Ivan Nechepurenko

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President Biden calls Cherelle Griner to speak about her wife’s detention in Russia.

On Wednesday, President Biden and Vice President Kamala Harris spoke with Cherelle Griner, the wife of the W.N.B.A. star Brittney Griner, according to a statement released by the White House. Brittney Griner has been detained in Russia on drug charges since February.

During the call, Mr. Biden read a draft of a letter he planned to send to Brittney Griner.

“The president offered his support to Cherelle and Brittney’s family, and he committed to ensuring they are provided with all possible assistance while his administration pursues every avenue to bring Brittney home,” the statement read.

Brittney Griner has been detained in Russia since Feb. 17, accused by the Russian authorities of having a vape cartridge with hashish oil in her luggage at an airport near Moscow. Her trial began on Friday. On Monday, she sent a handwritten letter to Mr. Biden asking him not to “forget about” her and other American detainees.

The White House statement said Mr. Biden had instructed his national security team to keep in “regular contact” with Cherelle Griner and Brittney Griner’s family. Cherelle Griner has publicly expressed frustration with Mr. Biden and his administration’s efforts to secure her wife’s release.

On Wednesday, Russia’s Foreign Ministry said that Brittney Griner could appeal her sentence or ask for clemency once the court delivers its verdict.

“The court must first deliver its verdict, but no one is stopping Brittney Griner from making use of the appeal procedure and also from requesting clemency,” Aleksei Zaitsev, a ministry spokesman, told reporters at a news briefing in Moscow.

Mr. Zaitsev said that Ms. Griner’s “serious offense has been supported by indisputable evidence” and that “attempts to present her case as though the American woman was illegally detained do not stand up to criticism.”

If she is convicted, Brittney Griner faces up to 10 years in a Russian penal colony.

The U.S. government has classified her as “wrongfully detained” and is working to secure her release regardless of the outcome of the trial.

Tania Ganguli and Ivan Nechepurenko

‘The Daily’ podcast looks at Brittney Griner’s detention in Russia.

In a new episode of “The Daily” podcast, Michael Crowley, a diplomatic correspondent for The New York Times, discusses the case of Brittney Griner, the American W.N.B.A. star who has been detained in Russia since February.

“I’m terrified I might be here forever,” she wrote in a recent letter to President Biden.

The White House vowed to use “every tool” to bring Ms. Griner back to the United States, but organizing her release is a tricky proposition, complicated not least by Washington’s break with Moscow over the war in Ukraine.

Listen to ‘The Daily’: How Brittney Griner Became a Political Pawn

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The U.S. intelligence chief laid out three scenarios in Ukraine. Here’s a look at each.

Avril Haines, the U.S. director of national intelligence, recently outlined three plausible scenarios in Ukraine.

In the first, Russia’s continuing progress in eastern Ukraine would break Ukrainians’ will to fight and allow the Russian military to take over even more of the country. This outcome is President Vladimir V. Putin’s new goal after being defeated in his initial attempt to oust Ukraine’s government.

In the second scenario — the most likely one, Haines said during a public appearance in Washington last week — Russia would dominate the east but would not be able to go much farther. The two countries would fall into a stalemate that Haines described as “a grinding struggle.”

In the third scenario, Ukraine would halt Russia’s advance in the east and also succeed in launching counterattacks. Ukraine has already regained some territory, especially in the southern part of the country, and some military experts expect a broader offensive soon.

The Morning newsletter provides an update on the war by examining a few questions that will help determine which of these three scenarios becomes most likely.

David Leonhardt

A team of Ukrainian medics navigates life and death on the battlefield.

DONETSK REGION, Ukraine — Between the cracks of mortar fire and the metallic bangs of Russian self-detonating mines, Yurii, a Ukrainian Army medic, readied an intravenous line for the soldier sprawled on the stretcher below him.

The soldier looked to be in his mid-20s. His face was smeared with dirt and fear.

“Do you remember your name?” Yurii asked.

“Maksym,” the soldier whispered back.

Earlier that morning Maksym had been under a Russian bombardment at the front in eastern Ukraine that had left him severely concussed. Yurii and other Ukrainian medics were tending to him at an aid station barely removed from what has come to be known as the ‘zero line,’ where the shelling is relentless.

Daily afternoon thunderstorms had soaked the country roads and wheat fields of Donbas, a swath of rolling fields and coal mining towns that has been the focus of Russia’s military campaign in Ukraine. The sheets of rain turned the bottom of Russian and Ukrainian trenches there into slick mud.

Maybe that is why Maksym was above ground Wednesday morning, having decided to dry out after a damp night.

It is not clear what transpired in the minutes before Maksym was wounded. He was still in shock when his comrades hoisted him out of a pickup truck and handed him to Yurii’s medical crew and the waiting olive drab van-turned-ambulance several minutes later.

“You’re safe,” said Yurii, a former anesthesiologist who was once the deputy head of a children’s hospital in Kyiv, the capital, before Russia invaded. He gave only his first name for security reasons.

Maksym mumbled unintelligibly.

“You’re safe,” said Sasha, another medic who had tough hands and a background in massage therapy.

Maksym and his caretakers were certainly not safe.

Thomas Gibbons-Neff, Natalia Yermak and Tyler Hicks

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The decline of Yandex, a Russia tech giant, reflects the domestic troubles stirred by the invasion.

What a difference a war makes.

Just a few months ago, Yandex stood out as a rare Russian business success story, having mushroomed from a small start-up into a tech colossus that not only dominated search and ride-hailing across Russia, but boasted a growing global reach.

A Yandex app could hail a taxi in far-flung cities like Abidjan, Ivory Coast; Oslo, Norway; or Tashkent, Uzbekistan; and the company delivered groceries in London, Paris and Tel Aviv. Fifty experimental Yandex robots trundled across the campus of Ohio State University in Columbus, bringing Grubhub food orders to students — with plans to expand to some 250 American campuses.

Often called “the coolest company in Russia,” Yandex employed more than 18,000 people; its founders were billionaires; and at its peak last November, it was worth more than $31 billion. Then President Vladimir V. Putin of Russia invaded Ukraine.

Almost overnight, as Western investors bolted from Russia and Western governments imposed harsh economic sanctions, its value dropped to less than $7 billion. The Nasdaq stock exchange suspended trading in its shares.

The sudden distaste for most things Russian prompted the company to shutter various international businesses, including the delivery services in London, Paris and Columbus.

Thousands of employees — nearly a sixth of the total — fled the country. Its founder, Arkady Volozh, and his top deputy stepped aside after the European Union sanctioned both, accusing them of abetting Kremlin disinformation.

The company is not facing insolvency. But its sudden change of fortune serves not just as a cautionary tale for investors in an authoritarian country dependent on the whims of a single ruler. Yandex is emblematic, too, of the problems Russian companies face in a radically changed economic landscape and of the growing divisions over the war in society at large.

Neil MacFarquhar

Ukrainian jewelers are determined to do more than survive.

In May, during a brief respite from the Russian rockets that had been hitting Kharkiv, Ukraine, Stanislav Drokin walked out of his jewelry atelier in his hometown’s city center to collect bomb fragments.

Mr. Drokin has lived in the atelier since Feb. 24, the day Russia invaded Ukraine. He moved there with his wife, Ludmila, along with two families of friends because it was too dangerous to remain at their home in Saltivka, a neighborhood in Kharkiv, Ukraine’s second-largest city.

Within a few weeks, however, everyone fled except for Mr. Drokin, who is 53 and, like all Ukrainian men from ages 18 to 60, is prohibited from leaving the country. (Ludmila joined the couple’s daughter, Alina, in Berlin, while the other families dispersed across Ukraine.)

For the first two months Mr. Drokin dedicated all his time to volunteering in the war effort. He allowed the atelier, which serves as both a production facility and showroom, to take on a third, de facto role: storage space for medicine and food.

Sorting and taking inventory of the supplies occupied most of his time. By mid-May, however, when the volunteer movement became more organized, Mr. Drokin was able to resume his jewelry practice.

Many members of the Ukrainian jewelry community — those who remain in the country and those in refuge abroad — said the war had motivated them to support Ukraine’s jewelry industry like never before.

— Victoria Gomelsky

Valeurs Actuelles

“Honte à ceux qui attaquent les policiers” : Élisabeth Borne ferme sur l’insécurité lors de son discours à l’Assemblée

« Je ne suis pas femme à me dérober, ni devant les défis, ni devant les débats. » Élisabeth Borne se veut ferme pour son discours de politique générale, mercredi 6 juillet dès 15 heures. La Première ministre a présenté les grandes mesures de son nouveau gouvernement à l’Assemblée nationale, notamment l’intention de l’État de renationaliser EDF ou encore de doubler la présence des forces de l’ordre sur le terrain. Elisabeth Borne a aussi appelé à « bâtir ensemble » des compromis pour diriger le pays, relaie BFM TV. Une unité qu’elle a réclamée dès les premières minutes de sa prise de parole. En citant la guerre en Ukraine, la crise climatique ou encore l’épidémie de Covid-19, Élisabeth Borne a déclaré : « Face à de tels défis, le désordre et l’instabilité ne sont pas des options. » Elle a poursuivi : « Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur toutes les solutions, mais nous avons toutes et tous conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir. »

« Des compromis » à réaliser

À l’issue des élections législatives en juin dernier, où la macronie a pour rappel perdu la majorité absolue, « les Français nous ont demandé de construire ensemble », a analysé la locataire de Matignon. Élisabeth Borne a alors promis qu’une « majorité relative » ne sera pas apparentée à « une action relative » : « Elle n’est pas et ne sera pas le signe de l’impuissance », a insisté la chef du gouvernement. « Nous avons encore des droits à conquérir, des progrès à réaliser, des protections à bâtir. » Et ce, en faisant « des compromis » sans « se compromettre ». 

« Fermeté » contre l’insécurité

Élisabeth Borne a ensuite détaillé les mesures qu’elle compte mettre en place au gouvernement. Elle a notamment abordé l’insécurité en France. Un combat que son gouvernement « mènera avec fermeté », a-t-elle promis. « Le combat pour la sécurité c‘est un combat pour l’égalité. » C’est pour cela que la Première ministre a annoncé la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie et le doublement de la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici « 2030 ». Elle a précisé que cela se fera « grâce aux recrutements, en allégeant les procédures, en les modernisant ». La chef du gouvernement s’est ensuite montrée plus sévère à l’égard de ceux qui véhiculent la haine anti-police ou qui s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre : « Je le dis sans détour : honte à ceux qui attaquent systématiquement nos policiers et nos gendarmes, à ceux qui dressent les Français contre ceux qui les protègent. »

EDF bientôt renationalisée

Concernant la transition écologique, Élisabeth Borne juge que cela passe par le « nucléaire » : « Nous accélérerons le déploiement des énergies renouvelables, nous investirons dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs et des innovations pour le nucléaire du futur », relaie BFM TV. L’ex-ministre du Travail a également annoncé que l’État compte détenir « 100% du capital d’EDF » dans le but d’avoir « la pleine maîtrise de notre production d’électricité », et de faire face à « l’urgence écologique »

La réforme des retraites à nouveau sur la table

« Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite. » La Première ministre a abordé la réforme des retraites et s’est attirée les huées de la part de certains députés au sein de l’hémicycle. « Je le dis aujourd’hui, pour la prospérité de notre pays, et la pérennité de notre système par répartition (…) nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps. »

Élisabeth Borne a également fait d’autres annonces comme la revalorisation des salaires pour les enseignants, l’instauration d’un passe culture dès la 6ème, trente minutes de sport par jour pour les enfants en primaire, la suppression de la redevance télé « dès cet été » ou encore la promesse de ne pas augmenter les impôts…

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Édition spéciale : l'Algérie célèbre les 60 ans de son indépendance

Publié le : 05/07/2022 - 23:01

Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre

L'Algérie a célébré en grande pompe, avec une parade militaire d'ampleur inédite, le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris. Le Journal de l'Afrique consacre une édition spéciale à l'événement, avec l'analyse de l'historien Gilles Manceron, du réalisateur algérien Djaffar Gacem et de Karim Yahiaoui, reporter à France 24.

>> Retrouvez notre dossier : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

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Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

Focus

Guerre d'Algérie : le tabou des "disparus"

60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France

BBC

SANS TITRE

Northern Ireland

Liverpool midfielder Rachel Furness, 34, is Northern Ireland's all-time leading goalscorer and was awarded the NI BBC Sports Personality of the Year award in 2021 after playing a key role in their qualification for a first major tournament.

Northern Ireland midfielder Caragh Hamilton:

"She is a leader on and off the pitch. Her passion is infectious and she gives everything each time she puts on a Northern Ireland shirt.

"She has produced some inspiring moments through the years and we are all hopeful she will produce more of them this summer."

Sweden

Barcelona forward Fridolina Rolfo, 28, has won one league title with three different clubs and was named Swedish Player of the Year in 2021. She has also won two Olympic silver medals and a World Cup bronze medal with Sweden.

Swedish coach Jonas Eidevall:

"She is a powerful player. She has an excellent shot from distance and when she gets into positions where she is facing forward, and is getting up to speed with the ball, she is very hard to stop."

England v Austria (20:00 BST)

Izzy Christiansen

England and Everton midfielder on BBC Radio 5 Live

What more fitting location could there be than Manchester? It's really fitting in terms of the role it plays in the game in England. It's raining as well here; what more could you want? This is footballing weather.

England v Austria (20:00 BST)

Karen Bardsley

Former England goalkeeper on BBC Radio 5 Live

Leah Williamson's going to add some real maturity and stability to England's back four. I imagine that Austria are going to be very predictable in how they play out and they're going to be very compact. England are going to have to be very, very patient in breaking them down.

England v Austria (20:00 BST)

"You at home Tooney?"

"Yeah!"

Will Manchester United fan Ella Toone make an appearance tonight?

The 22-year-old scored seven goals and registered eight assists during United's fourth-place finish in the WSL last season.

She scored on her England debut against Northern Ireland in February 2021.

She's since made 14 more appearances for the Lionesses, netting 10 more goals.

England v Austria (20:00 BST)

Neil Johnston

BBC Sport at Old Trafford

That's right. The official match ball really is on sale for £150 outside Old Trafford.

England v Austria (20:00 BST)

France

Lyon defender Wendie Renard, 31, has won a record 14 French league titles and eight European Cups and is captain of club and country. She became the first player to make 100 Women's Champions League appearances in May, while she was also named in the international women's team of the decade and has made the FifPro World XI six times.

Former France and Lyon centre-back Laura Georges:

"She is a leader on and off the field and she will share her expertise with all players. She hates losing and she has been losing too much with the national team.

"She knows her responsibility and wants to win this title. She has missed too many titles."

Everton and France midfielder Kenza Dali:

"She is so inspirational. She is the first and last at training and works so hard. She's a natural leader and a proper captain."

England v Austria (20:00 BST)

Anita Asante

Former England defender on BBC One

I think it's a really strong England XI. The biggest surprise is Alex Greenwood not at left-back. Expect Ellen White to lead the charge up front and it's a solid midfield. I'd have expected a bit more balance on the left.

These are the moments you dream about, that you train hard for. It's a moment we'll remember forever. This is another level completely - 70,000 coming here to watch England. It's an occasion to say 'I was there'.

England v Austria (20:00 BST)

Neil Johnston

BBC Sport at Old Trafford

This merchandise seller outside Old Trafford usually sells bucket loads of Cristiano Ronaldo scarves on match days.

Today, he has shifted a fair few England-Austria half and half scarves.

"Hopefully it's a busy one. It's a bit of an experiment because I cannot remember a women's match on this scale here before," he adds.

Anyone else notice the Mo Salah and Allez, Allez, Allez scarves...

England v Austria (20:00 BST)

It's getting real.

England

Manchester City winger Lauren Hemp, 21, won a record fourth Young Player of the Year award this season after picking up the League Cup title, adding to the FA Cup medal she won in 2020. She has scored seven goals in 21 England appearances.

Manchester City captain Steph Houghton:

"I love training with her and playing with her. At this moment in time there's nobody in better form. Hopefully she shines on the biggest stage."

England team-mate Millie Bright:

"With her speed, every defender is going to dread going up against her one against one. We try and give her the ball as much as we can."

England v Austria (20:00 BST)

Izzy Christiansen

England and Everton midfielder on BBC Radio 5 Live

Manchester certainly knows how to kick off a show. The atmosphere has been building around the city all day and to see this stadium now — it's very special.

England v Austria (20:00 BST)

Alex Scott

Former England and Arsenal defender on BBC One

I feel we've been waiting for this moment, for it to finally kick off. You can't go anywhere without seeing the Lionesses on crisp packets or bus stops, or this tournament being spoken about. I can't wait for people to see the whole array of talent on show. It feels like a celebration.

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Vincent: A major international tournament being held on home soil, in the summer, I’ve got tickets to one of the games, the rest are televised, and England are in with a chance of winning it. Just ace, blinking ace!

Germany

Wolfsburg midfielder Lena Oberdorf, 20, was called up to the Germany squad for the 2019 World Cup aged just 17, while she was also named Player of the Tournament when Germany won the under-17s Euros in 2017.

Arsenal manager Jonas Eidevall, whose side lost to Wolfsburg in the Champions League quarter-finals in 2021-22:

"She is almost like the complete midfielder already. She covers a lot of ground, is very good on the ball and is a physical player. She plays on that thin line all the time of what is a foul and what is not.

"For me, she can very much be the player that makes this Germany team a contender to win the trophy again because she brings that winning mentality to the team."

Netherlands

Arsenal striker Vivianne Miedema, 25, is the Netherlands' all-time top goalscorer and was part of the squad who won Euro 2017 and reached the 2019 World Cup final. She has won three domestic leagues titles - one with Arsenal and two with Bayern Munich. She is also the Women's Super League's record goalscorer and at 15, was the youngest player to debut in the Eredivisie.

Arsenal manager Jonas Eidevall:

"She has great game intelligence and great technique. What is also world class, but people don't necessarily see, is her physical ability.

"She's very explosive and strong. The combination of those make it very difficult for opponents to play against her."

England v Austria (20:00 BST)

Emma Sanders

BBC Sport at Old Trafford

The England players have just come out to warm up and the noise... Wow.

It's Manchester - so it's obviously raining - but everyone seems up for this.

Tweet using #bbcfootball or Text 81111 (UK standard rates apply)

Hamish: Centre half wearing number 8. It’s a no from me. Cancel the tournament

You're going to be fuming when you see Austria have number three on the wing and a seven and eleven in defence, Hamish.

Norway

Striker Ada Hegerberg, 26, won the inaugural Ballon d'Or in 2018, having previously stepped down from international football in protest at what she saw as a lack of respect for female players in Norway. She is one of the most decorated footballers having already won six Champions League titles, seven French league titles, five French Cups and one Norwegian Cup.

England defender Lucy Bronze, who played with Hegerberg at Lyon:

"Ada is just a winner. The girl is crazy in that respect. I can remember games where she'd come up to me beforehand and say, 'You just get the ball in the box and I'll score'.

"She's obsessed with scoring. The thing that separates her is that crazy mentality. You can't really get in her head."

France24 - Monde

Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

Sébastian SEIBT Suivre

Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

BBC

Chelsea: Raheem Sterling agrees move from Manchester City

Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Chelseacomments490

Manchester City forward Raheem Sterling has agreed personal terms with Chelsea.

The 27-year-old has one year left on his contract at City and had attracted interest from major clubs overseas.

City signed Sterling from Liverpool in a £49m deal in 2015 and he went on to score 131 goals in 339 games.

Should the deal be completed, Sterling - who has 77 England caps - will become Chelsea's first major signing since they were taken over by a consortium led by Todd Boehly this summer.

It is expected the deal will be done in time for Sterling to link up with the Chelsea squad before they leave for their pre-season tour to the United States next week.

BBC Sport understands decisions will all parties have been amicable but Sterling wants a fresh challenge and was impressed by Blues manager Thomas Tuchel's vision and the role outlined to him.

Other major clubs, including Barcelona, Real Madrid and Bayern Munich were also interested in Sterling but the player was swayed by Chelsea's public and privately stated desire to sign him.

City wanted Sterling to stay and he has no ill feeling towards the club or manager Pep Guardiola.

However, he views this as the most important contract of his career and wants to play a pivotal role at a club challenging for all the major honours.

Sterling still has team and professional targets he wants to fulfil, including winning the Ballon D'Or.

Apart from Manchester United players, only John Terry and former City team-mate Fernandinho have won more than his four Premier League titles.

However, he is still to win a Champions League.

Sterling instigated the conversation about his future with City and it is understood he appreciates the space he has been given to make his decision.

Tuchel was looking to boost his attacking ranks after Romelu Lukaku rejoined Inter Milan on a season-long loan.

The Belgium striker was the Blues' top scorer last season with 15 goals in all competitions, narrowly ahead of Kai Havertz (14) and Mason Mount (13).

Since Guardiola became manager in 2016, only Sergio Aguero (124) has scored more goals for City than Sterling (120).

Sterling scored 13 goals in 30 Premier League appearances last season as he won his fourth league title, his ninth major honour in seven seasons with City.

But his opportunities were restricted by last summer's signing of Jack Grealish, while forwards Erling Haaland and Julian Alvarez have arrived at Etihad Stadium this summer.

Sterling was on the bench for both legs of the Champions League semi-final defeat by Real Madrid and the epic final game of the season against Aston Villa.

However, he did spark that memorable last-day comeback by setting up Ilkay Gundogan's crucial first goal as City came back from 2-0 down to win 3-2 and pip Liverpool to the league title.

France24 - World

Synagogue sues Florida over abortion limits, a possible template for future challenges

Issued on: 28/06/2022 - 15:45

Joanna YORK

A lawsuit brought by a Florida synagogue claims reducing access to abortion is not compatible with Jewish law, making it a violation of the constitutional right to freedom of religious expression. In the wake of the Supreme Court decision to overturn Roe v. Wade, does the lawsuit offer a template for other legal challenges? 

A lawsuit filed on June 10 by a synagogue in Florida has challenged plans to limit abortions in the state on the grounds that it would violate religious rights and therefore be unconstitutional. The Jewish faith holds the right to an abortion to be inviolable.

The Florida bill is set to lower the maximum threshold for abortions from 24 weeks down to 15 weeks from July 1, with exceptions in instances where the medical procedure could save the life or prevent serious injury to the mother. It offers no exceptions for victims of incest, rape or human trafficking.     

But these restrictions would infringe upon Jewish women’s right to abortion as guaranteed by their faith and are thus incompatible with the Florida constitution’s right to privacy and religious freedom, says the lawsuit, which was brought by Rabbi Barry Silver on behalf of the roughly 150 members of Congregation L’Dor Va-Dor in Palm Beach County. 

“If a foetus poses a threat to the health or emotional well-being of its mother, at any stage of gestation up until birth, Jewish law not only entitles but requires the mother to abort the pregnancy and protect herself,” the suit argues. 

‘The only alternative’ 

The suit was filed in advance of a long-expected ruling by US Supreme Court, which on Friday struck down the 1973 law that legalised abortion nationwide.

As the court overturned the Roe v. Wade ruling, it increased individual states’ powers to enforce their own abortion laws, with 26 conservative states now expected to introduce restrictions or outright bans on the procedure. 

In Florida, for example, Governor Ron DeSantis quickly promised more restrictions to expand “pro-life protections” in the wake of the ruling, in addition to those already set to come into effect in July 1. 

While some have celebrated the Supreme Court’s decision, others have bitterly opposed it. The US National Women’s Law Centre described it as an “extremist attack” on women’s rights, and US President Joe Biden has pledged his administration will do all it can to protect remaining abortion rights. 

However, reversing the court’s decision would be practically impossible. According to Emma Long, associate professor of American history and politics at the University of East Anglia in the UK, there are only two ways to rescind a Supreme Court decision.

The first is to convince the court to overturn its own decision, something it has rarely done, which makes the decision to overturn Roe v. Wade extremely unusual. The second is an amendment to the US Constitution itself, which has only happened 17 times since 1791. And as Long says, “particularly on an issue this divisive, it’s just not going to happen”. 

A single lawsuit brought in Florida against the state’s constitution (rather than the US Constitution) might thus seem like feeble resistance. But it draws on deep-rooted legal precedents: freedom of religious expression is a First Amendment right. Meanwhile, there is no mention of abortion in the Constitution, meaning constitutional laws around the practice are always interpretative.  

Citing such an inalienable right as religion establishes the suit on “stronger legal ground” than trying to push for the creation of new laws to re-legalise abortion, Long said. 

“Bringing a constitutional case is literally the only option, but it’s also a very clever legal move.” 

A question of religion 

Broadly speaking, Jewish law stipulates that life begins at birth and that until that point the mother’s life is prioritised. “So, in order to protect the health of the pregnant person, abortion is permissible and sometimes mandated,” said Samira Mehta, associate professor of women and gender as well as Jewish studies at the University of Colorado at Boulder.  

The definition of what counts as a health threat varies between Jewish communities, with the congregation of L’Dor Va-Dor in Florida at the liberal end of the spectrum. But, Mehta said, there is agreement on the principle that abortion is a right. “And that it is a religious matter, not a decision for the state.”

Traditionally, US courts have been sympathetic to legal arguments made on similar constitutional grounds. Historically, minority religious groups have benefited from rulings that protected traditions not accounted for in general law. For example, a 1996 ruling allowed the use of the banned substance peyote exclusively in Native American religious ceremonies.    

More recently, the balance of power has changed. “In the last 15 years or so, the Supreme Court has used religious freedom language to protect the rights of majority religious groups, particularly white evangelical Christians,” Long said.  

This has led to cases that question the concept of who is a majority and who is a minority, such as those against legalising gay marriage on the grounds it discriminates against groups who do not support marriage rights for all. While those cases were dismissed, others – namely around religion in schools – have been passed.  

In the national discussion around rolling back abortion rights, the National Council of Jewish Women said on its website that the conversation was so dominated by the Christian right that it had “ignored Jewish voices”. In Florida, the L’Dor Va-Dor lawsuit says that new laws amount to “imposing the laws of other religions upon Jews”. 

“What we are seeing is a very powerful minority of conservative, Protestant and Catholic Americans dictating something that conflicts with other people's deeply held religious beliefs,” Mehta says. “But religious freedom is something that is enshrined in American law for all Americans. So, what happens when people's rights bump up against each other?”   

Not much else to lose

The L’Dor Va-Dor lawsuit challenges the state’s constitution, meaning a win would only have legal implications within Florida. But success could pave the way for similar lawsuits in other states. It could also set the stage for other suits claiming First Amendment violations that could have national implications.  

“There is potential in an argument that says the theological teachings prioritise the person who is pregnant,” Long said. “To be legally successful it would have to be framed very carefully, which is what conservatives have been doing very successfully to achieve their policy aims for several decades now.”

In fact, part of the uniqueness of the Florida suit is that it is a rare example of liberals using tactics normally deployed by conservatives to try to sway the courts towards their own values. “This is certainly a different angle and it’s really clever, given the way the court has been thinking about issues of religious liberty in the last decade and a half,” Long said.

Nonetheless, even though the Florida suit contains “an argument that should be taken seriously”, Mehta said it is anyone’s guess what the outcome might be. Most probable is that there will be no quick or easy victories for those fighting to regain abortion rights. Instead, they are likely to face legal obstacles, state-by-state battles and bitter divisions on either side. 

“It's a deeply polarised environment,” Mehta said, adding that Jewish activists are also facing rising rates of antisemitism. 

And the price of failure in Florida may be high. A loss would give other courts grounds to rule against similar cases, and could feel like another nail in the coffin for reproductive rights in the United States. 

“It's high stakes in some ways,” said Long. “But you could argue that, given that Roe v. Wade has now gone, there’s not much else to lose by trying.” 

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Louisiana judge temporarily blocks implementation of abortion ban

Pride turns to outrage over abortion ruling as marchers take to US streets

Protesters at US Supreme Court denounce abortion ruling overturning Roe v. Wade

BBC

He often worked in very dangerous situations… painting on the deck of a military ship with Spitfires flying overhead, or moving at such speed his paints might be flying everywhere

He was one of the greatest watercolourists of the 20th Century, loved for his paintings of famous English landmarks like the Westbury Horse, Beachy Head and the Long Man of Wilmington. He was a chronicler of mid-century British life, whose subject matter is now seen as the epitome of traditional Englishness: tea on the lawn, cricket on the green, and keeping the home fires burning.

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While Eric Ravilious was a master painter, designer and engraver, his other great role was as a war artist. Among the finest and most prolific of his generation, he died while on active duty during World War Two. This year marks the 80th anniversary of his death which, with the release of a new film on Ravilious, his life and his war art, raises the question: what makes a great war artist?

Watercolourist Eric Ravilious chronicled mid-century British life, painting landmarks including the Westbury Horse (Credit: Private collection, Towner, Eastbourne/ Foxtrot Films)

Joining the debate is Ai Weiwei, the Chinese artist and documentary filmmaker, himself a war artist, having made work responding to conflict. "In my opinion, Eric Ravilious is great because he uses accessible language and a calm manner to express our understanding of the cruelty of life in reality, in such a way that everyone can relate to," he tells BBC Culture.

Ravilious's war art is outstanding for its "innocence and purity", observes Mr Ai. Certainly Ravilious's character – his lightheartedness and sense of joy – infuse the watercolour HMS Glorious in the Arctic, 1940, in which a ship sails forth, more pleasure cruiser than vessel of destruction, while planes glide gaily overhead in an exquisite composition of deceptive simplicity. Or his painting Dangerous Work at Low Tide, 1940, depicting naval officers at the oyster beds in Whitstable, Kent, on a mission to defuse a German mine. Ravilious's soft pastel colours, cartoon-like figures, tranquil tide pools and sky, can't help but also defuse the apparent danger or threat.

Contrast these soft-focus, dreamy visions with work by his war artist contemporaries, such as Henry Moore's Shelterers in the Tube, 1941, in which piles of dark bodies lie slumped on a sooty floor, or sitting bolt upright in a rictus of anxiety. Or Edward Ardizzone's Scout Cars of a Regiment of Hussars Liberating a Stalag, 1945; a pathetic scene of starved, tortured figures clinging to wire, unable to leave. One wonders what Ravilious would have made of these assignments, given that he approached all subjects with a kind of irrepressible joy and optimism.

Eric Ravilious was assigned to the Admiralty and then the RAF – a new documentary, Drawn to War, tells the story of his life and work (Credit: Esro/ the Keep)

To make sense of Ravilious's style, one has to look to his background and character. Ravilious was known as an affable personality who loved dancing and pub games, and was always whistling. He had an "extraordinary Pan-like charm", according to his artist friend, John Lake. Artist Edward Bawden, a lifelong friend he met at the Royal College of Art (RCA), where they both trained in the 1930s, called him "the Boy" because of his youthful vigour. The artist Douglas Percy Bliss, another RCA friend, said: "I never saw him depressed… Even when he fell in love – and that was frequently – he was never submerged by disappointment. Cheerfulness kept creeping in."

Ravilious had met his future wife, Tirzah Garwood, when they were both at Eastbourne College. Tirzah, or Tush, was a brilliant artist and engraver in her own right. She was 18, he was 22. Aware of his reputation as a flirt, she was anxious when he asked her to go for a walk, as to how "not-quite-a-gentleman might behave under such intimate circumstances". He made a drawing of her, which seems to have won her confidence: they were married within a year. 

He went into the design department at the RCA, which shaped him as an outstanding decorative designer and wood-engraver. His RCA teacher, Paul Nash, had been a war artist in World War One, and would be one of his greatest influences. Struggling to make ends meet, it was his commercial work, such as his Wedgwood commemorative china for Edward VIII, George VI and Queen Elizabeth II, that paid the bills. He also designed jackets for books, magazines and a long run of covers for Wisden, the "bible of cricket". 

As the threat of war loomed, Ravilious showed his anxiety about the impending conflict in a letter he wrote in September 1937, submitting work to the Artists Against Fascism and War exhibition: "Dear Sir, please accept my painting… Like many artists I am drawn to war as a subject, but deeply troubled by it…"

Tea at Furlongs was painted as war began – Alan Bennett notes: "It's seemingly a very peaceful scene but its emptiness is ominous" (Credit: Fry Art Gallery/ Foxtrot Films)

When war did break out in Europe, Kenneth Clark, then director of the National Gallery in London, appointed artists to respond to the conflict and to create a permanent record of war from an eye-witness point of view. More than 300 artists were commissioned by the War Artists Advisory Committee, the scheme Clark devised, including Stanley Spencer, Henry Moore, Bawden, Paul and John Nash. Ravilious got his commission on Christmas Eve, 1939.

Assigned to the Admiralty, Ravilious set to work, painting ships and submarines at the Royal Navy Barracks at Chatham and coastal defences at Newhaven. Posted abroad, he painted fjjords in Norway and aircrafts over Iceland, always working in his distinctive style. Ravilious created around 100 art works while on commission as a war artist. He seems to have loved his war-artist duty; "I enjoyed it a lot, even the bombing which is wonderful fireworks," he reported in 1940, in the midst of a grim sea battle off Norway. The following year, by this time with the RAF, he wrote home: "It was more lovely than words can say, flying over the moors and the coast today in an open plane, just floating on great curly clouds and perfectly still and cool."

His war art drew criticism from some of the military hierarchy for not tackling panoramic views or varying his work's shape and size, or for its detached or innocent stance. However, Alan Ross, in his book Colours of War, praised the detached stance of Ravilious's art: "The battle area may be a long way off but this, tenuously, is where it all begins. In most of Ravilious's war pictures, ships and sea, aircraft and landscape blend together, camouflage having transformed machinery and nature into a single abstract."

Art of war and peace

However, Ai Weiwei believes staying true to his style was one of Ravilious's greatest strengths: "From his paintings I can see his firm control of the watercolour, [his] calm expression, attention to detail and meticulous care, showing his extraordinary insight and expression." He adds: "He did not focus on style, but rather on his attitude and way of expression. He added a strong personal touch to the themes that he depicted. That is why he is great."

There is a deceptive lightheartedness and simplicity to works such as HMS Glorious in the Arctic, 1940 (Credit: Imperial War Museums/ Foxtrot Films)

In July 1940, an exhibition of war artists' work was hung in London's National Gallery. Paris Agar, a senior curator specialising in art at the Imperial War Museum (IWM), notes it was the first public exhibition of art from World War Two, and the speed of its display was a great achievement. Despite any criticism, Ravilious "was the artist with most works on display". The collection was later dispersed to galleries and museums all over the world.

Fifty of the works Ravilious created as a war artist were retained in the IWM collection. "Using watercolour, he could work at speed," says Agar. "His work showed people what was going on outside Britain – his art made in Norway in particular." Ravilious was "a shining light… [whose] work is aesthetically pleasing and accessible," she says. He often worked in very dangerous situations; sometimes painting on the deck of a military ship with Spitfires flying overhead, or moving at such speed his paints might be flying everywhere; in the light of the midnight Sun, making him more of a target; and sketching the evacuation of Narvik in Norway from a ship that, a few days later, was sunk.

In his last letter to his wife, Tirzah, he wrote from abroad of having "an unbelievable lunch of caviar, pate and cheese", and asked if she'd like a pair of gloves made of "sealskin with fur on the back", telling her to draw around her hand so he could get the size. "Goodbye darling. Hope you feel well again," he signed off. This was three days before he took off on a search-and-rescue mission, on 2 September 1942. The plane he was flying in went missing off the coast of Iceland. The wreckage was never recovered. He was the first of three official war artists to die during the conflict.

Three decades after Ravilious's death, a portfolio of his art was discovered under fellow artist Edward Bawden's bed, where it had been stored for safekeeping. Ravilious had made a series of paintings and lithographs inside submarines, including Commander of a Submarine Looking Through a Periscope, featuring fine crosshatched lines and a graphic depiction of the officer's view above sea level; and The Ward Room, depicting a mess cabin, both made in 1941. Some of these had been rejected by the War Office.

Three decades after his death, a portfolio of Ravilious's war art was discovered, including Commander of a Submarine Looking Through a Periscope (Credit: Foxtrot Films)

"They were ahead of their time,"  Margy Kinmonth, director of the documentary Eric Ravilious: Drawn to War, tells BBC Culture. She says the fact that many of these works went into private collections "is part of the reason we know him so little". Her film draws together many of the unseen artworks, and features interviews with Ai Weiwei, British artist Grayson Perry, and writers Alan Bennett and Robert MacFarlane, exploring what they feel made Ravilious a great – and underrated – artist.

 

Ravilious's works give us an almost Surrealist sense because of their calmness, and a kind of a detached angle of an observer – Ai Weiwei

Kinmonth, whose previous films include Royal Paintbox, made with Prince Charles on the subject of Royal art, and War Art with Eddie Redmayne, set out to make "a portrait of a marriage"; her script was based on Tirzah's autobiography, which she calls "an important feminist document… powerful, strong, immediate, funny". She also had full access to the family archive of photographs and Eric's letters: a prolific letter writer, he sometimes sent four or five a day.

The writer and actor Alan Bennett says in the film that he has long tried to define what it is to be English, but is sure "Ravilious is part of it". He feels the artist "might not be properly estimated… [and that's] because he's so easy to like. He's so loved yet he nevertheless is a shared secret". He appreciates the childlike and innocent aspect to Ravilious's style, but notes a Surreal edginess in it, citing the 1939 painting Tea at Furlongs, the flint Sussex cottage Eric and Tirzah shared with artist Penny Angus: "It's seemingly a very peaceful scene but its emptiness is ominous, and I think it could equally be called Munich, 1938."

 

Ravilious made more than 100 artworks as a war artist, including HMS Ark Royal in Action (Credit: Imperial War Museum)

Artist Grayson Perry recalls his time spent living in Great Bardfield, in north Essex, where Ravilious once lived and which was an important artists' community from 1930 to 1970. He says paintings, such as A Farmhouse Bedroom 1939, "take me back to my childhood, wandering in an imaginary world, across the stubble", he says, to houses that "didn't even have electricity… very primitive, you can almost smell the damp". He concludes: "What Ravilious does very well is he takes what seems like unprepossessing subjects and makes them into masterpieces."

The IWM continues to commission war artists to record conflicts in which Britain is involved. Agar highlights the work in recent decades by artists such as Linda Kitson, who was the first female artist to go into a war zone, when she responded to the Falklands War in the early 1980s; Peter Howson, who responded to the Bosnian war in the 1990s; Langlands & Bell in 2002 and Mark Neville in 2014, who both produced art about Afghanistan.

In August 2020, Ai Weiwei's artwork History of Bombs was installed at IWM, which commissioned it. It was part of IWM's Refugees season, reflecting the personal stories of people forced to flee their homes owing to conflict. For the site-specific work, he covered the atrium's floor in fabric printed with images of bombs, including the Soviet Union's Tsar Bomba, the most powerful nuclear weapon ever made. He says he "shares some common points" with Ravilious because "we are both phenomenologists," he says, referring to those who study phenomena and how we experience them. "For History of Bombs… I researched who created these bombs, when they were used, and how to talk about the origin of war in a more conceptual and rational way." He says he relates this to Eric Ravilious's works "[which] give us an almost Surrealist sense because of their calmness and a kind of a detached angle of an observer".

  

Ravilious went missing, presumed dead, while flying over Iceland, though the wreck was never found (Credit: Imperial War Museums/ Foxtrot Films)

Ai Weiwei reiterates his belief in Ravilious as a great artist, and great war artist to boot. "His war paintings are very much like childrens' depiction of war," he tells BBC Culture. "I saw a lot of paintings by refugee children and adults in a refugee camp in Iraq. They are very similar to Eric Ravilious's paintings. In their respective ways, they all depicted war in an innocent and almost naïve manner. In fact, the brutality of war cannot be understood by everyone because it is inhuman and inhumane." He concludes: "Seen in this light, what Eric Ravilious did was enable us to look at war with a calm mind. This is truly special."

Eric Ravilious: Drawn to War is at selected UK cinemas now.

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Issued on: 27/06/2022 - 22:27

Tracy MCNICOLL Follow

France's new slate of lower-house lawmakers sit in the National Assembly for the first time on Tuesday to open the 16th Legislature. An astonishing surge of far-right and leftist winners in elections this month not only deprived centre-right Emmanuel Macron of an absolute legislative majority, it also provided some of the new chamber's most unusual profiles. Some stand as symbolic outliers while others illustrate genuine trends. FRANCE 24 takes a look at some of the most noteworthy novices.

The new guard: Tematai Le Gayic and Louis Boyard, 21

Two of the new lawmakers taking their seats this week weren't old enough to vote during France's previous legislative elections in 2017. Tematai Le Gayic, elected in French Polynesia, and Louis Boyard, elected in suburban Paris, were both born in 2000. Taking office aged 21, they will be the youngest deputies to serve in the National Assembly, beating the previous record held by far-right scion Marion Maréchal, Marine Le Pen's niece, who was 22 when she was elected for the National Front in 2012.

Both young men are part of the leftist wave in the new chamber. Le Gayic, who ran as a Polynesian independence candidate, and Boyard for the far-left La France Insoumise ("France Unbowed" or LFI) are backed by the pan-leftist NUPES coalition.

Among the 118 of 577 deputies under 40, the pair are the figureheads of a National Assembly ever so slightly younger to begin this legislature (average age 48.5 compared to 48.8 in 2017), confirming a youthful trend after 2012's batch averaged a relatively grizzled 54.6 years of age.

Boyard's LFI leads the charge, with the far-left party boasting the youngest slate of lawmakers at 41.2 years old, according to a FRANCE 24 tally, just under the French population's average age of 42.2. The far-right National Rally is the party with the third-youngest lawmakers (after the Greens), averaging 45.6 years of age.

Researcher Bruno Cautrès, who co-authored a review on the subject for Le Monde, attributes National Rally legislators' relative youthfulness to the party's thinness on the ground as the party leapt to 89 deputies elected this month compared to just eight in 2017. "This party does not have a reservoir of local elected executives," wrote Cautrès, a specialist at Sciences Po's CEVIPOF research centre. "More often than not, the RN's leaders designated local party activists as candidates without truly believing in their chances at winning election."

Young candidates aren't necessarily chosen for youth's sake but for what they bring to the table. "I think LFI and the RN try more to find candidates who can break institutional codes when they speak. And for that, who's better placed than young people?" said Armel Le Coz, who co-founded a group called Démocratie Ouverte ("Open Democracy") to promote institutional renewal. "Take Louis Boyard. Originally, he was an influencer speaking to his community. He breaks the codes to show another kind of politics is possible."

Anecdotally, this legislature also sees its first influx of Kevins. The Irish first name counts as a significant age marker in France, where it enjoyed short-lived but wild popularity in the early 1990s (credit Kevin Costner dancing with wolves). Kévin Pfeffer, 32, and Kévin Mauvieux, both elected under the far-right National Rally banner, are the chamber's first-ever Kevins. Meanwhile, the lower house bids goodbye to its Bernards, a moniker associated in France with the senior set; no Bernard of the eight elected in 2017 will sit in the legislature this time.

The doyen: José Gonzalez, 79

José Gonzalez, doyen de l’Assemblée nationale, présidera mardi la première séance de la XVIe législature. C’est une immense fierté pour notre mouvement ! pic.twitter.com/j2agPB48YR

June 23, 2022

The far-right National Rally, meanwhile, can also boast of having the oldest of the 577 lawmakers elected to the chamber in June's elections. José Gonzalez, 79, handily beat a 32-year-old NUPES candidate to win his Bouches-du-Rhône district on June 19.

>> What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable

Being the doyen of the new lower house confers one significant privilege: it falls to Gonzalez to preside over the opening session of the new legislature from 3pm on Tuesday. Gonzalez is far from the oldest doyen the National Assembly has ever seen – aeronautics magnate Marcel Dassault was 94 when he was elected deputy for a ninth time in 1986 (and died two weeks into the legislature). But Gonzalez is the first-ever to qualify as doyen after winning a seat for the first time. Previously an elected official in suburban Marseille, Gonzalez will indeed enjoy the best seat in the house, gavel in hand, for his first-ever session in the National Assembly.

The invisible made visible: Rachel Keke, 48

Ivory Coast-born former chambermaid Rachel Keke made headlines far and wide when she beat Macron's former sports minister to win her suburban Paris seat. A far-left LFI candidate, she was running under the NUPES coalition banner.

Keke was among some 20 chambermaids who defied their employers at a northeastern Paris hotel in 2019, waging a gruelling but ultimately successful 22-month-long battle for better pay and working conditions. The mother of five had come to France at the age of 26 in 2000 and became a symbol, 22 years later, as the quintessential working-class candidate in these elections.

"I am the voice of the voiceless," Keke said after the votes were counted on June 19. "I am a maid, I am a cleaner, security guard, care assistant, home help, I am all these invisible jobs," she added.

Keke is in fact one of at least three former cleaners to take her seat in the chamber this week, along with new RN lawmakers Lisette Pollet, 54, and Katiana Levavasseur, 51. Other working-class legislators, like 29-year-old delivery driver Jorys Bovet (RN) and 31-year-old call centre worker Andy Kerbrat (LFI) also stand out in the headlines. But their election may say more about their parties than it does about the overall makeup of the National Assembly. Labourers and employees remain heavily underrepresented in the lower-house chamber (0.9 and 4.5 percent, respectively, compared to 12.1 percent and 16.1 percent in the general French population). But in this legislature, left-wingers and far-right lawmakers manage to get closer to the French norm (with 2 and 7 percent, respectively, for the NUPES; 7 and 11 percent for the RN).

"We see clearly that the deputies from the presidential majority, from (the conservative) Les Républicains and the Socialist Party generally hail from higher social strata. But that's less the case for National Rally and La France Insoumise deputies," said CNRS sociologist Sébastien Michon. "The RN and LFI electorate is more working class or more entrenched in the intermediate categories. There's a logic in wanting to stand candidates that resemble one's electorate," added Michon, who specialises in the sociology of political personnel.

Naturalised as a French citizen in 2015, Keke also stands out on that score. According to FRANCE 24's own tally, setting aside the 27 deputies elected in French overseas territories, 32 of the 550 remaining deputies (5.8 percent) in the new legislature have at least one parent born abroad or in those overseas territories, not counting so-called pied-noir families that left Algeria when it gained independence from France. LFI leads the pack with 14.6 percent of its new slate of deputies on that standard, while no lawmakers from the National Rally or Les Républicains fit the bill.

>> Read more: National Assembly gradually reflects 'diversity of the French street'

The 32-of-550 count represents a slight drop from 2017, when lawmakers from diverse backgrounds tripled their numbers in the space of a single legislative term.

"That stagnation hides progress," said Patrick Lozès, president and founder of the Representative Council of France's Black Associations, who sees the numbers stabilising after what he calls a "windfall effect" in 2017, which put diversity candidates for Macron's fledgling La République en Marche into the chamber who hadn't necessarily been expected to win seats. Lozès notes that since he ran for a National Assembly seat himself in 2002 as one of only a handful of diversity candidates, "Things have totally evolved."

Law enforcer turned lawmaker: Antoine Villedieu, 33

Another candidate who will stand out on the benches of the National Assembly for his jobs – not to mention his stature – Antoine Villedieu won election for the National Rally in the Haute-Saône, eastern France. A two-time Mixed Martial Arts world champion, Villedieu is one of no fewer than four police officers elected under the far-right banner alone, according to one count, alongside Romain Baubry, 33, Michaël Taverne, 43, and Stéphane Rambaud, 62, a father of seven who retired after 37 years as a cop. They, too, ostensibly bring the law-and-order National Rally's representatives in parliament into line with their electorate, as research has shown French law enforcement professionals tend to vote far-right disproportionately compared to the rest of the population.

Opening eyes: José Beaurain, 50

New National Rally lawmaker José Beaurain stands out not so much for his working-class chops or his combat prowess – although as a piano tuner and former bodybuilding champion, he could hold his weight on both counts. Instead, Beaurain will make history when legislature opens on Tuesday as the first blind lawmaker elected to the National Assembly. Born with congenital glaucoma, Beaurain was visually impaired all his life, but lost his sight completely in 2008. He credits bodybuilding with helping him out of a rough patch after his sight left him for good. Beaurain had served as a city councillor in Chauny, a city of 12,000, northern France, before running for a legislator's seat in 2022. On June 19, he handily defeated the centre-right incumbent in his Aisne district and said he wants to "open people's eyes" about disabilities, pun evidently intended.

"I didn't use my blindness for this campaign, but it is a part of me," Beaurain told regional newspaper L'Union. "But if this handicap can serve me to put forward projects in the National Assembly, I think on that point I can say simply that I know what I'm talking about," he added.

Fellow newcomer Sébastien Peytavie, 40, elected as an ecology candidate in the Dordogne under the pan-leftist NUPES banner, can say the same. Peytavie, who lost the use of his legs as a toddler after a heart operation gone wrong, will reportedly be the first deputy to serve in a wheelchair. Suffice it to say that the 18th-century Palais Bourbon, where the terraced semi-circular chamber is located in central Paris, is not yet disability friendly. Peytavie says he will be seated on the lowest level of the chamber, next to the government's ministers, with an electronic voting box, a tablet and a microphone installed for his use.

A family affair: Pierre Cazeneuve, 27

When Pierre Cazeneuve takes his seat among the chamber's 577 deputies on Tuesday – ranked in alphabetical order as lawmakers always are for a legislature's opening session – he will be seated next to his father Jean-René Cazeneuve, 64. No relation to recent French prime minister Bernard Cazeneuve, the father-and-son duo aren't apt to clash over policy on the house floor: they both won office under the banner of Macron's La République en Marche, with Jean-René winning re-election in the Gers, southwestern France, after a career as top executive with tech firms like Apple and Bouygues, and former Macron staffer Pierre winning for the first time in suburban Paris. Indeed, Pierre's sister Marguerite also served in the Elysée Palace as advisor to Macron; his sister's partner, Aurélien Rousseau, is Prime Minister Élisabeth Borne's chief of staff.

"I'm actually pretty proud. But it feeds a sort of suspicion. Paradoxically it's a bit of a handicap today," Jean-René told Agence France-Presse, saying his adversaries were distributing "shameless" leaflets knocking what one leftist opponent disparaged as "the family firm".

Son Pierre, meanwhile, says each of the Cazeneuves won his seat under separate circumstances in distant districts. "They are two politically distinct situations, very compartmentalised, and that's just fine," he told AFP.

The Cazeneuves aren't the first family duo to serve at the National Assembly, although it is rare. Conservative Alain Marleix and his son Olivier, Les Républicains' new house leader, served together in 2012.

Romantic partners have famously won office together, like Socialists François Hollande and Ségolène Royal in 1988. This legislature will also see LFI heavyweights with family ties sitting in the lower house; newly elected Raquel Garrido and the re-elected Alexis Corbière have three daughters together.

But the record may go to the Debré family, with Bernard and Jean-Louis joining their father, former prime minister Michel Debré, in 1986 to form a trio of conservative deputies in the National Assembly.

French legislative elections © FRANCE 24

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National Assembly gradually reflects ‘diversity of the French street’

FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

After losing the majority, can Macron strike a deal with opposition parties?

FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable

Известия (RUS)

В МЧС предупредили москвичей о дождях и граде 6 июля

Сотрудники МЧС Москвы предупредили граждан о надвигающейся в среду, 6 июля, непогоде: кратковременном дожде, грозе и шквалистом ветре. В пресс-службе ведомства отметили, что ухудшение условий следует ожидать во второй половине дня.

Жар с предсказаньями: какие хитрости помогут спастись от зноя Врачи рассказали, как помочь себе пережить аномальное тепло

«По прогнозам синоптиков Росгидромета, в период с 14.35 до 22.00 06 июля местами в Москве ожидается кратковременный дождь, местами сильный, гроза, град, шквалистое усиление ветра порывами 12–17 м/с», — заявили в МЧС.

Спасатели порекомендовали гражданам, находящимся за рулем транспортных средств, избегать внезапных резких движений и парковать автомобили далеко от деревьев. Пешеходы должны обходить рекламные щиты и неустойчивые конструкции.

В Москве в четверг, 7 июля, синоптики прогнозируют жару с максимальной температурой воздуха в дневные часы до +30...+32 градусов.

Горожанам рекомендовали избегать перегрева на солнце, использовать одежду светлых тонов и головной убор, а также пить больше воды. Водителям следует избегать внезапных маневров — перестроений, обгонов и опережений.

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New York Times - World

U.K. Live Updates: Ministers Will Tell Boris Johnson to Go, BBC Reports

The British prime minister is under increasing pressure to step down. More than two dozen officials in his government resigned on Wednesday, and he received a withering reception in Parliament.

RIGHT NOW

Conservatives put off a vote to allow a quicker ouster of Johnson.

Here’s what you need to know:

Pressure grows on Britain’s prime minister to resign as he loses support in his party.

More officials resign, including a minister who defended Johnson two days earlier.

What happens next if Johnson quits?

Sajid Javid says ‘the problem starts at the top’ as more Conservatives call for Johnson to quit.

U.K. newspapers that long supported Johnson appear to be backing away.

Pressure grows on Britain’s prime minister to resign as he loses support in his party.

LONDON — Prime Minister Boris Johnson’s support eroded quickly on Wednesday, a day after he suffered two shattering defections from his cabinet. The resignations kept coming and a group of cabinet ministers, including Nadhim Zahawi, who only yesterday was made chancellor of the Exchequer, prepared to tell the prime minister he should resign, the BBC reported.

Throughout the day, more than two dozen junior ministers and aides quit their posts, following the lead of the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid, who resigned on Tuesday.

Earlier on Wednesday Mr. Johnson got a scathing reception in Parliament. Mr. Johnson had still vowed to fight on, trying to deflect the focus to new government tax cuts that he said would help millions of struggling Britons. But in back rooms across Westminster, lawmakers were meeting about ways to force out Mr. Johnson, possibly within days.

In Parliament, the Labour leader, Keir Starmer, delivered a damning indictment of Mr. Johnson’s role in the latest scandal, which involved accusations of sexual misconduct and excessive drinking by a Conservative lawmaker.

Mr. Johnson had promoted the lawmaker, Chris Pincher, after previous allegations of misconduct. Ministers were sent out to offer denials about what the prime minister had known of the allegations, but those claims unraveled quickly, a grimly familiar experience that some cited as they resigned.

“Anyone quitting now, after defending all that, hasn’t got a shred of integrity,” Mr. Starmer said, pointing a finger at Mr. Johnson. “Isn’t this the first recorded case of the sinking ship fleeing the rats?”

Mr. Johnson, looking embattled, apologized again for backing Mr. Pincher, but insisted that he as prime minister was delivering on behalf of the British people. “The job of a prime minister in difficult circumstances, when he’s been handed a colossal mandate, is to keep going,” he declared.

The situation appeared to worsen for Mr. Johnson on Wednesday afternoon, as the BBC reported that Michael Gove, an influential cabinet member, had told the prime minister that it was time to go. Mr. Gove, the housing secretary, has long been seen as a key power broker in the Conservative Party and was noticeably absent from the frontbenches of Parliament during the tense exchanges earlier in the day.

The charged back-and-forth in Parliament earlier in the day captured the dizzying decline in Mr. Johnson’s fortunes. Several Conservatives called on him to resign, including Gary Sambrook, a lawmaker from Birmingham who is a ranking official on an influential committee of Conservative backbenchers that controls a future no-confidence vote.

Mr. Sunak and Mr. Javid quit after Mr. Johnson apologized for the latest scandal to engulf his government. Several other officials have since followed, including Will Quince, the minister for children and families, who at the start of the week had stoutly defended Mr. Johnson’s role in the scandal.

The departures broke open a movement against Mr. Johnson within his party that has been building against him for months, fueled by a stream of embarrassing reports of social gatherings at Downing Street that violated the government’s own coronavirus lockdown rules.

Mr. Johnson had moved quickly to announce replacements for Mr. Sunak and Mr. Javid, signaling that he planned to try to steady the government and battle for his job. And he did his best to project a defiant image: According to the Times of London, when an ally asked him on Tuesday evening whether he planned to resign, he replied with the epithet “F- that.”

Still, by all accounts, the prime minister was in greater political peril than at any other time in his tumultuous three-year tenure in Downing Street.

A freewheeling journalist turned politician, Mr. Johnson has survived multiple investigations, a criminal fine by the police, and a no-confidence vote among lawmakers in his Conservative Party only last month — all related to the parties held in Downing Street during coronavirus lockdowns.

But it was the more recent outcry over Mr. Johnson’s promotion of Mr. Pincher that appeared to tip Mr. Sunak and Mr. Javid, and set the stage for the latest round of recrimination.

Last week, Mr. Pincher resigned as the party’s deputy chief whip after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men. On Tuesday, Downing Street admitted that Mr. Johnson had been told about previous accusations against Mr. Pincher in 2019 — something that Mr. Johnson’s office initially denied.

Mr. Starmer, the Labour leader, could face a reckoning of his own on Wednesday: The police in Durham, England, are about to release their findings of an investigation into whether he violated the law by taking part in a beer-and-Indian-food dinner with other party officials during a pandemic lockdown. Mr. Starmer has vowed to resign if the police impose a fine on him.

Mark Landler

Conservatives put off a vote to allow a quicker ouster of Johnson.

Senior members of the Conservative Party on Wednesday opted not to change their rules to permit an instant vote to force out their beleaguered prime minister, Boris Johnson, but left the threat hanging over him.

Under the existing rules Mr. Johnson cannot face another confidence motion for almost a year because he won such a vote last month, giving him a 12-month breathing space before another could be called.

But given the turmoil and dozens of resignations from Mr. Johnson’s government, many expected senior party members to move swiftly to change the rules to allow another vote on the prime minister’s future in the coming days.

Instead, the backbench group that is the guardian of the rule book, known as the 1922 Committee, decided to postpone a decision on that question until Monday, after elections to their executive committee have taken place.

If Conservative lawmakers who want to oust Mr. Johnson perform well in the elections, the rule change is likely to pass quickly and another confidence motion could take place in Parliament as soon as next week.

The committee’s decision not to act on Wednesday in effect gives cabinet ministers several days to try to persuade Mr. Johnson to quit voluntarily rather than face another vote that might force him out.

Stephen Castle

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More officials resign, including a minister who defended Johnson two days earlier.

LONDON — Britain’s minister for children and families resigned on Wednesday morning, becoming the latest in a growing exodus of officials from the scandal-engulfed government of Prime Minister Boris Johnson. Only two days earlier, the minister, Will Quince, had stoutly defended Mr. Johnson’s role in the promotion of a Conservative lawmaker accused of sexual misconduct and excessive drinking.

“With great sadness and regret, I have this morning tendered my resignation to the Prime Minister after I accepted and repeated assurances on Monday to the media which have now been found to be inaccurate,” Mr. Quince said on Twitter.

Mr. Quince’s case laid bare one of Mr. Johnson’s vulnerabilities in this season of scandal: Not only has the prime minister been accused of dissembling and issuing false statements, but Downing Street has also sent out representatives to television news studios to repeat those erroneous claims on behalf of Mr. Johnson.

In his statement, Mr. Quince said Downing Street had given him a “categorical assurance” that Mr. Johnson had not been aware of any “specific” allegation against the Conservative lawmaker, Chris Pincher, before appointing him to the post of the party’s deputy chief whip this year. Downing Street later admitted that was not true.

Robin Walker, the minister of state for school standards, also stepped down on Wednesday, citing Mr. Johnson’s increasingly tumultuous tenure, including the resignation of Rishi Sunak as chancellor of the Exchequer and Sajid Javid as health secretary.

“Unfortunately,” Mr. Walker wrote in a letter that he then posted on Twitter, “recent events have made it clear to me that our great party, for which I have campaigned all of my adult life, has become distracted from its core missions by a relentless focus on questions over leadership.”

Mr. Walker added that the loss of Mr. Sunak and Mr. Javid — whom he described as “two of our broadest talents” —  reflected “a worrying narrowing of the broad church that I believe any Conservative government should seek to achieve.”

Addressing Mr. Johnson in the letter, Mr. Walker wrote: “You won the confidence of your colleagues just a few weeks ago, but the events and revelations since have undermined this. I have publicly supported you as leader of our party and prime minister, but I am afraid I feel I can do so no longer.”

Part of Mr. Johnson’s strength had been the unified support of his cabinet, despite an unrelenting tide of negative headlines. But the losses this week heightened fears among many Conservatives that Mr. Johnson had lost his touch as a champion vote-getter.

“It’s easy to dismiss the seemingly endless drip-drip-drip of resignation letters being submitted by supposedly minor members of the government,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But it only serves to strengthen the impression that Boris is slowly but surely bleeding out.”

Five other ministers — Kemi Badenoch, Alex Burghart, Julia Lopez, Neil O’Brien and Lee Rowley — submitted a letter to Mr. Johnson on Wednesday resigning en masse from his government, while calling on him to step aside.

“It has become increasingly clear that the government cannot function given the issues that have come to light and the way in which they have been handled,” the letter said.

Mark Landler and Tess Felder

What happens next if Johnson quits?

If Boris Johnson were to resign, there would not automatically be a general election to replace him.

Instead, the Conservative Party would need to select its next leader, who would become prime minister. In recent decades, James Callaghan, John Major, Gordon Brown, Theresa May and Mr. Johnson himself all initially took over after internal party changes without a general election.

Under the Conservative Party’s rules, the vote for a new party leader would take place in two stages: First, Conservative members of Parliament would put their names forward and face a series of votes until only two candidates remained. Then, party members would be called on to express their vote for one of the two.

The timing for each contest is set out by a group known as the 1922 Committee, which represents Conservative backbenchers.

According to Tory rules, Mr. Johnson would usually be expected to stay in the post until a new leader was elected, as Mrs. May did in 2019 and David Cameron in 2016. But he could resign and recommend that the queen appoint a new prime minister to fill that position until the Conservatives appointed a new leader.

Mrs. May, who survived a no-confidence vote in December 2018, announced her resignation within six months of her victory. After that, an election was held. Mr. Johnson and his opponent, Jeremy Hunt, who were chosen as the party’s finalists, spent six hectic weeks campaigning before a vote among 160,000 members of the party.

If Mr. Johnson insists on staying in office, the rules state that he could not face another no-confidence for another year, since he faced one last month. But those rules could be changed by the senior hierarchy of the Conservative Party in Parliament.

Emma Bubola

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Sajid Javid says ‘the problem starts at the top’ as more Conservatives call for Johnson to quit.

Sajid Javid, whose decision to step down as health minister on Tuesday helped plunge Prime Minister Boris Johnson of Britain into further political tumult, said in Parliament on Wednesday that he was “deeply concerned” about how the next generation would see Mr. Johnson’s Conservative Party.

“I have concluded that the problem starts at the top and that is not going to change,” Mr. Javid said of Mr. Johnson’s leadership. “I do fear that the reset button can only work so many times. There are only so many times you can turn that machine on and off before you realize that something is fundamentally wrong.”

The statement to fellow lawmakers laying out his rationale for stepping down crystallized the sentiment of many who have raised concerns about government leadership.

As Mr. Johnson addressed Parliament on Wednesday for the first time since the unexpected resignation of Mr. Javid and another of the prime minister’s most senior cabinet ministers, support for Mr. Johnson from fellow Conservatives appeared to be waning.

“Treading the tightrope between loyalty and integrity has become impossible in recent months,” Mr. Javid said as he reflected on the recent scandals that have plagued Mr. Johnson’s government. He added that the events of recent months had made it “increasingly difficult” to be on Mr. Johnson’s team.

“It’s not fair on ministerial colleagues to go out every morning defending lines that don’t stand up and don’t hold up,” Mr. Javid said. “It’s not fair on my parliamentary colleagues who bear the brunt of constituents’ dismay in their inboxes and on their doorsteps in recent elections.”

Mr. Javid’s statement was one of a number made by Conservatives throughout the prime minister’s appearance in front of Parliament on Wednesday. A chorus of voices called for Mr. Johnson’s resignation, including fellow Conservative Party members who questioned the prime minister’s integrity.

David Davis, a Conservative lawmaker who in January had passionately called on the prime minister to resign amid revelations about Downing Street parties that broke the government’s own pandemic lockdown rules — telling him “In the name of God, go!” — again called for Mr. Johnson to step down.

“Today, I ask him to do the honorable thing, to put the interest of the nation before his own interest,” Mr. Davis said, urging Mr. Johnson to resign “before it becomes impossible for the government to do its job.”

Gary Sambrook, another Conservative, was applauded by Labour lawmakers when he angrily denounced Mr. Johnson.

He questioned how Mr. Johnson had appeared to blame a number of other lawmakers who failed to stop Chris Pincher from drinking on the night he allegedly groped two men, a scandal that set off the latest political turmoil for the government.

Mr. Johnson had appointed Mr. Pincher as a deputy whip, charged with marshaling government business, in February this year despite earlier complaints of inappropriate behavior against Mr. Pincher. Mr. Johnson later acknowledged that it had been a mistake to appoint Mr. Pincher, but not until the prime minister had spent days defending the decision and advising his cabinet to do the same.

“The prime minister constantly tries to deflect from the issue, always tries to blame other people for mistakes,” Mr. Sambrook said. “There’s nothing left to do other than take some responsibility and resign.”

Megan Specia

Who are the contenders to lead the Conservative Party if Johnson resigns?

As Prime Minister Boris Johnson faced rapidly mounting pressure from members of his own party to resign on Wednesday, the spotlight turned to who might succeed him as the leader of the Conservatives and the head of the government.

Mr. Johnson vowed to fight on as a stream of ministers and their aides resigned, but if he is forced to step down, here are some of the lawmakers seen as favorites to take over the party’s top job.

Liz Truss

Liz Truss, the foreign secretary who was appointed by Mr. Johnson last year, is seen as a rising political star. She held positions under the former prime ministers David Cameron and Theresa May, and drew comparisons to Margaret Thatcher after she posted photos from a trip to Russia last year.

Ms. Truss is the first female foreign secretary for a Conservative government, and her championing of sanctions against Russian oligarchs at the start of the war in Ukraine were cheered by the public. But she also expressed strong support for Mr. Johnson after the departure of two of his Cabinet ministers on Tuesday, so it remains to be seen if that loyalty might wound her politically.

Nadim Zahawi

Nadhim Zahawi, who was appointed as the chancellor of the Exchequer hours after Rishi Sunak’s resignation, has risen through the ranks of the Conservative Party over the last decade and is seen as a strong contender to lead the party. He has stood by Mr. Johnson’s side but made it clear on Wednesday morning that his main focus was public service to the country.

Mr. Zahawi, 55, was previously the education secretary and served as the vaccines minister during the height of the coronavirus pandemic. He was born in Iraq in 1967 and emigrated to Britain with his family in the 1970s when Saddam Hussein came to power. He has spoken often about how Britain has given him and his family “everything” and he feels a duty to serve the nation.

Jeremy Hunt

Jeremy Hunt, the former foreign secretary whom Mr. Johnson defeated in the last party leadership contest, is also seen as a potential party leader and is the bookmakers’ favorite for the top job. After losing the 2019 leadership contest, he moved to the party’s backbenches but has continued to be an influential member.

Mr. Hunt has chaired the Health and Social Care Select Committee since January 2020. Throughout the pandemic, he has been a vocal critic of the government’s approach to Covid-19. Mr. Hunt initially opposed Brexit in a pivotal 2016 referendum but in the years since has come out in support of it. His public gaffes have hurt him in the past, including when he accidentally described his Chinese wife as Japanese.

Rishi Sunak

Rishi Sunak, the former chancellor of the Exchequer whose resignation on Tuesday dealt a heavy blow to Mr. Johnson, has long been seen as a potential party leader, even though his reputation has been tarnished by recent controversies.

He was injured politically earlier this year when it became public that his wealthy wife had avoided paying taxes by claiming a special status and that he himself had continued to hold a U.S. green card, allowing him to live and work in the United States, for months after he became Britain’s top financial officer. He was also fined for breaching coronavirus lockdown regulations after he briefly attended a birthday celebration for Mr. Johnson at 10 Downing Street in 2020.

Still, Mr. Sunak’s air of competence and his role in delivering aid packages for businesses and individuals during the coronavirus pandemic have made him popular with the party and with voters.

Megan Specia

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U.K. newspapers that long supported Johnson appear to be backing away.

British newspapers across the political spectrum demonstrated a rare show of near-unanimity on Wednesday in casting doubt on the political future of Prime Minister Boris Johnson, a day after the surprise resignation of two top cabinet ministers.

The Times of London, which in 2019 urged its establishment readership to support Mr. Johnson as Conservative leader and prime minister, published an editorial under the headline “Game Over,” declaring that he had “lost the confidence of his party and the country” and would have to resign if the Conservatives were to have any shot at winning the next election.

And even news outlets that have more strongly supported Mr. Johnson and his Conservative Party appeared to back away from the prime minister.

The Daily Telegraph, the upmarket conservative paper for which Mr. Johnson once worked as a columnist, stopped short of demanding his resignation. In an editorial published online late Tuesday, it said that the government and the Conservative Party faced “an existential crisis” that “must be resolved,” without specifying any particular resolution. The resignations had “punched a hole in the heart of the cabinet that will be impossible to repair,” it said.

Britain’s right-wing tabloids, which have often responded to previous crises for Mr. Johnson with front pages endorsing him or chastising his critics, also portrayed a prime minister in deep trouble without quite withdrawing support.

The Daily Mail said in an editorial that it had long urged Conservative Party members to “stand by their leader in these difficult times,” acknowledging that Mr. Johnson was “on the brink of being dethroned” while suggesting that he “may yet” have a way forward.

The Sun, Rupert Murdoch’s British tabloid, which strongly endorsed Mr. Johnson in 2019, delivered a scathing critique of his leadership and said “time is running out,” but did not call for him to resign.

The most optimistic perspective came from The Daily Express, a smaller tabloid that has made a selling point of its enthusiasm for Mr. Johnson and Brexit. Its front page described the prime minister as “wounded” but “liberated” and “now free to cut taxes.”

Papers long opposed to Mr. Johnson and the Conservatives, meanwhile, sought to drive nails into his coffin.

An editorial in The Guardian, the left-leaning upmarket daily, said the resignations on Tuesday signaled the “endgame for Boris Johnson,” adding that “Britain deserves better than a prime minister who has become a laughingstock.” The editorial urged other members of Mr. Johnson’s cabinet to follow suit and resign.

For its part, the left-wing tabloid The Daily Mirror said that “if the Prime Minister had an ounce of honor he would have quit.”

Euan Ward

Pincher scandal is only the latest in a long line of controversies for Boris Johnson.

The fallout from Prime Minister Boris Johnson’s appointment of Chris Pincher to a government post, and Downing Street’s shifting account of the circumstances around the decision, have dominated the political conversation in Britain for days.

But the drama around Mr. Pincher — who resigned as the Conservative Party’s deputy chief whip last week after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men — is only the latest in a series of scandals surrounding Mr. Johnson in recent months, even as he has maintained his sometimes tenuous grip on power.

Last year, criticism of potentially illegal gatherings at government offices during coronavirus lockdowns in 2020 and 2021, soon nicknamed “partygate,” grabbed headlines and drew speculation that Mr. Johnson and others in his inner circle could face punishment.

After an investigation, Mr. Johnson was fined this spring by the police for breaking lockdown rules at Downing Street, as members of his staff were found to have held several boozy parties in violation of the pandemic regulations that his own government had introduced.

A confidence vote was held in June, which Mr. Johnson survived, but it left him reeling politically.

Also last year, the prime minister staunchly defended a Conservative lawmaker, Owen Paterson, for violating lobbying rules, only to reverse course and later apologize. Under Mr. Johnson’s watch, the government had pushed for contentious plans to change the system that investigated Mr. Paterson, before Mr. Johnson retreated.

And last spring, questions were raised about Mr. Johnson’s costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, which was initially partly financed by a Conservative Party donor who supplemented the public funding for the renovations.

The accusations prompted an investigation by Britain’s Electoral Commission, and the Conservative Party was eventually fined 17,800 pounds, or about $21,000, for failing to correctly report the donation.

Megan Specia

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Global factors outweigh British political turmoil in the financial markets.

On Wednesday, as London’s financial markets reopened after the resignations of senior ministers put Prime Minister Boris Johnson’s tenure in doubt, Britain’s benchmark stock market index rose more than 1 percent, alongside increases in other European markets.

After an initial gain, the British pound fell 0.5 percent against the U.S. dollar in afternoon trading, extending a 1.5 percent drop the day before, as investors sought the safety of the U.S. currency amid growing risks of recession around the world.

For financial markets, the global trends of rising inflation, worsening energy security and a weakening growth outlook outweighed the sudden upheaval in British politics. In the short term, there isn’t an obvious way for traders to take advantage of the news, Jordan Rochester, a strategist at Nomura, a bank, wrote in a report on Tuesday night. More information is needed about whether Mr. Johnson will stay in power and the plans of his replacement ministers. The recent fall in the pound is because of economic factors, Mr. Rochester wrote.

On Tuesday, Rishi Sunak cited the economy in his explanation for why he resigned as chancellor of the Exchequer, Britain’s top finance official. He was scheduled to give a speech next week with Mr. Johnson on their plan to support the economy through a period of high inflation and slow economic growth, and it seems that the differences in their proposals were too big to be breached.

“It has become clear to me that our approaches are fundamentally too different,” Mr. Sunak wrote in his resignation letter to the prime minister.

Just a few hours later, Mr. Johnson announced Mr. Sunak’s replacement as chancellor: Nadhim Zahawi, who had been the education secretary. Mr. Zahawi was initially brought into the cabinet only last year, having previously overseen the rollout of the coronavirus vaccines.

On Wednesday morning, Mr. Zahawi said, “I’ve got to rebuild the economy and turn to growth in the economy, that’s my focus.”

He faces a major challenge because Britain’s economic outlook has turned sour. Inflation is at its highest level in four decades and is not expected to peak until it climbs above 10 percent in the fall, when the cap on household gas and electricity bills will be reset higher. Households are facing their worst squeeze on incomes in generations, and the pain is already acute as people try to spend less, while credit card and other personal debt is rising.

The Bank of England has raised interest rates to their highest level since 2009 and has said that more increases are likely to come in the fight against rising inflation, even as the outlook for economic growth deteriorates. Businesses are facing rapidly rising costs, with many struggling to hire workers since Brexit and the pandemic have diminished the pool of available workers.

Mr. Sunak announced billions of pounds in additional spending in May to help people with the rising cost of living, partly funded by a windfall tax on oil and gas companies. But he has expressed reservations about how far the government can use spending to lessen economic hardship and favors corporate investment and lower taxes to increase productivity.

Differences in policy approaches and a succession of economic shocks have impeded the government’s efforts to pursue a consistent economic strategy. Late last year, Mr. Johnson declared that he could build a high-growth, high-wage economy, and now he is warning against big pay rises that could worsen inflation.

As pay falls far behind inflation, workers have called strikes that set Britain up for a summer of labor unrest. Recently, train workers and criminal defense lawyers walked off the job, and health care workers, schoolteachers and postal employees are among those threatening to strike in the coming months.

Eshe Nelson

The support of his cabinet helped Johnson weather several political storms.

LONDON — Prime Minister Boris Johnson has survived scandals and setbacks that would have sunk many other politicians, in part because he maintained the support of his cabinet. But that has changed in dramatic fashion with the resignation of two prominent cabinet members.

The departure of the two senior ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid — opens a huge fissure at a time when Mr. Johnson was already battling a mutiny within his Conservative Party after months of uproar over Downing Street parties that violated coronavirus lockdown rules.

Several analysts said the impact of those resignations was likely to shatter whatever support Mr. Johnson still had in the party. While the mechanics of forcing him out of office are complicated — and Mr. Johnson has yet to show any indication that he is willing to bow out on his own — the dynamics just got much harder for him.

“Javid and Sunak going together punches a far bigger hole in the cabinet than would’ve been the case had it just been one or the other,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “I can’t see a way he gets through this.”

Senior Conservative lawmakers also said that the departure of Mr. Sunak and Mr. Javid would deal a fatal blow to Mr. Johnson. Both are major figures in the party, with their own potential leadership aspirations, though Mr. Sunak’s star has dimmed in recent months because of questions about his wealthy wife’s tax status.

One reason the cabinet’s support is important for Mr. Johnson is that it has prevented a major figure from emerging as a rival to him. Whether Mr. Sunak or Mr. Javid will try to play the role is an open question — as is the question of whether other ambitious cabinet ministers will follow them out the door.

As of Tuesday evening, it appeared that several other high-profile cabinet ministers were staying on, including the foreign secretary, Liz Truss; the defense minister, Ben Wallace; and Michael Gove, an erstwhile rival of Mr. Johnson’s who holds a key portfolio overseeing the economic “leveling up” policy to increase prosperity in the north of England.

Mr. Johnson fended off a no-confidence vote in his party last month in large part because there were no obvious successors to him. But an unraveling cabinet could bring such a figure to the stage.

Mark Landler

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Tumbling down his own landslide: How Boris Johnson lost his invincibility.

LONDON — When Boris Johnson won a landslide election victory for his Conservative Party in 2019, he loomed as a colossus over British politics, the man who had redrawn the country’s political map with a vow to “get Brexit done.”

With an 80-seat majority in Parliament, the greatest amassed by a Conservative leader since Margaret Thatcher in 1987, Mr. Johnson seemed assured of five years in power. Some analysts predicted a comfortable decade in 10 Downing Street for Mr. Johnson, the most reliable vote-getter in British politics.

Now, just two and a half years after that triumph, Mr. Johnson’s political invincibility has been shattered. He stands on the brink of being forced to resign amid a new wave of cabinet resignations and outrage from fellow Tories.

To some extent, Mr. Johnson’s standing crumbled because of the same confounding mix of strengths and foibles that propelled his rise: rare political intuition offset by breathtaking personal recklessness; a sense of history not matched by a corresponding sense of how he should conduct himself as a leader; uncanny people skills vitiated by a transactional style that earned him few allies and left him isolated at dangerous moments.

It is that last quality, analysts say, that made Mr. Johnson so vulnerable to the setbacks he has suffered. With no underlying ideology beyond Brexit and no network of political friends, the prime minister lost the support of lawmakers in his party when it became clear they could not count on him to win the next election.

“Johnson’s such an accomplished escape artist, and his colleagues so craven and cowardly that you can’t rule out him living to fight another day,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But for what precisely? ‘There’s no there there,’ as the saying goes.”

Mark Landler

France24 - Monde

Fuite de données : il affirme mettre en vente la vie privée des deux tiers des Chinois

Publié le : 05/07/2022 - 18:29

Sébastian SEIBT Suivre

C’est l’une des fuites de données les plus massives de l’histoire de la cybersécurité : un pirate informatique affirme être en possession des données personnelles précises d’un milliard de Chinois. Il a mis en vente cette mine d’information qui peut intéresser un large éventail d’acquéreurs, du simple cyber-escroc à l’agent de la CIA. De quoi mettre Pékin dans l’embarras.

"ChinaDan" vient peut-être de marquer l’histoire de la cybersécurité. Personne ne sait encore qui se cache derrière ce pseudo, mais ce pirate informatique vend sur Internet, depuis le 4 juillet, ce qu’il affirme être les données personnelles d’un milliard de Chinois.

Ce piratage constituerait le plus grave incident de sécurité informatique à affecter les informations personnelles en Chine et l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire au niveau mondial.

Le casier judiciaire, le dossier médical et plus encore

Le seul scandale d’une ampleur similaire remonte à 2013 lorsque les données liées aux trois milliards de comptes Yahoo avaient été compromises. Mais à l’époque, les cybercriminels avaient mis la main seulement sur le ba.b.a des données personnelles, comme le nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion.

Rien à voir avec le casse numérique qui vient d’avoir lieu. Les données auraient été dérobées sur un serveur de la police de Shanghai et pèsent plus de 22 teraoctets, soit 22 000 gigaoctets, ce qui correspond à peu près à la capacité de stockage de plus de 170 iPhone de dernière génération. "Vu son poids, cette base de données contient sûrement plus que seulement les noms et identifiants d’un milliard de Chinois", affirme Bastien Bobe, spécialiste de cybersécurité pour la société américaine de sécurité informatique Lookout.

Dans son annonce publiée sur un forum consacré à la cybercriminalité, "ChinaDan" précise d’ailleurs qu’en dehors des informations classiques - noms, numéro de téléphone, adresse physique - cette base de données contient aussi l’intégralité du casier judiciaire des individus. Et il vend cela pour la modique somme de 10 bitcoins (près de 200 000 dollars). "C’est peu vu la quantité de données, mais on peut penser qu’il espère ainsi la vendre plusieurs fois", estime Bastien Bobe.

L’éventuel acquéreur de cette mine d’or numérique pourra aussi consulter les dossiers médicaux d’une partie au moins des victimes de cette fuite de données, a pu confirmer le Wall Street Journal qui a eu accès à un échantillon des informations subtilisées afin de vérifier la véracité de ce hold-up numérique. 

Il y a, en outre, probablement bien plus que du texte dans ces fichiers. "Il y a sûrement aussi les photos et scans des pièces d’identité", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour ESET France. En outre, "la police chinoise associe les enregistrements des caméras de surveillance au dossier de tous les individus fichés. Il y a également un mélange entre les dossiers judiciaires et policiers afin d’avoir un maximum d’informations qui peuvent être rapidement utilisables contre une personne si les autorités ont besoin de faire pression sur elle", précise Frans Imbert Vier, PDG d'Ubcom, agence de conseil spécialisé dans la protection des données.

Jackpot pour tout cybercriminel

Les bases de données chinoises représentent donc le jackpot assuré pour tout cybercriminel qui peut mettre la main dessus. C’est pourquoi les affirmations de "ChinaDan" sur l’étendue de son e-caverne d’Ali Baba doivent être prises avec des pincettes. Il peut être tenté de survendre la qualité de son butin sachant que ce type de base de données est très recherché.

"Afin de vérifier la validité des affirmations de "ChinaDan", il faudrait avoir accès à un échantillon représentatif", assure Benoît Ferault, responsable produit pour Quarkslab, une société française spécialisée dans la protection des données. Le Wall Street Journal a pu confirmer la véracité des informations auprès d’une dizaine d’individus apparaissant dans cette base de données. "Les informations étaient tellement précises qu’une femme appelée a demandé si elles provenaient de son smartphone qu’elle venait de perdre", raconte le quotidien américain.

Mais cela ne veut pas dire qu’il y a bien un milliard de Chinois - soit deux tiers de la population totale du pays - dans ce fichier. "Cela me semble peu probable car, en théorie, les données collectées au niveau national sont centralisées à Pékin et les autorités policières de chaque ville sont censées n’avoir accès qu’à des fichiers concernant la population locale ou régionale", note Frans Imbert Vier.

Pour une ville de l’importance de Shanghai, cela peut facilement concerner plusieurs centaines de millions d’individus, d’après les différents experts interrogés par France 24. Et avec les éventuels doublons - comme, par exemple, dans le cas de femmes inscrites une fois sous leur nom de jeune fille puis de nouveau en tant que femme mariée -, la barre du milliard d’entrées peut vite être atteinte.

Mais même avec "seulement" plusieurs centaines de millions de Chinois fichés, cette base de données à de quoi aiguiser l’appétit d’un vaste éventail d’acquéreurs potentiels. "Les premiers acheteurs seront probablement les groupes spécialisés dans la criminalité financière, comme la fraude aux prestations sociales", assure Benoît Grunemwald. Il y a tout ce qu’il faut dans cette base de données - informations personnelles et scans des documents d’identité - pour réaliser l’usurpation d’identité parfaite et tenter de détourner des aides sociales.

Des infos sur des VIP chinois ?

Des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d’assurance à la moralité douteuse peuvent aussi y trouver leur compte. L’accès au dossier médical complet des citoyens fichés "peut leur permettre de mieux cibler des campagnes de promotion de certains médicaments ou ajuster les tarifs de leurs contrats d’assurance", estime Frans Imbert Vier.

L’historique des démêlés avec la justice ou la police peut se révéler aussi très alléchant pour un maître chanteur. Surtout que parmi les centaines de millions de citoyens répertoriés, "il y a sûrement des VIP  - que ce soit des stars du show-biz ou des riches hommes d’affaires - qui sont autant de cible potentiel pour des tentatives de chantage", note Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone.

Dans le lot des VIP, il doit aussi y avoir des édiles locaux et leurs familles. "C’est potentiellement une mine d’or pour les services de renseignement du monde entier qui peuvent s’en servir pour compléter leur propre fichier sur les responsables politiques chinois", note Bastien Bobe, l’expert de Lookout.

Si la CIA, par exemple, peut y dénicher de quoi faire pression sur un haut responsable du Parti communiste chinois, cette fuite de données deviendrait alors un danger pour la sécurité nationale chinoise. Mais avant d’en arriver là, "encore faudrait-il être sûr de la qualité des informations qui sont ainsi à vendre", note Gérôme Billois.

Une sérieuse brèche dans le contrat social chinois

Ce scandale est une très mauvaise publicité pour les pays qui mettent ainsi en place des immenses bases de données rassemblant autant de renseignements sensibles sur leur population, estiment les experts interrogés. "Ce qui vient de se produire en Chine peut survenir n’importe où", souligne Bastien Bobe.

Et c’est un mauvais coup tout spécialement pour la Chine qui a fait de la surveillance numérique et de la collecte de données personnelles l’un des piliers de son système politique. "On savait qu’ils étaient très bons pour la collecte de données et la création de large base de données, on a la confirmation qu’ils sont bien moins doués pour sécuriser ces informations", résume Frans Imbert Vier.

En effet, les premiers éléments sur le modus operandi de l’attaquant démontrent qu’il y a "eu des manquements très graves aux règles de sécurité", note Benoît Ferault. L’un des développeurs en charge de cette base de données a, ainsi, laisser trainer par mégarde ses identifiants sur un forum de discussion pour informaticien en Chine.

C’est aussi une sérieuse brèche dans le contrat social qui lie l’État chinois à sa population qui accepte d’importante limite à sa liberté individuelle en échange d’une certaine sécurité. Un tel scandale pourrait remettre ce postulat en question…. "à condition que les Chinois soient mis au courant", précise Frans Imbert Vier. Pékin a bien compris le danger et, dès mardi matin, toute mention de cette attaque étaient censurée sur les réseaux sociaux

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Des hackers chinois sont passés par Facebook pour espionner des Ouïghours

ÉTATS-UNIS

Cyberespionnage : coup de froid entre Washington et Pékin

Известия (RUS)

В КНР представили внедорожник Haval Cool Dog

Выход в свет Cool Dog для отечественных автомобилистов может быть интересен тем, что в модельном ряду марки автомобиль занимает позицию на ступень ниже, чем Haval Big Dog — машина более известная в России как Dargo. Об этом сообщили специалисты портала «Китайские автомобили».

Проще пустого: как автопром пытался бороться с кризисными явлениями в прошлом Почему упрощенные модели не стали успешными

Габариты машины не поражают воображение, они такие как у большинства одноклассников по сегменту: 4520/1875/1745 мм, колесная база — 2710 мм.

В качестве силового агрегата для Cool Dog выступает безальтернативный 1,5-литровый турбированный мотор. Его мощность составляет 184 л.с. Он будет работать с 7-ступенчатой роботизированной коробкой передач. Кроссовер также обещают выпустить с системой полного привода. Такое исполнение будет доступно только для самой роскошной версии автомобиля.

Специалисты портала отметили, что так как по технической части революционных решений нет, решено взять рынок интересными дизайнерскими находками.

Самым индивидуальным элементом машины эксперты отметили светодиодную оптику кроссовера. Она выполнена с использованием рисунка в форме «креста» для головного света и задних фонарей. Еще одним заметным элементом стала дверь багажника, которая оснащена элементом под названием «экспедиционный рюкзак».

Управление основными функциями машины в салоне автомобиля максимально сведено к сенсорному экрану — физических кнопок сделано минимум. Музыкальная система объемного звучания внедорожника включает в себя 18 динамиков. Они расположены даже на потолке и в подголовниках передних кресел.Маркетологи компании адресовали новинку молодежной аудитории.

В продажу новый Haval Cool Dog должен поступить в III квартале этого года. Его стоимость будет в пределах от 120 до 150 тыс. юаней, что составляет примерно 1,1–1,35 млн рублей.

5 июля «Известия» сообщили, что другая китайская компания, Great Wall, скоро представит у себя на родине новую модель премиального кроссовера Wey. Он тоже планирует оснащаться 1,5-литровым ДВС, который будет работать с электромотором. Самая производительная версия такой гибридной схемы может выдавать мощность в 483 л.с.

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Valeurs Actuelles

“C’est minable de préférer la défense du mouvement à celles des potentielles victimes” : avec l’affaire Coquerel, vers un #metoo à La France insoumise ?

« On savait depuis longtemps pour Coquerel », soupire une insoumise, « après l’affaire Bouhafs, ça commence à faire beaucoup ». L’élan d’espoir qui s’est emparé de la gauche suite au résultat inattendu de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, puis de la Nupes au scrutin législatif, n’aura pas tenu un été. Minée de l’intérieur par une série d’affaires de mœurs, La France insoumise, noyau dure de la nouvelle union, voit peu à peu ses rangs se diviser. Tout particulièrement depuis qu’a éclaté l’affaire Éric Coquerel.

« La revanche du RN »

Élu le 30 juin à la tête de la commission des Finances, le député LFI de Seine-Saint-Denis n’a même pas eu le temps de sabrer le champagne. À peine l’annonce de son ascension était-elle parue dans les médias, qu’une pluie de critiques s’est abattue contre lui sur les réseaux sociaux. Hormis les cris d’orfraie de quelques libéraux s’étouffant de voir un “bolchévique” aux finances, tous les internautes entonnaient alors le même refrain : le bienheureux Coquerel traînerait des casseroles, qui pourraient bien relever du harcèlement sexuel.

Sans preuves ni plaintes pour les étayer, ces trombes d’accusations ne valaient guère mieux que de viles rumeurs ourdies par l’extrême droite, aux yeux des cadres LFI. Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement, l’a fait comprendre en des termes très clairs sur Twitter, le dimanche 3 juillet :

Objectif du barouf sur Coquerel : sa présidence de la commission des Finances et la revanche du RN. Des médias organisent un défilé d’accusateurs qui ont en point commun leur activisme depuis des années contre LFI. Je n’irai donc pas demain sur BFM participer à cette mise en scène

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 3, 2022

Le message est limpide : mettre en cause un insoumis lorsque le parti de Marine Le Pen est fort de 90 députés à l’Assemblée nationale, c’est “faire le jeu du fascisme”… Même si les accusations sont fondées ? Avoir fait ses classes chez les trotskistes de l’OCI n’empêche vraisemblablement pas le Vieux de recourir aux stratagèmes staliniens, lorsque la situation l’exige. Menu problème : au lendemain de la publication de son tweet, Sophie Tissier, ancienne figure des Gilets jaunes, a porté plainte pour « harcèlement sexuel » contre Éric Coquerel.

Autant le tempérament fougueux de Jean-Luc Mélenchon peut faire des merveilles, lorsque ce dernier harangue les foules à la tribune, autant peut-il aussi provoquer des catastrophes, comme dans ce cas précis.

La génération #metoo contre les « boomers »

« Le tweet de Mélenchon est très mal passé auprès des jeunes », concède notre militante. Âgée d’à peine 20 ans lorsque la déferlante #Metoo a envahi les réseaux sociaux, la génération d’insoumis née autour des années 90-2000 prend beaucoup trop au sérieux la question de la libération de la parole pour tolérer pareille oukase, quand un sujet aussi sérieux est abordé. Et ils l’ont bien fait comprendre en interne. « C’est juste minable de préférer la défense du mouvement et de l’image de LFI à celles des potentielles victimes », vocifère un insoumis, dans une boucle de messagerie de section.

Un ton étonnamment franc, à qui connaît la raideur des sections du mouvement et ce qui attend les militants qui parlent trop. « On voit surtout des messages de ce type sur les boucles jeunes », nous explique-t-on. Car sur les canaux de discussions généraux, la vieille génération ne voit pas l’affaire Coquerel du même œil… « Oui, la rumeur existe depuis 10 ans », écrit par exemple une « boomeuse » du parti. « La version qu’on m’en a donné était qu’il couchait avec pas mal de militantes, de préférences jeunes et jolies, mais jamais ne [m’a-t-on] parlé de [quoi que ce soit] de non consenti ou déplacé. » Un discours inaudible, pour la “génération Z” : « Il a 63 ans, et profiter de sa stature » pour séduire de « jeunes militantes n’est certes pas un délit mais c’est assez douteux. »

Un conflit générationnel s’installe.

À mesure que la conversation s’éternise, le ton monte dans le groupe de section : « Si elles ne savent pas dire non », écrit sans crier gare un militant plus âgé, alors « il y a un rapport de domination qu’elles ressentent effectivement ». Bon début, malgré une formulation maladroite. Mais il assène aussitôt, parlant de Sophie Tissier : « Pour ensuite balancer des généralités vagues dans un papier sous couvert de féminisme… » Dommage : « “Si elles ne savent pas dire non”, ça me gêne honnêtement », rétorque une militante.

Petit à petit, un conflit générationnel s’installe : « À ce stade d’hystérie collective et de clivage femme-homme, je ne vois pas l’intérêt de rester dans un groupe qui pète un plomb », pianote un militant, vraisemblablement irrité. Un autre enchaîne : « Que La France insoumise soit attaquée par ses adversaires (…) ne me surprend pas du tout. Par contre, voir des insoumises insister sur la culpabilité de Coquerel m’inquiète énormément. » Peu importe, les jeunes n’en démordent pas. « Beaucoup demandent qu’une formation sur le traitement de ce genre d’affaire soit mise en place au sein du mouvement », explique notre militante. Après les fiascos des affaires Bouhafs et Coquerel, l’idée ne semble en effet pas dénuée de bon sens. Vite, avant le prochain scandale.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Valeurs Actuelles

« On a tout perdu » : à l’Assemblée nationale, Les Républicains recherchent désespérément un second souffle

Un brouhaha s’élève de la salle des Quatre Colonnes. Ce 22 juin, en pleine rentrée parlementaire, le très médiatique vestibule de l’Assemblée nationale regorge de caméras et de micros. Les élus du Rassemblement national pavoisent à la sortie de la salle des séances. Les rires des députés de la Nupes tranchent avec la solennité des lieux. Au milieu de ce parterre de nouveaux visages, deux grognards, l’air hagard, observent le spectacle.

Les députés du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, Patrick Hetzel et Raphaël Schellenberger, progressent à tâtons sur les carreaux marbrés de la salle des Quatre Colonnes. Ces deux élus font partie des rares rescapés des Républicains. Les connaisseurs aguerris des rouages parlementaires se ruent vers eux. Ils tendent leurs microphones dans leur direction. Presque soulagés d’être interpellés, comme leurs nouveaux petits camarades, ils étaient pourtant prêts à tourner les talons avec, au cas où, leurs téléphones en main. Les questions des journalistes fusent avec le même sujet en toile de fond : les LR vont-ils succomber aux sirènes du macronisme ? Le député Hetzel et vice-président du groupe est interloqué par ces déclarations. « Il y a la volonté d’aller vers une véritable indépendance de notre groupe, réaffirme-t-il auprès de Valeurs actuelles. Il n’y a pas si longtemps, celui-ci a été marqué par la trahison de son président. Il n’y aura pas de ‘‘en même temps’’. » Voilà l’ambiance qui accompagne le groupe LR à l’Assemblée nationale. Sur le papier, la formation se rêve en faiseur de rois, mais dans les faits son influence est considérablement réduite.

Un déclin progressif minoré par les gros bonnets du parti

En réalité, la famille politique anciennement présidée par Christian Jacob est en perdition à la chambre basse. Il y a dix ans, à l’issue du mandat de Nicolas Sarkozy, ce groupe politique était fort de trois cent huit parlementaires : deux législatures plus tard, sa représentation se limite à une soixantaine d’élus. Une perte de poids symbolique et historique, mais malheureusement symptomatique de ces errances au fil des années. « Il n’y a pas eu de retour critique sur ces dix années d’opposition. Nous sommes désormais un groupe de soixante députés, cela veut dire que nous n’avons pas convaincu les Français. Il faut désormais porter des projets qui doivent être en phase avec la réalité politique du moment », avance Pierre-Henri Dumont. Parmi les points relevés par le député du Pas-de-Calais figure la question de « la légitimité politique ». Les élus de la rue de Vaugirard font face à une situation où « notre électorat populaire est parti vers le RN, quand les classes aisées se sont tournées vers la macronie », expose ce cadre.

Inexorablement, ce déclassement politique se répercute dans les rouages de la chambre basse. « Les Républicains sont dans la cour d’honneur depuis 1958. Ils sont attachés à cette place qui actuellement peut échoir au Rassemblement national », glisse un huissier du Palais-Bourbon. Il y a quelques semaines encore, LR figurait comme le premier groupe d’opposition avec ses cent un parlementaires. La formation présidée par Christian Jacob, puis Damien Abad, occupait certains postes clés, dont la vice-présidence et la commission des Lois. Quelques semaines plus tard, les cartes sont rebattues. Limité à ses soixante-deux députés, le groupe LR constate impuissant la perte d’influence de ces votes. Lors de l’élection pour la présidence de l’Assemblée nationale, Annie Genevard n’a pu compter que sur les seuls votes en provenance de son groupe. De son côté, Éric Ciotti, grâce à l’appui du Rassemblement national, a conservé son poste à la questure. Le député Philippe Gosselin est l’un des rares membres du groupe à avoir pu intégrer le bureau de l’Assemblée nationale, en occupant la fonction de secrétaire. « Ce n’est pas un bâton de maréchal, mais je suis content d’intégrer le bureau de l’Assemblée nationale pour la première fois. Et je suis le seul LR, en dehors de la questure. Ça compte vu notre poids numérique et pas nécessairement politique ! », confie l’intéressé.

« J’ai compris la difficulté de notre situation, quand j’ai vu que nous étions pris en étau entre le choix de la questure ou de la vice-présidence. (…) Maintenant, c’est fromage ou dessert. »

Plus amer, cet autre député LR se lamente en expliquant que sa famille politique « a tout perdu ». Avec cette position de quatrième groupe de l’Assemblée, cet élu explique que ce déclassement conduit à une diminution du temps de parole dans l’Hémicycle, à une réduction du nombre d’orateurs lors des questions au gouvernement ainsi qu’à un réaménagement de l’ordre des prises de parole en commission. « J’ai compris la difficulté de notre situation, quand j’ai vu que nous étions pris en étau entre le choix de la questure ou de la vice-présidence », avance un député, qui poursuit d’un ton sarcastique : « Maintenant, c’est fromage ou dessert. Ce ne sont plus les deux. »

Le déclin de cette ancienne force politique laisse-t-il entrevoir un redémarrage sur le fonctionnement du groupe ? La présidente par intérim et députée du Doubs, Annie Genevard, l’espère : « Quand on veut mettre en place un système, comme celui-là, il faut être fort. La majorité est en position de faiblesse. Il faut que nous soyons en mesure d’inventer un autre système pour assurer un climat de stabilité politique. » Le député du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, plus cash, estime que « le poids de l’opposition doit basculer du parti vers le groupe. Il y a nombre de voix singulières qui pourront se faire entendre et représenter véritablement notre parti. Nous ne devons plus avoir les mains qui flottent ».

Conflit de génération

Pour tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au groupe, les LR ont jeté leur dévolu sur la personne d’Olivier Marleix. Le député d’Eure-et-Loir est le nouveau chef de file des LR à l’Assemblée nationale. « Il va faire perdurer ce collectif dans les prochaines semaines », assure son vice-président et collègue, Patrick Hetzel. Les deux hommes ont travaillé ensemble pour l’ancien commissaire européen, Michel Barnier, lors de la campagne de désignation pour le congrès, l’hiver dernier. Ce choix d’Olivier Marleix, un très proche du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, coïncide avec la ligne du parti de s’affirmer comme une force politique indépendante au macronisme et aux extrêmes. Ce « cordon sanitaire » sera d’ailleurs tout l’enjeu du mandat du député d’Eure-et-Loire : « Nous sommes une force d’opposition qui sera dans la situation compliquée que l’on connaît, mais qui va se battre pour défendre les intérêts des Français. (…) Cette opposition se veut sans compromission. »

« Les barons ont castré cette génération qui rêve d’accéder au pouvoir »

Pour affirmer cette position dans l’Hémicycle, Olivier Marleix espère pouvoir compter sur « un groupe uni » et reposant « sur la même ligne politique ». Malgré ces belles promesses, le feu couve déjà dans le groupe. En cause : un duel à distance entre Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez. L’antagonisme de ces deux concurrents à la succession de Christian Jacob se répercute sur l’état d’esprit des parlementaires. En toile de fond, une animosité grandissante entre les cadres expérimentés, soutiens de Wauquiez, et les jeunes pousses avides de reconnaissance, poussés par Bertrand.

Le 22 juin, à l’occasion de l’élection du président de groupe, cette rivalité s’est illustrée dans les candidatures d’Olivier Marleix et son collègue député de l’Aisne, Julien Dive. La veille du vote, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et « les ténors du parti, dont Christian Jacob, ont appelé les députés pour les convaincre de voter Marleix. Ils ont tout fait pour que notre message ne soit pas entendu », déplore ce nouveau député LR. En réaction, la nouvelle génération, appuyée par le président de la région des Hauts-de-France, s’est réunit en conciliabule au café Bourbon pour désigner leur champion. Ce même Xavier Bertrand était présent le jour du vote dans l’établissement pour soutenir ses poulains. Au nom de leur sacro-sainte unité, le vice-président du groupe Patrick Hetzel assure qu’il « n’y a pas de danger de scission ». Plus sceptique, ce cadre de la majorité présidentielle estime que « les barons ont castré cette génération qui rêve d’accéder au pouvoir ».

LR repasse par la case apprentissage

À l’aube de l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, les députés Les Républicains rêvent encore de peser dans l’Hémicycle. Ils comptent mettre en avant leur bilan pour se parer d’une certaine expérience, se persuade le député des Alpes-Maritimes, Éric Pauget : « On a un environnement compliqué avec cent élus du Rassemblement national d’un côté et cent parlementaires d’extrême gauche de l’autre. Dans la tumulte que nous allons vivre, dans les semaines à venir, c’est plutôt bien d’avoir la présence de notre groupe. Il faut de la solidité et de l’expérience, c’est ce que nous incarnons. » En ce début de législature, le groupe LR arrive avec une série de quinze mesures sur la sécurité, la santé et le pouvoir d’achat. Dans leur viseur, le futur projet de loi du gouvernement sur cette dernière thématique. Au programme, ils comptent défendre la baisse des taxes sur le carburant, la baisse de la CSG des retraités, la conversion des RTT en salaire et accentuer la lutte contre la fraude sociale.

Pour défendre leurs positions et renforcer leur légitimité dans l’Hémicycle, Les Républicains comptent sur « un discours de la méthode », insiste Éric Pauget. Le député sudiste souhaite voir son groupe « être en réactivité et non pas en passivité pour ne pas tomber dans le piège du vote texte par texte ». Face à cet affaissement dans la chambre basse, la nouvelle présidente par intérim des Républicains, Annie Genevard, mesure le poids et l’influence encore exercés par LR au Sénat. Elle compte repenser le fonctionnement de l’appareil parlementaire de sa famille politique, en soumettant des propositions de lois communes au Sénat et au Parlement européen. Cette position est saluée par Julien Dive : « On doit faire preuve de propositions ensemble. Il faut davantage travailler avec Bruno Retailleau et avec le parti, pour ne pas devenir un vase clos. »   

 « LR doit cesser l’opposition à la papa. »

La ligne de porosité avec le macronisme sera aussi au cœur de l’activité parlementaire des Républicains. Opposés à l’obstruction, les LR ne veulent pas pour autant devenir le suppôt de l’exécutif. Ce dilemme semble saisir une partie du groupe LR, à l’image du député des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, qui estime « qu’il faut rendre service à la France en étant constructif ». Son comparse Pierre-Henri Dumont se montre plus virulent, estimant que « LR doit cesser l’opposition à la papa. Nous devons être des corsaires, en montant à l’abordage des propositions du gouvernement. Il faut leur imposer nos conditions et les pousser dans leurs retranchements, pour voir s’ils sont vraiment prêts à tout pour assurer un équilibre politique ».

Réponse dès ce mercredi avec la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne. Déjà, la macronie pousse Les Républicains et les groupes d’opposition dans leurs retranchements en n’acceptant pas de se soumettre au vote de confiance du Parlement. Ce refus interpelle le vice-président de la commission des Lois, Philippe Gosselin : « C’est un aveu de faiblesse de sa part. Quand on est dans la position du gouvernement, il ne faut pas hésiter à affronter l’Assemblée nationale. J’espère qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs qu’en 2017. » Un avertissement qui concerne également la famille de l’élu normand. Il y a quelques semaines encore, alors qu’il était le premier groupe d’opposition, LR ne s’était pas particulièrement montré assidu dans les votes des principaux textes du quinquennat. Moins confiant que ses collègues, ce cadre du parti estime que « ce sera plus dur qu’il y a cinq ans. Sauf que là, c’est désormais à nous de faire nos preuves ».

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Известия (RUS)

СК РФ установит детали артобстрелов Донбасса со стороны ВСУ

Следственный комитет РФ установит все детали по фактам обстрелов жителей Донбасса со стороны украинских военных, сообщает Telegram-канал ведомства.

«Следователи СК России в рамках расследования уголовных дел установят обстоятельства очередных преступлений киевского режима против мирного населения Донбасса», — говорится в пресс-релизе СК РФ.

В Следственном комитете также добавили, что в результате обстрела населенного пункта Мироновский ранения получили три мирных жителя, а в результате обстрела ВСУ города Макеевки погибли двое детей.

Ранее, 6 июля, были опубликованы кадры последствий артиллерийских обстрелов украинских военных по Макеевке.

В тот же день военный корреспондент «Известий» Валентин Трушнин сообщил о гибели двух детей в Макеевке. Корреспонденту также рассказали о двух раненных женщинах.

Накануне 10-летняя девочка погибла в результате обстрела украинскими войсками центрального Ворошиловского района Донецка.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - Monde

Électrique, rock'n roll et risqué : l'incroyable come-back de la voiture de "Retour vers le futur"

Publié le : 01/07/2022 - 17:07

Guillaume GRALLET Suivre

La DeLorean qui a changé la vie de Marty McFly va revenir sur nos routes, propulsée par une énergie décarbonée. Faut-t-il s'émerveiller de la multiplication des moyens de transports de ce type, de la voiture volante aux camions et tricycles livreurs ? #Tech24 vous propose un débrief.

Chaque jour apporte son lot de véhicules électriques surprenants, de la voiture volante mise au point à Guangzhou au bateau de plaisance imaginé en Suède. Sans parler d'une réédition de la DeLorean ou du tricycle autonome sur lequel planche le MIT. Tous ces objets futuristes se distinguent par une faible émission de décibels, et surtout, par leur faible émission de CO2.

Dans #Tech24, nous nous sommes penchés sur le coût écologique de l'énergie électrique. La fabrication de batteries implique en effet l’extraction de terres rares et l'utilisation de matières premières tels le lithium, le cobalt, le nickel, ou encore le manganèse.

Pour évaluer si ces mode de transport sont véritablement vertueux, il faut aussi prendre en compte la manière dont l'électricité est produite. En effet son empreinte environnementale n'est pas la même si elle est produite par une centrale à charbon, par un réacteur nucléaire, ou encore par un barrage hydroélectrique. Enfin, le côté recyclable des appareils électriques doit nécessairement être pris compte. 

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Africa Rugby Cup : l'Algérie perd contre le Kenya et n'ira pas à la Coupe du monde 2023

Publié le : 06/07/2022 - 14:00Modifié le : 06/07/2022 - 20:19

Olivier BRAS

L'Algérie s'est inclinée de peu, mercredi à Marseille, face au Kenya (33-30). Son rêve de participer à la prochaine Coupe du monde de rugby se termine avec cette défaite en demi-finale. Le Kenya jouera en finale contre le vainqueur du match Namibie -Zimbabwe.  

Retrouvez le compte rendu du match dans quelques minutes sur le site de France 24.

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Rugby Africa Cup : le Kenya remporte le duel d'Afrique de l'Est contre l'Ouganda

Avant les demi-finales

Rugby Africa Cup : l'Algérie s'invite dans le dernier carré

Le rugby algérien a la Coupe du monde 2023 en ligne de mire

L'Humanité

En avant la vente du bon de soutien !

Actu

Fête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.

Lola Ruscio

Le peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.

Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique ­d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.

« Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.

Fête de l'Humanité 2022Fête de l'Humanitévignettel'humanité
Valeurs Actuelles

“Arrêter les brevets de républicanisme” : Mathilde Panot charge LREM qui considère LFI et le RN comme des “ennemis”

Invitée au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV ce 6 juillet, Mathilde Panot n’a une nouvelle fois pas mâché ses mots à l’égard du gouvernement. Elle est notamment revenue sur les accusations de Taha Bouhafs contre Clémentine Autain au sujet de sa mise à l’écart des investitures aux élections législatives de juin dernier. Mais surtout, la députée et présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale a rebondi sur les propos de Gérald Darmanin contre son parti. Le ministre de l’Intérieur avait tonné la veille que les députés de LFI et du RN n’étaient rien d’autre que des « ennemis » de la majorité et de l’exécutif, contrairement aux élus LR et PS qui étaient des « adversaires ». « Le brevet en républicanisme, il va falloir que La République en marche arrête », a ainsi taclé Mathilde Panot en réponse au ministre de l’Intérieur.

Mathilde Panot étrille le bilan macroniste

Selon elle, les propos de Gérald Darmanin sont « assez croustillants », lui qui avait qualifié Marine Le Pen de « trop molle » il y a quelques mois. Pour zoomer sur l’Assemblée nationale, Mathilde Panot a souligné le fait que le quinquennat de la macronie avait finalement conduit « 89 députés du RN » dans l’hémicycle, un chiffre record. La députée n’a pas hésité à remuer le couteau dans la plaie en rappelant au groupe LREM qu’il n’était plus majoritaire à l’Assemblée : « Je comprends qu’ils soient nostalgiques de l’époque où ils avaient des députés qui votaient ce que le gouvernement disait », a-t-elle ironisé. Avant de conclure : « Cette fois-ci, le pouvoir passe de l’Elysée à l’Assemblée nationale ».

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Известия (RUS)

Белый дом заявил о намерении добиться освобождения задержанной в РФ Грайнер

Власти США работают над тем, чтобы добиться освобождения баскетболистки Бриттни Грайнер и других задержанных в России американцев. Об этом в среду, 6 июля, на брифинге заявила пресс-секретарь Белого дома Карин Жан-Пьер.

Постель из доз: что происходит внутри наркопритонов «Нехорошие квартиры» становятся рассадниками преступности и опасных заболеваний

«Мы нацелены добиться освобождения всех граждан США, которые были неправомерно задержаны или удерживаются в заложниках в России или других частях земного шара», — сказала она.

По ее словам, данный вопрос для президента США Джо Байдена является одним из наиболее приоритетных.

При этом она не прокомментировала возможность обмена Грайнер, указав на конфиденциальность связанных с освобождением американских граждан процессов.

Сотрудники таможни аэропорта Шереметьево задержали 31-летнюю Грайнер 5 марта. Она прибыла из Нью-Йорка. В ее ручной клади обнаружили вейпы с маслом каннабиса, после чего спортсменку арестовали. В отношении Грайнер возбуждено уголовное дело по статье о контрабанде наркотических средств в значительном размере, наказание по которой предусматривает лишение свободы от пяти до 10 лет.

27 июня Химкинский городской суд продлил до 20 декабря ее арест.

5 июля стало известно, что Грайнер обратилась с открытым письмом к президенту США Джо Байдену с просьбой способствовать ее освобождению из российского СИЗО. Спортсменка выразила опасение, что может остаться в заключении навсегда.

На следующий день сообщалось, что Байден прочел письмо. Как отметила представитель Белого дома Карин Жан-Пьер, ситуация с баскетболисткой является приоритетом для американского лидера.

В мае представитель Общественной наблюдательной комиссии Московской области сообщил, что российского гражданина Виктора Бута, который в 2008 году в США был осужден на 25 лет по обвинению в незаконной торговле оружием, могут обменять на американскую баскетболистку.

Бриттни Грайнер является профессиональной баскетболисткой, членом Национальной баскетбольной ассоциации США, двукратной олимпийской чемпионкой по баскетболу в составе сборной США. В настоящее время выступает в екатеринбургском УГМК.

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L'Humanité

« Nous avons déjà vu que vous gouvernez contre le peuple ! »

Premier plan

Assemblée nationale La première ministre n’a pas convaincu les députés de gauche, mercredi, lors de sa déclaration de politique générale, traînant comme un boulet le bilan d’Emmanuel Macron. Sans majorité absolue, elle a formulé des promesses aux oppositions, sans convaincre.

Aurélien Soucheyre

Élisabeth Borne n’a pas encore pris la parole que les députés de gauche, d’emblée, lui font part de leur opposition déterminée. Mercredi, les élus de la Nupes (FI, PCF, PS et EELV) ont déposé une motion de censure du gouvernement avant même que la première ministre ne prononce sa déclaration de politique générale. La raison ? L’hôte de Matignon a décidé qu’il n’y aurait aucun vote de confiance suite à son discours. « Dès lors, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance », expliquent les parlementaires de la Nupes, qui estiment qu’il en va du « respect du Parlement », et précisent qu’un vote permet solennellement de savoir qui se situe « dans l’opposition ou dans le soutien au gouvernement ». « La confiance ne se décrète pas a priori, elle se forgera texte après texte, projet après projet », a répondu Élisabeth Borne. La première ministre, qui ne dispose que d’une majorité relative, sait qu’elle devra convaincre des élus d’opposition si jamais elle compte faire adopter ne serait-ce qu’une seule loi. C’est pourquoi elle s’est adressée directement à eux. « Je veux qu’ensemble nous redonnions un sens et une vertu au mot de compromis, depuis trop longtemps oublié », a-t-elle lancé aux députés. « Trop longtemps, notre vie politique n’a été faite que de blocs qui s’affrontent. Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble. » Invitant à « faire chacun un pas vers l’autre », elle a ajouté croire « fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le président de la République », affirmant qu’une « nouvelle page de notre histoire politique et parlementaire commence : celle des majorités de projets ». Mais comment s’entendre quand la Macronie et les différents groupes d’opposition défendent des projets de société et des visions du monde totalement opposés ?

Élisabeth Borne a eu beau citer les noms de l’ensemble des présidents de groupes d’opposition (hormis ceux de Mathilde Panot pour la FI et de Marine Le Pen pour le RN, alimentant à nouveau un parallèle indigne entre une formation de gauche et l’extrême droite, en plus d’exclure une partie de la gauche du champ républicain), elle n’en a pas moins été huée plusieurs fois pendant son discours. Des exemples ? Lorsqu’elle appelle à ramener le déficit à 3 % de PIB en 2027, ce qui passera par une nouvelle cure d’austérité. Lorsqu’elle invite à baisser à nouveau les impôts de production de 8 milliards d’euros, en forme de cadeau inconditionnel au patronat. Ou encore lorsqu’elle assène qu’un report de l’âge de départ à la retraite est « indispensable ». « Notre modèle social souffre d’un paradoxe. Il est à la fois le plus généreux d’Europe et celui où l’on travaille le moins longtemps », a-t-elle insisté, avant de confirmer que la Macronie présentera une loi visant à « travailler plus longtemps ». Mais la cheffe du gouvernement a aussi suscité des vagues de protestations lorsqu’elle a confirmé vouloir conditionner le versement du RSA à un « travail ». Ou lorsqu’elle s’est félicitée du bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le chômage, alors même qu’elle avait, en tant que ministre du Travail, sabré brutalement dans les droits des chômeurs. À ce sujet, la première ministre a annoncé vouloir « transformer Pôle emploi en “France travail” ».

Les députés de gauche ont également plus que haussé les yeux quand Élisabeth Borne a fait part de « l’intention de l’État de détenir 100 % du capital d’EDF », Emmanuel Macron ayant jusqu’ici défendu la casse de nos grands services publics de l’énergie, en plus de la vente de plusieurs de nos fleurons technologiques et industriels. Des « Enfin, c’est pas trop tôt ! » ont en outre retenti quand la première ministre a dit vouloir déconjugaliser l’allocation adulte handicapé, ce qui aurait déjà été fait de longue date si la Macronie ne s’était pas arc-boutée contre lors du précédent mandat. Un geste attendu, mais insuffisant. La bronca a d’ailleurs repris dès que la cheffe du gouvernement a asséné vouloir « continuer la refondation de l’école entamée lors du dernier quinquennat », quand le bilan laissé par Jean-Michel Blanquer est celui d’une destruction organisée. Et force est de constater que plusieurs annonces, dans la bouche d’une macroniste, sonnaient creux à force de promesses jetées aux orties. À l’image de celle sur la création d’une « commission transpartisane sur nos institutions ». De celle « d’associer davantage » les élus locaux et les responsables syndicaux. De celle de provoquer une « révolution écologique » et d’organiser une « souveraineté alimentaire ». Sans oublier, évidemment, celle de solliciter « les entreprises qui génèrent des marges » afin qu’elles « prennent leur part » à l’effort collectif, ou encore celle de « soutenir les soignants »…

l’hypertrophie présidentielle a vécu

Les députés de gauche ont ainsi tancé le bilan et le programme de la première ministre. « Le chef d’État a fixé comme ligne rouge de n’augmenter ni les impôts ni la dette, condamnant votre gouvernement à l’immobilisme dès le début du quinquennat. Vous n’avez les mains libres que pour reprendre d’une main ce que vous donnez de l’autre, opérer des coupes sombres dans les dépenses publiques et détricoter notre système de protection sociale et de retraite », s’est ému le communiste André Chassaigne, se disant convaincu que la feuille de route présentée n’est « pas à la hauteur de l’urgence sociale et des enjeux ». « Nous vous avons déjà vu à l’œuvre, vous n’êtes pas à votre premier méfait : vous avez été l’artisan zélé de la casse du service public ferroviaire et de la casse de l’assurance-chômage. Vous n’avez jamais dévié : vous souhaitez, toujours, gouverner contre le peuple. Sauf que votre pouvoir est en voie de décomposition », a accusé l’insoumise Mathilde Panot. Mesurant que l’hypertrophie présidentielle a vécu et que le pouvoir, désormais, n’est plus à l’Élysée mais à l’Assemblée, le socialiste Boris Vallaud a invité la première ministre à « desserrer l’étreinte » de l’exécutif sur le Parlement, en partageant avec lui la composition de l’ordre du jour, plutôt que de le lui imposer, et en lui laissant davantage l’initiative de la loi. Rien de tel n’est pour l’heure au programme. Et les échanges à venir sur le projet concernant le pouvoir d’achat s’annoncent déjà tendus. Une fois que l’Assemblée aura décidé de censurer ou non le gouvernement. Le vote est prévu la semaine prochaine.

Élisabeth BorneAssemblée nationalegouvernementNupes
France24 - World

Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos

Issued on: 05/07/2022 - 19:38

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Britain's finance and health ministers resigned on Tuesday, in what looked to be the final blow for Prime Minister Boris Johnson's premiership after he had tried to apologise for the latest scandal to dog his administration.

Both finance minister Rishi Sunak and health minister Sajid Javid resigned in what appeared to be a choreographed release of letters to the prime minister, in which both took aim at his ability to run an administration that adhered to standards.

The resignations came as Johnson was apologising for what he said was a mistake for not realising that a former minister in charge of pastoral care was unsuitable for a job in government after complaints of sexual misconduct were made against him.

Both had formerly publicly supported Johnson during months of scandal over his administration's conduct and a damning report into parties at his Downing Street office and residence that broke strict Covid-19 lockdown rules.

Sunak, who had reportedly clashed with the prime minister in private about spending, said: "For me to step down as Chancellor while the world is suffering the economic consequences of the pandemic, the war in Ukraine and other serious challenges is a decision that I have not taken lightly."

"However, the public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning."

Javid said many lawmakers and the public had lost confidence in Johnson's ability to govern in the national interest.

"I regret to say, however, that it is clear to me that this situation will not change under your leadership – and you have therefore lost my confidence too," Javid said in a letter to Johnson.

Former Brexit minister Steve Barclay replaced Javid as health minister while education minister Nadhim Zahawi has been named new finance minister.

In the wake of those two resignations, one of the vice-chairs of Johnson’s Conservative Party, Bim Afolami, also left the government, TalkTV political editor Kate McCann said on Twitter on Tuesday.

And late in the evening, British MP for Cheltenham Alex Chalk joined the string of resignations, stepping down as solicitor general for England and Wales in protest at Johnson’s leadership.

“To be in government … cannot extend to defending the indefensible,” he wrote in a resignation letter posted on Twitter.

(FRANCE 24 with REUTERS)   

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UK Conservative Party chairman quits after crushing by-election defeats

UK PM Johnson wins Conservative Party confidence vote by 211 to 148

ANALYSIS

No-confidence vote likely ‘beginning of the end’ for UK’s Johnson

BBC

There's something in our DNA in Britain of planting and caring for orchards

Tom Adams is a detective. But he doesn't track criminals – his targets are "lost" apple varieties hiding unsuspected in orchards around the UK, and his work taps into a renewed British passion for its rich larder of heritage apples.

While you'd be lucky to find half a dozen apple varieties in any supermarket (some of those imported), there are currently around 2,200 species of apple recorded in Britain's National Fruit Collection at Brogdale Farm in Kent, with new discoveries being made by apple hunters around the country.

Adams' apple-detecting beat focuses on The Marches, an ancient heartland of British apple growing that takes a bite out of the counties of Shropshire and Herefordshire where England merges into Wales. It was here, in a neglected orchard, that a single tree bearing mysterious bright yellow apples stirred his curiosity. No one knew when it was planted and neither Adams' expert eye nor archival records could quickly identify the variety. 

It took deep delving in the archives plus gene testing before the mystery apple was finally identified as a Bringewood Pippin. "It's a late dessert/cider apple originally raised around 1800 by the horticulturalist Thomas Andrew Knight – a cross between Golden Pippin and Golden Harvey," explained Adams. "It was also quite possible this was the only remaining tree of its kind left in the country."

This single Shropshire orchard turned out to be a hotspot for apple rediscoveries, with three other "lost" varieties joining the Georgian-era Bringewood Pippin. "It was also home to what could have been the last remaining trees of Gypsy King, Rhymer and Round Winter Nonesuch," Adams revealed. "I took cuttings, and these trees have now been rescued from extinction – they are spread far and wide throughout the country."

Bryn Thomas from Brighton Permaculture Trust has documented how new orchards provide pleasure and learning for local people (Credit: Norman Miller)

The Bardsey Island apple has a similar story of a solitary tree bearing distinctive fruit – this time on the eponymous little island just off the Llyn Peninsula in North Wales. The tree had stood perhaps for centuries by the ruins of a 13th-Century abbey, and it was curiosity about its apples that persuaded bird watcher Andy Clarke to take some to local fruit expert Ian Sturrock. Sent for DNA analysis, the result came back that this was a previously unknown apple, prompting the media to hail the tree as the rarest in the world back in 2000. Thanks again to grafts, people around the UK are now growing this medium-sized sweet and juicy pink eating apple, and are enjoying its distinctive lemon aroma.

Apple growing has been part of life on the British Isles back to Roman times, while also underpinning evocative ancient winter traditions such as wassailing – a Twelfth Night custom of visiting orchards to sing to the trees and spirits in the hope of ensuring a good harvest.

A 2022 study by the National Trust found that an alarming 81% of traditional orchards have vanished from England and Wales since the early 1900s, due to land use changes related to farming and urbanisation. Not only has this limited people's experience of countless heritage apple varieties, but it has also impacted on biodiversity and the wildlife drawn to the mix of woodland, hedgerow and meadow grassland in traditional orchards.

But a growing army of apple activists are pushing back, dipping into the pool of British heritage varieties to plant new community orchards in all shapes and sizes.

The Common Ground environment group was a key pioneer of this British apple renaissance, beginning its first campaign to save traditional orchards more than 30 years ago – including, in 1990, designating 21 October as an annual Apple Day to spread the word.

Common Ground co-founder Sue Clifford spoke to The Guardian in 2017 about the surge in orchard planting. "It is astonishing how people have picked up the idea of planting small orchards," she said. "There is much more planting now, a growing urban and rural movement, and a resurgence of interest in ciders. Community orchards are becoming very important to places, and people are rightly proud of them."

New orchard makers can plant trees based on a host of criteria to create pleasing variety. There's the taste of the fruit, of course – but also how vigorously a tree grows, or even what date in spring it bursts into blossom. A community orchard planted in the Cornish town of Newquay in 2015 features 120 heritage varieties, each with its own appeal.

Activists are planting British heritage varieties of apples in community plots (Credit: Artistraw Cidery and Orchard)

Brighton Permaculture Trust (BPT) oversees a community orchard programme on England's south coast that has planted fruit trees in small village schools across Sussex as well as large secondary city schools in Brighton. Other spots range from a tiny plot at the city's London Road train station to fruit-filled oases on council estates at Craven Vale and Hollingdean. Two hundred trees are thriving on a hillside beside Brighton Racecourse, while a new orchard will be planted this winter in Bevendean, one of the city's most socially deprived areas.

The community benefits of such initiatives are priceless. "People just love orchards," said Bryn Thomas from BPT, which has made a YouTube video capturing how new orchards are providing both pleasure and learning for local people of all ages. "There's something in our DNA in Britain of planting and caring for orchards. It really brings the community together."

In Birmingham, a "Ring of Blossom" will be created around Britain's second largest city to provide an apple-y legacy following the Commonwealth Games in July. More than 500 trees will be planted this autumn as part of a National Trust plan to create an echo of the 180-plus orchards that once encircled the city.

The National Trust is also returning apple trees to its historical properties around the UK. "We are planting new orchards at Stourhead in Wiltshire, Arlington Court in Devon, Kingston Lacy in Dorset, Brockhampton in Herefordshire, Attingham Park in Shropshire," said the Trust's Jeannette Heard.

Apple juice is on display at Brighton Permaculture Trust (Credit: Norman Miller)

Heritage apples are piquing the interest of chefs, too. The Ethicurean in Bristol is one restaurant finding novel uses for the 60-plus varieties it grows in its own orchard. For example, head chef Mark McCabe uses crab apple verjus (a juice made by pressing some unripe fruits) as a local alternative to imported lemons. "Crab apples are a great source of acidity and much more appropriate in British cuisine than citrus," said McCabe. "We ferment the juice into a dry and very sharp verjus and use it for balance in our cooking – such as to top a beetroot, buttermilk and blackcurrant dish."

One exciting aspect of the British apple renaissance is searching for apple varieties present in horticultural histories but "lost" in the landscape. And the efforts of heritage apple seekers do literally bear fruit.

Lydia Crump from Herefordshire's Artistraw Cidery and Orchard shares the tale of the rediscovery of an apple with the characterful name Knotted Kernel. "These majestic trees – with fruit the colour of rubies, and the shape and size of cherries – were thought to be lost, until in the 1980s it was discovered growing in New Zealand! But then we found 60-year-old trees that had been growing here in Herefordshire all along. Now it's an apple we use a lot in our cider."

Apple detectives in Sussex, meanwhile, are continuing to scour the land for a variety known as the Petworth Non Pareil, which still bears the sad label of "extinct". Horticultural archives suggest that this firm and crisp medium-sized green apple with a thin brushing of russet (reddish brown) was probably bred by Lord Egremont and his head gardener Mr Slade at Petworth House early in the 19th Century, before disappearing from view. If a Petworth Non Pareil tree does still exist, it will most likely be hiding away in an old garden or overlooked plot of land just waiting to be spotted.

Britain's apple detectives draw on a host of criteria to identify their quarry. Colour descriptions take in yellow, red, green or russet, with additional nods to flecks and streaks. Shape can be defined as flattish, rounded, conical, oblong, oval, angular or ribbed. First flowering times between early May and mid-June are another identifier, as is the ripening period (generally between August and October). Then there's the detail of how well each variety takes to storage.

The diversity of apples means there is real opportunity for an apple grower to create their own apple to name (Credit: Tim Walton/Alamy)

Descriptions of flavour add further complexity, with famed pomologist Joan Morgan listing 12 different flavours in her reference work The New Book of Apples published in 2002. What an apple is best used for – eating, cooking, cider – is another distinguishing factor, as is place of origin.

To complicate matters further, however, local variations in soil or light conditions can cause trees of a particular variety to produce fruit that looks different to its "typical" form. This is where genetic testing against Brogdale's DNA database can help identify a puzzling fruit.

And then there's the wonderful randomness introduced by blossom pollination. Insects flying around an orchard can bring pollen from different sources to "fertilise" different flowers on a tree, which introduces remarkable genetic variance into each apple that springs forth.

This is one of my favourite apple facts – that every single apple pip will produce an entirely new type of apple

The result of this natural lottery is that apples grown from a pip will not grow into the exact same tree that the apple containing the pip came from. Instead, they will produce a unique new cross, albeit one that shares characteristics of their parent tree.

"This is one of my favourite apple facts – that every single apple pip will produce an entirely new type of apple," said Crump. "It means there are boundless possibilities for new discoveries in apple varieties."

There are currently around 2,200 species of apple recorded in Britain's National Fruit Collection at Brogdale Farm in Kent (Credit: Maurice Crooks/Alamy)

Growers can also get clever and create single trees that feature grafts from multiple varieties. Known as "family trees", they allow a single tree to produce several varieties of apple – so much so that one Sussex grower has created a tree with 250 different types of apple growing on it.

The task of naming new varieties is one pleasing side of the British apple renaissance. Some are named after a specific person, like the apple named after contemporary quilter Nancy Crow, who has used apple tree motifs in her work. Some are named after a place, like Halfpenny Green in Staffordshire. Others are named for their appearance, such as the rare old Welsh apple, Pig's Snout. 

And the wondrous diversity of apples means there is real opportunity for an apple grower to create their own apple to name. "There are at least 1,000 apple cultivars in collections or orchards across the UK that are not held in the National Fruit Collection (NFC) at Brogdale," said Steve Oram, orchard diversity officer for People's Trust for Endangered Species. "And many varieties exist in just one or two known locations. Examples are Spring Grove Codlin, Barcelona Pearmain and Gypsy King in the Marcher Apple Network. A salt-tolerant variety called Gull was only available from one nursery, which recently closed its doors."

Oram is keen to point out that the lack of so many kinds of apple tree in the National Fruit Collection isn't necessarily a flaw. "The NFC's raison d'être is to hold a fruit gene pool that could be used for breeding new commercially viable cultivars, so the days of unquestioning collection of any and all varieties are long gone," he said. "Many cultivars have modest culinary value. But they are culturally meaningful to a single locale or group of people."

And that surely is part of the essence of any distinctive heritage.

Forgotten Foods is a BBC Travel series that offers hope for the world's "lost" foods through chefs and purveyors who are bringing them back to life through cooking and cultivation.

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Известия (RUS)

Генералов Умнова и Абакумова арестовали по делу о злоупотреблении полномочиями

Басманный суд Москвы на заседании в среду, 6 июля, арестовал помощника главы МВД России Сергея Умнова и экс-замначальника ГУ МВД России по Санкт-Петербургу и Ленинградской области Ивана Абакумова по делу о злоупотреблении полномочиями. Об этом сообщил корреспондент «Известий».

Мера пресечения избрана сроком на два месяца. Суд принял решение приговорить Умнова к заключению под стражу до 5 сентября 2022 года, Абакумова — до 6 сентября 2022 года.

В удовлетворении ходатайства стороны защиты Умнова об избрании меры пресечения в виде домашнего ареста было отказано.

«В ходе заседания суда Абакумов заявил, что не признает вину, однако подчеркнул, что дал подробные показания следствию в ходе допроса», — говорится в решении суда об избрании меры пресечения в отношении Абакумова.

Процесс по делу проходил в закрытом для прессы режиме. Такое решение было принято в целях неразглашения данных свидетелей, а также ради сохранения в тайне информации, публикация которой может нанести вред следствию.

Ранее в этот день суд арестовал до 5 сентября начальницу Левобережного отдела службы судебных приставов Невского района Санкт-Петербурга Елену Копьеву по делу о злоупотреблении служебными полномочиями.

Умнов, Абакумов, а также начальник УГИБДД ГУ МВД России по Санкт-Петербургу и Ленинградской области Алексей Семенов были задержаны 6 июля в рамках уголовного дела о злоупотреблении полномочиями.

Как рассказали «Известиям» в МВД РФ, трое задержанных генералов МВД организовали в Северной столице сеть из 11 частных межрайонных регистрационно-экзаменационных отделов ГИБДД якобы для поддержки сотрудников и ветеранов ведомства. Но на самом деле все поступавшие туда средства перечислялись на личные счета высокопоставленных сотрудников. По примерным подсчетам, оборот только одной частной компании мог превышать 15 млн рублей в месяц.

О беспорядках в системе следователям рассказала гражданка Белоруссии Наталья Шимская, которая вынуждена каждый год перерегистрировать машину в Санкт-Петербурге. По ее словам, попасть в МРЭО города бесплатно было невозможно. Перерегистрировать машину предлагалось только на коммерческой основе, а за документы заплатить 6–7 тыс. рублей. Арестованные сотрудники получали все деньги не только из данных учреждений, но также и из Фонда содействия программ ГУВД, который пополнялся за счет бизнесменов.

Новость дополняется

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Valeurs Actuelles

Greta Thunberg inquiète des gaz à effet de serre mais opposée au nucléaire

Greta Thunberg monte encore au créneau. Alors que les eurodéputés ont approuvé le label vert accordé par la Commission européenne sur le gaz et le nucléaire ce mercredi 6 juillet, les écologistes grincent des dents. Le label vert était jusqu’à présent réservé aux énergies renouvelables. Et le fait de reconnaître la contribution du gaz et du nucléaire dans la lutte contre le changement climatique fait bondir la classe militante. Beaucoup dénoncent une opération de « greenwashing ». C’est le cas de Greta Thunberg, qui plaide pour trouver une « vraie énergie renouvelable ».

« De fausses solutions »

Sur Twitter, la militante écologiste suédoise a écrit un message mardi 5 juillet, à la veille de la décision du Parlement européen : « Demain, le Parlement européen décidera si le gaz fossile et le nucléaire seront considérés comme ‘durables’ dans la taxonomie de l’UE », a-t-elle commencé. Mais, selon elle, « aucune quantité de lobbyisme et de greenwashing ne le rendra jamais ‘vert’ ». Greta Thunberg a alors estimé qu’il est « désespérément » indispensable de trouver une « vraie énergie renouvelable », et non pas « de fausses solutions ». 

Tomorrow the European Parliament will decide whether fossil gas and nuclear will be considered « sustainable » in the EU taxonomy. But no amount of lobbyism and greenwashing will ever make it « green ». We desperately need real renewable energy, not false solutions. #NotMyTaxonomy

— Greta Thunberg (@GretaThunberg) July 5, 2022

Un vote serré au Parlement européen

Mercredi 6 juillet, les eurodéputés n’ont en tout cas pas pris compte de l’avertissement de Greta Thunberg. Ils ont reconnu le gaz et le nucléaire comme des énergies « durables », et indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique, relaie franceinfo. Alors que le texte était quelque peu controversé, le vote était sans surprise serré : 328 voix contre 278 voix. Ces énergies sont donc considérées comme « durables », du moins pour les centrales au gaz qui utilisent des technologies avancées, et pour les centrales nucléaires qui investissent dans la production d’électricité qui n’émet pas de CO₂.

Une entrée en vigueur en 2023 ?

Les énergies renouvelables sont pour rappel incapables à elles seules de répondre à la demande d’approvisionnement en électricité. C’est donc pour cette raison que le gaz et le nucléaire ont été favorisés, à titre transitoire. Si le Parlement et le Conseil ne s’opposent pas à la proposition d’ici le 11 juillet prochain, l’acte sur la taxonomie pourra entrer en vigueur dès le 1er janvier 2023. Les opposants de ce texte, qui n’ont pas obtenu gain de cause, comptent lancer une procédure en justice.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Belles âmes

Billet

Maurice Ulrich

Comment trouver un port en Méditerranée ? L’ Ocean Viking en cherche un. Le navire humanitaire, qui a réalisé depuis le 24 juin huit opérations de sauvetage, a lancé, mardi, un appel pour pouvoir « débarquer de toute urgence dans un port sûr » 306 rescapés, dont 53 femmes enceintes et des dizaines de mineurs non accompagnés, alors qu’il fait à bord une chaleur extrême. En mai, le navire de SOS Méditerranée avait déjà dû attendre dix jours pour débarquer, en Sicile, 300 personnes sauvées. On estime qu’à ce jour 800 personnes ont disparu, depuis le début de l’année, en tentant la traversée. Elles seraient plus de 1 500 pour l’année 2021, près de 20 000 en dix ans. Le plus grand cimetière marin du monde borde nos côtes. Les regards sont tournés vers l’Ukraine et l’accueil, pas toujours de la même façon, de dizaines de milliers de réfugiés. C’est juste. Nous n’opposerons certainement pas les migrants du Sud et les réfugiés de l’Est. Ce sont les belles âmes de l’Union européenne qui le font.

migrantsaccueil des migrantsocean vikingSOS Méditerranée
France24 - World

France repatriates 51 citizens from IS group camps in Syria

Issued on: 05/07/2022 - 09:33

NEWS WIRES Fraser JACKSON

French authorities on Tuesday repatriated 51 women and children from the former Islamic State group-controlled areas in Syria, according to a statement from the national counterterrorism prosecutor’s office.

It’s the single largest return of women and children to France from camps in northeastern Syria since the territorial defeat of IS in March 2019. France saw more of its citizens leave to join the group than any other country in Europe.

Tuesday's group was made up of 16 women, ages 22 to 39, and 35 minors, seven of whom are coming to France unaccompanied by adults. All but two of the women in the group are French citizens. Twelve women returned with their children and four of the women had previously agreed to the return of their children, according to the prosecutor’s statement.

Eight women were taken into custody for questioning and the other eight were detained on arrest warrants. The children were placed in the care of the child protective services attached to the Versailles Judicial Court.

One of the 35 minors is in police custody on suspicion of participating in activities of a terrorist criminal enterprise, according to the prosecutor’s statement. The minor will shortly turn 18, the statement said.

Many European countries were slow to allow the return of women and children for fear they would violently turn on their homelands. France, which saw more of its citizens join IS in Syria than any other European country and suffered multiple deadly attacks beginning in 2015, has been especially reluctant.

French authorities have insisted that adults, men and women, who fought with IS should be prosecuted in the country where they had committed crimes. Authorities also insisted on bringing back citizens and their children on a case-by-case basis, a long and cumbersome procedure that has been repeatedly criticized by human rights groups.

In December, a 28-year-old Frenchwoman with diabetes died in the Roj camp in Syria, leaving her 6-year-old daughter an orphan, according to the family’s lawyer, who had been requesting their return since 2019.

The orphaned girl was in the group of children repatriated on Tuesday, according to a statement by the United Families Collective, a group of families that has been campaigning for repatriations of women and children detained in the Kurdish-controlled camps of Syria and Iraq.

The United Families Collective hailed the government's repatriation effort and urged the French authorities to continue bringing home children and mothers trapped in “inhumane” and “degrading” living conditions at the detention camps.

The collective said there were still 150 French children and their mothers trapped in the Roj camp.

“France must repatriated (them) as soon as possible (...) and close this shameful chapter in our history without delay," the group's statement said.

(AP)

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Belgium repatriates women and children linked to IS group fighters from Syria

On the ground

World Refugee Day: Syrians fear Turkish plans to repatriate those who fled war

French court upholds Syria 'complicity in crimes against humanity' charge against Lafarge

BBC

If someone is coming down a level or two, and they've likely already achieved what the role offers, then you have to ask questions about their motivation – Terry Greer-King

When Emily wanted to move into her dream career, she assumed her best option was to apply for an entry-level admin position and work her way up. There was a vacancy at a major entertainment company in London; her five years working at other multinational corporations meant she fulfilled every requirement of the job spec. 

The tactic seemed to work: the company’s hiring team contacted Emily within days. But there was good and bad news. “They said I had a very impressive CV and was an outstanding candidate,” she explains. “But in the interview, they told me I was over-qualified: that I’d quickly end up bored in a job that was beneath my experience.”

As a compromise, the company promised Emily a new role. Ultimately, however, the position fell through. Not only did it leave Emily stuck in a role she wanted to quit, but also in a Catch-22; she was too skilled for an entry-level position in her target career, but not skilled enough to apply for a vacancy that matched her current job title. 

The whole process left Emily, who is using one name for job-security reasons, frustrated. “I’d rather have just been given the original role as advertised,” she says. “I may have found the job easy, but there was nothing stopping the company from promoting me if they thought it was a good fit. Hearing I was ‘too good’ was initially flattering. But when I realised I didn’t get the job, it felt like I’d been misled.”

On the face of it, being over-qualified for a job might appear to be a good thing. A candidate with more experience would logically be placed at the top of the applicant pile. And for an employer, hiring a worker who surpasses the job requirements would seemingly be a coup.

However, that’s generally not how it works out; in fact, being over-qualified can sometimes be a reason for employers to rule candidates out. Perhaps counterintuitively, employers often reject candidates based on an excess of skills and experience, even in a market where talent is hard to come by.

“Good isn’t necessarily good

As workers’ careers progress, they typically ascend into more senior roles, gradually making their way towards management or executive positions. However, the higher employees go, the fewer the alternative jobs. 

“They move towards the peak of a pyramid,” explains Terry Greer-King, vice-president of EMEA at cybersecurity firm SonicWall, based in London. “As they gain greater experience, there’s less breadth in terms of opportunities: trying something different would require scaling back down the pyramid.”

In some instances, recruiters can see workers applying for positions apparently ‘below’ their current career level as a red flag (Credit: Getty Images)

In some instances, employees want to take a step back to move forwards. This could be for a career change, such as in Emily’s case, or because an experienced worker, struggling to climb the next rung of the ladder, opts for a lateral or downwards move to make a longer-term gain. Personal circumstances can also play a factor: a relocation or a return to work following a career gap may force a worker to downgrade their job title.

Yet while these circumstances might feel like good reasons to candidates, recruiters can see workers applying for positions apparently ‘below’ their current career level as a red flag. For Greer-King, a CV of an overly-experienced candidate is like one indicating job-hopping or no movement at all – it's cause for suspicion.

“In hiring, you have to act paranoid,” he says. “If someone is coming down a level or two, and they've likely already achieved what the role offers, then you have to ask questions about their motivation.”

While a handful of candidates might manage to successfully explain their motives and convince companies they really want to take that step down, others may suffer from recruiters’ fears that a lower role will leave them unsatisfied. The concern is that the over-qualified worker will soon find themselves unchallenged, bored and itching for their next move.

“When someone joins a company, it could take three months to a year to get them fully productive,” explains Greer-King. “Even if someone is overly skilled for the role, they can’t just turn up and do the job: they need to understand the culture, processes and technology. So, investing so much time in someone, only for them to leave six months later, isn’t the wisest hiring choice.” 

Workers in senior roles in industries where the corporate ladder is well established, like management consulting, can be particularly vulnerable to the perils of being over-qualified. “Someone might have deep expertise in one field and apply for a job in another, only to be informed by the recruiting team they should apply for a higher role,” says Davis Nguyen, founder of My Consulting Offer, based in Georgia, US. “But if the firm doesn't have an opening [at that level], the candidate would ultimately be rejected.”

In turning down such workers, employers may say they’re too experienced for the position. Sometimes, they inform them that they’re simply not the best fit for the company.

“An employer wants to hire the right person, at the right time, who can grow into the role, develop and mature,” says Greer-King. “Employees generally want to be challenged; then, they tend to be happier and stay longer. At the heart of it, good isn’t necessarily good: a candidate can be wrong in areas other than skill and experience.”

‘Took my choice away’

Of course, some nimble employers may be able to harness these over-qualified workers. Greer-King says small companies in particular, less constrained by corporate structures and hierarchies, are more able to recruit over-qualified employees. “Start-ups are agile and have flexibility,” he says. “They can hire an overly skilled candidate and justify that with a job title and wage that suits their experience.”

Agile employers may also be able to recruit over-qualified workers and, by swiftly promoting them, pre-empt any feelings of boredom, says Shelley Crane, director of permanent placement services at recruiting firm Robert Half, based in London. That way, companies benefit from a worker’s experience, while keeping them motivated and engaged for the long haul. 

“Someone ‘too good’ for the role will be only an asset to the business in the short term,” she says, “unless there are excellent internal progression opportunities.” 

Employers may also be more likely to be accommodating to younger over-qualified workers; Greer-King says their motives for a downwards move can be more easily justified. “The more senior you are, the bigger the comedown to a junior position, the more likely it is that the short-term need is financial. Hiring an older candidate would also mean they’re not only working under someone with less experience than them, but also younger than them – that can create structural issues.”

Right now, the hiring crisis implies employers can no longer afford to be quite so picky about over-qualified workers. Greer-King acknowledges that vetting for overly experienced candidates is harder when the battle for talent is so fierce. 

Yet Crane says companies are more focused on retaining existing staff; overly skilled candidates are still being turned away. “In the current market, it can be costly and time-consuming to find someone new,” she says. “When over-qualified workers move on, the company is often back where it started.”

Being constantly rejected from more junior roles can be demoralising for many workers (Credit: Getty Images)

‘A catastrophic effect’

For workers keen to move, it can be tempting to deliberately downplay skills or omit experience from resumes, but Crane advises against this. Given a candidate’s career history will likely be discussed in a job interview, any dishonesty may be uncovered further down the recruitment process. 

“It’s never a good idea to scale back your CV,” she says. She also warns workers more generally against applying for roles for which they are over-qualified, saying: “If someone applies for multiple roles below their skill level, and are rejected, it can have a catastrophic effect on their confidence.”

In the end, while patience and a determined job hunt can be rewarded, the reality is that some experienced candidates can find themselves stuck through no fault of their own. This can particularly be the case for senior employees, especially those who have been at one organisation for a long time. “They could be ingrained in another workplace culture,” says Greer-King. “That makes them less malleable.”

However, the scourge of being over-qualified can affect anyone, like Emily. In her case, while she never landed her ideal role, she manoeuvred her way eventually into the career that she wanted; she found a role at a smaller entertainment brand that ended up being an upgrade on her previous job. 

But the experience of being seen as too qualified for her dream role left her questioning why a company would choose to freeze out a good worker – someone who was happy to work their way up from a lower role and keen to add value to the company. “I applied for the job because I truly believed I could offer a lot to that company,” she says. “It was my choice to go for it. Saying I was over-qualified took that choice away from me.”

L'Humanité

Une « septième vague » et des leçons toujours pas retenues

Actu

Covid Si le gouvernement renonce à l’état d’urgence, son nouveau projet de loi n’est « pas à la hauteur », selon la Nupes, qui déplore que ses propositions demeurent inaudibles.

Florent LE DU

Les Français en avaient perdu l’habitude : le pays ne sera bientôt plus sous le régime de l’état d’urgence. Depuis les attentats du 13 novembre 2015, les différents régimes d’exception auront duré au total plus de quatre ans, ils s’arrêteront enfin le 31 juillet. Le nouveau projet de loi « maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre le Covid-19 », voté par la commission des Lois de l’Assemblée, mercredi, ne reconduit pas l’état d’urgence sanitaire. Exit aussi, après le 31 juillet, la possibilité pour l’exécutif d’imposer le passe vaccinal dans les lieux accueillant du public, comme l’a confirmé le nouveau ministre de la Santé, François Braun. « Vous savez visiblement lutter contre la pandémie sans le passe, bravo », a alors ironisé l’insoumis Ugo Bernalicis.

Le texte de loi, qui sera discuté dans l’Hémicycle à partir du 11 juillet, prévoit toutefois la possibilité pour le gouvernement d’imposer par décret le passe sanitaire pour les entrées et sorties du territoire français. Mais aussi pour les personnes voyageant entre la métropole et la Corse ou les Outre-mer. Les députés de la Nupes, comme certains LR, ont tenté, en vain, de limiter ce champ aux frontières françaises : « Il s’agit d’une inégalité de traitement stigmatisante, on ne peut plus traiter les Outre-mer de manière différente dans l’application des mesures sanitaires », s’est ainsi agacé le député guyanais Davy Rimane, du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR).

Malgré la fin de l’état d’urgence, c’est donc tout de même une sorte de régime d’exception en version allégée qui sera appliqué dès le 1er août. François Braun a justifié le maintien exceptionnel de certaines prérogatives dans les mains de l’exécutif par la situation sanitaire actuelle, alors que l’épidémie ressurgit avec virulence, en raison de la prédominance des sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5. « Nous enregistrons de l’ordre de 120 000 cas en moyenne ces dernières semaines avec un nombre de cas qui devrait légèrement dépasser les 200 000 ce mardi soir. Nous devons donc maintenir des mesures minimales, mais nécessaires. » Le ministre ne veut toutefois rien durcir et a ainsi refusé de rendre le masque obligatoire dans les transports en commun, comme c’est le cas à Nice depuis mercredi.

« Hourra ! On a parlementé »

Ces mesures ne prendront pas fin le 31 mars 2023 comme le souhaitait le gouvernement, mais deux mois plus tôt, comme l’a décidé la commission des Lois. Un premier signe que les députés ont repris la main sur un exécutif privé de majorité absolue ? « Hourra ! On a parlementé », s’en est amusée la communiste Elsa Faucillon. « Pour la première fois dans l’histoire de LaREM ou de Renaissance, on a discuté », abonde Ugo Bernalicis. L’insoumis souligne toutefois que ce changement de date n’a été possible qu’à la faveur d’une suspension de séance et de discussions entre parlementaires de droite et d’extrême droite : « C’est révélateur du nouveau mode de fonctionnement des marcheurs : un arc LR/RN/LaREM. »

Si la Nupes a voté cet amendement et salué la fin de l’état d’urgence, les députés de gauche ne voteront pas ce texte « à mille lieues des enjeux sanitaires du moment », ont-ils expliqué dans un communiqué commun. Ils ont ainsi déposé des amendements, tous refusés, pour réintroduire la gratuité des tests, y compris pour les non-détenteurs du passe vaccinal ; de rendre gratuits les masques FFP2 pour les personnels médico-sociaux ; d’installer des purificateurs d’airs et des capteurs de CO2 dans les écoles. Autre urgence : rouvrir des lits alors que « nos services d’urgence ne sont pas à bout de souffle ; ils sont pour certains en mort clinique », a pointé Thomas Portes (LFI-Nupes). « S i vous avez la baguette miracle pour 150 000 postes de soignants, je suis preneur », a répondu François Braun. À qui il a alors été suggéré de commencer par réintégrer les 12 000 personnels hospitaliers suspendus car non-vaccinés. Nouveau refus.

Si la Macronie commence à lâcher du lest sur sa gestion ultraverticale de la crise sanitaire, elle « n’a toujours rien anticipé et n’a retenu aucune leçon de ses couacs passés », déplore Elsa Faucillon. La députée PCF a également demandé à ce que soit tiré un bilan de la gestion de la crise sanitaire depuis 2020, « après bien des protocoles chaotiques, notamment à l’école ». Fait rare, cette requête a été acceptée. Un rapport, remis par le gouvernement au Parlement, dans un délai de trois mois, devra analyser l’efficacité et le coût des mesures prises par l’exécutif. Une demande de la gauche depuis plus d’un an. Signe d’une évolution dans les rapports de forces ? 

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Valeurs Actuelles

Dans le Vaucluse, le savoir-faire nucléaire perdure

Sujet de tous les fantasmes pendant la présidentielle, érigé parmi les priorités du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron, toujours raillé par la gauche et les écologistes, le nucléaire est au coeur des préoccupations depuis quelques mois. Pourtant, au milieu du bourdonnement incessant d’informations contradictoires, les professionnels du secteur s’activent pour faire perdurer l’excellence d’un savoir-faire accumulé depuis les années 1950, au même titre que le ferroviaire.

C’est le cas de l’entreprise Teknofluid, filiale du groupe Galilé, spécialisée dans les métiers de la tuyauterie industrielle et des équipements chaudronnés. « Nous intervenons sur les activités liées au nucléaire civil ou militaire, explique Philippe Blanchard, directeur du pôle nucléaire du groupe incluant Teknofluid, qui vient de fêter ses deux ans. Nos équipes travaillent en atelier mais interviennent également directement sur sites nucléaires. »

Majoritairement présente sur les sites d’Orano et du Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) du Tricastin, mais aussi sur le centre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Marcoule, l’entreprise dirigée par Philippe Blanchard fait face aux nombreux défis de la relance du nucléaire. Teknofluid s’est récemment lancé dans la conquête du territoire national, avec de nouveaux chantiers en Bourgogne- Franche-Comté, Centre-Val de Loire et dans le Sud-Ouest. Avec un effectif toujours plus nombreux au sein d’un atelier de 1600 mètres carrés, l’entreprise basée dans la commune de Bollène entame une phase de croissance importante, avec l’acquisition de nouveaux équipements de production et une robotisation de certaines séquences de fabrication. « Il y a un enjeu économique majeur, dans lequel le nucléaire a toute sa place, mais également un enjeu écologique, puisque nous cherchons à décarboner la production d’énergie, explique Philippe Blanchard. Il ne faut pas négliger non plus l’aspect stratégique, défense et dissuasion. Au vu de la situation mondiale et géopolitique actuelle, l’arme nucléaire compte. » Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la relance franche du nucléaire avec une vision à long terme pour atteindre la neutralité carbone à l’échéance de 2050 aurait tendance à rassurer les professionnels du secteur.

Une énergie contestée mais d’avenir

À ce jour, six nouveaux EPR de deuxième génération ont été annoncés par le chef de l’État, avec une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. La première génération d’EPR est déjà opérationnelle en Finlande et en Chine, mais elle tarde pour l’instant à démarrer à Flamanville (Normandie). « C’est une nouvelle génération qui tire les conclusions de la première, moins coûteuse et plus sûre », confie Philippe Blanchard. Sur les six nouveaux EPR, un pourrait d’ailleurs être installé dans le Vaucluse, fleuron de cette industrie française, au même titre que la Drôme, la vallée du Rhône et la Normandie.

« Nous n’avons pas eu un aussi beau programme de construction depuis des décennies, se félicite le directeur de Teknofluid, convaincu que la transition énergétique passera par le nucléaire. Le nucléaire a toujours été un enjeu symbolique. Je comprends qu’on en fasse un symbole, mais il ne faut pas le diaboliser et générer des craintes. La préoccupation majeure de la filière, c’est bien la sûreté et la sécurité. »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

July 4 Highland Park gunman planned attack for weeks, wore women's clothing to aid escape

Issued on: 05/07/2022 - 20:02Modified: 06/07/2022 - 02:25

NEWS WIRES

A 21-year-old man who allegedly opened fire on a July 4 parade in a wealthy Chicago suburb while disguised in women’s clothing was charged with seven counts of first-degree murder on Tuesday, prosecutors said.

Robert Crimo, 21, was arrested on Monday, several hours after the attack on a festive Independence Day crowd.

“There will be more charges,” Lake County State’s Attorney Eric Rinehart told reporters. “We anticipate dozens of more charges centered around each of the victims.”

Police spokesman Christopher Covelli said the death toll rose to seven on Tuesday after one of the wounded victims died in hospital. More than 35 people were injured.

Among the dead were Kevin McCarthy, 37 and his wife, Irina, 35 – the parents of a two-year-old boy who was found wandering alone after the shooting, according to CBS News.

Covelli said no motive had been established for the attack, which sent panicked parade-goers fleeing for their lives.

“We do believe Crimo pre-planned this attack for several weeks,” and that he acted alone, he said.

“We have no information to suggest at this point it was racially motivated, motivated by religion or any other protected status,” he added.

He said Crimo has a history of mental health issues and threatening behavior.

Police had been called twice to Crimo’s home in 2019, once to investigate a suicide attempt, and the second time because a relative said he had threatened to “kill everyone” in the family, he said.

Police removed 16 knives, a dagger and a sword from the home but did not make any arrests, he said.

Covelli said Crimo used a fire escape to access the roof of a building overlooking the parade route and fired more than 70 rounds from a rifle “similar to an AR-15,” one of several guns he had purchased legally.

“Crimo was dressed in women’s clothing and investigators believe he did this to conceal his facial tattoos and his identity and help him during the escape with the other people who were fleeing the chaos,” he said.

‘Still reeling’

Covelli said Crimo went to his mother’s nearby home after the shooting and borrowed her car. He was captured about eight hours later after a brief chase.

He also said the authorities were investigating disturbing online posts and videos made by Crimo.

The shooting has left the upscale suburb in shock.

“We’re all still reeling,” Mayor Nancy Rotering told NBC’s Today show. “Everybody knows somebody who was affected by this directly.”

The mayor said she personally knew the suspected gunman when he was a young boy in the Cub Scouts.

“How did somebody become this angry, this hateful to then take it out on innocent people who literally were just having a family day out?” Rotering asked.

Crimo, whose father unsuccessfully ran for mayor and owns a store in Highland Park called Bob’s Pantry and Deli, was an amateur musician billing himself as “Awake the Rapper.”

The younger Crimo’s online postings include violent content that alluded to guns and shootings.

One YouTube video posted eight months ago featured cartoons of a gunman and people being shot.

A voice-over says, “I need to just do it.”

It adds: “It is my destiny. Everything has led up to this. Nothing can stop me, not even myself.”

Crimo, who has the word “Awake” tattooed over an eyebrow, is seen sporting an “FBI” hat in numerous photos and a Trump flag as a cape in one picture.

The shooting is the latest in a wave of gun violence plaguing the United States, where approximately 40,000 deaths a year are caused by firearms, according to the Gun Violence Archive.

‘Epidemic of gun violence’

The deeply divisive debate over gun control was reignited by two massacres in May that saw 10 Black people gunned down at an upstate New York supermarket, and 19 children and two teachers slain at an elementary school in Texas.

The Highland Park shooting cast a pall over Independence Day, when towns and cities across the United States hold parades and people attend barbecues, sporting events and fireworks displays.

In another July 4 shooting, two police officers were wounded when they came under fire during a fireworks show in Philadelphia.

In Highland Park, Emily Prazak, who marched in the parade, described the mayhem.

“We heard the pop, pop, pop, pop, pop, and I thought it was fireworks,” Prazak said.

President Joe Biden vowed to keep fighting “the epidemic of gun violence.” Last week, he signed the first significant federal bill on gun safety in decades, just days after the Supreme Court ruled that Americans have a fundamental right to carry a handgun in public.

(AFP)

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Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings

Suspect arrested after deadly mass shooting at July 4 parade in Chicago suburb

Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade

BBC

Sunscreen should be the last resort – Stuart Henderson

When it comes to lowering the risk of developing skin cancer, childhood and adolescence are critical periods. The amount of sun exposure a person has in the first 20 years of their life determines to a substantial degree the likelihood of developing skin cancer, research shows. Just one case of blistering sunburn as a child or teenager has been found to double the risk of developing melanoma, which is the most serious form of skin cancer, later in life.

Australia has one of the highest rates of skin cancer in the world, with a prevalence roughly double that of the UK and United States, due to its intense sun. In fact, melanoma is the most common cancer for Australians aged 20 to 39, and is so common that it has come to be known as Australia's "national cancer" (in the US, it is the third most common cancer in that age group). But in response to that threat, the country has also developed some of the world's most effective measures for skin cancer prevention – which hold powerful lessons for other countries dealing with ever-hotter summers.

Since early sun protection can make such a big difference, one key message from Australian experts is for families to be aware of the danger of ultraviolet (UV) radiation from the Sun, and take a few simple protective steps.

"The UV sort of 'zaps' the DNA in healthy cells," says Justine Osborne, programme manager at Cancer Council Victoria in southeastern Australia. "The cells will repair themselves when the UV exposure disappears, but if you're constantly hitting them with UV there's no chance for them to repair. That is when skin cancer develops." Globally, skin cancer was diagnosed in 6.7 million people in 2019, and it killed 118,000.

Thin skin needs protection

While most of the guidance around sunscreen is applicable to both adults and children, protecting infants from sunburn requires a different approach. Sunscreen should never be used on a baby who is six months or younger, and a child under one year should not be directly exposed to UV rays, according to the Cancer Council. Instead, appropriate protections for babies include lightweight, loose-fitting clothes that allow airflow, dense shade and a soft hat that will not become a choking hazard.

"A baby's skin is very thin and sensitive, and babies tend to suck on things, which means they could ingest the sunscreen," says Osborne. "Babies and young children are particularly susceptible to UV damage, so it's really important that they are well protected whenever the UV index is three or more." The World Health Organization's UV index measures the strength of the ultraviolet radiation from the sun on a given day and place, and ranges from 0 (low) to over 11 (extreme). A higher number means the potential damage to the skin and eye increases, and also, that it can occur more quickly.

A mother rubs sunscreen on her daughter's face before the Annual Pony Swim event on Chincoteague Island, USA (Credit: Maddie Meyer/The Washington Post via Getty Images)

Sunburn in children can be particularly dangerous, also because they are more likely to suffer from related conditions such as heat stroke. Experts recommend using sunscreen formulas designed for children, and testing the cream on a small patch of skin first. "True allergies to sunscreen are very rare, but when they occur it is usually caused by the extra ingredients in a sunscreen [such as fragrance], rather than the sun-protective properties," says Osborne.

She points out that sunscreen should be stored below 30C (86F) because if it overheats, the ingredients will start to separate and lose efficacy. "If you're at the beach, keep sunscreen in the cooler box with your drinks. Don't keep it in the glove box of your car. Treat it as a precious thing."

How much suncream should you use?

While darker pigmented skin generally takes longer to sunburn, all skin types can be damaged by the sun. Depending on factors such as the UV index and a person's skin type, sunburn can occur in just 10 minutes. UV exposure can raise the risk of skin cancer even when it doesn't cause sunburn. In recent years, research has also shown that sun exposure can cause premature ageing in different skin types, including skin of colour.

"UV is not related to temperature. It is possible to get sunburnt on a cold but clear day. You can also get sunburnt on a cloudy day. You don't feel it until it is too late," says Stuart Henderson, a radiation scientist at the Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency (ARPNSA). He has co-authored a review of the effectiveness and use of sunscreen in Australia that found that sunscreen is safe for the skin, but the amount of sunscreen and the way it is applied varies considerably between individuals.

Sunscreen is an effective way to help prevent sunburn in children over six months of age. However, there is widespread confusion about its correct use. Along with damaging myths (such as a fake tan providing protection against sunburn), studies have found that people often apply insufficient amounts of sunscreen. Some assume that sunscreen is itself a complete protection.

"Sunscreen is not a suit of armour: it should be used in combination with some other protection measures," says Henderson. "It should generally be thought of as the last resort when you haven't got any other way to protect your skin."

In Australia, the Cancer Council recommends another four sun protection measures: clothing, shade, a broadbrimmed hat and sunglasses. Their use was popularised through an unusually successful health campaign, launched decades ago in Australia in response to the country's particular melanoma risk.

A racegoer applies sunscreen to a child at Flemington Racecourse in Melbourne, Australia (Credit: Daniel Pockett/Getty Images)

Slip, Slop, Slap

Annual rates of melanoma in women in Australia are 10 times higher than those of women in Europe. For men, they are 20 times higher. This is partly due to climatic conditions and the fact that the Earth's orbit is not perfectly circular: the southern hemisphere is closer to the Sun during its summer months than the northern hemisphere is in its own summer. As a result, the Sun feels more intense in places like Australia, where UV rates are higher by comparison. (Incidentally, the highest level of ultraviolet radiation ever recorded on Earth's surface occurred in 2014 in the Bolivian Andes, with a UV index of 43).

In 1981, when the dangers of UV rays were becoming apparent, the then Anti-Cancer Council of Victoria launched an education campaign that is ongoing 40 years later.

The SunSmart campaign – also known as the Slip, Slop, Slap campaign – used a cheerful seagull called Syd to encourage people to "slip on a shirt, slop on sunscreen and slap on a hat." Crucially, one of its central messages is that sunscreen alone is not enough. Covering up with clothing, and seeking shade, is also important. It is considered one of Australia's most successful community health campaigns, which is attributed to its longevity, consistency and being well-funded.

"We've seen a decline in melanoma rates in people under 60 in Victoria and under 50 in Australia since the 1980s, when the SunSmart campaign began," says Osborne. "This is a cohort of people who used to embrace the sun and loved getting a tan. It was a huge ask to tell them to take protective measures, and it was a big cultural shift."

The message needs to be constantly reinforced – Phil Barker

"There's absolutely no doubt that the Slip, Slop, Slap campaign increased public awareness of sun exposure, and it has been hugely effective in influencing our behaviour," says Phil Barker, honorary principal fellow in chemistry at the University of Wollongong. "But the message needs to be constantly reinforced to educate the new generations of parents and their children."

Indeed, recently there have been alarming incidents of sunburn reported in Australia. A report on cases of sunburn at Victorian emergency departments showed that the summer of 2018-19 had the second highest number of cases since 2004. One in two hospital presentations for sunburn were children and adolescents, and one in five were children under nine years of age.

Sun warnings by phone

An app developed in Australia, and co-designed by Cancer Council Victoria, ARPNSA and other organisations, aims to help prevent skin cancer skin cancer by showing users the UV index in their local area. A global version, the free SunSmart Global UV phone app, was launched by the World Health Organization and its partners this year. The app will be especially helpful for those holidaying in new destinations, according to Barker.

"If you're going to an unfamiliar place, make sure you know what the expected UV index is, and amend your sun protection strategies accordingly," says Barker.  

Barker is currently working on developing "next generation" sunscreens that are specifically designed to provide protection in Australia's extreme exposure conditions. He estimates they may be on the market by 2026.

A beachgoer helps her daughter with sunscreen on Good Harbor Beach in Gloucester, Massachusetts (Credit: Craig F. Walker/The Boston Globe via Getty Images)

The future of suncare?

Developing new ways to remind people to reapply their sunscreen can be a difficult area for scientists to research, says Elke Hacker, a senior research fellow in public health at Griffith University. "We need to know whether the technology developed in the lab is useful in the real world, but it is morally inappropriate for scientists to put people potentially in risky environments where they will be wearing their sunscreen out."

However, Hacker and her team at Queensland University of Technology found an environment where people voluntarily sit in the sun for over four hours: a cricket match.

The team studied the effect of UV detection stickers reminding people to reapply their sunscreen during the four-day Ashes Test of 2017 in Brisbane, Australia. The stickers change colour in response to UV. A total of 428 people completed the study, which made it the largest of its kind. The sticker was clear when the sunscreen was freshly applied, and when the sunscreen wore off it and it was time to re-apply, the sticker's colour changed to purple. There was also a control group of people who were provided with free sunscreen, but no stickers; while the sticker group were provided with free sunscreen, and stickers.

The stickers were found to improve the frequency of sunscreen reapplication, prompting 80% of cricket goers to reapply their sunscreen as compared with 68% in the control group. However, the results also highlighted the challenges of sunscreen use: 39 people wearing stickers still experienced sunburn, perhaps because they were simply exposed to the sun for too long, or because the sunscreen was not properly reapplied.

"Previous studies have shown that people sometimes apply only half the recommended thickness to cover the skin," says Hacker.

The correct amount is two milligrams per square centimetre, which is equal to seven teaspoons of sunscreen for an adult body. That equates to one teaspoon for each arm and leg, two for the torso, plus one teaspoon for the face, neck and ears. It needs to be reapplied every two hours.

UV detection stickers can remind people to reapply sunscreen (Credit: Queensland University of Technology)

This article is part of Family Tree, a series of features that explore the issues and opportunities that families face all over the world. You might also be interested in other stories about children's health and development:

 

Sunscreen basics

Experts recommend using a broad-spectrum sunscreen lotion that has a sun protection factor (SPF) 30 or above and putting it on 20 minutes before you go out in the sun. This will give it a chance to sink into the skin's pores and prevent it from immediately being brushed or sweated off. If you're going out doing things like swimming and then toweling off, or exercising and sweating, you'd need to reapply. "With kids, the same rules apply," says Henderson.

Lotions may be more effective than aerosols, with research suggesting the latter can be insufficiently protective in windy conditions. Hacker's latest study at Griffith University tested five aerosol sunscreens and found 28% to 93% of aerosol sunscreen was lost in 20 kilometre per hour winds, and 32% to 79% of aerosol sunscreen was lost when the wind dropped to 10 kilometres an hour. These winds are considered everyday conditions at Australian beaches.

"In some cases, a person would need to spray an aerosol sunscreen for up to 250 seconds per limb, or more than a bottle's worth, to provide adequate protection to the whole body," says Hacker.

Some may consider just staying out of the sun altogether, but Barker says that would be neither practical nor healthy. Others agree.

"Our bodies need some sunlight for vitamin D production and there are other benefits to running around outdoors, especially in childhood. There's been links with children not spending enough time outdoors and developing short-sightedness," says Henderson.

Instead, a good option is to enjoy the summer sunshine at the start and the end of the day, when the UV rays are lower. In Australia, there's yet another mnemonic for that: Between 11 and 3, slip under a tree.

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L'Humanité

L’avancée russe contraint l’Ukraine à revoir ses objectifs

Actu

Donbass Après Severodonetsk et Lyssytchansk, Moscou se fixe de nouvelles ambitions militaires. Les défaites ukrainiennes signent l’échec de la stratégie jusqu’au-boutiste soutenue par les Occidentaux.

Vadim Kamenka

La Russie est-elle en train de mettre la main sur l’ensemble du Donbass ? La prise récente de Severodonetsk et de Lyssytchansk permet à l’armée russe de contrôler l’oblast de Lougansk. Une partie était déjà intégrée à la République autoproclamée du même nom, LNR. « Elle nous offre la possibilité désormais de nous concentrer sur les villes encore défendues par l’armée ukrainienne en nous focalisant sur la région de Donetsk. Les principales cibles désormais se nomment Slaviansk, Kramatorsk, Bakhmout, Avdeïevka », analyse, pour  l’Humanité, une source militaire russe.

Au sein de la République autoproclamée de Donetsk (DNR), les habitants ont accueilli avec enthousiasme les récentes victoires. « Si cela permet de mettre un terme aux bombardements quotidiens, à cette guerre qui dure depuis 2014, pour les populations du Donbass, alors c’est une bonne nouvelle. Mais je doute qu’elle soit rapide », explique Tania (1). Du côté des villes encore plus proches du front, Gorlovka, Yasinovataya, sous le feu intense de l’artillerie ukrainienne, le même sentiment ressort.

Deux villes risquent de polariser les combats ces prochains jours. Slaviansk, qui comptaient 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, et Kramatorsk, devenue la capitale régionale après 2014. Elles sont désormais les principaux objectifs de Moscou. La première a déjà subi d’importants combats, il y a huit ans. Elle avait fait partie des villes qui ont organisé le référendum d’indépendance et réclamé l’installation des républiques DNR et LNR. Face à l’intensité des bombardements sur Slaviansk et à l’approche de l’armée russe, à moins de 40 kilomètres, le gouverneur ukrainien de la région, Pavlo Kyrylenko, a appelé les habitants à évacuer la ville, mardi soir.

Le conflit entre dans une nouvelle phase

Pour l’armée ukrainienne, les témoignages qui se multiplient sur le terrain, évoquant des pertes et un nombre de blessés considérables, restent le plus inquiétant. Des chiffres sans commune mesure avec les premiers mois de guerre. De son côté, le géopolitologue et ancien militaire Olivier Kempf explique ainsi sur Twitter les récentes percées. « Il a fallu trois mois à l’armée russe pour prendre le contrôle de Marioupol, trois semaines pour prendre Severodonetsk et moins d’une semaine pour prendre Lyssytchansk. Ces chiffres démontrent à quel point une guerre d’usure peut provoquer, localement, des ruptures soudaines. Les positions ukrainiennes au fond s’avéraient indéfendables. La seule question était de savoir combien de temps elles al laient pouvoir tenir », estime-t-il.

Le conflit entre dans une nouvelle phase. Côté russe, après avoir obtenu le contrôle de la région de Lougansk, quelle va être l’attitude des dirigeants ? Ces victoires sur le terrain vont-elles pousser l’armée à tenter de poursuivre les offensives ? Le discours de Vladimir Poutine, le 4 juillet, est clair à cet égard. Les forces russes « doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés » et il espère « que, dans leurs secteurs, tout se passera comme cela s’est passé à Lougansk ». Une pause opérationnelle n’est donc pas prévue immédiatement. Pour Oleg Bodrov, dirigeant du Mouvement de la paix en Russie, « cette opération devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines ». Plusieurs députés de la Douma penchent davantage pour cet automne. Car l’armée serait tentée de profiter de la désorganisation et d’une forme de démobilisation.

Côté ukrainien, les propos encore récents affirmant une victoire certaine de la part du gouvernement commencent à agacer. Les habitants sont conscients des défaites. Si l’unité demeure derrière le président et l’armée, la stratégie jusqu’au-boutiste, soutenue par les Occidentaux, peut-elle s’inscrire dans la durée ? Le pari de Kiev de faire basculer le rapport de forces sur le terrain, avec l’essor des livraisons d’armes de la part des pays de l’Alliance atlantique, n’a pas encore permis d’emporter les succès escomptés. Les autorités réclament davantage de soutien. Ces défaites peuvent-elles lancer une nouvelle phase de négociations ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait reconnu lors des 100 jours de guerre que 20 % du territoire avaient été perdus. Au 134e jour, plusieurs pays s’interrogent sur la nécessité de définir des objectifs et un potentiel cessez-le-feu (lire ci-dessous). D’autant plus que les propos, mercredi, de l’ancien président russe Dmitri Medvedev inquiètent. Proche de Vladimir Poutine, il a évoqué, encore une fois, le recours à l’arme nucléaire et exclut par avance l’éventualité de sanctions par la justice internationale… La diplomatie devrait rapidement reprendre le dessus.

Guerre en UkraineRussieDonbass
BBC

Maya Forstater: Woman discriminated against over trans tweets, tribunal rules

A woman who said people cannot change their biological sex was discriminated against by her employers, an employment tribunal has ruled.

Tax expert Maya Forstater did not have her contract renewed after posting a series of tweets about gender and sex.

In 2019, a tribunal judge decided such views were not "worthy of respect in a democratic society".

But in a 2021 appeal another judge ruled "gender-critical" views were protected under the Equality Act 2010.

The judge ordered a fresh tribunal, which published its ruling on Wednesday.

Employment judge Andrew Glennie found the decision not to offer Ms Forstater an employment contract nor renew her unpaid visiting fellowship role at the think tank Center for Global Development in March 2019 was direct discrimination related to her "gender-critical" beliefs.

Ms Forstater, from St Albans in Hertfordshire, believes biological sex is immutable and not to be conflated with gender identity.

Judge Glennie said her complaint she was victimised after being removed from a company website was "well founded".

Ms Forstater welcomed the outcome.

She said in a statement: "My case matters for everyone who believes in the importance of truth and free speech.

"We are all free to believe whatever we wish. What we are not free to do is compel others to believe the same thing, to silence those who disagree with us or to force others to deny reality."

Amanda Glassman, the chief executive of the Center for Global Development, said the organisation was reviewing the judgment.

She said the think tank's "primary aim has always been to uphold our values and maintain a workplace and an environment that is welcoming, safe, and inclusive to all, including trans people".

This is the latest development in what has become a hugely contentious discussion about trans rights and the language used in conversations that often happen in the very public space of social media.

The ruling sends out a signal that employers and organisations should think carefully when deciding how to treat staff, contracted or otherwise, based on their views about sex-based rights and gender identity.

This and last year's decision that "gender-critical" beliefs are protected under the Equality Act indicate that even if a person's perspective is deemed controversial by some it could be discriminatory to penalise them for having it.

The fact a judge in 2019 had a very different outlook on this matter shows how divisive it is, even in the courts.

What is less clear though is how the discussion can move forwards when there continue to be such strong opinions on sex and gender-based rights from different directions. Many of these no doubt will have the potential to cause offence to someone else and the moment when that line could be crossed is still a grey area.

Ms Forstater's case previously gained public attention, including attracting some high-profile supporters, such as Harry Potter author JK Rowling.

After the ruling, Rowling tweeted: "Every woman who's been harassed, silenced, bullied or lost employment because of her gender critical beliefs is freer and safer today, thanks to the warrior that is [Maya Forstater]."

Other complaints of direct discrimination on the basis of belief; victimisation over a withdrawal of an offer to engage her as a consultant; and harassment and indirect discrimination over sex and belief were dismissed. Ms Forstater's solicitor said on Twitter the successful direct discrimination claims were also pleaded alternatively as harassment and said his client could not have won both.

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France24 - World

Colombian president-elect Petro proposes ceasefire, talks with ELN guerillas

Issued on: 06/07/2022 - 03:42

NEWS WIRES

Colombia’s leftist president-elect Gustavo Petro on Tuesday proposed a “bilateral ceasefire” with the violence-stricken country’s last active guerrilla group, the ELN, in order to restart peace negotiations.

Talks with the ELN, which unlike the FARC did not lay down arms under Colombia’s 2016 peace agreement, broke down under outgoing President Ivan Duque.

“The message I have sent, not only to the ELN but to all existing armed groups, is that the time for peace has come,” said Petro.

“What I request is a ceasefire that will be bilateral,” to allow for talks “to bring an end to the war in Colombia.”

Petro will be sworn in on August 7.

Duque’s predecessor Juan Manuel Santos initiated peace negotiations with the ELN (National Liberation Army), but these were called off after an attack on a police academy in Bogota in 2019 that killed 22.

Duque has insisted that the group, formed in 1964 after the Cuban communist revolution, cease all activities for talks to resume.

On the campaign trail, Petro had vowed to talk to the ELN.

‘Availability’ for talks

The day after the leftist ex-Bogota mayor won the presidential election last month, the ELN said it was ready to reopen negotiations with the South American nation’s government.

The group’s central command said it was “keeping its system of political and military struggle and resistance active, but also maintaining its clear availability to advance the peace process.”

The ELN has grown in number and today counts about 2,500 fighters and an extensive support network in urban centers, mostly on the border with Venezuela and along the Pacific coast.

It is largely funded through drug trafficking, and continues fighting over territory and resources with FARC dissidents who refused to lay down arms, as well as rightwing paramilitary forces and narco cartels.

Petro also reiterated his desire to reestablish diplomatic ties with Venezuela, and to dislodge armed groups active on either side of the border.

Duque has repeatedly claimed Colombian armed groups are taking refuge in Venezuela with the complicity of authorities there, a claim Caracas denies.

Bogota says at least four FARC dissident commanders have died in Venezuela in recent months, but no confirmation has been forthcoming from across the border.

The political party that emerged from the now-disbanded FARC, meanwhile, said an ex-guerrilla leader and peace deal signatory was killed by a sniper in Colombia’s south.

The killing of Ronald Rojas, 41, brought to 333 “the terrifying figure of peace agreement signatories killed, mainly under the Duque government,” Rodrigo Londono, leader of the Comunes party, said on Twitter.

Hundreds of former guerrillas have been killed since 2016 by dissident ex-colleagues, drug traffickers and members of the security forces, according to official figures.

Carlos Ruiz Massieu, the head of the UN mission in Colombia, condemned the killing on Twitter and reiterated “the need to strengthen the security of ex-combatants” in the country.

(AFP)

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A new era for Colombia? Country elects first ever left-wing president

PROFILE

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BBC

Arabs believe economy is weak under democracy

By Jessie Williams, Sarah Habershon & Becky DaleBBC News Arabic & Data Journalism Team

Arabs are losing faith in democracy to deliver economic stability across the Middle East and North Africa, according to a major new survey.

Nearly 23,000 people were interviewed across nine countries and the Palestinian territories for BBC News Arabic by the Arab Barometer network.

Most agreed with the statement that an economy is weak under a democracy.

The findings come just over a decade after the so-called Arab Spring protests called for democratic change.

Less than two years after the protests, just one of those countries - Tunisia - remained a democracy, but a draft constitution published last week could push the country back towards authoritarianism, if approved.

Michael Robbins, director of Arab Barometer, a research network based at Princeton University which worked with universities and polling organisations in the Middle East and North Africa to conduct the survey between late 2021 and Spring 2022, says there has been a regional shift in views on democracy since the last survey in 2018/19.

"There's a growing realisation that democracy is not a perfect form of government, and it won't fix everything," he says.

"What we see across the region is people going hungry, people need bread, people are frustrated with the systems that they have."

Across most of the surveyed countries, more than half of respondents, on average, agree with the statement that the economy is weak under a democratic system.

In every country surveyed, more than half also say they either agree or strongly agree that they are more concerned about the effectiveness of their government's policies, than they are about the type of government.

According to the EIU Democracy Index, the Middle East and North Africa is the lowest ranked of all regions covered in the index - Israel is classed as a "flawed democracy", Tunisia and Morocco are classed as "hybrid regimes", and the rest of the region is classed as "authoritarian".

In seven countries and the Palestinian territories, more than half of respondents to the Arab Barometer survey agree with the statement that their country needs a leader who can "bend the rules" if necessary to get things done. Only in Morocco do fewer than half agree with that statement. However there is also a sizeable proportion of people disagreeing with the statement in the Palestinian territories, Jordan, and Sudan.

In Tunisia, eight in 10 of those surveyed agree with the statement, with nine in 10 saying they supported President's Saied's decision to sack the government and suspend parliament in July 2021, which his opponents denounced as a coup but he said was necessary to overhaul a corrupt political system.

Tunisia was the only country that managed to form a lasting democratic government following the 2011 Arab Spring uprisings. However, Tunisia appears to be slipping back into an authoritarian rule under President Saied. According to the EIU democracy index for 2021, the country fell 21 places in the rankings and has been reclassified as a "hybrid regime" rather than a "flawed democracy".

The survey in Tunisia was conducted between October and November 2021. Since then there have been protests against the president, as he has tightened his grip on power by dissolving parliament, taking control of the electoral commission, and pressed ahead with holding a referendum on a new constitution which many say will boost his authority. The country's economy has meanwhile sunk deeper into crisis.

"Now, unfortunately, for Tunisia, it's reverting to authoritarianism, or what we call democratic backsliding, which is a trend across the world today," says Amaney Jamal, co-founder of Arab Barometer and dean of the Princeton School of Public and International Affairs.

"I think one of the key drivers is not a commitment to authoritarianism or an authoritarian political culture, it's really a belief now that democracy has failed economically in Tunisia."

The economic situation is seen as the most pressing challenge for seven countries and the Palestinian territories, ahead of corruption, instability, and the spread of Covid-19.

Only in two countries is the economic situation not seen as the most crucial issue - in Iraq, where it is corruption, and in war-torn Libya, where it is instability.

At least one in three people in every country surveyed agree with the statement that, over the past year, they ran out of food before they next had sufficient funds to buy more.

The struggle to keep food on the table was most acutely felt in Egypt and Mauritania, where around two in three people said this happened sometimes or often.

The survey was for the most part conducted before Russia's invasion of Ukraine in February, which has further exacerbated food insecurity across the region - particularly for Egypt, Libya, and Tunisia - which heavily rely on Russian and Ukrainian wheat exports.

The survey's respondents who reported being unable to buy more food when they ran out were less supportive of democracy in a number of the countries surveyed, especially in Sudan, Mauritania, and Morocco.

The economic outlook is bleak across the region, with fewer than half of all respondents willing to describe the economic situation in their country as good.

Lebanon is ranked lowest out of all the countries in the survey, with less than 1% of Lebanese questioned saying that the current economic situation is good. The World Bank has described Lebanon's economic crisis as one of the most severe in the world since the mid-19th Century.

Overall most people don't expect the economic situation in their country will improve in the next few years. However there is some optimism. In six countries, over a third of surveyed citizens say the situation will be better or somewhat better in the coming two to three years.

Despite the economic turmoil currently gripping Tunisia, its respondents are the most hopeful about the future, with 61% saying things will be much better or somewhat better in a few years.

The future is "uncertain", says Dr Robbins of Arab Barometer. Citizens in the region may be looking to alternative political systems, such as the Chinese model - an authoritarian one-party system - that he says has "brought a huge number of people out of poverty in the last 40 years".

"That type of rapid economic development is what many people are looking for," he says.

Additional data journalism by Erwan Rivault.

Methodology

The survey was carried out by the research network, Arab Barometer. The project interviewed 22,765 people face-to-face in nine countries and the Palestinian territories. The Arab Barometer is a research network based at Princeton University. They have been conducting surveys like this since 2006. The 45-minute, largely tablet-based interviews were conducted by researchers with participants in private spaces.

It is of Arab world opinion, so does not include Iran, Israel or Turkey, though it does include the Palestinian territories. Most countries in the region are included but several Gulf governments refused full and fair access to the survey. The Kuwait and Algeria results came in too late to include in the BBC Arabic coverage. Syria could not be included due to the difficulty of access.

For legal and cultural reasons some countries asked to drop some questions. These exclusions are taken into account when expressing the results, with limitations clearly outlined.

You can find out more details about the methodology on the Arab Barometer website.

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France24 - Monde

Football : les stars à suivre durant l'Euro féminin 2022

Publié le : 06/07/2022 - 12:00

Stéphanie TROUILLARD Suivre

Le championnat d'Europe féminin de football a lieu du 6 au 31 juillet en Angleterre. Les meilleures joueuses du Vieux Continent vont s'affronter pour décrocher le précieux trophée. Si certaines stars sont déjà confirmées, d'autres vont être les pépites à observer.

Seul événement footballistique majeur de l'été, la 13e édition de l'Euro féminin de football va attirer tous les regards du 6 au 31 juillet, en Angleterre. 

Depuis le succès populaire du Mondial-2019 féminin organisé en France, les joueuses sont de plus en plus connues. Alors que certaines font déjà la Une des journaux, comme la Norvégienne Ada Hegerberg ou la Ballon d'Or Alexia Putellas, d'autres stars du football féminin vont profiter de cet événement pour se faire connaître du plus grand nombre. 

  • Ada Hegerberg : le retour de la reine

L'équipe de Norvège est l'une des nations phares du football féminin : les Scandinaves ont remporté deux fois l'Euro - en 1987 et 1993 - et participé à quatre finales - 1989, 1991, 2005 et 2013. Elles ont également gagné la Coupe du monde en 1995 et les Jeux olympiques en 2000. 

Pour espérer revenir au sommet, les Norvégiennes peuvent compter sur leur attaquante vedette : Ada Hegerberg. Première Ballon d'Or de l'Histoire, la joueuse de l'Olympique lyonnais a connu un long passage à vide. Absente des terrains pendant vingt mois à cause d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, elle a fait son grand retour cette saison et a encore une fois tutoyé l'excellence en remportant la Ligue des champions avec son club. 

La star a aussi connu une période tourmentée avec son pays. En raison de plusieurs différents avec la fédération de football de Norvège, notamment au sujet des disparités de traitement entre hommes et femmes en sélection, elle n'a pas porté le maillot national pendant cinq ans et a notamment manqué le Mondial-2019. Après avoir réalisé que des avancées concrètes ont eu lieu pour l'égalité, elle est finalement revenue dans l'équipe pour participer à cet Euro. Désormais au meilleur de sa forme, Ada Hegerberg ne va pas manquer de vouloir marquer les esprits lors de la compétition. 

  • Lucy Bronze : la meilleure défenseuse du monde

Depuis plusieurs années, l'Anglaise Lucy Bronze est devenue l'une des figures incontournables du football féminin international. Récemment recrutée par le FC Barcelone, elle a révolutionné le poste d'arrière latérale empilant les trophées avec Lyon puis Manchester City. En 2020, elle est devenue la première défenseuse à être élue meilleure joueuse par la Fifa.

À 30 ans, elle fait figure de taulière au sein de l'équipe anglaise, mais n'a encore rien remporté en sélection nationale. Troisième du Mondial-2015, l'Angleterre s'était aussi inclinée en 2019 face aux États-Unis en demi-finale après un magnifique parcours. 

  • Marie-Antoinette Katoto : la pépite française

Attaquante vedette du PSG et meilleure buteuse de l'histoire du club, Marie-Antoinette Katoto affole les compteurs à seulement 23 ans. La joueuse, née à Colombes, en région parisienne, sort d'une saison aboutie d'un point de vue personnel avec 14 buts inscrits en équipe de France, le titre de meilleure joueuse et celui de meilleure buteuse du Championnat de France (18 buts), auxquels s'ajoutent sept buts en Coupe de France et autant en Ligue des champions.

Alors qu'elle n'avait pas été sélectionnée par Corinne Diacre pour le Mondial-2019, elle fait désormais figure de pilier de la sélection française. Marie-Antoinette Katoto a répondu sur le terrain à la sélectionneuse qui lui reprochait d'être aux abonnés absents lors des matches importants. Lors de l'Euro, elle aura l'occasion de confirmer ce nouveau statut.

  • Ona Batlle : l'espoir espagnol

Privée de sa meilleure joueuse, la Ballon d'Or 2021, Alexia Putellas, victime d'une rupture des ligaments du genou gauche à la veille du début de la compétition, l'Espagne va devoir se trouver un nouveau leader pour cet Euro-2022. Le salut pourrait venir de l'arrière de Manchester United, Ona Batlle.

Même si elle n'a que 23 ans, elle est l'une des titulaires indispensables des Red Devils et de la Roja avec qui elle joue depuis 2019. En l'absence de l'attaquante du Barça Jenni Hermoso, également blessée et forfait pour la compétition, Ona Batlle pourrait prendre les clés de cette jeune sélection d'Espagne et se révéler aux yeux du monde.

  • Pernille Harder : l'icône danoise

Deuxième de l'Euro-2017, le Danemark est toujours aux avant-postes du football féminin. L'équipe compte à sa tête la capitaine, Pernille Harder. Depuis 2016, l'attaquante a remporté le titre de championne à chacune de ses saisons, avec les clubs de Linköping, Wolfsburg et Chelsea. Son transfert en Angleterre, en 2020, avait fait d'elle la joueuse la plus chère de l'histoire.

Mais il manque à ce palmarès déjà riche un trophée avec sa sélection nationale. Non qualifiée pour le Mondial-2019, Pernille Harder espère bien se rattraper lors de l'Euro-2022.

  • Stina Blackstenius : le "gunner" suédois

Après avoir fait les beaux jours de Montpellier, Linköping et BK Hacken, Stina Blackstenius brille dans le championnat anglais sous le maillot d'Arsenal, aux côtés de la star néerlandaise Viviane Miedema.  

Joueuse d'expérience sur le plan international, l'attaquante suédoise a déjà un  palmarès bien rempli.  Elle a remporté deux médailles d'argent aux Jeux Olympiques en 2016 à Rio et en 2021 à Tokyo. Elle a également terminé à la troisième place du Mondial-2019 organisé en France avec sa sélection.

  • Vivianne Miedema : la Néerlandaise sérial buteuse

Meilleure buteuse néerlandaise de tous les temps, Vivianne Miedema affiche des statistiques affolantes. En 110 rencontres avec sa sélection nationale, l'attaquante d'Arsenal, nommée footballeuse de l'année 2021 par la BBC, a inscrit 92 buts, soit presque un but par rencontre. 

Championne d'Europe en titre avec son pays et vice-championne du monde, elle va avoir à coeur de conserver ce trophée aux côtés de l'autre star de sa sélection, Lieke Martens. 

  • Rachel Furness : le pilier de l'Irlande du Nord

À 34 ans, la Nord-Irlandaise Rachel Furness va participer à sa première grande compétition internationale avec son pays. Star de la sélection, la joueuse de Liverpool est aussi la meilleure buteuse de son histoire avec 38 réalisations. 

Après une saison réussie sous le maillot des Reds avec une remontée en première division féminine anglaise, elle aborde la compétition européenne plein de confiance pour cet événement international qui pourrait être l'un des derniers de sa carrière.

  • Tine De Caigny : la pointe de l'attaque belge

Avec ses 37 buts en 72 sélections, la Belge Tine De Caigny est l'une des joueuses majeures des Red Flames. Après 2017, elle participe à son deuxième championnat d'Europe de rang et espère enfin passer le premier tour. 

La joueuse d'Offenheim s'est en tout cas montrée en jambe lors des qualifications. Toute sélection confondue, elle a inscrit le plus grand nombre de buts durant les éliminatoires avec 12 réalisations. 

  • Lea Schüller : la jeunesse allemande flamboyante

À seulement 24 ans, Lea Schüller ne perd pas de temps. La joueuse du Bayern Munich affiche déjà 29 buts en 38 matches, tandis qu'en sélection nationale, elle se montre tout aussi prolifique avec 25 réalisations en 39 apparitions. 

Après un Mondial-2019 en demi-teinte, l'avant-centre va avoir cœur de se racheter pour hisser de nouveau son pays au sommet du foot européen. L'Allemagne attend de gagner de nouveau l'Euro depuis 2013.

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Ligue des champions féminine : l'OL domine Barcelone et récupère sa couronne

FOOTBALL

Ligue des champions féminine : Lyon se qualifie pour la finale en éliminant Paris

Euro-2022 : une liste des 23 Bleues sans Amandine Henry ni Kheira Hamraoui

BBC

Roe v Wade: How Norfolk's Sir Edward Coke was invoked in US abortion ruling

By Laurence CawleyBBC News, East

Born and bred in Norfolk, Sir Edward Coke was cited in the US Supreme Court's recent ruling that overturned Roe v Wade. But who was this English jurist whose views continue to shape the modern world?

A curious incident unfolded not so long ago at Burwood Hall in Mileham, Norfolk.

Brothers Tom and Mark Butler-Stoney encountered a soaking wet lawyer from Arkansas walking around their farm.

"It turned out he [the lawyer] had been swimming in the moat," said Tom. "He thought that would give him wonderful blessings as a lawyer because surely, as a boy, Sir Edward Coke went and swam around in that moat.

"If you own a moat, the last thing you expect or want is to find a lawyer from Arkansas swimming around in it."

Sir Edward, who would later become Solicitor-General, Attorney General and Lord Chief Justice, was born at Burwood Hall in 1552.

Legal experts say he remains one of the world's most important jurists.

That a visitor from the United States held Sir Edward in such high regard is not as surprising as it might seem.

Sir Edward is more revered in the United States than in the UK, according to Prof Sir John Baker, Downing Professor Emeritus of the Laws of England at Cambridge University.

Sir Edward's work on common law was relied upon by the US founding fathers and the early US courts.

In his report on a case in 1608, for example, Sir Edward deemed a person's status was based on their place of birth - a finding that led to the American rule of birth right citizenship, which in turn is embodied in the US Constitution's 14th Amendment.

"He was an immensely important jurist," said Sir John. "He was one of the most important ever common law jurists.

"His main claim was that he pretty well invented judicial review, which got him into terrible trouble."

He was, said Sir John, an "emotional person" whose methods during some trials, including that of Sir Walter Raleigh in 1603, were considered brutal and widely criticised at the time.

"He behaved badly and nobody can really defend that," said Sir John. "But as a result of that, I think his role has been rather downplayed."

Sir John said while modern attorney generals are expected to defend the government's position, Sir Edward saw his role as ensuring "people did not abuse their power".

"Sir Edward was a man of tremendous ability and industry who seemed to sleep little," said Sir John. "He was quite extraordinary and worked into his 80s."

The jurist only began to slow down, said Sir John, after helping frame the Petition of Right in 1628, which was a defence of the supremacy of the common law over royal prerogative.

So what of the reference to Sir Edward in the US Supreme Court's recent controversial ruling?

Delivered by Justice Alito, the Opinion of the Supreme Court on Dobbs v Jackson Women's Health Organization refers to "Sir Edward Coke's 17th-century treatise" in which he "asserted that abortion of a quick child was 'murder' if the 'childe be born alive' and a 'great misprision' if the 'childe dieth in her body'."

Sir Edward was not putting forward "opposing arguments" on abortion, said Sir John. "He was just setting down what people thought the law was."

What was Roe v Wade about?

In 1969, a 25-year-old single woman, Norma McCorvey using the pseudonym "Jane Roe", challenged the criminal abortion laws in Texas. The state forbade abortion as unconstitutional, except in cases where the mother's life was in danger.

Defending the anti-abortion law was Henry Wade - the district attorney for Dallas County - hence Roe v Wade.

Ms McCorvey was pregnant with her third child when she filed the case, and claimed that she had been raped. But the case was rejected and she was forced to give birth.

In 1973, her appeal made it to the US Supreme Court, where her case was heard alongside that of a 20-year-old Georgia woman, Sandra Bensing.

They argued that abortion laws in Texas and Georgia went against the US Constitution because they infringed a woman's right to privacy.

By a vote of seven to two, the court justices ruled that governments lacked the power to prohibit abortions.

They judged that a woman's right to terminate her pregnancy was protected by the US constitution.

Sir Edward, who had been educated at the Free Grammar School in Norwich and Trinity College, Cambridge, died in 1634 at Stoke Poges in Buckinghamshire.

But it was to Norfolk that Sir Edward would return in death.

In his will, he asked that his "body bee carried to Tittleshall Church and laid in the vault there where my first good wife (Bridget Paston) lyeth."

During his life, it seems Sir Edward never forgot Norfolk, in which he owned increasing amounts of land, and the county's people have never forgotten him.

Author, photographer and local historian Stephen Olley said: "The Norfolk people know his name - mainly through farming because his family bought Tittleshall and then him buying Godwick, which is the next village along, and then further and further afield.

"But if you lived around here you probably would not learn much about him, or his wider impact, unless you studied law.

"I don't think people are taught about this chap who was born down the road who was such an important person," he said. "I think his name needs to be brought back into the limelight more."

Mr Olley, who also runs the Mid Norfolk Picture Archive, told how Sir Edward transformed education in Mileham by donating land for the education of children

"He was very much concerned about the education of children here.

"As an educated man, he would have known that the children of his farm workers were not educated so he wanted to provide them with an education.

"He's buried under the church alongside his first wife in Tittleshall, where there are memorials to a number of members of the Coke family," said Mr Olley.

Ask Mr Olley which famous son of Norfolk - Admiral Horatio Lord Nelson or Sir Edward - had the greatest long-term impact and he errs towards the latter.

"Nelson is known mainly because of the battles and, were it not for him, we might be speaking French," he said.

"But when it comes to laws and the legal systems in place around the world, which underpin so much of modern day life, well then that's the long-term impact of Sir Edward."

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France24 - World

Algerian War: The enduring trauma of forced disappearances

Issued on: 05/07/2022 - 10:41

Karim YAHIAOUI

During Algeria's war of independence, thousands of people were arrested by the French authorities, never to return home. While many are believed to have died in custody or have been assassinated by French forces, families of those missing grapple with the lack of closure. 60 years on, historians continue to investigate the disappearances and families still hope to learn more about the fate of their loved ones.

New York Times - World

Mass Funeral Deepens Mystery: Why Did 21 South African Teens Die in Tavern?

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Survivors of the tragedy last month recounted in interviews the presence of a mysterious gas and then a crush to escape. Officials say the stampede didn’t kill them.

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By Lynsey Chutel and Zipo-zenkosi Ncokazi

EAST LONDON, South Africa — Before he passed out amid the crush of bodies, Simbongile Mtsweni gasped for air as a gas that felt like fire crept into his nose and lungs. “When I came to,” he said, “I was on the second floor and started vomiting when I realized I was lying next to dead people.”

Hundreds of young people, drawn by a notice on Facebook promising a party at the end of the school term with free alcohol and Wi-Fi, had flocked to the small, packed tavern in East London, a city on South Africa’s southern coast.

Twenty-one of them, all teenagers, would not survive the night. Witnesses, investigators — the entire nation — have been struggling to understand how a night of revelry ended with broken and bleeding young people on the floors of the tavern, called Enyobeni, in the Scenery Park township of East London.

“We came for fun, not for dead bodies,” said Lubabalo Dongeni, an 18-year-old high school student, still limping five days after the incident.

A mass funeral was held on Wednesday, where President Cyril Ramaphosa warned against underage drinking and suggested that the legal drinking age be raised from 18 to 21.

The funeral was broadcast live on national television as the president and cabinet ministers sat in view of rows of coffins. But for the families still waiting to hear why their children died, the mystery only deepened.

Dr. Litha Matiwane, an official from the provincial health department, told the mourners that the deaths could not be attributed to a stampede, while acknowledging witness accounts of panicked people trying to flee the building. He said the cause of death was still being investigated.

With no answers yet, people in the community have found plenty of targets for blame and anger.

The license given to the hastily built tavern with two floors and just one entrance is under scrutiny, the owners are under criminal investigation, and a D.J. who performed there says the community is “baying” for his blood. There has been rampant speculation about the noxious gas that filled the air, who released it, and whether it contributed to the deaths, the deadly panic or both.

Six people who had been inside the tavern, as well as others who were outside, said in interviews that the combination of the mysterious gas, the crush of people and an airless room could have caused the tragedy. The dead were as young as 14, and most younger than 18.

Township residents are furious at the local police for taking hours to respond to emergency calls. Beyond East London, the episode has raised a national debate about underage drinking and the place of alcohol in South Africa. Some people point to other systemic failures, from the location and construction of the tavern to lax enforcement of liquor license laws in townships.

The teenagers who were there that night are visibly traumatized.

Members of a high school boys’ soccer team were in the tavern, but a midfielder and the goalkeeper never made it out. The team’s striker said he now struggles with survivor’s guilt.

A 19-year-old blames herself for helping her 17-year-old friend get into the party, where she died. When a group of teenagers visited the tavern recently to lay white plastic roses at its entrance, they were overcome with emotion.

The entrance, a single metal door painted brown, was the focus of chaos that night. The party was supposed to end at midnight on Saturday, June 25, but outside, dozens of people were still trying to get inside, according to videos taken with cellphones. After 12:30 a.m., the tavern went dark, but no one flinched — electricity blackouts are a common occurrence in South Africa.

But as the flashing disco lights returned minutes later, a gas wafted through the ground floor, survivors said. Some said it smelled like pepper spray, while others likened it to tear gas.

People rushed to get out, while those outside in the cold winter night tried to get in. That’s when bouncers pulled the door shut, the witnesses said, trapping everyone inside.

While the dance music, a popular local style called amapiano, thumped on the second floor, people on the ground floor climbed over each other to get out, breaking the only two windows in a room no bigger than 350 square feet.

Brian Mapasa, a rapper who had just finished his set on the second floor, said that he could hear gasping all around him. He was making his way downstairs to the exit when the door shut and the crush began. Trapped people pressed so tightly against him, his legs went numb, he said.

Two people bit him as they tried to climb over him, he recalled, the half-circle of scabs on his forearms still red six days later. Mr. Mapasa said that the gas had tingled as it touched his wounds. He felt groggy, he added, sinking to his knees.

The music only stopped when screams pierced the pandemonium, survivors recalled. The neon lights, bouncing off the yellow walls with swirling brown murals, illuminated bodies sprawled on the dance floor, and the friends unable to revive them.

Some people jumped from the second floor. Only then did the bouncers open the lone door, to carry some of the bodies outside, several survivors said.

Nolitha Qhekaza’s bedroom window is a few feet from the tavern’s entrance. When people jumped from the balcony, they landed on her roof. Dead and wounded teenagers were laid on her front lawn, she said. A girl with a broken leg lay on her dining room floor until after 7 a.m.

In the early hours of that Sunday morning, Ms. Qhekaza, a 55-year-old grandmother, called the police 10 times, from 2:25 a.m. to 3:35 a.m., her call logs show.

Police and ambulances finally began to arrive around 4 a.m., neighbors said. As officers cordoned off the area, parents tried to push past the tape. Some of the unconscious victims were still inside the tavern, splayed on pleather couches or just lying on the dance floor — the dead and injured side by side.

Images of the scene circulated on social media. That is how some parents learned not only that their children had gone out that night, but that they had died.

“My son was trending,” said Sidwenn Rangile, father of Mbulelo Rangile, the soccer team’s goalkeeper.

Unable to find his son at local hospitals, Mr. Rangile sped to the morgue. At first, he didn’t recognize his son’s body among the rows of corpses because the boy’s skin had turned so dark. Another victim, a 17-year-old, was similarly unrecognizable just hours after her death, said her friend, Sinenjongo Phuthumani, who was also at the tavern.

Even grieving parents like Mr. Rangile have faced criticism in the heavy news coverage of the disaster.

“If the finger is to be pointed, it has to be pointed to all of us,” he said. “But it is unfair to blame us.”

The tavern owners, Siyakhangela and Vuyokazi Ndevu, have shouldered much of the public condemnation.

The tavern, which shares a wall with several private homes, has long divided this community, where residents used their savings to slowly build their homes. Neighbors had complained about urine stains along their walls and empty bottles strewn outside, parties that went on until 8 a.m., and children vomiting in their gardens.

The Ndevus refused to comment.

Several neighbors said that they met with police and an inspector of the Eastern Cape Liquor Board just three weeks before the disaster. But spokesmen for the liquor board and the police both said that they had no record of complaints about the tavern.

The tavern’s license was granted in 2012, but the liquor board was unaware that the owner had added a second floor in recent years.

Last week, the liquor board filed a criminal case against Vuyokazi Ndevu, in whose name the license was granted, for selling alcohol to minors. Police have not said if they will press charges against her. At the funeral on Wednesday, officials announced that the tavern’s liquor license had been revoked.

Nationally, the conversation has turned to alcohol abuse and unregulated taverns in South Africa, particularly in poor, mostly Black townships. More than half of South Africans do not drink alcohol, but those who do report heavy binge drinking, according to the World Health Organization.

In Scenery Park, where drug use is rising, going to a tavern to drink is popular among teens, and is seen as the lesser evil, said the soccer coach Ludumo Salman, who started the soccer club for high schoolers.

Esethu Sotheni, who runs a nonprofit for young people in East London’s townships, said, “I hope this is going to be a wake-up call, because this is a reality across South Africa.”

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Известия (RUS)

Перед встречей G20 глава МИД ФРГ согласовала позиции с украинским коллегой

Глава МИД Германии Анналена Бербок согласовала позиции с министром иностранных дел Украины Дмитрием Кулебой перед встречей глав МИД «большой двадцатки» в Индонезии. Об этом 6 июля министерство иностранных дел ФРГ сообщило на своей странице в Twitter.

Признание — золото: к чему Владимир Путин призвал коллег по G20 На саммите президент РФ говорил о признании сертификатов, Сергей Лавров встретился с коллегой из Китая, а премьер Италии сетовал на несправедливость

«Перед отъездом на встречу G20 министр иностранных дел сегодня еще раз со своим коллегой по должности Дмитрием Кулебой согласовала позиции. Мы не позволим предоставить России трибуну на встрече. Будем продолжать решительно поддерживать Украину», — говорится в сообщении внешнеполитического ведомства.

Ранее в этот день российское Министерство иностранных дел заявило, что Москва в предварительном порядке информировала Индонезию о намерении президента РФ Владимира Путина принять участие во встрече глав стран на саммите.

До этого, 30 июня, представитель Кремля Дмитрий Песков уточнил, что РФ остается участником «большой двадцатки» и примет участие в саммите, но в какой форме это будет сделано, станет понятно после оценки ситуации.

Канцлер Германии Олаф Шольц 27 июня отметил, что реакция западных стран на участие российского лидера в мероприятии не должна торпедировать работу G20.

В этом году саммит G20 запланирован на 15–16 ноября на острове Бали.

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Valeurs Actuelles

“En laisse comme un chien” : l’accès aux soins en prison pointé du doigt dans un rapport

C’est un constat sombre qu’a dressé l’Observatoire international des prisons (OIP) dans son rapport paru ce mercredi 6 juillet. Comme l’indique Le Figaro, le bilan pointe du doigt des défaillances, notamment concernant les soins apportés aux détenus. A commencer par les méthodes d’escorte que certains déplorent : « J’avais les menottes aux mains et l’attache à la taille, en laisse comme un chien », s’est plaint un détenu qui a aussi confié avoir fait sa coloscopie « attaché au lit ».

Délais trop longs, violation du secret médical et manque de moyens

Autre point noir souligné par l’OIP, les délais de rendez-vous qui s’éternisent pour aller consulter le dentiste, le kinésithérapeute ou encore l’ophtalmologue. Mais lorsque le jour de la consultation arrive, certains détenus annuleraient leur rendez-vous par « crainte de conditions d’extractions indignes » ou « d’humiliation ». Lors des consultations ou d’interventions chirurgicales, les prisonniers déplorent que les surveillants pénitentiaires restent présents dans la salle de soins. La Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH) a d’ailleurs condamné la France pour cette violation du secret médical en 2011.

Le rapport souligne aussi un cruel manque de personnel, de matériel et de locaux adaptés pour effectuer les soins en détention, relaie le Figaro. Par exemple, les médecins sont parfois contraints de choisir entre une urgence et une IRM planifiée depuis de longs mois. A cela s’ajoute des permissions de sortie pour soin bien trop rares selon l’OIP, sauf « dans le cadre de la fin de vie ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

A Year Since a President’s Murder, Haitians Keep Waiting to Hit Rock Bottom

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In the year since President Jovenel Moïse was killed, the country’s despair has deepened. Gangs now vie with the government for control.

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By Maria Abi-Habib

The warring gangs took over several neighborhoods around Port-au-Prince weeks ago, going door to door, raping women and girls, killing the men, beheading many of the adults and then forcing the newly orphaned children into their ranks.

One woman, Kenide Charles, took cover with her 4-month-old baby underneath a bed, waiting for the fighting to subside. It never did and she fled, crossing gang checkpoints with her son raised above her head, like a human white flag.

This week marks a year since Haitian President Jovenel Moïse was murdered in his home in one of the capital’s wealthiest neighborhoods as dozens of police stepped aside, letting the assassins through. Many Haitians had no love for the deeply unpopular president, but thought his assassination would be the country’s new rock bottom and believed they could start climbing back up.

Instead, the picture remains grim with a seeming state of lawlessness taking hold in parts of the country.

Mr. Moïse was killed in a sprawling plot that ensnared Colombian ex-soldiers, informants for the United States Drug Enforcement Administration, American citizens. A key suspect in the killing is expected to stand trial in Florida. The international community promised to help solve the president’s murder and prevent the crime from contributing to a mountain of impunity that has plagued Haiti for centuries.

But the many questions around Mr. Moïse’s killing remain unanswered, contributing to a broken central government and a rising dominance of multiple gangs.

The violence that recently rocked Ms. Charles’ impoverished neighborhood over nearly two weeks in May is a sign of how brutal life is for many Haitians.

“I see no future in Haiti for my kids,’’ Ms. Charles, 37, said. “Even to feed them is a struggle.” Her older daughter, Charnide, 9, sat nervously next to her mother, her shoulder-length braids adorned by lavender- colored beads.

When Ms. Charles was finally able to return to her neighborhood on the outskirts of Haiti’s capital, the entire block of houses where her home once stood had been burned to the ground. The corpses of at least 91 victims lay along the streets or in their homes, while the attack left at least 158 children orphans, many of whom were then recruited by gangs, according to the National Human Rights Defense Network, a Port-au-Prince-based rights monitor.

Like many Haitians, Ms. Charles worries that if Mr. Moïse cannot get true justice, what chance does she have to live a life of dignity in a country with some of the world’s highest rates of inequality?

“I live in a country where the president was killed,” Ms. Charles said. “If something like this can happen to a president with all that security, what about me in my house? What about me walking in the streets? What about my children?”

Two investigations into Mr. Moïse’s assassination, one by the Haitian government and another by the United States, have led to several arrests.

In Haiti, jailed suspects in the assassination have not been put on trial — including 18 ex-Colombian soldiers considered by many to be pawns in the plot. Judges and legal clerks in the case have been threatened and told to change witness testimony.

And a key suspect in the assassination — Haitian Prime Minister Ariel Henry — fired government officials who summoned him for questioning in the case. The prime minister has denied wrongdoing.

A separate United States government-led probe has also yielded no answers and instead raised suspicions of a link between the assassins and American intelligence agencies, including the C.I.A. A chief suspect in the case, Mario Palacios, a former Colombian soldier, was extradited to Florida in January to stand trial.

The Justice Department stunned observers when it requested that the court in Miami hearing Mr. Palacios’ case appoint a “Classified Information Security Officer” to bar the suspect’s testimony from being made public because he has an undisclosed link to American intelligence agencies.

The Drug Enforcement Administration has refused to answer questions regarding several of the Haitian suspects in the case who have served as agency informants. In May, the Senate Judiciary Committee rebuked the D.E.A. for failing to respond to queries regarding its conduct in Haiti.

Justice has also been elusive for the 18 Colombian ex-soldiers jailed in Haiti. They have complained of torture at the hands of the Haitian police, a lack of food and access to showers or bathrooms. The judge in their case has been changed five times and the Colombians have yet to meet a lawyer, 12 months after their imprisonment.

Haiti’s Justice Minister did not respond to multiple requests for comment.

“Not even a judge has heard them, they have not even been charged,” said Diana Arbelaez, the wife of one of the accused former soldiers.

“There is no evidence, because if they had it they would have been accused,” she added.

Ms. Arbelaez said she and other wives send food packages to their husbands in prison and include bags for them to defecate in, because they are rarely allowed to use latrines and had been relieving themselves on the floors of their cell.

Sandra Bonilla, whose husband is also one of the 18 Colombian prisoners, traveled to Haiti to see her husband late last year and said she saw signs of torture, including festering wounds and missing teeth.

Colombia’s government maintains that since the alleged crimes involving the former soldiers happened in Haiti, they must be tried there, rather than Colombia.

Colombia’s Vice President Marta Lucia Ramirez said in an interview that the administration was eager for the accused to face trial, blaming Haiti’s faltering justice system for leaving the men in limbo. She plans to visit the men in prison.

In Haiti, the violence that has stalked Haitians struck the country’s largest court last month, when a gang took over the Judicial Palace and set fire to files. A month later, the gang still occupies the court.

For Ms. Charles, her family’s only stroke of luck was that she had sent her three older children out of the neighborhood just days before the attack began on May 1. Their schools had been closed all of April because of violence and she worried their boredom would make them easy prey for the gangs.

The violence that swept across Ms. Charles’ neighborhood was part of a wave that consumed much of Port-au-Prince in April and May, displacing 16,000 people as internal refugees, according to the United Nations. The organization added that gang violence forced 1,700 schools to shut down in and around the capital, leaving roughly 500,000 children out of their classrooms. Some schools have been targeted by gangs, looking for students to kidnap for ransom.

“Extreme violence has been reported, including beheadings, chopping and burning of bodies, and the killing of minors accused of being informants for a rival gang,” the United Nations said in May.

“Sexual violence, including gang rape of children as young as 10, has also been used by armed gang members to terrorize and punish people living in areas controlled by rival gangs,” the U.N. added.

Many aid groups say they have had difficulties implementing their programs because of the violence, or because gangs demand bribes to work in their territory. When they are able to enter neighborhoods they see children struggling.

“When the children’s schools are closed, they don’t have anything to do, and the parents need to work, what will happen?’’ said Judes Jonathas, a senior program manager for Mercy Corps in Haiti, one of the largest aid groups operating in the country. “It’s a huge danger, they are huge magnets for the gangs.”

Just a few weeks after Mr. Moïse’s killing, a powerful earthquake rocked the country, killing more than 2,000.

“It’s multiple crises in Haiti,’’ Mr. Jonathas said. “Can you imagine a child growing up in Haiti today, what kind of options they have in the future? What kind of people will they be?’’

Andre Paultre contributed reporting from Port-au-Prince, Haiti, and Genevieve Glatsky and Sofia Villamil contributed reporting from Bogotá, Colombia.

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L'Humanité

En Inde, le chemin de l’école est semé d’embûches

Actu

Éducation Après deux années de Covid, la « rationalisation » des classes risque de priver des milliers d’élèves d’enseignement.

Lina Sankari

On l’appelle la « génération perdue ». Selon l’Unesco, l’Inde décrochait déjà la palme mondiale des fermetures d’écoles durant la pandémie de Covid. Classes inaccessibles pendant deux ans, désert d’apprentissage, problèmes de santé mentale, orphelins du virus réduits en esclavage dans les ateliers… un sombre tableau qui cadre mal avec « l’Inde qui brille » du premier ministre nationaliste, Narendra Modi. Peu importe que 92 % des enfants aient perdu, durant la seule année 2020, au moins une compétence linguistique et 82 % une compétence mathématique par rapport à l’année précédente, selon l’université Azim Premji de Bangalore. En avril, dans un stade de la capitale, le chef du gouvernement appelait plutôt les enfants à « réaliser leurs rêves ».

les zones rurales et tribales visées

La situation risque d’empirer dans ce pays qui compte 30 % de 10-24 ans. En mars, l’exécutif communiste de l’État du Kerala (sud-ouest), particulièrement en pointe sur le plan éducatif, annonçait la fermeture définitive de 354 établissements de tous niveaux faute de dotations de l’État fédéral. Cette politique dite de « rationalisation », initiée lors de la décennie précédente, cible en priorité les écoles à classe unique. Selon un rapport de l’Unesco, paru en 2021, 89 % de ces établissements se situent dans les zones rurales et tribales.

La mesure risque d’éloigner des milliers d’enfants du système scolaire, particulièrement ceux des communautés adivasis du centre de l’Inde qui devront parfois parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver une école. Sans compter ceux qui ne pourront pas rejoindre leur classe trop éloignée, en période de mousson, par exemple. Dans de nombreuses régions où les parents exercent en tant que travailleurs journaliers, c’est souvent l’enseignant qui amenait les plus jeunes à l’école. Impossible, désormais. Promulguée en 2009, la loi sur le droit à l’éducation établissait déjà des ratios élèves-enseignants qui ont contraint 100 000 écoles à la fermeture entre 2011 et 2015. La réserve forestière ­d’Attapadi (Kerala) a ainsi perdu 40 % de ses établissements en dix ans. Au Rajasthan (nord-ouest), le gouvernement a ordonné le regroupement de 17 158 écoles en 13 565.

La vie des professeurs s’en trouve également bouleversée. Pour enseigner dans ces écoles à classe unique, il leur suffisait jusqu’alors d’obtenir l’examen de « classe 10 », l’équivalent de la seconde. Insuffisant pour les autres écoles. Après une carrière dans l’enseignement, certains ont dû accepter les postes de surveillants ou de balayeurs… loin des projets inclusifs et de « déve­loppement pour tous » de Narendra Modi.

indeaccès à l'éducationnarendra modi
France24 - World

The secret lives of Iran's smugglers

Issued on: 06/07/2022 - 10:35

Julia KIM Follow Sonia BARITELLO Follow

Smuggling is a huge part of the Iranian economy.  All kinds of products change hands illegally in Iran, from contraband items like alcohol and satellite dishes, to washing machines, phones and car parts. However, little is known about these people who operate in the shadows. We're joined by Ershad Alijani from the FRANCE 24 Observers, who presents a special report on the issue.

Meanwhile, France has brought back 51 women and children from northeast Syria, the largest such repatriation from Paris following pressure from campaigners. They had been living in camps, among suspected family members of Islamic State group militants.

 

Finally, from talk-show host to Israel's most powerful man: Yair Lapid becomes Israel's caretaker Prime Minister following the collapse of the country's coalition government.

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Известия (RUS)

Захарова призвала Запад прекратить запугивать мир «химической угрозой» от РФ

Запад должен прекратить запугивать мировую общественность несуществующей «химической угрозой» со стороны России. Об этом заявила 6 июля официальный представитель МИД РФ Мария Захарова в комментарии по итогам 100-й сессии исполнительного совета Организации по запрещению химического оружия, которая состоялась накануне в Гааге.

Аргументы по фактам: ГД изучила данные о биолабораториях на Украине Какие проекты разрабатывались под контролем США в соседней стране

Как указала дипломат, Россию продолжают обвинять в использовании «химической» темы для того, чтобы якобы «безосновательно обвинить киевский режим».

«Теперь оголтелым нападкам с ничем не обоснованными обвинениями в нарушении Конвенции о запрещении химического оружия (КЗХО) подвергается уже не только Сирия, но и Россия. В дополнение к ранее озвученным инсинуациям на тему «дела Скрипалей» и мнимого «отравления» А. Навального добавились обвинения в якобы подготовке выполняющими задачи в рамках специальной военной операции по защите Донбасса союзными войсками России, Донецкой и Луганской народных республик применения токсичных химикатов или химоружия», — говорится в сообщении на сайте МИДа.

Захарова отметила, что невозможно не замечать опасных последствий данной ситуации, когда киевскому режиму практически выдали индульгенцию на совершение любых, даже самых гнусных, преступлений, вплоть до инсинуаций с химическим оружием или опасными химикатами, утечка которых может привести к массовой гибели людей и длительному заражению местности.

«Российская Федерация по-прежнему выступает против безудержной политизации странами Запада деятельности ОЗХО, всё более и более отдаляющейся от своего изначального предназначения как ключевого инструмента химического разоружения и нераспространения», — подытожила дипломат.

17 июня глава Роспотребнадзора Анна Попова заявила на полях Петербургского международного экономического форума (ПМЭФ), что данные, полученные в ходе проведения спецоперации по освобождению Донбасса, говорят о том, что России необходимо быстрее вводить инструменты санитарного щита. Главный санитарный врач отметила, что обеспечение биологической безопасности страны сегодня — это еще и инвестиция.

Накануне начальник войск радиационной, химической и биологической защиты (РХБЗ) Вооруженных сил России Игорь Кириллов рассказал, что получены документы, в свою очередь, подтверждающие взаимодействие министерств обороны Украины и США по биологическим программам, а объяснения США по биологической деятельности стали «мечтой прокурора».

9 июня начальник Национального центра управления обороной РФ генерал-полковник Михаил Мизинцев заявил, что военные вооруженных сил Украины (ВСУ) заминировали емкости с токсичными веществами на коксохимическом заводе в Авдеевке. Главной целью провокации является обвинение России в использовании химического оружия. Мизинцев также обратился ко всему цивилизованному Западу и его организациям с предупреждением о распространении в ближайшее время в различных зарубежных средствах массовой информации о якобы «злодеяниях русских».

31 мая посол ЛНР в России Родион Мирошник сообщил, что на подконтрольном ВСУ химкомбинате «Азот» в Северодонецке подорвана емкость с химикатами. Из-за подрыва цистерны никто не пострадал.

30 апреля российские дипломаты призвали США отказаться от подготовки провокаций с использованием оружия массового уничтожения (ОМУ) на Украине. Так в представительстве прокомментировали обвинения заместителя госсекретаря США по контролю над вооружениями и международной безопасности Бонни Дженкинс о применении Россией «незадекларированного химического оружия».

Россия 24 февраля начала проведение операции по защите мирного населения в Донбассе. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, что необходимо для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а 21 февраля российский лидер Владимир Путин подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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BBC

Australia's devastating floods spur new warning systems

By Emily McAuliffeBusiness reporter, Melbourne, Australia

On 27 February, Karl Sprogis and his wife Jill spent most of the night anxiously monitoring flood height data from Australia's Bureau of Meteorology.

Their town, Lismore, was caught in the catastrophic floods that submerged southern Queensland and northern New South Wales in February and March. Those floods have become the most costly in the nation's history, according to the Insurance Council of Australia.

The latest flooding to hit Australia came at the weekend when Sydney was hit with torrential rain. Thousands were told to evacuate their homes and roads were cut by deep water.

Back in February, perched on a hill the Sprogis family home was safe, but the couple were worried about their downtown physiotherapy business. It was purposely located on the second floor but even that was not enough.

From the water-height charts they could tell the office was going to be inundated, but it was too late to save anything, the authorities had already issued an evacuation order.

"We could have put things up higher at that time, had we known, but we didn't," says Mr Sprogis, who had been at his practice the night before.

"I even left my new laptop on the office desk, thinking, well, [the water has] never been in here before so it won't come in."

By the following day, his practice was 1.8m underwater, files, records and equipment all damaged or lost.

Meanwhile in New South Wales in Gibberagee, children's book author Candy Lawrence watched as 2,000 copies of her books were sucked into the deluge.

Ms Lawrence had been carefully watching government flood warnings and gathering supplies, anticipating that nearby roads would be cut off, as often happened when the area flooded.

But, like Mr Sprogis, she was not expecting water to sweep through her property and that of her neighbours, some of whom had to scramble onto their roof to escape the fast-rising floodwaters.

"I feel like the world is pretty much ending, so why bother educating children?," she says, referencing her destroyed book collection and the terrifying new weather patterns.

Like thousands of others caught in the disaster, Mr Sprogis and Ms Lawrence would have liked more warning. So why wasn't there a better system, which could alert them in real-time if their properties were in danger?

Juliette Murphy, a water resources engineer specialising in hydrology and flooding asked this question after watching her friend's house in Brisbane flood over the roof peak in 2011. The question came up again after she moved to Calgary, Canada, and witnessed a similarly devastating flood in 2013.

Ms Murphy knew that during the Brisbane and Calgary floods, hydrology forecasts had predicted where rivers would peak at certain bridges, but she realised it wasn't enough.

"If you aren't a hydraulic engineer [who is able] to translate that flood height into an impact to properties - your personal property, your car - it can be very challenging," she says.

Ms Murphy also notes that static flood maps - including those that chart one-in-100-year floods - are also expensive, and can take days, or weeks, to produce. This makes them more suited to development planning and infrastructure design applications, rather than emergency planning and management.

"I was thinking, there has to be something more," says Ms Murphy.

She began dedicating her evenings and weekends to looking for a solution, which eventually led her to co-found FloodMapp with web developer, Ryan Prosser.

With a significant research and development investment, FloodMapp was launched in 2018.

FloodMapp's technology can rapidly forecast water levels to map floods before they happen.

It does this by ingesting huge amounts of historical data (including things like rainfall and ground saturation levels) and uses artificial intelligence to accurately model the way water will behave.

More technology of business:

The software also uses information about land features and river systems to work out how a flood will affect different areas. The company claims its models can run 100,000 times faster than traditional techniques.

An added benefit is that the resulting models can refresh hourly using real-time river sensor data and rainfall forecasts.

The technology is not available to individuals, instead it is being integrated into services offered by government agencies in Australia and the US, to better understand floods before, during and after they happen.

Researchers at the University of Melbourne's Department of Infrastructure Engineering are taking a similar approach, understanding that speed is key for emergency planning.

Like Ms Murphy, flood modeller turned researcher, Dr Wenyan Wu, is looking at ways to simulate flood levels over time, at speed, using machine learning techniques. Importantly, this is being done Dr Wu says without compromising accuracy and without costing the earth.

The availability of accurate real-time data that can be interpreted at a property-specific level is a huge part of the challenge, but being able to disseminate meaningful data to the public is also key.

As Dr Wu says, "If people's collective comprehension [of flood risk] doesn't improve, you will not actually improve the situation."

Even the concept of a one-in-100-year flood is widely misunderstood. (It means a flood event has a one in 100 chance of happening in any given year, as opposed to there only being one major flood every 100 years.)

That's where companies like the Australian-based Early Warning Network (EWN) come in. EWN sends opt-in SMS (text messages), email, landline and app push alerts to residents and businesses in at-risk areas, typically via insurers, councils and other government agencies who have signed up to their services.

Flood alerts are primarily based on data collected and distributed by Australia's Bureau of Meteorology.

However, as operations manager Michael Bath explains, EWN has a 24/7 team of human severe weather forecasters (all of whom have an understanding of threats from their experience as storm chasers). This team assess the warnings, eliminate duplication, and send geo-targeted alerts, using custom-made software.

This ensures people receive clear and localised information.

"If you've ever had automated warnings from weather agencies before, [you'll know] they can be very repetitive," says Mr Bath. "If you automatically send that to residents, they just get really annoyed with it and tune out."

Mr Bath, Dr Wu and Ms Murphy all agree that ultimately governments need to adopt these systems and technologies, and make planning decisions about whether future development should be permitted on floodplains and whether buy-back schemes are warranted in high-risk areas.

However, in many cases, moving entire communities or renovating properties at scale using flood-resistant materials is not practical in the immediate future, given these measures require significant funding and political will.

"We need something today, right now, because we are living on floodplains, and emergency warnings and alerts fill a critical role to improve safety, to save lives and prevent damage," says Ms Murphy. "We have to work together to build a safer future."

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France24 - World

'Going, going...gone': Is Boris Johnson's time finally up?

Issued on: 06/07/2022 - 10:53

Dheepthika LAURENT

IN THE PRESS - Wednesday, July 6: The British dailies warn that Boris Johnson is standing on shaky ground after his finance minister and health secretary both quit. French paper La Croix hails France's decision to repatriate families of suspected Islamic State group fighters who were held in Syrian camps. Also, as Wimbledon enters its final stages, we take a look at all the times players defied the all-white clothing rule. Finally, we bring the wackiest looks from Paris Couture Week!

For more on the stories we mentioned:

Independent, "Most controversial Wimbledon outfits of all time"

Jezebel, "Paris Fashion Week 2022: All the Gorgeous, Bizarre, and Downright Hazardous Looks"

British front pages

Cartoon Steven Camley

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Valeurs Actuelles

À peine rapatriée en France, la djihadiste bretonne Émilie König mise en examen et écrouée

Après avoir rejoint les rangs de l’État islamique en Syrie en 2012, Émilie König a été rapatriée en France, mardi 5 juillet. Comme le rapporte BFM TV, la bretonne de 37 ans a immédiatement été placée en détention provisoire et mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » par un juge antiterroriste. Il y a dix ans, elle a été l’une des premières Françaises à rejoindre Daesh. Émilie König est notamment suspectée d’avoir appelé à commettre des attaques en Occident, et d’avoir activement participé au recrutement de nouveaux membres pour rejoindre l’État islamique.

D’autres mères et leurs enfants rapatriés

« Je suis très fatiguée », s’est-elle plainte auprès du juge des libertés et de la détention. Selon son avocat, Maître Emmanuel Daoud, Émilie König aurait « l’intention de coopérer avec la justice ». La trentenaire avait été placée par l’ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. Mère de cinq enfants dont trois nés en Syrie, elle souhaiterait « s’expliquer le plus rapidement possible » et « revoir ses enfants » revenus en France en 2021. Comme elle, 15 mères et 35 mineurs ont été rapatriés en France, mardi 5 juillet. En mars dernier, citée par la chaîne d’information en continue, Émilie König avait confié qu’elle ne voyait pas « pourquoi elle irait en prison », elle qui n’a « pas de sang sur les mains ». RTL nous apprend aussi que les autorités françaises recensent encore 106 femmes et 260 mineurs dans deux camps syriens. L’État français réfléchit à leur éventuel rapatriement, notamment en raison des conditions extrêmement précaires dans les camps kurdes, mais aussi la crainte que les mineurs soient embrigadés par l’État islamique.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

How flowers are 'put to sleep' for long sea voyages

By Andrea DijkstraBusiness reporter, Nairobi

Workers in heavy coats shift boxes of flowers from a cold store into a refrigerated container. Once packed, these blooms will travel hundreds of miles by road, in a special 'controlled atmosphere' container from Nairobi to the coast.

On arrival at Kenya's biggest seaport, Mombasa, the container is loaded onto a ship for a voyage to Europe of around 30 days. Despite their lengthy journey, they will still be sold to European shoppers with a vase-life of about a week.

So, how is this possible?

"The flowers will be kept at a temperature of 0.5 degrees celsius throughout the journey," says Elizabeth Kimani, the manager of quality and standards at Sian Flowers.

As well as controlling the temperature, the atmosphere system in the container reduces the oxygen level from 20% to 4%, while increasing the carbon dioxide level from 0.4% to 4%.

This technology is all part of the elaborate process of preserving the blooms for as long as possible.

"Through this [system] you stop all activity in the flowers that, as a result, go into dormancy," Ms Kimani says, explaining that the flowers are put to sleep.

A sophisticated tracking system allows staff from the shipping company to monitor the temperature, oxygen and CO2 levels throughout the journey.

But flowers destined for such a long voyage need extra attention to prepare them, as soon as they are picked.

"We harvest them early in the morning, when it's still cool and they will be the first to go into the cold room," explains Linda Murungi from grower, Sian Flowers.

Freshly-harvested roses, for instance, are then dipped into a chemical mixture to protect them from the fungus, botrytis.

After that, the stems are put into buckets to absorb a hydration solution so they can survive the thirty days without water. They are also put in a solution that curbs the growth hormone, ethylene, which causes the ageing of the flowers.

Once that process is completed, the flowers are then packed into cartons with holes in the top and bottom, which allow air from the container's system to circulate.

Kenya has become one of the world's biggest flower exporters thanks to its equatorial location, high altitudes and relatively cheap labour, it competes for dominance in the market with Colombia and Ecuador.

For years, the two Latin American countries have been exporting about 10% of their flowers by sea freight to North America and Europe.

As these flowers are at sea for a much shorter period of time, firms exporting from Latin America do not use controlled atmosphere, or post-harvest treatments.

Kenyan exporters however, have to be extra-careful. There is no direct shipping route in to Europe, instead, containers are transferred in the Middle East from smaller vessels to much larger ones.

"All processes around sea freight require extreme precision - there's no room for shortcuts," says Jeroen van der Hulst, chief executive at consulting company, FlowerWatch. "One mistake and your flowers might arrive as compost in Europe."

The Kenyan flowers' complex journey involves a higher risk of delay, as containers occasionally miss their transfer window.

The port of Mombasa has also been known for delays and bureaucracy. Another challenge is it also lacks a so-called 'green line' for perishable products - flowers have to queue up with all the other containers.

Due to these challenges, Kenya's flower farmers have, in the past, been wary of sea freight preferring to transport their flowers by air but shifted during the pandemic.

The farmers saw the price of air freight soar from around $1.80 per kilo, in January 2020, to around $2.80 per kilo in June 2022, according to Harm-Jan Mostert commercial manager for Africa at Royal FloraHolland, the Dutch company behind the world's biggest flower auction.

The transport situation became so difficult that some growers even resorted to destroying parts of their harvest.

"Only this year, more than three hundred containers with ten tons of flowers each have been exported from Kenya by sea", Mr Van der Hulst says. "That's a substantial saving of thirty full cargo aircrafts."

In addition to being cheaper, using sea freight can cut carbon emissions by between 84% and 95% respectively, according to a study funded by the UK government in 2021.

Although, clearly if you are worried about the carbon footprint of cut flowers, then it's probably best to buy a seasonal bouquet grown closer to home.

More technology of business:

Walking through his green house in Naivasha, Robin Letcher from Royal De Ruiter East Africa, explains to BBC News that rose breeders are also trying to develop new varieties.

Pointing at some red roses he says: "This variety, for example, has firmer petals that are less sensitive to botrytis [fungus], which is good for sea freight."

In the future, this could potentially reduce the need for chemicals during post-harvest treatments, although it could take seven to ten years to develop successfully so, "is something for the longer term", he adds.

Many flower producers remain nervous about switching over to sea freight.

"A stupid mistake, a port strike or bad weather at sea can really get you in trouble with sea freight," Mr Letcher explains.

Last year, for example, a container accidentally went to Singapore. "It [eventually] arrived in the Netherlands after 53 days. So, all the flowers had to be destroyed, which was a disaster for the producers," he says.

Growers also need to contend with the perception in the industry that flowers sent by sea freight have a shorter shelf life, particularly at the world's largest flower auction in the Netherlands.

Customers do not notice much of a difference, according to Ms Kimani who says the sea freight blooms are indistinguishable from air freight flowers, adding that some of their roses even travel better by sea, than by air.

"Although air freight only takes around 12 hours, we sometimes witness enormous temperature peaks during the journey...which obviously has a negative influence on the flowers," she explains. "With sea freight, however, our flowers are continuously in dormancy."

The logistics of moving these flowers is not a simple decision, as prices are constantly changing. Shipping prices have also been rising closer to air freight costs.

But in the longer term, Mr Moster forecasts sea freight will account for at least 20% of Kenyan flower exports - a sector worth $934m per year.

"Air freight prices probably will never fall back to the level of before the Covid-19 crisis, so also from a cost perspective sea freight remains interesting," Mr Moster says.

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Russia-Ukraine War

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How War in Ukraine Roiled Russia’s ‘Coolest Company’

The decline of Yandex, the Russian version of Google, is emblematic of the economic and cultural troubles spawned by the invasion.

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By Neil MacFarquhar

What a difference a war makes.

Just a few months ago, Yandex stood out as a rare Russian business success story, having mushroomed from a small start-up into a tech colossus that not only dominated search and ride-hailing across Russia, but boasted a growing global reach.

A Yandex app could hail a taxi in far-flung cities like Abidjan, Ivory Coast; Oslo, Norway; or Tashkent, Uzbekistan; and the company delivered groceries in London, Paris and Tel Aviv. Fifty experimental Yandex robots trundled across the campus of Ohio State University in Columbus, bringing Grubhub food orders to students — with plans to expand to some 250 American campuses.

Often called “the coolest company in Russia,” Yandex employed more than 18,000 people; its founders were billionaires; and at its peak last November, it was worth more than $31 billion. Then President Vladimir V. Putin of Russia invaded Ukraine.

Almost overnight, as Western investors bolted from Russia and Western governments imposed harsh economic sanctions, its value dropped to less than $7 billion. The Nasdaq stock exchange suspended trading in its shares.

The sudden distaste for most things Russian prompted the company to shutter various international businesses, including the delivery services in London, Paris and Columbus.

Thousands of employees — nearly a sixth of the total — fled the country. Its founder, Arkady Volozh, and his top deputy stepped aside after the European Union sanctioned both, accusing them of abetting Kremlin disinformation.

The company is not facing insolvency. But its sudden change of fortune serves not just as a cautionary tale for investors in an authoritarian country dependent on the whims of a single ruler. Yandex is emblematic, too, of the problems Russian companies face in a radically changed economic landscape and of the growing divisions over the war in society at large.

Established as an internet search engine even before Google, Yandex offered myriad services, including e-commerce, maps, music streaming, cloud storage and self-driving cars. Foreign investors loved it, and to Russians it was a virtual genie — a combination of Google, Uber, Amazon and Spotify all rolled into one. But the company had an Achilles heel, one that was obscured until the Ukraine invasion.

Its success as a search engine and service provider was founded, as is Google’s and that of other social media giants, on public trust. Before the war, around 50 million Russians visited its home page every day, where a list of the five top headlines was a main source of information for many.

Better Understand the Russia-Ukraine War

Executives at Yandex, and its users, had come to accept the Kremlin’s curation of news sources, but considered it a limited slice of a sprawling, groundbreaking tech empire. With the invasion and the Kremlin’s crackdown on any public discussion of the war, however, Yandex quickly became the butt of jokes.

Online, some users mocked its longstanding slogan of “Yandex. You can find everything,” as “Yandex. You can find everything but the truth,” or “Yandex. You can find everything but a conscience.”

“Yandex was like an island of freedom in Russia, and I don’t know how it can continue,” said Elena Bunina, a math professor whose five-year tenure as Yandex’s chief executive ended in April, when she emigrated to Israel.

Interviews with 10 former and current employees of Yandex reveal a portrait of a company stuck between two irreconcilable imperatives. On one side, it needs to satisfy the demands of a Kremlin determined to asphyxiate any opposition to what it veils as its “special military operation” in Ukraine. On the other are Western governments, investors and partners horrified by Russia’s war, as well as the more worldly segments of its own Russian audience.

“They need to find a way between these two, and it is kind of impossible,” said Ilia Krasilshchik, who resigned from running Yandex Lavka, its speedy grocery delivery service, after facing criminal charges for posting pictures of the Bucha massacre by Russian troops. “In any other situation, it would be a perfect company, like Google, like any tech company. But Yandex has a problem since it is a Russian company.”

Founded by two math wizards in 1997, it has long claimed to generate around 60 percent of the web searches in Russia. (Google has about 35 percent, Dr. Bunina said.)

Before Yandex, Russian taxis consisted of random drivers trying to earn a few rubles. Uber tried to muscle into the market, but eventually relented and became a partner with Yandex in Russia and numerous former Soviet states. Yandex Taxi has expanded to about 20 countries.

Like many successful companies in Russia, particularly those involved in news in any format, Yandex soon caught the eye of the Kremlin. Mr. Putin’s image keepers inevitably noticed that news critical of Mr. Putin was featured frequently on Yandex.News, the company’s aggregator. During street protests in 2011 and 2012, and then the assaults on Crimea and eastern Ukraine in 2014, Kremlin officials sought to edit the list of acceptable news sources and sometimes even individual headlines.

Yandex tried to push back by explaining that an algorithm generated the list automatically from thousands of sources based on popularity.

“The pressure has been ramping up on us since 2014, and we have done everything we can to preserve a neutral role,” John W. Boynton, an American entrepreneur and the chairman of its board of directors, said in a June interview. “We do not get involved in politics, we have never wanted to.”

But Yandex was too big not to be enmeshed in politics, and the Kremlin kept chipping away at its independence. New laws forced news aggregators and search engines to use officially endorsed sources, while the government wrangled more control over the company’s management structure.

“They were just making it easier to pull the strings if they wanted to,” said Esther Dyson, one of two Americans who resigned from the board when the war started. It became clear that the Kremlin “was going further toward complete control,” she said.

After the Feb. 24 invasion, Mr. Putin quickly signed a law making it a crime to spread “fake news” about the military, subject to jail sentences of up to 15 years and hefty fines. What had been a manageable problem, fending off the Kremlin while maintaining an image of independence, suddenly became a crisis.

Live Updates: Russia-Ukraine War

For users like Tonia Samsonova, a tech entrepreneur who had sold her start-up to Yandex for several million dollars but was still running it, the impact was jarring. Having read an online story from a British newspaper that the Kremlin had placed the country’s nuclear forces on high alert, she checked the headlines on Yandex.

There she found a bland story from a state-run agency about “deterrent” forces. Alarmed, she texted several Yandex executives to suggest that it present news that would rally opposition to the war; that elicited a firm “No,” she said.

Ms. Samsonova then posted her handwritten resignation letter on Instagram, accusing the company of hiding civilian deaths perpetrated by the Russian military.

“It is not accurate by design and the management knows it,” Ms. Samsonova said in an interview. “It is a crime to continue to do that when your country is invading another one.”

Aleksei A. Navalny, the imprisoned opposition leader, wrote on Twitter: “Don’t forget that the main propagandist of the war is not TV at all, but the Russian IT giant Yandex.”

In its first sanctions against one top executive, the E.U. cited online accusations of disinformation made by a former head of Yandex.News.

The company responded to the accusations that it spread disinformation by saying that Russian law tied its hands, and that it wanted to preserve the livelihoods of its employees and the interests of its investors.

Keenly aware that the government had wrested control over another social media giant, VKontakte, the equivalent of Facebook, Yandex executives tread carefully, worried about a similar nationalization.

Facing internal questions, Dr. Bunina said that, during a weekly company forum soon after the war started, she told employees that putting independent news onto the home page would last about 10 minutes, bring no change and potentially bring an end to Yandex as they knew it.

Executives figured that as long as they controlled the Yandex search engine, users could find credible news on the war from abroad, she said, noting that Russia was not yet China.

But that proved to be far too optimistic. The company soon announced that it would spin off Yandex.News and Yandex.Zen, a kind of blogging platform that had attracted government wrath as a main vehicle for spreading videos that Mr. Navalny regularly produced exposing Kremlin corruption.

For now, Yandex executives say their main concern is to continue to innovate while the heart of the company remains in Russia, cut off from most Western technology.

“Since the war, we have put all our initiatives to take our services global on hold,” said Mr. Boynton.

Some 2,500 employees who left Russia remain outside, Dr. Bunina said, and the pace of departures from the company is accelerating.

Yandex is further bedeviled by a growing split between the employees who stayed in Russia and those outside, which makes even conversation difficult, much less collaboration. Those inside anxiously refuse to discuss the war or the world, sticking to IT, while those who left in disgust often want nothing more to do with their native land.

“Whether you leave, or whether you stay, these are such different worlds right now, so you will not understand each other,” Mr. Krasilshchik said. “This is not only about Yandex, Yandex is like the country in miniature.”

Alina Lobzina contributed reporting.

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France24 - Monde

"On veut juste que ça démarre !" : les Lionnes anglaises lancent leur Euro féminin

Publié le : 06/07/2022 - 07:40

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Après un report d'un an en raison de la crise sanitaire, l'Euro féminin débute mercredi en Angleterre. À domicile, les "Lionesses" anglaises ouvrent le bal face à l'Autriche et comptent bien décrocher un premier trophée.

Fortes d'un soutien populaire inédit, les "Lionesses" (Lionnes) anglaises vont se lancer à l'assaut de "leur" Euro contre l'Autriche, mercredi 6 juillet, devant une audience record pour un match de la compétition, à Old Trafford, le stade de Manchester United.

"Je n'en peux plus d'attendre (...) on veut juste que ça démarre !", trépignait mercredi soir la sélectionneuse Sarina Wiegman. La coach néerlandaise de 52 ans, qui a mené les Pays-Bas au sacre chez eux en 2017, a été recrutée spécifiquement pour aider les joueuses anglaises à briser leur plafond de verre, elles qui ont trébuché au stade des demi-finales lors de deux dernières Mondiaux et au dernier Euro.

Sous ses ordres, les Anglaises n'ont plus connu la défaite depuis 14 matches, infligeant un 8-0 à la Macédoine du Nord et un 10-0 au Luxembourg. Elles ont martyrisés à deux reprises la Lettonie, 10-0 puis, en novembre dernier, 20-0, record de leur plus large victoire. Mais elles ont surtout pris le dessus sur l'Allemagne (3-1), lauréate de huit des douze Euro précédents, et, tout récemment, sur les Pays-Bas (5-1).

1️⃣DAY TO GO 🙌Just over 24 hours till the @Lionesses kick off #WEURO2022 ⚽️To celebrate, we want to see your good luck messages 👇#TakeYourChance pic.twitter.com/bqMlm3yqnI

July 5, 2022

Un fort soutien populaire        

Repoussé d'un an, en raison de la pandémie de Covid-19, et bénéficiant aussi du décalage à novembre-décembre du Mondial masculin au Qatar, qui ne saturera donc pas l'espace médiatique en ce début d'été, ces 13e Championnats d'Europe féminins des nations s'annoncent prometteurs et spectaculaires.

"Le niveau est tellement élevé maintenant, c'est très difficile de prédire à quoi ressemblera la fin du tournoi", a reconnu Wiegman, mardi. "Beaucoup de pays sont en bonne position, nous le sommes aussi. En tournoi, on voit parfois des choses surprenantes et on espère en profiter" a-t-elle poursuivi.

Il est vrai que le tournoi semble incroyablement ouvert. L'Allemagne, l'Espagne - même privée de sa star Alexia Putellas victime d'une rupture des ligaments croisés - et le Danemark, finaliste en 2017, se retrouvent dans le même groupe B, véritable "groupe de la mort", qui désignera l'éventuel adversaire de l'Angleterre en quarts de finale : ces quatre nations peuvent nourrir des ambitions légitimes.

De même, la Norvège, qui est dans le groupe de l'Angleterre, reste une vraie menace, surtout avec le retour d'Ada Hegerberg, alors que la Suède et les tenantes du titre néerlandaises, qui s'affronteront dans le groupe C, ou la France (groupe D) peuvent battre n'importe qui.

Tout cela se déroulera sous une exposition médiatique inédite pour le football féminin européen reflétant son développement météorique ces cinq dernières années. Plus de 500 000 des 750 000 billets mis en vente ont déjà trouvé preneur et l'UEFA espère 250 millions de téléspectateurs. Le match d'ouverture et la finale vont battre deux fois le record du nombre de spectateurs pour un match d'Euro féminin pour le porter à 87 000 environ.

⏰⏰⏰#WEURO2022 pic.twitter.com/7dtFaGK6XM

July 5, 2022

Une polémique autour des stades   

Les dotations, tout en restant à des années-lumières de celles des hommes, ont aussi été revues largement à la hausse par l'UEFA pour refléter le regain de compétitivité et pour entretenir l'élan.

"Ces gros progrès que réalise ce sport continueront à influencer positivement la perception qu'ont les gens du football féminin, mais nous voulons faire plus. Continuer à élever le niveau des compétitions, dès les équipes de jeunes, améliorer la visibilité mondiale et organiser des compétitions de top niveau, comme celle-ci", a expliqué la directrice du football féminin à l'UEFA, l'ex-internationale allemande Nadine Kessler.

Cette impression positive a été quelque peu ternie par le choix de certains stades, notamment le Manchester Academy Stadium qui, en configuration Euro, n'accueillera même pas 5 000 spectateurs, ou le Leigh Sports Village qui plafonne à 7 800.

Mais au moment du coup d'envoi, plus rien de tout ça ne comptera vraiment et la passion reprendra le dessus. "On n'est pas des robots, il y aura de la nervosité. On a bien conscience des attentes à l'extérieur, mais au sein du camp de base, c'est surtout l'excitation et l'envie d'en profiter" qui dominent, a assuré la capitaine anglaise Leah Williamson. 

"Au final, c'est mon métier. Si je n'étais pas prête pour demain et capable d'en profiter, pourquoi est-ce que je ferais ce métier ?", a-t-elle ajouté.

Avec AFP

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Известия (RUS)

Двое детей погибли при ударе ВСУ по Макеевке

Двое детей погибли в результате удара вооруженных сил Украины (ВСУ) по Макеевке в Донецкой Народной Республике (ДНР). Об этом сообщил 6 июля военный корреспондент «Известий» Валентин Трушнин.

Инцидент произошел на детской площадке в спальном районе, где играли подростки. Один мальчик погиб на месте, другой скончался при транспортировке в больницу. Еще две девочки пострадали и были госпитализированы.

При обстреле Макеевки со стороны ВСУ погибли два ребенка. Спецоперация 6 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«Прилетели» мы очень быстро. Здесь хаос, осколки, всё валяется. Дети. Не поймем, с какой стороны кто плачет», — рассказал водитель скорой помощи.

По его словам, пострадавших было много, у некоторых — тяжелые ранения. Одна из девочек получила ранение в спину и два в бедро.

Корреспонденту также рассказали о двух раненых женщинах.

В этот же день штаб территориальной обороны ДНР сообщил о том, что при обстреле Макеевки украинскими войсками погиб ребенок. В ведомстве призвали без необходимости не покидать жилища.

Накануне 10-летняя девочка погибла в результате обстрела украинскими войсками центрального Ворошиловского района Донецка. В 15:30 мск вооруженные формирования Украины выпустили 15 снарядов калибра 155 мм по Донецку. Удар пришелся на Куйбышевский, Ворошиловский и Киевский районы города.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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New York Times - World

China Offers Women Perks for Having Babies. Single Moms Don’t Qualify.

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Beijing is giving incentives to stem a demographic crisis, but its control over childbirth and its suppression of women’s rights are making it difficult for some aspiring parents to start a family.

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By Alexandra Stevenson

When Chan Zhang heard about the U.S. Supreme Court’s decision to overturn Roe v. Wade, she was baffled that Americans were still arguing over abortion rights.

“Here, overall, the society does not encourage abortion,” said Ms. Zhang, a 37-year-old junior faculty member at a prestigious university on China’s east coast, “but I feel like women have the right in terms of whether they want to get an abortion.”

Abortion, like almost all reproductive issues in China, is heavily centered on Chinese Communist Party authority. The party for decades forced abortions and sterilizations on women as part of its one-child policy. Now, faced with a demographic crisis, it wants women to have more than one baby — and preferably three.

But Beijing is still dictating who can have babies, discriminating against single women like Ms. Zhang and minorities through draconian family planning policies. The question now, many women say, is why they would choose to have any babies at all.

With China’s birthrate at a historical low, officials have been doling out tax and housing credits, educational benefits and even cash incentives to encourage women to have more children. Yet the perks are available only to married couples, a prerequisite that is increasingly unappealing to independent women who, in some cases, would prefer to parent alone.

Babies born to single parents in China have long struggled to receive social benefits like medical insurance and education. Women who are single and pregnant are regularly denied access to public health care and insurance that covers maternity leave. They are not legally protected if employers fire them for being pregnant.

Some single women, including Ms. Zhang, are simply choosing not to have a child, quietly pushing back against Beijing’s control over women’s bodies. Those who find ways to get around the rules often face consequences from the state.

“Many people think that being a single mom is a process of confrontation with public opinion, but it’s not,” said Sarah Gao, 46, a single parent who lives in Beijing and is outspoken about reproductive rights. “It’s actually this system.”

Chinese law requires a pregnant woman and her husband to register their marriage to get prenatal care at a public hospital. When Ms. Gao found out that she was pregnant, she had to tell doctors at one hospital that her husband was overseas to be admitted.

Her daughter was born in November 2016. Eight months later, Ms. Gao was fired from her job, prompting her to file a lawsuit accusing the company of workplace discrimination. The company won because Ms. Gao does not qualify for legal benefits and protections as an unmarried mother.

The court said her unmarried birth “did not conform to China’s national policy.” She is appealing for a third time.

China’s national family planning policy does not explicitly state that an unmarried woman cannot have children, but it defines a mother as a married woman and favors married mothers. Villages offer cash bonuses to families with new babies. Dozens of cities have expanded maternity leave and added an extra month for second- and third-time married mothers. One province in northwestern China is even considering a full year of leave. Some have created “parenting breaks” for married couples with young children.

But the sweeteners are not doing much to reverse the demographic crisis, especially in the face of China’s steadily declining marriage rate, which reached a 36-year low last year. Women who came of age during the greatest period of economic growth in China’s modern history increasingly worry that their hard-earned independence will be taken away if they settle down.

A politician at China’s most recent annual meeting of its rubber-stamp legislature suggested that the party be more tolerant toward single women who wanted children, giving them the same rights as married couples. Yet even as a shrinking population threatens Beijing’s long-term economic ambitions, the Chinese authorities have often failed to introduce lasting policy changes.

The authorities moved last year to scrap the use of “social support” fees — a sort of penalty — that single mothers pay to get benefits for their children. But some areas have been slow to adopt the new rules, and the regulations can vary because enforcement is left to the discretion of local governments. Recent changes to Chinese law make it illegal to discriminate against the children of single parents, but some women still have to navigate an unsympathetic bureaucracy.

Last year, landlocked Hunan Province said it would consider providing fertility services for single women, but it has not made much progress. When Shanghai decided to drop its policy of giving maternity benefits only to married women, it reversed the decision just a few weeks later, underlining just how hard it is for the authorities to loosen their grip on family planning.

“At the societal level, it is a threat to the legally recognized marriage institution and social stability,” said Zheng Mu, an assistant professor of sociology at the National University of Singapore who studies fertility in China.

Ten years ago, Kelly Xie, 36, got married because she wanted to have a child. “I had got to that age at the time, then I was picking and choosing and it seemed that he was the most suitable one,” she said. Four years later, she gave birth to a daughter, but she was unhappy in her marriage.

The Latest on China: Key Things to Know

A growing confrontation. After NATO put forward a new mission statement declaring China a systemic “challenge” striving to subvert the international order, Beijing accused the alliance of using Cold War strategies to contain the country and vowed to respond with “firm and strong” measures.

Expanding the surveillance state. China’s ambition to collect personal data from everyday citizens is more expansive than previously known, a Times investigation found. An analysis of over 100,000 government bidding documents revealed the country’s technological road map to ensure the longevity of its authoritarian rule.

Hot property market cools. A year ago, China’s real estate sector was humming. Now, recent turmoil has touched off a plunge in new home sales and depressed real estate prices for the first time in years, jeopardizing the prospects of an already fragile economy.

Forced labor. Mining companies in China’s western Xinjiang region are assuming a larger role in the supply chain behind the batteries that power electric vehicles and store renewable energy. But their ties to forced labor practices could portend trouble for industries that depend on materials from China.

Gender violence. Several women in the northern city of Tangshan were beaten after one of them rebuffed a man in a restaurant. Graphic footage of the attack has fueled an online debate that shows both the growing awareness of feminism and how divisive the subject still remains in the country.

Her mother-in-law doted on her husband and was quick to criticize Ms. Xie if anything was out of order at home, sometimes even calling her at work to complain about dust in the corner or an unwashed plate in the sink.

Now divorced, Ms. Xie said she would like to have a second child on her own, but her options are limited. One possibility is traveling overseas for in vitro fertilization, or I.V.F., which can be prohibitively expensive for some women. For now, Ms. Xie searches the internet, hoping to find someone willing to help her to get pregnant the old-fashioned way.

Providing single moms with maternity insurance to cover the costs of fertility services like I.V.F. would be a great source of support for unmarried women, Ms. Xie said. In Beijing, for example, married women can now freeze their eggs and get other subsidized I.V.F. services under the city’s medical insurance benefits, part of a new policy to “support fertility.”

I.V.F. is illegal for unmarried women almost everywhere in the country, so Li Xueke traveled to Thailand when she was 29 to have the procedure performed there. An entrepreneur who made her wealth running modeling schools, Ms. Li told herself that if she had not found a man she wanted to marry by 30, she would have a baby on her own.

She ended up with triplets, and nearly three years on, she does not regret her decision.

“I think I’d rather live a high-quality life as a single mother than get married and settle for less,” said Ms. Li, who does not need any financial assistance from the government and can hire nannies to help take care of her children.

But even among the most educated and accomplished women in China, Ms. Li is an outlier. Many successful women who want to have a child but are put off by the country’s policies toward single mothers have decided not to get pregnant.

“If you really want to have a baby without a man,” said Ms. Zhang, the faculty member, “you have to fight for it.”

Claire Fu and Zixu Wang contributed research.

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New York Times - World

Political Turmoil in Britain

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Boris Johnson Fights to Hold Power After 2 Top Ministers Jump Ship

Two top cabinet members resigned from the scandal-scarred British prime minister’s government. Some wondered if the master of political survival could pull off another save.

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By Mark Landler and Stephen Castle

LONDON — Prime Minister Boris Johnson of Britain suffered a potentially lethal political blow on Tuesday when two of his most senior ministers quit in an apparently coordinated rebellion against his scandal-tainted leadership.

The two ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid — submitted their resignations after Mr. Johnson apologized for the latest scandal to engulf his government, one that involves allegations of sexual misconduct and excessive drinking by a Conservative Party lawmaker.

The sudden departures opened another fissure in Mr. Johnson’s government at a time when he is already battling a mutiny among lawmakers in his party, who are angry after months of embarrassing reports of social gatherings at Downing Street that violated the government’s own coronavirus lockdown rules.

Mr. Johnson moved quickly to announce replacements for Mr. Sunak and Mr. Javid, signaling that he planned to try to steady the government and battle for his job. But by all accounts, the prime minister was in greater political peril than at any other time in his tumultuous three-year tenure in Downing Street.

Analysts and some senior Conservative lawmakers said the impact of the resignations could shatter whatever support Mr. Johnson had left in the party, and in the hours that followed, Alex Chalk, the solicitor general, and several holders of junior government posts also quit. Even analysts who have been reluctant to write the prime minister’s political obituary said he faced a forbidding path to avoid being toppled.

“I can’t see a way he gets through this — it really does look like the end of the road this time,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “Javid and Sunak going together punches a far bigger hole in the cabinet than would have been the case had it just been one or the other.”

Mr. Johnson, a freewheeling journalist turned politician, has seemed to defy the laws of political gravity, surviving multiple investigations, a criminal fine by the police, and a no-confidence vote among lawmakers in his Conservative Party only last month — all related to the parties held in Downing Street during coronavirus lockdowns.

Because he survived the confidence vote, he cannot face another one for a year unless the party’s rules are changed. That means that cabinet resignations could be the only effective method of pressuring him to resign. High-profile resignations crippled some of Mr. Johnson’s predecessors, including Margaret Thatcher.

Part of Mr. Johnson’s strength had been the unified support of his cabinet, despite an unrelenting tide of negative headlines.

Hours after the resignations of Mr. Sunak and Mr. Javid, Mr. Johnson named Nadhim Zahawi, the education secretary who was better known for his energetic rollout of coronavirus vaccines, as chancellor of Exchequer, and Steve Barclay, his Downing Street chief of staff, as health secretary.

But the on-the-fly reshuffling raises its own problems. Mr. Barclay had only been recruited in February to clean up Downing Street after the parties scandal. Mr. Johnson also has yet to replace Oliver Dowden, a Conservative Party chairman who resigned after two damaging Parliamentary election defeats last month.

Those losses crystallized fears among many Conservatives that Mr. Johnson had lost his touch as a champion vote-getter, a reputation he cemented in the party’s landslide victory in 2019 and that had helped him weather all manner of scandals.

Still, it was the more recent outcry over Mr. Johnson’s promotion of a Conservative lawmaker, Chris Pincher, that appeared to tip Mr. Sunak and Mr. Javid.

Last week, Mr. Pincher resigned as the party’s deputy chief whip after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men. He was suspended from the party while the accusations were being investigated, but he has not resigned as a member of Parliament.

On Tuesday, Downing Street admitted that Mr. Johnson had been told about previous accusations against Mr. Pincher in 2019 — something Mr. Johnson’s office initially denied. In what has become a familiar ritual in British politics, the prime minister delivered a apology on the BBC for elevating Mr. Pincher.

Political Turmoil in Britain: Live Updates

“With hindsight it is the wrong thing to do,” Mr. Johnson said, “and I apologize to everyone who has been badly affected by it.”

If the prime minister calculated that the act of contrition would be enough to keep restive ministers and lawmakers in line, he was wrong. Mr. Sunak, who as chancellor occupied a post traditionally viewed as the second-most powerful in the government, submitted a bluntly critical letter of resignation.

“The public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously,” Mr. Sunak wrote. “I recognize this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for, and that is why I am resigning.”

Mr. Javid, who had preceded Mr. Sunak as chancellor before being forced out, and was then appointed by Mr. Johnson as health secretary, wrote: “It is with enormous regret that I must tell you I can no longer, in good conscience, continue to serve in this government. I am instinctively a team player but the British people also rightly expect integrity from their government.”

Both men are major figures in the party, with their own potential leadership aspirations, though Mr. Sunak’s star dimmed in recent months because of questions about his wealthy wife’s tax status in Britain.

One reason the cabinet’s support is important for Mr. Johnson is that it has prevented a major figure from emerging as a rival to him. Whether Mr. Sunak or Mr. Javid will try to take on that role is an open question — as is the question of whether other ambitious cabinet ministers will follow them out the door.

On Tuesday evening, it appeared that several high-profile cabinet ministers were staying on, including the foreign secretary, Liz Truss; the defense secretary, Ben Wallace; and Michael Gove, an erstwhile rival of Mr. Johnson who holds a key cabinet portfolio overseeing the economic policy of “leveling up” struggling areas.

Mr. Johnson successfully fended off the no-confidence vote in large part because there were no obvious successors to him, but it made his vulnerability starkly clear: more than 40 percent of his party’s lawmakers voted to oust him. An unraveling cabinet immediately puts several potential successors onstage. And party officials are already debating whether to change the rules to call another confidence vote earlier than next June.

The outcry over the circumstances of Mr. Pincher’s appointment — and Downing Street’s shifting account of them — is just the latest in a series of scandals surrounding Mr. Johnson. Earlier this year, he was fined by the police for breaking lockdown rules at Downing Street, where members of his staff were found to have held several boozy parties in violation of the pandemic prohibition.

Questions were also raised about Mr. Johnson’s costly refurbishment of his apartment in Downing Street, which was initially financed by a Conservative Party donor. The prime minister also staunchly defended a Conservative lawmaker, Owen Paterson, for violating lobbying rules, only to reverse course later and apologize.

As the latest drama unfolded on Tuesday evening, some Conservative lawmakers made clear they believed there should be no coming back for Mr. Johnson.

“I voted against Boris Johnson in the recent confidence vote, and earlier today reiterated my concerns,” Laurence Robertson, a veteran Conservative lawmaker, wrote in a post on Twitter. “Resignations of cabinet ministers show others agree the issues over the past months have become a distraction from the challenges facing the country. The PM must now resign.”

Mark Harper, a former chief whip, in his own post on Twitter, also discussed Mr. Sunak’s and Mr. Javid’s resignations. “Honorable decisions made by honorable men,” he said. “The Conservative Party still has so much to offer to our country. It’s time for a fresh start.”

Julian Knight, another Conservative member of Parliament wrote in a post on Twitter that with politicians like Mr. Javid and Mr. Sunak “saying enough is enough, then I’m afraid the die is cast. It is time for the party to take a new direction.”

Megan Specia contributed reporting.

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Известия (RUS)

Стали известны подробности отравления детей в частном детсаду в Москве

Восемь из 27 детей, отравившихся в частном детском саду в Москве, госпитализированы. Работники учреждения рассказали 6 июля, что малышей кормили едой, которую готовили в соседней школе. Сотрудники отмечают, что продукты школа закупала у одного и того же поставщика на протяжении долгого времени и проблем никогда не было.

Ищут в капусте: стали известны подробности отравления детей в Тыве Какие нарушения нашли в организации школьного питания

Продукты, которые ели дети, изъяли сотрудники прокуратуры и полиции, чтобы отправить на экспертизу. Правоохранительные органы возбудили уголовное дело в отношении поставщика.

«В ходе проверки будут установлены причины происхождения, причастные лица, дана оценка соблюдения федерального законодательства», — сообщила руководитель пресс-службы прокуратуры Москвы Людмила Федотова.

Известно, что малыши почувствовали себя плохо после обеда, несколько ребят даже потеряли сознание. Воспитатели вызвали скорую помощь.

«В самой группе было очень много детей, который были без родителей. То есть все были на руках у медиков. Дальше я нашел своего ребенка. Она у нас еще более-менее такая крепкая. И как-то, видимо, быстрее, не такая зеленая. Потому что остальные зеленые, один мальчик лежал там, он даже не открывал глаза», — рассказал Владимир Меньшиков — один из родителей, прибывших в детсад за дочкой.

Родители пострадавших малышей не понимают, как такое могло произойти. Они отметили, что администрация всегда внимательно следила за тем, чем кормят дошколят.

«Всё организовано хорошо. То есть, еще раз повторюсь, даже нам передать туда еду, в честь дня рождения там торт передавать запрещено. То есть они контролируют и смотрят», — рассказал Владимир Меньшиков.

Часть малышей всё еще остается в больнице. По информации «Известий», сейчас детский сад закрыт на дезинфекцию.

Об отравлении малышей в дошкольном учреждении ранее в этот день сообщила уполномоченный по правам ребенка в Москве Ольга Ярославская. По ее словам, сейчас ожидаются результаты анализов, которые покажут, чем дети отравились. Омбудсмен отметила, что лично побывала в организации и не выявила там никаких нарушений. В саду детей кормили по договору — при наличии буфета еду готовили в другом помещении. Учреждение соблюдает все требования Роспотребнадзора, добавила Ярославская.

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France24 - Monde

France : le premier paquebot propulsé au gaz naturel liquéfié

Publié le : 06/07/2022 - 17:09Modifié le : 06/07/2022 - 17:38

Laura MOUSSET Suivre

Les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire construisent le premier paquebot de croisière propulsé au GNL (gaz naturel liquéfié) de France. Il sera livré mi-octobre à l'armateur italo-suisse MSC Croisières. Dans une période où les croisiéristes sont pointés du doigt pour leur impact négatif sur l’environnement, ce nouveau navire promet de rejeter peu d'oxyde de soufre, mais aussi de produire 25 % de CO2 en moins que les navires fonctionnant au fioul.  

Valeurs Actuelles

Pour 13% des Français, le droit à l’avortement doit être soumis à certaines circonstances

La décision récente de la Cour suprême américaine de revenir sur le droit à l’avortement a relancé le débat autour de cette question. Et notamment au sujet de son inscription dans la Constitution française. A l’heure actuelle, 13 % des Français pensent que le droit à l’avortement doit être soumis à certaines circonstances. Par ailleurs, 3 % jugent qu’il devrait être autorisé seulement en cas de risque pour la vie de la mère, tandis que 1 % des citoyens y sont totalement opposés, dans tous les cas. C’est le résultat d’une étude Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès publiée mardi 5 juillet et relayée par La Croix.

L’opinion française largement favorable à l’IVG 

Toutefois, ce sondage a mis en lumière le fait que l’opinion française était l’une des plus favorables au droit à l’avortement. Et cela, aussi bien dans son principe que dans ses conditions d’application. L’Hexagone se positionne derrière la Suède et le Royaume-Uni sur cette question, précisent nos confrères. De manière générale, en effet, le droit à l’IVG semble faire l’objet d’un consensus dans la société française, puisque 83 % des sondés jugent positivement son autorisation par la loi, tandis que 81 % se disent favorables à son inscription dans la Constitution. Autrement dit, plus de quatre personnes sur cinq approuvent cette proposition portée tant par la gauche que par la majorité présidentielle. 

6 % des Français contre l’autorisation de l’IVG par la loi  

Ce consensus ne varie que très peu selon le sexe, le niveau d’éducation, l’affiliation religieuse ou le rapport entretenu avec la religion, poursuit La Croix. D’après les résultats de cette étude, l’inscription de l’accès à l’IVG dans la Constitution rencontre l’approbation de 84 % des athées, mais également celle de 79 % des catholiques pratiquants. De façon générale, seuls 6 % des Français considèrent que l’autorisation de l’IVG par la loi française est une très mauvaise chose, détaille le quotidien. Des résultats qui ont en revanche tendance à évoluer en fonction de l’âge des sondés, puisque 71 % des 18-24 ans assurent qu’il s’agit d’une chose positive, alors que les 65 ans et plus sont 92 % à le penser.  

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France24 - World

Minions return with more jaunty gibberish and animated antics

Issued on: 06/07/2022 - 16:13

Alison SARGENT

Breakout stars of the computer animated "Despicable Me" franchise, the Minions are back with their second feature film, which recounts the rise of villain Gru. Critic Lisa Nesselson and her own group of toy Minions are unanimous in their enjoyment of its puns, Italian-accented gibberish, and unbridled silliness.

Lisa also tells us about "Ennio", a documentary by Italian director Giuseppe Tornatore celebrating the life of his friend and collaborator, composer Ennio Morricone. Morricone was the man behind some of cinema’s most iconic music, like the pan flute notes that set the scene for spaghetti western standoffs. Next, we head to Iraqi Kurdistan for the latest film from writer and director Hiner Saleem. "Goodnight Soldier" tells the story of a young couple faced with multiple obstacles – first, their feuding families, then a combat wound that raises questions of virility. Finally, we take a look at the eerie offerings of a retrospective of British film noirs showing at the Cinémathèque in Paris.

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Известия (RUS)

Главный киноархив страны оцифровал почти 10 тыс. фильмов

С 2020 года Госфильмофонд России оцифровал пленочные фильмы, всего обработка затронула почти 10 тыс. картин.

Реализация проекта и дальнейшее цифровое хранение стали возможны благодаря национальному проекту «Культура».

У Министерства культуры есть планы включить фильмы Госфильмофонда в дистрибьюторскую деятельность. Как уточнили в ведомстве, кроме того, с 16 по 30 ноября в Москве состоится II Международный фестиваль архивных фильмов.

В программу I Московского международного фестиваля архивного кино, который состоялся осенью 2021 года, вошли архивные кинокартины, прошедшие реставрацию, восстановленные или считавшиеся утерянными. Тогда главной площадкой стал кинотеатр Госфильмофонда «Иллюзион».

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France24 - World

Chernobyl: The challenging return to daily operations after the Russian takeover

Issued on: 04/07/2022 - 15:36

Catherine NORRIS TRENT

On February 24, the first day of Russia's war in Ukraine, Moscow's troops took over Chernobyl, the scene of the world's worst ever nuclear accident. Following a 35-day occupation, Ukraine regained control of the defunct plant but workers have had a hard time returning it to regular functioning. Employees were forced to rebuild IT systems from scratch after specialist equipment and software was ransacked by Russian soldiers. Chernobyl remains a highly volatile site, with hundreds of tonnes of radioactive material still sitting under a protective cover.

Valeurs Actuelles

[Tribune] Christine Kelly, l’évangile au sourire

« Connecté au réel ». Les meilleures publicités, comme les plus pertinentes homélies, sont celles qui se vérifient dans le quotidien des personnes auxquelles elles s’adressent. Une communication frappe fort lorsqu’elle parle juste. Ce n’est donc pas par hasard que Valeurs Actuelles a choisi de floquer ces trois mots sur ses produits dérivés : « Connecté au réel ». Quitte à le devancer et prévoir, tel un bon marin scrutant le ciel et ses nuages, les tempêtes de l’actualité ? Jeudi dernier, Christine Kelly faisait la une de notre précédent numéro. En couverture, sous la photo de la présentatrice de Face à l’info, on pouvait lire comme gros titre : « Liberté d’expression en péril ».

Faut-il être aveugle pour refuser d’admettre que des réalités spirituelles nous dépassent ?

Deux jours plus tard, tandis que, sur l’autoroute du Sud, la France insouciante partait en vacances, une polémique comme notre monde postmoderne en a le secret, gonflait irrésistiblement sur les réseaux. Entendez ! Une vidéo est exhumée. On y voit Christine Kelly parler du début de l’aventure de l’émission phare de CNews.

La puissance de Dieu

Invitée à un événement organisé par l’église Pentecôtiste à Créteil, elle évoque, avec transparence et simplicité – avec cœur et émotion aussi – combien sa foi chrétienne l’a aidée à tenir le gouvernail de Face à l’info. « Première émission. Des manifestations devant. Je ne connais pas Éric Zemmour. Je ne sais même pas à quoi ressemblera l’émission. Mes deux genoux à terre dans les toilettes, je ne sais pas où je vais. Mais je sais que “l’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien”. » Applaudissements nourris des 1000 personnes sur place. « Je ne suis pas venue par gentillesse. Je suis venue pour témoigner de la puissance de Dieu », appuie-t-elle.

La puissance de Dieu, parlons-en. De la grande Histoire de l’humanité à la petite histoire des hommes, faut-il être aveugle pour refuser d’admettre que des réalités spirituelles nous dépassent ?

Il n’y a pas si longtemps, tous les petits écoliers apprenaient que Clovis s’était converti à la suite de sa victoire à Tolbiac en invoquant le « Dieu de Clotilde ». Sur les pages des cahiers jaunis, la geste de Jeanne d’Arc, aussi mystique qu’héroïque, rappelait que, grâce à ses voix, une jeune bergère sut préserver le royaume des Lys des Léopards bourguignons. Cotignac dans le Var, seul lieu d’apparition de saint Joseph reconnu dans l’Eglise, est devenu un sanctuaire prisé des pères de famille, suite à la réalisation du vœu de Louis XIII qui attendait désespérément un fils. Après quasi vingt-trois ans de mariage, enfin le futur Louis XIV naissait et ses parents le nommèrent Louis-Dieudonné. La Sainte Vierge elle-même, de Pontmain à l’Île Bouchard, n’a pas hésité à s’insérer dans le maillage de la France charnelle pour la préserver des tracas de son histoire…

Un témoignage courageux de foi et d’humilité

Alors, oui, beaucoup d’hommes peuvent nier le surnaturel chrétien, s’en moquer, voire le suspecter de véhiculer des idées d’extrême-droite. Cela n’a pas empêché un Bernard Tapie de confier à Vanity Fair qu’il portait toujours un crucifix dans sa poche ou un François Mitterrand de laisser apparaître dans ses ultimes vœux présidentiels un semblant de foi avec son laïus sur les « forces de l’esprit », formule sibylline mais suffisante pour faire bondir ses proches et amis francs-maçons.

On avait vu la gauche ou Libération moins prompt à l’indignation lorsque la chanteuse Diam’s expliquait combien le voile et l’islam l’avaient épanouie

« J’ai laissé Dieu tout piloter ». Dans cette sentence de Christine Kelly, les bienveillants verront un témoignage courageux de foi et d’humilité d’une journaliste habile, tant à conduire Zemmour sur son plateau qu’à gérer son départ. D’autres pointeront un aveu scandaleux de retour au divin quand ils pensaient acté le divorce de la raison avec l’obscurantisme catholique.

La polémique autour des convictions chrétiennes de Christine Kelly relève d’une double malhonnêteté intellectuelle. La première consiste à lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit. Pour le socialiste rallié à la NUPES Olivier Faure, les propos de la journaliste sont « hallucinants » : « Il y a une journaliste qui pense être la médiatrice entre Dieu et les hommes pour les guider vers l’extrême-droite ? ». S’il voulait le prouver, le député réalise avec talent qu’il y a pire que d’avoir la foi, c’est d’en être de mauvaise…

La deuxième malhonnêteté intellectuelle est d’affirmer que si Christine Kelly s’était revendiquée de l’Islam, elle aurait eu droit à une levée de boucliers de la part de la droite des valeurs. On avait vu en effet la gauche ou Libération moins prompt à l’indignation lorsque la chanteuse Diam’s expliquait sur Brut TV combien le voile et l’islam l’avaient épanouie. Opération de communication bisounours qui cochait alors toutes les cases de l’islamogauchisme friendly.

On y reviendra toujours : quel problème fondamental y a-t-il à parler de sa foi chrétienne ? Notre monde, qui ne s’inquiète plus spirituellement, est-il si pleinement heureux et souverainement dilaté pour imposer une telle tyrannie areligieuse ? Quel problème se pose-t-il avec le Christ ? Qu’est-ce donc que l’Evangile ? Jésus – qui ne fut ni pilleur de caravanes, ni marié à une jeune enfant – a proclamé un message exigeant, fait d’amour et d’ascèse, d’orientation à Dieu et de sollicitude pour son prochain, de verticalité spirituelle et de fraternité d’âme.

Or l’une des prérogatives de ses disciples, c’est d’être ce sel qui donne du goût, cette lumière qui éclaire et qui rassure en ayant la charité de dire, toujours avec délicatesse, mais avec droiture aussi, la vérité. Le Seigneur nous invite même à la clamer sur les toits (Mt X, 27). Le chrétien ne peut donc se permettre de garder la bouche fermée et de verrouiller son cœur.

Parce qu’un cœur vaillant et baptisé, c’est un cœur appelé à déborder de l’amour du Christ, il ne peut rester muet. La partition jouée par Christine Kelly lors de cette soirée n’a rien d’extraordinaire. La violence avec laquelle ses propos ont été fustigés montre combien les temps à venir risquent d’être compliqués en même temps que prodigieusement stimulants pour les croyants. Il appartient à ceux qui veulent poursuivre la civilisation de l’Evangile de ne pas voir peur. Et de l’ouvrir proprement.

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L'Humanité

Royaume-Uni. En perdition dans les sondages, Boris Johnson poussé vers la porte

Actu

Après la révélation d’un nouveau mensonge, le fieffé premier ministre britannique est menacé par un putsch au sein de son propre parti. Cette fois, ses plus fidèles, comme Rishi Sunak ou Sajid Javid, le lâchent, afin de sauver ce qui peut encore l’être pour les conservateurs.

Thomas Lemahieu

Les ennuis, ça vole toujours en escadrille, et leurs fientes commencent à s’accumuler sur le costume de Boris Johnson. Cette fois, le premier ministre britannique, rattrapé par ses mensonges permanents, s’enfonce vraiment dans la panade, et seule son insatiable soif de pouvoir peut encore lui permettre d’espérer sauver sa tête. « Laissez-moi vous dire que Boris Johnson va se cadenasser à l’intérieur du 10, Downing Street et qu’il faudra le traîner avec une corde de remorquage pilotée par une grue avant qu’il ne démissionne », prophétise mi-caustique mi-réaliste le député travailliste Ian Lavery.

Boris Johnson plus isolé que jamais

Dans la tambouille des tories, les carottes brûlent pourtant au fond de la casserole. Depuis mardi soir, au sein du gouvernement Johnson, plus de quinze ministres ont déjà remis leur démission. Les premiers à avoir quitté le navire sont deux figures de proue de son équipe, le ministre de l’Économie, Rishi Sunak, et celui de la Santé, Sajid Javid. Dans leurs courriers, les déserteurs mettent tous en cause, à des degrés divers, l’intégrité et l’honnêteté de Boris Johnson, accusé, après le scandale des fiestas en plein confinement (Partygate) au 10, Downing Street, d’avoir nommé sciemment un dirigeant de son parti déjà connu pour agression sexuelle. Selon eux, alors qu’il avait remporté de justesse un vote de confiance il y a moins d’un mois, le premier ministre serait désormais absolument « indéfendable ».

Royaume-Uni. Bronca contre la manœuvre de Boris Johnson en Irlande du Nord

Mercredi après-midi, au Parlement, où trois députés conservateurs ont directement demandé sa démission lors des questions au gouvernement, Boris Johnson est apparu­ plus isolé que jamais, alors qu’en début de soirée ses ultimes partisans devaient se compter pour empêcher un vote, la semaine prochaine, visant à le débarquer. Dans les sondages, c’est pire encore : trois Britanniques sur quatre réclament son départ et plus d’un sympathisant des tories sur deux est sur cette ligne.

L’opposition réclame des élections anticipées

Dans cette crise sans précédent à Londres, l’opposition boit du petit-lait. Les travaillistes de Keir Starmer, recentrés sur une ligne sociale-libérale depuis l’éviction de Jeremy Corbyn, réclament des élections législatives anticipées. Tout comme le Sinn Féin, vainqueur des dernières élections locales, dans le nord de l’Irlande, les indépendantistes écossais (SNP), qui ont promis la semaine dernière l’organisation d’un nouveau ­référendum d’autodétermination à l’automne 2023, se réjouissent de la pagaille à Westminster.

Le locataire du 10, Downing Street serais désormais absolument "indéfendable".

Mais beaucoup s’inquiètent tout de même du jusqu’au-boutisme de Johnson. À chaque fois qu’il a été mis en difficulté, il a dégainé et balancé quelques bombes à fragmentation dans le paysage : il l’a fait avec son projet de transfert des demandeurs d’asile au Rwanda, avec ses menaces de rupture des accords sur l’Irlande du Nord… Ou, plus récemment, avec ses attaques contre le droit de grève lors du mouvement massif des cheminots. « Accrochez-vous, c’est ce que je vais faire », a intimé, mercredi, le premier ministre, au bord du précipice, à l’Assemblée. Une promesse lourde de menaces.

Royaume-uniboris johnson
France24 - World

New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip

Issued on: 05/07/2022 - 17:13

NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

Israeli Prime Minister Yair Lapid on Tuesday urged French President Emmanuel Macron to revisit a 2018 proposal for a new Iran deal, saying the current diplomatic stalemate threatened a Middle East arms race.

With U.S President Joe Biden trying to row back on his predecessor Donald Trump's withdrawal from a 2015 Iran nuclear deal, Israeli officials have privately suggested the European powers in the talks are now tougher on Iran than Washington.

This in turn means that Lapid's visit to France, his first abroad since becoming caretaker premier last week, was a chance for him to lobby Europeans on that front.

"Back in 2018 you were the first world leader to talk about the need for a new deal with Iran," Lapid said after the two warmly hugged each other on the front steps of the Elysee presidential palace.

"You were right then, and you are even more right today," Lapid said, adding: "The current situation cannot continue as it is. It will lead to a nuclear arms race in the Middle East, which would threaten world peace."

Despite the warm embrace and Macron's praise of Lapid, the French leader did not mention his 2018 comments, which were made just before Trump pulled the United States out of the 2015 JCPOA nuclear deal, at a time when Europeans were trying to convince him to stay on.

"I would like to remind you once again of our desire to conclude the negotiations on a return to respect for the JCPOA as soon as possible," Macron said.

"We agree with Israel that this agreement will not be enough to contain Iran's destabilising activities, but I remain more convinced than ever that an Iran that would be on the threshold of nuclear (power) could carry out its activities in an even more dangerous way," he added.

"We must therefore defend this agreement."

Since the U.S. walkout, Iran has been in breach of the deal, ramping up projects with bomb-making potential - though it denies having such designs. Its technical advancements have set a ticking clock on the so-far fruitless negotiations.

Israel is not a party to the nuclear negotiations. But its worries about its arch-enemy and veiled threats to take preemptive military action if it deems diplomacy a dead end keep Western capitals attentive. It has a de facto front with Iran in Lebanon, home to Hezbollah.

As Lebanon's former colonial administrator, France has additional influence in Beirut - whose economic crisis-hit leaders were jarred on Saturday when Israel shot down three Hezbollah drones launched towards one of its Mediterranean gas rigs.

"Israel will not sit back and do nothing, given these repeated attacks," Lapid said.

The Karish rig near Lebanon's coast will produce gas not only for Israel, but eventually also for the European Union, the official said, tapping into EU countries' quest to replace Russia as an energy supplier since it invaded Ukraine.

(REUTERS)

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Iran appeals court confirms 8-year sentence for jailed Frenchman Benjamin Brière, lawyer says

Israeli PM to press France on Iran nuclear negotiations, warn Hezbollah 'playing with fire'

Nuclear talks between US and Iran to resume 'in coming days', Tehran and EU say

Valeurs Actuelles

“Ça fait 20 ans que vous perdez”, “Toujours battue sur votre nom” : Anne Hidalgo et Rachida Dati s’écharpent lors du conseil municipal de Paris

Alors que se tenait le conseil de Paris autour du budget de la Ville, mardi 5 juillet, une vive passe d’armes a eu lieu entre Anne Hidalgo et Rachida Dati. Dans un extrait vidéo relayé par BFM TV, la maire socialiste a commencé par s’exprimer avec ironie : « Sans plus attendre et avec tout le suspense qui se doit, la parole à Madame Rachida Dati, qui je le rappelle n’a toujours pas gagné une élection ». Après quelques huées dans la salle, la maire LR du VIIe arrondissement de la capitale a répondu : « Quand vous gagnerez une élection sur votre nom, vous nous alertez parce que nous les 1,7 % on n’y est pas abonnés (…) Toujours battue sur votre nom », a-t-elle lancé en référence au score d’Anne Hidalgo à la dernière élection présidentielle.

« Vous êtes partout sauf à Paris »

Mais le conflit public entre les deux femmes ne s’est pas arrêté là puisque la maire de Paris a rétorqué à son adversaire : « Ça fait 20 ans que vous perdez toutes les élections, c’est vraiment dommage pour vous », a-t-elle scandé alors que Rachida Dati essayait elle aussi de s’exprimer. L’ex-garde des Sceaux a ensuite poursuivi ses invectives : « Nous on est là, (…) Vous, vous êtes partout sauf à Paris », a-t-elle dit avant de conclure : « Vous allez redescendre sur terre, car les réalités vont vous rattraper. » En effet, l’élu des Républicains n’a pas tari de remontrances concernant les déboires financiers de la municipalité, endettée de dix milliards d’euros.

Paris : les dernières actualités

Paris : plusieurs rapports alertent sur l’état inquiétant de la tour Eiffel, gagnée par la rouille

Paris : plus de 9 000 chantiers sont en cours dans la capitale

“Paris est l’une des villes où on se fait le plus dépouiller” : les touristes pointent du doigt la délinquance dans la capitale

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Известия (RUS)

Жертвами обрушения ледника в Италии стали девять человек

В результате обвала на леднике Мармолада на северо-востоке Италии погибли девять человек. Об этом 6 июля сообщило агентство АНСА.

Получили ранения семь человек, четверо из которых госпитализированы в медучреждения города Тренто, трое — в венецианские больницы.

«Предсказуемость события исключена. Мы возьмем показания, посмотрим видеозаписи и привлечем ученых, чтобы провести тесты и понять, почему так произошло с гидравлической точки зрения», — приводит агентство слова главного прокурора Тренто Сандра Раймонди.

Обрушение произошло 3 июля. Поиски пострадавших вели вертолеты спасателей и несколько команд кинологов. Днем ранее в районе Мармолады была зарегистрирована температура, на 10 градусов превышающая норму.

В Междуреченске Кемеровской области 6 июля были зарегистрированы два подземных толчка магнитудой 4,3 и 3,2. После первого землетрясения на шахте «Распадская-Коксовая» произошло обрушение горной породы. Под землей в это время находились 190 человек, 188 из которых были эвакуированы. Спасатели обнаружили мертвым одного шахтера, с которым была потеряна связь. Позднее было найдено тело второго горняка.

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L'Humanité

Pogacar écrase l’Enfer du Nord

Actu

Tour de France Dans une cinquième étape épique, entre Lille et Arenberg (153,7 km), victoire de l’Australien Simon Clarke (ISR). Onze secteurs pavés étaient à franchir. Le double tenant du titre a commencé à faire le ménage parmi les favoris.

Jean-Emmanuel Ducoin

Arenberg-Porte du Hainaut (Nord), envoyé spécial.

Et ceux qui venaient de souffrir nous saluèrent, à leur manière, corps meurtris, moitié mutins moitié victimes. À raison, ils redoutaient l’événement, son injustice potentielle, avant de le ranger dans les affres de leur propre désolation. De Lille à Arenberg (153,7 km), nous assistâmes donc à l’une de ces étapes d’anthologie qui, tôt ou tard, nourriront de futurs palimpsestes immémoriaux. Nous nous trouvâmes au cœur de l’après-midi, après 80 bornes avalées sous un ciel généreux à peine ourlé, rendant les difficultés moins ardues, quand le gros de la troupe débuta son orgie d’ornières et de pavés sur des boyaux de 30 ou 32 millimètres de section. Ci-devant, les onze maudits secteurs de l’Enfer du Nord (classés de 11 à 1), pour un mini-Paris-Roubaix à l’envers (nord-sud) concentré sur 70 kilomètres et plus complexe à aborder, par bien des aspects, que le vrai Monument de printemps. Selon la formule consacrée : un favori n’y pouvait gagner le Tour, mais tout y perdre. Sur leurs visages déjà vrillés par la douleur, nous devinâmes même cet effondrement du présent sous le poids du danger permanent. Oui, c’était ça. Le silence intérieur à la place de la furie alentour.

Depuis un moment, six courageux brossés par la poussière (Powless, Gougeard, Boasson Hagen, Van Der Hoorn, Clarke, Cort Nielsen) ouvraient la voie comme pour conjurer le mauvais sort, l’âme tôt bleuie par le manque d’air. Tout s’emballa en nervosité, à la faveur d’une partie de gros bras, frottages en règle des plus puissantes équipes pour projeter au mieux leurs cadors (Ineos, Jumbo, Quick-Step, FDJ, Bora, UAE, DSM, etc.). Avant même la furie des goulets d’étranglement, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo) tâta méchamment l’asphalte et s’octroya une belle chasse pour reprendre sa place, manquant de peu de percuter un véhicule. Nous pensâmes à Chris Froome, en 2014, contraint à l’abandon dans des circonstances dantesques… sans même apercevoir le début des tronçons pavés de mauvaises intentions.

À l’heure de la bière, ils étaient bien là, ces tertres empierrés – ils déployaient leurs ombres comme on jette des maléfices. Dès Villers-au-Tertre (secteur 11), puis dans Eswars, et plus encore dans Wasnes-au-Bac et Émerchicourt (secteurs 9 et 8), en une longue file processionnaire, bataille de sape et guerre de positionnement se disputèrent l’alternance. Nous vîmes Pogacar, Roglic, Sénéchal se tenir aux avant-postes. L’écrivain Paul Fournel a raison : « Les hommes, à vélo, ressemblent à ce qu’ils sont. » Des casse-cou, qui s’installèrent progressivement dans ces dodelinements anxieux qui signèrent la fragilité haute tension, quand leur force vint à claquer la porte. Tandis que les échappés résistaient, sur ces terres noires ensemencées au mâchefer, une impitoyable sélection s’opéra dans le peloton, éparpillé. Incidents et chutes s’accumulèrent. Victimes : Van der Poel, Van Aert, Lampaert, Sagan, O’Connor, Thomas, Pinot et même Roglic et Vingegaard (longtemps en quête d’une machine à sa taille). Tous irrémédiablement lâchés. Le premier grand ménage – il laissera des traces.

De ce tourbillon épique façon jeu de massacre, Tadej Pogacar en rajouta dans la démesure et s’octroya des relais de seigneur à Erre, Warlaing et Tilloy (secteurs 5, 4 et 3). Flanqué de Stuyven, le double tenant du titre creusa les écarts et martyrisa les esprits. Jusqu’à plier le Tour d’une synthèse brutale avant terme ? En tête, l’un des cinq rescapés du matin, l’Australien Simon Clarke (ISR) remporta une victoire de prestige. À l’arrière, un petit déluge et un goût de fer. Dans les porte-bagages, une quinzaine de secondes envolées pour certains (Van Aert, Vingegaard, Bardet, Thomas, Gaudu, etc.). Mais des minutes de passifs pour d’autres : plus de deux pour Roglic, trois pour O’Connor… Alors, sur la ligne d’arrivée, il ne fallut pas manquer l’apparition des morts-vivants, transis d’effort, apparaissant dans un interminable défilé, maculés d’un masque de poussière humidifié par l’usage corporel, leurs regards encore perdus, leurs jambes ravinées par la crasse, leurs muscles durcis par la souffrance, leurs espoirs largués sur les bas-côtés. Le chronicœur les observa. Ils marchaient, le vélo à la main, comme des automates, des tonnes de remords moribonds moussaient dans leurs gorges, bloquées par la sidération, préservant encore un peu leurs silhouettes étranges qui abritaient tant de folie quelques minutes auparavant. L’Enfer du Nord venait de parler. Car ici, à condition de bien tendre l’oreille, les sacrifices de l’existence restent des murmures. Ceux des fracassés en forçats, mineurs et coursiers, gueules noires et Géants de la route réunis des abîmes.

Et puisque l’endroit, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, vit aussi par le devoir d’histoire, nous dûmes lever les yeux, en salle de presse, située à l’intérieur du site de Wallers-Arenberg, tout au bout de l’alignement rectiligne de « l’ancienne cité » minière dont la fosse, entre 1903 et 1989, extrayait 32 millions de tonnes de charbon, non loin de la mythique tranchée éponyme où la forêt domaniale impose sa masse immobile. Au-dessus de nos têtes, des dizaines de bleus de travail étaient suspendus à des fils de fer, comme à l’époque des petits matins muets, silhouettes courbées et paumes tremblantes avant la « descente ». Le nez dans la chicorée fumante, nous ressentîmes une sorte de frisson.

Jean-Emmanuel Ducoin

5e étape 

Lille Métropole-Arenberg, La Porte du Hainaut (157 km) 

1. S. Clarke (AUS/ISR), en 3 h 13’35’’

2. T. Van Der Hoorn (PB/INT) mt

3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 2’’

Classement général 

1. W. Van Aert (BEL/JUM) 16 h 17’ 22’’

2. N. Powless( E-U/EFE) à 13’’

3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 14’’

Maillot à pois (grimpeur)

M. Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune) 

T. Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points)

W. Van Aert (BEL/JUM) 178 points

Aujourd’hui 

6e étape

Binche-Longwy (220 km) 

Tour de France 2022cyclismeTour de France
France24 - World

Belgium's Van Aert extends Tour de France lead with fourth stage victory

Issued on: 05/07/2022 - 17:58

NEWS WIRES

Belgian Wout van Aert made a late solo break to win stage four of the Tour de France and extend his overall lead on Tuesday. 

After coming second on each of the first three stages in Denmark, the Jumbo-Visma man crossed the finish line in Calais eight seconds ahead of the fast-closing peloton.

Van Aert's feat was a rare act of brilliance that will live long in the memory, and makes up for the disappointment of his three narrow misses.

After 160km dominated by two escapees, Van Aert's Jumbo team and Adam Yates' Ineos launched a blistering attack on a short, steep climb.

Dressed in his luminous yellow outfit as race leader, Van Aert crossed the summit first and then powered over the final 8km at speeds up to 55km/h, waving his arms in mock flight at the finish.

"This is an exceptional win for me. This is something new for me and is a really special moment," said Van Aert.

Behind him, Alpecin rider Jasper Philipsen won a bunch sprint for second and briefly celebrated believing he had won the stage.

"It's a shame for Philipsen, we shouldn't laugh at him," said Van Aert.

>> Five things to watch out for on the Tour de France

Van Aert now leads Yves Lampaert by 25sec in the overall standings, while Tadej Pogacar is third at 32sec and also retains the best young rider's white jersey.

"If I could take the yellow tomorrow I wouldn't say no," said the 23-year-old defending champion.

Dane Magnus Cort Nielsen showed his ability on the first day in France after he emerged as the hero of the Danish Grand Depart taking the climb points jersey.  

He again won most of the climbing points and stays top of the King of the Mountains standings.

His escape companion, Anthony Perez of Cofidis, outlasted Cort Nielsen across the marshes, over the canals and picturesque villages as the peloton closed in and was awarded the prize for the day's most aggressive ride.

Many fans were holding up signs wishing a happy birthday to Belgian rider Philippe Gilbert as he turned 40.

"If you'd told me I'd still be here 10 years ago, I would never have believed it," said Gilbert.

Wednesday's stage is a bone-shaking 157km run from Lille to Arenberg taking in 20km of cobbled mining roads and will also suit the all-rounder Van Aert.

The stage could be crucial for the overall standings between the GC contenders.

(AFP)

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Tour de France: Netherlands’ Fabio Jakobsen wins stage two, van Aert takes lead

Cycling

Dutch rider Groenewegen takes Tour de France stage three in photo finish

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Tour de France: Lampaert wins first stage in rain-lashed Copenhagen

Valeurs Actuelles

Seine-Saint-Denis : une centaine de femmes et d’enfants africains squattent un immeuble à Montreuil

Le groupe d’une centaine de femmes et d’enfants qui squattaient un ancien restaurant a déménagé. Selon Le Parisien ce 6 juillet, les squatteurs ont investi un immeuble de la rue Gambetta à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Déjà menacés d’expulsion dans leur premier abri qui menaçait de s’effondrer, mères en enfants ont trouvé refuge ailleurs. Arrivées de plusieurs pays africains, les femmes, pour certaines enceintes, peuvent néanmoins compter sur le soutien de certains habitants et associations qui souhaitent avant tout « qu’elles puissent rester à l’abri ». Une cagnotte en ligne pour venir en aide aux familles a même été ouverte et a récolté près de 4.000€ pour acheter de la nourriture, des produits d’hygiène ou encore des médicaments aux squatteurs.

La propriétaire contre-attaque

Avant de s’installer dans leur premier squat, le groupe vivait sous des tentes installées sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris, avant de se retrouver dans le parc des Guilands, situé entre Montreuil et Bagnolet. De son côté, la propriétaire de l’immeuble occupé ne compte pas se laisser faire. Elle a intenté une action en justice qui doit être examinée par le tribunal de Montreuil ce mercredi 6 juillet. « Je suis victime de cette situation que je trouve complètement ahurissante », a-t-elle manifesté. L’ensemble immobilier composé de plusieurs bâtiments et appartements doit être vendu cet été. En attendant la décision du tribunal, les enfants jouent dans la cour à l’avant du bâtiment, et certains d’entre eux devraient intégrer l’école à la rentrée de septembre prochain.

Seine-Saint-Denis : les dernières actualités

[Info VA] Seine-Saint-Denis : un guetteur d’un point de deal blessé par balles aux deux jambes à Bondy

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Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

Мантуров заявил о поддержке правительства Москвы в производстве «Москвичей»

Министерство промышленности и торговли обязательно поддержит работу правительства Москвы и КамАЗа по организации производства автомобилей на заводе «Москвич». Об этом заявил 6 июля глава ведомства Денис Мантуров.

Джак-заместитель: круг претендентов на завод «Москвич» сузился Китайский автопроизводитель заменит не только Renault, но и фургоны-иномарки

«На локализацию компонентов средства могут быть выделены в виде льготных займов по специальной программе Фонда развития промышленности, а разработка новой российской универсальной платформы сможет получить поддержку в формате субсидии на научно-исследовательские и опытно-конструкторские работы (НИОКР)», — сообщил министр.

Ранее в этот день на совещании на тему будущего автопредприятия на автозаводе «Москвич» были впервые показаны эскизы модельного ряда новых автомобилей одноименной возрожденной марки. Из презентации следует, что под маркой «Москвич» будут выпускаться автомобили C-класса, кроссоверы и электромобиль. Хотя рендеры на слайде никак не были брендированы, по ним можно безошибочно распознать китайские кроссоверы моделей JAC JS4, JAC S7, Sehol X6 и Sehol А5 plus, который совсем недавно поступил в продажу в КНР.

Тогда же «Известия» сообщили, что началась работа над созданием платформы для электромобилей «Москвич». Приоритетом завода станет производство электромобилей, заявил мэр Москвы Сергей Собянин. Такую мысль он высказал во время визита на предприятие, где состоялось подписание договора о сотрудничестве в области развития легкового автомобильного транспорта между правительством Москвы и ПАО «КамАЗ».

16 мая Собянин сообщил о том, что московский завод Renault после ухода собственника из России перешел на баланс города. Он отметил, что на предприятии будут выпускать автомобили под брендом «Москвич».

По информации Минпромторга РФ, запуск производства на предприятии ожидается в 2022 году. Глава ведомства Денис Мантуров рассказал, что ведется работа по привлечению производителя из КНР к работе над автомобилями.

Производство автомобилей бренда «Москвич» существовало с 1930 по 2010 год. В 2010-м ОАО «Москвич» было ликвидировано из-за банкротства.

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L'Humanité

Bordeaux, boit la coupe jusqu’à la lie

Actu

Football. Cette fois-ci, les Girondins dans une situation financière désastreuse sont à deux doigts de la disparition pure et simple. La direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a confirmé mardi leur rétrogradation administrative en National (3e division).

Éric Serres

Le chaos est presque acté pour les Girondins de Bordeaux. La commission d’appel de la Fédération Française de Football a confirmé mardi la relégation administrative du club en National. En difficulté financière après sa relégation sportive en Ligue 2 à la fin de la saison, le club girondin, qui a été reçu à Paris, n’a pas réussi à convaincre la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de ses capacités à se relever financièrement. « Cette décision injuste est inacceptable et incompréhensible. Je me battrai jusqu’au bout et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’exercer un recours contre cette décision inique. » a réagi dans un communiqué le propriétaire, Gérard Lopez avant d’ajouter : « Depuis la première décision de rétrogradation du club, on a travaillé d’arrache-pied et on a obtenu un nouvel accord avec nos créanciers, qui permettait de boucler 100 % du financement demandé. »

En effet, celui-ci s’était engagé à mettre 10 millions d’euros de sa poche et a récupéré via sa société Jogo Bonito le transfert de responsabilité de la moitié de la dette (26 millions d’euros) due aux créanciers américains Fortress et King Street. Ces derniers s’engageaient de leur côté à effacer l’ardoise sur les revenus générés par la vente d’Aurélien Tchouaméni de Monaco au Real Madrid (10 % de la plus-value plus les droits de formation, soit 8,3 millions d’euros). Et comme si cela ne suffisait pas, afin d’assurer juridiquement leurs arrières, les dirigeants bordelais avaient lancé une conciliation au Tribunal de commerce de Bordeaux, qui rendait dans son ordonnance un avis très favorable : « le club n’est pas en cessation de paiements au 30 juin. Les différents accords signés démontrent le sérieux d’une restructuration financière ainsi que la fin des difficultés de la société FCGB. » De fait les dirigeants bordelais arrivés en début d’après-midi devant le gendarme financier à la FFF espéraient en toute confiance passer au travers d’une décision allant à l’encontre de leurs intérêts et pensaient à la vue du dossier présenter pouvoir répondre point par point aux attentes exprimées par la DNCG en première instance, le 14 juin dernier. Selon eux les 40 millions manquants étaient là et le gendarme financier n’avait plus qu’à entériner l’affaire.

Arguments insuffisants aux yeux de la DNCG qui n’a pas été très convaincue par les arguments avancés. En effet, celle-ci souhaitait, pour requalifier le club en L2, que les 40 M€ attendus, soit l’équivalent du futur budget du club à ce niveau pour la saison 2022-2023, soient bloqués sur un compte. Or si 10 millions d’euros du président l’ont bien été, ni l’argent de Tchouaméni ni celui de CVC n’ont encore été perçus par le club à ce jour. Quant à l’engagement de Fortress, la commission a été prudente à son sujet puisque l’actionnaire en avait déjà pris un, il y a un an, sans pour autant tenir sa promesse.

Que reste-t-il dorénavant comme ultime recours au club de la Gironde afin d’éviter le chaos définitif ? On parle du CNOSF (le comité national olympique), d’un référé devant le tribunal administratif voire d’une autre voie juridique plus « surprenante », selon une source proche du club.

Quoi qu’il en soit, l’avenir sportif des Girondins va se jouer devant les tribunaux dans les jours qui viennent. Et si par malheur, le club n’arrivait pas à ses fins on s’orienterait vers une liquidation judiciaire du club six fois champion de France, avec perte du statut professionnel et licenciements de son personnel administratif et libération de tous ses joueurs sous contrat. L’équipe repartirait alors au niveau de sa réserve, en National 3 (5e division) alors que la section féminine, qui a fini 6e en D1 cette saison, pourrait descendre au niveau régional (3e division).

Triste fin pour une entité qui a marqué de son empreinte le football français, mais fin presque annoncée avec l’arrivée à la tête du club du sulfureux Gérard Lopez. Pour rappel, avec le cabinet Genii Capital, dont il est le co-fondateur, il a été impliqué dans les Panama Papers. En 2017, une enquête commune de Mediacités, Mediapart et France 3 Hauts-de-France dans le cadre des Football Leaks assurait que le rachat du LOSC par Gérard Lopez s’était fait à travers une holding immatriculée aux îles Vierges britanniques, inscrites sur la liste noire des paradis fiscaux. Enfin en 2019, après une nouvelle enquête, Gérard Lopez et Marc Ingla -autre homme d’affaires impliqué dans le sport- auraient aidé le club anglais de Manchester City à contourner le fair-play financier en dissimulant des investissements sur des joueurs. ce passé sans doute trop lourd pour la DNCG a sans doute joué en la défaveur du club ?

footballbordeaux
BBC

Former cameraman Peter Jouvenal speaks following release

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Peter Jouvenal is a former renowned war cameramen, who specialised in reporting on Afghanistan for decades. He is now a businessman, and last December he was arrested in Kabul and accused of spying. It took six months of pressure and campaigning to get him free, which happened just a week ago.

He spoke to the BBC's John Simpson, who worked with him in the field on many occasions.

Viewers in the UK can watch the full interview on Unspun World at 2315 on Wednesday on BBC2. International viewers can see Unspun World on BBC World News at 1730GMT on 8 July and 0630GMT and 2030GMT on 9 July

France24 - World

Djokovic stages extraordinary comeback against Sinner to reach Wimbledon semis

Issued on: 05/07/2022 - 20:10Modified: 05/07/2022 - 20:11

NEWS WIRES

Just when Novak Djokovic's troubling year looked like hitting another low he salvaged his bid for a fourth successive Wimbledon title by coming back from two sets down to beat Italian Jannik Sinner on Tuesday.

The Serbian top seed had looked in all kinds of trouble against the inspired 20-year-old after being outplayed for two sets but stormed back to win 5-7 2-6 6-3 6-2 6-2.

In the end there was an air of inevitability about the outcome as the battle-hardened 35-year-old seized control to reach his 43rd Grand Slam semi-final and 11th at Wimbledon.

He also extended an unbeaten run at Wimbledon that goes back to 2017 and now stands at 26 matches.

Djokovic has not added to his 20 major titles this year after being deported before the Australian Open following a COVID-19 standoff and then losing to old adversary Rafa Nadal in the quarter-finals of the French Open.

He might even be barred from the U.S. Open over his decision to shun a COVID vaccine but kept alive the prospect of facing Spaniard Nadal in Sunday's Wimbledon final with a seventh career comeback from two sets down.

After taking the acclaim of the crowd on Centre Court, Djokovic explained how he had turned it around.

"The first two sets compared to the last three was like two different matches," Djokovic, who is now joint second all-time with Jimmy Connors on 83 Wimbledon match wins, said.

"He (Sinner) was the better player for two sets, then I went out and had a toilet break and had a little pep talk with myself in the mirror, it's actually true.

"I broke early in the third set and that gave me a confidence boost and I saw a little doubt in him."

Djokovic onslaught

Sinner, the 10th seed, looked primed for the biggest win of his career to follow in the footsteps of compatriot Matteo Berrettini who reached last year's showpiece match.

But he wilted under a Djokovic onslaught.

When Djokovic produced a miraculous winner on the slide to earn a break point for a double break in the seventh game of the fifth set, ending up on his belly in a superman pose, Sinner knew he was facing mission impossible.

The Italian belted a volley long on the next point and then Djokovic held to love to seal victory and set up a clash with either David Goffin or Britain's Cameron Norrie.

Sinner began his third Grand Slam quarter-final anxiously, losing the first seven points and then trailing 4-1.

But he then produced an astonishing level of tennis to give the world number three the run-around.

He sent a forehand whistling past an outstretched Djokovic to break serve at 5-5 and took the opener after a drop shot gave him a second set point.

Oozing confidence, Sinner dominated the second set as Djokovic seemed at a loss about how to keep the Italian at bay.

The Serbian's team, including wife Jelena and former Wimbledon champion Goran Ivanisevic, looked pensive.

But they need not have worried as, after Djokovic's face-to-face in the mirror, their man came back in defiant mood.

A superb volley helped him break serve for a 3-1 lead in the third set and after shovelling up a drop shot to win a point at 30-30 in the next game, Djokovic conducted the fans' cheers.

Two Sinner double faults in the first game of the fourth set were a gift for Djokovic who raced into a 4-0 lead.

Sinner clenched his fist when he held serve at the start of the decider but Djokovic was relentless and once he got his nose in front he was unstoppable.

(REUTERS)

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France’s Cornet, Tan crash out of Wimbledon fourth round

Wimbledon: France’s Alizé Cornet knocks out world number one Iga Swiatek

Serena Williams returns to competitive tennis with Wimbledon wildcard

Valeurs Actuelles

Eure-et-Loir : comment l’évocation de Marcel Proust a permis de contester un projet de parc éolien

C’est un événement pour le moins insolite. L’écrivain Marcel Proust – ou plus exactement son souvenir – a récemment permis de faire capoter l’installation d’éoliennes sur ses terres d’origine, nous apprend Le Particulier, lundi 4 juillet. Tout a commencé avec le projet de parc éolien dans la vallée de la Thironne (Eure-et-Loir) porté par la société Combray Energie. Problème, ledit site se trouve à cinq kilomètres seulement du village d’Illiers-Combray. C’est là-bas que le romancier a passé son enfance, comme il l’a décrit dans son œuvre Du côté de chez Swann

Un lien entre le paysage et l’œuvre de Proust 

Après s’être vu refuser par arrêté préfectoral l’indispensable autorisation environnementale, le promoteur a décidé de solliciter la cour administrative d’appel (CAA), pour réclamer l’annulation de l’arrêté, soulignent nos confrères. Selon lui, en effet, le projet n’entraîne « aucune atteinte significative sur le paysage et le patrimoine [de ce] site patrimonial remarquable », tout en étant compatible avec les actions culturelles conduites dans le but de faire perdurer les écrits de Marcel Proust. Mais c’était sans compter sur la décision de l’association de défense des riverains et la société des amis de l’écrivain de sommer le tribunal de rejeter la requête du promoteur. 

Après quoi, les opposants au projet ont été entendus par la CAA. Il s’est avéré qu’il existait bel et bien un lien entre le paysage et l’œuvre de l’écrivain, à l’origine d’ailleurs d’un avis négatif émis par l’architecte des Bâtiments de France (ABF), les édiles concernés et le commissaire enquêteur. Tous ont été sollicités sur ce dossier. 

Or, la délivrance de l’autorisation est conditionnée à la protection des paysages (articles L. 181-3 et L.511-1du code de l’environnement). Par conséquent, une telle exigence – dont la définition demeure extrêmement large selon les juges – peut mener à « refuser une autorisation d’implantation d’éoliennes afin de préserver un paysage présentant une composante immatérielle liée à son évocation au sein d’une œuvre littéraire reconnue », indique Le Particulier, qui cite leurs propos. Une décision inédite, en l’occurrence. 

Eure-et-Loir : les dernières actualités

Une adolescente de 17 ans échappe à une tentative de viol à Chartres

Marine Le Pen en déplacement de campagne dans l’Eure-et-Loir

Eure-et-Loir : un prisonnier suivi pour radicalisation poignarde à mort un co-détenu

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

Байден ответит на письмо задержанной в РФ баскетболистки Грайнер

Президент США Джо Байден ответит на письмо двукратной олимпийской чемпионки по баскетболу Бриттни Грайнер, арестованной в России за контрабанду наркотических веществ. Об этом сообщил в среду, 6 июля, телеканал NBC со ссылкой на представителей администрации главы Белого дома.

Улетный бизнес: национальную авиакомпанию уличили в связях с ОПГ и наркоторговле В криминальной деятельности замешаны десятки работников авиаперевозчика Quantas и наземных служб в аэропортах Австралии

«Представители администрации говорят, что пока неясно, будет это письмо или телефонный звонок, но, по информации одного источника, он (президент США Джо Байден. — Ред.) точно скоро ответит», — сообщает телеканал.

Отмечается, что ответ может поступить уже в эту среду.

Ранее в этот день Грайнер обратилась с открытым письмом к Байдену с просьбой способствовать ее освобождению из российского СИЗО. Спортсменка выразила опасение, что может остаться в заключении навсегда. Она отметила, что является гражданкой США, и призвала Байдена обратить на нее внимание, так как она голосовала за него на выборах в 2020 году.

Официальный представитель Белого дома Карин Жан-Пьер подтвердила, что американский президент ознакомился с письмом.

Сотрудники таможни аэропорта Шереметьево задержали 31-летнюю Грайнер 5 марта по прибытии из Нью-Йорка. В ее ручной клади обнаружили вейпы с маслом каннабиса, после чего спортсменку арестовали. В отношении Грайнер возбуждено уголовное дело по статье о контрабанде наркотических средств в значительном размере, наказание по которой предусматривает лишение свободы от пяти до десяти лет.

Грайнер является профессиональной баскетболисткой, членом Национальной баскетбольной ассоциации США, двукратной олимпийской чемпионкой по баскетболу в составе сборной США. Выступает в екатеринбургском УГМК.

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L'Humanité

Tour de France 2022. Wout Van Aert, le feu du dragon

Actu

Dans la quatrième étape, entre Dunkerque et Calais (171,5 km), victoire en solitaire du maillot jaune. Six côtes répertoriées des monts du Boulonnais étaient à franchir, avant une explosion sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance... et de prévisibilité.

Jean-Emmanuel Ducoin

Calais (Pas-de-Calais), envoyé spécial.

Comme si nous subsistions dans l’entrebâillement d’une porte imaginaire, le retour sur le territoire national après un grand départ lointain nous rappelle toujours que le Tour, dans son insolente francitude à la conquête de nouveaux territoires à affranchir, ne dépend pas de ses champions, mais domine ceux qui l’incarnent. Ainsi, les us et coutumes de notre monument de juillet ressemblent parfois à des enclosures, quand les lois du genre, bousculées par des règles inédites, marquent la fin des droits d’usage.

Avouons que les dernières heures parurent bien étranges à toute la caravane. Pour la première fois de l’histoire, après un transfert éreintant depuis les fjords enivrés du Danemark, les coureurs connurent donc une pause obligatoire, lundi, après seulement trois étapes. Une journée « off » supplémentaire, en plus des deux instaurées de rigueur depuis 1999. De quoi alléger le programme, ou le compliquer, chacun effectuant une sortie sur le vélo plus ou moins intense selon les équipes.

Comme le rapportait notre druide Cyrille Guimard : « Puisque le triptyque danois n’a pas bouleversé ni décanté la hiérarchie, contrairement aux prévisions, on peut affirmer que le Tour débute vraiment dans le Nord… surtout après une journée de repos. »

Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

Le chronicœur, furetant de nouveau sur les routes pour s’imprégner de l’articulation réelle des choix, n’oubliait pas que la légende versifiée de la « plus belle course du monde » est devenue un exercice de résistance en intensité sélective, quand elle était, jadis, une épreuve d’endurance de l’extrême.

La fameuse côte pavée de Cassel

Toutes les preuves se trouvaient sous nos yeux, dans la quatrième étape entre Dunkerque et Calais (171,5 km), sur un parcours accidenté et venteux dans les monts du Boulonnais – qui eût été idéal pour Julian Alaphilippe. Six côtes répertoriées, dont la plus fameuse, celle pavée de Cassel (1,7 km à 4,2 %), où Charly Mottet, Bernard Hinault ou Thomas Voeckler bâtirent leurs succès sur les Quatre Jours de Dunkerque. Ou encore celle du cap Blanc-Nez, balayée par les embruns du bord de mer juste avant Sangate et plantée à dix bornes de l’arrivée (900 m à 7,5 %), telle une juge de paix.

Il était à peine quatorze heures, sous un soleil entier à peine voilé, quand deux courageux croisèrent en pionniers le beffroi de Bergues, de la célèbre ville éponyme rendue mémorable, en 2008, par Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, dont on se souviendra qu’il reste le deuxième film le plus vu dans les salles françaises de cinéma (derrière Titanic).

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Sans jouer du carillon, mais comme les jours précédents « à la maison », l’inénarrable porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), avait depuis le départ emporté dans sa roue arrière le Français Anthony Perez (Cofidis). Une échappée-fleuve vouée à l’échec. Nous attendions de l’inattendu, nous eûmes un furtif aperçu, justement dans Cassel (km 30,7). À l’initiative des Quick-Step de Jakobsen, Asgreen, Lampaert et Sénéchal, équipe plutôt en terre conquise, le peloton se fendit en morceaux. Pas inquiet, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo), leader des débuts puis prochainement équipier de luxe pour Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, avait déclaré la veille : « Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs. Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. »

Sans passer par la phase « laminoir »

Puis nous constatâmes, fruit d’un schéma hélas assez désolant après l’atomisation des fuyards (Cort Nielsen d’abord, Perez ensuite), qu’il n’y aurait pas de baston générale avant le cap Blanc-Nez. Une sorte « d’explosion » en brutalité, sans passer par la phase « laminoir ». Tout explosa sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le maillot jaune en personne, le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance et de prévisibilité.

Dans les rues de Calais, cité de la dentelle et de la mode, le Dragon imaginé par l’artiste François Delarozière, construction colossale en acier et bois sculpté, possédant une mobilité inspirée des reptiles, se réveilla quelque peu sans pour autant déambuler ni cracher du feu. La foudre portait un autre nom de dragon, entre mythe et réalité : Wout Van Aert. Il laissa derrière lui une trace incandescente et s’imposa en solitaire, la septième victoire d’étape de sa carrière. Sans aucun dommage pour Pogacar, Roglic et consorts.

Le mini-Paris-Roubaix à venir

Sur la Côte d’Opale inondée de monde, à quelques lieux d’où s’élança Louis Blériot en 1909, le chronicœur négligea la tarte au maroilles. Les yeux tournés vers la houle marine que les migrants dévorent d’envie mais que nous humons avec appréhension, nous pensâmes déjà à la suite des événements.

À cette maudite épopée en ornières, ce mercredi, vers Arenberg et ses onze secteurs pavés. Un mini-Paris-Roubaix susceptible d’un chamboule-tout – à force de l’espérer. Le Tour, fils visiteur de l’art roman et gothique et du grand large, fiancé aux tournures langagières populaires des mines, des usines et des champs, demeure cet espace nomade dans lequel l’humanité se réclame aussi pour l’usage savant de la topographie. Une porte ouverte vers l’imaginaire – ou pas.

L'étape du jour

4 e étape

Dunkerque-Calais (171,5 km)

1. Wout Van Aert (BEL/JUM), en 4 h 1’ 36’’

2. Jasper. Philipsen (BEL/ALP) à 8’’ 

3. Christophe Laporte (FRA/JUM) mt

Classement général

1.Wout Van Aert (BEL/JUM) 13 h 2’ 43’’

2. Yves Lampaert (BEL/DEC) à 25’’ 

3. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 32’’

Maillot à pois (grimpeur)

Magnus Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune)

Tadej Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points)

Wout Van Aert (BEL/JUM) 170 points

MERCREDI

5 e étape

Lille Métropole-Arenberg, Porte du Hainaut (157 km)

Tour de France 2022cyclismeTour de France
France24 - World

In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy

Issued on: 05/07/2022 - 18:05Modified: 05/07/2022 - 18:08

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Italy declared a state of emergency on Monday in the rain-parched north amid its worst drought in 70 years. Relentless heat and a lack of rainfall have dried up the river Po, whose waters irrigate rice paddies and farm fields. The drought is also affecting central Italy, including the Rome area, triggering blazes. The state of emergency came a day after several people were killed when a glacier collapsed in the Italian Alps – an incident Prime Minister Mario Draghi blamed on global warming.

France24 - Monde

Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover

Publié le : 06/07/2022 - 09:14

FRANCE 24 Suivre Laura MOUSSET Suivre

Symbole du savoir-faire de l'ingénierie américaine, le célèbre Hoover Dam, près de Las Vegas dans le Nevada, pourrait ne plus fonctionner d'ici quelques années en raison du réchauffement climatique.

Des millions de litres d'eau charriés par le fleuve Colorado passent chaque jour dans les turbines du barrage Hoover près de Las Vegas, produisant de l'électricité pour des centaines de milliers de foyers américains. Mais la sécheresse chronique qui touche l'ouest des États-Unis depuis des années a tant réduit le volume du réservoir que la centrale hydro-électrique risque bientôt de ne plus être opérationnelle.

"Nous en sommes à la 23e année de sécheresse, ici, dans le bassin du fleuve Colorado, et le lac Mead est tombé à 28 % de sa capacité", explique Patti Aaron, du Bureau of Reclamation, organisme fédéral qui gère le barrage. "Il n'y a plus autant de pression pour pousser l'eau dans les turbines donc l'efficacité baisse et nous n'arrivons pas à produire autant d'énergie", poursuit-elle.

>> À voir : En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie

À l'époque de sa construction, le Hoover Dam était un symbole des ambitions américaines et du savoir-faire de ses ingénieurs. Lancés en 1931, en pleine crise économique, les travaux avaient mobilisé des milliers d'ouvriers suant 24 heures sur 24 pour ériger ce qui était alors le plus grand barrage hydro-électrique du monde.

L'ouvrage qui barre le fleuve Colorado a donné naissance au lac Mead, qui reste à ce jour le plus important réservoir des États-Unis. Au plus haut, le lac atteignait une altitude de 365 mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais après plus de vingt ans de sécheresse, il est désormais à 320 mètres, son plus bas niveau depuis le remplissage.

Le lac perd en ce moment environ trente centimètres chaque semaine. S'il descend en-dessous de 289 mètres, les vannes du barrage ne seront plus immergées et les turbines s’arrêteront. "Nous travaillons très dur pour que cela ne se produise pas", souligne Patti Aaron.

Les précipitations diminuent, la neige fond plus vite

Le fleuve Colorado prend sa source dans les montagnes Rocheuses et serpente sur plus de 2 300 km à travers le Colorado, l'Utah, l'Arizona, le Nevada, la Californie puis le nord du Mexique où il se jette – de plus en plus péniblement – dans la mer.

Il est principalement alimenté par les chutes de neige qui s'accumulent durant l'hiver à haute altitude, avant de fondre progressivement durant les mois chauds. Mais sous l'effet du changement climatique, les précipitations diminuent et la neige fond plus vite, privant d'une partie de ses ressources le fleuve qui alimente en eau des dizaines de millions de personnes et de nombreuses exploitations agricoles.

>> À voir : Inondations en Australie : des milliers d'habitants de Sydney appelés à évacuer

Les plaisanciers naviguant sur le lac Mead, dont beaucoup viennent de Las Vegas et des villes environnantes, assurent faire leur possible pour préserver l’eau. Ils citent les plantes grasses par lesquelles ils ont remplacé leurs pelouses et les gros efforts faits dans les villes désertiques pour recycler l'eau dans les logements.

"Mais vous avez des agriculteurs en Californie qui font pousser des amandes pour l'exportation", grogne Kameron Wells, qui vit dans la ville voisine de Henderson.

Dans le sud de la Californie, des millions de foyers sont désormais contraints de limiter l'arrosage des jardins à seulement un ou deux jours par semaine. Mais dans le désert du Nevada, d'immenses demeures continuent d'être bâties aux portes de Las Vegas et des parcours de golfs verdoyants semblent surgir du paysage aride et poussiéreux.

"On utilise trop d'eau"

Pour Stephanie McAfee, climatologue de l'Université du Nevada à Reno, l'Ouest américain a toujours eu ce côté improbable. "Les précipitations moyennes à Las Vegas sont de l'ordre de dix centimètres par an", dit-elle à l’AFP. "Pour que de grandes villes comme Las Vegas, Phoenix ou Los Angeles puissent exister, on utilise l'eau qui tombe sous forme de neige dans des régions de l'Ouest qui sont bien plus humides" et éloignées, ajoute la scientifique.

Les deux décennies de sécheresse passées ne sont pas si rares que cela à l'échelle climatique, selon elle. Mais "ce qui se passe actuellement c'est que nous avons une sécheresse et des températures qui sont bien plus chaudes, et lorsque les températures sont élevées, tout s'assèche plus rapidement". "C'est la conséquence du changement climatique alimenté par les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines."

>> À lire : En France, la canicule précoce frappe de plein fouet un tiers du pays

Sur le lac Mead, Jason Davis, vendeur de bateaux, manœuvre son embarcation en direction du titanesque Hoover Dam, sur les flancs duquel des anneaux formés par des dépôts minéraux témoignent du niveau que l'eau atteignait encore voici quelques années.

Pour lui, l'ouvrage n'est pas tant un générateur d'électricité qu'un paysage qu'il faut protéger. "Les gens qui ne sont pas venus ne peuvent pas se rendre compte. C'est ‘loin des yeux, loin du coeur’. Mais on utilise trop d'eau", tranche-t-il. "Tant que vous n'avez pas vu ces anneaux, vous ne pouvez pas prendre la mesure" du problème.

Avec AFP

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Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord

Inondations en Australie : des milliers d'habitants de Sydney appelés à évacuer

Alpes italiennes : plusieurs morts après l'effondrement d'un glacier en surchauffe

L'Humanité

Les forçats de la route adoubés par le Danemark

Un jour avec

Tour de France Dans la troisième étape, entre Vejle et Sonderborg (182 km), victoire au sprint du Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), devant le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Jean-Emmanuel Ducoin

Venus de la caste originelle, les hommes de la « vitesse pure » étaient une nouvelle fois invités à porter au firmament une discipline de haut risque pour clore le premier chapitre du Tour, vécu au plus haut point septentrional de sa longue histoire. Le cyclisme naquit jadis du sprint, à l’initiale d’une vélocité digne des chevaux, et dans cette troisième étape au Danemark, entre Vejle et Sonderborg (182 km), dans une étonnante cavalcade vers le sud de ce pays maritime, incessamment balayé par les vents des fjords où s’ensommeillent encore quelques dieux vikings, le soleil déclinait tel un astre froid et sa lumière illuminait de moins en moins les géants de la route.

Mais avant d’en arriver là, nos héros de juillet devaient se coltiner une visitation piégeuse aux origines de l’identité danoise. Il était un peu plus de 13  h 30, le peloton allait bientôt avaler à toute volée la bordure continentale du pays, quand le peloton traversa Jelling (km 12), site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les pierres furent à cette région ce que les menhirs de Carnac sont à la Bretagne. Rares témoins de la culture païenne nordique, comme en témoigne son église rudimentaire polie par le temps, ces édifices rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle. Depuis le départ à Vejle, le porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), parcourait ses terres en solitaire afin de consolider sa tunique. Le courageux moustachu, décontracté et saluant les spectateurs en ambassadeur privilégié au fil de cette échappée, parcourut ce lieu mythique sous les broncas indescriptibles d’une foule inimaginable. Le gros de la troupe laissa filer, jusqu’à 6 minutes d’avance. Fidèle à un scénario assez classique des équipes de rouleurs, sachant que les occasions de sprints massifs seront rares, dès le retour dans l’Hexagone.

des chutes et des plaies

Souvenons-nous que, la veille, entre Roskilde et Nyborg, avait laissé des traces certes plus psychologiques que physiques, mais tout de même. Dans une ambiance de folie, sur un théâtre spectacularisé dans le tourniquet d’une nature hostile, le rescapé Fabio Jakobsen (1) avait conquis sa première victoire d’étape et Wout Van Aert son premier maillot jaune, mais au prix d’une bataille de vent espérée dans la traversée du pont du Grand Belt, désormais célèbre, qui ne fit aucune différence contrairement aux prévisions d’Eole. Sauf un peu de grabuge, des chutes et des plaies, dont celle de Tadej Pogacar, qui parvint tant bien que mal à se rattraper. « J’ai réussi à éviter le crash, je ne suis pas vraiment tombé, mais mes deux roues ont crevé et j’ai tapé les barrières avec mon poignet et ma cheville, expliquait-il. Ça a l’air d’aller, j’ai l’impression que je suis solide ! » Plus de peur que de mal pour le double tenant du titre, juste un avertissement. Aucun des autres cadors (Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Et nous eûmes ce commentaire plutôt amusé de Van Aert : « Le vent de face était si fort qu’on a eu l’impression que le rythme de course devenait soudain comme un entraînement. »

Identique impression, en ce dimanche de long défilé assez navrant. Sur le Tour, le monde et sa propriété étant sacrés puisque « ce sont les coureurs qui dictent la course et eux seuls », comme le répète notre druide Cyrille Guimard, il fallut la menace de nuages pour retrouver un soupçon de stress. Le chronicœur ne put dès lors s’empêcher de penser que nous étions à des années-lumière du début des Tours précédents, lorsque la « vélorution » imposée par Julian Alaphilippe – il nous manque – braquait toutes les évidences et enflammait les récits en mode onirique. Nous attendîmes donc, d’abord que le Danois Magnus Cort Nielsen ait achevé son tour de gloire (à 51 km du but), puis que l’emballage final se produise enfin dans les rues de Sonderborg. À l’issue de cet assaut terminal, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), 29 ans, jeta son vélo pour coiffer le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Notre patrimoine en itinérance

Ainsi, Sonderborg devint le port de « l’adieu », avec ses maisons colorées aux fresques murales, à l’extrême sud du Danemark puisque la ville se situe à une poignée de kilomètres de la frontière allemande. Avant d’autres aventures. L’esprit en attente du grand retour dans le nord de la France, dès mardi entre Dunkerque et Calais, le chronicœur, valise bouclée, n’eut pas trente-six façons de résumer ces trois jours inauguraux au Danemark. Non sans l’éblouissement d’une parfaite émotion vécue à distance. Car l’« excès » d’amour fou des Danois honora au centuple notre patrimoine national en itinérance, de quoi étouffer bien des critiques. Combien furent-ils sur les bords des routes, joyeux, chamarrés, chavirés d’un bonheur sincère ? Des centaines de milliers ? Des millions, sans doute ? Cette foule compacte et bruyante, amassée jusque dans les recoins des décors les plus improbables, témoigna d’une allégresse incomparable qui grandit encore un peu plus la légende des forçats, adoubés par cet autre peuple du Tour, à moins que ce ne soit le contraire. Une aventure unique à fabriquer de la mémoire – déjà, encore, toujours.

Tour de France 2022
New York Times - World

Shifting Policy, France Brings Home French Wives of Jihadists

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The country repatriated 16 women from Syria, in a move it had long ruled out. Thirty-five children, including some orphans, accompanied them.

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By Constant Méheut

PARIS — France brought home 16 wives of jihadists from sprawling detention camps in northeastern Syria on Tuesday, breaking with a policy that for years had ruled out repatriating and trying adult women who had left to join the Islamic State.

The women were accompanied by 35 children — some traveling with their mothers, others who are orphans — in what was the largest such group repatriated in one go by France as the government responded to mounting pressure to shift its approach.

France had long resisted calls by rights groups and security experts to repatriate adult women, saying that it considered them “fighters” who should be tried where they were accused of committing crimes, in Syria and Iraq.

Even as such local trials proved impossible, France stuck to its position and refused to bring home not only adults but also most children, repatriating only a few dozen over the course of three years, following a piecemeal approach that came to contrast with most of its European neighbors.

The French Foreign Ministry said in a statement on Tuesday that welfare services had taken care of the children and that the mothers had been turned over to the judicial authorities. The women — all are French, except for two who have French children, the authorities said — are expected to be charged in connection with joining the Islamic State.

Marc Lopez, the stepfather of a woman who is still detained with her four children in a camp, said, “It’s a total policy change.”

“I hope that the others will follow this summer, because there’s no reason to let a situation that has been going on for years rumble on,” he added, referring to French citizens still at camps.

International organizations, including the United Nations, along with lawyers and politicians, had urged France to rethink its approach, pointing out the deteriorating living and security conditions in the camps.

The effort was also given a lift by the re-election in April of President Emmanuel Macron, who no longer has to take into account a potential electoral backlash. The issue of the repatriations is highly sensitive in France, which remains traumatized by years of Islamist terrorist attacks.

On Tuesday, Julien Odoul, a lawmaker and spokesman for the National Rally, the far-right party of Marine Le Pen, posted on social media about the repatriations. “Bringing them back to France is a crime against the security of our people,” he wrote.

The Lasting Effect of Syria’s Civil War

After a decade of fighting, many Syrians wonder if their country can be put back together.

About 165 children and 65 women of French nationality are still stranded in the fetid, disease-ridden detainment camps run by Kurdish forces in northeastern Syria, where they are in a state of legal limbo.

Letta Tayler, a senior counterterrorism researcher at Human Rights Watch, said that more than 1,000 European citizens had been brought home since 2019, when the Islamic State lost its last foothold in Syria.

Repatriations in other European countries have accelerated since the beginning of the year, recognizing the dismal security and living situation in the camps, with countries like Belgium and Germany bringing home more than 90 children and their mothers.

By contrast, France had not taken back any of its citizens since January 2021, following a case-by-case approach that limited repatriation to orphans and children whose mothers agreed to let them go.

Adult women, the French authorities have long said, should be tried in Syria or Iraq. But trying them locally has proved impossible — the Iraqi government has ruled out doing so, and the Kurdish administration that is detaining them in Syria is not internationally recognized.

The repatriation on Tuesday of the 16 women, aged 22 to 39, suggested that France was now willing to take a different approach.

Ms. Tayler, of Human Rights Watch, urged the country to repatriate all its citizens and to prosecute them as appropriate. “Surely it can provide due process to women who have already said they are willing to serve prison time if they are brought home,” she said.

Ludovic Rivière, the lawyer of a woman who was brought home on Tuesday, said “the French position had become ridiculous, dangerous and indefensible.”

Living conditions in the Kurdish-run camps have deteriorated sharply over the months, giving greater urgency to repatriations and prompting the United Nations Committee on the Rights of the Child to criticize France.

“France has violated the rights of French children detained for years,” the committee said in a statement in February, adding, “The children are living in inhuman sanitary conditions, lacking basic necessities including water, food and health care, and facing an imminent risk of death.”

Understanding Syria’s Civil War

An enduring conflict. The Syrian war began 11 years ago with a peaceful uprising against the government and spiraled into a multisided conflict involving armed rebels, jihadists and others. Here is what to know:

The origins. The conflict began in 2011 when Syrians rose up peacefully against the government of President Bashar al-Assad. The protests were met with a violent crackdown, while communities took up arms to defend themselves. Civil war ensued.

Other groups became involved. Amid the chaos, Syria’s ethnic Kurdish minority took up arms and gradually took territory it saw as its own. The Islamic State seized parts of Syria and Iraq in 2014 and declared that territory its “caliphate,” further destabilizing the region.

Foreign interventions. Mr. al-Assad received vital support from Iran and Russia, as well as the Lebanese militant group Hezbollah. The rebels were backed by the United States and oil-rich Arab states like Saudi Arabia. Turkey also intervened to stop the advance of Kurdish militias.

The toll. The war has killed hundreds of thousands of people and displaced millions. Forces loyal to Mr. al-Assad have committed by far the most atrocities. The regime has turned to chemical weapons, barrel bombs and starvation to force Syrians into submission.

Syria today. After more than a decade of fighting, the war has settled into a stalemate. Most of the country is nominally back under Mr. al-Assad’s control, but a crushing economic crisis has hobbled reconstruction efforts, impoverished the population and left many facing starvation.

Last year, about 10 Frenchwomen at the Roj camp in northeastern Syria, where most European families were detained, staged a hunger strike to protest the squalid living conditions and France’s refusal to bring them home for trial.

A few months later, another Frenchwoman, also detained in Roj, died of health complications, despite her lawyer’s repeated appeals to the French authorities to bring her back for treatment for severe diabetes.

She left behind a 6-year-old daughter who was among those repatriated to France on Tuesday, according to the United Families Collective, a group of families that has been campaigning for repatriations.

Most security experts and rights groups have argued that leaving European citizens in the camps incurs greater risks than bringing them home, because they could join a resurgent Islamic State in the region.

In January, ISIS fighters attacked a prison in northeastern Syria in an operation that Kurdish officials said was meant to free jihadist prisoners before moving on to try to take control of nearby areas, including Al Hol camp, where hundreds of relatives of Islamic State fighters are held. Kurdish-led forces regained full control of the prison after a 10-day battle, foiling the militants’ broader operation.

Given the terrorism-related trauma in France, repatriating Islamic State families en masse carried a political risk that Mr. Macron had long seemed unwilling to take. His government’s move last year to toughen its legislation against Islamist extremism seemed to signal a hardening of that stance.

In early 2019, a plan to repatriate at least 160 citizens, including adults, was called off at the last minute. Officials said conditions in the camp had become too volatile, but lawyers and rights groups said that the French government had aborted because of a fear of negative political consequences.

As repatriation efforts were underway on Monday morning in the Roj camp, near the border with Turkey, a detained Frenchwoman, whose lawyer, Mr. Rivière, asked for her to remain anonymous because of safety reasons, said that she felt more optimism.

In audio messages sent to The New York Times, the woman said that the local authorities had first focused on identifying French orphans that they would bring back. But she said that they had also told some mothers, to their surprise, that they might be leaving soon, too.

“That gives me some hope,” the woman said.

On Tuesday morning, she was in France.

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France24 - Monde

Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

proposé et financé par

Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

Banque Africaine de Développement

L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

  • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
  • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
  • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
  • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
  • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

  • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
  • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
  • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
  • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
  • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

Justice climatique

Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

BAD, un rôle pionner

La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

Le Ghana s’enflamme pour le solaire

En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

Rien que de l’eau…

D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

Les chaussures qui jamais ne s’usent

La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

 

    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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    New York Times - World

    Cryptocurrency

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    A Poor Country Made Bitcoin a National Currency. The Bet Isn’t Paying Off.

    It brought El Salvador’s president, Nayib Bukele, the adulation of the tech community, but reduced scarce funds and moved the nation closer to default.

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    By Anatoly Kurmanaev and Bryan Avelar

    Bitcoin was meant to transform El Salvador’s economy, catapulting the poor Central American nation into an unlikely harbinger of a financial revolution.

    But nearly a year after the country’s president, Nayib Bukele, shocked the financial world by making its most popular digital coin a national currency, his bet appears to be backfiring, highlighting the gap between the utopian promises of cryptocurrency’s proponents and economic realities.

    The government’s bitcoin holdings have lost about 60 percent of their presumed value during the recent market plunge. The use of bitcoin among Salvadorans has collapsed and the country is running out of cash after Mr. Bukele failed to raise fresh funds from cryptocurrency investors.

    Still, the financial setbacks have failed to dent Mr. Bukele’s popularity. Polls show that more than eight of 10 Salvadorans continue backing the president, thanks in part to his widely supported crackdown on criminal gangs and on fuel subsidies that have lessened the sting of global inflation.

    But the failure of Mr. Bukele’s stated objectives for bitcoin — to bring investment to the country and financial services to the poor — has exposed the shortcomings of his authoritarian, image-focused style of governance, critics say. It has also raised questions about the financial sustainability of his ambitious plan to modernize El Salvador at the expense of democratic governance.

    Last year, his government allocated the equivalent of 15 percent of its annual investment budget to try ingraining bitcoin into the national economy.

    It offered $30 dollars, nearly 1 percent of what an average Salvadoran earns in a year, to every citizen who downloaded a government-backed cryptocurrency payment app called Chivo Wallet; chivo means “cool” in local slang.

    Mr. Bukele claims that nearly 3 million Salvadorans, or 60 percent of adults, heeded his call.

    Yet, after the initial uptake, the use of cryptocurrency has plunged.

    Only 10 percent of Chivo users continued making bitcoin transactions on the app after spending their $30 stipend, according to a survey conducted by three American-based economists in February and published by the National Bureau of Economic Research. Almost no new customers downloaded the app this year, the researchers found.

    “The government gave this project as much push as you could hope for, and it still failed,” said Fernando Alvarez, a University of Chicago economist and an author of the study.

    A separate survey by El Salvador’s Chamber of Commerce in March found that only 14 percent of the country’s businesses made bitcoin transactions since it was introduced in September, and only 3 percent said they perceived any business value in it.

    Salvadorans in the United States have also ignored Mr. Bukele’s call to use bitcoin to send money to relatives back home. Digital currency payment apps, such as Chivo, accounted for less than 2 percent of remittances in the first five months of this year, according to El Salvador’s central bank.

    Mr. Bukele’s bitcoin push was dealt a further blow by a global cryptocurrency sell off that wiped away hundreds of billions dollars from the value of digital assets since March.

    “People are scared of losing their money,” said Edgardo Villalobos, who coordinates vendors at a sprawling street market in downtown San Salvador, El Salvador’s capital. After the recent price collapse, he said his $30 stipend from downloading the Chivo app is worth $10.

    Still, despite the downturn, bitcoin enthusiasts and entrepreneurs argue that the introduction of bitcoin has transformed El Salvador’s image into that of a technological trailblazer and has created financial opportunities for its citizens outside the mainstream banking systems.

    “To the extent that we are pursuing financial freedom, we are still on track for that,” said Eric Gravengaard, the C.E.O. of Athena Bitcoin, a United States-based cryptocurrency company that operates El Salvador’s network of cryptocurrency A.T.M.s and processes bitcoin transactions for the country’s largest retail chains.

    Critics say bitcoin has also failed to bring the promised wave of cryptocurrency entrepreneurs into the country.

    Only 48 new companies focused on bitcoin have registered in El Salvador since the cryptocurrency’s introduction, according to the country’s central bank; that represents less than 2 percent of all businesses that opened in 2019. Almost all are start-ups that hire few locals and bring little investment, said Leonor Selva, the executive director of El Salvador’s National Association for Private Enterprise.

    “In day-to-day, the impact has been null,” she said, adding that instead of attracting new investors, bitcoin has scared off traditional financiers concerned by cryptocurrency’s impact on economic stability.

    Mr. Gravengaard retorted by pointing out that all but two of his company’s 30 employees in El Salvador are local citizens. More broadly, the country’s growing tech sector has given its youth an opportunity to build a career in a country that has long been one of the largest sources of migrants to the United States.

    “This is simply a dream,” said Gerson Martínez, a Salvadoran bitcoin entrepreneur. “As a son of migrants who had to leave El Salvador, this gives me a lot of hope.”

    The price collapse has also not deterred Mr. Bukele’s enthusiasm for bitcoin, which has earned him the adulation of the global cryptocurrency community.

    In a series of Twitter posts over the past year, Mr. Bukele announced that he had bought a total of nearly 2,400 bitcoin tokens since September, in deals valued at an estimated $100 million. When critics accused him of financial irresponsibility, he responded by saying that he conducts transactions on his phone while naked.

    Bitcoin is the future!,” he said in a Twitter post on June 30 after announcing his latest purchase amid an ongoing cryptocurrency sell-off. “Thank you for selling cheap.”

    It is unclear where the bitcoin assets are held, what they are worth, how they were paid for or even who holds the codes that prove their ownership.

    Mr. Bukele’s press office, his finance minister, José Alejandro Zelaya, and his bitcoin adviser, Samson Mow, did not respond to requests for comment.

    So far, Mr. Bukele’s trades have cost the country an estimated $63 million in lost value, according to estimates last week by the magazine Disruptive, published by Francisco Gavidia University in San Salvador.

    The losses are increasing as the government struggles to subsidize the rising costs of food and fuel imports and meet an upcoming debt payment.

    Underlining the funding challenges, Mr. Bukele last year slashed disbursements for local governments, forcing some mayors to reduce public services like scholarships and water infrastructure.

    “The problem with bitcoin is that no one is gaining anything,’’ said Carlos Acevedo, a Salvadoran economist and former central bank director. “It’s an investment that doesn’t bring social benefits.”

    The collapse of cryptocurrency prices has already derailed a main plank of Mr. Bukele’s financial experiment: the issue of the world’s first government bond backed by bitcoin.

    The bond would have allowed Mr. Bukele to bypass traditional financial institutions, such as the International Monetary Fund, which has made fresh funds to the country conditional on financial discipline.

    After announcing a $1 billion bond denominated in bitcoin, the government postponed the project indefinitely at the last minute, in March, claiming the war in Ukraine had worsened global financial conditions.

    Economists say this has left the country with few good options to make an $800 million payment on its debt that is due in January, or subsequent payments in later years.

    Eventually, Mr. Bukele will face a difficult choice of drastically cutting public spending at the risk of angering voters, or pushing the country into default. A default could disrupt basic imports, reduce growth and even cause a bank run.

    “Bukele has shown that he cares more about public image than sound economic management,” said Frank Muci, a public policy expert at the London School of Economics who has studied El Salvador’s bitcoin bond. “But eventually the chickens will come home to roost, at a very high cost for the country.”

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    Valeurs Actuelles

    La ville de Tours privée de feu d’artifice du 14 juillet

    Après deux années sans feu d’artifice en raison de la crise du Covid-19 et des règles de protection sanitaire, les Tourangeaux en seront à nouveau privés le 14 juillet, pour la troisième année consécutive. Le spectacle pyrotechnique organisé à l’occasion de la fête nationale sur le pont Wilson, l’un des principaux ponts de la ville enjambant la Loire, vient d’être annulé par la municipalité. En cause, la présence de deux colonies d’oiseaux protégés, des sternes naines et des sternes pierregarins, qui ont trouvé refuge sur les bancs de sable se trouvant en amont de l’ouvrage d’art. Les pétarades provoquées par les fusées ainsi que les applaudissements du public effrayeraient les volatiles adultes qui abandonneraient de ce fait leurs petits. Un dommage pointé du doigt par l’antenne de Touraine de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Pilotée par l’ornithologue Julien Parent, cette dernière a obtenu du maire écologiste Emmanuel Denis l’annulation du spectacle.

    Arrêté préfectoral de 2019

    Les milliers de badauds venant en famille admirer le spectacle pyrotechnique organisé au-dessus de la Loire, devront donc faire une croix sur ces réjouissances estivales. Dans les faits, aucune des communes de l’agglomération tourangelle n’a pu se substituer à la capitale de la Touraine, faute de temps. Nonobstant un arrêté préfectoral datant de 2020, autorisant l’organisation d’un seul feu d’artifice au-dessus de la Loire à cet endroit, la ville n’a rendu sa décision d’annulation que fin juin. Conséquence, les deux cités voisines, Saint-Cyr-sur-Loire et La Riche, qui co-organisaient le feu d’artifice avec Tours, ont été prises de court pour prendre à leur charge un spectacle de remplacement. Force est aussi de constater que les maires de ces deux villes, Philippe Briand et Wilfried Schwartz, ennemis politiques du premier magistrat de Tours, n’ont pas montré d’empressement à se substituer à la ville “centre”.

    Sites de remplacement

    Face aux critiques émanant notamment de l’opposition de droite, qui a regretté cette annulation au conseil municipal du 4 juillet, l’exécutif tente aujourd’hui de se justifier et de trouver la parade. Il assure ainsi que d’autres sites, notamment sur le Cher voisin, ont été envisagés pour permettre au spectacle d’avoir lieu. Les conditions de sécurité nécessaires à l’accueil d’une foule importante, n’y étaient pas assurées, et a finalement motivé sa décision. Déplacer les sternes sur un autre fleuve, le Cher, n’était également pas envisageable, selon la LPO Touraine. Tours a de ce fait annoncé la tenue de manifestations populaires de substitution. Banquet, bal, spectacle de funambule et de « feu », « surprise » de lumière viendront ainsi émailler la fête nationale.

    Traditions républicaines

    Si la mairie assure qu’elle n’est pas opposée par principe à la tenue du feu d’artifice, « ce type de manifestation semble bien devoir disparaître du nouveau paysage tourangeau, regrette l’un des conseillers d’opposition. Sa décision s’inscrit dans la rupture affichée des nouvelles villes écologistes depuis mars 2020, à l’égard des traditions républicaines et plus largement françaises ». Grégory Doucet, le maire de Lyon, a ainsi acquis une notoriété nationale en limitant la viande dans les cantines scolaire, en supprimant du foie gras dans les réceptions de la ville, et en refusant de voir sa ville survolée par la Patrouille de France pour le 14 juillet (déjà). L’édile a aussi refusé d’assister au traditionnel vœu des Échevins, tradition chrétienne datant de 400 ans dans la Capitale des Gaule. Son prédécesseur de gauche, Gérard Collomb, se pliait lui de bonne grâce à cette manifestation qui fait partie du patrimoine historique lyonnais. À l’instar de Bordeaux, dont le premier magistrat Pierre Humic a remplacé le sapin de Noël par un arbre en verre, Tours avait pensé elle aussi se passer de sapin. Pour éviter la polémique nationale déclenchée par Pierre Humic, Emmanuel Denis était finalement rentré dans le rang en 2021. Le gigantesque sapin, installé à Noël depuis des décennies devant l’hôtel de ville, reste pour l’instant d’actualité. Jusqu’à quand ?

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Известия (RUS)

    Пушков прокомментировал предложение ФРГ возобновить работу «Северного потока – 2»

    Сенатор РФ Алексей Пушков прокомментировал инициативу главы комитета бундестага по энергетике Клауса Эрнста возобновить работу газопровода «Северный поток – 2». Об этом он написал 6 июля в своем Telegram-канале.

    Трубные площади: Европу от газовой катастрофы может спасти только СП-2 Сокращение маршрутов поставок и отсутствие альтернативных объемов практически не оставляют ЕС выбора, считают эксперты

    «Интересное заявление главы комитета бундестага по энергетике. Оно говорит о том, что в Берлине убеждены: ключ от запуска «Северного потока – 2» находится в их руках. Захотят — закроют, захотят — откроют. Но они забывают, что наполнение трубопровода идет из России», — пишет сенатор.

    Пушков также добавил, что Россия сейчас получает хороший доход от продажи нефти и газа.

    «Россию вполне устраивают нынешние нефтегазовые доходы. По подсчетам финских экспертов, страна заработала за первые 100 дней после начала спецоперации рекордные €93 млрд от продажи нефти и газа», — подчеркнул политик.

    Ранее, 6 июля, глава комитета бундестага по энергетике и защите климата Клаус Эрнст призвал начать переговоры по запуску газопровода «Северный поток – 2». Депутат также призвал пересмотреть энергетические санкции против Москвы, так как они не приносят должного результата.

    Еще в апреле Путин отмечал, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. Везде растут и цены, и инфляция зашкаливает. По словам президента РФ, для этих стран она носит абсолютно беспрецедентный характер.

    Страны Запада начали ужесточать санкции против России в ответ на спецоперацию по защите мирного населения Донбасса, начавшуюся 24 февраля. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    L'Humanité

    La CGT compte faire du gaz l’énergie d’un avenir plus vert

    Actu

    Transition Le syndicat revendique la nationalisation du secteur et le développement des gaz renouvelables produits en France.

    Marion d'Allard

    La guerre en Ukraine et la volonté de se passer du gaz russe ont remis la question de notre approvisionnement énergétique sur le devant de la scène. Et alors que le parc nucléaire – qui produit 75 % de l’énergie en France – subit une multiplication d’arrêts pour maintenance prévue ou problèmes de corrosion, les spécialistes du secteur alertent depuis plusieurs semaines : l’hiver sera difficile à passer.

    Dans ce contexte, la Fédération CGT des mines-énergie (FNME-CGT) a présenté, mercredi, le deuxième volet de son programme progressiste de l’énergie, consacré à la filière du gaz. Moins connue que sa cousine électrique, cette filière demeure centrale dans le mix de production actuel. Leurs consommations, d’ailleurs, sont « pratiquement similaires – 424 TWh pour l’électricité et 494 TWh pour le gaz », souligne le syndicat. D’où l’intérêt de « préserver les infrastructures existantes, avec du personnel compétent, formé, sous gestion, maîtrise et planification publiques, intégrant les nouvelles unités de production des gaz verts », insiste la CGT. Face aux solutions de court terme qui ont abouti, à la suite de la sortie du gaz russe, à « la multiplication par 70 des importations de gaz de schiste liquéfié en provenance des États-Unis », souligne Frédéric Ben, responsable du secteur du gaz à la FNME-CGT, le syndicat oppose une ambition de production et de consommation nationales, basées sur une infrastructure solide.

    atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050

    Malmenée depuis la privatisation de Gaz de France en 2004, cette infrastructure s’est fortement dégradée. « Poursuivant des objectifs financiers, Storengy  (filiale d’Engie en charge du stockage – NDLR) a fermé des stockages, Engie a réduit le personnel, sous-traité des pans entiers de l’activité », déplore Frédéric Ben. « C’est tout cela que nous payons aujourd’hui. » Pour juguler cette spirale, le syndicat en appelle au retour « à un système simple, tel qu’il était avant la libéralisation, mais dans une perspective de décarbonation progressive ». En d’autres termes, la CGT plaide pour la création d’un établissement public à caractère industriel et commercial « qui permette de s’affranchir des logiques de marché ». Mais pas seulement. « Avec un acteur unique, la force d’achat et de négociation auprès des producteurs est plus importante et le soutien aux filières émergentes plus efficace », fait valoir le syndicat. Un soutien aux « gaz verts » (méthanisation à partir de déchets végétaux ou agroalimentaires et hydrogène) indispensable si l’on veut atteindre les objectifs fixés par l’État d’une neutralité carbone d’ici à 2050, estime le syndicat.

    « En matière d’accès à l’énergie, ni le rationnement ni la décroissance ne régleront le problème, notamment celui alarmant de la précarité énergétique », souligne Julien Lambert, en charge du pôle industrie et énergie à la FNME-CGT. Mais pour se défaire des incertitudes actuelles, « il est urgent de mettre en place une véritable planification ». Sans quoi, conclut le syndicaliste, « les hausses de factures continueront d’affecter les particuliers, les collectivités et les industriels ».

    Énergiegazfnme-cgt
    New York Times - World

    Will Euro 2022 Be the Payoff on England’s Investment in Women’s Soccer?

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    At least a half-dozen nations will arrive at this summer’s European Championship thinking they can lift the trophy. But the pressure to win might be the highest on the host nation.

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    By Ella Braidwood

    BURTON-ON-TRENT, England — It was only 13 years ago, England defender Lucy Bronze figures as she scrolls through her memories, when she needed to pack bags in a supermarket to earn the money she needed for her bus fare to Derby, where she and her Sunderland teammates were to play in the Women’s F.A. Cup Final. It was only a couple of years after that when she was still juggling her nascent career at Everton with a job at Domino’s Pizza.

    Fast forward to 2022. The rapid rise of women’s soccer in England, and in much of western Europe, is such that Bronze and nearly every other top professional waved goodbye to those kinds of side jobs long ago. Today, Bronze is widely recognized as one of the best women’s players in the world: a three-time Champions League winner, Barcelona’s star summer signing and a key member of an England team that harbors ambitions of winning this month’s European Women’s Championship.

    “Here we are, in 2022, and players get like helicopters to do appearances,” Bronze, 30, said after an England training session in June. “Do you know what I mean? It’s gone so far, so quickly, and I don’t think anyone could have forecast how huge it was going to be.”

    The do-you-know-what-I-mean moments come quickly in women’s soccer these days. Record-setting attendances. Landmark television agreements. Equal-pay milestones. In 2022, a supermarket chain is far more likely to sponsor an England player than to employ one.

    That makes the start of this summer’s Women’s Euros, a three-and-a-half-week tournament that opens with the host England’s match against Austria on Wednesday night, another pivotal moment for the game experiencing a surge in both interest and investment.

    At least a half-dozen nations will arrive in England’s stadiums thinking they can lift the trophy after the final on July 31. But the pressure to do so might be the highest on the host nation, which continues to pump millions of dollars into the sport but has yet to win a major women’s trophy.

    The stakes for England are high: It will roll into the tournament fresh off lopsided victories over three other tournament participants — Belgium (3-0), the Netherlands (5-1) and Switzerland (4-0) — and eager to build on a semifinal run at the last World Cup, with the next one now just a year away. The Lionesses, as England’s team is known, have not lost a match since Sarina Wiegman took over as their coach in September.

    That means there is no hiding from the expectations. The faces of England players now adorn billboards in shopping centers and packaging on store shelves. The BBC will air every one of the tournament’s games on its channels or (for a few simultaneous kickoffs) its streaming platform. And England’s three group-stage matches are already sold out.

    More than 500,000 tickets to the tournament have been sold, guaranteeing the tournament’s attendance will more than double that of its last iteration, in 2017 in the Netherlands. The bulk of those who turn out to cheer England will be expecting the host nation to set a new standard.

    That could be why Wiegman has made an effort to moderate expectations — “I think there are many favorites for this tournament,” she said recently. “We are one of them.” — even as England’s soccer federation as leaned in on “the pride, the responsibility and the privilege” of the team’s cause.

    Still, her players know the game’s sudden growth, as well as the chance to play a major tournament on home soil, has placed them in a pivotal moment.

    “I didn’t really have a female role model growing up in terms of football, so I think it’s massive for that,” England midfielder Keira Walsh, 25, who plays for Manchester City, said of having the Euros on home soil. “But not just for young girls — I think for young boys, they can see the women playing in the big stadiums with sellout crowds at a home tournament. I think it’s only going to grow respect for the game in that way as well.”

    The tournament comes during an exciting time for women’s soccer in Europe. Its 16-team lineup features some of the world’s most talented squads, including Sweden, currently ranked second in the world; the Netherlands, a World Cup finalist three years ago; Germany, an eight-time European champion; and Spain, which boasts a talented team but, now, not Alexia Putellas, the reigning world player of the year, who tore a knee ligament in training on Tuesday). Norway is bolstered by the return of Ada Hegerberg, and France by the core of that country’s dominant club teams, Olympique Lyonnais and Paris St.-Germain.

    It is England, though, that may face the highest expectations to deliver.

    Historic investments by the country’s biggest clubs in the Women’s Super League, England’s top domestic competition, have attracted some of the world’s best players, produced new revenue streams and lifted the standard of play for a new generation of England stars. All but one member of England’s 23-player Euro squad played in the W.S.L. last season, including the veterans Bronze and Ellen White and rising talents such as Walsh and Lauren Hemp.

    “We’ve seen, over the years, how much the women’s game has grown,” said Hemp, 21, who this year was honored as England’s best young women’s player for a record fourth time. “I think having this home tournament is only going to help it grow even more.”

    For all the gains, though, players, even the best ones, know there is still a long way to go. The investments in the W.S.L. remain a fraction of the money poured into the men’s game in Europe, and the salaries, television deals and prize money — while significantly improved — still qualify as a rounding error when compared with the men’s paydays.

    UEFA, the governing body for European soccer, has faced criticism over its choices of stadiums in the group stages, with Iceland’s Sara Björk Gunnarsdottir branding the use of Manchester City’s Academy Stadium, with a tournament capacity of 4,700, as “disrespectful.” And a survey of 2,000 male soccer fans in Britain published earlier this year found that two-thirds had “openly misogynistic attitudes” toward women’s sports, irrespective of age.

    Still, for veterans like Bronze, the tournament shows how far the women’s game has come and presents an opportunity to raise its profile even more. The new crop of young players she sees at training every day, she said, exhibit a fearlessness that she didn’t have at their age and symbolize a future — for themselves and for England — that could be even brighter.

    “I look at some of the players now, who maybe haven’t been to a tournament, and I think, ‘Oh, God, when I was you, I was panicking a bit more,’” Bronze said. “But they all seem a little bit more calm.”

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    El País (ESP)

    Qué ver y hacer en Railay, la península más bonita de Tailandia

    TAILANDIA

    En la costa suroeste del país asiático se encuentra este entorno kárstico al que solo se puede acceder en barco. Una isla a medias que es un sueño para escaladores por sus paredes de roca caliza que emergen de un mar de color esmeralda

    Railay es una península aislada de la tierra firme por una frondosa vegetación de manglares y una hilera de acantilados. Pináculos de caliza que se elevan sobre el mar de Andamán y donde escaladores de todo el mundo trepan por escaleras que solo ven ellos. Paredes accesibles para todos los niveles en un entorno poco habitual para personas como Dani, que recuerda los días que pasó en Railay escalando en la selva, en la playa y en un islote en medio del mar. Qué pena que ese clima o lluvioso o caluroso no sea el mejor para estar pegado a una roca en alguna de las casi 700 vías de escalada abiertas en los acantilados. Un escenario que se completa con playas de arena fina y de agua color esmeralda que también disfrutan los que no se empolvan las manos con magnesio.

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    Railay es un paraíso generoso al que solo se puede llegar en barco desde los muelles de Ao Nang y Ao Nam Mao, en la localidad turística de Krabi, en la costa suroeste de Tailandia. La travesía, a bordo de una embarcación local denominada longtail boat (bote de cola larga), dura unos 15 minutos y se desembarca en la misma playa si se atraca en el lado oeste o en un pantalán si se hace en el lado este de Railay. El precio del pasaje hay que negociarlo, cuanta más gente suba a bordo más económica será la tarifa. Así que toca regatear con el patrón y juntar una pequeña tripulación. Tanto si se tiene pensado pasar allí solo un día como si se alarga la estancia es recomendable acordar con el patrón la travesía de vuelta.

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    Un mundo en miniatura

    Una vez en la península, la sensación que se tiene es la de estar en una isla. Una isla en la que no hay coches, en la que sus visitantes tienen que andar por los senderos que comunican las diferentes zonas y negocios: desde una farmacia hasta una escuela de escalada, pasando por restaurantes, hoteles, puestos de comida local y occidental, tiendas de recuerdos… En muy poco espacio cabe todo un mundo en miniatura.

    En Railay la división, en vez de ser entre el norte y el sur, es entre el oeste y el este. Dos puntos cardinales separados por un camino de piedra que se recorre en cinco minutos. En la parte occidental están los mejores hoteles y en la oriental, los alojamientos para presupuestos más ajustados.

    La costa oeste, la que más reproducen las postales que cada vez menos gente envía, está dividida en dos por un acantilado. En bajamar se puede cruzar de la playa de Tonsai a la de Railay Oeste, igual que de esta a la de Phra Nang, en el sur, nadando. Para evitar riesgos y sorpresas en forma de pleamar, lo mejor es recurrir a los barqueros o caminar jungla adentro por el sendero habilitado. Tonsai se encuentra en el norte, en una pequeña bahía a la sombra de unos acantilados por los que se reparten varios alojamientos baratos. En la vecina, larga y poco profunda playa de arena blanca de Railay, en lado oeste, se encuentran algunos de los mejores hoteles, como el Rayavadee, además de restaurantes y bares. Un sitio demasiado tranquilo para quienes buscan un ambiente más animado y lugares donde dormir, comer y beber barato. De camino a la costa oriental se encuentran esos negocios de precios más económicos en los que se juntan mochileros de procedencias muy diversas, muchos de ellos amantes de la escalada como el singapurense Anuar Hassan, que enumera en un español aprendido en la Pedriza los nombres de las paredes, de hasta 300 metros de altura, que escaló en Railay: 123 Wall, Muay Thai wall, Diamond Cave, The Keep, Jungle Gym, Tonsai Wall, Dum's Kiroundtchen, Cat Wall, Thaiwand Wall y Fire Wall, entre otras. La escalada y la tranquilidad monopolizan el ocio y el descanso en esta aislada península en la que también se puede hacer senderismo, kayak o buceo.

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    Cuidado con los monos

    La costa oriental es  una zona más de recreo y paso que de baño. Un lugar donde instalarse cuando uno no puede permitirse el lujo de alojarse en una villa tailandesa escondida en la selva a pie de playa y con piscina. A las formaciones kársticas de este lado de la península hay que sumarle los impenetrables manglares que dificultan el baño. Aquí lo que no falta es buen ambiente, cervezas Chang, platos de pad thai y amena conversación de la que extraer útiles consejos para nuestro viaje por Tailandia. Si se quiere escapar del jaleo hay un camino que se dirige hacia el sur, a la playa de Phra Nang, la más frecuentada por los turistas. A mitad del recorrido hay un mirador y una laguna interior de agua dulce, ambos de acceso complicado si ha llovido porque la tierra se embarra y vuelve resbaladiza (en ese caso no se recomienda la subida), y porque hay tramos empinados que requieren una pequeña trepada. De amenizar el paseo (o no) se encargan los traviesos (y en ocasiones agresivos) macacos que no vacilan ante la posibilidad de hurtar lo que sea que tengan a mano.

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    En la costa sur de Railay se encuentra la playa de Phra Nang, una ensenada en la que hay dos cuevas, una de ellas con figuras fálicas de madera que, según se cuenta, protegen a los marineros de los malos espíritus. Una cavidad más curiosa que bonita, aunque de más fácil acceso que la cueva del Murciélago, escondida bajo una tupida vegetación selvática en el extremo norte de la playa. Antes del ritual de la puesta de sol conviene protegerse la piel con crema solar de factor 50 y aplicarse repelente antimosquitos. No hacerlo sería como intentar escalar sin cuerda ni arnés las paredes kársticas de Railay.

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    France24 - World

    NATO allies sign accession protocols for Sweden, Finland

    Issued on: 05/07/2022 - 11:02

    NEWS WIRES

    The 30 NATO allies signed off on the accession protocols for Sweden and Finland on Tuesday, sending the membership bids of the two nations to the alliance capitals for legislative approvals.

    The move further increases Russia's strategic isolation in the wake of its invasion of neighboring Ukraine in February and military struggles there since. 

    “This is truly a historic moment for Finland, for Sweden and for NATO,” said alliance Secretary General Jens Stoltenberg

    The 30 ambassadors and permanent representatives formally approved the decisions of last week’s NATO summit when the alliance made the historic decision to invite Russia’s neighbor Finland and Scandinavian partner Sweden to join the military club. 

    Despite the agreement in the alliance, parliamentary approval in member state Turkey could still pose problems for their final inclusion as members. 

    Last week, Turkish leader Recep Tayyip Erdogan warned that Ankara could still block the process if the two countries fail to fully meet Turkey’s demand to extradite terror suspects with links to outlawed Kurdish groups or the network of an exiled cleric accused of a failed 2016 coup in Turkey.

    He said Turkey’s Parliament could refuse to ratify the deal. It is a potent threat since NATO accession must be formally approved by all 30 member states, which gives each a blocking right.

    Stoltenberg said he expected no change of heart. “There were security concerns that needed to be addressed. And we did what we always do at NATO. We found common ground.” 

    Every alliance nation has different legislative challenges and procedures to deal with, and it could take several more months for the two to become official members. 

    “I look forward to a swift ratification process,” said Finnish Foreign Minister Pekka Haavisto. The Russian invasion of Ukraine has given the process added urgency. It will ensconce the two nations in the Western military alliance and give NATO more clout, especially in the face of Moscow’s military threat.

    “We will be even stronger and our people will be even safer as we face the biggest security crisis in decades,” said Stoltenberg. 

    Tuesday’s signing-off does bring both nations deeper into NATO’s fold already. As close partners, they already attended some meetings that involved issues that immediately affected them. As official invitees, they can attend all meetings of the ambassadors even if they do not yet have any voting rights.

    (AP)

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    NATO formally invites Sweden, Finland to join the alliance

    INTERVIEW

    Russia now ‘main threat’: NATO 'can adjust its policies accordingly'

    AS IT HAPPENED

    'No problem' for Russia if Finland, Sweden join NATO, says Putin

    Valeurs Actuelles

    Interpellation gare de Lyon : derrière les images choc, le parcours chaotique d’un migrant nigérian

    Les policiers ont-ils encore le droit d’interpeller ? C’est la question qui se pose après l’interpellation qui s’est déroulée le 4 juillet à la gare du Nord, à Paris, devant plusieurs badauds. La scène, relayée sur les réseaux sociaux, a aussitôt fait ressurgir le spectre des « violences policières » alors même qu’aucun élément de contexte ou d’appréciation n’accompagnaient ces images. Celles-ci montrent plusieurs policiers tentant d’interpeller un homme dans un couloir de la gare et portant plusieurs coups pour parvenir à l’immobiliser. Valeurs actuelles s’est procuré divers éléments de la procédure, mais aussi de procédures antérieures, ainsi que les détails de sa situation administrative de l’interpellé, connu de la police pour diverses violences. Son cas illustre le parcours chaotique de certains migrants sur le territoire français, sans réelle prise en charge par le système judiciaire malgré leur comportement, ni renvoi dans leur pays d’origine. Voici ce qu’il en est :

    Ahmed I., 28 ans, de nationalité nigériane est arrivé en France via la Lybie. Interrogé par la police le 18 mai 2022, après avoir agressé plusieurs personnes à la gare de l’Est, il décrit ainsi son parcours migratoire : « Du Nigéria je suis allé en Lybie en bus. De Lybie je suis allé en Italie en bateau. De l’Italie je suis venu en France en train. » Il explique être arrivé en 2017 en France, où il est sans attaches familiales et sans source de revenus autre que celle fournie par la France pour subvenir à ses besoins. D’où, explique-t-il, le besoin de mendier pour vivre. « Quand mon asile était fini, ils ont mis un terme à ma carte de paiement, du coup je vais dans la rue » précisait-il aux policiers en mai dernier.

    Entré illégalement en France en 2017, visé par une obligation de quitter le territoire 5 ans plus tard

    Selon nos informations, Ahmed I. est effectivement arrivé en France en septembre 2017, après une entrée en Italie en janvier 2015. Sa demande d’asile est rejetée une première fois par l’Ofpra (l’Office française de protection des apatrides et des réfugiés) en avril 2021, après quoi il fait un recours auprès de la CNDA (Cour nationale du droit d’asile) lui-même rejeté le 21 septembre 2021. Ahmed I. tente alors une nouvelle demande d’asile auprès de l’Ofpra qui est logiquement jugée irrecevable le 16 avril 2022. Ces procédures administratives complexes permettent, durant toutes leur durée, à Ahmed I. d’obtenir une attestation de demande d’asile faisant office de situation administrative valable.

    Ses demandes d’asiles rejetées, Ahmed I. se retrouve au mois d’avril 2022, soit cinq ans après son entrée en France, en situation irrégulière sur le territoire français. Le 17 mai 2022, soit un jour et un mois après le rejet de sa seconde demande d’asile, et alors qu’il est déjà connu pour vol et usage de stupéfiants, il est interpellé par la police après avoir agressé un agent du Macdonald’s de la gare de l’Est, ainsi qu’un agent de la SCNF, en les menaçant avec un couteau.

    Un employé du McDonald de la gare de l’Est raconte

    Selon son procès-verbal d’audition, Ahmed I. explique s’être rendu ce jour-là, comme d’habitude, chez Macdonald’s pour recharger son téléphone portable. Une fois dans le restaurant, il décide de mettre sa musique sur haut-parleur, dérangeant plusieurs consommateurs qui lui demandent de baisser le volume sonore. Un des employés lui demande alors de quitter le restaurant, ce qu’Ahmed I. refuse avant de le menacer avec un couteau qu’il dit avoir trouver dans la rue. Contacté par Valeurs actuelles, un employé du Macdonald’s donne une autre version des faits. Il raconte que Ahmed I. a effectivement mis de la musique sur son téléphone, « mais personne ne le calculait. Il voulait se faire remarquer. » Selon cet employé, par ailleurs abasourdi d’apprendre que qu’Ahmed I. a été remis en liberté par la suite, il se serait alors mis à crier puis aurait menacé les personnes autour de lui : « Il disait “i will kill you” et donnait des coups de couteaux dans le comptoir. Il était fou ».

    Rapidement sur les lieux, une patrouille de police reprend le contrôle de la situation et demande à Ahmed I. de poser son arme mais, notent-ils dans leur procès-verbal d’intervention, « l’individu reste focalisé sur nous avec son couteau en main dans notre direction avec un comportement hostile ». Visiblement peu craintif des policiers, malgré leur arme de service dégainée, Ahmed I. leur déclare a plusieurs reprises « You can shoot me », avant de leur tourner le dos, ce qui permettra son interpellation puis son placement en garde à vue. Soumis à un examen psychiatrique, il est alors reconnu comme étant en pleine possession de ses facultés mentales, puis il est déféré devant le parquet qui décide en comparution immédiate de différer le jugement au 15 novembre compte tenu de la gravité des faits. L’intention, louable sur le papier, s’avère néanmoins contre-productive, puisque qu’en attendant le 15 novembre, Ahmed I. est remis en liberté. Et ce, alors même que sa situation administrative, professionnelle et sociale, n’apporte aucune garantie de représentation devant la justice. Indigné, le syndicat de police Alliance publie alors un tract pour dénoncer une « décision incompréhensible ». Pour le syndicat, Ahmed I. aurait du être placé en détention provisoire en attendant son jugement.

    Interpellé en le 14 juin après avoir jeté une chaise près d’une voiture de police

    Il apparait de nouveau sur le radar des autorités un mois plus tard, pour des faits similaires. Selon nos informations, une patrouille de police le croise le 14 juin dernier, aux alentours du marché de Belleville. De passage dans le coin, les policiers notent « la présence d’une bagarre entre deux individus, un Nord-Africain et un Africain », qui n’est autre que le Nigérian Ahmed I., fortement alcoolisé. La police tente alors de séparer les belligérants, qui s’en vont chacun dans leur coin, jusqu’à ce qu’Ahmed I. revienne vers son adversaire et lui jette une chaise. L’objet ratte sa cible et atterrit sur l’une des vitres de la voiture des policiers. Ahmed I. est alors interpellé et se voit, dès le lendemain, octroyé une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Il est néanmoins relâché, puisqu’il est à nouveau interpellé le 4 juillet dans un couloir du métro de la gare de Lyon, comme le montrent les images diffusées sur les réseaux sociaux.

    Un policier frappe 8 fois à la tête un homme pendant une interpellation

    10h15, gare de Lyon

    🎥 @LVUW_ pic.twitter.com/ZQfnZIdGEb

    — 🦏 Babar le Rhinocéros 🦏 (@Babar_le_Rhino) July 4, 2022

    Ce jour-là, une patrouille de police prend en charge un mineur connu de la police pour de multiples fugues et se donne pour mission de le ramener dans son école, en métro. Une opération a priori sans violence. C’est alors que les policiers croisent la route d’un « individu, de type africain, mesurant environ 1m80, vêtu de sombre avec un bonnet blanc et les cheveux longs et coiffés en dreadlocks » qui « fait la manche » et qui n’est autre qu’Ahmed I. Les policiers lui expliquent que la mendicité est interdite dans la gare et lui demandent de quitter les lieux, d’abord en français, puis en anglais. « Ce dernier refuse de quitter les lieux et nous répète plusieurs fois “why, you are stupid” », puis « I will beat you, you are stupid » ou encore « I will fight you », « If you touch me, I slap you », tout en crachant par terre, indiquent les policiers dans leur procès-verbal d’intervention.

    La situation dégénère. Faute de convaincre Ahmed I. de quitter les lieux, et face à son comportement agressif (il pousse le gardien de la paix D., puis lui donne un coup de poing), les policiers tentent de l’interpeller. Ils doivent néanmoins composer avec plusieurs passants hostiles à leur intervention qui, persuadés d’avoir affaire à des “violences policières”, filment la scène tout en la commentant par des propos tels que « vous êtes à deux sur lui ». Plusieurs d’entre eux se permettent même d’aller au contact des policiers pour entraver l’interpellation, qui s’avère par ailleurs musclée. « L’individu, peut-on lire dans le PV d’intervention, attrape le gardien de la Paix D. au cou et tente une première fois de l’étrangler », tandis que le policier envoie plusieurs coups pour se dégager. Par la suite, le même policier est à nouveau saisi au cou et étranglé par l’interpellé. Il se sert alors de sa matraque pour se dégager, avant de se la faire arracher par Ahmed I. L’interpellation, qui commence à 10h05 et s’achève dix minutes plus tard, à 10h15, soit dix minutes de luttes intenses, épuise le gardien de la paix D. qui « porte alors plusieurs coups de poing sans intensité afin d’essayer de faire céder son bras pour l’amener au sol, mais certains coups frappent sa tête malencontreusement » notent les policiers, sans doute contraints par la matérialité des images. Nous n’avons pas pu recueillir la version des faits d’Ahmed I.

    Outre les images, la brutalité de l’interpellation se constate aisément par les séquelles laissées. Il a été délivré à Ahmed I. un jour d’ITT à l’issue de sa visite médicale, tandis que le gardien de la paix D., dont le nez aurait été cassé, s’est vu attribuer deux jours d’ITT, selon une source policière. Ce dernier a passé ce mercredi 6 juillet un scanner pour analyser l’état de son nez. « Tout ça ne serait pas arrivé si la justice avait décidé de le mettre en détention provisoire en attendant son jugement », déplore Yvan Assioma, membre du syndicat de police Alliance. Même indignation du côté de Matthieu Valet, du syndicat SCICP, qui s’est exprimée sur CNews ce matin (voir plus bas). D’après nos informations, le parquet aurait décidé de saisir le service interne d’inspection de la préfecture de police (le SDSE), pour qu’un enquête interne soit diligentée à l’encontre des policiers auteurs de l’interpellation.

    Hallucinant!Un étranger en situation irrégulière qui demande protection à la 🇫🇷, agresse à deux reprises les #policiers.Drôle de manière de montrer son amour de la #France, de vouloir son hospitalité.Il n’est pas digne de rester!Soutien aux #policiers.pic.twitter.com/JhlyyWZFYx

    — Matthieu Valet (@mvalet_officiel) July 6, 2022

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Drame. Une femme est morte au travail à l’aéroport de Roissy

    Actu

    Une agente de nettoyage est décédée sur une des pistes du terminal T3. Depuis un mois, les salariés de la plateforme y dénoncent leurs conditions de travail.

    Luis Reygada

    Les circonstances du drame ne sont pas encore très claires, mais ce qui est certain, c’est qu’une agente de nettoyage a perdu la vie sur son lieu de travail, dimanche 3 juillet, à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. D’abord annoncé sur le réseau social Twitter, l’UL CGT Roissy Aéroport-CDG confirmait le lendemain, en quelques lignes laconiques, le décès de l’employée de Ladybird (1), société sous-traitante du Groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), spécialisée dans les services de nettoyage des avions, « percutée par un véhicule de débarquement des PHMR (passagers handicapés et à mobilité réduite – NDLR) sur la piste parking R11, au terminal T3 ».

    Le chauffeur, employé de la société Samsic-APMR, serait « en état de choc », selon des collègues qui, joints par téléphone, assurent que sa responsabilité ne peut pas être mise en cause contrairement aux premiers éléments rapportés lundi à l’Humanité (voir sur humanite.fr). « Deux véhicules ont été appelés pour intervenir sur une arrivée afin de prendre en charge une dizaine de personnes à mobilité réduite. Les chauffeurs s’y rendaient en respectant les consignes de sécurité », détaille Kocabey Sertan, secrétaire adjoint du CSE et élu CGT, précisant que la limitation de vitesse – fixée à 30 km/h – ne peut pas être dépassée puisque les engins sont bridés.

    Le possible stationnement du véhicule de la société Ladybird « du mauvais côté de la VCA » (voie circulation avion – NDLR) pourrait expliquer le « terrible et regrettable accident qui aurait pu arriver à n’importe qui », ajoute l’élu du CSE, l’instance ayant décidé d’engager une enquête. Malgré la gravité des faits, le tragique événement a peu surpris auprès des représentants des personnels de la plateforme aéroportuaire. « C’est malheureusement la conséquence logique de ce que nous dénonçons depuis longtemps », constate Nicolas Pereira, secrétaire général de l’UL CGT Roissy-CDG. « Dans nos revendications, il n’y a pas que l’argent : il y a aussi la question des conditions de travail qui sont dégradées ; les conditions de sécurité ne sont pas respectées… », ajoute celui qui a pris une part active aux grèves qui secouent l’aéroport depuis près d’un mois.

    Alors que de nombreuses sociétés se sont délestées d’une partie de leurs salariés pendant la crise du Covid, les embauches n’ont pas été au rendez-vous avec la reprise du trafic aérien. Le secrétaire général de la fédération CGT transports, Fabrice Michaud, fustige une insuffisance « de 15 % à 20 % dans des secteurs comme la sûreté, les bagages, la propreté ou encore le transport de personnel ».

    Reste à déterminer le niveau de responsabilité du gestionnaire : ADP. « Au final, c’est lui, le donneur d’ordres ; il s’agit de sous-traitance et c’est le client qui impose le cahier des charges, pointe un autre responsable syndical. C’est un ensemble, tout est lié et c’est pourquoi je pense qu’il y aura encore des accidents. »​​​​​​​

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    Valeurs Actuelles

    Bordeaux : un ressortissant afghan qui avait tenté de poignarder un ouvrier et des passants avant de crier “Allah Akhbar” interpellé

    Un jeune ressortissant afghan de 22 ans a été interpellé à Bordeaux, vendredi 1er juillet, peu avant 14 heures. Il lui est reproché d’avoir pénétré dans un bar en travaux puis de s’être emparé d’un couteau à bout rond, avec lequel il a tenté de poignarder un ouvrier, selon des informations de source policière. Ensuite, lorsque la victime a pris la fuite en courant, l’agresseur l’a poursuivie et a tenté de porter des coups avec l’arme blanche à plusieurs passants, tout en criant « Allah Akhbar ». Aucun blessé n’est à déplorer. Le ressortissant afghan – qui est en situation irrégulière – est inconnu au traitement d’antécédents judiciaires (TAJ). Il a été placé en garde à vue, tandis qu’une enquête a été ouverte.

    Dans le Vaucluse, un autre homme a crié « Allah Akhbar »

    Le même jour, un autre individu a pénétré dans le hall d’entrée du commissariat d’Avignon, une commune du Vaucluse, pour crier les mêmes propos devant les policiers de l’accueil : « Allah Akhbar. » Après les faits, l’homme de 35 ans a été placé en garde à vue, puis entendu par les enquêteurs. Selon les informations du Dauphiné, son attitude a d’autant plus été prise au sérieux par les forces de l’ordre que l’individu fait l’objet d’un suivi particulier : il est fiché S et considéré comme étant un islamiste radical. Toutefois, il est aussi connu pour ses troubles psychiatriques et pour le fait ne pas être très assidu dans la prise de son traitement. L’affaire a été classée sans suite, à la demande du représentant du parquet.

    Bordeaux : les dernières actualités

    Bordeaux : deux voleuses disent être âgées de 15 ans… elles ont en fait 55 ans

    Bordeaux : un clandestin algérien condamné pour agression sexuelle sur deux jeunes filles

    Bordeaux : un incendie fait un mort et un blessé grave à la prison de Gradignan

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

    Actu

    Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

    Marion d'Allard

    La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

    besoin de mesures d’urgence

    Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

    Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

    C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

    un sentiment d’injustice domine

    D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

    Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

    Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

    Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

    Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

    Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

    En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

    De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

    SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots
    France24 - Monde

    Vendre dans le nouveau monde du travail

    proposé et financé par

    Publié le : 23/05/2022 - 10:52

    Business Reporter

    Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

    La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

    Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

    Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

    Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

    La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

    Sécurisation des comptes avec le multithreading

    Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

    Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

    Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

    Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

    Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

    Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

    L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

    Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

    Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

    C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

    Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

    Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

    S’adapter au « great reshuffle »

    Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

    « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

    Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

    En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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    L'Humanité

    La Cour des comptes met les doigts dans la prise

    Billet

    Stéphane Guérard

    L’organisation des marchés de l’électricité ne fonctionne pas et la Cour des comptes en a convenu ce mardi. Que le gendarme de la rigueur budgétaire s’aperçoive enfin de l’ineptie de la loi Nome de 2010, qui instaure l’ouverture du marché de la distribution de l’électron, relève en soi de la bonne nouvelle. Mieux vaut tard que jamais. Les syndicats avaient prévenu il y a douze ans de sa nocivité. L’organisation du marché « n’est plus ni lisible ni pilotable », souligne la Cour dans son rapport de 268 pages. Le tarif réglementé de vente ne protège plus les consommateurs des emballements des marchés de gros. L’Arenh (la mise à disposition d’une partie de l’électricité nucléaire à moindre prix aux opérateurs privés) a été dévoyé même s’il a permis de couvrir les coûts de production d’EDF. Le « mécanisme de capacité », répartissant le courant en cas de pics de consommation entre grandes entreprises consommatrices, a engraissé ces dernières. En revanche, la Cour des comptes ne va pas jusqu’à prôner un retour au service public de l’énergie. Encore un effort !

    cour des comptesélectricité
    France24 - World

    Suspect arrested after deadly mass shooting at July 4 parade in Chicago suburb

    Issued on: 04/07/2022 - 20:32Modified: 05/07/2022 - 04:46

    FRANCE 24 Follow Andrew HILLIAR

    A gunman on a rooftop opened fire on an Independence Day parade in suburban Chicago on Monday, killing at least six people, wounding at least 30 and sending hundreds of marchers, parents with strollers and children on bicycles fleeing in terror, police said.

    Authorities said a man named as a person of interest in the shooting was taken into police custody Monday evening after an hourslong manhunt in and around Highland Park, an affluent community of about 30,000 on Chicago’s north shore.

    The July 4 shooting was just the latest to shatter the rituals of American life. Schools, churches, grocery stores and now community parades have all become killing grounds in recent months. This time, the bloodshed came as the nation tried to find cause to celebrate its founding and the bonds that still hold it together.

    “It is devastating that a celebration of America was ripped apart by our uniquely American plague,” Illinois Gov. J.B. Pritzker said at a news conference.

    “I’m furious because it does not have to be this way... while we celebrate the Fourth of July just once a year, mass shootings have become a weekly — yes, weekly — American tradition.”

    The shooting occurred at a spot on the parade route where many residents had staked out prime viewing points early in the day for the annual celebration. Dozens of fired bullets sent hundreds of parade-goers — some visibly bloodied — fleeing. They left a trail of abandoned items that showed everyday life suddenly, violently disrupted: A half-eaten bag of potato chips; a box of chocolate cookies spilled onto the grass; a child’s Chicago Cubs cap.

    ‘No safe place’

    “There’s no safe place,” said Highland Park resident Barbara Harte, 73, who had stayed away from the parade fearing a mass shooting, but later ventured from her home.

    Highland Park Police Chief Lou Jogmen said a police officer pulled over Robert E. Crimo III about five miles north of the shooting scene, several hours after police released the man’s photo and an image of his silver Honda Fit, and warned the public that he was likely armed and dangerous. Authorities initially said he was 22, but an FBI bulletin and Crimo’s social media said he was 21.

    Police declined to immediately identify Crimo as a suspect but said identifying him as a person of interest, sharing his name and other information publicly was a serious step.

    Lake County Major Crime Task Force spokesman Christopher Covelli said at a news conference “several of the deceased victims” died at the scene and one was taken to a hospital and died there. Police have not released details about the victims or wounded.

    Lake County Coroner Jennifer Banek said the five people killed at the parade were adults, but didn’t have information on the sixth victim who was taken to a hospital and died there. One of those killed was a Mexican national, Roberto Velasco, Mexico’s director for North American affairs, said on Twitter Monday. He said two other Mexicans were wounded.

    NorthShore University Health Center received 26 patients after the attack. All but one had gunshot wounds, said Dr. Brigham Temple, medical director of emergency preparedness. Their ages ranged from 8 to 85, and Temple estimated that four or five patients were children.

    Temple said 19 of them were treated and discharged. Others were transferred to other hospitals, while two patients, in stable condition, remained at the Highland Park hospital.

    The shooter opened fire around 10:15 a.m., when the parade was about three-quarters through, authorities said.

    Biden ‘shocked’

    Highland Park Police Commander Chris O’Neill, the incident commander on scene, said the gunman apparently used a “high-powered rifle” to fire from a spot atop a commercial building where he was “very difficult to see.” He said the rifle was recovered at the scene. Police also found a ladder attached to the building.

    “Very random, very intentional and a very sad day,” Covelli said.

    President Joe Biden on Monday said he and first lady Jill Biden were “shocked by the senseless gun violence that has yet again brought grief to an American community on this Independence Day.”

    Biden signed the widest-ranging gun violence bill passed by Congress in decades, a compromise that showed at once both progress on a long-intractable issue and the deep-seated partisan divide that persists.

    As a word of an arrest spread, residents who had hunkered in homes began venturing outside, some walking toward where the shooting occurred. Several people stood and stared at the scene, with abandoned picnic blankets, hundreds of lawn chairs and backpacks still where they were when the shooting began.

    Sunday evening, Ron Tuazon and a friend were picking up chairs, blankets and a child’s bike that they had abandoned. “Everyone’s pretty shaken…. It definitely hits a lot harder when it’s not only your hometown but it’s also right in front of you.

    Police believe there was only one shooter but warned that he should still be considered armed and dangerous. Several nearby cities canceled events including parades and fireworks, some of them noting that the Highland Park shooter was still at large. The Chicago White Sox also announced on Twitter that a planned post-game fireworks show is canceled due to the shooting.

    Our hearts are with the Highland Park community. pic.twitter.com/QMfJ9xdfoj

    July 4, 2022

    More than 100 law enforcement officers were called to the parade scene or dispatched to find the suspected shooter.

    More than a dozen police officers on Monday surrounded a home listed as an address for Crimo in Highland Park. Some officers held rifles as they fixed their eyes on the home. Police blockaded roads leading to the home in a tree-lined neighborhood near a golf course, allowing only select law enforcement cars through a tight outer perimeter.

    Violent videos

    Crimo, who goes by the name Bobby, was an aspiring rapper with the stage name Awake the Rapper, posting on social media dozens videos and songs, some ominous and violent.

    In one animated video since taken down by YouTube, Crimo raps about armies “walking in darkness” as a drawing appears of a man pointing a rifle, a body on the ground and another figure with hands up in the distance. A later frame shows a close-up of a chest with blood pouring out and another of police cars arriving as the shooter holds his hands up.

    In another video, in which Crimo appears in a classroom wearing a black bicycle helmet, he says he is “like a sleepwalker… I know what I have to do,” then adds, “Everything has led up to this. Nothing can stop me, even myself.”

    Crimo’s father, Bob, a longtime deli owner, ran unsuccessfully for mayor of Highland Park in 2019, calling himself “a person for the people.”

    Highland Park is a close-knit community of about 30,000 people located on the shores of Lake Michigan just north of Chicago, with mansions and sprawling lakeside estates that have long drawn the rich and sometimes famous, including NBA legend Michael Jordan, who lived in the city for years when he played for the Chicago Bulls. John Hughes filmed parts of several movies in the city, including “Ferris Bueller’s Day Off,” “Sixteen Candles” and “Weird Science.”

    Ominous signs of a joyous event suddenly turned to horror filled both sides of Central Avenue where the shooting occurred. Dozens of baby strollers — some bearing American flags, abandoned children’s bikes and a helmet bedecked with images of Cinderella were left behind. Blankets, lawn chairs, coffees and water bottles were knocked over as people fled.

    ‘Mass chaos’

    Gina Troiani and her son were lined up with his daycare class ready to walk onto the parade route when she heard a loud sound that she believed was fireworks — until she heard people yell about a shooter. In a video that Troiani shot on her phone, some of the kids are visibly startled at the loud noise, and they scramble to the side of the road as a siren wails nearby.

    “We just start running in the opposite direction,” she told The Associated Press.

    Her 5-year-old son was riding his bike decorated with red and blue curled ribbons. He and other children in the group held small American flags. The city said on its website that the festivities were to include a children’s bike and pet parade.

    Troiani said she pushed her son’s bike, running through the neighbourhood to get back to their car.

    “It was just sort of chaos,” she said. “There were people that got separated from their families, looking for them. Others just dropped their wagons, grabbed their kids and started running.”

    Debbie Glickman, a Highland Park resident, said she was on a parade float with coworkers and the group was preparing to turn onto the main route when she saw people running from the area.

    “People started saying: ‘There’s a shooter, there’s a shooter, there’s a shooter,’” Glickman told the AP. “So we just ran. We just ran. It’s like mass chaos down there.”

    She didn’t hear any noises or see anyone who appeared to be injured.

    “I’m so freaked out,” she said. “It’s just so sad.”

    (FRANCE 24 with AP)

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    Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings

    Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade

    Uvalde school police chief blamed for slow response to shooting

    France24 - World

    Mozambique: Wiped out more than 40 years ago, rhinos make their return

    Issued on: 05/07/2022 - 17:18

    Sam BALL

    More than four decades after they were driven to extinction in the region, rhinos are once again roaming the wilds of Mozambique following an ambitious project to relocate a number of the animals from neighbouring South Africa.

    France24 - World

    'We choose Europe': Georgians rally to support EU membership bid

    Issued on: 04/07/2022 - 17:05

    Sam BALL

    Tens of thousands rallied in the Georgian capital Tbilisi on Sunday, July 3, in the latest show of support for the country joining the European Union after its bid for candidate status was temporarily scuppered when EU leaders demanded the government enact sweeping political reforms. It was just the latest pro-EU protest in the country in recent weeks and comes as Russia's invasion of Ukraine throws a spotlight on the future of former Soviet states in Europe.

    France24 - World

    How a lugworm could help organ transplants

    Issued on: 30/06/2022 - 19:47

    Sam BALL

    A French biotech firm is hoping that the unique properties of lugworms, which can survive for hours without breathing, could be used to help improve the success rate of organ transplants in humans.

    BBC

    Ukraine war: The Russian woman rescued from a Kyiv bomb site

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    A Russian-Ukrainian family has been irrevocably split by the war in Ukraine after Russian-born Ekaterina Volkova was injured in an air strike and her Ukrainian husband killed in the same attack.

    This was the second time Russia had dropped a missile on their apartment building. In late April, a Radio Liberty journalist was killed in the same building.

    Ukrainian authorities said the incident showed Russia’s indiscriminate bombing was even targeting their own citizens.

    The BBC’s Anastassiya Zlatopolskai has tracked down the family in Kyiv who say the attack was unforgivable.

    Producer: Hanna Tsyba

    France24 - World

    Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

    Issued on: 01/07/2022 - 11:41

    Catherine NICHOLSON Follow

    France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

    The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

    In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

    Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
    • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
    ANALYSIS

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    FACT OR FAKE

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Talking Europe

    Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

    Opex 360

    Patricia Mirallès a été nommée secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire

    par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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    Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

    D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

    Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

    Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

    C'est un honneur pour moi de servir la France & le Président de la République @EmmanuelMacron en tant que secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

    Je suis d'ores & déjà au travail avec @SebLecornu pour tous nos #militaires anciens combattants. pic.twitter.com/vXceKNvIUB

    — Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) July 4, 2022

    Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».

    Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

    — Sébastien Lecornu (@SebLecornu) July 4, 2022

    Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

    Patricia Mirallès a été nommée secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire

    par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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    Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

    D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

    Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

    Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

    C'est un honneur pour moi de servir la France & le Président de la République @EmmanuelMacron en tant que secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

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    — Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) July 4, 2022

    Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».

    Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

    — Sébastien Lecornu (@SebLecornu) July 4, 2022

    Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

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    Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

    D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

    Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

    Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

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    Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

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    Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

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    Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

    D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

    Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

    Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

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    July 4, 2022

    Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».

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    Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

    @MIRALLESMP

    — Sébastien Lecornu (@SebLecornu) July 4, 2022

    July 4, 2022

    Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

    BBC

    Blind woman explains how guide running 'feels like flying'

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    A blind woman is in training for the Great North Run after discovering she could train with a guide.

    Ruth Forrest, who has been visually impaired from an early age, says she began to feel different as a child when people began restricting her movement.

    But having found guide running - which is running with a sighted partner - the 39-year-old from East Kilbride says she feels a new sense of freedom.

    Opex 360

    Une étude plaide pour un « renouveau de l’artillerie française », avec 215 CAESAr et des capacités de défense sol-air

    par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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    Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

    Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

    Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

    Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

    Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

    En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

    S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

    Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

    « Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

    Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

    L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

    L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

    Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

    « Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

    Une étude plaide pour un « renouveau de l’artillerie française », avec 215 CAESAr et des capacités de défense sol-air

    par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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    Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

    Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

    Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

    Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

    Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

    En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

    S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

    Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

    « Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

    Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

    L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

    L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

    Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

    « Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

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    Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

    Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

    Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

    Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

    Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

    En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

    S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

    Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

    « Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

    Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

    L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

    L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

    Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

    « Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

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    Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

    Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

    Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

    Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

    Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

    En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

    S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

    Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

    « Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

    Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

    L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

    L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

    Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

    « Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

    New York Times - World

    The Killing of Shireen Abu Akleh

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    Palestinian Outrage After U.S. Says Journalist Was Killed by Accident

    The U.S. government said Shireen Abu Akleh was likely hit by a bullet fired from Israeli military lines in the occupied West Bank, but unintentionally, fueling claims that Washington isn’t impartial.

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    By Patrick Kingsley

    JERUSALEM — Palestinians expressed disappointment and anger at the United States on Tuesday, after Washington said it had concluded that Shireen Abu Akleh, a Palestinian-American journalist killed while reporting in the occupied West Bank, was likely shot unintentionally by a bullet fired from Israeli military lines.

    The American conclusion renewed Palestinian claims that the United States does not act as a fair broker in the Israeli-Palestinian conflict, days ahead of a visit to the region by President Biden, who has not reversed several Trump administration moves that Palestinians deemed harmful to their hopes of independence.

    The State Department assessment, released on Monday, contradicted the official Israeli position that Ms. Abu Akleh, a veteran television broadcaster shot dead in the city of Jenin on May 11, might have been hit by either Palestinian or Israeli fire.

    But by asserting that she was shot by accident, and that the fatal bullet was too damaged to match it with a specific rifle, the United States also signaled that it did not expect Israel to pursue criminal charges against any particular soldier.

    The U.S. conclusions “provided the occupying state with a safe way of evading responsibility for killing Abu Akleh, using flimsy and feeble pretexts,” the Palestinian Authority’s ministry for foreign affairs said in a statement on Tuesday.

    The Biden administration said it had acted independently of Israel and had not exonerated Israel of involvement.

    For years, Palestinians have questioned Washington’s ability to neutrally mediate the Israeli-Palestinian conflict, citing strong American support for Israel at the United Nations and the size of U.S. financial and military support to Israel, which has cumulatively received more American aid than any other country since World War II.

    Against that backdrop, the Palestinian Authority, which administers parts of the West Bank, including the city where the shooting occurred, initially ignored weeks of American pressure to share the bullet that had killed Ms. Abu Akleh, 51, with Israeli investigators.

    But the authority reversed positions on Saturday, handing over the bullet after U.S. officials had argued that a forensic examination might link the bullet to the rifle that fired it.

    The inconclusive findings of the subsequent test, and the American assertion about the accidental nature of the killing, fueled a sense of betrayal among Palestinians, resurfacing charges of pro-Israel bias in Washington.

    The last direct peace talks about ending the conflict petered out in 2014, and deep divisions in both Palestinian and Israeli society have obstructed efforts to revive them. But Palestinians argue that Washington does too little to push Israel to return to the negotiating table, or to preserve the feasibility of a Palestinian state.

    Ned Price, a spokesman for the State Department, said Tuesday that U.S. investigators had not favored either the Israelis or the Palestinians. He added that the U.S. analysis of the bullet was based on tests by independent foreign experts, not Israeli ballistics specialists.

    “Our goal in this was not to please everyone,” Mr. Price said. “Our goal in this was not to please anyone.”

    The American intervention came days before a visit by President Biden to Israel and the West Bank, his first as head of state, in which he is expected to avoid making major statements on the Israeli-Palestinian conflict.

    It also occurred amid rising Palestinian frustration that the Biden administration has not canceled several moves by President Trump that Palestinians felt damaged efforts to create a Palestinian state.

    Despite promising to reopen the U.S. consulate in Jerusalem to the Palestinians, closed under Mr. Trump, the Biden administration has kept it shut following pressure from Israel. The Palestinian mission in Washington, also shuttered under Mr. Trump, remains closed. The Trump administration’s decision to reverse decades of U.S. policy and recognize as legitimate Israeli settlements in the West Bank — considered illegal by most of the world — has not been formally rescinded.

    Some Palestinians nevertheless had hoped the Biden administration might at least push Israel to conduct a criminal investigation into Ms. Abu Akleh’s death.

    But this week, American officials have suggested that the U.S. government is unlikely to push for an Israeli prosecution. The State Department’s statement on Monday stressed that the U.S. had “no reason to believe” that Ms. Abu Akleh’s killing was “intentional but rather the result of tragic circumstances.”

    Mr. Price, the State Department spokesman, said the United States wanted to see “a degree of accountability” for the killing, and for the Israeli Army to introduce additional safeguards for civilians in future raids. But pushed on the question of a criminal prosecution, Mr. Price said the Biden administration is “not going to be prescriptive” about the exact form the Israeli investigation takes.

    The absence of American pressure diminishes the likelihood of criminal charges being pursued against anyone in any forum.

    The Israeli Army’s advocate general, Yifat Tomer-Yerushalmi, has not ruled out a military prosecution, and has said she will base her decision on the findings of the army’s internal investigation. But so far, Maj. Gen. Tomer-Yerushalmi has said that she has yet to be convinced of the need for criminal charges.

    “Opening an investigation is warranted when a criminal offense is suspected,” she said in a speech on May 23. “In intense combat activity like the activity in Jenin, the death of a person in itself does not automatically raise such suspicion.”

    The Palestinian Authority, which has accused Israel of intentionally targeting Ms. Abu Akleh, has said it will refer the case to the International Criminal Court.

    But such a process could take years, and may never result in a prosecution. I.C.C. prosecutors began a preliminary examination of the situation in the occupied territories in 2015, but did not start a formal investigation until 2021. Seven years after the inquiry began, they have not opened any cases against individual Israelis or Palestinians in connection to crimes in the West Bank, Gaza and East Jerusalem.

    Should prosecutors bring a suspect to court on charges of killing Ms. Abu Akleh, the case is likely to center on the question of who was being targeted, and what the shooter believed about the target.

    Israeli claims that if a soldier killed her, it was a mistake made while shooting at a Palestinian gunman. But evidence reviewed by The New York Times during a recent monthlong investigation found no evidence of any armed Palestinians near Ms. Abu Akleh when she was shot.

    According to international law, fighters in an armed conflict can attack enemy combatants, said Luis Moreno Ocampo, a former chief prosecutor at the I.C.C. “But it is prohibited to intentionally direct attacks against the civilian population,” Mr. Moreno Ocampo said.

    “Shireen Abu Akleh was a civilian,” he added. “Did the shooter know that? The investigation should clarify: Was it a mistake? An isolated soldier decision? An order following a plan or a policy adopted by the top authorities?”

    Analysis of past investigations by the Israeli military prosecution suggests that few accusations result in court cases. Hundreds of complaints are made against Israeli soldiers every year, but most are closed without extensive investigation, and only a small fraction make it to court, let alone a conviction, according to data compiled by Yesh Din, an Israeli rights group that monitors the occupation of the West Bank.

    In 2019 and 2020, the most recent years for which data is available, 2 percent of complaints made by Palestinians about being harmed by Israeli soldiers resulted in prosecution, Yesh Din said. In that time, 49 Palestinians were killed by Israeli security forces in the West Bank, according to data compiled by the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs.

    The Israeli government says its army has a robust legal system, holds itself to the highest standards and will continue to investigate Ms. Abu Akleh’s killing.

    “The professional and moral truth are inseparable from our national resilience,” Benny Gantz, Israel’s defense minister, said Monday in a statement.

    He added, “The defense establishment is committed to uncovering the truth.”

    Reporting was contributed by Myra Noveck and Hiba Yazbek from Jerusalem, and Lara Jakes from Washington.

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    France24 - World

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    Issued on: 26/06/2022 - 17:52

    Tom WHEELDON

    France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

    EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

    This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

    Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

    “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

    On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

    The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

    ‘An urgent need?’

    The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

    Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

    The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

    Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

    An ambiguous reception

    But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

    In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

    The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

    However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

    Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

    ‘A forum for grandstanding’?

    Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

    A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

    Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

    In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

    “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

    However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

    French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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    What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

    War in Ukraine

    Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

    Talking Europe

    'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

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    La Biélorussie affirme avoir abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine vers son territoire

    par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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    Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

    Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

    Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

    Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

    Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

    En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

    « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

    À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

    ❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

    — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022

    « Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

    En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

    En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

    Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

    La Biélorussie affirme avoir abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine vers son territoire

    par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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    Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

    Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

    Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

    Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

    Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

    En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

    « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

    À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

    ❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

    — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022

    « Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

    En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

    En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

    Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

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    Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

    Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

    Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

    Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

    Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

    En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

    « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

    À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

    ❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

    — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022

    « Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

    En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

    En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

    Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

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    Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

    Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

    Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

    Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

    Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

    En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

    « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

    À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

    ❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

    — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022

    ❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

    pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

    — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022

    June 22, 2022

    « Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

    En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

    En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

    Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

    Valeurs Actuelles

    Affaire Tiphaine Véron : la justice clôt le dossier

    La nouvelle, apprise la semaine dernière, a abasourdi le clan Véron : la juge d’instruction de Poitiers, d’où est originaire Tiphaine, a signifié à la famille la fin des investigations ouvertes pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ». « C’est une honte qu’elle clôt le dossier et refuse de se rendre sur place. Nous ne lâcherons jamais Tiphaine et continuerons les investigations avec ou sans l’aide de la justice française », confie Damien Véron, le frère de Tiphaine à Valeurs actuelles. Avec sa sœur Sibylle, la fratrie soudée se démène depuis désormais quatre ans, avec leurs propres moyens, pour découvrir ce qui a pu arriver à leur cadette disparue mystérieusement au cours d’un voyage au Japon à l’été 2018. « La juge a estimé qu’elle n’obtiendrait aucun nouvel élément, la famille ayant elle-même mené les investigations en multipliant les voyages au Japon, et que, par ailleurs, la police française s’était déjà déplacée trois jours il y a quelques années sans pour autant verser au dossier de nouveaux éléments. C’est incompréhensible d’autant que nous avons l’appui des autorités françaises et du parquet pour organiser son déplacement ! », s’insurge maître Antoine Vey qui a repris il y a un an et demi le dossier et compte bien faire appel de la décision. En octobre dernier, lors de la venue d’Emmanuel Macron à Poitiers à l’occasion des États généraux de la Justice, une conseillère du président avait pourtant contacté la famille pour leur assurer du soutien de l’Élysée.

    De nombreuses zones d’ombre persistent

    Face à l’inertie des autorités japonaises depuis le début de cette affaire, la venue d’un juge français aurait pu enfin les contraindre à coopérer, à obtenir des pièces capitales pour explorer, de concert avec la justice française, la piste criminelle accréditée par plusieurs faisceaux d’indices.

    Car beaucoup de zones d’ombre noircissent le dossier. Ce 29 juillet 2018, Tiphaine, arrivée deux jours plus tôt au Japon, tient à commencer son périple par la visite de Nikko, lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme, situé à 150 kilomètres de Tokyo. Après une nuit passée au Turtle Inn, situé au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit déjeuner dans le réfectoire et discute avec quelques hôtes, hésitant sur son itinéraire au vu du temps pluvieux. Selon l’hôtelier, Tiphaine quitte les lieux vers 10 heures. Mais les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille, montrent qu’elle surfe sur Internet dans sa chambre jusqu’à au moins 11 h 40. À partir de là, plus aucune trace d’elle.

    La police de Tochigi, alertée par l’hôtelier de la disparition d’une touriste française, s’entête alors sur la piste accidentelle. Selon eux, un typhon a balayé la région la veille de l’évaporation de Tiphaine, faisant remonter le niveau de l’eau de la rivière Daiya qui s’écoule au cœur du site touristique de Nikko. Pourtant, aucun corps n’a jusqu’ici été retrouvé malgré les multiples dragages et survols des eaux de la rivière. Pis, les données hydrométriques récupérées par la famille attestent d’un niveau normal de l’eau ce jour-là.

    Près de 200 000 euros de frais pour la famille de Tiphaine

    Puis il y a le comportement étonnant de l’hôtelier fuyant les interrogations de la famille à leur arrivée à Nikko peu après le signalement de sa disparition. Les traces de sang sur les murs de la chambre de Tiphaine, révélées par une solution au Luminol. Une pièce capitale jusqu’ici jamais versée au dossier. Cet étrange panneau aussi, planté au cœur du site touristique, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide rôdant dans les parages serait susceptible de les importuner. De même, malgré la réputation paisible de la ville de Nikko, plusieurs corps démembrés ont été repêchés dans la rivière comme en atteste les pages de faits divers des canards locaux. Le Japon semblant s’arracher le titre de pays le plus sûr au monde au prix de nombreuses enquêtes jamais ouvertes…

    Face à tant de pistes jamais explorées, pas question pour les Véron d’arrêter là les recherches. Ils s’autorisent encore l’espoir de la retrouver, sinon de lever le voile sur ce qui est arrivé à leur sœur. Pire que l’absence, l’ignorance. À l’automne, Damien s’envolera à nouveau vers le Japon accompagné d’Antoine Vey et peut-être de Jean-François Abgrall, un détective privé auquel ils ont fait appel, fin limier connu pour avoir confondu Émile Louis et Francis Heaulme. Cette nouvelle salve de recherches devrait coûter à la famille près de 50 000 euros. Un montant qui s’ajoute aux 140 000 euros déjà dépensés par les Véron depuis quatre ans. Pour les aider financièrement, une association « Unis pour Tiphaine » a été créée pour collecter les fonds et la fratrie vient de signer un livre, Tiphaine où es-tu ?, récemment publié chez Robert Laffont. Le clan continue son combat. Comme depuis quatre ans, sans l’aide de la France.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    Britain Gears Up for a Summer of Labor Discontent

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    With energy costs and inflation surging, and taxes and the cost of loans increasing, British workers are demanding higher pay and going on strike with a militancy not seen in years.

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    By Stephen Castle

    LONDON — It was one of the more unusual public displays in a city long used to noisy and colorful demonstrations: protesters wearing flowing black gowns and curled horsehair wigs waving placards on Monday outside a London courthouse.

    But with Britain gearing up for a “summer of discontent” and labor unrest growing as the cost of living soars, even the lawyers are going on strike.

    Criminal-defense attorneys are just the latest group to demand more pay, following the biggest strikes by rail workers in a generation, in June. Staff at the national airline, British Airways; state schoolteachers; and health and postal workers have also threatened walkouts.

    As energy costs surge, inflation gallops toward double figures, and taxes and the cost of loans increase, Britons are demanding higher wages with a militancy not seen in years.

    Speculation that the country will be crippled by strikes this summer has raised fears of a return to the 1970s, when labor unrest left trash uncollected in the streets, prevented the dead from being buried and dealt a fatal blow to the government of the day.

    “It’s a moment of malaise,” said Steven Fielding, a professor of political history at Nottingham University, in central England. He said that the unrest came as the government’s authority had been whittled away by recent scandals, but also because of surging inflation, the long-term effects of the pandemic and a realization of the economic costs of leaving the European Union last year.

    “It’s the context in which this is happening,” Professor Fielding said, “and this poses a grave threat to a government which is associated with all these things.”

    Even some allies of Prime Minister Boris Johnson seem to agree. Writing in The Sunday Telegraph, Daniel Hannan, a Brexit enthusiast and member of the House of Lords, bemoaned a feeling of “chaos — the sense that Britain is falling apart as taxes, inflation and strikes begin their grisly spiral.”

    Public services, which have long been under strain, seem to be crumbling in some cases. Nearly 6.5 million people in England are waiting for hospital treatment (typically knee or hip replacements, or eye surgery) and there are 100,000 staff vacancies in the country’s health care system, according to the British Medical Association, which represents doctors.

    Britons are now advised to allow 10 weeks if they want to renew their passports because of a backlog of requests. The average wait to take a test for a driver’s license is 14 weeks, the government says.

    But the return of strike action is the most visible symbol of the malaise confronting Britons — and it is affecting visitors, too.

    Steven Freudmann, the chairman of the Institute of Travel and Tourism, a lobbying group, said that the number of tourist arrivals was around 30 percent to 40 percent lower than it was before the pandemic and that, while there were several causes — including the continuing impact of the coronavirus — the rail strike and threatened further disruption “is certainly one of the factors.”

    A resolution to the demands of the various groups of workers looks far off. While inflation is eroding spending power across the country, the government is determined to curb raises for fears that they would push inflation higher and prompt ever greater pay demands.

    Yet Mr. Johnson also sees a political opportunity in the disruption, and he has tried to pin the blame on the opposition Labour Party, which has strong links to trade unions and is wary of condemning striking workers.

    Mr. Johnson said that there had been “unbelievable silence from the leader of the Labour Party,” Keir Starmer. In Parliament on June 22, he accused Labour politicians of “backing the strikers, while we back the strivers.”

    Mr. Starmer, who blames the government for failing to resolve the rail dispute, ordered his lawmakers not to join protests alongside striking workers, only to be embarrassed when some ignored his instructions.

    But the strikes create problems for Mr. Johnson, too. Last year, he promised to build a high wage, high skill economy, a pledge that has vaporized, only to be replaced with a demand for pay restraint.

    He also faces accusations of double standards because he plans to protect retirees from inflation with a matching rise in the state pension. Critics see that move as a way to favor a group of voters important to Mr. Johnson’s Conservative Party.

    And the array of different groups demanding better pay, including middle-class professionals, complicates the political narrative for Mr. Johnson.

    The lawyers who are on strike rely on government funding to pay them to act for clients who lack the money to finance their own legal defense. They have been striking to demand an increase in those payments, but it is hard to characterize any attorney as a left-wing agitator.

    And in Scotland, even the police are embroiled in a pay dispute and, while not threatening to strike, they say they will “withdraw goodwill” by, among other things, finishing their duties strictly at the time marked on their schedules.

    Mr. Johnson’s critics argue that inflation was caused by external factors like the skyrocketing energy costs and the war in Ukraine, rather than pay increases that have generally stayed well below inflation. Corporate profits are a bigger driver of inflation than wages, they say.

    They also blame the government for having suppressed the pay of public sector employees for years, pushing workers to their financial limits and prompting higher demands now.

    “Today’s inflation is not driven by nurses and care workers wanting enough pay to keep food on the table,” said Frances O’Grady, the general secretary of the Trades Union Congress, a federation of labor groups. “The main drivers are global energy prices and pandemic interruptions to supply chains.”

    She added that refusing to increase pay now could prompt reduced spending and tip Britain into recession.

    “The cost-of-living crisis has hit the U.K. particularly hard because it follows a decade of pay suppression,” she said. In most leading economies, she added, “wages grew in the last decade, but not the U.K.”

    Professor Fielding said that memories of the 1970s haunted the British political class, but he noted that there were big differences between then and now. Around 23 percent of workers are currently unionized, compared with around half 50 years ago, he said, and worries about union militancy have receded.

    Polls tend to show the public split over opinions about striking rail workers, and Mr. Johnson’s attempts to blame Labour and the unions for the disruption seem to have failed, so far.

    But the opposition has failed to capitalize on a moment of weakness for Mr. Johnson, said Professor Fielding, adding that “without a counternarrative, the danger for the opposition is that the public might start to drift toward the government’s explanations.”

    It may not become clear for months whom Britons end up blaming for the labor unrest while the country navigates a variety of disputes that threaten to inconvenience the lives of millions.

    As the season of unrest unfolds, Britons may have to look for small consolations where they can find them.

    One place — at least for drivers — might be Wiltshire, in the west of England, where the traffic wardens who write tickets for parking violations are also threatening to go on strike.

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    Un appel d’offres portant sur une étude de faisabilité du futur avion de transport tactique européen a été lancé

    par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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    La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

    Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

    Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

    Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

    Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

    Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

    Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

    « Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

    Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

    « Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

    L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

    Un appel d’offres portant sur une étude de faisabilité du futur avion de transport tactique européen a été lancé

    par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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    La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

    Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

    Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

    Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

    Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

    Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

    Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

    « Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

    Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

    « Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

    L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

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    La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

    Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

    Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

    Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

    Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

    Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

    Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

    « Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

    Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

    « Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

    L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

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    La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

    Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

    Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

    Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

    Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

    Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

    Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

    lancer un appel d’offres

    « Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

    Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

    « Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

    L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

    New York Times - World

    As Young Blood Enters South Korean Politics, New (and Old) Barriers Emerge

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    A new law allowed a record number of young people to run in local elections this year. But they face skepticism, cultural hurdles and problems as old as politics itself.

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    By John Yoon

    SEOUL — Jung Seong-hoon, 22, shared the frustrations of young South Koreans looking at a bleak future: Jobs are scarce, rent is high, and debt is climbing. So last month, he ran for a spot on his local city legislature and won.

    Mr. Jung exemplifies the young blood entering South Korean politics in droves after lawmakers this year lowered the minimum age limit for political office to 18 from 25. That led to a record number of people under 40 running in local elections in June — 416 candidates, up from 238 in 2018. Among the 4,131 people who won their races, 11 were under 24 years old, including the youngest election winner in the country’s history, a 19-year-old.

    But even before their terms began on Friday, they encountered problems as old as politics itself. They say they face a political ecosystem dominated by politicians in their 50s and 60s who are out of touch, a prohibitively high bar for fund-raising and an opaque network of party officials whose favor they must curry to stand a chance.

    They must navigate strict cultural barriers (one’s social standing is determined in large part by one’s age) and deal with an older electorate that sometimes dismiss them as “inexperienced” and “gullible,” some complain.

    “There is an expectation that young people will contribute to bettering the world, but a lot of people raise concerns about our young age,” said Lee Ja-hyung, 23, who was elected to the assembly in Gyeonggi Province near Seoul. “They’re concerned that our sense of judgment hasn’t been fully developed and we might be too easily swayed by people around us.”

    That makes it harder for the young hopefuls to receive the nomination of a major political party, which often requires them to be personally acquainted with party officials. In the conservative People Power Party, local party council chairs hold the power to nominate a candidate. In the liberal Democratic Party, candidates must not only be nominated, but also win in primaries to stand in the election.

    “There was a fixed idea that politics is for adults, according to a long-established Confucian culture,” said Noh Woong-rae, 64, a member of the National Assembly.

    The age limit for national political candidates is 25 in many Asian countries, including Japan, India, the Philippines and Thailand. In Hong Kong and Singapore, the limit is 21, and in Taiwan, it is 23. In the United States, a person must be 30 or older to be a senator and 25 or older to be a representative. Only a few teenagers have been elected to American state legislatures or have run for seats in City Councils. A handful of countries, including Germany, allow 18-year-olds to run for a national legislative chamber.

    In South Korea, Mr. Noh was among the lawmakers who campaigned to lower the minimum age limit for candidates, arguing that the candidacy age should match the voting age, which had been 20 since 1960. Others wanted to remove age limits altogether.

    The movement to change the law was tied to the student-led democratic protests of 1987. Activists said they wanted to dispel the notion that political participation should be reserved for the elite, an idea dating to the military dictatorship of Park Chung-hee.

    The effort succeeded in stages: The voting age was lowered to 19 in 2005. In 2019, the National Assembly approved lowering it again, to 18. Then this year, lawmakers lowered the age limit to run for office.

    “It’s nice to have some experience or knowledge, but I don’t think politics necessarily requires a huge level of it,” said Park Joo-min, 48, another assemblyman.

    Despite the change, Mr. Jung, the 22-year-old elected to the Yangsan city assembly in South Gyeongsang Province, said that speaking to a party official to try to get nominated “felt like beating my head against the wall.” (He campaigned on a promise to help strengthen the city’s transportation infrastructure.)

    Fund-raising is also especially challenging, with some candidates saying they had to come up with about 20 million South Korean won (about $15,400) to run successful campaigns.

    Lee Yechan, 22, who was elected to the Yeongdeungpo-gu district assembly in Seoul, said that when it came to campaign financing, “I used up all the savings that I had collected from an internship I did for a year and from working part time teaching students. I even took out a loan — interest rates are high.”

    Drawn to politics by a mix of idealism and conviction that they could help steer the country in a better direction, some find themselves confronting trade-offs.

    On the eve of taking office, Mr. Jung said: “Though I feel responsible to address young people’s issues, I don’t intend to focus on them. I think raising young people’s issues just because I’m young will invite hostility.”

    For Cheon Seung-ah, 19, the youngest elected politician, winning came at a price. She had been nominated by her local party council’s chair, Kim Hyun-ah, 52, amid a push to get more young women involved with the People Power Party. (Many members had been accused of amplifying anti-feminist slogans.)

    In an interview, Ms. Cheon had described hopes of expanding enrichment programs for the city’s children and improving the municipal transit system. Then, after she won, members of her own party council, including some women who had been vying for a nomination to her seat, launched an attack. According to a complaint signed by six members of the council, she had claimed on her résumé a nonexistent title on the council’s young adult committee.

    The complaint was accepted by the Seoul Central District Prosecutors Office.

    Prosecutors are also investigating dozens of other winners from the June elections. Attacks are common against candidates whose nomination by a local party council chair played a big part in their election victory, like Ms. Cheon. It is easy to challenge their legitimacy because their win is viewed as less democratic. But few of those attacks have formally been accepted as legal complaints.

    Ms. Cheon has denied the claim, saying, “The hardest part was the toll that the attacks took on my mental health.”

    Ms. Kim has also rebutted the suggestion that there was anything untoward about her protégé’s title. Under the party’s rules, Ms. Kim said, she had the sole prerogative to appoint people to the council and to give them titles. “I have no obligation to ask the members of the council for permission or to notify them,” she said.

    One of Ms. Cheon’s challengers, Lee Kang-hwan, who was the council’s deputy chair, said in an interview that he had quit upon learning that she was the nominee. He also said he had hoped she would resign.

    On Friday, Ms. Cheon began her term as the youngest city assemblywoman in Goyang. As of Monday, the prosecutors had assigned a police department to investigate her case.

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    France24 - World

    Sudan's Burhan sacks civilian members from ruling body as protesters rally again

    Issued on: 06/07/2022 - 17:38

    NEWS WIRES

    Sudan's coup leader Abdel Fattah al-Burhan on Wednesday dismissed the last civilian members of his ruling body as part of a power shift he has proposed, but protesters who have rejected his pledge again took to the streets.

    "The blood of the martyrs did not flow in vain," hundreds of women protesters chanted in Khartoum about pro-democracy activists who have been killed in street violence, also demanding a return of "the soldiers to the barracks".

    Burhan -- who grabbed power in a coup last October that drew international condemnation -- in a surprise move Monday vowed to "make room" for civilian groups to form a new transitional government.

    He also said that the ruling Sovereign Council he chairs would be disbanded and, in an apparent move to carry out the process, issued a decree relieving five little-known civilian members of their posts.

    Several of them told local press that they had received no formal notification and were surprised to discover that their official vehicles had been taken away.

    The transitional government uprooted by Burhan last year had been painstakingly forged between the military and civilian factions in 2019, following mass protests that prompted the army to oust longtime dictator Omar al-Bashir.

    Sudan's main civilian alliance, the Forces for Freedom and Change (FFC), have labelled Burhan's latest move a "giant ruse" and "tactical retreat".

    They also called for "continued public pressure", a call heeded by protesters who manned makeshift street barricades of rocks and tyres for a seventh straight day.

    'Wolf in sheep's clothing'?

    Protesters have demanded a restoration of the transition to civilian rule despite repeated crackdowns by the security forces, who have in recent days fired live bullets, launched barrages of tear gas canisters and deployed water cannons, according to medics.

    Burhan's pledge Monday to step aside for a new civilian "government" was accompanied by another pledge -- the establishment of a new "Supreme Council of the Armed Forces".

    This body would be in charge of defence and security, he said, feeding into concerns among opponents that it would not be answerable to any government.  

    Burhan said the new body would combine the regular army and the paramilitary Rapid Support Forces, a powerful unit commanded by his deputy, Mohamed Hamdan Daglo.

    Key FFC member and ex-rebel Yasser Arman warned that Burhan's "intention is to choose a prime minister who is a wolf in sheep's clothing and takes his orders from the military council".

    Arman said that Burhan's announcement was aimed at the "regional and international community, some of whose members are looking for quick solutions" including those who he warned are "prioritising stability over democracy".

    The FFC has so far refused to take part in talks with military leaders, despite pressure from international brokers that range from the United Nations to the African Union and regional bloc IGAD.

    On Tuesday, following an IGAD emergency summit chaired by Burhan in Kenya, the bloc praised efforts to finding "lasting solutions to the political situation", adding that it "appreciated the positive steps" taken by Sudan's leaders.

    'Too early to tell'

    Sudan has been rocked by near-weekly protests since the October coup, with thousands marching in multiple cities.

    Pro-democracy medics said nine demonstrators lost their lives last Thursday, the deadliest violence so far this year, which brought to 114 the number killed in the crackdown since October.

    Burhan's announcement has been treated cautiously by international players, with UN Secretary General Antonio Guterres saying he hoped it would create "the opportunity ...to reach an agreement that ultimately leads to a civilian-led transition to democracy".

    The United States said it was "too early to tell" the impact, with State Department spokesman Ned Price urging all sides to seek a solution towards "a civilian-led government" with "free and fair elections".

    Protesters argue that the army chief has made such moves before.

    In November, a month after the coup, Burhan signed a deal with Abdalla Hamdok, the prime minister he had ousted in the power grab and put under house arrest, returning him to power.

    But many people rejected that pact and took to the streets again, and Hamdok resigned in January warning that Sudan was "crossing a dangerous turning point that threatens its whole survival".

    (AFP)

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    Sudan’s Burhan says army will make way for civilian government

    ‘We will not compromise’: Hundreds in Sudan continue protests against military rule

    EYE ON AFRICA

    Thousands protest in Khartoum after Thursday's crackdown that left nine dead

    Valeurs Actuelles

    Avignon : un homme avec 30 mentions à son casier judiciaire agresse trois femmes en sortant de prison

    Nassim B. 47 ans, est un habitué des tribunaux. Selon le Dauphiné Libéré, l’homme cumule près de 30 mentions sur son casier judiciaire. En quelques années, il a visité les palais de justice de Lyon, Saint-Étienne, Brest, Béziers, Marseille, Annecy, etc. La plupart du temps, il est poursuivi pour des affaires de violences, d’outrages ou de menaces – presque à chaque fois sous l’empire de l’alcool. Et sa dernière récidive n’échappe pas à la règle.

    Le 1er juillet dernier, Nassim B. arpente la rue de la République, à Avignon (Vaucluse). Alcoolisé, il croise la route de trois femmes, qu’il se met à suivre en les insultant. Arrivé à proximité de l’une d’entre elles, il lui assène une gifle et un coup de poing. Les cris des trois femmes, dont la principale victime n’est heureusement que légèrement blessée, attirent finalement l’attention d’une voiture qui s’arrête à leur hauteur, faisant fuir Nassim B. Ce dernier est interpellé quelques minutes plus tard par la police.

    Huit mois de prison

    En comparution immédiate, le lundi 4 juillet, l’homme ne s’est pas ému outre mesure : « Vous voulez que je vous dise quoi ? », s’est-il emporté face au président de séance, assurant « ne pas avoir mis de patate » à la jeune femme. « Je n’ai jamais levé la main sur une femme. Je lui ai caressé le visage », a-il-ajouté, concédant avoir bu pour fêter sa sortie de prison toute récente. Sa période de liberté n’aura en tout cas pas duré longtemps : condamné à huit mois de prison avec mandat de dépôt, il devra également s’acquitter d’une amende et de 500 euros de dommages et intérêts.

    Avignon : les dernières actualités

    Avignon : un fiché S radicalisé pénètre dans un commissariat et hurle “Allah Akbar”

    Avignon : la fresque représentant Emmanuel Macron en marionnette de Jacques Attali va être recouverte

    Dans le Vaucluse, Jordan Bardella veut réitérer l’effet « vote utile »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    « Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie »

    Entretien

    Théâtre Le prolifique metteur en scène et cinéaste russe Kirill Serebrennikov, qui vit désormais en Allemagne, inaugure la 76e édition du Festival d’Avignon, dans la cour d’Honneur du palais des Papes, avec le Moine noir, une pièce adaptée d’une nouvelle fantastique d’Anton Tchekhov.

    Marie-José Sirach

    kirill serebrennikov Metteur en scène

    Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

    Casquette vissée sur la tête, lunettes à grosse monture transparente, stature imposante, Kirill Serebrennikov ne passe pas inaperçu. Dans tous les sens du terme. Il a quitté Moscou en mars pour s’installer en Allemagne. La guerre en Ukraine, la répression à l’égard de toute contestation en Russie auront eu raison de son engagement artistique. Nommé en 2012 directeur du Centre Gogol de Moscou, Serebrennikov transforme ce lieu alors en déshérence en épicentre d’un théâtre libre, contestataire, renouvelant totalement le répertoire, le public et l’esthétique. Ses mises en scène sentent le soufre et s’il monte une pièce du répertoire russe, c’est pour la dynamiter et montrer sa puissance de subversion. Les autorités l’ont dans le collimateur et sortent du chapeau une accusation de détournement de fonds qui lui vaudra d’être arrêté et assigné à résidence. En 2018, lors de la conférence de presse de Leto, à Cannes, l’équipe du film avait laissé une chaise vide pour rappeler l’absence de Serebrennikov. En 2019, sa pièce Outside s’est jouée au Festival d’Avignon, en son absence, le metteur en scène ne pouvant quitter la capitale russe. Au Festival de Cannes, cette année, son film la Femme de Tchaïkovski était en compétition officielle. À l’issue de la projection, il prend la parole : « Merci beaucoup d’être avec nous dans ce moment difficile de notre vie. Non à la guerre. » Pendant la conférence de presse qui s’ensuit, on le questionne sur le boycott des artistes et de la culture russes. « Dans ces moments difficiles, c’est l’art, la musique, le cinéma, le théâtre qui permettent aux gens de se sentir vivants », répond-il. Des propos qui ne convainquent pas tout le monde… À quelques jours de la première du Moine noir, de Tchekhov, dans la cour d’Honneur, nous l’avons rencontré.

    C’est la quatrième fois que vous venez présenter un spectacle au Festival d’Avignon. Cette fois-ci, vous êtes invité dans la cour d’Honneur où vous mettez en scène le Moine noir, de Tchekhov. À quelques jours de la première, comment vous sentez-vous ?

    On répète de façon intense. L’espace est complexe, on manque de temps, tout le monde est un peu sur les nerfs, sans compter les éléments qui s’invitent comme le soleil, la pluie, le vent avec lesquels on doit apprendre à négocier.

    La cour d’Honneur est un espace particulier. Cela vous a-t-il obligé à revoir la scénographie du spectacle ?

    Notre scénographie est assez simple, même balayée par le mistral ! Je suis curieux de voir ce que ça va pouvoir provoquer. Le palais des Papes est une sorte de loupe, de miroir grossissant où chaque spectateur vous scrute. Mais ce qu’ils vont découvrir n’a rien à voir avec la version que j’ai créée à Hambourg (au printemps dernier – NDLR). Ce sera un tout autre spectacle.

    Dans le Moine noir, il est question de tenter d’approcher la vérité selon plusieurs points de vue. Dans votre dernier film, la Femme de Tchaïkovski, il s’agit du mensonge. Vérité et mensonge…

    J’aime tellement cette idée formidable que je n’ai pas envie de la commenter ! Le Moine noir, c’est effectivement la quête de la vérité, sa complexité et l’impossibilité de la trouver. Dans le film, il s’agissait du mensonge qui règne, qui dirige chaque personnage et tente d’étouffer la vérité.

    Peut-on y voir une métaphore de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ?

    Dans mon travail, je ne pars pas d’une idée autour de laquelle je broderais un spectacle. En général, je pars de mes souvenirs, de mes premières émotions et j’essaie de les assembler. Parfois, j’oublie des fragments. Ces lacunes, j’essaie de les colorer. Je suis traversé d’émotions et, de là, jaillissent des images qui créent cette structure bizarre qu’est un spectacle ou un film, et les gens y voient le reflet de leurs sentiments.

    Vous obtenez l’autorisation de quitter la Russie pour créer votre spectacle en Allemagne et décidez de ne pas retourner dans votre pays. Qu’est-ce qui a provoqué cet exil ? La guerre contre l’Ukraine ? Vos conditions de vie à Moscou ?

    C’était difficile d’être là-bas, parce que c’était la guerre. On éprouvait un sentiment de violence diffus partout. Je ne sais pas comment me comporter, comment vivre à l’intérieur d’un pays qui a déclenché une telle guerre. Aujourd’hui, on est les représentants d’un pays belligérant qui rase des maisons, des villages, des villes, tue des civils. C’est une tragédie pour nous tous. Tu crois comprendre et tu ne comprends rien. Je m’informe tous les jours sur ce qui se passe, mais tu es incapable de réaliser comment tout ça est possible. Je ne peux justifier cette violence d’État, ni me résoudre à tuer quelqu’un pour des raisons géostratégiques. Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie.

    On vous a reproché de ne pas avoir pris parti assez vite, d’être resté en retrait, à la suite de l’invasion de l’Ukraine…

    J’attendais mon procès et je ne pouvais rien dire quand j’étais là-bas. Mes avocats m’appelaient toutes les deux minutes pour me supplier de me taire, de ne rien dire avant mon jugement. Il me fallait serrer les dents jusqu’à ce que je sois libre de partir et de parler.

    D’aucuns vous qualifient de personnage ambigu, énigmatique, voire double…

    Je veux être triple, même si je ne suis pas un trépied. J’exprime des émotions différentes, parfois contraires ou contradictoires. Je lutte, parfois, contre des sentiments exécrables qui montent en moi. Mais, parfois aussi, ça sort, et j’ai honte. Pourquoi me refuse-t-on le droit de me tromper, de dire des conneries ? Je suis artiste, j’ai le droit de me tromper. Je ne suis pas un homme politique qui mesure chacun de ses mots parce qu’il veut être réélu.

    Vous avez grandi en pleine perestroïka, un moment où les choses bougent, où il souffle un vent de renouveau, pour ne pas dire de liberté. Diriez-vous qu’il est plus difficile aujourd’hui d’être un artiste russe ?

    C’est plus difficile d’être russe tout court. Mon pays en a attaqué un autre. Quand tu dis que tu viens de Moscou, les gens te regardent de manière pas très amicale. Le plus terrible, c’est quand les gens, en Europe, te chuchotent à l’oreille « Poutine a raison ». Merde ! Où suis-je ?

    Vous avez été démis de vos fonctions de directeur du Centre Gogol. La semaine dernière, on a nommé un nouveau directeur « en phase avec le Kremlin », dites-vous…

    Quand on ferme un lieu de création, un organisme vivant, un lieu d’effervescence, sans en expliquer les raisons, juste parce qu’un ordre est arrivé, qu’est-ce que ça signifie ? Gogol était un théâtre mondialement connu, reconnu. Le public, le succès étaient au rendez-vous et, tout d’un coup, on le ferme. C’est terrible. Lorsqu’on m’a proposé ce théâtre, ce n’était aucunement une récompense ou parce que j’étais ami avec les autorités. Le théâtre se trouvait dans un état catastrophique. J’ai essayé de relever ce défi car il fallait tout refaire, rassembler une troupe. Ça nous a pris tellement de temps, de force et d’énergie pour que le théâtre devienne un endroit incontournable… J’y ai laissé des litres de sueur, mais c’était passionnant. Et puis, il y a eu les premières manifestations contre Poutine en 2012-2013, puis la Crimée en 2014, et le théâtre était traversé par ce vent de contestation. Et, aujourd’hui, la guerre contre l’Ukraine…

    Comment est-on passé de ces manifestations, il y a dix ans, à cette faible mobilisation contre la guerre en Russie ? D’ici, on a le sentiment que la population est interdite, figée, voire complice parce que nationaliste…

    Dix années de propagande non-stop, la mainmise et le contrôle de tous les médias… Des journalistes que l’on pensait honnêtes et, après coup, on a compris qu’ils travaillaient pour Poutine. On a cadenassé la télévision, on a commencé à changer les équipes. Certains proches du pouvoir ont racheté des journaux. Désormais, il n’existe plus de presse libre à Moscou. Il restait Internet et les réseaux sociaux mais, maintenant, des lois permettent de traquer les moindres opposants et un seul post sur Facebook peut vous envoyer en prison. Pour résumer, il y a les persécutions, les assignations à résidence, la guerre et le Festival d’Avignon… et tout ça se passe en même temps. 

    Festival d'Avignon 2022kirill sererbrennikovThéâtreRussie
    France24 - World

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Issued on: 29/04/2022 - 18:31

    Georgina ROBERTSON

    In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    L'Humanité

    Arafat et les Palestiniens investissent l’ONU et le monde

    Actu

    La réalité de la colonisation israélienne a longtemps été mise sous le tapis. Le leader de l’Organisation de libération de la Palestine la met en lumière, en 1974, à New York, en prononçant son discours le plus célèbre. Il y invite les États à œuvrer en faveur d’une solution pacifique.

    Pierre Barbancey

    Ce 13 novembre 1974, lorsqu’il monte à la tribune de l’ONU, Yasser Arafat sait qu’il est au rendez-vous de l’Histoire. Grâce à leur lutte, les Palestiniens sont passés, aux yeux du monde, d’une condition de réfugiés à celle d’un peuple luttant pour ses droits. Lutte politique, diplomatique et armée. Le leader de ­l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), est parvenu à faire reconnaître son organisation comme seule et unique représentante du peuple palestinien. Dans son allocution, il compare la volonté d’indépendance de la Palestine à celles de l’Afrique du Sud et du Vietnam, dénonce le néocolonialisme et l’impérialisme. Il met le sionisme en accusation. « Notre révolution (…) n’a jamais été dirigée contre l’homme juif en tant que tel, mais contre le sionisme raciste et l’agression flagrante », souligne-t-il. Enfin, il évoque un État de Palestine démocratique dans lequel toutes les communautés et toutes les confessions, y compris juive, vivraient en harmonie avec des droits égaux. La solution à un seul État sera abandonnée en 1988.

    À l’issue de ce discours qui ouvre une porte vers la paix, l’Assemblée générale de l’ONU vote à une majorité écrasante la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’indépendance nationale. L’OLP devient une observatrice permanente aux Nations unies. Et en 1976, l’ONU accepte le principe d’un État palestinien.

    Extrait du discours

    (…) À l’instar du colonialisme et de ses démagogues, qui ont essayé d’ennoblir leurs conquêtes, leurs pillages et leurs attaques perpétuelles à l’encontre des peuples africains en prétendant qu’ils accomplissaient une mission “de civilisation et de modernisation”, les dirigeants sionistes ont dissimulé leur objectif pour conquérir la Palestine, comme le colonialisme en tant que système, et les colonialistes en tant qu’instruments ont utilisé la religion, la couleur, la race et la langue pour justifier l’exploitation des Africains et leur assujettissement cruel par la terreur et la discrimination. Les mêmes méthodes ont été employées en Palestine pour usurper notre terre et chasser notre peuple de son foyer national.

    L’idéologie sioniste a été employée contre le peuple palestinien. Il ne s’agissait pas seulement d’installer des colonies à la mode occidentale. Mais également de déraciner les juifs de leurs différents pays et de les séparer des autres nations. Le sionisme est une idéologie impérialiste, colonialiste et raciste, elle est profondément réactionnaire et discriminatoire, elle peut être comparée à l’antisémitisme par ses aspects les plus rétrogrades et, partant, elle en constitue l’autre volet. Lorsqu’on propose que les juifs, quels que soient leurs foyers nationaux, ne portent pas allégeance à leur pays et ne vivent pas sur un pied d’égalité avec les citoyens non juifs, cela va dans le sens de l’antisémitisme. Lorsqu’on dit que la seule solution au problème juif serait que les juifs abandonnent des communautés ou des nations auxquelles ils ont appartenu pendant des centaines d’années et lorsqu’on dit que les juifs devraient régler le problème juif en émigrant par la force sur le territoire d’un autre peuple, on adopte, ce faisant, la même position qu’adoptent les antisémites à l’égard des juifs.

    Les Palestiniens qui vivent sous l’occupation sioniste luttent contre l’oppression, la tyrannie et le terrorisme.

    En 1947, les juifs étaient au nombre de 600 000, ils possédaient environ 6 % de la terre palestinienne arable. Ce chiffre devrait être comparé avec celui de la population de Palestine qui, à cette époque, s’élevait à 1 250 000 habitants. (…) L’Assemblée générale (de l’ONU – NDLR) a divisé ce qu’elle n’avait pas le droit de diviser : un territoire indivisible. Lorsque nous avons rejeté cette décision, notre attitude a été celle de la mère naturelle qui avait refusé au roi Salomon de couper son fils en deux alors que l’autre femme qui le réclamait aussi était disposée à accepter cette solution. En outre, malgré la résolution du partage qui accordait aux colonialistes 54 % de la terre de Palestine, ceux-ci ont été mécontents de cette décision et ont commencé une guerre terroriste contre la population civile arabe. Ils ont occupé 81 % de l’ensemble de la terre de Palestine, déracinant ainsi un million d’Arabes. Les Palestiniens qui vivent sous l’occupation sioniste résistent à l’arrogance et luttent contre l’oppression, la tyrannie et le terrorisme. (…)

    Je suis venu ici tenant d’une main le rameau d’olivier et, de l’autre, mon fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. »

    Discours pour la paixLes séries d'été de l'Humanité
    Valeurs Actuelles

    Hautes-Pyrénées : deux enseignants tués par balle, le tireur en fuite

    Drame sanglant à Pouyastruc (Hautes-Pyrénées). Les corps de deux enseignants ont été découverts, lundi 4 juillet en fin d’après-midi. Tous deux ont été tués par balles, relate Le Parisien mardi 5 juillet. La première victime, une femme de 32 ans, a été découverte dans la rue par des voisins, qui ont alerté les gendarmes. Ces derniers ont ensuite découvert le corps de la seconde victime, un homme de 55 ans, à l’intérieur de son domicile – situé à quelques mètres de la rue concernée.

    Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur les relations qu’entretenaient ces deux enseignants, ni sur la nature de leurs blessures. On sait seulement qu’ils enseignaient dans le même collège, à Tarbes. Selon le procureur de la ville, Pierre Aurignac, l’auteur présumé des coups de feu « est en fuite, il n’a pas pu être interpellé pour l’instant ».

    Une enquête ouverte

    Le procureur n’a pas donné plus d’éléments sur les éventuelles motivations du crime, ni sur les pistes privilégiées par les autorités. Une enquête pour double homicide a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse, a-t-il cependant indiqué. Les deux corps devraient être autopsiés dans les tous prochains jours, à l’Institut médico-légal de Toulouse.

    Tarbes : les dernières actualités

    Tarbes : quelques heures après leur mariage, une femme frappée par son mari

    Tarbes : 75 ans après, un ancien résistant retrouve l’identité de l’homme qui lui a sauvé la vie durant la Seconde Guerre mondiale

    Tarbes : des policiers menacés de mort par SMS

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Seine-Saint-Denis : un conducteur de bus agressé par une dizaine de jeunes

    Les images sont insoutenables : elles montent une demi-douzaine d’individus qui se défoulent sur un homme vêtu d’une chemisette blanche. Ce dernier est poussé et traîné au sol, avant d’encaisser des coups de pied et de poing. Les faits, rapportés par Le Parisien, se sont déroulés à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) dans le quartier Orgemont, dimanche 3 juillet, au cours de la soirée. Un chauffeur de bus RATP de la ligne 361 a été violemment pris à partie par une dizaine de jeunes. Ces derniers l’ont agressé alors qu’il était descendu de son véhicule et venait d’éviter un enfant qui traversait la rue, précise le quotidien régional. La scène a été filmée depuis le bus. On peut entendre des passagers qui hurlent, mais qui n’interviennent jamais et continuent à capturer les images du passage à tabac.

    « Une plaie saignante à la tête et des hématomes »

    Dans une note interne de la RATP, qui condamne avec « la plus grande fermeté cet acte de violence », on apprend que « l’agression s’est produite à l’arrêt Epinay-Orgemont (dans le quartier du même nom) vers 19h25 », relatent nos confrères. « À la suite d’un différend de la circulation, des individus ont agressé le machiniste avant de prendre la fuite ». Après avoir été passé à tabac, le conducteur – âgé d’une trentaine d’années – « présentait une plaie saignante à la tête et des hématomes sur l’épaule gauche ». Il a été secouru par la police, le groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), avant d’être conduit à l’hôpital Delafontaine (Saint-Denis) par les sapeurs-pompiers. « Une plainte a d’ores et déjà été déposée », a indiqué la Régie, citée par Le Parisien.

    Tout mon soutien à l’agent de la @RATPgroup ligne 361 agressé hier. Une réponse forte doit être apporté face à ces racailles. @vpecresse @karampatrick@beaudetstephane @IDFmobilites@PhDavidMtb @morandiniblog @TPMP @CNEWS @SudRadio @FrotChristophe#agression #RATP #racaille pic.twitter.com/uGiD2smwJg

    — Philippe Bouriachi (@PhilipBouriachi) July 4, 2022

    Aucune interpellation

    Depuis que la victime a été entendue, les circonstances des événements se font plus précises. Selon une source proche du dossier, qui s’est confiée au site d’actualités, « l’agression s’est produite après une manœuvre d’évitement d’un enfant dans le quartier Orgemont ». Ainsi, le conducteur de bus se serait fait surprendre par le petit garçon, qui a surgi sur la chaussée. Il a réussi à maîtriser à temps son véhicule, sans accrocher l’enfant. Mais des témoins qui ont assisté à la scène l’ont copieusement insulté.

    Lorsque le chauffeur, qui a poursuivi sa route, a atteint le prochain arrêt, un comité d’accueil l’attendait. Dès le moment où il a ouvert les portes du bus pour en descendre, il a été saisi et tabassé, avant d’être abandonné sur le trottoir. Pour l’heure, les auteurs des faits n’ont pas été interpellés. Toutefois, les vidéos de la RATP et celles des témoins pourraient communiquer de précieuses informations aux enquêteurs du commissariat d’Epinay-sur-Seine, chargés de résoudre cette enquête.

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    L'Humanité

    Le Fema : festival des cinévores !

    Nos recommandations culturelles

    Le Festival La Rochelle Cinéma fête ses cinquante ans jusqu’au 10 juillet dans une édition dédiée à Alain Delon.

    Malou Lebellour-Chatelier

    Cette année, le FEMA fête sa cinquantième édition, l’occasion de revenir sur l’histoire du festival. À l’origine sont les RIACS - Rencontres Internationales d’Art Contemporains - qui voient le jour en 1973 et rassemblent pendant 7 ans l’avant-garde de tous les domaines artistiques : musique, théâtre, danse et art plastique. En 1980, seule la section cinéma est maintenue et l’événement devient rapidement le Festival Cinéma de la Rochelle avec à sa tête le critique de cinéma Jean-Loup Passek, puis le duo Prune Engler/Sylvie Pras. Côté programmation, le festival figure peu à peu un pont entre la mémoire du cinéma et son actualité, voire son avenir, en programmant très tôt des cinéastes désormais incontournables tels que Nanni Moretti et Volker Schlöndorff.

    Mais l’histoire du FEMA est surtout celle de son public, fidèle et avide de cinéma, comme le souligne la toute nouvelle présidente de l’association, Sylvie Pialat.

    Lors de l’ouverture du festival, vendredi 1er juillet, elle revenait en effet sur l’importance d’un retour massif en salle, avant de nous souhaiter un « bon appétit » pour  Les cinq diables de Léa Mysius. Obstinément non compétitif, sans palmarès ni jurés, le rendez-vous prend des airs de buffet à volonté : pendant 10 jours plus de 220 films et pas moins de 364 séances sont proposés !

    Cette année, il y en a pour tous les goûts et pour tous les palais, même les plus fins. Brad Pitt côtoie Audrey Hepburn, Pasolini cohabite avec Joanna Hogg et l’histoire du cinéma portugais se mêle à l’actualité ukrainienne, mais c’est surtout Alain Delon qui crève l’écran dans l’ Eclipse d’Antonioni, ou dans  Plein soleil de René Clement. Cette édition anniversaire rend en effet hommage à l’homme qui est considéré, selon le critique Samuel Blumenfeld, comme le « plus grand acteur français de l’après-guerre ». À travers 21 films, l’ensemble de sa carrière est passé en revue, des années 50 à aujourd’hui.

    Le rendez-vous fait en tout cas beaucoup de bien ! Après deux ans de creux dus à la crise sanitaire, les artistes et invités de cette cinquantième édition sont émus face aux salles combles et aux files d’attente que génère chaque projection. On apprécie l’orgie cinématographique, la bonne humeur générale et l’obscurité des salles. Celle-ci tranche bien sûr avec le beau temps de La Rochelle, mais comme le disait le cinéaste Jacques Doillon, invité du festival en 2009, « Le cinéma vaut bien la plage et l’ambre solaire », alors courrez vite vous gaver de cinéma !

    festival de la rochelle
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Gare de Lyon : l’évacuation d’un SDF nigérian dégénère

    Cette scène, d’une grande violence, s’est déroulée lundi 4 juillet, aux alentours de 10h14, au sein de la gare de Lyon, située dans le XIIe arrondissement de Paris. Selon une source policière qui s’est confiée à Valeurs Actuelles, les forces de l’ordre ont fait les frais des agissements agressifs d’un sans-abri qu’elles tentaient d’évacuer des lieux, à la demande de la RATP. 

    Au cours de cette intervention, le sans-abri s’est rebellé et a insulté les policiers. L’un d’eux a été blessé : son nez a été cassé, tandis qu’il souffre de griffures et d’un cocard, a précisé la même source policière. Le fonctionnaire a été conduit à l’hôpital Saint-Antoine pour y être soigné. Toujours selon nos informations, le sans-abri interpellé est un Nigérien né le 1er janvier 1994 en situation irrégulière.  

    📽️ De source #policière, l’interpellation a eu lieu ce matin, 10h14, gare de Lyon. Les policiers tentaient d’évacuer un #SDF de la gare. Ce dernier s’est rebellé et a insulté les policiers. Un fonctionnaire a été blessé: nez cassé, griffures et cocard 1/2pic.twitter.com/YXIVehkbdX

    — Amaury Bucco (@AmauryBucco) July 4, 2022

    Les policiers souvent victimes de menaces et de violences 

    Les agressions envers les forces de l’ordre ne sont pas des faits isolés. Au point que certains d’entre eux décident de se tourner vers le groupe d’appui des policiers victimes de menaces et de violences. En novembre dernier, 750 agents avaient fait appel à ce dispositif depuis son lancement le 4 août 2020, selon les informations d’Europe 1. Autrement dit, ce chiffre impliquait une moyenne de 50 policiers concernés chaque mois, c’est-à-dire un ou deux par jour. En raison de leur métier, les membres des forces de l’ordre se considèrent menacés dans leur vie privée. 

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    Valeurs Actuelles

    Pas de “honte” : Moscou met les choses au clair après la diffusion d’une conversation entre Macron et Poutine sur France 2

    Une conversation qui ne passe pas. A l’occasion d’un déplacement au Vietnam ce 6 juillet, Sergueï Lavrov a fait part de sa colère après la diffusion d’un documentaire sur France 2 le 30 juin. Comme le rapporte Le Figaro, un entretien téléphonique tendu de neuf minutes entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine a servi d’appui au réalisateur pour évoquer la médiation du président français avec son homologue russe sur fond de crise ukrainienne. Selon l’hebdomadaire Marianne, lors de cet entretien, Emmanuel Macron apparaissait ferme et offensif, face à un Vladimir Poutine agacé et déterminé.

    Une « fuite » des enregistrements

    Cet enregistrement audio remonte au 20 février, soit quatre jours avant que l’armée russe ne commence son invasion en Ukraine. « L’étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales d’enregistrements », s’est exprimé Sergueï Lavrov après avoir découvert la publication de cet échange. « Nous menons toujours les négociations de telle manière à ce que nous n’ayons jamais à avoir honte », a ajouté le ministre des Affaires étrangères russe en assurant que la Russie était prête à « expliquer (sa) position ».

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    L'Humanité

    Séquelle #33 Les étranges aventures des mots de Claude Favre

    Actu

    Dire les noms des réfugiés, perdus, noyés, une quête obstinée des récits del’absence, comme si c’était un roman de chevalerie

    Alain Nicolas

    « Les disparus, errants perdus les poursuivis les contrôlés (…) asphyxiés,au fond noyés, foutus au fond, mourus, muets ». Ce sont eux qui font « lesrécits obstinés de l’absence », eux, nos « membres fantômes ».

    « Corps sans mots, coups nets ».

    Ce sont peut-être ceux qui traversent la mer à Lesbos, ou qui sont « jetéssur le front des mitrailles », ou « proscrits jetés au bagne », ou les Rrom,ou les femmes yézidies. Tous ceux-là, « vont par les étranges terres lesétranges aventures quérant ». Les mots sont de Chrétien de Troyes, nous ditClaude Favre. Doit-on considérer son nouveau livre comme un roman dechevalerie, comme nous y invite l’autrice en choisissant ce titre ? C’est entout cas ce qu’elle nous invite à chercher, sur les « étranges terres »qu’elle parcourt, en suivant les « étranges aventures » de ces multitudes.Dominés, exploités, « perdus », ils sont « jetés » là, par choix, par «quête » ou par les caprices d’une machine à broyer, « cargaison humaine »qui peut aussi « danser sur la longue route ». « Pistes fantômes » pour des« membres fantômes » de l’humanité. Ils sont les héritiers de tous lessilences, devant les horreurs nazies, l’esclavage, Hiroshima. Ilsappartiennent à tous les peuples, sont invisibles partout, Alep, Lesbos,Palestine, Paris, sont désignés par tous les noms, exilés, migrants,réfugiés. Le leur, on l’oublie, on l’ignore. Le livre est cet appel des noms

    « Un nom est votre nom parfois »…………………………..« Ton nom réfugié »……………………..« Ton nom clandestin »………………………« Ton nom sans papiers »

    Claude Favre veut leur rendre des noms, et la « matière noire » des mots.Non les mots de « la langue décret, la fausse langue de haine » mais :

    « dire, les noms, ou sinon les noms, les mots, ou sinon les mots, lessouffles de ceux qui, sous le galop d’un siècle devenu fou, fou, pard’étranges terres, dansent, tanguent, bandent et dansent. »

    La parole poétique s’installe alors entre invention et mémoire. Les premiersblocs de texte s’ouvrent sur une double injonction, « imagine » ou «n’imagine », la seconde apparaissant comme contradictoire à la première(n’imagine pas), peut-être collective (on n’imagine).

    « N’imagine, les disparus, les errants, perdus, les poursuivis, lescontrôlés, »…

    Ou

    « Imagine les grands sommeils. »

    Très tôt, le poème passe sur un autre registre

    « Te souviens-tu de ces mots qu’on entend plus de quel oubli »« Te souviens-tu des chants des veilles noires »« Te souviens-tu de ce silence, du silence des noms oubliés »

    Entre imaginer l’irreprésentable et faire sortir de l’oubli, le poèmeoscille, cherchant son chemin. Diction plus hachée, syntaxe plus chaotiquedu côté de l’imaginaire. En face, plus d’ampleur de la phrase dans lesouvenir, comme si un flux de parole ressurgissait du passé. Les phrases,reprises avec des variations finales, créent un effet d’insistance, commepour pousser le sens dans tous ses possibles. Le découpage du texte enblocs, de longueur variable, rythme les changements de sujet, d’atmosphère,conduisant le lecteur en un véritable itinéraire où il croisera nombre decompagnons en mythologie, en littérature, en cinéma, d’Héraklès à WalterBenjamin en passant par Charlie Chaplin, Aristote et Buster Keaton.Voilà qui en dit long sur de l’écriture de Claude Favre. L’empathie etl’émotion n’empêchent pas que sous la colère la langue travaille avecprécision pour recréer un espace où, enfin « qui possède une langue ne seperd pas. »

    Ceux qui vont par les étranges terres les étranges aventures quérantde Claude FavreLanskine. 86 pages, 14 euros. 

    poésieséquelles
    France24 - World

    Tunisian judge freezes bank accounts of former PM, parliament speaker

    Issued on: 06/07/2022 - 04:10

    NEWS WIRES

    A Tunisian judge has ordered a freeze on the financial assets of the former speaker of the country’s dissolved parliament, Rached Ghannouchi, former prime minister Hamadi Jebali and several other people, an official told Reuters on Tuesday.

    He added that the list of people included Ghannouchi’s son Moadh Ghannouchi and son-in-law Rafik Abdessalem, who was a former foreign minister.

    “There is an order from the anti-terrorism judge to freeze the bank accounts of those people, the Financial Analysis Committee asked the banks to implement the judicial decision,” said an official on the financial analysis committee, which is headed by central bank governor.

    No further details about the case were known and Rached and Moadh Ghannouchi and Jebali could not immediately be reached for comment.

    In May, a Tunisian judge issued a travel ban against several people including Ghannouchi, the head of the Islamist Ennahda Party and former speaker of dissolved parliament.

    Ghannouchi, 81, is a fierce critic of President Kais Saied who seized executive powers last year, sacked the government, dissolved the parliament and started ruling by decree, moves critics describe as a coup.

    Saied’s efforts have stoked fears of a return to autocracy in Tunisia, where the first uprisings of the so-called Arab Spring began in 2011 and heralded a series of democratic reforms.

    (REUTERS)

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Democracy in Tunisia

    Tunisia’s draft constitution: Ending the parliamentary regime, or undoing democracy?

    Tunisia's president pushes for new constitution giving him broad powers

    Tunisian police arrest ex-PM Jebali on suspicion of money laundering

    L'Humanité

    1972, la gauche se met d’accord

    Actu

    V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

    Jean Vigreux

    Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

    La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

    décomposition-recomposition

    Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

    La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

    À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

    Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

    revendications fortes

    L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

    Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

    L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

    gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
    France24 - World

    Algeria marks 60 years since end of French colonial rule

    Issued on: 05/07/2022 - 22:57

    Georja Calvin-Smith Follow

    As Algeria marks 60 years of independence from France, we take a closer look at the deep diplomatic and social tensions that exist between the two countries. From the enduring pain over atrocities committed during colonial rule to calls for reform from within Algeria, the country has had a bumpy six decades. Yet July 5, the official date of independence, still sparks a deep, if complex, sense of pride for many Algerians.

    France24 - World

    Italy declares state of emergency in drought-stricken north

    Issued on: 05/07/2022 - 04:09

    NEWS WIRES

    Italy declared a state of emergency in five northern regions and announced emergency funds on Monday over a worsening drought that has plagued the Po Valley in recent weeks.

    The cabinet approved a state of emergency in five regions—Friuli-Romagna, Friuli-Venezia Giulia, Lombardy, Piedmont and Veneto—until December 31, the government said in a statement that also announced a 36.5 million-euro ($39.5 million) fund to help those affected.

    Italy is facing an unusually early heatwave and a lack of rainfall, particularly in the northern agricultural Po Valley, which has been hit by its worst drought in 70 years.

    The state of emergency provides “extraordinary means and powers” to help guarantee public safety, compensation for losses while seeking to guarantee normal living conditions for those in the area.

    According to the country’s largest agricultural union, Coldiretti, the drought threatens more than 30 percent of national agricultural production, and half of the farms in the Po Valley, where Parma ham is produced.

    Lakes Maggiore and Garda were also hit by lower than normal water levels for this time of year, while further south the Tiber River, which runs through Rome, also dropped.

    The Po represents the peninsula’s largest water reservoir, much of which is used by farmers.

    In recent days, several municipalities have announced restrictions.

    Verona, a city of a quarter of a million people, has rationed the use of drinking water, while Milan has announced the closure of its decorative fountains.

    Another consequence of the drought is that hydroelectric power production has fallen sharply.

    Hydroelectric plants, mostly in the mountainous north of the country, account for nearly 20 percent of national energy production.

    The announcement comes a day after at least seven people died after a glacier collapsed in the Italian Alps which Prime Minister Mario Draghi said was “without doubt” linked to global warming.

    (AFP)

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    Several dead after chunk of Alpine glacier strikes hikers in Italy

    CLIMATE EMERGENCY

    Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say

    Down to Earth

    The dilemma of saving Venice: Lagoon or city?

    France24 - World

    India bans single-use plastics in bid to tackle waste

    Issued on: 01/07/2022 - 18:18

    Sam BALL

    The production and sale of a host of single-use plastic products will be forbidden in India from July 1 as a landmark new law comes into effect. The country currently produces some four million tonnes of plastic waste per year, much of which ends up littering streets, choking rivers or piling up in landfills.

    France24 - World

    US Supreme Court limits use of Clean Air Act to curb power plant emissions

    Issued on: 30/06/2022 - 23:00

    NEWS WIRES

    In a blow to the fight against climate change, the Supreme Court on Thursday limited how the nation’s main anti-air pollution law can be used to reduce carbon dioxide emissions from power plants.

    By a 6-3 vote, with conservatives in the majority, the court said that the Clean Air Act does not give the Environmental Protection Agency broad authority to regulate greenhouse gas emissions from power plants that contribute to global warming.

    The decision, said environmental advocates and dissenting liberal justices, was a major step in the wrong direction — “a gut punch,” one prominent meteorologist said — at a time of increasing environmental damage attributable to climate change amid dire warnings about the future.

    The court’s ruling could complicate the administration’s plans to combat climate change. Its detailed proposal to regulate power plant emissions is expected by the end of the year. Though the decision was specific to the EPA, it was in line with the conservative majority’s skepticism of the power of regulatory agencies and it sent a message on possible future effects beyond climate change and air pollution.

    The decision put an exclamation point on a court term in which a conservative majority, bolstered by three appointees of former President Donald Trump, also overturned the nearly 50-year-old nationwide right to abortion, expanded gun rights and issued major religious rights rulings, all over liberal dissents.

    President Joe Biden aims to cut the nation’s greenhouse gas emissions in half by the end of the decade and to have an emissions-free power sector by 2035. Power plants account for roughly 30% of carbon dioxide output.

    “Capping carbon dioxide emissions at a level that will force a nationwide transition away from the use of coal to generate electricity may be a sensible ‘solution to the crisis of the day,’” Chief Justice John Roberts wrote in his opinion for the court.

    But Roberts wrote that the Clean Air Act doesn’t give the EPA the authority to do so and that Congress must speak clearly on this subject.

    "A decision of such magnitude and consequence rests with Congress itself, or an agency acting pursuant to a clear delegation from that representative body,” he wrote.

    In a dissent, Justice Elena Kagan wrote that the decision strips the EPA of the power Congress gave it to respond to “the most pressing environmental challenge of our time.”

    Kagan said the stakes in the case are high. She said, "The Court appoints itself—instead of Congress or the expert agency—the decisionmaker on climate policy. I cannot think of many things more frightening.”

    Biden, in a statement, called the ruling “another devastating decision that aims to take our country backwards." He said he would "not relent in using my lawful authorities to protect public health and tackle the climate crisis.”

    And EPA head Michael Regan said his agency will move forward with a rule to impose environmental standards on the energy sector.

    'A gut punch to critical efforts'

    West Virginia Attorney General Patrick Morrisey, who led the legal challenge to EPA authority, said the “EPA can no longer sidestep Congress to exercise broad regulatory power that would radically transform the nation’s energy grid and force states to fundamentally shift their energy portfolios away from coal-fired generation.”

    But University of Georgia meteorology professor Marshall Shepherd, a past president of the American Meteorological Society, said of the decision: "It feels like a gut punch to critical efforts to combat the climate crisis which has the potential to place lives at risk for decades to come.”

    Richard Revesz, an environmental expert at the New York University School of Law, called the decision “a significant setback for environmental protection and public health safeguards.”

    But he also said in a statement that the EPA still has authority to address greenhouse gas emissions from the power sector.

    EPA Administrator Regan said the agency “will move forward with lawfully setting and implementing environmental standards that meet our obligation to protect all people and all communities from environmental harm.”

    Senate Democratic leader Chuck Schumer of New York said the consequences of Thursday's decision “will ripple across the entire federal government, from the regulation of food and drugs to our nation’s health care system, all of which will put American lives at risk.”

    The court held that Congress must speak with specificity when it wants to give an agency authority to regulate on an issue of major national significance.

    Several conservative justices have criticized what they see as the unchecked power of federal agencies.

    Those concerns were evident in the court’s orders throwing out two Biden administration policies aimed at reducing the spread of COVID-19. Last summer, the court’s 6-3 conservative majority ended a pause on evictions over unpaid rent. In January, the same six justices blocked a requirement that workers at large employers be vaccinated or test regularly and wear a mask on the job.

    Underlying all these issues is a lack of action from Congress, reflecting bitter, partisan disagreements over the role of the federal government.

    On the environment, Biden’s signature plan to address climate, a sweeping social and environmental policy bill known as Build Back Better, is all but dead amid united opposition from congressional Republicans and conservative Democratic Sen. Joe Manchin from coal state West Virginia.

    Under a trimmed down version, the legislation backed by Democrats would offer tax credits and spending to boost renewable power such as wind and solar and sharply increase the number of electric vehicles.

    The justices heard arguments in the case on the same day that a United Nations panel’s report warned that the effects of climate change are about to get much worse, likely making the world sicker, hungrier, poorer and more dangerous in the coming years.

    The power plant case has a long and complicated history that begins with the Obama administration’s Clean Power Plan. That plan would have required states to reduce emissions from the generation of electricity, mainly by shifting away from coal-fired plants.

    But that plan never took effect. Acting in a lawsuit filed by West Virginia and others, the Supreme Court blocked it in 2016 by a 5-4 vote, with conservatives in the majority.

    With the plan on hold, the legal fight over it continued. But after President Donald Trump took office, the EPA repealed the Obama-era plan. The agency under Trump argued that its authority to reduce carbon emissions was limited, and it devised a new plan that sharply reduced the federal government’s role in the issue.

    New York, 21 other mainly Democratic states, the District of Columbia and some of the nation’s largest cities sued over the Trump plan. The federal appeals court in Washington ruled against both the repeal and the new plan, and its decision left nothing in effect while the new administration drafted a new policy.

    Adding to the unusual nature of the high court’s involvement, the reductions sought in the Obama plan by 2030 already have been achieved through the market-driven closure of hundreds of coal plants.

    Nineteen mostly Republican-led states and coal companies led the fight at the Supreme Court against broad EPA authority to regulate carbon output.

    (AP)

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    Système de combat aérien du futur : Berlin parle de remettre en question la coopération avec Paris

    par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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    Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

    Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

    Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

    « S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

    Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

    En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

    Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

    Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

    Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

    En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

    « Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

    Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

    Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

    Système de combat aérien du futur : Berlin parle de remettre en question la coopération avec Paris

    par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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    Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

    Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

    Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

    « S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

    Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

    En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

    Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

    Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

    Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

    En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

    « Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

    Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

    Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

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    Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

    Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

    Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

    « S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

    Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

    En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

    Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

    Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

    Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

    En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

    « Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

    Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

    Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

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    Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

    Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

    Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

    a contesté

    « S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

    Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

    En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

    Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

    Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

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    Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

    En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

    une mise au point

    « Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

    Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

    Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

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    Décès accidentel d’un officier du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale lors d’un stage

    par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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    Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

    « Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

    Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

    Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

    Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

    D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

    Décès accidentel d’un officier du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale lors d’un stage

    par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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    Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

    « Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

    Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

    Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

    Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

    D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

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    Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

    « Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

    Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

    Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

    Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

    D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

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    Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

    « Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

    Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

    Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

    Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

    rappelle

    D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

    informations
    BBC

    Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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    The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

    The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

    But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

    France24 - World

    Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

    Paid and presented by

    Issued on: 29/06/2022 - 19:54

    JICA

    The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

    "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

    The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

    Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

    For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

    Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

    The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

    “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

    The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

    Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

    Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

    Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

    At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

    Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

    “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

    TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

    During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

    TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

    “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

    Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

    Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

    “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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    Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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    New York Times - World

    Has Biden’s Top Diplomat in Mexico Gone Too Far, Officials Ask?

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    Administration officials fear that the U.S. ambassador’s cozy relationship with the Mexican president has backfired, and may be setting back American interests in the region.

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    By Natalie Kitroeff and Maria Abi-Habib

    MEXICO CITY — Mexico’s election czar delivered a message to the American ambassador: The Mexican president was mounting an all-out assault on the national elections authority, sowing doubt about a pillar of the country’s democracy.

    But instead of expressing alarm, America’s top diplomat in Mexico took up one of the president’s lines of attack, entertaining claims that an election long in the past, in 2006, had been stolen from the Mexican leader.

    The ambassador, Ken Salazar, said in an interview that he was not convinced that the election was clean, challenging the stance of the United States at a time when democracy is under threat at home and across the hemisphere.

    Mr. Salazar, who invited the election overseer to his residence, told The New York Times he wanted to know: “Was there fraud?”

    The matter had long been settled — for Mexico’s judicial system, the European Union and the American government — until now.

    This ambassador’s willingness to question the election’s legitimacy is the latest example of what several U.S. officials say is a worrying pattern, in which America’s top diplomat in Mexico has appeared to contradict his own government’s policies in the interest of aligning himself with President Andrés Manuel López Obrador.

    When he took the job in September 2021, Mr. Salazar was told to prioritize building a strong relationship with Mr. López Obrador in hopes it would advance the White House’s agenda.

    As the primary buffer between the United States and record-high flows of migrants, Mr. López Obrador holds enormous leverage over Mr. Biden and his presidency.

    Preserving Mexico’s cooperation, administration officials said, meant avoiding conflict with a mercurial Mexican leader who had the power to damage Mr. Biden’s political future by refusing to hold the line on migration.

    Mr. Salazar has in fact succeeded in getting close to the Mexican president.

    But there is growing concern within the administration that the ambassador may have actually compromised U.S. interests in the process — and has not leveraged the relationship into policy wins when Mr. Biden needs them most, according to interviews with more than a dozen current and former officials and analysts.

    The ambassador has rehashed debunked claims of a stolen election used by the Mexican president to fuel distrust in the country’s democracy; questioned the integrity of a U.S.-funded anticorruption nonprofit that had gone up against the president; caused a political storm by appearing to signal support for an energy overhaul the U.S. government opposed; and has stayed silent as Mr. López Obrador relentlessly attacks journalists.

    In strategically important countries governed by volatile leaders, U.S. ambassadors often have to walk a fine line between cultivating a bond with the president and pushing their own government’s priorities.

    Mr. Salazar insists his “direct relationship” with Mr. López Obrador benefits the United States.

    Yet inside the U.S. government, some are questioning whether the administration’s soft approach is actually working — or merely emboldening Mr. López Obrador as he challenges American influence and undermines democratic safeguards, according to senior U.S. officials who were not authorized to speak publicly.

    The Mexican leader has pursued an energy agenda that threatens American companies and regularly uses his bully pulpit to discredit and personally insult those who question his government.

    The economy is cratering, violence continues to rage and now Mexico — not Central America — has become the biggest source of migrants arriving at the U.S. border.

    Even after the ambassador’s charm offensive, the Mexican president led several leaders in boycotting a major summit hosted by the administration in June, embarrassing Mr. Biden on a global stage.

    “The ambassador believes he’s close to AMLO,” said Duncan Wood, the vice president of strategy at the Wilson Center, using the Mexican leader’s nickname. “Is there anything to show for it? I can’t find anything.”

    The Biden administration, Mr. Wood said, is “being played by AMLO.”

    From the beginning of his tenure, Mr. Biden has had a fraught relationship with the Mexican president, who initially refused to recognize his election victory.

    President Donald J. Trump, when he was in office, coerced Mr. López Obrador into executing his hard line immigration policy under the threat of tariffs, and in exchange left the Mexican leader alone to pursue his domestic agenda.

    The Biden administration is just as reliant on Mexico for migration enforcement, and Mr. López Obrador’s government has dedicated significant resources to that effort, arresting a record number of migrants last year.

    At the same time, though, Mr. Biden has vowed to pursue a broader agenda in the region, including defending human rights and democracy — without the heavy-handed tactics of his predecessor.

    Mr. Salazar was seen as the perfect man to mollify the Mexican president. Officials assumed the former Democratic senator’s folksy manner would work well with Mr. López Obrador’s man-of-the-people persona.

    “What we need to do is to address these huge, unprecedented problems together,” Mr. Salazar said. “And you can’t do it if you have an enemy.”

    Mr. Salazar meets with Mexico’s leader on a regular basis, securing significant access to the country’s top power broker.

    As Mr. López Obrador pursued energy overhauls, the ambassador set up meetings between the Mexican leader and U.S. companies affected. Mr. Salazar told Reuters that the U.S. government is making progress on settling disputes affecting more than $30 billion of American investment in Mexico’s energy sector.

    Publicly, the Biden administration stands by Mr. Salazar.

    “Some of the criticism that is levied at him is because he is engaging so actively with this government, but frankly, he’s doing it to try to advance U.S. interests,” said Juan Gonzalez, Mr. Biden’s top adviser on Latin America.

    As for Mr. López Obrador’s claim that the 2006 election was stolen from him, Mr. Gonzalez confirmed in an interview that the U.S. position on the matter “has not changed,” despite the ambassador’s skepticism.

    “We recognize the outcome of the election results,” Mr. Gonzalez said. “The U.S. has been on the record.”

    Mr. Salazar, however, told The New York Times that he was “not aware of the U.S. government line,” and that he still had doubts: “I have been told by many people who watched the vote that night, including people that have no ax to grind, who are very credible people, that there was fraud.”

    It is episodes like these that have stoked concerns among U.S. officials who say that the ambassador may have gone too far. At times, he has caused confusion about the U.S. position on some of the most sensitive policy issues.

    Weeks after Jennifer Granholm, the U.S. energy secretary, flew to Mexico to express concern about the energy changes, Mr. Salazar appeared to contradict her message, telling Mexican journalists that “the president is right” to pursue changes to the law.

    The comment, which Mr. Salazar said was taken out of context, was marshaled by Mr. López Obrador to signal the ambassador’s support for legislation that would boost Mexico’s state-owned electrical utility and jeopardize billions in U.S. investments.

    In March, the Mexican president invited the ambassador to join him at his daily news conference, where he takes the stage to push government talking points and assail anyone he considers an adversary — including the U.S. government.

    Mr. Salazar wanted to attend, he told The Times, but his staff urged him to reconsider, arguing that standing by Mr. López Obrador during one of his tirades would be risky for the Biden administration.

    Eventually, the potential awkwardness was avoided by what the ambassador said was a “scheduling conflict.”

    Earlier this year, one prominent civic leader wrote to Mr. Salazar seeking support against Mr. López Obrador’s attacks on advocacy groups. The leader, María Amparo Casar, was then summoned to Mr. Salazar’s residence.

    Ms. Casar’s nonprofit, Mexicans Against Corruption and Impunity, investigates graft and is a regular target of Mr. López Obrador’s scorn.

    The president had also assailed the U.S. government for funding the group, which was co-founded by a businessman who left the organization to form an opposition movement.

    A senior Biden administration official had already told Mr. Salazar that the administration would not pull financing for the organization, said two U.S. officials who were not authorized to speak publicly.

    But in the lead-up to the meeting, he told his staff he had grown suspicious of the group and wanted to investigate it.

    The ambassador told The Times he believed the opposition activism of the group’s founder “created the appearance of impropriety” and said he would “advocate for the funding to be cut” if he found charges of political activity to be credible.

    At the meeting, Mr. Salazar grilled Ms. Casar, questioning whether her group was secretly involved in politics. Ms. Casar, shocked, said no, explaining that U.S. government auditors had determined over and over again that the group was not involved in politics.

    “Why should I believe you?” the ambassador then asked, according to two people familiar with the meeting who asked not to be named for fear of reprisal.

    “The only proof I have is my word,” Ms. Casar answered. The ambassador told her that “this doesn’t smell good,” before abruptly rising and cutting the meeting short.

    Mr. Salazar told The Times he had every right to raise “legal and ethical” issues with a recipient of U.S. funding, adding, “Somebody can tell you a lot of things that just aren’t true.”

    Mr. Gonzalez told The Times that the American government would continue to fund Ms. Casar’s group. “The policy of the U.S. is clear on this,” he said.

    All of the political capital the ambassador has tried to build with Mexico’s president was not enough to stop him from delivering a humiliating rebuke to Mr. Biden last month.

    In the lead up to a key regional summit hosted by the administration in June, the Mexican president repeatedly bashed the United States for not inviting Cuba, Nicaragua or Venezuela.

    Mr. Salazar pleaded with him to attend, said a U.S. Embassy official who requested anonymity to avoid reprisal, but Mr. López Obrador kept threatening to boycott the event, and a wave of countries followed suit.

    In a last-ditch effort at diplomacy, the ambassador paid a visit to Mexico’s most important religious site, a shrine to the Virgin of Guadalupe, the day before the summit was set to begin.

    “I pray at the Basilica to the Patroness of the Americas to lift up our leaders to chart a new transformative era for the Americas and the US-Mexico relationship,” Mr. Salazar posted on Twitter.

    Mr. López Obrador officially dropped out of the event the next day.

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    Известия (RUS)

    Еще один ребенок погиб и пять человек получили ранения в Макеевке

    В Макеевке в результате обстрела со стороны украинских боевиков погиб еще один ребенок. Трое детей и двое взрослых получили ранения. Об этом сообщил 6 июля в своем Telegram-канале штаб территориальной обороны Донецкой Народной Республики (ДНР). Ранее в этот день штаб рассказал об одном погибшем ребенке.

    При обстреле Макеевки со стороны ВСУ погибли два ребенка. Спецоперация 6 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

    «По уточненным данным, погибли двое детей, трое детей получили ранения. Также ранены двое взрослых мирных жителей», — говорится в сообщении.

    Кроме того, по информации представительства ДНР в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня (СЦКК), вооруженные силы Украины выпустили по городу две ракеты из реактивной системы залпового огня (РСЗО) «Ураган».

    «Зафиксированы обстрелы со стороны ВФУ по направлениям: 17:40 — н.п. Орловка — н.п. Макеевка (Центрально-городской район): выпущено две ракеты из БМ-27 «Ураган», — уточнили в представительстве.

    Ранее, 3 июля, из-за очередного обстрела города погибли три человека. В тот день, по данным представительства ДНР в СЦКК, украинские войска выпустили три снаряда калибра 152 мм и шесть ракет из РСЗО БМ-21 «Град» по Макеевке и Кировскому району Донецка.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В середине февраля на территории региона ухудшилась обстановка из-за обстрелов со стороны украинских военных, власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве и организовали эвакуацию жителей.

    Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Как подчеркнули в Кремле, это необходимо для обеспечения безопасности РФ.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Le ministère polonais de la Défense commande 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo

    par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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    Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

    Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

    « Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

    Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

    Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

    Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

    Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

    Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

    Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

    Le ministère polonais de la Défense commande 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo

    par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

    Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

    « Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

    Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

    Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

    Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

    Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

    Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

    Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

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    Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

    Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

    « Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

    Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

    Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

    Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

    Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

    Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

    Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

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    Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

    Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

    « Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

    Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

    Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

    Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

    Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

    Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

    Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : le Quai d’Orsay confirme le décès d’un jeune combattant français

    Un deuxième Français est mort pour l’Ukraine. Mardi 5 juillet, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé le décès d’un jeune combattant. Une annonce qui vient confirmer les informations de RTL, selon lesquelles un volontaire français engagé dans les rangs de la Légion internationale ukrainienne avait perdu la vie, le 25 juin dernier. « Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès », a détaillé le Quai d’Orsay dans un communiqué cité par Le Figaro. Et d’ajouter : « Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés […] sont en contact. » 

    Un Français âgé de 20 ans 

    La veille, la radio nationale avait fait savoir que le jeune combattant tué s’appelait Adrien D. et était âgé de 20 ans. La victime aurait été blessée par un tir d’artillerie russe au début du mois de juin, sur le front de Kharkiv. Grièvement touché et dans le coma, le Français était soigné dans un hôpital de campagne de la région proche du front. 

    Selon Damien Magrou – porte-parole de la Légion internationale pour la défense de l’Ukraine –, interrogé par RTL, Adrien D. avait fait partie des tous premiers à s’engager aux côtés de l’armée ukrainienne. Il était parti au front dès le 1er mars dernier, quelques jours après le début du conflit. Ce même Damien Magrou, en annonçant la mort du jeune homme, avait tenu à saluer le courage et la bravoure du combattant. 

    Une cinquantaine de Français sur le front

    Comme l’a rappelé RTL, Adrien D. est le deuxième combattant français à mourir sur le front ukrainien. Le 1er juin dernier, un dénommé Wilfried Blériot avait également été tué. La station de radio a fait savoir que les deux hommes auraient été touchés par le même tir d’artillerie. Wilfried Blériot, suspecté de lien avec des mouvements d’extrême droite français et proche de la Misanthropic Division, un groupement néo-nazi ukrainien né dans le sillage de la révolution de 2014, a été enterré en France le 30 juin dernier. Selon RTL, une cinquantaine de combattants français sont toujours mobilisés sur le front ukrainien. 

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé la formation de la Légion internationale de défense de l’Ukraine au début du conflit. Peu après, les autorités ukrainiennes avaient précisé avoir reçu environ 20 000 candidatures, rappelle Le Figaro. La guerre aurait par ailleurs attiré un grand nombre de combattants volontaires de la Géorgie, ex-république soviétique, qui a connu une guerre éclair avec la Russie en 2008. Un conflit ayant entraîné la reconnaissance de deux territoires séparatistes prorusses par Moscou : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. 

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    El Salvador adoptó el bitcóin para revolucionar su economía. No ha funcionado

    “Bukele ha demostrado que le importa más la imagen pública que la buena gestión económica”, dijo un especialista financiero ante la adopción de la criptomoneda en El Salvador.

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    Por Anatoly Kurmanaev y Bryan Avelar

    El bitcóin estaba destinado a transformar la economía de El Salvador, y ubicar a la pobre nación centroamericana como un improbable precursor de una revolución financiera.

    Pero casi un año después de que el presidente del país, Nayib Bukele, sorprendiera al mundo financiero al convertir la moneda digital más popular en la moneda de curso legal, su apuesta parece estar fracasando, y ha resaltado la brecha entre las promesas utópicas de los defensores de las criptomonedas y la realidad económica.

    Durante la reciente caída del mercado, las tenencias de bitcóin del gobierno han perdido alrededor del 60 por ciento de su valor supuesto. El uso del bitcóin entre los salvadoreños se ha desplomado y el país se está quedando sin dinero después de que Bukele no logró recaudar nuevos fondos de los inversores en criptodivisas.

    Aun así, los reveses financieros no han logrado afectar la popularidad de Bukele. Las encuestas muestran que más de ocho de cada 10 salvadoreños continúan respaldando al presidente, debido, en parte, a su popular estrategia contra las bandas criminales y los subsidios a los combustibles, que han aliviado el golpe de la inflación mundial.

    Pero el fracaso de los objetivos declarados por Bukele con la adopción del bitcóin —llevar inversiones al país y servicios financieros a los pobres— ha expuesto las deficiencias de su estilo autocrático de gobernar, centrado en su imagen, dicen los críticos. También ha planteado dudas sobre la sostenibilidad financiera de su ambicioso plan para modernizar El Salvador a expensas de la gobernabilidad democrática.

    El año pasado, su gobierno asignó el equivalente al 15 por ciento del presupuesto de inversión anual para tratar de arraigar el bitcóin en la economía nacional.

    Ofreció 30 dólares, casi el uno por ciento de lo que gana un salvadoreño promedio en un año, a cada ciudadano que descargó una aplicación de pago de criptomonedas respaldada por el gobierno llamada Chivo Wallet; chivo significa “cool” o “genial” en la jerga salvadoreña.

    Bukele afirma que casi tres millones de salvadoreños, o el 60 por ciento de los adultos, respondieron a su llamado.

    Sin embargo, tras la aceptación inicial, el uso de la criptomoneda ha caído.

    Solo el 10 por ciento de los usuarios de Chivo siguieron haciendo transacciones de bitcóin en la aplicación después de gastar su estipendio de 30 dólares, según una encuesta realizada por tres economistas estadounidenses en febrero y publicada por el Buró Nacional de Investigación Económica. Los investigadores constataron que casi ningún cliente nuevo se descargó la aplicación este año.

    “El gobierno dio a este proyecto todo el impulso que se podía esperar, y aun así fracasó”, dijo Fernando Alvarez, economista de la Universidad de Chicago y uno de los autores del estudio.

    Una encuesta independiente hecha por la Cámara de Comercio e Industria de El Salvador en marzo reveló que únicamente el 14 por ciento de las empresas del país hizo transacciones con bitcóin desde su presentación en septiembre, y solo el tres por ciento dijo que percibía algún valor comercial en ella.

    Los salvadoreños en Estados Unidos también han ignorado el llamado de Bukele a utilizar el bitcóin para enviar dinero a sus familiares en su país. Las aplicaciones de pago en moneda digital, como Chivo, representaron menos del dos por ciento de las remesas en los primeros cinco meses de este año, según el banco central de El Salvador.

    El impulso del bitcóin de Bukele recibió un nuevo golpe por la liquidación global de criptomonedas que eliminó cientos de miles de millones de dólares del valor de los activos digitales desde marzo.

    “La gente tiene miedo de perder su dinero”, dijo Edgardo Villalobos, quien coordina a los vendedores en un extenso mercado callejero en el centro de San Salvador, la capital de El Salvador. Tras el reciente desplome de los precios, dijo que su estipendio de 30 dólares por la descarga de la aplicación Chivo vale 10 dólares.

    Sin embargo, a pesar de la caída, los entusiastas y empresarios del bitcóin sostienen que la introducción del bitcóin transformó la imagen de El Salvador en la de un pionero tecnológico y creó oportunidades financieras para sus ciudadanos fuera de los sistemas bancarios convencionales.

    “En la medida en que perseguimos la libertad financiera, seguimos en camino de conseguirla”, dijo Eric Gravengaard, director general de Athena Bitcoin, una empresa de criptomonedas con sede en Estados Unidos que opera la red de cajeros automáticos de El Salvador y procesa las transacciones en bitcóin para las mayores cadenas comerciales del país.

    Los críticos dicen que el bitcóin tampoco ha logrado atraer la prometida ola de emprendedores de criptomonedas al país.

    Solo 48 nuevas empresas enfocadas en el bitcóin se han registrado en El Salvador desde la introducción de la criptomoneda, según el banco central del país; eso representa menos del dos por ciento de todos los negocios que abrieron en 2019. Casi todas son empresas emergentes que contratan a pocos trabajadores locales y traen poca inversión, dijo Leonor Selva, la directora ejecutiva de la Asociación Nacional de la Empresa Privada de El Salvador.

    “En el día a día, el impacto ha sido nulo”, dijo, añadiendo que en lugar de atraer a nuevos inversores, el bitcóin ha asustado a los proveedores de fondos tradicionales, preocupados por el impacto de la criptomoneda en la estabilidad económica.

    Gravengaard replicó señalando que todos los 30 empleados de su empresa en El Salvador, excepto dos, son ciudadanos locales. En términos más generales, el creciente sector tecnológico del país ha dado a sus jóvenes la oportunidad de construir una carrera en un país que ha sido durante mucho tiempo una de las mayores fuentes de migrantes a Estados Unidos.

    “Esto es simplemente un sueño”, dijo Gerson Martínez, un empresario salvadoreño del bitcóin. “Como hijo de migrantes salvadoreños que se tuvieron que ir de El Salvador, a mí me da mucha esperanza”.

    El desplome de los precios tampoco ha disuadido a Bukele de su entusiasmo por el bitcóin, que le ha valido la adulación de la comunidad mundial de criptomonedas.

    En una serie de publicaciones en Twitter durante el año pasado, Bukele anunció que había comprado un total de casi 2400 tókenes de bitcóin desde septiembre, en operaciones valoradas en unos 100 millones de dólares. Cuando los críticos lo acusaron de irresponsabilidad financiera, respondió diciendo que realiza las transacciones en su teléfono mientras está desnudo.

    “¡Bitcóin es el futuro!”, escribió en inglés en una publicación en Twitter el 30 de junio después de anunciar su última compra en medio de una liquidación de criptomonedas en curso. “Gracias por vender barato”.

    No está claro dónde se encuentran los activos de bitcóin, cuál es su valor, cómo se pagaron o incluso quién tiene los códigos que prueban su propiedad.

    La oficina de prensa de Bukele, su ministro de Hacienda, José Alejandro Zelaya, y su asesor de bitcóin, Samson Mow, no respondieron a las solicitudes de comentarios.

    Hasta ahora, las operaciones de Bukele han costado al país una pérdida de valor en unos 63 millones de dólares, según cálculos realizados la semana pasada por la revista Disruptiva, publicada por la Universidad Francisco Gavidia de San Salvador.

    Las pérdidas aumentan a medida que el gobierno tiene dificultadas para subvencionar los crecientes costos de las importaciones de alimentos y combustible y por hacer frente a un próximo pago de la deuda.

    Algo que subraya los problemas de financiamiento es que Bukele recortó el año pasado los desembolsos para los gobiernos locales, lo que obligó a algunos alcaldes a reducir servicios públicos como becas e infraestructura de agua.

    “El problema es que con el bitcóin nadie está ganando nada”, dijo Carlos Acevedo, economista salvadoreño y exdirector del banco central. “Es una inversión que no tiene rentabilidad social”.

    El colapso de los precios de la criptomoneda ya ha descarrilado un pilar principal del experimento financiero de Bukele: la emisión del primer bono gubernamental del mundo respaldado por bitcóin.

    El bono habría permitido a Bukele eludir las instituciones financieras tradicionales, como el Fondo Monetario Internacional, que ha condicionado los nuevos fondos al país a la disciplina financiera.

    Tras anunciar un bono de 1000 millones de dólares denominado en bitcóin, el gobierno pospuso el proyecto indefinidamente a último minuto, en marzo, con el argumento de que la guerra en Ucrania había empeorado las condiciones financieras mundiales.

    Los economistas dicen que esto ha dejado al país con pocas opciones buenas para hacer un pago de 800 millones de dólares de su deuda que vence en enero, o los pagos siguientes en años posteriores.

    Al final, Bukele se enfrentará a la difícil decisión de recortar drásticamente el gasto público, con el riesgo de hacer enojar a los votantes, o empujar al país a la suspensión de pagos. Un impago podría interrumpir las importaciones básicas, reducir el crecimiento e incluso provocar una corrida bancaria.

    “Bukele ha demostrado que le importa más la imagen pública que la buena gestión económica”, dijo Frank Muci, un experto en políticas públicas de la London School of Economics que ha estudiado el bono de bitcóin de El Salvador. “Pero al final las dificultades se mantendrán, con un precio muy alto para el país”.

    Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev

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    Известия (RUS)

    Защита ученого Колкера попросила СК провести проверку по факту его смерти

    Сторона защиты умершего в больнице после доставки его из СИЗО «Лефортово» ученого Дмитрия Колкера подала заявление в Следственный комитет для проведения проверки по данному факту. Как сообщил 6 июля адвокат Колкера Александр Федулов, защите до сих пор не отдают заключение о смерти подозревавшегося в госизмене ученого, потому что его паспорт всё еще находится в следственном изоляторе.

    Лазерное удаление: что известно о задержании физика Дмитрия Колкера Заведующий лабораторией квантовых оптических технологий НГУ подозревается в госизмене

    «Сегодня я подал две жалобы по этому поводу — руководителю ФСИН России и в Генеральную прокуратуру — для того, чтобы нам отдали документы. Также подал заявление в СК, чтобы провели проверку по факту его гибели», — цитирует адвоката ТАСС.

    Накануне также сообщалось, что защита обжаловала арест Дмитрия Колкера. В Советский районный суд Новосибирска поступили апелляционные жалобы от адвокатов ученого с просьбой отменить постановление суда от 30 июля об избрании ему меры пресечения в виде заключения под стражу.

    Накануне пресс-секретарь президента России Дмитрий Песков заявил, что Кремль не может комментировать задержание и смерть ученого Колкера. По его словам, это полностью прерогатива правоохранительных органов и суда.

    3 июля стало известно, что арестованный по подозрению в государственной измене ученый-физик Дмитрий Колкер скончался в московской больнице. Он боролся с раком четвертой стадии.

    Дочь ученого Алина Миронова уточнила, что ее отца арестовали в четверг, 30 июня, сотрудники ФСБ во время лечения в больнице, потом он был переведен в СИЗО «Лефортово». Заключение должно было продлиться до 29 августа.

    По информации ряда СМИ, причиной обвинения в госизмене стала лекция, которую Колкер читал на международной конференции в КНР. Отмечалось, что в материале физика речь шла о разработке источников излучения для экологических, медицинских и специальных задач. Теоретически это могло быть связано с государственной тайной. Ему грозило от 12 до 20 лет лишения свободы.

    Дмитрий Колкер — заведующий лабораторией квантовых оптических технологий НГУ, автор большого количества публикаций в зарубежных научных изданиях. Долгое время он боролся с раком поджелудочной железы. Ученый родился 7 июня 1968 года. Доктор физико-математических наук преподавал проектирование лазерных систем и физику оптических явлений. Колкер является автором 112 научных работ и трех патентов.

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    Valeurs Actuelles

    En Inde, les violences perpétrées contre les catholiques ont explosé en l’espace de cinq mois

    En Inde, la communauté chrétienne est régulièrement la cible de persécutions. Entre le début de l’année 2022 et la fin du mois de mai, 207 cas de violence à leur encontre ont été enregistrés, selon une note envoyée à l’agence Fides par le United Christian Forum (UCF). Cet organisme œcuménique a pour mission de surveiller, grâce à un numéro de téléphone spécial et gratuit, les différents cas de violence. « Cette année, en observant les données, il y a eu plus d’un incident par jour », confie A.C. Michael, président de l’UCF, dont les propos sont cités par l’organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican, lundi 4 juillet. Il a ensuite rappelé que l’année précédente avait été désignée comme étant « la plus violente pour les chrétiens », puisque 505 incidents avaient été signalés dans tout le pays. 

    Une chrétienne de 65 ans et son fils battus et menacés 

    Depuis le début de l’année en cours, l’Etat considéré comme le plus violent envers les chrétiens est l’Uttar Pradesh. Là-bas, 48 incidents ont été signalés, observe l’agence Fides. Derrière cet Etat, on retrouve le Chhattisgarh, où 44 incidents ont été répertoriés. Ces multiples incidents incluent des violences sexuelles, des intimidations et des menaces, l’ostracisme social, mais également le vandalisme ou encore la profanation de lieux religieux et la perturbation des services de prière. 

    Parmi les différents cas signalés par l’UCF, figurent deux incidents de boycott social et d’agression. Ces derniers se sont déroulés début mai, contre des chrétiens qui se trouvaient à Chhattisgarh, détaille le média. Lors du premier incident, une chrétienne âgée de 65 ans et son fils ont été battus et menacés de boycott social par le « Panchayat » – c’est-à-dire le conseil du village – au moment où ils ont refusé d’abjurer leur foi. L’autre incident concerne une famille chrétienne du même district, dont chacun des membres a été marginalisé et interdit d’accéder à des services comme l’eau et l’électricité. 

    Un pasteur accusé de conversions forcées 

    Plus récemment, le 31 mai, un autre incident est survenu dans le district de Jaunpur, situé dans l’Uttar Pradesh. Ce jour-là, un pasteur protestant célébrait une liturgie de prière au moment où une foule a pénétré dans la chapelle. Le religieux a été traîné à l’extérieur de l’édifice avant d’être battu. Ses agresseurs l’ont accusé de convertir des personnes par la force. 

    « Il est alarmant que la liberté de religion soit bafouée de manière aussi brutale par quelques extrémistes, a réagi Michael, ancien membre de la commission des minorités de Delhi, dont les propos sont cités par l’agence Fides. Nous demandons instamment aux autorités de prendre cette question au sérieux. Les chrétiens indiens épris de paix respectent les libertés constitutionnelles et souhaitent simplement vivre leur foi dans la nation. » 

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    L'Humanité

    Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

    Il était une fois

    Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

    Lionel Venturini

    Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

    Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

    Une ancienne zone de chasse de la noblesse

    Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

    L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

    La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

    Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

    Boxe anglaise et patinage artistique

    En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

    À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

    En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

    50 portiques courbes

    Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

    Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

    Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

    Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

    Un chaudron de béton

    Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

    L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

    « Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

    Jean-Pierre Rives, maillot en sang

    Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

    À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

    La face sombre du supportérisme

    Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

    Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

    Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

    L'aire des Qataris

    Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

    Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

    (1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

    EN SAVOIR PLUS

    « Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

    « Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

    « Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

    Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

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    Le Royaume-Uni envisage de porter ses dépenses militaires à 2,5% de son PIB d’ici 2030

    par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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    Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

    Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

    À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

    « Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

    « L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

    Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

    Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

    Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

    En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

    Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

    Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

    Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

    « Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

    « Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

    Le Royaume-Uni envisage de porter ses dépenses militaires à 2,5% de son PIB d’ici 2030

    par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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    Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

    Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

    À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

    « Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

    « L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

    Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

    Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

    Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

    En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

    Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

    Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

    Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

    « Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

    « Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

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    Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

    Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

    À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

    « Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

    « L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

    Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

    Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

    Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

    En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

    Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

    Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

    Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

    « Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

    « Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

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    Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

    Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

    À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

    « Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

    « L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

    Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

    Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

    Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

    En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

    Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

    Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

    Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

    « Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

    « Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

    Известия (RUS)

    11 человек пропали без вести при кораблекрушении у берегов Индонезии

    По меньшей мере 11 человек пропали без вести при кораблекрушении у берегов Индонезии. Об этом сообщило в среду, 6 июля, агентство «Синьхуа» со ссылкой на поисково-спасательную службу государства.

    Темная вода: двух детей унесло в море из-за беспечности взрослых Трагедия в Крыму вновь заставила вспомнить о безопасности на пляже

    По данным агентства, судно перевернулось. На борту находились 18 человек. Спасатели ведут поиски пропавших. О других подробностях инцидента пока не сообщается.

    Ранее, 29 июня, на побережье Сахалина нашли тело, предположительно принадлежащее одному из пропавших без вести пассажиров японского круизного судна KAZU 1. Ранее тела еще двух погибших были найдены у побережья Кунашира. Образцы ДНК погибших совпали с образцами пропавших без вести пассажиров судна.

    До этого Япония подтвердила гибель 14 человек, находившихся на борту KAZU 1, а само судно было обнаружено спустя шесть дней после кораблекрушения, на глубине 100 м.

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    Valeurs Actuelles

    État islamique en Syrie : la France a rapatrié 16 mères de famille et 35 enfants

    La France a rapatrié plusieurs dizaines de prisonniers retenus dans des camps au nord-est de la Syrie, a annoncé le Quai d’Orsay le mardi 5 juillet. Selon le Figaro, toutes les femmes concernées étaient prisonnières depuis la chute de l’État islamique, qu’elles avaient rejoint pour suivre leurs époux djihadistes ou épouser un combattant déjà sur place. Ces 16 mères de famille, dont 4 avaient déjà laissé leurs enfants repartir en France en amont, ont été confiées aux autorités judiciaires.

    Au total, 35 enfants mineurs français ont été rapatriés en même temps que leurs mères, et confiés aux services de protection de l’enfance. « Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médical », a confirmé le Quai d’Orsay dans son communiqué, saluant au passage « les autorités locales du nord-est syrien pour la coopération qui a rendu possible cette opération ».

    Déjà 126 enfants rapatriés

    Les femmes rapatriées sont âgées de 22 à 39 ans. Deux d’entre elles ne sont pas françaises, même si leurs enfants ont la nationalité. Selon le Figaro, la moitié des femmes a été placée en garde à vue. Les autres, qui font l’objet de mandats d’arrêt, devraient subir le même sort dans les prochains jours. Parmi les 35 enfants, un seul fait l’objet d’une garde à vue : il aura 18 ans dans les tous prochains jours, et certains éléments relevés par les enquêteurs semblent « susceptibles de caractériser sa participation à une association de malfaiteurs terroriste ».

    Jusqu’à présent, la France a déjà rapatrié 126 enfants coincés en Syrie aux côtés de leurs parents djihadistes. Avant le retour de cette cinquantaine de personnes, il restait 200 mineurs français et 80 mères de famille dans les camps de prisonniers contrôlés par les Kurdes, au nord-est de la Syrie. Depuis plusieurs années, l’ONU presse la France de rapatrier l’ensemble des concernés. L’État se montre cependant extrêmement prudent sur la question, de peur de rapatrier des individus potentiellement dangereux.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

    Actu

    En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

    Jean-Jacques Régibier

    Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

    Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

    Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

    Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

    Gazés pour une collection anatomique

    Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

    La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

    Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

    Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

    Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

    Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

    Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

    Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

    Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

    Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

    Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

    La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

    Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

    Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

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    Mali : Le groupement européen de forces spéciales « Takuba » n’est plus… mais Paris veut préserver « son esprit »

    par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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    Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

    « Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

    En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

    En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

    Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

    Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

    En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

    « Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

    Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

    Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

    Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

    « La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

    « L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

    Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

    Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

    Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

    Photo : EMA

    Mali : Le groupement européen de forces spéciales « Takuba » n’est plus… mais Paris veut préserver « son esprit »

    par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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    Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

    « Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

    En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

    En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

    Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

    Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

    En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

    « Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

    Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

    Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

    Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

    « La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

    « L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

    Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

    Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

    Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

    Photo : EMA

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    Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

    « Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

    En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

    En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

    Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

    Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

    En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

    « Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

    Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

    Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

    Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

    « La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

    « L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

    Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

    Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

    Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

    Photo : EMA

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    Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

    « Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

    En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

    En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

    Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

    Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

    En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

    « Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

    Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

    Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

    Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

    « La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

    « L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

    Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

    Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

    Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

    Photo : EMA

    Valeurs Actuelles

    États-Unis : au moins six morts dans une fusillade près de Chicago en marge de la fête nationale

    Les fusillades se multiplient aux États-Unis, où pas une semaine ne semble pouvoir se dérouler sans que quelqu’un n’ouvre le feu sur la foule. Lundi 4 juillet, c’est en banlieue de Chicago que des coups de feu ont été tirés – plus précisément dans la ville de Highland Park, située dans le comté de Lake. Selon le Parisien, au moins six personnes ont été tuées lors de cette fusillade, et trente-et-une autres ont été blessées. Le drame a eu lieu alors que se déroulait un défilé organisé à l’occasion de la fête de l’indépendance américaine.

    Sur plusieurs vidéos prises par des spectateurs, on peut apercevoir plusieurs personnes fuir en courant… sous les applaudissements de la foule, persuadée d’assister à une partie du défilé. Ce n’est que quelques secondes plus tard, alors que le mot « coups de feu » se répand, que tout le monde prend la fuite.

    🇺🇸 ALERTE – 5 morts et 16 blessés lors d’une fusillade en plein défilé pour la fête nationale des États-Unis à Highland Park, au nord de Chicago. Le tireur est en fuite, la population est appelée à se confiner jusqu’à nouvel ordre. (Chicago Sun-Times) pic.twitter.com/cxV4ckLJJ2

    — Infos Françaises (@InfosFrancaises) July 4, 2022

    Un suspect interpellé

    « Nous aidons la police de Highland Park après des coups de feu sur la route du défilé », ont rapidement déclaré les forces de l’ordre du comté de Lake, annonçant l’annulation de toutes les festivités prévues pour le 4 juillet. Selon les premières informations récoltées par les médias locaux, le tireur aurait ouvert le feu vers 10 heures, depuis un toit. Il portait un sac à dos jaune, et est décrit comme ayant « approximativement entre 18 et 20 ans, de longs cheveux noirs et un tee-shirt blanc ou bleu ». Recherché peu de temps après la fusillade, il a finalement été interpellé « sans incident » dans la soirée.

    ILLINOIS: Robert « Bobby » Crimo III, 22, sought in connection with Highland Park mass shooting. Suspect vehicle is a silver 2010 Honda Fit with IL plate DM80653. Call 911 if seen. (Source: FBI) pic.twitter.com/ykICW6W1SX

    — U.S. Emergency Alert (@ENSAlerts) July 4, 2022

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote

    Un jour avec

    D’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.

    Aurélien Soucheyre

    Bruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »

    L’art de l’injure

    Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »

    « Jaurès, l’honnête homme »

    Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel  », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.

    Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.

    Vieux papiers et jargon taafien

    Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.

    HistoireAssemblée nationale
    BBC

    Fourth Thor film is 'funny but silly', critics say

    The latest Thor movie has received broadly positive reviews with critics describing it as "fun" but "silly".

    Thor: Love and Thunder is the fourth instalment in the superhero series, based on the Marvel Comics character.

    In a plot twist, it sees Natalie Portman's Jane Foster returning with superior powers to her ex-boyfriend Thor, played by Chris Hemsworth.

    The Guardian said the follow-up to Thor: Ragnarok "repeats some of that masterwork's tongue-in-cheek approach".

    In a three-star review, Peter Bradshaw said it was another "cosmic spectacular in the tradition of Mike Hodges' Flash Gordon", filled with "nice gags" and "big cameos", although he "missed some of the major characters" from the previous films.

    The movie was directed by Oscar-winner Taika Waititi who also features on-screen alongside Hemsworth, Portman, Christian Bale, Tessa Thompson and Jaimie Alexander.

    The plot finds Thor on a search for inner peace after the apocalyptic events of 2019's Avengers: Endgame. But his quest for karma is interrupted by Gorr the God Butcher (Bale) who is seeking the extinction of the gods... Thor included.

    To battle this evil, he enlists the help of Valkyrie (Thompson), Korg (Waititi), and his old earthling astrophysicist flame Jane - now in possession of Thor's famous hammer and a red cape of her own.

    "The film is probably on its strongest ground with the most purely absurd touches, such as the squabbling rivalry between the hammer Mjölnir, and his new weapon, the axe Stormbreaker - which is always crowding into the frame suspiciously when Thor starts swoonily hanging out with Mjölnir, unable to accept that Mjölnir is with Dr Foster now," wrote Bradshaw.

    "Thor himself has conquered his weight issues, and is now a fine figure of alpha-maledom who literally makes young goddesses faint in one scene after he is disrobed and his manhood (or rather godhood) is revealed to them."

    While still full of "silliness", the new film has its "more solemn" moments, Bradshaw continued, with reference to Dr Foster's cancer and references to her chemotherapy.

    But it is ultimately "effectively ruled by one cameo", the critic warned, from a big Hollywood name - who we won't name here, don't worry - as Zeus.

    The comedy or "self-satire" that has become Marvel's trademark of late, he concluded "is becoming a bit of a cul de sac - but that isn't to say it isn't still funny, and Thor still delivers a mighty hammer-blow, or rather axe-blow, of fun."

    The Independent went one better than the Guardian, giving the movie four stars, saying it was an example of "a rare Marvel film that remembers its main audience are kids".

    "Of course, Ragnarok's distinctive humour is carried over, and there's a blissfully dumb running joke about a pair of giant, heavy metal-screaming goats," wrote Clarisse Loughrey. "But, really, it's the heart that matters here.

    "Love and Thunder's characters are all running towards the same conclusion: That, no matter how long or short our time on Earth (or any planet) may be, we're all inevitably living for the benefit of others.

    "We love. Then we love again. It's nice for Marvel, always caught up in its own chaos, to remind us of something so simple".

    Loughrey noted how while the previous film had hinted at the bi-sexuality of Thompson's Valkyrie - now the King of New Asgard - the "deadpan nonchalance" she displays after losing the woman she loved in battle confirms it.

    Variety's Owen Gleiberman lavished praise on the "otherworldly" movie, saying he felt "moved" by the final scenes.

    "I like plenty of Marvel movies just fine, but they are what they are, and what they are is products," he wrote.

    "This one has enough wide-eyed boldness and shimmer to earn the designation of fairy tale."

    However the Sun said Love and Thunder didn't live up to the expectations of Thor's previous outing - frequently named as one of the best (and funniest) entries in Marvel's 29-movie cannon.

    Critic Grant Rollings said the creators had missed an opportunity by not calling it "Thor Four" - but he appreciated Waititi's attempt to re-create Ragnarok's "successful formula".

    "By putting comedy into the comic book, Waititi makes Love and Thunder a likeable rumble," he added, while dishing out three stars.

    Screen Daily found the production "rousing" and "funny and emotional" if not "occasionally a little unfocused and jokey".

    "Impressively, Waititi goes for a darker, more rousing tone in later reels, the one-liners and sight gags taking a backseat to a more sombre exploration of love and sacrifice," wrote Tim Grierson.

    "Love And Thunder doesn't always gracefully execute its balance of light and dark but when the film focuses on the unshakeable bond between Thor and Jane, the results can be mighty moving."

    Finally, while Dr Foster may have gained equal footing with her godly ex, the new film is still Thor's playground, stressed BBC Culture.

    "Disney's marketing talks a good game about how Jane is wielding the God of Thunder's hammer, Mjölnir, and has become a superhero called Mighty Thor," wrote Caryn James.

    "True enough, but this is still original Thor's film. Fortunately, Hemsworth is better than ever at making the character the most human, lifelike and appealing of gods, a regular guy except when he's saving the world."

    She added: "This big-hearted Thor, thundering and sensitive, may be just the diverting hero we need right now."

    Thor: Love and Thunder is out in UK cinemas from 7 July.

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    Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

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    Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

    African Development Bank

    Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

    The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

    The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

    Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

    • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
    • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
    • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
    • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
    • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

    Africa must successfully carry out its energy transition because:

    • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
    • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
    • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
    • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
    • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

    Climate justice

    The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

    Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

    AfDB, a pioneering role

    The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

    On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

    Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

    Ghana goes solar

    On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

    The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

    Nothing but water

    By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

    The shoes that never wear out

    Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

    Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

     

      Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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      BBC

      Environmentalists sue Dutch airline KLM for 'greenwashing'

      By Merlyn ThomasClimate disinformation reporter

      Environmental groups are suing Dutch airline KLM, alleging that adverts promoting the company's sustainability initiative are misleading.

      The groups say it's the first lawsuit to challenge so-called airline industry "greenwashing".

      They argue that KLM adverts and their carbon-offsetting scheme create the false impression that its flights won't make climate change worse.

      But KLM says the company's statements are "based on solid arguments", and that it believes its adverts "comply with the applicable legislation and regulations".

      Netherlands-based group Fossielvrij NL - supported by ClientEarth and Reclame.NL - is taking aim at the company's Fly Responsibly campaign, which was launched in 2019.

      The campaign declared the airline is "creating a more sustainable future" and is on track to reduce its greenhouse gas emissions to net zero by 2050.

      It features a carbon offset product called CO2Zero, which KLM says funds reforestation projects or the company's purchase of biofuels. Carbon offsets balance out greenhouse gas emissions from polluting activities.

      But the groups argue the claims are highly misleading. They say the airline's plan to return to pre-pandemic levels of flights is at odds with the latest report by the UN climate body - the Intergovernmental Panel on Climate Change - which calls for a rapid reduction in greenhouse gas emissions.

      The environmental groups call the advertising campaign "greenwashing" - in other words, a misleading attempt to make the company seem environmentally friendly.

      They claim products like CO2Zero do nothing to limit damage to the environment, and that by promoting it to customers, the Dutch airline is undermining action to minimise climate change. They're bringing the lawsuit under the EU's Unfair Consumer Practices Directive.

      KLM says it had discussions with the environmental groups to see if there was any room for a solution other than a court case, but that it "proved impossible".

      "We critically assess all our communications about sustainability, and welcome input from all our stakeholders," KLM spokesperson Marjan Rozemeijer told the BBC. "We hope that a court ruling in this case will clarify how best to shape our communications policy."

      If the case in Amsterdam is successful, KLM will have to withdraw the advertising, stop any similar advertising in the future and issue corrections.

      Hiske Arts, a Fossielvrij campaigner, said: "Flight emissions cannot be 'compensated' if customers just pay extra to plant trees or give money towards the cost of false solutions like what the industry calls 'sustainable aviation fuels'. With these messages, KLM continues to throw sand in our eyes.

      "We're going to court to demand KLM tells the truth about its fossil-fuel dependent product. Unchecked flying is one of the fastest ways to heat up the planet. Customers need to be informed and protected from claims that suggest it is not."

      But KLM says its Fly Responsibly initiative focuses on "flying being a conscious choice", urging people to "think twice before boarding an aircraft".

      Some argue that in sectors like air travel, where there aren't any realistic "green" alternatives, carbon offsetting can play a role in mitigating the effects of climate change. But climate scientists point out that for offsetting to work, the planted trees must be maintained over their lifespan - and this is difficult to guarantee.

      Joana Setzer, assistant professor of climate law at the London School of Economics, says companies are in a difficult position.

      "They're forced to show they're doing something and announce commitments, but it's not only insufficient but dangerous for them to do so, as they might find themselves sued for misleading information," Prof Setzer says.

      "With greenwashing, it's a relatively easy and cheap case to bring, but it's also a case where you can address the advertising as well as the communications around net-zero commitments."

      KLM says it's committed to communicating "transparently and honestly" about the company's approach to sustainability, and that it would not be in its interest "to misinform customers".

      Advertising regulators have recently cracked down on misleading marketing. In April, the Dutch advertising watchdog ruled that KLM adverts telling customers they could fly carbon-emission free were misleading.

      In September 2019, the UK's Advertising Standards Authority found that a Ryanair campaign urging customers to fly with "Europe's Lowest Fares, Lowest Emissions Airline" was misleading. It ruled that the offending adverts should not appear again in their current forms.

      This case could have broader ramifications according to Prof Setzer, who says: "One case brought and won in a country has a cascade effect. Airlines exist everywhere, consumer protection laws exist everywhere. These are easily transferable."

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      Valeurs Actuelles

      Les Britanniques forcés de garder leurs migrants

      Le premier Boeing 767, spécialement affrété pour quelques centaines de milliers d’euros pour un aller simple Londres-Kigali est finalement resté au Royaume-Uni sur l’aérodrome militaire de Bos-combe Down. Après un feuilleton juridique qui durait depuis des semaines devant les tribunaux de Sa Majesté, le coup de théâtre est venu du continent, plus précisément de Strasbourg. En effet, des ONG d’aide aux migrants comme Care4Calais et Detention Action ayant saisi la Cour européenne des droits de l’homme, une décision en urgence a été prise par les juges de la CEDH bloquant le départ de l’avion. La juridiction a notamment estimé que l’expulsion d’un clandestin irakien devait être repoussée. Pour les juges européens, il faut que la justice britannique finisse d’abord l’examen de légalité du projet de loi, prévu courant juillet. Les magistrats doivent être certains que les personnes expulsées du Royaume-Uni pourront avoir accès à des procédures équitables au Rwanda et que ce pays est effectivement un pays “sûr”. Les mêmes ONG avaient déjà réussi à force de recours à faire baisser le nombre de passagers de ce premier charter, qui devait, selon Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, « envoyer un signal fort aux passeurs clandestins ». De 130, de nationalité afghane, albanaise, égyptienne, irakienne, iranienne, soudanaise ou syrienne, ils n’étaient plus que 32, puis 7 à devoir s’envoler vers Kigali. La Haute Cour de Londres avait donné son aval le 10 juin, le juge Swift considérant dans son arrêt qu’il était « important dans l’intérêt public que la ministre de l’Intérieur puisse mettre en œuvre des décisions de contrôle de l’immigration ».

      Au contraire, le projet d’expulsion est décrit par le Parti travailliste comme une tentative de « diversion » de Boris Johnson. Le Premier ministre doit échapper à divers scandales dus à des mensonges au sujet de fêtes auxquelles il a participé avec des membres de son cabinet durant l’épidémie de Covid (lire notre encadré page 40). L’accord conclu avec le Rwanda plaît effectivement à la base du Parti conservateur.

      Le plan “Rwanda”, administrativement nommé “partenariat pour la migration et le développement économique”, prévoit que le pays riverain des grands lacs de l’Est africain prenne en charge les personnes arrivées clandestinement au Royaume-Uni

      Johnson était justement en visite à Kigali le 23 juin, où il a rencontré le très controversé président Paul Kagame. Le plan “Rwanda”, administrativement nommé “partenariat pour la migration et le développement économique”, prévoit que le pays riverain des grands lacs de l’Est africain prenne en charge les personnes arrivées clandestinement au Royaume-Uni. À charge pour Kigali d’examiner les dossiers de ces clandestins et de les intégrer dans la vie économique du Rwanda, où ils pourront obtenir un statut ou être renvoyés dans leur pays d’origine. En échange, Londres payera 120 millions de livres (140 millions d’euros) pour les premiers “relocalisés” dans un plan initial de cinq ans. Les migrants seront dans un premier temps hébergés au Hope Hostel où la pension complète coûte 67 euros par personne et par jour, facturée à Londres. Priti Patel, la ministre de l’Intérieur, elle-même d’origine indienne, avait promis, en avril dernier, que la grande majorité des illégaux était concernée par ce projet. Le gouvernement britannique a surtout en tête de faire de ce programme un facteur de découragement pour ceux qui traversent la Manche clandestinement. Prendre ces risques pour se trouver à 7 000 kilomètres du but originel pourrait avoir un effet dissuasif.

      De fait, le Royaume-Uni n’est pas le premier État à adopter ce type de dispositif. L’Australie utilise un système similaire depuis plusieurs années. Venus d’Asie, des milliers de personnes tentent l’eldorado australien. Canberra a mis au point un système d’accord avec plusieurs pays pour déporter ceux qui auraient réussi à mettre le pied sur l’île-continent. Ils sont envoyés dans des camps de rétention sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et à Nauru, dans l’océan Pacifique.

      Même l’Église anglicane s’est élevée contre le projet

      Les Australiens ont également trouvé un accord similaire avec le Cambodge. Leur programme, qui se chiffre à 6,6 milliards d’euros, a permis d’expulser plus de 4 000 personnes à ce jour. Entre 2014 et 2016, Israël a également procédé à l’expulsion de 4 000 Érythréens et Éthiopiens vers le Rwanda et l’Ouganda. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux ont quitté ces pays pour aller en Europe. Au sein de l’Union européenne justement, seul le Danemark a adopté une telle mesure, signant un protocole d’entente, également avec le Rwanda. Le dispositif n’a pas encore été mis en place.

      Au-delà de la décision de la CEDH, la politique du gouvernement Johnson suscite d’importants remous dans l’opinion outre-Manche. Selon le quotidien conservateur The Times, le prince Charles, qui accompagnait Boris John-son au Rwanda, la semaine dernière, pour présider la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, aurait considéré comme « épouvantable » la politique du Premier ministre d’Elizabeth II. Même l’Église anglicane s’est élevée contre le projet. Justin Welby, archevêque de Canterbury et primat de l’institution, dont le chef n’est autre que la reine, a dénoncé la « sous-traitance » des responsabilités du gouvernement. Il a signé un texte à ce sujet en compagnie de son bras droit, Stephen Cottrell, archevêque d’York, et des 23 autres lords spirituels qui siègent de droit à la chambre haute du Parlement : « La honte est la nôtre, car notre héritage chrétien devrait nous inciter à traiter les demandeurs d’asile avec compassion, équité et justice. » Les évêques soulignent qu’il s’agit le plus souvent de « personnes désespérées qui fuient des horreurs indescriptibles ». « Ce sont les personnes que Jésus avait à l’esprit quand il a dit que lorsque nous offrons l’hospitalité à un étranger, nous le faisions pour lui. » À ces autorités spirituelles s’ajoute bien sûr la cohorte habituelle d’artistes et d’intellectuels. Les ONG accusent encore Londres de racisme, dénonçant un système de deux poids, deux mesures. Le Royaume-Uni a ouvert une procédure accélérée pour accueillir 130 000 ressortissants ukrainiens, alors que des demandes d’Afghans ayant travaillé avec l’armée britannique n’ont toujours pas été examinées, malgré le danger qui pèse sur leurs vies.

      Depuis le début de l’année, au moins 10 500 illégaux ont traversé la Manche

      À ces sirènes d’alarme, le gouvernement conservateur tente d’opposer des arguments rationnels. Londres met en avant les risques pour la vie des clandestins qui traversent la Manche dans des conditions périlleuses. Priti Patel, Liz Truss et le ministre de la Justice, Dominic Raab, n’ont pas de mots assez durs pour fustiger le travail des passeurs dont ils veulent « casser le modèle économique ».

      En effet, depuis le début de l’année 2022, au moins 10 500 personnes ont réussi leur traversée illégale entre les côtes française et anglaise, un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes, qui battaient déjà des records. Selon le ministère français de l’Intérieur, on note entre le 1er janvier et le 13 juin 2022 que « 777 événements de traversée et tentatives de traversée en “small boats” impliquant 20 132 candidats (+ 68 % par rapport à la même période en 2021) ont été recensés ». Selon la même source, en 2021, au départ de Calais et Dunkerque, « 52 000 personnes ont tenté la traversée, 28 000 l’ont réussie ». La Place Beauvau note encore un taux d’interception amélioré : « Il est à noter que le taux de mises en échec est en hausse constante avec 61, 39 % des traversées maritimes empêchées par les forces de sécurité intérieure françaises (+ 4,2 % par rapport au taux de 2021) et 10 090 individus (+ 65 %) interpellés depuis le début de l’année. » La question empoisonne depuis de nombreuses années les relations entre Paris et Londres.

      En attendant, le blocage de la CEDH est loin de désarmer les Britanniques. Priti Patel a ainsi déclaré : « Nos équipes de juristes étudient toutes les décisions prises concernant ce vol et les préparatifs pour le prochain démarrent maintenant. »

      La promesse du Brexit était de « reprendre le contrôle » et voilà qu’au premier coup de vent, la justice britannique est contrainte de reculer

      Symboliquement, le gouvernement de Boris Johnson joue gros dans cette affaire. Car la promesse du Brexit était de « reprendre le contrôle » et voilà qu’au premier coup de vent, la justice britannique est contrainte de reculer devant les décisions de la CEDH. De fait, le Royaume-Uni est signataire de la Convention européenne des droits de l’homme, un traité entré en vigueur en 1953, Wins-ton Churchill était alors Premier ministre. Pis encore, conséquence perverse du Brexit, il n’y a presque plus d’immigration européenne vers le Royaume-Uni où elle était légale. En parallèle, une immigration beaucoup plus visible et largement illégale se renforce en provenance d’Asie, de l’Inde bien sûr, mais aussi des pays musulmans comme le Pakistan, l’Irak, l’Afghanistan. On n’est donc pas surpris d’entendre Dominic Raab, le 22 juin, présenter un projet de loi intitulé “Bill of Rights” qui doit remplacer le Human Rights Act adopté en 1998. Il s’agit de rendre à la Cour suprême britannique la primauté sur la CEDH dans l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’homme. L’adoption d’un tel texte serait la dernière pièce de la restauration de l’indépendance du Royaume-Uni à l’égard du système européen.

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      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      L'Humanité

      La variole du singe gagne du terrain

      Actu

      Santé Alors que les scientifiques se disent plus préoccupés qu’inquiets par le Monkeypox, les autorités sanitaires réfléchissent à étendre la vaccination de manière préventive aux populations à risques.

      Loan Nguyen

      Depuis son importation en Europe au mois de mai, la variole du singe semblait circuler à bas bruit. Mais, ces derniers jours, les témoignages de personnes atteintes de la maladie se multiplient sur les réseaux sociaux. Signe que l’épidémie continue de croître – au 30 juin, 498 cas avaient été répertoriés en France, un nombre plus de dix fois supérieur à ce qu’il était en début de mois. Comme dans les autres pays occidentaux, la variole du singe touche essentiellement des hommes ayant des relations homosexuelles. À la crainte d’étiqueter cette pathologie comme un « virus gay » succède aujourd’hui la certitude de la pertinence d’une politique de prévention centrée sur ces populations à risques. « Les chercheurs avaient bien compris dès le début la nécessité de communiquer de manière ciblée en direction de ces communautés, et aujourd’hui cela se fait bien, en partenariat avec les collectivités et les associations. Mais on a peut-être perdu du temps parce qu’il y a eu des réticences liées à cette peur de la stigmatisation », regrette le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, à Paris.

      Se manifestant par de la fièvre, des maux de tête, des courbatures puis des boutons, mais également par des lésions endo-buccales, des rectites et des urétrites, la variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, peut parfois passer sous les radars et être confondue avec d’autres pathologies, de type varicelle ou herpès génital. « Le Monkeypox peut présenter un piège diagnostique parce que les praticiens français ne connaissaient pas cette maladie il y a quelques semaines, mais aussi en raison du spectre très large des formes sous lesquelles elle peut se manifester, qui ne ressemble pas toujours à ce qui est représenté dans les livres », pointe le professeur Lescure. La variole du singe peut-elle pour autant être caractérisée d’infection sexuellement transmissible ? Le débat est plus complexe qu’il n’en a l’air. L’orthopoxvirose simienne telle qu’elle était connue depuis les années 1970 en Afrique se transmettait plus en chassant ou en mangeant des animaux infectés que par contact entre êtres humains. Dans cette partie du monde, la maladie se manifeste plutôt sur le visage et les bras, et touche beaucoup les enfants. Un tableau clinique totalement différent de ce qu’on observe ces dernières semaines en Europe, où la variole du singe se révèle plutôt par des lésions au niveau génital.

      ouverture de neuf centres de vaccination

      « Le Monkeypox peut être une IST (infection sexuellement transmissible – NDLR) mais pas que », résume Xavier Lescure, qui observe que le virus pourrait être qualifié comme tel du fait de la persistance virale dans les liquides génitaux. « Mais il peut se transmettre par le frottement périgénital également, donc le préservatif ne protège pas. Pour empêcher la contamination, il faut une abstinence totale le temps que les lésions soient entièrement cicatrisées, soit environ trois semaines », pointe l’infectiologue, qui estime qu’il faudrait en sus utiliser un préservatif pendant les huit semaines suivantes en raison de cette fameuse persistance virale dans les fluides. Le virus peut également se disséminer par aérosol mais avec une contagiosité moindre.

      « Entre ces recommandations d’isolement strictes et le fait que le contact-tracing est très difficile à réaliser, on se demande si, de façon pragmatique, il ne faudrait pas faire évoluer les préconisations en termes de vaccination », ajoute le chercheur. En effet, jusqu’à maintenant, les autorités sanitaires ne recommandaient l’utilisation du vaccin contre la variole – cousine du Monkeypox – qu’aux cas contacts, donc postexposition, dans les quatre à quatorze jours suivant le dernier contact avec une personne infectée. L’agence régionale de santé d’Île-de-France a d’ailleurs annoncé, mardi, l’ouverture de neuf centres de vaccination. Des traitements symptomatiques ou antiviraux existent également. Si la maladie reste très souvent bénigne – la faible létalité existant en Afrique étant essentiellement due à une absence de prise en charge et à des surinfections bactériennes –, les scientifiques restent vigilants. « Par chance, aujourd’hui, la maladie concerne majoritairement des hommes plutôt jeunes, en bonne santé, mais si celle-ci commençait à se diffuser aux enfants ou aux femmes enceintes, cela pourrait poser problème », estime le professeur Lescure. Dans de rares cas, la variole du singe peut provoquer des encéphalites et le risque de malformation du fœtus existe. La Haute Autorité de santé, qui réfléchit à faire évoluer les préconisations pour aller vers une vaccination préventive, doit d’ailleurs rendre un avis en fin de semaine. Pour les scientifiques, l’urgence est à la transparence concernant les capacités vaccinales de la France : l’État affirme disposer de larges stocks de vaccins antivarioliques pour parer à d’éventuelles attaques bioterroristes. Mais pour des raisons de secret-défense, ni leur nombre, ni leur localisation, ni leur composition – il existe trois générations de vaccins antivarioliques – ne sont divulgués. « Or, si on dispose de suffisamment de vaccins de troisième génération, bien tolérés, une injection préventive peut être intéressante, mais si on a essentiellement des vaccins de première génération, qui présentent une balance bénéfice-risque moins favorable, il faudra se poser la question », prévient le professeur Xavier Lescure.  

      Variole du singeSanté
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      M. Erdogan prévient que la Turquie peut toujours bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan

      par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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      En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

      À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

      Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

      Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

      Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

      « Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

      « En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

      D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

      « Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

      Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

      M. Erdogan prévient que la Turquie peut toujours bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan

      par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

      À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

      Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

      Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

      Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

      « Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

      « En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

      D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

      « Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

      Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

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      En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

      À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

      Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

      Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

      Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

      « Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

      « En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

      D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

      « Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

      Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

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      En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

      À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

      Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

      Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

      signature d’un mémorandum

      Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

      « Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

      Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

      « En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

      D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

      « Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

      Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

      une récente note
      Valeurs Actuelles

      Une fusillade éclate dans un centre commercial de Copenhague, un suspect arrêté

      Fields, l’un des plus importants centres commerciaux de Copenhague, au Danemark, a été visé dimanche soir par une fusillade, rapportent les autorités locales. Selon des témoins, plusieurs coups de feu ont été entendus, alors que des dizaines de personnes sortaient en courant de la galerie. D’importants renforts de police ont rapidement été dépêchés sur place, tandis que le quartier était bouclé. Selon les premières informations transmises par les autorités, « des coups de feu ont été tirés et plusieurs personnes ont été touchées ».

      [ 🇩🇰 DANEMARK ]

      🔸 La maire de Copenhague, Sophie Andersen, indique que le nombre exact de personnes blessées ou tuées n’est pas encore connu mais que la situation est très grave. https://t.co/u4oUuWkP7H

      — (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) July 3, 2022

      Dans un deuxième temps, la police de la ville a annoncé sur Twitter avoir appréhendé un suspect : « Une personne a été arrêtée en lien avec la fusillade dans le centre commercial Fields. Nous n’avons pas dans l’immédiat la possibilité d’en dire plus sur l’identité de cette personne. »

      En person er anholdt i forbindelse med skyderiet i Fields. Vi har fornuværende ikke mulighed for at fortælle mere om vedkommendes identitet. Vi er massivt tilstede i Fields og arbejder på at danne os et overblik. Vi opdaterer her, så snart vi kan #politidk https://t.co/84Df2mspVD

      — Københavns Politi (@KobenhavnPoliti) July 3, 2022

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      New York Times - World

      El papado de Francisco se complica por la sombra de una renuncia

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      La salida de Benedicto XVI cambió las expectativas de que el papado siempre sería una asignación de por vida, alimentando una especulación que el papa actual ha tratado de rechazar.

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      Por Jason Horowitz

      ROMA — Durante las últimas semanas, los atentos observadores de la Iglesia católica romana han estado analizando algunos indicios sobre los muros del Vaticano para hallar pruebas de que el papa Francisco está a punto de jubilarse.

      Hicieron alusión al repentino nombramiento de nuevos cardenales en agosto como una señal de que Francisco, de 85 años, estaba conformando al colegio que elegirá a su sucesor ante una salida anticipada. También interpretaron que su visita planeada a un pueblo italiano tenía relación con un papa medieval que renunció. Pese a la explicación por parte del Vaticano de que se estaba recuperando de la rodilla derecha, vieron como indicios del final prematuro de su papado la silla de ruedas que estaba usando para trasladarse y la cancelación de un viaje a África.

      No obstante, en una entrevista publicada el lunes, Francisco desmintió estos rumores y dijo que las supuestas pruebas eran meras “coincidencias” y le aseguró a Reuters que la idea de renunciar “nunca cruzó por mi mente. No por el momento. No por el momento. De verdad”.

      Entonces, el único indicio que parecía real fue el que dejó el predecesor de Francisco, el papa Benedicto XVI, quien, en el año 2013 se convirtió en el primer papa en renunciar en casi 600 años. Al hacerlo, cambió la índole (y la percepción) del papado: de ser una misión de toda la vida adjudicada por el Espíritu Santo, a una vocación más terrenal, sujeta a presiones políticas, diagnósticos médicos y consideraciones sobre los intereses de la Iglesia.

      “Ahora es mucho más fácil imaginar una renuncia porque Benedicto allanó el camino para eso, lo que cambió nuestra percepción”, dijo Giovanna Chirri, una reportera experimentada del Vaticano que publicó la noticia de la jubilación de Benedicto cuando supo que el papa, para consternación de los cardenales que lo rodeaban, presentaba su renuncia cuando estaba hablando en latín. “Ya no es como antes”.

      Pese a todos los esfuerzos de Benedicto por dejar una huella en la Iglesia, su papado casi siempre es recordado por sus tropiezos en las relaciones públicas y sus revelaciones incómodas sobre el mal funcionamiento del Vaticano. Pero la decisión de renunciar del pontífice alemán transformó el cargo y dio lugar a la era previa y la era posterior a Benedicto cuando se habla de las expectativas sobre cuánto tiempo se quedarán los papas en el poder.

      Es evidente que Francisco está viviendo en la era posterior a Benedicto, lo que sin duda deja abierta la posibilidad de que renuncie algún día, si su menguante salud lo imposibilitara para dirigir la Iglesia.

      “Pero lo haré cuando llegue el momento en que yo vea que ya no puedo seguir adelante”, señaló Francisco acerca de su renuncia en la entrevista de Reuters. “Además, ese fue el gran ejemplo del papa Benedicto. Fue algo buenísimo para la Iglesia. Les dijo a los papas que se detuvieran a tiempo. Benedicto es uno de los notables”.

      En 2009, en una visita al pueblo de L’Aquila, el cual había sido devastado por un terremoto reciente, Benedicto colocó con solemnidad su palio, el ornamento que simboliza su autoridad papal, sobre la tumba de Celestino V. En 2010, regresó a la población cercana de Sulmona, famosa por las almendras cubiertas de azúcar que se usan en las bodas italianas y los banquetes del Vaticano y volvió a rendirle homenaje de Celestino V cuando rezó frente a sus restos.

      En 1294, Celestino emitió un decreto que hacía valer el derecho a renunciar de los papas y después él mismo ejerció este derecho. Su sucesor lo encarceló y más tarde murió en la prisión. Luego Dante lo puso en el infierno por “el gran rechazo”. No es de extrañar que ningún otro papa haya adoptado el nombre de Celestino.

      Más tarde, Benedicto le dijo a un entrevistador que cuando visitó la tumba, no estaba pensando en renunciar, pero esto era uno de los tópicos principales en la fábrica de rumores de la Iglesia cuando el Vaticano anunció que el 28 de agosto Francisco celebraría la misa para abrir la “Puerta Santa” en la basílica que albergaba la tumba de Celestino, cuyo ejemplo, a fin de cuentas, siguió Benedicto.

      Benedicto recibió una gran despedida, con una efusión de adoración que, en su mayoría, no tuvo durante su reinado de ocho años, y les dijo a los fieles que “amar a la Iglesia también significa tener el coraje de tomar decisiones difíciles y dolorosas, siempre poniendo el bien de la Iglesia por encima de uno mismo”. Sus partidarios conservadores no estaban muy contentos, especialmente cuando prometió estar “escondido del mundo”. Se retiró en los jardines del Vaticano, en parte para evitar la creación de un centro de poder alternativo a la Ciudad del Vaticano.

      Pero durante los siguientes nueve años, Benedicto, quien asumió el título de “papa emérito”, en ocasiones ha sido invocado favorablemente por los opositores tradicionalistas de Francisco y ha emergido para causarle dolores de cabeza a su sucesor, incluso cuando un libro escrito en su nombre defendió firmemente el celibato sacerdotal cuando Francisco sopesaba si levantar la restricción sobre los sacerdotes casados en áreas remotas.

      Aunque Francisco y Benedicto, quien ahora tiene 95 años y está demasiado débil, se han respetado mucho, existen pocas probabilidades de que haya tres papas —dos jubilados y uno en el poder—, lo que desmiente todos los rumores recientes sobre su renuncia.

      Francisco ahora tiene la misma edad que tenía Benedicto cuando renunció y el envejecimiento le ha cobrado la factura en casi una década en el trono. Sus recientes problemas de salud y su expresión adusta han aumentado las especulaciones sobre su retiro, en especial entre sus enemigos en el Vaticano, quienes esperaban que se fuera.

      En julio pasado, Francisco se sometió a una operación para que le extirparan parte del colon. Estuvo hospitalizado diez días después del procedimiento, aunque después dijo en una estación de radio en español que nunca había pensado en renunciar.

      El papa también tiene problemas de ciática, una enfermedad crónica del nervio que provoca dolor en la espalda, la cadera y la pierna. Esto lo ha obligado a cancelar o cambiar sus apariciones públicas importantes y, con el problema de la rodilla, en ocasiones ha tenido que trasladarse en silla de ruedas.

      Hasta los seguidores de Francisco declararon claramente que su pontificado había entrado a su fase final.

      “Pero incluso con el mejor pronóstico, Francisco no puede escapar de la vejez”, escribió en el momento de la operación Thomas Reese, un sacerdote jesuita como Francisco, en la agencia de noticias Religion News Service. “Podemos ver su hospitalización como el momento que marcó el principio del final de su papado”.

      Sin embargo, en su entrevista con Reuters, realizada el 2 de julio en la residencia de Santa Marta del Vaticano, Francisco caminaba, aunque precariamente, con bastón.

      “Tengo que comenzar a moverme porque si no lo hago puedo perder el tono muscular”, dijo. “Está mejorando”. Cuando ya estaba sentado, su trato fue inteligente y sociable y dejó en claro que todavía le quedan muchas cosas por hacer.

      También descartó otros rumores sobre médicos que le habían descubierto cáncer en una operación el año pasado (“no me dijeron nada al respecto”, dijo) y explicó por primera vez que había sufrido “una pequeña fractura” en su rodilla derecha como resultado de un paso en falso, y que eso le inflamó un ligamento.

      “Estoy mejorando lentamente”, dijo, y agregó que estaba recibiendo terapia con láser y magnetoterapia y evitó una operación porque la anestesia general en la cirugía de colon del año pasado le había causado efectos secundarios negativos.

      Dijo que las órdenes del médico sobre un “riesgo para la salud” en su rodilla lo obligaron a posponer el viaje a Sudán del Sur y a la República Democrática del Congo. La decisión, dijo, le causó “mucho sufrimiento” pero corría el riesgo de deshacer toda su terapia de rodilla.

      Francisco manifestó su deseo de ir a Moscú y luego a Kiev, Ucrania, a su regreso de Canadá, país que visitará a fines de este mes. “Lo primero es ir a Rusia con el fin de intentar ayudar de alguna manera”, comentó. “Pero me gustaría ir a ambas capitales”.

      Además, Francisco sigue trabajando mucho en la renovación de la Iglesia tras lo que considera un desgaste de la jerarquía. Está logrando cambios importantes en la curia, la burocracia que administra el Vaticano, con el fin de modernizar la liturgia y asignar en cargos de responsabilidad a nuevas personas laicas y mujeres.

      “Mientras pueda coordinar el proceso que inició, querrá hacerlo”, señaló Chirri. Y añadió: “Si tiene la energía suficiente para gobernar, lo seguirá haciendo durante otros 10 años”.

      Gaia Pianigiani colaboró con este reportaje.

      Jason Horowitz es el jefe de la oficina en Roma; cubre Italia, Grecia y otros sitios del sur de Europa. Cubrió la campaña presidencial de 2016 en Estados Unidos, el gobierno de Obama y al Congreso con un énfasis en perfiles políticos y especiales. @jasondhorowitz

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      L'Humanité

      La France se décide-t-elle enfin à faire rentrer ses ressortissants de Syrie ?

      Actu

      Rompant avec son approche au cas par cas, l’Etat français a pour la première fois rapatrié le 5 juillet un nombre important de membres de familles d’ex-combattants de l’État Islamique jusque-là retenus dans des camps Kurdes au nord est de la Syrie.

      Camille Bauer

      S’agit-il d’un changement de doctrine ? Pour la première fois depuis la chute, en 2019, de l’État islamique (EI), la France a renoncé à l’approche au cas par cas en rapatriant le 5 juillet un large groupe composé de 35 enfants et de 16 femmes de Djihadistes, qui étaient enfermés dans les camps tenus par les forces Kurdes dans le Nord est de la Syrie. La présence de femmes parmi les rapatriés, constitue une autre rupture. Jusqu’alors, seuls des orphelins ou des enfants dont les mères avaient accepté de se séparer, avaient été autorisés à rentrer en France, la règle étant alors que les adultes devaient être jugés sur place.

      L’annonce a été accueillie comme un pas en avant par tous ceux qui, depuis des années, se battent pour obtenir le retour de ces enfants, condamnés à vivre dans des conditions indignes en raison du choix de leurs parents.  « C’est un changement de cap qu’il faut saluer. Il est tardif mais c’est un bon début. Il y a une prise de conscience de la nécessité de se conformer à ses engagements internationaux et au respect élémentaire de l’Humanité » a ainsi commenté sur France24 Patrick Baudoin, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

      Les familles de ces enfants et leurs soutiens ne crient pas victoire pour autant. Ils demandent le rapatriement rapide des plus de 100 femmes et 250 enfants encore parqués dans les camps kurdes. « Nous espérons que ce rapatriement signe un changement de la politique Française et que tous les enfants vont être rapatriés avec leurs mères » a indiqué sur France Info Marc Lopez, membre du Collectif des familles unies et grand père de plusieurs de ces enfants. Évoquant une « urgence », la Défenseure des droits, Claire Hédon a de son côté rappelé « les conditions épouvantables de vie avec des problèmes de nutritions de santé et de non-accès à l’école » que rencontrent ces enfants que la France refuse de faire rentrer.

      Pourquoi ce changement d’approche ? Le refus de rapatrier ces enfants commençait à nuire à l’image internationale de la France. En février dernier, le pays était épinglé par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui estimait qu’elle avait « violé les droits des enfants français détenus en Syrie en omettant de les rapatrier ». L’instance ajoutait ainsi sa voix à l’ensemble des organisations internationales de défense des droits humains qui dénoncent depuis de longue date ce non-respect des droits de l’enfant. La perspective d’un examen prochain de cette affaire par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), et le risque de s’y voir une fois de plus sanctionné pourrait avoir aussi pesé. S’ajoute le fait que la position française était de plus en plus isolée, après la décision de la plupart des pays européens dont des ressortissants avaient rejoint l’EI - Belgique, Finlande, Danemark, Suède, Pays-Bas, Allemagne - de rapatrier, si possible avec leurs mères, la totalité de leurs enfants restés dans les camps syriens.

      Des considérations d’ordre géopolitiques ont sans doute pesé plus encore dans la décision des autorités françaises. « Il y a des menaces d’opérations turques (contre les camps tenus par les Kurdes, N.D.L.R. ), l’EI qui se reconstitue dans le désert syrien et projette d’aller libérer ces femmes et enfants » a indiqué Laurent Nuñez, coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, évoquant des motifs « de plus en plus sécuritaires » pour ces opérations de rapatriement. L’attaque début 2022 par des membres de l’EI de la prison d’Hasaké, contrôlée, comme les camps qui abritent les familles de Djihadistes français, par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), a sans doute rappelé aux autorités françaises l’instabilité de la région. Sous la menace d’une nouvelle offensive d’Ankara, les FDS, qui depuis des années demandent aux Occidentaux de cesser de leur faire porter la responsabilité de la garde de leurs ressortissants, ont pu souligner que le contrôle pourrait leur échapper. « Pour la sécurité de nos concitoyens, peut-être qu’il est mieux de plus avoir (ces femmes et enfants) sous contrôle que de les voir dans une zone où elles peuvent s’égayer dans la nature » a rappelé Laurent Nuñez, reprenant un argument déjà utilisé par les défenseurs de ces enfants mais jusque-là ignoré des autorités.

      Le contexte politique intérieur est aussi devenu plus propice à une politique de rapatriement. En 2019, une première opération avait été annulée suite à la publication d’un sondage montrant que 67 % des personnes interrogées ne voulaient pas voir les enfants de combattants revenir en France. Désormais « Emmanuel Macron entre dans son dernier mandat donc il joue beaucoup moins politiquement » a analysé l’avocat Vincent Brengarth interrogé par France 24. L’enjeu est d’autant moins polémique qu’au fil des ans, le souvenir des attaques terroristes particulièrement violentes en France, a perdu en intensité. L’évolution de position a sans doute aussi été facilitée par le changement à la tête du ministère des affaires étrangères, Jean-Yves Le Driant s’étant toujours montré hostile à toute idée de rapatriement.

      En attendant une décision sur l’ensemble des familles d’ex-combattants de l’EI, la France a pris des dispositions pour accueillir ce premier groupe. Parmi les femmes rapatriées, huit ont été placées en garde à vue « en exécution d’un mandat de recherche », a indiqué le parquet national anti terroriste. Faisant déjà l’objet d’un mandat d’arrêt les sept autres, parmi lesquelles Émilie Köning, la plus connue des djihadistes françaises, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées. La récente ouverture à Rennes d’un quartier d’évaluation de la radicalisation destiné aux femmes, devrait faciliter leur prise en charge judiciaire et celles d’éventuelles futures rapatriées. Les enfants ont été confiés, dès leur arrivée, à l’Aide sociale à l’enfance des Yvelines, qui veille à leur état de santé physique et surtout psychologique, après des années de privations et de violences. La majorité d’entre eux devraient à terme rejoindre des membres de leur famille élargie qui les attendent depuis des années.

      Camille Bauer

      syrie
      New York Times - World

      La cercanía del embajador de EE. UU. con López Obrador preocupa en el gobierno de Biden

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      Altos funcionarios estadounidenses temen que la relación de Ken Salazar con el presidente de México esté resultando contraproducente y pueda ser un retroceso para los intereses de Washington en la región.

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      Por Natalie Kitroeff y Maria Abi-Habib

      CIUDAD DE MÉXICO — El zar de las elecciones en México tenía un mensaje para el embajador estadounidense: el presidente mexicano estaba montando un ataque a gran escala contra la autoridad electoral sembrando dudas sobre uno de los pilares de la democracia del país.

      Pero, en vez de expresar alarma, el más alto diplomático de Estados Unidos en México adoptó una de las líneas de ataque más frecuentes del presidente, al considerar la posibilidad de que al líder mexicano le habían robado las elecciones presidenciales de 2006.

      El embajador, Ken Salazar, dijo en una entrevista que no estaba convencido de que esas elecciones habían sido limpias, desafiando la postura de Estados Unidos en un momento en que la democracia está bajo amenaza en ese país y en el resto del hemisferio.

      Salazar, quien invitó al alto funcionario electoral mexicano Lorenzo Córdova a su residencia, le dijo a The New York Times que quería saber: “¿Hubo fraude?”.

      El asunto se había resuelto hacía tiempo —para el sistema judicial mexicano, la Unión Europea y el gobierno de Estados Unidos—, hasta ahora.

      La disposición de este embajador para cuestionar la legitimidad de las elecciones es solo el más reciente ejemplo de un patrón que varios funcionarios estadounidenses califican de preocupante, un patrón en el que el principal diplomático de Estados Unidos en México a veces parece contradecir las políticas de su propio gobierno por alinearse con el presidente López Obrador.

      Cuando asumió el cargo en septiembre de 2021, a Salazar se le instruyó que construyera una relación sólida con Lóprez Obrador con la esperanza de impulsar la agenda de la Casa Blanca.

      Al ser el líder del principal territorio de contención entre Estados Unidos y la cantidad récord de migrantes que intentan cruzar la frontera, López Obrador dispone de una gran ventaja sobre Biden y su presidencia.

      Según los funcionarios del gobierno, mantener la cooperación con México implicaba evitar conflictos con un líder mexicano volátil que tiene el poder de afectar el futuro político de Biden al negarse a contener la migración.

      Salazar, de hecho, ha logrado acercarse al presidente mexicano.

      Pero al interior del gobierno hay una preocupación creciente de que, en el proceso de acercamiento, el embajador haya arriesgado los intereses estadounidenses y no haya usado la relación para avanzar las políticas cuando Biden más lo necesita, según entrevistas con más de una decena de funcionarios y exfuncionarios y analistas.

      El embajador ha retomado las afirmaciones ya desacreditadas del robo de las elecciones que el presidente mexicano emplea para azuzar la desconfianza en la democracia del país; ha cuestionado la integridad de una organización anticorrupción financiada por Estados Unidos que desafió al presidente; y ha causado una tormenta política al dar la impresión de que apoya una transformación energética a la que se opuso el gobierno de Estados Unidos y ha guardado silencio mientras López Obrador ataca sin cesar a los periodistas.

      En los países de importancia estratégica gobernados por líderes volátiles, los embajadores estadounidenses a menudo tienen que transitar una delicada línea al cultivar un vínculo con el mandatario de turno e impulsar las prioridades de su propio gobierno.

      Salazar insiste en que su “relación directa” con López Obrador beneficia a Estados Unidos.

      Sin embargo, al interior del gobierno estadounidense, algunos cuestionan si el enfoque blando de la actual gestión de verdad funciona o más bien envalentona a López Obrador mientras desafía la influencia estadounidense y socava las salvaguardas de la democracia, según altos funcionarios de Estados Unidos que no tenían autorización de hacer declaraciones en público.

      El líder mexicano ha impulsado una agenda energética que amenaza a las empresas estadounidenses y a menudo utiliza su tribuna para desacreditar e insultar personalmente a quienes cuestionan su gobierno.

      La economía se está desmoronando, la violencia va en aumento y ahora México —y no Centroamérica— se ha convertido en la mayor fuente de migrantes que llegan a la frontera con Estados Unidos.

      Incluso luego de la amigable ofensiva emprendida por el embajador, el mandatario mexicano lideró un boicot a una gran cumbre organizada por el gobierno estadounidense en junio, lo que avergonzó a Biden a nivel global.

      “El embajador tiene la impresión de que es cercano a AMLO”, dio Duncan Wood, vicepresidente de estrategia en el Wilson Center. “¿Hay algo que lo demuestre? No veo nada”.

      La gestión de Biden, dijo Wood, “está siendo manipulada por AMLO”.

      Desde el inicio de su mandato, Biden ha tenido una relación complicada con el presidente mexicano, quien inicialmente se rehusó a reconocer su triunfo electoral.

      El presidente Donald Trump, cuando estaba en el poder, forzó a López Obrador a ejecutar su política migratoria de línea dura con la amenaza de imponer aranceles y a cambio dejó en paz al líder mexicano en lo referente a su agenda nacional.

      La gestión de Biden igualmente depende de México para hacer respetar la política migratoria y el gobierno de López Obrador ha destinado recursos significativos a ese esfuerzo; el año pasado arrestó una cifra récord de migrantes.

      Al mismo tiempo, Biden ha prometido una agenda más amplia en la región que incluye la defensa de los derechos humanos y la democracia sin las tácticas duras de su antecesor.

      Salazar era visto como el hombre perfecto para apaciguar al presidente mexicano. Los funcionarios asumieron que el trato sencillo del exsenador demócrata daría buenos resultados con López Obrador, que se presenta como un hombre del pueblo.

      “Lo que necesitamos hacer es atender juntos estos problemas inmensos y sin precedentes”, dijo Salazar. “Y no puedes hacerlo si tienes un enemigo”.

      El embajador se reúne con el presidente con regularidad, lo que le da un acceso significativo a la persona más poderosa de México.

      Mientras López Obrador realizaba transformaciones en materia de energía, el embajador agendó reuniones entre el mandatario mexicano y una serie de empresas estadounidenses afectadas por la medida. Salazar le dijo a Reuters que el gobierno de Estados Unidos está realizando avances en la solución de las disputas, que podrían impactar a más de 30.000 millones de dólares en inversiones estadounidenses en el sector energético de México.

      En público, el gobierno de Biden respalda a Salazar.

      “Parte de la crítica que se le hace es debido a que está interactuando muy activamente con su gobierno, pero francamente lo hace para intentar impulsar los intereses de Estados Unidos”, dijo Juan Gonzalez, el principal asesor de Biden en materia de América Latina, refiriéndose al embajador.

      En cuanto a la afirmación de López Obrador de que le robaron las elecciones de 2006, Gonzalez confirmó en una entrevista que la postura de Estados Unidos “no ha cambiado” a pesar del escepticismo del embajador.

      “Reconocemos el resultado de las elecciones”, dijo Gonzalez. “Estados Unidos se ha pronunciado públicamente”.

      Sin embargo, Salazar le dijo a The New York Times que “no estaba al tanto de la línea del gobierno de Estados Unidos” y que aún tenía dudas. “Mucha gente que vio la votación esa noche me ha dicho, incluso gente que no tiene un interés personal, gente muy creíble, que hubo fraude”, expresó el embajador.

      Son episodios como este los que avivan la preocupación entre los funcionarios estadounidenses que dicen que es posible que el embajador haya ido demasiado lejos. En ocasiones, ha causado confusión sobre la postura de Estados Unidos en los asuntos políticos más delicados.

      Semanas después de que la secretaria de Energía de Estados Unidos, Jennifer Granholm, viajara a México para expresar su preocupación por los cambios energéticos del país, Salazar le dijo a los periodistas que “el presidente tiene razón” en buscar cambios a la legislación, algo que pareció contradecir el mensaje de Granholm.

      El comentario, que Salazar asegura que fue sacado de contexto, fue presentado por López Obrador como señal del apoyo del embajador hacia la legislación que serviría para apuntalar a la empresa estatal de electricidad de México y pondría en riesgo miles de millones de dólares en inversiones estadounidenses.

      En marzo, el presidente mexicano invitó al embajador a unirse a su conferencia matutina de prensa, un evento diario en el que toma la palabra para impulsar los temas de discusión del gobierno y atacar a cualquiera que perciba como adversario, incluido el gobierno de Estados Unidos.

      Salazar quería asistir, le dijo al Times, pero su personal lo instó a reconsiderar la invitación, con el argumento de que estar junto a López Obrador durante alguna de sus diatribas sería riesgoso para el gobierno de Biden.

      Al final se logró evitar la posible incomodidad debido a lo que el embajador calificó como un “problema de agenda”.

      A principios de este año, una líder destacada de la sociedad civil le escribió a Salazar en busca de apoyo contra los ataques de López Obrador hacia las organizaciones de defensa. La líder, María Amparo Casar, fue citada a la residencia de Salazar.

      La organización sin fines de lucro que dirige Casar, Mexicanos Contra la Corrupción y la Impunidad, realiza investigaciones sobre sobornos y cohecho y es blanco regular del desdén de López Obrador.

      El presidente también había criticado al gobierno de Estados Unidos por financiar a la organización, que fue cofundada por un empresario que abandonó el grupo para formar un movimiento de oposición.

      Un alto funcionario del gobierno de Biden ya le había dicho a Salazar que Estados Unidos no le retiraría el financiamiento a la organización, dijeron dos funcionarios estadounidenses que no están autorización para dar declaraciones públicas.

      Pero, antes de la reunión, le dijo a su personal que tenía dudas sobre el grupo y quería investigarlo.

      El embajador le dijo al Times que consideraba que el activismo del fundador del grupo “creaba la apariencia de incorrección” y dijo que “propondría que le corten el financiamiento” si hallaba que las acusaciones de actividad política resultaban creíbles.

      En la reunión, Salazar interrogó a Casar, y le preguntó si su grupo participaba secretamente en asuntos políticos. Casar, sorprendida, dijo que no y explicó que los auditores del gobierno de Estados Unidos habían determinado en repetidas ocasiones que su organización no se inmiscuía en política.

      “¿Por qué tendría que creerte?”, preguntó el embajador, según dos personas con conocimiento de la reunión que pidieron que no se les nombrara por temor a represalias.

      “La única prueba que tengo es mi palabra”, respondió Casar. El embajador le dijo que “esto no huele bien” antes de ponerse de pie abruptamente y concluir la reunión de manera anticipada.

      Salazar le dijo al Times que tenía todo el derecho de tocar temas “legales y éticos” con un receptor de financiamiento estadounidense. Y añadió: “Alguien puede decirte muchas cosas que simplemente no son verdad”.

      Gonzalez le dijo al Times que el gobierno de Estados Unidos seguiría financiando al grupo de Casar. “La política de Estados Unidos es clara al respecto”, dijo.

      Todo el capital político que el embajador ha intentado reunir con el presidente de México no fue suficiente para evitar que emitiera una reprimenda humillante contra Biden a principios del mes pasado.

      Previo a la Cumbre de las Américas, un encuentro regional clave organizado por el gobierno de Biden en junio, el presidente mexicano criticó en varias ocasiones a Estados Unidos por no invitar a la reunión a Cuba, Nicaragua o Venezuela.

      El embajador le pidió que asistiera, dijo un funcionario de la embajada que pidió el anonimato para evitar una represalia, pero el mandatario mexicano siguió amenazando con boicotear el evento y motivó a una ola de países a seguir su ejemplo.

      En un último esfuerzo diplomático, Salazar acudió al santuario religioso más importante de México, la Basílica de Guadalupe, un día antes del inicio de la cumbre.

      “Le ruego a la santa patrona de las Américas para que ayude a nuestros líderes a establecer una nueva era transformadora para las Américas y para la relación entre México y Estados Unidos”, publicó Salazar en Twitter.

      López Obrador se retiró oficialmente del evento al día siguiente.

      Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib

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      Valeurs Actuelles

      Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas

      « L’art n’est pas un mensonge », affirmait Gustave Flaubert. Durant toute sa vie, Bernard Tapie a érigé le mensonge en art, mais ses collections d’art sont, elles, bien réelles. Pendant plus de trente ans, il s’est patiemment constitué un petit musée dans le magnifique hôtel de Cavoye, situé 52, rue des Saint-Pères, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le 6 juillet, les objets d’arts qui le meublent seront proposés lors d’une vente judiciaire aux enchères publiques, en exécution d’une ordonnance du tribunal de commerce de Bobigny dans le cadre de la liquidation judiciaire prononcée à l’encontre de Bernard Tapie.

      L’État espère ainsi recouvrer une (infime) partie des dettes que l’homme d’affaires, décédé le 3 octobre 2021, a laissées dans l’affaire de l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais. Ce jour-là seront proposés 180 lots (tableaux anciens, mobilier et objets d’art, art asiatique, étoffes et tissages, tapis). Cette vente, intitulée “Collection Bernard Tapie, une passion française”, devrait attirer des investisseurs fortunés du monde entier, les passionnés d’art et des curieux, venus là pour admirer ces objets des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et pénétrer dans l’intimité d’un homme qui, durant sa vie, a exacerbé les passions, en bien comme en mal.

      Valeurs actuelles a eu la chance de rencontrer Patrick de Buttet, un expert de renommée mondiale choisi par le commissaire-priseur chargé de la vente, Me Estelle NGuyen-Hong, de la maison Artus Enchères ; elle s’est spécialisée dans les procédures collectives (liquidations judiciaires, sauvegardes, redressements…). Patrick de Buttet, habitué à évaluer l’intérieur des grandes propriétés et châteaux de France, a donc répertorié une partie des objets d’art présents dans ce lieu chargé d’histoire — inscrit aux Monuments historiques, cet hôtel particulier a été construit en 1630 pour Paul Bailly, aumônier de Louis XIII — devenu la demeure familiale de Bernard Tapie ; en 1986, il l’avait acheté à Hubert de Givenchy. Les tableaux ont, eux, été confiés à René Millet, qui a été formé par un autre expert mondialement reconnu, Éric Turquin.

      “Un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou”

      L’ensemble de la collection de Bernard Tapie est expertisé au minimum à 5 millions d’euros, mais la vente pourrait bien rapporter deux fois plus, si l’on se fie à la vente aux enchères de la collection personnelle du couturier Hubert de Givenchy, organisée par la maison Christie’s du 14 au 17 juin. Les estimations les plus basses tablaient sur une cinquantaine de millions d’euros. Les 800 lots de première importance (mobilier, sculptures et tableaux) sont finalement partis pour 114 millions d’euros.

      « J’avais croisé Bernard Tapie une ou deux fois à la Biennale des antiquaires ; c’est un homme qui s’intéressait certes à l’art, se souvient Patrick de Buttet. Mais autant Hubert de Givenchy était un personnage hors du commun, raffiné, ayant une connaissance parfaite de l’art, autant Bernard Tapie était un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou. » Notre expert poursuit : « Je crois qu’il voulait absolument ressentir comment pouvait vivre un des grands de la noblesse française au XVIIIe siècle ; il a donc acheté un hôtel particulier qu’il a meublé à la manière du XVIIIe siècle. » Bernard Tapie voulait donc s’entourer des plus beaux objets d’art, mais il a vite compris — sans doute aussi parce qu’il n’y connaissait pas grand-chose — qu’il devait être aidé ; il s’est alors fait conseiller, toute sa vie durant, par Bernard Steinitz, un des plus grands antiquaires de Paris.

      Des factures disparues bien opinément

      Il y a un mois et demi, Patrick de Buttet a réalisé l’expertise. Elle n’a pas été chose aisée, une (sacrée) épreuve : « J’ai visité la demeure de Bernard Tapie telle qu’elle était à son décès. J’ai ressenti beaucoup d’émotion chez Mme Tapie qui, dans une épreuve épouvantable, celle d’une expertise judiciaire, a su rester d’une grande dignité. Je me suis rendu compte qu’elle adorait cet intérieur, non pour les sommes importantes dépensées par son mari, mais pour son allure. »

      Souvent, et aussi parce que la quasi-totalité des factures avait disparu — bien opinément ou inopinément au gré des affaires juridiques de Bernard Tapie —, l’évaluation des pièces s’est transformée en une véritable enquête policière, obligeant notre expert à se plonger dans l’histoire de France. C’est le cas d’un lustre à huit bras de lumière du XVIIIe siècle, estimé entre 130 000 et 150 000 euros.

      Des ployants sans doute réalisés pour la reine Marie-Antoinette

      Remarquable, rarissime… les adjectifs ne manquent pas pour cet objet attribué au fondeur et ciseleur (mais aussi ébéniste) André-Charles Boulle. « Qu’est-ce qui me permet de l’affirmer ?, demande Patrick de Buttet. C’est difficile, même si on voit tout de suite qu’il provient d’une grande maison. » Seule certitude, ce lustre provenait du château de La Roche-Guyon. « Je me suis donc intéressé à son histoire et à un moment je me suis dit “bingo !”, poursuit-il. J’ai appris que François VIII de La Rochefoucauld avait épousé Madeleine-Charlotte Le Tellier, fille du marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi ; or, André-Charles Boulle était justement attaché à la manufacture des Gobelins et fut premier ébéniste de la maison du roi. Louvois est en fait intervenu plusieurs fois pour intercéder entre des clients et l’ébéniste, souvent en retard dans la remise de ses commandes. » Autre raison, un modèle similaire de lustre, aux ciselures identiques, réalisé (et non plus attribué) par le maître fondeur, est exposé au musée du Louvre. Dès lors, tous les indices étaient réunis pour que ce lustre provienne des ateliers d’André-Charles Boulle. « Tout collait, c’est aussi ça, l’histoire de l’art », résume l’expert.

      La collection contient d’autres objets au destin aussi extraordinaire et qui se sont surtout révélés être d’excellentes affaires quand Bernard Tapie les a acquis.

      Figurent notamment parmi les lots proposés à la vente une paire de ployants en X (lot 56). Bon, d’accord, il y a des éclats à la dorure et la garniture en velours de soie rouge à passementerie est en assez mauvais état, mais ils devraient quand même partir au minimum entre 180 000 et 200 000 euros. Ils sont attribués à la dynastie de menuisiers et ébénistes Foliot, plus précisément à Nicolas-Quinibert et Toussaint, et auraient été réalisés pour la future reine Marie-Antoinette.

      « Je les ai trouvés le long d’un mur du salon », se souvient l’expert. Selon des amis de la famille, même le chien Boboy s’allongeait dessus.

      “L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme”

      Après des semaines de travail, Patrick de Buttet a découvert qu’ils avaient été achetés, le 31 octobre 1987, pour la somme de 93 500 dollars chez Sotheby’s à New York. « Ce qui est fou, c’est qu’à l’époque, ces ployants ont été vendus sans en préciser la provenance ; ils auraient valu sinon beaucoup plus cher, explique-t-il. Heureusement, on peut compter aussi sur le génie des grands marchands d’art, dont certains ont un vrai un flair de labrador : ils sont capables de deviner, sans se tromper, quelle est leur provenance. Je suis persuadé que Bernard Steinitz est en fait à l’origine de cette découverte ; c’était un génie de l’identification des pièces rares. » Des musées pourraient se porter acquéreurs des fameux ployants.

      Parmi tous les objets qui seront proposés aux enchères, il y a aussi des pièces d’exception chargées d’émotions. C’est le cas d’un secrétaire à abattant, en laque Nanban, datant du XVIIIe siècle et attribué au maître ébéniste Philippe-Claude Montigny (lot 150). Il est estimé entre 100 000 et 120 000 euros. « Une des plus belles pièces, qui partira beaucoup plus cher, parie Patrick de Buttet. Un meuble extraordinaire à l’état de conservation remarquable. »

      Difficile de dire moins : il est orné de panneaux de laque Nanban, des décors japonais achetés par des ébénistes français du XVIIIe siècles et provenant de coffres et de paravents du XVIe siècle. « L’intérieur est aussi richement décoré que l’extérieur, ce qui est extrêmement rare pour un secrétaire à abattant, fait pour être fermé afin de garder la confidentialité des écrits », explique notre expert, qui, là encore, n’a pas pu mettre la main sur l’historique de ce meuble ; il a quand même réussi à lui consacrer sept pages dans le catalogue.

      Selon des amis de la famille, même le chien de Bernard Tapie, Boboy, s’allongeait sur des ployants estimés au minimum 180 000 euros.

      Si ce meuble est chargé d’émotions, c’est que ce secrétaire a été acheté par Bernard Tapie pour l’offrir à son épouse Dominique comme cadeau d’anniversaire de mariage. « Vous comprendrez qu’il était donc très difficile pour Mme Tapie de voir partir ce meuble. Elle paraissait réellement bouleversée », se souvient Patrick de Buttet, très ému à cette évocation.

      « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme », disait André Malraux. Qui pourra être intéressé par la collection d’objets de Bernard Tapie ? L’expert nous l’assure, cinq ou six pièces d’exception pourraient attirer quelques grands collectionneurs internationaux. Il y a encore des Américains et des Européens friands des objets de XVIIIe siècle alors que l’art contemporain a volé la vedette de part et d’autre de l’Atlantique.

      En revanche, les Chinois ne sont pas intéressés par ce type de biens. Quant aux Russes, ils ont été longtemps d’importants acheteurs sur le marché des meubles anciens, puis, il y a vingt-cinq ans, ils se sont pris de passion pour l’art moderne.

      « Bernard Tapie a bien essayé de s’y intéresser lui aussi, mais cela ne collait pas à sa personnalité, avance Patrick de Buttet. Sans doute n’y comprenait-il pas grand-chose : ça l’agaçait en fait de voir des œuvres atteindre des sommets alors que certains artistes n’étaient même pas connus. »

      Enfin, cerise sur le gâteau, les frais ne sont que de 14,28 % TTC, contre 27 % en conditions normales dans le cadre d’une vente publique liée à des liquidations judiciaires. De quoi faire monter les enchères.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Constitutionnalisation de l’IVG : les Français disent oui !

      Lou Thuret

      Le message est clair : les Français sont attachés au droit à l’IVG. Après la décision de la Cour suprême des États-Unis de revenir sur ce droit, 81 % des personnes interrogées par l’Ifop se disent favorables à sa constitutionnalisation en France. Même s’ils sont une minorité (31 %) à croire sa « remise en cause possible dans un avenir proche », le degré d’adhésion des Français à ce droit est tellement massif (83 %, + 16 points depuis 1995) qu’ils se disent prêts à le défendre. Alors que pas moins de quatre propositions de loi (trois par la gauche, une par le groupe Renaissance) ont été déposées récemment pour constitutionnaliser l’IVG, les Français soutiennent cette démarche, quel que soit leur vote à la dernière présidentielle. Les électeurs de Mélenchon (85 %), Jadot (91 %) ou Macron (87 %) y sont les plus favorables. Même à droite, où des voix se sont élevées pour dénoncer cette démarche (François Bayrou, Bruno Retailleau, Marine Le Pen), les électeurs, eux, la soutiennent, qu’ils votent LR (77 %), RN (80 %) ou même Zemmour (59 %).

      ivgdroit à l'avortementconstitutiondroits des femmes
      BBC

      Wimbledon: How does tennis work when you're blind?

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      As Wimbledon comes to a close this week, we're taking a look at blind tennis.

      It's a sport played with a larger, softer ball that makes a rattle noise which allows players to locate the ball.

      The Lawn Tennis Association organises a range of regional and national competitions, and many players hope it will one day be a Paralympic sport.

      Emma and Martin from the Access All disability podcast meet avid player Reece Finnegan to learn how it works.

      Hear more on BBC Sounds.

      Filmed and edited by Laura Gaynor

      BBC

      Sri Lanka: 'I can’t afford milk for my babies'

      By Rajini VaidyanathanBBC News, Colombo

      The smell hits you first - freshly cooked rice, lentils and spinach, served in ladles from steaming pots.

      Dozens of families - including mothers with babies - are lined up with plates to get a serving of what will likely be their only meal for the day.

      "We are here because we are hungry," says Chandrika Manel, a mother of four.

      As she kneads a ball of rice with her hands, mixing it with the lentils and spinach before feeding it to one of her children, she explains that even buying bread is a struggle.

      "There are times I [give them] milk and rice, but we don't cook any vegetables. They're too expensive."

      Depleted foreign reserves and soaring inflation have devastated Sri Lanka's economy in recent months. President Gotabaya Rajapaksa - who pushed through tax cuts that shrunk the state's coffers and borrowed heavily from China to fund ambitious infrastructure projects - has been blamed for the crisis. The pandemic, which hit tourism, and the war in Ukraine, which sent oil prices rocketing, has only made the situation worse.

      But now Sri Lanka is on the brink of a humanitarian crisis, the United Nations Children's Fund (Unicef) has told the BBC.

      The organisation found that 70% of the country's families have cut down on food since the start of the year, and stocks of fuel and essential medicines are also fast running out.

      'My children are miserable'

      This is Ms Manel's first visit to a community kitchen as she found her options disappearing: "The cost of living is so high, we are taking loans to survive."

      The kitchen is a month old - Pastor Moses Akash started it in a church hall in Colombo after meeting a single mother who lived off a jackfruit for three days.

      "We get people who haven't had a second plate of rice for the last four months," Pastor Moses says.

      By his estimate, the number of people queuing up for food has grown from 50 to well over 250 a day. It's not surprising given that food prices in Sri Lanka went up by 80% in June alone.

      "I see a lot of children especially, most of them are malnourished," he says.

      Sahna, a pregnant 34-year-old who goes by her first name only, is also in the queue with her three young children. She is due in September and anxious about the future.

      "My children are miserable. They're suffering in every possible way. I can't even afford a packet of biscuits or milk for my babies."

      Sahna's husband, who is a labourer, earns just $10 (£8.20) a week to support the entire family.

      "Our leaders are living better lives. If their children are living happily, why can't my children?" she asks.

      A looming humanitarian crisis

      By the time Sahna's child is born, things are expected to get worse.

      The mayor of Colombo recently said that the capital has enough food only until September.

      With shortages of fuel and cooking gas, and daily power cuts, families are unable to travel to buy fresh food or prepare hot meals.

      "Families can't buy what they used to buy. They are cutting down on meals, they are cutting down on nutritious food. So we are definitely getting into a situation where malnutrition is a major concern," said Christian Skoog, Unicef's representative in Sri Lanka.

      "We're trying to avoid a humanitarian crisis. We're not yet at children dying, which is good, but we need to get the support very urgently to avoid that."

      Unicef has appealed for urgent financial aid to treat thousands of children with acute malnutrition, and to support a million others with primary healthcare.

      Acute malnutrition rates could rise from 13% to 20%, with the number of severely malnourished children - currently 35,000 - doubling, says Dr Renuka Jayatissa, president of the Sri Lanka Medical Nutrition Association.

      The crisis has brought forth a sense of solidarity, with people often relying on the kindness of strangers. But even kindness and hope are becoming precious commodities.

      Dr Saman Kumara at Colombo's Castle Street hospital says that if not for the goodwill of donors, his patients - tiny newborns - would have been at great risk.

      He says his hospital is now "completely dependent on donations" for essential medicines and equipment, and urged more donors to come forward as patients' lives are in danger.

      Back at the community kitchen, Chandrika is scooping the last morsel of food into her son's mouth.

      "My best days are done. But our children have so much ahead of them," she says.

      "I don't know what will happen as they grow up."

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      Crise énergique : l’Etat s’apprête à relancer la centrale à charbon de Saint-Avold

      Se priver des matières premières russes n’est pas sans conséquence. En renonçant à se fournir en gaz et pétrole russes, comme le reste de l’Union européenne, la France a pris le risque de manquer de ressources énergétiques en vue de l’hiver 2022-2023. Une perspective qu’entend palier le projet de loi « Pouvoir d’achat », comme le révèle RTL dimanche 26 mai. L’article 13 du texte, qu’a pu consulter la station de radio, mentionne en effet la réouverture temporaire de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle).

      Une décision qui ferait passer la France au-dessus du seuil maximum de 700 heures annuelles, limitant le fonctionnement de centrales à charbon en France. Elle est cependant jugée indispensable, pour contrer la disparition du fournisseur russe et la fermeture de plus de la moitié du parc nucléaire français – pour cause de travaux en cours ou à venir. Le projet de loi indique que « faire fonctionner les centrales à charbon, notamment la centrale Émile-Huchet située à Saint-Avold, […] permettrait de limiter le risque sur la sécurité d’approvisionnement en électricité ».

      71 anciens salariés de retour au travail ?

      La réouverture de Saint-Avold serait donc décidée « à titre conservatoire, compte tenu de la situation ukrainienne » – sauf changement de braquet avant la présentation imminente du projet de loi en Conseil des ministres. Comme pour contrer de futures critiques, le texte précise d’ailleurs que le charbon continuera à ne représenter que moins de 1 % de la production énergétique française, et qu’ « aucun charbon russe ne sera utilisé ».

      L’opération nécessiterait le recrutement des 71 anciens salariés, en congés de reclassement depuis la fermeture de la centrale en mars 2022. Les réembauches, précise RTL, auraient alors lieu dès le mois de juillet, « afin de pouvoir procéder aux opérations de maintenance nécessaires » en vue de l’hiver. Elles seront proposées aux salariés volontaires, sous la forme de CDD courant du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023. Enfin, le texte prévoit qu’il « pourra être fait appel à des compétences extérieures si cela est nécessaire ».

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      Bac : des résultats en baisse, le ministre se réjouit

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      Éducation Presque 5 % de baisse moyenne, 8,6 % pour le bac technologique : les résultats avant rattrapage du bac 2022 ne sont pas bons. Mais le ministre ne s’en désole pas vraiment.

      Olivier Chartrain

      Pap Ndiaye a dû avoir peur. En visite matinale dans un lycée du Val-de-Marne, mardi 5 juin, jour des résultats du bac, il s’est dépêché d’indiquer aux journalistes présents que les premières tendances indiquaient une baisse des résultats par rapport à la session 2021. « Ça déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires », s’est empressé d’ajouter le chantre de l’élitisme républicain, avant de conclure : « Le nouveau bac reste un examen important. » Il n’a pas dit « ouf », mais on l’a presque entendu.

      En début de soirée, les chiffres confirmaient cette tendance : avant le rattrapage, qui commence dès mercredi 6 juin, 86 % des 709 000 candidats ont été admis, quelle que soit la filière (bac général, technologique ou professionnel). Le recul est notable puisque l’an dernier au même moment, 90,7 % des candidats étaient admis, le taux de réussite après rattrapage atteignant finalement 93,7 % (contre 95 % en 2020). Pour le bac général, 91,5 % des candidats sont admis, en baisse de 3,8 % par rapport à 2021. Pour le bac technologique, avec 80,6 % de réussite, c’est une véritable chute : - 8,6 % sur l’an dernier. Enfin pour le bac professionnel on observe une baisse de 3,5 % qui confirme un taux de réussite plus faible que dans les autres filières, à 78,7 %.

      Paradoxal, le soulagement du ministre devant un recul de près de cinq points du succès au bac ? Pas tout à fait. Pap Ndiaye a hérité d’une réforme qu’il endosse pleinement – il a confirmé qu’il n’était pas question de la remettre en cause – mais qui n’est pas la sienne, et qui a suscité et suscite toujours des critiques véhémentes. Une réforme dont l’un des buts affichés était de « restaurer la valeur » de l’examen face à un discours très présent à droite (mais pas seulement), qui prétend qu’on le donnerait à présent « à tout le monde », notamment avec l’introduction du contrôle continu qui compte désormais pour 40 % dans la note finale. D’autant que les aménagements imposés par le Covid et la pratique de « l’harmonisation » des notes ont abouti, en 2021 (93,7 %) comme en 2020 (95 %), à des records de réussite.

      Pour le nouveau ministre, cette baisse prévisible – en attendant les résultats définitifs – du nombre de bacheliers a donc tout de la bonne nouvelle. Pas seulement parce qu’elle colle à son discours sur le « mérite » et « l’excellence », mais aussi pour des raisons beaucoup plus cyniques : moins de bacheliers, en effet, c’est aussi moins de candidats dans le supérieur, à qui le gouvernement refuse toujours les moyens d’accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent. Le jour des résultats du bac, rappelle l’Unef, 69 000 d’entre eux n’ont toujours pas eu de proposition d’admission dans Parcoursup – et plus de 130 000 si l’on compte tous les inscrits sur la plateforme. Car si aujourd’hui avoir le bac reste une condition nécessaire pour poursuivre ses études, ce n’est plus du tout une condition suffisante. Le juge de paix, qui décide selon des critères aussi opaques qu’inégalitaires, et qui détruit ainsi la valeur du bac comme premier diplôme universitaire, c’est Parcoursup.

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      Avis de tempête sur les marchés

      ALI-GNE-MENT-DES-PLA-NÈ-TES… En 2015, ces huit syllabes étaient sur les lèvres de tous ceux qui expliquaient le superbe parcours des Bourses mondiales. Des planètes aux noms de Banques centrales (taux bas), d’Euro (faible face au dollar), de Croissance (vigoureuse), de Matières premières (abordables) et d’Énergie (au plus bas). Puis cette mécanique céleste s’est progressivement grippée et le mouvement s’est accéléré à la sortie de la crise sanitaire (et de ses scories chinoises) et au début du conflit russo-ukrainien.

      Depuis le 1er janvier, au gré d’économies entrées en récession, les planètes sont sorties de leurs orbites, ce qui, d’un point de vue astronomique, ne laisse rien présager de bon. Pis, elles sont maintenant devenues les boules d’un gigantesque billard, s’entrechoquant les unes contre les autres ; et contrairement à la loi physique de la conservation de l’énergie, elles puisent dans celle des autres pour en gagner à leur tour…

      Cette année n’est pas sans rappeler l’année 2002, post-attentats du 11 Septembre, ou encore l’année 2008. Si tel était le cas, le potentiel de baisse serait encore conséquent.

      Or les résultats des entreprises cotées et, donc, les marchés boursiers sont la résultante de tous ces mouvements, aujourd’hui erratiques. Conséquence, une chute impressionnante des indices mondiaux : le Cac 40 a cédé 16 % depuis le 1er janvier, le Dow Jones 18 %, le Nasdaq 31 %. « Il y a longtemps, bien longtemps qu’on n’avait pas vu un tel marché baissier , considère Jean-David Haddad, professeur agrégé d’économie, dans sa lettre Francebourse. Cette année n’est pas sans rappeler l’année 2002, post-attentats du 11 Septembre, ou encore l’année 2008. Si tel était le cas, le potentiel de baisse serait encore conséquent. »

      Dominique Villeroy de Galhau, membre du comité de direction de Tiepolo, ajoute : « Le marché n’a pas de repère à ce jour. Une situation qui lui déplaît. Les incertitudes l’emportent sur les certitudes… Il est très difficile d e faire un pronostic. Tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. »

      Les investisseurs sont inquiets, comme en témoigne la hausse de 77 % de l’“indice de la peur” (Vix) depuis le 1er janvier. Malgré cela, les professionnels se veulent rassurants : « Il convient d’insister sur la résilience du marché des actions qui, sur longue période (plus de dix ans), offrent historiquement des rendements positifs », considère Dominique Villeroy de Galhau.

      L’inflation, l’ennemi de la Bourse

      Longtemps contenue, elle est réapparue au début de 2021, résultat d’une sortie de la crise sanitaire mal préparée et liée à l’existence de goulots d’étranglement en Chine, démontrant plus que jamais la pertinence de la loi de l’offre et de la demande. En mai, elle s’élevait en France à 5,2 % sur un an, retrouvant ses niveaux de… septembre 1985. Ce mouvement s’observe ailleurs dans le monde : toujours en mai, on notait 8,6 % aux États-Unis, 7,9 % en Allemagne, 8,1 % dans la zone euro… Or, s’il y a bien une chose que la Bourse n’aime pas, c’est l’inflation, car les investisseurs sont toujours à la recherche de meilleurs rendements. « Dans un monde avec une inflation à 7 %, les actifs sans risque affichent donc un rendement réel négatif », considère Dominique Villeroy de Galhau. Face à l’inflation, les entreprises ne peuvent pas toujours répercuter les hausses de prix, donc leurs marges baissent tandis que les banques centrales augmentent leurs taux.

      Les banques centrales aux aguets

      « La stagflation n’est pas encore là, mais les risques qui l’entourent ont considérablement augmenté au cours des derniers mois, ce qui rend les réponses des banques centrales d’autant plus critiques », estime Craig Erlam, analyste senior chez Oanda. Lors de sa dernière réunion, la Réserve fédérale a agité le chiffon rouge, prévenant qu’elle allait devenir de plus en plus agressive à la lecture de l’inflation. Elle a décidé de relever son principal taux directeur de 75 points de base, un tour de vis qui n’était plus arrivé depuis 1994. Les analystes tablent ensuite sur une autre hausse des taux en juillet pour les porter en fin d’année à 3,5 %, voire 3,75 %.

      Dans ce contexte, après de nombreuses années d’assouplissement monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) a convoqué une réunion d’urgence pour préciser sa politique monétaire à venir. Elle commencera à relever ses taux en juillet (de 25 points de base). Selon sa présidente, Christine Lagarde, une hausse plus importante de 50 points de base pourrait intervenir en septembre. Le cycle de resserrement en Europe étant moins marqué qu’aux États-Unis, le principal taux directeur pourrait flirter avec les 2 % en fin d’année. « La BCE doit également préserver la stabilité financière et orienter sa politique en fonction de différentes économies, sans fragmenter l’Union », ajoutent les experts de Lombard Odier pour qui cette tension est visible dans les différences de rendement des obligations d’État.

      Haro sur les obligations

      Preuve des risques de “fragmentation” de l’Union, l’écart de rendement entre les dettes italienne et allemande dépasse les 200 points de base, son plus haut niveau depuis 2018. Plus précisément, le taux à 10 ans italien a atteint 4 %, contre 1,8 % en Allemagne. À mi- chemin, l’OAT française à 10 ans a tutoyé un rendement de 2,50 %… contre à peine 0,2 % début janvier ! Cette envolée spectaculaire se répercute négativement sur l’ensemble des obligations d’État dont les cours évoluent à l’inverse des taux.

      Pour les analystes de Lazard Frères Gestion, dans le contexte actuel d’inflation et de durcissement des politiques monétaires, les obligations ne remplissent plus leur rôle habituel de “valeurs refuges”. Ils recommandent aux épargnants de privilégier les obligations à maturité courte, dont la sensibilité au risque de taux est moindre et qui résistent deux à cinq fois mieux que les emprunts à 10 ans.

      Le dollar s’envole, l’euro plonge

      Jamais depuis vingt ans, le dollar n’a été aussi fort face à l’euro. Aux craintes d’inflation se sont ajoutées les tensions géopolitiques et la hausse des taux directeurs. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la devise américaine a gagné 10 % par rapport à un panier moyen de devises internationales et 9 % par rapport à l’euro. Plus significatif encore, le dollar est 20 % plus cher que lors de la crise financière de 2011.

      si la guerre en Ukraine devait connaître une nouvelle escalade, nous nous attendons à ce que l’euro-dollar tombe sous la parité

      Le billet vert a ainsi retrouvé sa domination et rien ne justifie aujourd’hui un retournement de situation. Au contraire. Pour les analystes de Lombard Odier, « si la guerre en Ukraine devait connaître une nouvelle escalade, nous nous attendons à ce que l’euro-dollar tombe sous la parité ». De fait, les investisseurs privilégient les actifs libellés en dollars dans les portefeuilles et réduisent leur exposition au franc suisse, à l’euro et à la livre sterling. Sans compter que, les matières premières étant payées en dollars, un dollar fort conduit à alimenter la spirale inflationniste en Europe.

      Tornade sur les matières premières

      C’est dans ce mouvement météorologique toujours ascendant que se sont engagées les matières premières dans le monde entier, comme en témoigne une étude du site Statista. Celui-ci a compilé les dix plus fortes hausses des matières premières (énergétiques, céréalières et métaux) depuis le 1er janvier : charbon, + 69 % ; blé, + 60 % ; gaz aux États-Unis, + 55 % ; nickel, + 47 % ; pétrole, + 29 % ; gaz en Europe, + 27 % ; maïs, + 24 % ; platine, + 21 % ; palladium, + 15 % ; et zinc, + 11 %. Certaines hausses, énergétiques, ont été alimentées par l’invasion russe en Ukraine, mais d’autres, comme celle du bois de construction utilisé dans le bâtiment, sont le résultat du lent redémarrage économique mondial après la crise sanitaire. Autant dire qu’elles pèsent (extrêmement) lourd dans les comptes des entreprises et surtout, sur leurs résultats, ce qui n’est jamais bon boursièrement parlant.

      Cependant, « les entreprises font preuve de grande réactivité et savent s’adapter aux crises. Elles ont des situations financières saines et ont commencé à ajuster leurs outils de production, explique Dominique Villeroy de Galhau. Il était très marquant d’observer qu’à l’occasion des résultats du premier trimestre, les entreprises ont affiché des niveaux d’investissement record. Elles préparent l’avenir en se positionnant à long terme ».

      Le risque réel de récession

      Pour mesurer les craintes de récession, les économistes s’appuient sur l’indice d’anxiété aux États-Unis ( anxious index). Celui-ci a grimpé de 5 points en trois mois sur fond de résurgence de cas de Covid-19 en Chine, de guerre en Ukraine et de hausse des taux. Pour la première fois depuis deux ans, le PIB américain a reculé au premier trimestre 2022, se contractant de 1,5 %.

      En Europe, la croissance a été nettement revue à la baisse par la Commission européenne, qui table sur une hausse de 2,7 %, contre 4 % espérés avant la guerre en Ukraine. Elle pourrait à nouveau être révisée à la baisse. Comme le rappelle William De Vijlder, le chef économiste de BNP Paribas, « l’inquiétude à l’égard du risque de récession a un coût pour l’économie : si les craintes de ralentissement contribuent à l’efficacité de la politique monétaire, au-delà d’un seuil critique, elles deviennent autoréalisatrices ». CQFD.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Catastrophe climatique. La fonte meurtrière du glacier de la Marmolada était-elle prévisible ?

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      La rupture d’une partie du glacier de la Marmolada a fait au moins sept morts, dimanche, dans les Alpes italiennes. La veille, des températures anormalement élevées y avaient été relevées. Explications

      Marion d'Allard

      Les images sont terrifiantes, le bruit assourdissant. Dimanche 3 juillet, en fin de journée, une partie du glacier de la Marmolada a cédé, déboulant avec fracas les pentes du versant nord du plus haut sommet des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Le bilan, encore provisoire, fait état de 7 morts, 8 blessés et d’au moins 14 disparus. Sur place, la porte-parole des secouristes décrit « une avalanche de neige, de glace et de roches, qui, sur son passage, a touché la voie d’accès au sommet alors que s’y trouvaient plusieurs cordées ». Formels, les scientifiques pointent unanimement les conséquences du réchauffement climatique. La veille, la station météo de Punta Penia enregistrait, au sommet de la Marmolada, une température anormalement élevée de 10 °C.

      Les premières constatations privilégient la thèse de la rupture d’un sérac, immense « tranche » de glace délimitée par des crevasses. La fonte précoce aurait rempli les crevasses d’eau, favorisant la rupture du sérac, en quelque sorte prédécoupé. Géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel penche toutefois pour une autre hypothèse. « En analysant les images captées par le refuge qui jouxte le glacier, on constate la présence d’énormément d’eau sous-glaciaire lors de la fracture », explique le chercheur. Selon lui, « ce sérac ne s’est pas déstabilisé juste par son poids, mais par des pressions hydrauliques très fortes, comme dans les années 1890 au-dessus de Saint-Gervais ».

      « Une fonte précoce des neiges hivernales »

      À Annecy, la direction des archives départementales a gardé en mémoire cet épisode catastrophique qui, le 12 juillet 1892, a ravagé la vallée de Montjoie. Causé par « la rupture d’une poche d’eau à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse », l’écoulement vers l’aval formera une immense coulée de boue dans laquelle périront plus de 200 personnes. Comme à Saint-Gervais en son temps, la catastrophe de la Marmolada « est un phénomène imprévisible, tous les glaciers ne pouvant pas être monitoré », souligne Ludovic Ravanel. Néanmoins, « nous savons que les changements climatiques affectent l’épaisseur de la glace, de plus en plus sujette aux pressions sous-glaciaires ».

      La Marmolada avait fait l’objet d’une étude poussée, en 2019, menée par l’Institut italien des sciences marines (CNR-Ismar). Elle prédisait la « disparition totale » du glacier « dans vingt-cinq ou trente ans, à moins que le changement climatique ne soit stoppé ». « Ce qui vient de se passer est un phénomène très visible, très marquant, mais que l’on peut retrouver ailleurs dans les Alpes occidentales », insiste Ludovic Ravanel. Il s’explique par « une fonte précoce des neiges hivernales – d’ailleurs en déficit cette année – qui met la glace à nu et la soumet à la hausse des températures dès le début de la saison ».

      En septembre prochain, « à la fin de l’année hydrologique, nous tirerons le bilan de masse, c’est-à-dire le rapport entre l’accumulation des neiges et l’ablation – fonte et perte de glace – », explique le géomorphologue, qui prévoit des résultats « très négatifs ». Le drame qui s’est noué dimanche dans les Dolomites est un nouveau signal d’alarme, un symptôme gravissime du changement climatique.

      Réchauffement climatiquecatastrophes naturellesItalie
      BBC

      Rescuers try to save stranded cargo ship near Sydney

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      Tug boat and helicopter teams have been deployed to rescue 21 crew members who are stranded on their cargo ship, off the coast of Australia.

      The vessel got into trouble after it lost power and risked being swept ashore to the nearby cliffs of Sydney.

      The Westpac Life Saver Rescue Helicopter was dispatched and attempted to hoist the cargo ship's crew to safety but they were unable to do so.

      Two tug boats have been able to help and have steered the ship back out to sea, where the rescue effort continues.

      Valeurs Actuelles

      Twitter : l’accord de rachat d’Elon Musk approuvé à l’unanimité par le conseil d’administration du réseau social

      La vente est en bonne voie. Le rachat de Twitter par Elon Musk a été approuvé à l’unanimité par le conseil d’administration du réseau social, relayent plusieurs médias américains, parmi lesquels The New York Post. La décision, annoncée par le biais d’un dossier réglementaire mardi 21 juin, est la dernière étape vers la conclusion de la vente à hauteur de 44 milliards de dollars du PDG de Tesla, précisent nos confrères.

      Une recommandation unanime

      Au cours de la semaine dernière, Elon Musk avait exprimé sa volonté d’aller de l’avant avec cette acquisition, à l’occasion d’une réunion virtuelle avec les employés de Twitter, indique le journal américain. Et cela, malgré le fait que les actions de Twitter restent bien en deçà de son prix d’offre. Dans un dossier déposé ce mardi auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, le conseil d’administration de Twitter a expliqué qu’il recommandait « à l’unanimité » le vote en faveur de « l’adoption de l’accord de fusion ». À savoir que si l’accord devait se conclure dès maintenant, les investisseurs de Twitter empocheraient un bénéfice à hauteur de 15,22 dollars pour chacune des actions qu’ils possèdent.

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      L'Humanité

      Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

      Actu

      Climat. L’action climatique de la France est « insuffisante », juge le Haut Conseil pour le climat. Induite par la crise sanitaire, la baisse des émissions de 2020 ne se pérennise pas. Décryptage par grands  secteurs économiques.

      Marie-Noëlle Bertrand

      Le rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) est tombé : la France bataille mollement contre le réchauffement. Ses résultats en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont tout juste au niveau des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, et loin des ambitions de l’Union européenne. Dans son dernier plan climat, baptisé « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif 55), celle-ci vise une baisse de 55 % de ses émissions en 2030.

      La France, elle, n’envisage de les réduire que de 40 %. Son bilan, en outre, ne doit qu’à la pandémie d’être moyen. Passé cette période de décroissance contrainte, tout est reparti de plus belle. « Les émissions de gaz à ­effet de serre ont réaugmenté d’environ 6,4 % de 2020 à 2021 », souligne le rapport. Des progrès sont toutefois à noter dans des secteurs économiques clés. Qu’est-ce qui gaze, qu’est-ce qui coince ? On fait le point.

      Transport.  30 % des émissions nationales : en hausse/baisse

      Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5 % en 2021 par rapport à 2020, mais restent près de 7 % en dessous de leur niveau de 2019. Cela s’explique par une combinaison de facteurs, mêlant crise sanitaire, changements de comportement et mesures incitatives. Sur la route, les voitures marquent le pas plus que les camions. Les émissions des poids lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n’ont pas bougé depuis 2019, tandis que celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont baissé de 8,6 %. Le secteur doit accélérer son rythme, insiste le HCC. Il salue, en ce sens, la stratégie de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et le plan national pour le vélo. La stratégie de décarbonation de l’aérien, en revanche, n’est pas engagée et n’intègre pas la maîtrise de la demande, déplore-t-il.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Agriculture.  19 % des émissions nationales : en baisse

      Les émissions du secteur de l’agriculture affichent une baisse de 1,9 % en 2020 (leurs résultats de 2021 ne sont pas encore connus). Cette décroissance s’explique principalement par la régression du cheptel bovin et la diminution de l’azote minéral épandu (principalement sous forme d’engrais chimique). Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, en revanche, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019. Au final, le secteur est encore loin d’atteindre le niveau ambitionné dans le plan « Fit for 55 ». Celui-ci implique que le monde agricole réduise ses émissions de 3,3 Mt éq. CO2 par an jusqu’en 2030 : la stratégie française ne vise qu’une réduction moyenne de 1 Mt éq. CO2 par an sur la ­période 2022-2030.

      Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

      Industrie.  19 % des émissions nationales : en reprise

      La chimie, le ciment, les mines-métallurgie et la papeterie représentent près de 75 % des émissions de ce secteur, dont les émissions ont bondi en 2021 : + 7,2 % par rapport à 2020, année où elles avaient décru. Là encore, cette oscillation s’explique par une diminution de l’activité consécutive à la crise sanitaire. Et même, cela n’a pas été suffisant. Pour tenir les ambitions fixées par le « Fit for 55 », les réductions annuelles d’émissions devraient dépasser les 2,2 Mt éq. CO2, rappelle le HCC. Or, sur la période 2018-2021, elles n’ont diminué que de 1,8 Mt éq. CO2 par an. Les feuilles de route établies par le gouvernement ne prennent en compte ni les évolutions de la demande, ni les transformations des emplois, tacle le HCC. Les financements déployés dans le cadre de France Relance sont insuffisants. Pire : les dépenses identifiées comme défavorables au climat dans le « budget vert » de l’État n’ont pas été réduites.

      Bâtiment.  18 % des émissions nationales : en reprise

      Après avoir chuté en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5 % en 2021. La consommation d’énergie des bureaux et autres bâtiments du tertiaire a profité de la crise du Covid et d’un hiver doux en 2020. Plus rigoureux, celui de 2021 l’a fait repartir à la hausse. Le nombre d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments a beau augmenter, cela se fait avec un niveau de performance énergétique réduit, déplore le HCC : « Faute de pérennisation des financements publics au-delà de 2022, le déploiement d’un programme ambitieux de rénovation n’est pas garanti. » Ces lacunes pèsent sur l’évolution des consommations finales de fioul, de gaz naturel et d’électricité dans le secteur résidentiel, en hausse sur la période 2019-2021.

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      New York Times - World

      Guerra Rusia-Ucrania

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      Análisis Noticioso

      Paciente y confiado, Putin sale del modo de crisis en tiempos de guerra

      El presidente ruso muestra un cambio de actitud, de la beligerancia del inicio de la guerra al semblante de líder paternalista y calmado que protege a los rusos de los peligros del mundo.

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      Por Anton Troianovski

      Al principio de su guerra contra Ucrania, el presidente ruso Vladimir Putin parecía tenso, enojado e incluso hasta desorientado. Pasó días fuera del ojo público, amenazó a Occidente con ataques nucleares, fustigó a los rusos que estaban contra la guerra y los calificó de “escoria”.

      Pero en junio surgió un nuevo Putin, con una imagen muy parecida a la que tenía previo a la guerra: relajado, paciente y seguro de sí mismo.

      Rodeado de jóvenes, Putin se comparó de manera casual con Pedro el Grande, el primer emperador de Rusia. Durante un discurso en una conferencia económica, desestimó la idea de que las sanciones pudieran aislar a Rusia y alardeó de que le hacían más daño a Occidente. Y el miércoles, se paseó sonriente por la soleada pista de un aeropuerto en Turkmenistán, y se quitó la chaqueta de su traje antes de meterse en su limusina blindada de fabricación rusa para dirigirse a una cumbre de cinco países.

      Fue el primer viaje de Putin al exterior desde la invasión a Ucrania, y su primer viaje al extranjero de varios días desde el inicio de la pandemia. Aparentemente, fue una respuesta calculada a la cumbre de la OTAN en España, donde las naciones occidentales anunciaron una nueva visión estratégica en la que Moscú es su principal adversario. Putin también envió un mensaje a los rusos y al mundo de que, a pesar del conflicto en Ucrania, el Kremlin está volviendo a la rutina.

      El viaje fue el paso más reciente en una transformación más amplia de Putin que se ha hecho evidente en las últimas semanas. El presidente ruso está telegrafiando un cambio de su actitud de “crisis en tiempos de guerra” para regresar al aura de líder paternalista y calmado que protege a los rusos de los peligros del mundo. Esto sugiere que Putin piensa que ha estabilizado su estrategia de guerra y su sistema económico y político, tras los iniciales fracasos militares de Rusia y la avalancha de sanciones impuestas por Occidente.

      “El impacto inicial pasó y las cosas han resultado no estar tan mal”, afirmó Abbas Gallyamov, exredactor de discursos de Putin, al describir la perspectiva del presidente.

      Pero el cambio en Putin también ilustra que está volviendo a sus viejos instintos al intentar ocultar los riesgos que aún existen: una Ucrania que no da señales de rendirse en la lucha; una OTAN extraordinariamente unida y en crecimiento y una frágil tranquilidad en el frente interno en el que las consecuencias de las sanciones y los efectos en cascada de la muerte y la destrucción de la guerra que aún se sienten.

      “Él entiende que su legitimidad se basa en que él sea fuerte y activo, en actuar y ganar”, dijo Gallyamov, quien ahora vive en Israel y se dedica a la consultoría política independiente. “La parálisis y la ausencia frente al ojo público son como la muerte para él. Así que se ha controlado y ahora intenta hacer esto”.

      Una parte central del mensaje de Putin esta semana fue que el aislamiento global de Rusia está lejos de ser total, y que las declaraciones en la cumbre de la OTAN —una determinación de respaldar a Ucrania y fortalecer el flanco oriental de la alianza— no generan mucha preocupación.

      El viaje de Putin a Asia Central fue notorio no solo porque era la primera vez que él salía del país desde el comienzo de la invasión el 24 de febrero, sino también porque había estado tomando precauciones pandémicas extraordinarias. El martes 28 de junio, después de volar a Dusambé, Tayikistán, para reunirse con el presidente del país, Emomali Rahmon, Putin pasó la noche allí. Que se sepa, es la primera vez que ha pasado la noche fuera de Rusia desde enero de 2020.

      El miércoles 29 de junio, Putin voló a Turkmenistán para una reunión con los líderes de los cinco países que rodean el mar Caspio, que también incluyen a Azerbaiyán, Kazajistán e Irán. La cumbre tuvo una relevancia práctica porque Rusia está tratando de expandir su influencia en esa región que es económicamente vital y rica en energía, mientras busca llenar el vacío de poder que dejó la retirada estadounidense de la aledaña Afganistán.

      Pero la cumbre también tuvo una importancia simbólica para el público de Putin en casa, pues ofreció una imagen en la que la actividad diplomática y el poder blando ruso podía apreciarse en el mismo momento en el que los líderes occidentales se reunían en Madrid. Putin le obsequió dos sables hechos a mano y un juego de ajedrez de los montes Urales a Gurbanguly Berdimuhamedow, el excéntrico exlíder de Turkmenistán, quien estaba celebrando su cumpleaños 65. Durante la reunión con los líderes del Caspio, Putin hizo un llamado a una mayor cooperación regional, incluido un foro cinematográfico del Caspio.

      Putin dio una breve conferencia de prensa después y volvió a insistir en que no tenía prisa por terminar la guerra. “La labor va sin contratiempos, rítmicamente”, dijo de la batalla. “No hay necesidad de hablar de los tiempos”.

      Luego, el jueves, el líder ruso volvió a indicar que no daría marcha atrás. En un mensaje en video para conferencia jurídica en San Petersburgo, volvió a declarar la falsedad de que “el régimen de Kiev” estaba llevando a cabo “genocidio” y “crímenes contra la humanidad” en la región del este de Ucrania, el Donbás.

      Para Tatiana Stanovaya, una experta veterana sobre el Kremlin que reside en Francia, la ráfaga de apariciones de Putin es la iteración más reciente en su habitual oscilación entre períodos de intensa actividad privada e intensa actividad pública.

      Putin es capaz de mantener un completo silencio durante semanas en períodos de alta presión, como lo hizo antes de la invasión de invierno, cuando pasó más de un mes sin hablar en público sobre Ucrania. En las semanas posteriores a la invasión, pasó varios días seguidos sin aparecer frente a las cámaras.

      Pero en otros casos, Putin puede embarcarse en una seguidilla de eventos espontáneos (para los estándares del Kremlin), como lo hizo este mes cuando pasó más de 90 minutos en un evento municipal junto a jóvenes empresarios, y una semana después, cuando estuvo durante casi cuatro horas en el escenario del Foro Económico Internacional de San Petersburgo.

      “Después de tomar algunas medidas muy ruidosas e impactantes, necesita tener retroalimentación”, afirmó Stanovaya sobre Putin. “Comienza a aparecer activamente en público, a abrirse, a ser más franco. Es como si saliera a luz para ver lo que realmente ha hecho”.

      El aislamiento de Putin se vio magnificado por la pandemia, y estuvo acompañado, ya sea de forma genuina o deliberada, por estallidos de ira y reclamos notables dirigidos a Occidente. En el discurso en el que declaró el comienzo de la invasión, calificó al Occidente liderado por Estados Unidos como un “imperio de mentiras” y amenazó a cualquier país que intentara interferir con “consecuencias que nunca han enfrentado en su historia”. En marzo, Putin arremetió contra los rusos pro-Occidente y los llamó “escoria y traidores” a quienes la sociedad despreciaría “como una mosca”.

      El lenguaje ominoso, combinado con las entregas de armas occidentales a Ucrania y los reveses rusos en el campo de batalla, llevó a muchos analistas —incluida Stanovaya— a concluir que Putin estaba contemplando un uso limitado de armas nucleares para intimidar a Occidente hasta someterlo.

      Pero recientemente, Putin ha reducido las amenazas extremas y ha vuelto a su imagen pública más relajada. En un aparte informal en su municipalidad, el líder ruso comparó su lucha con las guerras de conquista de Pedro el Grande en el siglo XVIII, al dejar en claro que se ve a sí mismo como una figura histórica en una cruzada de años para devolver tierras perdidas —y la gloria— a Rusia.

      Sin embargo, las predicciones de que Putin haría una declaración oficial de guerra e instalaría una leva militar no han sucedido. Y las medidas occidentales que otros funcionarios rusos han descrito como hostiles —como darle candidatura para la Unión Europea a Ucrania e invitar a Suecia y Finlandia a la OTAN— no han provocado ninguna represalia severa de su parte.

      Más bien parece que ahora su estrategia es esperar, a la expectativa de que la determinación occidental se resquebraje por la presión económica y el gobierno del presidente Volodímir Zelenski de Ucrania se desmorone mientras Rusia bombardea a sus tropas y ciudades. Y Stanovaya percibe que Putin ha entrado en una suerte de détente con Washington al determinar que el presidente Biden está poniendo límites a la escala de la ayuda enviada a Ucrania a fin de evitar un enfrentamiento de mayor escala.

      “Apuesta a que, con el tiempo, las autoridades en Kiev tendrán que aceptar todo”, dijo Stanovaya de Putin. Rusia ha estado siguiendo de cerca las declaraciones del gobierno de Biden, agregó, “y ha decidido: ‘Bien, las reglas del juego ya están establecidas. Son aceptables para nosotros. Así que podemos calmarlos y solo esperar’”.

      Dicho enfoque, sin duda, acarrea grandes riesgos. La aparente expectativa de Putin de que muchos ucranianos recibirían bien a los rusos como liberadores ha dejado entrever su retorcida comprensión del país. Y al interior de Rusia avanzan las consecuencias de las sanciones, algo que el ministro de Economía, Maksim Reshetnikov, subrayó al advertir el miércoles que la solidez inesperada del rublo estaba amenazando la viabilidad de los exportadores rusos.

      El miércoles, durante su discurso de ocho minutos en Turkmenistán, Putin no mencionó ni a Ucrania ni su enfrentamiento con Occidente, otra señal de cómo está proyectando un retorno a la normalidad. En cambio, habló sobre las campañas de Rusia para mejorar el transporte y el turismo en la región y para abordar la contaminación y las pesquerías agotadas.

      El primer crucero del Caspio, afirmó, zarpará el próximo año desde la región rusa de Astracán en el delta del río Volga. ¿Cuál es el nombre del barco? Pedro el Grande.

      Anton Troianovski es el jefe de la corresponsalía de Moscú para The New York Times. Antes fue el jefe de la corresponsalía de The Washington Post en Moscú y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y en Nueva York. @antontroian

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      L'Humanité

      Agriculture. Faut-il encore labourer les sols ? Notre enquête 

      Actu

      Réservoir de biodiversité, la terre s’épuise et se meurt sous le coup de pratiques agricoles intensives séculaires. Des chercheurs et paysans sonnent l’alarme. Pionniers d’une transition en sols majeurs, ils testent des stratégies pour les régénérer et les préserver de l’érosion qui menace. Rien ne sert de creuser, il faut semer... Enquête

      Marion d'Allard

      Chaque poignée de sol recèle une formidable histoire. Qu’on le piétine, qu’on s’y allonge ou qu’on l’admire, il est difficile de se figurer l’étendue de la vie qui y grouille. Dans chaque gramme se côtoient un milliard de bactéries et un million d’espèces différentes, dont 10 000 variétés de champignons. Il est l’un des plus grands réservoirs de biodiversité et de ressources génétiques de notre planète.

      « Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent », explique Mickaël Hedde, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

      Et si nos voisins de jardin que sont les vers de terre, limaces, cloportes, mille-pattes et autres escargots sont bien connus, il existe, quelques centimètres sous la surface, une vie tout aussi foisonnante qu’inconnue, quoique indispensable.

       Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent. Mickaël Hedde (Inrae)

      C’est le royaume des nématodes, des acariens, des collemboles. À réduire encore la focale, on entre dans le monde « magnifique mais méconnu » des protides. « Ce sont des micro-organismes unicellulaires qui se déplacent dans les porosités du sol et correspondent à quasiment l’ensemble du vivant que l’on peut observer sur Terre », explique Mickaël Hedde. Véritable patrimoine de biodiversité, le sol est pourtant malmené, appauvri par l’agriculture intensive, menacé par l’érosion.

      C’est en Allemagne, au mitan du XIXe siècle, que l’avocat et géologue Frédéric Albert Fallou opère pour la première fois la distinction entre l’étude du sol et la géologie. Celui qui considérait qu’« il n’y a pas d’objet plus important dans la nature, pas d’objet plus digne de contemplation » que le sol, estimait alors que « si quelqu’un se sent digne d’exploiter la terre, il doit d’abord s’y intéresser, la rencontrer.

      En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

      Car, sans la terre, l’exploitation agricole n’est pas envisageable ». Et c’est là le nœud de l’affaire. « On a tué nos sols en violant ses lois fondamentales avec deux armes de destruction massive : la charrue et les engrais chimiques », résume Claude Bourguignon, biologiste du sol qui œuvre depuis près de trente ans, aux côtés de sa femme, Lydia (lire entretien ci-dessous), pour défendre la préservation d’un sol vivant. Le labour, en enfouissant la matière organique en profondeur, annule l’action des champignons, dépendants de l’oxygène. Quant aux engrais chimiques, leur rôle étant de stimuler les bactéries du sol, ils accélèrent la minéralisation de la matière organique.

      Le cercle vicieux des pesticides

      « En 1950, explique Claude Bourguignon, en France, il y avait 2 tonnes de vers de terre à l’hectare. Aujourd’hui, il y en a moins de 100 kilos. » Un phénomène qui n’est pas sans conséquences. Ainsi appauvri, le sol perd une partie de l’argile qui le compose. « On le voit lorsqu’il pleut, les rivières se chargent de boue. C’est la mort physique du sol. Il part à la mer », conclut le biologiste.

      Moins alarmiste, l’Inrae assure que, « non, nos sols ne sont pas morts ». L’institut public insiste néanmoins sur l’importance de trouver des alternatives aux techniques d’agriculture actuelles, estimant qu’« un changement de pratiques pourrait suffire à rétablir cette richesse dans ces milieux perturbés ».

      La pratique du labour mène à la perte d'espèces capables de dégrader les polluants, et favorise l'émergence de bactéries pathogènes. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement

      L’alternative passe entre autres par la diminution – voire l’arrêt total – du labour. Car, « en remuant la terre, on casse les macrostructures, les agrégats. Autrement dit, on détruit la « “maison” des micro-organismes », fait valoir l’Inrae. « Non seulement on perd de la biodiversité, avec notamment la disparition d’espèces capables de dégrader les polluants, fait valoir l’institut de recherche, mais cette pratique favorise l’émergence de bactéries pathogènes qualifiées de stratèges opportunistes, qui sont promptes à coloniser les environnements perturbés… et qu’il faudra combattre à l’aide d’intrants chimiques. » Un cercle vicieux, qui revient à combattre les méfaits des engrais à grands coups de pesticides.

      En France, une loi bien trop timide

      Face à l’ampleur de la destruction des terres, l’ONU, en 2001, s’est saisie du problème. Réunie à Madrid, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) crée, cette année-là, le concept d’agriculture de conservation, une nomenclature qui recense différentes techniques d’agriculture durable avec, pour objectif, de préserver le potentiel agronomique des sols. Une prise de conscience forcée face à la catastrophe de l’érosion qui menace, partout dans le monde, les récoltes et favorise les coulées de boue et les inondations.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Selon l’ONU, un tiers des terres dans le monde sont aujourd’hui dégradées « et nous perdons 24 milliards de tonnes de sols fertiles chaque année », relève, pour sa part, Greenpeace. Alors que 95 % de l’alimentation mondiale provient des sols, les conséquences d’un tel phénomène dépassent largement la seule question de la protection de l’environnement et renforcent le risque de crises alimentaires majeures.

      En France, toutefois, l’agriculture de conservation reste controversée : si elle supprime totalement le labour et mise sur les couverts végétaux, elle reste dépendante, dans une faible mesure, des herbicides, singulièrement le très critiqué glyphosate. L’expérience mérite cependant d’être poussée, alors que le pays d’échappe pas à la règle générale.

      En métropole, le ministère de l’Agriculture chiffrait, l’an passé, à 18 % la part du territoire soumise à l’érosion hydrique. Signe concret de la dégradation des sols, « pratiquement toutes les communes bretonnes ont été touchées par des coulées de boue au cours des trente dernières années », relève l’Inrae.

      Dans ce contexte, dès 2005, des mesures – timides – de lutte contre l’érosion ont été inscrites dans la loi, prévoyant à l’époque « un zonage des risques d’érosion » sous l’autorité des préfets. Quant à la loi climat et résilience, votée en août dernier et supposée être un marqueur du quinquennat en matière de lutte contre les bouleversements climatiques, si elle mentionne bien l’enjeu de « préservation de la qualité des sols forestiers » et fixe « l’objectif national d’absence de toute artificialisation nette des sols en 2050 », elle ne comporte, en revanche, aucun chapitre portant sur un potentiel changement de pratiques agricoles.

      Entretien

      « L’érosion, c’est la mort des sols »

      Depuis près de trente ans, Lydia Bourguignon défend la préservation d’un sol vivant et milite pour un changement radical des pratiques agricoles.

      Quels sont les plus grands dangers qui pèsent sur le sol ?

      Depuis trente ans, et même depuis l’après-guerre, l’industrialisation de l’agriculture a eu pour conséquence une perte énorme de la matière organique des sols. Cette situation va aboutir à des calamités, au premier rang desquelles l’érosion. Lorsque la matière organique disparaît d’un sol, il perd de sa porosité. L’argile qui n’est plus maintenue disparaît et c’est l’érosion qui menace. Cette perte de matière organique est la conséquence de l’utilisation des engrais qui la brûlent et du matériel agricole lourd qui la compacte. En cas d’érosion, on a souvent tendance à accuser les phénomènes climatiques, mais si le sol était plus poreux, les dégâts seraient bien moindres.

      Y a-t-il urgence à réapprendre ce qu’est le sol, y compris dans les filières spécialisées ?

      Vous dites réapprendre, je dirais même apprendre. Apprendre la notion même de biologie des sols, qui a été très peu enseignée. Il est urgent de réintroduire cet enseignement dans les lycées agricoles, mais pas seulement. Une sensibilisation dans les chambres d’agriculture, dans les coopératives agricoles et même, de temps en temps, auprès des professionnels de l’agro-industrie serait bienvenue. Tous devraient avoir une connaissance du fonctionnement d’un sol.

      Existe-t-il une prise de conscience sur cette question de la préservation des sols ?

      Oui et c’est extrêmement positif. Il y a un renouveau, y compris générationnel. Les jeunes sont en train de comprendre qu’il y a destruction d’un patrimoine indispensable. Ce n’était pas du tout le cas, il y a trente ans. Même dans les milieux non agricoles, la certitude que quelque chose ne tourne pas rond prend de l’ampleur.

      Quelles mesures faudrait-il prendre en urgence ?

      D’abord, il faut sensibiliser, reprendre les fondamentaux : le sol – le complexe argilo-humique – est formé par de l’argile et de l’humus. Grâce à divers éléments comme le calcium, le magnésium ou le fer, l’humus et l’argile sont liés. Si l’on détruit cette matière, les liens se rompent, le calcium et le fer vont être lessivés. Lorsqu’on parle de pollution des eaux et des nappes phréatiques par les nitrates, c’est de cela aussi qu’il s’agit. Lorsqu’il pleut, les argiles finissent dans les rivières. C’est le stade ultime de la dégradation des sols, l’érosion.

      Ensuite, il faut changer les pratiques. Arrêter le labour profond, favoriser le semi-direct sous couvert. Il faut également replanter des haies pour ramener de l’humidité, et construire des couloirs pour la faune. Enfin, il faut comprendre que chaque sol a sa fonction. On ne fera jamais du vin en Beauce. Plus on comprend la vocation d’un sol, moins on a besoin d’utiliser d’intrants chimiques. C’est un cercle vertueux.

      La préservation d’un sol vivant est-elle l’une des clefs essentielles de la transition écologique ?

      C’est même la base de tout, le point de départ de la transition écologique. Si vous avez un sol vivant, poreux, avec de la faune, vous n’avez pas ce phénomène de lessivage que j’évoquais et les eaux sont de meilleure qualité. Si vous avez des sols plus oxygénés, vous aurez moins de dégagement de CO2. Je ne dis pas qu’il faut revenir à l’âge de pierre, mais à une forme de bon sens : accepter qu’existent des saisons, que la nature est lente.

      Focus  À la ferme du Bec-Hellouin dans l’Eure, la terre reprend vie

      En allant piocher parmi les pratiques les plus vertueuses aux 4 coins du monde, des néophytes ont réussi à transformer un terrain réputé « impropre au maraîchage » en ferme modèle. Retour d’expérience.

      Et si, de tous les jardiniers, la nature était finalement le meilleur ? C’est le principe mis en œuvre à la ferme de Bec-Hellouin, en Normandie, célèbre pour être parvenue à faire d’un sol considéré comme inapte à la production une terre fertile. « Notre sol était très peu profond, 15 à 20 centimètres tout juste, et pauvre en nutriments », explique Charles Hervé-Gruyer qui, avec son épouse Perrine (1), s’est installé en 2004 sur ce terrain niché dans la vallée du Bec, dans l’Eure. « Tout le monde nous le disait : la vallée est impropre au maraîchage. » Dix huit ans plus tard, la ferme est devenue une référence. Conclue en 2015, une étude menée pendant quatre ans par l’Inrae et AgroParisTech a montré que, sur 1 000 m2, les maraîchers avaient réussi à produire pour 55 000 euros de légumes commercialisables en bio, contre 30 000 euros en moyenne nationalement. Une dizaine de recherches ont ainsi été menées sur les lieux, dont une, réalisée par une université belge, avance que le sol gagne jusqu’à 10% de carbone organique chaque année, soit 26 fois plus que l’objectif de séquestration de CO2 envisagé nationalement dans le cadre de la lutte contre  le réchauffement climatique.

      Par quel miracle ? Aucun, à vrai dire. « Nous nous sommes inspirés des techniques qu’utilisaient les maraîchers d’Île-de-France au XIXe siècle », époque où la région nourrissait la capitale. Initiation à la permaculture et collaboration avec des instituts de recherche ont suivi. « Nous avons combiné le meilleur du passé et du présent », résume Charles Hervé-Gruyer.

      L’ensemble applique deux solides commandements. D’abord, ne pas lésiner sur l’apport en matière organique ; ensuite, ficher une paix royale au sol. « Chaque année, nous le couvrons d’au moins 30 cm de paillis – du fumier, de la taille de haies, des feuilles mortes –, ce qui équivaut à créer 3 cm de compost par an sur toute la surface du potager. » Ainsi gorgé de nutriments, ce premier horizon du sol – sa couche superficielle – retient l’humidité et révèle un PH parfaitement équilibré. « Ce mécanisme de pédogenèse, c’est-à-dire de création de sol, est identique à celui qui se produit naturellement. Notre intervention permet en revanche de l’accélérer », poursuit le maraîcher. Aucun engrais, ni aucun pesticide ne vient enrayer le processus, pas plus que du bêchage et autre retournement de terre. « Nous installons des buttes d’humus avec ce premier horizon, que nous paillons généreusement. » À mesure que le temps passe, le sol s’enrichit, les racines s’épanouissent. L’ensemble devient de plus en plus vivant.

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      Valeurs Actuelles

      Le blé devient une arme

      On ne plaisante pas avec le blé, base de l’alimentation depuis les temps les plus anciens. En 1709 dans la région de Grenoble, lors de la grande famine, les vols de grains étaient punis de bannissements et de coups de fouet. Aujourd’hui, la guerre entre la Russie et le grenier de l’Europe qu’est l’Ukraine, troisième exportateur mondial avant le début du conflit, fait craindre, comme a alerté l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, une famine en Afrique ; ce continent importe la moitié de sa consommation de céréales, l’Algérie, l’Égypte et le Nigeria étant les acheteurs les plus importants.

      Depuis quelques jours, des soupçons de vol de blé ukrainien de la part de la Russie ont surgi. Début juin, Vasyl Bodnar, ambassadeur d’Ukraine en Turquie, accusait : « La Russie vole, sans vergogne, le grain ukrainien et le fait partir de la Crimée occupée. Il transporte ce grain vers des pays étrangers, dont la Turquie. Nous avons demandé de l’aide [à celle-ci] pour résoudre ce problème. » Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse sur la sécurité alimentaire, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, confirmait : « Il y a des rapports crédibles montrant que la Russie vole à son profit les exportations ukrainiennes de céréales. » De quoi attiser un peu plus les tensions diplomatiques.

      Fin mai, de 500 000 à 700 000 tonnes de blé, pour une valeur minimale de 100 millions de dollars, auraient été pillées par les Russes.

      Fin mai, de 500 000 à 700 000 tonnes de blé, pour une valeur minimale de 100 millions de dollars, auraient été pillées par les Russes. À la mi-mai, la chaîne américaine CNN a dévoilé des images satellites du cargo russe Matros Pozynich à quai à Lattaquié (Syrie) : parti de Crimée le 27 avril (en ayant préalablement coupé son transpondeur, qui permet à tout moment d’identifier et de localiser un navire), il avait fait escale à Sébastopol avant de lever l’ancre pour rejoindre quelques jours plus tard le port syrien où il a déchargé une partie de sa cargaison de blé. Selon le média américain, deux autres navires russes sont aussi soupçonnés de se livrer au trafic de céréales. « Ce sont d’abord les marchandises déjà présentes dans les ports, donc les plus simples à récupérer, qui ont été dérobées », estime Gautier Le Molgat, directeur général adjoint chez Agritel.

      Plus que jamais, le blé se retrouve au cœur du conflit ; derrière les champs de bataille, les champs céréaliers. « Depuis plus d’une décennie, l’Ukraine se rapproche de l’Ouest et souhaite entrer dans l’Union européenne , considère Jean-Pierre Bloch, consultant chez Infograin. La montée en puissance de l’agriculture ukrainienne sur le marché mondial constitue un problème majeur de concurrence pour la Russie, désireuse de contrôler 30 % du marché mondial… et de devenir le fournisseur incontournable des pays du MoyenOrient, du Maghreb, d’Afrique. » Pour les Russes, il est primordial de contrôler les flux de céréales en mer Noire. « Pour les avoir fréquentés, ils n’ont pas la même notion du temps et de l’espace, ajoute Jean-Pierre Bloch. Ils avancent doucement et sûrement et je ne les vois pas s’arrêter. »

      De quoi continuer à déstabiliser le marché alors que les prochaines récoltes ne devraient pas tarder à débuter dans l’hémisphère Nord. Sur les marchés européens et américains, deux zones qui alimentent le marché international, les prix du blé se sont appréciés de 50 % dans le mois qui a suivi le début du conflit russo-ukrainien – le blocage de l’activité export des deux pays a provoqué un déséquilibre du marché, la mer Noire étant une importante zone d’exportation. À la mi-mai, ils ont atteint des sommets historiques, à 439,25 euros la tonne, avec l’embargo indien sur les exportations.

      Les stocks de 2021 ne sont pas partis à l’export

      Depuis, s’ils ont reflué de 10 %, les prix restent encore à des niveaux très élevés. La situation est même plus problématique pour les importateurs que lors de la dernière crise alimentaire mondiale de 2007 qui avait entraîné de nombreux conflits sociaux, car le dollar est bien plus haut – de l’ordre de 25 % – face à l’euro. « Le marché est fondamentalement déstabilisé ; il n’y a pas plus de spéculateurs ou de spéculation que d’habitude , note Gautier Le Molgat. D’autant plus que certains n’ont plus les capacités financières pour tenir leurs positions et régler les appels de marge. » Voilà pour l’activité sur les marchés financiers.

      Sur le terrain, en Ukraine, il s’agit de trouver le plus rapidement possible une réponse à la question suivante : comment libérer le blé accumulé et les céréales dont le monde a besoin ? Dans les silos, il y a déjà les stocks de l’année dernière qui ne sont toujours pas partis à l’export et bientôt viendront s’ajouter les nouvelles récoltes de l’été. Ce qui inquiète le président ukrainien, Volodymyr Zelensky : « Actuellement, entre 20 et 25 millions de tonnes de céréales sont bloquées et cet automne ce chiffre pourrait augmenter à 70-75 millions de tonnes. » Et que ce soit par mer, par route ou chemin de fer, la logistique est devenue aujourd’hui un casse-tête pour ne pas dire un cauchemar.

      En temps normal, l’Ukraine expédie 10 millions de tonnes de céréales par mer chaque mois. Or, le port d’Odessa, le plus important du pays, d’où partaient, il y a encore six mois, grâce à ses capacités logistiques, les trois quarts de la production céréalière, est aujourd’hui quasiment à l’arrêt. Pour au moins deux raisons. Il y a le blocus russe des côtes ukrainiennes qui ne laisse passer qu’au compte-gouttes les navires vraquiers et céréaliers. Récemment, les Russes, qui ont dénombré 70 navires de 16 nationalités bloqués dans les ports ukrainiens, ont mis en place deux couloirs maritimes : un en mer Noire, ouvert de 8 à 19 heures au large des ports de Kherson, de Nikolaïev, d’Ochakov, d’Odessa, de Tchernomorsk et de Youjny et un autre, en mer d’Azov, ouvert 24 heures sur 24. Or cette mer est moins profonde que la mer Noire, ce qui va limiter, de fait, les tonnages transportés. Depuis une quinzaine de jours, le port de Marioupol a rouvert, après des opérations de déminage sur 1,5 million de mètres carrés. Certains observateurs voient dans la création de ces couloirs maritimes une manœuvre de la part des Russes, pour montrer qu’ils sont là pour répondre aux besoins mondiaux en blé et ainsi tenter d’adoucir ou de lever les sanctions internationales.

      Les mines ukrainiennes paralysent le trafic

      Seconde raison : pour éviter une opération amphibie russe en mer Noire et notamment un débarquement dans la région d’Odessa, l’armée ukrainienne a, au début du conflit, mouillé en urgence de très nombreuses mines, au risque de paralyser le trafic maritime. « Si bien que l’Ukraine est aujourd’hui prise à son propre piège », estime Jean-Pierre Bloch.

      La mer Noire concentre toutes les attentions. Moscou exige que Kiev la démine : « L’armée russe garantit le passage sans entraves des navires chargés de céréales depuis les ports ukrainiens vers la Méditerranée, si l’Ukraine résout le problème du déminage des eaux territoriales » , annonçait fin mai le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Dès qu’on déminera les accès au port d’Odessa, la flotte russe de la mer Noire sera là », craint Sergueï Bratchouk, porte-parole de l’administration de la région d’Odessa.

      Pour sortir de l’impasse, Sergueï Lavrov, en visite en Turquie, a annoncé que la Russie était prête à « garantir la sécurité des navires céréaliers quittant les ports ukrainiens, avec la coopération de la Turquie ». Son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, est venu en renfort : « Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes est légitime. » Mais certains craignent que la Russie en profite pour exercer un droit de regard pour éviter que les navires reviennent en Ukraine chargés d’armements. « Le vrai problème est là , juge Gautier Le Molgat. Il faudra des convois militaires pour escorter les cargos remplis de grains, donc des moyens techniques qui ne pourront être exclusivement russes, ce qui forcément prendra du temps avant d’arriver à une solution. » La France pourrait apporter son aide pour débloquer la situation dans le port d’Odessa.

      Autant d’incertitudes qui vont maintenir les cours à des niveaux élevés. Et qui pourrait, en fait, entraîner, pour les consommateurs, de nouvelles hausses de prix dans les rayons. « Le conflit a débuté en février, à une période où beaucoup d’industriels avaient sécurisé leurs achats , explique Gautier Le Molgat. Bientôt, ils vont à nouveau recourir aux marchés et ils paieront 200 euros de plus la tonne par rapport à l’an dernier. » Le pire est devant nous. « Si pour l’alimentation animale, le blé peut être remplacé par des aliments de substitution comme le colza ou les tourteaux de soja, pour l’alimentation humaine, il n’y a pas de solution alternative. On ne peut pas faire sans la Russie et l’Ukraine. »

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      New York Times - World

      Hong Kong’s Handover Anniversary

      ‘Tuve que irme’: Hong Kong se debate entre el legado británico y el futuro autoritario de China

      En los 25 años transcurridos desde el traspaso a China, la vida en Queen’s Road, la primera vía construida por los británicos tras la toma del territorio, se ha transformado.

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      Por Hannah Beech

      Photographs and Video by Sergey Ponomarev

      HONG KONG — El día en que Hong Kong fue devuelto a China hace un cuarto de siglo, el fabricante de fideos de Queen’s Road trabajaba como lo había hecho durante días y décadas previas, transformando harina y agua en el sustento de una ciudad llena de refugiados del continente. Para satisfacer los diversos gustos, elaboraba tiernos fideos de Shanghái y pasta al huevo cantonesa, resbaladizos envoltorios de wonton del sur de China y gruesas masas de dumpling muy apreciadas en Pekín.

      Cuando la bandera de cinco estrellas de la República Popular China sustituyó a la Union Jack el 1 de julio de 1997, llovió y llovió, y el agua subió rápidamente por Queen’s Road y sus afluentes. Algunos tomaron el diluvio como un presagio del control comunista, otros como un ritual de purificación para limpiar Hong Kong del imperialismo occidental.

      La tormenta no tuvo mayor significado para To Wo, quien administraba la tienda de fideos con su familia. To seguía trabajando todos los días del año, introduciendo la masa en máquinas ruidosas y vaciando tantos sacos de harina que todo quedaba empolvado de blanco, incluso el santuario del dios de la cocina.

      “Estaba ocupado”, dijo. “No tenía mucho tiempo para el miedo”.

      En los 25 años transcurridos desde el traspaso, la única constante ha sido el cambio, tan definido como desafiado por los habitantes de Queen’s Road, la avenida con más historia de Hong Kong. A su alrededor, la ciudad se ha transformado: por la vertiginosa expansión económica de China continental, que amenaza con hacer innecesario esta ciudad portuaria internacional, pero también por el aplastamiento de las libertades por parte de los actuales gobernantes de Hong Kong, que han llenado las cárceles de jóvenes que ahora son presos políticos.

      A los 20 años, To escapó de las privaciones del sur de China para instalarse en Queen’s Road, la primera vía construida por los británicos tras tomar Hong Kong como botín de la Guerra del Opio.

      Bautizada en honor a la reina Victoria, la carretera trazaba la línea costera de una avariciosa potencia colonial. A medida que las instituciones del imperio —bancos, casas comerciales, escuelas, lugares de culto— brotaban a lo largo de ella, Queen’s Road fue evolucionando, y cada afluencia de nuevos habitantes modificaba su carácter. A pesar de la permanencia de los hitos de la calle, sus habitantes estaban menos arraigados, con escaso control sobre el futuro de la ciudad.

      En 1997, el gobierno chino prometió a Hong Kong una importante autonomía durante 50 años para preservar las libertades que la convirtieron en una capital financiera mundial, por no hablar de una de las metrópolis más emocionantes del planeta.

      Mientras To ha vivido ahí, Queen’s Road y sus estrechos callejones han sido una encrucijada mundial. Había casas financieras construidas sobre las fortunas del comercio del opio, tiendas de oro que prometían sólidas inversiones a los sobrevivientes de la agitación política, marcas de lujo europeas y comerciantes de aletas de tiburón y hierbas utilizadas en la medicina tradicional china.

      En los primeros años tras el traspaso, los legisladores se deleitaron con un poder del que habían carecido durante la mayor parte del gobierno británico, en un edificio diseñado por los arquitectos responsables de una parte del Palacio de Buckingham. En el Tribunal Superior, en un tramo de Queen’s Road llamado Queensway, los jueces usaban pelucas siguiendo la moda británica. La clase empresarial, procedente de la élite de Shanghái, Londres y Bombay, entre otras ciudades, se sentía segura en el imperio de la ley.

      Durante más de una década, Pekín respetó en gran medida este acuerdo político que rige Hong Kong, llamado “un país, dos sistemas”. La fecha límite de 2047, cuando Pekín tomaría el control político total, parecía convenientemente lejana, aunque los hongkoneses tienen la costumbre de ser prevenidos.

      Los últimos tres años han comprimido el tiempo. En 2019, millones de manifestantes marcharon por Queen’s Road y otras avenidas, tal y como habían hecho en el pasado para frustrar las impopulares restricciones del gobierno. Esta vez, los enfrentamientos entre la policía y los manifestantes cortaron cualquier filamento de confianza. Durante meses, el gas lacrimógeno, el gas pimienta y las balas de goma envolvieron los centros comerciales. Una ley de seguridad nacional de dos años de antigüedad ha criminalizado la disidencia, y se ha detenido a personas por aplaudir en apoyo de un activista encarcelado.

      Ahora, a mitad de camino hacia 2047, Hong Kong ha entrado en un purgatorio incierto. Su desaparición ya se ha proclamado antes. En todas esas ocasiones —después de las plagas y los disturbios apoyados por los comunistas, la represión británica y el nerviosismo previo a la entrega— el territorio se ha regenerado.

      Una metrópolis que rivaliza con Nueva York, Tokio o Londres no desaparecerá de la noche a la mañana. Pero la promesa de Pekín de mantener la ciudad en una campana de cristal política durante 50 años se ha hecho añicos. Los pobres de Hong Kong son cada vez más pobres, y el número de personas que se apresuran a marcharse ha aumentado.

      Los cambios sísmicos en Hong Kong están obligando a los residentes a reflexionar sobre lo que significa ser de este lugar en constante evolución. A lo largo de Queen’s Road —la avenida más antigua de una ciudad programada para reinventarse— esta cuestión de identidad resuena de forma muy diferente para un político, un manifestante y un fabricante de fideos.

      “Todo ha cambiado en Hong Kong”, dijo To. “Todos tenemos destinos diferentes”.

      ‘Enfrentar la realidad’

      El 30 de junio de 1997, mientras sonaba por última vez “God Save the Queen”, Eunice Yung, entonces estudiante de secundaria, estaba enfurruñada en su casa, en un apartamento de Queen’s Road. Sus decepcionantes resultados en los exámenes, que le impedían obtener un cupo universitario en Hong Kong, ocupaban su mente.

      “Cuando pienso en el traspaso, me quedo en blanco”, dijo Yung. “Es una pena”.

      Al igual que muchos niños nacidos de inmigrantes recientes, Yung comenzó a trabajar cuando tenía 4 o 5 años, sentada con su bisabuela en una mesa, haciendo estallar discos de metal en la parte posterior de imanes de juguete. Cuando caminaba a su escuela católica, pasaba por los mercados de Queen’s Road, donde se vendían mariscos secos, y por un templo al que los pescadores acudían a rendir culto en barco, antes de que las obras de recuperación empujaran la avenida tierra adentro.

      Yung terminó por encontrar cupo universitario en Vancouver para estudiar computación. Sin saberlo, se unió a la corriente de hongkoneses que emigraban por miedo a los nuevos gobernantes del territorio.

      Después de cada paroxismo en China —la caída de la dinastía Qing, la toma del poder por los comunistas, la Revolución Cultural, la masacre de Tiananmen— la población de Hong Kong se llenó de refugiados. Los años que precedieron al traspaso de poderes, cuando cientos de miles de personas huyeron a Occidente en busca de seguridad, fueron el único momento, hasta ahora, en que la población disminuyó.

      Yung no estaba en Canadá porque tuviera miedo por Hong Kong. Regresó a su país, se licenció en Derecho y compareció en los tribunales de Queensway. En 2016, ganó un escaño en el Consejo Legislativo como miembro de una fuerza política pro-Pekín.

      Yung, de 45 años, ha criticado las obras de arte en los museos financiados por el gobierno que desprecian al Partido Comunista Chino. Dijo que la ridiculización pública de los líderes chinos es el resultado de que “la gente perdió la cabeza”.

      “Algunos de los medios de comunicación extranjeros dicen que ‘China es siempre una cosa monstruosa, y que estás bajo su control y no tienes libertad’”, dijo Yung. “Pero en Hong Kong tenemos que enfrentar la realidad de que somos parte de China”.

      Sin pruebas, los políticos a favor de Pekín han acusado a quienes se unieron a las protestas de estar en connivencia con la Agencia Central de Inteligencia. La temible ley de seguridad ha llevado a los sindicatos y a los periódicos a cerrar por miedo a penas de prisión perpetua. Casi 50 políticos y activistas por la democracia han sido encarcelados en virtud de las nuevas normas. Comparecerán ante el Tribunal Superior de Queensway a finales de este año.

      En la actualidad, no hay protestas masivas en Queen’s Road ni en ningún otro lugar de Hong Kong.

      “Creo que Hong Kong sigue siendo una ciudad muy libre”, dijo Yung. “Este tipo de manifestaciones, si las permitimos hasta cierto punto, dañarán nuestros sentimientos hacia nuestro país”.

      Hong Kong se ha dividido entre los que apoyaron a los manifestantes y los que se preocuparon por la destrucción de la reputación favorable a los negocios de Hong Kong. En 2019, HSBC, el banco más venerable de Hong Kong y uno de los primeros parangones de la globalización, fue acusado de cerrar una cuenta vinculada al financiamiento participativo pro democracia. Los manifestantes salpicaron con pintura roja los leones gigantes que custodian la sede del banco en Queen’s Road.

      “Cuando la gente le enseña a sus hijos a faltarle el respeto a su país, a decirles que vamos a derrocar a nuestro gobierno, eso hace daño”, dijo Yung. “En vez de expresarnos sin límites, debemos defender la dignidad de nuestro país”.

      ‘Cuestionar nuestra identidad’

      El 1 de julio de 2019, el aniversario del traspaso, cientos de miles de residentes de Hong Kong se reunieron para una marcha a favor de la democracia a lo largo de Queen’s Road. Había familias de clase media con termos de agua, pensionistas en camiseta y estudiantes con paraguas amarillos que simbolizaban el movimiento de protesta.

      Separándose de la multitud, Brian Leung se desvió por una calle lateral que llevaba al nuevo edificio del Consejo Legislativo, uniéndose a otros manifestantes que ocultaban su identidad con máscaras. Asediaron el edificio, rompieron cristales, retorcieron las puertas metálicas y garabatearon grafitis contra el partido comunista.

      Mientras la policía se acercaba, Leung se subió a una mesa, se quitó la máscara y pronunció un manifiesto democrático. Fue el único manifestante que dio la cara.

      Hijo de migrantes chinos que nunca terminó la secundaria, Leung, que ahora tiene 28 años, es un ejemplo de la promesa de Hong Kong. Creció en una vivienda pública y fue el primer miembro de su familia en asistir a la Universidad de Hong Kong.

      Era una época en la que muchos jóvenes de Hong Kong se sentían orgullosos de su doble identidad: chinos, sí, pero de un tipo especial que apreciaba el derecho consuetudinario británico y los pasteles de nata de origen portugués.

      Cuando Pekín celebró los Juegos Olímpicos de verano en 2008, Leung animó a los equipos de Hong Kong y de China.

      “Creo que todos queríamos darle una oportunidad a China, y pensamos que con la vuelta a la madre patria, en Hong Kong podríamos formar parte de aquella gran nación”, dijo.

      La sociedad civil de Hong Kong, impulsada por la juventud, marcó la diferencia. Un grupo de adolescentes ayudó a convencer al gobierno de que archivara un plan de estudios pro-Pekín.

      Las marchas del verano de 2019, al igual que un plantón estudiantil cinco años antes, tuvieron un desenlace más doloroso. La policía respondió a los manifestantes sin líderes con una fuerza cada vez mayor, deteniendo a miles de adolescentes. Para cuando la pandemia de coronavirus restringió las concentraciones en 2020, una quietud había caído sobre Hong Kong.

      En la actualidad, solamente el dos por ciento de los jóvenes de Hong Kong se consideran “chinos”, según una encuesta local. Más de tres cuartas partes se identifican como “hongkoneses”. Hay orgullo en el cantonés, el patois de Hong Kong, en lugar del mandarín del continente.

      “Cuando quedó claro que China ya no estaba interesada en las reformas liberales, empezamos a cuestionar nuestra identidad como chinos”, dijo Leung, que editó una colección de ensayos llamada Hong Kong Nationalism. “Empezamos a pensar: ‘somos hongkoneses’”.

      Para los millones de personas que huyeron de la agitación en China, Hong Kong sirvió durante más de un siglo como refugio, pero también como estación de paso hacia un lugar mejor. Con el tiempo, la transitoriedad de Hong Kong se asentó. El territorio se convirtió en el hogar de millones de chinos, muchos de los cuales adoptaron nombres occidentales para facilitar la burocracia británica: Kelvin y Fiona, Gladys y Alvin, Brian y Eunice.

      ​​Ahora, Hong Kong se está deshaciendo de sus residentes. En un mes de este año, salieron del aeropuerto tantas personas como las que emigraron a Hong Kong en todo 2019. Las continuas restricciones por el coronavirus hacen que casi nadie venga. Muchos de los activistas que no están en prisión están en el exilio. Taxistas, contadores y profesores se han marchado a nuevas vidas en el extranjero.

      Horas después de que la policía desalojara el Consejo Legislativo con gases lacrimógenos en julio de 2019, Leung abandonó Hong Kong, con el corazón acelerado mientras el avión se elevaba en el aire.

      “No pude contener las lágrimas”, dijo Leung, que ahora vive en Estados Unidos. “Quiero mucho a Hong Kong. Por eso luché por ella y por eso tuve que irme”.

      No ha vuelto desde entonces.

      ‘Ese era mi destino’

      To, el fabricante de fideos, arriesgó su vida para escapar de China en 1978. Se entrenó durante más de un año, perfeccionando su natación y aumentando su volumen para la caminata a través de las colinas. Su primera tentativa fracasó. En la segunda, las lluvias llenaron de hongos los pasteles de luna empaquetados para el viaje. Finalmente, tras siete noches en los bosques, vio a Hong Kong al otro lado del agua.

      “Nadamos hacia la luz”, dijo.

      Queen’s Road deslumbró a To con sus coloridos carteles que anunciaban todo tipo de delicias: abulón y té blanco agujas de plata, whisky escocés y pasteles de crema.

      La China que había dejado era desesperadamente pobre. Sólo en dos ocasiones durante su infancia se sintió completamente lleno. Cuando la hermana de su esposa visitaba a su familia en China, hacía equilibrios con cañas de bambú cargadas de jarras de aceite de cocina sobre los hombros y se ponía varias capas de ropa para repartir entre sus parientes.

      Hoy en día, en algunas zonas de Guangdong, la provincia del sur de China vecina de Hong Kong, el auge económico más rápido y sostenido del mundo ha elevado el nivel de vida por encima del de algunos habitantes de la antigua colonia británica. A lo largo de Queen’s Road, los alquileres abusivos y la ralentización de los negocios han hecho que las familias de artesanos tengan que abandonar sus antiguas tiendas.

      To ya superó la edad de jubilación en China. Su hijo, To Tak-tai, de 35 años, se hará cargo algún día de la tienda de fideos, rezando al mismo dios de la cocina cubierto de harina.

      A diferencia de sus padres, él nació en Hong Kong. No piensa en irse.

      “Hong Kong es el hogar”, dice.

      Por ahora, To trabaja día tras día, alimentando las máquinas de hacer fideos. Hong Kong tiene una red de seguridad social irregular. No recuerda la última vez que disfrutó de unas buenas vacaciones.

      To vive con su familia en un estrecho apartamento, pero ha construido una mansión de seis pisos en su pueblo natal de Guangdong. Sus hermanos, que nunca salieron de China, viven cómodamente de las pensiones estatales. Él también sueña con jubilarse allí.

      “En Hong Kong, si no trabajo, no tengo nada”, dijo To, con el torso desnudo y las pestañas escarchadas de harina. “Pero venir a Hong Kong, ese era mi destino”.

      Tiffany May colaboró con la reportería.

      Hannah Beech es la corresponsal principal para Asia, con sede en Bangkok. Anteriormente era la jefa del buró para el sureste asiático. Antes de ocupar ese puesto, reportó para la revista Time desde Pekín, Shanghái, Hong Kong y Bangkok. @hkbeech

      Sergey Ponomarev es un fotógrafo independiente que colabora con The New York Times. Puedes seguir su trabajo en la cuenta sergeyponomarev en Instagram. @SergeyPonomarevFacebook

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      L'Humanité

      Corentin de Chatelperron, marin de tech douce

      Un jour avec

      Le navigateur et ingénieur revient d’un voyage de six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable.

      Marie-Noëlle Bertrand

      « V ous les entendez ? » À l’autre bout du fil, on le devine qui pointe son téléphone vers l’objet de sa question. Le chant de centaines de grillons qui crépitent à tue-tête passe le combiné. Insolite, quand on sait que Corentin de Chatelperron, à l’heure où on lui cause, se trouve encore à bord de son catamaran, au large du Finistère.

      Les bestioles ne sont pas la seule curiosité embarquée. Une éolienne turbinant aux moteurs d’imprimantes, un déshydrateur solaire, trois fours usant de la même énergie et un élevage de larves de mouches se disputent l’espace du voilier, qu’occupent encore d’autres bizarreries. À son bord, Corentin vient de naviguer six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable, bref, compatible avec la définition qu’il se fait d’une low-tech.

      Sa collecte a été débarquée pour la première fois ce 25 juin sur le port de Concarneau. Elle restera exposée dans la ville bretonne jusqu’au 3 juillet, dans le cadre d’un festival dédié à ces « basses technologies », mécaniques inventives, créées ou redécouvertes afin de satisfaire exigences et besoins d’une société soutenable.

      un véritable laboratoire flottant

      Car c’est bien là la vocation de Corentin de Chatelperron : participer à inventer un avenir qu’il imagine à l’opposé de ceux promis par des Elon Musk ou Mark Zuckerberg (1). « Chez beaucoup s’est ancrée l’idée que le futur sera fait de high-tech ; moi, je pense que les low-tech appartiennent à un avenir bien plus désirable », explique-t-il. Et parce qu’il est convaincu que le présent est la conséquence de ce demain en fabrication, Corentin de Chatelperron s’est donné pour mission immédiate de répertorier ces micro-inventions qui fourmillent de par le monde.

      Il était, avant cela, ingénieur en mécanique au Bangladesh, développant un matériau en fibres de jute pour son employeur de l’époque. Une tentative d’expédition maritime en autonomie et un échec plus tard, il décidait de créer son association, afin de recenser tout ce qui fait low-tech. « Cela doit répondre aux besoins de base, tels que l’alimentation et l’énergie ; cela doit être faisable et appropriable localement par un grand nombre de personnes ; enfin, cela doit être fait de matériaux recyclés. » La même aspiration a prévalu à la mise à flot du Nomade des mers, qui, il y a six ans et quatre mois , s’est élancé de Concarneau pour faire le tour de la Terre. Plus qu’un bateau : un véritable laboratoire flottant, au creux duquel, aujourd’hui, incubent les prototypes récoltés sur le trajet, avant d’être documentés et mis en accès libre sur une plateforme dédiée (2).

      La première escale du Nomade s’est faite au Maroc, où l’équipe a étudié les possibilités d’un dessalinisateur solaire. « Il n’est pas encore au point, son rendement demeure trop faible. » L’ordinateur low-tech, déniché à Taïwan, semble plus abouti. « Une coque de bois, un panneau solaire, une carte mère et un téléphone portable pour écran… »

      « Nous n’avons rien inventé »

      À l’époque, rappelle encore Corentin, « nous visions surtout des solutions énergétiques et alimentaires, faites de systèmes mécaniques ». Leur définition a pris du champ à mesure qu’ils repoussaient leur horizon. « À Cuba, nous avons trouvé des solutions low-tech pour la communication Internet, domaine que nous n’aurions jamais pensé explorer », se souvient-il. Le vivant, enfin, s’est incrusté dans leurs plans faits initialement de machines.

      Ramené d’on ne sait plus où, l’élevage de larves de mouches soldats noires fait partie de leurs trouvailles. « Elles vous font du compost en un temps record », s’enthousiasme l’explorateur. Elles servent, aussi, à nourrir poissons, canards ou poules… et les grillons, donc, déclarés par l’équipage « meilleure source de protéines » au regard du ratio espace occupé (une cabine)/ calories absorbées.

      « Nous n’avons rien inventé », rappelle Corentin de Chatelperron. « Partout dans le monde, il y a des gens hyperingénieux, à qui nous avons toujours demandé l’autorisation de diffuser leur savoir », assure-t-il, conscient, en outre, des contraintes, au premier rang desquelles la pauvreté, qui ont amené à ces systèmes D parfois faits de bric et de broc. S’ils avaient le choix, beaucoup de leurs inventeurs feraient dans le plus confortable, admet le collecteur. Justement : rendre plus attractives des solutions dont la rusticité rebute, voilà l’étape qu’il espère passer. « Je me sens comme ces geeks qui, aux premières heures de l’informatique, bricolaient des ordinateurs dans leur garage : je vois le potentiel, mais je sais qu’il n’est pas encore mûr. »

      environnementvoyagesnavigationUn jour avec
      BBC

      Copenhagen shooting: Panic as people flee gunfire inside shopping centre

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      Footage shared on social media showed people fleeing in panic as gunfire echoed through a Copenhagen mall.

      Police have confirmed that three people have been killed, and three others critically wounded at the Field's shopping centre in the south of the city.

      A 22-year-old Danish man has been arrested and charged - Copenhagen's police chief said he could not rule out the attack being an act of terrorism.

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      Valeurs Actuelles

      Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”

      Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ? Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !

      Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue

      Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ? Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.

      La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ? Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.

      Propos recueillis par Frédéric Paya

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      New York Times - World

      ‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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      The Saturday Profile

      With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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      By Mujib Mashal and Hari Kumar

      MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

      His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

      The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

      But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

      His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

      “If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

      Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

      The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

      There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

      One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

      For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

      Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

      On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

      But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

      “My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

      Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

      “We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

      He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

      The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

      “I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

      That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

      One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

      It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

      The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

      Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

      As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

      “For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

      Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

      “The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

      If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

      Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

      But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

      “What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

      As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

      “Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

      He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

      Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

      Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

      “My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

      “What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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      L'Humanité

      La médaille Fields pour le mathématicien français Hugo Duminil-Copin

      Actu

      Le mathématicien est 13e Français à recevoir cet équivalent d’un « Nobel de mathématiques ». Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ».

      Anna Musso

      L’annonce vient d’être faite à l’occasion du 29e Congrès international des mathématiciens lors d’une cérémonie tenue à Helsinki. Le français Hugo Duminil-Copin, âgé de 36 ans, a été récompensé pour avoir résolu des « problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase », ce qui a permis d’ouvrir « plusieurs nouvelles directions de recherche », a déclaré le jury. En effet, ses travaux portent sur des modèles de particules en interaction, régies par des processus aléatoires, notamment les transitions de phase et la percolation des fluides.

      David Bessis : « Une société capable d’enseigner vraiment les maths est plus démocratique »

      Ancien élève de l’ENS Ulm de Paris, il est le 11e « médaillé Fields » de la prestigieuse Ecole et le 13e Français à recevoir cette médaille, preuve de l’excellence de l’Ecole française de mathématiques. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, il partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette où il est professeur permanent, et l’Université de Genève.

      La mathématicienne ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à gagner le prix.

      Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ». Parmi eux, la mathématicienne ukrainienne de 37 ans, Maryna Viazovska, professeure à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est la deuxième femme à gagner le prix depuis sa création en 1936. Les deux autres lauréats sont le chercheur June Huh, 39 ans, professeur à l’Université de Princeton aux États-Unis, et le britannique James Maynard, âgé de 35 ans, professeur à l’Université d’Oxford.

      mathématiques
      BBC

      Pentaquarks: scientists find new "exotic" configurations of quarks

      By Pallab GhoshScience correspondent

      Scientists have found new ways in which quarks, the tiniest particles known to humankind, group together.

      The new structures exist for just a hundred thousandth of a billionth of a billionth of a second but may explain how our Universe is formed.

      Atoms contain smaller particles called neutrons and protons, which are made up of three quarks each.

      "Exotic" matter discovered in recent years is made up of four and five quarks - tetraquarks and pentaquarks.

      Scientists at the Large Hadron Collider in Switzerland have discovered one new pentaquark and two tetraquarks. This takes the total number discovered there to 21. Each is unique, but researchers are excited about the qualities of the three new finds.

      The new pentaquark decays into particles that none of the others produce, while the two tetraquarks have the same mass, suggesting they may be the first known pair of exotic structures.

      Perhaps even more importantly, though, the latest finds mean that there are now enough of these particles to begin grouping them together, like the chemical elements in the periodic table. That is an essential first step towards creating a theory and set of rules governing exotic mass.

      In light of the new discoveries, physicists are discussing this very issue at a special seminar on Tuesday at CERN, the European Organization for Nuclear Research, which houses the Large Hadron Collider.

      Working out minuscule differences between the tiniest things we know about may seem arcane, but the interaction of quarks creates the so-called "strong force" that holds the insides of atoms - and by extension our entire Universe - together.

      "The strong force is extremely difficult to calculate, and we don't have firm predictions of how the exotic pentaquarks and tetraquarks are built," says Prof Chris Parkes of Manchester University. "But we hope that by finding out about them we can develop theories that enable us to understand them better."

      What are quarks?

      A Greek philosopher, Democritus, put forward the idea in the fifth century BC that the world was made up of indivisible particles which he called atoms.

      By the end of the 19th and early 20th century, experimental results showed that atoms were made up of smaller particles: electrons, neutrons and protons.

      And in the 1960s, it became clear that neutrons and protons themselves were made from smaller particles still, called quarks; and that the interaction of quarks was tied to one of the fundamental forces of nature called the strong force.

      The force not only holds the insides of atoms together, but is important in the interactions of other sub-atomic particles that make the Universe tick.

      The Large Hadron Collider has undergone a major upgrade and the researchers involved believe that they will discover many more such exotic particles, some of which may have six quarks bound together.

      Some of these may have a less fleeting existence - perhaps a hundred billionth of a second. That is brief by human standards, but because these particles travel at close to the speed of light, they would leave trails a few millimetres long, which would be a treasured footprint for physicist sleuths to follow.

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      Machine finds tantalising hints of new physics

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      Valeurs Actuelles

      À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

      « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

      À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

      « La SNCF a volontairement annulé des trains »

      Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

      Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

      Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

      La gauche réunie derrière Assa Traoré 

      D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

      La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

      Une prière de rue organisée au milieu de la route 

      La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

      En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

      Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

      Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

      — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

      La famille Traoré : une guerre de l’image 

      À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

      La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

      Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

      Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

      Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

      De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

      Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

      « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

      Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

      Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Sciences. Les requins raffolent de nos côtes !

      Actu

      Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces grands prédateurs évitaient soigneusement les rivages urbanisés. Mais une récente étude montre le surprenant attrait des requins pour les activités humaines.

      Jérémie Bazart

      «Pendant l’été du 1er juillet 1974, sur l’île d’Amity, un groupe d’étudiants fait la fête sur la plage. Une jeune femme s’éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son amoureux s’endort ivre mort sur la plage. Après quelques brasses, la jeune femme est attaquée par quelque chose qui approche avec deux notes graves de contrebasse qui s’accélèrent… Elle tente de résister, mais est happée et disparaît dans l’eau en poussant des cris de terreur. Quelques jours après, un enfant est happé à son tour. Le doute n’est plus permis : un requin rôde le long des plages d’Amity. »

      Ce scénario est le point de départ de « Jaws » (« les Dents de la mer »), le blockbuster de Steven Spielberg. Le requin blanc du célèbre film est un animal qui, dans la réalité, n’est pas un mangeur d’hommes. Ce gros poisson ne voit pas très bien et s’il blesse des surfeurs au lieu de manger des phoques, c’est à son insu. Néanmoins, des espèces de requins vivent près des côtes et ce phénomène semble prendre de l’ampleur à mesure que l’homme se concentre sur le littoral…

      C’est ce que vient de révéler une étude de l’université de Miami (États-Unis). Des scientifiques de Floride ont étudié l’impact de l’accélération de la croissance urbaine côtière sur les espèces alentour qui vivent dans l’océan. Pour cela, les chercheurs ont suivi par télémétrie acoustique (voir encadré) les déplacements d’une cinquantaine de requins répartis en trois espèces (taureau, nourrice et marteau) autour de la ville de Miami.

      les requins PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS PRÈS DES LUMIÈRES ET DES SONS DE LA VILLE, SOUVENT PRÈS DU RIVAGE, QUELLES QUE SOIENT L’HEURE, LA JOURNÉE OU LA SAISON. 

      La pollution chimique, lumineuse et sonore qui émane de cette grande ville de Floride de près de 500 000 habitants aurait dû faire fuir les requins de la mer au moins autant que les baigneurs terrorisés du film de Spielberg. Or, il n’en a rien été… « Certains animaux, comme les pigeons et les rats, prospèrent dans les villes, expliquent les chercheurs dans la publication. D’autres peuvent utiliser partiellement des zones urbanisées, mais vivent toujours principalement en zones naturelles.

      D’autres enfin, les prédateurs terrestres comme les loups, sont très sensibles aux perturbations humaines et évitent les villes, comme le montre une étude ancienne de 2006. » C’est pourquoi les scientifiques s’attendaient à ce que les requins se comportent comme des loups… « Nous avons été surpris de constater que les individus que nous avons suivis passaient beaucoup de temps près des lumières et des sons de la ville animée, souvent près du rivage, quelle que soit l’heure de la journée, quelle que soit la journée (week-end compris) ou quelle que soit la saison », poursuivent les chercheurs dans leur publication. Ils ont donc conclu que les comportements des requins s’apparentaient à ceux d’espèces qui utilisent les espaces urbains pour vivre.

      La littoralisation du monde

      L’explication avancée par les chercheurs dans leur étude est multiple. Les requins pourraient être attirés vers le rivage par des activités humaines, telles que le rejet de carcasses de poissons par les pêcheurs ou le surplus de poissons destiné à nourrir les animaux de l’aquarium de Miami. Une autre hypothèse réside dans le ruissellement des nutriments via les eaux côtières. En effet, ce dernier impacte directement les sources d’alimentation des poissons, eux-mêmes proies des requins.

      Cependant, cette cohabitation peut avoir des effets sur les requins comme sur les humains. « En passant autant de temps près du rivage, ces animaux risquent d’être exposés à des polluants toxiques ainsi qu’à la pêche, ce qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur survie », poursuit l’étude. Par ailleurs, bien que les morsures de ces animaux sauvages soient rares, l’étude identifie également les zones proches du rivage qu’il faudrait protéger des requins afin de réduire le risque d’une rencontre fatale. Si, sur terre, des clôtures, barrières, systèmes divers éloignent les prédateurs des zones urbaines, en ce qui concerne les zones côtières, c’est une autre histoire.

      Cette étude est loin d’être anodine : selon un rapport des Nations unies de 2017, d’ici à 2050, 66 % de la population humaine mondiale vivra dans des zones urbaines dont la majorité sera centrée sur ou près des côtes maritimes ! Il conviendrait donc de prendre ce risque en compte dès maintenant. L’étude publiée, en montrant l’absence d’évitement des zones urbaines par les requins, est un plaidoyer pour les recherches futures dans le domaine de l’écologie urbaine.

      Une science qui, ne se limite pas à l’étude des villes terrestres, mais qui intègre l’impact de la concentration humaine en un lieu donné. Le requin, au même titre que le caméléon, le boa ou la mygale serait-il en phase de devenir le NAC (nouvel animal de compagnie) du XXIe siècle ?

      La télémétrie acoustique révolutionne l’étude des poissons

      Il s’agit d’une technologie récente qui permet de suivre, de manière ponctuelle ou continue, le déplacement et le comportement d’espèces de poissons. Elle offre une analyse fine en fonction des paramètres environnementaux et des contraintes liées aux activités humaines (existence de barrage, turbines…).

      Cette technique est basée sur la transmission d’un signal acoustique entre un émetteur acoustique (ou tag : étiquette), implanté sur un organisme vivant, et un ou plusieurs récepteurs que l’on appelle des hydrophones, installés dans la zone étudiée et capables d’identifier le poisson marqué. Un réseau d’hydrophones est donc en mesure d’enregistrer les signaux acoustiques émis par un individu marqué à un instant T et en un lieu donné. Ainsi, il est possible de suivre dans l’espace et dans le temps des requins sur une zone spécifique. L’ensemble des trajectoires particulières des individus peut ainsi mettre en évidence des typologies de comportement en fonction des espèces étudiées, des moments de l’année ou des lieux précis.

      Parfois, les tags étant de taille importante, une opération chirurgicale est nécessaire pour leur implantation (qui implique donc une capture de l’animal). Dans le cas de l’étude états-unienne, les requins ont été capturés et les tags ont été accrochés le long des nageoires dorsales. Les tags ont une durée de vie estimée à quatre ou six ans. Il est possible de suivre ces requins en temps réel grâce à plusieurs applications de tracking.

      sciences
      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

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      The Saturday Profile

      Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

      For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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      By Katrin Bennhold

      FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

      Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

      That mission is personal as well as geopolitical.

      Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

      When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

      “You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

      The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

      Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

      “Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

      When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

      “Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

      Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

      Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

      Better Understand the Russia-Ukraine War

      Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

      “The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

      (Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

      “It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

      When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

      In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

      But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

      “I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

      She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

      That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

      Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      “Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

      Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

      “He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

      Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

      Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

      Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

      “One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

      The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

      Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

      “He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

      For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

      “Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

      That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

      “And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

      In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

      “I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

      Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

      For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

      “I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

      By the time she left the town, she was reassured.

      Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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      BBC

      Weekend burst of exercise can be enough to stay fit

      A big burst of exercise at the weekend is as good as spreading activity out across the week, according to a study.

      US researchers tracked 350,000 people over 10 years to see how well so-called weekend warriors fared.

      The findings, in the JAMA Internal Medicine journal, suggest the type and total amount of exercise count, rather than how many sessions.

      At least 150 minutes a week of moderate intensity exercise is recommended.

      Going for a brisk walk, a light effort cycle on a bike or playing doubles in tennis would count towards this.

      Or you could do 75 minutes of vigorous activity - something like running, swimming or playing a game of football - say health experts in guidance published by the NHS.

      Many of the participants in the US study clocked up this amount in a week. But some crammed it into one or two sessions rather than spacing it out.

      Those who reached their recommended level of activity, whether during the week or the weekend, had lower a death risk than those who did less than the recommend amount.

      The NHS also says people should do some form of physical activity everyday including strength exercises and try not to stay seated for extended periods of time.

      Strength exercises include yoga, pilates and heavy gardening.

      Very vigorous activity that can help achieve recommended physical activity levels and can be done in shorter, sharper bursts, includes:

      Breathe harder

      British Heart Foundation senior cardiac nurse Joanne Whitmore said: "This large study suggests that, when it comes to exercise, it doesn't matter when you do it.

      "The most important thing is that physical activity is undertaken in the first place.

      "Whether you cram your exercise in on the weekend or spread it across the week, aim for 150 minutes of moderate-intensity activity each week.

      "Exercise can improve your health, reducing your risk of heart and circulatory diseases like heart attack and stroke.

      "Moderate-intensity activities make you breathe harder and make your heartbeat faster than usual but you should still be able to have a conversation whilst doing them."

      The NHS also recommends:

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      JAMA Internal Medicine

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      Valeurs Actuelles

      Une si longue attente

      C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

      À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

      Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

      Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

      Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

      Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

      Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

      Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

      Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      New York Times - World

      A Filmmaker Imagines a Japan Where the Elderly Volunteer to Die

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      The Saturday Profile

      The premise for Chie Hayakawa’s film, “Plan 75,” is shocking: a government push to euthanize the elderly. In a rapidly aging society, some also wonder: Is the movie prescient?

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      By Motoko Rich

      TOKYO — The Japanese film director Chie Hayakawa was germinating the idea for a screenplay when she decided to test out her premise on elderly friends of her mother and other acquaintances. Her question: If the government sponsored a euthanasia program for people 75 and over, would you consent to it?

      “Most people were very positive about it,” Ms. Hayakawa said. “They didn’t want to be a burden on other people or their children.”

      To Ms. Hayakawa, the seemingly shocking response was a powerful reflection of Japan’s culture and demographics. In her first feature-length film, “Plan 75,” which won a special distinction at the Cannes Film Festival this month, the government of a near-future Japan promotes quiet institutionalized deaths and group burials for lonely older people, with cheerful salespeople pitching them on the idea as if hawking travel insurance.

      “The mind-set is that if the government tells you to do something, you must do it,” Ms. Hayakawa, 45, said in an interview in Tokyo before the film’s opening in Japan on Friday. Following the rules and not imposing on others, she said, are cultural imperatives “that make sure you don’t stick out in a group setting.”

      With a lyrical, understated touch, Ms. Hayakawa has taken on one of the biggest elephants in the room in Japan: the challenges of dealing with the world’s oldest society.

      Close to one-third of the country’s population is 65 or older, and Japan has more centenarians per capita than any other nation. One out of five people over 65 in Japan live alone, and the country has the highest proportion of people suffering from dementia. With a rapidly declining population, the government faces potential pension shortfalls and questions about how the nation will care for its longest-living citizens.

      Aging politicians dominate government, and the Japanese media emphasizes rosy stories about happily aging fashion gurus or retail accommodations for older customers. But for Ms. Hayakawa, it was not a stretch to imagine a world in which the oldest citizens would be cast aside in a bureaucratic process — a strain of thought she said could already be found in Japan.

      Euthanasia is illegal in the country, but it occasionally arises in grisly criminal contexts. In 2016, a man killed 19 people in their sleep at a center for people with disabilities outside Tokyo, claiming that such people should be euthanized because they “have extreme difficulty living at home or being active in society.”

      The horrifying incident provided a seed of an idea for Ms. Hayakawa. “I don’t think that was an isolated incident or thought process within Japanese society,” she said. “It was already floating around. I was very afraid that Japan was turning into a very intolerant society.”

      To Kaori Shoji, who has written about film and the arts for The Japan Times and the BBC and saw an earlier version of “Plan 75,” the movie did not seem dystopian. “She’s just telling it like it is,” Ms. Shoji said. “She’s telling us: ‘This is where we’re headed, actually.’”

      That potential future is all the more believable in a society where some people are driven to death by overwork, said Yasunori Ando, an associate professor at Tottori University who studies spirituality and bioethics.

      “It is not impossible to think of a place where euthanasia is accepted,” he said.

      Ms. Hayakawa has spent the bulk of her adult years contemplating the end of life from a very personal vantage. When she was 10, she learned that her father had cancer, and he died a decade later. “That was during my formative years, so I think it had an influence on my perspective toward art,” she said.

      The daughter of civil servants, Ms. Hayakawa started drawing her own picture books and writing poems from a young age. In elementary school, she fell in love with “Muddy River,” a Japanese drama about a poor family living on a river barge. The movie, directed by Kohei Oguri, was nominated for best foreign language film at the Academy Awards in 1982.

      “The feelings I couldn’t put into words were expressed in that movie,” Ms. Hayakawa said. “And I thought, I want to make movies like that as well.”

      She eventually applied to the film program at the School of Visual Arts in New York, believing that she would get a better grounding in moviemaking in the United States. But given her modest English abilities, she decided within a week of arriving on campus to switch to the photography department, because she figured she could take pictures by herself.

      Her instructors were struck by her curiosity and work ethic. “If I mentioned a film offhandedly, she would go home and go rent it, and if I mentioned an artist or exhibition, she would go research it and have something to say about it,” said Tim Maul, a photographer and one of Ms. Hayakawa’s mentors. “Chie was someone who really had momentum and a singular drive.”

      After graduating in 2001, Ms. Hayakawa gave birth to her two children in New York. In 2008, she and her husband, the painter Katsumi Hayakawa, decided to return to Tokyo, where she began working at WOWOW, a satellite broadcaster, helping to prepare American films for Japanese viewing.

      At 36, she enrolled in a one-year film program at a night school in Tokyo while continuing to work during the day. “I felt like I couldn’t put my full energy into child raising or filmmaking,” she said. Looking back, she said, “I would tell myself it’s OK, just enjoy raising your children. You can start filmmaking at a later time.”

      For her final project, she made “Niagara,” about a young woman who learns, as she is about to depart the orphanage where she grew up, that her grandfather had killed her parents, and that her grandmother, who she thought had died in a car accident with her parents, was alive.

      She submitted the movie to the Cannes Film Festival in a category for student works and was shocked when it was selected for screening in 2014. At the festival, Ms. Hayakawa met Eiko Mizuno-Gray, a film publicist, who subsequently invited Ms. Hayakawa to make a short film on the theme of Japan 10 years in the future. It would be part of an anthology produced by Hirokazu Kore-eda, the celebrated Japanese director.

      Ms. Hayakawa had already been developing the idea of “Plan 75” as a feature-length film but decided to make an abridged version for “Ten Years Japan.”

      While writing the script, she woke up every morning at 4 to watch movies. She cites the Taiwanese director Edward Yang, the South Korean director Lee Chang-dong and Krzysztof Kieslowski, the Polish art-house director, as important influences. After work, she would write for a couple of hours at a cafe while her husband cared for their children — relatively rare in Japan, where women still carry the disproportionate burden of housework and child care.

      After Ms. Hayakawa’s 18-minute contribution to the anthology came out, Ms. Mizuno-Gray and her husband, Jason Gray, worked with her to develop an extended script. By the time filming started, it was the middle of the pandemic. “There were countries with Covid where they were not prioritizing the life of the elderly,” Ms. Hayakawa said. “Reality surpassed fiction in a way.”

      Ms. Hayakawa decided to adopt a subtler tone for the feature-length movie and inject more of a sense of hope. She also added several narrative strands, including one about an elderly woman and her tightknit group of friends, and another about a Filipina caregiver who takes a job at one of the euthanasia centers.

      She included scenes of the Filipino community in Japan, Ms. Hayakawa said, as a contrast to the dominant culture. “Their culture is that if somebody is in trouble, you help them right away,” Ms. Hayakawa said. “I think that is something Japan is losing.”

      Stefanie Arianne, the daughter of a Japanese father and a Filipina mother who plays Maria, the caregiver, said Ms. Hayakawa had urged her to show emotional restraint. In one scene, Ms. Arianne said, she had the instinct to shed tears, “but with Chie, she really challenged me to not cry.”

      Ms. Hayakawa said she did not want to make a film that simply deemed euthanasia right or wrong. “I think what kind of end to a life and what kind of death you want is a very personal decision,” she said. “I don’t think it’s something that is so black or white.”

      Hikari Hida contributed reporting.

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      L'Humanité

      L’espace comme vous ne l’avez jamais vu

      Actu

      Astronomie Entièrement déployé et arrivé à bon port, le télescope spatial James-Webb livrera bientôt des images en couleurs.

      Anna Musso

      Les premières images et données spectro­scopiques du télescope spatial James-Webb (JWST), le plus grand, puissant et cher jamais lancé dans l’espace, seront publiées le 12 juillet, annonce la Nasa. Grâce à son immense miroir et à ses capacités techniques inégalées, ces clichés devraient être spectaculaires et surpasser, aux niveaux scientifique et artistique, les plus belles photos du télescope Hubble. Cette «  publication offrira un moment unique, pour nous tous, de nous arrêter et de nous émerveiller devant une vue que l’humanité n’a jamais vue auparavant », se réjouit Eric Smith, scientifique du programme Webb de la Nasa. « Il est certain qu’elles offriront un “waouh” très attendu par les astronomes et le public !  » s’enthousiasme l’astronome Klaus Pontoppidan, scientifique au projet Webb. Moins de sept mois après son lancement, le 25 décembre 2021, et un déploiement parfait considéré comme « la plus complexe de toutes les missions spatiales », JWST, qui se trouve à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, doit se concentrer sur des cibles prédéterminées. Celles-ci comprennent des exoplanètes de la taille de Jupiter et quelques « super-Terres ».

      « Nos objectifs pour les premières images et données de Webb sont de présenter les instruments du télescope et donner un aperçu de la mission scientifique à venir », précise Klaus Pontoppidan. Outre l’observation de planètes lointaines, la Nasa indique que le premier paquet d’images de la phase opérationnelle de Webb éclairera aussi d’autres domaines, notamment l’histoire des débuts de l’Univers, l’évolution des galaxies et le cycle de vie des étoiles. A. M. 

      télescope james-webbastronomie
      BBC

      Apple launches Lockdown Mode to block spyware attacks on at-risk users

      By Joe TidyCyber reporter

      Apple has announced a new security feature to protect high-risk users from spyware cyber-attacks.

      Lockdown Mode will be available in the autumn with the next operating system across all of the company's iPhones, iPads and Macs.

      The setting blocks certain functions and prevents unknown users from calling.

      It comes after Apple devices owned by activists, politicians and journalists were infected with spyware.

      Apple is currently suing Israeli spyware firm NSO Group, accusing it of targeting victims in 150 different countries with its powerful Pegasus spyware.

      The firm's software could infect both iPhones and Android devices, allowing operators to extract messages, photos and emails, record calls and secretly activate microphones and cameras.

      NSO Group says its tools are made to target terrorists and criminals and insists it only supplies Pegasus to military, law enforcement and intelligence agencies from countries with good human rights records.

      When the extent of the alleged surveillance was revealed last July, Apple faced criticism from privacy and security experts for not protecting users.

      It quickly released an emergency software update to all devices to patch up the vulnerability that Pegasus had secretly been using for years.

      Now the company is releasing Lockdown Mode as a wider security feature it claims can protect devices from all known spyware currently on the market.

      Lockdown Mode will include the following protections:

      At launch, Lockdown Mode will be available to all users in the device settings, but Apple suggests it should only be activated if someone is a risk of what it calls "mercenary spyware attacks" - for example a journalist or opposition leader in a repressive regime.

      This video can not be played

      To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

      "While the vast majority of users will never be victims of highly targeted cyber-attacks, we will work tirelessly to protect the small number of users who are," said Ivan Krstić, Apple's head of security engineering and architecture.

      Apple announced it will double the bounty threshold it pays out to ethical hackers who discover security flaws in Lockdown Mode to $2m (£1.7m).

      The US firm will also donate $10m to a fund helping organisations expose the misuse of spyware.

      "The global spyware trade targets human rights defenders, journalists, and dissidents, and facilitates violence, reinforces authoritarianism, and supports political repression," said Lori McGlinchey, director, technology and society at the Ford Foundation, which will oversee the grant.

      In November, US officials placed NSO Group on a trade blacklist, saying the software had "enabled foreign governments to conduct transnational repression, which is the practice of authoritarian governments targeting dissidents, journalists and activists".

      NSO Group is also being sued by WhatsApp, which accuses it of using the messaging service as a vehicle to spread Pegasus.

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      Valeurs Actuelles

      Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

      Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

      Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

      Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

      Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

      Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

      Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

      Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

      À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

      Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

      La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      « Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas d’atomes et de galaxies »

      Entretien

      Physique Le 4 juillet, nous fêterons les dix ans de la découverte de la « particule de Dieu ». Pour le chercheur et professeur Guido Tonelli, cette date a bouleversé la mécanique quantique et ouvre de multiples perspectives.

      Anna Musso

      Guido Tonelli Professeur à l’université de Pise, chercheur invité au Cern

      Depuis des années, Guido Tonelli explore l’infiniment petit et les méandres de la mécanique quantique. Dans son dernier ouvrage (1), ce professeur à l’université de Pise, chercheur invité au Cern (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire), dresse l’état des connaissances en physique, et présente une vue d’ensemble de l’histoire de l’Univers à partir d’une question centrale : « D’où venons-nous ? » Nous connaissons tous le big bang, il y a 13,8 milliards d’années. Mais qu’y avait-il juste avant ? Pour le savoir, des supertélescopes essaient de scruter au plus loin et de remonter ainsi le temps. Mais une autre manière de comprendre ces premiers moments de l’espace-temps est d’explorer l’infiniment petit, de reconstruire les particules éteintes, d’étudier les états exotiques de la matière qui constituait l’Univers primitif. C’est la passion de Guido Tonelli, qui a participé à la découverte, voici dix ans, du fameux boson de Higgs. Surnommé la « particule de Dieu », il donne une masse à toutes les autres et rend possible la matière persistante.

      Eric Aubin : « La sanction des demandeurs d’emploi, un aveu d’échec »

      Après des décennies de recherche, le boson de Higgs a été découvert en 2012, il y a tout juste dix ans, au Cern de Genève, grâce au grand accélérateur de particules, le LHC (le grand collisionneur de hadrons). Comment avez-vous vécu ce « moment magique », tel que vous l’appelez dans votre dernier livre ?

      Il est difficile d’exprimer ce que nous avons vécu pendant cette période. La vie d’un scientifique est ponctuée de tentatives infructueuses, de recherches qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Qui a fait mon métier sait qu’il, ou elle, devra s’aventurer sur des chemins nouveaux, jamais empruntés auparavant, et la possibilité d’un échec sera toujours en embuscade. Nous, les physiciens expérimentaux, sommes entraînés à avoir du courage et à ne pas craindre l’échec. Lorsque, au milieu des années 1980, nous nous sommes lancés dans l’aventure du LHC, nous savions que ce serait difficile. Mais aucun d’entre nous n’a imaginé que nous aurions dû passer des décennies de dur labeur ponctuées par des crises terribles : des systèmes qui n’ont pas fonctionné, l’explosion des prix de certains composants et une course permanente contre la montre pour respecter les délais. Si on pense aux moments de désespoir que nous avons connus lors de la construction du LHC et de ses grands détecteurs Atlas et CMS, on peut, peut-être, comprendre la joie immense que nous avons éprouvée quand dans nos données sont apparus de premiers signaux timides. La conscience d’être parmi les premiers êtres humains à observer un nouvel état de la matière est la plus grande satisfaction dont puisse rêver un physicien des particules.

      Boson W, matière noire : ​​​​​​​les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde

      Il s’agit d’une découverte fondamentale pour comprendre la structure matérielle la plus profonde de notre Univers. De quoi s’agit-il ?

      Notre vision du monde a fondamentalement changé et nous devons réécrire les manuels de physique. Aujourd’hui, nous pouvons raconter avec abondance de détails ce qui s’est passé dans les tout premiers instants après le big bang, quand l’Univers primordial a subi cette transformation qui a séparé pour toujours l’interaction électromagnétique de l’interaction faible (tous les processus physiques, chimiques ou biologiques connus peuvent être expliqués à l’aide de quatre interactions fondamentales : gravitationnelle, électromagnétique, forte et faible – NDLR). Le même processus a attribué des masses différentes aux particules élémentaires, en différenciant leurs rôles et en permettant l’agrégation de formes stables de la matière. Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas de protons et de neutrons, d’atomes et de gaz, des étoiles et des galaxies. Ni non plus les systèmes persistants qui ont évolué au cours de milliards d’années jusqu’à permettre le développement des formes biologiques complexes qui habitent notre planète, y compris nous.

      Les nouvelles expériences avec le LHC permettront de « produire des dizaines de millions de bosons de Higgs », écrivez-vous. Pourquoi ? Quelles sont les hypothèses à tester ou à valider ?

      Toutes les mesures effectuées jusqu’à présent sur les caractéristiques de la nouvelle particule semblent confirmer les prévisions de la théorie, mais dans de nombreux cas, la précision atteinte à ce jour n’est pas suffisante pour tirer des conclusions définitives. Par exemple, il y a encore de la place pour un couplage du boson de Higgs avec des particules inconnues qui pourraient être de bons candidats pour expliquer la matière noire. Et les questions de fond demeurent. Le Higgs est-il vraiment élémentaire ou cache-t-il une structure interne ? Vit-il tout seul ou est-il accompagné de toute une famille de particules scalaires (en physique scalaire qualifie une particule de spin nul, le spin étant, en physique quantique, une des propriétés internes des particules, au même titre que la masse ou la charge électrique – NDLR) ? Ses couplages avec toutes les autres particules sont-ils exactement ceux prédits par le modèle standard (théorie formulée dans les années 1970 qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique – NDLR), ou commence-t-on à voir quelque chose d’étrange ? Tout cela fait l’objet du travail quotidien au LHC. L’accélérateur fonctionne à nouveau (lire  l’Humanité du 31 mai 2022) et l’augmentation statistique des données nous permettra d’étudier en profondeur certaines des caractéristiques les plus insaisissables du nouveau boson. La règle du jeu est de chercher des anomalies par rapport aux prévisions du modèle standard. Un travail de bénédictin pour améliorer les prévisions théoriques et le contrôle systémique des erreurs sera indispensable pour exploiter pleinement l’augmentation de données produites par le LHC, en particulier dans la phase de haute luminosité de l’accélérateur.

      boson de higgsphysiquesciences
      New York Times - World

      Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue

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      Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.

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      By Sameer Yasir

      DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.

      Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”

      “I wondered what ‘all others’ could be,” he said.

      It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.

      India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.

      Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.

      As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.

      His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.

      The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.

      “History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”

      His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”

      Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.

      Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.

      Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.

      “The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”

      For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.

      Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.

      He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”

      His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.

      His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.

      “While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”

      Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.

      In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”

      While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.

      “Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.

      Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.

      “If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.

      India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.

      The government wants to change that.

      “Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.

      Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.

      “Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.

      Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”

      Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.

      Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.

      He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.

      After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.

      Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.

      In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.

      When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”

      “They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”

      For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.

      In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.

      He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”

      Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.

      So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.

      “We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”

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      BBC

      Sandwich shops bite back after challenging years

      By Anne CassidyBusiness reporter

      Sandwich shops are seeing customers return after a difficult two years, but hybrid working, and now higher food and energy prices, mean that challenges remain.

      Paul Rothe still ponders what his late father would have thought of the pandemic lockdowns.

      Mr Rothe runs Rothe & Sons, one of the oldest purveyors of sandwiches in London, the business has been in the same family since it opened in 1900.

      He took over from his dad in the 1960s, and now looks after the business with his son Stephen.

      "During the pandemic I've often wondered what my father would have thought of it, because he had to operate during World War Two," says Mr Rothe.

      "I wonder if he would have thought that the pandemic was a bigger challenge. I think it would have been difficult to choose between the two."

      Unlike during the two world wars, the shop in Marylebone had to close for several weeks during the pandemic. Mr Rothe says that sandwich sales are now almost back to normal as we hopefully put lockdowns behind us, and people have returned to working in the office - at least part of the time.

      "We've got a long queue at lunchtime again," he says. "We're not far short of where we were in 2019."

      Yet, while Rothe & Sons says it has bounced back strongly, the wider picture for sandwich shops on both sides of the Atlantic is more mixed.

      Retail analyst Debbie Wehrle of Springboard Research, which tracks footfall in retail destinations, says the main problem is two words - hybrid working.

      With many of us now only going into the office a few days a week, it is inevitable that some sandwich shops will struggle to return to 2019 sales levels.

      "Hybrid working is very much established now," says Ms Wehrle. "Sandwich shops, in particular in central London, are not going to have the trade they once had."

      Her opinion is backed by Bloomberg's "Pret Index", which tracks weekly store sales figures given to it by sandwich chain Pret A Manger for London, New York, Paris and Hong Kong.

      Pret's sales in the City of London are still below pre-pandemic levels. Two weeks ago they were 12% lower.

      Whereas in New York, Pret's sales remain far more muted, with those at its downtown branches still only at 46% of 2019 levels.

      In Edinburgh, bagel shop Bross Bagels closed one of its city centre outlets during the pandemic due to a lack of its previous regular office worker customers.

      "We decided not to renew the lease [on that city centre premises] not because we weren't growing as a company, but because we just assumed that, even when it [coronavirus] was over, not as many people would return to offices," says owner Larah Bross.

      The firm also shut another branch in the Leith area of the Scottish capital. It now has four outlets across the city, with three in more residential neighbourhoods, and therefore less affected by hybrid working.

      While the business is also continuing with the home delivery service that it started during the pandemic, Ms Bross says that customers have this year started to return to its outlets in large numbers.

      She adds that Bross Bagels also remains active on social media, which during the pandemic helped it connect to clientele. "We're now seeing lots of posts [from customers, saying] #backtoworkbagel.

      "The photos of bagels have gone from people in their pyjamas at their desks in their house, to back in the office - but they still have their bagels."

      Keishon Warren, owner of two New York sandwich, fruit juice and coffee shops called BKLYN Blend, says it was support from the local community in Brooklyn that primarily helped his business through the pandemic.

      He is also grateful for the initiatives launched in 2020 to support black-owned companies in the US during the pandemic, such as the Coalition to Back Black Businesses.

      Like many other food service businesses, BKLYN Blend refocused on delivery during the pandemic, but also had the confidence to open its second branch in September 2020.

      "Once the lockdown lifted, people were begging us to open the indoor seating again so they could come back in and have that interaction with each other," says Mr Warren. "Now we're seeing a lot of people coming in working on their laptops.

      "We're seeing [sales] go back to pre-pandemic levels."

      But even for sandwich bars that made it through the pandemic, there continue to be challenges in addition to hybrid working, such as rising food and energy prices.

      "[Food] prices are going up all the time, and some days businesses can't get ingredients," says Jim Winship, director at the British Sandwich Association. "We've lurched out of the pandemic to now a crisis in terms of supply chain issues and rampant energy costs."

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      Paul Rothe is one of the many business owners dealing with the rising cost of ingredients. "A case of butter was costing us £39.99 just after Christmas, and now it's costing us £69," he says.

      "Most things are going up, it's just a question of keeping your finger on the pulse of profit margins."

      For Larah Bross the big issue is staff shortages, which she puts down to former hospitality workers being forced to find jobs in other sectors of the economy during the pandemic. "I guess it became a realisation that you could work from home, you didn't have to go and serve tables," she says.

      "I feel like the younger generation are not as inspired by hospitality like I think we were."

      But Ms Bross is determined to help reignite a passion for the industry. "I've got lot of friends in hospitality, and lots of them have lost the will," she says. "I want to see it get back up, and be part of the revolution. To stay positive and use our audience to show people that hospitality is fun."

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      Des élus du Congrès américain s’opposent à la vente de chasseurs-bombardiers F-16 Viper à la Turquie

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

      Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

      « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

      Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

      Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

      Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

      « La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

      Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

      « La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

      Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

      « Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

      « Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

      Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

      L'Humanité

      « Cléopâtre est victime de propagande sexiste »

      Entretien

      PODCAST Pendant deux mille ans, l’image de la reine d’Égypte a été déformée par le pouvoir romain. En compagnie d’autres historiens, Philippe Collin tente de rétablir les faits.

      Gérald Rossi

      «  L ’histoire de Cléopâtre débute au XX e  siècle », explique Philippe Collin, dans le podcast en cinq épisodes de France Inter, à découvrir cet été. Et pourtant, cette reine et pharaonne a vécu au I er siècle avant notre ère… Cette série, réalisée avec des historiennes et historiens, s’appuie sur des études récentes qui la montrent sous un jour différent de ce que la « propagande romaine » a travesti depuis deux mille ans.

      [voiraussi : 754064 : Pour en savoir davantage]

      Vous consacrez ce podcast à Cléopâtre, la 7 e du nom… alors que l’on ne sait pas toujours qu’il y en a eu d’autres avant, et vous prenez sa défense.

      Oui. C’est bien la dernière de cette lignée de reine, c’est la plus célèbre, et, depuis deux mille ans, elle est victime d’une propagande romaine, orchestrée par Octave, qui l’a combattue ; depuis, cette propagande se perpétue, se duplique, pour en faire une image très éloignée du réel. De nouvelles ­recherches historiographiques menées depuis les années 2000 sont en train de changer les regards sur cette reine que l’on connaît en fait assez mal au-delà de la fiction romancée.

      Était-elle l’égale des dirigeants d’alors ?

      On découvre que c’est une véritable cheffe­ d’État, qui a gouverné pendant dix ans (entre – 40 et – 30 de notre ère) seule, certes momentanément avec son frère, puis avec son jeune fils, mais, surtout, elle a défendu au fil du temps un projet politique, mettant à profit son apprentissage avec son père, puis avec Jules César.

      Mais pourquoi est-ce que Rome a gommé ce parcours de reine ?

      Pour des raisons politiques. Octave ne peut pas gagner contre Marc Antoine, successeur de Jules César, et prendre le pouvoir ainsi, car on ne peut pas, dans la Rome d’alors, triompher d’un autre Romain. Pour asseoir son pouvoir, Octave a donc besoin d’une adversaire. Il la décrit comme Égyptienne, c’est-à-dire étrangère ; elle ne serait donc pas grecque, ce qu’elle est pourtant à la base – plus précisément gréco-romaine –, et, selon cette stratégie, il ne se serait pas produit une guerre civile, mais une guerre contre une puissance étrangère menaçante pour le pouvoir de Rome. Ce qui change tout dans le discours politique. Et, en plus, c’est une ennemie féminine. Une fois qu’il a gagné sa guerre contre Marc Antoine et Cléopâtre, Octave peut donc affirmer qu’il est le vainqueur d’une vraie guerre lui permettant de devenir l’empereur puissant qu’il ambitionne. C’est ainsi qu’il va devenir Auguste et entamer son règne.

      Vous expliquez que la place de la femme, à cette époque, n’est pas à la tête d’un pays.

      Pour les gouvernants romains, c’est évident, la femme est au foyer, elle est fragile, c’est l’homme qui va chasser, qui ramène la nourriture que la femme cuisine, etc. En revanche, selon les stéréotypes de l’époque, la femme de pouvoir est toujours suspecte, car on considère qu’elle va détruire la virilité­ des mâles. Ils sont troublés, Cléopâtre est un animal politique, ce qui ne correspond ni de près ni de loin à leur culture.

      Mais cela n’est pas vrai partout…

      Non, en effet. Dans l’Égypte ancienne, depuis très longtemps, il y a un roi et une reine à la direction des affaires, et dans cette tradition, les femmes sont au pouvoir. L’exercice politique se pratique à deux, roi et reine, dieu et déesse.

      Comment est-ce que cette propagande romaine a pu franchir les siècles ?

      Une fois qu’il a gagné, pour asseoir son pouvoir, Octave a besoin de l’image qu’il a fabriqué. Il va demander à des poètes et à des historiens de continuer à alimenter cette « légende noire » de la manipulatrice, de la femme cruelle, de la femme insatiable sexuellement… Cette « légende noire » a fait de Cléopâtre un mythe dont on parle toujours aujourd’hui. Mais tout en ignorant sa véritable histoire. Dans les siècles suivants, les historiens ont repris comme base de travail les écrits du temps d’Octave.

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      Cléopâtre a beaucoup été représentée…

      De tout temps. Au XIX e siècle, elle prend sa place dans la peinture avec deux types de ­représentation : la femme fatale, étrangère, et la femme de pouvoir romantique. Au XX e, le cinéma s’en empare, Méliès en premier avec une fascination et en reprenant tous les stéréotypes. En 1963, avec Liz Taylor, Joseph Mankiewicz a proposé une Cléopâtre plus subtile (le film est présenté­ comme le plus cher de l’histoire du cinéma), mais la véritable rupture va s’opérer dans les ­années 1960-1970. Elle va devenir un symbole de liberté­ et de pouvoir au féminin, et l’on verra des Cléopâtre noires qui combattent l’oppression dont elles sont victimes…

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      Valeurs Actuelles

      [Exclusif] « Tous ceux qui ne sont pas blancs, levez-vous » : le leader mondial des réservations de voyages Amadeus en pleine « dérive woke » ? (vidéo)

      « Ce que vous êtes fait de nous ce que nous sommes. Chez Amadeus, notre culture de l’inclusion est façonnée par nos collaborateurs : une communauté globale de plus de 140 nationalités différentes. » Le groupe espagnol et numéro un mondial des réservations de voyages se vante sur son site Internet d’être « une entreprise multinationale naturellement diversifiée ».

      A propos de son « engagement », Amadeus, qui emploie 16 000 personnes dans plus de 190 pays, dont 4 200 d’une trentaine de nationalités différentes en France, renchérit : « Nous acceptons et respectons les différences entre les cultures et en leur sein, et reconnaissons et approuvons les différences fondées sur le sexe, l’âge, la race, l’origine ethnique, les croyances, l’orientation sexuelle et les handicaps, ainsi que la diversité des pensées et des expériences. »

      « Chez Amadeus, nous croyons en l’importance de la diversité et de l’inclusion sur le lieu de travail et dans la société. C’est quelque chose que nous promouvons dans toute notre entreprise et qui fait partie de notre ADN », revendique même le groupe sur son site. Une culture d’entreprise encore louée récemment lors d’une séance de questions-réponses, intitulée « Live with the ExCom » et organisée dans les bureaux d’Amadeus à Nice, en France, entre la direction et les salariés arrivés en 2021 et 2022, et en visioconférence pour les autres.

       « Votre travail consiste à remplacer ces gens »

      Dans un extrait de la vidéo de cet événement interne que s’est procuré Valeurs actuelles, enregistrée au cours de la visite du comité exécutif le 2 juin dernier dans les Alpes-Maritimes et disponible depuis sur l’intranet de la société, le « maître de cérémonie » et vice-président exécutif Hotel IT solutions, Peter Waters, en profite pour rappeler en anglais les engagements de son groupe, en présence notamment de son président et PDG depuis 2011, Luis Maroto (au centre), quitte à user d’un procédé quelque peu singulier.

      « C’est une chose qui me tient vraiment à cœur. Je vais demander à chaque femme ou personne qui s’identifie au sexe non masculin de se lever dans l’assistance. S’il vous plaît, levez-vous », demande ainsi l’animateur, qui répète trois fois « levez-vous » pour convaincre des salariés visiblement surpris, mal à l’aise ou réticents. « Peut-on montrer ça à la caméra, s’il vous plaît ? C’est remarquable, c’est absolument incroyable, se félicite-t-il. Nous sommes une entreprise technologique où il est parfois difficile, dans les écoles d’ingénieurs, de trouver une femme de talent, mais regardez-vous ! »

      « Asseyez-vous, s’il vous plaît. Je vais demander à un autre groupe de se lever, si je peux me permettre, poursuit le haut cadre. Tous ceux… Non, non, les gars, je sais que vous en avez envie… [des participants se lèvent, ndlr]. Tous ceux qui ne sont pas blancs et s’identifient comme n’étant pas anglo-saxons blancs européens, levez-vous s’il vous plaît. Les personnes de couleur, les Asiatiques… Bien. » Sur l’estrade, un des trois hauts dirigeants se lève aussi. « Je suis Brésilien, désolé », se justifie Decius Valmorbida, président de l’unité Voyages, sous les rires de ses deux voisins.

      « Les amis, regardez-ça. Souvenez-vous, vous êtes l’avenir de l’entreprise, reprend alors Peter Waters en s’adressant à nouveau à l’auditoire de plus d’une cinquantaine de personnes. Votre travail consiste à remplacer ces gens, affirme même le haut cadre en désignant de la main les trois dirigeants blancs tout sourire assis à la tribune. Je pense qu’avec cette diversité des sexes et cette diversité en général, nous avons bien posé les bases. Et je vais vous expliquer pourquoi cela me tient à cœur. C’est pour les gens que j’ai rejoint Amadeus et c’est pour eux que je reste. S’il vous plaît, les gars, asseyez-vous, merci. »

      Des salariés choqués, Amadeus assume

      Selon nos informations, cet échange a étonné, voire choqué des salariés, dont certains déplorent « une dérive woke » de leur entreprise, au point que la CGT s’en est plaint, depuis, auprès de la direction. « Il s’agissait de montrer l’importance qu’Amadeus met dans son engagement en faveur de la diversité sous toutes ses formes, explique Jérôme Reytinat-Hardouin, délégué syndical CFDT, présent ce jour-là. En tant que Français nous ne sommes pas préparés, les Américains, eux, trouvent cela normal. J’ai été surpris que ce type de présentation soit faite à Nice, je l’avais déjà vu ailleurs, je ne m’attendais pas à la voir ici », reconnaît-il toutefois.

      « Demander aux personnes non-blanches de se lever est un très bon exemple de discrimination par la couleur de peau, dénonce au contraire un employé. Demanderons-nous demain aux blancs de sortir de la salle ? Ces pratiques incitent à voir ses collègues selon leurs couleurs de peau plutôt que leurs compétences, leurs cultures, leurs visions, etc. Si le management ne désapprouve pas les propos tenus ici, cela veut-il dire qu’ils sont acceptables, voire encouragés ? »

      Contacté par Valeurs actuelles pour réagir aux critiques émises en interne, aux accusations de « wokisme » et préciser ses intentions concernant la méthode et les propos cités au cours de sa réunion, le groupe espagnol, qui tenait son assemblée générale des actionnaires ce 23 juin à Madrid, a répondu par courriel : « Chez Amadeus, nous sommes convaincus de l’importance de la diversité sur le lieu de travail et des valeurs qu’elle apporte. C’est quelque chose que nous mettons en avant dans toute notre entreprise et qui fait partie de notre ADN. » 

      « Notre personnel diversifié, composé de 16 000 collaborateurs, est notre atout le plus précieux et un élément clé pour nous différencier. Il améliore notre capacité à résoudre les problèmes, enrichit notre vision et donne naissance à des idées novatrices, a ajouté Amadeus. Il est essentiel pour mieux comprendre, anticiper et répondre aux besoins de nos clients. C’est la clé qui nous permettra d’atteindre notre objectif commun, à savoir façonner l’avenir du voyage. »

      🔴 [Exclusif @Valeurs] « Tous ceux qui ne sont pas blancs levez-vous »: le leader mondial des réservations de voyages Amadeus en pleine « dérive woke »?

      En réunion interne avec le PDG un haut cadre a encouragé le remplacement de la direction par des « gens de couleur » et des « femmes » pic.twitter.com/s2jWNeZa10

      — Amaury Brelet (@AmauryBrelet) June 30, 2022

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      New York Times - World

      From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll

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      The Saturday Profile

      Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.

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      By Sui-Lee Wee

      QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.

      She poked a finger through a hole in it.

      “This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”

      Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.

      What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.

      Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.

      Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.

      Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.

      In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.

      In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.

      She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.

      “That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”

      “They hate me,” she said, chuckling.

      Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”

      Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.

      But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.

      In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”

      “She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”

      Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”

      It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.

      “Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”

      Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.

      She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”

      Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”

      Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.

      “When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”

      Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”

      She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.

      Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”

      Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.

      What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”

      Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)

      “You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”

      In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”

      “In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”

      After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.

      Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.

      “She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.

      Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.

      “When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”

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      L'Humanité

      Sex Pistols : une révolte qui a beaucoup cédé au marketing

      Nos recommandations culturelles

      Plateforme Nouvelle création adulte de Disney +, la série Pistol revisite l’histoire du groupe punk à travers la mémoire de son guitariste, Steve Jones.

      Grégory Marin

      Disons d’emblée qu’on attendait plus du mélange Danny Boyle-Sex Pistols. L’alchimie entre le cinéaste, qui nous a ­offert Trainspotting, et le groupe qui a fait trembler l’Angleterre ne produit pas ­l’explosion qu’on aurait pu attendre, malgré quelques prometteuses réactions. À commencer par un casting qui, lui, est détonnant.

      Pistol raconte la courte histoire (1975-1978) du groupe punk Sex Pistols du point de vue de son guitariste et premier chanteur « qui ne chante pas », Steve Jones (Toby Wallace). Ce sont ses souvenirs, racontés dans Lonely Boy : Tales from a Sex Pistol, paru en 2016, qui sont à la base du scénario écrit par Craig Pearce (à qui l’on doit le biopic Elvis, actuellement à l’écran). Son histoire est celle des quatre membres originels des Strand, puis des Swankers, les groupes ­pré-Pistols dont il est à l’origine (mais sans Johnny Rotten et Sid Vicious) : des « pauvres gosses de la classe ouvrière », « énervés, qui s’ennuient et galèrent pour se payer une pinte ». Très vite, elle deviendra celle du groupe le plus controversé de ces années pré-thatchériennes, turbulents « presque » musiciens, qui ont révolutionné la musique et la culture populaire par le chaos.

      Mais on pouvait s’attendre à plus explicite de la part de la firme aux grandes oreilles, qui, après Pam and Tommy, livre ici sa deuxième série adulte. Certes, les six épisodes sont réservés à un public averti, gros mots et scènes de nudité sont nombreux, mais c’est avant tout le regard d’un seul ­témoin sur cette période, raccourcis et erreurs historiques compris. Comme si Steve Jones, dont l’apport est indéniable, s’était senti frustré de la place prise par Rotten et Vicious, au point de devoir réécrire l’histoire. Est-ce lui ou Danny Boyle qui fait ainsi traîner en longueur un premier épisode où l’on fait sa présentation et celle d’une Angleterre où « tout le monde prétend que tout est normal (mais où) tout se casse la gueule » ? On ne dénigrera pas ici le propos social sous-jacent, mais le vide de ces premières minutes, que Boyle tente de faire oublier par un montage épileptique à coups de flash-back et ­d’ellipses, est patent.

      « L’attitude, c’est le message »

      La suite est meilleure, dès l’introduction de Johnny Rotten (Anson Boon). L’ambiance des concerts dans des squats, prisons, pubs enfumés est bien rendue, autant que la ferveur des fans. La place accordée à Chrissie Hynde (Sydney Chandler) – future chanteuse et guitariste de The Pretenders – outrepasse le rôle de groupie et permet de faire le lien avec toute une galerie de personnages  (Maisie Williams, méconnaissable en Rooke) gravitant autour des Sex Pistols. Mais c’est surtout dans l’influence du couple Vivienne Westwood (Talulah Riley)-Malcolm McLaren (Thomas-Brodie Sangster) que réside l’intérêt : on le voit façonner la prochaine génération (elle plus honnêtement révolutionnaire que lui) en lui faisant avaler que « l’attitude, c’est le message ». Avant même que résonnent les premières notes punk à Londres, la révolte est gangrenée par le marketing…

      punkdisney+sex pistolsSéries télévisées
      Valeurs Actuelles

      Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités

      Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.

      « Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »

      Un activiste aux importantes responsabilités

      « J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».

      Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Beaches and landscapes of an English summer

      South African-Australian documentary and portrait photographer, Chanel Irvine, first set out to document English summertime in 2019, a year after she moved to the UK.

      Irvine captured moments of leisure in coastal towns and countryside villages from Kent to Devon, from Cornwall to Shropshire.

      A small number of portraits have the subjects gazing directly into the camera, but the majority of the work is taken from a distance, documenting small summertime rituals and sweeping landscapes.

      An English Summer by Chanel Irvine is published by Hoxton Mini Press.

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      L'Humanité

      La grève des casseroles

      Nos recommandations culturelles

      Télévision Ce documentaire de Karine Morales raconte l’histoire de dizaines de femmes de ménage, en grève pour la première fois, devant un hôtel parisien de luxe. Un combat acharné et un récit puissant.

      Perrine Bontemps

      Qui fera le plus de bruit ? Les Reines du ­palace, documentaire écrit et réalisé par Karine Morales, met en images la grève de 2018 d’une quarantaine de femmes de ­ménage de l’hôtel de luxe Hyatt-Vendôme. Payées au Smic au sein d’un système de sous-traitance, elles se battent pour une augmentation de salaire et leur intégration parmi les employés de l’établissement parisien situé rue de la Paix. Certaines subissent ces conditions de travail depuis quinze ans et veulent enfin faire reconnaître leurs droits.

      Dès leurs premiers jours de protestation, la direction du palace embauche de nouvelles recrues pour les remplacer. La marge de ­négociation est donc mince. Leur seul recours est d’occuper les devants du ­bâtiment et de faire du bruit pour espérer se faire entendre. Banderoles, chants, casseroles, slogans, confettis de journaux au sol… Les grévistes usent de tous les moyens pour faire réagir leurs supérieurs. La direction entame enfin une discussion après quarante-sept jours, et les négociations durent encore de nombreuses semaines.

      Les Reines du palace suit ces femmes, dont la plupart n’ont pas de culture militante et vivent leur première grève, à travers leurs doutes, leurs angoisses et leurs victoires. Le mouvement aboutit à l’obtention de toutes les demandes, excepté l’intégration dans l’équipe des employés. Ces trois mois de combat acharné ont permis de faire entendre les voix de ces femmes peu considérées et de ­valoriser leur travail.

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      Mme Borne : Le président Macron va bientôt préciser les « contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire »

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

      Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

      Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

      Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégadrée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

      C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

      En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

      Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

      « Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

      La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

      Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

      Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

      Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

      Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

      L'Humanité

      La bibliothèque idéale

      Nos recommandations culturelles

      Grégory Marin

      C’est un rendez-vous spécial que propose François Busnel pour cet anniversaire. Après tout, c’est assez rare qu’une émission fête sa 500e édition. Pour l’occasion, le journaliste a invité une quinzaine d’écrivains (Amélie Nothomb, Leïla Slimani, Dany Laferrière, Mohamed Mbougar Sarr, Cécile Coulon, Marie-Hélène Lafon, Philippe Besson, Philippe Claudel, Yann Queffélec…) pour composer une « bibliothèque idéale ». Chaque auteur(trice) a choisi un livre, celui grâce auquel il ou elle est venu(e) à l’écriture. Cette émission est aussi la dernière que présentera François Busnel.C’est Augustin Trapenard qui prendra sa relève. G. M.

      Littératurefrance 5
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      À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

      Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

      Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

      Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

      Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

      Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

      En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

      D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

      « Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

      Valeurs Actuelles

      Paris : plusieurs rapports alertent sur l’état inquiétant de la tour Eiffel, gagnée par la rouille

      « C’est bien simple, si Gustave Eiffel visitait les lieux, il aurait une syncope ». A entendre certains cadres de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete), l’état de la Dame de fer est absolument alarmant. Marianne a pu consulter différents rapports, dont certains remontent à une dizaine d’années : ces derniers dépeignent en effet une tour Eiffel vieillissante, dont l’entretien laisse clairement à désirer. C’est notamment la peinture qui concentre toutes les inquiétudes.

      Cette dernière est l’élément clef de l’entretien de la tour. « La peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée… », disait déjà Gustave Eiffel en 1900. Depuis sa construction il y a 133 ans, une vingtaine de campagnes de peinture ont été menées, initialement avec du plomb – la meilleure solution pour protéger le fer et empêcher la rouille. La dernière en date, entamée en 2020, a cependant tourné au fiasco.

      Une campagne catastrophique

      Il était d’abord prévu de décaper et de repeindre 30% de la surface totale de la tour. Mais le Covid et une surveillance renforcée de la mairie de Paris quant au plomb, dans le sillage de l’incendie de Notre-Dame, ont fait capoter le projet. Au final, 5% de la surface devrait bénéficier d’un ravalement de façade. « Cette 20e campagne va coûter plus de 60 millions d’euros pour un résultat global lamentable », explique à Marianne un spécialiste. Un ancien cadre de la Sete confirme, et évoque « un simple cache-misère » conçu « pour faire joli à l’occasion des Jeux » olympiques de 2024.

      Les problèmes sont cependant plus anciens. C’est au début des années 80 que d’importants problèmes de corrosion apparaissent : la mairie, dirigée par Jacques Chirac, décide en urgence de fermer la tour et de procéder à d’importants travaux. Trop superficiels, ces derniers ne règlent pas le problème. Les campagnes suivantes, marquées par des changements de peinture successifs pour se débarrasser du plomb, fragilisent l’ensemble. La 18e campagne, menée en 2002, est la pire : le nouveau composé utilisé sèche trop vite et attaque les couches les plus anciennes, permettant la progression de la rouille.

      « On a cru gagner du temps, mais il n’aurait pas fallu modifier la composition des peintures », reconnaît un expert auprès de Marianne. Un rapport daté de 2010 le souligne, et interpelle les responsables de la Sete : cette dernière « doit porter un regard différent sur la tour Eiffel et réétudier dans son ensemble une nouvelle politique de maintenance axée sur le contrôle de la structure métallique vieillissante », conclut le document consulté par l’hebdomadaire.

      Faut-il décaper la tour Eiffel ?

      Malgré quelques mesures, la situation ne s’améliore pas. En 2014, un autre rapport fait état de phénomènes d’écaillage, de craquelage, de cloquage et d’enrouillement sur toute la surface de la tour Eiffel. Pire : seuls 10% de la peinture semblent épargnée. « C’est simple à comprendre : les dernières couches ont trop tendu les couches précédentes, et la peinture craquelle et s’écaille partout », résume un spécialiste. « C’est hélas exact, mais les couches anciennes sont solides et continuent heureusement de protéger le métal à de nombreux endroits », temporise une source interne de la Sete, plus rassurante.

      Bien sûr, la tour Eiffel n’est pas à deux doigts de s’effondrer. « Elle ne risque pas de tomber demain matin », promet un connaisseur de la vieille Dame, qui reconnaît tout de même « qu’elle ne va pas bien du tout… » Aujourd’hui, plusieurs spécialistes s’accordent à penser qu’il faudrait fermer le site, et reprendre en main toute la structure. Le rapport de 2010 le recommandait déjà : « Je vous le confirme. Ma conclusion était qu’il faudrait la mettre à nu et la repeindre », abonde Bernard Giovannoni, principal auteur du document.

      Un chantier colossal, qui obligerait à la fermeture de la tour pour plusieurs années, et dont la facture s’annonce mirifique. Forcément, la Sete rechigne à envisager une telle solution. « L’objectif de la Sete, c’est la rentabilité, il ne faut surtout pas affoler le public », dénonce un cadre de la société. « En interne tout le monde sait bien qu’il faudrait fermer la tour le temps de travaux, non seulement pour effectuer le déplombage mais aussi pour la repeindre et la réparer correctement… », abonde un proche du dossier. Rien de tel n’est pour l’heure envisagé, en attendant la fin de cette catastrophique « campagne des JO ». Reste à espérer, avance Marianne, que la suivante relève le niveau. Problème : elle n’est pas prévue avant 2030…

      Paris : les dernières actualités

      Paris : plus de 9 000 chantiers sont en cours dans la capitale

      “Paris est l’une des villes où on se fait le plus dépouiller” : les touristes pointent du doigt la délinquance dans la capitale

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      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Durban July: South Africa's most fashionable horse race returns

      By Joseph WinterBBC News

      Tens of thousands of people are expected in the coastal city of Durban this weekend for the annual Durban July, billed as Africa's biggest horse-racing event.

      But many are really there for the fashion and the glamour.

      Saturday featured a fashion contest to show off the latest creations by local designers.

      This year's event was keenly anticipated because it had been held behind closed doors for the past two years due to the Covid pandemic.

      Among the local celebrities attending was actress Jessica Nkosi.

      Of course, some people were also there for the racing.

      The event is also a chance to stimulate the local economy, which took a huge hit from both the devastating floods around Durban in April, and from the riots last year following the jailing of former President Jacob Zuma. Many punters were hoping to strike it rich with their bets at the Greyville Racecourse.

      But for many, it is all about the fashion.

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      L'Humanité

      Les massacres d’Oran du 5 juillet 1962

      Tribune

      Par Emmanuel Alcaraz, Historien.

      Le président Macron a récemment déclaré le 26 janvier 2022 que le massacre d’Oran du 5 juillet 1962 à l’origine du départ massif des Européens de la ville devait être reconnu. Le rapport Stora proposait une commission historique sur cet événement. Nul ne sait ce qu’il est advenu de sa proposition. Si on veut faire preuve d’impartialité, il faut remonter dans le temps pour comprendre ce qui se passe à Oran le 5 juillet 1962. Suite au « rouleau compresseur » des opérations Challe en 1959, les maquis de l’intérieur de l’ALN (Armée de libération nationale) étaient très affaiblis.

      La guerre d’Algérie s’est poursuivie avec des violences extrêmes contre la paysannerie algérienne sous la présidence du général de Gaulle. Le FLN a donc relancé la guerilla urbaine dans les villes avec une campagne d’attentats. Jusqu’alors Oran, ville peuplée à majorité d’Européens, était moins touchée qu’Alger. Débute, à partir de début 1961, la bataille d’Oran. La dialectique des violences entre le FLN et l’OAS a atteint des seuils paroxystiques avec notamment l’attentat à la voiture piégée de l’OAS dans le quartier musulman de Ville nouvelle à Oran en février 1962(80 morts) ou les assassinats de jeunes adolescents européens d’une balle dans la nuque par les fidâ’iyîn algériens, les combattants urbains de l’ALN. Disposant d’armes lourdes et ayant recours à des tireurs embusqués, l’OAS fort du soutien populaire européen avait davantage de moyens pour tuer des civils algériens que les fidai de la zone autonome d’Oran créée après les accords d’Evian.

      Toutefois, l’armée francaise employait contre l’OAS des moyens lourds comme l’aviation. Dans la métropole de l’Ouest, la situation a fini par ressembler à celle de Beyrouth pendant la guerre civile libanaise(1975-1990) avec « une guerre à trois », pour reprendre l’expression de Fouad Soufi, avec des populations séparées et retranchées dans leurs enclaves, les gardes mobiles françaises cherchant à neutraliser les commandos de l’OAS. Avec le départ de l’OAS, à la fin de juin 1962, les festivités de l’indépendance à Oran, suite à un tir dont l’origine est inconnue, ont donné lieu à des massacres ayant haté le départ de la population européenne. Comme l’Algérie était indépendante, le 5 juillet, obéissant probablement au général de Gaulle qui ne voulait pas replonger dans la guerre, hypothèse qui devra être étoffée par la mise à jour de nouvelles archives, le chef du secteur d’Oran, le général Katz, est intervenu très tardivement.

      L’étude de la situation spécifique en 1961-1962 de l’ALN d’Oran et de l’OAS locale, différente d’Alger, sont des pistes de recherche pour mieux comprendre ces violences endeuillant Oran. Contrairement à Alger, l’OAS d’Oran était dirigée par des dirigeants civils issus du petit patronat oranais comme Charles Micheletti. Quant aux fidai de la zone autonome d’Oran, créés après les accords d’Evian, ils étaient souvent originaires de l’Oranie et non de la métropole oranaise. La situation du commandement était chaotique avec des conflits entre ses responsables et la prolifération de bandes armées constituées de « marsiens », les ralliés tardifs après les accords d’Evian. Le parcours d’un des chefs du fida est assez intéressant. Benguesmia Chadly Djilali, dit le lieutenant Abdelhamid, est le principal organisateur de la campagne d’attentats très violente à Oran, à partir de janvier 1961. Il est arrêté le 27 juin 1961, condamné à mort le 8 octobre 1961 par le Tribunal pénal des forces armées d’Oran pour 52 assassinats. Il a réussi à s’évader de la prison civile d’Oran, le 2 novembre 1961, en se cachant dans une benne à ordures. Sa zone était la mieux organisée sur le plan civil. Parmi les chefs de bande enlevant des Européens, dans la zone du petit lac, le 5 juillet, il y a Attou Mouedden. Celui-ci était un des hommes de Chadly Benguesmia, ce qui accrédite l’hypothèse d’un rôle actif de fidâ’iyîn de la zone autonome d’Oran dans les massacres du 5 juillet 1962. Selon certaines sources, un conflit serait apparu entre Chadly Benguesmia et Attou Mouedden à partir d’avril 1962, ce qui va dans le sens de l’autonomisation des fidâ’iyîn du Petit Lac.

      D’autres sources indiquent qu’il est resté sous ses ordres. Le 5 juillet, tous les Européens ont été ciblés, qu’ils aient un lien ou pas avec l’OAS. Des Algériens ont aussi été tués. Selon le témoignage d’un historien algérien travaillant à Oran, Attou Mouedden a exercé les fonctions après 1962 de commissaire de police jusqu’à sa retraite. Quant à Chadly Benguesmia, il est faux de raconter qu’il a sauvé des Européens, le 5 juillet 1962, contrairement à Yacef Saâdi, le chef du FLN pendant la bataille d’Alger et l’homme de Ben Bella dans la casbah à la fin de la guerre d’Algérie. Ce dernier a fait libérer des Européens qui avaient été enlevés par les hommes du commandant Azzedine, l’homme de Krim Belkacem et le chef de la zone autonome d’Alger. Le commandant a reconnu dans ses mémoires les enlèvements, terrorisme à bas bruit pour ne pas saboter les accords d’Evian, afin de riposter aux violences extrêmes de l’OAS.

      Histoire de l’Algérie et de ses mémoires des origines au hirakAlgérieGuerre d'Algérie
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      La hausse des dépenses militaires divise la coalition gouvernementale espagnole

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

      Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.

      En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.

      Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.

      Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.

      Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.

      Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.

      Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.

      « Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.

      « Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.

      Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.

      En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.

      Valeurs Actuelles

      Citroën My Ami édition Buggy

      PHILOSOPHIE

      La vente en ligne de ce drôle de joujou a commencé le 21 juin dernier. Nombre d’exemplaires à écouler : cinquante. Pas un de plus. On reconnaît évidemment la petite électrique Ami de Citroën, grimée en voiturette pour l’été. Elle s’appelle My Ami Buggy, petit clin d’œil à la cité balnéaire de la côte est des États-Unis, pour rappeler sa vocation d’engin des bords de mer sans doute. Elle mise sur son style intrépide, sa teinte de carrosserie kaki. Et puis, ses portes minimalistes, sa capote en toile grise qui se déroule pour aller se fixer tout autour de l’ouverture de toit, grâce à des boutons-pressions, comme sur les regrettées 2 CV et Méhari. Émouvante filiation pour cette lilliputienne aux jantes de 14 pouces dorées comme les blés. On relève aussi ces audacieuses touches de couleur jaune acidulé réparties çà et là pour égayer l’ambiance.

      PRATICITÉ

      Pas sûr que le becquet au-dessus de la poupe soit d’une grande utilité, mais cette houppette lui apporte une touche d’insolence digne de l’esprit buggy. Dire que cette « solution pour apporter de la mobilité électrique » est accessible dès 14 ans et sans permis ! Notre petite effrontée pourra circuler sans restriction dans les centres-villes. Fièrement, le possesseur de My Ami pourra contempler sur la planche de bord la petite plaque numérotée qui signe chaque unité vendue : “My Ami Buggy ULTRA SPECIAL LIMITED EDITION” numérotée de 1 à 50 donc. Chaque exemplaire commandé sera livré à domicile à partir du 8 août prochain. L’auto dispose d’un coffre minuscule, mais pour ramener le pain et les croissants ou les courses du jour, cela suffi ra.

      TECHNIQUE

      Point fort pour une citadine : elle tourne dans un mouchoir de poche. L’Ami, on le sait, dispose d’une petite batterie qui lui autorise en théorie une autonomie de 75 kilomètres. Tablez plutôt sur une cinquantaine de kilomètres en condition d’utilisation réelle. Elle se charge en trois heures environ sur une prise domestique. Elle roule à la vitesse d’une Mobylette : 45 kilomètres par heure maximum. Confort acceptable. Le constructeur prend le soin de préciser que les « accessoires de protection noirs teintés dans la masse lui donnent de l’assurance et renforcent l’effet de robustesse ». Robustesse toute relative, il va de soi. Une chose est sûre : à moins de 10 000 euros, l’engin n’a pas vraiment de concurrent, à part le Twizy de Renault, un peu plus véloce et un plus cher. La série limitée de Citroën trouvera probablement preneur ; les besoins en électrique sont tels ! Aura-t-elle une descendance ? Souhaitons-le.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Pride at 50: Rare photos of early marches

      Pride in London celebrated five decades of annual marches and festivities to celebrate the LGBTQ+ community.

      The central London parade returned on 2 July after a two-year hiatus due to the coronavirus pandemic.

      About 2,000 people joined the first UK Gay Pride Rally, in London, on 1 July 1972, the nearest Saturday to the third anniversary of the Stonewall riots against a police raid at a gay bar in Manhattan.

      Now, more than one million celebrate Pride in the UK's capital - and there are events all over the world.

      Bishopsgate Institute's Special Collections and Archives holds one of the most extensive collections on LGBTQ+ history, politics and culture in the UK, including:

      1970s

      Manager Stef Dickers told BBC News: "Recording and archiving LGBTQ+ history is vital to inform, inspire and empower future generations about their own history.

      "We have missing voices from LGBTQ+ people in the historical narrative, due to the struggles and oppression the community has faced over the decades.

      "It is so important that our histories are recorded now to celebrate how far we have come in visibility and hard-won freedoms but also to warn and arm the community for any future struggles."

      On the first march, Ted Brown - pictured above (left) with campaigner Peter Tatchell (right) - told BBC News, "there were men kissing men, men kissing what looked like men in drag and there were women kissing women and women kissing men in drag and vice versa.

      "It was a declaration of freedom, declaration of rights," he said.

      "We did that in front of the police, almost as a challenge.

      "Fortunately, nobody got arrested."

      Gay Pride Week, in 1976, saw a picnic in Victoria Gardens, by the Houses of Parliament.

      Many of the images have never been publicly displayed.

      "These kind of photo archives don't exist elsewhere in this size and scope," Mr Dickers said.

      "Photo agencies hold images of Prides taken by press photographers - but these archives are photographers from the LGBTQ+ community photographing the community.

      "This is powerful."

      1980s

      Section 28 of the Local Government Act 1988, which meant schoolteachers were not allowed to "promote" gay relationships, was repealed in 2003.

      The 1981 Pride march was moved to Huddersfield, in support of the Gemini Club, which police had called "a cesspit of filth".

      In 1983, the march was renamed Lesbian and Gay Pride.

      1990s

      In 2017, Mr Tatchell told the BBC's Newsround: "We have made fantastic progress.

      "Compared to two decades ago, Britain is almost a different country.

      "All the main anti-gay laws have been abolished.

      "We are now one of the best countries in the world for gay equality."

      Today, it is illegal to discriminate against somebody because of their sexuality or gender - although, many gay people face discrimination in their daily lives.

      "There is big progress - but more needs to be done," Mr Tatchell said.

      "Public attitudes are much more supportive - although, there are still families who reject their gay children.

      "We still have too much homophobic hate crime, many kids are still bullied and a lot of schools don't have an anti-bullying programme that specifically addresses anti-gay issues.

      "We want to get to a situation where no-one cares what sexuality you are, where we accept the person and their right to love whoever they wish - male, female, both or neither."

      Drag queen Lily Savage (Paul O'Grady, above centre) attended Pride in 1992.

      "New additions to our archive arrive almost daily and we would recommend anyone to get in touch who wants to record and document their own LGBTQ+ history," Mr Dickers said.

      "As this year is such an important milestone, we hope people will share images of what Pride means to them, through our People's Pride gallery.

      "This could be attending the official Pride festivities but also other moments of joy and celebration that make them feel proud to be who they are.

      "It's also not limited to London and we'd be delighted for people to contribute from all over the UK."

      All pictures are subject to copyright.

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      L'Humanité

      Des éleveurs de porcs saignés par la hausse des coûts

      Actu

      Le prix du kilo de carcasse de porc perçu par les éleveurs est passé à 1,76 euro, à la fin du mois de juin contre une moyenne de 1,25 euro entre octobre 2021 et février 2022. Mais ce prix ne couvre toujours pas la hausse des coûts de production. Cette dernière est tirée par la flambée des cours des aliments du bétail qui représentent 70 % des coûts de production. Du coup, environ 10 % des élevages pourraient déposer le bilan dans les prochains mois.

      Gérard Le Puill

      Le sigle INAPORC sert à désigner les différents professionnels de la filière porcine française qui vont des producteurs d’aliments du bétail aux abatteurs de cochons et aux transformateurs de cette viande porcine, en passant par les éleveurs. On se dit alors que les conditions semblent réunies pour mettre en place, via cette structure, des politiques de contractualisation permettant à chaque maillon de la filière de vivre de son travail. Mais les choses ne se passent pas ainsi. En France l’évolution des cours du porc continue de dépendre des prix pratiqués sur le marché au cadran de Plérin dans Côtes d’Armor. Les porcs y sont vendus par lots, selon la technique des enchères descendantes. De ce fait, le prix de référence, ne tient aucun compte de l’évolution des coûts de production. Il fluctue en fonction de la loi de l’offre et de la demande au niveau mondial.

      Pour en mesurer les effets pervers, il faut savoir que ce prix de référence à Plérin était autour de 1,25 € le kilo entre le mois d’octobre 2021 et le mois de février 2022. D’où ce constat contenu dans le dossier remis hier aux journalistes à Paris à l’occasion de la conférence de presse qui clôturait l’Assemblée générale d’INAPORC : « Les éleveurs n’ont pas atteint une seule fois leur seuil de rentabilité depuis près d’un an, en raison de la flambée des prix de l’alimentation des porcs, qui représente près de 70 % de leurs coûts de production, et de la faiblesse des cours du porc sur le marché », lit-on dans la première moitié de ce paragraphe.

      10 % des élevages pourraient disparaître cette année

      Curieusement, le texte d’INAPORC ne fait aucune référence au prix moyen de 1,25 € le kilo de carcasse entre octobre 2021 et février 2022 alors que le prix moyen de la tonne de maïs était en hausse de 20 % par rapport aux mêmes mois un an plus tôt et qu’il en allait de même pour les tourteaux de soja et de colza. Mais il indique à propos de la situation en ce début d’été : « Alors que leur coût de production passe la barre des deux euros, le prix de vente a stagné à 1,70 euro durant deux mois et vient à peine de repartir à la hausse depuis une quinzaine de jours. Sous le coup d’un terrible effet ciseau, la trésorerie des éleveurs est mise à mal et ce sont 10 % des 10 000 élevages de porcs français qui pourraient disparaître cette année ».

      Ce risque est réel, malgré une aide ponctuelle de 350 millions d’euros annoncée par le gouvernement pour tenter de contrecarrer les effets pervers d’un prix mondialisé obéissant à la seule loi de l’offre et de la demande, sans tenir compte de l’évolution des coûts de production. Ajoutons que le même danger existe aussi dans d’autres filières comme les volailles de chair, les œufs de poule, les bovins à viande et la production de lait du fait de l’augmentation du prix de céréales et des graines de protéines végétales transformées en tourteaux. À cela s’ajoute un été chaud et sec succédant à un printemps également trop sec, ce qui fait croître les coûts de production dans l’élevage à l’herbe.

      30 % de la viande porcine exportée et 25 % importée en France

      La France produit 9 % des porcs élevés dans l’Europe des 27. Elle exporte 30 % de sa production porcine dont une bonne partie sous forme de charcuterie, tandis que beaucoup de bas morceaux comme les pattes, les oreilles, les groins et une partie du lard sont achetés par la Chine. Mais la France importe aussi 25 % de sa consommation de viande porcine quasi-exclusivement depuis les autres pays membres de l’Union européenne. Dans cette dernière, l’Espagne produit 21 % de la production et l’Allemagne 20 %, selon INAPORC. On imagine alors que les porcs élevés en Espagne sont essentiellement nourris de maïs et de tourteaux de soja importés du continent américain. Quant à l’Allemagne, on sait que la méthanisation des effluents d’élevage pour produire de l’électricité apporte un complément de revenu à beaucoup d’éleveurs, qu’ils produisent des porcs ou du lait de vache.

      Selon INAPORC, chaque français consomme en moyenne 31,6 kg de viande porcine par an dont 81 % à domicile, viande fraîche et charcuterie comprise. En seconde position arrive la viande de volaille avec 28,3 kg par habitant devant le bœuf et le veau avec 22,2 kg. Invité à prendre la parole à l’issue de cette assemblée générale par le président d’INAPORC Thierry Mayer, Marc Fesneau, le nouveau « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire », a tenu à souligner l’importance de la « Souveraineté Alimentaire » dans sa fonction ministérielle. Mais il n’a donné aucune précision sur la manière dont il entend la faire vivre. Thierry Mayer lui a pourtant rappelé que le prix de la tonne d’aliments pour porcs a atteint 345 € en avril 2022 contre 240 € en janvier 2020. Selon INAPORC, « la durée et l’intensité de cette crise ont plongé les éleveurs dans de graves difficultés financières. En manque de trésorerie, 10 % des 10 000 élevages français pourraient aujourd’hui disparaître ».

      Quand Bruno Le Maire en appelle aux promotions

      Mais les difficultés touchent aussi les transformateurs. Toujours selon INAPORC, « 40 % des entreprises de charcuterie proposent des produits dont les tarifs ne permettent pas de couvrir les coûts de production. 25 % des entreprises de charcuterie pourraient être contraintes de réduire leurs effectifs en 2022 et beaucoup voient leurs risques de défaillance augmenter ». Car elles subissent aussi des hausses des coûts de production via les prix des énergies et des emballages alors que les votes de deux lois EGALIM en 2018 et en 2021 n’ont pas débouché sur une totale prise en compte de ces hausses lors des négociations commerciales annuelles avec les enseignes de la grande distribution qui se sont terminées au début du mois de mars 2022.

      C’est dire que l’on attend beaucoup désormais du « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire ». Mais on se dit que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a déjà peut-être décidé de lui savonner la planche en se prononçant, cette semaine, en faveur de la multiplication des promotions en magasin pour compenser, en partie, la perte de pouvoir d’achat des ménages. Voilà qui relève toujours de la politique du « et en même temps », chère au président Macron.

      élevageprix du porc
      BBC

      Grown Up in Britain exhibition looks at the changing face of teenage kicks

      By Ian YoungsEntertainment & arts reporter

      The changing face of teenage life in Britain is being traced in a new exhibition of photos that capture everything from big nights out to sitting in your bedroom.

      The exhibition, titled Grown Up in Britain: 100 Years of Teenage Kicks, includes pictures like Tristan O'Neill's shot of clubbers at a jungle night at Bagley's nightclub in London in 1996 (above).

      "I love the crowd energy of everyone together and the excitement," says Lisa der Weduwe from the Museum of Youth Culture. "It's got all the style elements as well."

      The Museum of Youth Culture has chosen photos for the exhibition at the Herbert Art Gallery in Coventry, and der Weduwe says they show that while some things teenagers go through today are different from previous generations, many are not.

      "I think the thing they tell us is that, while a lot has changed and society has changed, actually, teenage culture hasn't changed that much."

      In 1961, the Daily Mirror published a "shock issue" about teenage motorbike-riding rockers from the Ace Cafe in north-west London.

      "Some of the headlines you would have seen about young people and those motorcycle kids then are similar to headlines that you would see about young people today when you look at gang culture and things like that," der Weduwe says.

      A motorbike-loving priest, Father Bill Shergold (above, second left), visited the cafe and decided to set up a youth club for them, the 59 Club. "People were really shocked that there was this vicar going around with these teenage delinquents.

      "They were the moral panic at the time, these teenagers on their motorcycles trying to hit 100mph. They were being ostracised from many youth spaces, they were banned from a lot of places to go. He felt actually, these young people needed his support the most."

      This photo by Shirley Baker shows a young man selling "Bad Earrings for Bad People" in Camden, north London, in 1986.

      "These are really beautiful and evocative photographs of mostly teenagers and people in their early 20s from the punk scene, hanging out," der Weduwe explains. "This one is a street seller.

      "I just love all the little details - the old posters, three pairs for £1, and he's got his really DIY set up with the crates. It does speak to the ingenuity of young people with their side hustles."

      Tony Davis photographed the rave scene in the Midlands in the the early 1990s, including pictures of ravers at Sandbach service station in the early hours on their way back from Shelley's nightclub in Stoke-on-Trent.

      The Museum of Youth Culture was founded was in 2019 because no other archive collection focused on the experiences of young people, der Weduwe says. "It's a heritage that's at risk of being lost and at risk of being overlooked.

      "We hope that by celebrating these stories, we can start to champion the amazing impact of young people on modern society, and also change narratives around young people and realise that we need to be more positive in how we talk about and depict and champion the amazing things that young people do."

      Lucy McCarthy, from Coventry, also photographed the rave scene - but she is the subject of this portrait, taken when she was 16.

      "This is her in her bedroom and it was more of a family photograph," says der Weduwe. "You can see her bedroom wall has been absolutely plastered with photos of raves that she was going to.

      "A lot of the photographers we work with learned by photographing their friends and things that they were passionate about, the nights that they were going to. So it's got that really personal and authentic story to it as well."

      Teenage bedrooms feature heavily, and the gallery has even reconstructed a bedroom as part of the exhibition.

      This photo is of Kirsty, and is from a series taken by Michelle Sank of young people from the Black Country in their bedrooms in 2017.

      "Michelle Sank is very interested in that period between childhood and adulthood where you're trying to find your sense of self and it's filled with excitement and exploration and discovering new things, but that also brings a certain level of anxiety and trying to navigate that," der Weduwe says.

      Babycakes Romero photographed the partying crowds outside his window for the Disya Jeneration sound system during the Notting Hill Carnival in 2017.

      "I always think his photographs look a little bit like Renaissance paintings," der Weduwe says. "They really have that energy and you can look at all the individual faces and how people are interacting. This is a mosh pit during one of the DJs of the day."

      As well as working with professional photographers, the museum also asked for the public to send in phots - and received 10,000 as people dug out their photo albums during lockdown.

      One of the most recent photos is by Aiyush Pachnanda and shows Gracie T DJing at the Colour Factory nightclub in East London last year.

      Der Weduwe says she hopes the exhibition will make young people see that what they're going through isn't so much different from the past.

      "It's a really powerful thing to be able to connect with your parents' and your grandparents' generation as a young person today - to realise that, actually, they were teenagers as well and they probably didn't get up to that much good and they probably had all these different mixed emotions as well."

      The Museum of Youth Culture's archive is currently based in London but is planning to move to a permanent home in Birmingham in 2025.

      The Grown Up in Britain exhibition is at the Herbert Art Gallery in Coventry from Friday, 1 July, to 12 February 2023.

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      Le Beslay, restaurant industriel et contemporain

      Niché tout près de la rue animée d’Oberkampf, attenant à l’hôtel Les Deux Girafes aux allures industrielles, du même propriétaire Alexandre Rondepierre, le restaurant Le Beslay a ouvert ses portes en fin d’année dernière avec un nouveau chef. Côté ambiance, des baies vitrées laissent passer une grande lumière qui baigne la salle, d’un style à la fois industriel et contemporain. Les banquettes en velours bleu paon – qui font écho à la décoration du patio au cœur de l’hôtel – invitent à la bonne humeur, les tables et les fauteuils vintage en bois donnent une note plus sage. Permettant de regarder le chef Fabrice Giraud travailler, la cuisine ouverte attire tous les regards.

      Dans l’assiette : chaque mois les propositions changent. Ce jour-là, on trouvait l’incontournable foie gras de canard Bacchus en terrine, poché au vin rouge, sauce Cumberland ou les Saint-Jacques crues, pommes de terre roseval et zestes d’agrumes. En plat, le maigre de Méditerranée snacké et sa crème d’aneth ont retenu toute notre attention. Il y avait aussi une très jolie poularde. Pour les végétariens, le gnocchi du moment était accompagné d’une sauce sofrito et oignons confits, herbes fraîches et glaçage parmesan. À l’annonce des desserts, les becs sucrés se tourneront vers le Carot’cake crémeux à la marmelade d’orange, jus de carottes et streuzel aux noisettes, un classique réinterprété par Nawel Despaigne, la pâtissière, ou peut-être vers le dessert au miel. Un menu du jour à 26 euros (32 euros pour entrée, plat et dessert) attire les habitués. Le soir, un menu dégustation en 5 temps (68 euros) permet de découvrir l’inventivité du chef, dictée par les arrivages du jour.

      Le Beslay, 67, avenue Parmentier, Paris XIe . Tél. : 01.83.75.11.71.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Opex 360

      Après l’affaire des sous-marins, la France et l’Australie vont relancer leur coopération militaire

      par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

      Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

      Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.

      Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.

      « Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.

      A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.

      « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».

      Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».

      Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».

      Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.

      Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021

      L'Humanité

      La submersion de la digue républicaine

      Tribune

      Par Pierre Ouzoulias, sénateur PCF des Hauts-de-Seine.

      Le 10 juillet 1940, députés et sénateurs ont voté par 569 voix, 17 abstentions et 80 votes contre, les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Nous savons depuis ce jour, l’un des plus funestes de l’histoire politique de notre pays, qu’une démocratie est mortelle et que la République peut se suicider.

      Petit-fils d’Albert Ouzoulias, le colonel André, commissaire national des Francs-tireurs et partisans et arrière-petit-fils de Maurice Romagon, fusillé par les Allemands le 7 mars 1942, je me souviens du regard de celles et ceux revenus des camps d’extermination nazis qui rendaient visite à mes grands-parents. Dans leurs yeux se voyaient graver les images terribles de la plus grande entreprise criminelle commise par des hommes contre notre commune humanité, mais aussi le solide espoir que les générations futures continueraient leur combat pour que jamais plus les idées qui aboutirent à la Shoah ne pussent prospérer. Et longtemps nous fûmes unis par une vigilance collective contre les soubresauts prodromiques du « ventre encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ».

      Le 29 juin 2022, deux députés du groupe du Rassemblement national (RN) ont été élus à la vice-présidence de l’Assemblée nationale avec l’apport considérable de près de 200 voix de leurs collègues d’autres groupes, dont ceux de la majorité présidentielle. À la suite de cet événement, au nom de la fidélité à nos principes humanistes, il convient que chaque parlementaire se demande en conscience si le RN est devenu un parti comme les autres ou si le discernement des principes républicains est tellement corrompu qu’il ne permet plus d’en comprendre la vraie nature.

      Le lendemain, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale décidait de placer les députés appartenant au groupe du RN à l’extrême droite de l’hémicycle, contre les dénégations véhémentes de sa présidente en quête de notabilité. D’aucuns justifièrent son maintien dans cette partie de l’hémicycle en arguant de l’opinion de politistes qui le considèrent toujours comme un parti d’extrême-droite. Était-il besoin de mobiliser la science politique pour s’en persuader ?

      Le programme du RN, défendu lors des campagnes de l’élection présidentielle et des législatives, demeure structuré autour de la « préférence nationale », rebaptisée dernièrement en « priorité nationale ». Appliqué à l’ensemble des politiques publiques, il a pour projet d’attribuer des droits sociaux à des individus à raison de leur naissance quand l’ordre constitutionnel de notre République les confère à l’ensemble des citoyens. La « préférence nationale » sélectionne au sein de la population de la France des personnes en fonction de leur origine familiale. Dans cette expression, l’adjectif national procède du mot latin qui désigne la naissance, mais aussi la race. Cette nation fondée par les liens du sang s’oppose radicalement à la nation républicaine construite par la citoyenneté et l’appartenance sans entrave à une communauté politique.

      Le RN n’a pas caché que la mise en œuvre de la « préférence nationale » l’obligerait à modifier la Constitution pour s’affranchir de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des traités internationaux ratifiés par la France. Ne doutons pas de sa volonté d’imposer son programme s’il remporte la prochaine élection présidentielle. Dans une assemblée qui compterait alors certainement une majorité absolue de députés du RN, la France connaîtrait un nouveau 10 juillet 1940 et la République s’effacera au profit d’une nouvelle « révolution nationale ».

      Alors que certains constatent, sans peur, la submersion de la digue qui isolait le RN ou observent, « l’œil chargé d’un pleur involontaire », la dispersion du front républicain, n’oublions pas le courage des 80 qui refusèrent les pleins pouvoirs à Pétain et le sacrifice de ces hommes et de ces femmes qui donnèrent leur vie pour notre liberté. Au-delà des débats politiques qui nous opposent, nous devons à leur mémoire de défendre ensemble les principes de notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

      Rassemblement nationalrépubliquefront républicain
      Opex 360

      Pour le chef d’état-major des armées, « opposer l’Otan à l’UE est improductif »

      par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

      Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.

      « L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »

      Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.

      Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».

      Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].

      Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.

      « Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.

      « L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.

      Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »

      Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.

      « Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.

      Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».

      D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.

      Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».

      Valeurs Actuelles

      Ces Français qui frappaient en France libérée

      À l’aube de ce 7 janvier 1945, un avion tourne dans le ciel du bourg de Seilhac, proche de Tulle, en Corrèze. Il finit par larguer trois parachutistes, puis, une vingtaine de minutes plus tard, renouvelle l’opération, cette fois dans les environs du village de Puybegon, non loin d’Albi, dans le Tarn. L’avion a décollé d’un aérodrome en Allemagne, mais les six hommes sont des Français.

      Pourvus d’argent, de faux papiers, d’un pistolet-mitrailleur américain, de deux postes radio et de trois pigeons voyageurs, ce sont des agents aux ordres des services de renseignements allemands, lâchés derrière les lignes alliées, dans la France tout juste libérée. La mission de ces hommes est de repérer des zones de parachutage discrètes et d’aménager des planques à proximité. Ils sont, croient-ils, les éclaireurs de vagues de combattants prêts à en découdre.

      On connaissait l’existence de ces Français qui ont combattu sous uniforme allemand dans la division Waffen-SS Charlemagne, mais l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale a méconnu le destin de ceux qui ont choisi de poursuivre le combat dans les opérations clandestines en France, alors même que la Wehrmacht entamait sa longue retraite vers l’Allemagne.

      Or, recrutés par les services allemands dans les milieux collaborationnistes les plus fanatiques, des commandos ont bien été formés durant les six derniers mois de la guerre, de l’automne 1944 au printemps 1945, pour conduire des dizaines de coups de main, « notamment des parachutages, afin de créer un mouvement de résistance qui lutterait contre les armées alliées, saperait l’autorité du nouveau gouvernement, attiserait les tensions entre communistes et gaullistes, fournirait des renseignements de toute nature à l’Allemagne ».

      Olivier Pigoreau leur consacre une belle enquête dans un livre sur les « maquis blancs » de la collaboration à la fin de la guerre. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, notre historien a puisé dans le dépôt central d’archives de la justice militaire et au Service historique de la Défense toutes sortes de pièces qui lui ont permis de retracer les actions clandestines de Français dévoyés qui rêvaient de créer, sur les lignes arrière des Alliés, des maquis destinés à les harceler, sur le modèle de la Résistance qui les a défiés.

      Le succès du débarquement sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944, et la libération de Paris, en août, ont provoqué une vaste débandade dans les rangs des hommes de la collaboration. Ce qui reste du régime de Vichy se retrouve au château de Sigmaringen. Un certain nombre d’anciens membres de la Milice ou des formations qui ont rêvé d’un national-socialisme à la française veulent, eux, poursuivre le combat contre les Alliés.

      Désinformation et sabotages au service des Allemands

      Le 15 septembre 1944, le chef du Parti populaire français (PPF), Jacques Doriot, ancien ouvrier métallurgiste devenu député et maire communiste de Saint-Denis, puis rallié à la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne, rencontre Heinrich Himmler, le chef de la SS. Il s’engage auprès de lui à lever des volontaires pour la division Waffen-SS Charlemagne, récemment constituée, mais évoque aussi avec lui son projet de monter en France libérée des réseaux de désinformation, de sabotage et de renseignement au service des Allemands.

      Le renseignement militaire, l’Abwehr, alors commandé par l’amiral Canaris, et celui de la SS avaient implanté à titre préventif depuis de longs mois déjà, sur le territoire français, bien avant “l’invasion anglo-américaine”, des agents dormants équipés de radios. En cas de retournement malheureux de la situation militaire, ils devaient transmettre des informations stratégiques au commandement allemand. Mais ces opérateurs ont souvent été débusqués par la Résistance et les services britanniques, qui vont utiliser ces radios pour diffuser de fausses nouvelles chez l’ennemi.

      Doriot s’échauffe et convainc Himmler que ses hommes peuvent créer une organisation de combattants de l’ombre, efficaces et disciplinés, soutenus par un large pan de l’opinion publique et prêts au sacrifice pour le IIIe Reich. Le Français bluffe-t-il pour peser encore auprès de ses amis nazis ou se fait-il des illusions sur le climat politique qui naît dans la France libérée ? Il obtient carte blanche.

      Il est vrai que Doriot a fourni des gages d’efficacité dans le passé. Un des dirigeants du PPF dès sa création, Albert Beugras, ingénieur de formation, a dépêché, en 1943 et 1944, des dizaines de militants de son parti en Afrique du Nord. Leur mission était de procéder à des sabotages et de recruter, notamment dans les milieux arabes indépendantistes. Au début de 1944, des émeutes dans plusieurs villes marocaines sont imputées à leur action.

      Pour la seule période de l’hiver 1942 au printemps 1943, le colonel Paillole, chef du contre-espionnage français à Alger, parvient à faire intercepter 268 de ces saboteurs. Même si les résultats obtenus par ces agents restent limités, les Allemands n’ont rien à perdre dans l’utilisation de ces Français, passés à leur service.

      Un Mosellan, Hermann Bickler, va coordonner, à partir de l’automne 1944, l’action derrière les lignes alliées de ces groupes de Français, où l’on retrouve des membres de la Milice créée par Joseph Darnand, de petits truands et même des indépendantistes bretons. Dans des centres de formation distincts, les miliciens et les militants du PPF reçoivent de leurs instructeurs allemands des formations rudimentaires pour la clandestinité : radio, maniement des explosifs, surveillance, chiffrement, exercices de sabotage.

      Explosion de locomotives au passage d’un convoi militaire américain

      Sur la base des sources identifiées, Olivier Pigoreau recense, durant cette période, une cinquantaine d’opérations de parachutage en France de quelque 160 agents envoyés en mission, auxquels il faudrait ajouter ceux infiltrés via la Suisse ou le littoral méditerranéen : « Le chiffre de 200 hommes et femmes semble le strict minimum, 500 probablement le maximum, entre 300 et 400 l’estimation la plus raisonnable. »

      À titre de comparaison, le Special Operations Executive (SOE), le service de renseignements britannique créé dès 1940 par Winston Churchill afin de venir en aide aux mouvements de la Résistance, aura introduit en France en quatre ans quelque 1 800 agents.

      Quel fut le bilan obtenu par ces groupes d’hommes ? Difficile à dire précisément. Mais il est vrai qu’entre novembre 1944 et avril 1945, sur le sol de la France libérée, la police et la gendarmerie dénombrent des actes de sabotage ou des attaques armées contre des installations militaires ou des infrastructures. Elles citent le viaduc de Maintenon (Seine-et-Oise), le 15 novembre, une station électrique dans le Loir-et-Cher, le 22, une caserne de Nice, le 18 décembre.

      Des locomotives explosent, le 21 décembre, à Saint-Cyr-l’École (Yvelines), lors du passage d’un convoi militaire américain, ou le 13 janvier 1945, en gare de La Taye (Eure-et-Loir). Le 20 mars 1945, un incendie volontaire détruit 20 000 équipements militaires dans un magasin de l’intendance à Vannes (Morbi han).

      La plupart de ces commandos seront identifiés et interceptés

      La hantise d’une “cinquième colonne”, déjà récurrente entre septembre 1939 et juin 1940, est réelle. Pendant la bataille des Ardennes, en décembre 1944, l’opération d’infiltration réussie par les hommes d’Otto Skorzeny, que l’on appellera “l’homme le plus dangereux d’Europe” (il fut à l’origine de la libération de Mussolini détenu au Gran Sasso, en septembre 1943), a secoué l’état-major allié : revêtus d’uniformes américains, les hommes de Skorzeny avaient été parachutés sur les lignes arrière et avaient désorganisé, un temps, les mouvements de l’armée américaine en coupant les lignes téléphoniques et en changeant les panneaux indicateurs routiers (Skorzeny se rendra aux Américains en mai 1945, et sera acquitté en septembre 1947).

      Mais, en dehors de ceux-là, la plupart de ces commandos sont vite identifiés et interceptés. Sans appui dans le pays et facilement repérables par leurs faux papiers grossièrement imités, ils avaient peu de chances de succès. La mort de Doriot, dont la voiture est mitraillée par un avion allié, le 22 février 1945, met fin au parachutage des apprentis commandos du PPF. Le rêve de créer des maquis proallemands dans les montagnes de France se sera révélé une folle illusion.

      “Maquis blancs, la ‘résistance’ des collabos, 1944-1945”, d’Olivier Pigoreau, Konfident, 184 pages, 19 €.

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