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Quand va-t-on réduire le bilan carbone de la publicité commerciale ?

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En Ile-de-France, comme en Bretagne, nous avons regardé dans la dernière semaine de juin les dépliants publicitaires édits par les enseignes de la distribution. Chacune tente de gagner des parts de marché contre la concurrence. En ce début d’été, les promotions se font surtout sur les vêtements et les boissons rafraîchissantes tandis que la viande perd du terrain, faute de prix bradés par les abattoirs. Quant au bilan carbone, c’est le dernier de leurs soucis.

Gérard Le Puill

Le mercredi 27 juin, une longue dépêche de l’Agence France Presse (AFP) diffusée à 3 h 18 du matin nous informait que les 27 pays membres de l’Union européenne avaient approuvé en début de nuit « de mardi à mercredi, cinq textes clés du plan climat de l’UE, s’accordant notamment sur le montant d’un fonds censé amortir pour les consommateurs l’impact du marché carbone élargi aux voitures et aux logements ». Selon cette dépêche, la Commission propose un fonds social alimenté par les recettes du nouveau marché du carbone sur le « logement et le transport routier » d’un montant de 72,2 milliards d’euros entre 2025 et 2032. Mais l’Allemagne, le Danemark, les Pays Bas et la Finlande ont trouvé ce fonds social trop élevé.

La France, qui assurait encore la présidence tournante des pays membres de l‘Union européenne, avait rallié la majorité des pays sur un compromis à 59 milliards d’euros entre 2027 et 2032. Concrètement, les travailleurs contraints d’utiliser leur voiture pour se rendre au travail paieront de plus en plus de taxes carbone. Mais les plus pauvres d’entre eux pourraient percevoir un petit quelque chose en échange. Ce genre de ristourne sera loin de compenser la somme dépensée via la taxe carbone et la TVA à chaque plein de carburant.

Six dépliants pour six enseignes différentes

En attendant, nous avions la semaine dernière dans les boîtes aux lettres de la région Ile-de-France un dépliant publicitaire de 48 pages de l’enseigne Leclerc et un autre de 72 pages édité par Carrefour. Les deux faisaient état des promotions entre le 28 juin et le 9 juillet. Mais dès le 4 juillet les boîtes aux lettres contenaient un autre dépliant de 64 pages édité par Carrefour et présenté comme « Spécial apéro d’été » avec des rabais de -60 % sur différents produits.

La semaine dernière, dans le cadre d’un déplacement contraint en région Bretagne, nous avons constaté qu’un dépliant de Leclerc de 48 pages proposait 32 adresses de magasins aux clients potentiels dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor. Dans les communes de ces départements bretons, les boîtes aux lettres des habitants avaient reçu une livraison groupée de 6 dépliants publicitaires provenant de six enseignes différentes. En plus Carrefour et Leclerc, Intermarché, Casino, Lidl, Netto et Espace Emeraude- cette enseigne ne vend pas de nourriture mais des tondeuses à gazon et divers autres équipements pour le jardin et la maison- complétaient le tableau.

Quand le vin rosé se substitue à la viande bovine

Tant que les abattoirs avaient besoin de déstocker de la viande fraîche, les promotions sur la bidoche figuraient dans les premières pages de ces dépliants. Mais, comme des années de prix bas ont obligé les paysans à vendre plus de vaches et des truies que prévu afin de payer les traites, cette décapitalisation débouche aujourd’hui sur une offre plus réduite, ce qui limite les prix de braderie. Car les abattoirs n’ont plus besoin de déstocker en cassant les prix. Voilà pourquoi les offres de viande occupent désormais peu de pages et sont reléguées en milieu de catalogue dans les dépliants des enseignes. En revanche, les vêtements d’été, les vins rosés et les bières sont en promotion dès les premières pages. En Bretagne le catalogue de Lidl affichait 36 vins rosés différents avec des premiers prix à 2,19 € la bouteille, à condition d’en acheter un lot de trois.

« En gros c’est moins cher », titrait le dépliant d’Intermarché et cela valait pour deux packs de bière totalisant 15 litres, mais aussi pour trois boîtes de thon en conserve, pour les six bouteilles de rosé du Pays d’Oc et pour un lot de six paquets de cacahuètes grillées et salées. Dans une note datée du 30 juin, l’INSEE indiquait que le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires a progressé de + 0,8 % en mai après +7 % en avril. Sur les seuls produits alimentaires, il ne progresse de +0,7 % en mai après +1,4 % en avril. Il est donc probable que les grandes enseignes prennent des parts de marché aux petits commerces ces derniers mois, tant les ménages sont soucieux de réduire leurs dépenses.

Les promotions étant différentes d’une enseigne à l‘autre, certains consommateurs peuvent aussi être tentés de faire plusieurs magasins concurrents pour trouver les bonnes affaires ; avec ce que cela suppose de kilomètres parcourus en plus, afin de réaliser quelques économies sur certains achats. Au final, le bilan carbone cumulé de la production, de la distribution dans les boîtes aux lettres et de l’usage qu’en font les consommateurs au moment de faire les courses est particulièrement élevé en plus d’être très consommateur d’un papier qui ne sera guère recyclé par la suite. De quoi faire flamber le prix du papier-journal, en hausse de 80 % sur les six mois premiers mois de l’année.

Taxer la publicité des grandes enseignes et au-delà

Nous sommes dans une Europe qui communique sans cesse sur la neutralité carbone en 2050. Elle le fait sans prendre les mesures qui permettaient d’y parvenir. Le moment n’est-il pas venu de mettre en place une taxe carbone, plutôt faible au départ, mais progressive au fil des ans, sur les dépliants publicitaires des enseignes commerciales ? Ne faut-il pas faire la même chose sur toutes les publicités diffusées sur les chaînes de la télévision publique et privée ? On pourrait utiliser une partie de cet argent pour verser une aide alimentaire mensuelle aux ménages les plus pauvres de notre pays.

Ces derniers jours plusieurs chaînes de la télévision ont invité Michel-Édouard Leclerc, qui aime se faire l’avocat des consommateurs en affirmant que faire jouer la concurrence sans retenue sur les prix des produits présentés comme des « marques de distributeurs » permettrait de baisser certains prix en magasin. Mais les distributeurs ne produisent généralement pas les produits de leurs marques. Ils imposent à leurs sous-traitants des prix d’achat qui ne couvrent pas les coûts de production, sauf à délocaliser certaines productions. Leclerc dit volontiers qu’on a manqué de moutarde car la production canadienne fut en recul en 2021.

Ce que Michel-Édouard Leclerc cache aux téléspectateurs

Mais il ne dit jamais que la production de graines en Bourgogne pour la moutarde de Dijon a été divisée par trois entre 2016 et 2020. Suite à la signature du CETA, l’accord de libre échange entre l’Europe des 27 et le Canada, les industriels de la moutarde de Dijon ont réduit leurs coûts de production en important des graines du Canada pour en faire baisser le prix de la même graine cultivée de longue date en Bourgogne. Du coup, les paysans bourguignons ont réduit les superficies pour faire du blé et du maïs à la place des graines de moutarde.

C’est aussi et surtout en contraignant leurs fournisseurs à importer des matières premières à bas prix que l’enseigne Leclerc et les autres ont augmenté la part des « marques de distributeurs » dans les linéaires des grandes surfaces. Mais avec la multiplication des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, suite au Covid, puis à la guerre en Ukraine, les spéculateurs sont entrés en scène et les prix ont déjà augmenté de 5,8 % en France entre juillet 2021 et juin 2022.

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Valeurs Actuelles

Claude Noisot, le grognard qui dédia sa vie à l’Empereur

Il est impossible de parler de ce parc sans en esquisser la vie de son créateur tant elle se confond avec l’aventure napoléonienne. Né en 1787, Claude Noisot entre en tant que conscrit-grenadier dans la déjà glorieuse Garde napoléonienne. C’est en son sein qu’il prend part aux campagnes d’Autriche, d’Espagne, de Russie et de Saxe. Après avoir été nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1813, il accompagne son  empereur vaincu dans sa retraite forcée. C’est avec le grade de capitaine qu’il participe  aux cent-jours lors desquels Napoléon reprend la France alors aux mains de la monarchie de Louis XVIII. Il s’installe par la suite à Fixin où il devient viticulteur : « Le leg de Noisot fut accepté par la municipalité de Fixin le 24 mai 1861 » précise Pascal Rochet, maire de Fixin. Ce parc fut l’œuvre d’une vie.

Un parc-hommage

Il est parfois des lieux insolites et méconnus. Installé au sein d’une combe en haut d’un coteau fixinois surplombant les vignes de la côte de nuit, le parc Noisot est un lieu secret et intime entouré d’un ensemble de murs et de redoutes (petite fortifications). à l’est il s’ouvre et se termine à l’ouest, par cent marches taillées à même la roche. Ces cent marches symbolisent les cent-jours qui ont suivi le retour de l’empereur Napoléon de l’île d’Elbe. C’est ce « vol de l’aigle » qui fit retenir leur souffle aux monarchies européennes, persuadées d’en avoir fini avec le conquérant. Les lieux regorgent du sentiment épique et tragique que leur a insufflé avec brio leur créateur. 

Dès l’entrée du parc, le ton est donné. Des pins Laricio de Corse, plantés entre 1830 et 1840, bordent l’allée en souvenir des forêts d’enfance de Napoléon. Lors de la visite du parc, le visiteur ne peut s’empêcher de remarquer les éléments méditerranéens qui le composent et qui tranchent avec les paysages bourguignons environnants. Des sources que vient mettre en relief le soleil avoisinent des sentiers dont les méandres ont quelque chose de labyrinthique. Ils font partie des souvenirs qu’a gardé Claude Noisot de son séjour aux côtés de l’empereur sur l’île d’Elbe. Le parc est, dans sa conception, un exemple éclatant de romantisme napoléonien. Il s’étend sur plus de six hectares. 

Une Statuaire de premier choix

« Le parc recèle une belle zone statuaire » nous indique Pascal Rochet. Des œuvres de qualité donc puisque la pièce maîtresse est une œuvre du sculpteur dijonnais François Rude, célèbre notamment pour son haut-relief qui orne l’Arc de Triomphe. Ami de Claude Noisot, c’est un bronze que le sculpteur offre au parc. Il représente l’empereur s’éveillant avec à ses pieds un aigle, le tout sur un rocher qui symbolise son exil à Sainte-Hélène. Une œuvre d’une dimension politique mais aussi poétique. Il est à noter que le visage de Napoléon fut réalisé à partir de son masque mortuaire. Non loin de cette œuvre, l’on peut apercevoir un buste du sculpteur.

Claude Noisot a souhaité être enterré au sein de son parc afin de reposer au sein de l’œuvre de sa vie et par continuation auprès de son empereur. Aussi, il avait souhaité que son corps soit placé debout, sabre au clair, pour l’éternité. Cependant les contraintes géologiques — le granit étant trop dur pour les techniques de l’époque — n’ont pas permis de réaliser son souhait. Comme épitaphe est inscrit sobrement « un soldat de Napoléon 1er », marque de son effacement face à la figure déifiée de l’empereur. Une leçon de révérence et de modestie. 

Le parc contient son musée. La bâtisse est « une reproduction du bastion crénelé occupé par Napoléon pendant son exil à l’île d’Elbe » indique le maire, qui troque son écharpe d’élu pour l’habit d’historien. Le bâtiment enferme un petit trésor pour tout admirateur de l’Empire. Se côtoient des tableaux, statues, objets du quotidien, des documents. On peut y trouver également nombre d’objets séditieux tels que ce pommeau de canne représentant l’aigle impérial à une époque pendant laquelle ceux qu’on appelait les demi soldes conservaient encore vivace, et dans le secret, la mémoire de l’Empereur au sein d’une France redevenue monarchique. 

Le parc Noisot reste un endroit intime, certes célèbre parmi les passionnés du Premier empire, car « une commune de 800 habitants ne peut pas, en l’état, supporter l’affluence et le suivi, s’ils étaient nationaux ». Ce n’est d’ailleurs peut-être pas là un défaut, tant les lieux revêtent une certaine solennité qui serait gâchée par une surabondance de visites…

Le site abrite également un important site d’escalade avec plus de 243 voies agréées par la FFME ainsi que de multiples itinéraires de randonnées.

Porté par la mythique napoléonienne de son créateur, le parc Noisot est un lieu incontournable pour tout passionné d’Empire ou d’admirateur du patrimoine français. 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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La Chine et la Russie enchaînent les activités militaires dans les environs du Japon

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

Voir des navires chinois naviguer dans les environs des îles « Senkaku », sur lesquelles s’exerce la souveraineté du Japon, est devenu monnaie courante depuis que Pékin en revendique la possession. Mais il s’agit généralement de bâtiments appartenant à la garde-côtière chinoise, qui, cependant, relève de la « police armée du peuple », elle-même placée sous la tutelle de la Commission militaire centrale.

Aussi, depuis 2018, aucun navire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] ne s’était aventuré près des îles « Senkaku » [ou « Diaoyu » pour les autorités chinoises]. Or, ce 4 juillet, le ministère japonais de la Défense a indiqué qu’une frégate de type 053H3 [ou classe « Jiangwei II »], qui serait a priori le « Huaihua » selon son numéro de coque, a navigué dans la « zone contiguë » de l’archipel, c’est dire dans une bande de 12 nautiques bordant les eaux territoriales.

Le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Seiji Kihara, a fait savoir que Tokyo avait exprimé sa « grande préoccupation » auprès de Pékin, via les canaux diplomatiques. Et d’ajouter : Le Japon « répondra fermement mais de manière calme » à de telles actions.

Cela étant, selon le droit international, un navire de guerre est autorisé à naviguer dans les eaux contiguës d’un pays tiers à condition de ne pas porter atteinte à sa sécurité.

Cependant, la frégate chinoise n’a pas été la seule à s’approcher des îles « Senkaku ». D’après la presse nippone, un navire russe y a également été repéré. Une source du ministère japonais de la Défense a affirmé que le bâtiment en question aurait cherché « à se protéger d’un typhon ». Il serait resté dans le secteur pendant au moins une heure.

Aucune précision n’a été donné au sujet de ce navire. Sans doute fait-il partie de la petite flottille russe dont les mouvements vers le Japon ont été décrits par le ministère japonais de la Défense le 2 juillet. Ainsi, celui-ci a indiqué qu’un « destroyer » de type Oudaloï [le « Maréchal Vassilievski »], une frégate de type « Steregouchtchi » [le « Gremyashchiy »] et un navire de ravitaillement avaient été repérés entre les îles d’Yonaguni et d’Iriomote, au sud d’Okinawa.

ロシア海軍艦艇の動向についてhttps://t.co/Q3YRRmItBE pic.twitter.com/xbVycIGFqT

— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) July 2, 2022

Alors que les relations entre Moscou et Tokyo se sont détériorées depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie semble avoir accentué son activité militaire près du Japon. Et cela, en lien avec la Chine.

Le mois dernier, à l’approche du vaste exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], organisé par la marine américaine, le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, avait ainsi affirmé que cinq navires de la marine russe « avaient presque encerclé » l’archipel nippon et que « trois navires chinois avaient suivi une trajectoire similaire ». Un tel déploiement avait déjà été observé en octobre 2021.

En outre, le 29 juin, la défense japonaise a confirmé que deux « destroyers » chinois et un navire de ravitaillement avaient été repérés alors qu’ils se dirigeaient vers les îles d’Okinawa et de Miyakojima. « Ces navires sont les mêmes que ceux qui ont navigué dans les détroits de Tsushima et de Tsugaru, le 12 juin », a-t-il précisé.

Quelques jours plus tôt, trois bombardiers chinois H-6, armés de missiles de croisière YJ-12, ont survolé le détroit de Miyako [sud du Japon], en direction du Pacifique occidental, avant de faire dem-tour peu après.

Three Chinese H-6 #bombers flew a mission 23 June from the East China Sea out into the Pacific and back again, passing south of Okinawa. The aircraft were tracked and monitored by Japan's Self-Defense Forces pic.twitter.com/PW5VE99JoC

— Chris Cavas (@CavasShips) June 24, 2022

En outre, fin mai, à l’issue d’une réunion du « Quad », une alliance informelle entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie, un formation de bombardiers chinois et russes s’était approchée du territoire japonais… Et Tokyo avait alors dénoncé une « provocation ».

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[Exclusif] « Tous ceux qui ne sont pas blancs, levez-vous » : le leader mondial des réservations de voyages Amadeus en pleine « dérive woke » ? (vidéo)

« Ce que vous êtes fait de nous ce que nous sommes. Chez Amadeus, notre culture de l’inclusion est façonnée par nos collaborateurs : une communauté globale de plus de 140 nationalités différentes. » Le groupe espagnol et numéro un mondial des réservations de voyages se vante sur son site Internet d’être « une entreprise multinationale naturellement diversifiée ».

A propos de son « engagement », Amadeus, qui emploie 16 000 personnes dans plus de 190 pays, dont 4 200 d’une trentaine de nationalités différentes en France, renchérit : « Nous acceptons et respectons les différences entre les cultures et en leur sein, et reconnaissons et approuvons les différences fondées sur le sexe, l’âge, la race, l’origine ethnique, les croyances, l’orientation sexuelle et les handicaps, ainsi que la diversité des pensées et des expériences. »

« Chez Amadeus, nous croyons en l’importance de la diversité et de l’inclusion sur le lieu de travail et dans la société. C’est quelque chose que nous promouvons dans toute notre entreprise et qui fait partie de notre ADN », revendique même le groupe sur son site. Une culture d’entreprise encore louée récemment lors d’une séance de questions-réponses, intitulée « Live with the ExCom » et organisée dans les bureaux d’Amadeus à Nice, en France, entre la direction et les salariés arrivés en 2021 et 2022, et en visioconférence pour les autres.

 « Votre travail consiste à remplacer ces gens »

Dans un extrait de la vidéo de cet événement interne que s’est procuré Valeurs actuelles, enregistrée au cours de la visite du comité exécutif le 2 juin dernier dans les Alpes-Maritimes et disponible depuis sur l’intranet de la société, le « maître de cérémonie » et vice-président exécutif Hotel IT solutions, Peter Waters, en profite pour rappeler en anglais les engagements de son groupe, en présence notamment de son président et PDG depuis 2011, Luis Maroto (au centre), quitte à user d’un procédé quelque peu singulier.

« C’est une chose qui me tient vraiment à cœur. Je vais demander à chaque femme ou personne qui s’identifie au sexe non masculin de se lever dans l’assistance. S’il vous plaît, levez-vous », demande ainsi l’animateur, qui répète trois fois « levez-vous » pour convaincre des salariés visiblement surpris, mal à l’aise ou réticents. « Peut-on montrer ça à la caméra, s’il vous plaît ? C’est remarquable, c’est absolument incroyable, se félicite-t-il. Nous sommes une entreprise technologique où il est parfois difficile, dans les écoles d’ingénieurs, de trouver une femme de talent, mais regardez-vous ! »

« Asseyez-vous, s’il vous plaît. Je vais demander à un autre groupe de se lever, si je peux me permettre, poursuit le haut cadre. Tous ceux… Non, non, les gars, je sais que vous en avez envie… [des participants se lèvent, ndlr]. Tous ceux qui ne sont pas blancs et s’identifient comme n’étant pas anglo-saxons blancs européens, levez-vous s’il vous plaît. Les personnes de couleur, les Asiatiques… Bien. » Sur l’estrade, un des trois hauts dirigeants se lève aussi. « Je suis Brésilien, désolé », se justifie Decius Valmorbida, président de l’unité Voyages, sous les rires de ses deux voisins.

« Les amis, regardez-ça. Souvenez-vous, vous êtes l’avenir de l’entreprise, reprend alors Peter Waters en s’adressant à nouveau à l’auditoire de plus d’une cinquantaine de personnes. Votre travail consiste à remplacer ces gens, affirme même le haut cadre en désignant de la main les trois dirigeants blancs tout sourire assis à la tribune. Je pense qu’avec cette diversité des sexes et cette diversité en général, nous avons bien posé les bases. Et je vais vous expliquer pourquoi cela me tient à cœur. C’est pour les gens que j’ai rejoint Amadeus et c’est pour eux que je reste. S’il vous plaît, les gars, asseyez-vous, merci. »

Des salariés choqués, Amadeus assume

Selon nos informations, cet échange a étonné, voire choqué des salariés, dont certains déplorent « une dérive woke » de leur entreprise, au point que la CGT s’en est plaint, depuis, auprès de la direction. « Il s’agissait de montrer l’importance qu’Amadeus met dans son engagement en faveur de la diversité sous toutes ses formes, explique Jérôme Reytinat-Hardouin, délégué syndical CFDT, présent ce jour-là. En tant que Français nous ne sommes pas préparés, les Américains, eux, trouvent cela normal. J’ai été surpris que ce type de présentation soit faite à Nice, je l’avais déjà vu ailleurs, je ne m’attendais pas à la voir ici », reconnaît-il toutefois.

« Demander aux personnes non-blanches de se lever est un très bon exemple de discrimination par la couleur de peau, dénonce au contraire un employé. Demanderons-nous demain aux blancs de sortir de la salle ? Ces pratiques incitent à voir ses collègues selon leurs couleurs de peau plutôt que leurs compétences, leurs cultures, leurs visions, etc. Si le management ne désapprouve pas les propos tenus ici, cela veut-il dire qu’ils sont acceptables, voire encouragés ? »

Contacté par Valeurs actuelles pour réagir aux critiques émises en interne, aux accusations de « wokisme » et préciser ses intentions concernant la méthode et les propos cités au cours de sa réunion, le groupe espagnol, qui tenait son assemblée générale des actionnaires ce 23 juin à Madrid, a répondu par courriel : « Chez Amadeus, nous sommes convaincus de l’importance de la diversité sur le lieu de travail et des valeurs qu’elle apporte. C’est quelque chose que nous mettons en avant dans toute notre entreprise et qui fait partie de notre ADN. » 

« Notre personnel diversifié, composé de 16 000 collaborateurs, est notre atout le plus précieux et un élément clé pour nous différencier. Il améliore notre capacité à résoudre les problèmes, enrichit notre vision et donne naissance à des idées novatrices, a ajouté Amadeus. Il est essentiel pour mieux comprendre, anticiper et répondre aux besoins de nos clients. C’est la clé qui nous permettra d’atteindre notre objectif commun, à savoir façonner l’avenir du voyage. »

🔴 [Exclusif @Valeurs] « Tous ceux qui ne sont pas blancs levez-vous »: le leader mondial des réservations de voyages Amadeus en pleine « dérive woke »?

En réunion interne avec le PDG un haut cadre a encouragé le remplacement de la direction par des « gens de couleur » et des « femmes » pic.twitter.com/s2jWNeZa10

— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) June 30, 2022

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Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités

Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.

« Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »

Un activiste aux importantes responsabilités

« J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».

Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.

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La Marine nationale veut renforcer ses liens avec son homologue allemande… qui va de nouveau se concentrer sur la Baltique

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].

Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.

Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.

Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.

Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».

Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.

Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».

Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».

Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.

« Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.

Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.

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Le commandant de Barkhane redoute un « coup d’éclat » des jihadistes dans les derniers jours du retrait du Mali

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…

Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.

« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.

Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.

Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.

Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.

Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.

« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.

Valeurs Actuelles

Laurent Toubiana : “Covid-19, le monstre était une souris”

Dans votre essai, à rebours du discours officiel, vous affirmez que le Covid a été une virose somme toute banale, bien loin du cataclysme annoncé par les autorités. D’après l’épidémiologiste que vous êtes, quel serait le bilan réel de cette épidémie ?

L’analyse que je fais du Covid dans mon essai s’appuie sur trente années d’expérience acquises en épidémiologie. Pour commencer, on parle d’épidémie à l’apparition d’un nombre de “cas” supérieur à un chiffre attendu. Il faut déjà caractériser ce que l’on entend par “cas”. La massification des tests, dont au moins 50 % des testés positifs ne présentaient aucun symptôme, a entretenu une confusion importante avec le nombre de “malades”. Un malade est une personne dont l’état est suffisamment grave pour aller consulter un médecin ou se rendre à l’hôpital. Par conséquent, les épidémiologistes s’appuient sur les données recueillies par les médecins en première ligne, via le Réseau Sentinelles entre autres.

Par ailleurs, pour suivre froidement et sans panique l’évolution d’une épidémie, il existe un indicateur standard dans notre discipline : le taux d’incidence hebdomadaire. Il s’agit de calculer, par semaine, pour 100 000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nancy) le nombre des malades en ville et à l’hôpital. Que constatons-nous alors ? Lors de la première vague, en mars 2020, nous avons atteint un pic épidémique la semaine du 23 mars avec 140 nouveaux malades, 36 admissions à l’hôpital dont 6 en soins critiques et 9 décès pour 100 000 habitants. Lors de la deuxième vague, en novembre 2020, qui nous a également valu un confinement, le taux d’incidence hebdomadaire au moment du pic épidémique atteignait 83 malades. À titre de comparaison : lors d’épisodes de grippe saisonnière, ce taux d’incidence peut atteindre 800 malades par semaine ! En tant qu’épidémiologiste, c’était pour moi déconcertant de voir tous les jours M. Salomon, directeur général de la santé, brandir lors de sa météo sanitaire des chiffres cumulés de malades depuis le début de l’épidémie, chiffres qui ne voulaient strictement rien dire et participaient à la montée d’un climat anxiogène !

Comme le revendique un des spots du ministère de la Santé à destination des Français, “on peut débattre de tout sauf des chiffres”… Comment est-il alors possible que les épidémiologistes du Conseil scientifique aient de leur côté annoncé des projections cataclysmiques ?

Bien au contraire, tous les chiffres sont discutables ! De la méthode utilisée aux résultats obtenus en passant par le traitement des données recueillies, chaque étape d’une démarche scientifique doit faire l’objet d’une discussion ! Au sein du Conseil scientifique, je connais bien Simon Cauchemez, puisqu’il a étudié dans nos laboratoires au sein de l’Inserm, et Antoine Flahault, pour avoir rédigé quelques articles scientifiques avec lui.

La seule explication que je peux vous donner est qu’il est très risqué d’annoncer qu’une épidémie sera bénigne. Si vous vous trompez, vous êtes immédiatement discrédité. Alors qu’on ne prend aucun risque à prophétiser une catastrophe, même si cette dernière ne survient pas. Plus ce que vous annoncez est grave, plus votre parole a de l’importance. Ce n’est pas nouveau, Molière l’a décrit parfaitement bien : ses “Dottore”, qui abusent les crédules par leur savoir, sont des personnages emblématiques de la commedia dell’arte.

Alors comment expliquer le décalage entre les images, diffusées en boucle sur les chaînes d’info, de services hospitaliers saturés et votre analyse, comme les chiffres déconcertants de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) révélés en novembre dernier ?

Lorsqu’en novembre dernier, l’ATIH publie son rapport d’analyse sur l’impact du Covid sur les hospitalisations de l’année 2020, la presse s’est bien évidemment empressée de détricoter ces résultats par une armada de fact checkers, tant il menaçait de porter un coup au récit officiel. Pourtant, à sa lecture, on s’aperçoit que les hospitalisations pour cause de Covid n’ont finalement représenté que 2 % de l’activité hospitalière en 2020. Pis, cette même année, l’hôpital n’a jamais été autant sous-utilisé puisqu’il a accueilli 10 % de patients en moins.

Les déprogrammations d’opérations, comme le refus de se rendre à l’hôpital de certains malades chroniques par crainte d’attraper le virus, ont drastiquement diminué l’activité hospitalière. C’est un véritable scandale au regard de la communication gouvernementale justifiant à longueur de journée leurs mesures liberticides par le risque d’un krach hospitalier ! Certains services ont effectivement pu être saturés à un moment donné, mais, à quelques kilomètres d’eux, des hôpitaux privés qui offraient pourtant des lits restaient inexorablement vides…

En réalité, le scandale absolu est que cette crise a été générée par l’affligeante gestion d’une armée d’incompétents qui, pour cacher leurs insuffisances, n’ont eu de cesse de nous faire croire que cette épidémie était un monstre alors qu’il s’agissait d’une souris !

Au moment de la vague Omicron, en janvier dernier, Macron a annoncé souhaiter « emmerder » les non-vaccinés, responsables de la saturation des services hospitaliers. Qu’en est-il réellement ?

Dès la mi-novembre, un communiqué de presse de la Drees (direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) indique que sur une population adulte (supérieure à 20 ans) vaccinée à près de 90 %, 42 % des personnes admises en soins critiques à l’hôpital sont vaccinées et, par conséquent, 58 % d’entre elles ne le sont pas. Mais dès le 9 janvier, le taux s’inverse : 60 % de vaccinés admis en soins critiques contre 40 % n’ayant reçu aucune injection.

Mais ce qui est encore plus intéressant à étudier, c’est la dynamique de l’épidémie avant et après vaccination. Alors que 90 % de la population adulte est vaccinée, les admissions à l’hôpital lors du pic épidémique de cette vague Omicron sont équivalentes à celle du pic de la vague de novembre 2020, soit de l’ordre de 30 par semaine pour 100 000 habitants. Soit près de 4 admissions à l’hôpital par jour pour une ville comme Nancy, des chiffres quasi insignifiants ! En revanche, qu’il y ait toujours des personnes hospitalisées malgré un taux de couverture vaccinale colossal, laissant penser que le vaccin ne sert visiblement à rien, est complètement mis sous le boisseau.

Vos contradicteurs vous opposeront que si le cataclysme a été évité, c’est grâce aux mesures, telles que les confinements, mises en place par le gouvernement…

Dans mon livre, j’analyse le cas de la Suède, qui a eu l’audace, dans un contexte international hostile, de privilégier l’immunité collective aux confinements adoptés par la quasi-totalité de l’Occident. Sa stratégie s’est heurtée à de nombreuses critiques de nos épidémiologistes, annonçant une hécatombe catastrophique. Ces prédictions farfelues ne se sont évidemment pas produites. Nous avons donc comparé les données suédoises à celles françaises et québécoises, région qui a adopté un confinement strict comme la France et qui présente des similarités géographiques et populationnelles avec la Suède. Nos conclusions sont sans conteste : en aucun cas nous n’observons un effet du confinement sur la dynamique épidémique ou sur le nombre de morts. Avec ou sans confinement, les chiffres sont quasi similaires. Ce constat est particulièrement accablant, car cela suggère que le confinement n’a servi à rien. Au regard des dégâts individuels et collectifs, économiques, psychiques causés par les confinements, il est évident que la Suède a réussi à juguler l’épidémie de manière beaucoup plus bénéfique pour sa population.

Vous expliquez qu’il n’y a pas eu, selon vos chiffres, de surmortalité en 2020 due au Covid. Et qu’en est-il en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?

Nous avons constaté une surmortalité de 3,72 %, soit 23 401 décès en excès en 2020 pour l’ensemble de la population. En affinant selon les tranches d’âge, la surmortalité des plus de 65 ans s’établit à 4,51 %, et celle des moins de 65 ans affiche au contraire une sous-mortalité de 0,86 %. Ce qui est bien loin du cataclysme des 500 000 morts annoncées pour justifier le premier confinement ! Sans rentrer dans les détails de calculs que je précise dans mon livre, il est important de noter que j’ai utilisé la même méthodologie que celle employée par deux collègues épidémiologistes de renom lors de l’épisode de canicule en 2003 (+15 000 morts estimés). De manière générale, les calculs de surmortalité sont assez standards en épidémiologie. Pourtant, alors que mon article sur la surmortalité devait être publié dans un ouvrage dirigé par Laurent Muchielli (directeur de recherche au CNRS), je viens d’apprendre, il y a quelques semaines, que la parution de l’ouvrage était conditionnée au retrait de mon papier… Quant à 2021, il y aurait même une légère sous-mortalité pour l’ensemble de la population. En revanche, si l’on se réfère aux études réalisées dans d’autres pays, il y aurait une légère surmortalité chez les jeunes. Pour l’étudier et analyser une possible corrélation avec les vaccins, il me faut croiser ces données avec le statut vaccinal. Ces informations existent mais ne sont pas accessibles facilement. L’autorisation d’accès nous a été pour l’heure refusée. J’ai depuis adressé une pétition auprès du Sénat.

Vous détaillez dans votre essai deux périodes : celle de la sidération et celle de la terreur. La peur, utilisée comme outil de soumission, ne serait-elle pas une des portes d’entrée vers une forme de dictature sanitaire ?

La peur est un moteur puissant de la conformisation des esprits. La présence d’un mal invisible qui circule a tétanisé la population, qui s’est soumise en acceptant d’être protégée par des mesures de plus en plus coercitives et intrusives. Le masque, outre sa symbolique de bâillon, permet d’insinuer l’idée d’un danger permanent. La récurrence des “vagues” qui viennent nous submerger, gonflées artificiellement par une “testomania” (c’est-à-dire l’usage dévoyé des tests PCR entretenant la confusion entre “cas”, souvent asymptomatiques, et “malades”), a permis de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes telles que les confinements, les couvre-feux, les fermetures d’écoles, la limitation des déplacements, la vaccination, le passe sanitaire puis vaccinal…

Cependant, en aucun cas je n’insinuerais que ces stratégies auraient été préméditées et échafaudées par les “puissants” pour obtenir une soumission de la population à une quelconque fin. Gouverner n’est-il pas une fin en soi ? Je préfère opter pour l’hypothèse de l’opportunisme. Disons qu’ils ont appris “en marchant”. Pendant ces deux années de crise sanitaire, toutes les autres questions ou revendications n’existaient plus.

La notion de “dictature sanitaire” est trop forte. Je n’utiliserai pas ce terme-là. Mais le gouvernement a opportunément utilisé ce moyen pour faire descendre le niveau de revendications. La peur est un mode de gouvernement. Puis une peur a chassé l’autre : la guerre en Ukraine et la menace atomique russe ont remplacé le Covid. Pourtant, au même moment, il y a eu une résurgence de l’épidémie aussi importante que celle de novembre 2020, qui, à l’époque, je le rappelle, nous avait valu un confinement…

Désormais, on entend parler de la variole du singe… Il n’y a que des cas diffus et aucun risque épidémique, mais c’est sa charge symbolique de grande faucheuse, sa résurgence alors que la variole avait été éradiquée par l’OMS, qui tétanise.

S’exprimer sur le Covid en tenant un discours “rassuriste” vous plonge aux yeux de la masse dans le camp des “complotistes” et fait de vous la cible du tribunal médiatique via son armée de fact checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?

Un “complotiste” est quelqu’un qui croit aux complots. Je suis aux antipodes d’une telle pensée. Affubler de cet adjectif toute personne qui dit quelque chose d’un peu différent est assez grave. Le mot “complotiste” est avant tout une étiquette que l’on vous colle sur le front pour vous discréditer et justifier le fait de ne pas discuter avec vous.

La montée de ces thèses farfelues et douteuses n’est que le reflet d’une incrédulité grandissante, conséquence d’un décalage entre ce que nous vivons et ce qui nous a été raconté, entre autres via les médias. Conséquence d’une accumulation de bévues, d’erreurs, de mesures absurdes, d’injonctions contradictoires des autorités, qui n’ont pas vraiment contribué à la confiance, installant le doute chez une partie de la population. Je considère le doute comme une tournure d’esprit très saine. Mais douter de tout et rechercher une explication univoque et monocausale à un événement est une forme de paresse intellectuelle.

Au début de la crise, j’avais décidé de ne pas y aller, je pressentais que c’était dangereux, mais jamais je n’aurais imaginé une telle violence. Il y a une forme de haine insupportable. Des amis intimes, des membres de votre famille, qui du jour au lendemain décident de ne plus vous adresser la parole. Je suis intervenu sporadiquement, dès qu’un collègue lançait une énormité ou qu’une nouvelle injonction gouvernementale me choquait. J’aime m’approcher de la vérité et je ne supporte pas le mensonge. Je veux au moins laisser une trace de cette vérité. Alors je me fiche royalement d’être mis au ban ! Comme dit La Rochefoucauld : « L’amitié est un aménagement réciproque de bons offices. »

La lecture d’Anéantir (Flammarion), le dernier livre de Michel Houellebecq, vous a accompagné pendant toute l’écriture de cet ouvrage. En quoi a-t-il fait écho à votre lecture de la crise sanitaire ?

J’allais presque le citer à chaque page tant sa vision de la société m’éclairait dans cette relecture de la crise sanitaire. Il y a d’abord la question des boomers, dont la lecture de Connemara (Actes Sud), de Nicolas Mathieu, que j’ai enchaînée à la suite de Houellebecq, m’a permis de poursuivre mes réflexions sur notre finitude.

Qu’est-ce que notre société fait de ses vieux ? Ces boomers, toujours plus nombreux et décrépits au gré des gains d’espérance de vie. Ces boomers qui, justement, avaient tant à craindre du virus. Au-delà, Anéantir questionne sur cette angoisse collective de la mort, que la foi, la spiritualité, autrefois parvenaient à calmer. Ce besoin d’au-delà a été éliminé progressivement par la science, désormais érigée en religion et dont le progrès est le nouveau credo. Cette crise est très probablement le reflet de cette angoisse collective de la mort, à laquelle la médecine, art inspiré de la science, n’apporte aucune réponse.

Covid-19, une autre vision de l’épidémie, de Laurent Toubiana, L’Artilleur, 272 pages, 17,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

La rencontre

Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

Vadim KamenkaAntoine Poncet

Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

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Futur avion de combat sud-coréen, le KF-21 « Boramae » a commencé ses premiers essais

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.

D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.

En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.

Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.

En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.

Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.

Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.

Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.

Valeurs Actuelles

Le cardinal Sarah s’inquiète du manque de spiritualité dans notre monde moderne

Charlotte d’Ornellas : Vous écrivez un nouveau livre qui porte le nom de Catéchisme. Non pas celui de l’Église, mais celui de nos vies spirituelles… Pourquoi avez-vous ressenti la nécessité d’écrire sur ce sujet ?

La vie spirituelle est ce que nous avons de plus intime, de plus précieux. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. J’ai voulu insister sur ce point : la spiritualité n’est pas une collection de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

Depuis des années, je parcours le monde, je rencontre des personnes de toutes cultures et de toutes conditions sociales. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n’est pas spirituelle, n’est pas vraiment humaine. Elle se transforme en une triste et angoissante attente de la mort ou en fuite dans la consommation matérialiste. Savez-vous que durant le confinement, l’un des mots les plus souvent recherchés sur Google était le mot “prière” ?

Nous avons pris soin de l’économie, des salaires, de la santé, c’est très bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

J’ai voulu répondre à cette attente inscrite au cœur de chacun. C’est pour cela que j’ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle . Un catéchisme est un recueil des vérités fondamentales. Il a un but pratique : être un repère incontestable au-delà de la valse des opinions. Comme cardinal de l’Église catholique, j’ai voulu donner à tous des repères quant aux fondamentaux de la vie de l’âme, de la relation de l’homme avec Dieu.

Vous aviez déjà écrit un ouvrage pour dire la force du silence. Vous insistez encore énormément dans ce livre sur la nécessité vitale de trouver le silence. Que pouvons-nous trouver de si important dans le silence ?

Permettez-moi de vous retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Non seulement dans les villes agitées et englouties par le brouhaha des moteurs, mais même à la campagne il est rare de ne pas être poursuivi par un fond musical envahissant. Il n’est pas jusqu’à la solitude qui se voit colonisée par les vibrations du téléphone portable.

Pourtant sans silence, tout ce que nous faisons est superficiel. Car dans le silence, on peut revenir au plus profond de soi-même. L’expérience peut faire peur. Certains ne supportent plus ce moment de vérité où ce que nous sommes n’est plus masqué par aucun déguisement. Dans le silence, il n’y a plus moyen de fuir la vérité du cœur. Alors se révèle au grand jour ce qui nous habite : culpabilité, peur, insatisfaction, impression de manque et de vide. Mais ce passage est nécessaire pour entendre Celui qui parle à notre cœur : Dieu. Il est « plus intime à moi-même que moi-même », dit saint Augustin.

Il se révèle à l’intérieur de l’âme. C’est là que commence la vie spirituelle, dans cette écoute et ce dialogue avec un autre, le Tout autre, au plus profond de moi. Sans cette expérience fondatrice du silence et de Dieu qui habite le silence, nous restons à la surface de notre être, de notre personne. Quel temps perdu ! Je suis frappé, quand je rencontre un moine ou une moniale âgés, usés par des années de silence quotidien, de constater la profondeur et la stabilité rayonnante de leur humanité. L’homme n’est vraiment lui-même que quand il a trouvé Dieu, non pas comme une idée mais comme la source de sa propre vie. Le silence est le premier pas de cette vie véritablement humaine, de cette vie de l’homme avec Dieu.

On comprend que trouver le silence est déjà assez original pour l’époque. Mieux encore, vous rappelez qu’il faut se forcer à le trouver… dans une époque du confort, du bien-être et du rejet quasiment systématique de l’effort. Est-il nécessaire de rompre avec son époque pour être un bon chrétien ?

Vous avez raison de le souligner. Je n’encourage pas à aller dans le sens du vent ! Une ambition de feuille morte, comme disait Gustave Thibon ! Vivre, vivre en plénitude demande un engagement, un effort et parfois une rupture avec l’idéologie du moment. Dans un monde où le matérialisme consumériste dicte les comportements, la vie spirituelle nous engage à une forme de dissidence. Il ne s’agit pas d’une attitude politique, mais d’une résistance intérieure aux diktats portés par la culture médiatique.

Non, le confort, le pouvoir, l’argent ne sont pas des fins ultimes. Rien de beau n’est bâti sans effort. Cela est vrai dans toute vie humaine. C’est encore plus vrai au plan spirituel. L’Évangile ne nous promet pas le “développement personnel sans effort” comme nombre de pseudo-spiritualités de pacotille qui encombrent les rayons des librairies. Il nous promet le salut, la vie avec Dieu. Vivre de la vie même de Dieu, cela suppose une rupture avec le monde. C’est ce que l’Évangile appelle la conversion. C’est un retournement de tout notre être. Un renversement de nos priorités et de nos urgences. Cela suppose d’aller parfois à contre-courant. Mais quand tous courent vers la mort et le néant, aller à contre-courant c’est aller vers la vie !

L’Église est vue par le monde comme une institution millénaire, mais souvent frappée des mêmes maux que le reste de la société. Le dossier de la pédophilie en est un exemple… Comment les chrétiens doivent-ils concevoir (et expliquer peut-être) ce qu’est l’Église dans leur vie ?

L’Église est composée d’hommes et de femmes qui ont les mêmes travers, les mêmes défauts, les mêmes péchés que leurs contemporains. Mais ces péchés, quand ils sont le fait d’hommes d’Église, scandalisent profondément les croyants comme les incroyants. Intuitivement, tous savent en effet que l’Église nous donne les moyens de la sainteté, tous savent que le plus beau fruit de l’Église, ce sont les saints. Saint Jean-Paul II, sainte Mère Teresa, saint Charles de Foucauld sont le vrai visage de l’Église. Pourtant l’Église est aussi une mère qui porte les enfants récalcitrants que nous sommes. Nul n’est en trop dans l’Église de Dieu : les pécheurs, ceux dont la foi vacille, ceux qui se tiennent sur le seuil sans vouloir entrer dans la nef. Tous sont des fils de l’Église. L’Église est notre mère parce qu’elle peut nous donner ses deux trésors. Elle peut nous nourrir par la doctrine de la foi qu’elle a reçue de Jésus et qu’elle transmet de siècle en siècle. Elle peut nous guérir par les sacrements qui nous transmettent la vie spirituelle, la vie avec Dieu, ce que l’on appelle la grâce.

L’Église est donc pour nous une mère parce qu’elle nous donne la vie. Souvent, notre mère nous agace parce qu’elle nous dit ce que nous ne voulons pas entendre. Mais au fond nous l’aimons avec reconnaissance. Sans elle, nous savons bien que nous ne serions rien. Il en est de même avec l’Église notre mère. Sa parole est parfois dure à entendre. Mais nous revenons sans cesse à elle, car elle seule peut nous donner la vie qui vient de Dieu.

L’Église est le visage humain de Dieu. Elle est véridique, juste et miséricordieuse, mais souvent défigurée par les péchés des hommes qui la composent.

Ceux qui ne revendiquent pas leur appartenance catholique aiment l’Église lorsqu’elle se transforme en ONG mondiale, à l’écoute des plus pauvres, des minorités, des persécutés, des personnes différentes… Et c’est une tentation qui semble parfois l’animer. Qu’est-elle de plus qu’une super ONG avec des relais dans tous les pays du monde ?

Je ne suis pas certain que vous ayez raison… Ceux qui ne se reconnaissent pas croyants n’attendent pas de l’Église qu’elle soit une ONG internationale, une succursale de la bien-pensance onusienne. Ce que vous décrivez est davantage le fait de chrétiens complexés qui voudraient devenir acceptables aux yeux du monde, populaires selon les critères de l’idéologie dominante.

Au contraire, les incroyants attendent de nous un discours de foi, une parole claire. Cela me rappelle ce que j’ai vécu au Japon quand j’étais chargé d’y apporter l’aide humanitaire du Saint-Siège après le tsunami. Devant ces populations qui avaient tout perdu, j’ai compris que je ne devais pas seulement donner de l’argent. J’ai compris qu’ils avaient besoin d’autre chose. D’une tendresse qui ne vient que de Dieu. J’ai donc prié longuement en silence devant la mer pour toutes les victimes et les rescapés. Quelques mois après, j’ai reçu une lettre d’un Japonais bouddhiste qui me disait qu’alors qu’il avait résolu de se suicider par désespoir, cette prière lui avait redonné le sens de la dignité et de la valeur de la vie. Il avait dans ce moment de silence fait l’expérience de Dieu. Voilà ce que le monde attend de l’Église !

Vous insistez beaucoup sur la prière. Comment faire pour prier lorsqu’on a l’impression de répéter sans cesse la même chose, d’être plus ou moins écouté…Que faut-il réellement chercher dans la prière ?

C’est une question fondamentale. La prière ne consiste pas dans une litanie de demandes. Et on ne mesure pas l’effi cacité de la prière au fait qu’elle soit plus ou moins exaucée. En fait, c’est très simple. Prier, c’est parler à Dieu ! Nous n’avons pas besoin pour cela de formules ciselées, même si elles peuvent parfois nous aider. Qu’avons-nous à dire à Dieu ? D’abord que nous l’ adorons, que nous reconnaissons sa grandeur, sa beauté, sa puissance, tellement loin de notre petitesse, de notre péché, de notre impuissance. Adorer, c’est l’activité la plus noble de l’homme. L’Occident ne tient plus debout parce qu’il ne sait plus ployer les genoux. Il n’y a là rien d’humiliant. Être à genoux, c’est être à sa place devant Dieu.

Prier, c’est aussi dire à Dieu notre amour. Avec nos mots, le remercier pour son amour gratuit pour nous, pour le salut éternel qu’il nous offre. Prier, c’est lui dire notre confiance, lui demander de soutenir notre foi. Prier, c’est enfin se taire devant lui, pour lui laisser la place.

Vous me demandez ce qu’il faut chercher dans la prière ? Je vous réponds, ne cherchez pas quelque chose ! Cherchez quelqu’un : Dieu lui-même, qui se révèle avec le visage du Christ.

Un catéchisme rédigé par un cardinal s’adresse forcément à des chrétiens… Ceux qui n’ont pas la foi et qui nous lisent aujourd’hui font-ils aussi partie de votre réflexion ? Ceux qui ne croient pas que Dieu existe ont-ils besoin du même silence ?

Bien entendu ! Je m’adresse à tous. Le silence n’est pas réservé aux moines, ni aux chrétiens. Le silence est un signe d’humanité. Je voudrais inviter toutes les personnes de bonne volonté, croyants ou incroyants, à faire l’expérience de ce silence. Osez vous arrêter ! Osez le silence. Osez vous adresser à un Dieu que peut-être vous ne connaissez pas, auquel même vous ne croyez pas.

Benoît XVI répète souvent une phrase qu’il a lue chez Pascal, le philosophe français : « Fais ce que font les chrétiens, et tu verras que c’est vrai ! » J’ose dire à tous : osez faire l’expérience de la prière, même si vous ne croyez pas, et vous verrez. Il ne s’agit pas ici de révélations extraordinaires, de visions ou d’extases. Mais Dieu parle au cœur dans le silence. Celui qui a le courage du silence finit par rencontrer Dieu. Charles de Foucauld en est le plus bel exemple. Il ne croyait pas, avait rejeté la foi de son enfance et ne menait pas une vie chrétienne, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pourtant, après avoir fait l’expérience du silence dans le désert, son cœur s’est ouvert au désir de Dieu. Il l’a laissé surgir dans sa vie.

Vous parlez également, pour nourrir l’âme, de la pratique des sacrements. Pouvez-vous expliquer ce qu’ils sont réellement, puisque vous reprochez à l’époque de parfois se tromper de sens ?

Les sacrements sont de réels contacts avec Dieu à travers des signes sensibles. Souvent effectivement, notre époque tend à les réduire à des cérémonies symboliques, des occasions rituelles de se retrouver, de faire une fête de famille. Ils sont tellement plus profonds que cela ! À travers le signe sensible de l’eau versée sur le front d’un enfant lors de son baptême, en réalité, Dieu lave l’âme de cet enfant et il vient l’habiter. Ce n’est pas une métaphore poétique. C’est une réalité ! À travers les sacrements, Dieu nous touche, nous lave, nous guérit, nous nourrit.

Peut-être pourrions-nous parfois nourrir un peu de jalousie envers les apôtres et ceux qui ont connu le Christ. Ils l’ont touché, embrassé, serré dans leurs bras. Il les a bénis, consolés, affermis. Et nous… tant d’années nous séparent de lui. Mais nous avons les sacrements. À travers eux, nous sommes physiquement en contact avec Jésus. Sa grâce passe jusqu’à nous. Il ne s’agit pas d’un joli symbole qui ne vaudrait qu’autant que dure notre ferveur. Non. Les sacrements sont efficaces. Encore faut-il que nous les laissions produire en nous leur fruit, en disposant nos âmes par la prière et le silence. Mais alors vraiment, si je me confesse, Jésus lui-même me pardonne. Si je participe à la messe, je participe réellement au sacrifice de la Croix. Si je communie, c’est vraiment lui, le Christ, Jésus, qui vient en moi pour me nourrir. Les sacrements sont les piliers de la vie spirituelle.

Les sacrements sont aussi accompagnés d’une liturgie… N’y a-t-il pas là aussi un accompagnement nécessaire pour que chacun puisse prendre conscience de la valeur réelle de ces signes ?

C’est vrai ! Il y a un immense besoin de catéchisme ! Trop souvent les enseignements des prêtres s’égarent pour devenir des commentaires de l’actualité ou des discours philosophiques. Je crois que les gens attendent de nous un catéchisme clair et simple qui explique le sens de la vie chrétienne et des rites qui l’accompagnent. Il serait bon que les homélies expliquent le sens des gestes de la messe. Ce serait fécond ! Mais je crois aussi que la liturgie parle par elle-même. Elle parle au cœur. Le chant grégorien se passe de traduction tellement il évoque la grandeur et la bonté de Dieu. Quand le prêtre se tourne vers la Croix, tous comprennent qu’il nous indique l’orient de nos vies, la source de la lumière. La liturgie est un catéchisme du cœur.

Catéchisme de la vie spirituelle, du cardinal Robert Sarah, Fayard, 336 pages, 22,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Yves Lampaert premier maillot jaune

Actu

Dans la première étape sous la pluie, un contre-la-montre (13,2 km) dans les rues de Copenhague, au Danemark, victoire du Belge Yves Lampaert (Quick-Step). Pogacar et Roglic se placent. Les Français concèdent du temps.

Jean-Emmanuel Ducoin

Certains récits ont la vie dure. Cette douce ironie qui offre à notre irrespectueuse francitude de Juillet cet art subtile de prendre les premiers tours de roue, inviolable et sacré, ne concerne pas cette année le chronicoeur, tenu à l’écart du Danemark pour des raisons économiques et le bien des finances de l’Humanité – comme près d’un tiers de ses confrères d’ailleurs. Les plis inauguraux de la course, vue de loin, mais non sans dévorer cette admirable ferveur locale, eut donc une saveur toute particulière. Moins d’imprégnation, pas moins de passion, lors de cette première étape, un contre-la-montre intégralement tracé dans les rues de Copenhague (13,2 km), là même, pour l’anecdote, où se déroula en 1921 le premier championnat du monde cycliste de l’histoire. Jamais la Grande Boucle n’avait posé sa caravane en un point aussi septentrional, de quoi ressentir un immense vertige.

Une foule considérable de Danois endiablés et heureux d’honorer notre patrimoine itinérant ; du vent balayant l’asphalte de partout, préfiguration cauchemardesque des étapes de samedi et dimanche, vers l’ouest du pays balayé par les embruns ; et puis, imprévisibles, des gouttes de pluie façon crachin pas malin, comme pour se rappeler que la topographie des lieux et ses éléments dictent leur loi à l’horizon des trois semaines à venir. Tout débuta dans l’allégresse des frissons d’été, au cœur d’une ville si nordique qu’elle se flatte d’être la « plus cyclable au monde ».

Déjà étourdi par la ferveur de la course au maillot jaune dont le double tenant du titre, le Slovène Tadej Pogacar, demeure le grandissime favori, le chronicoeur eut néanmoins une pensée pour les quelques grands noms absents de cette cent-neuvième édition, du champion du monde français Julian Alaphilippe, insuffisamment rétabli de sa chute dans Liège-Bastogne-Liège, au Britannique Mark Cavendish, co-détenteur avec Eddy Merckx du record des victoires d’étape (34), en passant par les vétérans italien Vincenzo Nibali, 37 ans, lauréat en 2014, et espagnol Alejandro Valverde, 42 ans, champion du monde 2018, ou le jeune prodige belge Remco Evenepoel (22 ans), jugé encore un peu tendre par son équipe, sans oublier le colombien Egan Bernal, vainqueur en 2019, toujours en convalescence après une terrifiante culbute qui faillit le laisser paralysé à vie. A quand un Tour en présence de tous les Seigneurs ?

Le sortilège opéra malgré tout et, par le truchement d’images spectaculaires et assez sublimes, le contre-la-montre du jour nous invita à une sympathique ballade dans la capitale danoise, du pont de la Reine-Louise où chaque matin de véritables embouteillages de bicyclettes ponctuent la circulation, au mini secteur pavés au pied du palais d’Amalienborg de la reine Margrethe II, qui règne sur le pays depuis 1972. Les équipes avaient anticipé les éventuelles précipitations, mais les prévisions manquèrent d’exactitude, la pluie survenant bien plus tôt que prévu. Ainsi, les aspirants à la victoire finale s’élancèrent dans les tout premiers, pensant échapper aux intempéries… mais se retrouvèrent sur une chaussée finalement humide et glissante, rajoutant du stress à l’épique. A distance, le chronicoeur enfila un pull-over en se répétant, tel un mantra, que les Géants de la Route jettent leurs corps frêles dans l’épreuve légendaire comme pour signer le début d’une aventure de l’extrême qui se doit de fraterniser avec les modes oniriques empruntés à la noble tradition.

En instabilité constante, toujours aux limites de la bascule sous les averses et les conditions dantesques, les coureurs prirent plus ou moins de risques. Quelques-uns tombèrent (dont le Français Christophe Laporte, en tête à l’intermédiaire). D’autres calculèrent la prudence. Et chez les prétendants au paletot en or, entre spécialistes du genre et cadors du général, nous assistâmes à une bagarre de secondes – plus importantes qu’il n’y paraît. A ce petit jeu du suspens, nous crûmes longtemps que le petit-fils de Raymond Poulidor, le Néerlandais Mathieu Van der Poel, emporterait la mise, voire le double champion du monde en titre de la spécialité, l’Italien Filippo Ganna, voire le stupéfiant belge Wout van Aert, le dauphin du Transalpin lors des deux derniers Mondiaux. La bonne performance (deuxième) du « phénomène » des Jumbo, capable de remporter des chronos, des sprints et même des victoires en montagne, confirma, une fois encore, qu’il faudrait compter avec la force collective des « frelons », symbolisée par les présences tout en haut du tableau du Slovène Primoz Roglic et du Danois Jonas Vingegaard, à quelques encablures à peine de Tadej Pogacar (UAE), impressionnant de vélocité.

Il était écrit que nous n’en resterions pas là. Car nous ne comptions pas sur le coureur « surprise » du jour, le Belge Yves Lampaert. Excellent spécialiste de l’épreuve solitaire, l’équipier de Julian Alaphilippe chez Quick-Step arriva de nulle part et, en équilibriste de la motricité efficace sur terrain dangereux, vint ravir la vedette (à tous ceux dont on parle trop) en se drapant du premier maillot jaune, avec cinq secondes d’avance sur Van Aert. Petite leçon de choses, empreinte d’humilité pour chacun d’entre nous. La tête à l’envers, rêveur, le chronicoeur y vit le signe que ce Tour débutait de manière étrange, temporairement débarrassé des idées préconçues. A ce propos : dans cette bataille de Copenhague, les Français Thibaut Pinot, Romain Bardet, David Gaudu et Guillaume Martin, dont nous attendons beaucoup (trop ?) cette année, payèrent évidemment leur écot de rigueur. Déjà des dizaines et des dizaines de secondes perdues sur Pogacar, Roglic et consorts, telle une sanction précoce, prévisible et anticipée. Mais le Tour débute tout juste, et dans une semaine, quinze jours, le temps écoulé sera-t-il toujours identique ? Et aura-t-il seulement la même saveur ?

Jean-Emmanuel Ducoin

Tour de France 2022
Opex 360

Après l’affaire des sous-marins, la France et l’Australie vont relancer leur coopération militaire

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.

Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.

« Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.

A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.

« La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».

Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».

Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».

Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.

Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021

Valeurs Actuelles

La France, un pays qui s’oublie

Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.

Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.

On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.

On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.

« Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.

Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »

Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.

Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Face au gouvernement, LR et le RN jouent au poker menteur

Actu

Les députés de la droite et de l’extrême droite sont sur la même longueur d’onde : pas question de s’opposer frontalement à l’exécutif. Comme la majorité, ils préfèrent cibler la Nupes.

Benjamin König

Pas de deux pour un ménage à trois ? À droite et à l’extrême droite de l’Hémicycle, les députés n’ont de cesse de critiquer un gouvernement… sans tenter quoi que ce soit qui puisse le remettre en cause, quand bien même se soustrait-il à un vote de confiance. « Ceux qui ont échoué sont tous reconduits », avait pourtant réagi Marine Le Pen. Mercredi, elle a fustigé « un pays qui va à vau-l’eau » et « un pouvoir qui n’agit plus, mais qui titube ». Mais celui-ci peut compter sur la béquille du RN qui, tout à sa volonté de s’institutionnaliser, n’a nullement l’intention de voter la motion de défiance de la Nupes. Ni même d’en déposer une, alors que ses 89 députés sont bien assez nombreux : il faut 58 élus pour ce faire.

En réalité, la décision d’Élisabeth Borne de ne pas se soumettre au vote de confiance est motivée par la crainte d’apparaître une nouvelle fois en connivence avec le RN, une semaine après la danse du ventre entre LaREM et le RN (en plus de LR) à l’occasion de l’élection de la présidente Yaël Braun-Pivet, dès le second tour, grâce au retrait des députés d’extrême droite, puis avec le vote de la majorité pour élire deux vice-présidents du RN. L’un d’entre eux, Sébastien Chenu, assurait d’ailleurs ce mercredi que si « nous n’avons pas confiance dans ce gouvernement », il n’est pour autant pas question de « casser la machine » et qu’à propos du vote de confiance, « nous pourrions nous abstenir ». Une première ministre obtenant la confiance avec les voix du RN, cela aurait fait – à nouveau – mauvais genre.

Du côté de LR également, l’absence de vote de confiance est une aubaine : il aurait obligé les députés à se positionner. Un exercice de contorsion qu’ils redoutent, comme en témoigne l’analyse alambiquée de Philippe Gosselin, élu de la Manche : « Ce n’est pas un affront fait au Parlement, mais c’est un aveu de faiblesse de la Macronie. » Même son de cloche polyphonique pour le président du groupe LR, Olivier Marleix, qui ne veut pas de « compromissions » avec l’exécutif, mais avance ses « propositions » et rassure : « On n’est pas dans une opposition bête et méchante, comme d’autres » – allusion à la Nupes. Mais, « en même temps », celui-ci trouve « légitime que les oppositions s’opposent à un discours de politique générale ». Comprenne qui pourra.

Une danse du ventre qui plaît à la majorité

A contrario, la motion de censure est l’occasion pour droite et extrême droite de présenter la gauche comme une « opposition de blocage », expression utilisée par l’élu LR Julien Dive. Sébastien Chenu ne dit pas autre chose en ne souhaitant pas « perdre du temps avec de la politique politicienne (…) avec la volonté de gripper la machine », insistant sur la nécessité de « parler du pouvoir d’achat des Français ». Cette danse du ventre ne semble pas déplaire à la majorité, comme en témoigne la réaction du député LaREM Ludovic Mendes, qui fustige la motion de censure de la Nupes : « Le RN en sortira gagnant, en termes de visibilité, de positionnement, ils sont plus calmes, plus posés, ils ne sont pas dans le combat permanent et ils la jouent intelligemment. » La majorité a bien choisi son adversaire, et il n’est pas à droite de l’Hémicycle.

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Pour le chef d’état-major des armées, « opposer l’Otan à l’UE est improductif »

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.

« L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »

Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.

Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».

Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].

Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.

« Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.

« L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.

Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »

Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.

« Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.

Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».

D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.

Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».

Valeurs Actuelles

“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”

Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?

François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.

Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?

Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.

Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…

La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.

À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?

Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?

En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?

En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?

Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?

Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.

À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.

Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?

Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?

Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?

Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…

Comment expliquez-vous que ce système perdure ?

Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.

Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?

Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.

Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.

Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…

Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.

Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.

Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?

Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.

Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?

Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.

Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?

En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.

Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.

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Valeurs Actuelles

Guerre en Ukraine : le Quai d’Orsay confirme le décès d’un jeune combattant français

Un deuxième Français est mort pour l’Ukraine. Mardi 5 juillet, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé le décès d’un jeune combattant. Une annonce qui vient confirmer les informations de RTL, selon lesquelles un volontaire français engagé dans les rangs de la Légion internationale ukrainienne avait perdu la vie, le 25 juin dernier. « Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès », a détaillé le Quai d’Orsay dans un communiqué cité par Le Figaro. Et d’ajouter : « Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés […] sont en contact. » 

Un Français âgé de 20 ans 

La veille, la radio nationale avait fait savoir que le jeune combattant tué s’appelait Adrien D. et était âgé de 20 ans. La victime aurait été blessée par un tir d’artillerie russe au début du mois de juin, sur le front de Kharkiv. Grièvement touché et dans le coma, le Français était soigné dans un hôpital de campagne de la région proche du front. 

Selon Damien Magrou – porte-parole de la Légion internationale pour la défense de l’Ukraine –, interrogé par RTL, Adrien D. avait fait partie des tous premiers à s’engager aux côtés de l’armée ukrainienne. Il était parti au front dès le 1er mars dernier, quelques jours après le début du conflit. Ce même Damien Magrou, en annonçant la mort du jeune homme, avait tenu à saluer le courage et la bravoure du combattant. 

Une cinquantaine de Français sur le front

Comme l’a rappelé RTL, Adrien D. est le deuxième combattant français à mourir sur le front ukrainien. Le 1er juin dernier, un dénommé Wilfried Blériot avait également été tué. La station de radio a fait savoir que les deux hommes auraient été touchés par le même tir d’artillerie. Wilfried Blériot, suspecté de lien avec des mouvements d’extrême droite français et proche de la Misanthropic Division, un groupement néo-nazi ukrainien né dans le sillage de la révolution de 2014, a été enterré en France le 30 juin dernier. Selon RTL, une cinquantaine de combattants français sont toujours mobilisés sur le front ukrainien. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé la formation de la Légion internationale de défense de l’Ukraine au début du conflit. Peu après, les autorités ukrainiennes avaient précisé avoir reçu environ 20 000 candidatures, rappelle Le Figaro. La guerre aurait par ailleurs attiré un grand nombre de combattants volontaires de la Géorgie, ex-république soviétique, qui a connu une guerre éclair avec la Russie en 2008. Un conflit ayant entraîné la reconnaissance de deux territoires séparatistes prorusses par Moscou : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. 

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L'Humanité

Variants du Covid : redémarrage ou virus saisonnier ?

Le débat

Avec l’arrivée et la circulation très majoritaire de BA.4 et de BA.5 sur le territoire français, le nombre de contaminations repart à la hausse. Comment analyser cette reprise ? Les réponses des épidémiologistes Catherine Hill et Antoine Flahault.

Pierre Chaillan

L’épidémie n’est pas saisonnière. Des variants de plus en plus contagieux se succèdent et continuent de faire circuler le virus par vagues.

Catherine Hill Épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif)

Si certains pensent que l’épidémie de Covid est saisonnière, c’est probablement par analogie avec les épidémies de grippe. Mais il suffit de regarder l’évolution de la mortalité par Covid dans les pays de l’hémisphère Nord et dans les pays de l’hémisphère Sud pour voir que les pics observés au Nord ne correspondent pas à des creux observés au Sud. On peut aussi comparer les dates des pics entre deux pays situés dans le même hémi­sphère, par exemple l’Afrique du Sud et le Brésil, pour constater qu’au Brésil le pic le plus important s’est produit mi-avril 2021, moment où on observait très peu de décès en Afrique du Sud.

Vaccin anti-Covid : l’Afrique du Sud veut se débrouiller seule

Il y a eu trois pics au Brésil, en juillet 2020, avril 2021 et février 2022, et quatre pics en Afrique du Sud, en août 2020, janvier 2021, juillet  2021 et février 2022. En France, il y a eu sept pics, en avril 2020, novembre 2020, février 2021, mars 2021, août 2021, février 2022, et avril 2022, donc à toutes les saisons.

Dérapage catastrophique de la pandémie au Brésil

L’épidémie est en réalité gouvernée par la propagation de variants de plus en plus contagieux qui diffusent d’un pays à l’autre en fonction de la circulation des personnes. Ainsi, le variant BA.2 d’Omicron est rapidement devenu dominant en France, succédant au variant BA.1 d’Omicron, qui lui-même succédait au variant Delta.

Les variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sont en train d’arriver en France, ils représentaient déjà 46 % des virus du 5 au 11 juin d’après les données de criblage, et leur fréquence relative augmente rapidement. Nous sommes passés de 45 % de BA.2 à 75 % de BA.2 en deux semaines, on peut donc s’attendre à avoir bientôt 75 % de BA.4 ou BA.5.

Peut-on alors parler de reprise ? Redémarrage suppose arrêt, or il n’y a pas eu d’arrêt de l’épidémie : comme dans le reste du monde, le Sars-CoV-2 n’a jamais cessé de circuler en France. L’évolution de cette circulation peut être étudiée à partir de plusieurs indicateurs : le nombre de cas positifs, le nombre de patients arrivant à l’hôpital ou en réanimation et le nombre de décès.

Quel que soit l’indicateur, la circulation du virus s’est faite par vagues successives, avec des hauts et des bas, les hauts devenant de moins en moins hauts parce que la population est en partie protégée des risques par la vaccination ou par une infection antérieure, la protection étant meilleure contre les risques les plus graves, c’est-à-dire les risques d’admission en réanimation et les risques de décès.

Cependant, les variants BA.4 et BA.5, qui sont arrivés au Portugal plus tôt qu’en France, sont associés dans ce pays à une importante augmentation de la mortalité.

On peut donc s’attendre à observer le même phénomène en France, voire pire dans la mesure où 11 % de la population française de 80 ans et plus n’a pas du tout été vaccinée, alors qu’au Portugal la couverture vaccinale de la population de 60 ans et plus est de 100 %.

En complément de la tribune retrouvez nos graphiques ci-dessous

Nous n’en avons pas fini avec la pandémie. La vague en cours qui, après avoir touché le Portugal, déferle sur l’Europe témoigne d’un redémarrage.

Antoine Flahault Médecin épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale, université de Genève (Suisse)

Àla fin de chaque vague s’élèvent des voix d’experts et aussi de politiques pour expliquer, d’un ton très optimiste, que cette fois-ci on en a bien terminé. Rappelons-nous la première vague, après le terrible premier confinement. Après l’été où nous avions retrouvé la vie presque « comme avant », la deuxiè­me vague a nécessité un autre confinement. On espérait ensuite, grâce aux bonnes nouvelles concernant l’arrivée d’un vaccin, qu’ on en aurait terminé avec cette pandémie. Mais le variant Alpha allait contrecarrer les plans de nos rassuristes préférés et nécessiter un nouveau confinement, qui cette fois serait bien le dernier.

Mais est-ce à dire qu’on en avait terminé avec la pandémie depuis juin 2021 ? Malheureusement, la vague Delta s’est répandue sur l’Europe et dans le monde. Le vaccin allait changer la donne. Alors que l’on sortait début décembre de ce qui allait être notre dernière expérience avec cette pandémie, on vit déferler le nouveau variant Omicron en Afrique du Sud, au début de leur été austral. Il était tellement transmissible que rien ne l’arrêta et à peine était-on arrivé au pic de la vague Delta, mi-décembre, qu’Omicron allait se répandre sur toute l’Europe sans nous laisser le moindre répit.

Omicron est une famille nombreuse et chacun des sous-variants a son propre caractère. BA.1, BA.2, BA.3, BA.4 et BA.5. Ne croyons pas d’ailleurs qu’il n’y aurait « que » cinq enfants dans la famille Omicron. Les Nord-Américains se débattent aujourd’hui avec un sous-variant qui s’appelle BA.2.12.1, signifiant que le sous-variant BA.2 a déjà eu au moins 12 sous-variants. Il déferle en Martinique, qui connaît aujourd’hui les plus fortes incidences et mortalités rapportées à la population.

Donc non, on n’en a pas terminé avec le Covid. On aimerait bien, mais les vagues ont plutôt l’air de s’enchaîner avec un rythme accéléré.

Il semble que BA.5 mène la course en tête en Europe de l’Ouest. La vague provoquée au Portugal – et son cortège de décès – s’étend désormais au sous-continent et notamment à la France métropolitaine. Les Portugais sont pourtant remarquablement vaccinés, ils portent encore le masque dans les transports publics, donc il y a peu de raisons de penser que les Français s’en tireront mieux. Il est important de noter que 93 % de la mortalité durant cette vague BA.5 au Portugal a concerné des personnes de plus de 80 ans. Ce sont elles qu’il faut protéger en très grande priorité, les 7 % restants étaient les rares personnes non vaccinées ou insuffisamment vaccinées, les personnes immunodéprimées par leurs traitements ou leurs maladies.

Alors, si vous voulez appeler ce virus « saisonnier », libre à vous, mais de quelle saison parlons-nous ? N’utilisait-on pas autrefois cette expression pour les virus grippaux et les rhumes hivernaux ? Si l’on regarde le Covid des douze derniers mois, ce sont plutôt les quatre saisons que nous ont jouées ce virus et son orchestre de sous-variants : je dirais donc plutôt redémarrage, vous l’avez compris !

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En Inde, les violences perpétrées contre les catholiques ont explosé en l’espace de cinq mois

En Inde, la communauté chrétienne est régulièrement la cible de persécutions. Entre le début de l’année 2022 et la fin du mois de mai, 207 cas de violence à leur encontre ont été enregistrés, selon une note envoyée à l’agence Fides par le United Christian Forum (UCF). Cet organisme œcuménique a pour mission de surveiller, grâce à un numéro de téléphone spécial et gratuit, les différents cas de violence. « Cette année, en observant les données, il y a eu plus d’un incident par jour », confie A.C. Michael, président de l’UCF, dont les propos sont cités par l’organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican, lundi 4 juillet. Il a ensuite rappelé que l’année précédente avait été désignée comme étant « la plus violente pour les chrétiens », puisque 505 incidents avaient été signalés dans tout le pays. 

Une chrétienne de 65 ans et son fils battus et menacés 

Depuis le début de l’année en cours, l’Etat considéré comme le plus violent envers les chrétiens est l’Uttar Pradesh. Là-bas, 48 incidents ont été signalés, observe l’agence Fides. Derrière cet Etat, on retrouve le Chhattisgarh, où 44 incidents ont été répertoriés. Ces multiples incidents incluent des violences sexuelles, des intimidations et des menaces, l’ostracisme social, mais également le vandalisme ou encore la profanation de lieux religieux et la perturbation des services de prière. 

Parmi les différents cas signalés par l’UCF, figurent deux incidents de boycott social et d’agression. Ces derniers se sont déroulés début mai, contre des chrétiens qui se trouvaient à Chhattisgarh, détaille le média. Lors du premier incident, une chrétienne âgée de 65 ans et son fils ont été battus et menacés de boycott social par le « Panchayat » – c’est-à-dire le conseil du village – au moment où ils ont refusé d’abjurer leur foi. L’autre incident concerne une famille chrétienne du même district, dont chacun des membres a été marginalisé et interdit d’accéder à des services comme l’eau et l’électricité. 

Un pasteur accusé de conversions forcées 

Plus récemment, le 31 mai, un autre incident est survenu dans le district de Jaunpur, situé dans l’Uttar Pradesh. Ce jour-là, un pasteur protestant célébrait une liturgie de prière au moment où une foule a pénétré dans la chapelle. Le religieux a été traîné à l’extérieur de l’édifice avant d’être battu. Ses agresseurs l’ont accusé de convertir des personnes par la force. 

« Il est alarmant que la liberté de religion soit bafouée de manière aussi brutale par quelques extrémistes, a réagi Michael, ancien membre de la commission des minorités de Delhi, dont les propos sont cités par l’agence Fides. Nous demandons instamment aux autorités de prendre cette question au sérieux. Les chrétiens indiens épris de paix respectent les libertés constitutionnelles et souhaitent simplement vivre leur foi dans la nation. » 

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L'Humanité

Une « septième vague » et des leçons toujours pas retenues

Actu

Covid Si le gouvernement renonce à l’état d’urgence, son nouveau projet de loi n’est « pas à la hauteur », selon la Nupes, qui déplore que ses propositions demeurent inaudibles.

Florent LE DU

Les Français en avaient perdu l’habitude : le pays ne sera bientôt plus sous le régime de l’état d’urgence. Depuis les attentats du 13 novembre 2015, les différents régimes d’exception auront duré au total plus de quatre ans, ils s’arrêteront enfin le 31 juillet. Le nouveau projet de loi « maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre le Covid-19 », voté par la commission des Lois de l’Assemblée, mercredi, ne reconduit pas l’état d’urgence sanitaire. Exit aussi, après le 31 juillet, la possibilité pour l’exécutif d’imposer le passe vaccinal dans les lieux accueillant du public, comme l’a confirmé le nouveau ministre de la Santé, François Braun. « Vous savez visiblement lutter contre la pandémie sans le passe, bravo », a alors ironisé l’insoumis Ugo Bernalicis.

Le texte de loi, qui sera discuté dans l’Hémicycle à partir du 11 juillet, prévoit toutefois la possibilité pour le gouvernement d’imposer par décret le passe sanitaire pour les entrées et sorties du territoire français. Mais aussi pour les personnes voyageant entre la métropole et la Corse ou les Outre-mer. Les députés de la Nupes, comme certains LR, ont tenté, en vain, de limiter ce champ aux frontières françaises : « Il s’agit d’une inégalité de traitement stigmatisante, on ne peut plus traiter les Outre-mer de manière différente dans l’application des mesures sanitaires », s’est ainsi agacé le député guyanais Davy Rimane, du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR).

Malgré la fin de l’état d’urgence, c’est donc tout de même une sorte de régime d’exception en version allégée qui sera appliqué dès le 1er août. François Braun a justifié le maintien exceptionnel de certaines prérogatives dans les mains de l’exécutif par la situation sanitaire actuelle, alors que l’épidémie ressurgit avec virulence, en raison de la prédominance des sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5. « Nous enregistrons de l’ordre de 120 000 cas en moyenne ces dernières semaines avec un nombre de cas qui devrait légèrement dépasser les 200 000 ce mardi soir. Nous devons donc maintenir des mesures minimales, mais nécessaires. » Le ministre ne veut toutefois rien durcir et a ainsi refusé de rendre le masque obligatoire dans les transports en commun, comme c’est le cas à Nice depuis mercredi.

« Hourra ! On a parlementé »

Ces mesures ne prendront pas fin le 31 mars 2023 comme le souhaitait le gouvernement, mais deux mois plus tôt, comme l’a décidé la commission des Lois. Un premier signe que les députés ont repris la main sur un exécutif privé de majorité absolue ? « Hourra ! On a parlementé », s’en est amusée la communiste Elsa Faucillon. « Pour la première fois dans l’histoire de LaREM ou de Renaissance, on a discuté », abonde Ugo Bernalicis. L’insoumis souligne toutefois que ce changement de date n’a été possible qu’à la faveur d’une suspension de séance et de discussions entre parlementaires de droite et d’extrême droite : « C’est révélateur du nouveau mode de fonctionnement des marcheurs : un arc LR/RN/LaREM. »

Si la Nupes a voté cet amendement et salué la fin de l’état d’urgence, les députés de gauche ne voteront pas ce texte « à mille lieues des enjeux sanitaires du moment », ont-ils expliqué dans un communiqué commun. Ils ont ainsi déposé des amendements, tous refusés, pour réintroduire la gratuité des tests, y compris pour les non-détenteurs du passe vaccinal ; de rendre gratuits les masques FFP2 pour les personnels médico-sociaux ; d’installer des purificateurs d’airs et des capteurs de CO2 dans les écoles. Autre urgence : rouvrir des lits alors que « nos services d’urgence ne sont pas à bout de souffle ; ils sont pour certains en mort clinique », a pointé Thomas Portes (LFI-Nupes). « S i vous avez la baguette miracle pour 150 000 postes de soignants, je suis preneur », a répondu François Braun. À qui il a alors été suggéré de commencer par réintégrer les 12 000 personnels hospitaliers suspendus car non-vaccinés. Nouveau refus.

Si la Macronie commence à lâcher du lest sur sa gestion ultraverticale de la crise sanitaire, elle « n’a toujours rien anticipé et n’a retenu aucune leçon de ses couacs passés », déplore Elsa Faucillon. La députée PCF a également demandé à ce que soit tiré un bilan de la gestion de la crise sanitaire depuis 2020, « après bien des protocoles chaotiques, notamment à l’école ». Fait rare, cette requête a été acceptée. Un rapport, remis par le gouvernement au Parlement, dans un délai de trois mois, devra analyser l’efficacité et le coût des mesures prises par l’exécutif. Une demande de la gauche depuis plus d’un an. Signe d’une évolution dans les rapports de forces ? 

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Valeurs Actuelles

Pour 13% des Français, le droit à l’avortement doit être soumis à certaines circonstances

La décision récente de la Cour suprême américaine de revenir sur le droit à l’avortement a relancé le débat autour de cette question. Et notamment au sujet de son inscription dans la Constitution française. A l’heure actuelle, 13 % des Français pensent que le droit à l’avortement doit être soumis à certaines circonstances. Par ailleurs, 3 % jugent qu’il devrait être autorisé seulement en cas de risque pour la vie de la mère, tandis que 1 % des citoyens y sont totalement opposés, dans tous les cas. C’est le résultat d’une étude Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès publiée mardi 5 juillet et relayée par La Croix.

L’opinion française largement favorable à l’IVG 

Toutefois, ce sondage a mis en lumière le fait que l’opinion française était l’une des plus favorables au droit à l’avortement. Et cela, aussi bien dans son principe que dans ses conditions d’application. L’Hexagone se positionne derrière la Suède et le Royaume-Uni sur cette question, précisent nos confrères. De manière générale, en effet, le droit à l’IVG semble faire l’objet d’un consensus dans la société française, puisque 83 % des sondés jugent positivement son autorisation par la loi, tandis que 81 % se disent favorables à son inscription dans la Constitution. Autrement dit, plus de quatre personnes sur cinq approuvent cette proposition portée tant par la gauche que par la majorité présidentielle. 

6 % des Français contre l’autorisation de l’IVG par la loi  

Ce consensus ne varie que très peu selon le sexe, le niveau d’éducation, l’affiliation religieuse ou le rapport entretenu avec la religion, poursuit La Croix. D’après les résultats de cette étude, l’inscription de l’accès à l’IVG dans la Constitution rencontre l’approbation de 84 % des athées, mais également celle de 79 % des catholiques pratiquants. De façon générale, seuls 6 % des Français considèrent que l’autorisation de l’IVG par la loi française est une très mauvaise chose, détaille le quotidien. Des résultats qui ont en revanche tendance à évoluer en fonction de l’âge des sondés, puisque 71 % des 18-24 ans assurent qu’il s’agit d’une chose positive, alors que les 65 ans et plus sont 92 % à le penser.  

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Liberté pour Salah Hamouri !

Éditorial

Fabien Gay

Depuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.

Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.

Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.

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Valeurs Actuelles

Éric Zemmour consulte ses militants et se penche sur l’avenir

Éric Zemmour souhaite questionner ses soutiens pour la suite. Après les échecs qu’il a essuyés à l’élection présidentielle, puis aux élections législatives, le journaliste de métier a lancé un sondage. Comme le rapporte Le Parisien, Éric Zemmour et sa garde rapprochée vont adresser un questionnaire de 15 pages par e-mail, jeudi 7 juillet, aux 130 000 militants de Reconquête, rapporte Le Parisien. Il s’agira d’un questionnaire pour faire le bilan de la présidentielle et des législatives, déceler les attentes des militants pour les mois et les années à venir et connaître le point de vue de ces derniers.

Retour sur la présidentielle

Les membres de Reconquête devront par exemple déterminer s’ils trouvent qu’Éric Zemmour est « intelligent », « courageux », « drôle » ou encore, « dur », « autoritaire », « extrémiste » ou « radical », relate Le Parisien. Les sondés peuvent également proposer d’autres adjectifs dans un champ libre. Les militants vont aussi devoir revenir sur cinq points controversés qui ont marqué la campagne présidentielle et déterminer s’il s’agit de polémiques « injustes » ou « méritées ». Éric Zemmour avait notamment suscité de vives réactions en pointant un fusil sur un journaliste au salon Milipol le 20 octobre 2021, en adressant un doigt d’honneur à Marseille le mois suivant ou en proposant d’accueillir les élèves handicapés dans des établissements spécialisés. Concernant la présidentielle, les sondés devront décider si la « personnalité d’Éric Zemmour », son « programme », ses « meetings » et sa « radicalité » ont constitué des points forts ou des points faibles.

Le futur de Reconquête entre les mains des militants ?

L’avenir de Reconquête est également abordé. Onze des mesures phares d’Éric Zemmour sont d’ailleurs passées au crible, selon Le Parisien, qui cite par exemple la volonté d’instaurer des prénoms français, de mettre en place un ministère de la « Remigration », ou d’arrêter de verser des aides non contributives aux étrangers.

La stratégie d’Éric Zemmour sera également revue par les militants. Ils seront par exemple interrogés sur les questions suivantes : « L’identité et l’immigration doivent-elles rester les thèmes principaux du programme ? » Et ce, sans que les problèmes du quotidien soient « systématiquement reliés à l’immigration » ? Ainsi, les sondés pourront choisir un thème qu’ils estiment judicieux pour Reconquête de s’emparer comme « l’écologie », « l’espace », ou encore le « transhumanisme », relate Le Parisien.

Les militants pourront également faire part de leurs conseils. Avant de retourner leurs réponses d’ici le 15 août prochain. Ces sondages devraient être abordés lors de l’université d’été du parti d’Éric Zemmour prévu les 10 et 11 septembre à Vinon-sur-Verdon, dans le Var.

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[D’Orcival] Élisabeth Borne face aux parlementaires : ni confiance, ni censure, ni ralliement

Il aura donc fallu deux mois et dix jours pour qu’Emmanuel Macron, réélu le 24 avril, préside le premier Conseil des ministres d’un gouvernement en mesure de se présenter devant l’Assemblée nationale le mercredi 6 juillet. Et que ce président déclare solennellement qu’il « convient de prendre acte de l’absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement ou à toute forme de coalition »

C’est la première fois, en soixante-quatre ans de Ve République, que le chef de l’État, à peine élu ou réélu, doit convenir qu’il ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement. Il s’en faut d’une quarantaine de sièges. Aux élections législatives de mars 1967, le général de Gaulle étant président de la République (depuis 1959), les députés gaullistes et apparentés avaient obtenu quatre élus de plus que la majorité absolue à l’Assemblée. Ce fut le chiffre le plus faible jamais enregistré. Quatorze mois plus tard eut lieu la crise de mai 1968. Celle-ci entraîna la dissolution de l’Assemblée par le Général et l’élection d’une majorité massive, laquelle sera réélue cinq ans plus tard.

C’est la première fois, en soixante-quatre ans de Ve République, que le chef de l’État, à peine élu ou réélu, doit convenir qu’il ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement.

À l’époque, le mandat de l’Assemblée est de cinq ans, celui du président de sept. François Mitterrand, élu en mai 1981, dissout l’Assemblée élue trois ans plus tôt et obtient la majorité de ses vœux pour cinq ans. Mais à l’échéance, les Français élisent un Parlement contraire au précédent. Première cohabitation ! Dirigée par Jacques Chirac, celle-ci dure deux ans. Car Mitterrand, réélu en 1988, dissout à nouveau et obtient une majorité favorable, mais étroite celle-là, avec un Michel Rocard qui gouverne en utilisant l’article 49-3, dont l’objet est de passer en force sauf motion de censure. Deux Premiers ministres lui succèdent et cela se termine en 1993 par une explosion : la gauche s’effondre aux élections. Deuxième cohabitation (Édouard Balladur).

Jacques Chirac succède à Mitterrand et, prenant exemple sur lui, dissout l’Assemblée en 1997. Même résultat : troisième cohabitation, mais cette fois à gauche, avec un Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, pour cinq ans… Ces péripéties amènent Chirac à changer le système et adopter le quinquennat pour la présidence comme pour les législatives. Cela s’applique à partir de 2002. Nous voici vingt ans et quatre élections plus tard. Mais pour la première fois, lors d’une réélection, la malédiction revient : s’il a évité la cohabitation, Macron a bien perdu la majorité absolue !

On aurait pu penser qu’Emmanuel Macron serait convaincu de gouverner à l’étroit. On se trompait.

La Première ministre, Mme Borne, se trouve donc devant une trilogie inédite : ni confiance, ni censure, ni ralliement. Elle renonce au vote de confiance parce qu’elle ne l’obtiendrait pas, n’ayant pu élargir son assise par des ralliements et, pour le moment, elle n’a pas à redouter une motion de censure. Car les troupes de La France insoumise ne sont pas prêtes à faire alliance avec celles du Rassemblement national, et inversement. Mais, contrairement à Michel Rocard qui jouait avec l’article 49-3 de la Constitution pour gouverner, elle ne peut s’en servir que pour la loi de finances et de rares fois, ce qu’elle doit aux réformes de Nicolas Sarkozy…

On aurait pu penser que l’examen de ces circonstances convaincrait Emmanuel Macron de gouverner serré. On se trompait. Mme Borne dirige une équipe de 16 ministres, 15 ministres délégués et 10 secrétaires d’État… Soit 42 hommes et femmes sous l’autorité du chef de l’État. Ils étaient 58 avec Rocard en 1988, le record, 46 avec Chirac deux ans plus tôt et encore 48 avec le pointilleux Raymond Barre en 1978. Sous le Général, l’équipe Debré comptait déjà 43 ministres et secrétaires d’État. Ils allaient être 37 au temps des Jospin, Fillon, Valls ou Philippe. Le champion de l’économie aura été Bernard Cazeneuve, dernier gouvernement présidé par Hollande, qui n’aura eu que 35 ministres et secrétaires d’État – mais pour cinq mois seulement ! On se demande désormais où Emmanuel Macron en est de ses savants calculs…

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“C’est minable de préférer la défense du mouvement à celles des potentielles victimes” : avec l’affaire Coquerel, vers un #metoo à La France insoumise ?

« On savait depuis longtemps pour Coquerel », soupire une insoumise, « après l’affaire Bouhafs, ça commence à faire beaucoup ». L’élan d’espoir qui s’est emparé de la gauche suite au résultat inattendu de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, puis de la Nupes au scrutin législatif, n’aura pas tenu un été. Minée de l’intérieur par une série d’affaires de mœurs, La France insoumise, noyau dure de la nouvelle union, voit peu à peu ses rangs se diviser. Tout particulièrement depuis qu’a éclaté l’affaire Éric Coquerel.

« La revanche du RN »

Élu le 30 juin à la tête de la commission des Finances, le député LFI de Seine-Saint-Denis n’a même pas eu le temps de sabrer le champagne. À peine l’annonce de son ascension était-elle parue dans les médias, qu’une pluie de critiques s’est abattue contre lui sur les réseaux sociaux. Hormis les cris d’orfraie de quelques libéraux s’étouffant de voir un “bolchévique” aux finances, tous les internautes entonnaient alors le même refrain : le bienheureux Coquerel traînerait des casseroles, qui pourraient bien relever du harcèlement sexuel.

Sans preuves ni plaintes pour les étayer, ces trombes d’accusations ne valaient guère mieux que de viles rumeurs ourdies par l’extrême droite, aux yeux des cadres LFI. Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement, l’a fait comprendre en des termes très clairs sur Twitter, le dimanche 3 juillet :

Objectif du barouf sur Coquerel : sa présidence de la commission des Finances et la revanche du RN. Des médias organisent un défilé d’accusateurs qui ont en point commun leur activisme depuis des années contre LFI. Je n’irai donc pas demain sur BFM participer à cette mise en scène

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 3, 2022

Le message est limpide : mettre en cause un insoumis lorsque le parti de Marine Le Pen est fort de 90 députés à l’Assemblée nationale, c’est “faire le jeu du fascisme”… Même si les accusations sont fondées ? Avoir fait ses classes chez les trotskistes de l’OCI n’empêche vraisemblablement pas le Vieux de recourir aux stratagèmes staliniens, lorsque la situation l’exige. Menu problème : au lendemain de la publication de son tweet, Sophie Tissier, ancienne figure des Gilets jaunes, a porté plainte pour « harcèlement sexuel » contre Éric Coquerel.

Autant le tempérament fougueux de Jean-Luc Mélenchon peut faire des merveilles, lorsque ce dernier harangue les foules à la tribune, autant peut-il aussi provoquer des catastrophes, comme dans ce cas précis.

La génération #metoo contre les « boomers »

« Le tweet de Mélenchon est très mal passé auprès des jeunes », concède notre militante. Âgée d’à peine 20 ans lorsque la déferlante #Metoo a envahi les réseaux sociaux, la génération d’insoumis née autour des années 90-2000 prend beaucoup trop au sérieux la question de la libération de la parole pour tolérer pareille oukase, quand un sujet aussi sérieux est abordé. Et ils l’ont bien fait comprendre en interne. « C’est juste minable de préférer la défense du mouvement et de l’image de LFI à celles des potentielles victimes », vocifère un insoumis, dans une boucle de messagerie de section.

Un ton étonnamment franc, à qui connaît la raideur des sections du mouvement et ce qui attend les militants qui parlent trop. « On voit surtout des messages de ce type sur les boucles jeunes », nous explique-t-on. Car sur les canaux de discussions généraux, la vieille génération ne voit pas l’affaire Coquerel du même œil… « Oui, la rumeur existe depuis 10 ans », écrit par exemple une « boomeuse » du parti. « La version qu’on m’en a donné était qu’il couchait avec pas mal de militantes, de préférences jeunes et jolies, mais jamais ne [m’a-t-on] parlé de [quoi que ce soit] de non consenti ou déplacé. » Un discours inaudible, pour la “génération Z” : « Il a 63 ans, et profiter de sa stature » pour séduire de « jeunes militantes n’est certes pas un délit mais c’est assez douteux. »

Un conflit générationnel s’installe.

À mesure que la conversation s’éternise, le ton monte dans le groupe de section : « Si elles ne savent pas dire non », écrit sans crier gare un militant plus âgé, alors « il y a un rapport de domination qu’elles ressentent effectivement ». Bon début, malgré une formulation maladroite. Mais il assène aussitôt, parlant de Sophie Tissier : « Pour ensuite balancer des généralités vagues dans un papier sous couvert de féminisme… » Dommage : « “Si elles ne savent pas dire non”, ça me gêne honnêtement », rétorque une militante.

Petit à petit, un conflit générationnel s’installe : « À ce stade d’hystérie collective et de clivage femme-homme, je ne vois pas l’intérêt de rester dans un groupe qui pète un plomb », pianote un militant, vraisemblablement irrité. Un autre enchaîne : « Que La France insoumise soit attaquée par ses adversaires (…) ne me surprend pas du tout. Par contre, voir des insoumises insister sur la culpabilité de Coquerel m’inquiète énormément. » Peu importe, les jeunes n’en démordent pas. « Beaucoup demandent qu’une formation sur le traitement de ce genre d’affaire soit mise en place au sein du mouvement », explique notre militante. Après les fiascos des affaires Bouhafs et Coquerel, l’idée ne semble en effet pas dénuée de bon sens. Vite, avant le prochain scandale.

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Élisabeth Borne, capitaine abandonnée dans la tempête

Pas un chat rue du Rocher. Ce soir du premier tour des élections législatives, au QG du parti d’Emmanuel Macron, dans le 8e arrondissement de Paris, aucun militant n’a pris la peine de se déplacer pour vivre la soirée électorale. Aucun cadre non plus. La routine sans doute ? Pourtant, le scrutin du jour est loin d’être anecdotique. Ce dimanche 12 juin, la majorité présidentielle vit une drôle de soirée. La Nupes, mouvement d’Union des corps de gauche, devance Ensemble en nombre de voix mais pas dans les projections du nombre de sièges. À ce moment-là, personne ne sait réellement s’il s’agit d’un revers ou d’un non-événement. Le second tour n’a pas encore eu lieu.

Élisabeth Borne s’en va déclamer un discours sans aucun soutien. Après un bref passage à l’Élysée pour faire le bilan de ce premier tour, la candidate de la 6e circonscription du Calvados rejoint le siège du parti. Personne ne l’accompagne si ce n’est Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, toujours présent pour faire de la figuration. Devant des journalistes et dans un silence de mort, Élisabeth Borne récite un discours d’un vide abyssal et s’en va. Le premier épisode public de son isolement.

Déjà six semaines au pouvoir et les séquences enthousiasmantes ne sont pas nombreuses. La Ve République a connu des débuts de mandats plus confortables. D’abord, parce que la nomination d’Elisabeth Borne en tant que locataire de Matignon n’est pas tombée comme une évidence dans l’esprit du président de la République, mais surtout parce que la macronie expérimente la période la plus bousculée de son histoire. Entre la perte de la majorité absolue à l’Assemblée, les débordements au Stade de France le soir de la finale de la Ligue des champions, sans parler des accusations d’agression sexuelle visant le ministre Damien Abad, la Première ministre doit s’accrocher. L’opposition ne s’y trompe pas.

Elle est la cible idéale. Une techno sans charisme qui refuse de se soumettre au vote de confiance devant l’Assemblée nationale. Un aveu de faiblesse que beaucoup exploitent pour discréditer la ministre. Ce mercredi 6 juillet à l’Assemblée, Élisabeth Borne vient prononcer son discours de politique générale et s’immoler devant les parlementaires. Perturbée par les réactions des membres de la Nupes, l’ancienne ministre du Travail peine à détailler son plan politique.

« Ce n’est pas vouloir mettre le bordel, c’est seulement demander que la démocratie soit respectée », expliquait le député LFI Manuel Bompart sur le plateau de BFMTV en amont du grand oral de Borne au Palais Bourbon. Pourtant, lors de cette prise de parole, l’hémicycle ressemble à une basse-cour. Les membres de la majorité, dans l’axe, tentent d’apporter, timidement, leur soutien par quelques vagues d’applaudissements. Seulement, le ton plat et monotone de la cheffe de file ne parvient pas à haranguer ses troupes. Plusieurs fois, elle est obligée de s’interrompre face aux protestations des élus insoumis Alexis Corbière et Ugo Bernalicis. Lorsqu’elle évoque la retraite à 65 ans – « Nous devons travailler un peu plus longtemps » – le tollé est immédiat dans l’aile gauche de l’hémicycle.

Une socialiste face à l’aile droite

Le malaise ne se limite pas uniquement aux invectives de l’opposition. Au sein même de son propre camp, Élisabeth Borne doit batailler. Déjà, lors du premier remaniement, la cheffe du gouvernement n’a pas pu s’imposer sur tous les fronts. Elle n’a pas eu son mot à dire sur la nomination de Sébastien Lecornu au ministère des Armées, et celle Catherine Colonna au ministère des Affaires étrangères. A la suite des événements du Stade France, la Première ministre a tenté d’empêcher la reconduction de Gérald Darmanin Place Beauvau. Son tandem avec Emmanuel Macron bat de l’aile. Le Point révèle, au passage, que le président de la République ne supporte plus ses déjeuners avec l’ancienne ministre du Travail. « Elle ne mange que des graines, ça rend fou le président », rapporte un proche du chef de l’État à l’hebdomadaire.

Être Premier ministre est le meilleur moyen de carboniser.

Même son directeur de cabinet lui a été imposé. D’après le Journal du Dimanche, Élisabeth Borne n’a pas eu son mot à dire à propos de la nomination de certains de ses collaborateurs. Aurélien Rousseau, l’ancien conseiller de Manuel Valls à Matignon, a récupéré le poste de Nicolas Revel, précédent directeur de cabinet de Jean Castex, dont il est proche. C’est dire si l’actuelle Première ministre est entendue et a les manettes en main.

On comprend mieux pourquoi le poste de Premier ministre fait peur. Les cadres de la macronie ne se sont d’ailleurs pas bousculés pour accéder à Matignon. Bruno le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, un temps pressenti, a finalement, selon ses conseillers, préféré rester à Bercy. « Il trouve que ce poste est le meilleur moyen de se carboniser », souffle un proche. Élisabeth Borne en doute. D’après nos informations, la cheffe du gouvernement reste persuadée que Le Maire et Gérald Darmanin veulent prendre sa place. Le duel entre la socialiste et l’aile droite du gouvernement est lancé. Un match auquel on peut également intégrer Sébastien Lecornu. Ce dernier a failli ne pas être reconduit au poste de ministre des Armées lors du second remaniement. D’après un proche du ministre, Élisabeth Borne y aurait œuvré. En vain. Le jeune ministre fait partie des protégés du Président.

Résultat : Jean Castex finit aujourd’hui par être regretté. Récemment, le Figaro a révélé que l’ancien Premier ministre a renoncé à ses privilèges. Pas de chauffeur, pas de garde du corps, l’homme se déplace en métro dans la capitale. Longtemps décrié et moqué, Jean Castex est parvenu à sortir avec une cote de popularité notable. Lorsqu’Élisabeth Borne évoque les réussites du mandat de son prédécesseur devant l’Assemblée nationale ce mercredi, une ovation sincère retentit dans le camp de la majorité. La seule lors de cette intervention.

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L'Humanité

Une femme est morte au travail, en bord de piste, à l’aéroport de Roissy

Actu

Une agente de nettoyage est décédée percutée par un véhicule de transport de passager sur une des pistes du terminal T3 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, ce dimanche. Les mauvaises conditions de travail sous-tendues par un sous-effectif criant sont pointées par les syndicats.

Luis Reygada

« Elle avait 55 ans et elle est morte sur le coup ». Les circonstances du drame ne sont pas encore très claires mais ce qui est certain est qu’une agent de nettoyage a perdu la vie sur son lieu travail, ce dimanche, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. (1)

« L’accident a eu lieu à 14 h 40 », nous précise une des nombreuses sources que nous avons pu joindre pour corroborer l’information relayée d’abord sur un compte Twitter spécialisé dans le recensement des accidents du travail mortels en France (« Accident du travail : silence des ouvriers meurent»).

En quelques lignes laconiques, la CGT Roissy Aéroport-CDG a par la suite confirmé sur le même réseau social le décès de l’employée de Ladybird (1), société sous-traitante du Groupe ADP – anciennement Aéroports de Paris – spécialisée dans les services de nettoyage avion et armement des cabines, « percutée par un véhicule de débarquement de passagers sur la piste parking avion R11, au terminal T3 ».

Morts au travail : un scandale français

« Elle allait vers son avion quand elle s’est fait heurter par un véhicule de l’entreprise Samsic (1) chargé du transport des PHMR (passagers handicapés et à mobilité réduite, N.D.L.R), explique Tayeb Khouira, membre du bureau national SUD Aérien. Apparemment le conducteur n’aurait pas marqué le stop en sortant de la ZEC, il devait être pressé. C’est un travail sous pression », précise-t-il.

« La conséquence de ce que nous dénonçons depuis longtemps »

La ZEC, c’est la « zone d’évolution contrôlée », ce périmètre situé autour des aéronefs en phase de stationnement et soumis à une réglementation ainsi qu’à des procédures d’accès et de circulation très strictes. Les témoignages divergent quant à la possibilité d’une erreur commise par l’employée décédée : se trouvait-elle sur une voie de circulation ou aurait-elle bien respecté le balisage de sécurité ? Le chauffeur mis en cause a déjà été auditionné et l’enquête de la gendarmerie en cours révélera peut-être bientôt tous les détails de l’accident, mais ce qui est certain c’est que le tragique événement a peu surpris auprès des syndicalistes de la plateforme aéroportuaire.

« C’est malheureusement la conséquence logique de ce que nous dénonçons depuis longtemps », constate Nicolas Pereira, secrétaire général de l’UL-CGT Roissy-CDG. «  Dans nos revendications il n’y a pas que l’argent : il y a aussi la question des embauches parce que les conditions de travail sont dégradées ; les conditions de sécurité ne sont pas respectées… » ajoute celui qui a pris une part active aux mobilisations qui ont fortement perturbé le trafic aérien le week-end dernier.

À Roissy, alerte contre un crash social

Appelés à se mobiliser par l’ensemble des syndicats de l’aéroport, des centaines de salariés de sous-traitants de compagnies aériennes et des salariés de grands groupes – comme ADP (anciennement Aéroports de Paris) et Air France – s’étaient effectivement mis en grève pour la deuxième fois en moins d’un mois, ce 1er juillet 2022, pour exiger notamment une hausse de 300 euros des salaires. «  Le drame survenu ce dimanche ne fait que confirmer ce que l’on craignait », ajoute-t-il.

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Des conditions de travail « propices à générer des accidents » 

Un constat que soutient aussi Imad Dachroune. «  À Roissy, nous subissons les conséquences des mauvaises conditions de travail dans toutes les sociétés sous-traitantes », insiste le délégué syndical Sud Aérien. Lui est agent de piste et travail pour la société Gibag SGH, du groupe 3S Alyzia et sous-traitant de Hop !, filiale d’Air France. « La moyenne nationale du taux d’accidents du travail est de 3 à 4 % de la masse salariale, mais chez nous – pour les agents de piste – ça dépasse les 20 %. C’est énorme. Les employeurs payent de très fortes amendes à la Sécurité sociale, mais ils préfèrent payer ça plutôt que d’embaucher, ça leur revient moins cher », assure-t-il.

Tandis que de nombreuses sociétés ont réduit leurs effectifs pendant la crise du Covid-19, en s’appuyant sur des accords de performance collective qui ont souvent été vécus comme des chantages à l’emploi par les salariés contraints de se résoudre à des baisses de salaires, les embauches n’ont pas été au rendez-vous avec la reprise du trafic aérien. Aujourd’hui, avec des niveaux d’activité pratiquement revenus à ceux de 2019, les effectifs ne seraient pas à la hauteur des besoins avec une insuffisance «  de 15 % à 20 % dans des secteurs comme la sûreté, les bagages, la propreté, le transport de personnel », selon les affirmations du secrétaire général de la Fédération CGT Transports, Fabrice Michaud.

Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »

« Le sous-effectif est un très gros problème », abonde Tayeb Khouira tout en rappelant la dégradation généralisée des conditions de travail propice à générer des accidents : recours à la sous-traitance, aux travailleurs intérimaires, manque de formations… «  Tout est fait à la va-vite, on veut des agents qui reviennent au moindre coût possible, et opérationnels le plus vite possible. Ça ne peut pas fonctionner. Il y a des problèmes de recrutement car les salaires sont trop bas, parfois en dessous du Smic. Ça n’intéresse plus personne de venir travailler ici », martèle-t-il.

Il remarque que le véhicule de l’entreprise impliqué dans l’accident mortel ne serait pas adapté à la mission confiée, la cabine du conducteur ne permettant pas une bonne visibilité sur la piste. «  Il y a des chances pour que le conducteur soit un intérimaire, avance-t-il, c’est très courant dans ce genre d’activités. Pourtant ça fait un moment que nous alertons sur le danger potentiel que peut représenter ce genre de pratiques. Et il ne faut pas oublier que beaucoup de salariés ont été à l’arrêt pendant un an et demi, il n’y a pas eu de formations spécifiques pour relancer la machine… »

S’il faut sûrement attendre encore plusieurs jours pour obtenir des éclaircissements sur l’accident qui a coûté la vie à l’agent de nettoyage, le responsable syndical n’hésite pas à pointer du doigt dès maintenant le rôle joué par ADP (1). «  Au final, c’est lui, donneur d’ordre, la responsabilité lui revient en grande partie car ce sont des contrats de sous-traitance et c’est lui, le client, qui impose le cahier des charges », fulmine-t-il, avant de conclure : C’est un ensemble, tout est lié et c’est pourquoi je pense qu’il y aura encore des accidents ».

Début avril, la société Ladybird, lançait une compagne de recrutement pour le poste d’« agent de nettoyage avion » pour des contrats CDD 6 mois. Le même poste qu’occupait la salariée mortellement accidentée. Rémunération proposée – actualisée en juillet : 1 645 euros bruts, soit le Smic, contre l’obligation d’ «  être disponible H24 » avec travail les samedis et dimanches, sur base d’une planification mensuelle. Mourir au travail, pour un Smic.

  • Mise à jour – mercredi 5 juillet 2022 (17h00)

Joints par téléphone, des collègues du conducteur mis en cause assurent que celui-ci aurait bien respecté les consignes de sécurité. « Le chauffeur n’a grillé aucune ligne de stop », indique Kocabey Sertan, secrétaire adjoint du CSE et élu CGT chez Samsic.

Il rapporte des propos d’un témoin oculaire de la scène : « Deux véhicules ont été appelé pour intervenir sur une arrivée d’avion afin de prendre en charge une dizaine de personnes à mobilité réduite. Les chauffeurs s’y rendaient en respectant les procédures quand la tragédie a eu lieu », détaille-t-il en précisant que la limitation de vitesse – fixée à 30 Km/h – ne peut pas être dépassée puisque les engins sont bridés.

Le possible stationnement du véhicule de la société Ladybird « du mauvais côté de la voie de circulation » pourrait être à l’origine du drame, selon l'élu qui pose la question de la responsabilité du gestionnaire, ADP. « Ça s’est passé au parking avion Roméo-9, il n’y a pas de ZEC à cet endroit-là, pas de marquage au sol. Ça manque de signalisation ».

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Valeurs Actuelles

La ville de Tours privée de feu d’artifice du 14 juillet

Après deux années sans feu d’artifice en raison de la crise du Covid-19 et des règles de protection sanitaire, les Tourangeaux en seront à nouveau privés le 14 juillet, pour la troisième année consécutive. Le spectacle pyrotechnique organisé à l’occasion de la fête nationale sur le pont Wilson, l’un des principaux ponts de la ville enjambant la Loire, vient d’être annulé par la municipalité. En cause, la présence de deux colonies d’oiseaux protégés, des sternes naines et des sternes pierregarins, qui ont trouvé refuge sur les bancs de sable se trouvant en amont de l’ouvrage d’art. Les pétarades provoquées par les fusées ainsi que les applaudissements du public effrayeraient les volatiles adultes qui abandonneraient de ce fait leurs petits. Un dommage pointé du doigt par l’antenne de Touraine de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Pilotée par l’ornithologue Julien Parent, cette dernière a obtenu du maire écologiste Emmanuel Denis l’annulation du spectacle.

Arrêté préfectoral de 2019

Les milliers de badauds venant en famille admirer le spectacle pyrotechnique organisé au-dessus de la Loire, devront donc faire une croix sur ces réjouissances estivales. Dans les faits, aucune des communes de l’agglomération tourangelle n’a pu se substituer à la capitale de la Touraine, faute de temps. Nonobstant un arrêté préfectoral datant de 2020, autorisant l’organisation d’un seul feu d’artifice au-dessus de la Loire à cet endroit, la ville n’a rendu sa décision d’annulation que fin juin. Conséquence, les deux cités voisines, Saint-Cyr-sur-Loire et La Riche, qui co-organisaient le feu d’artifice avec Tours, ont été prises de court pour prendre à leur charge un spectacle de remplacement. Force est aussi de constater que les maires de ces deux villes, Philippe Briand et Wilfried Schwartz, ennemis politiques du premier magistrat de Tours, n’ont pas montré d’empressement à se substituer à la ville “centre”.

Sites de remplacement

Face aux critiques émanant notamment de l’opposition de droite, qui a regretté cette annulation au conseil municipal du 4 juillet, l’exécutif tente aujourd’hui de se justifier et de trouver la parade. Il assure ainsi que d’autres sites, notamment sur le Cher voisin, ont été envisagés pour permettre au spectacle d’avoir lieu. Les conditions de sécurité nécessaires à l’accueil d’une foule importante, n’y étaient pas assurées, et a finalement motivé sa décision. Déplacer les sternes sur un autre fleuve, le Cher, n’était également pas envisageable, selon la LPO Touraine. Tours a de ce fait annoncé la tenue de manifestations populaires de substitution. Banquet, bal, spectacle de funambule et de « feu », « surprise » de lumière viendront ainsi émailler la fête nationale.

Traditions républicaines

Si la mairie assure qu’elle n’est pas opposée par principe à la tenue du feu d’artifice, « ce type de manifestation semble bien devoir disparaître du nouveau paysage tourangeau, regrette l’un des conseillers d’opposition. Sa décision s’inscrit dans la rupture affichée des nouvelles villes écologistes depuis mars 2020, à l’égard des traditions républicaines et plus largement françaises ». Grégory Doucet, le maire de Lyon, a ainsi acquis une notoriété nationale en limitant la viande dans les cantines scolaire, en supprimant du foie gras dans les réceptions de la ville, et en refusant de voir sa ville survolée par la Patrouille de France pour le 14 juillet (déjà). L’édile a aussi refusé d’assister au traditionnel vœu des Échevins, tradition chrétienne datant de 400 ans dans la Capitale des Gaule. Son prédécesseur de gauche, Gérard Collomb, se pliait lui de bonne grâce à cette manifestation qui fait partie du patrimoine historique lyonnais. À l’instar de Bordeaux, dont le premier magistrat Pierre Humic a remplacé le sapin de Noël par un arbre en verre, Tours avait pensé elle aussi se passer de sapin. Pour éviter la polémique nationale déclenchée par Pierre Humic, Emmanuel Denis était finalement rentré dans le rang en 2021. Le gigantesque sapin, installé à Noël depuis des décennies devant l’hôtel de ville, reste pour l’instant d’actualité. Jusqu’à quand ?

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L'Humanité

Pour que les retraités touchent tout ce à quoi ils ont droit

Reportage

Jusqu’à ce mardi, les agences de l’assurance-retraite et de l’Agirc-Arrco ouvrent leurs portes pour informer. Car l’accès à une pension complète ne va pas de soi. En atteste le « rendez-vous retraite », auquel nous nous sommes rendu avec Soilihi, future retraitée de Seine-Saint-Denis. Reportage.

Stéphane Guérard

« J’ai appris plein de choses aujourd’hui ! » Papiers administratifs disposés devant elle, Soilihi contemple sourire aux lèvres le tableau récapitulatif de sa carrière professionnelle affiché sur un vaste écran d’ordinateur.

Malgré les dizaines de lignes figurant imparfaitement sa carrière professionnelle, sa situation est désormais claire : plus qu’un dernier rendez-vous d’ici dix jours pour réunir les dernières pièces de son dossier et elle ouvre ses droits à la retraite dès ce mois de juillet.

La future retraitée a pu remédier au manque d’informations ou aux idées reçues sur le sujet en prenant un « rendez-vous retraite ». Depuis 2020, entre fin juin et début juillet, l’assurance-retraite et l’Agirc-Arrco ouvrent leurs agences, plateformes téléphoniques et sites Web pour assurer l’accès aux droits à la retraite. Un accès qui ne va pas de soi et qui peut générer un non-recours.

Renseigner les années manquantes

Une demi-heure auparavant, la figure de Soilihi n’affichait pas la même sérénité, alors qu’une conseillère l’accueillait au centre d’information, de conseil et d’accueil des salariés (Cicas) de Saint-Denis. En fin de droits à l’assurance-chômage depuis un an, cette soixantenaire pétillante ne comprenait pas pourquoi les organismes sociaux la renvoyaient vers leurs homologues des retraites, la forçant à déclencher ses droits à pension alors qu’elle souhaitait reprendre une activité professionnelle.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

« On va revoir ensemble votre parcours et mettre à jour les trimestres pour lesquels il manque des informations », rassure immédiatement Catherine Beau, de l’autre côté du bureau. Une fois les années manquantes renseignées, le bon nombre d’enfants à charge ajouté, additionnant à chaque fois de nouveaux trimestres cotisés, la conclusion s’impose d’elle-même : « Je vous conseille de demander votre retraite, fait valoir la conseillère des régimes complémentaires Agirc-Arrco. Vous remplissez toutes les conditions pour l’être sans que ça vous empêche de reprendre une activité, puisqu’il n’y a pas de conditions de ressources pour vous. »

Le parcours de Soilihi est désormais tracé et les différentes caisses vont, à quelques jours d’intervalle, déclencher leurs premiers versements. L’habitante de Villeneuve-la-Garenne aurait pourtant pu faire valoir ses droits à pension il y a deux ans.

Peut-on abaisser à 60 ans l’âge de départ à la retraite ?

Un exemple qui n’est pas exceptionnel. « Les gens qui poussent les portes de l’agence ont souvent entendu parler des rendez-vous retraite par le bouche-à-oreille ou par les services d’action sociale. Il n’est pas rare de constater que certains auraient pu partir deux ou trois ans plus tôt. Mais ils ne savent souvent pas que l’Agirc-Arrco existe, qu’ils y ont cotisé et qu’ils ont des droits. »

À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à pension

Ce que constate Catherine Beau dans son centre Cicas, la Drees a tenté de le quantifier en 2019 dans une étude portant sur la classe d’âge 1942. À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à pension, note le service statistique du ministère des Solidarités. 7 % des assurés nés en 1942 n’ont liquidé aucune des pensions de retraite auxquelles ils avaient pourtant droit.

« Certains assurés peuvent ne pas conduire ces démarches pour différentes raisons : méconnaissance des procédures, oubli des droits à retraite acquis au cours de petites périodes d’emploi ou de périodes d’emploi lointaines, déménagement dans un autre pays, etc., analyse la Drees. Ils sont alors dans une situation de non-recours aux droits. Ce non-recours aux droits à retraite n’est pas définitif, puisqu’un assuré peut les faire valoir jusqu’à son décès. »

Si le nombre de personnes qui passent à travers leurs droits est non négligeable, leur manque à gagner représente de petites sommes, pondère la Drees, autour de 40 euros brut mensuel sur une pension moyenne de 1 450 euros brut.

Indemnités de licenciement : le vent tourne pour les barèmes Macron

« La cotisation est un sujet majeur, c’est la base démocratique du système »

L’assurance-retraite et l’Agirc-Arrco tentent de remédier à la situation en organisant leurs portes ouvertes annuelles jusqu’à ce mardi. « La retraite souffre d’une image de complexité, sédimentée par des rumeurs, des on-dit, des mélanges d’informations prises de façon indéterminée sur des sites de référence et d’autres baroques. Le sujet est certes technique : on parle de salaires net et brut, de remplacement, de périodes cotisées, assimilées, de trimestres, de CSG… Notre objectif est d’éclairer du mieux possible, en agence c omme par téléphone, pour toucher tout le monde », résume Renaud Villard, directeur général de l’assurance-retraite, couvrant près de 36 millions d’assurés.

La majeure partie des 40 000 entretiens escomptés durant cette semaine concerne des personnes proches de l’âge de départ, qui formalisent des choix de vie à court terme. Mais des quadras et quinquagénaires franchissent aussi le pas des 360 points d’accueil participant à l’opération pour évaluer des choix en apparence plus lointains, mais qui ont des conséquences sur des projets de long terme, comme un emprunt immobilier.

« En apportant des ­ réponses individualisées, ces rendez-vous redonnent une confiance collective à ce bien commun qu’est le système par répartition auquel les Français sont très attachés. Nos conseillers partent des ­besoins personnels et donnent de l’assurance aux projets de vie qui leur sont exposés. Ce faisant, ils donnent du sens au système, notamment en direction des plus jeunes qui ­entendent i njustement qu’ils n’auront pas droit à la retraite plus tard », fait valoir François-Xavier Selleret, directeur général de l’Agirc-­Arrco, régimes complémentaires auxquels 25 millions de salariés et 1,7 million d’entreprises cotisent chaque année, et auprès desquels 13 millions de retraités perçoivent chaque mois une allocation complémentaire.

Retraites, ce que cache la stratégie gouvernementale

Cet effet de sens n’est pas secondaire pour son homologue du régime général, Renaud Villard : « La cotisation est un sujet majeur. C’est la base démocratique du système et la garantie de sa pérennité. Or, on voit revenir les discours d’esquive, via le développement de l’ubérisation des activités et des emplois qui fait passer l’idée qu’en se déclarant autoentrepreneur, on ne se prive d’aucun de ses revenus. En venant dans nos agences, les personnes se rendent comptent que le urs cotisations ouvrent concrètement des droits. » Reste à savoir si ces rendez-vous ont aussi attiré des membres du gouvernement ou de Renaissance. Cela serait bien utile, alors que leur projet de repousser l’âge légal de départ de 62 ans à 65 ans va de pair avec des baisses de cotisations qui fragilisent la pérennité du système par répartition.

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Valeurs Actuelles

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L'Humanité

Mélenchon mise sur une dissolution

Actu

Le leader insoumis estime que la Nupes devrait se tenir prête à cette éventualité et souhaite une « grande marche » en septembre.

Diego Chauvet

Jean-Luc Mélenchon ne tourne pas la page de la séquence électorale qui s’est achevée avec le second tour des élections législatives. Lors d’une conférence donnée au siège du Parti ouvrier indépendant (POI), le 5 juillet, à Paris, le leader des insoumis en a présenté ses propres enseignements. Mais il a averti que la nouvelle situation politique, notamment à l’Assemblée nationale, allait confiner au « blocage ». L’ex-candidat à la présidentielle pense même que la seule issue sera de « nouvelles élections ». Autrement dit, une dissolution de l’Assemblée, alors que le gouvernement serait incapable de réunir des majorités, même au cas par cas, pour faire voter ses lois et conduire sa politique.

Un appel à organiser des assemblées de circonscription

Avec cette perspective, Jean-Luc Mélenchon n’a donc pas choisi la date de sa conférence au hasard : à la veille du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, celui qui n’est plus député cherche à se placer comme principal adversaire de la première ministre. Mais aussi comme chef de l’opposition de gauche, avec les insoumis comme moteur principal . «  Les députés insoumis doivent être les premiers à courir devant », a-t-il prévenu, en les appelant à organiser, dès cet été, des « assemblées de circonscription » et des « caravanes ». Avec un objectif en vue, à la rentrée, qu’il fixe à la Nupes dans sa globalité et non à ses seuls partisans : l’organisation d’une « grande marche contre la vie chère » considérée comme une « initiative politique fédératrice ». Au passage, le leader de la FI passe par-dessus les syndicats, comme il l’avait déjà fait lors du précédent quinquennat pour des initiatives similaires.

L’insoumis s’appuie notamment sur la ­situation économique et sociale pour nourrir son argumentation en faveur d’un « blocage » qui entraînerait une dissolution . «  Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation », explique-t-il à ses partisans. Si la Nupes part à l’offensive , «  le mur politique va cristalliser les capacités d’organisation populaire, et alors la politique prend le poste de commande, et la question du pouvoir sera posée ». «  Quand on vous a dit “on peut ­gagner, élisez-moi premier ministre” , ça voulait dire que c’était tout à fait possible », rappelle encore Jean-Luc Mélenchon en soulignant les scores serrés entre la Nupes et la majorité macroniste aux législatives. Et visiblement, dans son esprit, ça l’est toujours.

Jean-Luc MélenchonNupesAssemblée nationalefrance insoumise
L'Humanité

VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

Emission

L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

Jean-Jacques Régibier

Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

L'Humanité

VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

Reportage

À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

Franck Cartelet

"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

Dématérialisation des procédures

"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

"au bon vouloir de l'employeur"

Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

L'Humanité

Macron a-t-il le monopole de la République ?

Emission

Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

L'Humanité

« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

Reportage

Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

L'information en danger 

La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

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Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?

Emission

Emmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.

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Direct politique. Discours de politique générale, motion de défiance. toute l'actualité du 6 Juillet

Elisabeth Borne va prononcer sa déclaration de politique générale à 15H00, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.

Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs.

Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

 

Elisabeth Borne exposera donc sa feuille de route, et particulièrement le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.

La Première ministre sera interviewée au 20H de TF1.

Une motion de défiance sera déposée à 14h3O par les groupes de la Nupes

Pour tout savoir sur le nouveau gouvernement

DIRECT. Remaniement : Exit Damien Abad mais pas de prise de guerre ni de surprise. Toute l'actualité politique du 4 juillet
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Jalal le tunnelier. (2e épisode)

Chronique

La semaine dernière j’ai reçu une lettre que j’avais envie de partager avec vous, Elle vient de Jalal qui est tunnelier et qui me raconte son expérience… (Retrouvez le premier épisode ici )

Audrey Vernon

Il est 5 h 45 on monte dans le camion, 10 mineurs conducteurs d’engins dont un électricien et un mécano. Nous sommes arrivés au front de taille, là où l’on creuse… Je suis ouvrier d’exécution et souhaite alors devenir conducteur d’engins.  On me dit « observe, c’est en observant qu’on commence à apprendre ». Les 150 trous ont été forés et maintenant on injecte le produit explosif dedans, Il fait chaud j’ai la tête qui tourne, on sort pour enfin lancer l’explosion. Il faut y aller sur un rythme « daïl daïl » comme ils disent, À croire qu’on est toujours en retard. Une manière de nous inciter à aller toujours plus vite. Après le tir, 30 minutes de dégazage, on contrôle l’air et on y retourne pour bétonner la paroi. Les huit heures sont finies je n’ai rien vu passer tellement j’ai été occupé. C’est une course de relais en 3 × 8 heures, l’atelier ne s’arrête surtout pas. Pendant deux mois je rêve de l’explosion et cela me fait sursauter de mon lit.Mais à force on s’habitue. C’est dans ce travail très difficile que je trouve le plus de solidarité, cela ressemble à un sport collectif comme le foot. Quand mes parents me demandent, je leur mens en leur disant que c’est très facile et que l’environnement est très sain. ..mais Il faut utiliser un masque à cartouches. Mais toujours le mais. L’atelier pose d’explosif demande d’être rapide car on vient de fracturer le front de 150 trous et qu’un éboulement n’est pas impossible. Il fait chaud surtout en calotte (plafond). Le mineur n’est pas content car il n’arrive pas à respirer fort alors il jette le masque et il me crie « Tu n’as qu’à m’amener le con qui veut que je porte des masques et qui me montre lui-même en me donnant l’exemple en action » . Là je réponds dans ma tête : « c’est tes poumons pas les leurs. »

Je me suis lancé dans ce boulot uniquement pour le salaire…

Avec le recul je m’aperçois vite que l’argent gagné est une partie infime et que l’on mérite beaucoup plus. Le bénéfice fait par les entreprises grâce aux ouvriers est énorme mais l’ouvrier est une dinde qui a un crédit. Donc rien ne l’arrête : ni la sécurité, ni les salaires très pauvres, ni les primes de nuit honteuse : 18 € par nuit ! Je pourrais écrire des pages et des pages…

Dernière chose : dans ce métier quand on perce le tunnel final il y a normalement une prime de percement (de 500 à 2000€) cela fait deux chantiers qu’ils l’annulent et ça commence à me peser.

Trop jeune, j’ai découvert l’importance de l’argent, Je voulais devenir footballeur professionnel, J’ai toujours du mal à travailler car je pense très sincèrement que je serai heureux en touareg, l’autarcie me plaît énormément.

Je me fais aussi du souci pour vous. J’ai peur pour vous car vous boxez les riches et les autres avec vos mots. Les rappeurs comme 2pac, Booba, ou autres sont des rigolos comparé à vous. Vous sabrez les hypocrites avec une vérité.

Merci Madame, Si j’ai le droit au paradis je demanderai à Dieu de vous rencontrer.

À bientôt,

Jalal, mineur conducteur d’engins (fabricant de tunnel).

Carte blanche à Audrey Vernon
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Des mesures en trompe l’œil pour un pouvoir d’achat en berne

Chronique

Jean-Christophe le Duigou

Des mesures pour parer la perte de pouvoir d’achat seront-elles le baptême du feu pour la nouvelle Assemblée nationale élue en juin ? La porte-parole du gouvernement a parlé « d’heure de vérité » concernant l’examen du projet de loi annoncé. Qui pourrait s’opposer à « des mesures fortes pour protéger le pouvoir d’achat des Français ? » feint de s’interroger Elisabeth Borne. Sinon les partisans du « dénigrement systématique » qui s’excluraient ainsi de l’effort collectif de construction de réponses adaptées à la crise. La tactique est claire, forcer au moins une partie des opposants au gouvernement minoritaire à rejoindre les députés macroniens afin de former une première majorité de circonstance.

Depuis la campagne présidentielle le gouvernement n’a pas lésiné sur l’affichage : revalorisation des retraites, revalorisation des minima sociaux, blocage temporaire des prix du gaz et de l'électricité, indemnité inflation, baisse du prix de l’essence à la pompe, suppression de la redevance TV, chèque énergie…Au total avec « la loi pouvoir d’achat » pas moins de 50 milliards d’euros de crédits publics pour 2021 et 2022 ont ainsi été mobilisés, dont 18 milliards rien que pour la baisse de la taxe sur l’électricité et le gel des tarifs du gaz. « La France a pris les mesures les plus massives et les plus complètes des grands pays européens » souligne le magazine macronien Challenges qui met en exergue le montant de l’effort budgétaire consenti sur la période en points de PIB, le 1,9% français, face au petit 0,7% allemand.

Ce plan aux dires de l’Insee, se veut LA « protection du portefeuille des ménages » contre les hausses de prix. Pas si sûr ! Si l’organisme public dans sa dernière note de conjoncture, estime que ces mesures mises bout à bout, contribueront bien à rehausser le revenu disponible brut (RDB) des ménages d’environ 1 point de pourcentage en 2022 il estime que cela sera insuffisant pour garantir le maintien du pouvoir d’achat. Ce dernier baissera en moyenne sur l’ensemble de l’année 2022 de 1 % par unité de consommation.

Le Président du MEDEF vent la mèche dévoilant le double discours gouvernemental : « Officiellement il faut augmenter les salaires mais en coulisse le gouvernement nous dit de faire attention …avec trop de hausse »[1].On concède quelques compensations aux ménages y compris par un simili blocage des baux immobiliers, alors que leur consommation a été amputée par une inflation de 5 à 8 % l’an. L’opération dissimule un nouveau coup de pouce aux entreprises. D’abord en orientant les revendications salariales vers des primes générales ou vers de l’intéressement. Ensuite en refusant tout coup de pouce au SMIC pourtant basé sur l’indice des prix à la consommation qui minore le cout de la vie. Enfin en déchargeant les entreprises d’une partie des couts induits par la hausse des salaires, notamment à travers le dispositif de « prime Macron » qui prolonge la logique désormais de grande ampleur d’exonération de cotisations sociales.

Depuis deux ans les aides aux entreprises, sous forme de chômage partiel pour les unes, de compensation financière pour les autres ont été massives.  Malgré le choc de la double crise pandémique et économique, le taux de marge[2] des entreprises est ainsi demeuré à un niveau élevé : 31,6%. In fine, au travers de ce « plan d’urgence », gouvernement et patronat convergent une nouvelle fois dans leur volonté de préserver la rentabilité attendue par les actionnaires. La bonne stratégie ? les salariés en doutent. Des arrêts de travail éclatent  autour du même mot d’ordre : « Tout augmente sauf nos salaires. » Après des négociations qui n’aboutissent pas les travailleurs se mobilisent à juste raison pour obtenir une taxation des profits exceptionnels des grandes firmes de l’énergie et du commerce et des augmentations de salaires à la hauteur de l’inflation subie.

[1] Les Echos, 28 juin 2022

[2] Dans le partage de la Valeur Ajoutée, le taux de marge rend compte de ce qui reste à disposition des entreprises pour rémunérer le capital et investir, une fois déduites les rémunérations salariales.

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L’économie sociale et solidaire à Matignon : il est temps de se réjouir !

Chronique

La chronique avisée de Jean-Philippe Milesy, militant de l’économie sociale et solidaire.

Jean-Philippe Milesy

La nomination de Madame Schiappa comme Secrétaire d’État doit être saluée à deux titres. En premier lieu parce qu’elle est placée sous l’autorité du Premier ministre, en second lieu parce qu’elle réunit ESS et vie associative trop souvent séparées en d’autres temps.

C’est sous l’égide du Premier ministre que Michel Rocard introduit l’Économie sociale dans ce que l’on appelle aujourd’hui l’architecture gouvernementale. La première Délégation interministérielle en 1981, confiée à Pierre Roussel, le premier Secrétariat d’État, avec Jean Gatel en 1984 sont auprès de l’Hôtel Matignon. Michel Rocard ne fait que constater que l’Économie sociale n’est pas un secteur, mais un « entreprendre autrement » présent dans l’ensemble des secteurs économiques, sociaux et culturels : l’inter-ministérialité et l’autorité du Premier ministre sont dès lors une évidence.

Appellations mouvantes

Plus tard, réduisant de fait l’Économie sociale à sa dimension réparatrice, les délégations se retrouveront au sein des ministères en charge des affaires sociales, comme ce fut le cas de celle de Maurice Bennassayag, délégué auprès de René Teulade, ministre. C’est aussi, dans le gouvernement Jospin, le cas du deuxième Secrétaire d’État, Guy Hascoët, placé auprès d’Élisabeth Guigou et qui voit l’intitulé de son département à la seule « économie solidaire » faire question.

Les appellations sont mouvantes selon les temps : ainsi un ancien ministre devenu délégué exige que l’on accole l’adjectif « générale » à sa délégation pour accepter ce qui lui paraît une rétrogradation !

Le premier, Benoît Hamon, est nommé, en 2012, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie et des Finances (MEF). La présence à Bercy est une revendication des dirigeants de l’ESS pour constater sa dimension et son poids économiques. Mais peut-être n’avaient-ils pas pris en compte la pesanteur du MEF dont les dirigeants sont le plus souvent étrangers, voire hostiles, au principe même d’une ESS dont ils ne considèrent en fait que la dimension « sociale », réparatrice ? La loi du 31 juillet 2014 est finalement adoptée mais après quelques concessions au « mainstream » libéral.

Puis fera florès la référence à « l’innovation sociale » - concept flou du moins dans l’esprit de ses promoteurs d’alors - qui, en fait, notamment avec le Haut-commissariat de Christophe Itier, recouvre le développement souhaité d’un entrepreneuriat social qui malgré cela peine encore à se développer au regard des formes historiques, coopératives mutualistes et associatives de l’ESS.

ESS et Vie associative

L’évocation de ces trois formes historiques permet de saluer le retour sous l’égide d’un même Secrétariat d’État à l’ESS et à la Vie associative. Cette dernière était précédemment le plus souvent dévolue à l’Éducation nationale, à la Jeunesse ou aux Sports, sans prise en compte de l’extrême diversité des associations qu’il s’agisse des droits et des solidarités, du médico-social et de la culture ou de l’environnement.

Malgré une distinction qui demeure dans l’intitulé, ce regroupement doit contribuer à renforcer la conviction des dirigeants associatifs qu’ils sont issus du tronc commun de… l’Associationnisme, et qu’ils font partie de ce même ensemble que constataient tant Charles Gide qu’Henri Desroche quand le premier créa le concept d’Économie sociale et que le second le releva pour aboutir au développement actuel d’ESS-France et à son travail sur une « République de l’ESS » et sa revendication de devenir la norme de l’économie de demain.

Bien évidemment, l’intitulé et le positionnement d’une instance gouvernementale ne laissent en rien préjuger de sa politique. Nous y serons attentifs et serons certainement amenés à y revenir. Mais pour l’heure « gaudeamus igitur », il est temps de se réjouir !

Et vous vous faites quoi demain ?

économie sociale et solidairemarlène schiappaAssociationsmutuelles
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Urgence d’un débat à l’Assemblée nationale

Chronique

Christophe Prudhomme

Notre système de santé est en train de s’effondrer et la seule réponse du gouvernement est de valider une rupture du service public en acceptant la fermeture des services d’urgences la nuit. Les préconisations médicales sont simples : pour assurer la sécurité de la population, tout citoyen doit être à moins de 30 minutes d’un service d’urgences ouvert 24 heures sur 24, tous les jours de l’année.

La perversité des libéraux qui nous gouvernent, aidés par certains médecins qui sont devenus leurs valets politiques pour préserver leurs intérêts catégoriels et leur position de pouvoir, est d’avoir sciemment provoqué la dégradation du système de santé en organisant la pénurie de professionnels, notamment de médecins, et en étranglant financièrement les hôpitaux pour qu’ils ferment des lits et des établissements. L’objectif soigneusement caché et dénié est bien d’aboutir à une situation où, face à la dégradation de la qualité des services publics, l’alternative évidente devienne le secteur privé… pour ceux qui pourront se le payer. Le scandale d’Orpea a mis crûment en lumière l’absence de toute limite dans la prédation du système par des vautours qui ne respectent plus aucune valeur humaine.

Un scandale s’ajoute à ce scandale : l’absence de réponse politique, si ce n’est la promesse d’une inspection de tous les Ehpad dans l’année qui vient, alors que le ministre de la Santé sait pertinemment que c’est impossible, car les agences régionales de santé, qui en sont chargées ne disposent pas du personnel en quantité et en qualité suffisante pour remplir cette mission. En effet, ces agences, qui sont le fruit du démantèlement des anciennes administrations départementales et régionales en charge du système de santé (Ddass et Drass), ne possèdent plus de personnel technique qualifié, leur mission ayant été réduite au contrôle financier avec comme seul objectif de ne pas dépasser le budget, toujours insuffisant, voté par la loi de finances de la Sécurité sociale. Ce recul a été mis en lumière par la révélation de la multiplication des missions confiées à des cabinets de consultants pour gérer la crise du Covid, qui sont aussi grassement payés depuis des années pour organiser les « restructurations » hospitalières, avec comme unique objectif la suppression de lits.

Alors que le président de la République, élu par défaut, n’a plus à sa disposition une Assemblée de députés godillots, il est urgent que cette dernière retrouve sa fonction politique de débat des sujets prioritaires pour la population, afin d’élaborer des lois qui répondent aux besoins exprimés. Ainsi, si le pouvoir d’achat constitue une de ces priorités, l’avenir de notre système de santé et de protection sociale en est une autre. Nous demandons un débat en urgence au Parlement autour de deux options : un système de santé avec un service public minimal pour les plus pauvres et un secteur marchand financé par des assurances privées pour le reste de la population, ou un service public répondant à l’ensemble des besoins (ville, hôpital, médico-social, santé publique et prévention), financé intégralement par la Sécurité sociale.

système de santéLe billet du Dr Christophe Prudhomme
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La pilule des lendemains qui chantent

Chronique

Arthur Hay

« Je suis moins réticent à l’idée de perdre mon travail si les choses changent (…) parce que là, ce qu’ils sont en train de faire, c’est remettre l’esclavage au goût du jour. »

La semaine dernière, dans « Envoyé spécial », les journalistes nous montrent comment la société Stuart a organisé une fraude massive au travail dissimulé. La start-up appartenant à La Poste passait par des entreprises de transport intermédiaires qui s’occupaient de mettre au travail sans contrat des livreurs. Classique dans le milieu vous me direz. La différence notable est que Stuart avait des relations directes avec ces intermédiaires, des liens de donneur d’ordres. Cette start-up est influente, très influente. En 2019, un responsable de chez elle a écrit une loi clés en main pour protéger les plateformes de la justice. Je l’écrivais ici, cette loi a bien été reprise par LaREM, et votée par une majorité de pantins avant d’être recalée par le Conseil constitutionnel.

Mais je ne vais pas refaire une chronique pour démonter une nouvelle plateforme. C’est la dernière chronique que j’écris et j’espère qu’il est désormais clair pour les lecteurs de « l’Humanité magazine » que, lorsqu’on se fait livrer quelque chose, il y a 99 % de chances que la personne derrière le sourire forcé qui vous donne votre marchandise soit précaire et exploitée par le genre de vermines en costard que l’on peut retrouver dans les salons de Vivatech. C’est la première fois que je fais partie des 1 % les plus privilégiés !

Ce qui m’interpelle dans ce reportage, c’est cette phrase dite par le livreur à la journaliste. Elle est parfaite. Il est conscient non seulement du risque à témoigner du système mis en place par ses employeurs mais aussi de la condition de son travail, proche de l’esclavage. Pourtant, il a fallu attendre qu’une journaliste mette au grand jour cette réalité et que cela puisse détruire l’entreprise pour que ce livreur emprunte le chemin de la lutte. C’est aussi le travail que les syndicats de livreurs ont voulu faire : créer des opportunités pour que les collègues lèvent la tête et agissent contre une situation qui semble pour beaucoup une fatalité. Insuffler cet espoir est une étape difficile, tant les victoires des travailleurs deviennent compliquées à obtenir et peu visibles dans les médias mainstream. Le climat, le capitalisme, l’exploitation, etc. La majorité des citoyens a bien conscience que la situation est désastreuse, mais seule une minorité a pris conscience que ce n’est pas inéluctable. Comme Morpheus dans « Matrix », le premier travail de la lutte est de faire gober des pilules rouges à des personnes déjà conscientes que les choses ne tournent pas rond. La même pilule rouge que l’on m’a donnée il y a quelques années pour faire entrevoir le champ des possibles en dehors du vortex institutionnel de l’économie-monde capitaliste.

Demain, je déménage en Dordogne, dans une petite ville de campagne sans livreur de plateforme. Je vais faire pousser des carottes et élever mon premier enfant. J’emporte quand même des pilules dans mon baluchon. Il y a bien une entreprise qui ne tapera pas mon nom sur Google et pourrait me recruter. À bon employeur, salut !

la chronique d'arthur hay
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Les Géants ont dompté le « pont de tous les dangers »

Actu

Dans la deuxième étape au Danemark, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), victoire au sprint du Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step). Le Belge Wout Van Aert s’empare du maillot jaune. Juste avant l’arrivée, le peloton a emprunté le spectaculaire pont du Grand Belt, balayé par les vents…

Jean-Emmanuel Ducoin

Au plus haut point septentrional de la longue histoire du Tour, très exactement vers la côte d’Hove Straede (km 72,5), tout au nord du Danemark, des paysages grandioses enserrés dans l’inattendu défilèrent devant nos yeux embués d’un parfum de renouveau et d’inédit. Il était un peu plus de 14 heures, le peloton allait redescendre à toute volée la bordure occidentale du pays, tout se désunissait alentour dans le tourniquet d’une nature ensauvagée, sous le soleil et un plein ciel à peine crémé de quelques nuages. La deuxième étape, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), s’était élancée deux heures plus tôt depuis l’ancienne capitale située sur l’île de Seeland – du Xe au XVe siècle, avant Copenhague – en présence du prince-héritier, d’un ruban découpé solennellement comme marque honorifique, et d’une Marseillaise entonnée avec ferveur. Les vents ronflaient déjà, de face puis en rafales, 25, 40 km/h, dans un sens assurément favorable à des tentatives d’éclatement du paquet.

Depuis le vertige de l’émotion, le chronicoeur vit déjà les pleins et les reliefs de l’effet universel de la popularité monumentale de la plus grande course du monde, à laquelle on sacrifie, et pour laquelle on ne refuse rien. Les Danois en rêvaient, la Grande Boucle est venue. Ils l’ont adoubée par excès d’amour ! Il fallait se pincer fort : mais combien étaient-ils, sur les bords des routes chamarrées ? Des centaines de milliers ? Un million ? Foule compacte inouïe, amie prodigieuse, amassée tel des murs vibrants, autant de rangées de milliers d’yeux dans l’inextricable réseau de fils des regards mobiles. Dans cette chaleureuse ambiance de kermesse ensoleillée et dispendieuse en cris, nous entendions l’allégresse et la joie profonde d’un autre peuple à l’heure du poisson fumé, avant que la tenaille de la souffrance ne vienne étouffer les Géants de la Route, eux-mêmes happés malgré eux dans la nécessité de la contemplation et de l’adulation, glorifiés comme il se doit d’une adoration indicible. Après deux jours au Danemark, le Tour vient de grandir un peu plus dans sa Légende – et le pays en question de se hisser à la hauteur de sa splendeur mémorielle.

En un temps où la passion, parfois meurtrie, se cherche encore des retours de flamme, la conjugaison du sublime populaire et de la course inflammable avait de quoi nous réjouir. La preuve, avec ce parcours unique en son genre, propice à toutes les folies cyclistes. Les coursiers savaient à quoi s’attendre. Bienvenue en Bordurie. Non, le Tour ne quittait pas le Danemark pour le pays imaginaire de Tintin, mais le tracé de la deuxième étape présageait donc des risques de bordures, cassures causées par un vent de côté le long des côtes de l’île de Seeland, plate comme une roedtunge (une limande en danois) mais exposée à la brise, tout en multipliant les changements de direction. Pour en rajouter, les coureurs allaient quitter la terre ferme à 22 kilomètres du but, par le fameux pont du Grand Belt, pour ne la retrouver vraiment qu’à environ trois kilomètres du but sur l’île de Fionie. « Au Danemark, il y a très peu de côtes, en revanche il y a le vent, avait prévenu le directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme. On descend nord-sud avant d’aller chercher les ponts et ensuite on va vers l’ouest, donc quel que soit le sens du vent, à un moment, il sera forcément de trois-quart. »

Au cœur de l’après-midi, léchant les fjords, deux vikings poursuivaient leur échappée folle du matin (le Danois Cort Nielsen et le Norvégien Bystrom), débarrassés depuis un certains temps de leurs compagnons de fuite (les Français Rolland et Barthe), tandis que le peloton, préparé aux pièges des derniers hectomètres, assurait une cadence nécessaire pour ne pas compromettre les chances des sprinteurs dans l’une des arrivées les plus spectaculaires de l’époque contemporaine. Le « pont de tous les dangers », immense structure de dix-sept kilomètres qui traverse le détroit du Grand Belt, ouverte aux furies d’Eole et placée juste avant Nyborg. Le directeur de la société Sund & Belt, qui construisit la liaison en 1998, racontait : « Si c’est très venteux, passer ce pont sera aussi difficile que de grimper l’Alpe d’Huez. » Certains coureurs partis en reconnaissance il y a quelques semaines, affirmaient pour leur part que les barrières extérieures « ne sont pas bien hautes et, en cas de grosse chute, on pourrait potentiellement tomber dans l’eau ». Peurs, fantasmes. « Du jamais vu ! Un truc XXL à 65 mètres au-dessus de la mer, c’est l’endroit rêvé », répétait Christian Prudhomme. Jusqu’à un certain point. L’Equipe rapportait le drame qui s’y noua, le 2 janvier 2019, quand la puissance du vent provoqua le déraillement de deux wagons de marchandises, les projetant sur la voie des trains de passagers. Et le journal ajoutait : « L’anecdote pourrait faire sourire puisque le cargo transportait des milliers de bouteilles de Carlsberg, bière brassée au Danemark, mais ce jour-là, huit personnes avaient perdu la vie. »

Retenir son souffle face aux éléments, prit dès lors toute sa saveur. Nous patientâmes, sachant néanmoins que la partie côtière qui précédait cet instant ultime, où le peloton se trouvait là-aussi à découvert, s’avéra non moins cruciale. Vent de face, vent de côté. A en perdre la tête. Une guerre de position s’activa, l’avance de l’échappée fondit dans les bourrasques aléatoires, les équipes des leaders (UAE, Jumbo, Lotto, Ineos, Quick-Step, FDJ, etc.) se montraient vigilantes d’une moindre cassure. Et à trente-et-un kilomètres de la ligne, le rescapé des fuyards, Bystrom, rendit les armes. Aussitôt, l’allure s’accéléra brutalement. Façon force extrême, au service d’une seule stratégie : bien se placer avant le goulot d’étranglement du maudit pont.

Ce fut une troupe complète, mais de moins en moins compacte et de plus en plus nerveuse, qui se présenta à l’entrée du détroit du Grand Belt, évidemment interdit au public, massivement agglutiné en amont et en aval. Dès le premier kilomètre, une rafale de trois-quart-face cisailla une dizaine de coureurs, projetés à terre, dont le maillot jaune, le Belge Yves Lampaert, contraint à une belle chasse. Beaucoup « sautèrent » par l’arrière, comme de vulgaires feuilles dans les frimas d’automne. Ils s’installèrent tous, équipiers comme cadors, dans ce petit dodelinement anxieux et métronomique. Mais une forme de prudence commanda l’armada, chacun quêtant des abris au fil de la progression, rendue plus sereine par vent de face, cette fois. Tout rentra dans l’ordre. Du coup, pas de vrais éventails, pas de bordures. Une certaine sérénité ; loin des épouvantes annoncées. Qui l’eut cru ? Nous assistâmes à un sprint, à moitié complet en raison d’une énorme chute dans les trois derniers kilomètres (aucune conséquence au temps). Le Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step), 25 ans, rescapé d’une chute terrifiante en 2020, l’emporta devant le Belge Wout Van Aert (Jumbo), qui, au bénéfice des bonifications, s’empara du paletot en or.

Aucun des grands à la victoire finale (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Les Géants venaient juste de le dompter, inaugurant un nouveau chapitre des possibles. Le chronicoeur le répète trop souvent : le Tour dépasse tout, même les éléments…

Tour de France 2022
Le Figaro

Boris Johnson va démissionner aujourd'hui de la tête du Parti conservateur, annonce la BBC

Le premier ministre britannique est fragilisé par de nombreux départs au sein de son gouvernement. Il devrait rester en poste à Downing Street jusqu'à l'automne prochain.

Boris Johnson va démissionner ce jeudi 7 juillet de la tête du Parti conservateur. Selon les informations de la BBC, le premier ministre britannique, qui s'exprimera dans la journée, devrait rester en poste jusqu'à l'automne prochain, le temps pour les Tories de désigner un nouveau chef. Une campagne pour la direction du parti aura lieu cet été et un nouveau premier ministre sera en place à temps pour la conférence du Parti conservateur en octobre, explique la BBC.

Cette annonce intervient dans un contexte de succession de démissions au sein du gouvernement de Boris Johnson. Au total, au moins 60 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d'une rapidité sans précédent dans l'histoire politique britannique.

Un mécontentement depuis des mois

Toute la journée mercredi, les démissions s'étaient succédé, le parti conservateur lassé des scandales à répétition depuis que Boris Johnson, l'ancien héros du Brexit, est arrivé à Downing Street en 2019. La séance hebdomadaire de questions à la Chambre avait été particulièrement houleuse pour Boris Johnson, avec de nouveaux appels à la démission dans son propre camp.

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Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri notamment par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid, alors que les Britanniques devaient respecter des règles très strictes. Mercredi soir, plusieurs ministres s'étaient rendus à Downing Street pour essayer, en vain selon les médias britanniques, de convaincre Boris Johnson qu'ayant perdu la confiance du parti conservateur après trois années turbulentes au pouvoir, il devait démissionner, dans son intérêt et celui du pays.

Nouvelle vague de démissions ce jeudi matin

Jeudi matin, Boris Johnson a fait face à une nouvelle vague de démissions venant de deux ministres. Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis a annoncé sa décision à travers une lettre publiée sur Twitter et adressée au premier ministre. «Un gouvernement décent et responsable repose sur l'honnêteté, l'intégrité et le respect mutuel - c'est avec un profond regret personnel que je dois quitter le gouvernement étant donné que j'estime que ces valeurs ne sont plus défendues», a-t-il estimé.

Sans démissionner cette fois, le tout nouveau ministre britannique des Finances Nadhim Zahawi, nommé mardi après la démission choc de Rishi Sunak, a appelé jeudi le premier ministre Boris Johnson «à partir maintenant». «Premier ministre, vous savez au fond de vous quelle est la bonne chose à faire, et partez maintenant», a-t-il écrit dans une lettre publiée sur Twitter et adressée au premier ministre.

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La nouvelle ministre britannique de l'Éducation Michelle Donelan a également annoncé jeudi sa démission du gouvernement Johnson, deux jours après sa nomination. «Vous nous avez mis dans une situation impossible», a-t-elle écrit dans une lettre adressée à Boris Johnson.

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Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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L'Humanité

Tour de France 2022 : le peloton tricolore vous présente ses meilleurs « vieux »

Actu

Pour cette 109e édition de la Grande Boucle, qui s'élance du Danemark ce vendredi 1er juillet, Thibaut Pinot et Romain Bardet reviennent avec l’ambition d’épater sur quelques étapes. Comme Julian Alaphilippe a su le faire. Une marque française.

Etienne Bonamy

Copenhague, capitale du Danemark et désignée métropole la plus cyclable au monde, accueille le départ du 109e Tour de France, le 1er juillet. Ses trois premières étapes scandinaves, aussi plates et lisses que la surface d’un Drommekage (1), aiguiseront l’appétit du peloton qui affrontera le vent et les sprints massifs. Et, comme en 2017 à Düsseldorf (Allemagne), un court contre-la-montre lance le Tour. Du déjà-vu.

Par panache plus que par calcul

Cinq ans, c’est la période écoulée qui a vu le cyclisme français et ses mousquetaires, Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, offrir, à l’inverse, du relief à la course avec des coups d’éclat sur les routes du Tour. À défaut d’imaginer une victoire finale, la référence tricolore sait faire le show dès que possible. Par panache plus que par calcul.

Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

On attend les nouveaux épisodes cet été. Après un juillet 2021 discret où Bardet et Pinot avaient choisi de s’abstenir, l’édition 2022 interroge. Permettra-t-elle d’envisager à nouveau un été emballant après deux éditions perturbées par les mesures sanitaires ? La tâche en revient donc à ces trentenaires qui assument encore le leadership du cyclisme pro national. Thibaut Pinot (32 ans) et Romain Bardet (31 ans) reviennent dans le Tour et les souvenirs avec.

Julian Alaphilippe (30 ans), héraut en jaune dès la première étape il y a douze mois (Brest-Landerneau), a laissé planer le doute jusqu’au bout et son test du championnat de France, le 26 juin, à Cholet – avant de devoir renoncer à sa présence dans le Tour, moins de trois mois après sa terrible chute dans Liège-Bastogne-Liège, le 24 avril (2). Elle lui aura finalement coûté plus que les trois semaines d’arrêt qui ont perturbé son début de saison.

Le peloton tricolore présente ses meilleurs « vieux » pour animer quelques épisodes du feuilleton de la course. La concurrence étrangère, elle, continue d’aligner ses talents plus jeunes pour écrire le récit final. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE, 23 ans), double vainqueur en 2020 et 2021, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma, 25 ans) ou le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma, 27 ans) sont cités en tête dans une liste de favoris qui s’allonge.

« L’entame fait vraiment peur »

L’énumération ne suffit pourtant pas à éteindre l’espoir de voir les leaders français jouer encore les fêtards dans les étapes. Si, pour les raisons évoquées plus haut, l’état de forme de Julian Alaphilippe, double champion du monde, l’a écarté de la quête aux exploits, Thibaut Pinot et Romain Bardet, après blessures et abandons, ont, eux, ciblé leurs objectifs. Ils sont élevés comme les tracés de montagne dont ils raffolent.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

« J’éprouve de la frustration à ne pas avoir pu exploiter ce que j’avais sous le capot ces deux dernières années », racontait Pinot, en janvier, lors de la présentation de son équipe pour la saison. « Quand je suis passé pro, je m’étais fait une liste d’objectifs. Je les ai presque tous remplis. Je voulais être champion de France, gagner sur les trois grands tours, gagner la Lombardie et porter le maillot rose du Giro. C’est le seul truc qui me manque. Le jaune, c’est… Je reste dans le réel en fait. Le maillot jaune du Tour a toujours été pour moi gamin quelque chose de trop grand », ajoutait-il dans une interview donnée à « Ouest-France ».

Le printemps et sa réussite, notamment au récent Tour de Suisse, annoncent autre chose. La quête d’un petit plus pour flirter avec le maillot jaune le temps d’une étape, et plus si affinités. Le scénario tricoté par Julian Alaphilippe, 18 jours en jaune dans les trois derniers Tours sans avoir jamais atteint le podium final, dit une forme de course, à défaut de se porter à hauteur de concurrence des leaders et leurs équipes bâties pour la victoire. Romain Bardet, le 3e larron, est le seul à avoir réussi à se mêler à la bagarre jusqu’aux Champs-Élysées (2e en 2016, 3e en 2017), sans jamais pouvoir porter le jaune.

Comme Pinot, Bardet a zappé l’édition 2021. Usé, il venait de quitter l’équipe AG2R la Mondiale, qui l’a révélé, pour l’allemande DSM. Ce printemps, le coureur de Brioude avait ciblé le Tour d’Italie. Il y a brillé, puis abandonné. Le Tour 2022 est un mystère et la conquête du maillot à pois de meilleur grimpeur son objectif. « Je ne serai pas obnubilé par le classement général, comme sur le Giro. J’ai envie de courir chaque étape comme si c’était une classique. J’aimerais avoir de bonnes sensations dans les Alpes et les Pyrénées », a-t-il confié à « l’Équipe ». « Avant de penser au général, il faut passer la première semaine de course. L’entame fait vraiment peur. Le vent, les bordures, les pavés, la nervosité… » Loin de la montagne où il est attendu pour un nouveau tour de force.

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L'Humanité

Cyclisme. Un Tour de France 2022 aux multiples contours

Actu

Il y en aura pour tous les goûts et tous les profils de coureurs lors de cette 109e édition de la Grande Boucle. Du 1er au 24 juillet, le peloton pourra s’exprimer à sa guise sur les 3 328 kilomètres que compte le parcours.

Éric Serres

C’est donc du Danemark et plus précisément de Copenhague, sous le regard de sa Petite Sirène, que débutera la 109e édition du Tour de France masculin. Vingt et une étape pour une distance de 3 328 kilomètres. Dans la capitale danoise, les coureurs renoueront avec une vieille tradition, celle du contre-la-montre inaugural. Une première depuis 2015 ! Le parcours de 13  kilomètres se déploiera sur un terrain plat favorisant largement les spécialistes du chrono. Mais, au-delà de cette course contre le temps – la seconde aura lieu la veille de l’arrivée à Paris, entre Lacapelle-Marival et Rocamadour (40 km) –, cette édition comportera cinq arrivées au sommet : une dans les Vosges, deux dans les Alpes et deux dans les Pyrénées. Un joli programme !

Après trois journées passées dans le nord de l’Europe et un transfert, dès la 5e étape, le peloton fera son retour en France, notamment sur ces pavés tant redoutés. Entre Lille et Arenberg, sans pourtant traverser la célèbre trouée, mais avec onze secteurs pavés tout de même d’une longueur totale de 19,4 kilomètres, ce sera la 5e fois en 13 éditions que le peloton posera ses roues sur ces chemins qui mènent parfois à l’enfer.

Galibier, Granon, Spandelles : ça va grimper dur !

Passé cet écueil, puis traversant des Ardennes toujours accidentées (6e étape), la Super Planche des Belles Filles – avec un kilomètre de plus de chemin terreux à 24 % – recevra l’offrande faite de sueur et de souffrance d’un peloton déjà échaudé (7e étape). Un petit tour en Suisse, notamment à Aigle, siège de l’Union cycliste internationale (UCI), et il sera temps d’attaquer les Alpes, côté français, avec, lors de la 11e étape, le col du Granon (2 413 m d’altitude). En 1986, c’est là que Bernard Hinault avait perdu son maillot jaune au profit de son coéquipier, Greg LeMond. Mais, avant d’affronter les 11,3 kilomètres à 9,2 % de l’ascension, le peloton devra se coltiner le Galibier par sa face nord (Valloire). L’indigestion guette donc les non-grimpeurs durant ces journées alpestres où pas moins de cinq ascensions classées hors catégorie sont programmées. Après quatre années d’absence, l’Alpe d’Huez fera, quant à lui, son retour le 14 juillet, au lendemain du passage au col du Granon. Après la Fête nationale, le peloton quittera définitivement les Alpes, prendra la direction du Massif central, avant de plonger sur les Pyrénées pour les derniers temps forts de cette édition. C’est lors de la 18e étape que le Tour pourrait définitivement basculer. Cette dernière journée de montagne verra les coursiers franchir l’Aubisque, par le versant de Gourette, puis attaquer Spandelles – une montée inédite de 10,3 kilomètres à 8,3 %. Après une dernière plongée technique vers la vallée, le peloton butera sur la montée finale vers Hautacam, gravi pour la 5e fois depuis 1994. Il sera temps dès lors de revenir peu à peu vers la capitale et ses Champs-­Élysées. Cette Grande Boucle, riche par sa diversité, semble convenir aux favoris et tout particulièrement au double vainqueur de l’épreuve, le Slovène Tadej Pogacar : « C’est un parcours complet, surtout les premiers jours. Il y a de tout : des sprints, de la montagne, du chrono, mais aussi des bordures en prévision. Je vais devoir faire beaucoup de reconnaissances pour les appréhender au mieux, c’est assez excitant ! » Propos confirmés par Julian Alaphilippe, qui savoure d’avance : « Il y a différents terrains d’expression, un contre-la-montre, des étapes de bordure, les pavés, des arrivées pour les puncheurs, c’est sûr qu’il y aura du mouvement. J’ai hâte de faire les reconnaissances et de voir ce qu’on va pouvoir préparer. La première impression donne envie ! » Vainqueur de six étapes du Tour depuis 2018 et maillot jaune à dix-huit reprises, le Français aura sans doute quelques cartouches de plus à tirer.

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Le Figaro

«Être attaqué par l'extrême droite est un badge d'honneur», riposte Pap Ndiaye

Claire Conruyt

Le ministre de l'Éducation a été qualifié par Marine Le Pen de «wokiste» face aux députés.

À l'annonce de sa nomination rue de Grenelle, Pap Ndiaye avait essuyé les critiques venant de la droite républicaine comme de la droite nationaliste. Si bien qu'Emmanuel Macron, en marge d'un déplacement à Marseille, avait réagi, louant le «discours universaliste» du nouveau ministre de l'Éducation et son «attachement» à «la République».

Une réponse du chef de l'État aux attaques de l'opposition, réitérées hier par Marine Le Pen. À la suite de la déclaration de politique générale d'Élisabeth Borne, la présidente du groupe RN s'est exprimée au perchoir, et en a profité pour pointer «l'invraisemblable nomination du wokiste Pap Ndiaye».

Interrogé sur France Inter, l'intéressé a riposté : «Que je sois attaqué par l'extrême droite ne me fait ni chaud, ni froid. Au fond, c'est un badge d'honneur.» Il ajoute : «Je suis d'une génération qui est entrée dans la vie citoyenne par le combat contre les idées du Front National.» Le ministre de l'Éducation estime par ailleurs que son «travail d'historien», et notamment au sein du «musée national de l'Histoire de l'immigration», inscrit dans la «lutte contre toutes les formes de racisme, d'antisémitisme». Pap Ndiaye a considéré la République «minée par les inégalités» dont les «devises ne se concrétisent pas pour une partie de la population». Et de conclure : «Pour moi, lutter contre le racisme et les discriminations, c'est renforcer la République.»

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Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote

Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.

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Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

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Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.

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Le Figaro

Le RN hâte son calendrier pour se trouver un nouveau président

Charles Sapin

ANALYSE - Le règlement intérieur du mouvement ayant été modifié, l’élection pourra avoir lieu dès cet automne plutôt que début 2023. Et ce, pour deux raisons principales.

Le Rassemblement national se rappelle soudain au bon souvenir de ses élus… Après les élections législatives et l’entrée surprise de 89 députés RN à l’Assemblée nationale, le parti s’est retrouvé comme nu. Déshabillé au profit du nouveau groupe parlementaire dirigé par Marine Le Pen dans l’hémicycle.

Le pouvoir décisionnaire n’est pas le seul à avoir suivi la candidate malheureuse à la présidentielle au Palais Bourbon. Trésorier, responsables des fédérations, attachés de presse du RN… Le gros des salariés qui peuplaient jusque-là le siège du mouvement ont pour beaucoup troqué leur casquette partidaire contre l’écharpe tricolore de député. Profitant d’une vague électorale inédite. Au point de donner aux locaux de la rue Michel-Ange, à Paris, des airs de vaisseau fantôme. Laissant bien seul et sans voile son jeune capitaine par intérim, Jordan Bardella, qui a préféré ne pas se présenter aux élections de juin. Une situation qui pourrait rester inchangée jusqu’à novembre prochain.

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Ce mardi soir, c’est pourtant au quartier général du mouvement que se sont réunies ses plus hautes instances: le bureau national puis le bureau exécutif. Au menu: entériner la lettre de démission de Marine Le Pen de la présidence du RN, en constater donc la vacance et arrêter les modalités pour élire, au plus vite, son successeur. «Nous devons prendre la main sur la rentrée politique. Tout le monde a le souhait de démarrer tôt», livre un membre de la direction du parti.

Pour hâter le processus, le règlement intérieur du mouvement a été modifié dans la foulée pour ramener à deux mois et demi - au lieu de quatre - l’élection du futur président du Rassemblement national. Qui pourra ainsi avoir lieu dès cet automne plutôt que début 2023. Un conseil national - sorte de parlement interne au mouvement - est convoqué dès le 25 juillet prochain pour acter les modalités et le calendrier du vote, ainsi que la tenue d’un congrès tout début novembre où seront annoncés les résultats. C’est le vice-président du parti, David Rachline, qui a été chargé de son organisation.

Divergence de sensibilité

Derrière cette précipitation, se cache l’idée de ne pas laisser le mouvement barboter trop longtemps dans les rivalités internes que ne manquera pas de susciter la course à la présidence du parti. Deux candidats sont pour l’instant en lice sans être encore officiellement déclarés: l’eurodéputé Jordan Bardella, 26 ans, et le maire de Perpignan, Louis Aliot, 52 ans. Marine Le Pen a beau balayer qu’il n’existe entre ces deux prétendants à sa succession «aucune différence de ligne», chez ses cadres, la campagne a d’ores et déjà bien commencé. «Il n’y a pas de divergence idéologique. Il y a une divergence de sensibilité entre les anciens qui veulent que leurs expériences soient reconnues. Et les autres qui veulent la place aux jeunes, synthétise le conseiller spécial de Marine Le Pen, Philippe Olivier. Moi je pense qu’il faut oser. Qu’il faut de l’audace. Je ne suis pas pour vivre à l’ancienneté…»

Un autre argument a poussé pour accélérer le calendrier. En attendant l’élection de son nouveau président, le parti se retrouve de fait comme gelé. Ni nomination politique, ni recrutement important, ni adoption de nouvelles structures ou d’une nouvelle organisation ne peuvent être entérinés avant l’élection par les militants de leur nouvelle tête. Même démissionnaire, Marine Le Pen n’a pas fini de tenir les rênes au RN.

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Après son passage à Matignon, Jean Castex reste à Paris et renonce à ses privilèges

L'ancien premier ministre n'a ni chauffeur ni garde du corps, rapporte le JDD.

À l'Assemblée, Élisabeth Borne cite tous les présidents de groupe sauf Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI)

La première ministre a bien veillé à exclure les troupes mélenchonistes et nationalistes de l'«ouverture» qu'elle appelle de ses vœux.

Le Figaro

Éric Ciotti ne «dit pas non» à la présidence des Républicains

Claire Conruyt

Le député LR assure qu'il prendra «toute sa part» dans la reconstruction de sa famille politique.

Il veut être de ceux qui reconstruiront la droite. Envisagerait-il, pour cela, de prendre la tête des Républicains ? Éric Ciotti, invité sur BFMTV jeudi 7 juillet, ne l'exclut pas totalement. «Je ne dis pas non. (...) Je n'ai pas pris ma décision, j'en discute notamment avec Laurent Wauquiez. Je ne laisserai pas faire n'importe quoi», a prévenu le député des Alpes-Maritimes. Et de préciser vouloir «prendre toute [sa] part» au redressement de sa famille politique.

«Nous avons subi un terrible échec. Je crois d'ailleurs que c'est plus l'échec personnel de Valérie Pécresse, du fait d'une mauvaise campagne et que ça n'a pas fonctionné entre elle et les Français. Elle a une responsabilité.», estime-t-il, avant de cibler directement le «projet pas assez audacieux» de l'ex-candidate malheureuse à la présidentielle. Une réflexion qui arrive au moment où les Républicains, très fragilisés depuis le score de la présidente de la région Île-de-France à l'élection présidentielle, se cherchent un chef.

Éric Ciotti estime avoir porté «un message beaucoup plus à droite». «Un message de profonde rupture, que ce soit sur les questions régaliennes ou sur les questions économiques» adressé à des «électeurs de droite», qui doivent pouvoir se retrouver «dans une offre moins dispersée». Et de conclure : «Nous ne sommes pas un parti centriste. Nous avons trop dérivé.»

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L'Humanité

L'angoisse des mères russes : « Je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort »

Histoire de la semaine

Les milliers de familles de soldats partis combattre en Ukraine sont dans l’inconnu. Leurs proches ne donnent plus de nouvelles. Face à la censure d’état qui entoure cette guerre, même le nombre de morts est caché au grand public.

Vadim Kamenka

Dans un immense bâtiment alliant briques et larges fenêtres en verre, en périphérie de Moscou, Valentina Melnikova nous rejoint d’un pas décidé. À 78 ans, elle qui a connu l’Union soviétique, sa chute, les années Eltsine et les quatre mandats de Vladimir Poutine, ne laisse rien au hasard. Figure de proue des Mères de soldats dont elle dirige l’ensemble des comités, la militante organise son planning et les diverses rencontres. Depuis près de quarante ans, elle monte au front contre le gouvernement russe et les hauts gradés de l’armée. « J’ai un peu plus de cheveux blancs, désormais. Mais rien n’a réellement changé. On continue de se battre pour faire respecter les droits des jeunes conscrits, malgré les menaces. On a l’habitude depuis la guerre d’Afghanistan », affirme-t-elle d’un ton assuré.

Chaque année, 130 000 appelés

Cette ancienne professeure de géologie à la prestigieuse Université d’État de Moscou a vu sa vie basculer dans les années 1980. La guerre d’Afghanistan éclate et ses deux fils, censés faire des études universitaires, se retrouvent finalement conscrits par les autorités, à court de soldats. Très vite, elle se mobilise avec d’autres mères contre cette mesure. L’organisation naît ainsi et devient incontournable dans la société russe au fil des conflits au Haut-Karabagh, au Kirghizistan, en Tchétchénie, en Géorgie, etc. Son combat pour abolir le service militaire obligatoire n’a fait que redoubler. La guerre en Ukraine a encore conforté cet engagement. Des jeunes hommes russes, peu préparés, se retrouvent sur une ligne de front, confrontés à la mort. Chaque année, près de 130 000 citoyens de 18 à 27 ans sont convoqués lors de deux appels annuels par l’armée. « Aujourd’hui, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes qu’à l’époque. Seule l’ampleur s’avère différente et les relations avec le pouvoir, qui impose une censure totalement inattendue. Celui-ci nous empêche de parler de “guerre”, selon les termes de la Convention de Genève. Nous nous occupons des invalides de guerre afin qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent. On les aide à obtenir une augmentation de leur retraite. On travaille aussi avec des psychologues pour traiter les traumatismes », explique Valentina Melnikova.

Lors du défilé militaire du 9 mai, date de la victoire sur l’Allemagne nazie, à Moscou sur la place Rouge, le président Vladimir Poutine a évoqué ces « compagnons d’armes morts courageusement dans un combat juste ». Pourtant, le nombre de soldats morts demeure tabou depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. « Il nous paraît évident qu’en l’espace de quatre mois, le nombre de victimes est désormais supérieur à celui de la guerre en Afghanistan (20 000 morts – NDLR). Néanmoins, les principales villes n’en ressentent pas encore les effets. Cela apparaît extrêmement lointain aux habitants, hormis à ceux des régions frontalières », estime Mikhaïl Matveev, député communiste de la région de Samara. Autre zone d’ombre : l’invisibilité des blessés. Pour des questions de logistique militaire, peu de soldats sont rapatriés. En fonction de la zone de front, les blessés sont transportés dans un premier temps à Donetsk ou Lougansk, les deux principales villes des deux Républiques autoproclamées du Donbass (DNR, LNR). Puis, ils sont ensuite transférés dans quelques villes de Russie. « Les évacuations depuis les zones de combat se font sous contrôle médical. Les médecins ont été installés avec des soignants à la frontière avec l’Ukraine, et des hôpitaux fonctionnent normalement, notamment à Rostov-sur-le-Don (ville russe la plus proche, à une centaine de kilomètres du Donbass – NDLR) ou Voronej », explique Oleg Bodrov, du Mouvement de la paix en Russie.

Pour l’instant, peu de familles osent témoigner. Celles que nous avons rencontrées le font de manière anonyme, via des messageries sécurisées. Le fils d’Ania, qui réside dans la province de Koursk, fait partie des conscrits. Elle n’a eu que très peu d’échanges avec lui et ils furent très succincts. « “Je vais bien, ne t’inquiète pas, maman ! Nous avons bien mangé”, me répétait-il à chaque fois. Il ne voulait faire aucune erreur en donnant des informations sur les lieux ou encore les soldats avec qui il était. Puis, je n’ai plus eu de nouvelles », chuchote-t-elle avant de poursuivre péniblement : « Est-il blessé ou mort ? Je n’en sais rien. »

Au nom du secret d’État

Des milliers de familles russes partagent la même incertitude, les mêmes angoisses. Dans cette guerre de l’information que livre le gouvernement, la maîtrise du récit est primordiale. L’inventaire des victimes passe au second plan. « Je ne suis pas une spécialiste des questions militaires, mais le caractère des opérations (en Ukraine – NDLR) n’a pas permis et ne permet pas de récupérer les corps des soldats russes tués au combat, ce qui est contraire au droit humanitaire international. Après l’arrêt de chaque opération, il doit y avoir une trêve, suivie d’un échange de prisonniers et des corps des soldats tués », rappelle Valentina Melnikova.

Pour les familles, la confirmation du décès d’un proche et la restitution de son corps relèvent d’une véritable bataille. Face à l’afflux de milliers d’appels téléphoniques et de demandes d’informations sur les réseaux sociaux, les comités des Mères de soldats se sont adressés à maintes reprises aux autorités. Ils reçoivent pour toute réponse : « Remplissez des demandes via la ligne rouge du ministère de la Défense, à la Croix-Rouge, au commandement des régions militaires. » Mais rien n’avance, car tout est couvert par le secret militaire. Les parents, les épouses et les amis des disparus vont jusqu’à transmettre des analyses d’ADN pour les identifier. La mère du lieutenant Alexander Baturin, âgé de 25 ans, qui serait décédé près de Lougansk, a envoyé du « biomatériel » afin d’identifier le corps. « J’ai été informée par le commandant du régiment et je me suis rendue à Rostov pour identifier sur les restes du char des traces d’ADN de mon fils. Pas une seule correspondance n’a conclu l’examen. Maintenant, il est répertorié comme “disparu”. Plus aucune personne de l’armée ne me répond. Et je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort. » Le site Novaïa Gazeta Europe, installé en Lettonie, a publié son témoignage, ainsi qu’une enquête sur cet officier originaire de Bachkirie, n° 91711, insigne n° E049790, afin de faire réagir le ministère de la Défense.

Face au silence, dans de nombreuses régions russes, des journalistes, des médias ont créé des « murs de la mémoire ». Il s’agit de listes de soldats tombés en Ukraine constituées grâce à des proches, des militaires, des rapports, afin d’informer et d’honorer leur souvenir. Mais les autorités souhaitent les interdire, au nom du secret d’État et de la loi publiée contre les fausses nouvelles et la désinformation. Le média Baikal journal.ru fait de la résistance. Sur son site, une rubrique intitulée « Combien de soldats de Bouriatie sont morts en Ukraine » est actualisée régulièrement. La liste de noms est impressionnante. « En trois mois, le taux de mortalité des hommes de moins de 30 ans dans la région a quadruplé, écrit le journal. Le 12 juin, nous avons pu collecter, confirmer et analyser les données de 184 morts. La liste comprend les militaires qui sont nés ou ont servi dans cette République. Quatre mois après le début de la guerre, la Bouriatie occupe toujours la deuxième place parmi les régions en termes de nombre de morts. »

Le difficile échange des prisonniers

Dans la capitale, la liste des enterrements ne s’est pas allongée. Dans les rues, peu de blessés sont également visibles. Parmi les soldats morts et enterrés, beaucoup de Bouriates, de Iakoutes, de Daghestanais et de personnes issues des régions caucasiennes de la Fédération de Russie. Elles font partie des territoires les plus pauvres. « L’armée recrute là où il y a des jeunes hommes en âge de conscription pour être recrutés. Ce vivier se trouve dans les régions plus pauvres, périphériques, à la plus forte natalité et non dans les grandes villes. Cela correspond à des Républiques aux multiples origines ethniques », détaille Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à Nanterre et spécialiste de la Russie.

Les familles reçoivent près de 7 millions de roubles (76 000 euros) pour chaque soldat tué et reconnu par l’État. « Les lois contre la désinformation qui frappent les citoyens et les médias forcent au silence. Il faut parler d’“opération spéciale”. Plusieurs quotidiens régionaux arrivent encore à publier quelques portraits. Mais la plupart des grands médias ne peuvent pas se le permettre », constate la journaliste Nadejda Prousentkova, de « Novaïa Gazeta », qui a cessé de fonctionner depuis deux mois pour échapper à la fermeture définitive.

Les soldats faits prisonniers sont l’autre inquiétude des familles. Des structures existent malgré le secret relatif qui entoure cette question, ainsi que leur nombre. Elles fonctionnent depuis 2014, lorsque le conflit a éclaté dans le Donbass. De nombreuses associations des droits de l’homme confirment que des échanges de prisonniers existent, conformément aux articles de la Convention de Genève. Seulement, aucune ne sait quelles sont les règles en vigueur pour ces échanges. Les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères russe, fin mai, ont elles aussi provoqué de l’appréhension. Andrey Rudenko a en effet fait savoir que son pays discuterait de la possibilité d’échanger des prisonniers avec l’Ukraine, une fois qu’ils auront été jugés, notamment pour crime de guerre. « Mais de quoi se mêle-t-il ? s’agace Valentina Melnikova. Avant d’aller devant une cour, il faut qu’il y ait une enquête pour savoir si ces hommes sont coupables », ce qui ralentit encore un peu plus les choses. « Je préviens les familles que nous n’avons aucune possibilité de faire pression sur les autorités. Notre seul but consiste à rappeler les noms des soldats (prisonniers ou blessés). Nous avons des contacts à ce sujet avec l’organisation ukrainienne qui s’occupe des soldats disparus. Nous nous adressons à elle dans les cas les plus difficiles afin qu’elle nous aide et réciproquement. » Des liens humains subsistent encore entre Ukrainiens et Russes. Un espoir pour mettre un terme à cette sale guerre.

RussieGuerre en Ukraine
Le Figaro

La Cour des comptes s'inquiète des «aléas» des prévisions budgétaires du gouvernement

Les différentes aides, proposées par le gouvernement en cette période d'inflation, ont un coût et la Cour des comptes s'en inquiète.

Le gouvernement tiendra-t-il sa prévision de déficit public de 5% fin 2022? La Cour des comptes a pointé ce jeudi les «nombreux aléas» pesant sur la trajectoire budgétaire de la France, à quelques heures de l'annonce par l'exécutif d'une salve de nouvelles dépenses. Confirmée la semaine dernière, la cible de 5% de déficit public «reste entachée de multiples incertitudes» liées à «la situation sanitaire et géopolitique», juge l'institution dans son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Au-delà des conséquences de la guerre en Ukraine et de l'évolution de la pandémie sur les finances publiques, difficiles à quantifier, la Cour s'alarme de l'impact financier du projet de budget rectificatif que le gouvernement va présenter jeudi après-midi en Conseil des ministres.

Mesures pour soutenir le pouvoir d'achat

Les mesures dégainées par l'exécutif pour soutenir le pouvoir d'achat, auxquelles s'ajoute le plan de résilience annoncé mi-mars, «vont venir détériorer le déficit 2022 par rapport au scénario de la LFI (loi de finances initiale, NDLR)», anticipe-t-elle ainsi. Selon le projet de budget rectificatif (PLFR) que la Cour cite dans son rapport, les dépenses publiques devraient gonfler de près de 60 milliards d'euros par rapport à celles envisagées dans la LFI.

Un surcoût attribuable en premier lieu à la forte inflation (+5,8% sur un an en juin selon l'Insee), qui devrait alourdir de 17,5 milliards la charge de la dette de l'État. Actée dans le PLFR, la prolongation jusqu'à fin août de la remise de 15 à 18 centimes sur le prix du litre de carburant engendre pour sa part des dépenses supplémentaires de 4,6 milliards d'euros, pour un coût total sur l'année de 7,6 milliards d'euros.

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Coûts des aides et des hausses de salaires

Les hausses de salaire de 3,5% pour les fonctionnaires devraient coûter 2,2 milliards à l'État, tandis que la facture de l'aide aux entreprises grandes consommatrices de gaz et d'électricité devrait doubler pour grimper à 3 milliards sur l'année 2022.

Heureusement pour l'État, les recettes devraient augmenter presque autant que les dépenses, avec une hausse attendue de 57 milliards d'euros par rapport à la LFI. À elles seules, les augmentations salariales consenties par les entreprises pour préserver le pouvoir d'achat de leurs salariés face à l'inflation devraient représenter «environ 8 milliards d'euros de recettes supplémentaires en cotisations sociales, prélèvements sociaux et impôt sur le revenu», précise l'institution de la rue Cambon. Mais attention, comme pour la trajectoire des finances publiques dans son ensemble, l'incertitude autour des prévisions de recettes est «très élevée».

Inquiétude face à «la hausse des prix de l'énergie, guerre en Ukraine, augmentation importante des taux d'intérêt»

La Cour s'interroge en particulier sur «la capacité de la croissance à résister à la succession de chocs survenus au début de l'année 2022 (hausse des prix de l'énergie, guerre en Ukraine, augmentation importante des taux d'intérêt)». Et même si l'objectif d'un déficit ramené à 5% du PIB fin 2022 était tenu, un tel chiffre «devrait rendre encore plus complexe l'objectif réaffirmé du Gouvernement de ramener le déficit sous 3 points de PIB et de mettre la dette sur une trajectoire descendante d'ici 2027», s'alarme la Cour des comptes.

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Avec une dette publique de 112,5% du PIB et un déficit de 6,4% fin 2021, les marges de manœuvre budgétaires du gouvernement sont contraintes. La Cour regrette d'ailleurs que «la France n'(ait) pas tiré profit d'une activité économique dynamique entre 2017 et 2019 pour redresser ses finances publiques». Et le doublement du déficit public à cause de la crise sanitaire n'a fait qu'accroître «le décrochage avec les principaux pays de la zone euro», déplore-t-elle.

La soutenabilité des finances publiques, une exigence

Pour placer la France sur une meilleure trajectoire budgétaire, elle prône une nouvelle fois des «efforts soutenus» sur la maîtrise des dépenses publiques. Autre pilier de la stratégie défendue par la Cour, «le renforcement du potentiel de croissance» via une politique d'investissement.

Avec l'explosion du déficit et de la dette, la soutenabilité des finances publiques «devient plus que jamais une exigence sans laquelle le pays s'exposerait à des risques grandissants pouvant menacer sa souveraineté», conclut le rapport.

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La grande menace de la flambée des prix de l’électricité

DÉCRYPTAGE - Les pouvoirs publics font feu de tout bois pour faire baisser les tarifs. Une gageure, alors que les marchés anticipent des coupures.

Le Japon dans l’angoisse du black-out

La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».

Pouvoir d'achat: les mesures prévues par le gouvernement

Chèque alimentaire, redevance supprimée, Prime Macron.... Le gouvernement présente jeudi une série de mesures pour soutenir les ménages frappés par l'inflation.

Le Figaro

Moscou menace de refermer le rideau de fer sur les Juifs de Russie tentés par l’exil en Israël

Thierry Oberlé

RÉCIT - Des dizaines de milliers de dissidents, entrepreneurs, intellectuels ou artistes choisissent actuellement de partir.

Correspondant à Jérusalem

Les autorités russes menacent d’interdire les opérations de l’Agence juive sur leur territoire, accusant l’organisme spécialisé dans les migrations vers Israël de violer une loi sur la collecte des données de citoyens russes. La mise en garde n’exige pas de manière explicite une cessation des activités de l’agence en Russie, mais elle constitue un avertissement.

De plus en plus de Juifs russes immigrent en Israël depuis le début de la guerre contre l’Ukraine en février dernier. Ils sont poussés par les sanctions économiques internationales qui freinent leurs activités et par une persécution politique croissante envers les opposants et autres activistes. Le phénomène est appelé l’«alya Poutine», en référence au terme qui désigne le processus qui offre aux Juifs, enfants ou petits-enfants de Juifs, le droit d’obtenir rapidement la citoyenneté israélienne. Des dizaines de milliers de dissidents, entrepreneurs, intellectuels ou artistes choisissent actuellement de partir. Beaucoup ont fait leurs bagages précipitamment en raison de leur opposition à la guerre et de leur crainte d’être «fichés» comme «agents de l’étranger». Ils redoutaient d’être condamnés à l’autocensure, ou pire, à la prison.

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«Nous avons enregistré depuis le début du conflit environ 44.000 entrées dont 6000 ont déjà bénéficié de la loi du retour», indique Yigal Palmor, le porte-parole des affaires internationales de l’Agence juive. Les nouveaux venus sont en majorité diplômés, urbains et appartiennent à la classe moyenne ou supérieure. À titre de comparaison, les Ukrainiens sont 35.000 à avoir choisi l’exil, au moins provisoire, en Israël. 12.000 d’entre eux ont réalisé leur alya. 9000 n’auraient fait que transiter par Israël.

Le rappel à l’ordre de Moscou intervient dans un contexte de relations tendues. «Nous n’avons pas reçu d’ordre de fermeture de nos bureaux mais il y a effectivement un problème», constate Yigal Palmor. L’Agence est soumise, comme la plupart des organisations en lien avec l’étranger, à des inspections de la part des autorités russes, sans qu’il soit possible de déterminer si les audits sont ordonnés par des municipalités ou par le FSB, les services de renseignement. Les «intimidations» et les pressions sont fréquentes et donnent lieu à des rappels administratifs. Le dernier en date prend des allures de coup de semonce.

L’alya est un droit fondamental et nous veillerons à ce qu’il soit maintenu

L’Agence juive a joué un rôle important durant la perestroïka et l’ouverture des portes de l’Union soviétique. Elle a permis à près d’un million de citoyens de l’ex-URSS de quitter la région pour s’installer en Terre sainte. «L’alya est un droit fondamental et nous veillerons à ce qu’il soit maintenu» a rappelé la ministre de l’Alya et de l’Intégration, Pnina Tamano Shata.

Pression et mécontentement de la Russie

Depuis le déclenchement des hostilités en Ukraine, le gouvernement russe fait pression sur les dirigeants de sa communauté juive pour qu’ils soutiennent publiquement sa guerre. En juin, le rabbin Pinchas Goldschmidt, chef de la Conférence des rabbins européens à Moscou, a quitté la ville et s’est réfugié en Israël.

La Russie exprime également son mécontentement sur la question syrienne, sa chasse gardée au Proche-Orient. Lundi, le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’«inacceptables»les frappes sur la Syrie d’ordinaire tolérées. Il exige l’arrêt inconditionnel des attaques qui visent des cibles iraniennes ou les miliciens du Hezbollah libanais.

Israël a cherché à garder une position médiane sur le conflit ukrainien en raison de la présence iranienne en Syrie et des fortes communautés juives en Russie et en Ukraine. Lorsqu’il n’était que ministre des Affaires étrangères, le nouveau premier ministre, Yair Lapid, s’était écarté de la prudence gouvernementale pour dénoncer en termes feutrés l’agression russe.

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En avril, Vladimir Poutine avait déjà fait part, indirectement, de son agacement. Il avait dans un courrier réclamé la propriété de l’église Alexandre-Nevsky, proche du Saint-Sépulcre sur la via Dolorosa à Jérusalem. Le président russe avait envoyé sa missive après le vote de l’État hébreu en faveur de l’exclusion de la Russie de la commission des droits de l’homme des Nations unies.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la diplomatie israélienne, pays où environ 15 % de la population est russophone, cherche à tracer une voie particulière entre le soutien à Volodymyr Zelensky et le ménagement de la Russie. Elle s’avère de plus en plus étroite.

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Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

L'Humanité

UE. Derrière l’adhésion de l’Ukraine, la corruption en ligne de mire

Actu

Dans un pays qui, avant le déclenchement de la guerre, était gangrené par les pots-de-vin, les malversations et le trafic d’influence, la perspective de la reconstruction peut aiguiser les appétits des oligarques. Après avoir installé l’Ukraine dans le sas à l’entrée de l’Union européenne, Bruxelles manifeste, semble-t-il, quelques craintes…

Thomas Lemahieu

Sur l’adhésion de l’Ukraine, l’Union européenne a-t-elle mis la charrue avant les bœufs ? La semaine dernière, le Conseil européen rassemblant les chefs d’État et de gouvernement a adopté en grande pompe la recommandation de la Commission accordant le statut de candidat au pays pris sous le feu de la Russie depuis le 24 février. Le Parlement européen avait d’ores et déjà averti qu’il n’y aurait pas de «procédure accélérée», alors que cinq États sont toujours coincés dans le sas à l’entrée : la Turquie depuis 1999, mais aussi la Macédoine du Nord (2005), le Monténégro (2010), la Serbie (2012) et l’Albanie (2014).

Ce vendredi, Ursula Von der Leyen appelle les autorités ukrainiennes à accélérer les réformes contre la corruption. «Le chemin à parcourir sera long, mais l’Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu’au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne», promet-elle dans un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien. Selon la présidente de l’exécutif européen, les autorités ont déjà mis en place «une machine anti-corruption impressionnante». Derrière les propos encourageants, Von der Leyen pose des conditions. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités, estime-t-elle. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible.» Dans sa liste de demandes immédiates, Bruxelles réclame également une «procédure de sélection des juges» nommés à la Cour constitutionnelle, une «mise en œuvre juridiquement solide» de la nouvelle loi destinée à contrer «l’influence excessive des oligarques sur l’économie» ainsi que la création d’une autorité indépendante de régulation des médias.

En réalité, derrière les démonstrations bruyantes de soutien à l’Ukraine, les Européens et les Occidentaux, de manière plus globale, commencent à s’inquiéter sérieusement d’un risque de détournement des fonds qui pourraient être versés en vue de la reconstruction du pays. À la veille d’une conférence internationale sur le sujet, organisée lundi et mardi prochains à Lugano (Suisse), une estimation des montants nécessaires donne le tournis. Selon les calculs d’Ivan Lukeria, vice-ministre ukrainien du Développement territorial, les dommages causés aux seules infrastructures critiques s’élèvent d’ores et déjà à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros). Le président de la Banque européenne d’investissement évalue, lui, le coût total de la reconstruction de l’Ukraine à 1 100 milliards de dollars (1 051 milliards d’euros).

Malversations, pots-de-vin, trafic d’influence et abus de pouvoir… Avant la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’Ukraine figurait en queue de peloton dans les palmarès de la lutte anti-corruption de l’ONG Transparency International. Seuls la Russie et l’Azerbaïdjan se classent derrière dans l’espace euro-asiatique… Malgré les richesses gigantesques dans ses sous-sols qui regorgent de minerais de fer et de nickel, mais aussi de métaux précieux comme le manganèse, le titane et le palladium, en dépit de son statut de grenier à blé de l’Europe, l’Ukraine est très mal placée aussi en termes de niveau de vie : le revenu moyen par habitant ne dépasse de justesse les 3 000 euros par an, très loin derrière les standards européens.

De quoi, là aussi, inciter les Suisses qui coorganisent avec Volodymyr Zelensky la conférence de Lugano à une très grande prudence. «Il va être très difficile pour l’Ukraine de faire face aux dangers de corruption qui vont accompagner la reconstruction imminente et massive, prévient ainsi Gretta Fenner, la directrice générale de l’Institut de Bâle pour la gouvernance. Faute de surveillance et de contrôle sur les fonds attribués, je redoute que non seulement beaucoup d’argent soit perdu, mais aussi que les structures oligarchiques contrôleront à nouveau bien davantage l’Ukraine».

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Le Figaro

Häagen-Dazs rappelle ses crèmes glacées vanille vendues en France

Après une détection de traces d'oxyde d'éthylène, plusieurs lots, largement distribués, sont concernés.

Le groupe américain General Mills va procéder au rappel volontaire de quatre lots de ses crèmes glacées vanille qu'il commercialise en France sous la marque Häagen-Dazs après détection de traces d'oxyde d'éthylène, un pesticide cancérogène interdit en Europe, a-t-il annoncé mercredi. «Suite à la détection de traces d'oxyde d'éthylène (ETO) dans des lots de certains produits Häagen-Dazs, General Mills a pris la décision de procéder au rappel volontaire et préventif de ses crèmes glacées Vanille vendues en France», l'un de ses parfum phare, a annoncé le géant agroalimentaire dans un communiqué.

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A l'origine de ce retrait, il évoque «des traces d'ETO (qui) peuvent être attribuées à un ingrédient (l'extrait de vanille) fourni par l'un de nos fournisseurs. La présence résiduelle d'ETO dépasse légèrement les seuils de détection analytique», détaille-t-il. «Compte tenu de ces informations, les produits suivants font l'objet d'un rappel immédiat» : les crèmes glacées vanille en format 460 ml et 650 ml, en petits pots de 95 ml, et celles vendues par boîtes de quatre dans la gamme Vanilla Collection, dont la date de durabilité minimale va de ce mercredi au 21 mai 2023.

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De nombreux distributeurs sont concernés: parmi eux, Auchan, Carrefour, Casino, Cora Franprix, Intermarché, Leclerc ou encore Monoprix, la liste incluant également les boutiques du glacier Häagen-Dazs en France. «Il est demandé aux personnes ayant acheté l'un de ces produits de le jeter et de contacter General Mills», indique le groupe. Le service consommateur répondra aux questions des utilisateurs concernés au numéro vert gratuit suivant : 08 00 33 32 31.

«Häagen-Dazs n'utilise pas d'ETO dans ses produits, et ceux-ci sont conformes à toutes les réglementations en matière de sécurité alimentaire et aux normes strictes en vigueur sur tous les marchés où nous opérons», affirme la société, qui renvoie la responsabilité à son fournisseur. «Aucun autre produit Häagen-Dazs n'est concerné», précise General Mills, qui s'excuse auprès de ses clients et consommateurs pour le «désagrément occasionné par ce rappel». Un remboursement leur sera proposé. Une contamination à l'oxyde d'éthylène avait entraîné le retrait de nombreux produits en Europe - dont des crèmes glacées - entre 2020 et 2021, contaminés par cette substance active classée cancérogène et interdite pour les usages alimentaires dans l'UE depuis 1991.

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Listeria : des lots de burrata «Giovanni Ferrari» rappelés pour une possible contamination

Ces fromages typiquement italiens ont été commercialisés depuis trois semaines dans plusieurs enseignes françaises.

Pénurie de tuiles : les professionnels empêchés de réparer les toits des sinistrés, après les intempéries

Les artisans ne parviennent pas à répondre aux nombreuses demandes de réparations après les intempéries qui ont touché la France. En cause, la pénurie de tuiles.

Inflation : la piste d'une augmentation du plafond des promotions de 34% à 50% est écartée

Bruno Le Maire avait proposé, ce lundi, de relever le plafond des promotions sur le prix de vente aux consommateurs. Mais cette idée est finalement abandonnée.

L'Humanité

En Ukraine, les femmes au cœur de l’horreur guerrière

Nos recommandations culturelles

Télévision Ce documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen donne la parole à plusieurs de celles qui continuent de vivre et de lutter dans leur pays, parfois les armes à la main.

Gérald Rossi

La circulation se fait en évitant les monticules de sacs de sable et les barbelés. L’autoradio branché sur le canal 63 diffuse une chanson qui dit à peu près : « Le soir s’assombrit, le cœur de l’insurgé bat, on livre des munitions à la hâte… » Au volant, Maroussia, une soldate de 44 ans qui, après trois semaines de guerre, a droit à sa première permission. Elle est affectée à la défense militaire de la ville de Kiev. Le documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen brosse le portrait (un peu rapide) de femmes qui ont choisi de rester dans leur pays, dans leur ville, alors que d’autres n’ont eu d’autre choix que la fuite depuis que, le 24 février à l’aube, l’armée russe a entamé l’invasion de l’Ukraine.

missions de sécurité, de santé...

Maroussia rejoint sa famille, dans une petite ville à deux heures de route. Ses filles ont été envoyées en Pologne pour leur sécurité. La localité a été bombardée, mais subsistent quelques îlots, comme le parc. « D’habitude, il y a beaucoup d’enfants et des mamans, mais maintenant, c’est presque vide. Je me sens comme cette ville, dans l’attente de la victoire… » dit-elle.

De nombreuses familles, principalement femmes et enfants, ont quitté le pays au début de la guerre. Mais nombre de femmes de tout âge sont aussi restées afin de poursuivre leurs missions dans des domaines comme la sécurité, la santé, etc. Cet engagement au féminin est remarquable depuis 2014 dans ce pays, pointe le film, quand elles ont d’abord manifesté en nombre place Maïdan, « pour réclamer la chute du gouvernement pro-Russes. Puis certaines se sont engagées dans l’armée au moment de l’invasion de la Crimée ».

Charles Comiti et Julien Boluen ont aussi suivi la photojournaliste française Véronique de Viguerie, « qui est allée à la rencontre des épouses, mères, filles prises dans la guerre ». Pour Maroussia et les 200 combattants sous ses ordres, la mission est de patrouiller lors des alertes et sous les bombes. Cette fois, un centre commercial a été touché. On dénombre plusieurs morts.

Irina, comme tant d’autres, est une des victimes de ces attaques nocturnes visant des secteurs civil et public. Elle passe presque toutes les nuits dans la cave de son immeuble avec sa petite Victoria, 6 ans, « c’est plus calme que dans sa chambre », dit la maman. À l’hôpital de Kharkiv, près de la frontière, d’autres témoignages dénoncent la sauvagerie des combats frappant les civils. « La deuxième ville d’Ukraine vit sous les bombes depuis le début du conflit. » Et là aussi, des femmes sont en première ligne…

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L'Humanité

Énergie. La France retourne au charbon pour passer l’hiver

Actu

L’État ordonne le redémarrage de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, alors que la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. La question de l’approvisionnement énergétique du pays fait craindre un hiver difficile. Explications.

Marion d'Allard

Des soubresauts de la guerre en Ukraine à l’arrêt de 29 réacteurs nucléaires sur 56, l’approvisionnement énergétique de la France s’impose comme un sujet majeur, et la question est désormais dans toutes les têtes : va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?

Les Français appelés à réduire « immédiatement » leur consommation

L’interrogation est telle que le gouvernement a confirmé, dimanche, la reprise de l’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), fermée le 31 mars dernier. Un redémarrage « à titre conservatoire » et de «  quelques heures, si nous en avons besoin », a précisé le ministère de la Transition énergétique, assurant dans la foulée qu’ « aucun charbon russe ne serait utilisé ».

Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? 

Le même jour, dans la presse, les dirigeants des trois plus grands groupes d’énergie – TotalEnergies, EDF et Engie – appelaient à l’unisson, dans une tribune cosignée, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain. « L’effort doit être immédiat, collectif et massif », estiment Patrick Pouyanné, Jean-Bernard Levy et Catherine MacGregor. Une tonalité un brin péremptoire, qui fait bondir la FNME-CGT.

« Tout pour préserver le système existant »

« Demander aux citoyens de moins consommer, de moins se chauffer, sans mettre de propositions sur la table pour redresser durablement la situation et alors que ces entreprises dégagent des milliards d’euros de bénéfices, est inadmissible ! » dénonce Sébastien Menesplier, son secrétaire général.

Sébastien Menesplier : « Sortir l’énergie du marché, c’est assurer les tarifs les moins chers »

Certes, poursuit le syndicaliste, « les capacités de production sont en difficulté du fait, notamment, des problèmes de corrosion recensés sur plusieurs réacteurs nucléaires, mais ces grands groupes font tout pour préserver le système existant et protéger leurs actionnaires, au lieu de pousser à la reconversion des sites récemment fermés ».

C’est le cas de la centrale de Fessenheim, mise à l’arrêt il y a deux ans exactement, mais également de la centrale à charbon du Havre, fermée en avril 2021 « après avoir pourtant bénéficié d’investissements pour réduire l’impact environnemental de son activité », précise Sébastien Menesplier. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le syndicaliste qu’un projet de reconversion du site, « porté par les salariés et basé sur la combustion de pellets de bois », n’a jamais réussi à voir le jour.

Retard sur les énergies renouvelables

Profondément bouleversé par l’explosion des prix du marché de gros et les conséquences de la sortie du gaz russe, le secteur énergétique paie aussi le prix de décisions politiques et stratégiques. Particulièrement en retard sur le développement des énergies renouvelables, la France est même le seul pays à ne pas avoir atteint, en la matière, les objectifs fixés.

Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2

Mais pas seulement. « En prenant le parti de fermer certains sites sans construire d’autres capacités de production pilotables, l’État a commis une erreur majeure », estime Sébastien Menesplier. Un défaut de planification funeste qui pousse aujourd’hui, et pas seulement en France, au redémarrage des centrales à charbon, au mépris des impératifs environnementaux.

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Le Figaro

Café Joyeux et Nespresso: quand le handicap réunit le monde du travail

Olivia DétroyatAgnès Leclair

INFO LE FIGARO - L’entreprise solidaire et le géant de la capsule nouent une alliance inédite pour promouvoir l’inclusion.

Et s’il n’y avait pas que George Clooney qui donne envie de boire du café? Nespresso France, géant des capsules de café, annonce aujourd’hui une collaboration inédite avec un petit poucet, l’entreprise sociale Café Joyeux, qui emploie des «équipiers» trisomiques et autistes dans ses restaurants. Après le glamour de Hollywood, place à la différence! Les deux marques s’allient autour d’une édition limitée, une boîte de capsules d’un jaune radieux, la couleur emblématique de Joyeux.

Pour la chaîne de coffee-shops, qui s’est créée en 2017 pour donner une place au cœur de la société aux personnes handicapées, ce projet marque une nouvelle étape. «Depuis le départ, notre raison d’être, c’est l’inclusion, martèle Yann Bucaille-Lanrezac, créateur de l’enseigne Café Joyeux (une dizaine en France), qui vient de remporter le prix de l’entrepreneur social de l’année 2021 du BCG (Boston Consulting Group). Par le travail, mais aussi par la rencontre, pour changer le regard de notre société sur la fragilité. Nous n’avons pas la prétention de changer le monde, mais nous essayons de montrer que c’est possible d’agir.»

L’âme du projet

Car, si la loi de 2005 sur l’inclusion des personnes handicapées dans la société fait son chemin, le taux de chômage des personnes handicapées s’élève à 14 % en 2022 (contre 8 % pour l’ensemble de la population). «750.000 personnes sont en situation de handicap mental en France, et seulement 0,5 % d’entre elles ont un travail dans une entreprise dite ordinaire. Il est temps que les entreprises prennent cette réalité en compte , ajoute Yann Bucaille-Lanrezac.

C’est la première fois que nous assemblons et torréfions pour quelqu’un d’autre avec un café créé spécifiquement pour Café Joyeux

De son côté, le mastodonte du café, qui vend pour 6,27 milliards d’euros de capsules tous les ans, reste très discret sur les volumes produits et espérés concernant cet accord. Tout juste précise-t-il que les capsules jaunes seront présentes dans ses 50 boutiques en France ainsi que sur son site internet. Ce partenariat est inédit. «Nous lançons régulièrement des éditions limitées sur des crus de café, mais c’est la première fois que nous assemblons et torréfions pour quelqu’un d’autre avec un café créé spécifiquement pour Café Joyeux», souligne Hélène Gemähling, la DRH de Nespresso en France.

Pour garder l’âme de cette aventure, lancée par Yann Bucaille-Lanrezac il y a cinq ans, il y a eu un critère: «Un café qui rassemble et qui plaise à tout le monde», disent en chœur les deux torréfacteurs. Après une année de travail, le nectar - mélange d’arabica et de café d’Ouganda -, rond et à l’intensité moyenne, est prêt. Il sera disponible pendant un an sur le marché français au prix de 4,80 euros l’étui de 10 capsules. C’est dans la fourchette basse des éditions limitées du roi de la capsule, mais 12 à 18 % plus cher que ses gammes historiques.

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Pour Nespresso, les bénéfices économiques de ce projet, qui a nécessité «un gros investissement financier et humain», resteront certainement marginaux. Mais les retombées ne seront pas neutres. D’abord en termes d’image - pour une marque qui est souvent attaquée sur le front de sa RSE (responsabilité sociétale des entreprises) -, notamment quant à la soutenabilité de ses capsules en aluminium. C’est aussi et surtout l’occasion pour le géant suisse de mieux faire connaître ses efforts en faveur de l’emploi des personnes handicapées, qui ne datent pas d’hier En effet, en coulisse, la filiale de Nestlé emploie depuis vingt-cinq ans, à Alfortville, dans le Val-de-Marne, 50 personnes en situation de handicap pour préparer ses commandes. À Étampes, en Essonne, il soutient l’emploi de 70 travailleurs handicapés, qui réparent et reconditionnent ses machines.

Pour Café Joyeux, désormais armé de la force de frappe de Nespresso, l’impact en termes de visibilité sera massif. L’entreprise percevra un pourcentage sur les ventes de chaque étui. Le capitaine de l’aventure craint-il que l’âme du projet se perde en cours de route, voire que les rênes lui échappent? «C’est effectivement une crainte qui a été exprimée en interne, mais qui a été calmée par les rencontres organisées entre nos équipes», indique Yann Bucaille-Lanrezac. Les discussions préalables sur le partenariat - désignées sous le nom de code informel «George» - ont duré près d’un an.

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«Nous avons visité les ateliers de Nespresso où travaillent des personnes en situation de handicap. C’est cet engagement qui nous a convaincus de la sincérité du projet», explique l’entrepreneur. Pour lui, qui mesure sa réussite au nombre de personnes handicapées intégrées dans le monde du travail, l’objectif est clair: arriver à financer une quarantaine d’embauches en un an. Quelles que soient les ventes, Nespresso s’est engagé sur cet objectif de recrutement, qui correspond à quatre nouveaux Café Joyeux en France. Cette promesse a été déterminante à l’heure où les équipes de Joyeux travaillent sur une vingtaine d’ouvertures.

Un partenariat rassurant

Tout en multipliant les cafés, Joyeux ne veut cependant pas s’industrialiser. «Ce que nous mettons tout en haut de nos priorités, c’est la progression des “équipiers”», insiste le patron, fier d’avoir mis en place une formation en apprentissage avec, à la clé, un diplôme reconnu par l’État. Alors que l’enseigne est montée en puissance et s’est fait remarquer par ses implantations dans des endroits prestigieux, comme les Champs-Élysées, l’entrepreneur breton a reçu quelque 1200 demandes d’ouverture ces dernières années. «On a de plus en plus de pression sur les épaules. Certains jours, avec le poids de la responsabilité des 90 équipiers, on perd un peu de la joie qui est le puissant moteur du projet, concède-t-il en reconnaissant avoir des nuits moins tranquilles. C’est pourquoi un partenariat comme celui-là est rassurant.»

Nous avons visité les ateliers de Nespresso où travaillent des personnes en situation de handicap. C’est cet engagement qui nous a convaincus de la sincérité du projet

Pour la marque, un des enjeux est aussi d’éviter de trop dépendre de la générosité de bailleurs ou de donateurs, pour trouver des recettes plus récurrentes. Car, si les élans philanthropiques ont grandement contribué à l’essor rapide de ces cafés d’un nouveau genre en France, la générosité n’est jamais à l’abri d’un coup d’arrêt. Avec une masse salariale représentant 50 % de ses charges (contre 30 % dans un restaurant ordinaire), la structure cherche toujours à équilibrer ses comptes. Et ce malgré une diversification dans la vente de cafés, qui pèse aujourd’hui 50 % de son chiffre d’affaires.

Afin de matérialiser leur alliance sur le terrain, les deux entreprises ont aussi prévu des rencontres croisées. Sur le modèle d’un «Vis ma vie», des salariés des boutiques Nespresso de Paris et de Rennes vont former des binômes avec les «équipiers» des Café Joyeux pour découvrir le métier et le lieu de travail de l’autre. Un dispositif, rebaptisé «Vis ma joie», qui pourrait s’étendre dans les villes où les deux enseignes coexistent. «C’est important que les collaborateurs s’approprient le projet des deux côtés, souligne-t-on chez Nespresso France. L’objectif est de faire connaître le projet Joyeux, pas juste de vendre un nouveau café.»

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Guerre en Ukraine. Kiev affaiblie, l’Otan veut se renforcer

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En ce cinquième mois de conflit, l’Alliance atlantique semble peu disposée à entendre parler de négociations de paix. La question se pose pourtant.

Vadim Kamenka

Au gré d’une longue séquence diplomatique, la guerre en Ukraine continue d’occuper l’essentiel des discussions. Alors que la réunion du G7, rassemblant les sept grandes puissances (Allemagne, États-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) dans les Alpes bavaroises s’achève, le sommet de l’Alliance atlantique (Otan) s’ouvre, lui, ce mardi, à Madrid.

Sur le terrain, au 125e jour du conflit, l’armée russe semble progresser dans le nord du Donbass. Après avoir pris le contrôle de Severodonetsk dans la région de Lougansk, elle tente de parvenir à celui de Lyssytchansk, Bakhmout, Kramatorsk, Sloviansk. Cette étape apparaît prépondérante en vue de la mainmise sur l’ensemble du bassin minier dans l’est de l’Ukraine. Des frappes russes ont également visé plusieurs villes à l’arrière du front – Kiev, Khmelnytskyï, Lviv, Tchernigov… L’ONU déplore la mort de 4 500 civils et 5 500 blessés à dater du 15 juin. Un chiffre sous-évalué et qui exclut les victimes militaires, qui avoisineraient les 30 000 à 40 000 personnes au total. Face à une guerre qui est entrée dans son cinquième mois depuis l’invasion russe, le 24 février, rien ne laisse présumer d’un arrêt rapide des combats. Une bonne partie du Donbass échappe désormais à l’Ukraine et, devant cet échec, les dirigeants présents au G7, lundi, se sont engagés, dans une déclaration commune à  « continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (…) aussi longtemps qu’il le faudra ».

Un message de soutien adressé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, invité au sommet, qui a également pris la parole par visioconférence ce 27 juin. Il leur a demandé de « faire le maximum » pour mettre un terme à la guerre qui ravage son pays, avant la fin de l’année. Une porte ouverte à des pourparlers ? Bien au contraire. Le président ukrainien assure aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’est pas venu. L’Ukraine doit d’abord consolider ses positions et réclamer encore davantage de livraisons d’armes.

Les États-Unis ont répondu largement à l’appel. Washington avait débuté, ces dernières semaines, l’envoi de systèmes de lance-roquettes mobiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System), d’une portée de 80 kilomètres. À la veille du sommet de l’Otan, les autorités américaines auraient également validé, selon la chaîne de télévision CNN, l’acheminement d’un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portée », Nasams (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System), fabriqué par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg. Dans cette guerre par procuration à laquelle se livrent les États-Unis, l’Otan et la Russie, d’autres équipements doivent également être acheminés (munitions, radars, etc.) De nombreux militaires américains jugent que l’artillerie demeure l’atout principal dans ce conflit. Grâce à plusieurs témoignages, le New York Times confirme la présence de certains membres de la CIA opérant secrètement en Ukraine, principalement à Kiev.

De son côté, la Russie a décidé de poursuivre cette escalade. Après les tensions autour de Kaliningrad, Moscou a annoncé transférer des missiles à capacité nucléaire en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine – au nord – et de plusieurs pays membres de l’Otan. À l’occasion d’une rencontre avec son homologue, Alexandre Loukachenko, samedi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé : « Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire. » Dans cet engrenage inquiétant, les dirigeants de l’Otan devraient acter, à Madrid, de transformer leur force de réaction et d’augmenter les 300 000 troupes à haut niveau de préparation face à la menace russe. Le président des États-Unis avait déjà réaffirmé au G7 l’unité de l’Alliance et des pays occidentaux. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi promis de rencontrer ce mardi son homologue finlandais et la première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’Otan, bloquées par Ankara.

Néanmoins, en Ukraine et ailleurs, des voix discordantes se multiplient. Aux États-Unis, l’universitaire Gerard Toal estime que l’Occident doit aider Kiev à mettre un terme à la guerre. « Tout le monde veut que l’Ukraine gagne. Peu précisent en détail ce que cela signifie vraiment et combien d’Ukrainiens vont être sacrifiés pour leur idée de victoire. Présentant la lutte ukrainienne en termes héroïques, ils ont privilégié ce qui est souhaitable par rapport à ce qui est probable, ce qui est idéal par rapport à ce qui est réaliste. Avec autant de morts, c’est répréhensible », explique-t-il dans The Irish Times. Une erreur considérable pour ce spécialiste de l’Europe de l’Est : « Toute victoire de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe sera relative et non absolue (…) Les personnes les plus proches des lignes de front et les plus vulnérables sont plus enclines à donner la priorité à un cessez-le-feu immédiat plutôt qu’à la libération d’un territoire. »

« Les Européens, trop inféodés aux États-Unis »

Plusieurs sources diplomatiques laissent entendre que le déplacement des trois dirigeants (Allemagne, Italie, France) à Kiev, le 16 juin, pour soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, aurait une contrepartie : favoriser la reprise du dialogue avec Moscou. Une rumeur consistante puisque le plus va-t-en guerre, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a mis en garde le président français, Emmanuel Macron, contre la tentation d’une solution négociée « maintenant ». Dans le magazine états-unien The Nation, le journaliste britannique Anatol Lieven affirme au contraire l’urgence d’un cessez-le-feu. Les intérêts de « l’Ukraine et de l’humanité exigent que nous recherchions ce compromis maintenant, et non après des années de souffrance et de destruction », analyse-t-il, tout en constatant que « l’initiative devra probablement venir de Washington » et de l’ONU avec une force de maintien de la paix car « les Européens sont trop divisés et trop inféodés aux États-Unis pour adopter une stratégie indépendante efficace de paix ».

Les semaines qui viennent vonr être propices à une négociation. « Une forme de stabilisation sur le terrain peut amener la Russie à faire une pause militaire. Elle interviendra une fois les derniers objectifs obtenus, garantissant une certaine sécurité pour les habitants des deux Républiques (DNR et LNR) et le gain de certains buts de guerre (sécurité, Crimée…) », analyse un député russe. L’été s’avère décisif.

Guerre en UkraineOtanRussieUkraine
Le Figaro

Italie: début sous haute tension du procès du pont effondré de Gênes

Le 14 août 2018, sous une pluie torrentielle, le pont autoroutier Morandi s'effondrait, entraînant dans sa chute des dizaines de véhicules et leurs passagers, faisant 43 victimes.

«On les a tués»: près de quatre ans après l'effondrement du pont de Gênes, la douleur des familles des 43 victimes perdure. Elles attendent avec anxiété le début du procès jeudi 7 juillet dans cette ville portuaire du nord de l'Italie, avec 59 prévenus sur le banc des accusés.

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«C'est une tristesse infinie mais il ne faut pas baisser la garde car, en Italie, les procès sont longs et malheureusement souvent avec des issues défavorables aux victimes», résume Egle Possetti, présidente du Comité des proches des victimes du pont Morandi. Sa voix se brise quand elle évoque le souvenir de sa sœur Claudia, de son neveu Manuele, 16 ans, de sa nièce Camilla, 12 ans, et de son beau-frère Andrea: «Ma sœur était si heureuse, elle s'était mariée avec Andrea quelques jours avant le drame, ils étaient tout juste de retour de leur voyage de lune de miel aux États-Unis.»

Le 14 août 2018, sous une pluie torrentielle, le pont autoroutier Morandi, un axe essentiel pour les trajets locaux et internationaux, s'est effondré, entraînant dans sa chute des dizaines de véhicules et leurs passagers. Parmi eux, Claudia, Manuele, Camilla et Andrea. Cette tragédie a braqué les projecteurs sur le mauvais état des infrastructures de transport en Italie et le rôle trouble de la société Autostrade per l'Italia (Aspi), accusée de ne pas avoir entretenu l'ouvrage d'art, au détriment de la sécurité. Aspi appartenait à l'époque au groupe Atlantia, contrôlé par la richissime famille Benetton dont l'image a été sérieusement ternie en Italie. Sous la pression, les Benetton ont fini par céder leur part à l'État, encaissant en mai 8 milliards d'euros. «Nous aurions dû présenter nos excuses immédiatement» après la tragédie, a reconnu en janvier Alessandro Benetton, nouveau président de la holding familiale.

«Besoin de justice»

«On s'est sentis abandonnés dès le premier jour, pendant des mois nous n'avons eu de nouvelles de personne», regrette Egle Possetti, qui est suivie par une psychologue depuis le drame. «Ils m'ont proposé de l'argent mais ça ne m'a pas intéressée car je ne voulais pas perdre la possibilité de me constituer partie civile», explique cette quinquagénaire, les cheveux noirs tirés en arrière.

Sous le nouveau viaduc inauguré en août 2020, près de l'endroit où le pilier numéro 9 de l'ancien pont s'est effondré, des enfants jouent au foot ou à la balançoire, dans une aire de jeux qui deviendra prochainement un parc de la mémoire dédié aux victimes. Non loin de là, la «passerelle du 14 août 2018» enjambe la rivière Polcevera, où avaient atterri des véhicules tombés du pont et qui est désormais à sec, victime de la sécheresse. «Ce qui me restera en mémoire pour toujours, ce sont les cris stridents de dessous les décombres des gens criant à l'aide, les voitures totalement aplaties qui y flottaient et les corps de ceux qui ont perdu la vie», témoigne Federico Romeo, 30 ans, maire de la zone nord de Gênes.

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Près de là, dans le quartier Certosa, des affiches «A vendre» sont apposées sur de nombreux locaux. «Les magasins historiques ont presque tous fermé», regrette Massimiliano Braibanti, président du comité de défense de la zone. Et les prix immobiliers ont plongé, avec des appartements de 100 m² se vendant selon lui désormais à moins de 20.000 euros. Limitrophe du lieu du drame, ce quartier est resté isolé pendant plus d'un an, en raison de la fermeture des routes pour permettre la reconstruction du pont, et n'a pas bénéficié des mêmes aides que les habitants des zones plus proches qui ont dû quitter leurs maisons.

«Je ressens le besoin de justice, de savoir que quelqu'un est coupable de la mort de mon frère, de mon neveu, de ma belle-sœur et de tant d'autres, et répondra de ses actes», raconte Giorgio Robbiano, 45 ans. Son frère Roberto avait emprunté le pont avec sa femme Ersilia et leur fils Samuele, 8 ans, pour se rendre dans la maison de leur père à Gênes et y fêter son anniversaire, avec deux jours d'avance. Le 16 août 2018, Roberto aurait eu 44 ans. «Ils sont morts en raison d'un pont qui n'a jamais été entretenu, sur lequel des gens spéculaient pour économiser des coûts de maintenance et faire des profits», s'insurge Giorgio. Son père est décédé en 2021. «Il n'a jamais pu surmonter la douleur. Et malheureusement, il n'aura pas l'occasion de regarder en face le coupable qui a tué son fils et son petit-fils».

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Le Figaro

Pierre Vermeren: «Islam politique en France, ce que nous refusons obstinément de voir»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Normalien, agrégé et docteur en histoire, l’universitaire, spécialiste des sociétés berbères et arabes contemporaines, estime que l’islam politique continue de progresser dans notre pays. Les attentats de 2015, s’ils ont reçu une réponse judiciaire satisfaisante, ont entraîné une onde de choc dans la société française et affaibli la capacité de résistance collective du pays sans qu’on en prenne une claire conscience, ce qui était leur objectif, argumente l’auteur.

Le centre de Paris a vécu l’année au rythme du procès du Bataclan. Le boulevard du Palais, île de la Cité, a été fermé à la circulation pour protéger le Palais de justicede risques d’attentat. Le procès s’est déroulé dans le calme, en égrainant les horreurs de la nuit criminelle du 13 novembre 2015. Abdeslam a été condamné à la perpétuité. Selon les observateurs, ce procès-fleuve aux milliers de parties civiles a peiné à évoquer l’islam politique et sa composante djihadiste. La République s’est préoccupée de la dérive de ses «enfants» perdus en refoulant la matrice idéologique criminelle de Daech qui a conduit les assassins au «martyre».

La France en a-t-elle fini avec cette séquence? Le procès n’a pas eu d’effets collatéraux apparents. Les Français, grâce à leurs services de renseignements ayant repris la main, seraient protégés. Deux spécialistes se sont récemment exprimés au sujet de l’islam politique en France.

Gilles Kepel a expliqué que la phase criminelle des attentats s’étant révélée trop coûteuse pour les salafistes - dès lors que l’objectif de guerre civile ouvertea échoué -, ils ont opté pour une nouvelle phase, le «djihadisme d’atmosphère». Dépourvus d’une base arrière logistique permettant les grosses opérations,la mouvance salafo-djihadiste en Europe se serait repliée sur un djihad moins frontal, tant vis-à-vis de ses coreligionnaires que des sociétés d’accueil. J’ajoute que la France et la Belgique, maillons faibles de l’Occident au regard de leurs identités nationalesen crise et du désarmement intellectuel de leurs élites face au multiculturalisme (la France accueillant en outre la première population musulmane d’Europe après la Russie), demeurent le cœur de cible de la mouvance salafiste et de ses bailleurs politiques et financiers. Pour eux, Bruxelles est une ville clef en matière de pénétration islamique: elle leur paraît politiquement soumise - comme l’atteste la décision sur l’abattage halal -, les naissances d’enfants musulmans y approchent la moitié,et le lobbying islamiste au sein des institutions de l’Union européenne y bat son plein.

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À l’inverse, commentant les élections françaises, Olivier Roy persiste et signe: la question du djihado-salafisme est réglée - s’est-elle jamais posée à ses yeux? -, car elle n’exprime que des frustrations sociales - notre pays étant pourtant le plus redistributeur du monde. La preuve selon lui: le vote musulman aux législatives a fait basculer la Seine-Saint-Denis dans les bras de La France insoumise, cette nouvelle gauche sociale et radicale. Mais qui a piloté ce ralliement si ce n’est la composante salafo-frériste très active dans ces élections?

En 2014-2015, les commentateurs avaient glosé sur la fin de la banlieue rouge: le 9-3 avait basculé à droite. La réalité est que le vote islamiste fait les élections dans ce département où la participation est très faible: un coup à gauche en 2010 ; un coup à droite en 2015 ; La France insoumise en 2022. Les consignes de vote communautaires ont fait les élections du printemps 2022. Les Frères musulmans et leurs appuis étrangers optent comme en Belgique pour le parti le plus faible, celui qui défendra leurs requêtes (subventions aux associations communautaires, emploi d’agents amis, subventions aux mosquées), ou n’attentera pas à leurs intérêts. Le vote et les reports de voix à la présidentielle sont aussi éclairants qu’aux législatives. Or quand le vote est vraiment motivé par des considérations sociales comme outre-mer, le résultat est différent: vote Nupes anti-Macron au premier tour, vote RN anti-Macron au second. Rien de tel dans le 9-3.

Alors que penser de ce débat? Observons des faits, tant à l’étranger qu’en France. Car toute analyse qui dissocie les mouvances islamistes françaises de la situation mondiale, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, n’a qu’une faible valeur politique et scientifique ; l’islamisme français n’est que l’émanation d’un tout mondialisé.

Au plan international, le salafo-djihadisme a remporté deux grandes victoires stratégiques en six mois avec les retraits successifs des Américains d’Afghanistan puis des Français du Mali (retraits pour autant nécessaires). Dans les pays du front du djihad - comme il y a des fronts pionniers en Amazonie -, les nouvelles sont désastreuses. Au Nigeria, pas une semaine sans enlèvements de jeunes chrétiennes, assassinat de prêtres, de fidèles ou destruction d’églises: on y déplore 900 chrétiens tués ces trois derniers mois. À l’autre bout du monde musulman, au Pakistan, les islamistes s’emploient à harceler les communautés chrétiennes subsistantes, par enlèvement de jeunes chrétiennes, violées, converties et mariées de force, comme cela se fait depuis des siècles. En Inde, les islamistes répondent frontalement aux hindous pour ne tolérer aucune atteinte à la sacralité coranique (le meurtre d’un tailleur hindou ce 28 juin a déclenché une tempête). En Europe, pas un mois ne passe sans un attentat ou un assassinat attribué à une personne plus ou moins liée à la mouvance de l’islam radical.

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Qu’en est-il sur le territoire de la France? Dans ces colonnes, j’avais écrit après les grands attentats de 2015 qu’au regard de leurs objectifs communautaristes, les attentats étaient un succès pour les salafistes: si le pays a tenu, ils ont néanmoins renforcé le communautarisme islamique des jeunes musulmans - ainsi qu’en attestent de nombreuses études -, rendu visible par le voilement des jeunes musulmanes. Chez elles, le voile, qui se limitait, il y a dix ans, à quelques villes du nord et de l’est du pays, est devenu la norme dans de nombreux quartiers (cités d’Île-de-France) ou villes (comme à Lille), et s’est même implanté à Bordeaux et en Bretagne.

Cet islamisme en action est piloté de concert et en rivalité par les salafistes et par les Frères musulmans, auprès desquels rivalisent leurs soutiens et bailleurs étrangers (États du Maghreb et du Golfe). Par ailleurs, la Commission européenne et les autorités américaines, aussi surprenant que cela paraisse, le considèrent avec bienveillance: la promotion du hidjab est à Bruxelles et à Strasbourg l’objet d’une intense communication. Or, dans une Europe ouverte où circulent les valises de billets des milliards d’euros du cannabis - le continuum entre réseaux mafieux et djihadisme armé ayant été démontré lors des attentats de Paris et Bruxelles -, l’islamisme est entré depuis 2015 dans une phase hyperactive. Encore faut-il accorder une intelligence collective et une détermination à ses concepteurs, à ses agents et à ses militants.

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L’objectif le plus visible est que l’on parle chaque jour, dans chaque média français, de l’islam, de l’islamisme et des musulmans, que ce soit en bien ou en mal ; cela n’a aucune importance au regard des principes de base du marketing. L’espace public est saturé par la querelle à rebond sur le burkini, le voile à l’école (avec épreuves de force et invectives de fonctionnaires à la clef), la conversion de Diams, le feuilletonnage de l’affaire Abdeslam, la diffusion mystérieuse, générale et simultanée, ce printemps, du jelbab - alias la djellaba - dans les lycées de France, la fréquentation de piscines publiques par des groupes d’une dizaine de femmes en burkini, le déploiement de groupes d’une quinzaine de jeunes filles en jelbab immaculé - sous bonne garde - dans Paris pour distribuer de la nourriture aux SDF, la circulation quotidienne de femmes voilées autour des grandes universités parisiennes - au demeurant tout à fait légale, mais d’autant plus surprenante que nombre d’entre elles semblent étrangères à ces institutions. Autant de signaux dits faibles.

À cela, il faut ajouter des choses indicibles dans notre société médiatique pleine de scrupules et bien élevée. Ainsi a-t-on «pudiquement» tu, cette année, trois assassinats terribles qui ont endeuillé deux familles juives et une famille de médecin militaire (à Sarcelles, Lyon et Marseille), commis au nom de l’islam dans au moins deux cas, mais que l’on a préféré psychiatriser et occulter. Rappelons que sous François Mitterrand, la «seule» profanation du cimetière juif de Carpentras avait ému et mobilisé la France entière. Désormais, rares sont ceux qui s’étonnent de la quasi-disparition des croix et plaques chrétiennes dans tant de cimetières de banlieues - brisées puis jetées -, sans parler des départs de feu et profanations d’églises hebdomadaires qui, dans certains cas, peuvent avoir un mobile islamiste (mais dans d’autres cas relèvent d’individus ou de groupes n’ayant rien à voir avec l’islam).

Offensive soutenue

Nombre de faits identifiés doivent être relevés et interrogés. Ainsi en est-il de la disparition des charcuteries et boucheries non-halal dans nombre de villes de banlieues ou de petites villes possédant une «cité»: à force de crachats ou de gestes malveillants, l’artisan quitte en silence le terrain et va s’installer dans un quartier bourgeois ou une petite ville où son activité recherchée fait à nouveau florès. L’exemple est reproductible à bien des professions, y compris de médecin. Et qui envoie et filme des militantes voilées dans des restaurants pour y provoquer un scandale en casde problème? L’application du droit d’aller et venir est une chose. L’instrumentalisation de femmes pieuses et pudiques mises en scène en est une autre.

Dans cette offensive soutenue, la symbolique de l’État est au centre de micro-agressions comme de méga-agressions. Ainsi, quand le président se déplace à la rencontre des Français, il est désormais fréquent d’observer une femme voilée à la mode islamiste dans sa proximité immédiate, question de visibilisation. Méga-agression à l’inverse, quand des centaines de jeunes de la banlieue nord (nationaux ou étrangers, notamment «mineurs non accompagnés» issus du Maghreb et non déférés) détroussent les touristes-spectateurs, humilient les forces de l’ordre et l’État au Stade de France devant des centaines de millions de téléspectateurs. La puissance publique en est restée sans voix. Cet affrontement multiforme, que d’aucuns jugent fantasmatique ou inexistant, répond objectivement aux considérations guerrières théorisées dans la mouvance salafo-djihadiste: faire la guerre par tous les moyens à ces «sales Français», dans la logorrhée de Daech.

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Évoquons enfin l’attitude repérée dans tant d’établissements scolaires, qui consiste, dès le plus jeune âge des élèves, à refuser les cours de musique, de natation, l’enseignement de faits historiques capitaux (Shoah, génocide arménien, histoire religieuse), la théorie de l’évolution, l’éducation sexuelle, etc. Pour les salafistes, le refus de l’école laïque n’est pas une coquetterie: Boko Haram («livre interdit») dit tout haut ce qu’ils pensent. Pour eux, le Coran est le seul livre légitime, surtout s’il est enseigné en arabe sans nécessité de le comprendre - Allah n’a pas à être compris à leurs yeux - ; au Sahel et en Afghanistan, des centaines d’écoles sont détruites ou boycottées ; en Tunisie, le pouvoir islamiste (tombé le 25 juillet 2021) a déscolarisé 1 million d’enfants en dix ans, rendus à l’analphabétisme et à l’exploitation économique.

Quand l’objectif n’est pas d’émanciper mais d’enfermer dans l’ignorance pour gouverner les âmes à coups d’oukases et de normes simplistes imposées, l’école à la française est (encore) une entrave. Faire taire les professeurs est une chose, mais plus efficace est de les faire fuir. Dans les académies de Créteil et de Versailles, constatons que des milliers de professeurs manquent à l’appel dans les REP (ex-ZEP): les remplaçants abandonnent, de jeunes professeurs démissionnent, laissant place à des non-diplômés issus des quartiers faisant fonction d’enseignants, vulnérables aux pressions d’idéologues locaux, voire soumis à ceux-ci. Le cas Lemaire a dévoilé la stratégie qui consiste à faire fuir les républicains. Fin juin, l’État a cru calmer les tensions en signant une convention d’enseignement de l’arabe avec Alger, pays dans lequel les cours d’arabe sont en réalité très souvent des cours d’islamisation. Enseigner l’arabeà des élèves berbérophones ou darijaphones (langue du Maghreb) en famille est une prise de pouvoir. L’apprentissage du français et de l’anglais dans nos classes est déjà souvent en échec, ce qui ne laisse aucune chance à l’arabe, langue difficile que les étudiants du Maghreb eux-mêmes maîtrisent mal après quinze ans d’études. Le recrutement de professeurs mal payés, peu soutenus, non titulaires et de bas niveau, alliés à l’absentéisme d’élèves et à la colère des parents aboutissent chez certains élèves à une sous-culture de 1000 mots, ce qui correspond à l’objectif tacite d’ignorance chez les idéologues salafistes.

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Au regard de ces maux, le soulagement éprouvé par les Français et leurs dirigeants devant la disparition des grands attentats n’est pas dépourvu de lâcheté. On ne tue pas sans objectifs précis des centaines de personnes avec la quasi-certitude de mourir dans ces attentats. En près de sept ans, la France a beaucoup changé, et le seuil de tolérance à l’inacceptable monte un peu plus chaque année. Les études d’opinion indiquent que nombre de jeunes Français acceptent étrangement cette situation, tandis que nos gouvernants regardent ailleurs. Mais il est des combats jamais assouvis.

Auteur de nombreux ouvrages remarqués, Pierre Vermeren a notamment publié Le Choc des décolonisations. De la guerre d’Algérie aux printemps arabes (Odile Jacob, 2015), Déni français. Notre histoire secrète des relations franco-arabes (Albin Michel, 2019), et Le Maroc en 100 questions (Tallandier, 2020). Il publie Histoire de l’Algérie contemporaine (Éditions Nouveau Monde, juin 2022, 397 p., 22,90 €).

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Guillaume Perrault: «Les anciens terroristes des Brigades rouges, la ‘‘doctrine Mitterrand’’ et nos amis italiens»

FIGAROVOX/ANALYSE - La Cour d’appel de Paris vient de stopper l’extradition de dix anciens terroristes des Brigades rouges condamnés en Italie pour crimes de sang, que Rome réclame et qu’Emmanuel Macron se proposait d’extrader après l’affaire Battisti. Le parquet général a formé des pourvois en cassation contre sa décision. Une affaire douloureuse et passionnante, qui comporte des aspects historiques, judiciaires et humains, tant en France qu’en Italie, raconte le rédacteur en chef de FigaroVox. Nous actualisons ce texte paru initialement voilà un an.

«Fin de vie: l’expérience des soignants doit être entendue»

TRIBUNE - À quelques jours du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), et ses douze collègues expriment leurs inquiétudes sur les conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers.

L'Humanité

Kiev commence un très long voyage vers l’UE

Actu

Lors du sommet européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont approuvé jeudi la demande d’adhésion de l’UE de l’Ukraine. Kiev doit maintenant respecter les 35 critères de Copenhague. Le processus pourrait prendre des années, et même être bloqué dans la dernière ligne droite.

Gaël De Santis

La route est longue, de Kiev à Bruxelles. Les chefs d’États et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont accordé, jeudi, le statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine et à sa voisine, la Moldavie. La Géorgie, qui avait fait une demande similaire se voit, elle, signifiée une « perspective européenne » (voir si guillemets). Le pays envahi le 24 février par l’armée russe va donc devoir maintenant chercher à se conformer aux critères de Copenhague avant d’espérer pouvoir entrer officiellement dans le club continental.

« J e voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons », a salué Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, jeudi soir. Le chef de l’État, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, insiste sur le « signal clair très fort vis-à-vis de la Russie », qui est envoyé par cette décision des Vingt-sept. «  L’Ukraine a besoin d’espoir et nous lui donnons précisément cet espoir », a réagi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

En 2017, l’Ukraine avait abandonné sa neutralité pour inscrire dans sa Constitution la perspective d’adhésion à l’Otan et à l’UE.

« Il n’y aura pas de passe-droit »

Tout pays qui entre dans l’Union européenne (UE) doit remplir 35 conditions depuis les sommets européens de Copenhague (1993) et Madrid (1995). Cela explique que le temps entre l’obtention du statut de candidat et l’adhésion pleine et entière peut être long. La Turquie est candidate depuis… 1999, la Macédoine du Nord depuis 2005, la Serbie depuis 2012. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe a prévenu mardi sur Europe 1 : « il n’y aura pas de procédure accélérée ni de passe-droit ».

Le Parti communiste est interdit

Les critères sont politiques (institutions stables et démocratiques), économiques (le pays doit pouvoir faire face à la concurrence au sein de l’UE), et surtout le pays doit intégrer dans sa législation nationale « l’acquis communautaire », à savoir tout le droit de l’Union (directives, règlements, chartes)…

Du côté de Kiev, on en est loin. Ses entreprises ne font pas assez compétitives. Le pays, où l’influence des oligarques est immense, est gangrené par la corruption. Or, vu son niveau de développement, il bénéficierait, s’il entre dans l’UE, de subventions – et Bruxelles est sourcilleuse quant à l’utilisation des fonds publics : par exemple, en avril, la Commission a lancé une procédure contre la Hongrie du premier ministre d’extrême droite de Viktor Orban pour soupçons de corruption dans la passation des marchés publics. Par ailleurs, si Kiev est présenté comme un rempart de démocratie face à la Russie autocratique de Vladimir Poutine, la réalité est moins reluisante. L’Ukraine est le seul pays européen où la plupart des partis de gauche – dont le Parti communiste – sont interdits.

Le centre de gravité de l’UE pourrait se déplacer à l’Est

En outre, une adhésion est politique. Tous les États membres – ils sont aujourd’hui au nombre de 27 – devront accepter l’entrée dans l’UE de l’Ukraine. Ce ne sera pas simple. Un signal politique a été donné le 23 juin, mais certains pays pourraient bloquer l’adhésion dans la dernière ligne droite. Ainsi, la Bulgarie bloque les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au motif que cette dernière n’a pas inclus les Bulgares comme minorité nationale dans sa Constitution. Dans cinq, dix ou quinze ans, il y a fort à parier qu’à l’ouest de l’Europe, l’inquiétude montera concernant un possible dumping social. En ce moment, le salaire minimum n’est à Kiev que de 140 euros, quand il est de 1 645 euros bruts en France.

Une entrée de Kiev déplacerait le centre de gravité à l’est de l’Europe, où la Pologne, les pays Baltes sont plus inféodés à Washington que la France et l’Allemagne. De plus, Kiev serait un pays de poids : avec ses 44 millions d’habitants, il serait le cinquième pays le plus peuplé de l’Union.

Cela pourrait appeler à une réforme des institutions de l’UE. Les plus fédéralistes pourraient en profiter pour exiger de faire tomber la règle de l’unanimité dans certains domaines. Lors d’un débat mardi au Parlement européen, la chef du groupe Socialistes et démocrates Iraxte Garcia Perez a exigé « d’éliminer l’unanimité dans la prise de décision en matière de politique extérieure ». Le Parlement européen demande d’ores et déjà demandé que soit entamée une procédure de révision des traités.

UkraineGuerre en UkraineRussiePologne
Le Figaro

École, hôpitaux, magasins : dans une guerre, est-il interdit de bombarder des bâtiments civils ?

Alexis Feertchak

LA VÉRIFICATION - Depuis le début de la guerre en Ukraine, une maternité, un théâtre et un centre commercial ont notamment été visés par les Russes. Peut-on parler de «crime de guerre», comme l'évoque Kiev ?

Avec ses combats urbains et ses duels d'artillerie, la guerre en Ukraine charrie son cortège de destructions. Des villes entières, comme Marioupol sur les rives de la mer d'Azov, ou plus récemment Sieverodonetsk ou Lisichansk, au cœur du Donbass, ont été largement défigurées par le conflit. Au milieu des centaines voire des milliers d'immeubles et de maisons touchés, certains bâtiments civils détruits ont particulièrement fait l'objet de l'attention politique et médiatique. Ce fut le cas, entre autres, de la maternité ou du théâtre de Marioupol, de la gare de Kramatorsk et plus récemment d'un centre commercial à Krementchouk. À chaque fois, les réactions des deux belligérants sont les mêmes : à Kiev, l'on évoque des crimes de guerre russes ; à Moscou, l'on annonce que tel lieu à vocation civile était occupé par les militaires ukrainiens.

À l’inverse, pour justifier leur «opération militaire spéciale», les Russes eux-mêmes dénoncent depuis le début du conflit les tirs ukrainiens indiscriminés contre la ville de Donetsk, tenue par les séparatistes depuis 2014. La question de la destruction des bâtiments civils se pose en réalité à chaque guerre : la destruction des hôpitaux par l'aviation russe en Syrie a fait les gros titres de la presse internationale pendant des années, tandis qu'en 2003, les États-Unis ont été critiqués pour des frappes meurtrières en Irak, contre l'hôpital de Hilla et l'université de Bagdad notamment, et plus largement pour l'utilisation de bombes à sous-munitions incapables de distinguer entre civils et militaires quand elles sont utilisées dans un contexte urbain. En Syrie de 2012 à 2016, la ville d'Alep a été en large partie détruite par l'artillerie russe qui y visait les rebelles djihadistes, tout comme celle de Mossoul en Irak, reprise en 2017 à Daech par la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Qu'est-ce qu'un «objectif militaire» ?

Mais que dit le droit des conflits armés, aussi appelé droit international humanitaire, en la matière ? Qu'est-ce qui est permis et proscrit ? «Le principe est très clair : il est interdit de viser intentionnellement un 'bien de caractère civil'. Ce sont des règles élémentaires, coutumières, il n'y a pas besoin de faire huit ans d'études pour le comprendre», constate Julia Grignon, professeur de Droit à l'Université Laval au Québec et chercheur à l'Irsem, le centre de recherche stratégique de l'École militaire. Le principe va de soi en effet, mais qu'en est-il de sa mise en œuvre ? On pressent intuitivement qu'une tension peut vite apparaître entre bien civil et militaire : une maison d'habitation dans laquelle des soldats se seraient réfugiés, un gymnase scolaire qui servirait au repos des troupes ou un dispensaire qui servirait de centre de commandement demeurent-ils des biens de caractère civil ou deviennent-ils des objectifs militaires ?

Les Conventions de Genève, ou précisément le Protocole additionnel I à ces Conventions, signé en 1977, résout en son article 52 cette difficulté de la façon suivante : «Sont biens de caractère civil tous les biens qui ne sont pas des objectifs militaires». Une tautologie ? En réalité, cette définition en négatif a un mérite particulier : elle implique qu'un bien, jusqu'à preuve du contraire, est civil. C'est en quelque sorte le principe, alors que le caractère militaire d'un bien n'est que l'exception. Et, pour qu'un bien soit un objectif militaire, il faut donc le prouver en se fondant sur la définition qu'en donne le même protocole, toujours en son article 52 : «Les objectifs militaires sont limités aux biens qui, par leur nature, leur emplacement, leur destination ou leur utilisation apportent une contribution effective à l'action militaire et dont la destruction totale ou partielle, la capture ou la neutralisation offre en l'occurrence un avantage militaire précis».

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Le raisonnement juridique obéit alors en deux temps. La «contribution effective à l'action militaire» signifie que le bien en question sert effectivement la conduite des opérations militaires. L'on distinguera alors des biens qui répondent par nature à ce premier critère - comme une caserne ou un dépôt d'armes - des biens dont l'emplacement (un pont qui sert au ravitaillement) ou la destination (une résidence privée qui abrite un état-major) en font un objectif militaire. Partant de là, l'on comprend qu'est certes présumé qu'un magasin, qu'un immeuble d'habitation ou même qu'une école est un bien civil en droit des conflits armés, mais que ce caractère civil n'est pas automatique dès lors que son emplacement ou sa destination peut le faire basculer dans la catégorie des «objectifs militaires». Autrement dit, si le principe est clair - il est interdit de cibler des biens civils -, il n'est en revanche pas absolument interdit de bombarder un bien dont l'on pensera intuitivement qu'il est civil, mais que le droit international humanitaire ne qualifiera pas forcément comme tel.

Ensuite, encore faut-il, pour qualifier un bien d'objectif militaire, répondre au second critère inscrit dans la définition en démontrant que sa «destruction, capture ou neutralisation offre en l'occurrence un avantage militaire précis». Et chaque mot compte, notamment «précis» et «en l'occurrence». «L'attaque doit procurer un avantage concret et direct, et non incertain ou supposé», explique Julia Grignon dans une note publiée par l'Irsem, laquelle ajoute : «Ces éléments doivent s'apprécier au moment où l'attaque doit être menée». Détruire tous les ponts d'une ville en estimant que cela pourrait être utile à un moment du conflit serait un «ordre illégal», illustre la juriste. De même, «l'évaluation de l'objectif militaire doit se faire jusqu'au dernier moment», ajoute-t-elle au Figaro : si le pilote d'un avion qui s'apprête à bombarder un pont utilisé par l'ennemi pour sa logistique se rend compte en arrivant sur sa cible qu'un convoi civil est en train de le traverser, il doit suspendre aussitôt sa décision de tirer.

Qu'est-ce qu'une «attaque proportionnelle» ?

Et ce n'est pas tout car certains biens à caractère civil font l'objet d'une protection particulière. C'est le cas de tout bien «indispensable à la survie de la population civile» (article 54) à l'image de «réserves d'eau potable» ou d'«ouvrages d'irrigation». «On ne doit jamais les viser et, si jamais on le fait quand même, on doit prendre des précautions particulières», observe Julia Grignon, renvoyant aux exceptions dudit article. Il en va de même des hôpitaux, protégés au titre des «unités sanitaires» par l'article 12, qui dispose par ailleurs : «En aucune circonstance, les unités sanitaires ne doivent être utilisées pour tenter de mettre des objectifs militaires à l'abri d'attaques». En ce cas, la protection tombe (article 13). «De même que, pour un combattant, viser un bien de caractère civil est un crime de guerre, s'y cacher pour se protéger d'une attaque en est également un», met en garde la professeur de droit. Une autre catégorie faisant l'objet d'une protection particulière sont «les ouvrages et installations contenant des forces dangereuses», à l'image d'une centrale nucléaire. La question s'est d'ailleurs posée en Ukraine pour celle de Zaporijia, prise en mars par les Russes, qui avaient d'ailleurs bombardé non la centrale elle-même, mais des bureaux adjacents. Les biens culturels, eux, sont protégés par un texte de droit international spécifique, la Convention de la Haye de 1954.

Au fond, toutes ces règles qui sont détaillées à l'extrême par le Protocole additionnel obéissent au même principe fondamental de distinction, qui permet de ne pas confondre civils et militaires, deux des principales catégories du droit des conflits armés. «Mais il ne faudrait pas oublier non plus un second grand principe, celui de proportionnalité», ajoute l'universitaire. Une attaque ne peut être jugée proportionnelle si «elle cause incidemment des pertes en vie humaine dans la population civile, des blessures aux personnes civiles, des dommages aux biens de caractère civil, ou une combinaison de ces pertes et de ces dommages, qui seraient excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu», peut-on lire dans la note de l'Irsem. Autrement dit, si on peut bien attaquer un adversaire qui se serait réfugié dans un immeuble d'habitation, l'on ne peut pas, à cette fin, détruire l'immeuble dans son ensemble. Et il faut, à cette fin, minimiser le risque de dommages civils.

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Le droit est donc clair, mais qu'en est-il dans les faits ? «Ce que j'observe, c'est d'abord que les armées du monde entier ont absolument intégré ces règles de droit international. Et si vous ouvrez presque n'importe quel manuel de conduite des opérations utilisé par les militaires, vous observerez qu'elles y sont toutes retranscrites», observe Julia Grignon qui remarque que les belligérants accusés de ne pas les respecter parviennent à établir des «méthodes de défense très abouties» pour arguer qu'ils les respectent. Personne, donc, ne les remet en cause, ce qui ne signifie pas qu'elles sont partout respectées, loin de là. «Je ne connais pas de guerre sans crimes de guerre», observait sur France Culture le 17 mars Éric Emeraux, qui a dirigé l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre.

En résumé, si le principe veut que toute attaque contre des biens à caractère civil soit interdite, il existe en réalité des exceptions qui font que tout dommage contre ceux-ci n'est pas forcément contraire aux règles extrêmement précises du droit des conflits armés, qui s'appuie sur les deux grands principes de «distinction» et de «proportionnalité». «C'est en réalité légion dans les conflits», observe même Julia Grignon, qui conclut ainsi sa note de l'Irsem : «Toutefois, l'ampleur des destructions rapportées dans certaines zones du territoire ukrainien laisse à penser qu'il y a peu de doute sur la violation de ces règles, laquelle constitue en outre un crime de guerre».

L’Otan en conseil de guerre face à la Russie

RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.

Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

L'Humanité

Ukraine. Le Conseil se penche sur l’élargissement de l’Union européenne

Actu

Les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement doivent se prononcer, ce jeudi, pour accorder le statut de candidat à l’adhésion au pays envahi le 24 février par la Russie. Toutefois le chemin pour rejoindre l’Union restera encore long. Explications.

Gaël De Santis

Volodymyr Zelensky est affairé sur les fronts est et ouest. À l’est, le président ukrainien observe l’offensive russe sur les villes de Sievierodonetsk et Lyssytchansk. À l’ouest, il multipliait ces derniers jours les contacts pour s’assurer que les 27 chefs d’État et de gouvernement accordent à Kiev, jeudi, le statut de candidat à l’Union européenne (UE).

La chose est en bonne voie. Vendredi, la Commission a donné un avis favorable. Et cette semaine, des pays réticents, tel le Danemark, ont dit soutenir l’avis de la Commission. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, prédisait à l’issue d’une réunion interministérielle mardi qu’il existait désormais un « consensus total » sur le sujet.

Liste d'attente

Une fois le statut de candidat obtenu, le chemin restera long pour Kiev. Par exemple, la Macédoine du Nord attend depuis… 2005 de rejoindre l’UE. Outre l’Ukraine, la Moldavie, elle aussi en conflit avec la Russie, pourrait obtenir le statut de prétendant à l’adhésion, jeudi. D’autres sont déjà sur la liste d’attente pour rejoindre le bloc : la Serbie et la Bosnie. Un sommet UE-Balkans occidentaux est d’ailleurs programmé ce jeudi pour les rassurer.

Lituanie-Russie : le dangereux engrenage de Kaliningrad

Pour le député européen Emmanuel Maurel, qui condamne l’invasion russe et se dit « favorable à l’unification politique du continent », « la démarche » d’adhésion de l’Ukraine « est précipitée ». Selon l’élu Gauche républicaine et socialiste, « un élargissement ne se fait pas comme ça, avec un pays aussi grand que l’Ukraine, dont le salaire minimum est de moins de 300 euros. Il faudrait déjà dresser le bilan de l’élargissement de 2004 ».

Les 35 critères de Copenhague

Après le sommet, les pays candidats devront œuvrer à respecter les 35 critères de Copenhague en matière d’intégration de l’acquis communautaire, de réformes économiques libérales et de respect de l’État de droit. Une question épineuse pour l’Ukraine, où l’opposition de gauche et communiste est interdite.

Quelles chances pour la paix en Ukraine ?

Il faudra voir si l’UE s’en inquiète ou se laisse guider par ses préoccupations géopolitiques. Autre caillou dans la chaussure de Zelensky : les pays nordiques sont sourcilleux sur la question de la lutte contre les détournements d’argent européen. « La grande corruption et la “captation de l’État” restent monnaie courante en Ukraine », relevait en septembre un rapport de la Cour des comptes de l’UE.

Un sas d’attente

À l’Élysée, on est conscient du défi que représente l’agrandissement de l’UE. Un nouvel élargissement oblige « à nous poser la question (…) des besoins de l’UE elle-même et de sa capacité à fonctionner à l’avenir dans une Europe élargie. Cela nécessitera une réforme de ses processus décisionnels ».

Le 9 mai, Emmanuel Macron a donc proposé un sas d’attente : la communauté politique européenne qu’il souhaite créer sera mise en débat jeudi. « Nous souhaiterions commencer par une structure légère et (tenir) une première réunion » de la nouvelle institution « lors du deuxième semestre », espère-t-on à l’Élysée. Pour les pays non membres de l’UE, cette communauté pourrait consister en une entrée prématurée dans le marché unique, voire leur participation à certaines politiques communautaires, sans attendre leur adhésion.

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Le Figaro

Ils ont embrassé un métier qui a du sens... et ils en sont revenus

TÉMOIGNAGES - Après avoir tenté une reconversion professionnelle pour enfin se sentir utile, ils sont revenus sur leurs pas. Après des déceptions, ils veulent retrouver leur routine, leur salaire et leur confort de vie.

Il y a deux ans, Jérémy, 39 ans, a quitté son poste d'ingénieur commercial grand compte pour devenir ébéniste. Celui qui jusqu'à maintenant était «coincé derrière un écran toute la journée», est alors attiré par une idée : celle de passer d'une vie de bureau au travail de ses mains. «La satisfaction de voir le fruit de son labeur devenir, exister sous ses yeux, en construisant un escalier pour un couple ou du mobilier pour un restaurant, par exemple… Tout cela me séduisait», détaille-t-il. Sa formation achevée, il trouve un emploi dans le centre de la France. Après quelques mois qu'il compare à une «lune de miel où tout est beau», il déchante. Trop de travail, manque de temps pour les loisirs, moins d'argent aussi. En mai dernier, il retourne à La Défense. «Aujourd'hui, tout doit faire sens ; ses loisirs, son métier, tout. Mais finalement, si l'épanouissement devient une chose imposée par la société, n'est-ce pas le serpent qui se mord la queue ? Si je suis plus heureux avec un job pas passionnant mais pas prise de tête et qui me permet de m'épanouir dans mes vacances et avoir du temps pour mes enfants, pourquoi devrais-je me sentir coupable ?», s'interroge-t-il.

Dix micro-changements à adopter pour une meilleure hygiène de vie

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Jérémy n'est pas un cas isolé. Une journaliste mode devenue pâtissière à succès, un informaticien au bord du burn-out qui revit en apiculteur… Ces dernières années, les reconversions idylliques déclamées sous forme de contes de fée abondent. D'après les derniers sondages BVA, en France, près de la moitié des actifs (48%) affirment avoir au moins envisagé, si ce n'est réalisé, une reconversion professionnelle. Une envie de changement exacerbé par la crise sanitaire. Depuis la pandémie, près d'un actif sur 5 (18%) a commencé à se questionner sur la possibilité d'un changement sur le plan professionnel.

Le sens, nouveau standard de réussite

La principale motivation, citée par 58% de ces actifs, réside dans le besoin de donner du sens à leur travail. Le sens comme nouveau standard de réussite. Une fausse bonne idée à en croire Florence Meyer, coach certifiée en conduite de changement et auteure de Je réussis ma transition professionnelle (1). «On peut se tromper dans la perception du ''sens'' que l'on veut donner à son métier. En ce moment, beaucoup de cadres dirigeants partent avec des indemnités confortables et souhaitent saisir l'opportunité de faire de leur passion un métier. Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps», témoigne-t-elle.

Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps

De quoi pousser certains reconvertis à faire machine arrière. Mais quelle serait alors la bonne raison de changer de job ? «Le cas du “conflit de valeurs”, assure la coach. En clair, quand une personne ne se retrouve plus en phase avec les valeurs de son entreprise. C'est encore pire que de s'ennuyer ou de ne pas se sentir valorisé.» Avant de s'engager dans une transition radicale comme une reconversion, la professionnelle conseille d'ailleurs de commencer par changer d'entreprise. Un premier geste salutaire, selon la coach.

Élodie, 37 ans, aurait aimé recevoir un tel conseil, elle qui s'est re-re-convertie, de chargée de communication à professeure des écoles, à responsable des relations publiques. «Lors du premier confinement, en 2020, me retrouver au chômage technique et entendre que je ne faisais pas partie des professions utiles, m'a ébranlée. Je voulais un métier qui impacte la société, je voulais être utile», raconte-t-elle. Elle postule comme contractuelle de l'enseignement primaire, un statut permettant d'enseigner sans avoir le concours (les contractuels ne sont pas titulaires, ils occupent des postes vacants ou remplacent des enseignants absents). Arrive alors une première année de remplacements dans les Hauts-de-Seine : un jour avec des CE1, le lendemain en maternelle. Sans formation, elle se sent «au mieux comme un bouche-trou, au pire comme de la chair à canon envoyée au casse-pipe». La seconde année se passe auprès d'élèves de CM1, elle est plus stable mais tout aussi éreintante. «Je me suis perdue, laissée bouffer par l'enseignement. Je bossais 75 heures par semaine, entre les récrés à surveiller et les réunions, je n'avais même pas le temps d'une pause. J'ai enchaîné les cystites. Je ne voyais plus mes amis, pas le temps», énumère-t-elle. Et de conclure : «Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité. Je ne veux pas penser à mon travail nuit et jour, je veux pouvoir déconnecter mentalement et vivre autrement que pour et par le travail».

Revenus insuffisants et incertitude du lendemain

À l'instar d'Élodie, d'après une étude nouvelleviepro de 2019, 2% des actifs ayant effectué une reconversion professionnelle n'ont pas obtenu la réussite escomptée. Première raison invoquée ? Des revenus insuffisants dans 38% des cas. S'ensuivent les problèmes de précarité (l'incertitude du lendemain dans 29% des cas), un déséquilibre entre les vies professionnelles et personnelles (pour 13%) ou encore un nouveau rythme de travail trop dense (6%). «Sans introspection, les problèmes vous suivent. Un bourreau de travail continuera à se surmener qu'importe son job», met en garde Florence Meyer.

Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité

Loin d'être accablés par des espoirs déchus, ces deux cadres dynamiques partis se réinventer ne semblent pas regretter. Ils s'aperçoivent simplement qu'ils poursuivaient le mauvais rêve. «Dès lors qu'on en tire une leçon, ce n'est jamais un échec, et l'expérience mérite d'être vécue à condition que l'on ne s'endette pas pour des années», commente Florence Meyer.

Et puis finalement, sans ce passage à l'acte, les «et si» auraient hanté leur esprit. Aujourd'hui, Élodie est responsable des relations publiques d'un croisiériste. Celle qui voulait être «utile» consacre désormais une partie de ses vacances aux congés solidaires. Si de son côté, Jeremy a de nouveau endossé le costume de la Défense, il a aussi acheté un pavillon de banlieue. «Une ruine», dit-il, qu'il rénove de ses mains.

(1) Je réussis ma transition professionnelle, de Florence Meyer, (Éd. Trédaniel, 18,90 euros.

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L'Humanité

Deux films incontournables de Djibril Diop Mambety en cadeau d’été

Nos recommandations culturelles

Le grand réalisateur sénégalais disparu en 1998 voulait réaliser un triptyque autour de l’Histoire des petites gens. Il en a achevé deux. Du sarcasme, de la drôlerie mais aussi un sens de la réalité teinté d’une étonnante poésie. En salles à partir du 6 juillet.

Pierre Barbancey

L’été a des vertus que l’on ignore parfois. En voilà une : des petites pépites cinématographiques sont proposées sur nos écrans. Des films qu’on ne pensait pas revoir ou seulement après avoir scruté soigneusement les programmes de la cinémathèque. Voilà que Noël est maintenant le 6 juillet. Le Père Noël du 7e art nous offre deux films de Djibril Diop Mambety, l’immense cinéaste sénégalais dont le second long-métrage, Hyènes (d’après La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt), présenté au Festival de Cannes en 1992, est sans doute le plus connu. Sa production est d’une incommensurable richesse.

Après des études de théâtre, il débute en tant que comédien au Théâtre National Daniel Sorano à Dakar dont il fût pendant un temps sociétaire. Il joue dans plusieurs films sénégalais et italiens. Il crée le premier café-théâtre sénégalais à l’âge de dix-sept ans. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête de l’équipement et un cameraman pour tourner ses premiers courts métrages en 1969, Contras’ city et Badou boy. Il réalise en 1972 son premier long métrage Touki-Bouki (ou Le Voyage de la hyène), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Puis Hyènes en 1992, donc. Il souhaitait réunir ces deux films dans un projet de trilogie sur le pouvoir et la folie.

Il avait aussi en projet un travail dont le titre même donnait toute la noblesse : Histoires de petites gens. À vrai dire, lorsqu’on se penche sur ses films, on s’aperçoit qu’en réalité ces « petites gens » ont toujours été son fil rouge, son moteur de vie. Cette fois, il voulait en tirer un triptyque qu’il n’a, hélas, pas pu terminer. Seuls les deux premiers opus ont été tournés. En 1994, Le Franc (44 minutes), qui a obtenu le Prix du meilleur court métrage lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan, et en 1998, La Petite Vendeuse de Soleil (45 minutes), dont le montage est achevé par son frère, Wasis Diop. Il meurt le 23 juillet 1998 à Paris).

Dans Le Franc, Marigo rêve de son congoma, confisqué par sa vilaine locataire, pour cause de non-paiement (chronique) de loyers. Le musicien en peine met la main sur un billet de la loterie nationale qui s’avérera gagnant. Mais quel parcours pour y parvenir, sous l’œil - malveillant - de la tour qui, à Dakar, abrite le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), gardienne du Franc CFA et donc du pouvoir néocolonial de la France. Le Franc peut ainsi s’entendre comme l’homme honnête, Marigo, et la monnaie génératrice de corruption.

Mambety aime jouer. Avec les images et avec les mots. La Petite Vendeuse de soleil est l’histoire d’une petite fille handicapée qui abandonne la mendicité pour vendre le journal, Soleil. Là encore, du sarcasme, de la drôlerie mais aussi un sens de la réalité teinté d’une étonnante poésie.

Dans ces deux moyens-métrages, Djibril Diop Mambety laisse libre cours à ce qui fait son style. L’humour, le rythme, la critique sociale. Dans son œuvre, tout a de l’importance et participe à l’histoire : le montage rapide et incisif, la musique et le son, la caméra sans cesse en mouvement… Le cinéma d’un poète et d’un marginal. Deux films à ne pas manquer.

cinéma
L'Humanité

Il était une fois Ennio...

Nos recommandations culturelles

Cinéma Giuseppe Tornatore réalise un hommage au grand compositeur de musique de film Ennio Morricone, dont l’œuvre synthétise tous les courants du XXe siècle.

Vincent Ostria

Difficile d’oublier la musique d’Ennio Morricone quand on a été bercé dans l’enfance par l’air Sean Sean de la bande originale d’ Il était une fois la révolution. Personne n’a su créer comme lui des musiques de films aussi entêtantes, instantanément génératrices de nostalgie. Ce musicien, le plus célèbre de sa catégorie en Italie, est mort à 91 ans en 2020. Quoique inévitablement associé à Sergio Leone et au western italien dit « spaghetti », Morricone a composé quelque 500 musiques dans tous les genres pour le cinéma et la télévision. Il fut, entre autres, le compositeur fidèle de Giuseppe Tornatore (auteur de Cinéma Paradiso). Celui-ci connaît donc bien Morricone et était très qualifié pour réaliser ce documentaire hommage truffé d’interviews qui démontrent la portée universelle du musicien.

Sans faire les pieds au mur, ni s’étaler sur sa collaboration avec le maestro, Tornatore, cinéaste plan-plan, détaille parfaitement le processus qui a graduellement transformé un petit trompettiste fils de trompettiste (de jazz) en géant musical du XXe siècle. Grâce à sa proximité avec Morricone, le cinéaste a pu le filmer chez lui, y compris lors de ses exercices de gymnastique, et avoir des explications détaillées sur son travail, des analyses de certains airs connus, commentés et chantonnés par le compositeur, qui était toujours vif et alerte à 90 ans. Le plus intéressant, le plus unique est l’incroyable versatilité de Morricone qui, après des études académiques de composition, a expérimenté tous les extrêmes. D’un côté, l’avant-garde, en flirtant dans sa jeunesse avec le dodécaphonisme, la musique concrète et le bruitisme (sous l’influence de John Cage) ; de l’autre, la chansonnette de variété italienne, dont il devient l’un des principaux compositeurs et arrangeurs à succès.

une icône de la pop culture

Bien que frustré de ne pas être reconnu pour ses travaux savants, Morricone a toujours accordé un soin particulier à ses musiquettes populaires, en y introduisant une part de modernité qui faisait toute la différence – intégrant par exemple des bruits naturels ou des sons d’objets dans la variété. Idem pour la musique de film, où il mêle certains gimmicks sonores incongrus à des mélodies traditionnelles et fait de la guitare électrique un instrument incontournable du western. Cette incroyable versatilité le transformera en icône de la pop culture célébrée par toutes les générations (y compris dans le rap). Il suffit de voir la foule de témoignages dans le film, allant du cinéaste Bernardo Bertolucci à James Hetfield, leader du célèbre groupe de heavy metal Metallica, qui ouvre tous ses shows avec une musique de Morricone.

L’aura d’Ennio est immense, au point qu’elle l’a consolé de ne pas avoir réussi à abandonner la musique de film pour la composition savante. Il a fini par comprendre que travailler pour le cinéma n’était pas déshonorant, et qu’en restant dans ce domaine, son impact et son influence ont été plus indélébiles que s’il avait été un artiste discret œuvrant pour une chapelle d’initiés.

cinémaMusiquedocumentaire
Le Figaro

Élisabeth Borne à l’Assemblée: quelques lignes claires, mais des moyens et un agenda flous

Guillaume Tabard

ANALYSE - Le discours de politique générale de la première ministre n’a pas dissipé les doutes sur son action à venir.

Elle n’a pas la «raffarinade» facile, ni l’ironie britannique d’Édouard Philippe, ni encore la faconde ensoleillée de Jean Castex. Si elle a donné une flamme personnelle à sa péroraison, Élisabeth Borne n’a pas fait dans le lyrisme et les effets de manche si tentants dans l’Hémicycle. Mais sous l’austérité du propos perçait une évidente autorité. Et ce premier message était important. Accueillie avec prudence par les Français, jaugée avec distance par certains de ses ministres, précédée d’une réputation de «techno», suspectée de ne pas être assez politique face à une Assemblée impossible, la chef du gouvernement devait afficher sa capacité à tenir son rang. Sur la forme, l’exercice fut réussi. La voix forte et le regard assuré, Borne a montré une détermination à avancer face aux vents contraires. Par-delà les choix qu’elle fera, cette solidité est un atout.

Ce regard grave, à la limite du sévère, s’est parfois illuminé d’un sourire. À huit reprises exactement. À chaque fois qu’elle a cité le nom d’un président de groupe, ces interlocuteurs avec lesquels elle devra «bâtir» des «majorités de projet». Tous ont été cités. Sauf deux, Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI) que l’exécutif persiste à tenir en dehors du champ de la discussion. Cet éclair dans le visage trahissait un aveu, celui d’une ficelle tactique. En accompagnant, à huit reprises, sa phrase «nous en avons d’ailleurs parlé ensemble Monsieur… ou Madame …», d’un franc sourire, Élisabeth Borne semblait dire: «vous me voyez venir». Comme si elle n’était pas dupe elle-même de sa méthode ; et qu’il ne suffisait pas de citer un président de groupe pour obtenir son soutien sur telle ou telle réforme. Mais elle l’avait dit d’emblée: «C’est à la France que je parle.» Puisque la voie de l’action est étroite, le premier objectif est de prendre les Français à témoin des efforts de l’exécutif pour tendre la main ; et ainsi faire porter aux oppositions la responsabilité d’éventuels échecs.

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Que la méthode soit difficile, personne n’en doute. Mais le problème de ce second quinquennat Macron réside plus dans la faiblesse du projet que dans la faiblesse de la majorité. Et de ce point de vue, le discours de politique générale n’a pas dissipé les doutes. Élisabeth Borne a eu raison de rappeler que sans majorité absolue, Michel Debré avait créé les CHU ou l’assurance-chômage - et tant d’autres réformes structurelles historiques - ou Michel Rocard le RMI et la CSG. Avant de trouver des «compromis», encore faut-il mettre des propositions fortes, audacieuses et courageuses sur la table. Or, même sur les retraites - heureusement non éludées - il n’y a toujours rien de très concret ou de trop engageant mis sur la table. Il y a des lignes claires: la valeur du travail, le refus des hausses d’impôt, la «radicalité» écologique, la prévention sanitaire, la lucidité sécuritaire. Mais sous l’appel à la rigueur budgétaire, la liste des dépenses nouvelles est abondante et celle des économies, vierge. Et strictement aucun calendrier de réforme n’a été annoncé. Comme si le compromis était une finalité et pas un moyen d’aboutir. L’autorité d’Élisabeth Borne est nécessaire. Elle ne suffira pas à agir.

Accusations contre Éric Coquerel : Sophie Tissier, figure des «gilets jaunes», saisit le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI

Le député LFI, nouvellement élu président de la commission des Finances de l'Assemblée, nie les faits qui lui sont reprochés et n'exclut pas de porter plainte pour diffamation.

Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote

Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.

Remaniement : qui sont les ministres du nouveau gouvernement Borne

Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Le Figaro

À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Pierre Avril

REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

Envoyé spécial à Sloviansk et Bakhmout

Des flammes s’élèvent en tourbillons au-dessus du marché de Sloviansk, et l’épaisse fumée noire qui se dégage de l’incendie est visible à des kilomètres à la ronde. Le centre commercial, situé à proximité du centre-ville, abritait divers magasins, des fruits et légumes aux produits d’entretien de véhicules. Une roquette russe vient de frapper l’enceinte, sans faire de victime. «Je peux dire que j’ai eu de la chance», soupire un employé choqué qui, sorti dix minutes avant de l’enceinte du marché, a assisté à l’explosion en spectateur. Plus au nord de la ville, cible régulière des bombardements russes, c’est un pâté entier de maison d’un quartier résidentiel qui a été endommagé mardi, et les toitures qui ont été éventrées. La trace fraîche d’un impact, similaire à celle d’une bombe à fragmentation, est visible sur la chaussée.

Bardan, un adolescent, vient s’enquérir de l’état de la maison où travaillait son père, transporté à l’hôpital. Les voisins le dissuadent d’entrer dans la propriété, dont le sol recèle potentiellement, des sous-munitions menaçant d’exploser. Il y a à peine une heure, le père et un artisan réparaient le toit d’une maison lorsque l’engin est tombé. «Le second a été pris dans les flammes. Les gens criaient pour qu’on lui apporte une couverture, et qu’on l’enroule autour de son corps», témoigne anonymement une voisine, alors que les premiers pompiers s’affairent autour de la scène.

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Au total, les explosions ont fait deux morts et sept blessés mardi dans cette ville autrefois peuplée de 100.000 habitants. «On peut dire que c’est un cadeau des Russes à l’occasion de l’anniversaire de la libération de Sloviansk», grince Galina, en référence au 5 juillet 2014. Ce jour-là, les forces ukrainiennes reprenaient cette cité du Donbass après deux mois d’occupation par les forces séparatistes et leurs parrains russes.

Six ans plus tard, l’horloge semble remonter le temps. Après avoir conquis dimanche le verrou urbain de Lyssytchansk, soixante kilomètres plus à l’est, les forces de Moscou poursuivent leur offensive dans le Donbass. La ville de Sloviansk constitue leur cible prioritaire, suivie de Kramatorsk, à dix kilomètres plus au sud. À partir de ces deux villes, menacées d’être prises en étau, le front est très découpé, distant de six à quinze kilomètres. Leur prise permettrait à Vladimir Poutine de parachever la conquête territoriale du Donbass et d’offrir aux deux républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk (DNR et LNR), autoproclamées en 2014, un territoire complet.

Sloviansk s’annonce comme «la prochaine bataille clé dans la lutte pour le Donbass», rapportent les services de renseignements britanniques dans leur dernier bulletin. «La stratégie russe restera la même, basée sur des bombardements massifs et indiscriminés précédant l’infanterie, ce sera un processus très lent qui durera des mois, selon l’ampleur quantitative de l’aide occidentale», prédit pour sa part Mikola Bielieskov, analyste à l’Institut militaire des recherches stratégiques, rattaché à la présidence ukrainienne.

Comme de coutume, le Kremlin précède ses offensives de messages censés les justifier. Mardi, le ministère russe de la Défense a accusé les forces ukrainiennes d’avoir déversé 6000 litres «d’agents chimiques toxiques» et notamment du chlore dans une station de filtration de la centrale thermique de Sloviansk. Leur but serait de faire sauter le site à l’arrivée des soldats russes, au risque de provoquer un «désastre» écologique. Plus sûrement, le rythme des frappes russes s’accélère, poussant les autorités à intensifier leurs appels à la population à évacuer.

Maintenant ça ne rigole plus, les bombardements frappent le centre, on n’a plus le choix

Mercredi, à dix heures, des minibus affrétés par une ONG américaine, avec à leur bord 106 personnes, ont quitté Sloviansk en direction de Dnipro puis Rivne, plus à l’ouest. La veille, ils étaient 160. Lioudimila pleure en serrant dans ses bras l’un de ses jumeaux de 6 ans, qu’elle confie à la garde de son fils aîné de 19 ans. Cette dame coquette doit rester pour veiller sur sa mère, actuellement en réanimation à l’hôpital. «Maintenant ça ne rigole plus, les bombardements frappent le centre, on n’a plus le choix», lâche Vitaly, qui a accompagné sa femme jusqu’à la grande place de la ville avec sa fille adoptive, enceinte. Lui-même s’apprête à rejoindre le front.

Albina, orpheline de 14 ans, part avec ses grands-parents. Les larmes aux yeux, une septuagénaire laisse son mari et son fils à Sloviansk. Ces réfugiés ont pris la décision de fuir, dans les tout derniers jours, tout en étant angoissées à l’idée d’abandonner leur maison et leurs animaux domestiques. Menacées plus directement, deux collègues employées de la base militaire se sont décidées conjointement, mardi soir, à faire leurs valises. «Le bruit des bombes me vrillait la tête. Même avec les médicaments, je n’arrivais plus à supporter ce vacarme» , soupire pour sa part Andrei, 62 ans.

Fatigue morale et physique

À Bakhmout, les évacuations ont également commencé, mais à un rythme trop lent, déplore le vice-maire, Maxim Soutkovyi. La prise de cette ville, située plus au sud, renforcerait la tenaille autour de Kramatorsk et Sloviansk. L’élu comptabilise seulement 20 départs pour la journée de lundi. «C’est trop peu. Nous aimerions que beaucoup plus de gens aient quitté le coin au moment de l’assaut. Nous les exhortons, non pas en raison de considérations politiques mais humanitaires, afin qu’ils sauvent leurs vies et ne gênent pas le travail des militaires», explique-t-il. 20.000 personnes, souvent «les plus âgées et les plus démunies», restent à Bakhmout, sur 80.000 habitants.

Sur le plan militaire, les forces de Kiev se préparent tant bien que mal à encaisser l’assaut. Sur la route de Kramatorsk à Sloviansk, on croise deux chars qui semblent encore avoir peu servi. Le long de la chaussée, des tranchées ont été fraîchement creusées. C’est aussi le cas plus en arrière de la ligne de front. À l’ombre d’un bosquet ou dans la cour d’un immeuble, on croise fréquemment de petites unités, qui se reposent ou rejoignent leurs positions.

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«On va essayer de pas les laisser passer», promet Volodymir, armé d’un poignard et d’une kalachnikov, avant de retrouver discrètement ses camarades, camouflés à l’écart, de l’autre côté de la route. À la sortie de Bakhmout, en direction de Lyssytchansk et du territoire contrôlé par les Russes, un étrange silence, ponctué de rares détonations, entoure le dernier check-point ukrainien. «Après quatre mois de guerre, on accuse la fatigue moralement et physiquement mais l’ardeur combative reste la même», assure «Fizrouk», un professeur de gym volontaire qui a rejoint l’armée ukrainienne en tant que volontaire, et qui commande cette petite unité.

Dans cette région du Donbass, traditionnellement russophone et russophile, la tâche de ces combattants, parfois venus de l’ouest du pays et à l’humeur nationaliste, se révèle délicate. Ceux-ci s’inquiètent des atermoiements occidentaux en matière de livraison d’armes et mettent en doute la sincérité des soutiens français et allemand à la cause ukrainienne. Ils se plaignent parallèlement d’être entourés d’ennemis de l’intérieur. «Là-bas, c’est les amis du monde russe», ironise «Fizrouk», en désignant plus à l’est la poignée d’habitants accrochés à leur petit village ukrainien sur la route de Lyssytchansk.

Résistants de cœur et collaborateurs potentiels

Il n’est pourtant nul besoin de s’aventurer si loin pour croiser cette minorité discrète et influente. Économiste de formation et responsable de service au sein de la mairie de Bakhmout, Karina accuse l’État ukrainien d’avoir troublé la paix et l’ordre instaurés durant huit ans, selon elle, par les séparatistes prorusses de la DNR (Donetsk). Ce sont «les nôtres», dit-elle, et leur mission serait, seule, entravée par l’artillerie de Kiev. Elle refuse de reconnaître que ces entités obéissent en tout point au Kremlin.

Dans un discours confus, la dame qui se dit «pas idiote» et affirme, à l’occasion d’une pause cigarette, «bien connaître» l’ennemi occidental, reproche au gouvernement allemand d’avoir «récemment légalisé la prostitution (sic)» et aux hommes politiques européens de se promener «au bras de prostituées». Le maire adjoint de Bakhmout, Maxim Soutkovyi, ne semble pas surpris de compter de tels collaborateurs dans ses rangs. Dans l’hypothèse où ces derniers professeraient leurs opinions à haute voix, il suggère de saisir «les autorités compétentes».

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Même à Sloviansk, dans les petits cars de réfugiés partis mercredi matin, se mêlent des résistants de cœur et des collaborateurs potentiels, selon les témoignages recueillis par Le Figaro. «Tout ça constitue un énorme problème», estime Dmitro, un lieutenant-colonel originaire de Jytomyr, à l’ouest de Kiev, qui supervise le principal check-point surplombant la grande ville du Donbass. «Imaginez les conséquences militaires au moment des combats rapprochés, si la population est acquise à Poutine…», laisse deviner l’officier.

Il faudrait au moins les stopper et stabiliser la ligne de front. Mais au lieu de cela on recule petit à petit

D’autres sources minimisent ce danger, expliquant que la population russophile se révèle majoritairement «passive». Dmitro s’interroge par ailleurs sur l’ampleur du soutien politique européen à l’Ukraine, craignant que les armements occidentaux ne suffisent pas à contrer l’avancée russe. «Il faudrait au moins les stopper et stabiliser la ligne de front. Mais au lieu de cela on recule petit à petit. Ailleurs, sur d’autres fronts (comme dans le Sud, NDLR), nos conquêtes sont minimes.»

«Ce ne sont pas quatre Himars (lance-roquettes multiples américains, NDLR) qu’il nous faudrait mais des dizaines», renchérit Volodymyr, un agent du renseignement, membre du bataillon de la Liberté. Ce dernier se félicite néanmoins que les forces ukrainiennes aient récemment détruit des stocks d’armes russes. En appelant de manière répétée les Occidentaux à livrer des lance-missiles et des systèmes de défense aérienne, le gouvernement ukrainien laisse entendre que le temps joue contre lui.

Dans la région de Louhansk conquise par Moscou, «le Kremlin tentera d’organiser le plus vite possible un référendum d’annexion, sans attendre que nous recevions les armes. Si bien qu’au moment de notre contre-offensive, la Russie aura lancé depuis longtemps son opération de propagande. Ainsi elle pourra dire que l’Ukraine attaque la Russie», redoute le gouverneur loyaliste de Louhansk, Sergueiï Gaïdaï. Mardi déjà, la ville de Moscou a annoncé son intention de baptiser du nom de «République populaire de Louhansk» une zone urbaine adjacente à la célèbre artère Novy Arbat. À deux pas de l’ambassade britannique, soit un vilain pied de nez adressé à l’un des deux pays les plus engagés derrière la cause ukrainienne.

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Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Le Figaro

Covid-19 : les derniers chiffres

Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG Data

FIG DATA - Alors que l'épidémie de Covid-19 redémarre fortement en France, découvrez les principaux indicateurs - nouveaux cas, taux d'incidence par département, taux de positivité par âge, nombre d'hospitalisations et de décès - à suivre au quotidien.

Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France est confrontée en ce début d'été, comme d'autres pays européens, à une nouvelle vague de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5, arrivés d'Afrique du Sud et du Portugal. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce dernier sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. Le BA.5 est d'ailleurs devenu majoritaire remplaçant le variant BA.2 qui ne représente plus que 21% des cas.

À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Si les taux d'hospitalisations ne sont pas inquiétants, ces variants ont également une durée de symptômes «plus longue», indique Santé publique France, laissant redouter plus d'absentéisme chez les travailleurs estivaux.

Début d'une 7e vague ?

Certains épidémiologistes affirment que la 7e vague est déjà arrivée, d'autres qu'elle est encore à venir. La France, où la hausse a commencé il y a quatre semaines, pourrait voir ce pic arriver fin juillet, estime Catherine Hill. «Même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions», précise l'épidémiologiste.

Une estimation confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, invité de RTL jeudi 30 juin. «Si l'on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour BA.5», a exposé le président du Conseil scientifique.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré s'attendre à «des niveaux élevés» de Covid-19 cet été en Europe.

Combien de nouveaux cas en France ?

Quel est le taux d'incidence par département ?

Quel est le taux d'incidence et de positivité par âge ?

Combien d'hospitalisations et de décès en France ?

Quelle est la situation dans le monde ?

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Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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L’âme ensoleillée de Kimberose

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Clément Garcia

Kimberly Rose Kitson-Mills n’a pas attendu bien longtemps pour faire éclore ses talents. La jeune femme participait il y a neuf ans à un télé-crochet pour n’en garder qu’un souvenir amer qui l’encourage à voler de ses propres ailes. Le temps de peaufiner son art, Kimberly ose enfin et enregistre un premier album en 2018. Chapter One. La critique est séduite et le public accroche. Du nom d’un groupe, Kimberose devient celui d’un projet personnel. La chanteuse s’affirme avec Out, second album d’une facture digne de ses alter ego anglo-saxons. Et ce n’est pas un hasard. Née d’une mère ghanéenne et d’un père anglais, ­Kimbe­rose ouvre les yeux à Athis-Mons, mais c’est à Londres qu’elle fait ses gammes. Dans son dernier opus, elle perpétue ce chant élégiaque qui, de Billie Holiday à Lauryn Hill, de Stevie Wonder à Beyoncé, a fait les grandes heures de la musique noire. En puisant dans ce patrimoine réinventé, elle chante une soul aussi cultivée qu’actuelle. Sa musique ensoleillée, à la joie communicative, sait aussi se conjuguer à la douce mélancolie de ballades suaves. L’autrice-compositrice-­interprète travaille, depuis des mois, ses prestations scéniques. Le public de la Fête aura le grand plaisir d’en juger en septembre. C. G.

Fête de l'HumanitéMusique
Le Figaro

À Lyon, la guerre autour du nom de Paul Bocuse est déclarée

Léna Lutaud

ENQUÊTE - En 2023, un procès opposera Jérôme Bocuse à l’Institut Paul Bocuse, où siègent les représentants des plus grandes familles lyonnaises. Le fils du célèbre chef veut récupérer son nom. Un séisme qui touche par ricochet le centre d’excellence de la gastronomie voulu par Emmanuel Macron et créé par Laurent Wauquiez à Lyon.

Chez les Bocuse, lignée de cuisiniers depuis 1765, les écarts de conduite n’ont pas manqué, mais la préservation du nom est fondamentale. Surtout depuis 1921, quand, pour se venger de sa femme un peu trop belle (1), le grand-père de Paul Bocuse cède son patronyme à un Russe nommé Borissof. En 1966, juste après sa troisième étoile, Paul Bocuse rachète les trois précieuses syllabes. L’humiliation d’être surnommé «Bocussoff» est finie. Il accroche ses six lettres dorées façon néon de Broadway sur son auberge, à Collonges, près de Lyon. Il est aussi le premier des grands chefs à broder son nom sur sa veste blanche à l’endroit du cœur.

En décembre 2021, c’est au tour de son fils Jérôme de partir au combat. Estimant que l’Institut Paul Bocuse, la prestigieuse école culinaire et hôtelière d’Écully, à l’ouest de Lyon, outrepasse ses droits et abîme l’image de son père en dilapidant son nom, il tente depuis trois ans de régler l’affaire. «J’ai personnellement tenté une médiation mais cela n’a pas fonctionné», confie Olivier Ginon, chargé des Bocuse d’or, les Oscars de la gastronomie. Faute de succès, Jérôme Bocuse attaque en justice. «Cela m’attriste car, à la fin, personne ne sera gagnant mais ils ne m’ont pas laissé le choix, je suis dans la conciliation plus qu’autre chose, explique-t-il. Les valeurs prônées par mon père sont trahies. Personne ne nous volera son nom. Toute sa vie, il m’a répété à quel point il en était fier. Avec les autres entités à Lyon qui portent le nom de mon père, comme Les Halles Paul Bocuse et les Bocuse d’or, tout va très bien. Les Halles ne me versent pas un centime et aucun commerçant n’aurait l’idée d’étiqueter des saucissons au nom de Bocuse.» En accord avec sa sœur Françoise, Jérôme Bocuse souhaite faire constater les débordements, comme servir des plateaux Bocuse dans les Ehpad et débaptiser l’institut. «Nous sommes fiers de porter le nom de Bocuse. S’il faut l’enlever, ce sera à contrecœur», commente Dominique Giraudier, directeur de l’institut. Le procès est attendu à Lyon pour 2023.

Conflits générationnels

Dans cette ville où Paul Bocuse est un étendard, l’émotion est immense. Les chefs, les élèves et les professeurs s’inquiètent. Les élus aussi. A Écully, là où se trouve le campus, c’est le choc. «Je ne pensais pas que cela irait aussi loin, soupire le maire, Sébastien Michel (LR). A Lyon, le consensus est une tradition. Quand des sujets sont d’un intérêt majeur pour le territoire, on trouve un compromis.»Pour Laurent Wauquiez, président de la région Rhône-Alpes, «c’est un gachis terrible.»

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La situation est aussi complexe que l’était Paul Bocuse. Le chef a dû attendre dix-huit ans que la loi lui permette de reconnaître son fils, né hors mariage. C’était en 1987, Jérôme avait dix-huit ans. Paul Bocuse était polygame. Le 12 juin 1969, Raymone Carlut accouche de Jérôme une semaine avant que Paul Bocuse et son épouse Raymonde célèbrent le mariage de leur fille Françoise avec l’héritier des chocolats Bernachon, autre maison lyonnaise. Surnommée «Madame», Raymonde tient les rênes du restaurant gastronomique. Françoise l’aide en caisse. Petit, Jérôme n’y met pas les pieds. «Ses relations avec sa sœur avec qui il n’a pas grandi ont longtemps été fraîches, mais pour le bonheur de tous, ils s’entendent de mieux en mieux, raconte Vincent Le Roux, gendre de Françoise Bocuse et directeur du restaurant de Collonges. Elle a 75 ans et lui 53 ans. Aujourd’hui, c’est une vraie famille qui a resserré les liens. Ils ont aussi solidifié la maison familiale avec des opérations capitalistiques croisées.»

Dans la capitale des Gaules, personne ne commente. Comme quand Paul Bocuse tombe amoureux de Patricia tout en partageant sa vie entre Raymonde et Raymone. À Lyon, la discrétion de la grande bourgeoisie est légendaire. Et puis personne n’aurait osé s’en prendre à «M. Paul». Pas une friterie n’ouvre sans qu’il en soit informé. Le 20 janvier 2018, le vieux lion s’éteint à quasi 92 ans. À la cathédrale Saint-Jean, ses trois femmes, que la vie a toujours séparées, se retrouvent pour la première fois ensemble avec leurs enfants et petits-enfants. Sur le parvis, Jérôme Bocuse protège Raymone de la pluie avec un grand parapluie. Le Tout-Lyon découvre un jeune quinquagénaire sosie de son père. Cela fait déjà quelques années qu’il lui a succédé à la tête des Bocuse d’or et qu’il a sauvé le groupe paternel des griffes d’un fonds d’investissement. «Je le voyais fatigué, je ne pouvais pas le laisser tout seul, sinon tout ce qu’il avait - les brasseries, les licences… - aurait été dépecé.» Jérôme Bocuse vit en Floride et vient six fois par an à Lyon, les administrateurs de l’institut le connaissent mal.

Les ennuis commencent vers 2015. Affaibli par la maladie de Parkinson, Paul Bocuse s’inquiète, selon son fils, de certaines utilisations de son nom dont un menu Bocuse sur Air France. «Il n’y avait aucun litige du vivant de M. Paul. Bien au contraire, tout a été réalisé avec son approbation et sa fierté», réfute Dominique Giraudier. À la mort du grand chef, l’utilisation du nom de Bocuse s’accélère.«L’institut a changé de comportement comme s’ils pensaient que leurs droits avaient changé alors qu’ils n’en n’ont pas plus qu’avant», tacle Vincent le Roux; Longtemps neutre, il se positionne entraînant derrière lui tout le clan Bernanchon. A Lyon, ce n’est pas rien.«Ces accords sont passés avec des sociétés de l’agroalimentaire ou de l’hôtellerie qui travaillent avec nos étudiants ou aident notre centre de recherche, il n’y a aucun objet lucratif», détaille Dominique Giraudier. Jérôme Bocuse lui a d’abord réclamé des royalties de 5 % sur son chiffre d’affaires ou de maintenir à 0% si le nom du père n’est plus utilisé à tort et à travers. «Nous avons été un peu surpris. Nous avons de grands projets pour l’école, je ne vais pas siphonner l’argent des mécènes dont Gérard Pélisson, qui a donné 15 millions d’euros, répond le directeur. L’école joue un rôle important pour la mémoire de Bocuse, certains élèves ne savent pas qui il est.»

La clé du bras de fer est le respect du contrat passé en 2005 entre Paul Bocuse et Gérard Pélisson, cofondateur du groupe Accor. Paul Bocuse autorise l’école à utiliser son nom gratuitement jusqu’en 2037 si tant est que l’utilisation soit limitée aux besoins de l’enseignement dispensé à Écully et à l’hôtel-école dans Lyon. «Il a limité l’autorisation à un droit précaire d’utilisation qui ne génère rien d’autre», souligne Carine Piccio, avocate de Jérôme Bocuse. Paul Bocuse et Gérard Pélisson sont de la même génération. Dans la transmission, ces Lyonnais veulent rendre à leur métier ses lettres de noblesse. Vincent Le Roux se souvient: «Ces deux grands hommes se vouvoyaient, ils n’étaient pas des copains mais ils s’admiraient et se respectaient énormément.» Leurs héritiers n’ont pas cette complicité. Au sommet de la tour TF1, où il travaille à la fusion avec M6, Gilles Pélisson est un passionné de gastronomie, proche de Yannick Alléno. En 2021, son oncle Gérard lui confie les rênes de l’Institut Paul Bocuse. Sylvie, son épouse, préside la fondation qui assure la pérennité financière de l’école. Paul Bocuse lègue l’Auberge à Françoise, son empire et son nom à Jérôme. En fait son légataire universel.

À 7500 kilomètres d’Écully, ce dernier a bâti un empire de la restauration au sein du Walt Disney World Resort en Floride: «Le bac en poche, sur les conseils de mon père, je suis parti aux États-Unis, où il était plus facile de s’appeler Bocuse.» Discret, Jérôme Bocuse est doté d’une mentalité anglo-saxonne sans aucun complexe, sportif de haut niveau, mais il a conservé ce côté affectif des Lyonnais. Son fils est prénommé Paul. À sa naissance en 2007, le patriarche est comblé. Avec ce petit garçon, la transmission de son nom et même de son prénom est assuré. La photo où grand-père, père et petit-fils posent en toques et vestes blanches avec leurs noms brodés sur le cœur vaut tous les symboles.

Centre de formation pour concours internationaux

Pour Gilles Pélisson et Jérôme Bocuse, le procès sera quitte ou double. À Abu Dhabi, Jérôme Bocuse veut ouvrir des restaurants et prolonger l’action de la fondation de son père, en formant des jeunes professionnels. À Écully, l’institut rêve de talonner Lausanne et Glion, les «Harvard» des métiers de l’«hospitality». Trois cents professeurs forment les meilleurs en cuisine, en salle comme dans l’hôtellerie. «Le campus va doubler de taille en septembre, annonce Dominique Giraudier. Et Les Saisons, notre restaurant d’application à Écully, vise une seconde étoile au Michelin.»

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Par un effet domino, le litige touche le centre d’excellence culinaire souhaité par le président de la République pour que les chefs français remportent les concours internationaux. Dont le plus prestigieux de tous: les Bocuse d’or. Cet hiver, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé qu’il confiait cette mission à l’Institut Paul Bocuse et y investissait 20 millions d’euros. «C’est comme si le comité des JO avait son propre centre de formation, soupire Jérôme Bocuse, qui n’a pas été prévenu. L’an dernier, Davy Tissot, professeur à l’institut, a remporté les Bocuse d’or. Je le félicite pour son travail, le débat n’est pas là. Pour l’intégrité du concours, on ne peut pas avoir un candidat Bocuse qui fait le concours Bocuse, ça ne marche pas.» Olivier Ginon, organisateur des Bocuse d’or veut en protéger l’intégrité: «nous sommes particulièrement vigilants sur la façon dont se passent les sélections nationales. Nous donnons des sous-licences dans chaque pays et pouvons les retirer si les valeurs ne sont pas respectées. Nos relations avec Paul puis Jérôme Bocuse sont basées sur le respect de la parole. Leurs relations avec l’institut ne nous concernent pas mais nous craignons des effets négatifs.»Là encore, Dominique Giraudier a une autre analyse: «Nous préparons les chefs français à toutes les compétitions internationales, pas seulement aux Bocuse d’or.» Lundi 4 juillet, pour lever toute ambiguité, Laurent Wauquiez a pris sa décision: «au lieu de l’appeller Centre d’Excellence Paul Bocuse, nous l’appellerons Centre d’excellence de la gastronomie française. les histoires actuelles ne vont pas ralentir ce projet dont les crédits de 20 millions d’euros seront votés à la Région en septembre.»

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En ce début d’été, beaucoup espèrent que le conflit puisse encore se régler. Depuis la Floride, Jérôme Bocuse passe beaucoup de temps au téléphone et par courriel avec des étudiants anciens et actuels de l’institut: «Je pense beaucoup à eux. Les frais de scolarité sont importants (entre 12.000 et 15.000 euros, NDLR). Je veux leur dire à tous qu’on trouvera un moyen de les préserver. Eux garderont toujours ce nom de Bocuse sur leurs CV.»

(1) «Paul Bocuse. Le feu sacré», par Ève-Marie Zizza-Lalu, Glénat, 35 euros.

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Le Figaro

«Les gens en sont là» : face à l'inflation, les Français font plus que jamais la chasse aux bonnes affaires

Wladimir Garcin-Berson

ENQUÊTE - Sur internet ou en rayon, les ménages changent leurs habitudes et font feu de tout bois pour protéger leur pouvoir d'achat, alors que le gouvernement présente ce matin un projet de loi sur le sujet.

Le roi de l'économie, le «radin malin», l'accro aux coupons de réduction : autrefois moqués, ils tiennent leur revanche en cette période de budget contraint. Inspirés par ces modèles capables de consommer autant pour moins cher, les Français déploient des trésors d'inventivité pour tenir le choc et changer le moins possible leurs habitudes d'achat face à l'inflation.

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Depuis quelques mois, «le facteur prix est redevenu central dans la décision d'achat», confirme Grégory Caret, qui dirige l'Observatoire de la consommation de l'UFC-Que Choisir. L'attention portée au ticket de caisse est d'autant plus marquée que les hausses de prix sont loin d'être finies : la vague des augmentations va se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année, selon l'Insee.

Résultat, «les comportements d'achat changent», constate Emily Mayer, experte des produits de grande consommation chez Iri. Dans l'alimentaire, les ménages tentent de limiter la casse, d'abord en se restreignant sur les produits «plaisirs», comme la confiserie ou la viande. Ils peuvent aussi privilégier la quantité à la qualité pour les produits essentiels en descendant en gamme. Un mouvement visible sur les pâtes, la farine ou les huiles, frappées de plein fouet par l'inflation. Toutes les classes sociales sont concernées : un ménage aisé limite ses achats de produits bios, un autre fragile passe de la marque distributeur aux premiers prix.

Certains consommateurs changent d'enseigne

En bas de l'échelle, «depuis quelques mois, il y a une poussée des premiers prix, à la place des marques de distributeurs classiques», ajoute l'experte chez Iri. Un constat partagé par Olivier Salomon, associé en charge de la distribution chez AlixPartners : «C'est un mouvement qui date d'avril/mai», le temps que les négociations se traduisent dans les rayons par des hausses de prix sur les marques nationales. Chez Casino, «on sent une appétence renforcée sur les entrées économiques, depuis quelques mois : sur nos premiers prix, les ventes ont augmenté de l'ordre de 5%», explique le directeur exécutif Supermarchés et hypermarchés du groupe, Sébastien Corrado.

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Certains consommateurs quittent leur enseigne préférée au profit d'une autre, perçue comme moins chère. Lidl, Aldi, Leclerc, Babou - B&M -, Stockomani, Gifi... «L'image prix» dont bénéficient ces différentes marques fait mouche. «Action n'arrête pas de gagner des clients», ajoute Emily Mayer, qui constate une «polarisation» du marché, entre des circuits qualitatifs mais plus chers et d'autres, focalisés sur les prix bas et qui se portent très bien. «Ces enseignes sont particulièrement bien placées dans ces périodes», renchérit Olivier Salomon, qui ajoute à la liste AliExpress et Shein.

La concurrence est féroce, alors que les ménages scrutent les prix et n'hésitent plus à voguer entre les enseignes : le client «est devenu stratège, il sait quels sont les mécanismes, les offres. Il est à l'affût, pilote son budget et son calendrier de bonnes affaires», observe-t-on dans une chaîne.

Un florilège de techniques

Parmi les autres techniques relevées pour économiser quelques précieux euros, les ménages peuvent également privilégier des «contenants plus grands», proposant un prix au kilo ou au litre plus alléchant. D'autres peuvent rejoindre des programmes de fidélité. Le service Casino Max, qui propose une réduction sur le ticket de caisse pour les abonnés a ainsi séduit «30.000» clients supplémentaires depuis le début d'année. Le paiement en plusieurs fois sans frais, «quasi-systématique» aux États-Unis, peut aussi tirer son épingle du jeu, estime l'expert d'AlixPartners.

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Internet et les réseaux sociaux ont aussi redonné un coup de fouet aux chasseurs de promotions et de coupons d'achat en leur fournissant de nouveaux outils. Désormais, les bons plans s'échangent sur Facebook et via des sites qui ont le vent en poupe. C'est le but d'Anti-crise : fondé en mars 2014, celui-ci répertorie les prospectus et promotions d'enseignes généralistes et spécialisées. «Nous étions très vite à plusieurs dizaines de milliers de visites par mois», raconte son cofondateur, Laurent Enselme. Le bouche-à-oreille a fait le reste. Son site compte désormais 2,5 millions de visiteurs, soit 500.000 de plus en six mois. Une hausse notable mais plutôt décorrélée de l'actualité, selon le représentant, qui souligne l'augmentation «régulière» du trafic.

«Le regard a changé sur le coupon, la promotion, note Laurent Enselme. Avant, quand la caissière passait les bons, les gens derrière râlaient. Aujourd'hui, on nous demande de plus en plus comment on les trouve», sourit-il. Un récent sondage d'Harris Interactive soulignait que 80% des Français envisageaient d'utiliser des bons de réduction ou bons d'achat au quotidien. «On voit désormais des clients qui appellent pour savoir si l'on a des bons de réduction, des bons d'achat», relève Sébastien Corrado, chez Casino.

Les multiples options d'internet

D'autres solutions sur internet promettant des prix bas connaissent aussi un regain d'intérêt. S'appuyant sur un grand nombre d'affaires négociées avec des partenaires, la plateforme Groupon a constaté par exemple une «croissance à deux chiffres» de la fréquentation sur sa plateforme, dès avril, par rapport à l'année dernière. «On observe un regain de trafic sur tous les types d'offres, alimentaires, services ou activités de loisir pour l'été», indique le responsable France du site, Jordan Behem. En parallèle, les inscriptions croissent également et les taux de conversion sont «meilleurs qu'en période pré-Covid».

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Autre piste venue du monde anglo-saxon, le cashback, qui promet aux consommateurs de récupérer quelques euros dans une cagnotte sur leurs achats, séduit davantage. Directeur marketing digital de Plebicom, Jean-Paul Yildiz rapporte ainsi un doublement du nombre d'inscrits mensuels grâce au bouche-à-oreille Hier, «les gens se demandaient si cela valait le coup, pour quelques euros. Aujourd'hui, ils se disent qu'ils ne veulent plus passer à côté, que cela permet de réduire l'inflation», avance-t-il en guise d'explication. En d'autres termes, «ils ne papillonnent plus» et le «discours passe mieux», résume-t-il.

L'occasion, un univers qui «parle au portefeuille» et à la planète

Au rayon des bonnes affaires, l'attrait pour l'occasion et la seconde main, déjà croissant avant la crise, est aussi renforcé. «On est sur une croissance assez forte, de 40%, pour l'activité transactionnelle entre le T1 2021 et le T1 2022», remarque le directeur général du groupe Leboncoin, Antoine Jouteau. Le nombre d'inscrits devrait aussi bondir de 5% à 6% cette année, une dynamique «énorme» sur une plateforme qui touche déjà 30 millions de Français chaque mois, se félicite-t-il. Signe de la «frugalité» des consommateurs, la location de biens plutôt que l'achat est en forte hausse, de 17% au premier trimestre par rapport à la même période l'année dernière. «C'est un signal faible», qui touche aussi - mais pas que - des produits saisonniers comme les vélos, les tondeuses ou les outils de bricolage.

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Même constat pour ParuVendu, qui voit une hausse de la fréquentation de 10% sur le site depuis février et un bond du nombre d'inscrits de 25% sur un an. Son président, Laurent Radix, observe des Français qui se restreignent davantage, en particulier sur les achats plaisirs, et ne remplacent leurs équipements coûteux que lorsqu'ils y sont contraints et forcés. «Tout le monde thésaurise. Il n'y a pas de confiance, donc pas de projection», analyse-t-il. La partie occasion du site reste «très dynamique» : «les gens vont chercher toutes les solutions, faire le tour des marketplaces. [...] Même si ce n'est que quelques euros, les gens en sont là», commente le dirigeant.

Le marché de l'occasion bénéficie d'un double avantage, résumé par Emily Mayer : «Quand on parle à la planète et au porte-monnaie, ça marche». L'experte d'Iri rappelle que les distributeurs lorgnent aussi du côté de cette tendance à «l'éconologie», en multipliant les «corners occasion, de même que les bacs avec une date limite de consommation courte». Symbole de cette envie de conjuguer protection du portefeuille et de l'environnement, «TooGoodToGo se porte très bien». La start-up relève un bond de 35% des téléchargements de son application depuis mars-avril, «par rapport aux chiffres des téléchargements classiques sur la même période». «Les motivations des utilisateurs ont évolué, beaucoup nous remercient car cela leur permet de mieux manger, de boucler leurs fins de mois», explique une porte-parole.

Cette tendance de fond est là pour durer : «Il y a une prise de conscience autour du gaspillage, du fait qu'on consomme beaucoup, qu'on peut réutiliser», notamment dans le luxe, la maroquinerie ou l'horlogerie, déclare Olivier Salomon. Une chose est sûre : «Les gagnants, cette année, seront ceux qui auront été les alliés du pouvoir d'achat des Français», conclut Emily Mayer.

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Inflation : la piste d'une augmentation du plafond des promotions de 34% à 50% est écartée

Bruno Le Maire avait proposé, ce lundi, de relever le plafond des promotions sur le prix de vente aux consommateurs. Mais cette idée est finalement abandonnée.

Le Figaro

La vente aux enchères du château de Yaucourt-Bussus a été suspendue

Actualité

C’est un véritable feuilleton. Après avoir été mis aux enchères une première fois, ce château devait être vendu lors d’une deuxième vente aux enchères ce mardi mais son propriétaire en a décidé autrement.

Par Marine Richard

Mis à jour le 07/07/22, 08:07

Publié le 07/07/22, 04:00

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Le château de Yaucourt-Bussus, dans la Somme (80), devait être vendu aux enchères ce mardi 5 juillet mais, retournement de situation, son propriétaire, connu pour son passage dans l’émission de TF1 «Bienvenue chez nous» où des couples de propriétaires de maisons d’hôtes sont mis en concurrence, a déposé un référé-suspension devant la Cour d’appel.

Il s’agit d’une procédure d’urgence qui permet de demander à un juge d’empêcher l’exécution immédiate d’une décision administrative que l’on considère illégale. Interrogé par Le Figaro sur ses motivations, le châtelain, Christian du Perray, se montre discret mais avance que «la première mise aux enchères n’aurait pas dû avoir lieu».

Vendu pour 312.000 €

Ce n’est effectivement pas la première fois que cet édifice du 18e siècle est mis aux enchères. Le 19 avril dernier, le bien en briques de 500 m² a été vendu au tribunal judiciaire d’Amiens pour la somme de 312.000 € alors que sa mise à prix était fixée à 200.000 €. L’objectif était de rembourser les créanciers de son propriétaire. Une déclaration de surenchère a ensuite été formulée dans un délai légal de 10 jours après l’adjudication.

La vente, qui avait été fixée au 5 Juillet 2022 à 15h, devait être la dernière. En effet, aucune surenchère ne pouvait être reçue sur la seconde adjudication comme le prévoit l’article R322-5 du code des procédures civiles d’exécution. Christian du Perray «ne devrait partir qu’après adjudication définitive, signification du jugement et un commandement de quitter les lieux», assurait Jacques Viltingot, premier vice-président au sein du tribunal judiciaire d’Amiens, au Courrier Picard.

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C’était sans compter ce rebondissement. La décision sera rendue le 13 juillet. Si elle est défavorable au propriétaire, la vente aux enchères sera reprogrammée le 18 octobre devant le tribunal d’Amiens. Mais Christian du Perray se montre confiant et espère bien que le château va rester en sa possession: «ça va s’arranger», assure-t-il.

Le Figaro

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REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

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Francis, comptable dans un cabaret miteux de Charleroi, a des soucis conjugaux avec son épouse Martine. Après une violente dispute, il se réveille un matin en découvrant une bien mauvaise surprise dans son propre congélateur. C’est le point de départ macabre et loufoque d’un polar improbable.

Maty Ndiaye

Music Hole est un ovni qui se place, toutes proportions gardées, dans la lignée des frères Coen. Situé entre “Dikkenek” et “C’est arrivé près de chez vous”, il marie humour noir et absurde, comme si Delépine et Kervern faisaient un remake de Pulp Fiction. Les dialogues hilarants sont dignes de Michel Audiard. Les échanges cinglants (et sanglants) imposent leur rythme soutenu à cette comédie made in Belgium. Un mauvais goût totalement assumé pour ce film sans aucun moment de flottement.  Music Hole a des airs de vaudeville avec ses quiproquos et ses personnages truculents tels la femme infidèle, son amant, le patron tyranique et le mari cocu. Le duo de tueurs à gage rappelle quant à eux l’Auguste et le Clown blanc dans ce film marqué par l’omniprésence du burlesque. Sans prétention mais efficace, cette petite comédie belge nous entraîne avec elle pour un voyage en absurdie.

cinéma
L'Humanité

I love Greece… ou presque

Nos recommandations culturelles

Dans cette comédie de Nafsika Guerry-Karamaounas, rien ne se passe comme prévu. Accumulant les catastrophes, les vacances du couple en Grèce se transforment vite en un cauchemar comique.

Romane Draperi

« Jean, on va passer de bonnes vacances ». Dès les premiers pas en Grèce, le sort en décide autrement pour un jeune couple franco-grec. Hypocondriaque et bourreau de travail, Jean (Vincent Dedienne) angoisse à l’idée d’être loin de France. Après des retrouvailles familiales, Marina (Stacy Martin) apprend le décès de sa cousine et le projet de vente de sa maison d’enfance qui lui tient à cœur. Mais, ne dit-on pas que revoir sa famille est source de réconfort et de solidarité ? Disputes de couple, problèmes financiers et désillusions s’enchaînent dans le cadre des crises économique et politique grecques. Cette comédie, dont les traits d’humour reflètent des situations quotidiennes, rappelle les inconvénients de la vie maritale, les contraintes professionnelles sur un fond de nostalgie. À travers cette famille exubérante, tous les rôles sociaux sont chamboulés. La mère se plaint de ne cuisiner que des boulettes de viandes tandis que le père sature d’être chef de famille. Seule la grand-mère profite de son existence, filant le parfait amour et collectant de l’argent en promettant… de ne jamais le rendre. Quand la jeune femme, vivant à Paris, souhaite revenir s’installer à Athènes, c’est sa famille, arborant le drapeau blanc et bleu, qui veut partir. Entre ces chassés-croisés, les plats typiques et les paysages citadins comme maritimes défilent à l’écran. Avec de multiples travelings, accompagné de musiques traditionnelles, le réalisateur prend parti pour un humour assombri par une triste réalité hellène.

 

cinéma
Le Figaro

La météo du jeudi 7 juillet : plus frais au Nord, tandis que l'été bat son plein au Sud

Le Figaro

Le temps est plus nuageux et frais dans le nord de la France. Les températures sont estivales dans le Sud avec un risque d'incendie maximal dans le Sud-Est.

Un flux de Nord ramène des nuages et légèrement d'humidité sur la moitié nord tandis qu'au Sud, le soleil et les chaleurs de saison se maintiennent selon La Chaine Météo*. Le mistral et la tramontane sont toujours présents ce qui renforce le risque d'incendie au sud-est de la France.

À lire aussiLe drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

La météo dans votre région

De la Bretagne à la Normandie, les nuages bas sont présents en matinée puis laissent place aux éclaircies durant l'après-midi. En soirée, le ciel sera dégagé. Les températures varient de 18 à 26°C.

À l’inverse des Pays de la Loire à l'Île-de-France, en passant par le Centre-Val de Loire, le soleil domine en matinée et est remplacé par les nuages dans l'après-midi. Les températures maximales sont stationnaires variant de 24 à 29°C.

Des Hauts-de-France au Grand Est, la matinée est marquée par la présence de nuages très nombreux au nord de la Seine. L'après-midi ils se déplacent vers le Sud avant de disparaître et de laisser place à un ciel dégagé en fin de soirée. Les températures baissent légèrement allant de 18 à 27°C durant la journée.

En Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, le plein soleil domine du matin au soir dans une ambiance de saison. Les températures maximales sont comprises entre 26 à 32°C.

De la Nouvelle-Aquitaine à la Corse, en passant par l'Occitanie et PACA, l'été s'est bel et bien installé avec un soleil généreux dès le matin, sauf du Pays basque au Béarn où les nuages bas sont présents avant de se dissiper l'après-midi. Attention au risque d'incendie maximal en Méditerranée en raison du mistral et de la tramontane soufflant jusqu'à 70-90 km/h. Les températures restent élevées comme depuis le début de la semaine allant de 24 à 36°C.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Le Figaro.

La météo du lundi 4 juillet : soleil, chaleur et quelques orages

Le temps n'évolue pas ce lundi, avec du soleil au Nord malgré quelques cumulus, des orages possibles dans le Sud et de très fortes chaleurs près de la Méditerranée.

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La météo du mercredi 6 juillet : une belle journée estivale, orages dans les Pyrénées

L'entièreté du territoire français sera baignée d'un soleil généreux et d'une chaleur agréable. Les fortes chaleurs persistent dans le Sud-Est bien que l'on puisse observer un léger recul.

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La météo du mardi 5 juillet : chaleur modérée en France, à l'exception du pourtour méditerranéen

Un anticyclone s'installe sur le proche atlantique, apportant un temps calme et sec sur la France. La chaleur reste modérée à l'exception des régions méditerranéennes où de fortes chaleurs résistent.

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L'Humanité

Des États-Unis au Cap-Vert, Marseille danse, slame, émeut

Nos recommandations culturelles

Festival Marie Didier, à la direction de l’événement interdisciplinaire, dont c’est la 27e édition, propose une affiche internationale de qualité,

Muriel Steinmetz

Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

La 27e édition du Festival de Marseille coïncide avec l’arrivée à sa tête de Marie Didier, qui a quitté la direction de la scène nationale Lille Métropole de La Rose des vents, à Villeneuve-d’Ascq, pour succéder à Jan Goossens, en exercice pendant plus de quinze ans. Il y a 4 créations, 2 recréations, 6 premières en France, entre autres, par des artistes de 18 pays (États-Unis, Cap-Vert, Brésil, Cameroun, Sénégal, Tunisie…). 2 000 places à un euro sont réservées aux personnes précaires ou handicapées.

On a eu BodyBodyBodyBody, du compositeur et musicien belge Dag Taeldeman et d’Andrew Van Ostade, musicien, acteur, cinéaste, familier de l’univers de Jan Fabre. Il est à la batterie à cour, Dag à jardin, à la guitare basse. Au mitan d’une scène nue s’avance Matteo Sedda, formidable danseur italien. Pris en sandwich entre l’un et l’autre, il se livre à une danse venue du tréfonds : halètement de la carcasse, ceinture abdominale surexploitée, tête et cou en feu. Une secousse nerveuse de tout l’être l’agite. Son corps prend toute la scène avant l’arrivée de la soprano Lies Vandewege, haute stature d’abord voilée, dans un éclairage infiltré de vallées d’ombre. Le corps du performeur fusionne avec la voix puis, de nouveau, les instruments et lui seul tirent, en commun, sur la corde de la ­dépense physique extrême.

Le thème de l’esclavage s’invite sur scène

Ahamada Smis, auteur-compositeur marseillais d’origine ­comorienne, a présenté Sabena, du nom de la compagnie aérienne qui avait rapatrié de toute urgence les rescapés du massacre de 1976 à Majunga (Madagascar). Présence forte d’Ahamada Smis sur scène, avec trois musiciens et quatre danseurs, dont une femme. Les corps, en tee-shirt et pantalons gris, sont d’abord immobiles, sauf la tête. On dirait qu’ils raniment ainsi le passé traumatique. Ahamada Smis, pieds nus, slame et joue d’instruments traditionnels (gaboussi, dzenzé, ngoma, kayambe). Il dit l’esclavage, la colonisation, tandis que les danseurs s’enfuient en hurlant. Sous une lumière rouge, il décrit le massacre, par des Malgaches, de centaines d’habitants d’origine comorienne. La tragédie est illustrée sur un écran par des dessins en noir et blanc réalisés sur les lieux du drame.

On a vu Libya, l’une des deux pièces présentées par le chorégraphe et danseur bruxellois originaire de Marrakech, Radouan Mriziga, pour neuf interprètes dont la très gracieuse chorégraphe rwandaise Dorothée Munyaneza (il lui a aussi offert un solo, Akal, à voir mardi et mercredi). Sur une vidéo hyper­ralentie (plateau désertique et montagnes au loin) au format ­extralarge en fond de salle, le sol étant balisé d’un polygone étoilé, la danse s’avance, à pas millimétrés, sur les dessins tracés au sol, en sections fragmentaires brèves sujettes à variations. On pense à De Keersmaeker. Mriziga est diplômé de l’école qu’elle a fondée à Bruxelles. L’intérieur des mains est peint. Gestes délicats des poignets, des pieds. Profil sollicité, façon peinture rupestre. Il y a là une envie folle de dire, un cri narratif en suspens. Et quel beau vocabulaire strict !

www.festivaldemarseille.comdansemarseillefestival
Le Figaro

Élisabeth Borne à l’Assemblée: «Pavé de bonnes intentions»

Vincent Trémolet de Villers

L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

Élisabeth Borne peut remercier les députés de La France insoumise. Leur attitude relâchée et braillarde, par effet de contraste, rendait son discours monocorde et un peu métallique presque doux et apaisant à l’oreille. Leur opposition grossière fut aussi le plaidoyer le plus efficace pour le compromis. Devant cette hostilité, la première ministre n’a pas tremblé. Elle a franchi, sans s’abîmer, l’obstacle épineux du discours de politique générale. Rétive, dit-elle, «aux grandes phrases» et «aux petits mots», elle a préféré, aux modulations et aux élans de l’éloquence, une forme sévère - éclairée de quelques sourires malicieux. L’esprit de géométrie l’a emporté sur la puissance du verbe, le catalogue de mesures sur les contours du grand dessein, le souci d’efficacité sur l’effet d’entraînement. Technique, précise, tenace: c’est la touche Borne. Elle a le mérite de l’authenticité. Un janséniste ne fait pas croire qu’il est baroque ; pour paraphraser Cocteau, «on ne chante bien que sur sa branche».

Dans ce très long chapelet de promesses, chacun peut trouver son grain. Qui se méfie de l’équilibre des comptes publics? Qui fustige le plein-emploi? Qui refuse catégoriquement la transition énergétique, méprise la sécurité ordinaire, l’immigration maîtrisée, l’islamisme combattu, les femmes à l’égal des hommes, les bienfaits de la culture, de l’exercice physique et d’une école qui transmet l’excellence?

Reste un problème anecdotique: tout cela n’est pas gratuit. Comment financer ces nouveaux policiers, ces places de prison, ces chèques, primes, et aides en tout genre, sachant qu’Élisabeth Borne s’interdit d’augmenter les impôts, de creuser la dette, mais qu’on cherche en vain le moindre soupçon d’économies? Hormis ce petit détail financier, son discours pavé de bonnes intentions contenterait toute la France. Il faudrait cependant donner aux mots le pouvoir de transformer la réalité.

Déficit, délinquance, désertification médicale, dislocation de l’école, séparatisme culturel, désordre migratoire… La liste, pourtant, est longue des défaillances du quinquennat qui nous précède. À l’époque, le chef de l’État avait les pleins pouvoirs. Aujourd’hui, ils sont relatifs. Aux crises qui l’ont entravé en succèdent déjà d’autres. Comment croire qu’il fera demain ce qu’il n’a pas fait hier?

Mathieu Bock-Côté: «Le débraillé revendiqué de La France insoumise»

CHRONIQUE - Selon le sociologue québecois, le refus volontaire de l’élégance et la goujaterie dans lesquels s’abîment plusieurs députés Nupes traduit leur vision du monde.

Arnaud Benedetti: «L'absence d'originalité du nouveau gouvernement montre l'épuisement du macronisme»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le gouvernement Borne II, marqué par le retour de plusieurs ministres, est le signe que le président de la République a perdu de son attractivité, affirme le spécialiste en communication.

Marcel Gauchet: «C’est Jean-Luc Mélenchon qui a fait sauter le barrage républicain»

GRAND ENTRETIEN - Le philosophe, historien et auteur de Macron, les leçons d’un échec. Comprendre le malheur français II (avec Éric Conan et François Azouvi), paru à l’automne dernier aux Éditions Stock, interprète le résultat des législatives et les débuts chahutés du quinquennat comme le symptôme d’une insatisfaction profonde de l’électorat.

Le Figaro

Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre

Paul Carcenac

EXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.

«L'éternité c'est la mer mêlée au soleil», écrivait Rimbaud. N'est-ce pas la parfaite définition de la Côte d'Azur ? Les Français sont nombreux à vouloir changer de région pour profiter à l'année de ses beautés naturelles et de son climat. La période Covid a également conduit des habitants de grandes villes du Sud-Est à envisager de déménager dans des lieux plus verts ou plus proches de la mer.

Mais derrière les paysages de carte postale, gare à l'aveuglement. Déserts médicaux, pollution, manque de transports, disparition des petits commerces et des services, petite délinquance, prix de l'immobilier... Les défauts avec lesquels les habitants doivent composer sont parfois nombreux. En outre, certaines communes colonisées par les propriétaires Airbnb et dénaturées par le tourisme sont de moins en moins adaptées à un quotidien serein. Ainsi, nous avons compilé des données sur la qualité de vie dans 80 villes et villages situés entre Hyères et Menton. Nos comparaisons, sur 27 critères rassemblés en huit grandes thématiques (voir méthodologie détaillée), permettent de comprendre quelles sont les communes à privilégier pour couler des jours heureux près de la grande bleue.

[Quatre-vingt communes sont classées. Si celle que vous recherchez n'apparaît pas dans le top 20 ci-dessous, tapez son nom dans la barre de recherche du tableau ou consultez la carte plus bas.]

Numéro 1 : Saint-Jean-Cap-Ferrat, la presqu'île qui a tout pour plaire

Le village de Saint-Jean-Cap-Ferrat, simple petit port de pêche au début du siècle dernier, est devenu un village huppé et touristique, même s'il reste encore trois patrons pêcheurs. Tout au long du XXe siècle, il fut le repaire de têtes couronnées (Leopold II de Belgique), des vedettes du rock (Keith Richards), du cinéma (Charlie Chaplin), ou encore du monde de l'art (Jean Cocteau). Les plus belles demeures historiques - la plus connue étant la villa Éphrussi de Rothschild - avoisinent celles de riches magnats de la Silicon Valley incognitos qui apprécient aujourd'hui son calme, son authenticité à l’opposé du «bling bling» d'autres destinations de la Côte d'Azur.

Il y existe une authentique vie de village à l'année. Les habitants profitent d'une situation idéale en plus du paysage idyllique : la commune est posée entre Nice et Monaco autour d'une presqu'île relativement épargnée par les affres de la bétonnisation. «On est à proximité de ces deux grands pôles d'activité, d'un aéroport international. Nous avons tous les avantages de la métropole sans les inconvénients», estime le maire Jean François Dieterich.

Saint-Jean-Cap-Ferrat se démarque en particulier dans les catégories «transports» (5e), «loisirs» (5e), et «santé» (13e). Et surtout sur le volet «sécurité» (1er ex-æquo). Pas une surprise pour le maire, qui a mis le paquet sur la police municipale et les caméras de vidéoprotections pour garantir la tranquillité de ses administrés. Cette qualité de vie qui se paie en revanche cher : Saint-Jean-Cap-Ferrat est moins bien classée en «immobilier» (60e sur 80), pénalisée par un coût du foncier qui reste parmi les plus chers de France (16.783 euros / m2). Pas de quoi, cependant, remettre en cause sa belle première place au classement général.

Numéro 2 : La Londe-les-Maures, entre authenticité et dynamisme

Face aux îles de Porquerolles, de Port-Cros ou du Levant, La Londes-les-Maures rayonne. Ancienne commune ouvrière, la petite ville varoise vivait il y a un siècle au rythme des mines de plomb et de zinc. Tout cela a bien changé, même si le patrimoine industriel est toujours debout. La commune est aujourd'hui un bourg authentique avec son marché provençal du dimanche, mais aussi très dynamique, grâce à ses deux ports de plaisance où peuvent s'amarrer jusqu'à 1200 bateaux.

La Londe-les-Maures se distingue dans les catégories «transports» (3e), grâce à sa proximité de l'aéroport de Toulon-Hyères, «santé» (6e) et «sécurité» (8e). Elle bénéficie d'un certain dynamisme économique (34e), évidemment porté par le tourisme et le port de plaisance, mais aussi grâce à la viticulture (AOC Côtes de Provence). La Londe-les-Maures est aussi correctement classée dans notre catégorie «immobilier» (34e), portée par des prix maîtrisés du foncier (5164 euros/m2) et des délais de vente relativement courts (86 jours).

Numéro 3 : Saint-Jeannet, la tranquillité au pied du «baou»

Le «baou» (montagne en patois) de Saint-Jeannet, près de Nice, fait la fierté de ses 3500 habitants. Il faut dire que le panorama est l'un des plus beaux de toute la Côte d'Azur. De là-haut, à plus de 700m d'altitude, on peut admirer, les jours de temps clair, un panorama à 240° sur toute la côte, jusqu'à Antibes.

En dessous de cette crête, Saint-Jeannet est resté ce bourg secret que l'on a presque regret à évoquer tant ce genre de lieux authentiques se fait rare. «Le village est très typique, il a gardé ses racines provençales», explique Sébastien Liprandi, chef propriétaire de la table des Baous, l'un des restaurants de la commune. Saint-Jeannet n'est pas un «village-dortoir», malgré sa situation stratégique sur les bords du Var, à une poignée de kilomètres de l'entrée ouest de Nice et de l'aéroport international. «Il y a de nombreux commerces», continue le restaurateur. En effet, Saint-Jeannet est classé 13e dans cette catégorie, également grâce à sa densité d'écoles: de la maternelle au collège, le village est bien pourvu au regard de sa taille. Il est aussi très vert, ce qui fait la joie des locaux et des randonneurs (15e dans la catégorie «environnement»), et son marché immobilier reste accessible et dynamique (15e). Enfin, autre point fort de cette bourgade qui a tout pour plaire : elle est calme et sans problème de sécurité (3e sur 80). «Ici il n'y a jamais aucun souci», résume efficacement Sébastien Liprandi.

Méthodologie détaillée

La sélection des communes :

Nous avons sélectionné les villes et villages situés entre Hyères et Menton, à un maximum de 10 km du littoral. Soit au total 80 communes.

La méthode de calcul :

Chaque commune est classée selon chaque critère, et obtient un rang moyen par thématique (lire ci-dessous). Nous calculons ensuite le classement final par rapport aux classements dans les différentes thématiques. Un bonus de 10% sur le score moyen final a été ensuite attribué aux communes bénéficiant d'un front de mer.

Voici le détail de la composition des classements thématiques et les sources :

Classement thématique Environnement et pollution (coeff 3) :

  • Pourcentage de la population exposée à des dépassements de la ligne directrice OMS pour les particules fines PM10 en 2019 - coeff 2, source : AtmoSud
  • Part des surfaces Forêt et milieux semi-naturels dans l'occupation du sol en 2018 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
  • Part de la surface artificialisée entre 2009 et 2019 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique

Classement thématique Sécurité (coefficient 2) :

  • Vols violents sans arme (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
  • Coups et blessures volontaires (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
  • Cambriolages de logement (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
  • Vols dans les véhicules (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur

Classement thématique Transports (coefficient 2) :

  • Distance de l'aéroport le plus proche, hors aviation d'affaire, point de départ de la mairie de la commune - coeff 2, source : Google Maps
  • Part des actifs occupés de 15 ans et plus travaillant dans une autre commune que leur commune de résidence en 2018, - coeff 1, source : INSEE
  • Bonus de 20% du score si une gare de trains existe dans la commune, source : SNCF

Classement thématique Immobilier (coefficient 2) :

  • Plus bas prix du m2 (au 1er mai) - coeff 2, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
  • Plus grande évolution des prix au m2 sur 5 ans - coeff 2, source : Délais de vente en jours
  • Plus courts délais de vente (en nombre de jours) - coeff 1, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
  • Plus faible part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) dans le total des logements, en 2018 - coeff 1, source : INSEE

Classement thématique Loisirs (coefficient 2)

  • Nombre d'équipements sportifs et culturels intermédiaires (salles de sport spécialisées, les bassins de natation, les structure d'athlétisme et les pistes de roller, skate, vélo) pour 10.000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Nombre d'équipements sportifs et culturels de proximité (boulodromes, terrains de tennis, salles ou terrains multisports, terrains de grands jeux et les bibliothèques) pour 10 000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Nombre de licenciés sportifs pour 100 habitants en 2018 - coeff 1, Source : Recensement des licences et clubs sportifs / Injep - Meos, 2018
  • Présence d'une ou plusieurs plages sur le territoire de la commune : bonus de 20% du score.

Classement thématique Commerces-services (coefficient 1)

  • Densité d'écoles maternelles et primaires pour 10 km2 en 2020, - coeff 2, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Densité d'établissement d'enseignement secondaire (collège-lycée) pour 10km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Densité de banques pour 10 km2 en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Commerces de commerces de bouche (boucherie, charcuterie, poissonnerie) pour 10 km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Densité de crèches (pour 10 km2) en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
  • Part des locaux raccordables à la fibre optique en 2021 - coeff 1 , source : Arcep

Classement thématique économie - démographie (coefficient 1)

  • Évolution annuelle moy. de la population 2013 - 2019 (en %) - coeff 1, source : INSEE
  • Densité de population en 2018 - coeff 1, source : INSEE
  • Taux d'emploi des 15-64 ans 2018 - coeff 1, source : INSEE
  • Médiane du revenu disponible par UC (unité de consommation) en 2018 - coeff 1, source : INSEE

Classement thématique Santé (coefficient 1)

  • Nombre d'infirmiers libéraux pour 1000 habitants - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements 2020,
  • Accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes 2018 - coeff 1, source : DRESS

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Le Figaro

La lettre du Figaro du 7 juillet 2022

Louise Darbon

Le discours de politique générale d'Élisabeth Borne, la bataille autour du nom de Bocuse et un reportage en Ukraine.

Chers lecteurs,

Le discours de politique générale d'Élisabeth Borne a duré une heure et demie hier. Si vous n'avez pas tout suivi, on ne vous blâme pas. Et ne vous en faites pas, nous sommes là pour ça. La lettre du jour sera en partie consacrée à ce moment, l'exécutif face à l'Assemblée et à toutes les réactions qu'il a déclenchées.

L'autre partie de notre rendez-vous quotidien sera consacrée un peu à la guerre en Ukraine, un peu à la guerre autour du nom de Paul Bocuse et un peu à l'histoire des Cafés Joyeux qui donne de la place aux personnes trisomiques et autistes. Le programme est chargé et passionnant, comme toujours.

Si vous ne recevez pas de lettre demain matin, pas de panique, c'est normal. Votre missive revient lundi sans faute, ne vous en faites pas.

En attendant, souhaitez une bonne fête aux Raoul autour de vous, passez une très bonne journée et un très bon week-end aussi!

Louise Darbon

• À la une

Élisabeth Borne promet de l'écoute et de l'action

C'est en «infatigable bâtisseuse», «interlocutrice franche, constructive et déterminée» qu'Élisabeth Borne s'est présentée aux députés français. Une heure et demie pour leur faire comprendre qu'il fallait lui faire confiance. Elle a parlé à la première personne du pluriel, citant les présidents de groupe dont elle attend la coopération (ce qui exclut le RN et LFI, il faut le préciser). Elle n'est peut-être pas le «portrait-robot» habituel des premiers ministres mais ça tombe bien la «situation inédite» le justifie. Elle a surtout montré qu'elle savait faire - sans éclaircir grand-chose sur ce que fera le gouvernement dans les mois qui viennent. Mais elle a dit ce qu'elle attendait: «bâtir des compromis ambitieux sans compromission sur les valeurs».

Guillaume Tabard l'a trouvée pas mal, elle a su asseoir son autorité, «voix forte et regard assuré» au rendez-vous. Elle a même souri huit fois. Seulement, ça n'a pas fait oublier «la faiblesse du projet» de ce nouveau quinquennat Macron.

Ils ne sont qu'une majorité relative mais tout de même, le président de la République veut les féliciter, leur dire que c'est bien eux qui ont gagné les législatives, contrairement à ce que l'opposition veut faire croire. Il leur dira tout cela posément aujourd'hui, dans son jardin à l'Élysée. Une belle occasion de leur rappeler qu'il va falloir se battre pour dénicher les compromis sur les textes de loi - avec une ligne rouge à ne pas franchir: ni le RN, ni les Insoumis.

Les autres députés en tout cas, ceux de l'opposition sont tout contents: cette législature sera marrante. Cette toute première séance a annoncé la couleur: l'Hémicycle était plein comme un œuf. On a donné de la voix côté Insoumis comme Ruffin, Panot et Corbière savent le faire. Côté LR aussi, on n'a pas hésité à dire ce qu'on pensait et on a fait des petites blagues (dont certains sont devenus spécialistes). Le RN était plus silencieux, attentif même. Et malgré le boucan ambiant, Borne n'a pas paru déstabilisée par les remarques. Ses troupes l'ont bien applaudie en tout cas. L'opposition, elle, a annoncé la couleur: ces cinq prochaines années, on ne s'ennuiera pas au Palais Bourbon.

Après le discours, les oppositions y sont allées de leur petit commentaire. Et, pas de surprise: elles n'ont pas été convaincues par la première ministre. Marine Le Pen était remontée comme une pendule contre le président qui agit «comme si l'exercice du pouvoir devait se réduire à une bande-annonce Netflix». Olivier Marleix était plus sobre mais pas moins critique, lui qui veut «une franche rupture avec la politique du chien crevé au fil de l'eau». Et Mathilde Panot n'a pas fait dans la dentelle en matière de virulence. D'ailleurs, la coalition à gauche a fait ce qu'elle a promis: une motion de censure a été déposée.

Avec le nombre de perles enfilées, elle a de quoi rembourser la dette Covid du pays . C'est drôle, je vais le tweeter.

Qu'a-t-on entendu à la tribune?

Un sujet a d'ores et déjà crispé: la réforme des retraites évoquée par la première ministre: «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps». Huées garanties côté Insoumis et RN. Même si aucune mesure précise n'a été évoquée. L'hôte de Matignon a tenu à se montrer ouverte: toute proposition est bonne à prendre pour arriver aux buts fixés.

On a aussi entendu tous les thèmes auxquels on nous a habitués: le pouvoir d'achat, le plein-emploi, la volonté de «bâtir la République de l'égalité des chances». Ça concerne la sécurité, la police, la justice, et puis l'école et la jeunesse bien sûr et les violences sexuelles, sexistes, intrafamiliales.

Et puis il y a l'écologie bien sûr. Troisième priorité du gouvernement, il sera l'objet de «réponses radicales», c'est ce que demande l'urgence écologique. Sans décroissance pour autant. Il faut rester raisonnable. Réduction des émissions, souveraineté énergétique, transition énergétique, ... Bref, tout pour opérer une transformation vers «une écologie de progrès».

• L'éditorial

Élisabeth Borne à l'Assemblée: «Pavé de bonnes intentions »

Élisabeth Borne peut remercier les députés de La France insoumise. Leur attitude relâchée et braillarde, par effet de contraste, rendait son discours monocorde et un peu métallique presque doux et apaisant à l'oreille. Leur opposition grossière fut aussi le plaidoyer le plus efficace pour le compromis. Devant cette hostilité, la première ministre n'a pas tremblé. Elle a franchi, sans s'abîmer, l'obstacle épineux du discours de politique générale. Rétive, dit-elle, « aux grandes phrases » et « aux petits mots », elle a préféré, aux modulations et aux élans de l'éloquence, une forme sévère - éclairée de quelques sourires malicieux. L'esprit de géométrie l'a emporté sur la puissance du verbe, le catalogue de mesures sur les contours du grand dessein, le souci d'efficacité sur l'effet d'entraînement. Technique, précise, tenace : c'est la touche Borne. Elle a le mérite de l'authenticité. Un janséniste ne fait pas croire qu'il est baroque ; pour paraphraser Cocteau, « on ne chante bien que sur sa branche ».

Dans ce très long chapelet de promesses, chacun peut trouver son grain. Qui se méfie de l'équilibre des comptes publics ? Qui fustige le plein-emploi ? Qui refuse catégoriquement la transition énergétique, méprise la sécurité ordinaire, l'immigration maîtrisée, l'islamisme combattu, les femmes à l'égal des hommes, les bienfaits de la culture, de l'exercice physique et d'une école qui transmet l'excellence ?

Reste un problème anecdotique : tout cela n'est pas gratuit. Comment financer ces nouveaux policiers, ces places de prison, ces chèques, primes, et aides en tout genre, sachant qu'Élisabeth Borne s'interdit d'augmenter les impôts, de creuser la dette, mais qu'on cherche en vain le moindre soupçon d'économies ? Hormis ce petit détail financier, son discours pavé de bonnes intentions contenterait toute la France. Il faudrait cependant donner aux mots le pouvoir de transformer la réalité.

Déficit, délinquance, désertification médicale, dislocation de l'école, séparatisme culturel, désordre migratoire… La liste, pourtant, est longue des défaillances du quinquennat qui nous précède. À l'époque, le chef de l'État avait les pleins pouvoirs. Aujourd'hui, ils sont relatifs. Aux crises qui l'ont entravé en succèdent déjà d'autres. Comment croire qu'il fera demain ce qu'il n'a pas fait hier ?

• L'autre dossier

À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l'assaut de l'armée russe

À Sloviansk, dans le Donbass, on attend les Russes. Ils ont déjà annoncé leur venue, à coups de roquettes pour dire qu'ils ne sont pas loin. Après avoir pris Lyssytchansk, les troupes de Poutine lorgnent sur Sloviansk et Kramatorsk. Si elles sont conquises, ces villes permettraient à la Russie de bien avancer dans sa conquête territoriale du Donbass. Pas de surprise pour les habitants, ils savent à quoi s'attendre: des bombardements massifs, indiscriminés. Une bataille qui pourrait durer des mois. Ceux qui ne sont pas encore partis fuient comme ils peuvent. Et pendant ce temps, l'armée de Kiev s'organise: il va falloir encaisser l'offensive. «On va essayer de ne pas les laisser passer». Il va falloir faire avec la fatigue morale et physique laissée par quatre mois de guerre, mais on garde la même ardeur.

Le bruit des bombes me vrillait la tête. Même avec les médicaments, je n'arrivais plus à supporter ce vacarme.

Il ne sera pas facile de mener la guerre dans cette région russophone et russophile. Difficile de savoir qui - dans les réfugiés et les combattants -, est acquis à la cause de Poutine ou de l'Ukraine. Si l'on ne connaît pas l'ampleur du problème, on s'inquiète en revanche de savoir si le soutien occidental sera suffisant.

• Les informations à connaître en vous levant

Häagen-Dazs rappelle ses crèmes glacées vanille vendues en France - Après une détection de traces d'oxyde d'éthylène, plusieurs lots, largement distribués, sont concernés. [En savoir plus]

Suède : un mort dans une attaque au couteau lors d'un événement politique - Un homme âgé de 33 ans a été interpellé après avoir tué une femme lors d'un évènement politique sur l'île de Gotland. [En savoir plus]

«On passe notre temps à répondre à des questions cons» : l'étonnante sortie d'Élisabeth Borne sur le chemin de l'Assemblée - Entourée d'une nuée de journalistes, la première ministre est allée à pied mercredi après-midi à la chambre basse afin d'y tenir son discours de politique générale.[En savoir plus]

• Les articles immanquables du jour

Pierre Vermeren: «Islam politique en France, ce que nous refusons obstinément de voir »

Le verdict du procès des attentats du 13-Novembre signifie-t-il qu'on en a fini avec l'islam politique? Pas du tout estime Pierre Vermeren. Il rappelle l'existence de ce «djihadisme d'atmosphère» théorisé par Gilles Kepel. Quant à l'idée d'Olivier Roy qu'on aurait réglé le problème du djihado-salafisme, qu'il ne serait qu'une question de frustration sociale, c'est faux. L'universitaire rappelle ce qui se passe chez nous, mais pas seulement, toutes les manifestations nationales et internationales d'un islam conquérant. Il estime qu'en Europe, «l'islamisme est entré depuis 2015 dans une phase hyperactive» et prend «la symbolique de l'État» pour cible de ses micro et méga-agressions. La guerre emploie tous les moyens. Et quand l'idéologie salafiste se fonde sur l'ignorance pour «gouverner les âmes», l'école française lui tend ce qu'elle veut sur un plateau d'argent, par l'abaissement continu de son niveau.

Les consignes de vote communautaires ont fait les élections du printemps 2022.

Café Joyeux et Nespresso: quand le handicap réunit le monde du travail

«Nous n'avons pas la prétention de changer le monde mais nous essayons de montrer que c'est possible d'agir», voilà ce que nous dit Yann Bucaille-Lanrezac de ses Cafés Joyeux. Cela fait cinq ans qu'il a lancé son enseigne qui emploie trisomiques et autistes dans ses restaurants. Un moyen de «changer le regard de notre société sur la fragilité» dans un pays où le taux de chômage des personnes handicapées atteint 14% en 2022. Aujourd'hui, nouvelle étape: l'entreprise collabore avec le géant Nespresso. Un mélange d'arabica et de café d'Ouganda, pas trop intense, rond, dans des capsules du même jaune rayonnant que celui emblématique de Joyeux. Pour le groupe suisse, c'est une première et un moyen de montrer son engagement dans l'emploi des personnes handicapées. Pour Joyeux, un moyen de se faire connaître aussi, avec un café à son image: «qui rassemble et qui plaît à tout le monde».

À Lyon, la guerre autour du nom de Paul Bocuse est déclarée

Un tel nom, ça se défend, ça se protège. Cuisiniers depuis 1765, les Bocuse tiennent au leur. Jérôme, fils du célèbre Paul, se bat depuis des années, lui qui estime que l'Institut Paul Bocuse a «volé» le nom de son père. Pour les Halles lyonnaises ou les Bocuse d'Or, pas de problème. Mais les enfants Bocuse estiment que l'Institut usurpe le patronyme de leur papa. Faute d'avoir trouvé un accord à l'amiable, c'est en justice que se réglera l'affaire. Jérôme Bocuse ne veut pas de son nom sur des plateaux-repas ou des surgelés. Et il accuse l'Institut Bocuse d'en être à l'origine. Qui répond que tout cela n'a aucun but lucratif. Bref, personne n'est d'accord et le conflit contamine d'autres institutions comme le Bocuse d'Or. Léna Lutaud vous raconte les dessous de cette guerre.

• Une jolie chose pour finir

C'est aujourd'hui l'anniversaire de Marc Chagall, né le 7 juillet 1887 dans ce qui était alors l'Empire russe. Il s'installe assez rapidement en France pour y rester. Peintre un peu inclassable, il pioche dans le surréalisme, le néo-primitivisme, influencé notamment par la tradition juive. On lui doit la fresque qui orne la coupole de l'Opéra Garnier. C'est plutôt joli, alors profitons-en.

Pap Ndiaye sort du silence, les professeurs réservés

Les enseignants demandent au ministre de l’Éducation, discret depuis sa nomination, des mesures concrètes.

Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Remaniement : qui sont les ministres du nouveau gouvernement Borne

Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Le Figaro

Avraham Steinberg, l’érudit de Jérusalem

Pierre Avril

PORTRAIT - Rabin et médecin spécialisé en neurologie pédiatrique, il dirige le comité éditorial de l’encyclopédie talmudique, un projet savant et titanesque.

Dans sa communauté, certains le comparent à Maïmonide, l’un des plus grands érudits juifs de l’Espagne andalouse dont la statue trône à Cordoue, rabbin, médecin de cour, philosophe, métaphysicien et astronome. Avraham Steinberg s’amuse de la comparaison. Cet homme âgé de 74 ans aurait pu se contenter d’être rabbin, comme tous ses ancêtres paternels. Il a préféré conjuguer sa vie avec le savoir.

À Jérusalem, le professeur de médecine est spécialiste de neurologie pédiatrique au Centre Shaare Zedek. Mais sa tâche ne l’occupe qu’une partie de la journée. Le reste du temps, ce scientifique simple et posé dirige le comité éditorial de l’Encyclopédie talmudique. Il s’agit d’un projet savant et titanesque, vieux de 80 ans, et que le lettré a pour mission d’achever en 2024. «Au total, cela fait 22.500 entrées thématiques, nous en avons déjà écrit 1800, mais nous approchons de la fin», promet Avraham Steinberg.

On n’ose mettre en cause la méthode de calcul du professeur qui, si elle se révélait exacte, le conduirait, lui et son équipe pluridisciplinaire, à rédiger 32 volumes en seulement deux ans. La somme atteindrait alors 80 volumes, difficiles à ranger dans une bibliothèque, mais l’œuvre relève autant de la manifestation de foi que du projet commercial. «C’est incroyable de penser que depuis que la Torah nous a été léguée, il y a trois mille ans, et malgré les nouveaux ajustements et précisions, on en revient toujours au bout du compte à la même source du livre sacré», s’enthousiasme Avraham Steinberg, qui s’attache, par ailleurs, à enrichir mutuellement savoir religieux et pratique médicale.

Un monde en perdition

«Prenez l’insémination artificielle, lance-t-il. La technique a été inventée il y a quelques décennies, mais le principe, qui consiste à prélever le sperme de l’homme pour l’injecter dans le corps de la femme dans le but de procréer, était pour sa part déjà discuté et débattu dans le Talmud

Le Figaro a rencontré l’érudit début juin à Munich, en marge de la Conférence européenne des rabbins. Ce dernier était accompagné par son agent qui lève des fonds afin de mener l’encyclopédie à son terme. Une occasion pour l’auteur, présent dans la capitale bavaroise, de revenir physiquement et pour la première fois à la source de son engagement spirituel et scientifique. L’histoire se conjugue avec la tragédie nazie et le thème, traditionnel, de l’errance du peuple juif.

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Nés dans deux villes séparées de Galicie, une ancienne province de l’empire austro-hongrois à cheval sur la Pologne orientale et l’Ukraine occidentale, les futurs parents d’Avraham Steinberg fuirent la barbarie nazie - séparément et sans se connaître - pour se réfugier en URSS. D’abord en Sibérie, puis à Boukhara, en Ouzbékistan. C’est dans une école juive de cette ville d’Asie centrale, durant la guerre, qu’ils firent pour la première fois connaissance. À la même époque, en 1942, à des milliers de kilomètres de là, deux rabbins, terrorisés à l’idée de voir la culture juive périr dans le feu de la Shoah, lançaient le projet d’une encyclopédie talmudique. Afin de laisser une trace vivante d’un monde en perdition.

À la libération, les conjoints Steinberg retournèrent en Pologne pour tenter de retrouver leurs biens et leurs proches - dont une large partie périt dans la Shoah. Ils fuirent le pays une nouvelle fois en 1946 après le pogrom de Kielce, lorsque la population polonaise de cette ville se déchaîna contre les réfugiés juifs d’URSS, laissant 42 tués. Gittel et Moshe atterrirent à Hof, en Bavière, dans un camp de déplacés contrôlé par l’armée américaine. C’est là, en 1947, que naquit Avraham et là où son père se vit proposer le poste de rabbin de la ville. Moshe Halevi Steinberg fut le premier rabbin nommé à Hof après-guerre.

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Deux ans plus tard, la famille quitta l’Allemagne pour émigrer en Israël, où, jusqu’à la mort de son épouse, le père ne dit rien à son fils de son histoire. «Mon père m’a enseigné la Torah et j’aurais pu être rabbin comme tout le monde, mais j’ai pensé que je serai plus utile en conciliant le travail de médecin et la loi juive», explique Avraham. La veille de notre entretien, ce dernier venait de visiter les lieux de sa petite enfance, notamment l’emplacement de l’ancienne synagogue qui brûla durant la nuit de Cristal.

Éthique médicale

L’étudiant devint diplômé de médecine en 1972 avant de se spécialiser en neurologie pédiatrique puis d’enseigner l’éthique médicale à l’université Hadassah de Jérusalem. Le cerveau l’attire, car il est le siège de la pensée. «Aujourd’hui, le champ des connaissances est tellement vaste qu’on ne peut pas tout savoir sur tout. La spécialisation est donc indispensable», justifie le médecin, qui puise dans la Torah les ressorts de sa pratique.

Un jour, le docteur Steinberg reçoit en consultation un jeune patient épileptique et mentalement retardé, présentant des comportements violents. Il diagnostique l’affection - à caractère génétique - et prévient la mère des conséquences potentielles d’une nouvelle grossesse. «Dans ce cas précis, l’avortement n’était pas autorisé par la loi juive et c’est pourquoi j’ai préconisé un diagnostic génétique préimplantatoire, assurant que l’ovule de la mère sera fécondé par un œuf parfaitement sain», explique-t-il. L’étude du Talmud lui permet aussi, dit-il, de sélectionner les patients éligibles à un respirateur artificiel lorsque les équipements manquent - comme ce fut le cas durant la pandémie.

Par ailleurs conseiller en éthique médicale auprès de la Knesset, il en vient à écrire les chapitres médicaux de l’Encyclopédie talmudique. En 2006, il pilote l’ensemble du travail éditorial. «Ce n’est ni l’Encyclopædia Britannica ni les Évangiles, et surtout pas un condensé de Google. Toutes les sources sont répertoriées à propos du sujet qui vous intéresse, analysées et organisées selon un ordre qui fait parfaitement sens», vante l’éditeur écrivain. La mission lui avait été confiée par son prédécesseur rabbin alors que ce dernier se trouvait à l’aube de ses 90 ans. «Tant que je peux travailler et qu’on veut de moi, je continue. Mais je me prépare pour ceux qui viendront après», assure le septuagénaire. «Les fondations sont jetées.»

Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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Le Figaro

Un piratage géant de données personnelles embarrasse Pékin

Sébastien FallettiIngrid Vergara

DÉCRYPTAGE - Un hackeur prétend détenir des éléments sur 1 milliard de Chinois. Si l’ampleur reste à confirmer, des informations sensibles ont bien fuité.

«Conformément aux lois, règles et politiques concernées, la page du thème ne peut être affichée.» Voilà ce qu’indique la messagerie Weibo, lorsque les internautes chinois tapent le hashtag #FuiteDeDonnées ces derniers jours. La grande armée des censeurs s’est mise en branle pour étouffer la nouvelle d’une possible fuite massive de données personnelles de 1 milliard de Chinois.

Sous le pseudonyme «ChinaDan», un pirate a affirmé le 30 juin être en possession d’une base de données de 23 téraoctets d’informations privées. Outre des noms, prénoms, dates de naissance, numéros de téléphone, adresses, la base contient des numéros de carte d’identité et des mentions de crimes et délits signalés à police sur une période allant de 1997 à 2019. La base de données est proposée illégalement à la vente pour 10 bitcoins, l’équivalent de 200.000 dollars au cours du 5 juillet.

Si les experts en sécurité restent prudents sur l’ampleur du chiffre annoncé - les pirates ont souvent tendance à exagérer leurs exploits -, plusieurs vérifications faites à partir d’un échantillon de 750.000 entrées mis en ligne par le pirate prouvent qu’elles correspondent bien aux citoyens chinois désignés.

À Pékin, les autorités se murent dans le silence face à cette rumeur embarrassante, à l’heure où le régime multiplie les collectes de données personnelles au nom de la lutte contre la pandémie. La presse, entièrement contrôlée par le pouvoir, ignore délibérément cette affaire, qui suscite de multiples interrogations. «Plusieurs jours après la sortie de la rumeur, toujours pas de déclaration officielle. Mais le cadenassage de l’internet a démarré. C’est donc probablement vrai», ajoute un internaute, dans l’un des rares commentaires encore visibles sur Weibo.

Collecte accrue de data

L’affaire est sensible car, d’après le pirate informatique, ces données proviendraient de la base de données de la police de Shanghaï, hébergée sur Alibaba Cloud, filiale du géant chinois Alibaba. Ce dernier a reconnu auprès du Wall Street Journal l’existence d’un «incident» et affirme investiguer.

Changpeng Zhao, le PDG de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Binance, a indiqué le 3 juillet sur son compte Twitter que ses équipes de renseignements sur les menaces cyber avaient détecté sur le dark web des données à vendre sur 1 milliard de résidents d’un seul pays asiatique. «Probablement en raison d’un bug dans un déploiement d’Elastic Search par une agence gouvernementale», écrit-il. Elastic Search est un moteur de recherche utilisé pour analyser de gros volumes de donnée. En réaction, Binance a renforcé ses dispositifs de vérification de l’identité de ses utilisateurs. «Cela semble provenir de sources multiples: certaines viennent de systèmes de reconnaissance faciale, d’autres semblent être des données collectées lors d’un recensement», estime, de son côté, Robert Potter, cofondateur de la société de cybersécurité Internet 2.0. Les experts tentent d’authentifier la fuite, mais cela risque de prendre du temps, en l’absence de coopération chinoise.

Système de crédit social

Depuis plusieurs années, Pékin met en place un système de crédit social basé sur les données personnelles de ses citoyens, et a encore accru sa collecte à l’heure de la pandémie, au nom de la lutte contre le Covid. Dans la capitale, les habitants voient leur «certificat de santé» digital tourner au «jaune» s’ils n’ont pas accompli un test PCR dans les deux derniers jours, leur interdisant accès aux magasins, ou à leur résidence.

Entre 2016 et 2020, l’industrie du big data a enregistré une croissance annuelle de 30 % en Chine, selon l’agence Xinhua. Les fuites de données sont chroniques sur la toile chinoise, touchant par exemple 200 millions de personnes en 2021, et 538 millions de données de comptes Weibo l’année précédente.

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Près d'un milliard de Chinois pourraient être touchés par un piratage de données

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L'Humanité

Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles « met les pieds dans le plat »

Nos recommandations culturelles

Photographie Après deux années marquées par la pandémie, 2022 offre à Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles, l’occasion d’affirmer ses choix et ses désirs. Il souhaite révéler la part invisibilisée de la production féminine.

Magali Jauffret

Christoph Wiesner Directeur des Rencontres de la photographie d’Arles

Christoph Wiesner est devenu directeur des Rencontres de la photographie d’Arles, le plus grand festival de photographie au monde, voilà deux ans, après que Sam Stourdzé, qui l’a précédé, a été nommé à la tête de la villa Médicis à Rome. D’origine germanique, issu de l’art contemporain, il a fréquenté l’école du Louvre avant de diriger la galerie parisienne d’Yvon Lambert, puis de partager, avec Florence Bourgeois, la direction de la foire Paris Photo. Après une année blanche en 2020, une édition limitée en 2021, 2022 marque sa première grande année de programmation lors de cette 53e édition (rencontres-arles.com).

Quand vous avez candidaté, quel était votre désir, quelle photographie vouliez-vous montrer ?

Chacun a son regard, mais le plus important, c’est de montrer des choses qui ne l’ont pas encore été, tout en gardant à l’esprit que, dans pareil festival, on s’adresse à un grand public. Ce qui me tenait à cœur, par exemple, cette année, c’était de montrer la collection sur les avant-gardes féminines qui a certes beaucoup tourné depuis vingt ans, mais qui n’a ­jamais été montrée en France. Beaucoup de ces ­artistes ont disparu, revoir les œuvres de celles qui n’existent plus me semble important. Mais ce qui m’importe aussi dans cette collection, c’est son ancrage très fort à toutes les façons d’utiliser la photographie, comme la danse qui est un médium de transcendance.

C’est cela que vous évoquez lorsque vous parlez de votre « vision transversale » ?

Oui, mon approche peut s’intéresser à la ­performance, aux nouvelles techniques documentaires… La photographie est un médium, comme le cinéma, la sculpture, la peinture. L’un n’exclut pas l’autre. De la même façon que, lorsqu’on la juge, on peut avoir d’autres approches que la seule ­démarche esthétique, les choses se complètent aussi sur la durée, dans une continuité. Ainsi, l’an dernier, lorsque j’ai exposé Smith, artiste reconnu, j’étais intéressé par le fait de savoir que François Hébel, l’un de mes prédécesseurs, avait été le premier à l’exposer !

Les avant-gardes des années 1970, Susan Meisélas et ses corps vieillissants, Bettina Graham au Chelsea Hotel… votre programmation n’est-elle pas frappée de nostalgie ?

Je dirais qu’elle est historique. Notez que, ces temps derniers, on a redéfini pas mal de paramètres en art comme dans la société (MeToo, George Floyd). Tout est remastérisé. On se pose des questions. Comme si c’était une session de rattrapage. Finalement, on met les pieds dans le plat. On veut aller jusqu’au bout, montrer la partie invisibilisée de la production féminine. Un des rôles du festival est de mettre dans la lumière des œuvres qui avaient disparu des radars.

Vous contrebalancez cela par une part importante accordée aux expérimentations des jeunes artistes, comme la Norvégienne Frida Orupabo, et par le fait que vous offrez le plus beau lieu d’Arles, l’église des Frères-Prêcheurs, aux prix découvertes.

Oui ! En 2021, année de passage, je savais que je n’aurais droit qu’à un geste fort. J’ai donc décidé d’offrir aux jeunes le lieu le plus majestueux où étaient, jusque-là, exposés les plus grands artistes, et de ramener les jeunes au centre. Le soutien à la jeune création passe aussi par le Photo Slam ! au Théâtre antique, les expositions de l’école, les bourses de recherche, le mentorat Pernod Ricard…

Vous disiez vouloir aussi traiter de l’écologie et de la critique du postcolonialisme…

Noémie Goudal, qui travaille avec des paléoclimatologues, nous permet de reconsidérer nos perspectives en matière d’histoire de la planète ; Léa Habourdin aussi, avec son travail sur les forêts primaires. Au Chili, les luttes en territoire mapuche, communauté qui se voit de plus en plus coupée de sa culture et de la nature par une industrie papetière, ont demandé cinq années de recherche toujours plus gourmande. Autre combat, celui de Bruno Serralongue, qui documente la lutte toujours actuelle du peuple sioux pour protéger ses terres ancestrales face à l’expansionnisme de l’industrie des hydrocarbures.

photographieArles
L'Humanité

Sur M6, l’école n’est pas tout à fait finie

Nos recommandations culturelles

Télévision La chaîne lance un programme court qui prolonge l’année scolaire en riant… si on fait fi de quelques fantasmes et approximations.

Grégory Marin

Comme des gosses, M6, 20 h 30

On peut s’étonner du lancement, à deux jours des grandes vacances, d’une série qui a l’école pour cadre… Entre fantasmes, exagérations et approximations, la série chorale Comme des gosses raconte les relations entre professeurs, agents et parents d’élèves de l’école primaire Paul-Pédrault, heureusement fictive.

Les sketches que nous avons pu voir sont inégaux et la vision de l’école pas vraiment conforme à ce qu’un parent en attend. Le directeur Jean-Yves Bresson (Julien Pestel) est misogyne, fourbe et sans envergure. C’est pousser un peu loin la caricature, surtout quand la série lui attribue le pouvoir de virer du personnel d’entretien et des professeurs. À moins que les créateurs aient voulu anticiper sur une généralisation des « écoles du futur » à la mode Blanquer-Macron…

« Des méthodes éducatives un peu datées »

Trois professeurs des écoles complètent l’équipe pédagogique. Jacky (Doully) est une fêtarde invétérée, paresseuse et alcoolique. Darius (Alexandre Blazy), un enseignant blasé qui tente de préparer les gamins au « monde réel » – on peut là aussi voir une critique de la dérive d’une école qui oriente les enfants trop précocement. Seule Lucie (Antonia de Rendinger), présentée comme « une maîtresse aux méthodes éducatives un peu datées », semble en mesure de faire fonctionner l’institution. Gabriel (Patrick de Valette), l’homme de ménage, et deux assistantes de vie scolaire, Zoé et Fatou, se disputent le prix de fainéantise…

La tonalité est plus juste en ce qui concerne les relations avec les parents, qui donnent des sketches plus drôles. Comme des gosses est adaptée de la série néerlandaise De Luizenmoeder. On ne sait ce que donne l’original, mais la copie n’est pas à la hauteur des précédentes productions de Calt, de Caméra café à Scènes de ménages en passant par Kaamelott.

école primaireSéries télévisées
Le Figaro

PA7, l'influenceur qui a détourné des millions d'«aides Covid», condamné à 7 ans de prison

Océane Herrero

RÉCIT - L'influenceur de 24 ans avait profité du «quoi qu'il en coûte» pour s'offrir une vie d'instagrammeur à Dubaï.

Les dernières photos de PA7 sur Instagram le montrent souriant près d'une piscine fluorescente, ou tenant dans ses bras un dauphin, le visage rougi par le soleil. Les clichés ont été pris à Dubaï. Derniers vestiges d'une vie dispendieuse que le jeune homme a pu s'offrir, l'espace de quelques mois. «Le savoir coûte plus cher que l'argent», indique la légende de son profil sur le réseau social, suivie de «(En prison actuellement)», émoji chaînes.

PA7, de son vrai nom Paul Antony, a connu l'ascension brutale et la chute, dans une affaire qui mêle détournement de fonds publics et escroquerie de l'État français. Car durant des mois, «l'influenceur» aux quelque 11.000 abonnés sur Instagram a instrumentalisé les «aides Covid» mises en place par l'État pour financer sa vie fantasmée de jeune fortune. A l'issue de quasiment une semaine de procès en juin, Paul Antony a été condamné ce mercredi à Paris à sept ans d'emprisonnement et 80.000 euros d'amende.

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Nous sommes en mars 2020, aux premières semaines de la crise sanitaire en France et du confinement quand le gouvernement annonce sa stratégie pour éviter le vacillement de l'économie : celle du «quoi qu'il en coûte», avec des aides massives aux entreprises touchées par la crise, par le biais d'un «fonds de solidarité». Dans l'urgence de la situation, l'État rend ces aides faciles d'accès, avec mesures de contrôles minimales. Paul Antony entrevoit la brèche. «J'ai un plan la famille c'est une dinguerie, réservé que pour l'élite de ma clientèle !!!! jusqu'à 300 000 euros en 27j», s'enthousiasme-t-il sur WhatsApp.

Rêve dubaïote

La stratégie de Paul Antony est simple : persuader ses followers qui ont un statut d'autoentrepreneur de le mettre à jour afin de faire croire qu'ils travaillent dans un secteur frappé par la crise sanitaire, et donc éligible aux aides. Les réponses qu'il reçoit dans la foulée sont au-delà des espérances. Selon les chiffres établis par l'enquête de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), 657 personnes auraient reçu par ce biais des versements de la part de l'État. Mais PA7 n'ébruite pas son filon gratuitement : à chaque dossier - frauduleux - d'aide ouvert, il aurait, selon l'accusation, encaissé une commission égale à 30 à 50% du montant total. Au total, le tribunal a estimé qu'il était lié à près de 700 demandes frauduleuses, pour 33,8 millions d'euros réclamés et 7,5 millions effectivement versés entre mars 2020 et juillet 2021. Soit, avec une commission d'environ 40%, plus de 3 millions d'euros pour «PA7», a précisé la présidente Isabelle Prévost-Desprez.

Les attentes de PA7 sont allées croissant avec son niveau de vie. Dans un premier temps, abreuvé de commissions, il prend ses habitudes dans le sud-est de la France, à Cannes ou Monte-Carlo, où on l'aperçoit dans les boîtes de nuit et les hôtels de luxe. Puis PA7 décide de pousser un cran plus loin son fantasme d'influenceur, et prend un avion pour Dubaï. Le voilà dans les pas des stars de la téléréalité et des footballeurs, au volant de Ferrari de location, montre clinquante au poignet. Il dédie également trois stories à une soirée passée au restaurant de «Salt Bae», chef turc transformé en célébrité mondiale en raison de sa manière de saler la viande. PA7 se fait servir dans l'adresse dubaïote du chef sa célèbre côte de bœuf recouverte de feuilles d'or, déjà vue sur la table de Franck Ribéry, servie pour 1200 euros.

«Bande très désorganisée»

Le rêve dubaïote prend fin avec l'arrestation sur place de Paul Antony, qui y sera détenu pendant plusieurs semaines avant d'être transféré vers la France, grâce à un billet d'avion payé par sa mère. Celle-ci l'élevait seul depuis le départ de son père, lorsque Paul Antony avait treize ans. Le désormais fraudeur a quitté l'émirat avec une fortune bien amoindrie, et en laissant derrière lui son téléphone, soucieux de ne pas entraîner d'autres personnes dans sa chute. Cela n'a pas empêché les enquêteurs d'identifier des complices, dont plusieurs ont comparu simultanément.

«Le trouble à l'ordre public, économique et social est extrêmement grave s'agissant de cette délinquance opportuniste (consistant) à piller les fonds publics par pur esprit de lucre», a déclaré la présidente du tribunal en rendant sa décision, parlant d'une «délinquance extrêmement lucrative et très organisée». Relevant une «absence totale de remise en cause», le tribunal a jugé que son «comportement», notamment au procès mi-juin, était «celui d'un individu profondément ancré dans la délinquance rémunératrice», avec un «risque majeur de réitération».

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Alors que cette affaire est l'une des premières à passer devant un tribunal en ce qui concerne les fraudes aux aides covid, son avocate Me Carole Foissy a regretté que «le tribunal [ait] voulu faire un exemple, il en a fait un exemple». Elle a aussi indiqué que l'opportunité de faire appel était à l'étude.

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Le Figaro

«On passe notre temps à répondre à des questions cons» : l'étonnante sortie d'Élisabeth Borne sur le chemin de l'Assemblée

John Timsit

Entourée d'une nuée de journalistes, la première ministre est allée à pied mercredi après-midi à la chambre basse afin d'y tenir son discours de politique générale.

Faire attention aux micros qui traînent. C'est un principe que la première ministre saura mettre à profit au fil de son passage à Matignon. Alors qu'Élisabeth Borne était attendue de pied ferme par des députés chauffés à blanc pour son discours de politique générale mercredi, la chef du gouvernement a décidé de se rendre à l'Assemblée nationale entourée de certains membres de l'exécutif. Comme le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ou encore Hervé Berville, nouveau secrétaire d'État à la Mer. Dans son trajet entre Matignon et la Chambre basse, la première ministre est encerclée de journalistes qui voulaient en savoir davantage sur son état d'esprit à quelques minutes de sa prise de parole. À cette question, Élisabeth Borne répond sobrement: «Sereine et concentrée».

«C'est important cette journée?», demande alors l'un d'entre eux. «Je pense», rétorque lapidairement l'hôte de Matignon. Les caméras et les micros s'écartant, cette dernière considère alors que ses propos sont alors hors de portée de toute captation. Filmée notamment par LCI et BFMTV, elle se retourne vers les ministres qui la suivent et lance que «c'est vachement marrant (...). On passe notre temps à répondre à des questions cons».

«On fait tout à l'arrache»

Reprenant avec dérision les sollicitations des journalistes, Élisabeth Borne poursuit en imitant ces derniers: «“Vous êtes contente d'être là?”». «Bah oui, sinon j'aurais pu aller au soleil...», réplique-t-elle, grinçante. Le tout, sous les rires de ceux qui l'accompagnent. Quelques instants après, Hervé Berville lui demande des précisions quant à l'horaire de fin d'écriture du discours qu'elle s'apprête à prononcer. «Non, mais c'est un cauchemar, on fait tout à l'arrache. Tout à l'arrache», indique Élisabeth Borne. Une fois arrivée dans l'hémicycle, la première ministre est montée à la tribune de l'Assemblée nationale en retrouvant des accents plus institutionnels. Elle a notamment appelé les oppositions à redonner «un sens et une vertu au mot compromis».

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Le Figaro

Sotheby's emporte la vente du contenu de l'hôtel Lambert, dernier écrin parisien de la famille Al Thani

Béatrice de Rochebouët

INFO LE FIGARO - Ce sera l'événement de la rentrée en octobre, chez Sotheby's, Galerie Charpentier, à Paris. Témoin du goût raffiné du Cheik Hamad Bin Abdullah al-Thani, cet ensemble historique, avec de nobles provenances, pourrait être estimé autour de 100 millions d'euros, pour quelque 1300 lots des XVIIe et XVIIIe siècles.

Le marché de l'art s'y attendait, sans savoir quand la nouvelle allait tomber. Depuis que l'hôtel Lambert, propriété de la famille royale du Qatar, a été cédé, en février 2022, à l'entrepreneur français Xavier Niel, tout portait à croire que son contenu finirait, tôt ou tard, dans une prestigieuse maison de ventes aux enchères. Et plutôt à Paris, là où le Cheik Hamad Bin Abdullah al-Thani a inauguré à l'automne 2021 l'Hôtel de la Marine, en dévoilant une partie des trésors de sa pléthorique collection sur toutes les civilisations.

C'est Sotheby's qui a décroché la vente de ce pactole, quelques mois à peine, après le rachat de l'hôtel de l'île Saint-Louis par le fondateur du groupe télécoms Iliad (Free), pour un prix record, dit-on, de près de 200 millions d'euros. Pour couper court aux fuites, la maison de l'homme d'affaires Patrick Drahi a décidé de l'annoncer, dès ce jeudi midi, dans un communiqué. Mais sans pour autant donner encore une estimation à ce contenu princier de quelque 1300 lots dont l'inventaire ne fait que commencer.

Que contient ce prestigieux ensemble principalement des XVIIe et XVIIIe siècles qui occupait les trois étages d'un des plus célèbres écrins de Paris, avec ses enfilades de salons et sa fameuse galerie d'Hercule annonçant celle des Glaces à Versailles? Rares sont ceux qui ont eu le privilège de les visiter et d'en admirer l'ameublement d'une importance patrimoniale rare. De par son caractère inédit, celui-ci fait d'autant plus fantasmer, avec sa succession d'œuvres de qualité exceptionnelle et de provenances nobles, voire royales.

Il s'agit du nectar des arts décoratifs avec des meubles d'André-Charles Boulle, objets en cristal de roche, porcelaines, émaux de Limoges, vermeils précieux, et autres curiosités achetés dans les salles de ventes mais aussi chez les plus grands antiquaires de Paris, à commencer par les frères Nicolas et Alexis Kugel. Toutes les acquisitions portent des pedigrees à faire rêver comme ceux de la marquise de Pompadour, de la Duchesse du Barry ou de la reine Marie-Antoinette. D'autres sont plus près de notre époque: Hubert de Givenchy, Karl Lagerfeld, le baron de Redé, le comte Stoganoff, Richard Wallace, Maria Sert ou encore Antenor Patiño.

Sotheby's nous met en haleine avec une fantastique paire de vases couverts en porphyre, Rome, vers 1685-1710, probablement livrée pour la cour de France et provenant de l'hôtel de Neuilly-sur-Seine d'Arturo Lopez Willshaw.

Dans les pièces phares : un vase d'époque Louis XV aux montures de bronze doré attribuées à Jean-Claude Duplessis, vers 1750 et une porcelaine en céladon de la Dynastie Ming, portant un nombre impressionnant d'étiquettes : du Duke of Saxe-Teschen (vente à Paris, en mai 1886), au Baron Gustave de Rothschild (vente de Sotheby's à Londres, en 1974). Ou encore un guéridon romain XIXe en bronze doré orné d'un plateau en micromosaïque, réalisé par Gioacchino Barberi d'après une aquarelle d'Alexander Orlovski relatant une scène de la guerre russo-turque de 1828-1829. Il provient des collections d'Anatole et Paul Demidoff, Princes de San Donato, autre grand nom de l'art.

À combien estimer cette «collection princière», comme l'intitule le communiqué, sans toutefois mettre trop en avant le nom de son propriétaire ? «C'est un Saint-Graal difficile à évaluer. Mais selon moi, cette collection est comparable en montant à celle d'Edmond et Lily Safra que nous avions vendue à New York en 2005 (49 millions de dollars) et 2011 (45,9 millions de dollars), soit près de 95 millions de dollars, un déjà gros total à l'époque, confie Mario Tavella, Président de Sotheby's France et Europe. L'Italien de 60 ans -trente ans de métier dans les «House sales» de prestige !- a œuvré en toute discrétion pour emporter l'affaire. Et confirme avoir échangé avec le cheikh Hamad Bin Abdullah al-Thani, le cousin de l'émir du Qatar dont la culture, loin des stéréotypes des nouvelles fortunes du Golfe, l'a fortement impressionné.

«Je le trouve curieux, enthousiaste et surtout incroyablement érudit dans chaque domaine. À Tout juste 40 ans, c'est assurément le meilleur œil de sa génération, ajoute Mario Tavella. Sa collection est sans égale. Elle mêle le meilleur des arts décoratifs à une exigence de beauté, tout en dévoilant une connaissance profonde de l'histoire de l'art. Les heureux élus comme moi qui ont franchi le seuil de l'hôtel Lambert ont été transportés dans un monde qui rend hommage aux ors du passé», se souvient-il.

Lire le dossierSplendeurs de la collection Al Thani

Toute sa vie, Cheikh Hamad a vécu dans les débordements de bronzes dorés, de marqueteries de bois et d'écailles, de laques du Japon, d'orfèvrerie, de porcelaines qui ont meublé ses résidences de Doha (son contenu a été vendu chez Sotheby's, en juin 2021), de Londres où il a fait ses études (Dudley House, 4000 m2 et 17 pièces en bordure de Hyde Park, dans un style Louis XVI à l'anglaise) ou de Paris. À l'hôtel Lambert que sa famille a acheté en 2007 (pour pas moins de 80 millions d'euros à Guy de Rothschild), il n'y a jamais vraiment vécu. L'endroit était fait pour recevoir avec faste comme ses prédécesseurs et montrer sa fabuleuse collection enrichie au fil des ans, dans cet écrin restauré à grand frais.

En 2013, l'incendie qui avait ravagé ce bijou architectural de 3900 m2 construit par Louis le Vau entre 1639 et 1644 pour Nicolas Lambert, seigneur de Thorigny, avait entrainé une rénovation de taille par feu le décorateur Alberto Pinto et sa sœur Linda. Le montant de la restauration - 130 millions d'euros, dit-on - se devait d'être à la hauteur du mobilier et des objets qui valaient des millions. C'était six ans après la première phase de restauration ( à la suite de l'acquisition en 2007 de l'hôtel) qu'Alain -Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques et président de l'Académie des Beaux-Arts, avait supervisé. Son Altesse était avant tout, dit-il «guidée par l'amour qu'il porte à la France et sa dévotion au patrimoine français, ainsi qu'un incroyable souci du détail, comme il se doit pour un bâtiment d'une telle importance historique». Mais c'est oublier de dire que ses projets de folies des grandeurs, doublés d'idées aussi inappropriées qu'un parking souterrain, avaient fait bondir la Commission du vieux Paris...

«De la première vente en 1975 à Monaco des collections de Guy de Rothschild et du Baron de Rédé provenant de l'hôtel Lambert, à celle en 2005 à la mort de ce dernier qui a laissé le souvenir de folles fêtes, Sotheby's a eu la chance de contribuer à raconter les nombreux chapitres de cet endroit unique », observe Mario Tavella. Elle réitère aujourd'hui avec la vente des biens du dernier occupant de l'hôtel qui ne sera plus jamais une demeure privée, le repreneur Xavier Niel ayant l'intention d'en faire une fondation à but culturel.

La vente du contenu de l'hôtel Lambert sera le grand événement de la rentrée d'octobre, à Paris. Les photos faites in situ, du temps ou le mobilier était encore là, serviront d'écrin pour mettre en valeur les pièces dont certaines seront montrées en Chine et aux États-Unis. «Nous ne ferons pas de mise en scène aussi spectaculaire que chez Christie's pour la collection Givenchy, dont les fantastiques reconstitutions faisaient valoir des pièces parfois moins extraordinaires. Pour les derniers feux de l'hôtel Lambert, pas de canapés en velours, d'assiettes fleuries, d'objets de charme mais des objets historiques qui parlent d'eux-mêmes sans avoir besoin de decorum» lance Mario Tavella. Cette petite pique est de bonne guerre envers ses homologues de Christie's qui ont conduit au succès, avec un total de plus de 118 millions d'euros, le clap de fin de la collection du couturier et décorateur parisien.

La collection Al Thani fera-t-elle plus cher que celle de Givenchy ? La course est lancée et les paris sont ouverts. La comparaison est tentante mais dans un genre totalement différent. Qui dépasse qui, avec le goût, l'argent ou les deux ? En attendant le verdict à l'automne, Sotheby's n'a plus que quelques mois pour boucler son épais catalogue. Elle annonce aussi que les bénéfices du produit de la vente seront reversés à la Fondation Collection Al Thani. Une organisation à but non lucratif qui s'attache à promouvoir l'art et la culture, par le biais d'activités de mécénat, de projets muséaux, d'expositions ou de publications montrant la diversité de toutes les cultures.

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Succès en salles pour Salam, le documentaire de Diam's, malgré les critiques

L'ex-rappeuse a publié un message pour remercier les 90.000 spectateurs qui sont allés voir le film autobiographique en à peine deux jours.

Inquiétude sur l'état de la tour Eiffel

Elle fait l'objet de travaux de rénovation en vue des JO de 2024, mais sa structure serait vieillissante.

Mort de Joe Turkel, acteur indispensable de Shining et Blade Runner

Le comédien américain est décédé le 27 juin à Santa Monica aux États-Unis à l'âge de 94 ans. Prolifique second rôle il a joué notamment au côté de Jack Nicholson et Harrison Ford sous la direction de Stanley Kubrick et Ridley Scott.

Le Figaro

Suède : un mort dans une attaque au couteau lors d'un événement politique

Un homme âgé de 33 ans a été interpellé après avoir tué une femme lors d'un évènement politique sur l'île de Gotland.

La police suédoise a annoncé mercredi qu'une femme d'une soixantaine d'années avait été tuée dans une attaque au couteau en plein jour sur l'île de Gotland, où les principaux responsables politiques du pays sont réunis pour un événement annuel. «Malheureusement, je peux vous annoncer qu'une femme a succombé à ses blessures», a déclaré Fredrik Persson, chef de la police de Gotland, lors d'une conférence de presse où il a été précisé que l'agression s'est produite peu avant 14h00 (12h00 GMT) à Visby, la seule ville de l'île.

Un motif politique envisagé

Il a annoncé qu'un homme de 33 ans avait été arrêté peu après les faits et qu'il était soupçonné de meurtre. «Une enquête approfondie est en cours. Il s'agit notamment d'établir le mobile et les antécédents de la personne arrêtée», a poursuivi le chef de la police. Il a ajouté que les enquêteurs se penchaient sur une série de questions «puisque cela s'est produit dans un lieu très public, où il y avait beaucoup de monde dans le centre de Visby en milieu de journée».

La police n'a pas souhaité s'exprimer sur le mobile, bien que Fredrik Persson ait admis qu'un motif politique ne pouvait être exclu à ce stade précoce de l'enquête. La police a aussi indiqué qu'elle ne pensait pas que les événements étaient liés à la semaine d'Almedalen, un événement annuel rassemblant l'élite suédoise et où les partis politiques présentent souvent leur nouvelle politique et lancent leurs campagnes. Le journal Expressen a rapporté que le suspect aurait des liens avec le groupe néo-nazi NMR, ce que la police n'a pas voulu le confirmer.

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Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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L’Otan en conseil de guerre face à la Russie

RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.

Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Le Figaro

Wimbledon : «Je suis un peu comme Rocky», sourit Kyrgios pour la première fois en demi-finale d'un Grand Chelem

Romain Schneider

A 27 ans, le talentueux et fantasque Australien vit une seconde jeunesse.

A Wimbledon

Sur son match contre Garin

«J'ai certainement ressenti un peu plus de pression aujourd'hui (mercredi). C'est évidemment un territoire inconnu que d'atteindre les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois. J'étais favori contre Garin, moins à l'aise sur gazon. Et pourtant ça a été une grosse bataille.»

Sur sa première qualification à une demi-finale

«Je n'aurais jamais imaginé être en demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem, je pensais avoir laissé passer le train, que j'avais manqué l'ouverture.»

Sur le fait d'évoluer sans coach

«Je n'ai pas de coach parce que je ne voudrais pas mettre ce poids sur les épaules de qui que ce soit. Personne ne connaît aussi bien mon tennis que moi.»

Sur sa dépression tennistique

«Comme les choses peuvent changer ! À un moment donné, j'en avais presque fini avec ce sport. En 2019, quand j'étais à l'Open d'Australie, il y a eu des automutilations et des pensées suicidaires. Être demi-finaliste à Wimbledon, c'est un accomplissement spécial pour tout le monde, mais je pense surtout pour moi. Si vous aviez demandé à quelqu'un si j'étais capable de faire ça ces deux dernières années, je pense que tout le monde aurait probablement dit, non. On aurait dit "il n'a pas la capacité mentale, il n'a pas la capacité physique, il n'a pas la discipline, tout ça." J'ai presque commencé à douter de moi...»

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Sur la plainte pour agression sexuelle

«J'ai beaucoup de choses que je veux dire, de mon côté. Mes avocats m'ont conseillé de ne rien dire pour le moment. Je comprends que tout le monde veuille poser des questions à ce sujet. Cela n'a pas du tout affecté ma préparation. Je savais que je devais rester fidèle à moi-même et donner le meilleur de moi-même aujourd'hui.»

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Sur son envie nouvelle

«Je suis un peu comme Rocky (souriant). J'avais perdu le feu, l'étincelle. Puis certaines choses ont changé dans ma vie. J'ai en quelque sorte redécouvert que j'ai beaucoup de gens qui veulent que je joue, et je joue aussi pour eux. Il me reste beaucoup de choses dans le réservoir. J'ai l'impression que je joue probablement mon meilleur tennis, je me sens bien mentalement. La route a été longue. Je pense qu'il m'a fallu sept ou huit ans pour atteindre un quart de finale ici depuis mon premier tournoi. C'est une sacrée aventure. J'ai juste l'impression d'être plus mature. J'essaie de mieux récupérer de mieux me reposer, de mieux manger. Cela n'a pas toujours été la chose la plus facile pour moi au cours de ma carrière (sourire).»

Sur ses ambitions

«Je pense que tout le monde a le même objectif dans mon équipe. C'est pour ça que ça marche. Je leur ai fait savoir que je voulais aller très loin ici et peut-être même soulever le trophée. Je l'ai bien fait savoir.»

Sur Rafael Nadal

«Nous avons eu des grosses batailles sur le Court Central. Il en a gagné une contre moi (en 2019 au 3e tour), et j'en ai gagné une aussi (en 2014 au en 8e) Évidemment, nous savons que ce sont deux personnalités complètement différentes. Mais j'ai l'impression que nous nous respectons mutuellement. Je pense que ce serait une rencontre qui mettrait l'eau à la bouche de tout le monde. Ce serait probablement le match le plus regardé de tous les temps.»

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Nadal, Kyrgios, Halep, Rybakina : ce qu'il faut de retenir de la fin des quarts de finale à Wimbledon

L'increvable Nadal s'est imposé à l'issue d'un terrible combat contre Taylor Fritz et Nick Kyrgios s'est offert une première. Simona Halep, elle, a plus que jamais le pied vert.

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Retour sur le matche le plus électrique et le plus spectaculaire depuis le début de la quinzaine.

Le Figaro

Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

Tiphaine Honnet

NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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Un seuil de tolérance en déclin

Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

Poison insidieux

Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido, on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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Enfants et achat immobilier

Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

Tout redéfinir avec un regard extérieur

Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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Selon une enquête menée par l'Insee et l'Ined, la mixité des unions et le niveau d'éducation des descendants d'immigrés progressent au fil des générations.

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L'Humanité

Le Jardin des Finzi-Contini,

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Grégory Marin

À Ferrare, en 1938, les juifs sont interdits de loisirs, puis d’université, puis d’activités. La villa des Finzi-Contini est un refuge pour les jeunes bourgeois de cette ville italienne. Aucun d’entre eux ne voit arriver le danger de la déportation. Ce film de Vittorio De Sica, adapté d’un roman de Giorgio Bassani, a remporté en 1971 l’ours d’or du festival de Berlin et l’oscar du meilleur film en langue étrangère.

Télévision
Le Figaro

Emploi: la «grande démission» n’est pas terminée

William Plummer

DÉCRYPTAGE - Après la crise du Covid et face à l’inflation, les actifs sont en quête de sens et d’une meilleure rémunération.

Le vent de démissions venu d’outre-Atlantique va continuer à souffler sur l’Hexagone en 2022. Cette année, un salarié français sur six envisage de quitter son job et de changer d’employeur dans les douze prochains mois, d’après les conclusions d’une étude internationale du cabinet de conseil PwC. Cette dynamique, si elle s’avère en France bien moins forte qu’aux États-Unis - où plusieurs dizaines de millions d’actifs ont quitté le marché du travail depuis la pandémie - n’est pas à prendre à la légère. Elle s’inscrit dans l’intensification de la quête de sens en emploi des actifs ces deux dernières années ; mais aussi dans la recherche d’une meilleure rémunération, alors que l’inflation ne cesse de progresser et de rogner le pouvoir d’achat.

En effet, 71 % des répondants indiquent que la hausse de salaires constitue le principal levier de motivation pour changer d’emploi. Si les entreprises sont prêtes à faire des efforts cette année, prévoyant notamment des enveloppes plus importantes pour les profils les plus qualifiés, la mobilité sur le marché du travail sera toujours plus avantageuse qu’une augmentation en interne. De quoi motiver les envies d’ailleurs des salariés. «On voit depuis une vingtaine d’années que les actifs sont de moins en moins fidèles et loyaux envers leur entreprise. On n’est plus dans un idéal de carrière longue mais bien dans une perspective d’évolution professionnelle à court terme avec plus de mouvements», détaille Frédéric Petitbon, associé people and organisation chez PwC France et Maghreb. Ce qui n’empêchera pas un Français sur deux de demander une augmentation ou une prime à son employeur dans l’année.

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Par ailleurs, 69 % des salariés justifient aussi leur volonté de changement d’emploi par la recherche d’un travail épanouissant et 66 % par le fait de pouvoir être «eux-mêmes» au travail. En d’autres termes, ils veulent davantage de bien-être professionnel. La crise du Covid n’y est pas pour rien. «Dans les métiers du service notamment, la pandémie a mis en lumière les contraintes fortes des professions, une organisation du travail compliquée, des heures imposées, un mauvais équilibre vie privée-vie professionnelle et les actifs ne veulent plus de ça», explique Frédéric Petitbon.

L’étude montre enfin que les salariés sont de plus en plus soucieux des enjeux sociaux et sociétaux des entreprises. Par exemple, 65 % des employés jugent important la transparence de leur entreprise en ce qui concerne la santé et la sécurité et 53 % vis-à-vis de leur impact environnemental. «Il y a des signaux qui montrent que les Français sont plus exigeants avec les valeurs de leur emploi et de leur entreprise. Il y a un effet quête de sens qui grandit et qui pousse justement à se questionner voire à changer d’emploi. Le rapport au travail évolue», explique Vincent Meyer, professeur assistant en gestion des ressources humaines à l’EM Normandie.

Travail hybride plébiscité

Pour l’économiste Mireille Bruyère, du Centre de recherches et d’études Travail organisation pouvoir (Certop-CNRS), la pandémie «a révélé quelque chose qui était déjà là: une crise du travail générale, qui concerne le sens du travail et les formes d’emploi». À ce titre, le travail hybride - qui mêle le travail en présentiel et le télétravail - prend de plus en plus de place dans les entreprises. Et plus de 70 % des actifs exigent ainsi de pouvoir bénéficier d’un tel rythme à l’avenir. En revanche, le «full remote» reste très peu plébiscité par les Français et ce même chez les jeunes, plus habitués à évoluer dans un univers numérique. «Chez un nombre important de jeunes, le besoin de retrouver un équilibre et des échanges sans écran est fort», note l’étude. Nul doute que les employeurs devront être à l’écoute de ces attentes en pleine période de tensions de recrutements.

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Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu

Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.

Le Pentagone choisit Airbus pour sa constellation

Airbus entre ainsi dans le club fermé des fournisseurs de la défense spatiale américaine.

Alerte rouge dans les transports à la veille des vacances

Du rail à l’aérien en passant par les routes, les appels à la grève se multiplient. Les salariés s’inquiètent des conséquences de l’inflation sur leur pouvoir d’achat.

L'Humanité

Entre abstention et engagements, que veulent les jeunes ? (2/2)

Le débat

Les mobilisations pour le climat, contre les violences policières ou les discriminations attirent de nombreux jeunes. Pourtant, les 18-24 ans se sont massivement abstenus lors des élections.

Pierre ChaillanJasmine Djennane

Certains se mobilisent dans les centres-villes contre le réchauffement, et d’autres adoptent des gestes solidaires du quotidien dans les quartiers.

Hind Ayadi Directrice de l’association Espoir et Création à Garges-lès-Gonesse

Comment les jeunes s’engagent-ils ? Les jeunes s’engagent-ils encore ? Depuis quelques années, notre jeunesse, portée par une nouvelle incarnation d’elle-même, se manifeste dans une mobilisation de tous les jours et sur tous les modes. Nous pouvons d’abord évoquer les jeunesses présentes dans les combats écologiques, pour alerter sur le sort leur étant réservé du fait du dérèglement climatique. Durant plusieurs mois, une jeunesse urbaine, de grandes villes et de milieux sociaux globalement favorisés, a marqué l’actualité politique par son assiduité et son espoir.

« Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînés

Cet engagement est noble. L’autre engagement de la jeunesse, c’est celui du quotidien dans les quartier, un engagement de tous les jours, pour soi, sa famille, son entourage. Nous avons eu l’occasion, lors des premiers confinements, de voir comment les jeunes dans nos quartiers ont fait preuve d’une solidarité qui ne leur avait que très rarement été associée. Porter les courses de nos anciens, nettoyer les bâtiments, accompagner les plus jeunes dans leur scolarité. Cet engagement n’a pas seulement été celui d’une crise sanitaire, mais celui d’une génération.

Souvent, cette mobilisation va être remis en question par son absence lors des scrutins électoraux. Mais c’est précisément celle-ci qui valorise encore plus la beauté de ces dévouements. « Personne ne nous parle, alors on va faire par nous-mêmes. » Nous devons voir que notre jeunesse se mobilise là où on ne l’attend pas, qu’elle se permet de rêver à changer le monde, à éradiquer la faim dans un quartier, à lutter contre les violences, ou à alerter les pouvoirs publics.

Ce n’est pas que les nouvelles générations s’engagent moins, c’est que ­l’engagement comme il est conçu est suranné. La jeunesse s’engage. Différemment.

Antiracisme, écologie, luttes LGBT +… des écoliers ou lycéens défendent des causes concrètes. Mais ils adhèrent très peu aux partis politiques.

Lovepreet Singh Syndicaliste lycéen et militant communiste à Bagnolet

Je vais essayer de livrer une brève analyse à partir de mon engagement au Parti communiste français et de mes expériences de syndicaliste lycéen. L’engagement des jeunes en politique se traite sous divers angles. Mais, un constat s’impose : un jeune s’attache à au moins une cause politique en particulier. L’antiracisme, l’écologie, les luttes LGBT +, le social ou l’action pour les conditions d’études. On découvre les autres luttes à travers le spectre de l’une d’elles. À partir de ce constat, la question se pose de savoir comment l’attachement à l’une de ces causes peut se concrétiser par le vote ?

Nos premiers pas dans l’engagement se font à 15, 16 ou 17 ans. Même si, pour ma part, ça s’est fait encore avant. Mineur, le vote n’est pas un outil à notre disposition lorsqu’on commence à s’engager. Lorsque notre engagement commence, on ne dit pas autour de nous qu’il faut aller voter. On demande de participer au collectif en allant aux manifestation. Le vote est secondaire, voire inexistant car nos amis ne votent pas non plus. Je me souviens avoir répété à mes amis au lycée que tout se gagne par la rue et que c’est l’unique solution(rires). À moins d’être dans un parti politique, ce qui est rarement le cas, mes amis, même engagés, vont voter le jour J sans mobiliser l’entourage. Cela explique en partie l’abstention record des jeunes. Même s’il y a d’autres facteurs.

Certains partis politiques peuvent compter plus de jeunes que d’autres. Toutefois, ils adhèrent très peu aux partis politiques. Au Parti communiste (oute LO et NPA), on considère le vote comme indispensable et complémentaire à l’engagement dans la rue. Mon cas personnel est particulier car je ne vote pas, n’ayant pas la nationalité française. L’engagement communiste, en plus de l’engagement syndical, m’a appris l’utilité du vote.

JeunessejeunesClimat
L'Humanité

La France est-elle suffisamment prête à faire face aux canicules ?

Le débat

Nous venons de connaître, précocement, des chaleurs extrêmes. La fréquence, prévisible, de tels épisodes de fortes températures dus au changement climatique impose des mesures d’atténuation et d’adaptation. L'analyse de Robert Vautard, climatologue, et Julia Hidalgo, chercheuse à l’université de Toulouse.

Latifa Madani

Il faudrait concevoir des scénarios avec des objectifs et un agenda clairs, en plus des solutions existantes. Les sciences du climat permettent déjà d’y travailler.

Depuis une dizaine d’années en France, pratiquement chaque été est ponctué de vagues de chaleur remarquables soit par leur intensité (en 2019, par exemple) soit par leur durée (en 2017-2018, par exemple) soit par leur décalage saisonnier, comme cette année en juin ou en septembre, comme en 2016. Malgré cette accélération du nombre de vagues de chaleur et des plans opérationnels pour la santé depuis 2003, celles-ci restent souvent les catastrophes naturelles les plus meurtrières. En 2019, elles avaient occasionné près de 2 500 morts en Europe de l’Ouest, et elles occasionnent régulièrement des pertes de rendement agricole.

Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur

En 2021, des records de température ont été battus d’environ 5 degrés au nord-ouest de l’Amérique, provoquant là aussi de multiples décès et des feux de forêt. Le débordement saisonnier des vagues de chaleur engendre déjà des conditions difficiles pour les activités sportives et scolaires, les examens de fin d’année qui se déroulent dans des conditions inégales de santé des écoliers face à la montée des températures.

De nouveaux pics de chaleur nous attendent : plus tôt, plus forts, plus longs, avec parfois des pointes bien au-dessus des records. Et les plus vulnérables, qui ont des logements mal isolés, vivent sous les toits ou dans les quartiers urbains les moins frais par manque d’espaces verts, en payent le prix fort.

Avons-nous préparé correctement ces conditions nouvelles ? Pas certain. Au-delà des solutions déjà imaginées (végétalisation des villes, agriculture résiliente, stockage de l’eau…), il faudra concevoir des scénarios climatiques simples et prévoir comment nous réagirons. Par exemple 50 degrés, comme au Canada en 2021, sur une ou plusieurs grandes villes densément peuplées comme Paris, Lyon, ou d’autres.

Il serait dommage de ne pas imaginer ce qui devrait être déployé pour y faire face, avec des objectifs et un agenda, en espérant que cela n’arrivera que dans plusieurs décennies, voire jamais. Ne serait-ce pas un exercice intéressant à réaliser avec une dimension nationale ou européenne, en coordonnant les travaux des différentes régions ? D’autres scénarios-tests sont aussi importants : canicule durant un été, canicule totalement hors saison, etc.

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Pour tous ces scénarios, les sciences du climat disposent de méthodes, de données, de simulations qui permettent dès aujourd’hui d’y travailler. Elles réalisent aussi, comme en ce moment, des campagnes de terrain à Paris pour comprendre ce qui se passe en détail dans les villes en période de canicule, avec notamment la campagne de mesures Paname, et développent une stratégie pour les nouvelles générations de modèles qui vont apporter des informations climatiques plus précises.

Géré de plus en plus par l’action publique, la nécessité d'intégration du phénomène de chaleur extrême en milieu urbain dans les politiques de prévention des risques porte à réflexion..

L’action publique en matière de gestion des épisodes de vagues de chaleur en France s’articule autour de trois domaines : la santé, la réponse immédiate et l’urbanisme opérationnel. En matière de santé, l’opérateur principal est Santé publique France, chargé de la veille sanitaire et des actions de communication et de sensibilisation. Le deuxième volet est « la réponse immédiate ». Cela consiste à activer et mettre en œuvre le plan alerte canicule qui a été mis en place depuis 2003. Il relève à la fois de Santé publique France et de Météo France. Le troisième volet s’intéresse aux réponses à plus long terme grâce à la planification urbaine et aux actions sur l’environnement et le cadre de vie.

À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscines

Aujourd’hui, les compétences de cette action relèvent de l’échelon local, essentiellement des plans locaux d’urbanisme (PLU). Depuis 2019, toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont dans l’obligation d’élaborer, en plus des PLU, un plan climat-air-énergie territorial (Pcaet). Outre le fait qu’il doit traiter de la qualité de l’air, c’est un outil de planification qui a pour but d’intégrer les enjeux d’atténuation et d’adaptation climatiquse dans les documents d’urbanisme. À l’échelle locale, l’adaptation à la hausse des températures est souvent traitée de façon transversale et s’infuse du plan climat vers le PLU.

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Jusqu’à récemment, l’adaptation à la chaleur était très souvent prise en compte à la lumière des principaux vecteurs d’action que sont la végétation, l’eau, la nature et la couleur des matériaux, l’architecture, etc. Depuis quelques années, nous sommes capables de produire des diagnostics cartographiques fins à même de fournir des informations à l’échelle de l’îlot urbain qui peuvent être utilisées pour les PLU et Pcaet. Ces diagnostics microclimatiques sont nécessaires pour territorialiser les stratégies d’adaptation qui seront ainsi spécifiques aux différentes zones de la ville (centre-ville, zones commerciales, zones arborées, etc.).

L’action publique se saisit de plus en plus de la question de la gestion de la chaleur extrême en milieu urbain tant dans la gestion de crise que dans la planification à long terme. Les vagues de chaleur étant amenées à être de plus en plus fréquentes, intenses et longues, ne devrait-on pas les intégrer, à part entière, dans les plans de prévention des risques (PPR). Jusqu’à présent, ces derniers prennent en charge les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, etc. Mais pas la chaleur. Les PPR sont établis par les services de l’État ; les plans d’urbanisme, par les collectivités. La réponse immédiate est gérée par le ministère de l’Intérieur, tandis que les PPR le sont par le ministère de l’Environnement. Quelle que soit l’issue de la réflexion, qui devra prendre appui sur l’expérience de gestion des risques déjà prise en compte, l’implication de tous les acteurs – de l’échelon national au local – sera nécessaire pour gérer ce nouveau risque caractérisé et ses expressions les plus extrêmes.

ClimatcaniculesécheresseRéchauffement climatique
Le Figaro

Stéphane Séjourné: «Emmanuel Macron m’a demandé de réinventer un nouveau parti»

Loris Boichot

ENTRETIEN EXCLUSIF - «Candidat» pour diriger le futur parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné promet de l’«enraciner» et de «recréer une colonne vertébrale idéologique».

Chef de file du groupe macroniste Renew au Parlement européen, Stéphane Séjourné annonce au Figaro les contours du futur parti présidentiel Renaissance (ex-La République en marche, LREM), en appelant à «retrouver l’esprit de conquête de 2017». Il se déclare «candidat» pour en prendre la tête.

LE FIGARO. - Élisabeth Borne a prononcé mercredi sa déclaration de politique générale, sans demander la confiance aux députés. Est-ce un refus devant l’obstacle?

Stéphane SÉJOURNÉ. - Non. Ce n’est pas inédit sous la Ve République. C’est de la responsabilité des oppositions: si elles avaient voulu un vote de confiance, il fallait qu’elles permettent la constitution d’une majorité à l’Assemblée nationale. Mais elles ont refusé leur part de responsabilité. Je le regrette, et je remarque que cela ne se passe comme cela nulle part ailleurs en Europe. Ce n’est certes pas la culture française, mais les oppositions ont perdu là une occasion historique. Elles veulent peut-être rejouer l’élection présidentielle pendant cinq ans, à coups de motions de censure. Mais nous ne rentrerons pas dans ce jeu irresponsable pour notre pays. Ce gouvernement, avec ses ministres solides, sera capable d’obtenir des majorités texte par texte, même sans coalition.

Élisabeth Borne a été confirmée à Matignon mais elle reste fragilisée. Fallait-il plutôt un premier ministre «politique» plutôt que technique, pour reprendre le mot de François Bayrou?

Je ne sais pas ce qu’est un premier ministre «politique». Un premier ministre est politique par définition, et plus encore dans ce contexte. Il ne faut pas sous-estimer Élisabeth Borne: elle a fait œuvre de concertation avec les oppositions, elle connaît ses dossiers, elle fera adopter des textes et elle réussira à organiser la majorité. Il n’y a pas de «technos» et des politiques au gouvernement, il n’y a que des politiques.

Une «refondation» de LREM a été annoncée en mai par son chef, Stanislas Guerini. Est-ce à dire que son modèle est à bout de souffle?

Cette décision est la rencontre d’un constat et d’un contexte. Notre constat est que nous avons réussi quelque chose d’inédit, en remportant deux fois de suite la présidentielle, hors cohabitation. Mais nous devons aussi tenir compte d’une situation nouvelle. D’abord, nous devons gouverner pendant cinq ans face à des oppositions qui ont refusé leurs responsabilités. Ensuite, nous devons faire émerger de nouvelles réponses politiques dans un moment de bascule du pays: crise géopolitique, défi climatique, urgence sociale et défi technologique. Enfin, le président ne pourra pas briguer sa succession en 2027. Nous devons donc revoir notre méthode, améliorer notre enracinement local et renforcer notre débat d’idées. Je suis gramscien: la politique, ce sont d’abord des idées et une vision.

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Stanislas Guerini a confirmé vouloir «passer le relais» à la tête du mouvement. Êtes-vous candidat à sa succession?

Le président de la République, Emmanuel Macron, m’a demandé de réinventer un nouveau parti. Je souhaite poursuivre cette mission pour qu’il soit opérationnel à la rentrée. Cet été, je continuerai de consulter les chefs des trois partis qui s’associeront: Stanislas Guerini pour LREM, Olivier Dussopt pour Territoires de progrès, Franck Riester pour Agir. En septembre, les militants de LREM auront à se prononcer sur la modification des statuts et la direction du parti, dont son secrétaire général. Je suis candidat pour remplir cette fonction.

Qu’est-ce qui changera?

Notre organisation ne sera ni la reproduction de l’existant, ni une copie d’autres partis ou formations politiques. Nous fondons un nouveau parti. Nous l’appelons Renaissance: comme au XVIe siècle, lorsque les humanistes avaient revisité les textes antiques, nous devrons revoir les principes qui ont fondé notre engagement politique depuis cinq ans. Nous devons retrouver l’esprit de conquête de 2017, le goût du risque, du dépassement politique, du terrain et surtout la confiance envers l’action militante. Nous devons redevenir des outsiders dans notre démarche intellectuelle et nous départir de l’embourgeoisement qui peut guetter des partis politiques déjà constitués.

Alors que LREM a été accusé de ne pas susciter de débat d’idées, faut-il muscler son corpus idéologique?

Les idées seront au cœur de notre organisation. Cela passe par un «pôle idées» dirigé par une personnalité politique de premier plan, un think-tank et une maison d’édition dédiés, ainsi qu’une charte des valeurs. Universalisme, progrès, science, valeur travail, justice: nous devrons recréer une colonne vertébrale idéologique pour entretenir le débat politique en France. Les militants doivent redevenir des libres penseurs.

Les «courants» d’idées en interne ne sont-ils donc plus tabous?

Au mot «courants», je préfère celui de «sensibilités». Elles existent déjà dans la majorité, mais elles doivent mieux être reconnues. Dans le moment où nous sommes, si l’on ne crée pas une addition de sensibilités politiques, c’est la radicalité qui l’emportera.

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Avec Renaissance, LREM s’apprête à absorber deux alliés: les sociodémocrates de Territoires de progrès et les ex-LR d’Agir. Y aura-t-il donc une «aile droite» et une «aile gauche»?

Je serai là pour que les sensibilités existent, et pas pour les contraindre. Renaissance a vocation à accueillir plus de sensibilités encore. Sous une forme inédite, le parti donnera les moyens et la visibilité à ceux qui le composent, partout en France. Faire valoir nos sensibilités dans le dépassement politique et la cohérence idéologique, je pense que c’est possible. Avec cette cohérence, je souhaite que d’autres sensibilités et d’autres partis puissent nous rejoindre dans les prochains mois. La porte ne sera jamais fermée.

Prendrez-vous plus d’autonomie vis-à-vis de l’exécutif qu’auparavant?

Souvent, les partis présidentiels existent peu lorsqu’ils sont aux responsabilités gouvernementales. Mais la donne change pour deux raisons. D’abord, nous avons une majorité relative à l’Assemblée nationale. Ensuite, nous savons que, constitutionnellement, le président ne pourra pas se représenter en 2027. Dans ce cadre, le parti présidentiel peut se trouver une nouvelle place. Il peut réfléchir de manière plus libre pour alimenter le débat face aux oppositions et travailler au projet dans la perspective des élections de 2027.

En menant cette refondation, faites-vous l’aveu que votre parti, souvent jugé «hors-sol», n’a pas réussi à s’implanter localement?

Les militants sont très mobilisés sur le terrain, mais ils se sentent souvent empêchés. Nous romprons avec cela. Nous devons devenir le parti le plus décentralisé de l’histoire. À l’échelle départementale, les responsables locaux auront des marges de manœuvre budgétaires, des permanences locales. Pour les désigner, nous passerons de la cooptation à l’élection. Nous rattacherons un conseil des élus locaux à la direction nationale. Ce sera la fin de la centralisation dans un immeuble au cœur de Paris. Les militants de terrain, au contact des Français, savent mieux faire qu’un bureau parisien. Nous essaierons d’apprendre de nos erreurs.

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La course à la succession d’Emmanuel Macron a déjà commencé en coulisses. Comment désignerez-vous votre candidat pour 2027?

Il y aura un candidat à l’élection présidentielle pour défendre nos idées. Il faudra réfléchir à son mode de désignation le moment venu, probablement après les élections européennes 2024. Pour l’heure, rien n’est écrit.

Si vous êtes désigné à la tête du parti, conserverez-vous la présidence du groupe Renew au Parlement européen?

Bien sûr, je me suis engagé auprès de mes collègues jusqu’à la fin du mandat européen, en 2024 et je compte bien rester président du groupe Renew. Je souhaite mener mon combat politique au niveau européen et national. Trop souvent, les responsables politiques nationaux choisissent entre l’un ou l’autre, comme s’il y avait une déconnexion entre les deux. Je n’y vois pas d’incompatibilité, au contraire: cela contribue à assumer ce que l’on fait en Europe de manière plus franche. D’autant que les futures échéances électorales sont des élections européennes. Il faudra les préparer.

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Le Figaro

Grève: la SNCF accorde une augmentation à ses salariés

Alors qu'un appel à la grève perturbe les départs en vacances dans les gares, la direction de la SNCF a indiqué mercredi que les cheminots vont bénéficier à la rentrée d'une augmentation.

Les cheminots vont bénéficier à la rentrée d'une augmentation, a indiqué mercredi la direction de la SNCF, alors qu'un appel à la grève unitaire, très suivi, perturbait les départs en vacances dans les gares.

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Augmentation de 3,7% pour les petits salaires

Plusieurs mesures concourent à cette augmentation qui sera de 3,7% pour les petits salaires, et 2,2% pour les cadres, soit une médiane de 3,1% (70.000 salariés seront augmentés de plus de 3,1%, et 70.000 de moins), a précisé François Nogué, le directeur des ressources humaines de l'opérateur, à l'issue d'une longue table-ronde avec les syndicats. La valeur du point sera relevée de 1,4%, et tous les salaires seront aussi augmentés de 500 euros sur l'année. Les indemnités liées à la production (heures de nuit, dimanche, fêtes, astreintes) seront revalorisées de 4% en moyenne. Par ailleurs, les salaires d'embauche des agents d'exécution ont également été revalorisés de 4%.

Toutes ces mesures sont prises à effet rétroactif au 1er avril mais seront visibles sur les fiches de paie en octobre au plus tard, a indiqué François Nogué lors d'une conférence de presse. La SNCF s'est également «engagée» à ouvrir les négociations annuelles sur les salaires dès le mois de décembre. «C'est un effort sur les salariés en première ligne, avec les indemnités liées à la production», et avec «un calendrier qui ouvre des perspectives sur la suite», a indiqué François Nogué.

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280 millions d'euros pour l'entreprise

La SNCF avait déjà mis sur la table en début d'année une enveloppe de 2,7% d'augmentation, soit «un effort de l'entreprise de l'ordre de 5,8%» depuis le début de l'année, a-t-il souligné. Les augmentations accordées mercredi représentent environ 280 millions d'euros pour l'entreprise. Les départs en vacances étaient perturbés mercredi par de nombreuses annulations de trains, sur les lignes de TER comme de TGV, ainsi que sur le réseau francilien. La direction a constaté un mouvement de grève «plus important» que ceux des derniers mois, avec 20% de grévistes au niveau national, mais 35 à 40% parmi les conducteurs.

Pour la CGT, premier syndicat du groupe, «ces mesures restent très insuffisantes, mais c'est bien la mobilisation des cheminots qui permet ce dégel salarial et d'arracher ces premières mesures». Le syndicat a proposé dans un communiqué «la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la Direction qu'elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation». «Le compte n'y est pas», a également protesté la fédération SUD-Rail, assurant dans un communiqué qu'elle ne se «résignera pas à valider un énième recul du pouvoir d'achat des salarié-e-s de la SNCF». L'UNSA, deuxième syndicat de l'opérateur, a salué des «mesures encourageantes», qui devront être réajustées en décembre, a indiqué à l'AFP son secrétaire général Didier Mathis.

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Nicolas Revel, ancien directeur de cabinet de Jean Castex, nommé directeur de l'AP-HP

L'homme de 56 ans remplacera le 5 juillet Martin Hirsch, qui a dirigé pendant dix ans le groupe hospitalier français.

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Une grève nationale a été lancée, ce mercredi, et la direction de la SNCF a prévu une table ronde avec les partenaires sociaux.

Le Figaro

Comment combattre le stress scolaire des adolescents

Delphine Chayet

DÉCRYPTAGE - Un module en ligne de trente minutes permettrait de désamorcer les effets délétères de l’anxiété.

Des chercheurs américains présentent ce mercredi dans la revue Nature une stratégie de lutte contre le stress scolaire chez les adolescents. La thérapie que ces psychologues de l’université du Texas (Austin) ont mise au point pourrait, selon eux, être déployée comme outil de prévention à grande échelle et à moindre coût. Elle consiste en un module d’entraînement de trente minutes, à suivre en ligne. Expérimentée auprès de 4200 jeunes âgés de 13 à 22 ans dans différents contextes, l’intervention a permis d’améliorer «leur bien-être psychologique, leur succès académique et leurs symptômes d’anxiété pendant le confinement du printemps 2020 lié au Covid-19», écrivent les chercheurs.

Selon David Yeager, spécialiste de la psychologie du développement et auteur principal de l’étude, «les expériences dans lesquelles les adolescents redoutent d’être jugés négativement, comme les examens ou les prises de parole en public, peuvent avoir un impact très négatif sur leur santé mentale». Les sentiments de frustration, d’échec et d’anxiété qui se mêlent parfois à l’apprentissage peuvent conduire certains étudiants à éviter les épreuves stressantes, avec un retentissement négatif sur leur scolarité. Dans les cas les plus graves, ces peurs persistantes évoluent en dépression.

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Le module conçu par les psychologues américains repose sur la notion «d’optimisation du stress», qui consiste à accueillir positivement les facteurs d’anxiété au lieu de chercher à les minimiser ou à les fuir. «L’objectif est d’apprendre aux étudiants à ne pas interpréter leurs réponses physiologiques - cœur qui s’emballe, mains moites, respiration accélérée - comme un signe d’incompétence, mais au contraire comme une manifestation positive, une indication que leur organisme mobilise de l’énergie pour soutenir leurs performances», explique David Yeager. Un deuxième message est délivré simultanément au participant: il lui rappelle que la capacité intellectuelle, sportive ou musicale d’un individu n’est pas fixée, mais peut être développée grâce à ses efforts et à un soutien extérieur. «La réussite ne tombe jamais du ciel, martèle le psychologue dans ses conférences. Les personnes qui excellent dans leur domaine ont aussi connu des difficultés, mais elles sont souvent masquées par leur succès .»

Le questionnaire comporte un exercice de remise en situation, des diapositives expliquant le fonctionnement du cerveau et des témoignages d’autres étudiants. «L’idée, très utilisée en psychologie positive, est d’amener l’étudiant à interpréter l’adversité comme un défi et non comme une menace, afin que ce nouvel état d’esprit soit intériorisé et rejaillisse positivement sur les futurs moments stressants», résume le Dr Guillaume Fond, psychiatre à Marseille, convaincu de l’efficacité de cette stratégie.

Le dispositif a été évalué dans six expérimentations menées aux États-Unis et décrites dans l’étude. Pour l’une d’elles, les scientifiques ont demandé aux élèves de trente-cinq collèges et lycées publics d’imaginer que leur enseignant le plus exigeant commandait un travail ardu à présenter devant leurs camarades de classe. Dans un autre essai, 750 étudiants dans une université sélective ont dû répondre à un quiz difficile et minuté. La troisième étude a consisté à mesurer la réponse cardio-vasculaire de 160 étudiants priés de lister leurs forces et faiblesses devant un auditoire renvoyant des signaux négatifs, puis d’effectuer des calculs mathématiques rapides à haute voix (avec obligation de recommencer en cas d’erreur). Deux autres expérimentations ont porté sur des enfants issus de quartiers défavorisés et des étudiants exposés à une pression académique durant le confinement du printemps 2020.

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Dans toutes ces configurations, les scientifiques ont mesuré le niveau de stress, le bien-être psychologique, les symptômes d’anxiété ou l’activité cardiaque et hormonale des participants - qu’ils aient ou non suivi la formation. Les chercheurs concluent que l’intervention est susceptible de prévenir chez des adolescents vulnérables la survenue d’une réponse inadaptée au stress. «La peur d’échouer est normale dans les périodes difficiles comme celle que nous venons de vivre avec le Covid ou en cas d’examen, souligne Hélène Denis, pédopsychiatre à l’hôpital Peyre-Plantade de Montpellier. Mais elle peut donner lieu, si elle est mal régulée, à l’installation d’une anxiété disproportionnée.» D’où l’intérêt de proposer à tous les adolescents une intervention préventive dans l’espoir de désamorcer l’engrenage des pensées négatives. «Ce serait aussi l’occasion, selon la psychiatre, d’informer le grand public sur les troubles anxieux qui sont encore trop peu dépistés en France, et qui doivent être pris en charge dans le cadre de thérapies spécifiques.»

Avec trois autres mathématiciens, le Français Hugo Duminil-Copin remporte la médaille Fields

L'Ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à recevoir cette prestigieuse distinction depuis la création de la récompense en 1936.

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Covid-19 : 24.418 nouveaux cas en 24 heures, 97 morts dans les hôpitaux français

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Vaccins contre le Covid-19: «Présenter une nouvelle cible est très intéressant sur le plan immunitaire»

ENTRETIEN - L’infectiologue et praticien hospitalier à l’Hôpital Cochin Odile Launay est premier signataire d’une étude réalisée par l’AP-HP et publiée dans le New England Journal of Medicine qui compare l’efficacité des vaccins de GSK-Sanofi et celui de Pfizer/BioNTech lorsqu’ils sont utilisés comme rappel. Et en tire de possibles enseignements pour la suite des campagnes de vaccination.

Le Figaro

Affaire Benalla : assigné par Mediapart, l'État condamné pour faute lourde

L'État devra verser au site d'investigation un euro en «réparation intégrale de son préjudice», auquel s'ajoutent 10.000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile.

Le tribunal de Nanterre a condamné mercredi 6 juillet l'État pour faute lourde pour la tentative de perquisition menée en 2019 dans les locaux de Mediapart dans le cadre de l'affaire Benalla qui a, selon son jugement consulté par l'AFP, porté atteinte à la liberté d'expression et au secret des sources.

«La perquisition litigieuse n'était ni nécessaire dans une société démocratique, ni proportionnée à l'objectif poursuivi au sens de la jurisprudence de la CEDH (Cour européenne des droits de l'Homme» sur la liberté de la presse, a estimé le tribunal. Selon les juges, cette perquisition «constituait donc une ingérence dans la liberté d'expression (...) d'autant plus sérieuse qu'un risque d'atteinte au secret des sources ne peut se concevoir que dans des circonstances exceptionnelles». Assigné par Mediapart, l'État a été condamné à verser au site d'investigation un euro en «réparation intégrale de son préjudice», auquel s'ajoutent 10.000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile (frais de justice), avec ordre d'exécution provisoire du jugement.

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«Atteinte à l'intimité de la vie privée»

Le tribunal de Nanterre a rejeté la demande de publication sur le site du ministère de la Justice demandée par Mediapart. Le 31 janvier 2019, le site avait publié des extraits sonores d'une conversation entre l'ex-chargé de mission de l'Élysée Alexandre Benalla et l'ancien employé d'En Marche ! Vincent Crase datant du 26 juillet, quatre jours après leur mise en examen dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 et en violation de leur contrôle judiciaire. Le parquet avait, dans les jours suivants, ouvert une enquête pour «détention illicite d'appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interception de télécommunications ou de conversations» et «atteinte à l'intimité de la vie privée». Dans ce cadre, deux magistrats du parquet et trois policiers avaient tenté de perquisitionner les locaux de Mediapart, pour se faire remettre les enregistrements, une initiative vivement dénoncée par le site, plusieurs médias et l'opposition.

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Pour le tribunal de Nanterre, ces investigations «impliquaient nécessairement un accès au support et à ses éventuelles métadonnées qui sont de nature à permettre, directement ou non, l'identification de la source», entraînant «le risque, sans doute réduit au regard de l'objectif annoncé mais néanmoins envisageable, de révéler accidentellement d'autres sources». «Au regard de la nature de la liberté exercée et de l'atteinte portée à l'un de ses piliers, la disproportion retenue implique par elle-même l'existence d'un préjudice anormal, spécial et grave», affirment les juges. À l’époque, le président du site Edwy Plenel avait rappelé qu'avant la tentative de perquisition, Mediapart s'était engagé à remettre une copie des enregistrements à la justice, ce que le site a fait le 4 février 2019.

«On se félicite de cette décision historique, qui consacre la liberté d'informer et rappelle aux autorités judiciaires que la presse est un endroit où on ne va pas impunément», a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Mediapart, Emmanuel Tordjman. Selon lui, «à l'instar de la liberté d'expression, les médias ont une protection et on peut y toucher qu'avec précaution et proportionnalité». «C'est non seulement une immense victoire pour le journal mais à travers Mediapart c'est une immense victoire pour la liberté d'informer et la protection des sources, qui n'est pas un privilège de journalistes», a commenté également Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart. «Car nous sommes en train de parler de l'information des citoyens dans une société libre», a-t-il ajouté.

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Accusations contre Éric Coquerel : Sophie Tissier, figure des «gilets jaunes», saisit le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI

Le député LFI, nouvellement élu président de la commission des Finances de l'Assemblée, nie les faits qui lui sont reprochés et n'exclut pas de porter plainte pour diffamation.

À l'Assemblée, Élisabeth Borne cite tous les présidents de groupe sauf Marine Le Pen (RN) et Mathilde Panot (LFI)

La première ministre a bien veillé à exclure les troupes mélenchonistes et nationalistes de l'«ouverture» qu'elle appelle de ses vœux.

Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes

Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.

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Le Figaro

Coût, gouvernance, tarifs pour le consommateur... Les questions que pose la renationalisation d’EDF

Emmanuel Egloff

ANALYSE - Dans son discours de politique générale, la première ministre a annoncé le projet de reprendre 100 % du capital de l’énergéticien. Les questions ne manquent pas.

La renationalisation d’EDF désormais actée par Élisabeth Borne, soulève plusieurs questions: quelles sont les raisons qui ont conduit l’exécutif à prendre cette décision, quel sera son coût ou quelles seront les conséquences sur le marché français de l’électricité.

• Pourquoi lancer cette opération?

La nationalisation doit permettre de stabiliser la situation financière du géant français de l’énergie. Il ne cesse d’accumuler les déboires financiers: aux coûts supplémentaires liés aux difficultés du parc nucléaire existant s’ajoute l’élargissement du dispositif Arenh, qui permet aux concurrents de disposer d’un accès à l’électricité à un prix compétitif, et enfin le financement du bouclier tarifaire voulu par le gouvernement pour éviter que la facture énergétique des Français ne s’alourdisse dans des proportions trop importantes. En début d’année, le groupe a suspendu ses prévisions financières tant en termes d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) que de ratio d’endettement. Conséquence: les agences de notation ont abaissé sa notation.

Or, les besoins de financement d’EDF sont énormes. En février dernier, Emmanuel Macron a officiellement lancé le renouveau nucléaire en France, soit un programme portant sur six EPR 2, et huit unités en options. La construction de ces 14 centrales d’ici à 2050 représente un investissement évalué à 50 milliards d’euros! Il reste à trouver la structure qui portera ce programme, que le bilan d’EDF ne peut supporter.

• Combien cette opération va-t-elle coûter?

Les difficultés du groupe ne cessent depuis des années de peser sur le cours de Bourse. Mercredi 6 juillet, dans la foulée du discours de la première ministre, le titre s’est envolé de près de 15 % en séance. Même en faisant l’hypothèse théorique d’une prime encore conséquente sur le cours - de l’ordre de 25 % - le rachat des actionnaires minoritaires, qui représentent aujourd’hui 16 % du capital du groupe, devrait représenter une facture de 7 milliards d’euros pour l’État. En mars dernier, une augmentation de capital d’un montant de 3,1 milliards d’euros, avait été lancée à un prix de 6,35 euros par action. Ce qui constitue sans doute une borne basse pour toute opération à venir.

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Si les actionnaires actuels peuvent réaliser une bonne opération, ce ne sera pas le cas des investisseurs de long terme, et particulièrement ceux qui auront souscrit à l’introduction en Bourse, en novembre 2005. L’opération avait en effet eu lieu à 32 euros, alors que le cours de clôture du mercredi 6 juillet était un peu inférieur à 9 euros !

Sur le plan technique, l’exécutif dispose de deux possibilités pour nationaliser l’entreprise: soit une loi de nationalisation, procédure longue et incertaine compte tenu de l’absence de majorité absolue pour le gouvernement à l’Assemblée nationale, ou une opération de marché à destination des minoritaires, plus courte dans le temps. En toute logique, c’est cette seconde option qui devrait être privilégiée.

• En quoi la nationalisation simplifie la gouvernance d’EDF?

En mai dernier, Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, a adressé à l’État un recours contre la décision du gouvernement d’augmenter les volumes d’Arenh, c’est-à-dire de l’électricité nucléaire bon marché à destination de ses concurrents. La situation était pour le moins paradoxale puisque le patron du groupe se plaignait des décisions prises par son actionnaire de contrôle. En réalité, le gouvernement envoie sans cesse des injonctions contradictoires à l’électricien. Il souhaite qu’il maximise ses profits, et les dividendes qu’il lui verse, ce qui est conforme à l’intérêt social de l’entreprise, mais veut simultanément disposer des leviers pour minimiser les conséquences de la hausse hors de contrôle des prix de l’électricité pour les ménages. Ce qui affecte les résultats d’EDF. Nationaliser totalement l’entreprise permettra de résoudre en grande partie cette quadrature du cercle.

• Quelles conséquences pour le marché français de l’électricité?

Un premier projet réformant profondément EDF, dénommé projet Hercule, avait été retoqué par la Commission européenne l’an dernier. L’instance européenne pourrait être plus flexible aujourd’hui en raison de la crise énergétique que traverse l’Europe.

L E. E Ea nationalisation ne modifie pas l’organisation du marché de l’électricité français. Les fournisseurs alternatifs sont toujours là. Ils bénéficient d’un accès, pour une partie de leurs besoins, à l’Arenh, l’électricité bon marché liée au parc nucléaire actuel. 67 % des Français sont toujours soumis aux tarifs régulés d’électricité. Toute cette organisation arrive prochainement à son terme. En décembre 2025, l’Arenh prendra fin, après quinze ans d’existence. Les parties prenantes réfléchissent depuis longtemps à un nouveau modèle, permettant d’alimenter les industriels électro-intensifs à une électricité fiable et à un prix prévisible, et les particuliers à un prix compétitif. Une fois le modèle choisi, il faudra en passer par une loi, devant le Parlement français, et recevoir l’approbation de la Commission européenne.

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Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu

Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.

Alerte rouge dans les transports à la veille des vacances

Du rail à l’aérien en passant par les routes, les appels à la grève se multiplient. Les salariés s’inquiètent des conséquences de l’inflation sur leur pouvoir d’achat.

Les nouveaux tarifs du lait de Sodiaal créent des remous

La révision du calcul du prix du lait payé par la coopérative fait gronder les éleveurs, mais aussi ses concurrents.

Le Figaro

«Instants classiques» N°68 : Alcool, homophobie et réseaux sociaux, le chanteur d'opéra au défi du 2.0

Thierry Hillériteau

Du phonogramme à Instagram, nos stars lyriques se sont adaptées tant bien que mal à la société. Pas toujours pour le meilleur, comme le prouve ces derniers jours René Pape.

Chers abonnés,

Une question me taraude sur la route des festivals : les réseaux sociaux, dont bon nombre de musiciens nous répètent comme une litanie, depuis un quart de siècle, qu'ils sont devenus «le nerf de la guerre», et font partie de ces outils de communication dont chacun doit se saisir pour participer au renouvellement des publics, sont-ils vraiment un progrès pour le monde classique ? Il fut un temps où les artistes avaient l'assurance que la trace qu'ils laisseraient dans l'histoire de la musique se mesurait aux témoignages de leurs interprétations, offertes aux microsillons du phonogramme. Désormais, ils doivent compter sur l'empreinte que laisseront leurs épanchements sur Twitter, Facebook ou Instagram. Beaucoup revendiquent cette (omni)présence sur les réseaux sociaux comme une nécessité faite loi. Celle d'instaurer un contact plus direct avec leur communauté de fans. De s'affranchir du poids de la critique en se confrontant plus directement à l'opinion d'un très large public. Et de battre en brèche, notamment auprès de la jeune génération, les idées reçues qui freinent l'accès aux salles de concert et aux opéras. Mais cette métamorphose de la diva vers l'artiste lyrique 2.0 se fait-elle toujours pour le meilleur ? On est en droit d'en douter au regard du mauvais «buzz» dont fait l'objet, depuis quarante-huit heures, l'une des stars des barytons basses actuelles : René Pape.

RÉCAPITULONS. Le 26 juin dernier, plusieurs membres du Metropolitan Opera de New York s'associaient à la Marche des Fiertés (la NYC Pride) dans les rues de Manhattan, arborant les couleurs de la communauté LGBTQIA+, en défilant devant un char surmonté d'un casque viking et derrière une banderole au nom de la prestigieuse institution lyrique. Menés notamment par le contre-ténor Anthony Roth Costanzo et le ténor David Portillo. Si ce n'est pas la première fois que le Met s'associe à la Marche des fiertés new-yorkaise (façon de rappeler que l'opéra, contrairement à ce qu'en disait George Bernard Shaw, n'est pas toujours qu'une histoire de baryton qui veut tout faire pour empêcher un ténor de coucher avec une soprano), cela n'a pas été du goût du baryton basse René Pape. En réponse à la publication de photos du défilé sur le compte Facebook de l'institution, ce dernier a exprimé son mécontentement par plusieurs commentaires (retirés depuis mais dont les captures d'écran ont eu le temps de faire le tour des réseaux), aussi obscurs qu'hostiles envers l'initiative du Met et la communauté LGBTQIA+, annonçant par la même occasion sa décision de ne plus se produire à New York : «Waouh. Pour moi, voici une raison de ne pas revenir. Cher Met merci pour les 35 dernières années ! Ce que je vois maintenant… Horrible ! Des gens qui ne savent pas qui ils sont et utilisent cette formidable institution pour leur expliquer qui ils devraient être ! Et si l'explication ne convient pas, c'est le monde qui est mauvais ! Merci New York pour un grand moment dans un grand monde ! Maintenant tu n'es plus qu'un petit reliquat de ce que tu as été ! Je suis désolé pour cette ville merveilleuse ! Ok, à bientôt quelque part », pouvait-on notamment lire dans l'un d'entre eux.

CONSÉQUENCE ? Levée de boucliers sur les réseaux sociaux autour de ses propos jugés offensants et homophobes. Publication d'un communiqué très officiel du Staatsoper unter den Linden de Berlin condamnant ses propos et lui demandant de s'expliquer, rappelant que ses commentaires «ont causé une grande irritation dans la maison et parmi la direction. René Pape est un membre de longue date et apprécié de l'ensemble du Staatsoper Unter den Linden, que l'on peut actuellement voir sur notre scène, et la direction a recherché directement avec lui une discussion personnelle sur ces commentaires intolérables. Il est clair que l'homophobie et la discrimination de toute nature n'ont absolument pas leur place dans notre maison et ne seront pas acceptées.»

Et publication dans la foulée, sur son compte Facebook, d'une lettre d'excuses de René Pape à l'adresse de ses fans et de toute la communauté LGBTQIA+, annonçant être alcoolique et en pleine dépression ! «À mes chers amis, collègues et followers : je suis profondément désolé pour la douleur et la blessure que j'ai causées à tant de personnes par les commentaires que j'ai publiés sur Facebook. Il n'y a aucune excuse pour cela, et rien de tout cela ne correspond à ce que je ressens dans mon cœur. La déception que j'ai en moi-même et ce que j'ai dit est quelque chose que je ne dépasserai pas de sitôt, voire jamais. J'essayais de faire une déclaration sur ce que je ressens comme des actions performatives des maisons d'opéra, mais à la place, j'ai écrit des commentaires mal écrits qui semblaient remplis de haine pour une communauté qui m'a aimé et soutenu pendant des années, et pour qui j'ai de l'amour et du respect en retour», commence-t-il. Avant de poursuivre : «J'ai grandi dans l'ancienne Allemagne de l'Est. La haine et la division étaient des incendies attisés par un gouvernement au pouvoir pendant cette période. J'ai grandi dans l'ombre de celle-ci, et mon questionnement sur les actions et les vraies motivations des autres vient d'une partie sombre de moi-même dont je ne suis pas du tout fier. Cette erreur de jugement inexcusable s'est produite à un moment dont j'ai honte, et après tant d'années de lutte et de spéculation publique, je dois être honnête avec vous et avec moi-même. Je suis alcoolique et j'ai lutté contre la dépression depuis aussi longtemps que je me souvienne. Je me suis battu de temps en temps avec un démon qui fait ressortir le pire en moi. Il n'y a aucune excuse pour tout comportement qui en découle. Je n'ai pas de victoire durable sur ce démon, seulement une série de batailles gagnées et perdues.»

ET APRÈS ? Des déclarations qui divisent largement encore sur les réseaux sociaux, les uns se montrant plus que circonspects et le jugeant inexcusable, les autres le félicitant pour son courage... D'autres encore s'interrogeant sur d'éventuelles autres motivations pour son retrait de la scène new-yorkaise, liées à la guerre en Ukraine. Une chose est sûre, celui qui devait faire l'évènement à Paris à la rentrée en Sarastro, dans la reprise de La Flûte enchantée, s'annonce d’ores et déjà comme un sérieux caillou dans la chaussure de l'Opéra de Paris et de son directeur Alexander Neef. Depuis la remise, en février 2021, du fameux rapport sur la diversité corédigé par notre actuel Ministre de l'Éducation nationale Pap N'Diaye, Neef a fait de l'ouverture et de la lutte contre les discriminations et pour l'égalité une cause phare de son mandat... L'homophobie en fait partie.

D'ici-là, de l'eau aura bien coulé sous les ponts de la capitale. Mais les réseaux sociaux, eux, ont la mémoire longue...

Sur une note plus légère, voici, entre deux festivals, notre sélection de disques coups de cœur de la semaine. Bonne lecture, bonnes écoutes et bonnes (re)découvertes.

Le CD coup de coeur

Britten Sinfonia, Choir of Clare College, dir. William Vann... : Ralph Vaughan Williams, Pan's Anniversary (Albion Records). Six semaines. C'est le temps qu'il aura fallu à Ralph Vaughan Williams pour tricoter à la hâte, en 1905, la musique de cet Anniversaire de Pan, ou Les Fêtes du berger. Car contrairement à une idée largement répandue, l'Angleterre n'a pas attendu le début du renouveau baroque des années 1950 pour se réintéresser au genre bien particulier qu'est le Mask : cette forme théâtrale sertie de danses et d'intermèdes chantés qui précède l'avènement de l'opéra sur l'île d'Albion. Dès le début des années 1900, on ressuscite plusieurs de ces ouvrages datant du début du règne des Stuart. À l’instar du Pan's Anniversary de Ben Jonson, certes moins connu de ce côté-ci de la Manche que son rival William Shakespeare, mais qui n'en fut pas moins l'une des figures majeures et fondatrices du théâtre élisabéthain. Créée au tout début de l'année 1621, la pièce est au roi Jacques Ier ce que le Ballet Royal de la Nuit fut pour Louis XIV. Une invitation au rêve et à l'émerveillement, censée chanter par des figures allégoriques les louanges du souverain. Là où le jeune Louis apparaît pour la première fois de son long règne en Roi soleil, c'est sous les traits du Dieu Pan que s'illustre, en dansant, Jacques Ier, entouré de ses courtisans masqués en bergers ou grands prêtres. Le tout dans des décors grandioses signés par le scénographe - et architecte - star de la cour : Inigo Jones.

Vaughan Williams a 32 ans au moment où il reçoit la commande d'une nouvelle musique de scène pour la résurrection de ce Mask de Jonson. Fraîchement agrégé de musique, l'alumni de Cambridge n'est qu'un tout jeune compositeur. Il n'a rien écrit encore de notable, et travaille encore à l'édification de son English Hymnal, vaste chantier de collecte d'antiennes folkloriques (dont l'influence sur son travail autour du Pan's Anniversary sera évidente). C'est le conservateur du département musical du British Museum en personne, William Barclay Squire, qui a l'idée de le recommander pour ce travail auprès de la Société Shakespeare de Stratford-upon-Avon (la ville natale du dramaturge). C'est en effet à l'initiative de cette dernière qu'est exhumée la pièce de Jonson, pour une recréation le 24 avril 1905, jour anniversaire présumé de la naissance de Shakespeare (il fut baptisé le 26).

Contacté en mars, Ralph Vaughan Williams («RVW» pour nos voisins anglais) n'a que peu de temps. Celui qui s'est lié d'amitié dix ans plus tôt, sur les bancs du Royal College of Music, avec Gustav Holst, n'hésite pas à solliciter son camarade pour réorchestrer les danses. On fait aussi appel à une compagnie de musique et de danse traditionnelle locale pour ajouter quelques intermèdes folkloriques d'essence pastorale, à grand renfort de flûte, fiddle et tambourins. Vaughan Williams se concentrant sur la composition des imposantes hymnes chorales, dédiées à trois voix de femmes solistes (les nymphes) et au grand chœur, ainsi que sur la musique orchestrale. Le résultat est à la mesure des ambitions de la pièce originale de Jonson : foutraque mais délicieusement éclectique, inclassable et singulier. Et surtout portant déjà, autour des mots de Jonson qui fait rouler ses vers avec une musicalité qui n'a rien à envier à Shakespeare, la griffe RVW. Oscillant, même sous ses dehors parfois baroques, entre post-romantisme et impressionnisme avec une profusion de couleurs folkloriques.

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Pour ressusciter cette création, qui depuis 1905 n'avait jamais connu de tentative de reconstitution, le label Albion Records, fondé par la Société Ralph Vaughan Williams et tout entier dédié à la mémoire du compositeur dont on célèbre cette année les 150 ans, ne s'est rien refusé. Pas même la participation de deux des comédiens stars d'outre-Manche : Timothy West et son fils Samuel. Sous la baguette de William Vann, expert de la musique chorale d'outre-Manche - passé par les rangs du King's College de Cambridge, mais aussi réputé pour ses qualités de pianiste accompagnateur, les forces orchestrales et chorales du Britten Sinfonia et du chœur de Clare's College, à Cambridge, offrent une profusion de couleurs qui sert parfaitement la fraîcheur d'inspiration du jeune Vaughan Williams. L'arrangement pour chœur et octuor à cordes de la célèbre Fantasia sur un thème de Thomas Tallis, qui referme le disque parmi d'autres pièces chorales du compositeur inédites (dont deux hymnes écrits alors qu'il était encore étudiant), pourra quant-à-lui sembler plus exotique. Mais n'enlève rien au charme de ces redécouvertes, dont le caractère pastoral est plus que jamais de saison.

Les autres DISQUES

Valentin Tournet, La Chapelle Harmonique : Jean-Sébastien Bach, Motets (Château de Versailles). Après Raphaël Pichon il y a deux ans, c'est au tour de Valentin Tournet et de son jeune ensemble La Chapelle Harmonique de s'attaquer au sommet que sont les six Motets du cantor de Leipzig, BWV 225 à 230. Rien de tellement surprenant de la part du jeune chef, qui depuis la création de son orchestre avec chœur a déjà exploré de nombreux opus majeurs de la musique sacrée de Bach, de ses Passions à son Magnificat. Si l'acoustique particulièrement réverbérante de la Chapelle-Royale de Versailles peut sembler de prime abord quelque peu anachronique aux oreilles des mélomanes plus habituées aux canons intimistes des versions de Raphaël Pichon (enregistrée à Notre-Dame du Liban, à Paris) ou Philippe Herreweghe (gravée à l'église Jésus-Christ de Berlin-Dahnem), elle est ici pleinement assumée.

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Rondeur de son et fusion des timbres. Tels sont en effet les deux maîtres-mots de cette vision, aux antipodes de la plupart des versions d'aujourd'hui. En jouant sur l'architecture et la spatialisation en double chœur, en prenant le parti de doubler les voix par des consorts de violes et des bois jouant colla parte, Tournet nous offre un Bach qui est plutôt à chercher du côté de l'illumination que de l'introspection. Au risque de faire souvent primer l'impression générale sur le souci du détail, et notamment du contraste dynamique. On n'en reste pas moins bluffé par la précision des chanteurs comme des instrumentistes (en particulier dans le Komm Jesu komm ou l'Es ist nun nichts du Jesu meine Freude, d'une impeccable propreté rythmique, tant dans les respirations que le contrepoint). En somme, un tableau très esthétisant. Qui colle à merveille au décorum baroque de la chapelle de Jules Hardouin-Mansart. Et à l'esthétique générale développée par La Chapelle Harmonique depuis ses débuts sous les ors de Versailles.

Hervé Niquet, Orchestre de chambre de Paris, Jodie Devos, Cyrille Dubois, Véronique Gens, Charlotte Santon-Jeffery...: Jules Massenet, mélodies avec orchestre (Palazzetto Bru Zane). Dès les premiers accords de harpe de l'innocente Pensée de printemps qui ouvre ce disque, on est transporté dans l'univers délicieusement dix-neuvièmiste de Jules Massenet, et ce plaisir immédiat des mélodies avec orchestre dont la postérité n'a, hélas, retenu que quelques rares opus comme Les Nuits d'été de Berlioz. Près d'un millier de ces trésors pour la voix, célébrant tout à la fois les noces de la musique française - dont l'école d'orchestration est l'une des plus prisées au monde - et des poètes, mais aussi le génie mélodique de nos compositeurs, sommeilleraient pourtant dans les bibliothèques. C'est du moins l'estimation faite par le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française, qui depuis près d'une dizaine d'années œuvre à collecter et ressusciter ces pièces souvent isolées. Les raisons de leur éclipse seraient multiples, selon Alexandre Dratwicki, directeur artistique du Palazzetto. Leur brièveté, qui dès lors qu'elles ne sont pas composées sous forme de cycle les rend très difficiles à insérer dans les programmes de concerts symphoniques standardisés d'aujourd'hui (là où les concerts du XIXe siècle misaient au contraire souvent sur des programmes aux formes très éclectiques). Mais aussi leurs effectifs instrumentaux, correspondant bien d'avantage à ceux de petits orchestres de chambre qu'à ceux d'un orchestre philharmonique.

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C'est le contraste saisissant entre cette délicatesse (dont se parent les premières mesures de la plupart des mélodies ici convoquées), et le dramatisme quasi opératique de leurs apothéoses, qui frappe particulièrement dans l'écriture de Massenet. Traduisant, loin du cliché injuste de sentimentalisme sucré dont on a souvent paré ses musiques, un profond sens du lyrisme. Difficile, d'ailleurs, de ne pas songer à Berlioz à l'écoute de certaines mélodies, comme Le poète et le fantôme, magnifiquement chanté - presque récité, avec ces changements de registre de toute beauté - par Véronique Gens. Car c'est bien là la force de cet enregistrement, qui à défaut de présenter l'intégrale des mélodies avec orchestre de Massenet, leur donne la force et le sens du texte qu'elles méritent. Convoquant au fil de ces vingt-cinq opus qui dessinent autant de visages nuancés du compositeur une distribution vocale six étoiles. Outre la si théâtrale Véronique Gens, la solaire Jodie Devos, la généreuse Chantal Santon-Jeffery, la voix d'airain de Nicole Car, le timbre saisissant de clarté de Cyrille Dubois ou encore le baryton de velours d'Étienne Dupuis répondent à merveille à la profusion de couleurs déployée par l'Orchestre de Chambre de Paris, sous la baguette alerte et toujours incisive d'Hervé Niquet.

Ratas del viejo mundo: Josquin Baston, Chansons françaises et flamandes (Ramée). Etranges rongeurs que ces «Rats du vieux monde», fondés il y a cinq ans par le luthiste flamand Floris De Rycke. Spécialisés dans le répertoire d'avant 1650. Embrassant la musique de la Renaissance et du Moyen-Âge avec un sens de l'ornementation et de l'improvisation très personnel, puisé à la fois dans les traités mais aussi et surtout dans une approche instinctive des musiques orales, traditionnelles et folkloriques. En résulte un fascinant mélange de couleurs et d'ambiances, dont le seul maître-mot reste la sensualité. C'est en tout cas ce qui ressort de leur dernier album le label Ramée.

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Pépite du groupe Outhere, certes moins connu du grand public qu'Alpha, par exemple, mais particulièrement prisé des fans de musiques anciennes (en particulier pour sa collection blanche dédiée aux compositeurs ou œuvres inédits), Ramée fait ici le choix audacieux d'un compositeur totalement inconnu : Josquin Baston. Le plus grand mystère entoure toujours ce musicien, dont on ignore et la date de naissance et l'année de la mort. Même son prénom reste sujet à discussions, de nombreuses sources à l'étranger faisant référence à un certain Johan Baston ou Io. Baston. D'aucuns avançant l'hypothèse qu'il aurait pu s'agir de frères, d'autres qu'il n'y avait qu'un seul polyphoniste flamand du nom de Baston en activité avérée au milieu du XVIe siècle. Quoi qu'il en soit, les dix-huit chansons présentées ici, sur des textes flamands ou français et parfois proches du motet, témoignent d'un génie contrapuntique et d'un travail sur la texture polyphonique que l'on peut aisément rapprocher de Nicolas Gombert ou même Josquin des Prés. Rien d'étonnant, dès lors, à ce que l'on ait pu retrouver Josquin Baston dans les anthologies des imprimeurs-libraires phares des Pays-Bas de l'époque, Tielman Susato et Pierre Phalèse, au côté des autres maîtres de la polyphonie flamande, comme le rappelle le musicologue Marc Vanscheeuwijck dans le livret du disque. Les sept chanteurs et musiciens des Ratas del viejo mundo lui rendent en tout cas ici parfaitement justice.

Si vous avez envie de l'orchestre pour vos lied ne vous gênez pas, le lied avec orchestre est une nécessité sociale ; s'il y en avait, on ne chanterait pas toujours dans les concerts des airs d'opéra qui y font souvent piteuse figure.

Ce qu'il ne fallait pas manquer

Une ouverture mouvementée à Aix-en-Provence. Huées et vivats ont accueilli la première de Résurrection de Mahler, mis en scène par Romeo Castellucci, qui ouvrait le festival et dont la reconstitution d'un charnier a interpellé de nombreux spectateurs, malgré la direction d'Esa Pekka Salonen. Christian Merlin nous fait le récit de cette soirée.

Ces jeunes qui osent créer leur premier festival. À l’instar du violoniste Thomas Lefort, qui lançait le week-end dernier la première édition de son festival Les Étoiles du Classique, parrainé notamment par Martha Argerich, ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l'aventure. N'hésitant pas à s'inspirer du modèle de leurs aînés, mais aussi à les embarquer avec eux. Retour sur ce phénomène qui donne un nouveau souffle aux festivals d'été.

Molière à l'opéra. Les liens du dramaturge dont on fête cette année les 400 ans avec la musique ne sont pas morts avec sa disparition et celle de Lully. Au XIXe, Gounod lui-même s'essaya à l'opéra-comique sur la base de son Médecin malgré lui. Une vraie réussite que Nicolas Rigas et son Théâtre du Petit Monde faisaient revivre pour le Mois Molière à Versailles, mais dont on ne s'explique pas qu'elle n'ait pas été programmée, en cette année anniversaire, pas d'autres institutions musicales.

N'oublions pas Heinrich Schütz. Outre César Franck et Iannis Xenakis, 2022 voyait aussi les 350 ans de la mort de ce génial précurseur de Bach, dont il est urgent de reconsidérer l'héritage. C'est en tout cas l'avis de Paul Agnew, qui vient d'en enregistrer les madrigaux avec Les Arts Florissants.

À VOTRE ÉCOUTE

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Bonne semaine et bonnes écoutes! Prochaine édition, prochaines émotions.

Léo Grasset accusé de violences sexuelles et psychologiques

Connu sous le nom de «DirtyBiology», le vidéaste est accusé par huit femmes de violences psychologiques et sexuelles, et d'un viol. Des faits qu'il dément catégoriquement. Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée.

Succès en salles pour Salam, le documentaire de Diam's, malgré les critiques

L'ex-rappeuse a publié un message pour remercier les 90.000 spectateurs qui sont allés voir le film autobiographique en à peine deux jours.

Agressée deux fois le même jour, la violoniste Julie Berthollet souhaite quitter Paris

«Je ne veux plus vivre dans un endroit où l'individualisme est omniprésent», s'est émue la musicienne, frappée par l'indifférence des témoins de ses agressions. Elle compte désormais fuir la capitale pour s'installer en Suisse.

L'Humanité

Comparateur de programmes : pour le climat, toi, tu votes qui ?

Législatives. Quel serait le meilleur Parlement pour la planète : en ce week-end où la France suffoque et alors que nous sommes appelés à élire nos députés, faisons le point sur ce que proposent les groupes en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage

Marie-Noëlle Bertrand

Révolutionner les mobilités, transformer le modèle agricole, viser une société affranchie des énergies fossiles : une transition ne s’opère pas en deux coups de cuillère à pot. Cela se prépare et s’orchestre au regard de règles et d’objectifs clairs. Cela commande, aussi, des actions publiques fortes en matière de régulation, de justice sociale et de démocratie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) insiste dans son dernier rapport : les politiques publiques auront un rôle déterminant à cet égard. Quel serait le meilleur Parlement pour y arriver ? Après manifs et pétitions, l’heure est venue de voter. En ce jour où la France suffoque sous le coup d’une vague de chaleur, point sur ce que proposent la Nupes et Ensemble !, en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale.

Définir, planifier, orchestrer

Le Giec nous le dit : pour limiter le réchauffement global entre + 1,5 °C et + 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Combiné aux enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité, cela implique aussi de se fixer des règles claires en matière de pressions exercées sur les ressources naturelles.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’inscrire dans la Constitution le principe de la règle verte, lequel impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer – y compris en matière d’atmosphère. Il cale son objectif climatique sur celui, indiqué par le Giec, de baisser de 65 % les émissions de CO2 d’ici à 2030. S’y tenir implique de donner plus de moyens légaux, humains et financiers à l’État et aux opérateurs publics, postule-t-il. La Nupes plaide pour la reconnaissance d’un statut juridique pour la nature et mise sur les services publics. Dans ses projets : une agence pour la relocalisation chargée de recenser les secteurs industriels indispensables, un service public de la réparation et du réemploi, un pôle public des transports et mobilités et un autre de l’énergie, secteurs qu’il entend affranchir des fossiles.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

La coercition est également à son programme. La Nupes veut obliger moyennes et grandes entreprises à établir une comptabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie ces dix dernières années seront annulés, et les subventions aux énergies fossiles stoppées, y compris à l’étranger.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Appliquer la règle verte par une planification écologique citoyenne

Qu’en dit Ensemble ? Le groupe constitué autour de la majorité présidentielle reprend à son compte l’idée de planification écologique. Il ne définit pas, en revanche, de nouveau cadre pour l’orchestrer. Seul changement : le premier ministre est désormais chargé du processus, qui bénéficiera d’une dotation de 50 milliards d’euros par an. Visant une baisse de seulement 40 % des émissions de GES en 2030, Ensemble ! mise sur l’incitation pour tenir cet objectif. Côté particuliers, le groupe compte maintenir les primes à la conversion automobile et proposer une offre de location de véhicules propres à moins de 100 euros par mois. Côté industries, il entend développer les énergies renouvelables, le biogaz et l’hydrogène. Pour ces secteurs, les procédures « seront drastiquement simplifiées » grâce à une loi d’exception. La décarbonation de l’industrie sera accompagnée. De sa réussite dépendra la part variable de la rémunération des dirigeants, selon un ratio encadré au niveau européen, qui reste à définir.

Transiter juste, transiter efficace

Les données sont claires : les plus riches émettent le plus de gaz à effet de serre tandis que les plus pauvres payent le plus lourd tribut au réchauffement climatique. Établir une transition équitable est, de fait, un enjeu de justice environnementale. C’est aussi un enjeu d’efficacité quand, pour convaincre, la transition non seulement doit veiller à ne pas peser sur les citoyens, mais aussi à leur apporter du mieux-être social, synonyme de résilience.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’organiser la planification à partir de nouveaux indicateurs de progrès humains afin de « mettre l’économie au service des besoins et des critères du bien-vivre », tels que la santé, l’éducation, la réduction de la pauvreté ou encore l’empreinte carbone. La Nupes entend ainsi rétablir et renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en y incluant un volet climatique. À l’inverse, elle souhaite augmenter les moyens pour les quartiers populaires, les zones rurales et l’outre-mer. Les premières quantités d’énergie « indispensables à une vie digne » seront gratuites pour tous, puis une tarification progressive sera mise en place. La TVA sur le prix des transports sera baissée à 5,5 %, et les déplacements contraints réduits : la Nupes promet un maillage des services publics tel que chacun aura accès à un hôpital, un bureau de poste, une école ou une gare en moins d’un quart d’heure en transport en commun ou en voiture.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Investir pour la bifurcation écologique et sociale de notre économie

Qu’en dit Ensemble ? Calqué sur celui d’Emmanuel Macron, le programme du groupe ne parle pas explicitement de justice environnementale et sociale. Il évoque, cependant, quelques mesures allant dans ce sens. Certaines se retrouvent dans le programme de la Nupes – c’est le cas pour la rénovation thermique de 700 000 logements par an afin de lutter contre la précarité énergétique. Le droit à la mobilité pourrait bénéficier d’une accélération des investissements dans les trains et gares multimodales qu’Ensemble ! appelle de ses vœux.

Débattre, évaluer, décider

Dans les entreprises comme dans les quartiers, l’implication des citoyens sera essentielle à la réussite de la lutte contre le réchauffement. Là encore, c’est le Giec qui le rappelle dans l’ultime volet de son dernier rapport, consacré aux conditions de la faisabilité de la transition.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe veut appuyer sa planification sur les structures locales – syndicats, associations, collectivités, branches professionnelles. Un conseil lui sera dédié à l’échelle nationale. Dans les collectivités et les entreprises, des instances permanentes seront chargées d’évaluer les besoins en termes d’emploi, de formation et d’investissements.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Réorganiser l’État et les collectivités territoriales au service de la planification écologique

Qu’en dit Ensemble ? Le programme d’Emmanuel Macron « pour une grande nation écologique » promet « une négociation entre tous les acteurs pour favoriser la production durable, préserver nos ressources, coordonner les investissements, sauvegarder l’emploi ».

NupesRéchauffement climatiqueécologieTransition écologique
L'Humanité

Plus de 40 °C attendus en fin de semaine

Actu

Climat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.

Marie-Noëlle Bertrand

Elle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.

l’influence humaine en cause

Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.

À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.

Climatcanicule
Le Figaro

À 15 et 16 ans, les princesses Leonor et Sofia d'Espagne prennent leur envol mode sous les flashs de Barcelone

Les deux sœurs sont apparues aux côtés de leurs parents, Felipe IV et Letizia d'Espagne, dans des tenues à la hauteur de l'élégance de leurs parents.

Une famille à la pointe de la mode : après une sortie remarquée au musée Dali à Figueras, le 3 juillet, Leonor, 16 ans et Sofia d'Espagne, 15 ans ont une nouvelle fois brillé sous les flashes des photographes aux côtés de leurs parents, Felipe IV et Letizia d'Espagne lors de la remise des prix de la fondation Princesse de Girone, à Barcelone, le lundi 4 juillet.

En vidéo, le baise-main d'Emmanuel Macron à Letizia d'Espagne

L'héritière du trône, Leonor, portait une longue robe bleue au col croisé de la marque Miphai et des escarpins à petits talons de la marque Carolina Herrera. Quant à sa sœur cadette, elle était vêtue d'un ensemble beige composé d'une tunique et d'un pantalon Bruna, ainsi que des ballerines plates également signées Carolina Herrera.

La femme de Felipe IV quant à elle, est apparue au bras de son mari qui portait un élégant costume, dans une robe bleu marine au col asymétrique Boüret, assortie à une paire d'escarpins de la même marque que ses filles. Pour parfaire sa tenue, la reine avait opté pour des bijoux Chanel.

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Leonor et Sofia, princesses d'Espagne

Digne d'une future reine

Pour l'occasion, la princesse Leonor a prononcé un discours devant l'assemblée sous les yeux emplis de fierté de ses parents et de sa sœur, qui se trouvaient au premier rang. «Je reviens en Catalogne avec la joie de partager une fois de plus avec vous tous une journée très importante où la force, le talent, l'effort et l'engagement de nos cinq lauréats de cette année sont reconnus», a déclaré la princesse des Asturies, faisant référence au prix de la fondation Princesse de Girone.

La future reine d'Espagne a ensuite abordé des sujets plus internationaux comme la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et ses répercussions sur la jeune génération.

«Mon fils, mon amour» : Ilona Smet a donné naissance à un petit garçon

La fille de David Hallyday et Estelle Lefébure a partagé une photo sur son compte Instagram pour annoncer la naissance de son premier enfant.

Dans l'ombre sinistre de l'affaire R. Kelly, son mariage illégal avec la chanteuse Aaliyah, alors âgée de 15 ans

L'interprète du tube I Believe I Can Fly, condamné le 29 juin à 30 ans de prison pour crimes sexuels, a été marié à la chanteuse disparue à 22 ans, dans de sordides conditions.

En photo, Joseph, le fils illégitime d'Arnold Schwarzenegger, presque aussi bodybuildé que son père

Ce samedi 2 juillet, le fils de la star de Terminator a été aperçu profitant d'une promenade à Malibu en compagnie d'un ami... et toujours plus musclé.

L'Humanité

Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs

Actu

Sous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .

Marie-Noëlle Bertrand

Un coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.

Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.

Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.

Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

L’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72  % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.

Des manœuvres jusqu’à la dernière minute

Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.

La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.

Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environ­nementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.

Climatparlement européen
Le Figaro

Niko Romito, le chef qui rêvait d’une autre gastronomie

Alice Bosio

Le trois étoiles de Reale, dans les Abruzzes, apporte autant de soin à la création culinaire de ses restaurants de luxe qu’à la réflexion sur le futur de l’alimentation pour le plus grand nombre.

C’est comme croquer dans un nuage, à la fois moelleux, vaporeux, délicieusement parfumé aux agrumes et à la vanille. Le pandolce, création apparentée au panettone du quadra Niko Romito, est un trésor de gourmandise consolant comme un câlin. Il accomplit de surcroît le miracle d’être plus léger que la version traditionnelle italienne puisqu’une grande partie du beurre est remplacée par de l’huile d’olive extra-vierge et une émulsion d’amandes biologiques.

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Simple ou chocolaté, le pandolce, confectionné dans le «Laboratorio» artisanal de Castel di Sangro (Abruzzes) est servi en guise de bienvenue à Casadonna, ancien monastère du XVIe siècle sur les hauteurs de la ville reconverti en 2011 par Niko Romito et sa sœur Cristina en un hôtel de dix chambres au charme épuré. Il joue aussi les mignardises dans son restaurant Reale, trois étoiles Michelin depuis 2013. Les accros le commandent également en ligne (envoi dans toute l’Europe) et l’achètent ou le dégustent dans les différentes adresses du chef autour du globe: ses tables créatives Spazio (Milan, Rome, Rivisondoli), ses deux dîners d’autoroute Alt (Abruzzes) et les restaurants des hôtels Bulgari, dont il imagine la carte depuis 2017 (Milan, Pékin, Shanghaï, Dubaï, Paris).

La brioche nuageuse est la parfaite vitrine de l’identité du chef, qui consiste à multiplier les recherches pour alléger ses plats au service du goût.  Je cherche avant tout la pureté, l’élégance, la clarté, l’honnêteté. Ma cuisine est au final meilleure pour la santé, mais ce n’est pas le point de départ de ma démarche. Ce qui compte pour moi, c’est de donner une impression de simplicité maximale et d’accentuer les goûts!»

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Et quels goûts! Tout récemment, Romito a troqué le menu dégustation du Reale, où figuraient viande et poisson, pour une proposition 100 % végétale en quatorze services de haute volée. Parmi lesquels une étonnante glace au petit pois et huile d’olive ; une feuille de brocoli, habituellement délaissée, sublimée ici par une sauce anisée ; une endive rôtie à la pomme de terre et au romarin, dont le goût rappelle celui d’une viande ; un chou-fleur maturé et gratiné en diverses textures…

De quoi découvrir la saveur des légumes dans leur essence la plus pure, comme rarement on l’avait goûtée jusqu’alors. Certaines préparations surprennent aux premières bouchées, voire dérangent, avant que l’harmonie n’émerge, comme ce bouillon boisé ultra-puissant que viennent finalement équilibrer des raviolis à l’amande. Cette démarche végétale audacieuse en effraie certains.  Les plats qui sont entrés dans l’histoire de mon restaurant sont tous végétaux car les légumes permettent une transformation et une recherche profondes  affirme Romito, dont l’une des signatures est l’assoluto, un bouillon d’oignon réalisé sans ajout d’eau, mais à l’aide d’une extraction d’eau de végétation d’oignon cuit au four, servi avec du safran et de petites pâtes fraîches fourrées au grana padano.  Il est vrai que nos clients de plus de 50 ans y sont encore assez peu sensibles, mais mon menu a une vocation presque culturelle: celle de les y amener!»

Le goût de la transmission

L’éducation au goût est ainsi l’autre grande préoccupation de ce chef autodidacte, qui ne se destinait pas à la cuisine. Lui, qui avait quitté sa petite ville natale de Rivisondoli, près de L’Aquila, pour étudier l’économie à Rome, y revient à l’âge de 25 ans, après la mort de son père, pour reprendre la trattoria familiale avec sa sœur. Une révélation. Il y décroche des étoiles puis déménage à 16 km, à Casadonna, où il inaugure l’Academia Niko Romito, une école de cuisine en partenariat avec l’Université des sciences gastronomiques de Pollenzo et le mouvement Slow Food, qui forme chaque année une trentaine d’élèves entre enseignement théorique sur place et stages dans les adresses du chef. «Nous, cuisiniers, aimons laisser quelque chose derrière nous: l’idée que j’ai formé une centaine de jeunes avec ma philosophie me plaît!» Une formation qui prendra bientôt plus d’ampleur puisque Romito est en train de construire, toujours à Castel di Sangro, un vaste campus où seront transférés l’Academia et le Laboratorio… Et où sera développé du consulting pour les industriels.

Car ce grand rêveur, qui mène des projets avec des hôpitaux, en est convaincu: la démocratisation du bien manger passe par un travail à la source, et donc auprès de l’industrie agroalimentaire.

En France, Romito entre par la porte d’une gastronomie plus exclusive: la griffe de mode Bulgari a ouvert depuis quelques mois un hôtel avenue George-V, accueillant au rez-de-chaussée le Ristorante dont la carte a été élaborée, comme dans les autres établissements du groupe, par le chef des Abruzzes. On y retrouve une quête de simplicité (apparente) et de légèreté mais le propos est bien différent du Reale. Ici, c’est la cuisine traditionnelle italienne qui est mise à l’honneur, dans une exécution contemporaine élégante et ultra-travaillée pour en révéler les saveurs, qu’il s’agisse de spaghetti à la tomate, de risotto ou de côtelette de veau à la milanaise dont la gourmandise ne laisse pas entrevoir la recherche pour en retirer au maximum beurre et huile. Et que vous soyez à Pékin, Dubaï, Shanghaï, Milan ou Paris - et bientôt Rome, Tokyo, Los Angeles et Miami -, le menu sera le même: un délicieux point de repère.

World's 50 Best: 5 restaurants français dans le bas du classement

En attendant la présentation des 50 meilleurs restaurants du monde, prévue le 18 juillet à Londres, les Britanniques ont révélé les positions 51 à 100 de leur palmarès.

Le Figaro

«Les gens peuvent être cruels» : Victoria Beckham explique pourquoi sa fille Harper n'est pas sur les réseaux sociaux

L'ex Spice Girl s'est confiée dans les colonnes de Vogue Australia sur les dangers du «body shaming» sur Internet, dont elle tient à préserver sa fille de 10 ans.

Ex-pop star, créatrice reconnue, et mère vigilante : Victoria Beckham a accordé une interview au magazine Vogue Australia , le dimanche 3 juillet, dans laquelle elle explique notamment vouloir protéger sa fille Harper, 10 ans du «body shaming», (critiques négatives portant sur l'apparence physique, NDLR) que certaines personnes peuvent subir sur les réseaux sociaux.

«Harper n'est pas sur les réseaux sociaux, nous n'avons donc pas en nous en soucier pour l'instant. Mais vu à quel point les gens peuvent être cruels, cela me préoccupe», a déclaré la femme de David Beckham. Avant d'ajouter : «Elle est à cet âge où son corps va commencer à changer, mais il s'agit surtout de s'assurer qu'on communique beaucoup en famille et qu'elle s'entoure d'amis sympas».

En vidéo, le message de Victoria Beckham pour la journée des droits de la femme

La femme d'affaires de 48 ans a également déclaré que sa fille se révélait déjà être une maquilleuse accomplie à la maison. Avant de préciser, cependant, qu'elle «ne fait pas partie de ces enfants qui sortent avec un visage plein de maquillage et un crop top».

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«Tes jupes étaient tout simplement inacceptables»

Victoria Beckham a confié une autre anecdote au magazine. Récemment, la fillette de 10 ans ne se serait ainsi pas gênée pour dire à sa mère ce qu'elle pensait de ses anciennes tenues : «Maman, j'ai vu des photos de toi quand tu étais dans les Spice Girls et tes jupes étaient tout simplement inacceptables. Elles étaient trop courtes».

Une observation soutenue par David Beckham lui-même : «Absolument, Harper ! Elles l'étaient vraiment, vraiment». Ce à quoi la mère de Brooklyn, 23 ans, Romeo, 19 ans et Cruz, 17 ans a répliqué : «Tu ne vas donc jamais porter de jupes comme ça ?» Réponse catégorique de l'intéressée : «Absolument pas».

«On n'arrive pas à s'arrêter de s'embrasser» : le baiser de Julia Roberts et Danny Moder pour leurs 20 ans de mariage

L'actrice oscarisée a publié une photo vintage d'elle et son mari sur son compte Instagram pour célébrer leur anniversaire de mariage.

«Sortez-moi de là» : Dakota Johnson, mal à l'aise face à la vidéo qui l'impliquerait dans l'affaire Depp-Heard

Une vidéo datée de 2015 semble démontrer que Dakota Johnson pouvait être au courant des violences infligées à Johnny Depp par Amber Heard. Gênée, la comédienne a réagi.

Regarder la vidéo

En photo, Joseph, le fils illégitime d'Arnold Schwarzenegger, presque aussi bodybuildé que son père

Ce samedi 2 juillet, le fils de la star de Terminator a été aperçu profitant d'une promenade à Malibu en compagnie d'un ami... et toujours plus musclé.

Le Figaro

«Bienvenue chez vous!»: François Busnel passe le flambeau à Augustin Trapenard pour sa dernière dans «La Grande Librairie»

  • Par  Sarah Lecoeuvre
  • Mis à jour le 07/07/2022 à 09:58
  • Publié le 07/07/2022 à 09:33

VIDÉO - Mercredi soir, l’animateur présentait pour la dernière fois l’émission qu’il a lancée sur France 5 en 2008. Celui qui lui succédera à la rentrée était présent.

Amélie Nothomb, Leïla Slimani, Philippe Besson... Tous ces grands noms de la littérature étaient tous réunis mercredi soir sur le plateau de «La Grande Librairie» pour la 500e mais surtout pour la dernière de François Busnel. Quatorze ans après avoir lancé l’émission littéraire de France 5, l’animateur a décidé de lâcher les commandes pour se consacrer à la réalisation de films et de documentaires. Celui qui reste producteur de l’émission a choisi Augustin Trapenard pour lui succéder. Le passage de témoin a eu lieu lors de son ultime numéro.

«J’aimerais maintenant vous présenter le nouveau visage de “La Grande Librairie”», débute François Busnel. «J’ai choisi pour me succéder quelqu’un qui fait partie de ceux qui se battent pour le livre, la lecture, la littérature et les écrivains. Quelqu’un qui défendra les libraires et les librairies comme je l’ai toujours fait. C’est précisément parce que son exigence, son engagement et son amour des livres sont sincères que je suis ravi et fier de lui passer le flambeau ce soir», a-t-il poursuivi avant d’accueillir Augustin Trapenard sur le plateau. «Bienvenue chez vous!», lui a-t-il adressé lors de leur chaleureuse poignée de main sous les applaudissements du public.

Extrait de l’émission de télévision française «La Grande librairie» présentée par François Busnel, réalisée par Adrien Soland et produite par France Télévisions et Rosebud Productions. Le mercredi 6 juillet à 22h22, prélevé sur France Télévisions.

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À la question de François Busnel «quel présentateur sera-t-il?», Augustin Trapenard répond: «D’abord, vous ne serez pas loin mon cher François, ça me réjouit et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai accepté avec joie de vous succéder parce qu’il s’agit quand même de perpétuer quelque chose», commence par expliquer l’ex-animateur de «Boomerang» sur France Inter. Et d’ajouter pour rendre hommage à son prédécesseur: «Quand je vous entendais parler, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à moi, petit garçon, autour de la table du salon avec mes parents, en train de regarder à la télévision...» «Si vous me dites que vous me regardiez quand vous étiez petit garçon, je ne suis pas sûr de très bien le prendre», le coupe, amusé, François Busnel.

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Augustin Trapenard parlait en fait de Bernard Pivot qui présentait l’émission devenue culte «Apostrophes» entre 1975 et 1990 sur Antenne 2. «Quelqu’un dont vous perpétuez aussi l’héritage. Quelle joie de perpétuer cette exception française. Vous l’avez dit, cette émission est unique dans le monde. Il s’agira de défendre les métiers du livre, d’écrivain, d’éditeur, de librairie... C’est l’exception française, c’est ça la France pour moi et je suis fier de le faire à vos côtés», conclut la nouvelle figure de France Télévisions.

"Quelle joie de perpétuer cette exception française !"@ATrapenard succède à François Busnel à la présentation de La Grande Librairie.#LGLf5 @France5tv pic.twitter.com/ShN3RVeQbF

July 6, 2022

Après avoir invité Augustin Trapenard à s’installer dans le fauteuil «très confortable» de l’animateur, François Busnel a dit au revoir aux téléspectateurs. «Je vous retrouve tous les jours dans “La Petite Librairie”, pour notre grand concours de lecture qui se poursuivra à la fin de l’année prochaine, je vous retrouve aussi pour des carnets de route, je sais que vous aimez bien. Je ne vous abandonne pas loin de là», promet-il. Et de remercier, les larmes aux yeux, «tous les écrivains qui ont accepté de se confier au fil de ces 500 émissions».

« Merci aux libraires qui sont des soutiens inconditionnels »

François Busnel

«Un grand merci à toutes les équipes qui m’entourent, tellement de bienveillance et de fidélité, poursuit-il. Merci à Delphine Ernotte et Stéphane Sitbon-Gomez qui pilotent le navire France Télé. Merci de donner une telle place aux livres sur le service public. Merci aux libraires qui sont des soutiens inconditionnels». Sans oublier les téléspectateurs. «Ma gratitude est immense, nous nous retrouverons un jour ou l’autre pour de nouvelles aventures sur France Télé et ailleurs autrement», dit-il pour clore son discours. Première d’Augustin Trapenard à la tête de «La Grande Librairie», mercredi 7 septembre.

Clap de fin pour François Busnel et la 500e de la @GrandeLibrairie ! Rendez-vous le 7 septembre prochain pour une nouvelle saison avec @ATrapenard ! pic.twitter.com/OjFemk7oaf

July 6, 2022
Le Figaro

En minirobe rouge et couronne de fleurs, Natalie Portman éblouit l'avant-première londonienne de Thor

Ce mardi 5 juillet, le rouge a retenu une nouvelle fois les faveurs de l'actrice américaine lors de son grand retour dans la franchise Marvel, pour le nouvel opus autour du dieu du Tonnerre baptisé Thor: Love and Thunder.

On ne l'avait pas vue dans la franchise Marvel depuis près de dix ans. Ce mardi 5 juillet, Natalie Portman a revêtu une tenue à la teinte chatoyante pour marquer son grand retour. Accompagnée de son mari Benjamin Millepied, elle assistait à l'avant-première londonienne du film Thor: Love and Thunder, dans lequel elle campe le rôle de Jane Foster, l'ex-petite amie du dieu au marteau.

Avec son grand sourire, sa bouche carmin, et sa minirobe rouge on ne voyait qu'elle sur le tapis rouge de l'Odeon Luxe de Leicester Square. L'actrice israélo-américaine avait en effet choisi une création flamboyante de la maison Dior accessoirisée d'escarpins haut perchés lors de cet événement. Une association fatale qui découvrait pleinement son port de tête altier et ses jambes fuselées. Enfin, une couronne de fleurs venait parachever cette vision ultrarouge.

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Couleur fétiche

Si une couleur devait s'associer au style de Natalie Portman, cela serait sans hésiter le rouge. Ambassadrice du rouge à lèvres couture Rouge Dior, l'actrice de Black Swan aime porter cette teinte lors de ces apparitions officielles. En mars dernier, elle l'arborait, par exemple, des escarpins pointus à sa veste de blazer lors de l'avant-première de Pachinko .

En blouse et pantalon fleuri, Alizée Thévenet, l'épouse de James Middleton, réalise le «match» parfait à Wimbledon

Lors de la huitième journée du tournoi du Grand Chelem britannique, la Française a réussi un coup (stylistique) gagnant.

En minishort en cuir, Marion Cotillard découvre ses jambes au premier rang du défilé Chanel

Ambassadrice de la maison française, l'actrice a de nouvelle fois mis en valeurs ses jambes lors de la semaine de la couture parisienne.

En veste grand soir sur jean skinny déchiré, Emma Watson jette un sort aux codes du premier rang en pleine fashion week

En front row du défilé Schiaparelli couture automne-hiver 2022-2023, qui s'est tenu à Paris, l'actrice britannique a osé une association inédite.

Le Figaro

Olivier Rousteing et Jean Paul Gaultier : «Être populaire et pop, c'est ce qui traverse les temps»

INTERVIEW.- Ce 6 juillet, Olivier Rousteing, le très médiatique directeur artistique de Balmain, signe la collection haute couture de Jean Paul Gaultier. Conversation exclusive entre deux créateurs de mode sans filtre.

Depuis qu'il a annoncé son retrait de la mode en 2020, Jean Paul Gaultier a choisi d'inviter chaque saison un créateur pour interpréter ses codes pour une collection haute couture exclusive. Le 6 juillet, à 18 heures, Olivier Rousteing, le très médiatique directeur artistique de Balmain, présentera sa vision de Gaultier. Une déclaration de passion.

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Chacun à leur manière – et parfois en marinière –, Jean Paul Gaultier et Olivier Rousteing ont repoussé les cadres de leur époque. Leur travail a reflété et encouragé des évolutions sociologiques, promouvant l'ouverture à la diversité de toutes les beautés. Pionniers en matière de communication avec pour l'un des défilés légendaires et des campagnes provocantes, et pour l'autre une mise en abyme de sa vie en témoignage d'actualité, ils se livrent à un dialogue qui nous emmène au-delà de la mode. Impertinence, fluidité avant l'heure, lutte contre les stéréotypes, mode militante et décloisonnée, ils ont embrassé la culture pop, et encouragé chacun à s'exprimer.

Trois semaines avant la présentation de cette collection qui attise toutes les curiosités, nous rencontrons au QG de Gaultier ces deux créateurs emblèmes d'une Couture française qui préfère l'extravagance aux convenances. Olivier Rousteing surgit en costume oversized sur marinière, union des deux univers. L'un emploie le vouvoiement respectueux, l'autre le tutoiement chaleureux, une génération culturelle les sépare, mais leur respect mutuel installe une atmosphère riche en histoires humaines. Jean Paul Gaultier reçoit son successeur d'une saison dans ses salons, «retraité» bienveillant, spirituel, décontracté. Olivier Rousteing rencontre quant à lui l'un des modèles qui ont construit son imaginaire, dont il se sentait déjà proche lorsqu'il le voyait dans les livres et à la télévision. Revenant d'un rendez-vous avec un fournisseur et jonglant entre plusieurs collections, le jeune homme vibre encore de la tension qui habille les jours précédant les défilés. Entre rires et pudiques témoignages d'admiration, ils racontent la mode, leur monde.

Madame Figaro.– Racontez-nous la genèse de cette collection Jean Paul Gaultier.– Au moment où j'ai décidé d'arrêter de faire de la mode, j'ai eu l'idée d'inviter chaque saison un nouveau créateur qui interpréterait le style Gaultier, mais à sa façon. Pour créer une continuation, pour apporter un coup de jeune, une transmission. La première fois ça a été avec une femme, Chitose Abe, la créatrice de Sacai, ce qui collait bien parce que j'avais des points communs avec l'esprit de certains créateurs japonais. Puis il y a eu Glenn Martens, qui avait été stagiaire chez moi et dont je trouve le travail chez Y/Project très intéressant. J'étais fou de joie en découvrant la collection, j'ai eu l'impression d'avoir subi un lifting (rires). Avec ces collaborations Gaultier continue dans un esprit de cohérence.

Pourquoi avoir choisi Olivier Rousteing?J.P.G.– Olivier, c'était comme une évidence parmi les jeunes créateurs français. J'admire son travail. Je n'ai pas osé l'appeler directement, parce que je suis trop timide et que je déteste le téléphone. J'aime bien, quand je parle à quelqu'un, voir ses réactions. J'avais peur d'essuyer un refus (rires).O.R.– Non, c'est impossible !J.P.G.– Même si j'ai arrêté la mode, je regarde toujours tout ce qui se passe, et j'ai suivi tes collections. J'ai notamment adoré la façon que tu avais eue de remanier les broderies, à tes débuts, je pense à une collection magnifique qui était toute kaki, avec des sahariennes revues et corrigées par toi. Je ressens ta passion, ton attachement à ce travail, à ce métier qu'on aime. Ce n'est pas simplement pour être connu: c'est pour qu'on puisse s'exprimer soi-même à travers le vêtement.

Concevoir une collection haute couture dans cette maison iconique était un rêve d'enfant, un rêve de designer

Olivier, quand la demande vous est parvenue, comment l'avez-vous reçue et qu'est-ce qui vous a motivé ?O.R.– Jean Paul, j'avais été extrêmement touché lorsque vous avez annoncé que vous arrêtiez la mode. J'ai ensuite appris la nouvelle de la collaboration avec Sacai, et à partir de ce moment, j'ai espéré qu'un jour, vous m'appelleriez. En aucun cas je n'aurais pu dire non, sauf à craindre de pas être à la hauteur. Concevoir une collection haute couture dans cette maison iconique était un rêve d'enfant, un rêve de designer. Il est impossible d'aborder le travail avec cette maison comme une simple collaboration, c'est au-delà de la mode : c'est une institution, un patrimoine qui touche plusieurs générations. C'est comme si on rentrait dans un monument sacré, en se demandant ce qu'on a le droit d'effleurer, et ce à quoi on n'a pas le droit de toucher. Ce n'est pas seulement de la timidité ou de l'humilité, c'est un authentique respect.

Quelle serait votre filiation artistique ?O.R.– Je pense que Jean Paul et moi, on n'a pas peur des mots. Le challenge le plus intéressant aujourd'hui dans cette collection, et sachant que chaque designer possède ses propres émotions, c'est de réussir un hommage. Pendant le défilé je penserai beaucoup aux réactions de Monsieur Gaultier, assis au premier rang. C'est à cela que je réfléchis, chaque fois que je fais un essayage : je me demande ce que dira Jean Paul. Oui, je réinterprète ses codes, mais je veux qu'il soit fier de m'avoir confié les clés pendant ces quelques mois.J.P.G.– On est toujours inspiré par d'autres. Moi, j'ai mélangé la rue et la couture, en permettant aux gens de s'habiller sans se renier.O.R.– Il est important pour moi de rappeler qu'aujourd'hui on est encore dans la poursuite d'une révolution, et que tout ce qu'on entreprend aujourd'hui, c'est une continuité. Beaucoup de gens se réclament de l'avant-garde, surtout dans une société du politiquement correct. Aujourd'hui chaque maison s'approprie les sujets de l'inclusivité, de la rue, de la diversité, de la durabilité, pour dire qu'elle a aussi un propos. Mais on ne touche les gens que si on est sincère, dans le contexte d'une bataille authentique, porteuse d'une vraie émotion. Dans ce sens, on peut dire que Jean Paul Gaultier est un créateur populaire. Pour moi c'est ça le vrai succès de la mode : ne pas rester entre quatre murs. Être populaire et pop, c'est ce qui traverse les temps .

J'ai mélangé la rue et la couture, en permettant aux gens de s'habiller sans se renier

Qu'est-ce qui vous rassemble dans cette collection ?O.R.– Jean Paul Gaultier est partout, mais cette collection sera une surprise, j'espère. Ce qui nous différencie ? Pas grand-chose en fait. Au titre des similarités, il y a cette notion de confiance en soi par le vêtement, un amour pour les broderies et un côté très structuré, mais qui peut être d'une légèreté totale. Je pense qu'on est tous les deux amoureux du tailleur, et de la déconstruction du tailleur. En arrivant j'ai consulté toutes les archives. Prenez une veste Jean Paul Gaultier : elle peut devenir une robe, être portée à l'envers, elle peut être mise par-dessus par-dessous, rien n'est garanti de ce que vous voyez. C'est quelque chose qui m'a toujours plu dans la mode. Ce qui nous lie aussi, c'est de rendre le casual couture. Jean Paul Gaultier a réussi par-là quelque chose de magnifique. Il a cassé les codes de la marinière, un symbole très français. On se souvient de la campagne du Mâle, qui n'était pas seulement pour moi un parfum, mais une révolution du genre, une révolution du sexe. J'essaie aussi de casser les codes du genre, mais ça a été fait bien avant, et dans des circonstances plus dures. Vous êtes un designer pop, dans tous les sens du terme. Vous êtes devenu une icône plus qu'un designer, dans le plus beau sens du terme. Culturellement parlant, vous êtes l'emblème de nombreuses révolutions.

Olivier Rousteing, qu'a représenté pour vous cette expérience haute couture ?O.R.– J'ai trouvé chez Jean Paul Gaultier un savoir-faire qui va au-delà de tout ce que j'ai pu connaître. Moi qui pensais repousser les limites, j'ai eu accès avec ces équipes à un niveau d'expertise inimaginable.J.P.G.– C'est simplement parce que je suis plus vieux ! (Rires) Mais je veux quand même dire que j'ai vu dans ta dernière collection des éléments qui sont vraiment du domaine de la couture, un mélange de drapés avec des sortes de cuirasse, qui nécessitent une grande maîtrise. Toi aussi tu as la technique, et par ta volonté, tu arrives à obtenir ce que tu veux.

Vous avez, chacun à votre façon, agi pour faire entrer la diversité dans la mode… J.P.G.– Je suis issu d'un milieu modeste, et j'ai eu la chance d'avoir des parents très ouverts. Quand j'étais gamin, ma grand-mère a dû avoir l'intuition de mon homosexualité, parce qu'elle m'avait mis un livre entre les mains, l'histoire de deux hommes. Je devais avoir 14 ans, tout ça n'était pas encore très clair dans ma tête. C'était sa façon de me dire qu'elle serait toujours là, qu'elle m'aimerait quoi qu'il advienne, et qu'elle acceptait. Quelques années après, quand j'ai annoncé à mes parents, «voilà je suis avec un garçon», ils m'ont dit : «vous vous aimez ?», j'ai dit oui, ils m'ont répondu : «eh bien, ça va». C'est vrai que j'ai eu cette chance-là, et ça ouvre les possibilités. Pendant ma carrière j'ai fait défiler des femmes différentes, des beautés qu'on avait moins l'habitude de voir, et il y a une chose qui reste encore à faire, parce que ça reste un tabou, ce sont les personnes âgées. Il faut montrer que c'est comme un jean qui vieillit, la peau qui est délavée, elle peut être très belle aussi, avec de nouveaux drapés (rires).

Quels ont été vos modèles féminins ?J.P.G.– Ma grand-mère, qui était infirmière. Quand elle recevait ses patientes, et elle leur donnait aussi des trucs de beauté, ou des conseils pour garder leur mari. Elle les encourageait à créer la surprise. Il y avait un rapport avec le fait d'aimer : l'idée de faire des efforts, de se soucier de l'autre personne. Elle abordait des questions psychologiques, et naturellement le rapport de la beauté et du vêtement. Elle expliquait qu'il faut faire attention à soi, l'importance du regard de l'autre, et qu'on peut agir pour établir des liens.O.R. – Je dirais, moi aussi, ma grand-mère. Elle était très coquette, elle se maquillait, elle se coupait les cheveux très courts et elle portait des bas lignés. Elle était très mode pour l'époque. Je me rappelle qu'elle était obsédée par les smokings Saint Laurent, qu'elle possédait quelques sacs Chanel, et qu'elle mixait tout cela très bien. À une époque, elle était tout le temps en Jean Paul Gaultier. Quand j'ai commencé à ressentir l'amour de la mode, vers 15 ou 16 ans, elle portait déjà la marinière trouée avec le cœur en macramé. C'était une grand-mère complètement déjantée : on allait à l'opéra le soir, elle portait un boa, on riait beaucoup. Elle me passait ses petites jumelles pour regarder les danseurs de près. Elle était géniale. En termes de style et de goût, elle m'a beaucoup inspiré. L'autre femme qui a beaucoup contribué à mon regard sur la mode a été ma meilleure amie au lycée, Claire, dont je suis toujours proche. On était fan de mode tous les deux, on a commencé à faire du shopping ensemble. Je me rappellerai toute ma vie de son premier achat, un jean JPG avec une veste complètement déconstruite. On s'est inspirés mutuellement, jusqu'au jour où on a pris des directions différentes. C'était plus facile pour moi d'aimer la mode avec elle, parce que tout seul, j'aurais été jugé, dans mon lycée bordelais très conservateur. L'habiller a été pour moi un biais pour aimer la mode. Elle était ma muse.

Vous êtes des champions de la communication innovante. Que pensez-vous de l'hégémonie des réseaux sociaux ?J.P.G.– On ne peut pas dire que je me sois vraiment emparé des réseaux sociaux, mais moi, j'ai fait un disque ! (Rires) Ce n'était pas chanté, c'était une interview heureusement, parce que je n'ai aucune voix. C'est surtout la vidéo liée qui m'intéressait, ça m'a permis de travailler pour la première fois avec Jean-Baptiste Mondino. Mais il y avait aussi à l'époque les défilés spectacles. Kenzo avait déjà fait dans les années 70 des shows incroyables, tout comme Mugler ensuite.O. R. – Je n'ai jamais cherché à être controversé ou rebelle dans ma façon de communiquer. J'ai juste essayé d'être honnête, autant que je puisse l'être. Quand j'ai commencé à utiliser les réseaux sociaux, c'est parce que je trouvais certains magazines trop «clivants«. Par conséquent, j'ai utilisé les réseaux sociaux à l'époque pour me sentir libre de dire : «Voilà, je suis un enfant adopté, je suis à moitié éthiopien, à moitié somalien, ma vie c'est d'être designer, mais je ne passe pas ma vie dans des paillettes, je peux pleurer le soir, je peux manger du McDo, je suis juste un être humain normal». J'ai choisi d'accompagner mon temps, je me suis exprimé sur Twitter, sur Instagram. Parallèlement, il y a eu le rapport à la musique et à la pop culture, qui m'a permis de montrer d'autres types de femmes et d'hommes lors de mes fashion shows. Je pouvais travailler avec Beyoncé, avec Kim Kardashian qui était décriée à l'époque, et qui finalement aujourd'hui est complètement consensuelle. En 2014 Rihanna avait fait ma campagne, et certains m'ont demandé si c'était vraiment «luxe» ? Je me retrouvais confronté à des questions qui pour moi n'étaient pas pertinentes. J'ai toujours voulu être le témoin de mon époque. J'ai besoin d'être ancré dans mon présent pour mieux comprendre le futur. Notre rôle, c'est de briser les murs, de dire aux gens de ne pas avoir peur.

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Qu'avez-vous appris de cette expérience ? J.P.G.– Déjà, j'ai appris aujourd'hui plus de choses sur toi, et j'attends avec impatience le jour où je verrai la collection. J'ai aimé échanger avec quelqu'un qui possède une vision et un enthousiasme, qui vit avec ce métier, par ce métier, pour ce métier. Quelqu'un en fin de compte très proche de moi. Ça n'est pas que j'ai envie de voir un reflet de moi-même, c'est le plaisir de rencontrer un partenaire, un regard, un complice.O.R. – Moi, j'ai appris que dans tout mariage il est bon de s'accorder de petites infidélités. Marié dix ans avec Balmain, cette infidélité fugace me fait beaucoup de bien, parce que j'ai été le bébé Balmain quand j'ai commencé à 23 ans, et Balmain est aujourd'hui mon bébé. La maison Jean Paul Gaultier m'a beaucoup apporté professionnellement, parce que c'est le royaume du savoir-faire. J'en sors encore plus fort.

J'ai aimé échanger avec quelqu'un qui possède une vision et un enthousiasme, qui vit avec ce métier, par ce métier, pour ce métier

Que souhaitez à la mode ?J.P.G.– Qu'elle poursuive dans son rôle, qui consiste à refléter la société, ses évolutions, et qu'elle conserve sa mission d'anticipation. La mode c'est la vie, on la retrouve dans tout. La mode, c'est le temps qui change, et qui passe. Elle continuera toujours, peut-être sous d'autres formes, s'adaptant, suivant les mouvements du monde.O.R. – Je dirais à la mode d'être libre. De défier les tabous. Je souhaite à la mode de ne jamais reculer devant l'inconnu, et de continuer d'explorer des univers qui ne lui appartiennent pas.

Défilé - Stephane rolland - Couture Automne-Hiver 22-23

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El País (ESP)

Vídeo | Qué hacer si te pierden la maleta cuando viajas en avión: los pasos a seguir

AEROLÍNEAS

Un equipaje no se da por perdido hasta pasados siete días. El billete sirve como un contrato de transporte que cubre tanto al pasajero como a sus pertenencias

Este verano no ha hecho más que empezar y las huelgas de aerolíneas como EasyJet o Ryanair han disparado las reclamaciones por pérdidas de equipaje. Aunque desde organizaciones de consumidores como la Organización de Consumidores y Usuarios (OCU) aún no disponen de cifras definitivas de este tipo de incidencias, las denuncias en redes sociales son continuas desde que empezaron los paros. En el vídeo que acompaña esta noticia, Enrique García, portavoz de la OCU, explica los pasos que los pasajeros afectados deben seguir para efectuar sus reclamaciones y detalla que el caos que se está viviendo en los aeropuertos se debe principalmente a tres factores: la huelga de las aerolíneas, la falta de personal y el aumento de movimiento de pasajeros que, aunque no se han recuperado las cifras de 2019, sí que han aumentado considerablemente respecto al año pasado. 

Si usted es una de las personas que ha decidido viajar en avión estas vacaciones pero su aerolínea ha extraviado el equipaje, no está todo perdido. “Lo primero que hay que hacer, en el mismo aeropuerto, es dar un parte de irregularidad en el equipaje“, explica el portavoz de la OCU, que detalla en el vídeo los procedimientos que deben seguirse en el caso de que una aerolínea le pierda la maleta. 

Para tener más opciones de recuperarla es muy importante que el procedimiento se empiece correctamente desde el principio. En ocasiones, los pasajeros afectados cometen errores durante el proceso de reclamación y, una vez formulada la primera queja, desconocen por dónde continuar o si existen otras vías para presentar dichas quejas. Es importante también tener en cuenta que hasta que no transcurran siete días desde la desaparición de maleta las pertenencias no se consideran perdidas. Además, las compañías aéreas tienen un plazo de un mes para responder a las reclamaciones, aunque la OCU asegura que “en la mayoría de las ocasiones no se cumplen” esos plazos.

En el vídeo que acompaña a esta noticia puede informarse de todos los pasos que debe seguir para tratar de recuperar su equipaje y reclamar una indemnización si le correspondiera. 

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Le Figaro

«Une belle performance au Mondial et il lui restera l'Euro à gagner» : Le Graët ouvre la porte à une prolongation de Deschamps chez les Bleus

Baptiste Desprez

Invité de Télé Matin ce jeudi, le président de la FFF a évoqué la possible prolongation de contrat de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France.

Les deux hommes s'apprécient, se respectent et entretiennent des relations qui dépassent le simple cadre professionnel. Alors quand il est interrogé sur l'avenir de Didier Deschamps –qui fêtera vendredi ses 10 ans à la tête de la sélection- le président Noël Le Graët prend bien soin d'utiliser les bons mots.

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En fin de contrat après la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), « DD » souhaiterait continuer sa mission jusqu'à l'Euro 2024 en Allemagne, mais le patron du football français attend de voir ce que les champions du monde réaliseront en fin d'année au moment de la défense de leur titre. Posture logique, attendue et répétée depuis plusieurs semaines par le président de la 3F.

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Le Graët confirme l'objectif des demi-finales pour les Bleus au Qatar

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« Vous savez mon attachement avec Didier et je n'ai jamais abordé le sujet avec Zidane (pour lui succéder), plante le dirigeant breton sur France 2, en réponse aux envies de l'ancien numéro 10 des Bleus de diriger la sélection. Ce ne serait pas correct. On a 10 ans d'amitié et de bons résultats avec lui. » Relancé sur la question de savoir si Deschamps sera là après le Mondial, il a d'abord répliqué avec une réponse convenue. « Je ne sais pas, je vais le recevoir à Guingamp dans quelques jours pour bavarder, voir dans quel état d'esprit il est. Sa possible prolongation sera décidée après la Coupe du monde

Avant d'ouvrir la porte, lui qui fixe l'objectif des demi-finales du Mondial en fin dannée pour la bande de Kylian Mbappé. « Cela peut bouger avant 2024 (date de l'Euro), mais j'espère bien que Didier réussira une belle performance à la Coupe du monde et puis il lui restera l'Euro à gagner. »

Entre sa prolongation au PSG et le net succès des Bleues, Katoto se dit «tranquille» avant l'Euro

L'avant-centre de l'équipe de France est apparue très sereine vendredi soir à Orléans après la victoire des Bleues sur le Vietnam (7-0).

Foot : pour leur dernier match de préparation de l'Euro, les Bleues déroulent face au Vietnam

L'Equipe de France féminine a largement dominé le Vietnam (7-0) vendredi soir à Orléans, lors de son dernier match de préparation à l'Euro.

El País (ESP)

Vídeo | Qué hacer si te pierden la maleta cuando viajas en avión: los pasos a seguir

AEROLÍNEAS

Un equipaje no se da por perdido hasta pasados siete días. El billete sirve como un contrato de transporte que cubre tanto al pasajero como a sus pertenencias

Este verano no ha hecho más que empezar y las huelgas de aerolíneas como EasyJet o Ryanair han disparado las reclamaciones por pérdidas de equipaje. Aunque desde organizaciones de consumidores como la Organización de Consumidores y Usuarios (OCU) aún no disponen de cifras definitivas de este tipo de incidencias, las denuncias en redes sociales son continuas desde que empezaron los paros. En el vídeo que acompaña esta noticia, Enrique García, portavoz de la OCU, explica los pasos que los pasajeros afectados deben seguir para efectuar sus reclamaciones y detalla que el caos que se está viviendo en los aeropuertos se debe principalmente a tres factores: la huelga de las aerolíneas, la falta de personal y el aumento de movimiento de pasajeros que, aunque no se han recuperado las cifras de 2019, sí que han aumentado considerablemente respecto al año pasado. 

Si usted es una de las personas que ha decidido viajar en avión estas vacaciones pero su aerolínea ha extraviado el equipaje, no está todo perdido. “Lo primero que hay que hacer, en el mismo aeropuerto, es dar un parte de irregularidad en el equipaje“, explica el portavoz de la OCU, que detalla en el vídeo los procedimientos que deben seguirse en el caso de que una aerolínea le pierda la maleta. 

Para tener más opciones de recuperarla es muy importante que el procedimiento se empiece correctamente desde el principio. En ocasiones, los pasajeros afectados cometen errores durante el proceso de reclamación y, una vez formulada la primera queja, desconocen por dónde continuar o si existen otras vías para presentar dichas quejas. Es importante también tener en cuenta que hasta que no transcurran siete días desde la desaparición de maleta las pertenencias no se consideran perdidas. Además, las compañías aéreas tienen un plazo de un mes para responder a las reclamaciones, aunque la OCU asegura que “en la mayoría de las ocasiones no se cumplen” esos plazos.

En el vídeo que acompaña a esta noticia puede informarse de todos los pasos que debe seguir para tratar de recuperar su equipaje y reclamar una indemnización si le correspondiera. 

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Le Figaro

Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

Alice Develey

ENTRETIEN - La romancière Sylvie Germain, menacée de mort par des élèves après une épreuve du bac de français sur l’une de ses œuvres, défend l’importance d’«éveiller leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots».

En juin dernier, un extrait du roman Jours de colère (Gallimard) de Sylvie Germain a été proposé aux candidats du bac de français. Un texte «trop difficile» à analyser selon certains élèves, qui se sont déchaînés sur les réseaux sociaux au point de menacer de mort la romancière.

LE FIGARO. - Certains lycéens ont considéré que votre texte (tombé au bac français général) et celui de Leïla Slimani (au bac professionnel) étaient «trop difficiles». L’étaient-ils?

Sylvie GERMAIN. - Je reste dubitative, ces textes ne présentent pas de difficultés, ils n’ont rien d’hermétique. Faudrait-il désormais proposer au bac des extraits de livres pour enfants? Et ensuite, au bac de philosophie, que feront-ils devant un texte de Platon, Kant ou Sartre? Faut-il baisser les bras à mesure que baisse le niveau de certains élèves? Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?

Il vaudrait mieux donner tôt le goût et l’intelligence de la lecture aux élèves, éveiller leur curiosité et leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots. Il faut aussi leur apprendre à réfléchir - dans le silence et avec patience, par eux-mêmes et non par mimétisme. Certains enseignants le font et parviennent à de très beaux résultats. Des enseignants trop souvent négligés, parfois peu ou pas soutenus par leur hiérarchie, alors que les résultats qu’ils obtiennent devraient servir d’exemples à développer, à multiplier.

Comment expliquez-vous le déferlement de haine à votre encontre, sur les réseaux sociaux, au sortir de l’épreuve? Avez-vous porté plainte?

Non, je n’ai pas l’intention de porter plainte. Je ne me considère pas comme une «victime» (ou alors, collatéralement…) ; c’est plutôt la langue française qui, dans cette lamentable affaire, en est une. Je refuse d’entrer dans un processus d’escalade, d’énervement et de brutalité verbale. Il me semble plus utile que des professeurs discutent avec les lycéens à la rentrée prochaine, que ceux-ci soient amenés à se poser des questions sur ce que le lycée représente pour eux, ce qu’ils attendent de l’enseignement. Qu’ils s’interrogent sur les valeurs qu’ils accordent à la transmission de la culture et de la mémoire historique, mais aussi sur l’importance qu’ils donnent au langage et à son lien avec la pensée.

Les abus et dérives sont légion. C’est en fait la société entière qui est concernée. Cet « incident » pose des problèmes de fond

On n’élabore pas grand-chose intellectuellement quand on a une mauvaise maîtrise de sa langue, de sa structure et de son vocabulaire. C’est précisément cette carence qui a mis certains élèves en échec, et du coup en colère, dans une réaction infantile. C’est aussi aux adultes de s’interroger sur l’exemple qu’ils donnent aux plus jeunes, par leurs comportements, par les propos qu’ils tiennent, par l’usage qu’eux-mêmes font d’internet. Les abus et dérives sont légion. C’est en fait la société entière qui est concernée. Cet «incident» pose des problèmes de fond.

D’autres écrivains contemporains ont été victimes de cyberharcèlement. Faut-il arrêter de proposer ces textes au bac?

Ce serait céder à la peur et à la facilité. Ça suffit, l’autocensure à sens unique. Pourquoi faudrait-il priver l’ensemble des lycéens de toute ouverture sur la littérature de leur temps sous prétexte que quelques-uns ont des réactions puériles et agressives? Il me semble important de proposer des textes d’auteurs autant du passé, lointain et récent, que de contemporains. Chacun offre un usage particulier de la langue, et surtout un certain regard sur son temps, passé ou présent. La diversité est nécessaire.

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Pap Ndiaye sort du silence, les professeurs réservés

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Jean-Paul Brighelli: «Même le niveau des meilleurs élèves baisse»

ENTRETIEN - L’enseignant, auteur du best-seller La Fabrique du crétin, publie un deuxième tome, intitulé Vers l’apocalypse scolaire. Un titre qui traduit sa grande inquiétude…

Valeurs Actuelles

« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

 

 

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Valeurs Actuelles

[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Intempéries. Après le gel et la sécheresse, le déluge…

Actu

 À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.

Emilio Meslet

C’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.

Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».

Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »

« Catastrophe naturelle »

Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».

Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.

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Le Figaro

Consentement en gynécologie : Élisabeth Borne saisit le Comité national d'éthique

Cette annonce fait suite à une enquête visant la secrétaire d'État au Développement Chrysoula Zacharopoulou, ouverte après le dépôt de deux plaintes pour viol et une troisième pour «violences» à son encontre.

Élisabeth Borne a annoncé mercredi 6 juillet dans un entretien à Elle avoir saisi le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) pour un éclairage sur la notion de consentement lors des examens gynécologiques, après une enquête visant à ce sujet une membre de son gouvernement.

La secrétaire d'État au Développement Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de profession, spécialiste reconnue de l'endométriose, est visée par une enquête après deux plaintes pour viol et une troisième pour «violences» déposées ces dernières semaines. Sans se prononcer «sur ce cas précis», la première ministre affirme qu'il faut «traiter le sujet» quand il y a «des femmes qui ressortent d'examens médicaux en ayant souffert et avec le sentiment de ne pas avoir été respectées». «Mais j'entends aussi un certain nombre de médecins qui se sont exprimés pour dire qu'il fallait faire attention aux mots employés, notamment au terme de viol», ajoute Mme Borne, qui juge «très important, lorsqu'il y a des examens intrusifs, de prendre le temps de recueillir le consentement».

À lire aussiChrysoula Zacharopoulou juge «inacceptables» les accusations de viols dont elle fait l'objet

La cheffe du gouvernement a donc saisi, dans un courrier daté de lundi, le CCNE, pour, écrit-elle, avoir «une réflexion approfondie sur la notion de consentement dans le cadre précis des examens gynécologiques», a précisé son entourage. «Ces recommandations», attendues à l'automne, «devront permettre de mieux guider les professionnels dans l'exercice de leur mission, tout en répondant aux attentes et au souci légitime des patientes quant au respect de leur volonté, de leur intégrité», ajoute Élisabeth Borne. Dans le magazine Elle, la première ministre souligne que l'affaire de Chrysoula Zacharopoulou, restée au gouvernement, et celle de Damien Abad, évincé, qui est lui aussi visé par une enquête pour tentative de viol, sont «deux sujets différents». Dans le cas de Damien Abad, «il y a un devoir d'exemplarité», justifie Élisabeth Borne dans Elle. «On n'attend pas simplement des hommes politiques ou des responsables qu'ils ne soient pas pénalement répréhensibles. On attend d'eux qu'ils soient exemplaires».

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Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote

Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.

Remaniement : qui sont les ministres du nouveau gouvernement Borne

Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes

Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.

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Valeurs Actuelles

[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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L'Humanité

Australie. Le premier ministre attendu au tournant sur le climat

Actu

Anthony Albanese succède au conservateur Scott Morrison. Le progressiste ambitionne de faire de l’Australie une «superpuissance des énergies renouvelables». Son programme qui vise une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030 suscite une forte attente. 

Lilian Caillat

Le climat est devenu la première priorité des Australiens ces dernières années. Après le mandat du conservateur Scott Morrison connu pour son climato-sceptiscme, la victoire aux législatives du parti travailliste et l’investiture d’Anthony Albanese semble en adéquation avec l’aspiration au respect des engagements climatiques. Au-delà d’un programme social plus développé que celui de son prédécesseur, en particulier sur les droits des Aborigènes, le salaire minimum mais aussi le soutien aux communautés LGBTQ+, “Albo” comme il est surnommé, projette de faire de l’Australie une « superpuissance des énergies renouvelables », notamment en promettant une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre du pays d’ici 2030. Une nouvelle bienvenue alors que l’Australie a connu ces dernières années des épisodes caniculaires dévastateurs et des feux de forêts colossaux ayant détruit l’équivalent de la superficie de la Finlande, sans compter les inondations à répétition. 

Des mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra

Si Anthony Albanese fait de l’environnement son fer de lance, les écologistes du pays sont plus critiques quant à l’implication réelle du nouveau premier ministre. Il est notamment question des réductions de gaz à effet de serre jugées insuffisantes, du refus de l’interdiction du charbon dans les centrales électriques mais aussi, et surtout, de la décision de ne pas fermer les mines de charbon du pays dans l’immédiat. Ces mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra de devenir une puissance écologique font grincer des dents et pourraient empêcher Anthony Albanese de construire un gouvernement avec ses partenaires écologistes.  

Le but du mandat de trois ans sera donc d’allier les promesses du candidat et les actes du premier ministre élu. La marche paraît haute. « On ne peut que faire confiance à la détermination d’un premier ministre issu des classes populaires » appuie le journal  The Australian. Ancien ministre de gouvernements travaillistes jusqu’en 2013, il est devenu l’une des voix majeures de l’opposition pendant les neuf années de mandat conservateur, se positionnant ainsi comme le candidat idéal pour reprendre le pouvoir des mains de ces derniers.  

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Le Figaro

Police: le coûteux fiasco du logiciel Scribe

Jean-Marc Leclerc

RÉCIT - Cet outil de rédaction des procédures a englouti des millions d’euros, sur fond de guerre avec la gendarmerie.

C’est l’histoire d’un naufrage absolu. Scribe devait dessiner le futur de la police et de la gendarmerie du quotidien. Ce projet vient de passer à la moulinette de la Cour de comptes, dans un «audit flash» assassin. «Lancé en 2015, le programme Scribe, qui devait initialement constituer un outil commun à la police et à la gendarmerie, est un échec. Après six années et 13,28 millions d’euros consacrés au programme, le projet a été gelé», sans même un début livraison technique. Rien. «L’exemple même d’une conduite de projet défaillante», assènent les sages de la Rue Cambon, qui en ont analysé les causes.

Tout est né en 2014, à la suite d’un audit commandé à l’IGA-IGPN-IGGN, bref, les «incorruptibles» de l’administration, de la police et de la gendarmerie. Ceux-ci ont relevé que l’antique logiciel de rédaction des procédures de la police (LRPPN, toujours en fonction) était rigide, peu intuitif et «obsolète», avec des «interruptions de service» quand trop d’agents se connectent et des «coûts de maintenance» croissants.

Abandon du projet par la gendarmerie

En décembre 2015, Bernard Cazeneuve étant ministre de l’Intérieur, décision est prise de lancer un nouveau logiciel commun aux 95.000 utilisateurs de la police, mais aussi aux militaires de la gendarmerie, pour gérer les 4 millions de procédures par an. Avec maintes fonctionnalités: correcteur orthographique (il n’existe pas dans le système actuel) ; limitation des saisies redondantes ; production de statistiques ; gestion affinée de la charge de travail judiciaire des services, pour savoir qui enquête sur quoi et mieux gérer les emplois du temps.

La police voulait y ajouter une connexion avec son système de plaintes en ligne relatives à certaines escroqueries commises via internet (le projet Thésée), récemment mis en œuvre, lui. Surtout, Scribe devait alimenter automatiquement différentes applications et fichiers de police (dont ceux d’Interpol), et s’imbriquer dans le projet global de la procédure pénale numérique (PPN), copiloté avec la Justice, pour «mettre en place une procédure intégralement numérique tout au long de la chaîne pénale». Un fil d’Ariane qui relierait toutes les étapes d’une affaire, depuis la commission des faits jusqu’à la décision des magistrats. Un rêve (inaccessible) depuis des années.

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Seulement voilà: dès 2016, «la gendarmerie a unilatéralement décidé de quitter le projet et de ne plus travailler sur des spécifications communes avec la police nationale». Elle a fait valoir que le projet de fusion des deux logiciels (Scribe et le LRPGN, pur produit gendarmerie, en cours de modernisation) lui paraissait «risqué», rappellent les magistrats. Cette décision brutale «n’a pas été officiellement formalisée dans un document écrit».

Un manque d’encadrement

Interrogé à ce sujet, Gérald Darmanin s’est rangé du côté des gendarmes: «L’option du développement immédiat d’un outil commun (…) aurait conduit à grandement pénaliser la gendarmerie», a-t-il dit. Mais la Cour n’a guère été convaincue par les arguments déployés alors par la maréchaussée pour se désister. Ce péché originel a, selon elle, vicié le projet, en y laissant la police seule en course.

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L’opérateur extérieur Capgemini, missionné pour faire le travail, n’a pas été assez encadré. Capgemini a reconnu avoir «manqué au devoir de conseil et d’alerte» en ne demandant pas que le projet soit révisé après l’abandon des gendarmes. La police, de son côté, a constitué une équipe de pilotage composée notamment de deux commissaires qui n’avaient aucune compétence sur ce type de projet.

Même après un serrage de vis de Beauvau sous Christophe Castaner, le projet a continué à battre de l’aile. Et la crise sanitaire l’a définitivement plombé. À l’automne 2021, il était purement et simplement abandonné.

Une partie du travail pourrait resservir

Coût de cette opération: aux 13,28 millions d’euros de l’évaluation initiale des dépenses (dont 8,66 millions d’honoraires pour les «prestations externes»), il faut ajouter 30 millions d’euros, soit «le montant des dépenses supplémentaires de développement et de déploiement (formation) nécessaires», indique la Cour des comptes. Ce dernier chiffrage doit toutefois être «pris avec précaution», nuance-t-elle, puisque le projet n’est peut-être pas définitivement mort et qu’une partie du travail commencé pourrait resservir.

Le socle technique du logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale (LRPGN) est ainsi mis à la disposition du programme Scribe pour servir de base au futur logiciel

La Cour suggère dans son audit que la police s’appuie sur l’actuel logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale pour développer un outil proche. Gérald Darmanin dit même avoir «demandé que la convergence technologique soit prioritairement recherchée». Et d’ajouter: «Le socle technique du logiciel de rédaction des procédures de la gendarmerie nationale (LRPGN) est ainsi mis à la disposition du programme Scribe pour servir de base au futur logiciel». Si police et gendarmerie ont développé des outils différents, «cela ne doit pas être interprété comme un échec mais bien comme une décision raisonnable», estime-t-il.

L’avenir dira si la police s’exécute. Les magistrats de la Rue Cambon semblent réservés sur la suite de ce projet quand ils dessinent, en termes à peine voilés, les ressorts de l’éternelle guerre larvée qui oppose la gendarmerie à la police: «L’absence de réalisation d’un outil commun s’explique davantage par le peu d’attrait pour la mutualisation entre les deux forces de sécurité intérieure, que la Cour constate régulièrement, que par des arguments objectifs.» Tout est dit.

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ENTRETIEN - L’enseignant, auteur du best-seller La Fabrique du crétin, publie un deuxième tome, intitulé Vers l’apocalypse scolaire. Un titre qui traduit sa grande inquiétude…

Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

ENTRETIEN - La romancière Sylvie Germain, menacée de mort par des élèves après une épreuve du bac de français sur l’une de ses œuvres, défend l’importance d’«éveiller leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots».

L'Humanité

Énergie. La sortie du gaz russe, un plan vert pas tout rose

Actu

Bruxelles a présenté, mercredi, sa stratégie pour se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures russes d’ici à 2027. Un pas notable en faveur de la transition énergétique, qui ne libère cependant pas l’Union européenne de son addiction aux fossiles.

Marion d'Allard

Ursula von der Leyen avait prévenu : « L’ère des carburants fossiles russes en Europe est bientôt révolue ! » Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne a failli joindre le geste à la parole en présentant le plan REPowerEU, censé « réduire rapidement la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition écologique ». Forcée par la situation en Ukraine et la pression des opinions publiques européennes, Bruxelles entend désormais répondre à la double urgence de « mettre fin à la dépendance de l’UE » à l’égard des hydrocarbures russes « utilisés comme une arme économique et politique », et de « lutter contre la crise climatique ». Alors qu’en Europe, près de 30 % du brut et 48,4 % du gaz consommés proviennent de Russie, le plan REPowerEU ambitionne de supprimer toutes les importations d’énergies fossiles russes d’ici à 2027. Pour y parvenir, la Commission s’appuie sur trois « piliers » : la réduction de la demande, la diversification des fournisseurs et l’investissement dans les renouvelables.

« Ce qui est surprenant, c’est que ce plan va globalement dans le bon sens », réagit d’emblée Neil Makaroff, responsable des politiques européennes au sein du Réseau Action Climat (RAC). « Sur une enveloppe totale de 300 milliards d’euros investis, l’écrasante majorité sera allouée au financement de la transition énergétique », se satisfait-il.

Doubler la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025

Concrètement, REPowerEU prévoit de passer de 40 à 45 % la part d’énergies renouvelables dans le mix européen à l’horizon 2030, contre un peu plus de 20 % aujourd’hui. Pour atteindre cet objectif « très rapide », selon Neil Makaroff, le plan prévoit le doublement de la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025 et l’obligation « légale progressive » pour l’installation de panneaux solaires « sur tous les nouveaux bâtiments publics, commerciaux et résidentiels ». Promettant de « lutter contre la lenteur et la complexité » de certaines démarches, REPowerEU entend en outre accélérer les installations de pompes à chaleur. Il fixe l’objectif de « 10 millions de tonnes de production interne d’hydrogène renouvelable » (additionnés à 10 millions de tonnes d’hydrogène importé) et met en place un « plan d’action pour le biométhane », sans plus de précision.

Comme à l’accoutumée, ces orientations devront d’abord être validées par le Parlement avant d’être négociées par chacun des États membres. « Alors qu’il n’y a pas une seconde à perdre en la matière et que certains États – au premier rang desquels la France, qui préside encore pour quelques semaines le Conseil de l’UE – sont très en retard dans le domaine », souligne Neil Makaroff, le risque est bien d’aboutir à une mise en œuvre au ralenti. Néanmoins, « une partie du plan a vocation à devenir contraignante », explique le spécialiste. Ainsi en va-t-il de l’objectif en matière de réduction de la consommation énergétique, qui passe de 9 % à 13 %.

Des « importations massives de gaz de schiste nord-américain »

Reste que, si la Commission affiche franchement sa volonté de sortir des hydrocarbures russes, elle se refuse à sortir des hydrocarbures tout court. Le plan présenté mercredi prévoit des « achats communs volontaires » de gaz et de gaz naturel liquéfié. En tout, 10 milliards d’euros seront même consacrés à la construction d’infrastructures gazières supplémentaires. « On parle là d’une vingtaine de nouveaux terminaux méthaniers, capables de traiter les importations massives de gaz de schiste nord-américain – au moins deux fois et demie plus émettrices que le gaz russe, qui arrive aujourd’hui par pipeline. On parle aussi du doublement du gazoduc transadriatique, l’immense pipeline entre l’Azerbaïdjan et l’Italie », note le responsable du RAC. « C’est assez dangereux. L’Europe s’apprête à investir des milliards d’euros dans des infrastructures qui ont vocation à durer dans le temps », poursuit Neil Makaroff, qui pointe le risque d’une « nouvelle dépendance aux énergies fossiles ».

Dernière ombre au tableau : le financement d’un tel plan. En dehors des prêts déjà accordés aux États pour faciliter «  la reprise et la résilience », explique la Commission européenne, 20 milliards d’euros – au moins – seront ajoutés à l’enveloppe sous forme de « subventions tirées de la vente de quotas d’émissions de l’UE ». Plus clairement, « l’Europe injecte dans le marché autant de crédits carbone qui vont, mécaniquement, faire baisser le prix de la tonne de CO2  », précise Neil Makaroff. Un nouveau « permis de polluer » qui risque d’affaiblir un mécanisme dissuasif déjà peu efficace.

énergies fossilesgazRussieeurope
Le Figaro

Presnel Kimpembe ne sera pas retenu par le Paris Saint-Germain

EN COURS : Mis à jour le 7 juillet 2022 à 10:45

Est-ce la fin de l’aventure parisienne de Presnel Kimpembe ? Peut-être. Ce jeudi, dans ses colonnes, L’Équipe révèle que le Paris Saint-Germain ne retiendra pas le défenseur central «contre son gré» cet été. Autrement dit, en cas de proposition intéressante sur le plan financier, et si celle-ci convient également au joueur, les Rouge et Bleu seraient prêts à laisser partir l’international français formé au club. Chelsea, qui a perdu plusieurs joueurs importants dans son secteur défensif, serait prêt à passer à l’offensive pour recruter le champion du Monde 2018. En tout cas, Thomas Tuchel, qui l’a déjà eu sous ses ordres, pousserait en ce sens. De son côté, le Paris SG, anticiperait déjà son départ puisque Luis Campos travaillerait à l’arrivée d’un défenseur central axe gauche. Âgé de 26 ans, Presnel Kimpembe est sous contrat avec la formation de la capitale jusqu’en juin 2024.

À VOIR AUSSI - Le premier but de Presnel Kimpembe en Ligue 1 avec le Paris SG

Manchester City veut prolonger Riyad Mahrez

Après le départ de Gabriel Jesus à Arsenal, et celui prévu de Raheem Sterling à Chelsea, Manchester City souhaite stabiliser son secteur offensif. Selon les indiscrétions publiées par Fabrizio Romano, les Citizens auraient fait de la prolongation de contrat de Riyad Mahrez l’une de leurs priorités pour cet été. Âgé de 31 ans, l’Algérien est lié au club mancunien jusqu’en juin 2023. Depuis plusieurs saisons, il est l’un des hommes forts de Pep Guardiola, notamment en Ligue des champions.

Pepe Reina vers Villarreal

Libre après la fin de son contrat avec la Lazio Rome, Pepe Reina devrait à Villarreal, dont il a défendu les couleurs entre 2002 et 2005. Le très informé Fabrizio Romano affirme que le gardien de but âgé de 39 ans devrait s’engager avec les sous-marin jaune pour une saison. C’est une belle pioche pour l’équipe d’Unai Emery qui pourrait bénéficier de toute son expérience.

Chelsea en passe de finaliser le transfert de Raheem Sterling

Chelsea prépare un grand coup. D’après les informations publiées par Fabrizio Romano, les Blues devraient être en contact direct avec Manchester City ce jeudi afin de conclure le transfert de Raheem Sterling (27 ans), sous contrat jusqu’en juin 2023. Proches d’un accord, les deux équipes pourraient définitivement s’entendre autour d’une opération avoisinant les 52 M€, hors bonus. L’attaquant britannique, qui aurait déjà convenu de ses conditions personnelles avec le club londonien, serait l’une des priorités de Thomas Tuchel pour renforcer son secteur offensif. Pour s’attacher ses services à l’été 2015, alors qu’il évoluait sous les couleurs de Liverpool, les Citizens avaient dépensé 63,7 M€.

Christian Eriksen va rejoindre Manchester United

«Here we go», enfin presque. À en croire les dernières indiscrétions de Fabrizio Romano, Christian Eriksen (30 ans) serait sur le point de s’engager officiellement avec Manchester United. Le milieu de terrain offensif et les Red Devils auraient trouvé un terrain d’entente autour d’un contrat de trois ans, soit jusqu’en juin 2025. Les documents administratifs seraient actuellement en cours de vérification par des avocats. Le Danois devrait les parapher d’ici peu. Pour rappel, l’ex-joueur de l’Inter Milan a frôlé la mort lors de l’Euro 2020 après un arrêt cardiaque survenu en plein match. Après s’être fait implanté un défibrillateur, le joueur passé par l’Ajax Amsterdam a retrouvé les terrains sous le maillot de Brentford l’hiver dernier. Chez les Bees, il a notamment délivré 4 passes décisives en 11 rencontres de Premier League.

Issa Diop à Fulham, ça brûle

Ce n’est sans doute plus qu’une question d’heures. D’après les dernières révélations dRMC Sport, le défenseur central de West Ham serait en passe de rejoindre Fulham. «Il ne reste que quelques détails à régler», rapportent nos confrères. Le transfert devrait être supérieur à 20 M€. Acheté à l’été 2018 contre un chèque de 25 M€, l’ex-Toulousain n’a jamais vraiment réussi à s’imposer chez les Hammers. La saison dernière, il n’a fait que 12 petites apparitions en Premier League (1 passe décisive). Chez les Cottagers, qui viennent d’être promus en première division britannique, le Français devrait bénéficier d’un temps de jeu supérieur.

OM : Nemanja Radonjic prêté au Torino (officiel)

L’opération dégraissage commence vraiment à l’Olympique de Marseille. Alors que plusieurs Phocéens sont annoncés sur le départ, le club de la Canebière a officialisé ce jeudi matin le départ de Nemanja Radonjic au Torino. L’attaquant serbe, qui avait été envoyé temporairement du côté de Benfica la saison dernière, rejoint la formation de Serie A en prêt pour l’ensemble de l’exercice 2022-2023. L’opération comprendrait également une obligation d’achat sous conditions d’après le site spécialisé Transfermarkt Âgé de 26 ans, Nemanja Radonjic avait rejoint le Stade Vélodrome à l’été 2018 en provenance de l’Étoile Rouge de Belgrade. Il n’a jamais réussi à s’imposer sur la durée dans l’effectif marseillais.

Arturo Vidal vers Flamengo

Le milieu de terrain chilien Arturo Vidal est arrivé mercredi à Rio de Janeiro, où il devrait signer un contrat avec Flamengo, l'équipe la plus populaire du Brésil, jusqu'à la fin 2023. «Je suis heureux d'être ici (...) Nous sommes en pourparlers», a déclaré Vidal aux journalistes à l'aéroport, après avoir été accueilli par des représentants du club et des dizaines de supporters. Selon des médias, il doit effectuer jeudi des examens médicaux puis se rendre en Italie pour clore sa relation avec l'Inter Milan. Vidal, 35 ans, a évolué pour le Chili lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud (2010) et au Brésil (2014). Le milieu de terrain a également remporté deux Copa America avec le Chili en 2015 et en 2016.

Les infos à retenir de la veille

Le PSG passe la seconde pour Ekitike (Reims)La rumeur Hugo Ekitike au PSG reprend de plus belle. Le club de la capitale avait coché le nom du prometteur attaquant rémois (20 ans) pour en faire la doublure de Kylian Mbappé en pointe. RMC Sport assure que la piste est toujours sérieuse, d’autant plus avec le léger coup de frein dans le dossier Gianluca Scamacca (voir plus bas). L’Équipe et Foot Mercato confirment : le PSG est passé du «simple intérêt» à une «réunion plus poussée» avant l’agent d’Ekitike, écrit L’Équipe. International espoirs français, Ekitike est annoncé à Newcastle depuis des semaines, pour un transfert à plus de 35 M€. Mais il ne souhaiterait pas précipiter la décision quant à son avenir.

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Rennes : visite médicale pour MandandaCe n’est plus qu’une question d’heures avant que Steve Mandanda ne soit un gardien du Stade Rennais. Le champion du monde français, âgé de 37 ans, passait sa visite médicale en Bretagne ce mercredi, d’après une source citée par l’AFP. Selon L’Équipe, il s’engagera jusqu’en 2024 avec Rennes. L’Olympique de Marseille devrait le libérer de ses deux dernières années de contrat. Une place de titulaire l’attend à Rennes, après avoir partagé son poste avec Pau Lopez à l’OM la saison passée.

Le Bayern ouvre la porte à PavardC’est peut-être la fin de l’aventure bavaroise pour Benjamin Pavard, sous contrat jusqu’en 2024. Les médias allemands Kicker et Sky Sport Germany informent que son départ du Bayern Munich est «envisageable», aux yeux de ses dirigeants. Le champion du monde français, âgé de 26 ans, a vu Noussair Mazraoui être recruté cet été, et le Marocain vient pour être titulaire comme latéral droit. Pavard pourrait donc essentiellement jouer défenseur central, sauf que le Bayern harcèle la Juventus pour Matthijs de Ligt. Le club allemand est «satisfait» de Pavard, explique Sky Sport Germany, mais voit en de Ligt (22 ans) un joueur de calibre supérieur. Ça tombe bien, la Juve (mais aussi Chelsea et l’Atlético de Madrid) apprécierait le profil de Pavard. Un échange se murmure.

Et aussi…Toulouse prolonge Montanier (officiel)Nice et Fournier, c’est terminé (officiel)Scamacca (Sassuolo) encore loin de Paris ? (RMC)Malgré Areola, Fabianski prolonge à West Ham (officiel)Accord OM-Torino pour Radonjic (Sky)Monaco à l’attaque pour Embolo de Gladbach (RMC)AC Milan : fumée blanche pour Ibrahimovic (Sky)

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Presnel Kimpembe ne sera pas retenu par le Paris Saint-Germain

Est-ce la fin de l’aventure parisienne de Presnel Kimpembe ? Peut-être. Ce jeudi, dans ses colonnes, L’Équipe révèle que le Paris Saint-Germain ne retiendra pas le défenseur central «contre son gré» cet été. Autrement dit, en cas de proposition intéressante sur le plan financier, et si celle-ci convient également au joueur, les Rouge et Bleu seraient prêts à laisser partir l’international français formé au club. Chelsea, qui a perdu plusieurs joueurs importants dans son secteur défensif, serait prêt à passer à l’offensive pour recruter le champion du Monde 2018. En tout cas, Thomas Tuchel, qui l’a déjà eu sous ses ordres, pousserait en ce sens. De son côté, le Paris SG, anticiperait déjà son départ puisque Luis Campos travaillerait à l’arrivée d’un défenseur central axe gauche. Âgé de 26 ans, Presnel Kimpembe est sous contrat avec la formation de la capitale jusqu’en juin 2024.

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Manchester City veut prolonger Riyad Mahrez

Après le départ de Gabriel Jesus à Arsenal, et celui prévu de Raheem Sterling à Chelsea, Manchester City souhaite stabiliser son secteur offensif. Selon les indiscrétions publiées par Fabrizio Romano, les Citizens auraient fait de la prolongation de contrat de Riyad Mahrez l’une de leurs priorités pour cet été. Âgé de 31 ans, l’Algérien est lié au club mancunien jusqu’en juin 2023. Depuis plusieurs saisons, il est l’un des hommes forts de Pep Guardiola, notamment en Ligue des champions.

Pepe Reina vers Villarreal

Libre après la fin de son contrat avec la Lazio Rome, Pepe Reina devrait à Villarreal, dont il a défendu les couleurs entre 2002 et 2005. Le très informé Fabrizio Romano affirme que le gardien de but âgé de 39 ans devrait s’engager avec les sous-marin jaune pour une saison. C’est une belle pioche pour l’équipe d’Unai Emery qui pourrait bénéficier de toute son expérience.

Chelsea en passe de finaliser le transfert de Raheem Sterling

Chelsea prépare un grand coup. D’après les informations publiées par Fabrizio Romano, les Blues devraient être en contact direct avec Manchester City ce jeudi afin de conclure le transfert de Raheem Sterling (27 ans), sous contrat jusqu’en juin 2023. Proches d’un accord, les deux équipes pourraient définitivement s’entendre autour d’une opération avoisinant les 52 M€, hors bonus. L’attaquant britannique, qui aurait déjà convenu de ses conditions personnelles avec le club londonien, serait l’une des priorités de Thomas Tuchel pour renforcer son secteur offensif. Pour s’attacher ses services à l’été 2015, alors qu’il évoluait sous les couleurs de Liverpool, les Citizens avaient dépensé 63,7 M€.

Christian Eriksen va rejoindre Manchester United

«Here we go», enfin presque. À en croire les dernières indiscrétions de Fabrizio Romano, Christian Eriksen (30 ans) serait sur le point de s’engager officiellement avec Manchester United. Le milieu de terrain offensif et les Red Devils auraient trouvé un terrain d’entente autour d’un contrat de trois ans, soit jusqu’en juin 2025. Les documents administratifs seraient actuellement en cours de vérification par des avocats. Le Danois devrait les parapher d’ici peu. Pour rappel, l’ex-joueur de l’Inter Milan a frôlé la mort lors de l’Euro 2020 après un arrêt cardiaque survenu en plein match. Après s’être fait implanté un défibrillateur, le joueur passé par l’Ajax Amsterdam a retrouvé les terrains sous le maillot de Brentford l’hiver dernier. Chez les Bees, il a notamment délivré 4 passes décisives en 11 rencontres de Premier League.

Issa Diop à Fulham, ça brûle

Ce n’est sans doute plus qu’une question d’heures. D’après les dernières révélations dRMC Sport, le défenseur central de West Ham serait en passe de rejoindre Fulham. «Il ne reste que quelques détails à régler», rapportent nos confrères. Le transfert devrait être supérieur à 20 M€. Acheté à l’été 2018 contre un chèque de 25 M€, l’ex-Toulousain n’a jamais vraiment réussi à s’imposer chez les Hammers. La saison dernière, il n’a fait que 12 petites apparitions en Premier League (1 passe décisive). Chez les Cottagers, qui viennent d’être promus en première division britannique, le Français devrait bénéficier d’un temps de jeu supérieur.

OM : Nemanja Radonjic prêté au Torino (officiel)

L’opération dégraissage commence vraiment à l’Olympique de Marseille. Alors que plusieurs Phocéens sont annoncés sur le départ, le club de la Canebière a officialisé ce jeudi matin le départ de Nemanja Radonjic au Torino. L’attaquant serbe, qui avait été envoyé temporairement du côté de Benfica la saison dernière, rejoint la formation de Serie A en prêt pour l’ensemble de l’exercice 2022-2023. L’opération comprendrait également une obligation d’achat sous conditions d’après le site spécialisé Transfermarkt Âgé de 26 ans, Nemanja Radonjic avait rejoint le Stade Vélodrome à l’été 2018 en provenance de l’Étoile Rouge de Belgrade. Il n’a jamais réussi à s’imposer sur la durée dans l’effectif marseillais.

Arturo Vidal vers Flamengo

Le milieu de terrain chilien Arturo Vidal est arrivé mercredi à Rio de Janeiro, où il devrait signer un contrat avec Flamengo, l'équipe la plus populaire du Brésil, jusqu'à la fin 2023. «Je suis heureux d'être ici (...) Nous sommes en pourparlers», a déclaré Vidal aux journalistes à l'aéroport, après avoir été accueilli par des représentants du club et des dizaines de supporters. Selon des médias, il doit effectuer jeudi des examens médicaux puis se rendre en Italie pour clore sa relation avec l'Inter Milan. Vidal, 35 ans, a évolué pour le Chili lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud (2010) et au Brésil (2014). Le milieu de terrain a également remporté deux Copa America avec le Chili en 2015 et en 2016.

Les infos à retenir de la veille

Le PSG passe la seconde pour Ekitike (Reims)La rumeur Hugo Ekitike au PSG reprend de plus belle. Le club de la capitale avait coché le nom du prometteur attaquant rémois (20 ans) pour en faire la doublure de Kylian Mbappé en pointe. RMC Sport assure que la piste est toujours sérieuse, d’autant plus avec le léger coup de frein dans le dossier Gianluca Scamacca (voir plus bas). L’Équipe et Foot Mercato confirment : le PSG est passé du «simple intérêt» à une «réunion plus poussée» avant l’agent d’Ekitike, écrit L’Équipe. International espoirs français, Ekitike est annoncé à Newcastle depuis des semaines, pour un transfert à plus de 35 M€. Mais il ne souhaiterait pas précipiter la décision quant à son avenir.

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Rennes : visite médicale pour MandandaCe n’est plus qu’une question d’heures avant que Steve Mandanda ne soit un gardien du Stade Rennais. Le champion du monde français, âgé de 37 ans, passait sa visite médicale en Bretagne ce mercredi, d’après une source citée par l’AFP. Selon L’Équipe, il s’engagera jusqu’en 2024 avec Rennes. L’Olympique de Marseille devrait le libérer de ses deux dernières années de contrat. Une place de titulaire l’attend à Rennes, après avoir partagé son poste avec Pau Lopez à l’OM la saison passée.

Le Bayern ouvre la porte à PavardC’est peut-être la fin de l’aventure bavaroise pour Benjamin Pavard, sous contrat jusqu’en 2024. Les médias allemands Kicker et Sky Sport Germany informent que son départ du Bayern Munich est «envisageable», aux yeux de ses dirigeants. Le champion du monde français, âgé de 26 ans, a vu Noussair Mazraoui être recruté cet été, et le Marocain vient pour être titulaire comme latéral droit. Pavard pourrait donc essentiellement jouer défenseur central, sauf que le Bayern harcèle la Juventus pour Matthijs de Ligt. Le club allemand est «satisfait» de Pavard, explique Sky Sport Germany, mais voit en de Ligt (22 ans) un joueur de calibre supérieur. Ça tombe bien, la Juve (mais aussi Chelsea et l’Atlético de Madrid) apprécierait le profil de Pavard. Un échange se murmure.

Et aussi…Toulouse prolonge Montanier (officiel)Nice et Fournier, c’est terminé (officiel)Scamacca (Sassuolo) encore loin de Paris ? (RMC)Malgré Areola, Fabianski prolonge à West Ham (officiel)Accord OM-Torino pour Radonjic (Sky)Monaco à l’attaque pour Embolo de Gladbach (RMC)AC Milan : fumée blanche pour Ibrahimovic (Sky)

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Transferts : Sterling bientôt à Chelsea

Selon Metro, Raheem Sterling va bien s'engager en faveur de Chelsea cette semaine. L'international anglais…

Mercato : Steve Mandanda arrive à Rennes

Le gardien international français de Marseille (1re div. française) Steve Mandanda, 37 ans, doit passer…

Mercato : Gianluca Scamacca tout proche du PSG pour 50 M€

D'après les infos du Parisien, le club de la capitale est sur le point de finaliser la venue du jeune (23 ans) attaquant international italien de Sassuolo.

L'Humanité

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Actu

Près de la moitié des départements sont actuellement en situation de sécheresse. Un phénomène lié au changement climatique, et dont la précocité, l’intensité et l’étendue inquiètent. D'autant que les projections pour les années à venir ne sont guère encourageantes. Néanmoins des moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse.

Marion d'Allard

Les arrêtés préfectoraux tombent les uns après les autres. Les incitations à restreindre la consommation d’eau touchent désormais 42 départements en état de vigilance. Parmi eux, 15 ont dépassé ce seuil, placés en état d’alerte, voire d’alerte renforcée.

Particulièrement précoce cette année, la sécheresse oblige les autorités locales à imposer la réduction des prélèvements, y compris à des fins agricoles, la limitation de la consommation domestique (arrosage des jardins, lavage des voitures…) et, dans certains cas, l’interdiction totale de certains prélèvements.

« Rien ne laisse présager d’un été caniculaire »

Conjuguées à un hiver peu pluvieux, les températures anormalement élevées en ce mois de mai menacent la ressource en eau, et « les deux tiers de la France connaissent déjà des sols secs à très secs », alerte Météo France.

Une situation qui promet de durer, précise en outre Matthieu Sorel, qui fait valoir le peu de précipitations prévues sur l’Hexagone dans les quinze prochains jours. « Il faut être vigilant », poursuit le climatologue de Météo France, car « même si le déficit de pluviométrie constaté cet hiver n’est pas en soi exceptionnel, l’épisode de chaleur attendu cette semaine est en revanche un événement remarquable ».

Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

Avec un mercure qui frise les 30 degrés et une France repeinte en jaune dans tous les bulletins météo, la chaleur printanière actuelle se distingue par « sa précocité, son étendue géographique et sa durée », complète le spécialiste.

Pour autant, temporise Matthieu Sorel, « rien ne laisse présager d’un été caniculaire ». Enregistré en 2011, le record de température pour un mois de mai depuis 1945 n’a en effet pas été précurseur d’un été particulièrement chaud quand, a contrario, les canicules estivales de 2017 et 2018 n’ont pas été précédées d’un printemps particulièrement doux.

Une grave sécheresse des sols

À très court terme, la conséquence la plus préoccupante demeure la sécheresse des sols, une des plus « graves à cette période de l’année depuis 1945 », alertait il y a quelques jours Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Alors que « la fin de l’hiver est une période charnière », l’insuffisance des pluies a « fortement impacté l’état des nappes », relève ainsi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.

Selon l’organisme public, « la situation est particulièrement préoccupante sur les nappes entre Vendée, Périgord et Maine, ainsi que sur les nappes de Provence et de la Côte d’Azur ». L’hiver sec, marqué par un manque de pluie quasiment en continu depuis septembre 2021, n’a donc pas permis de recharger les réserves en sous-sol. Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.

Dans un tel contexte, « la hausse actuelle des températures, la reprise de la végétation, donc l’augmentation de l’évapotranspiration, vont limiter nettement l’infiltration des pluies », sans compter que « le début précoce des campagnes d’irrigation pourrait également influencer la situation des nappes », précise encore le BRGM.

Des régions jusque-là plutôt épargnées

Inégalement réparti sur le territoire, cet épisode de sécheresse touche des régions jusque-là plutôt épargnées par ce genre de phénomène précoce. C’est le cas « au nord de la Loire, dans le Pas-de-Calais ou dans le nord-est du pays », explique Matthieu Sorel. « Ces trois derniers mois, les sols de ces régions sont restés très secs pour la saison. Une situation qui se reproduit en moyenne une année sur dix », précise Météo France.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Sur le dernier trimestre, toujours, la situation a été encore plus grave en « Paca, en Corse, dans le Massif central, une partie du Grand-Est et des Hauts-de-France », avec un niveau de sécheresse des sols « se produisant en moyenne une année sur vingt-cinq », poursuit l’établissement public.

Depuis le début des années 2000, la fréquence de ces épisodes de sécheresse précoces s’accélère et ils sont en outre « plus intenses, plus longs, et la proportion du territoire touché est plus importante », souligne Météo France, qui précise, sur ce dernier point, que si 5 % du territoire national étaient touchés par ces phénomènes dans les années 1960, cette part s’élève dorénavant à 10 %.

Des projections à horizon 2100

« Les changements climatiques sont clairement en cause », affirme Matthieu Sorel, en ce qu’ils participent à « l’allongement des saisons estivales et au raccourcissement des hivers ». Une tendance de fond qui augure un manque d’eau alarmant à l’avenir.

Transition écologique : comment la France prépare la viticulture du futur

Coordonné par Météo France, le projet Climsec s’est attelé à fournir des projections sur les impacts du changement climatique en matière de sécheresse des sols en France métropolitaine à horizon 2100. Et ses conclusions sont sans appel.

Suivant la logique de trois scénarios (optimiste, intermédiaire, pessimiste), en fonction des concentrations de gaz à effet de serre, toutes les simulations du Climsec « mettent en évidence une augmentation continue des sécheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain », révèlent les analystes, qui soulignent que « les projections réalisées à partir des trois scénarios s’accordent globalement sur un niveau moyen annuel d’humidité des sols correspondant au niveau extrêmement sec de la période de référence 1961-1990 ».

Dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison ».

De son côté, l’Institut national des sciences de l’univers (Insu, rattaché au CNRS) s’est également prêté au jeu des projections. Ses chercheurs prévoient, dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison », une « intensification de l’assèchement des sols superficiels », dès 2050,  et de « très longues sécheresses du sol en toute saison sans retour à la situation actuelle », à l’horizon 2080.

Sans changement majeur en matière de politique environnementale, ces épisodes climatiques promettent d’être « plus chauds et plus extrêmes », prévient Matthieu Sorel. Néanmoins, si les restrictions temporaires de la consommation en eau demeurent nécessaires pour préserver les nappes phréatiques, d’autres moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse. Au premier rang desquels la reforestation. Logique autant que primordial, planter des arbres permet de favoriser l’infiltration d’eau dans les sols et d’éviter leur érosion.

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Le Figaro

Prix, temps d'attente: la colère monte contre Uber

John Timsit

DÉCRYPTAGE - Depuis quelques semaines, la plateforme américaine de VTC subit une pluie de critiques.

«L'autre jour, je suis sorti de la gare Montparnasse, il n'y avait pas un seul Uber. Il y avait juste un message “indisponible” affiché sur l'application alors que je n'allais pas loin», raconte Emma, une jeune parisienne, qui a fini par «lâcher l'affaire» et prendre le métro. «Je trouve qu'il y en a de moins en moins. À chaque fois que j'en commande maintenant, il y a beaucoup trop de temps d'attente», ajoute-t-elle. Un constat et une colère que partagent de plus en plus d'utilisateurs de la plateforme de transport. «Je ne prends presque plus d'Uber. Le temps d'attente est extrêmement long et ça devient très cher. Au final, seuls quelques chauffeurs sont dans le secteur et beaucoup n'acceptent pas la course si elle est assez courte», relate de son côté Benjamin. De son côté, Uber reconnaît que «certains chauffeurs acceptent puis annulent les courses ce qui génère des temps d'attente rallongés.». Et la plateforme se défend en indiquant que «les chauffeurs sont pleinement libres de décider des courses qu'ils souhaitent réaliser» et qu'«ils peuvent ne pas accepter des commandes proposées par Uber comme ils en connaissent à l'avance la destination et le tarif.»

Contacté par Le Figaro, Ben Ali Brahim, secrétaire général de l'intersyndical VTC explique que «les temps d'attente actuels ne sont pas dus à une pénurie de chauffeurs. Ces derniers en ont juste marre d'être mal payés.» Et ajoute que bon nombre d'entre eux refusent des courses car le trajet pour venir chercher le client n'est pas forcément très rentable.

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Le problème n'est pas nouveau. Alors que le service de VTC s'était construit sur une grille de tarifs plus bas que les taxis, Uber avait conscience de l'enjeu de la hausse des prix fin 2021 pour son image : la plateforme avait déjà donné un petit coup de pouce à ses chauffeurs face à l'envolée du coût des carburants. Pour les soutenir dans ce contexte de très forte inflation, l'entreprise américaine avait lancé en mars dernier une «contribution exceptionnelle temporaire», équivalente à un «apport à plus de 100 euros par mois net.»

«Nous sommes dans une période très difficile pour Uber : d'un côté, ils veulent satisfaire le client ; de l'autre, ils ne veulent pas trop taper sur les indépendants, qui essayent de gagner leur vie», analyse Grégoire Leclercq, fondateur de l'Observatoire de l'Ubérisation. Il faut dire aussi que la façon dont le secteur des VTC est organisé n'est plus du tout la même qu'il y a quelques années. «Les chauffeurs sont beaucoup plus structurés qu'avant mais connaissent une situation financière beaucoup plus périlleuse depuis le Covid. Ils subissent eux aussi les hausses du coût de l'essence, des mutuelles, et des coûts de la vie. Ils ont ainsi davantage de revendications, et n'acceptent donc pas toutes les courses», poursuit le spécialiste.

«Des incitations financières»

Si le secteur des VTC n'a que quelques années, les utilisateurs ne reviennent pas pour autant aux taxis, qui gardent, notamment pour la jeune génération, une image d'ancienneté et de prestige. Certains clients ne prenaient même pas de taxis avant l'arrivée d'Uber en France fin 2011. D'autant que ce service n'a pas par ailleurs pas encore totalement adopté les codes des nouvelles plateformes : application, temps d'attente, tarifs connus... Une avance pour Uber qui s'est positionné comme le leader de ce milieu. Face au ressentiment de certains de ses utilisateurs, l'entreprise indique avoir mis en place «des incitations financières pour accroître l'attractivité des courses courtes qui sont souvent moins acceptées par les chauffeurs.» Ou encore un «programme de promotions de 5€ à faire valoir sur une prochaine course» en cas d'annulation. Des avantages jugés trop peu attractifs par les utilisateurs et les syndicats de VTC.

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La grogne a beau durer face à la hausse des prix, la plateforme a plusieurs atouts dans sa manche. «Uber peut prendre à sa charge la différence de surcoût, baisser le prix de la course ou augmenter la part qui revient aux VTC», pointe Grégoire Leclercq. Autre stratégie : se servir de son autre plateforme, Uber Eats, et y réaliser des promotions de réduction et des offres afin de maintenir dans son giron ses utilisateurs. La compagnie sait par ailleurs que la concurrence est faible. Si d'autres plateformes comme «Bolt» ou «Heetch» ont pu se faire une petite place en baissant à leur tour le coût de leurs courses, leur modèle économique n'est pas forcément viable sur le long terme. Et pose bien évidemment la question de la rentabilité face au mastodonte qu'est Uber.

Selon l'intersyndicale nationale VTC, Uber réalise en Ile-de-France 2,6 millions de trajets par semaine quand les autres plateformes en effectuent entre 400 et 700.000. En clair, ces dernières ne profitent pas vraiment du ressentiment actuel. «Uber est présent car ils ont créé une addiction pour les utilisateurs. Ce sont eux les grands responsables de la grogne», raille Ben Ali Brahim, qui évoque un autre problème, celui des différences de tarification. Lesquelles s'expliquent d'abord par l'indépendance des chauffeurs eux-mêmes qui sont connectés à plusieurs compagnies de VTC. Ces derniers sont donc «très sélectifs» dans leurs courses. Il y a ainsi des variations entre le tarif annoncé au chauffeur pour un trajet et celui donné au client sur son application. D'où une certaine méfiance des utilisateurs et une hausse des annulations du côté des chauffeurs. Depuis quelques heures, un nouveau hashtag, lancé par certains syndicats, est même apparu sur les réseaux sociaux : #DeleteUber. Façon d'inciter les clients à supprimer l'application sur leur smartphone et à pousser Uber à se réformer.

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Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu

Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.

Grand Paris : l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 reportée au 1er juillet 2023

La métropole critique un manque d'accompagnement de la part de l'État.

Guillaume Pepy, futur président d’Orpea

INFO LE FIGARO - Son prédécesseur, Philippe Charrier, tire les enseignements de la crise du géant des Ehpad.

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Le Figaro

Le Festival d'Avignon démarre dans la joie, avec un œil sur le virus

Après deux ans de crise sanitaire, le plus célèbre festival de théâtre au monde renoue dès ce jeudi avec la foule, même si la vigilance s'impose en raison du rebond épidémique.

Le retour de Serebrennikov, l'ouverture d'une nouvelle salle, des rues noires de monde: le Festival d'Avignon, qui démarre jeudi 7 juillet, a de quoi se réjouir après deux ans de crise sanitaire, même s'il reste vigilant en raison du rebond épidémique. La veille du lancement du plus célèbre festival de théâtre au monde, la parade traditionnelle était également de retour mercredi, pour la première fois depuis 2019.

«C'est notre premier Avignon, on est très content. On avait profité du confinement pour mettre en scène notre spectacle!», se réjouit Christophe Gillis, musicien et metteur en scène venu de Belgique présenter «Mozart versus Mozart», un spectacle d'«humour musical» avec des membres de sa famille. Le Covid? «On ne va pas gâcher le festival, on a besoin d'être sur scène et on va faire tous très attention», ajoute l'artiste, habillé en costume d'époque durant la parade.

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En costumes et au son de tambours, une foule compacte d'artistes a traversé les rues de la «Cité des Papes», où de nombreux festivaliers étaient déjà au rendez-vous. «On a l'impression qu'on revient un peu à la normale, on espère que ça sera l'Avignon du retour», affirme Olivier Schmidt, membre de la troupe «Les Joyeux de la Couronne», qui présente À l'ombre d'Oz, un spectacle musical sur le parcours de Judy Garland. Il fait partie des 1.500 spectacles du «off», le plus grand «marché» de spectacle vivant en France qui se déroule parallèlement au festival officiel et qui a renoué avec son offre pléthorique d'avant la pandémie. À cela vient s'ajouter l'ouverture d'une nouvelle salle, «La Scala Provence».

Venez au festival en essayant de mettre le masque dans les salles. »

Du côté du Festival d'Avignon, plus international et plus pointu que le «off», on se veut rassurant quant aux mesures sanitaires, tout en appelant à la vigilance. «La contagiosité (actuelle) est telle que, dans nos équipes, on a rendu le port du masque obligatoire car on ne peut pas se permettre d'avoir des contaminations», affirme à l'AFP Paul Rondin, directeur délégué du Festival. «Il y aura des centaines de milliers de gens à Avignon pendant 20 jours et on ne veut pas de mesures anxiogènes mais on dit aux gens: «Venez au festival en essayant de mettre le masque dans les salles», ajoute-t-il. Des centres de tests et de vaccination seront installés dans la ville.

L'édition 2022 sera également la dernière d'Olivier Py, à la tête du Festival depuis neuf ans, et auquel succédera le Portugais Tiago Rodrigues. Depuis 2013, il a invité des artistes de différents horizons, avec une importance accordée au côté politique du théâtre, au sens large du terme. Des artistes comme Kirill Serebrennikov qu'il invite pour la quatrième fois, dans des circonstances particulières: bien que l'idée soit née avant la guerre en Ukraine, le cinéaste et metteur en scène russe, en exil en Europe depuis le printemps, va faire jeudi l'ouverture avec Le Moine Noir de Tchekhov dans la Cour d'honneur du Palais des papes, lieu emblématique du festival. Serebrennikov avait fait récemment une apparition remarquée - et contestée par des Ukrainiens - au Festival de Cannes, où il a présenté son film La Femme de Tchaïkovski.

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En signe de solidarité avec l'Ukraine, Olivier Py se produira, en guise d'adieux, avec les Dakh Daughters, groupe punk venu de Kiev, dans son spectacle Miss Knife. Le festival fait également la part belle cette année au Moyen-Orient, avec l'Iranien Amir Reza Koohestani, un autre habitué, des poétesses arabes et des artistes libanais. «Chacun peut trouver une expérience à vivre, que ce soit avec Serebrennikov, (l'artiste non binaire) Kae Tempest, le Chaperon rouge (par le collectif Das Plateau), ou des poétesses arabes», indique Paul Rondin. Et pour les amateurs des spectacles fleuve - une tradition du festival -, le dramaturge Simon Falguières propose Le Nid de Cendres, une épopée de 13 heures. Avec quatre entractes et deux pauses.

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RÉACTIONS - Olivier Py, Jean-Michel Ribes, Denis Podalydès ou encore Anne Consigny ont partagé leur émotion et leurs souvenirs après l'annonce, samedi, de la disparition du metteur en scène britannique.

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Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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Le Figaro

La lecture, «ce lac de beauté» qui s’assèche avec la surconnexion aux écrans et aux réseaux sociaux

Alice Develey

DÉCRYPTAGE - Si les jeunes lisent plus qu’il y a six ans, selon une étude du CNL, ils le font de manière très «fractionnée» en raison d’un manque d’attention.

Quelle est la durée d’attention d’un poisson rouge? 8 secondes. Et celle d’un millenial, cet individu «né (dans les années 1980 et 1990, NDLR) avec la connexion permanente et avec un écran tactile»? 10 minutes? 50 secondes? Non: 9 secondes. C’est ce que les superordinateurs de Google sont parvenus à estimer. Un chiffre édifiant que Bruno Patino a choisi pour ouvrir son excellent essai La Civilisation du poisson rouge, suivi de Tempête dans le bocal (Grasset). Comme eux, les zennials (nés entre 1998 et 2003), mais aussi tous ceux qui ont succombé à la surconnexion, «nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés». Prises entre deux eaux de mails et de stories, les jeunes générations lisent-elles encore de «vrais» livres?

D’abord, les jeunes aiment lire. Dans sa dernière étude sur les pratiques des jeunes et la lecture, parue en début d’année, le Centre national du livre (CNL) révèle que les 7-25 ans sont 84 % à aimer cette activité. Régine Hatchondo, présidente du CNL, confirme: «Le livre a bonne réputation.» Les trois quarts des 7-19 ans interrogés lisent majoritairement de la BD, des mangas et des comics. Des ouvrages qui ont leurs auteurs cultes et amènent souvent les lecteurs vers d’autres univers et cultures. Le manga s’envole, et c’est formidable, mais le roman, lui, perd 11 % de lecteurs en six ans. Ce qui soulève cette question: tous les livres se valent-ils? Y a-t-il des formes culturelles plus nobles que les autres?

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Il y a un mois de cela, la question de la lecture chez les jeunes a fait grand bruit. D’abord, au bac pro, le mot «ludique» dans un texte de Leïla Slimani a été jugé «trop compliqué» par certains lycéens. Idem avec un extrait de Jours de colère de Sylvie Germain, «trop difficile» à analyser. Après cela, l’auteur a été victime de cyberharcèlement et de menaces de mort. Un phénomène aberrant mais qui n’est pas nouveau. Andrée Chédid en avait fait les frais, Laurent Gaudé aussi et même Victor Hugo, «ce bel enfoiré avec son Crépuscule à la con»! Leur crime? Trop bien écrire.

Pourquoi ce long déclin du roman chez les jeunes?

Pour Régine Hatchondo, ce problème de compréhension et de vocabulaire est à lier «avec la baisse du goût pour la littérature». C’est donc le serpent qui se mord la queue: sans littérature, pas de vocabulaire, et sans vocabulaire, pas de littérature. Alors comment expliquer ce long déclin du roman chez les jeunes? D’abord, un changement de paradigme. «Ce n’est plus sur les humanités mais sur les maths qu’on sélectionne l’élève, relève avec justesse Sylvie Octobre, sociologue au ministère de la Culture. Ces nouvelles valeurs transforment le rapport qu’on a à la littérature.» Ensuite, un changement d’époque. Irène Frain, auteur de 40 romans, prix Interallié en 2020, a été professeur pendant quinze ans. Pour elle, le coupable est très clair: le portable. «Hier, les parents se battaient avec la télévision, aujourd’hui, avec les écrans.»

Deux chiffres: les jeunes passent 3 h 14 à lire par semaine contre 3 h 50 par jour… sur un écran. Le portable cannibalise le livre. Et quand bien même les lecteurs prennent le temps de lire, ils sont 47 % à faire autre chose durant cette activité (aller sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos). En vérité, le problème n’est pas tant «est-ce que les jeunes lisent?» que «ont-ils le temps?». Les jeunes lisent, oui: 5 % de plus qu’il y a six ans, selon l’étude du CNL, dans le cadre des loisirs. Mais ils le font de manière très «fractionnée» en raison d’un manque d’attention. Le temps s’est accéléré et raccourci. Ce qui ne devrait pas aller en s’arrangeant.

Bruno Patino le résume très bien: «Notre temps est devenu un enjeu économique central.» Avec la surconnexion et les fils inextinguibles d’Instagram internet ressemble à s’y méprendre au tonneau des danaïdes tandis que les géants du numérique ne cessent de «nourrir, en permanence, l’esprit d’utilisateurs qui passent à autre chose avant même d’avoir commencé à faire quelque chose» observe Bruno Patino. Pour rivaliser avec les séries, la tendance est à construire des livres sur le même modèle: chapitres très courts, effet de suspense en rafale… Mais, même là, le roman demande du temps, surtout quand le téléphone sonne.

Tout commence dès le plus jeune âge avec la lecture du soir ou même l’écoute d’un livre audio pour apprendre à aimer lire en grandissant

Bruno Patino cite Neil Postman qui, dans Se distraire à en mourir (1985), opposait les récits d’Orwell et de Huxley, 1984 et Le Meilleur des mondes, pour conclure à l’actualité de ce dernier. «1984 décrivait un monde où les livres sont interdits, où la vérité est dissimulée, et la contrainte imposée par la violence. Huxley, quant à lui, annonçait une civilisation séduite, gavée par un torrent de contenus, rendue esclave et comme somnambule par le plaisir qu’elle s’inflige.» Dans cette dystopie, «il n’y a plus de raison d’interdire un livre, car plus personne ne veut en lire». Bruno Patino le constate: «Nous en sommes là, noyés dans des contenus indifférenciés.»

Outre que cette surexposition aux écrans aseptise le temps, elle pose un problème de santé publique. Ainsi que le rappelle Irène Frain, une étude menée par des chercheurs de Yale montre que la lecture permettrait de gagner deux ans de vie. De quoi s’inquiéter pour l’avenir des enfants… Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, pendant le confinement, les moins de 6 ans ont passé 60 % de temps de plus sur les écrans, les enfants, 62 %, les adolescents, 69 %. Comment inverser cette tendance? Pour Régine Hatchondo, «tout commence dès le plus jeune âge avec la lecture du soir ou même l’écoute d’un livre audio pour apprendre à aimer lire en grandissant». Pour elle, «92 % se souviennent du plaisir qu’ils avaient à écouter leur mère leur raconter des livres».

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La vraie vie retrouvée serait-elle donc la littérature? Outre la perspective de bonnes notes, l’enrichissement du vocabulaire, l’envie de faire plaisir à ses parents, la lecture permet de retrouver de la nuance et de revenir à l’essentiel. «Sans roman, les lycéens se privent de ce qu’il y a de plus profond en eux, ce lac de beauté qui permet d’ouvrir l’esprit à une autre approche du monde, souligne Irène Frain. On peut avoir la tête tournée vers les étoiles mais, sans romans, on est sans racines.» Le roman développe «l’imagination, abonde Régine Hatchondo, il permet de découvrir et de respecter l’altérité, de se révéler à soi-même: de construire notre humanité». Il ralentit aussi le temps car «il permet de se débrancher des écrans», ajoute Sylvie Octobre.

C’est donc la possibilité d’une île, d’un refuge que promet le livre. Ou comme l’écrit Bruno Patino: «Paul Valéry annonçait un futur où, pour être libre, il faudrait construire des cloîtres isolés où les ondes n’entreraient pas, pour y mépriser les effets de masse, de nouveauté et de crédulité. La prophétie de l’écrivain est devenue une nécessité de civilisation». Or, dans une société de facilité et de paresse assistée, sommes-nous prêts à faire des efforts? Ouvre-t-on un dictionnaire sitôt qu’un mot de Victor Hugo paraît compliqué? «Même si l’écran a été omniprésent durant la pandémie, des actions ont été entreprises pour redonner du temps aux livres» rétorque Patino. Pensons au Festival Partir en livre, aux Petits champions de la lecture, au Festival du livre de Paris… Le livre n’a pas dit son dernier mot.

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Valeurs Actuelles

[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Valeurs Actuelles

[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

 

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Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

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Le Figaro

Argentine: 10 officiers condamnés à la perpétuité pour crimes commis sous la dictature

Les atrocités ont été commises dans la caserne militaire de Campo de Mayo contre 350 personnes, dont des femmes enceintes et des ouvriers de l'industrie automobile.

La justice argentine a condamné mercredi 6 juillet à la prison à vie dix anciens militaires et policiers pour des crimes commis sous la dictature (1976-1983). Ils ont été reconnus coupables notamment d'homicides, d'enlèvements, de tortures et de viols. Les crimes ont été commis dans la caserne militaire de Campo de Mayo contre 350 personnes, dont des femmes enceintes et des ouvriers de la multinationale allemande Mercedes Benz. La lecture de la décision unanime du tribunal a été suivie par les accusés par vidéoconférence, tandis que la salle d'audience était remplie de proches de victimes et de membres d'organisations de défense des droits humains.

Parmi les 350 victimes, il y avait quatorze femmes enceintes dont les enfants ont été volés après leur naissance. A Campo de Mayo, il y avait une maternité clandestine où des femmes enceintes détenues illégalement accouchaient dans des conditions inhumaines avant de disparaître. L'organisation des Grands-mères de la Place de Mai estime que pendant la dictature, quelque 400 bébés sont nés en captivité et ont été illégalement remis à d'autres personnes. Parmi ceux-ci, 130 ont retrouvé leur identité d'origine.

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La liste des victimes comprenait également de nombreux travailleurs et délégués syndicaux d'usines situées dans la zone industrielle au nord de Buenos Aires, dont les constructeurs automobiles Mercedes Benz et l'américain Ford.

Le procès a débuté en 2019 et s'est tenu en grande partie à distance en raison de la pandémie de Covid-19. Au départ il y avait 22 accusés, mais deux sont décédés pendant la procédure. La plupart avaient déjà été condamnés dans d'autres procès pour crimes contre l'humanité. L'ancien général Santiago Riveros, 98 ans, est le plus haut gradé condamné mercredi à la réclusion à perpétuité. Riveros avait été condamné lundi à une autre peine de prison à vie, avec trois autres soldats, pour sa responsabilité dans les «vols de la mort», qui consistaient à jeter à la mer des détenus drogués, depuis des avions décollant de Campo de Mayo. L'ancien président de la junte militaire Reynaldo Bignone, ancien commandant de cette caserne, décédé en 2018, avait déjà été condamné pour des crimes perpétrés à Campo de Mayo.

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Depuis l'annulation en 2006 des lois d'amnistie, 278 sentences ont été prononcées pour crimes contre l'humanité dans tout le pays qui ont concerné 1.070 personnes condamnées, dont de nombreuses à la réclusion à perpétuité.

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Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk

Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».

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Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague

Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».

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Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk

CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.

Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

L’inspection du travail pâtit de la désorganisation territoriale de l’état

Actu

Le manque d’agents et la réforme des services rendent les missions au sein des unités de contrôle de plus en plus difficiles à réaliser. Un problème majeur qui empêche les salariés de faire respecter pleinement leurs droits.

Mélanie Mermoz

«Avec la réorganisation, nous avons perdu nos usagers. Nos téléphones et nos mails ont changé du jour au lendemain au 1er avril 2021, et nous n’avons pu prévenir personne », dénonce une inspectrice du travail du travail du Rhône. Dans le cadre de l’organisation territoriale de l’État (OTE), l’inspection du travail a changé d’administration : les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), créées en 2009, ont cédé la place aux directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets). Le moins qu’on puisse dire est que l’information n’a pas suivi. « Quand ils veulent nous contacter, beaucoup de salariés nous cherchent sur Google. Nous avons déménagé et le problème est que les informations n’ont pas été actualisées. À côté de notre ancienne adresse, figure la mention “Fermé définitivement” », renchérit un de ses collègues situé à Mende, en Lozère.

La Seine-et-Marne, zone de non-droit du travail

Les entreprises doivent afficher les coordonnées de l’inspecteur du travail, en même temps que celles de la médecine du travail. Dans les petites entreprises, cette obligation est trop souvent ignorée, et même dans les sociétés où elle est respectée, il peut être difficile d’accéder à cette information. Dans les entreprises de nettoyage, elle figure au siège, or les salariés ne s’y rendent presque jamais.

« Envoyez un mail »

Une fois que l’inspection du travail est localisée, encore faut-il pouvoir la joindre. Presque partout, les services de renseignements (chargés de donner des informations sur le droit du travail) comme les services de contrôle (chargés de régler les atteintes au droit du travail) ne sont désormais accessibles que sur rendez-vous, par téléphone ou le plus souvent par Internet ! Dans de nombreuses unités, le nombre des secrétaires administratives et d’assistants est insuffisant, le développement du télétravail donne peu de visibilité sur l’agenda des uns et des autres, les usagers sont donc invités à envoyer un mail. L’installation des services de renseignements et des unités de contrôle dans des lieux différents et le renvoi vers le numérique peuvent devenir de véritables obstacles. « Trois salariés du BTP sont venus nous voir pour nous demander quoi faire car ils n’étaient pas payés depuis deux mois. Nous les avons orientés vers l’unité de contrôle, qui doit agir en urgence. La secrétaire leur a demandé d’envoyer un mail pour prendre rendez-vous. Ils ne parlaient pas très bien le français, je les ai vus se décomposer. Ils allaient renoncer à faire valoir leurs droits. J’ai pu intervenir et ils ont finalement eu un rendez-vous très vite », se souvient une inspectrice responsable d’un service de renseignements. Cette difficulté à rencontrer les inspecteurs du travail devrait encore s’aggraver dans les années prochaines avec la construction des cités administratives : les services de l’inspection du travail devraient être installés avec les préfectures. Une localisation peu rassurante pour les salariés sans papiers !

droit du travail
Le Figaro

Mort d'un chauffeur de bus à Bayonne : les Monguillot, le bonheur brisé d'un couple français

Luc Lenoir

REPORTAGE - Deux ans après la mort de Philippe Monguillot après une agression sauvage dans son bus, sa veuve revient sur leur vie commune, et son combat pour que justice soit rendue.

Combien de fois Véronique Monguillot a-t-elle répété «je m'en souviendrai toute ma vie»? Pour Le Figaro, la veuve de Philippe, chauffeur de bus bayonnais tué le 5 juillet 2020 dans une violente agression, convoque ses souvenirs. Avec une pointe d'accent gascon, elle remet en scène son mari, son couple, sa famille. Elle décrit une vie de travail et de bonheur simple, qui rend la tragédie encore plus bouleversante.

L'histoire commence au Pays basque, où Philippe naît en 1961, avant de devenir chef de famille à 14 ans lorsque son père décède. Il devient chauffeur de cars internationaux, puis intègre la société de transport public locale, la STAB, en 1990. Véronique, six ans de moins, travaille en boulangerie, et passe le reste de la journée à monter et descendre les collines de Biarritz-Anglet-Bayonne sur sa moto. Ils se croisent en mars 1993. Elle le remarque, compulse les plans et horaires de bus pour le retrouver, met en place des stratagèmes d'amoureuse pour tomber sur lui en toute innocence. Il l'invite, rit avec elle. La laisse tomber quelques mois… Et puis un jour, se décide. Il la convoque à l'arrière de son bus vide, devant la gare de Bayonne. «On se met face à face, sur des places à l'arrière. Et il me dit qu'il a réfléchi, qu'il veut faire du chemin avec moi» se souvient-elle encore béate. De cette époque, il n'y a qu'un souvenir de bonheur évident. Les Monguillot sont bien où ils sont, le mariage a lieu à l'église d'Anglet, le couple quitte la «tanière» du jeune chauffeur pour un appartement. En six ans, le couple met au monde trois filles : Mélanie, Manon, Marie. Qu'ils éduquent «dans le respect du travail et des valeurs en société, dans l'apprentissage de la politesse», raconte Véronique, mais aussi dans l'entrain, et une ambiance d'amour brut, un tantinet bravache, que les parents instillent dans tout le foyer.

Côté boulot, Philippe aime toujours autant rouler. La France des années 1990 est polie au moment de monter dans le bus. Son collègue et ami Bertrand* se souvient : «il aimait parler aux gens, il aimait qu'on lui parle, il ne comprenait pas que les gens ne saluent pas le chauffeur en montant». Véronique rit et invoque un trait omniprésent: «Il discutait tout le temps, c'était épuisant! Je le perdais au supermarché : il partait au rayon livres et je le retrouvais en plein débat avec des inconnus, à propos de tout et n'importe quoi».

Puis les années passent. Le métier est agréable mais prend de plus en plus de place, d'autant que les Monguillot ne partent pas en voyage, préférant devenir propriétaires de leur maison. Au mitan des années 2000, les enfants grandissent, les parents ne se regardent plus, puis regardent ailleurs. Le couple a son moment casse-gueule. «Comme tout le monde on a eu nos difficultés. Et puis on s'est dit : "mais qu'est-ce qu'on fout, qu'est-ce qu'on est en train de faire?!». Le dialogue revient, la complicité, et puis la confiance, lentement et solidement. Philippe reprend les projets. Il a commencé à travailler tôt, et veut penser à sa famille. Il se projette en 2021, lorsqu'il sera à la retraite. Il se voit toujours rouler, mais au volant d'un camping-car pour emmener Véronique, et peut-être des petits-enfants, partout en Europe. En commençant par Ouessant, à l'autre bout français de l'Atlantique. «Je ne sais pas pourquoi il avait cette lubie. Je le revois ici, devant Thalassa...», se rappelle Véronique. Et de raconter leur dernier dîner, où il a encore négocié dur pour l'île bretonne face à la Basque frileuse.

Peut-être est-il aussi lassé non de travailler, mais du travail. À partir des années 2010, un souci nouveau retient Philippe Monguillot. Il ne bavarde plus, mais souvent doit bagarrer pour un ticket de transport, pour une attitude déplacée. Pour ce que les pouvoirs publics qualifient d'«incivilité» sans vouloir comprendre la portée exacte du mot. Pour ce que sur place comme dans tant d'autres lieux, on nomme ensauvagement, quand ce ne sont pas des termes plus crus encore. «Ce qui se passait dans les grandes métropoles, à Bordeaux, à Toulouse, c'est arrivé progressivement ici», explique simplement son collègue.

La tension monte en conduisant dans certains quartiers. La STAB, devenue Chronoplus après son rachat par Veolia, change aussi d'ambiance, les chauffeurs sacrifient de plus en plus à la paperasse, et de moins en moins au brin de causette qui fait le sel d'une journée de service. Une seule chose distrait Philippe : croiser ses filles devenues grandes, en ville, alors qu'elles vont «à la flotte» avec leur planche de surf. Il prend bientôt un second emploi : il livre des primeurs dans la région avec un fourgon. Il part chercher le sacro-saint «contact client» lui-même, sur les petites routes du Pays basque, s'arrêtant pour parler à des paysans, aimant leur faire évoquer leur vie. Les jours de repos, il roule encore, à vélo, pour de grandes balades parfois vers les plages ou les montagnes. Et toujours pour discuter au hasard.

À lire aussi«Les violences contre les pompiers sont le symbole de l'ensauvagement de la société»

Le 5 juillet 2020, il essaie encore une fois de parler, aux deux resquilleurs qui provoquent tout son Tram'Bus après être entrés sans masque. «En début d'après-midi, des témoignages le montrent descendre de son poste de conduite, pour emmener ses futurs meurtriers à une borne de billetterie, afin qu'ils achètent un billet» indique Véronique, à la fois fière et amère de sa générosité. Les échanges se terminent en insultes, mais les deux voyous finissent par lâcher. Ils reviendront quelques heures plus tard, avec deux complices, pour se déchaîner. Le drame est désormais connu de tous : passage à tabac, coups de pied multiples à la tête dans une violence bestiale, où chacun s'encourage à devenir plus abominable que l'autre.

Les Monguillot deviennent malgré eux un symbole

Gravement touché au plan cérébral, Philippe décède cinq jours plus tard. Véronique et ses filles savent, pendant ces jours odieux, qu'elles seront soutenues par les Bayonnais. Mais l'empathie vient de tout le pays, sous le choc. Les Monguillot deviennent malgré eux un symbole, peut-être parce qu'ils ressemblent à tous leurs compatriotes. Peut-être aussi parce qu'on a détruit avec cette barbarie une idée du bonheur de vivre en France. Philippe Monguillot offre sur les photos le visage d'un homme bon, confiant, affable, le sourire à la fois railleur et sympathique.

Depuis ce terrible mois de juillet 2020, Véronique Monguillot mène une fronde. D'abord pour s'assurer que justice sera faite pour son mari. Ensuite pour alerter et améliorer les conditions de sécurité dans les transports publics. Sur le premier front, l'heure est au «dégoût» pour la veuve depuis que le 13 mai dernier, une juge d'instruction a répondu elle-même à la question de l'intentionnalité des faits : il ne s'agirait plus d'un homicide volontaire aggravé, mais de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Les auteurs présumés échapperaient ainsi à la cour populaire d'assises, au profit d'une cour criminelle aux peines allégées. Une décision que Véronique Monguillot refuse de toutes ses forces. «Et les témoignages qui affirment qu'ils voulaient le «terminer?». Tout le dossier démontre qu'ils ont voulu le tuer! Et on ferait passer ça pour une bagarre?» s'énerve-t-elle. «On a donné à Philippe la médaille du courage et du dévouement. Mais ne nous donnez pas cette médaille, offrez-nous une justice exemplaire, c'est pas plus compliqué que ça», assène-t-elle. La décision en appel sur la qualification des faits pourrait tomber après l'été.

*Prénom modifié

À VOIR AUSSI - Chauffeur de bus tué à Bayonne: les accusés échappent à la prison à perpétuité

Seine-Saint-Denis : un chauffeur de bus de la RATP passé à tabac par un groupe d'individus à Épinay-sur-Seine

L'agression aurait été motivée après une manœuvre d'évitement d'un enfant dans le quartier Orgemont. Le chauffeur, âgé d'une trentaine d'années, se serait fait surprendre par le surgissement du bambin sur la chaussée, entraînant la colère de plusieurs témoins.

Disparition de Tiphaine Véron au Japon : quatre ans plus tard, la fin des investigations annoncée

La juge d'instruction a signifié à la famille quelle n'irait pas au Japon sur les traces de la trentenaire et que l'enquête était sur le point de se terminer.

Un capitaine du GIGN, fils d'un ancien commandant de l'unité d'élite, trouve la mort dans un accident d'ULM

Âgé de seulement 33 ans, Jérôme Favier a perdu la vie alors qu'il suivait une formation de pilotage de paramoteur dans l'Eure-et-Loir. Il était le fils du général de la Gendarmerie nationale Denis Favier.

L'Humanité

Quand l’éducation à la sexualité peine à trouver sa place à l’école

Actu

Bien qu’obligatoire et nécessaire, l’éducation (civique) à la sexualité peine à trouver sa place à l’école. Sur une idée du collectif Nous Toutes, la Seine-Saint-Denis a mis en place dans les collèges le tout premier brevet de lutte contre le sexisme. La rédaction était, le 9 juin, à Montreuil, à la soirée des 920 lauréats.

Pablo Patarin

Au début de l’année, certains garçons disaient que la place de la femme était à la cuisine. Aujourd’hui, cela n’arrive plus trop. » Collégiennes à Dora-Maar (Saint-Denis), Melline et Syrine font partie des adolescentes qui ont suivi le parcours « Jeunes contre le sexisme » lancé il y a quinze ans par le département et l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis. Premier du genre en France et pionnier dans la mise en place d’outils novateurs dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), l’observatoire, qui fête ses vingt ans, lançait cette année un nouveau dispositif : un brevet de lutte contre les comportements sexistes et violents à destination des collégiens. Douze des vingt-neuf collèges participant au programme ont passé l’examen, avec un taux de réussite admirable : 920 des 1 046 élèves l’ont obtenu. Le vendredi 10 juin, ils étaient conviés au cinéma le Méliès pour la remise du diplôme.

« Il faut agir tôt sur ces questions »

Le brevet, idée du collectif féministe Nous Toutes, se présentait sous forme de questionnaire à choix multiples. Au menu, entre autres : la date de la loi autorisant l’IVG en France, des questions portant sur « les stéréotypes et les comportements sexistes et violents dans les relations filles-garçons », mais aussi les « violences faites aux filles et aux femmes ». Un examen relativement pointu, au vu de l’âge des participants : « On a essayé de le faire dans la rédaction, on n’est même pas sûrs de tous l’avoir obtenu ! » s’amuse d’ailleurs une journaliste présente à la remise des brevets.

Le parcours proposé constitue un moyen de « lutter contre les stéréotypes, les violences et les discriminations subies par les femmes, souvent invisibles, moins bien payées… On souhaite lutter le plus tôt possible contre ces fléaux », précise Pascale Labbé, vice-présidente du département à l’égalité femmes-hommes et en charge de l’Observatoire des violences envers les femmes. Grégoire Larrieu, conseiller presse du conseil départemental, renchérit : « C’est au collège que les choses se passent, il faut agir tôt sur ces questions. »

Pour Stéphane Troussel, président du département, le brevet contre le sexisme pourrait même devenir un examen obligatoire à terme dans l’éducation nationale, « sur le modèle de la sécurité routière ». Avant de se fendre d’une petite pique au président de la République nouvellement réélu : « Cela ne suffit pas de dire une fois tous les cinq ans qu’il s’agit d’une des grandes causes du quinquennat. »

Tout au long de l’année, les adolescents participant au parcours « Jeunes contre le sexisme » ont été accompagnés par différents artistes (graphistes, réa­lisateurs, comédiens)… Au final, une dizaine de créations ont vu le jour, allant du slam à de courtes vidéos humoristiques et informatives, en passant par une pièce de théâtre. Parmi les sujets abordés : le harcèlement de rue, l’éducation émotionnelle, les discours contraignants envers les jeunes femmes au sein de la famille, ou encore la peur du jugement, les restrictions vestimentaires et la répartition des tâches ménagères.

Un grand absent, le ministère

Un slam puissant d’une collégienne de Jean-Zay (Bondy) dénonce ainsi les « regards indiscrets sur (s)on corps depuis (s)es 13 ans, souvent par des hommes plus âgés », la forçant à adapter en permanence sa tenue vestimentaire. L’émotion des spectateurs s’est muée en rire, lors du doublage parodique des Totally Spies, renommées « Totally Equal, en lutte contre le patriarcat » par le collège Lenain-de-Tillemont (Montreuil), ou encore lors de la diffusion d’un « podcast humoristique », mais non moins informatif, sur les émotions genrées, produit par le collège Pierre-Brossolette (Bondy). Autre exemple : un court-métrage comique, réalisé par les collégiens de Pablo-Neruda (Pierrefitte-sur-Seine), qui déconstruit habilement les préjugés concernant la place de la femme dans le sport. Le président du département s’est dit « impressionné par la liberté de ton, la qualité des projets et la façon dont les jeunes ont su se livrer courageusement sur des situations parfois très personnelles ».

« Les groupes de parole sur le consentement, les préjugés, les masculinités toxiques » ont particulièrement retenu l’attention des adolescents du collège Lavoisier de Pantin, même s’ils regrettent de n’avoir pas eu « assez de temps » pour faire le tour de ces sujets. Melline et Syrine estiment, elles, avoir appris à « mieux comprendre le sexisme » et ses ressorts, « pour les femmes, mais aussi les hommes, comme sur la question du virilisme ». Au collège Anatole-France des Pavillons-sous-Bois, des affiches ont été réalisées tout au long de l’année avec la graphiste Émilie Desjardins. Parmi les sujets traités, l’amitié filles-garçons, le viol, les insultes racistes-sexistes, ou encore les commentaires subis dans l’espace public par les adolescentes. L’un de leurs débats tenus en classe a également été dessiné et retranscrit sur un grand poster. « On a eu des conférences et on a participé à créer les affiches. On savait déjà beaucoup de choses sur les sujets dont on a discuté, mais cela reste bien d’en parler. Malheureusement, certains garçons ne se sont pas toujours montrés très intéressés », expliquent Callista et Meriem, collégiennes à Anatole-France.

Comme le parcours, qui existe depuis quinze ans, le brevet antisexiste est lui aussi amené à revenir chaque année. Les organisateurs ont bon espoir que d’autres collèges rejoignent peu à peu le projet. Tout comme l’éducation nationale, dont aucun représentant n’a participé à l’événement malgré l’invitation. « On a besoin de son appui, insiste Grégoire Larrieu. Elle fait preuve de bienveillance à notre égard, mais aujourd’hui, ce sont surtout les équipes pédagogiques qui doivent prendre l’initiative. On souhaite institutionnaliser ce travail et qu’il s’étende en Seine-Saint-Denis et ailleurs. »

« Des jeunes toujours pleins d’idées »

À ce jour, l’éducation nationale essuie de nombreuses critiques quant aux insuffisances de ses enseignements sur le sujet et son inadaptation face aux attentes et besoins des élèves. Le manque de formation des enseignants sur les questions de consentement s’accompagnerait parfois de discours orientés vers la prévention des risques, rejetant indirectement la faute sur les victimes. La loi de juillet 2001 rend obligatoire l’éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles. Sauf qu’elle n’est que rarement appliquée. Si l’initiative ne doit pas leur incomber, « les jeunes sont toujours pleins d’idées pour lutter contre les VSS », confie Ernestine Ronai, directrice de l’Observatoire, qui l’a constaté tout au fil de l’année. Pour Pascale Labbé, la lutte contre les VSS doit devenir un « axe d’éducation » prioritaire, qui doit être repris par l’éducation nationale afin de lutter, entre autres, contre le harcèlement, les violences intrafamiliales ou la prostitution des mineurs.

sexismelutte contr ele sexismeFéminismeseine-saint-denis
France24 - Monde

En direct : Boris Johnson sur le départ, selon les médias britanniques

Publié le : 07/07/2022 - 09:25Modifié le : 07/07/2022 - 11:10

FRANCE 24 Suivre

Confronté à une "mutinerie" au sein de son gouvernement et du Parti conservateur, le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s'accrochait jusqu'ici au pouvoir, aurait fini par accepter le principe d'une démission, selon plusieurs médias britanniques.

  • 11 h 07 : le départ annoncé de Boris Johnson, une "bonne nouvelle" pour le travailliste Keir Starmer

Le chef de l'opposition britannique, le travailliste Keir Starmer, a qualifié de "bonne nouvelle" la perspective du départ du Premier ministre Boris Johnson, appelant à un "vrai changement de gouvernement".

"Nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement", a souligné Keir Starmer dans un communiqué.

The Conservatives have overseen 12 years of economic stagnation, declining public services and empty promises.We don’t need to change the Tory at the top – we need a proper change of government.We need a fresh start for Britain. pic.twitter.com/uMxRTomXX9

July 7, 2022
  • 10 h 15 : Boris Johnson a accepté le principe d'une démission, selon plusieurs médias britanniques

Le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, va annoncer sa démission dans la journée lors d'une adresse au pays, rapportent plusieurs médias britanniques, dont la BBC, le Guardian ou Sky News. Il quitterait la présidence du Parti conservateur, mais souhaiterait rester en poste au 10 Downing Street jusqu'à la nomination de son successeur chez les Tories à l'automne.

  • 9 h 50 : nommé mardi, le nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi appelle Boris Johnson à "partir"

Le nouveau ministre britannique des Finances, Nadhim Zahawi, nommé mardi soir pour succéder à Rishi Sunak, démissionnaire, a appelé jeudi à la démission du Premier ministre Boris Johnson, sous peine de voir l'actuelle crise gouvernementale empirer.

"Ce n'est pas tenable et cela ne va qu'empirer, pour vous, pour le Parti conservateur, et, plus important encore, pour tout le pays", a écrit Nadhim Zahawi sur son compte Twitter après le départ d'une cinquantaine de membres du gouvernement. "Vous devez faire ce qu'il faut et partir maintenant."

Prime Minister: this is not sustainable and it will only get worse: for you, for the Conservative Party and most importantly of all the country. You must do the right thing and go now. pic.twitter.com/F2iKT1PhvC

July 7, 2022
  • 9 h 41 : plus d'une cinquantaine de ministres ont démissionné

Le compteur de Sky News indique 53 démissions de ministres de Boris Johnson. Un chiffre impressionnant qui appelle une question : combien y a-t-il de ministres dans ce gouvernement pléthorique ? Selon l'Institute for Government, il y avait en mai 122 ministres au total. Ils n'ont cependant pas tous les mêmes prérogatives : il y a les ministres de premier plan, mais aussi des ministres délégués et des secrétaires d'État, ainsi que des parlementaires exerçant des fonctions officielles liées au gouvernement.

  • 8 h 36 : le ministre chargé de l'Irlande du Nord quitte à son tour le gouvernement Johnson

Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, a annoncé qu'il démissionnait lui aussi du gouvernement Johnson, qui a perdu cinquante membres depuis mardi soir.

"Un gouvernement décent et responsable repose sur l'honnêteté, l'intégrité et le respect mutuel. C'est avec un profond regret personnel que je dois quitter le gouvernement, étant donné que j'estime que ces valeurs ne sont plus défendues", a-t-il écrit dans une lettre publiée sur Twitter et adressée au Premier ministre Boris Johnson.

A decent and responsible Government relies on honesty, integrity and mutual respect - it is a matter of profound personal regret that I must leave Government as I no longer believe those values are being upheld.I have submitted my letter of resignation to the Prime Minister. pic.twitter.com/EG6u52BdDc

July 7, 2022

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Royaume-Uni : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

Royaume-Uni : de plus en plus isolé, Boris Johnson se bat pour sa survie politique

"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres

Valeurs Actuelles

[Tribune] Jordan Bardella : “Marine Le Pen, ou le seul vote pour la France”

[Tribune] Cologne : l’appel du muezzin ou le tocsin de l’Europe

La sécurité, ce droit oublié des femmes

La journée internationale des droits des femmes est l'occasion de rappeler l’extrême vulnérabilité de la condition des femmes dans le monde, mais aussi en France, où elles sont nombreuses à subir les conséquences de notre politique migratoire ou de l’islamisme, affirme Jordan Bardella, eurodéputé et vice-président du RN. Tribune.

Jordan Bardella : “Voile islamique et voile des mariées catholiques : non Eric Coquerel, tout ne se vaut pas”

Après les propos du député insoumis Éric Coquerel, qui affirmait jeudi lors d'un débat à l'Assemblée que le voile des mariées chrétiennes est un symbole de soumission, le député européen RN Jordan Bardella prend la plume pour dénoncer les travers de l'islamo-gauchisme.

[Tribune] Jordan Bardella – “Marine Le Pen, 10 ans en première ligne à servir les Français”

À l'occasion du 10e anniversaire du Congrès de Tours des 15 et 16 janvier 2011, qui a consacré Marine Le Pen présidente du Front national (devenu Rassemblement national), le vice-président du RN Jordan Bardella rend un hommage appuyé à la patronne de sa formation. 

[Tribune] Jordan Bardella – Ensauvagement de la société française : sortir du déni et de la fatalité

Député européen et vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella dénonce le chaos “insécuritaire” qui mine le quotidien des Français.  

Jordan Bardella: La maison brûle et Bruxelles regarde ailleurs

En pleine crise sanitaire, l'Union européenne a décidé d'accélérer le processus d'adhésion de l'Albanie et de la Macédoine du Nord. Un sens des priorités révélateur du fanatisme idéologique des dirigeants européens, regrette le député européen du Rassemblement national Jordan Bardella.

Réforme des retraites : pourquoi les Français ont raison de s’y opposer

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, ministres et membres de la majorité gouvernementale s’efforcent de dépeindre les opposants au projet comme des défenseurs de droits « archaïques » et de « privilèges » exorbitants qui ne bénéficieraient qu’à une petite minorité, contrevenant aux principes d’« égalité » et d’ « équité » qu’une majorité silencieuse de Français réclamerait.

L'Humanité

Recettes. Osez, osez l’aubergine !

Actu

C’est l’un des produits phares des beaux jours. Gorgée d’eau mais riche en goût, l’aubergine s’adapte à toutes les envies estivales, du barbecue au plat convivial, pour toute la famille en passant par l’apéro festif.

André Goulven

C’est l’un des produits stars de l’été. Depuis le mois de juin, l’aubergine française a repris ses droits sur les étals des primeurs, pour le plus grand bonheur des gourmets. C’est qu’avec son goût subtilement amer et sa faible teneur en calories, la baie couleur améthyste se marie à merveille avec les différentes cuisines méditerranéennes, celles dont on se délecte au soleil pendant les plus beaux jours de l’année.

L’aubergine telle qu’on la consomme n’est pas un légume, mais un fruit. Comme sa cousine la tomate, elle appartient à la famille des solanacées. Elle est cultivée par l’homme depuis des millénaires. En France, il aura fallu attendre le XVIIe siècle pour la trouver dans nos assiettes, notamment dans le Sud où sa culture, qui nécessite un climat très doux, est plus facile. Largement exploitée dans le monde entier, elle fait partie des dix fruits et légumes les plus appréciés de nos contemporains.

On en compte plus de 340 variétés répertoriées dans le catalogue officiel des espèces et variétés végétales, dont 41 poussent dans nos contrées. La plus commune sur les marchés français est l’aubergine italienne, avec sa couleur pourpre foncé et sa forme allongée. Mais en fouillant un peu, il est également possible de mettre la main sur des spécimens plus insolites, à la couleur inhabituelle, du blanc au rose en passant par l’orange ou le vert, et à la forme ronde ou ovoïde. Le goût diffère également, surtout en ce qui concerne l’amertume. Au Japon, les « aubergines d’eau » se consomment par exemple crues avec la peau, dans des plats souvent très peu cuisinés. C’est d’ailleurs l’un des autres avantages de ce légume-fruit : il n’y a pas besoin de grande technicité pour le déguster sous son meilleur jour.

Au gros sel et sur le gril

Mais avant de passer au fourneau, il faut bien choisir son aubergine sur l’étal. La peau doit être brillante et bien ferme, et le pédoncule, d’un vert éclatant synonyme de fraîcheur. Sur le plan de travail, il existe nombre de recettes pour décliner le produit. Parmi les plus populaires, on citera la moussaka grecque, ou le caviar, parfait pour des tartinades accompagnant un apéritif estival. Le plus simple reste de faire dégorger la chair au gros sel quelques heures avant de la couper en deux pour la passer au barbecue, directement sur la peau et arrosée d’un peu d’huile d’olive.

Outre sa saison qui coïncide avec les beaux jours, l’aubergine est un mets parfait en cas de pic de chaleur pour sa forte teneur en eau. Pour 100 g, l’Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes (Aprifel) compte 91 g d’eau. Celle-ci possède également des vertus diurétiques, beaucoup de fibres et un apport vitaminique varié, notamment en vitamines B, C et E. Seul petit bémol, sa chaire spongieuse absorbe le gras, attention donc à la façon de la cuisiner, mieux vaut y aller avec parcimonie sur les huiles de cuisson.

Getty Images/iStockphoto

Melanzane alla parmigiana

Ingrédients pour 4 personnes 2 belles aubergines, 3 boules de mozzarella, 50 g de farine, 1 petit sachet de parmesan râpé, 1 boîte de tomates pelées, basilic frais, huile d’olive, gros sel, sel, poivre.

Préparation : 25 minCuisson : 40 minRepos : 2 heures

  • Découper les aubergines, soit dans la longueur, soit dans la largeur, en fonction du plat à mettre au four. Sur un papier essuie-tout ou un torchon, faire dégorger les morceaux avec du gros sel pendant une à deux heures. Mettre la mozzarella dans un bol et laisser au frais pendant le même laps de temps.
  • Effilocher la mozzarella et laisser le petit-lait s’écouler.
  • Passer les rondelles d’aubergine dans la farine, puis les faire dorer brièvement à la poêle dans l’huile d’olive.
  • Mixer les tomates pelées puis les faire chauffer à feu doux avec du sel, du poivre et du basilic frais.
  • Dans le plat, dresser tour à tour des couches d’aubergine, puis de mozzarella, puis de sauce tomate, et terminer par une couche de parmesan.
  • Enfourner à 200 °C pendant 30 à 40 min, en fonction du nombre de couches et de la taille du plat.

À la page. 166 nuances d’un légume

Un immanquable pour tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur toutes les façons de cuisiner l’aubergine. Dans « Voyages de l’aubergine », l’écrivaine Nina Kehayan propose un tour du monde culinaire en 166 recettes piochées entre l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et les Antilles.« Voyages de l’aubergine », Nina Kehayan, éditions de l’Aube, 264 pages, 23 euros.

En carafe. Un Mourvèdre riche et épicé

Un vin de soleil puissant et plein de caractère aux senteurs épicées qui rappellent la richesse du terroir méditerranéen. Ce Mourvèdre de 2018, récompensé, est uniquement disponible en magnum au domaine des Jamelles. À déguster entre amis autour d’une bonne parmigiana.Les Jamelles Mourvèdre rouge 2018, Mourvèdre Magnum 2018, 18,80 euros.

Bon et sainrecettes
France24 - Monde

En Ukraine, l'ombre de la corruption plane sur la future reconstruction du pays

Publié le : 06/07/2022 - 18:26Modifié le : 06/07/2022 - 19:00

Grégoire SAUVAGE Suivre

Les milliards de dollars promis à l'Ukraine par ses soutiens occidentaux pourraient provoquer des tentations dans l'un des pays les plus corrompus d'Europe. Mardi, les principaux alliés de l'Ukraine, réunis en Suisse, ont conditionné leur aide au renforcement de l'État de droit et à l'éradication de la corruption.

Depuis le début de l’invasion russe, États, institutions internationales et organisations privées se mobilisent sans relâche pour soutenir militairement et financièrement l'Ukraine. Selon les estimations de l'Institut Kiel, un think tank allemand, les aides annoncées à Kiev s'élèvent, au mercredi 6 juillet, à plus de 80 milliards d'euros, l'essentiel provenant des pays occidentaux, les États-Unis en tête.

Des sommes astronomiques qui devraient continuer à affluer dans les prochaines années alors que les grands principes de la reconstruction du pays ravagé par la guerre ont été posés en début de semaine lors d'une conférence à Lugano, en Suisse.

Selon le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, l'Ukraine aurait besoin de 750 milliards de dollars (730 milliards d'euros) pour cette reconstruction à venir.

Mais le versement de cet argent n'ira pas sans contreparties, ont prévenu les représentants des alliés de Kiev. Dans leur déclaration commune, les futurs donateurs ont insisté sur l'importance que "l'État de droit [soit] systématiquement renforcé et la corruption éradiquée".

De son côté, Denys Chmyhal a promis que la corruption serait "éliminée", notamment grâce à la numérisation de nombreuses procédures, évoquant le secteur de la construction ou encore des opérations de contrôles douaniers.

Des réformes engagées depuis 2014

Malgré ces déclarations de bonnes intentions, les risques de corruption apparaissent particulièrement élevés dans un pays en guerre aux institutions publiques faibles et sur lequel se déversent des dizaines de milliards d'aide internationale.

"On estime que 7,5 % des aides fournies aux pays les plus pauvres sont détournées dans des paradis fiscaux, faute de transparence sur le contrôle", explique Laurence Fabre, responsable du programme secteur privé chez Transparency International. "L'Ukraine ne sera sans doute pas différente d'autres pays qui ont connu un afflux massif de fonds à la suite d'une catastrophe ou d'une guerre. On peut penser à l'Afghanistan, à l'Irak ou encore à Haïti."

Dans son classement de 2021, Transparency International a classé l’Ukraine au 122e rang mondial sur 180 en matière de perception de la corruption, un phénomène qui par définition est caché et difficilement quantifiable. Avant le conflit, le pays se situait au troisième rang parmi les plus corrompus du continent européen, juste après la Russie, en tête, et l’Azerbaïdjan.

"Le pays a obtenu un score de 32 en 2021, soit moitié moins que la moyenne des pays de l'UE. L'Ukraine fait face à une corruption endémique dans le secteur public. Cependant, il est vrai que ce chiffre s'améliore depuis dix ans grâce à une série de réformes", précise Laurence Fabre.

Une dynamique positive est effet en marche dans le sillage de la révolution de Maïdan. Depuis 2014 et la présidence de l'ancien milliardaire pro-européen, Petro Porochenko, l'Ukraine s'est lancée dans une série de réformes institutionnelles destinées à changer son image de pays gangréné par la culture du bakchich et du pot-de-vin.

L'ombre des oligarques

Au cœur de ce renouveau, le système ProZorro, une plateforme numérique pour l'attribution des marchés publics. Son mot d'ordre : la transparence. Une fois la procédure d’appel d’offres terminée, entreprises ou simples citoyens peuvent consulter par Internet toutes les informations concernant les contrats passés avec l’État.

Les fonctionnaires sont également dans l'obligation, depuis 2014, de déclarer leurs revenus et leur patrimoine. Là encore, ces données sont accessibles en ligne. Un an plus tard, l'Ukraine s'est aussi dotée d'un Bureau national anticorruption (Nabu), le bras judiciaire de l'État, capable de lancer des enquêtes mais ne disposant pas du pouvoir d'inculper des suspects.

Élu en 2019 avec un mandat clair pour lutter contre la corruption, Volodymyr Zelensky a lui aussi multiplié les initiatives, avec un succès mitigé, pour améliorer la transparence de la vie publique. En septembre 2021, il fait adopter une loi visant à limiter l'influence d’une poignée d'oligarques sur la vie politique et médiatique de l'ancienne république soviétique. Plusieurs milliardaires ont ainsi interdiction de financer des partis politiques ou encore de rencontrer en privé des hauts fonctionnaires.

Mais le président ukrainien doit faire face à une forte opposition, notamment de la Cour constitutionnelle. En octobre 2020, saisie par des députés prorusses, l'institution avait invalidé une série de mesures anticorruption, dont la responsabilité pénale des fonctionnaires coupables de déclarations de revenus mensongères.

"Un moment existentiel" pour l'Ukraine

Pour l'Ukraine, la poursuite des réformes anticorruption entamées en 2014 apparaît aujourd'hui comme un enjeu vital, non seulement pour continuer à bénéficier du soutien occidental mais également pour espérer intégrer les rangs de l'Union européenne et de l'Otan.

Saluant les mesures déjà en place pour créer "une machine anti-corruption impressionnante", lors d'un discours début juillet devant les députés ukrainiens, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a encouragé Kiev a accéléré le rythme des réformes. Étape indispensable avant de pouvoir espérer prétendre à un avenir européen.

"Il y a de formidables institutions mais il faut pouvoir les sécuriser en sélectionnant les bonnes personnes, notamment au sein des tribunaux", assure Laurence Fabre.

>> À lire : L'adhésion de l'Ukraine à l'UE, un chemin semé d'embûches

Selon certains experts, le conflit avec la Russie, qui a contribué à cimenter l'unité du peuple ukrainien, pourrait favoriser la lutte contre la corruption engagée par le gouvernement de Kiev. "C'est un moment existentiel. Les Ukrainiens se battent pour leur pays, leur liberté, leur famille, je ne crois pas que la corruption sera tolérée. Il y aura des lanceurs d'alerte pour arrêter cela. Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de tentations", affirme l'ancienne ambassadrice américaine en Ukraine, Marie Yovanovitch, interrogée par le New York Times.

"Nous allons prendre très au sérieux la reconstruction de l'Ukraine, la réforme de l'Ukraine", a déclaré le conseiller de Volodymyr Zelensky, Alexander Rodnyansky, à l'AFP en marge de la conférence de Lugano. "L'adhésion à l'UE est une motivation tellement forte que les gens comprendront et soutiendront toute grande transformation ou réforme nécessaire pour atteindre ce but."

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Le Figaro

Tour de France : l'effroyable choc entre un coureur et un spectateur très imprudent dans l'étape des pavés

Gilles Festor

Daniel Oss a percuté de plein fouet et à très haute vitesse un spectateur sur un secteur pavé. Souffrant d'une fracture, il a été contraint à l'abandon, comme l'Autrichien Michael Gogl, qu'il a entraîné dans sa chute.

Tard dans la soirée mercredi, la formation TotalEnergies a annoncé l'abandon, à l'issue de la cinquième étape, de l'un de ses coureurs, Daniel Oss, souffrant d'une fracture de la vertèbre cervicale. L'Italien devra être immobilisé plusieurs semaines après avoir été victime d'une terrible chute au cours de l'étape des pavés dans le Nord. Au vu du choc extrêmement violent que le coureur a subi, l'état de santé de ce spécialiste de classiques est presque rassurant.

Alors que la course se durcissait et que le peloton commençait à s'éparpiller sur les pavés au rythme des crevaisons, ennuis mécaniques et chutes, Oss a tenté, comme beaucoup de coureurs, d'éviter la partie la plus cassante de la route en empruntant les bordures. Une prise de risques qui a tourné à la catastrophe lorsque le Transalpin s'est déporté légèrement sur la droite de la chaussée, déstabilisé dans un premier temps par la présence d'un spectateur déjà trop avancé.

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Perdant alors partiellement le contrôle de son vélo, Oss a ensuite percuté de plein fouet un autre spectateur à peine deux mètres plus loin, casque contre visage, occupé à prendre une photo. Dans un fracas effrayant, le coureur de la formation française est violemment tombé au sol, entraînant dans sa chute l'Autrichien Michael Gogl (Alpecin) qui le suivait de très près.

Ce dernier, a abandonné avant d'être transporté à l'hôpital où une fracture de la clavicule et de l'os iliaque ont été diagnostiqués. Choqué, Oss, a, lui, pu repartir et même rallier l'arrivée mais les examens ont révélé une fracture l'obligeant à mettre un terme à son aventure sur le Tour 2022.

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France24 - Monde

Reportage : avec les gendarmes français qui documentent les crimes de guerre en Ukraine

Publié le : 07/07/2022 - 02:50

Catherine NORRIS-TRENT Suivre Pauline GODART Pauline GODART

Dans la région de Kiev d'où les troupes russes se sont retirées début avril, des investigations sont en cours pour documenter les crimes de guerre commis par Moscou. Pendant six semaines, les experts français de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale ont travaillé dans les bâtiments détruits, les maisons, munis de leurs équipements ultramodernes. Ils ont accumulé de très nombreuses preuves, qu'ils ont remises à la justice ukrainienne. France 24 les a suivis.

>> À lire aussi, notre webdocumentaire : "Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?"

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L'Humanité

Pour une baignade sans risque, attention à l’hydrocution

Actu

Accident très fréquent l’été lorsque le soleil est au zénith, l’hydrocution concerne les jeunes comme les adultes. Voici quelques astuces pour échapper à ce choc thermique qui peut s’avérer très dangereux.

Théo Gobbi

«Tu dois attendre au moins trois heures avant d’aller te baigner. » Cette phrase dite ou entendue mille fois après un repas, l’été, a frustré plus d’un enfant. Et pour cause, la mer, les lacs et les piscines constituent un fragment indissociable des grandes vacances. Pourtant, même dans cette atmosphère estivale et festive, le danger n’est jamais loin et, avec plusieurs centaines de morts par an, l’hydrocution en est un à ne pas négliger. L’hydrocution est avant tout liée à un choc thermique. Dans ce cas précis, c’est la différence entre l’exposition prolongée au soleil et l’entrée subite dans l’eau plus fraîche qui cause cette réaction. Plus précisément, le refroidissement brutal du corps, donc des artères dilatées, cause un resserrement de ces artères provoquant une moins bonne circulation sanguine et un ralentissement du rythme cardiaque.

La syncope ou l’AVC

Les conséquences peuvent aller de la simple perte de connaissance (syncope) à l’arrêt cardio-vasculaire. Dans l’eau, sans surveillance, ces situations conduisent inéluctablement à la noyade. En ce qui concerne la fameuse idée reçue selon laquelle se baigner juste après avoir mangé augmenterait les risques d’hydrocution, elle est relativement fausse. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le fait de manger augmente la température corporelle, notamment pendant la digestion, et que l’heure du déjeuner coïncide souvent avec le moment de la journée où le soleil est à son zénith. Manger avant d’aller se rafraîchir dans l’eau creuse légèrement l’écart de température.

Les heures brûlantes

Les risques d’hydrocution ne se trouvent pas au détour de chaque coin d’eau, mais quelques conseils sont à suivre. Pour des raisons évidentes, il faut avant tout éviter de s’exposer au soleil trop longtemps, surtout entre 11 heures et 17 heures, lorsque la chaleur est à son apogée. L’entrée dans l’eau doit se faire de manière progressive et non rapide, en se mouillant les cheveux, la nuque, les épaules et les bras, pour habituer le corps à la température plus fraîche. Il est déconseillé de se baigner après avoir consommé de l’alcool, car ce dernier fait aussi grimper le thermomètre corporel et diminue les réflexes.

Les personnes les plus à risques sont les enfants, qu’il faut surveiller sans relâche, les personnes âgées et celles ayant eu ou souffrant de problèmes cardiaques. Une fois dans l’eau, l’hydrocution peut se traduire par divers symptômes, comme une sensation de vertige et de malaise, des frissons, une grande fatigue ou encore par des crampes musculaires. Il faut alors immédiatement sortir de l’eau et, si possible, se rendre auprès du surveillant de baignade, s’il y en a un. Si on est témoin d’une potentielle hydrocution, ou au moins d’un malaise dans l’eau, il faut sortir la personne, l’allonger, la réchauffer et effectuer les gestes de premiers secours après avoir appelé l’un des numéros d’urgence.

Santé
Le Figaro

Double meurtre près de Tarbes : «Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement», selon le procureur

Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants d'une des victimes, avec qui il était en instance de divorce. Il a pris la fuite et demeure activement recherché en France et en Espagne.

Un homme et une femme, tous deux enseignants au collège Desaix de Tarbes, ont été tués par balles lundi 4 juillet à Pouyastruc, petit village de 700 âmes des Hautes-Pyrénées : le premier chez lui et la deuxième dans une rue à proximité, a-t-on appris mardi 5 juillet auprès du parquet, qui a ouvert une enquête pour double homicide. Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants de la seconde victime, avec qui il était en instance de divorce.

Retrouvés en pleine rue et à son domicile

Lors d'une conférence de presse donnée mercredi après-midi au palais de justice de Tarbes, le procureur Pierre Aurignac a confirmé que «les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement depuis quelques semaines dans le cadre d'un voyage scolaire», accréditant la thèse d'un crime sur fond de rivalité amoureuse. «L’enquête se dirige dans la sphère familiale», a précisé le magistrat.

Le suspect, âgé d'une trentaine d'années, serait arrivé à moto au niveau du domicile de son rival, âgé de 55 ans, pour abattre les deux enseignants. Sa compagne, qui avait 32 ans, a été retrouvée lundi en fin d'après-midi gisant dans une rue de Pouyastruc par des voisins qui ont alerté les gendarmes. Arrivés sur place, ceux-ci ont en outre découvert le quinquagénaire, décédé dans sa maison, quelques mètres plus loin.

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Gabriel Fourmigué et Aurélie Pardon étaient respectivement professeurs d'éducation physique et de français. Lui, originaire du Gers, était connu pour ses exploits sportifs. Il avait remporté le championnat du monde junior de bobsleigh, avant de représenter la France aux Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992 et à ceux de Lillehammer, en Norvège, en 1994.

«Un fait divers affreux»

L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse. Le parquet de Tarbes doit se saisir jeudi au profit de celui de Pau tandis qu'une instruction judiciaire pour «assassinat» doit être ouverte dans la foulée.

Au total, une «soixantaine de gendarmes» est mobilisée pour «localiser le plus rapidement possible» le suspect, selon une source de gendarmerie. Cédric T. est également traqué par les forces de l'ordre près de Jaca, dans la province d'Aragon en Espagne comme l'a confirmé le procureur lors de son point avec la presse. «Il est recherché sur le secteur de Jaca, en Espagne, mais également dans notre département et les départements voisins», a-t-il dit. Cet ouvrier dans une usine, natif d'Arles et amateur de tir sportif, est considéré comme «dangereux». «Nous ne connaissons pas ses volontés actuelles. Est-ce qu'il est suicidaire ou est-ce qu'il veut échapper à ses responsabilités? Nous l'ignorons», a détaillé Pierre Aurignac. Et de préciser qu'un contact avait été établi avec le suspect - qui est par ailleurs un ancien militaire -, mais celui-ci a rapidement été rompu.

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Au collège Desaix, une cellule de soutien psychologique a été mise en place mardi pour accueillir les enseignants, élèves et parents d'élèves qui étaient sous le choc. Le double homicide s'est produit lundi alors que les élèves de 3e célébraient la fin de l'année scolaire avec un bal dans l'établissement. «Réaction de tristesse et de compassion pour les familles des enseignants, les collègues et élèves», a indiqué à l'AFP le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, qui était en visite dans un lycée de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). «Pour le reste, il s'agit d'un fait divers affreux, compassion et sympathie vont à celles et ceux qui les connaissaient», a-t-il ajouté. Le recteur de l'académie de Toulouse, Mostafa Fourar, s'est rendu sur place, accompagné du préfet des Hautes-Pyrénées, Rodrigue Furcy, et a exprimé «sa très vive émotion et son immense tristesse», selon un communiqué.

Italie : un glacier s'effondre dans les Alpes, au moins six morts

Huit blessés sont également à déplorer, ont précisé les autorités italiennes, sans donner de précisions sur la nationalité des victimes.

Regarder la vidéo

Disparition de Tiphaine Véron au Japon : quatre ans plus tard, la fin des investigations annoncée

La juge d'instruction a signifié à la famille quelle n'irait pas au Japon sur les traces de la trentenaire et que l'enquête était sur le point de se terminer.

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L'Humanité

Des remèdes naturels aux bobos estivaux

Actu

Que l’on s’échappe vers la mer, la campagne ou que l’on gravisse des montagnes, pensez à embarquer une trousse à pharmacie, la plus naturelle possible, dans la valise. Nos recommandations pour partir tranquille.

Marie Mersier

Pour ne pas crier au secours en pleine randonnée ou pour soulager les divers maux liés au transport, au soleil qui cogne et aux moustiques, chacun aura l’art et la manière de composer sa trousse à pharmacie en fonction de sa destination.Désinfectant, compresses et pansements stériles, pansements contre les ampoules, thermomètre, collyres et antipyrétiques composeront la trousse de secours de base. Sans oublier un bon écran solaire dénué de filtres chimiques, ainsi qu’un répulsif contre les tiques, une pince à tiques et la pompe à venin. Ensuite, il conviendra d’agrémenter ce nécessaire de remèdes naturels.

Lavande aspic et menthe poivrée

Du côté des huiles essentielles qui, nous le rappelons, se manipulent toujours avec précaution (1), celle de menthe poivrée sera particulièrement efficace contre les maux des transport ou de tête. Elle s’utilise de la façon suivante : une goutte pour masser les tempes si l’on a des céphalées, deux gouttes déposées sur un mouchoir que l’on inhalera en voiture, si les nausées sont du voyage. On la recommande également en cas d’inconfort digestif lié au changement d’alimentation durant l’été, en la consommant sur un sucre ou une cuillérée de miel.

La lavande aspic est également un essentiel : 2 gouttes directement sur les piqûres d’insecte et de méduse, le plus vite possible et à renouveler toutes les 5 minutes pendant une demi-heure. Par ailleurs, 20 gouttes dans 30 ml de macérat de millepertuis, voilà une merveilleuse huile qui apaisera les coups de soleil (2). Attention, le millepertuis étant photosensibilisant, il convient de ne pas s’exposer après l’application.

Anti-infectieuse, antivirale, antibactérienne, antifongique, bref l’huile essentielle de tea tree est une indispensable. Elle peut s’utiliser pure sur une plaie infectée (quelques gouttes), un aphte ou un bouton d’acné. En diffusion dans la maison, c’est un parfait répulsif pour les insectes, tout comme la citronnelle de Java. Plus onéreuse mais très utile, l’huile essentielle d’hélichryse italienne n’a pas son pareil pour soulager hématomes et bleus (1 à 2 gouttes pures ou diluées dans une huile végétale, directement sur la zone, à utiliser de façon ponctuelle chez les enfants de moins de 6 ans et pas plus de trois fois par jour).

Cicatriser et hydrater la peau

Quelques tubes seront par ailleurs du voyage : un gel à l’arnica pour les coups, les bleus, les muscles endoloris. Le gel d’aloe vera s’appliquera lors de coups de soleil, blessures et piqûres car il régénère la peau, la cicatrise et l’hydrate. Quant à l’argile verte qui est antiseptique, elle a la capacité d’absorber les toxines et de favoriser la cicatrisation. Elle s’utilisera sous forme de cataplasmes, si l’on a une plaie, une brûlure, une tendinite ou une entorse. Enfin, le charbon actif sera idéal si vous rencontrez des troubles digestifs, ainsi que la propolis en cas de maux de gorge.

Bien-être
France24 - Monde

Le procès du viaduc effondré de Gênes s'ouvre en Italie

Publié le : 07/07/2022 - 07:54Modifié le : 07/07/2022 - 08:19

FRANCE 24 Suivre

Le procès de l'effondrement du pont autoroutier de Gênes s'ouvre jeudi en Italie pour déterminer, quatre ans après, les responsabilités de cette catastrophe qui a coûté la vie à 43 personnes.

Les images choc de l'effondrement du pont de Gênes, qui a tué 43 personnes, ont fait le tour du monde. Quatre ans plus tard, un procès hors normes impliquant 59 prévenus s'ouvre, jeudi 7 juillet, dans cette ville portuaire italienne pour en déterminer les responsabilités.

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, un axe essentiel pour les trajets locaux et le trafic entre l'Italie et la France, s'écroule, précipitant dans le vide des dizaines de véhicules et leurs passagers.

La tragédie jette alors une lumière crue sur le piètre état des infrastructures de transport en Italie et le rôle trouble de la société Autostrade per l'Italia (Aspi), accusée de ne pas avoir entretenu l'ouvrage d'art pour faire des économies au mépris de la sécurité.

"Le pont Morandi était une bombe à retardement. Vous pouviez entendre le tic-tac, mais vous ne saviez pas quand elle allait exploser", a déclaré en février Walter Cotugno, l'un des procureurs.

Pour lui, il ne fait aucun doute que les dirigeants d'Autostrade et de la société d'ingénierie Spea, chargée de la maintenance, "étaient conscients du risque d'effondrement", mais qu'ils ont rechigné à financer des travaux afin de "préserver les dividendes" des actionnaires.

Le constat de l'enquête des magistrats est accablant : "Entre l'inauguration (du pont) en 1967 et l'effondrement – donc 51 ans plus tard –, il n'a pas été procédé aux interventions de maintenance minimales pour renforcer les haubans du pilier numéro 9", qui s'est affaissé le jour du drame.

Un témoin de taille, le nouveau patron et cadre d'Autostrade depuis 2015

La plupart des mis en cause convoqués par le tribunal de Gênes sont des cadres et des techniciens des deux sociétés, dont le directeur général d'Autostrade de l'époque, Giovanni Castellucci, parti avec une indemnité de 13 millions d'euros, ainsi que l'ancien patron de Spea Antonino Galata et des fonctionnaires du ministère des Infrastructures.

Ils sont poursuivis notamment pour homicide involontaire, atteinte à la sécurité des transports et faux en écriture publique. La durée du procès est estimée à deux ou trois ans.

Pour Giovanni Paolo Accinni, l'un des avocats de Giovanni Castellucci, l'acte d'accusation "tombera comme une feuille d'automne" si le procès est "équitable" et "protège non seulement les victimes, mais aussi les innocents".

>> À voir : "Après l'effrondrement du viaduc, la vie peine à reprendre à Gênes"

Mais l'accusation pourra compter sur un témoin de taille : Roberto Tomasi, successeur de Giovanni Castellucci et cadre d'Autostrade depuis 2015, qui affiche sa volonté de tourner la page et qui pourrait s'avérer encombrant pour son prédécesseur.

Autostrade appartenait au moment du drame au groupe Atlantia, contrôlé par la richissime famille Benetton, qui a fini par céder sa part en mai à l'État, poussé vers la sortie sous la pression de la classe politique et la vindicte populaire.

"La vie de mon fils n'a pas de prix, je veux un vrai procès"

Si leurs anciens dirigeants se retrouvent sur le banc des accusés, les sociétés Autostrade et Spea échappent en revanche au procès grâce à un accord à l'amiable conclu avec le parquet, prévoyant le paiement de 29 millions d'euros à l'État.

Pour Raffaele Caruso, avocat du Comité des proches des victimes du pont Morandi, ce pacte "constitue une première reconnaissance de responsabilité" de la part des deux sociétés. "C'est l'un des procès les plus importants de l'histoire récente de l'Italie, en ce qui concerne le nombre de mis en cause, l'ampleur de la tragédie, et au regard de la blessure infligée à toute une ville", a-t-il déclaré à l'AFP.

>> À voir : "En images : l'effondrement du pont de Gênes, une catastrophe nationale"

Seules deux familles de victimes ont refusé d'accepter les indemnisations proposées par Autostrade, qui a déboursé plus de 60 millions d'euros à ce titre.

Egle Possetti, présidente du Comité des proches des victimes, a décliné l'offre pour ne pas perdre la possibilité de se constituer partie civile et de peser sur le procès. "Je suis sûre que beaucoup, pas tous, savaient que le pont allait s'écrouler un jour, et certains ont fait semblant de ne pas le voir", confie-t-elle, amère, à l'AFP.

L'autre refus est venu de Roberto Battiloro, qui a perdu dans le drame son fils Giovanni, un jeune vidéaste de 29 ans, et qui s'est vu proposer un million d'euros : "La vie de mon fils n'a pas de prix, je veux un vrai procès."

Avec AFP

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Italie : deux ans après son effondrement, le nouveau viaduc de Gênes a été inauguré

En images : l'effondrement du pont de Gênes, une catastrophe nationale

ITALIE

Un an après, l'Italie commémore l'effondrement du pont de Gênes en pleine crise politique

Le Figaro

Cible récurrente des écologistes, le Tour de France se démène pour devenir plus vert

Gilles Festor

RÉCIT - Pour faire chuter son impact sur l’environnement, les organisateurs de la course font feu de tout bois.

«Je suis fatigué de ces prises de parole, moi qui adore le Tour de France. Je ne supporte pas ce mépris, cette façon d’insulter les classes populaires. Il y a là un mépris de classe absolument insupportable.» Ce plaidoyer en faveur du Tour entendu il y a un peu moins de deux ans sur les ondes de Franceinfo ne sort pas de la bouche de Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve, mais de… Yannick Jadot.

Le député européen d’Europe Écologie-Les Verts tentait alors de remettre un peu d’ordre dans ses rangs après une énième saillie d’un élu, Jacques Boutault (adjoint à la mairie de Paris Centre), dénonçant un événement «très polluant», distribuant  des gadgets inutiles en mettant en scène des  athlètes hyper dopés».

Le bon sens est essentiel. Le Tour se nourrit des beautés de la France. On n’a pas envie d’abîmer celles de notre pays

Depuis plus d’une décennie, la Grande Boucle subit les foudres des Verts pointant du doigt l’impact écologique de cette gigantesque machine itinérante composée de 4500 personnes. En 2009 déjà, le parti politique Génération Écologie s’était élevé contre «l’irresponsabilité environnementale des organisateurs». En 2019, 34 députés soutenus par six organisations non gouvernementales s’insurgeaient contre la distribution de 18 millions de goodies, ces cadeaux publicitaires offerts le long des routes. Le torpillage en règle s’est accéléré en 2020 avec la petite phrase de Grégory Doucet, maire EELV de Lyon qualifiant le Tour de Franc de rendez-vous «machiste et polluant».

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Quelques semaines auparavant, la maire socialiste de Rennes, avait renoncé à accueillir le départ de l’édition 2021 pour des raisons environnementales autant que sociétales, en regrettant «l’image dégradante de la femme» véhiculée pendant trois semaines, la faute aux hôtesses sur les podiums. Le désistement avait profité à la ville de Brest, qui avait donné le coup d’envoi de la course.

«Cela fait une dizaine d’années que l’on essaie de s’améliorer dans ce domaine. On n’a pas la prétention d’être parfait, mais de nombreuses mesures ont été prises. La direction est évidente, mais on ne peut pas aller plus vite que la musique», se défend Christian Prudhomme, se sachant très attendu sur cette thématique. «Après, si on tape sur toutes les épreuves qui marchent, il va y avoir un petit problème. Dans tous les domaines, et pas uniquement le sportif, insiste le patron de l’épreuve. Le bon sens est essentiel. Le Tour se nourrit des beautés de la France. On n’a pas envie d’abîmer celles de notre pays.»

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Symbole du folklore, mais aussi de la gabegie consumériste dénoncée par ses détracteurs, la caravane, avec son cortège de 150 véhicules sur 10 km, s’est pliée aux nouvelles normes environnementales adoptées par Amaury Sport Organisation, signataire de la charte ministérielle ambitieuse de 15 engagements écoresponsables des organisateurs d’événements (mobilité durable, respect des zones sensibles traversées, gestion des déchets, accueil d’une partie handicap…).

Un serrage de ceinture

Plus de 10 millions de goodies seront encore distribués cette année, mais leur nature a évolué. «On met en avant les objets utiles en retirant ceux à usage unique et en incitant l’utilisation du bois, comme pour les porte-clés. On doit trouver un juste milieu, car le plastique a aussi ses vertus. Il ne faut pas être radical, tous les goodies sont validés par le Tour avant d’être produits par les partenaires. Cela fait des années que les emballages ont été enlevés sur la grande majorité des produits hors alimentaires», détaille Karine Bozzacchi, responsable RSE (responsabilité sociétale des entreprises) des courses cyclistes chez ASO.

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«Certains goodies ont été supprimés depuis longtemps, comme les clap-clap gonflables pour faire du bruit et qui crèvent. C’est vrai, il est arrivé que les objets finissent par terre», ajoute la responsable, confiant que ce serrage de ceinture aboutit parfois à quelques incompréhensions. «Quand on passe dans les zones protégées Natura 2000 et que la caravane interrompt la distribution de goodies, les caravaniers se font insulter…», détaille-t-elle.

La dernière étude menée par Amaury Sport Organisation a évalué à 216.000 tonnes le bilan carbone du grand rendez-vous estival en 2021 (un programme de compensation des émissions de CO2 par reforestation a été lancé). Il confirme une tendance lourde à la baisse, d’environ de 37 % sur dix ans. En 2013, ce bilan avait été chiffré à 341.000 tonnes, à l’occasion de l’édition centenaire avec un départ en Corse et un transfert par ferry en France. À titre de comparaison, la Coupe du monde de football au Qatar pourrait produire 3,6 millions de tonnes de CO2, selon un rapport de la Fifa, soit 70 % de plus que celle du Mondial russe en 2018! Les Jeux olympiques de Paris 2024 ambitionnent de ne pas dépasser 1,5 million de tonnes alors que les 24 Heures du Mans, qui visent la neutralité carbone en 2030 grâce à un plan très ambitieux de réduction des émissions, génèrent 36 000 tonnes de CO2.

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Pour faire chuter son impact sur l’environnement, le Tour de France a fait feu de tout bois, du remplacement des bracelets en plastique par du tissu jusqu’à la transformation, essentielle, de la flotte de véhicules de l’organisation, en passant par l’éradication des pailles plastique, substituées par le bambou. «100 % des véhicules sont hybrides ou électriques cette année. Nous étions à 85 % en 2021. Les camions de l’organisation répondent à la dernière norme écologique et on passe en biocarburant, mais il n’est malheureusement pas disponible partout en France. On est à 25 %, l’année prochaine on rajoutera 25 %», explique Karine Bozzacchi. Aujourd’hui, la flotte des véhicules de l’organisation, des équipes, de la logistique et de la sécurité ne constitue plus que 1,7 % du bilan carbone. Une part négligeable. Le CO2 généré par l’activité médias, les partenaires, la caravane publicitaire, le village et les invités et les autres animations représente 4,2 % de ce bilan. Les 94,1 % restants sont à attribuer aux téléspectateurs, internautes et spectateurs. Le vrai point noir de cette étude, car les marges de manœuvre sont minces pour agir sur ce troisième périmètre.

«Sur ce point précis, la tâche est compliquée, reconnaît Karine Bozzacchi. Contrairement à des événements fixes, comme ceux du Stade de France ou à Roland Garros, nous n’avons aucun contact direct avec le public se rendant au bord des routes alors que nous devons vraiment agir sur la mobilité en privilégiant les transports en commun en ville. L’itinérance est une vraie complexité pour trouver le bon interlocuteur.» Une plateforme de covoiturage a le mérite d’exister, comme la présence d’un parking à vélo d’une centaine de places dans les villes, mais ces initiatives ne concernent qu’une infirme partie des 10 à 12 millions de spectateurs massés sur les bords des routes chaque année. La région des Hauts-de-France a mis en place un passe TER permettant de circuler librement entre Dunkerque, Saint-Omer et Calais pour le parcours de mardi, mais l’accès aux étapes hors des grandes agglomérations ou en montagne par des centaines de milliers de vacanciers se fait surtout en voiture ou en camping-car.

La question du nettoyage des déchets après le passage de la foule a aussi fait l’objet d’une attention particulière avec la multiplication des zones de collecte et la sensibilisation à l’adoption de bonnes pratiques du public, mais aussi des coureurs. Aux stars du peloton de montrer l’exemple. Le Maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo-Visma) a ainsi été sanctionné dimanche dernier par le jury des commissaires pour un «jet de déchet» hors des zones prévues à cet effet avec une amende de 500 francs suisses et un retrait de 25 points au classement UCI. En cas de récidive, le Belge pourrait perdre une minute au classement général. Et, s’il est pris par la patrouille une troisième fois, il serait purement et simplement exclu du Tour.

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Herbes à la fraîche

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On les cueille sur les balcons et dans les jardins, elles parfument nos plats ou infusent l’eau de leurs saveurs délicates : les herbes aromatiques se dégustent tous les jours.

Marie Mersier

Basilic, menthe, thym, persil, romarin… Synonymes de fraîcheur, de goûts d’ailleurs ou de soirées réconfortantes autour d’une tisane, les herbes aromatiques sont un trésor à intégrer dans notre cuisine quotidienne et nos rituels « bien-être ». En effet, au-delà d’un riche éventail de saveurs qui réveillent en deux secondes nos assiettes, les herbes réveillent également nos corps et leur vitalité. Tout d’abord, elles constituent une très bonne source de chlorophylle, substance antioxydante qui lutte contre les méfaits des radicaux libres et favorise une bonne digestion. Bien que l’on ne parle pas ici d’herboristerie, les bienfaits des plantes sont indiscutables, d’autant plus si on les consomme sous forme d’infusions froides ou chaudes. La menthe poivrée est connue pour son intérêt diurétique et son action bénéfique sur la digestion ; le persil plat et le romarin favorisent l’élimination des toxines ; la verveine citronnelle apaise.

Alors cueillons, cuisinons et buvons à notre santé ! Si vous avez un jardin ou un petit coin de balcon, n’hésitez pas et semez ou bien – option plus simple – rempotez. Néanmoins, à chaque plante ses spécificités et besoins en eau, lumière et chaleur. Exemple : le basilic, la coriandre, le persil ou la menthe nécessitent un arrosage régulier, alors que le thym apprécie la chaleur. Par ailleurs, la menthe qui aime s’étendre aura besoin d’un pot ou d’emplacement bien à elle. Il existe également des jardins potagers d’intérieur afin de faire pousser vos herbes aromatiques été comme hiver. Achat un peu onéreux, certes, mais intéressant sur le long terme et plus écologique que les herbes emballées sous plastique disponibles en grande surface. Enfin, si vous achetez vos herbes aromatiques chez un primeur, privilégiez si possible celles provenant de l’agriculture biologique.

Dans l’huile ou dans le sel

Afin de les conserver ou de les consommer au fil du temps, voici quelques astuces : après avoir rincé le bouquet d’herbes de votre choix, enroulez-le dans un torchon humide à réhumidifier tous les jours, puis direction le bac à légumes. Fraîcheur garantie une semaine ! Pratique et sans gâchis, vous pouvez également concocter des « glaçons » d’huile : lavez, séchez et effeuillez les herbes, répartissez-les dans les alvéoles d’un bac à glaçons, puis recouvrez-les d’un peu d’huile d’olive et conservez-les au congélateur. Il est également possible de faire infuser des herbes fragiles comme la coriandre, la sauge ou l’estragon dans de l’huile de pépins de raisin ou d’olive. Et, pourquoi ne pas faire sécher, tête en bas, dans un endroit sec et ventilé, le fruit de vos récoltes? Ces herbes séchées agrémenteront des plats ou, mixées avec de la fleur de sel, feront un délicieux sel parfumé.

Côté cuisine, ce ne sont pas les recettes à base d’herbes fraîches qui manquent. Elles ont surtout le chic de booster n’importe quelle préparation qui manquerait de tonus. Une assiette de légumes verts à laquelle on ajoute de la menthe et de la coriandre ciselées : c’est un régal. Un plat de pâtes auquel on ajoute un pesto de basilic fait maison et c’est l’Italie qui s’invite à table. Taboulé, poulet à l’estragon, couteaux à l’ail et au persil, salade de pommes de terre à la ciboulette et au cerfeuil, poissons au four et branches de romarin… les herbes fraîches n’ont pas leur pareil pour exalter nos repas d’été.

Un pot qui dépote. Le pesto vert

Quand le temps presse et que l’on n’a pas forcément le joli bouquet de basilic et le bon parmesan sous la main, un pot de pesto tout prêt peut sauver un repas. Oui, mais pas n’importe quel pesto ! Sans additifs, ni ingrédients ultratransformés, avec du basilic français, du parmesan italien et des noix de cajou 100 % tracées et cultivées au Vietnam, ce pesto tout vert ne nous la fait pas à l’envers. Il sera délicieux sur des pâtes, des gnocchis, des légumes grillés ou même avec un filet de poisson et une viande blanche grillée.

www.omie.fr

Élixir de plantes. Romarin, thym & Cie

De bon matin, après le repas, à l’heure du thé, pour favoriser l’allaitement, le repos, la digestion… les tisanes accompagnent nos nuits, mais aussi nos journées. D’autant plus lorsqu’elles ont le bon goût de révéler le meilleur des plantes comme celles des 2 Marmottes. Thym, romarin, fenouil, mélange « Détox », « Retour de soirée », « Peace Mémé »… voici des sachets qui s’adaptent à toutes nos envies.

www.les2marmottes.frBon et sain
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En direct : poursuite de l'évacuation de Sloviansk face aux avancées russes

Publié le : 07/07/2022 - 07:00Modifié le : 07/07/2022 - 10:08

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Les civils ont continué mercredi d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit. Suivez en direct les derniers développements de la guerre en Ukraine.

  • 9 h 03 : Jacinda Ardern fustige "l'échec" de l'ONU et la Russie

La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a fustigé "l'échec" de l'ONU à empêcher la guerre en Ukraine, et a accusé la Russie d'avoir imposé au Conseil de sécurité sa position "moralement corrompue".

Jacinda Ardern, qui critique depuis longtemps le droit de veto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), a renouvelé son appel à une réforme des Nations unies.

  • 7 h 14 : la Russie prend part à un sommet qui devrait être dominé par la guerre en Ukraine

Les ministres des Affaires étrangères du G20 se réunissent jeudi et vendredi à Bali, en Indonésie, pour participer à un sommet qui devrait être assombri par la guerre en Ukraine.

La ministre allemande des Affaires étrangères a déclaré que la Russie ne devrait pas utiliser le sommet comme une plate-forme, en raison du conflit en Ukraine. Ce sera la première fois que les ministres des Affaires étrangères du G20 rencontreront le ministre russe Sergueï Lavrov depuis que la Russie a lancé son invasion de l'Ukraine en février.

  • 6 h 01 : plus de 70 millions de personnes dans le monde tombées dans la pauvreté en trois mois

La flambée des prix de l'alimentation et de l'énergie dans le monde a fait plonger dans la pauvreté depuis mars – en seulement trois mois – 71 millions de personnes vivant dans des pays à revenus faibles, indique un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) publié jeudi.

Cette accélération de la pauvreté "est considérablement plus rapide que le choc de la pandémie de Covid-19", note le Pnud dans un communiqué, qui impute en partie à la guerre en Ukraine la flambée des prix, ce que dément la Russie.

  • 2 h 52 : reportage avec les gendarmes français qui documentent les crimes de guerre en Ukraine

Dans la région de Kiev, où les troupes russes se sont retirées début avril, des investigations sont en cours pour documenter les crimes de guerre commis par Moscou. Pendant six semaines, les experts français de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale ont travaillé dans les bâtiments détruits, les maisons, munis de leurs équipements ultramodernes. Ils ont accumulé de très nombreuses preuves, qu'ils ont remises à la justice ukrainienne. France 24 les a suivis.

  • 1 h 05 : l'évacuation des civils de Sloviansk se poursuit face aux avancées russes

Les civils continuent d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine. Cette ville est le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit.

"L'évacuation est en cours. Nous sortons des gens de la ville chaque jour", a déclaré son maire, Vadim Liakh. "Il reste en ce moment 23 000 habitants" à Sloviansk, qui en comptait environ 110 000 avant le conflit, a-t-il ajouté dans une vidéo. Depuis le début des hostilités, "17 sont morts et 67 ont été blessés".

Dans cette cité bombardée depuis plusieurs semaines, "les infrastructures essentielles fonctionnent toujours, mais il n'y a plus de réseau central d'approvisionnement en eau depuis un mois et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité", a souligné Vadim Liakh.

"Mon principal conseil : évacuez !", avait lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, à l'adresse de la population de Sloviansk, soulignant que, "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardements".

Avec AFP

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Valeurs Actuelles

« On a tout perdu » : à l’Assemblée nationale, Les Républicains recherchent désespérément un second souffle

Un brouhaha s’élève de la salle des Quatre Colonnes. Ce 22 juin, en pleine rentrée parlementaire, le très médiatique vestibule de l’Assemblée nationale regorge de caméras et de micros. Les élus du Rassemblement national pavoisent à la sortie de la salle des séances. Les rires des députés de la Nupes tranchent avec la solennité des lieux. Au milieu de ce parterre de nouveaux visages, deux grognards, l’air hagard, observent le spectacle.

Les députés du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, Patrick Hetzel et Raphaël Schellenberger, progressent à tâtons sur les carreaux marbrés de la salle des Quatre Colonnes. Ces deux élus font partie des rares rescapés des Républicains. Les connaisseurs aguerris des rouages parlementaires se ruent vers eux. Ils tendent leurs microphones dans leur direction. Presque soulagés d’être interpellés, comme leurs nouveaux petits camarades, ils étaient pourtant prêts à tourner les talons avec, au cas où, leurs téléphones en main. Les questions des journalistes fusent avec le même sujet en toile de fond : les LR vont-ils succomber aux sirènes du macronisme ? Le député Hetzel et vice-président du groupe est interloqué par ces déclarations. « Il y a la volonté d’aller vers une véritable indépendance de notre groupe, réaffirme-t-il auprès de Valeurs actuelles. Il n’y a pas si longtemps, celui-ci a été marqué par la trahison de son président. Il n’y aura pas de ‘‘en même temps’’. » Voilà l’ambiance qui accompagne le groupe LR à l’Assemblée nationale. Sur le papier, la formation se rêve en faiseur de rois, mais dans les faits son influence est considérablement réduite.

Un déclin progressif minoré par les gros bonnets du parti

En réalité, la famille politique anciennement présidée par Christian Jacob est en perdition à la chambre basse. Il y a dix ans, à l’issue du mandat de Nicolas Sarkozy, ce groupe politique était fort de trois cent huit parlementaires : deux législatures plus tard, sa représentation se limite à une soixantaine d’élus. Une perte de poids symbolique et historique, mais malheureusement symptomatique de ces errances au fil des années. « Il n’y a pas eu de retour critique sur ces dix années d’opposition. Nous sommes désormais un groupe de soixante députés, cela veut dire que nous n’avons pas convaincu les Français. Il faut désormais porter des projets qui doivent être en phase avec la réalité politique du moment », avance Pierre-Henri Dumont. Parmi les points relevés par le député du Pas-de-Calais figure la question de « la légitimité politique ». Les élus de la rue de Vaugirard font face à une situation où « notre électorat populaire est parti vers le RN, quand les classes aisées se sont tournées vers la macronie », expose ce cadre.

Inexorablement, ce déclassement politique se répercute dans les rouages de la chambre basse. « Les Républicains sont dans la cour d’honneur depuis 1958. Ils sont attachés à cette place qui actuellement peut échoir au Rassemblement national », glisse un huissier du Palais-Bourbon. Il y a quelques semaines encore, LR figurait comme le premier groupe d’opposition avec ses cent un parlementaires. La formation présidée par Christian Jacob, puis Damien Abad, occupait certains postes clés, dont la vice-présidence et la commission des Lois. Quelques semaines plus tard, les cartes sont rebattues. Limité à ses soixante-deux députés, le groupe LR constate impuissant la perte d’influence de ces votes. Lors de l’élection pour la présidence de l’Assemblée nationale, Annie Genevard n’a pu compter que sur les seuls votes en provenance de son groupe. De son côté, Éric Ciotti, grâce à l’appui du Rassemblement national, a conservé son poste à la questure. Le député Philippe Gosselin est l’un des rares membres du groupe à avoir pu intégrer le bureau de l’Assemblée nationale, en occupant la fonction de secrétaire. « Ce n’est pas un bâton de maréchal, mais je suis content d’intégrer le bureau de l’Assemblée nationale pour la première fois. Et je suis le seul LR, en dehors de la questure. Ça compte vu notre poids numérique et pas nécessairement politique ! », confie l’intéressé.

« J’ai compris la difficulté de notre situation, quand j’ai vu que nous étions pris en étau entre le choix de la questure ou de la vice-présidence. (…) Maintenant, c’est fromage ou dessert. »

Plus amer, cet autre député LR se lamente en expliquant que sa famille politique « a tout perdu ». Avec cette position de quatrième groupe de l’Assemblée, cet élu explique que ce déclassement conduit à une diminution du temps de parole dans l’Hémicycle, à une réduction du nombre d’orateurs lors des questions au gouvernement ainsi qu’à un réaménagement de l’ordre des prises de parole en commission. « J’ai compris la difficulté de notre situation, quand j’ai vu que nous étions pris en étau entre le choix de la questure ou de la vice-présidence », avance un député, qui poursuit d’un ton sarcastique : « Maintenant, c’est fromage ou dessert. Ce ne sont plus les deux. »

Le déclin de cette ancienne force politique laisse-t-il entrevoir un redémarrage sur le fonctionnement du groupe ? La présidente par intérim et députée du Doubs, Annie Genevard, l’espère : « Quand on veut mettre en place un système, comme celui-là, il faut être fort. La majorité est en position de faiblesse. Il faut que nous soyons en mesure d’inventer un autre système pour assurer un climat de stabilité politique. » Le député du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, plus cash, estime que « le poids de l’opposition doit basculer du parti vers le groupe. Il y a nombre de voix singulières qui pourront se faire entendre et représenter véritablement notre parti. Nous ne devons plus avoir les mains qui flottent ».

Conflit de génération

Pour tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au groupe, les LR ont jeté leur dévolu sur la personne d’Olivier Marleix. Le député d’Eure-et-Loir est le nouveau chef de file des LR à l’Assemblée nationale. « Il va faire perdurer ce collectif dans les prochaines semaines », assure son vice-président et collègue, Patrick Hetzel. Les deux hommes ont travaillé ensemble pour l’ancien commissaire européen, Michel Barnier, lors de la campagne de désignation pour le congrès, l’hiver dernier. Ce choix d’Olivier Marleix, un très proche du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, coïncide avec la ligne du parti de s’affirmer comme une force politique indépendante au macronisme et aux extrêmes. Ce « cordon sanitaire » sera d’ailleurs tout l’enjeu du mandat du député d’Eure-et-Loire : « Nous sommes une force d’opposition qui sera dans la situation compliquée que l’on connaît, mais qui va se battre pour défendre les intérêts des Français. (…) Cette opposition se veut sans compromission. »

« Les barons ont castré cette génération qui rêve d’accéder au pouvoir »

Pour affirmer cette position dans l’Hémicycle, Olivier Marleix espère pouvoir compter sur « un groupe uni » et reposant « sur la même ligne politique ». Malgré ces belles promesses, le feu couve déjà dans le groupe. En cause : un duel à distance entre Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez. L’antagonisme de ces deux concurrents à la succession de Christian Jacob se répercute sur l’état d’esprit des parlementaires. En toile de fond, une animosité grandissante entre les cadres expérimentés, soutiens de Wauquiez, et les jeunes pousses avides de reconnaissance, poussés par Bertrand.

Le 22 juin, à l’occasion de l’élection du président de groupe, cette rivalité s’est illustrée dans les candidatures d’Olivier Marleix et son collègue député de l’Aisne, Julien Dive. La veille du vote, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et « les ténors du parti, dont Christian Jacob, ont appelé les députés pour les convaincre de voter Marleix. Ils ont tout fait pour que notre message ne soit pas entendu », déplore ce nouveau député LR. En réaction, la nouvelle génération, appuyée par le président de la région des Hauts-de-France, s’est réunit en conciliabule au café Bourbon pour désigner leur champion. Ce même Xavier Bertrand était présent le jour du vote dans l’établissement pour soutenir ses poulains. Au nom de leur sacro-sainte unité, le vice-président du groupe Patrick Hetzel assure qu’il « n’y a pas de danger de scission ». Plus sceptique, ce cadre de la majorité présidentielle estime que « les barons ont castré cette génération qui rêve d’accéder au pouvoir ».

LR repasse par la case apprentissage

À l’aube de l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, les députés Les Républicains rêvent encore de peser dans l’Hémicycle. Ils comptent mettre en avant leur bilan pour se parer d’une certaine expérience, se persuade le député des Alpes-Maritimes, Éric Pauget : « On a un environnement compliqué avec cent élus du Rassemblement national d’un côté et cent parlementaires d’extrême gauche de l’autre. Dans la tumulte que nous allons vivre, dans les semaines à venir, c’est plutôt bien d’avoir la présence de notre groupe. Il faut de la solidité et de l’expérience, c’est ce que nous incarnons. » En ce début de législature, le groupe LR arrive avec une série de quinze mesures sur la sécurité, la santé et le pouvoir d’achat. Dans leur viseur, le futur projet de loi du gouvernement sur cette dernière thématique. Au programme, ils comptent défendre la baisse des taxes sur le carburant, la baisse de la CSG des retraités, la conversion des RTT en salaire et accentuer la lutte contre la fraude sociale.

Pour défendre leurs positions et renforcer leur légitimité dans l’Hémicycle, Les Républicains comptent sur « un discours de la méthode », insiste Éric Pauget. Le député sudiste souhaite voir son groupe « être en réactivité et non pas en passivité pour ne pas tomber dans le piège du vote texte par texte ». Face à cet affaissement dans la chambre basse, la nouvelle présidente par intérim des Républicains, Annie Genevard, mesure le poids et l’influence encore exercés par LR au Sénat. Elle compte repenser le fonctionnement de l’appareil parlementaire de sa famille politique, en soumettant des propositions de lois communes au Sénat et au Parlement européen. Cette position est saluée par Julien Dive : « On doit faire preuve de propositions ensemble. Il faut davantage travailler avec Bruno Retailleau et avec le parti, pour ne pas devenir un vase clos. »   

 « LR doit cesser l’opposition à la papa. »

La ligne de porosité avec le macronisme sera aussi au cœur de l’activité parlementaire des Républicains. Opposés à l’obstruction, les LR ne veulent pas pour autant devenir le suppôt de l’exécutif. Ce dilemme semble saisir une partie du groupe LR, à l’image du député des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, qui estime « qu’il faut rendre service à la France en étant constructif ». Son comparse Pierre-Henri Dumont se montre plus virulent, estimant que « LR doit cesser l’opposition à la papa. Nous devons être des corsaires, en montant à l’abordage des propositions du gouvernement. Il faut leur imposer nos conditions et les pousser dans leurs retranchements, pour voir s’ils sont vraiment prêts à tout pour assurer un équilibre politique ».

Réponse dès ce mercredi avec la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne. Déjà, la macronie pousse Les Républicains et les groupes d’opposition dans leurs retranchements en n’acceptant pas de se soumettre au vote de confiance du Parlement. Ce refus interpelle le vice-président de la commission des Lois, Philippe Gosselin : « C’est un aveu de faiblesse de sa part. Quand on est dans la position du gouvernement, il ne faut pas hésiter à affronter l’Assemblée nationale. J’espère qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs qu’en 2017. » Un avertissement qui concerne également la famille de l’élu normand. Il y a quelques semaines encore, alors qu’il était le premier groupe d’opposition, LR ne s’était pas particulièrement montré assidu dans les votes des principaux textes du quinquennat. Moins confiant que ses collègues, ce cadre du parti estime que « ce sera plus dur qu’il y a cinq ans. Sauf que là, c’est désormais à nous de faire nos preuves ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Le Figaro

Quatre restaurants à découvrir d’urgence à Biarritz

Alice Bosio

LA SÉLECTION DU FIGARO - Attirée par l’opulence du terroir basque, une génération de chefs créatifs déferle sur la cité balnéaire. Coup de projecteur sur quatre d’entre eux, récemment installés, à découvrir cet été.

Réputé pour la qualité de ses tables - notamment côté espagnol -, le Pays basque attire un nombre croissant de jeunes chefs décomplexés, inspirés par la qualité et la diversité des produits marins et terrestres. Depuis plusieurs années, la ville de Biarritz, avec sa population qui quadruple en été, fait partie des destinations dans le vent. La preuve par quatre.

La Rotonde - La Table d’Aurélien Largeau

Le mythique palace impérial dressé face à l’océan, présent de Napoléon III pour son épouse Eugénie, s’est offert un coup de jeune. Quatre ans de rénovation, achevée début juin, boostée par l’arrivée d’un duo de chefs trentenaires: Aurélien Largeau, en cuisine, Rochelais d’origine passé chez Christophe Hay, et Aleksandre Oliver, en pâtisserie, petit-fils de Raymond et ancien de Gordon Ramsay à Bordeaux. Un renouveau salué d’une étoile et d’un prix Passion Dessert par le Michelin en mars dernier, un an seulement après la réouverture. Des distinctions méritées. La partition contemporaine raffinée et inspirée du duo, qui tranche avec un décor toujours suranné (la faute à la moquette ou aux musiciens en fond sonore?), vole la vedette à la magnétique vue sur mer, face à laquelle est désormais installée la grande majorité des tables.

Deux menus au choix: «sur le fil de l’iode», huit escales parmi poissons, algues, coquillages et crustacés, et «balade en Nouvelle-Aquitaine», cinq services autour de produits en circuits courts de La Rochelle à Saint-Jean-de-Luz. Sur recommandation du chef, dont l’iode est le terrain de jeu favori, nous embarquons pour le premier: variation sur le petit pois, coquillages et caviar Rova de Madagascar (pourquoi pas d’Aquitaine?), d’une grande délicatesse, rafraîchie par une association avec la pomme ; superbe homard de casier - plat signature en trois services - cuit sur des aiguilles de pin, en hommage à la grand-mère du chef, sauce Pineau des Charentes, associé à la betterave et porté par la saveur fumée ; soupe ttoro revisitée au merlu, langoustine voilée de poivron, bouillon verveine et huile de chorizo au goût de revenez-y ; sole à la rochelaise pochée au vin rouge, moules et couteaux en persillade, terre-mer de mémoire «escoffiesque» lié par la sauce vineuse…

«Le vrai challenge sur ce menu a été de conserver le même fil conducteur pour les desserts, détaille le cuisinier, d’autant qu’Aleksandre n’aime pas le poisson!» Défi relevé avec des créations osées, équilibrées et peu sucrées: rhubarbe pochée croquante arrosée d’un jus rhubarbe et algues, sorbet rhubarbe-jurançon et tuile au fenouil ; mousse citronnée, pickles de concombre, mousse pomme basilic, coulis d’herbes et salicorne… Largeau supervise aussi le bistrot (Côté Maison), la terrasse, les banquets et le room service: «Je ne me vois pas éternellement dans un hôtel, mais j’ai accepté de relever ce défi car toucher à tout permet d’apprendre beaucoup. Et il y a de belles choses à faire dans ce cadre unique, comme avec les producteurs de la région.»

La Rotonde - La Table d’Aurélien Largeau. Hôtel du Palais. 1, av. de l’Impératrice (Biarritz).. Tél.: 05 53 41 12 34. Tous les soirs. Menus: 110 et 175 €. Ouvert tout l’été.

Sillon

Figure de la nouvelle scène culinaire lyonnaise, le tout juste quadra Mathieu Rostaing-Tayard (ex-Le Bec, Briffard, Gagnaire, Portos) a posé ses couteaux dans le centre de Biarritz l’an dernier. «C’est une région que nous aimions en tant que touristes avec ma femme: pour sa qualité de vie, mais aussi l’excellence de ses produits. Son climat permet de cultiver des piments, des agrumes. Les producteurs, rencontrés sur les marchés, nous ont réservé un très bon accueil. Nous adaptons notre carte en fonction d’eux.»

Une cuisine «libre», créative, où la technique se met au service du produit pour ciseler des assiettes percutantes, relevées et audacieuses. «Il y a une vraie saisonnalité des ressources ainsi qu’une tradition culinaire que nous essayons d’apprendre… Tout en nous autorisant des influences nippones ou scandinaves!» À l’image de cette bonite saisie à la flamme à l’extérieur, eau de tomate et lamelles de jaune d’œuf confit ; de ravioles de colrave fermenté garnies de chèvre frais et mousse de livèche ; d’un merlu de ligne nacré à la peau croustillante, escorté de blettes, piment d’Anglet, jus d’herbes et olives ; ou d’une épatante meringue au piment, sorbet sureau, dés d’agrumes confits, fleurs de coriandre et pistaches.

«Nous ne cherchons pas d’étoile mais essayons de travailler intelligemment pour nos clients, notre équipe et nos produits, tout en prenant du plaisir. Avec l’envie de plaire au plus grand nombre, que l’on soit initié à une grille de lecture gastronomique ou non.» Une simplicité apparente qui cache une vraie complexité. Depuis quelques jours, le coquet Sillon (miroir vintage, murs vert olive, tables en bois), installé dans l’ancienne Mamounia, fonctionne à double détente: restaurant bistronomique d’un côté, bar à vins plus accessible de l’autre (qui permet à la cuisine de jeter le moins possible), emmenés par le service jovial et précis de Jean-Christophe Bourgeot, ancien second du chef patron. Deux fois plus d’occasions d’en profiter!

Sillon.. 4, rue Jean-Bart (Biarritz). Tél.: 05 59 24 76 08. Du mardi au samedi soir, vendredi et samedi au déj. Menus: 28 et 34 € (déj.), 65 et 75 € (dîn.). Carte (soir): env. 70 € (resto) ; env. 40 € (comptoir). Ouvert tout l’été (tous les soirs dès juillet).

Demain

Une main articulée en bois tenant entre ses doigts un cigare croustillant garni de houmous de betterave et tahini au tournesol local, un petit canard jaune composé de foie gras des Landes au poivre de Timut et laqué à la mandarine, une sphère en sucre verte qui renferme neige de petits pois et espuma d’Ossau-Iraty: chez Demain, table brute du quartier Saint-Charles inaugurée en décembre, la forme compte autant que le fond, l’aspect ludique que le goût, mais aussi le credo du chef, le trentenaire Matthias Leuliette.

Originaire du Nord, il débarque au Pays basque pour intégrer l’Aviron bayonnais, mais une blessure le contraint à abandonner sa carrière de rugbyman. Alors qu’il suit des études de dentiste à Bruxelles, ses amis l’inscrivent au concours culinaire «MasterChef» où il se hisse en quart de finale. En 2015, il se décide à faire de la cuisine son métier: de Bruxelles à Londres (Momo), en passant par New York, La Clusaz, il multiplie les expériences et se frotte au management. De retour à Biarritz en pleine crise Covid, il tombe sur un pressing de 30 m à l’abandon: «Pendant des années, pour d’autres, j’ai dû me plier à des impératifs de rentabilité en fermant parfois les yeux sur la qualité. Demain est un projet bienveillant, qui s’inscrit dans une économie locale ; je peux mettre un visage sur tous ceux qui participent à la réussite du restaurant.»

Pour une vingtaine de couverts chaque soir, il envoie un menu à l’aveugle qu’il peut adapter selon les (dé)goûts des clients. Surprises, associations inédites, assaisonnements qui dépotent se succèdent dans un service qui met à l’honneur les producteurs locaux rigoureusement mentionnés. «Ma cuisine se veut avant-gardiste: j’essaye de créer du sentiment, du questionnement… quitte à susciter de l’inconfort. J’essaye d’alterner gifles et caresses, au service de la philosophie que je veux défendre. Tout en proposant aux clients de se divertir car personne ne vient aujourd’hui au restaurant uniquement pour bien manger!»

Demain. 1, rue du Lycée (Biarritz). Tél.: 06 77 38 38 52. Du mardi au samedi soir. Menus: 48 et 60 €. Ouvert tout l’été, sauf du 26 au 30 juillet.

AHPÉ

Automne, hiver, printemps, été: inutile de chercher une quelconque signification basque dans l’acronyme qui sert d’enseigne au bistrot du quartier Saint-Martin, inauguré il y a tout juste un an par Idir Fseil, 39 ans, et Claire Visinoni-Gerbet, 29 ans. Lui est biarrot, autodidacte, elle francilienne, diplômée de Ferrandi.

Après avoir dirigé - entre autres - les cuisines de grandes entreprises parisiennes, les voici de retour au bord de l’océan. Elle comme seconde aux Baigneuses, lui comme chef au Bistrot du Haou. Alors que la deuxième vague de Covid sévit, on leur propose de reprendre La Cantine Fitzgerald. «C’est notre première affaire: Idir crée en cuisine tandis que je me suis réinventée en salle et à la sommellerie, explique Claire. Et depuis l’ouverture, c’est la folie! On ne désemplit pas, avec une clientèle d’habitués, du quartier, mais aussi de plus loin, notamment des terres, ce qui nous réjouit!»

Le couple travaille dans son bistrot au cadre chaleureux (bois clair, plantes, murs ocre) un maximum de produits locaux, dans un esprit zéro déchet, qui inspirent au jour le jour au chef des associations qui font mouche: huîtres pochées, bouillon de thé, cerises et chou rouge fermenté ; tartare de bœuf au couteau, huile de piment doux, radis noir fermenté, poutargue et grenailles ; île flottante avec blancs en neige brûlés, crème noisette, mousse chocolat blanc et piquillos, sarrasin grillé. Côté cave, Claire propose à la fois des vins naturels et des crus classiques: «J’aime beaucoup les vins nature, mais je ne veux obliger personne à en boire. Les papilles sont déjà bousculées par les plats, je suis là pour les rassurer.»

AHPÉ. 34, av. du président J. F.-Kennedy (Biarritz). Tél.: 06 48 81 49 75. Du mardi au samedi. Menus: 17,50 (déj. semaine) et 38 €. Ouvert tout l’été.

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France24 - Monde

Guerre en Ukraine : un cargo céréalier bloqué en Turquie, nouvelle querelle entre Kiev et Moscou

Publié le : 06/07/2022 - 19:36

Sébastian SEIBT Suivre

La Turquie a promis, lundi, de faire toute la lumière sur la provenance de 7 000 tonnes de céréales à bord du cargo russe Zhibek Zholy, qui est immobilisé au large des côtes turques. L’Ukraine accuse la Russie d’avoir pillé ses réserves, ce que Moscou dément. Pour les deux camps, le voyage de ce navire est un enjeu important.

C’est une patate chaude de 140 mètres de long qui est immobilisée en mer Noire, au large des côtes turques, depuis dimanche 3 juillet. Alertées par l'Ukraine, les autorités turques ont empêché le Zhibek Zholy, un navire battant pavillon russe, de passer le Bosphore. Ankara a annoncé, lundi, ouvrir une enquête sur l’origine de la cargaison, 7 000 tonnes de céréales, que la Russie est accusée par l'Ukraine de lui avoir volé. 

Moscou nie vigoureusement ces allégations, qui constitueraient une tentative de violer l'embargo international sur ses exportations. Et il revient à Ankara d’endosser le délicat rôle d’arbitre censé trancher entre un pays – l’Ukraine – soutenu par l’Otan, dont la Turquie est membre, et la Russie de Vladimir Poutine, que le président turque Recep Tayyip Erdogan essaie de ménager. Le tout sur fond de risque accru de famine dans les pays les plus pauvres à cause d’une pénurie de denrées alimentaires – comme les grains –, en partie aggravée par la guerre en Ukraine.

Un enthousiasme mal placé

Le Zhibek Zholy semble avoir entamé son périple en mer Noire le 22 juin 2022. Du moins, c’est ce qu’indiquent les sites qui – comme VesselFinder – traquent les trajets de tous les navires commerciaux. 

Mais ils ne précisent pas d’où le cargo est parti, indiquant simplement qu’il est d'abord passé par la région du détroit de Kertch, c’est-à-dire le corridor maritime qui relie la mer d’Azov à la mer Noire, au large de la Crimée. Ces sites, généralement très précis concernant les étapes des trajets en mer, restent ensuite flous sur le reste du périple du Zhibek Zholy. Tout juste peut-on lire qu’il a fait une escale dans le Caucase russe.

Un manque d’informations qui doit beaucoup aux efforts de l’équipage du navire pour dissimuler son itinéraire, mais aussi au fait que tout ce qui entoure les déplacements de ce cargo est sensible au regard de la guerre et de la bataille pour le contrôle de la mer Noire.

Tout avait pourtant commencé très simplement, le 30 juin, par un message sur Telegram de Yevhen Balytskyi, le gouverneur nommé par Moscou de l’oblast (région administrative) de Zaporojie, une zone au nord de la Crimée contrôlée par l’armée russe. Cet homme politique russe y célébrait le départ du "premier navire commercial à quitter un port ukrainien" depuis le début de la guerre. Yevhen Balytskyi ajoutait que le Zhibek Zholy allait livrer des céréales à des "pays amis", c’est-à-dire qu'il comptait voyager vers des nations comme la Syrie ou l'Iran.

Mais ce gouverneur a très vite compris que son enthousiasme avait braqué les projecteurs médiatiques sur une opération que Moscou espérait la plus discrète possible. En moins de 24 heures, il avait édité son message pour faire disparaître toute mention du nom du bateau et de sa cargaison.

Quelques jours plus tard, le Kremlin a tenté de prendre ses distances avec le Zhibek Zholy. Sergeï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a affirmé que le bateau appartenait au Kazakhstan, qui avait dû conclure un contrat d’exportation de céréales avec la Turquie.

Les explications alambiquées de Moscou

Une explication qui n’a pas tenu face à la scène internationale, après la publication, le 2 juillet, d'une enquête de la BBC qui a réussi à reconstituer tout le trajet du Zhibek Zholy. La chaîne britannique a pu établir que ce cargo russe avait d'abord quitté la Turquie, avant de remonter vers la région du détroit de Kertch où il a rejoint le port russe de Novorossiisk (à l’est de la Crimée en mer Noire) le 22 juin. C'est là qu'il a déchargé une première cargaison.

Il disparaît ensuite complètement des radars pour ne réapparaître que le 29 juin, aux larges des côtes ukrainiennes… avec les cales pleines de céréales. Les Russes voulaient visiblement dissimuler le lieu où le navire a pris sa cargaison. 

Sauf que la BBC a découvert un reportage de la télévision russe tourné le 28 juin dans le port de Berdyansk – une ville côtière ukrainienne occupée par la Russie dans l’oblast de Zaporojie –, où la journaliste évoque le départ d’un cargo qui ressemble fortement au Zhibek Zholy. "En comparant les images de la vidéo à des photos satellites [du navire], nous avons pu établir qu’il s’agit bien de ce cargo", affirme la BBC.

Finalement, Sergeï Lavrov a décidé d’amender sa version des faits, reconnaissant que le cargo était bien russe, mais que la livraison était assurée par une société kazakh pour le compte de clients estoniens et turques. Une version toujours plus alambiquée de l’histoire qui "illustre parfaitement à quel point le ministère russe des Affaires étrangères a de plus en plus de mal à expliquer les agissements russes", affirme Jeff Hawn, spécialiste des questions de sécurité russe et consultant extérieur pour le New Lines Institute, à Washington.

Si le pouvoir russe tient tant à ne pas apparaître officiellement comme le capitaine du Zhibek Zholy, c’est parce qu’il sait qu’il a tout à perdre dans cette histoire. L’Ukraine a compris qu’un bras de fer avec la Russie au sujet de cette cargaison ne pouvait tourner qu’en sa faveur. Si la Turquie oblige le navire à faire demi-tour, c’est un revers pour la Russie ; et si le cargo est autorisé à continuer son voyage, "Kiev pourra s’en servir pour dépeindre Moscou non seulement comme l’agresseur mais aussi comme un pilleur, ce qui en termes de propagande de guerre peut être très efficace", assure Jeff Hawn.

Ankara dans l’embarras

D’autant plus que "la question de la sécurité alimentaire est très sensible dans l’histoire des relations russo-ukrainiennes", souligne cet expert. L’Holodomor – la grande famine qui a ravagé l’Ukraine au début des années 1930 – a "en partie été causée par la décision de l’Union soviétique d’exporter les réserves ukrainiennes de céréales", rappelle Jeff Hawn. La Russie risque fort de perdre le peu de crédit qui lui reste parmi une certaine frange de la population ukrainienne, si elle apparaît de nouveau comme un affameur qui pille le pays.

En restant autant en retrait que possible, Moscou espérait aussi faciliter la tâche à la Turquie. Cette livraison de céréales "est importante pour la Russie car c’est une manière d’essayer de rendre les territoires occupés économiquement autonomes", note Jeff Hawn. Si ces régions sous contrôle russe sont capables de générer leurs propres revenus grâce à ces exportations, cela ôterait un poids économique des épaules de la Russie, obligée pour le moment de financer à 100 % l’occupation. 

Les exportations par la mer sont les moins onéreuses et les plus simples… à condition que la Turquie accepte de jouer le jeu. Ankara aurait probablement eu moins de mal à laisser passer le Zhibek Zholy s’il était apparu comme un simple navire commercial kazakh.

C’est pourquoi Vasyl Bodnar, l’ambassadeur ukrainien en Turquie, s’est tant démené ces derniers jours pour faire pression sur la Turquie, qui ne peut ignorer la polémique autour de l'origine de la cargaison. Les sorties de l'ambassadeur obligent le gouvernement turque à "jongler entre ses intérêts dans le Caucase, ceux de l'Otan, dont la Turquie fait partie, et de la Russie, avec qui Erdogan ne peut pas se brouiller définitivement", résume Jeff Hawn.

Face à ce dilemme, la Turquie s'est empressée de prendre son temps. Malgré les assurances turques qu'une enquête était en cours, rien ne s’est, en effet, passé depuis dimanche au large de la ville de Karasu, où se trouve le Zhibek Zholy. Interrogé par l'AFP, des habitant de cette commune disent avoir simplement "vu un bateau s’approcher du cargo puis repartir, et c’est tout".

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France24 - Monde

En direct : Boris Johnson sur le départ, selon les médias britanniques

Publié le : 07/07/2022 - 10:46Modifié le : 07/07/2022 - 10:55

Confronté à une "mutinerie" au sein de son gouvernement et du Parti conservateur, le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s'accrochait jusqu'ici au pouvoir, aurait fini par accepter le principe d'une démission, selon plusieurs médias britanniques.

Le Figaro

XV de France : Max Spring, seul changement chez les Bleus pour affronter le Japon

Arnaud Coudry

Le staff du XV de France a décidé de reconduire l'équipe avait battu le Japon la semaine dernière. Seul Max Spring remplace Melvyn Jaminet à l'arrière.

On ne change pas une équipe qui gagne. Enfin presque. Pour le deuxième test-match des Bleus lors de leur tournée au Japon, Fabien Galthié et ses adjoints ont reconduit en masse les joueurs qui avaient brillé samedi dernier. Un seul petit changement à noter : la titularisation du jeune prodige du Racing 92, Max Spring, à l'arrière. Ce sera le 100e joueur sélectionné par Fabien Galthié et son staff. Il s'agit d'un petit événement puisque le Racingman remplace le futur Toulousain, Melvyn Jaminet, qui avait participé aux douze dernières rencontres du XV de France.

Sinon, c'est la prime à la continuité. Le pack tricolore est reconduit dans son intégralité, avec notamment la deuxième ligne composée de Thomas Jolmès et Thibaud Flament. Auteur d'une prestation remarquée face aux Brave Blossoms, Yoan Tanga, qui va quitter le Racing 92 pour le Stade Rochelais, enchaîne au poste de numéro 8 et composera la troisième ligne avec le capitaine Charles Ollivon et Dylan Cretin.

Cinq choses à savoir sur le jeune arrière du XV de France, Max Spring

Sur le banc des remplaçants, un autre petit changement puisque le flanker du Racing 92 Ibrahim Diallo prend la place du Toulousain Selevasio Tolofua. La charnière des Bleus ne change pas et sera à nouveau celle de Bordeaux-Bègles, avec Maxime Lucu à la mêlée et Matthieu Jalibert à l'ouverture.

Dans la ligne de trois-quarts, la semaine avait été marquée par l'incertitude concernant le polyvalent Yoram Moefana, qui avait brillé lors du premier test mais qui avait été touché et ménagé durant la semaine. Finalement le joueur de l'Union Bordeaux-Bègles tiendra bien sa place au centre, associé à Virimi Vakatawa. Romain Buros (UBB), qui aurait pu entrer dans l'équipe à l'aile en cas de forfait de Moefana, n'est finalement pas sur la feuille de match et n'honorera donc pas sa première sélection internationale. Damian Penaud, un temps essayé au centre en cas de forfait de Moefana, tiendra sa place à l'aile, où il brille avec le maillot bleu (8 essais inscrits cette saison).

La composition XV de France :

Jaminet - Penaud, Moefana, Vakatawa, Lebel - (o) Jalibert, (m) Lucu - Ollivon (cap.), Tanga, Cretin - Jolmes, Flament - Bamba, Mauvaka, GrosRemplaçants : Bourgarit, Priso, Falatea, Lavault, Diallo, Macalou, Couilloud, Hastoy.

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France24 - Monde

Pouvoir d'achat: l'indemnité carburant travailleurs sera mise en place au 1er octobre (Le Maire)

Publié le : 07/07/2022 - 10:30Modifié le : 07/07/2022 - 10:28

Paris (AFP) – L'indemnité carburant pour les travailleurs à revenus modestes et les gros rouleurs sera mise en place au 1er octobre et remplacera la ristourne de 18 centimes qui disparaîtra progressivement d'ici la fin de l'année, a annoncé jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"On va le faire très progressivement mais à la fin de l'année il n'y aura plus de remise carburant, et dès le 1er octobre, en tout cas c'est la proposition que nous faisons, nous mettons en place cette indemnité carburants pour les travailleurs", a déclaré le ministre sur Europe 1.

Bercy a précisé que le projet du gouvernement était de ramener dans un premier temps la remise sur le carburant de 18 à 12 centimes, puis à 6 centimes, avant de l'arrêter complètement.

Plus ciblée, la nouvelle indemnité carburant travailleurs pourra être demandée par simple déclaration sur le site de la direction générale des finances publiques, a précisé le ministre, ajoutant que si "votre domicile et votre lieu de travail sont très éloignés ou que vous êtes par exemple itinérant parce que vous êtes aide-soignante, vous déclarez que vous êtes un gros rouleur et vous aurez une indemnité supplémentaire", a ajouté Bruno Le Maire.

L'objectif selon le ministre est de couvrir "quasiment l'intégralité de vos frais de carburant" supplémentaires engagés en raison de la hausse des prix du pétrole depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Il a encore indiqué que l'actuelle ristourne de 18 centimes par litre de carburant coûtait 800 millions d'euros par mois alors que le nouveau dispositif coûterait seulement 2 milliards d'euros par an.

"C'est bien la preuve que nous ne voulons pas du quoi qu'il en coûte. Nos finances publiques ne nous le permettent pas", a déclaré Bruno Le Maire. Il a chiffré les mesures de pouvoir d'achat qui doivent être présentées jeudi après-midi en conseil des ministres à "une vingtaine de milliards d'euros" contre 25 milliards évoqués précédemment.

© 2022 AFP

L'Humanité

À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

Actu

Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

Marion d'Allard

La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

besoin de mesures d’urgence

Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

un sentiment d’injustice domine

D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots
France24 - Monde

Royaume-Uni : démissions en cascade dans le gouvernement de Boris Johnson

Publié le : 07/07/2022 - 10:25Modifié le : 07/07/2022 - 10:56

Confronté à une "mutinerie" au sein de son gouvernement et du Parti conservateur, le Premier ministre britannique Boris Johnson s'accroche au pouvoir, au lendemain d'une journée noire marquée par une avalanche de départs du cabinet et des appels toujours plus nombreux à la démission.

France24 - Monde

La Cour des comptes s'inquiète des "aléas" des prévisions budgétaires du gouvernement

Publié le : 07/07/2022 - 10:18Modifié le : 07/07/2022 - 10:16

Paris (AFP) – Le gouvernement tiendra-t-il sa prévision de déficit public de 5% fin 2022? La Cour des comptes a pointé jeudi les "nombreux aléas" pesant sur la trajectoire budgétaire de la France, à quelques heures de l'annonce par l'exécutif d'une salve de nouvelles dépenses.

Confirmée la semaine dernière, la cible de 5% de déficit public "reste entachée de multiples incertitudes" liées à "la situation sanitaire et géopolitique", juge l'institution dans son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Au-delà des conséquences de la guerre en Ukraine et de l'évolution de la pandémie sur les finances publiques, difficiles à quantifier, la Cour s'alarme de l'impact financier du projet de budget rectificatif que le gouvernement va présenter jeudi après-midi en Conseil des ministres.

Les mesures dégainées par l'exécutif pour soutenir le pouvoir d'achat, auxquelles s'ajoute le plan de résilience annoncé mi-mars, "vont venir détériorer le déficit 2022 par rapport au scénario de la LFI (loi de finances initiale, NDLR)", anticipe-t-elle ainsi.

Selon le projet de budget rectificatif (PLFR) que la Cour cite dans son rapport, les dépenses publiques devraient gonfler de près de 60 milliards d'euros par rapport à celles envisagées dans la LFI.

Un surcoût attribuable en premier lieu à la forte inflation (+5,8% sur un an en juin selon l'Insee), qui devrait alourdir de 17,5 milliards la charge de la dette de l'Etat.

Actée dans le PLFR, la prolongation jusqu'à fin août de la remise de 15 à 18 centimes sur le prix du litre de carburant engendre pour sa part des dépenses supplémentaires de 4,6 milliards d'euros, pour un coût total sur l'année de 7,6 milliards d'euros.

Les hausses de salaire de 3,5% pour les fonctionnaires devraient coûter 2,2 milliards à l'Etat, tandis que la facture de l'aide aux entreprises grandes consommatrices de gaz et d'électricité devrait doubler pour grimper à 3 milliards sur l'année 2022.

Décrochage

Heureusement pour l'Etat, les recettes devraient augmenter presque autant que les dépenses, avec une hausse attendue de 57 milliards d'euros par rapport à la LFI.

A elles seules, les augmentations salariales consenties par les entreprises pour préserver le pouvoir d'achat de leurs salariés face à l'inflation devraient représenter "environ 8 milliards d'euros de recettes supplémentaires en cotisations sociales, prélèvements sociaux et impôt sur le revenu", précise l'institution de la rue Cambon.

Mais attention, comme pour la trajectoire des finances publiques dans son ensemble, l’incertitude autour des prévisions de recettes est "très élevée".

La Cour s'interroge en particulier sur "la capacité de la croissance à résister à la succession de chocs survenus au début de l’année 2022 (hausse des prix de l'énergie, guerre en Ukraine, augmentation importante des taux d'intérêt)".

Et même si l'objectif d'un déficit ramené à 5% du PIB fin 2022 était tenu, un tel chiffre "devrait rendre encore plus complexe l’objectif réaffirmé du Gouvernement de ramener le déficit sous 3 points de PIB et de mettre la dette sur une trajectoire descendante d’ici 2027", s'alarme la Cour des comptes.

Avec une dette publique de 112,5% du PIB et un déficit de 6,4% fin 2021, les marges de manœuvre budgétaires du gouvernement sont contraintes.

La Cour regrette d'ailleurs que "la France n’(ait) pas tiré profit d’une activité économique dynamique entre 2017 et 2019 pour redresser ses finances publiques".

Et le doublement du déficit public à cause de la crise sanitaire n'a fait qu'accroître "le décrochage avec les principaux pays de la zone euro", déplore-t-elle.

Pour placer la France sur une meilleure trajectoire budgétaire, elle prône une nouvelle fois des "efforts soutenus" sur la maîtrise des dépenses publiques.

Autre pilier de la stratégie défendue par la Cour, "le renforcement du potentiel de croissance" via une politique d'investissement.

Avec l'explosion du déficit et de la dette, la soutenabilité des finances publiques "devient plus que jamais une exigence sans laquelle le pays s’exposerait à des risques grandissants pouvant menacer sa souveraineté", conclut le rapport.

© 2022 AFP

France24 - Monde

Haïti : l'enquête sur l'assassinat de Jovenel Moïse dans une impasse

Publié le : 07/07/2022 - 10:05

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Un an après l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, l'enquête censée faire la lumière sur cette affaire piétine. Et pour cause, les locaux du parquet de Port-au-Prince sont occupés par un gang depuis un mois.

Le 7 juillet 2021 à l'aube, Haïti apprenait avec stupeur que son président, Jovenel Moïse, venait d'être assassiné dans sa chambre par un commando armé. Un an après, les enquêtes piétinent, commanditaires et mobile restent inconnus et le climat politique est délétère.

Ce jour-là, les assaillants semblent être entrés avec facilité dans la résidence du président, sans que les unités d'élite chargées de sa protection ne les contrent. Quelques heures plus tard, la police haïtienne a fait montre d'une rapidité exceptionnelle en arrêtant une vingtaine d'individus dont 18 anciens militaires colombiens.

Ce fait d'armes n'a, pour l'heure, été suivi que de très lentes procédures judiciaires en Haïti et aux États-Unis, qui amenuisent les espoirs de vérité. La présidence est depuis vacante, et aucune date n'est en vue pour un scrutin qui permettrait de nommer un successeur.

>> À voir, notre Entretien : "Jerry Tardieu, ancien député haïtien : 'Des gangs ont pris le contrôle de Port-au-Prince'"

À Port-au-Prince, pas moins de cinq juges d'instruction successifs ont déjà été chargés du dossier et aucun n'a encore formellement inculpé la quarantaine de personnes emprisonnées, dont les citoyens colombiens présumés membres du commando.

Tristement réputée pour sa lenteur, la justice haïtienne est plus que jamais à la dérive dans la capitale : depuis un mois, les locaux du parquet de Port-au-Prince sont occupés par l'un des nombreux gangs qui contrôlent des pans entiers du territoire et multiplient les enlèvements crapuleux dans l'un des pays les plus pauvres du continent américain.

Le Premier ministre Ariel Henry suspecté

La possible implication du Premier ministre est venue encore enrayer l'enquête. Nommé seulement deux jours avant l'assassinat du président, Ariel Henry est suspecté d'avoir eu des conversations téléphoniques avec l'un des principaux suspects quelques heures après l'attentat.

Invité par le procureur à s'expliquer, le chef du gouvernement ne s'est pas présenté, qualifiant la démarche de "diversion". Il a ensuite limogé le magistrat et nommé un nouveau ministre de la Justice.

Cette zone d'ombre a poussé la veuve du président, Martine Moïse, grièvement blessée lors de l'attaque, à sèchement repousser l'invitation aux cérémonies d'hommage à son défunt mari, adressée par un "chef du gouvernement (qui) fait l'objet de présomptions graves d'assassinat sur le président de la République".

>> À lire aussi : "La date du 7 février marquait un garde-fou institutionnel en Haïti"

Ce meurtre n'a fait qu'aggraver la déjà profonde crise politique haïtienne. Le Parlement n'est pas fonctionnel depuis deux ans, Jovenel Moïse n'ayant organisé aucune élection depuis son arrivée au pouvoir en 2017. Et, privé de chef d'État, le pays s'est retrouvé avec un pouvoir judiciaire tout aussi défaillant, faute de juges nommés à la Cour de cassation.

Ariel Henry dirige donc de fait un pays miné par l'insécurité, se trouvant incapable de présenter un calendrier électoral qui permettrait aux administrations de fonctionner et aux dirigeants de disposer d'une légitimité obtenue par les urnes.

Faute de confiance dans les institutions de Port-au-Prince, nombre d'Haïtiens tournent leur regard vers la justice américaine, qui a déjà inculpé trois suspects à Miami.

"Tout un pan de cette histoire restera inconnu"

La police judiciaire haïtienne a elle-même établi, dans son rapport d'enquête, que le complot contre le président avait été fomenté en Floride et les mercenaires colombiens recrutés par une société de sécurité basée à Miami.

En janvier, deux premiers suspects ont été inculpés en Floride : Mario Palacios, un ressortissant colombien suspecté d'être l'un des cinq hommes armés qui sont entrés dans la chambre où a été tué le dirigeant, et Rodolphe Jaar, un citoyen haïtiano-chilien. S'est ajoutée une troisième inculpation en juin, celle de l'ex-sénateur haïtien John Joël Joseph, pour complicité de meurtre.

>> À lire aussi : "Qui sont les groupes armés qui terrorisent Haïti ?"

Un quatrième membre présumé de l'attaque avait été arrêté à l'aéroport d'Istanbul en novembre, mais la justice turque a rejeté lundi la demande d'extradition formulée par Haïti et ordonné sa libération.

Les espoirs nés de l'avancée de la procédure judiciaire à Miami ont quant à eux été douchés en avril quand un juge américain a décidé de classer sous le sceau du secret certaines preuves et auditions. La mesure a été prise car deux anciens informateurs de l'agence antidrogue américaine DEA et un ancien informateur du FBI figurent parmi les suspects.

"Nous ne voyons pas d'un bon œil le fait que les États-Unis se donnent cette possibilité de protéger certaines informations", note une source judiciaire haïtienne, souhaitant rester anonyme compte tenu de la sensibilité de l'affaire. "Tout un pan de cette histoire restera inconnu."

Avec AFP

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Haïti : l'ONU s'inquiète du recrutement d'enfants par les gangs

États-Unis : un ancien sénateur haïtien inculpé pour son rôle dans le meurtre de Jovenel Moïse

En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs

L'Humanité

Un gouvernement pour servir le capital

Chronique

Patrick Le Hyaric

« Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

Salaires et pouvoir d'achatgouvernement Borne 2
France24 - Monde

Édition spéciale : l'Algérie célèbre les 60 ans de son indépendance

Publié le : 05/07/2022 - 23:01

Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre

L'Algérie a célébré en grande pompe, avec une parade militaire d'ampleur inédite, le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris. Le Journal de l'Afrique consacre une édition spéciale à l'événement, avec l'analyse de l'historien Gilles Manceron, du réalisateur algérien Djaffar Gacem et de Karim Yahiaoui, reporter à France 24.

>> Retrouvez notre dossier : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

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Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

Focus

Guerre d'Algérie : le tabou des "disparus"

60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France

L'Humanité

Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore

Premier plan

Précarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.

Florent LE DU

Pas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.

De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.

Énergie : des coups de pouce, rien de durable

Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant «  un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.

Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.

Des hausses nécessaires mais insuffisantes

Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »

À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.

Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.

Logement : un bouclier percé

Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : «  Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »

Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : «  Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »

Des propositions alternatives balayées ?

Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »

pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatEmmanuel MacronÉlisabeth Borne
L'Humanité

Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine

Reportage

Déterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.

Ixchel Delaporte

Les salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.

Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »

Des méthodes d’un autre âge

Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » ​​​​​​​crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »

Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.

hôtelleriefemmes de chambreSalaires et pouvoir d'achatcampanile
France24 - Monde

Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

Publié le : 05/07/2022 - 06:44

Grégoire SAUVAGE Suivre

Sous perfusion de la rente gazière, l’Algérie continue de souffrir d’une économie trop peu diversifiée. Malgré une volonté politique affichée de lancer de grandes réformes structurelles, certains économistes craignent que la hausse actuelle des prix des hydrocarbures conforte le pouvoir algérien dans une forme d'immobilisme.

Soixante ans après son indépendance, l’Algérie n’est toujours pas maître de son destin économique. Au bord du gouffre après la chute des cours des hydrocarbures entre 2014 et 2021, les caisses de l’État sont de nouveau pleines grâce à la hausse des prix de l’énergie provoquée par le conflit en Ukraine.

En 2022, l’Algérie devrait ainsi empocher 58 milliards de dollars (environ 55,6 milliards d'euros) contre 34 milliards l’an dernier, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). "Les hydrocarbures constituent encore aujourd’hui environ 95 % des exportations et contribuent à plus de 50 % aux recettes budgétaires", précise l’économiste Alexandre Kateb, fondateur du cabinet The Multipolarity Report.

Vulnérable aux chocs extérieurs, l’Algérie peine toutefois à se sortir de cette ultradépendance aux hydrocarbures alors que s’annonce la transition énergétique dans de nombreux pays importateurs.

Réformes en suspens

En septembre 2020, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, avait plaidé pour "une grande réforme des banques, une grande réforme de la fiscalité", promettant "une économie ouverte sur le monde", rappelle le site Middle East Eye.

Mais deux ans plus tard, les grandes évolutions structurelles tardent à se concrétiser et l’économie algérienne souffre des mêmes maux : une bureaucratie omniprésente, une fiscalité aléatoire, une absence de stratégie industrielle et un poids démesuré du secteur public.

Seule avancée majeure à mettre au crédit du gouvernement pour moderniser l’économie du pays, l’assouplissement des règles pour investir sur son sol. L’Algérie a notamment supprimé la règle des "51/49", qui interdisait à des investisseurs étrangers de détenir plus de 49 % des actions d’une entreprise. Un signal d’ouverture destiné à favoriser le climat des affaires alors que le pays compte deux à trois fois moins d’investissements étrangers que son voisin marocain.

"Un capital humain" sous-exploité

L’Algérie dispose pourtant d’atouts considérables pour diversifier ses sources de revenus : un sous-sol riche et "un secteur énergétique qui pourrait soutenir une réindustrialisation du pays", explique Alexandre Kateb. "Avec son ensoleillement exceptionnel", l'Algérie a aussi une carte à jouer dans "le développement à grande échelle des projets d’énergies renouvelables".

Le pouvoir algérien compte aussi sur le tourisme pour limiter sa dépendance aux revenus liés aux exportations de gaz et de pétrole. Mais là encore, le secteur peine à décoller et ne rapporte que 300 millions de dollars (environ 288 millions d'euros) par an contre plus de 13 milliards pour le Maroc en 2019 par exemple. En cause, le manque d'infrastructures, les prix élevés des billets d’avions mais aussi la nécessité d’obtenir un visa pour les voyageurs étrangers.

L’Algérie dispose également d’un extraordinaire "capital humain" largement sous-exploité, selon Alexandre Kateb, "en particulier une population jeune qui bénéficie d’un niveau d’éducation élevé comparativement à des pays qui ont atteint le même niveau de développement".

Un avis partagé par l'économiste Camille Sari, président de l'Institut euro-maghrébin d'études et de prospectives, qui déplore en Algérie "un système de passe-droits et de pistons qui ne donne pas sa chance aux jeunes diplômés mais permet au contraire au système de se reproduire" et empêche l’émergence d’une véritable "méritocratie".

"C’est aussi l’une des conséquences de l’économie rentière. Ce capital humain se retrouve marginalisé puisque les secteurs qui pourraient employer ces jeunes sont insuffisamment développés. On peut penser notamment au secteur des nouvelles technologies", note Alexandre Kateb.

Selon les données de la Banque mondiale, le chômage des moins de 24 ans en Algérie avoisine les 32 % en 2021. Depuis le mois de mars, une allocation de 13 000 dinars (environ 80 euros) est accordée aux jeunes sans emploi, ainsi qu’une couverture santé.

Absence de "vision politique"

Mais alors que les caisses de l’État sont de nouveau pleines grâce à l’envolée des prix des hydrocarbures, certains économistes s’inquiètent de voir les accents réformateurs d'Alger tomber définitivement aux oubliettes.

"Il est étonnant que le pouvoir algérien, quelle que soit la conjoncture, ne mette pas à profit ces revenus exceptionnels pour injecter ces surplus dans l’économie réelle", estime Camille Sari. "Le problème, c’est qu’il n’y a pas de vision politique", ajoute l’économiste, qui dénonce la corruption et le rôle prépondérant de l’armée dans l’économie algérienne.

"C’est toute la difficulté d’une économie qui, historiquement, a été gérée de manière verticale. Changer cela demande une véritable révolution culturelle", analyse Alexandre Kateb, qui appelle à une refonte du système de gouvernance et à la dynamisation du secteur privé.

Mais, selon le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, l'Algérie est sur la bonne voie. "Les exportations hors hydrocarbures ont atteint un niveau jamais atteint depuis l’indépendance", a déclaré le chef du gouvernement dans une interview lors de l’élaboration de la loi de finances de 2022.

En 2021, le pays a en effet réussi à afficher le chiffre de 4 milliards de dollars (environ 3,8 milliards d’euros) d’exportations hors hydrocarbures et espère atteindre 7 milliards de dollars (environ 6,62 milliards d’euros) en 2022, rappelle Courrier international.

"La balle est désormais dans le camp des dirigeants algériens et de leur capacité à exploiter cette manne pour l’investir à bon escient", assure Alexandre Kateb, "plutôt que de l’utiliser pour acheter la paix sociale et faire perdurer le modèle de rente".

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Le ministre algérien des Finances limogé par le président Tebboune

Invité de l'Économie

Tourisme : "Il y a une forte demande pour l'Algérie"

DEMAIN A LA UNE

Algérie : il y a 60 ans, la naissance d'un État après 132 ans de domination française

L'Humanité

Coup de pouce minimal pour les fonctionnaires

Actu

SALAIRES Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le dégel du point d’indice. Les syndicats saluent l’ouverture d’une brèche pour le pouvoir d’achat des agents publics. Mais le compte n’y est pas.

Cécile RousseauMarie Toulgoat

« U ne mesure inédite depuis trente-sept ans. » Ce mardi, au ministère de la Fonction publique, Stanislas Guerini ne manquait pas de superlatifs pour présenter le résultat de la conférence salariale et sa mesure phare : la hausse générale du point d’indice de 3,5 % pour tous les fonctionnaires. « C’est un engagement que nous avions pris depuis quelques mois, a rappelé le titulaire du maroquin depuis mai.  C’est l’augmentation la plus importante depuis 1985. Le coût sera de 7,5 milliards d’euros (en année pleine). »

Dans le détail, la fonction publique hospitalière se verra octroyer 1,99 milliard d’euros, moins que la fonction publique territoriale, qui bénéficiera de 2,28 milliards, et la fonction publique d’État, 3,2 milliards. À la sortie de la Rue de Grenelle, les syndicats saluent le geste mais le jugent limité. « Cela faisait des années que les gouvernements défendaient des revalorisations de salaires ciblées et structurelles. Cette hausse générale est donc une bonne chose symboliquement et politiquement », réagit Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT fonction publique d’État. « Mais 3,5 % ne suffiront pas à rattraper le gel du point depuis 2010, ni à faire face à l’inflation », poursuit-elle. « Avec une inflation d’au moins 5 % et le point d’indice augmenté de 3,5 %, les agents connaîtront une perte brute de pouvoir d’achat de 1,5 % cette année », complète Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Les deux organisations réclamaient une revalorisation d’au moins 10 %. « C’est un premier pas non négligeable, mais nous attendions d’autres mesures », a de son côté réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.

Cet été, les 5,7 millions d’agents devront voir apparaître le résultat de la hausse du point sur leur fiche de paie en août, avec effet rétroactif pour juillet. Stanislas Guerini a tenu à donner des exemples. « Un agent d’accueil en début de carrière va toucher 543 euros annuels en plus, une secrétaire de mairie avec quinze années d’ancienneté 687 euros, égrène-t-il.  Cela va relever le niveau de rémunération des agents de catégorie C en début de carrière. Il y a aujourd’hui 700 000 agents payés au niveau du Smic, il n’y en aura plus aucun. »

Alors que la flambée des prix devrait atteindre les 7 % sur un an d’ici à la fin de l’année, le nouveau ministre n’a pas annoncé l’indexation du point sur l’inflation, faisant craindre aux syndicats que les effets de cette mesure ne disparaissent d’ici quelques mois pour les plus précaires. « À la prochaine augmentation du Smic liée à l’inflation, nous aurons à nouveau les premiers niveaux des grilles qui passeront sous le salaire minimal. Ils devront être relevés et cela accentuera le tassement des grilles qui affaiblit la reconnaissance de l’ancienneté et des qualifications », redoute Céline Verzeletti.

Et l’attractivité des métiers ?

Tout en mettant en avant les hausses individuelles de 1,5 % prévues pour 2022, Stanislas Guerini a aussi déroulé les autres annonces visant à restaurer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Elles sont minimales : la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa, versée pour tous les agents dont le traitement indiciaire brut aurait évolué moins vite que l’inflation), l’extension du forfait mobilités durables, une revalorisation de la catégorie B en début de carrière, une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration de 7 %. Le tout pour un coût de 170 millions d’euros.

« Les mesures présentées aujourd’hui visent à répondre à l’inflation, elles n’épuisent pas le sujet de l’attractivité de la fonction publique », expose le ministre, qui annonce d’autres discussions dans ce cadre. S’il n’a pas présenté de calendrier des négociations, il devrait rencontrer les syndicats après les élections professionnelles de la fonction publique, en décembre. Ceux-ci attendent de pied ferme le coup d’envoi d’un chantier annoncé de longue date sur les rémunérations, les carrières et l’attractivité des métiers.

Quant à une éventuelle clause de revoyure automatique de ce point d’indice, en cas d’explosion continue des prix, le ministre louvoie, malgré les demandes insistantes des centrales rencontrées ce mardi. « Le ministre a été très évasif, on insistera en septembre pour avoir une nouvelle réunion. Et l’une des manières d’insister est de se mobiliser. Nous allons tout faire pour demander que les revalorisations aillent plus loin », assure Benoît Teste. Lui comme son homologue de la CGT assurent que la question salariale des employés du privé comme des agents de la fonction publique sera à l’agenda social à la rentrée.

fonction publiqueSalaires et pouvoir d'achatsmicfonctionnaires territoriaux
France24 - Monde

Journée spéciale : il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

Publié le : 05/07/2022 - 08:53Modifié le : 05/07/2022 - 22:38

FRANCE 24 Suivre

Mardi, l'Algérie célèbre en grande pompe, avec notamment une parade militaire d'ampleur inédite, le soixantième anniversaire de son indépendance après cent trente-deux ans de colonisation française.Archives, reportages, invités : France 24 vous fait vivre cette journée exceptionnelle avec de nombreux contenus.

  • 20 h 54. Indépendance de l'Algérie : la culture pour panser les blessures

  • 15 h 27. Le 5 juillet 1962, un moment clé de l'histoire de l'Algérie. Les explications de notre journaliste Karim Yahiaoui

  • 14 h 34. Le 60e anniversaire de l'indépendance "est un moment de recueillement et d'émotion", selon Nedjib Sidi Moussa, docteur en science politique et auteur de "Algérie, une autre histoire de l'indépendance"

  • 12 h 24. "Donner une dimension arabo-africaine à cette célébration du 60e anniversaire de l'indépendance", explique notre correspondant, Fayçal Métaoui

  • 9 h 57. FOCUS - Les disparus de la guerre d'Algérie

  • 9 h 06. "L'Algérie n'avait pas connu de parade militaire depuis 1989", souligne notre correspondant, Fayçal Métaoui

  • 8 h 12. Gilles Manceron, historien spécialiste de la colonisation française : "Un décalage entre le vécu des Algériens et ce que croyaient les Français"

  • 7 h 36. 6 juillet 1962, l'Algérie devient indépendante

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Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable

60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France

DEMAIN A LA UNE

Algérie : il y a 60 ans, la naissance d'un État après 132 ans de domination française

L'Humanité

L'INSEE le confirme, en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat

Actu

Avec près de 7 % prévus dès septembre, le choc inflationniste est plus fort qu’attendu. Les mesures diffusées par l’exécutif dans la presse pendant les campagnes électorales sont insuffisantes. Le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1 % cette année et le salaire mensuel de base de 1,4 %.

Clotilde Mathieu

Après la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte - estimée à 2,3 % - associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif. La France éviterait donc la récession. Pour l’Insee, la faiblesse de l’activité serait liée à deux « chocs exogènes » : la poursuite de la guerre en Ukraine et la situation sanitaire en Chine, qui compte tenu de sa stratégie « zéro Covid » continue d’avoir un « fort impact sur les chaînes de valeur mondiales ». Le scénario de croissance est donc « assez modéré par rapport à un scénario de reprise post-covid, mais correspond peu ou prou à la moyenne de la dernière décennie », analyse le chef du département conjoncture, Julien Pouget. Un scénario assez optimiste, estime Frédéric Boccara. L’économiste communiste pointe notamment la remontée des taux d’intérêt impulsée par la Banque centrale européenne dès juillet pour lutter contre l’inflation qui « pourrait avoir un effet négatif plus important sur la croissance, voire même entraîner une récession ».

Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ». Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés. Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique. Et de lister quatre causes importantes et profondes. D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ». Mais aussi le fruit de l’énorme masse de liquidités qui est venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation». Preuve, «les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019», souligne-t-il. Troisièmement, poursuit le responsable du PCF, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».

Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee.

Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites. Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. Autrement dit sans ces mesures, les prix auraient progressé en mai de 7 % contre les 5,2 % observés. Pourtant, estime Frédéric Boccara, « le bouclier tarifaire est une mauvaise solution qui ne permet pas de faire baisser les prix. Dans le sens où ce sont les classes moyennes qui in fine au travers de leurs impôts vont payer les marges de profits des grands groupes. Cela revient à ce que nous alimentions le capital ».

L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse. L’Insee a pris en compte la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé… Ensemble, elle permettrait d’améliorer le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. D’autant que malgré la multiplication des luttes sur les salaires, le salaire mensuel de base devrait baisser de 1,4 % en 2022.

L’urgence est de les augmenter, bien au-delà du Smic, insiste Frédéric Boccara. Pour cela, « il est nécessaire de conduire en même temps des mesures d’urgences qui touchent la demande tout en réalisant des réformes structurelles qui modifient le comportement des entreprises ». L’économiste propose ainsi de revoir la conditionnalité de l’ensemble des aides aux entreprises (160 milliards d’euros), afin de contraindre les entreprises à conduire une autre politique salariale. Il en va de même pour les formations et les normes de production. « La sélectivité devient la question majeure. Elle doit traverser toute la société, tous les niveaux, de la politique budgétaire à la politique monétaire ».

croissanceSalaires et pouvoir d'achatinseeconjoncture
France24 - Monde

Indépendance de l'Algérie : la culture pour panser les blessures

Publié le : 05/07/2022 - 17:47

Natacha VESNITCH

À l'occasion des 60 ans de l'indépendance de l'Algérie, Natacha Vesnitch s'interroge avec Samira Brahmia, chanteuse franco-algérienne et Naïma Huber Yahi, commissaire de l'exposition "Douce France" sur le rôle que peuvent jouer les artistes dans cette histoire qui reste douloureuse.

>> Retrouvez notre dossier : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante

>> À voir aussi : "Douce France" : plongée dans la France multiculturelle et musicale de Rachid Taha

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L'Humanité

La Coordination CGT du Quai Roosevelt, une mobilisation inédite

Actu

Dans le sillage de CapGemini, 22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine ont décidé de se coordonner pour porter des revendications communes, dans cette zone où les sièges de grandes entreprises sont nombreux.

Pierric Marissal

22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine se sont regroupés ce jeudi pour une première marche de la coordination des entreprises du Quai Roosevelt. « Ce quartier d’Issy les Moulineaux est en train de dépasser le quartier de la Défense en importance, explique Élisabeth Ornago, la secrétaire générale de l’union départementale CGT du 92. Il compte plus d’un million de salariés dont près de 700 000 cadres, ingénieurs et techniciens. Et 40 % des sièges du CAC40 ! ». L’idée est partie de la CGT CapGemini, le mastodonte des sociétés de services informatique en France, dont le siège est situé sur le dit quai Roosevelt. Avec l’Union Départementale, ils ont contacté les syndicats des groupes voisins (Thalès, Orange, Dassault, Safran, France TV, TF1, Orpea…) pour porter des revendications en commun. Et la première, celle qui met tout le monde d’accord, ce sont les rémunérations.

« Cette coordination est tout simplement inédite, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT (Ingénieurs, cadres et techniciens) venue soutenir ce mouvement. C’est le symbole même de la crise du travail qualifié en France. On est là 6e puissance économique mondiale et on n’arrive pas à recruter des médecins ni des ingénieurs » déplore-t-elle. La syndicaliste souligne que les cadres et les ingénieurs ne profitent globalement jamais d’augmentations collectives : tout est individualisé, au mérite.

Les quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) qui avaient appelé au débrayage devant CapGemini ce jeudi viennent confirmer ses affirmations. « Notre entreprise a réalisé 240 millions d’euros de bénéfices, rien qu’en France en 2021, et n’en redistribue à ses 30 000 salariés Français que 3 millions, s’insurge Laurence Mequecin déléguée syndicale CGT CapGemini. Concrètement, seuls les travailleurs qui n’ont rien touché pendant 3 ans ont pu avoir une augmentation de salaire annuel de 1 000 euros, un rattrapage ». Clairement, le compte n’y est pas, et les salariés de CapGemini se mobilisent sous forme de grève perlée ou de débrayage, un jeudi sur 2, depuis avril dernier.

Mais ce 23 juin, ils ne sont pas seuls. La CGT Orange est venue, des Tui sont là aussi, et les drapeaux Ugict sont nombreux. Dans la foule, un groupe de femmes portant la chasuble CGT santé peut étonner. Elles travaillent notamment dans les Ehpad privés du département – Orpéa y a son siège. « Il y a 120 Ehpad privés dans les Hauts-de-Seine, c’est là où les tarifs d’hébergement sont le plus élevés de France, et où il y a le plus fort taux d’emplois précaires, explique Malika Belarbi, secrétaire Santé à l’union départementale CGT. Nous avons rejoint la coordination, parce que chez nous aussi tout cet argent va aux actionnaires et jamais aux salariés,  » pointe-t-elle. Quant aux questions de surcharge de travail, que connaissent bien les cadres, elles peuvent en parler aussi.

La coordination entend se mobiliser contre la réforme des retraites prévue, mais aussi autour de problématiques spécifiques des grands sièges d’entreprises. À commencer par le « Flex Office ». « Cette pratique nie l’individu, toute confidentialité dans l’espace de travail. Le matin on ne sait même plus si on va retrouver son collectif, explique Sophie Binet. La seule motivation, c’est de faire des économies sur l’immobilier. » Laurence Mequecin le confirme : « Chez CapGemini, la stratégie de Flex Office a servi à passer de 10 mètres carrés par salariés à 4 mètres carrés ! »

Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas. Réussir à mettre, en nombre, des cadres et ingénieurs en grève et dans la rue, ce n’est toutefois pas évident. Ils n’en ont clairement pas l’habitude. Alors à l’Ugict on réfléchit à des nouvelles formes de mobilisation. Les assemblées générales hybrides, à la fois sur site et en visioconférence, sont de plus en plus utilisées. La dernière du genre a réuni près de 700 salariés chez CapGemini, un beau succès. Les ingénieurs CGT du groupe en discutent. « On pense à une forme de grève du zèle : ne faire que ce qui est directement prescrit, et je peux vous dire que si on fait ça l’entreprise ne tourne plus, » pointe l’un d’eux. Les réflexions sont en cours et ça ne manque pas d’idées.

Après les prises de paroles de l’intersyndicale sur les salaires, la coordination CGT a quitté le siège de CapGemini pour entamer sa marche. Un parcours de manifestation inédit lui aussi, le long de la Seine, qui passe devant les sièges d’Orange et de Microsoft France, dans l’ombre des buildings d’Accor, de Safran, de Bouygues Immobilier… Jusqu’à l’esplanade de France Télévisions. La coordination avait tenu à venir apporter son soutien aux salariés de l’audiovisuel public, légitimement très inquiets par la fin de la redevance.

capgeminiugict-cgtSalaires et pouvoir d'achat
France24 - World

Live: PM Boris Johnson has agreed to resign, British media reports

Issued on: 07/07/2022 - 09:56

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Boris Johnson is expected to resign his position as Conservative party leader today but stay on as Prime Minister until the fall, British media sources report. He is slated to make a statement in the early afternoon on Thursday.  Follow FRANCE 24’s live blog for all the latest developments. All times are Paris time, GMT+2.

11:21am: Johnson has spoken to Queen Elizabeth, ITV reports 

British Prime Minister Boris Johnson has spoken to Queen Elizabeth as a courtesy ahead of an impending announcement about his resignation plan, ITV Deputy Political Editor Anushka Asthana said on Thursday.

10:51am: Reactions from across the political spectrum to news of Johnson's agreement to resign

Opposition Labour leader Keir Starmer called it "good news for the country" that Johnson was going to quit.

"But it should have happened long ago. He was always unfit for office. He has been responsible for lies, scandal and fraud on an industrial scale."

"We don't need to change the Tory at the top – we need a proper change of government," Starmer said. "We need a fresh start for Britain." 

Weighing in from the Conservative party, Deputy Chairman Justin Tomlinson said "I was Team Boris, as the GE (general election) showed he was our star player who connected across traditional political divides. Yes there were ups and downs, but he turbo-charged social mobility and opportunity.

"His resignation was inevitable. As a Party we must quickly unite and focus on what matters. These are serious times on many fronts."

First Minister of Scotland Nicola Sturgeon also weighed in via Twitter, questioning his continued presence as Prime Minister for the next three months. "There will be a widespread sense of relief that the chaos of the last few days (indeed months) will come to an end, though notion of Boris Johnson staying on as PM until autumn seems far from ideal, and surely not sustainable?"

 

1. There will be a widespread sense of relief that the chaos of the last few days (indeed months) will come to an end, though notion of Boris Johnson staying on as PM until autumn seems far from ideal, and surely not sustainable? https://t.co/SQXuCC1HYH

July 7, 2022

 

10:30am: Johnson will resign as Conservative leader, BBC reports

Boris Johnson will resign as Conservative party leader on Thursday, the BBC has reported, paving the way for a successor to replace him as British prime minister, after dozens of his ministers quit the government.

"Boris Johnson will resign as Conservative leader today -- he will continue as prime minister until the autumn," BBC political editor Chris Mason reported, adding that a Tory leadership race will take place this summer and the victor replace Johnson by October.

A spokesman for 10 Downing Street said that Johnson will make a "statement to the country today". 

10:13am: An unprecented situation as over 50 ministers desert government

Dozens of officials have quit and previously loyal allies are urging British Prime Minister Boris Johnson to resign. 'Are we beginning to be in a constitutional crisis? This is just one of the many serious questions that are being posed this morning', says FRANCE 24's correspondent in London, Bénédicte Paviot. 

10:00am: New UK finance minister Zahawi tells PM Johnson to 'go now'

New UK finance minister Nadhim Zahawi, only appointed two days ago following the resignation of predecessor Rishi Sunak, on Thursday urged prime Minister Boris Johnson to "do the right thing and go now."

"Prime Minister, you know in your heart what the right thing to do is, and go now," he said in a statement posted on Twitter.

UK education minister quits after two days in office

Prime Minister: this is not sustainable and it will only get worse: for you, for the Conservative Party and most importantly of all the country. You must do the right thing and go now. pic.twitter.com/F2iKT1PhvC

July 7, 2022

9:52am: UK education minister quits after two days in office

 British education minister Michelle Donelan resigned from government on Thursday less than 48 hours after she was appointed, saying it was the only way to force the hand of Prime Minister Boris Johnson to quit.

"I see no way that you can continue in post, but without a formal mechanism to remove you it seems that the only way that this is... possible is for those of us who remain in Cabinet to force your hand," Donelan wrote in a resignation letter, saying she had "pleaded" with Johnson on Wednesday to resign.

"You have put us in an impossible situation... as someone who values integrity above all else, I have no choice."

9:02am: British junior culture minister resigns, calls for Johnson to go

British junior culture minister Chris Philp quit on Thursday, the latest minister to call for Prime Minister Boris Johnson to resign over a series of scandals that have dogged his administration.

Chris Philip's Resignation Letter

I’m deeply saddened it has come to this, but the PM should step down given public and Parliamentary confidence has clearly gone, and given the importance of integrity in public life. I’m therefore stepping down as Minister for Tech and the Digital Economy now pic.twitter.com/iXyd7inBQP

July 7, 2022

8:52am: British pensions minister Opperman quits

Guy Opperman, a British junior minister who oversees pensions, resigned on Thursday, saying the unwillingness of Prime Minister Boris Johnson to quit had left him no choice.

8:17am: British security minister Hinds quits

British security minister Damian Hinds quit on Thursday, saying the country needed Prime Minister Boris Johnson to go in order to restore trust in our democracy.

"More important than any government or leader are the standards we uphold in public life and faith in our democracy and public administration," Hinds said in his resignation letter to Johnson.

"Because of the serious erosion in these, I have come to the conclusion that the right thing for our country and for our party is for you to stand down as party leader and prime minister."

7:55am: Britain's Northern Ireland minister resigns

Britain's minister for Northern Ireland, Brandon Lewis, quit on Thursday, saying he no longer believed the values of honesty, integrity and mutual respect were being upheld by Prime Minister Boris Johnson's government.

Lewis joined around 40 politicians who have quit government positions in the last two days in an effort to force Johnson out of power. Helen Whately, a junior treasury minister, also quit on Thursday.

6:29am: UK PM clinging to power as resignations pile up

British Prime Minister Boris Johnson was clinging to power Thursday, having defiantly responded to calls from his loyalists to step down by sacking a minister and former top ally. 

More than 40 ministers and aides, including three cabinet members, have quit the government since late Tuesday, with resignations continuing to trickle in overnight.

The Conservative leader was confronted at various points on Wednesday by members of his cabinet telling him it was time to go, local media said. 

His reaction was to fire Communities Secretary Michael Gove, reportedly the first to tell him that he must resign for the good of the Tory party and country, with a source close to Johnson telling the BBC that Gove was "a snake". 

(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

Britain's Conservative Party lawmakers begin vote of confidence in PM Boris Johnson

'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit

France24 - World

Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

Issued on: 06/07/2022 - 14:32

FRANCE 24 Follow

Boris Johnson's days as UK prime minister look numbered after a series of ministerial resignations. But while several possible successors have been suggested, there is no clear favourite.

Rishi Sunak

The UK's first Hindu chancellor of the exchequer, who quit on Tuesday, was until recently the bookmakers' favourite.

But his prospects were dented by questions over his private wealth and family's tax arrangements.

His resignation has seen him return as one of the bookies' frontrunners for the top job.

Sunak, 42, has a high profile on social media, and won plaudits for shoring up the economy during the pandemic.

But his refusal initially to authorise more support over a surging cost-of-living crisis has hurt his popularity.

Jeremy Hunt

Former foreign and health secretary Jeremy Hunt, 55, lost to Johnson in the 2019 leadership contest, when he branded himself as the "serious" alternative.

Hunt sent a thinly veiled campaign message for a new leadership bid last month, arguing that under Johnson "we are no longer trusted by the electorate" and "we are set to lose the next general election".

But the fluent Japanese speaker lacks Johnson's charisma. His pre-pandemic record as health secretary was recently savaged by a Johnson ally.

Liz Truss

Foreign Secretary Liz Truss, 46, is popular among Conservative party members, liked for her outspokenness and willingness to go on the political attack.

But that has also stoked questions about her judgement, for instance when in February she encouraged Britons to fight in Ukraine. Critics say her leadership posturing is too overt.

When she headed the Department for International Trade, some MPs dubbed it the "Department for Instagramming Truss" because of her prolific output on the social media site.

Sajid Javid

Javid, who also quit as health secretary on Tuesday, had previously resigned as finance minister in 2020.

The 52-year-old is the son of a Pakistani immigrant bus driver who went on to become a high-flying banker.

Like Sunak, he also faces questions about his personal wealth and tax affairs.

Ben Wallace

The defence secretary, 52, has narrowly topped some recent polls of Tory grassroots' preferred next leader due to his role in the Ukraine crisis.

The former army officer and Johnson ally has downplayed wanting to lead the party but is seen as straight-talking and competent.

Nadhim Zahawi

Newly appointed as finance minister, Zahawi, 55, was praised for overseeing Britain's pandemic vaccines rollout.

Before that he was education secretary.

Zahawi is a former refugee from Iraq who came to Britain as a child speaking no English. Before entering politics, he co-founded the prominent polling company YouGov.

But his private wealth has also drawn adverse attention, including when he claimed parliamentary expenses for heating his horse stables.

Tom Tugendhat

The former army officer, 49, is a prominent backbencher who chairs parliament's influential Foreign Affairs Committee.

Tugendhat has indicated he will stand in any leadership contest but there is no love lost between him and Johnson loyalists.

A hawk on China, he has been critical of the government's handling of the troop withdrawal from Afghanistan.

Penny Mordaunt

Mordaunt, 49, is the first woman to have been UK defence secretary and is currently a junior trade minister.

The Royal Navy reservist is seen as likely to run but considered a long shot.

A strong Brexit supporter and key figure in the 2016 "Leave" campaign, she has been tipped as a potential unity candidate who could draw support from the Conservative party's warring factions.

Dominic Raab

Deputy prime minister and justice secretary Dominic Raab, 48, led the country when Johnson was in intensive care in hospital with Covid-19 in 2020.

The former lawyer and karate black belt is seen as a reliable ally.

But his move to justice from the post of foreign secretary was seen as a demotion after he initially failed to cut short a holiday as the Afghan capital Kabul fell to the Taliban.

(FRANCE 24 with AFP)

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Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos

UK Conservative Party chairman quits after crushing by-election defeats

'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit

France24 - Monde

Après le discours d'Élisabeth Borne, les féroces critiques des oppositions

Publié le : 06/07/2022 - 20:34

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Après la présentation, mercredi, du discours de politique générale d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée nationale, les groupes d'opposition n'ont pas manqué de fustiger le maintien de la Première ministre à son poste ou encore l'absence d'un vote de confiance. La majorité relative, quant à elle, a appelé à "l'arc républicain" pour s'accorder politiquement sur de futurs projets de loi.

"Sauve qui peut", "mascarade", "provocation"... À l'Assemblée nationale, La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) ont pilonné Élisabeth Borne, mercredi 6 juillet, après sa déclaration de politique générale, tandis que la majorité appelait les autres groupes de "l'arc républicain" à des "compromis".

L'appel aux "compromis" de la majorité relative

La cheffe de file des députés Renaissance (ex-LREM), Aurore Bergé, a appelé à "une culture du compromis" avec "l'arc républicain", après des législatives sans majorité absolue pour les macronistes. Elle a critiqué ceux qui veulent "contester dans la rue" les résultats des élections.

À ses yeux, "il faudra revoir la fréquence d'examen des textes de loi", avec "moins de lois, mieux écrites, mieux négociées" et plus "d'initiatives" parlementaires, comme pour "l'inscription de l'IVG dans la Constitution" qu'elle promeut.

Le président des députés MoDem, Jean-Paul Mattei, a estimé que la composition de la nouvelle Assemblée n'était pas "un signe d'instabilité", mais une "preuve de la vitalité intacte de notre démocratie". Sur le plan économique, il a souligné "l'impérieuse nécessité de restaurer nos finances publiques très dégradées".

Chez Horizons – le parti présidé par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe –, Laurent Marcangeli, a appelé "à prendre un tournant majeur dans notre manière de légiférer". Il a réclamé de "poser la question de l'âge du départ à la retraite", une réforme promise à nouveau mercredi par Élisabeth Borne.

"Défiance" de la gauche à l'égard du gouvernement

À gauche, la dirigeante du groupe LFI, Mathilde Panot, s'est montrée la plus offensive pour fustiger la "stratégie" du "sauve qui peut" et de "fuite" d'Élisabeth Borne, en l'absence d'un vote de confiance. Les quatre groupes de la gauche Nupes ont déposé une motion de censure, par "défiance" à l'égard du gouvernement. Son examen se ferait au plus tôt vendredi.

L'Insoumise a redit les revendications de la Nupes comme le "Smic à 1 500 euros net". Mathilde Panot a accusé de nouveau la majorité de "compromissions" avec le RN lors du vote sur les postes-clés à l'Assemblée. C'est une "faute extrêmement lourde" de "vous être faits marchepieds de l'extrême droite", a aussi estimé l'écologiste Julien Bayou.

Sa collègue Cyrielle Chatelain a reproché au gouvernement ses promesses "trahies" sur l'écologie.

Côté communiste, André Chassaigne a estimé que "l'hypertrophie présidentielle a vécu" et que la "démocratie retrouve des couleurs" avec les législatives. Il réclame de "revoir de fond en comble notre système fiscal pour garantir une meilleure répartition des richesses", en reprochant au gouvernement une politique qui "conjugue injustice sociale, précarité, inaction climatique".

Le patron des députés PS, Boris Vallaud, a lancé à la Première ministre qu'il "va falloir écouter, entendre, renoncer aussi à beaucoup de vos projets les plus injustes" afin "de faire vivre ce Parlement". Il a exclu les élus RN : "Ce que la France a fait de grand dans son Histoire, elle l'a fait sans vous et le plus souvent, elle l'a fait contre vous."

L'extrême droite et la "provocation politique"

À l'extrême droite, Marine Le Pen a estimé que le maintien de la Première ministre à son poste après les législatives relevait "presque d'une incongruité institutionnelle" et "d'une provocation politique".

La patronne des députés RN a réclamé "la prise en considération de nos priorités, de nos motions et de nos amendements" et estimé qu'"il appartient donc au gouvernement de décider du blocage ou du fonctionnement institutionnel".

Ni "compromission" ni "blocage" chez les Républicains

Pour le parti Les Républicains, "notre responsabilité est claire : ni compromission ni petits arrangements" avec Emmanuel Macron, mais "jamais de blocage stérile", a promis le chef de file des députés de droite, Olivier Marleix. 

"Oui, nous sommes prêts à voter tous les textes qui iront dans le sens du sursaut national, celui du pouvoir d'achat par le travail, de la reconstruction de notre appareil industriel, de la sanction des délinquants ou de l'accès de tous à la santé", a-t-il indiqué.

Le groupe Liot demande un "nouveau pacte démocratique"

Pour le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot), Bertrand Pancher a réclamé "un nouveau pacte démocratique" pour "rompre radicalement avec toutes les pratiques en vigueur depuis longtemps". Il a défendu "une République des territoires" plutôt que le "prisme parisiano-parisien". 

Avec AFP

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Énergie, climat, retraite : ce qu'il faut retenir du discours d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée

Élections mouvementées pour les postes clés à l'Assemblée nationale

Assemblée nationale

Après la dédiabolisation, le Rassemblement national ouvre la page de la normalisation

France24 - Monde

Royaume-Uni : de plus en plus isolé, Boris Johnson se bat pour sa survie politique

Publié le : 06/07/2022 - 17:24Modifié le : 06/07/2022 - 22:58

FRANCE 24 Suivre

Boris Johnson s'est montré mercredi déterminé à "continuer" à son poste de Premier ministre britannique. Son autorité est plus fragilisée que jamais après une avalanche de démissions en 24 heures et par une succession de scandales ces derniers mois.

Ce live n'est plus alimenté.

  • 1 h 10 : la procureure générale pour l'Angleterre et le pays de Galles veut se présenter à la tête du Parti conservateur

La procureure générale pour l'Angleterre et le pays de Galles, Suella Braverman, a appelé mercredi soir Boris Johnson à démissionner, avant d'annoncer qu'elle souhaitait lui succéder à la tête du Parti conservateur.

"Je pense que le temps est venu pour le Premier ministre de démissionner", a déclaré Suella Braverman sur la chaîne de télévision britannique ITV. Elle a précisé ne pas vouloir démissionner de son poste. "S'il y a une élection pour la direction (du parti), je déposerai ma candidature", a-t-elle dit.

"J'aime ce pays. Il m'a apporté des opportunités incroyables. J'ai une dette de gratitude envers ce pays, et le servir en tant que Première ministre serait le plus grand des honneurs, donc oui, j'essaierai."

  • 0 h 24 : une quarantaine de départs

Mercredi soir, le nombre de départs s'élevait à une quarantaine, dont le ministre chargé du pays de Galles, Simon Hart.

  • 22 h 49 : Boris Johnson limoge l'un de ses ministres

Le Premier ministre britannique a limogé mercredi soir son ministre du Logement, Michael Gove, a annoncé un conseiller de Boris Johnson. "Il a limogé Michael Gove", a déclaré sur Sky News James Duddridge, assurant que le Premier ministre est "d'humeur enjouée et il se battra".

Cette décision intervient alors que des rapports indiquent, selon la BBC, qu'il faisait partie d'un certain nombre de ministres exhortant Boris Johnson à démissionner.

  • 21 h 56 : Boris Johnson refuse toujours de démissionner malgré les appels de ministres en ce sens

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a persisté mercredi soir dans son refus de démissionner malgré les appels en ce sens de ses propres ministres, selon les médias britanniques.

Cerné par les scandales, Boris Johnson a reçu, en fin de journée, une délégation de ses ministres, comprenant notamment certains fidèles qui ont tenté de le persuader de quitter son poste tant la situation est devenue intenable. Mais il leur a rétorqué qu'il voulait rester pour se consacrer "aux problèmes extrêmement importants" auxquels le pays est confronté.

  • 18 h 31 : le comité 1922 va organiser une élection de son exécutif avant tout changement de règle du vote de confiance

Le comité 1922 du Parti conservateur va organiser une élection de son exécutif avant de décider de modifier les règles pour avancer un vote de confiance à l'égard de Boris Johnson, ont déclaré trois législateurs conservateurs à Reuters.

Ce comité, qui fixe les règles régissant le moment où le parti peut organiser un vote de confiance à l'égard de ses dirigeants, a décidé d'organiser l'élection d'un nouvel exécutif lundi. Ce nouvel exécutif décidera ensuite s'il convient de modifier les règles pour avancer un tel vote, qui ne peut actuellement pas avoir lieu avant 2023, ont déclaré les législateurs.

  • 18 h 04 : une délégation de ministres va demander à Boris Johnson de démissionner

Une délégation de ministres britanniques comportant plusieurs poids lourds du gouvernement s'apprête à demander à Boris Johnson de démissionner, selon plusieurs médias britanniques.

Interrogé à cet égard lors d'une audition devant les chefs des commissions parlementaires, Boris Johnson a rétorqué qu'il n'allait pas "commenter en direct les événements politiques". "Nous allons continuer avec le gouvernement de ce pays", a-t-il affirmé.

  • 17 h 19 : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

Même si Boris Johnson s'accroche au pouvoir, sa position paraît de plus en plus fragilisée à Downing Street. Et plusieurs noms circulent pour le remplacer s'il venait à quitter son poste de Premier ministre, notamment les ministres démissionnaires Rishi Sunak et Sajid Javid.

  • 16 h 26 : Boris Johnson exclut des élections générales anticipées

Le Premier ministre britannique a exclu de déclencher des élections générales anticipées, sur fond d'appels à la démission et de défections au sein de son gouvernement.

"Je ne crois vraiment pas que qui que ce soit dans ce pays veuille que les responsables politiques s'engagent maintenant dans des élections", a déclaré Boris Johnson devant les chefs des commissions parlementaires. "Je crois que nous devons continuer à servir nos électeurs et nous occuper des problèmes qui importent pour eux."

  • 15 h 15 : le "mandat colossal" de Boris Johnson lui confère le devoir de "continuer"

Fragilisé par une cascade de démissions au sein de son gouvernement, Boris Johnson s'est néanmoins montré combatif lors de la séance hebdomadaire de questions au Premier ministre. Il a défendu l'action de son gouvernement devant les députés – dont certains lui ont ri au nez.

Ignorant les appels à partir, Boris Johnson a, au contraire, affirmé que le "mandat colossal" qui lui avait été confié par les électeurs en 2019 lui conférait le devoir de "continuer".

Avec AFP

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Royaume-Uni : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres

France24 - Monde

L'Iran affirme avoir arrêté des diplomates étrangers pour espionnage

Publié le : 06/07/2022 - 23:52

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Selon des médias iraniens, les Gardiens de la révolution ont annoncé mercredi l'arrestation de plusieurs étrangers, dont un diplomate britannique, pour des actes d'espionnage comme la prise de photos dans une zone où se déroulaient des manœuvres militaires ou encore la collecte d'échantillons de roche dans le désert. De son côté, Londres a démenti l'arrestation de l'un de ses diplomates en Iran.

Les Gardiens de la révolution – l'armée idéologique de l'Iran – ont arrêté des diplomates étrangers accusés d'"espionnage", ont indiqué mercredi 6 juillet l'agence de presse iranienne Fars et la télévision d'État.

"Le service de renseignement des Gardiens de la révolution a identifié et arrêté des diplomates d'ambassades étrangères qui espionnaient en Iran", a indiqué l'agence Fars. L'agence a précisé que l'un d'eux, un Britannique, avait été ensuite "expulsé du pays après qu'il a présenté ses excuses".

Mais la télévision d'État a affirmé que le diplomate britannique, présenté comme Giles Whitaker, avait été expulsé de la "zone" où les diplomates ont été interpellés dans le centre de l'Iran.

À Londres, le ministère des Affaires étrangères a démenti l'arrestation d'un de ses diplomates en Iran. "Les informations de presse sur l'arrestation d'un diplomate sont complètement fausses", a déclaré un porte-parole.

On ignorait dans l'immédiat la nationalité des autres diplomates interpellés, leur nombre et la date de leur arrestation.

"Opérations de renseignement" dans le désert

Une vidéo de la télévision montre des images d'un homme, présenté comme Giles Whitaker, en train de parler dans une pièce. Giles Whitaker a pris ses fonctions d'adjoint à l'ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran en 2018.

La télévision d'État a accusé le diplomate britannique de s'être "livré à des opérations de renseignement" dans les "zones où se déroulaient" des manœuvres militaires avec des tests de missiles.

Selon la télévision, le diplomate britannique "fait partie des personnes qui se sont rendues dans le désert de Shahdad (...) en tant que touristes. Comme le montrent les images, cette personne prenait des photos (...) dans une zone interdite, où se déroulait au même moment un exercice militaire".

Selon l'agence Fars, les personnes arrêtées ont notamment prélevé des échantillons de roche dans le désert à des fins d'"espionnage".

Israël pointé du doigt

La télévision a mis en cause Israël, ennemi juré de l'Iran, dans ces affaires. "Apparemment, Israël veut ouvrir un dossier sur la possible dimension militaire du programme nucléaire iranien, en utilisant des ressortissants de pays tiers qui sont liés aux ambassades occidentales".

La télévision d'État a en outre montré des images d'un autre homme arrêté, présenté comme "Maciej Walczak, chef du département de microbiologie de l'Université Nicolas-Copernic en Pologne". "Cette université est liée au régime sioniste", a-t-elle affirmé en allusion à Israël.

Maciej Walczak, dont la nationalité n'est pas précisée, "est entré en Iran avec trois autres personnes dans le cadre d'échanges scientifiques, mais il s'est rendu dans la région désertique de Shahdad en tant que touriste au moment où se déroulaient des tests de missiles", a affirmé la même source. Il "y prélevait des échantillons de roche".

Un autre homme arrêté est présenté par la télévision comme "Ronald, l'époux de la conseillère culturelle de l'ambassade d'Autriche". Il est accusé d'avoir "prélevé des échantillons de roche" dans un village de la région de Damghan à l'est de Téhéran et d'avoir "filmé une zone militaire à Téhéran".

Avec AFP

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Iran : deux membres des Gardiens de la révolution décèdent en "mission"

Iran : la peine de huit ans de prison contre le Français Benjamin Brière confirmée en appel

ANALYSE

Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade

L'Humanité

Grève chez TotalEnergies, profiteur de crise dans le collimateur de ses salariés

Actu

Alors que les bénéfices du groupe pulvérisent tous les records, portés par la flambée des prix de l’énergie, la CGT appelle l’ensemble de ses salariés à une grève inédite ce vendredi.

Cyprien Boganda

Depuis dix ans, c’est presque devenu une loi physique, aussi intangible que celle de l’eau qui bout à 100 degrés au niveau de la mer : chez TotalEnergies, les dividendes ne baissent jamais. Quelle que soit la conjoncture économique, que les bénéfices s’envolent ou qu’ils flanchent, le géant tricolore garantit à ses actionnaires une fidélité sans faille. « En 2020, lorsque le groupe n’a engrangé “que” 4 milliards de dollars de résultat net, c’était la panique à bord, raille Thierry Defresne, de la CGT. Mais comme ils avaient 7 milliards de dividendes à verser malgré tout, nos dirigeants ont simplement décidé d’emprunter auprès des banques. Résultat, le taux d’endettement du groupe est passé de 16 % à 19 %…»

En ce moment, les pétroliers ont toutes les raisons de se frotter les mains. Dopé par la guerre en Ukraine, le cours du brent (brut de la mer du Nord) a tutoyé les 120 dollars le baril, tandis que le prix du carburant à la pompe vole de record en record : le litre de gazole atteignait 2,15 euros ce jeudi dans les stations-service françaises, selon le site Carbu.com. Alors que l’immense majorité des automobilistes tire la langue, les actionnaires de Total voient la vie en rose : le groupe a engrangé 4,9 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre 2021 et devrait annoncer des résultats semestriels canon en juillet prochain.

Une mobilisation inédite dans le groupe

C’est dans ce contexte de douce euphorie que la CGT appelle, pour la première fois, l’ensemble des 35 000 salariés français dépendant de TotalEnergies (groupe et filiales) à débrayer, ce vendredi. En cause, la faiblesse des rémunérations, notamment pour les travailleurs les moins qualifiés de certaines filiales, qui voient leur direction profiter à plein de l’inflation, alors qu’ils peinent à remplir le réservoir de leur voiture.

Khaoine Rahou, représentant du personnel et élu CGT au CSE d’Argedis (stations-service, 3 200 salariés), est dans cette situation. Depuis vingt ans, il travaille dans une station essence de cette filiale, sur l’autoroute A13, pour une paye royale de 1 300 euros net. « En ce moment, je dois payer 120 euros pour un plein d’essence, qui ne me dure qu’une semaine et demie, peste-t-il. J’habite à Paris, à 50 kilomètres de mon lieu de travail. On m’a proposé plusieurs fois de bosser dans une station de la capitale, mais c’est une très mauvaise idée : sur Paris, les stations peuvent fermer du jour au lendemain et vous vous retrouvez à la rue. Les points de vente sit ués sur les autoroutes ont une durée de vie beaucoup plus longue… »

Malgré tout, Khaoine estime qu’il n’est pas le plus mal loti des salariés de sa station-service : « Nous ne sommes que deux avec ma femme, sans bouche à nourrir. Mais je connais un agent d’entretien avec trois enfants, payé 1 200 euros par mois, obligé d’aller aux Restos du cœur… Les gens ont peur de parler, mais ces situations existent. »

« 80 % des employés d’Argedis sont éligibles à la prime d’activité (accordée aux plus bas revenus – NDLR), fulmine Djamila Mehidi, déléguée syndicale centrale CGT. Nous sommes les salariés du groupe les plus mal payés. La direction nous oppose que la situation est similaire chez nos concurrents… En tant que salariés de cette filiale, nous ne pouvons pas bénéficier du socle social commun pratiqué dans le groupe, et notamment l’intéressement. »

Jusqu’à présent, précise la syndicaliste, la grille des salaires d’Argedis démarrait néanmoins au-dessus des minima de branche, mais la récente hausse du Smic a entraîné un tassement des rémunérations. Ce vendredi, les salariés en grève réclament des hausses qui permettent au moins de couvrir l’inflation.

Les augmentations de salaires oscillent entre 1,1 % et 1,7 %

Depuis des années, le groupe tente d’acheter la paix sociale à coups de primes généreuses et d’intéressement (avantageux pour les employeurs, car exonéré de cotisations sociales), mais se révèle plus pingre quant aux hausses de salaires. Depuis 2015, les augmentations générales pour les ouvriers et employés de Total oscillent entre 1,1 % et 1,7 % par an, malgré la croissance quasi continue des bénéfices. « Rendez-nous Christophe de Margerie ! », se marre un syndicaliste du groupe sous couvert d’anonymat.

L’ancien PDG, disparu en 2014, pratiquait selon lui une politique salariale un peu plus équilibrée : « Depuis l’arrivée de Patrick Pouyanné à la tête du groupe, en 2015, l’heure est à la réduction des coûts. Tous les avantages, comme la prime d’ancienneté, ont été intégrés aux augmentations générales pour gonfler l’enveloppe. » Ce qui n’empêche pas le groupe de se montrer beaucoup plus généreux à l’endroit de son dirigeant, dont la rémunération a flambé de 52 % en 2021, à 5,9 millions d’euros. De quoi faire de nombreux pleins d’essence…

Le dernier accord salarial, signé en janvier 2022, prévoit 2,35 % d’augmentation générale, ce qui ne permet pas de couvrir l’inflation. Pourtant, le contexte géopolitique actuel pourrait inciter la direction à desserrer les cordons de la bourse. En ce moment, les pétroliers gagnent sur tous les tableaux : sur l’amont, grâce à la flambée du cours du brent provoquée par l’invasion de l’Ukraine ; mais également sur l’aval (distribution), grâce à l’explosion des marges de raffinage, c’est-à-dire la différence entre le coût du pétrole brut acheté par les raffineries et celui du produit qu’elles vendent une fois raffiné. Ces marges, traditionnellement faibles, ont explosé au cours des derniers mois, à la suite notamment des sanctions votées par les États-Unis et l’Union européenne à l’encontre des raffineries russes, qui ont réduit les capacités de raffinage sur le continent.

Par ailleurs, les groupes pétroliers n’ont eu de cesse de fermer des raffineries en Europe depuis dix ans. Conséquence logique : lorsque l’offre ne peut pas suivre la demande, les prix grimpent ! Et ce sont les consommateurs qui trinquent… À titre d’exemple, le raffinage a rapporté 1,1 milliard de dollars à Total au premier trimestre 2022, soit 4,6 fois plus que l’an passé sur la même période.

Un peu partout dans le monde, la pression politique grimpe pour que les géants du pétrole participent à l’effort général. Aux États-Unis, le président Joe Biden a récemment fustigé la voracité d’Exxon, qui a « gagné plus d’argent que Dieu ce trimestre ». En Italie ou en Grande-Bretagne, les gouvernements ont annoncé la création de prélèvements exceptionnels sur les profits des compagnies énergétiques.

Taxer les superprofits et les investir dans la transition écologique

En France, deux canaux pourraient être utilisés : une taxe exceptionnelle sur les bénéfices de Total et le blocage temporaire des prix du carburant. Portés notamment par la Nupes lors de la campagne des législatives, ces deux outils semblent tout à fait crédibles aux yeux de Thomas Porcher, économiste spécialiste des hydrocarbures : «Il faut taxer les superprofits des compagnies pétrolières. Cela s’est déjà fait, notamment dans les années 1970 aux États-Unis, où l’on parlait alors de profits “imprévus”. L’argument des multinationales, qui s’y opposent en mettant en avant la nécessité d’investir dans les renouvelables, n’est pas recevable. Après 2003 et l’explosion des prix du pétrole, elles ont réinjecté une grosse partie de l eurs bénéfices dans la poursuite de l’exploration et production des énergies fossiles (pétrole de schiste, notamment). Il faut donc taxer leurs profits “imprévus”, et se servir du produit pour investir dans la transition énergétique.»

Quant au blocage temporaire des prix (six mois), il est permis par l’article 410-2 du Code de commerce en cas de circonstances exceptionnelles. «En pratique, poursuit l’économiste, il faudra réunir tous les acteurs de la filière française (production et distribution) : les compagnies pétrolières, qui engrangent des profits colossaux ; les grandes surfaces, qui se servent de l’essence comme d’un produit d’appel et qui ont les moyens financiers de faire face à un blocage de prix ; et enfin, les distributeurs indépendants, qui représentent une faible part du marché. Il faudra fixer un prix qui garantisse la survie des indépendants, en sachant que chacun devra rogner sur ses marges…»

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L'Humanité

Économie. La voiture devient un produit de luxe

Actu

Les constructeurs mettent en cause la crise sanitaire, les pénuries et la guerre en Ukraine pour expliquer l’envolée des prix de leurs modèles. Mais, derrière cette hausse, se cache une stratégie d’inflation en bande organisée, pour tirer profit des derniers acheteurs.

Stéphane Guérard

La voiture individuelle, un signe extérieur de richesse ? Si certaines marques de luxe s’en sont fait une spécialité depuis des lustres, les modèles de monsieur et madame Tout-le-monde sont en passe de devenir à leur tour des produits de luxe tant leurs prix d’achat sont devenus inabordables. Il faut en effet débourser en moyenne 26 000 euros pour faire l’acquisition d’un quatre-roues neuf. Soit 35 % de plus qu’il y a dix ans, selon les relevés de « l’Argus ».

Ce renchérissement s’est singulièrement accéléré ces trois dernières années, puisque les véhicules neufs se vendent 15 % plus cher qu’en 2019. Toutes les gammes sont touchées, à en croire les derniers relevés d’Emil Frey, premier réseau de concessions dans l’Hexagone. Chez BMW, la Série 1 a vu son prix augmenter de 1 750 euros depuis octobre 2021. Chez Stellantis, la Peugeot 208 à essence s’est renchérie de 2 670 euros en deux ans. Dans la catégorie SUV, le 3008 a pris 250 euros en sept mois (32 600 euros). Et si Tesla est le champion toutes catégories de l’envolée des tarifs (plus  6 000 euros pour son modèle 3 à près de 50 000 euros), même Dacia, marque low cost de Renault, connaît cette valse des étiquettes. Il faut compter 800 euros de plus qu’en octobre 2021 pour s’offrir une Sandero neuve (10 790 euros).

Trop de reprise

Dans un contexte d’inflation à plus de 5 % sur 2022, Mobilians, autre réseau de concessionnaires, observe « une décorrélation nette entre l’évolution du pouvoir d’achat des ménages et l’évolution des prix catalogue ». Si bien que l’âge médian d’un particulier acquéreur d’un modèle neuf atteint désormais le seuil de la soixantaine.

Pour expliquer cette envolée, les constructeurs mettent tout sur le dos de la crise sanitaire et de ses répercussions en cascade. Selon un cercle vicieux désormais bien connu : la désorganisation des chaînes d’approvisionnement due aux confinements et aux arrêts de production (près de trois quarts des composants électroniques proviennent d’Asie) a enclenché une pénurie de matières premières, dont les effets ont été aggravés d’abord par la reprise tonitruante de la consommation en Chine, Europe et Amérique du Nord, fin 2020, puis par la guerre en Ukraine, tout cela provoquant un renchérissement des coûts de production, et par suite, des prix de vente. À cela s’ajoute l’électrification des transports à marche forcée en Union européenne, qui crée elle-même des tensions sur certaines matières premières et matériaux nécessaires à la filière. Les grands patrons des constructeurs se relaient pour demander toujours plus d’aides publiques afin de soutenir un secteur en crise.

L’est-il vraiment ? Au vu des profits affichés pour 2022, on peut en douter. Voilà une petite dizaine d’années que le secteur a changé de modèle. Schématiquement, à la stratégie d’inonder le marché de voitures produites à bas coût pour compenser le faible taux de marge par véhicule, modèle dont Carlos Ghosn était le parangon, a succédé la politique du modèle à haute marge d’abord, avec pluie d’options et d’outils numériques embarqués, afin de compenser la diminution des ventes par le chiffre d’affaires réalisé par chacune de ces voitures high-tech vendues. Si Elon Musk a ouvert la voie avec Tesla, en conjuguant numérique et électrique, Carlos Tavares a pris la roue et excelle. Sous sa houlette, Stellantis a dégagé 13,4 milliards d’euros de bénéfices en 2021, alors que le nouveau groupe né de la fusion de PSA et Fiat a produit 1,7 million de véhicules de moins que prévu dans le même temps.

Un marché tiré par la demande

Comble de l’ironie, les pénuries sont en passe de démultiplier cette stratégie commerciale qui vise à vider toujours plus le porte-monnaie de l’acheteur. « Nous sommes passés d’un marché poussé par l’offre à un marché tiré par la demande, sans remise, avec un “pricing power” (la faculté d’une marque à augmenter ses prix – NDLR) élevé », se réjouissait récemment Carlos Tavares, heureux de voir les marques de Stellantis aux États-Unis atteindre le prix moyen de vente le plus élevé du marché : aux alentours de 44 000 euros. Depuis la chute de Ghosn et l’arrivée du duo Jean-Dominique Senard-Lucas De Meo, Renault s’y est mis aussi, générant 800 millions de bénéfices en 2021. Depuis, si la marque au losange a vu ses ventes mondiales s’effondrer de 17,1 % entre les premiers trimestres 2021 et 2022, son chiffre d’affaires a limité les dégâts à -2,7 % sur un an, grâce en partie à une hausse des prix de tous ses modèles.

Reste à savoir si les (derniers) acheteurs de voitures pourront suivre encore longtemps cette inflation organisée. Là encore, scrutons Carlos Tavares. Ce dernier imagine que, d’ici à 2030, Stellantis sera porté par ses véhicules électriques (52 % des ventes, contre 26 % pour les hybrides et thermiques), mais aussi par ses activités logiciels (7 %, 20 milliards d’euros en 2030) et par ses nouveaux services de mobilité au sens très large (6 %).

En chiffres

+13% Le tarissement de l'offre fait s'envoler les pris du marché de l’occasion entre fin 2019 et mars 2022.-10% C'est le recul des ventes de voitures neuves en France sur un an. 16.62 % sur les cinq premier mois de 2022.+738% Le cours du lithium essentiel aux batteries de voiture, a explosé de janvier 2021 à mars 2022.3.3 milliards d'euros C'est, pur 2021, ce que Stellantis a versé à ses actionnaires. Les dividendes sont compris dans le prix des voitures.

Le leasing, l’autre vache à lait des constructeurs. L’électrification des voitures va de pair avec le leasing, cette location avec option d’achat ou changement de modèle. Les constructeurs en sont persuadés, du fait du coût conséquent d’entretien et de changement des batteries, mais aussi de l’entrée en vigueur des zones à faible émission (ZFE) qui vont pousser les véhicules thermiques et hybrides non rechargeables hors des centres-villes (dès 2024 pour Paris). Les formules de location longue durée représentent déjà 54 % des nouvelles immatriculations chez les particuliers. Les marques en sont d’autant plus fans que 84 % des acheteurs en location restent fidèles en cas de changement de véhicule. Mais les banques sont aussi sur le coup. La Société générale domine le secteur avec une flotte combinée de 3,5 millions de véhicules. Déjà présente, BNP lance son service à destination des faibles revenus en ZFE et Crédit agricole s’associe à Stellantis. Est-ce pour ne pas perturber leurs affaires que le gouvernement vient d’annoncer un rétrécissement de son projet de location d’une voiture électrique pour 100 euros par mois ?

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France24 - Monde

Énergie, climat, retraite : ce qu'il faut retenir du discours d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée

Publié le : 06/07/2022 - 07:28Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

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Élisabeth Borne a présenté, mercredi, son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. La Première ministre, pour qui "le désordre et l'instabilité ne sont pas des options", a appelé les groupes d'opposition à "bâtir ensemble" des "compromis" dans l'Hémicycle. Faute de majorité absolue, la responsabilité du gouvernement n'est pas engagée par un vote de confiance, alors que la coalition de gauche Nupes a déposé une motion de censure contre l'exécutif.

Deux mois et demi après la réélection d'Emmanuel Macron, place à l'action ? Élisabeth Borne vit, mercredi 6 juillet, son baptême du feu devant le Parlement. D'abord à l'Assemblée nationale de 15 heures à 16 h 30 (puis au Sénat à 21 heures), où elle a commencé son discours de politique générale – mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.

Devant les députés, la Première ministre a appelé à trouver "des compromis" et à "bâtir ensemble" les solutions aux défis des prix de l'énergie ou du climat, ajoutant que "le désordre et l'instabilité ne sont pas des options". Élisabeth Borne a assuré vouloir mener "pour chaque sujet une concertation dense". "Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d'ouverture", a-t-elle insisté, s'engageant à être une "infatigable bâtisseuse" et appelant à construire des "majorités de projet".

Durant ce discours, la cheffe de l'exécutif a aussi dessiné plusieurs perspectives politiques pour cette nouvelle législature.

>> À (re)lire sur France 24 : Gouvernement Borne 2 : un remaniement sans tambour ni trompette

Le plein-emploi "à notre portée"

Élisabeth Borne a estimé que le plein-emploi était "à notre portée" et passait par une simplification de l'accompagnement "trop complexe" des chômeurs à travers une "transformation de Pôle emploi en France Travail".

"Aujourd'hui le plein-emploi est à notre portée. Et le travail reste pour moi un levier majeur d'émancipation", a affirmé la Première ministre, qui n'a pas fixé de date ou de chiffre précis pour cet objectif. Le plein-emploi en France est généralement considéré comme un taux de chômage autour de 5 %.

"Lors du précédent quinquennat, nous avons déjà parcouru la moitié du chemin vers le plein-emploi", a-t-elle souligné. À 7,3 %, le taux de chômage est "le plus bas depuis 15 ans", conséquence selon elle des réformes de l'apprentissage, de l'assurance chômage, de l'investissement dans la formation des demandeurs d'emploi et du plan "un jeune, une solution".

Pour atteindre le plein-emploi, "nous devons ramener vers l'emploi celles et ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail", a-t-elle estimé. Mais l'organisation de l'accompagnement des chômeurs est aujourd'hui "trop complexe" et "son efficacité en pâtit". 

"Nous ne pouvons plus continuer à avoir, d'un côté, l'État qui accompagne les demandeurs d'emploi, de l'autre, les régions qui s'occupent de leur formation et les départements en charge de l'insertion des bénéficiaires du RSA", a-t-elle estimé. "C'est pour ça que nous voulons transformer Pôle emploi en France Travail", a-t-elle affirmé, laissant entendre que l'opérateur public devrait chapeauter ces compétences actuellement dispersées.

>> À lire aussi : Élisabeth Borne, une fidèle d'Emmanuel Macron à Matignon

Élisabeth Borne est également revenue sur la réforme du RSA, annoncée par Emmanuel Macron pendant la campagne électorale. "Verser une allocation ne suffit pas. Ce que nous voulons, c'est que chacun s'en sorte et retrouve sa dignité grâce au travail", a-t-elle affirmé, sans mentionner explicitement les 15 à 20 heures d'activité ou d'accompagnement mentionnées par le président en échange de l'allocation.

Une réforme des retraites "pas ficelée" mais "indispensable"

La Première ministre a prévenu que les Français devraient "travailler progressivement un peu plus longtemps".

"Notre pays a besoin d'une réforme de son système de retraite", réforme qui "ne sera pas uniforme", qui "devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité" et "veiller au maintien dans l'emploi des seniors", a ajouté Élisabeth Borne, précisant que cette réforme serait menée "dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible".

La réforme "n'est pas ficelée. Elle ne sera pas à prendre ou à laisser. Mais elle est indispensable", a-t-elle assuré, notamment "pour bâtir de nouveaux progrès sociaux", "pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition".

Le président de la République, Emmanuel Macron, qui veut le report de l'âge de la retraite à 64 ans, voire 65 ans, à raison de quatre mois supplémentaires par an à partir de 2023, avait affirmé en mai son souhait de voir cette réforme mise en œuvre à l'été 2023, un calendrier compatible avec un démarrage des discussions à la rentrée de septembre.

Engager une "révolution écologique"

Par ailleurs, Élisabeth Borne a affirmé sa volonté d'engager "une révolution écologique", qui ne passe pas, selon elle, par la décroissance, avec notamment le lancement d'une concertation à partir de septembre en vue d'une loi d'orientation énergie-climat. Elle a promis des "réponses radicales à l'urgence écologique", que ce soit "dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer".

"Dès le mois de septembre, nous lancerons une vaste concertation en vue d'une loi d'orientation énergie-climat", a-t-elle ajouté, en promettant de définir "filière par filière, territoire par territoire" des "objectifs de réduction d'émissions, des étapes et des moyens appropriés".

Renationaliser à 100 % le groupe EDF

L'État a l'intention de renationaliser à 100 % l'énergéticien EDF, a aussi annoncé Élisabeth Borne dans sa déclaration de politique générale. "Je vous confirme aujourd'hui l'intention de l'État de détenir 100 % du capital d'EDF. Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée nationale.

L'État détient aujourd'hui près de 84 % de l'électricien, 1 % étant détenu par les salariés et 15 % par des actionnaires institutionnels et individuels. Le groupe, déjà fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, et est aussi mis au défi par le gouvernement de lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires. 

"La transition énergétique passe par le nucléaire", a martelé la Première ministre, reprenant la position adoptée dès cet hiver par le président Emmanuel Macron.

L'action d'EDF bondissait à la Bourse de Paris mercredi après cette annonce. Le titre prenait 5,56 % à 8,28 euros vers 15 h 45, dans un marché en hausse de 1,86 %. Avant le discours, le cours était en net recul, de 5 %.

Pas de vote de confiance

Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'a pas engagé sa responsabilité par un vote de confiance. Ce dernier, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. À droite comme à gauche, sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

Élisabeth Borne n'a surtout "pas le choix", selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote : celui "de tomber", étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN.

Or "ce serait très mal perçu par l'opinion d'avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l'abstention des RN", note une source gouvernementale. En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel.

À travers les députés et les sénateurs, c'est aux Français que la Première ministre compte s'adresser. Comme une indication de sa volonté de prendre l'opinion à témoin, elle sera interviewée au 20 h de TF1.

>> À lire aussi sur France 24 : Privé de majorité absolue, l'exécutif face à une Assemblée revigorée

Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé, quant à eux, mercredi leur motion de censure en signe de "défiance" à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale.

"En l'absence de vote de confiance", qui n'a pas été demandé par la Première ministre, "nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance", justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.

"Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités", faisait valoir plus tôt la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot.

Avec AFP

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Remaniement : Élisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance du Parlement

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La CGT attaque sur le salaire des agents

Actu

Fonction publique Alors que le ministère a promis d’ouvrir des négociations, le syndicat présente ses mesures pour le pouvoir d’achat et le déroulement de carrière.

Marie Toulgoat

Prendre les devants des négociations. La CGT fonction publique a révélé, cette semaine, une dizaine de propositions pour améliorer le pouvoir d’achat des agents. Tandis que l’inflation galopante continue de brider le budget des fonctionnaires et que leur ministère de tutelle a changé de figure (Stanislas Guerini a succédé à Amélie de Montchalin en mai), la fédération syndicale a voulu insister sur ses priorités pour faire face à « l’urgence » que rencontrent les agents.

« Ne relever les salaires des agents qu’au niveau du Smic produit un tassement des grilles. Dans la ­catégorie C, un agent peut gravir les sept premiers échelons sans gains de salaire », constate Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de l’Union fédérale CGT des syndicats de l’État. Tandis que le point d’indice, qui sert de base au calcul du traitement des fonctionnaires, est gelé depuis 2010 et que le ­salaire minimal augmente avec l’inflation, les gouvernements ont pris l’habitude de relever de quelques centimes les premiers niveaux de la grille indiciaire seulement. Pour s’extirper de cette course infernale et proposer de véritables déroulements de carrière aux agents, la CGT réclame un dégel immédiat du point d’indice et son indexation sur l’inflation. « On le faisait dans les années 1980 et ça a prouvé son efficacité », appuie la syndicaliste.

Si la centrale avait refusé de participer, à l’automne dernier, à la conférence sur les perspectives salariales, animée par l’ex-­ministre de la Transformation de la fonction publique, la CGT a cette fois bon espoir d’obtenir des ­garanties sur ses revendications. En mars, avant l’élection présidentielle, Amélie de Montchalin avait annoncé une revalorisation du point d’indice. Le même engagement a été pris par son successeur. Si le syndicat n’a pas encore rencontré le nouveau ministre ni reçu d’information sur l’ampleur de l’augmentation envisagée par le gouvernement, le signal est bon. « On nous a fait comprendre que rien n’était tranché et qu’il resterait ouvert à la discussion », salue Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération des services publics.

rattraper les années de gel et l’inflation

La centrale de Montreuil ne signera toutefois pas en cas de revalorisation du point d’indice inférieure à 10 %, seuil minimal selon la CGT pour rattraper les ­années de gel et l’inflation. Jusqu’à présent, le gouvernement bottait en touche, opposant le prix ­prétendument exorbitant de la mesure. À l’en croire, 1 % d’augmentation coûterait 2 milliards d’euros à l’État. La CGT offre un chiffrage différent. « Si on prend en compte les cotisations sociales qui représentent environ 20 % du traitement brut et les impôts sur les revenus qui seront payés, on obtient entre 600 millions et 800 millions d’euros de recettes. En dépense nette, 1 % d’augmentation du point d’indice coûtera plutôt entre 1,2 et 1,4 milliard », analyse Jean-Marc Canon (CGT). Une équation que la ­fédération compte bien démontrer au gouvernement à l’ouverture des négociations. Celles-ci devraient se tenir à l’issue des élections professionnelles de la fonction ­publique, en décembre. 

fonction publiquepoint d'indicecgtSalaires et pouvoir d'achat
France24 - World

Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns

Issued on: 06/07/2022 - 20:00

Joanna YORK

As US basketball player Brittney Griner stands trial in Russia accused of drug smuggling, a growing number of other foreign nationals are also imprisoned in harsh conditions. Is Russia building a store of international prisoners to use as political pawns? 

Detained American basketball player Brittney Griner made a direct appeal for her freedom in a handwritten letter to US President Joe Biden, delivered to the White House on July 4. 

Griner has been held in Russian prison since February 2022 when the Russian Federal Customs Service said it discovered vape cartridges containing hashish oil in her luggage after she arrived on a flight from New York to Sheremetyevo International Airport in Moscow.

“I’m terrified I might be here forever,” Griner wrote, five months after she was first arrested. “Please don't forget about me and the other American detainees. Please do all you can to bring us home.” 

Griner, 31, is one of the most decorated female basketball players in the US. She now faces a prison sentence of up to 10 years if convicted of drug smuggling charges, even though US authorities maintain that she has been “wrongfully detained”.  

Some US commentators have denounced her hearing, which began on July 1, as a “show trial” and said that Russia is using Griner, who was arrested one week before Russia invaded Ukraine, as a political pawn. 

“It’s a period of markedly heightened tension between Russia and the US,” says Ben Noble, associate professor of Russian politics at University College London. “The original detention of Brittney Griner may or may not have been politically motivated, but this certainly has become a politicised case.” 

‘Humiliated as a human being’ 

Following the delivery of Griner’s letter, her wife, Cherelle Griner, told CBS Mornings on Tuesday that the basketball player was “probably the strongest person I know. That means she truly is terrified that she may never see us again. And, you know, I share those same sentiments”. 

On Wednesday, President Biden called to tell Cherelle that his administration was working towards Brittney's release.

But the Griner’s fears are not unfounded ­– for months Brittney did not even have a trial date. This is common among detainees. Even though they are legally supposed to spend a maximum of two months on remand under Russian law, extensions are often granted. “A person could be sitting on remand for a very long time, while the investigator could be in no hurry to actually investigate,” says Natalia Prilutskaya, Amnesty International’s researcher for Russia.  

In remand centres conditions are harsh and hostile. Cells are over-crowded, with poor bedding, limited shower facilities and shared toilets that often lack privacy. Detainees can be put in solitary confinement for offences as small as sitting on their bed at the wrong time. “It's a situation where you're humiliated as a human being,” Prilutskaya says.  

The centres can also be dangerous. In 2021, more than a thousand leaked videos appeared to show Russian inmates being tortured.  

At the end of this ordeal, there is little hope of a fair trial. “In almost 100% of cases the judge will go with what the investigation file says,” Prilutskaya says. “The Russian justice system has a very prosecutorial leaning, especially if there is some sort of political interest.” 

Political pawns 

Post-trial, those found guilty are sent to penal colonies where conditions are hardly better – forced labour, limited facilities, and lack of healthcare are common.  

This is the situation that numerous other foreign detainees are now facing. Former US Marine, Paul Whelan, has been jailed in Russia since 2018, and is currently serving a 16-year sentence for espionage – a charge which he and US officials deny.  

The war in Ukraine has offered a pretext for numerous other sentences. Four British nationals and one Moroccan were imprisoned after being captured in Ukraine and found guilty by Russian courts of fighting as mercenaries. Three of the group have been sentenced to death. 

Meanwhile the Institute for the Study of War thinktank has warned that Russian forces have been increasing efforts to abduct and imprison Ukrainian citizens for use in prisoner exchanges.  

It is hard to know exactly how foreign detainees are treated while imprisoned. “There are penal colonies where foreign nationals are held in conditions that probably are a little bit easier, but not necessarily,” says Prilutskaya. “Especially not if the authorities want to put pressure on a particular person or use them as a pawn.” 

A growing rift 

In Griner’s case, her status as a high-profile athlete could make her a particularly valuable political pawn that the US is keen to repatriate. “It may well be that she is being considered by the Russian political leadership as a possible candidate for a prisoner exchange,” says Noble. “There has been talk of swapping Griner for the Russian national Viktor Bout, who is a convicted arms dealer currently in prison in the US.” 

A similar exchange was made in April 2022, when US citizen and former marine Trevor Reed was released in exchange for a Russian citizen being held in US prison on drug-smuggling charges. Reed was sentenced to nine years in prison for endangering the “life and health” of Russian police officers, a charge which he and US officials denied.  

He was held for almost three years before being released, after what the White House described as “months and months of hard careful work”. 

This slow approach may be now Griner and other detainees’ only hope, even though the White House pledged on July 5 to do “everything it can” to secure freedom for the basketball player and Whelan. 

In the meantime, the most significant political impact of Griner’s case may be to deepen the rift between Russia and the West.  

According to Noble, it is unclear whether Russian authorities intend to increase detentions of foreign nationals for political ends, but many may now fear a hostile welcome if they should travel there. In March 2022, US officials warned that Americans visiting Russia on business trips – particularly those working for companies implementing sanctions against Russia – were at risk of being arrested and held by authorities.

Noble says, “the case of Brittney Griner may well make foreign nationals think twice about stepping on Russian soil for fear that they too may suffer her fate”. 

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Russia extends detention of WNBA All-Star Brittney Griner for drug possession

Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says

Basketball star Griner goes on trial in Russia on drug charges despite US objections

L'Humanité

Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

Il était une fois

Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

Au départ était un stand de hot dogs

Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

Cap sur l'Europe

La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

Le droit social des petites entreprises

Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

La francisation a des limites

En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

EN SAVOIR PLUS

  • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
  • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
  • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
  • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
  • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

Il était une fois... une autre histoire !

Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation
France24 - World

Italy bridge collapse trial opens four years after tragedy

Issued on: 07/07/2022 - 07:41

NEWS WIRES Natalia MENDOZA

The trial in the case of the Genoa bridge that collapsed in 2018, killing 43 people, opens Thursday in Italy, involving 59 defendants being prosecuted for manslaughter and undermining transport safety.

The Morandi bridge, part of a key highway between Italy and France, gave way in torrential rain on August 14 four years ago, sending dozens of vehicles and their passengers tumbling into the abyss. 

The tragedy shone a spotlight on the state of Italy's transport infrastructure. Autostrade per l'Italia (ASPI), which runs almost half of the country's motorway network, is accused of failing to maintain the bridge that was inaugurated in 1967.

For one of the prosecutors, Walter Cotugno, "the Morandi bridge was a time bomb".

"You could hear the ticking, but you didn't know when it was going to explode," he said in February. 

Cotugno is convinced that the directors of Autostrade and the engineering company Spea, in charge of maintenance, "were aware of the risk of collapse", but remained reluctant to finance work in order to "preserve the dividends" of shareholders. 

Most of the defendants summoned by the Genoa court are executives and technicians of the two companies. 

Among them are the general manager of Autostrade at the time, Giovanni Castellucci, the former head of Spea, Antonino Galata, and officials of the Ministry of Infrastructure. 

'Recognition of responsibility'

While Castellucci's lawyers believe that the indictment "will fall like an autumn leaf", the prosecution counts on its key witness, Roberto Tomasi, Castellucci's successor and a high-ranking Autostrade executive since 2015. 

At the time of the tragedy, Autostrade belonged to the Atlantia group, controlled by the wealthy Benetton family. Put under pressure by the political class and popular indignation, the family gave up its stake to the state last May.

Even though their former directors are in the dock, Autostrade and Spea will escape the trial, thanks to an out-of-court settlement with the public prosecutor's office, which provides for a payment of 29 million euros ($30 million) to the state. 

For Raffaele Caruso, lawyer for the committee of relatives of the Morandi bridge's victims, this agreement "constitutes a first recognition of responsibility" on the part of the two companies. 

"This is one of the most important trials in the recent history of Italy, in terms of the number of defendants, the scale of the tragedy and in terms of the wound inflicted on a whole city," he told AFP. 

(AFP) 

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Genoa bridge collapse sounds the alarm on aging infrastructure in Europe

ITALY

Search for survivors continues after Genoa bridge collapse

FOCUS

Four months after Genoa bridge collapse, residents want answers

Valeurs Actuelles

“Faire sauter la Ve République” : Marine Le Pen tacle les ambitions de la Nupes

Invitée au micro de RTL ce jeudi 7 juillet, Marine Le Pen n’a pas manqué de lancer des piques à ses adversaires de la Nupes. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée a notamment taclé le projet des parlementaires composant la coalition de gauche. « L’agenda de ces députés, c’est de faire sauter la Ve République », a-t-elle reproché. Marine Le Pen fait notamment suite à la décision de la Nupes de déposer une motion de censure avant même le discours de politique générale d’Elisabeth Borne, la veille. Pour rappel, une motion de censure permet à l’Assemblée de voter pour la démission du gouvernement. Pour que le scénario d’un tel renversement soit validé, 289 députés devraient y être favorables, mais les parlementaires de la Nupes ne sont aujourd’hui que 131 dans l’hémicycle.

Une « démarche constructive »

De son côté, la présidente du RN à l’Assemblée confie avoir bien d’autres buts. « Je n’ai pas pour objectif de faire sauter les institutions, je suis là pour améliorer la vie quotidienne des Français », a-t-elle appuyé sur RTL. Marine Le Pen a confirmé la volonté du Rassemblement national, premier groupe d’opposition dans l’hémicycle, de travailler et d’entreprendre une « démarche constructive ». Elle a entre autres conforté les positions de son parti sur les retraites en refusant « d’accepter la retraite à 65 ans », ou encore sur le pouvoir d’achat qui est, selon elle, l’une des préoccupations majeures des Français.

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

Il était une fois

Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

Une innovation enviée par le monde entier

Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

La question de la rentabilisation des infrastructures

Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

Une arme à double tranchant

Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

Du même auteur

 

  • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
  • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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Il était une foisnouvelles technologies
France24 - World

A year after Haiti’s president assassinated, investigation stalls amid political crisis

Issued on: 07/07/2022 - 08:59

NEWS WIRES

One year after Haitian president Jovenel Moise was shot to death at his home in Port-au-Prince, no suspected mastermind or motive has yet been identified, with the investigation stalling amid a crumbling political environment.

Moise was assassinated in the early hours of July 7, 2021, when a commando group entered the president's private home and shot him 12 times, killing him. 

The same day, Haitian police mobilized exceptionally quickly to arrest about 20 people, including 18 former Colombian soldiers presumed to be hired as mercenaries.

But that initial speed has since been followed by a crawling legal process in Haiti and the United States.

The sluggishness has only worsened in recent weeks as the prosecutor's offices in the Haitian capital have for the last month been invaded by one of the many gangs plaguing the country, whole sections of which are controlled by the often violent criminal bands. 

The inquiry's delays have also further complicated Haiti's existing political crisis. 

The Caribbean island nation's presidency has been vacant since Moise's death, with no date set for a vote to fill the office. 

No fewer than five successive judges have been in charge of the case, but none of them have issued any charges for the 40 people currently imprisoned in connection with it.

Prime Minister Ariel Henry, who was named to his post just two days before Moise's death, is suspected of speaking with one of the prime suspects via telephone just hours after the attack — a line of investigation which he calls a "distraction."

Parliament has not functioned properly in two years, as Moise had not organized elections since he himself took office in 2017. And without a head of state to appoint judges, the country's judicial system has also flagged.

Suspects charged in US

With confidence in their own government all but gone, many Haitians have instead placed their hopes in the hands of the American judicial system.

Three suspects have been charged in Miami, Florida, where Haitian police also say the plot originated. Those suspects are: Colombian Mario Palacios, who is believed to be one of the five armed men who ultimately gained access to the room where Moise was killed, Colombian-Haitian citizen Rodolphe Jaar and former Haitian senator John Joel Joseph.

A fourth man was arrested at an airport in Istanbul in November, though Turkish courts rejected Haiti's extradition request for him just this week.

Despite the case's progress in the United States, a judge in April ruled to seal the evidence, citing two of the suspects' previous involvement as informants for the US Drug Enforcement Agency and the FBI.

A Haitian judicial source, speaking on condition of anonymity, lamented the US move, telling AFP: "A whole section of this story will remain unknown." 

(AFP)

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Haiti's prime minister 'survives assassination attempt'

Former Haitian senator extradited to US over assassination of President Moise

Haiti’s deadly gang violence spikes, families caught in crossfire

Valeurs Actuelles

“Ingérence dans la liberté d’expression” : l’Etat condamné pour avoir tenté une perquisition chez Mediapart dans l’affaire Benalla

« Une décision historique ». C’est ainsi que Mediapart qualifie la décision du tribunal de Nanterre qui a condamné l’Etat pour faute lourde mercredi 6 juillet. En cause, la tentative de perquisition menée en 2019 dans les locaux du média dans le cadre de l’affaire Benalla. Comme l’indique Le Parisien, la justice a estimé que cette action « constituait une ingérence dans la liberté d’expression » et qu’elle portait aussi atteinte au secret des sources. Pour cette faute lourde, l’Etat a été condamné à verser à Mediapart un euro en « réparation intégrale de son préjudice », mais également 10 000 euros de frais de justice. L’objet de la perquisition concernait des enregistrements sonores d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, un ancien employé d’En Marche !

La « protection » des journalistes

A travers la décision des juges, l’avocat du site d’investigation a souligné que cette condamnation rappelait « aux autorités judiciaires que la presse est un endroit où on ne va pas impunément ». Ce dernier a rappelé que les médias avaient « une protection » à laquelle on ne peut toucher « qu’avec précaution et proportionnalité ». En effet, le tribunal a insisté sur le fait que « la perquisition litigieuse n’était (pas) nécessaire dans une société démocratique ». « Nous sommes en train de parler de l’information des citoyens dans une société libre », s’est réjoui un journaliste de Mediapart, cité par le quotidien francilien.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

La brève histoire et grande aventure de la CGTU

Il était une fois

Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

Michel Pigenet

« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

L’union sacrée des années de guerre

Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

L’appui tactique des communistes

Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

« Une nouvelle scission serait un véritable crime »

Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

France24 - World

Live: Russia's war in Ukraine set to be focus of G20 talks in Bali

Issued on: 07/07/2022 - 07:51

FRANCE 24 Follow

Foreign ministers from the Group of 20 leading rich and developing nations are gathering in Indonesia’s resort island of Bali for talks likely to be overshadowed by tensions over the conflict in Ukraine despite an agenda focused on global cooperation and food and energy security. Follow FRANCE 24’s live blog for all the latest developments. All times are Paris time, GMT+2.

9:57am: Russia says US 'hype' over WNBA player Griner does not help her cause

Amid growing concern that it is collecting international prisoners to use as political pawns, Russia said on Thursday that it was difficult to exchange prisoners with the United States and suggested Washington be silent about the fate of Brittney Griner, the US basketball player detained in Russia on drugs charges.

Referring to a letter that US President Joe Biden that NBC news reported he intends to send to Griner, Deputy Foreign Minister Sergei Ryabkov said that "hype" around the case does not help, and that "this kind of correspondence does not help".

In April, former U.S. marine Trevor Reed was released from a Russian prison, where he had been convicted of assaulting two police officers. He was freed in exchange for Konstantin Yaroshenko, a Russian pilot who had been jailed on drug trafficking charges in the U.S.

Griner was arrested on Feb. 17 at Moscow's Sheremteyevo airport, after cannabis-infused vaporiser cartridges were allegedly found in her lugggage. She faces ten years in prison on drugs charges.

7:08am: Russian-flagged cargo ship detained by Turkish authorities leaves port 

The Russian-flagged cargo ship Zhibek Zholy, suspected of carrying stolen Ukrainian grain, left the Turkish port of Karasu late on Wednesday, Refinitiv ship tracking data showed.

On Sunday, Ukraine's ambassador to Turkey said Turkish authorities had detained the ship. Reuters previously reported that Ukraine had asked Turkey to arrest the ship.

On Wednesday, Russia's foreign ministry dismissed as false reports of the ship's detention by authorities.

Kyiv has accused Moscow of stealing grain from territories seized by Russian forces since their invasion began in late February.

The Kremlin has previously denied that Russia has stolen any Ukrainian grain.

6:41am: Jacinda Ardern decries UN 'failure' over Ukraine war

The UN Security Council has failed in its response to Russia's "morally bankrupt and illegal" invasion of Ukraine, New Zealand's Prime Minister Jacinda Ardern said Thursday.

The UN's "failure" over Ukraine was caused by Russia's position with a veto in the Security Council, she said in an address to the Sydney-based Lowy Institute think-tank during a trade visit to Australia.

"We must reform the United Nations so that we don't have to rely on individual countries imposing their own autonomous sanctions." 

Russia must be held to account for its invasion, she said, calling for the International Criminal Court in The Hague to get the resources it needs to probe and prosecute war crimes.

New Zealand would intervene as a third party in Ukraine's case against Russia at the court, she added.

But the prime minister warned against taking a "black and white" view of the world, casting the Ukraine invasion as a war between the West and Russia or democracy against autocracy, and pushing away important players such as China.

5:40am: Russian FM arrives in Bali for G20 meeting

Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has flown into Indonesia's resort island of Bali for a meeting of G20 foreign ministers, which is set to be overshadowed by tensions triggered by the Russia-Ukraine conflict.

The G20 gathering runs until Friday in host country Indonesia, which this year has grappled with the balancing act of running a global summit buffeted by geopolitical pressures and a global food crisis blamed on the war.

There was tight security on Thursday in Bali's Nusa Dua area, where the summit is being held, as foreign diplomats descended on the tropical island for the meeting.

(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

© France Médias Monde graphic studio

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Chernobyl: The challenging return to daily operations after the Russian takeover

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Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk

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France24 - World

Energy, climate, pension reform: French PM lays out Macron's second-term agenda

Issued on: 06/07/2022 - 06:50

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In her first address to parliament, French Prime Minister Élisabeth Borne said the country must prepare for Russian gas cuts. She also told MPs that French politicians have forgotten the virtue of compromise and that they “must give the word its meaning back” after President Emmanuel Macron’s centrist bloc lost its majority in June’s legislative elections.

Amid vociferous opposition to her right and left, Borne warned other parties that “disorder and instability aren’t options”.

As the head of a minority government, Borne said that – in giving France a hung parliament in last month’s polls – the French people were asking the country’s politicians to “do things differently”. The prime minister said the government she and Macron lead is “responding to that demand”.

The PM is engaging in one of French politics’ most important rituals, the "general political declaration" that kicks off the parliamentary session, which is being scrutinised closely given her weak position at the head of a minority government.

When it came to setting out the government’s priorities for Macron’s second term, the headline announcement was that France will completely nationalise its debt-laden energy utility EDF, of which the state already owns 84 percent.

“We must have full control over our electricity production and performance,” Borne said in her first major speech to France’s parliament. “We must ensure our sovereignty in the face to the consequences of the war (in Ukraine) and the colossal challenges to come. […] That’s why I confirm to you the state’s intention to own 100% of EDF’s capital.”

EDF manages France's big fleet of nuclear reactors, which are facing an array of technical problems.

Otherwise Borne adopted her boss’s famous en même temps (“at the same time”) approach. She promised “radical” action on the transition to a green economy – a big priority for the left. But she also poured cold water on “de-growth”, a cherished idea among many French leftists.

The PM said full employment was “within reach”, but also said that France must move government spending “towards a balanced state” after public debt ballooned during the coronavirus crisis.

Borne also said that Macron’s contentious plans to raise the retirement age from 62 to 64 are “not set in stone” but nevertheless “necessary”.

The far-right National Rally’s Marine Le Pen reacted to Borne’s speech by saying it is “incongruous” that the PM is still in post after Macron’s bloc lost its majority. Le Pen said it is the “government’s job to decide whether it will be gridlock or whether institutions will work as they should”.

‘Too risky’

Macron suffered a setback in parliamentary elections last month that saw his allies fall short of a majority by 39 seats.

He and Borne have since failed to tempt opposition parties into a coalition.

"The prime minister is working round the clock," a cabinet minister told AFP this week. "She's meeting everyone, she's calling everyone. She's really committed to listening, so we'll manage."

Without formal allies in the 577-seat national assembly, Borne has decided not to call a confidence vote on her policy speech – something almost all past prime ministers have done after their first appearances in the lower house.

Holding a vote was "too risky" for Borne, who would have been forced to step down if she lost, explained Bruno Cautres, a researcher at the Cevipof political studies unit at Sciences Po university in Paris. 

"She made the right decision, but she didn't really have a choice."  

But the hard-left France Unbowed (LFI) party, one of the big gainers in June's parliamentary polls, called a censure motion on Wednesday which would also bring Borne down if she loses. 

Analysts see it as highly unlikely to pass, with other opposition parties from the far-right National Rally and the rightwing Republicans ruling out backing LFI.

Exhausted? 

Borne's immediate priorities are expected to be pushing through laws with wide support such as one to help low-income families cope with the cost-of-living crisis and another to release extra funding for the struggling health service.

Interior Minister Gérald Darmanin was hopeful the government could count on support from the right-wing Republicans party for bills to tackle immigration and crime, saying the cabinet's "hand was outstretched".

"If we put forward bills filled with common sense and with the spirit of compromise we have today, will this outstretched hand be taken by our adversaries?" he told BFM television.

"Nobody would understand" if opposition parties systematically blocked the government, he said.

Without a formal coalition, intense negotiations with opposition parties will be required each time the government wants to pass legislation.

Borne will also be constantly vulnerable to a censure motion called by opponents, making French politics unpredictable and unstable for the foreseeable future.

Only two months since he was re-elected to a historic second term, Macron has diminished capacity to push through reforms, with plans to raise the retirement age to 65 and reform welfare on ice for the moment.

The French media has speculated in recent days about his state of mind, with some reports suggesting he is yet to mentally rebound from the parliamentary setback.

Le Point, a right-wing weekly, said he had lost his "energy, his nerve and his lucidity", while the left-wing l'Obs reported he was suffering from "physical exhaustion". 

Rumours that Macron is burned out have frequently surfaced during his five years in office, fed by reports that he survives on a few hours' sleep a night and often texts ministers in the early hours of the morning. 

A cabinet reshuffle announced on Tuesday did little to inject new momentum into his government as he failed to attract any new heavy-hitters.

It kept most senior figures in their jobs and brought in only junior new faces with little political experience. 

"Emmanuel Macron is no longer attractive," senior rightwing Republicans figure Bruno Retailleau told the CNews channel on Tuesday.

(FRANCE 24 with AFP) 

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France's Macron asks Prime Minister Elisabeth Borne to propose new government

FAMILY HERITAGE

New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor

#The 51%

New female PM for France: Elisabeth Borne appointed to the job

L'Humanité

Une brèche dans les prisons

Il était une fois

Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

« L’une des régions cachées de notre système social »

Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

Faire entendre la voix des prisonniers

Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

À VOIR

Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

prisonnancy
France24 - World

'Worth 100 men': women don colourful robes at guardian-free hajj

Issued on: 07/07/2022 - 11:24Modified: 07/07/2022 - 11:23

Mecca (Saudi Arabia) (AFP) – With her husband back at home in Tunisia and draped in a national flag, Laila al-Qarni urges all Muslim women to attend Saudi Arabia's hajj without a male guardian, after the requirement was shelved last year.

The Saudi authorities' move has brought a whole new dimension to the annual pilgrimage.

"Why do women have to be accompanied by a male anyway? Why?" she said, speaking near the Grand Mosque in Mecca, Islam's holiest city, in western Saudi Arabia.

"Women are capable of handling themselves. I encourage every woman to come here without a male guardian," the 60-year-old added.

This year's hajj, the first large-scale edition since the guardian requirement was dropped in 2021 amid Covid, has taken on a different hue with thousands of unaccompanied women joining the rituals.

Many of them have abandoned the black robes traditionally preferred by hajj organisers, adding a dash of colour with reds, greens, oranges and blues dotted around the crowds.

Arab women should be "courageous and able to adapt" to different circumstances, said Al-Qarni's sister, Hayat Abdul Malek.

"A woman is worth 100 men," said the mother of three, who managed 1,400 employees at the company where she worked before retiring.

Last year, the Saudi hajj ministry allowed women of all ages to make the pilgrimage without a male relative, known as a "mehrem", on the condition that they go in a group.

Authorities previously stipulated a male guardian for any female pilgrim under the age of 45, preventing many women around the world from performing one of the five pillars of Islam.

Al-Qarni's husband could not attend because he is over the maximum age of 65.

The new ruling has also encouraged women over 45 who had been hesitant to attend without their brothers, sons, fathers or husbands.

- 'Don't be scared' -

One million people, including 850,000 from abroad, are allowed at this year's hajj after just tens of thousands could attend over the last two years, due to pandemic restrictions.

On Saturday, the local women of Mecca are expected to celebrate the first day of Eid al-Adha, which marks the end of the hajj, in traditional, colourful Saudi dresses that were abandoned for decades before recent moves to modernise the conservative country.

The decision to drop the "mehrem" is part of the social reforms rolled out by de facto leader Crown Prince Mohammed bin Salman, who is trying to shake off the kingdom's austere image and open up its oil-reliant economy.

Since his rise to power in 2017, women have been allowed to drive and to travel abroad without a male guardian. Counter-balancing the new freedoms, critics of Prince Mohammed's rule have also suffered a harsh crackdown.

Suhail Mohammed, an Egyptian pilgrim and mother of three, has worked as a manager in a department of the ministry of defence for more than three decades.

"Come and don't be scared," she said, encouraging other women to make the trip without male relatives.

"It gave me confidence... It empowered me and made me stronger," she said of tackling the five-day pilgrimage.

"Women who stay at home are the ones who can feel afraid" of performing rituals such as the hajj, which requires mental and physical resilience, she added.

Gender gap

Women in the Arab region have long faced a combination of "patriarchal structures, prolonged insecurities, and protracted crises", a Middle East Institute study said in October.

"The Arab region's diverse collection of 22 countries has one thing in common: women continue to experience a backlash against their own long-overdue rights and fundamental freedoms," it added.

The region ranks the "lowest in the world in terms of women's rights, with a gender gap that needs 153 years to close".

Despite hardships, women in countries such as Tunisia and Lebanon enjoy more social freedoms than others.

Things are also changing in the Gulf region, with more women entering the workforce and some going into politics, holding cabinet positions in the United Arab Emirates and parliament seats in Kuwait.

In Mecca's Grand Mosque, many women this week performed the opening hajj rituals alone.

Some of them video-called their relatives back home, and others read long prayers from electronic tablets.

"For those (women) who are able to (perform the hajj), don't lose the opportunity," even if it means going without a male guardian, said retired Egyptian financial expert Faten Abdel Moneim, 65.

"This is a spiritual joy that cannot be described. You are in the house of God, what more could you ask for?"

© 2022 AFP

L'Humanité

Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

Il était une fois

Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

Anne SteinerAllemagneIl était une fois
France24 - World

Embattled UK Prime Minister Boris Johnson agrees to resign

Issued on: 07/07/2022 - 11:20Modified: 07/07/2022 - 11:29

Prime Minister Boris Johnson has agreed to resign, his office said Thursday, ending an unprecedented political crisis over his future that has paralysed Britain's government. Johnson had rebuffed calls by his Cabinet to step down in the wake of ethics scandals. He gave in after more than 40 ministers quit his government and told him to go. FRANCE 24's Chief Foreign Editor Rob Parsons tells us more.

France24 - Monde

Africa Rugby Cup : l'Algérie perd contre le Kenya et n'ira pas à la Coupe du monde 2023

Publié le : 06/07/2022 - 14:00Modifié le : 06/07/2022 - 20:19

Olivier BRAS

L'Algérie s'est inclinée de peu, mercredi à Marseille, face au Kenya (36-33). Son rêve de participer à la prochaine Coupe du monde de rugby se termine avec cette défaite en demi-finale. Le Kenya jouera en finale contre le vainqueur du match Namibie -Zimbabwe.  

Le Kenya s'est qualifié, mercredi 6 juillet, pour la finale de la Rugby Africa Cup en battant l'Algérie 36-33 en demi-finale à Marseille. En finale, les Kényans affronteront les vainqueurs de la deuxième demi-finale, qui opposera à Aix-en-Provence la Namibie, grande favorite du tournoi, au Zimbabwe.

L'Algérie a réussi à bousculer le Kenya, favori de cette rencontre, et il s'en est fallu de peu pour qu'elle parvienne à le terrasser. Après un bon début de match et un bel essai inscrit par Marvyn Youcef à la 12e minute, elle semblait capable de rivaliser contre une équipe athlétique, capable d'utiliser le moindre ballon en contre pour porter le danger.

S'appuyant sur un pack puissant et une bonne conquête en touche, le XV algérien a continué à faire la course en tête jusqu'à la 15e minute, le talonneur Issam Hamel inscrivant alors un 2e essai qui maintenait un écart de 7 points au score (14-7). Mais les Kényans ont su réagir immédiatement à chaque fois qu'ils étaient menés, à l'image de John Okoth Okeyo qui a signé un 2e essai à la 20e minute pour ramener les deux équipes à égalité. Et un troisième essai leur a permis de mener 21-14 à la mi-temps.

L'arme algérienne du ballon porté

Les Algériens ont repris la rencontre en s'exposant le moins possible et en s'appuyant sur leur point fort : leur paquet d'avants. Ils ont occupé le terrain adverse et fait le choix de la touche à chaque fois qu'une pénalité était sifflée en leur faveur. Leur stratégie s'avérait payante dès la 45e minute, avec un nouvel essai d'Issam Hamel qui ramenait les équipes à égalité (21-21).

Appliqués en défense, les Kényans ont fait le dos rond en résistant le plus longtemps possible aux assauts algériens. Et ils n'ont pas manqué leurs occasions de marquer à chaque fois qu'elles se présentaient. Ils ont pourtant dû lutter jusqu'au bout pour conserver leur victoire, les Algériens revenant à seulement 3 points à dix minutes de la fin grâce à un essai de pénalité (36-33).

Le XV d'Algérie pensait encore pouvoir utiliser le ballon porté pour gagner cette rencontre sur le fil et se qualifier pour la finale. Mais ils ont été bien contrés et se sont inclinés finalement de très peu, perdant ainsi tout espoir de se qualifier pour la prochaine Coupe du monde de rugby.  

Retrouvez le liveblog du match : 

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France24 - Monde

Ruja Ignatova, la "reine des crypto" sur la liste des fugitifs les plus recherchés du FBI

Publié le : 01/07/2022 - 18:48

Sébastian SEIBT Suivre

Ruja Ignatova est devenue, jeudi, la première fugitive de l’univers des cryptomonnaies à apparaître sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Son projet de cryptomonnaie – baptisé OneCoin – s’est révélé être l’une des plus importantes arnaques financières depuis Bernard Madoff. 

Elle a disparu il y a cinq ans. Le FBI a décidé, jeudi 30 juin, de faire de Ruja Ignatova l’une de ses cibles prioritaires. Soupçonnée d’avoir organisé la plus importante escroquerie de l’histoire des cryptomonnaies et l’une des plus coûteuses de tous les temps pour les victimes, cette Bulgare de 42 ans qui se faisait appeler la "reine des crypto" a été placée sur la fameuse liste des dix criminels les plus recherchés par les États-Unis. 

Le FBI offre jusqu’à 100 000 dollars à qui permettra de localiser cette femme. Un mois plus tôt, Europol avait fait de même, promettant 5 000 euros pour toute information menant à son arrestation. 

La Papesse de la cryptomonnaie OneCoin 

"C’est l’une des plus grandes criminelles encore en liberté", a assuré au site Vice Jamie Bartlett, journaliste britannique qui a consacré plusieurs années à essayer de traquer Ruja Ignatova et a même animé un podcast pendant un an pour la BBC entièrement dévolu à la "reine des crypto". Il est même étonné qu’il ait fallu si longtemps pour la placer sur les listes de fugitifs les plus recherchés au monde. 

Pour lui, elle n’a pas grand-chose à envier à Bernard Madoff, le célèbre financier-arnaqueur américain qui a fait perdre plus de 60 milliards de dollars aux victimes de son escroquerie à la fin des années 2000. L’arnaque de Ruja Ignatova a coûté au moins 4 milliards de dollars à des millions de victimes dans près de 70 pays.  

Si son histoire n’est pas plus connue du grand public, c’est essentiellement parce qu’elle a sévi dans le monde des cryptomonnaies à une époque où le bitcoin et autres devises dématérialisées n’étaient pas encore autant sous le feu des projecteurs médiatiques. Pourtant, sa folle épopée criminelle, qui a débuté en 2014, met en scène des personnages tous plus douteux les uns que les autres, jusque dans les rangs de groupes mafieux d’Europe de l’Est. 

Ruja Ignatova est la créatrice de OneCoin, l’une des innombrables cryptomonnaies qui ont cherché à faire de l’ombre au bitcoin ces dix dernières années. Mais contrairement à 99 % des autres concurrents de la cryptomonnaie de référence, OneCoin avait réussi à susciter l’intérêt d’un vaste public, bien au-delà du cercle traditionnel des initiés. Il existe une vaste littérature d’articles de presse consacrés aux portraits de victimes allant des faubourgs de Glasgow à des zones rurales en Ouganda ou encore à la frontière franco-belge. 

À l’apogée de sa gloire, en 2016, Ruja Ignatova pouvait remplir des salles prestigieuses comme le Wembley Arena à Londres pour vanter les soi-disant vertus de son OneCoin qui était censé "remplacer le bitcoin en moins de deux ans". 

Ce ne sont pas tant les "qualités" de sa cryptomonnaie que la personnalité de Ruja Ignatova qui ont convaincu tant de personnes de la suivre – officiellement OneCoin comptait 3 millions d’investisseurs en 2016. Elle apparaissait comme rassurante, sûre d’elle, et savait mettre en avant son diplôme de droit et le travail qu’elle affirmait avoir fait pour la prestigieuse société de conseil McKinsey, raconte le Wall Street Journal. 

Ruja Ignatova s’était aussi offert un publi-reportage dans la version bulgare du magazine Forbes, et apparaissait comme l’une des principales intervenantes à un événement présenté comme parrainé par le magazine The Economist, mais qui était, en réalité, financé à 100 % par OneCoin.  

Un peu de secte, beaucoup de vente pyramidale 

Elle avait aussi su attirer dans son giron des spécialistes de la vente multiniveau, ces systèmes de vente pyramidale qui, in fine, ne bénéficient financièrement qu’à ceux qui sont en haut de la pyramide. 

Et c’était la nature réelle de OneCoin. Ruja Ignatova ne vendait que du "crypto-vent" aux membres de sa communauté, leur demandant essentiellement d’acheter – avec des vrais devises – cette fausse monnaie qu’il était ensuite impossible d’échanger contre monnaie sonnante et trébuchante. 

Comme dans tout système de vente pyramidale, la "reine des crypto" et ses acolytes promettaient de rémunérer ceux qui embrigadaient de nouveaux membres dans la "famille". 

Car c’est de cette manière que Ruja Ignatova désignait tous les membres du "club" OneCoin. Un système qui avait "des similitudes avec les sectes millénaristes", a assuré à la BBC Eileen Barker, une spécialiste des mouvements sectaires à la London School of Economics. "Les gens croient qu’ils font partie d’un projet majeur et ont investi dans quelque chose qui va changer le monde, et il est quasiment impossible de leur faire admettre qu’ils se sont trompés", explique-t-elle.  

Et comme dans la plupart des sectes, pendant que les simples membres paient, les dirigeants s’enrichissent. Le journaliste français Maxime Grimbert a passé des mois en 2018 à suivre la piste financière pour découvrir des centaines de sociétés écrans qui ont permis à Ruja Ignatova et ses proches d’acheter de l’immobilier de luxe un peu partout en Europe et de mener la "belle vie". 

Mais au fur et à mesure que les autorités financières de plusieurs pays comme l'Allemagne, la Bulgarie ou le Royaume-Uni publiaient des mises en garde contre le modèle économique de OneCoin, les investisseurs/victimes ont commencé à demander des comptes. Ils voulaient notamment savoir pourquoi il n’était toujours pas possible de convertir leurs OneCoin en dollars ou en euros.  

Ruja Ignatova assurait, en effet, que la valeur de sa cryptomonnaie avait grimpé en flèche grâce aux investissements effectués… Alors qu’en réalité c’étaient les dirigeants du projet qui fixaient à leur guise la valeur de OneCoin. 

Perdue de vue en Grèce 

En octobre 2017, elle devait officiellement annoncer de bonnes nouvelles financières aux investisseurs de plus en plus impatients lors d’une grand-messe prévue à Lisbonne. Mais elle ne s’est jamais présentée sur scène et n’a plus jamais été revue depuis. 

Le FBI a découvert que deux semaines avant la conférence au Portugal, Ruja Ignatova avait pris un vol pour Athènes où elle semble s’être volatilisée. Elle aurait découvert par hasard que son fiancé de l’époque, qu’elle faisait espionner pour des soupçons d'infidélité, collaborait avec le FBI, raconte le Wall Street Journal.  

Ce qui l’aurait poussé à prendre la poudre d’escampette au plus vite. Depuis lors, les rumeurs les plus folles circulent : elle aurait été assassinée par des investisseurs mécontents ou se cacherait toujours en Grèce ou bien encore à Dubaï ; elle serait retournée en Allemagne, où elle a grandi, ou serait protégée en Bulgarie par des groupes mafieux qu’elle a aidé à s'enrichir. 

Mais si on ignore ce qu’elle est devenue, la chute du château de carte OneCoin est, quant à elle, bien connue. Après la disparition de "la reine des crypto", son frère Konstantin Ignatov a repris l’affaire avant de la céder à sa mère, puis à d’autres femmes et hommes d’affaires plus ou moins suspects qui ont tous, soit été arrêtés, soit ont également disparu de la circulation.  

Pas étonnant alors que cette histoire intéresse Hollywood. Le studio MGM a annoncé, en 2020, le tournage d’un film sur OneCoin, baptisé "Fake !" . Le rôle de Ruja Ignatova devrait être joué par Kate Winslet, l'actrice de Titanic ou Contagion, et donc habituée des films catastrophe.

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Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage

Cryptomonnaies : le bitcoin au plus bas depuis fin 2020

environnement

Reportage : le Texas, nouvel eldorado du minage de bitcoin

BBC

SANS TITRE

Jessica Parker

Brussels Correspondent

Officials and diplomats in Brussels are watching the disintegration of Boris Johnson’s government with great interest and no doubt a degree of glee.

From his time reporting on the bloc for the UK's Daily Telegraph newspaper to becoming the poster boy for Brexit, the prime minister is not a popular man at EU HQ.

But, putting the past aside, there is also the very current dispute about how to fix the treaty which governs post-Brexit trading arrangements for Northern Ireland.

The line-up of would-be successors to Johnson won’t necessarily take a softer stance on the issue.

So while most in the EU won't miss Johnson, they also talk about fears that No 10 could soon be occupied by someone they’d regard as “even worse".

Reaction is coming in from around the political world to the news that Boris Johnson will step down as Tory leader and later, prime minister.

"All four nations need a stable UK government and I am therefore pleased to see the prime minister has now done the right thing and agreed to resign," says Welsh First Minister Mark Drakeford.

Nick Eardley

Political correspondent

Boris Johnson wants to stay on in office until the autumn. The resignations this morning were enough to tip him over the edge.

It leaves an extraordinary situation where the country is facing a cost of living crisis as well as the ongoing war in Ukraine.

There are real questions over the constitution - with the Scottish government demanding another referendum on independence - and over Northern Ireland and the protocol.

I suspect the reason Johnson wants to stay prime minister until autumn is to try and sort some of those issues out - to try and have a swan song to say "there are things I want to deliver before I go".

This is the moment the BBC's political editor, Chris Mason, broke the news that Boris Johnson plans to stand down as Conservative leader today.

Mason broke the news live on-air - moments after receiving a phone call from No 10.

Scotland's First Minister Nicola Sturgeon says there will be "a widespread sense of relief that the chaos of the last few days (indeed months) will come to an end" as and when Boris Johnson resigns as Conservative leader.

But the SNP leader questions the sustainability of Johnson staying on until the autumn, and says he was always "manifestly unfit to be PM".

The pound was trading marginally higher on the news that Boris Johnson will step down as Conservative leader, and later, as prime minister.

Sterling was up 0.6% at 1.198 US dollars and 0.4% stronger at 1.174 euros

It comes after the pound fell to two-year lows against the dollar on Wednesday amid rising concerns about recession around the world as energy prices continue to soar.

Buckingham Palace declines to comment on whether the Queen has had any communication with Boris Johnson this morning.

The Queen is at Windsor Castle and the Court Circular recorded that she held her usual weekly audience with Johnson by phone on Wednesday evening.

As for a conversation this morning - ITV's Anoushka Asthana reports that one has taken place.

Chris Mason

Political editor

He’s done it. Boris Johnson is resigning.

But wait: he will still be prime minister, he says, until the autumn.

There is always a prime minister. The job he is resigning from is Conservative Party leader. A leadership contest for a new Tory leader will now begin.

When that leader is elected - by around 100,000-ish Conservative Party members - Boris Johnson will tender his resignation to the Queen and she will summon the leader of the party that can assemble a majority in the Commons to ask them to form a government.

That will be the new Conservative leader; they will become prime minister. That’s how Downing Street are talking through their anticipated chain of events.

But: is it sustainable for him to carry on until the autumn? His supporters will argue that offers some semblance of continuity and stability at a time where there’s not much of either.

Critics, such as Scotland’s First Minister Nicola Sturgeon, are already arguing it isn’t sustainable, given the huge number of vacancies in government.

That argument will rage today. And another will begin: who should be our next prime minister?

Labour leader Sir Keir Starmer has welcomed Boris Johnson's intention to stand down as Conservative leader, and PM, adding he should have gone "long ago".

The PM's impending departure is "good news" for the country, he says, adding that Britain needs a "fresh start".

"The Tory party have inflicted chaos upon the country during the worst cost-of-living crisis in decades. And they cannot now pretend they are the ones to sort it out.

"They have been in power for 12 years. The damage they have done is profound."

Work and Pensions Secretary Therese Coffey says she will remain in office to ensure the "wheels of government keep turning".

In a tweet, she says she understands colleagues' concerns and "the very bad situation we are now in".

But she says her department needs to be "firing on all cylinders" to support the most vulnerable people in society.

There's more reaction to Boris Johnson's imminent resignation as Conservative leader from ministers who've called for him to go in the last 24 hours.

George Freeman, who announced he was resigning as science minister this morning, says Johnson must apologise to the Queen and advised her to call for a caretaker PM immediately.

As our political editor Chris Mason has been reporting, Johnson plans to stay as prime minister until autumn so that a Conservative leadership contest can be held and a replacement confirmed.

Iain Watson

Political correspondent

Boris Johnson is yet to officially resign but the campaign to replace him has already begun.

Rishi Sunak stressed in his resignation letter his "fundamental" differences on the economy with the outgoing prime minister.

Sajid Javid pointed to the barriers he had overcome in his life in his resignation speech.

And Nadhim Zahawi turned the knife on the PM this morning after one minister had said his closeness to Boris Johnson could contaminate a leadership bid.

Suella Braverman has expressed an interest in the top job and there will be others including - but not limited to - Penny Mordaunt, Tom Tugendhat and Jeremy Hunt.

After a record number of resignations in 24 hours, the pressure on Boris Johnson ramped up even further this morning:

Conservative MP Robert Buckland says "the views of colleagues" will have pushed Boris Johnson to resign today, adding "he has bowed to the inevitable".

He says Johnson managed to "break the logjam on Brexit".

But he says he now hopes the Conservative Party can "get back to values" such as "freedom under the law".

As we've been reporting, Boris Johnson will resign as Conservative leader today and will continue as prime minister until the autumn.

Johnson will publicly announce his resignation later today.

A No 10 spokesman said: "The prime minister will make a statement to the country today."

Mr Johnson spoke to Sir Graham Brady, chairman of the Conservative 1922 Committee, to inform him of his decision, a No 10 source says.

"The Prime Minister has spoken to Graham Brady and agreed to stand down in time for a new leader to be in place by the conference in October," the source added.

Conservative MP Tobias Ellwood has been reacting to the breaking news of Boris Johnson's planned resignation.

He says he's "glad he recognised the damage that was being done not just to the party brand but also our international stock", he tells the Today Programme.

Ellwood adds the party now has a "massive amount of regrouping to do".

Chris Mason

Political editor

Boris Johnson will resign as Conservative leader today - he will continue as Prime Minister until the autumn.

A Conservative leadership race will take place this summer and a new Prime Minister will be in place in time for the Tory party conference in October.

Caroline Johnson has resigned as vice chair of the Conservative Party.

In her resignation letter, the Conservative MP for Sleaford & North Hykeham said she hadn't arrived at the decision "lightly" and it had been a "privilege" to serve in her position.

"It is with great sadness, however, that I recognise that over time the cumulative effect of your errors of judgement... have squandered the goodwill of our great Party," Johnson wrote to the PM.

"I believe that attempting to stay when the writing is on the wall can only damage our Party and therefore our country."

More now from Chancellor Nadhim Zahawi's letter telling the prime minister to "go now", after only being appointed to the role two days ago.

His letter to the PM reads: "When asked to become Chancellor, I did it out of loyalty. Not a man, but loyalty to this country and all it has given me.

"Yesterday, I made clear to the prime minister alongside my colleagues in No 10 that there was only one direction where this was going, and that he should leave with dignity.

"Out of respect, and in the hopes that he would listen to an old friend of 30 years, I kept this counsel private.

"I am heartbroken that he hasn't listened and that he is now undermining incredible achievements on the government at this late hour.

"But the country deserves a government that is not only stable, but which acts with integrity."

Nick Eardley

Political correspondent

If it was difficult to see the PM continuing last night - it’s close to impossible this morning.

The chancellor has been in post for just over a day. He was brought in to try and save Boris Johnson some time. But after the Tory party very firmly turned against its leader - he has now said the game is up.

I’ve had radio silence from Downing Street this morning. Boris Johnson was defiant last night. This has just gone from worse to worse to worse for the PM. Is the game now up?

France24 - Monde

Les civils évacuent Sloviansk, nouvelle cible russe dans le Donbass

Publié le : 06/07/2022 - 06:41Modifié le : 06/07/2022 - 19:44

FRANCE 24 Suivre

Les forces russes ont continué mercredi de progresser dans le Donbass, où les habitants de Sloviansk, prochaine cible de Moscou, étaient appelés à évacuer face aux intenses bombardements. Voici le fil du 6 juillet.

  • 2 h 52 : reportage avec les gendarmes français qui documentent les crimes de guerre en Ukraine

Dans la région de Kiev d'où les troupes russes se sont retirées début avril, des investigations sont en cours pour documenter les crimes de guerre commis par Moscou. Pendant six semaines, les experts français de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale ont travaillé dans les bâtiments détruits, les maisons, munis de leurs équipements ultramodernes. Ils ont accumulé de très nombreuses preuves, qu'ils ont remises à la justice ukrainienne. France 24 les a suivis.

  • 17 h 50 : l'évacuation des civils de Sloviansk se poursuit face aux avancées russes

Les civils continuent d'évacuer la ville bombardée de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine. Cette ville est le prochain objectif des forces russes dans leur plan de conquête totale du bassin du Donbass, leur priorité après quatre mois et demi de conflit.

"L'évacuation est en cours. Nous sortons des gens de la ville chaque jour", a déclaré son maire Vadim Liakh. "Il reste en ce moment 23 000 habitants" à Sloviansk qui en comptait environ 110 000 avant le conflit, a-t-il ajouté dans une vidéo. Depuis le début des hostilités, "17 sont morts et 67 ont été blessés".

Dans cette cité bombardée depuis plusieurs semaines, "les infrastructures essentielles fonctionnent toujours, mais il n'y a plus de réseau central d'approvisionnement en eau depuis un mois et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité", a souligné Vadim Liakh. "Mon principal conseil : évacuez !", avait lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, à l'adresse de la population de Sloviansk, soulignant que, "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardements".

  • 15 h 29 : TotalEnergies annonce renoncer à sa participation dans un champ pétrolier russe

Le géant énergétique TotalEnergies a annoncé avoir cédé sa participation de 20 % dans le gisement de Khariaga, dans l'Arctique russe, à la société russe Zaroubejneft, qui avait déjà hérité du rôle d'opérateur du site depuis 2016.

"En ligne avec nos principes d'actions énoncés le 22 mars dernier concernant notre désengagement du pétrole russe (...), TotalEnergies a convenu du transfert à Zaroubejneft des 20 % d'intérêts résiduels que la Compagnie détenait", a indiqué le groupe français dans un communiqué, précisant que "cette transaction est soumise à l'accord des autorités russes".

  • 14 h 11 : l'Ukraine doit lutter activement contre la corruption, estime le chef du Programme des Nations unies pour le développement

L'Ukraine doit, dans son propre intérêt, s'atteler à combattre activement la corruption en perspective d'un afflux massif d'aides pour la reconstruction, estime le chef du Programme des Nations unies pour le développement.

Lutter contre la corruption, endémique dans le pays même avant la guerre, "empêche le vol de son propre peuple", a déclaré à l'AFP Achim Steiner, en marge de la conférence de Lugano. Cette dernière a permis aux dirigeants ukrainiens et leurs alliés de dessiner, lundi et mardi, les contours d'une future reconstruction du pays ravagé par l'armée russe.

"La corruption en fin de compte est un vol, du développement national, du Trésor et, en fin de compte, des gens du pays", insiste Achim Steiner.

  • 12 h 23 : l'Ukraine "prend au sérieux" les réformes attendues

Présente en force à la Conférence de Lugano, l'Ukraine a affiché son engagement à des réformes profondes, ainsi qu'à transformer et reconstruire le pays ravagé par la guerre, a déclaré un haut responsable ukrainien dans une interview à l'AFP.

Une importante délégation ukrainienne – plus de 100 personnes –, menée par le Premier ministre Denis Chmygal, s'est rendue dans cette bourgade du sud de la Suisse pour poser les bases de la reconstruction du pays.

"Nous allons prendre très au sérieux la reconstruction de l'Ukraine, la réforme de l'Ukraine", a déclaré le conseiller de Zelensky, Alexander Rodnyansky, à l'AFP en marge de la conférence. "C'est le message principal."

"Nous voulons montrer au monde que nous avons une feuille de route, un plan qui est faisable et qui pourra être exécuté et mis en œuvre à un moment donné", poursuit Alexander Rodnyansky, 36 ans, professeur associé d'économie à l'Université de Cambridge. "Nous voulons nous assurer d'avoir tout le soutien possible pour cela."

  • 11 h 42 : vaste offensive russe dans le Donetsk, pilonné par Moscou

Les forces ukrainiennes s'efforcent de résister à une offensive majeure de l'armée russe dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, et aux tirs incessants de l'artillerie lourde employée par Moscou pour couvrir l'avancée des troupes au sol, ont déclaré de hauts responsables ukrainiens.

Trois jours après la perte de Lyssytchansk, son dernier bastion dans la région de Louhansk, l'armée ukrainienne tente de renforcer ses lignes de défense plus au Sud, où les villes de Sloviansk et Kramatorsk essuient les tirs de barrage russes.

  • 10 h 59 : l'ex-président russe Medvedev évoque le recours à l'arme nucléaire

L'ex-président russe Dmitri Medvedev a évoqué le recours à l'arme nucléaire en excluant par avance l'éventualité de sanctions prises contre Moscou par la justice internationale, à l'heure ou la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine.

"L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité", a écrit sur son compte Telegram l'actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.

  • 9 h 41 : Moscou critique une violation de l'"étiquette diplomatique" après la publication d'un entretien Macron-Poutine

Le chef de la diplomatie russe s'est offusqué de la publication par la chaîne de télévision France 2 d'un entretien entre les présidents français et russe, quatre jours avant que Moscou lance son assaut contre l'Ukraine.

"L'étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (tels) enregistrements", a relevé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d'un déplacement au Vietnam.

  • 8 h 07 : "Les bombardements intenses continuent sur les trois grandes villes de la région de Donetsk", décrit notre correspondant en Ukraine Gulliver Cragg

  • 5 h 05 : les civils appelés à évacuer Sloviansk

"Mon principal conseil : évacuez !", a lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko à l'adresse des habitants de la ville de Sloviansk, ajoutant que "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardement". Il avait annoncé quelques heures plus tôt deux morts et sept blessés dans des frappes qui ont notamment visé le marché de la ville.

Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, les forces russes contrôlent la quasi totalité de la région de Louhansk et cherchent désormais à faire de même dans celle de Donetsk pour occuper ainsi l'entièreté du Donbass, que les séparatistes pro-russes contrôlaient partiellement depuis 2014.

  • 2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk

D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.

"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.

  • 1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire

Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.

La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.

Avec AFP

 

 

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En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre

LE FIL DU 1ER JUILLET

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir tiré des bombes au phosphore sur l'île des Serpents

LE FIL DU 2 JUILLET

La Biélorussie assure avoir abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine

BBC

Boris Johnson to stand down as Tory leader after wave of resignations

Boris Johnson is to stand down as Conservative leader, but intends to carry on as prime minister until the autumn.

He is expected to make a resignation statement in Downing Street shortly.

It follows a dramatic 48 hours which saw dozens of ministers - including chancellor Rishi Sunak - resigning in protest at his leadership.

Mr Sunak's replacement as chancellor Nahim Zahawi was among the ministers urging the PM to quit.

He resisted the calls until Thursday morning, when it became clear that he had lost the confidence of his MPs and that the government could no longer function.

Less than three years ago, Mr Johnson won an historic landslide victory in a general election - but he has been dogged by controversy in recent months, including a fine for breaking his own lockdown laws.

The revolt this week was triggered by revelations about the prime minister's handling of sexual misconduct allegations against former Deputy Chief Whip Chris Pincher.

BBC political editor Chris Mason said Graham Brady, the chairman of the 1922 Committee of backbench Tory MPs, has met the prime minister to tell him he has lost the confidence of the party.

Labour leader Sir Keir Starmer said the prime minister's resignation was "good news for the country" but "should have happened long ago".

Sir Keir accused the prime minister of "lies, scandal and fraud on an industrial scale" and said "those who have been complicit should be utterly ashamed".

Is it sustainable for Boris Johnson to carry on as prime minister until the autumn?

His supporters will argue that offers some semblance of continuity and stability at a time where there's not much of either.

Critics, such as Scotland's First Minister Nicola Sturgeon, are already arguing it isn't sustainable, given the huge number of vacancies in government.

Labour also think he should leave as prime minister now and there should be an interim prime minister until the autumn.

That argument will rage today.

And another will begin: who should be our next prime minister?

Read more from Chris here.

Liberal Democrat Leader Sir Ed Davey said it had long been clear Mr Johnson was "unfit to lead our country", adding the "public won't forgive the Conservatives for propping him up for so long".

In a tweet, Scottish First Minister and SNP leader Nicola Sturgeon said there was a "widespread sense of relief that the chaos of the last few days (indeed months) will come to an end".

Related Topics

BBC

Boris Johnson resigns: Five things that led to the PM's downfall

By Owen AmosBBC News

Less than three years ago, Boris Johnson led the Conservatives to their biggest election victory since 1987.

Now, the prime minister has lost the support of his MPs and is set to resign. How did it come to this?

The Chris Pincher affair

On Wednesday 29 June, the MP Chris Pincher - at the time, the Conservative deputy chief whip - went to a private members' club in London. In his words, he "drank far too much" and "embarrassed himself".

He was accused of groping two men, which led to flurry of allegations, some dating back years. It set off a chain of events that ended with the prime minister's downfall.

First, Downing Street said Mr Johnson was not aware of "specific allegations" about Mr Pincher before appointing him as deputy chief whip in February. Ministers later reiterated this line - even though it turned out to be inaccurate.

On 4 July, the BBC reported Mr Johnson had been aware of a formal complain. The next day, a former civil servant - Lord McDonald - said the prime minister had been told of the complaint in person.

Mr Johnson then admitted he had been told in 2019, and apologised for appointing Mr Pincher as deputy chief whip.

Partygate

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In April this year, the prime minister was fined for breaking lockdown rules, after attending a gathering on his birthday in June 2020.

He also apologised for going to a "bring your own booze" party in the Downing Street garden during the first lockdown.

More widely, the Metropolitan Police issued 126 fines to 83 people for breaking lockdown rules in Downing Street and Whitehall.

And a report by Sue Gray - a senior civil servant - described a series of social events by political staff that broke lockdown rules.

"The senior leadership at the centre, both political and official, must bear responsibility for this culture," she wrote.

Last December, Mr Johnson told the Commons that "all guidance was followed completely in No 10". He is now being investigated by a Commons committee over whether he knowingly misled Parliament.

The cost of living crisis - and a tax rise

Inflation has risen sharply in 2022, to the current rate of 9.1%.

Many of the reasons were outside of Boris Johnson's control. Russia's invasion of Ukraine, for example, has led to rises in oil prices and the cost of food.

And, while the government has taken some steps - for example, by cutting fuel duty by 5p per litre - it also went ahead with a tax rise in April. National Insurance went up by 1.25 pence in the pound.

The government said the tax rise would pay for health and social care, and changes that kicked in this week softened the blow - but anyone earning more than £34,000 a year will still pay more.

"In the middle of the worst cost of living crisis for decades," said Labour leader Sir Keir Starmer in April, "the government chooses to increase taxes on working people".

Owen Paterson row

In October 2021, a House of Commons committee recommended a 30-day suspension for then-Conservative MP Owen Paterson.

The committee said he broke lobbying rules, to try to benefit companies who paid him.

But the Conservatives - led by the prime minister - voted to pause his suspension, and set up a new committee to look at how investigations were carried out.

After an outcry, Mr Paterson ended up resigning. Mr Johnson later admitted he had "crashed the car" in his handling of the case.

Lack of focus - and ideas

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Boris Johnson won his thumping majority on the back of a clear, easy-to-follow policy - Get Brexit Done.

But since then, his critics said, there was a lack of focus and ideas in Downing Street.

His ex-adviser turned chief critic, Dominic Cummings, repeatedly accused him of being an out-of-control shopping trolley, veering from position to position.

Others questioned the prime minister's philosophy - or, indeed, if he had one. In June, Conservative MP and former minister Jeremy Hunt accused Mr Johnson of lacking "integrity, competence, and vision".

Mr Hunt was speaking before a confidence vote, which Mr Johnson won - but the complaints were getting louder.

The by-election defeats kept coming. After the latest, Mr Johnson said he would not undergo a "psychological transformation".

But that, now, is not the concern of Conservative MPs. They have spoken, and the prime minister is going.

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France24 - Monde

Burkina Faso : l'exécutif confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" en fin de semaine

Publié le : 06/07/2022 - 19:26

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L'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis qu'il a été renversé en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" à Ouagadougou pour participer à une réunion d'anciens chefs d'État "d'ici la fin de la semaine", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement.

L'ex-président du Burkina Faso de retour au pays, huit ans plus tard. Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis qu'il a été renversé en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" d'ici quelques jours à Ouagadougou pour participer à une réunion d'anciens chefs d'État.

"D'ici la fin de la semaine, une rencontre importante entre les anciens chefs d'État du Burkina Faso sera organisée dans le but d'accélérer la question de la réconciliation", a annoncé mercredi 6 juillet le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. Il a ajouté que la venue de Blaise Compaoré était "très probable et même attendue".

Mardi soir, l'entourage de Blaise Compaoré et une source proche du pouvoir à Ouagadougou avaient indiqué que l'ancien président devait retourner dans son pays pour un court séjour. Mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a confirmé que "des contacts" avaient été pris avec la Côte d'Ivoire.

"Le Burkina Faso s'est engagé dans un processus de réconciliation, (...) toutes les dispositions sont en train d'être prises pour que le président Compaoré participe activement à ce ce processus", a-t-il insisté.

Appel à "faire arrêter et déférer" Blaise Compaoré

La date exacte du retour de Blaise Compaoré – qui détient également la nationalité ivoirienne – n'a toutefois pas encore été dévoilée.

Le 6 avril, l'ex-président avait été condamné par contumace au Burkina Faso à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d'un coup d'État qui l'avait porté au pouvoir en 1987.

Dans un communiqué, mercredi, les avocats de Thomas Sankara ont appelé les autorités judiciaires à "faire arrêter et déférer" Blaise Compaoré à son arrivée au Burkina Faso.

Le président Compaoré avait été contraint de partir en exil en Côte d'Ivoire en octobre 2014, au lendemain de violentes émeutes populaires et sous la pression de l'armée et de l'opposition, qui s'opposaient à sa volonté de vouloir rester au pouvoir.

Avec AFP

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Procès Sankara au Burkina Faso : l'ex-président Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L'Entretien de France 24

Zéphirin Diabré, candidat à la présidentielle burkinabè : "Blaise Compaoré doit rentrer au Burkina"

BBC

China: MI5 and FBI heads warn of ‘immense’ threat

By Gordon CoreraSecurity correspondent, BBC News

The heads of UK and US security services have made an unprecedented joint appearance to warn of the threat from China.

FBI director Christopher Wray said China was the "biggest long-term threat to our economic and national security" and had interfered in politics, including recent elections.

MI5 head Ken McCallum said his service had more than doubled its work against Chinese activity in the last three years and would be doubling it again.

MI5 is now running seven times as many investigations related to activities of the Chinese Communist Party compared to 2018, he added.

The FBI's Wray warned that if China was to forcibly take Taiwan it would "represent one of the most horrific business disruptions the world has ever seen".

In response, China Foreign Ministry spokesman Zhao Lijian said British intelligence was trying to "hype up the China threat theory" and he advised the head of MI5 to "cast away imagined demons".

He said the FBI director had also been "playing up the China threat to smear and attack China" revealing a "Cold War mentality" and urged him to stop making "irresponsible" remarks.

The first ever joint public appearance by the two directors came at MI5 headquarters in Thames House, London.

McCallum also said the challenge posed by the Chinese Communist Party was "game-changing", while Wray called it "immense" and "breath-taking".

Wray warned the audience - which included chief executives of businesses and senior figures from universities - that the Chinese government was "set on stealing your technology" using a range of tools.

He said it posed "an even more serious threat to western businesses than even many sophisticated businesspeople realised". He cited cases in which people linked to Chinese companies out in rural America had been digging up genetically modified seeds which would have cost them billions of dollars and nearly a decade to develop themselves.

He also said China deployed cyber espionage to "cheat and steal on a massive scale", with a hacking programme larger than that of every other major country combined.

The MI5 head said intelligence about cyber threats had been shared with 37 countries and that in May a sophisticated threat against aerospace had been disrupted.

McCallum also pointed to a series of examples linked to China. These included a British aviation expert who had received an approach online and had been offered an attractive employment opportunity. He travelled to China twice to be "wined and dined" before being asked for technical information on military aircraft by a company which was actually a front for Chinese intelligence officers.

"That's where we stepped in," said McCallum. He also said one engineering firm had been approached by a Chinese company which led to its technology being taken before the deal was then called off, forcing the company, Smith's Harlow, to go into administration in 2020.

And he pointed to the interference alert issued by Parliament in January about the activities of Christine Lee. He said these types of operations aimed to amplify pro-Chinese communist party voices and silence those that questioned its authority. "It needs to be challenged," the MI5 head said.

In the US, the FBI director said the Chinese government had directly interfered in a congressional election in New York this spring because they did not want a candidate who was a critic and former protester at Tiananmen Square to be elected.

They had done so, he said, by hiring a private investigator to dig up derogatory information. When they could not find anything, he said there had been an effort to manufacture a controversy using a sex worker before even suggesting staging a car accident.

Wray said China was drawing "all sorts of lessons" from the conflict in Ukraine. This included trying to insulate themselves from any future sanctions of the type that have hit Russia. If China did invade Taiwan, the economic disruption would be much greater than that seen this year, he said, with western investments in China becoming "hostages" and supply chains disrupted.

"I don't have any reason to think their interest in Taiwan has abated in any fashion," the FBI director told journalists after the speech.

The MI5 head said new legislation would help to deal with the threat but the UK also needed to become a "harder target" by ensuring that all parts of society were more aware of the risks. He said that reform of the visa system had seen over 50 students linked to the Chinese military leaving the UK.

"China has for far too long counted on being everybody's second-highest priority," Wray said, adding: "They are not flying under the radar anymore."

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US watching China very closely on Taiwan - General

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Известия (RUS)

Bloomberg оценило экономическое состояние России в условиях санкций

Россия столкнется с гораздо меньшим экономическим спадом, чем прогнозировали мировые аналитики. Во многом этому способствует рост добычи нефти, ослабивший санкционное давление западных стран. Об этом 6 июля написало агентство Bloomberg.

Сбавить обороты: Москва может наказать Запад в нефтяной игре Амбициозные планы «большой семерки» могут разбиться из-за разницы интересов

Так, в публикации отмечается, что экономика России все еще сталкивается с самым серьезным падением с по меньшей мере с 2009 года. Рецессия продлится дольше, а влияние рестрикций продолжит увеличиваться, давя на различные сферы деятельности.

Введение ограничений на экспорт энергоносителей из РФ в Европу и падение спроса всё же окажут негативный эффект на доходы страны во второй половине 2022 года. При всем при этом спад экономики удалось снизить именно благодаря добыче и экспорту нефти. Уже в июне производство после сокращения выросло на 7%.

6 июля появилась информация об обсуждении США и союзниками установления предельной цены на российскую нефть на уровне $40–60.

До этого, 30 июня, вице-премьер РФ Александр Новак спрогнозировал, что политически мотивированная идея коллективного Запада установить ограничения на формирование цен на нефть из России приведет к дестабилизации на рынке и росту котировок.

20 июня агентство Reuters сообщало, что импорт нефти из России в Китай в мае вырос до рекордного уровня. Как поясняет агентство, такая динамика происходит из-за больших скидок китайским покупателем на фоне международных санкций в отношении поставок нефти из России.

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BBC

To learn the backstory here is like a discovery. It is almost a ghost island

From the sublime viewpoints above San Sebastián in the Basque Country, a hiker can see one of the world's oldest, most romantic, most biblical of paths. The Camino de Santiago pilgrimage passes this way, and the Homerian traverse to Saint James' tomb in the far western corner of northern Spain is well-trodden, proselytising many and capturing minds for centuries.

Each year, long-distance hikers and pilgrims come here in their hundreds of thousands, but I was not one of them. Instead of the cracked valleys winding towards churches, my destination was somewhere else entirely. A strange, uninhabited place called Pheasant Island.

Looking to understand Spain's Basque Country better, I accidentally stumbled upon the two-acre sliver of land while browsing through illustrated maps of the Western Pyrenees. Sheltered in the borderlands between Hendaye, France, and Irun, Spain, on the Bidasoa river flowing to the Bay of Biscay, the perplexing island is presided over by each nation for six months in turn and is a historical record of the rivalry between the countries.

Border irregularities are found throughout Europe – and the world – but a 200m-long island that swaps countries biannually is unfathomably odd. And few, curiously, know much about Pheasant Island at all.

Pheasant Island is located on the Bidasoa River between Hendaye, France, and Irun, Spain (Credit: Agefotostock/Alamy)

I learnt this much before I arrived to see the mysterious island for myself this spring. I was in the company of Pía Alkain Sorondo, an archaeologist who now leads walking tours of the region, and, like most people in this part of Spain, she feels a duty to keep the histories of the Basque Country alive. No matter how unusual they might be.

"I love telling the story of our heritage," Sorondo told me, as we strolled along the French-Spanish border east of San Sebastián, and, in a way, back in time. Behind us was a collection of industrial lots, apartments and tapas-like pinxtos bars, but in front of us were archaeological Roman remains of an ancient bridge and the bygone island itself. "There is medieval history hidden all along this riverbank, but most people walk by here without knowing any of it. That's what I'm trying to change."

When we reached our destination, a riverside park facing the isle, we were greeted by a sight like few others. Pheasant Island, browed with trees and elliptical in shape, lies just 10m from the Spanish side of the river and 20m from the French. It's of such historical importance that it's only rarely opened to visitors. At the centre was an enormous, inscribed monolith, shaped like a cenotaph, that gave a sense of the weight of centuries of history to the place. Tomb-like and grandstanding, it commemorates the meeting where the Treaty of the Pyrenees was negotiated in 1659.

"To learn the backstory here is like a discovery," Sorondo told me. "It is almost a ghost island."

Throughout history, there has been a succession of different monikers for Pheasant Island. For starters, today's name – Isla de los Faisanes in Spanish, Faisai Uhartea in Basque, Île des Faisans in French – is a mistake. "There are no pheasants on Pheasant Island," complained French novelist Victor Hugo when he visited in 1843. In fact, there are only green crested mallards and migratory birds.

At the centre of the island, a monument commemorates the meeting where the Treaty of the Pyrenees was negotiated in 1659 (Credit: Mike MacEacheran)

In Roman times, the island was known as "Pausoa", the Basque word for passage or step. Then the French translated this as "Paysans", meaning peasant, before transposing it as "Faisans", for pheasant. Over time, the name Île des Faisans stuck.

The humble island finally came into prominence in 1648, following a ceasefire at the end of the Thirty Years' War between France and Spain, when it was chosen as a neutral space to demarcate the new borderlands. In fact, 24 summits took place, with military escorts on standby should talks breakdown. Eleven years later, the Treaty of the Pyrenees peace accord was struck.

To honour the occasion, a royal wedding was mooted, and, in 1660, French King Louis XIV married the daughter of King Philip IV, Maria Theresa of Spain, on the spot of the declaration. Wooden bridges were built to ease passage, royal parties arrived in state barges and carriages, and tapestries and paintings were commissioned. Diego Velázquez, court painter to Philip and whose magnum opus remains Las Meninas (a portrait of Maria Theresa with her maids of honour) was put in charge of arranging much of the festivities.

So symbolic was Pheasant Island as a metaphor of peace, in fact, that it was decided both countries would have joint custody of the territory. Spain would hold stewardship from 1 February to 31 July each year, while Pheasant Island would become an official part of France for the other six months. In that moment, the world's smallest condominium was born.

By definition, condominiums are places determined by the presence of at least more than one sovereign state. The sense is derived from Latin, with "com" implying "together" and "dominium" meaning "right of ownership". And over the centuries, numerous countries have become embroiled in geographic tug o' wars over condominiums, with governments spending decades happily arguing the finer points of who owns what and why. Most aren't centres of empire, but rather experimental, geopolitical addendums.

The Treaty of the Pyrenees peace accord, which was negotiated here, established the border between the two countries (Credit: Prisma Archivo/Alamy)

At least for now, there are eight in the world, including Lake Constance, the tridominium between Austria, Germany and Switzerland; the Brčko District shared by Bosnia and Herzegovina; and the disputed territory of the Republika Srpska. Then there is the Joint Regime Area, a shared maritime zone between Colombia and Jamaica; and the Abyei Area contested by South Sudan and Sudan.

Another is the Moselle river and its tributaries the Sauer and the Our – a riverine condominium shared between Germany and Luxembourg; while the Gulf of Fonseca is a tripartite condominium portioned up by Honduras, El Salvador and Nicaragua. Antarctica is the last but also the largest and most momentous, a theoretical continental condominium, governed by the 29 signatories of the Antarctic Treaty that have consulting status.

On the day of my visit to Pheasant Island, the territory was in the hands of the Spanish. A group of kayakers was exploring its nooks from the water, and, on land, only one passer-by stopped to take photographs. Besides administering the gardening, maintaining the boat landing site, discussing fishing rights and monitoring the water quality, there isn't much for the Spanish to do on a month-to-month basis. Visitors  are only allowed onto the island on rare occasions: either on one of the bi-annual handover days, when the island is abuzz with activity during the official ceremony, with flags, delegates, diplomats and plenty of formal pomp; or as part of ad-hoc, occasional heritage tours.

One alarming development reverberating around the border communities, however, is the number of immigrants trying to illegally cross the river from Spain into France. The day before I arrived, a foreign national had drowned while attempting to swim across and, as Sorondo and I talked history and Basque politics, a police boat sifted through the waters looking for the body.

The island is only opened to the public on one of the bi-annual handover days or as part of heritage tour (Credit: EQRoy/Alamy)

Current figures from Irungo Harrera Sarea, Irun's NGO, estimates that up to 30 migrants arrive every day seeking safe passage north into France. As a tidal channel, the Bidasoa has an abrupt 3-4m height differential, with the river flowing up and downstream from the official border on the National Road bridge like a full-frontal attack.

"This is still a place of new hope for so many," Sorondo said, "but it is also a death trap."

With such sorrowful words lingering in the air, just one clinching thought played around in my head before I left. Pheasant Island may be an unremembered, historical footnote of an island. But in our ever-variegated, unpredictable world of border disagreements and land grabs, it is a symbol of peace and one that we should never forget.

Places That Don’t Belong is a BBC Travel series that delves into the playful side of geography, taking you through the history and identity of geo-political anomalies and places along the way.

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France24 - Monde

Tour de France : l'Australien Simon Clarke dompte les pavés, Wout van Aert reste en jaune

Publié le : 06/07/2022 - 17:39Modifié le : 06/07/2022 - 17:45

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L'Australien Simon Clarke a remporté, mercredi, la 5e étape du Tour de France 2022, entre Lille et Arenberg. Wout Van Aert a conservé, quant à lui, son maillot jaune. C'est Primoz Roglic qui fait la mauvaise opération du jour sur cette étape rythmée par les secteurs pavés, en perdant plus de deux minutes sur Tadej Pogacar, le premier des favoris pour la victoire finale.

L'Australien Simon Clarke (Israël PT) a remporté la cinquième étape du Tour de France, mercredi 6 juillet, entre Lille et Arenberg, à l'issue de laquelle le Belge Wout van Aert a conservé son maillot jaune. 

L'étape, dans la poussière, a mal tourné pour l'équipe Jumbo, dominatrice la veille : si Van Aert a sauvé son maillot jaune malgré une chute, le Slovène Primoz Roglic a perdu plus de deux minutes sur son compatriote Tadej Pogacar, le premier des favoris à l'arrivée.

Pogacar, double vainqueur en titre du Tour, est passé à l'offensive sur les pavés à 18 km de l'arrivée, en compagnie du Belge Jasper Stuyven. Très à l'aise, il a distancé tous ses adversaires sans réussir toutefois le K.O. dans une course sur terrain sec.

Transformé en super-équipier pour le Danois Jonas Vingegaard, Van Aert a secouru son leader... et quelques autres candidats au podium accrochés à ses basques.

Pour la victoire d'étape, Clarke a battu ses compagnons d'une échappée formée dès le premier quart d'heure de course. La photo-finish a été nécessaire pour le départager du Néerlandais Taco van der Hoorn, remonté in extremis sur la ligne.

Le Norvégien Edvald Boasson Hagen a pris la troisième place devant le dernier membre du quatuor, l'Américain Neilson Powless, désormais deuxième au classement général à 13 secondes de Van Aert, qui est passé par diverses émotions au cours de cette journée très tendue.

Roglic pris dans une chute collective

Le porteur du maillot jaune a chuté avec l'un de ses coéquipiers (Steven Kruijswijk), à quelque 97 km de l'arrivée, à la sortie d'un virage. Il a repris place dans le peloton 8 km plus loin, après avoir évité de peu une nouvelle chute en remontant la file des voitures suiveuses.

À l'avant, l'échappée de six coureurs – Cort Nielsen, Van der Hoorn, Boasson Hagen, Clarke, Powless, Gougeard – s'est présentée sur le premier des onze secteurs pavés avec 3 min 30 sec d'avance. Au fil des secteurs, chutes et crevaisons se sont multipliées.

Pogacar s'est retrouvé vite esseulé, sans coéquipiers, sur les secteurs pavés. Mais le Slovène, très à l'aise, a relancé lui-même l'allure à plusieurs reprises en tête du groupe.

Roglic, son dauphin du Tour 2020, a été pris dans une chute collective, provoquée par une botte de paille empiétant sur la chaussée après avoir été apparemment heurtée par une moto. Avec l'Australien Ben O'Connor (quatrième du Tour 2021), distancé sur l'un des premiers secteurs, il est le principal perdant de la journée.

À près de 36 ans, Clarke a remporté pour la première fois une étape du Tour. Professionnel au plus haut niveau depuis 2011, il a décroché son septième succès dans un palmarès qui comporte deux étapes de la Vuelta.

Avec AFP

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Tour de France : Fabio Jakobsen vainqueur de la deuxième étape, Wout Van Aert en jaune

4E Étape

Tour de France : Wout Van Aert s'impose en solitaire et conforte son maillot jaune

CYCLISME

Tour de France : Dylan Groenewegen s'adjuge la 3e étape au sprint, Van Aert reste en jaune

Valeurs Actuelles

Jordan Bardella : « Cette violence ordinaire passée sous silence »

Insécurité, ensauvagement, explosion de la violence… Le constat d’une dégradation continue et permanente de la situation sécuritaire dans notre pays ne serait plus à faire, nous dit-on, car les mots pour le dire auraient déjà été prononcés sur les plateaux télé ou en confidence à la presse. À l’Élysée, Place Beauvau ou Place Vendôme, nos dirigeants auraient pris la mesure du problème après l’avoir par trop négligé au début du quinquennat précédent.

En vérité, il n’en est rien. L’insécurité et ses liens intimes avec la politique d’immigration restent le tabou politique majeur. Par un paradoxe incompréhensible, à mesure que ce fléau s’amplifie, sa caisse de résonance médiatique se réduit. Le grand péril qui guette est pourtant le relativisme. Le risque de s’y accoutumer, de n’être ni choqué ni indigné, ouvre la voie de la soumission à la barbarie ordinaire.

Les mots ne sont pas trop forts. Il y a quelques semaines, Alban Gervaise, médecin militaire, a été tué au couteau à Marseille par un terroriste islamiste. Ses deux enfants, qu’il venait accueillir à leur sortie de l’école, ont assisté à la scène tragique. Seuls quelques médias ont daigné traiter cet acte pour ce qu’il est : une attaque commise au nom du djihad islamique. Un tel déni par omission ou par atténuation est une alerte terrible, le signe que, dans la France de 2022, l’islamisme peut tuer dans l’indifférence quasi générale.

Quelle terrible illustration ces derniers jours avec l’annonce par la jeune et brillante violoniste suisse installée à Paris, Julie Berthollet, victime de deux agressions physiques, de son intention de quitter notre capitale, où la violence et la crainte l’encerclent

À ces morts tombés sous le coup d’une idéologie combattante importée s’ajoutent ces innombrables crimes et agressions insupportables, que nous pourrions éviter si nous faisions prendre un virage radicalement différent à notre politique migratoire.

Des Français meurent sous les coups d’individus qui non seulement n’auraient jamais dû poser le pied sur le territoire national, mais qui auraient depuis longtemps dû en être expulsés. Qu’une femme de 70 ans soit égorgée à Mulhouse par trois clandestins algériens déjà connus des services de police devrait condamner à jamais l’idéologie qui pousse nos dirigeants à accepter la submersion migratoire.

Tous les “faits divers” ne connaissent pas une fin aussi tragique, mais ils rendent compte de ces milliers, de ces millions de quotidiens rendus absolument invivables sur le sol de ce qui fut la “douce France”. Quelle terrible illustration ces derniers jours avec l’annonce par la jeune et brillante violoniste suisse installée à Paris, Julie Berthollet, victime de deux agressions physiques, de son intention de quitter notre capitale, où la violence et la crainte l’encerclent, pour regagner sa Suisse natale.

Si les témoignages, les images et les rubriques de la presse quotidienne régionale ne suffisent pas, si l’on ne veut pas croire ce que voient les Français, alors les chiffres, aussi malléables soient-ils pour masquer le réel, viennent largement confirmer ce “sentiment” d’insécurité.

Face à l’aveuglement volontaire et à l’impuissance délibérée d’Emmanuel Macron et des gouvernements passés et à venir, l’entrée en grand nombre de députés du Rassemblement national à l’Assemblée ne sera pas sans effet.

Ils sont tout particulièrement inquiétants en ce qui concerne les violences sexuelles, qui ont doublé sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, avec un bond de 33 % l’an dernier selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publiés le 30 juin. La propension à déposer plainte a certes augmenté, mais elle n’explique pas tout. Il existe toute une batterie de mesures et d’initiatives qui doivent permettre de mieux protéger les femmes en danger, et des pas importants ont déjà été faits. Mais tant que perdurera le déni des spécificités culturelles, déjà pointé il y a des années par le sociologue Hugues Lagrange, nous ne pourrons jamais espérer contracter sensiblement ce phénomène.

Face à l’aveuglement volontaire et à l’impuissance délibérée d’Emmanuel Macron et des gouvernements passés et à venir, l’entrée en grand nombre de députés du Rassemblement national à l’Assemblée ne sera pas sans effet. Les débats touchant à la sécurité ou à l’immigration ne rencontreront plus le silence coupable de la gauche ou la tiédeur d’une droite complaisante avec la Macro-nie. Les timides excuses prononcées par Gérald Darmanin pour son déni et ses mensonges quant à l’affaire des agressions sauvages du Stade de France ne sont sans doute pas sans lien avec cette nouvelle donne politique au sein de nos institutions.

Mais nous sommes en droit d’attendre et même d’exiger bien davantage qu’un modeste mea-culpa de la part du ministre de l’Intérieur. C’est d’une volte-face tous azimuts de la politique régalienne que le peuple français a besoin : en matière d’immigration d’abord, de justice bien sûr, de conditions d’exercice de nos forces de l’ordre, et de réarmement moral afin de ne plus tolérer l’intolérable. Jamais peut-être dans notre histoire, civilisation et sécurité quotidienne n’ont été aussi étroitement liées.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

En images : la lente descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, club phare du football français

Publié le : 06/07/2022 - 17:51

Marc DAOU Suivre

La rétrogradation des Girondins de Bordeaux en National, confirmée mardi en appel dans l'attente d'ultimes recours, place ce club historique du football français sous la menace de liquidation. La commission d'appel de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a confirmé mardi la rétrogradation en National des Girondins de Bordeaux, une décision qui sanctionne une dérive financière et un échec sportif accéléré depuis quatre ans.

La rétrogradation administrative en National 1 (troisième division), pour raisons budgétaires, des Girondins de Bordeaux a été confirmée, mardi 5 juillet, par la commission d'appel de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français.

La décision de la DNCG intervient moins d'un an après l'arrivée de l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez aux commandes d'un club alors déjà menacé d'une rétrogradation administrative en Ligue 2.

Malgré les pièces ajoutées au dossier, comportant notamment un accord avec les créanciers King Street et Fortress, des garanties avec l'ouverture d'une ligne de crédit obligatoire, ainsi qu'une ordonnance du Tribunal de commerce de Bordeaux démontrant "le sérieux d'une restructuration financière, ainsi que la fin des difficultés de la société FCGB" si le club était maintenu en L2, les dirigeants du club n'ont pas réussi à convaincre.

Pour sauver les Girondins, relégué sportivement en Ligue 2 à l'issue de la saison passée, ils ont encore la possibilité de saisir le Comité olympique (CNOSF) ainsi que la justice administrative.

En proie à des difficultés financières récurrentes et à un déficit structurel estimé à 40 millions d'euros, miné par des changements incessants de propriétaires et d'entraîneurs, le club et ses 300 salariés risquent désormais le dépôt de bilan et une liquidation synonyme d'un redémarrage en National 3…

Un scénario du pire pour ce club phare du football hexagonal, six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), vainqueur de quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987, 2013) et de trois Coupe de la Ligue (2002, 2007, 2009).

Retour en images sur les heures glorieuses, mais aussi sur la face sombre de l'histoire du club au scapulaire, fondé en 1881 et entré dans le monde professionnel en 1937.

Six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), vainqueur de quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987, 2013) et de trois Coupe de la Ligue (2002, 2007, 2009), les Girondins de Bordeaux sont un club phare du football hexagonal. Au fil des générations, un certain nombre de joueurs de premier plan y ont été formés, avant de faire le bonheur de l'équipe de France, dont les très célèbres Alain Giresse, vainqueur de l'Euro-1984 et Bixente Lizarazu champion du monde 1998 et d'Europe en 2000 (ci-dessus).

Si le club remporte son premier titre en 1941, en s'adjugeant une Coupe de France, puis son premier championnat de France en 1950, c'est dans la deuxième partie des années 1980 qu'il écrit sa légende en remportant trois de ses six titres de champion. Jean Tigana (ci-dessus), Alain Giresse, Patrick Battiston, Marius Trésor ou encore Dominique Dropsy et Bernard Lacombe, font les beaux jours des supporters des Marine et Blanc et de leur entraîneur... Un certain Aimé Jacquet. Ces derniers remportent également deux Coupes de France et disputent deux demi-finales de Coupe d'Europe (1985, 1987).

Après ces années fastes, marquées par une grande rivalité avec l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, les Girondins traversent leur première grande tempête avec une rétrogradation pour raisons administratives en juillet 1991, notamment à cause d'un déficit budgétaire de 300 millions de francs (environ 45 millions d'euros), qui a mis fin aux années Claude Bez, l'emblématique président girondin accusé d'escroquerie, d'abus de confiance, de complicité de faux et de recel de biens sociaux. 

De retour dans l'élite après une année à l'échelon inférieure, Bordeaux retrouve rapidement l'Europe et écrit l'une des plus belles pages de son histoire en 1996. Emmené par le trio Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry et Zinedine Zidane (ci-dessus), le club se hisse jusqu'en finale de la Coupe de l'UEFA, après avoir notamment éliminé le grand AC Milan. Mais la marche est trop haute pour lui face au Bayern Munich qui s'adjuge le titre.

Il faudra attendre la saison 1998-1999 pour voir les Bordelais à nouveau champions de France. Portés par un redoutable duo d'attaquants, Sylvain Wiltord (ci-dessus) et Lilian Laslandes, et le meneur de jeu Johan Micoud, les Girondins coiffent l'OM lors de la dernière journée du championnat, grâce à une victoire face au PSG au Parc des Princes ...

Les années suivantes, le club enregistre plusieurs qualifications européennes, signe qu'il s'est durablement installé dans le haut du tableau du championnat de France. En 2002, il renoue avec le succès en remportant une Coupe de la Ligue, grâce notamment à son redoutable attaquant portugais Pauleta, qui marque ainsi l'histoire des Girondins avant de faire les beaux jours du PSG. Bordeaux en remportera une autre en 2007.

Dix ans après l'arrivée de M6 aux commandes des Girondins, le club signe une saison historique, 2008-2009, en s'adjugeant deux titres de premier plan ainsi qu'un Trophée des Champions : au terme d'une nouvelle course poursuite avec l'OM, les Girondins entraînés Laurent Blanc et guidés sur le terrain par un étincelant Yoann Gourcuff (ci-dessus) s'offre leur sixième championnat de France et leur dernière Coupe de la Ligue.

En juin 2011, on parle pour la première fois d'austérité et de déficit à Bordeaux où on annonce un budget "restreint" et pas de recrutement à l'intersaison. La chaîne M6, propriétaire du club, estime à 13,5 millions d'euros sa perte engendrée par les Girondins. Entraînés par Francis Gillot, dernier technicien en date à rester plus de deux saisons sur le banc des Girondins, les Bordelais remportent toutefois la Coupe de France en 2013. À ce jour, il s'agit du dernier titre remporté par le club.

Les Girondins tournent une page de leur histoire en mai 2015, en quittant son antre du Parc Lescure, rebaptisé stade Chaban Delmas, pour le tout nouveau Matmut Atlantique, construit en vue de l'Euro 2016. Une nouvelle ère commence pour le club, qui va rentrer dans le rang sportivement et commencer à connaître, à partir de son rachat par les investisseurs étrangers GACP et King Street, le 6 novembre 2018, des secousses en dehors des terrains.

En octobre 2019, les relations entre les supporters et le président Frédéric Longuépée se tendent à la suite d'une affaire de billetterie privant certains fans d'accès au virage sud faute de places disponibles, alors que cette tribune n'était pas complète. En janvier 2021, les rumeurs évoquent un déficit à venir de 80 millions d'euros tandis que, sportivement, le club va enchaîner une série de onze défaites en treize matches, pour se retrouver 16e de L1 à cinq journées de la fin. En avril 2021, Frédéric Longuépée dépose plainte contre X après une campagne d'affichage sauvage appelant "à sa capture", tandis que King Street annonce qu'il ne "souhaite plus soutenir le club et financer les besoins actuels et futurs". Un mandataire ad hoc est nommé par le tribunal de commerce pour assister le club dans sa recherche d'une solution durable.

Début juillet 2021, le club est rétrogradé à titre conservatoire en Ligue 2. Après avoir obtenu le feu vert du tribunal de commerce en présentant son plan de financement, Gérard Lopez, qui a présenté une offre de rachat, prend officiellement les rênes des Girondins, finalement maintenus en L1. Mais au terme d'une saison catastrophique, Bordeaux se retrouve en fin de saison dernier du classement et retombe en Ligue 2. Pis, quelques semaines plus tard, après l'examen financier du club, la DNCG sanctionne les Marine et Blanc d'une rétrogradation administrative en National 1. Gérard Lopez fait immédiatement appel de la décision. Pour éviter un dépôt de bilan, le club doit trouver 40 millions d'euros. Malgré de nouvelles garanties apportées, la rétrogradation a été confirmée par la commission d'appel de la FFF, mardi.

Avec AFP

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Ligue 1 : l'OM retrouve la Ligue des champions, Metz et Bordeaux relégués

L'Humanité

Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

Il était une fois

La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

Dominique Bari

Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

timor orientalIl était une fois
BBC

Highland Park shooting suspect considered second attack

A man accused of opening fire on a Fourth of July parade near Chicago contemplated a second attack after the deadly shooting, authorities say.

According to police, the 21-year-old suspect drove for more than two hours to Wisconsin after the shooting, which left seven dead and dozens wounded.

He saw another Independence Day celebration there and allegedly considered attacking it, police said.

During a court hearing, prosecutors also said he confessed to the shooting.

At Wednesday's court appearance, a judge ruled that the suspect, Robert Crimo, would be held without bail and assigned a public lawyer.

At a news conference following the hearing, police said investigators had determined that Mr Crimo attempted to dump his phone in Madison, Wisconsin after the Monday morning attack in the Chicago suburb of Highland Park.

Police said the gunman told them he had disguised himself as a woman so he could escape Highland Park alongside fleeing residents.

In the brief hearing, Assistant State Attorney Ben Dillon said surveillance video showed the suspect leaving the area and dumping a rifle. He then took his mother's car and drove about 150 miles (240 km) north-west to Madison.

Madison's police chief said in a news conference that the FBI called around 17:00 local time (22:00 GMT) on Monday to request that the force mobilise its SWAT team due to the suspect being in their area.

But before the tactical team was ready, the police learned that the suspect had been caught.

According to Mr Dillon, the gunman then confessed after being caught, telling police he "looked down his sights, aimed, then opened fire at people across the street".

If convicted, the seven murder counts the suspected gunman currently faces would carry a mandatory sentence of life in prison without parole. Dozens more charges are expected before the investigation ends.

Prosecutors said on Wednesday that 83 spent shell casings, as well as rifle magazines, were recovered from the scene of the shooting.

The new information comes as questions are being raised over how the suspect was able to buy guns.

He passed background checks meant to prevent potentially dangerous individuals from buying weapons, even though he had previously made threats that were reported to authorities.

Three other firearms were also found at his home. Police said the suspect had two prior contacts with law enforcement but was still able to purchase five guns in the past year.

In April 2019, police were called to the suspect's home one week after he reportedly attempted to take his own life. And in September 2019, police were called by a family member who said he had made violent threats to "kill everyone".

Police responded and seized 16 knives, a dagger and a sword from his home. He was not arrested and no further action was taken.

In a separate and more recent incident, Mr Crimo reportedly behaved suspiciously during an April visit to a local synagogue during Passover. A volunteer security co-ordinator told The Forward, a Jewish news organisation, that he believed the suspect was "sizing up" the facility, although he left without incident.

Illinois state police said that the suspect's father sponsored his application for a firearms licence in December 2019 when he was just 19. His uncle denied this in a statement to the Chicago Sun.

Illinois is one of 19 US states with so-called red flag laws, designed to keep guns out of the hands of people who may pose a danger to themselves or others. Some commentators have pointed to the Highland Park shooting as evidence that similar regulations are ineffective.

Allison Anderman, an attorney at the Giffords Law Center to Prevent Gun Violence, said that "implementation seems to have been an issue" in his case.

The Illinois law came into effect in January 2019, just months before police first encountered the gunman.

Ms Anderman added that red flag laws do not require individuals to be taken into custody. Instead, they simply prevent them from having guns until they "get their crisis under control".

"It's very possible that law enforcement officers did not know about it or did not know how to properly use it," she said. "A single instance where a law was not properly implemented does not call into question the effectiveness of these laws".

Experts believe that data suggests that red flag laws are at least somewhat effective. In Florida, for example, data shows that judges have acted more than 8,000 times under that state's version of the law to restrict gun access.

"These are people who were either troubled or emotionally dysregulated. or expressing homicidal threats, that had guns taken away," said Dexter Voisin, a social sciences professor and gun violence expert at Case Western Reserve University in Ohio.

"It's not that the laws don't work. It's that folks actually have to work with the system".

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“La ligne rouge est franchie”, “l’illusion de la puissance” : l’opposition tacle le discours d’Élisabeth Borne devant l’Assemblée

Les critiques ont rapidement fusé. Comme attendu, les opposants de la macronie ont vivement fustigé le gouvernement « volume 2 » d’Élisabeth Borne. La Première ministre a tenu un discours de politique générale, mercredi 6 juillet dès 15 heures à l’Assemblée nationale. Elle a présenté plusieurs mesures qu’elle compte instaurer. Certains députés présents dans l’hémicycle n’ont d’ailleurs pas hésité à chahuter la locataire de Matignon. Un comportement qu’a dénoncé par la suite la présidente de Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, auprès de BFM TV. Elle a particulièrement pointé du doigt des membres de La France insoumise (LFI) qui ont souhaité, selon elle, « créer des débordements et du chahut ».

« Désordre », « provocation politique »…

Sur Twitter, l’un des premiers à avoir réagi est Fabien Roussel. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a jugé que « la ligne rouge [avait été] franchie ». Il a notamment pointé du doigt la très controversée réforme des retraites voulue par le gouvernement : « Élisabeth Borne propose de reculer l’âge de départ en retraite. Ce gouvernement méprise tous ces salariés cassés par une vie de travail. » Dans un autre message sur Twitter, Fabien Roussel a estimé que « prolonger le chômage des seniors, c’est les laisser sans ressources ». Il s’agit donc d’une « provocation grossière qui va nécessiter de larges mobilisations dès la rentrée », a-t-il prévenu.

Invité à réagir auprès de BFM TV, Jean-Luc Mélenchon n’a pas fait preuve de diplomatie. Le leader du parti d’extrême gauche s’en est pris à Élisabeth Borne, qu’il accuse de semer le « désordre » et « l’instabilité ». Il a insisté sur la chaîne d’information en continu : « Les deux partis qui doivent s’entendre c’est LR et LREM pour faire cette politique. Nous sommes tous pris en otage du fait que l’un et l’autre ne veulent pas s’accorder pour faire une majorité. Puisqu’ils ne la feront pas avec nous. Nous ne participerons pas à cette majorité. »

À l’hémicycle, Marine Le Pen a pris la parole peu de temps après le discours d’Élisabeth Borne. La présidente des 89 députés du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée a déclaré qu’il ne restait plus à Emmanuel Macron que « l’illusion de la puissance ». Pour l’ex-finaliste de l’élection présidentielle, la situation du gouvernement serait même « hors de contrôle ». Malgré la perte de la majorité absolue, Élisabeth Borne a conservé son poste de chef du gouvernement. Une véritable « provocation politique » pour Marine Le Pen. Après les élections législatives, « le président fait comme s’il ne s’était rien passé ».

Aucune « compromission » prévue

Toujours à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, le chef de file des députés Les Républicains (LR) est monté au pupitre pour répondre à Élisabeth Borne. S’il a promis qu’il n’y aura aucune « compromission » avec Renaissance, il a assuré qu’il ne provoquera pas non plus de « blocage stérile » : « Nous ferons tout pour que les cinq prochaines années soient plus utiles à notre nation que les dix dernières. »

Du côté de la présidente des Insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot s’est directement adressée à la Première ministre et à son gouvernement : « Vous avez été battue aux élections législatives. Vous êtes classée dernière chef de gouvernement d’Europe en représentativité populaire, seuls 26% des votants et 12% des inscrits se réclament de votre parti aux dernières élections. » Pour l’Insoumise, « un vote de confiance s’imposait », mais Élisabeth Borne aurait préféré « la fuite », en référence à son refus de réclamer un vote de confiance à l’Assemblée. « Jamais de compromis mais toutes les compromissions », a enfin lâché Mathilde Panot à l’hémicycle.

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France24 - World

Kruger honours memory of Springbok World Cup winning father at Wimbledon

Issued on: 07/07/2022 - 11:10Modified: 07/07/2022 - 11:08

London (AFP) – South Africa's Isabella Kruger only needs to think of the photograph of her Rugby World Cup winning father, standing proudly next to Nelson Mandela, to inspire her title dreams at Wimbledon.

The 17-year-old, who has made the quarter-finals of the girls event at the All England Club, was only five when Ruben Kruger died from a brain tumour at the age of 39.

Kruger was part of South Africa's 1995 World Cup winning team.

An uncompromising flanker, Kruger was nicknamed "Silent Assassin" by coach Kitch Christie and scored a try in the semi-final win over France.

Considered unfortunate to have had a try ruled out in the final win over New Zealand, he ended his career with 39 caps.

"I was really small when he died but I have some memories of him and that's really nice," Kruger told AFP.

Her mother Lize helps her daughter keep the memories alive.

"She tells me a lot of stories and they inspire me a lot, how hard he worked," added the teenager.

"If I want to be successful I will have to do the same and stay determined, just like him. My dad is a great example for me."

Kruger said that a photograph of her father standing next to Nelson Mandela after the 1995 World Cup final in Johannesburg takes pride of place in the family home in Pretoria.

"It's a really nice picture and it's really cool," said Kruger whose older sister Zoe also plays on the circuit.

"We have a picture of Mandela with the team as well but the one of just the two of them is very special."

Kruger also sees three-time Grand Slam semi-finalist Amanda Coetzer as a role model.

Fellow South African Coetzer reached a career high of three in the world during her prime in the mid-90s.

"When I was younger, we played in a school tournament named after her. We went to see where she grew up, heard her story. She inspires us," she said.

Kruger, who combines her first tentative steps on the professional tour with completing her high school studies, made the quarter-finals at Wimbledon from qualifying.

However, she wants to keep progressing through the tournament in honour of her father who passed away in 2010.

"My dad would be proud but he'd tell me to keep working and also enjoy it," she said. "Keep working hard, keep going."

She added: "We came to Wimbledon when I was younger and watched all the big players. I always wanted to play here and to be able to do so on the biggest courts is just incredible."

© 2022 AFP

Valeurs Actuelles

“Honte à ceux qui attaquent les policiers” : Élisabeth Borne ferme sur l’insécurité lors de son discours à l’Assemblée

« Je ne suis pas femme à me dérober, ni devant les défis, ni devant les débats. » Élisabeth Borne se veut ferme pour son discours de politique générale, mercredi 6 juillet dès 15 heures. La Première ministre a présenté les grandes mesures de son nouveau gouvernement à l’Assemblée nationale, notamment l’intention de l’État de renationaliser EDF ou encore de doubler la présence des forces de l’ordre sur le terrain. Elisabeth Borne a aussi appelé à « bâtir ensemble » des compromis pour diriger le pays, relaie BFM TV. Une unité qu’elle a réclamée dès les premières minutes de sa prise de parole. En citant la guerre en Ukraine, la crise climatique ou encore l’épidémie de Covid-19, Élisabeth Borne a déclaré : « Face à de tels défis, le désordre et l’instabilité ne sont pas des options. » Elle a poursuivi : « Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur toutes les solutions, mais nous avons toutes et tous conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir. »

« Des compromis » à réaliser

À l’issue des élections législatives en juin dernier, où la macronie a pour rappel perdu la majorité absolue, « les Français nous ont demandé de construire ensemble », a analysé la locataire de Matignon. Élisabeth Borne a alors promis qu’une « majorité relative » ne sera pas apparentée à « une action relative » : « Elle n’est pas et ne sera pas le signe de l’impuissance », a insisté la chef du gouvernement. « Nous avons encore des droits à conquérir, des progrès à réaliser, des protections à bâtir. » Et ce, en faisant « des compromis » sans « se compromettre ». 

« Fermeté » contre l’insécurité

Élisabeth Borne a ensuite détaillé les mesures qu’elle compte mettre en place au gouvernement. Elle a notamment abordé l’insécurité en France. Un combat que son gouvernement « mènera avec fermeté », a-t-elle promis. « Le combat pour la sécurité c‘est un combat pour l’égalité. » C’est pour cela que la Première ministre a annoncé la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie et le doublement de la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici « 2030 ». Elle a précisé que cela se fera « grâce aux recrutements, en allégeant les procédures, en les modernisant ». La chef du gouvernement s’est ensuite montrée plus sévère à l’égard de ceux qui véhiculent la haine anti-police ou qui s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre : « Je le dis sans détour : honte à ceux qui attaquent systématiquement nos policiers et nos gendarmes, à ceux qui dressent les Français contre ceux qui les protègent. »

EDF bientôt renationalisée

Concernant la transition écologique, Élisabeth Borne juge que cela passe par le « nucléaire » : « Nous accélérerons le déploiement des énergies renouvelables, nous investirons dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs et des innovations pour le nucléaire du futur », relaie BFM TV. L’ex-ministre du Travail a également annoncé que l’État compte détenir « 100% du capital d’EDF » dans le but d’avoir « la pleine maîtrise de notre production d’électricité », et de faire face à « l’urgence écologique »

La réforme des retraites à nouveau sur la table

« Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite. » La Première ministre a abordé la réforme des retraites et s’est attirée les huées de la part de certains députés au sein de l’hémicycle. « Je le dis aujourd’hui, pour la prospérité de notre pays, et la pérennité de notre système par répartition (…) nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps. »

Élisabeth Borne a également fait d’autres annonces comme la revalorisation des salaires pour les enseignants, l’instauration d’un passe culture dès la 6ème, trente minutes de sport par jour pour les enfants en primaire, la suppression de la redevance télé « dès cet été » ou encore la promesse de ne pas augmenter les impôts…

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Russia says US 'hype' not helping WNBA player Griner

Issued on: 07/07/2022 - 11:08

Moscow (AFP) – Moscow said Thursday that US "hype" over women's basketball star Brittney Griner, held in Russia on drug smuggling charges, will not help her case after President Joe Biden spoke out against her detention.

Griner -- held in Russia since February and facing up to a decade behind bars on charges of smuggling cannabis vape cartridges into the country -- is due to appear in court later on Thursday.

"The hype and working on the public, with all the love for this genre among modern politicians, currently only disturbs (the court process)," Deputy Foreign Minister Sergei Ryabkov said, according to Russian news agencies.

"It does not just distract from the case but creates interference in the core sense of the word. Silence is needed here."

His comments came a day after Biden spoke to Griner's wife Cherelle Griner, saying the star was "wrongfully detained under intolerable circumstances" and vowed to make bringing her home a "priority."

The US leader also said he had written to the WBNA star, after she had sent him a hand-written letter presented to the White House on July 4, US Independence Day.

"I realise you are dealing with so much, but please don't forget about me and the other American Detainees," Griner wrote.

"Please do all you can to bring us home."

But Ryabkov said letters between the two would not help the star's fate.

"It is not it is not correspondence of this kind that can help, but a serious perception by the American side of the signals they received from Moscow, through specialised channels," he said.

Detained days before Ukraine conflict

The 31-year-old basketball star was detained in the days before Russia sent troops to Ukraine, after which the United States and its allies imposed unprecedented economic sanctions on Moscow.

Her case has become one of many sticking points in relations between the United States and Russia, with Washington putting its special envoy in charge of hostages on the case.

She came to Russia in February to play club basketball during the US off-season -- a common path for American stars seeking additional income.

She was detained at a Moscow airport after she was found carrying vape cartridges with cannabis oil in her luggage.

US authorities initially kept a low profile on the case, which was not made known to the general public until March 5 but has since upped the ante.

Russian law is strict in such cases and other foreigners have recently been handed heavy sentences on drug-related charges.

Last month, a Moscow court sentenced a former US diplomat, Marc Fogel, to 14 years in prison for "large-scale" cannabis smuggling.

Russia and the United States regularly clash over the detention of each other's citizens and sometimes exchange them in scenes reminiscent of the Cold War.

© 2022 AFP

L'Humanité

En avant la vente du bon de soutien !

Actu

Fête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.

Lola Ruscio

Le peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.

Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique ­d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.

« Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.

Fête de l'Humanité 2022Fête de l'Humanitévignettel'humanité
France24 - Monde

La nouvelle méthode "prédatrice" de la police de New York : se déguiser en livreur

Publié le : 06/07/2022 - 14:00Modifié le : 06/07/2022 - 16:46

Pariesa Young Suivre

Des agents de la police de New York (NYPD) ont adopté une nouvelle tactique pour "dissuader les activités criminelles" dans les transports en commun et surprendre les délinquants. Depuis la mi-juin, plusieurs photos et vidéos partagées en ligne montrent des agents déguisés en mécanicien, en employé du métro ou même en livreur. Notre Observateur dénonce une méthode "prédatrice".

Une vidéo diffusée sur TikTok le 18 juin met en lumière cette nouvelle pratique de la police new-yorkaise. La personne qui filme, un homme noir, explique qu’il rentrait chez lui après avoir terminé son travail lorsque les deux agents l’ont arrêté et ont saisi un cutter qu’il portait sur lui. Il assure que ce cutter est un outil de travail. 

En légende de la vidéo, il précise que la scène s’est déroulée à la station de métro Broadway Junction, le 17 juin 2022, et dit avoir été "arrêté à tort". 

@nilo3x#NYPD#BroadwayJunction#PoliceBrutality#NewYork#wrongfullyarrested#WhereIsTheJustice♬ original sound Nilo

En quelques jours, sa vidéo a recueilli plus de 220 000 vues sur le réseau social. Car le plus étonnant, ce sont les tenues des deux agents visibles dans la vidéo : l’un porte une casquette de baseball noire et un uniforme avec l'inscription "Volvo", typique d'un mécanicien automobile. L'autre porte un gilet orange qui ressemble aux uniformes des employés de la Metropolitan Transportation Authority (MTA), société qui gère le métro de New York. Les agents ont tous les deux des caméras corporelles, et le badge de police du premier est bien visible.

L'homme interpellé demande aux agents les raisons de son arrestation. Dans un premier temps, les policiers ne lui répondent pas. Puis, ils finissent par lui dire qu’il n’est pas autorisé à être en possession d’un "instrument tranchant". Deux autres agents arrivent en renfort (à 2’13 dans la vidéo) et il semble que l'homme est finalement menotté.

"J'ai vu d’autres agents déguisés en personnel d'hôtel, en employés du MTA, de FedEx, d'Amazon, des services postaux des États-Unis..."

Notre Observateur Michael Clancy est le président de l'unité de patrouille Copwatch, à Brooklyn. Ce groupe militant se consacre à la surveillance et à l'enregistrement des interactions de la police avec les citoyens afin de dénoncer les dérapages et les violences policières. 

Le 16 juin, Michael Clancy a lui aussi pris une vidéo montrant deux officiers abordant d’autres tenues que celles de la police : le premier est habillé comme un employé de la MTA, le second comme un employé d'hôtel. Les deux agents ont également des armes et leurs badges de police.

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J’étais en patrouille dans le train L et je suis descendu à l'arrêt Canarsie [à Brooklyn].

J'ai vu deux personnes - qui semblaient être un employé d'hôtel et un employé du MTA - qui tenaient un vieil homme noir contre une poubelle, en lui demandant de vider ses poches et de présenter sa carte d’identité. Il était coopératif mais semblait confus, l’air de ne pas savoir ce qu’il avait fait. Il m’a semblé étrange que deux personnes habillées de la sorte secouent cet homme. J'ai commencé à les filmer. Et bien sûr, l'agent a sorti son badge. Quand ils ont vu que je les filmais, ils l'ont laissé partir.

Je leur ai demandé leur nom et leur numéro de badge et j'ai constaté qu'il s'agissait de membres de la police de New York, mais déguisés en employés. Depuis, j'ai vu d’autres agents déguisés en personnel d'hôtel, en employés de la MTA, de FedEx, d'Amazon, des services postaux des États-Unis, etc.

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Une autre photo, partagée sur les réseaux sociaux le 30 juin, montre également un agent de la police de New York - dont le badge est visible - portant un uniforme de chauffeur-livreur Amazon, un gilet bleu avec des rayures grises sur la poitrine. 

Il regarde deux autres hommes, qui semblent être des officiers, rédiger des contraventions pour des passagers du métro. L'un des hommes est en civil, tandis que l'autre, dos à la caméra, porte un uniforme de livreur FedEx, une chemise noire avec des rayures violettes verticales. 

Selon cette publication, la photo a été prise à la station de métro Broadway Myrtle, à Brooklyn.

Un deuxième cliché montre ces mêmes officiers sous un angle différent : il permet clairement de voir qu'il s'agit d'agents de la police de New York portant des uniformes de livreur, avec les logos de FedEx et d'Amazon.

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Une méthode "dangereuse"

Selon Michael Clancy, cette technique est nouvelle. Au cours de ses 16 années d’expérience dans la surveillance de la police de New York, c’est la première fois qu’il voit des agents porter de tels uniformes : 

Jusqu’ici [les agents infiltrés] portaient toujours une tenue de sport ou une chemise décontractée, mais jamais le logo d'une entreprise. 

Maintenant, ils utilisent des logos d'entreprises ou d'autres agences de la ville. Cela pourrait s’avérer dangereux pour les employés de ces agences municipales : quelqu'un pourrait par exemple blesser un chauffeur de bus en pensant qu'il s'agit d'un policier déguisé.

Un porte-parole d'Amazon, cité par Vice, assure qu’il n'était pas au courant de l’utilisation de l'uniforme de son entreprise par des policiers. Un porte-parole de FedEx a refusé de commenter la situation. 

La rédaction des Observateurs de France 24 a contacté la police de la ville de New York. Un représentant a répondu par email avec un communiqué : "Les agents de transit effectuent des patrouilles en civil, en raison de l'environnement spécifique et des défis présentés par le système de transit de la ville de New York. Ces agents en civil concentrent leurs efforts sur la prévention des actes criminels, tels que [ceux commis par] les pickpockets et les délinquants sexuels. La NYPD continue à effectuer des déploiements de patrouilles renforcées dans le métro et reste très concentrée sur le nombre relativement faible de personnes responsables d'une grande partie de la criminalité et du désordre dans la ville de New York."

Le maire de New York, Eric Adams, a rétabli en janvier l'unité en civil de la police de New York. Très controversée, elle avait été démantelée en 2020 après avoir été impliquée dans un nombre "disproportionné" de fusillades et de plaintes de civils, selon le commissaire de police de la ville de New York. 

Les défenseurs des droits de l'homme accusent depuis longtemps les unités anti-criminalité en civil de la police new-yorkaise d’avoir un recours excessif à la force et de cibler les minorités raciales.

L’unité civile, initialement remise en place pour faire face au problème croissant de la violence armée à New York, procède principalement à de petites arrestations. Cette stratégie s'inscrit dans le cadre du regain d'intérêt de la police de New York pour la répression de la criminalité liée à la "qualité de vie" : cela concerne des infractions mineures, comme uriner sur la voie publique ou la fraude aux titres de transport. Selon la NYPD, ces opérations doivent avoir un effet dissuasif et permettre d'éviter des infractions plus graves.

"Attendre qu'un pauvre type saute le tourniquet, c'est de la prédation"

Mais pour Michael Clancy, ces méthodes contribuent surtout à transformer les agents en "policiers prédateurs" :

Avons-nous besoin de sécurité ? Oui. Mais si vous voulez vraiment empêcher quelqu'un de sauter par-dessus les tourniquets, prenez un agent en uniforme et placez-le juste là. Personne ne va sauter devant le policier. Mais attendre qu'un pauvre type qui n'a pas 2,75 $ saute le tourniquet parce qu'il est pauvre ou sans abri, c'est de la prédation. C'est comme si un lion attendait qu'une gazelle affaiblie traverse le parc de Serengeti [en Tanzanie, NDLR].

Interrogé par Vice, Michael Sisitzky, conseiller politique principal pour l'Union des libertés civiles de New York, s’inquiète également. "Si toute rencontre entre la police et des membres du public peut potentiellement dégénérer, ce risque peut être encore plus grand lorsque les gens ne réalisent pas qu'ils sont approchés ou arrêtés par un agent de police”, explique-t-il. Selon lui, "le déploiement d'agents déguisés" ne permet pas "d’inspirer la confiance dans des communautés déjà ciblées par une surveillance omniprésente et une application disproportionnée de la loi".

Télécharger l'application

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France24 - World

UK's Johnson defiant even as opponents tell him time is up

Issued on: 07/07/2022 - 11:06

British Treasury chief Nadhim Zahawi called on Prime Minister Boris Johnson to resign Thursday, just 36 hours after Johnson put him in the job, while another newly appointed Cabinet minister quit her post. FRANCE 24's Bénédicte Paviot reports from London.

BBC

Ukraine war: 21,000 alleged war crimes being investigated, prosecutor says

By Yaroslav LukovBBC News

Ukraine says it is investigating more than 21,000 war crimes and crimes of aggression allegedly committed by Russia since the start of its invasion.

Prosecutor General Iryna Venediktova told the BBC she was receiving reports of between 200 to 300 war crimes a day.

She admitted that many trials would be held in absentia, but stressed that it was "a question of justice" to continue with the prosecutions.

Russia invaded Ukraine on 24 February. It denies all war crimes allegations.

Speaking to the BBC's World Service Outside Source programme, Ms Venediktova warned that Russian soldiers who killed, tortured or raped civilians "should understand that it's only a question of time when they all will be in court".

She said that although her team was working in regions across Ukraine, it was unable to investigate all cases "properly and effectively" because of a lack of access to some people and areas. This was an apparent reference to Ukraine's territories occupied by Russian troops.

In May, Ms Venediktova said that about 600 suspects had already been identified and 80 prosecutions had begun.

The first Russian soldier to be put on trial in Ukraine, Sgt Vadim Shishimarin, was sentenced to life in prison for killing a civilian in May.

Ukraine says it has uncovered multiple mass graves in Bucha, Borodyanka and other towns near the capital Kyiv that were briefly seized by Russian troops.

The International Criminal Court has described Ukraine as a "crime scene", dispatching its largest team of detectives ever to the country to assist in multiple investigations.

Moscow has repeatedly denied targeting civilians.

On the ground, Ukraine's military said Russian troops were preparing for an offensive in the eastern Donetsk region, shelling several towns.

Russia captured nearly all of the neighbouring Luhansk region over the weekend, part of its attempts to seize the wider Donbas area.

In its update, Ukraine's military said its forces were under intense pressure but had so far held off Russian forces.

Residents of Slovyansk, a key city in Ukrainian hands, were earlier urged to evacuate further west - a day after a deadly Russian attack on a local market.

Ukrainian President Volodymyr Zelensky, meanwhile, said "artillery from our Western partners had started working very powerfully, so the losses of the occupiers will only increase".

War in Ukraine: More coverage

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France24 - World

Sixty years after Algeria’s independence, will surging prices bolster its dependence on oil?

Issued on: 05/07/2022 - 16:12

The oil and gas sector has long been the backbone of Algeria’s economy, bankrolling the country’s regime while leaving it vulnerable to volatile markets. Despite the authorities’ stated aim to diversify the economy, analysts fear surging hydrocarbon prices will act as an impediment to reform. 

Algeria marked 60 years of independence from France with pomp and circumstance on Tuesday, celebrating “a day of glory for a new era” with nationwide ceremonies and its first military parade in years – all financed by a timely gush in oil revenues sparked by the war in Ukraine

The windfall has given much-needed breathing room to a regime that was recently rattled by a nationwide protest movement, known as the Hirak, that led to the 2019 ouster of Algeria’s longstanding leader, Abdelaziz Bouteflika.

Six decades after independence, it has also exposed the North African nation’s continuing dependence on hydrocarbons and its failure to master its economic fate.

Like other “rentier economies”, Algeria is especially exposed to volatility in energy markets. State coffers were depleted when hydrocarbon prices slumped between 2014 and 2021, depriving the regime of the revenue it traditionally relies on to loosen the purse strings and quell dissent.

The Russian invasion of Ukraine has reversed the recent trend, with high oil and gas prices replenishing the regime’s financial reserves after years of depleting them.

A threefold increase in oil prices year-on-year means Algeria is projected to rake in $58 billion (€55.6 billion) in hydrocarbon revenues in 2022, up from $34 billion (€32.7 billion) last year, according to the International Monetary Fund. 

But even as buyer countries are accelerating efforts to wean their economies off oil and gas, Algeria has done little to reduce its dependence on hydrocarbons – leaving it dangerously exposed to global price shocks. 

“Hydrocarbons still account for 95 percent of the country’s exports and more than 50 percent of the state’s budget,” says Alexandre Kateb, founder of The Multipolarity Report, a consulting firm.  

Reforms in limbo 

Prior to the latest surge in energy prices, Algerian authorities appeared to have acknowledged the need to rethink the country’s economic model. In September 2020, President Abdelmadjid Tebboune called for an “overhaul of the banking and fiscal systems”, promising to “open the economy to the world”. 

The government has made progress in one key area, waiving some restrictions on foreign investment. It notably abolished the "51/49" rule, which prohibited foreign investors from holding more than 49 percent of shares in an Algerian company. The move marked a small revolution for a country long billed as a “closed economy”, where foreign investment pales in comparison with neighbouring Morocco. 

Two years after Tebboune’s pledge, however, structural reform is yet to materialise and Algeria’s economy is still asphyxiated by familiar woes: an omnipresent bureaucracy, irregular taxation, the lack of an industrial strategy and a bloated public sector. 

Human resources untapped 

A sprawling nation that stretches from the Mediterranean to the heart of the Sahara, Algeria has considerable assets to diversify its sources of income. They include an abundance of natural resources and “an energy sector that could sustain the country’s reindustrialisation”, says Kateb. Algeria is also blessed with “exceptional sunshine”, he adds, providing ample scope for “the large-scale development of renewable energy projects”. 

The Algerian government is also counting on a fledgling tourism industry to reduce its dependence on hydrocarbons, though the country has a long way to go to match its neighbours. The sector generates an estimated $300 million per year (€288 million) – a far cry from the $13 billion reaped by Morocco in 2019. Visa restrictions, a lack of infrastructure and prohibitive travel costs are just some of the factors keeping foreign visitors at bay. 

Algeria also has vast and largely untapped human resources, particularly “a young population that is well educated compared with countries that have reached the same level of development”, notes Kateb.

It’s a view shared by economist Camille Sari, head of the Euro-Maghreb Institute of Studies and Prospects, who laments “a system of nepotism and privilege” that denies young graduates equal opportunities, “allowing the system to reproduce itself" and preventing the emergence of a true “meritocracy”. 

“That too is a consequence of a ‘rentier’ economy,” adds Kateb. “This human capital ends up being marginalised because the sectors that could employ young graduates – like the tech industry, for instance – are insufficiently developed.” 

According to World Bank figures, 32 percent of Algerians aged under 24 are out of work. In addition to the wasted talent, this widespread joblessness comes at a cost for the government, which this year began handing out a monthly allowance of 13,000 dinars (about €80) to unemployed youths, coupled with medical coverage. 

Lack of ‘political vision’ 

While surging oil prices mean the government is once again able to apply such Band-Aids, experts have voiced concern that the short-term gush in revenues will make it easier for the autocratic regime to deal with any hint of popular discontent while failing to diversify the economy.

“It’s surprising to see that the authorities are not using these exceptional revenues to inject the surplus income into the real economy,” says Sari. “The real problem is the lack of political vision,” adds the economist, pointing the finger at widespread corruption and the military’s outsized role in the Algerian economy.  

“That’s what happens when an economy is historically managed in a vertical, top-down manner. Changing this requires a proper cultural revolution,” says Kateb, calling for an overhaul of the system of governance and the revitalisation of the private sector. 

According to Prime Minister Ayman Benabderrahmane, Algeria is on track to diversify its economy. “Non-hydrocarbon exports have reached their highest level since independence,” he told reporters earlier this year, noting that exports from sectors other than oil and gas had passed the $4-billion mark (roughly €3.8 billion) in 2021. The government is hoping to bring that figure up to $7 billion this year. 

“The ball is now in the government’s camp,” says Kateb. “It’s up to them to prove they can use the windfall wisely rather than to buy some form of social peace and perpetuate the rentier model.” 

This article was adapted from the original in French.

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France24 - Monde

Discours de politique générale d'Élisabeth Borne : "Des compromis sans concessions ?"

Publié le : 07/07/2022 - 07:32

Hélène FRADE

À la une de la presse, ce jeudi 7 juillet, l’avalanche de démissions au sein du gouvernement de Boris Johnson, dont la survie politique ne tient plus qu’à un fil, les réactions, en France, au discours de politique générale d'Élisabeth Borne à l'Assemblée. Une lettre adressée à Joe Biden, pressé de ne pas se rendre en Arabie saoudite la semaine prochaine. Et des conseils pour passer un été en toute sérénité.

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À la une de la presse, l'avalanche de démissions au sein du gouvernement de Boris Johnson, dont la survie politique ne tient plus qu'à un fil.

Une cinquantaine de personnes - ministres, ministres délégués, secrétaires d'État et des parlementaires exerçant des fonctions officielles liées au gouvernement - qui annoncent simultanément leur démission : "Un coup d'État" au sein-même du cabinet dirigé par BoJo", selon The I, qui évoque "l'humiliation" et "la chute rapide et brutale" du Premier ministre.

Thursday's front page: Cabinet coup#TomorrowsPapersTodayLatest from @HugoGye @NickMDuffy: https://t.co/K7w6qScNR6 pic.twitter.com/xIqhZGcxfF

July 6, 2022

"Mortellement blessé, le Premier ministre défie son cabinet qui exige sa démission", titre The Daily Telegraph. Boris Johnson refuse toujours de démissionner, et "se bat pour sa survie politique" : The Times rapporte que le chef du gouvernement a terminé la "chaotique" journée d'hier en limogeant à son tour son ministre Michael Gove, accusé de manquer de loyauté. Boris Johnson, plus que jamais prêt à en découdre, et dont le message aux "rebelles" conservateurs est résumé en ces termes par The Sun : "Vous allez devoir plonger vos mains dans le sang pour vous débarrasser de moi". Bojo s’accroche coûte que coûte au pouvoir, et son entêtement exaspère Metro : "Get exit done", "Organise ta sortie", presse le gratuit, en référence à la promesse des Tories, de 2019 de mettre en œuvre, une bonne fois pour toutes, le Brexit : "Get Brexit done".

Tomorrow's paper today 📰'GET EXIT DONE BORIS'🔴 Patel, Zahawi, Shapps tell Johnson to go🔴 But premier 'fights on', sack 'snake' Gove🔴 42 ministers and aides resign in 24 hours#tomorrowpaperstoday pic.twitter.com/LTg5WIQdc9

July 6, 2022

La question que tout le monde se pose évidemment, c’est combien de temps encore Boris Johnson va pouvoir tenir. D’après The Guardian, le Premier ministre pourrait être confronté à un nouveau vote de défiance rapidement, malgré les règles du Parlement qui, théoriquement, doivent le mettre à l'abri pour un an - à moins qu’il ne tente un dernier coup de poker, en essayant de prendre de vitesse son propre camp, avec de nouvelles élections.  Pour les dessinateurs de presse, en tout cas, la messe est dite : Steve Bell, pour The Guardian, voit déjà Boris Johnson entraîné vers le fond par la mort politique. Dans le dessin de Peter Brookes, pour The Times, le Premier ministre est déjà dans le cercueil et demande s’il peut "garder le papier peint", allusion à l’affaire de la décoration du 10 Downing Street par Bojo et sa fiancée, qui avaient choisi pour leur nouvelle déco intérieure un papier peint à 1 000 euros le rouleau. 

Peter Brookes on #BorisJohnson #resignations #BorisOut #cartoon #Satire - political cartoon gallery in London https://t.co/dePcTdnXF6 pic.twitter.com/LTHPlhwXWf

July 6, 2022

Beaucoup de réactions, également, en France, au discours de politique générale d'Élisabeth Borne, mercredi 6 juillet, à l'Assemblée. La Première ministre dit vouloir construire des "compromis" avec l’opposition. Le Parisien précise néanmoins que les "compromis" en question ne se feront "pas avec tout le monde" : ni avec le Rassemblement national, ni avec la France insoumise. "Élisabeth Borne promet de l'écoute et de l'action" : d’après Le Figaro, "chacun (pourra) trouver son grain" dans le "très long chapelet de promesses" égrené par Élisabeth Borne, mais le problème serait que ces promesses ne sont pas gratuites. Le journal ironise : "Hormis ce petit détail financier, son discours pavé de bonnes intentions contenterait toute la France. Il faudrait cependant donner aux mots le pouvoir de transformer la réalité". "Privée de majorité absolue", la Première ministre s'essaie "à la prestidigitation" et tente "de transformer la muraille (de l'opposition) en muret" : ironie, également, de Mediapart, qui ne croit pas au "compromis sans concession" inventé par Élisabeth Borne.

Un mot, également, de la mise en garde de la Russie envers l'organe chargé de l’immigration juive en Israël. Courrier International fait état de la préoccupation de la presse israélienne, après que Moscou a accusé l'Agence juive de se livrer à des activités illégales, d’avoir collecté "illégalement» «des informations sur des citoyens russes", possiblement désireux de quitter la Russie pour Israël. Des accusations qui interviennent dans un contexte de "tensions croissantes entre la Russie et Israël", à cause de la position de l’État hébreu sur la guerre Ukraine et sa politique de soutien au président Volodymyr Zelensky.

Israël, où se rendra la semaine prochaine le président américain Joe Biden, avant de rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane - une visite dénoncée par la fiancée de Jamal Khashoggi, ce journaliste saoudien assassiné au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Dans une lettre ouverte à Joe Biden, publiée par The Washington Post, Hatice Cengiz lui demande de ne pas oublier sa promesse de rendre justice à Jamal Khashoggi et de faire de l’Arabie saoudite un "paria" sur la scène internationale.

Hélas, pour celles et ceux auxquels cette riante actualité donne l'envie de prendre le large, de partir loin, très loin, il faudra, cet été, compter sur quelques difficultés : les grèves dans les transports, la pagaille dans les aéroports et le retour en force du Covid-19. Les départs en vacances risquent de tourner au chemin de croix - d’où le dessin de Coco, pour Libération. "Alors ? Ces vacances? ", demande un personnage à une femme assise devant son ordinateur. "J'ai deux valises de faites", répond celle-ci – en parlant de ses valises sous les yeux, pas celles que l'on met en soute ou dans le coffre.

Qu’à cela ne tienne. Le quotidien suisse Le Temps a pensé à vous et vous livre tout un tas de conseils, pour passer un été en toute sérénité. Personnellement, j'aime beaucoup une recommandation, en particulier, parce qu’elle est bonne pour le portefeuille, et bonne aussi pour la planète : "Voyager sans même bouger, c’est possible. Choisissez un bon bouquin". Bonne lecture à tous…

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Royaume-Uni : de plus en plus isolé, Boris Johnson se bat pour sa survie politique

Après le discours d'Élisabeth Borne, les féroces critiques des oppositions

Erdogan et MBS scellent une "nouvelle ère de coopération" après l'affaire Khashoggi

France24 - Monde

Villages français et labels : le tourisme sous étiquette

Publié le : 05/07/2022 - 11:02

Camille FEVRIER Natacha VESNITCH Sonia BARITELLO Suivre

Depuis les années 1980, les villages français ont pu se faire connaître grâce à une série de labels touristiques toujours plus nombreux. Mais l'attractivité des villages est-elle liée à ces labels ? Sont-ils toujours synonymes de développement économique ? Pour le savoir, nous avons suivi un membre de l'association  "Les plus beaux villages de France" lors de son inspection dans le village de Bergheim en Alsace. Nous avons également rencontré Christophe Alaux, chercheur en marketing territorial.

BBC

SANS TITRE

Japan midfielder Kaoru Mitoma has returned to Brighton following a season-long loan with Belgian side Royal Union Saint-Gilloise.

The 25-year-old was bought by the Seagulls on a four-year contract from Japanese side Kawasaki Frontale last August but was immediately sent on loan.

#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

Not enthused by Sterling arriving because of his inconsistency. Sometimes he is great, sometimes dreadful, and we have that as it is.

#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

As a United fan, knowing Ronaldo is leaving, I wish we picked up Gabriel Jesus before Arsenal did. Bargain.

Simon Stone

BBC Sport

It has been a terrible period for Derby.

A consequence of being in administration was that the club were not allowed to sell season tickets.

That rule has now been scrapped and Rams fans responded in numbers yesterday.

Despite relegation to League One, Derby sold 6,300 season tickets on the first day of sale yesterday.

The club have also been active in the transfer market - and privately insist wages are not inflated, with some players turning down bigger offers elsewhere - and suddenly, after months of grim news, the world is looking good at Pride Park again.

#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

@BoioThat: I mean… can we get Haaland as well?

According to transfer expert Fabrizio Romano, Christian Eriksen's move to Manchester United is edging closer.

The Denmark midfielder has agreed in principle to sign for the Old Trafford-club on a free transfer from Brentford.

#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

As always we want to hear from YOU this morning.

In transfer news, it looks like Raheem Sterling is leaving the Etihad and heading to Stamford Bridge.

What are you Chelsea supporters thinking about the England forward's arrival? And City fans, how do you feel about selling Sterling to a potential title rival?

If you could sign any player from your club's biggest rival, either competitive or local, who would it be and why?

Let us know by tweeting #bbcfootball or text 81111 (UK only - texts will be charged at your standard message rate)

BBC Sport looks at some of the key stats and best goals as England forward Raheem Sterling joins the Premier League 100 club after scoring a century of goals in the competition for Liverpool and Manchester City.

This edit was first published on 11 December 2021, all stats correct at time of publication.

Emlyn Begley

BBC Sport

Raheem Sterling will be the second player this summer to leave Manchester City for one of their 'big six' rivals after agreeing personal terms with Chelsea.

After also selling Gabriel Jesus to Arsenal, and signing Erling Haaland from Borussia Dortmund, City are going to look different up front this season.

Chelsea will have a new look too, with England forward Sterling coming in after Romelu Lukaku's return to Inter Milan.

So what is Sterling's legacy at City, why is he leaving and what will he bring to Thomas Tuchel's side?

Full story.

Simon Stone

BBC Sport

Raheem Sterling wants a fresh challenge and was impressed by Blues manager Thomas Tuchel's vision and the role outlined to him.

Other major clubs, including Barcelona, Real Madrid and Bayern Munich were also interested in Sterling but the player was swayed by Chelsea's public and privately stated desire to sign him.

City wanted Sterling to stay and he has no ill feeling towards the club or manager Pep Guardiola.

However, he views this as the most important contract of his career and wants to play a pivotal role at a club challenging for all the major honours.

Sterling still has team and professional targets he wants to fulfil, including winning the Ballon D'Or.

Manchester City forward Raheem Sterling has agreed personal terms with Chelsea.

The 27-year-old has one year left on his contract at City and had attracted interest from major clubs overseas.

City signed Sterling from Liverpool in a £49m deal in 2015 and he went on to score 131 goals in 339 games.

Should the deal be completed, Sterling - who has 77 England caps - will become Chelsea's first major signing since they were taken over by a consortium led by Todd Boehly this summer.

Full story.

We’ve got some new kits circling around this morning.

Chelsea have released their 2022-23 home kit while West Ham are showing off their new away jersey.

What do we think? Yay or nay?

We're set for a gear change in a few minutes...

We'll have more Euros talk throughout the day, but for now, if you want more reaction, have a listen to our new podcast.. Daily Euros.

England 1-0 Austria

Alex Scott

Former England and Arsenal defender

Staying consistent, being an eight [out of 10] all the time - not being a nine and then being a four - is what makes the difference at international level for these players.

England 1-0 Austria

Anita Asante

Former England defender

There's lots of anticipation going into the tournament. It's about getting the job done and that's what they did. You want to feel the energy in your body and get it out your system.

This is tournament football, you don't want to see them peaking too soon. They will go up a gear.

You want to get on the pitch and deliver. That's where the nerves come and you want to use that. Now they've got that out of their system, you'll see England more relaxed now.

Norway v Northern Ireland (20:00 BST)

Andy Gray

BBC Sport NI

Retail workers, students, funeral directors, teachers, coaches…

They are just some of the jobs that Northern Ireland’s squad have been juggling as they secured qualification for the Euros.

In January 22 domestic based players entered a full-time training camp to get ready for the tournament, and tonight against Norway they will be tested by some of the world’s best.

On paper they have little chance, but football is a funny old game and you can’t underestimate how much this team will fight for the shirt.

It’s like a classic FA Cup tie – just on Europe’s biggest stage.

Norway v Northern Ireland (20:00 BST)

Andy Gray

BBC Sport NI

There is a growing buzz around ahead of kick-off tonight as Southampton turns green.

It seems every time you leave the hotel there are more Northern Ireland shirts taking over the famous city.

I’ve heard around 11,000 are expected at St Mary’s tonight, with many of those there to cheers on Kenny Shiels’ history-making side.

It’s been some journey to get here, not just for the players but for family, friends and supporters, too. Regardless of what happens on the pitch this is likely to be a night to remember.

Norway v Northern Ireland (20:00 BST)

On 30 August 2019 Northern Irish football was about to embark on a journey - but few realised it at the time.

Just over 1,000 people were at Seaview to witness a 6-0 defeat by Norway, quarter-finalists at the World Cup a few months earlier.

It seemed like a normal run-of-the-mill defeat by a massive footballing nation, yet, nearly three years on, another fixture with the Norwegians bookmarks a fresh chapter for this remarkable Northern Ireland side.

However, that night in Belfast was not the only time a meeting between the sides proved the start of the journey. A rainy encounter eight years earlier marked the first time a genuine superstar would appear on the world stage.

Read on...

Известия (RUS)

Семь человек погибли в ДНР за сутки из-за обстрелов украинских военных

Семь человек погибли и еще 30 пострадали в Донецкой Народной Республике (ДНР) за последние сутки в результате обстрелов территории украинскими военными. Об этом сообщили 7 июля в штабе территориальной обороны ДНР.

Киев попытался установить флаг Украины на острове Змеиный. Спецоперация 7 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

Там добавили, что среди погибших было трое детей, а среди получивших ранения — восемь.

Украинские военные продолжают массированные обстрелы ДНР. Так, накануне в результате их атаки загорелась нефтебаза в Кировском районе Донецка.

5 июля в Донецке погибли три человека, в том числе 10-летняя девочка. В Следственном комитете РФ заявили тогда, что установят украинских силовиков, причастных к обстрелу города.

13 июня украинские боевики выпустили более 300 снарядов по Донецку, что стало одним из самых мощных огневых налетов за все время конфликта. Как сообщили на следующий день после атаки ВСУ в штабе теробороны республики, число пострадавших в результате обстрелов Донецка составило 33 человека, еще пять человек погибли.

В июне президент РФ Владимир Путин заявил, что спецоперация стала вынужденным действием со стороны России. Он напомнил, что жители республик Донбасса на протяжении восьми лет подвергались геноциду со стороны киевского режима и неонацистов. Президент подчеркнул, что все задачи специальной военной операции будут решены.

Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда в ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля Путин подписал соответствующий указ.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - Monde

Retour vers la France: 35 mineurs et 16 femmes rapatriés de Syrie

Publié le : 06/07/2022 - 11:15

Achren VERDIAN Sonia BARITELLO Suivre

La France a rapatrié mardi 35 enfants et 16 mères qui avait rejoint l'organisation État islamique, et se trouvaient jusqu'alors dans des camps de prisonniers jihadistes du nord-est de la Syrie, gérés par les forces kurdes. Le gouvernement refusait jusqu'à présent de rapatrier ces Françaises et pratiquait pour les enfants une politique "au cas par cas". L'analyse de notre reporter James André, qui s'était rendu rendu avec Mayssa Awad et Roméo Langlois dans le camp d'Al-Hol, en Syrie, en 2019.

>> À voir, le Reporters tourné à Al-Hol en 2019 : "La prison ou la mort" pour les femmes jihadistes en Syrie

>> À lire : Rapatriement d’enfants de jihadistes : la fin de la doctrine française du "cas par cas" ?

Également au programme d'Express Orient, les premiers pas du centriste Yaïr Lapid en tant que Premier ministre d'Israël. Il a succédé à Naftali Bennett depuis la dissolution de la Knesset, le 30 juin, et s'est rendu à Paris mardi pour son premier déplacement à l'étranger..

Enfin à découvrir, un extrait du dernier numéro de "Ligne directe", réalisé par les Observateurs de France 24, qui nous emmène en Iran pour une immersion au cœur du monde de la contrebande.

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Rapatriement d’enfants de jihadistes : la fin de la doctrine française du "cas par cas" ?

Syrie : la Belgique rapatrie des femmes et des enfants de jihadistes

La France rapatrie 35 enfants et 16 mères détenus dans des camps en Syrie

Известия (RUS)

В Москве с полудня 7 июля ожидаются ливни с грозами и градом

Москвичей предупредили о надвигающемся на столицу ливне с грозою и градом. Как сообщает в четверг, 7 июля, МЧС РФ, непогода ожидается в ближайшие часы.

Жар с предсказаньями: какие хитрости помогут спастись от зноя Врачи рассказали, как помочь себе пережить аномальное тепло

«В период с 12:00 до конца суток в Москве ожидаются ливневый дождь, гроза, град, шквалистое усиление ветра порывами 12-17 м в секунду», — цитирует сообщение агентство городских новостей «Москва».

Спасатели напомнили водителям, что при грозе резко ухудшается видимость на дорогах, что может привести к ДТП. В связи с чем необходимо избегать внезапных маневров — обгонов, перестроений и опережений. Автомобили при грозе следует парковать вдали от деревьев.

Как указали синоптики Росгидрометцентра, гроза с сильным ветром и ливнем приходит в Московский регион третий день подряд, однако долгожданного облегчения от царящей в регионе жары, скорее всего, не принесет.

Накануне пресс-служба ГУ МЧС России по столице сообщила, что в четверг в Москве прогнозируется сильная жара с максимальной температурой воздуха в дневные часы до +30...+32 градусов. Горожанам рекомендовали избегать перегрева на солнце, использовать одежду светлых тонов и головные уборы, а также пить больше воды.

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BBC

Rafael Nadal beats Taylor Fritz in Wimbledon quarter-finals

Last updated on 6 July 20226 July 2022.From the section Tennis

Rafael Nadal fought through injury to come from behind to beat Taylor Fritz and reach the Wimbledon semi-finals.

The Spaniard, who had a medical timeout at the end of the second set and struggled with his movement for long spells, won 3-6 7-5 3-6 7-5 7-6 (10-4).

It keeps Nadal's bid for a calendar Grand Slam on track and sets up a semi-final against Nick Kyrgios.

Nadal, who had strapping on his abdomen in his previous match, was bothered by the same issue again.

The first question he faced after the forehand winner that sealed victory, in a match that at one point he looked like he might not be able to finish, was 'how did you do that?'

It was the one on anyone's lips who witnessed the events on an enthralled Centre Court.

"I don't know," the 36-year-old said.

"The body in general is fine, but in the abdominal [area] something is not going well, being honest. I had to find a way to serve a little bit different.

"For a lot of moments I was thinking I would not be able to finish the match but the crowd, the energy, thanks for that."

Nadal, who was in sublime form in his previous two matches, had got off to a good start with a break in the opening game but Fritz raced to the net to launch a stunning forehand down the line to break back for 3-3.

From then on Nadal seemed troubled physically and when he handed Fritz a break with a double fault, the American wasted no time serving out the set with three aces in a row.

The Spanish 22-time Grand Slam champion went off court for treatment at 3-4 in the second set and although he returned to take that set, his movement continued to be hampered and he struggled on his backhand side and on his serve, which increasingly dropped in speed.

Hanging his head while sitting at the changeovers, Nadal looked lost, calling on the trainer at the end of a third set that he handed to Fritz when he sent a forehand wide. He had a chat with the trainer but no treatment, merely shaking his head before heading over to the baseline.

Nadal was broken eight times in the match, his serve frequently 25mph slower than that of his opponent, but he held it to love to take the fourth set and force a decider that had looked so unlikely at times.

This was a reminder that this is one of his sport's all-time greats and whose fighting spirit is his trademark.

Nadal had break points at 3-3 in the fifth, one of which was saved by a cruel net cord, before he finally converted the fourth with a delicate forehand drop shot.

But Fritz, who had beaten Nadal earlier this year in the Indian Wells final and won the Eastbourne title just before arriving at the All England Club, responded brilliantly with an immediate break back and hold to leave the Spaniard serving to stay in the match as the clocked ticked past four hours.

He held firm and Fritz quickly held his own serve again with an ace, with Nadal then roaring when he took it into the tie-break, where he quickly went 5-0 ahead.

A drop shot from the Spaniard left Fritz lying on his back, watching Nadal's winner go past him at the end of a 25-shot rally, before the two-time Wimbledon champion turned a final screw with a forehand that put him into his eighth Wimbledon semi-final.

"It's been a tough afternoon against a great player," said Nadal, who has a perfect record of winning all eight of his quarter-finals here. "Credit to Taylor that he has been doing great all season."

Nadal arrived at Wimbledon a couple of weeks after having treatment on his chronic foot condition after he won a record-extending 14th French Open title without being able to feel his left foot because of anaesthetic injections.

The abdominal issue that troubled him against Fritz had already affected him in his fourth-round match and while he now has a day off to recover, it remains to be seen what the impact of this gruelling encounter will have on his chances in the semi-final against an in-form Kyrgios.

"I hope to be ready to play it," Nadal said. "Nick is a great player on all the surfaces but especially on grass. He's having a great grass-court season. I need to be at 100% to keep having chances."

The pair have met twice at Wimbledon before, with Kyrgios stunning Nadal in the fourth round in 2014 on his tournament debut before meeting again five years later. That time the Spaniard triumphed against an irate Kyrgios, who spent much of the match audibly questioning Nadal's speed of play.

Nadal has already won the Australian and French Opens this year and is bidding to become the first man since Rod Laver in 1969 to win all four Grand Slam titles in the same year.

France24 - Monde

Entre la Chine et le Laos, une frontière prospère (4/4)

Publié le : 01/07/2022 - 11:29

Séverine BARDON

Depuis Vientiane, le train permet de rallier la frontière en trois heures à peine. La voie ferrée se connecte ensuite au réseau chinois, vers la province du Yunnan. Pour le Laos, seul pays d’Asie du Sud-est sans accès la mer, c'est la promesse d’un désenclavement et d’un nouvel essor économique. À la frontière entre la Chine et le Laos, la zone économique spéciale de Boten, un projet de 10 milliards de dollars, sort de terre. La création d’entreprises y est facilitée : les procédures administratives sont bouclées en deux semaines, de nombreux produits sont détaxés et la fiscalité est avantageuse. En trois ans, une centaine d’entreprises s’est implantée dans cette ville en construction. Le reportage d'Adri Berger et Dara Pathammavong.

Entre l'Irak et l'Arabie saoudite, une frontière entrouverte

Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable

Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise

Entre le Laos et la Chine, une frontière prospère

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Entre l'Irak et l’Arabie saoudite, une frontière entrouverte (1/4)

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Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable (2/4)

Reporters

Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise (3/4)

BBC

Chagos Islands FA: The team representing a lost homeland, 6,000 miles away

Last updated on 6 July 20226 July 2022.From the section Football

When Cedric Joseph, goalkeeper of the Chagos Islands national team, walks around his hometown of Crawley in West Sussex, he often wears his football jersey whether it's match day or not.

"Even when I'm not going to training I wear the shirt. I'm proud," he says.

"People then ask me questions. Some people don't know anything about the place. I know the history so I can tell them.

"I tell them it's an island paradise, heaven on earth."

Joseph, 19, has never set foot on the land he represents.

Growing up in Mauritius, he would beg his grandmother to tell him stories about her homeland, but she would often dodge the question.

Joseph's grandmother was born on the Chagos Islands, an Indian Ocean archipelago. In the late 1960s and early 1970s, the UK evicted the entire population to make way for a military airbase operated jointly with the United States.

Many of the evicted Chagossians were sent to Mauritius, where Joseph was born. But his grandmother's heart remained in her mother country, and the pain of her eviction at the hands of the British endured.

This is the story of a football team trying to keep the story of their ancestors alive, representing a lost homeland almost 6,000 miles away.

The first Chagos Islands team was established about two decades ago in Crawley, where the vast majority of the UK's 3,000-strong Chagossian population lives. The team joined the NF-Board, an international body for national football sides unable to join Fifa.

For a time, Chagos Islands FC took part in a local league, also playing occasional friendlies against the likes of Raetia (a province of the Roman Empire in central Europe) and Sealand (an unrecognised micronation that claims an offshore platform off the coast of Suffolk). But there were consistent financial problems and they eventually folded.

Then in 2013, the Chagos Football Associationexternal-link was formed by Sabrina Jean.

Jean's father grew up on the atoll of Peros Banhos. At the age of 17 he left for Mauritius but always planned to return home. He never had the chance. Jean was raised in Mauritius, moving to Crawley in 2006. She became chairperson of the Chagos Refugee Group'sexternal-link UK branch soon after.

Her father, like Joseph's grandmother, also generally avoided talking about his childhood when Jean was growing up.

"They'd try to avoid explaining because they were traumatised," says Joseph, who moved to the UK in 2016.

"I would see it with my grandmother. When she was telling me tears were coming down her face. I just wanted to know what happened."

The UK insisted on keeping sovereignty over the Chagos Islands when granting Mauritius its independence in 1968. The local population (most figures vary between 1,600-2,000 people) was then removed and sent to the Seychelles, Mauritius or the UK. Many ended up in extreme poverty and facing discrimination.

Mauritius says it was forced to give up the islands in 1965 in exchange for independence and has since claimed the Chagos Archipelago as Mauritian territory. The United Nations' highest court has ruled in a unanimous but non-binding judgement that the UK's occupation of the islands is illegal, but the UK has refused to hand control to Mauritius. It has said it will hand the islands back when they're no longer needed for defence purposes.

Jean visited the Chagos Islands in 2011 as part of a trip organised by the UK government. It was a bittersweet moment.

"When I first put my feet on the island, even though you weren't born there, you can feel it," she says. "You feel the sadness in you."

"When I was on Peros Banhos, where my dad was born, it was heartbreaking when you saw all the buildings. Your godmother says: 'When you get to my island you will see the church where I was baptised, where I did holy communion… but it's very painful because there's nothing left."

Jean says one of the most painful moments was going to visit the cemetery where her ancestors were buried.

"It's devastating, nobody takes care of it," she says.

"But when you're on [the island of] Diego Garcia, you see the cemetery of the dogs owned by people from the US navy. They're buried in a grave with the name of the dog."

Jean wanted the football team to be a way for the Chagossian community to express their identity. To begin with, she says it was a struggle getting enough players to attend training, but word began to spread in the community and the team soon started playing more regularly.

In 2014 they drew 1-1 against Somaliland and the following year they lost 4-1 to Panjab. Hundreds of the Chagossian community would turn out for home games in Crawley.

Then in 2016 came the team's biggest moment - at the Conifa World Cupexternal-link in Abkhazia (a de facto state most countries recognise as part of Georgia).

Confia (Confederation of Independent Football Associations) is an umbrella association for states, minorities, stateless peoples and regions unaffiliated with Fifa, and includes teams from the Isle of Man, Kurdistan and Northern Cyprus.

The Chagos Islands lost all four of their matches, including hefty defeats by Abkhazia and Western Armenia. Ivanov Leonce, 26, who plays full-back, says the tournament was still a success.

"When we went to Abkhazia a lot of people didn't know about us as Chagossians and they found out about us," he says.

"We want to show what we've been through, what our families went through, where we're from. One of the ways we have to show our identity is through football.

"The people there, the way people treated us, it was like an actual World Cup but from unrecognised countries. That was my best memory."

But despite the memories, the team's results did not improve. In 2018, the Chagos Islands lost against Yorkshire, Barawa (a team representing the Somali diaspora in England), Matabeleland (part of Zimbabwe) and Tuvalu. The following year started with a victory over Surrey, before more defeats by Cascadia (a region in the US and Canada), Jersey and Cornwall.

Then in 2019 Jimmy Ferrar, who had coached local semi-professional clubs, took over as manager. At first some of the community were wary of his intentions.

"When I turned up to Chagos, obviously I'm white, I'm English, and there were a lot of people who thought: 'What's he after?'" Ferrar says.

"I think there was suspicion, the Chagossian community is very close-knit. I said I would leave the football association better than I found it, with a better set-up, better infrastructure. That's one thing I promised Sabrina and all the players."

Results have started improving. Last year came arguably the team's greatest achievement - winning the World Unity Football Alliance's World Series, beating Barawa on penalties in the final.

"It's always a bit of a party atmosphere no matter where we go. There's always instruments, drums, singing and dancing. But that's a weekend I won't forget," says Ferrar.

"I remember when the whistle went on the final penalty thinking: 'We just did that.'"

Despite recent successes, there are problems that persist. Some players have been taken away for questioning by immigration services.

"We've had boys carted up to a holding centre at Gatwick and we've had to raise thousands of pounds to get them a lawyer and then they're released a few days later," Ferrar says.

"It's a never ending battle."

In 2002, the British Overseas Territories Act granted British citizenship to resettled Chagossians born between 1969 and 1982. Many had taken the opportunity to move to the UK in the hope of a better life, having faced hardship in Mauritius. Direct descendants of Chagossians who were born on the islands, and who are not already British overseas territory citizens or British citizens, will be able to apply for both forms of British nationality, the Home Office recently announced.external-link

Damien Ramsamy came to the UK from Mauritius in 2006, aged 13. His grandfather was evicted from the Chagos Islands, but he didn't even know he was Chagossian until his teenage years. After years playing for semi-professional teams around London, Ferrar finally managed to persuade him to join Chagos Islands FC.

Ramsamy speaks passionately about how he feels the Chagossian community has been let down by the British government. He believes they are still treated like second class citizens, with many struggling to make ends meet. He believes the UK should provide compensation or housing to descendants of those evicted from the islands.

"We're not in the same space as any other British citizen here," he says. "We didn't choose for this to happen. Maybe if we were back on the Chagos Islands we'd have some land, here we've got nothing. They're just waiting for us to fade away.

"My grandad is going to die, he's 82, my grandmother just passed away. How many of our native people have passed away not reaping any compensation? I'm 30 and I've seen nothing apart from a British passport. If that is compensation we could have been in Mauritius, living the same.

"My son is two now. By the time he gets to 15 or 16 he's not going to remember this. I see it with my little brothers, they don't know anything about Chagos. As the generations move along it's like we're fading.

"The football team is important, to keep that momentum going. To not fade away".

Some of the Chagossian community dream of one day being able to return to the islands, while others want to remain in the UK.

Joseph says he would move to the home of his ancestors if ever given the chance.

"I would go there happily," he says. "When I listen to my grandmother she says there's no stress, nothing. Everyone there was just a big community, a big family."

But until that time comes, he's happy to be representing the Chagos Islands between the goal posts.

"I have a goalkeeper's glove that has the flag on it and every time I play I feel great wearing it," he says.

"You know how proud I am?"

Известия (RUS)

Политолог назвал причины возможного ухода Джонсона в отставку

Возможная отставка премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона — это пример того, что бывает, когда на такие должности назначают занимающимися самопиаром людей. Об этом в четверг, 7 июня, заявил «Известиям» директор Института миротворческих инициатив и конфликтологии Денис Денисов.

Тори и сдвиги: уйдет ли Борис Джонсон в отставку Очередной скандал вокруг премьера привел к тому, что его кабмин покинули два ключевых министра

Как подчеркнул эксперт, Джонсон является крайне противоречивой и неоднозначной фигурой, при чем не только в Великобритании, но и в современной международной политике.

«Если это всё-таки произойдет, это будет очередным примером того, чем заканчивается назначение на такие ответственные должности людей, которые, в первую очередь, занимаются самолюбованием и самопиаром, а не думают о своей стране», — указал он.

Как добавил Денисов, по статистическим показателям Джонсон может занять одну их первых строчек среди премьер-министров по количеству созданных в Соединенном Королевстве проблем за время нахождения у власти.

Ранее в этот день британский телеканал Sky News со ссылкой на высокопоставленный источник сообщил, что Джонсон уходит в отставку. Там также отметили, что премьер-министр Соединенного Королевства сделает заявление для страны в течение сегодняшнего дня.

Также 7 июля стало известно, что за последние два дня правительство премьер-министра Великобритании покинуло более 50 политиков. К сегодняшнему дню в отставку подали четверо министров, включая глав минфина и минздрава, а также почти 20 заместителей министров.

Джонсон оказался под шквалом критики и перед угрозой потерять свой пост из-за скандала вокруг вечеринок в правительственной резиденции на Даунинг-стрит во время общенационального локдауна в связи с коронавирусом. В конце мая премьер-министр страны извинился за эти вечеринки. Он отметил тогда, что берет на себя полную ответственность за все, что происходило в его присутствии. При этом глава правительства отказался уходить в отставку, к чему призывали все оппозиционные партии.

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France24 - Monde

Tchernobyl : le difficile retour au quotidien après le passage des troupes russes

Publié le : 04/07/2022 - 15:06

Catherine NORRIS-TRENT Suivre Pauline GODART

Le 24 février, les troupes russes ont envahi l'Ukraine mais aussi le site de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986. L'armée ukrainienne en a repris le contrôle après une occupation de 35 jours pendant lesquels il y a eu des destructions et vols de matériel (estimés à près de 135 millions de dollars). Maintenant, les détecteurs de niveaux de radiation fonctionnent de nouveau et les salariés continuent de s'activer pour préserver le site, où demeurent encore des centaines de tonnes de déchets radioactifs sous un sarcophage.

BBC

The cockroach was revealed as a "very aristocrat among insects"

It is 1919, and a young astronomer turns a street corner in Pasadena, California. Something seemingly humdrum on the ground distracts him. It's an ant heap. Dropping to his knees, peering closer, he has an epiphany – about deep time, our place within it, and humanity's uncertain fate.

The astronomer was Harlow Shapley. He worked nearby at Mount Wilson Observatory: peering into space. With help from colleagues like Henrietta Leavitt, Annie Jump Cannon, and Cecilia Payne-Gaposchkin, Shapley went on to "measure" the Milky Way. Their work revealed that we don't live at our galaxy's centre, and that there are many other galaxies besides.

A lifelong advocate of progressive causes, Shapley also reflected regularly upon humanity's long-term future, alongside the risks jeopardising it. He was among the first to suggest, during a lecture given while World War Two raged, that humanity should learn the lesson from 1918's pandemic and prepare properly for the next one. Instead of battling each other, he prescribed a "design for fighting" the risks facing all of humanity: declaring war on the gamut of evils, from pandemics to poverty, endangering the whole globe. (Only two audience members applauded; it appears we didn't take heed.)

Shapley, also, was obsessed with ants. By night, he mapped the vast cosmos; by day, he studied the smaller-scale universe of ants, publishing pathbreaking papers on his discoveries during his time at Mount Wilson. Megapolises in miniature, easier to study that human societies, Shapley’s hunch was that the antheap could shed light on how life and mind emerged from inert matter as part of "cosmic evolution".

Later, near his life's end, Shapley could mercurially recount many entomological "episodes". The time he abducted ants from Egyptian pyramids, storing one in a friend's watch; the time he pickled one in vodka to the amusement of Soviet colonels; the time he accidentally smoked some, forgetting he had preserved them in his tobacco pouch.

Some colleagues didn't understand the fascination. Connecting big-picture cosmology to humanity's destiny makes sense, sure. But connecting either with bugs seemed oddball. "Shapley's funny", they sighed.

Pogonomyrmex californicus, the ant species witnessed by Shapley in Pasadena (Credit: Getty Images)

But Shapley was not the only ponderer of the interwar period to conscript ants to reflect upon human destiny. Far from it. Shapley's generation had gained renewed respect for the creatures. It had just been discovered that they had developed "civilisation" long before us. Millions of years before, in fact, proving that complex society doesn't have to be vertebrated, because we vertebrates aren't even nearly the first to make the attempt.

This is the story of how discoveries regarding the humble ant influenced our view of humanity's place – and ultimate prospects – within the Universe. And the lessons it holds are just as pertinent in the present day as they were a century ago.

Kneeling in the streetcorner dirt in 1919, Shapley knew he was face-to-face with a "living fossil society". An ancient civilisation, epochs older than our own, and, in silent ways, more experienced. Mapping galaxies may locate humanity in space, Shapley realised, but considering the ant gives us "orientation in time". Human civilisation may seem ancient from the perspective of our fleeting lives, but this is a limited outlook. Here, in the dirt, was a society unfathomably older than our own: revealing we are but newcomers to the game.

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Stuck in our own minds, it's difficult to get an outside understanding of human intelligence. But the ingenuity of non-human animals helps us gain perspective. Scientific enquiry has often revealed that other organisms are far smarter than previously assumed. This has allowed people to use them as a kind of mirror, within which to reflect upon our own peculiarities. They are our relatives, yet their relative distance illuminates.

Presently, many are captivated by the intelligence of the octopus, with their adept use of tools and impressive ability to solve puzzles. During the Cold War, it was the linguistic prowess of dolphins. But for Shapley's interwar generation, it was the social insects – ants, bees, wasps, termites.

Of course, invertebrate smarts had long been admired. Back in 1377, Arabic sociologist Ibn Khaldūn reflected that "government" is seemingly unique to humans and bees. Later, Enlightenment entomologists debated whether insects have "souls". By 1879, English eccentric John Lubbock borrowed a microphone from the inventor of the telephone, which he promptly inserted into an antheap to ascertain if its denizens were "talking" to each other at volumes too quiet for human hearing. More enduringly, he explored whether ants communicate with scents. (Lubbock even owned a pet wasp, who earned an obituary in the journal Nature, upon passing away.)

Lubbock's wasp, described by one journalist as "a little gentleman in a brown overcoat, with black and yellow nether garments" (Credit: Alamy)

Few, however, had suggested insects as comparators or superiors of humanity. Homo sapiens was invariably seen as the final and "noblest" result of evolution. Insects, contrastingly, were dismissed as mere beginners: the least developed beasts.

But in the early 1900s there emerged a galvanised sense of just how socially accomplished some bugs are. This was thanks largely to W M Wheeler, who coined the word "superorganism" to describe ant colonies in 1911. For Wheeler, as cells cooperate to become an organism, organisms cooperate to become a superorganism, each producing a whole more potent than its parts.

Entomologists of the 1910s and 1920s marvelled at how ants exercise agriculture and altruism, domesticate other animals – such as aphids and scale insects – provide for posterity, and "urbanise" their environment, with finesse rivalling humans. (We now recognise that ants mitigate epidemics by practising self-isolation and social distancing: a "design for fighting" Shapley might be proud of.) The scientist and feminist Adele Marion Fielde, who invented artificial nests allowing unprecedented intimacy in observing of ant behaviour, marvelled at "the mystery of their civilisation".

It's no coincidence this was the era when people started imagining intelligent aliens as more conspicuously insect-like. Where, today, films likeArrival often portray tentacled aliens, in line with our admiration for octopus smarts, and Cold War attempts to communicate with extraterrestrials were influenced by revelations regarding dolphin language, so were the insectoid moon-dwellers of the period the product of its own fascinations.

A painting redolent of 20th Century pulp sci-fi, with insects as aliens (Credit: Getty Images)

The question was immediately asked: was this really intelligence? Going back to Ibn Khaldūn, many had previously dismissed the behavioural intricacy of insects as "mere" instinct: rigid, rote, unreasoning; never free nor flexible. However, by the opening of the 1900s, this seemed less clearcut.

It wasn't so much that scientists were claiming the "little winged fellows" were rational like us (as some mocked). It was more that insect societies had achieved so much without anything like our brains. Maybe, then, it wasn't a question of either intelligence or instinct, but of diversifying our definitions. For perhaps the first time, scientists were being led to recognise a very different type of wisdom and mind.

No longer could one so easily assume human rationality was the only viable, nor perhaps even the best, form of problem-solving. Filial insects weren't merely an evolutionary prologue to the "approaching humanity", as poets of the 1800s had previously lyricised: theirs was an entirely different, yet perhaps equally successful, mode of cooperating.

Reversing prior roles, some even imagined we might be "progressing" toward the ant. One biologist claimed that globalisation represents the "birth" of a planet-embracing superorganism: with transnational interchange forming the "blastoderm" of a planetary nervous system; wrought by countless actors cooperating, assimilating organic and inorganic flows into its "omnivorous world-wide plasmodium". The creepier implications weren't missed. Sci-fi authors prophesied that the faceless hive mind gestated by such hyper-coordination would eventually come to dominate Earth, usurping humans from the driving wheel of world history. In pulpy novels, mad scientists set about attempting to facilitate such a transition.

For the era that saw the rise of totalitarianism, such intimations were immediately political. Essayists saw the punishing collectivism of ants as a cautionary fable. Western leaders used the termite as an analogy for Soviet communism. One mystic even bizarrely theorised that ants are remnants of a prehistoric humanoid civilisation: which, pursuing strict conformism, let their autonomy wither, eventually transmogrifying into today's insects. (At the same time, however, some Russian polymaths found poignant foils for social Darwinism in the insects' inspiring altruism.)

The caterpillar of communism, in an anti-Soviet propaganda cartoon (Credit: Getty Images)

But, below all this, there arrived a lesson even more revelatory. Insects had not only "solved" many of the issues facing social beings: they had done so millions of years ago.

Geologists had, since the mid-1800s, been piecing together a global timescale for life's past, by correlating strata with fossils appearing within them. This enabled comparison of the emergence, and duration, of biological lineages. Experts were quickly marvelling that insects appear to be "far more ancient" than many of life's other branches.

Cockroaches were singled out as particularly venerable, with roach-like fossils replete throughout strata dating from the Carboniferous. Starting some 350 million years ago, this was well before the emergence of dinosaurs, flowering plants, and mammals. One palaeontologist, in 1886, even dubbed the Carboniferous the "Age of Cockroaches". The roach was revealed, therefore, as a "very aristocrat among insects": its "pedigree" notably outstripping many lifeways commonly considered more worthy.

More importantly, it seemed roaches had hardly changed their design across this marathon span. A "true conservative", commentators remarked: today's model proudly inherits a tried-and-tested plan from its great-grandparents and far beyond.

Social insects aren't quite so old. But, where scientists in the 1880s surmised ants had developed "social habits" a modest 5 million years ago, W M Wheeler was demonstrating in the 1910s that they had apparently been cooperating — and had also remained impressively unchanged – for at least"65 million years".

Not only could Homo sapiens no longer assume it was the only civilisation on Earth, but it also couldn't even claim to be the first to attempt it.

A cartoon from the mid-1800s, using apparently sophisticated insects to satirise French society (Credit: Getty Images)

Intellectuals thus began worrying that we human latecomers, untried and untested in comparison to the well-proven bug, might be "destined to a far shorter use of the Earth": that insects might be around long after we have "joined the dinosaur and the dodo". In 1903, a popular entomology book predicted the last creature on Earth will be a "melancholy bug", basking in the "cherry-red" rays of a "worn-out Sun". Sci-fi authors predicted a post-human world, billions of years in the future, populated exclusively by warring civilisations of giant termites and ants. 

Upon further discoveries revealing the sheer ecological success of ants, scientists began proclaiming that this was already the "age of insects". By the 1920s, entomologists often lauded bugs not only as humanity's "chief competitors", but also as life's currently "dominant group".

One journalist put it like this: if you gave a "vote to every creature living", humanity would "not figure in the returns". Even after forming a vertebrate voting bloc, we'd still be "outvoted" by minibeasts in life's parliament.

Some thus called for world history to be again rewritten – not in terms of "economics", emperors, or "sea power" – but "in terms of insects". Others pronounced it had been "egotistical" for geologists to ever suggest ours was the planet's "human era": the "old anthropocentric school is, indeed, dead".

Are we, untried and untested in comparison to the well-proven bug, "destined to a far shorter use of the Earth"?

No longer did humanity so comfortably seem the sole protagonist and climax of Earth history, the most inevitable answer to life's game. Indeed, prior generations had often assumed that something humanoid was life's inevitable outcome throughout the cosmos. But here, on our planet, had been revealed another lifeway, eminently civilised, yet strangely alien.

One essayist remarked that, while we share with other animals a "feeling of terrestrial fraternity" and they are not "wholly strangers to us", the insect seems not to "belong to the customs, the morale, the psychology of our globe".  Our rivals – "perhaps our successors" – they topple confidence that we are nature's "favourite children".

In 1920, American cartoonist Clarence Day posed an intriguing question. Suppose aliens visited upon Earth during the Cretaceous. Which branch of life would they guess might go on to erect skyscrapers and govern the planet? Having judged primates "unlikely material", Day imagined his visitors turning to industrious ants as the most blatantly "promising".

Later, the idea of aliens judging our prospects from afar came up in a different form. A 1929 satire titled "The Earth-Dwellers" imagines scientists from Uranus studying the 20th-Century world through telescopes, as entomologists study miniature ecosystems under the magnifying glass.

 Zooming in on several "throbbing" bruises on Earth's continents, they notice these are "colonies" of "minute animals" living harmoniously. These, of course, are human cities. Struck by the subservience of the denizens of these "man-heaps" to what seems like mindless "toil", it is concluded that Earth-dwellers lack all "free intelligence". Suggestion that anything other than blind instinct drives their swarming industry is roundly ridiculed.

The joke here is that it is easy to assume you have a monopoly on mind, and miss the sophistication of other lifeways, alien to your own.

Archy the cockroach, the creation of humourist Don Marquis in 1916 (Credit: New York Tribune)

No one taught this lesson better than Archy the cockroach, a typewriter-bashing character invented by American humourist Don Marquis in 1916. Writing unpunctuated lowercase doggerel (as cockroaches cannot hold down "shift" and reach other keys), Archy would supposedly "commandeer" the New York newspaper columns of Marquis. There, he would probe lofty themes from his position of lowly stature.

One of Archy's most memorable poems featured Warty Bliggens, a toad who believes the Universe exists "to grow toadstools for him to sit under". Our poet advises that we do not smirk at Bliggens: similar "absurdities have only too often lodged in the crinkles of the human cerebrum".

The antiquity and wisdom of ants frequents Archy's verse, invariably as a foil for upstart humanity. In one 1922 column, Archy pictures the size difference between bug and human disappearing in light of the extra-galactic vastness then being revealed by scientists like Shapley. Compared to cosmic volumes measured in lightyears, what are humans but fleas? Archy's insect comrades take the opportunity to reprimand humanity for its delusions of grandeur. In chorus, they lampoon the "supercilious silliness" of this featherless biped, whose egocentrism is "cosmically comical" and "stellarly absurd". Our poet concludes that "men and insects are the same", both "transient flecks of starry dust that out of nothing came":

the things [man] thinksare only thingsthat insects always knewthe things he doesare stunts that wedon't have to think to do

Archy gloats that, unestablished and unspecialised, humanity needs constantly to invent to survive. Where human societies depend upon convoluted technologies to farm or fly, insects – inheriting a regimen of instinct perfected across deep time – rely on more fool-proof means.

Insects, Archy insinuates, long ago solved many of civilisation's problems without ever having to reason or reflect. Beneath Archy's teasing jest, a disturbing suggestion lingers: perhaps insects have lasted so long – and in a manner more stable and sustainable than humans appear able to muster – precisely because they aren't encumbered with "thought".

Two organised societies of ants attack one another (Credit: Getty Images)

Relying on tried-and-tested instincts, honed over epochs, insect societies had proven their staying power. By comparison, humanity has only just embarked upon large-scale cooperation.

Rather than relying upon the plodding trial-and-error of natural selection, human society rudders itself via the hastier muddlings of "reason": the ability to reflect, correct, and cumulate corrections across generations. Natural selection meanders in the millions of years; cumulative culture paces mere millennia. This explains why humans have accomplished so much in such a small amount of time, comparatively speaking. But perhaps it explains some of our more unsustainable traits, too.

Reflecting on the ant's antique wisdoms, while prophesying its "ample future", Shapley entertained this point in 1924. Humans, comparatively, are an inexperienced species, he wrote. "Moreover, we are hampered with brains. We have mentality to burn, and many do burn it, at both ends." Shapley worried our "abnormal mentalities" (particularly, our predilection for technological invention) might soon get the best of us. Then the Earth's future will be inherited by the "conservative cockroach", nesting within the "fossilised skull" of some "extinct primate".

Other scientists echoed the message during the 1920s. In World War One's wake, some implored that we become more cooperative, like the ant: any creature which begins building megapolises and meddling with atoms, without overcoming belligerence, cannot survive.

Such sermons may have then seemed idle. Indeed, in 1921, Archy himself typed carefreely about "the mighty atom that splits a planet asunder". But, 24 years later, the first atomic bombs detonated, and the question of cooperation – at global scale – became existential.

Humans, comparatively, are an inexperienced species, Shapley wrote. "Moreover, we are hampered with brains."

When the US began atomic testing at Bikini Island in 1946, boats loaded with livestock were readied for exposure to the blasts, to study the effects of radiation. A few months beforehand, The New Yorker suggested "one more passenger" be included alongside the farmyard animals: good old Archy. The reporter was E B White (later author of Charlotte's Web). By this time Archy was retired, because his creator had died, but White announced that "Archy's writings are pertinent today, as the cosmos slithers drunkenly into its Bikini Lagoon phase". Why? Because Archy's pedigree goes back "one hundred million years", and will probably be "good for another hundred million", because "the cockroach is the creature most likely to survive the atomic age". White referenced a 1944 magazine article, titled "Superbug", which had extolled the roach as "indestructible".

In the post-war period, cockroaches were associated with extraordinary resilience and longevity (Credit: Getty Images)

So it was that a potent Cold War motif had been born – inspired by Archy. For decades after, many forewarned the cockroach would be the only "winner of World War Three".

One pacificist pamphlet, in 1947, jested that, entering the "atomic age", we should look to the enduring roach for lessons in longevity. Either we are "wise" and educate ourselves concerning the evils of weaponising "atomic energy", or our species won't "last even as long as 10 or 20 more years", let alone the "billions" which physics had recently started forecasting as the time ahead within which Earth could remain habitable.

This is the true lesson of "orientation in time" as it flashed before Shapley at the streetcorner back in 1919. Humans have, comparatively speaking, only just appeared on Earth; but there could, potentially, be magnitudes more time ahead. The ants prove, by concrete example, that certain lineages – indeed, societies – can and do endure long-term.

Insects have, for geological durations, been practising "higher virtues" which humanity "has only recently acquired"

Shapley returned, repeatedly, to these themes in his later works. Besides decentring Earth in space, he continued deflating human egoism by stressing that insects have, for geological durations, been practising "higher virtues" which humanity "has only recently acquired". Humans shouldn't be hasty when assuming "superiority", he intoned.

Nonetheless, Shapley acknowledged the insects are "fixed in a sociological groove with little prospect of escape". Our flexibility means we can change – and improve – our behaviours and institutions. Ants don't have histories in this way, humans do.

Moreover, Shapley acknowledged that our "enlarged frontal lobes" have granted humans a unique capacity for foresight, for taking the longer view. This means we can concern ourselves with more than our own "personal survival": we care also about the fates of people who haven't yet been born.

So, it is true that our remarkably pliant and inventive brains – "physiological oddities" that they are – may yet "erase" us "suicidally from the Earth", but it also remains true that they allow our altruism to extend further, in both time and space, than ever could an ant's.

Shapley, contemplating the antheap in Pasadena, realised that we could be at the beginning of the human story – yet within a precarious, "inexperienced" moment. Physics had just begun hinting that the future could be millions, even billions, of years long. But being so early also bequeaths the blessing of great room for manoeuvre. Being "inexperienced", our brand of brains is vulnerable and untested, but also shot through with all the plastic potentials of youth. This is how considering the ant provides "orientation in time".

Mount Wilson Observatory, where Shapley worked as an astronomer (and, outside of work, studied the ants near the telescope array) (Credit: Getty Images)

In 1921, Marquis – the creator of Archy – wrote a short piece imagining what Martians, peering down their telescopes, might make of us humans as we flitter flutter on Earth's surface. No doubt they would imagine us angels or demons, seeing only themselves in us, only their most exaggerated reflections. They would romanticise us, as we routinely romanticise other animals here on Earth.

Assuming a detached Martian-eye-view, Marquis then pondered how it is that cities come to be. Skylines are beautiful, but did any of the individual builders labour with this final beauty in view? No: it is autonomous, unconscious, almost like the termite's nest; spontaneous product of nature, almost; wrought by "no conscious thought".

Marquis noted that we are often only encouraged by humanity when we look from such "distance". Here, we see only the "lights on the high spots", and none of our private failings, bigotries, or tribal prejudices. But, he concluded, we should never forget that these "low spots" and "high spots" are made of the "same stuff". That is, though individuals invariably have little impact, and often are selfish or stupid, individual actions snowball into civilisations, and multigenerational projects, as a million happenstances weave a skyline. That's the thing with coordination; and we humans do it in time as well as space; across generations, rather than within one.

It's hard to get an outside view on the human mind, but one thing seems true. In terms of civilisation, compared to our arthropod peers, humanity remains young. Precocious, precarious, often shockingly pernicious, but brim-full of potential. Grave perils cloud our horizon, demanding immediate and urgent solutions; but protecting the present is building a shared future. Probably uniquely, we humans acknowledge this. If we live up to this quiddity then, one day, we might be near the beginning of a saga extending deep into the future — just like Archy's illustrious ancestors.

There's lots to learn from the bugs. But the deeper point is this: the history teaches that we shouldn't be chauvinists when it comes to the workings of the mind. We should be magnanimous. Agency is most certainly not everywhere, but in an era when scientists study memory in slime moulds and machine learning produces curious and unpredicted results, it would be hasty to assume our brand of braininess comes anywhere close to exhausting all that a "mind" possibly can be. But, as the minibeasts discovered ages ago, it is better to be part of a diverse crowd, in a broad church of beings.

--

Thomas Moynihan is the author of X-Risk: How Humanity Discovered Its Own Extinction and a research fellow at Forethought Foundation and St Benet's College, Oxford University. He tweets at @nemocentric and can be found at thomasmoynihan.xyz.

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Greta Thunberg inquiète des gaz à effet de serre mais opposée au nucléaire

Greta Thunberg monte encore au créneau. Alors que les eurodéputés ont approuvé le label vert accordé par la Commission européenne sur le gaz et le nucléaire ce mercredi 6 juillet, les écologistes grincent des dents. Le label vert était jusqu’à présent réservé aux énergies renouvelables. Et le fait de reconnaître la contribution du gaz et du nucléaire dans la lutte contre le changement climatique fait bondir la classe militante. Beaucoup dénoncent une opération de « greenwashing ». C’est le cas de Greta Thunberg, qui plaide pour trouver une « vraie énergie renouvelable ».

« De fausses solutions »

Sur Twitter, la militante écologiste suédoise a écrit un message mardi 5 juillet, à la veille de la décision du Parlement européen : « Demain, le Parlement européen décidera si le gaz fossile et le nucléaire seront considérés comme ‘durables’ dans la taxonomie de l’UE », a-t-elle commencé. Mais, selon elle, « aucune quantité de lobbyisme et de greenwashing ne le rendra jamais ‘vert’ ». Greta Thunberg a alors estimé qu’il est « désespérément » indispensable de trouver une « vraie énergie renouvelable », et non pas « de fausses solutions ». 

Tomorrow the European Parliament will decide whether fossil gas and nuclear will be considered « sustainable » in the EU taxonomy. But no amount of lobbyism and greenwashing will ever make it « green ». We desperately need real renewable energy, not false solutions. #NotMyTaxonomy

— Greta Thunberg (@GretaThunberg) July 5, 2022

Un vote serré au Parlement européen

Mercredi 6 juillet, les eurodéputés n’ont en tout cas pas pris compte de l’avertissement de Greta Thunberg. Ils ont reconnu le gaz et le nucléaire comme des énergies « durables », et indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique, relaie franceinfo. Alors que le texte était quelque peu controversé, le vote était sans surprise serré : 328 voix contre 278 voix. Ces énergies sont donc considérées comme « durables », du moins pour les centrales au gaz qui utilisent des technologies avancées, et pour les centrales nucléaires qui investissent dans la production d’électricité qui n’émet pas de CO₂.

Une entrée en vigueur en 2023 ?

Les énergies renouvelables sont pour rappel incapables à elles seules de répondre à la demande d’approvisionnement en électricité. C’est donc pour cette raison que le gaz et le nucléaire ont été favorisés, à titre transitoire. Si le Parlement et le Conseil ne s’opposent pas à la proposition d’ici le 11 juillet prochain, l’acte sur la taxonomie pourra entrer en vigueur dès le 1er janvier 2023. Les opposants de ce texte, qui n’ont pas obtenu gain de cause, comptent lancer une procédure en justice.

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Известия (RUS)

Монголия выпустила собственный электромобиль

Монголия выпустила свой первый электромобиль, он получил название Mozo Hero. Машина копирует китайский аналог, зато фирма из МНР фактически опередила Россию в производстве национального «зеленого» транспорта, сообщил портал motor.ru.

«Москвич» в юанях: что будут производить на столичном автозаводе Производитель займется сборкой автомобилей из дружественной страны, а потом создаст электромобиль

Монгольская автомобильная компания Bars Motors запустила собственное производство автомобилей в начале 2022 года, однако уже в июле автопроизводитель поставил на конвейер машину на электротяге.

По оценке специалистов, новинка под названием Mozo Hero представляет из себя лицензионную копию китайского электрокара Hengrun HRS1. Машина внешне похожа на компактный кроссовер Suzuki Jimny в моноприводном варианте.

В движение модель приводит электромотор, расположенный на задней оси, его отдача составляет 44 л. с. Эксперты отметили, что аккумулятор емкостью 28,2 киловатт-часа позволяет электромобилю проехать без подзарядки до 305 км. Максимальная скорость электрокара — 102 км/ч.

В компании-производителе первого монгольского электромобиля не скрывают, что выпуск машины на электротяге — имиджевый проект марки.

Стоимость первого национального электрокара Монголии начинается от 79 млн тугриков (примерно от 1,4 млн рублей).

6 июля «Известия» сообщили, что в Москве началась работа над созданием платформы для электромобилей «Москвич». На столично заводе планируется организация сборки современных автомобилей нескольких производителей из дружественных стран, в том числе с электродвигателем.

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France24 - Monde

SNCF : les salariés obtiennent une augmentation, après une grève

Publié le : 06/07/2022 - 09:56Modifié le : 06/07/2022 - 21:58

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Une grève d'ampleur a perturbé le trafic SNCF, mercredi, afin d'obtenir une hausse des salaires. Les salariés ont finalement eu gain de cause, avec une augmentation de 3,7 % pour les petits salaires et de 2,2 % pour les cadres.

La direction de la SNCF a accordé, mercredi 6 juillet, une augmentation à ses salariés, qui s'étaient mobilisés en nombre pour une grève qui a perturbé les départs en vacances.

Elle va notamment mettre en place une augmentation générale des salaires de 1,4 % et une augmentation de 4 % des indemnités liées à la production (heures de nuit, dimanche, fêtes, astreintes). Au total, l'augmentation sera de 3,7 % pour les petits salaires et 2,2 % pour les cadres.

La SNCF s'est également "engagée" à ouvrir les négociations annuelles sur les salaires dès le mois de décembre. 

"C'est un effort sur les salariés en première ligne, avec les indemnités liées à la production", et avec "un calendrier qui ouvre des perspectives sur la suite", a indiqué François Nogué, le directeur des ressources humaines de l'exploitant, à l'issue d'une longue table ronde avec les syndicats.

"Mesures encourageantes", pas de nouvelle grève prévue

Alors que le rail s'apprête à vivre un été de fréquentation record après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT – avaient appelé à faire grève mercredi pour réclamer des hausses de salaire face à une inflation galopante. 

Côté TGV, 3 trains sur 5 circulaient sur l'axe Est, 3 trains sur 4 sur les axes Nord et Atlantique et 4 trains sur 5 sur l'axe Sud-Est, selon SNCF Voyageurs. Concernant les Ouigo, 2 sur 3 étaient maintenus. Le trafic local en Ile-de-France était également très perturbé.

La direction a constaté un mouvement de grève "plus important" que ceux des derniers mois, avec 20 % de grévistes au niveau national, mais 35 à 40 % parmi les conducteurs. 

Pour la CGT, premier syndicat du groupe, "ces mesures restent très insuffisantes, mais c'est bien la mobilisation des cheminots qui permet ce dégel salarial et d'arracher ces premières mesures". Le syndicat a proposé dans un communiqué "la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la direction qu'elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation", sans appeler à la grève.

L'Unsa, deuxième syndicat de l'entreprise, a salué des "mesures encourageantes", qui devront être revues en fin d'année, a indiqué à l'AFP son secrétaire général Didier Mathis. "Si l'entreprise avait proposé ces mesures vendredi dernier, on aurait pu lever le préavis", a-t-il regretté.

"Des lignes complètement à l'arrêt"

À Bordeaux, les voyageurs ont été prévoyants et le hall de la gare Saint-Jean était clairsemé vers 15 h.

"Vu le nombre de trains supprimés, c'est assez calme", expliquait un agent de la SNCF désœuvré à l'entrée de la gare. "Peu de gens dont les trains sont annulés se sont déplacés car il y a des lignes qui sont complètement à l'arrêt aujourd'hui. En général, c'est remboursement et départ le lendemain."

Chaymae Maazouzi devait prendre le TER pour Pau mais son train a été supprimé. "Au guichet, on me proposait un bus à 17 h mais depuis j'ai trouvé un covoiturage", explique la jeune femme, tongs aux pieds. 

Tous les clients dont les trajets ont été annulés ont normalement été prévenus par SMS ou par courriel. 

En cas de train supprimé, "il ne faut pas se faire rembourser et racheter un autre billet, qui sera au prix d'aujourd'hui et donc plus cher, mais il faut faire un échange : le billet sera au même prix que celui que vous aviez payé initialement, sans surcoût", a précisé la SNCF à l'AFP.

"Salaires gelés depuis 2014"

À Nantes, sur 507 trains interrégionaux qui devaient circuler, seuls 141 sont maintenus, selon la CGT-Cheminots. Sur le parvis de la gare, une quarantaine de syndicalistes de la CGT et de SUD-Rail ont déployé leurs drapeaux.

"Nos salaires sont gelés depuis 2014 et nous demandons d'avancer les négociations annuelles sur nos salaires qui ne sont prévues qu'en 2023", a déclaré à l'AFP Nicolas Boumier, secrétaire de la CGT-Cheminots à Nantes.

Restaurateur en Lozère, Damien, 27 ans, a su lundi soir que ses deux TER pour rejoindre Les Sables-d'Olonne, en Vendée, étaient annulés mercredi. 

"J'ai été obligé de faire deux heures de voiture pour Clermont-Ferrand puis de prendre un bus de nuit et rejoindre la gare routière de Nantes", a-t-il raconté. Une fois à la gare : quatre heures d'attente.

Très remonté contre ce mouvement social, il a du mal à cacher sa colère. "On nous demande de privilégier le train, mais comment faire s'il n'y en a pas ?", ajoute-t-il affirmant que "la prochaine fois", il prendrait sa voiture.

Avec AFP

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Chaos estival en perspective dans les aéroports européens

Grève dans les aéroports français : des dizaines de vols annulés

Le TGV, "fierté industrielle" française, souffle ses 40 bougies

New York Times - World

U.K. Live Updates: BBC Says Boris Johnson Will Step Aside as More Ministers Quit

Mr. Johnson was expected to resign as Conservative Party leader on Thursday, but he was reportedly planning to stay on as prime minister until the fall.

Here’s what you need to know:

The BBC says Boris Johnson will resign as Conservative Party leader.

The Pincher scandal is only the latest in a long line of controversies for Johnson.

The BBC says Boris Johnson will resign as Conservative Party leader.

LONDON — Prime Minister Boris Johnson of Britain will resign as Conservative Party leader on Thursday, the BBC reported, after a wholesale rebellion of his cabinet, a wave of government resignations and a devastating loss of party support, prompted by his handling of the party’s latest sex-and-bullying scandal.

Mr. Johnson plans to stay on in the role of prime minister until the autumn, the BBC reported, though there was no indication of whether his party’s lawmakers, many of whom have turned against him, would go along with that. Downing Street said that he planned to make a statement to the country later on Thursday.

Mr. Johnson’s decision capped a dizzying 48 hours in British politics that began on Tuesday evening with the unexpected resignation of two of his highest-ranking ministers, the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignation announcements from other lawmakers and officials all day Wednesday and on Thursday morning.

The resignation brings an abrupt end to a stormy tenure that was distinguished by a landslide election victory three years ago and a successful drive to pull Britain out of the European Union, but that collapsed under the weight of a relentless series of scandals.

Keir Starmer, the head of the opposition Labour Party, responding to reports, said it was “good news for the country that Boris Johnson has resigned,” but added: “It should have happened long ago.”

“He was always unfit for office. He has been responsible for lies, scandal and fraud on an industrial scale,” Mr. Starmer wrote. “And all those who have been complicit should be utterly ashamed.”

As members of Mr. Johnson’s party stepped down from the government, one after another had voiced opposition to Mr. Johnson’s leadership, denounced him for a lack of integrity in office and called for him to stand down, underscoring his precarious position.

Adding their names to that growing list before 9 a.m. Thursday were Brandon Lewis, the secretary of state for Northern Ireland; Helen Whately, the Exchequer secretary to the Treasury; Damian Hinds, the security minister; and George Freeman, the science minister, among those announcing on Twitter that they were quitting and sharing their letters to the prime minister.

Michelle Donelan, who had just taken on the role of education secretary hours earlier when her predecessor, Nadhim Zahawi, was promoted into a newly vacant cabinet position, also stepped down.

Mr. Zahawi, whom Mr. Johnson appointed as chancellor of the Exchequer to replace Mr. Sunak, then ramped up the pressure on the prime minister, in a letter that called on him to resign.

“Prime minister, you know in your heart what the right thing to do is, and go now,” he wrote in the letter posted to his Twitter account.

Mark LandlerMegan Specia and Stephen Castle

The Pincher scandal is only the latest in a long line of controversies for Johnson.

The fallout from Boris Johnson’s appointment of Chris Pincher to a government post, and Downing Street’s shifting account of the circumstances around the decision, have dominated the recent political conversation in Britain.

But the drama around Mr. Pincher — who resigned as the Conservative Party’s deputy chief whip this month after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men — is only the latest in a series of scandals surrounding Mr. Johnson in recent months.

Last year, criticism of potentially illegal gatherings at government offices during coronavirus lockdowns in 2020 and 2021, soon nicknamed “partygate,” grabbed headlines and drew speculation that Mr. Johnson and others in his inner circle could face punishment.

After an investigation, the police fined Mr. Johnson this spring for having broken lockdown rules at Downing Street, with members of his staff found to have held several boozy parties in violation of the pandemic regulations that his own government had introduced.

A confidence vote was held in June, which Mr. Johnson survived, but it left him reeling politically.

Also, last year the prime minister staunchly defended a Conservative lawmaker, Owen Paterson, for violating lobbying rules, only to reverse course and later apologize. Under Mr. Johnson’s watch, the government had pushed for contentious plans to change the system that investigated Mr. Paterson, before Mr. Johnson retreated.

And in the spring of last year, questions were raised about Mr. Johnson’s costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, which was initially partly financed by a Conservative Party donor who supplemented the public funding for the renovations.

The accusations prompted an investigation by Britain’s Electoral Commission, and the Conservative Party was eventually fined 17,800 pounds, or about $21,000, for failing to correctly report the donation.

Megan Specia

Valeurs Actuelles

Dans le Vaucluse, le savoir-faire nucléaire perdure

Sujet de tous les fantasmes pendant la présidentielle, érigé parmi les priorités du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron, toujours raillé par la gauche et les écologistes, le nucléaire est au coeur des préoccupations depuis quelques mois. Pourtant, au milieu du bourdonnement incessant d’informations contradictoires, les professionnels du secteur s’activent pour faire perdurer l’excellence d’un savoir-faire accumulé depuis les années 1950, au même titre que le ferroviaire.

C’est le cas de l’entreprise Teknofluid, filiale du groupe Galilé, spécialisée dans les métiers de la tuyauterie industrielle et des équipements chaudronnés. « Nous intervenons sur les activités liées au nucléaire civil ou militaire, explique Philippe Blanchard, directeur du pôle nucléaire du groupe incluant Teknofluid, qui vient de fêter ses deux ans. Nos équipes travaillent en atelier mais interviennent également directement sur sites nucléaires. »

Majoritairement présente sur les sites d’Orano et du Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) du Tricastin, mais aussi sur le centre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Marcoule, l’entreprise dirigée par Philippe Blanchard fait face aux nombreux défis de la relance du nucléaire. Teknofluid s’est récemment lancé dans la conquête du territoire national, avec de nouveaux chantiers en Bourgogne- Franche-Comté, Centre-Val de Loire et dans le Sud-Ouest. Avec un effectif toujours plus nombreux au sein d’un atelier de 1600 mètres carrés, l’entreprise basée dans la commune de Bollène entame une phase de croissance importante, avec l’acquisition de nouveaux équipements de production et une robotisation de certaines séquences de fabrication. « Il y a un enjeu économique majeur, dans lequel le nucléaire a toute sa place, mais également un enjeu écologique, puisque nous cherchons à décarboner la production d’énergie, explique Philippe Blanchard. Il ne faut pas négliger non plus l’aspect stratégique, défense et dissuasion. Au vu de la situation mondiale et géopolitique actuelle, l’arme nucléaire compte. » Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la relance franche du nucléaire avec une vision à long terme pour atteindre la neutralité carbone à l’échéance de 2050 aurait tendance à rassurer les professionnels du secteur.

Une énergie contestée mais d’avenir

À ce jour, six nouveaux EPR de deuxième génération ont été annoncés par le chef de l’État, avec une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. La première génération d’EPR est déjà opérationnelle en Finlande et en Chine, mais elle tarde pour l’instant à démarrer à Flamanville (Normandie). « C’est une nouvelle génération qui tire les conclusions de la première, moins coûteuse et plus sûre », confie Philippe Blanchard. Sur les six nouveaux EPR, un pourrait d’ailleurs être installé dans le Vaucluse, fleuron de cette industrie française, au même titre que la Drôme, la vallée du Rhône et la Normandie.

« Nous n’avons pas eu un aussi beau programme de construction depuis des décennies, se félicite le directeur de Teknofluid, convaincu que la transition énergétique passera par le nucléaire. Le nucléaire a toujours été un enjeu symbolique. Je comprends qu’on en fasse un symbole, mais il ne faut pas le diaboliser et générer des craintes. La préoccupation majeure de la filière, c’est bien la sûreté et la sécurité. »

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Известия (RUS)

Источник рассказал о планах украинских силовиков устроить теракты в Херсоне

Для совершения терактов в Херсоне Силы спецоперации (ССО) Украины направили туда взрывные устройства и оружие. Об этом в четверг, 7 июля, рассказал источник в российских силовых структурах.

Киев попытался установить флаг Украины на острове Змеиный. Спецоперация 7 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«Для совершения террористических актов ССО по тайным каналам были направлены в Херсон взрывные устройства и другое вооружение. Для скрытого передвижения по городу и обхода блокпостов ими были изготовлены фальшивые документы на другие установочные данные», — заявил источник в беседе с «РИА Новости».

1 июля российские спецслужбы предотвратили крупный теракт в Херсоне. Силовиками были обнаружены схрон и конденсаторная подрывная машинка, с помощью которой члены украинской диверсионно-разведывательной группы (ДРГ) вместе с бывшим старостой села Старая Збурьевка Виктором Маруняком планировали устроить серию взрывов.

30 июня в центре Херсона возле воинской части и телевизионной вышки прогремел мощный взрыв. В ГУ МВД по региону тогда предположили, что это могла быть попытка диверсии. Позже херсонские власти признали случившееся терактом со стороны Украины.

7 июня два мирных жителя погибли в результате обстрела украинскими боевиками села Широкая Балка в Херсонской области, также был поврежден дом. В тот же день четыре человека пострадали в результате взрыва в кафе «Ностальжи» в Херсоне. Региональные власти назвали инцидент терактом.

Граничащая с Крымом Херсонская область полностью перешла под контроль российских военных в середине марта в ходе специальной военной операции, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля. В регионе сформирована военно-гражданская администрация, началось вещание российских телеканалов и радиостанций, идет восстановление торговых связей с Крымом.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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L'Humanité

« Nous avons déjà vu que vous gouvernez contre le peuple ! »

Premier plan

Assemblée nationale La première ministre n’a pas convaincu les députés de gauche, mercredi, lors de sa déclaration de politique générale, traînant comme un boulet le bilan d’Emmanuel Macron. Sans majorité absolue, elle a formulé des promesses aux oppositions, sans convaincre.

Aurélien Soucheyre

Élisabeth Borne n’a pas encore pris la parole que les députés de gauche, d’emblée, lui font part de leur opposition déterminée. Mercredi, les élus de la Nupes (FI, PCF, PS et EELV) ont déposé une motion de censure du gouvernement avant même que la première ministre ne prononce sa déclaration de politique générale. La raison ? L’hôte de Matignon a décidé qu’il n’y aurait aucun vote de confiance suite à son discours. « Dès lors, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance », expliquent les parlementaires de la Nupes, qui estiment qu’il en va du « respect du Parlement », et précisent qu’un vote permet solennellement de savoir qui se situe « dans l’opposition ou dans le soutien au gouvernement ». « La confiance ne se décrète pas a priori, elle se forgera texte après texte, projet après projet », a répondu Élisabeth Borne. La première ministre, qui ne dispose que d’une majorité relative, sait qu’elle devra convaincre des élus d’opposition si jamais elle compte faire adopter ne serait-ce qu’une seule loi. C’est pourquoi elle s’est adressée directement à eux. « Je veux qu’ensemble nous redonnions un sens et une vertu au mot de compromis, depuis trop longtemps oublié », a-t-elle lancé aux députés. « Trop longtemps, notre vie politique n’a été faite que de blocs qui s’affrontent. Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble. » Invitant à « faire chacun un pas vers l’autre », elle a ajouté croire « fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le président de la République », affirmant qu’une « nouvelle page de notre histoire politique et parlementaire commence : celle des majorités de projets ». Mais comment s’entendre quand la Macronie et les différents groupes d’opposition défendent des projets de société et des visions du monde totalement opposés ?

Élisabeth Borne a eu beau citer les noms de l’ensemble des présidents de groupes d’opposition (hormis ceux de Mathilde Panot pour la FI et de Marine Le Pen pour le RN, alimentant à nouveau un parallèle indigne entre une formation de gauche et l’extrême droite, en plus d’exclure une partie de la gauche du champ républicain), elle n’en a pas moins été huée plusieurs fois pendant son discours. Des exemples ? Lorsqu’elle appelle à ramener le déficit à 3 % de PIB en 2027, ce qui passera par une nouvelle cure d’austérité. Lorsqu’elle invite à baisser à nouveau les impôts de production de 8 milliards d’euros, en forme de cadeau inconditionnel au patronat. Ou encore lorsqu’elle assène qu’un report de l’âge de départ à la retraite est « indispensable ». « Notre modèle social souffre d’un paradoxe. Il est à la fois le plus généreux d’Europe et celui où l’on travaille le moins longtemps », a-t-elle insisté, avant de confirmer que la Macronie présentera une loi visant à « travailler plus longtemps ». Mais la cheffe du gouvernement a aussi suscité des vagues de protestations lorsqu’elle a confirmé vouloir conditionner le versement du RSA à un « travail ». Ou lorsqu’elle s’est félicitée du bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le chômage, alors même qu’elle avait, en tant que ministre du Travail, sabré brutalement dans les droits des chômeurs. À ce sujet, la première ministre a annoncé vouloir « transformer Pôle emploi en “France travail” ».

Les députés de gauche ont également plus que haussé les yeux quand Élisabeth Borne a fait part de « l’intention de l’État de détenir 100 % du capital d’EDF », Emmanuel Macron ayant jusqu’ici défendu la casse de nos grands services publics de l’énergie, en plus de la vente de plusieurs de nos fleurons technologiques et industriels. Des « Enfin, c’est pas trop tôt ! » ont en outre retenti quand la première ministre a dit vouloir déconjugaliser l’allocation adulte handicapé, ce qui aurait déjà été fait de longue date si la Macronie ne s’était pas arc-boutée contre lors du précédent mandat. Un geste attendu, mais insuffisant. La bronca a d’ailleurs repris dès que la cheffe du gouvernement a asséné vouloir « continuer la refondation de l’école entamée lors du dernier quinquennat », quand le bilan laissé par Jean-Michel Blanquer est celui d’une destruction organisée. Et force est de constater que plusieurs annonces, dans la bouche d’une macroniste, sonnaient creux à force de promesses jetées aux orties. À l’image de celle sur la création d’une « commission transpartisane sur nos institutions ». De celle « d’associer davantage » les élus locaux et les responsables syndicaux. De celle de provoquer une « révolution écologique » et d’organiser une « souveraineté alimentaire ». Sans oublier, évidemment, celle de solliciter « les entreprises qui génèrent des marges » afin qu’elles « prennent leur part » à l’effort collectif, ou encore celle de « soutenir les soignants »

l’hypertrophie présidentielle a vécu

Les députés de gauche ont ainsi tancé le bilan et le programme de la première ministre. « Le chef d’État a fixé comme ligne rouge de n’augmenter ni les impôts ni la dette, condamnant votre gouvernement à l’immobilisme dès le début du quinquennat. Vous n’avez les mains libres que pour reprendre d’une main ce que vous donnez de l’autre, opérer des coupes sombres dans les dépenses publiques et détricoter notre système de protection sociale et de retraite », s’est ému le communiste André Chassaigne, se disant convaincu que la feuille de route présentée n’est « pas à la hauteur de l’urgence sociale et des enjeux ». « Nous vous avons déjà vu à l’œuvre, vous n’êtes pas à votre premier méfait : vous avez été l’artisan zélé de la casse du service public ferroviaire et de la casse de l’assurance-chômage. Vous n’avez jamais dévié : vous souhaitez, toujours, gouverner contre le peuple. Sauf que votre pouvoir est en voie de décomposition », a accusé l’insoumise Mathilde Panot. Mesurant que l’hypertrophie présidentielle a vécu et que le pouvoir, désormais, n’est plus à l’Élysée mais à l’Assemblée, le socialiste Boris Vallaud a invité la première ministre à « desserrer l’étreinte » de l’exécutif sur le Parlement, en partageant avec lui la composition de l’ordre du jour, plutôt que de le lui imposer, et en lui laissant davantage l’initiative de la loi. Rien de tel n’est pour l’heure au programme. Et les échanges à venir sur le projet concernant le pouvoir d’achat s’annoncent déjà tendus. Une fois que l’Assemblée aura décidé de censurer ou non le gouvernement. Le vote est prévu la semaine prochaine.

Élisabeth BorneAssemblée nationalegouvernementNupes
France24 - World

Algeria celebrates 60 years of independence from France, with relations still strained

Issued on: 05/07/2022 - 04:37

NEWS WIRES

Algeria marks 60 years of independence from France on Tuesday with a huge military parade, but memories of violence during the colonial period continue to overshadow ties between the two.

The North African country won its independence following a gruelling eight-year war, which ended with the signing in March 1962 of the Evian Accords.

On July 5 of the same year, days after 99.72 percent voted for independence in a referendum, Algeria finally broke free from colonial rule—but memories of the 132-year occupation continue to mar its ties with France.

Authorities on Friday closed a 16-kilometre (10-mile) stretch of a major artery in Algiers for the army to carry out final rehearsals for its parade, the first in 33 years.

The closure has caused huge tailbacks on roads leading to the eastern suburbs of the capital.

President Abdelmadjid Tebboune is to preside over the parade, hosting several foreign dignitaries including Palestinian president Mahmud Abbas, Tunisia’s Kais Saied and Niger’s Mohamed Bazoum.

The government has even commissioned a logo—a circle of 60 stars containing military figures and equipment—to mark “a glorious history and a new era”.

Algeria’s war of independence left hundreds of thousands of dead, but six decades on, despite a string of gestures by French President Emmanuel Macron, France has ruled out any form of apology for the colonial period.

“There’s no way we can forget or erase the human genocide, the cultural genocide and the identity genocide of which colonial France remains guilty,” said Salah Goudjil, speaker of the Algerian parliament’s upper house, in an interview published by newspaper L’Expression on Monday.

French-Algerian ties hit a low late last year after Macron reportedly questioned whether Algeria had existed as a nation before the French invasion and accused its “political-military system” of rewriting history and fomenting “hatred towards France”.

Algeria withdrew its ambassador in response, but the two sides appear to have mended ties since.

Macron and Tebboune confirmed in a June 18 phone call their desire to “deepen” relations and Tebboune invited his French counterpart to visit Algiers.

(AFP)

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Macron seeks 'forgiveness', vows recognition for Harkis who fought for France in Algeria

France to open classified Algerian War archives 15 years ahead of schedule

France marks 60 years since Evian Accords ended the Algerian war

Известия (RUS)

СМИ сообщили об уходе британского премьер-министра Джонсона в отставку. Главное

В четверг, 7 июля, британские СМИ сообщили об отставке 58-летнего премьер-министра Соединенного Королевства Бориса Джонсона. На эту должность он вступил в июле 2019 года. Вскоре после своего назначения политик стал часто оказываться в эпицентре скандалов. Самый известный из них — вечеринки на Даунинг-стрит во время локдауна из-за коронавируса.

Джонсон готов освободить кресло

Британские СМИ сообщили, что Джонсон уйдет в отставку только в октябре грядущего года.

Тори и сдвиги: уйдет ли Борис Джонсон в отставку Очередной скандал вокруг премьера привел к тому, что его кабмин покинули два ключевых министра

Так, по сообщению Би-би-си, этим летом в Великобритании состоится консервативная гонка за лидерство, тогда и будет назначен новый премьер-министр. До этого времени Джонсон продолжит выполнять свои полномочия.

Однако с поста лидера консерваторов он уйдет уже сегодня, 7 июля. Лидером Консервативной партии он был с июля 2019 года.

За несколько дней до появления сообщений об отставке Джонсона, правительство премьер-министра Великобритании стали массово покидать политики. Среди них: замминистра по науке, исследованиям и инновациям Джордж Фримен, министр по делам детей и семьи Уилл Айвинс, министр юстиции Виктория Аткинс, министр финансов Джон Глен, министр промышленности Ли Роули, министр СМИ, информации и цифровой инфраструктуры Джулия Лопес, министр по вопросам равенства и местного самоуправления Кеми Баденох, министр в департаменте жилищного строительства Нил О'Брайан и министр в департаменте образ

Еще в начале массового ухода политиков Джонсон заявлял, что не планирует уходить в отставку, несмотря на призывы некоторых членов правительства. Он отмечал, что оставит должность только в том случае, если поймет, что правительство страны не может выполнять свою работу. Также он добавил, что еще одной причиной для его ухода может послужить нежелание кабмина «помогать украинскому народу».ования Алекс Бургарт и другие. По состоянию на 7 июля их общая численность превышает 50.

Заявления стали поступать после того, как Джонсон выдвинул на пост замглавы британского МИДа Криса Пинчера, ныне не занимающего должность и обвиняемого в сексуальных домогательствах.

Как утверждает экс-сотрудник министерства иностранных дел Великобритании Саймон Макдональд, на этот момент Джонсон знал об обвинениях в сторону Пинчера в сексуальных домогательствах. Это и вызвало к нему недоверие уже со стороны бывших членов правительства, они также раскритиковали его методы руководства.

Сам Джонсон принес извинения в связи со скандалом вокруг своего протеже.

«В этом правительстве нет места никому, кто является хищником или злоупотребляет своим положением. Если бы я мог повернуть время вспять, я бы вспомнил об этом и понял, что Пинчер не собирался извлекать какие-либо уроки и не собирался меняться, и я сожалею об этом», — сообщал он 5 июля.

Вотум недоверия и вечеринки на Даунинг-стрит

6 июня прошло голосование для вынесения вотума недоверия британскому премьер-министру. Однако представители правящей в Великобритании Консервативной партии не смогли набрать для этого достаточного количества голосов. В поддержку премьера проголосовали 211 консерваторов, против высказались 148.

Джонсон тогда назвал в свою очередь результаты голосования, итоги которых позволяли сохранить пост, «очень хорошими для политики и страны».

Положение Джонсона значительно ухудшили и его развлечения во время локдауна. В конце 2021 года Джонсона и других членов правительства уличили в организации увеселительных мероприятий во время локдауна, введенного из-за коронавирусной инфекции. Газета The Mirror сообщила, что «винные вечеринки» проводились в резиденции на Даунинг-стрит в Лондоне на регулярной основе.

Джонсон был оштрафован за нарушения. Спустя некоторое время он извинился перед парламентом и народом страны за присутствие на вечеринке в разгар ограничений. По словам политика, он не знал, когда прибыл на мероприятие, что это будет вечеринка по случаю его дня рождения. Глава правительства Британии ожидал встречи, посвященной реагированию правительства на COVID-19.

25 мая были опубликованы результаты внутреннего расследования, которое с января 2022 года вела сотрудница секретариата правительства Сью Грэй. 60-страничный документ посвящен этому скандалу.

Кто может занять место Джонсона

Еще в начале июня газета The Guardian рассказала о возможных преемниках Джонсона. В список входят девять кандидатов. Наибольшие шансы на то, чтобы заменить политика, имеют глава МИД Лиз Трасс и ее предшественник Джереми Хант.

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Valeurs Actuelles

“En laisse comme un chien” : l’accès aux soins en prison pointé du doigt dans un rapport

C’est un constat sombre qu’a dressé l’Observatoire international des prisons (OIP) dans son rapport paru ce mercredi 6 juillet. Comme l’indique Le Figaro, le bilan pointe du doigt des défaillances, notamment concernant les soins apportés aux détenus. A commencer par les méthodes d’escorte que certains déplorent : « J’avais les menottes aux mains et l’attache à la taille, en laisse comme un chien », s’est plaint un détenu qui a aussi confié avoir fait sa coloscopie « attaché au lit ».

Délais trop longs, violation du secret médical et manque de moyens

Autre point noir souligné par l’OIP, les délais de rendez-vous qui s’éternisent pour aller consulter le dentiste, le kinésithérapeute ou encore l’ophtalmologue. Mais lorsque le jour de la consultation arrive, certains détenus annuleraient leur rendez-vous par « crainte de conditions d’extractions indignes » ou « d’humiliation ». Lors des consultations ou d’interventions chirurgicales, les prisonniers déplorent que les surveillants pénitentiaires restent présents dans la salle de soins. La Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH) a d’ailleurs condamné la France pour cette violation du secret médical en 2011.

Le rapport souligne aussi un cruel manque de personnel, de matériel et de locaux adaptés pour effectuer les soins en détention, relaie le Figaro. Par exemple, les médecins sont parfois contraints de choisir entre une urgence et une IRM planifiée depuis de longs mois. A cela s’ajoute des permissions de sortie pour soin bien trop rares selon l’OIP, sauf « dans le cadre de la fin de vie ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Belles âmes

Billet

Maurice Ulrich

Comment trouver un port en Méditerranée ? L’ Ocean Viking en cherche un. Le navire humanitaire, qui a réalisé depuis le 24 juin huit opérations de sauvetage, a lancé, mardi, un appel pour pouvoir « débarquer de toute urgence dans un port sûr » 306 rescapés, dont 53 femmes enceintes et des dizaines de mineurs non accompagnés, alors qu’il fait à bord une chaleur extrême. En mai, le navire de SOS Méditerranée avait déjà dû attendre dix jours pour débarquer, en Sicile, 300 personnes sauvées. On estime qu’à ce jour 800 personnes ont disparu, depuis le début de l’année, en tentant la traversée. Elles seraient plus de 1 500 pour l’année 2021, près de 20 000 en dix ans. Le plus grand cimetière marin du monde borde nos côtes. Les regards sont tournés vers l’Ukraine et l’accueil, pas toujours de la même façon, de dizaines de milliers de réfugiés. C’est juste. Nous n’opposerons certainement pas les migrants du Sud et les réfugiés de l’Est. Ce sont les belles âmes de l’Union européenne qui le font.

migrantsaccueil des migrantsocean vikingSOS Méditerranée
France24 - World

French exhibitions celebrate 60 years of Algerian independence

Issued on: 05/07/2022 - 17:25

Aline BOTTIN Alison SARGENT

On the 60th anniversary of Algerian independence, we take a look at the French exhibitions paying tribute to Algeria's freedom and exploring the two countries' shared history. In Marseille, the Museum of European and Mediterranean Civilisations has dedicated an exhibit to resistance icon Emir Abdelkader, the religious-turned-military leader who led the struggle against France's colonial invasion.

Meanwhile, the Arab World Institute in Paris is hosting a joint exhibition from French photojournalist Raymond Depardon and Algerian writer Kamel Daoud, as well as showcasing a major collection of Algerian paintings. Finally, we go out dancing to French-Algerian artist DJ Snake’s viral clip "Disco Maghreb", described as "a love song" to his country.

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Известия (RUS)

Карта спецоперации на Украине 7 июля

Специальная военная операция по защите мирного населения Донбасса проводится Россией с 24 февраля. Отследить ход продвижения совместных войск России, Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР), а также посмотреть карту военных действий на 7 июля можно в материале «Известий».

Как сообщил официальный представитель Министерства обороны России Игорь Конашенков, в результате ударов ВКС России по боевым позициям украинских войск на Соледарском направлении общие потери 24-й механизированной бригады ВСУ насчитывают уже около 2,5 тыс. человек, что составляет 60% ее численного состава. Кроме того, практически полностью уничтожена 79-я десантно-штурмовая бригада ВСУ — ее потери превысили 80% численного состава.

Ранее в этот день сообщалось, что служащие ВС РФ обнаружили в Херсонской области перевалочный пункт бойцов Вооруженных сил Украины (ВСУ), а также схрон с оружием и боеприпасами. Среди находок россиян: гранатометы различных калибров, снаряды для них, автоматы, патроны, а также комплект формы охранника, GPS-навигатор и тактический бинокль.

1 июля сотрудники российских спецслужб предотвратили крупный теракт в городе Херсон. Силовиками были обнаружены схрон и конденсаторная подрывная машинка, с помощью которой члены украинской диверсионно-разведывательной группы вместе с бывшим старостой села Старая Збурьевка Виктором Маруняком планировали устроить серию взрывов.

Подробнее о ходе боевых действий и продвижении союзных войск — в онлайн-трансляции «Известий».

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Valeurs Actuelles

À peine rapatriée en France, la djihadiste bretonne Émilie König mise en examen et écrouée

Après avoir rejoint les rangs de l’État islamique en Syrie en 2012, Émilie König a été rapatriée en France, mardi 5 juillet. Comme le rapporte BFM TV, la bretonne de 37 ans a immédiatement été placée en détention provisoire et mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » par un juge antiterroriste. Il y a dix ans, elle a été l’une des premières Françaises à rejoindre Daesh. Émilie König est notamment suspectée d’avoir appelé à commettre des attaques en Occident, et d’avoir activement participé au recrutement de nouveaux membres pour rejoindre l’État islamique.

D’autres mères et leurs enfants rapatriés

« Je suis très fatiguée », s’est-elle plainte auprès du juge des libertés et de la détention. Selon son avocat, Maître Emmanuel Daoud, Émilie König aurait « l’intention de coopérer avec la justice ». La trentenaire avait été placée par l’ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. Mère de cinq enfants dont trois nés en Syrie, elle souhaiterait « s’expliquer le plus rapidement possible » et « revoir ses enfants » revenus en France en 2021. Comme elle, 15 mères et 35 mineurs ont été rapatriés en France, mardi 5 juillet. En mars dernier, citée par la chaîne d’information en continue, Émilie König avait confié qu’elle ne voyait pas « pourquoi elle irait en prison », elle qui n’a « pas de sang sur les mains ». RTL nous apprend aussi que les autorités françaises recensent encore 106 femmes et 260 mineurs dans deux camps syriens. L’État français réfléchit à leur éventuel rapatriement, notamment en raison des conditions extrêmement précaires dans les camps kurdes, mais aussi la crainte que les mineurs soient embrigadés par l’État islamique.

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L'Humanité

Donbass. L’avancée russe contraint l’Ukraine à revoir ses objectifs

Actu

Après Severodonetsk et Lyssytchansk, Moscou se fixe de nouvelles ambitions militaires. Les défaites ukrainiennes signent l’échec de la stratégie jusqu’au-boutiste soutenue par les Occidentaux.

Vadim Kamenka

La Russie est-elle en train de mettre la main sur l’ensemble du Donbass ? La prise récente de Severodonetsk et de Lyssytchansk permet à l’armée russe de contrôler l’oblast de Lougansk. Une partie était déjà intégrée à la République autoproclamée du même nom, LNR. « Elle nous offre la possibilité désormais de nous concentrer sur les villes encore défendues par l’armée ukrainienne en nous focalisant sur la région de Donetsk. Les principales cibles désormais se nomment Slaviansk, Kramatorsk, Bakhmout, Avdeïevka », analyse, pour  l’Humanité, une source militaire russe.

Au sein de la République autoproclamée de Donetsk (DNR), les habitants ont accueilli avec enthousiasme les récentes victoires. « Si cela permet de mettre un terme aux bombardements quotidiens, à cette guerre qui dure depuis 2014, pour les populations du Donbass, alors c’est une bonne nouvelle. Mais je doute qu’elle soit rapide », explique Tania (1). Du côté des villes encore plus proches du front, Gorlovka, Yasinovataya, sous le feu intense de l’artillerie ukrainienne, le même sentiment ressort.

Deux villes risquent de polariser les combats ces prochains jours. Slaviansk, qui comptaient 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, et Kramatorsk, devenue la capitale régionale après 2014. Elles sont désormais les principaux objectifs de Moscou. La première a déjà subi d’importants combats, il y a huit ans. Elle avait fait partie des villes qui ont organisé le référendum d’indépendance et réclamé l’installation des républiques DNR et LNR. Face à l’intensité des bombardements sur Slaviansk et à l’approche de l’armée russe, à moins de 40 kilomètres, le gouverneur ukrainien de la région, Pavlo Kyrylenko, a appelé les habitants à évacuer la ville, mardi soir.

Le conflit entre dans une nouvelle phase

Pour l’armée ukrainienne, les témoignages qui se multiplient sur le terrain, évoquant des pertes et un nombre de blessés considérables, restent le plus inquiétant. Des chiffres sans commune mesure avec les premiers mois de guerre. De son côté, le géopolitologue et ancien militaire Olivier Kempf explique ainsi sur Twitter les récentes percées. « Il a fallu trois mois à l’armée russe pour prendre le contrôle de Marioupol, trois semaines pour prendre Severodonetsk et moins d’une semaine pour prendre Lyssytchansk. Ces chiffres démontrent à quel point une guerre d’usure peut provoquer, localement, des ruptures soudaines. Les positions ukrainiennes au fond s’avéraient indéfendables. La seule question était de savoir combien de temps elles al laient pouvoir tenir », estime-t-il.

Le conflit entre dans une nouvelle phase. Côté russe, après avoir obtenu le contrôle de la région de Lougansk, quelle va être l’attitude des dirigeants ? Ces victoires sur le terrain vont-elles pousser l’armée à tenter de poursuivre les offensives ? Le discours de Vladimir Poutine, le 4 juillet, est clair à cet égard. Les forces russes « doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés » et il espère « que, dans leurs secteurs, tout se passera comme cela s’est passé à Lougansk ». Une pause opérationnelle n’est donc pas prévue immédiatement. Pour Oleg Bodrov, dirigeant du Mouvement de la paix en Russie, « cette opération devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines ». Plusieurs députés de la Douma penchent davantage pour cet automne. Car l’armée serait tentée de profiter de la désorganisation et d’une forme de démobilisation.

Côté ukrainien, les propos encore récents affirmant une victoire certaine de la part du gouvernement commencent à agacer. Les habitants sont conscients des défaites. Si l’unité demeure derrière le président et l’armée, la stratégie jusqu’au-boutiste, soutenue par les Occidentaux, peut-elle s’inscrire dans la durée ? Le pari de Kiev de faire basculer le rapport de forces sur le terrain, avec l’essor des livraisons d’armes de la part des pays de l’Alliance atlantique, n’a pas encore permis d’emporter les succès escomptés. Les autorités réclament davantage de soutien. Ces défaites peuvent-elles lancer une nouvelle phase de négociations ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait reconnu lors des 100 jours de guerre que 20 % du territoire avaient été perdus. Au 134e jour, plusieurs pays s’interrogent sur la nécessité de définir des objectifs et un potentiel cessez-le-feu (lire ci-dessous). D’autant plus que les propos, mercredi, de l’ancien président russe Dmitri Medvedev inquiètent. Proche de Vladimir Poutine, il a évoqué, encore une fois, le recours à l’arme nucléaire et exclut par avance l’éventualité de sanctions par la justice internationale… La diplomatie devrait rapidement reprendre le dessus.

Guerre en UkraineRussiedonbass
France24 - World

UK says diplomat Iran reported 'arrested' left Islamic republic last year

Issued on: 07/07/2022 - 01:05

Britain's ambassador to Iran on Thursday said a diplomat reported arrested by state media had ended his post and left the Islamic republic more than six months ago.

"These reports that our Deputy Ambassador is currently detained are very interesting... He actually left Iran last December, at the end of his posting," British ambassador Simon Shercliff wrote on Twitter.

On Wednesday, Iran's Fars news agency and state television had reported that the Revolutionary Guards had arrested — on an unspecified date — several foreign diplomats including British deputy head of mission Giles Whitaker, accusing them of "spying".

Fars said that Whitaker had been expelled from Iran. But state TV said only that he had been expelled from "the area" where the diplomats were arrested.

State television accused him of "carrying out intelligence operations" in military areas.

Video showed images of a man presented as Whitaker speaking in a room.

A state TV journalist said the diplomat "was among those who went to the Shahdad desert with his family as tourists", referring to an area in central Iran.

Before Shercliff's comment, Britain's government had already categorically denied its deputy ambassador had been arrested.

"Reports of the arrest of a British diplomat in Iran are completely false," a foreign ministry spokesman said in London.

The developments coincide with heightening tensions between Tehran and world powers over long-stalled attempts to revive a 2015 nuclear deal and a recent uptick in confirmed detentions of Western nationals in the country.

(AFP) 

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Iran replaces Revolutionary Guards’ intelligence chief amid recent deaths of officers

Iran appeals court confirms 8-year sentence for jailed Frenchman Benjamin Brière, lawyer says

Nuclear talks between US and Iran to resume 'in coming days', Tehran and EU say

Известия (RUS)

Мэр Лондона раскритиковал работу Джонсона на посту премьер-министра

Мэр Лондона Садик Хан в четверг, 7 июля, назвал период нахождения на посту премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона одной из «наиболее позорных саг» в истории британской политики. Об этом он написал на своей странице в Twitter (доступ к ресурсу на территории РФ ограничен на основании требования Генпрокуратуры от 24 февраля).

Тори и сдвиги: уйдет ли Борис Джонсон в отставку Очередной скандал вокруг премьера привел к тому, что его кабмин покинули два ключевых министра

«Борис Джонсон возглавил правительство, отличающееся ложью, подлостью, полным отсутствием честности, незаконным поведением, некомпетентностью и разрушительной культурой безнаказанности на государственных должностях», — написал политик.

Он также указал на то, что правительство Джонсона нанесло существенный ущерб экономике, поощряло публичный цинизм и привело к деградации Соединенного Королевства в глазах всего мира. Садик Хан указал на то, что после ухода министра с поста «по всей стране коллективно выдохнут».

Ранее в этот же день британские средства массовой информации со ссылкой на источники анонсировали уход Джонсона в отставку.

Там также отметили, что Джонсон сделает заявление для страны в течение сегодняшнего дня. Би-би-си пишет, что Джонсон уйдет с поста лидера консерваторов 7 июля, однако останется премьер-министром до осени.

Ранее в четверг стало известно, что за последние два дня правительство премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона покинуло более 50 политиков на фоне назначения Джонсоном дипломата, обвиняемого в сексуальных домогательствах.

Джонсон также оказался под шквалом критики и перед угрозой потерять свой пост из-за скандала вокруг вечеринок в правительственной резиденции на Даунинг-стрит во время общенационального локдауна в связи с коронавирусом. В конце мая премьер-министр страны извинился за эти вечеринки. Он отметил тогда, что берет на себя полную ответственность за все, что происходило в его присутствии. При этом глава правительства отказался уходить в отставку, к чему призывали все оппозиционные партии.

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L'Humanité

En Inde, le chemin de l’école est semé d’embûches

Actu

Après deux années de Covid, la « rationalisation » des classes risque de priver des milliers d’élèves d’enseignement.

Lina Sankari

On l’appelle la « génération perdue ». Selon l’Unesco, l’Inde décrochait déjà la palme mondiale des fermetures d’écoles durant la pandémie de Covid. Classes inaccessibles pendant deux ans, désert d’apprentissage, problèmes de santé mentale, orphelins du virus réduits en esclavage dans les ateliers… un sombre tableau qui cadre mal avec « l’Inde qui brille » du premier ministre nationaliste, Narendra Modi. Peu importe que 92 % des enfants aient perdu, durant la seule année 2020, au moins une compétence linguistique et 82 % une compétence mathématique par rapport à l’année précédente, selon l’université Azim Premji de Bangalore. En avril, dans un stade de la capitale, le chef du gouvernement appelait plutôt les enfants à « réaliser leurs rêves ».

Les zones rurales et tribales visées

La situation risque d’empirer dans ce pays qui compte 30 % de 10-24 ans. En mars, l’exécutif communiste de l’État du Kerala (sud-ouest), particulièrement en pointe sur le plan éducatif, annonçait la fermeture définitive de 354 établissements de tous niveaux faute de dotations de l’État fédéral. Cette politique dite de « rationalisation », initiée lors de la décennie précédente, cible en priorité les écoles à classe unique. Selon un rapport de l’Unesco, paru en 2021, 89 % de ces établissements se situent dans les zones rurales et tribales.

La mesure risque d’éloigner des milliers d’enfants du système scolaire, particulièrement ceux des communautés adivasis du centre de l’Inde qui devront parfois parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver une école. Sans compter ceux qui ne pourront pas rejoindre leur classe trop éloignée, en période de mousson, par exemple. Dans de nombreuses régions où les parents exercent en tant que travailleurs journaliers, c’est souvent l’enseignant qui amenait les plus jeunes à l’école. Impossible, désormais. Promulguée en 2009, la loi sur le droit à l’éducation établissait déjà des ratios élèves-enseignants qui ont contraint 100 000 écoles à la fermeture entre 2011 et 2015. La réserve forestière ­d’Attapadi (Kerala) a ainsi perdu 40 % de ses établissements en dix ans. Au Rajasthan (nord-ouest), le gouvernement a ordonné le regroupement de 17 158 écoles en 13 565.

La vie des professeurs s’en trouve également bouleversée. Pour enseigner dans ces écoles à classe unique, il leur suffisait jusqu’alors d’obtenir l’examen de « classe 10 », l’équivalent de la seconde. Insuffisant pour les autres écoles. Après une carrière dans l’enseignement, certains ont dû accepter les postes de surveillants ou de balayeurs… loin des projets inclusifs et de « déve­loppement pour tous » de Narendra Modi.

indeaccès à l'éducationnarendra modi
France24 - World

Police could have stopped Uvalde gunman before mass school shooting, report

Issued on: 07/07/2022 - 04:44

NEWS WIRES

An Uvalde police officer awaiting a supervisor's permission to fire his rifle missed a chance to take out a school shooter who went on to massacre 19 children and two teachers, according to a report published on Wednesday.

The previously unreported detail was included in a report by the Advanced Law Enforcement Rapid Response Training Center at Texas State University that was commissioned by the Texas Department of Public Safety.

The Uvalde response has already come under withering criticism from senior law-enforcement officials, elected officials and the public. Outrage has focused on the widely reported detail that as many as 19 officers waited more than an hour in a hallway outside the classrooms where children were slaughtered before a US Border Patrol-led tactical team finally made entry and killed the shooter.

Before entering the school grounds, the shooter had crashed his car and fired at a business across the street at 11:28 am, prompting a law-enforcement response.

At 11:33 am, before the shooter entered the school building, an Uvalde police officer at the crash scene observed the suspect carrying a rifle on school property. The officer, 148 yards (135 meters) from the attacker, was well within rifle range but was concerned that, if he missed, his shot could have penetrated a wall and endangered children, the report said.

The officer asked his unidentified supervisor for permission to shoot, according to the report.

"However, the supervisor either did not hear or responded too late. The officer turned to get confirmation from his supervisor and when he turned back to address the suspect, he had entered the west hallway unabated," the report said, citing the officer's statement as relayed through the authors' interview with an investigating officer.

The report concluded the officer would have been justified in using deadly force, citing the Texas Penal Code standard that an officer have "reasonable" belief that deadly force be necessary to stop a murder.

But "if the officer was not confident that he could both hit his target and of his backdrop if he missed, he should not have fired," the report said.

Uvalde police officials could not be reached for comment.

A separate state review is being conducted at the request of District Attorney Christina Mitchell Busbee of the 38th Judicial District. The Texas Department of Public Safety referred all queries to Busbee, who did not respond to a Reuters request for comment.

The 26-page report was based on school video, video taken by others from outside the school, officer body cameras, radio logs, testimony from officers who had been at the scene, and statements from investigators, the training center said, adding that the report should not be considered definitive or final.

In addition, the U.S. Justice Department will review the law-enforcement response in Uvalde and make its findings public, US Attorney General Merrick Garland said last month.

(REUTERS)

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Uvalde police chief put on leave after ‘failure’ to intervene in school shooting

Uvalde survivor tells Congress she covered herself in blood to save her life

Uvalde school police chief blamed for slow response to shooting

L'Humanité

Royaume-Uni. En perdition dans les sondages, Boris Johnson poussé vers la porte

Actu

Après la révélation d’un nouveau mensonge, le fieffé premier ministre britannique est menacé par un putsch au sein de son propre parti. Cette fois, ses plus fidèles, comme Rishi Sunak ou Sajid Javid, le lâchent, afin de sauver ce qui peut encore l’être pour les conservateurs.

Thomas Lemahieu

Les ennuis, ça vole toujours en escadrille, et leurs fientes commencent à s’accumuler sur le costume de Boris Johnson. Cette fois, le premier ministre britannique, rattrapé par ses mensonges permanents, s’enfonce vraiment dans la panade, et seule son insatiable soif de pouvoir peut encore lui permettre d’espérer sauver sa tête. « Laissez-moi vous dire que Boris Johnson va se cadenasser à l’intérieur du 10, Downing Street et qu’il faudra le traîner avec une corde de remorquage pilotée par une grue avant qu’il ne démissionne », prophétise mi-caustique mi-réaliste le député travailliste Ian Lavery.

Boris Johnson plus isolé que jamais

Dans la tambouille des tories, les carottes brûlent pourtant au fond de la casserole. Depuis mardi soir, au sein du gouvernement Johnson, plus de quinze ministres ont déjà remis leur démission. Les premiers à avoir quitté le navire sont deux figures de proue de son équipe, le ministre de l’Économie, Rishi Sunak, et celui de la Santé, Sajid Javid. Dans leurs courriers, les déserteurs mettent tous en cause, à des degrés divers, l’intégrité et l’honnêteté de Boris Johnson, accusé, après le scandale des fiestas en plein confinement (Partygate) au 10, Downing Street, d’avoir nommé sciemment un dirigeant de son parti déjà connu pour agression sexuelle. Selon eux, alors qu’il avait remporté de justesse un vote de confiance il y a moins d’un mois, le premier ministre serait désormais absolument « indéfendable ».

Royaume-Uni. Bronca contre la manœuvre de Boris Johnson en Irlande du Nord

Mercredi après-midi, au Parlement, où trois députés conservateurs ont directement demandé sa démission lors des questions au gouvernement, Boris Johnson est apparu­ plus isolé que jamais, alors qu’en début de soirée ses ultimes partisans devaient se compter pour empêcher un vote, la semaine prochaine, visant à le débarquer. Dans les sondages, c’est pire encore : trois Britanniques sur quatre réclament son départ et plus d’un sympathisant des tories sur deux est sur cette ligne.

L’opposition réclame des élections anticipées

Dans cette crise sans précédent à Londres, l’opposition boit du petit-lait. Les travaillistes de Keir Starmer, recentrés sur une ligne sociale-libérale depuis l’éviction de Jeremy Corbyn, réclament des élections législatives anticipées. Tout comme le Sinn Féin, vainqueur des dernières élections locales, dans le nord de l’Irlande, les indépendantistes écossais (SNP), qui ont promis la semaine dernière l’organisation d’un nouveau ­référendum d’autodétermination à l’automne 2023, se réjouissent de la pagaille à Westminster.

Le locataire du 10, Downing Street serais désormais absolument "indéfendable".

Mais beaucoup s’inquiètent tout de même du jusqu’au-boutisme de Johnson. À chaque fois qu’il a été mis en difficulté, il a dégainé et balancé quelques bombes à fragmentation dans le paysage : il l’a fait avec son projet de transfert des demandeurs d’asile au Rwanda, avec ses menaces de rupture des accords sur l’Irlande du Nord… Ou, plus récemment, avec ses attaques contre le droit de grève lors du mouvement massif des cheminots. « Accrochez-vous, c’est ce que je vais faire », a intimé, mercredi, le premier ministre, au bord du précipice, à l’Assemblée. Une promesse lourde de menaces.

Royaume-uniboris johnson
Известия (RUS)

Матвиенко предрекла европейским лидерам судьбу Джонсона

Спикер Совета Федерации Валентина Матвиенко в четверг, 7 июля, допустила, что судьба премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона может постичь и других европейских лидеров.

Угол падения: почему идут вниз рейтинги западных лидеров Избирателям все меньше нравится проводимая ими политика

По ее словам, при таком уровне недоверия в Британии Джонсон уйдет в отставку, так как он дискредитировал себя как политик.

«Мы все видели, что главным ястребом и главным русофобом все последнее время выступал как раз господин Джонсон», — сказала она на пресс-конференции по итогам весенней сессии 2022 года.

Кроме того, она обратила внимание на то, что власти Великобритании в антироссийских стремлениях снизили уровень жизни своих граждан.

В этот день Sky News со ссылкой на высокопоставленный источник сообщил, что Джонсон уходит в отставку. Там также отметили, что Джонсон сделает заявление для страны в течение сегодняшнего дня.

Ранее в этот день стало известно, что за последние два дня правительство премьер-министра Великобритании покинуло более 50 политиков. К сегодняшнему дню в отставку подали четверо министров, включая глав минфина и минздрава, а также почти 20 заместителей министров.

Джонсон оказался под шквалом критики и перед угрозой потерять свой пост из-за скандала вокруг вечеринок в правительственной резиденции на Даунинг-стрит во время общенационального локдауна в связи с коронавирусом. В конце мая премьер-министр страны извинился за эти вечеринки. Он отметил тогда, что берет на себя полную ответственность за все, что происходило в его присутствии. При этом глава правительства отказался уходить в отставку, к чему призывали все оппозиционные партии.

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France24 - Monde

Une petite fille victime d’une frappe russe ? Attention à cette vidéo sortie de son contexte

Publié le : 05/07/2022 - 18:35

Aude Dejaifve Suivre

Des utilisateurs partagent une vidéo d'une petite fille ukrainienne, prétendument blessée par un missile russe. Toutefois, la mère de l’enfant a publié un démenti, assurant que la blessure était due à un accident de vélo.

Sur la vidéo, on peut voir une petite fille blonde se faire bander le pied par des soignants, au moins au nombre de quatre. Elle chante l’hymne ukrainien. 

Certaines publications, comme celle-ci sur Facebook datant du 29 juin, et celle-ci sur Twitter  du même jour affirment que la vidéo montre une petite fille ukrainienne touchée par un missile russe. 

“Cette petite fille a été blessée par 🇷🇺 missiles à #Mykolaïv. Et elle chante l'hymne national à l'hôpital. #Ukrainiens invaincus” commente l’auteur de la publication sur Twitter, ArmyInform, qui se présente comme le compte officiel de l'agence d'information du ministère de la Défense de l'Ukraine. Le compte fait référence à la frappe d’un missile russe à Mykolaïv, dans le sud du pays, le 29 juin. La vidéo a été visionnée plus de 35 000 fois. 

La vidéo avec cette même affirmation a également été partagée en français sur Twitter le 30 juin, cumulant plus de 70 000 vues.

Sur Facebook, la publication est accompagnée d’une vidéo de l’explosion suite aux frappes russes sur le centre commercial de Krementchouk, en Ukraine le 27 juin, suggérant que la petite fille a été blessée lors de l’explosion.

Le compte Twitter officiel du ministère de la défense ukrainienne est disponible ici. La rédaction des Observateurs de France 24 avait déjà analysé une fausse information relayée par ce compte.  

Un accident de vélo, et non une blessure due à un tir de missile

Quand on recherche les mots “petite fille’” et “Mykolaïv” en ukrainien sur Tik Tok, on peut retrouver une vidéo de démenti d'une personne portant le même nom de famille que la petite fille. Le message a été publié le 30 juin sur le réseau social. 

“Chers amis, notre belle Elizaveta Komarevich est une vraie star ! Mais aujourd'hui, des gens malhonnêtes sur les réseaux sociaux l'ont fait passer pour une fille de Mykolaïv qui a échappé aux bombardements et qui chante l'hymne national... Elizaveta a très bien chanté l'hymne national, [mais] sa jambe [est] blessée parce qu'elle a cassé son vélo... ça arrive !” explique ce compte. 

@oh_romana1234

Друзі, наша красунька Єлизавета Комаревич - справжня зірка!Але сьогодні нечесні дяді і тьоті у соцмережах видали її, як дівчинку з Миколаєва, що врятувалася від обстрілів і співає Гімн... Гімн Єлизаветка співала дійсно круто, її боліла ніжка, бо підвів велосипед...буває!  А вона мужньо зносила травматологічну процедуру! Але вона наша і ми всі її полюбили, підтримуємо і хочемо, щоб дитинство було веселковим, у мирній Україні, у неї і у всіх-всіх діток."Червону калину" у Єлизаветиному виконанні я думала поставити у стрічку завтра! Але зараз саме час! ТРАВМА НА ВЕЛОСИПЕДІ!!!

♬ оригінальний звук - Романа

Sur son compte Tik Tok, une autre vidéo de la petite fille chantant l’hymne national a été publiée le 29 juin. 

Reuters confirme que la personne qui a publié le démenti est la mère de la petite fille. A Reuters, celle-ci a déclaré que sa fille Elizaveta, âgée de quatre ans, avait été blessée à vélo et que les affirmations selon lesquelles elle aurait été blessée dans un attentat à la bombe étaient fausses. Elle a également expliqué que la famille habite dans l'oblast ukrainien de Ternopil, à 800 km de route de Mykolaïv.

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BBC

One August 2021 survey of 1,804 US adults showed 73% of respondents wanted their employers’ health insurance to include abortion

Traditionally, abortion has been a personal issue, separate from a person’s work life. People who want abortions generally make their own arrangements privately, whether that’s obtaining medication, finding a clinic or funding a procedure if it is not covered by insurance or the government.

Increasingly, however, some workplaces in the US – where healthcare is typically linked to employment – have stepped in to lessen the burden on employees. This trend has mostly emerged in the last couple years, as restrictions on abortion began increasing in individual states. 

Now, it has taken on much greater prominence, since the Supreme Court overturned the constitutional right to abortion enshrined in a legal ruling known as Roe v Wade on 24 June. The decision means many abortion providers have stopped operating in states with trigger laws (laws that automatically banned abortion with the end of Roe v Wade).

Although many companies have remained quiet on the subject, some firms have confirmed they will provide support to workers who want abortions. This often includes emotional support such as counselling; financial support, such as paid medical leave and out-of-state travel expenses; and legal support in case it is necessary, including coverage of legal expenses. Mostly, only certain kinds of companies are speaking out and enacting policies; many more appear to be opting for caution, in part due to perceived repercussions or potential logistical hurdles.

While more firms may formulate policies in coming months, it’s already clear that the conversations and actions around reproductive health in the workplace will be a very contentious area for companies and employees alike.  

Some companies have chosen to extend their healthcare coverage to include abortion support, though the move is hardly universal (Credit: Getty Images)

Companies funding travel and care 

The movement to restrict abortion access has been particularly active in conservative US states, especially since the September 2021 rollout of a ban in Texas on most abortions after six weeks. Inspired by the Texas law, in May 2022, Oklahoma legislators passed a law banning almost all abortions, from the point of conception.

After each major restriction, pushback from pro-choice activists has been fierce. Companies have also become involved in the discourse, in small though growing numbers. Especially in the past year, some employers have announced the addition of employee benefits supporting abortion access; since the Supreme Court decision on Roe v Wade, more firms have also announced similar programmes.

For companies looking to offer these resources, “the most common and logistically sustainable way of supporting employees is to create a reimbursement benefit for any reproductive care service not currently covered by health insurance coverage”, says Lauren Winans, CEO of the US HR consultancy Next Level Benefits. “Most companies offering this benefit today are potentially reimbursing eligible employees up to $10,000 for care and travel.”

This travel, generally out-of-state, might be to obtain a surgical abortion or a prescription for self-managed abortion. (Self-managed abortion, involving medication, is the most common form of abortion in the US.) Amazon, Levi Strauss & Co and Citigroup have all committed to covering travel expenses for employees who can’t access abortions locally. Policies at yoghurt-maker Chobani, Power Home Remodeling and Amalgamated Bank include covering childcare expenses, which would help the many working parents who want abortions.

Rhia Ventures, a venture-capital fund focused on reproductive and maternal health, maintains a database of companies’ commitments and expressions of support on reproductive healthcare. It lists fewer than 100 companies that have publicly responded to mounting abortion restrictions – and not all of these have gone so far as to integrate abortion-specific benefits.

Laura Gitman, chief operating officer of sustainability consultancy BSR, has observed that women lead a number of the companies particularly active and vocal in offering abortion benefits. Companies headquartered in the coastal US, which tends to lean politically liberal, are also overrepresented, as are major tech firms. At some of these companies, the decision to expand reproductive health policies will have come from the top.

This is the case for Alloy, a New York-based identity-verification company, which introduced expanded reproductive health policies in January 2022. These policies cover legal expenses related to anti-abortion laws (up to $5,000), out-of-state travel expenses (up to $1,500) and out-of-pocket medical costs (up to $1,500) for employees or their partners. These benefits have not changed following the demise of Roe v Wade. 

Kim Nguyen, Alloy’s head of people, says the company’s co-founder highlighted a support gap for employees in their ability to access care. The company has about 200 staff members, with several living in states where abortion restrictions would directly impact them. Fifty percent of the staff are women, and 3% are non-binary or gender-fluid. No employee has yet made use of the abortion support, which is confidential, but Nguyen chalks this up to timing and the company’s moderate size.

Data shows policies like these can be important to employees. One August 2021 survey of 1,804 US adults from non-partisan research firm Perry Undem showed 73% of respondents wanted their employers’ health insurance to include abortion, and 69% believed that reproductive healthcare should be part of companies’ efforts to address gender equity. Younger workers and women were particularly likely to want abortion-related benefits from their employers; even if they’re unlikely to use such benefits themselves, these are signals of a company’s values, something many workers look for when choosing – or staying with – a potential employer.

Risk versus reward

On the whole, however, most businesses have opted to remain silent. While plenty of companies, especially within tech, have responded with statements and new benefits policies, many prominent companies and business associations have chosen not to comment since a leaked draft opinion in May 2022 foreshadowed the Supreme Court’s overturning of Roe v Wade.

Not every firm will choose to offer abortion support for employees due to potential legal and organisational issues or ideological stances (Credit: Getty Images)

The hesitation owes partly to the uncertainties involved with delivering abortion-related benefits and partly to political reasons. For a start, American healthcare is already incredibly complex. For those companies interested in offering support, abortion-related policies affecting dispersed workforces, when abortion and abortion support are illegal in some states, could bring logistical and legal challenges. Bethany Corbin, senior counsel at Virginia-based Nixon Gwilt Law, anticipates companies operating across the country will group states into categories based on the restrictiveness of their abortion laws, and provide different benefits packages accordingly.

Adjusting policies is likely to be easier for larger companies; small companies generally have less flexibility on benefits. David Joffe, an expert on employee benefits at national law firm Bradley, says small employers tend to have fewer options to customise group health plans, and may lack resources to expand existing offerings. Plus, there may be geographic complications. “Insurers in some states may now be unable or unwilling to issue policies in those states that cover abortions,” he says.   

Companies might also face ramifications if they roll out abortion assistance. For instance, Ron Zambrano, the employment litigation chair at Los Angeles-based West Coast Trial Lawyers, comments, “Elected officials in red [conservative] states might want to punish companies that help employees in those states obtain abortions, by forcing public agencies to withdraw business from those companies.”

These potential complications may also contribute to why some companies have made less explicit moves to support employee abortion access, such as covering abortion-related expenses without specifically mentioning abortion. One HR leader believes that companies that offer such benefits are more likely to do so quietly and non-publicly

As reported by the newsletter Popular Information, a major PR firm advised its corporate clients immediately following the Supreme Court leak, “This topic is a textbook ‘50/50’ issue. Subjects that divide the country can sometimes be no-win situations for companies…”.

That perception of divisiveness is pervasive, though some experts, including Gitman, believe the reality is different. She says many polls show the majority of Americans support reasonable access to abortion care as part of reproductive health needs. “I think that’s why there’s actually less risk to companies than many might think there is. They’re not really at risk of alienating a large percentage of their consumers or employees,” she believes.

Elected officials in red [conservative] states might want to punish companies that help employees in those states obtain abortions – Ron Zambrano

Still, public response to corporate abortion benefits has varied – in part depending on a company’s industry, their track record of political activism and the political views of their consumer-base. On one hand, some people have reported signing up for or investing in dating app Bumble after it announced that it was creating a relief fund for people seeking abortions in Texas. Similarly, after food company Chobani announced it was extending its health coverage of abortion access, some customers expressed appreciation and loyalty. In contrast, shareholders of financial-institution Citi have questioned whether the company’s abortion travel policy is a reasonable use of funds.

‘Unknown land’

Yet workplace abortion benefits are not a complete solution. Gitman notes many people would feel more comfortable going to a community organisation for support rather than their employer. Corbin worries about information security; she advises companies rolling out abortion benefits to make sure they’re aware of the relevant laws, and revisit data privacy and security standards to ensure that they have best practices in place.

Plus, abortion-related benefits may primarily benefit employees who are already relatively advantaged. In the US, unplanned births are more likely for women who are precariously employed or on low incomes. Some of the newly announced policies don’t apply to hourly workers, or to those who don’t already receive employee benefits, which are often reserved for full-time employees. And of course, abortion-specific policies apply only to a small number of companies thus far (and generally exclude the self-employed). 

Overall, much remains to be seen regarding the rollout and take-up of such benefits, especially in an evolving legal landscape. “So far, we’re in an unknown land,” says Gitman.

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Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance

Issued on: 06/07/2022 - 06:42

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The evacuation of civilians from the eastern Ukrainian city of Sloviansk continued Wednesday as Russian troops pressed towards the city in their campaign to control the Donbas region. Follow FRANCE 24’s live blog to see how the day's events unfolded. All times are Paris time, GMT+2.

This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

 

5:40am: Russian FM arrives in Bali for G20 meeting

 Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has flown into Indonesia's resort island of Bali for a meeting of G20 foreign ministers, which is set to be overshadowed by tensions triggered by the Russia-Ukraine conflict.

The G20 gathering runs until Friday in host country Indonesia, which this year has grappled with the balancing act of running a global summit buffeted by geopolitical pressures and a global food crisis blamed on the war.

There was tight security on Thursday in Bali's Nusa Dua area, where the summit is being held, as foreign diplomats descended on the tropical island for the meeting.

4:11pm: Russia introduces jail terms for cooperation with foreigners

Russia's parliament on Wednesday introduced harsh prison terms for calls to act against national security and criminal liability for maintaining "confidential" cooperation with foreigners.

Public calls to act against Russia's security will be punished by up to seven years in prison.

Establishing and maintaining "confidential" cooperation with a foreigner or international organisation and helping them act against the interests of Russia will be punishable by up to eight years in prison.

The development brings to mind the Soviet era when contacts between Russians and foreigners were strictly monitored.

2:51pm: Messing with a nuclear power endangers humanity's future, Russia's Medvedev tells US

Former Russian President Dmitry Medvedev told the United States on Wednesday that attempts by the West to punish a nuclear power such as Russia for the war in Ukraine risked endangering humanity.

Attempts to use courts or tribunals to investigate Russia's actions in Ukraine would, Medvedev said, be futile and risk global devastation.

"The idea of punishing a country that has one of the largest nuclear potentials is absurd. And potentially poses a threat to the existence of humanity," Medvedev, who now serves as deputy chairman of the Russian Security Council, said on Telegram.

2:30pm: Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russia advances

The evacuation of civilians from Sloviansk continued Wednesday as Russian troops pressed towards the eastern Ukrainian city in their campaign to control the Donbas region.

Sloviansk has been subjected to heavy bombardment in recent days as the invading Russian forces push westwards.

"Twenty years of work; everything is lost. No more income, no more wealth," Yevgen Oleksandrovych, 66, told AFP as he surveyed the site of his auto parts shop, destroyed in Tuesday's strikes.

AFP journalists saw rockets slam into Sloviansk's marketplace and surrounding streets, with firefighters scrambling to put out the resulting blazes.

Around a third of the market in Sloviansk appeared to have been destroyed, with locals coming to see what was left among the charred wreckage.

1:39pm: Moscow admits Turkey conducting tests on Russian cargo ship

Moscow on Wednesday admitted that Turkey was conducting checks on a Russian ship in the Black Sea that Ukraine says is carrying stolen Ukrainian wheat. 

"The (Zhibek Zholy) ship is currently in the roadstead of the Karasu port and is going through standard procedures, including sanitary control," a spokesman for the Russian foreign ministry, Alexei Zaitsev, said at a briefing. 

"Turkish authorities will make a decision on entry or refusal to entry into the port. There is no talk on the detention or arrest of the cargo," he said. 

11:47am: Russia ex-president invokes nuclear war if Moscow punished by ICC

Former Russian president Dmitry Medvedev invoked Wednesday the possibility of nuclear war if the International Criminal Court (ICC) moves to punish Moscow for alleged crimes in Ukraine. 

"The idea to punish a country that has the largest nuclear arsenal is absurd in and of itself," Medvedev, a close ally of President Vladimir Putin, said on messaging app Telegram.  

"And potentially creates a threat to the existence of mankind."

Medvedev, who was Putin's stand-in president between 2008 and 2012, is now deputy head of the Security Council.

11:19am: Japan's 'unfriendly' position does not facilitate developing ties, says Kremlin

Japan has taken an "unfriendly" position toward Russia which does not help to develop ties in either trade and economy or the energy sector, Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters on Wednesday.

Asked about comments by Japanese Prime Minister Fumio Kishida on capping the price of Russian oil at around half its current level, Peskov said Tokyo was taking a "very unfriendly" position towards Moscow.

8:45am: Russia hammers Ukraine's Donetsk region

The Russians are supporting their attacks in Donetsk region with massive artillery bombardments on Sloviansk, Bakmout and Kramatorsk, with these three being the main cities in Donetsk region that are still in Ukrainian hands.

There has also been intense fighting and bombardment in Kharkiv region. Reporting from Kyiv, Gulliver Cragg says that all across the country there is a feeling of this being an existential war for Ukraine. 

6:35am: US, allies urge suspension of Russia from sport federations

The United States and a range of allies called on Tuesday for Russian and Belarusian national governing bodies of sports to be suspended from international sport federations, due to Russia's invasion of Ukraine.

The Russian embassy in the United States described the move as "Russophobic" and said "sports should stay out of politics".

"Using it as an instrument to exert pressure and settle scores directly violates the basic principles of the Olympic movement and is contrary to the spirit of competitiveness as well as healthy competition," it said in a Facebook post. 

The Russian response came hours after the US State Department issued the joint statement with allies, in which they also urged sports organisations to consider suspending the broadcasting of competitions into Russia and Belarus.

6:26am: ‘Our task is to hold on’, Zelensky says

Ukrainian President Volodymyr Zelensky, speaking in his nightly address Tuesday, said he was continuing to press for upgraded anti-missile systems as air siren alerts sounded across much of the country, including the capital.

“The Russian army does not take any breaks,” he said. “Our task is to hold on.”

Russian forces on Tuesday were closing in on the smaller city of Siversk – which lies between Lysychansk and Sloviansk – after days of shelling there.

Two Ukrainian Red Cross minibuses were heading there to evacuate willing civilians, according to AFP reporters.

“Heavy fighting is taking place on the outskirts of Lugansk region near Lysychansk,” Luhansk governor Sergiy Gaiday said on Telegram.

To the southwest, in the Moscow-occupied Kherson region, Russian troops have deployed helicopters and artillery to try to stem Ukrainian counter-attacks.

A spokesman for Ukraine’s defence ministry said Tuesday that Russian forces outside Donbas were “trying to bind our troops in order to prevent them from moving to the battle areas”.

Kherson city, which lies close to Moscow-annexed Crimea, was the first major city to fall to Russian forces in February and has seen a campaign of so-called Russification since.

3:55am: Latvia to reinstate compulsory military service

Latvian Defence Minister Artis Pabriks on Tuesday said the Baltic state will reinstate compulsory military service following growing tension with neighbouring Russia amid Moscow’s war in Ukraine.

“The current military system of Latvia has reached its limit. Meanwhile we have no reason to think that Russia will change its behaviour,” Pabriks told reporters.

Latvia had scrapped mandatory service a few years after joining the NATO defence alliance. Since 2007, the EU member’s military has consisted of career soldiers along with National Guard volunteers who serve in the infantry part-time on weekends.

The country of under two million people, which borders both Belarus and Russia, currently only has 7,500 active-duty soldiers and National Guard members, backed by 1,500 NATO troops

1:53am: Russians moving into Ukraine’s Donetsk, says regional governor

Russian troops are engaged in heavy fighting and making their way into Ukraine’s Donetsk region after taking control of the last two towns in neighbouring Luhansk, the regional governor of Luhansk said on Tuesday.

Serhiy Gaidai said the Russian troops had sustained heavy losses in the long process of capturing the twin towns of Sievierodonetsk and Lysychansk, but were channelling their efforts into moving southward.

“Heavy fighting is going on at the edge of Luhansk region ...  All the forces of the Russian army and reserves have been redirected there ... They are sustaining heavy losses,” Gaidai told Ukrainian television.

“A large quantity of equipment is being sent towards Donetsk region. Of course, after Luhansk region, Donetsk is at the top of their list.”

(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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Royaume-Uni : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?

Publié le : 06/07/2022 - 14:59

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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'accroche pour l'instant au pouvoir, tandis que les démissions s'enchaînent au sein de son gouvernement. Si des noms sont évoqués, dont les démissionnaires Rishi Sunak et Sajid Javid, aucun favori ne se dégage pour le remplacer.

En pleine tempête politique, Boris Johnson ne lâche pas la barre. Confronté à une cascade de démissions, entre mardi 5 et mercredi 6 juillet, le Premier ministre britannique a malgré tout affirmé sa détermination à "continuer" le mandat qui lui a été confié, malgré un contexte qui l'affaiblit sur fond de scandales à répétition.

"Nous allons continuer à remplir le mandat qui m'a été confié", a déclaré le chef du gouvernement, lors d'une séance hebdomadaire de questions au Parlement, particulièrement électrique. "Le travail d'un Premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c'est ce que je vais faire", a-t-il ajouté.

>> À lire aussi : Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?

Même si Boris Johnson s'accroche au pouvoir, sa position paraît de plus en plus fragilisée à Downing Street. Et plusieurs noms circulent pour le remplacer s'il venait à quitter son poste de Premier ministre.

• Rishi Sunak

Le Chancelier de l'Échiquier [équivalent du ministre des Finances], premier hindou à ce poste, a démissionné mardi avec fracas du gouvernement. Sa démission le replace du côté des favoris pour remplacer Boris Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d'achat.

Rishi Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l'Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs, puis employé dans des fonds spéculatifs. Il est devenu député en 2015. Ce défenseur du Brexit, âgé de 42 ans, est devenu ministre des Finances en 2020, mais a été critiqué pour son action insuffisante contre l'envolée des prix.

• Sajid Javid

Le ministre de la Santé a lui aussi quitté le gouvernement mardi. Il avait déjà démissionné en 2020 de son poste de ministre des Finances. Sajid Javid, 52 ans, a voté en 2016 pour rester dans l'Union européenne, mais s'est ensuite rallié à la cause du Brexit. Il est le fils d'un chauffeur de bus immigré pakistanais, et est devenu banquier de renom avant de faire de la politique.

• Ben Wallace

Le ministre de la Défense, 52 ans, est plus populaire que jamais dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. S'il a toujours démenti s'intéresser au leadership du parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.

• Penny Mordaunt

La secrétaire d'État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans, a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016, et œuvre depuis à négocier des accords commerciaux. Cette réserviste de la Royal Navy est considérée comme une bonne oratrice. Selon certains sondages, elle est récemment montée en popularité parmi les conservateurs, et est vue comme une option sérieuse si le Premier ministre devait être remplacé.

• Jeremy Hunt

Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, 55 ans, a perdu face à Boris Johnson lors de l'élection en 2019 pour la direction du parti. Camarade de Boris Johnson et de David Cameron à l'université d'Oxford, Jeremy Hunt, qui a enseigné l'anglais au Japon, est l'une des rares personnalités à avoir ouvertement défié le Premier ministre lors du vote de défiance le mois dernier. Cependant, il est jugé peu charismatique.

• Liz Truss

Son franc-parler et sa volonté de s'immiscer dans les guerres culturelles ont rendue la ministre des Affaires étrangères plutôt populaire auprès de la base des Tories. Liz Truss, 46 ans, s'est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail de ministre du Commerce international. À ce poste, cette championne du libre-échange – qui avait voté en faveur d'un maintien dans l'UE avant de changer de camp – a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.

• Nadhim Zahawi

Le tout nouveau ministre des Finances est respecté parmi les Britanniques après le succès de la campagne de vaccination anti-Covid qu'il avait supervisée.

Né à Bagdad de parents kurdes en juin 1967, il a immigré au Royaume-Uni à l'âge de 9 ans. Il a fondé la société d'études de marché YouGov en 2000, en a démissionné dix ans plus tard pour se lancer en politique et a été élu député. Il avait été nommé ministre de l'Éducation en septembre 2021.

• Tom Tugendhat

Le président de la commission des Affaires étrangères à la chambre des Communes a été le premier à annoncer qu'il avait l'intention de se présenter si Boris Johnson était chassé du pouvoir. Ancien membre de l'armée britannique, Tom Tugendhat, 49 ans, a servi en Irak et en Afghanistan.

Avec AFP

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"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres

Royaume-Uni : Boris Johnson lâché par ses ministres des Finances et de la Santé

BBC

There's something in our DNA in Britain of planting and caring for orchards

Tom Adams is a detective. But he doesn't track criminals – his targets are "lost" apple varieties hiding unsuspected in orchards around the UK, and his work taps into a renewed British passion for its rich larder of heritage apples.

While you'd be lucky to find half a dozen apple varieties in any supermarket (some of those imported), there are currently around 2,200 species of apple recorded in Britain's National Fruit Collection at Brogdale Farm in Kent, with new discoveries being made by apple hunters around the country.

Adams' apple-detecting beat focuses on The Marches, an ancient heartland of British apple growing that takes a bite out of the counties of Shropshire and Herefordshire where England merges into Wales. It was here, in a neglected orchard, that a single tree bearing mysterious bright yellow apples stirred his curiosity. No one knew when it was planted and neither Adams' expert eye nor archival records could quickly identify the variety. 

It took deep delving in the archives plus gene testing before the mystery apple was finally identified as a Bringewood Pippin. "It's a late dessert/cider apple originally raised around 1800 by the horticulturalist Thomas Andrew Knight – a cross between Golden Pippin and Golden Harvey," explained Adams. "It was also quite possible this was the only remaining tree of its kind left in the country."

This single Shropshire orchard turned out to be a hotspot for apple rediscoveries, with three other "lost" varieties joining the Georgian-era Bringewood Pippin. "It was also home to what could have been the last remaining trees of Gypsy King, Rhymer and Round Winter Nonesuch," Adams revealed. "I took cuttings, and these trees have now been rescued from extinction – they are spread far and wide throughout the country."

Bryn Thomas from Brighton Permaculture Trust has documented how new orchards provide pleasure and learning for local people (Credit: Norman Miller)

The Bardsey Island apple has a similar story of a solitary tree bearing distinctive fruit – this time on the eponymous little island just off the Llyn Peninsula in North Wales. The tree had stood perhaps for centuries by the ruins of a 13th-Century abbey, and it was curiosity about its apples that persuaded bird watcher Andy Clarke to take some to local fruit expert Ian Sturrock. Sent for DNA analysis, the result came back that this was a previously unknown apple, prompting the media to hail the tree as the rarest in the world back in 2000. Thanks again to grafts, people around the UK are now growing this medium-sized sweet and juicy pink eating apple, and are enjoying its distinctive lemon aroma.

Apple growing has been part of life on the British Isles back to Roman times, while also underpinning evocative ancient winter traditions such as wassailing – a Twelfth Night custom of visiting orchards to sing to the trees and spirits in the hope of ensuring a good harvest.

A 2022 study by the National Trust found that an alarming 81% of traditional orchards have vanished from England and Wales since the early 1900s, due to land use changes related to farming and urbanisation. Not only has this limited people's experience of countless heritage apple varieties, but it has also impacted on biodiversity and the wildlife drawn to the mix of woodland, hedgerow and meadow grassland in traditional orchards.

But a growing army of apple activists are pushing back, dipping into the pool of British heritage varieties to plant new community orchards in all shapes and sizes.

The Common Ground environment group was a key pioneer of this British apple renaissance, beginning its first campaign to save traditional orchards more than 30 years ago – including, in 1990, designating 21 October as an annual Apple Day to spread the word.

Common Ground co-founder Sue Clifford spoke to The Guardian in 2017 about the surge in orchard planting. "It is astonishing how people have picked up the idea of planting small orchards," she said. "There is much more planting now, a growing urban and rural movement, and a resurgence of interest in ciders. Community orchards are becoming very important to places, and people are rightly proud of them."

New orchard makers can plant trees based on a host of criteria to create pleasing variety. There's the taste of the fruit, of course – but also how vigorously a tree grows, or even what date in spring it bursts into blossom. A community orchard planted in the Cornish town of Newquay in 2015 features 120 heritage varieties, each with its own appeal.

Activists are planting British heritage varieties of apples in community plots (Credit: Artistraw Cidery and Orchard)

Brighton Permaculture Trust (BPT) oversees a community orchard programme on England's south coast that has planted fruit trees in small village schools across Sussex as well as large secondary city schools in Brighton. Other spots range from a tiny plot at the city's London Road train station to fruit-filled oases on council estates at Craven Vale and Hollingdean. Two hundred trees are thriving on a hillside beside Brighton Racecourse, while a new orchard will be planted this winter in Bevendean, one of the city's most socially deprived areas.

The community benefits of such initiatives are priceless. "People just love orchards," said Bryn Thomas from BPT, which has made a YouTube video capturing how new orchards are providing both pleasure and learning for local people of all ages. "There's something in our DNA in Britain of planting and caring for orchards. It really brings the community together."

In Birmingham, a "Ring of Blossom" will be created around Britain's second largest city to provide an apple-y legacy following the Commonwealth Games in July. More than 500 trees will be planted this autumn as part of a National Trust plan to create an echo of the 180-plus orchards that once encircled the city.

The National Trust is also returning apple trees to its historical properties around the UK. "We are planting new orchards at Stourhead in Wiltshire, Arlington Court in Devon, Kingston Lacy in Dorset, Brockhampton in Herefordshire, Attingham Park in Shropshire," said the Trust's Jeannette Heard.

Apple juice is on display at Brighton Permaculture Trust (Credit: Norman Miller)

Heritage apples are piquing the interest of chefs, too. The Ethicurean in Bristol is one restaurant finding novel uses for the 60-plus varieties it grows in its own orchard. For example, head chef Mark McCabe uses crab apple verjus (a juice made by pressing some unripe fruits) as a local alternative to imported lemons. "Crab apples are a great source of acidity and much more appropriate in British cuisine than citrus," said McCabe. "We ferment the juice into a dry and very sharp verjus and use it for balance in our cooking – such as to top a beetroot, buttermilk and blackcurrant dish."

One exciting aspect of the British apple renaissance is searching for apple varieties present in horticultural histories but "lost" in the landscape. And the efforts of heritage apple seekers do literally bear fruit.

Lydia Crump from Herefordshire's Artistraw Cidery and Orchard shares the tale of the rediscovery of an apple with the characterful name Knotted Kernel. "These majestic trees – with fruit the colour of rubies, and the shape and size of cherries – were thought to be lost, until in the 1980s it was discovered growing in New Zealand! But then we found 60-year-old trees that had been growing here in Herefordshire all along. Now it's an apple we use a lot in our cider."

Apple detectives in Sussex, meanwhile, are continuing to scour the land for a variety known as the Petworth Non Pareil, which still bears the sad label of "extinct". Horticultural archives suggest that this firm and crisp medium-sized green apple with a thin brushing of russet (reddish brown) was probably bred by Lord Egremont and his head gardener Mr Slade at Petworth House early in the 19th Century, before disappearing from view. If a Petworth Non Pareil tree does still exist, it will most likely be hiding away in an old garden or overlooked plot of land just waiting to be spotted.

Britain's apple detectives draw on a host of criteria to identify their quarry. Colour descriptions take in yellow, red, green or russet, with additional nods to flecks and streaks. Shape can be defined as flattish, rounded, conical, oblong, oval, angular or ribbed. First flowering times between early May and mid-June are another identifier, as is the ripening period (generally between August and October). Then there's the detail of how well each variety takes to storage.

The diversity of apples means there is real opportunity for an apple grower to create their own apple to name (Credit: Tim Walton/Alamy)

Descriptions of flavour add further complexity, with famed pomologist Joan Morgan listing 12 different flavours in her reference work The New Book of Apples published in 2002. What an apple is best used for – eating, cooking, cider – is another distinguishing factor, as is place of origin.

To complicate matters further, however, local variations in soil or light conditions can cause trees of a particular variety to produce fruit that looks different to its "typical" form. This is where genetic testing against Brogdale's DNA database can help identify a puzzling fruit.

And then there's the wonderful randomness introduced by blossom pollination. Insects flying around an orchard can bring pollen from different sources to "fertilise" different flowers on a tree, which introduces remarkable genetic variance into each apple that springs forth.

This is one of my favourite apple facts – that every single apple pip will produce an entirely new type of apple

The result of this natural lottery is that apples grown from a pip will not grow into the exact same tree that the apple containing the pip came from. Instead, they will produce a unique new cross, albeit one that shares characteristics of their parent tree.

"This is one of my favourite apple facts – that every single apple pip will produce an entirely new type of apple," said Crump. "It means there are boundless possibilities for new discoveries in apple varieties."

There are currently around 2,200 species of apple recorded in Britain's National Fruit Collection at Brogdale Farm in Kent (Credit: Maurice Crooks/Alamy)

Growers can also get clever and create single trees that feature grafts from multiple varieties. Known as "family trees", they allow a single tree to produce several varieties of apple – so much so that one Sussex grower has created a tree with 250 different types of apple growing on it.

The task of naming new varieties is one pleasing side of the British apple renaissance. Some are named after a specific person, like the apple named after contemporary quilter Nancy Crow, who has used apple tree motifs in her work. Some are named after a place, like Halfpenny Green in Staffordshire. Others are named for their appearance, such as the rare old Welsh apple, Pig's Snout. 

And the wondrous diversity of apples means there is real opportunity for an apple grower to create their own apple to name. "There are at least 1,000 apple cultivars in collections or orchards across the UK that are not held in the National Fruit Collection (NFC) at Brogdale," said Steve Oram, orchard diversity officer for People's Trust for Endangered Species. "And many varieties exist in just one or two known locations. Examples are Spring Grove Codlin, Barcelona Pearmain and Gypsy King in the Marcher Apple Network. A salt-tolerant variety called Gull was only available from one nursery, which recently closed its doors."

Oram is keen to point out that the lack of so many kinds of apple tree in the National Fruit Collection isn't necessarily a flaw. "The NFC's raison d'être is to hold a fruit gene pool that could be used for breeding new commercially viable cultivars, so the days of unquestioning collection of any and all varieties are long gone," he said. "Many cultivars have modest culinary value. But they are culturally meaningful to a single locale or group of people."

And that surely is part of the essence of any distinctive heritage.

Forgotten Foods is a BBC Travel series that offers hope for the world's "lost" foods through chefs and purveyors who are bringing them back to life through cooking and cultivation.

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France24 - Monde

Le squelette d’un dinosaure cousin du T-rex bientôt vendu aux enchères

Publié le : 06/07/2022 - 17:27

Samia METHENI Suivre

Un squelette de Gorgosaurus découvert en 2018 dans le Montana va être mis en vente chez Sotheby's, le premier du genre à être disponible aux enchères, ce qui en fait un "moment vraiment excitant" selon la maison d'enchères. Une copie de la ratification officielle de la Constitution des États-Unis par la Virginie, considérée comme "le document qui a inspiré la Déclaration des droits", doit également passer sous le marteau

BBC

I think a lot of ways that motherhood is depicted is thin and uncritical – Siân Robins-Grace

"He'll bulldoze your life, destroy your relationships, and when he's got you completely to himself: he'll destroy you. It's what he does," says a wizened older lady to another woman, who, in a strange series of events, has had a baby literally drop into her arms. 

More like this:8 TV shows to watch this JulyThe dramas exploring infertilityInside Kate Bush's alternate universe

This statement in the third episode of the brilliantly dark TV comedy-horror The Baby (available on HBO Max in the US now; premiering in the UK today) will likely ring true with anyone tending to a screaming newborn for the sixth, seventh or eighth time in the middle of the night, and feeling like a reheated corpse the morning after – even if the predicament of its maternal protagonist may be somewhat extraordinary. In the show, despite his cherubic face and cute little yellow booties, the baby in question is destructive on an extreme scale: a murderous demon who brutally slays anyone who crosses him, giggling delightedly after each kill.

New series The Baby tells the story of a woman who has a baby literally drop into her arms – and turn out to be her worst nightmare (Credit: Sky Uk/HBO)

Michelle De Swarte stars as Natasha, the straight-talking chef who gets pulled into the wild story when she catches a baby falling off a cliff. And while this surreal, often hilarious and gory British tale hooks you in with a plot full of twists and turns, the allegory it's presenting is crystal clear from the start: motherhood, at times, can be a total horror show.

The Baby is part of a current wave of film, TV and literature interested in laying bare the difficult, sometimes shocking realities of being a mother, from those initial discussions around having children, through to pregnancy, labour, birth and then the all-encompassing, life-long experience of raising a child. What we're seeing now is the fuller, wider spectrum of motherhood represented in fiction. And if that takes readers and viewers to a dark place sometimes, it's a sign that society is finally opening up to truthful discussions around the traditionally emotive subject.

"We were excited about the possibility of exploding cultural ideals around motherhood," says co-creator Siân Robins-Grace about the starting point for the series, "and revealing the darker, violent or oppressive forces at play in that kind of ideal account of what motherhood should be. The genre of horror obviously allows you to take that to a really extreme place, and set up some really taboo situations to explore why they might be taboo."

Happily, breaking these taboos is something that's become especially prevalent of late. While classic films like Rosemary's Baby, The Omen and Mommie Dearest looked at the experience of motherhood as a horrifying one, the stereotype of a mother on screen has traditionally been a beatific, selfless stay-at-home wife, happily wedded to the idea that her life revolves around her children. As Robins-Grace says: "I think a lot of ways that motherhood is depicted is thin and uncritical, and reinforces the idea that 'the mother' is cis, female, straight, middle-class, white, caring and nurturing." 

Her co-creator Lucy Gaymer adds that for her, the series – and genre – was a way to process her own internal battles about motherhood: "The genesis of this idea comes from me being in my 30s and feeling really confused about whether I wanted to become a parent or not, and I didn't realise that until after we'd plotted episode one, when I was like, 'Oh, of course I had that idea as it represents what it would feel like for me to become a parent right now'. It definitely comes from that place of anxiety, and also of jealousy of people who seem to feel so clearly one way or another. That feeling of not being sure feels scary and sometimes isolating."

Tapping into terror

That anxiety and isolation that women might experience while contemplating one of the biggest life decisions there is (while having an undetermined biological deadline hanging over them: a subject explored with bracing honesty by the journalist Nell Frizzell in her recent book, The Panic Years) is arguably only then exacerbated by both the reality of pregnancy and raising a young child. These emotions are again explored in heightened, terrifying terms in the 2016 film Prevenge, another horror story in which a pregnant woman's foetus orders her to carry out a series of murders to avenge her partner's death. As the baby's chipmunk-esque voice threatens her ("What did I say will happen if you don't do as I say? Blood will be shed, one way or another") it's extreme and ridiculous of course, but, deep down, speaks to fears that many carry about the power that the living being inside them holds over them. As Ruth (Alice Lowe) says about missing an ultrasound scan: "I don't want to know what's in there. I'm scared of her. I'm not even in control. It's like I'm some crap, banged out car and she's driving, I'm just the vehicle," she tries to explain to the patronising midwife, who replies with another platitude.

The Lost Daughter bracingly showed the struggle of its heroine Leda as a young mother trying to retain her sense of self (Credit: Alamy)

While I've never procreated a homicidal infant, I have had two babies delivered prematurely by emergency C-section who both required a five-week-long stay in a NICU (neonatal intensive care unit) – and so slasher horror plot aside, the abject terror around labour and birth that the film depicts is something I can relate to. Even before my double traumatic labours, while pregnant with my first child, I remember feeling like the experience was akin to knowing you're going to be in a car crash, but you don't know when, or how bad it's going to be.

Understandably, it's hard to relax and "enjoy the pregnancy" as you're so often reminded by healthcare professionals, midwives and anyone else who happens to be walking past in the street. Portrayals in popular culture push the idea that babies are something that happen to you, rather than because of you. In Prevenge – aside from all the slash-and-kill sprees – it's implied that Ruth is already a bad mother as she's breaking the unspoken code of complying and not complaining, as her baby hasn't even been born yet. In an interview with Indiewire, Lowe – who was eight months' pregnant when she wrote, acted in and directed the film – said: "I kind of took all my frustrations of what I was feeling… Suddenly, you're a mother and people think different about you and you don't have control over your job anymore. All of this stuff, I was feeling fairly grim and dark about, and I just put it in this film."

When my son was born, instead of speaking, I wrote. I found I could be truthful on the page in a way that I could not in conversation – Marianne Levy

Another mother breaking the code is Leda, the protagonist of The Lost Daughter, Maggie Gyllenhaal's 2021 Netflix adaptation of Elena Ferrante's 2006 novel. While not a horror story, Leda (Olivia Colman) is regarded as something of a monster by the family she meets on the beach while holidaying in Greece – including the pregnant woman who she tells bluntly: "Children are a crushing responsibility". The character then flips the script on how mothers are expected to act with her unsettlingly unpredictable behaviour: she helps find a lost young girl on the beach to the relief of her family, only to steal her doll, watching the girl's devastation unfold, to play with at home. Over the course of the film, we discover she's behaved in this kind of impulsive way before, committing the most unthinkable, most transgressive of acts – in the eyes of much of society, anyway – and walking out of her family home, leaving her two young daughters behind.

Through flashbacks we see young Leda (Jessie Buckley) struggle as a young mum with her career, relationships, sexuality and personal sense of being, as well as some clearly unprocessed trauma from her own mother. The story asks the audience to confront an uncomfortable question: who was my mother before I was born? What were her desires, wills and opinions before she was in this role; and what has happened to those now?

Seeing the funny side

When it comes to the frustrations of motherhood, the sitcoms Motherland and Workin' Moms explore this territory in a lighter fashion, foregrounding in a both realistic and hilarious way the manic juggle that parents – mainly mums, if we're being honest – are expected to undertake. Mistakes will inevitably be made, and then there's the guilt and shame to contend with when this happens. A nice touch in Motherland is the absence of children in the main: rather they're seen rushing past the screen, the tops of their heads just visible as they enter school. It's the perspective of a mother's gaze, not just on her offspring, but the entire circus of life that surrounds her. Like Leda, we also see Motherland's lead character Julia (Anna Maxwell Martin) furiously grappling with her identity as a mum in a way that feels painfully authentic; juggling parenthood with wanting to be seen as a PR dynamo in her career, and as a woman of desire when she has a crush on a visiting builder.

Sitcom Motherland offers a lighter take on the endless juggle of parenthood (Credit: BBC/Alamy)

Another comedy-drama that has nailed the complications and conflicting emotions of the maternal experience is Australia's The Letdown. So much popular culture tells the story of pregnancy and birth – typically shown in a nice, neat, two-minute montage of a woman crying and screaming – and then wraps things up there. Which is why The Letdown was refreshingly unusual in starting its story when its lead character was two-months post-birth. Having been through a distressing labour, we see Audrey (Alison Bell) seriously minimising her experience and telling her mum-and-baby group: "It was fine, thanks, in the end, C-section," while also emphasising she was "not too posh to push. I didn't elect it." She's already guiltily justifying an experience that was out of her hands, in the hope that people don't judge her for it. 

As the show goes on through its two series, we're shown in both banal and excruciating detail how difficult it can be just to get through the day with a newborn, and the emotional weight of the first year that hangs heavy each day. Finally, fighting back tears, Audrey admits why she's struggling: "It wasn't a great start. I kept arguing for a natural birth because I'd read all this stuff and… we nearly lost her." One of the other characters later suggests Audrey has PTSD – official figures estimate anywhere between three to nine percent of women who give birth do, although it's likely that many more women are never diagnosed. For me, that PTSD hit home on my son's first birthday – while everyone was celebrating his arrival, I was experiencing upsetting flashbacks of the anniversary of one of the scariest days of my life. Everything ended up fine, I was reminded by my partner and well-meaning friends, and that's all that mattered, wasn't it?

For me, the negative depiction of motherhood is that of the perfect mother, a woman brimming with endless tender love who never entertains a moment's negativity

The experience of mothers struggling to convince themselves they're "fine" after what can be an ordeal at the best of times – and a near-death experience at the worst of times – is perceptively examined in Marianne Levy's new book, Don't Forget To Scream. In one anecdote, she explains: "I got chatting to a mum at the school gate and I asked her about her experience of birth. 'Oh, it was awful,' she said. 'It's why I only have one. But, you know, it's fine.' 'Is it?' I said. She thought for a moment. 'No'."

Don't Forget To Scream is a collection of essays making sense of the psychological shifts and heavy emotional turmoil of becoming a mother, which also reflect on why people are so unwilling to talk about these. "After my daughter was born eight years ago, when I tried to tell people what was happening to me, they told me I was wrong, or mistaken," Levy tells BBC Culture, explaining what led her to write the book. "It was as though, on becoming a mother, my language had lost its meaning. A few times, they literally walked away. So when my son was born four years later, instead of speaking, I wrote. I found I could be truthful on the page in a way that I could not in conversation."

Taboo-busting writers

Levy, with her honest and necessary writing, joins a series of other women who have also recently written visceral books about birth and bringing up children. Mother Ship by Francesa Segal, I Am Not Your Baby Mother by Candice Brathwaite, My Wild and Sleepless Nights by Clover Stroud, and What Have I Done? by Laura Dockrill are just a few books whose candour about early motherhood is indebted to the writer that arguably first paved the way for this line of memoir, Rachel Cusk's A Life’s Work: On Becoming A Mother (2001). Cusk – an acclaimed novelist – left London with her partner and small child, found herself pregnant once again, and wrote what one reviewer described as "akin to a war diary". In an article for The Guardian in 2008, Tusk described the fall out from publishing it: "I was accused of child-hating, of postnatal depression, of shameless greed, of irresponsibility, of pretentiousness, of selfishness, of doom-mongering and, most often, of being too intellectual." But equally, she noted how she was also lauded for her frankness, quoting one appreciative critic who had written how "Motherhood, as it is lived, is still individual, personal, private, and therefore deeply undervalued, sometimes even by those of us who move between the 'real' world of work and the shadow world of family life. Between these worlds, Cusk has crafted a work of beauty and wisdom."

Comedy-drama This is Going to Hurt inspired debate about its traumatic depiction of childbirth on a British hospital ward (Credit: BBC/AMC/Alamy)

Other writers have notably been turning to fiction recently to portray motherhood in its most animalistic form – from the woman who metamorphosises into a dog in Rachel Yoder's Nightbitch (now being made into a film with Amy Adams) to the half-bird-half-human inspiration for Megan Hunter's tale of family life and adultery, The Harpy. Or they have gone dystopian, as with The School for Good Mothers by Jessamine Chan which examines the "bad mother" stereotype via the tale of a mother losing custody of her daughter and being sent to an institution in order to dwell on her failings.

A question that has been raised is: are all these depictions going too far toward the negative side of motherhood, to the exclusion of the positive? After all, there is, of course, a whole range of joyful experiences that mothers may have as well. However, Levy counters the idea that culture is becoming too negative about motherhood by questioning  what is truly a "negative" depiction in the first place: "For me, the negative depiction is that of the perfect mother; the traditional image of a woman brimming with endless tender love who never entertains a moment's negativity (or, indeed, personality)... We seem to have removed the space for women to speak freely and openly about their experiences having and raising babies and children. The result is tremendously harmful. The consequences, for maternal mental health, the mental health of our children, and wider societal health, economics and equality, are appalling."

As Levy mentions in her book, in 2018 Dr Catriona Jones, a lecturer in midwifery, warned of "fearmongering" among women frightening each other about childbirth on online forums such as Mumsnet: "All you have to do is Google 'my experience of childbirth', and you are met with a tsunami of… women telling stories about childbirth — 'it's terrible, it's a bloodbath'," she said, in a speech at the British Science Festival. "I think that can be difficult to deal with". But arguably Jones's warning reinforces the dated notion that women are too delicate to be told the truth about some people's maternal experiences. Instead, they are asked to become complicit in a silence around mothers' pain and anguish – from that very first post-birth cliché text message "Mother and baby are doing well", which Levy calls "a lie".

The recent BBC/AMC adaptation of Adam Kay's bestselling medical memoir, This Is Going To Hurt, which follows Kay's real-life experiences as a junior doctor on an ​​Obstetrics and Gynaecology ward in a British hospital, also came under fire for its traumatic scenes of women giving birth, as well what "positive birth" expert Milli Hill called the "paternalistic, misogynistic attitude" of Kay towards his female patients. But others argued the depiction of the maternal experience was creditable for being uncomfortably real. Times journalist Alice Jones wrote that she "didn't feel angry watching This Is Going to Hurt, I felt glad that someone was telling the truth. Birth can be beautiful, but it's also brutal. What are we going to do about that?"

Culture exploring the darker side of motherhood may also now have an extra resonance at a time when, in the US, some states are intending to remove the constitutional right to an abortion, after the Supreme Court overturned the case of Roe vs Wade. In one harrowing episode of The Baby, we see how the titular child's biological mother – Helen (Tanya Reynolds) – is held hostage and forced to give birth, in scenes reminiscent of The Handmaid's Tale; Robins-Grace explains how differently that scene hits home for her now. "It's sobering to realise that we were naive to believe, in a legislative way, that [abortion] was off the table."

More generally, the fact that current films, TV series and books might shock us and shatter our collective illusions about motherhood is only a good thing, says Levy. "Popular culture finally seems to be waking up to the idea that mothers can be interesting, dynamic characters in their own right, front and centre to the story, with all the foibles and flaws and fascinating facets exhibited by the rest of humanity." 

The Baby is available on HBO Max in the US now, and airs on Sky Atlantic and NOW TV in the UK from today; Don't Forget To Scream by Marianne Levy is out on 21 July on Phoenix.

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France24 - World

England beats Austria in opening match of Women's Euro 2022

Issued on: 07/07/2022 - 00:15

NEWS WIRES

The women's European Championship got under way with pre-game fireworks for a tournament record crowd but there was little sparkle from hosts England as they laboured to a 1-0 win over Austria at Old Trafford on Wednesday.

The crowd of 68,871 was the largest for a European Championship game, beating the previous best of 41,301 from the Euro 2013 final in Sweden, and the enthusiasm of the heavily youthful and noisy supporters fired England to a lively start.

Beth Mead grabbed the decisive goal in the 16th minute for the Lionesses - dinking the ball over Austria goalkeeper Manuela Zinsberger after being picked out by Fran Kirby.

Although Austria defender Carina Wenninger valiantly attempted to clear off the line, with her effort striking the bar and flying away from goal, the ball was ruled to have crossed the line.

It was Mead's 15th goal in as many games for her country and the Lionesses' alltime top scorer Ellen White went close to adding a second, ten minutes later, flashing a header from a Lauren Hemp cross just wide.

It felt like England could quickly establish a comfortable lead with Georgia Stanway finding space to create and Kirby delivering some clever passes on the left.

But the Austrians settled into a compact shape and occasionally threatened on the break while England gradually ran out of their early burst of inspiration.

Sarina Wiegman's team struggled to create clear-cut chances and lacked sharpness in attack with the Dutch coach making a triple substitution in the 64th minute in an attempt to add some spice.

Austria were on the back foot for much of the game but came close to a leveller in the 78th --  England goalkeeper Mary Earps doing well to keep out a curling effort from Barbara Dunst.

"It was the first game of the tournament," said Wiegman, who won the tournament as Netherlands coach in 2017.

"It's so important to win the game to have a good start. I think we showed different phases in this game, some good and some not-so-good," she added.

Mead was more effusive after lapping up the singing of the crowd at the end of the game.

"Beyond words. What an amazing night to start the tournament with a win. I'm really happy to get a goal for the team," she told the BBC.

England's other Group A rivals, Northern Ireland and Norway will face each other on Thursday in Southampton.

Austria coach Irene Fuhrmann was pleased with the way her team approached the game.

"I am very proud of our performance and the way we played. But at the end of the day we are leaving with zero points and that is a big disappointment," she said.

"In the second half we showed a good reaction offensively, we showed courage and created a few chances but of course England dominated and deserved the win." 

(REUTERS)

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'Historic' equal pay deal for US men's and women's football teams

EURO 2022

England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level

Russia thrown out of women's Euro, banned from European club football next season

Известия (RUS)

В Минобороны РФ сообщили о попытке Киева установить флаг на Змеином

Киев попытался установить флаг Украины на острове Змеиный, однако российские военные нанесли по острову ракетный удар. Об этом в четверг, 7 июля, заявил официальный представитель Минобороны РФ генерал-лейтенант Игорь Конашенков.

Экс-советник главы Пентагона предрек Украине исчезновение с карты мира. Спецоперация 7 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий».

«На фоне военных провалов и массового отступления украинских войск в Донбассе ночью 7 июля киевским режимом была предпринята попытка символической доставки флага на остров Змеиный», — пояснил он.

Конашенков рассказал, что самолетом Воздушно-космических сил (ВКС) России был немедленно нанесен удар высокоточными ракетами по острову.

«В результате которого часть украинских военнослужащих была уничтожена. Оставшиеся в живых сбежали в направлении населенного пункта Приморское Одесской области», — сообщил он.

Ранее в этот день украинские СМИ сообщили о высадке Вооруженных сил Украины (ВСУ) на острове Змеиный и установке на его территории флага страны.

1 июля военный эксперт Дмитрий Болтенков рассказал «Известиям», что ВСУ обязательно попытаются зайти на остров Змеиный, потому что в отсутствие реальных им нужны хотя бы медийные победы. По его словам, такая акция будет стоить дорого.

В тот же день депутат Госдумы от Крымского региона Алексей Черняк заявил, что Змеиный остается под контролем ВКС и флота России. По словам парламентария, российские военные освободили остров от украинских националистов, отбили несколько атак, попыток высадки украинского десанта, сбили значительное количество авиации и дронов.

30 июня в Минобороны России сообщили о том, что Вооруженные силы (ВС) РФ завершили выполнение задач на острове Змеиный и вывели находившийся там гарнизон.

24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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BBC

Australia floods: Unfounded cloud seeding claims spread online

By Marco SilvaClimate disinformation specialist

For the third time this year, Sydney has been hit by major floods. Scientists blame intense rainfall on a combination of factors - but, on social media, unfounded allegations of "weather manipulation" have spread widely.

About as much as eight months' worth of rain has come down in just four days, bringing parts of Australia's largest city to a standstill.

Experts say no single factor can explain this extreme weather, pointing instead to warmer oceans and saturated soils as contributing factors.

But conspiracy theorists aren't buying it. On social media, they blame the extreme rainfall on "cloud seeding" and "weather manipulation".

There is no evidence to back up such theories, but this hasn't prevented falsehoods from reaching thousands of people online.

What is cloud seeding?

Cloud seeding is a real thing. It involves manipulating existing clouds so that they produce more rain or snow.

This is done by firing small particles (usually silver iodide) into clouds. Water vapour gathers around the particles and eventually falls as precipitation.

The technique has been around for decades. It's been used all around the world to - for example - help irrigate crops.

But there is no evidence to suggest cloud seeding has anything to do with the current rainfall in Sydney. That hasn't stopped some TikTok users from denouncing "weather engineering".

They say it's all part of a government plan to "weaponise" the weather against its own people - a popular conspiracy trope that has been around for years.

"The idea that this is happening on a widespread scale, and that there is some motive to manipulate the weather is a complete myth," says Dr Ellie Gilbert, a climate scientist at the British Antarctic Survey.

And yet, this myth seems to have found an audience on various social media platforms. Many of the accounts seen by the BBC posting this type of content have also shared other conspiracy theories involving global warming, Covid vaccines, and the Moon landings.

The Tasmanian link

Some conspiracy theorists have been sharing a 2016 news report from the Australian TV network 7News - which has now been watched thousands of times.

In it, the newsreader reports on concerns by Tasmanian residents that the region's worst floods in 40 years could have been linked to cloud seeding.

But a probe by the Tasmanian government found that cloud seeding did not contribute to or worsen the heavy rains - a conclusion since backed by independent scientists and experts.

"We don't have a co-ordinated effort to change the weather, because it's just physically and financially unfeasible," says Dr Gilbert, who adds that even if cloud seeding played a role, it would have "an absolutely miniscule effect."

There is no single cause for the intense rainfall Sydney has experienced in the last few days. But experts say the flooding has been worsened by climate change and a La Niña weather phenomenon.

A La Niña develops when strong winds blow the warm surface waters of the Pacific away from South America and towards Indonesia. In their place, colder waters come up to the surface.

In Australia, a La Niña increases the likelihood of rain, cyclones, and cooler daytime temperatures.

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France24 - World

Nadal defies injury to set up Wimbledon semi against barnstorming Kyrgios

Issued on: 06/07/2022 - 19:12

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Rafael Nadal overcame an injury to beat Taylor Fritz and reach the Wimbledon semi-finals for an eighth time on Wednesday, keeping alive his dream of a calendar Grand Slam.

Wincing from an abdominal issue for which he took a medical timeout, Nadal couldn’t move the way he usually does. His trademark grunts of “Uhhhh!” were rare. He didn’t generate the usual zip on his serves, which dipped from a high of 120 mph to barely above 100 mph. He sought to end exchanges with a quick-strike forehand or a drop shot — sometimes with success, often not.

With much of the Centre Court crowd loudly supporting the 22-time major champion, roaring and standing after his best strokes, Nadal figured out a way to hang in there and twice erased one-set deficits against the 11th-seeded Fritz, emerging with 3-6, 7-5, 3-6, 7-5, 7-6 (10-4) victory to reach his eighth semifinal at the All England Club.

Nadal extended his unbeaten mark in Grand Slam matches in 2022 to 19-0 as he seeks to add a trophy at Wimbledon to his triumphs at the Australian Open in January, then the French Open in June. For everything that he’s accomplished, the 36-year-old Spaniard never has won the first three Slam titles of a season.

On Friday, Nadal will meet Nick Kyrgios, a 27-year-old Australian who will be making his Grand Slam semifinal debut after a 6-4, 6-3, 7-6 (5) victory over Cristian Garin of Chile.

Kyrgios lost the opening nine points on Court One but ultimately had too much firepower for Garin, who had hoped to become Chile's first Wimbledon semi-finalist.

In surpassing his previous best Wimbledon run to the quarter-finals eight years ago, Kyrgios becomes the first Australian man to reach a Grand Slam semi-final for 17 years.

It was a generally low-volume Kyrgios, who has been summoned to appear in a Canberra court next month on an alleged assault charge, although he did lambast his sizeable entourage as the match dragged on.

There were few baseline fireworks from the Australian but his serve once again underpinned his game, digging him out of trouble whenever Garin threatened to make a contest of it.

Garin battled hard to extend the third set into a tiebreaker and looked set to drag the match into a fourth set when he led it 5-3 but Kyrgios hit back to win the last four points.

(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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Djokovic stages extraordinary comeback against Sinner to reach Wimbledon semis

France’s Cornet, Tan crash out of Wimbledon fourth round

Wimbledon: France’s Alizé Cornet knocks out world number one Iga Swiatek

BBC

How TikTok is fuelling dreams of wealth in the Arab world

By Nagham KassemBBC Arabic

Mohamed Ghadour spends four hours every day on his mobile creating new TikTok videos. He says the return is very rewarding, earning him a monthly income between $1,000 (£840) and $3,000 (£2,520).

Although TikTok is not his only source of money, it is an essential one. He says a lot of people he knows are generating up to $10,000 from the video sharing app.

Mohamed says he and TikTokers like him make money from the app through its Creator Fund, which makes payments to its top content makers, partnering with brands to post sponsored content, or selling services and advice via the platform.

He says creating promotional videos for tech products can earn him up to 60% of the product's value each time.

Mohamed's audience though comes from educational videos on digital marketing, pulling in more than half a million followers, each with one dream: how to get rich quickly.

According to a UN report, the number of unemployed people in the Arab world was about 14.3 million in 2021, most of whom were young. With mobile phones offering advanced cameras and apps like TikTok making editing and sharing videos simple, for many the prospect of fame and wealth at the click of a button is tantalising.

In recent years, content creator and influencer have become mainstream job titles, with much more money to be made for the small number of very successful social media users than many traditional ones.

At 30 years old, Mohamed, an Egyptian living in Saudi Arabia, is my age and earns almost 10 times what I earned when I was a journalist based in the Arab world.

"You can create $10,000 a month from TikTok if you want, it all depends on your followers and content," TikTok celebrity Ismael Elabras says.

Ismael - whose nickname is "Elkhal", or "the uncle" in Arabic - has almost a million followers.

While the 50-year-old Lebanese influencer also earns money like Mohamed from TikTok views, he makes more in a different way too. He is creating content for those who are looking for jobs, immigration and scholarship opportunities.

Ismael's revenue come from users who seek one-to-one advice after watching his videos. He says that if I did the same I could earn more than my monthly salary in a few days. "Sell your experience for money. It's a win-win game," he adds.

But that's far from always the case.

Falling foul

The TikTok journey in the Arab world does not often lead influencers to wealth and fame, and it has even controversially led some of them to prison.

Two Egyptian TikTok female content creators, Haneen Hossam and Mawada al-Adham, were sentenced to three years and six years in prison respectively in Egypt after being convicted of "human trafficking" - charges which they both denied.

Human rights activists say the two women were prosecuted as part of a crackdown by Egyptian authorities targeting female social media influencers on charges that violate their rights to privacy, freedom of expression and non-discrimination.

Nor can all claims of large scales of income be verified.

Shimaa, a 19-year-old Moroccan influencer says her live videos on TikTok do not generate that much money. Although she declines to say how much she earns, she says her YouTube channel is making more money than her TikTok account.

She says she kept her TikTok accounts in order to attract followers to her other social media accounts.

As with all social media platforms, the more followers someone has the more money they can make. But TikTok is unique in that they do not need millions of followers to make this happen.

Accounts with between 50,000 and 150,000 followers are considered "micro influencers", and to make money directly from TikTok their videos must be viewed by at least 100,000 users in the last 30 days.

The fact that TikTok circulates content to all users, not only those who follow a particular account, helps achieve a wide reach.

Young userbase

According to Ismael and Mohamed, there is a new trend to generate money among young users who are asking others to support their projects.

Lately, the young Syrian singer Fia Younan collected around $25,000 in donations from social media users to record a song.

But Ramy Assaf, a researcher in digital economy at the School of Oriental and African Studies (Soas) in London, says that the number of people who make money from TikTok is often exaggerated and that the amount of money they make is not always accurate.

"One per cent of users made a lot of profits, but 99% of users don't make that much money as they don't have followers. Consequently, companies are not using them for promotion and they are not sent any donations or subscriptions. Only popular users can make money," he says.

Although Shimaa has 1.2 million followers for her diaries on TikTok she says her revenues from the app are not that great.

There is no specific data on the number of TikTok users in the Arab world, but a company spokesperson in the Middle East said more than 2 billion users had downloaded the app globally.

TikTok's owners ByteDance announced that 41% of their users were between 16-24 years old, a demographic which accounts for about 30% of the Arab world's population.

In February 2020, the TikTok app generated about $50.4m from user spending during that month, according to Statista website.

Meanwhile, the biggest winner of the appetite for TikTok is ByteDance. It said it doubled its revenues last year to $34.3bn.

More on this story

The rise of the video game Arab hero

'Why was my sister jailed for dancing on TikTok?'

Does being 'TikTok famous' actually make you money?

How did TikTok grow to 800 million users?

What is the attraction of TikTok?

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Известия (RUS)

Маркетплейсы могут начать маркировать товары параллельного импорта

Маркетплейсы могут начать маркировать товары, ввезенные в РФ по параллельному импорту. Такую возможность рассмотрит Минпромторг, заявили «Известиям» в ведомстве в четверг, 7 июля.

Знаковое отличие: для товаров по серому импорту предложили ввести спецметки Указывать форму поставки необходимо для соблюдения прав покупателя, считают правозащитники

«Мы рассмотрим возможность указывать на маркетплейсах: продажи ведет официальный дистрибутор продукции (то есть с разрешения правообладателя) или нет», — сказал директор департамента внутренней торговли министерства Никита Кузнецов.

По его словам, Минпромторг обсудит эту меру с онлайн-продавцами. Ранее такой подход предлагали общественники, но некоторые чиновники отмечали, что она может отпугнуть потребителей от товаров параллельного импорта.

Президент России Владимир Путин подписал закон, легализующий параллельный импорт в РФ на 2022 год, 28 июня. Документ наделяет правительство правом определять товары, к которым могут не применять отдельные положения о защите исключительных прав. Таким образом российские компании, ввозящие в РФ товары без разрешения правообладателя, ограждают от возможной гражданской, административной и уголовной ответственности.

Первым крупным ритейлером, который подтвердил, что начал продавать электронику, ввезенную в Россию через параллельный импорт, стал «Связной».

В мае Минпромторг утвердил список из 50 товарных категорий для параллельного импорта. Там отметили, что перечень будет пересматриваться раз в квартал. Изменения будут вноситься на основании мониторинга товаров.

В Роспотребнадзоре заявили, что при параллельном импорте потребитель не лишается каких-то своих прав.

ВКонтакте
BBC

Revelry and protests as Spanish bull festival returns

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Thousands of Spaniards filled the streets of Pamplona to mark the return of the San Fermín bull festival.

The annual event, which was cancelled in 2020 and 2021 due to coronavirus restrictions, is known for its daily running of the bulls.

Before the start of this year's festival, animal rights activists wearing dinosaur costumes held a protest against the treatment of the bulls.

Известия (RUS)

Дети в России бесплатно получат самое дорогое в мире лекарство

Самый дорогой препарат в мире «Золгенсма» для лечения спинальной мышечной атрофии (СМА), который официально появился в России, дети получают его бесплатно. Об этом рассказали «Известиям» в пресс-службе компании DSM Group, исследующей фармрынок, в четверг, 7 июля.

Возрастом не вышли: как обеспечить лекарствами взрослых с диагнозом СМА Где найти 6 млрд рублей в год, необходимые этим пациентам

«Закупается в госпитальном сегменте через Фонд поддержки детей «Круг Добра». Аналогов нет в настоящее время. Пациенты получают бесплатно лечение», — рассказали в пресс-службе.

Там добавили, что СМА — редкое генетическое заболевание, его нужно диагностировать в раннем возрасте и сразу назначить лечение.

«Золгенсма» закупается индивидуально каждому пациенту по решению врачебной комиссии. Также есть и другие препараты, например «Спинраза». Как писали «Известия», есть и третий препарат — «Рисдиплам». Для лечения взрослых используются только последние два лекарства. Финансирование их лечения возложено на регионы, но некоторым больным приходится судиться за право на лекарства.

Ранее в четверг в Центре развития перспективных технологий (ЦРПТ) заявили ТАСС, что «Золгенсма» появился в России. Первые упаковки уже промаркировали, они поступили в гражданский оборот.

Три упаковки уже использовали московская Морозовская детская больница и Национальный медицинский исследовательский центр здоровья детей.

Одна инъекция «Золгенсмы» стоит от $2,1 млн до $2,5 млн. Препарат выпускает швейцарская компания Novartis. Для лечения ребенка достаточно одного укола.

Спинальная мышечная атрофия — группа наследственных заболеваний, протекающих с поражением или потерей двигательных нейронов.

В середине декабря прошлого года Минздрав РФ зарегистрировал «Золгенсму».

В августе фонд «Круг добра» сообщил «Известиям» о заключении договоров на поставку в РФ «Золгенсмы» и «Карзибы», которые нужны детям с орфанными заболеваниями.

«Круг добра» создан в январе 2021 года указом президента России Владимира Путина. В марте того же года первые лекарства в рамках фонда доставили детям с СМА.

ВКонтакте
France24 - World

Russia now ‘main threat’: NATO 'can adjust its policies accordingly'

Issued on: 29/06/2022 - 18:27Modified: 29/06/2022 - 18:38

Mariamne EVERETT Follow

As the war in Ukraine has entered its fourth month, NATO leaders are meeting in Madrid for their annual conference from 28 to 30 June to discuss the most important security issues facing the military alliance, including Russia’s invasion of Ukraine and China’s growing influence. NATO has also announced its decision to fast-track previously neutral Sweden and Finland’s membership applications at this ‘historic’ summit.

NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has described as "historic" this year’s summit from June 28 to 30 in Madrid, which assembles the leaders of NATO’s 30 member countries and key partners as the alliance prepares the biggest defence operation seen since the Cold War.  This includes significantly increasing the number of troops that it can deploy at a moment’s notice, following Russia’s invasion of Ukraine, and formally offering fast-track membership to previously neutral Finland and Sweden, after addressing concerns by Turkish President Tayyip Erdogan. Ankara had initially refused to support the two Nordic countries' bids on the grounds that they were allegedly harbouring Kurdish armed groups that have been engaged in guerilla warfare against Turkey since 1984, and their bans on selling some arms to Turkey. Ankara says it will seek to extradite 33 "terror" suspects from Sweden and Finland in exchange for its support.

Other important topics up for discussion include China’s growing influence and NATO’s next Strategic Concept, a document that is updated approximately every 10 years to reflect the most pressing security challenges facing the military alliance and outline how NATO plans to address them.

FRANCE 24 spoke with William Alberque, Director of Strategy, Technology and Arms Control at The International Institute for Strategic Studies on the historical significance of the Madrid summit.

FRANCE 24: NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has said that the alliance is meeting in Madrid "in the midst of the most serious security crisis we have faced since the Second World War". What impact has the Ukraine war had on NATO?

William Alberque: Both of the Russian invasions of Ukraine have had major impacts on NATO. In 2013, the alliance was drifting towards the Wales Summit, with no clear deliverables – perhaps a declaration of victory in Afghanistan (remember that?) – but militarily, the alliance was hoping that it would remain viable if it conducted exercises. Instead, the alliance set off a process that led to it becoming significantly stronger between 2014-2021. This included introducing forward-deployed tripwires (the enhanced Forward Presence, or eFP) [used in booby traps and defence tactics], enhanced Baltic Air Policing and permanent logistics teams on the territory of the eastern allies (NATO Force Integration Units). Furthermore, most allies’ defence spending was in free-fall from 1990-2013 and NATO forces in Europe were becoming rare. The 2014 Crimean annexation put an end to those reductions.

The 2022 invasion of Ukraine has resulted in yet another sharp change in the alliance, with Finland and Sweden’s membership (finally) moving ahead, around 16 of the soon-to-be 32 allies meeting their 2 percent pledge within two years, and a massive increase in permanent stationing in the east. Also, four more eFP forces (Romania, Slovakia, Hungary, Bulgaria) will be deployed as well as upgrades of existing eFP to each brigade, with an assigned home division, divisional HQ, and enablers, and a vast increase in the US presence in Poland. Germany’s Zeitenwende promises to be the biggest change in German defence policy since the Cold War and even the Netherlands is going to hit 2 percent of GDP. This is an incredible change.

Last month, Russia threatened "retaliatory steps" if NATO accepted Finland and Sweden’s applications for NATO membership. Now that NATO has agreed to fast-track their applications in this historic Madrid summit, what could this mean for the bloc and the ongoing war in Ukraine? Is there a risk that the war will be extended to Eastern Europe?

No, in fact, Finnish and Swedish membership in NATO vastly decreases the chances of war in the east. Finland comes into the alliance with the 2nd or 3rd largest artillery force in Europe (behind Russia and Ukraine), a new fleet of F-35 fighters, and an excellent defence system that sees them fielding more than 200,000 troops in case of war. Sweden adds maritime and air capabilities which now, with NATO, have transformed Baltic and Nordic security (and secured the entire Baltic Sea), reducing the chances of any Russian adventurism to the point of implausibility. They would lose, and lose badly, if they attempted to approach Estonia, for instance, due to the long-range Finnish HIMARS [a light multiple rocket launcher developed in the late 1990s for the US army.] The Russian Baltic Sea Fleet would be sunk by the combined NATO, Finnish, Swedish anti-ship missiles, and so on.

The Russian retaliatory measures likely will include increasing the number of nuclear weapons stationed in the Kaliningrad, St. Petersburg, and Pskov regions, probably some Bastion missile systems in the Karelian Peninsula [neighbouring Finland], and some Soviet-style “ghost units” – that is, units with commanders that have some equipment, but no troops. I say this because firstly, they don’t have the troops, frankly, to man substantial new bases in the region, and likely will not have them for some time if this war goes on, and secondly, the Russians reversed the Soviet practice, as they reduced the number of General Officer posts since they were never likely to need those units. They probably could be restored - the theory behind having them is that in wartime, they would be able to round up tens of thousands of recruits to staff the ghost units and go into the fight.

Spanish Prime Minister Pedro Sanchez, the host of this week’s NATO summit, has said that Russia - which had previously been considered a strategic partner - will now be established as NATO’s "main threat". Given that NATO was established to, in its words, "provide collective security against the Soviet Union", what is the significance of this new terminology?

The previous Strategic Concept 2010 called Russia a partner. Allies – principally but not only Germany – resisted calls over the years to call Russia an adversary. This has complicated defence planning at NATO, because how can you make military plans to defend yourself against a partner? How can you use missile defence to defend allies against a partner’s cruise missiles? Now, by referring to it as a threat, this means that the eastern allies have won the argument and NATO can adjust its plans and policies accordingly to defend against what, in reality, is NATO’s main threat.  

China will also be discussed at this NATO summit in Madrid, as it poses "challenges to our values, to our interest and to our security". For the first time, the leaders of Japan and South Korea will be attending this summit as observers. What is the significance of this and for the future of this traditionally Western bloc?

They’ve been close before! Japan and ROK [Republic of Korea] attended previous summits at a lower level – for instance, to participate in the Afghanistan meeting in Warsaw [in 2016]. And [Japan’s prime minister] Shinzo Abe attended the G7 in Brussels immediately after the NATO Special Summit there. Their ministers also attended a NATO Ministerial [meeting] for the first time in 2020. But this is the first time that the political leaders are attending. It truly demonstrates that NATO recognises its security is reliant upon peace and stability in the Indo-Pacific region. Some allies have direct interests in that region (e.g., France, US, Canada), and all allies recognise the security interests of NATO’s key partners in the region – Japan, South Korea, and Australia. So, this is a historic moment, as the Euro-Atlantic family is meeting with its Asian friends and partners to discuss common interests, especially regarding China and Russia.

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NATO formally invites Sweden, Finland to join the alliance

NATO plans huge upgrade of rapid reaction force in 'era of strategic competition'

AS IT HAPPENED

'No problem' for Russia if Finland, Sweden join NATO, says Putin

France24 - World

Landmark Paris attacks trial leaves riddles unsolved, tears unnumbered

Issued on: 29/06/2022 - 06:54

Benjamin DODMAN Follow FRANCE 24 Follow

The marathon trial of suspects in the November 2015 Paris terror attacks, which comes to climax this Wednesday, provided a cathartic moment for survivors and relatives of the dead, but shed little light on the enduring grey areas of the worst peacetime massacre in modern French history.

French judges are set to issue a historic verdict on Wednesday in the trial of 20 men suspected of critical roles in France’s worst-ever terror attacks, the massacre of 130 people at Paris bars, the Bataclan concert hall and the national stadium on the night of Nov. 13, 2015.

Prosecutors have demanded a full life sentence for the chief suspect, Salah Abdeslam, the only surviving member of the commando that wreaked carnage on the streets of the French capital. The other 19 on trial include fellow suspected members of the Brussels-based cell that carried out the attacks in the name of the Islamic State (IS) group. Fourteen of the defendants have been in court. All but one of the six absent men are presumed to be dead in Syria or Iraq.  

By any measure, the Paris attacks trial has been unprecedented in scale and complexity, reflecting the enormity of an atrocity that sent shockwaves through the country and beyond.

The investigation took six years and its written conclusions stretch to 53 metres (174 feet) when lined up. Hearings lasted more than nine months, accommodated in a specially-built courtroom inside the 13th-century Palais de Justice in central Paris, a soothing wood-framed construction with chairs and benches for almost 600 people.

“We will have to be patient,” warned from the onset the presiding judge Jean-Louis Périès, whose adroit balance of authority and bonhomie helped ensure the titanic trial unfolded without incident.

Shattered lives

Among the hundreds of bereaved plaintiffs who gathered each day at the court, those willing to speak expressed different hopes for the trial. Some came to seek a form of psychological healing while others felt a deep desire for justice to be served. Many more yearned for answers to the questions that have haunted them since the attacks.

>> Read more: Foreign victims of Bataclan attack seek solace in testifying at Paris trial

Covid-19 ensured face masks were mandatory during the first months of the trial, but it soon became apparent that tissues would be the trial’s most indispensable item during the heart-wrenching statements that marked the start of proceedings.

During five long weeks, survivors and relatives of the dead delivered harrowing testimonies, some unbearably poignant. Around 450 plaintiffs – roughly a quarter of those registered for the trial – took the stand to recount their ordeals, sometimes gasping for air, their voices trembling, their faces drenched in tears.

Never before had a courtroom given so much time and space to the anguish of those who lost a child, a partner, a sibling, a friend. Some would later describe how the hearings helped them piece together the fragments of their shattered lives.

“When the trial started, it felt like a leap into the unknown. Now we can only be relieved at how it unfolded,” said Arthur Dénouveaux of the victims’ association Life for Paris. The Paris attacks trial will “stand as a landmark for justice,” added Philippe Duperron of the association 13onze15, whose son was killed in the Bataclan concert hall.

Some even thanked the defendants’ lawyers for their passionate but respectful pleas. “It’s important,” said Bruno Poncet, who was at the Bataclan that night, speaking of the eloquent defence put forward by Abdeslam's lawyers. “It proves that the only answer to barbarity are justice and democracy.”

A deafening silence

Inevitably, Covid took its toll on the proceedings, causing multiple absences and delays. The defendants, clustered together in a single box, were particularly affected – six of them catching the virus in rapid succession. So did one of the three main prosecutors, who was forced to follow key interrogations from home. Covid-induced interruptions account for the month-long delay in the verdict, which was initially due on May 25.

Muteness proved even more contagious among the accused, much to the dismay of prosecutors and plaintiffs yearning for answers.

When the trial finally delved into the heart of the matter, three of the accused – Osama Krayem, Sofien Ayari and Mohamed Bakkali – abruptly stopped answering questions. Their stubborn silence ended all hopes of shedding light on the “key logistical role” attributed to Bakkali in the planning of the Paris attacks and the alleged plot to attack Amsterdam’s Schiphol Airport the same day, for which Krayem and Ayari stand accused.

“I fought hard and I was harshly sentenced for something I didn’t do. I no longer have the strength,” Bakkali, who was jailed for 25 years over the botched attack on a Thalys train bound for Paris in the summer of 2015, told the court. “For people like me, being hopeful is dangerous,” added Ayari, explaining his decision to go mute.

Clios or Kalashnikovs?

Just hours before the attacks in Paris, Krayem and Ayari made a brief and unexplained visit to Amsterdam, according to investigators, who also found a “Nov. 13” file with a “Schiphol Group” subfolder in a discarded laptop in a Brussels rubbish bin. That much was known before the trial, which offered few other leads. Nor did the proceedings clarify why the car Abdeslam used to drop off the Stade de France bombers on Nov. 13 was seen just hours before at Paris Charles-de-Gaulle airport.

All the accused remained tight-lipped when quizzed on the possibility of both airports being on the list of targets.

More than nine months of hearings also failed to determine the origins of the six Kalashnikov rifles found at the scenes of the Paris attacks. The court was left to piece together the fragmentary and sometimes unconvincing accounts of anonymous Belgian investigators testifying by video link.

One lead suggested Bakkali got hold of the guns in Belgium, a week before the attacks. Another pointed to fellow accused Ali El Haddad Asufi, who is known to have looked for “Clios” – a code name for Kalashnikovs, not Renault cars, according to investigators – in the Rotterdam area in the neighbouring Netherlands, in October 2015. Asufi protested his innocence, saying he had nothing to do with the plot.

Abdeslam’s change of heart

Why Abdeslam, alone of the 10-man commando that sowed terror on the streets of Paris, used neither a Kalashnikov rifle nor his explosive vest on the night of the attacks remained the biggest unsolved riddle as the trial wrapped up.

The commando’s sole survivor also remained tight-lipped for much of the hearings – barring the occasional outburst of extremist bravado. In April, however, his words started flowing and he gave a lengthy testimony over several days that at times contradicted earlier statements, including on his loyalty to the IS group.

“I'm going to explain myself because it's the last time that I'll have the opportunity to do so,” said the 32-year-old, who had refused to cooperate during his six years behind bars. “All these people in here need my responses. I can't promise anything, but I'll do my best.”

As the only member of the Paris attackers who did not join the IS group’s self-proclaimed caliphate, Abdeslam told the court that he was a last-minute add-on to the group. He said he “renounced” his mission to detonate his explosives-packed vest in a bar in northern Paris the night of Nov. 13 even as his brother and other extremists fanned out around the capital mounting parallel attacks.

“I go into the café, I order a drink, I look at the people around me and I say to myself 'no, I'm not going to do it',” Abdeslam told the court. “I changed my mind out of humanity, not out of fear,” he insisted, claiming he disabled the suicide belt which investigators said was in fact faulty.

In their concluding arguments, prosecutors condemned Abdeslam's display of emotion in court as a cynical ploy to encourage leniency. “Who can make an insincere apology for so much suffering?” Abdeslam countered in his final statement, acknowledging mistakes but declaring: “I am not a murderer, I am not a killer.”

The man who began the trial vociferating his support for the IS group ended it with a tearful plea for clemency, presenting his “condolences and apologies” in court. Had he been affected by the months of heart-wrenching testimony or was he merely trying to save his skin? As with the trial’s other twists and turns, Abdeslam’s apparent change of heart raised just as many questions as it answered.

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Judges retire to consider verdicts in Paris attacks trial

Prosecutors seek life sentence for chief suspect in 2015 Paris attacks trial

FRANCE IN FOCUS

November 2015 Paris attacks: Landmark trial draws to a close

Valeurs Actuelles

[Tribune] Christine Kelly, l’évangile au sourire

« Connecté au réel ». Les meilleures publicités, comme les plus pertinentes homélies, sont celles qui se vérifient dans le quotidien des personnes auxquelles elles s’adressent. Une communication frappe fort lorsqu’elle parle juste. Ce n’est donc pas par hasard que Valeurs Actuelles a choisi de floquer ces trois mots sur ses produits dérivés : « Connecté au réel ». Quitte à le devancer et prévoir, tel un bon marin scrutant le ciel et ses nuages, les tempêtes de l’actualité ? Jeudi dernier, Christine Kelly faisait la une de notre précédent numéro. En couverture, sous la photo de la présentatrice de Face à l’info, on pouvait lire comme gros titre : « Liberté d’expression en péril ».

Faut-il être aveugle pour refuser d’admettre que des réalités spirituelles nous dépassent ?

Deux jours plus tard, tandis que, sur l’autoroute du Sud, la France insouciante partait en vacances, une polémique comme notre monde postmoderne en a le secret, gonflait irrésistiblement sur les réseaux. Entendez ! Une vidéo est exhumée. On y voit Christine Kelly parler du début de l’aventure de l’émission phare de CNews.

La puissance de Dieu

Invitée à un événement organisé par l’église Pentecôtiste à Créteil, elle évoque, avec transparence et simplicité – avec cœur et émotion aussi – combien sa foi chrétienne l’a aidée à tenir le gouvernail de Face à l’info. « Première émission. Des manifestations devant. Je ne connais pas Éric Zemmour. Je ne sais même pas à quoi ressemblera l’émission. Mes deux genoux à terre dans les toilettes, je ne sais pas où je vais. Mais je sais que “l’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien”. » Applaudissements nourris des 1000 personnes sur place. « Je ne suis pas venue par gentillesse. Je suis venue pour témoigner de la puissance de Dieu », appuie-t-elle.

La puissance de Dieu, parlons-en. De la grande Histoire de l’humanité à la petite histoire des hommes, faut-il être aveugle pour refuser d’admettre que des réalités spirituelles nous dépassent ?

Il n’y a pas si longtemps, tous les petits écoliers apprenaient que Clovis s’était converti à la suite de sa victoire à Tolbiac en invoquant le « Dieu de Clotilde ». Sur les pages des cahiers jaunis, la geste de Jeanne d’Arc, aussi mystique qu’héroïque, rappelait que, grâce à ses voix, une jeune bergère sut préserver le royaume des Lys des Léopards bourguignons. Cotignac dans le Var, seul lieu d’apparition de saint Joseph reconnu dans l’Eglise, est devenu un sanctuaire prisé des pères de famille, suite à la réalisation du vœu de Louis XIII qui attendait désespérément un fils. Après quasi vingt-trois ans de mariage, enfin le futur Louis XIV naissait et ses parents le nommèrent Louis-Dieudonné. La Sainte Vierge elle-même, de Pontmain à l’Île Bouchard, n’a pas hésité à s’insérer dans le maillage de la France charnelle pour la préserver des tracas de son histoire…

Un témoignage courageux de foi et d’humilité

Alors, oui, beaucoup d’hommes peuvent nier le surnaturel chrétien, s’en moquer, voire le suspecter de véhiculer des idées d’extrême-droite. Cela n’a pas empêché un Bernard Tapie de confier à Vanity Fair qu’il portait toujours un crucifix dans sa poche ou un François Mitterrand de laisser apparaître dans ses ultimes vœux présidentiels un semblant de foi avec son laïus sur les « forces de l’esprit », formule sibylline mais suffisante pour faire bondir ses proches et amis francs-maçons.

On avait vu la gauche ou Libération moins prompt à l’indignation lorsque la chanteuse Diam’s expliquait combien le voile et l’islam l’avaient épanouie

« J’ai laissé Dieu tout piloter ». Dans cette sentence de Christine Kelly, les bienveillants verront un témoignage courageux de foi et d’humilité d’une journaliste habile, tant à conduire Zemmour sur son plateau qu’à gérer son départ. D’autres pointeront un aveu scandaleux de retour au divin quand ils pensaient acté le divorce de la raison avec l’obscurantisme catholique.

La polémique autour des convictions chrétiennes de Christine Kelly relève d’une double malhonnêteté intellectuelle. La première consiste à lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit. Pour le socialiste rallié à la NUPES Olivier Faure, les propos de la journaliste sont « hallucinants » : « Il y a une journaliste qui pense être la médiatrice entre Dieu et les hommes pour les guider vers l’extrême-droite ? ». S’il voulait le prouver, le député réalise avec talent qu’il y a pire que d’avoir la foi, c’est d’en être de mauvaise…

La deuxième malhonnêteté intellectuelle est d’affirmer que si Christine Kelly s’était revendiquée de l’Islam, elle aurait eu droit à une levée de boucliers de la part de la droite des valeurs. On avait vu en effet la gauche ou Libération moins prompt à l’indignation lorsque la chanteuse Diam’s expliquait sur Brut TV combien le voile et l’islam l’avaient épanouie. Opération de communication bisounours qui cochait alors toutes les cases de l’islamogauchisme friendly.

On y reviendra toujours : quel problème fondamental y a-t-il à parler de sa foi chrétienne ? Notre monde, qui ne s’inquiète plus spirituellement, est-il si pleinement heureux et souverainement dilaté pour imposer une telle tyrannie areligieuse ? Quel problème se pose-t-il avec le Christ ? Qu’est-ce donc que l’Evangile ? Jésus – qui ne fut ni pilleur de caravanes, ni marié à une jeune enfant – a proclamé un message exigeant, fait d’amour et d’ascèse, d’orientation à Dieu et de sollicitude pour son prochain, de verticalité spirituelle et de fraternité d’âme.

Or l’une des prérogatives de ses disciples, c’est d’être ce sel qui donne du goût, cette lumière qui éclaire et qui rassure en ayant la charité de dire, toujours avec délicatesse, mais avec droiture aussi, la vérité. Le Seigneur nous invite même à la clamer sur les toits (Mt X, 27). Le chrétien ne peut donc se permettre de garder la bouche fermée et de verrouiller son cœur.

Parce qu’un cœur vaillant et baptisé, c’est un cœur appelé à déborder de l’amour du Christ, il ne peut rester muet. La partition jouée par Christine Kelly lors de cette soirée n’a rien d’extraordinaire. La violence avec laquelle ses propos ont été fustigés montre combien les temps à venir risquent d’être compliqués en même temps que prodigieusement stimulants pour les croyants. Il appartient à ceux qui veulent poursuivre la civilisation de l’Evangile de ne pas voir peur. Et de l’ouvrir proprement.

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Известия (RUS)

Рябков оценил планы Запада лишить Россию нефтяных доходов

Планы Запада лишить Россию нефтяных доходов будут обрушены. Об этом в четверг, 7 июля, заявил журналистам заместитель министра иностранных дел РФ Сергей Рябков, комментируя возможность введения потолка цен на российскую нефть.

Сбавить обороты: Москва может наказать Запад в нефтяной игре Амбициозные планы «большой семерки» могут разбиться из-за разницы интересов

Он подчеркнул, что Москва найдет альтернативы и способы гарантированно обеспечивать доходы в бюджет. По его словам, Россия «занимается очень плотно» этим вопросом.

«Проблем мы не видим. Это очередной элемент психологической войны, очередной элемент гибридной войны в воспаленном воображении тех, кто ее развязал, — войны на уничтожение России. Но этим планам не суждено сбыться», — сказал замминистра.

Рябков добавил, что попытки управлять рынками и навязывать их участникам свои убеждения превращаются сегодня в стержень политики западных стран.

3 июля японский премьер-министр Фумио Кисида заявил, что механизм ограничения цен на нефть из России может снизить ее стоимость в два раза.

1 июля стало известно, что США вместе с представителями стран «Большой семерки» надеются договориться о скорейшем введении потолка цен на нефть. Одной из сложностей G7 в этом направлении является вопрос о том, поддержат ли азиатские державы, такие как Индия и Китай, данную инициативу.

30 июня вице-премьер РФ Александр Новак спрогнозировал, что политически мотивированная идея «коллективного Запада» установить ограничения на формирование цен на нефть из России приведет к дестабилизации на рынке и росту котировок.

3 июня Евросоюз заявил об окончательном утверждении шестого пакета антироссийских санкций. Ограничительные меры включают в себя в том числе отказ стран — участников союза от импорта нефти из России в течение шести месяцев и в течение восьми месяцев отказ от нефтепродуктов.

Метод ограничения стоимости энергоресурса был назван в качестве одного из вариантов усиления политики санкционного давления на РФ, которое приобрело большие масштабы с момента начала проведения Россией специальной военной операции по защите мирных жителей Донбасса.

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Известия (RUS)

Грузовики производства КНР заняли более 30% российского рынка

В июне китайские грузовики заняли более 30% российского рынка. Продажи новых грузовых автомобилей китайских марок в РФ составили 1781 единицу, сообщает «Автостат».

Литье мое: обойдутся ли российские грузовики без заграницы Что будет выпускать КамАЗ в условиях санкций

Эксперты агентства зафиксировали стремительный рост доли грузовиков из Китая на рынке РФ. С января по март текущего года доля «китайцев» составляла от 9% до 10,5%. В апреле объем грузовиков из КНР увеличился до 18,4%, в мае — до 25,4%, а в июне — 30,9%.

Таким образом, за последние три месяца доля большегрузного транспорта китайского производства упрочила свои позиции на российском рынке. Во многом такая ситуация сложилась из-за того, что европейские производители грузовых автомобилей в это же время приостановили поставки своей техники в Россию из-за санкций.

Для сравнения, доля шведских большегрузных марок упала в РФ с 13% (в начале года) до 1,4% (в июне). Немецкие грузовики просели с 6 до 1,2%. Доля грузовых брендов из Франции, Нидерландов и США в январе и так находилась в диапазоне 1–2%, сейчас она уменьшилась практически до нуля.

15 июня «Известия» сообщили, что на ПМЭФ был представлен электрический грузовик EVM PRO российского производства. Производитель подчеркнул, что стоимость владения электрогрузовиком составляет 7–8 рублей на 1 км пробега при перевозке тонны продукции. В случае с автомобилем с двигателем внутреннего сгорания этот показатель равен 14–16 рублям.

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L'Humanité

Pogacar écrase l’Enfer du Nord

Actu

Tour de France Dans une cinquième étape épique, entre Lille et Arenberg (153,7 km), victoire de l’Australien Simon Clarke (ISR). Onze secteurs pavés étaient à franchir. Le double tenant du titre a commencé à faire le ménage parmi les favoris.

Jean-Emmanuel Ducoin

Arenberg-Porte du Hainaut (Nord), envoyé spécial.

Et ceux qui venaient de souffrir nous saluèrent, à leur manière, corps meurtris, moitié mutins moitié victimes. À raison, ils redoutaient l’événement, son injustice potentielle, avant de le ranger dans les affres de leur propre désolation. De Lille à Arenberg (153,7 km), nous assistâmes donc à l’une de ces étapes d’anthologie qui, tôt ou tard, nourriront de futurs palimpsestes immémoriaux. Nous nous trouvâmes au cœur de l’après-midi, après 80 bornes avalées sous un ciel généreux à peine ourlé, rendant les difficultés moins ardues, quand le gros de la troupe débuta son orgie d’ornières et de pavés sur des boyaux de 30 ou 32 millimètres de section. Ci-devant, les onze maudits secteurs de l’Enfer du Nord (classés de 11 à 1), pour un mini-Paris-Roubaix à l’envers (nord-sud) concentré sur 70 kilomètres et plus complexe à aborder, par bien des aspects, que le vrai Monument de printemps. Selon la formule consacrée : un favori n’y pouvait gagner le Tour, mais tout y perdre. Sur leurs visages déjà vrillés par la douleur, nous devinâmes même cet effondrement du présent sous le poids du danger permanent. Oui, c’était ça. Le silence intérieur à la place de la furie alentour.

Depuis un moment, six courageux brossés par la poussière (Powless, Gougeard, Boasson Hagen, Van Der Hoorn, Clarke, Cort Nielsen) ouvraient la voie comme pour conjurer le mauvais sort, l’âme tôt bleuie par le manque d’air. Tout s’emballa en nervosité, à la faveur d’une partie de gros bras, frottages en règle des plus puissantes équipes pour projeter au mieux leurs cadors (Ineos, Jumbo, Quick-Step, FDJ, Bora, UAE, DSM, etc.). Avant même la furie des goulets d’étranglement, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo) tâta méchamment l’asphalte et s’octroya une belle chasse pour reprendre sa place, manquant de peu de percuter un véhicule. Nous pensâmes à Chris Froome, en 2014, contraint à l’abandon dans des circonstances dantesques… sans même apercevoir le début des tronçons pavés de mauvaises intentions.

À l’heure de la bière, ils étaient bien là, ces tertres empierrés – ils déployaient leurs ombres comme on jette des maléfices. Dès Villers-au-Tertre (secteur 11), puis dans Eswars, et plus encore dans Wasnes-au-Bac et Émerchicourt (secteurs 9 et 8), en une longue file processionnaire, bataille de sape et guerre de positionnement se disputèrent l’alternance. Nous vîmes Pogacar, Roglic, Sénéchal se tenir aux avant-postes. L’écrivain Paul Fournel a raison : « Les hommes, à vélo, ressemblent à ce qu’ils sont. » Des casse-cou, qui s’installèrent progressivement dans ces dodelinements anxieux qui signèrent la fragilité haute tension, quand leur force vint à claquer la porte. Tandis que les échappés résistaient, sur ces terres noires ensemencées au mâchefer, une impitoyable sélection s’opéra dans le peloton, éparpillé. Incidents et chutes s’accumulèrent. Victimes : Van der Poel, Van Aert, Lampaert, Sagan, O’Connor, Thomas, Pinot et même Roglic et Vingegaard (longtemps en quête d’une machine à sa taille). Tous irrémédiablement lâchés. Le premier grand ménage – il laissera des traces.

De ce tourbillon épique façon jeu de massacre, Tadej Pogacar en rajouta dans la démesure et s’octroya des relais de seigneur à Erre, Warlaing et Tilloy (secteurs 5, 4 et 3). Flanqué de Stuyven, le double tenant du titre creusa les écarts et martyrisa les esprits. Jusqu’à plier le Tour d’une synthèse brutale avant terme ? En tête, l’un des cinq rescapés du matin, l’Australien Simon Clarke (ISR) remporta une victoire de prestige. À l’arrière, un petit déluge et un goût de fer. Dans les porte-bagages, une quinzaine de secondes envolées pour certains (Van Aert, Vingegaard, Bardet, Thomas, Gaudu, etc.). Mais des minutes de passifs pour d’autres : plus de deux pour Roglic, trois pour O’Connor… Alors, sur la ligne d’arrivée, il ne fallut pas manquer l’apparition des morts-vivants, transis d’effort, apparaissant dans un interminable défilé, maculés d’un masque de poussière humidifié par l’usage corporel, leurs regards encore perdus, leurs jambes ravinées par la crasse, leurs muscles durcis par la souffrance, leurs espoirs largués sur les bas-côtés. Le chronicœur les observa. Ils marchaient, le vélo à la main, comme des automates, des tonnes de remords moribonds moussaient dans leurs gorges, bloquées par la sidération, préservant encore un peu leurs silhouettes étranges qui abritaient tant de folie quelques minutes auparavant. L’Enfer du Nord venait de parler. Car ici, à condition de bien tendre l’oreille, les sacrifices de l’existence restent des murmures. Ceux des fracassés en forçats, mineurs et coursiers, gueules noires et Géants de la route réunis des abîmes.

Et puisque l’endroit, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, vit aussi par le devoir d’histoire, nous dûmes lever les yeux, en salle de presse, située à l’intérieur du site de Wallers-Arenberg, tout au bout de l’alignement rectiligne de « l’ancienne cité » minière dont la fosse, entre 1903 et 1989, extrayait 32 millions de tonnes de charbon, non loin de la mythique tranchée éponyme où la forêt domaniale impose sa masse immobile. Au-dessus de nos têtes, des dizaines de bleus de travail étaient suspendus à des fils de fer, comme à l’époque des petits matins muets, silhouettes courbées et paumes tremblantes avant la « descente ». Le nez dans la chicorée fumante, nous ressentîmes une sorte de frisson.

Jean-Emmanuel Ducoin

5e étape 

Lille Métropole-Arenberg, La Porte du Hainaut (157 km) 

1. S. Clarke (AUS/ISR), en 3 h 13’35’’

2. T. Van Der Hoorn (PB/INT) mt

3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 2’’

Classement général 

1. W. Van Aert (BEL/JUM) 16 h 17’ 22’’

2. N. Powless( E-U/EFE) à 13’’

3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 14’’

Maillot à pois (grimpeur)

M. Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune) 

T. Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points)

W. Van Aert (BEL/JUM) 178 points

Aujourd’hui 

6e étape

Binche-Longwy (220 km) 

Tour de France 2022cyclismeTour de France
France24 - World

Synagogue sues Florida over abortion limits, a possible template for future challenges

Issued on: 28/06/2022 - 15:45

Joanna YORK

A lawsuit brought by a Florida synagogue claims reducing access to abortion is not compatible with Jewish law, making it a violation of the constitutional right to freedom of religious expression. In the wake of the Supreme Court decision to overturn Roe v. Wade, does the lawsuit offer a template for other legal challenges? 

A lawsuit filed on June 10 by a synagogue in Florida has challenged plans to limit abortions in the state on the grounds that it would violate religious rights and therefore be unconstitutional. The Jewish faith holds the right to an abortion to be inviolable.

The Florida bill is set to lower the maximum threshold for abortions from 24 weeks down to 15 weeks from July 1, with exceptions in instances where the medical procedure could save the life or prevent serious injury to the mother. It offers no exceptions for victims of incest, rape or human trafficking.     

But these restrictions would infringe upon Jewish women’s right to abortion as guaranteed by their faith and are thus incompatible with the Florida constitution’s right to privacy and religious freedom, says the lawsuit, which was brought by Rabbi Barry Silver on behalf of the roughly 150 members of Congregation L’Dor Va-Dor in Palm Beach County. 

“If a foetus poses a threat to the health or emotional well-being of its mother, at any stage of gestation up until birth, Jewish law not only entitles but requires the mother to abort the pregnancy and protect herself,” the suit argues. 

‘The only alternative’ 

The suit was filed in advance of a long-expected ruling by US Supreme Court, which on Friday struck down the 1973 law that legalised abortion nationwide.

As the court overturned the Roe v. Wade ruling, it increased individual states’ powers to enforce their own abortion laws, with 26 conservative states now expected to introduce restrictions or outright bans on the procedure. 

In Florida, for example, Governor Ron DeSantis quickly promised more restrictions to expand “pro-life protections” in the wake of the ruling, in addition to those already set to come into effect in July 1. 

While some have celebrated the Supreme Court’s decision, others have bitterly opposed it. The US National Women’s Law Centre described it as an “extremist attack” on women’s rights, and US President Joe Biden has pledged his administration will do all it can to protect remaining abortion rights. 

However, reversing the court’s decision would be practically impossible. According to Emma Long, associate professor of American history and politics at the University of East Anglia in the UK, there are only two ways to rescind a Supreme Court decision.

The first is to convince the court to overturn its own decision, something it has rarely done, which makes the decision to overturn Roe v. Wade extremely unusual. The second is an amendment to the US Constitution itself, which has only happened 17 times since 1791. And as Long says, “particularly on an issue this divisive, it’s just not going to happen”. 

A single lawsuit brought in Florida against the state’s constitution (rather than the US Constitution) might thus seem like feeble resistance. But it draws on deep-rooted legal precedents: freedom of religious expression is a First Amendment right. Meanwhile, there is no mention of abortion in the Constitution, meaning constitutional laws around the practice are always interpretative.  

Citing such an inalienable right as religion establishes the suit on “stronger legal ground” than trying to push for the creation of new laws to re-legalise abortion, Long said. 

“Bringing a constitutional case is literally the only option, but it’s also a very clever legal move.” 

A question of religion 

Broadly speaking, Jewish law stipulates that life begins at birth and that until that point the mother’s life is prioritised. “So, in order to protect the health of the pregnant person, abortion is permissible and sometimes mandated,” said Samira Mehta, associate professor of women and gender as well as Jewish studies at the University of Colorado at Boulder.  

The definition of what counts as a health threat varies between Jewish communities, with the congregation of L’Dor Va-Dor in Florida at the liberal end of the spectrum. But, Mehta said, there is agreement on the principle that abortion is a right. “And that it is a religious matter, not a decision for the state.”

Traditionally, US courts have been sympathetic to legal arguments made on similar constitutional grounds. Historically, minority religious groups have benefited from rulings that protected traditions not accounted for in general law. For example, a 1996 ruling allowed the use of the banned substance peyote exclusively in Native American religious ceremonies.    

More recently, the balance of power has changed. “In the last 15 years or so, the Supreme Court has used religious freedom language to protect the rights of majority religious groups, particularly white evangelical Christians,” Long said.  

This has led to cases that question the concept of who is a majority and who is a minority, such as those against legalising gay marriage on the grounds it discriminates against groups who do not support marriage rights for all. While those cases were dismissed, others – namely around religion in schools – have been passed.  

In the national discussion around rolling back abortion rights, the National Council of Jewish Women said on its website that the conversation was so dominated by the Christian right that it had “ignored Jewish voices”. In Florida, the L’Dor Va-Dor lawsuit says that new laws amount to “imposing the laws of other religions upon Jews”. 

“What we are seeing is a very powerful minority of conservative, Protestant and Catholic Americans dictating something that conflicts with other people's deeply held religious beliefs,” Mehta says. “But religious freedom is something that is enshrined in American law for all Americans. So, what happens when people's rights bump up against each other?”   

Not much else to lose

The L’Dor Va-Dor lawsuit challenges the state’s constitution, meaning a win would only have legal implications within Florida. But success could pave the way for similar lawsuits in other states. It could also set the stage for other suits claiming First Amendment violations that could have national implications.  

“There is potential in an argument that says the theological teachings prioritise the person who is pregnant,” Long said. “To be legally successful it would have to be framed very carefully, which is what conservatives have been doing very successfully to achieve their policy aims for several decades now.”

In fact, part of the uniqueness of the Florida suit is that it is a rare example of liberals using tactics normally deployed by conservatives to try to sway the courts towards their own values. “This is certainly a different angle and it’s really clever, given the way the court has been thinking about issues of religious liberty in the last decade and a half,” Long said.

Nonetheless, even though the Florida suit contains “an argument that should be taken seriously”, Mehta said it is anyone’s guess what the outcome might be. Most probable is that there will be no quick or easy victories for those fighting to regain abortion rights. Instead, they are likely to face legal obstacles, state-by-state battles and bitter divisions on either side. 

“It's a deeply polarised environment,” Mehta said, adding that Jewish activists are also facing rising rates of antisemitism. 

And the price of failure in Florida may be high. A loss would give other courts grounds to rule against similar cases, and could feel like another nail in the coffin for reproductive rights in the United States. 

“It's high stakes in some ways,” said Long. “But you could argue that, given that Roe v. Wade has now gone, there’s not much else to lose by trying.” 

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Louisiana judge temporarily blocks implementation of abortion ban

Pride turns to outrage over abortion ruling as marchers take to US streets

Protesters at US Supreme Court denounce abortion ruling overturning Roe v. Wade

Valeurs Actuelles

“Ça fait 20 ans que vous perdez”, “Toujours battue sur votre nom” : Anne Hidalgo et Rachida Dati s’écharpent lors du conseil municipal de Paris

Alors que se tenait le conseil de Paris autour du budget de la Ville, mardi 5 juillet, une vive passe d’armes a eu lieu entre Anne Hidalgo et Rachida Dati. Dans un extrait vidéo relayé par BFM TV, la maire socialiste a commencé par s’exprimer avec ironie : « Sans plus attendre et avec tout le suspense qui se doit, la parole à Madame Rachida Dati, qui je le rappelle n’a toujours pas gagné une élection ». Après quelques huées dans la salle, la maire LR du VIIe arrondissement de la capitale a répondu : « Quand vous gagnerez une élection sur votre nom, vous nous alertez parce que nous les 1,7 % on n’y est pas abonnés (…) Toujours battue sur votre nom », a-t-elle lancé en référence au score d’Anne Hidalgo à la dernière élection présidentielle.

« Vous êtes partout sauf à Paris »

Mais le conflit public entre les deux femmes ne s’est pas arrêté là puisque la maire de Paris a rétorqué à son adversaire : « Ça fait 20 ans que vous perdez toutes les élections, c’est vraiment dommage pour vous », a-t-elle scandé alors que Rachida Dati essayait elle aussi de s’exprimer. L’ex-garde des Sceaux a ensuite poursuivi ses invectives : « Nous on est là, (…) Vous, vous êtes partout sauf à Paris », a-t-elle dit avant de conclure : « Vous allez redescendre sur terre, car les réalités vont vous rattraper. » En effet, l’élu des Républicains n’a pas tari de remontrances concernant les déboires financiers de la municipalité, endettée de dix milliards d’euros.

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France24 - World

Cops, cleaners, Kevins: Fresh faces take a seat in France's National Assembly

Issued on: 27/06/2022 - 22:27

Tracy MCNICOLL Follow

France's new slate of lower-house lawmakers sit in the National Assembly for the first time on Tuesday to open the 16th Legislature. An astonishing surge of far-right and leftist winners in elections this month not only deprived centre-right Emmanuel Macron of an absolute legislative majority, it also provided some of the new chamber's most unusual profiles. Some stand as symbolic outliers while others illustrate genuine trends. FRANCE 24 takes a look at some of the most noteworthy novices.

The new guard: Tematai Le Gayic and Louis Boyard, 21

Two of the new lawmakers taking their seats this week weren't old enough to vote during France's previous legislative elections in 2017. Tematai Le Gayic, elected in French Polynesia, and Louis Boyard, elected in suburban Paris, were both born in 2000. Taking office aged 21, they will be the youngest deputies to serve in the National Assembly, beating the previous record held by far-right scion Marion Maréchal, Marine Le Pen's niece, who was 22 when she was elected for the National Front in 2012.

Both young men are part of the leftist wave in the new chamber. Le Gayic, who ran as a Polynesian independence candidate, and Boyard for the far-left La France Insoumise ("France Unbowed" or LFI) are backed by the pan-leftist NUPES coalition.

Among the 118 of 577 deputies under 40, the pair are the figureheads of a National Assembly ever so slightly younger to begin this legislature (average age 48.5 compared to 48.8 in 2017), confirming a youthful trend after 2012's batch averaged a relatively grizzled 54.6 years of age.

Boyard's LFI leads the charge, with the far-left party boasting the youngest slate of lawmakers at 41.2 years old, according to a FRANCE 24 tally, just under the French population's average age of 42.2. The far-right National Rally is the party with the third-youngest lawmakers (after the Greens), averaging 45.6 years of age.

Researcher Bruno Cautrès, who co-authored a review on the subject for Le Monde, attributes National Rally legislators' relative youthfulness to the party's thinness on the ground as the party leapt to 89 deputies elected this month compared to just eight in 2017. "This party does not have a reservoir of local elected executives," wrote Cautrès, a specialist at Sciences Po's CEVIPOF research centre. "More often than not, the RN's leaders designated local party activists as candidates without truly believing in their chances at winning election."

Young candidates aren't necessarily chosen for youth's sake but for what they bring to the table. "I think LFI and the RN try more to find candidates who can break institutional codes when they speak. And for that, who's better placed than young people?" said Armel Le Coz, who co-founded a group called Démocratie Ouverte ("Open Democracy") to promote institutional renewal. "Take Louis Boyard. Originally, he was an influencer speaking to his community. He breaks the codes to show another kind of politics is possible."

Anecdotally, this legislature also sees its first influx of Kevins. The Irish first name counts as a significant age marker in France, where it enjoyed short-lived but wild popularity in the early 1990s (credit Kevin Costner dancing with wolves). Kévin Pfeffer, 32, and Kévin Mauvieux, both elected under the far-right National Rally banner, are the chamber's first-ever Kevins. Meanwhile, the lower house bids goodbye to its Bernards, a moniker associated in France with the senior set; no Bernard of the eight elected in 2017 will sit in the legislature this time.

The doyen: José Gonzalez, 79

José Gonzalez, doyen de l’Assemblée nationale, présidera mardi la première séance de la XVIe législature. C’est une immense fierté pour notre mouvement ! pic.twitter.com/j2agPB48YR

June 23, 2022

The far-right National Rally, meanwhile, can also boast of having the oldest of the 577 lawmakers elected to the chamber in June's elections. José Gonzalez, 79, handily beat a 32-year-old NUPES candidate to win his Bouches-du-Rhône district on June 19.

>> What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable

Being the doyen of the new lower house confers one significant privilege: it falls to Gonzalez to preside over the opening session of the new legislature from 3pm on Tuesday. Gonzalez is far from the oldest doyen the National Assembly has ever seen – aeronautics magnate Marcel Dassault was 94 when he was elected deputy for a ninth time in 1986 (and died two weeks into the legislature). But Gonzalez is the first-ever to qualify as doyen after winning a seat for the first time. Previously an elected official in suburban Marseille, Gonzalez will indeed enjoy the best seat in the house, gavel in hand, for his first-ever session in the National Assembly.

The invisible made visible: Rachel Keke, 48

Ivory Coast-born former chambermaid Rachel Keke made headlines far and wide when she beat Macron's former sports minister to win her suburban Paris seat. A far-left LFI candidate, she was running under the NUPES coalition banner.

Keke was among some 20 chambermaids who defied their employers at a northeastern Paris hotel in 2019, waging a gruelling but ultimately successful 22-month-long battle for better pay and working conditions. The mother of five had come to France at the age of 26 in 2000 and became a symbol, 22 years later, as the quintessential working-class candidate in these elections.

"I am the voice of the voiceless," Keke said after the votes were counted on June 19. "I am a maid, I am a cleaner, security guard, care assistant, home help, I am all these invisible jobs," she added.

Keke is in fact one of at least three former cleaners to take her seat in the chamber this week, along with new RN lawmakers Lisette Pollet, 54, and Katiana Levavasseur, 51. Other working-class legislators, like 29-year-old delivery driver Jorys Bovet (RN) and 31-year-old call centre worker Andy Kerbrat (LFI) also stand out in the headlines. But their election may say more about their parties than it does about the overall makeup of the National Assembly. Labourers and employees remain heavily underrepresented in the lower-house chamber (0.9 and 4.5 percent, respectively, compared to 12.1 percent and 16.1 percent in the general French population). But in this legislature, left-wingers and far-right lawmakers manage to get closer to the French norm (with 2 and 7 percent, respectively, for the NUPES; 7 and 11 percent for the RN).

"We see clearly that the deputies from the presidential majority, from (the conservative) Les Républicains and the Socialist Party generally hail from higher social strata. But that's less the case for National Rally and La France Insoumise deputies," said CNRS sociologist Sébastien Michon. "The RN and LFI electorate is more working class or more entrenched in the intermediate categories. There's a logic in wanting to stand candidates that resemble one's electorate," added Michon, who specialises in the sociology of political personnel.

Naturalised as a French citizen in 2015, Keke also stands out on that score. According to FRANCE 24's own tally, setting aside the 27 deputies elected in French overseas territories, 32 of the 550 remaining deputies (5.8 percent) in the new legislature have at least one parent born abroad or in those overseas territories, not counting so-called pied-noir families that left Algeria when it gained independence from France. LFI leads the pack with 14.6 percent of its new slate of deputies on that standard, while no lawmakers from the National Rally or Les Républicains fit the bill.

>> Read more: National Assembly gradually reflects 'diversity of the French street'

The 32-of-550 count represents a slight drop from 2017, when lawmakers from diverse backgrounds tripled their numbers in the space of a single legislative term.

"That stagnation hides progress," said Patrick Lozès, president and founder of the Representative Council of France's Black Associations, who sees the numbers stabilising after what he calls a "windfall effect" in 2017, which put diversity candidates for Macron's fledgling La République en Marche into the chamber who hadn't necessarily been expected to win seats. Lozès notes that since he ran for a National Assembly seat himself in 2002 as one of only a handful of diversity candidates, "Things have totally evolved."

Law enforcer turned lawmaker: Antoine Villedieu, 33

Another candidate who will stand out on the benches of the National Assembly for his jobs – not to mention his stature – Antoine Villedieu won election for the National Rally in the Haute-Saône, eastern France. A two-time Mixed Martial Arts world champion, Villedieu is one of no fewer than four police officers elected under the far-right banner alone, according to one count, alongside Romain Baubry, 33, Michaël Taverne, 43, and Stéphane Rambaud, 62, a father of seven who retired after 37 years as a cop. They, too, ostensibly bring the law-and-order National Rally's representatives in parliament into line with their electorate, as research has shown French law enforcement professionals tend to vote far-right disproportionately compared to the rest of the population.

Opening eyes: José Beaurain, 50

New National Rally lawmaker José Beaurain stands out not so much for his working-class chops or his combat prowess – although as a piano tuner and former bodybuilding champion, he could hold his weight on both counts. Instead, Beaurain will make history when legislature opens on Tuesday as the first blind lawmaker elected to the National Assembly. Born with congenital glaucoma, Beaurain was visually impaired all his life, but lost his sight completely in 2008. He credits bodybuilding with helping him out of a rough patch after his sight left him for good. Beaurain had served as a city councillor in Chauny, a city of 12,000, northern France, before running for a legislator's seat in 2022. On June 19, he handily defeated the centre-right incumbent in his Aisne district and said he wants to "open people's eyes" about disabilities, pun evidently intended.

"I didn't use my blindness for this campaign, but it is a part of me," Beaurain told regional newspaper L'Union. "But if this handicap can serve me to put forward projects in the National Assembly, I think on that point I can say simply that I know what I'm talking about," he added.

Fellow newcomer Sébastien Peytavie, 40, elected as an ecology candidate in the Dordogne under the pan-leftist NUPES banner, can say the same. Peytavie, who lost the use of his legs as a toddler after a heart operation gone wrong, will reportedly be the first deputy to serve in a wheelchair. Suffice it to say that the 18th-century Palais Bourbon, where the terraced semi-circular chamber is located in central Paris, is not yet disability friendly. Peytavie says he will be seated on the lowest level of the chamber, next to the government's ministers, with an electronic voting box, a tablet and a microphone installed for his use.

A family affair: Pierre Cazeneuve, 27

When Pierre Cazeneuve takes his seat among the chamber's 577 deputies on Tuesday – ranked in alphabetical order as lawmakers always are for a legislature's opening session – he will be seated next to his father Jean-René Cazeneuve, 64. No relation to recent French prime minister Bernard Cazeneuve, the father-and-son duo aren't apt to clash over policy on the house floor: they both won office under the banner of Macron's La République en Marche, with Jean-René winning re-election in the Gers, southwestern France, after a career as top executive with tech firms like Apple and Bouygues, and former Macron staffer Pierre winning for the first time in suburban Paris. Indeed, Pierre's sister Marguerite also served in the Elysée Palace as advisor to Macron; his sister's partner, Aurélien Rousseau, is Prime Minister Élisabeth Borne's chief of staff.

"I'm actually pretty proud. But it feeds a sort of suspicion. Paradoxically it's a bit of a handicap today," Jean-René told Agence France-Presse, saying his adversaries were distributing "shameless" leaflets knocking what one leftist opponent disparaged as "the family firm".

Son Pierre, meanwhile, says each of the Cazeneuves won his seat under separate circumstances in distant districts. "They are two politically distinct situations, very compartmentalised, and that's just fine," he told AFP.

The Cazeneuves aren't the first family duo to serve at the National Assembly, although it is rare. Conservative Alain Marleix and his son Olivier, Les Républicains' new house leader, served together in 2012.

Romantic partners have famously won office together, like Socialists François Hollande and Ségolène Royal in 1988. This legislature will also see LFI heavyweights with family ties sitting in the lower house; newly elected Raquel Garrido and the re-elected Alexis Corbière have three daughters together.

But the record may go to the Debré family, with Bernard and Jean-Louis joining their father, former prime minister Michel Debré, in 1986 to form a trio of conservative deputies in the National Assembly.

French legislative elections © FRANCE 24

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National Assembly gradually reflects ‘diversity of the French street’

FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

After losing the majority, can Macron strike a deal with opposition parties?

FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable

New York Times - World

Russia’s War Forces Ukrainians From Their Homes in Historic Numbers

More than 6.27 million people are estimated to be displaced inside Ukraine, posing a challenge that will loom long after the war. Most are from the east, as Moscow’s forces train their artillery on Donetsk Province.

Follow live news updates on the Russia-Ukraine war.

Here’s what you need to know:

The plight of the displaced looms as one of Ukraine’s greatest challenges.

Food insecurity and hunger afflicted 2.3 billion people in 2021, and the war will add more, the U.N. says.

A top Russian official threatens the U.S. with the ‘wrath of God’ over war crime investigations.

Russian war bloggers see ‘a complete defeat’ for Ukraine in Luhansk, but some are skeptical.

President Biden calls Cherelle Griner to speak about her wife’s detention in Russia.

As Russia cuts gas shipments, Europe moves to bail out energy providers.

With the war constraining energy supplies, Europe embraces some gas and nuclear projects as ‘green.’

The U.S. intelligence chief laid out three scenarios in Ukraine. Here’s a look at each.

The plight of the displaced looms as one of Ukraine’s greatest challenges.

An estimated third of Ukraine’s population has been forced from their homes since Russia invaded in February, including more than 6.27 million people who are displaced inside the country, according to International Organization for Migration data, illustrating the scale of a humanitarian crisis that has gone largely unseen as the war grinds on.

The number of internally displaced people dwarfs the 4.8 million Ukrainians who have fled into Europe as refugees, according to the United Nations refugee agency, which has described levels of displacement unseen since World War II.

While large swaths of the country were subject to the brutality of the Russian invasion in its early weeks, most of Ukraine’s displaced are now coming from the east, as that region becomes the center of the conflict.

Boarding trains and buses, civilians have poured out of cities and towns across eastern Ukraine, fleeing for the relative safety of the west and the northern capital, Kyiv. Some have left in humanitarian convoys, navigating treacherous roadways amid the threat of gunfire or shelling. Others have left on foot, literally running for their lives.

And as Russian forces now train their artillery on Donetsk Province in the east, aiming to capture all of the industrial Donbas region, more people are being forced from their homes daily. Shellfire by Russian forces killed five civilians in Donetsk in the last 24 hours, the head of the regional military government, Pavlo Kyrylenko, said on Wednesday on the Telegram social messaging app.

For days, Mr. Kyrylenko has advised residents to leave the province, a sign that Ukrainian authorities believe the fighting will escalate. Officials hope to avoid having to attempt large-scale evacuations as in the neighboring province of Luhansk, which fell to the Russians in recent days.

Just three million people have officially been registered as internally displaced, although the true number is believed to be more than double that. A shortfall in international humanitarian support has further strained local resources.

“The state was not ready for such a scale of displaced persons in many areas,” Vitaly Muzychenko, the deputy minister of social policy for Ukraine, told a news conference this week, where he announced new plans to register displaced people for state benefits.

This mass displacement has reshaped communities across the country, even those that have been spared the physical devastation of the war. Shelters have sprung up in public buildings, university dorms have been converted and some modular homes have been set up to house the displaced.

The majority of internally displaced people, much like refugees, are women and children, and many face shortages of food, water and basic necessities, according to U.N. experts.

Oksana Zelinska, 40, who was the principal of a preschool in the southern city of Kherson, which is now occupied by Russian forces, fled in April with her two children, a co-worker and that woman’s children to the western city of Uzhhorod near the Slovakian border. Her husband has remained behind in Kherson, and she would like to return, but she said she stays in the west for her children.

“When we came here, I needed to do something, it was difficult and I didn’t want to sit around getting depressed,” she said. “I wanted to be useful.”

She began volunteering at the community kitchen that she had used when she first arrived, peeling potatoes and preparing food for the dozens who troop in daily for a hot meal.

Helping the displaced return to their homes — or find new ones — looms as one of Ukraine’s greatest challenges, whatever the outcome of the war. Some of their hometowns may not return to Ukrainian control. Others that are retaken could be almost entirely destroyed, with homes, water lines and other vital infrastructure pulverized by the Russian Army’s scorched-earth tactics.

Megan SpeciaNick Cumming-Bruce and Matthew Mpoke Bigg

For many who have fled Ukraine’s war-battered east, there is no turning back.

When she fled her city in eastern Ukraine, Hanna Obuzhevanna, 71, gave her keys to her neighbor so she could water the cyclamen plants on her balcony. They were in full bloom, and she thought she would be back in few weeks.

Three months later, she is still sleeping with her two sons in a room at an old church building near the city of Dnipro in central Ukraine, about 200 miles from home. A missile has wrecked her bedroom, her apartment was sacked, her city, Kreminna, is in Russian hands.

“I am sitting in someone else’s damp room. I am wearing someone else’s sweater, the crockery is not mine, I am sleeping on a bed that is not mine. Outside the window all is also foreign. I miss my home so much,” she said in a tearful voice message.

“But there is no way I will go back there if there are Russian occupiers.”

Ms. Obuzhevanna is among the three million people who have fled the Donbas region, about half of the prewar population, according to Ukrainian officials and international aid groups. In total, more than 10 million Ukrainians have been displaced.

When they left, many packed up only their documents and a handful of belongings, thinking they would be back soon. Now, five months into the war, many have started to fear they will never go back.

“I will never see anything from my house again,” said Vladislav Obuzhevannyi, Ms. Obuzhevanna’s son, the head of the budgeting department at a pharmaceutical company who lived in the city of Rubizhne, in eastern Ukraine, now in Russian hands. His office was destroyed by Russian artillery and he is haunted by memories of his breakfasts in his bright, warm apartment.

“I want to forget better so that the memories don’t hurt me,” he said.

Julia Kurilenko left Sloviansk, in eastern Ukraine, in 2014 during the pro-Russian insurgency and returned weeks later. She fled again when Russia invaded in February, assuming that she would stay in western Ukraine for a while, but would again be back soon.

Months later, as Russia has intensified its grip on the east, she has realized that will not be the case. I promised my children that we would come back in one month,” she said, “Now, we realize that my promise was wrong.”

She applied for a sponsorship to bring all her family to Britain, which she reached just as Russia began to turn its focus to her region.

“We try to find a job,” she said, “and maybe stay for a long time.”

Elena Lisura, a Ukrainian refugee in Warsaw wants to return to Ukraine but cannot face the prospect of going home to the ruined southern city of Mariupol, now controlled by Russia and riddled with mass graves.

“I don’t want to breathe in the same air with the people who did that to my country,” she said.

Emma Bubola

Better Understand the Russia-Ukraine War

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Food insecurity and hunger afflicted 2.3 billion people in 2021, and the war will add more, the U.N. says.

Global hunger and the chronic inability to access food skyrocketed in 2021, with 2.3 billion people facing moderate or severe food insecurity around the world, the United Nations said in a report released Wednesday.

“The world is moving backward in its efforts to end hunger, food insecurity and malnutrition in all its forms,” the report said, in part as a result of the war in Ukraine, which is disrupting supply chains and contributing to the rising prices in energy, grain and fertilizers.

Ronald Tran Ba Huy, World Food Program’s deputy director for research assessment, said in a news briefing on Wednesday that prior to the pandemic, 135 million people faced acute food insecurity; before Russia’s invasion of Ukraine, that figure reached 276 million people. The estimated figure for 2022, he said, was 335 million people across 82 countries.

David Beasley, the World Food Program executive director, said at an event for the report’s release that the food crisis caused by the war in Ukraine would push countries into famine, resulting in “global destabilization, starvation and mass migration on an unprecedented scale.”

Russia and Ukraine produce about a third of the world’s supply of wheat and barley, and more than 50 percent of the global supply of sunflower oil. Russia is also a top exporter of fertilizers, oil and gas. The United Nations estimates that about 25 million metric tons of Ukrainian grain are currently trapped in silos because of Russian blockades of seaports in the Black Sea and attacks on railways in Ukraine.

The organization has been trying to broker a “double package” deal that would allow Ukrainian grain to be shipped out to market in exchange for facilitating Russia’s sales of fertilizer.

World leaders have discussed moving the grain by rail from Ukraine to neighboring countries, like Romania and Belarus, and then on to ships in their Black Sea ports, a time-consuming and logistically complicated process. In particular, securing the cooperation of Belarus, a strong ally of Russia, would be difficult.

So far no agreement has materialized.

But the chief economist of the United Nation’s Food and Agriculture Organization, Maximo Torero, told reporters on Wednesday that even if all of Ukraine’s grain was freed immediately, getting it to global markets would not resolve the crisis. Instead, he said, introducing the grains into the market could lead to sudden prices drops that would negatively affect farmers, who have to buy expensive fertilizers.

Mr. Torero said a better plan would be to carefully plan and create an emergency reserve.

The U.N. report, which was prepared by five U.N. agencies, recommended that governments overhaul agricultural policies and reallocate the $630 million that is collectively spent every year on food and agriculture to reduce the cost of nutritious food and make healthy diets more affordable and available.

Farnaz Fassihi

A top Russian official threatens the U.S. with the ‘wrath of God’ over war crime investigations.

One of Russia’s leading political figures on Wednesday rattled his country’s nuclear capabilities and threatened the United States with the “wrath of God” for pursuing war crimes investigations against Russia.

In a message posted to Telegram, the official, Dmitri Medvedev, said: “The idea of punishing a country that has one of the largest nuclear potentials is absurd. And potentially poses a threat to the existence of humanity.”

He also called the United States hypocritical for accusing Russia of war crimes, denouncing “all American history” as “a bloody war of annihilation.” He listed the subjugation of Native Americans and the dropping of nuclear bombs on Japan as examples.

“Who has answered for this crime?” Mr. Medvedev asked about the war in Vietnam. “What tribunal condemned the sea of blood spilled by the U.S. there and elsewhere?”

Russia has previously rejected evidence of atrocities committed by its troops in Ukraine, notably in the Kyiv suburb of Bucha. President Vladimir V. Putin, to whom Mr. Medvedev is closely allied, has blamed Russia’s invasion on provocations by the United States, NATO and “Nazis” in Ukraine.

Mr. Medvedev did not refer to any specific recent event as prompting his message. The prospect of trying Russian officials as war criminals has been raised by a number of countries and international organizations.

In March, President Biden and his secretary of state, Antony J. Blinken, both accused Mr. Putin of committing war crimes. Last month, during a visit to Ukraine, Attorney General Merrick B. Garland announced the formation of a “war crimes accountability team” focused on Ukraine.

“There is no hiding place for war criminals,” Mr. Garland said.

In May, the prosector of the International Criminal Court, Karim A.A. Khan, deployed what he described as the largest team of investigators and forensic experts in the history of his office. The European Union pledged millions of dollars to support the effort last month, but Russia, like the United States, is not a member of the court.

Russian officials and the leaders of liberal democracies, particularly the United States, have used increasingly vehement language to describe opposing worldviews during the war in Ukraine.

Mr. Medvedev embodies that condemnatory style. During his tenure as president of Russia from 2008 to 2012 — when Mr. Putin, blocked from the role by term limits, served as prime minister — Mr. Medvedev met with human rights groups and oppositional journalists, establishing a reputation for holding liberal sympathies, even if hesitantly or only rhetorically.

Now, as vice chairman of Russia’s Security Council, he promotes fiery nationalism on his Telegram channel. The dehumanizing rhetoric of his latest message included a reference to Americans as “rotten dogs of war.”

Alex Traub

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Russian war bloggers see ‘a complete defeat’ for Ukraine in Luhansk, but some are skeptical.

Pro-Russia war bloggers and commentators are celebrating the capture of Ukraine’s Luhansk region, with some seeing a sign that Russia’s momentum might accelerate. Others, however, are more skeptical, arguing that troops might be exhausted after weeks of intense fighting.

“The Ukrainian army has suffered a complete defeat,” commentator Yury Podolyaka declared on his Telegram channel, which has 2.2 million subscribers. In his daily video overview of the war, which he has claimed since the outset that Russia would win, he called for Russian forces to remain on the offensive after capturing the city of Lysychansk on Saturday.

“Today it is important to keep up the pace before the enemy has come to its senses, while it is still disheveled and hasn’t regrouped,” said Mr. Podolyaka, a native of Ukraine’s Sumy region. “We need to finish it up.”

Bloggers like Mr. Podolyaka have emerged as an influential group in Russia since the early days of the invasion in February, especially with independent reporting on the conflict in effect outlawed. Often using Telegram, a social messaging app, they have accumulated large numbers of subscribers with nationalistic but often critical commentary on the Russian war effort, especially in the early weeks, when its advances in Ukraine were stalled or repelled.

Igor Girkin, a retired Russian commander and one of the instigators of the separatist rebellion in eastern Ukraine in 2014, has criticized the Russian strategy in Luhansk in his posts.

The Russian troops, Mr. Girkin said, allowed most of the Ukrainian troops defending Lysychansk to escape. In other areas, the long battle for the Luhansk region gave the Ukrainians precious time to regroup and rearm in other areas, Mr. Girkin said. He also argued that Russia needs a larger army and must place its economy on a war footing in order to achieve its objectives in Ukraine.

“If we drag out general mobilization in Russia for longer, we can face a crisis in various areas of the Ukrainian front line,” he said, adding that Russian troops would not be able to fulfill the Kremlin’s objectives at their current levels.

Many pro-war bloggers agreed, however, that the Russian offensive in Ukraine must maintain ambitious goals. For Mr. Girkin, the only successful outcome would be if Russia captures most of Ukraine’s southeast and the government in Kyiv capitulates.

On Monday, President Vladimir V. Putin ordered that the troops involved in the Lysychansk offensive be given some rest to “increase their combat readiness,” while others should continue fighting. However, many bloggers said that the pause should not take too long, and that Russian forces should quickly train their sights on capturing the entire Donetsk, the province southwest of Luhansk.

“The main task today is to finish the enemy and advance toward Kramatorsk and Sloviansk,” Mr. Podolyaka said, referring to two key cities in Donetsk.

Ivan Nechepurenko

President Biden calls Cherelle Griner to speak about her wife’s detention in Russia.

On Wednesday, President Biden and Vice President Kamala Harris spoke with Cherelle Griner, the wife of the W.N.B.A. star Brittney Griner, according to a statement released by the White House. Brittney Griner has been detained in Russia on drug charges since February.

During the call, Mr. Biden read a draft of a letter he planned to send to Brittney Griner.

“The president offered his support to Cherelle and Brittney’s family, and he committed to ensuring they are provided with all possible assistance while his administration pursues every avenue to bring Brittney home,” the statement read.

Brittney Griner has been detained in Russia since Feb. 17, accused by the Russian authorities of having a vape cartridge with hashish oil in her luggage at an airport near Moscow. Her trial began on Friday. On Monday, she sent a handwritten letter to Mr. Biden asking him not to “forget about” her and other American detainees.

The White House statement said Mr. Biden had instructed his national security team to keep in “regular contact” with Cherelle Griner and Brittney Griner’s family. Cherelle Griner has publicly expressed frustration with Mr. Biden and his administration’s efforts to secure her wife’s release.

In a statement to The New York Times on Wednesday, Cherelle Griner said she was grateful to Mr. Biden and Ms. Harris “for the time they spent with me and for the commitment they expressed to getting B.G. home.”

On Wednesday, Russia’s Foreign Ministry said that Brittney Griner could appeal her sentence or ask for clemency once the court delivers its verdict.

“The court must first deliver its verdict, but no one is stopping Brittney Griner from making use of the appeal procedure and also from requesting clemency,” Aleksei Zaitsev, a ministry spokesman, told reporters at a news briefing in Moscow.

Mr. Zaitsev said that Ms. Griner’s “serious offense has been supported by indisputable evidence” and that “attempts to present her case as though the American woman was illegally detained do not stand up to criticism.”

If she is convicted, Brittney Griner faces up to 10 years in a Russian penal colony.

The U.S. government has classified her as “wrongfully detained” and is working to secure her release regardless of the outcome of the trial.

Tania Ganguli and Ivan Nechepurenko

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As Russia cuts gas shipments, Europe moves to bail out energy providers.

BERLIN — Leaders in Europe, facing their worst energy crisis in decades, are taking extraordinary steps to secure supplies for winter amid fears of fuel shortages and near-record electricity and natural gas prices.

In Berlin, lawmakers prepared to approve legislation that would pave the way for Germany to bail out the country’s largest importer of Russian gas. In Paris, the prime minister announced her government’s intention to take full control of France’s state-backed electric utility provider.

There are mounting fears that skyrocketing energy costs, driven by steadily diminishing Russian gas shipments, will force energy companies into collapse — a spiral that Germany’s energy minister has likened to the way the fall of Lehman Brothers triggered the global financial crisis in 2008.

The disruption is being felt across the continent as countries including Austria, France and the Czech Republic try to find enough gas to fill their storage tanks before the temperatures drop — and, many fear, before Russia stops shipping gas altogether, possibly as soon as late July.

But it is felt most acutely in Germany, Europe’s largest economy, which for years has relied on Russia for most of its gas.

A measure that will be put to a vote in the German Parliament on Thursday is intended to allow the government to throw a lifeline to companies struggling with the record-high price of gas and cuts in supplies from Russia.

Élisabeth Borne, the French prime minister, told lawmakers on Wednesday for her first major speech before Parliament that the shift was needed to ensure France’s energy independence while also meeting a major goal of combating climate change.

Though France gets about 70 percent of its electricity from nuclear power, a bigger share than any other country in the world, Ms. Borne said it could also no longer count on Russian oil and gas.

Melissa EddyStanley ReedConstant Méheut and Aurelien Breeden

With the war constraining energy supplies, Europe embraces some gas and nuclear projects as ‘green.’

In a landmark vote for Europe’s climate and energy policies, the European Parliament on Wednesday endorsed labeling some gas and nuclear energy projects “green,” allowing them access to hundreds of billions of euros in cheap loans and even state subsidies.

The decision placed the European Union’s heavy thumb on the scale of a global debate about how and how quickly major industrialized economies can move from their heavy reliance on fossil fuels — and it immediately proved controversial, prompting boos from opponents inside and outside the parliamentary building in Strasbourg, France.

Critics said it would lock in and prolong Europe’s reliance on fossil fuels, while the measure’s proponents, including in the European Commission, the E.U. executive arm that drafted it, said it was part of a pragmatic approach to the transition to renewable energy, especially as Europe seeks to wean itself off Russian fuel imports in the wake of the invasion of Ukraine.

The measure had been in the works even before Russia’s tanks crossed the border, but it gained urgency as the European Union responded to the invasion by banning Russian energy sources, including most coal and oil. Left untouched has been Russian gas, on which Europe remains heavily dependent.

The Russian invasion presented European countries with an urgent choice: to get gas from anywhere other than Russia, or double down on renewable sources like wind and solar.

Wednesday’s vote signaled Europe’s intention to prolong its reliance on gas — the principal component of which is methane, which speeds up global warming.

The choice could undermine a competing European imperative to cut its greenhouse gas emissions by more than half by 2030. E3G, an energy research group, said it was “at odds with the overall direction the E.U. is taking.”

The amendment the Parliament backed on Wednesday was part of a broader E.U. effort to give banks and other organizations tools to evaluate which projects deserve loans and funds on the basis of being environmentally friendly.

Matina Stevis-Gridneff and Somini Sengupta

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The U.S. intelligence chief laid out three scenarios in Ukraine. Here’s a look at each.

Avril Haines, the U.S. director of national intelligence, recently outlined three plausible scenarios in Ukraine.

In the first, Russia’s continuing progress in eastern Ukraine would break Ukrainians’ will to fight and allow the Russian military to take over even more of the country. This outcome is President Vladimir V. Putin’s new goal after being defeated in his initial attempt to oust Ukraine’s government.

In the second scenario — the most likely one, Haines said during a public appearance in Washington last week — Russia would dominate the east but would not be able to go much farther. The two countries would fall into a stalemate that Haines described as “a grinding struggle.”

In the third scenario, Ukraine would halt Russia’s advance in the east and also succeed in launching counterattacks. Ukraine has already regained some territory, especially in the southern part of the country, and some military experts expect a broader offensive soon.

The Morning newsletter provides an update on the war by examining a few questions that will help determine which of these three scenarios becomes most likely.

David Leonhardt

A team of Ukrainian medics navigates life and death on the battlefield.

DONETSK REGION, Ukraine — Between the cracks of mortar fire and the metallic bangs of Russian self-detonating mines, Yurii, a Ukrainian Army medic, readied an intravenous line for the soldier sprawled on the stretcher below him.

The soldier looked to be in his mid-20s. His face was smeared with dirt and fear.

“Do you remember your name?” Yurii asked.

“Maksym,” the soldier whispered back.

Earlier that morning Maksym had been under a Russian bombardment at the front in eastern Ukraine that had left him severely concussed. Yurii and other Ukrainian medics were tending to him at an aid station barely removed from what has come to be known as the ‘zero line,’ where the shelling is relentless.

Daily afternoon thunderstorms had soaked the country roads and wheat fields of Donbas, a swath of rolling fields and coal mining towns that has been the focus of Russia’s military campaign in Ukraine. The sheets of rain turned the bottom of Russian and Ukrainian trenches there into slick mud.

Maybe that is why Maksym was above ground Wednesday morning, having decided to dry out after a damp night.

It is not clear what transpired in the minutes before Maksym was wounded. He was still in shock when his comrades hoisted him out of a pickup truck and handed him to Yurii’s medical crew and the waiting olive drab van-turned-ambulance several minutes later.

“You’re safe,” said Yurii, a former anesthesiologist who was once the deputy head of a children’s hospital in Kyiv, the capital, before Russia invaded. He gave only his first name for security reasons.

Maksym mumbled unintelligibly.

“You’re safe,” said Sasha, another medic who had tough hands and a background in massage therapy.

Maksym and his caretakers were certainly not safe.

Thomas Gibbons-Neff, Natalia Yermak and Tyler Hicks

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Ukrainian jewelers are determined to do more than survive.

In May, during a brief respite from the Russian rockets that had been hitting Kharkiv, Ukraine, Stanislav Drokin walked out of his jewelry atelier in his hometown’s city center to collect bomb fragments.

Mr. Drokin has lived in the atelier since Feb. 24, the day Russia invaded Ukraine. He moved there with his wife, Ludmila, along with two families of friends because it was too dangerous to remain at their home in Saltivka, a neighborhood in Kharkiv, Ukraine’s second-largest city.

Within a few weeks, however, everyone fled except for Mr. Drokin, who is 53 and, like all Ukrainian men from ages 18 to 60, is prohibited from leaving the country. (Ludmila joined the couple’s daughter, Alina, in Berlin, while the other families dispersed across Ukraine.)

For the first two months Mr. Drokin dedicated all his time to volunteering in the war effort. He allowed the atelier, which serves as both a production facility and showroom, to take on a third, de facto role: storage space for medicine and food.

Sorting and taking inventory of the supplies occupied most of his time. By mid-May, however, when the volunteer movement became more organized, Mr. Drokin was able to resume his jewelry practice.

Many members of the Ukrainian jewelry community — those who remain in the country and those in refuge abroad — said the war had motivated them to support Ukraine’s jewelry industry like never before.

— Victoria Gomelsky

Известия (RUS)

24-я мехбригада ВСУ потеряла 60% численного состава на соледарском направлении

На соледарском направлении общие потери 24-й мехбригады украинских военных составили около 2,5 тыс. человек. Об этом в четверг, 7 июля, сообщает Минобороны РФ.

Киев попытался установить флаг Украины на острове Змеиный. Спецоперация 7 июля 2022 года. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«Противник несет значительные потери на всех направлениях. В результате ударов высокоточным оружием ВКС России по боевым позициям украинских войск на Соледарском направлении общие потери 24-й механизированной бригады ВСУ (Вооруженных сил Украины. — Ред.) насчитывают уже около 2,5 тыс. человек, что составляет 60% ее численного состава», — говорится в сообщении.

Кроме того, практически полностью уничтожена 79-я десантно-штурмовая бригада ВСУ: ее потери превысили 80% численного состава.

4 июля министр обороны России Сергей Шойгу заявил, что потери ВСУ за две недели составили 5469 человек. Как отметил министр, во время активных наступательных действий взято под контроль 670 кв. км территорий.

В тот же день официальный представитель Минобороны РФ Игорь Конашенков сообщил о значительных потерях противника на всех направлениях. По его информации, за сутки Воздушно-космические силы России поразили пункты временной дислокации 92-й механизированной и 40-й артиллерийской бригад ВСУ в городе Харьков, где находилось около 200 украинских военнослужащих и до 19 единиц военной техники.

24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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Valeurs Actuelles

Seine-Saint-Denis : une centaine de femmes et d’enfants africains squattent un immeuble à Montreuil

Le groupe d’une centaine de femmes et d’enfants qui squattaient un ancien restaurant a déménagé. Selon Le Parisien ce 6 juillet, les squatteurs ont investi un immeuble de la rue Gambetta à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Déjà menacés d’expulsion dans leur premier abri qui menaçait de s’effondrer, mères en enfants ont trouvé refuge ailleurs. Arrivées de plusieurs pays africains, les femmes, pour certaines enceintes, peuvent néanmoins compter sur le soutien de certains habitants et associations qui souhaitent avant tout « qu’elles puissent rester à l’abri ». Une cagnotte en ligne pour venir en aide aux familles a même été ouverte et a récolté près de 4.000€ pour acheter de la nourriture, des produits d’hygiène ou encore des médicaments aux squatteurs.

La propriétaire contre-attaque

Avant de s’installer dans leur premier squat, le groupe vivait sous des tentes installées sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris, avant de se retrouver dans le parc des Guilands, situé entre Montreuil et Bagnolet. De son côté, la propriétaire de l’immeuble occupé ne compte pas se laisser faire. Elle a intenté une action en justice qui doit être examinée par le tribunal de Montreuil ce mercredi 6 juillet. « Je suis victime de cette situation que je trouve complètement ahurissante », a-t-elle manifesté. L’ensemble immobilier composé de plusieurs bâtiments et appartements doit être vendu cet été. En attendant la décision du tribunal, les enfants jouent dans la cour à l’avant du bâtiment, et certains d’entre eux devraient intégrer l’école à la rentrée de septembre prochain.

Seine-Saint-Denis : les dernières actualités

[Info VA] Seine-Saint-Denis : un guetteur d’un point de deal blessé par balles aux deux jambes à Bondy

Législatives : trois plaintes déposées après des injures et des bousculades entre candidats en Seine-Saint-Denis

Seine-Saint-Denis : un adolescent entre la vie et la mort après avoir été agressé par une bande ultra-violente

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Posing as delivery workers: New York police’s new ‘predatory’ tactic to patrol the subway

Issued on: 06/07/2022 - 14:00

Pariesa Young Follow

New York Police Department (NYPD) officers have taken on a new strategy for “deterring criminal activity” on the city’s subway: dressing up as mechanics, subway employees or even delivery workers to catch would-be criminals off guard. Since mid-June, several photos and videos shared online document the new tactic, which our Observer says represents a tendency towards “predatory policing” and puts real workers in danger.

A video of two NYPD officers wearing “plainclothes” in a subway station has garnered more than 220,000 views on TikTok. The man who took the video explained in the caption that he was “wrongfully arrested” at the Broadway Junction subway station on June 17, 2022. 

@nilo3x#NYPD#BroadwayJunction#PoliceBrutality#NewYork#wrongfullyarrested#WhereIsTheJustice♬ original sound Nilo

In the video, you can hear the man saying that he was on the way home from work when the two officers stopped him and took a boxcutter that he said he uses for work. One of the officers is wearing a black baseball cap and a uniform that says “Volvo”, typical of an auto mechanic. The other is wearing an orange vest that resembles subway employees’ uniforms of the Metropolitan Transit Authority (MTA). Both of the officers are wearing body cameras and the first has his badge visible.

The man, who is Black, asks the officers why he was being stopped when he was just waiting on the train platform like everyone else. They initially do not answer, eventually adding that he could not have a “cutting instrument”.

At 2:13 in the video, two more officers arrive and it appears that the man was put in handcuffs before the video ends.

‘I’ve seen them dressed as hotel staff, as MTA employees, FedEx, Amazon, United States Postal Service’ 

Michael Clancy is the president of the Brooklyn charter of the Copwatch Patrol Unit, a citizen group dedicated to monitoring and recording police interactions with the public to discourage police brutality and misconduct. 

He took a video on June 16 of two officers dressed as an MTA employee and a hotel worker. In the video, he zooms in on their guns and badges. 

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I was doing the train patrol on the L train and I got off at the Canarsie stop [in Brooklyn]. I saw what looked like a hotel worker and an MTA employee who had an elderly Black gentleman up against a garbage can, asking for his ID and asking him to empty his pockets. He was co-operative but seemed confused as to what he had done. It seemed odd to me that two people dressed like this would be shaking this guy down. I started filming them and sure enough, the officer got his badge out. When they saw I was videotaping them, they let him go.

I asked them for their names and badge numbers and sure enough, they were valid NYPD, but dressed up as employees. Since then, I’ve seen officers dressed as hotel staff, as MTA employees, FedEx, Amazon, United States Postal Service… 

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In another photo shared online on June 30, an NYPD officer with his badge visible is wearing an Amazon delivery driver uniform, a blue vest with grey stripes on the chest. He looks on as two other men who appear to be officers write citations for people in the subway. One of the men is wearing plainclothes while the other – his back facing the camera – is wearing a FedEx delivery uniform, a black shirt with purple stripes running vertically.

According to the post, this photo was taken at the Broadway Myrtle subway station in Brooklyn.

Another photo shows these same officers from a different angle. This second photo makes it clear that both are badged NYPD officers wearing delivery drivers’ uniforms, with the FedEx and Amazon logos. 

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‘That makes it dangerous for those other city agency workers who do not have specialised police training’

Clancy said that in his 16 years of experience monitoring New York City police, this is the first time he has seen officers wearing company uniforms.

[Undercover officers] would always wear some sort of sports gear or maybe some kind of casual shirt but you would never see them with company logos. Now they’re using legitimate logos from companies or other city agencies. And that makes it dangerous for those other city agency workers who do not have specialised police training. If they’re dressed up as a bus driver, you’re going to get a bus driver hurt. Somebody is going to think the bus driver is a cop.

According to VICE, an Amazon spokesperson was unaware that the NYPD was using the company’s uniform to pose as delivery workers. A FedEx spokesperson declined to comment.

When contacted by email, a representative for the NYPD told the FRANCE24 Observers team: “Transit Officers conduct plainclothes patrols due to the unique environment and challenges presented in the New York City Transit system. These plainclothes officers concentrate their efforts on deterring criminal activity such as pickpockets and sexual offenders. The NYPD continues to conduct enhanced patrol deployments in the subway system and remains highly focused on the relatively small number of people responsible for much of New York City’s crime and disorder.”

New York City mayor Eric Adams reinstated the controversial plainclothes unit of the NYPD in January after it was dismantled in 2020 after being involved in what the police commissioner described as a “disproportionate” number of shootings and civilian complaints. Advocates have long accused NYPD’s plainclothes anti-crime units of using excessive force and targeting racial minorities.

Initially brought back to deal with New York’s rising problems with gun violence, the unit has mainly made low-level arrests. The strategy follows along with the NYPD’s renewed focus on cracking down on “quality of life” crime – low-level offences like public urination, fare evasion or gambling – which they say will act as a deterrent and prevent more serious offences. 

Clancy continued:

It’s considered predatory policing. Do we need security? Yes. But if you really want to stop somebody from jumping over the turnstiles, take a uniformed officer and stand them right there. Nobody’s going to jump in front of the cop. However, laying in the cut and waiting for some poor guy who doesn’t have $2.75 to hop the turnstile because they’re poor or indigent or homeless – that’s predatory. That’s like a lion waiting for a weak gazelle to cross the Serengeti.

Michael Sisitzky, senior policy counsel for the New York Civil Liberties Union, told VICE:  “While any encounter between police and members of the public has the potential to escalate, that risk can be even greater when people do not realise that they’re being approached or stopped by a police officer, and deploying officers in disguise does nothing to inspire trust in communities already targeted by pervasive surveillance and disproportionate enforcement.”

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L'Humanité

Bordeaux, boit la coupe jusqu’à la lie

Actu

Football. Cette fois-ci, les Girondins dans une situation financière désastreuse sont à deux doigts de la disparition pure et simple. La direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a confirmé mardi leur rétrogradation administrative en National (3e division).

Éric Serres

Le chaos est presque acté pour les Girondins de Bordeaux. La commission d’appel de la Fédération Française de Football a confirmé mardi la relégation administrative du club en National. En difficulté financière après sa relégation sportive en Ligue 2 à la fin de la saison, le club girondin, qui a été reçu à Paris, n’a pas réussi à convaincre la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de ses capacités à se relever financièrement. « Cette décision injuste est inacceptable et incompréhensible. Je me battrai jusqu’au bout et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’exercer un recours contre cette décision inique. » a réagi dans un communiqué le propriétaire, Gérard Lopez avant d’ajouter : « Depuis la première décision de rétrogradation du club, on a travaillé d’arrache-pied et on a obtenu un nouvel accord avec nos créanciers, qui permettait de boucler 100 % du financement demandé. »

En effet, celui-ci s’était engagé à mettre 10 millions d’euros de sa poche et a récupéré via sa société Jogo Bonito le transfert de responsabilité de la moitié de la dette (26 millions d’euros) due aux créanciers américains Fortress et King Street. Ces derniers s’engageaient de leur côté à effacer l’ardoise sur les revenus générés par la vente d’Aurélien Tchouaméni de Monaco au Real Madrid (10 % de la plus-value plus les droits de formation, soit 8,3 millions d’euros). Et comme si cela ne suffisait pas, afin d’assurer juridiquement leurs arrières, les dirigeants bordelais avaient lancé une conciliation au Tribunal de commerce de Bordeaux, qui rendait dans son ordonnance un avis très favorable : « le club n’est pas en cessation de paiements au 30 juin. Les différents accords signés démontrent le sérieux d’une restructuration financière ainsi que la fin des difficultés de la société FCGB. » De fait les dirigeants bordelais arrivés en début d’après-midi devant le gendarme financier à la FFF espéraient en toute confiance passer au travers d’une décision allant à l’encontre de leurs intérêts et pensaient à la vue du dossier présenter pouvoir répondre point par point aux attentes exprimées par la DNCG en première instance, le 14 juin dernier. Selon eux les 40 millions manquants étaient là et le gendarme financier n’avait plus qu’à entériner l’affaire.

Arguments insuffisants aux yeux de la DNCG qui n’a pas été très convaincue par les arguments avancés. En effet, celle-ci souhaitait, pour requalifier le club en L2, que les 40 M€ attendus, soit l’équivalent du futur budget du club à ce niveau pour la saison 2022-2023, soient bloqués sur un compte. Or si 10 millions d’euros du président l’ont bien été, ni l’argent de Tchouaméni ni celui de CVC n’ont encore été perçus par le club à ce jour. Quant à l’engagement de Fortress, la commission a été prudente à son sujet puisque l’actionnaire en avait déjà pris un, il y a un an, sans pour autant tenir sa promesse.

Que reste-t-il dorénavant comme ultime recours au club de la Gironde afin d’éviter le chaos définitif ? On parle du CNOSF (le comité national olympique), d’un référé devant le tribunal administratif voire d’une autre voie juridique plus « surprenante », selon une source proche du club.

Quoi qu’il en soit, l’avenir sportif des Girondins va se jouer devant les tribunaux dans les jours qui viennent. Et si par malheur, le club n’arrivait pas à ses fins on s’orienterait vers une liquidation judiciaire du club six fois champion de France, avec perte du statut professionnel et licenciements de son personnel administratif et libération de tous ses joueurs sous contrat. L’équipe repartirait alors au niveau de sa réserve, en National 3 (5e division) alors que la section féminine, qui a fini 6e en D1 cette saison, pourrait descendre au niveau régional (3e division).

Triste fin pour une entité qui a marqué de son empreinte le football français, mais fin presque annoncée avec l’arrivée à la tête du club du sulfureux Gérard Lopez. Pour rappel, avec le cabinet Genii Capital, dont il est le co-fondateur, il a été impliqué dans les Panama Papers. En 2017, une enquête commune de Mediacités, Mediapart et France 3 Hauts-de-France dans le cadre des Football Leaks assurait que le rachat du LOSC par Gérard Lopez s’était fait à travers une holding immatriculée aux îles Vierges britanniques, inscrites sur la liste noire des paradis fiscaux. Enfin en 2019, après une nouvelle enquête, Gérard Lopez et Marc Ingla -autre homme d’affaires impliqué dans le sport- auraient aidé le club anglais de Manchester City à contourner le fair-play financier en dissimulant des investissements sur des joueurs. ce passé sans doute trop lourd pour la DNCG a sans doute joué en la défaveur du club ?

footballbordeaux
New York Times - World

China Offers Women Perks for Having Babies. Single Moms Don’t Qualify.

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Beijing is giving incentives to stem a demographic crisis, but its control over childbirth and its suppression of women’s rights are making it difficult for some aspiring parents to start a family.

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By Alexandra Stevenson

When Chan Zhang heard about the U.S. Supreme Court’s decision to overturn Roe v. Wade, she was baffled that Americans were still arguing over abortion rights.

“Here, overall, the society does not encourage abortion,” said Ms. Zhang, a 37-year-old junior faculty member at a prestigious university on China’s east coast, “but I feel like women have the right in terms of whether they want to get an abortion.”

Abortion, like almost all reproductive issues in China, is heavily centered on Chinese Communist Party authority. The party for decades forced abortions and sterilizations on women as part of its one-child policy. Now, faced with a demographic crisis, it wants women to have more than one baby — and preferably three.

But Beijing is still dictating who can have babies, discriminating against single women like Ms. Zhang and minorities through draconian family planning policies. The question now, many women say, is why they would choose to have any babies at all.

With China’s birthrate at a historical low, officials have been doling out tax and housing credits, educational benefits and even cash incentives to encourage women to have more children. Yet the perks are available only to married couples, a prerequisite that is increasingly unappealing to independent women who, in some cases, would prefer to parent alone.

Babies born to single parents in China have long struggled to receive social benefits like medical insurance and education. Women who are single and pregnant are regularly denied access to public health care and insurance that covers maternity leave. They are not legally protected if employers fire them for being pregnant.

Some single women, including Ms. Zhang, are simply choosing not to have a child, quietly pushing back against Beijing’s control over women’s bodies. Those who find ways to get around the rules often face consequences from the state.

“Many people think that being a single mom is a process of confrontation with public opinion, but it’s not,” said Sarah Gao, 46, a single parent who lives in Beijing and is outspoken about reproductive rights. “It’s actually this system.”

Chinese law requires a pregnant woman and her husband to register their marriage to get prenatal care at a public hospital. When Ms. Gao found out that she was pregnant, she had to tell doctors at one hospital that her husband was overseas to be admitted.

Her daughter was born in November 2016. Eight months later, Ms. Gao was fired from her job, prompting her to file a lawsuit accusing the company of workplace discrimination. The company won because Ms. Gao does not qualify for legal benefits and protections as an unmarried mother.

The court said her unmarried birth “did not conform to China’s national policy.” She is appealing for a third time.

China’s national family planning policy does not explicitly state that an unmarried woman cannot have children, but it defines a mother as a married woman and favors married mothers. Villages offer cash bonuses to families with new babies. Dozens of cities have expanded maternity leave and added an extra month for second- and third-time married mothers. One province in northwestern China is even considering a full year of leave. Some have created “parenting breaks” for married couples with young children.

But the sweeteners are not doing much to reverse the demographic crisis, especially in the face of China’s steadily declining marriage rate, which reached a 36-year low last year. Women who came of age during the greatest period of economic growth in China’s modern history increasingly worry that their hard-earned independence will be taken away if they settle down.

A politician at China’s most recent annual meeting of its rubber-stamp legislature suggested that the party be more tolerant toward single women who wanted children, giving them the same rights as married couples. Yet even as a shrinking population threatens Beijing’s long-term economic ambitions, the Chinese authorities have often failed to introduce lasting policy changes.

The authorities moved last year to scrap the use of “social support” fees — a sort of penalty — that single mothers pay to get benefits for their children. But some areas have been slow to adopt the new rules, and the regulations can vary because enforcement is left to the discretion of local governments. Recent changes to Chinese law make it illegal to discriminate against the children of single parents, but some women still have to navigate an unsympathetic bureaucracy.

Last year, landlocked Hunan Province said it would consider providing fertility services for single women, but it has not made much progress. When Shanghai decided to drop its policy of giving maternity benefits only to married women, it reversed the decision just a few weeks later, underlining just how hard it is for the authorities to loosen their grip on family planning.

“At the societal level, it is a threat to the legally recognized marriage institution and social stability,” said Zheng Mu, an assistant professor of sociology at the National University of Singapore who studies fertility in China.

Ten years ago, Kelly Xie, 36, got married because she wanted to have a child. “I had got to that age at the time, then I was picking and choosing and it seemed that he was the most suitable one,” she said. Four years later, she gave birth to a daughter, but she was unhappy in her marriage.

The Latest on China: Key Things to Know

A growing confrontation. After NATO put forward a new mission statement declaring China a systemic “challenge” striving to subvert the international order, Beijing accused the alliance of using Cold War strategies to contain the country and vowed to respond with “firm and strong” measures.

Expanding the surveillance state. China’s ambition to collect personal data from everyday citizens is more expansive than previously known, a Times investigation found. An analysis of over 100,000 government bidding documents revealed the country’s technological road map to ensure the longevity of its authoritarian rule.

Hot property market cools. A year ago, China’s real estate sector was humming. Now, recent turmoil has touched off a plunge in new home sales and depressed real estate prices for the first time in years, jeopardizing the prospects of an already fragile economy.

Forced labor. Mining companies in China’s western Xinjiang region are assuming a larger role in the supply chain behind the batteries that power electric vehicles and store renewable energy. But their ties to forced labor practices could portend trouble for industries that depend on materials from China.

Gender violence. Several women in the northern city of Tangshan were beaten after one of them rebuffed a man in a restaurant. Graphic footage of the attack has fueled an online debate that shows both the growing awareness of feminism and how divisive the subject still remains in the country.

Her mother-in-law doted on her husband and was quick to criticize Ms. Xie if anything was out of order at home, sometimes even calling her at work to complain about dust in the corner or an unwashed plate in the sink.

Now divorced, Ms. Xie said she would like to have a second child on her own, but her options are limited. One possibility is traveling overseas for in vitro fertilization, or I.V.F., which can be prohibitively expensive for some women. For now, Ms. Xie searches the internet, hoping to find someone willing to help her to get pregnant the old-fashioned way.

Providing single moms with maternity insurance to cover the costs of fertility services like I.V.F. would be a great source of support for unmarried women, Ms. Xie said. In Beijing, for example, married women can now freeze their eggs and get other subsidized I.V.F. services under the city’s medical insurance benefits, part of a new policy to “support fertility.”

I.V.F. is illegal for unmarried women almost everywhere in the country, so Li Xueke traveled to Thailand when she was 29 to have the procedure performed there. An entrepreneur who made her wealth running modeling schools, Ms. Li told herself that if she had not found a man she wanted to marry by 30, she would have a baby on her own.

She ended up with triplets, and nearly three years on, she does not regret her decision.

“I think I’d rather live a high-quality life as a single mother than get married and settle for less,” said Ms. Li, who does not need any financial assistance from the government and can hire nannies to help take care of her children.

But even among the most educated and accomplished women in China, Ms. Li is an outlier. Many successful women who want to have a child but are put off by the country’s policies toward single mothers have decided not to get pregnant.

“If you really want to have a baby without a man,” said Ms. Zhang, the faculty member, “you have to fight for it.”

Claire Fu and Zixu Wang contributed research.

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France24 - World

Australia's Clarke wins Tour de France stage five, Belgian Van Aert keeps yellow jersey

Issued on: 06/07/2022 - 18:02

NEWS WIRES

Australian Simon Clarke won the fifth stage of the Tour de France, a 157-km ride from Lille, as Belgian Wouth van Aert retained the overall lead on Wednesday.

Clarke prevailed in a lung-busting sprint finish from the day's breakaway after a day featuring more than 19km of cobbled sectors while two-time defending champion Tadej Pogacar gained time over all his rivals.

Taco van der Hoorn of the Netherlands took second place ahead of Norway's Edvald Boasson Hagen.

Primoz Roglic, one of the pre-race favourites, lost more than two minutes on fellow Slovenian Pogacar.

(REUTERS)

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Tour de France: Netherlands’ Fabio Jakobsen wins stage two, van Aert takes lead

Cycling

Dutch rider Groenewegen takes Tour de France stage three in photo finish

CYCLING

Belgium's Van Aert extends Tour de France lead with fourth stage victory

Известия (RUS)

Школы Бердянска, Херсона и Угледара начнут выдавать российские аттестаты

Школы Бердянска, Херсона и Угледара в ближайшие дни получат аккредитацию и смогут начать выдавать выпускникам аттестаты российского образца. Об этом в четверг, 7 июля, заявил глава Рособрнадзора Анзор Музаев.

Классовый разрыв: операторов попросили убрать оборудование из школ и вузов Как это скажется на качестве сотовой связи

Он отметил, что на данный момент планируется создать во всех города базовые школы, которые будут аккредитованы, а близлежащие школы будут как раз через них получать аттестаты.

«Уже подали [документы на аккредитацию] базовая школа Херсона, Бердянска, Угледара, и в ближайшие дни эти школы тоже получат свидетельства об аккредитации и тоже начнут выдавать российские аттестаты», — сказал Музаев в интервью телеканалу «Россия-24».

Музаев также отметил, что первое время после начала выдачи российских аттестатов желающих было немного. Он рассказал, что люди с опаской отнеслись к этому, но, как только увидели, что работа пошла, «сарафанное радио сработало, и у нас сейчас тысячи желающих».

29 июня сообщалось, что первая школа в Запорожье получила российскую аккредитацию. Музаев отметил, что школа, получившая свидетельство об аккредитации в соответствии с российским законодательством, имеет право выдавать аттестаты об окончании школы.

28 июня сообщалось, что школьную программу для учеников в Донбассе адаптируют под российские учебники. Для профильной переподготовки педагогов в Ростове-на-Дону и Крыму подготовили координационные центры. К настоящему моменту обучение в них прошли уже несколько тысяч преподавателей.

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L'Humanité

Tour de France 2022. Wout Van Aert, le feu du dragon

Actu

Dans la quatrième étape, entre Dunkerque et Calais (171,5 km), victoire en solitaire du maillot jaune. Six côtes répertoriées des monts du Boulonnais étaient à franchir, avant une explosion sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance... et de prévisibilité.

Jean-Emmanuel Ducoin

Calais (Pas-de-Calais), envoyé spécial.

Comme si nous subsistions dans l’entrebâillement d’une porte imaginaire, le retour sur le territoire national après un grand départ lointain nous rappelle toujours que le Tour, dans son insolente francitude à la conquête de nouveaux territoires à affranchir, ne dépend pas de ses champions, mais domine ceux qui l’incarnent. Ainsi, les us et coutumes de notre monument de juillet ressemblent parfois à des enclosures, quand les lois du genre, bousculées par des règles inédites, marquent la fin des droits d’usage.

Avouons que les dernières heures parurent bien étranges à toute la caravane. Pour la première fois de l’histoire, après un transfert éreintant depuis les fjords enivrés du Danemark, les coureurs connurent donc une pause obligatoire, lundi, après seulement trois étapes. Une journée « off » supplémentaire, en plus des deux instaurées de rigueur depuis 1999. De quoi alléger le programme, ou le compliquer, chacun effectuant une sortie sur le vélo plus ou moins intense selon les équipes.

Comme le rapportait notre druide Cyrille Guimard : « Puisque le triptyque danois n’a pas bouleversé ni décanté la hiérarchie, contrairement aux prévisions, on peut affirmer que le Tour débute vraiment dans le Nord… surtout après une journée de repos. »

Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

Le chronicœur, furetant de nouveau sur les routes pour s’imprégner de l’articulation réelle des choix, n’oubliait pas que la légende versifiée de la « plus belle course du monde » est devenue un exercice de résistance en intensité sélective, quand elle était, jadis, une épreuve d’endurance de l’extrême.

La fameuse côte pavée de Cassel

Toutes les preuves se trouvaient sous nos yeux, dans la quatrième étape entre Dunkerque et Calais (171,5 km), sur un parcours accidenté et venteux dans les monts du Boulonnais – qui eût été idéal pour Julian Alaphilippe. Six côtes répertoriées, dont la plus fameuse, celle pavée de Cassel (1,7 km à 4,2 %), où Charly Mottet, Bernard Hinault ou Thomas Voeckler bâtirent leurs succès sur les Quatre Jours de Dunkerque. Ou encore celle du cap Blanc-Nez, balayée par les embruns du bord de mer juste avant Sangate et plantée à dix bornes de l’arrivée (900 m à 7,5 %), telle une juge de paix.

Il était à peine quatorze heures, sous un soleil entier à peine voilé, quand deux courageux croisèrent en pionniers le beffroi de Bergues, de la célèbre ville éponyme rendue mémorable, en 2008, par Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, dont on se souviendra qu’il reste le deuxième film le plus vu dans les salles françaises de cinéma (derrière Titanic).

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Sans jouer du carillon, mais comme les jours précédents « à la maison », l’inénarrable porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), avait depuis le départ emporté dans sa roue arrière le Français Anthony Perez (Cofidis). Une échappée-fleuve vouée à l’échec. Nous attendions de l’inattendu, nous eûmes un furtif aperçu, justement dans Cassel (km 30,7). À l’initiative des Quick-Step de Jakobsen, Asgreen, Lampaert et Sénéchal, équipe plutôt en terre conquise, le peloton se fendit en morceaux. Pas inquiet, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo), leader des débuts puis prochainement équipier de luxe pour Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, avait déclaré la veille : « Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs. Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. »

Sans passer par la phase « laminoir »

Puis nous constatâmes, fruit d’un schéma hélas assez désolant après l’atomisation des fuyards (Cort Nielsen d’abord, Perez ensuite), qu’il n’y aurait pas de baston générale avant le cap Blanc-Nez. Une sorte « d’explosion » en brutalité, sans passer par la phase « laminoir ». Tout explosa sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le maillot jaune en personne, le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance et de prévisibilité.

Dans les rues de Calais, cité de la dentelle et de la mode, le Dragon imaginé par l’artiste François Delarozière, construction colossale en acier et bois sculpté, possédant une mobilité inspirée des reptiles, se réveilla quelque peu sans pour autant déambuler ni cracher du feu. La foudre portait un autre nom de dragon, entre mythe et réalité : Wout Van Aert. Il laissa derrière lui une trace incandescente et s’imposa en solitaire, la septième victoire d’étape de sa carrière. Sans aucun dommage pour Pogacar, Roglic et consorts.

Le mini-Paris-Roubaix à venir

Sur la Côte d’Opale inondée de monde, à quelques lieux d’où s’élança Louis Blériot en 1909, le chronicœur négligea la tarte au maroilles. Les yeux tournés vers la houle marine que les migrants dévorent d’envie mais que nous humons avec appréhension, nous pensâmes déjà à la suite des événements.

À cette maudite épopée en ornières, ce mercredi, vers Arenberg et ses onze secteurs pavés. Un mini-Paris-Roubaix susceptible d’un chamboule-tout – à force de l’espérer. Le Tour, fils visiteur de l’art roman et gothique et du grand large, fiancé aux tournures langagières populaires des mines, des usines et des champs, demeure cet espace nomade dans lequel l’humanité se réclame aussi pour l’usage savant de la topographie. Une porte ouverte vers l’imaginaire – ou pas.

L'étape du jour

4 e étape

Dunkerque-Calais (171,5 km)

1. Wout Van Aert (BEL/JUM), en 4 h 1’ 36’’

2. Jasper. Philipsen (BEL/ALP) à 8’’ 

3. Christophe Laporte (FRA/JUM) mt

Classement général

1.Wout Van Aert (BEL/JUM) 13 h 2’ 43’’

2. Yves Lampaert (BEL/DEC) à 25’’ 

3. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 32’’

Maillot à pois (grimpeur)

Magnus Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune)

Tadej Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points)

Wout Van Aert (BEL/JUM) 170 points

MERCREDI

5 e étape

Lille Métropole-Arenberg, Porte du Hainaut (157 km)

Tour de France 2022cyclismeTour de France
France24 - Monde

Ukraine : une clinique pour soigner le traumatisme de la guerre

Publié le : 05/07/2022 - 17:26Modifié le : 05/07/2022 - 17:30

Samia METHENI Suivre

Après le début de l'invasion russe, Iouri Makeïev s'est retrouvé sans abri et sans emploi, une situation difficile qui l'a mené au bord de la dépression nerveuse. Aujourd'hui, cet homme de 48 ans qui a fui sa maison dans l'est du pays en guerre espère retrouver une vie normale grâce à un cursus spécial de réhabilitation qu'il suit dans une clinique de Kiev. 

BBC

Australia's devastating floods spur new warning systems

By Emily McAuliffeBusiness reporter, Melbourne, Australia

On 27 February, Karl Sprogis and his wife Jill spent most of the night anxiously monitoring flood height data from Australia's Bureau of Meteorology.

Their town, Lismore, was caught in the catastrophic floods that submerged southern Queensland and northern New South Wales in February and March. Those floods have become the most costly in the nation's history, according to the Insurance Council of Australia.

The latest flooding to hit Australia came at the weekend when Sydney was hit with torrential rain. Thousands were told to evacuate their homes and roads were cut by deep water.

Back in February, perched on a hill the Sprogis family home was safe, but the couple were worried about their downtown physiotherapy business. It was purposely located on the second floor but even that was not enough.

From the water-height charts they could tell the office was going to be inundated, but it was too late to save anything, the authorities had already issued an evacuation order.

"We could have put things up higher at that time, had we known, but we didn't," says Mr Sprogis, who had been at his practice the night before.

"I even left my new laptop on the office desk, thinking, well, [the water has] never been in here before so it won't come in."

By the following day, his practice was 1.8m underwater, files, records and equipment all damaged or lost.

Meanwhile in New South Wales in Gibberagee, children's book author Candy Lawrence watched as 2,000 copies of her books were sucked into the deluge.

Ms Lawrence had been carefully watching government flood warnings and gathering supplies, anticipating that nearby roads would be cut off, as often happened when the area flooded.

But, like Mr Sprogis, she was not expecting water to sweep through her property and that of her neighbours, some of whom had to scramble onto their roof to escape the fast-rising floodwaters.

"I feel like the world is pretty much ending, so why bother educating children?," she says, referencing her destroyed book collection and the terrifying new weather patterns.

Like thousands of others caught in the disaster, Mr Sprogis and Ms Lawrence would have liked more warning. So why wasn't there a better system, which could alert them in real-time if their properties were in danger?

Juliette Murphy, a water resources engineer specialising in hydrology and flooding asked this question after watching her friend's house in Brisbane flood over the roof peak in 2011. The question came up again after she moved to Calgary, Canada, and witnessed a similarly devastating flood in 2013.

Ms Murphy knew that during the Brisbane and Calgary floods, hydrology forecasts had predicted where rivers would peak at certain bridges, but she realised it wasn't enough.

"If you aren't a hydraulic engineer [who is able] to translate that flood height into an impact to properties - your personal property, your car - it can be very challenging," she says.

Ms Murphy also notes that static flood maps - including those that chart one-in-100-year floods - are also expensive, and can take days, or weeks, to produce. This makes them more suited to development planning and infrastructure design applications, rather than emergency planning and management.

"I was thinking, there has to be something more," says Ms Murphy.

She began dedicating her evenings and weekends to looking for a solution, which eventually led her to co-found FloodMapp with web developer, Ryan Prosser.

With a significant research and development investment, FloodMapp was launched in 2018.

FloodMapp's technology can rapidly forecast water levels to map floods before they happen.

It does this by ingesting huge amounts of historical data (including things like rainfall and ground saturation levels) and uses artificial intelligence to accurately model the way water will behave.

More technology of business:

The software also uses information about land features and river systems to work out how a flood will affect different areas. The company claims its models can run 100,000 times faster than traditional techniques.

An added benefit is that the resulting models can refresh hourly using real-time river sensor data and rainfall forecasts.

The technology is not available to individuals, instead it is being integrated into services offered by government agencies in Australia and the US, to better understand floods before, during and after they happen.

Researchers at the University of Melbourne's Department of Infrastructure Engineering are taking a similar approach, understanding that speed is key for emergency planning.

Like Ms Murphy, flood modeller turned researcher, Dr Wenyan Wu, is looking at ways to simulate flood levels over time, at speed, using machine learning techniques. Importantly, this is being done Dr Wu says without compromising accuracy and without costing the earth.

The availability of accurate real-time data that can be interpreted at a property-specific level is a huge part of the challenge, but being able to disseminate meaningful data to the public is also key.

As Dr Wu says, "If people's collective comprehension [of flood risk] doesn't improve, you will not actually improve the situation."

Even the concept of a one-in-100-year flood is widely misunderstood. (It means a flood event has a one in 100 chance of happening in any given year, as opposed to there only being one major flood every 100 years.)

That's where companies like the Australian-based Early Warning Network (EWN) come in. EWN sends opt-in SMS (text messages), email, landline and app push alerts to residents and businesses in at-risk areas, typically via insurers, councils and other government agencies who have signed up to their services.

Flood alerts are primarily based on data collected and distributed by Australia's Bureau of Meteorology.

However, as operations manager Michael Bath explains, EWN has a 24/7 team of human severe weather forecasters (all of whom have an understanding of threats from their experience as storm chasers). This team assess the warnings, eliminate duplication, and send geo-targeted alerts, using custom-made software.

This ensures people receive clear and localised information.

"If you've ever had automated warnings from weather agencies before, [you'll know] they can be very repetitive," says Mr Bath. "If you automatically send that to residents, they just get really annoyed with it and tune out."

Mr Bath, Dr Wu and Ms Murphy all agree that ultimately governments need to adopt these systems and technologies, and make planning decisions about whether future development should be permitted on floodplains and whether buy-back schemes are warranted in high-risk areas.

However, in many cases, moving entire communities or renovating properties at scale using flood-resistant materials is not practical in the immediate future, given these measures require significant funding and political will.

"We need something today, right now, because we are living on floodplains, and emergency warnings and alerts fill a critical role to improve safety, to save lives and prevent damage," says Ms Murphy. "We have to work together to build a safer future."

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L'Humanité

Les forçats de la route adoubés par le Danemark

Un jour avec

Tour de France Dans la troisième étape, entre Vejle et Sonderborg (182 km), victoire au sprint du Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), devant le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Jean-Emmanuel Ducoin

Venus de la caste originelle, les hommes de la « vitesse pure » étaient une nouvelle fois invités à porter au firmament une discipline de haut risque pour clore le premier chapitre du Tour, vécu au plus haut point septentrional de sa longue histoire. Le cyclisme naquit jadis du sprint, à l’initiale d’une vélocité digne des chevaux, et dans cette troisième étape au Danemark, entre Vejle et Sonderborg (182 km), dans une étonnante cavalcade vers le sud de ce pays maritime, incessamment balayé par les vents des fjords où s’ensommeillent encore quelques dieux vikings, le soleil déclinait tel un astre froid et sa lumière illuminait de moins en moins les géants de la route.

Mais avant d’en arriver là, nos héros de juillet devaient se coltiner une visitation piégeuse aux origines de l’identité danoise. Il était un peu plus de 13  h 30, le peloton allait bientôt avaler à toute volée la bordure continentale du pays, quand le peloton traversa Jelling (km 12), site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les pierres furent à cette région ce que les menhirs de Carnac sont à la Bretagne. Rares témoins de la culture païenne nordique, comme en témoigne son église rudimentaire polie par le temps, ces édifices rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle. Depuis le départ à Vejle, le porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), parcourait ses terres en solitaire afin de consolider sa tunique. Le courageux moustachu, décontracté et saluant les spectateurs en ambassadeur privilégié au fil de cette échappée, parcourut ce lieu mythique sous les broncas indescriptibles d’une foule inimaginable. Le gros de la troupe laissa filer, jusqu’à 6 minutes d’avance. Fidèle à un scénario assez classique des équipes de rouleurs, sachant que les occasions de sprints massifs seront rares, dès le retour dans l’Hexagone.

des chutes et des plaies

Souvenons-nous que, la veille, entre Roskilde et Nyborg, avait laissé des traces certes plus psychologiques que physiques, mais tout de même. Dans une ambiance de folie, sur un théâtre spectacularisé dans le tourniquet d’une nature hostile, le rescapé Fabio Jakobsen (1) avait conquis sa première victoire d’étape et Wout Van Aert son premier maillot jaune, mais au prix d’une bataille de vent espérée dans la traversée du pont du Grand Belt, désormais célèbre, qui ne fit aucune différence contrairement aux prévisions d’Eole. Sauf un peu de grabuge, des chutes et des plaies, dont celle de Tadej Pogacar, qui parvint tant bien que mal à se rattraper. « J’ai réussi à éviter le crash, je ne suis pas vraiment tombé, mais mes deux roues ont crevé et j’ai tapé les barrières avec mon poignet et ma cheville, expliquait-il. Ça a l’air d’aller, j’ai l’impression que je suis solide ! » Plus de peur que de mal pour le double tenant du titre, juste un avertissement. Aucun des autres cadors (Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Et nous eûmes ce commentaire plutôt amusé de Van Aert : « Le vent de face était si fort qu’on a eu l’impression que le rythme de course devenait soudain comme un entraînement. »

Identique impression, en ce dimanche de long défilé assez navrant. Sur le Tour, le monde et sa propriété étant sacrés puisque « ce sont les coureurs qui dictent la course et eux seuls », comme le répète notre druide Cyrille Guimard, il fallut la menace de nuages pour retrouver un soupçon de stress. Le chronicœur ne put dès lors s’empêcher de penser que nous étions à des années-lumière du début des Tours précédents, lorsque la « vélorution » imposée par Julian Alaphilippe – il nous manque – braquait toutes les évidences et enflammait les récits en mode onirique. Nous attendîmes donc, d’abord que le Danois Magnus Cort Nielsen ait achevé son tour de gloire (à 51 km du but), puis que l’emballage final se produise enfin dans les rues de Sonderborg. À l’issue de cet assaut terminal, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), 29 ans, jeta son vélo pour coiffer le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Notre patrimoine en itinérance

Ainsi, Sonderborg devint le port de « l’adieu », avec ses maisons colorées aux fresques murales, à l’extrême sud du Danemark puisque la ville se situe à une poignée de kilomètres de la frontière allemande. Avant d’autres aventures. L’esprit en attente du grand retour dans le nord de la France, dès mardi entre Dunkerque et Calais, le chronicœur, valise bouclée, n’eut pas trente-six façons de résumer ces trois jours inauguraux au Danemark. Non sans l’éblouissement d’une parfaite émotion vécue à distance. Car l’« excès » d’amour fou des Danois honora au centuple notre patrimoine national en itinérance, de quoi étouffer bien des critiques. Combien furent-ils sur les bords des routes, joyeux, chamarrés, chavirés d’un bonheur sincère ? Des centaines de milliers ? Des millions, sans doute ? Cette foule compacte et bruyante, amassée jusque dans les recoins des décors les plus improbables, témoigna d’une allégresse incomparable qui grandit encore un peu plus la légende des forçats, adoubés par cet autre peuple du Tour, à moins que ce ne soit le contraire. Une aventure unique à fabriquer de la mémoire – déjà, encore, toujours.

Tour de France 2022
France24 - Monde

Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

Publié le : 01/07/2022 - 15:47

Caroline DE CAMARET

Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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  • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
  • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
France24 - Monde

Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

Publié le : 30/06/2022 - 21:14

Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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  • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
  • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
  • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
  • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
  • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
Известия (RUS)

Народный артист России Михаил Каплан скончался в возрасте 89 лет

В результате затяжной болезни в четверг, 7 июля, на 90-м году жизни скончался народный артист России Михаил Каплан. Об этом сообщается на официальном сайте Пензенского областного драматического театра.

По данным учреждения, на протяжении последних восьми лет актер проходил лечение в Израиле. В пензенском театре Каплан выступал свыше 40 лет. Всего на его счету примерно 70 ролей: Новосельцев в «Сослуживцах» Эльдара Рязанова, Счастливцев в «Лесе» Александра Островского и другие.

Помимо театра в Пензе Каплан играл в Ставрополе, Петрозаводске и Чите. Почти 10 лет он исполнял роль Тевье-молочника в «Поминальной молитве».

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Известия (RUS)

Суд арестовал директора РАРАН по делу о мошенничестве

Басманный суд Москвы 6 июля удовлетворил ходатайство следователя об избрании меры пресечения в виде заключения под стражу директора Научного центра высоких технологий создания вооружения военной и специальной техники ФГБУ «Российская академия ракетных и артиллерийских наук» (РАРАН) Андрея Грудзинского.

Кто сказал Мау: за что задержали ректора РАНХиГС По обвинению в мошенничестве ему грозит до 10 лет лишения свободы

«Суд удовлетворил ходатайство об избрании Грудзинскому А.В. меры пресечения в виде заключения под стражу сроком до 22 августа 2022 года», — сообщили в пресс-службе Басманного суда.

Грудзинскому предъявлено обвинение по ч. 4 ст. 159 УК РФ (мошенничество, совершенное организованной группой либо в особо крупном размере или повлекшее лишение права гражданина на жилое помещение).

В тот же день сотрудники Следственного комитета России (СК РФ) попросили заочно арестовать научного руководителя Института научной информации по общественным наукам Российской академии наук Юрия Пивоварова. Его обвиняют по делу о растрате.

30 июля оперативники столичного ГУ МВД задержали ректора РАНХиГС Владимира Мау в качестве обвиняемого в хищении средств университета на сумму, превышающую 21 млн рублей. Его задержали благодаря показаниям главного фигуранта дела, экс-замглавы Минпросвещения Марины Раковой и бывшего заместителя гендиректора ФГАУ «Фонд новых форм развития образования» Евгения Зака.

Мау был отправлен под домашний арест до 7 августа. Ему выдвинули обвинение в совершении преступления, предусмотренного ч. 4 ст. 159 УК РФ («Мошенничество, совершенное в особо крупном размере»). Мау грозит до 10 лет лишения свободы.

ВКонтакте
BBC

Former cameraman Peter Jouvenal speaks following release

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Peter Jouvenal is a former renowned war cameramen, who specialised in reporting on Afghanistan for decades. He is now a businessman, and last December he was arrested in Kabul and accused of spying. It took six months of pressure and campaigning to get him free, which happened just a week ago.

He spoke to the BBC's John Simpson, who worked with him in the field on many occasions.

Viewers in the UK can watch the full interview on Unspun World at 2315 on Wednesday on BBC2. International viewers can see Unspun World on BBC World News at 1730GMT on 8 July and 0630GMT and 2030GMT on 9 July

Известия (RUS)

Британские СМИ сообщили о грядущей отставке Джонсона

Телеканал Sky News со ссылкой на высокопоставленный источник сообщил, что премьер-министр Соединенного Королевства Борис Джонсон уходит в отставку.

Тори и сдвиги: уйдет ли Борис Джонсон в отставку Очередной скандал вокруг премьера привел к тому, что его кабмин покинули два ключевых министра

«Премьер-министр разговаривал с председателем Комитета 1922 года сэром Грэмом Брэди. Он сказал, что уйдет в отставку, и новый лидер партии должен быть назначен в октябре», — сообщает британский телеканал.

Там также отметили, что Джонсон сделает заявление для страны в течение сегодняшнего дня.

Би-би-си пишет, что Джонсон уйдет с поста лидера консерваторов 7 июля, однако останется премьер-министром до осени.

«Этим летом состоится консервативная гонка за лидерство, и новый премьер-министр будет назначен на съезд партии тори в октябре», — пишет телеканал.

Информацию подтверждает и британский телеканал ITV.

Ранее в четверг стало известно, что за последние два дня правительство премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона покинуло более 50 политиков

6 июля Джонсон заявил, что правительство не должно уходить в отставку, и призвал членов кабмина продолжить работу на фоне кризиса и непростой ситуации в Великобритании.

6 июня прошло голосование для вынесения вотума недоверия британскому премьер-министру. Однако представители правящей в Великобритании Консервативной партии не смогли набрать для этого достаточного количества голосов. В поддержку премьера проголосовали 211 консерваторов, против высказались 148. Джонсон назвал в свою очередь результаты голосования, по итогу которых он сможет сохранить свой пост, «очень хорошими для политики и страны».

Джонсон оказался под шквалом критики и перед угрозой потерять свой пост из-за скандала вокруг вечеринок в правительственной резиденции на Даунинг-стрит во время общенационального локдауна в связи с коронавирусом. В конце мая премьер-министр страны извинился за эти вечеринки. Он отметил тогда, что берет на себя полную ответственность за все, что происходило в его присутствии. При этом глава правительства отказался уходить в отставку, к чему призывали все оппозиционные партии.

ВКонтакте
France24 - Monde

Quel bilan pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ?

Publié le : 29/06/2022 - 11:41

Lancée le 9 mai 2021, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) s’est achevée après un an de travail, le 9 mai dernier. À la clé, un rapport issu d’intenses négociations, avec 49 propositions citoyennes et 325 mesures, qui suscitent déjà de vives réactions parmi les 27 États membres de l’Union européenne.

Exercice participatif entamé en pleine pandémie et rattrapé par la guerre en Ukraine, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a semble-t-il manqué de visibilité et certains doutent déjà de réels changements pour l’Union européenne.

The @Europarl_en rejected the idea to test the "conclusions" of the #CoFoE in a detailed opinion poll in each Member State.This begs the question: are those MEPs afraid of an independent, objective process that they can't control and monitor? pic.twitter.com/3P5GhhTmJD

May 9, 2022

Les 800 citoyens et citoyennes tirés au sort, les panels nationaux citoyens et les institutions européennes ont, entre autres, proposé d’abaisser l’âge du vote aux élections européennes à 16 ans, de tenir des assemblées citoyennes régulières ou encore de réorienter les subventions vers l’agriculture biologique.

#CoFoE #Assessment ; @allegretto70 suggests a #permanent #CommonSecretariat for the #EU Interesting proposal pic.twitter.com/PPNNWI4sKd

June 10, 2022

Parmi les propositions rendues le 9 mai se trouve aussi la fin du droit de veto dans les prises de décision au Conseil, la mise en place d’une majorité qualifiée et l’idée d’accorder le droit d’initiative sur les lois européennes au Parlement européen. Ces dernières mesures nécessiteraient donc une révision des traités européens, pourtant grande absente du rapport. Souhaitée par les eurodéputés, qui ont voté une résolution en faveur de cette révision le 4 mai dernier, celle-ci n'apparaît pas dans le paragraphe consacré à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, s’y sont eux aussi montrés favorables. Mais 13 pays y sont opposés, appelant à être prudents au sujet d'une réforme "inconsidérée et prématurée" des traités. Même si le déclenchement d’une révision dépend d’une majorité simple, les chefs d’État ne veulent pas passer en force.

Excellent news! Thirteen countries reject the Federalists' call for a new European Convention, and reject changes to the EU Treaties! A strong reminder on #EuropeDay that the EU belongs to its member states. Not the other way around. #CoFoE https://t.co/3koQTaDUGW

May 9, 2022

Ces débats mis à part, il reste désormais aux institutions européennes d’examiner les propositions et d’y donner une suite concrète dans les meilleurs délais. Le Conseil a débuté l’analyse approfondie des propositions retenues et les dirigeants des 27 se sont penchés sur les résultats lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin. Leurs remarques ont déçu plusieurs participants de la Conférence.

#EUCO Conclusions on #CoFoE are a disappointment, considering what the other institutions are already doing for the follow up of the final report! #TheFutureIsYours pic.twitter.com/lMHUmLJAmJ

June 24, 2022

#CoFoE has delivered. The EP called for a Convention. #EUCO limits itself to "tak[ing] note of the proposals" & to stating that "an effective follow-up […] is to be ensured" of which "citizens are informed". No response to the EP’s call. No reaction to the proposals. Congrats… pic.twitter.com/o4ouD22ntR

June 24, 2022

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Известия (RUS)

Украинское СМИ заявило об установке ВСУ флага страны на острове Змеиный

Украинское СМИ сообщает о высадке Вооруженных сил Украины (ВСУ) на острове Змеиный и установке на его территории флага страны.

Место доброй воли: российский гарнизон покинул остров Змеиный непобежденным РФ продемонстрировала мировому сообществу, что не препятствует вывозу сельхозпродукции с Украины

Так, в четверг издание «Страна» опубликовало кадры, якобы подтверждающие, что флаг Украины теперь развевается на острове. Однако на самом деле по ним нельзя определить точную локацию съемки.

4 июля руководитель пресс-центра оперативного командования «Юг» минобороны Украины Наталья Гуменюк также заявляла, что территория острова возвращена под юрисдикцию государства и ВСУ установили там государственный флаг страны.

Однако в тот же день Гуменюк признала ложь о появлении флага на острове Змеиный. В эфире американского телеканала CNN она пояснила, что флаг сбросили с вертолета. Руководитель пресс-центра попросила воспринимать ее слова о поднятом флаге «метафорически».

1 июля военный эксперт Дмитрий Болтенков рассказал «Известиям», что ВСУ обязательно попытаются зайти на остров Змеиный, потому что в отсутствие реальных им нужны хотя бы медийные победы. По его словам, такая акция будет стоить дорого.

В тот же день сообщалось, что Змеиный остается под контролем Воздушно-космических сил и флота России.

30 июня Вооруженные силы России завершили выполнение поставленных задач на острове и вывели находившийся там гарнизон. После заявления об этом замначальника оперативного управления украинского Генштаба Алексей Громов заявил, что украинские военные намерены установить контроль над островом.

Остров Змеиный перешел под контроль ВС РФ в ходе российской спецоперации по защите мирного населения Донбасса, начавшейся 24 февраля.

Спецоперация началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в Донбассе. Тогда в ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - Monde

PSG : Christophe Galtier, la rigueur et la poigne à défaut de l'expérience européenne

Publié le : 06/07/2022 - 08:36

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Le PSG a intronisé, mardi, son nouvel entraîneur Christophe Galtier, qui s'est dit "capable" de relever le défi, avec un objectif évident, absolu, prioritaire, la Ligue des champions. Le club parisien fait le choix d'engager l'un des techniciens les plus réguliers de la dernière décennie en France, mais sans doute aussi le coach le moins expérimenté sur la scène européenne de l'ère qatarienne.

Technicien à poigne et excellent communiquant, Christophe Galtier reste un entraîneur assez inexpérimenté au plus haut niveau du football européen, mais son caractère bien trempé a séduit le Paris Saint-Germain, en quête d'un profil français, moins "bling-bling" que ses prédécesseurs.

Officiellement nommé mardi 5 juillet entraîneur pour deux ans en remplacement de l'Argentin Mauricio Pochettino, le natif de Marseille, âgé de 55 ans, n'a encore jamais dirigé un groupe avec autant de stars mondiales, pas plus qu'il n'a remporté le moindre match de Ligue des champions en six rencontres (un nul, cinq défaites en 2019-20).

Le nouveau pilote du navire parisien, champion de France surprise en 2021 à la tête de Lille, a soigné son entrée, mardi lors de sa première conférence de presse, avouant qu'il comprenait "les gens sceptiques" quant à son inexpérience des joutes européennes, mais assurant aussi qu'il saura "imposer" sa poigne à un vestiaire cinq étoiles.

"Je mesure très précisément la responsabilité qui m'est donnée. Je m'y suis préparé", a-t-il insisté. "Si j'ai accepté ces responsabilités, c'est que j'en suis capable."

Saura-t-il répondre aux interrogations par sa propension à s'appuyer sur les cadres de son équipe ? Christophe Galtier a promis qu'il s'adapterait "à l'effectif et à (sa) disposition" mais il n'y aura "aucun compromis".

"Respect, exigence, travail" seront les maîtres-mots, "il n'y aura aucun joueur au-dessus de l'équipe" et "si malheureusement des joueurs sortent de ce cadre, ils seront écartés", a-t-il asséné sans détour.

Après avoir assuré qu'il avait "mis de côté (ses) origines" et son passé de joueur de l'OM, a par ailleurs confirmé qu'aucun joueur ne serait recruté sans son accord, concédant aussi que l'effectif devait "être réduit", sans donner, néanmoins, les noms de ses indésirables. "On ne peut pas avoir dans le vestiaire des joueurs qui ne jouent pas, car quand on ne joue pas on est malheureux", a-t-il dit.

« Je suis né à Marseille c'est un fait. Mais on veut gagner les plus gros trophées, entraîner les meilleurs joueurs. Il n'y a pas meilleur endroit que Paris pour cela. J'ai mis de côté mes origines marseillaises »💬 Christophe Galtier pic.twitter.com/8KrbGzOfXa

July 5, 2022

"Galette" sait aussi qu'à Paris, "vous devez bien jouer": "il y aura une approche différente sur le jeu" par rapport à ses anciens clubs, a assuré "Galette", tout en annonçant qu'il penchait pour un schéma tactique avec trois défenseurs centraux.

Si l'ancien défenseur, formé à Marseille et passé par Lille, Toulouse, Monza et au Liaoning Yuandong, en Chine, n'a remporté aucun titre en club durant son honnête carrière de joueur, c'est sur les bancs qu'il a écrit les plus belles lignes de son palmarès.

D'abord adjoint de Bernard Casoni à l'OM, puis N.2 à l'Aris Salonique (D1 grecque) et Bastia, il fait ses armes aux côtés d'Alain Perrin, remportant notamment la Coupe de France en 2007 avec Sochaux avant le doublé Coupe-Championnat avec Lyon l'année suivante.

Sept ans chez les Verts

Avec Saint-Étienne, grand rival de l'OL, il effectue ses grands débuts d'entraîneur principal en 2009, démarrant une histoire d'amour avec de plus de sept ans avec l'ASSE, notamment marquée par une victoire en Coupe de la Ligue (2013), plusieurs campagnes européennes et un titre de meilleur entraîneur de L1 en 2013, ex-aequo avec Carlo Ancelotti, alors aux commandes... du PSG.

Arrivé au chevet de Lille après le fiasco Marcelo Bielsa fin 2017, Galtier va réussir à maintenir le club en L1 en 2018, le mener ensuite à la deuxième place...puis à la consécration en mai 2021, en détrônant Paris pour le titre national à la surprise générale, épaulé par le directeur sportif Luis Campos, qu'il retrouve à Paris.

Réputé proche de son vestiaire très international au LOSC, Galtier n'hésite pas non plus à taper du poing sur la table lorsque cela est nécessaire, quitte à sanctionner un joueur qui ne respecterait pas le collectif.

Ainsi, il avait écarté le milieu portugais Xeka pour le match capital au Parc des Princes (1-0), qui lançait le sprint final en avril 2021, en raison d'un "comportement inapproprié et déplacé".

Un grand communicant

Après une saison en demi-teinte à Nice, où il a été finaliste de la Coupe de France et a terminé 5e de L1, le technicien arrive à Paris où il aura fort à faire pour gérer les ego de ses superstars et devra se montrer juste et intransigeant.

Tous ceux qui l'ont côtoyé s'accordent à dire qu'au-delà de ses qualités d'entraîneur, Galtier est un grand communicant.

"Il est dans une réflexion permanente. Il va surprendre. C'est aussi un séducteur dans le bon sens du terme. Il a suivi une formation de communication quand il était plus jeune. C'est un élément important de son métier. Son analyse dépasse le terrain. C'est sa marque de fabrique", rappelle à l'AFP Philippe Lyonnet, ancien directeur de la communication de Saint-Étienne.

"Il a cette capacité à faire passer des messages. Il est acteur. Il va placer ses idées. Pour le PSG, il faut être un bon communicant", a-t-il ajouté.

Catalogué comme un entraîneur défensif avec un jeu basé sur la transition, Galtier aura beaucoup de choses à prouver à la tête de l'armada parisienne. Et il sait que sa longévité dépendra beaucoup de son parcours en Ligue des champions, où il est encore peu expérimenté. Mais le Marseillais semble prêt à relever le défi.

Avec AFP

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Football : le PSG officialise l'arrivée de Galtier et le départ de Pochettino

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Football : Kylian Mbappé reste à Paris, "un grand jour pour le PSG"

Fairplay financier : la Ligue espagnole de football porte plainte contre le PSG et Manchester City

France24 - World

Mega drought in US spells trouble for Hoover Dam reservoir

Issued on: 06/07/2022 - 08:13

NEWS WIRES

Millions of gallons of Colorado River water hurtle through the Hoover Dam every day, generating electricity for hundreds of thousands of homes. 

But the mega drought affecting the western United States is sending reservoir levels plummeting towards deadpool — the point at which the dam can no longer produce power.

"We are 23rd year of drought here in the Colorado River Basin and Lake Mead has dropped down to 28 percent," explains Patti Aaron of the US Bureau of Reclamation, which operates the dam. She was referring to the vast lake created by the building of the dam.

"There isn't as much head so there isn't as much pressure pushing the water into the turbines, so there's less efficiency and we aren't able to produce as much power."

Hoover Dam was a feat of American hope and engineering.

Construction began in 1931 as the country was withering under the Great Depression.

Thousands of workers toiled 24 hours a day to build what was then the largest hydroelectricity facility in the world. 

The dam stopped up the Colorado River, creating Lake Mead, the biggest reservoir in the United States.

At its height, the lake surface sits over 1,200 feet (365 meters) above sea level. But after more than two decades of drought it is now less than 1,050 feet — the lowest since the lake was filled, and falling about a foot a week.

If it drops to 950 feet, the intakes for the dam will no longer be under water and the turbines will stop.

"We're working very hard for that not to happen," said Aaron. "It's just not an option to not produce power or not deliver water."

Melting snowpack

The Colorado River rises in the Rocky Mountains and snakes its way through Colorado, Utah, Arizona, Nevada, California and northern Mexico, where it empties into the Gulf of California.

It is fed chiefly by the huge snowpack that gets dumped at high altitudes, melting slowly throughout the warmer months.

But reduced precipitation and the higher temperatures caused by humanity's unchecked burning of fossil fuels means less snow is falling, and what snow there is, is melting faster.

As a consequence, there is not as much in a river that supplies water to tens of millions of people and countless acres of farmland.

Boaters on Lake Mead, many of whom come from Las Vegas and its surrounding towns, say they are doing their part to protect supplies.

They point to the drought-tolerant landscapes they have installed instead of lawns, and the high percentage of indoor water that is recycled in desert towns.

"But you've got farmers in California growing almonds for export," said Kameron Wells, who lives in nearby Henderson, Nevada.

Householders in southern California have grumbled about the fate of their luscious lawns since being ordered to limit their outdoor watering to one or two days a week at the start of the summer.

But there, like in the desert periphery of Las Vegas, there is plenty of new construction, with huge houses being put up in the resort settlement of Lake Las Vegas.

And from the air, the vibrant green of dozens of golf courses mark an otherwise dust bowl landscape.

'Out of sight, out of mind'

Climatologist Steph McAfee of the University of Nevada, Reno, says the US west has always been something of an improbability.

"The average precipitation in Las Vegas is something like four inches (10 centimeters) a year," she told AFP.

"And to make it possible to have cities like Las Vegas and Phoenix and Los Angeles we rely on water that falls in the mountains as snow in parts of the West that are obviously much, much wetter."

The last two decades of drought are not, McAfee says, actually that unusual in climatic terms, according to tree ring reconstructions.

But "what's going on now is that we're having a drought, and temperatures are much warmer and when temperatures are high, things dry out faster.

"That is a consequence of climate change... driven by human greenhouse gas emissions."

On Lake Mead, boat seller Jason Davis manoeuvers his craft towards Hoover Dam, where thousands of tonnes of concrete loom over the water in graceful modernist lines, and a ring of mineral deposits shows where the water level used to be.

For him, the lake is not just a battery for the huge generators in the dam, but a waterscape whose beauty and peacefulness are worth protecting.

"You know, people who haven't been here don't appreciate it," he says as a sunset rages in the desert sky above.

"It's like, out of sight, out of mind. Hey, we're using too much water.

"Well, if you if you haven't seen these rings, you don't quite comprehend. 

"Hopefully it's not too late."

(AFP) 

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Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say

WORLD OCEANS DAY 2022

Oceans of opportunity: How seaweed can help fight climate change

Down to Earth

Climate change: The end of skiing?

Известия (RUS)

«Ростех» представил машину скорой помощи на базе Lada Niva Legend

На выставке «Иннопром – 2022» холдинг «Швабе» Госкорпорации «Ростех» показал полноприводную машину скорой помощи, созданную на базе автомобиля Lada Niva Legend, сообщила 6 июля пресс-служба компании.

Падение с оптимизмом: продажи автомобилей в июне сократились на 82% Эксперты утверждают, что нижнюю точку российский авторынок уже прошел

Автомобиль скорой медицинской помощи планируют выпускать в двух вариантах: А и В. Класс А — машина для линейных подстанций неотложной помощи. Машина предназначена для экстренной транспортировки пациентов на небольшие расстояния.

Второй вариант, класс В, — полноприводный реанимобиль для сельской местности. Мощность двигателя возросла до 110 л.с. У машины увеличены габариты медицинского модуля, благодаря чему в скорой возможна работа медицинской бригады из трех врачей.

В Ростехе сообщили, что первые серийные экземпляры новой машины скорой медицинской помощи на базе Lada Niva Legend Prima отправят заказчикам в августе этого года.

12 мая «Известия» сообщали, что Группа ГАЗ представила новый медицинский комплекс на базе «Газели NN». Машина построена на основе фургона полной массой 4,6 т и сверхдлинной колесной базой. Автомобиль предназначен для проведения медосмотров, профилактических, диагностических и лечебных мероприятий на предприятиях или в отдаленных населенных пунктах.

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Valeurs Actuelles

Eure-et-Loir : comment l’évocation de Marcel Proust a permis de contester un projet de parc éolien

C’est un événement pour le moins insolite. L’écrivain Marcel Proust – ou plus exactement son souvenir – a récemment permis de faire capoter l’installation d’éoliennes sur ses terres d’origine, nous apprend Le Particulier, lundi 4 juillet. Tout a commencé avec le projet de parc éolien dans la vallée de la Thironne (Eure-et-Loir) porté par la société Combray Energie. Problème, ledit site se trouve à cinq kilomètres seulement du village d’Illiers-Combray. C’est là-bas que le romancier a passé son enfance, comme il l’a décrit dans son œuvre Du côté de chez Swann

Un lien entre le paysage et l’œuvre de Proust 

Après s’être vu refuser par arrêté préfectoral l’indispensable autorisation environnementale, le promoteur a décidé de solliciter la cour administrative d’appel (CAA), pour réclamer l’annulation de l’arrêté, soulignent nos confrères. Selon lui, en effet, le projet n’entraîne « aucune atteinte significative sur le paysage et le patrimoine [de ce] site patrimonial remarquable », tout en étant compatible avec les actions culturelles conduites dans le but de faire perdurer les écrits de Marcel Proust. Mais c’était sans compter sur la décision de l’association de défense des riverains et la société des amis de l’écrivain de sommer le tribunal de rejeter la requête du promoteur. 

Après quoi, les opposants au projet ont été entendus par la CAA. Il s’est avéré qu’il existait bel et bien un lien entre le paysage et l’œuvre de l’écrivain, à l’origine d’ailleurs d’un avis négatif émis par l’architecte des Bâtiments de France (ABF), les édiles concernés et le commissaire enquêteur. Tous ont été sollicités sur ce dossier. 

Or, la délivrance de l’autorisation est conditionnée à la protection des paysages (articles L. 181-3 et L.511-1du code de l’environnement). Par conséquent, une telle exigence – dont la définition demeure extrêmement large selon les juges – peut mener à « refuser une autorisation d’implantation d’éoliennes afin de préserver un paysage présentant une composante immatérielle liée à son évocation au sein d’une œuvre littéraire reconnue », indique Le Particulier, qui cite leurs propos. Une décision inédite, en l’occurrence. 

Eure-et-Loir : les dernières actualités

Une adolescente de 17 ans échappe à une tentative de viol à Chartres

Marine Le Pen en déplacement de campagne dans l’Eure-et-Loir

Eure-et-Loir : un prisonnier suivi pour radicalisation poignarde à mort un co-détenu

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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France24 - World

Pilgrims arrive in Mecca for largest hajj of Covid era

Issued on: 06/07/2022 - 06:11

NEWS WIRES

The biggest hajj pilgrimage since the coronavirus pandemic began kicks off Wednesday, with hundreds of thousands of mostly maskless worshippers expected to circle Islam’s holiest site in Saudi Arabia’s Mecca.

One million fully vaccinated Muslims, including 850,000 from abroad, are allowed at this year’s hajj, a major break from two years of drastically curtailed numbers due to the pandemic.

At Mecca’s Grand Mosque, pilgrims will perform the “tawaf”, the circumambulation of the Kaaba, the large cubic structure draped in golden-embroidered black cloth that Muslims around the world turn towards to pray.

Many have chosen to perform the ritual ahead of Wednesday’s official hajj start date.

On Tuesday afternoon, white-robed male worshippers and women in colourful abayas walked side by side on the white floors near the Kaaba, the majority without a mask even though authorities said last month that masks would be mandatory at the site.

“I just prayed for you,” one pilgrim, wearing a green robe, said during a video call with relatives.

“I love you mother, I love you all,” she added, waving into her mobile phone screen as she continued walking around the Kaaba.

Five days of rituals

This year’s hajj is larger than the pared-down versions staged in 2020 and 2021 but still smaller than in normal times.

In 2019, some 2.5 million Muslims from around the world participated in the annual event—a key pillar of Islam that able-bodied Muslims must undertake at least once in their lives.

But after that, the coronavirus outbreak forced a dramatic downsizing. Just 60,000 fully vaccinated citizens and residents of the kingdom took part in 2021, up from a few thousand in 2020.

The pilgrimage consists of a series of religious rites which are completed over five days in Islam’s holiest city and its surroundings in western Saudi Arabia.

On Thursday, the pilgrims will move to Mina, around five kilometres (three miles) away from the Grand Mosque, ahead of the main rite at Mount Arafat, where it is believed the Prophet Mohammed delivered his final sermon.

This year’s hajj is restricted to vaccinated Muslims under the age of 65 chosen from millions of applicants through an online lottery system.

Those coming from outside Saudi Arabia were required to submit a negative Covid-19 PCR result from a test taken within 72 hours of travel.

Since the start of the pandemic, Saudi Arabia has registered more than 795,000 coronavirus cases, more than 9,000 of them fatal.

‘Too hot’

Those attempting to perform the hajj without a permit face fines of 10,000 Saudi riyals (around $2,600).

Policemen in the mountainous city have set up checkpoints and conducted foot patrols while holding green umbrellas to shield themselves from the scorching sun.

Temperatures in Mecca topped 40 degrees Celsius (104 degrees Fahrenheit) on Tuesday.

Inside the Grand Mosque, female medics were on standby in different locations, and volunteers with wheelchairs were waiting in a long queue to help those needing assistance.

Authorities have set up multiple health facilities, mobile clinics and ambulances to cater to pilgrims.

Some pilgrims donned clothing featuring the names and flags of their countries. “Hajj 2020 -- Chad” was written on the back of the white robes of one group.

Hosting the hajj is a matter of prestige and a powerful source of political legitimacy for Saudi Arabia’s rulers.

Costing at least $5,000 per person, it is also a money-spinner for the world’s biggest oil exporter, which is trying to diversify its economy.

In normal years, the pilgrimage brings in billions of dollars.

These days it represents a chance to showcase the kingdom’s ongoing social transformation, despite persistent complaints about human rights abuses and limits on personal freedoms.

Saudi Arabia now allows women to attend the hajj unaccompanied by male relatives, a requirement that was dropped last year.

“Being here is the best thing that has ever happened to me. I can’t wait for the rest,” said 42-year-old Egyptian pilgrim Naima Mohsen, who came to the Grand Mosque by herself Tuesday.

“My only problem is the weather. It’s just too hot.”

(AFP)

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Grisly killing of tailor brings Hindu-Muslim tensions to a head in India

Biden to visit Saudi Arabia on July trip to Middle East, White House confirms

HINDU NATIONALISM

‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims

Valeurs Actuelles

Interpellation gare de Lyon : derrière les images choc, le parcours chaotique d’un migrant nigérian

Les policiers ont-ils encore le droit d’interpeller ? C’est la question qui se pose après l’interpellation qui s’est déroulée le 4 juillet à la gare du Nord, à Paris, devant plusieurs badauds. La scène, relayée sur les réseaux sociaux, a aussitôt fait ressurgir le spectre des « violences policières » alors même qu’aucun élément de contexte ou d’appréciation n’accompagnaient ces images. Celles-ci montrent plusieurs policiers tentant d’interpeller un homme dans un couloir de la gare et portant plusieurs coups pour parvenir à l’immobiliser. Valeurs actuelles s’est procuré divers éléments de la procédure, mais aussi de procédures antérieures, ainsi que les détails de sa situation administrative de l’interpellé, connu de la police pour diverses violences. Son cas illustre le parcours chaotique de certains migrants sur le territoire français, sans réelle prise en charge par le système judiciaire malgré leur comportement, ni renvoi dans leur pays d’origine. Voici ce qu’il en est :

Ahmed I., 28 ans, de nationalité nigériane est arrivé en France via la Lybie. Interrogé par la police le 18 mai 2022, après avoir agressé plusieurs personnes à la gare de l’Est, il décrit ainsi son parcours migratoire : « Du Nigéria je suis allé en Lybie en bus. De Lybie je suis allé en Italie en bateau. De l’Italie je suis venu en France en train. » Il explique être arrivé en 2017 en France, où il est sans attaches familiales et sans source de revenus autre que celle fournie par la France pour subvenir à ses besoins. D’où, explique-t-il, le besoin de mendier pour vivre. « Quand mon asile était fini, ils ont mis un terme à ma carte de paiement, du coup je vais dans la rue » précisait-il aux policiers en mai dernier.

Entré illégalement en France en 2017, visé par une obligation de quitter le territoire 5 ans plus tard

Selon nos informations, Ahmed I. est effectivement arrivé en France en septembre 2017, après une entrée en Italie en janvier 2015. Sa demande d’asile est rejetée une première fois par l’Ofpra (l’Office française de protection des apatrides et des réfugiés) en avril 2021, après quoi il fait un recours auprès de la CNDA (Cour nationale du droit d’asile) lui-même rejeté le 21 septembre 2021. Ahmed I. tente alors une nouvelle demande d’asile auprès de l’Ofpra qui est logiquement jugée irrecevable le 16 avril 2022. Ces procédures administratives complexes permettent, durant toutes leur durée, à Ahmed I. d’obtenir une attestation de demande d’asile faisant office de situation administrative valable.

Ses demandes d’asiles rejetées, Ahmed I. se retrouve au mois d’avril 2022, soit cinq ans après son entrée en France, en situation irrégulière sur le territoire français. Le 17 mai 2022, soit un jour et un mois après le rejet de sa seconde demande d’asile, et alors qu’il est déjà connu pour vol et usage de stupéfiants, il est interpellé par la police après avoir agressé un agent du Macdonald’s de la gare de l’Est, ainsi qu’un agent de la SCNF, en les menaçant avec un couteau.

Un employé du McDonald de la gare de l’Est raconte

Selon son procès-verbal d’audition, Ahmed I. explique s’être rendu ce jour-là, comme d’habitude, chez Macdonald’s pour recharger son téléphone portable. Une fois dans le restaurant, il décide de mettre sa musique sur haut-parleur, dérangeant plusieurs consommateurs qui lui demandent de baisser le volume sonore. Un des employés lui demande alors de quitter le restaurant, ce qu’Ahmed I. refuse avant de le menacer avec un couteau qu’il dit avoir trouver dans la rue. Contacté par Valeurs actuelles, un employé du Macdonald’s donne une autre version des faits. Il raconte que Ahmed I. a effectivement mis de la musique sur son téléphone, « mais personne ne le calculait. Il voulait se faire remarquer. » Selon cet employé, par ailleurs abasourdi d’apprendre que qu’Ahmed I. a été remis en liberté par la suite, il se serait alors mis à crier puis aurait menacé les personnes autour de lui : « Il disait “i will kill you” et donnait des coups de couteaux dans le comptoir. Il était fou ».

Rapidement sur les lieux, une patrouille de police reprend le contrôle de la situation et demande à Ahmed I. de poser son arme mais, notent-ils dans leur procès-verbal d’intervention, « l’individu reste focalisé sur nous avec son couteau en main dans notre direction avec un comportement hostile ». Visiblement peu craintif des policiers, malgré leur arme de service dégainée, Ahmed I. leur déclare a plusieurs reprises « You can shoot me », avant de leur tourner le dos, ce qui permettra son interpellation puis son placement en garde à vue. Soumis à un examen psychiatrique, il est alors reconnu comme étant en pleine possession de ses facultés mentales, puis il est déféré devant le parquet qui décide en comparution immédiate de différer le jugement au 15 novembre compte tenu de la gravité des faits. L’intention, louable sur le papier, s’avère néanmoins contre-productive, puisque qu’en attendant le 15 novembre, Ahmed I. est remis en liberté. Et ce, alors même que sa situation administrative, professionnelle et sociale, n’apporte aucune garantie de représentation devant la justice. Indigné, le syndicat de police Alliance publie alors un tract pour dénoncer une « décision incompréhensible ». Pour le syndicat, Ahmed I. aurait du être placé en détention provisoire en attendant son jugement.

Interpellé en le 14 juin après avoir jeté une chaise près d’une voiture de police

Il apparait de nouveau sur le radar des autorités un mois plus tard, pour des faits similaires. Selon nos informations, une patrouille de police le croise le 14 juin dernier, aux alentours du marché de Belleville. De passage dans le coin, les policiers notent « la présence d’une bagarre entre deux individus, un Nord-Africain et un Africain », qui n’est autre que le Nigérian Ahmed I., fortement alcoolisé. La police tente alors de séparer les belligérants, qui s’en vont chacun dans leur coin, jusqu’à ce qu’Ahmed I. revienne vers son adversaire et lui jette une chaise. L’objet ratte sa cible et atterrit sur l’une des vitres de la voiture des policiers. Ahmed I. est alors interpellé et se voit, dès le lendemain, octroyé une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Il est néanmoins relâché, puisqu’il est à nouveau interpellé le 4 juillet dans un couloir du métro de la gare de Lyon, comme le montrent les images diffusées sur les réseaux sociaux.

Un policier frappe 8 fois à la tête un homme pendant une interpellation

10h15, gare de Lyon

🎥 @LVUW_ pic.twitter.com/ZQfnZIdGEb

— 🦏 Babar le Rhinocéros 🦏 (@Babar_le_Rhino) July 4, 2022

Ce jour-là, une patrouille de police prend en charge un mineur connu de la police pour de multiples fugues et se donne pour mission de le ramener dans son école, en métro. Une opération a priori sans violence. C’est alors que les policiers croisent la route d’un « individu, de type africain, mesurant environ 1m80, vêtu de sombre avec un bonnet blanc et les cheveux longs et coiffés en dreadlocks » qui « fait la manche » et qui n’est autre qu’Ahmed I. Les policiers lui expliquent que la mendicité est interdite dans la gare et lui demandent de quitter les lieux, d’abord en français, puis en anglais. « Ce dernier refuse de quitter les lieux et nous répète plusieurs fois “why, you are stupid” », puis « I will beat you, you are stupid » ou encore « I will fight you », « If you touch me, I slap you », tout en crachant par terre, indiquent les policiers dans leur procès-verbal d’intervention.

La situation dégénère. Faute de convaincre Ahmed I. de quitter les lieux, et face à son comportement agressif (il pousse le gardien de la paix D., puis lui donne un coup de poing), les policiers tentent de l’interpeller. Ils doivent néanmoins composer avec plusieurs passants hostiles à leur intervention qui, persuadés d’avoir affaire à des “violences policières”, filment la scène tout en la commentant par des propos tels que « vous êtes à deux sur lui ». Plusieurs d’entre eux se permettent même d’aller au contact des policiers pour entraver l’interpellation, qui s’avère par ailleurs musclée. « L’individu, peut-on lire dans le PV d’intervention, attrape le gardien de la Paix D. au cou et tente une première fois de l’étrangler », tandis que le policier envoie plusieurs coups pour se dégager. Par la suite, le même policier est à nouveau saisi au cou et étranglé par l’interpellé. Il se sert alors de sa matraque pour se dégager, avant de se la faire arracher par Ahmed I. L’interpellation, qui commence à 10h05 et s’achève dix minutes plus tard, à 10h15, soit dix minutes de luttes intenses, épuise le gardien de la paix D. qui « porte alors plusieurs coups de poing sans intensité afin d’essayer de faire céder son bras pour l’amener au sol, mais certains coups frappent sa tête malencontreusement » notent les policiers, sans doute contraints par la matérialité des images. Nous n’avons pas pu recueillir la version des faits d’Ahmed I.

Outre les images, la brutalité de l’interpellation se constate aisément par les séquelles laissées. Il a été délivré à Ahmed I. un jour d’ITT à l’issue de sa visite médicale, tandis que le gardien de la paix D., dont le nez aurait été cassé, s’est vu attribuer deux jours d’ITT, selon une source policière. Ce dernier a passé ce mercredi 6 juillet un scanner pour analyser l’état de son nez. « Tout ça ne serait pas arrivé si la justice avait décidé de le mettre en détention provisoire en attendant son jugement », déplore Yvan Assioma, membre du syndicat de police Alliance. Même indignation du côté de Matthieu Valet, du syndicat SCICP, qui s’est exprimée sur CNews ce matin (voir plus bas). D’après nos informations, le parquet aurait décidé de saisir le service interne d’inspection de la préfecture de police (le SDSE), pour qu’un enquête interne soit diligentée à l’encontre des policiers auteurs de l’interpellation.

Hallucinant!Un étranger en situation irrégulière qui demande protection à la 🇫🇷, agresse à deux reprises les #policiers.Drôle de manière de montrer son amour de la #France, de vouloir son hospitalité.Il n’est pas digne de rester!Soutien aux #policiers.pic.twitter.com/JhlyyWZFYx

— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) July 6, 2022

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

François Braun veut raser de près l’hôpital

Actu

Santé Arrivé pour « conduire une rénovation de notre système de santé centrée sur les besoins des Français », le nouveau ministre commence par les urgences en réduisant l’accès des services aux patients.

Stéphane Guérard

Cet été, il ne prendra pas de vacances. Pas avant fin septembre. Alain Es-Sebbar a choisi de rester à son poste de secrétaire CGT de l’hôpital Pellegrin, l’un des trois établissements qui composent le gigantesque centre hospitalier universitaire de Bordeaux, devenu fameux à ses dépens pour avoir dû fermer son service d’urgences, faute d’effectifs pour accueillir les patients. « Je reste pour m’assurer que les agents puissent, eux, partir. Mon téléphone sonne tout le temps. Il y a même un secteur qui force les gens à venir de nuit parce qu’ils ne trouvent aucun remplaçant », souffle le secrétaire CGT. « Depuis le Covid, la fatigue s’est installée. Ils sont nombreux à chercher à partir. Et on les fait travailler encore plus cet été ? Nous avons commencé, il y a une semaine, une grève illimitée “symbolique” qui court jusqu’à fin août, avec FO et SUD. Il faut bien trouver un moyen de permettre aux gens de s’arrêter car ils n’en peuvent plus. »

Comme ses collègues, Alain Es-Sebbar a vu un nouveau ministre de la Santé apparaître lundi. François Braun a remplacé l’éphémère Brigitte Bourguignon dans le gouvernement Borne. Ce médecin urgentiste aux premières loges de l’irruption de Covid à Metz, alors qu’il était à la tête du service du centre hospitalier régional depuis quatre ans, comme ne manque pas de le rappeler la communication de l’exécutif, président aussi de l’association Samu-Urgences de France, a commencé fort dès avant le début de son mandat. Vendredi, il a fait avaliser par la première ministre l’ensemble des 41 propositions portée par la « mission flash » sur « les urgences et les soins non programmés » qu’il a lui-même conduite durant un mois. Ce tour de force n’enthousiasme cependant ni le syndicaliste bordelais, ni ses collègues. « Ses mesures sont encore une façon de cliver les secteurs. Au lieu de faire l’unité, il promet un peu plus à certains, rien à d’autres. Ce n’est pas ça qui va rendre nos métiers attrayants : les gens ne veulent plus venir travailler à l’hôpital. »

« Avant de vous déplacer, appelez »

À l’heure où les établissements flanchent (133 services de médecine et d’accueil d’urgence en difficulté mi-juin), François Braun fait du François Braun. Pour trouver à la hâte des moyens de faire passer l’été à des services hospitaliers à bout de souffle et, ainsi, d’éviter les drames humains, le référent santé du candidat Macron 2022 a remis au goût du jour les SAS, ces services d’accès aux soins mis en place en 2019 en partie sous son impulsion, pour désengorger les urgences en orientant les patients en amont. Trois ans plus tard, il s’agit donc toujours de « réguler les admissions », dixit la « mission flash », en coupant le flux des malades via « un triage paramédical » à l’entrée des urgences, ou par une « régulation médicale préalable systématique », via le standard téléphonique du Samu. Pour ce faire, les effectifs d’assistants de régulation médicale seront « remis à niveau », donc renforcés, afin d’absorber la hausse à prévoir des appels au 15.

Seules les « urgences vitales » ont donc désormais accès direct à des services, dont les moyens peuvent être mutualisés sur un seul site afin d’organiser la pénurie. Cette réduction drastique de l’accès des usagers à ces soins de base s’accompagne d’une grande campagne d’information dont le slogan pourrait être « avant de vous déplacer, appelez ». Une rallonge budgétaire mineure tentera de faire tenir les personnels hospitaliers (la prime de nuit passe de 1,70 euro/heure à 2,14 euros durant trois mois seulement, à quoi s’ajoute une hausse de 50 % des gardes des médecins). Les médecins libéraux sont choyés : 100 euros brut de l’heure « défiscalisés » pour qu’ils participent à la régulation ; 15 euros supplémentaires par consultation envoyée par le Samu ; aucune obligation de garde individuelle pour la médecine de ville.

« Un cataclysme s’annonce à la rentrée »

Pour s’imposer à la Santé, François Braun clive en jouant clairement la carte des médecins, dont la plupart des organisations corporatives appellent à une régulation des flux en amont, fondée sur une « responsabilisation » des Français, dont la propension à se rendre pour un oui ou pour un non aux urgences est censée expliquer l’engorgement des services. « Si c’est pour gérer la pénurie, cette gestion des flux en amont n’a aucun sens. Mais ce système est déjà en place à Nérac. L’antenne du Smur y régule les admissions depuis dix ans, avec un médecin au téléphone qui aiguille les patients vers le bon interlocuteur », rappelle le docteur Jean-François Cibien. Pour le président d’Action Praticiens Hôpital, « la mission de François Braun est difficile. Je ne suis pas du même bord politique que lui, mais il a ma confiance. On verra vite, par les premiers arbitrages avec Matignon et Bercy, si le ministre parvient à faire passer des mesures qui rendent l’hôpital attrayant. Car, au vu des envies de départ, un cataclysme s’annonce à la rentrée. »

Pierre Schwobe craint, lui, que les organisations de médecins ne se bercent d’illusions. « François Braun organise la diminution de l’offre pour faire baisser la demande, analyse l’infirmier à l’hôpital Beaujon et membre du Collectif Inter Urgences. C’est la même optique, qui préside depuis vingt ans et qui a agi sur les effectifs des médecins avec le numerus clausus, qui organise les fusions d’établissements pour diminuer les effectifs. En bon macronien, il est aussi très télémédecine et start-up. Ça ne règle rien : les hôpitaux croulent sous la demande car ils n’ont plus de lits, ni de personnel pour y faire face. »

Preuve de l’accélération du délitement hospitalier, le CHU de Tours appelle à l’aide en demandant à ses homologues de lui envoyer des médecins anesthésistes. Faute de quoi, note le Canard enchaîné, la direction envisage d’envoyer ses patients de neurochirurgie jusqu’à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, à 300 kilomètres de là. Porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme résume : « Notre système de santé est en train de s’effondrer et la seule réponse du gouvernement est de valider une rupture du service public en acceptant la fermeture des services d’urgences la nuit. »

système de santéHôpital publicurgences médicalesaccès aux soins
France24 - World

Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos

Issued on: 05/07/2022 - 19:38

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Britain's finance and health ministers resigned on Tuesday, in what looked to be the final blow for Prime Minister Boris Johnson's premiership after he had tried to apologise for the latest scandal to dog his administration.

Both finance minister Rishi Sunak and health minister Sajid Javid resigned in what appeared to be a choreographed release of letters to the prime minister, in which both took aim at his ability to run an administration that adhered to standards.

The resignations came as Johnson was apologising for what he said was a mistake for not realising that a former minister in charge of pastoral care was unsuitable for a job in government after complaints of sexual misconduct were made against him.

Both had formerly publicly supported Johnson during months of scandal over his administration's conduct and a damning report into parties at his Downing Street office and residence that broke strict Covid-19 lockdown rules.

Sunak, who had reportedly clashed with the prime minister in private about spending, said: "For me to step down as Chancellor while the world is suffering the economic consequences of the pandemic, the war in Ukraine and other serious challenges is a decision that I have not taken lightly."

"However, the public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning."

Javid said many lawmakers and the public had lost confidence in Johnson's ability to govern in the national interest.

"I regret to say, however, that it is clear to me that this situation will not change under your leadership – and you have therefore lost my confidence too," Javid said in a letter to Johnson.

Former Brexit minister Steve Barclay replaced Javid as health minister while education minister Nadhim Zahawi has been named new finance minister.

In the wake of those two resignations, one of the vice-chairs of Johnson’s Conservative Party, Bim Afolami, also left the government, TalkTV political editor Kate McCann said on Twitter on Tuesday.

And late in the evening, British MP for Cheltenham Alex Chalk joined the string of resignations, stepping down as solicitor general for England and Wales in protest at Johnson’s leadership.

“To be in government … cannot extend to defending the indefensible,” he wrote in a resignation letter posted on Twitter.

(FRANCE 24 with REUTERS)   

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UK Conservative Party chairman quits after crushing by-election defeats

UK PM Johnson wins Conservative Party confidence vote by 211 to 148

ANALYSIS

No-confidence vote likely ‘beginning of the end’ for UK’s Johnson

New York Times - World

Mass Funeral Deepens Mystery: Why Did 21 South African Teens Die in Tavern?

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Survivors of the tragedy last month recounted in interviews the presence of a mysterious gas and then a crush to escape. Officials say the stampede didn’t kill them.

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By Lynsey Chutel and Zipo-zenkosi Ncokazi

EAST LONDON, South Africa — Before he passed out amid the crush of bodies, Simbongile Mtsweni gasped for air as a gas that felt like fire crept into his nose and lungs. “When I came to,” he said, “I was on the second floor and started vomiting when I realized I was lying next to dead people.”

Hundreds of young people, drawn by a notice on Facebook promising a party at the end of the school term with free alcohol and Wi-Fi, had flocked to the small, packed tavern in East London, a city on South Africa’s southern coast.

Twenty-one of them, all teenagers, would not survive the night. Witnesses, investigators — the entire nation — have been struggling to understand how a night of revelry ended with broken and bleeding young people on the floors of the tavern, called Enyobeni, in the Scenery Park township of East London.

“We came for fun, not for dead bodies,” said Lubabalo Dongeni, an 18-year-old high school student, still limping five days after the incident.

A mass funeral was held on Wednesday, where President Cyril Ramaphosa warned against underage drinking and suggested that the legal drinking age be raised from 18 to 21.

The funeral was broadcast live on national television as the president and cabinet ministers sat in view of rows of coffins. But for the families still waiting to hear why their children died, the mystery only deepened.

Dr. Litha Matiwane, an official from the provincial health department, told the mourners that the deaths could not be attributed to a stampede, while acknowledging witness accounts of panicked people trying to flee the building. He said the cause of death was still being investigated.

With no answers yet, people in the community have found plenty of targets for blame and anger.

The license given to the hastily built tavern with two floors and just one entrance is under scrutiny, the owners are under criminal investigation, and a D.J. who performed there says the community is “baying” for his blood. There has been rampant speculation about the noxious gas that filled the air, who released it, and whether it contributed to the deaths, the deadly panic or both.

Six people who had been inside the tavern, as well as others who were outside, said in interviews that the combination of the mysterious gas, the crush of people and an airless room could have caused the tragedy. The dead were as young as 14, and most younger than 18.

Township residents are furious at the local police for taking hours to respond to emergency calls. Beyond East London, the episode has raised a national debate about underage drinking and the place of alcohol in South Africa. Some people point to other systemic failures, from the location and construction of the tavern to lax enforcement of liquor license laws in townships.

The teenagers who were there that night are visibly traumatized.

Members of a high school boys’ soccer team were in the tavern, but a midfielder and the goalkeeper never made it out. The team’s striker said he now struggles with survivor’s guilt.

A 19-year-old blames herself for helping her 17-year-old friend get into the party, where she died. When a group of teenagers visited the tavern recently to lay white plastic roses at its entrance, they were overcome with emotion.

The entrance, a single metal door painted brown, was the focus of chaos that night. The party was supposed to end at midnight on Saturday, June 25, but outside, dozens of people were still trying to get inside, according to videos taken with cellphones. After 12:30 a.m., the tavern went dark, but no one flinched — electricity blackouts are a common occurrence in South Africa.

But as the flashing disco lights returned minutes later, a gas wafted through the ground floor, survivors said. Some said it smelled like pepper spray, while others likened it to tear gas.

People rushed to get out, while those outside in the cold winter night tried to get in. That’s when bouncers pulled the door shut, the witnesses said, trapping everyone inside.

While the dance music, a popular local style called amapiano, thumped on the second floor, people on the ground floor climbed over each other to get out, breaking the only two windows in a room no bigger than 350 square feet.

Brian Mapasa, a rapper who had just finished his set on the second floor, said that he could hear gasping all around him. He was making his way downstairs to the exit when the door shut and the crush began. Trapped people pressed so tightly against him, his legs went numb, he said.

Two people bit him as they tried to climb over him, he recalled, the half-circle of scabs on his forearms still red six days later. Mr. Mapasa said that the gas had tingled as it touched his wounds. He felt groggy, he added, sinking to his knees.

The music only stopped when screams pierced the pandemonium, survivors recalled. The neon lights, bouncing off the yellow walls with swirling brown murals, illuminated bodies sprawled on the dance floor, and the friends unable to revive them.

Some people jumped from the second floor. Only then did the bouncers open the lone door, to carry some of the bodies outside, several survivors said.

Nolitha Qhekaza’s bedroom window is a few feet from the tavern’s entrance. When people jumped from the balcony, they landed on her roof. Dead and wounded teenagers were laid on her front lawn, she said. A girl with a broken leg lay on her dining room floor until after 7 a.m.

In the early hours of that Sunday morning, Ms. Qhekaza, a 55-year-old grandmother, called the police 10 times, from 2:25 a.m. to 3:35 a.m., her call logs show.

Police and ambulances finally began to arrive around 4 a.m., neighbors said. As officers cordoned off the area, parents tried to push past the tape. Some of the unconscious victims were still inside the tavern, splayed on pleather couches or just lying on the dance floor — the dead and injured side by side.

Images of the scene circulated on social media. That is how some parents learned not only that their children had gone out that night, but that they had died.

“My son was trending,” said Sidwenn Rangile, father of Mbulelo Rangile, the soccer team’s goalkeeper.

Unable to find his son at local hospitals, Mr. Rangile sped to the morgue. At first, he didn’t recognize his son’s body among the rows of corpses because the boy’s skin had turned so dark. Another victim, a 17-year-old, was similarly unrecognizable just hours after her death, said her friend, Sinenjongo Phuthumani, who was also at the tavern.

Even grieving parents like Mr. Rangile have faced criticism in the heavy news coverage of the disaster.

“If the finger is to be pointed, it has to be pointed to all of us,” he said. “But it is unfair to blame us.”

The tavern owners, Siyakhangela and Vuyokazi Ndevu, have shouldered much of the public condemnation.

The tavern, which shares a wall with several private homes, has long divided this community, where residents used their savings to slowly build their homes. Neighbors had complained about urine stains along their walls and empty bottles strewn outside, parties that went on until 8 a.m., and children vomiting in their gardens.

The Ndevus refused to comment.

Several neighbors said that they met with police and an inspector of the Eastern Cape Liquor Board just three weeks before the disaster. But spokesmen for the liquor board and the police both said that they had no record of complaints about the tavern.

The tavern’s license was granted in 2012, but the liquor board was unaware that the owner had added a second floor in recent years.

Last week, the liquor board filed a criminal case against Vuyokazi Ndevu, in whose name the license was granted, for selling alcohol to minors. Police have not said if they will press charges against her. At the funeral on Wednesday, officials announced that the tavern’s liquor license had been revoked.

Nationally, the conversation has turned to alcohol abuse and unregulated taverns in South Africa, particularly in poor, mostly Black townships. More than half of South Africans do not drink alcohol, but those who do report heavy binge drinking, according to the World Health Organization.

In Scenery Park, where drug use is rising, going to a tavern to drink is popular among teens, and is seen as the lesser evil, said the soccer coach Ludumo Salman, who started the soccer club for high schoolers.

Esethu Sotheni, who runs a nonprofit for young people in East London’s townships, said, “I hope this is going to be a wake-up call, because this is a reality across South Africa.”

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Valeurs Actuelles

Compiègne : un garçon de 12 ans arrêté sur un point de deal en possession de 4,5 kg de crack

« C’est un gamin que l’on voit assez souvent », a glissé un gardien de la paix. Mardi 5 juillet, la police a repéré un individu très jeune. Un garçon âgé de 12 ans a été arrêté près d’un point de deal dans le quartier du Clos-des-Roses à Compiègne, dans l’Oise. Il était en possession de 4,5 kg de crack, rapporte Le Parisien ce mercredi 6 juillet. Le mineur a donc été placé en rétention, et non pas en garde à vue. La procédure n’est pas autorisée pour les jeunes de moins de 13 ans.

Une « petite main missionnée » par les trafiquants ?

C’est donc près d’un point de deal connu des forces de l’ordre que ce jeune a alerté l’attention des policiers. Devant son comportement suspect, les agents ont procédé à son contrôle. Ils ont alors découvert dans ses poches la drogue, qui fait l’objet d’un vaste trafic dans la région. Le jeune individu a indiqué l’avoir trouvée « par terre ».

Une justification à laquelle ne croient pas les policiers : « On ne pense pas qu’il était en train de dealer. Mais il s’agit sûrement d’une petite main missionnée pour garder ou transporter la drogue », a indiqué une source du commissariat de Compiègne au Parisien. Un phénomène qui serait de plus en plus courant. D’après le même policier au quotidien, les dealers se serviraient de très jeunes mineurs pour leur trafic de drogue. Les forces de l’ordre disent avoir déjà identifié « deux ou trois gamins » dans cette situation. Par ce moyen, les trafiquants auraient l’avantage que ces enfants « ne risquent quasiment rien » sur le plan judiciaire.

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Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

La CGT compte faire du gaz l’énergie d’un avenir plus vert

Actu

Transition Le syndicat revendique la nationalisation du secteur et le développement des gaz renouvelables produits en France.

Marion d'Allard

La guerre en Ukraine et la volonté de se passer du gaz russe ont remis la question de notre approvisionnement énergétique sur le devant de la scène. Et alors que le parc nucléaire – qui produit 75 % de l’énergie en France – subit une multiplication d’arrêts pour maintenance prévue ou problèmes de corrosion, les spécialistes du secteur alertent depuis plusieurs semaines : l’hiver sera difficile à passer.

Dans ce contexte, la Fédération CGT des mines-énergie (FNME-CGT) a présenté, mercredi, le deuxième volet de son programme progressiste de l’énergie, consacré à la filière du gaz. Moins connue que sa cousine électrique, cette filière demeure centrale dans le mix de production actuel. Leurs consommations, d’ailleurs, sont « pratiquement similaires – 424 TWh pour l’électricité et 494 TWh pour le gaz », souligne le syndicat. D’où l’intérêt de « préserver les infrastructures existantes, avec du personnel compétent, formé, sous gestion, maîtrise et planification publiques, intégrant les nouvelles unités de production des gaz verts », insiste la CGT. Face aux solutions de court terme qui ont abouti, à la suite de la sortie du gaz russe, à « la multiplication par 70 des importations de gaz de schiste liquéfié en provenance des États-Unis », souligne Frédéric Ben, responsable du secteur du gaz à la FNME-CGT, le syndicat oppose une ambition de production et de consommation nationales, basées sur une infrastructure solide.

atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050

Malmenée depuis la privatisation de Gaz de France en 2004, cette infrastructure s’est fortement dégradée. « Poursuivant des objectifs financiers, Storengy  (filiale d’Engie en charge du stockage – NDLR) a fermé des stockages, Engie a réduit le personnel, sous-traité des pans entiers de l’activité », déplore Frédéric Ben. « C’est tout cela que nous payons aujourd’hui. » Pour juguler cette spirale, le syndicat en appelle au retour « à un système simple, tel qu’il était avant la libéralisation, mais dans une perspective de décarbonation progressive ». En d’autres termes, la CGT plaide pour la création d’un établissement public à caractère industriel et commercial « qui permette de s’affranchir des logiques de marché ». Mais pas seulement. « Avec un acteur unique, la force d’achat et de négociation auprès des producteurs est plus importante et le soutien aux filières émergentes plus efficace », fait valoir le syndicat. Un soutien aux « gaz verts » (méthanisation à partir de déchets végétaux ou agroalimentaires et hydrogène) indispensable si l’on veut atteindre les objectifs fixés par l’État d’une neutralité carbone d’ici à 2050, estime le syndicat.

« En matière d’accès à l’énergie, ni le rationnement ni la décroissance ne régleront le problème, notamment celui alarmant de la précarité énergétique », souligne Julien Lambert, en charge du pôle industrie et énergie à la FNME-CGT. Mais pour se défaire des incertitudes actuelles, « il est urgent de mettre en place une véritable planification ». Sans quoi, conclut le syndicaliste, « les hausses de factures continueront d’affecter les particuliers, les collectivités et les industriels ».

Énergiegazfnme-cgt
New York Times - World

Parents of 8-Year-Old Were Accused of Her Murder. Now, So Are 12 More People.

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Elizabeth Struhs of Queensland, Australia, died in January because, according to the police, she was denied medical care.

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By Yan Zhuang

MELBOURNE, Australia — The police have charged 12 members of a religious group with murder in connection with the death of Elizabeth Struhs, 8, of Queensland state several months ago. The police say she was denied care over a period of days for an underlying medical condition.

After Elizabeth’s death in January, her parents, Jason Struhs, 50, and Kerrie Struhs, 47, were charged with murder, torture and failure to provide necessities of life. They face up to life in prison on the murder charge. They have not yet entered pleas.

On Tuesday, after a six-month investigation, the police charged 12 more people with murder, all members of a small, insular religious group. Authorities said that those people, who ranged in age from 19 to 65, were with Elizabeth before her death but did not seek help as her condition deteriorated.

The 12 people as well as Elizabeth’s parents were “present during the course of the six days that she was sick,” Detective Acting Superintendent Garry Watts of the Queensland police said on Wednesday. “They actively took part in that engagement and they did not provide any medical assistance that the child required over those six days.”

The police said they believe Elizabeth died Jan. 7 at her family’s home, but emergency medical workers were not contacted until the afternoon of the following day.

Footage released by the police showed officers raiding a house in Toowoomba early Tuesday and arresting 12 people inside.

Elizabeth’s sister Jayde Struhs, 24, has spoken out against her parents’ religious group.

The oldest of eight children, Ms. Struhs said she left home to distance herself from her parents and the group at age 16 when she realized she was a lesbian.

The group did not celebrate Christmas, believed members’ sole purpose was to serve God and did not accept medical intervention, she said.

“No outside help, no medicines, no Panadol, no doctors, dentists, anything,” she said in an interview. “It was all ‘God will heal.’”

She added that the group said they had no name and just declared themselves to be “the people of God or Jesus.”

She described her sister as a “really bright little 8-year-old” who loved pranks, and said she was diabetic and required insulin. The police have not specified the untreated medical condition that led to Elizabeth’s death.

Members of her extended family were “shattered and heartbroken” when they learned of the death, Ms. Struhs wrote in a GoFundMe she started after Elizabeth’s death to raise money to support her other siblings.

“We have faced the brutal reality that the people who should have protected her did not, and we may never know the full extent of what took place,” she wrote.

Charging 14 people with murder over the death of a single child was highly unusual, Superintendent Watts, the detective, said. “I certainly haven’t seen it in my almost 40 years of policing.”

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France24 - World

Algerian War: The enduring trauma of forced disappearances

Issued on: 05/07/2022 - 10:41

Karim YAHIAOUI

During Algeria's war of independence, thousands of people were arrested by the French authorities, never to return home. While many are believed to have died in custody or have been assassinated by French forces, families of those missing grapple with the lack of closure. 60 years on, historians continue to investigate the disappearances and families still hope to learn more about the fate of their loved ones.

Valeurs Actuelles

“On va vous faire brûler” : des policiers ciblés par des tirs de mortiers à Grigny

Des policiers ont une fois de plus été la cible d’individus virulents. Dans la soirée du lundi 4 juillet, deux équipages de police ont été visés par des tirs de mortiers dans le quartier de la Grande-Borne, à Grigny, dans l’Essonne. Ils ont fait face à un groupe de personnes prêt à en découdre, qui n’a pas hésité à les insulter et à les menacer de mort. Les agents venaient de terminer une intervention rue de la Plaine, rapporte actu17.fr ce mercredi 6 juillet.

« Vive l’année 2016 », en référence au drame de Viry-Châtillon

Une source proche du dossier a donc indiqué à nos confrères que les fonctionnaires de police ont « essuyé de nombreux tirs de mortiers d’artifice ». Les agents ont répondu par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD) et du gaz lacrymogène. En plus de ces tirs à l’encontre des agents, le groupe d’individus les a menacés de mort en hurlant notamment : « On va vous faire brûler », « Sortez les cocktails ». Ou encore : « Vive l’année 2016 », en référence à l’affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon datant d’octobre 2016.

Les deux équipages ont dû appeler des renforts. À leur arrivée, les agresseurs ont pris la fuite. Toutefois, les forces de l’ordre ont réussi à arrêter un individu, rapporte actu17.fr. À vélo, il était en train d’informer ses complices de la position des policiers dans le secteur. Vers minuit, le calme est enfin revenu dans le quartier. Personne n’a été blessé.

Une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce qui semble être de la « violence gratuite » selon une source : « On attaque les policiers par habitude dans certains quartiers désormais. » Le syndicat Alliance Police Nationale 91 a réagi à cette attaque sur son compte Facebook : « ‘On va vous faire brûler – sortez les cocktails – vive l’année 2016’ sont les propos scandés par des individus à Grigny, tout en arrosant copieusement les forces de l’ordre, en tirs de mortiers. » Le syndicat a enfin félicité les policiers pour l’interpellation d’un individu qui « guidait et annonçait la progression du dispositif policier pour que les agresseurs puissent mieux se positionner ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Drame. Une femme est morte au travail à l’aéroport de Roissy

Actu

Une agente de nettoyage est décédée sur une des pistes du terminal T3. Depuis un mois, les salariés de la plateforme y dénoncent leurs conditions de travail.

Luis Reygada

Les circonstances du drame ne sont pas encore très claires, mais ce qui est certain, c’est qu’une agente de nettoyage a perdu la vie sur son lieu de travail, dimanche 3 juillet, à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. D’abord annoncé sur le réseau social Twitter, l’UL CGT Roissy Aéroport-CDG confirmait le lendemain, en quelques lignes laconiques, le décès de l’employée de Ladybird (1), société sous-traitante du Groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), spécialisée dans les services de nettoyage des avions, « percutée par un véhicule de débarquement des PHMR (passagers handicapés et à mobilité réduite – NDLR) sur la piste parking R11, au terminal T3 ».

Le chauffeur, employé de la société Samsic-APMR, serait « en état de choc », selon des collègues qui, joints par téléphone, assurent que sa responsabilité ne peut pas être mise en cause contrairement aux premiers éléments rapportés lundi à l’Humanité (voir sur humanite.fr). « Deux véhicules ont été appelés pour intervenir sur une arrivée afin de prendre en charge une dizaine de personnes à mobilité réduite. Les chauffeurs s’y rendaient en respectant les consignes de sécurité », détaille Kocabey Sertan, secrétaire adjoint du CSE et élu CGT, précisant que la limitation de vitesse – fixée à 30 km/h – ne peut pas être dépassée puisque les engins sont bridés.

Le possible stationnement du véhicule de la société Ladybird « du mauvais côté de la VCA » (voie circulation avion – NDLR) pourrait expliquer le « terrible et regrettable accident qui aurait pu arriver à n’importe qui », ajoute l’élu du CSE, l’instance ayant décidé d’engager une enquête. Malgré la gravité des faits, le tragique événement a peu surpris auprès des représentants des personnels de la plateforme aéroportuaire. « C’est malheureusement la conséquence logique de ce que nous dénonçons depuis longtemps », constate Nicolas Pereira, secrétaire général de l’UL CGT Roissy-CDG. « Dans nos revendications, il n’y a pas que l’argent : il y a aussi la question des conditions de travail qui sont dégradées ; les conditions de sécurité ne sont pas respectées… », ajoute celui qui a pris une part active aux grèves qui secouent l’aéroport depuis près d’un mois.

Alors que de nombreuses sociétés se sont délestées d’une partie de leurs salariés pendant la crise du Covid, les embauches n’ont pas été au rendez-vous avec la reprise du trafic aérien. Le secrétaire général de la fédération CGT transports, Fabrice Michaud, fustige une insuffisance « de 15 % à 20 % dans des secteurs comme la sûreté, les bagages, la propreté ou encore le transport de personnel ».

Reste à déterminer le niveau de responsabilité du gestionnaire : ADP. « Au final, c’est lui, le donneur d’ordres ; il s’agit de sous-traitance et c’est le client qui impose le cahier des charges, pointe un autre responsable syndical. C’est un ensemble, tout est lié et c’est pourquoi je pense qu’il y aura encore des accidents. »​​​​​​​

accidents du travailaéroports de parisconditions de travailroissy
El País (ESP)

24 horas en Tánger: entre la ‘kasbah’, la medina y las huellas de la generación Beat

24 HORAS

Los nuevos paseos junto a sus bonitas playas y los recientes museos de la vibrante ciudad marroquí conviven con la esencia árabe de sus comercios, restaurantes y cafés

Tánger, una ciudad que atesora las más fascinantes leyendas, se asoma como un gran balcón de Marruecos al remolino que se forma en el encuentro de las aguas del Mediterráneo y el Atlántico. El puerto que fundaron los fenicios y fue invadido por cartagineses, romanos, almorávides, portugueses, españoles, espías de las grandes potencias o los alegres beatniks de los años cincuenta es hoy una urbe vibrante con nuevos museos y hoteles con encanto, mientras los rehabilitados paseos marítimos facilitan el acceso y disfrute de sus hermosas playas. Todo ello, sin perder la esencia tradicional de los comercios, restaurantes y cafés de su medina árabe.

9.00 Desayuno con vistas a los zocos

Antes de emprender la subida a pie hasta lo más alto de la kasbah hay que tomar fuerzas con un buen desayuno local a base de un surtido de deliciosos panes marroquíes con mermelada o miel, aceitunas y café o té. El hotel Mamora Bay (1) ofrece un desayuno completo (3 euros) con vistas a la medina y sus minaretes.

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La medina (2) es una de las visitas imprescindibles en Tánger; un entramado de callejuelas delimitado por las murallas portuguesas del siglo XV donde se ubican decenas de tiendas de especias, café o té, artesanías, babuchas, tejidos, puestos de zumos naturales… y cuyas viejas puertas de metal están siendo sustituidas por unas de madera impoluta que recuerdan a las originales de hace décadas. El recorrido debe arrancar en la plaza del Petit Socco, donde se hallan los tradicionales cafés Central y Tingis, con sus grandes terrazas. A la sombra de algún minarete aguardan comercios especiales como el Palais Rimal, en la Rue des Almohades, un bazar auténtico con espléndidas antigüedades.

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11.00 Viajes medievales y arte contemporáneo 

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Desde la medina es fácil trepar hasta la kasbah (3) a través de empinadas calles que conducen hasta las murallas, cuya principal puerta de acceso es el arco de Bab el Kasbah. Muy cerca aparece el hermoso palacio Borj en-Naam (4), donde, desde el pasado mes de marzo, se ha instalado el Espacio para la Memoria de Ibn Batutta, el viajero medieval tangerino que recorrió los territorios islámicos más importantes de su época, desde el ibérico Al Andalus hasta la actual Indonesia, aventuras que relató en su obra A través del Islam. El museo contiene diagramas con mapas, ilustraciones sobre la situación histórica con la que tuvo de lidiar Ibn Batutta en cada lugar, maquetas de los  veleros árabes o dhows

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En un extremo de la atractiva Rue Riad Sultan se abre la gran explanada donde se hallan contiguos el Museo de la Kasbah (5) y el recientemente inaugurado de Arte Contemporáneo. El primero ocupa el antiguo palacio de un sultán y en sus preciosos patios se exhiben herramientas de los primeros pobladores de la región, objetos de la época romana, orfebrería, alguna escultura y la joya de la colección: el mosaico romano de la ciudad de Volubilis. La misma entrada sirve para visitar el Museo de Arte Contemporáneo Mohamed Drissi (6), en la bien restaurada antigua prisión y con una interesante muestra de pintores actuales marroquíes. Frente a ambos edificios, la terraza en la azotea del restaurante Le Salon Bleu (7) es ideal para hacer un alto y tomar algo admirando las vistas sobre el Estrecho.

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Después, merece la pena echar un vistazo a la cercana puerta de Bab el Assa, con su espectacular fuente de azulejos añil y dorados y su entramado de mocárabes, antes de volver nuestros pasos para salir por Bab el Kasbah y curiosear en una de las tiendas más atractivas de Tánger: Las Chicas (8), especializada en caftanes y ropa de diseño, sofisticada y cara, pero de gran calidad.

14.00 Cuscús y ‘tagine’ al son de una orquesta andalusí

Un corto paseo desciende desde la kasbah hasta la calle de Italia, donde el tradicional restaurante Hamadi (9) sirve desde los años cincuenta riquísimos guisos de cuscús y tagines de carne, pescado o verduras, entre otras especialidades marroquíes. El comedor es un salón árabe muy bien ambientado, su equipo de profesionales no puede ser más amable y la comida está amenizada por una orquesta andalusí. Además, se puede pedir vino o cerveza.

15.30 Arenales infinitos entre dos mares

Para ir a alguna de las extraordinarias playas de los alrededores de Tánger hay que cerciorarse primero si sopla un fuerte Poniente o un huracanado Levante, y entonces decidirse por ir más allá del cabo Espartel (10), a 14 kilómetros hacia el Atlántico, o en dirección contraria hacia el cabo Malabata (13 kilómetros) (11) para disfrutar de un baño en el Mediterráneo. Las playas de la ciudad se cuentan entre las mejores del mundo y en los últimos tiempos han mejorado su acceso con la creación de unos paseos marítimos bien integrados en el entorno natural. Si no se dispone de un coche alquilado, para ir al cabo Espartel no hay otra opción que tomar un Grand taxi; sin embargo, hacia Malabata sí viajan autobuses urbanos desde la estación ferroviaria.

18.30 El recuerdo de los ‘beatniks’

El bulevar Pasteur, en la Ville Nouvelle, reúne varios lugares emblemáticos del Tánger glorioso del siglo pasado: la plaza de Francia, con el clásico Café de París (12) frente al Consulado galo; la vetusta Casa de España (13) o la legendaria librería des Colonnes (14), frecuentada en su día por Jack Kerouac, Corso, Allen Ginsberg, Paul Bowles y otros literatos de la Beat Generation asentados en la década de los cincuenta en Tánger, y que hoy sigue siendo una referencia cultural imprescindible.

19.30 Un paseo por la Corniche o un té junto a las tumbas fenicias

El viejo puerto de Tánger se ha renovado en los últimos años con la construcción de un paseo marítimo, la Corniche (15), adyacente al de la playa municipal, donde se hallan siempre muy concurridas las terrazas de varios cafés y restaurantes con vistas al mar. A media tarde También es buena idea ir en un taxi hasta el barrio de Marshan y tomarse un té a la menta contemplando las aguas del Estrecho en las gradas de otro lugar de leyenda: el Café Hafa (16), el “Hafita” para los españoles de Tánger. Y no hay que perderse los interesantes restos de las tumbas de la necrópolis fenicia junto a la entrada. Por aquí han pasado los Rolling Stones, los poetas beat y todo el artisteo que frecuentaba el Tánger de moda.

22.00 Una cena italiana entre costuras

El legado italiano de los tiempos en que Tánger era un protectorado internacional ha quedado en un recinto al oeste de la avenida Hassan II, donde se alza la iglesia de la comunidad transalpina, el hospital, un centro cultural y, sobre todo, la Casa d’Italia (17), un espléndido restaurante de ambiente colonial, ideal para una cena en su terraza y visita obligada para los seguidores de El tiempo entre costuras, la novela de María Dueñas que inspiró una serie del mismo nombre, con algunos pasajes situados en esta bonita villa.

Para una posterior copa en un local de moda entre los noctámbulos de la colonia de expatriados y los tangerinos más fiesteros está El Morocco Club (18), junto a la entrada principal a la kasbah. Un final de viaje perfecto en un lugar conocido por sus cócteles y su ambientazo.

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Patricia Mirallès a été nommée secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

C'est un honneur pour moi de servir la France & le Président de la République @EmmanuelMacron en tant que secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Je suis d'ores & déjà au travail avec @SebLecornu pour tous nos #militaires anciens combattants. pic.twitter.com/vXceKNvIUB

— Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) July 4, 2022

Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».

Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) July 4, 2022

Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

Patricia Mirallès a été nommée secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

C'est un honneur pour moi de servir la France & le Président de la République @EmmanuelMacron en tant que secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Je suis d'ores & déjà au travail avec @SebLecornu pour tous nos #militaires anciens combattants. pic.twitter.com/vXceKNvIUB

— Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) July 4, 2022

Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».

Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) July 4, 2022

Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

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Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.

D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

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Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

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D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].

Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.

C'est un honneur pour moi de servir la France & le Président de la République @EmmanuelMacron en tant que secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

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Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».

Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

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Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !

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July 4, 2022

Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service national universel, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.

France24 - World

The secret lives of Iran's smugglers

Issued on: 06/07/2022 - 10:35

Julia KIM Follow Sonia BARITELLO Follow

Smuggling is a huge part of the Iranian economy.  All kinds of products change hands illegally in Iran, from contraband items like alcohol and satellite dishes, to washing machines, phones and car parts. However, little is known about these people who operate in the shadows. We're joined by Ershad Alijani from the FRANCE 24 Observers, who presents a special report on the issue.

Meanwhile, France has brought back 51 women and children from northeast Syria, the largest such repatriation from Paris following pressure from campaigners. They had been living in camps, among suspected family members of Islamic State group militants.

 

Finally, from talk-show host to Israel's most powerful man: Yair Lapid becomes Israel's caretaker Prime Minister following the collapse of the country's coalition government.

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Valeurs Actuelles

Double meurtre dans les Hautes-Pyrénées : le profil “dangereux” du suspect se précise

Drame sanglant à Pouyastruc (Hautes-Pyrénées). Les corps de deux enseignants ont été découverts, lundi 4 juillet en fin d’après-midi. Tous deux ont été tués par balle, relate Le Parisien mardi 5 juillet. La première victime, une femme de 32 ans qui enseignait le français, a été découverte dans la rue par des voisins, qui ont alerté les gendarmes. Ces derniers ont ensuite découvert le corps de la seconde victime, un homme de 55 ans – professeur d’éducation physique – à l’intérieur de son domicile, situé à quelques mètres de la rue concernée.

L’ex-compagnon de l’enseignante toujours recherché

Les deux victimes enseignaient dans le même collège, à Tarbes. Selon le procureur de la République des Hautes-Pyrénées, Pierre Aurignac, l’auteur présumé des coups de feu « est en fuite » et « n’a pas pu être interpellé pour l’instant ». Il ne serait autre que l’ex-compagnon de l’enseignante tuée. Le profil de cet individu s’est d’ailleurs précisé, relaie BFM TV.

Lors d’une nouvelle conférence de presse organisée mercredi 6 juillet, le procureur a prévenu que ce trentenaire serait potentiellement « dangereux » : « Quand vous avez quelqu’un qui a supprimé de sang-froid deux personnes, on peut dire qu’il est dangereux. » Le mis en cause serait un ancien militaire et réserviste qui connaîtrait bien les armes à feu. Il serait d’ailleurs propriétaire de plusieurs armes retrouvées à son domicile. Désormais ouvrier dans une usine située dans les Pyrénées-Atlantiques, le suspect présumé n’a cependant pas de casier judiciaire. Il n’est pas possible de savoir s’il est d’ailleurs armé dans sa cavale ou s’il compte s’en prendre à quelqu’un d’autre de son entourage.

Un crime commis avec préméditation ?

Les enquêteurs privilégient la piste d’une possible rivalité amoureuse à l’origine du double meurtre. Ce qu’a confirmé le procureur, relate BFM TV ce mercredi : « Les deux victimes s’étaient rapprochées sentimentalement depuis quelques semaines, dans le cadre d’un voyage scolaire. » Il se pourrait que le meurtrier présumé n’ait pas supporté cette relation naissante alors qu’il était en plein divorce avec l’enseignante tuée.

D’après les premiers éléments de l’enquête, l’assassin aurait sans doute « préparé » son crime. Une enquête pour double homicide a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse, a encore indiqué Pierre Aurignac. À cela devrait s’ajouter l’ouverture d’une information judiciaire dès jeudi matin pour « assassinat ». Les deux corps devraient être autopsiés prochainement, à l’Institut médico-légal de Toulouse.

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Une étude plaide pour un « renouveau de l’artillerie française », avec 215 CAESAr et des capacités de défense sol-air

par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

« Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

« Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

Une étude plaide pour un « renouveau de l’artillerie française », avec 215 CAESAr et des capacités de défense sol-air

par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

« Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

« Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

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Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

« Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

« Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

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Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.

Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.

Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »

Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.

En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.

S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.

Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.

« Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.

Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».

L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus

L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.

Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.

« Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’.  Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.

L'Humanité

« Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie »

Entretien

Théâtre Le prolifique metteur en scène et cinéaste russe Kirill Serebrennikov, qui vit désormais en Allemagne, inaugure la 76e édition du Festival d’Avignon, dans la cour d’Honneur du palais des Papes, avec le Moine noir, une pièce adaptée d’une nouvelle fantastique d’Anton Tchekhov.

Marie-José Sirach

kirill serebrennikov Metteur en scène

Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

Casquette vissée sur la tête, lunettes à grosse monture transparente, stature imposante, Kirill Serebrennikov ne passe pas inaperçu. Dans tous les sens du terme. Il a quitté Moscou en mars pour s’installer en Allemagne. La guerre en Ukraine, la répression à l’égard de toute contestation en Russie auront eu raison de son engagement artistique. Nommé en 2012 directeur du Centre Gogol de Moscou, Serebrennikov transforme ce lieu alors en déshérence en épicentre d’un théâtre libre, contestataire, renouvelant totalement le répertoire, le public et l’esthétique. Ses mises en scène sentent le soufre et s’il monte une pièce du répertoire russe, c’est pour la dynamiter et montrer sa puissance de subversion. Les autorités l’ont dans le collimateur et sortent du chapeau une accusation de détournement de fonds qui lui vaudra d’être arrêté et assigné à résidence. En 2018, lors de la conférence de presse de Leto, à Cannes, l’équipe du film avait laissé une chaise vide pour rappeler l’absence de Serebrennikov. En 2019, sa pièce Outside s’est jouée au Festival d’Avignon, en son absence, le metteur en scène ne pouvant quitter la capitale russe. Au Festival de Cannes, cette année, son film la Femme de Tchaïkovski était en compétition officielle. À l’issue de la projection, il prend la parole : « Merci beaucoup d’être avec nous dans ce moment difficile de notre vie. Non à la guerre. » Pendant la conférence de presse qui s’ensuit, on le questionne sur le boycott des artistes et de la culture russes. « Dans ces moments difficiles, c’est l’art, la musique, le cinéma, le théâtre qui permettent aux gens de se sentir vivants », répond-il. Des propos qui ne convainquent pas tout le monde… À quelques jours de la première du Moine noir, de Tchekhov, dans la cour d’Honneur, nous l’avons rencontré.

C’est la quatrième fois que vous venez présenter un spectacle au Festival d’Avignon. Cette fois-ci, vous êtes invité dans la cour d’Honneur où vous mettez en scène le Moine noir, de Tchekhov. À quelques jours de la première, comment vous sentez-vous ?

On répète de façon intense. L’espace est complexe, on manque de temps, tout le monde est un peu sur les nerfs, sans compter les éléments qui s’invitent comme le soleil, la pluie, le vent avec lesquels on doit apprendre à négocier.

La cour d’Honneur est un espace particulier. Cela vous a-t-il obligé à revoir la scénographie du spectacle ?

Notre scénographie est assez simple, même balayée par le mistral ! Je suis curieux de voir ce que ça va pouvoir provoquer. Le palais des Papes est une sorte de loupe, de miroir grossissant où chaque spectateur vous scrute. Mais ce qu’ils vont découvrir n’a rien à voir avec la version que j’ai créée à Hambourg (au printemps dernier – NDLR). Ce sera un tout autre spectacle.

Dans le Moine noir, il est question de tenter d’approcher la vérité selon plusieurs points de vue. Dans votre dernier film, la Femme de Tchaïkovski, il s’agit du mensonge. Vérité et mensonge…

J’aime tellement cette idée formidable que je n’ai pas envie de la commenter ! Le Moine noir, c’est effectivement la quête de la vérité, sa complexité et l’impossibilité de la trouver. Dans le film, il s’agissait du mensonge qui règne, qui dirige chaque personnage et tente d’étouffer la vérité.

Peut-on y voir une métaphore de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ?

Dans mon travail, je ne pars pas d’une idée autour de laquelle je broderais un spectacle. En général, je pars de mes souvenirs, de mes premières émotions et j’essaie de les assembler. Parfois, j’oublie des fragments. Ces lacunes, j’essaie de les colorer. Je suis traversé d’émotions et, de là, jaillissent des images qui créent cette structure bizarre qu’est un spectacle ou un film, et les gens y voient le reflet de leurs sentiments.

Vous obtenez l’autorisation de quitter la Russie pour créer votre spectacle en Allemagne et décidez de ne pas retourner dans votre pays. Qu’est-ce qui a provoqué cet exil ? La guerre contre l’Ukraine ? Vos conditions de vie à Moscou ?

C’était difficile d’être là-bas, parce que c’était la guerre. On éprouvait un sentiment de violence diffus partout. Je ne sais pas comment me comporter, comment vivre à l’intérieur d’un pays qui a déclenché une telle guerre. Aujourd’hui, on est les représentants d’un pays belligérant qui rase des maisons, des villages, des villes, tue des civils. C’est une tragédie pour nous tous. Tu crois comprendre et tu ne comprends rien. Je m’informe tous les jours sur ce qui se passe, mais tu es incapable de réaliser comment tout ça est possible. Je ne peux justifier cette violence d’État, ni me résoudre à tuer quelqu’un pour des raisons géostratégiques. Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie.

On vous a reproché de ne pas avoir pris parti assez vite, d’être resté en retrait, à la suite de l’invasion de l’Ukraine…

J’attendais mon procès et je ne pouvais rien dire quand j’étais là-bas. Mes avocats m’appelaient toutes les deux minutes pour me supplier de me taire, de ne rien dire avant mon jugement. Il me fallait serrer les dents jusqu’à ce que je sois libre de partir et de parler.

D’aucuns vous qualifient de personnage ambigu, énigmatique, voire double…

Je veux être triple, même si je ne suis pas un trépied. J’exprime des émotions différentes, parfois contraires ou contradictoires. Je lutte, parfois, contre des sentiments exécrables qui montent en moi. Mais, parfois aussi, ça sort, et j’ai honte. Pourquoi me refuse-t-on le droit de me tromper, de dire des conneries ? Je suis artiste, j’ai le droit de me tromper. Je ne suis pas un homme politique qui mesure chacun de ses mots parce qu’il veut être réélu.

Vous avez grandi en pleine perestroïka, un moment où les choses bougent, où il souffle un vent de renouveau, pour ne pas dire de liberté. Diriez-vous qu’il est plus difficile aujourd’hui d’être un artiste russe ?

C’est plus difficile d’être russe tout court. Mon pays en a attaqué un autre. Quand tu dis que tu viens de Moscou, les gens te regardent de manière pas très amicale. Le plus terrible, c’est quand les gens, en Europe, te chuchotent à l’oreille « Poutine a raison ». Merde ! Où suis-je ?

Vous avez été démis de vos fonctions de directeur du Centre Gogol. La semaine dernière, on a nommé un nouveau directeur « en phase avec le Kremlin », dites-vous…

Quand on ferme un lieu de création, un organisme vivant, un lieu d’effervescence, sans en expliquer les raisons, juste parce qu’un ordre est arrivé, qu’est-ce que ça signifie ? Gogol était un théâtre mondialement connu, reconnu. Le public, le succès étaient au rendez-vous et, tout d’un coup, on le ferme. C’est terrible. Lorsqu’on m’a proposé ce théâtre, ce n’était aucunement une récompense ou parce que j’étais ami avec les autorités. Le théâtre se trouvait dans un état catastrophique. J’ai essayé de relever ce défi car il fallait tout refaire, rassembler une troupe. Ça nous a pris tellement de temps, de force et d’énergie pour que le théâtre devienne un endroit incontournable… J’y ai laissé des litres de sueur, mais c’était passionnant. Et puis, il y a eu les premières manifestations contre Poutine en 2012-2013, puis la Crimée en 2014, et le théâtre était traversé par ce vent de contestation. Et, aujourd’hui, la guerre contre l’Ukraine…

Comment est-on passé de ces manifestations, il y a dix ans, à cette faible mobilisation contre la guerre en Russie ? D’ici, on a le sentiment que la population est interdite, figée, voire complice parce que nationaliste…

Dix années de propagande non-stop, la mainmise et le contrôle de tous les médias… Des journalistes que l’on pensait honnêtes et, après coup, on a compris qu’ils travaillaient pour Poutine. On a cadenassé la télévision, on a commencé à changer les équipes. Certains proches du pouvoir ont racheté des journaux. Désormais, il n’existe plus de presse libre à Moscou. Il restait Internet et les réseaux sociaux mais, maintenant, des lois permettent de traquer les moindres opposants et un seul post sur Facebook peut vous envoyer en prison. Pour résumer, il y a les persécutions, les assignations à résidence, la guerre et le Festival d’Avignon… et tout ça se passe en même temps. 

Festival d'Avignon 2022kirill sererbrennikovThéâtreRussie
New York Times - World

China Seeks to Pre-Empt Sanctions in Case of Taiwan Clash, F.B.I. Chief Says

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Looking ahead to a possible conflict, Beijing wants to shield itself from the kind of economic penalties levied against Russia over its invasion of Ukraine, the F.B.I. director says.

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By Julian E. Barnes

LONDON — Learning from Russia’s invasion of Ukraine, China is looking for ways to protect its economy from the threat of international sanctions should a confrontation over Taiwan occur, “a clue” to Beijing’s view of what the future holds, the F.B.I. director said Wednesday.

Western sanctions over the war and Russian retaliation have cost Western businesses billions of dollars in Russia, and they could be caught in a similar but far bigger and more dangerous scenario should China invade Taiwan, said the director, Christopher A. Wray.

China is seeking to insulate its economy against potential sanctions, “trying to cushion themselves from harm if they do anything to draw the ire of the international community,” he said. “In our world, we call that kind of behavior a clue.”

Western business is much more deeply invested in China, which is trying to make it more difficult for foreign companies operating there to cooperate with international sanctions. If China does invade Taiwan, Mr. Wray said, companies from the United States and its allies would find themselves caught.

“Just as in Russia, Western investments built over years could become hostages, capital stranded, supply chains and relationships disrupted.” he said. “Companies caught between sanctions and Chinese law forbidding compliance with those sanctions. That is not just geopolitics, it’s business forecasting.”

The remarks came during an unusual joint address in London by Mr. Wray and Ken McCallum, director general of MI5, the British security service, warning about threats from China to U.S., British and Western businesses.

While the Biden administration has tempered some of the Trump administration’s efforts to counter Chinese espionage, Mr. Wray has continued to speak regularly about the threat China poses, as it sends out agents, makes strategic investments and launches cyberattacks aimed at stealing the intellectual property and know-how of overseas businesses and universities.

In a question-and-answer session after the speech, Mr. Wray said the Chinese government is pressuring Western businesses as aggressively as ever not to criticize Beijing or its policies, but he declined to say whether an invasion of Taiwan had become more or less likely.

“I will say that I don’t have any reason to think their interest in Taiwan has abated in any fashion,” he said. “We certainly hope that they are learning valuable lessons of what happens when you overplay your hand in a way that the Russians clearly have in Ukraine”

Some American officials have argued that failing to take a tough stand against Russia’s war on Ukraine would tempt Beijing into acting against Taiwan.

During the Trump administration, Mr. Wray was one of a series of senior national security officials delivering speeches describing China as a rising threat. But his latest speech comes as the Biden administration has been focused on the immediate threat of Russia and its invasion of Ukraine and has taken steps to change some of the Trump administration’s programs to counter China.

Earlier this year the Justice Department modified a Trump-era initiative to combat Chinese espionage, treating many cases of academics failing to disclose ties or funding from China as civil violations, not crimes. While some prosecutions had resulted in convictions, others had led to acquittal or dismissal. Officials in China have held up the initiative as an example of the United States’ hypocrisy and systemic discrimination against ethnic minorities.

On Wednesday, Mr. Wray largely steered clear of Chinese efforts to take intellectual property from American universities, instead focusing on ways Beijing uses cyberespionage and human assets to steal information and technology from Western businesses and funnel it to Chinese competitors.

“The Chinese government poses an even more serious threat to Western businesses than even many sophisticated business people realize,” Mr. Wray said.

Mr. McCallum, the MI5 director general, struck similar themes, but highlighted how China uses a patient approach, conducting coordinated influence campaigns that can last for decades.

“The most game-changing challenge we face comes from the Chinese Communist Party,” Mr. McCallum said. “It’s covertly applying pressure across the globe. This might feel abstract, but it is real and it is pressing.”

While American law enforcement and intelligence officials have been warning about the problem for years, it is a far more recent phenomenon for British security officials, who until last year made few public comments about the Chinese threat.

MI5 is running seven times more investigations involving Chinese espionage than it did in 2018, and plans to double the current number in the coming years, Mr. McCallum said.

Beijing has pushed back forcefully against U.S. warnings about a Chinese threat, calling such comments political lies that recycled old Cold War-era tropes as part of a broader attempt to contain and suppress China’s rise. Chinese officials have sought to portray economic and trade ties between the U.S. and China as mutually beneficial, with a vice foreign minister saying as recently as last November that among the over 70,000 American companies doing business in China, 97 percent were earning profits.

Mr. Wray argued that China poses a broader threat to Western politics as well as business. Some American intelligence agencies have argued that China does not try to spread chaos and dissension, or broadly disrupt the democratic process, as Russia has in recent elections, but other officials say it is important not to view China’s actions too narrowly.

On Wednesday Mr. Wray said many of China’s efforts take the form of malign campaigns to influence American policy, political candidates and public opinion, as distinct from swaying elections. But he also noted the recent case of Chinese government agents charged with trying to influence a Congressional race in New York by derailing the candidacy of a former Tiananmen Square protester. In that case federal prosecutors contend that China tried to manufacture a fake controversy with a sex worker then considered arranging for the candidate to be struck by a vehicle.

That plot, Mr. Wray said, took the threat “to a whole another level.”

Also on Wednesday, the U.S. government’s National Counterintelligence and Security Center released a new warning to government and business leaders about Chinese efforts to manipulate them to support “hidden agendas.”

Chinese officials have disputed the idea that Beijing attempts to meddle in American affairs, calling such accusations baseless and an attempt to use China as a scapegoat and distraction from the United States’ own domestic problems. The officials have held fast to the line that China supports “noninterference” in the domestic matters of sovereign countries, including elections, as a matter of principle.

While neither Mr. Wray nor Mr. McCallum would directly compare the influence threat from China to that of Russia, both made the case that Beijing works over the long term, cultivating local officials over decades.

“It’s not always the case of seeking to influence a national leader or someone a cabinet level,” Mr. McCallum said. “They are prepared to invest in cultivating people at local government level potentially at the outset of their political careers. And I think that in itself actually illustrates the breadth and the patience of this threat.”

Amy Qin contributed reporting from Taipei, Taiwan.

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France24 - Monde

Arabie saoudite : La Mecque accueille le plus important pèlerinage depuis la pandémie

Publié le : 06/07/2022 - 04:34

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Après deux ans de grand pèlerinage en format réduit pour cause de Covid-19, un million de musulmans vaccinés sont autorisés cette année à effectuer le hajj, qui démarre mercredi à La Mecque avec le "tawaf", les circonvolutions autour de la Kaaba.

Le plus grand pèlerinage musulman du hajj depuis la pandémie de Covid-19 débute mercredi 6 juillet, avec des centaines de milliers de fidèles, souvent sans masque, autour du site le plus sacré de l'islam, à La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.

Un million de musulmans vaccinés, dont 850 000 venant de l'étranger, sont autorisés à effectuer le hajj cette année, après deux années de limitation drastique des participants en raison de la pandémie.

À la Grande Mosquée de La Mecque, les pèlerins doivent effectuer le "tawaf", soit les circonvolutions autour de la Kaaba, une grande structure cubique drapée d'un tissu noir brodé d'or, vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier.

Beaucoup ont choisi d'accomplir le premier rituel avant la date officielle, certains brandissant le nom et le drapeau de leur pays, à l'instar d'un groupe de pèlerins arborant "Hajj 2020 - Tchad" au dos de leurs robes blanches.

Mardi après-midi, des hommes drapés de blanc et des femmes en robe de toutes les couleurs ont défilé aux alentours de la Kaaba, la majorité sans masque, pourtant obligatoire à la Grande Mosquée.

Vaccin et PCR

Le hajj, dont les participants sont choisis par tirage au sort parmi des millions de candidats, accueille un nombre plus importants de pèlerins qu'en 2020 et en 2021, mais toujours très en-dessous par rapport à avant la pandémie.

>> Pèlerinage de La Mecque : les règles changent, pour le meilleur et pour le pire 

En 2019, quelque 2,5 millions de musulmans du monde entier avaient participé à ce rituel, l'un des cinq piliers de l'islam pour tout musulman valide qui en a les moyens. Seuls 60 000 citoyens et résidents vaccinés du royaume avaient été autorisés en 2021, un peu plus que la dizaine de milliers de participants de 2020, au plus fort de la crise sanitaire.

Le pèlerinage consiste en une série de rites religieux accomplis pendant cinq jours dans la ville la plus sacrée de l'islam et ses environs, dans l'ouest de l'Arabie saoudite. Les pèlerins se rendront jeudi à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, avant le rite principal au Mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon.

À cause du coronavirus, le grand rassemblement est réservé aux musulmans vaccinés âgés de moins de 65 ans, les personnes venues de l'extérieur devant présenter un test PCR négatif effectué dans les 72 heures précédant le voyage. Depuis le début de la pandémie, l'Arabie saoudite a enregistré plus de 795 000 cas de Covid-19, dont environ 9 000 décès.

Les autorités saoudiennes ont mis en place de nombreux centres de santé, des cliniques mobiles et des ambulances. À l'intérieur de la Grande Mosquée, des femmes médecins se tiennent prêtes à intervenir à différents endroits.

Avec AFP

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Pèlerinage de La Mecque : les règles changent, pour le meilleur et pour le pire ?

France24 - Monde

Royaume-Uni : Boris Johnson lâché par ses ministres des Finances et de la Santé

Publié le : 05/07/2022 - 19:54Modifié le : 05/07/2022 - 21:34

FRANCE 24 Suivre Bénédicte PAVIOT

Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a démissionné mardi de ses fonctions, une annonce qui a coïncidé avec celle du départ de son homologue à la Santé, Sajid Javid. Dans la foulée, trois membres du Parti conservateur au Parlement britannique ont aussi annoncé leur démission. Un coup dur pour le Premier ministre Boris Johnson de plus en plus fragilisé.

Coup de tonnerre outre-Manche. Deux ministres ont officiellement démissionné, mardi 5 juillet, du gouvernement de Boris Johnson à quelques minutes d'intervalle.

C'est d'abord le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, qui a fait cette annonce sur Twitter en expliquant ne plus avoir confiance dans le Premier ministre du pays. Dans sa lettre de démission, il affirme qu'il "est clair pour (lui) que la situation ne va pas changer sous votre direction – et vous avez donc perdu ma confiance".

I have spoken to the Prime Minister to tender my resignation as Secretary of State for Health & Social Care. It has been an enormous privilege to serve in this role, but I regret that I can no longer continue in good conscience. pic.twitter.com/d5RBFGPqXp

July 5, 2022

Puis cela a été le tour du ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, d'annoncer qu'il démissionne de ses fonctions après une série de scandales ayant secoué ces derniers mois le gouvernement de Boris Johnson.

The public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning.My letter to the Prime Minister below. pic.twitter.com/vZ1APB1ik1

July 5, 2022

"Le public attend légitimement que le gouvernement soit conduit de manière compétente et sérieuse", a affirmé le ministre des Finances sur Twitter. Dans cette lettre adressée au Premier ministre britannique, Rishi Sunak a fait état d'"approches fondamentalement trop différentes" avec ce dernier dans la préparation d'un discours commun sur l'économie prévu la semaine prochaine.

Nadhim Zahawi et Steve Barclay ont été respectivement nommés, mardi soir, ministre des Finances et ministre de la Santé pour remplacer les départs de Rishi Sunak et Sajid Javid.

Trois membres du Parti conservateur au Parlement britannique, Jonathan Gullis, Saqib Bhatti et Nicola Richards, ont aussi annoncé leur démission sur les réseaux sociaux pour protester contre le leadership du Premier ministre. 

I will always remain loyal to my constituents and the Conservative Party. Tonight I’ve made the tough decision to resign as a PPS. pic.twitter.com/XrM8IrzreJ

July 5, 2022

D'après la BBC, la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, a assuré quant à elle qu'elle restait "à 100 %" derrière Boris Johnson. Le ministre de la Défense, Ben Wallace, continuerait aussi de soutenir le dirigeant conservateur, selon les médias locaux.

Le chef de file de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a fait savoir pour sa part qu'il soutiendrait la tenue d'élections anticipées.

Le scandale de trop avec la démission de Chris Pincher ?

Ces démissions sont intervenues alors que Boris Johnson venait de publiquement présenter ses excuses, reconnaissant avoir fait une "erreur" en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, qui a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes. 

Chris Pincher, un proche de Boris Johnson, avait la semaine dernière reconnu avoir "beaucoup trop bu" et s'être "couvert de honte, (lui) et d'autres personnes" dans un club privé. Il avait dû démissionner de son poste mais est resté député.

La réponse évolutive de Downing Street à cette nouvelle crise avait fait l'objet de nombreuses critiques. Downing Street avait d'abord annoncé que Boris Johnson n'était pas au courant d'allégations plus anciennes visant Chris Pincher, quand il l'avait nommé à son poste en février dernier.

>> À lire aussi : Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?

Mais d'autres révélations ont montré qu'il était au courant dès 2019, quand il était ministre des Affaires étrangères, et mardi, Boris Johnson a finalement déclaré que la nomination de Chris Pincher "était une erreur" et a présenté des excuses.

Ce nouveau scandale a apparemment été le scandale de trop pour les deux ministres, alors que le mois dernier, Boris Johnson avait survécu de peu à un vote de défiance des députés conservateurs dont plus de 40 % avaient voté contre lui.

Avec Reuters et AFP

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Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?

ANALYSE

Brexit : les Tories vont-ils laisser Boris Johnson renégocier le protocole nord-irlandais ?

Royaume-Uni : après un série de "très mauvais résultats", le chef du parti conservateur démissionne

Известия (RUS)

Цена газа в Европе составляет почти $2000 впервые с начала марта

Цены на газ в Европе впервые с 9 марта превысили $1,9 тыс. за 1 тыс. куб. м, об этом свидетельствуют данные лондонской биржи ICE за четверг, 7 июля.

Тропинки сбыта: стоимость газа в ЕС может подняться до $3500 Как это изменит направление российского экспорта

Цена августовского фьючерса на хабе TTF в Нидерландах увеличилась до $1926 за 1 тыс. куб. м, или €182,65 за 1 МВт•ч (исходя из текущего обменного курса евро к доллару, цены на ICE представлены в евро за 1 МВт•ч).

В целом стоимость газа с начала торгов выросла почти на 7%.

4 июля сообщалось, что цены на газ в Европе впервые с 10 марта превысили $1,7 тыс. за 1 тыс. куб. м.

27 июня премьер-министр Черногории Дритан Абазович высказал мнение, что Европу ожидает энергетический коллапс, если Россия прекратит поставки газа. Абазович выразил надежду, что этого не произойдет, но отметил, что «серьезные страны, чья экономика базируется на природном газе», рассматривают такой сценарий.

В тот же день агентство Вloomberg сообщило, что правительства стран ЕС столкнулись с ростом риска раскола единства объединения в связи с сокращением поставок природного газа.

Еще в апреле президент РФ Владимир Путин заявил, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. Везде растут и цены, и инфляция зашкаливает. По словам российского лидера, для этих стран она носит абсолютно беспрецедентный характер.

ВКонтакте
BBC

Ukraine war: The Russian woman rescued from a Kyiv bomb site

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A Russian-Ukrainian family has been irrevocably split by the war in Ukraine after Russian-born Ekaterina Volkova was injured in an air strike and her Ukrainian husband killed in the same attack.

This was the second time Russia had dropped a missile on their apartment building. In late April, a Radio Liberty journalist was killed in the same building.

Ukrainian authorities said the incident showed Russia’s indiscriminate bombing was even targeting their own citizens.

The BBC’s Anastassiya Zlatopolskai has tracked down the family in Kyiv who say the attack was unforgivable.

Producer: Hanna Tsyba

France24 - Monde

Rapatriement d’enfants de jihadistes : la fin de la doctrine française du "cas par cas" ?

Publié le : 05/07/2022 - 17:42

Grégoire SAUVAGE Suivre

La France a effectué pour la première fois mardi un rapatriement massif de mineurs en incluant les mères de ces enfants de jihadistes ayant combattu pour l’Organisation État islamique en Syrie. Une entorse à la doctrine française du “cas par cas” qui laisse entrevoir un infléchissement de la ligne dure adoptée par Paris, espèrent les associations de défense des droits humains.

C’est la plus grande opération de rapatriement menée par les autorités françaises depuis la chute du dernier bastion de l’organisation État islamique en 2019. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi 5 juillet le retour sur le sol national de 35 mineurs et de 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes du nord-est syrien gérés par les forces kurdes.

Ce rapatriement marque une évolution notable dans la doctrine française "du cas par cas" adoptée par Paris. Tout d’abord, le nombre d’enfants rapatriés est exceptionnellement élevé. La dernière opération, qui remontait à janvier 2021, n’avait concerné que sept enfants.

Autre élément qui plaide en faveur d’un revirement de Paris sur ce dossier : la présence d’une partie des mères de ces mineurs. Jusqu’à maintenant, Paris ne consentait qu'à rapatrier les orphelins ou les enfants dont la mère avait accepté de renoncer à ses droits parentaux.  

"La France opère enfin un virage à 180 degrés. C’est une lumière au bout du tunnel qui s’allume", a réagi sur l’antenne de France 24, Albert Doguet, dont la fille est retenue dans un camp en Syrie mais n’est pas concernée par cette opération.

"C’est un changement de cap qu’il faut saluer. Il est tardif mais c’est un bon début", affirme Patrick Baudoin, le président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). "Il y a une prise de conscience de la nécessité de se conformer à ses engagements internationaux et au respect élémentaire de l’Humanité".

"C’est une bonne nouvelle mais on reste un peu au milieu du gué car il manque l’annonce politique qui aurait pu inscrire ce rapatriement dans la fin du cas par cas", regrette Raymonde Poncet, sénatrice écologiste, auteure d’une question écrite fin juin sur la question.

Pressions internationales

Très critiquée pour sa ligne dure, la France a été rappelée à l’ordre à plusieurs reprises par des instances nationales et internationales ces dernières années, dont le Comité des droits de l’enfant de l’ONU au mois de février. "Les enfants vivent dans des conditions sanitaires inhumaines, manquent des produits de première nécessité, notamment l'eau, la nourriture et les soins de santé, et font face à un risque imminent de mort", avait expliqué Ann Skelton, un membre du Comité.

Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), saisie par plusieurs familles, doit se prononcer prochainement sur la position adoptée par Paris. "La France a conscience d’un risque de condamnation et plutôt que de s’exposer à ce risque, elle préfère prendre les devants", analyse l’avocat Vincent Brengarth du cabinet Bourdon et associés, en pointe sur ce dossier.

Au niveau européen, la France apparaissait également de plus en plus isolée. Ainsi, la Belgique, le Danemark, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et l’Allemagne ont tous décidé de rapatrier l’ensemble des enfants et des mères. Fin juin, Bruxelles a par exemple rapatrié la quasi-totalité de ses ressortissantes de Syrie.

L’agenda électoral français offre aussi une clé de compréhension à ce revirement de l’Élysée. "Emmanuel Macron entre dans son dernier mandat donc il joue beaucoup moins politiquement", explique Vincent Brengarth.

"Il n’est peut-être pas exclu que le changement de ministre des Affaires étrangères soit aussi pour quelque chose dans cette évolution car Jean-Yves Le Drian s’est montré particulièrement réfractaire a toute prise en compte d’éléments d’humanité élémentaires", estime Patrick Baudoin.

En France, la question du rapatriement des familles de jihadistes est longtemps restée explosive sur le plan politique, rappelle le journaliste de France 24, James André. "Les attentats les plus meurtriers de ces dernières années ont été commis sur le sol français. Par ailleurs, la France est le pays dont le plus de ressortissants se sont rendus dans la zone irako-syrienne pour rejoindre le califat autoproclamé de l’organisation État islamique".

Selon les estimations, environ 1 700 Français ont rejoint les rangs de l’organisation État islamique en Syrie depuis 2014 contre 760 Britanniques ou encore 470 Belges.

Mais pour la sénatrice Raymonde Poncet, les réticences du gouvernement à rapatrier les enfants et les femmes de jihadistes démontrent "un manque de courage politique. "Si on explique à la population française qu’il faut juger les mères et protéger les enfants, je suis persuadée que l’opinion publique suivra".

Vers de nouveaux rapatriements ?

Enfin, l’évolution de la position française pourrait s’expliquer par une meilleure capacité d’accueil des détenues radicalisées. "Un nouveau quartier d’évaluation de la radicalisation a récemment ouvert à Rennes. La France a donc les moyens de judiciariser ces femmes et de les incarcérer dans des conditions qui permettent d’envisager à terme une réinsertion", précise James André.

Dans ces conditions, faut-il s’attendre à d’autres rapatriements d’envergure dans les prochains mois ? "Je reste prudent mais je vois mal maintenant comment la France pourrait procéder différemment", glisse Patrick Baudoin de la LDH.

>> À voir : Pascale Descamps : "On laisse ma fille mourir à petit feu en Syrie"

"Désormais, il faut rapatrier l’ensemble de ces enfants qui vivent dans des conditions dramatiques depuis des années. Il s’agit d’une position politique car juridiquement tout oblige au rapatriement", assure Marc Bailly, avocat de familles d'enfants partis en Syrie.

"Les masques sont définitivement tombés. On a beaucoup prétexté des éléments opérationnels qui empêchaient un rapatriement massif de ces familles. On voit aujourd’hui que l’État a les capacités d’agir et on ne voit pas ce qui pourrait justifier une rupture d’égalité entre les familles rapatriées et les autres", affirme Vincent Brengarth.  

Selon les estimations, environ 80 femmes de jihadistes et 200 enfants français étaient encore détenus dans les camps du nord-est de la Syrie, avant le rapatriement de mardi.

"Désormais, le gouvernement doit aller vite. Chaque jour compte pour ces enfants français", plaide Raymonde Poncet. "Aujourd'hui, un enfant de cinq ans ne peut pas représenter une menace".

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La France rapatrie 35 enfants et 16 mères détenus dans des camps en Syrie

L’invité du jour

Pascale Descamps : "On laisse ma fille mourir à petit feu en Syrie"

TURQUIE-SYRIE

Les camps jihadistes en Syrie ne sont pas menacés "à l'heure actuelle", selon Le Drian

El País (ESP)

Qué ver y hacer en Railay, la península más bonita de Tailandia

TAILANDIA

En la costa suroeste del país asiático se encuentra este entorno kárstico al que solo se puede acceder en barco. Una isla a medias que es un sueño para escaladores por sus paredes de roca caliza que emergen de un mar de color esmeralda

Railay es una península aislada de la tierra firme por una frondosa vegetación de manglares y una hilera de acantilados. Pináculos de caliza que se elevan sobre el mar de Andamán y donde escaladores de todo el mundo trepan por escaleras que solo ven ellos. Paredes accesibles para todos los niveles en un entorno poco habitual para personas como Dani, que recuerda los días que pasó en Railay escalando en la selva, en la playa y en un islote en medio del mar. Qué pena que ese clima o lluvioso o caluroso no sea el mejor para estar pegado a una roca en alguna de las casi 700 vías de escalada abiertas en los acantilados. Un escenario que se completa con playas de arena fina y de agua color esmeralda que también disfrutan los que no se empolvan las manos con magnesio.

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Railay es un paraíso generoso al que solo se puede llegar en barco desde los muelles de Ao Nang y Ao Nam Mao, en la localidad turística de Krabi, en la costa suroeste de Tailandia. La travesía, a bordo de una embarcación local denominada longtail boat (bote de cola larga), dura unos 15 minutos y se desembarca en la misma playa si se atraca en el lado oeste o en un pantalán si se hace en el lado este de Railay. El precio del pasaje hay que negociarlo, cuanta más gente suba a bordo más económica será la tarifa. Así que toca regatear con el patrón y juntar una pequeña tripulación. Tanto si se tiene pensado pasar allí solo un día como si se alarga la estancia es recomendable acordar con el patrón la travesía de vuelta.

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Un mundo en miniatura

Una vez en la península, la sensación que se tiene es la de estar en una isla. Una isla en la que no hay coches, en la que sus visitantes tienen que andar por los senderos que comunican las diferentes zonas y negocios: desde una farmacia hasta una escuela de escalada, pasando por restaurantes, hoteles, puestos de comida local y occidental, tiendas de recuerdos… En muy poco espacio cabe todo un mundo en miniatura.

En Railay la división, en vez de ser entre el norte y el sur, es entre el oeste y el este. Dos puntos cardinales separados por un camino de piedra que se recorre en cinco minutos. En la parte occidental están los mejores hoteles y en la oriental, los alojamientos para presupuestos más ajustados.

La costa oeste, la que más reproducen las postales que cada vez menos gente envía, está dividida en dos por un acantilado. En bajamar se puede cruzar de la playa de Tonsai a la de Railay Oeste, igual que de esta a la de Phra Nang, en el sur, nadando. Para evitar riesgos y sorpresas en forma de pleamar, lo mejor es recurrir a los barqueros o caminar jungla adentro por el sendero habilitado. Tonsai se encuentra en el norte, en una pequeña bahía a la sombra de unos acantilados por los que se reparten varios alojamientos baratos. En la vecina, larga y poco profunda playa de arena blanca de Railay, en lado oeste, se encuentran algunos de los mejores hoteles, como el Rayavadee, además de restaurantes y bares. Un sitio demasiado tranquilo para quienes buscan un ambiente más animado y lugares donde dormir, comer y beber barato. De camino a la costa oriental se encuentran esos negocios de precios más económicos en los que se juntan mochileros de procedencias muy diversas, muchos de ellos amantes de la escalada como el singapurense Anuar Hassan, que enumera en un español aprendido en la Pedriza los nombres de las paredes, de hasta 300 metros de altura, que escaló en Railay: 123 Wall, Muay Thai wall, Diamond Cave, The Keep, Jungle Gym, Tonsai Wall, Dum's Kiroundtchen, Cat Wall, Thaiwand Wall y Fire Wall, entre otras. La escalada y la tranquilidad monopolizan el ocio y el descanso en esta aislada península en la que también se puede hacer senderismo, kayak o buceo.

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Cuidado con los monos

La costa oriental es  una zona más de recreo y paso que de baño. Un lugar donde instalarse cuando uno no puede permitirse el lujo de alojarse en una villa tailandesa escondida en la selva a pie de playa y con piscina. A las formaciones kársticas de este lado de la península hay que sumarle los impenetrables manglares que dificultan el baño. Aquí lo que no falta es buen ambiente, cervezas Chang, platos de pad thai y amena conversación de la que extraer útiles consejos para nuestro viaje por Tailandia. Si se quiere escapar del jaleo hay un camino que se dirige hacia el sur, a la playa de Phra Nang, la más frecuentada por los turistas. A mitad del recorrido hay un mirador y una laguna interior de agua dulce, ambos de acceso complicado si ha llovido porque la tierra se embarra y vuelve resbaladiza (en ese caso no se recomienda la subida), y porque hay tramos empinados que requieren una pequeña trepada. De amenizar el paseo (o no) se encargan los traviesos (y en ocasiones agresivos) macacos que no vacilan ante la posibilidad de hurtar lo que sea que tengan a mano.

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En la costa sur de Railay se encuentra la playa de Phra Nang, una ensenada en la que hay dos cuevas, una de ellas con figuras fálicas de madera que, según se cuenta, protegen a los marineros de los malos espíritus. Una cavidad más curiosa que bonita, aunque de más fácil acceso que la cueva del Murciélago, escondida bajo una tupida vegetación selvática en el extremo norte de la playa. Antes del ritual de la puesta de sol conviene protegerse la piel con crema solar de factor 50 y aplicarse repelente antimosquitos. No hacerlo sería como intentar escalar sin cuerda ni arnés las paredes kársticas de Railay.

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France24 - Monde

En Tunisie, un tribunal gèle les comptes de Rached Ghannouchi et d'autres opposants

Publié le : 06/07/2022 - 01:45

FRANCE 24 Suivre

Plusieurs opposants tunisiens ont vu mardi leurs comptes bancaires gelés, selon une décision de justice. Parmi eux figurent le chef du Parlement dissout et du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem.

Un tribunal de Tunisie a gelé mardi 5 juillet les comptes bancaires de plusieurs des principaux opposants au président Kaïs Saïed, dont celui de Rached Ghannouchi, chef du Parlement dissout et du parti islamo-conservateur Ennahda.

Le Comité tunisien des analyses financières a publié un communiqué informant les banques qu'elles devaient "appliquer immédiatement la décision du juge d'instruction du pôle antiterroriste".

Parmi les personnes figurant sur cette liste figurent Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, qui sont tous des membres importants du parti Ennahdha. Le communiqué n'a pas fait état des raisons pour lesquelles cet ordre avait été donné.

Un tribunal avait déjà imposé fin mai une interdiction de voyager à Rached Ghannouchi dans le cadre d'une enquête pour entrave à la justice en lien avec les assassinats de deux opposants en 2013.

Hamadi Jebali fait l'objet d'une enquête pour soupçons de "blanchiment d'argent" en lien avec des transferts de fonds depuis l'étranger à destination d'une œuvre de charité en Tunisie. Il a été interpellé fin juin avant d'être remis en liberté quatre jours plus tard. Il doit comparaître devant un tribunal antiterroriste le 20 juillet.

Avec AFP

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Tunisie : la réforme constitutionnelle de Kaïs Saïed sous le feu des critiques

En Tunisie, le projet de Constitution confère de vastes pouvoirs au président

En Tunisie, l'auteur de la nouvelle Constitution désavoue le texte publié par la présidence

Valeurs Actuelles

Bordeaux : un ressortissant afghan qui avait tenté de poignarder un ouvrier et des passants avant de crier “Allah Akhbar” interpellé

Un jeune ressortissant afghan de 22 ans a été interpellé à Bordeaux, vendredi 1er juillet, peu avant 14 heures. Il lui est reproché d’avoir pénétré dans un bar en travaux puis de s’être emparé d’un couteau à bout rond, avec lequel il a tenté de poignarder un ouvrier, selon des informations de source policière. Ensuite, lorsque la victime a pris la fuite en courant, l’agresseur l’a poursuivie et a tenté de porter des coups avec l’arme blanche à plusieurs passants, tout en criant « Allah Akhbar ». Aucun blessé n’est à déplorer. Le ressortissant afghan – qui est en situation irrégulière – est inconnu au traitement d’antécédents judiciaires (TAJ). Il a été placé en garde à vue, tandis qu’une enquête a été ouverte.

Dans le Vaucluse, un autre homme a crié « Allah Akhbar »

Le même jour, un autre individu a pénétré dans le hall d’entrée du commissariat d’Avignon, une commune du Vaucluse, pour crier les mêmes propos devant les policiers de l’accueil : « Allah Akhbar. » Après les faits, l’homme de 35 ans a été placé en garde à vue, puis entendu par les enquêteurs. Selon les informations du Dauphiné, son attitude a d’autant plus été prise au sérieux par les forces de l’ordre que l’individu fait l’objet d’un suivi particulier : il est fiché S et considéré comme étant un islamiste radical. Toutefois, il est aussi connu pour ses troubles psychiatriques et pour le fait ne pas être très assidu dans la prise de son traitement. L’affaire a été classée sans suite, à la demande du représentant du parquet.

Bordeaux : les dernières actualités

Bordeaux : deux voleuses disent être âgées de 15 ans… elles ont en fait 55 ans

Bordeaux : un clandestin algérien condamné pour agression sexuelle sur deux jeunes filles

Bordeaux : un incendie fait un mort et un blessé grave à la prison de Gradignan

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Pour l'historien Achille Mbembe, "la France ne peut plus changer le cours de l'Histoire africaine"

Publié le : 07/07/2022 - 11:22Modifié le : 07/07/2022 - 11:23

Fatimata WANE Suivre

L'historien et politologue camerounais Achille Mbembe a accordé un entretien à France 24 depuis Johannesburg, en Afrique du Sud. Il est l'architecte du dernier sommet Afrique-France, en octobre 2021, dont il estime le bilan "très positif". Ce théoricien du post-colonialisme explique pourquoi "la France ne peut plus, à elle seule changer le cours de l’Histoire africaine". Mais si la Françafrique appartient au passé, selon lui, le "chemin" n'est pas encore achevé. 

Achille Mbembe se réjouit de la signature, jeudi 7 juillet, du "Fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique", initiative qu'il avait recommandée lors du sommet Afrique-France. Via cette institution panafricaine, l'intellectuel camerounais ambitionne de "relancer l’agenda démocratique africain."

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BBC

Blind woman explains how guide running 'feels like flying'

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A blind woman is in training for the Great North Run after discovering she could train with a guide.

Ruth Forrest, who has been visually impaired from an early age, says she began to feel different as a child when people began restricting her movement.

But having found guide running - which is running with a sighted partner - the 39-year-old from East Kilbride says she feels a new sense of freedom.

Valeurs Actuelles

Affaire Tiphaine Véron : la justice clôt le dossier

La nouvelle, apprise la semaine dernière, a abasourdi le clan Véron : la juge d’instruction de Poitiers, d’où est originaire Tiphaine, a signifié à la famille la fin des investigations ouvertes pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ». « C’est une honte qu’elle clôt le dossier et refuse de se rendre sur place. Nous ne lâcherons jamais Tiphaine et continuerons les investigations avec ou sans l’aide de la justice française », confie Damien Véron, le frère de Tiphaine à Valeurs actuelles. Avec sa sœur Sibylle, la fratrie soudée se démène depuis désormais quatre ans, avec leurs propres moyens, pour découvrir ce qui a pu arriver à leur cadette disparue mystérieusement au cours d’un voyage au Japon à l’été 2018. « La juge a estimé qu’elle n’obtiendrait aucun nouvel élément, la famille ayant elle-même mené les investigations en multipliant les voyages au Japon, et que, par ailleurs, la police française s’était déjà déplacée trois jours il y a quelques années sans pour autant verser au dossier de nouveaux éléments. C’est incompréhensible d’autant que nous avons l’appui des autorités françaises et du parquet pour organiser son déplacement ! », s’insurge maître Antoine Vey qui a repris il y a un an et demi le dossier et compte bien faire appel de la décision. En octobre dernier, lors de la venue d’Emmanuel Macron à Poitiers à l’occasion des États généraux de la Justice, une conseillère du président avait pourtant contacté la famille pour leur assurer du soutien de l’Élysée.

De nombreuses zones d’ombre persistent

Face à l’inertie des autorités japonaises depuis le début de cette affaire, la venue d’un juge français aurait pu enfin les contraindre à coopérer, à obtenir des pièces capitales pour explorer, de concert avec la justice française, la piste criminelle accréditée par plusieurs faisceaux d’indices.

Car beaucoup de zones d’ombre noircissent le dossier. Ce 29 juillet 2018, Tiphaine, arrivée deux jours plus tôt au Japon, tient à commencer son périple par la visite de Nikko, lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme, situé à 150 kilomètres de Tokyo. Après une nuit passée au Turtle Inn, situé au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit déjeuner dans le réfectoire et discute avec quelques hôtes, hésitant sur son itinéraire au vu du temps pluvieux. Selon l’hôtelier, Tiphaine quitte les lieux vers 10 heures. Mais les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille, montrent qu’elle surfe sur Internet dans sa chambre jusqu’à au moins 11 h 40. À partir de là, plus aucune trace d’elle.

La police de Tochigi, alertée par l’hôtelier de la disparition d’une touriste française, s’entête alors sur la piste accidentelle. Selon eux, un typhon a balayé la région la veille de l’évaporation de Tiphaine, faisant remonter le niveau de l’eau de la rivière Daiya qui s’écoule au cœur du site touristique de Nikko. Pourtant, aucun corps n’a jusqu’ici été retrouvé malgré les multiples dragages et survols des eaux de la rivière. Pis, les données hydrométriques récupérées par la famille attestent d’un niveau normal de l’eau ce jour-là.

Près de 200 000 euros de frais pour la famille de Tiphaine

Puis il y a le comportement étonnant de l’hôtelier fuyant les interrogations de la famille à leur arrivée à Nikko peu après le signalement de sa disparition. Les traces de sang sur les murs de la chambre de Tiphaine, révélées par une solution au Luminol. Une pièce capitale jusqu’ici jamais versée au dossier. Cet étrange panneau aussi, planté au cœur du site touristique, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide rôdant dans les parages serait susceptible de les importuner. De même, malgré la réputation paisible de la ville de Nikko, plusieurs corps démembrés ont été repêchés dans la rivière comme en atteste les pages de faits divers des canards locaux. Le Japon semblant s’arracher le titre de pays le plus sûr au monde au prix de nombreuses enquêtes jamais ouvertes…

Face à tant de pistes jamais explorées, pas question pour les Véron d’arrêter là les recherches. Ils s’autorisent encore l’espoir de la retrouver, sinon de lever le voile sur ce qui est arrivé à leur sœur. Pire que l’absence, l’ignorance. À l’automne, Damien s’envolera à nouveau vers le Japon accompagné d’Antoine Vey et peut-être de Jean-François Abgrall, un détective privé auquel ils ont fait appel, fin limier connu pour avoir confondu Émile Louis et Francis Heaulme. Cette nouvelle salve de recherches devrait coûter à la famille près de 50 000 euros. Un montant qui s’ajoute aux 140 000 euros déjà dépensés par les Véron depuis quatre ans. Pour les aider financièrement, une association « Unis pour Tiphaine » a été créée pour collecter les fonds et la fratrie vient de signer un livre, Tiphaine où es-tu ?, récemment publié chez Robert Laffont. Le clan continue son combat. Comme depuis quatre ans, sans l’aide de la France.

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France24 - World

'Going, going...gone': Is Boris Johnson's time finally up?

Issued on: 06/07/2022 - 10:53

Dheepthika LAURENT

IN THE PRESS - Wednesday, July 6: The British dailies warn that Boris Johnson is standing on shaky ground after his finance minister and health secretary both quit. French paper La Croix hails France's decision to repatriate families of suspected Islamic State group fighters who were held in Syrian camps. Also, as Wimbledon enters its final stages, we take a look at all the times players defied the all-white clothing rule. Finally, we bring the wackiest looks from Paris Couture Week!

For more on the stories we mentioned:

Independent, "Most controversial Wimbledon outfits of all time"

Jezebel, "Paris Fashion Week 2022: All the Gorgeous, Bizarre, and Downright Hazardous Looks"

British front pages

Cartoon Steven Camley

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Valeurs Actuelles

Avignon : un homme avec 30 mentions à son casier judiciaire agresse trois femmes en sortant de prison

Nassim B. 47 ans, est un habitué des tribunaux. Selon le Dauphiné Libéré, l’homme cumule près de 30 mentions sur son casier judiciaire. En quelques années, il a visité les palais de justice de Lyon, Saint-Étienne, Brest, Béziers, Marseille, Annecy, etc. La plupart du temps, il est poursuivi pour des affaires de violences, d’outrages ou de menaces – presque à chaque fois sous l’empire de l’alcool. Et sa dernière récidive n’échappe pas à la règle.

Le 1er juillet dernier, Nassim B. arpente la rue de la République, à Avignon (Vaucluse). Alcoolisé, il croise la route de trois femmes, qu’il se met à suivre en les insultant. Arrivé à proximité de l’une d’entre elles, il lui assène une gifle et un coup de poing. Les cris des trois femmes, dont la principale victime n’est heureusement que légèrement blessée, attirent finalement l’attention d’une voiture qui s’arrête à leur hauteur, faisant fuir Nassim B. Ce dernier est interpellé quelques minutes plus tard par la police.

Huit mois de prison

En comparution immédiate, le lundi 4 juillet, l’homme ne s’est pas ému outre mesure : « Vous voulez que je vous dise quoi ? », s’est-il emporté face au président de séance, assurant « ne pas avoir mis de patate » à la jeune femme. « Je n’ai jamais levé la main sur une femme. Je lui ai caressé le visage », a-il-ajouté, concédant avoir bu pour fêter sa sortie de prison toute récente. Sa période de liberté n’aura en tout cas pas duré longtemps : condamné à huit mois de prison avec mandat de dépôt, il devra également s’acquitter d’une amende et de 500 euros de dommages et intérêts.

Avignon : les dernières actualités

Avignon : un fiché S radicalisé pénètre dans un commissariat et hurle “Allah Akbar”

Avignon : la fresque représentant Emmanuel Macron en marionnette de Jacques Attali va être recouverte

Dans le Vaucluse, Jordan Bardella veut réitérer l’effet « vote utile »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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New York Times - World

A Year Since a President’s Murder, Haitians Keep Waiting to Hit Rock Bottom

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In the year since President Jovenel Moïse was killed, the country’s despair has deepened. Gangs now vie with the government for control.

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By Maria Abi-Habib

The warring gangs took over several neighborhoods around Port-au-Prince weeks ago, going door to door, raping women and girls, killing the men, beheading many of the adults and then forcing the newly orphaned children into their ranks.

One woman, Kenide Charles, took cover with her 4-month-old baby underneath a bed, waiting for the fighting to subside. It never did and she fled, crossing gang checkpoints with her son raised above her head, like a human white flag.

This week marks a year since President Jovenel Moïse of Haiti was murdered in his home in one of the capital’s wealthiest neighborhoods as dozens of police stepped aside, letting the assassins through. Many Haitians had no love for the deeply unpopular president, but thought his assassination would be the country’s new rock bottom and believed they could start climbing back up.

Instead, the picture remains grim with a seeming state of lawlessness taking hold in parts of the country.

Mr. Moïse was killed in a sprawling plot that ensnared Colombian ex-soldiers, informants for the United States Drug Enforcement Administration and American citizens. Haitian government officials were also accused of playing a role. A key suspect in the killing is expected to stand trial in Florida. The international community promised to help solve the president’s murder and prevent the crime from contributing to a mountain of impunity that has plagued Haiti for centuries.

But the many questions around Mr. Moïse’s killing remain unanswered, contributing to a broken central government and a rising dominance of multiple gangs.

The violence that recently rocked Ms. Charles’s impoverished neighborhood over nearly two weeks in May is a sign of how brutal life is for many Haitians.

“I see no future in Haiti for my kids,’’ Ms. Charles, 37, said. “Even to feed them is a struggle.” Her older daughter, Charnide, 9, sat nervously next to her mother, her shoulder-length braids adorned by lavender-colored beads.

When Ms. Charles was finally able to return to her neighborhood on the outskirts of Haiti’s capital, the entire block of houses where her home once stood had been burned to the ground. The corpses of at least 91 victims lay along the streets or in their homes, while the attack left at least 158 children orphans, many of whom were then recruited by gangs, according to the National Human Rights Defense Network, a Port-au-Prince-based rights monitor.

Understand the Assassination of Haiti’s President

President Jovenel Moïse was killed on July 7, 2021, in an attack at his private residence on the outskirts of Port-au-Prince.

Like many Haitians, Ms. Charles worries that if Mr. Moïse cannot get true justice, what chance does she have to live a life of dignity in a country with some of the world’s highest rates of inequality?

“I live in a country where the president was killed,” Ms. Charles said. “If something like this can happen to a president with all that security, what about me in my house? What about me walking in the streets? What about my children?”

Two investigations into Mr. Moïse’s assassination, one by the Haitian government and another by the United States, have led to several arrests.

In Haiti, jailed suspects in the assassination have not been put on trial — including 18 Colombian ex-soldiers considered by many to be pawns in the plot. Judges and legal clerks in the case have been threatened and told to change witness testimony.

And a key suspect in the assassination — Prime Minister Ariel Henry of Haiti — fired government officials who summoned him for questioning in the case. Phone records indicate Mr. Henry had spoken with the man accused of masterminding the assassination, Joseph Felix Badio, a former justice ministry official, in the days leading to and hours after Mr. Moïse’s death. The prime minister has denied wrongdoing and Mr. Badio remains free.

A separate United States government-led probe has also yielded no answers and instead raised suspicions of a link between the assassins and American intelligence agencies, including the C.I.A. A chief suspect in the case, Mario Palacios, a former Colombian soldier, was extradited to Florida in January to stand trial.

The Justice Department stunned observers when it requested that the court in Miami hearing Mr. Palacios’s case appoint a “Classified Information Security Officer” to bar the suspect’s testimony from being made public because he has an undisclosed link to American intelligence agencies.

The Drug Enforcement Administration has refused to answer questions regarding several of the Haitian suspects in the case who have served as agency informants. In May, the Senate Judiciary Committee rebuked the D.E.A. for failing to respond to queries regarding its conduct in Haiti.

Justice has also been elusive for the 18 Colombian ex-soldiers jailed in Haiti. They have complained of torture at the hands of the Haitian police, a lack of food and access to showers or bathrooms. The judge in their case has been changed five times and the Colombians have yet to meet a lawyer, 12 months after their imprisonment.

Haiti’s justice minister did not respond to multiple requests for comment.

“Not even a judge has heard them, they have not even been charged,” said Diana Arbelaez, the wife of one of the accused former soldiers.

“There is no evidence, because if they had it they would have been accused,” she added.

Ms. Arbelaez said she and other wives send food packages to their husbands in prison and include bags for them to defecate in, because they are rarely allowed to use latrines and had been relieving themselves on the floors of their cells.

Sandra Bonilla, whose husband is also one of the 18 Colombian prisoners, traveled to Haiti to see her husband late last year and said she saw signs of torture, including festering wounds and missing teeth.

Colombia’s government maintains that since the alleged crimes involving the former soldiers happened in Haiti, they must be tried there, rather than Colombia.

Colombia’s Vice President Marta Lucia Ramírez said in an interview that the administration was eager for the accused to face trial, blaming Haiti’s faltering justice system for leaving the men in limbo. She plans to visit the men in prison.

In Haiti, the violence that has stalked Haitians struck the country’s largest court last month, when a gang took over the Judicial Palace and set fire to files. A month later, the gang still occupies the court.

For Ms. Charles, her family’s only stroke of luck was that she had sent her three older children out of the neighborhood just days before the attack began on May 1. Their schools had been closed all of April because of violence and she worried their boredom would make them easy prey for the gangs.

The violence that swept across Ms. Charles’s neighborhood was part of a wave that consumed much of Port-au-Prince in April and May, displacing 16,000 people as internal refugees, according to the United Nations. The organization added that gang violence forced 1,700 schools to shut down in and around the capital, leaving roughly 500,000 children out of their classrooms. Some schools have been targeted by gangs, looking for students to kidnap for ransom.

“Extreme violence has been reported, including beheadings, chopping and burning of bodies, and the killing of minors accused of being informants for a rival gang,” the United Nations said in May.

“Sexual violence, including gang rape of children as young as 10, has also been used by armed gang members to terrorize and punish people living in areas controlled by rival gangs,” the U.N. added.

Many aid groups say they have had difficulties implementing their programs because of the violence, or because gangs demand bribes to work in their territory. When they are able to enter neighborhoods they see children struggling.

“When the children’s schools are closed, they don’t have anything to do, and the parents need to work, what will happen?’’ said Judes Jonathas, a senior program manager for Mercy Corps in Haiti, one of the largest aid groups operating in the country. “It’s a huge danger, they are huge magnets for the gangs.”

Just a few weeks after Mr. Moïse’s killing, a powerful earthquake rocked the country, killing more than 2,000.

“It’s multiple crises in Haiti,’’ Mr. Jonathas said. “Can you imagine a child growing up in Haiti today, what kind of options they have in the future? What kind of people will they be?’’

Andre Paultre contributed reporting from Port-au-Prince, Haiti, and Genevieve Glatsky and Sofia Villamil contributed reporting from Bogotá, Colombia.

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L'Humanité

Arafat et les Palestiniens investissent l’ONU et le monde

Actu

La réalité de la colonisation israélienne a longtemps été mise sous le tapis. Le leader de l’Organisation de libération de la Palestine la met en lumière, en 1974, à New York, en prononçant son discours le plus célèbre. Il y invite les États à œuvrer en faveur d’une solution pacifique.

Pierre Barbancey

Ce 13 novembre 1974, lorsqu’il monte à la tribune de l’ONU, Yasser Arafat sait qu’il est au rendez-vous de l’Histoire. Grâce à leur lutte, les Palestiniens sont passés, aux yeux du monde, d’une condition de réfugiés à celle d’un peuple luttant pour ses droits. Lutte politique, diplomatique et armée. Le leader de ­l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), est parvenu à faire reconnaître son organisation comme seule et unique représentante du peuple palestinien. Dans son allocution, il compare la volonté d’indépendance de la Palestine à celles de l’Afrique du Sud et du Vietnam, dénonce le néocolonialisme et l’impérialisme. Il met le sionisme en accusation. « Notre révolution (…) n’a jamais été dirigée contre l’homme juif en tant que tel, mais contre le sionisme raciste et l’agression flagrante », souligne-t-il. Enfin, il évoque un État de Palestine démocratique dans lequel toutes les communautés et toutes les confessions, y compris juive, vivraient en harmonie avec des droits égaux. La solution à un seul État sera abandonnée en 1988.

À l’issue de ce discours qui ouvre une porte vers la paix, l’Assemblée générale de l’ONU vote à une majorité écrasante la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’indépendance nationale. L’OLP devient une observatrice permanente aux Nations unies. Et en 1976, l’ONU accepte le principe d’un État palestinien.

Extrait du discours

(…) À l’instar du colonialisme et de ses démagogues, qui ont essayé d’ennoblir leurs conquêtes, leurs pillages et leurs attaques perpétuelles à l’encontre des peuples africains en prétendant qu’ils accomplissaient une mission “de civilisation et de modernisation”, les dirigeants sionistes ont dissimulé leur objectif pour conquérir la Palestine, comme le colonialisme en tant que système, et les colonialistes en tant qu’instruments ont utilisé la religion, la couleur, la race et la langue pour justifier l’exploitation des Africains et leur assujettissement cruel par la terreur et la discrimination. Les mêmes méthodes ont été employées en Palestine pour usurper notre terre et chasser notre peuple de son foyer national.

L’idéologie sioniste a été employée contre le peuple palestinien. Il ne s’agissait pas seulement d’installer des colonies à la mode occidentale. Mais également de déraciner les juifs de leurs différents pays et de les séparer des autres nations. Le sionisme est une idéologie impérialiste, colonialiste et raciste, elle est profondément réactionnaire et discriminatoire, elle peut être comparée à l’antisémitisme par ses aspects les plus rétrogrades et, partant, elle en constitue l’autre volet. Lorsqu’on propose que les juifs, quels que soient leurs foyers nationaux, ne portent pas allégeance à leur pays et ne vivent pas sur un pied d’égalité avec les citoyens non juifs, cela va dans le sens de l’antisémitisme. Lorsqu’on dit que la seule solution au problème juif serait que les juifs abandonnent des communautés ou des nations auxquelles ils ont appartenu pendant des centaines d’années et lorsqu’on dit que les juifs devraient régler le problème juif en émigrant par la force sur le territoire d’un autre peuple, on adopte, ce faisant, la même position qu’adoptent les antisémites à l’égard des juifs.

Les Palestiniens qui vivent sous l’occupation sioniste luttent contre l’oppression, la tyrannie et le terrorisme.

En 1947, les juifs étaient au nombre de 600 000, ils possédaient environ 6 % de la terre palestinienne arable. Ce chiffre devrait être comparé avec celui de la population de Palestine qui, à cette époque, s’élevait à 1 250 000 habitants. (…) L’Assemblée générale (de l’ONU – NDLR) a divisé ce qu’elle n’avait pas le droit de diviser : un territoire indivisible. Lorsque nous avons rejeté cette décision, notre attitude a été celle de la mère naturelle qui avait refusé au roi Salomon de couper son fils en deux alors que l’autre femme qui le réclamait aussi était disposée à accepter cette solution. En outre, malgré la résolution du partage qui accordait aux colonialistes 54 % de la terre de Palestine, ceux-ci ont été mécontents de cette décision et ont commencé une guerre terroriste contre la population civile arabe. Ils ont occupé 81 % de l’ensemble de la terre de Palestine, déracinant ainsi un million d’Arabes. Les Palestiniens qui vivent sous l’occupation sioniste résistent à l’arrogance et luttent contre l’oppression, la tyrannie et le terrorisme. (…)

Je suis venu ici tenant d’une main le rameau d’olivier et, de l’autre, mon fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. »

Discours pour la paixLes séries d'été de l'Humanité
France24 - Monde

Le médiateur angolais annonce un cessez-le-feu entre la RD Congo et le Rwanda

Publié le : 07/07/2022 - 00:22

FRANCE 24 Suivre Clément BONNEROT

Le président angolais Joao Lourenço a annoncé mercredi un accord de cessez-le-feu entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, à l'issue d'un sommet qu'il organisait à Luanda. Kinshasa et Kigali, eux, parlent plutôt de l'adoption d'une "feuille de route" en vue d'une "désescalade", alors que les tensions entre les deux pays sont remontées ces derniers mois.

Un cessez-le-feu a été conclu mercredi 6 juillet lors d'un sommet entre les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi, sur fond de tensions croissantes entre Kigali et Kinshasa dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé le chef de l'État angolais Joao Lourenço, médiateur des pourparlers.

"J'ai le plaisir d'annoncer que nous avons obtenu des résultats positifs (...) dans la mesure où nous nous sommes mis d'accord sur un cessez-le-feu, entre autres mesures", a déclaré le président Lourenço à la fin de la rencontre qui se tenait dans la capitale angolaise Luanda. Il n'a toutefois fourni aucun détail sur les modalités d'un tel cessez-le-feu.

>> À lire aussi : "RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?"

"Volonté de normalisation des relations diplomatiques"

Plus tôt, Kinshasa avait annoncé que les dirigeants de ces deux pays des Grands Lacs avaient convenu d'un "processus de désescalade". Une "feuille de route" censée atteindre cet objectif "stipule une volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali" et prévoit la "cessation immédiate des hostilités", ainsi que le "retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions" en République démocratique du Congo, avait précisé la présidence congolaise sur Twitter.

Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", est une ancienne rébellion à dominante tutsie dont la résurgence en fin d'année dernière dans l'Est congolais a provoqué un regain de tensions entre la République démocratique du Congo et son voisin rwandais. Kinshasa accuse Kigali de soutenir ces rebelles, ce que le Rwanda dément.

La télévision publique rwandaise a confirmé l'"adoption d'une feuille de route pour la désescalade des hostilités". Selon ce média, il a été convenu que la question du M23 "serait traitée au niveau national dans le cadre du processus de Nairobi", un cadre de discussions avec les groupes armés actifs en République démocratique du Congo initié par Félix Tshisekedi et facilité par le Kenya pour négocier la paix.

"Restaurer la confiance"

Paul Kagame et Félix Tshisekedi se sont retrouvés mercredi à Luanda sous les auspices du président angolais Joao Lourenço, désigné médiateur par l'Union africaine, l'objectif étant "d'aider à restaurer la confiance entre les deux pays voisins", rappelle la présidence congolaise.

La "feuille de route" évoquée à l'issue des discussions sera "axée sur la relance de la commission mixte République démocratique du Congo-Rwanda qui ne s'était plus réunie depuis plusieurs années", indique encore la présidence congolaise. Selon elle, "cette commission va tenir sa première rencontre le 12 juillet prochain à Luanda".

Selon Kinshasa, cette feuille de route précise que "toute exploitation des ressources naturelles" – sujet sensible dans l'est de la République démocratique du Congo très riche en minerais – "doit se faire dans le strict respect de la souveraineté des États".

Avec AFP

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La RD Congo "condamne" le "soutien" du Rwanda aux rebelles du M23

Info ou intox

Des Tutsi pourchassés par des Congolais machettes à la main ? Attention, infox !

LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

Patrick Muyaya, porte-parole gouvernemental : la RD Congo ne cèdera "aucun centimètre" de territoire

L'Humanité

Le Fema : festival des cinévores !

Nos recommandations culturelles

Le Festival La Rochelle Cinéma fête ses cinquante ans jusqu’au 10 juillet dans une édition dédiée à Alain Delon.

Malou Lebellour-Chatelier

Cette année, le FEMA fête sa cinquantième édition, l’occasion de revenir sur l’histoire du festival. À l’origine sont les RIACS - Rencontres Internationales d’Art Contemporains - qui voient le jour en 1973 et rassemblent pendant 7 ans l’avant-garde de tous les domaines artistiques : musique, théâtre, danse et art plastique. En 1980, seule la section cinéma est maintenue et l’événement devient rapidement le Festival Cinéma de la Rochelle avec à sa tête le critique de cinéma Jean-Loup Passek, puis le duo Prune Engler/Sylvie Pras. Côté programmation, le festival figure peu à peu un pont entre la mémoire du cinéma et son actualité, voire son avenir, en programmant très tôt des cinéastes désormais incontournables tels que Nanni Moretti et Volker Schlöndorff.

Mais l’histoire du FEMA est surtout celle de son public, fidèle et avide de cinéma, comme le souligne la toute nouvelle présidente de l’association, Sylvie Pialat.

Lors de l’ouverture du festival, vendredi 1er juillet, elle revenait en effet sur l’importance d’un retour massif en salle, avant de nous souhaiter un « bon appétit » pour  Les cinq diables de Léa Mysius. Obstinément non compétitif, sans palmarès ni jurés, le rendez-vous prend des airs de buffet à volonté : pendant 10 jours plus de 220 films et pas moins de 364 séances sont proposés !

Cette année, il y en a pour tous les goûts et pour tous les palais, même les plus fins. Brad Pitt côtoie Audrey Hepburn, Pasolini cohabite avec Joanna Hogg et l’histoire du cinéma portugais se mêle à l’actualité ukrainienne, mais c’est surtout Alain Delon qui crève l’écran dans l’ Eclipse d’Antonioni, ou dans  Plein soleil de René Clement. Cette édition anniversaire rend en effet hommage à l’homme qui est considéré, selon le critique Samuel Blumenfeld, comme le « plus grand acteur français de l’après-guerre ». À travers 21 films, l’ensemble de sa carrière est passé en revue, des années 50 à aujourd’hui.

Le rendez-vous fait en tout cas beaucoup de bien ! Après deux ans de creux dus à la crise sanitaire, les artistes et invités de cette cinquantième édition sont émus face aux salles combles et aux files d’attente que génère chaque projection. On apprécie l’orgie cinématographique, la bonne humeur générale et l’obscurité des salles. Celle-ci tranche bien sûr avec le beau temps de La Rochelle, mais comme le disait le cinéaste Jacques Doillon, invité du festival en 2009, « Le cinéma vaut bien la plage et l’ambre solaire », alors courrez vite vous gaver de cinéma !

festival de la rochelle
France24 - Monde

Le Burkina Faso confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" d'ici la fin de la semaine

Publié le : 06/07/2022 - 22:43

Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre

L'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis son renversement en 2014 par une insurrection populaire, est "attendu" à Ouagadougou pour participer "d'ici la fin de la semaine", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement. Une rencontre importante entre les anciens chefs d'État du Burkina Faso encore en vie sera organisée "dans le but d'accélérer la question de la réconciliation". Les détails de notre correspondant Abdoulaye Barry.

Le sommet qui a réuni, mercredi 6 juillet à Luanda, les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi, sur fond de tensions croissantes dans l'est de la RDC, a, selon la présidence de RDC, décidé d'un "processus de désescalade" entre Kigali et Kinshasa. Une "feuille de route" censée atteindre cet objectif "stipule une volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali" et prévoit "la cessation immédiate des hostilités" ainsi que "le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions en RDC", a précisé la présidence congolaise sur Twitter.

En Guinée, trois leaders du Front National pour la défense de la Constitution (FNDC) ont été interpellés, mardi 5 juillet, à Conakry. Ces figures politiques sont poursuivies par le procureur général pour avoir diffusé "par le biais d'un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition". Les arrestations ont eu lieu au siège du FNDC, en pleine conférence de presse, alors que l'organisation dénonçait cette décision du procureur, jugée ''illégale''. Une arrestation violente condamnée par l'opinion publique et l'avocat des trois hommes qui dénonce la brutalité des arrestations.

En Tunisie, la publication au journal officiel du projet de constitution par le président Kaïs Saïed a soulevé un tollé au sein des élites qui s'expriment contre le texte depuis ce week-end. Hyper présidentialisation du pouvoir, encadrement des libertés par l'État et un article qui appelle à ce que l'État applique les finalités de l'islam, autant de mesures qui inquiètent les juristes, partis politiques d'opposition et société civile alors que le référendum pour ratifier ou refuser la Constitution est prévu le 25 juillet. Un reportage de Lilia Blaise et Hamdi Tlili.

Cheffe d'édition : Célia Caracena

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Burkina Faso : l'exécutif confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" en fin de semaine

Procès Sankara au Burkina Faso : l'ex-président Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

Le Débat de France 24

Procès Sankara : un verdict historique avec la condamnation à perpétuité de Blaise Compaoré

New York Times - World

Ethnic Killings in Ethiopia Add to Crisis

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Allegations of a second recent ethnic massacre in the restive region of Oromia further destabilize a country already coping with civil war in a northern region.

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By Abdi Latif Dahir

NAIROBI, Kenya — Crises are multiplying across Ethiopia: hunger from the worst drought in four decades, skirmishes with neighboring Sudan and a brutal 20-month-long civil war in the northern region of Tigray.

Now, ethnic violence is escalating in the Oromia region, where hundreds are said to have been killed in massacres in recent weeks — stoking yet another crisis in Ethiopia, Africa’s second-most-populous nation.

Prime Minister Abiy Ahmed on Monday accused a militant group, the Oromo Liberation Army, of carrying out a massacre in the region — the second in the last two weeks. But the group denied it, instead accusing militias allied with the government — and the facts are unclear.

The violence in Oromia is a thorny challenge for Mr. Abiy, who is himself a member of the Oromo ethnic group. He was catapulted to power in 2018 in a wave of demonstrations in the region against the previous government. Those protests were stoked by Oromos who felt that they had been sidelined politically and economically, even though they were Ethiopia’s largest ethnic group.

But as Mr. Abiy, who was born in Oromia, sought to centralize his authority, observers said that his actions isolated many in the region, particularly those who had been championing more autonomy. Mr. Abiy’s government responded by cracking down on protests, closing down offices linked to Oromo political groups and arresting leading activists, including Jawar Mohammed, a prominent critic of the prime minister.

The clampdown pushed many young Oromo nationalists to “switch from peaceful protests and registered political parties to the rebellion” fronted by the Oromo Liberation Army, said William Davison, a senior Ethiopia analyst at the International Crisis Group.

The new allegation by Mr. Abiy that the Oromo Liberation Army committed another massacre this week was backed up by the state-appointed Ethiopian Human Rights Commission, which said that the militant group had killed ethnic Amhara civilians in two villages in the Qellem Wollega area, about 370 miles west of the capital, Addis Ababa.

Neither Mr. Abiy nor the commission provided a death toll, but Hone Mandefro, advocacy director for the Amhara Association of America, said that more than 300 people had been killed, with 120 buried on Tuesday in one of the villages. Dozens more were abducted during the attack, he said, and their whereabouts remain unknown.

The Oromo Liberation Army, in a Twitter post on Tuesday, instead put the blame for the attacks on militias aligned with Mr. Abiy’s government.

Their claim was bolstered late on Tuesday night, when a lawmaker from Mr. Abiy’s governing Prosperity Party disputed the official account, saying on a live video on Facebook that senior government officials in Oromia, including the region’s leader and police commissioner, had helped organize the attacks.

The Prosperity Party lawmaker, Hangaasa Ahmed Ibraahim, called on Mr. Abiy to take action against the leadership in Oromia and to protect civilians.

“We are tired of seeing rest-in-peace and condolence statements,” he said in a broadcast that stretched for nearly two hours, in which he urged Mr. Abiy: “Do your work to lead the country.”

The head of communications for the Oromia region did not respond to requests for comment.

Phone networks in the remote villages remained down on Wednesday, making it hard to reach residents.

But Tolasa Raga, head of the Hawa Galan hospital in the town of Gaba Robi, about 10 miles from where the killings took place, said that the hospital had received 35 injured people.

“They all sustained bullet wounds, and some are in critical condition,” Mr. Raga said in a phone interview.

Mohammed Sied, a 45-year-old farmer from Gaba Robi, said that he and other villagers had gathered 30 bodies in front of a mosque in one of the villages and buried them.

Understand the War in Ethiopia

An enduring conflict. On Nov. 4, 2020, Prime Minister Abiy Ahmed began a military campaign in the country’s northern Tigray region, hoping to vanquish the Tigray People’s Liberation Front — his most troublesome political foe.

Rebels turned the tide. Despite Mr. Abiy’s promise of a swift campaign, the Ethiopian military suffered a major defeat in June when it was forced to withdraw from Tigray. The fighting subsequently moved south.

Tigrayan forces close in. In late October, Tigrayan rebels captured two towns near Addis Ababa, the nation’s capital. The government declared a state of emergency and called on citizens to arm themselves.

Drones tip the balance. A string of victories at the end of 2021 signaled that the Ethiopian government was regaining its footing on the battlefield. A fleet of combat drones acquired from allies in the Persian Gulf region was a decisive factor in the reversal.

Atrocities on both sides. A United Nations report in November offered evidence that all sides involved in the conflict had committed atrocities. Since the start of the war, the Ethiopian and Tigrayan forces have since been accused of carrying out transgressions including extrajudicial killings.

A truce. On March 24, Ethiopia’s government announced what it called a “humanitarian truce” with the rebel forces, saying it was acting because thousands of people from Tigray, where food aid has not been delivered since December, had begun flooding into bordering regions seeking help.

Ethnic violence. Despite the truce, the country — which is also grappling with a severe drought — continues to face internal turmoil. Hundreds of ethnic killings have been reported in the restive region of Oromia. Ethiopian officials have accused the Oromo Liberation Army, a rebel group, of carrying out the attacks; the group says they were carried out by a pro-Abiy militia.

The latest killings come on the heels of another massacre, in western Oromia in June, when armed assailants stormed the village of Tole, which also has a majority Amhara population, and began indiscriminately shooting at civilians. The attack left hundreds dead and at least 2,000 others fleeing their homes, according to the United Nations Office of the High Commissioner for Human Rights.

The Ethiopian authorities designated the Oromo Liberation Army a terrorist group last year and have ramped up efforts to defeat the group. Mr. Abiy this week promised to pursue the Oromo Liberation Army and “eliminate” it.

The militants have struck alliances with others opposed to Mr. Abiy, including forces from the northern region of Tigray, and recently partnered with another rebel group to carry out offensives in the neighboring Gambela region.

The troubles in Oromia also come as the federal government in Addis Ababa prepares for peace talks with the leadership in Tigray. The civil war there started in November of 2020, and has resulted in widespread displacement, ethnic cleansing and sexual violence.

Ethiopia is also grappling with one of the most severe droughts to hit the country in four decades, leaving millions of people hungry. Last week, UNICEF said that child marriage in Ethiopia had more than doubled in the past year in the regions worst hit by the drought because parents were marrying off their young girls for financial reasons.

At the same time, Mr. Abiy is confronting a diplomatic standoff with Sudan, which has accused Ethiopian forces of capturing and killing its soldiers at a disputed border area last month — accusations that the Ethiopian government denied.

During a summit for regional states in Nairobi, Kenya, on Tuesday, Mr. Abiy met Sudan’s army chief, Lt. Gen. Abdel Fattah al-Burhan, and said that the two had agreed to seek “peaceful resolution to outstanding issues.”

An employee of The New York Times contributed reporting from Addis Ababa, Ethiopia.

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Valeurs Actuelles

Suède : un mort dans une attaque au couteau lors d’un événement politique

C’est une terrible attaque qui s’est déroulée mercredi 6 juillet sur l’île de Gotland, en Suède. Comme l’explique La Croix, un homme armé d’un couteau s’est introduit dans un événement politique annuel et a mortellement poignardé une femme à Visby, la seule ville de l’île. Une triste nouvelle confirmée par Fredrik Persson, chef de la police de Gotland : « Malheureusement, je peux vous annoncer qu’une femme a succombé à ses blessures », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Les faits se sont déroulés vers 14h, heure locale, au milieu d’une foule et de représentants politiques rassemblés pour l’occasion. Un fait-divers survenu « dans un lieu très public, où il y avait beaucoup de monde » et où le bilan aurait pu être encore plus lourd, indique le quotidien.

Un motif politique ?

La victime est une femme sexagénaire qui n’a pas survécu à cette sordide agression. Après cette agression sanglante, un homme de 33 ans a été arrêté par la police et une enquête a été ouverte. Les enquêteurs devront déterminer le mobile du suspect ainsi que ses antécédents, la piste d’un motif politique étant envisagée sans être officiellement confirmée. Selon le journal Expressen, le trentenaire soupçonné de meurtre serait lié à un groupe néo-nazi suédois. Là encore, l’information n’est pas confirmée et l’enquête tentera de faire toute la lumière sur cette terrible affaire.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

Sébastian SEIBT Suivre

Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

L'Humanité

Séquelle #33 Les étranges aventures des mots de Claude Favre

Actu

Dire les noms des réfugiés, perdus, noyés, une quête obstinée des récits del’absence, comme si c’était un roman de chevalerie

Alain Nicolas

« Les disparus, errants perdus les poursuivis les contrôlés (…) asphyxiés,au fond noyés, foutus au fond, mourus, muets ». Ce sont eux qui font « lesrécits obstinés de l’absence », eux, nos « membres fantômes ».

« Corps sans mots, coups nets ».

Ce sont peut-être ceux qui traversent la mer à Lesbos, ou qui sont « jetéssur le front des mitrailles », ou « proscrits jetés au bagne », ou les Rrom,ou les femmes yézidies. Tous ceux-là, « vont par les étranges terres lesétranges aventures quérant ». Les mots sont de Chrétien de Troyes, nous ditClaude Favre. Doit-on considérer son nouveau livre comme un roman dechevalerie, comme nous y invite l’autrice en choisissant ce titre ? C’est entout cas ce qu’elle nous invite à chercher, sur les « étranges terres »qu’elle parcourt, en suivant les « étranges aventures » de ces multitudes.Dominés, exploités, « perdus », ils sont « jetés » là, par choix, par «quête » ou par les caprices d’une machine à broyer, « cargaison humaine »qui peut aussi « danser sur la longue route ». « Pistes fantômes » pour des« membres fantômes » de l’humanité. Ils sont les héritiers de tous lessilences, devant les horreurs nazies, l’esclavage, Hiroshima. Ilsappartiennent à tous les peuples, sont invisibles partout, Alep, Lesbos,Palestine, Paris, sont désignés par tous les noms, exilés, migrants,réfugiés. Le leur, on l’oublie, on l’ignore. Le livre est cet appel des noms

« Un nom est votre nom parfois »…………………………..« Ton nom réfugié »……………………..« Ton nom clandestin »………………………« Ton nom sans papiers »

Claude Favre veut leur rendre des noms, et la « matière noire » des mots.Non les mots de « la langue décret, la fausse langue de haine » mais :

« dire, les noms, ou sinon les noms, les mots, ou sinon les mots, lessouffles de ceux qui, sous le galop d’un siècle devenu fou, fou, pard’étranges terres, dansent, tanguent, bandent et dansent. »

La parole poétique s’installe alors entre invention et mémoire. Les premiersblocs de texte s’ouvrent sur une double injonction, « imagine » ou «n’imagine », la seconde apparaissant comme contradictoire à la première(n’imagine pas), peut-être collective (on n’imagine).

« N’imagine, les disparus, les errants, perdus, les poursuivis, lescontrôlés, »…

Ou

« Imagine les grands sommeils. »

Très tôt, le poème passe sur un autre registre

« Te souviens-tu de ces mots qu’on entend plus de quel oubli »« Te souviens-tu des chants des veilles noires »« Te souviens-tu de ce silence, du silence des noms oubliés »

Entre imaginer l’irreprésentable et faire sortir de l’oubli, le poèmeoscille, cherchant son chemin. Diction plus hachée, syntaxe plus chaotiquedu côté de l’imaginaire. En face, plus d’ampleur de la phrase dans lesouvenir, comme si un flux de parole ressurgissait du passé. Les phrases,reprises avec des variations finales, créent un effet d’insistance, commepour pousser le sens dans tous ses possibles. Le découpage du texte enblocs, de longueur variable, rythme les changements de sujet, d’atmosphère,conduisant le lecteur en un véritable itinéraire où il croisera nombre decompagnons en mythologie, en littérature, en cinéma, d’Héraklès à WalterBenjamin en passant par Charlie Chaplin, Aristote et Buster Keaton.Voilà qui en dit long sur de l’écriture de Claude Favre. L’empathie etl’émotion n’empêchent pas que sous la colère la langue travaille avecprécision pour recréer un espace où, enfin « qui possède une langue ne seperd pas. »

Ceux qui vont par les étranges terres les étranges aventures quérantde Claude FavreLanskine. 86 pages, 14 euros. 

poésieséquelles
New York Times - World

France, Hoping to Weather Energy Crisis, Will Renationalize Electricity Giant

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The state already has a majority stake in France’s main electricity and nuclear company. The move reflected President Emmanuel Macron’s desire to champion economic and energy sovereignty.

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By Constant Méheut and Aurelien Breeden

PARIS — France said on Wednesday that it would renationalize its state-backed electricity giant to help ensure the country’s energy sovereignty as Europe faces a worsening energy crisis from Russia’s war in Ukraine.

The move would give the government more control to fix a swirling storm of problems that have plagued France’s nuclear energy program, the biggest in Europe, at a time when President Emmanuel Macron has pledged to blunt the pain of increasing living costs by shielding consumers from soaring energy prices.

Élisabeth Borne, the French prime minister, told lawmakers on Wednesday for her first major speech before Parliament that the shift was needed to ensure France’s energy independence while also meeting a major goal of combating climate change.

“The energy transition requires nuclear power,” she said.

Though France gets about 70 percent of its electricity from nuclear power, a bigger share than any other country in the world, Ms. Borne said it could also no longer count on Russian oil and gas.

The government must ensure its energy sovereignty by holding 100 percent of the capital in the company, Électricité de France, or EDF, she said, up from 84 percent currently. The company is France’s main electricity producer and operates all of its nuclear plants.

Economic interventionism by the government is a strong tradition in France, even as it has mostly moved away from the sweeping nationalizations of the 1980s under François Mitterrand, the Socialist president at the time.

Still, the step was a symbolic one for President Emmanuel Macron. A former investment banker, he had been elected in 2017 on an avowedly pro-business platform that promised to cut regulation and reduce government spending. But it did not take long for him to follow in his predecessors’ footsteps.

In 2017, his government nationalized France’s largest shipyard, STX France, to prevent an Italian competitor from taking over. More recently, the Covid-19 pandemic and the conflict between Russia and Ukraine have accelerated his pivot from free-market reformer to state intervention advocate.

Mr. Macron is now insistent that the government should champion economic and energy sovereignty to bolster France’s independence and to meet climate goals, including by regaining control of key national industries.

France is less dependent than European neighbors like Germany on Russian gas and oil. But to maintain that relative independence, upgrading the country’s aging nuclear reactors has become crucial for the government as the war in Ukraine has sent energy prices soaring, fueling inflation and making the cost of living one of the biggest concerns for French people.

Europe’s Shift Away From Fossil Fuels

The European Union has begun a transition to greener forms of energy. But financial and geopolitical considerations could complicate the efforts.

In February, Mr. Macron announced a 51.7 billion euro blueprint to overhaul France’s nuclear program that included plans for EDF to construct the first of up to 14 mammoth next-generation pressurized water reactors by 2035.

Élie Cohen, an economist who has studied the nuclear sector, said that “the only solution is nationalization” because “the government has chosen an energy mix centered on nuclear power, and because EDF is now compelled to build more reactors while it doesn’t have the resources to do so.”

The government had already hinted that it was considering renationalization. During his campaign for re-election, Mr. Macron had said at a news conference that he wanted to implement long-term energy plans that would entail “regaining capital control of several industrial players.”

EDF is one of France’s most prominent industrial giants. Last year, the company employed over 165,000 people and earned a revenue of about 85 billion euros, or about $86 billion.

But most of France’s nuclear infrastructure was built in the 1980s and has suffered from a lack of investment that came to a head in recent months with a mix of unexpected maintenance issues that have shut down around half of the country’s atomic reactors — the most in Europe — and sent France’s nuclear output tumbling to its lowest level in nearly 30 years.

The problems included a two-year backlog in required maintenance for dozens of aging reactors that was put off during coronavirus lockdowns; safety issues like corrosion and faulty welding seals on systems used to cool a reactor’s radioactive core; and rising spring and summer temperatures that have made it harder to cool reactors.

Mr. Cohen, who works at the CNRS, France’s national research organization, said that since its partial privatization in 2005, EDF had faced mounting industrial, financial and economic challenges.

In keeping with French and European competition rules, the company has been forced to sell power to smaller, third-party sellers at a price below its actual production costs and market prices.

The plan aimed to give fair access to nuclear energy and to make good on a political pledge to shield French households from rising energy prices, but it has proved punishing for EDF.

As recently as January, the government ordered EDF to sell more nuclear power to competitors in order to limit the increase of electricity prices in France, a measure that Bruno Le Maire, the finance minister, said would cost it up to 8.4 billion euros, or about $8.5 billion.

The government has also occasionally ordered EDF to cap its prices to keep market prices down, effectively squeezing the company’s margins, even as it is already 43 billion euros, about $45 billion, in debt.

“EDF could not behave like a normal company, seeking investments and normal profitability,” Mr. Cohen said.

Yves Marignac, a nuclear energy specialist at négaWatt, a research group in Paris, said the company “is no longer competitive under market conditions and no longer has financial resources.”

This bleak economic situation has made it impossible for EDF to respond to Mr. Macron’s ambitious plans for a wave of new-generation atomic reactors, in keeping with France’s goal to slash carbon emissions and cut its reliance on foreign energy.

“The renationalization simply reflects the fact that EDF is not in a position to invest in the maintenance of existing reactors and in the creation of new reactors on the scale of the projects announced by the president,” Mr. Marignac said.

“It signals the end of the illusion that nuclear power can blend into the private economy,” he added.

France created EDF in 1946, after World War II, by nationalizing and merging over 1,400 smaller electricity producers. It remained state-owned until 2005, when the company was partially privatized.

Although Ms. Borne did not specify whether the government would proceed with a nationalization bill or buy out minority shareholders, who currently hold a 14 percent stake in EDF, her speech suggested the latter. Employees of EDF hold the remaining one percent stake.

“This development will enable EDF to strengthen its capacity to carry out ambitious projects that are essential for our energy future as quickly as possible,” Ms. Borne said.

The French announcement came on the same day as European Union lawmakers voted in favor of considering some gas and nuclear energy projects as “green,” giving them access to cheap loans and even state subsidies — a change that France had lobbied for amid Europe’s growing push to wean itself off Russian oil and gas.

Inflation in the eurozone recently rose to a record 8.6 percent, as the fallout of the war in Ukraine and the economic conflict it has set off between Russia and Western Europe continued to drive up energy prices — although France’s inflation rate, at 6.5 percent, is comparatively lower than that of other European countries.

Mr. Macron’s newly appointed cabinet is expected to present a bill on Thursday that aims to help the French keep up with inflation by increasing several welfare benefits, capping rising rents, and creating subsidies for poorer households to buy essential food products.

Liz Alderman contributed reporting from Georgia.

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La Biélorussie affirme avoir abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine vers son territoire

par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

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Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

— Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022

« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

La Biélorussie affirme avoir abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine vers son territoire

par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

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« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

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Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn

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« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

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Le 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.

Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.

Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.

Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…

Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.

En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.

« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.

À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.

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June 22, 2022

« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?

En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.

En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »

Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].

France24 - Monde

Fuite de données : il affirme mettre en vente la vie privée des deux tiers des Chinois

Publié le : 05/07/2022 - 18:29

Sébastian SEIBT Suivre

C’est l’une des fuites de données les plus massives de l’histoire de la cybersécurité : un pirate informatique affirme être en possession des données personnelles précises d’un milliard de Chinois. Il a mis en vente cette mine d’information qui peut intéresser un large éventail d’acquéreurs, du simple cyber-escroc à l’agent de la CIA. De quoi mettre Pékin dans l’embarras.

"ChinaDan" vient peut-être de marquer l’histoire de la cybersécurité. Personne ne sait encore qui se cache derrière ce pseudo, mais ce pirate informatique vend sur Internet, depuis le 4 juillet, ce qu’il affirme être les données personnelles d’un milliard de Chinois.

Ce piratage constituerait le plus grave incident de sécurité informatique à affecter les informations personnelles en Chine et l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire au niveau mondial.

Le casier judiciaire, le dossier médical et plus encore

Le seul scandale d’une ampleur similaire remonte à 2013 lorsque les données liées aux trois milliards de comptes Yahoo avaient été compromises. Mais à l’époque, les cybercriminels avaient mis la main seulement sur le ba.b.a des données personnelles, comme le nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion.

Rien à voir avec le casse numérique qui vient d’avoir lieu. Les données auraient été dérobées sur un serveur de la police de Shanghai et pèsent plus de 22 teraoctets, soit 22 000 gigaoctets, ce qui correspond à peu près à la capacité de stockage de plus de 170 iPhone de dernière génération. "Vu son poids, cette base de données contient sûrement plus que seulement les noms et identifiants d’un milliard de Chinois", affirme Bastien Bobe, spécialiste de cybersécurité pour la société américaine de sécurité informatique Lookout.

Dans son annonce publiée sur un forum consacré à la cybercriminalité, "ChinaDan" précise d’ailleurs qu’en dehors des informations classiques - noms, numéro de téléphone, adresse physique - cette base de données contient aussi l’intégralité du casier judiciaire des individus. Et il vend cela pour la modique somme de 10 bitcoins (près de 200 000 dollars). "C’est peu vu la quantité de données, mais on peut penser qu’il espère ainsi la vendre plusieurs fois", estime Bastien Bobe.

L’éventuel acquéreur de cette mine d’or numérique pourra aussi consulter les dossiers médicaux d’une partie au moins des victimes de cette fuite de données, a pu confirmer le Wall Street Journal qui a eu accès à un échantillon des informations subtilisées afin de vérifier la véracité de ce hold-up numérique. 

Il y a, en outre, probablement bien plus que du texte dans ces fichiers. "Il y a sûrement aussi les photos et scans des pièces d’identité", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour ESET France. En outre, "la police chinoise associe les enregistrements des caméras de surveillance au dossier de tous les individus fichés. Il y a également un mélange entre les dossiers judiciaires et policiers afin d’avoir un maximum d’informations qui peuvent être rapidement utilisables contre une personne si les autorités ont besoin de faire pression sur elle", précise Frans Imbert Vier, PDG d'Ubcom, agence de conseil spécialisé dans la protection des données.

Jackpot pour tout cybercriminel

Les bases de données chinoises représentent donc le jackpot assuré pour tout cybercriminel qui peut mettre la main dessus. C’est pourquoi les affirmations de "ChinaDan" sur l’étendue de son e-caverne d’Ali Baba doivent être prises avec des pincettes. Il peut être tenté de survendre la qualité de son butin sachant que ce type de base de données est très recherché.

"Afin de vérifier la validité des affirmations de "ChinaDan", il faudrait avoir accès à un échantillon représentatif", assure Benoît Ferault, responsable produit pour Quarkslab, une société française spécialisée dans la protection des données. Le Wall Street Journal a pu confirmer la véracité des informations auprès d’une dizaine d’individus apparaissant dans cette base de données. "Les informations étaient tellement précises qu’une femme appelée a demandé si elles provenaient de son smartphone qu’elle venait de perdre", raconte le quotidien américain.

Mais cela ne veut pas dire qu’il y a bien un milliard de Chinois - soit deux tiers de la population totale du pays - dans ce fichier. "Cela me semble peu probable car, en théorie, les données collectées au niveau national sont centralisées à Pékin et les autorités policières de chaque ville sont censées n’avoir accès qu’à des fichiers concernant la population locale ou régionale", note Frans Imbert Vier.

Pour une ville de l’importance de Shanghai, cela peut facilement concerner plusieurs centaines de millions d’individus, d’après les différents experts interrogés par France 24. Et avec les éventuels doublons - comme, par exemple, dans le cas de femmes inscrites une fois sous leur nom de jeune fille puis de nouveau en tant que femme mariée -, la barre du milliard d’entrées peut vite être atteinte.

Mais même avec "seulement" plusieurs centaines de millions de Chinois fichés, cette base de données à de quoi aiguiser l’appétit d’un vaste éventail d’acquéreurs potentiels. "Les premiers acheteurs seront probablement les groupes spécialisés dans la criminalité financière, comme la fraude aux prestations sociales", assure Benoît Grunemwald. Il y a tout ce qu’il faut dans cette base de données - informations personnelles et scans des documents d’identité - pour réaliser l’usurpation d’identité parfaite et tenter de détourner des aides sociales.

Des infos sur des VIP chinois ?

Des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d’assurance à la moralité douteuse peuvent aussi y trouver leur compte. L’accès au dossier médical complet des citoyens fichés "peut leur permettre de mieux cibler des campagnes de promotion de certains médicaments ou ajuster les tarifs de leurs contrats d’assurance", estime Frans Imbert Vier.

L’historique des démêlés avec la justice ou la police peut se révéler aussi très alléchant pour un maître chanteur. Surtout que parmi les centaines de millions de citoyens répertoriés, "il y a sûrement des VIP  - que ce soit des stars du show-biz ou des riches hommes d’affaires - qui sont autant de cible potentiel pour des tentatives de chantage", note Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone.

Dans le lot des VIP, il doit aussi y avoir des édiles locaux et leurs familles. "C’est potentiellement une mine d’or pour les services de renseignement du monde entier qui peuvent s’en servir pour compléter leur propre fichier sur les responsables politiques chinois", note Bastien Bobe, l’expert de Lookout.

Si la CIA, par exemple, peut y dénicher de quoi faire pression sur un haut responsable du Parti communiste chinois, cette fuite de données deviendrait alors un danger pour la sécurité nationale chinoise. Mais avant d’en arriver là, "encore faudrait-il être sûr de la qualité des informations qui sont ainsi à vendre", note Gérôme Billois.

Une sérieuse brèche dans le contrat social chinois

Ce scandale est une très mauvaise publicité pour les pays qui mettent ainsi en place des immenses bases de données rassemblant autant de renseignements sensibles sur leur population, estiment les experts interrogés. "Ce qui vient de se produire en Chine peut survenir n’importe où", souligne Bastien Bobe.

Et c’est un mauvais coup tout spécialement pour la Chine qui a fait de la surveillance numérique et de la collecte de données personnelles l’un des piliers de son système politique. "On savait qu’ils étaient très bons pour la collecte de données et la création de large base de données, on a la confirmation qu’ils sont bien moins doués pour sécuriser ces informations", résume Frans Imbert Vier.

En effet, les premiers éléments sur le modus operandi de l’attaquant démontrent qu’il y a "eu des manquements très graves aux règles de sécurité", note Benoît Ferault. L’un des développeurs en charge de cette base de données a, ainsi, laisser trainer par mégarde ses identifiants sur un forum de discussion pour informaticien en Chine.

C’est aussi une sérieuse brèche dans le contrat social qui lie l’État chinois à sa population qui accepte d’importante limite à sa liberté individuelle en échange d’une certaine sécurité. Un tel scandale pourrait remettre ce postulat en question…. "à condition que les Chinois soient mis au courant", précise Frans Imbert Vier. Pékin a bien compris le danger et, dès mardi matin, toute mention de cette attaque étaient censurée sur les réseaux sociaux

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Des hackers chinois sont passés par Facebook pour espionner des Ouïghours

ÉTATS-UNIS

Cyberespionnage : coup de froid entre Washington et Pékin

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[Info VA] Un homme tué à coups de couteau de boucher à Paris

D’après nos informations, dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 juillet, un homme a été poignardé à mort dans le 19e arrondissement de Paris. Aux alentours de minuit et demi, une bagarre a éclaté à l’angle des rues de l’Ourcq et de l’Oise, au cours de laquelle un homme a porté plusieurs coups de couteau de boucher à un autre avant de prendre la fuite. Son complice, porteur d’une batte de baseball, a été interpellé. Il s’agirait d’un différend entre cités, indique une source policière. La deuxième direction de la police judiciaire de Paris a été saisie.

Quelques heures plus tôt et non loin de là, un autre règlement de comptes ensanglantait la capitale. Vers 21 heures, ce samedi 2 juillet en soirée, dans le 18e arrondissement, un homme a été blessé par balle rue Richomme. D’après nos informations, il serait une victime collatérale d’une tentative d’homicide dans le cadre d’un règlement de comptes. Des étuis de calibre 22 ont été retrouvés au sol. Légèrement blessée, la victime a pu être entendue par la police. Là aussi, la deuxième direction de la police judiciaire de Paris a été saisie de l’affaire.

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1972, la gauche se met d’accord

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V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

Jean Vigreux

Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

décomposition-recomposition

Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

revendications fortes

L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

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Un appel d’offres portant sur une étude de faisabilité du futur avion de transport tactique européen a été lancé

par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

Un appel d’offres portant sur une étude de faisabilité du futur avion de transport tactique européen a été lancé

par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

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La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

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La semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».

Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».

Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.

Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.

Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.

Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».

Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.

lancer un appel d’offres

« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.

Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].

« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.

L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».

Valeurs Actuelles

L’Allemagne veut régulariser les réfugiés déboutés du droit d’asile

Mercredi 6 juillet, l’Allemagne a adopté un projet de loi en faveur des réfugiés. Comme le rapporte Le Figaro, le texte a pour but de régulariser des personnes immigrées sur le territoire allemand, et qui ont été déboutées par le droit d’asile. 130.000 personnes devraient ainsi bénéficier de ce système approuvé par le gouvernement d’Olaf Scholz. Elles pourront entre autres obtenir un permis de séjour d’un an, période durant laquelle des preuves devront être faites en matière d’intégration sociale et financière. Si à l’issue de cette année test, les conditions nécessaires sont réunies, les étrangers pourront obtenir un titre de séjour définitif.

Des conditions sine qua non

Pour obtenir ce droit, les étrangers devront néanmoins respecter quelques règles, comme vivre en Allemagne depuis au moins cinq ans. « Ces personnes, qui ont trouvé leur cadre de vie en Allemagne (…) doivent se voir ouvrir une perspective en matière de droit de séjour », indique le texte du ministère de l’Intérieur, cité par le quotidien. Celui-ci souligne l’importance du dispositif pour aider les réfugiés à « se voir offrir une chance de réunir les conditions nécessaires à un séjour légal ». Pas assez selon plusieurs association pro-immigration qui estiment que même si « l’objectif est bon et juste (…) le changement de paradigme annoncé par la coalition n’est pas encore en vue ». Reste à savoir si une fois mise en place concrètement, la loi sera applicable et appliquée, et quel en sera le bilan.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Électrique, rock'n roll et risqué : l'incroyable come-back de la voiture de "Retour vers le futur"

Publié le : 01/07/2022 - 17:07

Guillaume GRALLET Suivre

La DeLorean qui a changé la vie de Marty McFly va revenir sur nos routes, propulsée par une énergie décarbonée. Faut-t-il s'émerveiller de la multiplication des moyens de transports de ce type, de la voiture volante aux camions et tricycles livreurs ? #Tech24 vous propose un débrief.

Chaque jour apporte son lot de véhicules électriques surprenants, de la voiture volante mise au point à Guangzhou au bateau de plaisance imaginé en Suède. Sans parler d'une réédition de la DeLorean ou du tricycle autonome sur lequel planche le MIT. Tous ces objets futuristes se distinguent par une faible émission de décibels, et surtout, par leur faible émission de CO2.

Dans #Tech24, nous nous sommes penchés sur le coût écologique de l'énergie électrique. La fabrication de batteries implique en effet l’extraction de terres rares et l'utilisation de matières premières tels le lithium, le cobalt, le nickel, ou encore le manganèse.

Pour évaluer si ces mode de transport sont véritablement vertueux, il faut aussi prendre en compte la manière dont l'électricité est produite. En effet son empreinte environnementale n'est pas la même si elle est produite par une centrale à charbon, par un réacteur nucléaire, ou encore par un barrage hydroélectrique. Enfin, le côté recyclable des appareils électriques doit nécessairement être pris compte. 

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Système de combat aérien du futur : Berlin parle de remettre en question la coopération avec Paris

par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

Système de combat aérien du futur : Berlin parle de remettre en question la coopération avec Paris

par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

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Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

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Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

a contesté

« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .

[.pdf]pdfAugen geradeaus!

Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

une mise au point

« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.

Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr

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Valeurs Actuelles

Pas de “honte” : Moscou met les choses au clair après la diffusion d’une conversation entre Macron et Poutine sur France 2

Une conversation qui ne passe pas. A l’occasion d’un déplacement au Vietnam ce 6 juillet, Sergueï Lavrov a fait part de sa colère après la diffusion d’un documentaire sur France 2 le 30 juin. Comme le rapporte Le Figaro, un entretien téléphonique tendu de neuf minutes entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine a servi d’appui au réalisateur pour évoquer la médiation du président français avec son homologue russe sur fond de crise ukrainienne. Selon l’hebdomadaire Marianne, lors de cet entretien, Emmanuel Macron apparaissait ferme et offensif, face à un Vladimir Poutine agacé et déterminé.

Une « fuite » des enregistrements

Cet enregistrement audio remonte au 20 février, soit quatre jours avant que l’armée russe ne commence son invasion en Ukraine. « L’étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales d’enregistrements », s’est exprimé Sergueï Lavrov après avoir découvert la publication de cet échange. « Nous menons toujours les négociations de telle manière à ce que nous n’ayons jamais à avoir honte », a ajouté le ministre des Affaires étrangères russe en assurant que la Russie était prête à « expliquer (sa) position ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Euro féminin 2022 : l'Angleterre remporte le match d'ouverture face à l'Autriche

Publié le : 06/07/2022 - 23:26

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L'Angleterre a remporté mercredi, par 1 but à 0, son match d'ouverture de l'Euro féminin 2022 face à l'Autriche. Le public du stade Old Trafford de Manchester United a réservé un accueil très chaleureux à son équipe.

Les "Lionesses" (Lionnes) anglaises ont réussi le lancement de "leur" Euro avec une victoire étriquée mais précieuse contre une Autriche valeureuse (1-0), mercredi 6 juillet à Old Trafford, devant 68 871 personnes, un record pour un match de Championnat d'Europe féminin.

Après des jours d'attente fiévreuse, le public du stade de Manchester United a réservé un accueil très chaleureux à celles qu'ils espèrent voir venger l'honneur anglais, un an après la défaite en finale des hommes, aux tirs au but contre l'Italie.

Dès leur arrivée sur la pelouse pour l'échauffement, un brouhaha indescriptible s'est élevé de tribunes pourtant encore peu garnies et le "God Save the Queen" a été chanté avec la ferveur des grands moments de sport.

Premières minutes hésitantes

Les premières minutes ont pourtant été un peu hésitantes, en raison à la fois d'une nervosité bien compréhensible, qui a entraîné un déchet inhabituel chez les Anglaises, et de la belle intensité mise par les Autrichiennes, comme leur sélectionneuse, Irene Fuhrmann, le leur avait demandé avant le match.

Le jeu des "Lionesses", avec des belles sorties de balles, la recherche de décalage sur les côtés mais aussi une prise de risques individuels en un contre un, a tout de même fini par se mettre en place.

Les attaquantes Lauren Hemp et Beth Mead ont été un poison pour la défense autrichienne par leur capacité à déborder ou à rentrer vers l'intérieur. C'est d'ailleurs à Mead qu'est revenu l'honneur de délivrer tout le stade. Bien partie dans le dos de la défense, elle a été trouvée par Fran Kirby et a lobé la gardienne, la "goal line" confirmant que le sauvetage désespéré de Carina Wenninger était intervenu un poil trop tard (1-0, 17e). Ce but a achevé de libérer les Lionesses, qui n'auraient jamais dû atteindre la pause avec un but d'avance seulement.

Manque de réalisme à corriger

Ellen White a, par exemple, raté le cadre par deux fois sur des têtes tout à fait dans ses cordes (27e, 44e), alors que Hemp a vu sa reprise déviée par la gardienne autrichienne Manuela Zinsberger d'un arrêt de handballleuse juste avant la mi-temps.

Alessia Russo, maladroite de près (71e), Chloe Kelly trop individualiste après un rush depuis le milieu de terrain (76e) ont aussi laissé l'Angleterre à portée et, sans une superbe parade de Mary Earps (78e), la soirée aurait pu virer à la désillusion.

Ce manque de réalisme sera certainement le principal enseignement que la très perfectionniste Sarina Wiegman aura retenu de ce match et qu'elle voudra corriger à tout prix si ses joueuses veulent répondre aux attentes placées en elle.

La Néerlandaise de 52 ans, qui avait mené les Pays-Bas au sacre chez eux en 2017, ne visera rien d'autre que la victoire finale, le 31 juillet à Wembley, alors que l'Angleterre a été stoppée en demi-finales lors des deux derniers Mondiaux et au dernier Euro.

Les "Lionesses" sont d'ailleurs invaincues depuis l'arrivée de Wiegman, soit depuis 15 matches désormais, en ayant battu l'Allemagne (3-1), lauréate de huit des douze Euros précédents, et, tout récemment, les Pays-Bas (5-1).

Un Euro prometteur et indécis

Mais ce 13e Championnat d'Europe féminin des nations s'annonce prometteur et indécis. Le groupe B, qui désignera l'adversaire des Anglaises si elles vont en quarts, sera particulièrement relevé avec l'Allemagne, l'Espagne – même privée de sa star Alexia Putellas victime d'une rupture des ligaments croisés – et le Danemark, finaliste en 2017.

De même, la Norvège, qui est dans le groupe de l'Angleterre, reste une vraie menace, surtout avec le retour d'Ada Hegerberg, alors que la Suède et les tenantes du titre néerlandaises, qui s'affronteront dans le groupe C, ou la France (groupe D) peuvent battre n'importe qui.

>> À lire aussi : "Football : les cinq équipes favorites de l'Euro féminin 2022"

Tout cela se déroulera sous une exposition médiatique inédite pour le football féminin européen, reflétant son développement météorique ces dernières années. Plus de 500 000 des 750 000 billets mis en vente ont déjà trouvé preneurs et l'UEFA espère 250 millions de téléspectateurs.

Les dotations, encore à des années-lumière de celles des hommes, ont été revues largement à la hausse, même si le choix de certains stades, notamment le Manchester Academy Stadium qui, en configuration Euro, n'accueillera même pas 5 000 spectateurs, a irrité joueuses et supporters. Malgré cela, le record du nombre de spectateurs sera encore amélioré avant la fin de la compétition, pour la finale, atteignant 87 000 environ.

Avec AFP

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"On veut juste que ça démarre !" : les Lionnes anglaises lancent leur Euro féminin

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Football : les cinq équipes favorites de l'Euro féminin 2022

EURO FÉMININ 2022

Football : les stars à suivre durant l'Euro féminin 2022

L'Humanité

Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

Il était une fois

Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

Lionel Venturini

Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

Une ancienne zone de chasse de la noblesse

Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

Boxe anglaise et patinage artistique

En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

50 portiques courbes

Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

Un chaudron de béton

Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

Jean-Pierre Rives, maillot en sang

Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

La face sombre du supportérisme

Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

L'aire des Qataris

Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

EN SAVOIR PLUS

« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

footballrugbypsg
Opex 360

Décès accidentel d’un officier du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale lors d’un stage

par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

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Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

Décès accidentel d’un officier du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale lors d’un stage

par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

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Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

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Dans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].

« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.

Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.

Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.

Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.

rappelle

D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

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France24 - World

Minions return with more jaunty gibberish and animated antics

Issued on: 06/07/2022 - 16:13

Alison SARGENT

Breakout stars of the computer animated "Despicable Me" franchise, the Minions are back with their second feature film, which recounts the rise of villain Gru. Critic Lisa Nesselson and her own group of toy Minions are unanimous in their enjoyment of its puns, Italian-accented gibberish, and unbridled silliness.

Lisa also tells us about "Ennio", a documentary by Italian director Giuseppe Tornatore celebrating the life of his friend and collaborator, composer Ennio Morricone. Morricone was the man behind some of cinema’s most iconic music, like the pan flute notes that set the scene for spaghetti western standoffs. Next, we head to Iraqi Kurdistan for the latest film from writer and director Hiner Saleem. "Goodnight Soldier" tells the story of a young couple faced with multiple obstacles – first, their feuding families, then a combat wound that raises questions of virility. Finally, we take a look at the eerie offerings of a retrospective of British film noirs showing at the Cinémathèque in Paris.

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Opex 360

Le ministère polonais de la Défense commande 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

Le ministère polonais de la Défense commande 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

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Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

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Elle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.

Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.

« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.

Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.

Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.

Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.

Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.

Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.

BBC

Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

France24 - World

Algeria marks 60 years since end of French colonial rule

Issued on: 05/07/2022 - 22:57

Georja Calvin-Smith Follow

As Algeria marks 60 years of independence from France, we take a closer look at the deep diplomatic and social tensions that exist between the two countries. From the enduring pain over atrocities committed during colonial rule to calls for reform from within Algeria, the country has had a bumpy six decades. Yet July 5, the official date of independence, still sparks a deep, if complex, sense of pride for many Algerians.

Opex 360

Le Royaume-Uni envisage de porter ses dépenses militaires à 2,5% de son PIB d’ici 2030

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

Le Royaume-Uni envisage de porter ses dépenses militaires à 2,5% de son PIB d’ici 2030

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

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Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

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Au cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].

Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.

À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.

« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.

« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».

Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.

Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».

Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.

En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.

Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…

Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.

Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.

« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.

« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.

France24 - World

Chernobyl: The challenging return to daily operations after the Russian takeover

Issued on: 04/07/2022 - 15:36

Catherine NORRIS TRENT

On February 24, the first day of Russia's war in Ukraine, Moscow's troops took over Chernobyl, the scene of the world's worst ever nuclear accident. Following a 35-day occupation, Ukraine regained control of the defunct plant but workers have had a hard time returning it to regular functioning. Employees were forced to rebuild IT systems from scratch after specialist equipment and software was ransacked by Russian soldiers. Chernobyl remains a highly volatile site, with hundreds of tonnes of radioactive material still sitting under a protective cover.

Opex 360

Mali : Le groupement européen de forces spéciales « Takuba » n’est plus… mais Paris veut préserver « son esprit »

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

Photo : EMA

Mali : Le groupement européen de forces spéciales « Takuba » n’est plus… mais Paris veut préserver « son esprit »

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

Photo : EMA

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Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

Photo : EMA

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Il y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.

« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.

En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.

En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.

Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.

Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.

En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.

« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.

Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »

Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…

Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.

« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.

« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».

Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.

Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.

Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.

Photo : EMA

Известия (RUS)

Токаев отметил необходимость диверсификации поставок казахстанской нефти

Президент Казахстана Касым-Жомарт Токаев заявил о необходимости диверсификации поставок нефти из республики. Об этом 7 июля сообщила пресс-служба главы государства по итогам его выступления на совещании по развитию транспортно-транзитного потенциала страны.

Шторм it: как авария Каспийской трубы скажется на энергетическом рынке ЕС И повлияет ли ЧП на решение по санкциям против российского нефтегазового комплекса

Он подчеркнул, что приоритетным направлением является Транскаспийский маршрут.

«Поручаю «КазМунайГазу» проработать оптимальный вариант его реализации, в том числе с возможностью привлечения инвесторов Тенгизского проекта. Правительству совместно с «Самрук-Казына» следует принять меры по увеличению мощностей нефтепроводов Атырау – Кенкияк и Кенкияк – Кумколь», — приводит слова Токаева пресс-служба администрации президента.

5 июля районный суд Новороссийска приостановил деятельность Каспийского трубопроводного консорциума (КТК) на 30 суток за нарушения плана ликвидации разливов. 24 мая глава Росприроднадзора Светлана Радионова рассказала, что ведомство выявило порядка 100 нарушений на объектах КТК.

Терминалы КТК в Новороссийске — главные ворота для выхода казахстанской нефти на рынки Европы и Северной Америки. Мощность магистрали составляет 67 млн т нефти в год.

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France repatriates 51 citizens from IS group camps in Syria

Issued on: 05/07/2022 - 09:33

NEWS WIRES Fraser JACKSON

French authorities on Tuesday repatriated 51 women and children from the former Islamic State group-controlled areas in Syria, according to a statement from the national counterterrorism prosecutor’s office.

It’s the single largest return of women and children to France from camps in northeastern Syria since the territorial defeat of IS in March 2019. France saw more of its citizens leave to join the group than any other country in Europe.

Tuesday's group was made up of 16 women, ages 22 to 39, and 35 minors, seven of whom are coming to France unaccompanied by adults. All but two of the women in the group are French citizens. Twelve women returned with their children and four of the women had previously agreed to the return of their children, according to the prosecutor’s statement.

Eight women were taken into custody for questioning and the other eight were detained on arrest warrants. The children were placed in the care of the child protective services attached to the Versailles Judicial Court.

One of the 35 minors is in police custody on suspicion of participating in activities of a terrorist criminal enterprise, according to the prosecutor’s statement. The minor will shortly turn 18, the statement said.

Many European countries were slow to allow the return of women and children for fear they would violently turn on their homelands. France, which saw more of its citizens join IS in Syria than any other European country and suffered multiple deadly attacks beginning in 2015, has been especially reluctant.

French authorities have insisted that adults, men and women, who fought with IS should be prosecuted in the country where they had committed crimes. Authorities also insisted on bringing back citizens and their children on a case-by-case basis, a long and cumbersome procedure that has been repeatedly criticized by human rights groups.

In December, a 28-year-old Frenchwoman with diabetes died in the Roj camp in Syria, leaving her 6-year-old daughter an orphan, according to the family’s lawyer, who had been requesting their return since 2019.

The orphaned girl was in the group of children repatriated on Tuesday, according to a statement by the United Families Collective, a group of families that has been campaigning for repatriations of women and children detained in the Kurdish-controlled camps of Syria and Iraq.

The United Families Collective hailed the government's repatriation effort and urged the French authorities to continue bringing home children and mothers trapped in “inhumane” and “degrading” living conditions at the detention camps.

The collective said there were still 150 French children and their mothers trapped in the Roj camp.

“France must repatriated (them) as soon as possible (...) and close this shameful chapter in our history without delay," the group's statement said.

(AP)

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Belgium repatriates women and children linked to IS group fighters from Syria

On the ground

World Refugee Day: Syrians fear Turkish plans to repatriate those who fled war

French court upholds Syria 'complicity in crimes against humanity' charge against Lafarge

Известия (RUS)

Литва откажется создавать «зеленые коридоры» для транзита в Калининград

Литовские власти не согласятся на установление «зеленых коридоров» для транзита грузов в Калининградскую область через свою территорию. Об этом 7 июля заявила советник президента страны Аста Скайсгирите в эфире национального радио LRT.

Выстрел в ногу: Литва может добиться жесткого ответа со стороны России Москва задумалась над полным запретом на ввоз и вывоз любых товаров через Прибалтику

«Политика Литвы до сих пор — нужно запретить транзит санкционированных товаров и осуществлять контроль. Момент контроля должен обязательно остаться, и когда кто-то публично говорит о «зеленых коридорах», об этом не может быть даже мысли, чтобы Литва не контролировала на своей территории что следует, куда следует и почему следует», — рассказала Скайсгирите.

Она также отметила, что дипломаты Литвы обсуждают с Еврокомиссией (ЕК) текст готовящегося документа по вопросам разъяснения ситуации с транзитом. По словам Скайсгирите, «это не тот случай, когда ЕК только велит, а мы только исполняем».

Во вторник, 5 июля, губернатор Калининградской области Антон Алиханов предложил ввести ответные меры против Литвы из-за ситуации с запретом транзита в регион. Вероятным исходом он назвал полный запрет на ввоз и вывоз любых товаров через Прибалтику в РФ, так как достойным ответом, по словам губернатора, могут стать лишь экономические ограничения.

4 июля представитель Кремля Дмитрий Песков отметил, что Москва надеется на лучшее по ситуации с транспортной блокадой Калининградской области, но обдумывает различные сценарии развития событий.

Запрет на транзит грузов в Калининградскую область из Литвы вступил в силу в полночь 18 июня. Его ввели в рамках пятого пакета антироссийских санкций стран Евросоюза. Запрет касался транзита железнодорожным транспортом, но Литва также распространила его на грузовые авто.

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France24 - World

July 4 Highland Park gunman planned attack for weeks, wore women's clothing to aid escape

Issued on: 05/07/2022 - 20:02Modified: 06/07/2022 - 02:25

NEWS WIRES

A 21-year-old man who allegedly opened fire on a July 4 parade in a wealthy Chicago suburb while disguised in women’s clothing was charged with seven counts of first-degree murder on Tuesday, prosecutors said.

Robert Crimo, 21, was arrested on Monday, several hours after the attack on a festive Independence Day crowd.

“There will be more charges,” Lake County State’s Attorney Eric Rinehart told reporters. “We anticipate dozens of more charges centered around each of the victims.”

Police spokesman Christopher Covelli said the death toll rose to seven on Tuesday after one of the wounded victims died in hospital. More than 35 people were injured.

Among the dead were Kevin McCarthy, 37 and his wife, Irina, 35 – the parents of a two-year-old boy who was found wandering alone after the shooting, according to CBS News.

Covelli said no motive had been established for the attack, which sent panicked parade-goers fleeing for their lives.

“We do believe Crimo pre-planned this attack for several weeks,” and that he acted alone, he said.

“We have no information to suggest at this point it was racially motivated, motivated by religion or any other protected status,” he added.

He said Crimo has a history of mental health issues and threatening behavior.

Police had been called twice to Crimo’s home in 2019, once to investigate a suicide attempt, and the second time because a relative said he had threatened to “kill everyone” in the family, he said.

Police removed 16 knives, a dagger and a sword from the home but did not make any arrests, he said.

Covelli said Crimo used a fire escape to access the roof of a building overlooking the parade route and fired more than 70 rounds from a rifle “similar to an AR-15,” one of several guns he had purchased legally.

“Crimo was dressed in women’s clothing and investigators believe he did this to conceal his facial tattoos and his identity and help him during the escape with the other people who were fleeing the chaos,” he said.

‘Still reeling’

Covelli said Crimo went to his mother’s nearby home after the shooting and borrowed her car. He was captured about eight hours later after a brief chase.

He also said the authorities were investigating disturbing online posts and videos made by Crimo.

The shooting has left the upscale suburb in shock.

“We’re all still reeling,” Mayor Nancy Rotering told NBC’s Today show. “Everybody knows somebody who was affected by this directly.”

The mayor said she personally knew the suspected gunman when he was a young boy in the Cub Scouts.

“How did somebody become this angry, this hateful to then take it out on innocent people who literally were just having a family day out?” Rotering asked.

Crimo, whose father unsuccessfully ran for mayor and owns a store in Highland Park called Bob’s Pantry and Deli, was an amateur musician billing himself as “Awake the Rapper.”

The younger Crimo’s online postings include violent content that alluded to guns and shootings.

One YouTube video posted eight months ago featured cartoons of a gunman and people being shot.

A voice-over says, “I need to just do it.”

It adds: “It is my destiny. Everything has led up to this. Nothing can stop me, not even myself.”

Crimo, who has the word “Awake” tattooed over an eyebrow, is seen sporting an “FBI” hat in numerous photos and a Trump flag as a cape in one picture.

The shooting is the latest in a wave of gun violence plaguing the United States, where approximately 40,000 deaths a year are caused by firearms, according to the Gun Violence Archive.

‘Epidemic of gun violence’

The deeply divisive debate over gun control was reignited by two massacres in May that saw 10 Black people gunned down at an upstate New York supermarket, and 19 children and two teachers slain at an elementary school in Texas.

The Highland Park shooting cast a pall over Independence Day, when towns and cities across the United States hold parades and people attend barbecues, sporting events and fireworks displays.

In another July 4 shooting, two police officers were wounded when they came under fire during a fireworks show in Philadelphia.

In Highland Park, Emily Prazak, who marched in the parade, described the mayhem.

“We heard the pop, pop, pop, pop, pop, and I thought it was fireworks,” Prazak said.

President Joe Biden vowed to keep fighting “the epidemic of gun violence.” Last week, he signed the first significant federal bill on gun safety in decades, just days after the Supreme Court ruled that Americans have a fundamental right to carry a handgun in public.

(AFP)

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Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings

Suspect arrested after deadly mass shooting at July 4 parade in Chicago suburb

Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade

Известия (RUS)

Суд оставил блогера Юрия Дудя в списке иноагентов

Лефортовский суд Москвы оставил в силе решение о внесении в реестр СМИ-иноагентов блогера Юрия Дудя, передает корреспондент «Известий» из зала суда.

И другие лица: в реестр иноагентов могут быть включены их родственники Как попасть в этот список и кому это не грозит

Согласно материалам дела, истец просил признать действия Минюста незаконными. Сообщается, что блогер не получил уведомление в течение трех рабочих дней о внесении его в список СМИ-иноагентов, о новом статусе узнал из других СМИ и требовал исключить его из реестра. Однако в ходе заседания выяснилось, что уведомление Дудю все-таки направляли.

Представители блогера объяснили в суде, что денежное вознаграждение из-за рубежа он получал за период с августа 2017-го по июнь 2020 года. Получение денег, по словам адвокатов, происходило в 2021 году.

По закону получение денежных средств и распространение информации должно происходить одновременно.

Как стало известно в суде, Минюст обратил внимание на три видеоинтервью Дудя — с Александром Гордоном, Катериной Гордеевой и Тимой Белорусских, так как в этих материалах были ссылки на издания The insider и «Медуза» (оба признаны СМИ-иноагентами). Кроме того, выяснилось, что блогер участвовал в создании сообщений для радио «Свобода» (признано СМИ-иноагентом).

Сумма полученного Дудем гонорара в суде не озвучивалась. Его представители не стали комментировать эту информацию журналистам.

Юрий Дудь был внесен в список СМИ-иноагентов 15 апреля.

О том, что блогер подал административный иск к российскому Минюсту, стало известно 7 июня.

В октябре прошло года Зюзинский суд оштрафовал Дудя на 100 тыс. рублей за пропаганду наркотиков. Административное дело в отношении Дудя было возбужденно после проверки его интервью с украинским блогером Ивангаем и рэпером Моргенштерном (Алишером Моргенштерном).

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France24 - World

Colombian president-elect Petro proposes ceasefire, talks with ELN guerillas

Issued on: 06/07/2022 - 03:42

NEWS WIRES

Colombia’s leftist president-elect Gustavo Petro on Tuesday proposed a “bilateral ceasefire” with the violence-stricken country’s last active guerrilla group, the ELN, in order to restart peace negotiations.

Talks with the ELN, which unlike the FARC did not lay down arms under Colombia’s 2016 peace agreement, broke down under outgoing President Ivan Duque.

“The message I have sent, not only to the ELN but to all existing armed groups, is that the time for peace has come,” said Petro.

“What I request is a ceasefire that will be bilateral,” to allow for talks “to bring an end to the war in Colombia.”

Petro will be sworn in on August 7.

Duque’s predecessor Juan Manuel Santos initiated peace negotiations with the ELN (National Liberation Army), but these were called off after an attack on a police academy in Bogota in 2019 that killed 22.

Duque has insisted that the group, formed in 1964 after the Cuban communist revolution, cease all activities for talks to resume.

On the campaign trail, Petro had vowed to talk to the ELN.

‘Availability’ for talks

The day after the leftist ex-Bogota mayor won the presidential election last month, the ELN said it was ready to reopen negotiations with the South American nation’s government.

The group’s central command said it was “keeping its system of political and military struggle and resistance active, but also maintaining its clear availability to advance the peace process.”

The ELN has grown in number and today counts about 2,500 fighters and an extensive support network in urban centers, mostly on the border with Venezuela and along the Pacific coast.

It is largely funded through drug trafficking, and continues fighting over territory and resources with FARC dissidents who refused to lay down arms, as well as rightwing paramilitary forces and narco cartels.

Petro also reiterated his desire to reestablish diplomatic ties with Venezuela, and to dislodge armed groups active on either side of the border.

Duque has repeatedly claimed Colombian armed groups are taking refuge in Venezuela with the complicity of authorities there, a claim Caracas denies.

Bogota says at least four FARC dissident commanders have died in Venezuela in recent months, but no confirmation has been forthcoming from across the border.

The political party that emerged from the now-disbanded FARC, meanwhile, said an ex-guerrilla leader and peace deal signatory was killed by a sniper in Colombia’s south.

The killing of Ronald Rojas, 41, brought to 333 “the terrifying figure of peace agreement signatories killed, mainly under the Duque government,” Rodrigo Londono, leader of the Comunes party, said on Twitter.

Hundreds of former guerrillas have been killed since 2016 by dissident ex-colleagues, drug traffickers and members of the security forces, according to official figures.

Carlos Ruiz Massieu, the head of the UN mission in Colombia, condemned the killing on Twitter and reiterated “the need to strengthen the security of ex-combatants” in the country.

(AFP)

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A new era for Colombia? Country elects first ever left-wing president

PROFILE

Francia Marquez: From maid to Colombia’s first Black vice president

Leftist Petro elected president of Colombia, defeating millionaire Hernandez

Valeurs Actuelles

État islamique en Syrie : la France a rapatrié 16 mères de famille et 35 enfants

La France a rapatrié plusieurs dizaines de prisonniers retenus dans des camps au nord-est de la Syrie, a annoncé le Quai d’Orsay le mardi 5 juillet. Selon le Figaro, toutes les femmes concernées étaient prisonnières depuis la chute de l’État islamique, qu’elles avaient rejoint pour suivre leurs époux djihadistes ou épouser un combattant déjà sur place. Ces 16 mères de famille, dont 4 avaient déjà laissé leurs enfants repartir en France en amont, ont été confiées aux autorités judiciaires.

Au total, 35 enfants mineurs français ont été rapatriés en même temps que leurs mères, et confiés aux services de protection de l’enfance. « Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médical », a confirmé le Quai d’Orsay dans son communiqué, saluant au passage « les autorités locales du nord-est syrien pour la coopération qui a rendu possible cette opération ».

Déjà 126 enfants rapatriés

Les femmes rapatriées sont âgées de 22 à 39 ans. Deux d’entre elles ne sont pas françaises, même si leurs enfants ont la nationalité. Selon le Figaro, la moitié des femmes a été placée en garde à vue. Les autres, qui font l’objet de mandats d’arrêt, devraient subir le même sort dans les prochains jours. Parmi les 35 enfants, un seul fait l’objet d’une garde à vue : il aura 18 ans dans les tous prochains jours, et certains éléments relevés par les enquêteurs semblent « susceptibles de caractériser sa participation à une association de malfaiteurs terroriste ».

Jusqu’à présent, la France a déjà rapatrié 126 enfants coincés en Syrie aux côtés de leurs parents djihadistes. Avant le retour de cette cinquantaine de personnes, il restait 200 mineurs français et 80 mères de famille dans les camps de prisonniers contrôlés par les Kurdes, au nord-est de la Syrie. Depuis plusieurs années, l’ONU presse la France de rapatrier l’ensemble des concernés. L’État se montre cependant extrêmement prudent sur la question, de peur de rapatrier des individus potentiellement dangereux.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Valeurs Actuelles

États-Unis : au moins six morts dans une fusillade près de Chicago en marge de la fête nationale

Les fusillades se multiplient aux États-Unis, où pas une semaine ne semble pouvoir se dérouler sans que quelqu’un n’ouvre le feu sur la foule. Lundi 4 juillet, c’est en banlieue de Chicago que des coups de feu ont été tirés – plus précisément dans la ville de Highland Park, située dans le comté de Lake. Selon le Parisien, au moins six personnes ont été tuées lors de cette fusillade, et trente-et-une autres ont été blessées. Le drame a eu lieu alors que se déroulait un défilé organisé à l’occasion de la fête de l’indépendance américaine.

Sur plusieurs vidéos prises par des spectateurs, on peut apercevoir plusieurs personnes fuir en courant… sous les applaudissements de la foule, persuadée d’assister à une partie du défilé. Ce n’est que quelques secondes plus tard, alors que le mot « coups de feu » se répand, que tout le monde prend la fuite.

🇺🇸 ALERTE – 5 morts et 16 blessés lors d’une fusillade en plein défilé pour la fête nationale des États-Unis à Highland Park, au nord de Chicago. Le tireur est en fuite, la population est appelée à se confiner jusqu’à nouvel ordre. (Chicago Sun-Times) pic.twitter.com/cxV4ckLJJ2

— Infos Françaises (@InfosFrancaises) July 4, 2022

Un suspect interpellé

« Nous aidons la police de Highland Park après des coups de feu sur la route du défilé », ont rapidement déclaré les forces de l’ordre du comté de Lake, annonçant l’annulation de toutes les festivités prévues pour le 4 juillet. Selon les premières informations récoltées par les médias locaux, le tireur aurait ouvert le feu vers 10 heures, depuis un toit. Il portait un sac à dos jaune, et est décrit comme ayant « approximativement entre 18 et 20 ans, de longs cheveux noirs et un tee-shirt blanc ou bleu ». Recherché peu de temps après la fusillade, il a finalement été interpellé « sans incident » dans la soirée.

ILLINOIS: Robert « Bobby » Crimo III, 22, sought in connection with Highland Park mass shooting. Suspect vehicle is a silver 2010 Honda Fit with IL plate DM80653. Call 911 if seen. (Source: FBI) pic.twitter.com/ykICW6W1SX

— U.S. Emergency Alert (@ENSAlerts) July 4, 2022

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France24 - Monde

La libération de la basketteuse Brittney Griner, prisonnière en Russie, "priorité" pour Joe Biden

Publié le : 06/07/2022 - 11:53

FRANCE 24 Suivre

La porte-parole de la Maison Blanche a déclaré mardi que la libération de la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie depuis février pour trafic de drogue, était une "priorité" pour le président américain.

Libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février pour contrebande de drogue, est une "priorité" pour Joe Biden, a assuré, mardi 5 juillet, sa porte-parole, indiquant, de manière assez laconique, que le Président avait lu la lettre adressée par la star américaine de basketball féminin.

"Le président a lu la lettre", a annoncé Karine Jean-Pierre mardi, lors de son point presse quotidien, sans s'étendre sur la réaction de Joe Biden à cette missive aux accents douloureux. "Ce sujet est une priorité pour le Président" et il "fait tout ce qu'il peut", a encore dit la porte-parole de la Maison Blanche.

The White House says President Biden has read Brittney Griner's letter from Russia and that the issue of her and other U.S. detainees is a "priority.""The president's going to do everything that he can in his power to bring her home." pic.twitter.com/DKomQcom6O

July 5, 2022

La joueuse des Phoenix Mercury a été arrêtée en février à son arrivée à l'aéroport moscovite de Cheremetievo en possession, selon l'accusation, de vapoteuses et d'un liquide à base de cannabis.

La double médaillée d'or olympique avec les États-Unis (2016-2020) venait en Russie pour y jouer durant l'intersaison américaine, pratique courante pour les basketteuses qui gagnent parfois mieux leur vie à l'étranger que chez elles.  

"Je suis terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours"

Elle est apparue le 1er juillet devant un tribunal, près de Moscou, pour son procès, finalement ajourné à jeudi 7 juillet. L'affaire est politiquement très sensible, au moment où les relations sont au plus mal entre les États-Unis et la Russie, à cause de l'invasion de l'Ukraine.

"Assise ici dans une prison russe, seule avec mes pensées et sans la protection de ma femme, de ma famille, de mes amis, de mon maillot olympique ou de tout ce que j'ai accompli, je suis terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours", a écrit la double championne olympique de basket.

Brittney Griner made a direct appeal to President Biden for her freedom in a letter on Monday.The WNBA star has been detained in Russia for 137 days.More: https://t.co/eQInQ3Ji91 pic.twitter.com/UMq4u2njbp

July 4, 2022

"Je sais très bien que vous devez faire face à beaucoup de choses, mais s'il vous plaît, ne nous oubliez pas, moi et les autres détenus américains", implore la joueuse des Phoenix Mercury dans cette lettre déposée symboliquement à la Maison Blanche lundi 4 juillet, le jour de la fête de l'indépendance des États-Unis.

Karine Jean-Pierre n'a toutefois pas donné d'indications plus concrètes sur ce que fait l'administration américaine, soulignant seulement que plusieurs hauts responsables étaient en contact régulier avec la famille de la championne et notamment avec son épouse Cherelle Griner.

"Si c'était LeBron James ou Tom Brady, cela ferait les gros titres tous les jours"

"Nous voulons mettre fin à cette pratique, que ce soit en Russie ou dans un autre pays, de détenir des Américains ou des ressortissants étrangers de manière illégale pour en tirer des bénéfices politiques", a commenté mardi Ned Price, porte-parole du département d'État.

Interrogé à propos de critiques de la famille ou des coéquipières de Brittney Griner, qui estiment que la mobilisation devrait être plus forte, il a assuré que l'administration Biden ne voulait pas "faire ou dire quoi que ce soit qui pourrait compromettre" les chances d'une libération. "Nous comprenons bien sûr la volonté des familles d'attirer autant que possible l'attention sur leurs affaires", a assuré Ned Price.

Les coéquipières de Brittney Griner ont, elles, déploré le manque d'attention, en particulier médiatique. "L'indignation n'est pas assez forte", a réagi Brianna Turner, en marge d'un match contre les Los Angeles Sparks.

"Si c'était LeBron James [star de NBA, le championnat de basket masculin] ou Tom Brady [légende du football américain], cela ferait les gros titres tous les jours", a critiqué Sophie Cunningham, une autre joueuse.

Avec AFP

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La basketteuse américaine Brittney Griner jugée pour trafic de drogue en Russie

Russie : détention prolongée pour la basketteuse américaine Brittney Griner

La star américaine du basket Brittney Griner arrêtée en Russie pour possession de stupéfiants

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Ukraine’s Herculean Task: Helping Millions Whose Homes Are in Ruins or Russia’s Hands

Millions of Ukrainians have fled their homes as Russia has slowly advanced in the east. Many may not have a home to go back to when the war is over.

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By Emma Bubola and Megan Specia

LONDON — When she fled her home in eastern Ukraine, Hanna Obuzhevanna, 71, gave her keys to her neighbor to water the blooming cyclamen on her balcony, thinking she’d be back in just a few weeks.

Three months later, she is still sleeping with her two sons in a room of an old church building in the city of Pavlograd, in central Ukraine. Back home, a missile wrecked her bedroom, soldiers destroyed her piano and the town is in Russian hands.

“I am sitting in someone else’s damp room. I am wearing someone else’s sweater, the dishes are not mine, I am sleeping on a bed that is not mine. Outside the window everything is also foreign. I miss my home so much,” she said. “But there is no way I will go back there if there are Russian occupiers.”

Ms. Obuzhevanna and her family are among more than 10 million Ukrainians uprooted from their homes — roughly a third of the population whose cities are now crater-pocked ruins, occupied territory or in the cross hairs of artillery.

About five million Ukrainian refugees have fled west across borders into the European Union, a migration through the continent unseen since the Second World War, but another humanitarian crisis has transformed life inside Ukraine: that of the millions of people who, like Ms. Obuzhevanna, have sought refuge in other parts of the country.

Ukraine faces a herculean challenge to help them.

The country is struggling to fend off a formidable aggressor, which has just seized one province and is moving to take another, undaunted by heavy casualties on both sides. It is trying to navigate a devastating economic crisis, with the cost of rebuilding alone estimated at $750 billion. And all the while, with the outcome of the war unknown, Ukraine needs to somehow help the displaced millions either return to their homes or find new ones entirely.

Most of the internally displaced people are now coming from the country’s east, especially the Donbas region, where the Russian offensive has already emptied the land of about half its prewar population. On Wednesday, Russia continued its shelling of cities in Donetsk Province, including Sloviansk and Bakhmut, pursuing its campaign to capture the rest of the Donbas.

With that advance, more people are being forced from their homes every day, simply to survive. Ukraine’s regional military government said that Russian bombardment had killed at least five civilians in the province over the past 24 hours.

With no diplomatic solution to the war in sight, despair is growing among the displaced. With each passing day, as more and more towns are reduced to the conditions of Mariupol, the southern city pulverized by weeks of Russian siege, many are becoming increasingly worried that there might be nowhere to go back to at all.

Some of the territory where the war is playing out in the east has been fought over for years. In 2014, pro-Kremlin separatists declared two breakaway republics there.

Now, many people displaced by the invasion fear that their land may never return to Ukrainian control, and are divided about what they would do in that scenario. Some say they will still find a way to return. Others insist they would rather lose everything than live under Russian control.

Better Understand the Russia-Ukraine War

Most realize that, even if Ukraine retakes their hometowns, there could be little left behind by the Russian Army’s scorched-earth tactics — which have demolished houses, water lines and power plants — other than dust and debris.

Live Updates: Russia-Ukraine War

Boarding trains and buses, civilians have poured out of cities and towns across eastern Ukraine, fleeing for the relative safety of the west and the capital, Kyiv. Some have left in humanitarian convoys, navigating treacherous roadways under the threat of gunfire and shelling. Others have left on foot, literally running for their lives.

“There are now no schools, hospitals, businesses,” said Vladislav Obuzhevannyi, Ms. Obuzhevanna’s son, who lived in Rubizhne, a city that, along with its province of Luhansk, was taken by Russia. “Now it’s a dead city.”

His office was wrecked by Russian artillery, and he said he hoped his apartment was destroyed, too, so that it could not fall into the hands of the enemy.

Mr. Obuzhevannyi is haunted by memories of breakfasts in the bright, warm flat.

“I want to forget better so that the memories don’t hurt me,” he said. “It hurts to remember how much love I put into it.”

With a meager government subsidy, Mr. Obuzhevannyi and his mother could not afford to rent a place. They call the old church building where they are staying the “chicken coop” but the building, made available to them by a local priest, was the only option available to them for free.

Shelters have sprung up in public buildings. Gyms and university dorms have been converted, and some modular homes have been set up. The majority of internally displaced people, much like refugees abroad, are women and children, and many face shortages of food, water and basic necessities, according to the United Nations. A shortfall in international aid has further strained local resources, U.N. experts say.

“The state was not ready for such a scale of displaced persons in many areas,” Vitaly Muzychenko, the deputy minister of social policy for Ukraine, said at a news conference this week.

Many Ukrainians were not ready, either, and were able to take only the barest essentials when they fled.

When the war began, some packed just their documents and a handful of belongings, hopeful they could be back soon. Parents who were along the front and unable to leave, because of jobs in the military or essential industries, sent their unaccompanied children west, in the care of their teachers. Others simply ran as bombs fell around them, with nothing but the clothes on their backs.

In east Ukraine, the uncertainty of war was already painfully familiar in communities where the conflict between pro-Russian forces and Ukrainian troops has raged for eight years.

Ukrainians there could never be sure when violence might erupt, how long it might last, and when they might get back if they had to flee. Some gave instructions to relatives or friends to feed pets they left behind. Some left out tools to start repairs once they came back.

But this time, many fear they never will, and have begun to try to adjust to this new reality.

Oksana Zelinska, 40, who was the principal of a preschool in Kherson, a southern city now occupied by Russian forces, fled her home in April with her children, a co-worker and her co-worker’s children. Her husband remained behind, and she would like to return, but at least for now, she is staying in the west for her children.

Ms. Zelinska has begun volunteering at the community kitchen that she used when she first arrived, peeling potatoes and preparing food for the dozens who troop in daily. “When we came here, I needed to do something” she said. “It was difficult, and I didn’t want to sit around getting depressed.”

In Pavlograd, Ms. Obuzhevanna misses riding her bicycle out of town back home and taking care of her tidy vegetable garden there, surrounded with fruit trees. But recently, near her “chicken coop” of a home in the church, she found a square of unkept land.

Now, she has managed to plant tomatoes, cucumber, potatoes, onions and zucchini. The reminder of her old routine “destroys me from sadness a bit,” she said. But, she said, “I’m getting used to it slowly.”

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France24 - Monde

Football : les stars à suivre durant l'Euro féminin 2022

Publié le : 06/07/2022 - 12:00

Stéphanie TROUILLARD Suivre

Le championnat d'Europe féminin de football a lieu du 6 au 31 juillet en Angleterre. Les meilleures joueuses du Vieux Continent vont s'affronter pour décrocher le précieux trophée. Si certaines stars sont déjà confirmées, d'autres vont être les pépites à observer.

Seul événement footballistique majeur de l'été, la 13e édition de l'Euro féminin de football va attirer tous les regards du 6 au 31 juillet, en Angleterre. 

Depuis le succès populaire du Mondial-2019 féminin organisé en France, les joueuses sont de plus en plus connues. Alors que certaines font déjà la Une des journaux, comme la Norvégienne Ada Hegerberg ou la Ballon d'Or Alexia Putellas, d'autres stars du football féminin vont profiter de cet événement pour se faire connaître du plus grand nombre. 

  • Ada Hegerberg : le retour de la reine

L'équipe de Norvège est l'une des nations phares du football féminin : les Scandinaves ont remporté deux fois l'Euro - en 1987 et 1993 - et participé à quatre finales - 1989, 1991, 2005 et 2013. Elles ont également gagné la Coupe du monde en 1995 et les Jeux olympiques en 2000. 

Pour espérer revenir au sommet, les Norvégiennes peuvent compter sur leur attaquante vedette : Ada Hegerberg. Première Ballon d'Or de l'Histoire, la joueuse de l'Olympique lyonnais a connu un long passage à vide. Absente des terrains pendant vingt mois à cause d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, elle a fait son grand retour cette saison et a encore une fois tutoyé l'excellence en remportant la Ligue des champions avec son club. 

La star a aussi connu une période tourmentée avec son pays. En raison de plusieurs différents avec la fédération de football de Norvège, notamment au sujet des disparités de traitement entre hommes et femmes en sélection, elle n'a pas porté le maillot national pendant cinq ans et a notamment manqué le Mondial-2019. Après avoir réalisé que des avancées concrètes ont eu lieu pour l'égalité, elle est finalement revenue dans l'équipe pour participer à cet Euro. Désormais au meilleur de sa forme, Ada Hegerberg ne va pas manquer de vouloir marquer les esprits lors de la compétition. 

  • Lucy Bronze : la meilleure défenseuse du monde

Depuis plusieurs années, l'Anglaise Lucy Bronze est devenue l'une des figures incontournables du football féminin international. Récemment recrutée par le FC Barcelone, elle a révolutionné le poste d'arrière latérale empilant les trophées avec Lyon puis Manchester City. En 2020, elle est devenue la première défenseuse à être élue meilleure joueuse par la Fifa.

À 30 ans, elle fait figure de taulière au sein de l'équipe anglaise, mais n'a encore rien remporté en sélection nationale. Troisième du Mondial-2015, l'Angleterre s'était aussi inclinée en 2019 face aux États-Unis en demi-finale après un magnifique parcours. 

  • Marie-Antoinette Katoto : la pépite française

Attaquante vedette du PSG et meilleure buteuse de l'histoire du club, Marie-Antoinette Katoto affole les compteurs à seulement 23 ans. La joueuse, née à Colombes, en région parisienne, sort d'une saison aboutie d'un point de vue personnel avec 14 buts inscrits en équipe de France, le titre de meilleure joueuse et celui de meilleure buteuse du Championnat de France (18 buts), auxquels s'ajoutent sept buts en Coupe de France et autant en Ligue des champions.

Alors qu'elle n'avait pas été sélectionnée par Corinne Diacre pour le Mondial-2019, elle fait désormais figure de pilier de la sélection française. Marie-Antoinette Katoto a répondu sur le terrain à la sélectionneuse qui lui reprochait d'être aux abonnés absents lors des matches importants. Lors de l'Euro, elle aura l'occasion de confirmer ce nouveau statut.

  • Ona Batlle : l'espoir espagnol

Privée de sa meilleure joueuse, la Ballon d'Or 2021, Alexia Putellas, victime d'une rupture des ligaments du genou gauche à la veille du début de la compétition, l'Espagne va devoir se trouver un nouveau leader pour cet Euro-2022. Le salut pourrait venir de l'arrière de Manchester United, Ona Batlle.

Même si elle n'a que 23 ans, elle est l'une des titulaires indispensables des Red Devils et de la Roja avec qui elle joue depuis 2019. En l'absence de l'attaquante du Barça Jenni Hermoso, également blessée et forfait pour la compétition, Ona Batlle pourrait prendre les clés de cette jeune sélection d'Espagne et se révéler aux yeux du monde.

  • Pernille Harder : l'icône danoise

Deuxième de l'Euro-2017, le Danemark est toujours aux avant-postes du football féminin. L'équipe compte à sa tête la capitaine, Pernille Harder. Depuis 2016, l'attaquante a remporté le titre de championne à chacune de ses saisons, avec les clubs de Linköping, Wolfsburg et Chelsea. Son transfert en Angleterre, en 2020, avait fait d'elle la joueuse la plus chère de l'histoire.

Mais il manque à ce palmarès déjà riche un trophée avec sa sélection nationale. Non qualifiée pour le Mondial-2019, Pernille Harder espère bien se rattraper lors de l'Euro-2022.

  • Stina Blackstenius : le "gunner" suédois

Après avoir fait les beaux jours de Montpellier, Linköping et BK Hacken, Stina Blackstenius brille dans le championnat anglais sous le maillot d'Arsenal, aux côtés de la star néerlandaise Viviane Miedema.  

Joueuse d'expérience sur le plan international, l'attaquante suédoise a déjà un  palmarès bien rempli.  Elle a remporté deux médailles d'argent aux Jeux Olympiques en 2016 à Rio et en 2021 à Tokyo. Elle a également terminé à la troisième place du Mondial-2019 organisé en France avec sa sélection.

  • Vivianne Miedema : la Néerlandaise sérial buteuse

Meilleure buteuse néerlandaise de tous les temps, Vivianne Miedema affiche des statistiques affolantes. En 110 rencontres avec sa sélection nationale, l'attaquante d'Arsenal, nommée footballeuse de l'année 2021 par la BBC, a inscrit 92 buts, soit presque un but par rencontre. 

Championne d'Europe en titre avec son pays et vice-championne du monde, elle va avoir à coeur de conserver ce trophée aux côtés de l'autre star de sa sélection, Lieke Martens. 

  • Rachel Furness : le pilier de l'Irlande du Nord

À 34 ans, la Nord-Irlandaise Rachel Furness va participer à sa première grande compétition internationale avec son pays. Star de la sélection, la joueuse de Liverpool est aussi la meilleure buteuse de son histoire avec 38 réalisations. 

Après une saison réussie sous le maillot des Reds avec une remontée en première division féminine anglaise, elle aborde la compétition européenne plein de confiance pour cet événement international qui pourrait être l'un des derniers de sa carrière.

  • Tine De Caigny : la pointe de l'attaque belge

Avec ses 37 buts en 72 sélections, la Belge Tine De Caigny est l'une des joueuses majeures des Red Flames. Après 2017, elle participe à son deuxième championnat d'Europe de rang et espère enfin passer le premier tour. 

La joueuse d'Offenheim s'est en tout cas montrée en jambe lors des qualifications. Toute sélection confondue, elle a inscrit le plus grand nombre de buts durant les éliminatoires avec 12 réalisations. 

  • Lea Schüller : la jeunesse allemande flamboyante

À seulement 24 ans, Lea Schüller ne perd pas de temps. La joueuse du Bayern Munich affiche déjà 29 buts en 38 matches, tandis qu'en sélection nationale, elle se montre tout aussi prolifique avec 25 réalisations en 39 apparitions. 

Après un Mondial-2019 en demi-teinte, l'avant-centre va avoir cœur de se racheter pour hisser de nouveau son pays au sommet du foot européen. L'Allemagne attend de gagner de nouveau l'Euro depuis 2013.

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Ligue des champions féminine : l'OL domine Barcelone et récupère sa couronne

FOOTBALL

Ligue des champions féminine : Lyon se qualifie pour la finale en éliminant Paris

Euro-2022 : une liste des 23 Bleues sans Amandine Henry ni Kheira Hamraoui

L'Humanité

Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

Actu

En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

Jean-Jacques Régibier

Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

Gazés pour une collection anatomique

Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

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Valeurs Actuelles

Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas

« L’art n’est pas un mensonge », affirmait Gustave Flaubert. Durant toute sa vie, Bernard Tapie a érigé le mensonge en art, mais ses collections d’art sont, elles, bien réelles. Pendant plus de trente ans, il s’est patiemment constitué un petit musée dans le magnifique hôtel de Cavoye, situé 52, rue des Saint-Pères, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le 6 juillet, les objets d’arts qui le meublent seront proposés lors d’une vente judiciaire aux enchères publiques, en exécution d’une ordonnance du tribunal de commerce de Bobigny dans le cadre de la liquidation judiciaire prononcée à l’encontre de Bernard Tapie.

L’État espère ainsi recouvrer une (infime) partie des dettes que l’homme d’affaires, décédé le 3 octobre 2021, a laissées dans l’affaire de l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais. Ce jour-là seront proposés 180 lots (tableaux anciens, mobilier et objets d’art, art asiatique, étoffes et tissages, tapis). Cette vente, intitulée “Collection Bernard Tapie, une passion française”, devrait attirer des investisseurs fortunés du monde entier, les passionnés d’art et des curieux, venus là pour admirer ces objets des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et pénétrer dans l’intimité d’un homme qui, durant sa vie, a exacerbé les passions, en bien comme en mal.

Valeurs actuelles a eu la chance de rencontrer Patrick de Buttet, un expert de renommée mondiale choisi par le commissaire-priseur chargé de la vente, Me Estelle NGuyen-Hong, de la maison Artus Enchères ; elle s’est spécialisée dans les procédures collectives (liquidations judiciaires, sauvegardes, redressements…). Patrick de Buttet, habitué à évaluer l’intérieur des grandes propriétés et châteaux de France, a donc répertorié une partie des objets d’art présents dans ce lieu chargé d’histoire — inscrit aux Monuments historiques, cet hôtel particulier a été construit en 1630 pour Paul Bailly, aumônier de Louis XIII — devenu la demeure familiale de Bernard Tapie ; en 1986, il l’avait acheté à Hubert de Givenchy. Les tableaux ont, eux, été confiés à René Millet, qui a été formé par un autre expert mondialement reconnu, Éric Turquin.

“Un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou”

L’ensemble de la collection de Bernard Tapie est expertisé au minimum à 5 millions d’euros, mais la vente pourrait bien rapporter deux fois plus, si l’on se fie à la vente aux enchères de la collection personnelle du couturier Hubert de Givenchy, organisée par la maison Christie’s du 14 au 17 juin. Les estimations les plus basses tablaient sur une cinquantaine de millions d’euros. Les 800 lots de première importance (mobilier, sculptures et tableaux) sont finalement partis pour 114 millions d’euros.

« J’avais croisé Bernard Tapie une ou deux fois à la Biennale des antiquaires ; c’est un homme qui s’intéressait certes à l’art, se souvient Patrick de Buttet. Mais autant Hubert de Givenchy était un personnage hors du commun, raffiné, ayant une connaissance parfaite de l’art, autant Bernard Tapie était un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou. » Notre expert poursuit : « Je crois qu’il voulait absolument ressentir comment pouvait vivre un des grands de la noblesse française au XVIIIe siècle ; il a donc acheté un hôtel particulier qu’il a meublé à la manière du XVIIIe siècle. » Bernard Tapie voulait donc s’entourer des plus beaux objets d’art, mais il a vite compris — sans doute aussi parce qu’il n’y connaissait pas grand-chose — qu’il devait être aidé ; il s’est alors fait conseiller, toute sa vie durant, par Bernard Steinitz, un des plus grands antiquaires de Paris.

Des factures disparues bien opinément

Il y a un mois et demi, Patrick de Buttet a réalisé l’expertise. Elle n’a pas été chose aisée, une (sacrée) épreuve : « J’ai visité la demeure de Bernard Tapie telle qu’elle était à son décès. J’ai ressenti beaucoup d’émotion chez Mme Tapie qui, dans une épreuve épouvantable, celle d’une expertise judiciaire, a su rester d’une grande dignité. Je me suis rendu compte qu’elle adorait cet intérieur, non pour les sommes importantes dépensées par son mari, mais pour son allure. »

Souvent, et aussi parce que la quasi-totalité des factures avait disparu — bien opinément ou inopinément au gré des affaires juridiques de Bernard Tapie —, l’évaluation des pièces s’est transformée en une véritable enquête policière, obligeant notre expert à se plonger dans l’histoire de France. C’est le cas d’un lustre à huit bras de lumière du XVIIIe siècle, estimé entre 130 000 et 150 000 euros.

Des ployants sans doute réalisés pour la reine Marie-Antoinette

Remarquable, rarissime… les adjectifs ne manquent pas pour cet objet attribué au fondeur et ciseleur (mais aussi ébéniste) André-Charles Boulle. « Qu’est-ce qui me permet de l’affirmer ?, demande Patrick de Buttet. C’est difficile, même si on voit tout de suite qu’il provient d’une grande maison. » Seule certitude, ce lustre provenait du château de La Roche-Guyon. « Je me suis donc intéressé à son histoire et à un moment je me suis dit “bingo !”, poursuit-il. J’ai appris que François VIII de La Rochefoucauld avait épousé Madeleine-Charlotte Le Tellier, fille du marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi ; or, André-Charles Boulle était justement attaché à la manufacture des Gobelins et fut premier ébéniste de la maison du roi. Louvois est en fait intervenu plusieurs fois pour intercéder entre des clients et l’ébéniste, souvent en retard dans la remise de ses commandes. » Autre raison, un modèle similaire de lustre, aux ciselures identiques, réalisé (et non plus attribué) par le maître fondeur, est exposé au musée du Louvre. Dès lors, tous les indices étaient réunis pour que ce lustre provienne des ateliers d’André-Charles Boulle. « Tout collait, c’est aussi ça, l’histoire de l’art », résume l’expert.

La collection contient d’autres objets au destin aussi extraordinaire et qui se sont surtout révélés être d’excellentes affaires quand Bernard Tapie les a acquis.

Figurent notamment parmi les lots proposés à la vente une paire de ployants en X (lot 56). Bon, d’accord, il y a des éclats à la dorure et la garniture en velours de soie rouge à passementerie est en assez mauvais état, mais ils devraient quand même partir au minimum entre 180 000 et 200 000 euros. Ils sont attribués à la dynastie de menuisiers et ébénistes Foliot, plus précisément à Nicolas-Quinibert et Toussaint, et auraient été réalisés pour la future reine Marie-Antoinette.

« Je les ai trouvés le long d’un mur du salon », se souvient l’expert. Selon des amis de la famille, même le chien Boboy s’allongeait dessus.

“L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme”

Après des semaines de travail, Patrick de Buttet a découvert qu’ils avaient été achetés, le 31 octobre 1987, pour la somme de 93 500 dollars chez Sotheby’s à New York. « Ce qui est fou, c’est qu’à l’époque, ces ployants ont été vendus sans en préciser la provenance ; ils auraient valu sinon beaucoup plus cher, explique-t-il. Heureusement, on peut compter aussi sur le génie des grands marchands d’art, dont certains ont un vrai un flair de labrador : ils sont capables de deviner, sans se tromper, quelle est leur provenance. Je suis persuadé que Bernard Steinitz est en fait à l’origine de cette découverte ; c’était un génie de l’identification des pièces rares. » Des musées pourraient se porter acquéreurs des fameux ployants.

Parmi tous les objets qui seront proposés aux enchères, il y a aussi des pièces d’exception chargées d’émotions. C’est le cas d’un secrétaire à abattant, en laque Nanban, datant du XVIIIe siècle et attribué au maître ébéniste Philippe-Claude Montigny (lot 150). Il est estimé entre 100 000 et 120 000 euros. « Une des plus belles pièces, qui partira beaucoup plus cher, parie Patrick de Buttet. Un meuble extraordinaire à l’état de conservation remarquable. »

Difficile de dire moins : il est orné de panneaux de laque Nanban, des décors japonais achetés par des ébénistes français du XVIIIe siècles et provenant de coffres et de paravents du XVIe siècle. « L’intérieur est aussi richement décoré que l’extérieur, ce qui est extrêmement rare pour un secrétaire à abattant, fait pour être fermé afin de garder la confidentialité des écrits », explique notre expert, qui, là encore, n’a pas pu mettre la main sur l’historique de ce meuble ; il a quand même réussi à lui consacrer sept pages dans le catalogue.

Selon des amis de la famille, même le chien de Bernard Tapie, Boboy, s’allongeait sur des ployants estimés au minimum 180 000 euros.

Si ce meuble est chargé d’émotions, c’est que ce secrétaire a été acheté par Bernard Tapie pour l’offrir à son épouse Dominique comme cadeau d’anniversaire de mariage. « Vous comprendrez qu’il était donc très difficile pour Mme Tapie de voir partir ce meuble. Elle paraissait réellement bouleversée », se souvient Patrick de Buttet, très ému à cette évocation.

« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme », disait André Malraux. Qui pourra être intéressé par la collection d’objets de Bernard Tapie ? L’expert nous l’assure, cinq ou six pièces d’exception pourraient attirer quelques grands collectionneurs internationaux. Il y a encore des Américains et des Européens friands des objets de XVIIIe siècle alors que l’art contemporain a volé la vedette de part et d’autre de l’Atlantique.

En revanche, les Chinois ne sont pas intéressés par ce type de biens. Quant aux Russes, ils ont été longtemps d’importants acheteurs sur le marché des meubles anciens, puis, il y a vingt-cinq ans, ils se sont pris de passion pour l’art moderne.

« Bernard Tapie a bien essayé de s’y intéresser lui aussi, mais cela ne collait pas à sa personnalité, avance Patrick de Buttet. Sans doute n’y comprenait-il pas grand-chose : ça l’agaçait en fait de voir des œuvres atteindre des sommets alors que certains artistes n’étaient même pas connus. »

Enfin, cerise sur le gâteau, les frais ne sont que de 14,28 % TTC, contre 27 % en conditions normales dans le cadre d’une vente publique liée à des liquidations judiciaires. De quoi faire monter les enchères.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

France : le premier paquebot propulsé au gaz naturel liquéfié

Publié le : 06/07/2022 - 17:09Modifié le : 06/07/2022 - 17:38

Laura MOUSSET Suivre

Les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire construisent le premier paquebot de croisière propulsé au GNL (gaz naturel liquéfié) de France. Il sera livré mi-octobre à l'armateur italo-suisse MSC Croisières. Dans une période où les croisiéristes sont pointés du doigt pour leur impact négatif sur l’environnement, ce nouveau navire promet de rejeter peu d'oxyde de soufre, mais aussi de produire 25 % de CO2 en moins que les navires fonctionnant au fioul.  

L'Humanité

Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote

Un jour avec

D’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.

Aurélien Soucheyre

Bruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »

L’art de l’injure

Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »

« Jaurès, l’honnête homme »

Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel  », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.

Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.

Vieux papiers et jargon taafien

Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.

HistoireAssemblée nationale
Valeurs Actuelles

Crise énergique : l’Etat s’apprête à relancer la centrale à charbon de Saint-Avold

Se priver des matières premières russes n’est pas sans conséquence. En renonçant à se fournir en gaz et pétrole russes, comme le reste de l’Union européenne, la France a pris le risque de manquer de ressources énergétiques en vue de l’hiver 2022-2023. Une perspective qu’entend palier le projet de loi « Pouvoir d’achat », comme le révèle RTL dimanche 26 mai. L’article 13 du texte, qu’a pu consulter la station de radio, mentionne en effet la réouverture temporaire de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle).

Une décision qui ferait passer la France au-dessus du seuil maximum de 700 heures annuelles, limitant le fonctionnement de centrales à charbon en France. Elle est cependant jugée indispensable, pour contrer la disparition du fournisseur russe et la fermeture de plus de la moitié du parc nucléaire français – pour cause de travaux en cours ou à venir. Le projet de loi indique que « faire fonctionner les centrales à charbon, notamment la centrale Émile-Huchet située à Saint-Avold, […] permettrait de limiter le risque sur la sécurité d’approvisionnement en électricité ».

71 anciens salariés de retour au travail ?

La réouverture de Saint-Avold serait donc décidée « à titre conservatoire, compte tenu de la situation ukrainienne » – sauf changement de braquet avant la présentation imminente du projet de loi en Conseil des ministres. Comme pour contrer de futures critiques, le texte précise d’ailleurs que le charbon continuera à ne représenter que moins de 1 % de la production énergétique française, et qu’ « aucun charbon russe ne sera utilisé ».

L’opération nécessiterait le recrutement des 71 anciens salariés, en congés de reclassement depuis la fermeture de la centrale en mars 2022. Les réembauches, précise RTL, auraient alors lieu dès le mois de juillet, « afin de pouvoir procéder aux opérations de maintenance nécessaires » en vue de l’hiver. Elles seront proposées aux salariés volontaires, sous la forme de CDD courant du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023. Enfin, le texte prévoit qu’il « pourra être fait appel à des compétences extérieures si cela est nécessaire ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Rescuers try to save stranded cargo ship near Sydney

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Tug boat and helicopter teams have been deployed to rescue 21 crew members who are stranded on their cargo ship, off the coast of Australia.

The vessel got into trouble after it lost power and risked being swept ashore to the nearby cliffs of Sydney.

The Westpac Life Saver Rescue Helicopter was dispatched and attempted to hoist the cargo ship's crew to safety but they were unable to do so.

Two tug boats have been able to help and have steered the ship back out to sea, where the rescue effort continues.

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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How War in Ukraine Roiled Russia’s ‘Coolest Company’

The decline of Yandex, the Russian version of Google, is emblematic of the economic and cultural troubles spawned by the invasion.

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By Neil MacFarquhar

What a difference a war makes.

Just a few months ago, Yandex stood out as a rare Russian business success story, having mushroomed from a small start-up into a tech colossus that not only dominated search and ride-hailing across Russia, but boasted a growing global reach.

A Yandex app could hail a taxi in far-flung cities like Abidjan, Ivory Coast; Oslo, Norway; or Tashkent, Uzbekistan; and the company delivered groceries in London, Paris and Tel Aviv. Fifty experimental Yandex robots trundled across the campus of Ohio State University in Columbus, bringing Grubhub food orders to students — with plans to expand to some 250 American campuses.

Often called “the coolest company in Russia,” Yandex employed more than 18,000 people; its founders were billionaires; and at its peak last November, it was worth more than $31 billion. Then President Vladimir V. Putin of Russia invaded Ukraine.

Almost overnight, as Western investors bolted from Russia and Western governments imposed harsh economic sanctions, its value dropped to less than $7 billion. The Nasdaq stock exchange suspended trading in its shares.

The sudden distaste for most things Russian prompted the company to shutter various international businesses, including the delivery services in London, Paris and Columbus.

Thousands of employees — nearly a sixth of the total — fled the country. Its founder, Arkady Volozh, and his top deputy stepped aside after the European Union imposed sanctions on both, accusing them of abetting Kremlin disinformation.

The company is not facing insolvency. But its sudden change of fortune serves not just as a cautionary tale for investors in an authoritarian country dependent on the whims of a single ruler. Yandex is emblematic, too, of the problems Russian companies face in a radically changed economic landscape and of the growing divisions over the war in society at large.

Established as an internet search engine even before Google, Yandex offered myriad services, including e-commerce, maps, music streaming, cloud storage and self-driving cars. Foreign investors loved it, and to Russians it was a virtual genie — a combination of Google, Uber, Amazon and Spotify all rolled into one. But the company had an Achilles heel, one that was obscured until the Ukraine invasion.

Its success as a search engine and service provider was founded, as is Google’s and that of other social media giants, on public trust. Before the war, around 50 million Russians visited its home page every day, where a list of the five top headlines was a main source of information for many.

Better Understand the Russia-Ukraine War

Executives at Yandex, and its users, had come to accept the Kremlin’s curation of news sources, but considered it a limited slice of a sprawling, groundbreaking tech empire. With the invasion and the Kremlin’s crackdown on any public discussion of the war, however, Yandex quickly became the butt of jokes.

Online, some users mocked its longstanding slogan of “Yandex. You can find everything,” as “Yandex. You can find everything but the truth,” or “Yandex. You can find everything but a conscience.”

“Yandex was like an island of freedom in Russia, and I don’t know how it can continue,” said Elena Bunina, a math professor whose five-year tenure as Yandex’s chief executive ended in April, when she emigrated to Israel.

Interviews with 10 former and current employees of Yandex reveal a portrait of a company stuck between two irreconcilable imperatives. On one side, it needs to satisfy the demands of a Kremlin determined to asphyxiate any opposition to what it veils as its “special military operation” in Ukraine. On the other are Western governments, investors and partners horrified by Russia’s war, as well as the more worldly segments of its own Russian audience.

“They need to find a way between these two, and it is kind of impossible,” said Ilia Krasilshchik, who resigned from running Yandex Lavka, its speedy grocery delivery service, after facing criminal charges for posting pictures of the Bucha massacre by Russian troops. “In any other situation, it would be a perfect company, like Google, like any tech company. But Yandex has a problem since it is a Russian company.”

Founded by two math wizards in 1997, it has long claimed to generate around 60 percent of the web searches in Russia. (Google has about 35 percent, Dr. Bunina said.)

Before Yandex, Russian taxis consisted of random drivers trying to earn a few rubles. Uber tried to muscle into the market, but eventually relented and became a partner with Yandex in Russia and numerous former Soviet states. Yandex Taxi has expanded to about 20 countries.

Like many successful companies in Russia, particularly those involved in news in any format, Yandex soon caught the eye of the Kremlin. Mr. Putin’s image keepers inevitably noticed that news critical of Mr. Putin was featured frequently on Yandex.News, the company’s aggregator. During street protests in 2011 and 2012, and then the assaults on Crimea and eastern Ukraine in 2014, Kremlin officials sought to edit the list of acceptable news sources and sometimes even individual headlines.

Yandex tried to push back by explaining that an algorithm generated the list automatically from thousands of sources based on popularity.

“The pressure has been ramping up on us since 2014, and we have done everything we can to preserve a neutral role,” John W. Boynton, an American entrepreneur and the chairman of its board of directors, said in a June interview. “We do not get involved in politics, we have never wanted to.”

But Yandex was too big not to be enmeshed in politics, and the Kremlin kept chipping away at its independence. New laws forced news aggregators and search engines to use officially endorsed sources, while the government wrangled more control over the company’s management structure.

“They were just making it easier to pull the strings if they wanted to,” said Esther Dyson, one of two Americans who resigned from the board when the war started. It became clear that the Kremlin “was going further toward complete control,” she said.

After the Feb. 24 invasion, Mr. Putin quickly signed a law making it a crime to spread “fake news” about the military, subject to jail sentences of up to 15 years and hefty fines. What had been a manageable problem, fending off the Kremlin while maintaining an image of independence, suddenly became a crisis.

Live Updates: Russia-Ukraine War

For users like Tonia Samsonova, a tech entrepreneur who had sold her start-up to Yandex for several million dollars but was still running it, the impact was jarring. Having read an online story from a British newspaper that the Kremlin had placed the country’s nuclear forces on high alert, she checked the headlines on Yandex.

There she found a bland story from a state-run agency about “deterrent” forces. Alarmed, she texted several Yandex executives to suggest that it present news that would rally opposition to the war; that elicited a firm “No,” she said.

Ms. Samsonova then posted her handwritten resignation letter on Instagram, accusing the company of hiding civilian deaths perpetrated by the Russian military.

“It is not accurate by design and the management knows it,” Ms. Samsonova said in an interview. “It is a crime to continue to do that when your country is invading another one.”

Aleksei A. Navalny, the imprisoned opposition leader, wrote on Twitter: “Don’t forget that the main propagandist of the war is not TV at all, but the Russian IT giant @Yandex.”

In its first sanctions against one top executive, the E.U. cited online accusations of disinformation made by a former head of Yandex.News.

The company responded to the accusations that it spread disinformation by saying that Russian law tied its hands, and that it wanted to preserve the livelihoods of its employees and the interests of its investors.

Keenly aware that the government had wrested control over another social media giant, VKontakte, the equivalent of Facebook, Yandex executives tread carefully, worried about a similar nationalization.

Facing internal questions, Dr. Bunina said that, during a weekly company forum soon after the war started, she told employees that putting independent news onto the home page would last about 10 minutes, bring no change and potentially bring an end to Yandex as they knew it.

Executives figured that as long as they controlled the Yandex search engine, users could find credible news on the war from abroad, she said, noting that Russia was not yet China.

But that proved to be far too optimistic. The company soon announced that it would spin off Yandex.News and Yandex.Zen, a kind of blogging platform that had attracted government wrath as a main vehicle for spreading videos that Mr. Navalny regularly produced exposing Kremlin corruption.

For now, Yandex executives say their main concern is to continue to innovate while the heart of the company remains in Russia, cut off from most Western technology.

“Since the war, we have put all our initiatives to take our services global on hold,” said Mr. Boynton.

Some 2,500 employees who left Russia remain outside, Dr. Bunina said, and the pace of departures from the company is accelerating.

Yandex is further bedeviled by a growing split between the employees who stayed in Russia and those outside, which makes even conversation difficult, much less collaboration. Those inside anxiously refuse to discuss the war or the world, sticking to IT, while those who left in disgust often want nothing more to do with their native land.

“Whether you leave, or whether you stay, these are such different worlds right now, so you will not understand each other,” Mr. Krasilshchik said. “This is not only about Yandex, Yandex is like the country in miniature.”

Alina Lobzina contributed reporting.

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New York Times - World

Tory Ministers Tell Boris Johnson to Resign

The British prime minister is under increasing pressure to step down. More than two dozen officials in his government resigned on Wednesday, and he received a withering reception in Parliament.

Here’s what you need to know:

Johnson’s support evaporates, but he tries desperately to save his job.

Johnson follows a familiar playbook in his response to the latest scandal.

Conservatives put off a vote to allow a quicker ouster of Johnson.

More officials resign, including a minister who defended Johnson two days earlier.

What happens next if Johnson quits?

Sajid Javid says ‘the problem starts at the top’ as more Conservatives call for Johnson to quit.

Who are the contenders to lead the Conservative Party if Johnson resigns?

Johnson’s support evaporates, but he tries desperately to save his job.

LONDON — His support crumbling, his government in disarray, his alibis exhausted, Prime Minister Boris Johnson of Britain tried frantically on Wednesday to salvage his position, even as a delegation of cabinet colleagues traveled to Downing Street to plead with their scandal-scarred leader to step down.

More than 30 government ministers or aides quit, multiple Conservative Party lawmakers urged Mr. Johnson to resign, and he got a withering reception in Parliament, where backbenchers jeered, “Bye, Boris!” as he left by a side door after a merciless grilling over his handling of the party’s latest sex-and-bullying scandal.

On a day of fast-moving developments, Mr. Johnson vowed to fight on, insisting he had a mandate from voters to steer Britain into its post-Brexit future, even as rebellious cabinet ministers try to dislodge him. But elsewhere in Westminster, lawmakers weighed — and then postponed, for a few days at least — a change in party rules that would allow another confidence vote, possibly next week, against the prime minister, who survived such a vote just a month ago.

There was a growing consensus that, however events play out over the next few hours or days, the curtain was falling on the era of Boris Johnson. Less than three years after he entered Downing Street, before riding a wave of pro-Brexit passion to win a landslide election victory, Mr. Johnson seemed cornered — a protean political gambler finally out of moves.

That does not mean the end will come quickly or gracefully. Mr. Johnson resisted the appeals of the cabinet delegation to resign. He has not ruled out calling a snap election to throw his fate to British voters. Such a move would need the assent of Queen Elizabeth II, which could precipitate a political crisis.

“The job of a prime minister in difficult circumstances, when he’s been handed a colossal mandate, is to keep going,” a grim-face Mr. Johnson declared in Parliament, rejecting yet another call for his resignation.

For all the drama in Parliament, the real action on Wednesday occurred out of sight, where Mr. Johnson’s dwindling band of supporters and growing gang of adversaries maneuvered. One of his key allies, Michael Gove, told the prime minister in a private meeting that the time had come for Mr. Johnson to go. Later Wednesday, the BBC reported that Mr. Johnson had fired Mr. Gove.

Later on Wednesday, Britain’s attorney general, Suella Braverman, called for Mr. Johnson to step down and said she would stand for election to replace him if he did. “If there is a leadership contest, I will put my name into the ring,” she said on the network ITV.

The latest chapter in the crisis began on Tuesday when two senior ministers abruptly resigned: the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. The trigger was Mr. Johnson’s handling of a case involving Chris Pincher, a Conservative lawmaker who admitted having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men.

Their departures broke open a rebellion against Mr. Johnson within his party that has been building against him for months, fueled by a stream of embarrassing reports of social gatherings at Downing Street that violated the government’s own coronavirus lockdown rules.

Given the speed with which Mr. Johnson’s government is unraveling, many Tory lawmakers believe that Mr. Johnson needs to be replaced quickly to mitigate the electoral damage to the party.

The opposition leader, Keir Starmer, excoriated Mr. Johnson and the cabinet ministers who have yet to abandon the prime minister after a seemingly endless stream of scandals.

“Anyone quitting now, after defending all that, hasn’t got a shred of integrity,” said Mr. Starmer, the Labour Party leader, staring balefully across a table at Mr. Johnson. “Isn’t this the first recorded case of the sinking ship fleeing the rats?”

Mark Landler and Stephen Castle

Johnson follows a familiar playbook in his response to the latest scandal.

This latest scandal, over a deputy whip in Parliament accused of sexual misconduct, is just one in a long, wearyingly similar series of self-inflicted troubles to befall Prime Minister Boris Johnson’s government.

And his response to it — his original claim that he had not been aware of any formal complaints against the official, Chris Pincher, followed by a series of painful revelations and finally by the admission that in fact he had known all along — was textbook Johnson.

Mislead, omit, obfuscate, bluster, deny, deflect, attack — the prime minister’s blueprint for dealing with a crisis, his critics say, almost never begins, and rarely ends, with simply telling the truth. Instead, he tends to start with a denial, move through several interim admissions in which his previous falsehoods are recast as honorable efforts at transparency, and then end with a great show of remorse in which he appears to take responsibility for what happened while suggesting that it was not his fault.

Consider how Mr. Johnson weathered the scandal before this one, over boozy parties held at No. 10 Downing Street and other government offices in violation of the strict Covid lockdown rules his government had imposed on the rest of the country. Like a defense lawyer keeping all his options open in court, Mr. Johnson deployed a series of often contradictory statements to explain away “Partygate,” as it was called.

“Those were meetings of people at work,” he said initially, when photos of the first party emerged. “This is where I live, and it’s where I work. Those were meetings of people at work, talking about work.”

When it became clear there had been a second party, in the garden, and that he had in fact attended, Mr. Johnson’s spokesman first said the prime minister had not been told in advance that a gathering would be taking place.

Mr. Johnson himself declared that he had known about the party but had mistakenly thought it was a “work event.” Then, echoing Bill Clinton’s famous “I didn’t inhale” explanation when accused of smoking weed while at Oxford, the prime minister declared that in any event, he had stayed for only 25 minutes.

“Nobody told me that what we were doing was against the rules,” he said. “When I went out into that garden I thought that I was attending a work event.”

After that, evidence of myriad other parties began pouring into the newspapers so thick and fast that it began to seem as if not a day had gone by when the staff at No. 10 was not partying into the night. There was one in which Mr. Johnson was photographed with staff members, draped in tinsel and wearing a Santa hat, and another that turned out to be a birthday party held for him, with a cake.

Mr. Johnson continued to repeat, variously, that he knew nothing about anything, that if he had known he would not have gone, that people had to work and sometimes they did it when wine was present, and that, as far as he knew, no rules were broken.

He ended up paying a fine for breaching Covid regulations, along with his wife and 81 other people, after the police opened an investigation into 12 of the parties.

Mr. Johnson then shifted into full contrition mode and appeared to believe (correctly, as it turned out) that his apology would be enough to get him through the latest rough patch.

After new details emerged of a seven-hour party in Downing Street the night before the funeral for the Duke of Edinburgh — a funeral at which his widow, the Queen, sat by herself because of Covid restrictions — Mr. Johnson said that he was very sorry.

“I deeply and bitterly regret that that happened,” Mr. Johnson told the House of Commons. He added, “I can only renew my apologies both to Her Majesty and to the country for misjudgments that were made, and for which I take full responsibility.”

Sarah Lyall

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Conservatives put off a vote to allow a quicker ouster of Johnson.

Senior members of the Conservative Party on Wednesday opted not to change their rules to permit an instant vote to force out their beleaguered prime minister, Boris Johnson, but left the threat hanging over him.

Under the existing rules Mr. Johnson cannot face another confidence motion for almost a year because he won such a vote last month, giving him a 12-month breathing space before another could be called.

But given the turmoil and dozens of resignations from Mr. Johnson’s government, many expected senior party members to move swiftly to change the rules to allow another vote on the prime minister’s future in the coming days.

Instead, the backbench group that is the guardian of the rule book, known as the 1922 Committee, decided to postpone a decision on that question until Monday, after elections to their executive committee have taken place.

If Conservative lawmakers who want to oust Mr. Johnson perform well in the elections, the rule change is likely to pass quickly and another confidence motion could take place in Parliament as soon as next week.

The committee’s decision not to act on Wednesday in effect gives cabinet ministers several days to try to persuade Mr. Johnson to quit voluntarily rather than face another vote that might force him out.

Stephen Castle

More officials resign, including a minister who defended Johnson two days earlier.

LONDON — Britain’s minister for children and families resigned on Wednesday morning, becoming the latest in a growing exodus of officials from the scandal-engulfed government of Prime Minister Boris Johnson.

Only two days earlier, the minister, Will Quince, had stoutly defended Mr. Johnson’s role in the promotion of a Conservative lawmaker accused of sexual misconduct and excessive drinking.

“With great sadness and regret, I have this morning tendered my resignation to the Prime Minister after I accepted and repeated assurances on Monday to the media which have now been found to be inaccurate,” Mr. Quince said on Twitter.

Mr. Quince’s case laid bare one of Mr. Johnson’s vulnerabilities in this season of scandal: Not only has the prime minister been accused of dissembling and issuing false statements, but Downing Street has also sent out representatives to television news studios to repeat those erroneous claims on behalf of Mr. Johnson.

In his statement, Mr. Quince said Downing Street had given him a “categorical assurance” that Mr. Johnson had not been aware of any “specific” allegation against the Conservative lawmaker, Chris Pincher, before appointing him to the post of the party’s deputy chief whip this year. Downing Street later admitted that was not true.

Robin Walker, the minister of state for school standards, also stepped down on Wednesday, citing Mr. Johnson’s increasingly tumultuous tenure, including the resignation of Rishi Sunak as chancellor of the Exchequer and Sajid Javid as health secretary.

“Unfortunately,” Mr. Walker wrote in a letter that he then posted on Twitter, “recent events have made it clear to me that our great party, for which I have campaigned all of my adult life, has become distracted from its core missions by a relentless focus on questions over leadership.”

Mr. Walker added that the loss of Mr. Sunak and Mr. Javid — whom he described as “two of our broadest talents” —  reflected “a worrying narrowing of the broad church that I believe any Conservative government should seek to achieve.”

Addressing Mr. Johnson in the letter, Mr. Walker wrote: “You won the confidence of your colleagues just a few weeks ago, but the events and revelations since have undermined this. I have publicly supported you as leader of our party and prime minister, but I am afraid I feel I can do so no longer.”

Part of Mr. Johnson’s strength had been the unified support of his cabinet, despite an unrelenting tide of negative headlines. But the losses this week heightened fears among many Conservatives that Mr. Johnson had lost his touch as a champion vote-getter.

“It’s easy to dismiss the seemingly endless drip-drip-drip of resignation letters being submitted by supposedly minor members of the government,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But it only serves to strengthen the impression that Boris is slowly but surely bleeding out.”

Five other ministers — Kemi Badenoch, Alex Burghart, Julia Lopez, Neil O’Brien and Lee Rowley — submitted a letter to Mr. Johnson on Wednesday resigning en masse from his government, while calling on him to step aside.

“It has become increasingly clear that the government cannot function given the issues that have come to light and the way in which they have been handled,” the letter said.

Late Wednesday night, Simon Hart, the secretary of state for Wales, announced on Twitter that he also was stepping down.

Mark Landler and Tess Felder

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What happens next if Johnson quits?

If Boris Johnson were to resign, there would not automatically be a general election to replace him.

Instead, the Conservative Party would need to select its next leader, who would become prime minister. In recent decades, James Callaghan, John Major, Gordon Brown, Theresa May and Mr. Johnson himself all initially took over after internal party changes without a general election.

Under the Conservative Party’s rules, the vote for a new party leader would take place in two stages: First, Conservative members of Parliament would put their names forward and face a series of votes until only two candidates remained. Then, party members would be called on to express their vote for one of the two.

The timing for each contest is set out by a group known as the 1922 Committee, which represents Conservative backbenchers.

According to Tory rules, Mr. Johnson would usually be expected to stay in the post until a new leader was elected, as Mrs. May did in 2019 and David Cameron in 2016. But he could resign and recommend that the queen appoint a new prime minister to fill that position until the Conservatives appointed a new leader.

Mrs. May, who survived a no-confidence vote in December 2018, announced her resignation within six months of her victory. After that, an election was held. Mr. Johnson and his opponent, Jeremy Hunt, who were chosen as the party’s finalists, spent six hectic weeks campaigning before a vote among 160,000 members of the party.

If Mr. Johnson insists on staying in office, the rules state that he could not face another no-confidence for another year, since he faced one last month. But those rules could be changed by the senior hierarchy of the Conservative Party in Parliament.

Emma Bubola

Sajid Javid says ‘the problem starts at the top’ as more Conservatives call for Johnson to quit.

Sajid Javid, whose decision to step down as health minister on Tuesday helped plunge Prime Minister Boris Johnson of Britain into further political tumult, said in Parliament on Wednesday that he was “deeply concerned” about how the next generation would see Mr. Johnson’s Conservative Party.

“I have concluded that the problem starts at the top and that is not going to change,” Mr. Javid said of Mr. Johnson’s leadership. “I do fear that the reset button can only work so many times. There are only so many times you can turn that machine on and off before you realize that something is fundamentally wrong.”

The statement to fellow lawmakers laying out his rationale for stepping down crystallized the sentiment of many who have raised concerns about government leadership.

As Mr. Johnson addressed Parliament on Wednesday for the first time since the unexpected resignation of Mr. Javid and another of the prime minister’s most senior cabinet ministers, support for Mr. Johnson from fellow Conservatives appeared to be waning.

“Treading the tightrope between loyalty and integrity has become impossible in recent months,” Mr. Javid said as he reflected on the recent scandals that have plagued Mr. Johnson’s government. He added that the events of recent months had made it “increasingly difficult” to be on Mr. Johnson’s team.

“It’s not fair on ministerial colleagues to go out every morning defending lines that don’t stand up and don’t hold up,” Mr. Javid said. “It’s not fair on my parliamentary colleagues who bear the brunt of constituents’ dismay in their inboxes and on their doorsteps in recent elections.”

Mr. Javid’s statement was one of a number made by Conservatives throughout the prime minister’s appearance in front of Parliament on Wednesday. A chorus of voices called for Mr. Johnson’s resignation, including fellow Conservative Party members who questioned the prime minister’s integrity.

David Davis, a Conservative lawmaker who in January had passionately called on the prime minister to resign amid revelations about Downing Street parties that broke the government’s own pandemic lockdown rules — telling him “In the name of God, go!” — again called for Mr. Johnson to step down.

“Today, I ask him to do the honorable thing, to put the interest of the nation before his own interest,” Mr. Davis said, urging Mr. Johnson to resign “before it becomes impossible for the government to do its job.”

Gary Sambrook, another Conservative, was applauded by Labour lawmakers when he angrily denounced Mr. Johnson.

He questioned how Mr. Johnson had appeared to blame a number of other lawmakers who failed to stop Chris Pincher from drinking on the night he allegedly groped two men, a scandal that set off the latest political turmoil for the government.

Mr. Johnson had appointed Mr. Pincher as a deputy whip, charged with marshaling government business, in February this year despite earlier complaints of inappropriate behavior against Mr. Pincher. Mr. Johnson later acknowledged that it had been a mistake to appoint Mr. Pincher, but not until the prime minister had spent days defending the decision and advising his cabinet to do the same.

“The prime minister constantly tries to deflect from the issue, always tries to blame other people for mistakes,” Mr. Sambrook said. “There’s nothing left to do other than take some responsibility and resign.”

Megan Specia

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Who are the contenders to lead the Conservative Party if Johnson resigns?

As Prime Minister Boris Johnson faced rapidly mounting pressure from members of his own party to resign on Wednesday, the spotlight turned to who might succeed him as the leader of the Conservatives and the head of the government.

Mr. Johnson vowed to fight on as a stream of ministers and their aides resigned, but if he is forced to step down, here are some of the lawmakers seen as favorites to take over the party’s top job.

Liz Truss

Liz Truss, the foreign secretary who was appointed by Mr. Johnson last year, is seen as a rising political star. She held positions under the former prime ministers David Cameron and Theresa May, and drew comparisons to Margaret Thatcher after she posted photos from a trip to Russia last year.

Ms. Truss is the first female foreign secretary for a Conservative government, and her championing of sanctions against Russian oligarchs at the start of the war in Ukraine were cheered by the public. But she also expressed strong support for Mr. Johnson after the departure of two of his Cabinet ministers on Tuesday, so it remains to be seen if that loyalty might wound her politically.

Nadhim Zahawi

Nadhim Zahawi, who was appointed as the chancellor of the Exchequer hours after Rishi Sunak’s resignation, has risen through the ranks of the Conservative Party over the last decade and is seen as a strong contender to lead the party. He has stood by Mr. Johnson’s side but made it clear on Wednesday morning that his main focus was public service to the country.

Mr. Zahawi, 55, was previously the education secretary and served as the vaccines minister during the height of the coronavirus pandemic. He was born in Iraq in 1967 and emigrated to Britain with his family in the 1970s when Saddam Hussein came to power. He has spoken often about how Britain has given him and his family “everything” and he feels a duty to serve the nation.

Jeremy Hunt

Jeremy Hunt, the former foreign secretary whom Mr. Johnson defeated in the last party leadership contest, is also seen as a potential party leader and is the bookmakers’ favorite for the top job. After losing the 2019 leadership contest, he moved to the party’s backbenches but has continued to be an influential member.

Mr. Hunt has chaired the Health and Social Care Select Committee since January 2020. Throughout the pandemic, he has been a vocal critic of the government’s approach to Covid-19. Mr. Hunt initially opposed Brexit in a pivotal 2016 referendum but in the years since has come out in support of it. His public gaffes have hurt him in the past, including when he accidentally described his Chinese wife as Japanese.

Rishi Sunak

Rishi Sunak, the former chancellor of the Exchequer whose resignation on Tuesday dealt a heavy blow to Mr. Johnson, has long been seen as a potential party leader, even though his reputation has been tarnished by recent controversies.

He was injured politically earlier this year when it became public that his wealthy wife had avoided paying taxes by claiming a special status and that he himself had continued to hold a U.S. green card, allowing him to live and work in the United States, for months after he became Britain’s top financial officer. He was also fined for breaching coronavirus lockdown regulations after he briefly attended a birthday celebration for Mr. Johnson at 10 Downing Street in 2020.

Still, Mr. Sunak’s air of competence and his role in delivering aid packages for businesses and individuals during the coronavirus pandemic have made him popular with the party and with voters.

Megan Specia

U.K. newspapers that long supported Johnson appear to be backing away.

British newspapers across the political spectrum demonstrated a rare show of near-unanimity on Wednesday in casting doubt on the political future of Prime Minister Boris Johnson, a day after the surprise resignation of two top cabinet ministers.

The Times of London, which in 2019 urged its establishment readership to support Mr. Johnson as Conservative leader and prime minister, published an editorial under the headline “Game Over,” declaring that he had “lost the confidence of his party and the country” and would have to resign if the Conservatives were to have any shot at winning the next election.

And even news outlets that have more strongly supported Mr. Johnson and his Conservative Party appeared to back away from the prime minister.

The Daily Telegraph, the upmarket conservative paper for which Mr. Johnson once worked as a columnist, stopped short of demanding his resignation. In an editorial published online late Tuesday, it said that the government and the Conservative Party faced “an existential crisis” that “must be resolved,” without specifying any particular resolution. The resignations had “punched a hole in the heart of the cabinet that will be impossible to repair,” it said.

Britain’s right-wing tabloids, which have often responded to previous crises for Mr. Johnson with front pages endorsing him or chastising his critics, also portrayed a prime minister in deep trouble without quite withdrawing support.

The Daily Mail said in an editorial that it had long urged Conservative Party members to “stand by their leader in these difficult times,” acknowledging that Mr. Johnson was “on the brink of being dethroned” while suggesting that he “may yet” have a way forward.

The Sun, Rupert Murdoch’s British tabloid, which strongly endorsed Mr. Johnson in 2019, delivered a scathing critique of his leadership and said “time is running out,” but did not call for him to resign.

The most optimistic perspective came from The Daily Express, a smaller tabloid that has made a selling point of its enthusiasm for Mr. Johnson and Brexit. Its front page described the prime minister as “wounded” but “liberated” and “now free to cut taxes.”

Papers long opposed to Mr. Johnson and the Conservatives, meanwhile, sought to drive nails into his coffin.

An editorial in The Guardian, the left-leaning upmarket daily, said the resignations on Tuesday signaled the “endgame for Boris Johnson,” adding that “Britain deserves better than a prime minister who has become a laughingstock.” The editorial urged other members of Mr. Johnson’s cabinet to follow suit and resign.

For its part, the left-wing tabloid The Daily Mirror said that “if the Prime Minister had an ounce of honor he would have quit.”

Euan Ward

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Pincher scandal is only the latest in a long line of controversies for Boris Johnson.

The fallout from Prime Minister Boris Johnson’s appointment of Chris Pincher to a government post, and Downing Street’s shifting account of the circumstances around the decision, have dominated the political conversation in Britain for days.

But the drama around Mr. Pincher — who resigned as the Conservative Party’s deputy chief whip last week after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men — is only the latest in a series of scandals surrounding Mr. Johnson in recent months, even as he has maintained his sometimes tenuous grip on power.

Last year, criticism of potentially illegal gatherings at government offices during coronavirus lockdowns in 2020 and 2021, soon nicknamed “partygate,” grabbed headlines and drew speculation that Mr. Johnson and others in his inner circle could face punishment.

After an investigation, Mr. Johnson was fined this spring by the police for breaking lockdown rules at Downing Street, as members of his staff were found to have held several boozy parties in violation of the pandemic regulations that his own government had introduced.

A confidence vote was held in June, which Mr. Johnson survived, but it left him reeling politically.

Also last year, the prime minister staunchly defended a Conservative lawmaker, Owen Paterson, for violating lobbying rules, only to reverse course and later apologize. Under Mr. Johnson’s watch, the government had pushed for contentious plans to change the system that investigated Mr. Paterson, before Mr. Johnson retreated.

And last spring, questions were raised about Mr. Johnson’s costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, which was initially partly financed by a Conservative Party donor who supplemented the public funding for the renovations.

The accusations prompted an investigation by Britain’s Electoral Commission, and the Conservative Party was eventually fined 17,800 pounds, or about $21,000, for failing to correctly report the donation.

Megan Specia

Global factors outweigh British political turmoil in the financial markets.

On Wednesday, as London’s financial markets reopened after the resignations of senior ministers put Prime Minister Boris Johnson’s tenure in doubt, Britain’s benchmark stock market index rose more than 1 percent, alongside increases in other European markets.

After an initial gain, the British pound fell 0.5 percent against the U.S. dollar in afternoon trading, extending a 1.5 percent drop the day before, as investors sought the safety of the U.S. currency amid growing risks of recession around the world.

For financial markets, the global trends of rising inflation, worsening energy security and a weakening growth outlook outweighed the sudden upheaval in British politics. In the short term, there isn’t an obvious way for traders to take advantage of the news, Jordan Rochester, a strategist at Nomura, a bank, wrote in a report on Tuesday night. More information is needed about whether Mr. Johnson will stay in power and the plans of his replacement ministers. The recent fall in the pound is because of economic factors, Mr. Rochester wrote.

On Tuesday, Rishi Sunak cited the economy in his explanation for why he resigned as chancellor of the Exchequer, Britain’s top finance official. He was scheduled to give a speech next week with Mr. Johnson on their plan to support the economy through a period of high inflation and slow economic growth, and it seems that the differences in their proposals were too big to be breached.

“It has become clear to me that our approaches are fundamentally too different,” Mr. Sunak wrote in his resignation letter to the prime minister.

Just a few hours later, Mr. Johnson announced Mr. Sunak’s replacement as chancellor: Nadhim Zahawi, who had been the education secretary. Mr. Zahawi was initially brought into the cabinet only last year, having previously overseen the rollout of the coronavirus vaccines.

On Wednesday morning, Mr. Zahawi said, “I’ve got to rebuild the economy and turn to growth in the economy, that’s my focus.”

He faces a major challenge because Britain’s economic outlook has turned sour. Inflation is at its highest level in four decades and is not expected to peak until it climbs above 10 percent in the fall, when the cap on household gas and electricity bills will be reset higher. Households are facing their worst squeeze on incomes in generations, and the pain is already acute as people try to spend less, while credit card and other personal debt is rising.

The Bank of England has raised interest rates to their highest level since 2009 and has said that more increases are likely to come in the fight against rising inflation, even as the outlook for economic growth deteriorates. Businesses are facing rapidly rising costs, with many struggling to hire workers since Brexit and the pandemic have diminished the pool of available workers.

Mr. Sunak announced billions of pounds in additional spending in May to help people with the rising cost of living, partly funded by a windfall tax on oil and gas companies. But he has expressed reservations about how far the government can use spending to lessen economic hardship and favors corporate investment and lower taxes to increase productivity.

Differences in policy approaches and a succession of economic shocks have impeded the government’s efforts to pursue a consistent economic strategy. Late last year, Mr. Johnson declared that he could build a high-growth, high-wage economy, and now he is warning against big pay rises that could worsen inflation.

As pay falls far behind inflation, workers have called strikes that set Britain up for a summer of labor unrest. Recently, train workers and criminal defense lawyers walked off the job, and health care workers, schoolteachers and postal employees are among those threatening to strike in the coming months.

Eshe Nelson

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The support of his cabinet helped Johnson weather several political storms.

LONDON — Prime Minister Boris Johnson has survived scandals and setbacks that would have sunk many other politicians, in part because he maintained the support of his cabinet. But that has changed in dramatic fashion with the resignation of two prominent cabinet members.

The departure of the two senior ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid — opens a huge fissure at a time when Mr. Johnson was already battling a mutiny within his Conservative Party after months of uproar over Downing Street parties that violated coronavirus lockdown rules.

Several analysts said the impact of those resignations was likely to shatter whatever support Mr. Johnson still had in the party. While the mechanics of forcing him out of office are complicated — and Mr. Johnson has yet to show any indication that he is willing to bow out on his own — the dynamics just got much harder for him.

“Javid and Sunak going together punches a far bigger hole in the cabinet than would’ve been the case had it just been one or the other,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “I can’t see a way he gets through this.”

Senior Conservative lawmakers also said that the departure of Mr. Sunak and Mr. Javid would deal a fatal blow to Mr. Johnson. Both are major figures in the party, with their own potential leadership aspirations, though Mr. Sunak’s star has dimmed in recent months because of questions about his wealthy wife’s tax status.

One reason the cabinet’s support is important for Mr. Johnson is that it has prevented a major figure from emerging as a rival to him. Whether Mr. Sunak or Mr. Javid will try to play the role is an open question — as is the question of whether other ambitious cabinet ministers will follow them out the door.

As of Tuesday evening, it appeared that several other high-profile cabinet ministers were staying on, including the foreign secretary, Liz Truss; the defense minister, Ben Wallace; and Michael Gove, an erstwhile rival of Mr. Johnson’s who holds a key portfolio overseeing the economic “leveling up” policy to increase prosperity in the north of England.

Mr. Johnson fended off a no-confidence vote in his party last month in large part because there were no obvious successors to him. But an unraveling cabinet could bring such a figure to the stage.

Mark Landler

Tumbling down his own landslide: How Boris Johnson lost his invincibility.

LONDON — When Boris Johnson won a landslide election victory for his Conservative Party in 2019, he loomed as a colossus over British politics, the man who had redrawn the country’s political map with a vow to “get Brexit done.”

With an 80-seat majority in Parliament, the greatest amassed by a Conservative leader since Margaret Thatcher in 1987, Mr. Johnson seemed assured of five years in power. Some analysts predicted a comfortable decade in 10 Downing Street for Mr. Johnson, the most reliable vote-getter in British politics.

Now, just two and a half years after that triumph, Mr. Johnson’s political invincibility has been shattered. He stands on the brink of being forced to resign amid a new wave of cabinet resignations and outrage from fellow Tories.

To some extent, Mr. Johnson’s standing crumbled because of the same confounding mix of strengths and foibles that propelled his rise: rare political intuition offset by breathtaking personal recklessness; a sense of history not matched by a corresponding sense of how he should conduct himself as a leader; uncanny people skills vitiated by a transactional style that earned him few allies and left him isolated at dangerous moments.

It is that last quality, analysts say, that made Mr. Johnson so vulnerable to the setbacks he has suffered. With no underlying ideology beyond Brexit and no network of political friends, the prime minister lost the support of lawmakers in his party when it became clear they could not count on him to win the next election.

“Johnson’s such an accomplished escape artist, and his colleagues so craven and cowardly that you can’t rule out him living to fight another day,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But for what precisely? ‘There’s no there there,’ as the saying goes.”

Mark Landler

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In a flurry of resignation letters, authors say more than ‘I quit.’

In the past 24 hours more than 30 members of the U.K. government have penned formal letters of resignation. Addressed to Prime Minister Boris Johnson and signed in the writer’s own hand, each document has been disseminated to the public via the official government channels, in the national press and through the politicians’ own social media accounts.

For most, this is a mere formality, the contents of which will be forgotten in time. But in the case of more senior members of Parliament, such as Sajid Javid and Rishi Sunak, these letters will be picked over for hints of their next moves. Though considered a “last resort,” the resignation letter presents an opportunity not only to voice discontent and advertise personal achievement in one’s role, but also to signal ambition, however veiled.

The public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning.My letter to the Prime Minister below. pic.twitter.com/vZ1APB1ik1

Social media has vastly changed the purpose and power of the resignation letter. In the past, few would have appeared in the British press, since newspaper editors wouldn’t judge most letters as being particularly interesting, or important.

Now the resignation letter has been granted a new dynamic, since already “every M.P. sees Twitter as a kind of megaphone they can use to make their views known on any particular issue,” said Robert Ford, professor of Politics at the University of Manchester. “So when it comes to resignation, it’s a particularly powerful megaphone because every journalist wants to get hold of these letters.”

“It’s a new form of political communication in a way: the officially private, but de facto public resignation letter,” Professor Ford said.

While these letters are addressed to Mr. Johnson, “they’re talking to their party, to the wider membership, and to the country as a whole,” said Steven Fielding, professor of political history at the University of Nottingham.

The letters are often used in lieu of giving interviews, which means that many extend to more than a page, depending on the nature of the role from which the author is resigning.

For Mr. Sunak, this was a précis of his work as Chancellor of the Exchequer, notably “protecting people’s jobs and businesses through actions such as furlough” during the pandemic. His departure from government is one he has decided on “reluctantly” and with “deep sadness.”

Similarities abound in the use of language, as they are in line with a tradition: Many have long wrestled with their “conscience”; for many, it has been a “privilege” to serve.

“There’s an element of self-sacrifice suggested in many of these letters,” Professor Fielding said. “Of course the resigner doesn’t want to give the impression that they’re doing it for personal ambition’s sake.”

“There’s a risk of becoming overly florid or elaborate in your language, that it becomes obvious what you’re getting up to,” Professor Ford said. “So the optimal resignation letter would be one that manages to get in a line of cutting criticism, but without the language being so heated that it is seen as an attention-seeking technique.”

While most letters have had straightforward circulation to Instagram and Twitter, there have been a few hiccups. Andrew Murrison, trade envoy to Morocco, was the subject of brief public interest Tuesday when he posted his letter of resignation on Twitter as a blurry photograph without a caption. He quickly uploaded a new post after a number of bemused comments.

In the beginning of his letter, Mr. Sunak emphasized his loyalty to the prime minister: “I backed you to become leader of our party and encouraged others to do so. I have served as your chancellor with gratitude that you entrusted me with stewardship of the nation’s economy and finances.” He used the body of the letter to outline his own successes.

“In good conscience” points to ministerial accountability. In both his statement and letter, Mr. Javid used his resignation letter to highlight his integrity.

I have spoken to the Prime Minister to tender my resignation as Secretary of State for Health & Social Care. It has been an enormous privilege to serve in this role, but I regret that I can no longer continue in good conscience. pic.twitter.com/d5RBFGPqXp

In his letter, Mr. Sunak leaves his suggestion somewhat unclear in writing that this “may be my last ministerial job,” which could be interpreted as a willingness to leave the door open for future possibilities.

Saskia Solomon

L'Humanité

La variole du singe gagne du terrain

Actu

Santé Alors que les scientifiques se disent plus préoccupés qu’inquiets par le Monkeypox, les autorités sanitaires réfléchissent à étendre la vaccination de manière préventive aux populations à risques.

Loan Nguyen

Depuis son importation en Europe au mois de mai, la variole du singe semblait circuler à bas bruit. Mais, ces derniers jours, les témoignages de personnes atteintes de la maladie se multiplient sur les réseaux sociaux. Signe que l’épidémie continue de croître – au 30 juin, 498 cas avaient été répertoriés en France, un nombre plus de dix fois supérieur à ce qu’il était en début de mois. Comme dans les autres pays occidentaux, la variole du singe touche essentiellement des hommes ayant des relations homosexuelles. À la crainte d’étiqueter cette pathologie comme un « virus gay » succède aujourd’hui la certitude de la pertinence d’une politique de prévention centrée sur ces populations à risques. « Les chercheurs avaient bien compris dès le début la nécessité de communiquer de manière ciblée en direction de ces communautés, et aujourd’hui cela se fait bien, en partenariat avec les collectivités et les associations. Mais on a peut-être perdu du temps parce qu’il y a eu des réticences liées à cette peur de la stigmatisation », regrette le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, à Paris.

Se manifestant par de la fièvre, des maux de tête, des courbatures puis des boutons, mais également par des lésions endo-buccales, des rectites et des urétrites, la variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, peut parfois passer sous les radars et être confondue avec d’autres pathologies, de type varicelle ou herpès génital. « Le Monkeypox peut présenter un piège diagnostique parce que les praticiens français ne connaissaient pas cette maladie il y a quelques semaines, mais aussi en raison du spectre très large des formes sous lesquelles elle peut se manifester, qui ne ressemble pas toujours à ce qui est représenté dans les livres », pointe le professeur Lescure. La variole du singe peut-elle pour autant être caractérisée d’infection sexuellement transmissible ? Le débat est plus complexe qu’il n’en a l’air. L’orthopoxvirose simienne telle qu’elle était connue depuis les années 1970 en Afrique se transmettait plus en chassant ou en mangeant des animaux infectés que par contact entre êtres humains. Dans cette partie du monde, la maladie se manifeste plutôt sur le visage et les bras, et touche beaucoup les enfants. Un tableau clinique totalement différent de ce qu’on observe ces dernières semaines en Europe, où la variole du singe se révèle plutôt par des lésions au niveau génital.

ouverture de neuf centres de vaccination

« Le Monkeypox peut être une IST (infection sexuellement transmissible – NDLR) mais pas que », résume Xavier Lescure, qui observe que le virus pourrait être qualifié comme tel du fait de la persistance virale dans les liquides génitaux. « Mais il peut se transmettre par le frottement périgénital également, donc le préservatif ne protège pas. Pour empêcher la contamination, il faut une abstinence totale le temps que les lésions soient entièrement cicatrisées, soit environ trois semaines », pointe l’infectiologue, qui estime qu’il faudrait en sus utiliser un préservatif pendant les huit semaines suivantes en raison de cette fameuse persistance virale dans les fluides. Le virus peut également se disséminer par aérosol mais avec une contagiosité moindre.

« Entre ces recommandations d’isolement strictes et le fait que le contact-tracing est très difficile à réaliser, on se demande si, de façon pragmatique, il ne faudrait pas faire évoluer les préconisations en termes de vaccination », ajoute le chercheur. En effet, jusqu’à maintenant, les autorités sanitaires ne recommandaient l’utilisation du vaccin contre la variole – cousine du Monkeypox – qu’aux cas contacts, donc postexposition, dans les quatre à quatorze jours suivant le dernier contact avec une personne infectée. L’agence régionale de santé d’Île-de-France a d’ailleurs annoncé, mardi, l’ouverture de neuf centres de vaccination. Des traitements symptomatiques ou antiviraux existent également. Si la maladie reste très souvent bénigne – la faible létalité existant en Afrique étant essentiellement due à une absence de prise en charge et à des surinfections bactériennes –, les scientifiques restent vigilants. « Par chance, aujourd’hui, la maladie concerne majoritairement des hommes plutôt jeunes, en bonne santé, mais si celle-ci commençait à se diffuser aux enfants ou aux femmes enceintes, cela pourrait poser problème », estime le professeur Lescure. Dans de rares cas, la variole du singe peut provoquer des encéphalites et le risque de malformation du fœtus existe. La Haute Autorité de santé, qui réfléchit à faire évoluer les préconisations pour aller vers une vaccination préventive, doit d’ailleurs rendre un avis en fin de semaine. Pour les scientifiques, l’urgence est à la transparence concernant les capacités vaccinales de la France : l’État affirme disposer de larges stocks de vaccins antivarioliques pour parer à d’éventuelles attaques bioterroristes. Mais pour des raisons de secret-défense, ni leur nombre, ni leur localisation, ni leur composition – il existe trois générations de vaccins antivarioliques – ne sont divulgués. « Or, si on dispose de suffisamment de vaccins de troisième génération, bien tolérés, une injection préventive peut être intéressante, mais si on a essentiellement des vaccins de première génération, qui présentent une balance bénéfice-risque moins favorable, il faudra se poser la question », prévient le professeur Xavier Lescure.  

Variole du singeSanté
France24 - Monde

Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover

Publié le : 06/07/2022 - 09:14

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Symbole du savoir-faire de l'ingénierie américaine, le célèbre Hoover Dam, près de Las Vegas dans le Nevada, pourrait ne plus fonctionner d'ici quelques années en raison du réchauffement climatique.

Des millions de litres d'eau charriés par le fleuve Colorado passent chaque jour dans les turbines du barrage Hoover près de Las Vegas, produisant de l'électricité pour des centaines de milliers de foyers américains. Mais la sécheresse chronique qui touche l'ouest des États-Unis depuis des années a tant réduit le volume du réservoir que la centrale hydro-électrique risque bientôt de ne plus être opérationnelle.

"Nous en sommes à la 23e année de sécheresse, ici, dans le bassin du fleuve Colorado, et le lac Mead est tombé à 28 % de sa capacité", explique Patti Aaron, du Bureau of Reclamation, organisme fédéral qui gère le barrage. "Il n'y a plus autant de pression pour pousser l'eau dans les turbines donc l'efficacité baisse et nous n'arrivons pas à produire autant d'énergie", poursuit-elle.

>> À voir : En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie

À l'époque de sa construction, le Hoover Dam était un symbole des ambitions américaines et du savoir-faire de ses ingénieurs. Lancés en 1931, en pleine crise économique, les travaux avaient mobilisé des milliers d'ouvriers suant 24 heures sur 24 pour ériger ce qui était alors le plus grand barrage hydro-électrique du monde.

L'ouvrage qui barre le fleuve Colorado a donné naissance au lac Mead, qui reste à ce jour le plus important réservoir des États-Unis. Au plus haut, le lac atteignait une altitude de 365 mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais après plus de vingt ans de sécheresse, il est désormais à 320 mètres, son plus bas niveau depuis le remplissage.

Le lac perd en ce moment environ trente centimètres chaque semaine. S'il descend en-dessous de 289 mètres, les vannes du barrage ne seront plus immergées et les turbines s’arrêteront. "Nous travaillons très dur pour que cela ne se produise pas", souligne Patti Aaron.

Les précipitations diminuent, la neige fond plus vite

Le fleuve Colorado prend sa source dans les montagnes Rocheuses et serpente sur plus de 2 300 km à travers le Colorado, l'Utah, l'Arizona, le Nevada, la Californie puis le nord du Mexique où il se jette – de plus en plus péniblement – dans la mer.

Il est principalement alimenté par les chutes de neige qui s'accumulent durant l'hiver à haute altitude, avant de fondre progressivement durant les mois chauds. Mais sous l'effet du changement climatique, les précipitations diminuent et la neige fond plus vite, privant d'une partie de ses ressources le fleuve qui alimente en eau des dizaines de millions de personnes et de nombreuses exploitations agricoles.

>> À voir : Inondations en Australie : des milliers d'habitants de Sydney appelés à évacuer

Les plaisanciers naviguant sur le lac Mead, dont beaucoup viennent de Las Vegas et des villes environnantes, assurent faire leur possible pour préserver l’eau. Ils citent les plantes grasses par lesquelles ils ont remplacé leurs pelouses et les gros efforts faits dans les villes désertiques pour recycler l'eau dans les logements.

"Mais vous avez des agriculteurs en Californie qui font pousser des amandes pour l'exportation", grogne Kameron Wells, qui vit dans la ville voisine de Henderson.

Dans le sud de la Californie, des millions de foyers sont désormais contraints de limiter l'arrosage des jardins à seulement un ou deux jours par semaine. Mais dans le désert du Nevada, d'immenses demeures continuent d'être bâties aux portes de Las Vegas et des parcours de golfs verdoyants semblent surgir du paysage aride et poussiéreux.

"On utilise trop d'eau"

Pour Stephanie McAfee, climatologue de l'Université du Nevada à Reno, l'Ouest américain a toujours eu ce côté improbable. "Les précipitations moyennes à Las Vegas sont de l'ordre de dix centimètres par an", dit-elle à l’AFP. "Pour que de grandes villes comme Las Vegas, Phoenix ou Los Angeles puissent exister, on utilise l'eau qui tombe sous forme de neige dans des régions de l'Ouest qui sont bien plus humides" et éloignées, ajoute la scientifique.

Les deux décennies de sécheresse passées ne sont pas si rares que cela à l'échelle climatique, selon elle. Mais "ce qui se passe actuellement c'est que nous avons une sécheresse et des températures qui sont bien plus chaudes, et lorsque les températures sont élevées, tout s'assèche plus rapidement". "C'est la conséquence du changement climatique alimenté par les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines."

>> À lire : En France, la canicule précoce frappe de plein fouet un tiers du pays

Sur le lac Mead, Jason Davis, vendeur de bateaux, manœuvre son embarcation en direction du titanesque Hoover Dam, sur les flancs duquel des anneaux formés par des dépôts minéraux témoignent du niveau que l'eau atteignait encore voici quelques années.

Pour lui, l'ouvrage n'est pas tant un générateur d'électricité qu'un paysage qu'il faut protéger. "Les gens qui ne sont pas venus ne peuvent pas se rendre compte. C'est ‘loin des yeux, loin du coeur’. Mais on utilise trop d'eau", tranche-t-il. "Tant que vous n'avez pas vu ces anneaux, vous ne pouvez pas prendre la mesure" du problème.

Avec AFP

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Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord

Inondations en Australie : des milliers d'habitants de Sydney appelés à évacuer

Alpes italiennes : plusieurs morts après l'effondrement d'un glacier en surchauffe

Valeurs Actuelles

Avis de tempête sur les marchés

ALI-GNE-MENT-DES-PLA-NÈ-TES… En 2015, ces huit syllabes étaient sur les lèvres de tous ceux qui expliquaient le superbe parcours des Bourses mondiales. Des planètes aux noms de Banques centrales (taux bas), d’Euro (faible face au dollar), de Croissance (vigoureuse), de Matières premières (abordables) et d’Énergie (au plus bas). Puis cette mécanique céleste s’est progressivement grippée et le mouvement s’est accéléré à la sortie de la crise sanitaire (et de ses scories chinoises) et au début du conflit russo-ukrainien.

Depuis le 1er janvier, au gré d’économies entrées en récession, les planètes sont sorties de leurs orbites, ce qui, d’un point de vue astronomique, ne laisse rien présager de bon. Pis, elles sont maintenant devenues les boules d’un gigantesque billard, s’entrechoquant les unes contre les autres ; et contrairement à la loi physique de la conservation de l’énergie, elles puisent dans celle des autres pour en gagner à leur tour…

Cette année n’est pas sans rappeler l’année 2002, post-attentats du 11 Septembre, ou encore l’année 2008. Si tel était le cas, le potentiel de baisse serait encore conséquent.

Or les résultats des entreprises cotées et, donc, les marchés boursiers sont la résultante de tous ces mouvements, aujourd’hui erratiques. Conséquence, une chute impressionnante des indices mondiaux : le Cac 40 a cédé 16 % depuis le 1er janvier, le Dow Jones 18 %, le Nasdaq 31 %. « Il y a longtemps, bien longtemps qu’on n’avait pas vu un tel marché baissier , considère Jean-David Haddad, professeur agrégé d’économie, dans sa lettre Francebourse. Cette année n’est pas sans rappeler l’année 2002, post-attentats du 11 Septembre, ou encore l’année 2008. Si tel était le cas, le potentiel de baisse serait encore conséquent. »

Dominique Villeroy de Galhau, membre du comité de direction de Tiepolo, ajoute : « Le marché n’a pas de repère à ce jour. Une situation qui lui déplaît. Les incertitudes l’emportent sur les certitudes… Il est très difficile d e faire un pronostic. Tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. »

Les investisseurs sont inquiets, comme en témoigne la hausse de 77 % de l’“indice de la peur” (Vix) depuis le 1er janvier. Malgré cela, les professionnels se veulent rassurants : « Il convient d’insister sur la résilience du marché des actions qui, sur longue période (plus de dix ans), offrent historiquement des rendements positifs », considère Dominique Villeroy de Galhau.

L’inflation, l’ennemi de la Bourse

Longtemps contenue, elle est réapparue au début de 2021, résultat d’une sortie de la crise sanitaire mal préparée et liée à l’existence de goulots d’étranglement en Chine, démontrant plus que jamais la pertinence de la loi de l’offre et de la demande. En mai, elle s’élevait en France à 5,2 % sur un an, retrouvant ses niveaux de… septembre 1985. Ce mouvement s’observe ailleurs dans le monde : toujours en mai, on notait 8,6 % aux États-Unis, 7,9 % en Allemagne, 8,1 % dans la zone euro… Or, s’il y a bien une chose que la Bourse n’aime pas, c’est l’inflation, car les investisseurs sont toujours à la recherche de meilleurs rendements. « Dans un monde avec une inflation à 7 %, les actifs sans risque affichent donc un rendement réel négatif », considère Dominique Villeroy de Galhau. Face à l’inflation, les entreprises ne peuvent pas toujours répercuter les hausses de prix, donc leurs marges baissent tandis que les banques centrales augmentent leurs taux.

Les banques centrales aux aguets

« La stagflation n’est pas encore là, mais les risques qui l’entourent ont considérablement augmenté au cours des derniers mois, ce qui rend les réponses des banques centrales d’autant plus critiques », estime Craig Erlam, analyste senior chez Oanda. Lors de sa dernière réunion, la Réserve fédérale a agité le chiffon rouge, prévenant qu’elle allait devenir de plus en plus agressive à la lecture de l’inflation. Elle a décidé de relever son principal taux directeur de 75 points de base, un tour de vis qui n’était plus arrivé depuis 1994. Les analystes tablent ensuite sur une autre hausse des taux en juillet pour les porter en fin d’année à 3,5 %, voire 3,75 %.

Dans ce contexte, après de nombreuses années d’assouplissement monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) a convoqué une réunion d’urgence pour préciser sa politique monétaire à venir. Elle commencera à relever ses taux en juillet (de 25 points de base). Selon sa présidente, Christine Lagarde, une hausse plus importante de 50 points de base pourrait intervenir en septembre. Le cycle de resserrement en Europe étant moins marqué qu’aux États-Unis, le principal taux directeur pourrait flirter avec les 2 % en fin d’année. « La BCE doit également préserver la stabilité financière et orienter sa politique en fonction de différentes économies, sans fragmenter l’Union », ajoutent les experts de Lombard Odier pour qui cette tension est visible dans les différences de rendement des obligations d’État.

Haro sur les obligations

Preuve des risques de “fragmentation” de l’Union, l’écart de rendement entre les dettes italienne et allemande dépasse les 200 points de base, son plus haut niveau depuis 2018. Plus précisément, le taux à 10 ans italien a atteint 4 %, contre 1,8 % en Allemagne. À mi- chemin, l’OAT française à 10 ans a tutoyé un rendement de 2,50 %… contre à peine 0,2 % début janvier ! Cette envolée spectaculaire se répercute négativement sur l’ensemble des obligations d’État dont les cours évoluent à l’inverse des taux.

Pour les analystes de Lazard Frères Gestion, dans le contexte actuel d’inflation et de durcissement des politiques monétaires, les obligations ne remplissent plus leur rôle habituel de “valeurs refuges”. Ils recommandent aux épargnants de privilégier les obligations à maturité courte, dont la sensibilité au risque de taux est moindre et qui résistent deux à cinq fois mieux que les emprunts à 10 ans.

Le dollar s’envole, l’euro plonge

Jamais depuis vingt ans, le dollar n’a été aussi fort face à l’euro. Aux craintes d’inflation se sont ajoutées les tensions géopolitiques et la hausse des taux directeurs. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la devise américaine a gagné 10 % par rapport à un panier moyen de devises internationales et 9 % par rapport à l’euro. Plus significatif encore, le dollar est 20 % plus cher que lors de la crise financière de 2011.

si la guerre en Ukraine devait connaître une nouvelle escalade, nous nous attendons à ce que l’euro-dollar tombe sous la parité

Le billet vert a ainsi retrouvé sa domination et rien ne justifie aujourd’hui un retournement de situation. Au contraire. Pour les analystes de Lombard Odier, « si la guerre en Ukraine devait connaître une nouvelle escalade, nous nous attendons à ce que l’euro-dollar tombe sous la parité ». De fait, les investisseurs privilégient les actifs libellés en dollars dans les portefeuilles et réduisent leur exposition au franc suisse, à l’euro et à la livre sterling. Sans compter que, les matières premières étant payées en dollars, un dollar fort conduit à alimenter la spirale inflationniste en Europe.

Tornade sur les matières premières

C’est dans ce mouvement météorologique toujours ascendant que se sont engagées les matières premières dans le monde entier, comme en témoigne une étude du site Statista. Celui-ci a compilé les dix plus fortes hausses des matières premières (énergétiques, céréalières et métaux) depuis le 1er janvier : charbon, + 69 % ; blé, + 60 % ; gaz aux États-Unis, + 55 % ; nickel, + 47 % ; pétrole, + 29 % ; gaz en Europe, + 27 % ; maïs, + 24 % ; platine, + 21 % ; palladium, + 15 % ; et zinc, + 11 %. Certaines hausses, énergétiques, ont été alimentées par l’invasion russe en Ukraine, mais d’autres, comme celle du bois de construction utilisé dans le bâtiment, sont le résultat du lent redémarrage économique mondial après la crise sanitaire. Autant dire qu’elles pèsent (extrêmement) lourd dans les comptes des entreprises et surtout, sur leurs résultats, ce qui n’est jamais bon boursièrement parlant.

Cependant, « les entreprises font preuve de grande réactivité et savent s’adapter aux crises. Elles ont des situations financières saines et ont commencé à ajuster leurs outils de production, explique Dominique Villeroy de Galhau. Il était très marquant d’observer qu’à l’occasion des résultats du premier trimestre, les entreprises ont affiché des niveaux d’investissement record. Elles préparent l’avenir en se positionnant à long terme ».

Le risque réel de récession

Pour mesurer les craintes de récession, les économistes s’appuient sur l’indice d’anxiété aux États-Unis ( anxious index). Celui-ci a grimpé de 5 points en trois mois sur fond de résurgence de cas de Covid-19 en Chine, de guerre en Ukraine et de hausse des taux. Pour la première fois depuis deux ans, le PIB américain a reculé au premier trimestre 2022, se contractant de 1,5 %.

En Europe, la croissance a été nettement revue à la baisse par la Commission européenne, qui table sur une hausse de 2,7 %, contre 4 % espérés avant la guerre en Ukraine. Elle pourrait à nouveau être révisée à la baisse. Comme le rappelle William De Vijlder, le chef économiste de BNP Paribas, « l’inquiétude à l’égard du risque de récession a un coût pour l’économie : si les craintes de ralentissement contribuent à l’efficacité de la politique monétaire, au-delà d’un seuil critique, elles deviennent autoréalisatrices ». CQFD.

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L'Humanité

La France se décide-t-elle enfin à faire rentrer ses ressortissants de Syrie ?

Actu

Rompant avec son approche au cas par cas, l’Etat français a pour la première fois rapatrié le 5 juillet un nombre important de membres de familles d’ex-combattants de l’État Islamique jusque-là retenus dans des camps Kurdes au nord est de la Syrie.

Camille Bauer

S’agit-il d’un changement de doctrine ? Pour la première fois depuis la chute, en 2019, de l’État islamique (EI), la France a renoncé à l’approche au cas par cas en rapatriant le 5 juillet un large groupe composé de 35 enfants et de 16 femmes de Djihadistes, qui étaient enfermés dans les camps tenus par les forces Kurdes dans le Nord est de la Syrie. La présence de femmes parmi les rapatriés, constitue une autre rupture. Jusqu’alors, seuls des orphelins ou des enfants dont les mères avaient accepté de se séparer, avaient été autorisés à rentrer en France, la règle étant alors que les adultes devaient être jugés sur place.

L’annonce a été accueillie comme un pas en avant par tous ceux qui, depuis des années, se battent pour obtenir le retour de ces enfants, condamnés à vivre dans des conditions indignes en raison du choix de leurs parents.  « C’est un changement de cap qu’il faut saluer. Il est tardif mais c’est un bon début. Il y a une prise de conscience de la nécessité de se conformer à ses engagements internationaux et au respect élémentaire de l’Humanité » a ainsi commenté sur France24 Patrick Baudoin, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

Les familles de ces enfants et leurs soutiens ne crient pas victoire pour autant. Ils demandent le rapatriement rapide des plus de 100 femmes et 250 enfants encore parqués dans les camps kurdes. « Nous espérons que ce rapatriement signe un changement de la politique Française et que tous les enfants vont être rapatriés avec leurs mères » a indiqué sur France Info Marc Lopez, membre du Collectif des familles unies et grand père de plusieurs de ces enfants. Évoquant une « urgence », la Défenseure des droits, Claire Hédon a de son côté rappelé « les conditions épouvantables de vie avec des problèmes de nutritions de santé et de non-accès à l’école » que rencontrent ces enfants que la France refuse de faire rentrer.

Pourquoi ce changement d’approche ?

Le refus de rapatrier ces enfants commençait à nuire à l’image internationale de la France. En février dernier, le pays était épinglé par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui estimait qu’elle avait « violé les droits des enfants français détenus en Syrie en omettant de les rapatrier ». L’instance ajoutait ainsi sa voix à l’ensemble des organisations internationales de défense des droits humains qui dénoncent depuis de longue date ce non-respect des droits de l’enfant. La perspective d’un examen prochain de cette affaire par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), et le risque de s’y voir une fois de plus sanctionné pourrait avoir aussi pesé. S’ajoute le fait que la position française était de plus en plus isolée, après la décision de la plupart des pays européens dont des ressortissants avaient rejoint l’EI - Belgique, Finlande, Danemark, Suède, Pays-Bas, Allemagne - de rapatrier, si possible avec leurs mères, la totalité de leurs enfants restés dans les camps syriens.

Des considérations d’ordre géopolitiques ont sans doute pesé plus encore dans la décision des autorités françaises. « Il y a des menaces d’opérations turques (contre les camps tenus par les Kurdes, N.D.L.R. ), l’EI qui se reconstitue dans le désert syrien et projette d’aller libérer ces femmes et enfants » a indiqué Laurent Nuñez, coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, évoquant des motifs « de plus en plus sécuritaires » pour ces opérations de rapatriement. L’attaque début 2022 par des membres de l’EI de la prison d’Hasaké, contrôlée, comme les camps qui abritent les familles de Djihadistes français, par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), a sans doute rappelé aux autorités françaises l’instabilité de la région. Sous la menace d’une nouvelle offensive d’Ankara, les FDS, qui depuis des années demandent aux Occidentaux de cesser de leur faire porter la responsabilité de la garde de leurs ressortissants, ont pu souligner que le contrôle pourrait leur échapper. « Pour la sécurité de nos concitoyens, peut-être qu’il est mieux de plus avoir (ces femmes et enfants) sous contrôle que de les voir dans une zone où elles peuvent s’égayer dans la nature » a rappelé Laurent Nuñez, reprenant un argument déjà utilisé par les défenseurs de ces enfants mais jusque-là ignoré des autorités.

Un contexte politique intérieur devenu plus propice au rapatriement

En 2019, une première opération avait été annulée suite à la publication d’un sondage montrant que 67 % des personnes interrogées ne voulaient pas voir les enfants de combattants revenir en France. Désormais « Emmanuel Macron entre dans son dernier mandat donc il joue beaucoup moins politiquement » a analysé l’avocat Vincent Brengarth interrogé par France 24. L’enjeu est d’autant moins polémique qu’au fil des ans, le souvenir des attaques terroristes particulièrement violentes en France, a perdu en intensité. L’évolution de position a sans doute aussi été facilitée par le changement à la tête du ministère des affaires étrangères, Jean-Yves Le Driant s’étant toujours montré hostile à toute idée de rapatriement.

En attendant une décision sur l’ensemble des familles d’ex-combattants de l’EI, la France a pris des dispositions pour accueillir ce premier groupe. Parmi les femmes rapatriées, huit ont été placées en garde à vue « en exécution d’un mandat de recherche », a indiqué le parquet national anti terroriste. Faisant déjà l’objet d’un mandat d’arrêt les sept autres, parmi lesquelles Émilie Köning, la plus connue des djihadistes françaises, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées. La récente ouverture à Rennes d’un quartier d’évaluation de la radicalisation destiné aux femmes, devrait faciliter leur prise en charge judiciaire et celles d’éventuelles futures rapatriées. Les enfants ont été confiés, dès leur arrivée, à l’Aide sociale à l’enfance des Yvelines, qui veille à leur état de santé physique et surtout psychologique, après des années de privations et de violences. La majorité d’entre eux devraient à terme rejoindre des membres de leur famille élargie qui les attendent depuis des années.

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M. Erdogan prévient que la Turquie peut toujours bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

« En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

M. Erdogan prévient que la Turquie peut toujours bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan

par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022

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En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

« En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

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En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

« En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

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En 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.

À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.

Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…

Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».

signature d’un mémorandum

Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.

« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».

Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.

« En Suède, la loi suédoise s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».

D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.

« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.

Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…

une récente note
L'Humanité

La femme du jour. Judith Chemla

La femme du jour

Alexandre Fache

Lundi, elle a posté sur les réseaux sociaux trois photos de son visage tuméfié, avec cette question : « Que faut-il pour qu’il me laisse tranquille ? » L’actrice Judith Chemla, qui révélait là avoir été victime de violences conjugales il y a un an, a appelé mercredi, sur France Inter, les femmes à se battre : « N’ayez pas peur, ne retirez jamais, jamais, jamais une plainte que vous déposez. » À l’affiche du film les Goûts et les Couleurs, la comédienne avait porté plainte en juillet 2021 contre le père de sa fille de 5 ans, puis une nouvelle fois quelques mois plus tard. Résultat : « quinze jours » de détention provisoire et une condamnation à huit mois avec sursis pour son agresseur. Mais, selon elle, le harcèlement continue. « Malgré cette peine, il continue à penser que c’est une victime, qu’il est au-dessus des lois. »

violences faites aux femmesviolences conjugalesjudith chemlafemme du jour
New York Times - World

As Young Blood Enters South Korean Politics, New (and Old) Barriers Emerge

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A new law allowed a record number of young people to run in local elections this year. But they face skepticism, cultural hurdles and problems as old as politics itself.

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By John Yoon

SEOUL — Jung Seong-hoon, 22, shared the frustrations of young South Koreans looking at a bleak future: Jobs are scarce, rent is high, and debt is climbing. So last month, he ran for a spot on his local city legislature and won.

Mr. Jung exemplifies the young blood entering South Korean politics in droves after lawmakers this year lowered the minimum age limit for political office to 18 from 25. That led to a record number of people under 40 running in local elections in June — 416 candidates, up from 238 in 2018. Among the 4,131 people who won their races, 11 were under 24 years old, including the youngest election winner in the country’s history, a 19-year-old.

But even before their terms began on Friday, they encountered problems as old as politics itself. They say they face a political ecosystem dominated by politicians in their 50s and 60s who are out of touch, a prohibitively high bar for fund-raising and an opaque network of party officials whose favor they must curry to stand a chance.

They must navigate strict cultural barriers (one’s social standing is determined in large part by one’s age) and deal with an older electorate that sometimes dismiss them as “inexperienced” and “gullible,” some complain.

“There is an expectation that young people will contribute to bettering the world, but a lot of people raise concerns about our young age,” said Lee Ja-hyung, 23, who was elected to the assembly in Gyeonggi Province near Seoul. “They’re concerned that our sense of judgment hasn’t been fully developed and we might be too easily swayed by people around us.”

That makes it harder for the young hopefuls to receive the nomination of a major political party, which often requires them to be personally acquainted with party officials. In the conservative People Power Party, local party council chairs hold the power to nominate a candidate. In the liberal Democratic Party, candidates must not only be nominated, but also win in primaries to stand in the election.

“There was a fixed idea that politics is for adults, according to a long-established Confucian culture,” said Noh Woong-rae, 64, a member of the National Assembly.

The age limit for national political candidates is 25 in many Asian countries, including Japan, India, the Philippines and Thailand. In Hong Kong and Singapore, the limit is 21, and in Taiwan, it is 23. In the United States, a person must be 30 or older to be a senator and 25 or older to be a representative. Only a few teenagers have been elected to American state legislatures or have run for seats in City Councils. A handful of countries, including Germany, allow 18-year-olds to run for a national legislative chamber.

In South Korea, Mr. Noh was among the lawmakers who campaigned to lower the minimum age limit for candidates, arguing that the candidacy age should match the voting age, which had been 20 since 1960. Others wanted to remove age limits altogether.

The movement to change the law was tied to the student-led democratic protests of 1987. Activists said they wanted to dispel the notion that political participation should be reserved for the elite, an idea dating to the military dictatorship of Park Chung-hee.

The effort succeeded in stages: The voting age was lowered to 19 in 2005. In 2019, the National Assembly approved lowering it again, to 18. Then this year, lawmakers lowered the age limit to run for office.

“It’s nice to have some experience or knowledge, but I don’t think politics necessarily requires a huge level of it,” said Park Joo-min, 48, another assemblyman.

Despite the change, Mr. Jung, the 22-year-old elected to the Yangsan city assembly in South Gyeongsang Province, said that speaking to a party official to try to get nominated “felt like beating my head against the wall.” (He campaigned on a promise to help strengthen the city’s transportation infrastructure.)

Fund-raising is also especially challenging, with some candidates saying they had to come up with about 20 million South Korean won (about $15,400) to run successful campaigns.

Lee Yechan, 22, who was elected to the Yeongdeungpo-gu district assembly in Seoul, said that when it came to campaign financing, “I used up all the savings that I had collected from an internship I did for a year and from working part time teaching students. I even took out a loan — interest rates are high.”

Drawn to politics by a mix of idealism and conviction that they could help steer the country in a better direction, some find themselves confronting trade-offs.

On the eve of taking office, Mr. Jung said: “Though I feel responsible to address young people’s issues, I don’t intend to focus on them. I think raising young people’s issues just because I’m young will invite hostility.”

For Cheon Seung-ah, 19, the youngest elected politician, winning came at a price. She had been nominated by her local party council’s chair, Kim Hyun-ah, 52, amid a push to get more young women involved with the People Power Party. (Many members had been accused of amplifying anti-feminist slogans.)

In an interview, Ms. Cheon had described hopes of expanding enrichment programs for the city’s children and improving the municipal transit system. Then, after she won, members of her own party council, including some women who had been vying for a nomination to her seat, launched an attack. According to a complaint signed by six members of the council, she had claimed on her résumé a nonexistent title on the council’s young adult committee.

The complaint was accepted by the Seoul Central District Prosecutors Office.

Prosecutors are also investigating dozens of other winners from the June elections. Attacks are common against candidates whose nomination by a local party council chair played a big part in their election victory, like Ms. Cheon. It is easy to challenge their legitimacy because their win is viewed as less democratic. But few of those attacks have formally been accepted as legal complaints.

Ms. Cheon has denied the claim, saying, “The hardest part was the toll that the attacks took on my mental health.”

Ms. Kim has also rebutted the suggestion that there was anything untoward about her protégé’s title. Under the party’s rules, Ms. Kim said, she had the sole prerogative to appoint people to the council and to give them titles. “I have no obligation to ask the members of the council for permission or to notify them,” she said.

One of Ms. Cheon’s challengers, Lee Kang-hwan, who was the council’s deputy chair, said in an interview that he had quit upon learning that she was the nominee. He also said he had hoped she would resign.

On Friday, Ms. Cheon began her term as the youngest city assemblywoman in Goyang. As of Monday, the prosecutors had assigned a police department to investigate her case.

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BBC

Copenhagen shooting: Panic as people flee gunfire inside shopping centre

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Footage shared on social media showed people fleeing in panic as gunfire echoed through a Copenhagen mall.

Police have confirmed that three people have been killed, and three others critically wounded at the Field's shopping centre in the south of the city.

A 22-year-old Danish man has been arrested and charged - Copenhagen's police chief said he could not rule out the attack being an act of terrorism.

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France24 - Monde

Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

proposé et financé par

Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

Banque Africaine de Développement

L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

  • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
  • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
  • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
  • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
  • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

  • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
  • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
  • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
  • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
  • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

Justice climatique

Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

BAD, un rôle pionner

La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

Le Ghana s’enflamme pour le solaire

En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

Rien que de l’eau…

D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

Les chaussures qui jamais ne s’usent

La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

 

    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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    Известия (RUS)

    Больше 50 британских политиков вышли из состава правительства Джонсона

    За последние два дня правительство премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона покинуло более 50 политиков. Об этом в четверг, 7 июля, сообщил телеканал Sky News.

    Угол падения: почему идут вниз рейтинги западных лидеров Избирателям все меньше нравится проводимая ими политика

    В настоящий момент последним о своей отставке заявил замминистра по науке, исследованиям и инновациям Джордж Фримен.

    К сегодняшнему дню в отставку подали четверо министров, включая глав минфина и минздрава, а также почти 20 заместителей министров.

    Накануне сообщалось, что менее чем за сутки в отставку подали более 30 сотрудников правительства Соединенного Королевства. Заявления стали поступать после того, как Джонсон публично извинился за выдвижение на пост замглавы британского МИДа Криса Пинчера, ныне не занимающего должность и обвиняемого в сексуальных домогательствах.

    На призывы министра жилищного строительства, регионального развития и местного самоуправления Майкла Гоува, министра внутренних дел Прити Пателя и других членов правительства покинуть своей пост после разразившегося скандала Джонсон заявил, что не планирует уходить в отставку

    Отправить премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона в отставку призвала и писательница и автор серии книг о Гарри Поттере Джоан Роулинг. Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова указала на то, что Роулинг, которая сама прошла через «культуру отмены, знает толк в травле». Также Захарова отметила, что на происходящее на Западе «весь мир смотрит как на повадки дикарей».

    ВКонтакте
    France24 - World

    New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip

    Issued on: 05/07/2022 - 17:13

    NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

    Israeli Prime Minister Yair Lapid on Tuesday urged French President Emmanuel Macron to revisit a 2018 proposal for a new Iran deal, saying the current diplomatic stalemate threatened a Middle East arms race.

    With U.S President Joe Biden trying to row back on his predecessor Donald Trump's withdrawal from a 2015 Iran nuclear deal, Israeli officials have privately suggested the European powers in the talks are now tougher on Iran than Washington.

    This in turn means that Lapid's visit to France, his first abroad since becoming caretaker premier last week, was a chance for him to lobby Europeans on that front.

    "Back in 2018 you were the first world leader to talk about the need for a new deal with Iran," Lapid said after the two warmly hugged each other on the front steps of the Elysee presidential palace.

    "You were right then, and you are even more right today," Lapid said, adding: "The current situation cannot continue as it is. It will lead to a nuclear arms race in the Middle East, which would threaten world peace."

    Despite the warm embrace and Macron's praise of Lapid, the French leader did not mention his 2018 comments, which were made just before Trump pulled the United States out of the 2015 JCPOA nuclear deal, at a time when Europeans were trying to convince him to stay on.

    "I would like to remind you once again of our desire to conclude the negotiations on a return to respect for the JCPOA as soon as possible," Macron said.

    "We agree with Israel that this agreement will not be enough to contain Iran's destabilising activities, but I remain more convinced than ever that an Iran that would be on the threshold of nuclear (power) could carry out its activities in an even more dangerous way," he added.

    "We must therefore defend this agreement."

    Since the U.S. walkout, Iran has been in breach of the deal, ramping up projects with bomb-making potential - though it denies having such designs. Its technical advancements have set a ticking clock on the so-far fruitless negotiations.

    Israel is not a party to the nuclear negotiations. But its worries about its arch-enemy and veiled threats to take preemptive military action if it deems diplomacy a dead end keep Western capitals attentive. It has a de facto front with Iran in Lebanon, home to Hezbollah.

    As Lebanon's former colonial administrator, France has additional influence in Beirut - whose economic crisis-hit leaders were jarred on Saturday when Israel shot down three Hezbollah drones launched towards one of its Mediterranean gas rigs.

    "Israel will not sit back and do nothing, given these repeated attacks," Lapid said.

    The Karish rig near Lebanon's coast will produce gas not only for Israel, but eventually also for the European Union, the official said, tapping into EU countries' quest to replace Russia as an energy supplier since it invaded Ukraine.

    (REUTERS)

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    Iran appeals court confirms 8-year sentence for jailed Frenchman Benjamin Brière, lawyer says

    Israeli PM to press France on Iran nuclear negotiations, warn Hezbollah 'playing with fire'

    Nuclear talks between US and Iran to resume 'in coming days', Tehran and EU say

    Valeurs Actuelles

    Twitter : l’accord de rachat d’Elon Musk approuvé à l’unanimité par le conseil d’administration du réseau social

    La vente est en bonne voie. Le rachat de Twitter par Elon Musk a été approuvé à l’unanimité par le conseil d’administration du réseau social, relayent plusieurs médias américains, parmi lesquels The New York Post. La décision, annoncée par le biais d’un dossier réglementaire mardi 21 juin, est la dernière étape vers la conclusion de la vente à hauteur de 44 milliards de dollars du PDG de Tesla, précisent nos confrères.

    Une recommandation unanime

    Au cours de la semaine dernière, Elon Musk avait exprimé sa volonté d’aller de l’avant avec cette acquisition, à l’occasion d’une réunion virtuelle avec les employés de Twitter, indique le journal américain. Et cela, malgré le fait que les actions de Twitter restent bien en deçà de son prix d’offre. Dans un dossier déposé ce mardi auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, le conseil d’administration de Twitter a expliqué qu’il recommandait « à l’unanimité » le vote en faveur de « l’adoption de l’accord de fusion ». À savoir que si l’accord devait se conclure dès maintenant, les investisseurs de Twitter empocheraient un bénéfice à hauteur de 15,22 dollars pour chacune des actions qu’ils possèdent.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Mozambique: Wiped out more than 40 years ago, rhinos make their return

    Issued on: 05/07/2022 - 17:18

    Sam BALL

    More than four decades after they were driven to extinction in the region, rhinos are once again roaming the wilds of Mozambique following an ambitious project to relocate a number of the animals from neighbouring South Africa.

    BBC

    Call for higher animal welfare standards for Parma ham pigs

    By Claire Marshall & Malcolm PriorBBC Rural Affairs Team

    Animal welfare campaigners say it is time supermarkets stopped selling premium ham produced by EU farmers still using methods banned in the UK.

    Compassion in World Farming said most Parma ham on UK shelves is farmed using crates that confine pregnant sows.

    Called "sow stalls", the crates have been banned in the UK since 1999 but their limited use in the EU is legal.

    Trade body the British Retail Consortium said UK stores led the way in requiring high welfare standards.

    But it added that it was "more challenging with speciality hams where the UK has a small share of a highly-regulated product and the focus is on production methods."

    Of the UK's top three supermarkets, Sainsbury's said that while sow stalls were used, all its suppliers have to meet "strict welfare standards" and their use was limited to a maximum of 28 days.

    Asda said pigs used in the supply of Parma ham were farmed according to EU welfare legislation.

    Tesco has yet to respond to the BBC but its welfare policy states that sow stalls are not permitted in its pork supply chain.

    Meanwhile one retailer, Waitrose, vowed to end the use of sow stalls in any of its pork production, saying: "Animal welfare is key to our brand. We have led the way for pig welfare in the UK and now we want to ensure that sow stalls have no place in our supply chain by 2025".

    Compassion in World Farming (CiWF) said it would like to see all retailers, producers and food companies commit to doing away with all confinement crates used in pig farming.

    That also includes farrowing crates, which are used to confine sows during and after birth to stop them crushing their piglets and are legal both in the UK and EU.

    Sarah Moyes, CiWF's senior campaigns manager, said: "People who pay a premium for products like Parma ham are likely to be shocked to discover that these 'high-end' products are from systems that keep animals in such cruel cages.

    "Our investigation reveals that their farms are no better than standard farms - the animals still spend a significant part of their lives in cages."

    The European Commission has said it intends to ban all caged farming systems, including the use of farrowing crates and sow stalls, possibly implementing new legislation by 2027.

    A partial ban on individual sow stalls was introduced in the EU in 2013 but they can still be used for the first four weeks in a sow's four-month pregnancy.

    It is argued that using stalls allows for better individual feeding, protection from aggressive behaviour by other pigs and easier access for veterinary attention.

    But welfare campaigners say they leave sows little room to move and unable to perform natural and motivated behaviours, such as foraging or interacting socially with other pigs.

    The UK government, which banned sow stalls in 1999, is also considering phasing out farrowing crates.

    A spokesperson for the Department for Environment, Food and Rural Affairs said: "Our aim is ultimately for farrowing crates to no longer be necessary, and we continue to work towards this objective."

    The National Pig Association estimates 60% of UK sows are kept on indoor pig units and the majority of them give birth and suckle their piglets in farrowing crates.

    The NPA opposes a ban on farrowing crates and said the 1999 sow stall ban resulted in half the UK pig industry being lost - only for it to be replaced by EU pork produced using the stalls.

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    Valeurs Actuelles

    Le blé devient une arme

    On ne plaisante pas avec le blé, base de l’alimentation depuis les temps les plus anciens. En 1709 dans la région de Grenoble, lors de la grande famine, les vols de grains étaient punis de bannissements et de coups de fouet. Aujourd’hui, la guerre entre la Russie et le grenier de l’Europe qu’est l’Ukraine, troisième exportateur mondial avant le début du conflit, fait craindre, comme a alerté l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, une famine en Afrique ; ce continent importe la moitié de sa consommation de céréales, l’Algérie, l’Égypte et le Nigeria étant les acheteurs les plus importants.

    Depuis quelques jours, des soupçons de vol de blé ukrainien de la part de la Russie ont surgi. Début juin, Vasyl Bodnar, ambassadeur d’Ukraine en Turquie, accusait : « La Russie vole, sans vergogne, le grain ukrainien et le fait partir de la Crimée occupée. Il transporte ce grain vers des pays étrangers, dont la Turquie. Nous avons demandé de l’aide [à celle-ci] pour résoudre ce problème. » Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse sur la sécurité alimentaire, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, confirmait : « Il y a des rapports crédibles montrant que la Russie vole à son profit les exportations ukrainiennes de céréales. » De quoi attiser un peu plus les tensions diplomatiques.

    Fin mai, de 500 000 à 700 000 tonnes de blé, pour une valeur minimale de 100 millions de dollars, auraient été pillées par les Russes.

    Fin mai, de 500 000 à 700 000 tonnes de blé, pour une valeur minimale de 100 millions de dollars, auraient été pillées par les Russes. À la mi-mai, la chaîne américaine CNN a dévoilé des images satellites du cargo russe Matros Pozynich à quai à Lattaquié (Syrie) : parti de Crimée le 27 avril (en ayant préalablement coupé son transpondeur, qui permet à tout moment d’identifier et de localiser un navire), il avait fait escale à Sébastopol avant de lever l’ancre pour rejoindre quelques jours plus tard le port syrien où il a déchargé une partie de sa cargaison de blé. Selon le média américain, deux autres navires russes sont aussi soupçonnés de se livrer au trafic de céréales. « Ce sont d’abord les marchandises déjà présentes dans les ports, donc les plus simples à récupérer, qui ont été dérobées », estime Gautier Le Molgat, directeur général adjoint chez Agritel.

    Plus que jamais, le blé se retrouve au cœur du conflit ; derrière les champs de bataille, les champs céréaliers. « Depuis plus d’une décennie, l’Ukraine se rapproche de l’Ouest et souhaite entrer dans l’Union européenne , considère Jean-Pierre Bloch, consultant chez Infograin. La montée en puissance de l’agriculture ukrainienne sur le marché mondial constitue un problème majeur de concurrence pour la Russie, désireuse de contrôler 30 % du marché mondial… et de devenir le fournisseur incontournable des pays du MoyenOrient, du Maghreb, d’Afrique. » Pour les Russes, il est primordial de contrôler les flux de céréales en mer Noire. « Pour les avoir fréquentés, ils n’ont pas la même notion du temps et de l’espace, ajoute Jean-Pierre Bloch. Ils avancent doucement et sûrement et je ne les vois pas s’arrêter. »

    De quoi continuer à déstabiliser le marché alors que les prochaines récoltes ne devraient pas tarder à débuter dans l’hémisphère Nord. Sur les marchés européens et américains, deux zones qui alimentent le marché international, les prix du blé se sont appréciés de 50 % dans le mois qui a suivi le début du conflit russo-ukrainien – le blocage de l’activité export des deux pays a provoqué un déséquilibre du marché, la mer Noire étant une importante zone d’exportation. À la mi-mai, ils ont atteint des sommets historiques, à 439,25 euros la tonne, avec l’embargo indien sur les exportations.

    Les stocks de 2021 ne sont pas partis à l’export

    Depuis, s’ils ont reflué de 10 %, les prix restent encore à des niveaux très élevés. La situation est même plus problématique pour les importateurs que lors de la dernière crise alimentaire mondiale de 2007 qui avait entraîné de nombreux conflits sociaux, car le dollar est bien plus haut – de l’ordre de 25 % – face à l’euro. « Le marché est fondamentalement déstabilisé ; il n’y a pas plus de spéculateurs ou de spéculation que d’habitude , note Gautier Le Molgat. D’autant plus que certains n’ont plus les capacités financières pour tenir leurs positions et régler les appels de marge. » Voilà pour l’activité sur les marchés financiers.

    Sur le terrain, en Ukraine, il s’agit de trouver le plus rapidement possible une réponse à la question suivante : comment libérer le blé accumulé et les céréales dont le monde a besoin ? Dans les silos, il y a déjà les stocks de l’année dernière qui ne sont toujours pas partis à l’export et bientôt viendront s’ajouter les nouvelles récoltes de l’été. Ce qui inquiète le président ukrainien, Volodymyr Zelensky : « Actuellement, entre 20 et 25 millions de tonnes de céréales sont bloquées et cet automne ce chiffre pourrait augmenter à 70-75 millions de tonnes. » Et que ce soit par mer, par route ou chemin de fer, la logistique est devenue aujourd’hui un casse-tête pour ne pas dire un cauchemar.

    En temps normal, l’Ukraine expédie 10 millions de tonnes de céréales par mer chaque mois. Or, le port d’Odessa, le plus important du pays, d’où partaient, il y a encore six mois, grâce à ses capacités logistiques, les trois quarts de la production céréalière, est aujourd’hui quasiment à l’arrêt. Pour au moins deux raisons. Il y a le blocus russe des côtes ukrainiennes qui ne laisse passer qu’au compte-gouttes les navires vraquiers et céréaliers. Récemment, les Russes, qui ont dénombré 70 navires de 16 nationalités bloqués dans les ports ukrainiens, ont mis en place deux couloirs maritimes : un en mer Noire, ouvert de 8 à 19 heures au large des ports de Kherson, de Nikolaïev, d’Ochakov, d’Odessa, de Tchernomorsk et de Youjny et un autre, en mer d’Azov, ouvert 24 heures sur 24. Or cette mer est moins profonde que la mer Noire, ce qui va limiter, de fait, les tonnages transportés. Depuis une quinzaine de jours, le port de Marioupol a rouvert, après des opérations de déminage sur 1,5 million de mètres carrés. Certains observateurs voient dans la création de ces couloirs maritimes une manœuvre de la part des Russes, pour montrer qu’ils sont là pour répondre aux besoins mondiaux en blé et ainsi tenter d’adoucir ou de lever les sanctions internationales.

    Les mines ukrainiennes paralysent le trafic

    Seconde raison : pour éviter une opération amphibie russe en mer Noire et notamment un débarquement dans la région d’Odessa, l’armée ukrainienne a, au début du conflit, mouillé en urgence de très nombreuses mines, au risque de paralyser le trafic maritime. « Si bien que l’Ukraine est aujourd’hui prise à son propre piège », estime Jean-Pierre Bloch.

    La mer Noire concentre toutes les attentions. Moscou exige que Kiev la démine : « L’armée russe garantit le passage sans entraves des navires chargés de céréales depuis les ports ukrainiens vers la Méditerranée, si l’Ukraine résout le problème du déminage des eaux territoriales » , annonçait fin mai le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Dès qu’on déminera les accès au port d’Odessa, la flotte russe de la mer Noire sera là », craint Sergueï Bratchouk, porte-parole de l’administration de la région d’Odessa.

    Pour sortir de l’impasse, Sergueï Lavrov, en visite en Turquie, a annoncé que la Russie était prête à « garantir la sécurité des navires céréaliers quittant les ports ukrainiens, avec la coopération de la Turquie ». Son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, est venu en renfort : « Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes est légitime. » Mais certains craignent que la Russie en profite pour exercer un droit de regard pour éviter que les navires reviennent en Ukraine chargés d’armements. « Le vrai problème est là , juge Gautier Le Molgat. Il faudra des convois militaires pour escorter les cargos remplis de grains, donc des moyens techniques qui ne pourront être exclusivement russes, ce qui forcément prendra du temps avant d’arriver à une solution. » La France pourrait apporter son aide pour débloquer la situation dans le port d’Odessa.

    Autant d’incertitudes qui vont maintenir les cours à des niveaux élevés. Et qui pourrait, en fait, entraîner, pour les consommateurs, de nouvelles hausses de prix dans les rayons. « Le conflit a débuté en février, à une période où beaucoup d’industriels avaient sécurisé leurs achats , explique Gautier Le Molgat. Bientôt, ils vont à nouveau recourir aux marchés et ils paieront 200 euros de plus la tonne par rapport à l’an dernier. » Le pire est devant nous. « Si pour l’alimentation animale, le blé peut être remplacé par des aliments de substitution comme le colza ou les tourteaux de soja, pour l’alimentation humaine, il n’y a pas de solution alternative. On ne peut pas faire sans la Russie et l’Ukraine. »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    'We choose Europe': Georgians rally to support EU membership bid

    Issued on: 04/07/2022 - 17:05

    Sam BALL

    Tens of thousands rallied in the Georgian capital Tbilisi on Sunday, July 3, in the latest show of support for the country joining the European Union after its bid for candidate status was temporarily scuppered when EU leaders demanded the government enact sweeping political reforms. It was just the latest pro-EU protest in the country in recent weeks and comes as Russia's invasion of Ukraine throws a spotlight on the future of former Soviet states in Europe.

    New York Times - World

    Shifting Policy, France Brings Home French Wives of Jihadists

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    The country repatriated 16 women from Syria, in a move it had long ruled out. Thirty-five children, including some orphans, accompanied them.

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    By Constant Méheut

    PARIS — France brought home 16 wives of jihadists from sprawling detention camps in northeastern Syria on Tuesday, breaking with a policy that for years had ruled out repatriating and trying adult women who had left to join the Islamic State.

    The women were accompanied by 35 children — some traveling with their mothers, others who are orphans — in what was the largest such group repatriated in one go by France as the government responded to mounting pressure to shift its approach.

    France had long resisted calls by rights groups and security experts to repatriate adult women, saying that it considered them “fighters” who should be tried where they were accused of committing crimes, in Syria and Iraq.

    Even as such local trials proved impossible, France stuck to its position and refused to bring home not only adults but also most children, repatriating only a few dozen over the course of three years, following a piecemeal approach that came to contrast with most of its European neighbors.

    The French Foreign Ministry said in a statement on Tuesday that welfare services had taken care of the children and that the mothers had been turned over to the judicial authorities. The women — all are French, except for two who have French children, the authorities said — are expected to be charged in connection with joining the Islamic State.

    Marc Lopez, the stepfather of a woman who is still detained with her four children in a camp, said, “It’s a total policy change.”

    “I hope that the others will follow this summer, because there’s no reason to let a situation that has been going on for years rumble on,” he added, referring to French citizens still at camps.

    International organizations, including the United Nations, along with lawyers and politicians, had urged France to rethink its approach, pointing out the deteriorating living and security conditions in the camps.

    The effort was also given a lift by the re-election in April of President Emmanuel Macron, who no longer has to take into account a potential electoral backlash. The issue of the repatriations is highly sensitive in France, which remains traumatized by years of Islamist terrorist attacks.

    On Tuesday, Julien Odoul, a lawmaker and spokesman for the National Rally, the far-right party of Marine Le Pen, posted on social media about the repatriations. “Bringing them back to France is a crime against the security of our people,” he wrote.

    The Lasting Effect of Syria’s Civil War

    After a decade of fighting, many Syrians wonder if their country can be put back together.

    About 165 children and 65 women of French nationality are still stranded in the fetid, disease-ridden detainment camps run by Kurdish forces in northeastern Syria, where they are in a state of legal limbo.

    Letta Tayler, a senior counterterrorism researcher at Human Rights Watch, said that more than 1,000 European citizens had been brought home since 2019, when the Islamic State lost its last foothold in Syria.

    Repatriations in other European countries have accelerated since the beginning of the year, recognizing the dismal security and living situation in the camps, with countries like Belgium and Germany bringing home more than 90 children and their mothers.

    By contrast, France had not taken back any of its citizens since January 2021, following a case-by-case approach that limited repatriation to orphans and children whose mothers agreed to let them go.

    Adult women, the French authorities have long said, should be tried in Syria or Iraq. But trying them locally has proved impossible — the Iraqi government has ruled out doing so, and the Kurdish administration that is detaining them in Syria is not internationally recognized.

    The repatriation on Tuesday of the 16 women, aged 22 to 39, suggested that France was now willing to take a different approach.

    Ms. Tayler, of Human Rights Watch, urged the country to repatriate all its citizens and to prosecute them as appropriate. “Surely it can provide due process to women who have already said they are willing to serve prison time if they are brought home,” she said.

    Ludovic Rivière, the lawyer of a woman who was brought home on Tuesday, said “the French position had become ridiculous, dangerous and indefensible.”

    Living conditions in the Kurdish-run camps have deteriorated sharply over the months, giving greater urgency to repatriations and prompting the United Nations Committee on the Rights of the Child to criticize France.

    “France has violated the rights of French children detained for years,” the committee said in a statement in February, adding, “The children are living in inhuman sanitary conditions, lacking basic necessities including water, food and health care, and facing an imminent risk of death.”

    Understanding Syria’s Civil War

    An enduring conflict. The Syrian war began 11 years ago with a peaceful uprising against the government and spiraled into a multisided conflict involving armed rebels, jihadists and others. Here is what to know:

    The origins. The conflict began in 2011 when Syrians rose up peacefully against the government of President Bashar al-Assad. The protests were met with a violent crackdown, while communities took up arms to defend themselves. Civil war ensued.

    Other groups became involved. Amid the chaos, Syria’s ethnic Kurdish minority took up arms and gradually took territory it saw as its own. The Islamic State seized parts of Syria and Iraq in 2014 and declared that territory its “caliphate,” further destabilizing the region.

    Foreign interventions. Mr. al-Assad received vital support from Iran and Russia, as well as the Lebanese militant group Hezbollah. The rebels were backed by the United States and oil-rich Arab states like Saudi Arabia. Turkey also intervened to stop the advance of Kurdish militias.

    The toll. The war has killed hundreds of thousands of people and displaced millions. Forces loyal to Mr. al-Assad have committed by far the most atrocities. The regime has turned to chemical weapons, barrel bombs and starvation to force Syrians into submission.

    Syria today. After more than a decade of fighting, the war has settled into a stalemate. Most of the country is nominally back under Mr. al-Assad’s control, but a crushing economic crisis has hobbled reconstruction efforts, impoverished the population and left many facing starvation.

    Last year, about 10 Frenchwomen at the Roj camp in northeastern Syria, where most European families were detained, staged a hunger strike to protest the squalid living conditions and France’s refusal to bring them home for trial.

    A few months later, another Frenchwoman, also detained in Roj, died of health complications, despite her lawyer’s repeated appeals to the French authorities to bring her back for treatment for severe diabetes.

    She left behind a 6-year-old daughter who was among those repatriated to France on Tuesday, according to the United Families Collective, a group of families that has been campaigning for repatriations.

    Most security experts and rights groups have argued that leaving European citizens in the camps incurs greater risks than bringing them home, because they could join a resurgent Islamic State in the region.

    In January, ISIS fighters attacked a prison in northeastern Syria in an operation that Kurdish officials said was meant to free jihadist prisoners before moving on to try to take control of nearby areas, including Al Hol camp, where hundreds of relatives of Islamic State fighters are held. Kurdish-led forces regained full control of the prison after a 10-day battle, foiling the militants’ broader operation.

    Given the terrorism-related trauma in France, repatriating Islamic State families en masse carried a political risk that Mr. Macron had long seemed unwilling to take. His government’s move last year to toughen its legislation against Islamist extremism seemed to signal a hardening of that stance.

    In early 2019, a plan to repatriate at least 160 citizens, including adults, was called off at the last minute. Officials said conditions in the camp had become too volatile, but lawyers and rights groups said that the French government had aborted because of a fear of negative political consequences.

    As repatriation efforts were underway on Monday morning in the Roj camp, near the border with Turkey, a detained Frenchwoman, whose lawyer, Mr. Rivière, asked for her to remain anonymous because of safety reasons, said that she felt more optimism.

    In audio messages sent to The New York Times, the woman said that the local authorities had first focused on identifying French orphans that they would bring back. But she said that they had also told some mothers, to their surprise, that they might be leaving soon, too.

    “That gives me some hope,” the woman said.

    On Tuesday morning, she was in France.

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    Valeurs Actuelles

    Après la révolution Internet, celle de la blockchain ?

    Internet a métamorphosé notre société, notre économie et notre psychologie. Qui osera affi rmer le contraire ? Cela s’est fait en deux temps. Le Web 1.0, l’Internet traditionnel, un grand catalogue en ligne, a d’abord permis aux professionnels de fournir verticalement des informations. Puis, au début des années 2010, le Web 2.0, l’Internet social, a entraîné un changement de paradigme : participation et interaction sont devenues les maîtres mots, grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) : ils ont permis aux internautes de bâtir leur propre Web.

    Et voilà qu’aujourd’hui, l’émergence d’une autre technologie, la blockchain, promet de supprimer les intermédiaires : elle permet de stocker et d’authentifi er l’ensemble des échanges entre utilisateurs dans un registre virtuel (une blockchain), donc de manière décentralisée, là où jusqu’à présent tout était enregistré sur des serveurs comme ceux possédés par Amazon ou Facebook. Une véritable révolution !

    La première blockchain, apparue en 2009, aurait été créée par un mystérieux Satoshi Nakamoto — ce serait un pseudonyme derrière lequel se cachent une ou plusieurs personnes ; c’est l’architecture sous-jacente du bitcoin, une cryptomonnaie dont la valeur ne repose pas sur la confi ance en un État mais sur celle de ses utilisateurs.

    Les cryptomonnaies permettent de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire.

    Avec un certain succès : entre 2013 et 2021, le prix d’un bitcoin a bondi de 1 000 à 68 000 dollars. Mais au prix d’une énorme volatilité : le bitcoin, qui vaut aujourd’hui 29 500 dollars, a perdu 46 % de sa valeur en six mois. Depuis 2009, des centaines de cryptomonnaies ont vu le jour et s’échangent sur des plates-formes, comme Binance, la plus grande au monde, créée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao.

    Leur praticité explique leur succès : aux États-Unis, on compte déjà plus de 30 000 bornes automatiques permettant au citoyen d’acheter et de vendre des bitcoins ou d’autres cryptomonnaies contre des dollars. En novembre 2021, leur capitalisation dépassait 3 000 milliards de dollars, supérieure à celle d’Aramco, l’entreprise la plus chère du monde. Mais au fur et à mesure de leur création, les cryptomonnaies ont aussi entraîné une certaine défi ance envers tout type d’intermédiaire, notamment les banques et les États. À tel point que des pays comme le Salvador et la République centrafricaine ont décidé d’ériger le bitcoin en monnaie offi cielle pour pallier la volatilité de leur propre devise.

    Pour l’économiste Philippe Herlin, qu’un État fasse d’une monnaie privée sa monnaie offi cielle alors qu’il ne la contrôle pas constitue une fracture : « En 1905, l’État a été séparé des Églises : de la même manière, les cryptomonnaies se séparent maintenant de la monnaie. » Auteur d’un rapport d’information sur les cryptoactifs, le député LREM Pierre Person estime qu’il y a une autre raison : « Cela permet de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire, en changeant de référentiel. Beaucoup considèrent que le bitcoin sera l’or numérique de demain. » Dans des pays comme le Nigeria, la Thaïlande ou l’Argentine, un tiers de la population utilise déjà des cryptomonnaies comme moyen de paiement.

    Un euro numérique a été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025.

    Les banques centrales n’auraient pris la menace au sérieux que très récemment, selon Nathalie Janson Calamaro, professeur associée d’économie à la Neoma Business School : « Le fait que Facebook tente de lancer sa monnaie a changé la donne, car il dispose d’un canal de diff usion menaçant la souveraineté des États. » La Chine a réagi de manière radicale, interdisant toutes les cryptomonnaies, sauf la sienne, un yuan numérique prévu pour 2023. Elle y voit aussi le moyen d’augmenter le contrôle social, là où les cryptomonnaies privées sont la promesse du contraire.

    Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué, au mois de mars, la création d’un dollar numérique, alors qu’un euro numérique a aussi été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025. Un mouvement inéluctable : pour Pierre Person, « la monnaie nationale sera forcément digitale : ce n’est qu’un support de plus, comme l’a été le chèque. Mais la question porte sur la collecte de nos données personnelles, car l’État aura accès à toutes nos transactions, en Europe comme en Chine ».

    Quant aux banques privées, d’abord sceptiques, elles utilisent aujourd’hui massivement la blockchain dans leurs transactions. Certaines, comme JPMorgan Chase, ont lancé leur propre cryptomonnaie.

    Dans l’économie, de plus en plus d’entreprises ont aussi recours à la blockchain, qui peut avoir plusieurs rôles. Si les compagnies aériennes peuvent rembourser immédiatement leurs usagers en cas de retard, les grands distributeurs comme Carrefour y voient une manière d’optimiser la traçabilité de leurs produits, notamment alimentaires.

    Le marché de l’emploi pourrait aussi être touché de manière profonde. Pour Philippe Herlin, les professions diplômées occupant des fonctions d’intermédiaires sont en danger : « Tout ce qui nécessite la validation d’un tiers est amené à disparaître : les secteurs réglementés comme la banque ou les professions financières, mais aussi l’assurance et les métiers reposant sur un mécanisme d’enregistrement. Quant aux professions du droit, comme l’avocature ou le notariat, elles vont profondément changer. »

    En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel.

    Le marché de l’art est déjà transformé avec l’avènement des NFT (non fungible tokens, “jetons non fongibles”, reposant sur une autre blockchain, l’ethereum), qui sont des certifi cats d’authenticité et d’unicité annihilant le risque de faux et permettant de vendre une oeuvre d’art immatérielle sans passer par un galeriste ou un commissaire- priseur. Techniquement, ce n’est plus l’oeuvre que l’on achète, mais le NFT garantissant son authenticité. Ici, la blockchain permet en outre une traçabilité de l’oeuvre, son auteur touchant des royalties à chaque revente.

    En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel. La vente record revient à un artiste américain, Beeple : pour 69,3 millions de dollars, il a cédé, il y a un an, Everydays : the First 5000 Days, un collage numérique composé d’animations et de dessins.

    Désormais, la blockchain a également pour ambition de supprimer les intermédiaires en politique, ce qui pourrait correspondre à une aspiration de nos sociétés où la démocratie représentative est en crise. En France, selon un sondage OpinionWay du 16 décembre 2021, 83 % des citoyens réclament plus de démocratie participative. Gilles Mentré a décidé de s’engager en ce sens : cet inspecteur des Finances a fondé Electis, un projet d’infrastructure de vote électronique reposant sur la blockchain : « La vérifi cation des bulletins est décentralisée : grâce à des e-assesseurs et des e-scrutateurs, le risque de fraude est nul. Nous avons déjà organisé avec succès des votes dans un cadre municipal. Les maires s’engagent avec nous car ils sentent que la blockchain peut contribuer à restaurer la confi ance. » De la même manière, de nombreuses initiatives visent à utiliser la blockchain pour démocratiser et décentraliser le monde de l’entreprise, associatif ou syndical.

    “On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar”

    Si la blockchain rend plus concrets les modes de gouvernance, elle crée aussi des mondes où la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse. Avec un casque de réalité virtuelle, chacun pourra, sous la forme d’un avatar, s’immerger dans un monde virtuel, le métavers, et acheter des accessoires, des vêtements de marque ou des NFT, assister à des concerts, participer à des réunions et même travailler. Le tout contre des cryptomonnaies. Une réfl exion qui n’a pas échappé aux entreprises : « D’abord investi par les hippies, déçus de l’échec des communautés réelles, Internet a ensuite été récupéré par les grands groupes. De la même manière, le métavers, censé incarner une contreculture, est déjà préempté par les entreprises », explique l’anthropologue Fanny Parise. Facebook a déjà été renommé Meta pour symboliser l’objectif ultime de son fondateur, Mark Zuckerberg : faire de son métavers « la plate-forme informatique du futur ». Pour cela, il embauchera 10 000 personnes en Europe, d’ici à 2026.

    Pour Laurence Devillers, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à la Sorbonne, il y a une nécessité de régulation et un enjeu éthique : « On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar. Nous ne sommes pas à l’abri d’un clivage sociétal et d’une baisse de l’intelligence collective : d’un côté, il y aura la majorité, qui subit, et, de l’autre côté, une minorité aux manettes de ces métavers. Manipuler les gens n’aura jamais été aussi facile. » Quant à la généralisation de ces métavers, cela risque, selon elle, de devenir un enjeu de santé publique : « Lorsqu’on est dans un monde immersif, on peut perdre ses repères et avoir des troubles cognitifs. Il est impossible de savoir comment le corps et le cerveau vont s’habituer. »

    Reste une inconnue, et de taille : notre planète pourra-t-elle s’adapter à la blockchain ? En 2021, le “minage” (la sécurisation) du bitcoin a nécessité plus de 134 térawattheures d’électricité, soit la consommation d’électricité de la Suède ! Si les blockchains ont besoin d’autant d’énergie, c’est que leur fonctionnement requiert l’utilisation d’un grand nombre d’ordinateurs et de serveurs, machines particulièrement énergivores. Exclus de Chine, de nombreux “mineurs” ont déferlé sur le Kazakhstan et l’Iran, avant d’en être expulsés en 2021. Leur activité avait entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité au point de provoquer des coupures importantes et régulières, et des émeutes faisant des dizaines de morts.

    De plus en plus de rançons réclamées en cryptomonnaies

    Les délinquants n’ont pas non plus laissé passer le train de la blockchain ; son écosystème nécessite donc d’être surveillé et encadré. De plus en plus de rançons sont réclamées en cryptomonnaies. En 2020, elles ont atteint près de 700 millions de dollars. Les principales cibles sont les entreprises : en France, deux tiers d’entre elles ont subi un tel chantage. Des collectivités ou des services publics sont également visés, comme plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, en décembre dernier. Selon le commissaire Fabrice Billot, à la tête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police de Paris, « le recours aux cryptos explose car il y a peu de contrôle et les transactions sont anonymisées. En cavale, les criminels ont toujours accès à leurs cryptoactifs et ils peuvent les dépenser dans de plus en plus de pays ».

    Partout où il y a de l’argent à blanchir, qu’il soit issu du trafi c de drogue, de vente d’armes, de la prostitution, la cryptomonnaie prospère donc. Y compris pour le fi nancement du terrorisme : en 2020, des djihadistes français ont ainsi été arrêtés pour avoir transféré plus de 250 000 euros en bitcoins vers la Syrie et l’Irak.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Jerry Harris: Star of Netflix's Cheer sentenced to 12 years

    Jeremiah "Jerry" Harris, one of the stars of the Netflix documentary series Cheer, has been sentenced to 12 years in prison on child sex abuse charges.

    He pleaded guilty in February to charges of child pornography and travelling across state lines with the purposes of having sex with a child.

    He was also sentenced to eight years of supervised released after prison.

    Harris admitted to exchanging lewd pictures with 10-15 children in three states that he knew to be underage.

    The Emmy-award winning series Cheer follows the lives of the Navarro College cheerleading squad in Texas.

    Harris' fame saw him win an invitation to the Academy Awards as a guest of TV host Ellen DeGeneres, where he interviewed celebrities on the red carpet.

    The investigation was sparked by a complaint from a Texas mother, whose twin sons were abused by Harris.

    In a later season of Cheer, the boys went on to describe how the abuse sometimes took place at cheerleading competitions.

    The boys, now aged 16, were present for the sentencing hearing in Chicago, according to USA Today. They each gave statements, describing the lasting impacts of Harris' crimes.

    At the time of his guilty plea, Harris' lawyers said that he wanted to"take responsibility for his actions and publicly convey his remorse for the harm he has caused the victims".

    They asked that he receive no more than six years in prison, arguing that his own experience of being abused as a child "warped" his understanding of relationships.

    Prosecutors had requested 15 years in prison, saying that his past trauma was "not a blank cheque to commit sex offenses against minors".

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    Star of Netflix's Cheer admits child sex abuse

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    L'Humanité

    Catastrophe climatique. La fonte meurtrière du glacier de la Marmolada était-elle prévisible ?

    Actu

    La rupture d’une partie du glacier de la Marmolada a fait au moins sept morts, dimanche, dans les Alpes italiennes. La veille, des températures anormalement élevées y avaient été relevées. Explications

    Marion d'Allard

    Les images sont terrifiantes, le bruit assourdissant. Dimanche 3 juillet, en fin de journée, une partie du glacier de la Marmolada a cédé, déboulant avec fracas les pentes du versant nord du plus haut sommet des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Le bilan, encore provisoire, fait état de 7 morts, 8 blessés et d’au moins 14 disparus. Sur place, la porte-parole des secouristes décrit « une avalanche de neige, de glace et de roches, qui, sur son passage, a touché la voie d’accès au sommet alors que s’y trouvaient plusieurs cordées ». Formels, les scientifiques pointent unanimement les conséquences du réchauffement climatique. La veille, la station météo de Punta Penia enregistrait, au sommet de la Marmolada, une température anormalement élevée de 10 °C.

    Les premières constatations privilégient la thèse de la rupture d’un sérac, immense « tranche » de glace délimitée par des crevasses. La fonte précoce aurait rempli les crevasses d’eau, favorisant la rupture du sérac, en quelque sorte prédécoupé. Géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel penche toutefois pour une autre hypothèse. « En analysant les images captées par le refuge qui jouxte le glacier, on constate la présence d’énormément d’eau sous-glaciaire lors de la fracture », explique le chercheur. Selon lui, « ce sérac ne s’est pas déstabilisé juste par son poids, mais par des pressions hydrauliques très fortes, comme dans les années 1890 au-dessus de Saint-Gervais ».

    « Une fonte précoce des neiges hivernales »

    À Annecy, la direction des archives départementales a gardé en mémoire cet épisode catastrophique qui, le 12 juillet 1892, a ravagé la vallée de Montjoie. Causé par « la rupture d’une poche d’eau à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse », l’écoulement vers l’aval formera une immense coulée de boue dans laquelle périront plus de 200 personnes. Comme à Saint-Gervais en son temps, la catastrophe de la Marmolada « est un phénomène imprévisible, tous les glaciers ne pouvant pas être monitoré », souligne Ludovic Ravanel. Néanmoins, « nous savons que les changements climatiques affectent l’épaisseur de la glace, de plus en plus sujette aux pressions sous-glaciaires ».

    La Marmolada avait fait l’objet d’une étude poussée, en 2019, menée par l’Institut italien des sciences marines (CNR-Ismar). Elle prédisait la « disparition totale » du glacier « dans vingt-cinq ou trente ans, à moins que le changement climatique ne soit stoppé ». « Ce qui vient de se passer est un phénomène très visible, très marquant, mais que l’on peut retrouver ailleurs dans les Alpes occidentales », insiste Ludovic Ravanel. Il s’explique par « une fonte précoce des neiges hivernales – d’ailleurs en déficit cette année – qui met la glace à nu et la soumet à la hausse des températures dès le début de la saison ».

    En septembre prochain, « à la fin de l’année hydrologique, nous tirerons le bilan de masse, c’est-à-dire le rapport entre l’accumulation des neiges et l’ablation – fonte et perte de glace – », explique le géomorphologue, qui prévoit des résultats « très négatifs ». Le drame qui s’est noué dimanche dans les Dolomites est un nouveau signal d’alarme, un symptôme gravissime du changement climatique.

    Réchauffement climatiquecatastrophes naturellesItalie
    Valeurs Actuelles

    Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”

    Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ? Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !

    Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue

    Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ? Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.

    La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ? Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.

    Propos recueillis par Frédéric Paya

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    How a lugworm could help organ transplants

    Issued on: 30/06/2022 - 19:47

    Sam BALL

    A French biotech firm is hoping that the unique properties of lugworms, which can survive for hours without breathing, could be used to help improve the success rate of organ transplants in humans.

    New York Times - World

    Cryptocurrency

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    El Salvador adoptó el bitcóin para revolucionar su economía. No ha funcionado

    “Bukele ha demostrado que le importa más la imagen pública que la buena gestión económica”, dijo un especialista financiero ante la adopción de la criptomoneda en El Salvador.

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    Por Anatoly Kurmanaev y Bryan Avelar

    El bitcóin estaba destinado a transformar la economía de El Salvador, y ubicar a la pobre nación centroamericana como un improbable precursor de una revolución financiera.

    Pero casi un año después de que el presidente del país, Nayib Bukele, sorprendiera al mundo financiero al convertir la moneda digital más popular en la moneda de curso legal, su apuesta parece estar fracasando, y ha resaltado la brecha entre las promesas utópicas de los defensores de las criptomonedas y la realidad económica.

    Durante la reciente caída del mercado, las tenencias de bitcóin del gobierno han perdido alrededor del 60 por ciento de su valor supuesto. El uso del bitcóin entre los salvadoreños se ha desplomado y el país se está quedando sin dinero después de que Bukele no logró recaudar nuevos fondos de los inversores en criptodivisas.

    Aun así, los reveses financieros no han logrado afectar la popularidad de Bukele. Las encuestas muestran que más de ocho de cada 10 salvadoreños continúan respaldando al presidente, debido, en parte, a su popular estrategia contra las bandas criminales y los subsidios a los combustibles, que han aliviado el golpe de la inflación mundial.

    Pero el fracaso de los objetivos declarados por Bukele con la adopción del bitcóin —llevar inversiones al país y servicios financieros a los pobres— ha expuesto las deficiencias de su estilo autocrático de gobernar, centrado en su imagen, dicen los críticos. También ha planteado dudas sobre la sostenibilidad financiera de su ambicioso plan para modernizar El Salvador a expensas de la gobernabilidad democrática.

    El año pasado, su gobierno asignó el equivalente al 15 por ciento del presupuesto de inversión anual para tratar de arraigar el bitcóin en la economía nacional.

    Ofreció 30 dólares, casi el uno por ciento de lo que gana un salvadoreño promedio en un año, a cada ciudadano que descargó una aplicación de pago de criptomonedas respaldada por el gobierno llamada Chivo Wallet; chivo significa “cool” o “genial” en la jerga salvadoreña.

    Bukele afirma que casi tres millones de salvadoreños, o el 60 por ciento de los adultos, respondieron a su llamado.

    Sin embargo, tras la aceptación inicial, el uso de la criptomoneda ha caído.

    Solo el 10 por ciento de los usuarios de Chivo siguieron haciendo transacciones de bitcóin en la aplicación después de gastar su estipendio de 30 dólares, según una encuesta realizada por tres economistas estadounidenses en febrero y publicada por el Buró Nacional de Investigación Económica. Los investigadores constataron que casi ningún cliente nuevo se descargó la aplicación este año.

    “El gobierno dio a este proyecto todo el impulso que se podía esperar, y aun así fracasó”, dijo Fernando Alvarez, economista de la Universidad de Chicago y uno de los autores del estudio.

    Una encuesta independiente hecha por la Cámara de Comercio e Industria de El Salvador en marzo reveló que únicamente el 14 por ciento de las empresas del país hizo transacciones con bitcóin desde su presentación en septiembre, y solo el tres por ciento dijo que percibía algún valor comercial en ella.

    Los salvadoreños en Estados Unidos también han ignorado el llamado de Bukele a utilizar el bitcóin para enviar dinero a sus familiares en su país. Las aplicaciones de pago en moneda digital, como Chivo, representaron menos del dos por ciento de las remesas en los primeros cinco meses de este año, según el banco central de El Salvador.

    El impulso del bitcóin de Bukele recibió un nuevo golpe por la liquidación global de criptomonedas que eliminó cientos de miles de millones de dólares del valor de los activos digitales desde marzo.

    “La gente tiene miedo de perder su dinero”, dijo Edgardo Villalobos, quien coordina a los vendedores en un extenso mercado callejero en el centro de San Salvador, la capital de El Salvador. Tras el reciente desplome de los precios, dijo que su estipendio de 30 dólares por la descarga de la aplicación Chivo vale 10 dólares.

    Sin embargo, a pesar de la caída, los entusiastas y empresarios del bitcóin sostienen que la introducción del bitcóin transformó la imagen de El Salvador en la de un pionero tecnológico y creó oportunidades financieras para sus ciudadanos fuera de los sistemas bancarios convencionales.

    “En la medida en que perseguimos la libertad financiera, seguimos en camino de conseguirla”, dijo Eric Gravengaard, director general de Athena Bitcoin, una empresa de criptomonedas con sede en Estados Unidos que opera la red de cajeros automáticos de El Salvador y procesa las transacciones en bitcóin para las mayores cadenas comerciales del país.

    Los críticos dicen que el bitcóin tampoco ha logrado atraer la prometida ola de emprendedores de criptomonedas al país.

    Solo 48 nuevas empresas enfocadas en el bitcóin se han registrado en El Salvador desde la introducción de la criptomoneda, según el banco central del país; eso representa menos del dos por ciento de todos los negocios que abrieron en 2019. Casi todas son empresas emergentes que contratan a pocos trabajadores locales y traen poca inversión, dijo Leonor Selva, la directora ejecutiva de la Asociación Nacional de la Empresa Privada de El Salvador.

    “En el día a día, el impacto ha sido nulo”, dijo, añadiendo que en lugar de atraer a nuevos inversores, el bitcóin ha asustado a los proveedores de fondos tradicionales, preocupados por el impacto de la criptomoneda en la estabilidad económica.

    Gravengaard replicó señalando que todos los 30 empleados de su empresa en El Salvador, excepto dos, son ciudadanos locales. En términos más generales, el creciente sector tecnológico del país ha dado a sus jóvenes la oportunidad de construir una carrera en un país que ha sido durante mucho tiempo una de las mayores fuentes de migrantes a Estados Unidos.

    “Esto es simplemente un sueño”, dijo Gerson Martínez, un empresario salvadoreño del bitcóin. “Como hijo de migrantes salvadoreños que se tuvieron que ir de El Salvador, a mí me da mucha esperanza”.

    El desplome de los precios tampoco ha disuadido a Bukele de su entusiasmo por el bitcóin, que le ha valido la adulación de la comunidad mundial de criptomonedas.

    En una serie de publicaciones en Twitter durante el año pasado, Bukele anunció que había comprado un total de casi 2400 tókenes de bitcóin desde septiembre, en operaciones valoradas en unos 100 millones de dólares. Cuando los críticos lo acusaron de irresponsabilidad financiera, respondió diciendo que realiza las transacciones en su teléfono mientras está desnudo.

    “¡Bitcóin es el futuro!”, escribió en inglés en una publicación en Twitter el 30 de junio después de anunciar su última compra en medio de una liquidación de criptomonedas en curso. “Gracias por vender barato”.

    No está claro dónde se encuentran los activos de bitcóin, cuál es su valor, cómo se pagaron o incluso quién tiene los códigos que prueban su propiedad.

    La oficina de prensa de Bukele, su ministro de Hacienda, José Alejandro Zelaya, y su asesor de bitcóin, Samson Mow, no respondieron a las solicitudes de comentarios.

    Hasta ahora, las operaciones de Bukele han costado al país una pérdida de valor en unos 63 millones de dólares, según cálculos realizados la semana pasada por la revista Disruptiva, publicada por la Universidad Francisco Gavidia de San Salvador.

    Las pérdidas aumentan a medida que el gobierno tiene dificultadas para subvencionar los crecientes costos de las importaciones de alimentos y combustible y por hacer frente a un próximo pago de la deuda.

    Algo que subraya los problemas de financiamiento es que Bukele recortó el año pasado los desembolsos para los gobiernos locales, lo que obligó a algunos alcaldes a reducir servicios públicos como becas e infraestructura de agua.

    “El problema es que con el bitcóin nadie está ganando nada”, dijo Carlos Acevedo, economista salvadoreño y exdirector del banco central. “Es una inversión que no tiene rentabilidad social”.

    El colapso de los precios de la criptomoneda ya ha descarrilado un pilar principal del experimento financiero de Bukele: la emisión del primer bono gubernamental del mundo respaldado por bitcóin.

    El bono habría permitido a Bukele eludir las instituciones financieras tradicionales, como el Fondo Monetario Internacional, que ha condicionado los nuevos fondos al país a la disciplina financiera.

    Tras anunciar un bono de 1000 millones de dólares denominado en bitcóin, el gobierno pospuso el proyecto indefinidamente a último minuto, en marzo, con el argumento de que la guerra en Ucrania había empeorado las condiciones financieras mundiales.

    Los economistas dicen que esto ha dejado al país con pocas opciones buenas para hacer un pago de 800 millones de dólares de su deuda que vence en enero, o los pagos siguientes en años posteriores.

    Al final, Bukele se enfrentará a la difícil decisión de recortar drásticamente el gasto público, con el riesgo de hacer enojar a los votantes, o empujar al país a la suspensión de pagos. Un impago podría interrumpir las importaciones básicas, reducir el crecimiento e incluso provocar una corrida bancaria.

    “Bukele ha demostrado que le importa más la imagen pública que la buena gestión económica”, dijo Frank Muci, un experto en políticas públicas de la London School of Economics que ha estudiado el bono de bitcóin de El Salvador. “Pero al final las dificultades se mantendrán, con un precio muy alto para el país”.

    Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev

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    L'Humanité

    Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

    Actu

    Climat. L’action climatique de la France est « insuffisante », juge le Haut Conseil pour le climat. Induite par la crise sanitaire, la baisse des émissions de 2020 ne se pérennise pas. Décryptage par grands  secteurs économiques.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Le rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) est tombé : la France bataille mollement contre le réchauffement. Ses résultats en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont tout juste au niveau des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, et loin des ambitions de l’Union européenne. Dans son dernier plan climat, baptisé « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif 55), celle-ci vise une baisse de 55 % de ses émissions en 2030.

    La France, elle, n’envisage de les réduire que de 40 %. Son bilan, en outre, ne doit qu’à la pandémie d’être moyen. Passé cette période de décroissance contrainte, tout est reparti de plus belle. « Les émissions de gaz à ­effet de serre ont réaugmenté d’environ 6,4 % de 2020 à 2021 », souligne le rapport. Des progrès sont toutefois à noter dans des secteurs économiques clés. Qu’est-ce qui gaze, qu’est-ce qui coince ? On fait le point.

    Transport.  30 % des émissions nationales : en hausse/baisse

    Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5 % en 2021 par rapport à 2020, mais restent près de 7 % en dessous de leur niveau de 2019. Cela s’explique par une combinaison de facteurs, mêlant crise sanitaire, changements de comportement et mesures incitatives. Sur la route, les voitures marquent le pas plus que les camions. Les émissions des poids lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n’ont pas bougé depuis 2019, tandis que celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont baissé de 8,6 %. Le secteur doit accélérer son rythme, insiste le HCC. Il salue, en ce sens, la stratégie de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et le plan national pour le vélo. La stratégie de décarbonation de l’aérien, en revanche, n’est pas engagée et n’intègre pas la maîtrise de la demande, déplore-t-il.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Agriculture.  19 % des émissions nationales : en baisse

    Les émissions du secteur de l’agriculture affichent une baisse de 1,9 % en 2020 (leurs résultats de 2021 ne sont pas encore connus). Cette décroissance s’explique principalement par la régression du cheptel bovin et la diminution de l’azote minéral épandu (principalement sous forme d’engrais chimique). Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, en revanche, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019. Au final, le secteur est encore loin d’atteindre le niveau ambitionné dans le plan « Fit for 55 ». Celui-ci implique que le monde agricole réduise ses émissions de 3,3 Mt éq. CO2 par an jusqu’en 2030 : la stratégie française ne vise qu’une réduction moyenne de 1 Mt éq. CO2 par an sur la ­période 2022-2030.

    Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

    Industrie.  19 % des émissions nationales : en reprise

    La chimie, le ciment, les mines-métallurgie et la papeterie représentent près de 75 % des émissions de ce secteur, dont les émissions ont bondi en 2021 : + 7,2 % par rapport à 2020, année où elles avaient décru. Là encore, cette oscillation s’explique par une diminution de l’activité consécutive à la crise sanitaire. Et même, cela n’a pas été suffisant. Pour tenir les ambitions fixées par le « Fit for 55 », les réductions annuelles d’émissions devraient dépasser les 2,2 Mt éq. CO2, rappelle le HCC. Or, sur la période 2018-2021, elles n’ont diminué que de 1,8 Mt éq. CO2 par an. Les feuilles de route établies par le gouvernement ne prennent en compte ni les évolutions de la demande, ni les transformations des emplois, tacle le HCC. Les financements déployés dans le cadre de France Relance sont insuffisants. Pire : les dépenses identifiées comme défavorables au climat dans le « budget vert » de l’État n’ont pas été réduites.

    Bâtiment.  18 % des émissions nationales : en reprise

    Après avoir chuté en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5 % en 2021. La consommation d’énergie des bureaux et autres bâtiments du tertiaire a profité de la crise du Covid et d’un hiver doux en 2020. Plus rigoureux, celui de 2021 l’a fait repartir à la hausse. Le nombre d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments a beau augmenter, cela se fait avec un niveau de performance énergétique réduit, déplore le HCC : « Faute de pérennisation des financements publics au-delà de 2022, le déploiement d’un programme ambitieux de rénovation n’est pas garanti. » Ces lacunes pèsent sur l’évolution des consommations finales de fioul, de gaz naturel et d’électricité dans le secteur résidentiel, en hausse sur la période 2019-2021.

    Climattransportsindustrieagriculture
    BBC

    Sri Lanka: 'I can’t afford milk for my babies'

    By Rajini VaidyanathanBBC News, Colombo

    The smell hits you first - freshly cooked rice, lentils and spinach, served in ladles from steaming pots.

    Dozens of families - including mothers with babies - are lined up with plates to get a serving of what will likely be their only meal for the day.

    "We are here because we are hungry," says Chandrika Manel, a mother of four.

    As she kneads a ball of rice with her hands, mixing it with the lentils and spinach before feeding it to one of her children, she explains that even buying bread is a struggle.

    "There are times I [give them] milk and rice, but we don't cook any vegetables. They're too expensive."

    Depleted foreign reserves and soaring inflation have devastated Sri Lanka's economy in recent months. President Gotabaya Rajapaksa - who pushed through tax cuts that shrunk the state's coffers and borrowed heavily from China to fund ambitious infrastructure projects - has been blamed for the crisis. The pandemic, which hit tourism, and the war in Ukraine, which sent oil prices rocketing, has only made the situation worse.

    But now Sri Lanka is on the brink of a humanitarian crisis, the United Nations Children's Fund (Unicef) has told the BBC.

    The organisation found that 70% of the country's families have cut down on food since the start of the year, and stocks of fuel and essential medicines are also fast running out.

    'My children are miserable'

    This is Ms Manel's first visit to a community kitchen as she found her options disappearing: "The cost of living is so high, we are taking loans to survive."

    The kitchen is a month old - Pastor Moses Akash started it in a church hall in Colombo after meeting a single mother who lived off a jackfruit for three days.

    "We get people who haven't had a second plate of rice for the last four months," Pastor Moses says.

    By his estimate, the number of people queuing up for food has grown from 50 to well over 250 a day. It's not surprising given that food prices in Sri Lanka went up by 80% in June alone.

    "I see a lot of children especially, most of them are malnourished," he says.

    Sahna, a pregnant 34-year-old who goes by her first name only, is also in the queue with her three young children. She is due in September and anxious about the future.

    "My children are miserable. They're suffering in every possible way. I can't even afford a packet of biscuits or milk for my babies."

    Sahna's husband, who is a labourer, earns just $10 (£8.20) a week to support the entire family.

    "Our leaders are living better lives. If their children are living happily, why can't my children?" she asks.

    A looming humanitarian crisis

    By the time Sahna's child is born, things are expected to get worse.

    The mayor of Colombo recently said that the capital has enough food only until September.

    With shortages of fuel and cooking gas, and daily power cuts, families are unable to travel to buy fresh food or prepare hot meals.

    "Families can't buy what they used to buy. They are cutting down on meals, they are cutting down on nutritious food. So we are definitely getting into a situation where malnutrition is a major concern," said Christian Skoog, Unicef's representative in Sri Lanka.

    "We're trying to avoid a humanitarian crisis. We're not yet at children dying, which is good, but we need to get the support very urgently to avoid that."

    Unicef has appealed for urgent financial aid to treat thousands of children with acute malnutrition, and to support a million others with primary healthcare.

    Acute malnutrition rates could rise from 13% to 20%, with the number of severely malnourished children - currently 35,000 - doubling, says Dr Renuka Jayatissa, president of the Sri Lanka Medical Nutrition Association.

    The crisis has brought forth a sense of solidarity, with people often relying on the kindness of strangers. But even kindness and hope are becoming precious commodities.

    Dr Saman Kumara at Colombo's Castle Street hospital says that if not for the goodwill of donors, his patients - tiny newborns - would have been at great risk.

    He says his hospital is now "completely dependent on donations" for essential medicines and equipment, and urged more donors to come forward as patients' lives are in danger.

    Back at the community kitchen, Chandrika is scooping the last morsel of food into her son's mouth.

    "My best days are done. But our children have so much ahead of them," she says.

    "I don't know what will happen as they grow up."

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    France24 - World

    Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

    Issued on: 01/07/2022 - 11:41

    Catherine NICHOLSON Follow

    France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

    The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

    In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

    Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
    • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
    ANALYSIS

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    FACT OR FAKE

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Talking Europe

    Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

    Valeurs Actuelles

    À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

    « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

    À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

    « La SNCF a volontairement annulé des trains »

    Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

    Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

    Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

    La gauche réunie derrière Assa Traoré 

    D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

    La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

    Une prière de rue organisée au milieu de la route 

    La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

    En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

    Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

    Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

    — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

    La famille Traoré : une guerre de l’image 

    À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

    La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

    Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

    Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

    Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

    De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

    Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

    « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

    Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

    Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

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    New York Times - World

    El papado de Francisco se complica por la sombra de una renuncia

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    La salida de Benedicto XVI cambió las expectativas de que el papado siempre sería una asignación de por vida, alimentando una especulación que el papa actual ha tratado de rechazar.

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    Por Jason Horowitz

    ROMA — Durante las últimas semanas, los atentos observadores de la Iglesia católica romana han estado analizando algunos indicios sobre los muros del Vaticano para hallar pruebas de que el papa Francisco está a punto de jubilarse.

    Hicieron alusión al repentino nombramiento de nuevos cardenales en agosto como una señal de que Francisco, de 85 años, estaba conformando al colegio que elegirá a su sucesor ante una salida anticipada. También interpretaron que su visita planeada a un pueblo italiano tenía relación con un papa medieval que renunció. Pese a la explicación por parte del Vaticano de que se estaba recuperando de la rodilla derecha, vieron como indicios del final prematuro de su papado la silla de ruedas que estaba usando para trasladarse y la cancelación de un viaje a África.

    No obstante, en una entrevista publicada el lunes, Francisco desmintió estos rumores y dijo que las supuestas pruebas eran meras “coincidencias” y le aseguró a Reuters que la idea de renunciar “nunca cruzó por mi mente. No por el momento. No por el momento. De verdad”.

    Entonces, el único indicio que parecía real fue el que dejó el predecesor de Francisco, el papa Benedicto XVI, quien, en el año 2013 se convirtió en el primer papa en renunciar en casi 600 años. Al hacerlo, cambió la índole (y la percepción) del papado: de ser una misión de toda la vida adjudicada por el Espíritu Santo, a una vocación más terrenal, sujeta a presiones políticas, diagnósticos médicos y consideraciones sobre los intereses de la Iglesia.

    “Ahora es mucho más fácil imaginar una renuncia porque Benedicto allanó el camino para eso, lo que cambió nuestra percepción”, dijo Giovanna Chirri, una reportera experimentada del Vaticano que publicó la noticia de la jubilación de Benedicto cuando supo que el papa, para consternación de los cardenales que lo rodeaban, presentaba su renuncia cuando estaba hablando en latín. “Ya no es como antes”.

    Pese a todos los esfuerzos de Benedicto por dejar una huella en la Iglesia, su papado casi siempre es recordado por sus tropiezos en las relaciones públicas y sus revelaciones incómodas sobre el mal funcionamiento del Vaticano. Pero la decisión de renunciar del pontífice alemán transformó el cargo y dio lugar a la era previa y la era posterior a Benedicto cuando se habla de las expectativas sobre cuánto tiempo se quedarán los papas en el poder.

    Es evidente que Francisco está viviendo en la era posterior a Benedicto, lo que sin duda deja abierta la posibilidad de que renuncie algún día, si su menguante salud lo imposibilitara para dirigir la Iglesia.

    “Pero lo haré cuando llegue el momento en que yo vea que ya no puedo seguir adelante”, señaló Francisco acerca de su renuncia en la entrevista de Reuters. “Además, ese fue el gran ejemplo del papa Benedicto. Fue algo buenísimo para la Iglesia. Les dijo a los papas que se detuvieran a tiempo. Benedicto es uno de los notables”.

    En 2009, en una visita al pueblo de L’Aquila, el cual había sido devastado por un terremoto reciente, Benedicto colocó con solemnidad su palio, el ornamento que simboliza su autoridad papal, sobre la tumba de Celestino V. En 2010, regresó a la población cercana de Sulmona, famosa por las almendras cubiertas de azúcar que se usan en las bodas italianas y los banquetes del Vaticano y volvió a rendirle homenaje de Celestino V cuando rezó frente a sus restos.

    En 1294, Celestino emitió un decreto que hacía valer el derecho a renunciar de los papas y después él mismo ejerció este derecho. Su sucesor lo encarceló y más tarde murió en la prisión. Luego Dante lo puso en el infierno por “el gran rechazo”. No es de extrañar que ningún otro papa haya adoptado el nombre de Celestino.

    Más tarde, Benedicto le dijo a un entrevistador que cuando visitó la tumba, no estaba pensando en renunciar, pero esto era uno de los tópicos principales en la fábrica de rumores de la Iglesia cuando el Vaticano anunció que el 28 de agosto Francisco celebraría la misa para abrir la “Puerta Santa” en la basílica que albergaba la tumba de Celestino, cuyo ejemplo, a fin de cuentas, siguió Benedicto.

    Benedicto recibió una gran despedida, con una efusión de adoración que, en su mayoría, no tuvo durante su reinado de ocho años, y les dijo a los fieles que “amar a la Iglesia también significa tener el coraje de tomar decisiones difíciles y dolorosas, siempre poniendo el bien de la Iglesia por encima de uno mismo”. Sus partidarios conservadores no estaban muy contentos, especialmente cuando prometió estar “escondido del mundo”. Se retiró en los jardines del Vaticano, en parte para evitar la creación de un centro de poder alternativo a la Ciudad del Vaticano.

    Pero durante los siguientes nueve años, Benedicto, quien asumió el título de “papa emérito”, en ocasiones ha sido invocado favorablemente por los opositores tradicionalistas de Francisco y ha emergido para causarle dolores de cabeza a su sucesor, incluso cuando un libro escrito en su nombre defendió firmemente el celibato sacerdotal cuando Francisco sopesaba si levantar la restricción sobre los sacerdotes casados en áreas remotas.

    Aunque Francisco y Benedicto, quien ahora tiene 95 años y está demasiado débil, se han respetado mucho, existen pocas probabilidades de que haya tres papas —dos jubilados y uno en el poder—, lo que desmiente todos los rumores recientes sobre su renuncia.

    Francisco ahora tiene la misma edad que tenía Benedicto cuando renunció y el envejecimiento le ha cobrado la factura en casi una década en el trono. Sus recientes problemas de salud y su expresión adusta han aumentado las especulaciones sobre su retiro, en especial entre sus enemigos en el Vaticano, quienes esperaban que se fuera.

    En julio pasado, Francisco se sometió a una operación para que le extirparan parte del colon. Estuvo hospitalizado diez días después del procedimiento, aunque después dijo en una estación de radio en español que nunca había pensado en renunciar.

    El papa también tiene problemas de ciática, una enfermedad crónica del nervio que provoca dolor en la espalda, la cadera y la pierna. Esto lo ha obligado a cancelar o cambiar sus apariciones públicas importantes y, con el problema de la rodilla, en ocasiones ha tenido que trasladarse en silla de ruedas.

    Hasta los seguidores de Francisco declararon claramente que su pontificado había entrado a su fase final.

    “Pero incluso con el mejor pronóstico, Francisco no puede escapar de la vejez”, escribió en el momento de la operación Thomas Reese, un sacerdote jesuita como Francisco, en la agencia de noticias Religion News Service. “Podemos ver su hospitalización como el momento que marcó el principio del final de su papado”.

    Sin embargo, en su entrevista con Reuters, realizada el 2 de julio en la residencia de Santa Marta del Vaticano, Francisco caminaba, aunque precariamente, con bastón.

    “Tengo que comenzar a moverme porque si no lo hago puedo perder el tono muscular”, dijo. “Está mejorando”. Cuando ya estaba sentado, su trato fue inteligente y sociable y dejó en claro que todavía le quedan muchas cosas por hacer.

    También descartó otros rumores sobre médicos que le habían descubierto cáncer en una operación el año pasado (“no me dijeron nada al respecto”, dijo) y explicó por primera vez que había sufrido “una pequeña fractura” en su rodilla derecha como resultado de un paso en falso, y que eso le inflamó un ligamento.

    “Estoy mejorando lentamente”, dijo, y agregó que estaba recibiendo terapia con láser y magnetoterapia y evitó una operación porque la anestesia general en la cirugía de colon del año pasado le había causado efectos secundarios negativos.

    Dijo que las órdenes del médico sobre un “riesgo para la salud” en su rodilla lo obligaron a posponer el viaje a Sudán del Sur y a la República Democrática del Congo. La decisión, dijo, le causó “mucho sufrimiento” pero corría el riesgo de deshacer toda su terapia de rodilla.

    Francisco manifestó su deseo de ir a Moscú y luego a Kiev, Ucrania, a su regreso de Canadá, país que visitará a fines de este mes. “Lo primero es ir a Rusia con el fin de intentar ayudar de alguna manera”, comentó. “Pero me gustaría ir a ambas capitales”.

    Además, Francisco sigue trabajando mucho en la renovación de la Iglesia tras lo que considera un desgaste de la jerarquía. Está logrando cambios importantes en la curia, la burocracia que administra el Vaticano, con el fin de modernizar la liturgia y asignar en cargos de responsabilidad a nuevas personas laicas y mujeres.

    “Mientras pueda coordinar el proceso que inició, querrá hacerlo”, señaló Chirri. Y añadió: “Si tiene la energía suficiente para gobernar, lo seguirá haciendo durante otros 10 años”.

    Gaia Pianigiani colaboró con este reportaje.

    Jason Horowitz es el jefe de la oficina en Roma; cubre Italia, Grecia y otros sitios del sur de Europa. Cubrió la campaña presidencial de 2016 en Estados Unidos, el gobierno de Obama y al Congreso con un énfasis en perfiles políticos y especiales. @jasondhorowitz

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    BBC

    Weekend burst of exercise can be enough to stay fit

    A big burst of exercise at the weekend is as good as spreading activity out across the week, according to a study.

    US researchers tracked 350,000 people over 10 years to see how well so-called weekend warriors fared.

    The findings, in the JAMA Internal Medicine journal, suggest the type and total amount of exercise count, rather than how many sessions.

    At least 150 minutes a week of moderate intensity exercise is recommended.

    Going for a brisk walk, a light effort cycle on a bike or playing doubles in tennis would count towards this.

    Or you could do 75 minutes of vigorous activity - something like running, swimming or playing a game of football - say health experts in guidance published by the NHS.

    Many of the participants in the US study clocked up this amount in a week. But some crammed it into one or two sessions rather than spacing it out.

    Those who reached their recommended level of activity, whether during the week or the weekend, had lower a death risk than those who did less than the recommend amount.

    The NHS also says people should do some form of physical activity everyday including strength exercises and try not to stay seated for extended periods of time.

    Strength exercises include yoga, pilates and heavy gardening.

    Very vigorous activity that can help achieve recommended physical activity levels and can be done in shorter, sharper bursts, includes:

    Breathe harder

    British Heart Foundation senior cardiac nurse Joanne Whitmore said: "This large study suggests that, when it comes to exercise, it doesn't matter when you do it.

    "The most important thing is that physical activity is undertaken in the first place.

    "Whether you cram your exercise in on the weekend or spread it across the week, aim for 150 minutes of moderate-intensity activity each week.

    "Exercise can improve your health, reducing your risk of heart and circulatory diseases like heart attack and stroke.

    "Moderate-intensity activities make you breathe harder and make your heartbeat faster than usual but you should still be able to have a conversation whilst doing them."

    The NHS also recommends:

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    JAMA Internal Medicine

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    L'Humanité

    Agriculture. Faut-il encore labourer les sols ? Notre enquête 

    Actu

    Réservoir de biodiversité, la terre s’épuise et se meurt sous le coup de pratiques agricoles intensives séculaires. Des chercheurs et paysans sonnent l’alarme. Pionniers d’une transition en sols majeurs, ils testent des stratégies pour les régénérer et les préserver de l’érosion qui menace. Rien ne sert de creuser, il faut semer... Enquête

    Marion d'Allard

    Chaque poignée de sol recèle une formidable histoire. Qu’on le piétine, qu’on s’y allonge ou qu’on l’admire, il est difficile de se figurer l’étendue de la vie qui y grouille. Dans chaque gramme se côtoient un milliard de bactéries et un million d’espèces différentes, dont 10 000 variétés de champignons. Il est l’un des plus grands réservoirs de biodiversité et de ressources génétiques de notre planète.

    « Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent », explique Mickaël Hedde, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

    Et si nos voisins de jardin que sont les vers de terre, limaces, cloportes, mille-pattes et autres escargots sont bien connus, il existe, quelques centimètres sous la surface, une vie tout aussi foisonnante qu’inconnue, quoique indispensable.

     Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent. Mickaël Hedde (Inrae)

    C’est le royaume des nématodes, des acariens, des collemboles. À réduire encore la focale, on entre dans le monde « magnifique mais méconnu » des protides. « Ce sont des micro-organismes unicellulaires qui se déplacent dans les porosités du sol et correspondent à quasiment l’ensemble du vivant que l’on peut observer sur Terre », explique Mickaël Hedde. Véritable patrimoine de biodiversité, le sol est pourtant malmené, appauvri par l’agriculture intensive, menacé par l’érosion.

    C’est en Allemagne, au mitan du XIXe siècle, que l’avocat et géologue Frédéric Albert Fallou opère pour la première fois la distinction entre l’étude du sol et la géologie. Celui qui considérait qu’« il n’y a pas d’objet plus important dans la nature, pas d’objet plus digne de contemplation » que le sol, estimait alors que « si quelqu’un se sent digne d’exploiter la terre, il doit d’abord s’y intéresser, la rencontrer.

    En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

    Car, sans la terre, l’exploitation agricole n’est pas envisageable ». Et c’est là le nœud de l’affaire. « On a tué nos sols en violant ses lois fondamentales avec deux armes de destruction massive : la charrue et les engrais chimiques », résume Claude Bourguignon, biologiste du sol qui œuvre depuis près de trente ans, aux côtés de sa femme, Lydia (lire entretien ci-dessous), pour défendre la préservation d’un sol vivant. Le labour, en enfouissant la matière organique en profondeur, annule l’action des champignons, dépendants de l’oxygène. Quant aux engrais chimiques, leur rôle étant de stimuler les bactéries du sol, ils accélèrent la minéralisation de la matière organique.

    Le cercle vicieux des pesticides

    « En 1950, explique Claude Bourguignon, en France, il y avait 2 tonnes de vers de terre à l’hectare. Aujourd’hui, il y en a moins de 100 kilos. » Un phénomène qui n’est pas sans conséquences. Ainsi appauvri, le sol perd une partie de l’argile qui le compose. « On le voit lorsqu’il pleut, les rivières se chargent de boue. C’est la mort physique du sol. Il part à la mer », conclut le biologiste.

    Moins alarmiste, l’Inrae assure que, « non, nos sols ne sont pas morts ». L’institut public insiste néanmoins sur l’importance de trouver des alternatives aux techniques d’agriculture actuelles, estimant qu’« un changement de pratiques pourrait suffire à rétablir cette richesse dans ces milieux perturbés ».

    La pratique du labour mène à la perte d'espèces capables de dégrader les polluants, et favorise l'émergence de bactéries pathogènes. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement

    L’alternative passe entre autres par la diminution – voire l’arrêt total – du labour. Car, « en remuant la terre, on casse les macrostructures, les agrégats. Autrement dit, on détruit la « “maison” des micro-organismes », fait valoir l’Inrae. « Non seulement on perd de la biodiversité, avec notamment la disparition d’espèces capables de dégrader les polluants, fait valoir l’institut de recherche, mais cette pratique favorise l’émergence de bactéries pathogènes qualifiées de stratèges opportunistes, qui sont promptes à coloniser les environnements perturbés… et qu’il faudra combattre à l’aide d’intrants chimiques. » Un cercle vicieux, qui revient à combattre les méfaits des engrais à grands coups de pesticides.

    En France, une loi bien trop timide

    Face à l’ampleur de la destruction des terres, l’ONU, en 2001, s’est saisie du problème. Réunie à Madrid, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) crée, cette année-là, le concept d’agriculture de conservation, une nomenclature qui recense différentes techniques d’agriculture durable avec, pour objectif, de préserver le potentiel agronomique des sols. Une prise de conscience forcée face à la catastrophe de l’érosion qui menace, partout dans le monde, les récoltes et favorise les coulées de boue et les inondations.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Selon l’ONU, un tiers des terres dans le monde sont aujourd’hui dégradées « et nous perdons 24 milliards de tonnes de sols fertiles chaque année », relève, pour sa part, Greenpeace. Alors que 95 % de l’alimentation mondiale provient des sols, les conséquences d’un tel phénomène dépassent largement la seule question de la protection de l’environnement et renforcent le risque de crises alimentaires majeures.

    En France, toutefois, l’agriculture de conservation reste controversée : si elle supprime totalement le labour et mise sur les couverts végétaux, elle reste dépendante, dans une faible mesure, des herbicides, singulièrement le très critiqué glyphosate. L’expérience mérite cependant d’être poussée, alors que le pays d’échappe pas à la règle générale.

    En métropole, le ministère de l’Agriculture chiffrait, l’an passé, à 18 % la part du territoire soumise à l’érosion hydrique. Signe concret de la dégradation des sols, « pratiquement toutes les communes bretonnes ont été touchées par des coulées de boue au cours des trente dernières années », relève l’Inrae.

    Dans ce contexte, dès 2005, des mesures – timides – de lutte contre l’érosion ont été inscrites dans la loi, prévoyant à l’époque « un zonage des risques d’érosion » sous l’autorité des préfets. Quant à la loi climat et résilience, votée en août dernier et supposée être un marqueur du quinquennat en matière de lutte contre les bouleversements climatiques, si elle mentionne bien l’enjeu de « préservation de la qualité des sols forestiers » et fixe « l’objectif national d’absence de toute artificialisation nette des sols en 2050 », elle ne comporte, en revanche, aucun chapitre portant sur un potentiel changement de pratiques agricoles.

    Entretien

    « L’érosion, c’est la mort des sols »

    Depuis près de trente ans, Lydia Bourguignon défend la préservation d’un sol vivant et milite pour un changement radical des pratiques agricoles.

    Quels sont les plus grands dangers qui pèsent sur le sol ?

    Depuis trente ans, et même depuis l’après-guerre, l’industrialisation de l’agriculture a eu pour conséquence une perte énorme de la matière organique des sols. Cette situation va aboutir à des calamités, au premier rang desquelles l’érosion. Lorsque la matière organique disparaît d’un sol, il perd de sa porosité. L’argile qui n’est plus maintenue disparaît et c’est l’érosion qui menace. Cette perte de matière organique est la conséquence de l’utilisation des engrais qui la brûlent et du matériel agricole lourd qui la compacte. En cas d’érosion, on a souvent tendance à accuser les phénomènes climatiques, mais si le sol était plus poreux, les dégâts seraient bien moindres.

    Y a-t-il urgence à réapprendre ce qu’est le sol, y compris dans les filières spécialisées ?

    Vous dites réapprendre, je dirais même apprendre. Apprendre la notion même de biologie des sols, qui a été très peu enseignée. Il est urgent de réintroduire cet enseignement dans les lycées agricoles, mais pas seulement. Une sensibilisation dans les chambres d’agriculture, dans les coopératives agricoles et même, de temps en temps, auprès des professionnels de l’agro-industrie serait bienvenue. Tous devraient avoir une connaissance du fonctionnement d’un sol.

    Existe-t-il une prise de conscience sur cette question de la préservation des sols ?

    Oui et c’est extrêmement positif. Il y a un renouveau, y compris générationnel. Les jeunes sont en train de comprendre qu’il y a destruction d’un patrimoine indispensable. Ce n’était pas du tout le cas, il y a trente ans. Même dans les milieux non agricoles, la certitude que quelque chose ne tourne pas rond prend de l’ampleur.

    Quelles mesures faudrait-il prendre en urgence ?

    D’abord, il faut sensibiliser, reprendre les fondamentaux : le sol – le complexe argilo-humique – est formé par de l’argile et de l’humus. Grâce à divers éléments comme le calcium, le magnésium ou le fer, l’humus et l’argile sont liés. Si l’on détruit cette matière, les liens se rompent, le calcium et le fer vont être lessivés. Lorsqu’on parle de pollution des eaux et des nappes phréatiques par les nitrates, c’est de cela aussi qu’il s’agit. Lorsqu’il pleut, les argiles finissent dans les rivières. C’est le stade ultime de la dégradation des sols, l’érosion.

    Ensuite, il faut changer les pratiques. Arrêter le labour profond, favoriser le semi-direct sous couvert. Il faut également replanter des haies pour ramener de l’humidité, et construire des couloirs pour la faune. Enfin, il faut comprendre que chaque sol a sa fonction. On ne fera jamais du vin en Beauce. Plus on comprend la vocation d’un sol, moins on a besoin d’utiliser d’intrants chimiques. C’est un cercle vertueux.

    La préservation d’un sol vivant est-elle l’une des clefs essentielles de la transition écologique ?

    C’est même la base de tout, le point de départ de la transition écologique. Si vous avez un sol vivant, poreux, avec de la faune, vous n’avez pas ce phénomène de lessivage que j’évoquais et les eaux sont de meilleure qualité. Si vous avez des sols plus oxygénés, vous aurez moins de dégagement de CO2. Je ne dis pas qu’il faut revenir à l’âge de pierre, mais à une forme de bon sens : accepter qu’existent des saisons, que la nature est lente.

    Focus  À la ferme du Bec-Hellouin dans l’Eure, la terre reprend vie

    En allant piocher parmi les pratiques les plus vertueuses aux 4 coins du monde, des néophytes ont réussi à transformer un terrain réputé « impropre au maraîchage » en ferme modèle. Retour d’expérience.

    Et si, de tous les jardiniers, la nature était finalement le meilleur ? C’est le principe mis en œuvre à la ferme de Bec-Hellouin, en Normandie, célèbre pour être parvenue à faire d’un sol considéré comme inapte à la production une terre fertile. « Notre sol était très peu profond, 15 à 20 centimètres tout juste, et pauvre en nutriments », explique Charles Hervé-Gruyer qui, avec son épouse Perrine (1), s’est installé en 2004 sur ce terrain niché dans la vallée du Bec, dans l’Eure. « Tout le monde nous le disait : la vallée est impropre au maraîchage. » Dix huit ans plus tard, la ferme est devenue une référence. Conclue en 2015, une étude menée pendant quatre ans par l’Inrae et AgroParisTech a montré que, sur 1 000 m2, les maraîchers avaient réussi à produire pour 55 000 euros de légumes commercialisables en bio, contre 30 000 euros en moyenne nationalement. Une dizaine de recherches ont ainsi été menées sur les lieux, dont une, réalisée par une université belge, avance que le sol gagne jusqu’à 10% de carbone organique chaque année, soit 26 fois plus que l’objectif de séquestration de CO2 envisagé nationalement dans le cadre de la lutte contre  le réchauffement climatique.

    Par quel miracle ? Aucun, à vrai dire. « Nous nous sommes inspirés des techniques qu’utilisaient les maraîchers d’Île-de-France au XIXe siècle », époque où la région nourrissait la capitale. Initiation à la permaculture et collaboration avec des instituts de recherche ont suivi. « Nous avons combiné le meilleur du passé et du présent », résume Charles Hervé-Gruyer.

    L’ensemble applique deux solides commandements. D’abord, ne pas lésiner sur l’apport en matière organique ; ensuite, ficher une paix royale au sol. « Chaque année, nous le couvrons d’au moins 30 cm de paillis – du fumier, de la taille de haies, des feuilles mortes –, ce qui équivaut à créer 3 cm de compost par an sur toute la surface du potager. » Ainsi gorgé de nutriments, ce premier horizon du sol – sa couche superficielle – retient l’humidité et révèle un PH parfaitement équilibré. « Ce mécanisme de pédogenèse, c’est-à-dire de création de sol, est identique à celui qui se produit naturellement. Notre intervention permet en revanche de l’accélérer », poursuit le maraîcher. Aucun engrais, ni aucun pesticide ne vient enrayer le processus, pas plus que du bêchage et autre retournement de terre. « Nous installons des buttes d’humus avec ce premier horizon, que nous paillons généreusement. » À mesure que le temps passe, le sol s’enrichit, les racines s’épanouissent. L’ensemble devient de plus en plus vivant.

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    Valeurs Actuelles

    Une si longue attente

    C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

    À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

    Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

    Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

    Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

    Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

    Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

    Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

    Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    BBC

    Paradise reopened - Bali hopes for tourists to return

    By Richard BaimbridgeBusiness reporter, Bali

    From his home high atop the cliffs overlooking Bali's resort district of Jimbaran, German expat Pak Kriss has a perfect, unobstructed view of the island's international airport.

    Composed of a single runway stretching out into the ocean, Mr Kriss notes that at its pre-pandemic peak, it handled some 700 flights a day, ushering more than 6.3 million international tourists a year to the Indonesian island.

    "Then, one day… nothing," he says with a sweep of his hands. He expected it to last a few weeks, but it went on for two years.

    In 2020 the island received just one million foreign visitors, almost all before Bali and the rest of the world went into lockdown in March of that year. Then in 2021 the island reportedly saw just 45 overseas tourists. Yes, just 45 people.

    Back in February, Mr Kriss watched anxiously as the first international passenger fight for 24 months arrived from Singapore.

    The expat, who runs a digital marketing and web design business catering to the local tourism industry, even recorded the event on his mobile phone. Like many in Bali, he was optimistic, especially after the island ditched quarantine rules for overseas arrivals in March.

    But as the computer screens in his home office call up the latest visitor numbers, he says there's little cause for celebration.

    In May, Bali saw 237,710 international arrivals, up from 114,684 a month earlier, but half the number in the same month in 2019. And Indonesia's tourism minister has set the modest aim of Bali welcoming 1.5 million overseas tourists for 2022 as a whole.

    New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

    "I think it will be 10 years before Bali is back to pre-coronavirus numbers," says Mr Kriss.

    He believes that foreign travellers are reluctant to visit more remote destinations like Bali due to a perfect storm of the war in Ukraine, high inflation around the world, and lingering concerns about Covid-19.

    With tourism accounting for more than 60% of the island's economy, driving through the once-bustling tourist centres of Kuta, Seminyak and Nusa Dua, Covid's impact is immediately visible.

    Dozens of tourism businesses, from shops, to bars, restaurants, nightclubs, and villas sit empty or abandoned, with some even reclaimed by the island's pervasive and all-consuming jungle vegetation. And the streets once crowded with Australian, Asian and European tourists are now still eerily quiet.

    Made Suryani reopened her small souvenir store close to the Club Med Beach resort near Nusa Dua in April, even though most of the other retail units beside her remain shuttered.

    "Before Covid, in a good month, I could earn more than two million rupiah ($140; £116) a month," she says. That was slightly below the minimum wage for employees in Bali.

    "Now sometimes I make 50,000 rupiah in a week. I borrowed money from family to survive, and I don't know how I'm going pay it back," she says.

    At Nusa Dua's shopping and restaurant mall Bali Collection the area that previously held some of the island's top restaurants is now fenced off and deserted. Of the remaining units, about 80% remain unoccupied.

    "Most of these businesses are gone for good," says Kiran Vijay, who runs a crafts and jewellery store at the development.

    He says that the site's management have been very helpful, allowing tenants to be remain rent-free for most of the past two years.

    Yet Mr Vijay adds that tourist footfall is down from as many as 5,000 people a day before the pandemic to just a few hundred today. "They're going to have to lower rents significantly to attract new tenants," he adds.

    Yet there are some bright spots. Bali's 110,000-strong expat community, which includes lots of digital nomads, yogis and surfers, has kept areas like Canggu, Ubud and Uluwatu thriving, with villa rental prices now nearly back to pre-Covid levels.

    And bookings at Bali's five-star resorts are also surprisingly robust, with high-end hotels seeing a large spike in demand. However, the vast majority of these visitors are domestic travellers from other parts of Indonesia, primarily the capital Jakarta and Surabaya, the second-largest city.

    Prior to Covid-19, many of these would have considered Bali too expensive. But with foreigners temporarily out of the picture, they're now able to get discounted rates, and special perks like free helicopter rides exclusively available on Indonesian travel booking sites.

    Many of the hotel staff are however still working on reduced salaries, some down to as little as 10% of pre-pandemic rates. But for them and the resorts, some income is better than none.

    Meanwhile, many hotel employees and other hospitality workers who were laid off at the start of the lockdowns went back to their home villages to work on the family farm plots. So while some commentators thought that Bali would descend into chaos during the pandemic, life carried on, helped by the island's strong family ties and Hindu culture.

    Businesses, meanwhile, were able to temporarily suspend operations without fear of bank foreclosure, as most properties in Bali are purchased outright in cash.

    Julia Lo Bue-Said is chief executive of Advantage Travel Partnership, an organisation that represents the UK's independent travel agents. She says that while long-haul travel from the UK to destinations such as Bali has been "slower to rebound" compared to holidays within Europe, "the appetite is there and growing".

    "Long haul will see a significant growth in the next 12-18 months, as despite the cost of living crisis, people are still eager to explore, travel and have something to look forward to, banking life long memories."

    Mr Kriss is certain that - given time - Bali will return again to its former glory. He says there is simply too much on offer in terms of natural beauty, and the friendly, open and tolerate nature of the Balinese people.

    "Bali will come back strong as ever," he says. "I have no doubt about that. It may take years, but Balinese people are patient, and optimism is part of the fabric of their society - they believe in karma."

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    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    Issued on: 26/06/2022 - 17:52

    Tom WHEELDON

    France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

    EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

    This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

    Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

    “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

    On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

    The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

    ‘An urgent need?’

    The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

    Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

    The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

    Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

    An ambiguous reception

    But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

    In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

    The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

    However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

    Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

    ‘A forum for grandstanding’?

    Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

    A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

    Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

    In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

    “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

    However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

    French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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    What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

    War in Ukraine

    Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

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    'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

    BBC

    Calls for downblousing to be made a criminal offence in England and Wales

    By Shiona McCallumTechnology reporter

    Law chiefs want the act of taking photos down a woman's top without consent, or "downblousing", to be made illegal in England and Wales.

    New proposals also aim to protect victims of intimate image abuse and revenge porn by changing current laws.

    The Law Commission, which reviews and updates legislation, is also calling for a ban on sharing pornographic deepfakes without consent.

    The government said it would carefully consider the recommendations.

    Current state of play

    At the moment in England and Wales, acts such as upskirting or voyeurism are criminalised, but the recommendations would be extended further to cover the act of photographing a woman's bra, cleavage or breasts.

    Northern Irish Justice Minister Naomi Long, who strengthened the law in this area in Northern Ireland, told the BBC: "New offences have been created for upskirting, downblousing and cyber-flashing where those convicted will be liable to a maximum of two years' imprisonment.

    "I believe these new provisions will offer greater protection in Northern Ireland and that it will have a real, tangible and positive effect for victims," she said.

    In Scotland, upskirting has been banned since 2010, with the Sexual Offences (Scotland) Act 2009, which outlaws sexual crimes, amended to include upskirting in a widened definition of voyeurism.

    Prosecutions of the crime in Scotland have remained low since it was brought into scope, with an average of three upskirting prosecutions a year between 2011 and 2018.

    Protecting victims

    Numerous victims of intimate image abuse have described how distressing the experience has been.

    Emily Hunt, who was filmed naked in a hotel room while she was unconscious in 2015, spent five years campaigning for her perpetrator to be brought to justice.

    "It completely derailed my life," she said.

    Prosecutors told Ms Hunt that what the man did was not illegal, until the law was clarified by the Court of Appeal.

    "They told me it was not against the law to video someone naked if you were in the same room as them. I started campaigning, trying to let politicians know that they need up-to-date laws.

    "The current 'patchwork' of criminal offences has not kept pace with how technology is evolving."

    Sophisticated technology means there are more pornographic deepfakes out there too; videos manipulated so that the original face is replaced with somebody else's. There is also tech that can let users "nudify" pictures.

    Gaps in the law mean perpetrators can evade prosecution for actions that cause severe distress and long-term harm to those targeted. Victims should also receive anonymity for life, the commission said.

    Folami Prehaye became a victim of revenge porn when her former partner Thomas Samuel posted explicit pictures of her online.

    He shared the images with her friends, family and strangers, and was given a six-month suspended sentence for harassment and distributing indecent images.

    Like Emily, Folami has now become a campaigner for change, and founded the group Victims of Image Crime.

    "As someone who has first-hand experience, I felt it important for any new suggested changes to take on board the voices of those who have fought for justice," she told the BBC.

    "My hope is that the Law Commission has covered 'threats to share', anonymity for all experiencers and the need for them not to prove intent."

    The key proposals are:

    Prof Clare McGlynn, from Durham University, said the Law Commission's proposals are a welcome step - especially making the taking or sharing of an intimate image without consent a base offence.

    "The breach of privacy and breach of consent is the core wrong, so it's right to focus on that," she said,

    Reforms would make it easier to prosecute for a wider range of behaviours, with tougher sentences handed out for the most serious abuse.

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    But Prof McGlynn adds that the proposed recommendations are "long overdue".

    "We really do need prompt action because the government and politicians could have taken steps years ago and saved thousands of young people from being harmed by intimate image abuse.

    "And that's what we need to remember - every day that we're not introducing these new laws, people, especially young women, are being harmed, and some of these harms are life-threatening."

    Prof Penney Lewis, the law commissioner for criminal law, said: "Sharing intimate images of a person without their consent can be incredibly distressing and harmful for victims, with the experience often scarring them for life.

    "Current laws on taking or sharing sexual or nude images of someone without their consent are inconsistent, based on a narrow set of motivations and do not go far enough to cover disturbing and abusive new behaviours born in the smartphone era."

    However, Kate Isaacs, founder of Not Your Porn - which aims to hold the porn industry accountable for the distribution and commercialisation of non-consensual material - said: "The thing that concerns me the most is it doesn't look like there's anything in terms of profiting from [image-based sexual abuse] or platform responsibility here, which is really worrying.

    "Addressing the installation of equipment such as a hidden camera is all very well and good, but I've worked on a number of cases with women who have been secretly recorded without their consent and then that footage has been uploaded to a platform that has allowed someone to profit from that content."

    A government spokesman said: "Nearly 1,000 abusers have been convicted since we outlawed 'revenge porn'.

    "With the Online Safety Bill, we will force internet firms to protect people better from a range of image-based abuse - including deepfakes.

    "But we asked the Commission to explore whether the law could be strengthened further to keep the public safer.

    "We will carefully consider its recommendations and respond in due course."

    Follow Shiona McCallum on Twitter @shionamc

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    Corentin de Chatelperron, marin de tech douce

    Un jour avec

    Le navigateur et ingénieur revient d’un voyage de six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable.

    Marie-Noëlle Bertrand

    « V ous les entendez ? » À l’autre bout du fil, on le devine qui pointe son téléphone vers l’objet de sa question. Le chant de centaines de grillons qui crépitent à tue-tête passe le combiné. Insolite, quand on sait que Corentin de Chatelperron, à l’heure où on lui cause, se trouve encore à bord de son catamaran, au large du Finistère.

    Les bestioles ne sont pas la seule curiosité embarquée. Une éolienne turbinant aux moteurs d’imprimantes, un déshydrateur solaire, trois fours usant de la même énergie et un élevage de larves de mouches se disputent l’espace du voilier, qu’occupent encore d’autres bizarreries. À son bord, Corentin vient de naviguer six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable, bref, compatible avec la définition qu’il se fait d’une low-tech.

    Sa collecte a été débarquée pour la première fois ce 25 juin sur le port de Concarneau. Elle restera exposée dans la ville bretonne jusqu’au 3 juillet, dans le cadre d’un festival dédié à ces « basses technologies », mécaniques inventives, créées ou redécouvertes afin de satisfaire exigences et besoins d’une société soutenable.

    un véritable laboratoire flottant

    Car c’est bien là la vocation de Corentin de Chatelperron : participer à inventer un avenir qu’il imagine à l’opposé de ceux promis par des Elon Musk ou Mark Zuckerberg (1). « Chez beaucoup s’est ancrée l’idée que le futur sera fait de high-tech ; moi, je pense que les low-tech appartiennent à un avenir bien plus désirable », explique-t-il. Et parce qu’il est convaincu que le présent est la conséquence de ce demain en fabrication, Corentin de Chatelperron s’est donné pour mission immédiate de répertorier ces micro-inventions qui fourmillent de par le monde.

    Il était, avant cela, ingénieur en mécanique au Bangladesh, développant un matériau en fibres de jute pour son employeur de l’époque. Une tentative d’expédition maritime en autonomie et un échec plus tard, il décidait de créer son association, afin de recenser tout ce qui fait low-tech. « Cela doit répondre aux besoins de base, tels que l’alimentation et l’énergie ; cela doit être faisable et appropriable localement par un grand nombre de personnes ; enfin, cela doit être fait de matériaux recyclés. » La même aspiration a prévalu à la mise à flot du Nomade des mers, qui, il y a six ans et quatre mois , s’est élancé de Concarneau pour faire le tour de la Terre. Plus qu’un bateau : un véritable laboratoire flottant, au creux duquel, aujourd’hui, incubent les prototypes récoltés sur le trajet, avant d’être documentés et mis en accès libre sur une plateforme dédiée (2).

    La première escale du Nomade s’est faite au Maroc, où l’équipe a étudié les possibilités d’un dessalinisateur solaire. « Il n’est pas encore au point, son rendement demeure trop faible. » L’ordinateur low-tech, déniché à Taïwan, semble plus abouti. « Une coque de bois, un panneau solaire, une carte mère et un téléphone portable pour écran… »

    « Nous n’avons rien inventé »

    À l’époque, rappelle encore Corentin, « nous visions surtout des solutions énergétiques et alimentaires, faites de systèmes mécaniques ». Leur définition a pris du champ à mesure qu’ils repoussaient leur horizon. « À Cuba, nous avons trouvé des solutions low-tech pour la communication Internet, domaine que nous n’aurions jamais pensé explorer », se souvient-il. Le vivant, enfin, s’est incrusté dans leurs plans faits initialement de machines.

    Ramené d’on ne sait plus où, l’élevage de larves de mouches soldats noires fait partie de leurs trouvailles. « Elles vous font du compost en un temps record », s’enthousiasme l’explorateur. Elles servent, aussi, à nourrir poissons, canards ou poules… et les grillons, donc, déclarés par l’équipage « meilleure source de protéines » au regard du ratio espace occupé (une cabine)/ calories absorbées.

    « Nous n’avons rien inventé », rappelle Corentin de Chatelperron. « Partout dans le monde, il y a des gens hyperingénieux, à qui nous avons toujours demandé l’autorisation de diffuser leur savoir », assure-t-il, conscient, en outre, des contraintes, au premier rang desquelles la pauvreté, qui ont amené à ces systèmes D parfois faits de bric et de broc. S’ils avaient le choix, beaucoup de leurs inventeurs feraient dans le plus confortable, admet le collecteur. Justement : rendre plus attractives des solutions dont la rusticité rebute, voilà l’étape qu’il espère passer. « Je me sens comme ces geeks qui, aux premières heures de l’informatique, bricolaient des ordinateurs dans leur garage : je vois le potentiel, mais je sais qu’il n’est pas encore mûr. »

    environnementvoyagesnavigationUn jour avec
    Valeurs Actuelles

    Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

    Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

    Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

    Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

    Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

    Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

    Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

    Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

    À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

    Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

    La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Issued on: 29/04/2022 - 18:31

    Georgina ROBERTSON

    In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    New York Times - World

    La cercanía del embajador de EE. UU. con López Obrador preocupa en el gobierno de Biden

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    Altos funcionarios estadounidenses temen que la relación de Ken Salazar con el presidente de México esté resultando contraproducente y pueda ser un retroceso para los intereses de Washington en la región.

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    Por Natalie Kitroeff y Maria Abi-Habib

    CIUDAD DE MÉXICO — El zar de las elecciones en México tenía un mensaje para el embajador estadounidense: el presidente mexicano estaba montando un ataque a gran escala contra la autoridad electoral sembrando dudas sobre uno de los pilares de la democracia del país.

    Pero, en vez de expresar alarma, el más alto diplomático de Estados Unidos en México adoptó una de las líneas de ataque más frecuentes del presidente, al considerar la posibilidad de que al líder mexicano le habían robado las elecciones presidenciales de 2006.

    El embajador, Ken Salazar, dijo en una entrevista que no estaba convencido de que esas elecciones habían sido limpias, desafiando la postura de Estados Unidos en un momento en que la democracia está bajo amenaza en ese país y en el resto del hemisferio.

    Salazar, quien invitó al alto funcionario electoral mexicano Lorenzo Córdova a su residencia, le dijo a The New York Times que quería saber: “¿Hubo fraude?”.

    El asunto se había resuelto hacía tiempo —para el sistema judicial mexicano, la Unión Europea y el gobierno de Estados Unidos—, hasta ahora.

    La disposición de este embajador para cuestionar la legitimidad de las elecciones es solo el más reciente ejemplo de un patrón que varios funcionarios estadounidenses califican de preocupante, un patrón en el que el principal diplomático de Estados Unidos en México a veces parece contradecir las políticas de su propio gobierno por alinearse con el presidente López Obrador.

    Cuando asumió el cargo en septiembre de 2021, a Salazar se le instruyó que construyera una relación sólida con Lóprez Obrador con la esperanza de impulsar la agenda de la Casa Blanca.

    Al ser el líder del principal territorio de contención entre Estados Unidos y la cantidad récord de migrantes que intentan cruzar la frontera, López Obrador dispone de una gran ventaja sobre Biden y su presidencia.

    Según los funcionarios del gobierno, mantener la cooperación con México implicaba evitar conflictos con un líder mexicano volátil que tiene el poder de afectar el futuro político de Biden al negarse a contener la migración.

    Salazar, de hecho, ha logrado acercarse al presidente mexicano.

    Pero al interior del gobierno hay una preocupación creciente de que, en el proceso de acercamiento, el embajador haya arriesgado los intereses estadounidenses y no haya usado la relación para avanzar las políticas cuando Biden más lo necesita, según entrevistas con más de una decena de funcionarios y exfuncionarios y analistas.

    El embajador ha retomado las afirmaciones ya desacreditadas del robo de las elecciones que el presidente mexicano emplea para azuzar la desconfianza en la democracia del país; ha cuestionado la integridad de una organización anticorrupción financiada por Estados Unidos que desafió al presidente; y ha causado una tormenta política al dar la impresión de que apoya una transformación energética a la que se opuso el gobierno de Estados Unidos y ha guardado silencio mientras López Obrador ataca sin cesar a los periodistas.

    En los países de importancia estratégica gobernados por líderes volátiles, los embajadores estadounidenses a menudo tienen que transitar una delicada línea al cultivar un vínculo con el mandatario de turno e impulsar las prioridades de su propio gobierno.

    Salazar insiste en que su “relación directa” con López Obrador beneficia a Estados Unidos.

    Sin embargo, al interior del gobierno estadounidense, algunos cuestionan si el enfoque blando de la actual gestión de verdad funciona o más bien envalentona a López Obrador mientras desafía la influencia estadounidense y socava las salvaguardas de la democracia, según altos funcionarios de Estados Unidos que no tenían autorización de hacer declaraciones en público.

    El líder mexicano ha impulsado una agenda energética que amenaza a las empresas estadounidenses y a menudo utiliza su tribuna para desacreditar e insultar personalmente a quienes cuestionan su gobierno.

    La economía se está desmoronando, la violencia va en aumento y ahora México —y no Centroamérica— se ha convertido en la mayor fuente de migrantes que llegan a la frontera con Estados Unidos.

    Incluso luego de la amigable ofensiva emprendida por el embajador, el mandatario mexicano lideró un boicot a una gran cumbre organizada por el gobierno estadounidense en junio, lo que avergonzó a Biden a nivel global.

    “El embajador tiene la impresión de que es cercano a AMLO”, dio Duncan Wood, vicepresidente de estrategia en el Wilson Center. “¿Hay algo que lo demuestre? No veo nada”.

    La gestión de Biden, dijo Wood, “está siendo manipulada por AMLO”.

    Desde el inicio de su mandato, Biden ha tenido una relación complicada con el presidente mexicano, quien inicialmente se rehusó a reconocer su triunfo electoral.

    El presidente Donald Trump, cuando estaba en el poder, forzó a López Obrador a ejecutar su política migratoria de línea dura con la amenaza de imponer aranceles y a cambio dejó en paz al líder mexicano en lo referente a su agenda nacional.

    La gestión de Biden igualmente depende de México para hacer respetar la política migratoria y el gobierno de López Obrador ha destinado recursos significativos a ese esfuerzo; el año pasado arrestó una cifra récord de migrantes.

    Al mismo tiempo, Biden ha prometido una agenda más amplia en la región que incluye la defensa de los derechos humanos y la democracia sin las tácticas duras de su antecesor.

    Salazar era visto como el hombre perfecto para apaciguar al presidente mexicano. Los funcionarios asumieron que el trato sencillo del exsenador demócrata daría buenos resultados con López Obrador, que se presenta como un hombre del pueblo.

    “Lo que necesitamos hacer es atender juntos estos problemas inmensos y sin precedentes”, dijo Salazar. “Y no puedes hacerlo si tienes un enemigo”.

    El embajador se reúne con el presidente con regularidad, lo que le da un acceso significativo a la persona más poderosa de México.

    Mientras López Obrador realizaba transformaciones en materia de energía, el embajador agendó reuniones entre el mandatario mexicano y una serie de empresas estadounidenses afectadas por la medida. Salazar le dijo a Reuters que el gobierno de Estados Unidos está realizando avances en la solución de las disputas, que podrían impactar a más de 30.000 millones de dólares en inversiones estadounidenses en el sector energético de México.

    En público, el gobierno de Biden respalda a Salazar.

    “Parte de la crítica que se le hace es debido a que está interactuando muy activamente con su gobierno, pero francamente lo hace para intentar impulsar los intereses de Estados Unidos”, dijo Juan Gonzalez, el principal asesor de Biden en materia de América Latina, refiriéndose al embajador.

    En cuanto a la afirmación de López Obrador de que le robaron las elecciones de 2006, Gonzalez confirmó en una entrevista que la postura de Estados Unidos “no ha cambiado” a pesar del escepticismo del embajador.

    “Reconocemos el resultado de las elecciones”, dijo Gonzalez. “Estados Unidos se ha pronunciado públicamente”.

    Sin embargo, Salazar le dijo a The New York Times que “no estaba al tanto de la línea del gobierno de Estados Unidos” y que aún tenía dudas. “Mucha gente que vio la votación esa noche me ha dicho, incluso gente que no tiene un interés personal, gente muy creíble, que hubo fraude”, expresó el embajador.

    Son episodios como este los que avivan la preocupación entre los funcionarios estadounidenses que dicen que es posible que el embajador haya ido demasiado lejos. En ocasiones, ha causado confusión sobre la postura de Estados Unidos en los asuntos políticos más delicados.

    Semanas después de que la secretaria de Energía de Estados Unidos, Jennifer Granholm, viajara a México para expresar su preocupación por los cambios energéticos del país, Salazar le dijo a los periodistas que “el presidente tiene razón” en buscar cambios a la legislación, algo que pareció contradecir el mensaje de Granholm.

    El comentario, que Salazar asegura que fue sacado de contexto, fue presentado por López Obrador como señal del apoyo del embajador hacia la legislación que serviría para apuntalar a la empresa estatal de electricidad de México y pondría en riesgo miles de millones de dólares en inversiones estadounidenses.

    En marzo, el presidente mexicano invitó al embajador a unirse a su conferencia matutina de prensa, un evento diario en el que toma la palabra para impulsar los temas de discusión del gobierno y atacar a cualquiera que perciba como adversario, incluido el gobierno de Estados Unidos.

    Salazar quería asistir, le dijo al Times, pero su personal lo instó a reconsiderar la invitación, con el argumento de que estar junto a López Obrador durante alguna de sus diatribas sería riesgoso para el gobierno de Biden.

    Al final se logró evitar la posible incomodidad debido a lo que el embajador calificó como un “problema de agenda”.

    A principios de este año, una líder destacada de la sociedad civil le escribió a Salazar en busca de apoyo contra los ataques de López Obrador hacia las organizaciones de defensa. La líder, María Amparo Casar, fue citada a la residencia de Salazar.

    La organización sin fines de lucro que dirige Casar, Mexicanos Contra la Corrupción y la Impunidad, realiza investigaciones sobre sobornos y cohecho y es blanco regular del desdén de López Obrador.

    El presidente también había criticado al gobierno de Estados Unidos por financiar a la organización, que fue cofundada por un empresario que abandonó el grupo para formar un movimiento de oposición.

    Un alto funcionario del gobierno de Biden ya le había dicho a Salazar que Estados Unidos no le retiraría el financiamiento a la organización, dijeron dos funcionarios estadounidenses que no están autorización para dar declaraciones públicas.

    Pero, antes de la reunión, le dijo a su personal que tenía dudas sobre el grupo y quería investigarlo.

    El embajador le dijo al Times que consideraba que el activismo del fundador del grupo “creaba la apariencia de incorrección” y dijo que “propondría que le corten el financiamiento” si hallaba que las acusaciones de actividad política resultaban creíbles.

    En la reunión, Salazar interrogó a Casar, y le preguntó si su grupo participaba secretamente en asuntos políticos. Casar, sorprendida, dijo que no y explicó que los auditores del gobierno de Estados Unidos habían determinado en repetidas ocasiones que su organización no se inmiscuía en política.

    “¿Por qué tendría que creerte?”, preguntó el embajador, según dos personas con conocimiento de la reunión que pidieron que no se les nombrara por temor a represalias.

    “La única prueba que tengo es mi palabra”, respondió Casar. El embajador le dijo que “esto no huele bien” antes de ponerse de pie abruptamente y concluir la reunión de manera anticipada.

    Salazar le dijo al Times que tenía todo el derecho de tocar temas “legales y éticos” con un receptor de financiamiento estadounidense. Y añadió: “Alguien puede decirte muchas cosas que simplemente no son verdad”.

    Gonzalez le dijo al Times que el gobierno de Estados Unidos seguiría financiando al grupo de Casar. “La política de Estados Unidos es clara al respecto”, dijo.

    Todo el capital político que el embajador ha intentado reunir con el presidente de México no fue suficiente para evitar que emitiera una reprimenda humillante contra Biden a principios del mes pasado.

    Previo a la Cumbre de las Américas, un encuentro regional clave organizado por el gobierno de Biden en junio, el presidente mexicano criticó en varias ocasiones a Estados Unidos por no invitar a la reunión a Cuba, Nicaragua o Venezuela.

    El embajador le pidió que asistiera, dijo un funcionario de la embajada que pidió el anonimato para evitar una represalia, pero el mandatario mexicano siguió amenazando con boicotear el evento y motivó a una ola de países a seguir su ejemplo.

    En un último esfuerzo diplomático, Salazar acudió al santuario religioso más importante de México, la Basílica de Guadalupe, un día antes del inicio de la cumbre.

    “Le ruego a la santa patrona de las Américas para que ayude a nuestros líderes a establecer una nueva era transformadora para las Américas y para la relación entre México y Estados Unidos”, publicó Salazar en Twitter.

    López Obrador se retiró oficialmente del evento al día siguiente.

    Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib

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    L'Humanité

    La médaille Fields pour le mathématicien français Hugo Duminil-Copin

    Actu

    Le mathématicien est 13e Français à recevoir cet équivalent d’un « Nobel de mathématiques ». Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ».

    Anna Musso

    L’annonce vient d’être faite à l’occasion du 29e Congrès international des mathématiciens lors d’une cérémonie tenue à Helsinki. Le français Hugo Duminil-Copin, âgé de 36 ans, a été récompensé pour avoir résolu des « problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase », ce qui a permis d’ouvrir « plusieurs nouvelles directions de recherche », a déclaré le jury. En effet, ses travaux portent sur des modèles de particules en interaction, régies par des processus aléatoires, notamment les transitions de phase et la percolation des fluides.

    David Bessis : « Une société capable d’enseigner vraiment les maths est plus démocratique »

    Ancien élève de l’ENS Ulm de Paris, il est le 11e « médaillé Fields » de la prestigieuse Ecole et le 13e Français à recevoir cette médaille, preuve de l’excellence de l’Ecole française de mathématiques. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, il partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette où il est professeur permanent, et l’Université de Genève.

    La mathématicienne ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à gagner le prix.

    Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ». Parmi eux, la mathématicienne ukrainienne de 37 ans, Maryna Viazovska, professeure à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est la deuxième femme à gagner le prix depuis sa création en 1936. Les deux autres lauréats sont le chercheur June Huh, 39 ans, professeur à l’Université de Princeton aux États-Unis, et le britannique James Maynard, âgé de 35 ans, professeur à l’Université d’Oxford.

    mathématiques
    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    Análisis Noticioso

    Paciente y confiado, Putin sale del modo de crisis en tiempos de guerra

    El presidente ruso muestra un cambio de actitud, de la beligerancia del inicio de la guerra al semblante de líder paternalista y calmado que protege a los rusos de los peligros del mundo.

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    Por Anton Troianovski

    Al principio de su guerra contra Ucrania, el presidente ruso Vladimir Putin parecía tenso, enojado e incluso hasta desorientado. Pasó días fuera del ojo público, amenazó a Occidente con ataques nucleares, fustigó a los rusos que estaban contra la guerra y los calificó de “escoria”.

    Pero en junio surgió un nuevo Putin, con una imagen muy parecida a la que tenía previo a la guerra: relajado, paciente y seguro de sí mismo.

    Rodeado de jóvenes, Putin se comparó de manera casual con Pedro el Grande, el primer emperador de Rusia. Durante un discurso en una conferencia económica, desestimó la idea de que las sanciones pudieran aislar a Rusia y alardeó de que le hacían más daño a Occidente. Y el miércoles, se paseó sonriente por la soleada pista de un aeropuerto en Turkmenistán, y se quitó la chaqueta de su traje antes de meterse en su limusina blindada de fabricación rusa para dirigirse a una cumbre de cinco países.

    Fue el primer viaje de Putin al exterior desde la invasión a Ucrania, y su primer viaje al extranjero de varios días desde el inicio de la pandemia. Aparentemente, fue una respuesta calculada a la cumbre de la OTAN en España, donde las naciones occidentales anunciaron una nueva visión estratégica en la que Moscú es su principal adversario. Putin también envió un mensaje a los rusos y al mundo de que, a pesar del conflicto en Ucrania, el Kremlin está volviendo a la rutina.

    El viaje fue el paso más reciente en una transformación más amplia de Putin que se ha hecho evidente en las últimas semanas. El presidente ruso está telegrafiando un cambio de su actitud de “crisis en tiempos de guerra” para regresar al aura de líder paternalista y calmado que protege a los rusos de los peligros del mundo. Esto sugiere que Putin piensa que ha estabilizado su estrategia de guerra y su sistema económico y político, tras los iniciales fracasos militares de Rusia y la avalancha de sanciones impuestas por Occidente.

    “El impacto inicial pasó y las cosas han resultado no estar tan mal”, afirmó Abbas Gallyamov, exredactor de discursos de Putin, al describir la perspectiva del presidente.

    Pero el cambio en Putin también ilustra que está volviendo a sus viejos instintos al intentar ocultar los riesgos que aún existen: una Ucrania que no da señales de rendirse en la lucha; una OTAN extraordinariamente unida y en crecimiento y una frágil tranquilidad en el frente interno en el que las consecuencias de las sanciones y los efectos en cascada de la muerte y la destrucción de la guerra que aún se sienten.

    “Él entiende que su legitimidad se basa en que él sea fuerte y activo, en actuar y ganar”, dijo Gallyamov, quien ahora vive en Israel y se dedica a la consultoría política independiente. “La parálisis y la ausencia frente al ojo público son como la muerte para él. Así que se ha controlado y ahora intenta hacer esto”.

    Una parte central del mensaje de Putin esta semana fue que el aislamiento global de Rusia está lejos de ser total, y que las declaraciones en la cumbre de la OTAN —una determinación de respaldar a Ucrania y fortalecer el flanco oriental de la alianza— no generan mucha preocupación.

    El viaje de Putin a Asia Central fue notorio no solo porque era la primera vez que él salía del país desde el comienzo de la invasión el 24 de febrero, sino también porque había estado tomando precauciones pandémicas extraordinarias. El martes 28 de junio, después de volar a Dusambé, Tayikistán, para reunirse con el presidente del país, Emomali Rahmon, Putin pasó la noche allí. Que se sepa, es la primera vez que ha pasado la noche fuera de Rusia desde enero de 2020.

    El miércoles 29 de junio, Putin voló a Turkmenistán para una reunión con los líderes de los cinco países que rodean el mar Caspio, que también incluyen a Azerbaiyán, Kazajistán e Irán. La cumbre tuvo una relevancia práctica porque Rusia está tratando de expandir su influencia en esa región que es económicamente vital y rica en energía, mientras busca llenar el vacío de poder que dejó la retirada estadounidense de la aledaña Afganistán.

    Pero la cumbre también tuvo una importancia simbólica para el público de Putin en casa, pues ofreció una imagen en la que la actividad diplomática y el poder blando ruso podía apreciarse en el mismo momento en el que los líderes occidentales se reunían en Madrid. Putin le obsequió dos sables hechos a mano y un juego de ajedrez de los montes Urales a Gurbanguly Berdimuhamedow, el excéntrico exlíder de Turkmenistán, quien estaba celebrando su cumpleaños 65. Durante la reunión con los líderes del Caspio, Putin hizo un llamado a una mayor cooperación regional, incluido un foro cinematográfico del Caspio.

    Putin dio una breve conferencia de prensa después y volvió a insistir en que no tenía prisa por terminar la guerra. “La labor va sin contratiempos, rítmicamente”, dijo de la batalla. “No hay necesidad de hablar de los tiempos”.

    Luego, el jueves, el líder ruso volvió a indicar que no daría marcha atrás. En un mensaje en video para conferencia jurídica en San Petersburgo, volvió a declarar la falsedad de que “el régimen de Kiev” estaba llevando a cabo “genocidio” y “crímenes contra la humanidad” en la región del este de Ucrania, el Donbás.

    Para Tatiana Stanovaya, una experta veterana sobre el Kremlin que reside en Francia, la ráfaga de apariciones de Putin es la iteración más reciente en su habitual oscilación entre períodos de intensa actividad privada e intensa actividad pública.

    Putin es capaz de mantener un completo silencio durante semanas en períodos de alta presión, como lo hizo antes de la invasión de invierno, cuando pasó más de un mes sin hablar en público sobre Ucrania. En las semanas posteriores a la invasión, pasó varios días seguidos sin aparecer frente a las cámaras.

    Pero en otros casos, Putin puede embarcarse en una seguidilla de eventos espontáneos (para los estándares del Kremlin), como lo hizo este mes cuando pasó más de 90 minutos en un evento municipal junto a jóvenes empresarios, y una semana después, cuando estuvo durante casi cuatro horas en el escenario del Foro Económico Internacional de San Petersburgo.

    “Después de tomar algunas medidas muy ruidosas e impactantes, necesita tener retroalimentación”, afirmó Stanovaya sobre Putin. “Comienza a aparecer activamente en público, a abrirse, a ser más franco. Es como si saliera a luz para ver lo que realmente ha hecho”.

    El aislamiento de Putin se vio magnificado por la pandemia, y estuvo acompañado, ya sea de forma genuina o deliberada, por estallidos de ira y reclamos notables dirigidos a Occidente. En el discurso en el que declaró el comienzo de la invasión, calificó al Occidente liderado por Estados Unidos como un “imperio de mentiras” y amenazó a cualquier país que intentara interferir con “consecuencias que nunca han enfrentado en su historia”. En marzo, Putin arremetió contra los rusos pro-Occidente y los llamó “escoria y traidores” a quienes la sociedad despreciaría “como una mosca”.

    El lenguaje ominoso, combinado con las entregas de armas occidentales a Ucrania y los reveses rusos en el campo de batalla, llevó a muchos analistas —incluida Stanovaya— a concluir que Putin estaba contemplando un uso limitado de armas nucleares para intimidar a Occidente hasta someterlo.

    Pero recientemente, Putin ha reducido las amenazas extremas y ha vuelto a su imagen pública más relajada. En un aparte informal en su municipalidad, el líder ruso comparó su lucha con las guerras de conquista de Pedro el Grande en el siglo XVIII, al dejar en claro que se ve a sí mismo como una figura histórica en una cruzada de años para devolver tierras perdidas —y la gloria— a Rusia.

    Sin embargo, las predicciones de que Putin haría una declaración oficial de guerra e instalaría una leva militar no han sucedido. Y las medidas occidentales que otros funcionarios rusos han descrito como hostiles —como darle candidatura para la Unión Europea a Ucrania e invitar a Suecia y Finlandia a la OTAN— no han provocado ninguna represalia severa de su parte.

    Más bien parece que ahora su estrategia es esperar, a la expectativa de que la determinación occidental se resquebraje por la presión económica y el gobierno del presidente Volodímir Zelenski de Ucrania se desmorone mientras Rusia bombardea a sus tropas y ciudades. Y Stanovaya percibe que Putin ha entrado en una suerte de détente con Washington al determinar que el presidente Biden está poniendo límites a la escala de la ayuda enviada a Ucrania a fin de evitar un enfrentamiento de mayor escala.

    “Apuesta a que, con el tiempo, las autoridades en Kiev tendrán que aceptar todo”, dijo Stanovaya de Putin. Rusia ha estado siguiendo de cerca las declaraciones del gobierno de Biden, agregó, “y ha decidido: ‘Bien, las reglas del juego ya están establecidas. Son aceptables para nosotros. Así que podemos calmarlos y solo esperar’”.

    Dicho enfoque, sin duda, acarrea grandes riesgos. La aparente expectativa de Putin de que muchos ucranianos recibirían bien a los rusos como liberadores ha dejado entrever su retorcida comprensión del país. Y al interior de Rusia avanzan las consecuencias de las sanciones, algo que el ministro de Economía, Maksim Reshetnikov, subrayó al advertir el miércoles que la solidez inesperada del rublo estaba amenazando la viabilidad de los exportadores rusos.

    El miércoles, durante su discurso de ocho minutos en Turkmenistán, Putin no mencionó ni a Ucrania ni su enfrentamiento con Occidente, otra señal de cómo está proyectando un retorno a la normalidad. En cambio, habló sobre las campañas de Rusia para mejorar el transporte y el turismo en la región y para abordar la contaminación y las pesquerías agotadas.

    El primer crucero del Caspio, afirmó, zarpará el próximo año desde la región rusa de Astracán en el delta del río Volga. ¿Cuál es el nombre del barco? Pedro el Grande.

    Anton Troianovski es el jefe de la corresponsalía de Moscú para The New York Times. Antes fue el jefe de la corresponsalía de The Washington Post en Moscú y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y en Nueva York. @antontroian

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    France24 - Monde

    Vendre dans le nouveau monde du travail

    proposé et financé par

    Publié le : 23/05/2022 - 10:52

    Business Reporter

    Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

    La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

    Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

    Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

    Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

    La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

    Sécurisation des comptes avec le multithreading

    Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

    Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

    Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

    Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

    Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

    Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

    L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

    Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

    Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

    C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

    Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

    Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

    S’adapter au « great reshuffle »

    Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

    « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

    Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

    En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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    France24 - World

    Gabon and Togo join Commonwealth

    Issued on: 06/07/2022 - 22:50Modified: 06/07/2022 - 23:39

    Georja Calvin-Smith Follow

    The highlight of a summit for Commonwealth nations was the admission of Gabon and Togo. The Francophone countries hope that membership of the bloc will lead to more profitable connections with the English speaking world. Also, striking nurses in Zimbabwe are holding out for a better deal from the government. And as Africa tries to keep development on track whilst accelerating green energy, grass roots projects play an important role alongside the bigger policy choices. In Kenya, one refugee's local solar grid offers a lifeline to hundreds of businesses. 

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    New York Times - World

    Hong Kong’s Handover Anniversary

    ‘Tuve que irme’: Hong Kong se debate entre el legado británico y el futuro autoritario de China

    En los 25 años transcurridos desde el traspaso a China, la vida en Queen’s Road, la primera vía construida por los británicos tras la toma del territorio, se ha transformado.

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    Por Hannah Beech

    Photographs and Video by Sergey Ponomarev

    HONG KONG — El día en que Hong Kong fue devuelto a China hace un cuarto de siglo, el fabricante de fideos de Queen’s Road trabajaba como lo había hecho durante días y décadas previas, transformando harina y agua en el sustento de una ciudad llena de refugiados del continente. Para satisfacer los diversos gustos, elaboraba tiernos fideos de Shanghái y pasta al huevo cantonesa, resbaladizos envoltorios de wonton del sur de China y gruesas masas de dumpling muy apreciadas en Pekín.

    Cuando la bandera de cinco estrellas de la República Popular China sustituyó a la Union Jack el 1 de julio de 1997, llovió y llovió, y el agua subió rápidamente por Queen’s Road y sus afluentes. Algunos tomaron el diluvio como un presagio del control comunista, otros como un ritual de purificación para limpiar Hong Kong del imperialismo occidental.

    La tormenta no tuvo mayor significado para To Wo, quien administraba la tienda de fideos con su familia. To seguía trabajando todos los días del año, introduciendo la masa en máquinas ruidosas y vaciando tantos sacos de harina que todo quedaba empolvado de blanco, incluso el santuario del dios de la cocina.

    “Estaba ocupado”, dijo. “No tenía mucho tiempo para el miedo”.

    En los 25 años transcurridos desde el traspaso, la única constante ha sido el cambio, tan definido como desafiado por los habitantes de Queen’s Road, la avenida con más historia de Hong Kong. A su alrededor, la ciudad se ha transformado: por la vertiginosa expansión económica de China continental, que amenaza con hacer innecesario esta ciudad portuaria internacional, pero también por el aplastamiento de las libertades por parte de los actuales gobernantes de Hong Kong, que han llenado las cárceles de jóvenes que ahora son presos políticos.

    A los 20 años, To escapó de las privaciones del sur de China para instalarse en Queen’s Road, la primera vía construida por los británicos tras tomar Hong Kong como botín de la Guerra del Opio.

    Bautizada en honor a la reina Victoria, la carretera trazaba la línea costera de una avariciosa potencia colonial. A medida que las instituciones del imperio —bancos, casas comerciales, escuelas, lugares de culto— brotaban a lo largo de ella, Queen’s Road fue evolucionando, y cada afluencia de nuevos habitantes modificaba su carácter. A pesar de la permanencia de los hitos de la calle, sus habitantes estaban menos arraigados, con escaso control sobre el futuro de la ciudad.

    En 1997, el gobierno chino prometió a Hong Kong una importante autonomía durante 50 años para preservar las libertades que la convirtieron en una capital financiera mundial, por no hablar de una de las metrópolis más emocionantes del planeta.

    Mientras To ha vivido ahí, Queen’s Road y sus estrechos callejones han sido una encrucijada mundial. Había casas financieras construidas sobre las fortunas del comercio del opio, tiendas de oro que prometían sólidas inversiones a los sobrevivientes de la agitación política, marcas de lujo europeas y comerciantes de aletas de tiburón y hierbas utilizadas en la medicina tradicional china.

    En los primeros años tras el traspaso, los legisladores se deleitaron con un poder del que habían carecido durante la mayor parte del gobierno británico, en un edificio diseñado por los arquitectos responsables de una parte del Palacio de Buckingham. En el Tribunal Superior, en un tramo de Queen’s Road llamado Queensway, los jueces usaban pelucas siguiendo la moda británica. La clase empresarial, procedente de la élite de Shanghái, Londres y Bombay, entre otras ciudades, se sentía segura en el imperio de la ley.

    Durante más de una década, Pekín respetó en gran medida este acuerdo político que rige Hong Kong, llamado “un país, dos sistemas”. La fecha límite de 2047, cuando Pekín tomaría el control político total, parecía convenientemente lejana, aunque los hongkoneses tienen la costumbre de ser prevenidos.

    Los últimos tres años han comprimido el tiempo. En 2019, millones de manifestantes marcharon por Queen’s Road y otras avenidas, tal y como habían hecho en el pasado para frustrar las impopulares restricciones del gobierno. Esta vez, los enfrentamientos entre la policía y los manifestantes cortaron cualquier filamento de confianza. Durante meses, el gas lacrimógeno, el gas pimienta y las balas de goma envolvieron los centros comerciales. Una ley de seguridad nacional de dos años de antigüedad ha criminalizado la disidencia, y se ha detenido a personas por aplaudir en apoyo de un activista encarcelado.

    Ahora, a mitad de camino hacia 2047, Hong Kong ha entrado en un purgatorio incierto. Su desaparición ya se ha proclamado antes. En todas esas ocasiones —después de las plagas y los disturbios apoyados por los comunistas, la represión británica y el nerviosismo previo a la entrega— el territorio se ha regenerado.

    Una metrópolis que rivaliza con Nueva York, Tokio o Londres no desaparecerá de la noche a la mañana. Pero la promesa de Pekín de mantener la ciudad en una campana de cristal política durante 50 años se ha hecho añicos. Los pobres de Hong Kong son cada vez más pobres, y el número de personas que se apresuran a marcharse ha aumentado.

    Los cambios sísmicos en Hong Kong están obligando a los residentes a reflexionar sobre lo que significa ser de este lugar en constante evolución. A lo largo de Queen’s Road —la avenida más antigua de una ciudad programada para reinventarse— esta cuestión de identidad resuena de forma muy diferente para un político, un manifestante y un fabricante de fideos.

    “Todo ha cambiado en Hong Kong”, dijo To. “Todos tenemos destinos diferentes”.

    ‘Enfrentar la realidad’

    El 30 de junio de 1997, mientras sonaba por última vez “God Save the Queen”, Eunice Yung, entonces estudiante de secundaria, estaba enfurruñada en su casa, en un apartamento de Queen’s Road. Sus decepcionantes resultados en los exámenes, que le impedían obtener un cupo universitario en Hong Kong, ocupaban su mente.

    “Cuando pienso en el traspaso, me quedo en blanco”, dijo Yung. “Es una pena”.

    Al igual que muchos niños nacidos de inmigrantes recientes, Yung comenzó a trabajar cuando tenía 4 o 5 años, sentada con su bisabuela en una mesa, haciendo estallar discos de metal en la parte posterior de imanes de juguete. Cuando caminaba a su escuela católica, pasaba por los mercados de Queen’s Road, donde se vendían mariscos secos, y por un templo al que los pescadores acudían a rendir culto en barco, antes de que las obras de recuperación empujaran la avenida tierra adentro.

    Yung terminó por encontrar cupo universitario en Vancouver para estudiar computación. Sin saberlo, se unió a la corriente de hongkoneses que emigraban por miedo a los nuevos gobernantes del territorio.

    Después de cada paroxismo en China —la caída de la dinastía Qing, la toma del poder por los comunistas, la Revolución Cultural, la masacre de Tiananmen— la población de Hong Kong se llenó de refugiados. Los años que precedieron al traspaso de poderes, cuando cientos de miles de personas huyeron a Occidente en busca de seguridad, fueron el único momento, hasta ahora, en que la población disminuyó.

    Yung no estaba en Canadá porque tuviera miedo por Hong Kong. Regresó a su país, se licenció en Derecho y compareció en los tribunales de Queensway. En 2016, ganó un escaño en el Consejo Legislativo como miembro de una fuerza política pro-Pekín.

    Yung, de 45 años, ha criticado las obras de arte en los museos financiados por el gobierno que desprecian al Partido Comunista Chino. Dijo que la ridiculización pública de los líderes chinos es el resultado de que “la gente perdió la cabeza”.

    “Algunos de los medios de comunicación extranjeros dicen que ‘China es siempre una cosa monstruosa, y que estás bajo su control y no tienes libertad’”, dijo Yung. “Pero en Hong Kong tenemos que enfrentar la realidad de que somos parte de China”.

    Sin pruebas, los políticos a favor de Pekín han acusado a quienes se unieron a las protestas de estar en connivencia con la Agencia Central de Inteligencia. La temible ley de seguridad ha llevado a los sindicatos y a los periódicos a cerrar por miedo a penas de prisión perpetua. Casi 50 políticos y activistas por la democracia han sido encarcelados en virtud de las nuevas normas. Comparecerán ante el Tribunal Superior de Queensway a finales de este año.

    En la actualidad, no hay protestas masivas en Queen’s Road ni en ningún otro lugar de Hong Kong.

    “Creo que Hong Kong sigue siendo una ciudad muy libre”, dijo Yung. “Este tipo de manifestaciones, si las permitimos hasta cierto punto, dañarán nuestros sentimientos hacia nuestro país”.

    Hong Kong se ha dividido entre los que apoyaron a los manifestantes y los que se preocuparon por la destrucción de la reputación favorable a los negocios de Hong Kong. En 2019, HSBC, el banco más venerable de Hong Kong y uno de los primeros parangones de la globalización, fue acusado de cerrar una cuenta vinculada al financiamiento participativo pro democracia. Los manifestantes salpicaron con pintura roja los leones gigantes que custodian la sede del banco en Queen’s Road.

    “Cuando la gente le enseña a sus hijos a faltarle el respeto a su país, a decirles que vamos a derrocar a nuestro gobierno, eso hace daño”, dijo Yung. “En vez de expresarnos sin límites, debemos defender la dignidad de nuestro país”.

    ‘Cuestionar nuestra identidad’

    El 1 de julio de 2019, el aniversario del traspaso, cientos de miles de residentes de Hong Kong se reunieron para una marcha a favor de la democracia a lo largo de Queen’s Road. Había familias de clase media con termos de agua, pensionistas en camiseta y estudiantes con paraguas amarillos que simbolizaban el movimiento de protesta.

    Separándose de la multitud, Brian Leung se desvió por una calle lateral que llevaba al nuevo edificio del Consejo Legislativo, uniéndose a otros manifestantes que ocultaban su identidad con máscaras. Asediaron el edificio, rompieron cristales, retorcieron las puertas metálicas y garabatearon grafitis contra el partido comunista.

    Mientras la policía se acercaba, Leung se subió a una mesa, se quitó la máscara y pronunció un manifiesto democrático. Fue el único manifestante que dio la cara.

    Hijo de migrantes chinos que nunca terminó la secundaria, Leung, que ahora tiene 28 años, es un ejemplo de la promesa de Hong Kong. Creció en una vivienda pública y fue el primer miembro de su familia en asistir a la Universidad de Hong Kong.

    Era una época en la que muchos jóvenes de Hong Kong se sentían orgullosos de su doble identidad: chinos, sí, pero de un tipo especial que apreciaba el derecho consuetudinario británico y los pasteles de nata de origen portugués.

    Cuando Pekín celebró los Juegos Olímpicos de verano en 2008, Leung animó a los equipos de Hong Kong y de China.

    “Creo que todos queríamos darle una oportunidad a China, y pensamos que con la vuelta a la madre patria, en Hong Kong podríamos formar parte de aquella gran nación”, dijo.

    La sociedad civil de Hong Kong, impulsada por la juventud, marcó la diferencia. Un grupo de adolescentes ayudó a convencer al gobierno de que archivara un plan de estudios pro-Pekín.

    Las marchas del verano de 2019, al igual que un plantón estudiantil cinco años antes, tuvieron un desenlace más doloroso. La policía respondió a los manifestantes sin líderes con una fuerza cada vez mayor, deteniendo a miles de adolescentes. Para cuando la pandemia de coronavirus restringió las concentraciones en 2020, una quietud había caído sobre Hong Kong.

    En la actualidad, solamente el dos por ciento de los jóvenes de Hong Kong se consideran “chinos”, según una encuesta local. Más de tres cuartas partes se identifican como “hongkoneses”. Hay orgullo en el cantonés, el patois de Hong Kong, en lugar del mandarín del continente.

    “Cuando quedó claro que China ya no estaba interesada en las reformas liberales, empezamos a cuestionar nuestra identidad como chinos”, dijo Leung, que editó una colección de ensayos llamada Hong Kong Nationalism. “Empezamos a pensar: ‘somos hongkoneses’”.

    Para los millones de personas que huyeron de la agitación en China, Hong Kong sirvió durante más de un siglo como refugio, pero también como estación de paso hacia un lugar mejor. Con el tiempo, la transitoriedad de Hong Kong se asentó. El territorio se convirtió en el hogar de millones de chinos, muchos de los cuales adoptaron nombres occidentales para facilitar la burocracia británica: Kelvin y Fiona, Gladys y Alvin, Brian y Eunice.

    ​​Ahora, Hong Kong se está deshaciendo de sus residentes. En un mes de este año, salieron del aeropuerto tantas personas como las que emigraron a Hong Kong en todo 2019. Las continuas restricciones por el coronavirus hacen que casi nadie venga. Muchos de los activistas que no están en prisión están en el exilio. Taxistas, contadores y profesores se han marchado a nuevas vidas en el extranjero.

    Horas después de que la policía desalojara el Consejo Legislativo con gases lacrimógenos en julio de 2019, Leung abandonó Hong Kong, con el corazón acelerado mientras el avión se elevaba en el aire.

    “No pude contener las lágrimas”, dijo Leung, que ahora vive en Estados Unidos. “Quiero mucho a Hong Kong. Por eso luché por ella y por eso tuve que irme”.

    No ha vuelto desde entonces.

    ‘Ese era mi destino’

    To, el fabricante de fideos, arriesgó su vida para escapar de China en 1978. Se entrenó durante más de un año, perfeccionando su natación y aumentando su volumen para la caminata a través de las colinas. Su primera tentativa fracasó. En la segunda, las lluvias llenaron de hongos los pasteles de luna empaquetados para el viaje. Finalmente, tras siete noches en los bosques, vio a Hong Kong al otro lado del agua.

    “Nadamos hacia la luz”, dijo.

    Queen’s Road deslumbró a To con sus coloridos carteles que anunciaban todo tipo de delicias: abulón y té blanco agujas de plata, whisky escocés y pasteles de crema.

    La China que había dejado era desesperadamente pobre. Sólo en dos ocasiones durante su infancia se sintió completamente lleno. Cuando la hermana de su esposa visitaba a su familia en China, hacía equilibrios con cañas de bambú cargadas de jarras de aceite de cocina sobre los hombros y se ponía varias capas de ropa para repartir entre sus parientes.

    Hoy en día, en algunas zonas de Guangdong, la provincia del sur de China vecina de Hong Kong, el auge económico más rápido y sostenido del mundo ha elevado el nivel de vida por encima del de algunos habitantes de la antigua colonia británica. A lo largo de Queen’s Road, los alquileres abusivos y la ralentización de los negocios han hecho que las familias de artesanos tengan que abandonar sus antiguas tiendas.

    To ya superó la edad de jubilación en China. Su hijo, To Tak-tai, de 35 años, se hará cargo algún día de la tienda de fideos, rezando al mismo dios de la cocina cubierto de harina.

    A diferencia de sus padres, él nació en Hong Kong. No piensa en irse.

    “Hong Kong es el hogar”, dice.

    Por ahora, To trabaja día tras día, alimentando las máquinas de hacer fideos. Hong Kong tiene una red de seguridad social irregular. No recuerda la última vez que disfrutó de unas buenas vacaciones.

    To vive con su familia en un estrecho apartamento, pero ha construido una mansión de seis pisos en su pueblo natal de Guangdong. Sus hermanos, que nunca salieron de China, viven cómodamente de las pensiones estatales. Él también sueña con jubilarse allí.

    “En Hong Kong, si no trabajo, no tengo nada”, dijo To, con el torso desnudo y las pestañas escarchadas de harina. “Pero venir a Hong Kong, ese era mi destino”.

    Tiffany May colaboró con la reportería.

    Hannah Beech es la corresponsal principal para Asia, con sede en Bangkok. Anteriormente era la jefa del buró para el sureste asiático. Antes de ocupar ese puesto, reportó para la revista Time desde Pekín, Shanghái, Hong Kong y Bangkok. @hkbeech

    Sergey Ponomarev es un fotógrafo independiente que colabora con The New York Times. Puedes seguir su trabajo en la cuenta sergeyponomarev en Instagram. @SergeyPonomarevFacebook

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    BBC

    Environmentalists sue Dutch airline KLM for 'greenwashing'

    By Merlyn ThomasClimate disinformation reporter

    Environmental groups are suing Dutch airline KLM, alleging that adverts promoting the company's sustainability initiative are misleading.

    The groups say it's the first lawsuit to challenge so-called airline industry "greenwashing".

    They argue that KLM adverts and their carbon-offsetting scheme create the false impression that its flights won't make climate change worse.

    But KLM says the company's statements are "based on solid arguments", and that it believes its adverts "comply with the applicable legislation and regulations".

    Netherlands-based group Fossielvrij NL - supported by ClientEarth and Reclame.NL - is taking aim at the company's Fly Responsibly campaign, which was launched in 2019.

    The campaign declared the airline is "creating a more sustainable future" and is on track to reduce its greenhouse gas emissions to net zero by 2050.

    It features a carbon offset product called CO2Zero, which KLM says funds reforestation projects or the company's purchase of biofuels. Carbon offsets balance out greenhouse gas emissions from polluting activities.

    But the groups argue the claims are highly misleading. They say the airline's plan to return to pre-pandemic levels of flights is at odds with the latest report by the UN climate body - the Intergovernmental Panel on Climate Change - which calls for a rapid reduction in greenhouse gas emissions.

    The environmental groups call the advertising campaign "greenwashing" - in other words, a misleading attempt to make the company seem environmentally friendly.

    They claim products like CO2Zero do nothing to limit damage to the environment, and that by promoting it to customers, the Dutch airline is undermining action to minimise climate change. They're bringing the lawsuit under the EU's Unfair Consumer Practices Directive.

    KLM says it had discussions with the environmental groups to see if there was any room for a solution other than a court case, but that it "proved impossible".

    "We critically assess all our communications about sustainability, and welcome input from all our stakeholders," KLM spokesperson Marjan Rozemeijer told the BBC. "We hope that a court ruling in this case will clarify how best to shape our communications policy."

    If the case in Amsterdam is successful, KLM will have to withdraw the advertising, stop any similar advertising in the future and issue corrections.

    Hiske Arts, a Fossielvrij campaigner, said: "Flight emissions cannot be 'compensated' if customers just pay extra to plant trees or give money towards the cost of false solutions like what the industry calls 'sustainable aviation fuels'. With these messages, KLM continues to throw sand in our eyes.

    "We're going to court to demand KLM tells the truth about its fossil-fuel dependent product. Unchecked flying is one of the fastest ways to heat up the planet. Customers need to be informed and protected from claims that suggest it is not."

    But KLM says its Fly Responsibly initiative focuses on "flying being a conscious choice", urging people to "think twice before boarding an aircraft".

    Some argue that in sectors like air travel, where there aren't any realistic "green" alternatives, carbon offsetting can play a role in mitigating the effects of climate change. But climate scientists point out that for offsetting to work, the planted trees must be maintained over their lifespan - and this is difficult to guarantee.

    Joana Setzer, assistant professor of climate law at the London School of Economics, says companies are in a difficult position.

    "They're forced to show they're doing something and announce commitments, but it's not only insufficient but dangerous for them to do so, as they might find themselves sued for misleading information," Prof Setzer says.

    "With greenwashing, it's a relatively easy and cheap case to bring, but it's also a case where you can address the advertising as well as the communications around net-zero commitments."

    KLM says it's committed to communicating "transparently and honestly" about the company's approach to sustainability, and that it would not be in its interest "to misinform customers".

    Advertising regulators have recently cracked down on misleading marketing. In April, the Dutch advertising watchdog ruled that KLM adverts telling customers they could fly carbon-emission free were misleading.

    In September 2019, the UK's Advertising Standards Authority found that a Ryanair campaign urging customers to fly with "Europe's Lowest Fares, Lowest Emissions Airline" was misleading. It ruled that the offending adverts should not appear again in their current forms.

    This case could have broader ramifications according to Prof Setzer, who says: "One case brought and won in a country has a cascade effect. Airlines exist everywhere, consumer protection laws exist everywhere. These are easily transferable."

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    L'Humanité

    Sciences. Les requins raffolent de nos côtes !

    Actu

    Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces grands prédateurs évitaient soigneusement les rivages urbanisés. Mais une récente étude montre le surprenant attrait des requins pour les activités humaines.

    Jérémie Bazart

    «Pendant l’été du 1er juillet 1974, sur l’île d’Amity, un groupe d’étudiants fait la fête sur la plage. Une jeune femme s’éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son amoureux s’endort ivre mort sur la plage. Après quelques brasses, la jeune femme est attaquée par quelque chose qui approche avec deux notes graves de contrebasse qui s’accélèrent… Elle tente de résister, mais est happée et disparaît dans l’eau en poussant des cris de terreur. Quelques jours après, un enfant est happé à son tour. Le doute n’est plus permis : un requin rôde le long des plages d’Amity. »

    Ce scénario est le point de départ de « Jaws » (« les Dents de la mer »), le blockbuster de Steven Spielberg. Le requin blanc du célèbre film est un animal qui, dans la réalité, n’est pas un mangeur d’hommes. Ce gros poisson ne voit pas très bien et s’il blesse des surfeurs au lieu de manger des phoques, c’est à son insu. Néanmoins, des espèces de requins vivent près des côtes et ce phénomène semble prendre de l’ampleur à mesure que l’homme se concentre sur le littoral…

    C’est ce que vient de révéler une étude de l’université de Miami (États-Unis). Des scientifiques de Floride ont étudié l’impact de l’accélération de la croissance urbaine côtière sur les espèces alentour qui vivent dans l’océan. Pour cela, les chercheurs ont suivi par télémétrie acoustique (voir encadré) les déplacements d’une cinquantaine de requins répartis en trois espèces (taureau, nourrice et marteau) autour de la ville de Miami.

    les requins PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS PRÈS DES LUMIÈRES ET DES SONS DE LA VILLE, SOUVENT PRÈS DU RIVAGE, QUELLES QUE SOIENT L’HEURE, LA JOURNÉE OU LA SAISON. 

    La pollution chimique, lumineuse et sonore qui émane de cette grande ville de Floride de près de 500 000 habitants aurait dû faire fuir les requins de la mer au moins autant que les baigneurs terrorisés du film de Spielberg. Or, il n’en a rien été… « Certains animaux, comme les pigeons et les rats, prospèrent dans les villes, expliquent les chercheurs dans la publication. D’autres peuvent utiliser partiellement des zones urbanisées, mais vivent toujours principalement en zones naturelles.

    D’autres enfin, les prédateurs terrestres comme les loups, sont très sensibles aux perturbations humaines et évitent les villes, comme le montre une étude ancienne de 2006. » C’est pourquoi les scientifiques s’attendaient à ce que les requins se comportent comme des loups… « Nous avons été surpris de constater que les individus que nous avons suivis passaient beaucoup de temps près des lumières et des sons de la ville animée, souvent près du rivage, quelle que soit l’heure de la journée, quelle que soit la journée (week-end compris) ou quelle que soit la saison », poursuivent les chercheurs dans leur publication. Ils ont donc conclu que les comportements des requins s’apparentaient à ceux d’espèces qui utilisent les espaces urbains pour vivre.

    La littoralisation du monde

    L’explication avancée par les chercheurs dans leur étude est multiple. Les requins pourraient être attirés vers le rivage par des activités humaines, telles que le rejet de carcasses de poissons par les pêcheurs ou le surplus de poissons destiné à nourrir les animaux de l’aquarium de Miami. Une autre hypothèse réside dans le ruissellement des nutriments via les eaux côtières. En effet, ce dernier impacte directement les sources d’alimentation des poissons, eux-mêmes proies des requins.

    Cependant, cette cohabitation peut avoir des effets sur les requins comme sur les humains. « En passant autant de temps près du rivage, ces animaux risquent d’être exposés à des polluants toxiques ainsi qu’à la pêche, ce qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur survie », poursuit l’étude. Par ailleurs, bien que les morsures de ces animaux sauvages soient rares, l’étude identifie également les zones proches du rivage qu’il faudrait protéger des requins afin de réduire le risque d’une rencontre fatale. Si, sur terre, des clôtures, barrières, systèmes divers éloignent les prédateurs des zones urbaines, en ce qui concerne les zones côtières, c’est une autre histoire.

    Cette étude est loin d’être anodine : selon un rapport des Nations unies de 2017, d’ici à 2050, 66 % de la population humaine mondiale vivra dans des zones urbaines dont la majorité sera centrée sur ou près des côtes maritimes ! Il conviendrait donc de prendre ce risque en compte dès maintenant. L’étude publiée, en montrant l’absence d’évitement des zones urbaines par les requins, est un plaidoyer pour les recherches futures dans le domaine de l’écologie urbaine.

    Une science qui, ne se limite pas à l’étude des villes terrestres, mais qui intègre l’impact de la concentration humaine en un lieu donné. Le requin, au même titre que le caméléon, le boa ou la mygale serait-il en phase de devenir le NAC (nouvel animal de compagnie) du XXIe siècle ?

    La télémétrie acoustique révolutionne l’étude des poissons

    Il s’agit d’une technologie récente qui permet de suivre, de manière ponctuelle ou continue, le déplacement et le comportement d’espèces de poissons. Elle offre une analyse fine en fonction des paramètres environnementaux et des contraintes liées aux activités humaines (existence de barrage, turbines…).

    Cette technique est basée sur la transmission d’un signal acoustique entre un émetteur acoustique (ou tag : étiquette), implanté sur un organisme vivant, et un ou plusieurs récepteurs que l’on appelle des hydrophones, installés dans la zone étudiée et capables d’identifier le poisson marqué. Un réseau d’hydrophones est donc en mesure d’enregistrer les signaux acoustiques émis par un individu marqué à un instant T et en un lieu donné. Ainsi, il est possible de suivre dans l’espace et dans le temps des requins sur une zone spécifique. L’ensemble des trajectoires particulières des individus peut ainsi mettre en évidence des typologies de comportement en fonction des espèces étudiées, des moments de l’année ou des lieux précis.

    Parfois, les tags étant de taille importante, une opération chirurgicale est nécessaire pour leur implantation (qui implique donc une capture de l’animal). Dans le cas de l’étude états-unienne, les requins ont été capturés et les tags ont été accrochés le long des nageoires dorsales. Les tags ont une durée de vie estimée à quatre ou six ans. Il est possible de suivre ces requins en temps réel grâce à plusieurs applications de tracking.

    sciences
    L'Humanité

    L’espace comme vous ne l’avez jamais vu

    Actu

    Astronomie Entièrement déployé et arrivé à bon port, le télescope spatial James-Webb livrera bientôt des images en couleurs.

    Anna Musso

    Les premières images et données spectro­scopiques du télescope spatial James-Webb (JWST), le plus grand, puissant et cher jamais lancé dans l’espace, seront publiées le 12 juillet, annonce la Nasa. Grâce à son immense miroir et à ses capacités techniques inégalées, ces clichés devraient être spectaculaires et surpasser, aux niveaux scientifique et artistique, les plus belles photos du télescope Hubble. Cette «  publication offrira un moment unique, pour nous tous, de nous arrêter et de nous émerveiller devant une vue que l’humanité n’a jamais vue auparavant », se réjouit Eric Smith, scientifique du programme Webb de la Nasa. « Il est certain qu’elles offriront un “waouh” très attendu par les astronomes et le public !  » s’enthousiasme l’astronome Klaus Pontoppidan, scientifique au projet Webb. Moins de sept mois après son lancement, le 25 décembre 2021, et un déploiement parfait considéré comme « la plus complexe de toutes les missions spatiales », JWST, qui se trouve à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, doit se concentrer sur des cibles prédéterminées. Celles-ci comprennent des exoplanètes de la taille de Jupiter et quelques « super-Terres ».

    « Nos objectifs pour les premières images et données de Webb sont de présenter les instruments du télescope et donner un aperçu de la mission scientifique à venir », précise Klaus Pontoppidan. Outre l’observation de planètes lointaines, la Nasa indique que le premier paquet d’images de la phase opérationnelle de Webb éclairera aussi d’autres domaines, notamment l’histoire des débuts de l’Univers, l’évolution des galaxies et le cycle de vie des étoiles. A. M. 

    télescope james-webbastronomie
    BBC

    How flowers are 'put to sleep' for long sea voyages

    By Andrea DijkstraBusiness reporter, Nairobi

    Workers in heavy coats shift boxes of flowers from a cold store into a refrigerated container. Once packed, these blooms will travel hundreds of miles by road, in a special 'controlled atmosphere' container from Nairobi to the coast.

    On arrival at Kenya's biggest seaport, Mombasa, the container is loaded onto a ship for a voyage to Europe of around 30 days. Despite their lengthy journey, they will still be sold to European shoppers with a vase-life of about a week.

    So, how is this possible?

    "The flowers will be kept at a temperature of 0.5 degrees celsius throughout the journey," says Elizabeth Kimani, the manager of quality and standards at Sian Flowers.

    As well as controlling the temperature, the atmosphere system in the container reduces the oxygen level from 20% to 4%, while increasing the carbon dioxide level from 0.4% to 4%.

    This technology is all part of the elaborate process of preserving the blooms for as long as possible.

    "Through this [system] you stop all activity in the flowers that, as a result, go into dormancy," Ms Kimani says, explaining that the flowers are put to sleep.

    A sophisticated tracking system allows staff from the shipping company to monitor the temperature, oxygen and CO2 levels throughout the journey.

    But flowers destined for such a long voyage need extra attention to prepare them, as soon as they are picked.

    "We harvest them early in the morning, when it's still cool and they will be the first to go into the cold room," explains Linda Murungi from grower, Sian Flowers.

    Freshly-harvested roses, for instance, are then dipped into a chemical mixture to protect them from the fungus, botrytis.

    After that, the stems are put into buckets to absorb a hydration solution so they can survive the thirty days without water. They are also put in a solution that curbs the growth hormone, ethylene, which causes the ageing of the flowers.

    Once that process is completed, the flowers are then packed into cartons with holes in the top and bottom, which allow air from the container's system to circulate.

    Kenya has become one of the world's biggest flower exporters thanks to its equatorial location, high altitudes and relatively cheap labour, it competes for dominance in the market with Colombia and Ecuador.

    For years, the two Latin American countries have been exporting about 10% of their flowers by sea freight to North America and Europe.

    As these flowers are at sea for a much shorter period of time, firms exporting from Latin America do not use controlled atmosphere, or post-harvest treatments.

    Kenyan exporters however, have to be extra-careful. There is no direct shipping route in to Europe, instead, containers are transferred in the Middle East from smaller vessels to much larger ones.

    "All processes around sea freight require extreme precision - there's no room for shortcuts," says Jeroen van der Hulst, chief executive at consulting company, FlowerWatch. "One mistake and your flowers might arrive as compost in Europe."

    The Kenyan flowers' complex journey involves a higher risk of delay, as containers occasionally miss their transfer window.

    The port of Mombasa has also been known for delays and bureaucracy. Another challenge is it also lacks a so-called 'green line' for perishable products - flowers have to queue up with all the other containers.

    Due to these challenges, Kenya's flower farmers have, in the past, been wary of sea freight preferring to transport their flowers by air but shifted during the pandemic.

    The farmers saw the price of air freight soar from around $1.80 per kilo, in January 2020, to around $2.80 per kilo in June 2022, according to Harm-Jan Mostert commercial manager for Africa at Royal FloraHolland, the Dutch company behind the world's biggest flower auction.

    The transport situation became so difficult that some growers even resorted to destroying parts of their harvest.

    "Only this year, more than three hundred containers with ten tons of flowers each have been exported from Kenya by sea", Mr Van der Hulst says. "That's a substantial saving of thirty full cargo aircrafts."

    In addition to being cheaper, using sea freight can cut carbon emissions by between 84% and 95% respectively, according to a study funded by the UK government in 2021.

    Although, clearly if you are worried about the carbon footprint of cut flowers, then it's probably best to buy a seasonal bouquet grown closer to home.

    More technology of business:

    Walking through his green house in Naivasha, Robin Letcher from Royal De Ruiter East Africa, explains to BBC News that rose breeders are also trying to develop new varieties.

    Pointing at some red roses he says: "This variety, for example, has firmer petals that are less sensitive to botrytis [fungus], which is good for sea freight."

    In the future, this could potentially reduce the need for chemicals during post-harvest treatments, although it could take seven to ten years to develop successfully so, "is something for the longer term", he adds.

    Many flower producers remain nervous about switching over to sea freight.

    "A stupid mistake, a port strike or bad weather at sea can really get you in trouble with sea freight," Mr Letcher explains.

    Last year, for example, a container accidentally went to Singapore. "It [eventually] arrived in the Netherlands after 53 days. So, all the flowers had to be destroyed, which was a disaster for the producers," he says.

    Growers also need to contend with the perception in the industry that flowers sent by sea freight have a shorter shelf life, particularly at the world's largest flower auction in the Netherlands.

    Customers do not notice much of a difference, according to Ms Kimani who says the sea freight blooms are indistinguishable from air freight flowers, adding that some of their roses even travel better by sea, than by air.

    "Although air freight only takes around 12 hours, we sometimes witness enormous temperature peaks during the journey...which obviously has a negative influence on the flowers," she explains. "With sea freight, however, our flowers are continuously in dormancy."

    The logistics of moving these flowers is not a simple decision, as prices are constantly changing. Shipping prices have also been rising closer to air freight costs.

    But in the longer term, Mr Moster forecasts sea freight will account for at least 20% of Kenyan flower exports - a sector worth $934m per year.

    "Air freight prices probably will never fall back to the level of before the Covid-19 crisis, so also from a cost perspective sea freight remains interesting," Mr Moster says.

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    France24 - World

    Sudan's Burhan sacks civilian members from ruling body as protesters rally

    Issued on: 06/07/2022 - 17:38

    NEWS WIRES Vedika BAHL Follow

    Sudan's coup leader Abdel Fattah al-Burhan on Wednesday dismissed the last civilian members from his ruling body as part of a power shift to a new transitional government. Protesters rejecting his pledge to "make room" for civilian groups in government as a "ruse" again took to the streets.

    "The blood of the martyrs did not flow in vain," hundreds of women protesters chanted in Khartoum about pro-democracy activists who have been killed in street violence, also demanding a return of "the soldiers to the barracks".

    Burhan -- who grabbed power in a coup last October that drew international condemnation -- in a surprise move Monday vowed to "make room" for civilian groups to form a new transitional government.

    He also said that the ruling Sovereign Council he chairs would be disbanded and, in an apparent move to carry out the process, issued a decree relieving five little-known civilian members of their posts.

    Several of them told local press that they had received no formal notification and were surprised to discover that their official vehicles had been taken away.

    The transitional government uprooted by Burhan last year had been painstakingly forged between the military and civilian factions in 2019, following mass protests that prompted the army to oust longtime dictator Omar al-Bashir.

    Sudan's main civilian alliance, the Forces for Freedom and Change (FFC), have labelled Burhan's latest move a "giant ruse" and "tactical retreat".

    They also called for "continued public pressure", a call heeded by protesters who manned makeshift street barricades of rocks and tyres for a seventh straight day.

    'Wolf in sheep's clothing'?

    Protesters have demanded a restoration of the transition to civilian rule despite repeated crackdowns by the security forces, who have in recent days fired live bullets, launched barrages of tear gas canisters and deployed water cannons, according to medics.

    Burhan's pledge Monday to step aside for a new civilian "government" was accompanied by another pledge -- the establishment of a new "Supreme Council of the Armed Forces".

    This body would be in charge of defence and security, he said, feeding into concerns among opponents that it would not be answerable to any government.  

    Burhan said the new body would combine the regular army and the paramilitary Rapid Support Forces, a powerful unit commanded by his deputy, Mohamed Hamdan Daglo.

    Key FFC member and ex-rebel Yasser Arman warned that Burhan's "intention is to choose a prime minister who is a wolf in sheep's clothing and takes his orders from the military council".

    Arman said that Burhan's announcement was aimed at the "regional and international community, some of whose members are looking for quick solutions" including those who he warned are "prioritising stability over democracy".

    The FFC has so far refused to take part in talks with military leaders, despite pressure from international brokers that range from the United Nations to the African Union and regional bloc IGAD.

    On Tuesday, following an IGAD emergency summit chaired by Burhan in Kenya, the bloc praised efforts to finding "lasting solutions to the political situation", adding that it "appreciated the positive steps" taken by Sudan's leaders.

    'Too early to tell'

    Sudan has been rocked by near-weekly protests since the October coup, with thousands marching in multiple cities.

    Pro-democracy medics said nine demonstrators lost their lives last Thursday, the deadliest violence so far this year, which brought to 114 the number killed in the crackdown since October.

    Burhan's announcement has been treated cautiously by international players, with UN Secretary General Antonio Guterres saying he hoped it would create "the opportunity ...to reach an agreement that ultimately leads to a civilian-led transition to democracy".

    The United States said it was "too early to tell" the impact, with State Department spokesman Ned Price urging all sides to seek a solution towards "a civilian-led government" with "free and fair elections".

    Protesters argue that the army chief has made such moves before.

    In November, a month after the coup, Burhan signed a deal with Abdalla Hamdok, the prime minister he had ousted in the power grab and put under house arrest, returning him to power.

    But many people rejected that pact and took to the streets again, and Hamdok resigned in January warning that Sudan was "crossing a dangerous turning point that threatens its whole survival".

    (AFP)

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    Sudan’s Burhan says army will make way for civilian government

    ‘We will not compromise’: Hundreds in Sudan continue protests against military rule

    EYE ON AFRICA

    Thousands protest in Khartoum after Thursday's crackdown that left nine dead

    New York Times - World

    ‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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    With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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    By Mujib Mashal and Hari Kumar

    MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

    His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

    The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

    But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

    His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

    “If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

    Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

    The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

    There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

    One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

    For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

    Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

    On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

    But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

    “My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

    Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

    “We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

    He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

    The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

    “I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

    That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

    One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

    It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

    The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

    Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

    As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

    “For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

    Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

    “The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

    If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

    Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

    But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

    “What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

    As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

    “Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

    He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

    Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

    Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

    “My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

    “What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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    L'Humanité

    « Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas d’atomes et de galaxies »

    Entretien

    Physique Le 4 juillet, nous fêterons les dix ans de la découverte de la « particule de Dieu ». Pour le chercheur et professeur Guido Tonelli, cette date a bouleversé la mécanique quantique et ouvre de multiples perspectives.

    Anna Musso

    Guido Tonelli Professeur à l’université de Pise, chercheur invité au Cern

    Depuis des années, Guido Tonelli explore l’infiniment petit et les méandres de la mécanique quantique. Dans son dernier ouvrage (1), ce professeur à l’université de Pise, chercheur invité au Cern (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire), dresse l’état des connaissances en physique, et présente une vue d’ensemble de l’histoire de l’Univers à partir d’une question centrale : « D’où venons-nous ? » Nous connaissons tous le big bang, il y a 13,8 milliards d’années. Mais qu’y avait-il juste avant ? Pour le savoir, des supertélescopes essaient de scruter au plus loin et de remonter ainsi le temps. Mais une autre manière de comprendre ces premiers moments de l’espace-temps est d’explorer l’infiniment petit, de reconstruire les particules éteintes, d’étudier les états exotiques de la matière qui constituait l’Univers primitif. C’est la passion de Guido Tonelli, qui a participé à la découverte, voici dix ans, du fameux boson de Higgs. Surnommé la « particule de Dieu », il donne une masse à toutes les autres et rend possible la matière persistante.

    Eric Aubin : « La sanction des demandeurs d’emploi, un aveu d’échec »

    Après des décennies de recherche, le boson de Higgs a été découvert en 2012, il y a tout juste dix ans, au Cern de Genève, grâce au grand accélérateur de particules, le LHC (le grand collisionneur de hadrons). Comment avez-vous vécu ce « moment magique », tel que vous l’appelez dans votre dernier livre ?

    Il est difficile d’exprimer ce que nous avons vécu pendant cette période. La vie d’un scientifique est ponctuée de tentatives infructueuses, de recherches qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Qui a fait mon métier sait qu’il, ou elle, devra s’aventurer sur des chemins nouveaux, jamais empruntés auparavant, et la possibilité d’un échec sera toujours en embuscade. Nous, les physiciens expérimentaux, sommes entraînés à avoir du courage et à ne pas craindre l’échec. Lorsque, au milieu des années 1980, nous nous sommes lancés dans l’aventure du LHC, nous savions que ce serait difficile. Mais aucun d’entre nous n’a imaginé que nous aurions dû passer des décennies de dur labeur ponctuées par des crises terribles : des systèmes qui n’ont pas fonctionné, l’explosion des prix de certains composants et une course permanente contre la montre pour respecter les délais. Si on pense aux moments de désespoir que nous avons connus lors de la construction du LHC et de ses grands détecteurs Atlas et CMS, on peut, peut-être, comprendre la joie immense que nous avons éprouvée quand dans nos données sont apparus de premiers signaux timides. La conscience d’être parmi les premiers êtres humains à observer un nouvel état de la matière est la plus grande satisfaction dont puisse rêver un physicien des particules.

    Boson W, matière noire : ​​​​​​​les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde

    Il s’agit d’une découverte fondamentale pour comprendre la structure matérielle la plus profonde de notre Univers. De quoi s’agit-il ?

    Notre vision du monde a fondamentalement changé et nous devons réécrire les manuels de physique. Aujourd’hui, nous pouvons raconter avec abondance de détails ce qui s’est passé dans les tout premiers instants après le big bang, quand l’Univers primordial a subi cette transformation qui a séparé pour toujours l’interaction électromagnétique de l’interaction faible (tous les processus physiques, chimiques ou biologiques connus peuvent être expliqués à l’aide de quatre interactions fondamentales : gravitationnelle, électromagnétique, forte et faible – NDLR). Le même processus a attribué des masses différentes aux particules élémentaires, en différenciant leurs rôles et en permettant l’agrégation de formes stables de la matière. Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas de protons et de neutrons, d’atomes et de gaz, des étoiles et des galaxies. Ni non plus les systèmes persistants qui ont évolué au cours de milliards d’années jusqu’à permettre le développement des formes biologiques complexes qui habitent notre planète, y compris nous.

    Les nouvelles expériences avec le LHC permettront de « produire des dizaines de millions de bosons de Higgs », écrivez-vous. Pourquoi ? Quelles sont les hypothèses à tester ou à valider ?

    Toutes les mesures effectuées jusqu’à présent sur les caractéristiques de la nouvelle particule semblent confirmer les prévisions de la théorie, mais dans de nombreux cas, la précision atteinte à ce jour n’est pas suffisante pour tirer des conclusions définitives. Par exemple, il y a encore de la place pour un couplage du boson de Higgs avec des particules inconnues qui pourraient être de bons candidats pour expliquer la matière noire. Et les questions de fond demeurent. Le Higgs est-il vraiment élémentaire ou cache-t-il une structure interne ? Vit-il tout seul ou est-il accompagné de toute une famille de particules scalaires (en physique scalaire qualifie une particule de spin nul, le spin étant, en physique quantique, une des propriétés internes des particules, au même titre que la masse ou la charge électrique – NDLR) ? Ses couplages avec toutes les autres particules sont-ils exactement ceux prédits par le modèle standard (théorie formulée dans les années 1970 qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique – NDLR), ou commence-t-on à voir quelque chose d’étrange ? Tout cela fait l’objet du travail quotidien au LHC. L’accélérateur fonctionne à nouveau (lire  l’Humanité du 31 mai 2022) et l’augmentation statistique des données nous permettra d’étudier en profondeur certaines des caractéristiques les plus insaisissables du nouveau boson. La règle du jeu est de chercher des anomalies par rapport aux prévisions du modèle standard. Un travail de bénédictin pour améliorer les prévisions théoriques et le contrôle systémique des erreurs sera indispensable pour exploiter pleinement l’augmentation de données produites par le LHC, en particulier dans la phase de haute luminosité de l’accélérateur.

    boson de higgsphysiquesciences
    Valeurs Actuelles

    Patrimoine : Stéphane Bern vent debout pour sauver les églises en péril

    Une fois encore, Stéphane Bern s’est prononcé en faveur d’une meilleure protection du patrimoine français. Devant les sénateurs de la Commission de la culture, l’animateur – connu pour en être un fervent défenseur – a évoqué, mercredi 29 juin, le péril auquel les églises sont exposées, souligne Aleteia. « Les églises ne sont plus fréquentées et elles ne sont plus entretenues », a-t-il mis en garde, avant de déplorer que de nombreux édifices religieux soient désormais « en déréliction ». Stéphane Bern, qui est depuis 2017 à la tête d’une Mission pour la sauvegarde du patrimoine, était entendu pour dresser un état des lieux du patrimoine religieux. « J’ai l’impression d’être dans un bateau qui prend l’eau et d’écoper avec une cuillère à soupe ! », a-t-il fustigé, cité par nos confrères.

    « Respect de notre histoire » 

     « J’ai été choqué par le nombre de petites églises de campagne en état de déréliction » qui « ne sont plus entretenues », faute de pratiquants et de moyens, a ensuite observé Stéphane Bern, comme l’indique Aleteia. Au moment d’évoquer les causes d’une telle situation, il a mis en lumière une déchristianisation du pays, mais aussi l’absence, selon lui, de volonté politique. « Ce n’est plus un enjeu électoral d’être élu maire en disant ‘je vais sauver l’église du village’ », mais plutôt en édifiant « un stade », a-t-il considéré, non sans amertume.  

    Quelques instants plus tard, toujours dans le même contexte, Stéphane Bern a argué qu’une église de campagne était « peut-être la seule chose qui reste de culture dans un village », car elle peut héberger « un tableau, une sculpture [ou encore] une architecture romane ou gothique ». Et de poursuivre : « C’est le seul endroit où la culture et l’art sont encore disponibles et accessibles à tous, à proximité. » Avant de conclure en ces termes, cinglant : « Je me bats contre ceux qui ne veulent plus entretenir [les églises], car ce n’est pas une question de culte, mais de culture et de respect de notre histoire. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Sandwich shops bite back after challenging years

    By Anne CassidyBusiness reporter

    Sandwich shops are seeing customers return after a difficult two years, but hybrid working, and now higher food and energy prices, mean that challenges remain.

    Paul Rothe still ponders what his late father would have thought of the pandemic lockdowns.

    Mr Rothe runs Rothe & Sons, one of the oldest purveyors of sandwiches in London, the business has been in the same family since it opened in 1900.

    He took over from his dad in the 1960s, and now looks after the business with his son Stephen.

    "During the pandemic I've often wondered what my father would have thought of it, because he had to operate during World War Two," says Mr Rothe.

    "I wonder if he would have thought that the pandemic was a bigger challenge. I think it would have been difficult to choose between the two."

    Unlike during the two world wars, the shop in Marylebone had to close for several weeks during the pandemic. Mr Rothe says that sandwich sales are now almost back to normal as we hopefully put lockdowns behind us, and people have returned to working in the office - at least part of the time.

    "We've got a long queue at lunchtime again," he says. "We're not far short of where we were in 2019."

    Yet, while Rothe & Sons says it has bounced back strongly, the wider picture for sandwich shops on both sides of the Atlantic is more mixed.

    Retail analyst Debbie Wehrle of Springboard Research, which tracks footfall in retail destinations, says the main problem is two words - hybrid working.

    With many of us now only going into the office a few days a week, it is inevitable that some sandwich shops will struggle to return to 2019 sales levels.

    "Hybrid working is very much established now," says Ms Wehrle. "Sandwich shops, in particular in central London, are not going to have the trade they once had."

    Her opinion is backed by Bloomberg's "Pret Index", which tracks weekly store sales figures given to it by sandwich chain Pret A Manger for London, New York, Paris and Hong Kong.

    Pret's sales in the City of London are still below pre-pandemic levels. Two weeks ago they were 12% lower.

    Whereas in New York, Pret's sales remain far more muted, with those at its downtown branches still only at 46% of 2019 levels.

    In Edinburgh, bagel shop Bross Bagels closed one of its city centre outlets during the pandemic due to a lack of its previous regular office worker customers.

    "We decided not to renew the lease [on that city centre premises] not because we weren't growing as a company, but because we just assumed that, even when it [coronavirus] was over, not as many people would return to offices," says owner Larah Bross.

    The firm also shut another branch in the Leith area of the Scottish capital. It now has four outlets across the city, with three in more residential neighbourhoods, and therefore less affected by hybrid working.

    While the business is also continuing with the home delivery service that it started during the pandemic, Ms Bross says that customers have this year started to return to its outlets in large numbers.

    She adds that Bross Bagels also remains active on social media, which during the pandemic helped it connect to clientele. "We're now seeing lots of posts [from customers, saying] #backtoworkbagel.

    "The photos of bagels have gone from people in their pyjamas at their desks in their house, to back in the office - but they still have their bagels."

    Keishon Warren, owner of two New York sandwich, fruit juice and coffee shops called BKLYN Blend, says it was support from the local community in Brooklyn that primarily helped his business through the pandemic.

    He is also grateful for the initiatives launched in 2020 to support black-owned companies in the US during the pandemic, such as the Coalition to Back Black Businesses.

    Like many other food service businesses, BKLYN Blend refocused on delivery during the pandemic, but also had the confidence to open its second branch in September 2020.

    "Once the lockdown lifted, people were begging us to open the indoor seating again so they could come back in and have that interaction with each other," says Mr Warren. "Now we're seeing a lot of people coming in working on their laptops.

    "We're seeing [sales] go back to pre-pandemic levels."

    But even for sandwich bars that made it through the pandemic, there continue to be challenges in addition to hybrid working, such as rising food and energy prices.

    "[Food] prices are going up all the time, and some days businesses can't get ingredients," says Jim Winship, director at the British Sandwich Association. "We've lurched out of the pandemic to now a crisis in terms of supply chain issues and rampant energy costs."

    New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

    Paul Rothe is one of the many business owners dealing with the rising cost of ingredients. "A case of butter was costing us £39.99 just after Christmas, and now it's costing us £69," he says.

    "Most things are going up, it's just a question of keeping your finger on the pulse of profit margins."

    For Larah Bross the big issue is staff shortages, which she puts down to former hospitality workers being forced to find jobs in other sectors of the economy during the pandemic. "I guess it became a realisation that you could work from home, you didn't have to go and serve tables," she says.

    "I feel like the younger generation are not as inspired by hospitality like I think we were."

    But Ms Bross is determined to help reignite a passion for the industry. "I've got lot of friends in hospitality, and lots of them have lost the will," she says. "I want to see it get back up, and be part of the revolution. To stay positive and use our audience to show people that hospitality is fun."

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    France24 - World

    Tunisian judge freezes bank accounts of former PM, parliament speaker

    Issued on: 06/07/2022 - 04:10

    NEWS WIRES

    A Tunisian judge has ordered a freeze on the financial assets of the former speaker of the country’s dissolved parliament, Rached Ghannouchi, former prime minister Hamadi Jebali and several other people, an official told Reuters on Tuesday.

    He added that the list of people included Ghannouchi’s son Moadh Ghannouchi and son-in-law Rafik Abdessalem, who was a former foreign minister.

    “There is an order from the anti-terrorism judge to freeze the bank accounts of those people, the Financial Analysis Committee asked the banks to implement the judicial decision,” said an official on the financial analysis committee, which is headed by central bank governor.

    No further details about the case were known and Rached and Moadh Ghannouchi and Jebali could not immediately be reached for comment.

    In May, a Tunisian judge issued a travel ban against several people including Ghannouchi, the head of the Islamist Ennahda Party and former speaker of dissolved parliament.

    Ghannouchi, 81, is a fierce critic of President Kais Saied who seized executive powers last year, sacked the government, dissolved the parliament and started ruling by decree, moves critics describe as a coup.

    Saied’s efforts have stoked fears of a return to autocracy in Tunisia, where the first uprisings of the so-called Arab Spring began in 2011 and heralded a series of democratic reforms.

    (REUTERS)

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    Tunisia’s draft constitution: Ending the parliamentary regime, or undoing democracy?

    Tunisia's president pushes for new constitution giving him broad powers

    Tunisian police arrest ex-PM Jebali on suspicion of money laundering

    L'Humanité

    « Cléopâtre est victime de propagande sexiste »

    Entretien

    PODCAST Pendant deux mille ans, l’image de la reine d’Égypte a été déformée par le pouvoir romain. En compagnie d’autres historiens, Philippe Collin tente de rétablir les faits.

    Gérald Rossi

    «  L ’histoire de Cléopâtre débute au XX e  siècle », explique Philippe Collin, dans le podcast en cinq épisodes de France Inter, à découvrir cet été. Et pourtant, cette reine et pharaonne a vécu au I er siècle avant notre ère… Cette série, réalisée avec des historiennes et historiens, s’appuie sur des études récentes qui la montrent sous un jour différent de ce que la « propagande romaine » a travesti depuis deux mille ans.

    [voiraussi :754064: Lire aussi]

    Vous consacrez ce podcast à Cléopâtre, la 7 e du nom… alors que l’on ne sait pas toujours qu’il y en a eu d’autres avant, et vous prenez sa défense.

     Oui. C’est bien la dernière de cette lignée de reine, c’est la plus célèbre, et, depuis deux mille ans, elle est victime d’une propagande romaine, orchestrée par Octave, qui l’a combattue ; depuis, cette propagande se perpétue, se duplique, pour en faire une image très éloignée du réel. De nouvelles ­recherches historiographiques menées depuis les années 2000 sont en train de changer les regards sur cette reine que l’on connaît en fait assez mal au-delà de la fiction romancée.

    Était-elle l’égale des dirigeants d’alors ?

    On découvre que c’est une véritable cheffe­ d’État, qui a gouverné pendant dix ans (entre – 40 et – 30 de notre ère) seule, certes momentanément avec son frère, puis avec son jeune fils, mais, surtout, elle a défendu au fil du temps un projet politique, mettant à profit son apprentissage avec son père, puis avec Jules César.

    Mais pourquoi est-ce que Rome a gommé ce parcours de reine ?

    Pour des raisons politiques. Octave ne peut pas gagner contre Marc Antoine, successeur de Jules César, et prendre le pouvoir ainsi, car on ne peut pas, dans la Rome d’alors, triompher d’un autre Romain. Pour asseoir son pouvoir, Octave a donc besoin d’une adversaire. Il la décrit comme Égyptienne, c’est-à-dire étrangère ; elle ne serait donc pas grecque, ce qu’elle est pourtant à la base – plus précisément gréco-romaine –, et, selon cette stratégie, il ne se serait pas produit une guerre civile, mais une guerre contre une puissance étrangère menaçante pour le pouvoir de Rome. Ce qui change tout dans le discours politique. Et, en plus, c’est une ennemie féminine. Une fois qu’il a gagné sa guerre contre Marc Antoine et Cléopâtre, Octave peut donc affirmer qu’il est le vainqueur d’une vraie guerre lui permettant de devenir l’empereur puissant qu’il ambitionne. C’est ainsi qu’il va devenir Auguste et entamer son règne.

    Vous expliquez que la place de la femme, à cette époque, n’est pas à la tête d’un pays.

    Pour les gouvernants romains, c’est évident, la femme est au foyer, elle est fragile, c’est l’homme qui va chasser, qui ramène la nourriture que la femme cuisine, etc. En revanche, selon les stéréotypes de l’époque, la femme de pouvoir est toujours suspecte, car on considère qu’elle va détruire la virilité­ des mâles. Ils sont troublés, Cléopâtre est un animal politique, ce qui ne correspond ni de près ni de loin à leur culture.

    Mais cela n’est pas vrai partout…

    Non, en effet. Dans l’Égypte ancienne, depuis très longtemps, il y a un roi et une reine à la direction des affaires, et dans cette tradition, les femmes sont au pouvoir. L’exercice politique se pratique à deux, roi et reine, dieu et déesse.

    Comment est-ce que cette propagande romaine a pu franchir les siècles ?

    Une fois qu’il a gagné, pour asseoir son pouvoir, Octave a besoin de l’image qu’il a fabriqué. Il va demander à des poètes et à des historiens de continuer à alimenter cette « légende noire » de la manipulatrice, de la femme cruelle, de la femme insatiable sexuellement… Cette « légende noire » a fait de Cléopâtre un mythe dont on parle toujours aujourd’hui. Mais tout en ignorant sa véritable histoire. Dans les siècles suivants, les historiens ont repris comme base de travail les écrits du temps d’Octave.

    Romain Pigeaud : « Nous avons tous le même squelette »

    Cléopâtre a beaucoup été représentée…

    De tout temps. Au XIX e siècle, elle prend sa place dans la peinture avec deux types de ­représentation : la femme fatale, étrangère, et la femme de pouvoir romantique. Au XX e, le cinéma s’en empare, Méliès en premier avec une fascination et en reprenant tous les stéréotypes. En 1963, avec Liz Taylor, Joseph Mankiewicz a proposé une Cléopâtre plus subtile (le film est présenté­ comme le plus cher de l’histoire du cinéma), mais la véritable rupture va s’opérer dans les ­années 1960-1970. Elle va devenir un symbole de liberté­ et de pouvoir au féminin, et l’on verra des Cléopâtre noires qui combattent l’oppression dont elles sont victimes…

    Podcastfrance interradio francenapoléon bonaparte
    Valeurs Actuelles

    Paris : plusieurs rapports alertent sur l’état inquiétant de la tour Eiffel, gagnée par la rouille

    « C’est bien simple, si Gustave Eiffel visitait les lieux, il aurait une syncope ». A entendre certains cadres de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete), l’état de la Dame de fer est absolument alarmant. Marianne a pu consulter différents rapports, dont certains remontent à une dizaine d’années : ces derniers dépeignent en effet une tour Eiffel vieillissante, dont l’entretien laisse clairement à désirer. C’est notamment la peinture qui concentre toutes les inquiétudes.

    Cette dernière est l’élément clef de l’entretien de la tour. « La peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée… », disait déjà Gustave Eiffel en 1900. Depuis sa construction il y a 133 ans, une vingtaine de campagnes de peinture ont été menées, initialement avec du plomb – la meilleure solution pour protéger le fer et empêcher la rouille. La dernière en date, entamée en 2020, a cependant tourné au fiasco.

    Une campagne catastrophique

    Il était d’abord prévu de décaper et de repeindre 30% de la surface totale de la tour. Mais le Covid et une surveillance renforcée de la mairie de Paris quant au plomb, dans le sillage de l’incendie de Notre-Dame, ont fait capoter le projet. Au final, 5% de la surface devrait bénéficier d’un ravalement de façade. « Cette 20e campagne va coûter plus de 60 millions d’euros pour un résultat global lamentable », explique à Marianne un spécialiste. Un ancien cadre de la Sete confirme, et évoque « un simple cache-misère » conçu « pour faire joli à l’occasion des Jeux » olympiques de 2024.

    Les problèmes sont cependant plus anciens. C’est au début des années 80 que d’importants problèmes de corrosion apparaissent : la mairie, dirigée par Jacques Chirac, décide en urgence de fermer la tour et de procéder à d’importants travaux. Trop superficiels, ces derniers ne règlent pas le problème. Les campagnes suivantes, marquées par des changements de peinture successifs pour se débarrasser du plomb, fragilisent l’ensemble. La 18e campagne, menée en 2002, est la pire : le nouveau composé utilisé sèche trop vite et attaque les couches les plus anciennes, permettant la progression de la rouille.

    « On a cru gagner du temps, mais il n’aurait pas fallu modifier la composition des peintures », reconnaît un expert auprès de Marianne. Un rapport daté de 2010 le souligne, et interpelle les responsables de la Sete : cette dernière « doit porter un regard différent sur la tour Eiffel et réétudier dans son ensemble une nouvelle politique de maintenance axée sur le contrôle de la structure métallique vieillissante », conclut le document consulté par l’hebdomadaire.

    Faut-il décaper la tour Eiffel ?

    Malgré quelques mesures, la situation ne s’améliore pas. En 2014, un autre rapport fait état de phénomènes d’écaillage, de craquelage, de cloquage et d’enrouillement sur toute la surface de la tour Eiffel. Pire : seuls 10% de la peinture semblent épargnée. « C’est simple à comprendre : les dernières couches ont trop tendu les couches précédentes, et la peinture craquelle et s’écaille partout », résume un spécialiste. « C’est hélas exact, mais les couches anciennes sont solides et continuent heureusement de protéger le métal à de nombreux endroits », temporise une source interne de la Sete, plus rassurante.

    Bien sûr, la tour Eiffel n’est pas à deux doigts de s’effondrer. « Elle ne risque pas de tomber demain matin », promet un connaisseur de la vieille Dame, qui reconnaît tout de même « qu’elle ne va pas bien du tout… » Aujourd’hui, plusieurs spécialistes s’accordent à penser qu’il faudrait fermer le site, et reprendre en main toute la structure. Le rapport de 2010 le recommandait déjà : « Je vous le confirme. Ma conclusion était qu’il faudrait la mettre à nu et la repeindre », abonde Bernard Giovannoni, principal auteur du document.

    Un chantier colossal, qui obligerait à la fermeture de la tour pour plusieurs années, et dont la facture s’annonce mirifique. Forcément, la Sete rechigne à envisager une telle solution. « L’objectif de la Sete, c’est la rentabilité, il ne faut surtout pas affoler le public », dénonce un cadre de la société. « En interne tout le monde sait bien qu’il faudrait fermer la tour le temps de travaux, non seulement pour effectuer le déplombage mais aussi pour la repeindre et la réparer correctement… », abonde un proche du dossier. Rien de tel n’est pour l’heure envisagé, en attendant la fin de cette catastrophique « campagne des JO ». Reste à espérer, avance Marianne, que la suivante relève le niveau. Problème : elle n’est pas prévue avant 2030…

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    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    EU vote on sustainable energy is 'a win for the old fossil nuclear world and a loss for the climate'

    Issued on: 07/07/2022 - 09:40Modified: 07/07/2022 - 11:23

    Tom Burges WATSON Follow

    European Union lawmakers voted to include natural gas and nuclear in the bloc's list of sustainable activities, backing a proposal from the EU's executive arm that has been drawing fierce criticism from environment groups and now looks set to trigger legal challenges. As the EU wants to set the best global standards in the fight against climate change, the decision could tarnish the bloc's image and question the region's commitment to reaching climate neutrality by 2050. For more analysis on the EU vote on sustainable activities, FRANCE 24 is Joined by Michael Bloss, German MEP representing the Greens/EFA. He describes the EU vote as a "disaster." Mr. Bloss said the ultimate goal is "the Green Deal and transformation towards 100% renewables and now gas and nuclear are being labeled as green. But this is misleading because they are not sustainable. Gas is a climate killer and nuclear energy is very risky."

    BBC

    Beaches and landscapes of an English summer

    South African-Australian documentary and portrait photographer, Chanel Irvine, first set out to document English summertime in 2019, a year after she moved to the UK.

    Irvine captured moments of leisure in coastal towns and countryside villages from Kent to Devon, from Cornwall to Shropshire.

    A small number of portraits have the subjects gazing directly into the camera, but the majority of the work is taken from a distance, documenting small summertime rituals and sweeping landscapes.

    An English Summer by Chanel Irvine is published by Hoxton Mini Press.

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    The Saturday Profile

    Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

    For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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    By Katrin Bennhold

    FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

    Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

    That mission is personal as well as geopolitical.

    Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

    When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

    “You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

    The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

    Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

    “Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

    When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

    “Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

    Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

    Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

    Better Understand the Russia-Ukraine War

    Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

    “The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

    (Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

    “It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

    When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

    In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

    But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

    “I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

    She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

    That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

    Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    “Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

    Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

    “He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

    Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

    Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

    Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

    “One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

    The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

    Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

    “He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

    For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

    “Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

    That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

    “And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

    In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

    “I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

    Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

    For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

    “I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

    By the time she left the town, she was reassured.

    Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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    L'Humanité

    Sex Pistols : une révolte qui a beaucoup cédé au marketing

    Nos recommandations culturelles

    Plateforme Nouvelle création adulte de Disney +, la série Pistol revisite l’histoire du groupe punk à travers la mémoire de son guitariste, Steve Jones.

    Grégory Marin

    Disons d’emblée qu’on attendait plus du mélange Danny Boyle-Sex Pistols. L’alchimie entre le cinéaste, qui nous a ­offert Trainspotting, et le groupe qui a fait trembler l’Angleterre ne produit pas ­l’explosion qu’on aurait pu attendre, malgré quelques prometteuses réactions. À commencer par un casting qui, lui, est détonnant.

    Pistol raconte la courte histoire (1975-1978) du groupe punk Sex Pistols du point de vue de son guitariste et premier chanteur « qui ne chante pas », Steve Jones (Toby Wallace). Ce sont ses souvenirs, racontés dans Lonely Boy : Tales from a Sex Pistol, paru en 2016, qui sont à la base du scénario écrit par Craig Pearce (à qui l’on doit le biopic Elvis, actuellement à l’écran). Son histoire est celle des quatre membres originels des Strand, puis des Swankers, les groupes ­pré-Pistols dont il est à l’origine (mais sans Johnny Rotten et Sid Vicious) : des « pauvres gosses de la classe ouvrière », « énervés, qui s’ennuient et galèrent pour se payer une pinte ». Très vite, elle deviendra celle du groupe le plus controversé de ces années pré-thatchériennes, turbulents « presque » musiciens, qui ont révolutionné la musique et la culture populaire par le chaos.

    Mais on pouvait s’attendre à plus explicite de la part de la firme aux grandes oreilles, qui, après Pam and Tommy, livre ici sa deuxième série adulte. Certes, les six épisodes sont réservés à un public averti, gros mots et scènes de nudité sont nombreux, mais c’est avant tout le regard d’un seul ­témoin sur cette période, raccourcis et erreurs historiques compris. Comme si Steve Jones, dont l’apport est indéniable, s’était senti frustré de la place prise par Rotten et Vicious, au point de devoir réécrire l’histoire. Est-ce lui ou Danny Boyle qui fait ainsi traîner en longueur un premier épisode où l’on fait sa présentation et celle d’une Angleterre où « tout le monde prétend que tout est normal (mais où) tout se casse la gueule » ? On ne dénigrera pas ici le propos social sous-jacent, mais le vide de ces premières minutes, que Boyle tente de faire oublier par un montage épileptique à coups de flash-back et ­d’ellipses, est patent.

    « L’attitude, c’est le message »

    La suite est meilleure, dès l’introduction de Johnny Rotten (Anson Boon). L’ambiance des concerts dans des squats, prisons, pubs enfumés est bien rendue, autant que la ferveur des fans. La place accordée à Chrissie Hynde (Sydney Chandler) – future chanteuse et guitariste de The Pretenders – outrepasse le rôle de groupie et permet de faire le lien avec toute une galerie de personnages  (Maisie Williams, méconnaissable en Rooke) gravitant autour des Sex Pistols. Mais c’est surtout dans l’influence du couple Vivienne Westwood (Talulah Riley)-Malcolm McLaren (Thomas-Brodie Sangster) que réside l’intérêt : on le voit façonner la prochaine génération (elle plus honnêtement révolutionnaire que lui) en lui faisant avaler que « l’attitude, c’est le message ». Avant même que résonnent les premières notes punk à Londres, la révolte est gangrenée par le marketing…

    punkdisney+sex pistolsSéries télévisées
    BBC

    Durban July: South Africa's most fashionable horse race returns

    By Joseph WinterBBC News

    Tens of thousands of people are expected in the coastal city of Durban this weekend for the annual Durban July, billed as Africa's biggest horse-racing event.

    But many are really there for the fashion and the glamour.

    Saturday featured a fashion contest to show off the latest creations by local designers.

    This year's event was keenly anticipated because it had been held behind closed doors for the past two years due to the Covid pandemic.

    Among the local celebrities attending was actress Jessica Nkosi.

    Of course, some people were also there for the racing.

    The event is also a chance to stimulate the local economy, which took a huge hit from both the devastating floods around Durban in April, and from the riots last year following the jailing of former President Jacob Zuma. Many punters were hoping to strike it rich with their bets at the Greyville Racecourse.

    But for many, it is all about the fashion.

    All photos subject to copyright

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    Valeurs Actuelles

    Citroën My Ami édition Buggy

    PHILOSOPHIE

    La vente en ligne de ce drôle de joujou a commencé le 21 juin dernier. Nombre d’exemplaires à écouler : cinquante. Pas un de plus. On reconnaît évidemment la petite électrique Ami de Citroën, grimée en voiturette pour l’été. Elle s’appelle My Ami Buggy, petit clin d’œil à la cité balnéaire de la côte est des États-Unis, pour rappeler sa vocation d’engin des bords de mer sans doute. Elle mise sur son style intrépide, sa teinte de carrosserie kaki. Et puis, ses portes minimalistes, sa capote en toile grise qui se déroule pour aller se fixer tout autour de l’ouverture de toit, grâce à des boutons-pressions, comme sur les regrettées 2 CV et Méhari. Émouvante filiation pour cette lilliputienne aux jantes de 14 pouces dorées comme les blés. On relève aussi ces audacieuses touches de couleur jaune acidulé réparties çà et là pour égayer l’ambiance.

    PRATICITÉ

    Pas sûr que le becquet au-dessus de la poupe soit d’une grande utilité, mais cette houppette lui apporte une touche d’insolence digne de l’esprit buggy. Dire que cette « solution pour apporter de la mobilité électrique » est accessible dès 14 ans et sans permis ! Notre petite effrontée pourra circuler sans restriction dans les centres-villes. Fièrement, le possesseur de My Ami pourra contempler sur la planche de bord la petite plaque numérotée qui signe chaque unité vendue : “My Ami Buggy ULTRA SPECIAL LIMITED EDITION” numérotée de 1 à 50 donc. Chaque exemplaire commandé sera livré à domicile à partir du 8 août prochain. L’auto dispose d’un coffre minuscule, mais pour ramener le pain et les croissants ou les courses du jour, cela suffi ra.

    TECHNIQUE

    Point fort pour une citadine : elle tourne dans un mouchoir de poche. L’Ami, on le sait, dispose d’une petite batterie qui lui autorise en théorie une autonomie de 75 kilomètres. Tablez plutôt sur une cinquantaine de kilomètres en condition d’utilisation réelle. Elle se charge en trois heures environ sur une prise domestique. Elle roule à la vitesse d’une Mobylette : 45 kilomètres par heure maximum. Confort acceptable. Le constructeur prend le soin de préciser que les « accessoires de protection noirs teintés dans la masse lui donnent de l’assurance et renforcent l’effet de robustesse ». Robustesse toute relative, il va de soi. Une chose est sûre : à moins de 10 000 euros, l’engin n’a pas vraiment de concurrent, à part le Twizy de Renault, un peu plus véloce et un plus cher. La série limitée de Citroën trouvera probablement preneur ; les besoins en électrique sont tels ! Aura-t-elle une descendance ? Souhaitons-le.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    A Filmmaker Imagines a Japan Where the Elderly Volunteer to Die

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    The Saturday Profile

    The premise for Chie Hayakawa’s film, “Plan 75,” is shocking: a government push to euthanize the elderly. In a rapidly aging society, some also wonder: Is the movie prescient?

    Send any friend a story

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    By Motoko Rich

    TOKYO — The Japanese film director Chie Hayakawa was germinating the idea for a screenplay when she decided to test out her premise on elderly friends of her mother and other acquaintances. Her question: If the government sponsored a euthanasia program for people 75 and over, would you consent to it?

    “Most people were very positive about it,” Ms. Hayakawa said. “They didn’t want to be a burden on other people or their children.”

    To Ms. Hayakawa, the seemingly shocking response was a powerful reflection of Japan’s culture and demographics. In her first feature-length film, “Plan 75,” which won a special distinction at the Cannes Film Festival this month, the government of a near-future Japan promotes quiet institutionalized deaths and group burials for lonely older people, with cheerful salespeople pitching them on the idea as if hawking travel insurance.

    “The mind-set is that if the government tells you to do something, you must do it,” Ms. Hayakawa, 45, said in an interview in Tokyo before the film’s opening in Japan on Friday. Following the rules and not imposing on others, she said, are cultural imperatives “that make sure you don’t stick out in a group setting.”

    With a lyrical, understated touch, Ms. Hayakawa has taken on one of the biggest elephants in the room in Japan: the challenges of dealing with the world’s oldest society.

    Close to one-third of the country’s population is 65 or older, and Japan has more centenarians per capita than any other nation. One out of five people over 65 in Japan live alone, and the country has the highest proportion of people suffering from dementia. With a rapidly declining population, the government faces potential pension shortfalls and questions about how the nation will care for its longest-living citizens.

    Aging politicians dominate government, and the Japanese media emphasizes rosy stories about happily aging fashion gurus or retail accommodations for older customers. But for Ms. Hayakawa, it was not a stretch to imagine a world in which the oldest citizens would be cast aside in a bureaucratic process — a strain of thought she said could already be found in Japan.

    Euthanasia is illegal in the country, but it occasionally arises in grisly criminal contexts. In 2016, a man killed 19 people in their sleep at a center for people with disabilities outside Tokyo, claiming that such people should be euthanized because they “have extreme difficulty living at home or being active in society.”

    The horrifying incident provided a seed of an idea for Ms. Hayakawa. “I don’t think that was an isolated incident or thought process within Japanese society,” she said. “It was already floating around. I was very afraid that Japan was turning into a very intolerant society.”

    To Kaori Shoji, who has written about film and the arts for The Japan Times and the BBC and saw an earlier version of “Plan 75,” the movie did not seem dystopian. “She’s just telling it like it is,” Ms. Shoji said. “She’s telling us: ‘This is where we’re headed, actually.’”

    That potential future is all the more believable in a society where some people are driven to death by overwork, said Yasunori Ando, an associate professor at Tottori University who studies spirituality and bioethics.

    “It is not impossible to think of a place where euthanasia is accepted,” he said.

    Ms. Hayakawa has spent the bulk of her adult years contemplating the end of life from a very personal vantage. When she was 10, she learned that her father had cancer, and he died a decade later. “That was during my formative years, so I think it had an influence on my perspective toward art,” she said.

    The daughter of civil servants, Ms. Hayakawa started drawing her own picture books and writing poems from a young age. In elementary school, she fell in love with “Muddy River,” a Japanese drama about a poor family living on a river barge. The movie, directed by Kohei Oguri, was nominated for best foreign language film at the Academy Awards in 1982.

    “The feelings I couldn’t put into words were expressed in that movie,” Ms. Hayakawa said. “And I thought, I want to make movies like that as well.”

    She eventually applied to the film program at the School of Visual Arts in New York, believing that she would get a better grounding in moviemaking in the United States. But given her modest English abilities, she decided within a week of arriving on campus to switch to the photography department, because she figured she could take pictures by herself.

    Her instructors were struck by her curiosity and work ethic. “If I mentioned a film offhandedly, she would go home and go rent it, and if I mentioned an artist or exhibition, she would go research it and have something to say about it,” said Tim Maul, a photographer and one of Ms. Hayakawa’s mentors. “Chie was someone who really had momentum and a singular drive.”

    After graduating in 2001, Ms. Hayakawa gave birth to her two children in New York. In 2008, she and her husband, the painter Katsumi Hayakawa, decided to return to Tokyo, where she began working at WOWOW, a satellite broadcaster, helping to prepare American films for Japanese viewing.

    At 36, she enrolled in a one-year film program at a night school in Tokyo while continuing to work during the day. “I felt like I couldn’t put my full energy into child raising or filmmaking,” she said. Looking back, she said, “I would tell myself it’s OK, just enjoy raising your children. You can start filmmaking at a later time.”

    For her final project, she made “Niagara,” about a young woman who learns, as she is about to depart the orphanage where she grew up, that her grandfather had killed her parents, and that her grandmother, who she thought had died in a car accident with her parents, was alive.

    She submitted the movie to the Cannes Film Festival in a category for student works and was shocked when it was selected for screening in 2014. At the festival, Ms. Hayakawa met Eiko Mizuno-Gray, a film publicist, who subsequently invited Ms. Hayakawa to make a short film on the theme of Japan 10 years in the future. It would be part of an anthology produced by Hirokazu Kore-eda, the celebrated Japanese director.

    Ms. Hayakawa had already been developing the idea of “Plan 75” as a feature-length film but decided to make an abridged version for “Ten Years Japan.”

    While writing the script, she woke up every morning at 4 to watch movies. She cites the Taiwanese director Edward Yang, the South Korean director Lee Chang-dong and Krzysztof Kieslowski, the Polish art-house director, as important influences. After work, she would write for a couple of hours at a cafe while her husband cared for their children — relatively rare in Japan, where women still carry the disproportionate burden of housework and child care.

    After Ms. Hayakawa’s 18-minute contribution to the anthology came out, Ms. Mizuno-Gray and her husband, Jason Gray, worked with her to develop an extended script. By the time filming started, it was the middle of the pandemic. “There were countries with Covid where they were not prioritizing the life of the elderly,” Ms. Hayakawa said. “Reality surpassed fiction in a way.”

    Ms. Hayakawa decided to adopt a subtler tone for the feature-length movie and inject more of a sense of hope. She also added several narrative strands, including one about an elderly woman and her tightknit group of friends, and another about a Filipina caregiver who takes a job at one of the euthanasia centers.

    She included scenes of the Filipino community in Japan, Ms. Hayakawa said, as a contrast to the dominant culture. “Their culture is that if somebody is in trouble, you help them right away,” Ms. Hayakawa said. “I think that is something Japan is losing.”

    Stefanie Arianne, the daughter of a Japanese father and a Filipina mother who plays Maria, the caregiver, said Ms. Hayakawa had urged her to show emotional restraint. In one scene, Ms. Arianne said, she had the instinct to shed tears, “but with Chie, she really challenged me to not cry.”

    Ms. Hayakawa said she did not want to make a film that simply deemed euthanasia right or wrong. “I think what kind of end to a life and what kind of death you want is a very personal decision,” she said. “I don’t think it’s something that is so black or white.”

    Hikari Hida contributed reporting.

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    France24 - World

    Italy declares state of emergency in drought-stricken north

    Issued on: 05/07/2022 - 04:09

    NEWS WIRES

    Italy declared a state of emergency in five northern regions and announced emergency funds on Monday over a worsening drought that has plagued the Po Valley in recent weeks.

    The cabinet approved a state of emergency in five regions—Friuli-Romagna, Friuli-Venezia Giulia, Lombardy, Piedmont and Veneto—until December 31, the government said in a statement that also announced a 36.5 million-euro ($39.5 million) fund to help those affected.

    Italy is facing an unusually early heatwave and a lack of rainfall, particularly in the northern agricultural Po Valley, which has been hit by its worst drought in 70 years.

    The state of emergency provides “extraordinary means and powers” to help guarantee public safety, compensation for losses while seeking to guarantee normal living conditions for those in the area.

    According to the country’s largest agricultural union, Coldiretti, the drought threatens more than 30 percent of national agricultural production, and half of the farms in the Po Valley, where Parma ham is produced.

    Lakes Maggiore and Garda were also hit by lower than normal water levels for this time of year, while further south the Tiber River, which runs through Rome, also dropped.

    The Po represents the peninsula’s largest water reservoir, much of which is used by farmers.

    In recent days, several municipalities have announced restrictions.

    Verona, a city of a quarter of a million people, has rationed the use of drinking water, while Milan has announced the closure of its decorative fountains.

    Another consequence of the drought is that hydroelectric power production has fallen sharply.

    Hydroelectric plants, mostly in the mountainous north of the country, account for nearly 20 percent of national energy production.

    The announcement comes a day after at least seven people died after a glacier collapsed in the Italian Alps which Prime Minister Mario Draghi said was “without doubt” linked to global warming.

    (AFP)

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    Several dead after chunk of Alpine glacier strikes hikers in Italy

    CLIMATE EMERGENCY

    Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say

    Down to Earth

    The dilemma of saving Venice: Lagoon or city?

    L'Humanité

    La grève des casseroles

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Ce documentaire de Karine Morales raconte l’histoire de dizaines de femmes de ménage, en grève pour la première fois, devant un hôtel parisien de luxe. Un combat acharné et un récit puissant.

    Perrine Bontemps

    Qui fera le plus de bruit ? Les Reines du ­palace, documentaire écrit et réalisé par Karine Morales, met en images la grève de 2018 d’une quarantaine de femmes de ­ménage de l’hôtel de luxe Hyatt-Vendôme. Payées au Smic au sein d’un système de sous-traitance, elles se battent pour une augmentation de salaire et leur intégration parmi les employés de l’établissement parisien situé rue de la Paix. Certaines subissent ces conditions de travail depuis quinze ans et veulent enfin faire reconnaître leurs droits.

    Dès leurs premiers jours de protestation, la direction du palace embauche de nouvelles recrues pour les remplacer. La marge de ­négociation est donc mince. Leur seul recours est d’occuper les devants du ­bâtiment et de faire du bruit pour espérer se faire entendre. Banderoles, chants, casseroles, slogans, confettis de journaux au sol… Les grévistes usent de tous les moyens pour faire réagir leurs supérieurs. La direction entame enfin une discussion après quarante-sept jours, et les négociations durent encore de nombreuses semaines.

    Les Reines du palace suit ces femmes, dont la plupart n’ont pas de culture militante et vivent leur première grève, à travers leurs doutes, leurs angoisses et leurs victoires. Le mouvement aboutit à l’obtention de toutes les demandes, excepté l’intégration dans l’équipe des employés. Ces trois mois de combat acharné ont permis de faire entendre les voix de ces femmes peu considérées et de ­valoriser leur travail.

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    Des élus du Congrès américain s’opposent à la vente de chasseurs-bombardiers F-16 Viper à la Turquie

    par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

    Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

    « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

    Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

    Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

    Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

    « La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

    Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

    « La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

    Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

    « Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

    « Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

    Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

    France24 - World

    India bans single-use plastics in bid to tackle waste

    Issued on: 01/07/2022 - 18:18

    Sam BALL

    The production and sale of a host of single-use plastic products will be forbidden in India from July 1 as a landmark new law comes into effect. The country currently produces some four million tonnes of plastic waste per year, much of which ends up littering streets, choking rivers or piling up in landfills.

    Valeurs Actuelles

    Le Beslay, restaurant industriel et contemporain

    Niché tout près de la rue animée d’Oberkampf, attenant à l’hôtel Les Deux Girafes aux allures industrielles, du même propriétaire Alexandre Rondepierre, le restaurant Le Beslay a ouvert ses portes en fin d’année dernière avec un nouveau chef. Côté ambiance, des baies vitrées laissent passer une grande lumière qui baigne la salle, d’un style à la fois industriel et contemporain. Les banquettes en velours bleu paon – qui font écho à la décoration du patio au cœur de l’hôtel – invitent à la bonne humeur, les tables et les fauteuils vintage en bois donnent une note plus sage. Permettant de regarder le chef Fabrice Giraud travailler, la cuisine ouverte attire tous les regards.

    Dans l’assiette : chaque mois les propositions changent. Ce jour-là, on trouvait l’incontournable foie gras de canard Bacchus en terrine, poché au vin rouge, sauce Cumberland ou les Saint-Jacques crues, pommes de terre roseval et zestes d’agrumes. En plat, le maigre de Méditerranée snacké et sa crème d’aneth ont retenu toute notre attention. Il y avait aussi une très jolie poularde. Pour les végétariens, le gnocchi du moment était accompagné d’une sauce sofrito et oignons confits, herbes fraîches et glaçage parmesan. À l’annonce des desserts, les becs sucrés se tourneront vers le Carot’cake crémeux à la marmelade d’orange, jus de carottes et streuzel aux noisettes, un classique réinterprété par Nawel Despaigne, la pâtissière, ou peut-être vers le dessert au miel. Un menu du jour à 26 euros (32 euros pour entrée, plat et dessert) attire les habitués. Le soir, un menu dégustation en 5 temps (68 euros) permet de découvrir l’inventivité du chef, dictée par les arrivages du jour.

    Le Beslay, 67, avenue Parmentier, Paris XIe . Tél. : 01.83.75.11.71.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Pride at 50: Rare photos of early marches

    Pride in London celebrated five decades of annual marches and festivities to celebrate the LGBTQ+ community.

    The central London parade returned on 2 July after a two-year hiatus due to the coronavirus pandemic.

    About 2,000 people joined the first UK Gay Pride Rally, in London, on 1 July 1972, the nearest Saturday to the third anniversary of the Stonewall riots against a police raid at a gay bar in Manhattan.

    Now, more than one million celebrate Pride in the UK's capital - and there are events all over the world.

    Bishopsgate Institute's Special Collections and Archives holds one of the most extensive collections on LGBTQ+ history, politics and culture in the UK, including:

    1970s

    Manager Stef Dickers told BBC News: "Recording and archiving LGBTQ+ history is vital to inform, inspire and empower future generations about their own history.

    "We have missing voices from LGBTQ+ people in the historical narrative, due to the struggles and oppression the community has faced over the decades.

    "It is so important that our histories are recorded now to celebrate how far we have come in visibility and hard-won freedoms but also to warn and arm the community for any future struggles."

    On the first march, Ted Brown - pictured above (left) with campaigner Peter Tatchell (right) - told BBC News, "there were men kissing men, men kissing what looked like men in drag and there were women kissing women and women kissing men in drag and vice versa.

    "It was a declaration of freedom, declaration of rights," he said.

    "We did that in front of the police, almost as a challenge.

    "Fortunately, nobody got arrested."

    Gay Pride Week, in 1976, saw a picnic in Victoria Gardens, by the Houses of Parliament.

    Many of the images have never been publicly displayed.

    "These kind of photo archives don't exist elsewhere in this size and scope," Mr Dickers said.

    "Photo agencies hold images of Prides taken by press photographers - but these archives are photographers from the LGBTQ+ community photographing the community.

    "This is powerful."

    1980s

    Section 28 of the Local Government Act 1988, which meant schoolteachers were not allowed to "promote" gay relationships, was repealed in 2003.

    The 1981 Pride march was moved to Huddersfield, in support of the Gemini Club, which police had called "a cesspit of filth".

    In 1983, the march was renamed Lesbian and Gay Pride.

    1990s

    In 2017, Mr Tatchell told the BBC's Newsround: "We have made fantastic progress.

    "Compared to two decades ago, Britain is almost a different country.

    "All the main anti-gay laws have been abolished.

    "We are now one of the best countries in the world for gay equality."

    Today, it is illegal to discriminate against somebody because of their sexuality or gender - although, many gay people face discrimination in their daily lives.

    "There is big progress - but more needs to be done," Mr Tatchell said.

    "Public attitudes are much more supportive - although, there are still families who reject their gay children.

    "We still have too much homophobic hate crime, many kids are still bullied and a lot of schools don't have an anti-bullying programme that specifically addresses anti-gay issues.

    "We want to get to a situation where no-one cares what sexuality you are, where we accept the person and their right to love whoever they wish - male, female, both or neither."

    Drag queen Lily Savage (Paul O'Grady, above centre) attended Pride in 1992.

    "New additions to our archive arrive almost daily and we would recommend anyone to get in touch who wants to record and document their own LGBTQ+ history," Mr Dickers said.

    "As this year is such an important milestone, we hope people will share images of what Pride means to them, through our People's Pride gallery.

    "This could be attending the official Pride festivities but also other moments of joy and celebration that make them feel proud to be who they are.

    "It's also not limited to London and we'd be delighted for people to contribute from all over the UK."

    All pictures are subject to copyright.

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    New York Times - World

    Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue

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    Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.

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    By Sameer Yasir

    DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.

    Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”

    “I wondered what ‘all others’ could be,” he said.

    It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.

    India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.

    Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.

    As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.

    His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.

    The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.

    “History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”

    His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”

    Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.

    Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.

    Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.

    “The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”

    For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.

    Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.

    He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”

    His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.

    His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.

    “While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”

    Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.

    In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”

    While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.

    “Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.

    Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.

    “If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.

    India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.

    The government wants to change that.

    “Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.

    Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.

    “Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.

    Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”

    Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.

    Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.

    He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.

    After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.

    Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.

    In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.

    When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”

    “They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”

    For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.

    In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.

    He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”

    Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.

    So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.

    “We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”

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    L'Humanité

    La bibliothèque idéale

    Nos recommandations culturelles

    Grégory Marin

    C’est un rendez-vous spécial que propose François Busnel pour cet anniversaire. Après tout, c’est assez rare qu’une émission fête sa 500e édition. Pour l’occasion, le journaliste a invité une quinzaine d’écrivains (Amélie Nothomb, Leïla Slimani, Dany Laferrière, Mohamed Mbougar Sarr, Cécile Coulon, Marie-Hélène Lafon, Philippe Besson, Philippe Claudel, Yann Queffélec…) pour composer une « bibliothèque idéale ». Chaque auteur(trice) a choisi un livre, celui grâce auquel il ou elle est venu(e) à l’écriture. Cette émission est aussi la dernière que présentera François Busnel.C’est Augustin Trapenard qui prendra sa relève. G. M.

    Littératurefrance 5
    Opex 360

    Mme Borne : Le président Macron va bientôt préciser les « contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire »

    par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

    Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

    Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

    Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégadrée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

    C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

    En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

    Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

    « Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

    La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

    Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

    Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

    Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

    Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

    New York Times - World

    From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll

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    Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.

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    By Sui-Lee Wee

    QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.

    She poked a finger through a hole in it.

    “This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”

    Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.

    What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.

    Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.

    Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.

    Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.

    In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.

    In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.

    She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.

    “That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”

    “They hate me,” she said, chuckling.

    Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”

    Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.

    But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.

    In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”

    “She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”

    Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”

    It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.

    “Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”

    Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.

    She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”

    Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”

    Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.

    “When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”

    Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”

    She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.

    Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”

    Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.

    What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”

    Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)

    “You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”

    In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”

    “In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”

    After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.

    Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.

    “She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.

    Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.

    “When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”

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    BBC

    Grown Up in Britain exhibition looks at the changing face of teenage kicks

    By Ian YoungsEntertainment & arts reporter

    The changing face of teenage life in Britain is being traced in a new exhibition of photos that capture everything from big nights out to sitting in your bedroom.

    The exhibition, titled Grown Up in Britain: 100 Years of Teenage Kicks, includes pictures like Tristan O'Neill's shot of clubbers at a jungle night at Bagley's nightclub in London in 1996 (above).

    "I love the crowd energy of everyone together and the excitement," says Lisa der Weduwe from the Museum of Youth Culture. "It's got all the style elements as well."

    The Museum of Youth Culture has chosen photos for the exhibition at the Herbert Art Gallery in Coventry, and der Weduwe says they show that while some things teenagers go through today are different from previous generations, many are not.

    "I think the thing they tell us is that, while a lot has changed and society has changed, actually, teenage culture hasn't changed that much."

    In 1961, the Daily Mirror published a "shock issue" about teenage motorbike-riding rockers from the Ace Cafe in north-west London.

    "Some of the headlines you would have seen about young people and those motorcycle kids then are similar to headlines that you would see about young people today when you look at gang culture and things like that," der Weduwe says.

    A motorbike-loving priest, Father Bill Shergold (above, second left), visited the cafe and decided to set up a youth club for them, the 59 Club. "People were really shocked that there was this vicar going around with these teenage delinquents.

    "They were the moral panic at the time, these teenagers on their motorcycles trying to hit 100mph. They were being ostracised from many youth spaces, they were banned from a lot of places to go. He felt actually, these young people needed his support the most."

    This photo by Shirley Baker shows a young man selling "Bad Earrings for Bad People" in Camden, north London, in 1986.

    "These are really beautiful and evocative photographs of mostly teenagers and people in their early 20s from the punk scene, hanging out," der Weduwe explains. "This one is a street seller.

    "I just love all the little details - the old posters, three pairs for £1, and he's got his really DIY set up with the crates. It does speak to the ingenuity of young people with their side hustles."

    Tony Davis photographed the rave scene in the Midlands in the the early 1990s, including pictures of ravers at Sandbach service station in the early hours on their way back from Shelley's nightclub in Stoke-on-Trent.

    The Museum of Youth Culture was founded was in 2019 because no other archive collection focused on the experiences of young people, der Weduwe says. "It's a heritage that's at risk of being lost and at risk of being overlooked.

    "We hope that by celebrating these stories, we can start to champion the amazing impact of young people on modern society, and also change narratives around young people and realise that we need to be more positive in how we talk about and depict and champion the amazing things that young people do."

    Lucy McCarthy, from Coventry, also photographed the rave scene - but she is the subject of this portrait, taken when she was 16.

    "This is her in her bedroom and it was more of a family photograph," says der Weduwe. "You can see her bedroom wall has been absolutely plastered with photos of raves that she was going to.

    "A lot of the photographers we work with learned by photographing their friends and things that they were passionate about, the nights that they were going to. So it's got that really personal and authentic story to it as well."

    Teenage bedrooms feature heavily, and the gallery has even reconstructed a bedroom as part of the exhibition.

    This photo is of Kirsty, and is from a series taken by Michelle Sank of young people from the Black Country in their bedrooms in 2017.

    "Michelle Sank is very interested in that period between childhood and adulthood where you're trying to find your sense of self and it's filled with excitement and exploration and discovering new things, but that also brings a certain level of anxiety and trying to navigate that," der Weduwe says.

    Babycakes Romero photographed the partying crowds outside his window for the Disya Jeneration sound system during the Notting Hill Carnival in 2017.

    "I always think his photographs look a little bit like Renaissance paintings," der Weduwe says. "They really have that energy and you can look at all the individual faces and how people are interacting. This is a mosh pit during one of the DJs of the day."

    As well as working with professional photographers, the museum also asked for the public to send in phots - and received 10,000 as people dug out their photo albums during lockdown.

    One of the most recent photos is by Aiyush Pachnanda and shows Gracie T DJing at the Colour Factory nightclub in East London last year.

    Der Weduwe says she hopes the exhibition will make young people see that what they're going through isn't so much different from the past.

    "It's a really powerful thing to be able to connect with your parents' and your grandparents' generation as a young person today - to realise that, actually, they were teenagers as well and they probably didn't get up to that much good and they probably had all these different mixed emotions as well."

    The Museum of Youth Culture's archive is currently based in London but is planning to move to a permanent home in Birmingham in 2025.

    The Grown Up in Britain exhibition is at the Herbert Art Gallery in Coventry from Friday, 1 July, to 12 February 2023.

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    Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

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    Issued on: 29/06/2022 - 19:54

    JICA

    The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

    "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

    The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

    Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

    For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

    Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

    The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

    “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

    The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

    Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

    Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

    Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

    At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

    Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

    “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

    TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

    During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

    TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

    “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

    Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

    Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

    “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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    Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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    L'Humanité

    Des éleveurs de porcs saignés par la hausse des coûts

    Actu

    Le prix du kilo de carcasse de porc perçu par les éleveurs est passé à 1,76 euro, à la fin du mois de juin contre une moyenne de 1,25 euro entre octobre 2021 et février 2022. Mais ce prix ne couvre toujours pas la hausse des coûts de production. Cette dernière est tirée par la flambée des cours des aliments du bétail qui représentent 70 % des coûts de production. Du coup, environ 10 % des élevages pourraient déposer le bilan dans les prochains mois.

    Gérard Le Puill

    Le sigle INAPORC sert à désigner les différents professionnels de la filière porcine française qui vont des producteurs d’aliments du bétail aux abatteurs de cochons et aux transformateurs de cette viande porcine, en passant par les éleveurs. On se dit alors que les conditions semblent réunies pour mettre en place, via cette structure, des politiques de contractualisation permettant à chaque maillon de la filière de vivre de son travail. Mais les choses ne se passent pas ainsi. En France l’évolution des cours du porc continue de dépendre des prix pratiqués sur le marché au cadran de Plérin dans Côtes d’Armor. Les porcs y sont vendus par lots, selon la technique des enchères descendantes. De ce fait, le prix de référence, ne tient aucun compte de l’évolution des coûts de production. Il fluctue en fonction de la loi de l’offre et de la demande au niveau mondial.

    Pour en mesurer les effets pervers, il faut savoir que ce prix de référence à Plérin était autour de 1,25 € le kilo entre le mois d’octobre 2021 et le mois de février 2022. D’où ce constat contenu dans le dossier remis hier aux journalistes à Paris à l’occasion de la conférence de presse qui clôturait l’Assemblée générale d’INAPORC : « Les éleveurs n’ont pas atteint une seule fois leur seuil de rentabilité depuis près d’un an, en raison de la flambée des prix de l’alimentation des porcs, qui représente près de 70 % de leurs coûts de production, et de la faiblesse des cours du porc sur le marché », lit-on dans la première moitié de ce paragraphe.

    10 % des élevages pourraient disparaître cette année

    Curieusement, le texte d’INAPORC ne fait aucune référence au prix moyen de 1,25 € le kilo de carcasse entre octobre 2021 et février 2022 alors que le prix moyen de la tonne de maïs était en hausse de 20 % par rapport aux mêmes mois un an plus tôt et qu’il en allait de même pour les tourteaux de soja et de colza. Mais il indique à propos de la situation en ce début d’été : « Alors que leur coût de production passe la barre des deux euros, le prix de vente a stagné à 1,70 euro durant deux mois et vient à peine de repartir à la hausse depuis une quinzaine de jours. Sous le coup d’un terrible effet ciseau, la trésorerie des éleveurs est mise à mal et ce sont 10 % des 10 000 élevages de porcs français qui pourraient disparaître cette année ».

    Ce risque est réel, malgré une aide ponctuelle de 350 millions d’euros annoncée par le gouvernement pour tenter de contrecarrer les effets pervers d’un prix mondialisé obéissant à la seule loi de l’offre et de la demande, sans tenir compte de l’évolution des coûts de production. Ajoutons que le même danger existe aussi dans d’autres filières comme les volailles de chair, les œufs de poule, les bovins à viande et la production de lait du fait de l’augmentation du prix de céréales et des graines de protéines végétales transformées en tourteaux. À cela s’ajoute un été chaud et sec succédant à un printemps également trop sec, ce qui fait croître les coûts de production dans l’élevage à l’herbe.

    30 % de la viande porcine exportée et 25 % importée en France

    La France produit 9 % des porcs élevés dans l’Europe des 27. Elle exporte 30 % de sa production porcine dont une bonne partie sous forme de charcuterie, tandis que beaucoup de bas morceaux comme les pattes, les oreilles, les groins et une partie du lard sont achetés par la Chine. Mais la France importe aussi 25 % de sa consommation de viande porcine quasi-exclusivement depuis les autres pays membres de l’Union européenne. Dans cette dernière, l’Espagne produit 21 % de la production et l’Allemagne 20 %, selon INAPORC. On imagine alors que les porcs élevés en Espagne sont essentiellement nourris de maïs et de tourteaux de soja importés du continent américain. Quant à l’Allemagne, on sait que la méthanisation des effluents d’élevage pour produire de l’électricité apporte un complément de revenu à beaucoup d’éleveurs, qu’ils produisent des porcs ou du lait de vache.

    Selon INAPORC, chaque français consomme en moyenne 31,6 kg de viande porcine par an dont 81 % à domicile, viande fraîche et charcuterie comprise. En seconde position arrive la viande de volaille avec 28,3 kg par habitant devant le bœuf et le veau avec 22,2 kg. Invité à prendre la parole à l’issue de cette assemblée générale par le président d’INAPORC Thierry Mayer, Marc Fesneau, le nouveau « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire », a tenu à souligner l’importance de la « Souveraineté Alimentaire » dans sa fonction ministérielle. Mais il n’a donné aucune précision sur la manière dont il entend la faire vivre. Thierry Mayer lui a pourtant rappelé que le prix de la tonne d’aliments pour porcs a atteint 345 € en avril 2022 contre 240 € en janvier 2020. Selon INAPORC, « la durée et l’intensité de cette crise ont plongé les éleveurs dans de graves difficultés financières. En manque de trésorerie, 10 % des 10 000 élevages français pourraient aujourd’hui disparaître ».

    Quand Bruno Le Maire en appelle aux promotions

    Mais les difficultés touchent aussi les transformateurs. Toujours selon INAPORC, « 40 % des entreprises de charcuterie proposent des produits dont les tarifs ne permettent pas de couvrir les coûts de production. 25 % des entreprises de charcuterie pourraient être contraintes de réduire leurs effectifs en 2022 et beaucoup voient leurs risques de défaillance augmenter ». Car elles subissent aussi des hausses des coûts de production via les prix des énergies et des emballages alors que les votes de deux lois EGALIM en 2018 et en 2021 n’ont pas débouché sur une totale prise en compte de ces hausses lors des négociations commerciales annuelles avec les enseignes de la grande distribution qui se sont terminées au début du mois de mars 2022.

    C’est dire que l’on attend beaucoup désormais du « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire ». Mais on se dit que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a déjà peut-être décidé de lui savonner la planche en se prononçant, cette semaine, en faveur de la multiplication des promotions en magasin pour compenser, en partie, la perte de pouvoir d’achat des ménages. Voilà qui relève toujours de la politique du « et en même temps », chère au président Macron.

    élevageprix du porc
    Opex 360

    À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire

    par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

    Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

    Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

    Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

    Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

    Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

    En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

    D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

    « Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

    France24 - World

    Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

    Paid and presented by

    Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

    African Development Bank

    Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

    The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

    The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

    Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

    • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
    • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
    • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
    • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
    • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

    Africa must successfully carry out its energy transition because:

    • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
    • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
    • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
    • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
    • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

    Climate justice

    The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

    Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

    AfDB, a pioneering role

    The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

    On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

    Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

    Ghana goes solar

    On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

    The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

    Nothing but water

    By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

    The shoes that never wear out

    Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

    Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

     

      Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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      La hausse des dépenses militaires divise la coalition gouvernementale espagnole

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

      Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.

      En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.

      Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.

      Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.

      Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.

      Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.

      Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.

      « Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.

      « Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.

      Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.

      En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.

      Valeurs Actuelles

      Ces Français qui frappaient en France libérée

      À l’aube de ce 7 janvier 1945, un avion tourne dans le ciel du bourg de Seilhac, proche de Tulle, en Corrèze. Il finit par larguer trois parachutistes, puis, une vingtaine de minutes plus tard, renouvelle l’opération, cette fois dans les environs du village de Puybegon, non loin d’Albi, dans le Tarn. L’avion a décollé d’un aérodrome en Allemagne, mais les six hommes sont des Français.

      Pourvus d’argent, de faux papiers, d’un pistolet-mitrailleur américain, de deux postes radio et de trois pigeons voyageurs, ce sont des agents aux ordres des services de renseignements allemands, lâchés derrière les lignes alliées, dans la France tout juste libérée. La mission de ces hommes est de repérer des zones de parachutage discrètes et d’aménager des planques à proximité. Ils sont, croient-ils, les éclaireurs de vagues de combattants prêts à en découdre.

      On connaissait l’existence de ces Français qui ont combattu sous uniforme allemand dans la division Waffen-SS Charlemagne, mais l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale a méconnu le destin de ceux qui ont choisi de poursuivre le combat dans les opérations clandestines en France, alors même que la Wehrmacht entamait sa longue retraite vers l’Allemagne.

      Or, recrutés par les services allemands dans les milieux collaborationnistes les plus fanatiques, des commandos ont bien été formés durant les six derniers mois de la guerre, de l’automne 1944 au printemps 1945, pour conduire des dizaines de coups de main, « notamment des parachutages, afin de créer un mouvement de résistance qui lutterait contre les armées alliées, saperait l’autorité du nouveau gouvernement, attiserait les tensions entre communistes et gaullistes, fournirait des renseignements de toute nature à l’Allemagne ».

      Olivier Pigoreau leur consacre une belle enquête dans un livre sur les « maquis blancs » de la collaboration à la fin de la guerre. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, notre historien a puisé dans le dépôt central d’archives de la justice militaire et au Service historique de la Défense toutes sortes de pièces qui lui ont permis de retracer les actions clandestines de Français dévoyés qui rêvaient de créer, sur les lignes arrière des Alliés, des maquis destinés à les harceler, sur le modèle de la Résistance qui les a défiés.

      Le succès du débarquement sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944, et la libération de Paris, en août, ont provoqué une vaste débandade dans les rangs des hommes de la collaboration. Ce qui reste du régime de Vichy se retrouve au château de Sigmaringen. Un certain nombre d’anciens membres de la Milice ou des formations qui ont rêvé d’un national-socialisme à la française veulent, eux, poursuivre le combat contre les Alliés.

      Désinformation et sabotages au service des Allemands

      Le 15 septembre 1944, le chef du Parti populaire français (PPF), Jacques Doriot, ancien ouvrier métallurgiste devenu député et maire communiste de Saint-Denis, puis rallié à la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne, rencontre Heinrich Himmler, le chef de la SS. Il s’engage auprès de lui à lever des volontaires pour la division Waffen-SS Charlemagne, récemment constituée, mais évoque aussi avec lui son projet de monter en France libérée des réseaux de désinformation, de sabotage et de renseignement au service des Allemands.

      Le renseignement militaire, l’Abwehr, alors commandé par l’amiral Canaris, et celui de la SS avaient implanté à titre préventif depuis de longs mois déjà, sur le territoire français, bien avant “l’invasion anglo-américaine”, des agents dormants équipés de radios. En cas de retournement malheureux de la situation militaire, ils devaient transmettre des informations stratégiques au commandement allemand. Mais ces opérateurs ont souvent été débusqués par la Résistance et les services britanniques, qui vont utiliser ces radios pour diffuser de fausses nouvelles chez l’ennemi.

      Doriot s’échauffe et convainc Himmler que ses hommes peuvent créer une organisation de combattants de l’ombre, efficaces et disciplinés, soutenus par un large pan de l’opinion publique et prêts au sacrifice pour le IIIe Reich. Le Français bluffe-t-il pour peser encore auprès de ses amis nazis ou se fait-il des illusions sur le climat politique qui naît dans la France libérée ? Il obtient carte blanche.

      Il est vrai que Doriot a fourni des gages d’efficacité dans le passé. Un des dirigeants du PPF dès sa création, Albert Beugras, ingénieur de formation, a dépêché, en 1943 et 1944, des dizaines de militants de son parti en Afrique du Nord. Leur mission était de procéder à des sabotages et de recruter, notamment dans les milieux arabes indépendantistes. Au début de 1944, des émeutes dans plusieurs villes marocaines sont imputées à leur action.

      Pour la seule période de l’hiver 1942 au printemps 1943, le colonel Paillole, chef du contre-espionnage français à Alger, parvient à faire intercepter 268 de ces saboteurs. Même si les résultats obtenus par ces agents restent limités, les Allemands n’ont rien à perdre dans l’utilisation de ces Français, passés à leur service.

      Un Mosellan, Hermann Bickler, va coordonner, à partir de l’automne 1944, l’action derrière les lignes alliées de ces groupes de Français, où l’on retrouve des membres de la Milice créée par Joseph Darnand, de petits truands et même des indépendantistes bretons. Dans des centres de formation distincts, les miliciens et les militants du PPF reçoivent de leurs instructeurs allemands des formations rudimentaires pour la clandestinité : radio, maniement des explosifs, surveillance, chiffrement, exercices de sabotage.

      Explosion de locomotives au passage d’un convoi militaire américain

      Sur la base des sources identifiées, Olivier Pigoreau recense, durant cette période, une cinquantaine d’opérations de parachutage en France de quelque 160 agents envoyés en mission, auxquels il faudrait ajouter ceux infiltrés via la Suisse ou le littoral méditerranéen : « Le chiffre de 200 hommes et femmes semble le strict minimum, 500 probablement le maximum, entre 300 et 400 l’estimation la plus raisonnable. »

      À titre de comparaison, le Special Operations Executive (SOE), le service de renseignements britannique créé dès 1940 par Winston Churchill afin de venir en aide aux mouvements de la Résistance, aura introduit en France en quatre ans quelque 1 800 agents.

      Quel fut le bilan obtenu par ces groupes d’hommes ? Difficile à dire précisément. Mais il est vrai qu’entre novembre 1944 et avril 1945, sur le sol de la France libérée, la police et la gendarmerie dénombrent des actes de sabotage ou des attaques armées contre des installations militaires ou des infrastructures. Elles citent le viaduc de Maintenon (Seine-et-Oise), le 15 novembre, une station électrique dans le Loir-et-Cher, le 22, une caserne de Nice, le 18 décembre.

      Des locomotives explosent, le 21 décembre, à Saint-Cyr-l’École (Yvelines), lors du passage d’un convoi militaire américain, ou le 13 janvier 1945, en gare de La Taye (Eure-et-Loir). Le 20 mars 1945, un incendie volontaire détruit 20 000 équipements militaires dans un magasin de l’intendance à Vannes (Morbi han).

      La plupart de ces commandos seront identifiés et interceptés

      La hantise d’une “cinquième colonne”, déjà récurrente entre septembre 1939 et juin 1940, est réelle. Pendant la bataille des Ardennes, en décembre 1944, l’opération d’infiltration réussie par les hommes d’Otto Skorzeny, que l’on appellera “l’homme le plus dangereux d’Europe” (il fut à l’origine de la libération de Mussolini détenu au Gran Sasso, en septembre 1943), a secoué l’état-major allié : revêtus d’uniformes américains, les hommes de Skorzeny avaient été parachutés sur les lignes arrière et avaient désorganisé, un temps, les mouvements de l’armée américaine en coupant les lignes téléphoniques et en changeant les panneaux indicateurs routiers (Skorzeny se rendra aux Américains en mai 1945, et sera acquitté en septembre 1947).

      Mais, en dehors de ceux-là, la plupart de ces commandos sont vite identifiés et interceptés. Sans appui dans le pays et facilement repérables par leurs faux papiers grossièrement imités, ils avaient peu de chances de succès. La mort de Doriot, dont la voiture est mitraillée par un avion allié, le 22 février 1945, met fin au parachutage des apprentis commandos du PPF. Le rêve de créer des maquis proallemands dans les montagnes de France se sera révélé une folle illusion.

      “Maquis blancs, la ‘résistance’ des collabos, 1944-1945”, d’Olivier Pigoreau, Konfident, 184 pages, 19 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      La submersion de la digue républicaine

      Tribune

      Par Pierre Ouzoulias, sénateur PCF des Hauts-de-Seine.

      Le 10 juillet 1940, députés et sénateurs ont voté par 569 voix, 17 abstentions et 80 votes contre, les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Nous savons depuis ce jour, l’un des plus funestes de l’histoire politique de notre pays, qu’une démocratie est mortelle et que la République peut se suicider.

      Petit-fils d’Albert Ouzoulias, le colonel André, commissaire national des Francs-tireurs et partisans et arrière-petit-fils de Maurice Romagon, fusillé par les Allemands le 7 mars 1942, je me souviens du regard de celles et ceux revenus des camps d’extermination nazis qui rendaient visite à mes grands-parents. Dans leurs yeux se voyaient graver les images terribles de la plus grande entreprise criminelle commise par des hommes contre notre commune humanité, mais aussi le solide espoir que les générations futures continueraient leur combat pour que jamais plus les idées qui aboutirent à la Shoah ne pussent prospérer. Et longtemps nous fûmes unis par une vigilance collective contre les soubresauts prodromiques du « ventre encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ».

      Le 29 juin 2022, deux députés du groupe du Rassemblement national (RN) ont été élus à la vice-présidence de l’Assemblée nationale avec l’apport considérable de près de 200 voix de leurs collègues d’autres groupes, dont ceux de la majorité présidentielle. À la suite de cet événement, au nom de la fidélité à nos principes humanistes, il convient que chaque parlementaire se demande en conscience si le RN est devenu un parti comme les autres ou si le discernement des principes républicains est tellement corrompu qu’il ne permet plus d’en comprendre la vraie nature.

      Le lendemain, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale décidait de placer les députés appartenant au groupe du RN à l’extrême droite de l’hémicycle, contre les dénégations véhémentes de sa présidente en quête de notabilité. D’aucuns justifièrent son maintien dans cette partie de l’hémicycle en arguant de l’opinion de politistes qui le considèrent toujours comme un parti d’extrême-droite. Était-il besoin de mobiliser la science politique pour s’en persuader ?

      Le programme du RN, défendu lors des campagnes de l’élection présidentielle et des législatives, demeure structuré autour de la « préférence nationale », rebaptisée dernièrement en « priorité nationale ». Appliqué à l’ensemble des politiques publiques, il a pour projet d’attribuer des droits sociaux à des individus à raison de leur naissance quand l’ordre constitutionnel de notre République les confère à l’ensemble des citoyens. La « préférence nationale » sélectionne au sein de la population de la France des personnes en fonction de leur origine familiale. Dans cette expression, l’adjectif national procède du mot latin qui désigne la naissance, mais aussi la race. Cette nation fondée par les liens du sang s’oppose radicalement à la nation républicaine construite par la citoyenneté et l’appartenance sans entrave à une communauté politique.

      Le RN n’a pas caché que la mise en œuvre de la « préférence nationale » l’obligerait à modifier la Constitution pour s’affranchir de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des traités internationaux ratifiés par la France. Ne doutons pas de sa volonté d’imposer son programme s’il remporte la prochaine élection présidentielle. Dans une assemblée qui compterait alors certainement une majorité absolue de députés du RN, la France connaîtrait un nouveau 10 juillet 1940 et la République s’effacera au profit d’une nouvelle « révolution nationale ».

      Alors que certains constatent, sans peur, la submersion de la digue qui isolait le RN ou observent, « l’œil chargé d’un pleur involontaire », la dispersion du front républicain, n’oublions pas le courage des 80 qui refusèrent les pleins pouvoirs à Pétain et le sacrifice de ces hommes et de ces femmes qui donnèrent leur vie pour notre liberté. Au-delà des débats politiques qui nous opposent, nous devons à leur mémoire de défendre ensemble les principes de notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

      Rassemblement nationalrépubliquefront républicain
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      Le ministre des Armées confirme que le budget de la Défense augmentera de 3 milliards d’euros en 2023

      par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

      Avec les conséquences économiques de la pandémie de covid-19, la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne [BCE], un endettement équivalent à 112,9% du PIB, des politiques prioritaires à financer [comme l’hôpital] et les mesures visant à amortir l’inflation pour les ménages, un avis de gros temps budgétaire pour les armées était à craindre…

      D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.

      En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.

      Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.

      « Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.

      Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».

      À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.

      Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…

      « Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.

      En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».

      À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».

      « L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.

      Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].

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