Opex 360
Haut-Karabakh : L’Arménie demande à la force russe d’interposition d’agir après de nouveaux combats avec l’Azerbaïdjan
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
En novembre 2020, l’Arménie fut obligée d’admettre sa défaite militaire face à l’Azerbaïdjan, en signant un accord de cessez-le-feu parrainé par la Russie censé mettre un terme aux hostilités au Haut-Karabakh [ou République séparatiste d’Artsakh], territoire revendiqué par Bakou.
En effet, l’Azerbaïdjan avait alors atteint ses principaux objectifs, à savoir la reprise des districts entourant le Haut-Karabakh, qui constituaient alors un glacis de sécurité établi par les Arméniens autour de la République d’Artsakh, qui avait déjà fait l’objet d’une guerre particulièrement meutrière dans les années 1990, quand elle prit ses distances avec Bakou pour se rapprocher d’Erevan. En outre, les forces azerbaïdjanaises, par ailleurs soutenues activement par la Turquie, avait également fait main basse sur la ville de Choucha, stratégique de part sa proximité avec avec Stepnankert, la capitale séparatiste.
Pour surveiller ce cessez-le-feu, la Russie avait déployé une force d’interposition de 2’000 soldats au Haut-Karabakh. Et cela, en plus de la base militaire dont elle dispose en Arménie, plus précisément à Gyumri.
Cela étant, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent vives, Bakou n’ayant pas renoncé à récupérer le Haut-Karabakh et disposer d’un accès vers le Nakhitchevan, une région azerbaïdjanaise séparée du reste du pays par le territoire arménien. Aussi, les violations du cessez-le-feu sont monnaie courante… Comme cela est encore arrivé le 3 août.
En effet, via un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait savoir que, en réponse une à attaque ayant coûté la vie à l’un de ses soldats, ses troupes avaient mené l’opération « Vengeance », au cours de laquelles elles s’emparèrent de « plusieurs positions » au Haut-Karabakh. Une version des faits qui, semble-t-il, ne correspond pas à la réalité.
Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
— J-Christophe Buisson (@jchribuisson) August 4, 2022
Le ministère arménien des Affaires étrangères a aussitôt exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour dénoncer « l’attitude et les actions agressives de l’Azerbaïdjan ». De son côté, Arayik Haroutiounian, le président de la république d’Artsakh a décrété une mobilisation militaire partielle.
Par la voix de Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’Union européenne [UE], qui assure une médiation entre Erevan et Bakou, a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », estimant qu’il était « essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées ».
À noter, au passage, que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment signé un accord avec Bakou afin de doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais dans les années à venir, l’objectif étant de réduire la dépendance aux hydrocarbures russes.
Dans le même temps, à Moscou, le ministère russe de la Défense a dit avoir pris des « mesures pour stabiliser la situation », sans donner plus de détails… Ce qui est apparemment loin de satisfaire Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien.
« Au Haut-Karabakh, il y a une ligne de contact où sont déployés des soldats de la paix, et ce territoire est sous leur responsabilité. Nous attendons que chaque tentative de violer la ligne de contact soit empêchée par le contingent de soldats de la paix », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’une réunion avec ses ministres, ce 4 août.
En outre, le chef du gouvernement arménien estime que l’opération russe de maintien de la paix devrait être « clarifiée » étant donné que l’Azerbaïdjan refuserait de signer un « document sur le mandat » des forces russes. Enfin, il a demandé à Bakou de remplir « ses obligations », c’est à dire de reconnaître l’existence de la république d’Artsakh ainsi que celle du « corridor de Latchin », qui relie le Haut-Karabakh à l’Arménie et de respecter la ligne de contact ».
‘Dans le cas contraire, nous devons promouvoir des mécanismes internationaux pour que l’Azerbaïdjan remplisse ses obligations », a estimé M. Pachinian.
En attendant, l’Arménie a dû se contenter de la même réponse donnée la veille par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des tensions […] et appelons les parties à faire preuve de retenue et à respecter le cessez-le-feu », a en effet déclaré le minstère russe des Affaires étrangères, en précisant être en « contact étroit » avec Erevan et Bakou. « Les soldats russes de maintien de la paix font tous les efforts nécessaires pour stabiliser la situation sur le terrain. Un travail actif est en cours avec les deux parties […] à tous les niveaux », a-t-il assuré, après avoir appelé les deux parties à la « retenue ».
Cela étant, dans cette affaire, Moscou cherchera certainement à ménager Ankara, qui entretient des relations très étroites avec Bakou. Avec la guerre en Ukraine, la Turquie semble vouloir se donner le rôle de médiateur : si elle a condamné l’agression russe fermé ses détroits menant à la mer Noire aux navires de guerre, elle n’a pas pris de sanctions contre la Russie et continue même à développer ses relations économiques avec elles. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ce 5 août…
Photo : Archive
BBC
Sixth-form students use art to explore the future of the planet
More than 180 sixth-form students from 64 colleges in England reflect on sustainability and the challenges facing the environment, in online exhibition Planet Future.
"The sustainability agenda has never been more important and the exhibition highlights students' hopes and fears about the future, while also showcasing their enormous creativity and innovation," said the UK government's former minister for skills, Alex Burghart, who launched the exhibition.
Bill Watkin, chief executive of the Sixth Form Colleges Association (SFCA), which coordinated the exhibition, said: "These works indicate how young people are feeling about our climate and the environment.
"It is imperative that we keep the arts in education secure and flourishing.
"If young people are to make a truly valuable contribution to society, even if they are to be successful scientists, engineers, doctors and technicians, they need to develop their creative skills, their artistic sensitivities and their ability to interact with others."
Here is a selection of work from the exhibition.
Planet Future runs until 15 August.
All photographs subject to copyright.
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Students use art to explore fake news
London's air pollution turned into art
Student artists portray life in lockdown
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L'Humanité
Benjamin Lucas : « L’ISF climatique est une question morale »
EntretienDans son programme, la Nupes prévoit de rétablir l’ISF et de l’assortir d’un volet climatique. Son objectif ? Faire payer les plus gros pollueurs, à savoir les riches. Le député écologiste Benjamin Lucas s’en explique.
Emilio MesletBenjamin Lucas Député Génération.s - Nupes
Il y a des évidences qu’il est bon de rappeler : l’eau mouille, le feu brûle et les riches détruisent la planète. Les chiffres sont formels : avec 8 190 tonnes de CO² émises chaque année, un milliardaire pollue, en moyenne, 1 000 fois plus qu’un Français lambda et ses 10 tonnes de carbone. Et si l’on ajoute, aux émissions directes, l’empreinte carbone du patrimoine financier, l’écart - déjà impressionnant - devient stratosphérique. Bernard Arnault, Gérard Mulliez et consorts émettent, à cause de leurs actifs financiers, 2,4 millions de tonnes quand un Français moyen et son patrimoine ne polluent, en moyenne, qu’à hauteur de 10,7 tonnes annuelles. C’est simple, 63 milliardaires hexagonaux, leur famille et leur patrimoine font autant de mal à l’environnement que 50 % de la population française, selon Greenpeace et Oxfam. Face à de telles inégalités, les députés de la Nupes veulent faire payer, à leur juste part, les ultras riches pour financer la transition écologique via le rétablissement de l’ISF auquel ils ajoutent un volet climatique. Membre du pôle écologiste et co-coordinateur de Génération.s, Benjamin Lucas défend cette mesure qui allie justice sociale et justice environnementale.
Pour quelles raisons voulez-vous rétablir l’ISF en y ajoutant un volet climatique ?
Nous sommes à la conjonction de trois crises - climatique, sociale et démocratique - à cause desquelles nous devons refonder le contrat social. Cela implique un effort de résilience, de transition et de justice pour fédérer la République. Nous devons alors nous donner les moyens de nos objectifs avec cet impôt. Mais c’est aussi une question morale : les plus riches sont ceux dont la consommation et le patrimoine polluent le plus. Ils ont une facilité à faire du fric sur la fin du monde. L’ISF climatique sert à la fois à financer la transition écologique - il manque entre 6 et 9 milliards d’euros, selon les ONG - et à faire payer plus ceux qui émettent le plus de carbone. Une société ne peut tenir que si l’effort est partagé à juste proportion.
En 2020, Greenpeace proposait la création de cet ISF en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Pensez-vous qu’il puisse susciter l’adhésion populaire ?
Oui, car il innove en montrant que lutter pour l’environnement et pour le social, c’est la même chose. Aujourd’hui, tout le monde vit l’impact du réchauffement climatique. Il y a une soif de justice car les gens considèrent, à juste titre, qu’on fait peser l’effort sur ceux qui polluent le moins.
Combien rapporterait ce volet climatique de l’ISF ?
La part climatique serait de 4,3 milliards d’euros, ce qui ferait, au total, environ 10 milliards avec le rétablissement de l’ISF. Les émissions de CO² liées aux patrimoines de ceux qui payaient avant l’ISF représentent un tiers des émissions des ménages. C’est une situation historique, il est normal de prendre des mesures radicales. La transition écologique ne se financera pas avec une politique gouvernementale qui consiste à dire « une petite pièce, s’il vous plaît » à la sortie des conseils d’administration des multinationales. Elle ne se fera qu’avec de la contrainte, de la régulation, de la redistribution sans opposer fin du monde et fin du mois.
Vos adversaires, dont le gouvernement qui voudrait plutôt trouver des mécanismes pour réorienter les investissements vers les secteurs non polluants, disent que cet impôt est trop compliqué à mettre en place car on ne saurait pas calculer avec précision l’impact carbone des actifs financiers. Que répondez-vous ?
C’est toujours le vieil argument facile des néolibéraux. Pour eux, l’impôt est toujours plus compliqué que pas d’impôt puisqu’il faut le calculer, le percevoir et contrôler qu’il est bien payé. Avec l’administration fiscale dont nous disposons, nous sommes capables de le faire. L’exécutif demande d’augmenter les salaires, d’être plus vertueux en matière environnementale et puis, pour l’application, on verra bien. Mais le rôle du politique est de faire en sorte que les politiques publiques s’alignent sur les objectifs que nous nous sommes collectivement assignés. Alors, quoi de mieux que l’ISF climatique pour inciter à réorienter les investissements ? Quelqu’un qui verra doubler ses impôts à cause de la nature de ses activités financières sera fortement poussé à investir ailleurs. Il nous faudra aussi traquer la fraude fiscale : on doit arrêter d’être gentils avec les puissants et durs avec les faibles.
Votre ISF climatique fonctionne comme un malus. Y a-t-il aussi un bonus pour les plus vertueux ?
Non, la transition énergétique est à financer. On parle ici d’ultras riches, de gens qui ont les moyens et dont le devoir est d’être vertueux. On ne va pas en plus leur dire : « Bravo et merci, vous n’allez plus exploiter de champs pétrolifères. » Quand on coupe le wifi la nuit ou qu’on arrête l’eau quand on se brosse les dents, l’État ne nous envoie pas un chèque. C’est la même chose pour les riches.
ClimatISFFiscalitéjustice Opex 360
Selon le secrétaire général de la Défense et de la sécurité nationale, la Chine « espionne à tire-larigot » en France
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
En octobre 2021, le sénateur Stéphane Piednoir avait adressé une question écrite à Frédérique Vidal, qui était alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au sujet des mesures qu’elle envisageait pour contrer les ingérences et les influences étrangères dans les milieux universitaires et académiques français. Et de prendre pour exemple le partenariat entre le réseau d’écoles d’ingénieurs ParisTech et l’université chinoise Xi’an Jiaotong, soupçonnée d’être liée à l’Armée populaire de libération [APL]. Partenariat dont le Secrétariat général de la Défense et de sécurité nationale [SGDN], qui relève du Premier ministre, n’avait pas été préalablement informé.
La question était-elle embarrassante? Toujours est-il que Mme Vidal a quitté son ministère sans avoir répondu au sénateur, qui en sera quitte a reposer sa question à Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur…
Quoi qu’il en soit, il a été rapporté – comme encore récemment par le quotidien « Le Télégramme » – que la Chine s’intéresse particulièrement à la Bretagne… en raison de ses écoles d’ingénieurs et de ses laboratoires spécialisés dans la cyberdéfense et de l’importante concentration d’emprises militaires [bases navales, dont celle de l’Île-Longue, écoles militaires, centre de la DGA Maîtrise de l’information à Bruz, etc]. De même que la région de Châteauroux, qui abrite l’un des quatre Centres de transmissions [CTM] utilisés par la Marine nationale pour communiquer avec ses sous-marins.
En outre, le groupe de télécommunications chinois Huawei, soupçonné d’avoir des liens avec l’APL, a récemment décidé d’implanter une usine dédiée aux solutions technologiques de réseaux mobiles à Brumath [Bas-Rhin], dans un périmètre où sont concentrées les unités de l’armée de Terre spécialisées dans la collecte du renseignement et où est installé un site de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. Pourtant, ce ne sont pas les « déserts militaires » qui manquent en France…
Lors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale, le 13 juillet dernier [ce qui laisse supposer que son compte-rendu a été expurgé des questions « sensibles »], Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, ne s’est pas trop attardé sur les actions de la Russie en France, si ce n’est qu’il n’a manqué de souligner les « fortes attaques » [infomationnelles, ndlr] de cette dernière « contre la présence française en Afrique ».
En revanche, M. Bouillon a été plus bavard – et aussi plus direct – à l’égard des menées chinoises en France.
« De nombreux Chinois s’intéressent à nos intérêts en pratiquant l’infiltration et l’espionnage. […] Des chinois espionnent à tire-larigot et s’en donnent à cœur joie en matière d’entrisme, de pénétration et de tentatives de captations », a-t-il confié aux députés.
Aussi, a-t-il continué, « à chaque arrivée dans les universités de stagiaires ressortissants de certains pays -– nous sommes attentifs à la Chine et à l’Iran qui s’intéressent à la physique et à la chimie, et à quelques autres États – nous faisons systématiquement réaliser une enquête par les services de renseignement et, le cas échéant, refusons un droit d’accueil de tel ou tel, voire mettons fin à son séjour ».
Et de préciser : « Nous surveillons aussi les centres de type Confucius ou Léo Lagrange [ce qui semble très surprenant, ndlr] et autres, et leur système de fondation ».
Par ailleurs, a poursuivi le SGDN, « nous faisons en sorte que certaines entreprises, en particulier chinoises, ne puissent pas accroître à l’excès leur importance en France ». Ainsi, a-t-il dit, « nous leur leur avons interdit l’accès, en matière de téléphonie, à certaines zones considérées comme sensibles ».
Sauf à Brumath, apparemment… Mais sans doute que ce cas n’entre-t-il pas dans le cadre de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019, laquelle « vise à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». Surnommée trivialement « loi anti-Huaweï », celle-ci permet de limiter drastiquement l’implication de l’équipementier chinois dans l’installation du réseau 5G en France. Et, selon M. Bouillon, les députés auront « probablement à retravailler » ce texte prochainement. « C’est un des points sur lesquels nous pourrons intervenir », leur a-t-il dit.
Cela étant, la sensibilisation des acteurs privés et publics est un des axes prioritaires pour contrer les ingérences, qu’elles soient chinoises ou le fait d’un autre pays.
L’une des menaces que M. Bouillon a qualifiée « d’hybride » concerne la sécurité économique. « Cela va du stagiaire qui traîne après la fermeture des bureaux pour copier des dossiers, à la visite d’une délégation étrangère qui oublie des petits objets sous la table ou prend des photos », a-t-il expliqué. Sur ce point, « si les Si les très grandes entreprises y sont sensibilisées, en revanche, les petites et moyennes, qui sont parfois des pépites sans le savoir, sont d’une grande vulnérabilité ». En outre, ce genre de menace couvre également « la prédation par la captation de matière grise, les attaques réputationnelles et les attaques en Bourse ».
Mais le SGDN, la sensibilisation des acteurs publics à ces enjeux est un « sujet complexe ». Ce qu’il a illustré par une anecdote.
« Tous les jours, je lis des notes d’information m’informant qu’une université ou un laboratoire a accepté de prendre tel ou tel. Lorsque j’étais en poste à Strasbourg, j’avais connu un prix Nobel de Chimie dont le laboratoire était plus ouvert que le bistrot du coin. Tout le monde y traînait, dont quelques stagiaires à l’origine indéterminée. Il m’avait dit : ‘La science n’a pas de frontières’. Je lui avais répondu qu’il s’était réjoui de voir son prix Nobel lui être attribué à lui et non à un de ses collègues étrangers », a-t-il raconté aux députés.
Ceux-ci auront d’ailleurs bientôt à se prononcer [sans doute à l’occasion de l’examen de la prochaine Loi de programmation militaire] sur des « textes de loi en matière de protection du patrimoine scientifique et technique, afin de renforcer la prudence et les précautions à prendre en ces domaines ». Car, comme l’a souligné M. Bouillon, « nous subventionnons des laboratoires et des entreprises, au travers des plans de relance, nous leur attribuons des aides pour qu’ils puissent se développer et non pour servir un État étranger ».
L'Humanité
Quand les militaires se mettent à l’ufologie
ActuLa science face au paranormal #6. Les scientifiques ne sont pas les seuls à se pencher sur l’origine des objets volants non identifiés. Les armées aussi enquêtent.
Gaël De SantisLes États-Unis d’Amérique sont une grande démocratie parlementaire. Les représentants du peuple y débattent de tout, même des objets volants non identifiés (Ovni) ! Le 17 mai, on a vu très sérieusement les élus du peuple auditionner des militaires au sujet de ceux qui sont aussi appelés les phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN), un nom choisi pour se départir de l’imagerie populaire, qui voudrait qu’ils soient la manifestation d’une civilisation extraterrestre… « Depuis le début des années 2000, nous avons observé un nombre croissant d’objets non autorisés ou non identifiés », a annoncé au Congrès Scott Bray, directeur adjoint du renseignement de la Navy, la marine américaine.
Il reste une petite poignée (d’événements) où il y a des caractéristiques de vol ou des identifications que nous ne pouvons expliquer avec les données que nous avons à disposition »
Scott Bray, directeur adjoint du renseignement de la Navy
Des phénomènes inexpliqués d’origine extraterrestre
Les Ovni intéressent les armées du monde entier. Et pour cause, il est plus probable que les phénomènes inexpliqués soient moins d’origine extraterrestre que d’origine humaine, et potentiellement d’ennemis. Les PAN « sont une potentielle menace de sécurité nationale et ils doivent être traités comme tels », a déclaré André Carson, président de la commission du contre-renseignement à la Chambre des représentants. Qui dit PAN dit aéronef peu détectable, système de propulsion inexpliqué… Devant le Congrès, Scott Bray s’est voulu rassurant : il n’a « pas connaissance » de la possession d’une telle technologie par de potentiels adversaires comme la Chine ou la Russie.
Longtemps, aux États-Unis, cette question a été placée par les autorités sous le sceau du silence. La doctrine change. Le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement, Ronald Moultrie, explique ce revirement : « Nous voulons savoir ce qui est là-bas autant que vous voulez savoir ce qui est là-bas. » L’expression est amusante : il use des mots « out there », qu’on retrouve dans la série télévisée X-Files, dans laquelle deux agents du FBI, Mulder et Scully, enquêtent sur des phénomènes paranormaux en ayant pour devise « the truth is out there » (« la vérité est ailleurs »). L’idée est d’encourager les pilotes et le personnel militaire à témoigner.
Ailleurs dans le monde, des groupes de chercheurs tentent d’expliquer ce type d’apparition. En France, une institution rattachée au Centre national d’études spatiales (Cnes), le Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), recense les observations d’objets depuis 1977.
Les scientifiques élucident 23,5 % des cas
Ce groupement examine un à un les PV de gendarmerie, les témoignages qui lui parviennent. Il s’est d’ores et déjà penché sur 2 978 cas. Dans 23,5 % des cas, les scientifiques élucident l’énigme. Ainsi, le 13 mai 2015, au lever du soleil, au volant de sa voiture, un homme observe depuis le périphérique parisien un « objet oblong, lumineux et blanc ». Il a le bon réflexe, prend trois photographies de l’objet – que l’on peut voir sur le site de l’institution. Si une traînée de condensation est « présente » derrière un avion, relèvent les scientifiques, « elle peut également ne pas être distinguée comme telle par le témoin (…) qui assimile dès lors la traînée comme un objet unique, l’avion lui-même ne pouvant être visible ».
Dans d’autres cas, le phénomène est « probablement identifié », à savoir le doute persiste. C’est ce qui advient à Coudekerque-Branche, dans le Nord, le 18 juin 2016. Cette nuit-là, à 1 h 30, en famille, deux enfants et leur père qui scrutent les étoiles observent un « phénomène triangulaire de couleur rouge clair orangé, sans traînée ni halo ». Les enquêteurs du Geipan discutent avec les témoins. À partir des discussions, des dessins réalisés par les enfants, les scientifiques concluent que les observations sont « compatibles avec l’hypothèse d’un oiseau », certainement une chouette effraie à une distance de 20 mètres. Reste un doute : « Pourquoi une disparition rapide et progressive du PAN ? » Certainement la réverbération des lampadaires de la rue et l’entrée de l’oiseau dans une zone d’ombre du fait des toits des maisons. En revanche, le mystère demeure, soit par manque d’informations dans 33 % des cas, soit parce que l’enquête n’a pu déboucher sur rien, dans 3,3 % des cas.
Oiseaux, drones, retour sur terre d’éléments de fusée, avions ou encore nuages expliquent très souvent les Ovni. À l’avenir, d’autres objets pourraient troubler les Terriens. Les géants du numérique sont en train de déployer des flottes de satellites. Ainsi, Starlink, l’entreprise spatiale d’Elon Musk, va expédier pas moins de 25 000 engins autour de notre planète pour assurer une couverture Internet à haut débit. Autant de points susceptibles d’être lumineux dans le ciel. Les phénomènes inexpliqués existent depuis le début de l’humanité. Mais c’est en juin 1947 qu’a commencé l’essor des Ovni, quand un pilote, Kenneth Arnold, aperçoit ce qu’il appelle des « disques ricochant sur l’eau », d’où le nom des soucoupes volantes. C’est dans cette période que se développe l’aviation civile et militaire. La vérité est certainement plutôt ici qu’ailleurs.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéscience Opex 360
La Marine américaine a lancé des études de concept pour un grand navire de surface autonome
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Douze porte-avions, soixante-six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de classe Virginia, douze sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de classe Columbia, 31 navires d’assaut amphibie, 96 « destroyers » de nouvelle génération DDG(X), une quarantaine de frégates, sans oublier les navires auxiliaires et de soutien…
Au total, et selon le plan « Force Design 2045 » qu’a récemment dévoiler son chef d’état-major, l’amiral Michael Gilday, l’US Navy pourrait compter plus de 350 navires et environ 3000 aéronefs en 2045. Sous réserve, évidemment, que les crédits budgétaires suivent… et que les chantiers navals américains aient les capacités de répondre aux exigences de cette feuille de route.. D’autant plus que celle-ci prévoit également la mise en service de plus de 150 « grandes plateformes de surface et sous-marines autonomes » ou barrées à distance.
Cependant, cela dépendra des résultats du programme « Ghost Fleet Overlord », lancé en 2019 par le Bureau des capacités stratégiques [SCO], en vue d’accélérer l’intégration de navires sans équipage au sein de l’US Navy. À cette fin, celle-ci a récemment créé la « Task Force 59 » qui, placée sous l’autorité de sa 5e Flotte [dont le quartier général est établi à Bahreïn, ndlr], met en oeuvre différents types de drones, qu’ils soient navals et aériens.
Par ailleurs, l’important exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], qui vient de s’achever, a intégré plusieurs navires sans équipages, dont le Sea Hunter, le Sea Hawk, le Ranger et le Nomad. Ce qui a permis de collecter des données « brutes » qui serviront ensuite à affiner les besoins de l’US Navy dans ce domaine… et à définir des concepts d’emploi.
En attendant, cette dernière a prononcé la capacité opérationnelle initiale du système UISS [Unmanned Influence Sweep System], un dragueur de mines sans équipage pouvant être mis en oeuvre depuis un navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship]. Il pourrait, à terme, remplacer les navires de type Avenger ainsi que les hélicoptères MH-53E Sea Dragon pour ce type de mission.
En outre, l’US Navy a récemment annoncé les essais prochains d’un navire de transport rapide [« Expeditionary Fast Transport » – EPF] pouvant naviguer de manière autonome sur les voies maritimes commerciales. « L’EPF-13 [ou USNS Apalachicola] sera le premier navire de la marine américaine pleinement opérationnel à posséder une capacité autonome », a souligné Tim Roberts, le responsable de ce programme.
Cela étant, et outre cet EPF-13, les navires autonomes les plus imposants que possède la marine américaine sont de type MUSV [Medium Unmanned Surface Vehicle]. Or, son ambition est de disposer de telles plateformes au tonnage nettement plus important, de l’ordre de 1’000 à 2’000 tonnes, pour une longueur allant de 60 à 90 mètres. Tel est, en tout cas, les spéficications du programme LUSV [Large Unmanned Surface Vehicle], pour lequel elle vient d’attribuer des contrats six industriels pour mener à bien des études de concept, pour un montant total d’environ 60 millions de dollars.
Parmi les industriels retenus, on trouve Hungtington Ingalls Industries Inc, Lockheed-Martin, Marinette Marine Corp., Bollinger Shipyards Lockport LLC, Austal USA LLC et Gibbs & Cox Inc.. Cette phase d’étude doit durer deux ans. À l’issue, le concept retenu donnera lieu au développement d’un prototype, dont les technologies reposeront sur celles mise au point par la Darpa [l’agence de recherche du Pentagone, ndlr] et l’Office of Naval Research pour le programme « Sea Hunter ».
Selon le cahier des charges, le LUSV que souhaite l’US Navy doit être en mesure de transporter jusqu’à 40 tonnes de fret, de naviguer pendant 90 jours sans équipage, d’affrontrer des vagues de 4 mètres de haut et de générer jusqu’à 75 kilowatts pour alimenter ses capteurs électroniques.
See the game-changing, cross-domain, cross-service concepts the Strategic Capabilities Office and @USNavy are rapidly developing: an SM-6 launched from a modular launcher off of USV Ranger. Such innovation drives the future of joint capabilities. #DoDInnovates pic.twitter.com/yCG57lFcNW
— Department of Defense 🇺🇸 (@DeptofDefense) September 3, 2021
Les missions qui seront dévolues à ce LUSV pourraient aller à la guerre électronique à la lutte anti-surface et sous-marine [le Sea Hunter a initialement été mis au point à cette fin, ndlr], en passant par la frappe contre terre, voire la défense aérienne, le MUSV Ranger ayant testé une telle capacité avec quatre lanceurs SM-6 conteneurisés installés à son bord.
BBC
US jobs growth jumps in July despite slowdown fears
US employers added more than 500,000 jobs in July and the unemployment rate dropped, defying fears that the labour market is heading for a slowdown.
The jobless rate fell to 3.5% from 3.6% in June, as restaurants, bars and other firms continued to add workers.
The report from the Labor Department was far stronger than expected, after recent data showed the US economy continuing to shrink.
The US central bank is raising interest rates to rein in surging prices.
Higher borrowing costs reduce spending and economic activity. But top economic officials in the US have said they hope the US labour market will remain strong enough to allow the Federal Reserve to raise rates without triggering a recession.
Treasury Secretary Janet Yellen, who previously led the bank, said last week that the economy was shifting from its booming post-pandemic recovery to a more solid and steady phase of growth.
But fears of a sustained slowdown have mounted, as consumer confidence falls, the housing market slows and some firms announce job cuts or plans to slow hiring.
"The unexpected acceleration in non-farm payroll growth in July, together with the further decline in the unemployment rate and the renewed pick-up in wage pressure, make a mockery of claims that the economy is on the brink of recession," said Michael Pearce, senior US economist for Capital Economics.
The US has now regained all 22 million jobs lost when the pandemic hit in 2020, the Labor Department said. The jobless rate has also returned to its pre-pandemic level,hovering at 50-year lows.
For Hispanic and Latino workers, the 3.9% jobless rate in July was the lowest since record keeping began in 1973.
'Opportunities keep coming'
Product manager Ian Charles lost his job a few weeks ago when his financial technology company announced a wave of cuts, citing the shift in investor sentiment that was making it harder for start-ups to raise money.
The 33-year-old was surprised - and initially, panicked, remembering how difficult his job search had been a few years earlier. But this time, he said, "it's a totally different ballgame."
"People have really been coming out in droves on LinkedIn - both people I actually know from grad school and former colleagues to just random recruiters," he said.
He said he felt confident he would have a new job lined up in a few weeks.
"I was panicking at the start ... but this time around I've seen in a month how much easier it's been to get traction," he said. "Opportunities keep coming, which is really weird to me because everyone keeps talking about how we're headed for a recession and things could be slowing down, but I don't see it reflected on the ground."
Analysts said the robust hiring makes it likely that the Federal Reserve will continue to raise interest rates aggressively.
The bank has already announced rate rises four times since March, responding to consumer prices that are increasing at their fastest pace since 1981. The inflation rate surged again in June to 9.1%.
Wages are rising too - but not as fast. Friday's report showed average hourly pay up 5.2% compared with July 2021.
Economist Jason Furman, who advised former president Barack Obama and now teaches at Harvard, said that the jobs report was "uncomfortably hot".
"Nice to see this many jobs added but it is scary about what it means for the size of the adjustment we may have coming," he wrote on Twitter. "Recession is now less of a worry. Inflation is more of a worry. The Fed will likely need to do more."
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L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance Opex 360
La Royal Air Force a mis en service deux avions Falcon 900LX pour le transport de personnalités
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
L’affaire a été rondement menée. Il y a à peine six mois, la Royal Air Force [RAF] fit savoir qu’elle louerait deux avions d’affaires Falcon 900LX [construits par Dassault Aviation] auprès de la société Centreline AV Ltd afin de remplacer les quatre BAe 146 alors en service au sein du No. 32 [The Royal] Squadron, spécialisé dans le transport des haute autorités du Royaume-Uni.
Il s’agissait-là d’un petit événement dans la mesure où, durant sa longue histoire, la RAF n’a que très rarement utilisé des avions de conception française…
Quoi qu’il en soit, les deux Falcon 900LX ont déjà été livrés au No.32 Squadron, sous le nom de « Envoy IV », en référence à l’avion de transport léger « Envoy III » qui fut utilisé par la RAF dans les années 1930/40 ainsi qu’au « rôle crucial » qu’ils auront à tenir dans la « diplomatie de défense » britannique.
Ce nom « reflète notre fier héritage, annonce l’arrivée d’un nouveau type d’avion et reconnaît son importante mission. La flotte – et ceux qui la font voler – jouent un rôle clé dans l’avenir de la défense britannique, agissant rapidement pour établir et renforcer des partenariats, des relations et une influence à travers le monde », avait expliqué l’Air Vice-Marshal Simon Edwards, chef d’état-major adjoint de la RAF, en mai dernier.
Ces deux Falcon 900LX [ou « Envoy IV »] ont été déclarés opérationnels par la RAF le 1er août. Du moins partiellement. En effet, et selon le contrat attribué à Centreline AV Ltd, ces appareils seront mis en oeuvre par des équipages mixtes [militaires et civils] jusqu’en 2024. Par la suite, ils seront exclusivement exploités par le No. 32 Squadron, après avoir été mis aux « normes militaires ».
« J’ai été extrêmement impressionné par la façon dont l’Envoy IV est entré en service. L’intégration d’un nouvel avion […] n’est jamais une tâche facile, mais nos équipes se sont magnifiquement mobilisées pour que tout se passe bien. Je voudrais également rendre hommage à Centreline AV Ltd qui a été un partenaire exceptionnel. Nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », a commenté l’Air Commodore [ou général] Lyle, le commandant de l’Air Mobility Force.
Par rapport au BAe146, le Falcon 900LX « offre un changement radical en termes de portée, d’efficacité et de coûts d’exploitation », souligne la RAF. Effectivement, selon les données de Dassault Aviation, cet appareil affiche une autonomie de près de 9000 km tout en étant sobre en matière de caburant. Propulsé par trois turboréacteurs Honeywell TFE731-60, il peut voler à la vitesse maximale de Mach 0,87.
BBC
Covid-19: North Korea claims to have recovered from outbreak
By George WrightBBC News
North Korea says everyone who fell sick since the country confirmed its first Covid-19 infections has recovered.
On Friday state media reported zero fever cases for a seventh straight day. North Korea refers to "fever" rather than "Covid" patients due to a lack of testing equipment.
The country announced its first Covid outbreak in May and has reported fever infections and deaths since.
But there is widespread doubt over the data, especially the number of deaths.
"No new fever cases were reported during the past week and all those receiving treatment have recovered across the country," the Korean Central News Agency (KCNA) reported on Friday.
North Korea has entered a phase of "stability", it added, but the country would "redouble efforts to maintain perfection in the execution of state anti-epidemic policies".
Pyongyang has not confirmed how many people tested positive for Covid.
But state media said around 4.77 million fever patients have fully recovered and 74 have died since late April, which is a fatality rate of 0.002% - the lowest in the world.
Many experts find these statistics hard to believe.
North Korea has one of the worst healthcare systems in the world, and has no Covid-19 treatment drugs or vaccines, experts say.
In contrast, South Korea - which has an advanced healthcare system and a highly vaccinated population - has a reported Covid fatality rate of 0.12%, according to official data.
Shin Young-Jeon, a professor at Hanyang University's medical school in Seoul, told Reuters that North Korea's stated fatalities were nearly impossible and that the death toll could be up to 50,000.
South Korea's Unification Minister Kwon Young-se, responsible for inter-Korean affairs, this week said there were "credibility issues" with the data, but Covid seemed "somewhat under control" in the North.
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Le Figaro
Vaut-il mieux acheter ou louer un logement pour son enfant?
Actualité
À cause de l’inflation, les loyers flambent en France. C’est le cas notamment à Nantes où une start-up a cherché à savoir si l’achat était plus intéressant que la location.
Par Marine Richard
Mis à jour le 08/08/22, 07:53
Publié le 08/08/22, 04:00
- Paris 18ème (75)
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Voir l'annonce- Canisy (50)
- Locaux Professionnels
Voir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annoncePour les bacheliers qui s’apprêtent à commencer leurs études supérieures, la recherche d’un logement peut s’avérer épineuse. Une question se pose: vaut-il mieux louer un bien ou d’en acheter un pour son enfant? Circuméo, spécialisé dans l’investissement locatif, propose une simulation pour un logement situé à Nantes, une ville dont les loyers des studios ont augmenté de +10% en seulement trois ans, selon Se Loger, afin de voir qui gagne le match entre la location et l’achat.
«On constate que chez les investisseurs, nous avons de plus en plus d’appels de parents qui se posent la question», explique Ève Antoine, cofondatrice de Circuméo. Le logement en question est un studio ancien rénové d’une vingtaine de mètres carrés, qui profite d’un emplacement idéal en centre-ville. Son prix d’achat (hors frais de notaire) est de 110.000€, avec un apport de 10.000€ et un prêt de 100.000 € sur 20 ans. À la location, le montant du loyer est de 550 € par mois auquel on ajoute un placement de 10.000 € dans une assurance vie (correspondant à l’apport mis dans l’achat de l’appartement).
Un gain de 6750 €
Cinq ans plus tard, une fois que l’étudiant est titulaire d’un master, l’investisseur a un potentiel de plus-value de 25%. Le prix de revente est donc de 137.500 € . Si l’on déduit le remboursement du prêt pendant 5 ans, soit 33.000 €, les charges sur cinq ans (8750 €), l’impôt sur la plus-value (1000 €) et enfin le capital restant dû (78.000 €), le gain s’élève à 16.750 €. Si l’on retire les 10.000 € investis, le gain net est de 6750 €. À la location, le gain net des capitaux investis en assurance-vie est de 1040 €. «Et encore, nous sommes partis sur un scénario optimiste avec un taux à 2% alors qu’on est plus aux alentours de 1,30-1,40% aujourd’hui», précise Ève Antoine.
Les charges relatives aux 5 années de loyers payés reviennent elles à 33.000 € (soit 550 €/mois), ce qui cause une perte de presque 32.000 €. Le locataire ne tire pas de bénéfice et accuse même une perte. «Pour un prêt de 100.000 € sur 20 ans lié à l’achat d’un studio en centre-ville de Nantes, le remboursement de prêt avoisinera les 550 €/mois, soit l’équivalent du loyer moyen constaté pour ce type de studio. Que le parent achète ou loue, il devra donc exactement débourser la même somme chaque mois», analyse Clémence Lamothe, cofondatrice de Circuméo.
» LIRE AUSSI - Loger près des meilleurs collèges parisiens coûte au moins 11.300 €/m²
Même si la revente n’a lieu qu’au bout de 10 ans ou de 20 ans, il est toujours plus avantageux d’acheter un logement pour son enfant que de le louer. «Les chiffres parlent d’eux-mêmes! On se rend bien compte via cet exemple que d’investir en centre-ville d’une ville très dynamique comme Nantes, est largement plus intéressant financièrement que de louer le temps des études de son enfant. Et ce, quel que soit le timing de revente envisagé», commente Clémence Lamothe. 15 à 20 % des investisseurs de Circuméo décident finalement d’acheter un bien afin d’investir tout en permettant à leur enfant de se loger pendant ses études.
À VOIR AUSSI - La location meublée, comment ça marche?
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais Opex 360
Chine/Tensions : L’US Navy poursuivra ses missions dans le détroit de Taïwan, au nom de la liberté de navigation
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Le mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».
Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone. Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».
Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.
Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».
Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.
« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.
Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très propablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.
Pour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.
Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].
En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippine et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…
Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.
BBC
Roger E. Mosley: Magnum P.I. actor dies aged 83 after car crash
Actor Roger E. Mosley, who appeared in all eight seasons of the original Magnum P.I., has died aged 83.
He portrayed Theodore "T.C." Calvin, the helicopter pilot and friend of Tom Selleck's character.
Mosley died from injuries sustained in a car accident in Lynwood, Los Angeles last week.
His daughter Ch-a, who previously told followers about the car crash, confirmed his death to the Hollywood Reporter.
She later wrote on Facebook: "We could never mourn such an amazing man. He would hate any crying done in his name. It is time to celebrate the legacy he left for us all.
"I love you daddy. You loved me too. My heart is heavy but I am strong. I will care for mommy, your love of almost 60 years. You raised me well and she is in good hands. Rest easy."
His friend Tina Andrews tweeted: "What a sweet man, and a fine actor who gave great parties. RIP, Roger. You were loved and shall be missed."
Mosley played musician Huddie Ledbetter, known for The Midnight Special, in 1976's Leadbelly - a performance which was praised by critics.
He also appeared in The Mack, Hit Man, The Greatest, Darktown Strutters and Sweet, Jesus Preacherman.
But Mosley's most high-profile role was in Magnum P.I., which saw him appear in 158 out of 162 episodes between 1980 and 1988.
The series was created by Donald Bellisario and Glen A. Larson - and Mosley's character T.C. was a buddy of Selleck's Thomas Magnum from their days in Vietnam.
His character owned a helicopter charter company in Oahu called Island Hoppers, which came in handy on the series that aired from December 1980 until May 1988.
According to Mosley, his co-star Selleck recommended him for the part after they worked together on 1973's Terminal Island. Producers had reportedly considered casting Gerald McRaney, before deciding they needed a person of colour in the principal cast.
'Tom Selleck shows always fail'
Mosley was working on films at the time and did not want a job on a television show, but his agent talked him into doing the Magnum pilot.
As Mosley remembered it, his agent told him: "'It's starring this guy Tom Selleck. Tom Selleck has made about five pilot shows … and none of them has sold.
"'So here's what you do, Roger: sign up for the show, go over to Hawaii, they'll treat you good for the 20 days it will take to shoot the [pilot], you'll get a lot of money, and then you come home. A show with Tom Selleck always fails, and you'll be fine.'"
Mosley then joked: "Well, eight-and-a-half years later… "
The actor felt strongly that his character should be a university graduate, a lover of books and poetry and a guy who didn't party.
"They [the Magnum writers] keep writing for me to smoke and drink, but I won't do it," he said in a 1982 interview in Ebony. "I never get high, smoke or drink on the show or in real life. That's not what I want black kids to see."
Mosley did less acting in his later years, and mostly stopped appearing in films and TV shows around 2010.
However, he did guest star in an two episodes of the revived Magnum P.I., which launched in 2018, starring Jay Hernandez and Perdita Weeks.
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Magnum PI star Hillerman dies at 84
'Agreement reached' in Selleck case
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L'Humanité
« Quels risques sommes-nous prêts à prendre ? »
EntretienExplosion de Bergerac Contrôles trop peu nombreux, manque d’inspecteurs… Malgré la récurrence des incidents industriels, les mesures prises ne sont pas suffisantes, juge l’expert Paul Poulain.
Marie ToulgoatPaul Poulain Spécialiste des risques industriels
Au lendemain de l’explosion de la poudrerie Eurenco à Bergerac (Dordogne), qui a fait huit blessés dont un grave, Paul Poulain, auteur de Tout peut exploser. Enquête sur les risques et les impacts industriels, fait le bilan de la politique de gestion des incidents en France. Si le gouvernement s’était engagé à des mesures après l’incendie de Lubrizol en 2019 à Rouen, le bilan reste négatif.
L’accident industriel de Bergerac a surpris par son ampleur et le nombre de blessés. Est-ce toutefois un événement exceptionnel ?
Une explosion de cette gravité sur un site Seveso, ça arrive heureusement très peu fréquemment. Il y en a environ une ou deux par an. En revanche, des accidents industriels qui n’ont pas cette gravité, il y en a de très nombreux. Par exemple, nous avons 20 incendies sur des sites industriels par jour en France, parmi les 500 000 installations classées pour la protection de l’environnement. Parmi les 13 000 sites classés Seveso, qui sont les sites les plus dangereux, il y a environ 200 incidents chaque année.
La catastrophe de Lubrizol avait conduit le gouvernement à adopter une série de mesures, comme la création d’un bureau d’enquête indépendant et l’augmentation du nombre d’inspections. Les choses ont-elles changé depuis ?
L’objectif fixé était d’augmenter de 50 % le nombre de contrôles réalisés, en passant de 18 000 à 27 000 sites inspectés chaque année. Cela reste une augmentation trop faible au vu du nombre de sites industriels implantés en France et au vu de ce qu’il faudrait faire pour tous les contrôler convenablement. Par ailleurs, les moyens humains mis en place sont très faibles. Seules 50 personnes ont été recrutées sur un effectif de 1 300 équivalents temps plein. Le nombre d’inspecteurs n’a été ainsi augmenté que de 2 % pour répondre à une hausse de 50 % des contrôles. Leur qualité a donc forcément été diminuée. Une comparaison de l’application de la directive européenne Seveso a été faite entre la France, l’Italie et l’Allemagne. En moyenne, les équipes passent 4 jours sur un dossier Seveso en France, quand elles en passent 10 en Italie et 20 en Allemagne.
Comment expliquer que les autorités aient pris des mesures si timides ?
D’un côté, il y a des raisons budgétaires. Pour contrôler chaque installation classée pour la protection de l’environnement une fois tous les cinq ans – ce qui n’est pas très ambitieux –, il faudrait environ 1 900 inspecteurs et inspectrices, contre 1 350 aujourd’hui. D’un autre côté, on est resté dans une logique de développement économique aux dépens de la sécurité de la population. Aujourd’hui, s’il est découvert, lors d’une inspection, qu’un site ne respecte pas la réglementation, c’est le préfet qui décide de sanctionner, ou non. À de très nombreuses reprises, il préfère ne rien faire, par crainte que le site délocalise. L’idéal serait ainsi de créer une autorité indépendante vis-à-vis des installations classées, comme cela existe ailleurs avec l’Autorité de sûreté nucléaire par exemple.
Aujourd’hui, une catastrophe comme celle de Lubrizol, ou pire d’AZF, pourrait-elle se reproduire ?
Oui, bien entendu. Le risque zéro n’existe pas, donc même en prenant toutes les mesures nécessaires, on ne pourrait pas éviter tous les accidents. Ce qui pose problème, toutefois, c’est que les moyens pour éviter que cela n’arrive ne sont pas mis en œuvre en termes de politiques publiques.
Quelles autres mesures devraient être mises en œuvre pour diminuer le plus possible les risques ?
Il faut organiser un vrai plan d’éducation pour sortir, d’un côté, d’un certain nihilisme qui amène à fermer les yeux devant certains risques; et, de l’autre, une inquiétude démesurée vis-à-vis d’autres risques qu’on ne peut pas totalement maîtriser. Surtout, il faut que la population, comme les pouvoirs publics locaux, sache comment réagir en cas de catastrophe. Avec le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles et technologiques seront de plus en plus nombreuses. Ce plan ambitieux pourrait être déployé à l’école, dans les médias, dans les campagnes d’information que les autorités publiques peuvent mener ; le champ est vaste par rapport à ce qui est fait aujourd’hui. Tout cela permettra de réfléchir par ailleurs aux risques que nous sommes prêts à prendre ou non. La poudrerie Eurenco à Bergerac menait une activité à mon sens peu discutable : elle produit des munitions utiles à notre défense. Par contre, lorsqu’il s’agit de sites qui produisent des pesticides ou des engrais chimiques, on sait que nous pourrions nous en passer en produisant différemment.
catastrophes industriellessites seveso BBC
France whale: Hopes fading for lost mammal stuck in River Seine
By Leo Sands & George WrightBBC News
French rescuers desperately trying to save a beluga whale trapped in the River Seine say there is little hope it will survive.
Rescuers had hoped to help the lost whale regain its appetite and the energy needed to return to sea.
The visibly malnourished mammal was first spotted in the river on Tuesday, around 70km (44 miles) north of Paris.
After failed attempts to encourage it to swim out, rescuers are pessimistic about its chances of survival.
So far rescuers have offered up frozen herring and live trout for the four-metre whale to eat, but the animal does not appear to have accepted either.
Authorities have considered injecting the stranded animal with vitamins to stimulate its appetite and help it to make the long 160km (100 mile) return journey back up the river and out to the English Channel, where it can swim back to its Arctic habitat.
But leaving it in the warm stagnant water between the lock gates is no longer an option.
"He has to be moved in the coming 24 to 48 hours, these conditions are not good for him," Sea Shepherd France head Lamya Essemlali told the AFP news agency.
Specialists are holding out "little hope" for the visibly underweight whale, Ms Essemlali said.
"We are all doubtful about its own ability to return to the sea," she said. "Even if we 'drove' it with a boat, that would be extremely dangerous, if not impossible."
However, "euthanasia" has been ruled out for now, she added.
Officials said on Saturday that small spots had appeared on the whale's skin, but it was not clear yet whether this was a reaction to the fresh water of the River Seine - as opposed to its natural salt water habitat - or a sign of the animal's deteriorating health.
Scientific observers said the whale was behaving skittishly, rising to the surface only briefly, and emitting fewer of the songs expected of a whale - raising further concerns over its wellbeing.
Experts are puzzled how the whale managed to stray so far from its natural habitat - the cold waters of the Arctic and sub-Arctic.
Belugas occasionally venture south in the autumn to feed as ice forms, but it is rare for them to travel so far from their native home. But similar stories are not unheard of.
In May, a killer whale was found dead after swimming up the River Seine in Normandy. A plan to guide the four-metre male orca back to the sea using sound stimuli failed, and experts later concluded it was seriously ill.
In 2019, a dead whale was found in the River Thames near Gravesend, UK officials said.
This came just weeks after a humpback whale seen swimming in the same stretch of water had died. It was thought to have found its way into the Thames because of a navigational error, possibly during high tides.
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L'Humanité
Evan Spiegel, startuper naturalisé par Macron
ActuPORTRAIT DE MILLIARDAIRE. Il a cofondé Snapchat, l’ancien réseau social préféré des ados. Cela a suffi au président pour lui offrir la nationalité française « au mérite ».
Pierric MarissalPour obtenir des papiers français, il y a ceux qui doivent sauver au péril de leur vie des enfants d’une maison en flammes, et ceux qui créent des start-up. Evan Spiegel est de cette dernière catégorie et a été naturalisé par Emmanuel Macron en 2018. Comme le précise le Code civil, cette procédure peut intervenir pour « un étranger francophone qui en fait la demande et qui contribue par son action émérite au rayonnement de la France et à la prospérité des relations économiques internationales ». Alors certes, Evan Spiegel n’est pas vraiment francophone, il ne contribue pas non plus réellement à l’économie française et ne vit d’ailleurs pas sur le territoire, mais ce jeune milliardaire de moins de 30 ans avait le profil idéal, aux yeux du président, pour incarner la « start-up nation ». « J’ai un lien très fort avec la France, s’est tout de même justifié le jeune homme . Ma grand-mère avait des livres de cuisine française. »
Des millions d’adolescents occidentaux séduits
Comme souvent, l’histoire à l’origine de Snapchat n’est pas très reluisante. Quand Marc Zuckerberg créait Facebook pour récupérer les contacts d’étudiantes, Evan Spiegel et son ami ingénieur Bobby Murphy ont pensé leur réseau social après le scandale Anthony Weiner. Cet élu états-unien avait dû démissionner, il y a une dizaine d’années, à la suite des révélations de nombreuses photos de son pénis qu’il avait envoyées à plusieurs femmes. C’est ce qui leur a donné l’idée de créer un réseau social sur lequel les messages et les photos envoyés par les utilisateurs disparaîtraient au bout de quelques secondes. À la première version de l’application, appelée Picaboo, personne n’y croit. Mais Spiegel insiste, peaufine le design et retente le coup un an après, en 2012, avec Snapchat. L’appli fini par séduire des millions d’adolescents occidentaux, qui voient dans ces messages éphémères un moyen de se défouler et un fantastique outil de harcèlement scolaire. Evan Spiegel devient ainsi milliardaire à 24 ans.
Alexandre Arnault et Yannick Bolloré parmi ses fréquentations
Snapchat a aujourd’hui quelques dizaines de salariés en France. Et encore plus depuis le rachat de la start-up Zenly, un spécialiste de la géolocalisation. Spiegel avait un regard sur Paris, puisque, dès 2016, l’Hexagone est devenu le troisième marché pour Snapchat, année où presque neuf grands ados français sur dix avaient l’application installée sur leur téléphone. Depuis, le jeune milliardaire quitte régulièrement Venice Beach, à Los Angeles, pour Paris. Lors d’un discours au Trianon sur la longue amitié franco-américaine, il évoque à nouveau sa grand-mère : « Son idée du paradis était de séjourner au Bristol. Il s’avère que ma femme (Miranda Kerr, mannequin – NDLR) a la même idée du paradis. » À force, Evan Spiegel s’est fait quelques amis français. Xavier Niel, bien évidemment. Le jeune homme a même fait la promotion de l’École 42 lorsque le patron de Free en a ouvert une antenne dans la baie de San Francisco. Il fréquente aussi des héritiers, Alexandre Arnault, fils de Bernard, tout comme Yannick Bolloré, fils de Vincent.
[va :759324 :Lire également]
L’application est toujours utilisée par près de 500 millions de personnes dans le monde, mais la fortune d’Evan Spiegel vient de prendre du plomb dans l’aile. Son patrimoine financier a souffert de la crise du Nasdaq : l’action Snapchat a été divisée par quatre, et il souffre de la concurrence de TikTok chez les jeunes. Il est passé de la 12 e à la 46 e place du classement Challenges.
milliardairesréseaux sociauxPortrait de milliardaire BBC
Macro photography: The hidden world of garden insects
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Geraint Radford, from Ystalyfera in the Swansea Valley, photographs bugs and plants in his garden.
He uses social media to try to encourage more people to get into macro photography.
He said: "Insects get a hard time, we're conditioned to find them scary. I try to take pictures of them that show them in a new way.
"I think they've got personalities, I think they're funny."
Video by Tink Llewellyn and Gwyndaf Hughes.
Le Figaro
Esclavage, gloire, maladies, héroïsme, mondialisation, or... neuf questions sur les Conquistadors
Aventuriers héroïques au XVIe siècle, les conquistadors sont devenus les acteurs d'une épopée sanglante, symbole de cruauté et d'exploitation. Au-delà des manichéismes et des anachronismes, quels furent la mentalité de ces hommes, mais aussi les enjeux et le bilan d'une conquête qui, sous certains aspects, peut être vue comme l'origine de la mondialisation ?
Cet article est extrait du Figaro Histoire «L'épopée des conquistadors». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la conquête du Nouveau Monde.
Fernando Cervantes est spécialiste de l'histoire intellectuelle et religieuse de l'Espagne moderne et de l'Amérique hispanique. Il enseigne à l'université de Bristol au Royaume-Uni.
Comment la conquête fut-elle organisée ?
Il n'y a rien en réalité qui ait ressemblé à une « organisation de la conquête ». Ce que l'on peut constater dans les sources contemporaines, c'est l'émergence progressive, chez les Européens, de la conscience qu'ils se trouvaient, avec la découverte du continent américain, face à quelque chose de radicalement nouveau qui exigeait des modes d'organisation particuliers, lesquels, à leur tour, allaient devoir être adaptés à l'évolution des circonstances et des besoins.
Ce n'est qu'après que Christophe Colomb eut atteint certaines îles des Bahamas en octobre 1492 – événement qui conduisit à d'intrigantes découvertes dans les Caraïbes, notamment Cuba et Haïti (rebaptisées Fernandina et Hispaniola) – qu'Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon se mirent à penser en termes de ce que nous avons fini par appeler « conquête », mais qui, dans leur esprit, fut toujours conçu comme « établissement et évangélisation ». Au retour de ce premier voyage du Génois, financé de façon très insuffisante et principalement privée, le soutien royal commença donc à se manifester sérieusement. Colomb n'avait-il pas rapporté la preuve qu'on trouvait là-bas de l'or, des perles et des épices, ainsi que de véritables nouveautés comme l'ananas, les piments, les hamacs et un groupe d'« Indiens » nommés ainsi à dessein par celui qui pensait avoir atteint les Indes ?
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Les premières impressions de ce qu'on appellerait plus tard « l'Amérique » baignèrent inévitablement dans un contexte asiatique : Colomb resta en effet convaincu jusqu'à sa mort en 1506 que ce qu'il avait « découvert » se trouvait en Asie et que Cuba était une péninsule de la Chine. Grâce au soutien royal, les explorateurs et les colons européens allaient bientôt pouvoir entrer en contact avec les populations chrétiennes de ce continent, bien connues dans l'imaginaire européen depuis les premières expéditions en Mongolie des frères franciscains et dominicains au XIIIe siècle. À leur tour, ceux-ci avaient alimenté les légendes sur les chrétiens d'Orient – au premier rang desquelles celle du prêtre Jean – désireux d'aider l'Europe croisée dans sa tâche de reconquérir la Terre sainte pour la chrétienté.
C'est dans cet esprit incontestablement médiéval que les premiers contacts avec les terres nouvellement découvertes furent donc conçus et organisés. On pensait que leurs habitants, soit avaient été évangélisés dans le passé – et n'avaient donc besoin que d'un rappel de leurs véritables origines –, soit étaient disposés à accepter leur intégration dans la chrétienté afin de contribuer à la conversion des non-chrétiens et à la conquête si convoitée de Jérusalem. Ils furent donc, dès le début, considérés comme des vassaux à part entière des monarques catholiques et, plus important encore, des individus libres. L'idée d'une « conquête » ne vit le jour que bien plus tard : lorsque Hernán Cortés, dans un acte clair de désobéissance à son supérieur immédiat, Diego Velázquez, gouverneur de Cuba, vainquit l'Empire mexica (ou aztèque) du centre du Mexique en 1521, faisant ainsi voir le Nouveau Monde comme l'étonnante nouveauté qu'il était réellement.
Quel était le profil des conquistadors ?
Le profil des premiers explorateurs et colons ne peut s'expliquer que dans le contexte des dernières années de la Reconquista, le mouvement de reprise de possession progressive des terres sous occupation islamique depuis le VIIIe siècle, qui culmina avec la reddition définitive de la dernière enclave islamique d'Espagne, le royaume de Grenade, en janvier 1492. Près de Grenade, la ville de Santa Fe fut construite à la hâte par Isabelle et Ferdinand dans les jours précédant la chute du royaume islamique. On y trouve une église du XVIe siècle, Santa María de la Encarnación, dont l'entrée principale est ornée d'une sculpture représentant une lance accompagnée des mots « Ave Maria ». Elle a été sculptée à la mémoire d'un chevalier connu sous le nom de el de las hazañas – « l'homme des actions vaillantes ». L'année précédant la conquête, il était entré dans Grenade et avait épinglé avec son propre poignard un parchemin portant ces mots d'Ave Maria.
Ce chevalier n'était que l'un des nombreux chefs des guerres de Grenade qui captivèrent l'imagination croisée des chevaliers dans toute l'Espagne et au-delà. Le mouvement imprégna la masse hétérogène de la population castillane d'une détermination et d'un esprit de corps sans précédent. « Qui aurait cru, s'exclamait l'aumônier humaniste de la reine et du roi, l'historien italien Pierre Martyr d'Anghiera, que des Asturiens, des Galiciens, des Basques et des Cantabriques, des hommes habitués à des actes d'une violence atroce et à des bagarres domestiques provoquées par le plus sot prétexte », allaient se mêler tout à fait amicalement « non seulement entre eux mais aussi avec les Tolédans et les Andalous capricieux et jaloux, et vivre ensemble en harmonie comme les membres d'une même famille, parlant une seule langue et consentant à une discipline commune ? »
Cette discipline fut manifeste dans les phases finales de la guerre, qui fut avant tout une guerre de siège, permettant aux Castillans de se démarquer par une capacité notoire à endurer chaleurs et froids extrêmes. Le triomphe final suscita également le sentiment exaltant de bénéficier de la faveur divine, désormais joint à la conviction profonde que le royaume de Castille s'était vu confier la mission de protéger la chrétienté de la menace croissante de l'Islam. Ce sentiment donna un nouvel élan à la quête d'aventure, puisée dans les romans chevaleresques prisés à la Cour et par un public de plus en plus alphabétisé chez qui la lecture devenait plus une habitude de loisir qu'une activité savante.
Ces longs récits d'exploits inouïs, de héros chevaleresques dans des terres exotiques et enchantées, présentaient au lecteur une nouvelle vision de l'existence, dans laquelle la vertu et la passion acquéraient un caractère transcendant. Ils exercèrent une profonde influence sur l'éthique et les idéaux de l'époque, mais ils furent aussi le reflet d'une société dont les tensions manifestement étrangères à l'esprit moderne – notamment l'opinion, souvent citée, des conquistadors potentiels qu'ils iraient dans le Nouveau Monde pour « servir Dieu, le roi, et s'enrichir » – étaient facilement conciliées.
Quelle fut l'importance des crimes de guerre ?
Il est presque impossible de mentionner la conquête espagnole sans évoquer des crimes indicibles d'une brutalité terrifiante. Le recrutement forcé des indigènes d'Hispaniola pour travailler dans les mines ; les tueries et les expéditions de sauvetage à travers les Caraïbes ; les massacres de Cholula et Tenochtitlán en 1519 et 1520 ; la trahison et l'exécution d'Atahualpa en 1533 ; le pillage aveugle des cités incas… Toutes ces atrocités suffisent à inspirer une profonde répulsion. Il serait donc faux et malhonnête de nier la réalité de ces crimes, mais le rôle de l'historien est d'essayer de comprendre plutôt que de simplement condamner. Une telle compréhension doit commencer par placer les acteurs historiques dans leur contexte. Elle implique aussi d'exercer un sens critique sur la façon dont ces perceptions nous sont parvenues et se sont ancrées dans l'imaginaire historique.
Le simple rappel que les conquistadors espagnols furent unanimement admirés par leurs contemporains, en particulier les Anglais, donne ainsi à réfléchir. Le mythe, un peu plus tardif mais beaucoup plus persistant, qui ne voit dans l'histoire de l'Espagne qu'une succession de cruautés au service de la réaction et du sectarisme religieux provient d'évolutions qui ont peu de fondement dans la réalité. Leur origine est à rechercher dans les nombreuses réactions provoquées par la montée en puissance des Habsbourg espagnols au XVIe siècle. Celle-ci ayant coïncidé avec la diffusion rapide de l'imprimé, il n'est pas étonnant que les Habsbourg espagnols soient devenus les premières victimes des propagandistes, une tendance qui atteignit un point culminant avec la publication de l'Apologie de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange, en 1581.
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Habile diatribe où le chef de la révolte hollandaise antiespagnole a cherché à rallier le soutien à sa cause par la condamnation accablante de tout ce qui est espagnol, l'Apologie utilise les nombreuses munitions que lui fournissaient les récits des atrocités espagnoles produits par les « défenseurs des Indiens » dans le but précis de pousser la Couronne espagnole à mettre en œuvre d'indispensables réformes. Au premier rang d'entre eux figure l'œuvre polémique et sensationnaliste de Bartolomé de Las Casas, la Très brève relation de la destruction des Indes. Cette description détaillée et effrayante de toutes les atrocités dont le dominicain a été témoin ou dont il a entendu parler, racontées avec force détails frappants et grossièrement exagérés, était destinée à frapper l'imagination européenne pour les siècles à venir, notamment grâce à l'appui visuel que lui offraient les gravures de Théodore de Bry.
Peut-être plus encore qu'à la propagande anti-Habsbourg, la persistance de cette image déformée s'explique par l'absence de réponse en Espagne même. Car au moment où les mythes antiespagnols commençaient à prévaloir, l'Espagne était obsédée par la question de son propre déclin. La littérature introspective des arbitristas – ces analyses des maux de la monarchie espagnole des Habsbourg qui pullulèrent dans les premières décennies du XVIIe siècle – n'a guère fourni de réponse aux polémiques négatives qui étaient devenues et restent si répandues.
On ne peut nier que les conquistadors furent eux-mêmes préoccupés par le déclin des populations indigènes. Si égoïstes et rapaces qu'ils aient pu être, ils avaient besoin de main-d'œuvre et n'avaient donc aucun intérêt à un déclin de la population. Les atrocités qui se produisirent furent en grande partie le résultat d'affrontements militaires violents, mais elles ne furent pas pires que celles que tout historien peut observer dans des affrontements comparables en Europe. Dans le cas des conquistadors, ces atrocités furent très souvent accompagnées de véritables mouvements réformateurs, visant à protéger les intérêts des peuples indigènes d'une manière dont il est difficile de trouver des parallèles dans la longue histoire de l'expansion humaine.
Quels peuples collaborèrent ou résistèrent ?
Dès le début, collaboration et résistance caractérisèrent la conquête à parts presque égales. Les Européens avaient besoin des peuples autochtones pour leur subsistance, leur travail et leur connaissance du terrain, notamment pour savoir où trouver l'or et les autres sources de richesses. De leur côté, les indigènes étaient intrigués par les nouveaux venus, qui leur semblaient étranges et puissants, et ils savaient très bien qu'il relevait de la prudence élémentaire de ne pas les contrarier. Beaucoup d'entre eux voulaient en outre profiter de l'influence déstabilisatrice des conquérants pour exprimer leurs griefs contre d'autres peuples autochtones.
Ainsi Colomb découvrit-il, lors de son deuxième voyage en 1493, qu'un groupe d'Espagnols qu'il avait laissés au nord d'Hispaniola l'année précédente avaient été massacrés par l'un des rivaux du chef local avec lequel il s'était lié d'amitié. Il apparut bientôt que les malheureux Espagnols étaient loin d'avoir été irréprochables : ils s'étaient constamment disputés entre eux et avaient organisé des razzias pour voler de l'or et des femmes aux habitants locaux. Colomb commença dès lors à maltraiter et à asservir les indigènes, avec l'argument qu'ils étaient des rebelles et avaient été capturés dans une « guerre juste ». Une lutte brutale s'ensuivit, au terme de laquelle Colomb et ses alliés indigènes infligèrent une défaite complète aux prétendus rebelles.
Le schéma se répéta avec une régularité prévisible. Cortés, par exemple, eut la satisfaction de trouver les habitants de l'île de Cozumel, au nord-est du Yucatán, pacifiques et même prêts à devenir chrétiens. Cependant, lorsqu'il longea la côte du golfe du Mexique en 1519, il rencontra une résistance plus déterminée, surtout lorsqu'il exigea des quantités déraisonnables de nourriture. Après quelques escarmouches, dont les Espagnols sortirent triomphants grâce à leurs chevaux et leurs armures d'acier, les indigènes se montrèrent plus disposés à négocier. Il ne fallut pas longtemps avant que Cortés ne commence à se rendre compte que la puissance dominante de la région, les Mexica (connus sous le nom d'Aztèques, mais qui n'étaient que l'un des nombreux groupes composant la Triple Alliance), faisait l'objet d'un profond ressentiment. Il entama alors une politique de « diviser pour régner » qui le plaça bientôt à l'avant-garde d'une immense suite d'alliés indigènes sans lesquels la conquête, en 1521, de la capitale mexica, Tenochtitlán, une ville construite pour la guerre et qui, par sa taille, n'avait que peu ou pas de rivaux en Europe, aurait été chimérique.
De même, lorsque Francisco Pizarro atteignit le Pérou vers 1530, il trouva une terre dévastée par une guerre civile qui avait laissé l'Empire inca faible et divisé. La perte d'une autorité centrale donna l'avantage aux Espagnols. Ils nouèrent une série d'alliances avec des tribus locales qui leur permirent de mettre la main sur l'ancien empire. Le processus fut plus long et plus brutal que ce que Cortés avait réussi au Mexique. Le terrain difficile, les barrières culturelles et linguistiques plus hautes et les divisions entre les Espagnols eux-mêmes, qui débouchèrent sur une violente guerre civile, firent naître des mouvements de résistance menaçants pour le pouvoir espagnol. Mais il était possible de s'attirer la loyauté des autochtones pour compenser ces déséquilibres. Dans les années 1570, les Espagnols avaient le contrôle incontesté de toute la région.
Comment expliquer le succès de la conquête ?
L'acier, les armes à feu, les chevaux et la capacité à former des alliances avec les groupes indigènes sont souvent cités comme les principales raisons du succès de la conquête. Plus récemment, une attention particulière a été accordée à l'effet dévastateur des épidémies et à la propagation d'agents pathogènes contre lesquels les sociétés indigènes n'étaient pas immunisées. Tous ces facteurs ont eu une incidence sur le résultat final, mais aucun d'eux ne peut être identifié comme la cause définitive. La variété des circonstances qui caractérisaient une zone géographique aussi vaste a conduit en outre à des résultats très contrastés.
L'acier et les chevaux se révélèrent toujours efficaces dans les petites escarmouches, mais les peuples autochtones apprirent rapidement à les éviter. Les armes à feu furent un atout dans le cadre de tactiques visant à effrayer, mais guère au combat, compte tenu du temps nécessaire à les préparer. Rien de tout cela n'était de toute façon d'une quelconque efficacité lorsqu'il s'agissait d'affronter des armées indigènes bien organisées : leur simple nombre aurait suffi à écraser les conquistadors. Cela fut vrai même quand Cortés eut atteint pour la première fois la ville de Tenochtitlán en novembre 1519. Il était évident que la ville avait été bâtie pour la défense : les différents tronçons de la chaussée étaient ponctués de ponts faits de poutres amovibles en bois. Soi-disant utilisés pour permettre aux canoës de passer d'un côté à l'autre du lac, ils avaient une évidente fonction défensive, comme on en aurait la preuve avec la défaite écrasante des hommes de Cortés le 30 juin 1520, lors de la Noche Triste, où quelque 600 Espagnols et des milliers d'indigènes alliés furent massacrés.
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Après cet événement, la plupart des gens auraient abandonné. Mais Cortés comptait désormais sur une indispensable connaissance du terrain, qu'il mit bientôt à profit. Pendant son séjour à Tenochtitlán, il avait remarqué quelques faiblesses évidentes : la ville était dépendante des denrées alimentaires importées et devait composer avec une pénurie chronique de bois et de combustible. Les cités-États environnantes guettaient l'occasion de renverser une pyramide aussi fragile. Cortés n'hésita pas : il prit le contrôle de Tepeaca, une forteresse située au sommet d'une montagne dominant les meilleures routes vers la côte du golfe. Une fois aux commandes de toute la région, il allait pouvoir lancer la guerre d'usure implacable qui ferait tomber le puissant Empire mexica. Il se servit ensuite des structures politiques de tout le Mexique central, tout comme les Mexica les avaient utilisées avant lui, tout en s'offrant le luxe de faire preuve d'une grande magnanimité envers ses nouveaux alliés.
Les zones moins centralisées et urbanisées étaient beaucoup plus difficiles à contrôler. Loin des deux années nécessaires à Cortés pour soumettre Tenochtitlán et ses environs, il faudrait plusieurs décennies à Francisco de Montejo pour commencer à contrôler le Yucatán. La raison principale était l'absence d'une structure globale susceptible d'être ciblée. La péninsule abritait au moins seize provinces autonomes, dont chacune devait être conquise séparément. De plus, le terrain accidenté des épaisses forêts de brousse était totalement inadapté aux chevaux et au type de combat qui favorisait l'armement espagnol. Il en fut de même pour l'ensemble du monde maya, où la conquête devint un processus long et fatigant, souvent mené presque exclusivement par des chefs indigènes.
L'autre conquête majeure, celle du Pérou, bénéficia de la conjonction d'une très récente guerre civile, à la fois amère et traumatisante, et de la diffusion d'agents pathogènes européens qui entraînèrent une grande mortalité. Pizarro et ses alliés se sentirent relativement libres de piller les richesses des principales villes de l'empire et prirent sa capitale, Cuzco, et les villes du Nord, Quito et Tumipampa, avec une relative facilité. Contrairement à Cortés, Pizarro manquait cependant de la ruse politique nécessaire pour conserver la loyauté de ses alliés et ne trouva pas les structures politiques bien établies que Cortés avait remplacées si facilement. Il en résulta une guerre civile longue et traumatisante, qui facilita une résistance indigène obstinée jusque dans les années 1570.
Quelle fut l'importance du pillage des richesses ?
Dès le début, la richesse fut au cœur des expéditions de découverte et de conquête. Avec la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, la route européenne vers les marchés lucratifs de l'Asie avait été brusquement fermée, brisant les lignes d'approvisionnement dont le commerce des épices dépendait. Un thème constant du lobbying de Colomb à la cour d'Isabelle et Ferdinand – et, en fait, du lobbying constant des explorateurs potentiels auprès des cours des monarques européens à court d'argent et souffrant des effets de la grande disette de lingots du XVe siècle – était que la découverte d'une route atlantique vers l'Asie fournirait les richesses nécessaires pour contenir la menace ottomane.
Hispaniola se révéla attrayante au début, car elle offrait l'assurance de réserves d'or et de pêcheries de perles à proximité. Mais la convoitise des colons et leurs querelles constantes rendirent leurs intentions suspectes à la Couronne castillane. Après la mort de la reine Isabelle en 1504, on assista à une nette perte d'intérêt pour ces îles éloignées, qui menaçaient de créer le genre de querelles féodales qu'Isabelle et Ferdinand avaient essayé de réprimer en Castille. Ce n'est qu'en 1520, lorsque Hernán Cortés envoya un merveilleux trésor au roi Charles – qui venait d'être élu empereur du Saint Empire romain germanique sous le nom de Charles Quint – qu'un véritable intérêt pour les richesses du « Nouveau Monde » commença à se répandre en Europe. Lorsque Charles Quint quitta l'Espagne pour l'Europe du Nord afin de réclamer son héritage européen, il emporta le trésor avec lui. À Bruxelles où il fut exposé, Albrecht Dürer le vit et ne put dissimuler son enthousiasme : « Un soleil tout d'or d'une toise de large, une lune toute d'argent de la même taille, aussi deux chambres pleines d'armures du peuple qui vit là-bas, et toutes sortes d'armes merveilleuses à eux, des harnais et des fléchettes, des vêtements très étranges, des lits et toutes sortes d'objets merveilleux à usage humain, qui valent bien mieux la peine d'être vus que des prodiges. De toute ma vie, je n'ai rien vu qui m'ait autant réjoui le cœur », écrivit-il.
Après la chute de Tenochtitlán (1521), Cortés envoya un nouveau et énorme trésor : 50.000 pesos d'or, une profusion de bijoux, beaucoup de jade, de grandes quantités de cadeaux assortis pour tout un éventail de dignitaires, pour l'Église et les couvents, trois jaguars vivants et même des os de prétendus géants. Si la flotte avait atteint l'Espagne, elle aurait fait sensation, mais ce ne fut pas le cas : elle fut attaquée par Jean Fleury, un pirate de Honfleur opérant sous le commandement de Jean Ango, de Dieppe, et avec l'approbation implicite du roi François Ier, qui avait fait remarquer ostensiblement, avec une référence méprisante aux concessions faites par le pape à l'Espagne et au Portugal : « Je voudrais bien voir la clause du testament d'Adam qui m'exclut du partage du monde. » Sans se décourager, Cortés envoya 60.000 pesos d'or supplémentaires en 1526, accompagnés d'une de ses nombreuses longues lettres à Charles Quint, où il expliquait qu'il avait décidé de l'envoyer « connaissant les grands besoins de Votre Majesté ».
Charles montra sa gratitude à Cortés en le traitant comme un prince de la Renaissance lors de sa visite en Espagne en 1528. Il fut également plus que généreux avec de nombreux explorateurs et de futurs conquérants, signant plusieurs contrats avec eux. Le plus important fut en faveur de Francisco Pizarro qui, en 1532, emprisonna le chef inca Atahualpa à Cajamarca et réussit à lui soutirer une énorme quantité de trésors. Après la conquête de Cuzco, les chiffres furent méticuleusement notariés : 697.994.930 maravedís à Cajamarca et 700.113.880 maravedís à Cuzco. Quand on considère que le salaire annuel de Cortés était de 300.000 maravedís, ces chiffres sont assez stupéfiants.
Le cinquième royal que Pizarro renvoya à Charles permit à l'empereur de payer ses dettes et de relancer ses assauts contre les Turcs ottomans, notamment avec la conquête de Tunis en 1535. Elle marqua également le début d'une série de débats sur la justice d'un tel pillage, ce qui devait conduire à un ensemble de mesures législatives visant à prévenir de tels abus à l'avenir. À partir des années 1540, l'acquisition de richesses allait se concentrer sur l'exploitation des riches mines d'argent découvertes à Potosí (dans la Bolivie actuelle) et à Guanajuato et Zacatecas (dans le Mexique moderne). Cela mit fin en grande partie à l'exploitation antérieure de la main-d'œuvre indigène pour l'extraction de l'or alluvionnaire et des perles.
La conquête servit-elle de marché aux esclaves ?
L'asservissement des ennemis capturés dans ce que l'on qualifiait de « guerres justes » était une pratique acceptée dans toute l'Europe. Colomb n'hésita pas à l'exercer lors de son deuxième voyage, surtout après avoir trouvé des preuves de cannibalisme, considéré comme un péché contre nature. Il envoya fièrement un groupe d'« esclaves » indigènes en Espagne, mais ils furent immédiatement renvoyés à Hispaniola par la reine Isabelle, qui indiqua clairement que tous les habitants des terres nouvellement découvertes étaient ses sujets et donc libres. Bien sûr, il ne faisait aucun doute dans l'esprit d'Isabelle et de ses contemporains que l'esclavage était une institution légitime. Mais alors que tous les esclaves vendus en Espagne venaient de régions du monde où la Couronne espagnole n'avait aucune juridiction, les peuples autochtones du Nouveau Monde venaient de régions que la Couronne prétendait posséder légitimement. C'est pourquoi Isabelle insista pour qu'ils « soient traités de la même manière que nos sujets et nos vassaux ». Cette distinction fondamentale deviendrait de plus en plus difficile à ignorer.
Bien sûr, cela ne mit pas fin à la pratique. Même Nicolás de Ovando, nommé par les monarques pour remplacer Colomb au poste de gouverneur de l'île, n'eut aucun scrupule à réduire en esclavage les « sujets de la reine » indigènes s'ils étaient capturés dans une « guerre juste ». Et, après la création de la première cour de justice (audiencia) à Hispaniola en 1511, les nouveaux juges s'imposèrent rapidement comme les entrepreneurs les plus déterminés du commerce de perles et d'esclaves indigènes dans toutes les Caraïbes. En 1514, le nouveau gouverneur, Diego Colomb, finança une expédition de raids d'esclaves dans les îles de Curaçao, Aruba et Bonaire, au large des côtes du Venezuela, avec l'approbation explicite du roi Ferdinand.
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Bien que de nombreux Espagnols aient continué à se comporter comme si les peuples autochtones étaient leur propriété personnelle, l'insistance constante sur le fait qu'ils étaient libres, du moins en théorie, rendit vite l'attrait des richesses minérales beaucoup plus séduisant que les raids d'esclaves. À la fin de la décennie, un nouveau développement contribua à la tendance : la population indigène déclinait à un rythme alarmant. Sur une population estimée à 200.000 habitants au moment du premier débarquement de Colomb, il en restait environ 90.000 au milieu des années 1510. La perturbation engendrée et le travail forcé furent considérés comme les principaux contributeurs de cette tendance, et une partie de la solution qui fut adoptée consista à importer des esclaves africains.
La tendance atteignit son apogée dans les années 1520 avec la décision de Charles Quint d'accorder à la compagnie Welser d'Augsbourg le monopole d'envoyer 4 000 esclaves africains dans la région de Tierra Firme, comme on appelait alors la côte nord de l'Amérique du Sud, moyennant le paiement de 20.000 ducats au Trésor impérial. Par la suite, les esclaves africains devinrent une ressource stratégique, considérée comme plus fiable, robuste et flexible que les populations indigènes. Pourtant, l'autorisation de leur introduction fut donnée avec prudence et en petit nombre. Jusqu'en 1550, on enregistra seulement l'entrée de 15.000 esclaves africains en Amérique espagnole. C'est donc une erreur de voir cette tendance comme partie prenante du mouvement qui conduirait à l'esclavage mobilier, caractéristique des plantations anglaises et néerlandaises de sucre et de coton au cours des siècles suivants.
Quelle fut l'étendue de la propagation des épidémies en Amérique et Europe ?
Il est désormais généralement admis que la propagation de la maladie fut la principale cause du déclin des populations indigènes au XVIe siècle. C'est cependant en Europe que les effets du phénomène se firent peut-être sentir pour la première fois avec la propagation de la syphilis. Bien que le sujet fasse toujours débat, la syphilis fut attestée pour la première fois en Europe dans les années 1490, plus précisément dans les troupes du roi Charles VIII lors de l'invasion de l'Italie. Nombre de ces soldats ayant voyagé au Nouveau Monde avec Christophe Colomb, il est probable qu'ils aient ramené la maladie avec eux en Europe. Si c'est vrai – bien que certains chercheurs pensent que la syphilis était déjà présente sur le continent – cet agent pathogène peut-être issu du Nouveau Monde pourrait avoir fait 5 millions de morts au cours des siècles suivants.
Si traumatisante qu'ait pu être la syphilis, les effets des agents pathogènes de l'Ancien Monde sur le Nouveau Monde furent bien plus dévastateurs. La variole fut de loin la maladie la plus meurtrière, bien que la rougeole, la coqueluche, la varicelle, la peste bubonique, le typhus et le paludisme se soient aussi répandus. Remarquée à Hispaniola en 1518, la première épidémie grave de variole se propagea rapidement à Cuba et atteignit l'île de Cozumel à la suite de l'expédition de Cortés, peut-être à bord d'une flotte envoyée par le gouverneur de Cuba pour le poursuivre. De là, elle se propagea rapidement, décimant la population indigène du Yucatán et de la côte du golfe, d'où elle se répandit comme une traînée de poudre dans tout le centre du Mexique.
Il est impossible d'exagérer l'impact physique et psychologique dévastateur de cette épidémie impitoyable sur les communautés autochtones. Nous disposons en effet d'une source indigène incomparable, rédigée en nahuatl, la lingua franca du centre du Mexique. Compilée quelques décennies plus tard sous la supervision des frères franciscains, elle reste marquée par l'authenticité poétique propre à l'expérience personnelle. Les survivants y rappellent comment « il se répandit sur le peuple une grande destruction », dont les symptômes comprenaient « des pustules qui se répandaient partout, sur le visage, sur la tête, sur la poitrine ». Il était impossible de soigner les malades avec un quelconque espoir de succès : « ils ne pouvaient plus marcher, ils étaient seulement couchés dans leur demeure, dans leur lit. Ils ne pouvaient plus bouger, ils ne pouvaient plus s'agiter, ils ne pouvaient plus se lever, ils ne pouvaient plus s'allonger sur le côté, ils ne pouvaient plus s'allonger face contre terre, ils ne pouvaient plus s'allonger sur le dos ». Ceux qui eurent la chance de ne pas contracter la maladie commencèrent bientôt à souhaiter l'avoir eue, « car il n'y avait personne pour prendre soin d'un autre, personne pour être au service d'un autre ».
Au moment où Francisco Pizarro atteignit le Pérou au début des années 1530, les épidémies avaient causé autant sinon plus de dégâts sur les populations indigènes des Andes que la guerre civile brutale qui avait déchiré la région. Ce que les populations indigènes ne tardèrent pas à remarquer, bien sûr, c'est que ce fléau semblait n'avoir absolument aucun effet sur les Européens, qui commencèrent ainsi à apparaître comme dotés d'une mystérieuse aura d'invincibilité. Jusqu'à une époque très récente, ce facteur, essentiel dans le succès de la conquête, n'a pas été suffisamment pris en compte.
L'ordre social espagnol ruina-t-il ou protégea-t-il les peuples ?
Impossible de prétendre que l'effet de la conquête espagnole sur les populations indigènes d'Amérique a été bénéfique. La seule chute de leur nombre suffit à faire de l'épisode l'une des tragédies les plus dramatiques de l'histoire. Pour autant, le reproche qui est souvent adressé aux conquistadors – et, par extension, à l'Espagne elle-même – avec l'idée que cette tragédie résultait d'une intention préméditée n'est pas seulement trompeur mais fondamentalement malhonnête. Pour commencer, jusqu'à la conquête du Mexique et du Pérou, ni les conquistadors ni la Couronne espagnole n'avaient la moindre idée du caractère « nouveau » du soi-disant Nouveau Monde. Et même avant cela, nous disposons de nombreuses preuves de mesures législatives, adoptées dès les premières étapes du contact, qui indiquent le souci sincère de la Couronne du bien-être des autochtones.
Peu de gens se souviennent du témoignage d'Alexander von Humboldt, l'extraordinaire savant allemand qui parcourut l'Amérique espagnole au XIXe siècle. Dans un essai sur la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne, il surprit ses lecteurs européens en évoquant un royaume prospère, dont la capitale, Mexico, qui faisait plus de dix fois la taille de Philadelphie, Boston ou New York, était ornée de bâtiments dignes de Rome ou Naples et abritait d'innombrables intellectuels, qu'il louait pour leurs contributions novatrices à la science. Son économie florissante la destinait à devenir un acteur mondial majeur, et il ne faisait aucun doute, dans l'esprit de Humboldt, que la Nouvelle-Espagne était le centre des Lumières dans le Nouveau Monde.
En revanche, l'une des enquêtes récentes les plus influentes sur les raisons pour lesquelles les nations « échouèrent » commence par une description de la ville de Nogales, située à la frontière entre l'Etat mexicain de Sonora et l'Etat américain de l'Arizona. Alors que la Nogales d'Arizona est prospère, la Nogales de Sonora est pauvre. Pourquoi ? Parce que la Nogales d'Arizona a bénéficié d'un système pluraliste et démocratique, tandis que la Nogales de Sonora ploie toujours sous les conditions établies par les conquistadors, qui imposèrent leur autorité à des peuples autochtones, victimes depuis lors de violence et d'exploitation. Cet argument suit la vision toujours influente propagée par les histoires nationalistes du XIXe siècle, qui ont toutes condamné la conquête espagnole, coupable de trois cents ans d'oppression obscurantiste. La réalité, en fait, est que les conditions de la Nogales de Sonora, comme celles du reste de l'Amérique latine moderne, découlent des réformes libérales mises en œuvre au XIXe siècle par les gouvernements républicains. Ces réformes abolirent les mesures législatives qui étaient parvenues à créer le climat moral par quoi la Couronne espagnole avait garanti le droit des peuples autochtones à se battre pour leurs privilèges locaux jusqu'au sommet du système judiciaire. L'abolition de ce système au profit de droits de « l'homme » universels et abstraits laissa au contraire les communautés indigènes latino-américaines sans aucune défense face aux spéculateurs pour qui l'argent était le seul critère, puisqu'ils ne pouvaient plus faire appel aux droits et privilèges indigènes que les législateurs des Habsbourg avaient tenu à défendre et à protéger.
«L'épopée des conquistadors», 132 pages, 8,90€, disponible en kiosque et sur le Figaro Store.
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L'Humanité
Ligue 1 : questions pour un championnat
ActuUn quotidien économique bousculé, une Coupe du monde inédite en fin d’automne et la perspective d’une Ligue 1 bientôt réduite à 18 clubs… Le championnat de France reprend en s’interrogeant sur l’avenir.
Etienne BonamyLe football professionnel français a l’âge de faire des projets d’avenir. Il fête, cet été, ses 90 ans et l’anniversaire de sa toute première édition, en août 1932, appelée alors « division nationale ». Il a bien vécu depuis et voilà sa Ligue 1, ainsi nommée depuis 2002, qui reprend le travail dès le premier week-end d’août (1) et se prépare à vivre une saison hors normes. Quand elle accouchera de son champion, le 3 juin 2023, ce sera au bout de dix mois de gestation entrecoupés d’une longue et inusitée interruption, du 13 novembre – les matchs de la 15e journée – au 28 décembre. Quarante-quatre jours sans match officiel pour laisser place à la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), repoussée en fin d’année. L’exercice est exceptionnel et promis à ne pas être répété, mais il laisse tous les grands championnats européens, dont la Ligue 1, dans l’expectative. Une première interrogation.
Exploitation et morts accidentelles: les dessous du Mondial 2022 au Qatar« On va jouer tous les trois jours »
« Cette saison est particulière avec cette longue interruption au milieu, a fait remarquer récemment Pablo Longoria, patron du directoire de l’OM, en conférence de presse. Cela change la planification. Du 7 août jusqu’au 2 novembre, il y aura beaucoup de matchs. C’est pour ça qu’il va être important d’avoir des profils différents. On va jouer tous les trois jours », compte le dirigeant marseillais dont le club est aussi engagé en Ligue des champions, en songeant au recrutement pour digérer l’obstacle.
La Coupe du monde dans moins de quatre mois
Depuis fin juin, le casse-tête sportif de la préparation estivale des effectifs est au moins aussi important que la gestion des internationaux de tous les pays, qui visent déjà la Coupe du monde dans moins de quatre mois. Et, dans un trimestre, la coupure laissera les non-internationaux sans activité. « À Angers, on devrait opter pour deux semaines de vacances en novembre », explique Gérald Baticle, entraîneur du club de la ville, alors que la saison n’aura pas atteint sa moitié. « Les joueurs en ont besoin à ce moment-là pour avoir de la fraîcheur afin d’enchaîner sur la longue deuxième partie de saison. Deux semaines de vacances, ça ne fait pas une énorme coupure et ça ne nécessite pas de refaire une très longue préparation derrière. »
La dernière saison à 20 clubs
Si le déroulement du championnat qui s’avance reste une énigme pour les coachs, son issue inquiète encore plus les dirigeants de clubs. La Ligue 1 vit sa dernière saison à 20 clubs, comme elle l’a décidé dès juin 2021. Depuis 2002, elle avait repris ses aises en passant de 18 à 20 équipes dans l’élite. La crise financière provoquée conjointement par l’arrêt de la compétition au printemps 2020 à cause de la pandémie et le fiasco du contrat télévisé avec l’opérateur espagnol Mediapro a mis la Ligue de football professionnel (LFP) et ses clubs dans le rouge. La dette s’est accrue, le déséquilibre financier également.
La recherche de nouveaux revenus
La LFP a repéré dans l’urgence des solutions. Deux, principalement. Fin mars, elle a créé sa filiale commerciale pour tenter de préserver « l’écosystème du football français ». Le but ? Développer des projets pour trouver d’autres sources de revenus que les sempiternels droits télévisés, désormais revus à la baisse. La méthode ? L’apport financier de la société CVC Capital Partners, qui investira jusqu’à 1,5 milliard d’euros dans la filiale commerciale valorisée à 11,5 milliards d’euros. CVC entre à 13 % dans le capital et compte faire fructifier son placement sur les bénéfices à venir. En clair, la Ligue 1 doit mieux se vendre, générer plus de profits, susciter plus d’envie pour des investisseurs étrangers. De façon pérenne. Deuxième interrogation.
Qui est le « chevalier blanc » qui veut sauver le football français du naufrage financierun impact sur le sportif
« Ce projet constitue une étape majeure pour le développement du football français et une avancée historique pour le sport en France », a justifié Vincent Labrune, président de la LFP, en mars. « Au-delà d’avoir choisi le candidat le mieux-disant financièrement, nous avions besoin d’un partenaire qui nous aide à grandir dans nos futurs projets et comprenne notre ADN. Son expertise unique dans les médias et le sport (F1, Moto GP, Six Nations, volley-ball, football, etc.) a également été un point structurant pour nous. »
Football. « La Ligue 1 a vendu une part des bijoux de famille »La peur au ventre pour ne pas descendre
L’accord entre clubs pour le versement des premières aides apportées par l’engagement de CVC va de 200 millions d’euros au PSG jusqu’à 33 millions d’euros pour les moins bien lotis de la L1. Le passage de 20 à 18 clubs accompagne aussi la réforme à laquelle le foot français s’est résolu. Ils seront deux de moins dès l’été prochain à se partager le gâteau. Soit trois ou quatre descentes en juin 2023 (2). « J’ai bien peur qu’on n’assiste à des matchs de m…, parce que tout le monde jouera la peur au ventre pour ne pas descendre. Ça va être la guerre tous les dimanches. On est plusieurs présidents inquiets », craignait Laurent Nicollin, président de Montpellier, au printemps 2021, avant de voter finalement le passage à 18. Troisième interrogation. Un an a passé. Cet été, la Ligue 1 est face à ses doutes. Il faut jouer.
Ligue1. Le cercle des téléspectateurs disparussportsfootballligue 1 L'Humanité
Wenyen Gabriel
Homme du jour« La communauté internationale ne doit pas oublier le Soudan du Sud. » Ces mots sont ceux de Wenyen Gabriel, basketteur des Los Angeles Lakers et ancien réfugié soudanais aux États-Unis. Engagé depuis 2020 auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le sportif est retourné la semaine dernière dans son pays d’origine pour la première fois depuis sa petite enfance. Il y a organisé, en lien avec le HCR, un camp de basket avec des jeunes déplacés, a rencontré des familles et visité des camps.
L’objectif de cette action est d’utiliser le sport pour aider les réfugiés à bâtir un avenir meilleur, mais aussi d’attirer, grâce à sa notoriété, l’attention de la communauté internationale sur cette cause peu médiatisée. Lui qui fut aidé outre-Atlantique par le HCR afin d’obtenir le statut de réfugié connaît l’importance que « revêt le fait de venir en aide aux personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer ».
Wenyen Gabriel a quitté son pays d’origine deux semaines seulement après sa naissance. Après un bref passage en Égypte, sa famille s’est installée à Manchester, dans le New Hampshire, aux États-Unis. Il fut élevé en partie par son frère de 7 ans. Sa mère travaillait nuit et jour afin d’obtenir les ressources financières pour faire venir son père de l’autre côté de l’Atlantique.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud est en proie à de multiples conflits internes pour le contrôle du pouvoir. Le pays connaît aussi, depuis peu, des inondations d’une rare violence, portant le nombre de réfugiés à 337 120. Le HCR fournit aux personnes les plus touchées des articles d’hygiène, de la nourriture et des abris d’urgence. La crise des réfugiés au Soudan du Sud est la plus importante d’Afrique mais aussi une des plus sous-financées au monde.
Florian Grenon
Le Figaro
Notre plongée au cœur des «villages sous emprise»
Le Figaro est allé à la rencontre d'habitants de localités reculées, nimbées de mystères. Dérives sectaires, ésotérisme, mysticisme : ces communautés villageoises cultivent une utopie à l'abri des regards.
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Victoire à l’hôtel Ibis de Bagnolet pour les travailleurs sans-papiers
ActuAprès deux semaines de grève, les salariés de ce centre d’hébergement ont arraché les documents nécessaires à leur régularisation.
Clotilde MathieuIls soufflent enfin. Depuis deux semaines, dix salariés dont neuf travailleurs sans papiers, sous-traitants de Coallia qui gère l’hôtel Ibis de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, réquisitionné par l’État pendant la pandémie pour le transformer en centre d’hébergement, étaient en grève.
La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de BagnoletVendredi soir, l’opérateur de l’action sociale s’est engagé à fournir les documents Cerfa, des promesses d’embauche individuelle, mais aussi « un courrier d’accompagnement pour chaque salarié lors du dépôt en préfecture du 93, précisant les fonctions, l’engagement et le sérieux de chacun des salariés », cite la CGT 93 dans son communiqué. Soit autant de pièces indispensables à leur régularisation. « Un succès important qui marque une étape décisive dans le parcours engagé par les salariés », se félicite le secrétaire général de la CGT de Seine-Saint-Denis, Kamel Brahmi. D’autant qu’il est rare de les obtenir « directement du donneur d’ordres », ajoute-t-il. Sans doute parce que « ce combat (…) a reçu le soutien de nombreux parlementaires, élus, militants syndicaux, associatifs et politiques de la Seine-Saint-Denis », poursuit-il.
VIDÉO Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence
La victoire est d’autant plus belle qu’elle fait suite à celle, « partielle », obtenue la veille auprès de leur employeur, le sous-traitant Gaba Global Service International, missionné par Coallia pour gérer le centre d’hébergement. Lequel a touché pour remplir cette mission pas moins de 1,6 million d’euros par an depuis 2020, rappelle la CGT, et se permettait d’exploiter au maximum ces salariés venus d’Afrique de l’Ouest en les faisant travailler plus de cinquante heures par semaine, sans rémunérer leurs heures supplémentaires, en versant les salaires avec toujours deux à trois mois de retard, allant même jusqu’à ne plus les payer depuis mars, sous prétexte que le donneur d’ordres avait dénoncé le marché (lire notre enquête publiée dans notre édition du 21 juillet). En fin de semaine, le patron de Gaba Global Service International leur a versé une partie des impayés de salaires. Chaque travailleur aurait touché entre 3 000 et 5 000 euros, précise Kamel Brahmi. Ce qui correspond selon le calcul du syndicat à un tiers des sommes dues.
Si les grévistes ont stoppé leur mouvement et annulé le rassemblement prévu ce lundi devant les locaux de Coallia, la bataille va se poursuivre. D’abord à la préfecture, précise le secrétaire général de la CGT 93, afin d’obtenir « un suivi et un traitement collectif des dossiers de régularisation ». Ensuite aux prud’hommes, pour faire respecter le Code du travail. Si le patron de Gaba Global Service International a assuré aux grévistes « qu’il allait prochainement compléter ses paiements avec “un solde de tout compte”, l es heures supplémentaires, les heures de nuit et les week-ends, les congés payés continueront de manquer à l’appel », affirme la CGT, qui n’exclut pas de porter aussi l’affaire au pénal.
Travailleurs sans papiersbagnoletrégularisation des sans papiers Le Figaro
Rattrapez l'essentiel de l'actualité du mois de juillet
Cécile BertrandRemaniement, assassinat de Shinzo Abe, incendies, Tour de France... Le Figaro revient sur les événements qui ont marqué l'actualité du début de l'été.
International
Incertitude en Italie après le départ de Mario Draghi
L'Italie a plongé dans une crise politique dont l'issue est encore incertaine. La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles ont fait tomber le gouvernement de Mario Draghi. Cette fois, le président de la République Sergio Mattarella en a pris acte, convoqué les présidents des chambres et prononcé leur dissolution. Plusieurs dates, en septembre et en octobre, sont envisagées pour les élections législatives.
Acculé, Boris Johnson se résigne à jeter l'éponge
Le premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales à répétition et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur. «Il est douloureux de ne pas être moi-même capable de faire aboutir tant d'idées et de projets» a-t-il déclaré au 10 Downing Street, jeudi 7 juillet.
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Shinzo Abe assassiné: le placide Japon en état de choc
La nouvelle a produit une complète sidération au Japon. Vendredi 8 juillet, un homme a tiré à bout portant plusieurs coups de fusil sur Shinzo Abe lors d'un meeting public. L'ex-premier ministre est décédé à la suite de ses blessures. Selon les médias locaux, le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir délibérément visé Shinzo Abe pour les liens que ce dernier entretenait avec la secte Moon. Le Japon organisera un hommage national le 27 septembre à Tokyo.
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Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk
Pas de trêve en Ukraine. Les bombardements ont continué tout le mois de juillet, multipliant le nombre de morts et de blessés. Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes. Concernant les céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, la reprise des exportations se fait toujours attendre et pourrait intervenir «dans les prochains jours», selon Kiev.
Lire le dossierGuerre en Ukraine : tous nos articles pour comprendre
Sri Lanka : Le président Gotabaya Rajapaksa prend la fuite
Le président srilankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, fuit son pays mercredi 13 juillet à bord d'un avion militaire en direction des Maldives, avant de rejoindre Singapour. Les images de sa résidence envahie par la foule, dans le sillage des manifestations provoquées par la crise économique catastrophique frappant le pays, ont fait le tour de la Toile.
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POLITIQUE
Remaniement et discours de politique générale d'Élisabeth Borne
Lundi 4 juillet, soit deux semaines après les élections législatives, le nouveau casting de l'exécutif est enfin annoncé par l'Élysée. Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) ont été remerciées car battues aux législatives. Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) est partie d'elle-même pour la présidence de l'Assemblée nationale. Seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour «tentative de viol», a été exfiltré. Deux jours plus tard, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale.
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Cap sur 2027 chez les LR
Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas lâché la politique. Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France, samedi 1er octobre. De son côté, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes renonce à briguer la présidence des Républicains mais reste concentré sur la prochaine élection présidentielle. Éric Ciotti, lui, sera candidat à la présidence des Républicains, a-t-il annoncé dans les colonnes de Nice Matin.
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Débats houleux autour de la loi pouvoir d'achat
Extension de la «prime Macron», limitation de la hausse des loyers, dégel de 3,5% du point d'indice ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire... Vendredi 22 juillet, les députés sont venus à bout de l'examen du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Après de longs débats souvent tendus, marqués par des interruptions de séance, des rappels au règlement et des invectives, en particulier entre élus du RN et de LFI, le texte final a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Dans la nuit de mardi à mercredi 27 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat.
Macron se déplace en Afrique avant de recevoir à l'Élysée le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman
Emmanuel Macron est retourné en Afrique du 25 au 28 juillet, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Jeudi 28 juillet, le chef de l'État a reçu Mohammed Ben Salman, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme. Il s'agissait en effet de la première visite en France du prince héritier saoudien depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Paris, l'objectif est de convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante causée par la guerre en Ukraine.
Le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»
C'est une annonce qui a marqué l'actualité politique de l'été. Samedi 9 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France.
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SOCIETE ET ENVIRONNEMENT
517.881 hectares de forêt brûlés en Europe
Gironde, Ardèche, Hérault, Alpes-de-Haute-Provence... Les incendies ont marqué ce mois de juillet, notamment en Gironde, où les flammes ont brûlé près de 21.000 hectares. Au total, près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021.
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Les incendies ont concerné d'autres pays d'Europe également frappés par des vagues de chaleur. Selon le service de surveillance spécialisé européen, les feux de forêt ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.
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En Californie, un incendie a parcouru au moins 6800 hectares de végétation depuis vendredi 22 juillet.
Vagues de chaleurs
Les forêts ravagées ne sont pas sans lien avec la hausse des températures. Le mois de juillet a été marqué par plusieurs épisodes caniculaires. La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec de nombreux départements placés en vigilance rouge canicule et des températures allant jusqu'à 43°.
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La variole du singe inquiète
L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. Deux personnes atteintes de l'épidémie sont mortes en Espagne. Une première en Europe.
Les résultats du bac en baisse mais toujours élevés
Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage selon des données provisoires diffusées par le ministère de l'Éducation nationale dans une note d'information publiée samedi 9 juillet. Le taux de réussite au bac 2022 s'établit à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle.
Le recul de la 7e vague de Covid-19 se confirme
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon Santé Publique France.
Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible
Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, a annoncé le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel. Leurs condamnations sont désormais définitives.
ÉCONOMIE
En juillet, l'inflation a de nouveau accéléré dans l'Hexagone
Selon l'Insee, en juillet, l'inflation s'est de nouveau renforcée, atteignant 6,1%, après 5,8% en juin. Selon les experts, la hausse des prix devrait se poursuivre encore quelque temps. Dans sa dernière note de conjoncture, fin juin, l'Insee indiquait s'attendre à une hausse continue des prix, jusqu'à «un peu moins de 7% en septembre», sur un an.
L'État va lancer une offre publique d'achat simplifiée sur les titres EDF
C'est une nouvelle ère qui va commencer pour l'énergéticien public. Lors de son discours de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne, a confirmé l'intention de l'État de monter à 100 % du capital de l'entreprise. L'électricien français a également fait parler de lui à la fin du mois de juillet avec une perte historique de 5,3 milliards d'euros pour le compte du premier semestre 2022.
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Audiovisuel public : les députés votent en première lecture la suppression de la redevance
La suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne du président Emmanuel Macron, passe une première étape. Le texte déposé par la majorité a été adopté avec 170 voix pour et 57 contre, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
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Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété» énergétique, dont le but est de réduire de 10% notre consommation d'énergie par rapport à 2019, d'ici 2024. Les premiers contours de sa mise en œuvre se dessinent.Twitter VS Musk
Outre-Atlantique, c'est la saga Elon Musk contre Twitter qui a animé le mois de juillet. Après que le milliardaire a annoncé mettre fin au processus de rachat du réseau social pour 44 milliards de dollars, la société californienne a déposé une plainte auprès d'un tribunal du Delaware spécialisé dans le droit des affaires. Twitter n'entend pas laisser Elon Musk annuler le contrat de vente sans aucune forme de conséquences, alors qu'il a «diffamé l'entreprise, perturbé ses activités et détruit la valeur de son action ».
SPORT
Le sacre de Djokovic à Wimbledon Pour la septième fois de sa carrière, le Serbe a remporté un sacre sur le gazon londonien, dimanche 10 juillet, face à l'Australien Nick Kyrgios (4-6, 6-3, 6-4, 7-6).
Mondiaux d'athlétisme : le Français Kevin Mayer sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois
Kevin Mayer a été sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois, cinq ans plus tard, et a apporté à l'équipe de France sa seule médaille au dernier jour de compétition à Eugene (Oregon) dimanche 24 juillet.
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Tour de France 2022
Le Tour de France s'est achevé dimanche 24 juillet sur les Champs-Élysées, comme le veut la coutume. Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte l'édition 2022 de la Grande Boucle devant le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) et le Britannique Geraint Thomas. Premier Français, David Gaudu (Groupama-FDJ) se classe quatrième.
Le Tour de France féminin a lui commencé dimanche 24 juillet. Après huit jours de course, la Hollandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) remporte l'épreuve.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
En venant à bout des Pays-Bas samedi 22 juillet, les Bleues avaient mis un terme à leur douloureuse série de cinq revers consécutifs en quarts de finale. Les Françaises ont buté à une marche d'une première grande finale internationale au terme d'un match qui leur a paradoxalement échappé au moment où l'Allemagne paraissait le plus en difficultés. Ce seront donc les Allemandes qui disputeront le titre européen aux Anglaises ce dimanche 31 juillet (18h) à Wembley.
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«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Assomption: qu’est-ce que l’on fête le 15 août?
De nombreux catholiques célèbrent cette fête religieuse. Synonyme de «pont du 15 août» pour de nombreux Français, cette date a pourtant une signification précise. Nos explications.
La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne, accusant son organisation d'avoir servi «la propagande russe»
L'ONG a publié jeudi un rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe, suscitant la colère de Kiev.
Le Figaro
Pour Gérald Darmanin, l'imam Hassan Iquioussen, fiché S depuis 18 mois, est «radicalisé»
Le ministre de l'Intérieur a affirmé ce lundi que ce prédicateur proche des Frères musulmans n'avait «rien à faire sur le territoire de la République.»
Gérald Darmanin reste ferme sur sa position: l'imam Hassan Iquioussen, affilié aux Frères musulmans n'a «rien à faire sur le territoire de la République», a-t-il martelé devant la presse ce lundi matin, à l'occasion d'un déplacement à Marseille.
Rappelant ses propos antisémites, niant l'égalité entre les femmes et les hommes mais aussi complotistes, le ministre de l'Intérieur a affirmé que «les ennemis de la République ne [pouvaient] pas rester à l'intérieur de la République.» Il a également qualifié le prédicateur de «radicalisé», ce dernier étant fiché S par la DGSI depuis dix-huit mois. Cette information a été révélée par nos confrères du JDD dimanche puis confirmée par une source policière au Figaro.
Une précision s'impose : être fiché S ne signifie pas forcément être radicalisé. La fiche S est un registre de police administrative, utilisé par les services de renseignement, regroupant tous ceux qui pourraient vouloir porter atteinte à la sûreté de l'État ou à la sécurité publique. Dans ce fichier se trouvent également des hooligans ou des militants d'extrême gauche ou d'extrême droite. Il appartient à un dossier plus global, le Fichier des personnes recherchées (FPR), qui liste l'ensemble des personnes «faisant l'objet d'une mesure de recherche ou de vérification de leur situation juridique», précise la CNIL, soit quelque 640.000 individus.
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Comme le soulignait un rapport d'information du Sénat en décembre 2018, être fiché S ne constitue pas un motif suffisant pour être expulsé du territoire national : «La fiche S est un outil de signalement, mais ne constitue ni un indicateur de dangerosité, ni une preuve de culpabilité.» Cela signifie en tout cas que la volonté de renvoyer Hassan Iquioussen au Maroc est le résultat d'un travail de surveillance de longue haleine.
Le prochain round devant le Conseil d'État
Né en France mais de nationalité marocaine, le prédicateur est en effet accusé d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et «anti-femmes» lors de prêches ou de conférences. Vendredi, la justice administrative a suspendu en urgence l'expulsion d'Hassan Iquioussen, estimant qu'elle porterait une «atteinte disproportionnée» à sa «vie privée et familiale». Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était «né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français.» Le ministère de l'Intérieur a immédiatement annoncé faire appel de cette décision. Le bras de fer entre la justice administrative et la place Beauvau se poursuit donc devant le Conseil d'État.
«Je regrette les motivations et la décision du tribunal administratif de Paris, qui considère que la vie familiale de ce monsieur l'emportait sur la protection des intérêts des Français. Je n'ai pas cette opinion», a souligné Gérald Darmanin lundi.
Dans un précédent communiqué, le ministre s'était déjà dit «bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémites et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes.» Il est «plus déterminé que jamais», abonde une source proche du gouvernement, rappelant son intention de légiférer pour y parvenir par le biais notamment du projet de loi immigration. De son côté, la défense d'Hassan Iquioussen a remercié «la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier», selon les mots de son avocate Me Lucie Simon.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Un Français risque 116 ans de prison aux États-Unis
RÉCIT - Détenu au Maroc, il est accusé d’avoir volé des données informatiques. Washington demande son extradition.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
L'Humanité
Israël met le feu à Gaza de façon « préventive »
DécryptageL’opération militaire lancée vendredi sans aucune raison a fait déjà 32 morts, dont 6 enfants. Elle se poursuivra « aussi longtemps que nécessaire », selon le premier ministre israélien, Yaïr Lapid.
Pierre BarbanceySans scrupule, Israël a lancé vendredi une offensive aérienne contre la bande de Gaza. Il ne s’agissait pas de répliquer à des tirs en provenance du territoire palestinien, comme l’ont expliqué les autorités israéliennes, mais de procéder à une « attaque préventive », après l’arrestation, en début de semaine dernière, en Cisjordanie occupée, du responsable du Djihad islamique, Bassem Saadi. Le Djihad islamique a confirmé la mort d’un de ses chefs, Tayssir Al Jabari. « L’ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s’attendre à ce que nous nous battions sans relâche. (…) Il n’y aura aucune trêve après ce bombardement », a déclaré le secrétaire général de l’organisation, Ziad Al Nakhala.
Dimanche, plus de 30 Palestiniens avaient été tués, dont 6 enfants. De son côté, le Djihad islamique, directement visé, a déclenché plusieurs salves de roquettes vers Israël et plus précisément Tel-Aviv et Jérusalem. La plupart auraient été interceptées par le système « Dôme de fer ». Selon des sources israéliennes, samedi, une vingtaine d’Israéliens ont été légèrement blessés, alors qu’ils fuyaient vers des abris. L’unique centrale électrique de Gaza a fermé samedi, en raison d’un manque de carburant au troisième jour du bouclage complet de l’enclave palestinienne. Ce qui n’a pas empêché le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, d’avertir dimanche que l’opération militaire dans la bande de Gaza se poursuivra « aussi longtemps que nécessaire ».
1 Pourquoi Israël frappe maintenant ?
Les raids menés contre la bande de Gaza ne sont pas isolés. Ils se produisent alors que, depuis plusieurs mois maintenant, les opérations de répression de toute résistance palestinienne s’intensifient, notamment en Cisjordanie. La politique israélienne d’occupation s’amplifie, voire s’aggrave, avec la tenue prochaine d’élections générales. Dans un pays où le curseur n’est plus simplement à droite mais largement à l’extrême droite, le vainqueur sera celui qui se montrera le plus déterminé à faire taire les Palestiniens. « Toute personne qui essaye de faire du mal à Israël doit le savoir : nous vous trouverons », a lancé Yaïr Lapid.
Israël s’est clairement lancé dans une fuite en avant qui a deux aspects. Le premier est bien sûr l’occupation elle-même avec son corollaire, la colonisation, qui s’alimentent l’une et l’autre et, de fait, renforcent le poids des colons dans la société israélienne et surtout dans la vie politique. Protégés par l’armée, ces derniers se déchaînent contre toute présence palestinienne. À Jérusalem-Est occupée et annexée, ces mêmes colons multiplient les provocations sur l’esplanade des Mosquées. À la Knesset (le parlement), ils sont de plus en plus puissants.
L’occupation se renforce donc. La signification politique est sans équivoque et c’est le deuxième aspect de cette fuite en avant : malgré les déclarations, Israël ne veut pas de la création d’un État palestinien. Il considère, de fait, la Palestine historique comme son propre territoire. Il doit donc mettre en place un système de gestion des populations dont les droits ne seront pas les mêmes selon qu’elles soient juives ou non. En Cisjordanie, les colons dépendent des lois civiles israéliennes, les Palestiniens des lois militaires. En Israël même, depuis l’instauration de la loi État-nation, devenue une des lois fondamentales faisant office de constitution du pays (qui n’en possède pas), le droit à l’autodétermination n’est garanti qu’au peuple juif comme il est inscrit. De plus, les Palestiniens d’Israël ne peuvent acquérir des terres. Ce qui a amené de nombreuses organisations internationales (Human Rights Watch et Amnesty International) et israélienne (B’Tselem) à dénoncer un régime d’apartheid mis en place en Israël. C’est un mode d’organisation de l’État, donc, qui n’est pas consubstantiel à l’existence même de cet État.Cette nouvelle phase de l’occupation israélienne, couplée à un manque de perspectives politiques côté palestinien, peut ouvrir la voie à de multiples scénarios.
2 Quelles sont les réactions internationales ?
Si la rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a qualifié l’opération militaire israélienne d’ « illégale, immorale, irresponsable », l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Tom Nides, considère, lui, qu’« Israël a le droit de se défendre ». De son côté, l’Union européenne (UE) dit suivre avec une « vive inquiétude » les événements dans la bande de Gaza, mais se garde bien de prendre position, renvoyant dos à dos l’occupant et l’occupé, l’armée israélienne et le peuple de Gaza sous blocus israélien depuis quinze ans, appelant une fois de plus toutes les parties à un « maximum de retenue » afin d’éviter une nouvelle escalade.
Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU« Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances », a même insisté Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Ce qui ne l’empêche pas d’ajouter : « Ces derniers événements soulignent une fois de plus la nécessité de restaurer un horizon politique et d’assurer une situation durable à Gaza. » Comment ? La question ne sera pas posée, il n’y aura donc pas de réponse.
3 Que peut-il se passer dans les semaines à venir ?
Au mois de mai, l’année dernière, Israël avait cru pouvoir mater la révolte dans les territoires palestiniens qui se cristallisait autour du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, et l’opposition à l’éviction des habitants pour y installer des colons. Une véritable étincelle qui s’était propagée dans l’ensemble de la partie orientale de la ville occupée puis en Cisjordanie, à Gaza et dans les zones peuplées par ceux qu’on appelle, à tort, les Arabes israéliens, c’est-à-dire les Palestiniens qui sont restés sur place lors de la création de l’État d’Israël, en 1948. Pour la première fois en plusieurs décennies, les Palestiniens brisaient les murs, les frontières et tout ce qui les séparait pour retrouver leur histoire commune. Leur passé mais aussi leur avenir. D’autant que la jeune génération, celle qu’on appelle « génération Oslo » puisque née au moment des accords, cherche sa propre voie. Là se trouve peut-être la clé de la solution au Proche-Orient.
L’émotion suscitée par les derniers bombardements sur Gaza pourrait aboutir à un même mouvement qui, de protestation, se muerait en une véritable exigence politique. Ce qui ne serait pas sans conséquences. On n’en est pas là, d’autant que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est, pour l’heure, dans la modération. Le mouvement islamiste a appelé, dimanche, la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour « arrêter l’agression israélienne en cours contre la bande de Gaza » tout en mettant en garde contre ce qui pourrait mener à une situation « incontrôlable ». De son côté, la présidence de l’Autorité palestinienne demande à la communauté internationale de forcer Israël à « mettre fin à son agression contre notre peuple partout, en particulier à Gaza, et à lui fournir une protection internationale ». Une frappe sur un site du Hamas, et la retenue serait reléguée au rayon des accessoires, permettant à Israël de se présenter comme agressé par des forces soutenues par l’Iran.
Libeté de la presse Un photographe palestinien de l’AFP interpellé à Jérusalem-Est. La répression contre les journalistes palestiniens est maintenant inscrite dans le cahier des charges de l’armée et de la police israéliennes. Ils sont devenus une cible quotidienne. La reporter de la chaîne Al Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée au mois de mai à Jénine d’une balle en pleine tête alors qu’elle arborait tous les signes distinctifs des médias. Le but : empêcher la presse de transmettre la réalité sur le terrain de l’occupation. Ce dimanche, notre collègue Ahmad Gharabli, photographe palestinien chevronné de l’Agence France-Presse (AFP), a été arrêté plusieurs heures par l’armée d’occupation israélienne alors qu’il couvrait le déferlement des colons et d’un député d’extrême droite dans la vieille ville de Jérusalem. Une vidéo le montre emmené sans ménagement par la police alors que des témoins sont tenus à distance.
Liberté de la presse. « La mort, le quotidien des journalistes palestiniens »bande de gazaisraëlpalestinejérusalem-est L'Humanité
Éditorial. Ruissellement climatique
ÉditorialChristophe DeroubaixPar Christophe Deroubaix
Le 28 juillet marquait le jour du dépassement, cette date bascule à partir de laquelle l’humanité a épuisé ses ressources annuelles et commence donc à vivre à crédit. Ce 8 août marque le jour du ruissellement. Le 9 aussi. Et le 10. Chaque jour de l’année en fait. Il se trouve donc que les libéraux ont raison : leur théorie du ruissellement s’avère opérante. C’est du sommet de la pyramide des richesses que se déverse un tombereau d’émissions de gaz à effet de serre sur une population mondiale dont les plus atteints sont toujours les plus démunis. Si notre maison brûle, on connaît les pyromanes : les milliardaires. Il faut encore et toujours citer l’étude des ONG Oxfam et Greenpeace : 63 milliardaires émettent autant de CO 2 que la moitié de la population hexagonale. 63 d’un côté, 34 millions de l’autre ! À titre d’exemple, le vol dominical de l’un de nos « champions nationaux » affiche un bilan carbone égal à celui de 925 années de WiFi.
Nous ne stigmatisons pas – quoique – des individus qui ont pour nom Musk, Abramovitch ou Arnault, mais les incarnations d’un système économique et d’organisation sociale connu. On pourrait ici paraphraser le fondateur de ce journal en écrivant que le capitalisme porte en lui l’écocide comme la nuée porte l’orage. Si le système a ses mandataires, il a aussi ses syndics. On les repère assez aisément au fait qu’ils n’appellent à la sobriété que l’agriculteur arrosant son champ et le particulier branchant sa clim – et aucun doute qu’il faille là aussi changer d’habitudes et de méthodes. Tout, sauf toucher au cœur du réacteur : le détenteur du capital. On reconnaîtra, entre autres, la figure de Bruno Le Maire, qui ne prononce le verbe « taxer », même pour le conjurer, sans pouvoir réprimer un hoquet d’effroi.
Et pourtant, c’est bien le début du chemin : « taxer », ou, dans le langage de la Nupes, « créer un ISF climatique », adaptation du vieux principe du « pollueur-payeur », point de départ du financement d’une transition écologique qui ne pourra s’accommoder de la suraccumulation des richesses.
Réchauffement climatiquemilliardaires L'Humanité
Disparition du timbre rouge : postiers et usagers trinquent
Premier planService public. Alors que la direction de La Poste a annoncé la dématérialisation de cette vignette, sous couvert de mieux répondre aux besoins des usagers, les syndicats alertent sur cette numérisation forcée et les restructurations à venir.
Cécile RousseauLa fin d’une époque. Le 21 juillet, l’annonce par La Poste de la suppression du timbre rouge a suscité l’émotion. Né en 1849, il était utilisé pour les lettres prioritaires depuis 1969. À partir du 1er janvier 2023, il laissera la place à une e-lettre dématérialisée, envoyée depuis laposte.fr jusqu’à 20 heures, puis imprimée dans la plateforme de tri et distribuée le lendemain sous forme d’enveloppe ornée d’un dessin de timbre rouge.
Cette révolution, qui permettra, selon La Poste de « mieux répondre aux nouveaux usages des clients », devrait surtout engendrer 110 à 130 millions d’euros d’économie et acter la généralisation de la distribution des missives à J + 3. Mais d’autres zones d’ombre persistent.
Une disparition orchestrée
Selon La Poste, « les ménages envoyaient 45 lettres prioritaires par an en 2010 », contre « seulement cinq en 2021 ». Si la chute globale du courrier n’est pas contestée (– 60% entre 2008 et 2021), en lien notamment avec la numérisation des échanges, elle ne suffit pas à expliquer cette désaffection brutale pour le timbre rouge. L’entreprise met en avant le fait que la lettre verte (transmission à J + 2) est « plébiscitée » par les usagers.
Dans les faits, le timbre rouge n’était plus vendu dans de nombreux endroits, bureaux de poste ou de tabac et automates, depuis un bon moment. « On l’a supprimé de manière drastique, dénonce Eddy Talbot de la fédération SUD PTT. C’est pour cela qu’il y a une baisse globale du trafic urgent : il s’est reporté vers le timbre vert. C’est une politique volontariste et concertée. Les buralistes avaient un pourcentage supplémentaire s’ils privilégiaient la vente du timbre vert. Sans compter que les tarifs du timbre rouge n’ont cessé d’augmenter. »
Pour Romain Boillon, de la FAPT CGT, la chute de trafic devrait encore s’aggraver : « La société va de plus en plus vite, mais on ralentit volontairement le courrier. Plus l’acheminement va être long, plus les gens vont s’en détourner ! »
Un manque d’accessibilité
Sous le prétexte d’une offre renforcée, avec la e-lettre rouge à 1,49 euro (contre 1,43 euro le timbre rouge classique), la lettre verte transmise à J + 3 (contre une transmission à J + 2 aujourd’hui) et la création d’une lettre turquoise pour des envois suivis à J + 2 à partir de 2,95 euros, les usagers seront incités à mettre la main au porte-monnaie pour voir leur courrier arriver plus rapidement.
Le timbre gris, le moins onéreux (1,14 euro), disparaît, lui, complètement. « Tout cela va coûter plus cher aux foyers », observe Frédéric Barrat, secrétaire national adjoint CFTC, en charge de la branche courrier.
Pour garantir le maintien du service universel postal, le groupe a pourtant reçu en 2021 une dotation de 500 à 520 millions d’euros de la part de l’État.
Cette lettre dématérialisée pose aussi une question d’accessibilité. Arnaud Jardin, responsable mobilisation citoyenne chez Emmaüs Connect, a tenté de souscrire à cette fameuse e-lettre en ligne. « Il y a 18 pages avant de valider son panier, on nous demande de créer un compte… En cas de difficulté, on ne propose pas de venir au bureau de poste. Ce tout-numérique est inacceptable, il n’y a pas de plan B. Cette e-lettre dénote un aveuglement sur la fracture numérique en France, qui concerne 14 millions de personnes. Ils vont devenir des sous-citoyens, coupés d’un service de courrier urgent. 12 % des Français n’ont pas d’ordinateur ni de tablette. Ce timbre est un élément constitutif de notre vie citoyenne. Sans une plus grande accessibilité de l’ensemble des services publics, on va droit dans le mur. »
Pour garantir le maintien du service universel postal, la société anonyme à capitaux publics a pourtant reçu en 2021 une dotation budgétaire de 500 à 520 millions d’euros de la part de l’État, son actionnaire majoritaire (en propre et via la Caisse des dépôts.)
Une volonté écologique à deux vitesses
« Un bilan énergétique très lourd. » La Poste explique que le timbre rouge se traduit par des trajets en avion et en camion pour peu de marchandises, prenant l’exemple de la liaison Dijon-Rennes avec un véhicule qui parcourt 600 kilomètres chaque nuit pour seulement 500 lettres.
D’ici à 2030, avec la e-lettre et la lettre verte à J + 3, le groupe pourrait économiser 60 000 tonnes de CO2, soit une réduction de 25 % par rapport aux offres actuelles, via la fin du transport aérien, du remplissage des camions et l’impression en plateforme de tri de ces fameuses e-lettres.
Pour la CGT, c’est au contraire le schéma « tout routier » qui se retrouve conforté. Le syndicat déplore l’absence de développement de l’acheminement ferroviaire depuis la suppression des TVG postaux. « On peut faire un Paris-Bordeaux en moins de trois heures en train, précise Romain Boillon, mais La Poste ne veut pas en entendre parler. Elle dit que c’est trop cher. Sans compter que les multiples réorganisations dans les plateformes de courrier et les restructurations des bureaux de poste ont éloigné les postiers de leur lieu de travail. Quant au courrier, il continue de faire des circuits pas possibles sur route avant d’être acheminé. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Si les véhicules jaunes siglés sont massivement devenus électriques, des aberrations écologiques demeurent. « Il y a une explosion des gaz à effet de serre avec la hausse du trafic de colis et il est beaucoup plus compliqué de contrôler ces émissions vu la généralisation de la sous-traitance dans le secteur, pointe Hugo Reis, élu SUD PTT au conseil d’administration. La société n’arrête pas non plus de réaliser des acquisitions d’entreprises de colis, notamment au Moyen-Orient. La position de La Poste sur l’écologie, c’est avant tout : “Je pollue et je paie.” Elle mise sur la compensation carbone. »
Un autre exemple vient quelque peu contredire le discours du groupe. La plateforme logistique de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), ouverte en 2015, devrait fermer début 2023. Présentée comme une vitrine verte car censée être raccordée au train ainsi qu’au trafic fluvial pour acheminer le courrier, elle baisse le rideau sans avoir accompli ce volet écologique.
Une casse sociale en perspective
Alors que La Poste a perdu 12 000 emplois en 2021, de nouvelles réorganisations sont attendues dans toute la chaîne avec la fin du timbre rouge et la distribution du courrier à J + 3. La disparition des lignes aériennes Paris-Marseille, Paris-Montpellier et Paris-Toulouse va certes permettre de réduire la consommation de kérosène, mais aussi de tailler dans les effectifs. Selon la CGT, au Roissy Hub, centre de tri international, 110 emplois de nuit vont ainsi être supprimés. « Ceux qui ne feront plus les nuits seront payés 250 euros de moins, précise Sébastien Chaigneau, animateur FAPT CGT à la maison mère de La Poste. Pour les autres, ça sera un transfert sur un autre site, loin de chez eux. »
Services publics : « Les usagers sont mis en concurrence »Dans toutes les plateformes industrielles de courrier (PIC), les membres du personnel opérant en nocturne sont plongés dans l’incertitude. « Cela va encore plus dégrader les conditions de travail, sachant que deux PIC, celles de Caen (Calvados) et de Valence (Drôme) vont fermer, dénonce Sébastien Chaigneau. Il y a beaucoup de gens qui finissent en inaptitude ou demandent des ruptures conventionnelles. C’est la cacophonie complète. Cela fait trois ans qu’il n’y a quasiment plus d’embauches de nuit. De plus en plus d’intérimaires se retrouvent à faire le travail. »
Si La Poste garantit, en théorie, la distribution six jours sur sept, avec la généralisation du J + 3, le passage quotidien du facteur n’est plus assuré. La distribution pilotée, soit la distribution du courrier en même temps que celle d’un colis, pourrait s’étendre : en cas de non-réception de colis, les lettres resteraient ainsi à végéter trois jours dans le centre de distribution.
De quoi susciter des inquiétudes sur le maintien des tournées (certaines pourraient être supprimées, d’autres élargies) et la pérennité des emplois de facteurs. Pour Frédéric Barrat, « t out cela est mené sans prendre en compte la philosophie du facteur. Certains d’entre eux sont encore fonctionnaires. Il ne faut pas perdre de vue que les postiers qui sont là depuis vingt ou trente ans ont déjà subi des restructurations et ne vont pas s’y retrouver. » Le 6 septembre, une réunion entre la direction et les organisations syndicales permettra d’y voir plus clair sur les conséquences sociales.
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la postedématerialisation L'Humanité
Cold cases #3. Émile Louis, un tueur tapi dans l’ombre du mépris social
ActuIl a fallu trente ans à la justice pour mettre enfin sous les verrous « le boucher de l’Yonne », coupable du meurtre de sept jeunes femmes. Des « enfants de la Ddass », comme on disait à l’époque, dont le sort n’intéressait personne… et surtout pas la justice.
Olivier Chartrain«Au palais de justice, on me faisait sentir que je travaillais pour rien, que je me faisais plaisir et que je gaspillais l’argent public. » Le juge Benoît Lewandowski a instruit l’affaire des disparues de l’Yonne. C’est lui qui a fait arrêter Émile Louis, le 12 décembre 2000, permettant que l’un des plus terribles tueurs en série français soit enfin définitivement condamné pour le viol et le meurtre de sept jeunes filles, entre 1975 et 1979, dans la région d’Auxerre. Ses mots en disent long sur l’indifférence du système judiciaire, incarné par des hommes moins préoccupés de leur mission que de leur carrière. Ils soulignent aussi le mépris social qui a frappé, bien au-delà des murs des tribunaux, des victimes marginales, réprouvées, comptant pour rien. Voilà comment « le boucher de l’Yonne » a pu échapper à la justice pendant trente ans, malgré deux passages en prison.
Tout aurait pu – et aurait dû – s’arrêter beaucoup plus tôt. En juillet 1981, un agriculteur de Rouvray, à quelques kilomètres d’Auxerre, aperçoit un os qui dépasse d’un tas de fumier. Avec l’os, il y a un cadavre, pieds et poings liés, en état de décomposition. Le chef de la brigade de recherches de la gendarmerie, Christian Jambert, prend en charge l’enquête. Il ne la lâchera plus. Le corps est identifié : c’est celui de Sylviane Lesage, 23 ans. Une « enfant de la Ddass », comme on disait alors pour désigner ces mineurs abandonnés ou victimes de maltraitance que les services des directions départementales des affaires sanitaires et sociales confiaient à des familles d’accueil.
Les recherches pointent vers un homme : Émile Louis. À l’époque, il est en ménage avec Gilberte Binoche-Leménorel, qui a été la famille d’accueil de Sylviane. Employé de la compagnie des Rapides de Bourgogne, c’est lui qui, chaque jour, conduit le car qui amène la jeune femme à l’IME (institut médico-éducatif) de Grattery, à Auxerre. Et plus si affinités : il était son amant. Le 28 décembre, il est placé en garde à vue. Il nie farouchement le meurtre mais reconnaît des attouchements sur des enfants confiés à sa concubine. Pour cela seulement, il sera condamné en 1983 à quatre ans de prison. Faute de preuves matérielles, l’affaire Lesage débouche, elle, sur un non-lieu.
L’obstination du gendarme Jambert
Mais Christian Jambert s’obstine. Au cours de l’enquête, il recense six disparitions de jeunes filles dans la région ; une septième viendra s’ajouter plus tard. Il faut citer leurs noms : Françoise Lemoine, disparue en mars 1975 à 26 ans, Christine Marlot (janvier 1977, 15 ans), Jacqueline Weis (avril 1977, 18 ans), Chantal Gras (avril 1977, 18 ans), Madeleine Dejust (juillet 1977, 21 ans), Bernadette Lemoine (juillet 1977, 18 ans) et Martine Renault (septembre 1979, 16 ans). Toutes des « enfants de la Ddass ». Toutes fréquentent l’IME de Grattery où, chaque jour, les emmène et les ramène un autocar conduit par Émile Louis. Chaque fois, il est la dernière personne à les avoir vues vivantes…
Mais chaque fois aussi, leur disparition n’a pas ému grand monde. Ni la Ddass, ni les instituts qu’elles fréquentaient n’ont montré un grand empressement. Peu importe qu’elles soient parties sans emporter la moindre affaire, que certaines soient dépourvues de toute autonomie, que d’autres aient laissé derrière elles un enfant : elles ont été signalées comme fugueuses et leurs dossiers, envoyés aux archives. Au sortir des années 1970, qui pour considérer un enfant abandonné, un handicapé – un « débile mental », disait-on –, une « fille-mère », et plus encore une jeune femme qui cumule tout cela, comme une personne à part entière ? Pas grand monde. En juin 1984, Jambert remet son rapport d’enquête au procureur René Meyer. Tout y est. Et puis… rien. Pas de corps, pas de preuves matérielles : « Il n’y avait que des soupçons, et c’est tout », se justifiera le magistrat quelques années plus tard.
Louis pointe « les arabes du bar du pont »
Puis le 4 octobre 1989 à Auxerre, Pierre Charrier est arrêté dans sa voiture, en flagrant délit d’agression sexuelle sur une jeune femme handicapée de 23 ans. C’est le directeur du fameux IME de Grattery. Un homme s’alarme : Pierre Monnoir. Ce VRP en pâtisserie, orphelin de père à 12 ans, a un frère handicapé qui vit dans une structure similaire. Il apprend les disparitions, s’en inquiète auprès de la préfecture, de la Ddass, des collectivités locales, de la justice, il sollicite la presse locale… Mais rien ne se passe. Monnoir prend alors contact avec les familles des disparues, crée l’Adhy (Association de défense des handicapés de l’Yonne), puis se tourne vers l’animateur Jacques Pradel et son programme à succès, « Perdu de vue ».
L’émission consacrée aux « disparues de l’Yonne », diffusée le 25 mars 1996, connaît un énorme retentissement. En mai 1997, enfin, le parquet d’Auxerre ouvre une instruction judiciaire. Le juge Lewandowski prend les choses au sérieux. Les gendarmes de la section de recherches de Paris reprennent tout à zéro. Pendant trois ans, ils vérifient toutes les hypothèses, entendent des dizaines de témoins, épluchent les fichiers administratifs. Ils ne pourront hélas compter sur l’aide précieuse de Christian Jambert : dépressif, alcoolique, celui qui a porté l’affaire pendant seize ans se suicide en août 1997. Mais son enquête oriente ses collègues sur la piste d’Émile Louis. On fait des fouilles dans son potager, autour de sa cabane forestière, on sonde la rivière où il avait ses habitudes de pêche… En vain.
À LA SUITE DE L’ÉCHO DE « PERDU DE VUE » SUR TF1, LE PARQUET OUVRE UNE ENQUÊTE, 15 ANS APRÈS...
Libéré de prison en 1984, il part vivre sous le soleil de Draguignan (Var). Où il récidive et est condamné en novembre 1989 à quatre ans de prison pour attentat à la pudeur avec violences sur des enfants. Libéré en 1992, il se remarie. Rattrapé par le retentissement médiatique de « Perdu de vue » et de l’enquête auxerroise, il donne des interviews, raconte son enfance. Lui aussi est un « enfant de la Ddass », abandonné à la naissance, violé en colonie de vacances… Quand on lui parle des disparues, il joue les victimes en accusant « les Arabes du bar du Pont », un prétendu réseau qui chercherait à lui faire porter le chapeau.
Après trois ans d’enquête sans cadavres ni preuves, le classement sans suite menace. Alors, le 12 décembre 2000, le juge Lewandowski tente un coup de poker. Émile Louis est placé en garde à vue à Draguignan. Les gendarmes lui mentent délibérément : les faits sont prescrits, il ne risque plus rien. Mais le boucher de l’Yonne se déballonne et avoue les sept meurtres. Sur le cas de Bernadette Lemoine, il raconte : « Je ne me souviens plus dans quelles circonstances j’ai été amené à la tuer. J’étais habité par quelqu’un d’autre qui me poussait au mal. Je ne sais pas comment je l’ai tuée. (…) Je pense être resté auprès de son corps une demi-heure. C’est à ce moment que la “bestiole” m’a quitté. » Dans les semaines qui suivent, sur ses indications, deux corps sont mis au jour sur les rives du Serein, ceux de Jacqueline Weis et Madeleine Dejust. Des vêtements féminins sont également déterrés. Aucun autre corps ne sera retrouvé. Mais les preuves matérielles sont là, enfin.
« Gesticulation médiatico-judiciaire »
En outre, la création d’une deuxième cellule d’enquête, dans le Var, aboutit à la mise en examen d’Émile Louis pour viols avec torture et actes de barbarie sur sa seconde femme, Chantal Paradis, et sur sa fille Karine, alors âgée de 14 ans. Pour ces faits, il sera condamné en mars 2004 à vingt ans de réclusion, avec une peine de sûreté des deux tiers, sentence aggravée à trente ans en appel. Pour l’affaire de l’Yonne, il est condamné en novembre 2004 à la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté de dix-huit ans. Il finira sa vie à la prison d’Ensisheim, en Alsace, où le journaliste Christophe Hondelatte racontera l’avoir vu jouer à la pétanque avec Guy Georges, sous le regard de Francis Heaulme.
Entre les condamnations de 2004 et le premier rapport du gendarme Jambert, en 1984, vingt années ont été perdues. Vingt années durant lesquelles les familles ont attendu en vain de savoir ce que leurs proches étaient devenues. C’est le procureur René Meyer qui, qualifiant l’affaire de « gesticulation médiatico-judiciaire », confiait en 1984 à un journaliste de « l’Yonne républicaine » qu’il ne travaillerait pas sur les disparitions parce que sa priorité était… le contentieux routier. Priorité décrétée par le ministère de la Justice et le gouvernement de l’époque. Face à cette injonction, la disparition de quelques « pauvres filles », pour des magistrats soucieux d’abord de leur carrière, n’avait aucun intérêt – au sens premier du terme.
Chronologie
- 1975-1979 Sept disparitions de jeunes femmes dans la région d’Auxerre.
- 5 juillet 1981 Découverte du corps de Sylviane Lesage.
- Mars 1983 Cinq ans de prison pour attentat à la pudeur sur mineur.
- Février 1984 Non-lieu dans l’affaire Lesage.
- Novembre 1989 Quatre ans de prison pour attentat à la pudeur avec violence sur mineurs.
- Mars 1996 L’émission « Perdu de vue » est consacrée aux disparues de l’Yonne.
- Mai 1997 Ouverture d’une enquête judiciaire.
- Décembre 2000 Arrestation à Draguignan.
- 2004 Condamnation dans les affaires d’Auxerre et de Draguignan.
- 20 octobre 2013 Émile Louis meurt en prison.
Faits divers résolus ou relancésyonnetueurs en sérieLes séries d'été de l'Humanité L'Humanité
WEBSÉRIE. Ep1. La Fête de l’Humanité s’installe sur la Base 217 en Essonne
ReportageDécouvrez le premier épisode de notre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 au cœur de l’Essonne.
Cette websérie en 6 épisodes vous invite à découvrir le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : travail des équipes, évolution du montage, préparation des militant.e.s, travail de la rédaction de l'Humanité... Chaque mercredi découvrez de l'intérieur comment se prépare cette nouvelle Fête de l'Humanité 2022 !
Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir la suite de ce déménagement aux allures de défi...
Le pass 3 jours est en vente ici
L'Humanité
Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence
ReportageDes travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.
Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations.
La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de BagnoletTout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.
Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques
C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.
Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.
5 mois sans salaires
« 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT
Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».
« Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis.
L'Humanité
VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »
ReportageLe directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.
Aurélien SoucheyrePourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.
Jean Jaurès appelle à l’union des prolétairesLe directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».
En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »
Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay
Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».
L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
L'Humanité
VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?
ÉmissionL'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?
Jean-Jacques RégibierLe point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.
Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.
L'Humanité
Le Secours populaire, la solidarité en actes
ActuLe Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».
Fête de l'Humanité 2022Secours Populaire Françaisspfvillage du monde L'Humanité
Sexion d’Assaut, le retour
Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures
Inès GacemiIls seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »
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A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Les Wampas sont toujours à la Fête
ActuDidier Chappedelaine, alias Didier Wampas, alias le roi des punks, avec son band les Wampas, sera une fois de plus à la Fête. La Fête de l’Huma, pour le retraité de la « Retap », c’est une vieille histoire, au point qu’on ne sait plus combien de fois il est passé sur la Grande Scène à La Courneuve. Lui qui aura mené depuis ses débuts une carrière musicale parallèlement à son métier d’électricien à la RATP continue d’être le digne représentant du rock alternatif à la française, qu’il sert toujours de sa voix éraillée, parfois à la limite du juste, mais on s’en fiche. C’est avec un nouvel album, Tempête, tempête, qu’il se présentera sur scène en compagnie de sa troupe de choc – Tony Truant (guitare), Jean-Michel Lejoux (basse), Nicolas Schauer (batterie) et Effello (guitare). Au programme : outre les grands classiques, leur nouvel album, mais aussi une petite surprise qui ravira les fans de vélo et fermera peut-être la trilogie dédiée aux Forçats de la route. Après Laurent Jalabert et Marco Pantani, c’est dorénavant Julian Alaphilippe qui est entré au panthéon du chanteur et compositeur, qui a toujours mis en avant sa passion pour la Petite Reine.
Fête de l'Humanité 2022les wampasMusiquerock L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF L'Humanité
Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Touche-à-tout médiatique
ActuCédric ClérinIl a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.
Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.
Fête de l'Humanité 2022pierre lescure L'Humanité
Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »
EntretienENTRETIEN Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.
Clément GarciaNous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.
Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnesOn a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.
Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.
Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?
J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.
Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.
Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.
Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.
C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.
Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».
Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.
Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».
En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.
D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.
Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.
Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?
Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.
Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?
Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.
Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique L'Humanité
Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »
EntretienPendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien
Eva DouleyQu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?
Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.
Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.
On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.
Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?
Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.
Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.
Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.
Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?
Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.
Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.
Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.
caniculevillesRéchauffement climatique L'Humanité
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !
Premier planCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.
Alexandra ChaignonSi la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».
Suivre les performances des pays
Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.
Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du GiecPlusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.
3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques.
Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.
Même si les financements ont tendance à manquer...
« Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
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Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial Le Figaro
Michèle Tribalat: «La dépossession de notre politique migratoire a été consentie»
Alexandre DevecchioENTRETIEN - Pour la démographe*, si la France accueille toujours une immigration importante, tant clandestine que régulière, c’est en raison d’un manque de volonté politique. Aujourd’hui, ce sont l’administration et les juges - nationaux comme européens - qui produisent la norme en matière de droit des étrangers, sans que le gouvernement s’y oppose, comme cela a pu être le cas dans des pays voisins, explique-t-elle.
LE FIGARO. - Le ministre de l’Intérieur a annoncé «une lutte plus intraitable que jamais contre les étrangers délinquants». Comment expliquez-vous que les étrangers en général, pas seulement les délinquants, soient si difficiles à renvoyer chez eux? Est-ce un problème de droit, de moyens, de volonté politique?
Michèle TRIBALAT. - Sans doute un peu des trois. Si le gouvernement peut encore décider du nombre d’étrangers qu’il accueille pour motif économique, tout le reste doit entrer dans le cadre des directives et règlements de l’UE. Cette dépossession a été consentie. Jamais la France n’a posé des exigences qui auraient conduit à un compromis, ce qu’ont fait le Danemark, le Royaume-Uni, l’Irlande et la Pologne. Le Danemark a ainsi bénéficié d’un droit de retrait sur le pilier justice et affaires intérieures et de protocoles spéciaux, notamment sur les questions migratoires.
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Il faut ajouter à cela le poids grandissant de la jurisprudence française et européenne (CEDH et CJUE), qui contribue à une certaine impuissance politique. Michel Bouleau a montré, à travers l’examen des contentieux du Conseil d’État, la futilité des lois à répétition sans grand effet sur le réel. L’examen des situations individuelles d’un point de vue subjectif, comme des cas d’espèce, l’emporte sur la norme juridique. Le droit des étrangers est devenu ainsi une coproduction du juge et de l’administration. La circulaire entrée en vigueur le 1er janvier 2019 pour la mise en application de la loi du 10 septembre 2018, joliment intitulée «Pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie», censée «garantir une exécution effective des décisions d’éloignement», ne semble guère avoir tenu ses promesses. Le nombre d’exécutions d’obligations à quitter le territoire (OQT) est resté en 2019 voisin de ce qu’il était l’année d’avant (autour de 15.000) et a décliné en 2020 (6930) en contexte pandémique.
D’autres pays d’Europe font-ils mieux?
Il n’est pas facile de mesurer les performances des États de l’UE parce qu’il faudrait disposer d’une statistique qui n’existe pas. Celle-ci classerait les exécutions d’OQT par année d’émission. Eurostat ne compile que les OQT prononcées et celles qui ont été exécutées, sans les relier. Les délais d’exécution ne sont pas sans rapport avec la longueur des procédures, laquelle dépend aussi des moyens mis en œuvre et de la nationalité des étrangers à reconduire. Le résultat aussi. Plus la procédure se prolonge, plus il y a de chances que l’étranger ait noué des liens sur place tels que l’examen de sa situation conduit à un abandon de l’éloignement. Néanmoins, si l’on examine très grossièrement les chiffres d’Eurostat, c’est la France qui a prononcé le plus d’OQT au cours des six années allant de 2015 à 2020: 583.425 contre 358.040 en Allemagne, par exemple. Sur ces mêmes années, son résultat en termes d’exécution n’est pas brillant: 73.835 contre 239.140 pour l’Allemagne. La composition par nationalité n’est certes pas la même: plus de Maghrébins à renvoyer pour la France (27 % contre 7 % pour l’Allemagne sur ces six ans). Mais, même pour eux, l’Allemagne semble mieux se débrouiller que la France.
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Outre la question de l’immigration clandestine, la France reste-t-elle un pays d’immigration tout court? Quels sont les chiffres?
Si la France a pu être qualifiée de pays d’immigration pendant les Trente Glorieuses, alors elle l’est encore aujourd’hui. De 1946 à 1975, la proportion d’immigrés s’est accrue de 1,37 % par an en moyenne en France métropolitaine. De 2007 à 2020, ce taux d’accroissement, dans la France entière, était en moyenne de 1,59 %, avec un pic pendant le mandat de François Hollande à 1,98 %. La proportion d’immigrés en 2021, d’après les chiffres provisoires de l’Insee, est de 10,3 %. Après la vague migratoire des Trente Glorieuses, elle s’était stabilisée autour de 7,4 % (France métropolitaine) pendant un quart de siècle, à la suite d’un repli de l’immigration européenne, malgré l’expansion d’une immigration extra-européenne. C’est pourquoi il n’est pas très honnête de commenter en bloc l’évolution à partir de 1975, en raison de ces vingt-cinq années de stagnation de la proportion d’immigrés.
Les recensements et les enquêtes annuelles de recensement collectent les informations utiles depuis très longtemps, ce qui a permis à l’Insee, une fois qu’il a consenti à la définition des immigrés (nés étrangers à l’étranger), de remonter jusqu’en 1911
Pourquoi préférez-vous l’évolution de la population immigrée aux données publiées par le ministère de l’Intérieur sur la délivrance des titres de séjour pour illustrer l’évolution de l’immigration étrangère en France?
Dès que l’on veut examiner l’évolution de l’immigration étrangère sur le long terme, on est confronté à l’absence de données équivalentes à celles que produit le ministère de l’Intérieur depuis la fin des années 1990, avec la mise en place de l’application de gestion des dossiers de ressortissants étrangers en France (AGDREF). Au contraire, les recensements et les enquêtes annuelles de recensement collectent les informations utiles depuis très longtemps, ce qui a permis à l’Insee, une fois qu’il a consenti à la définition des immigrés (nés étrangers à l’étranger), de remonter jusqu’en 1911.
Par ailleurs, les statistiques du ministère de l’Intérieur sur les premiers titres de séjour délivrés ne donnent pas exactement le nombre d’étrangers entrant en France chaque année. Certaines catégories d’étrangers échappent à l’obligation de détenir un titre de séjour. C’est le cas des originaires des pays de l’Espace économique européen et de la Suisse et des mineurs (isolés ou non). Ces derniers sont comptés au moment de la délivrance du premier titre de séjour s’ils sont encore en France et de nationalité étrangère, donc avec un décalage. Le suivi du nombre de premiers titres de séjour donne une idée de l’évolution de l’immigration étrangère, mais une idée seulement. Et il faut se garder des calculs de coin de table auxquels certains se livrent pour compenser cette incomplétude, en y ajoutant les demandeurs d’asile ou les mineurs isolés, en raison des doubles comptes dans le temps lors de l’obtention d’un premier titre de séjour.
La focalisation sur l’immigration clandestine tend-elle à éluder la question de l’immigration dans sa globalité? Faut-il séparer ces deux questions?
L’immigration clandestine a pris une forme particulièrement visible lors de la crise de l’asile autour de 2015, au point que le qualificatif «clandestine» ne convient plus guère. Elle inquiète parce qu’elle semble ruiner, par avance, toute idée de maîtrise des flux migratoires. Donc les deux questions sont inséparables. Tout projet de politique migratoire est obligé de s’atteler à ce problème pour être crédible. Par ailleurs, ceux qui arrivent à s’installer en France, malgré leur entrée illégale, pourront à terme faire venir leur famille. C’est par exemple le cas des mineurs non accompagnés qui obtiennent le statut de réfugié. Très peu nombreux en France pour l’instant, car la plupart ne demandent pas l’asile (867 demandes seulement à l’OFPRA en 2021).
* Dernier ouvrage paru: «Immigration, idéologie et souci de la vérité» (L’Artilleur, 2022).
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Expulsion d'Hassan Iquioussen : «Au nom de l'État de droit, le Tribunal administratif de Paris désarme l'État de droit»
TRIBUNE - Les membres du Cercle «Droit et Débat Public»* - dont Jean-Éric Schoettl*, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel - dénoncent la décision du tribunal de suspendre l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen, accusé d'avoir tenu des propos misogynes, antisémites et homophobes.
Expulsion d'Hassan Iquioussen: «Les juges ont pris le pouvoir sur la politique migratoire»
ENTRETIEN - Le tribunal administratif de Paris a suspendu, le 5 août, l'expulsion de l'imam Iquioussen, proche des Frères musulmans. Pour Pierre-Marie Sève, cette décision révèle une nouvelle fois la mainmise des juges sur la politique en France, qui décident en dépit de la volonté nationale et de la gravité de la situation.
L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie Le Figaro
Rodéos urbains : Gérald Darmanin promet 10.000 opérations de contrôle
Après le drame de Pontoise, le ministre de l'Intérieur annonce une intensification des contrôles dans toute la France contre les personnes effectuant des rodéos urbains.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi 8 août une intensification des contrôles dans toute la France contre les personnes effectuant des rodéos urbains, des actes «criminels qui viennent blesser très gravement des enfants» comme dans le Val-d'Oise ce week-end.
Une fillette de 10 ans et un garçon de 11 ans ont été grièvement blessés alors qu'ils jouaient «à chat» sur l'esplanade de leur quartier après avoir été renversés vendredi soir par une moto lors d'un rodéo urbain à Pontoise (Val-d'Oise).
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«10.000 opérations de contrôle»
«Je veux dire que le gouvernement a la main extrêmement ferme contre non pas ces rodéos urbains que l'on présente comme un mot positif, comme si c'était un spectacle, mais contre ces actes souvent criminels qui viennent tuer, qui viennent blesser très gravement des femmes, des enfants, on l'a vu encore très récemment dans le Val-d’Oise», a souligné le ministre lors d'une visite à Marseille. «J'ai demandé à la police et à la gendarmerie nationale pour ce mois d'août l'intensification de ces contrôles et je souhaite qu'il y ait 10.000 opérations de contrôle à partir d'aujourd'hui sur tout le territoire national pour lutter contre ces actes criminels de gens qui prennent la route pour leur route», a-t-il ajouté.
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Le 8 juin, un jeune homme âgé de 19 ans est mort après avoir été percuté par une moto lors d'un rodéo urbain à Rennes. Le ministre a défendu sa politique de fermeté en rappelant «qu'il y a eu depuis deux mois 8000 opérations par la police et la gendarmerie» en France. Elles se sont soldées, selon lui, par 1200 interpellations, «du jamais vu» et 700 saisies de motos, quads ou voitures. Une loi de 2018 a renforcé la lutte contre ces «rodéos» motorisés et prévoit des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison pour leurs auteurs. Notant que «le Parlement souhaite renforcer l'arsenal législatif et pouvoir mieux condamner» les auteurs, le ministre a souligné être «favorable à l'aggravation des moyens pénaux».
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Un Français risque 116 ans de prison aux États-Unis
RÉCIT - Détenu au Maroc, il est accusé d’avoir volé des données informatiques. Washington demande son extradition.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
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Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec L'Humanité
France. La montagne des quatre saisons
ActuAlexandra ChaignonPour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.
Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.
Un tourisme « toutes saisons »
C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en « assurer un usage grand public ».
Itinéraire de mobilité douce
Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.
Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.
Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets.
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Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte
ActuLina SankariC’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.
Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.
Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.
Des consommateurs sensibilisés
Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.
Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.
Stabiliser les revenus
Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques.
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Tout ce qu'il faut savoir sur la nouvelle canicule prévue en France dès ce lundi, jusqu'au 15 août
Le FigaroFOCUS - Une quatrième vague de chaleur doit gagner le pays à partir de ce lundi et s'imposer sur tout le territoire jusqu'au week-end suivant, aggravant encore la sécheresse et le risque de départ de feux.
Alors que la troisième période de canicule régresse ce week-end, une nouvelle vague de chaleur doit débuter ce lundi 8 août dans le sud du pays avant de gagner l'ouest, le centre puis l'ensemble du territoire jusqu'au week-end du 15 août, annonce La Chaîne Météo *. Cette semaine pourrait être la plus chaude de l'été, en moyenne du moins. Car l'intensité de cette nouvelle vague de chaleur sera vraisemblablement moindre que les précédentes.
À partir du milieu de la semaine prochaine, toutes les régions au sud de la Loire devraient donc connaître des températures caniculaires, soit environ 36°C la journée et 20°C ou plus durant la nuit. Dans la moitié sud du pays, les températures pourront atteindre les 40°C. À l'Ouest, elles oscilleront entre 35° et 39°C, contre 30 à 34°C dans le Nord-Est. Au nord de la Loire, le vent pourra rafraîchir ces températures de quelques degrés.
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Conditions météorologiques propices
L'air déjà très chaud autour de la Méditerranée doit remonter sur la France dès le début de la semaine pour atteindre le Nord les jours suivants. Ce scénario d'une quatrième canicule est notamment dû à un anticyclone de blocage très puissant sur les îles britanniques et à la remontée d'un air torride venant du Maroc, qui empêchent le passage de perturbations sur notre pays.
Il faudra attendre sans doute le week-end du 15 août pour avoir une baisse des températures avec un risque de forts orages. Un deuxième scénario, peu probable selon La Chaîne Météo, permettrait l'évincement de cette vague de chaleur par l'arrivée d'air océanique plus frais en provenance du Nord-Est. Ces conditions météorologiques ont des conséquences sur l'environnement, plus particulièrement sur la sécheresse déjà en cours.
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La sécheresse se prolonge
Le mois de juillet a déjà été le plus sec jamais enregistré depuis 1959, avec un cumul de précipitations de 9,7 millimètres en moyenne. Juillet 2022 est également «le quatrième mois le plus chaud depuis 1900», expliquait récemment Cyrille Duchesne, météorologue à La Chaîne Météo*, avec une température autour de 23°C en moyenne, sur l'ensemble du territoire. Le précédent mois de juillet ayant battu un record de chaleur est celui de «l'année 2006 avec une température en moyenne de 24,42°C».
«Au 1er juillet 2022, 88% des nappes phréatiques présentaient un niveau inférieur à la moyenne», seulement 12% d'entre elles étaient proches de la normale. Les nappes souterraines les plus déficitaires sont celles de la région PACA, celles des régions du Centre-Ouest (Poitou-Charentes, Touraine, Brenne), puis la Bourgogne-Franche-Comté et l'Alsace. Les stations d'hydrométrie des cours d'eau sont aussi touchées par le phénomène, puisque près de la moitié d'entre elles présente une hydraulicité (rapport du débit d'une rivière par rapport au débit moyen calculé sur une longue période) inférieure à 40%.
Risque incendie aggravé
Surtout, les vagues de chaleurs à répétition ont aggravé le risque de départ de feux de forêts et de végétations et les pompiers se tiennent prêts pour de nouveaux épisodes avec cette nouvelle canicule qui s'annonce. D'autant plus que la nouvelle période de canicule cette semaine va s'accompagner sur la moitié nord de la France, d'un vent de secteur nord-est persistant.
À lire aussiUne sécheresse inquiétante et sans signe d’amélioration
Après les incendies désastreux en Gironde en juillet et les récents feux en Bretagne, en Corse ou encore en Isère et en Dordogne ce week-end, la France est confrontée cet été à de multiples incendies dus à la sécheresse et aux fortes chaleurs.
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La météo du vendredi 5 août : la canicule encore présente dans l'Est
Les conditions météo s'annoncent moins intenses avec un recul des températures. Bien que 25 départements restent en alerte, ailleurs le temps retrouvera sa moyenne de saison. Des orages seront attendus en montagne.
L'Europe suffoque sous la chaleur
La sécheresse est chaque jour plus marquée à travers l'Europe, jusqu'aux Pays-Bas qui ont décrété officiellement une «pénurie d'eau» alors que la France et l'Espagne affrontent une nouvelle vague de chaleur.
L'Humanité
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »
EntretienSelon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.
Anaëlle HédouinQuels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?
L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.
En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?
Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.
Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Comment penser nos stratégies d’adaptation ?
Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?
Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?
Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.
La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?
Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.
Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Quelles sont les limites de l’adaptation ?
Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.
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Climat. Un plan canicule bien rodé mais…
ActuSi les mesures mises en place après l’été meurtrier de 2003 pour prévenir et gérer les risques liés à la chaleur fonctionnent plutôt bien, elles peinent à atteindre les personnes les plus isolées.
Alexandra ChaignonAprès s’être décalée vers l’est mardi et avoir fait tomber plus de 60 records absolus de témpérature, la vague de chaleur, la 45e en France métropolitaine depuis 1947, se concentre désormais sur le quart sud-est de la France. Une situation qui, comme chaque année, met en alerte toutes les institutions, durablement marquées par la canicule d’août 2003 et son terrible bilan de 15 200 morts. L’épisode avait alors mis en évidence les dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur, comme le montre le profil des admissions aux urgences et des consultations de SOS Médecins ces derniers jours : la majorité concernait des personnes de plus de 75 ans.
« Depuis, on a beaucoup appris », répétait il y a quelques jours Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d’un déplacement dans une maison de retraite, passage obligé pour les ministres lorsque grimpe le mercure. Les professionnels ne disent pas le contraire. « On sait beaucoup mieux gérer les vagues de chaleur », reconnaît Pascal Champvert, président de l’Adpa, association de directeurs d’Ehpad et de services à domicile. « Il faut s’habituer à vivre avec ces canicules à répétition », a déclaré de son côté le ministre de la Santé, François Braun. « Comme à chaque fois dans les domaines de la santé, il n’y a jamais de solution miracle, c’est un ensemble de mesures, d’outils, qui permet de régler, ou en tout cas de contenir, le problème. »
Aujourd’hui, Météo France envoie les informations et les alertes bien plus en amont qu’il y a deux décennies. Et surtout, les pouvoirs publics ont organisé la réponse, avec la création, en 2004, d’un « plan canicule », désormais activé durant toute la période estivale du 1er juin au 15 septembre. Doté de quatre niveaux d’alerte, qui vont de la veille sanitaire à l’annulation d’événements en passant par la diffusion de messages de prévention, celui-ci est censé anticiper et gérer les risques liés à la chaleur. La création de registres municipaux de personnes vulnérables en est l’une des rares mesures obligatoires. Ils permettent, en cas de canicule, d’appeler quotidiennement les personnes inscrites pour vérifier qu’elles vont bien et si besoin, leur apporter conseils ou aide. Mais encore faut-il que les personnes soient inscrites. « Ces registres sont constitués sur la base du volontariat, donc nombre de personnes, y compris parmi les plus vulnérables, n’y sont pas recensées », reconnaît Santé publique France. Ce qui rend le dispositif insuffisant pour toucher notamment ceux qui n’ont plus ni famille ni amis, et vivent sans interaction et hors des radars associatifs.
Maire d’Alfortville, ville de 45 000 habitants du Val-de-Marne, Luc Carvounas a pris l’habitude, chaque année, « de faire trois campagnes de rappel ». « Aujourd’hui, le registre municipal, tenu par le C cas , compte 400 noms. C’est mieux qu’il y a quelques années. Les agents municipaux appellent quotidiennement les personnes inscrites, y compris le week-end et les jours fériés. Et si la personne ne répond pas, on envoie la police municipale », explique l’élu, également coprésident de la commission des affaires sociales de l’Association des maires de France, néanmoins inquiet pour l’avenir. « Avec des périodes caniculaires qui sont appelées à se multiplier, il y a nécessité de changer de paradigme, alerte l’élu, qui est aussi président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. « Car cela demande une organisation et des moyens que toutes les communes n’ont pas. »
L’ancien président socialiste du département de l’Essonne, Jérôme Guedj, a proposé de croiser ce fichier avec ceux des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile et de la prestation de compensation du handicap. Mais l’idée fait débat. « Pourquoi pas ? répond Luc Carvounas. Mais il faut que les associations d’élus locaux se mettent autour d’une table pour évaluer les moyens supplémentaires à trouver. » Dans un contexte où la population vieillit, tandis que les phénomènes climatiques intenses se multiplient, la réflexion devient plus qu’urgente.
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La Chine annonce poursuivre ses exercices militaires près de Taïwan
Les grandes manœuvres chinoises devaient s'achever dimanche midi selon l'administration chinoise de la sûreté maritime, mais l'armée a annoncé leur poursuite à proximité de l'île.
L'armée chinoise a annoncé lundi 8 août, malgré les appels des Occidentaux, la poursuite d'exercices militaires près de Taïwan, toujours pour protester contre la visite sur l'île revendiquée par Pékin de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.
La Chine a débuté jeudi, au lendemain du départ de Taïpei de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, des manœuvres «à tir réel» dans six larges zones tout autour de Taïwan. Ces exercices, en tout cas dans cette configuration, devaient s'achever dimanche midi (06h00) selon l'administration chinoise de la sûreté maritime. Ils avaient pour but de s'entraîner à un «blocus» de l'île, selon les médias officiels chinois.
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«Améliorer les capacités de destruction»
Mais des manœuvres se poursuivent lundi. «L'Armée populaire de libération (...) continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l'espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marins et d'assaut en mer», a indiqué dans un communiqué le Commandement du théâtre d'opérations Est. Il n'a pas précisé dans quelles zones se déroulent ces manœuvres, ni si elles sont «à tir réel» ou non.
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L'armée chinoise a mené ces derniers jours autour de Taïwan les plus grands exercices militaires de son histoire dans cette zone, envoyant avions de chasse, navires de guerre, drones et tirant des missiles balistiques. Ces manœuvres ont notamment permis de «perfectionner et améliorer les capacités de destruction de cibles insulaires stratégiques avec des frappes de précision», a déclaré un officier des forces aériennes chinoises, Zhang Zhi, cité par l'agence de presse Chine nouvelle.
Taïwan lance des exercices de défense
Taïwan organisera cette semaine des exercices militaires à balles réelles simulant une défense de l'île contre une invasion chinoise, ont déclaré lundi des responsables, alors que Pékin effectue de nouveaux exercices autour de l'île. «Nous allons nous entraîner à contrer des attaques ennemies simulées sur Taïwan», a déclaré à l'AFP Lou Woei-jye, porte-parole du huitième corps d'armée.
Les forces de l'île s'entraîneront à faire face à des débarquements mardi et jeudi dans la région de Pingtung, à l'extrême sud, a indiqué l'armée taïwanaise. Plusieurs centaines de soldats et environ 40 obusiers, seront déployés pour ces exercices, selon la même source. Lou Woei-jye a déclaré que les exercices taïwanais étaient déjà programmés et qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux exercices chinois en cours.
Des visites américaines fréquentes
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, avait dénoncé la «disproportion totale» selon lui de la réaction chinoise et notamment de ces manœuvres, lors desquelles des tirs de missiles chinois ont eu lieu. Après des critiques du G7 et des États-Unis, il avait publié avec ses homologues japonais et australien un communiqué conjoint appelant la Chine à stopper ces exercices militaires. Interrogé lundi, Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, n'a pas formellement confirmé la tenue de nouveaux exercices mais a souligné que la réaction de Pékin était «légitime, rationnelle et légale». «Il s'agit d'un avertissement aux fauteurs de troubles ainsi que d'une leçon aux partisans de l'indépendance de Taïwan», a-t-il souligné lors d'un point presse régulier, défendant des manœuvres militaires «transparentes et professionnelles». «Nous appelons les États-Unis à faire un examen de conscience et à rectifier leur erreur au plus vite (...) ainsi qu'à cesser de jouer la carte de Taïwan afin d'entraver (le développement de) la Chine», ajoute-t-il.
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Des responsables américains se rendent fréquemment dans cette île, mais la Chine juge que la visite de Nancy Pelosi, l'un des plus hauts personnages de l'État américain, a été une provocation majeure. La Chine a réagi en suspendant une série de discussions et de coopérations sino-américaines, notamment sur le changement climatique et la défense.
Survol de missiles
Le premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang, a estimé dimanche que «l'usage brutal de la force militaire par la Chine ébranle la paix et la stabilité régionales». Pour prouver à quel point elle s'était approchée des côtes taïwanaises, l'armée chinoise a diffusé ce week-end une photo prise selon elle à partir d'un de ses navires de guerre, où l'on voit un bâtiment de la marine taïwanaise à quelques centaines de mètres seulement. Ce cliché pourrait être le plus proche du littoral taïwanais jamais pris par les forces de Chine continentale.
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L'armée chinoise a également rendu publique la vidéo d'un de ses pilotes de chasse montrant, de sa cabine de pilotage en plein vol, le littoral et les montagnes de Taïwan. Selon la télévision publique chinoise CCTV, des missiles ont survolé Taïwan cette semaine, ce qui constituerait une première.
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Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
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REPORTAGE - Des opposants au régime de Minsk combattent aux côtés des forces ukrainiennes, et se disent prêts à rentrer au pays «les armes à la main».
La Chine déclenche «des actions militaires ciblées» après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan
Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, en réponse à la visite de la cheffe des députés américains.
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Éditorial. Dû
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.
Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.
La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.
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Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
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Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
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Allemagne: le chantage de Poutine relance le débat sur l’atome
REPORTAGE - Face à la perspective d’un hiver sans gaz russe, le pays pourrait reporter la mise à l’arrêt de ses trois centrales nucléaires actives.
Envoyé spécial en Bavière
Un panneau cerclé de rouge préfère le préciser: le camping est interdit autour de la centrale nucléaire Isar 2. Implantée au bord d’un affluent du Danube arrosant Munich et qui lui a donné son nom, la seule «Atomkraftwerk» (AKW) située en Bavière a la force d’attraction des symboles. Isar 2, Emsland (Basse-Saxe) et Neckarwestheim 2 (Bade-Wurtemberg) sont les trois dernières centrales nucléaires encore en service d’Allemagne et offrent collectivement une puissance de près de 4,3 gigawatts, soit environ 5 % des besoins annuels en électricité du pays.
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Selon un plan décidé par Angela Merkel il y a plus de dix ans, elles sont censées être débranchées le 31 décembre prochain. Mais depuis deux mois, le débat politique allemand bouillonne sur cette question alimentée par la crise énergétique: leur durée de fonctionnement doit-elle être prolongée? La semaine dernière encore, les chefs du Parti chrétien-démocrate (CDU) et de la Bavière sont venus donner une conférence de presse au pied de la tour de refroidissement d’Isar 2 pour réclamer une décision rapide. Le chancelier Olaf Scholz a indiqué que cette option «ferait sens» . Aux prises de position quotidiennes de tous bords, ne manque que celle de l’ancienne chancelière, maîtresse d’œuvre de l’arrêt de l’exploitation de l’atome, décidé dans la foulée de la catastrophe de Fukushima en 2011.
Politique énergétique chamboulée
«Bien sûr qu’on a peur!» Agenouillée pour arracher les mauvaises herbes du jardinet de sa maison aux allures de chalet, Andrea le confesse. En montrant du menton la centrale qui vapote en continu, l’assistante maternelle avoue: «Dans l’incertitude, on préfère continuer à faire fonctionner celle-là plutôt que celle située à la frontière tchèque, à 90 kilomètres d’ici, d’où nous importons du courant. Nos standards de sécurité sont meilleurs», pense-t-elle. Un peu plus loin, Peter, en plein nettoyage de son camping-car de retour de vacances en Roumanie, fait aussi appel à la logique. Son pavillon, situé rue de l’Usine, n’est séparé de l’AKW que par quelques champs de maïs et de luzerne. «Continuons de l’exploiter puisqu’elle est là. Cela fait vingt-neuf ans qu’on habite ici et on n’a jamais eu de problème de sécurité», poursuit le sexagénaire barbu, en short et claquettes. En réalité, un rapport de la commission allemande de recherche sur la radioactivité fait état depuis le début de l’exploitation d’Isar 2 de 17 incidents, bien qu’aucun n’ait débouché sur une fuite radioactive.
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Peter tempère son plaidoyer: «En revanche, je serais contre la construction de nouvelles centrales.» La guerre en Ukraine, la mise en lumière de la dépendance allemande au gaz russe et la peur de la pénurie ont tellement chamboulé la politique énergétique du pays que certains de ses responsables politiques réclament ouvertement des forages en mer du Nord ou la pratique de fracturation hydraulique («fracking») en Basse-Saxe. Selon un sondage réalisé pour l’hebdomadaire Der Spiegel, 41 % des personnes interrogées se sont même prononcées en faveur de la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pour sa part, le maire de Niederaichbach, l’une des deux communes que la centrale chevauche, se prononce pour une prolongation du bail: «Il y a deux options: celle de prolonger la marche de la centrale jusqu’à la fin de l’hiver prochain, ou bien une extension de trois, quatre ou cinq ans», expose Josef Klaus. Ce dernier, qui préfère la seconde option, affirme que 90 % des habitants de sa commune de 4000 âmes partagent son avis. «La commande de barres d’uranium ne se fait pas du jour au lendemain et l’industriel qui exploite (Preussen Elektra, NDLR) a besoin de prévisibilité», justifie-t-il. «Tu m’étonnes!», raille l’un de ses rares opposants. «Vu ce que nous avons reçu en donation, cadeaux et avantages…» Réélu depuis 2014, le maire conservateur (CSU) montre fièrement au mur de son bureau une photographie aérienne de sa commune bien garnie en équipements et accuse les Verts de faire preuve d’«idéologie» déraisonnable sur le sujet.
«Tensions internes» chez les Verts
Une accusation qu’on entend de moins en moins depuis que des responsables écologistes de premier plan, dont le président de la région du Bade-Wurtemberg, seul Land dirigé par les Verts, et le ministre de l’Économie et de la protection du Climat, Robert Habeck, ont levé leur opposition de principe. La devise de Habeck est devenue: «Chaque kilowattheure compte!». Selon un sondage Insa-Bild, 54 % d’électeurs écologistes se disent favorables à un raccordement prolongé des centrales au réseau. Ce qui permet à l’ancien député européen Daniel Cohn-Bendit de claironner: «Il est possible que l’énergie nucléaire soit brièvement prolongée. Mais il ne s’agit pas d’une “sortie de la sortie” de l’énergie nucléaire.» En égrenant les couleuvres que les Verts ont dû avaler depuis leur arrivée au pouvoir: le réarmement massif de la Bundeswehr, la réouverture de centrales à charbon… «C’est la réalité qui me fait mal, pas le fait que le parti y fasse face. Les Verts sont actuellement le parti le plus rationnel d’Allemagne», avance-t-il. Une manière de renvoyer les libéraux conservateurs dans les cordes avec leur interdiction formelle de toucher, même pour une durée limitée, à la sacro-sainte non-limitation de la vitesse sur autoroute. Une spécificité locale partagée avec une poignée de pays, dont l’Afghanistan et la Corée du Nord.
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La lutte contre l’«Atomenergie», au cœur de l’ADN des Verts allemands, a fait ressurgir leurs pans réalistes et fondamentalistes, mis sous le boisseau au nom de la responsabilité gouvernementale. L’ancien ministre fédéral de l’Environnement Jürgen Trittin, joint au téléphone, reconnaît des «tensions internes». «Les conservateurs (CDU), les libéraux (FDP) et même une bonne partie des sociaux-démocrates (SPD), jaloux de notre première place dans les sondages de popularité, voudraient les attiser», relève le chantre de la «sortie du nucléaire».
Même les industriels du nucléaire, à l’exception de l’exploitant d’Isar 2, ne veulent plus assumer le risque
«Pourquoi autant s’activer sur un projet qui n’aura pas lieu, pour la bonne raison que même les industriels du nucléaire, à l’exception de l’exploitant d’Isar 2, ne veulent plus assumer le risque. Et que l’énergie nucléaire est quatre fois plus chère que le renouvelable, à 130 € le mégawatt contre 36 ou 40 € le solaire ou l’éolien. C’est juste une absurdité économique!», souligne encore l’écologiste, encore médusé d’avoir vu «trois ou quatre centrales atomiques à l’arrêt en remontant le Rhône depuis Sète lors du week-end de Pentecôte».
«La situation en France nous nuit»
«Actuellement, la situation de la France nous nuit, car le prix de notre électricité augmente en fonction de la pénurie en France», déplore, en français, l’octogénaire Ingrid Kormacher. Membre de longue date du mouvement antinucléaire, elle fait partie des premiers à s’être mise en travers des convois de déchets radioactifs en partance d’Isar vers La Hague. Elle argumente: «Votre nucléaire nous coûte cher. Nous avons toujours exporté de l’électricité vers la France aux heures de pointe mais jamais autant que ces derniers mois. Et en hiver, il faudra vous aider. Parce que nous, nous risquons la pénurie mais en France, vous risquez le black-out!» La politique énergétique de la Bavière en prend aussi pour son grade. «Au lieu de réclamer du nucléaire à cor et à cri, Markus Söder (le patron de la région et de la CSU) ferait mieux d’interdire le superflu, comme les canons à neige et les chauffages de terrasse.» À ses côtés, un vieux compagnon de route, Louis Herrmann, se souvient avec effroi avoir raclé sur dix centimètres la terre de son jardin, où ses trois enfants jouaient, irradiée par la catastrophe de Tchernobyl. Il souligne le risque d’accident ou d’attentat: «Quand on voit comment Poutine utilise les centrales dans la guerre en Ukraine!…» En 1988, un Mirage F1 s’était écrasé à deux kilomètres d’Isar 2. Malgré des «genoux défaillants», Louis et Ingrid se disent prêts à ressortir leurs drapeaux jaune soleil «Atom, nein danke!» («atome: non merci !») pour manifester.
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L’idée qu’une prolongation du fonctionnement des centrales puisse durer dans le temps est une crainte partagée par de nombreux écologistes. Le débat se conclura peut-être avec les résultats de l’expertise menée sur les installations nucléaires depuis la mi-juillet par le ministère de l’Économie, attendus dans les prochaines semaines. L’organisme de certification TÜV Süd a déjà attesté dans un rapport de la viabilité du projet. Quelle que soit la décision, le débat ne menace pas, lui, de s’éteindre.
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Le Sénat américain adopte un plan de 430 milliards de dollars pour le climat et la santé
Cette enveloppe comprend le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat avec l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030.
Après 18 mois de négociations et une nuit marathon de débats, le Sénat américain a adopté dimanche le grand plan de Joe Biden sur le climat et la santé, offrant une victoire d'étape significative au président, à moins de 100 jours d'élections cruciales.
Par leurs seules voix, les démocrates ont approuvé ce plan de plus de 430 milliards de dollars, qui retournera la semaine prochaine à la Chambre des représentants pour un vote final, avant d'être promulgué par Joe Biden. Tous les sénateurs républicains ont voté contre le texte, baptisé «Inflation Reduction Act», et qu'ils accusent au contraire de générer des dépenses publiques inutiles.
«La route a été longue, difficile et sinueuse», a souligné le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer, juste avant le vote, accueilli par un tonnerre d'applaudissements dans son camp. «Il a fallu faire de nombreux compromis. Faire des choses importantes en exige presque toujours», a quant à lui déclaré Joe Biden dans un communiqué, saluant le passage du projet de loi au Sénat et exhortant la Chambre des représentants à adopter le texte sans attendre.
370 milliards de dollars
Fruit de difficiles compromis avec l'aile droite du parti démocrate, cette enveloppe comprend le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat : 370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030. Avec cette réforme, un Américain recevrait jusqu'à 7500 dollars en crédits d'impôts pour l'achat d'une voiture électrique. L'installation de panneaux solaires sur son toit serait prise en charge à 30%.
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Cette enveloppe doit aussi permettre de renforcer la résilience des forêts face aux incendies monstres qui ravagent l'Ouest américain et dont la multiplication a été directement attribuée au réchauffement de la planète. Plusieurs milliards de dollars de crédits d'impôts seront également proposés aux industries les plus polluantes afin de les assister dans leur transition énergétique, une mesure vivement critiquée par l'aile gauche du parti, qui a dû se ranger derrière ce texte, faute d'être parvenue à un accord plus ambitieux après de longs mois de tractations.
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Arrivé au pouvoir avec d'immenses ambitions de réformes, Joe Biden les a vues être enterrées, ressuscitées, puis enterrées à nouveau par un sénateur très modéré de son camp, Joe Manchin. Au vu de la très fine majorité démocrate au Sénat, l'élu de Virginie-Occidentale possède virtuellement un droit de veto sur ses projets.
Fin juillet, le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a finalement réussi à arracher un compromis à Joe Manchin, connu pour ses mines à charbon. Samedi, les sénateurs ont enfin commencé à débattre du texte dans l'hémicycle.
«Vote-a-rama»
Dans la soirée, les élus sont entrés dans une procédure-marathon baptisée «vote-a-rama», lors de laquelle ils peuvent proposer des dizaines d'amendements et exiger un vote sur chacun. L'occasion pour l'opposition républicaine, qui juge le plan Biden trop coûteux et l'aile gauche démocrate, qui le voudrait plus ambitieux, de présenter leurs doléances. Influent sénateur de gauche, Bernie Sanders a proposé au cours de la nuit plusieurs amendements censés renforcer le volet social du texte, qui au cours des derniers mois, a été considérablement rogné.
Dans l'état, le texte prévoit 64 milliards de dollars d'investissements dans la santé et la baisse progressive du prix de certains médicaments, qui peuvent être jusqu'à dix fois plus chers que dans d'autres pays riches. Mais les progressistes ont dû abandonner leurs ambitions de maternelles et universités publiques gratuites et de meilleurs soins pour les personnes âgées.
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«Des millions de retraités vont continuer à avoir des dents pourries et à ne pas recevoir les prothèses dentaires, auditives ou les lunettes qu'ils méritent», a critiqué M. Sanders depuis l'hémicycle. «Ce projet de loi ne fait rien pour résoudre ce problème», a assuré l'ancien candidat à la présidentielle. Mais le camp démocrate, soucieux de mettre en œuvre ce plan avant les périlleuses élections législatives de novembre, a fait bloc et rejeté toute modification du texte.
En parallèle de ces investissements massifs, le projet de loi entend réduire le déficit public avec un nouvel impôt minimal de 15% pour toutes les sociétés dont les bénéfices dépassent le milliard de dollars. Il vise à empêcher certaines grosses sociétés d'utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu'ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.
Selon les estimations, cette mesure pourrait générer plus de 258 milliards de dollars en recettes pour l'État fédéral américain au cours des 10 prochaines années.
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24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
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Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
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Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat Valeurs Actuelles
[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
Le Figaro
Trêve précaire entre Israël et le djihad islamique après trois jours d'hostilités
Les frappes israéliennes, en réponse à des tirs de roquettes palestiniens, ont fait 44 morts à Gaza, selon le Hamas. Après une médiation de l'Égypte, les combats ont été suspendus dimanche soir.
La trêve précaire entrée en vigueur dimanche soir entre le groupe armé palestinien djihad islamique et Israël était apparemment respectée lundi matin, après trois jours d'hostilités qui ont coûté la vie à 44 Palestiniens dont des enfants dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Cette trêve, officiellement commencée dimanche à 23h30 (20h30 GMT), semblait tenir bon quatre heures plus tard, aucune partie ne faisant état de violation majeure de l'accord.
Jusqu'aux dernières minutes avant le début de la trêve, obtenue grâce à une médiation de l'Égypte, l'armée israélienne avait dit avoir mené des frappes sur des positions du djihad islamique à Gaza «en réponse à des roquettes tirées» vers le sud du territoire israélien où les sirènes d'alerte ont retenti. L'armée israélienne a dit que sa «dernière» frappe avait eu lieu à 23h25. L'unique centrale électrique de la bande de Gaza qui avait été fermée samedi en raison d'un manque de carburant a redémarré lundi après la livraison de carburant depuis Israël, a annoncé le porte-parole de la compagnie d'électricité à l'AFP.
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Des camions de carburant sont entrés lundi dans la bande de Gaza après l'entrée en vigueur la veille d'une trêve entre Israël et le djihad islamique, a constaté un journaliste de l'AFP. Ces camions sont entrés par le point de passage de marchandises de djihad islamique Shalom, dans le sud de l'enclave, quelques heures après la fin des hostilités qui ont coûté la vie à 44 Palestiniens.
Un accord fragile
Dans un communiqué diffusé dimanche soir, Joe Biden a salué le cessez-le-feu et remercié le président égyptien pour le rôle joué par son pays dans sa négociation. Le président américain a également demandé que des enquêtes soient menées sur les victimes civiles, qu'il a qualifiées de «tragédie». L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient djihad Wennesland a salué sur Twitter l'accord de trêve mais affirmé «que la situation rest(ait) très fragile». «J'exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu.»
Le bureau du premier ministre israélien Yaïr Lapid, tout en annonçant l'horaire de la trêve, avait fait savoir que son pays «se réserv(ait) le droit de répondre fermement à toute violation». Il a également remercié l'Égypte, médiateur historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, «pour ses efforts». À Gaza où il est implanté, le djihad islamique a confirmé qu'il «cesserait les hostilités» à partir de cette heure-là, mais a aussi averti qu'il se réservait «le droit de répondre à toute (nouvelle) agression» israélienne. L'accord de trêve prévoit entre autres «l'engagement de l'Égypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers» du djihad islamique aux mains d'Israël, a affirmé le groupe palestinien.
«44 Palestiniens tombés en martyrs»
Dimanche, dix-sept Palestiniens dont neuf enfants ont été tués dans les raids israéliens notamment sur Jabaliya, la ville de Gaza et Rafah, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement armé palestinien Hamas, au pouvoir dans l'enclave sous blocus israélien depuis plus de quinze ans. Depuis le début vendredi de l'opération israélienne dans Gaza, «44 Palestiniens sont tombés en martyrs dont 15 enfants» et «360 ont été blessés», selon un dernier bilan du ministère, qui a fait en outre état d'immeubles entiers détruits dans les frappes. Dans la journée et en soirée, le djihad islamique avait lancé des salves de roquettes en direction de villes en Israël et de Jérusalem, mais la grande majorité ont été interceptées par le système de défense antimissiles israélien, selon l'armée. Les sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs villes, Tel-Aviv et Ashkelon (sud), pour prévenir de tirs de roquettes et des habitants ont accouru dans les abris.
Trois personnes ont été blessées en Israël par les tirs de roquettes depuis vendredi, selon des secouristes. D'après l'armée, des centaines de roquettes ont été tirées à partir de Gaza depuis vendredi, la grande majorité ayant été interceptée. Les autorités israéliennes ont par ailleurs affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du djihad islamique vers Israël, tombées dans l'enclave palestinienne. À Gaza, le directeur de l'hôpital al-Chifa a affirmé que son établissement avait besoin en urgence de médicaments et d'électricité. L'unique centrale électrique de Gaza avait été fermée samedi en raison d'un manque de carburant, quatre jours après qu'Israël a fermé les points de passage avec l'enclave en invoquant des raisons de sécurité.
«Attaque préventive»
L'armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une «attaque préventive» contre le djihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués de même que plusieurs combattants du groupe. La mort des chefs militaires a été confirmée par le djihad islamique, considéré comme «terroriste» par Israël, les États-Unis et l'Union européenne. Yaïr Lapid a qualifié la frappe ayant tué samedi Khaled Mansour de «résultat extraordinaire». Les autorités israéliennes ont justifié leur opération par leurs craintes de représailles du djihad islamique après l'arrestation de Bassem al-Saadi le 1er août en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
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L'Égypte doit s'employer à obtenir la libération de M. Saadi et d'un autre responsable du djihad islamique, Khalil Awawdeh, détenu dans une prison israélienne depuis décembre 2021 dans le cadre de l'accord de trêve, d'après le djihad islamique. Ces deux derniers jours, quelque 40 membres du djihad islamique ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie. La confrontation entre Israël et le Djihad islamique est la pire depuis celle entre Israël et le Hamas en mai 2021. Cette dernière avait fait en onze jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
La Chine déclenche «des actions militaires ciblées» après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan
Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, en réponse à la visite de la cheffe des députés américains.
Regarder la vidéo68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine : la Russie masse des troupes dans le Sud pour enrayer une contre-attaque, selon le Royaume-Uni
Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité
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Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail Le Figaro
Ces signes qui montrent que vous n'êtes plus amoureux
DÉCRYPTAGE - Baisse du désir, disputes, lassitude : cycle naturel de la vie amoureuse ou mort imminente du couple ? Deux experts vous donnent des clefs afin de vous y retrouver autrement qu'en effeuillant les marguerites.
La métaphore du feu se tisse dans les préludes de la relation. On se consume d'amour, on vit des débuts tout feu tout flamme, le toucher de l'être aimé provoque l'incendie de nos sens. Et puis le temps s'en mêle. Les sentiments s'emmêlent. La routine, l'habitude, les tracas du quotidien étouffent les braises de la passion. Et un matin l'incertitude nous gagne : l'âtre de notre couple n'est-il plus rempli que de cendres ? «Est-ce que je l'aime encore ?», s'interroge-t-on.
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En vidéo, les 10 secrets des couples qui durent
«La question est très importante car on a tendance à confondre attachement et amour. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on commence à s'installer dans une relation et que l'on n'a plus la petite dose d'excitation, de plaisir très intense, ou, pour reprendre l'expression consacrée, "des papillons dans le ventre", on pense que l'on n'est plus amoureux. Alors que ce n'est pas forcément le cas», entonne Alexandre Cormont, Love coach et expert en relations amoureuses.
La question est très importante car on a tendance à confondre attachement et amour
Le conseiller en appelle à distinguer émotions et sentiment : «On sait aujourd'hui, scientifiquement, qu'un sentiment se crée au bout de trois années. Avant ça, on est dans le registre des émotions». Autrement dit, quelque chose de fort, qui nous submerge, nous fait perdre nos moyens, prend parfois le pas sur la raison mais surtout quelque chose de passager. Alors que le sentiment, lui, est un état. Un état d'être, une prise de conscience, moins intense certes, mais qui s'inscrit dans la durée.
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L'absence de désir
Une baisse d'intensité des émotions, désir inclus, n'a rien d'anormal. Et n'est en aucun cas le signe que l'amour a déserté. «Il y a plusieurs formes d'amour, plusieurs phases et stades amoureux aussi. Il s'agit davantage de vagues, d'une histoire de cycles. La relation peut passer au second plan à certains stades de la vie, l'arrivée d'un enfant ou une promotion dans laquelle on veut performer par exemple», rassure Scarlett Kaplan, psychothérapeute spécialiste du couple. Et d'ajouter : «J'ai vu tellement de couples qui pensaient ne plus s’aimer à nouveau. Dans le couple, rien n'est constant ou fixe : ce n'est pas parce que quelque chose diminue à un moment que ça ne va pas remonter».
Êtes-vous amoureux ?
Quand on n'est plus amoureux il y a comme une rupture : on ne va plus chercher les relations intimes, il y a un coup d'arrêt dans la relation intime et sexuelle
En revanche, l'absence totale de désir est un signe d'alerte. «Quand on n'est plus amoureux il y a comme une rupture : on ne va plus chercher les relations intimes, il y a un coup d'arrêt dans la relation intime et sexuelle». Autre signe que nos sentiments se sont éteints : l'autre ne nous manque plus. «On a l'impression que la personne n'est plus essentielle à notre vie et on ne ressent plus un manque. On va peut-être moins parler de cette personne autour de nous, passer un meilleur moment avec nos amis qu'avec notre partenaire», détaille Alexandre Cormont.
Disputes, neutralité et indifférence
Brouille. Désaccord. Clash. Engueulade. Contrairement aux idées reçues, les disputes, même quand elles se multiplient, ne sont pas forcément un signe de la mort du couple. «On ne s'est jamais autant aimé, investi dans le couple qu'aujourd'hui. On n'était pas autant co-parents, co-partenaire, co-amant avant. Maintenant, on veut communiquer, se comprendre : les disputes sont une part inhérente de la communication, on reste humain après tout», analyse Scarlett Kaplan. Un couple qui vit une épreuve et a du mal à la gérer, qui se dispute : ce n'est pas ce qui inquiète le plus la thérapeute. «Alors qu'un couple qui me dit ne s'être jamais disputé... Une telle position force à maintenir une neutralité, l'antithèse de l'amour car on empêche les sentiments. On est juste de bons colocataires dans ce cas», assène-t-elle.
En France, 88% des couples se marient par amour
De même, l'indifférence n'augure rien de bon. «Si vous sentez que vous cédez presque automatiquement, que vous donnez raison à l'autre ou que vous choisissez le silence quand l'autre s'agace, c'est un signe d'indifférence… Et donc que vous perdez tout intérêt pour l'autre et votre couple», avance la thérapeute.
Quand il n'y a plus de projection dans l'avenir, on rentre dans une dynamique ou l'amour s'est estompé et pour notre cerveau en tout cas, c'est grave
Autre présage que l'amour s'est envolé : ne plus conjuguer son couple au futur. Le propre du couple étant de bâtir des plans d'avenir : un voyage, une maison, un enfant, un restaurant… «Quand il n'y a plus de projection dans l'avenir, on rentre dans une dynamique ou l'amour s'est estompé et pour notre cerveau en tout cas, c'est grave», complète Alexandre Cormont.
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Se poser les bonnes questions
Alors que faire si les signes sont là mais en demi-teinte, sans certitude ? «On a été élevés dans des mythes, portés par des histoires d'amour avec des rencontres flagrantes et des relations qui coulaient de source. Elles ont nourri notre imaginaire», regrette Scarlett Kaplan. L'amour n'est pas une évidence. Il est subtil. Et surtout, il se construit. «L'idée principale c'est de se demander : est-ce qu'aujourd'hui je peux bâtir une relation sur une histoire dans laquelle je ne suis pas tout le temps dans un état amoureux - où il y a des phases de moins bien, un peu routinière - mais dans laquelle je continue à m'épanouir ?», propose Alexandre Cormont.
Les couples de célébrités qui durent
Et si le bilan est sans appel, que les sentiments n'existent plus ? Ce constat posé : il faut en parler. Avec son partenaire. «Sans avoir peur de heurter l'autre. Ce sera bénéfique pour les deux et permettra à chacun d'avancer. Il n'y aura pas de culpabilité si je m'ouvre, si j'exprime clairement ce que je ressens, ce que je pense. Je n'essaye pas de protéger l'autre mais je lui apporte toutes les questions pour que lui ou elle puisse aussi se reconstruire. Je ne me sentirai donc pas coupable puisque j'ai fait les choses bien», rassure Alexandre Cormont.
Couple : pourquoi ils s'aiment mais n'y arrivent pas
«Je t'aime, mais je te quitte.» Pourquoi l'amour ne suffit-il pas toujours pour qu'une relation dure ? Violaine Patricia Galbert, conseillère conjugale et familiale et thérapeute de couple, nous éclaire.
Hypersensibles et hyperamoureux : émotions puissance 10
Puisque la moindre émotion résonne en eux comme les cloches de Notre-Dame, les hypersensibles se heurtent davantage aux aléas de l’amour. À l'occasion de la journée nationale de l'hypersensibilité, le psychiatre Stéphane Clerget vous guide pour accueillir ce trop-plein de sentiments sans faire fuir l’être aimé.
Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
Le Figaro
Les espoirs de sauver le béluga égaré dans la Seine s'amenuisent
L'option d'euthanasier le cétacé a cependant été «écartée pour l'instant», a indiqué l'ONG de défense des océans Sea Shepherd.
Cinq jours après avoir été découvert dans la Seine, le béluga, qui vit dans des eaux froides habituellement, ne s'alimentait toujours pas dimanche et présentait des signes de maladie, laissant «peu d'espoir» à une issue heureuse.
Interrogée sur les chances de sauver l'animal, Lamya Essemlali, responsable de Sea Shepherd, l'ONG de défense des océans présente sur les lieux, a confié que les experts et les autorités se retrouvaient face à «un challenge», où il y a «peu d'espoir», évoquant «une course contre la montre».
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Depuis vendredi soir, le béluga, un cétacé de quatre mètres repéré mardi dans la Seine et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve dans une écluse d'une dimension d'environ 125 m sur 25 m à 70 km au nord-ouest de Paris.
Plusieurs tentatives pour le nourrir sont restées vaines : des harengs, des truites et même des calamars... Samedi, les vétérinaires, «au vu de l'état physiologique du béluga», lui avaient administré «des vitamines et des produits susceptibles de lui ouvrir l'appétit», a indiqué dimanche matin la préfecture de l'Eure dans un communiqué.
Si le béluga adopte «un comportement calme» dans ce bassin de l'écluse de la Garenne où il y est entré par lui-même, «il est très amaigri et présente des altérations cutanées dues à sa présence en eau douce», note la préfecture.
Si les produits administrés ne lui ont pas «ouvert l'appétit», il est un peu «plus dynamique» dans l'eau, a noté Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète d'Évreux lors d'un point presse, soulignant que les bélugas pouvaient être «très résistants». Selon Sea Shepherd, cette absence de nutrition n'est pas nouvelle. «Son manque d'appétit est sûrement un symptôme d'autre chose, une origine qu'on ne connaît pas, une maladie. Il est sous-alimenté et ça date de plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En mer, il ne mangeait plus», a expliqué Lamya Essemlali.
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Aussi, dimanche l'heure n'était guère à l'optimisme sur les chances de survie de l'animal et la crainte qu'il subisse le même sort qu'une orque retrouvée dans le même fleuve en mai s'accentuait. Les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.
Pour autant, l'option d'euthanasier le béluga était «écartée pour l'instant», a indiqué Lamya Essemlali, car «à ce stade ce serait prématuré du fait qu'il a encore de la vigueur, un comportement curieux : il tourne la tête, il réagit à des stimuli, il n'est pas amorphe et moribond».
Vers une sortie de l'écluse
Parmi les hypothèses imaginables figurent une extraction ou une ouverture de l'écluse avec l'espoir qu'il regagne la Manche. «On est tous dubitatifs sur sa capacité à rejoindre la mer par ses propres moyens. Même si on le 'drivait' avec un bateau, ce serait extrêmement périlleux, voire impossible», a-t-elle confié. En outre, «dernièrement il avait plutôt tendance à aller vers Paris. Ce serait une catastrophe s'il arrivait là-bas», estime Lamya Essemlali.
L'hypothèse qui paraissait davantage tenir la corde dimanche était de l'extraire de l'eau, puis de «le transporter sur un lieu de soin pour pouvoir ensuite être remis à la mer», a dit Isabelle Dorliat-Pouzet. Reste aussi le cas de figure «de lui laisser finir sa vie tranquillement comme quelqu'un de très malade qui n'a plus beaucoup d'espérance de vie», a dit la sous-préfète d'Évreux.
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Dans tous les cas, il n'apparaît pas viable de le laisser dans l'écluse où l'eau est stagnante et chaude. «Il doit sortir dans les 24h/48h qui viennent», a expliqué la responsable de Sea Shepherd. Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, le béluga «a une distribution arctique et subarctique. Bien que la population la plus connue se trouve dans l'estuaire du Saint-Laurent (Québec), la plus proche de nos côtes se trouve aux Svalbard, archipel situé au nord de la Norvège (à 3.000 km de la Seine)».
D'après le même organisme, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
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Le Figaro
Budget 2023 : hausse des crédits «inédite» pour l'Éducation, le Travail et les Solidarités
Le gouvernement souhaite leur attribuer 12,5 milliards d'euros en plus, sans délaisser le «bloc régalien» qui pourrait bénéficier de 6,1 milliards d'euros supplémentaires.
Le gouvernement veut augmenter de 12,5 milliards d'euros, soit une hausse «inédite de 11,4%», les crédits alloués dans le budget 2023 à l'Éducation, au Travail et aux Solidarités, annonce le ministre des Comptes publics Gabriel Attal dans un entretien à paraître lundi dans Les Echos.
«Le budget de l'Emploi progressera en particulier de 6,7 milliards, afin notamment de financer la montée en puissance de l'apprentissage, avec un objectif de 1 million d'apprentis d'ici à la fin du quinquennat», détaille-t-il. L'Éducation nationale «bénéficiera d'une hausse historique (+3,6 milliards) de ses crédits. L'engagement du président de la République de la poursuite de la hausse des salaires sera tenu et aucun enseignant n'entrera dans la carrière à moins de 2.000 euros nets», poursuit Gabriel Attal.
Doubler la présence des forces de l'ordre
Le «bloc régalien» incluant les ministères de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères ne sont pas en reste, rassure encore le ministre, avec un budget en augmentation de «6,1 milliards d'euros». «Une hausse très importante que nous assumons afin de tenir notamment l'engagement d'un relèvement de 3 milliards des crédits des Armées en 2023, mais aussi les objectifs du Beauvau de la sécurité, qui prévoit le doublement de la présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici à 2030», précise-t-il.
«Le budget de la Justice bénéficiera d'une nouvelle hausse de 8%, après déjà deux années d'augmentation de mêmes montants, afin de poursuivre le recrutement de nouveaux magistrats et de respecter les plans de construction de nouvelles places de prison», assure-t-il encore. Quant aux ministères de la Transition environnementale, de la Cohésion des territoires et de l'Agriculture, ils «disposeront de 3,3 milliards d'euros supplémentaires».
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Gabriel Attal ne livre en revanche aucune précision sur les chantiers d'économies qu'il faudra réaliser pour équilibrer ce budget. «Les dépenses publiques au sens large diminueront de 0,3% en volume l'an prochain», indique-t-il. «Le document (...) prévoit que les crédits du budget de l'État s'élèveront à 339 milliards d'euros en 2023, soit une quasi-stabilité en valeur par rapport au niveau post-loi de finances rectificative, et une diminution de 2,5% en volume. Cela permettra de tenir l'objectif d'un déficit à 5% de PIB l'année prochaine tout en finançant nos priorités», met-il en avant.
Des tonnes d'oranges pourrissent dans les ports européens à cause d'un conflit entre l'UE et l'Afrique du Sud
L'UE a introduit de nouvelles exigences phytosanitaires qui ont conduit à ce blocage. L'Afrique du Sud, deuxième exportateur mondial d'agrumes frais après l'Espagne, a déposé plainte auprès de l'OMC.
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Achats de cahiers, crayons ou classeurs... Cette aide permet aux familles modestes de financer les fournitures scolaires. Elle sera versée le 16 août.
Ce que contient le projet de loi pouvoir d'achat, adopté définitivement au Parlement ce mercredi
Revalorisation des retraites et prestations sociales, plafonnement de la hausse des loyers, prime Macron... Le Figaro passe au crible les principales mesures du texte.
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[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
Le Figaro
Guerre en Ukraine : les attaques sur la centrale de Zaporizhzhia sont «suicidaires», alerte le secrétaire général de l'ONU
LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.
Au 167ème jour du conflit en Ukraine, l'Onu et l'AIEA ont alerté après des bombardements sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia, la plus grande d'Europe, pour la deuxième fois en un peu plus de 24 heures ce week-end. Des cargos remplis de marchandises alimentaires ont quitté le sud de l'Ukraine. Volodymyr Zelenski a aussi mis en garde contre l'organisation de référendums par les autorités d'occupation russes dans l'est du pays et Kiev s'est aussi indigné d'un récent rapport d'Amnesty International mettant en cause l'armée ukrainienne.
Bombardements à Zaporizhzhia
Comme après les précédents bombardements de vendredi sur ces installations situées dans le sud de l'Ukraine et tombées début mars aux mains des soldats russes, les deux belligérants se sont mutuellement accusés dimanche de les avoir attaquées. Les autorités d'occupation de la ville d'Energodar, où se trouve la centrale de Zaporizhzhia, ont ainsi affirmé que l'armée ukrainienne avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche un engin à sous-munitions avec un «lance-roquettes multiple Ouragan».
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«Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d'un réacteur en marche», ont-elles poursuivi, ajoutant que cette frappe avait «endommagé» des bâtiments administratifs et touché «une zone de stockage de combustible nucléaire usagé». Parallèlement, la compagnie d'État ukrainienne Energoatom a annoncé qu'un des employés sur place avait dû être hospitalisé pour des «blessures causées par l'explosion» d'une des roquettes tirées «samedi soir» par les Russes.
«Trois détecteurs de surveillance des radiations autour du site de la centrale ont été endommagés (...). Par conséquent, il est actuellement impossible de détecter» une éventuelle hausse de la radioactivité et donc d'«intervenir en temps utile», a-t-elle ajouté. «Il n'y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu'un État terroriste bombarde une centrale nucléaire», a réagi dans sa vidéo quotidienne le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le Kremlin met en garde contre des «conséquences catastrophiques»
Le Kremlin a accusé dans la matinée de ce lundi les forces de Kiev d'être responsables du bombardement et a mis en garde contre des «conséquences catastrophiques» pour l'Europe. Le bombardement du site de la centrale nucléaire «par les forces armées ukrainiennes» est «potentiellement extrêmement dangereux» et «pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La Russie «attend des pays qui ont une influence sur les dirigeants ukrainiens d'user de leur influence pour empêcher que de tels bombardements se poursuivent», a-t-il ajouté.
Attaque «suicidaire», selon l'ONU
L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi «de plus en plus alarmantes» les informations en provenance de la centrale de Zaporizhzhia, dont l'un des réacteurs a dû être arrêté après l'attaque de la veille.
Les autorités ukrainiennes avaient accusé les Russes d'avoir effectué trois frappes vendredi sur ce site. Moscou avait de son côté assuré que des obus ukrainiens l'avaient atteint. Au moment de la prise de la centrale, les militaires russes avaient ouvert le feu sur des bâtiments, au risque d'un accident nucléaire majeur. «Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire», a dit le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lundi matin à Tokyo. «J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale» de Zaporizhzhia.
Cargos chargés de céréales
Dans le cadre des rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles entamées cette semaine, en vertu d'accords récemment signés à Istanbul par les belligérants, quatre navires supplémentaires chargés de céréales ont quitté dimanche le sud de l'Ukraine. Ce convoi, le deuxième depuis vendredi, «vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk», avec «environ 170.000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture», a précisé le ministère ukrainien des Infrastructures.
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Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre a provoqué une envolée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.
L'Ukraine frappe un pont stratégique
Les forces ukrainiennes ont de nouveau frappé dans la nuit de dimanche à lundi un important pont de Kherson, ville du sud du pays occupée par les troupes russes, ont annoncé les autorités de Kiev. «Quelle nuit pour les occupants dans la région de Kherson. Des frappes dans la zone du pont Antonovski», a affirmé sur Facebook un député régional, Serguiï Khlan. Ces frappes ont été confirmées par la porte-parole du commandement sud des forces armées ukrainiennes, Natalia Goumeniouk.
Le pont Antonovski, en banlieue de Kherson, est stratégique et vital pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.
Au moins cinq civils tués dans l'est
De l'est au sud de l'Ukraine, les opérations militaires se sont poursuivies ce week-end. Les attaques russes ont fait au moins cinq morts parmi les civils dans la région orientale de Donetsk, a souligné son gouverneur Pavlo Kirilenko. Dans cette même province, près de Virnopillia, «les occupants ont tenté de mener un assaut», mais ont été «repoussés» ; ils ont aussi «battu en retraite» à proximité de Sloviansk, de Bakhmout, d'Avdiïvka et de plusieurs autres localités, a annoncé dimanche soir l'état-major de l'armée ukrainienne.
Les Russes ont en outre «bombardé deux quartiers de Kharkiv», dans le nord-est, y détruisant des «infrastructures industrielles», ainsi que, non loin de là, les zones de Bogodoukhiv, d'Izioum et de Tchougouïv, a rapporté Oleg Sinegoubov, gouverneur de la région de Kharkiv. «Deux personnes ont été hospitalisées, un garçon de 16 ans et un homme de 83 ans. Tous deux ont été victimes de mines», a-t-il encore dit.
Deux autres ont été blessées dans des frappes sur Marganets, dans le centre de l'Ukraine, a déploré Valentin Reznitchenko, le gouverneur de la province de Dnipro. «Nous avons toujours une situation très difficile dans le Donbass (est), dans la région de Kharkiv et dans le sud, où les occupants tentent de concentrer leurs forces», a reconnu le président Zelensky.
Organisation de référendums
Le président ukrainien en a profité pour mettre en garde les Russes contre l'organisation de «référendums» dans les territoires occupés du sud de son pays en vue de leur annexion, les prévenant que s'ils persistent dans cette voie, «ils se fermeront à eux-mêmes toute possibilité de négociations avec l'Ukraine et le monde libre, dont ils auront certainement besoin à un moment donné».
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Amnesty International regrette la «colère» de Kiev
Le même jour, l'ONG Amnesty International a dit regretter la «colère» déclenchée à Kiev par un de ses rapports dans lequel elle reproche aux militaires ukrainiens de mettre en danger des civils, mais elle a maintenu une fois de plus ses conclusions.
Les chaînes de télévision russes ont repris en masse le communiqué d'Amnesty International, se félicitant de voir les thèses du Kremlin validées - selon Moscou - par une organisation internationale. Depuis huit ans, la propagande russe accuse Kiev d'utiliser sa population comme bouclier humain. L'enquête d'Amnesty International ne fait en aucun cas de telles allégations, mais l'existence-même d'un rapport critiquant les agissements de l'armée ukrainienne suffit à alimenter cette thèse.
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Réélection à la Fédération internationale des échecs
Le Kremlin s'est pour sa part félicité d'une petite «victoire»: la réélection de l'ancien vice-Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch à la tête de la Fédération internationale des échecs (FIDE), à l'issue d'un scrutin dans le contexte du conflit en Ukraine. «Évidemment, c'est une très bonne nouvelle et une victoire très significative», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse publique TASS.
«C'est très chouette, c'est une organisation importante, avec beaucoup de travail en vue, et nous espérons que Dvorkovitch réussira ce travail», a ajouté Dmitri Peskov. Il a également assuré qu'avec ce scrutin la direction de la FIDE avait «confirmé son efficacité».
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Autre image symbolique, celle de l'actrice américaine Jessica Chastain à Kiev, où elle a rencontré dimanche Volodymyr Zelensky, qui l'a remerciée de son «soutien».
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La Chine déclenche «des actions militaires ciblées» après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan
Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, en réponse à la visite de la cheffe des députés américains.
Regarder la vidéo68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine : la Russie masse des troupes dans le Sud pour enrayer une contre-attaque, selon le Royaume-Uni
Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatmacronieAssemblée nationale Valeurs Actuelles
[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
L'Humanité
200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
Le Figaro
Couple : flirter, échanger des textos avec un(e) autre… Peut-on tromper «juste un peu» ?
ENQUÊTE - Est-ce que parler, c'est tromper ? Y a-t-il des degrés en termes d'infidélités ? Flirter par sms, partager des photos, ou un verre… Où placer le curseur de la trahison ?
Avant de s'installer avec Iris, Samuel, 35 ans aujourd'hui, était un «dragueur invétéré», selon ses propres termes. Il a toujours aimé séduire, voir une étincelle s'allumer dans le regard des femmes. «Sans aller jusqu'à multiplier les conquêtes, car je m'arrêtais bien souvent à ce stade du jeu de charme», tient-il à préciser. Il y a quatre ans, il a rangé ses phrases d'approche et réservé à Iris le monopole de ses sourires. Mais chassez le naturel…
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Après plus de trois ans d'exclusivité, ce réalisateur croise la route de Sophie sur un tournage de publicité. Un petit compliment par-ci, sa viennoiserie préférée par-là. Des messages professionnels ponctués de petits mots ambigus. Le projet sur lequel ils travaillent se termine, mais les échanges de textos, eux, perdurent. Et l'ambiguïté s'envole. «Ça reste purement platonique : on n'échange aucune photo et on ne se retrouve pas IRL (in real Life, NDLR). Ça ne met aucunement mon couple en danger. C'est un jeu innocent qui booste surtout mon ego», assure Samuel. Iris serait-elle du même avis ? «Je ne suis pas sûr qu'on place la barre au même niveau», reconnaît-il.
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Une infidélité émotionnelle
Justement, où placer le curseur de l'infidélité ? Une œillade, accepter un verre d'un inconnu, une discussion ambiguë dans une rame de TGV, un baiser ? «Le besoin de séduire n'est pas forcément grave, ni le signe que le couple dysfonctionne. Il faut aussi accepter une part de légèreté, de liberté. Le problème, c'est l'intention d'une histoire parallèle qui s'inscrit dans la durée», clarifie Agnès Verfaillie, «love coach» qui assiste à un véritable boom du phénomène dans son cabinet. «Avec les réseaux, les écrans banalisent les choses», analyse la spécialiste.
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Les chiffres abondent en son sens. Selon une étude menée par le site Extraconjugales.com en avril dernier sur l'infidélité en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, le phénomène du «micro-cheating» est en hausse. En France, 58 % des hommes et 52 % des femmes ont déjà trahi leur partenaire. «Entretenir une relation émotionnelle avec une autre personne que son partenaire, ce qu'on appelle le micro-cheating, est un jeu de séduction un peu limite, qui peut s'avérer dangereux. C'est une pente glissante, le partenaire peut sentir ça comme une trahison. Ça reste une infidélité émotionnelle», met en garde Agnès Verfaillie.
Le micro-cheating est un jeu de séduction un peu limite qui peut s'avérer dangereux, c'est une pente glissante
C'est exactement ce qu'a éprouvé Antonin, 39 ans, avocat en droit des affaires, le jour où il a découvert qu'à chaque apéro de service, sa femme s'attardait pour partager quelques verres supplémentaires avec un de ses collègues. Frédérique se confie sur ce «flirt innocent» auprès de quelques copines, dont l'un des maris finit par avertir Antonin. Acculée, sa femme reconnaît le micro-cheating. Un jeu de séduction pour se rassurer à l'approche de la quarantaine et pimenter sa vie. Mais Antonin s'interroge : «Si je n'avais pas découvert ce flirt à cette étape, les choses seraient-elles allées plus loin ? Je la revois le matin devant sa penderie à hésiter entre deux tenues, cherchant certainement laquelle la mettrait la plus en valeur pour un autre que moi. Et ça ne passe pas». Le couple suit aujourd'hui une thérapie. «Mais je sens que la confiance est rompue, je ne suis pas sûr de pouvoir réparer ce qui a été cassé, ni d'en avoir envie», avoue-t-il.
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Boosteur de couple
Camille, 41 ans, s'est créé un profil Tinder, «juste pour voir le nombre de matches que je pouvais recevoir», assure-t-elle. Elle en a parlé à son compagnon au bout de quelques jours à peine. «J'ai cru qu'il serait furieux et en fait il a surtout voulu comprendre pourquoi. On a beaucoup parlé ce soir-là. Et j'ai fini par lui lâcher que je me demandais si je l'attirais autant qu'avant. Bien sûr, c'est normal que le désir s'érode un peu, mais il ne s'extasiait jamais sur ma tenue, on n'échangeait moins de gestes tendres aussi», raconte-t-elle.
Un couple durable n'est pas un couple qui ne connaît aucun conflit mais un couple qui règle ses conflits
Est-ce cette conversation ou l'idée que des dizaines d'hommes aient manifesté leur intérêt sur l'application qui a fait sauter un verrou entre les deux partenaires ? Camille l'ignore ; reste que depuis, son compagnon entreprend une «véritable parade amoureuse» : fleurs, sms coquins, et même… «un cunnilingus pour me réveiller certains week-ends», rougit-elle.
Le micro-cheating comme booster de son couple ? Et pourquoi pas ? «Un couple durable n'est pas un couple qui ne connaît aucun conflit mais un couple qui règle ses conflits. Un micro-cheating peut permettre de remettre à plat le contrat du couple», répond Agnès Verfaillie. Et de relancer la flamme du désir.
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L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne Le Figaro
Sur Amazon, l’inquiétant business de la contrefaçon de livres
Claudia CohenENQUÊTE - De nombreux ouvrages sont piratés, imprimés à bas coût puis revendus en ligne avec de fortes remises.
Un beau matin de juillet, David Flanagan, ingénieur Tesla dans l’État de Washington, fait une découverte surprenante. En recevant un exemplaire de son dernier ouvrage, JavaScript. The Definitive Guide (O’Reilly Media), commandé sur Amazon, il s’étonne de plusieurs malfaçons. «La couverture est mal imprimée, le papier est plus épais, l’encre déteint sur mes doigts, et des chapitres entiers manquent à l’appel», confie-t-il. Très vite, il se rend compte qu’il tient entre ses mains une version contrefaite de son livre. Quelques jours plus tôt, à 8000 kilomètres de là, le Français Aurélien Géron, résidant à Auckland, en Nouvelle-Zélande, dressait un constat similaire pour son manuel Hands-On Machine Learning with Scikit-Learn, Keras and TensorFlow.
À la recherche de témoignages comparables sur le réseau social Twitter, les deux hommes (publiés par le même éditeur) tombent alors sur une publication très populaire d’un certain François Chollet, qui dénonce «l’inquiétant business de la contrefaçon de livres sur Amazon». «Avec mon éditeur, nous estimons que des dizaines de milliers de copies physiques frauduleuses de mon dernier livre y ont été vendues ces dernières années. Elles ne sont bien sûr pas comptabilisées dans les chiffres officiels de vente», nous explique ce chercheur en intelligence artificielle chez Google, auteur de Deep Learning with Python (Manning Publications). À titre d’exemple, un vendeur tiers, identifié sous le pseudonymeYour Toy Mart, a affiché durant de long mois une liste de huit ouvrages contrefaits. Parmi eux se trouvaient ceux de David Flanagan et de François Chollet. «Malgré des plaintes à répétition, Amazon ne s’était jamais occupé de mon problème. Ils n’ont agi que cet été, une fois mes tweets publiés», affirme François Chollet.
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Le Figaro a recueilli les témoignages d’une dizaine d’auteurs ayant trouvé des versions contrefaites de leur livre chez le géant de l’e-commerce. «C’est lorsque j’ai constaté que j’étais numéro un des ventes dans la catégorie intelligence artificielle sur Amazon, alors que je voyais dans le même temps mes droits d’auteur fondre chaque mois, que j’ai compris la situation», raconte Aurélien Géron. D’autres auteurs ont commencé à avoir des soupçons en observant des commentaires négatifs portant sur la qualité de leurs ouvrages.
Business bien rodé
Si le piratage des livres numériques est endémique, la vente de contrefaçons en format papier est un phénomène plutôt nouveau. Des romans sont concernés, mais le problème est particulièrement répandu pour les ouvrages techniques onéreux. Pour les escrocs, le jeu est d’identifier un livre populaire, traduit souvent en plusieurs langues, et dont le prix dépasse les 30 dollars. Ils mettent alors la main sur sa version PDF, obtenue la plupart du temps sur un site illégal éphémère. Puis ils contactent un imprimeur bon marché afin de produire plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, de copies, pour un coût dérisoire par unité. «La dernière étape consiste à se doter d’un store (boutique) sur Amazon, en expliquant à la plateforme qu’ils disposent d’un grand nombre d’exemplaires du livre à vendre», explique un professionnel de l’édition.
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Pour s’assurer de faibles coûts et de la vente des ouvrages à un prix compétitif, les fraudeurs confient leur inventaire aux entrepôts d’Amazon, qui gère les stocks et s’occupe de la livraison aux clients. Aux États-Unis, ce business peu scrupuleux est facilité par l’algorithme de l’entreprise de Jeff Bezos. Car, depuis cinq ans, la vente de livres sur la plateforme ne s’opère plus en fonction de l’offre officielle de l’éditeur. En effet, la première option d’achat proposée aux utilisateurs est la version la moins chère. «Sur la page officielle de mon livre, lorsque l’on clique sur le bouton “ajouter au panier”ou “acheter maintenant”, les gens ont de fortes chances de se voir proposer comme “option par défaut” un vendeur de contrefaçons», témoigne Aurélien Géron. Le vendeur tiers HOLC Selling proposait par exemple 320 copies de son livre, avec un rabais de 62% comparé au prix original. Si l’auteur et l’éditeur subissent un préjudice financier, Amazon continue de son côté à toucher une commission sur chaque vente.
En France, une fronde des éditeurs avait à l’époque rapidement contraint la plateforme à abandonner cette règle. Malgré tout, le pays n’échappe pas aux escrocs. Début 2022, par exemple, l’essai des ingénieurs Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, «Dieu, la science, les preuves» (éditions Guy Trédaniel, 24 euros), qui vient de dépasser les 140.000 exemplaires vendus, a connu la même mésaventure. «Des copies contrefaites, qui avaient été imprimées à partir de fichiers PDF mis en ligne illégalement, étaient vendues sur Amazon pour quelques euros», détaille Me Emmanuel Pierrat, avocat du groupe Trédaniel. Il explique qu’Amazon a mis huit jours à les retirer. «Dans notre cas, ils ont été réactifs. En revanche, j’ai trouvé étonnante la politique de démonstration exigée. J’ai dû apporter la preuve que les copies en question étaient bien des contrefaçons, mais aussi prouver qui étaient les propriétaires des droits du livre», précise l’avocat.
Jeu du chat et de la souris
Globalement, les victimes de contrefaçons estiment qu’Amazon (qui vend un livre sur deux aux États-Unis) ne met pas en place les moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau en amont. «Le groupe n’est pas proactif. Il se contente de virer les fraudeurs les plus évidents, uniquement en cas de plainte. Des comptes supprimés peuvent renaître sous un nouveau nom quelques semaines plus tard», déplore un éditeur. Contacté, un porte-parole d’Amazon assure avoir désormais «pris les mesures appropriées à l’encontre des vendeurs tiers».
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«Les ouvrages contrefaits n’ont pas leur place au sein de nos boutiques. Rien n’est plus important pour nous que la confiance des clients et des auteurs et de nous assurer que les clients achètent les ouvrages authentiques. Les vendeurs tiers sont des entreprises indépendantes qui sont tenues de se conformer aux lois et réglementations applicables, ainsi qu’à nos conditions d’utilisation», défend-il. Il met en avant les 900 millions de dollars investis en 2021 pour lutter contre la contrefaçon de produits. «La même année, Amazon avait identifié, saisi et éliminé 3 millions de produits contrefaits. Il s’agissait notamment de produits ayant été envoyés dans nos entrepôts pour tenter, en vain, de les vendre sur notre plateforme», assure le géant de l’e-commerce.
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Audiovisuel public: un débat s’ouvrira en septembre
Après la suppression de la redevance, gouvernement et Parlement ont deux ans pour tracer une feuille de route.
Le marché du jeu vidéo en petite forme, la récession approche
DÉCRYPTAGE - Les constructeurs de consoles et les éditeurs de jeux souffrent d’un cocktail indigeste d’inflation et de pénuries de composants.
L'Humanité
Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron L'Humanité
Molière revient pour les Fêtes nocturnes de Grignan
Nos recommandations culturellesTHÉÂTRE Dans les Fâcheux, mis en scène par Julia de Gasquet, Éraste n’a qu’une ambition, celle d’être libre d’aller retrouver sa belle. Une 35e édition qui ravit les spectateurs.
Gérald RossiGrignan (Drôme), envoyé spécial.
D’un château à l’autre. Créée en 1661 dans les jardins de Vaux-le-Vicomte, près de Paris, cette pièce, première des comédies-ballets de Molière, fait cet été les belles nuits du château de Grignan, dans la Drôme. Les Fâcheux , car il s’agit de cette œuvre, relativement peu donnée aujourd’hui, résultent d’une commande de Nicolas Fouquet pour une grande fête dans le but de plaire au roi. Mais Louis XIV ne s’est pas laissé attendrir et la disgrâce du surintendant des finances, déjà enclenchée, restera programmée.
Pour la première, il y a quatre siècles, Jean-Baptiste Lully compose la musique et Pierre Beauchamp signe les chorégraphies. C’est la première fois dans un même spectacle que le texte, la partition musicale et la danse partagent l’espace et se répondent. À Grignan, la metteuse en scène Julia de Gasquet a réuni trois musiciens : Lena Torre, Julian Rincon (alternance avec Felipe Jones) et Danican Papasergio ; deux danseurs : Jehanne Baraston et Pierre-François Dollé (alternance avec Akiko Veaux) ; et les comédiens Thomas Cousseau, Adrien Michaux, Alexandre Michaud et Mélanie Traversier. Devant la très belle façade sur laquelle vacillent les (fausses) flammes d’innombrables bougies, la comédie enchante le public. L’intrigue n’est pas des plus ardues, rappelons-la : le jeune Éraste, marquis bien fait de sa personne, est amoureux bouillant de la belle Orphise. Mais voilà que l’oncle de cette dernière et divers personnages viennent à tour de rôle « tenir la jambe » du malheureux Éraste, qui n’a que faire des propos incongrus de ces « fâcheux » (et fâcheuses) alors qu’il n’a qu’une ambition pendant toute la pièce, celle d’être libre d’aller retrouver sa belle. Heureusement, les farces, souvent, finissent bien.
de nouveaux espaces ouverts au public
Le château de Grignan, dont les origines sont datées du XIe siècle, a été par la suite développé jusqu’à la Révolution… qui le détruisit en partie. Madame de Sévigné y séjourna en famille trois fois, pour une durée de quatre ans au total. Une partie des bâtiments, laissés un temps à l’abandon, ont été reconstruits au début du XXe siècle. Désormais propriété du département de la Drôme, le site accueille ces Fêtes nocturnes dont c’est la 35e édition. Et Julia de Gasquet, également spécialiste du théâtre du XVIIe siècle, participe (au-delà de sa mise en scène) aux études visant à engager des travaux de rénovation (voire de reconstruction) afin que de nouveaux espaces puissent être ouverts au public dans les prochaines années.
Voilà dix ans que la voix de Molière n’avait plus résonné à Grignan, alors que c’est une de ses pièces, la Jalousie du Barbouillé, dans une mise en scène d’Yves Faure, qui avait lancé ce rendez-vous désormais suivi par plus de 30 000 spectateurs chaque année.
Après les hommages et autres cérémonies célébrant les 400 ans de sa naissance, Molière sera à nouveau l’année prochaine à l’affiche des Fêtes nocturnes, avec cette fois l’École des femmes, dans une mise en scène de Jérôme Deschamps.
Théâtrefestival de grignan Le Figaro
Les PV de stationnement des vacances
DROIT DE L’USAGER - Que vous ayez laissé votre véhicule en stationnement chez vous ou que vous l’utilisiez sur votre lieu de villégiature, gare aux PV de stationnement en tout genre.
1. Stationnement abusif ou gênant
Laissez stationner son véhicule pendant le temps de ses vacances n’est pas la meilleure chose à faire. En effet, votre véhicule sera verbalisé s’il stationne en un même point de la voie publique pendant une durée excédant sept jours ou pendant une durée inférieure selon l’arrêté local (24 ou 48 heures).
En vacances comme chez vous, il vous est interdit de stationner devant votre portail puisque vous ne pouvez pas «privatiser» le domaine public.
2. Stationnement très gênant
Le stationnement très gênant est puni d’une peine de 135 euros. Il concerne par exemple les véhicules stationnant sur le trottoir, sur bandes cyclables ou voies vertes, ou encore sur un passage piéton.
3. Stationnement dangereux
Le Code de la route sanctionne de 135 euros d’amende et d’une perte de 3 points un stationnement de nature à créer un danger pour les autres usagers. Le stationnement anarchique tel qu’en sommet de côte, en virage, .., et ce même pour trouver un endroit afin d’aller se baigner peut donc coûter cher à son auteur.
Dans tous les cas, le véhicule peut être retiré et placé en fourrière.
4. Stationnement payant (FPS)
La plupart des villes imposent toute l’année, même en été, un stationnement payant sanctionné par un Forfait Post Stationnement (FPS).
Si pour tous les autres types de stationnement (abusif, dangereux, gênant,..), une seule contravention peut être relevée, en ce qui concerne le FPS, une nouvelle infraction peut être constatée à chaque fois que la durée maximale de paiement est dépassée.
Vässla, à mi-chemin entre le vélo et la trottinette
NOUVEAUTÉ - Inclassable, cet engin électrique fait ses premiers pas à Paris, uniquement par abonnement.
Juan Manuel Fangio, la naissance d’un talent
LES SIX VIES DE JUAN MANUEL FANGIO (1/6) - Déjà vénéré dans son pays, le pilote argentin débarque en Europe en 1948. Dès ses premières prestations en France et en Italie, il prend l’ascendant sur les meilleurs pilotes du monde.
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Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
Le Figaro
Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques
PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.
«Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
«C'est un pervers narcissique, va-t’en !» Qui n'a jamais entendu ce terme, utilisé à tort et à travers, pour désigner à peu près n'importe quel type de comportement malsain ? Les caractéristiques de la perversion narcissique sont pourtant toutes particulières. Ce n'est pas une maladie mentale, mais «une série de mécanismes de défense mis en place par quelqu'un qui vit ce que l'on appelle une angoisse de dissociation», introduit le psychanalyste et psychothérapeute Jean-Charles Bouchoux, auteur de Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?*.
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En clair, la personne a peur de tomber dans la psychose parce qu'elle se rend compte qu'elle a une part sombre en elle. Elle projette alors son mal-être sur l'autre, de façon systématique, pour combler cette faille narcissique. Elle a souvent subi un traumatisme ou souffre d'une grande peur de l'abandon, une angoisse commune à la victime et qui explique, en partie, qu'elle reste dans la relation. Comment savoir si l'on est piégé dans une histoire perverse ? Focus sur cinq grands traits typiques du profil.
Il instaure une fusion
La plupart du temps, le pervers narcissique a une cible en particulier, il n'adopte pas sa conduite avec tout son entourage. La relation qu'il entretient peut être amoureuse, filiale ou professionnelle. Il fait en sorte de tout connaître de l'autre et met en place un lien fusionnel, à cause duquel la personne devient dépendante affectivement.
Il accuse
Au quotidien, le pervers narcissique reproche à l'autre d'avoir des défauts qu'il craint d'avoir en lui. Plutôt que d'affronter la peur d'avoir certains mauvais côtés, il les plaque sur l'autre. Ainsi, lui est forcément dans un comportement légitime, quand l'autre est systématiquement en tort.
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Prenons l'exemple d'un couple assis à la terrasse d'un café, «le pervers voit passer une personne qu'il trouve jolie. La pensée qui lui vient alors est : “Si je ressens cela, il/elle peut le ressentir aussi et peut donc me tromper”. Sans que rien ne se soit passé, il va donc dire au partenaire : “Je ne peux pas te faire confiance”», illustre Jean-Charles Bouchoux. La victime est ainsi perpétuellement condamnée pour une trahison qu'elle n'a pas commise.
Le déni
C'est un des mécanismes essentiels à la perversion narcissique. Le pervers n'a absolument pas conscience de l'être, «et passe son temps à être dans le refus pur et simple de la réalité», précise le psychanalyste. Dans le cas d'une dispute, par exemple, «la personne perverse est violente verbalement. Après coup, le (la) partenaire lui reproche d'avoir agi de cette manière. Plutôt que de reconnaître son tort, le pervers narcissique va dévaluer la réalité que l'autre a vécue, et répondre que cela ne voulait rien dire, qu'il ne le pensait pas, que ce n'est pas de sa faute, ou encore que l'autre l'a bien cherché, que s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait pas dit ça… et ce pour chaque altercation.» La violence vient de lui, mais le coupable, c'est l'autre.
Il nourrit la promesse d'une vie merveilleuse
Avec ce type de profil, le début de l'union est idyllique. Le pervers narcissique nourrit immédiatement la promesse d'une vie future à deux, de grands projets, d'un beau mariage, d'enfants... Ce récit crée un fantasme chez la victime, le rêve de vivre quelque chose de magnifique. Seulement, la promesse, totalement prématurée, ne se réalise pas.
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Voici d'ailleurs pourquoi les victimes restent, malgré les dysfonctionnements. «On peut faire le deuil de quelque chose qui a existé, s'en détacher, mais faire le deuil de quelque chose de fantasmé, que l'on espère voir se concrétiser, est beaucoup plus difficile. On pourrait comparer cela à une forme d'addiction : on attend d'une drogue qu'elle nous fasse vivre un moment extraordinaire, mais ce n'est jamais à la hauteur de ce que l'on espère, donc on en reprend pour tenter de l'atteindre. Si cette drogue nous apportait immédiatement ce qu'on attendait d'elle, le problème serait résolu et on passerait à autre chose», illustre le spécialiste. Dans le cas du pervers narcissique, la victime reste parce qu'elle est tenue par le rêve.
Le pervers narcissique isole son partenaire
Ce mécanisme est systématique. Le pervers isole, car il ne faut pas qu'un tiers puisse venir mettre son grain de sel. Si un regard extérieur est posé, sa stratégie pourrait être mise en défaut. La plupart du temps, la démarche commence par des réflexions telles que «je n'aime pas les membres de ta famille, ils m'agacent, regardent ce qu'ils m'ont dit, eux ne m'aiment pas…» Ainsi, le pervers divise pour mieux régner, sa victime doit être de «son côté».
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L'autre option, encore plus compliquée à dénouer selon le psychanalyste, consiste à séduire l'entourage, au point de voir ce dernier se rallier à sa cause. C'est l'une des raisons qui font que la victime reste : son univers tout entier tourne autour de la relation.
Cet article vous est proposé par Madame Figaro
*Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.
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L'Humanité
BD. Cet été, bullez avec l’humanité ! #5
Nos recommandations culturellesVingt bandes dessinées sur la ligne de départ, huit finalistes à l’arrivée. Le jury du prix de la BD citoyenne Bulles d’Humanité s’est arraché les cheveux pour trouver un successeur à « Révolution », « les Deux Vies de Pénélope » et « Fourmies, la Rouge », lauréats des trois premières éditions. Le vainqueur 2022 de ce prix, remis en partenariat avec le Comité des travaux historiques et scientifiques, sera annoncé lors de la Fête de l’Humanité. Cette semaine, «#J’accuse » propose une plongée inédite dans une affaire Dreyfus revisitée à l’aune des codes actuels. Une manière aussi originale qu’érudite pour Jean Dytar de parler d’aujourd’hui en croquant d’importantes pages de notre histoire.
# J’accuse...!, de Jean Dytar, Delcourt, 312 pages
Chez Jean Dytar, le style ne fait pas l’homme, mais le récit. Dessinateur talentueux, il ne recherche pas un trait qui l’identifierait, mais l’adapte au contraire, avec maestria, au fond, dont il est le rédacteur non moins libre et savant. Miniaturiste avec « le Sourire des marionnettes » (2009), aquarelliste avec « Florida » (2018), il est tout aussi à l’aise, son récit tout aussi dense avec une Perse mythifiée qu’avec la conquête de la Floride par les protestants ou la Venise de la Renaissance dans « la Vision de Bacchus » (2014). L’histoire n’est jamais chez lui désincarnée, offrant une réflexion ici sur la formation et le statut de l’artiste, là sur la fragilité de la raison et de l’érudition dans une théocratie, ailleurs sur les promesses et les mensonges de la colonisation. C’est en souhaitant traiter de l’écosystème médiatique contemporain qu’il en est venu à s’intéresser à l’affaire Dreyfus, se demandant jusqu’où elle aurait pu aller à l’heure des réseaux sociaux.
ET L’OPINION PASSE DE L’ADDICTION AUX SURENCHÈRES MÉDIATIQUES À LA LASSITUDE.
À partir de 1894, elle a progressivement divisé la société, la vie politique françaises de la IIIe République, et a laissé des stigmates bien au-delà. Elle a fait jaillir, à travers le cas particulier du capitaine Alfred Dreyfus, injustement accusé d’espionnage par sa hiérarchie, les méfaits et l’ampleur de l’antisémitisme. Il a fallu toute la conviction et l’énergie de Mathieu pour faire revenir son frère de sa déportation et obtenir la révision du procès : la mobilisation, à terme, d’intellectuels comme Zola, d’élus comme Clemenceau et Jaurès, les campagnes de presse ont bâti, non sans risques individuels, une opinion « dreyfusarde ». Elle a fort à faire avec la puissante manipulation « antidreyfusarde » qui pervertit une majorité des journaux et l’ensemble des institutions, jusqu’au plus haut sommet de l’État.
L’opinion passe de l’addiction aux surenchères médiatiques à la lassitude, ce qui renvoie au temps présent et à l’information en continu. Dytar, durant deux ans, a plongé avec un sérieux d’historien dans des sources nombreuses et contradictoires : journaux, mémoires, photographies, synthèses historiques, etc. Le lecteur trouvera tous les éléments du dossier sur le site de l’éditeur, comme y incitent nombre d’onglets : les dates, les noms peuvent ainsi amener à des excursions savantes. En noir et blanc, avec une belle unité graphique donnée à des documents très différents, le dessin évoque les articles de presse, les dessins et caricatures contemporains de l’Affaire, met en scène les procès ou les débats à la Chambre.
Découvrez en avant-première les planches de la BD, «# J'accuse », dans le N°81è de l'Humanité magazine
Certains détournements sont assumés. Les attitudes de quelques intervenants, notamment de journalistes, sont parfois calquées sur la gestuelle des porteurs de haine actuels – Barrès a des airs de Zemmour. Ce livre-objet broché, au format à l’italienne, enfermé dans un élégant coffret frappé d’un doigt accusateur, s’ouvre sur un clavier, et la bande dessinée est projetée en lieu et place d’un écran d’ordinateur, illusion d’une interactivité. La lecture de ce documentaire sans voix off, qui multiplie les jeux d’échelle et croise les interventions des camps opposés, est dense, exigeante, haletante. Chaque page est sourcée, a son unité, pour créer un tempo de lecture. Dytar porte très haut le neuvième art. Il en démultiplie les potentialités et la force du discours.
PRIX DE LA BD CITOYENNE, LES HUITS FINALISTES DE LA SÉLECTION 2022
- « Une Révolte tunisienne », Aymen Mbarek, Seif Eddine Nechi, traduction Marianne Babut, Alifbata, 224 pages
- « Des Vivants », Raphaël Meltz, Louise Moaty, Simon Roussin, Éditions 2024, 260 pages
- « René.e aux bois dormants », Elen Usdin, Sarbacane, 272 pages
- « Faut faire le million », Gilles Rochier, 6 pieds sous terre, 96 pages
- « # J’accuse...! » de Jean Dytar, Delcourt, 312 pages
- « Le Poids des héros », David Sala, Casterman, 176 pages
- « Michel, la fin les moyens, tout ça », Pierre Maurel, L’employé du moi, 80 pages
- « Le Roi des vagabonds », Patrick Spät, Bea Davies, Dargaud/Seuil, 160 pages
Bulles d’Humanité 2022Les séries d'été de l'Humanité Valeurs Actuelles
Pierre Vermeren : « Iquioussen est le Frère musulman parfait, père de famille et prédicateur sans concession »
Valeurs actuelles. Gérald Darmanin a récemment lancé une procédure d’expulsion à l’encontre de l’imam Hassan Iquioussen. Est-elle justifiée ?
Pierre Vermeren. C’est une décision à la fois opportuniste et logique. Opportuniste car lors de la campagne présidentielle française, les Frères musulmans et leurs nombreux relais n’ont jamais été mis en cause par le camp présidentiel. Mieux que cela, ils ont massivement voté en sa faveur au second tour, après avoir choisi Jean-Luc Mélenchon au premier, dans des proportions considérables (comme en Seine Saint-Denis). Ces derniers espéraient donc que la clémence dont ils bénéficient de la part des pouvoirs publics depuis leur création en association française en 1983 à Nancy, se poursuive, voire s’amplifie. En quelques décennies, les Frères musulmans, mais aussi le Maroc et l’Algérie qui essayent de contenir leur influence en France en devançant leurs revendications, ont réussi à édifier plus de 2 500 mosquées – leur objectif prioritaire -, dont des dizaines de mosquées géantes. Or, au cœur de l’été, le ministre de l’Intérieur prend une mesure radicale contre un des prêcheurs les plus provocateurs et les plus en vue du mouvement, le bien connu Hassan Iquioussen. Cette mesure aurait pu être prise par les pouvoirs publics il y a déjà vingt ans, après la publication du rapport Obin, et tout au long de ces deux décennies : elle est de ce point de vue logique. Car l’anti-républicanisme (hostilité à la laïcité, à l’égalité homme-femme, à la liberté des femmes, homophobie, antisémitisme, négation de crimes de masse…) manifesté par les déclarations et les enseignements du prêcheur ne fait pas débat. Mais il est piquant que cette décision ait été prise en l’absence d’évènement particulier – si ce n’est pour l’anniversaire d’un an de la loi contre le séparatisme qui la rend possible – et au lendemain d’élections auxquelles les Frères ont contribué.
Hassan Iquioussen correspond-il au profil type du prêcheur islamiste proche de la mouvance des Frères musulmans ?
Oui, à 57 ans, Iquioussen est un cadre historique du mouvement français des Frères musulmans créé à Nancy en 1983, par la naissance de l’UOIF (devenu Musulmans de France). Iquioussen ne dépare pas parmi ses cadres fondateurs et dirigeants, les Marocains Thami Breze (né en 1957), Fouad Alaoui (1958), Tareq Oubrou (1959), Amar Lasfar (1960)… Hassan Iquioussen appartient à cette génération d’opposants marocains à Hassan II des années 1980 qui a versé dans l’islamisme pour créer une base contestataire en Europe. Elle a créé les Frères musulmans en France et en Belgique, grâce au soutien et aux subsides de l’Arabie Saoudite jusqu’en 1990, puis du Qatar (rejoint par la Turquie). L’originalité de l’impétrant est qu’il est né en France, à Denain dans le Nord, où son père était mineur de fond (comme des dizaines de milliers de mineurs recrutés au Maroc par les Houillères du nord après-guerre), et qu’il a quelques années de moins : il né en 1964. De ce point de vue, il est plus proche de Tariq Ramadan (petit-fils du fondateur égyptien des Frères, grands opposants à Nasser), né en Suisse en 1963. Cette génération a créé et implanté les Frères musulmans en Europe francophone ; ils se connaissent parfaitement, travaillent ensemble à la construction d’un islam français sous leur coupe, et malgré des rivalités, ils ont pris le leadership en Méditerranée. En effet, partout au sud -sauf en Turquie et à Tripoli-, les Frères sont désormais combattus ou honnis. Né en France en ayant refusé la naturalisation, bien meilleur francophone qu’Oubrou, ayant étudié en France et bénéficié d’une totale liberté d’expression et de mouvement -par rapport au Suisse Ramadan-, Iquioussen est l’électron libre des Frères et la star des tribunes enflammées et des prêcheurs francophones sur Youtube. Il est le Frère musulman parfait, père de famille nombreuse et prédicateur sans concession autre que calculée au prêchi-prêcha dominant.
Comment comprendre que les autorités n’aient pas agi plus tôt et laissé Hassan Iquioussen prêcher en toute impunité depuis des années ?
Parce qu’en France, la loi c’est la loi, la liberté religieuse existe, et tout ce qui n’est pas interdit est permis. Il n’y a en outre jamais eu de reconnaissance explicite du fait islamiste dans ce pays par les pouvoirs publics (on parle depuis peu de « radicalisation »), ni a fortiori de stratégie de lutte contre les Frères musulmans ; ceux-ci se présentent comme une aimable association cultuelle et sociale, devenue dans les grandes villes l’interface entre les élus locaux et la prétendue « communauté musulmane » qu’ils sont les seuls à prétendre incarner et représenter dans son ensemble. Si l’on ajoute que les Frères musulmans passent leur temps à dire qu’ils ne le sont pas – hormis Iquioussen, grand admirateur du cheikh égyptien Qaradawi -, qu’ils savent très bien jouer avec les lignes et les interdits, qu’ils mentent selon leurs intérêts, abusant de la crédulité de leurs adversaires, de nos faiblesses et de nos ignorances en matière d’anthropologie religieuse et d’islam en particulier : je crois qu’on a un bon faisceau d’indices. Demeurent toutefois les propos sulfureux rapportés par la presse, sur les juifs, le « pseudo-génocide arménien » -sur lequel il a dit « s’éclater »-, les « pseudo » attentats en France etc. Là encore prime en France la liberté d’expression, outre la hantise des politiques de se mêler de ces affaires qui relèvent des tribunaux, mais que finalement aucun juge ne condamne. On a pu défiler dans les rues de Paris en criant « mort aux Juifs », sans conséquences. Mais l’essentiel n’est peut-être pas là…
Quels dangers représentent plus généralement ces prêcheurs très influents auprès des jeunes sur les réseaux sociaux ?
Au-delà des provocations verbales bien mesurées, le problème pour la société française est la volonté des Frères de forger un islam de combat politique, communautaire, non-intégré, populaire et provocateur. La constitution d’un groupe social homogène, galvanisé et séparé au sein de la société française, d’une contre-société dirigée et obéissante à ses prédicateurs, n’est pas propre à la France. Les Frères ont procédé de la même manière dans la plupart des pays arabes sunnites, et partout où ils se sont implantés. Mais en France comme en Belgique, ils ont agi sans se heurter au mur de l’État policier, face à un État et à une société ignorants, complaisants et naïfs, très loin de s’imaginer ce qui se tramait. C’est là que le charisme physique et verbal d’Iquioussen et de quelques autres est performant, auprès de sa communauté de 150 000 abonnés, comme auprès des élus locaux impressionnés. Son influence ne concerne certes qu’une minorité de musulmans de France, mais elle fédère un groupe important auquel elle inculque des principes éducatifs, islamiques, politiques et sociaux qui séparent : les Frères ne sont pas dans l’action immédiate mais agissent dans le temps long de la transmission et de l’éducation. Leur objectif – dès les années vingt en Égypte – est de forger des militants qui éduquent islamiquement leur famille, nombreuse et obéissante, et leurs voisins, avec pour objectifs le prosélytisme, l’exemplarité, l’ordre islamique, la soumission au groupe et aux chefs de la confrérie, le sens du sacrifice et de la solidarité islamique.
Ce projet en France n’est compatible que dans des immeubles, des quartiers, voire des villes culturellement homogènes, avec un environnement adéquat (boucheries et supérettes hallal, restaurants et fastfood halal, mosquée, librairie islamique, hammam, magasins de vêtements de sport ou islamiques, clubs de sports communautarisés etc.). Le problème des Frères est de contourner ou de neutraliser les institutions et les réseaux de la République, en premier lieu l’école (accessoirement aussi la police et la médecine), dont il faut désamorcer tout ce qui est jugé hostile au projet : la mixité, la laïcité, l’enseignement sportif et surtout la natation, les cours sur la sexualité et le genre, la littérature, la philosophie, l’histoire de la religion et du génocide, le darwinisme, l’instruction civique républicaine etc. Les cours d’arabe qui ne sont pas des prétextes à l’islamisation ne représentent ici aucun intérêt, l’éducation religieuse et arabe étant confiée à la mosquée, ou à une école privée le cas échéant. Ce projet séparatiste qui a constitué des centaines d’enclaves sur ce modèle est bien ce qui pose un problème majeur à la République, après 20 ou 30 ans de travail séparatiste ; il semble que le pouvoir politique en prenne peu à peu conscience. Ce n’est manifestement pas le cas du Tribunal administratif de Paris, qui regarde le doigt quand on lui montre la lune.
À la suite de l’annonce de Gérald Darmanin, plusieurs groupes militants, politiques et personnalités d’extrême-gauche à l’instar de la Jeune Garde ou de la France insoumise ont accouru pour le défendre, de concert avec Tariq Ramadan et 26 mosquées du Nord, qui ont signé un communiqué de soutien. Comment interpréter ces réactions malgré le passif scandaleux et documenté de Hassan Iquioussen ?
Dans le cas de Ramadan et des 26 mosquées liées aux Frères, la solidarité est automatique et pour tout dire compréhensible. Ramadan et Iquioussen sont de vieux amis et complices, et nombre de mosquées liées aux Frères ont reçu ce prédicateur et bénéficient de sa popularité. Il est étrange en revanche que les dizaines d’autres mosquées liées aux Frères ne se solidarisent pas avec lui, même si des manifestations de soutien ont eu lieu en région lyonnaise. Dans le cas des politiques de gauche, la chose est différente. Que le député LFI de Roubaix (David Guiraud, ndlr) se solidarise avec le prêcheur, c’est trop humain puisque sa base électorale est proche d’Iquioussen. Ce dernier a très bien expliqué en public comment agir avec les élus de la République et la manière de monnayer les voix communautaires auprès d’eux. Par ailleurs, les personnalités et mouvements d’extrême gauche ont deux raisons d’appeler à la solidarité avec le prêcheur. D’une part, leur hostilité voire leur haine envers le Ministre de l’Intérieur, accusé de tous les maux, d’autant plus violemment qu’il se prévaut de son grand-père algérien -ce qui devrait d’après eux le rendre aveugle à des comportements qu’eux refusent de considérer. D’autre part, leur clientèle électorale, composée pour une bonne moitié d’électeurs musulmans, ainsi que l’a démontré le grand chelem en Seine-Saint-Denis et ses 12 députés Nupes raflés à la barbe de l’UDI. Enfin, pour des intellectuels et des groupes révolutionnaires, il est cohérent de défendre des éléments qui sapent la stabilité d’une société honnie.
Assistons-nous à la déchéance morale de la gauche qui se noie sous le poids de ses contradictions ?
C’est ce que dit Gérald Darmamin, et je ne suis pas là pour en juger. En revanche, dans ce pays riche, démocratique, libre et en paix civile -quels que soient par ailleurs ses défauts et limites-, et au regard de sa longue histoire de guerres civiles, soutenir une personne qui tient des propos qui attisent les passions et les tensions communautaires, qui nargue les pouvoirs publics, mais aussi des populations et des minorités jetées à l’encan – Arméniens, Juifs… -, qui affiche son antiféminisme et une conception fondée sur l’inégalité ontologique et juridique entre les deux sexes (mais que pense-t-il de l’approche genrée ?), c’est entrer en contradiction avec la longue histoire de la République et de sa si difficile et longue consolidation. De ce point de vue, comme le constate Manuel Valls, il y a bien deux gauches irréconciliables.
Hassan Iquioussen a tenu des propos antisémites caractérisés. Les réactions contrastées à gauche illustrent-elles une ligne de fracture sur la question de l’antisémitisme, des juifs et d’Israël ?
Sans reprendre les propos et la démonstration sourcée de Michel Onfray présentée dans le JDD, il y a clairement un malaise dans notre civilisation. Notre génération a été éduquée et formée dans l’aversion à l’antisémitisme sur fond de construction de la mémoire et de l’histoire du génocide juif. C’est ce que tous les professeurs d’histoire de ma génération ont dû apprendre puis enseigner. Dans la société, toute la « résistance » à l’idéologie du Front national a été bâtie sur cette question depuis quarante ans. J’ajoute que notre société intellectuelle, artistique, médiatique et politique a été reconstruite et structurée autour de ce péché absolu du nazisme et de ses collaborateurs. Dans le même temps, nous avons -par étapes jusqu’à nos jours- expié la colonisation et ses méfaits. La gauche socialiste des années 1970 et 1980 communiait pleinement dans cette double thématique expiatoire et répulsive : ces deux tabous absolus balisaient son action politique. Force est de constater que les temps ont changé. Sous le coup de plusieurs évènements qui se sont déployés dans le temps et dans l’espace depuis le tournant du dernier siècle, la gauche socialiste s’est scindée en deux gauches que tout oppose.
Quels sont ces évènements ? La montée en puissance du tiers monde et des idéologies décoloniales au sein de la société et des organisations internationales ; l’enrichissement des pays pétroliers islamiques devenus les principaux bailleurs de l’islam politique dans le monde et tenants de la revanche sur l’Occident ; la désoccidentalisation du monde et la prise du pouvoir au sein de l’ONU des adversaires d’Israël, repeint en bastion colonial avancé de l’Amérique ; la lente montée de l’immigration musulmane en Europe de l’ouest et la transformation sociologique, culturelle et électorale des sociétés qui en découle ; l’effondrement de l’idéologie de la lutte des classes et du collectivisme, qui a conduit les forces révolutionnaires de la gauche intellectuelle occidentale à abandonner le prolétaire au profit de l’immigré (tout aussi déréalisé au demeurant) ; l’impasse et les échecs de nationalisme arabe et de la lutte du peuple palestinien, qui ont conduit au renforcement et au cavalier seul d’Israël, aujourd’hui rejoint par les monarchies arabes pro-occidentales. J’en passe. Ballotée par ces évènements, toute une partie de la gauche dite extrême, mais qui est peut-être devenue majoritaire, a quitté les positions des années 1980, et semble aujourd’hui donner la priorité à la vision islamiste du monde au détriment de l’héritage européen du XXe siècle dans son rapport à la question juive. Ce n’est pas seulement un retour au XIXe siècle du fait de la médiation islamiste.
Les Frères musulmans profitent-ils des failles d’une population française apathique voire naïve et du laxisme des politiques ? Face à cela, a-t-on un modèle culturel, religieux, civilisationnel à opposer ?
Les Frères musulmans, quoique minoritaires et violemment contestés dans le monde islamique, demeurent fidèles à leur devise maintes fois répétée : « Allah est notre objectif. Le Prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. Le Jihad est notre voie. Mourir dans la voie d’Allah est notre plus grande espérance ». Plus diplomate, leur fondateur, El Banna, se contentait de dire que « le Coran est notre constitution ». De sorte que les termes de « l’intégration » de ces militants politiques dans la République laïque sont par essence problématiques. Que faire dans une démocratie libérale et pluraliste pour venir à bout d’un ennemi qui se présente en alternative radicale, et qui mise sur la lente montée démographique de ses ouailles pour amener à résipiscence l’adversaire qu’il s’est désigné ? Rappelons que le « jeune » Iquioussen, à 57 ans, a déjà 15 petits-enfants, reflet d’une stratégie familialiste et nataliste mûrement réfléchie quand on sait que les Tunisiens ou les Marocains d’aujourd’hui ont à peine plus de deux enfants en moyenne à 40 ans !
Le mouvement incarné par Iquioussen ne serait rien dans une société dynamique économiquement et démographiquement, fière de ses valeurs, de son histoire et confiante en son avenir. Ce n’est manifestement pas le cas. Les Français sont moroses, divisés et ne croient en rien, de l’aveu même des préfets qui se sont penchés sur la question il y a quelques années. Ce n’est évidemment pas le cas de tout le monde, mais un certain reflet de notre société désabusée. Les Frères musulmans, comme d’autres forces, misent sur les fragilités et les divisions de notre pays. En l’état actuel des choses, seul l’État, l’exécutif en particulier, a les moyens et la capacité d’agir. Il est troublant de voir que 91% des Français disent soutenir la décision de Darmanin : cela constitue un rare point de consensus dans ce pays, même si le juge administratif a choisi la minorité. Avec son ordre juridique, ses forces de l’ordre, son éducation nationale et son appareil bureaucratique, la République dispose d’un outil qui a peu d’équivalent dans le monde par sa puissance et son ancrage dans la société. À elle de s’en servir pour calmer les ardeurs et l’arrogance de ceux qui la méprisent pour sa faiblesse supposée.
Pierre Vermeren a récemment publié Histoire de l’Algérie contemporaine XIX-XXIe siècles, de la Régence d’Alger au Hirak (Nouveau monde Éditions, 2022) et Comment peut-t-on être Berbères ? Amnésie, renaissance, soulèvements (Riveneuve, 2022).
Le Figaro
Le Français de 21 ans accusé par le FBI pourrait être extradé vers les États-Unis, il risque 116 ans de prison
Par
Victor Merat •
Publié le 01/08/2022 à 11:02
• Mis à jour le 08/08/2022 à 13:12
Arrêté au Maroc, Sébastien Raoult est accusé par le FBI d’avoir volé plusieurs millions de données informatiques.
La décision de la Cour de cassation marocaine est tombée. Dans un arrêt du 20 juillet, que Le Figaro Étudiant a pu consulter, la chambre criminelle rend un avis favorable à la demande d’extradition de Sébastien Raoult aux autorités judiciaires américaines qui le réclament. Le Vosgien de 21 ans, arrêté au Maroc le 31 mai dernier, est soupçonné par le FBI d’être «un des membres importants» des ShinyHunters, un groupe de cybercriminels qui s’est fait connaître en 2020, spécialisé dans la vente de données. «L’urgence pour nous maintenant, c’est que la France intervienne. Que Sébastien soit jugé chez lui», s’est ému son père, Paul Raoult.
À cette fin, son avocat Philippe Ohayon a adressé au procureur de la République d’Épinal une demande de réexamen du dossier. «Il doit être jugé sur le territoire où auraient été commis les faits», explique-t-il. Le dossier serait en cours d’examen et le tribunal de Nancy, aussi saisi, a accusé réception. Dans une missive adressée ce lundi 8 août à Éric Dupont-Moretti, maître Ohayon «sollicite que lumière soit faite sur l’opération du 31 mai (et) sur les raisons pour lesquelles, dûment informées d’agissements délictuels commis depuis le territoire national, les autorités françaises n’ont pas ouvert d’enquête préliminaire». De son côté, Paul Raoult a aussi envoyé une lettre au ministre de la Justice ce lundi dans laquelle il demande la saisine de l’Inspection générale de la justice. «Je comprends que toute cette affaire résulte d’un traquenard orchestré de concert par les autorités françaises et américaines, ce que tente de cacher votre ministère», tance-t-il.
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Une fois l’arrêt de la Cour marocaine émis, c’est au gouvernement marocain de signer, ou non, le décret d’extradition. Ce dernier n’est pas contestable et pourrait être paraphé dans les prochains mois. Si la France n’intervient pas, la défense envisage de saisir le comité contre la torture, un organe conventionnel des droits de l’homme lié à l’ONU, qui peut demander la suspension voire la suppression de l’extradition.
Un ex-étudiant passionné de sécurité informatique
Le 31 mai dernier, Sébastien Raoult, 21 ans, originaire d’Épinal (Vosges), a été arrêté à l’aéroport de Rabat-Salé, au Maroc, en raison d’une fiche rouge d’Interpol émise à son encontre par un procureur américain de l’État de Washington, rapporte L’Obs . Il est incarcéré à la prison de Tiflet 2, à l’est de Rabat, depuis le 1er juin. La justice américaine le réclame. Le jeune homme risque jusqu’à 116 ans de prison.
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Dans une interview à l’AFP, son père, Paul Raoult, exhorte le gouvernement français à empêcher son extradition du Maroc vers les États-Unis. «Je demande à la Première ministre (Elisabeth Borne) qu’elle prenne contact avec les Américains pour qu’ils arrêtent leurs poursuites en Amérique, de manière à ce que mon fils puisse être jugé en France et prouver son innocence», a-t-il déclaré. «Mon fils n’a pas bénéficié de la protection judiciaire de la France et la France n’a pas appliqué le principe de compétence», a-t-il regretté.
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L’ex-étudiant (son père explique qu’il a mis entre parenthèses ses études cette année) en informatique de l’école d’ingénieurs Épitech Nancy, en Meurthe-et-Moselle, aurait participé aux vols de plusieurs millions de données subtilisées après que les hackers se sont introduits dans les systèmes informatiques de sociétés aux quatre coins du globe. Notamment aux États-Unis, où il est sous le coup d’une demande d’extradition pour «complot en vue de commettre une fraude et abus électronique», «fraude électronique» et «vol d’identité grave», précise l’hebdomadaire. Les faits auraient en partie été commis depuis la France.
L’étudiant assure que ses comptes ont été usurpés
Sébastien Raoult nie les faits qui lui sont reprochés et assure que ses comptes ont été usurpés. «Ce n’est pas possible, mon fils est seulement un étudiant qui souhaite travailler plus tard dans la sécurité informatique», clame son père, Paul Raoult, auprès de France Bleu Sud Lorraine. «C’est quelque chose qui l’intéresse et le passionne. Si c’est son projet, il ne va pas se mettre en difficulté en faisant des choses illégales. Il sait qu’il se coupe complètement l’herbe sous le pied», a-t-il ajouté à nos confrères de France Info.
L’avocat du jeune homme, Philippe Ohayon, souhaite empêcher l’extradition vers les États-Unis et demande à ce que son client soit extradé en France. Il a appelé, dimanche, le Garde des Sceaux Éric Dupont-Moretti à intervenir. «C’est un immense problème. Cette affaire relève de la compétence juridictionnelle française car les faits auraient été commis en France par des personnes de nationalité française. Et pourtant, c’est les États-Unis, qui réclament cette affaire», a-t-il déclaré à France Bleu Sud Lorraine. Ce dernier a écrit au parquet d’Épinal. À l’AFP, le procureur a confirmé que le dossier était «en cours de traitement».
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Le Figaro
La météo du lundi 8 août : grand soleil et fortes chaleurs attendus sur tout le pays
Après un premier week-end d'août particulièrement chaud au sud du pays, la chaleur s'accentue sur tout le territoire.
Le début de la semaine devrait être marqué par de fortes chaleurs dès le début de journée et sur tout le territoire. Une journée qui marque le début d'une quatrième période de canicule au sud du pays notamment. L'anticyclone marocain remonte progressivement vers les îles britanniques et, avec lui, les températures continuent d'augmenter. Quelques rares cumulus sont à prévoir en montagne et un léger voile nuageux dans le Sud-Ouest, a indiqué La Chaîne Météo* .
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Dès le matin, les températures seront particulièrement douces sur la moitié sud du pays avec 23°C autour de la Méditerranée. Au nord de la Loire les Français pourront profiter de températures plus fraîches comme à Rennes ou à Paris où il fera 13 et 15°C.
L'après-midi, la chaleur s'accentuera dans tout le pays, en particulier en Aquitaine, Occitanie, basse vallée du Rhône et jusqu'aux bords de la Méditerranée où les températures prévues oscillent de 34 à 37°C. L'arrière-pays languedocien et provençal pourrait connaître un pic de chaleur allant jusqu'à 39°C.
* La Chaîne Météo appartient au groupe Figaro.
L'Europe suffoque sous la chaleur
La sécheresse est chaque jour plus marquée à travers l'Europe, jusqu'aux Pays-Bas qui ont décrété officiellement une «pénurie d'eau» alors que la France et l'Espagne affrontent une nouvelle vague de chaleur.
La météo du vendredi 5 août : la canicule encore présente dans l'Est
Les conditions météo s'annoncent moins intenses avec un recul des températures. Bien que 25 départements restent en alerte, ailleurs le temps retrouvera sa moyenne de saison. Des orages seront attendus en montagne.
Tout ce qu'il faut savoir sur la nouvelle canicule prévue en France dès ce lundi, jusqu'au 15 août
FOCUS - Une quatrième vague de chaleur doit gagner le pays à partir de ce lundi et s'imposer sur tout le territoire jusqu'au week-end suivant, aggravant encore la sécheresse et le risque de départ de feux.
Le Figaro
Les villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule
Paul CarcenacMarti BlanchoCLASSEMENT EXCLUSIF - Pour les 70 plus grandes villes de France, nous avons compilé les projections des climatologues concernant l'après 2040. Selon les communes, l'augmentation des périodes de fortes chaleurs sera plus ou moins marquée.
«Les villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
Selon les climatologues, les vagues de chaleur estivales vont être de plus en plus fréquentes. Si la France va se réchauffer partout, cela ne sera ni à la même vitesse, ni avec la même ampleur selon les villes, d'après les modélisations des climatologues. À partir de 2040, les endroits où le thermomètre va le plus se dérégler en été ne sont pas forcément ceux qui nous viennent à l'esprit spontanément. À l’inverse, certaines zones du pays devraient être encore relativement préservées au milieu du siècle. Pour mesurer ces différences à travers le territoire, nous avons comparé les projections des chercheurs des laboratoires de climatologie, compilées par la Drias - Météo France. Pour les 70 villes françaises les plus peuplées, nous présentons ici le nombre de journées et de nuits supplémentaires anormalement chaudes (plus de 5° par rapport à la température attendue). Ces données sont la médiane des résultats des différents travaux des scientifiques. Elles concernent trois mois de la période estivale (juin, juillet, août) et sont calculées pour les années qui viendront après 2040, jusqu'en 2070.
De manière globale, entre 2041 et 2070, on remarque que c'est autour de la vallée du Rhône que les épisodes de fortes chaleurs devraient se multiplier durant les mois d'été. Annecy, Lyon, Saint-Etienne, Avignon, Valence… les villes les plus concernées par l'augmentation des journées anormalement chaudes sont toutes situées dans la partie Est du pays. Les villes plus au sud, proche de l'embouchure, comme Arles, Nîmes ou Avignon suivent de près. Mais elles sont aussi touchées que celles de la région Grand Est comme Mulhouse ou Nancy. «C'est lié aux gradients du changement climatique. Les effets seront plus marqués au sud et à l'est de la France», analyse Mary Kerdonkuff, directrice adjointe de la Climatologie et des Services Climatiques à Météo-France.
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À l’inverse, logiquement, le nord et l'ouest du pays seront plus préservés. Les communes du Finistère ou encore du littoral de la Côte d’Opale n'auront que des changements relativement minimes. Mais ces villes seront concernées par un autre problème lié à ce même réchauffement : la montée du niveau des océans.
Annecy se prépare à la canicule
La mairie d'Annecy est bien consciente du danger que représente la hausse du mercure pour ses habitants. La Ville s'était déjà déclarée en « état d'urgence climatique » dans une délibération de novembre 2019. Deux ans plus tard, elle alertait sur le fait que « dans les Alpes et à Annecy, le réchauffement climatique est déjà deux à trois fois plus rapide que pour le reste du globe ».
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Afin d'y faire face, la municipalité mise avant tout sur l'urbanisme, avec pour principal but « la réduction des phénomènes d'îlot de chaleur urbain, un des enjeux principaux dans la résilience climatique de l'aménagement urbain », comme l'indique le référentiel du « bien construire », que la Mairie a publié en mai 2022. Le guide préconise d'adapter le bâti existant et futur aux périodes de très forte chaleur, contenir la minéralisation des sols et employer des matériaux de couleur claire. « Pour limiter le réchauffement climatique entre 1,5° et 2°, notre action dans la gestion de nos politiques publiques doit être à la fois immédiate et inscrite dans le temps », assure François Astorg, le maire.
Dans la vallée du Rhône, d'autres communes se préparent aux étés caniculaires, comme à Avignon. « Cela fait plus d'un an que l'on mobilise acteurs économiques, associatifs et citoyens pour savoir comment prendre en compte le réchauffement climatique à l'échelle de la ville », détaille Cécile Helle, maire de la commune. Parmi les projets déjà menés ou en cours : réfection des parcs, plantation d'arbres et installation de points d'eau. Pour faire la guerre aux îlots de chaleur, trois cours d'écoles primaire et maternelle sont « végétalisées et désimperméabilisées » chaque année, pour un budget d'environ 500.000 euros, « conséquent pour une ville comme la nôtre ». Alors tous les financements sont bons à prendre et l'édile se réjouit déjà du programme de «renaturation des villes» annoncé par Elisabeth Borne le 14 juin dernier et doté de 500 millions d'euros.
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La maire d'Avignon et son équipe présenteront d'ailleurs leur grand Plan local pour le climat aux élus municipaux le 25 juin prochain. «Aujourd'hui on construit la ville de 2040, c'est à nous d'anticiper pour ne pas avoir de logements invivables à cet horizon», précise Cécile Helle.
Méthodologie
Nous nous sommes basés sur les simulations climatiques réalisées dans les principaux laboratoires français de modélisation du climat, et compilées par la Drias, un service de Météo-France. Les chiffres présentés pour chaque ville sont la médiane de tous les différents travaux. Il s'agit de modélisations qui prennent des hypothèses d'émission de CO2 futures décrites par une trajectoire appelée RCP4.5, un scénario qui suppose «une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO2». Il s'agit d'un scénario intermédiaire, ni trop optimiste, ni trop pessimiste.
Les données. Les journées anormalement chaudes sont celles dont la température maximale est supérieure ou égale à cinq degrés de plus que la température maximale moyenne mesurée sur la période de référence 1975-2006.
Les nuits anormalement chaudes sont celles dont la température minimale est supérieure ou égale à cinq degrés de plus que la température minimale moyenne mesurée sur la période de référence 1975-2006.
Le classement que nous avons réalisé est l'addition de ces deux données (en nombre de jours).
Précision géographique.
Les calculs des climatologues sont basés, non pas sur les frontières communales, mais sur une France découpée en 8602 points. Chaque commune correspond à un ou plusieurs points. Parfois, nous avons pris un rayon autour de la commune, pour les grandes agglomérations, et établi une moyenne.
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L'Humanité
Bullet Train, un huis clos spectaculaire pas si révolutionnaire
Nos recommandations culturellesL’histoire stupéfiante dure le temps d’un voyage dans le Shinkansen, le TGV japonais. En dépit de l’impressionnante exécution, le film laisse une sensation âpre de déjà-vu.
Emma NeigeBullet Train de l’ancien cascadeur et chorégraphe de combats David Leitch attire le spectateur dans une intrigue ultraviolente à plus de 300km/h. Fidèle à son parcours, le cinéaste exploite à fond son domaine de prédilection : les cascades sensationnelles. Après John Wick, Deadpool 2 et Atomic blonde, le réalisateur orchestre un voyage dément à la palette hyper-saturée, inspiré du roman policier homonyme de Kōtarō Isaka. Au fil d’un récit découpé par des arrêts en gare, un huis-clos découvre sept assassins impitoyables sur la ligne Tokyo-Morioka dans un ton qui rappelle le Tarantino de Kill Bill et le Guy Ritchie de Snatch.
Le voyage commence à travers les yeux de l’hilarant Ladybug (Brad Pitt). Ce tueur à gages malchanceux jusqu’à l’absurde tente de rester zen. Une source de répit entre des scènes de combats qui ne lésinent pas sur l’hémoglobine. Il en est de même avec les attachants frères Lemon (Brian Tyree Henry) et Tangerine (Aaron Taylor Johnson) qui enchaînent cascades spectaculaires et dialogues hilarants dans un ping pong verbal. Un bémol tout de même, les personnages féminins manquent cruellement à l’écran et sonnent creux. Hornet (Zazie Beetz) et Maria Beetle (Sandra Bullock) sont quasiment absentes de la majorité de l’intrigue. Quant à Prince (Joey King), elle incarne une représentation éculée de l’écolière qui s’avère être une redoutable manipulatrice. Même déception avec l’arrivée de White Death, (Michael Shannon), censé être le clou du spectacle. L’acteur sensationnel de Take Shelter et 99 Homes ne convainc pas dans ce rôle très caricatural de mafieux russe extrêmement violent. Il concentre un nombre incalculable de clichés. Sans doute une forme d’autodérision et d’humour aurait été la bienvenue. Heureusement, les Kimuras père et fils (Hiroyuki Sanada et Andrew Koji), les deux seuls Japonais, apportent de la consistance. Leur importance dans l’histoire ajoute une véritable trame de fond aux rencontres anecdotiques. Néanmoins, le Japon futuriste représenté n’est pas exempt de stéréotypes allant du Kawaii, aux Yakuzas et aux blagues lourdes sur les toilettes nippones high-tech.
Reste que ce trajet à grande vitesse offre une expérience captivante. Leitch excelle dans l’attention aux détails. Toutes les questions en suspens trouvent une réponse à l’heure du dénouement. En revanche, les images générées par ordinateur et les effets spéciaux ne sont pas aussi bien réglées que les cascades. Une difficulté liée au mouvement du train qui se voit à l’écran. Le manque d’épaisseur de personnages archétypaux maintient Bullet Train sur les rails d’un film d’action classique qui ne renouvelle pas les canons du genre. La dernière superproduction de Sony Pictures demeure toutefois un honnête divertissement estival, à même de relativiser les contrariétés rencontrées avec la SNCF.
Emma Neige
brad pittcinéma Le Figaro
Sécheresse, incendies : les villes françaises les plus menacées à l'horizon 2040
Marti BlanchoCLASSEMENT EXCLUSIF - Dans quelles villes de France l'eau pourrait-elle le plus manquer ? Lesquelles sont le plus menacées par l'augmentation des feux de forêt ? Afin d'y répondre, nous avons classé les 70 plus grandes communes de France selon les projections des climatologues.
La France se réchauffe, les canicules se multiplient et des milliers d'hectares disparaissent chaque année sous les flammes. Cet été, des départements entiers font face à une sécheresse prolongée et plusieurs communes manquent d'eau. Dans vingt ans, la situation devrait encore empirer. Cependant, tout le territoire ne va pas subir les mêmes conséquences. Certaines villes seront plus exposées que d'autres d'après les simulations météorologiques à moyen terme.
Afin d'identifier les communes les plus menacées par le manque d'eau et les feux, nous avons analysé les projections climatologiques à l'horizon 2040 des chercheurs, compilées par Drias – Météo-France, pour chacune des 70 villes françaises les plus peuplées. Jours de sécheresse supplémentaires, écart du cumul de précipitations et danger d'incendie, de quoi en savoir plus sur le climat du futur dans sa commune.
Le littoral méditerranéen menacé
Le quart sud-est, déjà parmi les plus frappés par la sécheresse, fait face à un aride avenir. Les précipitations, déjà timides, vont continuer à diminuer et le nombre de jours de sécheresse à augmenter. En attendant, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur repousse de nouvelles limites météorologiques. « Depuis avril, l'indicateur du niveau d'humidité des sols superficiels a souvent atteint un niveau record pour la période », alerte Météo-France dans son dernier bulletin de situation hydrologique.
Malgré l'incertitude des indicateurs météorologiques de sécheresse et précipitations, moins prévisibles que ceux des températures, une experte de Météo-France assure que « le sud-est et les plaines du sud-ouest, notamment autour de Toulouse, seront les plus touchés par l'aggravation de la sécheresse des sols. Des régions aux ressources en eau limitées où les températures vont augmenter et les précipitations baisser.»
Hyères se prépare déjà
Quinze des vingt communes qui souffriront le plus à l'horizon 2040 se situent sur le littoral méditerranéen. Toulon, Cannes, Béziers… Des villes que la pluie visite déjà très peu en été vont la voir encore moins à l'avenir, laissant ainsi le pas à la sécheresse. Six jours supplémentaires à Hyères, cinq à La Seyne-sur-Mer, trois à Ajaccio.
Hyères se démarque ainsi comme la ville la plus touchée de notre palmarès. Placée en alerte sécheresse depuis le 4 juillet, la commune littorale a dû mettre en place toute une série de restrictions : coupure des fontaines municipales et des douches de plage, interdiction de remplir sa piscine ou de laver voitures et embarcations…
Rien de nouveau pour les habitants, habitués à ces mesures. « Quand on prend ces arrêtés, les gens comprennent et font avec, sans opposition, assure Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères. S'adapter à la sécheresse et au manque d'eau, « c'est une culture qu'on a déjà sur la commune ». Il y a huit ans, la municipalité a investi dans un système de réalimentation en eau douce de sa nappe phréatique, menacée par des intrusions d'eau salée. L'installation, baptisée Aquarenova, permet désormais à la ville de mieux affronter l'été.
Pénurie d'eau en Vendée
Cela ne signifie pas pour autant que les autres régions sont à l'abri. Chambéry, Grenoble et Annecy font partie des villes où les précipitations estivales vont le plus reculer. Heureusement pour elles, ce sont aussi celles où il pleut le plus, limitant ainsi l'augmentation du nombre de jours de sécheresse.
Sur la façade ouest, La Rochelle et La Roche-sur-Yon seront les plus touchées d'ici 20 ans, d'après les simulations Drias. Mais inutile d'attendre 2040 pour ressentir les effets. Cette année, la Vendée fait face à un manque d'eau depuis le mois de mai. Et la quasi-totalité du département est concernée par des arrêtés préfectoraux de crise, le plus haut niveau.
« Réguler et équilibrer les usages de l'eau»
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse et aux pénuries, anticipation et coordination seront de mise. « Il faut réguler et équilibrer les usages de l'eau et sa répartition, prévoir en amont la quantité disponible », explique Météo-France à propos des décisions que les services de l'État et les gestionnaires de l'eau préparent dès le printemps.
« Depuis le début du siècle, la France subit un assèchement de ses sols et une accentuation de l'intensité des sécheresses […] qui se caractérisent par une intensité accrue et une durée plus longue, constate l'agence météorologique française. La proportion du territoire frappée chaque année par une sécheresse a également augmenté, passant de 5 % dans les années 1960 à 10 % dans les années récentes. »
« Le risque de départ de feu est plus fort »
Comme un malheur ne vient jamais seul, l'augmentation des périodes de sécheresse devrait être accompagnée par celle des feux de forêt. « La végétation s'asséchant, le risque de départ de feu est plus fort. La quantité de combustible disponible une fois l'incendie déclaré augmente également », explique Météo-France.
L'agence météorologique utilise l'indice feu météo (IFM), aussi appelé indice forêt météo, pour caractériser le danger d'éclosion et de propagation d'un feu de forêt. Calculé à partir de toute une série de sous-indicateurs et prenant en compte l'état de la végétation locale, l'IFM est évalué quotidiennement sur toute la France puis transmis à la Sécurité civile à des fins de prévention et prévision.
Le danger de feu de forêt va encore augmenter
Les projections de cet indice pour l'horizon 2030 permettent de faire ressortir, parmi les 70 communes de notre classement et leurs alentours (15 km), les plus menacées. Arles, Avignon, Perpignan, Hyères, Nîmes... Sans surprise, elles correspondent en grande partie à celles les plus touchées par la sécheresse. Les modélisations météorologiques identifient le pourtour méditerranéen, le littoral corse et les Landes comme les zones les plus sensibles aux feux de forêt.
Météo-France note que l'IFM a déjà augmenté de 18% entre la période 1961-1980 et la période 1989-2008. Les modèles s'accordent sur la poursuite de cette hausse. « Certaines simulations montrent que cette augmentation pourrait atteindre jusqu'à 75 % d'ici 2060, détaille le service météo. À cette échéance, une année comme 2003 deviendrait ainsi la norme en matière de danger météorologique de feux de forêts.»
Méthodologie
Sécheresse et manque de pluie
Ce classement a été élaboré à partir des données issues de simulations climatiques de Drias, (acronyme de « Donner accès aux scénarios climatiques Régionalisés français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés et environnement »), un projet de recherche français dont Météo France est partenaire. Des simulations obtenues à partir de modèles qui se basent sur différentes hypothèses d'émission de CO2 pour la période 2041-2070. Nous avons choisi l'hypothèse médiane, appelée RCP4.5, qui suppose « une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO2 ».
Nous nous sommes concentrés sur l'été et avons extrait trois indicateurs portant sur la saison : le cumul de précipitations, l'écart du cumul de précipitations et le nombre de jours de sécheresse supplémentaires. Ces deux derniers calculent l'écart par rapport à la période de référence 1975-2006.
Nous avons ensuite dressé la liste des villes les plus peuplées de France métropolitaine. Les communes des principales aires urbaines ont été agrégées (Paris, Lille, Lyon, Bordeaux) puis nous avons choisi les 70 premières.
Notées selon chaque critère, ces communes ont ensuite été classées selon une note finale calculée de la façon qui suit :
- Coefficient 2 pour le cumul de précipitations
- Coefficient 1 pour l'écart du cumul de précipitations ainsi que pour le nombre de jours de sécheresse supplémentaires
Les calculs des climatologues sont basés, non pas sur les frontières communales, mais sur une France découpée en 8602 points. Nous avons donc attribué à chaque commune le point le plus proche de son centroïde.
Feux de forêt
Nous avons utilisé l'IFM simulé pour la période 2031-2050 par les modélisations Drias. Pour déterminer l'IFM de chaque commune, nous avons calculé la moyenne de tous les points contenus dans les limites administratives ainsi qu'une zone tampon de 15 km afin de prendre en compte les forêts et la végétation rurale non comprises dans le centre urbain.
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DÉCRYPTAGE - Une molécule injectable ouvre des perspectives très prometteuses pour la prise en charge de la maladie.
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Le Figaro
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REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.
En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.
À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.
En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.
À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent
REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.
Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.
Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes
REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles
REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.
À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.
Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.
À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.
Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.
Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.
En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Le Figaro
En Ukraine, la résistance en exil du bataillon biélorusse: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
Pierre AvrilREPORTAGE - Des opposants au régime de Minsk combattent aux côtés des forces ukrainiennes, et se disent prêts à rentrer au pays «les armes à la main».
Envoyé spécial à Kiev
À l’été 2020, ils ont manifesté contre le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Avant de devoir, la mort dans l’âme, reconnaître leur défaite. Poursuivis par le régime, menacés d’arrestation, ils ont fui leur pays. Et dès la fin février, lorsque à Kiev, Kharkiv ou Odessa, la résistance nationale ukrainienne s’est levée contre l’offensive russe, ces activistes biélorusses en exil ont trouvé une nouvelle patrie d’accueil. Cette guerre en Ukraine est aussi la leur. Et avec leurs frères d’armes ukrainiens aux côtés desquels ils se forment, ils partagent une mission commune: libérer leurs pays respectifs de l’occupant russe.
Ils sont plus d’une centaine, mobilisés sur le champ de bataille, ou regroupés dans un immeuble discret en périphérie de Kiev, membres du bataillon biélorusse Konstantin Kalinowski - du nom d’un écrivain nationaliste biélorusse. L’unité est versée au sein de l’armée ukrainienne à laquelle elle est contractuellement liée. La plupart de leurs membres sont de jeunes intellectuels. «À l’époque, nous avions manifesté sans armes, sans compétences, avec juste le désir de changer. Mais il est temps d’acquérir une expérience militaire, pour nous aussi libérer la Biélorussie. Et notre chemin du retour passe par l’Ukraine», expose «Crane».
Si l’Ukraine ne survit pas à cette guerre, il n’y aura plus de Biélorussie du tout
Ce juriste originaire de Minsk emprunte son pseudonyme au personnage de la série américaine Boston Justice, Denny Crane, avocat mégalomane et excentrique. Mais loin de singer le comédien, le père de famille de 32 ans a laissé ses parents au pays, mit son épouse et leur fils à l’abri à Kiev. Et au terme d’une formation d’un mois au déminage, au secourisme et au tir, il s’apprête à prendre un commandement dans l’est du pays… Tourmenté par des questions existentielles: «Si l’Ukraine ne survit pas à cette guerre, il n’y aura plus de Biélorussie du tout.»
Comme tous les membres du bataillon biélorusse, «Crane» se réfugie derrière un surnom. Avec ses camarades, il vit en vase clos, se méfie des informateurs. Sur la ligne de front, les soldats refusent d’apparaître au grand jour. C’est donc un membre non combattant qui, après avoir donné rendez-vous sur un parking de supermarché, à Kiev, nous conduit à pied jusqu’au siège: une ancienne université, réquisitionnée par les services secrets ukrainiens (SBU) qui hébergent en retour leurs protégés. Des précautions justifiées par des impératifs de sécurité.
«En tant que citoyens biélorusses, nous sommes les plus vulnérables de tous et ne bénéficions d’aucune protection consulaire. Personne ne viendra se battre pour nous», explique Natalia (qui n’a pas souhaité divulguer son vrai nom) qui, avec son mari, s’est réfugiée à Kiev dès l’automne 2020. Elle s’occupe de la gestion du bataillon. Celui-ci vit de dons de la diaspora et dispose depuis le début de la guerre d’une enveloppe de 250.000 euros. À la différence des volontaires occidentaux qui bénéficient du soutien implicite de leurs gouvernements respectifs, cette jeune femme passe, aux yeux du régime de Loukachenko, pour une «terroriste» engagée aux services de «néonazis». Le risque: des représailles qui pèsent sur les parents restés au pays. Près d’un millier de prisonniers politiques sont actuellement recensés en Biélorussie.
Le dictateur de Minsk n’a pas toujours eu la main aussi dure. En 2014, l’annexion de la Crimée et la prise du Donbass avaient suscité au contraire chez l’autocrate la crainte de se faire avaler, lui aussi, par son puissant voisin. Un sentiment nationaliste s’était alors développé dans le pays, discrètement soutenu par Loukachenko. «Des gens à l’intelligence soi-disant supérieure prétendent que la Biélorussie fait partie du monde russe: oubliez cela!», lançait ce dernier en janvier 2015, en parsemant ses discours de mots biélorusses. «Si nous ne montrons pas à la Russie qui nous sommes, nous deviendrons un nouveau Donbass», s’inquiétait auprès du Figaro Pavel Belous, une figure de ce mouvement national, organisateur d’événements culturels biélorusses.
Sur le front, les choses se passent mal pour les forces ukrainiennes. Celles-ci manquent d’hommes motivés pour le combat et y jettent les troupes néonazies Kalinovski telles de la chair à canon afin de protéger leur retraite
Dès la première guerre du Donbass, des volontaires biélorusses ont combattu aux côtés de soldats ukrainiens. Parmi eux: Ivan Martchouk, un ancien de la Légion étrangère rebaptisé «Brest», membre du célèbre bataillon nationaliste ukrainien Azov. L’offensive russe de 2022 a conduit à donner un caractère formel au bataillon Konstantin Kalinowski bien que sa hiérarchie interne, elle, reste informelle. Frappé conjointement aux couleurs du drapeau ukrainien et de l’emblème nationaliste biélorusse, l’écusson fait référence à cet écrivain, héros de la résistance à l’impérialisme russe exercé sur les terres de l’ancien grand-duché de Lituanie (1864).
La révolution de 2020 déclenchée par la réélection frauduleuse de Loukachenko, a contraint le dictateur à se poser en vassal de Vladimir Poutine, signant un coup d’arrêt définitif au mouvement nationaliste. Pavel Belous, l’entrepreneur culturel biélorusse, a été arrêté en octobre 2021. Quant à Ivan Martchouk, alias «Brest», autrefois toléré par Minsk, il a été tué avec plusieurs de ses camarades le 26 juin dernier près de Lyssytchansk.
D’autres ont été faits prisonniers et dans des aveux forcés filmés par les services russes, affirment avoir été recrutés de force par l’armée ukrainienne. «Sur le front, les choses se passent mal pour les forces ukrainiennes. Celles-ci manquent d’hommes motivés pour le combat et y jettent les troupes néonazies Kalinovski telles de la chair à canon afin de protéger leur retraite», assène le quotidien Pravda de Minsk.
Traînés dans la boue dans leur propre pays, feu Ivan Martchouk et les autres sont considérés comme des héros par leurs camarades réfugiés à Kiev. Ils n’ont pas leur expérience militaire mais affirment la compenser par leur motivation politique. «Les combats étaient épouvantables, je n’avais jamais vu un truc pareil», témoigne «Blanc», qui participa à la libération d’Irpin, fin mars. Sur le coup d’un mandat d’arrêt dans l’ouest de la Biélorussie, haut lieu de la contestation, ce garçon de 20 ans était arrivé à Kiev le 9 mars.
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«Mon sac à dos était déjà prêt dès le début du mois de janvier mais pour ma part, je sais que je ne me sentirai pas prêt tant que je ne serai pas sur le front», ajoute «Crane» dont la seule préparation physique avant de fuir Minsk en mai dernier, se résumait à la pratique du karaté. «Ent», enfin, a eu le temps d’acheter une ceinture de pistolet automatique et des lunettes balistiques avant de quitter l’ouest de la Biélorussie, mais sa formation d’informaticien ne le destine pas au combat. À Kiev, il travaille sur des programmes de brouillage des communications. Tous affichent leur haine et leur mépris pour Loukachenko et Poutine - «un lâche et un KGBiste», regrettent-ils, en référence au passé de Vladimir Poutine au sein du KGB. Et si les troupes biélorusses venaient à s’engager aux côtés des forces russes contre l’Ukraine, ils se disent prêts à affronter leurs propres concitoyens. «Nous sommes des patriotes, dit «Ent», et nous reviendrons dans notre pays. Mais cette fois avec des armes dans les mains!»
La Chine déclenche «des actions militaires ciblées» après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan
Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, en réponse à la visite de la cheffe des députés américains.
Regarder la vidéo68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
L'Humanité
VOD de la semaine - « Objectif 500 millions » de Pierre Schoendoerffer
Nos recommandations culturellesRe-découverte d’un film oublié de Pierre Schoendoerffer, connu pour ses films guerriers et mélancoliques, avec Bruno Cremer en ancien de l’OAS lancé dans un casse improbable. Spleen et modernité.
Vincent OstriaUne pépite oubliée de Pierre Schoendoerffer, spécialiste du cinéma militaire, qui fut découvert avec « la 317e section » (1965), chronique de la guerre d’Indochine (une des sources d’« Apocalypse now » de Coppola), puis connut le succès populaire avec « le Crabe-tambour ». Ici Schoendoerffer fait à nouveau appel, un an après, à l’un des acteurs de « la 317e section », le grand Bruno Cremer, pour décrire le désarroi d’un militaire rendu à la vie civile. Plus exactement un ancien officier rebelle de l’OAS en Algérie qui, à sa sortie de prison, ne trouve plus sa place dans la société. Il se voit alors proposer un gros coup par une ancienne connaissance associée à un joli mannequin : dévaliser 500 millions de francs dans un avion courrier.
Mais peu importe le scénario, pas toujours clair et net. L’essentiel est ici le style et l’ambiance, le noir et blanc, la nuit, les aéroports, les rues mouillées en hiver. Des flashs de pop art et de modernité hédoniste viennent émailler cette épure mélancolique d’une classe folle. Rien de plus chic que Cremer en tête brûlée taciturne qui tripote une kalashnikov dans sa chambre de bonne. Macho va-t-en-guerre, loser au bout du rouleau, idéaliste naïf, il détonne par sa totale absence de putasserie. Sans parler de son étonnant profil d’aigle. Et puis il y a sa partenaire, Marisa Mell, Autrichienne sexy qui effectuera une grande partie de sa carrière dans les films de genre en Italie. Elle apporte au film une touche de glamour et de fantaisie avec ses tenues futuristes immaculées.
Si le fatalisme sous-tend ce film noir aux intonations politiques, la virilité triomphante (les armes, la boxe, l’amitié entre ex-militaires) est battue en brèche par la réalité de la vie civile dans la grisaille parisienne des années 1960. Un film sec et dépouillé, qui a de nombreux points communs avec ceux de Jean-Pierre Melville et de Robert Bresson, réalisateurs intransigeants qui, comme Schoendoerffer, furent les chantres d’un cinéma sobre, froid, et cinglant, dont on cherche en vain une équivalence aujourd’hui.
https://www.youtube.com/watch?v=ukNWVeZnmCo&ab_channel=YouTubeMovies
vodcinéma Le Figaro
L’Allemagne privée de gaz russe, «une bombe énergétique»
Philippe GélieL’éditorial du Figaro, par Philippe Gélie.
La crise de l’énergie engendrée par le conflit en Ukraine produit une Europe à fronts renversés. Cette fois, c’est l’Allemagne qui se trouve dans la posture d’une cigale imprévoyante et démunie, tandis que la France et les pays d’Europe du Sud se parent des vertus de la fourmi. Quand nous recevons sans paniquer - mais pas toujours avec le sérieux qu’il faudrait - des recommandations de «sobriété énergétique», nos voisins d’outre-Rhin se préparent toutes affaires cessantes à la disette des temps de guerre. La plus lourde puissance industrielle du continent, gloutonne en gaz russe, est au bord de la catastrophe: à court d’approvisionnements, de réserves et d’alternatives, elle voit déjà sa croissance stagner, l’inflation et le chômage grimper, avant même le choc de l’hiver. Avec le risque d’entraîner toute la zone euro dans la récession.
Quoique Vert, le ministre allemand de l’Économie, de l’Énergie et de la Protection du climat, Robert Habeck, fait preuve d’un pragmatisme louable. Il recommande à ses concitoyens de profiter de l’été pour prendre des douches «plus courtes et plus froides». Résigné à une décision «amère, mais indispensable», il a recours aux centrales à charbon, dont il devait préparer la disparition avant 2030. Et il soutient le contrepied du chancelier social-démocrate Olaf Scholz sur le nucléaire: Berlin s’apprête à prolonger l’activité de ses trois dernières centrales, censées fermer à la fin de l’année, survivantes de la décision hâtive de renoncer à l’atome, prise par Angela Merkel en 2011, après la catastrophe de Fukushima, au Japon.
Ces déchirements idéologiques ne pèsent pas lourd face aux défis politiques et sociaux qui se profilent. La facture de gaz des Allemands a déjà triplé, elle promet de quadrupler d’ici à la fin de l’année. Cela n’empêche pas la coalition d’annoncer une taxation exceptionnelle des consommateurs à partir d’octobre, au moins jusqu’en 2024. Avec l’agitation sociale qui pourrait s’ensuivre, c’est le modèle économique allemand - importations d’énergie à bas coût de Russie, exportations de produits à forte valeur ajoutée vers la Chine - qui menace d’exploser. Sous le poids des sanctions, Vladimir Poutine manipule à plaisir cette bombe à retardement, conscient que, en déstabilisant l’Allemagne, il déstabilise l’Europe.
À VOIR AUSSI - En Allemagne, Olaf Scholz ouvre la porte à une prolongation de l’exploitation des centrales nucléaires
«Comment la guerre en Ukraine a ravivé les tensions au Kosovo»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le dimanche 31 juillet, de nouvelles tensions ont éclaté entre la Serbie et le Kosovo. Ravivée par la guerre en Ukraine, cette crise des Balkans est à l'avantage de la Russie qui exploite les divisions communautaires de cette région, analyse le géographe Fabrice Balanche.
«La Chine instrumentalise la visite de Nancy Pelosi pour renforcer son emprise sur Taïwan»
ENTRETIEN - La présidente de la Chambre des représentants américaine s'est rendue mardi à Taïwan. Pour le sinologue François Godement, l'importance de ce déplacement a été exagérée par les autorités chinoises pour faire montre de leur détermination et isoler l'île encore davantage.
Valeurs Actuelles
Et soudain, l’Assemblée revit la lumière…
L'Humanité
Le Venezuela noyé sous son pétrole abandonné
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire de la série des Routes de l’impossible brosse le portrait d’un pays exsangue, mais où la solidarité s’organise.
Gérald RossiLe début du commentaire est sans appel. Et les images qui vont suivre en sont une incontestable illustration : « L’or noir a fait la richesse du Venezuela, mais il l’a conduit aussi à sa ruine. » Cet épisode de la série les Routes de l’impossible est signé Frédéric Elhorga et Antonin Marcel. Il fait partie des inédits que diffuse France 5 cet été. Les prochains seront consacrés au Congo, au Soudan du Sud, au Pérou et à la Guinée.
Sur le lac Maracaibo, qui, situé dans l’ouest du pays, est en fait une baie d’eau saumâtre ouvrant sur la mer des Caraïbes, brûlent encore quelques torchères. Sauf que « les puits de pétrole qui tournaient à plein régime sont aujourd’hui à l’abandon ». Dans les tréfonds de cette zone se trouvent d’immenses réserves d’hydrocarbures, mais « l’or noir » n’est plus pompé. Les installations pétrolières rouillent au soleil. Dans le même temps, les populations ont de plus en plus de difficultés pour s’approvisionner en essence, et d’interminables files d’attente se forment devant les stations-service. Un seul plein par semaine et par véhicule est autorisé. La mise à l’arrêt de ces installations délabrées n’a même pas été faite dans le respect des règles techniques et environnementales. Du pétrole brut se déverse désormais dans le grand lac, ainsi que le montrent des vues aériennes, engendrant une grave pollution dont les poissons et les pêcheurs sont les victimes directes.
des choix économiques qui reposent sur une activité quasi unique
Plus généralement, indique le film, le pouvoir d’achat des familles a dégringolé en quelques années. Le Venezuela est passé du rang de pays le plus riche d’Amérique du Sud à celui de l’un des plus pauvres. De fait, la compagnie nationale d’exploitation du pétrole pâtit de très grandes difficultés économiques, et le blocus américain (pour punir le pays d’avoir choisi le socialisme) n’arrange rien. S’il est curieusement à charge contre l’ancien président Chavez et ses successeurs, le documentaire pointe en revanche clairement l’impasse à laquelle conduisent des choix économiques reposant sur une activité quasi unique. Le pétrole a pendant des années été le « moteur » de l’économie vénézuélienne. Les cours se sont effondrés en 2013 et toute la dynamique de ce pays de 30 millions d’habitants a plongé.
Les caisses sont vides pour effectuer les grands travaux, notamment routiers. Des voies de circulation très fréquentées deviennent des pistes dangereuses. Les populations s’organisent comme elles le peuvent. Le film en donne quelques exemples, notamment avec le frère Nelson, un moine capucin qui parcourt sa région pour distribuer de la nourriture. Entre autres à des cantines scolaires qui ne sont plus approvisionnées. Des ONG participent aussi à ce vaste mouvement de solidarité.
TélévisionVenezueladocumentairepétrole Le Figaro
Covid-19 : où voyager ce mois d'août ? La carte des restrictions par pays
Pierre MorelLa rédaction du Figaro VoyageINFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent une à une pour les touristes. Votre destination de vacances d'été est-elle concernée ? Notre carte interactive recense les restrictions encore en vigueur dans le monde.
La poussée de cas de Covid-19 qui a marqué le mois de juillet s'est estompé sans provoquer le retour des restrictions sanitaires en Europe. La nouvelle loi sanitaire entrée en vigueur en France le 1er août entérine la fin des confinement, couvre-feu et passe sanitaire. Le gouvernement pourra toutefois imposer un test PCR aux voyageurs entrant dans l'Hexagone dans certains cas. Prudence néanmoins : quelques formalités restent en vigueur, en particulier en dehors de l'Europe.
La rédaction du Figaro recense dans une carte interactive les conditions de voyage qui s'appliquent aux vaccinés à destination de l'Europe et des pays les plus touristiques. À ce jour, 93 % de la population française de plus de 12 ans a reçu au moins deux doses de sérum, selon Covidtracker, et plus de 64% ont effectué leur rappel. Contrôles aux aéroports, tests PCR ou antigéniques, quarantaine ou isolement... Ces informations sont vérifiées auprès de plusieurs sources officielles (autorités locales, ambassades, site de France Diplomatie) et mises à jour régulièrement.
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Dernières mises à jour
- Outre-mer : levée des restriction de voyage liée au Covid entre la France et les territoires d'Outre-mer depuis le 1er août.
- Retour en France : plus aucun contrôle sanitaire à l'arrivée en France, quel que soit le pays de provenance depuis le 1er août.
- Bhoutan : le gouvernement a annoncé la fin de la quarantaine obligatoire de 15 jours à partir du 23 septembre.
- Malte : levée de l'obligation de vaccination depuis le 25 juillet.
- Canada : reprise des tests de dépistage aléatoire depuis le 19 juillet.
- Australie : plus besoin de vaccin pour les touristes depuis le 6 juillet.
- Thaïlande : fin du Thaïlande Pass depuis le 1er juillet.
- Portugal : levée de l'ensemble des restrictions le 1er juillet.
- Ile Maurice : levée de toutes les restrictions sanitaires fin juin.
Conditions de voyage par pays pour les touristes français vaccinés, notre carte
Dernière mise à jour : 5 août 2022.
Conditions de voyage pour les non-vaccinés
En Europe, la majorité des destinations est désormais accessible aux non-vaccinés, de nombreux pays ayant aboli le passe sanitaire. Au-delà du Vieux continent, cela s'avère plus difficile : des conditions plus strictes sont dictées par certaines destinations, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.
De son côté, la France n'impose plus de restrictions à ses ressortissants non vaccinés depuis le 1er août : le certificat vaccinal n'est plus demandé à l'aéroport de retour dans l'Hexagone. Terminée, également, la classification des pays du monde dans les catégories verte et orange, qui régissait le niveau de restrictions imposées aux voyageurs selon leur provenance. Le détail de ce que la nouvelle loi sanitaire change pour les voyages dans cet article.
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Europe
Dans les pays membres de l'Union européenne, le passe sanitaire européen ou «certificat numérique européen Covid» facilite les voyages même s'il n'est plus réclamé. Dans les faits, presqu'aucun pays ne l'exige encore cet été pour les voyageurs arrivant d'autres pays membre de l'Union. Parlement européen et pays membres se sont néanmoins accordés pour prolonger le certificat jusqu'en juin 2023. Il s'agit d'un document authentifié par un QR code lisible par les autorités de chaque pays membre. Il peut être un certificat de vaccination, test PCR ou antigénique négatif ou une preuve de guérison au Covid. Plus de précisions sur le site du Centre européen des Consommateurs.
ALBANIE
Plus aucune restriction sanitaire.
Non significatives.
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ALLEMAGNE
Plus aucune restriction.
Des mesures peuvent être adoptées par chaque Länd. L'ambassade de France répertorie les différents sites utiles.
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ANDORRE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
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AUTRICHE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le masque FFP2 doit être porté dans les transports en commun et dans les commerces essentiels.
BELGIQUE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
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BOSNIE-HERZÉGOVINE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque peut être exigé dans les lieux clos.
BULGARIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est uniquement «conseillé» dans les lieux clos.
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CHYPRE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
En cas de test positif il reste cependant obligatoire de se placer à l'isolement pendant 7 jours (5 jours avec un test négatif). Il n'est pas possible de voyager pendant l'isolement. Les tests de dépistages sont obligatoires pour les cas contacts non vaccinés.
CROATIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le passe sanitaire n'est plus réclamé. La situation pouvant évoluer, le gouvernement croate tient ce site à jour (en anglais).
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DANEMARKET ÎLES FÉROÉ
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Il n'y a plus aucune restriction au niveau national. Certains établissements peuvent toutefois continuer à imposer le port du masque ou la présentation du passe sanitaire. Elles l'indiquent sur ce site.
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ESTONIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est plus obligatoire mais recommandé dans les lieux clos fréquentés et dans les transports en commun.
ESPAGNE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Au niveau national, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur. Le passe sanitaire n'est plus requis, sauf exception. Le détail éventuel par régions figure sur le site de l’office de tourisme de l'Espagne.
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FINLANDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Les mesures sanitaires sont globalement levées mais susceptibles d'être maintenues ou réactivés dans chaque région du pays. Informations à consulter sur le site du gouvernement.
GRÈCE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Elles sont quasiment toutes levées depuis le 1er mai 2022. Seul le port du masque reste obligatoire dans les transports en commun.
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HONGRIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est plus obligatoire. La présentation du passe sanitaire européen n'est plus nécessaire.
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IRLANDE
Plus aucune restriction d'entrée en Irlande. Sur place les restrictions sont levées et remplacées par des recommandations de santé publiques.
ISLANDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
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ITALIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
L'obligation de port du masque FFPP2 dans les transports (mais pas dans les avions), qui devait cesser le 15 juin 2022, est prolongée jusqu'au 30 septembre.
Depuis le 1er mai, le passe sanitaire n'est plus requis pour profiter de la plupart des activités touristiques, des musées aux hôtels en passant par les restaurants. Le détail figure sur le site de l'office de tourisme d'Italie.
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LETTONIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque médical ou du masque FFP2-FFP3 est obligatoire dans les transports publics. L'utilisation des masques non-médicaux ou en tissu n'est plus autorisée.
LITUANIE
.Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
Il faut s’enregistrer en ligne avant le départ.
Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés à partir de 6 ans.
LUXEMBOURG
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le certificat vaccinal (ou preuve de guérison) n'est plus nécessaire depuis le 11 mars 2022, date de la levée de la plupart des restrictions.
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MALTE
Plus aucune restriction liée au covid.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les établissements de santé. Les commerces sont en droit de maintenir l'obligation de port du masque.
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MONACO
Passe sanitaire valide (certificat de vaccination ou de rétablissement ; test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures).
- Formalités supplémentaires
Les résidents des Alpes-Maritimes et du Var ne sont pas concernés par cette obligation.
Plus de restriction significative.
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MONTÉNÉGRO
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports publics, les hébergements collectifs et les établissements de santé.
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NORVÈGE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le gouvernement norvégien autorise les communes à introduire le passe sanitaire à l'entrée des lieux publics (restaurants, bars...).
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PAYS-BAS
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
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POLOGNE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
PORTUGAL
Plus aucune restriction sanitaire.
- Formalités supplémentaires
L'enregistrement des passagers arrivant au Portugal via le formulaire d'enregistrement est levé. Plus de restriction non plus pour entrer à Madère et au Açores.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports et les établissements de santé.
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RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Plus aucune restriction.
Non significatif.
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ROUMANIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Plus de restrictions, qui sont remplacées par des mesures de précaution.
ROYAUME-UNI
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
Il est recommandé de vérifier les dispositions applicables en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.
En Angleterre, la plupart des restrictions sont levées, le passe sanitaire n'est plus demandé et les personnes testées positives ne seront plus obligées de s'isoler. Au Pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord, la plupart des restrictions sont également levées.
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RUSSIE
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 48 heures avant l'entrée sur le territoire russe.
Conditions de voyage pour les non vaccinés: voir le site de France Diplomatie.
Les mesures sanitaires varient selon les régions. Certaines peuvent demander un certificat de vaccination.
SERBIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est obligatoire dans les transports et dans les espaces publics intérieurs, tout comme à l'extérieur si la distanciation ne peut être respectée.
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SLOVAQUIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Port du masque FFP2 dans quelques situations. Restrictions tenues à jour sur le site de l'ambassade.
SLOVÉNIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est obligatoire dans tous les espaces publics fermés et si la distance d'1,5 mètre ne peut pas être respectée. Dans les bars, restaurants, discothèques et hébergements touristiques, le passe sanitaire peut être demandé.
SUÈDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatif.
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SUISSE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le pays a levé la quasi-totalité des restrictions en vigueur. Les cantons peuvent prendre des mesures supplémentaires si les mesures de la Confédération devaient ne pas suffire en raison de fortes disparités régionales. Pour plus d'informations, consulter les sites officiels de chaque canton.
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Afrique
AFRIQUE DU SUD
Plus aucune restriction.
BOTSWANA
Certificat de vaccination, test PCR de moins de 72 heures avant l'arrivée dans le pays.
- Formalités supplémentaires
Il est possible que les voyageurs soient testés une nouvelle fois à leur arrivée à l'aéroport.
CAP VERT
Certificat de vaccination avec dose de rappel obligatoire.
- Formalités supplémentaires
Sans dose de rappel, un test PCR de moins de 72 heures avant le départ ou antigénique de moins de 48 heures, ou un certificat de rétablissement valable 90 jours maximum après un premier test PCR positif, à partir de 12 ans.
Les voyageurs doivent payer une «taxe de sécurité» d’environ 30 euros et s’enregistrer sur le site www.ease.gov. Il faut également remplir un formulaire de santé.
les voyages inter-îles, par voie aérienne comme par voie maritime, sont soumis à la présentation d'un passe vaccinal. Détail en ligne.
ÎLE MAURICE
Plus aucune restriction.
- Formalités supplémentaires
L'assurance couvrant les frais relatifs à une infection au Covid-19 n'est plus exigée depuis le 26 avril mais reste conseillée.
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ÉGYPTE
Plus aucune restriction.
Pas de restrictions connues. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France au Caire.
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KENYA
Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures avant l’embarquement. Pour les moins de 18 ans, le seul test suffit.
- Formalités supplémentaires
Les passagers peuvent être soumis à un test antigénique et à un contrôle de température à leur arrivée.
Les tests Covid-19 devront être authentifiés et vérifiés pour être acceptés dans le cadre d’une initiative de l’Union africaine (Trusted Travel Initiative (TT), en suivant cette procédure. Les voyageurs dont le test aurait été réalisé par un laboratoire non autorisé devront se rendre sur le site https://globalhaven.org/ pour faire certifier leurs tests Covid-19.
Les passagers doivent par ailleurs remplir un formulaire à bord qui permettra de les contacter si un cas positif devait être détecté à l’arrivée.
MAROC
À partir de 12 ans : certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 mai, les détenteurs d'un passe vaccinal valide n'ont plus besoin de se soumettre au test.
- Formalités supplémentaires
Les passagers se voient remettre une fiche sanitaire à remplir pendant le vol où ils doivent renseigner leur adresse et numéro de téléphone où ils seront joignables pendant les 10 jours qui suivent l'arrivée.
Port du masque et passe sanitaire pour accéder aux lieux publics, hôtels ou restaurants sont en théorie requis.
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NAMIBIE
Certificat de vaccination.
RWANDA
Certificat de vaccination. Test PCR moins de 72 heures avant le départ. À partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent remplir en ligne un formulaire de localisation (PLF), effectuer un second test PCR doublé d'un test antigénique à leur charge (65 USD) et se placer en auto-isolement jusqu'à l'obtention du résultat. Pour le retour, un test PCR de moins de 72 heures est demandé au départ de Kigali à partir de 5 ans.
La présentation d’un test PCR négatif de moins de 24 heures est nécessaire pour visiter les parcs nationaux et lors du check-in dans un hôtel. Un test de moins de 48 heures est exigé pour accéder aux bars, restaurants ou événements publics.
SÉNÉGAL
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Par précaution, France Diplomatie recommande de se munir d’un test PCR de moins de 72 heures. Conditions à consulter sur le site du consulat général de France à Dakar.
SEYCHELLES
Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures.
- Formalités supplémentaires
Une fois que vous avez reçu votre résultat négatif au test de dépistage, vous devez obligatoirement demander une autorisation de voyage sur le site du gouvernement des Seychelles. Vous aurez besoin de votre passeport, des détails de votre vol, des preuves de vos réservations d'hôtel/résidence/bateau pour l’ensemble de votre séjour dans un établissement certifié par les autorités, vos résultats de test Covid-19 et votre certificat de vaccination. La demande doit être faite entre 72 et 9 heures avant le départ et elle est traitée en quelques heures. Les voyageurs doivent souscrire une assurance voyage qui couvre les soins liés au Covid-19.
Changements à consulter sur le site du gouvernement.
TANZANIE
Certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. À partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent compléter un formulaire en ligne concernant leur situation médicale 24 heures avant leur arrivée sur le territoire tanzanien, sur le site du Ministère de la santé (disponible en anglais et swahili uniquement) afin de recevoir un code individuel de confirmation à présenter au contrôle sanitaire à la frontière.
TUNISIE
Certificat de vaccination à partir de 18 ans. Depuis le 27 mai, les non vaccinés de 18 ans et plus disposant d'un test négatif (PCR de moins de 48 heures ou antigénique de moins de 24 heures) accèdent au pays dans subir la quarantaine de 5 jours.
- Formalités supplémentaires
Une fiche sanitaire est à remplir et à présenter en format numérique ou papier lors de l'enregistrement et à l'arrivée dans le pays. Des tests de dépistages aléatoires peuvent être exigés à l'arrivée.
Un passe vaccinal est en théorie exigé pour les plus de 18 ans pour accéder à plusieurs lieux : hôtels, restaurants, cafés, commerces ou hammams. Le passe sanitaire européen est reconnu.
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Amérique du nord
CANADA
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Des dépistages aléatoires peuvent avoir lieu à l'arrivée dans les aéroports de Vancouver, Toronto, Calgary et Montréal. Par ailleurs, tous les voyageurs doivent continuer à entrer les renseignements obligatoires dans ArriveCAN au plus tard 72 heures avant l'embarquement. Les voyageurs qui arrivent sans avoir rempli cette déclaration pourraient devoir passer un test de dépistage à l'arrivée et effectuer une quarantaine de 14 jours, sans égard à leur état vaccinal.
Attention, quelqu'un ayant eu le Covid et n'ayant reçu qu'une dose de vaccin n'est pas considéré comme étant pleinement vacciné par les autorités fédérales canadiennes.
Les restrictions varient d'une province à l'autre et sont détaillées sur le site du gouvernement du Canada. Au Québec, l'essentiel des mesures a été levé. Le passe vaccinal n'y est plus requis depuis le 12 mars. Le port du masque n'est plus obligatoire dans la plupart des provinces, sauf dans les transports en commun.
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ÉTATS-UNIS
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Une attestation est à renseigner et à présenter à l'embarquement : le Passenger Disclosure and Attestation to the United States of America. Les passagers de moins de 18 ans sont exemptés de l'obligation vaccinale.
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MEXIQUE
Aucune formalité particulière à l’arrivée en avion.
Le gouvernement mexicain classe les états en quatre couleurs, du vert au rouge, en fonction de la situation sanitaire. Une carte est mise à jour régulièrement. Aucun état ne figure en rouge actuellement. La couleur détermine le niveau de restrictions. Dans les zones “orange”, les bars, restaurants et hébergements touristiques doivent appliquer des jauges horaires et limiter l’occupation. Le port du masque y est obligatoire.
Amérique du sud
ARGENTINE
Certificat de vaccination et assurance voyage.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration sur l'honneur en ligne.
BÉLIZE
Certificat de vaccination. À partir de 5 ans. Assurance covid obligatoire.
Pays accessible aux non-vaccinés selon des conditions à retrouver sur le site de France Diplomatie.
- Formalités supplémentaires
Les autorités exigent de séjourner dans les établissements hôteliers homologués par les autorités (Gold Star Hotels) et de présenter une preuve de leur réservation à leur arrivée à l'aéroport. Tout voyageur doit désormais souscrire une assurance voyage spécifique.
Couvre-feu actuellement en vigueur sur l'ensemble du territoire, du dimanche au jeudi entre 23h et 4h du matin et du vendredi au samedi entre minuit et 4h du matin. Informations mises à jour sur le site de Tourism Belize.
BRÉSIL
Certificat vaccinal à partir de 12 ans.
- Formalités supplémentaires
Les certificats de rétablissements ou tests positifs ne sont pas acceptés en lieu et place d'un justificatif de vaccination. La Déclaration de Santé du Voyageur (DSV) n'est plus nécessaire.
Les moins de 12 ans sont dispensés de tout document si leurs accompagnants sont en règle.
CHILI
Plus besoin de test ni de certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration sur l'honneur dans les 48 heures avant le départ et formuler une demande de passe de mobilité sur le site mevacuno.gob.cl. Un délai de traitement de 30 jours est à prévoir, avertit l'ambassade de France à Santiago du Chili.
La présentation du passe de mobilité (le passe sanitaire local) est nécessaire pour entrer dans tous lieux fermés ou accueillant un grand nombre de personnes (restaurants, cafés, cinémas, salles de spectacles). Les centres commerciaux ne sont pas concernés. Des mesures locales sont également en vigueur et sont détaillées sur le site de l'ambassade de France au Chili.
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COLOMBIE
Certificat de vaccination. Test PCR ou antigénique négatif (72 h et 48 h).
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir un formulaire spécial avant l'embarquement sur le site Check-Mig.
Un passe vaccinal pour bars, restaurants et musées. Des couvre-feux temporaires peuvent être en vigueur dans certaines villes.
COSTA RICA
Plus besoin de test ni de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Le passe sanitaire local, le «pase de salud», est supprimé depuis le 1er avril.
ÉQUATEUR
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant l'embarquement.
- Formalités supplémentaires
Les passagers doivent remplir avant leur arrivée une déclaration de santé sur l’honneur.
GUATEMALA
Certificat de vaccination à partir de 12 ans, et test PCR ou antigénique de moins de 72 heures avant l'embarquement à partir de 10 ans.
La vente et la consommation d'alcool demeurent interdites dans les lieux publics entre 23 heures et 6 heures et le port du masque est obligatoire dès que la distanciation sociale ne peut pas être respectée.
NICARAGUA
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent remplir un formulaire en ligne avant le départ.
PANAMA
Certificat de vaccination.
- Restrictions supplémentaires
Les voyageurs doivent compléter en ligne une déclaration sur l'honneur de santé des voyageurs et y joindre leur certificat de vaccination. Les autorités se réservent le droit de demander un test en complément à l'arrivée.
Trois doses de vaccin sont nécessaires pour accéder à certains lieux publics.
PÉROU
Pour les plus de 12 ans : certificat de vaccination (3 doses sont requises pour les plus de 39 ans). Test PCR de moins de 72 heures recommandé.
- Formalités supplémentaires
Remplir la Declaración Jurada et l’autorisation de géolocalisation.
SALVADOR
Test négatif (PCR 72 heures avant le départ).
Asie
CAMBODGE
Le certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Un test PCR effectué moins de 48 heures avant le départ reste conseillé, certaines compagnies pouvant le réclamer, conseille l'ambassade du Cambodge, tout comme l'assurance voyage.
Les déplacements sont désormais autorisés dans tout le pays. Plus aucun couvre-feu n'est plus imposé. Les mesures administratives en vigueur concernent notamment le respect des gestes barrières comme la distanciation physique et le port du masque. Des règles supplémentaires peuvent s'appliquer localement.
CHINE
La Chine a suspendu l'entrée de ressortissants étrangers sur son territoire.
CORÉE DU SUD
Test PCR négatif de moins de 48 heures avant l'embarquement ou test antigénique de moins de 24 heures, traduit en anglais. Second test PCR à l'arrivée.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent enregistrer leurs informations sanitaires dans le système « Q-Code » avant leur départ, afin de bénéficier d'une procédure simplifiée à l'arrivée à l'aéroport d'Incheon (Séoul).
Le second test PCR doit être effectué au plus tard à minuit le jour suivant sa date d'arrivée, et à renseigner dans le système Q-Code. Si le test est positif, il faut effectuer un isolement dans un centre dédié pendant 7 jours.
Le masque n'est obligatoire que lors de rassemblements de plus de 50 personnes.
HONGKONG
Certificat de vaccination, test PCR négatif de moins de 48 heures, second test à l'arrivée et quarantaine de 7 jours dans un hôtel désigné par les autorités.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent effectuer un test PCR au 5e jour de leur quarantaine, et des tests antigéniques au 6e et 7e jour.
Un passe vaccinal est exigé à l'entrée des principaux lieux accueillant du public.
INDE
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ, à partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Il faut enregistrer son test et remplir le formulaire sur le portail Air Suvidha. Environ 2% des passagers du vol subiront un test à l'arrivée. Une auto-surveillance de 14 jours est demandée.
INDONÉSIE
Pour les plus de 18 ans : certificat de vaccination, test PCR de moins de 48 heures avant le départ. Le test n'est plus nécessaire si vous avez reçu la troisième dose au moins 14 jours avant le départ. Le pays est ouvert au tourisme sous conditions de visa uniquement via une liste restreinte d'aéroports, dont celui de Bali. La liste est tenue à jour sur le site de l'ambassade française.
- Formalités supplémentaires
Test de température corporelle à l'arrivée. Assurance Covid obligatoire. Les voyageurs doivent solliciter la délivrance d'un visa à leur arrivée (500.000 roupie indonésienne, soit environ 32 €). Le port du masque et la distanciation restent obligatoires lors de tout déplacement.
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JAPON
Aucun citoyen français ne peut actuellement entrer au Japon sans visa, lequel est soumis à un motif impérieux jusqu'au 10 juin. Le pays pourrait rouvrir à partir de septembre 2022 au plus tôt.
LAOS
le pays a rouvert aux touristes étrangers le 9 mai. Les voyageurs complètement vaccinés sont exemptés de la présentation d'un test Covid négatif. Les voyageurs de moins de 12 ans doivent présenter un test antigénique négatif de moins de 48 h avant leur départ. Une assurance Covid est conseillée.
MALAISIE
Certificat de vaccination et test PCR négatif de moins de 48 heures avant le départ. Les détails sont en ligne.
- Formalités supplémentaires
Un test antigénique est requis à l'arrivée. Le pays exige une assurance couvrant les frais liés au Covid-19 à hauteur de 20.000 dollars au minimum.
MALDIVES
Certificat de vaccination et test PCR ne sont plus demandés.
Les voyageurs doivent remplir un formulaire de santé en ligne au plus tôt 96 heures avant leur départ. Il est recommandé de consulter régulièrement le site de l'ambassade des Maldives à Londres (en anglais), compétente pour la France également.
MONGOLIE
Formulaire médical à remplir à l'arrivée au poste de contrôle frontalier.
NÉPAL
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs vaccinés doivent solliciter la délivrance d'un visa à l'aéroport d'arrivée ou avant le départ auprès de l'ambassade du Népal. Ils doivent fournir des copies des permis de trek ou d'alpinisme, une réservation d'hôtel et une version papier du formulaire CCMC (International Traveler Online Arrival form) à remplir en ligne. Avant de quitter le pays, il est nécessaire de remplir un formulaire de sortie.
PHILIPPINES
Le pays a rouvert ses frontières aux touristes le 10 février. Les voyageurs doivent présenter un certificat de vaccination, un test PCR de moins de 48 heures avant le départ et souscrire à une assurance de voyage couvrant le Covid.
Le pays a adopté un système de niveau d'alerte qui varie de 1 à 5. Depuis le 1er mars, la métropole de Manille et 38 autres villes et provinces du pays sont au niveau 1, ce qui se traduit par la fin des jauges dans les lieux publics. Le masque reste obligatoire dans les lieux publics à l'extérieur comme à l'intérieur.
SINGAPOUR
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ et second test à l'arrivée, à réserver en ligne.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent faire une demande de «Vaccinated Travel Pass» entre 7 et 30 jours avant la date prévue de leur entrée à Singapour sur le site des autorités et ne sont autorisés à emprunter les seules compagnies Air France et Singapore Airlines. Il faut également souscrire à une assurance voyage couvrant au moins 30 000$ de frais médicaux liés au Covid. Enfin, les touristes doivent télécharger l'application «TraceTogether» et s'y enregistrer.
Les restaurants sont ouverts mais ne peuvent accueillir que des groupes de deux personnes vaccinées.
SRI LANKA
Certificat de vaccination. Dernières informations mises à jour sur le site du gouvernement, dédié au retour des touristes étrangers.
- Restrictions supplémentaires
L'entrée sur le territoire est soumise à l'obtention d'un visa en ligne avant le voyage. Les touristes doivent souscrire une assurance voyage proposée par le gouvernement srilankais (12 dollars par personne). Une déclaration de santé à remplir en ligne est également demandée.
THAÏLANDE
Certificat de vaccination
À l'échelle nationale, les boîtes de nuit, bars et salons de massage reprennent du service, jusqu'à deux heures du matin. Le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire, excepté dans le métro de Bangkok. Les provinces sont classées par code couleur ; les restrictions qui s'appliquent à chacune d'elles sont détaillées sur le site de l'ambassade de France à Bangkok.
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VIETNAM
Le pays organise le retour des touristes internationaux, dont les Français. Plus aucune restriction n'est en vigueur, l'obligation de test a été supprimée le 15 mai 2022. Une assurance voyage Covid-19avec une couverture minimum de 10 000 dollars reste obligatoire.
L'exemption de visa pour les ressortissants français est de nouveau valable dans le cas de séjours inférieurs à 15 jours. Attention, cette exemption n'est pas prolongeable ou renouvelable sur place.
En fonction des conditions épidémiologiques, des mesures restrictives peuvent être néanmoins conservées au niveau local (distanciation sociale, mesures d'isolement pour les personnes testées positif ou cas contacts) et le port du masque reste dans tous les cas obligatoire dans la rue et les espaces publics.
Caraïbes
BAHAMAS
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Visa sanitaire disponible ici (coût entre 40 et 60 dollars en fonction de la durée du séjour). Remplir quotidiennement un questionnaire de santé, en ligne, pour le suivi des symptômes. Souscription obligatoire d'une assurance santé Covid-19, dès la demande de visa sanitaire. Certaines îles peuvent être soumises à des restrictions supplémentaires, le détail est à consulter sur le site de l'office de tourisme des Bahamas.
CUBA
Test et vaccination ne sont plus demandés.
- Formalités supplémentaires
Toute personne souhaitant séjourner pour des raisons touristiques à Cuba doit être en possession d'un visa touristique (délivré par l'ambassade de Cuba à Paris ou par une agence de voyages). Les voyageurs doivent remplir un formulaire de santé et s'acquitter d'une taxe sanitaire à l'aéroport d'un montant de 30 USD ou l'équivalent dans une autre devise étrangère convertible. Il est possible que cette taxe soit incluse dans le prix du billet. Les passagers devront remplir à l'arrivée un formulaire de déclaration de santé («declaración jurada») et pourront être soumis aléatoirement à un nouveau test PCR.
Le certificat de vaccination au format de l'Union européenne est accepté.
JAMAÏQUE
Plus aucune condition ou test, que vous soyez vacciné ou pas, depuis le 16 avril 2022. Tous les détails sur le site de l'office de tourisme.
- Formalités supplémentaires
Afin d'accélérer l'arrivée, les autorités recommandent de pré-remplir en ligne le document que les voyageurs doivent remettre aux services d'immigration.
Les touristes sont encouragés à respecter les mesures telles que la distanciation sociale dans les espaces publics et le port du masque.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Tous les passagers étrangers doivent remplir le formulaire électronique d’entrée et de sortie, qui combine la déclaration de santé du voyageur, la déclaration de douane et les formulaires d’embarquement/débarquement internationaux. Le formulaire est disponible en français sur le lien suivant : https://eticket.migracion.gob.do/. Il génère un QR code.
Le président de la République dominicaine a annoncé la levée de toutes les mesures liées à la pandémie dans le pays, comme l'obligation du port du masque et le passe vaccinal.
Il est recommandé de se tenir informé sur le site dédié au tourisme du gouvernement dominicain.
Océanie
AUSTRALIE
Plus aucune restriction dans la plupart des États.
- Formalités supplémentaires
Certains États peuvent maintenir des restrictions, à consulter sur le site du gouvernement australien.
ÎLES FIDJI
Certificat de vaccination (à partir de 18 ans) et test PCR de moins de 72 heures avant le départ.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent fournir la preuve d'un hébergement prépayé pour au moins trois nuits dans un établissement (hôtel ou resort) certifié par le Care Fiji Commitment (CFC), qui doit également inclure les navettes depuis l'aéroport par un organisme certifié par le CFC. Ils devront effectuer un test 48 heures après leur arrivée à l'hôtel.
Ils doivent également avoir souscrit à une assurance voyage couvrant les frais médicaux liés au covid. À l'arrivée, les voyageurs doivent télécharger l'application mobile careFIJI, et laisser leur portable en mode Bluetooth durant tout leur séjour.
Un couvre-feu est en vigueur de minuit à 4 heures du matin. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos et sur les marchés. Les déplacements inter-îles sont possibles, mais il faut éviter les zones où la couverture vaccinale est faible et voyager avec un opérateur certifié par le CFC.
NOUVELLE-CALÉDONIE
Certificat de vaccination et test antigénique ou PCR de moins de soixante-douze heures. Isolement de sept jours et test de dépistage.
Le pays est inaccessible aux voyageurs non vaccinés.
NOUVELLE-ZÉLANDE
Certificat de vaccination à partir de 17 ans.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration en ligne avant l'embarquement.
Des kits d'autotests sont distribués à l'aéroport. Les voyageurs doivent effectuer un autotest au premier et au cinquième jour de leur séjour, puis renseigner le résultat dans un formulaire envoyé par mail par le ministère de la Santé néozélandais.
Proche et Moyen-Orient
ÉMIRATS ARABES UNIS (DUBAÏ et ABU DHABI)
Certificat de vaccination (3 doses).
Le pays est accessible aux touristes non vaccinés selon des conditions à consulter sur France Diplomatie.
L’accès à de nombreux lieux publics est conditionné à la présentation d’un «green pass» sur l’application AlHosn. Depuis le 26 février, les jauges sont supprimées dans les restaurants et le port du masque n'est plus obligatoire à l'extérieur.
Pour plus d’informations, consulter le site Internet de l’ambassade de France à Abu Dhabi et du Consulat général à Dubaï.
ISRAËL
Assurance voyage couvrant les frais liés au Covid.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir un formulaire d'entrée dans les 48 heures avant le départ.
JORDANIE
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Tous les voyageurs doivent s'inscrire sur le site Visit Jordan afin d'obtenir un QR code, et remplir et imprimer une déclaration sur l'état de santé à présenter à l'embarquement. Un premier test PCR négatif de 72 heures est requis, puis un second à l'arrivée pour tous les voyageurs. Enfin, les voyageurs doivent souscrire une assurance santé internationale couvrant les frais liés à une contamination au Covid-19 et disposer d'une attestation en langue anglaise.
Tous les couvre-feux sont levés dans le pays. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics.
OMAN
Plus aucune restriction sanitaire.
Les autorités recommandent de rester vigilant et de se tenir à l'écart des foules. Il est conseillé de consulter le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Oman.
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QATAR
Certificat de vaccination et, au choix : test PCR négatif réalisé moins de 48 heures avant le départ OU test antigénique à l'arrivée.
- Formalités supplémentaires
Les visiteurs doivent s'enregistrer dans le système Ehteraz et télécharger leurs documents de santé (certificat de vaccination ou de rétablissement et test PCR) et de voyage (passeport, billets d'avion et réservation d'hôtel) trois jours avant l'arrivée. Tous les passagers doivent télécharger l'application Ehteraz, à activer pendant toute la durée du séjour.
Les touristes internationaux vaccinés ne doivent plus se mettre en quarantaine depuis le 28 février. L'application Ehteraz est requise pour entrer dans la plupart des lieux publics, où le port du masque reste généralement obligatoire.
TURQUIE
Certificat de vaccination à partir de 12 ans ; preuve de guérison ; ou test PCR (moins de 72 heures) ou antigéniques (moins de 48 heures) négatif.
Le passe sanitaire n'est plus requis au quotidien. Port du masque obligatoire dans les transports en commun. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet, ainsi que les comptes Twitter et Facebook du Consulat général et de l'ambassade de France en Turquie.
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Le Figaro
Quand la science s’est trompée: des canaux par dizaines construits par les Martiens
Cyrille VanlerbergheDANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (6/6) - De la vie sur Mars? Oui, et même une civilisation très avancée, ont longtemps pensé des astronomes ayant vu des structures rectilignes à la surface de la planète rouge.
Comment naissent les maladies? Qu’y a-t-il au centre de la Terre? Qu’est-ce que le feu? Tout au long de son histoire, l’homme a tenté de s’expliquer le monde… et il s’est souvent trompé. Le Figaro vous raconte quelques-uns des tâtonnements qui ont fait la science.
En juillet 1965, les premières images rapprochées de Mars par la sonde Mariner 4 de la Nasa mettent définitivement fin à une polémique vieille de plusieurs décennies. Les structures linéaires observées par de nombreux astronomes à partir de la fin du XIXe siècle, qui étaient encore représentées sur les cartes que la Nasa a utilisées pour préparer la mission, étaient pour certains la preuve de l’existence d’une civilisation extraterrestre avancée. Las, Mariner 4 révèle un monde désertique qui paraît aussi mort que la Lune. Aucune trace des canaux. «Mariner n’a finalement pas eu de chance et n’a photographié que des régions très cratérisées, sans relief intéressant», note Pierre Lagrange, sociologue des sciences, chercheur associé à l’EHESS et auteur du livre Sur Mars (EDP Sciences, 2003).
Qu’étaient donc ces canaux martiens? Tout commence en 1877 par le travail minutieux de Giovanni Schiaparelli, astronome doté d’une solide réputation, reconnu pour la finesse de ses observations au télescope. Alors directeur de l’observatoire de Milan, il décide de tester les capacités de la grande lunette qu’il vient d’acquérir. L’orbite de Mars se rapproche de la Terre à tout juste 56 millions de kilomètres, une configuration extrêmement propice à l’observation qui ne se reproduit que tous les quarante-sept ans. Très vite, Schiaparelli se rend compte que sa lunette lui permet d’observer bien plus de détails à la surface de Mars que ce que décrivent les meilleurs relevés de l’époque. Il se lance alors dans une cartographie la plus précise possible de la planète, un travail de référence qui va faire de lui le meilleur expert de l’étude de Mars pendant deux décennies.
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Pour décrire la multitude de structures qu’il découvre, montagnes et mers, il propose une nomenclature inspirée de l’Antiquité, de la littérature et de la Bible, encore en usage aujourd’hui. Mais la plus grande surprise, c’est sa description de nombreux sillons presque rectilignes qui semblent traverser les continents. «Le nom italien “canali” utilisé par Schiaparelli pouvait à la fois décrire un canal artificiel et un chenal naturel, mais c’est le premier sens qui a été utilisé dans les premières traductions en français et en anglais. Un choix qui a clairement orienté les interprétations dans le sens de l’existence d’une civilisation martienne», note Pierre Lagrange.
Les conditions actuelles d’habitabilité de ce globe sont telles (…) que nul n’est en droit de nier qu’il ne puisse être habité par une espèce humaine
La réputation de Schiaparelli est telle que tous les astronomes tentent à leur tour d’observer les canaux, et la plupart y parviennent. Schiaparelli lui-même, qui n’en voyait qu’une dizaine en 1877, finit par en dénombrer pas loin d’une soixantaine après une dizaine d’années d’observation. Ses tracés, un peu irréguliers en 1877, deviennent de plus en plus rectilignes.
L’hypothèse la plus crédible pour expliquer ces énigmatiques réseaux, explique en 1892 Camille Flammarion dans La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité , semble être d’immenses travaux d’irrigation tracés à l’échelle de continents entiers. «Les conditions actuelles d’habitabilité de ce globe sont telles (…) que nul n’est en droit de nier qu’il ne puisse être habité par une espèce humaine dont l’intelligence et les moyens d’action peuvent être fort supérieurs aux nôtres», assure l’astronome français. Ceux qui, comme l’amateur britannique Nathaniel Green, persistent à voir des dégradés et des discontinuités là où tant d’autres voient des alignements tracés au cordeau sont accusés de regarder Mars avec des yeux d’artistes dépourvus de la rigueur de scientifiques cartographes. Et quand le plus grand télescope de la planète, celui de l’observatoire Lick, en Californie, peine à confirmer les dizaines d’observations précédentes, on blâme des conditions peu favorables…
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L’engouement pour Mars connaît son paroxysme avec le travail de l’Américain Percival Lowell, ensorcelé par le mystère des canaux martiens après avoir lu les descriptions de Camille Flammarion. Diplomate et richissime homme d’affaires, il finance la construction d’un observatoire digne des meilleures installations mondiales sur un sommet près de Flagstaff, en Arizona. Là, pendant quinze ans, avec l’aide d’astronomes professionnels, l’amateur se consacre à l’observation de Mars et recense jusqu’à plusieurs centaines de canaux, dont certains dédoublés. Ses livres et sa conviction de l’existence d’une civilisation martienne très avancée rencontrent le succès auprès du grand public, et donnent des idées à de nombreux ouvrages de science fiction, de La Guerre des mondes, de H. G. Wells, à la fin du XIXe siècle, aux Chroniques martiennes, de Ray Bradbury, dans les années 1950.
Illusion d’optique
Mais au début du XXe siècle, les progrès de l’optique et l’agrandissement de la taille des télescopes jettent des doutes de plus en plus sérieux sur l’existence des canaux. Lors du rapprochement de Mars en 1909, grâce à la grande lunette de l’Observatoire de Meudon, Eugène Antoniadi établit une carte incroyablement détaillée de la planète, sans aucun canal! Là où lui-même voyait des lignes bien droites quelques années avant, il décrit grâce à la meilleure résolution de la lunette une succession de détails ponctuels, presque alignés. «Pour Antoniadi, les canaux ne sont qu’une illusion d’optique, née de la volonté de voir de l’ordre là où il n’y en avait pas», résume Pierre Lagrange. Les alignements n’étaient qu’un effet de trop forts grossissements qui amplifiaient les turbulences de l’atmosphère terrestre. Mais aux États-Unis, où les travaux d’Antoniadi ont eu peu de retentissement, de nombreux scientifiques défendent pendant des années les théories de Percival Lowell, même après sa mort, en 1916. Et il faut attendre les photos de Mariner 4, presque cent ans après les premières visions de Schiaparelli, pour combler définitivement les canaux martiens.
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Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»
VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.
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Un rapport de l’ONG Amnesty International décrié en Ukraine
Le communiqué de l’ONG évoque des manquements commis par l’armée ukrainienne. Mais, selon ses détracteurs, il ignore les réalités de la guerre d’artillerie menée par la Russie.
À Kiev
Dans un village près de la ligne de front au nord de l’Ukraine, un obus russe est tombé dans un potager. «Je ne comprends pas: il n’y a pas de militaire ici», lance Oleksandr, qui habite la maison adjacente. Sa fille et son épouse s’étaient réfugiées dans la maison aux premières explosions et ont évité de peu des blessures, les vitres ayant été soufflées par l’explosion. Pourtant, à demi-mot, un responsable du village reconnaît que les locaux d’une crèche qui a cessé de fonctionner depuis longtemps, à une vingtaine de mètres en face, sont utilisés comme cantine par les soldats ukrainiens.
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Depuis le début de l’invasion russe, l’armée ukrainienne utilise pour ses opérations des infrastructures civiles, notamment des écoles, fermées depuis février. Selon un communiqué publié par Amnesty International le 4 août, les forces ukrainiennes «ont lancé des attaques depuis des zones résidentielles peuplées et (…) se sont basées dans des bâtiments civils» dans 19 villes et villages, ce qui est contraire au droit international humanitaire. L’enquête a provoqué une levée de boucliers au sein de la société civile et de la classe politique ukrainienne.
«On se fiche de savoir qui est l’agresseur»
Le communiqué, qui repose sur des témoignages de familles qui viennent de perdre leurs proches ainsi que sur les constatations d’employés d’Amnesty International, ignore selon ses détracteurs les réalités de la guerre d’artillerie menée par la Russie. Volodymyr Zelensky a accusé l’organisation de renvoyer dos à dos les troupes ukrainiennes et russes. «L’agression contre notre État est injustifiée, invasive et terroriste. Si quelqu’un rédige un rapport dans lequel la victime et l’agresseur sont d’une certaine manière mis sur un pied d’égalité, si certaines données sur la victime sont scrutées et que les actions de l’agresseur sont ignorées, cela ne peut être toléré», a déclaré le président ukrainien, faisant référence au fait qu’Amnesty International n’a pas réalisé d’enquête du côté russe, faute d’accès.
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«Dans le droit international humanitaire, on se fiche de savoir qui est l’agresseur, si une guerre est juste ou injuste, licite ou illicite: les textes s’appliquent à toutes les parties au conflit», explique Julia Grignon, chercheuse à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire. «Même si votre adversaire viole le droit international humanitaire, vous devez continuer à le respecter.» La juriste précise tout de même que la règle de ne pas utiliser des infrastructures civiles s’applique «dans la mesure du pratiquement faisable», une obligation difficile à tenir lorsque la guerre se joue dans des zones urbaines… Ce qui est le cas en Ukraine.
ll faut bien qu’on dorme et qu’on mange quelque part. Dans l’idéal, bien sûr, on se mettrait loin, mais si on part de la ville, alors les Russes l’occuperont
«On ne peut pas se concentrer dans un seul endroit car les Russes nous frapperaient immédiatement. Dans les champs, les drones nous voient et frappent aussi. Les écoles et hôpitaux sont vides car beaucoup de civils ont été évacués», décrit un soldat basé dans une région de l’est de l’Ukraine mentionnée dans le rapport. Son unité dort sur les positions ou dans des maisons privées. «Il faut bien qu’on dorme et qu’on mange quelque part. Dans l’idéal, bien sûr, on se mettrait loin, mais si on part de la ville, alors les Russes l’occuperont», ajoute le militaire. Ce dernier considère cependant que, dans certains cas, le commandement aurait pu éviter d’ordonner aux soldats d’investir des écoles, et l’a fait «par irresponsabilité, ignorance ou manque de vision à long terme». «Il faut aussi penser à l’après conflit: une école détruite, c’est un moindre accès à l’éducation une fois la guerre finie», abonde Julia Grignon.
Manque de détails sur l’armée russe
La plupart des voix qui s’élèvent contre le communiqué de l’ONG ne remettent pas en cause son contenu, mais plutôt le manque de détails sur les agissements de l’armée russe sur le sujet. «Le principe d’indépendance et d’impartialité dans un tel travail est important. Après tout, c’est précisément ce pourquoi les organisations internationales et nationales des droits de l’Homme existent», a déclaré sur les réseaux sociaux Oksana Pokaltchouk, qui dirige la branche ukrainienne d’Amnesty International. «Des rapports aussi importants, qui sont publiés à un tel moment et dans un tel contexte, ne peuvent manquer de contenir des données sur l’autre partie (du conflit, NDLR), celle qui a déclenché cette guerre.» Suite à la publication du communiqué, Oksana Pokaltchouk a démissionné, déplorant que le siège n’ait pas pris en compte les remarques des chercheurs locaux, ni la position du ministère de la Défense ukrainienne. «Ces recherches, destinées à protéger les civils, sont plutôt devenues un outil de propagande russe», a ajouté Oksana Pokaltchouk.
Les chaînes de télévision russes ont en effet repris en masse le communiqué d’Amnesty International, se félicitant de voir les thèses du Kremlin validées - selon Moscou - par une organisation internationale. Depuis huit ans, la propagande russe accuse Kiev d’utiliser sa population comme bouclier humain. L’enquête d’Amnesty International ne fait en aucun cas de telles allégations, mais l’existence-même d’un rapport critiquant les agissements de l’armée ukrainienne suffit à alimenter la propagande russe.
À Sieverodonetsk ou à Marioupol, pour ne citer que ces exemples, l’armée ukrainienne était retranchée dans des usines industrielles et pourtant la Russie continuait à pilonner les quartiers résidentiels
La crainte de l’ONG, qui se base sur le droit international, est que si les combattants ukrainiens transforment les écoles vides en bases, alors les écoles seront ciblées de facto. «Mais à Sieverodonetsk ou à Marioupol, pour ne citer que ces exemples, l’armée ukrainienne était retranchée dans des usines industrielles et pourtant la Russie continuait à pilonner les quartiers résidentiels», souligne Mykhaïlo Samus, expert militaire ukrainien qui appelle à une enquête approfondie avec la participation de l’armée ukrainienne. Il rappelle également que Kiev a déployé des moyens importants pour évacuer les populations habitant près de la ligne de front.
Amnesty maintient ses conclusions
Depuis début avril, les autorités locales et nationales n’ont eu de cesse d’appeler à l’évacuation des zones proches des combats dans le Donbass et ailleurs, tant à cause du danger que parce que leur présence gêne les opérations militaires. Mais certains civils, trop vieux, trop malades, trop pauvres, sont restés. Quelques habitants - minoritaires - attendent même l’armée russe à laquelle ils livrent les positions des Ukrainiens. Le 30 juillet, Kiev a annoncé l’évacuation obligatoire de 200.000 habitants de la région de Donetsk non occupée. Ceux qui refusent doivent remplir un formulaire stipulant qu’ils endossent «la pleine responsabilité pour les risques encourus».
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Dans la tempête médiatique, la directrice d’Amnesty International Agnès Callamard persiste et signe dans un tweet, accusant les détracteurs du communiqué d’être des «trolls des réseaux sociaux». «C’est ce qu’on appelle de la propagande de guerre, de la désinformation, de la mésinformation. Cela n’affectera pas notre impartialité et ne changera pas les faits», a-t-elle ajouté, bien que les critiques venaient à la fois de responsables et de défenseurs des droits humains ukrainiens. «Alimenter cette polémique peut affecter encore plus les civils. On voit sur les réseaux sociaux comme le rapport est repris pour justifier les attaques russes sur des écoles ou des hôpitaux, même si l’armée russe ciblait ces infrastructures bien avant que l’ONG écrive qu’elles sont parfois utilisées comme bases militaires», regrette Julia Grignon.
Dimanche soir, Amnesty International a dit regretter la «colère» déclenchée par son rapport, maintenant à nouveau ses conclusions.
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La Chine déclenche «des actions militaires ciblées» après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan
Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, en réponse à la visite de la cheffe des députés américains.
Regarder la vidéo68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
Le Figaro
Pourquoi si peu de pays reconnaissent Taïwan?
Elisabeth PiersonFOCUS - Au fil des décennies, beaucoup de pays qui soutenaient le régime de Taïpei sont revenus sur leur position, pour favoriser le dialogue avec la Chine.
En décembre 2021, le Nicaragua annonçait la rupture de ses relations diplomatiques avec Taïwan. Prenant acte, le régime de Taïpei se désolait de la perte d'«un partenaire loyal», et exprimait «douleur et regrets du fond du cœur». Niger, Afrique du Sud, Lesotho, Macédoine... La liste est pourtant longue des États qui, ces dernières décennies, ont fait acte de reconnaissance envers la République populaire de Chine, au détriment de Taïwan.
Pékin, de son côté, considère l'île à 130 kilomètres de ses côtes comme partie intégrante de son territoire. Si les 23 millions de Taïwanais ont leurs propres institutions démocratiques, leurs lois, leur monnaie et leur armée, le régime de Taïpei n'est plus reconnu en 2022 que par 14 États dans le monde - la majorité d’entre eux étant des «micro-États». Même aux yeux de l'ONU, Taïwan n'est pas un État souverain.
Pourtant, il n’en a pas été toujours de même. Jusque dans les années 1970, les Nations unies et la plupart des États occidentaux, dont la France et les États-Unis, reconnaissaient l’île comme seule représentante de la Chine. Comment expliquer cette volte-face ? Taïwan est-elle pour autant isolée sur la scène internationale ?
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Le principe d’une seule Chine
Pour le comprendre, il faut remonter en 1949, lorsque Mao Tse Toung gagnait la guerre civile et proclamait la République populaire de Chine. Son rival Tchang Kaï-chek et les nationalistes du Kuomintang se réfugient sur l'île de Formose, appelée également République de Chine. Côté occidental, les États et organisations internationales ne reconnaissent pas le régime communiste de Mao.
La réalité géopolitique les rattrape pourtant. En pleine guerre froide et en période de rupture sino-soviétique, la Chine et ses 800 millions d'habitants devient un partenaire attractif, sinon incontournable. D'autant que le régime taïwanais du Kuomintang, dictatorial, ne se soucie guère de son siège à l'ONU. «Cela devenait incohérent de se focaliser sur une petite île et d'ignorer la grande puissance voisine», explique Marc Julienne, chercheur à l'Ifri et spécialiste de la Chine.
« Le principe d'une seule Chine explique tout ce qui est en train de se jouer aujourd'hui : un pays ne peut avoir des relations diplomatiques qu'avec une seule entité. »
À l'aune d'un rapprochement avec Pékin, plusieurs pays occidentaux opèrent la bascule. Le général de Gaulle en 1964, puis le président américain Carter en 1979, reconnaissent la République populaire de Chine. «De facto, cela implique d'adhérer à la version de Pékin de considérer Taïwan comme une simple province chinoise», explique Marc Julienne. «C'est ce qu'on appelle le principe d'une seule Chine, dont découle tout ce qui est en train de se jouer aujourd'hui : un pays ne peut avoir des relations diplomatiques qu'avec une seule entité».
En 1971, l'Assemblée générale des Nations unies vote la résolution 2758 par laquelle la République de Chine (Taïwan), qui occupait le siège réservé à la Chine depuis 1945, est tenue de céder sa place à la République de Mao. Taïwan rejoint ainsi un groupe restreint d’États qui, tel le Kosovo, sont partiellement reconnus et non membres de l’ONU.
Compétition sur la scène diplomatique
De son côté, Taïwan continue ses efforts pour sortir de l'isolement diplomatique cherché par Pékin. Après la répression de la place Tiananmen en 1989, de nombreux pays d'Afrique (Lesotho, Guinée Bissau, Centrafrique en 1990 et 1991, Niger, puis Sénégal et Tchad en 1996 et 1997), des Caraïbes ou d'Amérique latine (Guatemala, Honduras, Paraguay) nouent des relations avec l'île, souvent en échange d'une politique d'aide au développement.
Pour sa part, le régime de Pékin réussit à faire basculer un certain nombre d'États de son côté, «en exerçant sur eux une pression plutôt incitative que coercitive, par la promesse d'un commerce bilatéral florissant et d'investissements massifs», explique Marc Julienne. Beaucoup de pays reviendront sur leur position, le dernier en date étant le Nicaragua en décembre 2021.
Parmi les 14 états qui persistent à reconnaître Taïwan aujourd'hui, le Vatican est le plus symbolique. «Le Saint-Siège représente les catholiques du monde entier. Preuve du poids de ce soutien, Pékin tente un rapprochement depuis plusieurs années avec le Saint-Siège, sans doute en vue de le détourner», analyse Marc Julienne. En 2004, le président Chen Shui-bian effectue la première visite en Europe d'un président taïwanais en exercice en assistant aux funérailles de Jean Paul II.
Un isolement seulement apparent
Dans les faits pourtant, l'isolement de Taïwan n'est qu'apparent. L'île bénéficie d'un réseau diplomatique dense avec près de 110 postes diplomatiques à l’étranger. Ces postes, «bien loin d’égaler ceux de la Chine (276 postes)», ne représentent pas moins une coopération »dense» à la fois économique, commerciale et culturelle avec de nombreux états, expliquait le spécialiste Antoine Bondaz dans une note d'avril 2021 pour la Fondation pour la Recherche stratégique. À titre d’exemple, la France bénéficie d'un «Bureau Français de Taïpei» sur l'île, aux prérogatives similaires à une ambassade. À Paris également, un «bureau de représentation de Taïpei» reste actif.
Avec une économie florissante et ces solides relations bilatérales, le gouvernement de Taïpei se contente du statu quo. D'autant que réclamer un siège à l'ONU serait sans doute prétexte pour Pékin à une invasion. «Il est conscient qu'il est difficile d'avoir plus aujourd'hui», note Marc Julienne. Pour autant, le régime est désireux d'élargir sa présence au sein des organisations internationales. Sous le statut d'observateur, elle est déjà membre de la Banque asiatique de développement sous le nom de «Taïpei, Chine», du Comité international olympique sous le nom de «Taïpei Chinois», ou encore l’Organisation mondiale du commerce, sous le nom de «Territoire douanier distinct de Taïwan, Penghu, Kinmen, Matsu», explique encore Antoine Bondaz dans sa note au think-tank FRS. Après la pandémie de Covid-19, l'île souhaite notamment un retour au sein de l'OMS, où elle avait un statut d'observateur de 2008 à 2016.
Dans ce cadre, une reconnaissance en tant qu'État est-elle une priorité ? «Taïwan a, de facto, toutes les composantes d'un État : un territoire, une population, un pouvoir exécutif et une présidente élue au suffrage universel.Or, l'existence d'un État en droit international ne dépend pas uniquement de la reconnaissance des autres», explique le chercheur à l'Ifri Marc Julienne. Une différence qu'Antoine Bondaz définit comme l'«État de facto» versus «l'État de jure». La souveraineté d’un État, rappelle-t-il, dépend autant de la reconnaissance par les autres États que de la «souveraineté intérieure et la souveraineté fonctionnelle».
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Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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L’improvisation, fulgurance
Nos recommandations culturellesJazz in Marciac Rhoda Scott et son Lady All Stars, Herbie Hancock, Avishai Cohen, Ibrahim Maalouf et une pléiade d’artistes ont donné libre cours à l’impromptu, pour le meilleur et pour le swing.
Fara C.Marciac (Gers), envoyée spéciale.
Ibrahim Maalouf, auteur du captivant livre Petite philosophie de l’improvisation (1), a surpris l’auditoire marciacais avec sa création singulière, voyageuse, honorant Henri Salvador. Lors de cette vivifiante 44e édition du festival gersois (2), l’improvisation, dont le trompettiste et compositeur franco-libanais analyse judicieusement les vertus dans son ouvrage, est une fleur que butine avec passion la quasi-totalité des 200 artistes programmés. Et ce, qu’ils et elles se produisent sous le chapiteau de 6 000 places, dans la splendide salle l’Astrada, au festival Bis (entrée libre, sur la place centrale), aux terrasses des bistrots ou dans les rues. Tous les après-midi, des dizaines de mélomanes savourent (gratuitement) les explorations de Pascal Neveu sur un piano installé au pied de l’église. Quand Herbie Hancock présente ses quatre complices et dit au public que celui-ci est le sixième membre du groupe, c’est une façon de lui exprimer que sa qualité d’écoute interagit avec la musique et participe d’une certaine manière au processus d’improvisation. À 82 ans, il offre, avec ses émérites camarades, deux heures de nirvana musical au cours duquel l’inopiné surgit pour le meilleur et pour le swing, comme dans Come Running to Me. Avec autant de jubilation que jadis, Herbie chante cette fameuse composition de son cru, qu’il a enregistrée en utilisant un vocodeur en 1978 – soit bien des années avant que le hip-hop généralise cette technique, au départ controversée.
« Dans la société, celle ou celui qui porte une différence enrichit le vivre-ensemble »
Fulgurante efflorescence de l’improvisation, également, aux concerts respectifs du pianiste Christian Sands, du contrebassiste Avishai Cohen (son bouleversant piano-voix et le solo ahurissant de sa batteuse de 22 ans, Roni Kaspi), du prodigieux sextet franco-américain d’Émile Parisien… Les organisateurs de Jazz in Marciac ont eux-mêmes remarquablement improvisé lorsqu’ils ont appris l’annulation de Gregory Porter quelques heures avant l’ouverture des portes. Ils ont alors annoncé que, pour ne pénaliser ni le public ni les musiciens de PianoForte (prévu en première partie), la soirée était en accès libre pour tout le monde. La fine fleur des claviers formant PianoForte (Baptiste Trotignon, Éric Legnini, Pierre de Bethmann et Bojan Z) a effeuillé les pétales de l’impromptu avec autant de virtuosité que de raffinement, entre ode à la lenteur et hymne à la vitalité.
Il importe d’applaudir, en outre, Rhoda Scott et son Lady All Stars aux envolées ébouriffantes. Coup de chapeau à JAC, fanzine quotidien éphémère (le temps du festival), et en particulier à Clément Rossi pour la pertinence de ses comptes rendus musicaux et de sa critique sociale. Ce chroniqueur bénévole met en lumière l’art et le propos de la légendaire organiste, qui, avec son exceptionnel invité masculin David Linx, adresse « un joli pied de nez au patriarcat toujours à l’œuvre dans le monde de la musique, inversion des valeurs, écrit Clément. Facétie d’une aïeule à l’énergie toujours juvénile ».
« L’improvisation, c’est d’abord une démarche qui, bien au-delà de la musique, est profitable pour notre vie, ainsi que pour l’ensemble de la société, nous explique Ibrahim Maalouf, peu avant de monter sur scène pour son hommage à Henri Salvador. Car improviser, c’est être à l’écoute des autres, de leurs différences. En musique, c’est nourrir son jeu de leurs spécificités. Dans la société, celle ou celui qui porte une différence enrichit le vivre-ensemble. Improviser, c’est surmonter ses peurs, son manque de confiance en soi. Alors que prévaut l’injonction à ne pas se tromper, il est essentiel de réaliser que commettre une erreur et en comprendre le mécanisme, c’est une source de progrès. Dans le monde actuel extrêmement divisé, on a plus que jamais besoin de puiser aux ressources libératrices de l’improvisation. »
Le 28 juillet, ne craignant pas d’aller à l’encontre des attentes de ses fans, le célèbre artiste et pédagogue a revisité, de son incomparable sceau, le répertoire popularisé par Henri Salvador. Stimulé par le grisant Amazing Keystone Big Band, il a convié, selon les titres, quatre « special guests » au chant, David Linx, Kimberose, Sofia Essaïdi et Féfé (ex-Saïan Supa Crew). La diversité des styles, des expertises et des sensibilités ainsi rassemblés a engendré une vaste palette sonore et émotionnelle. Et a dessiné un monde arc-en-ciel tel qu’on en rêve.
jazz in marciacibrahim maaloufjazzMusique Le Figaro
Comment choisir une couverture ou un abri de piscine ?
Isabelle CouneCouvertures, bâches, abris... Les solutions pour protéger sa piscine sont nombreuses. Quelques clés pour faire le bon choix.
Pour éviter les noyades et protéger sa piscine, il est recommandé de la couvrir. Mais comment choisir parmi la multitude des solutions proposées sur le marché ? Le Figaro vous aide à y voir plus clair.
Quelles sont les principales couvertures pour piscine ?
La bâche tendue, que l'on trouve à moins de 50€, est fastidieuse à mettre en place quand il faut arrimer manuellement chaque tendeur autour du bassin. Elle s'ajuste à toutes les formes de piscines. Investir dans un enrouleur facilite les manipulations.
Les couvertures à barres sont renforcées par des barres transversales qui reposent sur les margelles. Elles ne sont pas adaptées à toutes les configurations car il faut un espace suffisamment large et stable autour du bassin pour y ancrer les fixations (la bâche déborde jusqu'à 30cm autour du bassin, la couverture à barres jusqu'à 60cm).
À lire aussiComment préparer sa piscine avant un départ en vacances ?
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Les couvertures à volet hors-sol s'enroulent autour d'un axe situé à l'extrémité du bassin, qui peut rester apparent ou se dissimuler dans un caisson. Leur coût varie de 2.500 à 10.000€ en fonction de la taille du bassin et des options. Certaines sont alimentées en énergie solaire, évitant les travaux de raccordement. Des versions mobiles sur rails limitent l'emprise du volet sur le bassin.
Au bord de la piscine, certains caissons au design élégant peuvent être utilisés comme banc ou solarium et se fondent parfaitement dans l'environnement.
Couvrir la piscine avec un volet immergé
Le volet immergé est particulièrement discret : le tablier est camouflé sous les plages immergées ou dans un bac indépendant caché sous un plancher en bois. Son coût est supérieur à 10.000€. Il doit être prévu dès la construction du bassin (ou lors d'une rénovation), contrairement au volet hors-sol qui peut être installé à tout moment. Les volets s'intègrent à de nombreuses formes de bassins.
La découpe des lames à l'extrémité du tablier peut être effectuée en équerre ou en forme arrondie. Abriblue propose une solution pour couvrir aussi les escaliers, les plages ou les pataugeoires latérales : un second petit tablier découpé à la forme de l'élément à couvrir, et relié au tablier principal par un système de charnières, se déploie par un mouvement de rotation. Diffazur Piscines adapte le volet roulant à la quasi-totalité des piscines de forme libre, à condition de le prévoir lors de la construction du bassin.
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La solution de la terrasse mobile : un bon choix ?
Les terrasses mobiles viennent recouvrir entièrement la piscine, ce qui permet d'utiliser l'espace au-dessus du bassin quand il est fermé. Les clients peuvent commander la structure seule et y poser le revêtement de leur choix. Ces équipements (Rolling-Deck, Pooldeck Horizon d'Abrisud) sont plutôt à réserver aux bassins de petite taille. Aquilus propose une solution mixte, Thelma Duo : la terrasse mobile couvre une partie du bassin et entraîne une couverture classique qui protège le reste.
Quels critères pour choisir un abri de piscine ?
Les abris (norme NF P 90-309) existent en différentes hauteurs : plats, bas, mi-hauts et hauts. Au-delà de 1,80m, il faut effectuer une déclaration de travaux, s'il s'agit d'une piscine existante, ou demander un permis de construire si vous créez un bassin.
À lire aussiLes abris de piscine prennent des couleurs
Les abris ont l'avantage de prolonger la saison de la baignade. «Il est possible de se baigner sous un abri bas, même dans une piscine à fond plat. L'abri a une hauteur d'environ 60 cm, à laquelle il faut ajouter 1,50m de profondeur de bassin», précise Fabien Rivals, directeur général d'Abrisud. Le manteau d'air emprisonné sous la structure réchauffe l'eau de 6 à 8°C par rapport à la température extérieure et dispense de la procédure d'hivernage. Pour pouvoir découvrir la piscine, il faut prévoir un dégagement de 3m à l'arrière du bassin.
Les abris actuels sont plus discrets, légers et maniables que ceux de la génération précédente. Prenez garde aux matériaux utilisés. Le polycarbonate alvéolaire, employé en toiture, est 4 fois moins lourd qu'un polycarbonate transparent. «Regardez où sont les trappes d'accès et assurez-vous qu'il est possible d'aérer l'abri en bloquant l'accès au bassin. Vérifiez aussi que les plaques de polycarbonate sont prises en feuillure dans la structure en aluminium. Ce mode de fixation autorise la dilatation du polycarbonate sous l'effet de la chaleur et évite le vieillissement prématuré du matériel», avertit Fabien Rivals. La question du rail se pose aussi. Peu esthétique (il occupe une largeur de 30 à 40cm de chaque côté), il doit être entretenu. Il faut notamment enlever les cailloux qui peuvent s'y loger.
Comment bien sécuriser sa piscine ?
Voici l'été et la saison des baignades. Avant de sortir les maillots de bain, il est nécessaire de contrôler ou de renouveler le matériel de sécurité de votre piscine. Nos conseils pour s'équiper.
Le syrphe, une mouche très utile au jardin
Bien connus des jardiniers, les syrphes sont de petits insectes inoffensifs et très utiles que l’on confond parfois avec les guêpes.
Abri de jardin : quelles sont les règles à respecter ?
La loi encadre les constructions nouvelles sur votre terrain, indépendantes de votre bâtiment d'habitation. Pour ne pas risquer une amende ou la destruction de votre bien, il vous faut parfois obtenir des autorisations. Quelles sont les règles à respecter pour construire un abri de jardin ? Nos réponses.
Valeurs Actuelles
[Edito] Bac : le niveau des organisateurs baisse aussi !
La visite d’Emmanuel Macron à Chamonix a permis aux tenants de la doxa réchauffiste de marteler une fois de plus leurs arguments. La réalité est pourtant plus complexe, explique Rémy Prud’homme, pour l’Association des climato-réalistes.
Typiques d’une économie planifiée, les projets de parcs éoliens offshore vont porter le rapport entre leur coût, énorme, et leur intérêt énergétique, médiocre, à une hauteur jamais vue jusqu’ici, regrette Rémy Prud'homme.
Parce que les conclusions d'une étude lui déplaisaient, le délégué ministériel à la sécurité routière a tenté d'en discréditer le contenu avant d'injurier publiquement l'auteur. Celui-ci, le professeur émérite Rémy Prudhomme, lui répond par une lettre ouverte et maintient que la diminution imposée de la vitesse a été bien moins vertueuse qu'on ne le dit.
Professeur émérite à l'université Paris-Est Créteil et membre du comité scientifique de l'association des climato-réalistes, Rémy Prud’homme revient sur le mélange de puérilité et de cynisme qui a caractérisé la présidence française sur le sujet des feux en Amazonie. Un décryptage salutaire.
Tribune. Le ministre de la Transition écologique, qui veut fermer des centrales nucléaires en état de marche, joue les gosses de riches avec l’argent des contribuables, dénonce Rémy Prud'homme, professeur émérite des Universités et ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE.
Tribune. Professeur émérite des Universités, ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE, Rémy Prud’homme estime que les réformes envisagées pour la SNCF, faute de bien cibler l’origine du problème, sont vouées à l’échec.
L'Humanité
Fest’arts, entre nourritures terrestres et éveil des sens
Nos recommandations culturellesSpectacles À Libourne, le festival accueille, pour sa 31e édition, 44 compagnies de cirque, théâtre, danse et musique. Le tout servi… avec tartines et œufs à la coque.
Géraldine KornblumLibourne (Gironde), correspondance particulière.
Il y a des jours comme ça où tout va bien. Au Fest’arts, dont la programmation 2022 fait la part particulièrement belle aux créations de l’année autant qu’à des spectacles plus anciens mais à la qualité irréprochable, cela commence dès le petit déjeuner-spectacle Au point du jour par la Compagnie Presque Siamoises, avec force contorsions et service en équilibre par du personnel circassien. Au délice des tartines et des œufs à la coque s’ajoute celui de l’incroyable performance (il n’est pas donné à tout le monde de savoir servir ses convives en marchant sur les mains), le tout dans la douceur d’une certaine intimité, incitant chacun à ouvrir ses sens gustatif et visuel.
On peut ensuite partager sa matinée avec une clown vagabonde, celle de la Compagnie l’Envers du monde, qui, dans son spectacle les Petites Casseroles (que tu trimballes), s’invente un monde fantasque et poétique, comme une échappatoire à sa solitude. Ou encore aller faire ses courses. Et croiser sur sa route cet homme seul avec son chariot de supermarché, ses souvenirs faits de mots un peu tordus, un peu cabossés, comme lui. Des mots qui racontent son Hamlet Crazy Road (compagnie les Barbus) dans un monde dont il est exclu. Solitude encore. Le duo d’acrobates de la compagnie Sonel et leur spectacle Caddie à caddie usent du même accessoire, à la différence que ce dernier devient prétexte à moult figures sur fond de technologie et de magie.
Pour ce qui est du reste de la journée, autant le passer avec la Compagnie Volubilis, qui, après avoir présenté, au premier jour du festival, Panique olympique #4, une gigantesque danse participative réunissant professionnels et amateurs, s’attaque à une nouvelle performance d’envergure avec Habiter n’est pas dormir. Voilà que dans le paysage s’est installée une maison à ciel ouvert, qui n’a ni cloisons ni toit mais où habitent des occupants dont le public suit en continu la chorégraphie du quotidien et auxquels il peut se mêler. Imaginé en collaboration avec l’architecte Chloé Bodart, le projet interroge les usages et manières de vivre de chacun, le rapport à l’autre, la notion d’habiter, avec la délicatesse et l’attention aux petits riens qu’aime porter la metteuse en scène Agnès Pelletier. Il s’achèvera samedi soir par un final dont la compagnie a le secret.
À l’heure du dîner, il est temps de passer à la Grande Tablée de la compagnie Opus où chaque soir les experts, façon le Masque et la Plume mais en version totalement déjantée, refont en public les spectacles de la veille et du jour : fou rire garanti. Mais quitte à parler de quotidien, que se passe-t-il dans un couple à la nuit tombée ? Place alors à Amor, de la compagnie Bilbobasso, un spectacle de feu où les amours tumultueuses d’un duo de danseurs virevoltent dans la poussière incandescente et brûlent leur quotidien dans le brasier de la vie. Beauté éphémère des passions humaines.
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Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre
Paul CarcenacEXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.
«Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
«L'éternité c'est la mer mêlée au soleil», écrivait Rimbaud. N'est-ce pas la parfaite définition de la Côte d'Azur ? Les Français sont nombreux à vouloir changer de région pour profiter à l'année de ses beautés naturelles et de son climat. La période Covid a également conduit des habitants de grandes villes du Sud-Est à envisager de déménager dans des lieux plus verts ou plus proches de la mer.
Mais derrière les paysages de carte postale, gare à l'aveuglement. Déserts médicaux, pollution, manque de transports, disparition des petits commerces et des services, petite délinquance, prix de l'immobilier... Les défauts avec lesquels les habitants doivent composer sont parfois nombreux. En outre, certaines communes colonisées par les propriétaires Airbnb et dénaturées par le tourisme sont de moins en moins adaptées à un quotidien serein. Ainsi, nous avons compilé des données sur la qualité de vie dans 80 villes et villages situés entre Hyères et Menton. Nos comparaisons, sur 27 critères rassemblés en huit grandes thématiques (voir méthodologie détaillée), permettent de comprendre quelles sont les communes à privilégier pour couler des jours heureux près de la grande bleue.
[Quatre-vingt communes sont classées. Si celle que vous recherchez n'apparaît pas dans le top 20 ci-dessous, tapez son nom dans la barre de recherche du tableau ou consultez la carte plus bas.]
Numéro 1 : Saint-Jean-Cap-Ferrat, la presqu'île qui a tout pour plaire
Le village de Saint-Jean-Cap-Ferrat, simple petit port de pêche au début du siècle dernier, est devenu un village huppé et touristique, même s'il reste encore trois patrons pêcheurs. Tout au long du XXe siècle, il fut le repaire de têtes couronnées (Leopold II de Belgique), des vedettes du rock (Keith Richards), du cinéma (Charlie Chaplin), ou encore du monde de l'art (Jean Cocteau). Les plus belles demeures historiques - la plus connue étant la villa Éphrussi de Rothschild - avoisinent celles de riches magnats de la Silicon Valley incognitos qui apprécient aujourd'hui son calme, son authenticité à l’opposé du «bling bling» d'autres destinations de la Côte d'Azur.
Il y existe une authentique vie de village à l'année. Les habitants profitent d'une situation idéale en plus du paysage idyllique : la commune est posée entre Nice et Monaco autour d'une presqu'île relativement épargnée par les affres de la bétonnisation. «On est à proximité de ces deux grands pôles d'activité, d'un aéroport international. Nous avons tous les avantages de la métropole sans les inconvénients», estime le maire Jean François Dieterich.
Saint-Jean-Cap-Ferrat se démarque en particulier dans les catégories «transports» (5e), «loisirs» (5e), et «santé» (13e). Et surtout sur le volet «sécurité» (1er ex-æquo). Pas une surprise pour le maire, qui a mis le paquet sur la police municipale et les caméras de vidéoprotections pour garantir la tranquillité de ses administrés. Cette qualité de vie qui se paie en revanche cher : Saint-Jean-Cap-Ferrat est moins bien classée en «immobilier» (60e sur 80), pénalisée par un coût du foncier qui reste parmi les plus chers de France (16.783 euros / m2). Pas de quoi, cependant, remettre en cause sa belle première place au classement général.
Numéro 2 : La Londe-les-Maures, entre authenticité et dynamisme
Face aux îles de Porquerolles, de Port-Cros ou du Levant, La Londes-les-Maures rayonne. Ancienne commune ouvrière, la petite ville varoise vivait il y a un siècle au rythme des mines de plomb et de zinc. Tout cela a bien changé, même si le patrimoine industriel est toujours debout. La commune est aujourd'hui un bourg authentique avec son marché provençal du dimanche, mais aussi très dynamique, grâce à ses deux ports de plaisance où peuvent s'amarrer jusqu'à 1200 bateaux.
La Londe-les-Maures se distingue dans les catégories «transports» (3e), grâce à sa proximité de l'aéroport de Toulon-Hyères, «santé» (6e) et «sécurité» (8e). Elle bénéficie d'un certain dynamisme économique (34e), évidemment porté par le tourisme et le port de plaisance, mais aussi grâce à la viticulture (AOC Côtes de Provence). La Londe-les-Maures est aussi correctement classée dans notre catégorie «immobilier» (34e), portée par des prix maîtrisés du foncier (5164 euros/m2) et des délais de vente relativement courts (86 jours).
Numéro 3 : Saint-Jeannet, la tranquillité au pied du «baou»
Le «baou» (montagne en patois) de Saint-Jeannet, près de Nice, fait la fierté de ses 3500 habitants. Il faut dire que le panorama est l'un des plus beaux de toute la Côte d'Azur. De là-haut, à plus de 700m d'altitude, on peut admirer, les jours de temps clair, un panorama à 240° sur toute la côte, jusqu'à Antibes.
En dessous de cette crête, Saint-Jeannet est resté ce bourg secret que l'on a presque regret à évoquer tant ce genre de lieux authentiques se fait rare. «Le village est très typique, il a gardé ses racines provençales», explique Sébastien Liprandi, chef propriétaire de la table des Baous, l'un des restaurants de la commune. Saint-Jeannet n'est pas un «village-dortoir», malgré sa situation stratégique sur les bords du Var, à une poignée de kilomètres de l'entrée ouest de Nice et de l'aéroport international. «Il y a de nombreux commerces», continue le restaurateur. En effet, Saint-Jeannet est classé 13e dans cette catégorie, également grâce à sa densité d'écoles: de la maternelle au collège, le village est bien pourvu au regard de sa taille. Il est aussi très vert, ce qui fait la joie des locaux et des randonneurs (15e dans la catégorie «environnement»), et son marché immobilier reste accessible et dynamique (15e). Enfin, autre point fort de cette bourgade qui a tout pour plaire : elle est calme et sans problème de sécurité (3e sur 80). «Ici il n'y a jamais aucun souci», résume efficacement Sébastien Liprandi.
Méthodologie détaillée
La sélection des communes :
Nous avons sélectionné les villes et villages situés entre Hyères et Menton, à un maximum de 10 km du littoral. Soit au total 80 communes.
La méthode de calcul :
Chaque commune est classée selon chaque critère, et obtient un rang moyen par thématique (lire ci-dessous). Nous calculons ensuite le classement final par rapport aux classements dans les différentes thématiques. Un bonus de 10% sur le score moyen final a été ensuite attribué aux communes bénéficiant d'un front de mer.
Voici le détail de la composition des classements thématiques et les sources :
Classement thématique Environnement et pollution (coeff 3) :
- Pourcentage de la population exposée à des dépassements de la ligne directrice OMS pour les particules fines PM10 en 2019 - coeff 2, source : AtmoSud
- Part des surfaces Forêt et milieux semi-naturels dans l'occupation du sol en 2018 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
- Part de la surface artificialisée entre 2009 et 2019 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
Classement thématique Sécurité (coefficient 2) :
- Vols violents sans arme (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Coups et blessures volontaires (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Cambriolages de logement (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Vols dans les véhicules (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
Classement thématique Transports (coefficient 2) :
- Distance de l'aéroport le plus proche, hors aviation d'affaire, point de départ de la mairie de la commune - coeff 2, source : Google Maps
- Part des actifs occupés de 15 ans et plus travaillant dans une autre commune que leur commune de résidence en 2018, - coeff 1, source : INSEE
- Bonus de 20% du score si une gare de trains existe dans la commune, source : SNCF
Classement thématique Immobilier (coefficient 2) :
- Plus bas prix du m2 (au 1er mai) - coeff 2, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
- Plus grande évolution des prix au m2 sur 5 ans - coeff 2, source : Délais de vente en jours
- Plus courts délais de vente (en nombre de jours) - coeff 1, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
- Plus faible part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) dans le total des logements, en 2018 - coeff 1, source : INSEE
Classement thématique Loisirs (coefficient 2)
- Nombre d'équipements sportifs et culturels intermédiaires (salles de sport spécialisées, les bassins de natation, les structure d'athlétisme et les pistes de roller, skate, vélo) pour 10.000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Nombre d'équipements sportifs et culturels de proximité (boulodromes, terrains de tennis, salles ou terrains multisports, terrains de grands jeux et les bibliothèques) pour 10 000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Nombre de licenciés sportifs pour 100 habitants en 2018 - coeff 1, Source : Recensement des licences et clubs sportifs / Injep - Meos, 2018
- Présence d'une ou plusieurs plages sur le territoire de la commune : bonus de 20% du score.
Classement thématique Commerces-services (coefficient 1)
- Densité d'écoles maternelles et primaires pour 10 km2 en 2020, - coeff 2, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité d'établissement d'enseignement secondaire (collège-lycée) pour 10km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité de banques pour 10 km2 en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Commerces de commerces de bouche (boucherie, charcuterie, poissonnerie) pour 10 km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité de crèches (pour 10 km2) en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Part des locaux raccordables à la fibre optique en 2021 - coeff 1 , source : Arcep
Classement thématique économie - démographie (coefficient 1)
- Évolution annuelle moy. de la population 2013 - 2019 (en %) - coeff 1, source : INSEE
- Densité de population en 2018 - coeff 1, source : INSEE
- Taux d'emploi des 15-64 ans 2018 - coeff 1, source : INSEE
- Médiane du revenu disponible par UC (unité de consommation) en 2018 - coeff 1, source : INSEE
Classement thématique Santé (coefficient 1)
- Nombre d'infirmiers libéraux pour 1000 habitants - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements 2020,
- Accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes 2018 - coeff 1, source : DRESS
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Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Assomption: qu’est-ce que l’on fête le 15 août?
De nombreux catholiques célèbrent cette fête religieuse. Synonyme de «pont du 15 août» pour de nombreux Français, cette date a pourtant une signification précise. Nos explications.
Le Figaro
Incendies : 300 hectares brûlés en Bretagne, les feux fixés en Dordogne, mais pas en Isère
LE POINT SUR LA SITUATION - Plusieurs incendies se sont déclarés ce week-end en Isère, en Dordogne et en Bretagne, alors que la France connaît une nouvelle vague de chaleur.
Plusieurs incendies se sont déclarés ce week-end. En Bretagne, habituellement épargnée par les feux de végétation et de forêts, plus de 300 hectares ont brûlé. En Dordogne, les deux incendies étaient maîtrisés ce matin contrairement au feu qui a emporté 80 hectares en Isère, toujours en cours avant la vague de chaleur qui s'annonce en France cette semaine.
En Isère, «le feu n'est pas fixé»
«Le feu n'est pas encore fixé», a indiqué ce lundi matin sur BFM TV Éléonore Delcroix, secrétaire générale de la préfecture de l'Isère. «Il a pris sur des zones de falaises assez inaccessibles et difficiles à traiter au sol, rendant sa progression plus compliquée à maîtriser», a-t-elle aussi indiqué. «À cette heure, 80 hectares ont été brûlés» et «le feu est toujours en cours», a annoncé le préfet de l'Isère dans un communiqué. «Aucune habitation ni entreprise n'est actuellement menacée», a toutefois précisé l'administration à l'AFP, bien qu'«on soit sur quelque chose de vivant qui évolue d'heure en heure voire de minute en minute», le «vent et les températures élevées» inquiétant le département. Au total, 140 personnes ont été évacuées, résidents des hameaux Malossane, des Balmes et du Bourget sur la commune de Voreppe, ainsi que celui des Barniers-Les Côtes de La Sure-en-Chartreuse.
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270 sapeurs-pompiers et 65 engins, dont des renforts extra-départementaux et moyens aériens (deux hélicoptères bombardiers d'eau), sont actuellement mobilisés, a indiqué le SDIS Isère lundi matin. Les routes départementales 1075 et 520A sont toujours coupées à la circulation par mesure de sécurité et afin de permettre l'intervention des secours. Provoqué par la foudre d'un orage, le feu a démarré vendredi en fin d'après-midi sur les communes de Voreppe et de la Buisse avant de se déplacer vers celle de La Sure-en-Chartreuse dimanche. D'une vingtaine d'hectares à ses débuts, le périmètre du sinistre s'étendait ce lundi matin à 80 hectares, selon la préfecture de l'Isère. Quatre Canadair, deux hélicoptères de la sécurité civile et deux avions Dash bombardiers d'eau sont notamment arrivés sur zone pour appuyer les 270 personnels présents pour lutter contre l'incendie, avec des colonnes de renfort extérieures au département.
Deux incendies maitrisés en Dordogne
Les deux incendies qui se sont déclarés dimanche soir dans la forêt de la Double, dans l'ouest de la Dordogne, étaient «fixés» lundi matin après avoir brûlé près de 110 hectares, ont indiqué lundi les pompiers du département.
Les feux sont «fixés», mais 120 pompiers «luttent encore activement pour parfaire l'extinction, au vu des conditions météorologiques et de l'ampleur de l'incendie», ont ajouté les pompiers, précisant qu'il y avait toujours «beaucoup de foyers actifs». Au «plus fort» des incendies, dimanche soir, quelque 230 sapeurs-pompiers étaient mobilisés pour lutter contre ces feux sévissant dans des «zones de résineux», sur les communes dordognaises de La Roche-Chalais et d'Eygurande-et-Gardedeuil, distantes de 15 km l'une de l'autre.
Deux Canadairs, un avion Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau ont également été déployés. Parmi les forces mobilisées sur place, des renforts pompiers de départements voisins étaient présents. Près de 100 hectares de forêt ont été ravagés aux alentours de La Roche-Chalais, et 10 sur la commune d'Eygurande-et-Gardedeuil. Il s'agit du «plus gros incendie de la saison» en Dordogne, selon les pompiers. Aucun blessé n'est à déplorer, et une maison a été évacuée.
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Les pompiers du département évoquent une actuelle «pression incendiaire» sur la région, où plusieurs feux ont été recensés ces jours-ci. La Dordogne est classée en risque «sévère» pour feux de forêt depuis jeudi.
300 hectares brûlés en Bretagne
Des incendies en Bretagne, région du nord-ouest de la France généralement épargnée en raison de son climat très tempéré, ont encore brûlé samedi et dimanche plus de 300 hectares de végétation. Dans le Finistère (la pointe de la péninsule, à l'extrême ouest), des incendies dans les monts d'Arrée ont brûlé ce week-end près de 250 hectares de végétation, en dépit des efforts des 200 pompiers sur place, selon la préfecture.
Des pompiers d'autres départements sont venus en renfort, et «de nombreux agriculteurs sont également présents sur place et prêtent leur concours aux pompiers pour la réalisation de pare-feu et le traitement des lisières», a ajouté la préfecture. Dans le département du Morbihan (sud), les feux ont ravagé 75 hectares de végétation, et une quinzaine de communes ont été touchées par des incendies d'espaces naturels «dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants», selon la préfecture, interrogée par l'AFP.
À Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu'île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, ainsi qu'un château comprenant des gîtes et un camping, ont été évacués, soit environ 300 personnes.
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Si on n'y atteint pas les 40° et parfois plus que connaît le sud du pays, la Bretagne a tout de même enregistré cet été des températures inhabituellement élevées et est actuellement en état de sécheresse, alors qu'on annonce encore des pointes à plus de 35° pour la semaine à venir.
Départs de feux dans l'Hérault
Les pompiers du département de l'Hérault sont intervenus dimanche après-midi sur trois feux dans les communes de Pézenas, Rosis et Rouvignac. Si les deux premiers ont été fixés, le dernier était difficilement maîtrisable à cause d'un accès difficile aux flammes, ont indiqué les pompiers dimanche soir. Deux Canadairs et un hélicoptère bombardier d'eau puma ont été déployés notamment.
La préfecture de l'Hérault a aussi alerté sur un risque d'incendie élevé sur l'ensemble du département ce lundi, et interdit l'accès à un certain nombre de forêts.
Guerre en Ukraine : un fonctionnaire de l'occupation russe blessé dans un attentat
Un fonctionnaire de l'administration d'occupation russe dans la région méridionale ukrainienne de Kherson…
Le pape réforme l'Opus Dei et prive son chef du titre d'évêque
L'Opus Dei mise au pas : le décret du pape François réformant l'influente et conservatrice organisation…
La Finlande saisit des marchandises à capacité militaire à la frontière russe
Les douanes finlandaises ont annoncé mercredi 3 août avoir saisi à la frontière avec la Russie des marchandises…
Le Figaro
Paris Saint-Germain: l’été de toutes les promesses
Christophe RemiseDÉCRYPTAGE - Irrésistibles depuis la reprise, les stars parisiennes affichent un visage sérieux et radieux sur le terrain. La marque de Christophe Galtier.
Jusqu’ici, tout va bien. L’opération reconquête du Paris Saint-Germain version Christophe Galtier et garanti sans «bling-bling » démarre sous les meilleurs auspices. Après une préparation studieuse, les Rouge et Bleu n’ont fait qu’une bouchée de Nantes au Trophée des champions (4-0) avant de dévorer de faibles Clermontois, samedi, en Auvergne (0-5), pour entamer la défense de leur titre de champion de France. Carton plein. «Ce ne sont que deux matchs», tempère à juste titre Galtier, se gardant de tout excès de confiance. Il n’empêche, la tendance est claire depuis la reprise et confirmée par ce match dans le Puy-de-Dôme: sérieux et appliqués, les Parisiens prennent aussi du plaisir et cela se voit. Un véritable vent de fraîcheur dans cet été caniculaire.
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Durant la saison dernière et les précédentes, combien de fois les a-t-on aperçus errer sur le terrain comme s’ils allaient au turbin lors des rencontres moins prestigieuses de Ligue 1? Que la Ligue des champions les excite davantage, c’est bien normal. On a toutefois souvent eu la désagréable impression de les voir prendre les affaires courantes des joutes nationales avec trop de détachement. Pas assez de plaisir, de sourires, de joie de jouer et d’évoluer ensemble surtout. Le PSG n’est pas un club de vacances où le plus important est de passer du bon temps. Mais n’est-ce pas une condition sine qua non pour avancer et créer de la cohésion?
Le football est un jeu. Par définition, quand on joue, on doit prendre du plaisir
Connu pour ses qualités de manager, Galtier l’a bien compris en travaillant sur le relationnel et en appuyant sur le jeu à l’entraînement. On a présenté le technicien de 55 ans comme un apôtre de la rigueur… Et on avait raison. Mais cela n’empêche pas le nouveau staff de mettre cette notion de plaisir au cœur de son travail. «Le football est un jeu. Par définition, quand on joue, on doit prendre du plaisir», souligne l’ancien entraîneur de Lille. Et de retomber aussitôt sur ses pattes: «Mais le plaisir ne peut être présent que si tout le monde joue à l’unisson, que chacun fait les efforts les uns pour les autres. (…) Quand vous avez cette capacité à vouloir jouer ensemble sur le plan technique, de jouer les uns pour les autres, mais aussi de faire les efforts et les compensations les uns pour les autres, la notion de plaisir est là. On doit encore le travailler mais on doit toujours avoir en tête qu’il ne faut avoir aucun relâchement, quel que soit le match, le score.»
En l’occurrence, ses joueurs n’ont rien lâché à Clermont jusqu’à ce retourné magique d’un Lionel Messi retrouvé à la 86e minute. «Magnifique… On peut payer pour voir des joueurs comme ça», a souri le coach auvergnat Pascal Gastien, relevant que «certains (de ses joueurs) étaient un peu admiratifs de ce qu’ils ont vu en face». «Et moi aussi», a-t-il avoué. Le public a aussi apprécié. Le stade Gabriel-Montpied a acclamé l’Argentin après ce geste d’exception. Messi, symbole de ce PSG qui réapprend à sourire, à donner et prendre du plaisir. Idem pour Neymar Jr, impliqué et en jambes, qui prend le contre-pied des (nombreuses) critiques le concernant. «Quand Leo (Messi) sourit, l’équipe sourit aussi», savoure en tout cas Galtier.
Forte impression
Et le technicien marseillais d’annoncer: «Quand il sera associé à Kylian (Mbappé), il y aura davantage de pouvoir offensif.» Suspendu contre Nantes, Mbappé manquait en effet à l’appel samedi pour cause de douleurs aux adducteurs. Retour aux affaires prévu samedi prochain (21 heures), contre Montpellier. Ça promet… En attendant, les Parisiens font forte impression depuis la reprise. Les supporteurs piaffent d’impatience à l’idée de les voir face à une opposition plus relevée, comme Monaco à la fin du mois, au Parc des Princes, par exemple…
Une chose est sûre: on n’a pas souvent entendu les entraîneurs adverses mettre en avant les vertus collectives du PSG sous Mauricio Pochettino. Pascal Gastien l’a fait samedi soir, sachant que les champions de France ont mis une «énorme pression» sur le porteur de balle d’en face durant quatre-vingt-dix minutes. «Le coach nous avait demandé de travailler, de ne pas relâcher même si on avait une opposition plus faible que nous sur le papier. On a écouté les consignes et on a fait le job», résume Hugo Ekitike, qui a fait ses premiers pas sous le maillot parisien samedi.
Première aussi pour Warren Zaïre-Emery, devenu, à 16 ans, 4 mois et 29 jours, le plus jeune joueur de l’histoire du club de la capitale. «Je suis très content pour lui et je sais qu’il est très heureux. C’est un signal fort donné à notre formation aussi», lâche Christophe Galtier. Du plaisir et des promesses pour les joueurs sur le pré, pour le public dans les tribunes ou devant sa télévision, et donc aussi pour les jeunes du centre de formation.
On n’a pas été excessivement en danger sur leurs attaques placées, mais on a payé cher nos pertes de balle
Pour le reste, on pourra relever, à l’instar de Galtier, un peu de déchet ici et là, quelques situations qui auraient pu être encore mieux négociées samedi soir. «On n’a pas été excessivement en danger sur leurs attaques placées, mais on a payé cher nos pertes de balle», analyse Pascal Gastien. Le verre est néanmoins bien plein.
À confirmer, en sachant que les contours de l’effectif vont encore changer d’ici à la fin du mercato dans trois semaines. En attendant, le loft des joueurs mis de côté est encore bien rempli (Gueye, Herrera, Draxler…). Le plaisir, une notion que les «indésirables» sont les seuls à ne pas partager. «Ce n’est pas facile pour eux», reconnaît Galtier. Charge à eux de trouver une porte de sortie, comme Gini Wijnaldum, parti à la Roma. Dans le sens des arrivées, trois joueurs sont encore espérés. Au milieu, on parle de l’Espagnol de Naples Fabian Ruiz.
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Lacazette signe son retour, Lepenant comme un grand, Hamouma plombe l'ACA... Retrouvez les Tops et Flops de la victoire lyonnaise face à Ajaccio (2-1).
Mercato : après un long feuilleton, Renato Sanches (enfin) vers le PSG
L'Équipe annonce que Paris et Lille ont trouvé un accord pour le transfert du Portugais de 24 ans.
Ligue 1 : Mbappé, blessé aux adducteurs, ratera la reprise avec le PSG
L'attaquant parisien, souffrant des adducteurs, ne fera pas partie du déplacement du Paris SG à Clermont pour ouvrir le championnat de Ligue 1, samedi.
Le Figaro
Zidane à la tête des Bleus ? «La place n'est pas libre», rappelle Deschamps
Dans un entretien accordé au Parisien, le sélectionneur des Bleus est revenu sur l'intérêt de Zinédine Zidane pour son poste à la tête des Bleus.
Didier Deschamps reste droit dans ses bottes. Le sélectionneur des Bleus l'avait assuré au Figaro il y a quelques semaines : il n'est pas lassé et compte bien conserver son poste à la tête de l'équipe de France le plus longtemps possible. Le technicien de 53 ans le répète dans un entretien accordé au Parisien ce lundi, et évoque les récents propos tenus par Zinédine Zidane. Libre depuis son départ du Real Madrid en mai 2021, l'ancien numéro 10 ne cache pas son envie d'entraîner les Bleus dans un avenir proche.
Mais son ancien coéquipier ne l'entend pas de cette oreille. Dans cet entretien accordé à nos confères, Didier Deschamps rappelle : «Aujourd'hui, la place n'est pas libre puisque je l'occupe avec mon staff. Après, chacun a la liberté de dire ce qu'il veut et comme il le veut. Sur moi, ça n'a aucun impact. L'intérêt, aujourd'hui, pour les joueurs et l'ensemble de la sélection, c'est d'être performant à la Coupe du monde. Tout ce qui peut aller à l'encontre de cet objectif commun n'est pas forcément une bonne chose». On peut ici y voir un certain agacement de la part du sélectionneur envers les différentes rumeurs qui annoncent Zidane comme son futur successeur après le Mondial au Qatar.
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Equipe de France : Stéphan en Allemagne pour superviser des Bleus
Les affaires reprennent pour tout le monde ce vendredi. Alors que trois des cinq grands championnats…
Le Figaro
François Hollande: «Pour une relance du partenariat avec le Maghreb»
TRIBUNE - L’ancien président de la République plaide pour un renforcement de la coopération entre la France et le Maghreb. Selon lui, une véritable politique méditerranéenne s’impose pour faire face aux enjeux d’avenir.
La France a avec le Maghreb une relation forcément exceptionnelle. Elle mêle l’histoire, dont il nous appartient d’en faire un sujet de vérité assumée et non de perpétuel affrontement, la géographie, car la Méditerranée nous unit y compris dans ses drames, et les échanges multiples nés des courants migratoires qui ont façonné notre propre pays et qui lient nos sociétés bien au-delà de la langue.
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Je me garderai d’oublier les intérêts stratégiques car nous sommes animés les uns comme les autres par la même volonté d’assurer librement nos choix par rapport à toutes les influences extérieures et de lutter contre le terrorisme islamiste qui nous a fait tant de mal.
Nous avons espéré dans les printemps arabes, ils n’ont pas été traduits par tous de la même façon, mais l’idée de pluralisme a fait son chemin. Il est irréversible. Au moment où les bouleversements internationaux et notamment la guerre en Ukraine se répercutent implacablement sur l’économie mondiale, provoquant une hausse générale des prix qui pèsent sur le niveau de vie des populations des deux côtés de la Méditerranée, nous avons plus que jamais besoin d’approfondir cette relation et de lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action.
C’est le message que le roi du Maroc a entendu faire passer lors de son discours du trône du 30 juillet dernier. Je le partage, je l’ai rappelé autant de fois que je me suis rendu en Algérie, au Maroc et en Tunisie: notre sort est commun.
Il l’est sur les questions énergétiques avec le rôle majeur de l’Algérie qui garantit par sa sagesse le bon approvisionnement du marché. Il l’est sur les questions de sécurité et de lutte contre les trafics de toutes sortes. Il l’est encore davantage sur le développement économique qui est la condition indispensable pour que la jeunesse du Maghreb garde l’espoir dans son destin sans aller chercher une fuite illusoire dans la migration. Il l’est sur la lutte contre le réchauffement climatique et donc la désertification qui gagne chaque jour du terrain. Je n’oublie pas que la COP de Paris, considérée à juste titre comme historique, a été suivie par celle de Marrakech, dite COP de l’action grâce à l’implication du roi Mohammed VI. Il l’est sur la stabilité de l’Afrique de l’Ouest et le Sahel en général. Je sais l’implication du président Tebboune pour faire enfin respecter les accords d’Alger et je salue sa demande effectuée auprès des dirigeants maliens pour un retour dans les meilleurs délais à la légalité.
Je mesure aussi les efforts des Tunisiens, qui subissent encore aujourd’hui les conséquences du désordre libyen en accueillant des exilés. L’Afrique tout entière a besoin d’un Maghreb prospère et fort pour accompagner les mutations que la succession des crises sanitaire, sécuritaire et écologique exige, sans oublier celle qui frappe en silence de nombreuses familles du continent confrontées à l’insuffisance alimentaire.
La France et l’Europe doivent comprendre que c’est maintenant que se joue une politique méditerranéenne faite d’investissements mutuellement avantageux, d’innovations écologiques, de partenariats multiples en matière de santé, de formation et de recherche, et enfin de solidarité politique dans le respect des orientations de chacun.
De la capacité du Maghreb dans sa diversité à forger un modèle de développement original dépendra beaucoup la possibilité pour l’Afrique de surmonter les chocs qui la menacent. Sinon, ces pays amis finiront par regarder ailleurs et considérer l’Europe indifférente aux enjeux d’un continent qui comptera plus de 2 milliards d’habitants en 2050.
Aussi peut-on encore davantage déplorer les divisions autour du Sahara occidental, qui sont un frein aux échanges entre deux grandes nations légitimement fières de ce qu’elles sont et qui aspirent au fond d’elles-mêmes à travailler pour le bien commun.
La France doit montrer sa disponibilité. Elle a pu avoir, y compris sous mon mandat, des divergences de vues ou des différences d’appréciation avec les États du Maghreb, mais elle a toujours su les surmonter car, sur l’essentiel, nous nous retrouvons toujours. Dans ce contexte, je regrette d’autant plus la décision des autorités françaises de réduire drastiquement le nombre de visas qui étaient jusque-là accordés à des personnes si liées à notre culture et à notre pays. Cette méthode blesse inutilement sans être efficace dans le contrôle de l’immigration clandestine.
Aussi le moment est-il venu, face aux bouleversements qui secouent le monde, de relancer notre partenariat avec l’ensemble du Maghreb, de mettre sur la table tous les sujets qui pourraient nous éloigner et de consolider ce qui nous rassemble pour nous faire franchir une nouvelle étape. Rapidement.
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Valeurs Actuelles
La France rurale, un vrai désert administratif
Selon l’Insee, en 2017, 88 % des communes françaises sont rurales et elles abritent 33 % de la population. Pourtant, ces Français des campagnes ont de plus en plus de difficultés à effectuer leurs démarches administratives, peinent à contacter un interlocuteur ou trouvent tout simplement porte close. Selon un rapport de février 2022 du Défenseur des droits, « près d’un Français sur quatre exprime le sentiment de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics ». Un sentiment qui peut s’expliquer par un nombre croissant de fermetures administratives.
Ainsi, 1 200 trésoreries ont fermé en neuf ans, ce qui rend impossible un accueil fiscal de proximité. Une enquête sur « l’accès aux droits » publiée en 2017 montrait pourtant que le Trésor public était l’administration où les usagers rencontraient le plus de problèmes. Selon un rapport de la Cour des comptes, entre 2012 et 2018, 244 brigades de gendarmerie ont été dissoutes. L’étude publiée en mars 2019 précise que « toutes ces unités dissoutes étaient localisées dans les territoires ruraux ». La Poste accélère également la clôture de ses bureaux, dont le nombre s’élevait à 17 000 en 1994 pour tomber à 9 300 en 2015 puis à 7 500 en 2020. La CGT dénonce « un plan stratégique » qui prévoit la fermeture de la moitié des sites existants d’ici à 2025.
Les 12 travaux d’Astérix
L’accessibilité des services publics est une obligation qui s’impose à l’État et aux collectivités territoriales. Cette égalité d’accès à tous les citoyens leur ouvre de nombreux droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé, la sécurité ou la justice. Mais avec des préfectures ou des mairies qui ne délivrent plus de titres sécurisés, où l’obtention d’une carte d’identité, d’une carte grise, d’un passeport ou d’un permis de conduire devient un vrai parcours du combattant en zone rurale, un sentiment d’abandon se fait sentir y compris chez les élus, comme c’est le cas de Jean-Claude Aurousseau, maire de Genouillac, dans la Creuse. « Avant, quand vous vouliez une carte d’identité, vous alliez à la mairie, qui transmettait à la préfecture, et chaque citoyen était au plus proche. Maintenant, c’est concentré sur des centres et donc engorgé. Il faut prendre rendez-vous très longtemps à l’avance ! », déplore-t-il à Valeurs actuelles . Alors que certaines opérations se faisaient au niveau communal, les services publics ont tendance à s’en éloigner, ce qui oblige les ruraux à emprunter leur voiture pour aller d’un bout à l’autre d’un département à la recherche d’un service ouvert… Et la fameuse “empreinte carbone” dans tout ça ? Gaïa attendra…
Lorsqu’un service public ferme, par effet de domino, c’est tout une vie locale qui s’en trouve affectée
Le maire de Genouillac confie « ne pas être du tout satisfait du service public ». « On avait une trésorerie par canton, c’est fini. Les gendarmes viennent maintenant de 40 kilomètres et on n’a pratiquement plus de train ! Or, en zone rurale, les distances ne sont pas les mêmes qu’en ville », alerte, amer, Jean-Claude Aurousseau. « On paye les mêmes impôts sur le revenu, que vous soyez à la campagne ou en ville. On a droit aux mêmes choses ! », s’insurge l’élu de la Creuse qui se voit clairement être pris « pour un plouc ».
Quant aux (minces) solutions proposées, il les réfute, agacé. « On nous parle de covoiturage, mais ici on ne travaille pas à la même heure, dans la même entreprise ou dans un même lieu ! Quant à ceux qui nous parlent du vélo, qu’ils aillent faire 30 bornes à vélo à la campagne avec des côtes ! » Regrettant le temps du député-maire, « qui faisait remonter les problématiques des mairies à l’Assemblée », Jean-Claude Aurousseau déplore des députés qui n’ont plus la connaissance du terrain.
SOS villes fantômes
La disparition des accueils au public des services de l’État nourrit le sentiment d’abandon et la montée des inégalités en zone rurale. Ces fermetures semblent souvent dictées par des objectifs budgétaires ciblant généralement les territoires déjà peu pourvus. Par ailleurs, lorsqu’un service public ferme, par effet de domino, c’est toute une vie locale qui s’en trouve affectée. Le collectif Convergence, prônant la défense des services publics, a publié un manifeste en janvier dernier en faveur « d’une meilleure inclusion bancaire des populations et des territoires ».
Outre le fait qu’en dix ans, « la France a perdu plus de 3 700 agences bancaires », le manifeste pointe la fermeture des distributeurs automatiques de billets qui s’accélère, 1 610 automates ont fermé en 2020. Les villages comptant entre 1 000 et 2 000 habitants sont les plus concernés par ces disparitions. En effet, seulement 18,7 % des communes disposaient, fin 2020, d’au moins un distributeur, quand 56,6 % n’avaient ni automate ni point d’accès privatif.
Un effet dévastateur pour les commerces locaux qui ne va pas s’arrêter là puisque selon une étude publiée par les Échos, la France va perdre près de 4 700 agences bancaires entre 2021 et 2024, soit 15 % du parc. Pour combler la brèche, la Direction générale des finances publiques a noué un partenariat avec le réseau des buralistes afin de proposer une offre de paiement de proximité pour régler ses impôts, amendes ou factures de service public (avis de cantine, de crèche, d’hôpital). Mais pour les avis d’impôts supérieurs à 300 euros, c’est retour à la case départ car ils ne peuvent pas être payés auprès des buralistes. Le campagnard pourra se consoler en jouant à Euromillions… ou bien acheter Valeurs actuelles dans son bureau de tabac…
Un mal qui ne date pas d’hier
Absence de protection policière, accès restreint aux droits et aux allocations, à l’assurance maladie ou à la recherche d’emploi, malgré ce constat quotidien décrié par de nombreux maires ruraux, le recul des services publics dans les campagnes françaises ne date pas d’hier. D’après l’enquête sur l’accès aux services publics dans les territoires ruraux, publiée en 2019 par la Cour des comptes, la loi dite Montagne ambitionnait dès 1985 « de réévaluer le niveau des services publics et d’en assurer la qualité, l’accessibilité et la proximité » dans les territoires ruraux. L’enquête reconnaît « des annonces répétées depuis trois décennies qui se sont traduites par des mises en œuvre partielles et inégales. Certains dispositifs se sont révélés inopérants, d’autres n’ont pas trouvé d’application concrète ».
Dans son dernier rapport annuel, publié ce 5 juillet, le Défenseur des droits, Claire Hédon, précise avoir reçu 90 835 réclamations en 2021 concernant les relations avec les services publics, contre 76 529 plaintes en 2020. Ce chiffre “n’était” que de 34 527 cas en 2014… Claire Hédon pointe plusieurs atteintes aux droits : « Absence de réponse, délais déraisonnables, difficulté à joindre l’agent responsable du dossier, impossibilité de prendre rendez-vous à un guichet, et, quand on y arrive, de faire aboutir une démarche. »
16 % des habitants en communes rurales n’ont pas de connexion Internet à domicile, connexion mobile incluse
Dans une précédente enquête datant de 2017, les agriculteurs étaient la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par les difficultés administratives : si, pour l’ensemble de la population, 12 % des usagers déclaraient abandonner leurs démarches, parmi les agriculteurs, ils étaient 25 % à avouer renoncer. Enfin, le dernier baromètre du numérique publié par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) ne fait que confirmer ces disparités territoriales puisque 16 % des habitants en communes rurales n’ont pas de connexion Internet à domicile, connexion mobile incluse. Un comble pour une population qui n’a pas d’autre choix que de subir la dématérialisation des services publics avec pour seuls interlocuteurs des formulaires en ligne ou, dans le meilleur des cas, un répondeur téléphonique qui demande : “Tapez 1 ou tapez 2…” Un vrai chemin de croix numérique.
Un “quoi qu’il en coûte” limité
Au lendemain du grand débat national lancé après la crise des “gilets jaunes”, Emmanuel Macron avait annoncé en 2019 la création de “maisons France services”. Un lieu de proximité permettant l’accès aux principaux organismes de services publics « à moins de trente minutes de chez vous », avec pour objectif la création d’une maison France services par canton. Les divers confinements liés à la crise sanitaire ont accentué cette question de l’accès aux services publics, dont beaucoup d’agents se sont retrouvés en télétravail. Le dossier de presse publié en avril 2021 par le gouvernement annonçait « le retour du service public au cœur des territoires ».
Aujourd’hui, le bilan semble contrasté, comme nous le précise le directeur de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), Cédric Szabo. Il estime que « le maillage France services est encore très incomplet, car sur un peu plus de 2 000 maisons labellisées, seules 1 350 sont dans une commune rurale ».
Si l’État finance à hauteur de 30 000 euros par an un espace France services, ce qui amène à environ 40 millions d’euros le montant investi par l’État dans les campagnes, ce qui n’est guère mirifique, le reste doit être réglé par une structure porteuse, le plus souvent une intercommunalité. Ce sont donc les maires qui doivent mettre la main à la poche pour se payer un service public de proximité. Et la note peut vite être salée. Pour obtenir le fameux label France services, il faut au minimum deux agents pour accompagner les usagers dans leurs démarches administratives relatives à neuf institutions qui sont : La Poste, la caisse d’allocations familiales, l’assurance maladie, l’assurance vieillesse, la Mutualité sociale agricole, Pôle emploi, les finances publiques, les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Un habitant de la campagne « vaut deux fois moins » qu’un citadin en dotation
Notons que 80 bus France services ont été annoncés sur l’ensemble du territoire, mais seule la moitié a été affectée aux campagnes. Si l’intention de déployer un service itinérant est louable, les conditions climatiques, les routes difficiles, les trajets parfois longs d’un village à un autre, rendent anecdotique une idée qui fait sourire les élus locaux.
Pour Michel Fournier, président de l’AMRF et maire des Voivres, village de 350 habitants dans les Vosges : « Il y a des communes qui sont dans l’incapacité de faire le moindre investissement et il ne faudrait pas les contraindre à fermer boutique ou les obliger à se regrouper en commune nouvelle ! » Le président de l’AMRF nous rappelle que « le premier service public de proximité, c’est la mairie ». Regrettant « l’absence de symbiose » entre les mairies rurales et les espaces France services, les membres de l’AMRF que nous avons interrogés souhaitent que le maire retrouve une capacité d’action plus forte et déplorent ce transfert des pouvoirs, dans une moindre proximité, à l’échelle intercommunale. « Plutôt que d’envoyer quelqu’un à 30 kilomètres, ne serait-il pas mieux d’avoir les éléments en mairie pour régler son problème ? », s’interroge Cédric Szabo. Ce dernier souhaite que les secrétaires de mairie soient plus sollicités car « ils sont en contact avec le quotidien des habitants ».
Vers un France services hors service ?
Invitée de France Inter il y a quelques jours, Claire Hédon juge « insuffisants » les France services. Elle estime que dans ces espaces, « vous n’avez pas des représentants des différents services publics ». Alors que le gouvernement promettait, dans son dossier de presse, « une offre de service public de qualité, garantie par des agents d’accueil à l’écoute et formés aux différentes démarches administratives », le rapport publié par le Défenseur des droits considère que la promesse d’un accès au service public ne sera pas tenue avec la mise en place d’un « simple service d’accompagnement ». Au micro de France Inter, Claire Hédon enfonce le clou : « Les France services peuvent traiter des choses assez simples, mais dès que ça devient plus complexe, ils n’y arrivent pas ! » Michel Fournier dresse le même constat : « Si l’agent sur place a le même interlocuteur que nous au téléphone, ça ne sert à rien. »
Ce sentiment d’échec dans le traitement des dossiers administratifs vient peut-être aussi du recrutement des agents France services. Malgré toute leur bonne volonté, ceux-ci accompagnent les usagers dans leurs démarches sans avoir la formation ni forcément les bons interlocuteurs des différents services publics.
La Marianne des champs à la diète
La dotation forfaitaire des communes, composante de la dotation globale de fonctionnement (DGF), est la principale dotation de l’État aux collectivités locales. Dans une tribune adressée à la Gazette des communes, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, déclare qu’en 2021, « 53 % des communes connaissent une diminution de cette dotation. Ces baisses touchent 55 % des communes de moins de 1000 habitants ». Sans cette aide, les petites communes rurales aux ressources déjà limitées éprouvent de plus en plus de difficultés à équilibrer leur budget. « Depuis des années, les différents gouvernements ont mis de l’argent pour les quartiers difficiles, or nous représentons 33 % de la population sur 88 % du territoire », se désole le président de l’AMRF, qui souhaite qu’un « nouveau regard » soit porté sur les territoires ruraux.
Une autre incompréhension réside dans le fait qu’un habitant de la campagne « “vaut” deux fois moins » qu’un citadin en dotation. Cette règle est particulièrement mal acceptée par les élus ruraux. Ainsi, une commune de moins de 500 habitants va recevoir une dotation forfaitaire de 64,46 euros par habitant, alors qu’une commune de plus de 200 000 habitants touchera 128,93 euros.
Le temps où les habitants ruraux profitaient des services de la ville est révolu
« On fonctionne toujours en fonction d’un seul critère qui est la population et jamais en fonction de l’espace. Nous, on gère de l’espace. Cette gestion a un coût et elle profite à tous », dénonce Michel Fournier. Le maire des Voivres, qui fait partie de la communauté d’agglomération d’Épinal (Vosges), participe activement aux frais de toute la communauté. « Le temps où les habitants ruraux profitaient des services de la ville est révolu ! » Désormais, selon l’élu, « tous les grands équipements sont transférés aujourd’hui dans les intercommunalités. Ça veut dire que tout le monde paye. Ce n’est plus la ville centre qui supporte les frais de fonctionnement des équipements, c’est tout le monde. Moi, je paye pour tout ce qui se trouve sur Épinal. Mais ma dotation n’a pas augmenté… », dépeint-il.
Déjà marquée par une pénurie de médecins, la France rurale, grande oubliée des dernières élections présidentielle et législatives, s’enfonce peu à peu dans un désert administratif rendant tout développement économique et social improbable. Les maires ruraux tentent d’alerter l’État sur ce mal-être qui touche un tiers des Français, mais les réponses apportées à cet abandon programmé ne font que confirmer ce sentiment d’être des citoyens de “seconde zone”.
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À la frontière franco-italienne la tension migratoire au plus fort
Mer calme, météo plus clémente… Les conditions climatiques permettent aux migrants de gagner plus facilement les côtes de l’Europe dès l’arrivée du printemps. Un phénomène désormais connu et routinier pour les gardes-frontières. Venus de la Corne d’Afrique, du Sahel, du Maghreb ou du Moyen-Orient, ils embarquent depuis la Libye ou la Tunisie sur des bateaux jusqu’aux rives italiennes. À Vintimille, ils sont des centaines à tenter quotidiennement de franchir la frontière franco-italienne. En train, en bus, dans des camions, à pied ou par la mer, l’objectif est de gagner la France ou l’Angleterre par tous les moyens, avec la complicité de passeurs ou d’associations “humanitaires”.
Pour anticiper la vague migratoire qui se dirige vers la France, il faut regarder de l’autre côté des Alpes. En Italie, le ministère de l’Intérieur note une forte augmentation de l’immigration-clandestine ces trois derniers mois : 27 186 migrants sont arrivés sur leurs côtes entre le 1er mai et le 27 juillet, soit un tiers de plus qu’en 2021 sur la même période. Parmi eux, plus de 1 500 sont arrivés sur la seule journée du 24 juillet, note le ministère transalpin. Depuis le 1er janvier, ils sont même 39 285 à avoir débarqué au 29 juillet, contre 28 453 l’année précédente. Si l’on reste loin des chiffres de la crise migratoire en 2015 et 2016, où l’Italie avait accueilli entre 250 000 et 300 000 personnes en situation irrégulière, la tendance a de quoi inquiéter. En 2019, avant le Covid, ils n’étaient que 12 000 sur l’année.
Sur la frontière, gendarmes, policiers, CRS, et les militaires de Sentinelle veillent à l’intégrité du territoire national. « Le dispositif s’est intensifié depuis 2015 et les contrôles accentués », explique Philippe, délégué SGP Police pour la police aux frontières (Paf) de Menton. Au péage de La Turbie, aux gares de Breil ou de Garavan, les forces de l’ordre interceptent entre 100 et 250 clandestins par jour et délivrent des “refus d’entrée” aux migrants interceptés.
Plus de migrants mais moins de contrôles
Pour interpeller les clandestins qui se glissent dans les poids lourds, gendarmes et policiers contrôlent tous les camions au péage de La Turbie. Plusieurs milliers d’étrangers en situation irrégulière ont été interpellés, puis remis à la police aux frontières, en un an. De quoi gonfler les statistiques mises en avant par Gérald Darmanin. Si les opérations de contrôle ont été renforcées les mois précédant les élections, elles ont finalement été brutalement réduites à la fin du mois de juin.
La dizaine de réservistes de la gendarmerie, mobilisée six jours sur sept à La Turbie, ont été laissés chez eux. Or, à eux seuls, selon un policier de la Paf qui “réceptionne” les clandestins, les pandores “font du chiffre” en arrêtant des centaines de camions. Ils auraient ainsi débusqué près de 700 individus depuis le début de l’année. « Ils ont certainement évité des attentats ou des drames », souligne le fonctionnaire qui a préféré garder l’anonymat.
À l’heure où Lampedusa voit arriver un flot continu de clandestins, les policiers restent “à flux tendu” sur la frontière, avec des effectifs plus restreints et un cadre légal qui ne cesse de s’alourdir. « Ça ajoute de la difficulté à notre travail », déplore Philippe. Des élus du département ont réclamé des effectifs supplémentaires. Le conseiller municipal de Nice Philippe Vardon a écrit à Gérald Darmanin pour demander « des moyens humains et matériels » dédiés à la frontière franco-italienne. Cet afflux devrait remettre le sujet de l’immigration au centre des débats en Italie, à quelques semaines des élections législatives.
Le Figaro
Paris : une Américaine de 27 ans violée dans des toilettes publiques
Guillaume PoingtUn homme de 23 ans a été interpellé sur le pont Louis-Philippe et placé en garde à vue.
Une Américaine de 27 ans a été violée dans des toilettes publiques à Paris (4e arrondissement) dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août, a appris Le Figaro, confirmant une information du site Actu 17 .
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Les faits ont eu lieu vers 1h30. Un ami de la victime, surpris de ne pas la voir revenir des toilettes, est allé la chercher. Derrière la porte, il a alors découvert qu'elle était en train d'être violée par un inconnu qui avait le pantalon baissé. L'agresseur a tenté de prendre la fuite mais a été rattrapé par des agents de sécurité puis interpellé par des policiers sur le pont Louis-Philippe, à deux pas de l'Hôtel de Ville et de Notre-Dame, détaillent nos confrères.
Une enquête pour «viol par personne en état d'ivresse» a été ouverte, confirme le parquet de Paris au Figaro. «Un homme de 23 ans a été interpellé et placé en garde à vue. La mesure est toujours en cours», poursuit le parquet. Les investigations ont été confiées au 1er district de police judiciaire (1er DPJ). Le suspect serait un sans domicile fixe né en Algérie, selon Actu 17. Le parquet de Paris n'a pas souhaité confirmer cette information.
Chute mortelle de deux jeunes alpinistes français dans le massif des Écrins
Un homme de 25 ans et une femme de 27 ans ont fait une chute accidentelle de 100 à 150 mètres, selon les secours.
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Le suspect est un Afghan de 29 ans. Il était «manifestement en état d'alcoolémie» au moment des faits.
Un mystérieux collectif écologiste dégonfle les pneus des grosses voitures la nuit dans les grandes villes
RÉCIT - Le mouvement, qui laisse un manifeste sur le pare-brise de chaque SUV dégonflé, entend combattre ces «bagnoles polluantes, inutiles et nuisibles».
Valeurs Actuelles
Le parc à thème le Rocher Mistral vise la cour des grands
Le Figaro
«Ne prononce pas le nom de ma femme» : Sam Asghari prend la défense de Britney Spears après les propos de Kevin Federline
L'ex-époux de la chanteuse a affirmé dans une interview que leurs fils ne voulaient plus voir cette dernière. Son mari, Sam Asghari a immédiatement réagi dans une story Instagram.
«Les garçons ont décidé de ne plus la voir pour le moment», a-t-il déclaré dans les colonnes du Daily Mail, le samedi 6 août. Kevin Federline, l'ex-époux de Britney Spears (de 2004 à 2006), a en effet confié au tabloïd que les relations entre leurs fils Sean Preston, 16 ans, Jayden, 15 ans, et la chanteuse, s'étaient distendues.
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«Cela fait quelques mois qu'ils ne l'ont pas vue», a-t-il ajouté. En cause, selon lui ? Les réticences des deux adolescents quant au comportement de leur mère sur les réseaux sociaux. Quelques heures plus tard, Sam Asghari a pris la défense de son épouse dans sa story Instagram.
«Ils auront bientôt 18 ans»
«Je lui (Kevin Federline, NDLR) souhaite le meilleur et j'espère qu'il adoptera, à l'avenir, une perspective plus positive pour le bien des personnes impliquées», a débuté le mannequin. Avant de se fendre d'une réaction qui n'est pas sans rappeler celle de Will Smith lors de la cérémonie des Oscars. «Mais ne prononce plus jamais le nom de ma femme !, a ainsi lancé Sam Asghari. Il n'y a aucune validité à ces déclarations selon lesquelles les enfants ont pris leurs distances, et il est irresponsable de formuler ces propos publiquement.»
Avant d'ajouter : «Les garçons sont très intelligents, ils auront bientôt 18 ans. Ils pourront bientôt prendre leurs propres décisions et comprendre que la "partie la plus difficile" de leur vie était d'avoir un père qui n'a pas vraiment été un modèle durant les quinze dernières années.» Le mannequin a également expliqué qu'il «ne connaissait pas personnellement» Kevin Federline et «n'avait rien contre lui», si ce n'est «le fait de dénigrer sa femme».
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Un soutien de Jamie Spears
Sam Asghari s'est par ailleurs déclaré consterné par le soutien de Kevin Federline à l'égard de Jamie Spears - le chanteur ayant notamment affirmé que le père de Britney avait «sauvé la vie» de sa fille. «Son approbation à l'égard des cruelles treize années de tutelle (imposées par Jamie Spears, NDLR) et sa loyauté envers le père de Britney, indiquent qu'il a lui aussi approuvé la création de cette tutelle», a estimé le modèle, ajoutant que cela était «révélateur» de la personnalité de Kevin Federline. Le mannequin a en outre souligné que les soutiens de Jamie Spears «avaient tort» ou «bénéficiaient d'une quelconque manière» de cette tutelle.
La réaction de Britney Spears
De son côté, Britney Spears a elle aussi réagi à l'entretien sur son compte Instagram. «Je suis triste d'entendre que mon ancien mari a décidé de discuter de la relation que j'entretiens avec mes enfants», a-t-elle déclaré dans un texte rédigé sur fond noir.
Et l'interprète de Toxic d'ajouter : «Comme nous le savons tous, élever des garçons, adolescents, n'est jamais facile pour personne... Je suis préoccupée par le fait que la raison invoquée pour cette prise de distance est basée sur mon compte Instagram... C'était bien avant Instagram (qu'ils ont arrêté de se voir, NDLR)». Avant de conclure : «Je leur ai tout donné... Je n'ai qu'un mot : blessant... Ma mère m'avait dit : "Tu devrais les donner à leur père." Je partage cela parce que je le peux. Bonne journée à tous.»
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Le Figaro
L'art et la manière de réaliser un café frappé
Tiphaine HonnetQuand le thermostat s'affole, difficile de boire son «petit noir» brûlant. On le troquera plutôt contre un café glacé, refroidi au shaker et assurément rafraîchissant. Mode d’emploi avec le barista Chung-Leng Tran.
5,4 kg. C'est en moyenne la consommation annuelle de café des Français, selon une étude publiée en octobre 2018 par Max Havelaar France. Vous avez dit addict ? Même à la belle saison, on ne refuse pas sa dose quotidienne de caféine. Mais pour savourer son café sous 25°C, on le préfère en version frappée avec des glaçons. Selon la légende, le café frappé serait né en 1957 lors de la foire internationale de Thessalonique en Grèce. Ne trouvant pas d'eau chaude, un employé de la marque Nescafé aurait mélangé son stick de café soluble avec de l'eau froide et du sucre dans un shaker. Des années plus tard, cette recette a été modernisée dans les coffee shops du monde entier. Le café glacé peut aussi, bien sûr, se préparer à la maison. Explications et conseils avec Chung-Leng Tran, cofondateur de l'Hexagone Café à Paris (1) et co-auteur de l'ouvrage Le Café c'est pas sorcier (2).
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Comment le réaliser ?
"Oubliez le café instantané qui est de très mauvaise qualité", annonce d'emblée Chung-Leng Tran. Afin de réaliser une préparation frappée digne de ce nom, tout commence par le choix du grain, différent selon le palais de chacun. "Plus il sera torréfié, plus vous aurez de l'amertume en bouche", indique le barista. S'il existe plusieurs variétés sur le marché, certaines sortent du lot. Le café de Tanzanie, par exemple, apporte le goût plutôt fruité et acide de rhubarbe. La production éthiopienne, quant à elle, possède des notes florales de jasmin et une acidité proche des agrumes. Quant aux grains du Brésil, ils sont appréciés pour leur rondeur et leur saveur chocolatée.
Une fois les grains moulus, on prépare son café à la manière d'un expresso, à l'aide d'un percolateur ou d'une machine automatique. "On va doubler la dose, environ 45 grammes, car les glaçons diluent fortement le goût du café", explique Chung-Leng Tran. Pour refroidir la boisson chaude, on ajoutera 130 grammes de glace, avant de verser le tout dans un shaker et de secouer énergiquement. Le choc thermique va automatiquement refroidir la préparation. À l'Hexagone Café, les baristas utilisent une machine japonaise pour tailler les glaçons de façon optimale. "Plus ils seront creux, plus ils se casseront vite. Des gros cubes, en revanche, ralentiront le processus", souligne le spécialiste. Pour terminer, verser le mélange dans un verre. Le café frappé est réussi lorsque l'on observe une belle mousse moelleuse en surface. Il ne reste plus qu'à planter sa paille - en carton - pour le déguster !
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Du sirop ou des épices pour l'aromatiser
Afin de neutraliser l'amertume du café, certains peuvent être tentés d'ajouter du sucre cristal. Sur le zinc de l'adresse parisienne, on préfère le servir nature et révéler ses arômes. Pour les incorrigibles becs sucrés, Chung-Leng Tran recommande de réaliser son propre sirop de sucre : "On fait fondre une dose de sucre et d'eau dans une casserole. Cela permettra un meilleur mélange". Dans le sud de la France, les Marseillais le remplacent par du sirop d'orgeat. Les épices peuvent aussi apporter une touche d'originalité à la recette. Au Moyen-Orient, on parfume son café frappé avec de la cardamome. Aux États-Unis, on aime le marier avec la cannelle, comme pour le chocolat chaud. Et pour une boisson encore plus relevée, quelques pincées de poudre d'anis feront la joie des papilles curieuses.
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Les déclinaisons du café glacé
Si vous avez mal au poignet à force de secouer le shaker, rassurez-vous, il existe d'autres recettes de café glacé simples à faire. L'iced latte, ou café latte glacé, est un double expresso complété avec 14 cl de lait de vache frais ou végétal froid (amande, soja ou coco) et trois glaçons. Les plus patients opteront pour un cold brew coffee, autrement dit une infusion de café à froid."La recette consiste à diluer des grains grossièrement moulus avec de l'eau pendant 16 heures, pour finir par filtrer le tout avant de déguster", détaille Chung-Leng Tran. Et pourquoi pas déguster son café en dessert ? En Italie, ce péché mignon s'appelle l'affogato al caffè, autrement dit "café noyé". Il se compose d'une boule de glace à la vanille sur laquelle on verse un expresso chaud. Avec toutes ces déclinaisons, on n'en aura jamais marre... de café, comme le chantait Gainsbourg.
(1) L'Hexagone Café, 121 Rue du Château, 75014 Paris. Plus d'infos sur hexagone-cafe.frou au 01 43 22 54 61.(2) Chung-Leng Tran est le co-auteur de Le café c'est pas sorcier, publié aux éditions Marabout, 192 pages, 19,90€.
Cet article, initialement publié le 5 juillet 2019, a fait l'objet d'une mise à jour.
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Le Figaro
Derrière les Insoumis et Mélenchon, le reste de la gauche peine à exister
Pierre LepelletierDÉCRYPTAGE - En minorité dans l’Hémicycle, les socialistes et les écologistes ont été relayés au second plan par les mélenchonistes. Pour retrouver de l’air, ils cherchent à affirmer leur «singularité» au sein de la Nupes.
En total désaccord avec l’analyse de Jean-Luc Mélenchon sur la situation à Taïwan, les socialistes et les écologistes ont enfin pu faire entendre leurs propres voix. Presque comme un bol d’air pour les deux formations de gauche tant asphyxiées par les Insoumis depuis leur arrivée à l’Assemblée nationale. Affaiblis après leurs mauvais résultats à la présidentielle, ils avaient déjà été contraints au printemps de s’aligner sur le programme de LFI pour conclure l’accord de la Nupes, seule garantie pour sauver des groupes parlementaires. Désormais en minorité dans l’Hémicycle, ils ont depuis été relayés au second plan derrière des députés mélenchonistes en surnombre, et assumant une stratégie farouche et souvent bruyante de la «conflictualité».
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Dans chaque groupe, certains se disent mal à l’aise avec cette méthode Insoumise. «Ils ne font que du théâtre», soupire un député EELV. Chez les socialistes, des députés tiennent eux à ne pas apparaître pieds et mains liés avec LFI. L’influente députée socialiste et ex-présidente de groupe Valérie Rabault a donné l’exemple mercredi dernier en refusant de sortir de l’Hémicycle - à l’inverse d’une grande majorité de ses collègues - lorsque le gouvernement avait reproché les ambiguïtés des Insoumis dans la lutte contre l’antisémitisme.
Pour retrouver de l’air, le PS, EELV et le PCF cherchent donc à affirmer leur «singularité» dans cette coalition. Les socialistes devraient notamment profiter de leurs journées parlementaires les 19 et 20 septembre à Rennes pour rédiger un corpus programmatique distinct de celui de l’intergroupe. «Nous avons réalisé l’accord de la Nupes en quinze jours, donc ça ne peut pas être l’alpha et l’oméga de notre programme pour les cent prochaines années», estime un député socialiste. Les écologistes ont également prévu une initiative dans ce sens au mois de septembre.
Les formations de gauche vont cependant devoir faire face à la stratégie volontariste des Insoumis pour consolider la Nupes autour de leur mouvement. Jean-Luc Mélenchon aime évoquer la création d’une «fédération» qui s’élargirait aux instances syndicales et associatives. Certains Insoumis plaident également pour une liste commune aux européennes de 2024. Cette volonté d’unité à tout prix derrière LFI se manifeste déjà dans les faits. Au cœur de l’été, un tract au nom de toute la Nupes a par exemple été rédigé par les Insoumis. Y sont dénoncés un «président des riches» et une «première ministre battue» qui ne feraient rien contre l’inflation, mais protégeraient «à tout prix les profits de leurs amis». S’il a bien été validé par les instances des partis membres, de nombreux responsables - parfois haut placés - l’ont découvert sur les réseaux sociaux et ont peu goûté aux formulations Insoumises.
Objectif 2027
«Avec la Nupes, les partis politiques ne vont pas disparaître. Le pivot, c’est le programme», tient à rassurer le député et figure de LFI Manuel Bompard. À quelques mois des congrès respectifs, des mises en garde ont pourtant déjà eu lieu contre toute initiative hors du collectif. «Désormais, il en coûtera très cher de descendre du train», avertissait Jean-Luc Mélenchon à Libération début juillet. «Leur refrain va être: “L’unité c’est nous, les diviseurs, ce sont eux.” Les Insoumis vont jouer là-dessus…», prévoit un député EELV.
Car le plan de La France insoumise est clair: assurer la tête du rassemblement et la maintenir jusqu’à la présidentielle de 2027 pour propulser un Insoumis comme «candidat commun». En interne, certains ne rejettent pas l’idée d’une quatrième candidature de Jean-Luc Mélenchon. «Ma conviction, c’est qu’il ne faut pas qu’il l’exclue», souffle le député Éric Coquerel, son vieux compagnon de route. Alors qu’il aura 75 ans en 2027, ses proches aiment lui rappeler que Joe Biden en avait… 77 lors de son arrivée à la Maison-Blanche aux États-Unis. D’autres Insoumis sont malgré tout dubitatifs: «Même s’il représente pour moi le plus grand homme politique de ces dix dernières années, je pense que ce serait une très mauvaise idée. Ce serait sa quatrième candidature. Tout le monde nous le reprochera», prévient une députée LFI.
Son retour ne ferait pas non plus l’unanimité dans le reste de la gauche. De nombreuses figures attendent leur tour et ont coché depuis longtemps l’année 2027 dans leur calendrier. Ainsi, un cadre socialiste se projette: «Aucun candidat naturel ne se dégagera, donc je ne vois pas comment on pourra éviter une primaire de toute la Nupes». Un député Insoumis, initialement opposé à l’intégration du PS dans la Nupes, se méfie des éternels coups de billard à trois bandes des socialistes. Et s’interroge: «En les acceptant dans l’accord, n’a-t-on pas fait entrer le loup dans la bergerie?»
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L'ambassade de Chine en France a remercié par tweet Jean-Luc Mélenchon «pour son soutien constant à la politique d'une seule Chine».
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Le Figaro
Mort du journaliste Emmanuel Faux : vive émotion chez Robert Namias, Denis Brogniart ou François Baroin
Cécile BrelotLes hommages se sont multipliés depuis l'annonce du décès de cette voix emblématique d'Europe 1, fils de Gisèle Halimi.
« Belle et grande voix d'Europe 1 pendant 30 ans. Il avait tout d'un grand : la culture, l'expérience et une immense générosité. Il va rejoindre sa mère, Gisèle Halimi au pays des justes », a annoncé Robert Namias, le 6 août dernier sur Twitter. L'ancien rédacteur en chef de la radio, dans les années 1980, a fait part de « son immense tristesse » en officialisant le décès d'Emmanuel Faux. Depuis, plusieurs personnalités ont tenu à lui rendre hommage.
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Le journaliste a été l'une des voix d'Europe 1 pendant près 30 ans. Arrivé en 1987 comme correspondant à Moscou et Jérusalem, le fils de Gisèle Halimi s'est fait un nom auprès des auditeurs en présentant des journaux télévisés au sein des tranches infos. Emmanuel Faux avait aussi pris les commandes de « C'est arrivé demain » après le départ de Dominique Souchier. Un parcours salué par un grand nombre de confrères qui l'ont côtoyé au fil de sa carrière. « Un excellent journaliste, un homme érudit, d'une bienveillance rare, un guide attentionné durant mes années à Europe 1. Sa voix douce et accueillante vous enveloppait. Il était un présentateur, un reporter et un conteur », se souvient Denis Brogniart.
François Baroin, qui avant de s'orienter vers la politique avait débuté aux côtés d'Emmanuel Faux comme « jeunes journalistes ». L'ancien ministre salue « l'un des meilleurs de sa génération », et se dit marqué par « son intelligence, sa culture, son humour, sa distance et sa passion de l'information ».
Laurent Guimier, directeur de l'information chez France Télévisions, se souvient d'un « camarade et confrère intransigeant, libre et doué d'un humour taquin ». Le journaliste Sylvain Attal atteste que son regretté collègue était « l'honneur de la profession ». Pour Mathieu Charrier, la voix d'Europe 1 était « l'une des personnes les plus bienveillantes, qui l'a accueilli et lui a appris énormément de choses ». Valérie Trierweiler a aussi rendu hommage au journaliste. «Un confrère d'une grande gentillesse, doublée d'un immense professionnalisme », estime l'ancienne première dame.
« Merci, et surtout continuez à être au rendez-vous de cette magie Europe 1 »
Après trente ans de carrière, Emmanuel Faux a laissé des souvenirs impérissables à ceux qui l'ont fréquenté. « La courtoisie, la rigueur et le talent. Il a laissé son empreinte à une station riche d'une histoire qui la rend immortelle », raconte Bernard de La Villardière après avoir travaillé deux ans à ses côtés. Même ton pour Elizabeth Martichoux. Celle qui sera à l'antenne de la matinale de LCI à la rentrée, a salué un homme « d'une immense finesse, aussi doué que réservé drôle jamais dupe dans l'observation de la politique et très attaché à Europe 1 ». La spécialiste de l'interview politique raconte aussi avoir eu « le privilège » de voir son ancien collègue auprès de sa mère, l'avocate et militante Gisèle Halimi.
Après une longue carrière à la radio ponctuée par l'écriture d'ouvrages thématiques, Emmanuel Faux avait définitivement quitté Europe 1 en 2017 après des dernières chroniques intitulées « 100 % présidentielle ». Pour ses adieux à l'antenne, le journaliste avait utilisé une dernière fois sa voix au service des ondes pour prononcer un émouvant discours. « Force de l'événement, magie du direct, force du récit, magie de la découverte. J'ai vécu tous ces bonheurs ici en toute liberté, pendant trente ans. Et cette liberté-là, c'est aussi la magie d'Europe 1, dont vous êtes, vous, auditeurs, les témoins exigeants. Merci, et surtout continuez à être au rendez-vous de cette magie » concluait-il.
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L'animateur n'est pas vraiment nostalgique des dix-sept années passées à la tête de l'émission diffusée sur la Deux puis sur France 3.
Mort de Christian Barbier, animateur historique des nuits d'Europe 1
Le journaliste a notamment présenté, entre 1980 et 1998, l'émission «Barbier de nuit». Il est décédé à l'âge de 82 ans.
«Un manque de fair-play» : Valérie Trierweiler très remontée contre Valentin Léonard dans «Pékin Express»
L'ancienne première dame de France a été victime d'une ruse de son adversaire. À qui elle a donné, au passage, quelques noms d'oiseaux.
Le Figaro
Attentats: malgré l’accalmie, l’islamisme menace toujours
Jean ChichizolaDÉCRYPTAGE - Si les attaques terroristes sont en baisse, 75% sont le fait de djihadistes.
Une bonne nouvelle, mais une réalité marquée par une menace islamiste persistante. Tel est le constat qu’on peut dresser à la lecture du récent rapport d’Europol, l’agence européenne de police criminelle, sur le péril terroriste dans l’Union en 2021.
La bonne nouvelle est le recul significatif, toutes idéologies confondues (de l’islamisme à l’ultradroite en passant par l’ultragauche et les indépendantistes), du nombre d’attentats et de projets d’attentats déjoués ou ratés en Union européenne. Soit 15 attentats ou projets en 2021 contre 57 en 2020 et 55 en 2019. Mais ces statistiques soulignent dans le même temps que la mouvance islamiste est toujours la plus dangereuse en Europe. La baisse de 2021 s’explique en effet par l’effondrement du nombre d’attaques et de projets d’attaques de groupes d’extrême gauche ou indépendantistes. Et par un maintien à un niveau très faible, même si Europol se dit préoccupée par une montée en puissance de ces mouvements, des projets terroristes d’extrême droite. La mouvance djihadiste reste quant à elle très active. L’an dernier, elle a été ainsi responsable (en Allemagne, au Danemark, en Espagne, en France, en Hongrie et en Suède) des trois quarts (11 sur 15) des attentats et projets d’attentats, la France étant la première visée, avec 5 attaques ou projets.
Individus «isolés»
En 2021, les fous de Dieu ont pu mener à bien 3 attaques (tuant deux personnes et en blessant dix autres) contre 10 perpétrées en 2020 (12 morts et 47 blessés) et 3 en 2019 (10 morts et 26 blessés). La France se souvient toujours de l’attentat de Rambouillet, le 23 avril 2021, et de l’assassinat d’une policière dans le sas d’un commissariat. On a en revanche peut-être oublié l’attaque de Roldan (en Murcie, au sud de l’Espagne), le 17 septembre 2021, quand un terroriste a foncé en voiture sur la terrasse d’un restaurant (1 mort et 5 blessés). Ou celle perpétrée en Allemagne le 6 novembre 2021, dans un train entre Passau et Nuremberg (5 personnes blessées au couteau).
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Le rapport d’Europol note que ces attentats ont été menés à bien par des individus «isolés» et «étrangers», avec un statut de résident. Le terroriste tunisien de Rambouillet, âgé de 36 ans, était arrivé clandestinement en France en 2009, mais avait été régularisé en 2019. Marocain, l’assaillant de Roldan, 27 ans, vivait légalement en Espagne, où il était arrivé à l’âge de 13 ans. Enfin, en Allemagne, le terroriste du train, âgé de 27 ans, est un Syrien arrivé dans le pays en 2014. «Ces profils, note un spécialiste, témoignent des difficultés que rencontrent les organisations terroristes pour coordonner des attaques de plus grande envergure, ce qu’elles continuent pourtant à essayer de faire.»
Autres mouvances
Selon un récent rapport, cette fois des experts de l’ONU sur Daech et al-Qaida, ces deux organisations auraient «des ressources limitées pour entreprendre des attaques sur le sol européen. (…). Leur activité s’est réduite principalement à lancer des appels aux sympathisants pour qu’ils reprennent les attentats (sur le continent).» Des appels parfois entendus si on en juge par les 8 projets d’attentats, dont 4 en France, déjoués par les services antiterroristes européens l’an dernier. La mouvance islamiste représente aussi plus de 80% des procès organisés en 2021 pour terrorisme (340 sur 423). Et plus des deux tiers (260 sur 388) des personnes interpellées dans des affaires terroristes (préparation d’attentats, financement etc.).
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Les experts d’Europol ne font pas l’impasse sur les autres mouvances terroristes. Côté ultradroite, il est noté que le nombre des interpellations augmente (de 21 en 2019 à 64 en 2021). Avec l’apparition en ligne de «très jeunes hommes» fragilisés par la pandémie et des problèmes psychologiques. Des profils sensibles aux idéologies en vogue dans ces milieux, comme l’«accélérationnisme» - une transformation radicale de la société passant par une accélération du capitalisme - ou les théories du néonazi américain James Mason.
Malgré la baisse des attaques perpétrées par l’ultragauche, Europol s’inquiète de la violence de la mouvance. Que ce soit dans la rue face aux forces de l’ordre, dans des attaques matérielles (antennes 5G, réseaux électriques…) ou dans des campagnes ciblant des individus (avec, par exemple, diffusion de leurs adresses et autres données sensibles). Pour la directrice exécutive d’Europol, Catherine De Bolle, «le terrorisme représente toujours un danger réel et actuel pour l’Union européenne. À une époque de bouleversements géopolitiques, elle doit plus que jamais poursuivre ses mesures antiterroristes.»
La fin du «tourisme djihadiste»
En 2021, précise le rapport d’Europol, «la France a été la seule (parmi les États membres de l’Union) à signaler des tentatives de départ (de djihadistes) vers des zones de conflit. Trois suspects ont tenté de rejoindre le Mali et l’Afghanistan, mais ont été interceptés avant d’atteindre leur destination. Dans un cas, l’individu a été arrêté à son arrivée en Afghanistan.»«L’époque du tourisme djihadiste de masse en Syrie est révolue, commente un expert, mais quelques individus expérimentés et très idéologisés peuvent en effet être attirés par des secteurs comme l’Afghanistan ou le Sahel.»
Assomption: qu’est-ce que l’on fête le 15 août?
De nombreux catholiques célèbrent cette fête religieuse. Synonyme de «pont du 15 août» pour de nombreux Français, cette date a pourtant une signification précise. Nos explications.
Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
Un Français risque 116 ans de prison aux États-Unis
RÉCIT - Détenu au Maroc, il est accusé d’avoir volé des données informatiques. Washington demande son extradition.
Le Figaro
«Jeux olympiques à Paris, pitié pour nos monuments historiques!»
TRIBUNE - Pour l’historien de l’art Didier Rykner, les JO prévus pour 2024 risquent de nuire grandement à la capitale. L’organisation d’épreuves dans des lieux historiques de la ville fait craindre une détérioration importante, alors même que Paris est déjà dans «un état de dégradation invraisemblable».
Didier Rykner est journaliste et historien de l’art français. Engagé pour la défense du patrimoine, il publie régulièrement ses enquêtes et analyses sur le site La Tribune de l’art. Il a récemment publié «La disparition de Paris» (Éditions Les Belles Lettres, 2022).
Le 13 septembre 2017, Anne Hidalgo feignait l’étonnement et l’émotion avec des mimiques dignes d’une mauvaise actrice de vaudeville: Paris venait d’obtenir les Jeux olympiques de 2024. La capitale française étant la seule candidate après le retrait de tous les autres et la décision de Los Angeles de se positionner pour 2028, il n’y avait bien sûr aucune surprise, si ce n’est celle de voir la maire de Paris violer son engagement d’avant les élections de ne pas postuler pour cet événement.
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«Les Jeux, ça coûte cher, disait-elle alors, et les Jeux dispendieux, je crois que ce n’est plus du tout d’actualité.» Mais tout le monde sait que dépenser l’argent qu’elle n’a pas ne fait pas peur à la maire de Paris qui a plus que doublé la dette de la ville depuis sa première élection (et même triplé si l’on prend en compte les loyers capitalisés des logements sociaux). Le premier risque de ces Jeux olympiques, comme les opposants le dénoncent depuis des années, ce n’est pas seulement leur coût astronomique (officiellement 7,3 milliards d’euros) mais les dépassements prévisibles que même les responsables du Comité olympique sont aujourd’hui contraints d’envisager.
Mais à quoi vont servir ces jeux, à part ruiner encore davantage notre pays? Paris est dans un état de dégradation et de saleté qui dépasse l’imagination. Le saccage de Paris que dénoncent les réseaux sociaux se voit désormais aussi dans la presse internationale et il se passe peu de semaines sans que les journaux étrangers n’évoquent ce sujet, pour ne rien dire de la presse française qui commence enfin à ouvrir les yeux.
Le chaos qui règne au sein de la mairie provoque depuis des années des travaux incessants, mal planifiés, non coordonnés, et les deux années à venir promettent d’être encore pires que celles qui viennent de s’écouler. Il ne s’agit en effet pas seulement de mener à bien tous les chantiers des sites olympiques dont beaucoup semblent avoir pris un grand retard. Il faut aussi essayer de remettre la ville en état. Mais qui peut penser que cette municipalité va réparer en deux ans ce qu’elle a mis huit ans à transformer méthodiquement en un vrai champ de ruines?
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Plutôt que de chercher à concentrer les épreuves sur les équipements sportifs existants, les organisateurs ont choisi de transformer tout Paris en un grand stade et même la cérémonie d’ouverture doit se dérouler autour de la Seine, posant des questions de sécurité apparemment très compliquées. Certains des lieux parisiens historiques les plus emblématiques et les plus fragiles vont ainsi accueillir de lourdes installations provisoires et des dizaines de milliers de spectateurs, au risque de les dégrader encore davantage qu’ils ne le sont aujourd’hui. L’une des plus belles places du monde, classée monument historique, celle de la Concorde, dont l’état de détérioration est aujourd’hui critique, verra se dérouler entre ses fontaines et ses sculptures du XIXe siècle, autour de l’obélisque, les épreuves de skateboard, de BMX freestyles (cyclisme), de basket-ball et de breakdance (sorte de danse hip-hop).
Le jardin du Champ-de-Mars, un des lieux les plus abîmés de la capitale, qui était naguère l’un de ses parcs les plus agréables, va se voir implanter un stade dont les visuels laissent penser qu’il va venir remplacer le bassin déjà très abîmé de la place Jacques-Rueff. Avec le Grand Palais éphémère et le mur de verre autour de la tour Eiffel, et en attendant les aménagements dévastateurs prévus par la mairie de Paris après les Jeux olympiques, le Champ-de-Mars sera vandalisé lourdement et de manière pérenne.
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L’esplanade des Invalides sera, elle aussi, annexée, ainsi que le pont Alexandre III et le pont d’Iéna - encore des monuments historiques. Et même hors de Paris, le parc du château de Versailles verra s’élever des tribunes pour l’organisation d’épreuves hippiques. Rien n’est trop beau pour les JO…
On apprend aujourd’hui qu’Anne Hidalgo va demander une autorisation exceptionnelle de baignade dans la Seine pour y organiser certaines épreuves de natation! Car le fleuve, infesté de bactéries (notamment escherichia coli et entérocoques) ne sera pas aux normes sanitaires en 2024. On imagine la tête des sportifs internationaux qui devront risquer leur santé pour participer à la fête…
2024, c’est déjà demain. Et l’inquiétude se lit dans la plupart des articles qui paraissent dans la presse, mais il est désormais trop tard pour reculer. Le gouvernement, qui depuis des années, s’est fait le complice objectif de la mairie de Paris, semble vouloir enfin bouger. On ne voit pourtant pas bien comment il pourrait empêcher le désastre annoncé de ces jeux qui menacent de ridiculiser la France aux yeux du monde. La seule solution serait une reprise en main ferme, une organisation de la cérémonie d’ouverture au Stade de France ou au Parc des Princes, l’abandon des sites historiques pour des lieux moins sensibles et plus faciles à aménager.
Et les épreuves de triathlon et de dix kilomètres nage libre dans une eau propre. Une idée révolutionnaire.
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René Barjavel, oracle du désastre écologique
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (4/7) - Chacun à leur façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu’allait devenir le monde actuel. Cette semaine René Barjavel. Considéré comme le père de la science-fiction en France, l’écrivain a anticipé les débats contemporains sur l’écologie.
L'Humanité
Séquelle #37. L’enfant et l’univers d’Eleni Sikelianos, « objets magnifiques sur la toile cirée du rêve »
Nos recommandations culturellesUn être vivant qui se développe à l’intérieur d’un autre, le temps d’une grossesse, a onspiré à Eleni Sikelianos un ouvrage ambitieux, partant de la similitude des deux horloges de la mère et de l’enfant qui se déclenchent et s’harmonisent, elle étend cette expérience à l’univers, au temps, à l’espace et au langage en une émouvante proposition poétique.
Alain NicolasUne horloge se met en marche dans le corps d’une femme quand sa grossesse commence, nous dit Eleni Sikelianos : celle du corps à naître qui se met à « converser » avec le « corps externe » de la mère.
« le bébé dans le corps-horloge »
Le monde se fait temps, toutes les expériences de croissance de la vie s’expriment en temps
« quelles que soient les dimension dans lesquelles un corps croît, il croît ou s’atrophie dans le temps »
« L’horloge au corps » d’Eleni Sikelianos peut se lire comme l’expérience sensible de l’enchâssement de ces horloges, dans les deux directions de l’espace, vers l’infiniment grand ou l’infiniment petit, tout comme le bébé est enchâssé dans le corps de la mère. Les organes les parties du corps, poumon, cœur, tibia, os iliaque, vertèbres, dialoguent, arrêtent ou déclenchent le temps, le définissent et le mesurent.
« le Temps était la question »
Le livre, le poème lui-même participent à cette cascade temporelle. Eleni Sikelianos utilise l’image et le texte pour créer des expériences liées à celle que connaît son corps dans le temps suspendu de la gestation. Le livre ne se donne pas, dès lors, comme opposé, ou même séparé du monde, mais comme jouant sa partie dans cette totalité, avec tous les décalages subis ou recherchés.
À l’autre bout de la chaîne, le corps de la mère, le bébé –les corps des mère et des bébés - dansent une ronde avec le globe terrestre, tous à la même échelle dans un des dessins qui participent avec le texte, à l’économie du livre. L’horloge au corps doit en effet se lire comme un ouvrage placé sous le signe de la connaissance, où texte, croquis, notes, brouillons, plans, idées jetées sur la page servent de matrice poétique. Le dessin n’est pas illustration du texte, ni le texte commentaire du dessin. Chacun à sa place crée un espace où l’imaginaire peut se déployer. Les actes d’écriture et de lecture donnent une référence de temps (pourquoi pas à une approche du type « performance » ?)
Ainsi en va-t-il de la « minute » dont le dessin, un cercle rempli de points figurant les secondes, et dont le temps de résiliation est mesuré.
Dessiner une « bonne-grosse-minute charnue » peut ne prendre que 31 secondes, et on peut « en accélérant et en ralentissant » dessiner « une minute qui prenne une minute ». Il en va ainsi du microcosme au macrocosme.
« La Terre nous montre comme
une minute est ronde comme l’est une heure, une journée
Puisqu’elle est ronde, on retourne inévitablement à nous-mêmes »
La croissance du bébé dans le corps de la mère, expérience unique, est un phénomène universel, pas seulement dans la gestation des humains, voire des mammifères, mais relève de lois générales du développement. L’imaginaire scientifique de L’horloge au corps s’ancre sur un célèbre traité de zoologie de D’Arcy Wentworth Thompson, Forme et croissance, qui montre comment dans le développement des individus –sains ou malades- comme dans l’évolution des espèces le temps amène les êtres vivants à occuper les espaces possibles de formes se conservant et se modifiant, induisant une dialectique paradoxale entre invariant reconnaissable et surprise du nouveau.
« le scanner en noir et blanc du
cerveau d’un garçonnet perturbé
miroite sur le moniteur
conversation coupée
entre muscle & tendon, tendon et cerveau
L’œil du petit garçon, et son cerveau.
Œil de rouge gorge
et de corneille
œil de molosse
et de roquet
Quel que soit le corps la taille de l’œil est presque la même »
Le couple mère enfant en étant au cœur même :
« Au fil de sa croissance de moi à elle c’est un champ de symétrie »
Eleni Sikelianos entreprend ainsi, à partir de la volonté de faire le récit personnel de l’arrivée d’un enfant une histoire universelle, pas seulement au sens où elle peut être partagée par tous. Elle raccorde son expérience à l’univers, de l’atome au gène et du corps au cosmosn en un ouvrage « cosmographikos universalis »
C’est là que réside la fascination qui saisit le lecteur face à ce livre passant sans transition du rappel de l’observation scientifique, jamais neutre, à l’événement le plus intime. Rêves, détails quotidiens, rien qui reste abstrait ou cérébral.
« suspendus dans le rêve comme les miroirs d’une journée les objets familiers
d’une journée : plat
au liséré bleu, chausson de bébé
garni d’un ruban ,
Brillez
objets, plus magnifiques sur la toile ciré du rêve, arrière-fond sur lequel toutes le choses de la journée pourraient défiler
hypothétiques et neuves comme si nous re-fabriquions un alphabet
de bric et de broc
: des cirés jaunes pour servir
de A et de E – des voyelles si
radieuses qu’elles sont imperméables »
L’horloge au corps est suffisamment passionnant pour qu’on le lise d’une traite et suffisamment consistant pour qu’on prenne le temps de vivre un peu avec lui, comme les livres qu’on sait qu’on va aimer
séquelles L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq L'Humanité
Liberté pour Salah Hamouri !
ÉditorialFabien GayDepuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.
Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.
Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.
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Incendies : les sapeurs-pompiers, héros de l’abbaye de Frigolet
Le Figaro
Après les rumeurs de brouille avec sa belle-mère Victoria Beckham, Nicola Peltz apparaît en larmes sur Instagram
Un doudou dans les bras, le visage éploré... Vendredi 5 août, l'épouse de Brooklyn Beckham a partagé une publication sur Instagram semblant répondre à ses détracteurs.
Depuis plusieurs jours, il se murmure que Nicola Peltz et sa belle-mère Victoria Beckham seraient en froid. L'information est venue du tabloïd Page Six , le 4 août dernier. «Elle (Nicola, NDLR) ne voulait pas que Victoria fasse partie de l'organisation, et ne la mettait au courant de rien. La communication était minimale», a expliqué une source anonyme au média. Depuis son mariage avec la jeune femme, le 9 avril, Brooklyn Beckham, aîné de la fratrie, aurait même pris des distances avec ses parents. «Ils ne lui ont pas beaucoup parlé ces derniers mois», avait confié l'informateur à Page Six.
En vidéo, la campagne Pepe Jeans printemps-été 2022 avec Brooklyn Beckham et Nicola Peltz
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Nicola Peltz s'est par la suite fendue d'une étrange publication sur son compte Instagram, vendredi 5 août, comme pour répondre aux attaques qui la visent. L'héritière de 27 ans a publié deux photos d'elle dans son lit, un doudou dans ses bras, le visage rempli de larmes. Sous la photo, un long message sous forme de plaidoyer : «Parfois, j'ai du mal à montrer ce qui est triste en moi.»
«C'est normal d'être blessé»
L'épouse de Brooklyn Beckham (23 ans) a expliqué avoir grandi entourée de sept frères et sœurs, et a justifié ainsi son fort caractère. «Ils m'ont martelé que je ne devais pas laisser les gens m'abattre ou me blesser. J'ai dû ériger un mur pour me protéger, surtout dans ce secteur (de la mode et des célébrités, NDLR)», continue-t-elle dans son post. Jeune femme endurcie, elle confie néanmoins qu'il est parfois difficile de faire abstraction des remarques extérieures et des critiques : «Nous avons tous des jours où les gens nous font sentir mal et c'est normal d'être blessé par cela.»
La première vidéo TikTok de Victoria Beckham fait le buzz
Pluie de stars au mariage de Brooklyn Beckham et Nicola Peltz à Palm Beach
Et de poursuivre : «J'ai juste pensé que je devais écrire quelque chose. Je voulais vous montrer cette partie de moi, car je ne le fais jamais. Je vous aime tous tellement et j'apprécie vraiment tout votre soutien. C'est important pour moi, quand vous êtes gentils sur ma page, je veux que vous sachiez que je vous vois, je vous entends, et cela signifie beaucoup pour moi.»
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Mariage 5 étoiles
Le 9 avril dernier, Nicola Peltz et Brooklyn Beckham se sont dit oui lors d’une réception en grande pompe organisée dans un domaine privé de Palm Beach, à Miami. Parmi la liste des invités : les sœurs Serena et Venus Williams, le chef cuisinier Gordon Ramsay, ou encore l'actrice Eva Longoria. Le clan Beckham était également au complet. Heureuse pour son fils, Victoria Beckham avait publié une série de photos sur son compte Instagram, où apparaissait son mari, l'ex numéro 7 de Manchester, et ses enfants. «Un week-end bien excitant nous attend !! Gros bisous de Miami. On vous aime Brooklyn et Nicola», avait-elle écrit sous la publication.
Séance karaoké en famille pour Posh Spice
L'étrange baiser de Charlene et Albert de Monaco «ne véhicule pas une image d'amour sincère», selon un expert
Stephen Bunard, spécialiste du langage corporel, a analysé les gestes du couple princier durant une visite officielle en Norvège, organisée le mercredi 22 juin.
Torses bronzés et abdos dessinés : la photo de vacances des Zidane et de leurs quatre enfants
Le footballeur, sa femme Véronique et leurs enfants Enzo, Luca, Théo et Elyaz ont partagé un joli portrait de famille pour marquer l'été.
Les larmes de Stella, la fille cadette de Jean-Paul Belmondo, lors de l'hommage national
Orpheline de père à 18 ans, Stella Belmondo a assisté, ce jeudi 9 septembre, à la cérémonie donnée à la mémoire de son père aux Invalides, à Paris.
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Les États-Unis mettent en garde les îles du Pacifique contre les régimes autocratiques
La secrétaire d'État américaine a exhorté les pays du Pacifique à résister à l'autoritarisme.
Une haute responsable américaine a mis en garde dimanche aux îles Salomon les pays du Pacifique contre les avances des régimes autocratiques, au moment où la Chine étend son influence sur cette région, chasse gardée de Washington et de ses alliés.
La secrétaire d'État adjointe Wendy Sherman se trouve aux Salomon pour le 80ème anniversaire de la bataille de Guadalcanal, première grande offensive terrestre des États-Unis et de leurs alliés contre le Japon en 1942 et point d'inflexion de la Guerre du Pacifique.
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Wendy Sherman a mis en garde, sans citer de noms, contre les dirigeants qui tentent selon elle de ressusciter des idées «corrompues» quant à l'usage de la force et «pensent que la coercition, la pression et la violence sont des instruments qu'on peut impunément employer».
Comparant la situation actuelle à la lutte des Alliés contre le nazisme et le Japon impérial dans les années 1930 et 1940, la diplomate américaine a exhorté les pays du Pacifique à résister à l'autoritarisme. «Nous nous souvenons à quel point ces idées étaient corrompues et vides, et à quel point elles le restent aujourd'hui», a-t-elle dit. «Aujourd'hui nous sommes une fois de plus engagés dans un combat d'un genre différent, un combat qui va continuer pour le moment».
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La visite de Wendy Sherman aux îles Salomon intervient alors que les États-Unis cherchent à reprendre pied dans une région où la Chine est de plus en plus active diplomatiquement. Le gouvernement des Salomon a récemment signé un pacte de sécurité opaque avec Pékin, tente de brider la liberté de la presse et envisage de reporter les élections.
«C'est à nous de décider si nous voulons continuer à avoir des sociétés où les gens sont libres d'exprimer leurs opinions» et «si nous voulons des gouvernements qui soient transparents et répondent à leur peuple», a lancé Mme Sherman devant ses hôtes.
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Outre les mises en garde, Wendy Sherman a affirmé que Washington souhaitait accroître la coopération avec les îles du Pacifique, «absolument essentielles» selon elle, notamment en ouvrant des ambassades à Tonga, aux Kiribati et aux îles Salomon.
Dans le cadre de cette offensive de charme, le président américain Joe Biden accueillera les dirigeants des îles du Pacifique à la Maison Blanche pour un sommet en septembre.
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68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
Regarder la vidéoEn Ukraine, la résistance en exil du bataillon biélorusse: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des opposants au régime de Minsk combattent aux côtés des forces ukrainiennes, et se disent prêts à rentrer au pays «les armes à la main».
La Chine déclenche «des actions militaires ciblées» après l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan
Plus de 20 avions militaires chinois sont entrés dans la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise, en réponse à la visite de la cheffe des députés américains.
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Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta
ReportagePrès de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage
Pierre BarbanceyMasafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.
À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.
Un Palestinien étale les cartes des colonies.
Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.
Des populations transportées de force
Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.
Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.
Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.
Le triptyque de la mort
Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».
Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.
L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.
Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. « Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »
Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.
« Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »
Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »
Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.
Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutient la version israélienneLes condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehL’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.
palestineHébroncolonies israéliennescisjordanie Le Figaro
Le syndrome indien, quand l'identité vacille
Mayeul AldebertLE SYNDROME DU VOYAGEUR (1/4) - Au pays des grands voyages et du merveilleux, où l'omniprésence de la mort et du sacré submerge tout étranger qui y pénètre, de nombreux Occidentaux subissent des troubles psychotiques.
Dans le salon de son petit appartement parisien, Stéphane* fouille au fond d’une profonde étagère, encombrée de vinyles et de vieux livres de brocante. Il attrape un cahier abîmé à la reliure rafistolée au scotch marron, caché entre deux routards poussiéreux. Cela fait plusieurs années qu’il n’a pas ouvert cette madeleine. Dedans, il a raconté chaque journée de l’un de ses premiers voyages loin de chez lui. C'était en Inde ; il avait 20 ans. L’émotion est palpable. Les impressions d’époque remontent, ainsi que les sentiments pour cette fille qu’il aimait et avec qui il voyageait.
Si le Parisien accepte de rouvrir cette page du passé, c’est parce qu’il se souvient d’un moment particulier. Après un temps dans la bouillonnante ville de Bombay, il avait découvert les mystères de senteurs et de couleurs de la ville d’Udaipur, dans le Rajasthan. Perché au sommet d’un toit de la ville, il avait été pris d’un profond vertige, comme s'il perdait son identité. «Il y a une atmosphère magique et irréelle ; j’ai la sensation d’avoir oublié tout ce que je suis et de découvrir une autre possibilité d’être», écrivait-il alors. Pendant plusieurs jours, le jeune voyageur se croit fou. Pour la première fois de sa vie, il se sent exister… Et rien d’autre. Pourrait-il décrire cet état psychique comme un «sentiment océanique», l'interroge-t-on ?
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Exaltation
Le sentiment océanique, sorte d'élan mystique et de confusion avec le grand Tout, est une expérience psychologique ou spirituelle théorisée par Roland Barthes, dans ses échanges avec Freud. «C’est un des symptômes à coup sûr du syndrome de l’Inde», explique le psychiatre Régis Airault, contacté par Le Figaro et à qui l’on raconte l’histoire de Stéphane. Ayant travaillé pendant de nombreuses années au consulat français de Bombay, le psychiatre a conceptualisé ce syndrome du voyageur, véritable exaltation qui peut aboutir à des formes d’angoisse, de délire ou même de dépersonnalisation.
Les cas les plus extrêmes, se rappelle le médecin qui a supervisé de nombreux rapatriements, sont plus qu’étranges et peuvent mener à des hallucinations «à thématiques principalement persécutives, mystiques», explique-t-il. Dans son livre Les Fous de l’Inde, il raconte les nombreux cas auquel il a été confronté. Il rapporte par exemple l'histoire d'un jeune de vingt ans, qui, après avoir assisté à une fête hindoue, se met brutalement à délirer. Il entend la voix de la déesse indienne Kali qui le missionne de «réunir une nation mystique». «Mon centre d'énergie est en train de s'étendre vers l'extérieur, explique-t-il dans des propos rapportés par le psychiatre. J'ai attrapé un sang de reptile et je me refroidis». Le jeune homme pense qu'on lit dans ses pensées et que l'on peut entendre ses rêves. Pour la plupart de ces cas rapportés, aucun antécédent psychiatrique n'a été relevé.
Le syndrome indien, c’est donc le choc culturel, doublé d’un choc psychologique, devant la différence. Pourquoi l’Inde en particulier ? Car c’est le pays des grands voyages et du merveilleux, où l’omniprésence de la mort et du sacré submerge tout étranger qui y pénètre. C’est le pays du Gange, où l’on vient mourir pour accéder au nirvana, et de l'Himalaya, toit béni des dieux. C’est aussi le pays «des origines de la civilisation, des divinités, des maharajahs et des animaux sacrés, de la soie et des épices, des maîtres spirituels et des médecines douces, ou encore le pays de tous les pèlerinages», explique le documentaire Syndrome of India. Un pays où le rêve et l’utopie se mélangent aux cruelles réalités. Un pays où viennent s'égarer les Occidentaux depuis des siècles.
Remède
Les premiers cas répertoriés sont ces voyageurs européens qui fuyaient en Inde, à partir des années 1980, la société libérale de consommation qu’ils exécraient. On attribue alors d’abord le syndrome à des prises de drogues, fréquentes sur les chemins de Katmandou mais aussi aux nombreux délirants mystiques qui voyageaient en Inde. Mais Régis Airault se rend compte, au fur et à mesure des cas qui défilent sous ses yeux, que certains patients sont seulement victime d’un syndrome particulier du voyageur. Loin de chez lui, confronté à un univers où tous les repères sensoriels et de convictions sont chamboulés, le patient est pris de vertige. «Le syndrome n'intervient pas tout de suite. Il arrive souvent au bout d'un long séjour contrairement au simple choc culturel», explique le psychiatre.
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Outre les délires ou hallucinations, de nombreux patients recueillis par Régis Airault n'ont plus supporté les difficiles réalités du pays de Gandhi, avec à la clé, dépressions et tentatives de suicide. «Cela m’est arrivé une fois d’appeler la police, qui a dû enfoncer la porte de l’hôtel dans laquelle s’était enfermé un touriste suisse pendant plusieurs jours», confie un franco-indien qui dirige une agence de tourisme pour francophones. Ce cas-là serait fréquent. Comment guérir du syndrome de l'Inde ? Tout simplement en rentrant de voyage. Et Régis Arnault de conclure : «En général, les personnes concernées se retrouvent complètement en retrouvant leur chez-soi».
*Le prénom a été changé
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L'Humanité
Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »
La rencontreAvec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.
Vadim KamenkaAntoine PoncetAprès quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.
Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?
En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.
Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.
Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?
Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».
La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.
Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.
Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?
Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.
En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.
Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?
Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.
Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?
Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.
Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.
Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…
Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?
Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.
Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman Le Figaro
Poissons gras et chocolat : le secret pour une bonne mémoire ?
La consommation de ces aliments préviendrait le déclin cognitif lié à l'âge, ainsi que le développement de pathologies neurodégénératives.
Entretenir sa mémoire est un travail quotidien. La lecture, les jeux de société et de réflexion, ou encore l'exercice physique en sont les pierres angulaires. Mais cela passe également par l'assiette. La littérature scientifique est catégorique : une alimentation déséquilibrée, riche en sucres et en graisses, fait flancher la mémoire. En revanche, une alimentation saine et variée la préserve ! À cet effet, certains aliments sont de réels alliés.
Les poissons gras renforcent la mémoire
En première ligne : les oméga 3. On retrouve ces acides gras polyinsaturés dans les poissons gras (sardines, saumon, thon, maquereau, hareng…), mais également dans les huiles végétales (colza, noix, lin…). Une fois consommés, ils fournissent au cerveau le DHA et l'EPA, des molécules indispensables à la fabrication des neurones et au bon développement du cerveau dans l'enfance. Plus tard, ils jouent un rôle protecteur et de maintien des fonctions cérébrales. « Plusieurs études épidémiologiques ont prouvé que la consommation hebdomadaire de poissons gras est associée à un ralentissement du déclin cognitif et protège du développement de démences comme la maladie d'Alzheimer », indique Sophie Layé, directrice du laboratoire NutriNeurO (Inrae, université de Bordeaux) et coordinatrice du réseau de recherche international Food4BrainHealth.
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En outre, il a été démontré que les personnes ayant un régime pauvre en oméga 3 ont un taux moins élevé de DHA dans le cerveau, en particulier, au niveau de l'hippocampe, siège de la mémoire. Conséquence : la connexion entre les neurones est perturbée, ce qui entraîne des déficits de mémoire. « Il est également établi que ces acides gras diminuent les phénomènes inflammatoires nuisibles pour le cerveau », ajoute la spécialiste.
Aussi pour prendre soin de son cerveau, il est recommandé de consommer environ 250 mg de DHA et 250 mg d'EPA par jour. Des besoins couverts en mangeant des portions de poissons bleus au moins deux fois dans la semaine, mais aussi en agrémentant sa salade d'un mélange d'huiles végétales ou en consommant des noix.
Le cacao stimule la mémoire de travail
Pour améliorer encore davantage votre mémoire, succombez sans culpabilité au carré de chocolat au moment du dessert ou du café. Plusieurs études montrent, en effet, que le cacao stimule la mémoire de travail, celle qui nous permet de réaliser un calcul mental ou de retenir un numéro de téléphone. Le chocolat serait même capable d'inverser le déclin normal de la mémoire chez les personnes âgées de 50 à 70 ans en améliorant le fonctionnement de certaines régions cérébrales.
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Tous ces bienfaits sont attribuables aux polyphénols, appelés flavonoïdes, de la fève de cacao. Des substances aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui protégeraient le cerveau, et en particulier, les vaisseaux sanguins qui le traversent. De nombreux travaux démontrent que la consommation d'un carreau de chocolat noir, soit environ 6 g, réduit entre 20 et 40 % les risques de maladies cardio-vasculaires, comme l'AVC, des pathologies liées à un déclin cognitif accéléré. Et pour ceux qui n'aiment pas beaucoup le chocolat, pas de panique ! Les fruits et les légumes sont, eux aussi, très riches en polyphénols.
L'Humanité
ONU : "les tirs qui ont tué Shireen Abu Akleh provenaient des forces de sécurité israéliennes"
ActuGaël De SantisLes manœuvres israéliennes pour noyer le poisson n’y feront rien. L’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les circonstances de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le 11 mai près du camp de réfugiés de Jenine est claire. « Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré vendredi à Genève la porte-parole de l’institution, Ravina Shamdasani. Selon cette dernière, il n’a été trouvé aucune information sur « une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes ».
« La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre à Gaza », dit Ravina Shamdasani. Car dans le contexte de guerre coloniale menée par Israël en Cisjordanie, ce sont pas moins de 58 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l’année, dont treize enfants, recense le haut-commissariat.
Israël-Palestineliberté de la presse Le Figaro
Rugby : la presse néo-zélandaise accable les All Blacks et leur sélectionneur
David ReyratAprès une nouvelle défaite samedi en Afrique du Sud, Les journalistes néo-zélandais réclament la tête de Ian Foster, «dépassé par ses fonctions». Et tirent la sonnette d'alarme. «La crédibilité d'un héritage de 117 ans est en jeu».
La défaite de trop. Au terme d'une prestation indigente, les All Blacks se sont inclinés samedi en Afrique du Sud, 26-10, en ouverture du Rugby Championship. Leur troisième défaite d'affilée après leurs deux revers début juillet, à domicile, contre l'Irlande, seulement la deuxième nation du Nord à remporter une série en Nouvelle-Zélande après la France en 1994. La cinquième défaite lors de leurs six dernières rencontres (France, trois fois l'Irlande, Afrique du Sud).
Une série noire qui fait les gros titres au pays du Long nuage blanc. Où le quotidien de référence n'hésite pas, en pleine Une, à réclamer la tête du sélectionneur, Ian Foster. «Il est temps de mettre fin à ses fonctions, réclame le New Zealand Herald. Le Herald ne prend aucun plaisir à l'appeler à partir, mais Foster - un homme décent mais dépassé par un poste trop brutal pour lui - doit partir ! Le rugby néo-zélandais a placé Foster dans un travail pour lequel il semble totalement inadapté. Ils doivent maintenant trouver un moyen de gérer son départ. Qu'il soit payé pour partir (comme il se doit), ou qu'il le fasse volontairement…» La somme de deux millions de dollars néo-zélandais est évoquée en guise d'indemnités (1,23 M€).
«Les résultats sont accablants. Mais, plus encore, c'est la manière qui importe vraiment. Ils jouent mal au rugby. Les joueurs sont trop facilement découragés et trop souvent empruntés, confus dans l'exécution de leurs rôles », poursuit le quotidien. Ajoutant que même un improbable succès samedi prochain face à ces mêmes Springboks n'y changerait rien. «Cela ne ferait que masquer les fissures. (…) L'équipe est sur une trajectoire clairement descendante, avec seulement un an pour inverser la tendance et éviter la ruine de la Coupe du monde en France. La crédibilité d'un héritage de 117 ans est en jeu. À l'ère moderne des All Blacks, il n'y a pas eu de jours plus sombres que ceux-ci….»
Selon Stuff, les dés seraient déjà jetés. La Fédération néo-zélandaise aurait acté que Ian Foster ne sera plus sélectionneur à l'issue de ce second test en Afrique du Sud. Mais son remplacement par Scott Robertson, qui vient de mener les Crusaders à cinq sacres consécutifs en Super Rugby n'est pas acquis. Il faut négocier le rachat de son contrat avec la franchise basée à Christchurch.
Pour ne rien arranger, les contestations publiques de Ian Foster sur le trop-plein d'engagement des Springboks à la réception des ballons aériens ont fortement déplu aux médias néo-zélandais. « Cette réclamation ridicule porte un coup fatal à sa réputation», insiste le New Zealand Herald. Se moquant également de son satisfecit affiché après la défaite. «À bien des égards, ce fut probablement notre meilleure performance de l'année. Suffisamment d'éléments montrent que nous allons dans la bonne direction. (…) Nous avons progressé, à nous de le prouver la semaine prochaine.» «L'art de transformer une défaite en victoire», a ironisé Stuff.
Bernard Laporte désigné personnalité la plus influente du rugby mondial
Le magazine britannique de référence, Rugby World, a placé le président de la FFR en tête de son classement. Antoine Dupont, Claude Atcher et Fabien Galthié font partie du Top 10.
Rugby Championship : pression maximale pour les All Blacks et leur sélectionneur
Nation phare du rugby mondial, la Nouvelle-Zélande, qui défie ce samedi les champions du monde sud-africain, est en crise.
Rugby : en vidéo, le résumé de la défaite des All Blacks en Afrique du Sud
La Nouvelle-Zélande, qui restait sur deux revers d'affilée face à l'Irlande en juillet, a subi une 3e défaite consécutive contre les Springboks, ce samedi en ouverture du Rugby Championship.
Le Figaro
Abonnements: des dépenses qui s’accumulent et fragilisent le budget de certains ménages
Jorge CarassoDÉCRYPTAGE - La multiplication des abonnements à des plateformes de vidéos à la demande ou de jeux vidéos, pour une dizaine d’euros chacun, fini par peser lourd dans le portefeuille.
Un compte de streaming Netflix, Amazon ou Disney… Un autre pour la musique via Spotify ou Deezer. Un accès à une plateforme de jeux vidéo, à des logiciels en ligne pour les études ou à une fourniture régulière de café. La multiplication de ces abonnements pour une dizaine d’euros chacun, fini par peser lourd dans le portefeuille. «Le poids des abonnements dans le budget des ménages est un sujet que l’on voit monter en puissance depuis quelque temps», souligne Jörg Müller, chargé de recherche au Crédoc, organisme qui étudie les conditions de vie des Français.
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Plus la famille est grande, plus le coût peut être élevé. «Cela monte très vite. Il suffit que l’on ait des enfants adolescents ayant d’autres goûts, et on se retrouve vite à payer six ou sept abonnements pour toute la famille», poursuit le chercheur. L’étudeSubmix de BearingPoint pour 2022 chiffre ces dépenses loisirs à près de 37 euros par mois, soit plus de 400 euros par an. Les ménages n’en ont pas toujours conscience: selon cette même étude, ils les évaluent à seulement 26 euros par mois.
«Pour les ménages les plus modestes, l’accumulation de ces petites lignes peut venir mettre à mal un budget déjà fragilisé par l’augmentation du coût de la vie», souligne Mark Béguery, directeur des particuliers à la Banque de France. Les structures associatives qui suivent ces foyers, ont vu ces dépenses d’abonnement grossir ces dernières années. Elles les aident parfois à faire le tri entre ce qui est indispensable et ce qui l’est moins. «On ne va pas dire aux gens d’arrêter de vivre, mais on peut leur conseiller de garder un seul abonnement, plutôt que plusieurs», raconte Pauline Dujardin, juriste à l’association Crésus.
Partage d’abonnements
Ce ne sont pas ces dépenses à elles seules qui mettent ces ménages en difficulté. Mais elles viennent s’ajouter à des postes de coûts plus contraints - électricité, gaz, box internet, mobile - et dont certains ont fortement augmenté ces derniers mois. D’ailleurs, la rationalisation des abonnements ne concerne pas que les ménages à faibles ressources. L’inflation pousse aussi beaucoup de Français à faire le ménage dans leurs souscriptions. Selon une récente étude de l’institut Nielsen, parmi les Français qui font attention à leurs dépenses, 44 % ont limité leur budget «loisirs à la maison». Au premier trimestre et pour la première fois en dix ans, Netflix a perdu des abonnés dans le monde. L’entreprise américaine cite l’inflation parmi les facteurs de désabonnement.
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Pour éviter que ces offres ne leur coûtent trop cher, certains de ses clients choisissent aussi de partager leurs codes d’accès, en échange d’accès à d’autres offres, par exemple. Certaines start-up en ont d’ailleurs fait un business. C’est le cas de Diivii, qui se présente comme le «Blablacar de l’abonnement». Un particulier cède ses droits à la connexion qu’ils n’utilisent pas dans le cadre d’abonnement premium (comportant 4 ou 5 accès simultanés). En échange, il reçoit de l’argent ou peut choisir de s’abonner à des offres.«On passe d’un coût annuel de 575 euros à 145 euros, pour bénéficier d’un abonnement Netflix, Spotify, PlayStation et Amazon Prime. C’est vraiment un gain de pouvoir d’achat», fait valoir Anthony Chemaly, cofondateur de Diivii. La plateforme lancée en mai revendique aujourd’hui 15.000 utilisateurs. «On a connu un succès qui nous a un peu dépassés», indique le startuppeur. Preuve que l’envie d’avoir accès à toujours plus de contenus ne faiblit pas.
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Lâcher-prise, estime de soi, gestion des émotions... L'inépuisable filon du développement personnel
ENQUÊTE - Depuis deux ans, les produits en lien avec la quête du bien-être se multiplient dans les rayons, et les consommateurs sont prêts à y mettre le prix.
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Quelles sont les principales mesures votées en faveur du portefeuille des Français ? Quelles sont celles qui vous concernent ? Le Figaro fait le point.
L'Humanité
Palestine. « Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »
EntretienIl y a vingt ans démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie. entretien
Pierre BarbanceyAncien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.
À Jérusalem-Est, la vie des Palestiniens sous le joug de l’occupationLa construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.
Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !
Jérusalem occupée. « Quiconque quitte sa maison est un traître »L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.
Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.
Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?
En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !
Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard, à la communication, à la compréhension.
La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.
De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.
Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?
Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.
Proche-Orient. Amnesty International dénonce le régime d’apartheid d’IsraëlAujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?
C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.
En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?
La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.
Israël-Palestinecolonies israéliennes Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Pour une écologie qui ne tourne pas le dos au réel»
Martin BernierRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Alors que les vacanciers les plus chanceux renouent avec le bord de mer, randonnent jusqu'à la cime des montagnes ou profitent simplement de l'ombre d'un peuplier pour échapper à l'écrasante chaleur, l'été est sans doute l'occasion pour chacun de retrouver un rapport authentique à son environnement, loin des soubresauts de militants écologistes vindicatifs ou des discours idéologiques ayant déserté le réel.
Malheureusement, ces derniers jours ont été fournis en la matière : vendredi 22 juillet, des activistes collaient leurs mains au Printemps de Botticelli, dans le musée des Offices de Florence, pour alerter sur le réchauffement climatique. Si ce mode d'action laisse dubitatif, on peut surtout légitimement s'inquiéter que des individus prétendument attachés à la préservation de l'environnement montrent si peu de considération pour la conservation des œuvres qui le glorifient. Comme le souligne Bérénice Levet dans nos pages, «l'écologie militante s'écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l'esprit qui devrait l'inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données».
Être écologiste devrait exiger de s'intéresser à son environnement proche, à la nature, mais aussi à l'harmonie de la vie des habitants. Cela, certains édiles Verts semblent l'avoir oublié, acceptant qu'une insécurité grandissante se répande dans leur ville, comme c'est le cas à Lyon dans le quartier de la Guillotière. À ce propos, Pierre Liscia remarque dans nos colonnes que «l'insécurité ne fait pas partie du logiciel (des maires écologistes)» et qu'«on ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.»
Le combat pour la protection de la nature est noble ; ses défenseurs ne devraient pas le dévoyer pour donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Pour préserver ce qui fait notre monde commun, s'alarmer des rapports du Giec ne suffit pas si on refuse de voir la violence qui mine le quotidien des Français. Triste ironie, en collant leurs mains au tableau de Botticelli, les militants écologistes lui tournent le dos. Ce faisant, ils ne voient pas que derrière eux la pauvre Flore est importunée par un Zéphyr quelque peu insistant.
Bonnes vacances et bonnes lectures sur FigaroVox.
Martin Bernier
La série d'été du Figaro Magazine
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (3/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel. Cette semaine, Stefan Zweig, qui voyait dans la construction d'une union européenne par la culture et l'éducation le seul rempart contre la guerre des nations et contre l'américanisation du monde.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
«“Grande démission”, comment réveiller l'Occident endormi»: Fuir une réalité devenue trop complexe, où l'on se croit battu d'avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l'essayiste Édouard Tétreau. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Faut-il annuler l'organisation des Jeux olympiques à Paris? Oui, affirme Marc Perelman. Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à renoncer à cet événement. Dans nos colonnes, l'ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France lui répond. Les Jeux nous offrent l'opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger.Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis? Trois députés de la France insoumise ont commémoré le 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge Loris Chavanette, auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.
La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier? La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
Comment interpréter la visite d'Emmanuel Macron en Afrique? Le président de la République s'est déplacé du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il veut notamment éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali, analyse l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.
Ce que révèle la stratégie de notabilisation du RN: à l'image de Matteo Salvini en Italie, la stratégie du Rassemblement national qui consiste à se muer en parti de gouvernement risque de pousser sa base électorale vers d'autres formations politiques, analyse le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard.
Le livre de la semaine
Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.
À découvrir sur FigaroVox.
L'Humanité
Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU
ActuLa commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme estime que les violences sont le fruit de l’occupation israélienne et que l’application des résolutions internationales est nécessaire.
Pierre BarbanceyL’an dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait décidé de créer d’urgence une commission internationale indépendante et permanente pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021. C’est-à-dire au moment des manifestations qui avaient mobilisé les Palestiniens de chaque côté de la Ligne verte. Dans les territoires occupés, la répression avait été terrible. En Israël même, l’extrême droite était venue épauler la police. Depuis Gaza, des roquettes étaient lancées alors que les avions israéliens bombardaient cette enclave. Bilan : 260 morts palestiniens et 13 israéliens.
Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennesDes résolutions « largement ignorées »
Pour les enquêteurs de la commission de l’ONU et leur présidente, la Sud-Africaine et ancienne haut commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem (Navi) Pillay, la tâche n’a pas été simple. Israël les a empêchés d’entrer sur son sol, ainsi que dans les territoires palestiniens. Ce qui n’a pas empêché Tel-Aviv de dénoncer un rapport « partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’État d’Israël et basé sur une longue série de rapports partiaux et biaisés » (sic), et de qualifier Navi Pillay de « militante anti-Israël ».
Les États-Unis s'opposent à cette commission qu'ils jugent "partiale et biaisée"
« Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit – NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre », écrit Navi Pillay. On peut lire dans le rapport : « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences. Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d ’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qu’en Israël. »
La commission a passé en revue les nombreuses recommandations et résolutions déjà existantes. Navi Pillay fait remarquer que celles-ci « ont été largement ignorées, y compris les appels à ce qu’Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l’homme, tout comme les tirs de roquettes à l’aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens ». Elle enfonce le clou : « C’est ce manque de mise en œuvre doublé d’un sens d’impunité ainsi que les preuves très claires qu’Israël n’a aucune intention de mettre fin à l’occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est et Israël. » Ce rapport, qui n’est pas contraignant, risquent de connaître le même sort.
Du jamais-vu !
Les États-Unis ont réitéré leur « ferme opposition » à cette commission, jugée « partiale et biaisée » (les mêmes termes qu’Israël). Son existence perpétue « une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste pour Israël », selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, pourtant en pointe pour dénoncer la présence de troupes russes en Ukraine. Interpellé lors d’un échange en marge du Sommet des Amériques, qui se tient cette semaine à Los Angeles, sur la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a estimé que les faits « n’ont pas encore été établis. Nous cherchons une enquête indépendante, crédible. Quand cette enquête sera là, nous suivrons les faits, où qu’ils mènent ». La journaliste d’ Al Jazeera a été la cible d’un tir d’un soldat israélien, avait conclu, le 26 mai, le procureur en chef palestinien. Une enquête de la chaîne américaine CNN pointe également une responsabilité israélienne. Du jamais-vu !
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehIl est effectivement temps de se demander pourquoi aucune résolution des Nations unies n’est appliquée par Israël. Pourquoi aucune sanction n’est jamais envisagée contre ce pays pour qu’il respecte le droit international, pour le punir de cette occupation et de la poursuite de la colonisation ? Et, à l’inverse, pourquoi toute action citoyenne, comme celle du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), est-elle criminalisée et qualifiée d’antisémite ? Comme le fait remarquer la commission de l’ONU, « il a été récemment démontré que des États tiers pouvaient prendre des mesures rapides et unifiées pour faire respecter le droit international lorsqu’un État membre de l’ONU contrevenait au droit international ». L’histoire jugera.
palestineOnuisraëlcolonies israéliennes Le Figaro
Cette maison du 19e siècle, qui doit être démolie, est occupée par des artistes
Actualité
Une association venant en aide à des artistes en précarité, a obtenu de pouvoir occuper une maison que la mairie de Paris veut démolir pour y construire des HLM à la place.
Par Guillaume Errard
Mis à jour le 08/08/22, 07:38
Publié le 08/08/22, 04:00
- Paris 18ème (75)
- Appartement
Voir l'annonce- Canisy (50)
- Locaux Professionnels
Voir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonce«C’est absurde de vouloir démolir une maison ancienne et abattre des arbres centenaires pour 15 HLM!» s’insurge une riveraine. Un collectif, soutenu par les associations SOS Paris et France Nature Environnement, dénonce le projet de la mairie de détruire une maison de 200 m² du 19e siècle située à mi-chemin entre La Muette et Radio France (16e arrondissement), rue Alfred Bruneau. L’objectif de Paris Habitat, principal bailleur social de la ville, qui a reçu le permis en février dernier? Construire à la place de cette demeure à deux niveaux, un immeuble de 7 étages qui doit accueillir 15 logements sociaux (voir la photo ci-dessous). Hors de question pour ces riverains! Ces derniers réclament l’annulation du projet au nom de la défense des arbres - «Après tout, Anne Hidalgo a bien prévu d’en planter 170.000 d’ici 2026 dans la capitale », fait remarquer une riveraine - et de la lutte contre la densification.
Dans ce but, le collectif a assigné en justice, il y a un an, la mairie de Paris pour obtenir gain de cause. Une pétition, signée à ce jour par plus de 2100 personnes dont notamment l’écrivain Tatiana de Rosnay (voir ci-dessous), et une cagnotte pour financer la procédure ont même été lancées. Le Tribunal administratif a jugé son recours recevable mais n’a pas retenu les motifs mis en avant par les plaignants, selon une décision rendue fin juin 2022 que Le Figaro s’est procurée.
«Cette décision est globalement décevante, a réagi Me Louis Ribière qui représente 5 riverains même si le permis a été jugé en partie irrégulier. Mais mes clients réclamaient l’annulation pure et simple du projet. Ils ne sont donc pas satisfaits». D’ici le 27 août, ils ont l’intention de déposer un pourvoi devant le Conseil d’État, comme nous l’a confirmé leur avocat. En attendant, la maison dépérit. Pour y remédier, Paris Habitat a autorisé, depuis mai dernier, des associations à occuper les lieux, le temps que le bras de fer judiciaire dure.
Paris 16eme Une maison ancienne et des arbres magnifiques à sauver ! Collectif Alfred Bruneau: Contre la bétonisation 1 Rue Alfred Bruneau - Manifeste pour un urbanisme respectueux - Signez la pétition : https://t.co/RI8uraYqzd via @ChangeFrance #collectifalfredbruneau
July 28, 2022Pas de quoi réjouir certains riverains. «J’ai subi 1 ou 2 attaques de la part d’individus qui ont vu en moi un fauteur de troubles», affirme Gaspard Delanoë, connu pour être un militant en faveur des squats d’artistes. Me Ribière assure, de son côté, que «cette convention n’a suscité aucune hostilité de la part des riverains que je représente. Cette convention constitue même un signe encourageant que Paris Habitat est prêt à étudier une solution alternative». «Tout est rentré dans l’ordre par la suite lorsque les riverains ont compris ce pourquoi nous étions là», reconnaît Gaspard Delanoë. Le président de l’association 59 Rivoli ainsi que les associations RAS (Rien à signaler) et Artist at risk, qui vient en aide aux artistes persécutés dans leur pays, organisent des expositions pour promouvoir l’art de ces réfugiés et les hébergent.
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«En ce moment, nous accueillons trois Ukrainiennes et un Français. Le 10 septembre, nous avons d’ailleurs prévu une grande exposition sur la guerre en Ukraine durant laquelle ces réfugiées viendront témoigner», explique Gaspard Delanoë qui souligne que les associations entretiennent à leurs frais la maison. «Il pleuvait dans la maison quand nous sommes arrivés, détaille l’artiste. Nous avons dû reboucher les trous. Nous allons installer un double vitrage et réparer le système de chauffage pour l’hiver».
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À la grande joie du collectif de riverains. «Nous sommes très attachés à cette maison et avons du mal à admettre qu’elle puisse être démolie, raconte une riveraine. C’est une bonne chose que ces associations puissent la sauvegarder en attendant la suite de la procédure». La convention signée avec Paris Habitat prévoit que les occupants devront quitter les lieux dès que les travaux commenceront, si les riverains sont à nouveau déboutés. C’est-à-dire pas avant fin mars 2023. Ou plus tard car cette convention est renouvelable.
Le Figaro
Propos déplacés, demandes de photos… «Balance ton Vinted», le compte qui dénonce le harcèlement sexuel sur la plateforme
Un compte Instagram entend dénoncer les abus et messages tendancieux qui sévissent sur la plateforme dédiée à la vente de vêtements d'occasion.
«Qu'est-ce qu'ils sont beaux vos seins», «Je voulais te demander si tu étais partante pour un échange de photos entre femmes», «Très jolis tétons»... Tels sont les messages que reçoivent, par dizaines, de nombreuses utilisatrices sur la plateforme dédiée à la vente de vêtements d'occasion, Vinted. Depuis avril dernier, un compte Instagram, baptisé @balancetonvinted.fr, a ainsi décidé de révéler ces messages au grand jour. Lancé par une certaine Anna (31 ans), ce profil suivi par près de 558 abonnés entend bien dénoncer le harcèlement sexuel et moral qui sévit sur l'application.
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À lire aussi«Serait-il possible d'avoir une photo portée?»: ces habitudes qui agacent sur Vinted
Libération a pu s'entretenir avec la jeune femme à l'origine de ce compte, elle-même victime de nombreuses requêtes «malaisantes, déplacées et à caractère sexuel». «Depuis trois ans, c'est de pire en pire. Ce sont les mêmes types de message avec la même approche», explique-t-elle au quotidien, citant parmi ses détracteurs des utilisateurs issus du monde entier (le site opère dans 16 pays dont l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Belgique ou encore le Royaume-Uni).
C'est face à la multiplication de ces missives qu'Anna a décidé d'en parler, d'abord sur son compte Instagram personnel, puis sur un compte dédié en janvier 2021. Cela «afin de mieux recueillir les témoignages d'autres victimes et ainsi visibiliser davantage cet enjeu». «En 24 heures, j'ai eu plus de 1.500 abonnements, preuve qu'il s'agit bien d'un problème structurel, et pas juste de cas isolés», explique-t-elle en parallèle au site Madmoizelle . Contacté par ledit média, Vinted a simplement répondu : «Pour des raisons évidentes, nous attirons votre attention sur le fait que certaines mesures que nous prenons ne peuvent être partagées et divulguées, au risque que les auteurs d'infractions en prennent connaissance, et trouvent des moyens de les contourner».
Développer son intuition en 7 étapes
Forums pornographiques
Cependant, les messages à caractères sexuels ne sont pas le seul fléau de l'application, et la gronde s'amplifie. Dans ses colonnes, Libération révèle que de nombreuses utilisatrices ont retrouvé des photos d'elles sur des forums à caractère pornographique. Des images initialement postées dans le but de revendre leurs vêtements, et extraites de la plateforme sans leur consentement. Sur le réseau social Reddit, un fil de discussion, fermé depuis, aurait même mis à disposition des internautes des photos de «Vinties» mineures.
À lire aussiLa charge mentale de Vinted : elles ont fini par lâcher l'appli
Sur Twitter, une femme écrivait, le 16 juin dernier : «J'ai bloqué une trentaine de mecs sur Vinted parce que je recevais des messages à caractère sexuel /harcèlement pour avoir des photos pour que ça finisse sur un thread Reddit porno ET PERSONNE NE FAIT RIEN». Et d'ajouter : «Et je ne suis pas la seule, hein ? On est bien une centaine de meufs dans ce cas dont des MINEURES. Il y a des plaintes qui ont été déposées mais, encore une fois, c'est à nous de nous battre pour lutter contre les comportements abusifs des hommes.»
Plus de 19 millions d'utilisateurs en France
La plateforme de revente de vêtements d'occasion s'est fait connaître en 2008. Fondée en Lituanie et présidée par le Néerlandais Thomas Platenga, elle promet à ses clients de redonner une nouvelle vie à leurs vêtements. «Tu ne le portes pas ? Vends-le», exhorte sa célèbre publicité. Avec 19 millions d'utilisateurs seulement en France et 16% d'articles mis en ligne de plus en 2021 (versus 2020), Vinted peut ainsi se féliciter d'avoir réussi son pari. Mais à quel prix ?
3 choses à savoir sur l'affaire Brittney Griner, star du basket américain détenue en Russie pour trafic de drogues
Arrêtée en février à l'aéroport de Moscou avec du liquide de vapoteuse à base de cannabis, la star américaine du basket féminin a été condamnée à 9 ans de prison en Russie, pour possession et trafic de drogue.
Benjamin Muller : “Un père moderne, c'est un père qui n'aide pas sa femme mais qui s'occupe de ses enfants avec elle”
INTERVIEW – Le chroniqueur de «La Maison des maternelles», qui vient de publier Devenir papa pour les nuls, analyse la place et le rôle des pères en 2022.
L'Humanité
Salah Hamouri : Paris se couche devant Tel-Aviv
ActuLe Quai d’Orsay attend des explications sur les raisons de la détention de l’avocat franco-palestinien et n’envisage aucune action pour le faire libérer.
Pierre BarbanceyLa présidente de la commission d’enquête du comité des droits de l’Homme de l’ONU, Navi Pillay, a dénoncé la non-application des résolutions internationales au Proche-Orient à l’occasion de la présentation de son rapport. C’est en effet un point essentiel. Existe-t-il une volonté pour forcer Israël à respecter les droits juridiques et humains des Palestiniens ?
Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONUPour l’heure, la réponse est clairement non. La situation de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri en est l’exemple type. Âgé de 37 ans, né à Jérusalem d’une mère française et d’un père palestinien, il n’a cessé d’être harcelé par les autorités occupantes israéliennes depuis son adolescence. Il a régulièrement été arrêté et placé en détention administrative. La dernière fois, c’était le 7 mars. Il devait être libéré ce 6 juin.
Il restera en prison jusqu’au 6 septembre, en vertu du pouvoir d’un juge militaire et d’un « dossier secret ». Une mascarade de justice. Une atteinte aux droits humains. Aucune charge n’est révélée mais la détention peut être prolongée indéfiniment. L’occupant britannique s’en était servi. L’occupant israélien s’en sert.
Maigres déclarations
Que fait la France pour obtenir la libération de Salah Hamouri ? Rien ! Régulièrement interrogé par l’Humanité – sans quoi le nom de Salah Hamouri n’apparaîtrait même plus dans le domaine public –, le ministère français des Affaires étrangères se contente de maigres déclarations qu’il faut lui arracher. Rebelote le 7 juin. Nous avons demandé au Quai d’Orsay et à la nouvelle ministre, Catherine Colonna, s’ils entendent « engager de véritables actions, concrètes et publiques, de coercition, afin qu’Israël cesse le harcèlement de Salah Hamouri (…) et le libère sans condition ». Que répond le ministère ? Qu’il a pris note « avec préoccupation du prolongement de la détention administrative de M. Salah Hamouri ».
Israël. Les autorités prolongent la détention administrative de Salah HamouriPire : « Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir des explications sur les raisons de sa détention (…) et à ce qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours. » De deux choses l’une. Soit le ministère français des Affaires étrangères ne sait pas ce qu’est une détention administrative. Soit il noie le poisson pour ne pas avoir à intervenir. C’est sans équivoque la seconde hypothèse qu’il faut retenir.
Si la France, grande puissance mondiale, n’est pas capable d’ « obtenir des explications » de la part d’Israël, il y a lieu de s’inquiéter. « Nous ne voulons pas d’explications qui ne retardent que les actes, dénonce le comité de soutien à Salah Hamouri. Nous voulons une position ferme de la France et des actes pour obtenir sa libération. » P. B.
Salah HamouriIsraël-Palestine Le Figaro
Idéalistes, hédonistes ou profiteurs... Ces Français qui ne veulent plus travailler
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ENQUÊTE - Les entreprises ne trouvent plus de candidats à embaucher, les cadres rêvent de congés sabbatiques et de retraite précoce, les jeunes diplômés réclament du sens et plus de temps pour leur vie personnelle… Et si le travail n'avait plus vraiment la cote en France?
Ghislain de Montalembert«Idéalistes, hédonistes ou profiteurs... Ces Français qui ne veulent plus travailler» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
C'est la même chose dans toute la France: les entreprises peinent à trouver de la main-d'œuvre. Hier, c'étaient les chômeurs qui pleuraient dans les bureaux de Pôle emploi ; aujourd'hui, ce sont les employeurs qui ne trouvent plus de candidats motivés pour les postes qu'ils cherchent à pourvoir.
Dans l'hôtellerie-restauration, les besoins se font cruellement sentir alors que la saison estivale touristique 2022 promet d'être plus radieuse que jamais. Certains professionnels annoncent déjà que, faute d'avoir réussi à former des équipes assez étoffées pour offrir un service 7 jours sur 7, ils devront fermer un ou deux jours par semaine. Même dans les régions les plus attractives, ils ont du mal à recruter les serveurs, commis de cuisine, réceptionnistes ou femmes de chambre indispensables à leur activité: 361.000 postes sont à pourvoir dans les cafés, hôtels et restaurants de l'Hexagone. Un chiffre en hausse de 23% par rapport à 2021, selon le dernier baromètre de la main-d'œuvre publié par Pôle emploi.
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Et il n'y a pas que dans l'hôtellerie ou la restauration que les candidats se font prier. Les couvreurs et couvreurs-zingueurs qualifiés manquent aussi cruellement à l'appel, de même, par exemple, que les aides à domicile, les aides ménagères, les pharmaciens, les chaudronniers, les tôliers, les serruriers, les carrossiers automobile, les plombiers, les chauffagistes, les infirmiers, les puéricultrices, les menuisiers, les ouvriers qualifiés de l'agencement et de l'isolation… Au total, plus de 3 millions de postes seraient à pourvoir, selon Pôle emploi.
Une motivation en berne
Quelque chose a changé dans le rapport que les Français entretiennent avec le travail. Leur motivation, disent les experts en ressources humaines, n'est plus tout à fait la même qu'avant. Le phénomène n'a fait que s'accentuer avec la crise sanitaire. Est-ce le développement du télétravail, cette nouvelle liberté donnée au salarié de reprendre en main l'organisation de son agenda, sans perdre de temps dans les transports, loin du stress de la vie de bureau? La prise de conscience que la vie est un bien précieux, que tout peut un jour s'arrêter à cause d'une guerre ou d'un mauvais virus qui vous envoie aux urgences? L'idée que, finalement, on n'a qu'une seule vie et que rien ne serait plus stupide que de la perdre en tentant de la gagner?
Les Français, c'est un fait, sont de plus en plus nombreux à prendre leurs distances par rapport à leur job, estimant ne plus y trouver le sens et l'intérêt qu'ils espéraient, la possibilité d'avoir un impact sur la société pour reprendre un vœu cher aux représentants de la génération Y, nés après 1995, particulièrement concernés par ce mouvement. Certes, le phénomène n'est pas franco-français. Aux États-Unis, on a parlé de «grande démission». Plus de 38 millions d'Américains ont démissionné en 2021, abandonnant du jour au lendemain leur emploi d'origine pour s'orienter vers un nouveau métier, se lancer à leur compte, vivre différemment… Les Français n'en sont pas encore là. Mais la question demeure: et si le travail, chez nous aussi, n'avait plus vraiment la cote?
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Rien de très nouveau, diront les mauvaises langues: inventeurs des 35 heures, les Français ne sont pas réputés pour être de gros travailleurs. Si l'on se fie aux statistiques, nous travaillons 7 milliards d'heures par an de moins que la moyenne des pays comparables, et nous battons des records en matière d'absentéisme: celui-ci a encore progressé de 37% de 2017 à 2021 (Baromètre WTW, 2022), et même de 54% chez les jeunes, pourtant supposés être en meilleure forme physique que leurs aînés. La crise sanitaire n'explique qu'en partie cette hausse, liée à des facteurs profonds. La France, comparativement à ses voisins, est par ailleurs connue pour sa générosité en matière d'aides sociales. Revers de médaille: ce modèle hyperprotecteur que le monde nous envie n'incite pas toujours à retrouver un emploi aussi rapidement qu'il le faudrait. «Je traverse la rue et je vous trouve un travail», lançait le président Emmanuel Macron à un chômeur, le 15 septembre 2018. C'est plus vrai que jamais aujourd'hui!
Toutefois, la nouveauté tient surtout au fait que l'idée même de travailler moins, ou mieux, ou plus du tout, est devenue synonyme de bonheur aux yeux de nombre de salariés, y compris des cadres surdiplômés épuisés par une vie professionnelle qu'ils jugent éreintante et parfois dénuée d'intérêt. Ils n'ont plus qu'une idée en tête: réduire la voilure, consacrer plus de temps à leur famille, à leur vie personnelle, à leurs passions… Certains ouvrent des chambres d'hôtes à la campagne, d'autres saisissent l'opportunité d'un plan de départ volontaire pour s'offrir une retraite anticipée… L'heure est au «slow working». L'épanouissement et la quête de sens sont sur toutes les lèvres.
Travailler moins, vivre mieux
Oublié, le «travailler plus pour gagner plus» que vantait Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle de 2007. Autres temps, autres mœurs: en 2016, l'Éducation nationale soumettait à la réflexion des candidats au baccalauréat (voie générale), dans le cadre de l'épreuve de philosophie, le sujet suivant: «Travailler moins, est-ce vivre mieux?»
Ceux qui ont rejoint Fire en sont convaincus. Parti des États-Unis, ce mouvement prône l'indépendance financière et la retraite précoce (Financial Independence, Retire Early). Très précoce, même. L'idée? Parvenir le plus rapidement possible, via des investissements bien choisis, à gagner suffisamment d'argent pour quitter le monde du travail bien avant les 62 ans qui sonnent aujourd'hui l'âge légal de départ à la retraite en France – et a fortiori les 65 ans annoncés par Emmanuel Macron. Devenir rentier, en somme: tel est leur rêve!
Je voulais décider de mes projets sans avoir de contrainte financière, explique-t-il. Que cela soit de travailler deux jours par semaine, de partir un mois en vacances, de lancer une nouvelle entreprise
Mission accomplie pour Victor Lora, 34 ans. Ce diplômé de l'Isep (école d'ingénieurs du numérique), passé également par Ucla (University of California, Los Angeles) et l'ESCP où il a étudié la finance, aurait pu poursuivre une belle carrière dans la banque d'affaires qui l'employait à la Défense. Il a préféré faire le choix de la liberté. «Je voulais décider de mes projets sans avoir de contrainte financière, explique-t-il. Que cela soit de travailler deux jours par semaine, de partir un mois en vacances, de lancer une nouvelle entreprise…»
Il y a deux ans, Victor Lora a définitivement quitté la vie professionnelle (il était directeur de la stratégie dans une start-up) et fait une croix sur le salariat. Plus besoin de travailler comme avant: à la tête d'un patrimoine conséquent qu'il s'était constitué, il percevait de quoi vivre confortablement grâce aux seuls placements et investissements qu'il avait réalisés en suivant les conseils de Fire. «La première fois que j'ai entendu parler de ce mouvement, c'était en 2010. Je travaillais (beaucoup!) dans les fusions-acquisitions et, alors que je rentrais en taxi chez moi, tard le soir, j'ai tapoté sur internet “ne plus avoir besoin de travailler”. Je suis tombé sur leur site, aux États-Unis.»
Prendre son destin en main
Suivant pas à pas la méthode Fire, il a investi ses économies en Bourse, dans des «petits business» ou dans des start-up, et s'est endetté pour se constituer un patrimoine immobilier locatif. Au départ, Victor Lora a toutefois dû se serrer la ceinture pour dégager ses premières économies. C'est l'une des règles d'or que prône Fire: adopter une vie sobre et frugale, vivre au-dessous de ses moyens pendant plusieurs années pour pouvoir investir davantage. «Au début, j'épargnais entre 50 et 70% de mes revenus. J'avais un bon salaire mais au lieu de louer un appartement, je vivais en colocation», donne-t-il comme exemple.
Aujourd'hui, Victor Lora se définit comme l'importateur en France du mouvement, qui revendique 30.000 membres dans l'Hexagone. Il anime cette communauté sur le site Devenirfrugaliste.com qu'il a créé. Il est aussi l'auteur de La retraite à 40 ans, c'est possible!(Larousse, 2021), vendu à 10.000 exemplaires. Un best-seller dans cette catégorie d'ouvrages. Désireux de faire des émules et de partager son expérience, Victor Lora organise des rencontres conviviales, chaque mois, à Paris, dans l'espace de coworking dont il est propriétaire dans le 15e arrondissement. Elles peuvent rassembler plus d'une centaine de participants. D'autres Drink Fire – c'est le nom de ces réunions – ont eu lieu à Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes, Nice… Victor Lora anime aussi «La retraite à 40 ans», le podcast pour prendre sa vie en main, dans lequel il donne la parole à ses amis frugalistes qui, comme lui, ont conquis leur indépendance financière.
De l'X à l'acroyoga
Vivre libre et indépendante… C'est aussi le souhait d'Aurélie Moy, 27 ans. Après un stage dans un prestigieux cabinet de consultants en stratégie (l'une des voies royales à la sortie des grandes écoles), cette diplômée de Polytechnique a vite compris qu'une carrière classique dans le conseil n'était pas faite pour elle. «À quoi bon travailler comme des fous pour aider les entreprises à augmenter leur chiffre d'affaires de quelques pourcents?» interroge la jeune femme, qui rêvait d'un job lui offrant l'opportunité de mettre ses compétences au service de l'urgence écologique et du dérèglement climatique, sa grande préoccupation.
Je ne prends plus l'avion et je me déplace beaucoup en faisant du stop. Pour les vacances, je dors sous la tente, souvent en camping sauvage, ou alors je vais chez des amis. Je remplace les choses matérielles par des liens humains
C'est dans cette idée qu'elle a créé le premier village de «tiny houses» (Ty village), en Bretagne, dans la région de Saint-Brieuc: des maisons tout en bois, minimalistes et écoresponsables, louées à des étudiants et des vacanciers prêts à tenter une expérience originale du vivre-ensemble. Puis elle est partie dans la Drôme. C'est là qu'elle réside désormais, dans un lieu de vie participatif intergénérationnel rassemblant une trentaine de personnes, dans le cadre d'un château du XIXe (château Pergaud, près d'Allex), en cours de restauration. Parmi elles: un élagueur, un architecte, un employé d'une intercommunalité, des diplômés de Sciences Po mais aussi deux anciens de l'X, Aurélie et son compagnon, qui enseignent l'acroyoga, «pour une sobriété heureuse dans le mouvement et la coopération»…
Le minimalisme et la sobriété guident aujourd'hui la vie qu'Aurélie a choisi de mener. «Je dépense environ 500 euros par mois, confie-t-elle. Je ne prends plus l'avion et je me déplace beaucoup en faisant du stop. Pour les vacances, je dors sous la tente, souvent en camping sauvage, ou alors je vais chez des amis. Je remplace les choses matérielles par des liens humains.» Même si elle n'imagine pas retrouver un jour «un job bien cadré et l'abondance matérielle» à laquelle elle a volontairement tourné le dos, Aurélie Moy n'a pas renoncé à exercer une activité professionnelle qui lui procure les revenus qui lui sont nécessaires. Il y a deux ans, elle a créé Vingt et un vingt deux, une agence de redirection écologique pour aider les entreprises à réussir leur transition écologique. Une entreprise «sans salariés et sans bureau» qui lui permet de mener des missions à la demande. Elle travaille ainsi à son rythme, quand elle le souhaite, préservant «un juste équilibre entre vie pro et vie perso».
Le pari de la décroissance
À 30 ans, Justine Delahaye a elle aussi décidé de s'affranchir des contraintes du salariat, en faisant le choix d'une existence plus sobre. Vivant en colocation à trois dans la périphérie de Nantes, son loyer mensuel ne lui coûte que 375 euros. «Avec 400 euros chacun, on paye la maison, l'eau, l'électricité et internet, raconte-t-elle. On a un jardin, deux poules et autant de cerises, de framboises et de fraises que nous voulons. Certes, j'ai dû me faire à l'idée que je ne voyagerai plus beaucoup. Mais à quoi bon travailler comme des fous pour passer l'été sur une plage en Grèce et préparer son cancer de la peau en bronzant au soleil? Cette année, je pars avec mon amoureux, à vélo, sillonner la façade atlantique!»
J'ai vite compris que le monde de l'entreprise n'était pas en phase avec mes idéaux sociaux, sociétaux et écologiques. Je ne crois pas à l'avenir du monde capitaliste qui précipite, par ses excès, la ruine de la planète!
Justine n'a cependant rien à voir avec les Fire et leurs juteux investissements financiers. Si la jeune femme, diplômée d'une grande école de commerce (Kedge Business School) et forte d'une première expérience dans le secteur de la distribution, a quitté le monde de l'entreprise, c'est parce qu'elle ne se sentait pas du tout à l'aise avec les valeurs du monde capitaliste. «Au départ, j'y croyais, confie-t-elle. Après deux ans de prépa à Nantes, j'ai contracté un emprunt de 30.000 euros pour financer mes études en école de commerce. Je viens d'une famille modeste – ma mère était sage-femme, mon père marin pêcheur en Bretagne – et j'avais une envie d'ascension sociale. Mais j'ai vite compris que le monde de l'entreprise n'était pas en phase avec mes idéaux sociaux, sociétaux et écologiques. Je ne crois pas à l'avenir du monde capitaliste qui précipite, par ses excès, la ruine de la planète!»
Pour autant, Justine n'est pas du genre à rester les bras croisés chez elle. Outre les cours qu'elle donne à des jeunes en situation de décrochage, elle s'occupe de la communication du Social Bar (un «laboratoire de convivialité et de festivité» créé en 2016 à Paris, près de la gare de Lyon) et fait des baby-sittings chez des particuliers chaque semaine.
21.000 paumé.e.s
Mais surtout, Justine s'est investie à fond dans le milieu associatif: elle anime la communauté des Paumé.e.s (makesense) qui rassemble 21.000 membres en quête de sens (2300 rien qu'à Nantes, où Justine coordonne également le réseau).
Qui sont-ils? «Ceux qui en ont marre de leur job dans une tour à la moquette grise. Celles qui ont envie de mettre du vert partout dans leur vie. Ceux qui veulent s'engager ou s'épanouir à côté de leur boulot mais qui ne savent pas trop par où commencer», détaille le site des Paumé.e.s. Parallèlement, Justine a même trouvé le temps d'écrire un livre. Son titre? Va t'faire vivre ou comment surmonter le XXIe siècle avec des potes, des bières et des idées (Marabout, 2021).
Un droit au temps partiel
Un ouvrage qu'elle cosigne avec deux autres auteurs, Mahault et Matthieu, fondateur du Collectif Travailler Moins, à Nantes. Contacté par Le Figaro Magazine, il a refusé de nous répondre, «au regard de la ligne éditoriale du Figaro», a-t-il précisé. La vision du monde de son mouvement est clairement résumée dans une pétition – en faveur d'un droit au temps partiel notamment – lancée sur Change.org. On y apprend que le collectif «prône le détravail, dont l'objectif est de décentrer la place qu'occupe le travail dans nos vies et nos identités. C'est bien sûr sa forme dominante, l'emploi, que nous ciblons», expliquent les fondateurs du mouvement.
«Car oui, il y a urgence! reprennent-ils. Les défis sociaux et écologiques sans précédent nous invitent à rapidement changer notre regard sur nos activités et leur impact. Le “système travail” actuel crée un mal-être collectif, des inégalités monstrueuses et un état d'esprit individualiste. Il pollue, fatigue, aliène.» Un point de vue radical sur une aspiration certes partagée par de nombreux Français: trouver un meilleur équilibre entre travail et temps libre.
Un modèle social trop généreux?
Trappe à l'inactivité. C'est la formule qu'emploient les économistes pour dénoncer les effets pervers d'un système qui, du fait de la générosité des aides sociales qu'il distribue, n'incite plus à chercher un emploi. Et si c'était l'une des clés du désamour d'une partie des Français pour le travail? La France, on le sait, est championne du monde en matière d'aides sociales. Elle dépense chaque année plus de 800 milliards d'euros à ce titre, dont 570 milliards pour la Sécurité sociale, 49 milliards pour le chômage, 10 milliards de primes d'activité, 11 milliards pour le RSA… «La France compte 5% des dépenses sociales mondiales en 2020 alors que son PIB ne représente que 3 % du PIB mondial!» rappelle Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap dans Le Vrai État de la France (Éditions de l'Observatoire, 2022).
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Ce «pognon de dingue», pour reprendre les mots du président de la République, constitue-t-il une trappe à l'inactivité? Faut-il voir dans la générosité de notre modèle social un appel à l'oisiveté plutôt qu'au travail? Les économistes libéraux ne sont pas les seuls à le dire. Les travers du système d'indemnisation des intermittents du spectacle sont régulièrement dénoncés. Et qui n'a pas en tête des exemples de chômeurs qui, alternant périodes d'indemnisation, de formation et d'activité partielle, parviennent à vivre sans vraiment travailler, jonglant avec les aides et la générosité de notre modèle social?
Lorsqu'il était encore ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme: «Il y a trop d'aides sociales en France», disait-il le 29 mai 2018 sur RTL, invitant à «revoir ce système social» pour une meilleure incitation au retour à l'emploi. Emmanuel Macron n'a pas hésité, durant la campagne présidentielle, à proposer, pour lutter contre l'assistanat, que les allocataires du RSA – allocation versée à 2,1 millions de foyers modestes – «consacrent 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle». Une manière, a-t-il expliqué, d'«assurer un meilleur équilibre des droits et devoirs». Une urgence, en effet.
Par Ghislain de Montalembert (texte), Thomas Louapre et Éric Garault (photos) - Édition web par Arthur Bayon
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Le Figaro
Comment prendre soin de ses cheveux colorés en été ?
Soleil, chlore, eau de mer : durant l'été, les cheveux colorés sont mis à rude épreuve. Comment les protéger des agressions extérieures ? Soins nourrissants, gainants et précautions de bon sens : pour éviter de devoir tout couper à la rentrée, on fait le point couleur sous le soleil.
Coups de soleil, taches, risques accrus de cancer de la peau... On connaît les méfaits des rayons UV sur nos épidermes, mais on se doute moins des dégâts qu'ils peuvent provoquer sur les cheveux colorés. Voici les conseils essentiels pour prendre soin de nos (dé)colorations en vacances.
Cheveux colorés et soleil ne font pas bon ménage
Un cheveu coloré est un cheveu dont on a provoqué l'ouverture des écailles, afin de faire pénétrer les pigments en profondeur. Il est donc plus fragile qu'un cheveu naturel. Lorsque le soleil s'attaque aux crinières non protégées, les UV - notamment les UVA - provoquent une destruction partielle de ces pigments. La couleur ternit, s'affadit. Sans compter les effets néfastes du sel et du sable réunis. Dans un de nos articles paru en 2017, le coloriste Christophe Robin nous mettait en garde : "Le sel est formidable pour le cuir chevelu puisqu'il nettoie, mais pas pour le cheveu, qu'il assèche." Une menace toujours d'actualité : soleil et eau salée forment un cocktail détonnant qui affecte la coloration et la douceur des cheveux.
L'importance du vanity
Fort heureusement, avoir les cheveux colorés n'empêche pas de partir en vacances. Il faut juste adapter ses habitudes capillaires à la période, en demandant à son coloriste de foncer un peu la teinte habituelle, afin que les effets éclaircissants du soleil ne provoquent pas un changement drastique. Puis, un mois avant le départ, il suffit de faire le point sur l'état de la fibre capillaire. S'ils sont trop secs, il est conseillé d'user et d'abuser de soins nourrissants. Sérum revitalisant et réparateur, masque aux huiles végétales, massage du cuir chevelu. Bref, une cure de soin complète. Un seul mot d'ordre : l'anticipation !
De mèche avec les UV : notre sélection de produits solaires pour cheveux
Comment préserver sa couleur ?
La routine d'été est précise. Le matin, on utilise son shampooing habituel, adapté aux cheveux colorés. Il contient de fait un filtre anti-UV protecteur et des antioxydants. On peut également miser sur un après-shampoing nourrissant, afin de gainer les cheveux avant l'exposition. Pour bien les protéger, on vaporise un soin protecteur anti-UV renforcé. Après coup, un baume sans rinçage aidera à réparer la structure du cheveu. Et le principal : si possible, il faudrait limiter l'exposition aux rayons UV. En portant un joli chapeau, par exemple : c'est bon pour la chevelure, et c'est chic. Pourquoi s'en priver ?
Cet article publié en juillet 2019 a fait l'objet d'une mise à jour.
Plus court, plus blond : le retour capillaire de la princesse Charlene de Monaco
Pour son grand retour sur le Rocher, l'épouse du Prince Albert II de Monaco change de look. La princesse a dévoilé sa nouvelle coupe ultracourte et blond platine à l'occasion du week-end de Pâques.
L'Humanité
Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennes
ActuEn organisant la « marche des drapeaux » qui commémore la prise et l’annexion de la ville, les colons et leurs soutiens de droite et d’extrême droite n’ont qu’une idée en tête, comme le rappelle leur slogan « Mort aux Arabes ».
Pierre BarbanceyLe 13 mai à Jérusalem-Est, lors de l’enterrement de la journaliste d’Al-Jazeera Shireen Abu Akleh, les policiers israéliens s’étaient rués sur la foule, y compris sur les porteurs du cercueil, manquant de le faire tomber. Outre le fait de voir des Palestiniens se rassembler, leur rage avait en fait explosé à la vue des drapeaux palestiniens brandis, certains recouvrant même le cercueil. Dimanche 29 mai, ces mêmes policiers encadraient et protégeaient les nationalistes juifs – dont beaucoup de colons – venus à Jérusalem pour la « marche des drapeaux » (israéliens bien sûr), marquant l’occupation et l’annexion de la partie palestinienne de la ville par Israël. Une provocation évidente pour les Palestiniens, d’autant que, contrairement aux années précédentes, la marche est passée cette fois par les quartiers musulmans de la Vieille-Ville en entrant par la porte de Damas.
« Chaque année, ils viennent et nous provoquent »
Parmi les slogans les plus usités en général : « Mort aux Arabes », « Que votre village brûle » et « Une deuxième Nakba arrive », faisant référence à la nakba (ou « catastrophe » en arabe), lorsqu’en 1948 des milliers de Palestiniens ont été massacrés par des milices sionistes et plus de 750 000 expulsés de force de leurs maisons. Dimanche, la majorité des commerçants avaient fermé boutique dans le quartier musulman, les habitants restant chez eux. Plusieurs incidents ont néanmoins éclaté alors que les drapeaux israéliens se mêlaient à ceux du mouvement suprémaciste juif. « Chaque année, ils viennent ici et nous provoquent. Mais cette année est pire. C’est comme un défi », déplorait un Palestinien, chrétien, qui a également fermé son échoppe par peur des dégradations. « Il n’y a pas de respect. Si les commerces sont fermés, ce n’est pas parce que nous avons peur mais nous savons qu’il n’y aura pas de clients aujourd’hui », expliquait un autre à l’agence Reuters.
Un grand moment pour le mouvement des colons qui déferlent ainsi par centaines, unis dans leur haine des Arabes en général et des Palestiniens en particulier. Une haine attisée par certains députés israéliens. Dimanche matin, avant la marche, accompagnés par le député israélien Itamar Ben-Gvir, ils ont pris d’assaut l’enceinte de la mosquée al-Aqsa sous la lourde protection de la police israélienne. « Je suis venu soutenir les forces de sécurité et j’attends de la police qu’elle fasse régner l’ordre sur le mont du Temple. (…) Je suis venu aujourd’hui affirmer que nous, l’État d’Israël, sommes souverains ici », a lancé Ben-Gvir.
La colère des fidèles palestiniens
Selon les médias israéliens, près de 2 000 colons sont entrés dans l’enceinte, par petits groupes. Certains d’entre eux dansaient, agitaient des drapeaux et effectuaient des rituels de prière sur le site, provoquant la colère des fidèles palestiniens : selon un accord de plusieurs décennies entre Israël et la Jordanie – le gardien officiel de la mosquée –, le culte juif sur le site n’est pas autorisé. Un certain nombre de fidèles palestiniens ont été enfermés par la police à l’intérieur de la salle de prière al-Qibli de la mosquée al-Aqsa. En revanche, plusieurs journalistes palestiniens ont été empêchés d’entrer par cette même police alors que, toute la matinée, les arrestations de jeunes Palestiniens se sont multipliées dans la Vieille-Ville.
La marche est un « test personnel, voire un test de personnalité » pour le premier ministre Naftali Bennett, afin de marquer sa différence par rapport à son prédécesseur, Benyamin Netanyahou, au pouvoir l’année dernière pendant la marche et la guerre, voulait croire le grand quotidien Yediot Aharonot. Mais, au final, le résultat est le même. Les tensions montent dans la ville depuis des semaines. Des affrontements répétés ont eu lieu entre des Palestiniens et la police israélienne dans l’enceinte d’al-Aqsa en avril, pendant le mois sacré du ramadan, les musulmans exprimant leur colère contre le nombre croissant de visiteurs juifs sur l’esplanade de la mosquée. « Pour Israël, Jérusalem n’est pas sur la table ; pour les Palestiniens, c’est la table », explique ainsi Daniel Seidemann, avocat israélien et militant pour les droits des Palestiniens à Jérusalem-Est. En réalité, l’ensemble des territoires palestiniens occupés sont au point de rupture. Les jeunes Palestiniens, sans directions politiques, cherchent une voie pour en finir avec l’occupation qui ne cesse de tuer et d’empêcher les populations de vivre. Vendredi, Zayd Mohammed Ghouneim, un Palestinien âgé de 15 ans, a été tué près de Bethléem. Il est décédé après avoir été atteint par balles dans le dos, par l’armée israélienne, « la plus morale du monde » selon le ministre de la Défense, Benny Gantz.
Israël-Palestinejérusalem Le Figaro
Marre de porter vos bagages en vacances ? Cette application vous trouve une consigne à proximité
Pierre MorelLa plateforme Nannybag recense plus de 10.000 lieux dans le monde où déposer sa valise pour voyager l'esprit léger.
C’est le début des vacances. Le moment de sortir de la gare ou de l'aéroport avec l’envie débordante de partir à la découverte de la destination tant attendue. Problème, il va falloir transporter le parpaing sur roulettes qui nous sert de bagage jusqu’à rejoindre l'hébergement – pas avant plusieurs heures. Pour éviter aux voyageurs ce genre de première journée pénible, la plateforme Nannybag a composé un réseau de lieux où déposer sa valise pour quelques heures ou pour la journée.
Hôtels, épiceries, tabac, pressing, boutiques de souvenirs, restaurants, magasins d’informatique… Le site centralise plus de 10.000 consignes dans 500 villes en majorité situées en France et dans les grandes capitales européennes, mais aussi en Amérique du Nord et quelques unes en Thaïlande et à Hongkong. On peut trouver plus de 200 consignes à Paris, soit une tous les 500 mètres environ, et près de 150 à Londres. « Dernièrement, nous avons ajouté des adresses sur le littoral français, dans les stations balnéaires », affirme Matthieu Ballester, le fondateur de la plateforme.
À lire aussiTrois conseils pour s'épargner la corvée des bagages
Prise électrique et connexion wifi
Sur le site, il suffit de cliquer à l'emplacement d'un lieu partenaire pour y consulter sa fiche. Y sont renseignés les jours et horaires d'ouverture, très variables selon les établissements : de quelques demi-journées par semaine à une ouverture 24h/24 et 7j/7. On trouve également les éventuels services proposés en plus de la consigne à bagage, comme la présence de toilettes, de prise électrique ou de connexion wifi. Pratique après un long trajet ! Les bagages ne sont pas forcément mis dans des casiers, mais un scellé de sécurité est apposé à la fermeture éclair, et chaque bagage est assuré à hauteur de 1000 euros.
Chaque consigne est facturée 6 € par jour et par bagage dans les pays de la zone euro. La moitié de cette somme est rétribuée à l'établissement, l'autre moitié revenant à la plateforme. Ce tarif peut varier légèrement selon la destination et la devise en vigueur : 6 livres sterling au Royaume-Uni, 6 dollars aux États-Unis, 10 dollars au Canada ou encore 30 zlotys en Pologne. Chaque réservation est annulable sans frais jusqu'à l'heure de dépôt.
« La Poste est entrée récemment au capital de Nannybag via sa filiale Pickup, qui totalise 70.000 points relais dans le monde », affirme le fondateur. Une manne pour la plateforme, qui pourra l'aider à étendre son réseau d'adresses. « Nous travaillons sur un nouveau site pour la rentrée, avec une nouvelle ergonomie et de nouveaux services », confie Matthieu Ballester. Nannybag proposera notamment un service d'envoi de bagages directement sur le lieu de vacances des voyageurs.
Et aussi...
D'autres réseaux de consignes permettent de trouver un établissement où déposer ses bagages. Bounce propose plus de 7000 emplacements situés en majorité en Amérique du Nord, pour 5,90 dollars les 24 heures avec une assurance couvrant jusqu'à 10.000 dollars. Luggage Hero recense des adresses dans plus de 70 villes du monde et permet une facturation à l'heure : un euro de l'heure pour un maximum de 8 euros par jour.
Qualité des eaux de baignade : quelles sont les plages françaises les plus sales ?
CLASSEMENT EXCLUSIF - Pour éviter une déconvenue en vacances d'été, mieux vaut s'assurer de la propreté des eaux dans lesquelles on se baigne. Le Figaro a recensé la qualité de plus de 1800 plages de France métropolitaine et noté les communes selon la propreté des flots. Cherchez la vôtre.
Voyage en avion : les conseils d'un expert pour choisir à coup sûr la meilleure place
Confort, calme, vue agréable... Quels sont les sièges à privilégier lors de la réservation pour un vol en toute tranquillité... et ceux à éviter à tout prix ? Le spécialiste de l'aéronautique Xavier Tytelman donne ses astuces au Figaro.
Vacances scolaires : calendrier et dates des congés 2022-2023 pour les zones A, B et C
Rentrée, vacances de la Toussaint, vacances de Noël, d'hiver, de printemps... Consultez les dates des vacances scolaires pour l'année 2022-2023 à Paris et partout en France.
L'Humanité
Briser le silence de l’occupation israélienne
Nos recommandations culturellesTélévision Arte diffuse, ce soir, les deux parties du documentaire d’Avi Mograbi qui dissèque le mécanisme de la politique coloniale en Palestine depuis 1967.
Sohir BelabbasA près le récent assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh et la violence de la police israélienne à l’encontre de son cortège funèbre, voilà un documentaire plein d’à-propos. Les 54 Premières Années remet en perspective les pratiques et les logiques coloniales d’Israël depuis la guerre des Six-Jours. Le documentaire d’Avi Mograbi veut être un manuel militaire abrégé de l’occupation d’un territoire, l’exemple israélien étant pour le réalisateur « paradigmatique ».
En 1967, Israël occupe Jérusalem Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Aujourd’hui, on compte plus de 250 colonies et 600 000 colons dans les territoires palestiniens. Une situation qui entrave le droit de 5 millions de Palestiniens de circuler, travailler ou cultiver leur terre. Pour exposer les principes fondamentaux de l’occupation, le cinéaste ant-isioniste de Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon recourt une nouvelle fois à sa propre mise en scène. Il campe cette fois-ci du fond de son fauteuil le rôle d’un expert militaire qui vouvoie froidement le spectateur, droit dans les yeux : « Vous venez de vous emparer d’une terre. Que va-t-il se passer à présent ? »
une mention spéciale au festival de berlin
Pour illustrer chaque point de sa démonstration, d’anciens soldats qui ont servi dans les territoires occupés témoignent, presque tous à visage découvert. Ces militaires font partie des quelque 2 000 réservistes qui ont décidé de révéler les dessous de l’occupation à l’ONG Breaking the Silence (Briser le silence), cofondée par le réalisateur israélien lui-même. Dans un ordre chronologique, ils rapportent les exactions qu’ils ont commises ou dont ils ont été témoins, comme les expropriations de terre par les colons. La première partie documente les étapes qui conduisent à la première Intifada, en 1987 : la confiscation des terres, le nombre croissant de victimes et la négation systématique de l’aspiration à l’autodétermination. Il fallait « briser les jambes et les bras », rapportent les soldats, sommés de réprimer toute forme de résistance, y compris celle des enfants. Les images, parfois difficiles, viennent soutenir des propos qu’on voudrait pouvoir oublier, comme celle de l’affiche du film représentant une vieille dame menacée par la matraque d’un soldat. La seconde partie revient sur les effets des accords d’Oslo (1993), la deuxième Intifada (2000), la construction du mur en 2002 et le retrait de Gaza, suivi de son blocus, en 2005. Les lanceurs d’alerte décrivent la torture, la banalité de l’humiliation quotidienne aux checkpoints ou l’engrenage de la violence lié aux attentats-suicides et à la répression aveugle de l’armée israélienne.
Le film dérange, si bien qu’Avi Mograbi n’a pas trouvé de diffuseur en Israël. Mais il a trouvé de l’écho au Festival de Berlin, qui, l’an dernier, lui a décerné la mention spéciale de la section documentaire. Avec son ton didactique empreint d’ironie, le réalisateur livre une description clinique et implacable de la mise en œuvre de l’occupation d’un territoire.
Israël-PalestinedocumentaireArte Le Figaro
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
«Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
C'était il y a 10 ans, lors d'une soirée printanière d'avril 2012. Myriam et son mari s'apprêtaient pour une soirée en amoureux. « Ma mère, qui vivait dans le studio mitoyen, gardait notre fils, se souvient l'informaticienne de 47 ans. On avait une vie de rêve, on sortait quand on voulait grâce à ce baby-sitting à domicile et aux moyens financiers dus à une récente promotion de mon mari ». Mais quand Myriam sort de son dressing, elle découvre son conjoint depuis huit ans fébrile, une bouteille de whisky à moitié vide devant lui. « Il explose, dit qu'il ne peut plus rester prisonnier d'une mascarade, qu'il ne m'aime plus, qu'il ne veut plus de cette vie et part en claquant la porte. »
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Pendant une semaine, leur appartement résonne d'un silence assourdissant. Son mari disparaît, ne répond à aucun appel ni sms. Myriam et leur fils sont désemparés. « Comme si ce traumatisme de la rupture ne suffisait pas, mon ex s'est ensuite transformé : il ne voulait pas endosser le mauvais rôle et cherchait à tout prix à me faire passer pour une mauvaise mère », raconte-t-elle. Quand elle part à Nice chez des amis avec son fils pour se ressourcer, il porte plainte pour enlèvement d'enfant. Quand elle fait changer les serrures de leur appartement pour qu'il cesse d'aller et venir à toute heure, il attaque la porte à grands coups de pieds.
J'ai perdu toute confiance dans mon radar interne, mon jugement
Aujourd'hui, elle a refait sa vie. « Mais je ne suis pas amoureuse. Pour dire je t'aime, il faut faire confiance et se faire confiance. Moi, j'ai perdu toute confiance dans mon radar interne, mon jugement », confie-t-elle. Certaines ruptures laissent leurs cicatrices, même invisibles, et s'inscrivent dans les corps et les esprits. Dix ans plus tard, des questions obsèdent encore Myriam. Elle sait qu'elle ne pourra pas avancer tant qu'elle n'y aura pas répondu.
Une trace laissée, plus ou moins tangible
« Les conséquences d'une séparation dépendent, notamment, de l'intensité de la relation, commente Clémence Broucke, psychologue. Une séparation se vit comme un deuil, avec les mêmes étapes. Certaines personnes vont mobiliser leur capacité à se réinvestir, leur résilience, et la rupture laissera une trace plus ou moins tangible, mais sans forcément les handicaper. D'autres ne s'en remettent jamais totalement. Si la séparation est subie, comme pour Myriam, il y a forcément une baisse d'estime de soi, une dévalorisation. La personne doute, se remet en question, et peut alors mettre en place des mécanismes de défense pour ne pas se réinvestir et souffrir autant. »
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Sophie a le même âge que Myriam. Elles ne se connaissent pas, mais ont en commun d'être prisonnière de leur rupture. « C'est pourtant moi qui ai quitté Marc, il y a vingt ans déjà, précise Sophie. Je suis partie car je n'éprouvais plus de sentiments, nous étions devenus les meilleurs amis du monde, mais plus de désir, plus de passion ». Le problème depuis, c'est qu'aucun des hommes rencontrés n'est Marc. « À la fin, le constat est toujours le même : pas assorti, pas en phase. Je pense que je l'ai rencontré trop tôt, j'avais 20 ans à peine. Peut-être que si nous avions été plus âgés, on aurait su ne pas laisser l'érosion saper les sentiments. »
L'ombre de l'amour déçu
Tor Wager, directeur du laboratoire de neurosciences cognitives et affectives de l'université de Dartmouth, aux États-Unis, a scruté le cerveau des amoureux au moment de la séparation. Ses recherches ont prouvé que la rupture amoureuse provoque les mêmes effets qu'un sevrage brutal chez un toxicomane. Une douleur intense, presque physique. « Nous avons montré que, même si les zones du cerveau réagissant à la souffrance physique et à la rupture sentimentale sont distinctes, la façon dont elles activent la douleur est similaire », décrit-il. En clair, la souffrance sentimentale est à comprendre au sens littéral. Et comme pour toute autre blessure, le rétablissement demande du temps, de la patience.
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L'ombre de cet amour déçu planera toujours au-dessus de certains, et sera comparable à un fruit défendu. Cinq ans après s'être séparée de Franck, Diane s'est bâtie une famille. Elle a épousé un autre homme, qu'elle aime. « J'ai refait ma vie, mais Franck restera toujours dans un coin de ma tête », assure-t-elle. Après des mois sans croiser son ex, il lui suffit de le rencontrer au détour d'une soirée pour que, le temps d'une seconde, l'idée qu'elle se trouve peut-être là face à l'homme de sa vie, l'ébranle.
Aussitôt pourtant, sa raison lui souffle l'inverse. Leurs aspirations différaient trop et surtout, son mari surpasse son ex, en tout point. « J'ai accepté que Franck et notre rupture restent un morceau de moi et pas seulement de mon passé. Nous sommes la somme de nos expériences vécues », lance-t-elle. Son cœur brisé il y a cinq ans, Diane assure en avoir recollé les morceaux. « Un peu comme avec un Kintsugi, vous connaissez ?, interroge-t-elle. C'est une technique japonaise de réparation de porcelaines qui consiste à sublimer les fêlures avec de la poudre d'or, plutôt qu'à les masquer. »
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Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
L'Humanité
Pastèque, melon, pêche… L’été porte ses fruits
ActuThéo Gobbi«L’été le plus froid du reste de ta vie. » Un cri d’alarme sans appel des écologistes, tandis que, partout dans le monde, le mercure bat des records. En voyage, à la plage ou tout simplement dans son jardin, la quête de fraîcheur est, cette année plus que jamais, l’objet de tous les désirs. Sous ce cagnard, pour se désaltérer et se nourrir, quoi de mieux qu’un bon fruit frais ? Melons, pastèques, pêches, poires, fraises et autres fruits des bois, la saison est riche en arrivages. L’intérêt premier de ces produits ? Ils possèdent une teneur en eau très importante. L’idéal, donc, lorsque les températures brûlantes pointent le bout de leur nez. À titre d’exemple, la pastèque, également appelée melon d’eau, est composée de plus de 90 % d’eau. Le « vrai » melon cantaloup, quant à lui, n’a pas à rougir face à sa cousine cucurbitacée, puisque sa teneur en eau est équivalente.
Bien les choisir
Pour bénéficier de tous les bienfaits de ces fruits du soleil, encore faut-il bien les choisir. Pour le melon, la technique connue consiste à en sentir l’extrémité. Il faut que l’odeur soit présente, sans être trop forte pour autant. Plus il sent, plus il est mûr. Il doit aussi être suffisamment lourd et il faut observer de belles craquelures. Pour la pastèque, c’est avant tout à l’œil qu’il faut se fier. Car en achetant une moitié ou un quart de fruit, on peut alors contrôler la couleur de la chair, qui doit être d’un beau rouge. Entière, il faudra veiller à ce qu’elle soit lourde et bien ferme.
Riches en fructose
Concernant les fraises et les mûres, il faut se fier à leur parfum et à l’uniformité de leur couleur. Si l’on en trouve en pleine nature, mieux vaut ramasser les fruits situés en hauteur, là où les animaux ne sont pas en mesure de faire leurs besoins. Les bonnes pêches, nectarines et abricots sont aussi repérables à l’odorat et à leur souplesse au toucher.
Après avoir fait son petit marché, l’heure est aux préparatifs. Place à l’imagination. En jus et autres milk-shakes, en morceaux sous le parasol, en salade ou pour sublimer un plat, les fruits sucrés de l’été ont leur place partout. La figue ou la poire accompagnent parfaitement certaines viandes, comme le magret de canard. Cuits, les pêches, abricots et autres mirabelles peuvent être transformés en compote, voire en confiture. De quoi accompagner une boule de glace, du fromage blanc ou une pannacotta. Les fruits cuits sont d’ailleurs plus digestes et conservent leurs qualités nutritionnelles.
Contrairement aux légumes, certains fruits ne sont pas à consommer sans modération. Le raisin et les cerises, également de saison, comptent parmi les plus sucrés, avec respectivement près de 16 grammes et 14,5 grammes de sucre pour 100 grammes de fruit. Le melon et la poire atteignent et surpassent 10 grammes. Quant à la pastèque, elle est plus raisonnable avec seulement 6,5 grammes de sucre pour 100 grammes. Il est donc recommandé de limiter la consommation des différents fruits trop sucrés et de l’espacer suffisamment des repas, si possible, pour une meilleure digestion et éviter ainsi le stockage du fructose dans l’organisme.
Bon et sain Le Figaro
Vanessa, 4 enfants, 2400 euros par mois, ne part pas en vacances cet été : «On ne peut pas se le permettre»
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CHÈRES VACANCES - C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. Une contrainte s'impose pourtant avec plus ou moins de force au vacancier : le budget. À tel point que cette année, pour la première fois, cette mère célibataire de quatre enfants n'a pas les moyens de partir.
Julien Da SoisCet été, ce sera vacances à la maison pour Vanessa et ses quatre enfants. Une première. Non pas par choix, mais parce qu'«on ne peut pas se permettre de partir», souffle la mère célibataire de 35 ans. Comme près d'un quart des Français (23%), selon un récent sondage CSA Research pour Cofidis, la famille de Vendôme (Loir-et-Cher) a fait une croix sur ses envies d'évasion estivale. «On a l'habitude de partir chaque année une à deux semaines à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée», raconte la maman.
Pas cette année, la faute à une inflation généralisée, qui pèse de plus en plus lourd sur son portefeuille. «Quand j'ai emménagé dans le Loir-et-Cher en 2018, l'essence était à 1,21 euro le litre. Aujourd'hui, on est autour des 2 euros. Prendre la route pour Saint-Jean-de-Monts, soit 800 km aller-retour, ça me reviendrait plus cher en transport que le plaisir d'être en vacances», déplore-t-elle. D'autant plus que, souligne-t-elle, le carburant n'est pas le seul poste de dépenses qui a augmenté. «La location qu'on payait avant 1000 euros la semaine, elle est aujourd'hui à 1500 euros. Et il faut rajouter l'inflation des produits alimentaires.»
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Zoo, labyrinthe et laser game au programme
Dès les mois de mars-avril, la maroquinière, qui travaille au sein d'une célèbre entreprise du luxe, se rend à l'évidence. «J'ai vu la flambée des prix et ai pris assez rapidement la décision de ne pas partir cet été», se remémore-t-elle, disant envisager désormais de «partir une fois tous les deux ans». Avec évidemment un pincement au cœur, surtout pour ses quatre enfants : Alya, 14 ans, Adam, 11 ans, Assia, 8 ans, et Nour, 5 ans. «Ils étaient déçus. En tant que maman, on culpabilise énormément de ne pas emmener ses enfants en vacances», confie-t-elle.
« On atténue la peine des enfants avec les activités, mais ça ne remplacera jamais la plage... »
Pour essayer de faire passer l'amère pilule, Vanessa trouve la parade. «J'ai l'obligation à mon travail de poser trois semaines consécutives de vacances. Durant ces congés, on a prévu de faire une à deux activités par semaine», raconte la trentenaire. Même si elle reste lucide : «On atténue la peine des enfants avec les activités, mais ça ne remplacera jamais la plage...» Le programme des activités, toutes dans la région pour économiser l'essence, est déjà calé : zoo de Beauval, labyrinthe de Beaugency, aquarium, laser game, piscine... «On s'est fixé un budget activités de 500 euros», précise la mère, disant favoriser les activités où le prix d'entrée pour toute la famille est à moins de 50 euros. Exit donc Disneyland, rêve des enfants. «Ça nous faisait la journée à 600 euros pour nous cinq», s'étrangle Vanessa.
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Un budget vacances à la maison auquel il faut rajouter les restaurants. «Avant, on avait l'habitude de faire toute l'année quatre restaurants par mois. Avec l'inflation, on a diminué à deux restos par mois. Sur nos trois semaines de vacances, on a donc prévu d'en faire un ou deux, pour un budget total de 150 euros», détaille l'organisatrice en chef, qui vient d'ouvrir un compte Instagram dédié à la gestion de budget. «Je budgétise tout : mes projets immobiliers, mes courses de la semaine, mes vacances... Je note toutes mes dépenses et j'essaie toujours de trouver des bons plans et des réductions sur internet, pour payer moins cher.» Pas vraiment le choix quand on a quatre jeunes enfants et un salaire mensuel de 1400 euros nets - plus 1000 euros par mois d'allocations familiales.
Un voyage au Mexique en projet
Pour «compenser la peine» des enfants de ne pas voir l'océan cet été, la mère de famille leur a promis plus grand : un beau voyage au Mexique l'été prochain. «Mes deux dernières filles n'ont jamais pris l'avion et je veux vraiment qu'elles connaissent cette sensation folle», sourit Vanessa. Mais là aussi, les finances pourraient coincer. «L'agence de voyage nous a fait un devis de 7000 euros tout compris pour une semaine. Il va donc falloir que l'on économise d'ici là 700 euros par mois, ce qui va être dur, reconnaît la maman séparée. Il se peut que l'on revoie la destination. Si c'est le cas, on viserait le Maroc, la Tunisie ou l'Espagne.»
Pour s'offrir le voyage de leurs rêves, toute la famille est prête à faire des efforts. «On va travailler dur pour ces vacances, lance-t-elle. On va faire des brocantes, réduire nos dépenses, revoir nos activités. On va essayer de ne plus prendre la voiture, à part pour les longs trajets. Et s'il faut qu'on touche à notre épargne, on le fera !» Vanessa s'attend à devoir se serrer la ceinture encore davantage. Car la flambée des prix énergétiques et alimentaires depuis plusieurs mois a déjà obligé la famille à adapter son quotidien. «On fait beaucoup plus attention au gaz, à l'électricité, à l'eau. On prend désormais seulement trois douches par semaine, on fait les machines pendant les heures creuses, on débranche la box la nuit. Quand je fais les courses, j'achète en gros et je ne vise que les promos. On ne mange même plus de viande», énumère-t-elle, amère. Un quotidien difficile, que la lueur d'un beau voyage familial l'été prochain vient éclairer.
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À Gaza, une trêve fragile entre Israël et le Jihad islamique
Publié le : 07/08/2022 - 22:02Modifié le : 07/08/2022 - 22:48
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Une trêve précaire est entrée en vigueur, dimanche, à 22 h 30 heure de Paris, entre le groupe armé palestinien Jihad islamique et Israël, grâce à une médiation égyptienne, après trois jours d'hostilités qui ont coûté la vie à 44 Palestiniens dont des enfants dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza.
Après trois jours d'intenses violences, une trêve précaire est entrée en vigueur dimanche 7 août entre le groupe armé palestinien Jihad islamique et Israël. Cette trêve, officiellement commencée dimanche à 23 h 30 (20 h 30 GMT), semblait tenir bon lundi matin, aucune partie ne faisant état de violation majeure de l'accord.
Jusqu'aux dernières minutes avant le début de la trêve, obtenue grâce à une médiation de l'Egypte, l'armée israélienne avait dit avoir mené des frappes sur des positions du Jihad islamique à Gaza "en réponse à des roquettes tirées" vers le sud du territoire israélien où les sirènes d'alerte ont retenti. L'armée israélienne a dit que sa "dernière" frappe avait eu lieu à 23 h 25.
L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a salué sur Twitter l'accord de trêve mais affirmé "que la situation reste très fragile". "J'exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu."
Depuis trois jours, les raids israéliens sur la bande de Gaza et les roquettes palestiniennes ont fait au moins 43 victimes, dont 15 enfants, et 311 blessés du côté palestinien.
Le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé qu'une trêve entrerait en vigueur à 23 h 30 locales, tout en soulignant que son pays "se réserve le droit de répondre fermement à toute violation". Il a également remercié l'Egypte, médiateur historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, "pour ses efforts".
À Gaza où il est implanté, le Jihad islamique a lui confirmé qu'il "cesserait les hostilités" à partir de cette heure-là, mais a aussi averti qu'il se réservait "le droit de répondre à toute (nouvelle) agression" israélienne. L'accord de trêve prévoit entre autres "l'engagement de l'Égypte à oeuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers" du Jihad islamique aux mains d'Israël, a affirmé le groupe palestinien.
Des dizaines de victimes
Dimanche, dix-sept Palestiniens dont neuf enfants ont été tués dans les raids israéliens notamment sur Jabaliya, la ville de Gaza et Rafah, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement armé palestinien Hamas, au pouvoir dans l'enclave sous blocus israélien depuis plus de quinze ans.
Depuis le début vendredi de l'opération israélienne dans Gaza, "44 Palestiniens sont tombés en martyrs dont 15 enfants" et "360 ont été blessés", selon un dernier bilan du ministère, qui a fait en outre état d'immeubles entiers détruits dans les frappes.
Dans la journée et en soirée, le Jihad islamique avait lancé des salves de roquettes en direction de villes en Israël et de Jérusalem, mais la grande majorité ont été interceptées par le système de défense antimissiles israélien, selon l'armée.
Trois personnes ont été blessées en Israël par les tirs de roquettes depuis vendredi, selon des secouristes. D'après l'armée, des centaines de roquettes ont été tirées à partir de Gaza depuis vendredi, la grande majorité ayant été interceptées.
Les autorités israéliennes ont par ailleurs affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l'enclave palestinienne.
Une "attaque préventive"
L'armée israélienne a lancé vendredi son opération présentée comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués de même que plusieurs combattants du groupe.
La mort des chefs militaires a été confirmée par le Jihad islamique, considéré comme "terroriste" par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que l'opération à Gaza continuerait "aussi longtemps que nécessaire", qualifiant la frappe ayant tué samedi Khaled Mansour de "résultat extraordinaire".
Les autorités israéliennes ont justifié leur opération lancée vendredi par leurs craintes de représailles du Jihad islamique après l'arrestation de Bassem al-Saadi le 1er août en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Ces deux derniers jours, quelque 40 membres du Jihad islamique ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie.
La confrontation entre Israël et le Jihad islamique est la pire depuis celle entre Israël et le Hamas en mai 2021. Cette dernière avait fait en 11 jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
Avec AFP
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Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
L’armée israélienne lance des frappes meurtrières sur Gaza, le Jihad islamique riposte
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[Goldnadel] Le Jihad insoumis a du plomb islamiste dans l’aile
En quelques jours, la France insoumise a été marquée définitivement au fer rouge du signe antisémite infamant.
Certes, le mouvement d’extrême gauche n’avait pas bonne presse au regard de son islamogauchisme idéologique et électoral consubstantiel. Certes, toujours, les déclarations de Mélenchon sur les attentats de Toulouse relevant d’un complot ou sur le peuple juif déicide n’avaient pas amélioré son image.
Certes, enfin, la visite du sulfureux Jeremy Corbyn à Paris sur l’invitation de Danièle Obono, admiratrice d’Houria Bouteldja, avait un peu plombé l’ambiance des élections présidentielle et législatives.
Et j’avais même hasardé l’hypothèse, à l’examen des résultats décevants du parti extrémiste, qu’une manière de barrage invisible avait fonctionné sans bruit médiatique. Mais la courte rentrée parlementaire a été encore plus catastrophique.
D’abord, l’initiative intempestive de députés communistes et insoumis de réclamer, toutes affaires cessantes nonobstant l’urgence économique, le boycott de l’Etat juif au nom d’un apartheid imaginaire. Le moins que l’on puisse écrire est que cette démarche n’est pas passée inaperçue et a été mal perçue.
Après un article du présent signataire dans le Figarovox , un entretien percutant de Pierre-André Taguieff dans Le Figaro, une tribune au vitriol de Michel Onfray dans Le Journal du Dimanche, une question orale au garde des Sceaux du député UDI Meyer Habib a permis à Éric Dupond-Moretti, ordinairement indulgent envers la gauche extrême, de stigmatiser sévèrement l’antisémitisme de la France insoumise .
Comme si cela ne suffisait pas, ses lieutenants Bompard et Guiraud (ce dernier signataire de la question parlementaire précitée et auteur d’un fake historique sur l’incendie imaginaire d’une mosquée applaudi par des juifs) ont cru devoir prendre la défense de l’islamiste antisémite et sexiste Hassan Iquioussen que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se propose d’expulser vers le Maroc nonobstant l’opposition du tribunal administratif fort soucieux de sa vie privée.
Certes, les députés Insoumis mettent en avant l’Etat de droit, mais on les avait vu moins soucieux de la légalité lorsqu’il s’agit des migrants illégaux ou des policiers violentés.
Mais la goutte d’eau qui a fait déborder un vase antisémite déjà plein concerne le soutien implicite des Insoumis au Jihad islamique. Ainsi, samedi soir, de nombreux caciques de ce parti (Mathilde Panot et Clémentine Autain notamment) avaient condamné sévèrement Israël pour la mort de plusieurs enfants palestiniens dans le bombardement du quartier de Jabalia à Gaza.
Las, c’était une roquette du mouvement islamiste qui avait par maladresse tué une vingtaine de personnes dont ces malheureux enfants. Une vidéo documentée et relayée par Valeurs actuelles le 6 août l’atteste. Il est vrai que l’on sait l’islamiste plus habile au couteau.
Depuis, silence de mort de la France insoumise qui veut bien mettre Israël au ban de l’humanité, mais certainement pas égratigner une organisation islamiste classée terroriste par toutes les nations démocratiques. Pas question de désespérer Trappes, Stains et Saint-Denis.
Une page historique est définitivement tournée : le réel cruel a remplacé le fantasme idéologique, l’antisémitisme n’est plus situé à l’extrême droite en déliquescence existentielle mais à l’extrême gauche en perdition morale.
L'Humanité
Canicule et dress code : pour l’homme, des tenues libres mais pas trop...
ActuTravail Si les codes vestimentaires masculins tendent à s’assouplir sur les lieux de travail, dans les bureaux, le pantalon-chemise reste de mise, même en cas de fortes chaleurs. Rares sont les milieux où le bermuda, même élégant, a droit de cité.
Mélanie MermozPour les femmes, les périodes de canicule permettraient presque de faire un peu oublier les inégalités professionnelles. Elles peuvent venir au travail en robe et sandales, quand leurs collègues masculins restent contraints de porter costume-cravate et chaussures fermées. « Quelle que soit la température, le costume est incontournable », observe Vincent (1), directeur juridique d’un groupe international. En 1938, Virginia Woolf, écrivait dans « Trois Guinées » : « Votre habillement à vous (les hommes) ne couvre pas seulement la nudité, il ne flatte pas seulement la vanité, il ne crée pas seulement de la beauté, mais il sert à afficher votre statut social, professionnel ou intellectuel. » Près de quatre-vingts ans plus tard, la situation n’a guère changé. Dans l’entreprise de Vincent, aucun dress code (code vestimentaire) n’existe, mais si une tenue plus décontractée est admissible à la rigueur avant un déplacement ou la veille du week-end, mieux vaut éviter toute fantaisie vestimentaire. « Il y a vingt ans, j’ai eu droit à une remarque quand j’ai porté un pull-over à col roulé avec une veste de costume ! » s’amuse-t-il. « Comme nos locaux sont climatisés, porter le costume ne pose pas de problème. C’est seulement un peu désagréable dans les transports. » Beaucoup moins que le port d’une tenue de sécurité dans des ateliers surchauffés ou celle d’un personnage mascotte dans un parc d’attractions !
Dans la banque, cravate et costume ne sont plus obligatoires
Les normes vestimentaires tendent toutefois à s’assouplir dans certains secteurs. « Depuis une dizaine d’années, la population des salariés de la banque s’est rajeunie et le dress code a changé. La cravate, comme le costume ne sont pas obligatoires », observe Rémi Gandon, président des métiers de la banque et de la finance CGE-CGC. Dans la sécurité, les tenues ont aussi évolué. « Depuis une dizaine d’années, il existe une tenue pour l’été avec un pantalon non doublé et une chemise à manches courtes », détaille Florent Lecoq, délégué syndical CGT chez Securitas.
Des us et lois amenés à évoluer
Dans de nombreux bureaux, même sans contact avec la clientèle, pas question néanmoins d’aller jusqu’au short ou au bermuda. Arthur (1), technicien dans une usine, en a fait récemment l’amère expérience. « Un de mes collègues, ex-militaire, m’a dit que cela le dérangeait. Si cette tenue ne posait aucun problème à mon manager, mon N + 2 m’a indiqué qu’il ne souhaitait pas que je m’habille ainsi parce que cela risquait d’être mal perçu par les ouvriers de l’atelier. »
Si le bermuda est mal perçu dans votre entreprise, messieurs, mieux vaut ne pas passer outre. L’article L. 1121-1 du Code du travail permet à un employeur d’imposer à un salarié des contraintes vestimentaires, si elles sont justifiées par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché. En 2008, la cour de Cassation s’est appuyée dessus pour confirmer le licenciement d’un salarié qui portait un bermuda à son travail. Avec le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes caniculaires, les habitudes vestimentaires vont sans doute évoluer. En 2005, le ministère nippon de l’Environnement a invité les entreprises à réduire la climatisation et les salariés à porter des tenues adaptées. La Cool Biz campaign japonaise va-t-elle faire des émules en France ?
entreprises Le Figaro
Les députés de gauche hors-Nupes reçus à Matignon, mais pas de groupe parlementaire en vue
Pour parvenir à réunir quinze députés nécessaires à la constitution d'un groupe, il aurait fallu le concours de certains députés Renaissance. Ce à quoi la première ministre s'est opposée.
Plusieurs députés de gauche opposés à l'alliance mélenchoniste Nupes et qui siègent parmi les non-inscrits à l'Assemblée nationale ont été reçus vendredi par Élisabeth Borne qui les a, selon eux, découragés de tenter de constituer un groupe parlementaire.
«Un travail de réflexion était mené depuis le début de la nouvelle législature par des élus de sensibilités de gauche ayant des affinités territoriales, de méthode et de vision pour définir les conditions de la création d'un groupe en soutien à la majorité», a expliqué l'un de ces députés.
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Autour notamment des députés Olivier Falorni ou David Habib, tous les deux opposés à l'alliance Nupes (LFI, PS, EELV, PCF), il s'agissait de «poursuivre l'élargissement» de la majorité le «dépassement des clivages».
«La seule différence avec les groupes Démocrate et Horizons (respectivement les troupes MoDem de François Bayrou et celles d'Édouard Philippe, alliées de la majorité, NDLR) était que ce nouveau groupe n'aurait pas été adossé à une structure de parti politique, manifestant ainsi les caractères transpartisan et constructif», a poursuivi la même source.
«Pas assez nombreux»
Mais, pour parvenir à réunir quinze députés nécessaires à la constitution d'un groupe, il aurait fallu le concours de certains parlementaires appartenant à l'aile gauche de Renaissance, le groupe de La République en marche.
Or, lors de leur réunion de vendredi, la première ministre «a fait part de son refus» d'une telle hypothèse, selon l'un des participants, en raison d'un risque de «dislocation du groupe Renaissance» et donc de «fragilisation de la majorité».
L'entourage d'Élisabeth Borne a confirmé auprès de l'AFP la tenue de cet entretien, en expliquant qu'«ils ne sont pas aujourd'hui assez nombreux pour former un groupe».
Les participants se sont dits «surpris» de la position de la cheffe du gouvernement, «ne la comprenant ni stratégiquement, ni politiquement», en considérant que «l'élargissement à gauche est refusé et que la gouvernance restera avec les apports de droite».
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L'entourage d'Élisabeth Borne a pour sa part considéré qu'«il est certain que ces députés seraient bienvenus dans la majorité».
L'Assemblée nationale compte aujourd'hui dix groupes parlementaires: Renaissance, Démocrate, Horizons, le Rassemblement national, LFI, LR, EELV, PS, PCF et LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer, territoires), qui comprend notamment des élus d'outre-mer, des nationalistes corses et des centristes.
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Ukraine, Taïwan... Les Verts accusent Mélenchon de «reprendre la dialectique des dictateurs»
Plusieurs cadres écologistes reprochent au patron de la France Insoumise l'emploi du terme «provocation» pour qualifier la défense de «pays démocrates» face aux régimes «autoritaires».
Antisémitisme : Bompard (LFI) demande des excuses à Dupond-Moretti, qui refuse et ne «regrette pas un mot»
Le garde des Sceaux s'en est vivement pris mardi à la proposition de résolution de «l'extrême gauche», qui souhaite assimiler Israël à un supposé régime «d'apartheid».
Regarder la vidéoAvec Taïwan, Mélenchon divise la Nupes
En martelant qu'il n'y a qu'«une seule Chine», l'Insoumis s'est attiré les foudres des partis de gauche alliés.
Valeurs Actuelles
Immigration : Éric Ciotti va proposer une loi permettant l’expulsion automatique des délinquants étrangers
Éric Ciotti veut frapper fort. Candidat à la présidence des Républicains, le député des Alpes-Maritimes continue à revendiquer une ligne droitière assumée. Il en a encore fait la démonstration vendredi 5 août, en annonçant sur Twitter vouloir proposer une loi relative à l’expulsion des délinquants étrangers. Concrètement, le député sudiste voudrait rendre automatique l’expulsion de ces derniers. Son initiative, relate BFMTV, reviendrait à réinstaurer « une double peine d’expulsion automatique pour les délinquants étrangers ».
Si elle devait être adoptée, une telle proposition permettrait « l’expulsion administrative de tout étranger » coupable d’un délit ou d’un crime, sans attendre une décision au cas par cas de la justice. « Je ne me résoudrai pas à attendre que le pouvoir macroniste, après dix ans d’inertie et de renoncements coupables, passe aux actes ! », a déclaré Éric Ciotti sur son compte Twitter.
La barrière européenne
Selon toute probabilité, le député des Alpes-Maritimes faisait sans doute référence à l’expulsion avortée de l’imam Iquioussen, malgré la détermination affichée par Gérald Darmanin. Par ailleurs, note BFMTV, le ministre avait lui-même assumé le recours à cette double peine lors de l’arrestation d’un premier suspect à Lyon, en marge de l’agression de trois policiers à la Guillotière. Là encore, pourtant, Gérald Darmanin avait été obligé de reculer, le parquet de Lyon mettant finalement hors de cause le concerné.
La chaîne d’information en continu note également que si la majorité, une partie des LR et le RN souhaitaient rétablir cette fameuse double peine, ils seraient confrontés à l’opposition de la Convention européenne des droits de l’homme. Une barrière que peine à franchir le ministre de l’Intérieur, et qui risque d’entraver la bonne volonté d’Éric Ciotti.
France24 - Monde
En direct : le chef de l'ONU réclame l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia
Publié le : 08/08/2022 - 06:50Modifié le : 08/08/2022 - 13:39
FRANCE 24
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Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été bombardé pour la deuxième fois en un peu plus de 24 heures, dimanche, tandis que quatre nouveaux cargos chargés de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale, ont quitté des ports ukrainiens.
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13 h 34 : les armes russes sont composées de centaines de pièces occidentales, selon un rapport
Plus de 450 composants de fabrication étrangère ont été trouvés dans des armes russes récupérées en Ukraine, preuve que Moscou a acquis des technologies essentielles auprès d'entreprises des États-Unis, d'Europe et d'Asie dans les années qui ont précédé l'invasion, selon un nouveau rapport du groupe de réflexion sur la défense Royal United Services Institute.
D'après cette enquête, deux tiers des composants ont été fabriqués par des sociétés basées aux États-Unis. Les autres composants provenaient d'entreprises de pays tels que le Japon, la Corée du Sud, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse et les Pays-Bas.
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13 h 18 : l'Ukraine réclame une zone démilitarisée autour de la centrale de Zaporijjia
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom a appelé à la démilitarisation de la centrale de Zaporijjia et estimé qu'une équipe de casques bleus devrait être présente sur place. Selon lui, ce lieu hautement sensible est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".
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12 h 00 : Moscou accuse Kiev du bombardement de Zaporijjia, danger potentiel pour l'Europe
Le Kremlin a accusé les forces de Kiev d'être responsables du bombardement de la plus grande centrale nucléaire d'Ukraine et d'Europe et mis en garde contre des "conséquences catastrophiques" pour l'Europe.
Le bombardement du site de la centrale nucléaire de Zaporijjia "par les forces armées ukrainiennes" est "potentiellement extrêmement dangereux" et "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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11 h 55 : une première cargaison de céréales ukrainiennes arrive en Turquie
Le Polarnet, battant pavillon turc, a accosté au port de Derince, dans le golfe d'Izmit, après avoir quitté Chornomorsk, en Ukraine le 5 août, chargé de 12 000 tonnes de maïs.
"Cela envoie un message d'espoir à chaque famille du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie : l'Ukraine ne vous abandonnera pas", a tweeté le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba. "Si la Russie s'en tient à ses obligations, le "corridor céréalier" continuera à maintenir la sécurité alimentaire mondiale."
First vessel with Ukrainian grain has reached customers in Türkiye. This sends a message of hope to every family in the Middle East, Africa, and Asia: Ukraine won’t abandon you. If Russia sticks to its obligations, the “grain corridor” will keep maintaining global food security. pic.twitter.com/rsSRrsVSUa
August 8, 2022 -
10 h 37 : deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté l'Ukraine
Les autorités ukrainiennes et turques annonce lundi matin le départ du Sacura et de l'Arizona, transportant respectivement 11 000 tonnes de graines de soja vers l'Italie et 48 458 tonnes de maïs vers Iskenderun dans le sud de la Turquie, selon le ministère turc de la Défense. Ces nouveaux départs porte à dix le nombre total de navires partis de ports ukrainiens depuis la reprise des exportations ukrainiennes de céréales la semaine dernière.
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9 h 34 : la première cargaison de céréales ukrainiennes à destination du Liban "a du retard"
Le Razoni, premier navire à avoir quitté un port ukrainien dans le cadre de l'accord soutenu par l'ONU, n'est pas arrivé au Liban dimanche, comme prévu, a indiqué l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth. L'ambassade a déclaré que le navire avait "un retard" et "n'arrivait pas aujourd'hui", mais n'a donné aucun détail sur les raisons de ce contretemps, ni si une nouvelle date d'arrivée avait été prévue.
Ce cargo a quitté Odessa le 1er août avec 26 527 tonnes de maïs à son bord. Dimanche matin, les données de Refinitiv Eikon montraient le navire au large des côtes turques.
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9 h 08 : des cibles militaires visées par les Russes dans la campagne de Vinnytsia
À Khomutyntsi, dans la région de Vinnytsia, au sud-ouest de Kiev, des explosions ont été entendues dimanche, rapporte l'envoyé spécial de France 24 Gulliver Cragg. Signe que même les zones rurales, situées loin de la ligne de front, ne sont pas épargnées. "Des cibles militaires auraient été frappées, selon les militaires ukrainiens", qui ne donnent pas de précisions sur le lieu précis et l'intensité des attaques, indique le journaliste.
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8 h 50 : les renseignements britanniques soupçonnent la Russie de déployer des mines antipersonnel dans le Donbass
Il est très probable que la Russie déploie des mines antipersonnel le long de ses lignes défensives dans la région de Donbass, en Ukraine, à Donetsk et à Kramatorsk affirme la Grande-Bretagne lundi, sans citer de preuves.
Ces mines en questions, des PFM-1 et des PFM-1S, communément appelées "mines papillon", sont des d'armes "profondément controversées et aveugles", a déclaré le ministère britannique de la Défense dans son bulletin publié sur Twitter.
(4/5) PFM-1s were used to devastating effect in the Soviet-Afghan War where they allegedly maimed high numbers of children who mistook them for toys.
August 8, 2022 -
8 h 20 : un fonctionnaire de l'administration d'occupation russe tué à Kherson
Vitaly Gura, le chef adjoint de l’administration locale de Nova Kakhovka, une localité stratégique de la région de Kherson a été tué à son domicile samedi. Il a succombé à ses blessures après une tentative d'assassinat, ont déclaré dimanche les autorités locales soutenues par Moscou.
Les tentatives d'assassinats se multiplient contre les officiers russes ou les figures locales collaborant avec les Russes dans la région de Kherson, faisant état d'un mouvement de résistance clandestin extrêmement bien coordonné dans cette zone occupée par la Russie.
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7 h 50 : Volodymyr Zelensky publie des photos avec une actrice américaine
Le président ukrainien a fait part dimanche de sa rencontre avec l'actrice américaine oscarisée Jessica Chastain, en Ukraine. Sur Telegram, Volodymyr Zelensky a souligné la valeur des visites de personnes célèbres, écrivant : "Grâce à cela, le monde entendra, connaîtra et comprendra encore mieux la vérité sur ce qui se passe dans notre pays".
American actress @jes_chastain Chastain is visiting #Kyiv to support embattled #Ukraine. During the visit, she met with Ukraine's President @ZelenskyyUa #StandWithUkraine pic.twitter.com/19eqSIrQtG
August 7, 2022 -
7 h 20 : quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche le sud de l'Ukraine
En vertu d'accords récemment signés à Istanbul, quatre cargos supplémentaires ont pu quitter le sud de l'Ukraine. Ce convoi, le deuxième depuis vendredi, "vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk", avec "environ 170 000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture", a précisé dimanche soir le ministère ukrainien des Infrastructures.
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4 h 20 : le chef de l'ONU exige l'arrêt des attaques "suicidaires" contre des centrales nucléaires
Le secrétaire général de l'ONU a qualifié, lundi, de "suicidaire" toute attaque contre des centrales nucléaires et a appelé à l'arrêt des opérations militaires autour de celle de Zaporijjia, en Ukraine, afin que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) puisse y accéder.
Depuis une semaine, le secrétaire général de l'ONU ne cesse de s'inquiéter des risques nucléaires sur l'humanité qui n'est qu'à "un malentendu" ou "une erreur de jugement" de l'"anéantissement nucléaire", avait-il mis en garde le 1er août dans un discours à New York.
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00 h 02 : "Il n'y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu'un État terroriste bombarde une centrale nucléaire", dénonce Volodymyr Zelensky
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été bombardé pour la deuxième fois en un peu plus de 24 heures ce week-end. Comme après les précédents bombardements de vendredi sur ces installations situées dans le sud de l'Ukraine et tombées début mars aux mains des soldats russes, les deux belligérants se sont mutuellement accusés dimanche de les avoir attaquées.
Les autorités d'occupation de la ville d'Energodar, où se trouve la centrale de Zaporijjia, ont ainsi affirmé que l'armée ukrainienne avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche un engin à sous-munitions avec un "lance-roquettes multiple Ouragan". "Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d'un réacteur en marche", ont-elles poursuivi, ajoutant que cette frappe avait "endommagé" des bâtiments administratifs et touché "une zone de stockage de combustible nucléaire usagé".
Avec AFP
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LE FIL DU 5 AOÛT
Guerre en Ukraine : Poutine et Erdogan renforcent leur coopération économique et énergétique
Le fil du 6 août
Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"
LE FIL DU 7 AOÜT
Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens
L'Humanité
La courgette, tout l’été, elle en jette !
ActuIndissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.
Théo GobbiEt si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.
Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.
La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.
À choisir bien ferme et peau lisse
La courgette est une bonne source de vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.
Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.
Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.
Salade de courgettes crues et feta
- Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
- Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
- Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
- Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
- Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.
À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.
En carafe. Cru artisan fort en Médoc
Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.
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Bon et sainrecettes L'Humanité
Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe
ActuLe nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.
Mélanie MermozCaroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.
Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.
Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines
Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.
Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de reposSelon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.
Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.
Si une coupure est nécessaire pour recharger les batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.
Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.
congés payés France24 - Monde
La Chine continue ses exercices militaires autour de Taïwan
Publié le : 08/08/2022 - 08:44Modifié le : 08/08/2022 - 10:35
FRANCE 24
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Malgré l'appel du secrétaire d'État américain Antony Blinken à stopper les exercices militaires près de Taïwan, la Chine a fait savoir lundi matin qu'elle poursuivait ses manœuvres. Leur nature et leur étendue géographique n'ont pas encore été communiquées. Pour sa part, Taïwan a annoncé des exercices de défense, précisant qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux opérations chinoises en cours.
La trêve a été de courte durée. Malgré les appels des Occidentaux et du Japon, la Chine a annoncé lundi 8 août la poursuite d'exercices militaires près de Taïwan, toujours en réplique à la visite de la numéro trois américaine Nancy Pelosi sur cette île revendiquée par Pékin.
De son côté, Taïwan organisera cette semaine des exercices militaires à balles réelles simulant une défense de l'île contre une invasion chinoise, ont déclaré lundi des responsables. Les forces de l'île s'entraîneront à faire face à des débarquements mardi et jeudi dans la région de Pingtung, à l'extrême sud, a aussi indiqué l'armée taïwanaise. Plusieurs centaines de soldats et environ 40 obusiers, seront déployés pour ces exercices, selon la même source.
L'armée taïwanaise a précisé que ces exercices étaient déjà programmés et qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux exercices chinois en cours.
La Chine avait annoncé la fin de ses exercices militaires
Au lendemain du départ de la présidente de la Chambre des représentants, l'armée chinoise avait lancé jeudi de vastes manœuvres "à tir réel" dans six larges zones tout autour de Taïwan.
Ces exercices, en tout cas dans cette configuration, devaient s'achever dimanche midi (4 h 00 GMT) selon l'administration chinoise de la sûreté maritime. Ils avaient pour but de s'entraîner à un "blocus" de l'île, selon les médias officiels chinois.
Ils avaient suscité des critiques des chefs de la diplomatique du G7 (États-Unis, Japon, France, Allemagne, Italie, Canada, Royaume-Uni), lesquels avaient estimé qu'il n'y avait "aucune justification" à ces manœuvres militaires "agressives".
Antony Blinken, avait lui qualifié de "disproportion totale" la réaction chinoise. Avec ses homologues japonais et australien, le secrétaire d'État américain avait par ailleurs publié un communiqué appelant la Chine à stopper ses exercices militaires.
Flou autour de ces nouvelles manœuvres
"L'Armée populaire de libération (...) continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l'espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marins et d'assaut en mer", a indiqué dans un communiqué le Commandement du théâtre d'opération Est de l'armée chinoise. Il n'a pas précisé dans quelles zones se déroulent ces manœuvres, ni si elles sont "à tir réel" ou non.
L'armée chinoise a mené ces derniers jours autour de Taïwan les plus grands exercices militaires de son histoire dans cette zone, envoyant avions de chasse, navires de guerre, drones et tirant des missiles balistiques.
Pour prouver à quel point elle s'était approchée des côtes taïwanaises, l'armée chinoise a diffusé ce weekend une photo prise selon elle à partir d'un de ses navires de guerre, où l'on voit un bâtiment de la marine taïwanaise à quelques centaines de mètres seulement.
Ce cliché pourrait être le plus proche du littoral taïwanais jamais pris par les forces de Chine continentale.
Ces manœuvres ont notamment permis de "perfectionner et améliorer les capacités de destruction de cibles insulaires stratégiques avec des frappes de précision", a déclaré un officier des forces aériennes chinoises, Zhang Zhi, cité par l'agence de presse Chine nouvelle.
La Chine estime que Taïwan, une île peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949). Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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La Chine achève ses vastes manœuvres militaires autour de Taïwan
Stratégie militaire
Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan
La Chine simule une attaque contre Taïwan, selon Taipei
L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
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Santémoustique tigre France24 - Monde
Diplomatie américaine : Antony Blinken en Afrique pour contrer l'influence russe
Publié le : 07/08/2022 - 16:09
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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est arrivé dimanche en Afrique du Sud et doit se rendre ensuite en République démocratique du Congo et au Rwanda. Une tournée africaine destinée à contrecarrer l'influence diplomatique russe.
Après Moscou et Paris, Washington veut à son tour resserrer ses liens avec l'Afrique. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est arrivé dimanche 7 août en Afrique du Sud, première étape d'une tournée africaine destinée à contrecarrer l'influence diplomatique russe grandissante, qui l'emmènera également en République démocratique du Congo et au Rwanda.
Cette visite intervient peu après la tournée africaine du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s'est rendu en juillet au Congo-Brazzaville, en Égypte, en Éthiopie et en Ouganda. Au même moment, le président français Emmanuel Macron se rendait, lui, au Bénin, au Cameroun et en Guinée-Bissau.
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, l'Afrique du Sud, pays leader au sein des pays en développement, a adopté une position neutre dans le conflit, refusant de répondre aux appels occidentaux à condamner Moscou. Pretoria a été pendant longtemps un partenaire de Moscou, notamment au sein du groupe des économies émergentes Brics, composé également du Brésil, de l'Inde et de la Chine.
En juin, le président russe Vladimir Poutine avait exhorté les Brics à coopérer face aux "actions égoïstes" des pays occidentaux, sur fond de sanctions sans précédent contre Moscou en raison du conflit ukrainien.
Lundi 8 août, Antony Blinken doit s'entretenir avec la cheffe de la diplomatie sud-africaine Naledi Pandor et faire des annonces concernant la nouvelle stratégie africaine du gouvernement américain, a indiqué Pretoria dans un communiqué. Les discussions "aborderont les développements récents et en cours concernant la situation géopolitique mondiale", a ajouté Pretoria.
Selon Fonteh Akum, responsable du think tank Institute for Security Studies, basé à Pretoria, la visite d'Antony Blinken va aider les États-Unis à comprendre la position de l'Afrique du Sud mais elle vise aussi à "rapprocher l'Afrique du Sud du camp occidental". Avec leur nouvelle stratégie africaine, les États-Unis cherchent à "accroître les engagements diplomatiques", estime-t-il.
Antony Blinken aura pour but de montrer "aux pays africains qu'ils ont un rôle géostratégique essentiel et sont des alliés cruciaux sur les questions les plus brûlantes de notre époque, de la promotion d'un système international ouvert et stable à la lutte contre les effets du changement climatique, l'insécurité alimentaire et les pandémies mondiales", avait indiqué fin juillet le département d'État.
Deuxième tournée en deux ans
Après Johannesburg, Antony Blinken doit se rendre en République démocratique du Congo, puis au Rwanda, en proie à un regain de tensions avec son voisin congolais qui l'accuse de soutenir les rebelles du "Mouvement du 23 mars" (M23), ce que Kigali dément.
Il s'agit du deuxième déplacement d'Antony Blinken en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonctions. L'année dernière, il s'était rendu au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.
Avant l'invasion russe de l'Ukraine, la diplomatie américaine en Afrique se concentrait surtout sur la compétition avec la Chine, qui a fait d'importants investissements dans les infrastructures sur le continent africain. À l'inverse de Washington, Pékin l'a fait sans demander de contrepartie aux États sur la démocratie ou les droits de l'Homme.
Avec AFP
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LE FIL DU 5 AOÛT
Guerre en Ukraine : Poutine et Erdogan renforcent leur coopération économique et énergétique
Afrique : Emmanuel Macron achève sa tournée en Guinée-Bissau sur fond de rivalité franco-russe
Le fil du 23 juillet
Moscou vise le port d'Odessa, crucial pour l'accord sur l'exportation des céréales
Valeurs Actuelles
Craignant de « fragiliser Renaissance », Élisabeth Borne refuse la création d’un groupe parlementaire de gauche soutenant la majorité
En l’an six de l’ère Macron, toute la gauche est rassemblée autour de la Nupes. Toute ? Non. Dans les travées de l’Assemblée nationale, quelques députés de gauche sont parvenus à sauver leur siège sans succomber aux sirènes mélenchonistes. Pas assez nombreux pour former un groupe autonome et peser sérieusement dans la vie parlementaire, ces derniers ont été récemment reçus à Matignon. Selon Le Figaro, ils avaient dans l’idée d’obtenir de la Première ministre la formation d’un groupe parlementaire de gauche, prêt à soutenir le gouvernement.
Pour voir le jour, ce groupe ne pouvait cependant se passer du ralliement de quelques députés jusque-là inscrits au Modem ou à Renaissance. « Un travail de réflexion était mené depuis le début de la nouvelle législature par des élus de sensibilités de gauche », a expliqué au Figaro l’un des députés concernés, selon lequel la création d’un tel groupe aurait le mérite de « poursuivre l’élargissement » de la majorité et le « dépassement des clivages ».
La crainte d’une dislocation de Renaissance
Seule différence avec le Modem ou Horizons, déjà alliés à Renaissance ? « Ce nouveau groupe n’aurait pas été adossé à une structure de parti politique, manifestant ainsi les caractères transpartisan et constructif » de l’affaire, développe le même député. Consultée, Élisabeth Borne a donc préféré mettre son veto. Selon Le Figaro, la Première ministre craignait une « dislocation du groupe Renaissance » et une « fragilisation de la majorité », déjà abîmée par le résultat des élections législatives.
Compréhensible, cette position a cependant considérablement déçu les députés concernés. Auprès de la presse, ces derniers se sont déclarés « surpris », et ont affirmé ne pas comprendre cette décision, « ni stratégiquement ni politiquement ». Selon eux, aucun doute : « l’élargissement à gauche est refusé et (…) la gouvernance restera avec les apports de droite. »
L'Humanité
Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
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Découverteplateau des glières France24 - Monde
États-Unis : le grand plan de Joe Biden sur le climat adopté par le Sénat
Publié le : 08/08/2022 - 01:37Modifié le : 08/08/2022 - 01:42
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Après dix-huit mois de débat, le Sénat américain a adopté, dimanche, un plan de 430 milliards de dollars (422 milliards d'euros) pour combattre le changement climatique. Il comprend aussi des mesures sur la santé, visant à abaisser le prix des médicaments, et une volet "anti-inflation" augmentant certains impôts sur les entreprises.
C'est une victoire de taille pour Joe Biden, à moins de 100 jours d'élections cruciales. Après 18 mois de négociations, le Sénat américain a adopté dimanche 7 août un grand plan de 430 milliards de dollars (422 milliards d'euros) sur le climat et la santé.
Le texte doit désormais être examiné par la Chambre des représentant, où un vote final est attendu vendredi. Joe Biden a appelé la Chambre à voter dès que possible, ajoutant qu'il avait hâte de promulguer la loi.
"Ce projet de loi va changer l'Amérique pour les décennies à venir", a assuré le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer, la voix chevrotante juste après le vote, accueilli par un tonnerre d'applaudissements dans son camp.
Tous les sénateurs républicains ont voté contre le texte, baptisé "Inflation Reduction Act", et qu'ils accusent au contraire de générer des dépenses publiques inutiles.
Crédits d'impôts
Cette enveloppe comprend le plus grand investissement jamais engagé aux Etats-Unis pour le climat : 370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2030. "Il a fallu faire de nombreux compromis. Faire des choses importantes en exige presque toujours", a souligné Joe Biden dans un communiqué.
Avec cette réforme, un Américain recevra jusqu'à 7 500 dollars en crédits d'impôts pour l'achat d'une voiture électrique. L'installation de panneaux solaires sur son toit sera prise en charge à 30 %.
Cette réforme doit aussi permettre de renforcer la résilience des forêts face aux incendies monstres qui ravagent l'Ouest américain et dont la multiplication a été directement attribuée au réchauffement de la planète.
Plusieurs milliards de dollars de crédits d'impôts seront également proposés aux industries les plus polluantes afin de les assister dans leur transition énergétique, une mesure vivement critiquée par l'aile gauche du parti, qui a dû se ranger derrière ce texte, faute d'être parvenue à un accord plus ambitieux.
Arrivé au pouvoir avec d'immenses projets de réformes, Joe Biden les a vues être enterrés, ressuscités, puis enterrés à nouveau par un sénateur très modéré de son camp, Joe Manchin. Au vu de la très fine majorité démocrate au Sénat, l'élu de Virginie-Occidentale, État connu pour ses mines à charbon, possède virtuellement un droit de veto sur ses projets. Fin juillet, le chef des démocrates au Sénat a finalement réussi à arracher un compromis à Joe Manchin.
Des médicaments plus accessibles
L'"Inflation Reduction Act", tel qu'il est baptisé, entend en parallèle s'attaquer au prix exorbitant des médicaments comme l'insuline et gommer ainsi en partie les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis.
"L'angoisse des personnes qui ne sont pas capables de payer pour des médicaments qui pourraient leur sauver la vie va être considérablement allégée", a assuré le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer.
Cette grande réforme permettrait pour la première fois à Medicare, un système public d'assurance santé, de négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi d'obtenir des tarifs plus concurrentiels.
Le camp de Joe Biden dénonce avec véhémence le coût prohibitif de certains traitements, qui peuvent être jusqu'à dix fois plus chers que dans d'autres pays riches. Une indignation pourtant loin d'être unanimement partagée aux États-Unis, où certains pensent que répondre aux aléas de la vie est une affaire de prévoyance individuelle dont l'État n'a pas à se mêler.
Les Républicains dénoncent un "pillage"
Ce grand plan de dépenses, populaire chez les Américains selon plusieurs sondages, est vivement dénoncé par l'opposition républicaine qui accuse Joe Biden de jeter de l'huile sur le feu face à une inflation qui bat des records.
"Les Démocrates ont déjà pillé les familles américaines une première fois à travers l'inflation et leur solution désormais est de les piller une seconde fois", a fustigé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell.
En parallèle de ces investissements massifs, le projet de loi entend réduire le déficit public avec un nouvel impôt minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont les bénéfices dépassent le milliard de dollars. Il vise à empêcher certaines grosses sociétés d'utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu'ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.
Avec Reuters et AFP
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États-Unis : Joe Biden relance ses promesses climatiques en annonçant de nouvelles mesures
Inflation, santé, climat... le grand plan de Joe Biden examiné au Congrès
Valeurs Actuelles
Bellamy, Retailleau, Dati, Evren : ces noms brassés par Les Républicains pour éviter un duel Ciotti-Pradié
À qui Annie Genevard, nommée présidente des Républicains par intérim après le départ de Christian Jacob, transmettra-t-elle les clefs de la maison en décembre prochain ? Pour l’heure, un seul candidat s’est officiellement déclaré. Battu de peu lors de la primaire en décembre dernier, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti est bien décidé à retenter sa chance un an après. Face à lui, même s’il n’a pas encore officialisé sa candidature, se présentera très probablement Aurélien Pradié, député du Lot. Un duel qui ne satisfait vraiment personne au sein des Républicains, constate Le Parisien.
D’abord, force est de constater que les deux hommes sont des « candidats par procuration », comme l’a noté cruellement un sénateur LR. Le duel Ciotti-Pradié semble, pour beaucoup, n’être qu’une version affadie de l’opposition Laurent Wauquiez-Xavier Bertrand. Les deux hommes, dont au moins le premier pouvait faire figure de candidat naturel, ont cependant fait le choix de passer leur tour, avec 2027 en ligne de mire.
Attentisme général
À défaut d’un duel entre présidents de régions, il faudrait donc se contenter d’un duel entre députés. Problème : aucun des deux candidats ne convainc réellement au-delà de ses fidèles. « Personne ne vous dit que Ciotti c’est une bonne idée (…). Et Pradié s’est mis beaucoup de gens à dos », résume un important cadre LR auprès du Parisien. « Ce match risque de polariser énormément notre famille », ajoute un autre membre du parti, peu friand d’exposer – encore – au grand jour l’éternel flou idéologique qui règne au sein de LR.
En conséquence, beaucoup se prennent à rêver d’une troisième voie. Le nom de Bruno Retailleau est celui qui revient le plus. Le sénateur vendéen hésite cependant, pas pressé de quitter sa présidence de groupe au Sénat. L’eurodéputé François-Xavier Bellamy a également été sondé. Auprès du Parisien, un proche du concerné assure que sa candidature n’est « pas l’option favorite ». Même topo pour le populaire maire de Cannes, David Lisnard, qu’empêche son mandat à la tête de l’Association des maires de France.
Patate chaude
Outre ce trio libéral-conservateur bien identifié, d’autres personnalités moins médiatiques sont parfois citées. C’est le cas de l’eurodéputée Agnès Evren, également présidente de la fédération LR parisienne. « On réfléchit », a-t-elle glissé il y a quelques jours, alors que l’option d’une double candidature avec Rachida Dati semble faire son chemin. Idem pour Othman Nasrou, vice-président de la région Île-de-France et pécressiste revendiqué. Selon Le Parisien, il se verrait bien tenter sa chance et multiplie les contacts…
Et pourquoi pas Annie Genevard ? Comme Jordan Bardella, qui pourrait prendre la présidence du RN à la fin de l’année après un an et demi d’intérim, la députée du Doubs pourrait être tentée de transformer l’essai. « À ce stade, je n’en dis pas davantage », temporise-t-elle pour le moment. Comme si, au fond, personne ne voulait vraiment assumer la présidence d’un parti moribond depuis presque une décennie, et toujours bien en peine de se fixer un ADN politique.
Le Figaro
Le grand récit de Sylvain Tesson, dans les pas de Lawrence d'Arabie
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EXCLUSIF - Thomas Edward Lawrence fut l'un des piliers de la grande révolte arabe de 1916 contre l'Empire ottoman. Unifiant les tribus bédouines, il continue d'incarner l'aventurier moderne pétri d'idéalisme. D'Aqaba aux forteresses de Syrie, l'écrivain Sylvain Tesson est parti sur les traces de cette légende du désert.
Sylvain TessonAu bord de la mer, au sud de la ville jordanienne d'Aqaba, se dressent les ruines d'un ancien fort. Sur le parvis, le drapeau de « la révolte arabe » flotte au sommet d'une des plus hautes hampes du monde : « 135 mètres », précise la brochure. Elle fut érigée pour que le drapeau soit visible d'Israël. Ainsi de l'Histoire des hommes : on lave son linge en famille, puis on l'étend dans le ciel pour prendre Dieu à témoin.
À bord de trois motocyclettes de race Yamaha, de cylindrée 700 cc et de modèle Ténéré (taillé pour le désert) nous quittons Aqaba en cette matinée de mars. Définition du printemps arabe : fraîcheur de l'air, froissement des palmiers, mer Rouge joyeusement bleue. Nous sortons de la ville par la porte du Nord gardée par un rêve : celui de Lawrence d'Arabie.
Ici, le 6 septembre 1917, le colonel Thomas Edward Lawrence et son ami Fayçal, fils de Hussein roi du Hedjaz, déboulèrent de l'horizon à la tête d'une armée de chameliers bédouins. Ils arrivaient au terme d'une marche forcée menée depuis l'ouest de la péninsule arabe et s'emparèrent du fort d'Aqaba, gardé par une troupe turque. Le commandement des armées britanniques en Égypte fut stupéfait : personne n'avait prévu l'attaque. Ce verrou stratégique tombait aux mains alliées. La victoire de l'audace et de l'énergie, emportée par une troupe de Bédouins montés sur des chameaux et commandés par un Anglais, participait au reflux de l'Empire ottoman en Orient.
Le rêve et la révolte
En 1916, Lawrence, officier de l'armée britannique avait reçu l'ordre d'unir les tribus de la péninsule arabe placées sous l'autorité de Hussein. L'état-major britannique ambitionnait que les Arabes de La Mecque perçassent des fronts dans les lignes ottomanes. Les Turcs tenaient le chemin de fer du Hedjaz et toutes les positions stratégiques à l'est de la mer Morte. La mission de Lawrence devint un rêve qui dépassa les vœux du commandement et ses propres espérances : se liant d'amitié à Fayçal, transformant sa mission en aventure spirituelle, il donna une âme, une structure et un récit à cette vague de désordre, de violence et de foi que l'Histoire retiendra sous le nom de « révolte arabe » et que Lawrence lui-même qualifie plus proprement de « mouvement arabe ».
Qu'est-ce que la révolte arabe ? Elle fut l'utilisation par les Alliés d'une force en échange d'une promesse. La force était le réservoir arabe. Elle fut une arme. La promesse consistait en la constitution d'un empire territorial de langue arabe, une fois la paix signée. Elle fut déçue. L'Histoire est le nom donné à l'intervalle entre une promesse et sa trahison. Une fois la guerre emportée par les Alliés, le Proche-Orient fut morcelé en « mandats » par les chancelleries européennes. Au bivouac dans les nuits du désert, Lawrence avait pourtant dépeint à Fayçal un océan de sable piqué de tentes et de palais, fédération des peuples arabes. Le rêve avait miroité. Il se fracassa contre la barrière de corail la plus solide de tous les temps : la raison d'État (ce nom poli de l'intérêt). Le sable avait tout bu.
Lire le dossierJordanie : le guide de voyage du Figaro
À VOIR AUSSI - «La Grèce, notre mère patrie», par Sylvain Tesson et Andréa Marcolongo
Pour l'heure, nous filons vers le nord, le photographe Goisque, le cinéaste Gargoullaud et moi. La stratégie britannique visait Damas. Nous roulons vers la Syrie. Après leur triomphe, Lawrence et Fayçal eurent mission de saboter les lignes ferroviaires turques parallèles à la mer Morte. À bord des Ténéré, nous allons plein gaz dans l'air chaud, passer en revue les lieux de l'épopée de Lawrence. Dans un livre lyrique, Les Sept Piliers de la sagesse, Lawrence décrit sa geste. C'est une œuvre quichottesque où le lecteur se perd dans un labyrinthe de dunes et dans les couloirs d'Oxford, un mélange de manuel de sabotage ferroviaire, de confession spartiate et sensuelle, de méditations absolues sur la douleur et de longues descriptions de manœuvres tactiques. Le livre est serré dans nos sacoches de moto. Nous le sortons pour jeter aux reliefs l'une de ces sentences lawrenciennes sculptées à la dague : « Le nomadisme est la plus mordante et la plus profonde des disciplines sociales. »
Parfois nous fixons l'ouvrage sur la sacoche de réservoir, afin de lire en roulant. Cette méthode est plus sûre que celle de Blaise Cendrars : « Quand on voyage on devrait fermer les yeux. »
La promesse et la trahison
Passent les reliefs du Wadi Rum, grêlés d'érosion. Les yeux pâles de Lawrence contemplèrent ces îles qui semblent tombées du ciel. Il commanda ici l'opération de sabotage d'un train et de réduction de la troupe turque. D'immenses monstres de grès vibrent dans la brume au-dessus des sables d'or. Ce paysage de songe constitua le meilleur décor du film de David Lean qui contribua à lustrer la légende de Lawrence dans les années 1960. Si les Arabes furent trahis par le sens de l'Histoire et la marche des choses, ils en veulent moins à Lawrence que Lawrence ne s'en voulut à lui-même.
L'idée de donner à l'unité arabe la forme d'une patrie était impossible. Il s'en voulut de l'avoir cru, abusé qu'il était par sa propre fabrique du rêve. La drogue de Lawrence était l'auto-intoxication mentale. La révolte reposait sur une fraude. Lawrence l'avoue : « Mais, n'étant pas un parfait imbécile, je voyais que, si nous gagnions la guerre, les promesses faites aux Arabes ne seraient que du papier. »
En plein Wadi Rum, une famille d'éleveurs de chèvres nous accueille sous leur tente de laine sombre. Notre hôte est le sosie du colonel Kadhafi, boucles de jais et regard perçant. On fume sans discontinuer. Le thé circule. Des femmes protégées depuis des siècles de nos regards libéraux sont recluses dans la tente-cuisine et préparent le plat de viande, que des enfants iront chercher. Les hommes parlent des opérations de contrebande à la frontière saoudienne située à 6 kilomètres. Des trafiquants tentent d'importer des cargaisons de captagon et d'amphétamines destinées au djihad. Nous proposons à nos amis de lire un passage des Sept Piliers. Saura-t-on enfin si les Bédouins du XXIe siècle tiennent rigueur au colonel Lawrence ? Notre hôte nous interrompt : « Pas lui, c'était un gay. » Le wokisme s'arrête à l'entrée de la tente bédouine.
Des âmes pauvres dans des corps secs
Chaque matin, nous traçons nos 400 kilomètres sur les routes jordaniennes. La motocyclette Ténéré est au voyage ce que le chameau fut au rezzou : dure et docile, légère et increvable. Ayant une autorisation de passage à jour fixe, nous devons rouler vite vers la frontière syrienne. Le désert est une abstraction, une table métaphysique idéale pour la propagation des monothéismes et la course des bicylindres. Rien ne saurait nous arrêter. Sauf un pilier, s'il en avait eu la sagesse.
Lawrence vénérait le cœur géo-spirituel de l'Arabie. Il avait fait de la vie bédouine une métaphysique. Bientôt, il voulut que cette métaphysique composât une esthétique de vie. Puis, il transforma cette discipline anthropologique en une technique de combat plus efficace que le pilonnage d'artillerie. En bref, il avait fait de la caravane une tactique pour servir la stratégie du rêve. Le rezzou devint le plan d'attaque.
Lawrence tenait le désert pour un royaume et les hommes des sables pour ses chevaliers. Des nomades, il admirait la sobriété, l'acceptation de la souffrance, la passion du dénuement, le mépris pour les choses. « Délié de tout lien matériel, l'Arabe atteint à une liberté suprême absolue. » Posséder, c'est s'alourdir. Être lourd, c'est perdre. Existentiellement, intellectuellement et militairement, la pesanteur constituait pour Lawrence une faiblesse ultime. Sa sagesse se résumait à la soutenable légèreté de l'être. Il poussa la passion de l'ascétisme jusqu'à la souffrance. Nombre de passages des Sept Piliers révèlent un penchant sadomasochiste dont on ignore s'il procède de l'expérience d'Oxford ou de l'action du soleil d'Arabie sur une peau anglaise.
La deuxième vertu reconnue par Lawrence : la rapidité d'exécution. Il découvre la fugacité, la fulgurance, l'imprévisibilité du chamelier. Souple, silencieux, sans besoin, prêt à partir, l'Arabe fuse comme une ombre, et fond sur sa proie, laquelle était alors le Turc enfermé dans ses fortins selon les principes prusso-ottoman de la guerre de position. Tout chez Lawrence s'organise en dialectique : le Bédouin contre le béton, le rezzou contre le bunker, le meurtre contre la meurtrière, le vent contre le blindage. Et pour finir, la route splendide contre la Sublime Porte. Résultat : il emporte Aqaba déguisé en courant d'air. La révolte arabe est la lutte de la vitesse contre la puissance, des ombres contre le sultan, de la légèreté anglo-bédouine contre les semelles de plomb du Turc, prussien des steppes. Plus tard Montgomery s'en souviendra.
De cette passion pour la nudité, de cette science de l'escarmouche, de ce ballet d'hommes sans logistique, serviteurs de leurs seules armes, caparaçonnés par l'Islam et indifférents à la douleur, Lawrence fit un art de la guerre. Chez l'officier britannique « art de la guerre » est synonyme de « mode de vie ». Se conformant jusqu'à la torture à la rusticité chamelière, débarrassé de toute compassion envers les autres, pas étranger à la haine de soi, il erra à la tête de son armée invisible, se cognant aux horizons, maigre comme un renard, métallique comme son colt, ivre « d'un rêve héroïque et brutal », se perdant dans les sables, promettant à tous un Graal inexistant, se persuadant lui-même de la dématérialisation de son corps, entretenant la fusion de son âme, expiant une faute inconnue, nourrissant son dégoût matérialiste, et répondant par des prophéties parfaitement hallucinées aux questions de ses supérieurs qui voulaient s'assurer, avant le five o'clock tea, que les trains turcs explosassent bien à l'heure sur la ligne du Hedjaz. « Faites sauter les ponts », demandait le général Allenby. « Nous construirons un empire d'âmes brûlées dans des corps fanatiques », répondait Lawrence. Ce dialogue de sourds allait mener à une déception, indeed.
La vitesse comme expérience intérieure
Lawrence traversa la vie en comète. Il écrivit comme l'éclair. Il vécut sans repos, et se mut sans répit. Il mourut au guidon d'une motocyclette SS100 de marque Brough Superior, machine belle comme un sabre, faite pour la mort, aiguisée par le vent, dont le moteur « invite à tous les excès ». En 1935, il manqua un virage sur une route du Dorset et vola dans un décor mou où s'abrutissaient des vaches. Lawrence aimait la vitesse. Avec la nudité, il y voyait la clé de la liberté. Léger, on peut s'en aller. Rapide, on ne sera pas rejoint.
En outre, les courses à motocyclette lui procurèrent le remède contre l'hypertension des nerfs et la surfusion de l'intelligence. La route calme l'être. Mettre les gaz, c'est semer sa folie.
C'est pourquoi nous autres, n'avons pas de scrupules à foncer dans les vents à bord de nos Yamaha, giflés par les camions, à doubler les étapes, à planter la béquille sur les remparts d'un fort chrétien ou d'un castelet omeyyade pour le traverser au pas de charge avant de remonter en selle.
On aurait tort de croire la valeur d'un voyage proportionnée à sa longue durée et aux interminables stations contemplatives. L'idée a été formulée par un autre esthète du mouvement, Lawrence Durrell. La rapidité d'exécution oblige à une attention extrême. Si l'on veut cueillir les fruits de l'expérience, on doit tendre comme un arc son esprit, son âme et ses sens. « Le nom de l'arc est vie », parole d'Héraclite et sentence de motard. Plus on ira vite, plus on sentira. Plus on accélère et plus on comprendra. Paradoxe thermodynamique. Et le voyage qui aurait pu se résumer à une traversée superficielle devient un exercice de l'aguet. En d'autres termes, si vous avez deux jours pour traverser l'Orient, vous vous souviendrez de tout. Si vous avez deux mois, vous commencez par une grasse matinée et un solide petit-déjeuner, deux défaites.
Lawrence est le produit d'une époque. Il agit dans une période de l'Histoire où la vitesse devient un style. Mieux ! un art. Les futuristes italiens le pressentent. Kessel aussi à bord de son avion. Ainsi que Paul Morand qui dessina la figure de l'homme pressé. Pressé de fuir les orages d'acier de la broyeuse mondiale. Dans l'entre-deux-guerres, les Européens comprendront que la vie peut se piloter comme une motocyclette. Assiette, accélération, équilibre et reprise. Nos Ténéré y aident.
Dernier bivouac en Jordanie, sous une tente bédouine, non loin d'Azraq, château de basalte aux reflets de métal. Les califes omeyyades construisirent une constellation de palais de chasse à quelques jets de fronde d'Amman. Lawrence fit son cantonnement dans le plus septentrional d'entre eux, juste avant de lancer sa troupe vers Damas. Un matin nous passons la frontière. Il faudra douze heures pour venir à bout des 22 contrôles administratifs. La paix est le nom que les hommes donnent à la prise du pouvoir par la bureaucratie. À moitié rendus fous par le bruit des tampons sur les tables, nous entrons sur le territoire syrien en pleine nuit et roulons à l'aveugle vers Damas que Lawrence atteint le 30 septembre 1918 sur les talons des forces anglo-australiennes. Le 3 octobre, sachant que Fayçal sera trahi, Lawrence remet sa démission à Allenby. Les Anglais continuent l'avancée au Nord. Bientôt l'Empire ottoman sera bouté du Proche-Orient. Le rêve de Lawrence s'achève. Les Sept Piliers aussi : « Aussitôt je sus à quel point j'étais triste. » Nous autres poursuivons la route vers Palmyre et, dans la même journée, avons la chance de connaître une tempête de neige à la sortie de Damas et une tempête de sable à l'entrée dans l'oasis. Un vrai roman (de Pierre Benoit) !
Ces châteaux où souffle le vent
Lawrence d'Arabie n'a jamais visité Palmyre. Mais sa mélancolie le portait vers les ruines. Après la soutenance de sa thèse, il obtint un poste d'archéologue sur les bords de l'Euphrate. À Palmyre, nous bivouaquons dans la forêt de colonnes roses, détruite à la dynamite par les musulmans fanatiques de l'État islamique en 2016, avant la reconquête par les forces syriennes et russes. Pendant près de dix ans, notre ami François L. a permis à des archéologues l'accès aux sites menacés de Syrie. Ce soir, il nous ouvre les portes du temple de Bêl. Nous bivouaquons couchés près des motos, entre les chapiteaux, nous souvenant que Lawrence avait commencé sa vie d'Orient au milieu des chantiers de fouilles. Dans les nuits du mystère, il avait acquis cette conviction que l'Histoire est un château dont les courants d'air sont le mouvement des armées.
Puis nous gagnons Alep. Ce que nous cherchons cette fois, c'est à revivifier le premier voyage de Lawrence en Orient, en 1909. Il séjourna alors au Liban, en Terre sainte et en Syrie pour documenter sa thèse sur « l'influence des croisades sur l'architecture militaire médiévale ». Il soutint son Mémoire un an plus tard, en 1910. Sa théorie était que les techniques de fortifications des châteaux croisés furent apportées d'Occident par les chevaliers pour essaimer ensuite en Orient. Sans doute Lawrence négligea-t-il, à mi-route, l'influence de Byzance.
Lawrence avait ainsi sillonné à pied les massifs, visité les châteaux perchés, les fortins kurdes, ottomans, francs et arabes. Déjà avait-il pressenti le lien entre les chevaliers arthuriens et les nomades du désert. Tous sont les serviteurs d'un ordre de pureté, idéal et violent. Dès 1909, il saluait chez les Bédouins cette capacité à « se libérer des liens du foyer », mouvement christique et premier pas vers la vie libre.
Le colonel de 1918 épuisé par son rêve existait en dormance dans le jeune étudiant escaladant les tourelles des croisés, carnet de notes en main. À nous de relier les ruines des châteaux francs à bord de nos motos. Ce sera notre salut au plus révolté des soldats.
À Alep, nous dormons dans l'hôtel Baron, ancien établissement appartenant à cette géographie révolue du raffinement global, au temps où une société prousto-fitzgéraldienne européenne parcourait le monde de stations en villégiature, à la manière des hirondelles : l'hiver à Alep et l'été à Morzine. « Lawrence a dormi dans la chambre que je vous ai préparée », nous dit Roubina, maîtresse des ruines.
Pendant la guerre civile syrienne, la ligne de front passait à 200 mètres de l'hôtel. Il ne s'en est pas relevé. Croulant, sans eau, sans électricité, le bâtiment est à l'image du pays. Les sanctions internationales (nom donné par la novlangue au système consistant à maintenir au pouvoir un ennemi en affamant un peuple) empêchent toute reconstruction. Pendant dix jours, nous traversons des champs de ruines, des villages labourés de missiles, des maisons crevées et des immeubles vides. Rien ne se rebâtit. « Depuis 2011, 40 % des jeunes ont quitté le pays. Nous seuls appelons les communautés à rester pour reconstruire », dit l'archevêque gréco-melkite d'Alep, Mrg Jambart. « Et vous, pourquoi restez-vous ? » demandons-nous à Roubina qui veille sur des ombres depuis 2012. « Pour la mémoire de mon mari. Pendant la guerre, il mettait sa chaise devant le porche et disait : “La joie reviendra peut-être un jour.” »
Ô saisons, ô motos
Nous repartons vers les châteaux du ciel. Nous passons à Mayssaf, Saône, Marqab et au krak des Chevaliers, ces coquillages laissés sur le récif du djebel Ansaryé après le reflux de la marée chrétienne.
À Mayssaf, nous contemplons la citadelle du « Vieux de la montagne » fixée sur son piton – aussi noire que le ciel dont elle semble le poste –, farouche et hérissée comme cette secte ismaélienne dont les crêtes constituaient le repli.
Au château de Saône, nous escaladons le rempart pour gagner le donjon qui tomba aux mains de Saladin en 1188. Aborder un château fort par la porte d'entrée serait une insulte à son principe même.
À Marqab, place forte des Hospitaliers en surplomb de la mer et des installations navales russes, nous admirons les alternances des bandeaux de marbre blanc et de pierre sombre, et la finesse des voussures de la chapelle. Le Lawrence de 1910 (date de soutenance de sa thèse) y voyait « le meilleur des fortifications latines du Moyen Âge en Orient… créé par l'esprit des architectes de la France du centre et du sud ».
L'étudiant tirait sa science de l'architecture française d'un voyage qu'il avait effectué en France à bicyclette, en 1908. Il avait alors relié une centaine de places fortes du XIIe siècle, de Château-Gaillard à Aigues-Mortes, de Carcassonne à Fougères. Finalement, notre passage en revue des forteresses à bord de motocyclette imite (en moins sportif) le relevé de Lawrence. Ô Saisons, ô châteaux : le plus beau motif de voyage n'est-il pas de relier les ruines ?
Le requiem du rêve
Nous passons une dernière nuit au pied du krak, point culminant d'une visite à l'écho presque éteint de la reconquête franque. Le château prend les derniers rayons du couchant. C'est sa fonction : veiller sur le ciel et surveiller la Terre où circule l'ennemi. Le krak symbolise le génie de l'architecture défensive et l'énergie de la projection chrétienne loin de ses bases. La place résista trois fois aux attaques musulmanes. Les Seldjoukides, les Fatimides et même Saladin butèrent à ses remparts. Il tomba dans les mains des mamelouks de Baybars… En 1271. Lawrence y séjourna. C'est « le plus beau château du monde » écrit-il à sa mère dans une lettre du 19 août 1909. Toute la nuit, dans les contre-escarpes du vaisseau de pierre, assis contre les bas flancs des échauguettes de la tour de la Fille du roi nous nous posons la question lawrencienne : savait-il, ce jeune érudit, qu'il conduirait un jour des raids dont ces châteaux luttaient précisément contre le principe ? Étrange aventure intellectuelle que celle de Lawrence. Il commença par s'intéresser aux fortins. Puis appuya sa révolte sur la contradiction de l'esprit des citadelles : le mouvement.
Ainsi s'achève notre requiem motorisé pour Lawrence et son « rêve fracassé » ainsi que l'historien Jacques Benoist-Méchin qualifie la geste de ce Britannique qui vivait à l'arabe, trouvait volupté dans la souffrance, grandeur dans la défaite, fierté dans le renoncement et qui racheta son échec par une prose éternelle.
Nous accélérons vers le Liban, passons la frontière en sacrifiant pendant des heures à la nouvelle liturgie du monde global : nourrir le veau d'or administratif en paperasserie fraîche (l'équivalent de la viande pour les sacrifices antiques). Et sur les routes du Liban parallèles à la mer (c'est-à-dire à la montagne), nous gagnons Beyrouth. « Homme quand comprendras-tu que c'est de ne pas aboutir qui fait ta grandeur » écrivait Goethe. À Beyrouth, les Libanais, entre ruines, cratères et faillites semblent se demander pourquoi le rêve s'est fracassé et pourquoi l'unité a échoué. Pauvre Lawrence. La révolte existe bel et bien, c'est la révolte de chacun contre tous.
Texte de Sylvain Tesson, photographies de Thomas Goisque, édition par Louis Lecomte.
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France24 - Monde
Colombie : Gustavo Petro prête serment et devient le premier président de gauche du pays
Publié le : 07/08/2022 - 22:36Modifié le : 07/08/2022 - 22:44
FRANCE 24
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Pascale MARIANI
La Colombie entame une nouvelle ère politique, dimanche, avec l'investiture de Gustavo Petro, le premier président de gauche de son Histoire, qui promet des transformations radicales dans un pays aux fortes inégalités et en proie à la spirale sans fin des violences liées au trafic de drogue.
Une nouvelle page pour la Colombie. Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a prêté serment dimanche devant des centaines de milliers de personnes à Bogota. Il succède au très impopulaire Ivan Duque (2018-2022) pour un mandat de quatre ans qu'il entame avec le soutien d'une majorité de gauche au Congrès.
"Je jure devant Dieu et je promets au peuple de respecter fidèlement la Constitution et les lois de la Colombie", a déclaré lors de sa cérémonie d'investiture l'ancien sénateur et ex-guérillero de 62 ans, qui a promis des transformations radicales, notamment en terme d'environnement et de lutte contre les fortes inégalités et les violences liées au trafic de drogue.
"Le premier gouvernement qui, nous l'espérons, sera un gouvernement de paix, est sur le point de commencer. Nous espérons qu'il pourra apporter à la Colombie ce qu'elle n'a pas eu depuis des siècles, à savoir la tranquillité et la paix", avait déclaré Gustavo Petro la veille à Bogota, lors d'une cérémonie d'intronisation auprès des peuples indigènes, afro-colombiens et paysans.
Los y las invito a seguir la señal en vivo de la posesión presidencial.Comparte con tus amigos y amigas. https://t.co/OlCRbXAbnI
August 7, 2022"Ici commence un gouvernement qui luttera pour la justice environnementale", a-t-il aussi lancé, désireux de faire de la paix, des réductions des inégalités et de l'écologie les combats premiers de son gouvernement.
L'ancien chef de l'opposition depuis deux décennies prend ses fonctions avec une batterie de réformes en tête qui suscitent de fortes attentes chez ses partisans depuis sa victoire le 19 juin.
À ses côtés, l'écologiste Francia Marquez, 40 ans, a également prêté serment en tant que première vice-présidente afro-colombienne d'une nation qui a historiquement été gouvernée par des élites masculines blanches.
Gustavo Petro part d'une "position enviable, avec une large majorité au Parlement et bénéficie, au niveau de la rue, d'un soutien qu'aucun gouvernement n'a eu ces dernières années", a analysé pour l'AFP l'analyste Jorge Restrepo du Centre de ressources pour l'analyse des conflits (Cerac).
Réformes sociales
Gustavo Petro a formé un gouvernement pluriel, avec des femmes à la tête de plusieurs portefeuilles, avec pour mission de faire avancer les réformes qui commenceront leur parcours législatif dès lundi.
À la recherche de ressources pour financer les plans de réforme sociale, des projets de loi entendent augmenter les impôts des plus riches, améliorer leur collecte ou taxer les boissons sucrées. Mais "le niveau d'endettement et de déficit fiscal que nous avons trouvé sont critiques", a déclaré Daniel Rojas, l'un des coordinateurs de la commission de transition avec le gouvernement de son prédécesseur Ivan Duque (2018-2022).
Le nouveau président entend malgré tout remplir sa promesse de réduire le fossé entre les plus riches et les plus pauvres en développant l'accès au crédit, en multipliant les aides et en mettant l'accent sur l'éducation. "Je me battrai pour la justice sociale dans l'une des sociétés les plus aberrantes d'inégalité sur Terre", a-t-il dit samedi.
Si l'économie colombienne a récupéré de la pandémie et retrouvé la croissance, les 10,2 % d'inflation en glissement annuel en juillet, le chômage (11,7 %) et les 39 % de pauvreté rendent les défis du président Petro encore plus grands.
"Les gens s'attendent à ce que certains des changements promis pendant la campagne soient mis en œuvre rapidement, ce qui, ajouté à la situation économique (...) génère une atmosphère de tension", prévient Patricia Muñoz, politologue à l'Université Javeriana.
Chercher la paix avec l'ELN et les dissidents des FARC
Sur le plan international, Gustavo Petro a annoncé vouloir réactiver les relations diplomatiques et commerciales rompues depuis 2019 avec le Venezuela voisin de Nicolas Maduro. Il cherche également du soutien pour reprendre les pourparlers de paix avec l'Armée de libération nationale (ELN), la dernière guérilla reconnue dans le pays.
Bien que l'accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016 ait permis de réduire la violence, la Colombie n'a pas encore éteint le dernier conflit armé interne du continent.
Outre l'ELN, de puissants gangs de trafiquants de drogue tels que le Clan del Golfo, dirigé par le baron "Otoniel" extradé cette année aux États-Unis, imposent leur loi dans plusieurs régions du pays.
Et les dissidents des FARC défient également Bogota grâce aux ressources provenant de l'exploitation minière illégale et, surtout, du trafic de drogue, car la Colombie reste le plus grand producteur de cocaïne au monde.
Sur ce point, Gustavo Petro propose de repenser l'échec de la politique d'éradication des cultures, en collaboration avec les États-Unis, principal consommateur de ce dérivé de la feuille de coca. Le nouveau président proposera la paix à ces groupes armés en échange de programmes de réduction de peine, sur le modèle de l'accord avec les FARC.
Il entend aussi réformer la police anti-émeute, accusée de multiples violations des droits de l'Homme lors des violentes répressions des manifestations qui ont secoué le mandat de son prédécesseur.
Avec AFP
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CAP AMÉRIQUES
Colombie : avec l'élection de Gustavo Petro, le pays vire à gauche pour la première fois
En Colombie, l'ex-chef des Farc admet sa responsabilité dans plus de 20 000 enlèvements
PORTRAIT
Colombie : Francia Marquez, une Afro-Colombienne militante écologiste, bientôt vice-présidente ?
Le Figaro
Thaïlande : bientôt une taxe touristique à payer à l'arrivée
Jean-Marc De JaegerAnnoncée en début d'année, cette mesure voulue par le gouvernement thaïlandais tarde à être mise en place. Cette taxe offrira une assurance de voyage de 30 jours et servira à financer des projets de tourisme durable.
C'est une petite dépense à ajouter à votre budget de voyage si vous prévoyez de vous rendre prochainement au Pays du sourire. Prévue initialement en janvier puis en avril 2022, la nouvelle taxe touristique voulue par le gouvernement thaïlandais a été reportée à plusieurs reprises. «Son montant sera de 300 bahts [soit environ 8 €, NDLR], mais sa date d'application n'est pas encore définie par les autorités», précise au Figaro Soraya Homchuen, directrice de l'office de tourisme de Thaïlande en France.
Si le système de collecte est d'ores et déjà prêt dans les aéroports, le gouvernement réfléchit encore à celui qui sera mis en place aux points d'entrée maritimes et terrestres, affirme au journal Bangkok Post le secrétaire adjoint au ministère du Tourisme et des Sports, Mongkon Wimonrat. Le programme démarrera lorsque tous les points d'entrée seront équipés. Des finitions qui devraient décaler l'instauration de cette taxe à janvier 2023 au moins.
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Paiement à l'arrivée
Les autorités souhaitaient que cette taxe soit collectée directement par les compagnies aériennes lors de l'achat du billet d'avion, comme le sont déjà les taxes aéroportuaires ou relatives à la sûreté et la sécurité, par exemple. Mais l'Association des compagnies aériennes du royaume s'y est opposée, estimant que ces frais pourraient être discriminatoires. En effet, les transporteurs n'ont accès qu'aux données figurant sur le passeport des passagers (nom, prénom, date de naissance, etc.). Or dans ce cas, impossible de faire la différence entre un touriste et un expatrié ou un diplomate, ces derniers devant être exemptés de cette taxe. Le gouvernement a donc opté pour une collecte à l'arrivée lors du passage aux douanes.
«Les revenus seront utilisés pour la couverture d'assurance des touristes étrangers et l'amélioration des infrastructures pour un tourisme durable», avait déclaré en début d'année à l'AFP le gouverneur de l'Autorité du tourisme de Thaïlande, Yuthasak Supasorn. L'assurance, valable 30 jours maximum, couvrira les risques d'accident, d'émeute, d'attentat terroriste et de catastrophe naturelle à hauteur de 500.000 bahts (environ 13.700 €), précise le Bangkok Post. Mais pas les risques liés au Covid-19 ou aux autres maladies pour lesquels les touristes sont invités à souscrire une assurance de voyage facultative avant le départ.
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Des taxes touristiques ailleurs dans le monde
La Thaïlande n'est pas le seul pays à appliquer une taxe touristique aux visiteurs étrangers. Récemment, le Bhoutan a triplé son montant, désormais fixé à 200 € par jour par voyageur. Depuis 2019, les étrangers doivent s'acquitter d'une redevance de 9 € à leur arrivée à Bali (Indonésie), une somme réinjectée dans un programme de préservation de l'environnement et de la culture balinaise. Cette taxe est également appliquée à l'échelle locale. Dans de nombreuses villes du monde, une taxe de séjour est appliquée sur chaque nuit passée dans un hébergement touristique (hôtel, camping, etc.). En Italie, Venise prévoit de faire payer une taxe de 3 à 10 € aux visiteurs à la journée à partir de janvier 2023. Mais là aussi, sa mise en place a été maintes et maintes fois décalée.
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Quels sont les monuments les plus visités au monde ?
Ils sont vastes, portent un bout d'histoire et suscitent beaucoup d'intérêt : voici les monuments touristiques les plus visités dans le monde. Et la France est bien représentée !
Regarder la vidéoMont Blanc : excédé par les «fous inconscients», le maire de Saint-Gervais ferme deux refuges
Les risques d'éboulement dus à la chaleur n'ont pas suffi à les dissuader. Des alpinistes continuent d'emprunter la voie du Goûter malgré les recommandations de la préfecture.
France24 - Monde
Cool Fawa, chanteuse star de Centrafrique
Publié le : 08/08/2022 - 13:02Modifié le : 08/08/2022 - 13:00
Bangui (AFP) – Parée d'une combinaison fluorescente, baskets montantes aux pieds, Princia Plisson saisit le micro et monte sur scène. La jeune chanteuse au regard pétillant et plein d'assurance enflamme son auditoire d'adolescents dans un bar d'un des quartiers les plus défavorisés de Bangui, la capitale centrafricaine.
"Notre amour est validé, pour moi bébé tu es mon number one...", la foule se déhanche en reprenant les paroles de son titre "Validé" aux sonorités hip-hop et afro-beat, fruit d'une collaboration avec le chanteur camerounais Petit Pays.
Avec plus de 4.500 personnes abonnées sur Instagram, cette chanteuse et influenceuse de 27 ans, mieux connue sous le nom de "Cool Fawa" ou "fille cool", est parmi les artistes les plus suivis sur les réseaux sociaux en Centrafrique, déchirée par une guerre civile depuis neuf ans.
"J'aime sa musique, elle me donne l'espoir de réussir un jour", se confie une adolescente de 16 ans assistant au concert. "Cool Fawa, elle déchire", s'exclame un jeune homme.
Chantant essentiellement en français, avec des touches de sango et d'anglais, son titre le plus connu, "On va se marier", sorti en 2018, cumule plus de 50.000 vues sur Youtube.
Bénéficiant d'une certaine notoriété auprès de la jeunesse, sa musique aborde essentiellement les thèmes de l'amour et des relations homme-femme sur un rythme "zouk-love" parce que "c'est vendeur", explique Cool Fawa.
"J'étais fan de Diam's"
Plus vendeur que le rap, son premier amour, dans lequel elle se lance en 2010. Un milieu dépourvu de femmes. "J'étais fan de Diam's, la rappeuse française", confesse-t-elle d'un air enfantin.
Déterminée à rapper comme son modèle, elle intègre un groupe composé exclusivement d'hommes, MC fonctionnaire : "Au début ils ne me prenaient pas au sérieux mais ils ont fini par m'accepter".
Ensemble, il faisait du "rap révolutionnaire", dénonçant à travers des textes engagés les problèmes de sociétés "comme le manque de routes, d'infrastructures, de moyens…"
Un début de carrière bouleversée en 2013 par la guerre civile où les rebelles de la Séléka, essentiellement musulmans, prennent d'assaut la capitale Bangui chassant le président François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans.
Le pays sombre dans une crise sécuritaire et politique opposant milices principalement chrétiennes et animistes, les anti-balaka, aux Séléka.
En pleine crise, Princia arrête tout. "Nous ne pouvions plus sortir, nous avions peur de prendre une balle ou de nous faire kidnapper", confie-t-elle dans l'intimité de sa maison sur les hauteurs de Bangui.
Le rap, "c'est dangereux, ça ne paye pas, et c'est mauvais pour mon image", déplore-t-elle, en levant les yeux au ciel.
"Ma musique était mal vue par la population. Il y a des parents qui ne voulaient plus que leur fille m'approche", s'agace Cool Fawa.
Un préjugé qui n'épargne pas ses proches : "L'entourage me fait toujours des remarques sur ce que fait ma fille, déplore sa mère, Cécile Yohoram, professeure d'anglais au lycée. Mais dès que je l'entends chanter, je ressens de la fierté".
"Pour la plupart des Centrafricains le rap est une musique de ratés", regrette Princia.
Du rap à l'afro-beat
Refusant pour autant d'être réduite au silence, Cool Fawa troque le rap contre une musique hip-hop et afro-beat, plus populaire mais pas forcément payante comme l'ensemble du secteur culturel centrafricain.
"Le ministère des arts et de la culture m'a aidée en 2020 mais j'aimerais me sentir plus soutenue par mon gouvernement", regrette la musicienne principale mécène de sa carrière.
Être une femme dans ce milieu, c'est aussi être confrontée à des comportements sexistes notamment pour trouver des financements.
"Les sponsors sont trop souvent dans un rapport de séduction", se désole l'artiste. "J'ai vite compris que je devais financer moi-même ma musique".
Issue d'un milieu modeste, Princia peut compter sur le soutien financier de ses proches en plus de sa petite entreprise qu'elle gère avec sa sœur.
"On achète des perruques, des chaussures, des sacs... à l'étranger pour les revendre ici, ça me permet de payer l'enregistrement de mes titres au Cameroun."
À côté de cette activité, Cool Fawa gagne sa vie grâce à ses concerts, mais pas encore avec le visionnage de ses clips diffusés sur YouTube souffrant du manque d'accès à internet de la population.
Dans ce pays, le deuxième le moins développé au monde, seul 10% des 5 millions d'habitants a accès à internet, selon la Banque mondiale.
Malgré les difficultés, Cool Fawa ne perd de vue pas son objectif : sortir son premier album et "devenir une super star".
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Critiqué par ses alliés, Mélenchon persiste sur la Chine et Taïwan
Jean-Luc Mélenchon n’a pas exactement l’habitude de se dédire à la première polémique venue. Vendredi 5 août, pourtant, ses alliés écologistes et socialistes se sont scandalisés de sa prise de position en faveur de la Chine. Un soutien à la « Chine unique » considéré comme « cynique » par le secrétaire général d’EELV, qui a tout particulièrement critiqué « l’antiaméricanisme daté » de Jean-Luc Mélenchon. Samedi 6 août, le leader des Insoumis n’a cependant pas fait évoluer d’un iota ses positions, rapporte Le Figaro.
« Il n’y a qu’une seule Chine », a-t-il répété, se disant très surpris par les « très étranges réactions » et les « cris d’orfraie » de ses alliés. Toujours sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a poursuivi en dressant une liste de personnalités françaises qu’il juge beaucoup plus liées avec la Chine que lui : « Où est passé l’actif président des amitiés franco-chinoises M. Raffarin ? Et les signataires de l’accord de coopération de l’UMP avec le Parti communiste chinois ? Et Fabien Roussel, après son si récent voyage d’amitié en Chine ? »
Le risque d’un rapprochement Moscou-Pékin
Ceci étant dit, Jean-Luc Mélenchon a réédité qu’il ne faisait que « répéter la doctrine constante de notre pays depuis 1965 à propos de la Chine : il n’y a qu’une seule Chine ». Selon le patron des Insoumis, « la Chine millénaire [ne va pas] s’incliner devant les gesticulations » américaines… ni devant les critiques de ses alliés de la Nupes. Surtout, Jean-Luc Mélenchon a souligné que continuer à provoquer la Chine pourrait faire entrer Pékin « en convergence plus étroite avec la Russie ». Enfin, l’ancien sénateur socialise a fustigé la position de « la France de Macron [qui] a renoncé à jouer un rôle dans cette partie mondiale ».
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou s'accusent de tirs sur le site de la centrale de Zaporijjia
Publié le : 08/08/2022 - 12:57Modifié le : 08/08/2022 - 13:01
Ethan HAJJI
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été bombardé pour la deuxième fois en un peu plus de 24 heures, dimanche 7 août. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de tirs.
Valeurs Actuelles
« Démocrate à géométrie variable » : les écologistes fustigent les envolées pro-Chine de Jean-Luc Mélenchon
Si les premiers travaux des députés à l’Assemblée nationale ont semblé faire la preuve de l’unité de la Nupes, plusieurs polémiques n’en ont pas moins émaillé les premiers pas de la coalition électorale. Et c’est bien souvent par l’omniprésent leader des Insoumis que le malheur est arrivé – on citera en exemple ses passes d’armes à distance avec le communiste Fabien Roussel. Plus récemment, c’est le cas de Taïwan qui est venu assombrir le ciel de la gauche unie : depuis l’Amérique du Sud où il mène une longue tournée internationale, Jean-Luc Mélenchon a rappelé son soutien à la Chine et dénoncé les provocations américaines.
Une position que n’a pas du tout appréciée l’état-major d’Europe Ecologie – Les Verts. Sur Twitter, le secrétaire général des écologistes a même dénoncé le cynisme de Jean-Luc Mélenchon : « Ce n’est pas possible, sous prétexte de je ne sais quelle soi-disant ‘provocation’, de considérer que l’intimidation de la Chine à l’égard de Taïwan est acceptable », a écrit Julien Bayou.
Un anti-américanisme « daté »
« On ne peut pas être démocrate à géométrie variable et considérer que, parce que telle ou telle action froisserait un régime autoritaire comme la Chine, on devrait abandonner Taïwan », a plus tard poursuivi Julien Bayou, dénonçant l’anti-américanisme « daté » de Jean-Luc Mélenchon. « [Je vois] un vrai cynisme: tout ce qui est opposé aux États-Unis est bien », a déclaré le député écologiste. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir pris la parole. Plus tôt dans la journée, vendredi, l’eurodéputé écologiste David Cormand avait fustigé les propos de Jean-Luc Mélenchon, dénonçant « l’intimidation militaire de la Chine ».
Le Figaro
Monza, la course de tous les dangers pour Fangio
Sylvain ReisserLES SIX VIES DE JUAN MANUEL FANGIO (2/6) - Sans volant en 1952 après son premier titre de champion du monde de 1951, Juan Manuel Fangio multiplie les engagements et prend tous les risques.
Pilote surdoué, doté d’une résistance à toute épreuve et d’une clairvoyance incroyable, mécanicien hors pair, esprit libre, chef d’entreprise… Le Figaro retrace les grands moments de la vie du pilote automobile le plus respecté de l’histoire. Une légende récompensée par cinq titres de champion du monde de Formule 1 et qui a inspiré l’expression «arrête de te prendre pour Fangio».
C’est la dernière chose à laquelle il pouvait s’attendre. À l’orée de la saison 1952, Juan Manuel Fangio se retrouve à pied. Sans volant pour défendre son premier titre de champion du monde de Formule 1. Alfa Romeo, avec qui il vient d’être couronné, a décidé de se retirer de la compétition. Née avant la guerre, la monoplace Alfetta a été maintenue au goût du jour grâce à un bricolage sur le châssis pour rigidifier l’ensemble et à une paire de compresseurs couplée à un carburant à base de méthanol pour porter la puissance du huit-cylindres en ligne à 425 chevaux. Fangio vient de remporter d’extrême justesse son premier titre, le second de la firme milanaise. L’issue heureuse s’est dessinée dans l’ultime grand prix, sur le circuit de Pedralbes, à Barcelone. Fangio s’y est présenté avec 2 petits points d’avance sur Alberto Ascari (Ferrari). Sans mésestimer sa pointe de vitesse et son habileté au volant, l’Argentin profite surtout des ennuis de pneumatiques des Ferrari, impérieuses lors des trois épreuves précédentes (Silverstone, Nürburgring et Monza). Situation impensable aujourd’hui: le grand prix dure 2 h 46 et l’Argentin Gonzalez, classé deuxième, est relégué à 54 secondes de son compatriote! Grand seigneur, le lendemain, le nouveau champion du monde se rend en ville et achète une caisse de champagne pour ses mécaniciens. Il regagne ensuite Milan et demande que l’on aille fleurir la tombe d’Achille Varzi. C’était le 2 novembre!
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Faute de moyens suffisants pour mener de front l’étude d’une nouvelle monoplace et le développement de sa première voiture de tourisme de l’après-guerre, Alfa Romeo préfère renoncer à la course. Ce forfait ne fait pas non plus les affaires des organisateurs de Grands Prix, l’affiche 1952 devant se résumer à un affrontement entre Ferrari et quelques vieilles Maserati. C’est ainsi que, suivant l’exemple français, la Commission sportive internationale décide d’ouvrir le championnat de F1 aux Formule 2. Cela ne change rien aux affaires du «jeune» champion du monde, qui se retrouve à pinces. Pas longtemps: Maserati finit par l’enrôler à grands frais avec son ami Gonzalez. La firme de Modène a décidé de se lancer dans la course avec une monoplace qui reprend le six-cylindres en ligne 2 litres de sa routière A6. Sauf que l’A6GCM n’est pas prête à temps pour la première manche du championnat, qui se court le 18 mai à Berne, en Suisse. Pas question pour Fangio de se tourner les pouces.
Après avoir passé l’hiver en Argentine et eu le temps de signer une série de six victoires aux commandes d’une Ferrari 166 2 litres suralimentée, Fangio regagne l’Europe avec Gonzalez. Leur route les conduit en Angleterre, chez BRM, fondé par l’ancien pilote Raymond Mays. Ce dernier veut leur faire essayer la monoplace à moteur V16 de 1,5 litre qu’il a développée. Contrats en poche, les deux Argentins débutent à Albi, le 1er juin. Seules consolations des deux BRM qui abandonnent: Fangio signe la pole position et Gonzalez le meilleur tour en course.
La nationale 6 pied au plancher
La saison des sports mécaniques bat son plein. En ce temps-là, on court quasiment tous les week-ends. Au volant de monoplaces, mais également de voitures de sport. Peu importe la monture. L’essentiel est de piloter. Le samedi suivant, le champion du monde en titre retrouve sa BRM à Dundrod, en Irlande, pour l’Ulster Trophy. Et, le dimanche, il est attendu sur l’autodrome de Monza, dans la banlieue de Milan, pour faire débuter la nouvelle Maserati. Présent aussi en Irlande, le prince Bira du Siam doit également se rendre en Italie. Fangio n’a pas à s’inquiéter: le gentleman-driver thaïlandais a prévu de l’emmener en avion privé. Sauf que, lorsque l’Argentin renonce une nouvelle fois sur panne mécanique, le prince Bira est déjà parti. En 1952, les liaisons aériennes sont encore rares et, comble de malchance, la météo exécrable a causé l’annulation de nombreux vols.
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Une course contre la montre s’engage. Fangio prend un avion pour Londres avec le Français Louis Rosier. De là, les deux pilotes réussissent à gagner l’aéroport du Bourget au petit matin, où ils découvrent que les vols pour l’Italie sont annulés en raison du mauvais temps. Poursuivre son voyage en train? Le temps de parcours est tel qu’il arrivera après la course! Seul moyen de rejoindre l’Italie: louer une voiture. Là encore, Fangio joue de malchance. Aucun véhicule n’est disponible. Rosier, qui doit rentrer à Clermont-Ferrand avec sa Renault 4 CV, lui propose de faire la route ensemble jusqu’à Lyon. Les voilà partis pied au plancher sur la nationale 6. Il n’y a pas de temps à perdre. La France n’est pas encore quadrillée d’autoroutes. On ne sait pas si la 4 CV de Rosier est préparée, mais, si c’est le cas, la vitesse de pointe ne peut guère dépasser les 140 km/h.
Lorsque la petite française atteint la Ville des lumières, Fangio poursuit sa route tout seul en passant par la Suisse. Il gagne le parc de Monza à l’heure où l’on passe à table, moins d’une heure avant le départ de la course, prévue à 15 heures. Même en dernière ligne, faute d’avoir participé aux essais qualificatifs, le champion du monde ne peut pas prendre le départ de la course sans solliciter l’accord de tous les pilotes engagés. Une formalité. On ne refuse rien à Fangio.
«Son diagnostic est réservé»
À 15 heures, la meute s’élance. C’est sans doute la première fois que Fangio aurait préféré aller se coucher que de prendre le départ d’une course. Son manager, Marcello Gambertone, dit «Giamba», a bien vu qu’il était exténué. Dans son livre, le champion dira qu’il marchait sur les nerfs. Pouvait-il se débiner? Il a un rang à défendre. Et tout le monde attend de voir les performances de la nouvelle Maserati. Au deuxième passage, il pointe déjà à la sixième place. Au tour suivant, il ne passe plus. Dans la courbe de Lesmo, sa monoplace part en travers, sort de la piste et se retourne. L’espace d’un dixième de seconde, son habileté légendaire l’a abandonné. Par fatigue.
Fangio se réveille dans un lit d’hôpital. La nouvelle fait la une de tous les journaux. Dans son édition du 10 juin, Le Figaro écrit que «son diagnostic est réservé». Fangio est touché à la colonne vertébrale. On ne le revoit plus de la saison, sauf le 7 septembre, à Monza, pour donner le départ du Grand Prix! Il fait 45 jours d’hôpital et sa nuque est maintenue cinq mois dans un plâtre. Le port du casque obligatoire depuis le début de la saison lui a sans aucun doute sauvé la vie. Cet accident a de sérieuses répercussions psychologiques sur sa manière de gérer ses courses. L’épisode de Monza sonne comme un avertissement. Fangio se fera désormais un devoir de se présenter au départ d’une course reposé et en pleine possession de ses moyens.
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Dès qu’il peut de nouveau se glisser dans un cockpit, l’Argentin montre qu’il n’a rien perdu de ses capacités. Et, s’il doit se contenter du titre de vice-champion du monde, en 1953, avec Maserati, c’est uniquement en raison de la supériorité des Ferrari 500 F2 et d‘Alberto Ascari. Cela ne l’empêche pas de remporter le dernier Grand Prix de la saison, à Monza. Une manière de conjurer le mauvais sort.
À partir de la saison 1954, il ne laisse que des miettes à ses rivaux, cumulant quatre titres consécutifs pour devenir le grand Fangio. Il faudra attendre 2002 pour que Michael Schumacher fasse aussi bien que lui.
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Juan Manuel Fangio, la naissance d’un talent
LES SIX VIES DE JUAN MANUEL FANGIO (1/6) - Déjà vénéré dans son pays, le pilote argentin débarque en Europe en 1948. Dès ses premières prestations en France et en Italie, il prend l’ascendant sur les meilleurs pilotes du monde.
L'Humanité
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
footballcoupe du mondefrance-allemagne France24 - Monde
Gaza : « C’était dans l’intérêt du Jihad islamique et aussi d’Israël d’entamer cette trêve »
Publié le : 08/08/2022 - 12:44Modifié le : 08/08/2022 - 12:58
Une trêve précaire est entrée en vigueur, dimanche 7 août, à 22 h 30 heure de Paris, entre le groupe armé palestinien Jihad islamique et Israël, grâce à une médiation égyptienne, après trois jours d'hostilités qui ont coûté la vie à 44 Palestiniens dont des enfants dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Invité sur France 24, Hugh Lovatt, spécialiste du Proche-Orient et membre du think tank ECFR, nous a livré son analyse.
Valeurs Actuelles
Jean-Philippe Tanguy, le nouveau visage du Rassemblement national à l’Assemblée
« Silence pour la France ! » Un cri dans la nuit signé Jean-Philippe Tanguy. Dans un hémicycle dont l’ambiance pesante en cette fin juillet s’explique tant par la température extérieure que par la virulence des débats sur le pouvoir d’achat, le néo-député RN de la Somme se lance dans une diatribe contre le comportement de ses collègues de la Nupes. Cinq minutes de railleries depuis la tribune qui deviennent virales, aussi bien sur les réseaux sociaux qu’au sein de l’Assemblée nationale.
Certains députés s’amusent face à la séquence, d’autres se paient une « scène surjouée », perçue comme un buzz sciemment préparé par le nouveau trublion du Palais Bourbon. C’est pourtant Marine Le Pen qui était censée prendre la parole ce soir-là. Fatiguée et peu convaincue par le fond du texte qui lui a été proposé par Renaud Labaye, l’omniprésent quoique discret secrétaire du groupe RN, elle demande à Jean-Philippe Tanguy de la remplacer au pied levé. Hilare devant la performance de son poulain, la présidente a visiblement apprécié le “show Tanguy”. « Jean-Philippe s’est révélé être une vraie personnalité parlementaire. Je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de députés qui arrivent à faire rire toute l’Assemblée », s’amuse-t-elle.
Une relation de confiance s’est tissée entre Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy depuis son arrivée au Rassemblement national en 2020, après une décennie passée au côté de Nicolas Dupont-Aignan chez Debout La France. Les échelons, il les a gravis, et vite. Candidat sur la liste de Sébastien Chenu dans le Nord lors des régionales de 2021, il devient directeur adjoint de la campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle l’année suivante, avant que cette dernière le nomme président délégué du fraîchement formé groupe parlementaire à l’Assemblée. Un message fort adressé à Jean-Philippe Tanguy, mais aussi à l’Avenir français, le mouvement satellite du RN qu’il a lancé avec une centaine d’anciens cadres de DLF l’année dernière, dont six des 89 députés marinistes sont issus.
Un bourreau de travail qui a fait ses preuves
Marine Le Pen laisse Jean-Philippe Tanguy entretenir une certaine singularité qui détonne avec l’attitude du reste des députés RN élus en juin dernier, eux qui appliquent à la lettre les consignes strictes transmises par Marine Le Pen et Renaud Labaye sur l’attitude attendue au Palais Bourbon. Ce qui n’empêche pas la patronne de le recadrer quand il “en fait trop”. Il faut dire que Jean-Philippe Tanguy n’a pas chômé depuis son entrée dans l’hémicycle. Le mois dernier, le candidat malheureux du parti à la présidence de la commission des finances se plaint, devant les caméras, des manœuvres de La France insoumise pour faire élire Eric Coquerel. « Ils ont triché ! », lance-t-il alors tel un enfant un brin mauvais perdant.
Il s’illustre dans un autre registre quelques jours plus tard en affirmant que l’ascension professionnelle d’Emmanuel Macron serait due, en partie, à son talent pour « solliciter les aspirations homo-érotiques » de certains cadres de la banque Rothschild. Le tollé est immédiat. Homophobe ? « J’assume pleinement ma sexualité [son homosexualité, ndlr] depuis mes 14 ans », raille-t-il. Avec Jean-Philippe Tanguy, les médias ont trouvé un client, un vrai. Même si cette attention médiatique nouvelle lui semble parfois « un peu surréaliste », il assume sa volonté de « mettre tout de suite le pied dans la porte pour s’imposer ». Mission réussie.
Cette rapide esquisse du personnage pourrait donner l’impression faussée d’un simple amuseur, qui se contenterait d’asséner ses « punchlines » de sa voix perchée pour asseoir une petite notoriété dans le milieu politico-médiatique. Derrière l’apparat se cache pourtant un bourreau de travail, affirment ses collègues. Passé par Saint-Cyr, diplômé de l’ESSEC et de Sciences-Po Paris, Jean-Philippe Tanguy est une tête qui trouve aisément sa place dans le nouveau dispositif mariniste. « C’est la grande révélation de la campagne », souffle un proche.
Pour sa troisième participation à l’élection reine, Marine Le Pen conçoit un plan dénué de toute outrance, de toute approximation. Les propositions doivent désormais être rigoureusement chiffrées et applicables. Cela tombe bien, c’est justement ce que Jean-Philippe Tanguy souhaite apporter au projet quand il rencontre Marine Le Pen à l’automne 2020. Un rendez-vous aux airs de retrouvailles. La dernière fois qu’ils avaient échangé, c’était en avril 2017. Jean-Philippe Tanguy, alors bras-droit de Nicolas Dupont-Aignan et fervent partisan d’un rapprochement avec le FN, était devenu l’un des relais privilégiés du “Front” lors des négociations.
Jean-Philippe c’est Florian sans l’ego surdimensionné. Il n’essaie pas d’imposer. Il applique.
Le succès de la stratégie présidentielle de Marine Le Pen lui offre une certaine visibilité qui entraîne avec elle son lot de convoitises et de critiques inhérentes à sa nouvelle position de favori de la reine. Pour certains profils politiques du RN, le faux départ lors de l’entre-deux tours ne peut donc qu’être imputé à l’influence grandissante du nouveau cercle rapproché de Marine Le Pen, ce “club des technos” qui regroupe la paire Tanguy-Labaye mais aussi les membres des Horaces, le groupe de conseillers techniques de l’ombre de la candidate. Tanguy is the new Philippot ? « Jean-Philippe c’est Florian sans l’ego surdimensionné, tempère un cadre du parti qui a côtoyé les deux hommes. Il n’essaie pas d’imposer. Il applique. » Une description que semble partager le principal intéressé, lui qui se définit en politique comme un « chien qui a besoin d’admirer et d’avoir confiance ».
Un bon soldat qui a tout de même ses idées. Souverainiste d’aussi loin qu’il s’en souvienne, militant du “non” lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005, Jean-Philippe Tanguy a longtemps été de ces politisés qui ne s’engagent pas. La sécurité du privé l’attire plus que l’action publique. Il exporte ses connaissances dans le domaine de l’énergie – son secteur de prédilection – aux quatre coins de la planète, d’EDF à Hitachi jusqu’à General Electric. Tanguy assiste donc, impuissant, au rachat de la filiale énergie d’Alstom, fleuron français du transport ferroviaire, par le géant américain en 2014, deux ans après son départ de l’entreprise. C’est le déclic. Frappé par la grande braderie de l’industrie nationale par les pouvoirs publics, les compromissions et les tentatives de corruption dans ce dossier qui embarrasse jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, il se décide à franchir le Rubicon.
Idéologiquement proche de Nicolas Dupont-Aignan depuis plusieurs années, Jean-Philippe Tanguy rejoint son cabinet parlementaire en 2012. Là encore, le jeune techno devient rapidement un élément indispensable de l’organisation de Debout La France. Pour les régionales de 2015, il prend la tête de la liste Debout La France dans le Nord-Pas-de-Calais. Sa concurrente n’est autre que Marine Le Pen. Quand ils se retrouvent au même moment à Soisson, à l’occasion de la fête du haricot, le candidat Tanguy ne peut que constater la ferveur populaire qui entoure la candidate Le Pen, l’aura particulier qui l’accompagne. Ni lui, ni Dupont-Aignan ne pourront lutter contre “ça”.
Une relation complexe avec Dupont-Aignan
Mais encore faut-il convaincre NDA de la nécessité d’une union pérenne du camp national. Entre les deux hommes, le respect et l’amertume cohabitent à part égale. Jean-Philippe Tanguy regrette « la succession de choix politiques désastreux » de son ancien mentor, son incapacité à dépasser cette image d’éternel solitaire qui lui colle à la peau. Il ne se montre pas particulièrement surpris par la récente lutte chevronnée de Nicolas Dupont-Aignan contre le passe sanitaire ou toute forme de restrictions de libertés. « Il a toujours été un hypocondriaque compulsif. A l’époque, il avait peur des ondes », s’amuse aujourd’hui le néo-député. Cela fait partie de la complexité du personnage. Quelques années avant de rejoindre activement DLF, Philippe de Villiers l’avait pourtant prévenu à son sujet. Lors d’une séance de dédicaces, Jean-Philippe Tanguy avait fait part à la figure vendéenne de sa réflexion autour d’un éventuel engagement politique au côté de l’ancien édile de Yerres. « Bonne chance ! C’est un courageux, mais il ne sait pas ce qu’il pense », lui avait-il répondu.
Après le départ de Tanguy de Debout La France, les échanges entre les deux hommes se sont progressivement raréfiés, jusqu’à devenir inexistants. NDA est du genre rancunier et, contrairement à ses collègues de l’Avenir français, Jean-Philippe Tanguy peut se montrer cruel quand les années DLF sont évoquées. Conséquence : ce dernier attend toujours le message de félicitations de son ancien patron pour sa première élection à l’Assemblée. Message que d’autres ex-DLF récemment élus ont, eux, bien reçu. C’est le jeu. Jean-Philippe Tanguy et Nicolas Dupont-Aignan se sont bien croisés dans les couloirs du Palais Bourbon. C’était au début de l’été. « Vous savez, j’ai changé », lui a assuré NDA d’une voix solennelle. En guise de réponse, Jean-Philippe Tanguy a laissé échapper un bruyant éclat de rire. Peu importe la manière, il parvient toujours à se faire remarquer.
France24 - Monde
Tchad : Junte et rebelles signent un accord pour un "dialogue national"
Publié le : 08/08/2022 - 12:27Modifié le : 08/08/2022 - 12:32
Un accord majeur qui devrait relancer le dialogue national au Tchad. Le chef de la junte au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a signé lundi 8 août au Qatar un accord avec une quarantaine de factions rebelles sur l'ouverture d'un dialogue national pour la paix, le 20 août à N'Djamena. Les précisions de notre envoyé spécial à Doha, Mamadou Djimtebaye.
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Vols, bagarres, agressions : la population face à l’enfer du crack en Seine-Saint-Denis
Agressions, vols, bagarres… Depuis l’installation de plus d’une centaine de consommateurs de crack au niveau de la porte de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, les commerçants des Quatre-Chemins – un quartier situé à cheval sur les communes de Pantin et d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) – éprouvent des difficultés grandissantes à faire prospérer leurs activités, rapporte Le Parisien, lundi 8 août. Au quotidien, ils dénoncent un climat d’insécurité. Par conséquent, les maires du 19e arrondissement, de Pantin et d’Aubervilliers encouragent à l’organisation d’une « conférence globale » sur la question.
« Je ne gère plus un commerce, je gère l’insécurité »
Pour les commerçants ainsi que les salariés et habitants du quartier des Quatre-Chemins, qui connaissent le secteur depuis parfois vingt ans, il y a eu un avant et un après le 24 septembre 2021. Date à laquelle Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait ordonné l’évacuation des consommateurs de crack des jardins d’Eole et de la rue Riquet, dans le 19e arrondissement de Paris, afin de les diriger porte de la Villette, rappellent nos confrères.
Parmi les personnes à avoir observé cette bascule, figure Jean-François Lacaux, directeur du magasin Intermarché des Quatre-Chemins, à Pantin. Le 20 juin, il a été forcé de fermer l’entrée arrière de son commerce, afin de garantir la sécurité de sa clientèle et de ses salariés face aux consommateurs de crack. « Depuis leur arrivée dans le quartier, les vols et les altercations se multiplient. En ce moment, je ne gère plus un commerce, je gère l’insécurité, constate le chef d’entreprise dans les colonnes du quotidien régional. Le nombre de vols a été multiplié par deux, et mon chiffre d’affaires, lui, a baissé d’au moins 15 %. »
« Il n’y a même pas de patrouilles de police »
Dans une pharmacie située un peu plus loin, au niveau de l’avenue Jean-Jaurès, le constat est le même. « Une pharmacienne de nuit a démissionné il y a deux mois, parce qu’elle ne se sentait pas en sécurité, témoigne un pharmacien qui a souhaité garder l’anonymat auprès du Parisien. Et nous ne comptons pas remettre des femmes sur les heures de garde, c’est trop risqué. » Même discours du côté de Mustapha, qui tient la brasserie La Renaissance depuis plus de treize ans. « Avant, ici, c’était un lieu agréable. Maintenant, je suis sur le qui-vive tout le temps. Les clients se font emmerder, les ‘crackeurs’ viennent directement se servir sur leurs tables », commente-t-il. Et de conclure, amer : « Il n’y a même pas de patrouilles de police. »
L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
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Il était une foisHistoireromstsiganes France24 - Monde
Colombie: Gustavo Petro devient le premier président de gauche du pays
Publié le : 08/08/2022 - 12:19Modifié le : 08/08/2022 - 12:42
Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a prêté serment dimanche 7 août devant des centaines de milliers de personnes à Bogota, lançant un appel aux groupes armés pour signer la paix ainsi qu'à mettre fin à la "guerre anti-drogues" tenue en échec.
Le Figaro
Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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Assomption: qu’est-ce que l’on fête le 15 août?
De nombreux catholiques célèbrent cette fête religieuse. Synonyme de «pont du 15 août» pour de nombreux Français, cette date a pourtant une signification précise. Nos explications.
Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
Un Français risque 116 ans de prison aux États-Unis
RÉCIT - Détenu au Maroc, il est accusé d’avoir volé des données informatiques. Washington demande son extradition.
Valeurs Actuelles
Paris : le problème du crack perdure à Stalingrad, les riverains sont à bout
Dans la capitale française, le problème du crack et les nuisances qui y sont associées perdurent. Dans le 19e arrondissement de Paris, à proximité de la place Stalingrad, non loin des abords du canal Saint-Martin, les dealers vendent leur marchandise à quelques mètres seulement des installations de Paris Plage. Une situation que ne supportent plus les riverains, relate CNews, lundi 1er août. Depuis plus de trois ans désormais, un habitant du quartier – prénommé Jacques – alerte au sujet des nuisances occasionnées par le biais des réseaux sociaux. Dans l’une de ses vidéos, consultée par nos confrères, apparaissent plusieurs attroupements d’individus à des heures tardives.
« Ça fait trois ans que je ferme mes fenêtres »
Chaque soir en effet, aux alentours de 22 heures, le quartier se transforme. Les dealers et les consommateurs de drogue se substituent aux Parisiens ou aux vacanciers qui, durant la journée, se sont relaxés aux abords du canal. Dès « 4 heures du matin, ça bat son plein, il y a une cinquantaine de personnes qui circulent. C’est une effervescence. On est sur un marché », témoigne Jacques au micro de la chaîne d’information.
Depuis ses fenêtres, au quotidien, il assiste bien malgré lui aux transactions qui se déroulent sur les marches en bas de chez lui. Des transactions auxquelles s’ajoutent les bagarres entre dealers. « Ça fait trois ans que je ferme mes fenêtres. J’ai mis des fenêtres à triple vitrage et je mets des boules Quiès pour dormir, détaille-t-il ensuite auprès de CNews. Ce n’est pas normal. » La réaction des autorités face à ce fléau est très attendue par le voisinage. Laurent Nuñez, le nouveau préfet de police nommé le 20 juillet dernier, a pour mission d’éradiquer le trafic de cette drogue à Paris.
France24 - Monde
Au Mexique, dix mineurs piégés sous terre depuis plusieurs jours
Publié le : 08/08/2022 - 02:37Modifié le : 08/08/2022 - 02:38
FRANCE 24
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Près de 400 secouristes sont mobilisés pour tenter de sauver les dix mineurs coincés depuis trois jours après l'effondrement et l'inondation de trois puits de charbon dans le nord-est du pays.
Le président du Mexique Andres Manuel Lopez Obrador a demandé, dimanche 7 août, aux secours d'en faire "plus" pour sauver les dix mineurs coincés sous terre depuis mercredi dans le nord-est du Mexique à la suite de l'effondrement et de l'inondation de trois puits de charbon.
"Nous devons continuer de travailler pour sauver les mineurs. Nous devons continuer de faire ce que nous sommes en train de faire et plus encore", a déclaré le président lors d'une visite sur les lieux de l'accident, dans l'État du Coahuila.
Près de 400 secouristes sont mobilisés pour tenter de sauver les dix mineurs coincés par 60 mètres de profondeur, dont la moitié a été inondée. Les plongeurs n'ont cependant pas pu entrer car le niveau de l'eau (34 mètres d'inondation) n'avait baissé que de 9,5 mètres.
Les plongeurs "ont dit qu'ils ne savaient pas quand" ils pourraient descendre, a indiqué à l'AFP sur place Alicia Huerta, la belle-soeur d'un des dix mineurs sous terre. Les secours utilisent une vingtaine de pompes. Des experts redoutent cependant de nouvelles infiltrations en provenance d'une mine voisine.
Incidents récurrents
Samedi soir, des proches ont participé à une messe près du camp improvisé où ils se sont réunis depuis mercredi, à l'écart de la zone des secours bouclée par les autorités.
Producteur unique du charbon mexicain, l'État du Coahuila a l'habitude des tragédies minières. En juin 2021, sept ouvriers sont morts après un effondrement souterrain. Le 19 février 2006, 65 mineurs sont morts dans l'explosion d'une poche de gaz sous terre à Pasta de Conchos, une mine contrôlée par le conglomérat Grupo México. Seize ans plus tard, 63 des 65 corps gisent toujours au fond de la mine.
Cela fait 16 ans que les familles "exigent des mesures" contre les accidents "et leurs appels n'ont pas été entendus", a déploré la Compagnie de Jésus, qui affirme que les jésuites accompagnent les proches dans leur demande de justice devant les instances internationales.
En octobre 2010 au Chili, 33 ouvriers avaient pu sortir d'une mine de cuivre, profonde de presque 700 mètres, du désert d'Atacama après 69 jours sous terre et un éboulement.
Avec AFP
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MEXIQUE
Huit jeunes, dont trois mineurs, assassinés dans l'État de Sinaloa
UNE SEMAINE AUX AMERIQUES
Chili : les familles autour des mineurs
Valeurs Actuelles
Rodéos sauvages : le fléau s’installe, des chiffres préoccupants
Le 5 août dernier, une fillette de 10 et son ami de 11 ans jouaient au chat et à la souris, au pied des tours du quartier des Hauts de Marcouville, à Pontoise (Val-d’Oise), lorsqu’ils ont été fauchés par un homme qui s’adonnait à un rodéo à moto. D’autres incidents similaires se sont déroulés dernièrement ; notamment à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à Colomiers, près de Toulouse (Haute-Garonne) ou encore à Sartrouville et à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines). En France, le fléau des rodéos sauvages s’ancre progressivement. Face à ce phénomène, les forces de l’ordre ont décidé d’accentuer la pression, détaille Le Figaro, dimanche 7 août. D’après un dernier bilan porté à la connaissance de nos confrères, policiers et gendarmes ont procédé, depuis le 12 mai dernier, à quelque 1 144 interpellations et 673 saisies de bolides.
« Systématiser les confiscations des machines »
« Les choses vont dans le bon sens, même s’il n’y a pas autant d’arrestations que d’opérations de contrôles puisque trop de motards arrivent encore à se disperser avant de se faire prendre », constate dans les colonnes du quotidien national Natalia Pouzyreff, députée (LREM) des Yvelines. Pour rappel, au printemps 2021, celle-ci avait été missionnée pour évaluer la loi du 3 août 2018, qui permet de réprimer les « manœuvres dangereuses » en deux-roues et en quads.
Natalia Pouzyreff, qui suggère de « systématiser les confiscations des machines, qui ne sont pas toutes volées », a précisé auprès du même journal qu’en ville, « les courses-poursuites [restaient] périlleuses pour les délinquants, pour les policiers lancés à leurs trousses, mais aussi pour la population ». L’élue souhaite également que les « procès-verbaux des policiers soient consolidés par plus de photos, de vidéos et d’éléments de contexte, afin d’être mieux pris en compte par les juges chargés d’ordonner les saisies ».
Des commerçants complaisants
Problème, afin d’éviter toute confiscation, les contrevenants ont tendance à adopter des manœuvres de contournement, observe Le Figaro. Dans le détail, outre l’achat des motos en multipropriété, certains vont faire appel à la location auprès de commerçants vraisemblablement complaisants. Afin d’améliorer la traçabilité qui permet de remonter jusqu’aux pilotes impliqués, une nouvelle loi impose depuis l’année dernière que les plaques des véhicules récupérés chez le loueur soient enregistrées. Plus précisément, un article indique que lorsque l’engin saisi n’est pas déclaré, il peut être détruit sur-le-champ.
Le Figaro
Hongkong va écourter la quarantaine imposée aux touristes
L'ancien carrefour asiatique applique l'une des politiques les plus strictes au monde en matière de sécurité sanitaire.
C'est un petit pas. Hongkong va réduire la quarantaine obligatoire à l'hôtel d'une semaine à trois jours pour les personnes arrivant de l'étranger, a annoncé lundi le chef de l'exécutif de la ville John Lee. À partir de vendredi 12 août 2022, les voyageurs en provenance de l'étranger devront passer trois nuits dans l'un des hôtels de quarantaine désignés par le gouvernement, avant de surveiller leur état de santé à la maison ou dans un hôtel de leur choix pendant quatre jours, a-t-il précisé. « Nous espérons maintenir les activités primordiales et la compétitivité d’Hongkong, et donner à la société une vitalité économique et le meilleur élan pour son développement », a-t-il déclaré.
Autrefois carrefour asiatique en matière de transport et de logistique, Hongkong est coupé du monde depuis plus de deux ans du fait d'une politique sanitaire draconienne en ligne avec la stratégie «zéro Covid» de la Chine. Appliquant des mesures sanitaires parmi les plus strictes au monde, Hongkong impose, jusqu'au 12 août, une quarantaine de sept jours à l'hôtel ponctuée de plusieurs dépistages aux voyageurs arrivant de l'étranger.
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Traçage sanitaire et code couleur
Le milieu des affaires s'est plaint de cette politique qui empêche les employés de se rendre à l'étranger. John Lee a rejeté l'idée que cet assouplissement signifierait une rupture avec la politique chinoise. « Il n'est pas contradictoire de rester en contact avec le monde extérieur et de travailler pour reprendre les voyages sans quarantaine avec la Chine continentale », a-t-il estimé.
Parallèlement à ces nouvelles règles de quarantaine, Hongkong va mettre en place un système de code QR sanitaire similaire à l'application de traçage mise en place par le gouvernement de Pékin. Avec ce système, une personne infectée recevra un code rouge l'empêchant de quitter son isolement.
Les personnes arrivant de l'étranger auront un code jaune à l'issue de leurs trois jours à l'hôtel et l'accès à certains lieux comme les restaurants, bars et cinémas leur sera interdit pendant les quatre jours d'autosurveillance.
« La situation pourrait un peu soulager les voyageurs d'affaires, mais ce n'est toujours pas très attractif pour les touristes, souligne Perry Yiu, député local chargé du secteur du tourisme. J'espère (...) que nous pourrons nous débarrasser de la quarantaine obligatoire dans les hôtels d'ici le quatrième trimestre de cette année ».
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France24 - Monde
Course à Downing Street : Rishi Sunak peut-il rattraper son retard sur Liz Truss ?
Publié le : 07/08/2022 - 18:11
La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a pris une confortable avance sur son rival Rishi Sunak, ex-ministre des Finances, dans la course à la succession de Boris Johnson. Les deux prétendants, qui s'opposent sur les questions économiques et le pouvoir d'achat, seront départagés début septembre par un vote des adhérents du Parti conservateur. À la clé, la direction de la formation politique et le poste de Premier ministre du Royaume-Uni.
L'ex-ministre des Finances Rishi Sunak peut-il encore rattraper son retard dans la course à Downing Street ? Les derniers sondages montrent la ministre des Affaires étrangères Liz Truss largement en tête, avec le soutien de 58 % des membres du Parti conservateur, contre 26 % en faveur de Rishi Sunak et 12 % qui ne se sont pas encore décidés, selon une étude de ConservativeHome publiée jeudi 4 août.
Sélectionnés par les députés conservateurs à l'issue d'une série de cinq votes, les deux prétendants seront départagés par les quelque 180 000 adhérents du Parti conservateur à l'issue d'un vote par correspondance dont le résultat est attendu le 5 septembre.
Pour remonter la pente, Rishi Sunak mise sur son image de responsable compétent et sa gestion de la crise sanitaire, lors de laquelle plus de 300 millions de livres (355 millions d’euros) ont été dépensées pour soutenir l'économie du pays. Une position qui prête néanmoins le flanc aux critiques de sa rivale, qui dénonce un déficit budgétaire historique et des taxes trop élevées.
La cheffe de la diplomatie britannique a en effet séduit les membres du Parti conservateur avec une recette classique mais toujours efficace auprès des Tories : des promesses de baisses d'impôts, pour stimuler la croissance économique et réduire la crise du pouvoir d'achat.
Mais le vote conservateur au Royaume-Uni ne se limite plus à l'électorat âgé, aisé et originaire du sud du pays qui constitue traditionnellement le cœur de cible des Tories. L'élection générale de 2019 avait ainsi été marquée par l'écroulement de ce que les Britanniques appellent le "mur rouge", la chute de bastions travaillistes dans le nord du pays de Galles et de l'Angleterre, passés au Parti conservateur. Un nouvel électorat qui pourrait être séduit par la tonalité plus populiste du discours de Liz Truss.
France 24 fait le point sur la course à Downing Street avec Sir John Curtice, professeur de politique à l'Université de Strathclyde.
France 24 : Pourquoi Liz Truss a-t-elle une aussi forte avance sur Rishi Sunak parmi les membres du Parti conservateur ?
Sir John Curtice : Liz Truss a su jouer du malaise au sein du Parti conservateur en ce qui concerne le niveau élevé des impôts et des dépenses publiques à la suite du Covid – et elle a efficacement utilisé la question du pouvoir d’achat pour réclamer des baisses d’impôts.
Elle a également réussi à se présenter comme une personne ordinaire, tandis que Rishi Sunak est perçu comme un enfant gâté sorti de Winchester [l’une des plus prestigieuses écoles privées du Royaume-Uni, NDLR] et est désormais, avec sa femme, à la tête d’une véritable fortune. Cette posture est loin d'aller de soi. Le père de Liz Truss était professeur de mathématiques et le quartier de Leeds d’où elle vient est relativement aisé.
Le troisième facteur est que Rishi Sunak a souffert des conséquences du Partygate ainsi que des errements de la domiciliation fiscale de sa femme, Akshata Murty, qui n’a pas payé d’impôt sur les revenus gagnés à l’étranger tandis qu’elle vivait au Royaume-Uni. Si le vote avait eu lieu six mois plus tôt, Rishi Sunak l’aurait facilement emporté. Mais aujourd'hui, il pâtit d’un réel déclin de sa popularité.
Rishi Sunak a choisi de se présenter auprès des Tories comme le candidat ayant le plus de chance de l'emporter auprès du grand public lors des prochaines élections générales. Pourquoi cette tactique ne semble-t-elle pas fonctionner ? A-t-il réellement plus de chance de l'emporter que Liz Truss ?
Aucun des deux candidats n’a un véritable avantage pour l'emporter aux prochaines élections. Je peux vous sortir des sondages auprès du grand public qui avantagent Truss, d’autres qui sont un peu plus en faveur de Sunak, et pas mal d’autres études d'opinion où ils sont à égalité.
Ce qui compte vraiment aujourd'hui, c’est que les membres du Parti conservateur pensent que Liz Truss a plus de chances de l’emporter.
Rishi Sunak bénéficie d’une image de responsable compétent, assez "Premier ministrable". On a pu voir ça lors du dernier débat télévisé : il a fait une forte impression avec sa maîtrise des dossiers. Le problème est qu’il avait l’air par moments un peu agressif lors de son débat sur la BBC la semaine dernière […]. Une manière de débattre un peu hautaine peut lui porter préjudice face à Liz Truss, qui joue la carte de la personne ordinaire qui comprend bien les préoccupations des gens.
Quelles sont leurs chances de mener le Parti conservateur à une nouvelle victoire aux prochaines élections générales ?
Le Parti conservateur s’inquiète de se retrouver aux affaires tandis que les niveaux de dépense publique et des impôts sont aussi élevés. On ne souligne pas assez que les Tories risquent de devoir gérer la plus grande chute de niveau de vie au Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale.
C’est quelque chose de très difficile à surmonter pour n’importe quel gouvernement. Mais les conservateurs ont quand même une chance de l'emporter car les électeurs ne sont pas convaincus non plus que le Parti travailliste ait des solutions.
Que ce soit Liz Truss ou Rishi Sunak qui l’emporte, le prochain leader conservateur se retrouvera dans une situation assez proche de celle de Gordon Brown, l'ancien leader travailliste. Ce dernier est devenu Premier ministre pendant la seconde moitié d’une législature, juste avant qu’une crise économique d’ampleur ne s’abatte sur le pays. [Gordon Brown est devenu Premier ministre en 2007, juste avant la crise de 2008 ; il a ensuite perdu les élections générales de 2010, NDLR.]
Par ailleurs, le leader travailliste Sir Keir Starmer ne parvient pas à réellement articuler une vision alternative pour la conduite du pays. S’il n’y arrive pas en ces temps de crise économique, on se peut se demander s’il y parviendra un jour...
Retrouvez la version originale de cette interview publiée sur notre site Internet en anglais.
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L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation Le Figaro
Six raisons étayées scientifiquement de détester les chats
Vincent BordenaveTristan VeyLes chats sont-ils vraiment aussi mignons qu'ils en ont l'air? Il convient de rappeler que cet animal de compagnie présente un profil singulier de manipulateur psychopathe et de tueur sanguinaire. Démonstration.
Mettons une chose au point tout de suite: les deux auteurs de cet article ne peuvent être soupçonnés de ne pas aimer les chats. Et cela pour une simple et bonne raison: ils les adorent. L'un des deux en possède même un (à moins que ce ne soit le chat qui le possède) et ne cesse d'en vanter les qualités. Et ce quand bien même il arrive fréquemment au bureau couvert de griffures (véridique). Cet amour inconditionnel des chats, qui nous accompagnent depuis 9000 ans, peut paraître bien étrange. Car lorsqu'on y regarde d'un peu plus près, nous aurions objectivement toutes les raisons du monde de les détester. Ou de s'en méfier comme de la peste. Nous en avons sélectionné six. Presque sans mauvaise foi.
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1) Si vous l'aimez, votre chat lui ne vous aime pas
S'il ronronne à vos côtés et vous réchauffe de son doux pelage pendant les longues nuits d'hiver, ne vous y trompez pas. N'y voyez aucune marque d'amour, car votre chat ne vous aime pas. Le chat s'est rapproché de l'homme par intérêt. Un moyen pour lui de se procurer de la nourriture sans effort. Et s'il tolère votre présence, c'est bien parce qu'il y trouve un intérêt matériel. Plusieurs expériences ont en effet montré qu'en dehors de ce lien, rien ne vous unissait à votre précieux animal.
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Un scientifique britannique a par exemple mesuré en 2016 le taux d'ocytocine libéré dans leur salive après avoir été au contact de leurs maîtres, dans le cadre d'un documentaire diffusé par la BBC. Surnommée «hormone de l'amour», cette molécule est connue chez les êtres humains pour jouer un rôle dans la confiance, l'empathie, la générosité (et la sexualité). Or si la concentration en ocytocine augmentait de 57% dans la salive des chiens après avoir joué avec leurs maîtres, elle ne grimpait fébrilement que de 12% chez les chats. Alors oui, rassurez-vous, ils étaient sans doute très contents de jouer. Mais que ce soit avec vous, le voisin, le facteur ou même le boucher, cela ne change rien pour lui.
Toujours pas convaincu? Dans le reportage Chat sous surveillance sur France 5, une équipe de chercheurs présentait une expérience tout aussi instructive. Si un propriétaire de chat se tient en compagnie d'un autre humain dans une pièce inconnue en restant parfaitement neutre, son animal de compagnie ne montrera aucun attachement particulier en entrant dans la pièce. Il ne cherche pas à être rassuré par son maître dans ce nouvel environnement, comme le font les enfants ou les chiens. Tout se passe comme si vous n'étiez rien de plus qu'un distributeur de croquettes à ses yeux. En équipant des chats de capteurs GPS, des scientifiques ont d'ailleurs pu constater qu‘ils n'hésitaient pas à multiplier les foyers pour augmenter le nombre de repas, voire à changer de maître en fonction de la qualité de l'assiette.
Pour finir sur une touche quelque peu morbide, si vous mourrez tout seul chez vous, votre chat n'attendra pas plus de 24 à 48h avant de commencer à vous manger. S'il ne trouve rien de meilleur à son goût bien sûr.
2) Votre chat vous manipule
S'il n'aime que lui, le chat n'en reste pas moins un animal social. Près de 10.000 ans de cohabitation avec l'homme l'ont amené à développer des techniques de communication pour se faire comprendre. Des études de 2004, menées par Nicholas Nicastro de l'université de psychologie de Cornell (New York), montrent que le miaulement est réservé aux humains. Entre eux les chats ne miaulent pas, ou très peu. Ces miaulements diffèrent en fonction de ses émotions ou bien de ce qu'il veut. Selon le contexte, le chatpeut émettre une dizaine de miaulements différents.
Mais cela va encore plus loin. Toxoplasma gondii vous connaissez? C'est pourtant le meilleur allié du chat. Ces bactéries sont responsables de la toxoplasmose. En 2013, une étude publiée dans la revue Plos one montre que les souris infectées pas ce parasite deviennent beaucoup moins craintives envers ces terribles félins. Elles sont même attirées par leur urine! Elles n'en deviennent donc que plus faciles à chasser. Une technique de survie pour le parasite qui ne peut se reproduire que dans le tube digestif des chats. En février 2016, une autre étude a montré que cette manipulation parasitaire affecte également les chimpanzés, qui acquièrent suite à l'infection une attirance à l'égard de l'urine du léopard.
Un petit détail: un tiers de la population mondiale est infecté par Toxoplasma gondii, et de 50 à 70% de la population en Europe de l'ouest. Comme une souris de laboratoire vous êtes sans doute tombé dans le piège. Si vous aimez votre chat, c'est peut-être bien malgré vous.
3) Votre chat est un authentique psychopathe
Vous êtes tranquillement assis dans votre canapé à lire le journal. Le chat a déjà mangé, il dort sur le lit. La maison est calme et rien ne semble en mesure de déranger cette quiétude. Le chat se lève, se rapproche de vous. Il marque une pause, vous regarde quelques secondes et d'un seul coup il vous attaque ! Aucune raison évidente à cet accès de violence, vous ne lui avez rien fait! Pourtant il s'est quand même jeté sur vous. Ne cherchez pas, vous n'y êtes pour rien. Votre chat est juste un psychopathe. La seule chose qui le retient de vous dévorer sur place, c'est sa taille.
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C'est cet infime détail qu'il l'a d'ailleurs poussé à choisir d'être nourri par l'homme, plutôt que de se nourrir de l'homme. En 2015, des chercheurs de l'Université d'Edimbourg montraient que les chats partageaient une grande partie de leurs traits de caractère avec les lions en captivité. Comme les lions, les chats craignent les gens et se montrent généralement très suspicieux. Tous deux aiment dominer, sont impulsifs, anxieux et colériques. Ce sont en fait de petits prédateurs agressifs. Sans doute un moyen de compenser leur manque de confiance en eux.
Et si après vous avoir sauvagement mordu les mollets il vous ramène une souris morte, ce n'est pas pour se faire pardonner ou vous faire un cadeau désintéressé. Il vous montre ce dont il est capable, tout en sachant que jamais vous ne feriez aussi bien.
4) Votre chat reconnaît parfaitement votre voix: il s'en fiche juste royalement
S'il sait vous parler, ça ne veut pas dire pour autant qu'il apprécie l'idée d'entamer une discussion. En 2013, une étude de l'université de Tokyo a montré qu'il comprenait parfaitement quand on l'appelait par son nom. Et qui plus est, il reconnaissait même la voix de son maître. Mais quand d'autres animaux (le chien pour ne pas le citer) manifestent des signes de joie et de reconnaissance à leur appel, le chat daigne à peine bouger une oreille. Refusant catégoriquement de se déplacer. Par contre si en même temps que vous criez son nom vous ouvrez son repas du soir, il y a de forte chance qu'il rapplique rapidement. Libre à vous de penser qu'il manifeste ainsi un signe de reconnaissance autre que celle du ventre.
5) Votre chat est un tueur-né et un danger pour la biodiversité
Les chats sont des machines à tuer et une menace pour la biodiversité. Chaque année, ils sont responsables en France de la mort de 75 millions d'oiseaux et probablement de millions de chauves-souris. Ce chiffre est colossal. Cela représente plus de 200.000 volatiles PAR JOUR. Aux États-Unis, ce sont plusieurs MILLIARDS d'oiseaux qui meurent chaque année sous leurs griffes acérées.
Et ce ne sont pas les seules victimes de leur instinct meurtrier. En Australie, les chats tuent environ un demi-milliard de reptiles chaque année. Quant aux petits mammifères, les scientifiques ont estimé il y a quelques années qu'il en mourrait entre 6,9 et 20,7 milliards chaque année sur le seul territoire américain. Pour limiter le carnage, les propriétaires sont invités à équiper leur animal de compagnie d'un collier coloré et/ou équipé d'une clochette.
Seul petit bémol, certaines études laissent penser qu'une minorité de chats est responsable de ces hécatombes. La plupart sont fort heureusement trop feignants pour se donner la peine de lever leur grasse carcasse afin d'assouvir leurs pulsions destructrices. Ils préfèrent alors les assouvir sur le canapé ou sur votre nouveau pull en cashmere.
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6) Votre chat se lèche probablement les poils pour tenter de vous rendre malade
Selon les résultats de l'enquête européenne de santé respiratoire (rapportés en 2014 par l'ANSES), une personne sur dix environ serait, au moins faiblement, allergique aux chats en France. Ce qui en fait la 3e source d'allergie après les acariens et le pollen de graminées. Or ce ne sont pas les poils de chats en eux-mêmes qui provoquent l'allergie mais une protéine contenue dans leur salive (et leur urine).
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Les poils sont juste le vecteur privilégié de cette salive pour pénétrer dans notre système respiratoire. Vous ne regarderez plus les chats faire leur toilette de la même manière dorénavant: ces petits saligauds ne se lèchent pas pour se nettoyer mais pour nous rendre malades. Bon, ce n'est probablement pas vrai mais allez savoir avec des êtres aussi pervers...
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Valeurs Actuelles
Yvelines : 27 verbalisations après des rodéos à moto
Les policiers renforcent leur vigilance face aux rodéos sauvages. Vendredi 5 août, deux enfants ont été fauchés par un individu qui s’adonnait à un rodéo sur une moto à Pontoise (Val-d’Oise). Le lendemain après-midi, deux opérations de contrôle de police – sans aucun lien avec le drame – ont eu lieu à Sartrouville et à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), rapporte Le Parisien ce dimanche. Au total, 27 verbalisations et trois saisies ont été faites par les forces de l’ordre.
Miser sur le développement de la vidéosurveillance
Entre 15h30 et 17 h, samedi 6 août, les policiers – assistés de six agents de la police municipale – ont procédé à 41 contrôles à Sartrouville, poursuit le quotidien régional. Aussi, 19 individus ont été verbalisés et deux engins ont été saisis. Dans le même temps, d’autres policiers se sont postés à La Celle-Saint-Cloud, dans le domaine Beauregard situé en contrebas de l’A13. Dans ce contexte, deux véhicules et six deux-roues ont été contrôlés, pour huit verbalisations effectuées en l’espace de deux heures. Par ailleurs, une moto a été placée en fourrière.
Ce dimanche, au cours de la matinée, la députée des Yvelines Natalia Pouzyreff – rapporteur de la loi renforçant la lutte contre les rodéos sauvages – était invitée de France Info. Elle a fait allusion au besoin de « renforcer la possibilité pour les policiers de faire des enquêtes au long cours ». Et cela, notamment en misant sur le développement de la vidéosurveillance pour procéder à des interpellations « a posteriori ». D’après elle, en effet, « la prise en chasse est impossible en milieu urbain », pour assurer la sécurité et éviter des victimes collatérales.
New York Times - World
Ukraine and Russia Trade Blame After Rockets Hit Near Nuclear Site
A strike landed near spent-fuel storage at the Zaporizhzhia power plant, which Russian forces have held since March. Moscow blamed Ukraine, while Ukrainian intelligence says it was a Russian move to destroy power infrastructure.
Here’s what you need to know:
Rockets strike near spent-fuel storage at an occupied nuclear site. Ukraine and Russia blame each other.
As Blinken visits Africa, the revival of Cold War-style politics is in full swing.
An Amnesty International assessment that Ukraine ‘put civilians in harm’s way’ stirs outrage.
Ukraine’s farmers confront the ravages of war.
When home is a ferry ship: An influx from Ukraine strains Europe.
Four more grain ships leave Ukrainian ports.
Biden faces conflicting demands after the Brittney Griner verdict.
Ukraine accused Russian forces on Sunday of firing rockets that landed on the grounds of a nuclear power plant that Russia has seized in the south of the country, further raising the risk of an accident at a complex where the United Nations’ nuclear agency has said that the principles of nuclear safety have been violated. A pro-Russian regional official blamed Ukrainian forces for the attack.
The rockets fired Saturday evening landed near a dry spent fuel storage facility, where 174 casks are stored, each containing 24 assemblies of spent nuclear fuel, according to Energoatom, Ukraine’s nuclear energy company. One person was wounded by shrapnel and many windows were damaged.
“Apparently, they aimed specifically at the casks with spent fuel, which are stored in the open near the site of shelling,” the company said in a post on the Telegram social messaging app.
Three radiation detection monitors were damaged so “timely detection and response in case of aggravation of the radiation situation or leakage of radiation from spent nuclear fuel casks are currently impossible,” the post said, adding that a catastrophe was “miraculously avoided.”
Russian forces have controlled the Zaporizhzhia plant since March. A representative of Ukraine’s military intelligence directorate, Andrei Yusov, said that Russia was shelling the site to destroy infrastructure and damage power lines that supply electricity to Ukraine’s national grid and, ultimately, to cause a power blackout in the south of the country. There was no independent confirmation of the assertion.
The head of the pro-Russian administration in Zaporizhzhia, Yevgeny Balitsky, said on Telegram on Sunday that Ukrainian forces had used an Uragan cluster rocket to target the spent fuel storage area and damage administrative buildings.
On Thursday, Russia’s defense ministry said that Ukraine had launched an artillery strike against the plant. During a national television phone-in show on Sunday, the head of Ukraine’s Zaporizhzhia regional military administration, Oleksandr Starukh, said that there was only a three-second delay between the firing and the landing of each shell, using this as evidence that the attack had come from Russian forces nearby.
Since invading Ukraine in February, Russia has made it a priority to seize critical infrastructure including power plants, ports, transportation, and agricultural storage and production facilities. It has also targeted infrastructure in Ukrainian hands.
In an earlier post, Energoatom said that Russian shellfire had damaged a nitrogen-oxygen unit and the combined auxiliary building. “There are still risks of hydrogen leakage and sputtering of radioactive substances, and the fire hazard is also high,” the post said.
Mr. Yusov also said on Telegram that Russian forces had laid mines at the plant’s power units.
Concern about safety at Zaporizhzhia has been mounting since March, when a fire broke out in a building during fighting as Russian forces took control. The Ukrainian authorities say that Russian forces have since stored weapons, including artillery, at the plant, and that in recent weeks they began shelling Nikopol, a nearby city held by Ukraine, from positions on its grounds.
President Volodymyr Zelensky of Ukraine said in a speech late on Saturday that there had been a “significant worsening of the situation around the plant,” and added that Russia had become the first country in the world “to use a nuclear plant for terror.” On Sunday, he spoke with the president of the European Council, Charles Michel, and said in a tweet that he had called for a stronger international response against Russia’s “nuclear terror.”
The prospect of a Ukrainian counteroffensive to reclaim land in Kherson Province, which is southwest of Zaporizhzhia, also heightens instability. Ukraine was the site of the world’s worst nuclear accident when, in 1986, a reactor fire broke out at the Chernobyl complex in the country’s north. There are no reports of a radiation leak at Zaporizhzhia.
The International Atomic Energy Agency has said that a particular concern is its inability to access Zaporizhzhia for monitoring purposes. Ukrainian plant workers operate under stress, in part because Russian authorities suspect the possibility of sabotage, and the exiled mayor of the nearby city of Enerhodar, Dmytro Orlov, has said that some workers had been interrogated or have disappeared, and that at least one had been killed.
— Matthew Mpoke Bigg
Secretary of State Antony J. Blinken arrived in South Africa on Sunday, becoming the third high-ranking American official to visit the African continent in two weeks.
Mr. Blinken’s visit comes hot on the heels of an African charm offensive by his Russian counterpart, Sergey V. Lavrov, in which he deflected blame for food shortages that were worsened by the Russian invasion of Ukraine and a cessation of Ukrainian grain shipments that lasted more than five months. That, along with other factors, compounded a hunger crisis on the continent. And President Emmanuel Macron of France also traveled to West and Central Africa late last month, warning against Russia’s growing influence on the continent.
The situation is a return to Cold War-style strategic diplomacy, many analysts have argued, in which superpowers try to convince African countries that their narrative is the right one, and vie for African support.
“The Russia-Ukraine war has engendered this flurry of the superpowers into Africa,” said Efem N. Ubi, a professor of international relations and the director of research and studies at the Nigerian Institute of International Affairs. “Everybody’s coming to say, ‘Support me!’”
The American ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, who visited Uganda, Ghana and Cape Verde this past week, said that Russia had been peddling a false narrative that Western sanctions were to blame for keeping much-needed grain from international markets. She warned African countries that there would be consequences for buying Russian oil.
Before Ms. Thomas-Greenfield’s trip, Samantha Power, the administrator of the U.S. Agency for International Development, went to Somalia, where almost half the population is going hungry, and said that if Russia did not free Ukrainian grains, people would die. Last week, the first grain-filled vessels began to depart from Ukraine since Russia’s invasion under a hard-won deal brokered by the United Nations and Turkey.
During the Cold War, the West and the Soviet Union tried to gain allies or proxies in the developing world, and African economic and political development was hindered as a result, scholars say.
Some African leaders have been careful not to anger their more powerful allies. When reports emerged that the Senegalese president, Macky Sall, would visit Ukraine at the end of August, he was quick to issue a statement denying them. Mr. Sall, who is also the chairman of the African Union, visited Moscow in June, where he referred to the Russian president, Vladimir V. Putin, as his “dear friend.”
Instead of supporting either side in the war, African countries want peace and support building prosperity, Mr. Ubi said, adding that the great power rivalry harked back to 1885, when European powers divided up the continent of Africa among themselves.
“If superpowers are in conflict, the whole world suffers,” he said in an interview.
This echoed a recent speech by Yoweri Museveni, the Ugandan president, who received both Mr. Lavrov and Ms. Thomas-Greenfield and made it clear to them that Uganda was not interested in taking sides.
“We want to make our own enemies,” he said in a speech during Mr. Lavrov’s visit. “Not fight other people’s enemies.”
— Ruth Maclean
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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The director of Amnesty International’s Ukraine office resigned on Friday to protest a lengthy statement by the wider organization that accuses Ukrainian soldiers of employing tactics of war that endanger civilians.
In what it called an “extended press release,” the international human rights group said on Thursday that “Ukrainian forces have put civilians in harm’s way by establishing bases and operating weapons systems in populated residential areas, including in schools and hospitals.”
News of the statement ignited an internal debate in Amnesty International and was met with widespread and almost universal condemnation in Ukraine, which has been defending itself against a Russian army that has vastly more firepower and has decimated urban areas and tortured and killed thousands of civilians.
The news release said that the organization’s findings in no way justified the Russian forces’ tactics, and that Amnesty International had previously documented Russian war crimes, but that was not enough to placate the group’s critics, including its Ukraine director, Oksana Pokalchuk.
“If you don’t live in a country that’s been invaded by occupiers who are tearing it apart, you probably don’t understand what it is like to condemn the defending army,” she wrote in a Facebook post announcing her resignation after seven years with the organization. “And there are no words in any language that are able to explain it to someone who has not felt this pain.”
She also worried that the statement, which was prepared in the group’s main office, not by its Ukrainian arm, would be used and abused by the Kremlin. “Without wanting it, the organization created material that sounded like support for Russian narratives,” Ms. Pokalchuk said. “Seeking to protect civilians, this research instead became a tool of Russian propaganda.”
The statement has underscored the problems raised by Ukrainian forces fighting in urban settings, one of the most destructive forms of warfare. In the five months since Russia invaded Ukraine, the country’s cities have become the focal point for both offensive and defensive operations.
Experts in the rules of war said there were no proscriptions against using schools, hospitals, museums and other public places as military command posts or bases, so long as they were not being used for their peacetime purposes.
The outcry has not altered Amnesty International’s position.
“While we fully stand by our findings, we regret the pain caused,” Alexander Artemyev, a spokesman, said in an email on Sunday. “Amnesty International’s priority in this and in any conflict is ensuring that civilians are protected. Indeed, this was our sole objective when releasing this latest piece of research.”
— Valerie Hopkins and Thomas Gibbons-Neff
ZELENODILSK, Ukraine — Their uniforms are dusty jeans and tank tops, and they drive tractors, not tanks, along the front line in Russia’s war in Ukraine.
But Ukrainian farmers face many of the same grave dangers as soldiers as they reap this year’s harvest. Across Ukraine, Russian artillery and mines have killed tractor drivers. Thousands of acres of ripe wheat have burned from strikes. Fields are pockmarked where incoming shells have left craters.
Serhiy Sokol, a wheat, barley and sunflower farmer in southern Ukraine, said he and his farmhands plucked dozens of aluminum tubes from Russian rockets from the black earth as they worked his fields. Last month, he said, a neighbor’s combine harvester ran over a mine, blowing off one of its fat tires but sparing the driver.
“There were a lot of cluster munitions in the fields,” Mr. Sokol said with a shrug. “We just risked it, and thank God nobody was hurt.”
And after all Mr. Sokol’s troubles, with his barley crop drying in storage, a Russian artillery shell hit his silo. A dozen or so tons of grain burned.
The breakthrough deal that allowed ships carrying grain to depart from Ukraine’s southern ports this past week may have solved a diplomatic problem, but it left a more pragmatic one hanging over Ukraine’s farming community: growing and reaping crops in a war zone, as powerful weapons rain destruction across some of the richest agricultural land in the world.
The farmers say they have little choice. Much of Ukraine’s grain crop is winter wheat and barley, sown in early fall and harvested the following summer. After planting before the war began, farmers near the front must take risks now, lest they lose the entire year’s investment.
— Andrew E. Kramer and David Guttenfelder
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The duty-free shop on Deck 7 of the Isabelle has been turned into a storage locker and pantry, with suitcases heaped in the perfume section and refrigerated display cases crammed with labeled grocery bags. The ship’s shuttered casino has become the go-to hangout for teenagers. And the Starlight Palace nightclub on Deck 8 is where women meet to make camouflage nets for Ukrainian soldiers back home.
“It makes me feel closer to them,” Diana Kotsenko said as she tied green, brown and maroon cloth strips onto a net strung across a metal frame, her 2-year old, Emiliia, tugging at her knees.
For the past three months, Ms. Kotsenko and her daughter have been living on the Isabelle, a 561-foot cruise ship leased by the Estonian government to temporarily house some of the more than 48,000 refugees who have arrived in this small Baltic nation since the Russians invaded Ukraine in February.
The ship, which once ferried overnight passengers between Stockholm and Riga, Latvia, is now berthed next to Terminal A in the port city of Tallinn, Estonia’s capital. Its 664 cabins house roughly 1,900 people — most of them women and children who come and go as they please through the ship’s cavernous cargo door.
The residents are a tiny fraction of the more than 6.3 million Ukrainians who have streamed into Europe. Their lot is a sign of the strains that the flood of refugees is having on countries that have mostly welcomed them.
— Patricia Cohen
The biggest caravan of ships carrying grain and other agricultural products since the beginning of the Russian invasion has sailed from Ukrainian ports on Sunday, heading to Europe, Asia and the Middle East through the mined waters of the Black Sea.
According to the United Nations, the four ships leaving what was one of the world’s breadbaskets carried more than 160,000 metric tons — about 176,000 U.S. tons — of agricultural products.
Ismini Palla, a spokeswoman for the United Nations, said that the ships were carrying 6,000 metric tons of sunflower oil to Italy, 45,000 metric tons of meal to China, 66,000 metric tons of sunflower oil to Iran, and 44,000 metric tons of corn to the Turkish city of Iskenderun.
She said all the ships would be anchored north of Istanbul and would be inspected by the Joint Coordination Center, an office where senior representatives from Ukraine, Russia, Turkey and the United Nations work together to enable the safe transportation of grain, food and fertilizers.
According to the Turkish Ministry of Defense, one ship departed from Odesa and three from the Ukrainian port of Chornomorsk. One empty ship, the Fulmar S, also entered Ukrainian territorial waters on Saturday, the first vessel to arrive in Ukraine for loading, Oleksandr Kubrakov, Ukraine’s infrastructure minister, said in a tweet.
The second caravan of 🛳s have sailed from Ukrainian ports. 4 bulk carriers MUSTAFA NECATI, STAR HELENA, GLORY & RIVA WIND have almost 170,000 tons of agricultural products on board. pic.twitter.com/foPeXMQFzA
Pope Francis said the vessels’ departure was a “sign of hope."
“This step demonstrates that it is possible to dialogue and to reach concrete results for everyone’s benefit,” he said in his Sunday blessing in St. Peter’s Square.
The operation was part of a deal struck in late July to enable more than 20 million tons of Ukrainian products to leave the embattled country to be distributed around the world, generating revenue for Ukraine and helping stem a looming global hunger crisis.
Four other ships have already left in the past week carrying more than 80,000 metric tons of products to be delivered to Britain, Ireland and Turkey and Lebanon. On Sunday the Ukrainian Embassy in Lebanon, where the first boat, the Razoni, was expected to arrive, told Reuters that the ship was being delayed.
Mr. Kubrakov said that the government was gradually moving on to enable ports to handle larger volumes of work, aiming for at least 100 vessels a month in the near future.
Experts have said that the issues affecting food markets are far from being solved, with a food crisis that has already grown to such proportions that no single intervention can solve it.
Still, the United Nations secretary general, António Guterres, said delivering Ukrainian stores of grain was a “humanitarian imperative” that he hoped would “bring much-needed stability and relief to global food security.”
Nimet Kiraç contributed reporting.
— Emma Bubola
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WASHINGTON — Immediately after a Moscow judge handed down Brittney Griner’s nine-year prison sentence on Thursday, calls grew louder for President Biden to find a way to bring her home, even as critics fumed that offering to swap prisoners with Moscow rewarded Russian hostage-taking.
The result is a painful quandary for the Biden administration as it tries to maintain a hard line against President Vladimir V. Putin of Russia over the war in Ukraine.
“There’s nothing good here,” said Andrea Schneider, an expert on international conflict resolution at Cardozo School of Law. “No matter what Biden does, he’s going to be criticized — either that we’re giving too much or we’re not working hard enough.”
Kremlin officials had said talks on an exchange could not proceed before her trial was complete, but even with an official verdict and sentence, a deal may not happen anytime soon.
“I think the fact that Putin has not said yes right away means that he’s looked at the U.S. offer and said, ‘Well, that’s their first offer. I can get more than that,’” said Jared Genser, a human rights lawyer who represents Americans held by foreign governments.
The Biden administration proposed to trade Ms. Griner and Paul N. Whelan, a former Marine convicted in Moscow of espionage in 2020, for the notorious Russian arms dealer Viktor Bout, who is midway through a 25-year federal prison sentence for offering to sell arms to a Colombian rebel group that the United States then considered a terrorist organization.
Mr. Biden finds himself squeezed from two sides.
On one side are Ms. Griner’s supporters. Her wife, Cherelle Griner, has made public pleas for Mr. Biden to cut a deal with Mr. Putin as soon as possible. Those pleas have been echoed by the Rev. Al Sharpton, Democratic activist groups, television pundits, pro athletes and celebrities on social media.
But there has also been criticism from Mr. Biden’s other flank — and charges that Mr. Biden has been bending to extortion by Mr. Putin, a man he has called a war criminal.
“This is why dictatorships — like Venezuela, Iran, China, Russia — take Americans hostage, because they know they’ll get something for it,” Rep. Mike Waltz, Republican of Florida, told Newsmax last week. “They know eventually some administration will pay. And this just puts a target on the back of every American out there.”
Mike Pompeo, the former secretary of state, echoed the criticism in a Fox News interview last week, saying that to free Mr. Bout would “likely lead to more” Americans being arrested abroad.
And former President Donald J. Trump, who is likely to run again in 2024, slammed the proposed deal in crude terms. He said Mr. Bout was “absolutely one of the worst in the world, and he’s going to be given his freedom because a potentially spoiled person goes into Russia loaded up with drugs.” (Russian officials who detained Ms. Griner at a Moscow-area airport in mid-February found less than one gram of cannabis vape oil in her bags.)
— Michael Crowley
France24 - Monde
Côte d'Ivoire : les ex-présidents Bédié et Gbagbo absents de la fête de l'indépendance
Publié le : 07/08/2022 - 18:46Modifié le : 07/08/2022 - 23:12
FRANCE 24
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Kevin BAPTISTA
Malgré la grâce présidentielle accordée la veille à Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien et son prédécesseur Henri Konan Bédié ne se sont pas joints dimanche à Alassane Ouattara pour célébrer le 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
L'absence a été remarquée en Côte d'Ivoire. Les anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié n'ont pas donné suite à l'invitation faite par l'actuel chef de l'État Alassane Ouattara à participer, dimanche 7 août, aux célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, à Yamoussoukro, dans le centre du pays.
En dépit de la grâce présidentielle accordée la veille à Laurent Gbagbo, qui était encore sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison dans son pays, ni lui, ni Henri Konan Bédié, opposants à Alassane Ouattara, ne se trouvaient dans la tribune officielle, selon des images de la télévision publique RTI qui retransmettait la cérémonie en direct.
La porte-parole d'Henri Konan Bédié, Cyrielle Koné Obré, a indiqué dans un communiqué que l'ancien président n'avait pas pu assister à la cérémonie pour "raisons personnelles", mais qu'il avait "mandaté" une délégation de cinq dirigeants de son parti pour y participer.
Lors d'un discours prononcé samedi à la veille de la fête de l'indépendance, le président Ouattara avait annoncé avoir signé "un décret accordant la grâce présidentielle" à Laurent Gbagbo, "dans le souci de renforcer la cohésion nationale".
Il avait aussi annoncé avoir demandé que "soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères" et avoir signé un décret accordant "la libération conditionnelle" à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011.
Laurent Gbagbo, 77 ans, définitivement acquitté en mars 2021 de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye où il avait été transféré fin 2011, est rentré dans son pays le 17 juin 2021 avec le feu vert d'Alassane Ouattara.
Sans jamais avoir été inquiété depuis son retour, il restait néanmoins sous le coup en Côte d'Ivoire d'une condamnation à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011.
Deux chefs d'État africains présents
Après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de fin 2010, des violences avaient fait quelque 3 000 morts jusqu'à l'arrestation de Laurent Gbagbo à Abidjan en avril 2011.
Sa grâce a été accordée peu après une rencontre le 14 juillet entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Abidjan.
Deux chefs d'État ouest-africains étaient toutefois présents aux cérémonies dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro : le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, qui est également président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ainsi que George Weah, du Liberia.
Avec AFP
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Quel est ce collectif écologiste, qui dégonfle des pneus de voiture en pleine nuit ?
Si, un bon matin, vous découvrez les pneus de votre SUV dégonflés dans les rues de Paris ou ailleurs, il y aurait fort à parier que la chose ne soit pas accidentelle. Depuis quelques semaines, relate Le Figaro, des activistes écologistes ont, en effet, déclaré la guerre à ce type de voitures, qu’ils estiment inadapté à l’époque – et plus particulièrement à la lutte contre le réchauffement climatique. « Cela fait plusieurs mois que l’on constate ces pratiques… », explique une source policière. Le phénomène est effectivement de plus en plus fréquent.
Le 28 juillet dernier, le compte Twitter français « Les Dégonfleurs de SUVs » revendiquait ainsi « le dégonflage de 35 tanks dans une ville de l’ouest de la France ». Par la même occasion, il annonçait se rallier au mouvement international « The Tyre Extinguisher » : ce dernier, précise Le Figaro, serait déjà présent dans une dizaine de pays, et aurait procédé au dégonflage des pneus de milliers de SUVs en quelques mois.
Un mouvement encore embryonnaire
À entendre ces activistes d’un nouveau genre, ces simili-4×4, en réalité plus adaptés à la route qu’au tout-terrain, cumuleraient toutes les tares : « Les SUV sont des bagnoles plus grosses, plus chères, plus polluantes. Ils sont donc inutiles et nuisibles, électriques ou non », écrivaient « Les Dégonfleurs de SUVs » fin juillet. De son côté, le WWF avait déjà signalé qu’un SUV rejetterait, en moyenne, 20% de CO² en plus qu’une voiture classique.
Pour l’instant, notent les autorités auprès du Figaro, le mouvement est « peu structuré et pas organisé ». Il se développe cependant rapidement, et pourrait devenir problématique à l’avenir : « Si le collectif prend de l’ampleur, et s’inscrit dans une dynamique plus professionnelle, il peut vite poser un problème de sécurité publique, et causer de graves accidents de la route », s’agace la police. Le dégonflage de pneus, ajoute Le Figaro, n’est d’ailleurs pas un délit, mais peut tout de même entraîner une amende pour dégradation volontaire.
L'Humanité
30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies France24 - Monde
En Afrique, les missions de l'ONU "en fin de course"
Publié le : 04/08/2022 - 10:43
David RICH
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Florent RODO
Le gouvernement congolais a appelé au départ du porte-parole de la Monusco, la mission des Nations unies, a-t-on appris mercredi, alors qu’une vague de violentes manifestations contre la présence des Casques bleus a fait 36 morts. Le 20 juillet dernier, les autorités maliennes avaient elles aussi expulsé le représentant des Nations unies, dans un contexte de fortes tensions. Comment expliquer cette défiance grandissante vis-à-vis des forces de l’ONU en Afrique ? Entretien.
La mission des Nations unies en République démocratique du Congo se dirige-t-elle vers un retrait anticipé ? Un courrier rendu public mercredi 3 août révèle que le gouvernement congolais a demandé à l'ONU le départ de son porte-parole dans le pays. Une requête qui intervient dans un contexte de violentes manifestations dans l’est du pays contre la présence des Casques bleus, qui a coûté la vie à 36 personnes en une semaine.
Présente depuis 22 ans dans le pays, la mission de l'ONU en RDC (Monusco), est l’une des plus importantes et des plus coûteuses au monde, avec quelque 14 000 soldats de la paix sur le terrain. Mais son efficacité est remise en question par la population, notamment dans la région du Kivu, où les civils sont la cible d’exactions de groupes armés.
Pour faire le point sur cette crise de confiance à l’égard des Casques bleus, France 24 s’est entretenu avec Michel Luntumbue, chercheur au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), spécialiste des questions sécuritaires en Afrique.
Comment expliquez-vous cette soudaine montée de tensions autour de la présence de la Monusco dans le pays au cours des dernières semaines ?
Cette crise doit être replacée dans le contexte sécuritaire complexe et fragile de la République démocratique du Congo. Il s’agit d’un pays immense, aux richesses fabuleuses mais dirigé par un pouvoir faible et qui suscite les convoitises de puissances étrangères ainsi que des pays riverains depuis plusieurs décennies.
L’insécurité dans le Kivu, à l’est, date de la crise des réfugiés déclenchée par le génocide rwandais (du 7 avril au 17 juillet 1994). Mais plus généralement, le pays souffre d’un déficit de contrôle sur son territoire depuis la guerre de 1996, qui a entrainé la fin du long règne de Mobutu, remplacé par Laurent-Désiré Kabila.
Aujourd’hui, l’est du pays fait face à la résurgence des rebelles du M23, que l’État congolais accuse le Rwanda de soutenir. Cette rébellion composée de soldats mutinés issus de la communauté rwandophone avait lancé une offensive en 2012 et pris la ville de Goma. Une brigade avait alors été mise en place au sein de la Monusco pour appuyer l'armée, ce qui avait permis de le neutraliser.
Après près d’une décennie d'exil dans les pays voisins, un groupe reconstitué du M23 a lancé, depuis mars 2021, plusieurs attaques contre les bases de l’armée. Cette nouvelle menace s’ajoute à la multitude de groupes armés déjà présents dans cette zone et qui commettent des exactions, avec en première ligne le ADF-Nalou, affilié à l’État Islamique, responsable actuellement du plus grand nombre de morts chez les civils.
Cette aggravation de la situation sécuritaire intervient alors que la Monusco a entamé un processus de désengagement avec une réduction de ses troupes, dans l'optique d'une sortie du pays prévue en 2024.
Il y a en RDC un phénomène certain de lassitude vis-à-vis de cette mission, présente depuis plus de vingt ans et que beaucoup de citoyens considèrent inefficace. À cela s’ajoute le sentiment de frustration face au désintérêt de la communauté internationale à l'égard de la situation dans le pays. Les Congolais se considèrent agressés par le Rwanda mais regrettent que, contrairement au conflit entre l’Ukraine et Russie, cette "agression" ne soit pas reconnue comme telle et que l’Occident continue à faire des affaires avec Kigali.
À lire aussi : RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?
Plusieurs pays africains ont questionné l’efficacité des Casques bleus sur leur sol ces dernières années. C’est notamment le cas du Mali où le Premier ministre a appelé à repenser le positionnement de la mission et à mettre en place un mandat "plus robuste". À quoi tiennent ces critiques ?
Ces critiques tiennent au fait que les Casques bleus ne sont pas une force offensive. Ils ne sont pas là pour faire la guerre mais pour empêcher que celle-ci ait lieu. Les missions des Nations unies sont déployées sur la base du consentement de l’État hôte, lorsque la situation dans le pays représente une menace pour la paix et la sécurité internationale. Le but est d’accompagner un processus politique de dialogue et de réconciliation nationale.
En théorie, le recours à la force se limite au cas de légitime défense ou de défense du mandat. cette force ne doit en aucun cas devenir partie prenante au conflit. Ce principe d'impartialité est essentiel pour garantir aux forces onusiennes le rôle d'arbitre.
Face à la mutation du contexte sécuritaire et à la montée des menaces asymétriques, certains acteurs internationaux souhaitent voir évoluer les opérations de la paix vers des mandats plus offensifs, avec notamment la mise en place de brigades, sur le modèle de la force d'intervention de la Monusco, pour lutter efficacement contre les groupes armés, comme ce fut le cas contre les forces du M23 en 2013.
Le problème est que cette formule de brigade offensive est beaucoup moins efficace face aux groupes armés non conventionnels qui pullulent dans l’est de la RDC comme au Sahel. Dans l'est du Congo, ces groupes vivent de la prédation des ressources naturelles et ciblent les populations, parfois sans projet politique clairement identifiable, et cette situation rend la protection des communautés locales extrêmement complexe.
Ces tensions autour de la présence des Casques bleus peut-elle à votre sens conduire au retrait des missions onusiennes en Afrique ?
Il y a indéniablement une tendance lourde : les opérations multidimensionnelles de grande taille déployées en Afrique arrivent en fin de course.
Avec l’évolution des conflits et la multiplication des acteurs, ces missions deviennent trop complexes sur le terrain. Le climat actuel de "quasi-guerre froide" au sein du Conseil de sécurité aura immanquablement un impact sur l'évolution des opérations de paix onusiennes. Le leadership des Nations unies se trouve quelque peu fragilisé par la guerre en Ukraine qui rend difficile l'atteinte du consensus sur certaines questions, dont l'évolution des mandats de missions.
À cela s'ajoutent les calculs politiques des dirigeants. Le président congolais Félix Tshisekedi, favorable à la collaboration avec la Monusco, se trouve aujourd’hui dans une position délicate. Son positionnement sur cette question va avoir un impact lors de l’élection de 2023 car les deux provinces du Kivu sont de gros réservoirs de voix. Il est désormais contraint de taper du point sur la table et affirme qu’il veut revoir le calendrier de sortie de la mission.
Au Mali, le phénomène est inverse puisque les critiques contre l’ONU viennent en premier lieu du gouvernement. Mais les autorités savent qu’en jouant cette carte elles surfent sur le sentiment souverainiste qui fédère les électeurs.
Dans ce contexte, on peut s'attendre à un effet boule de neige des appels au retrait de ces forces ou, à minima, des demandes d'évolution de leurs modalités. Le scénario qui semble le plus plausible aujourd’hui reste celui d'un retrait graduel des Casques bleus, remplacés à terme par des forces militaires régionales, plus offensives, soutenues par les Nations unies.
Cette option permettrait à la fois de passer la main en évitant de créer un vide sécuritaire et d'adapter les règles d’engagement de l’ONU, jugées aujourd'hui insuffisamment en phase avec les défis sécuritaires actuels.
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RD Congo : les manifestations anti-ONU dans l'est du pays font plus de trente morts
RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU
Instabilité au Sahel
Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture
Le Figaro
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
Cécile ThibertNOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
«Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
C'est un diagnostic qui, quand il est posé, fait l'effet d'une bombe. De tous les cancers, le cancer du poumon est sans doute l'un des plus redouté. Ce cancer, qui concerne environ 45.000 nouvelles personnes chaque année en France, est réputé pour être particulièrement difficile à soigner. Connu pour son mauvais pronostic (20% de survie à 5 ans), il a la réputation d'être difficile à soigner… Du moins, quand il est pris en charge tardivement. Car une intervention à un stade précoce peut complètement changer la donne. D'où l'intérêt d'être attentif au moindre signe évocateur de cette maladie, surtout si l'on a beaucoup fumé.
«Environ 70 à 80% des patients dont le cancer du poumon a été pris au stade 1 sont encore en vie cinq ans plus tard. Si le cancer est pris au stade 4, les chances de survie à 5 ans sont inférieures à 10%», rapporte le Dr David Planchard, oncologue thoracique à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif (Val-de-Marne). Pour rappel, les tumeurs sont classées en différents stades en fonction de la taille de la tumeur, de l'atteinte des ganglions lymphatiques et enfin de la présence de métastases. Le stade 4, le plus grave, signifie que le cancer a métastasé, c'est-à-dire qu'il a diffusé dans le poumon ou dans d'autres parties du corps. Environ la moitié des cancers diagnostiqués chaque année en France sont déjà à ce stade.
Pendant très longtemps, le cancer du poumon ne pouvait pas vraiment se guérir. Qu'on le diagnostique tôt ou tard, ça n'avait pas d'importance.
«Pendant très longtemps, le cancer du poumon ne pouvait pas vraiment se guérir. Qu'on le diagnostique tôt ou tard, ça n'avait pas d'importance», se rappelle le Pr Pierre-Jean Souquet, pneumo-cancérologue au Centre hospitalier Lyon sud .«Maintenant que nous disposons de traitements efficaces tels que les thérapies ciblées et l'immunothérapie, le pronostic a complètement changé. Plus il est diagnostiqué tôt, mieux ce cancer se guérit.»
Savoir identifier les symptômes
Alors comment l'intercepter le plus tôt possible ? «Les symptômes se retrouvent surtout sur le plan thoracique, avec une gêne respiratoire, des douleurs, des épisodes anormaux de toux, voire la présence de sang dans les crachats», expose le Dr Planchard. En pratique, tous ces symptômes ne se déclenchent en même temps. Leur survenue va d'ailleurs entièrement dépendre de la localisation de la tumeur. «Si elle est centrale, au niveau des grosses bronches, elle va boucher une partie du poumon. L'air va moins passer ce qui va réduire la quantité d'oxygène dans le sang et ainsi entraîner une gêne respiratoire», explique le spécialiste.
En revanche, une tumeur située dans une zone aussi centrale n'entraînera souvent pas de douleur. «Plus la tumeur est périphérique, plus elle risque d'être au contact de la plèvre et de la paroi thoracique, et donc de provoquer des douleurs», détaille le Dr Planchard. Pour rappel, la plèvre est une membrane très mince qui enveloppe chacun des poumons. Contrairement aux poumons (qui sont très peu innervés), la plèvre est très riche en fibres nerveuses. Or ce sont les fibres nerveuses qui sont à l'origine de la douleur. «Vous pouvez avoir une tumeur de la taille d'un pamplemousse qui croît progressivement en plein poumon et ne rien sentir», souligne l'oncologue. «En revanche, dès qu'elle touche un nerf, il va y avoir des douleurs anormales.»
Vous pouvez avoir une tumeur de la taille d'un pamplemousse qui croît en plein poumon et ne rien sentir. En revanche, dès qu'elle touche un nerf, il va y avoir des douleurs anormales.
Quant à la présence de sang, elle n'est pas forcément inquiétante, mais elle peut parfois constituer un signal d'alerte sérieux. «Ça peut être totalement bénin, être dû à un petit vaisseau qui claque au niveau de la gorge ou du nez ou à une infection», rassure le Dr Planchard. «Ce qui est inquiétant, c'est la répétition. Si par exemple tous les matins au réveil vous crachez un petit filet de sang, il faut consulter». Comment expliquer ce phénomène ? «En se développant, la tumeur peut éroder des vaisseaux sanguins jusqu'à les percer. Ceux-ci peuvent alors se mettre à saigner dans les bronches et du sang se retrouve alors dans les crachats», explique le médecin.
De manière générale, «un patient qui va moins bien, qui est fatigué et qui perd du poids peut faire un scanner. Cela permet de voir les poumons, le cœur, les artères pulmonaires, et même le foie et les reins», conseille le Pr Souquet.
Mais que les hypocondriaques se rassurent : il faut vraiment que les symptômes durent dans le temps pour se mettre à s'inquiéter. «Si vous avez mal à une côte pendant quelques jours après avoir fait une séance de sport, ce n'est pas alarmant», tempère David Planchard. «Ce n'est pas la peine de faire un scanner à chaque douleur, à chaque crachat. En revanche, si un symptôme anormal et nouveau perdure, il ne faut pas attendre trois mois avant de s'en préoccuper, d'autant plus si vous fumez.»
Les fumeurs banalisent leurs symptômes
Le problème des fumeurs est justement que les symptômes d'un cancer du poumon ne diffèrent pas particulièrement de ceux qu'ils peuvent vivre au quotidien à cause du tabagisme. «Un fumeur qui fume depuis des années a généralement une bronchite chronique (toux pendant plus de trois mois deux ans d'affilée, NDLR). Alors le danger est de banaliser la toux chez les fumeurs», estime le Pr Pierre-Jean Souquet.
Face à une toux un peu plus coriace que d'habitude, le médecin traitant peut ainsi estimer qu'il s'agit d'une infection respiratoire doublée d'une surinfection bactérienne. «Le patient est alors généralement mis sous antibiotiques. Mais si la toux ou la gêne respiratoire ne passe pas malgré le traitement, c'est un signe qu'il faut faire des examens d'imagerie complémentaires dont probablement un scanner», conseille le Dr Planchard.
Si la toux ne passe pas malgré le traitement, c'est un signe qu'il faut faire des examens d'imagerie complémentaires.
Chez les non-fumeurs, le problème est inversé : ils se sentent à l'abri de ce cancer et ne peuvent pas imaginer une seconde que leurs symptômes pourraient être dus à cette maladie. Or «15 à 20% des cas de cancer du poumon concernent des petits fumeurs ou des non-fumeurs», souligne le Dr David Planchard. «Les symptômes sont exactement les mêmes que pour les fumeurs». Dans la moitié des cas, ces cancers seraient liés à une mutation des cellules bronchiques qui favoriserait la cancérisation de ces cellules.
Le cancer peut aussi se manifester par un changement de comportement alimentaire. «On sait que les personnes qui ont un cancer naissant peuvent développer une forme de dégoût alimentaire. Cela s'explique par le fait que les cellules cancéreuses sécréteraient une substance qui modifierait le goût et l'odorat. Mais cela survient généralement à un stade assez évolué», souligne le Pr Souquet. Autre indice qui peut traduire la présence d'un cancer du poumon : la modification de la voix. «Lorsque les cellules cancéreuses ont quitté le poumon, elles peuvent atteindre un nerf qui innerve une corde vocale, ce qui peut entraîner sa paralysie», explique le médecin. Mais là encore, le cancer se trouve souvent à un stade déjà évolué.
Des symptômes souvent tardifs
C'est bien le problème de ce cancer. «Quand les symptômes apparaissent, la maladie est souvent à un stade avancé, elle s'est développée depuis plusieurs mois, voire plus», rapporte le Dr Planchard. Or quand la tumeur est trop grosse, il n'est souvent plus possible de la retirer par chirurgie. Ceux qui sont détectés à un stade précoce le doivent souvent au hasard. «J'ai récemment vu une patiente à qui on a diagnostiqué un cancer du poumon au stade 1 alors qu'elle faisait un scanner pour une fracture d'une côte suite à une chute à vélo», raconte le Pr Souquet.
Quand les symptômes apparaissent, la maladie est souvent à un stade avancé, elle s'est développée depuis plusieurs mois, voire plus.
Mais la plupart n'ont pas autant de chance dans leur malheur. «Souvent, ils arrivent chez l'oncologue quand ils ont déjà des symptômes extra-thoraciques : des troubles neurologiques, des maux de tête, un bras ou une jambe qui ne bouge plus, des douleurs osseuses». Cela s'explique par le fait que les tumeurs du poumon donnent volontiers des métastases dans les os et/ou dans le cerveau.
Pour pallier l'apparition tardive des symptômes, les cancérologues réclament un dépistage généralisé par scanner des «gros» fumeurs, anciens ou actuels, et ce chaque année, en plus d'une aide à l'arrêt du tabac. «C'est la seule façon de repérer des petits nodules cancéreux asymptomatiques, avant que la maladie ne soit trop importante ou ne donne des métastases», soutient le Dr Planchard, qui rappelle que des études ont prouvé que c'était efficace pour réduire significativement la mortalité par cancer du poumon.
Début février, les autorités sanitaires ont publié un avis visant à encourager les initiatives locales allant dans ce sens. Un pas de plus vers le dépistage du cancer du poumon. Mais celui-ci n'est toutefois pas la réponse définitive aux problèmes de santé publique posés par le tabagisme : outre le cancer du poumon, le tabac peut aussi conduire à de graves accidents cardiovasculaires, à de l'insuffisance respiratoire ainsi qu'à d'autres types de cancer. Et bien sûr, quel que soit son âge, le meilleur moyen de réduire ses risques est d'arrêter complètement de fumer.
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DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (2/6) - De quand date l’humanité? D’Adam et Ève, a longtemps répondu l’Église avant qu’émerge l’idée d’évolution des espèces. Et voilà comment les savants, face à des fossiles de dinosaures, ont pu théoriser les géants…
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L’imam Iquioussen est fiché S et a été condamné pour abattage rituel irrégulier
Pour l’instant, l’imam Hassan Iquioussen peut rester en France. Vendredi 5 août, le tribunal administratif de Paris a suspendu son expulsion vers le Maroc. Un revers pour Gérald Darmanin, qui avait ordonné son départ de l’Hexagone. Aussitôt, le ministre de l’Intérieur a fait appel devant le Conseil d’Etat. Et, ce samedi, de nouveaux éléments nous parviennent, concernant le prédicateur. Selon les informations du Journal du dimanche, Hassan Iquioussen est fiché S depuis environ dix-huit mois. Aussi, il a été condamné pour un abattage rituel irrégulier.
Un « ennemi » : « La laïcité, les francs-maçons et les catholiques »
Dans le détail, il est reproché par les autorités françaises à cet imam du Nord d’avoir tenu des propos antisémites, homophobes ou encore contre l’égalité entre les hommes et les femmes. Des propos qu’il a tenus lors de prêches ou de conférences. Par ailleurs, comme le rappelle l’hebdomadaire, Hassan Iquioussen avait pris part dans les années 2010 à une conférence aux côtés du négationniste Alain Soral. Quelques années plus tard, en 2018, il avait estimé que les femmes doivent « rester à la maison pour s’occuper des enfants et de leur mari » lors d’une conférence à Rosny-sous-Bois (Seine Saint-Denis). En 2019, à l’occasion d’une réunion privée donnée à Maubeuge (Nord), il avait cette fois-ci déclaré : « Notre ennemi, c’est la laïcité, les francs-maçons et les catholiques. »
L’imam signalé dès 1995
D’après Le Journal du dimanche, le cas de cet imam avait été signalé par les services de sécurité intérieure dès 1995. En effet, dès l’automne 1994, il avait incité des jeunes filles d’origine maghrébine à refuser de retirer le foulard islamique pour aller en cours au lycée Faidherbe de Lille.
Bien que le prédicateur soit né en France et qu’il y réside avec ses enfants, il a la nationalité marocaine. Pour justifier la suspension de son expulsion, le tribunal administratif de Paris a fait savoir qu’elle porterait « une atteinte disproportionnée » à « sa vie privée et familiale ». Selon nos confrères, le Conseil d’Etat devrait se prononcer avant la fin de l’été sur l’appel de Gérald Darmanin.
Le Figaro
«Socrate», félin-mascotte de palace parisien
Quentin PérinelPORTRAIT - En cette journée internationale des chats, Le Figaro tire le portrait d'un chat qui vit toute l'année au Bristol, dans le VIIIe arrondissement de Paris.
L'animal foule d'un pas sautillant une épaisse moquette aussi douce que ses quatre pattes. Écrire le portrait d'un chat n'est pas chose commune. Mais c'est précisément parce que Socrate n'est pas un chat comme les autres ! C'est une mascotte. Un roi, qui se balade à sa guise chez lui, au Bristol Paris, le palace de légende situé à deux pas de l'Élysée. Sa starification est telle qu'il a même eu droit à un œuf de Pâques à son effigie, créé dans la chocolaterie de l'hôtel…
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L'Histoire entre ce palace du groupe hôtelier allemand Oetker collection et les chats commence en 2010. Fa-raon fait son entrée par la grande porte du 112 rue du Faubourg Saint-Honoré. Le personnel l'adopte aussitôt. Les clients également. « La présence d'un chat est parfaitement dans l'esprit du Bristol, qui se veut un palace familial, avec des clients récurrents et des habitués », précise Jean-Marie Burlet, Head of Guest Relations, qui travaille dans l'hôtel depuis… l'an 1992.
Une période de formation à huis clos
Et si Fa-raon a été remplacé par son fils Socrate, ce n'est pas parce qu'il est arrivé une catastrophe : Fa-raon vit aujourd'hui chez Jean-Philippe, qui est chef caissier de l'hôtel. « Disons que Fa-raon a eu ce que l'on peut appeler une petite dépression féline, qui n'est probablement pas étrangère à la crise sanitaire et aux nombreuses restrictions qui ont fait que l'hôtel était moins animé que d'habitude pendant de longs mois, explique Jean-Marie Burlet. Il était donc préférable qu'il prenne une retraite bien méritée après 11 années de bons et loyaux services. »
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Socrate, né le 15 juin 2021 à Bazoches-sur-Guyonne, tout près de Paris, a pris la relève en octobre dernier. Ce Sacré de Birmanie a également une particularité ; c'est une race qui ne provoque aucune allergie ! Aucune raison, donc, d'être méfiant vis-à-vis de Socrate, qui a vécu, à son arrivée dans l'hôtel, plusieurs semaines de «formation» : d'abord installé dans sa chambre, quelques mètres carrés au calme derrière la réception, puis progressivement, aux espaces de l'hôtel, d'abord la nuit, puis au quotidien…
Pas de collier-GPS : Socrate est un chat libre
S'habituer aux lieux, mais aussi aux personnages : le personnel de l'hôtel, puis les clients. « Il joue, ronronne, flâne dans le lobby, les couloirs, le spa où le jardin, décrit Jean-Marie Burlet. En ce moment, il adore prendre l'ascenseur avec les clients. Il a aussi pris l'habitude de faire des siestes sur les meubles au soleil. » Socrate n'a pas de journée type et il est à peu près impossible de savoir en permanence où il se trouve… Aurait-il un collier « tracké » avec une puce GPS ? Que nenni. C'est un chat libre, qui se balade où il veut dans l'hôtel, ou dans le jardin français qui vient d'être refait à neuf.
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Seule interdiction : rentrer dans les chambres ou les suites des clients ! Le personnel y veille évidemment au grain. « Mais parfois, on ne peut pas l'empêcher de faire des bêtises : il se cache dans des placards pendant de longues heures, ou s'installe dans les baignoires de chambres inoccupées, précise Jean-Marie Burlet. Surpris par la pluie alors qu'il était dehors, il s'est réfugié dans la chambre d'un client en passant par la fenêtre. Heureusement, il a été bien accueilli ! »
Socrate et son papa Fa-raon ont de nombreux traits de personnalités communs. Un goût inestimable pour se pavaner, par exemple. Mais aussi les longues siestes dans les fauteuils Louis XVI, ou la chasse au papillon dans le jardin… En matière de nourriture en revanche, pas d'extravagances : Socrate n'a pas son rond de serviette au 114 Faubourg ou chez Épicure, le restaurant du chef étoilé Éric Frechon. Et s'il lui arrive parfois de s'installer avec les clients pendant leur apéritif, il sait évidemment qu'il ne faut pas laisser traîner la patte sur la table… Un chat de palace se doit d'être aussi appliqué et irréprochable que le personnel.
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L'Humanité
La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
France24 - Monde
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
Publié le : 03/08/2022 - 10:48
Cyrielle CABOT
Depuis plusieurs semaines, les Français vivent au rythme d'épisodes caniculaires successifs. Mais il n'y a pas que la terre qui surchauffe : fin juillet, la température à la surface de la Méditerranée atteignait 30,7 °C, un record. Ce phénomène de "canicule marine" devient de plus en plus fréquent dans les mers et océans en raison du réchauffement climatique, avec des conséquences dramatiques pour la biodiversité.
Sous l'eau aussi, le thermomètre s'affole. Fin juillet, la température de la Méditerranée atteignait "un pic" de 30,7 °C au large de la côte d'Alistro, dans l'est de la Corse, selon l'observatoire météorologique Keraunos. Le lendemain, dans la rade de Villefranche-sur-Mer, Jean-Pierre Gattuso, chercheur au laboratoire d'océanographie de cette station balnéaire, située à quelques kilomètres de Nice, relevait 29,2 °C. "Du jamais vu", assure ce directeur de recherches au CNRS. À cette période de l'année, la température de la Méditerranée est habituellement comprise entre 21 et 24 °C.
"Nous sommes dans une période de canicule marine", explique Jean-Pierre Gattuso. "Comme son équivalent terrestre, elle se caractérise par des températures inhabituelles pour la saison et peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et concerner une zone plus ou moins étendue." Dans le cas présent, selon le spécialiste, elle dure depuis fin juin et concerne toute la Méditerranée occidentale, de la botte de l'Italie jusqu'à l'Espagne.
Des canicules liées aux pics de chaleur terrestres
Cette anomalie climatique est justement liée aux vagues de chaleur successives qui ont touché le sud et l'ouest de l'Europe ces dernières semaines. "La température dans l'atmosphère et celle de l'océan fonctionnent ensemble", rappelle Carole Saout-Grit, physicienne océanographe. "Quand on parle du réchauffement climatique, il ne faut pas oublier que 90 % de la chaleur qui s'est accumulée depuis l'ère préindustrielle a été absorbée par l'océan."
"Quand il y a un excès de chaleur dans l'atmosphère, l'océan va essayer de l'aspirer et cela peut donc provoquer une surchauffe de l'eau", poursuit-elle. À une condition : "L'eau doit être stable, il ne doit pas y avoir de vent. Ce qui est exactement la situation en Méditerranée en ce moment". Dans le cas contraire, un coup de vent permettrait en effet à l'eau en surface de se mélanger à l'eau en profondeur, plus fraîche, et donc à la température globale de baisser.
En outre, ces canicules marines ne se cantonnent pas à la Méditerranée. "L'océan Pacifique, notamment le Pacifique nord et l'Australie de l'Ouest, ont déjà été touchés par ce phénomène", explique Jean-Pierre Gattuso. Plus récemment, on en a observé en Atlantique sud et dans l'océan Arctique, révèle de son côté le Marine Heatwave Tracker, un logiciel permettant d'identifier les vagues de chaleur océaniques sur l'ensemble du globe.
Des effets dévastateurs sur les écosystèmes marins
Or, ces hausses soudaines et ponctuelles de la température, qui viennent s'ajouter au réchauffement global des océans, ont des conséquences désastreuses pour la faune et la flore aquatique. "Avec une équipe de 70 scientifiques, nous en avons étudié l'impact, en Méditerranée, pour la période allant de 2015-2019. Nous avons déterminé que 90 % de la zone avait été affectée et qu'une cinquantaine d'espèces avaient fait l'objet d'une mortalité massive", détaille le chercheur de Villefranche-sur-Mer.
Les principales victimes : les coraux, les oursins, les éponges mais aussi les posidonies, une plante qui a justement la qualité de stocker une grande quantité de carbone dans le sol. "En Espagne, certains scientifiques prévoient ainsi que la posidonie pourrait disparaître des îles Baléares d'ici 2040", précise le chercheur du CNRS.
De l'autre côté du globe, ces canicules marines participent aussi au blanchiment de la Grande Barrière de corail. Selon un rapport du gouvernement australien, publié en mai, 91 % de la barrière a ainsi subi un blanchiment en raison d’une vague de chaleur prolongée lors de l’été austral. Au total, 50 % des récifs coralliens mondiaux sont considérés comme menacés, à terme, par le réchauffement des océans.
Fuir ou survivre
Si ces espèces statiques sont condamnées à s'adapter à ces nouvelles températures, ou à mourir, certains poissons, crustacés et autres mammifères marins, eux, fuient leur habitat pour rejoindre des eaux plus fraîches. Des déplacements qui peuvent varier d'une dizaine à des milliers de kilomètres, révélait en octobre 2020 une étude publiée dans la revue scientifique Nature. Dans les zones tropicales, par exemple, où les variations de température de la mer sont faibles, des espèces peuvent ainsi parcourir plus de 2 000 kilomètres pour retrouver un habitat qui leur convient.
La Méditerranée voit ainsi arriver dans ses eaux des espèces peuplant habituellement la mer Rouge ou l'Atlantique tandis que d'autres passent du sud de la mer au nord. "Parmi elles, certaines sont inoffensives mais d'autres, comme le poisson-lapin, sont très voraces et dévorent les algues, entraînant encore une dégradation de milieu et pouvant mettre en péril des espèces autochtones toujours présentes", poursuit Jean-Pierre Gattuso.
"Tout l'écosystème marin se retrouve ainsi perturbé", résume le chercheur. "Et d'un point de vue économique et social, cela peut avoir des conséquences néfastes pour les activités de pêche – avec certaines espèces de poissons venant à manquer dans certains territoires, par exemple."
Un phénomène intensifié par le réchauffement climatique
Aujourd'hui, Jean-Pierre Gattuso et Carole Saout-Grit tirent la sonnette d'alarme. "Les scientifiques ont montré qu'avec le réchauffement climatique, les canicules terrestres allaient se multiplier et s'intensifier. Il en sera donc de même pour les pics de chaleur marins", déplore le chercheur du CNRS.
En 2019, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat sur les Océans et la cryosphère, auquel Jean-Pierre Gattuso a participé, révélait que l’intensité, l’étendue et la durée de ces canicules marines avaient déjà été multipliées par deux entre 1982 et 2016. "Et cela ne fera qu'empirer si on ne limite pas nos émissions de CO2", martèle le chercheur, qui anticipe : "Si on se maintient à un réchauffement de deux degrés supplémentaires, les vagues de chaleur océaniques seront multipliées par 20… au-delà, ce sera par 50".
"Cette vague de chaleur marine en Méditerranée est la preuve que nos prévisions sont justes", assène-t-il. "Les chiffres dépassent tous les précédents records – celui de l'intensité datait du 5 août 2018, quand la température de l'eau avait atteint 28 °C au large de Marseille, et celui de la durée datait de 2003 avec une vague de chaleur qui avait duré du 3 août au 2 septembre."
Sans compter que, pour les humains, ces pics de chaleur peuvent avoir une dernière conséquence : provoquer de fortes précipitations et des inondations. "Si la Méditerranée est chaude au début de l'automne, cela crée des nuages gorgés d'eau de mer prêts à éclater, entraînant des fortes pluies et des inondations – c'est ce qu'on appelle les épisodes cévenols. C'est ce qu'il s'est passé lors des importantes crues en 2019".
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En alliant circuits courts, panneaux solaires et produits bio, le Puy du Fou est à la pointe de l’écologie
Produits bio, circuits courts, panneaux solaires… En Vendée, le Puy du Fou – qui accueille chaque année 2,3 millions de visiteurs – peut s’enorgueillir d’avoir mis en place, plusieurs années auparavant, des pratiques écologiques vertueuses parmi lesquelles figurent le recyclage des déchets et de l’eau, détaille Le Parisien, dimanche 7 août. Cette politique environnementale fait partie de sa réussite et lui donne la possibilité d’être labellisé « Green Globe » depuis 2012 : une certification internationale de tourisme durable.
« 50 % de nos fournisseurs sont basés en Vendée »
Parmi les pratiques mises en place par le Puy du Fou, on retrouve notamment le potager. « Nous l’avons créé en bio en 2018, au départ pour répondre à la demande d’un restaurateur du parc. La première année, nous avons produit 500 kilos. Cette année, 7 tonnes… Nous avons 100 à 150 variétés de légumes différentes, sans aucun produit chimique, détaille longuement le jardinier, Christophe Sicot, dans les colonnes du quotidien régional. Notre paillage est réalisé grâce au broyage annuel des déchets de bois. Le fumier vient de nos écuries. Nous avons installé des oyas, ces jarres enterrées qui permettent de limiter l’arrosage, pour nos cultures sous serre. » Et de poursuivre, pour étayer son discours : « Aujourd’hui, nous alimentons tous les autres établissements du parc, restaurants et hôtels. »
Dans la continuité de cette démarche, le parc à thème a toujours privilégié le local au moment de s’approvisionner. Autrement dit, les circuits courts. « Aujourd’hui, 50 % de nos fournisseurs sont basés en Vendée, 70 % sont à moins de 100 kilomètres et tous sont français, précise Jacquie Quetu, chef de projet à la restauration auprès du Parisien. On a juste un souci avec les frites surgelées et les chips : nous sommes obligés de les faire venir du Nord. Mais nous y travaillons avec des cultivateurs de la région… »
Vers « un vrai plan d’action »
En parallèle, d’autres actions sont mises en place, en matière de recyclage de l’eau et des déchets, ou encore de limitation des consommations énergétiques. Et « c’est autant pour l’écologie que pour l’économie », assure au Parisien Damien Botton, le directeur technique du journal. « Comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous faisions de l’écologie sans nous en rendre compte, observe de son côté Sabine Renou, nouvelle responsable environnement du parc. Mais nous voulons aujourd’hui passer une nouvelle étape, avec un vrai plan d’action à cinq, dix, vingt ans. Nous travaillons sur plein de projets. […] Tout le monde a envie de ça ici et s’engage. C’était vital pour nous. »
Vendée : les dernières actualités
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy France24 - Monde
Paris ouvre son premier vaccinodrome pour "contenir" l'épidémie de variole du singe
Publié le : 03/08/2022 - 14:50
Mariamne EVERETT
Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé mardi que 2 171 cas de variole du singe avaient été confirmés en France, dont plus de la moitié en région parisienne. Pour enrayer la propagation, la mairie de Paris a ouvert un premier vaccinodrome. Reportage.
Dans le tout nouveau vaccinodrome parisien contre la variole du singe, la salle d'attente donne sur une petite pièce attenante au Centre de santé Edison. C'est dans cette salle que les candidats à la vaccination défilent, depuis le 26 juillet, au cœur du 13e arrondissement de la capitale.
Dès leur arrivée, les patients sont prévenus : ils peuvent se faire vacciner uniquement s'ils ont pris rendez-vous en amont sur la plateforme Doctolib. Le personnel à l'accueil fait remplir un formulaire à chaque nouveau patient dont il vérifie l’identité. Une ordonnance médicale n’est pas requise.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière qu'il mobiliserait plus de personnel pour vacciner, infirmiers et infirmières, médecins et étudiants. Une fois vaccinés, les patients doivent prendre un second rendez-vous dans un délai de 28 jours, même si, selon les autorités sanitaires, il est possible de le dépasser.
"Dès les premières alertes sanitaires, nous avons répondu pour prévenir le plus possible la diffusion du virus", assure @FrcsBraun. >> "Nous avons suffisamment de vaccins pour vacciner l'ensemble de la population cible, estimée à 250 000 personnes". #DirectAN #QAG pic.twitter.com/k1m8NSwBE9
August 2, 2022Les personnes qui se présentent avec des symptômes de la variole du singe sont immédiatement renvoyées chez elles pour s'isoler pendant toute la durée de la maladie, estimée entre deux et quatre semaines. Samuel Etien, étudiant en médecine et bénévole au centre de vaccination, conseille de consulter en cas de rash cutané - si apparaissent de grosses pustules ou croûtes autour de la bouche et dans la paume des mains, ou des douleurs à la bouche et à l'anus. D'après son expérience sur place, les boutons se développent souvent en une seule poussée.
>> À lire aussi : Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend
Parmi les symptômes les plus répandus, une éruption cutanée rouge sur les muqueuses anales ou buccales, boutons, symptômes grippaux (fièvre, courbatures) et ganglions lymphatiques enflés dans le cou et les aisselles, détaille Samuel Etien. Les cas confirmés ou suspects doivent s'isoler le plus rapidement possible, d'après l'étudiant.
En France, 95 % des cas de variole du singe ont été diagnostiqués chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Un rapide coup d'œil dans la salle d'attente suffit pour le confirmer : ce jour-là, lundi 1er août, la plupart des personnes présentes étaient des hommes.
"Ce n'est pas uniquement une maladie d'homosexuel"
L'accès au centre de vaccination est prioritaire pour les populations les plus à risques : les homosexuels, les transgenres, les personnes ayant des partenaires multiples et les travailleurs et travailleuses du sexe. Dans l'immédiat, il n'est pas prévu d’élargir la vaccination à l'ensemble de la population. Le vaccin administré est celui utilisé contre la variole, qui s'est révélé efficace contre la variole du singe, issu de la même famille de virus.
Afin d'encourager les travailleurs du sexe à recevoir une première dose de vaccin contre la variole, le centre prévoit de leur permettre de prendre rendez-vous ailleurs que sur Doctolib – par le biais d'associations, notamment.
Frédéric et Hervé, deux hommes homosexuels reconnaissant faire partie de la population à haut risque, expliquent se faire vacciner parce que "la maladie se répand". "Nous partons en vacances en Afrique donc nous avons voulu prendre des précautions", précisent-ils. "Ce n'est pas uniquement une maladie d'homosexuel", ajoutent-ils avant de quitter le centre.
>> À lire aussi : La variole du singe ravive les craintes d’une stigmatisation de la communauté gay
Un constat qui renvoie aux propos publiés dans le journal Le Monde de Yannick Simonin, virologue et maître de conférences à l'université de Montpellier. "Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle", explique le spécialiste des virus émergents. "La variole du singe ne concerne pas que cette communauté, même si les cas y sont surreprésentés actuellement", résume-t-il.
De son côté, Renaud, 50 ans, affirme être venu se faire vacciner parce qu'il est considéré comme "une personne à risque", en tant qu'homosexuel ayant plusieurs partenaires sexuels. Vacciné contre la variole quand il était plus jeune, il a eu besoin d'une dose de vaccin seulement. Bien qu'il ait eu des difficultés à obtenir un rendez-vous sur Doctolib, Renaud estime que le gouvernement gère bien l'épidémie.
Cette opinion est loin de faire l'unanimité dans la classe politique. Dans une tribune publiée mardi dans le journal HuffPost, un collectif de 200 personnes – personnalités politiques, représentants associatifs et citoyens – a demandé aux sénateurs de constituer une commission d'enquête sur l'action du gouvernement dans la variole du singe, à l'image de celle lancée en 2020 sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.
L'État pointé du doigt
Pour les signataires, "l'action du gouvernement [...] est totalement insuffisante face à l'ampleur de la situation". Ils dénoncent "la lenteur extrême de mise en route" et le "sous-dimensionnement" de la campagne de vaccination, ainsi que "l'absence d'information transparente" sur le "nombre de vaccins disponibles" ou "les commandes à venir".
Parmi les auteurs de la tribune figurent les présidents des associations Aides, Act-Up Paris et Médecins du Monde mais aussi les députées Sandrine Rousseau et Danielle Simonnet (Nupes) ou encore Anne Souyris, l'adjointe à la maire de Paris en charge de la Santé publique.
Anne Souyris a affirmé à France 24 qu'il était prévu d'agrandir le vaccinodrome "autant que possible". D'après l'adjointe écologiste, d'autres lieux pourraient être ouverts si le personnel était suffisant pour accueillir les candidats à la vaccination. Grâce à ces mesures et à d'autres améliorations, Anne Souyris espère que "cette épidémie sera contenue, ou du moins ralentie, d'ici la fin de l'été".
Ces promesses ne suffisent pas à convaincre Samuel Etien, qui se dit encore "inquiet". "Le nombre de cas augmente toutes les deux semaines en ce moment et aucune autre situation similaire d'épidémie de variole du singe n'a eu lieu en Europe", souligne-t-il.
"Le lancement de la vaccination a bien débuté. Les injections vont se poursuivre et s'intensifier tout au long de l'été et même en septembre", poursuit Samuel Etien. "Mais il manque des campagnes d'information du public et des centres de vaccination sans rendez-vous, ce qui faciliterait l'accès des personnes isolées" ou moins bien informées. L'étudiant en médecine estime toutefois que les centres de vaccination ont été rapidement installés, sans doute en raison de l'expérience acquise avec le Covid-19.
Des vaccins contre la variole "secret défense"
Samuel Etien rappelle que les vaccins contre le Covid-19 et contre la variole ne sont pas gérés de la même manière. L'État français, qui conserve des stocks de vaccins en cas d'attaque biologique, les protège par le "secret défense" parce que ce virus peut constituer une arme biologique puissante.
Amélie Verdier, directrice générale de l’ARS Île-de-France, a dit lundi à l'AFP que la campagne de vaccination était entravée par le manque de professionnels formés pour administrer les doses dans les centres de la capitale.
En réponse à l'élue écologiste de Paris Sandrine Rousseau qui, mardi lors des questions au gouvernement, a demandé si "seule la volonté politique manque", François Braun a opposé les "136 centres de vaccination ouverts" et les "plus de 14 000 vaccinés".
Le ministre a ajouté qu'un "centre similaire" ouvrirait "très prochainement" à Marseille et qu'une "expérimentation avec les pharmaciens" était en cours d'élaboration pour "diminuer le délai d'accès aux vaccins", notamment dans les zones où la demande est forte comme en région Provence-Côte d'Azur et en Île-de-France.
Article traduit de l'anglais par Tiffany Fillon. L'original est à lire ici.
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L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois New York Times - World
Israel and Militants in Gaza Agree to Cease-Fire
The truce appeared to end a three-day conflict in Gaza that barely altered the status quo in Israel and the occupied territories. At least 44 people were killed in Gaza and 311 wounded, according to health officials there.
Here’s what you need to know:
A cease-fire between Israel and militants in Gaza takes effect.
Tensions flare in Jerusalem as Jews visit the city’s holiest site.
Gaza’s hospitals could shut down because of power cuts, the health ministry warns.
Militants fire rockets at Jerusalem, as the toll rises in Gaza.
Khaled Mansour, the slain militant commander, was behind a string of attacks, the Israeli military said.
So far, Hamas has stayed out of the fighting in Gaza. One reason may be jobs.
What is the Palestinian Islamic Jihad?
Israel and Palestinian Islamic Jihad militants in Gaza agreed to a cease-fire, the two parties announced late Sunday night, a move that was expected to end a three-day conflict that killed dozens of Palestinians, including children as well as key militant commanders; destroyed several residential buildings and militant bases in Gaza; and paralyzed parts of southern Israel.
The conflict, which began on Friday afternoon, when Israel launched airstrikes to foil what it said was an imminent attack from Gaza, has left the status quo in Israel and the occupied territories almost unchanged. A 15-year blockade of Gaza remains in place, and there is no prospect of peace talks to end the Israeli-Palestinian conflict.
The cease-fire officially took effect at 11:30 p.m. local time, 4:40 p.m. Eastern, but did not appear to have immediately been observed by either side, as rocket fire and airstrikes continued until in the minutes after the deadline.
Israeli officials declined to reveal further details about the agreement, but Islamic Jihad said it had received assurances from Egyptian officials who mediated the negotiations that Egypt would lobby Israel to release two leading members of the group currently detained in Israeli jails, Bassem Saadi and Khalil Awawdeh.
If the truce holds, the fighting will end with a death toll of at least 44 in Gaza, including 15 children, according to the health ministry there. Some 311 people were injured, the health ministry there said. Scores of Israelis were lightly injured while running for cover from Palestinian rockets, and an unexploded rocket fell in a residential area of the southern Israeli city of Ashkelon, officials and medics said.
The fighting has badly damaged Islamic Jihad, Gaza’s second-largest militia. Two of its key leaders are now dead and many of its bases and weapons factories have been destroyed.
The eruption of violence also has driven a wedge between Palestinian Islamic Jihad and Hamas, the largest militia in Gaza, which opted to remain on the sidelines of the conflict.
And it has highlighted both the limits and strengths of Israel’s strategy of offering small economic concessions to ordinary Gazans — notably 14,000 work permits that help boost the Palestinian economy.
That approach failed to prevent the recent days of fighting, which was yet another conflagration involving Gaza, which has experienced at least six major bursts of violence since Hamas seized control there in 2007. But by helping to convince Hamas to stay out of this round of rockets and strikes, the strategy likely helped shorten the length of the fighting, which in the past has often run for weeks, rather than days.
Within Israel, the conflict also initially appeared to help burnish the credentials of Yair Lapid, Israel’s interim prime minister, who was long been accused by critics in Israel of lacking the experience necessary to lead the country in times of war.
Before the cease-fire was announced, Israeli analysts largely portrayed the episode as a victory and even a warning to Israel’s other enemies in the region — particularly Hezbollah, the Islamist militia in Lebanon — of the fate that awaits them should they also enter into full-scale combat with Israel in the near future.
By contrast, with no change to life or prospects in Gaza and the West Bank, Palestinians had little to celebrate and many families were left grieving over the loss of life.
Ghassan Abu Ramadan, 65, a retired civil engineer who has injured during an Israeli strike on Friday, was recovering in the hospital on Sunday as the cease-fire was being negotiated.
“We have a complicated life here in Gaza,” Mr. Abu Ramadan said, lying on a bed in the intensive care unit of Shifa Hospital in Gaza City. “We don’t know what will happen, what our future will be.”
“How long will this continue?” Mr. Abu Ramadan added.
— Patrick Kingsley
The focus of the weekend’s tensions briefly shifted from Gaza to Jerusalem on Sunday morning, as police escorted crowds of Jewish visitors through the most contested site in the city — the Aqsa Mosque compound, known to Jews as the Temple Mount.
Militants in Gaza responded by firing rockets toward Jerusalem, which the Israeli military said were intercepted by Israeli air defense missiles without causing damage.
The visits marked one of the saddest days in the Jewish calendar — Tisha B’Av, the anniversary of the destruction of two ancient Jewish temples, considered the holiest places in Judaism, that once stood there, giving the Temple Mount its name.
But to Muslims, the Jewish presence at the contemporary site is a provocative act because the Israeli authorities often use force to secure it — and because the compound has for more than a millennium housed some of Islam’s holiest sites. At the compound’s center stands the Dome of the Rock, which marks the spot from which Muslims believe the Prophet Muhammad rose to heaven.
Jewish visits to the site have become an increasing source of tension in recent years, particularly as the Israeli police have begun to allow Jews to pray there, breaking decades of convention. Clashes between Muslim stone throwers and riot police have often erupted, with police sometimes raiding the largest prayer hall on the site.
Fearing that visits this weekend might further inflame the situation in Gaza — and amid calls by Hamas, the dominant militant group in Gaza, for Muslims to demonstrate against the practice — Israeli officials discussed whether to prevent Jewish access on Sunday. But doing so would have angered many Israeli nationalists, who construe such moves as capitulation.
The government ultimately allowed Jews to visit under tight police protection, and instead restricted access to some Muslims, images from Palestinian online news services showed. A spokesman for the Jerusalem police department denied that any restriction was placed on Muslim worshipers.
Scuffles between police officers and Palestinians briefly broke out after a far-right Israeli lawmaker, Itamar Ben-Gvir, entered the site. A prominent Palestinian activist, Muhammad Abu Hummus, was captured on video being detained and carried from the site by four policemen. But wider violence was avoided.
— Patrick Kingsley
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As Palestinians wounded in Israeli airstrikes stream into Gaza’s hospitals, the territory’s health care system, which has deteriorated under a 15-year Israeli blockade, could cease to operate within days due to the closure of its only power plant amid a dwindling supply of fuel, according to its health ministry.
Last week, days before Israeli strikes on Gaza began, the Israeli authorities closed border crossings with Gaza, interrupting its fuel supply. That forced the power plant to shut down at noon on Saturday, subjecting Gaza to rolling electricity cuts of more than 20 hours a day.
With Gaza’s hospitals now mostly reliant on generators, Dr. Medhat Abbas, a ministry spokesman, said in an interview on Sunday that there wasn’t enough fuel to power the generators past Tuesday, which would leave the hospitals with nearly no electricity.
At least 44 people have been killed, including 15 children, and 311 injured since Israel began airstrikes on Gaza on Friday, according to the health ministry. In some Gaza hospitals there are not enough rooms, and patients are being treated in the halls and corridors.
Israeli officials said that the strikes had targeted members of Palestinian Islamic Jihad, the second-largest militant group in Gaza after Hamas, and that the crossings with Gaza were closed last week because of intelligence about a planned attack by the group. In response to the airstrikes, Islamic Jihad and other smaller Palestinian militant groups in Gaza have fired rockets into Israel.
Since 2007, Gaza has been under a severe land, air and sea blockade by Israel and Egypt, restricting what and how much comes into the impoverished coastal enclave and limiting how many of its roughly two million residents can leave. Those restrictions also apply to medicines and medical equipment.
Patients needing advanced care must get special permission to travel to the occupied West Bank or Israel to receive treatments such as chemotherapy or heart surgery. Dozens of such patients in Gaza have been unable to leave since the closing of the crossings, according to the health ministry and the United Nations.
“The right to health is already severely compromised due to longstanding shortages and the heavily restricted movement in and out of Gaza,” the U.N. humanitarian agency said in a statement.
The health ministry said Gaza’s hospitals had only 60 percent of the essential medicines they need and 40 percent of laboratory and blood bank supplies, describing the situation as the worst it had been in years. Dr. Abbas said hospitals had stopped all elective surgeries and treatment.
“We can only treat emergency cases with the shortage of medicines and supplies,” he said. “We want to preserve some of our resources in order to deal with the number of cases coming into the emergency room.”
Hospitals are not overwhelmed with the number of injured, but the situation could deteriorate quickly if the airstrikes continue, he added.
“If the numbers continue to come every day like this,” he said, “of course, there will be a disaster.”
Fady Hanona contributed reporting from Gaza City.
— Raja Abdulrahim
JERUSALEM — An Egyptian delegation arrived in Gaza on Sunday, raising hopes for a cease-fire that could end three days of fighting between Israel and Palestinian Islamic Jihad militants that have left at least 43 Palestinians dead.
Egyptian-mediated talks were advancing, even as Islamic Jihad militants continued to aim rockets at Israeli territory and the Israeli military said it continued to strike the group’s rocket launching sites. Earlier on Sunday, Islamic Jihad fired a barrage of rockets at Jerusalem as hundreds of Orthodox Jews visited a holy site revered by both Muslims and Jews; no casualties were reported.
The latest round of cross-border attacks began on Friday with Israeli strikes against the Gaza-based militant group. Two senior militant commanders have been killed in the attacks. But Islamic Jihad continued to fire rockets, both at closer range, aimed at Israeli territory along the Gaza border, and, much farther afield, toward the southern suburbs of Tel Aviv.
Most of the rockets launched by the militants over the past two days have been ineffective, with the vast majority either intercepted by Israel’s Iron Dome defense system or falling in open areas, according to the Israeli military. The militants have fired about 700 rockets at Israel, causing widespread panic, paralyzing daily life in the border areas and sending hundreds of thousands of residents fleeing for bomb shelters.
Israel had pounded the blockaded and impoverished coastal enclave of Gaza with air and artillery strikes on Friday and Saturday, saying it was attacking Islamic Jihad military targets, including some located in residential buildings.
In Gaza, residents emerged after a night of bloodshed amid what has become the most violent conflagration between Israel and Gaza militants in more than a year.
At least 43 people have been killed so far in Gaza, according to the Health Ministry there, and 311 have been injured. Fifteen children were among the dead, the ministry said on Sunday.
Israel said some of those children were killed on Saturday night when an Islamic Jihad rocket misfired and fell short in the northern Gaza Strip. The Israeli military said it had not been operating in that area at the time. Islamic Jihad has not commented on the Israeli claim.
Israel’s military also chalked up what Israeli officials and analysts hailed as an important operational success on Saturday night with the killing of Khaled Mansour, a senior Islamic Jihad commander responsible for the southern region of Gaza.
Islamic Jihad confirmed the commander’s death early Sunday. His body was found under the rubble of a building in a residential area along with the bodies of two more militants and five civilians, including a child.
“We affirm that the blood of the martyrs will not be spilled in vain,” the military wing of Islamic Jihad said in a statement, adding that Mr. Mansour’s death “will ignite the battle to defend Jerusalem and the blessed Al-Aqsa Mosque,” referring to the holy site in the city that Jews revere as the Temple Mount.
Mr. Mansour’s death came a day after Israeli strikes killed the military commander of Islamic Jihad’s northern region, Taysir al-Jabari. Earlier in the week, Israel had arrested a senior figure from the group in the West Bank, leading to threats of reprisals. Israel said its initial airstrikes were pre-emptive, aimed at stopping Islamic Jihad from following through on those threats.
Hamas, the much larger Islamic militant group that dominates in Gaza, has so far stayed out of the fighting, a factor that could limit the scope and duration of the conflict.
The last major Gaza conflagration, fought over 11 days in May 2021, began after Hamas fired a barrage of rockets toward Jerusalem following days of Israeli-Palestinian confrontations there.
Lt. Col. Richard Hecht, a spokesman for the Israeli military, said on Sunday that “quiet will be answered with quiet, but if they keep firing we will keep acting,” repeating a position Israel has articulated many times before as it tried to wind down past campaigns in Gaza.
Iyad Abuheweila, Gabby Sobelman and Fady Hanona contributed reporting.
— Isabel Kershner
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Khaled Mansour, the Islamic Jihad militant commander who was killed in an Israeli missile strike in southern Gaza on Saturday night, was responsible for rocket and mortar attacks against Israel stretching back years, according to the Israeli military.
Mr. Mansour led the militant group’s operations in the southern region of Gaza, holding a rank equivalent to that of a general, the Israeli military said. It added that he had claimed responsibility for an attack that killed two Israeli soldiers in 2010 and was involved in another attack that injured the Israeli commander of the Southern Gaza Brigade in 2004.
One of the soldiers killed in 2010, Maj. Eliraz Peretz, is almost a household name in Israel. His mother, Miriam Peretz, who lost two sons in uniform in two separate enemy actions, has become a national symbol of sacrifice.
Mr. Mansour’s body was pulled from the rubble of a collapsed building in a refugee camp in Rafah, in the southern Gaza Strip, along with the bodies of his deputy and another militant and five civilians, including a child, according to Islamic Jihad.
The militant group mourned their deaths in a statement and vowed to retaliate with more rocket attacks. Surviving leaders of Islamic Jihad attended funerals on Sunday for those killed.
Israeli military officials said they regretted civilian deaths in Gaza and pledged that they would be investigated. But they have blamed the militants for operating out of residential neighborhoods and using Gaza residents as “human shields.”
The military also asserted that Mr. Mansour had been plotting an attack against Israel using anti-tank missiles and rockets.
The assassination of Mr. Mansour followed the killing of Islamic Jihad’s commander for the northern region of Gaza, Taysir al-Jabari, in Israeli strikes on Friday that opened the latest flare-up in fighting. Israel said the strikes had thwarted the group’s plans for an anti-tank missile attack along the border to avenge the arrest of a senior Islamic Jihad commander in the West Bank.
Fady Hanona contributed reporting from Gaza City.
— Isabel Kershner
Hamas has largely remained on the sidelines in the fighting in Gaza on Saturday, raising the chances that the current round of cross-border violence could be contained in both scope and duration.
The leader of Hamas’s political bureau, Ismail Haniyeh, has made noncommittal statements, saying that Israel bears full responsibility for the latest escalation without elaborating on Hamas’s own intentions.
One reason may be jobs. Since the last major Gaza conflict in May of last year, Israel has shifted its policy toward Gaza in what officials have described as an effort to keep the peace, offering economic incentives to the two million civilians in the coastal enclave, and raising the stakes for Hamas should it decide to join the hostilities.
Israeli security officials have issued thousands of permits to Gaza residents allowing them to enter Israel daily to work in agriculture and construction. About 14,000 Palestinian laborers from Gaza have been working in Israel over the past few months, the largest number since Hamas gained control of the Gaza Strip in 2007, and Israel has promised to raise the number to 20,000.
Beyond that economic incentive, the Israeli military also has been warning of the dire consequences of another major round of fighting in Gaza. Military officials have publicized what they describe as intelligence reports showing Hamas tunnels and other military infrastructure constructed in the heart of Gaza’s residential areas, suggesting civilian casualties would be almost unavoidable in a military campaign.
In addition to the job permits, Israel also has allowed improvements in recent months that have enlarged water and electricity supplies in Gaza and expanded the capacity for imports and exports.
More medical equipment has been imported, and exports of agricultural produce from Gaza and its fisheries, textile and furniture industries have nearly doubled in the first half of this year compared to the same period last year, military officials said.
But in recent days, as Islamic Jihad threatened to retaliate from Gaza for Israel’s arrest of one of the group’s senior commanders in the West Bank, Israel closed the border crossings, preventing the movement of people and goods in and out of Gaza. Israeli residents living close to the border were effectively placed under a curfew, with all roads closed in the areas near to Gaza.
Maj. Gen. Ghasan Alyan, the head of the Israeli military agency responsible for liaising on civilian matters in the occupied West Bank and Gaza, conveyed a stark message to Hamas on Friday, outlining the choice it faces regarding supporting Islamic Jihad or staying out of this round of fighting.
“The responsibility rests with Hamas,” he said, in a video released on the agency’s Arabic Facebook page. “Is it more concerned with helping the residents of Gaza, or with helping dissident organizations?”
Hamas’s decision to remain on the sidelines so far was reminiscent of a short round of cross-border fighting in 2019. That cycle, too, opened with an Israeli airstrike that killed a senior Islamic Jihad commander, Baha Abu al-Ata, along with his wife, Asmaa Abu al-Ata, and prompted Islamic Jihad to fire hundreds of rockets into Israel.
Over the next two days, Israel killed 34 people in Gaza, including about two dozen militants and several children. But Hamas chose not to join in, containing the scope of the hostilities.
By contrast, it was Hamas that initiated the last major Gaza conflagration in May 2021, when it fired a barrage of rockets toward Jerusalem after weeks of rising Israeli-Palestinian tensions and clashes in the contested city.
— Isabel Kershner
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The small militant faction Palestinian Islamic Jihad has been at the center of a new flare-up in violence between Israel and the Gaza Strip.
The second-largest militant group in Gaza, Islamic Jihad has often been eclipsed by the larger Hamas movement, which has controlled and governed Gaza since 2007. Iran supports both factions with funding and weapons, and Israel and the United States list both as terrorist organizations.
Islamic Jihad was founded in the 1980s in the Gaza Strip and maintains a presence in Gaza and the Israeli-occupied West Bank.
Hamas and Islamic Jihad are sometime rivals that coexist in the tiny coastal enclave of Gaza, often uniting against their common enemy, Israel. It is a tense relationship at times, especially when Hamas has exerted pressure on Islamic Jihad to stop attacks or retaliations against Israel.
Islamic Jihad often acts independently of Hamas and is focused primarily on military confrontations. This has at times drawn Hamas into battle. On other occasions, Hamas has stayed on the sidelines as Islamic Jihad clashed with Israel.
The two groups are the most important factions in Gaza’s joint operations room, which coordinates military action against Israel.
— Raja Abdulrahim
Israel’s military operation targeting a Palestinian group in Gaza could be a risky move for Yair Lapid, the country’s interim prime minister, who has been criticized by rivals for lacking security experience.
Mr. Lapid, a 58-year-old former television host, journalist, actor and songwriter, took over as prime minister of a caretaker government just over a month ago. While the airstrikes give him the chance to show the Israeli electorate that he is not afraid to take the initiative militarily, it also leaves him open to accusations that he is endangering both Israeli and Palestinian lives — particularly if the operation is ultimately deemed a failure.
In Israel, the powers of a caretaker government are limited. But the constraints do not apply to military operations that are considered a national security necessity.
Former Prime Minister Benjamin Netanyahu, who now leads the opposition, has been Mr. Lapid’s most vocal critic regarding his security experience and has refused in the past to attend security briefings by the prime minister, although he attended one on Sunday for the first time.
In a Twitter post on Friday, after Israel began airstrikes in Gaza, Mr. Netanyahu sent a message of support to the military and the security forces, saying he loved them and prayed for their success, without mentioning the government.
Before becoming prime minister, Mr. Lapid served in government as finance minister, foreign minister and was also a leader of the opposition. But many Israelis have long considered security experience a must for their country’s top political leader, given the potential threat of a nuclear Iran, the number of wars that Israel already has fought and the hostile groups that still operate across several of its frontiers.
“In Israeli history, the people who naturally entered the prime minister’s office had a security background,” Nahum Barnea, a veteran political commentator for the newspaper Yediot Ahronot, said in a recent interview, citing decorated generals such as Yitzhak Rabin, Ehud Barak and Ariel Sharon who went on to assume the post.
“It used to be a prerequisite,” Mr. Barnea added, noting that Mr. Lapid had spent most of his obligatory army service as a writer for a military magazine.
Mr. Lapid took over as interim prime minister after a fragile, year-old governing coalition made up of eight ideologically diverse parties lost its majority and Parliament voted to dissolve itself.
Israelis are scheduled to head back to the ballot box on Nov. 1 for the fifth time in less than four years, and the country’s long political paralysis has distanced any prospect of bold moves to resolve the broader Israeli-Palestinian conflict. The current coalition had ruled out peace negotiations from the outset.
The Palestinian side is also deeply divided, politically and geographically, as a result of a years-old schism between the Western-backed Palestinian Authority — which exercises limited control in parts of the occupied West Bank — and Hamas, the Islamic militant group that controls the Palestinian coastal enclave of Gaza.
— Isabel Kershner
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In the months before the airstrikes on Gaza on Friday and Saturday, the focus of Israeli-Palestinian violence had been in the occupied West Bank and Israel.
Since March, Palestinian attackers have killed at least 19 Israelis and foreigners in the West Bank and Israel, in the most intense wave of Palestinian stabbings and shootings in several years. In response, Israel has mounted almost nightly raids in the West Bank, arresting hundreds of Palestinians and killing more than 40, according to data compiled by the United Nations.
The eruption began in March, when assailants from both Israel’s Arab minority and the Palestinian population in the West Bank carried out several stabbing and shooting attacks on Israeli civilians and security officers in Israeli cities and Jewish settlements in the West Bank.
The Israeli response centered on the region of Jenin, a Palestinian city in the northern West Bank that is home to some of those accused of involvement in the attacks. To quell the violence, Israeli special forces raided Jenin and its surrounding towns several times a month, drawing Palestinian accusations of collective punishment.
Unrest escalated in April, as a rare overlap between Ramadan, Passover and Easter heightened tensions in Jerusalem, and contributed to Israeli raids and Palestinian riots on Temple Mount, a site sacred to both Muslims and Jews.
It was while covering one of the raids in Jenin that Shireen Abu Akleh, a Palestinian American broadcaster, was shot dead on May 11 — by a bullet that several international investigations, including one by The New York Times, concluded was fired from Israeli lines.
Since mid-May, there had been a relative lull in violence that lasted until Friday.
But while Hamas, the militant group that seized control of Gaza in 2007, encouraged the unrest in Jerusalem and called for more attacks in the West Bank, it consistently signaled that it was not seeking an eruption of violence from Gaza itself.
The group repeatedly avoided firing major rocket barrages this year, often limiting itself to bellicose threats in the media about Israeli behavior that it ultimately did not match with action.
The Gaza authorities are still rebuilding infrastructure that was damaged or destroyed in last May’s fighting, and militants are still rebuilding their arsenal. In addition, Hamas is seen as leery of losing several economic concessions that Israel recently made, including an increase in the number of Israeli work permits assigned to Gazan residents.
— Patrick Kingsley
The Palestinian territory of Gaza has been under an Israeli and Egyptian blockade since Hamas seized control of the coastal strip in 2007. That blockade imposes severe limitations on what is allowed into the enclave and who is allowed out.
Israel says the blockade is necessary to stop the flow of arms to Palestinian militants there, but Palestinians and aid groups say it is a punitive measure that exacerbates the dire economic and social conditions in the strip.
Hamas has repeatedly indicated in recent months that it does not want a major new military escalation in Gaza, in part to avoid worsening the humanitarian situation so soon after the devastation of last year’s war.
The Gazan authorities are still repairing buildings damaged or destroyed in the fighting of May 2021; Hamas and Islamic Jihad are still restocking their rocket depots; and Gazans are reluctant to lose certain concessions made by Israel after last year’s war — including a rise in the number of Israeli work permits assigned to Gazan residents, a major lifeline for the Gazan economy.
But over the past week, the possibility of a new conflict in Gaza re-emerged. Israel arrested one of Islamic Jihad’s senior commanders in the West Bank, leading to threats of reprisal from its Gaza leadership. And Israel closed crossings into the Gaza Strip in anticipation of a retaliatory attack after the arrest, and closed Israeli roads near the edge of Gaza.
Gaza’s sole power plant shut down on Saturday for lack of fuel, a representative of the electricity company in Gaza said, after Israel closed the crossings for goods, limiting the electricity supply to people’s homes.
And Palestinian officials said that dozens of people scheduled to go to the West Bank for medical treatment were among those prevented from leaving Gaza as a result of the closures.
Civilians, especially children, have paid a high price over the years in Israeli attacks on Gaza. Last year, during 11 days of fighting between Israel and Hamas, at least 67 children were killed in Gaza.
The Hamas-run Health Ministry in Gaza confirmed the deaths of two civilians and a senior Islamic Jihad commander who was killed in Israel’s initial strikes on Friday, but did not specify how many of the other casualties were militants or civilians.
— Patrick Kingsley and Isabel Kershner
France24 - Monde
Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens
Publié le : 07/08/2022 - 07:53Modifié le : 07/08/2022 - 23:11
FRANCE 24
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Quatre cargos chargés de céréales ont pris la mer dimanche depuis les ports ukrainiens de Tchornomorsk et Odessa. Après les bombardements de vendredi près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le directeur de l'AIEA a fait part de sa préoccupation et a appelé les belligérants à "la plus grande retenue".
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22 h 50 : L'actrice américaine Jessica Chastain rencontre le président Volodymyr Zelensky
Dans une image symbolique, l'actrice américaine Jessica Chastain s'est rendue à Kiev, où elle a rencontrzédimanche Volodymyr Zelensky, qui l'a remerciée de son "soutien".
American actress @jes_chastain Chastain is visiting #Kyiv to support embattled #Ukraine. During the visit, she met with Ukraine's President @ZelenskyyUa #StandWithUkraine pic.twitter.com/19eqSIrQtG
August 7, 2022 -
14 h 52 : Amnesty "regrette la douleur causée" par son rapport tout en maintenant ses conclusions
"Amnesty International regrette profondément la détresse et la colère provoquées par notre communiqué de presse sur les tactiques de combat de l'armée ukrainienne", écrit Amnesty International dans un courriel à Reuters. Un rapport publié jeudi et accusant les autorités ukrainiennes de mettre en danger la population civile avait provoqué la colère du président ukrainien et entraîné la démission de la directrice de l'antenne de l'ONG à Kiev.
"La priorité d'Amnesty International dans ce conflit, comme dans tout autre conflit, est de veiller à ce que les civils soient protégés. En effet, ceci est l'unique objectif de la publication de ce dernier rapport. Tout en maintenant entièrement nos conclusions, nous regrettons la douleur causée", poursuit l'ONG.
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14 h 19 : Volodymyr Zelensky réclame plus de fermeté face à la "terreur nucléaire" russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé dimanche la communauté internationale à réagir plus fermement à ce qu'il qualifie de "terreur nucléaire" russe après le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine.
Lors d'un entretien téléphonique avec le président du Conseil européen Charles Michel, Volodymyr Zelensky a demandé que des sanctions soient prises contre l'industrie et le combustible nucléaires russes, a écrit le chef de de l'État ukrainien sur Twitter.
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14 h 05 : les autorités d'occupation russes accusent Kiev d'un nouveau tir sur la centrale de Zaporijjia
L'administration d'occupation russe a affirmé dimanche que l'armée ukrainienne avait endommagé des bâtiments administratifs lors d'une frappe sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, cible de tirs dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev.
Dans la nuit de samedi à dimanche, "l'armée ukrainienne a mené une frappe avec une bombe à sous-munitions tirée d'un lance-roquettes multiple Ouragan", ont indiqué les autorités d'occupation de la ville d'Energodar, où se trouve la centrale, dans le sud de l'Ukraine. "Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d'un réacteur en marche", a affirmé cette source, citée par l'agence russe de presse publique Tass, ajoutant que cette frappe avait "endommagé" des bâtiments administratifs et touché "une zone de stockage de combustible nucléaire usagé". Ces allégations n'ont pas pu être confirmées de source indépendante.
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13 h 49 : quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens
Quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche les ports ukrainiens d'Odessa et de Tchornomorsk sur la mer Noire, ont annoncé les autorités. "Le deuxième convoi avec des livraisons ukrainiennes vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk : trois navires à partir de Tchornomorsk et un autre à partir d'Odessa", a indiqué le ministère de l'Infrastructure sur Telegram.
Selon lui, les quatre navires en question sont le "Mustafa Necati", le "Star Helena", le "Glory" et le "Riva Wind", avec à leur bord "environ 170 000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture".
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13 h 06 : le pape voit un "signe d'espoir" dans la reprise des exportations de céréales
Le pape François a salué comme un "signe d'espoir" la reprise des exportations maritimes de céréales ukrainiennes, y voyant la preuve qu'un "dialogue est possible" pour mettre fin à la guerre.
"Je désire saluer avec satisfaction le départ de cargaisons de céréales depuis des ports d'Ukraine. Cette étape démontre qu'il est possible de dialoguer et d'atteindre des résultats concrets qui profitent à tous", a déclaré le souverain pontife devant les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, à la fin de la traditionnelle prière de l'Angelus.
"Cet événement se présente aussi comme un signe d'espoir, et j'espère de tout cœur que suivant cette voie, il sera possible de mettre fin aux combats et d'arriver à une paix juste et durable", a-t-il ajouté.
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12 h 54 : un blessé à la centrale de Zaporijjia
Selon le groupe ukrainien d'énergie Energoatom, un travailleur a été blessé lors de nouveaux bombardements par les forces russes samedi soir sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus importante d'Europe.
Energoatom a déclaré sur l'application de messagerie Telegram que le site de stockage de la centrale, où 174 conteneurs de combustible nucléaire usé sont stockés à l'air libre, a été touché par des roquettes.
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10 h 05 : le Russe Arkadi Dvorkovitch réélu à la tête de la Fédération internationale des échecs
L'ancien vice-Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch a été réélu président de la Fédération internationale des échecs (Fide), face à un rival ukrainien qui affirmait que sa position était intenable du fait de la guerre.
Réunies en Inde, un total de 157 fédérations nationales d'échecs sur 179 ont voté en faveur d'Arkadi Dvorkovitch, a annoncé le chef de la commission électorale de la Fide, Roberto Rivello.
Le Russe faisait face au grand maître ukrainien Andrii Baryshpolets, qui n'a recueilli que 16 voix. Cinq délégués se sont abstenus et un vote a été déclaré nul.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a salué une "excellente nouvelle" et une "victoire très significative".
De nombreux responsables russes ont été frappés par des sanctions depuis l'invasion de l'Ukraine en février. Mais Arkadi Dvorkovich, 50 ans, qui a servi sous le président Vladimir Poutine en tant que vice-Premier ministre de 2012 jusqu'à son élection à la présidence de la Fide en 2018, a réussi à conserver son fauteuil.
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8 h 20 : un cadre de l'occupation russe meurt après un attentat
Un fonctionnaire de l'administration d'occupation russe dans la région méridionale ukrainienne de Kherson a succombé à ses blessures après un attentat, ont annoncé les autorités locales nommées par Moscou. "Vitali Goura, chef-adjoint de l'administration de Nova Kakhovka, en charge des services communaux, est décédé des suites de ses blessures", a indiqué samedi soir une responsable locale, Katerina Goubareva, relayée sur Telegram par cette administration.
Ce cadre avait été grièvement blessé samedi matin après un "attentat" à son domicile et souffrait de multiples blessures par balles, avait indiqué une source anonyme de cette administration, citée par l'agence Tass.
La localité de Nova Kakhovka, sur le Dniepr et sous contrôle russe, est située à environ 80 km à l'est de la ville de Kherson.
Ces derniers mois, plusieurs fonctionnaires nommés par les Russes dans les territoires ukrainiens qu'ils ont conquis ont été la cible d'attentats.
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7 h 50 : le directeur de l'AIEA condamne les bombardements près de la centrale de Zaporijjia
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a condamné les bombardements qui se sont déroulés vendredi près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine.
"Je suis très préoccupé par les bombardements d'hier qui se sont déroulés près de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, ce qui souligne le risque extrêmement réel de désastre nucléaire qui menace la santé publique et l'environnement en Ukraine et ailleurs", a déclaré Rafael Grossi dans un communiqué.
Il a également appelé les parties prenantes du conflit à exercer la "plus grande retenue" autour de la centrale.
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7 h 30 : un cargo est arrivé samedi au port de Tchornomorsk
Un cargo est arrivé samedi au port ukrainien de Tchornomorsk (sud) sur la mer Noire, pour y charger des céréales pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
"Aujourd'hui, pour la première fois depuis l'invasion russe, le vraquier 'Fulmar S', battant pavillon de la Barbade, est arrivé au port de Tchornomorsk pour chargement", a déclaré sur Facebook le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandr Kubrakov, remerciant les Nations unies et la Turquie de leur aide pour établir ce "couloir des céréales" en mer Noire "devenu opérationnel à l'entrée et à la sortie des ports ukrainiens".
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7 h : cinq nouveaux cargos chargés de céréales vont partir d'Ukraine
Cinq cargos chargés de céréales prendront la mer au départ des ports ukrainiens de Tchornomorsk et Odessa afin de poursuivre l'exportation des céréales, a annoncé samedi soir le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations.
Au total, ces bateaux transportent plus de 161 000 tonnes de maïs et de produits alimentaires vers la Turquie, la Chine et l'Italie, selon le CCC qui suivra leur progression jusqu'à Istanbul, où ils seront inspectés au large avant d'emprunter le Bosphore.
Avec Reuters et AFP
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Calvados : une association vent debout contre un projet éolien
En Normandie, dans le Calvados plus précisément, l’énergie éolienne ne fait pas l’unanimité. Le 29 juillet dernier, l’Association de protection de l’environnement du Bessin (APEB) – créée en 2021 – a organisé une réunion sur la commune du Manoir, au cours de laquelle elle s’est fermement opposée à un projet éolien, rapporte Actu.fr, samedi 6 août. Initialement, cette association, qui compte 200 adhérents, avait manifesté son opposition au projet éolien qui s’annonçait sur les communes de Meuvaines et d’Asnelles. Mais désormais, c’est au Manoir, à Vienne-en-Bessin, à Ryes et à Sommervieu que leur lutte s’ancre.
Des nuisances visuelles et sonores
Dans le détail, après avoir obtenu l’accord de la mairie du Manoir, l’entreprise Vensolair ambitionne d’y installer cinq éoliennes d’ici à 2025, notent nos confrères. Deux devaient également être installées à Sommervieu. Le 29 juillet, 120 membres de l’Association de protection de l’environnement du Bessin ont participé à cette réunion d’opposition au cours de laquelle ils ont manifesté leur mécontentement.
Dans les colonnes d’Actu.fr, le président de l’association, Benoît André, a fustigé les nuisances visuelles et sonores qu’il impute aux éoliennes, qui seront hautes de 150 mètres : « Ces éoliennes n’apportent rien pour régler la question de l’indépendance énergétique de la France. […] Elles ne feront que détruire notre environnement et enrichir le promoteur Vensolair. » Par ailleurs, même si l’emplacement prévu respecte la règle qui préconise une distance de 500 mètres par rapport aux habitations, il n’épargnera en rien les habitants, assure l’APEB. Et pour cause, cela entraînera inévitablement une perte de valeur de l’habitat, regrette-t-elle.
Didier Wirtz, président de l’Union des parcs et jardins de Normandie, a lui aussi dénoncé ce projet auprès de nos confrères, soulignant la « destruction du cadre de vie et des paysages ». Même son de cloche du côté d’un habitant d’Echauffour (Orne), qui déplore auprès du même média le « calvaire » quotidien qu’il subit à cause des éoliennes implantées dans sa commune.
Calvados : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
« Il nous faut nous adapter cultuellement » : à Tours, la direction du centre aquatique défend le burkini
Il faut reconnaître à David Lagache le mérite de la franchise. Directeur de la société Récréa, qui gère le centre aquatique de Tours (Indre-et-Loire) pour le compte de la métropole, l’homme a décidé d’autoriser le burkini dans ses bassins. Une position qu’il a longuement expliquée sur la page Facebook du centre aquatique, le vendredi 29 juillet dernier. Selon lui, rapporte La Nouvelle République, le burkini concerne « une à deux personnes par semaine », ce qu’il estime être peu de chose par rapport aux « 450.000 usagers accueillis chaque année ».
Or, à l’entendre, le burkini ne pose aucun problème d’hygiène – un argument fréquemment avancé par les opposants de ce maillot intégral islamique. « La matière est conçue pour la baignade », explique-t-il, avançant que « ces combinaisons sont 100 % Lycra et parfois même de marque spécialisée en natation ». Aucun problème à l’autoriser dans les piscines, contrairement aux shorts de bain : « tout un chacun peut porter son short en dehors de la piscine et venir se baigner directement avec, ce qui, en termes d’hygiène, n’est pas envisageable. »
« Il est interdit d’interdire »
L’argumentaire de la direction de Récréa ne se limite cependant pas à l’aspect hygiénique du débat. Selon David Lagache, c’est aussi une affaire d’adaptation face au port de plus en plus fréquent du burkini – et à ce que ce phénomène implique. « Il nous faut nous adapter cultuellement à notre société qui évolue », assure-t-il simplement. Par ailleurs, souligne-t-il, « il est interdit d’interdire les burkinis sauf sous le coup d’un arrêté préfectoral ». Or, « certains préfets ont essayé et ont été déboutés de leurs décisions ».
« En l’état actuel du droit, le port du burkini dans les piscines ne peut être ni interdit, ni autorisé pour motifs religieux », confirme Tours Métropole, qui précise que « seules des considérations d’ordre public (hygiène, sécurité et troubles à l’ordre public) peuvent justifier son interdiction ». Aucun problème de ce type n’ayant été signalé à Tours, malgré les nombreux courriers adressés à la direction de Récréa et à la mairie par des usagers, le burkini pourra donc poursuivre son implantation en Touraine.
Tours : les dernières actualités
France24 - Monde
Israël assure avoir "neutralisé" les chefs du groupe Jihad islamique à Gaza
Publié le : 07/08/2022 - 07:16Modifié le : 07/08/2022 - 20:03
FRANCE 24
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L'armée israélienne a affirmé samedi avoir "neutralisé" les chefs militaires du Jihad islamique. Depuis le début de la flambée de violences entre les deux ennemis, 41 personnes, dont 15 enfants, sont mortes dans la bande de Gaza, selon les autorités palestiniennes. Selon une source de sécurité égyptienne, Israël a accepté une trêve proposée par Le Caire ; pour le Jihad islamique, les négociations se poursuivent.
Les raids se poursuivent sur la bande de Gaza : l'armée israélienne a assuré samedi 6 août avoir "neutralisé" les chefs "militaires" du groupe Jihad islamique, lors d'opérations. Selon les autorités de l'enclave palestinienne, "41 Palestiniens sont tombés en martyrs dont 15 enfants et quatre femmes, et 311 ont été blessés" dans la bande de Gaza lors des opérations militaire israélienne, a indiqué le ministère de la Santé local dans un communiqué.
Le Hamas, mouvement palestinien au pouvoir dans l'enclave, a indiqué que parmi ces victimes, quatre enfants ont été tués dans les nouvelles frappes.
Cette nouvelle confrontation qui a débuté vendredi est la pire entre l'État hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait, en onze jours, 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
Trêve en vue
Israël a accepté dimanche une trêve proposée par l'Égypte dans la bande de Gaza, a indiqué une source au sein des services de sécurité égyptiens à l'AFP, précisant que Le Caire attendait désormais la réponse palestinienne.
"L'Égypte s'attelle depuis 48 heures" à obtenir une trêve "entre les deux parties", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat. Jusqu'ici, "la partie israélienne a accepté", a-t-il ajouté, sans toutefois donner de détail sur le calendrier de cette trêve.
Le groupe armé palestinien a de son côté confirmé à l'AFP que les négociations se poursuivaient. "Des discussions sont en cours au plus haut niveau pour un retour au calme, la résistance ne cessera que lorsqu'un terme sera mis à l'agression et aux crimes de l'occupation (israélienne)", a indiqué une source en son sein.
Bilan contesté
Selon un bilan actualisé, le ministère de la Santé à Gaza a affirmé que 31 personnes dont six enfants avaient péri depuis vendredi dans des frappes israéliennes et que 215 avaient été blessées.
Les autorités israéliennes contredisent ce bilan et assurent que plusieurs enfants palestiniens ont été tués samedi soir à Jabalia (nord) par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël. "Les forces de sécurité israéliennes n'ont pas frappé Jabalia ces dernières heures", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, dans un communiqué.
Dans un hôpital de Jabalia, des journalistes de l'AFP ont vu les corps de six personnes dont trois enfants.
L'armée israélienne a annoncé samedi se préparer à "une semaine" de raids sur Gaza, visant selon elle le Jihad islamique dont elle a dit avoir tué 15 combattants.
Parmi eux, un commandant en chef, Tayssir al-Jabari, tué vendredi dans la ville de Gaza, et Khaled Mansour, dont le Jihad islamique a confirmé la mort survenue samedi lors d'une frappe sur Rafah (sud). Au total, celle-ci a fait huit morts, selon le ministère de l'Intérieur de Gaza.
Samedi soir, Oded Basiok, le chef de la direction des opérations de l'armée de l'État hébreu, a fait parvenir un communiqué à l'AFP dans lequel il affirme que "la haute direction de l'aile militaire du Jihad islamique à Gaza a été neutralisée".
"La bataille n'en est qu'à ses débuts", avait affirmé plus tôt Mohammed al-Hindi, un responsable de ce groupe armé qui tire des roquettes vers le sol israélien.
Le Jihad islamique a affirmé dimanche avoir tiré des roquettes vers Jérusalem pour la première fois depuis le début des hostilités. Comme 97 % des projectiles lancés depuis Gaza, elles ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien, d'après l'armée.
L'unique centrale électrique de Gaza ne marche plus
L'armée israélienne a commencé à frapper vendredi l'enclave de 2,3 millions d'habitants sous blocus dans le cadre d'une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, a-t-elle dit.
En représailles, environ 400 projectiles – roquettes et obus de mortiers – ont été lancés ces dernières 24 heures depuis Gaza, d'après un responsable israélien. La plupart ont été interceptés par le bouclier antimissile, a indiqué l'armée, et deux personnes ont été légèrement blessées par des éclats d'obus, selon des secouristes.
Samedi après-midi, des sirènes d'alerte ont retenti dans la métropole israélienne de Tel Aviv pour la première fois depuis cette nouvelle escalade.
Les hostilités ont déjà privé Gaza, petite langue de terre coincée entre l'Égypte, la Méditerranée et Israël, de son unique centrale électrique.
Elle "a cessé (de fonctionner) en raison d'une pénurie" de carburant, a indiqué samedi la compagnie d'électricité. L'État hébreu a bouclé les passages frontaliers ces derniers jours, interrompant de fait les livraisons de gazole.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que les prochaines heures seraient "cruciales et difficiles", prévenant qu'il risquait de suspendre des services vitaux dans les 72 heures en raison du manque d'électricité.
"Une opération de contre-terrorisme", selon Israël
La coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, a appelé à permettre l'entrée dans l'enclave de "carburant, nourriture et fournitures médicales".
C'est l'arrestation d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie en début de semaine qui a mené à cette nouvelle confrontation. Craignant des représailles, les autorités israéliennes ont affirmé lancer une opération à Gaza, microterritoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté.
Les forces israéliennes ont également arrêté en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l'État hébreu, 19 membres du groupe considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.
Après les premiers raids, le Jihad islamique a accusé l'État hébreu d'avoir "déclenché une guerre".
Pour Yaïr Lapid, c'est une "opération de contre-terrorisme précise contre une menace immédiate", celle du Jihad islamique, "un supplétif de l'Iran" voulant "tuer des Israéliens innocents".
En 2019, la mort d'un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait déjà donné lieu à plusieurs jours d'échanges de tirs meurtriers. Le Hamas, qui a combattu Israël lors de quatre guerres depuis sa prise du pouvoir en 2007, s'était lui tenu à distance.
Avec AFP
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Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
L’armée israélienne lance des frappes meurtrières sur Gaza, le Jihad islamique riposte
New York Times - World
‘Jewel in the Crown of Corruption’: The Troubles of Kenya’s China-Funded Train
Five years after its launch, the railway has become associated with debt, dysfunction and criminal inquiries, and it is now a lightning rod in Tuesday’s election.
The train prepared for departure as the last few passengers boarded in Nairobi, Kenya.Credit...Sarah Waiswa for The New York Times
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By Abdi Latif Dahir
MOMBASA, Kenya — Fireworks popped and confetti rained down in the seaside city of Mombasa when Kenya’s president inaugurated the country’s new railway — designed, funded and built by China.
President Uhuru Kenyatta proclaimed that the new train would connect the port in Mombasa to the neighboring country of Uganda, create jobs and help transform Kenya into an industrialized, middle-income nation.
“This is a very historic moment,” President Kenyatta, waving a giant Kenyan flag, told the gathering of Kenyan and Chinese officials. “We should be proud.”
That was five years ago. The railway has since turned into a fiasco, the target of lawsuits, criminal investigations over corruption and resentment by environmentalists and displaced workers in the trucking industry.
Now, it’s a hot-button issue in the closely contested election on Tuesday and part of a broader debate about China’s expanding role in Kenya. The leading candidates have proposed everything from deporting Chinese workers doing local jobs to renegotiating the onerous debt Kenya owes China. But for many, it’s the railway, which cost a whopping $4.7 billion, that has come to embody the corruption and greed among the political elite.
China initially financed the railway as part of its trillion-dollar Belt and Road Initiative, which aimed to expand China’s economic and political clout by funding new ports, roads and railways globally. But China balked at financing the last section of the Kenyan railway — the connection to Uganda— as some African countries struggled to repay their debts.
The train’s tracks run 367 miles from Mombasa through the capital, Nairobi — and end abruptly in an empty field in the Rift Valley, more than 200 miles from Uganda.
“The S.G.R. is an economic, social and fiscal disrupter,” said Tony Watima, an economist, referring to the Standard Gauge Railway, which Kenyans call the train. “The disruption it has created in the Kenyan economy will be felt for years.”
Both leading candidates in the campaign to pick Mr. Kenyatta’s successor — William Ruto and Raila Odinga — have seized on the railway’s troubles, promising to reassess its operations, while also trying to distance themselves from the project.
Mr. Ruto is the vice president and part of the administration that launched the railway. In an interview, he acknowledged that Kenya’s public debt — a total of $73.5 billion as of March in a country with a gross domestic product of just over $100 billion — was creating a “very precarious” situation, and that the railway had so far failed to expand the economy.
“We are hurting from paying the Chinese debt,” he said.
His opponent, Mr. Odinga, is a former prime minister who had long been critical of the project and accused Mr. Kenyatta’s family of benefiting from it. But now that Mr. Kenyatta is backing him, Mr. Odinga has softened his criticism, while promising to overhaul the railroad’s operation. He told a crowd of supporters in Mombasa recently, “Once I am in office, we will fix it.”
The railway represents the height of the borrowing and looting spree that has plagued Mr. Kenyatta’s government since it took office in 2013, economists, analysts and government officials said in interviews. His administration, they said, has saddled the country with large-scale infrastructure projects that are not financially viable, largely benefit the wealthy and divert investments from education and health care. In the past nine years, Kenya’s public debt has surged almost fivefold.
“The standard gauge railway is the jewel in the crown of corruption in Kenya,” John Githongo, a former anti-corruption czar, said. “That’s a sad legacy of the current regime.”
Mr. Kenyatta’s office did not respond to emailed questions for this article. The government’s minister for treasury and planning, Ukur Yatani, who oversees the country’s port, rail and pipeline infrastructure, did not reply to requests for an interview.
The railway’s financier, Exim Bank of China, has demanded reimbursements, even as creditors like France and Japan gave Kenya some respite from servicing their loans because of the pandemic. To repay the loan, the government introduced a raft of taxes and austerity measures that have angered the public, which is coping with rising food and fuel prices stemming from a drought and the war in Ukraine.
There was a “lack of economic planning and foresight” in commissioning the railway, said Abdullswamad Shariff Nassir, a lawmaker who leads the public investments committee in Parliament.
The ‘Lunatic Express’
For years, Kenya deliberated about whether to build a new railway or renovate its century-old line built by the British colonialists and famously known as the “Lunatic Express.”
Independent reports, including from the World Bank, recommended upgrading the existing rail network as a cheaper option. But ultimately, the Kenyatta administration settled on building a new one: a standard-gauge railway on which freight trains could run at 50 miles per hour and passenger trains at 74 miles per hour.
Kenya turned to China, which was then prompting its state-owned firms to find investment opportunities in Africa and other parts of the world.
Groundbreaking started in 2013. But trouble dogged the project from the start.
Even though it was financed by taxpayers, there was no competitive bidding for the project — a move Mr. Kenyatta defended.
Environmentalists questioned why the government routed the railway through Nairobi National Park, one of few wildlife parks anywhere adjacent to a capital city.
The project’s only known feasibility study was done by the Chinese contractor — not the government — which presented a conflict of interest, said Okiya Omtatah, a prominent lawyer who challenged the project in court.
He said he was invited to a Nairobi hotel to meet with several Kenyan senators and Chinese managers who asked him to withdraw the case in return for a $300,000 payout. When he declined, one of the senators offered up to $1 million, he said. He was told that if he refused, they could pay off a judge to decide the case in their favor.
“You keep your money and I will keep my country,” Mr. Omtatah recalled telling them as he left the room.
A communications officer with C.R.B.C., the Chinese contractor, did not respond to emailed questions. Mr. Omtatah would not identify the senators he said he met with.
The court of appeal finally ruled in Mr. Omtatah’s favor, in 2020, declaring the railway’s contract illegal for flouting Kenya’s procurement laws. The government is appealing the decision to the Supreme Court.
Mr. Ruto has promised, if elected president, to publish the contract — a move that activists hope would allow the public to scrutinize it. A transport ministry official this year said that making the contract public would undermine national security because it would reveal its nondisclosure clauses.
Over the years, activists and opposition figures have accused senior politicians of inflating costs and profiting from the railway.
Land acquisitions became a flashpoint too, with more than a dozen officials, including the former managing director of Kenya Railways and the former chairman of the agency that manages Kenya’s public land, charged in court in 2018, accused of facilitating more than $2 million in payments to individuals and companies that falsely claimed to own land along the railway. While some cases have been dropped, trials of other defendants are continuing. Parliament disclosed that millions more were disbursed in overpayments or payments made without clear documentation.
Road versus rail
A year after the train started operating, a parliamentary report showed it cost more than double the amount to transport goods on the train than on the road.
To make the railway profitable, the authorities compelled importers to send cargo by railway instead of by road — a decision that set off protests and court cases.
Officials in Mombasa said the railway cost their county tens of millions of dollars in annual revenues. One report estimated conservatively that over 8,100 people employed in the trucking, fuel and freight businesses in the county would lose their jobs.
Lawrence Boy, a truck driver in Miritini, a suburb of Mombasa, accused the government of “demonizing” truck drivers and leaving many young people jobless and turning to crime.
“We are citizens of this country,” he said, “and we deserve equal rights.”
A ‘serious mess’
At the Nairobi station, passengers board train cars painted with the slogan,“Connecting Nations. Prospering People.” But a poll taken in 2019-2020 by Afrobarometer found that 87 percent of Kenyans believed their government had borrowed too much money from China.
Lawmakers have recommended the government renegotiate the railway’s loan with China. But even if they can, said Mr. Watima, the economist, the railway will remain a “serious mess.”
China, also, is reassessing its early lending spree on African infrastructure projects as it faces growing backlash for doling out loans to poor countries with shaky finances.
Even though China will remain the biggest financier of African infrastructure, Eric Olander, co-founder of the China Global South Project, said it was unlikely that risky megaprojects like the Kenyan railway would receive funding in the future.
“The sand in the hourglass has run out,” he said.
For now, the railway leaves Mombasa, cuts across Kenya’s iconic national parks and barrels past Nairobi before its tracks stop at a quiet hamlet near the town of Duka Moja, surrounded by dense bush and maize plants.
“They said this train was progress, but whose progress is it?” said Daniel Tipape, a motorcycle taxi driver, passing the dirt road near the rail’s finish line.
“Sometimes we just build things for the sake of it,” he said.
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France24 - Monde
Cuba demande de l'aide pour maîtriser un incendie dans un dépôt pétrolier
Publié le : 07/08/2022 - 12:19
FRANCE 24
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Cuba fait face dimanche au gigantesque incendie d'un dépôt pétrolier frappé par la foudre. Face à une lutte contre le feu inédite pour l'île, le président cubain Miguel Diaz-Canel a annoncé avoir "demandé l'aide et les conseils de pays amis ayant une expérience dans le secteur pétrolier". Les États-Unis ont offert leur assistance.
Les offres d'assistance se multiplient après l'appel à l'aide lancé par Cuba. L'île fait face dimanche 7 août au gigantesque incendie d'un dépôt pétrolier frappé la veille par la foudre. Au moins une personne a été tuée, 121 autres ont été blessées et 17 sont portées disparues.
Quelque 1 900 personnes ont été évacuées de la zone sinistrée, située dans la banlieue de Matanzas, ville de 140 000 habitants à 100 kilomètres à l'est de La Havane, d'où était visible l'énorme panache de fumée noire obscurcissant le ciel.
"Un corps a été retrouvé sur le site de l'accident", a déclaré Luis Armando Wong, directeur de la santé de Matanzas, lors d'une conférence de presse.
Cinq blessés sont dans un état critique, trois dans un état très grave et 28 sérieusement atteints, selon un dernier bilan communiqué sur le compte Twitter de la présidence. Parmi les blessés figure le ministre de l'Énergie, Livan Arronte.
Les 17 personnes disparues sont des pompiers "qui se trouvaient dans la zone la plus proche de l'incendie" lorsqu'une explosion a eu lieu.
L'incendie s'est déclaré vendredi soir quand la foudre a frappé l'un des réservoirs du dépôt pétrolier. Au petit matin, le feu s'est ensuite propagé à un deuxième réservoir.
Des contacts avec les États-Unis
Face à la difficile maîtrise de l'incendie qui "pourrait prendre du temps", selon le président cubain Miguel Diaz-Canel, Cuba "a demandé l'aide et les conseils de pays amis ayant une expérience dans le secteur pétrolier".
Les réponses ne se sont pas fait attendre et le président cubain a exprimé sur Twitter sa "profonde gratitude aux gouvernements du Mexique, du Venezuela, de la Russie, du Nicaragua, de l'Argentine et du Chili, qui ont rapidement offert une aide matérielle par solidarité face à cette situation complexe".
"Nous sommes également reconnaissants de l'offre d'assistance technique des États-Unis", a-t-il ajouté. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Carlos Fernandez de Cossio, a déclaré que la proposition américaine "est déjà entre les mains de spécialistes pour une coordination adéquate".
L'ambassade des États-Unis à La Havane avait plus tôt affirmé être "en contact" avec les responsables cubains, précisant que, malgré le régime de sanctions en cours contre le parti unique au pouvoir, "la loi américaine autorise les entités et les organisations américaines à fournir des secours et une réponse aux catastrophes à Cuba".
"La peur des gens était incontrôlable"
Des hélicoptères étaient à pied d'œuvre pour combattre l'incendie samedi, avec des lances à eau approchées à l'aide de grues.
Ginelva Hernandez, 33 ans, a déclaré qu'elle, son mari et ses trois enfants dormaient lorsqu'ils ont été réveillés par une violente explosion. "On s'est jetés hors du lit. Quand nous sommes sortis dans la rue, le ciel était jaune", a-t-elle raconté à l'AFP. À ce moment-là, "la peur des gens était incontrôlable".
Laura Martinez, une habitante proche de la zone sinistrée, a dit à l'AFP avoir "senti la déflagration, comme une onde de choc".
En entendant une première explosion, Yuney Hernandez, 32 ans, et ses enfants ont fui leur maison située à deux kilomètres du dépôt. Ils sont revenus quelques heures plus tard, puis ils ont entendu d'autres explosions aux premières heures du matin et des bruits "comme si des morceaux du réservoir tombaient".
Selon Asbel Leal, directeur du commerce et de l'approvisionnement à l'Union cubaine du pétrole (Cupet), le premier réservoir "contenait environ 26 000 mètres cubes de brut domestique, soit environ 50 % de sa capacité maximale" au moment de la catastrophe. Le deuxième réservoir contenait 52 000 mètres cubes de mazout.
Cuba n'a jamais été confronté à un incendie de "l'ampleur de celui d'aujourd'hui", a-t-il dit.
Selon le quotidien officiel Granma, "il y a eu une défaillance du système de paratonnerre qui n'a pas pu résister à la puissance de la décharge électrique".
Le dépôt alimente la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus grande de Cuba, mais le pompage vers la centrale ne s'est pas arrêté, a précisé Granma.
Cet incendie survient alors que l'île fait face à l'obsolescence des huit centrales thermoélectriques pour répondre à la demande accrue d'électricité due à la chaleur estivale.
Les autorités doivent procéder à des coupures tournantes pouvant aller jusqu'à 12 heures par jour dans certaines régions du pays, déclenchant la colère d'habitants excédés qui ont organisé une vingtaine de manifestations.
Avec AFP
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Pyrénées-Atlantiques : des explosifs découverts dans une ancienne planque de l’ETA
Un agriculteur a fait une sulfureuse découverte le 29 juillet dernier, dans un muret de pierre délimitant une parcelle isolée de la commune d’Accous (vallée d’Aspe, Pyrénées-Atlantiques). Il y a trouvé cinq bidons d’explosifs dans ce qui semble être une « ancienne cache » de l’ETA – l’organisation terroriste indépendantiste basque. Selon Le Parisien, la mention « nitrate d’ammonium » et leur poids étaient écrits en basque sur chacun des bidons.
D’après Dany Barraud, maire d’Accous, chacun des bidons pesait une trentaine de kilos – de quoi constituer une très importante dose d’explosifs. En conséquence, les bidons ont été « enlevés » par une équipe de démineurs peu de temps après leur découverte, a signalé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac.
Un danger encore très concret
Une telle découverte n’est pas seulement la vague résurgence d’une époque révolue où le terrorisme basque tuait (plus de 800 victimes en 40 ans). Selon le parquet de Pau, les explosifs présentaient encore un véritable danger pour les passants : cette « probable ancienne cache de l’ETA » se trouvait « dans un espace où les gens laissent leur véhicule pour les randonnées ou les estives ». Par ailleurs, l’endroit était « écobué régulièrement », ce qui aurait pu provoquer une grave explosion « en cas d’écobuage mal maîtrisé » – l’écobuage, ou brûlage, consistant à volontairement incendier une parcelle délimitée, afin d’en fertiliser le sol, de la dégager entièrement ou d’en faire une barrière anti-feu.
Pays basque : les dernières actualités
L'Humanité
Du gâteau
BilletMaurice UlrichComment douter de la volonté d’Emmanuel Macron de faire baisser le chômage ? La preuve, il aurait même retoqué un rapport des fonctionnaires de Bercy qui prévoyait un chiffre supérieur aux 5 % en fin de mandat de ses engagements de campagne. Ils auraient revu leur copie erronée. On ne saurait faire mieux. Eh bien si, car le président s’engage personnellement pour des cas difficiles. Ainsi pour Emmanuelle Wargon, ex-ministre du Logement, nommée contre une majorité de députés à la présidence de la Commission de régulation de l’énergie, une autorité dite indépendante avec un salaire annuel de 200 000 euros (en brut). Agnès Buzyn avait déjà retrouvé un poste à la Cour des comptes. Jacqueline Gourault, ex-ministre de la Cohésion des territoires, a rejoint le Conseil constitutionnel avec 13 000 euros mensuels. On craint en revanche pour Amélie de Montchalin, pas tout à fait assurée d’un poste d’ambassadrice à Rome qui chiffonne les diplomates. Emmanuel Macron fait le maximum, mais ce n’est pas toujours du gâteau. Enfin, un peu quand même.
le billet de Maurice Ulrich France24 - Monde
Inflation, santé, climat... le grand plan de Joe Biden examiné au Congrès
Publié le : 07/08/2022 - 09:06
FRANCE 24
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Matthieu MABIN
Le Congrès américain a commencé à débattre samedi d'une nouvelle version de la grande réforme sociale et climatique de Joe Biden. Le plan du président des États-Unis prévoit notamment des investissements massifs dans les énergies renouvelables et une baisse des prix de certains médicaments.
C'est peut-être une victoire de taille qui se dessine pour un président américain en difficulté dans les sondages. Après 18 mois de négociations, le dénouement paraît proche : le Congrès américain a commencé à débattre samedi 6 août d'une nouvelle version de la grande réforme sociale et climatique de Joe Biden.
"Ce projet de loi va radicalement changer la donne pour les ménages américains et notre économie", a promis le président démocrate arrivé au pouvoir avec d'immenses ambitions de réformes.
Ce grand plan – fruit de nombreux compromis avec l'aile droite de son parti – comprend 370 milliards de dollars pour honorer les objectifs très ambitieux de Joe Biden sur les émissions de gaz à effet de serre et 64 milliards de dollars pour la santé.
Crédits d'impôts
Cet investissement, le plus élevé jamais engagé aux États-Unis pour le climat, est "historique", a assuré le président. Car si les États-Unis sont touchés chaque année par des inondations meurtrières et des incendies ravageurs, la crise climatique est bien bas dans la liste des préoccupations des ménages américains, loin derrière l'inflation ou le chômage.
Pour s'assurer que ces dépenses remportent le soutien des Américains, les démocrates ont décidé de les toucher directement au portefeuille : une partie de ces fonds servira à financer des crédits d'impôts pour les producteurs et pour les consommateurs d'énergie éolienne, solaire et nucléaire.
Plusieurs milliards de dollars de crédits d'impôts seront aussi proposés aux industries les plus polluantes afin de les assister dans leur transition, une mesure vivement critiquée par l'aile gauche du parti, qui a dû se ranger derrière ce texte, faute d'être parvenue à un accord plus ambitieux après de longs mois de négociations.
Cette enveloppe doit aussi permettre de renforcer la résilience des forêts face aux incendies monstres qui ravagent l'Ouest américain et dont la multiplication a été directement attribuée au réchauffement de la planète.
Des médicaments plus accessibles
L'"Inflation Reduction Act", tel qu'il est baptisé, entend en parallèle s'attaquer au prix exorbitant des médicaments comme l'insuline et gommer ainsi en partie les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis.
"L'angoisse des personnes qui ne sont pas capables de payer pour des médicaments qui pourraient leur sauver la vie va être considérablement allégée", a assuré le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer.
Cette grande réforme permettrait pour la première fois à Medicare, un système public d'assurance santé, de négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi d'obtenir des tarifs plus concurrentiels.
Le camp de Joe Biden dénonce avec véhémence le coût prohibitif de certains traitements, qui peuvent être jusqu'à dix fois plus chers que dans d'autres pays riches.
Une indignation pourtant loin d'être unanimement partagée aux États-Unis, où certains pensent que répondre aux aléas de la vie est une affaire de prévoyance individuelle dont l'État n'a pas à se mêler.
Les républicains dénoncent un "pillage"
Ce grand plan de dépenses, populaire chez les Américains selon plusieurs sondages, est en effet vivement dénoncé par l'opposition républicaine qui accuse Joe Biden de jeter de l'huile sur le feu face à une inflation qui bat des records.
"Les démocrates ont déjà pillé les familles américaines une première fois à travers l'inflation et leur solution désormais est de les piller une seconde fois", a fustigé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell.
Mais les moyens de blocage du camp conservateur sont de fait limités : les démocrates n'ont exceptionnellement besoin que de leurs seules voix pour adopter le texte. L'opposition devrait toutefois tenter de ralentir le processus législatif en présentant des amendements à la chaîne lors des débats qui pourraient s'étendre jusque tard dans la nuit.
En parallèle de ces investissements massifs, le projet de loi entend réduire le déficit public avec un nouvel impôt minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont les bénéfices dépassent le milliard de dollars. Il vise à empêcher certaines grosses sociétés d'utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu'ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.
Le texte devrait être soumis au vote des sénateurs en début de semaine prochaine. Après cela, il prendra la route de la Chambre des représentants, où le camp de Joe Biden dispose d'une courte majorité.
Le président américain, qui a désespérément besoin d'un succès politique à moins de 100 jours des périlleuses élections législatives de mi-mandat, exhorte le Congrès à l'adopter sans attendre.
Avec AFP
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La chronique de l’éco
Aux États-Unis, l'inflation du mois de mai dépasse un record vieux de 40 ans
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Flambée des prix aux États-Unis : l'inflation accélère à 9,1 % en juin
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Face à l'inflation, la Réserve fédérale américaine serre la vis
Valeurs Actuelles
[Info VA] Un passant braqué par un homme armé d’un pistolet place de la Concorde à Paris
Un passant a été braqué et menacé par un homme armé d’un pistolet, dans le 8e arrondissement, au cœur de Paris, ce jeudi 4 août, selon nos informations. Vers 6h50 du matin, alors qu’il marche à l’angle de la rue Royale, place de la Concorde, il croise un véhicule de marque Citroën qui circule à faible allure et fenêtre avant droite baissée.
Dans sa plainte contre X déposée au commissariat central de police des 5e et 6e arrondissements de la capitale et que Valeurs actuelles s’est procuré, Matthias L. affirme avoir vu le passager le regarder d’un air « jovial », avec une arme de type pistolet dans la main gauche et un téléphone dans l’autre, sans jamais parler.
« Il semblait filmer et il parlait aux autres occupants du véhicule, suggérant qu’ils tournaient une vidéo », explique ce Parisien de 32 ans. « J’ai vu ça comme une mise en scène. Le pistolet était clairement pointé sur moi […], c’était soit une vraie arme soit une réplique très vraisemblable. »
Visiblement déstabilisé par la réaction du passant qui n’a pas bougé, l’individu a baissé son arme et son téléphone, puis arrêté de rigoler. Le véhicule a poursuivi sa route et tourné à droite sur la place vers l’ambassade des Etats-Unis, lieu particulièrement sensible, le passager semblant « surpris et craintif ».
Le passant a couru dans la même direction mais perdu de vue la voiture, sans parvenir à relever la plaque d’immatriculation. A la police, il a décrit le suspect comme étant « jeune 27-30 ans environ » et de « type africain ». Selon nos informations, cet incident est considéré comme « sérieux » par la police, qui devrait exploiter les images de vidéo-surveillance disponibles. Contacté par Valeurs actuelles, le parquet de Paris n’a pas répondu.
France24 - Monde
Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara gracie l'ancien président Laurent Gbagbo
Publié le : 06/08/2022 - 22:50Modifié le : 07/08/2022 - 14:46
FRANCE 24
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Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d'une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011.
L'annonce était attendue. Le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré samedi 6 août avoir accordé la grâce présidentielle à son ancien rival et prédécesseur Laurent Gbagbo, "dans le souci de renforcer la cohésion sociale". Ce dernier était sous le coup d'une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011.
"Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j'ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo", a annoncé Alassane Ouattara dans un discours à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Le chef de l'État a précisé avoir demandé "qu'il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères".
Alassane Ouattara a a en outre déclaré avoir signé un décret accordant la "libération conditionnelle" à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Il s'agit du contre-amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine, et du commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l'escadron blindé de la gendarmerie du camp d'Agban, à Abidjan.
Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères. pic.twitter.com/HbV80zwsU0
August 6, 2022Les deux anciens rivaux s'étaient déjà retrouvés une première fois le 14 juillet 2022, lors d'une "rencontre de retrouvailles" avec Henri Konan Bédié, également ancien président.
Le duel à la présidentielle de 2010 entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, alors soutenu par Henri Konan Bédié, avait débouché sur une crise post-électorale, le premier ayant refusé de reconnaître la victoire du second. Les violences avaient fait 3 000 morts et conduit à l'arrestation de Laurent Gbagbo en avril 2011.
Acquitté par la justice internationale, celui-ci a fait son retour en juin 2021 à Abidjan et lancé un nouveau parti d'opposition. Sans jamais avoir été inquiété depuis son retour, il restait néanmoins sous le coup en Côte d'Ivoire d'une condamnation à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011.
En 2020, des violences électorales lors de la présidentielle avaient fait 85 morts et 500 blessés. Le scrutin, boycotté notamment par Henri Konan Bédié, avait vu la réélection du président Ouattara pour un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l'opposition.
Avec AFP
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Taïwan. La visite de Pelosi ravive le débat à gauche
ActuLe déplacement de la présidente de la Chambre des représentants américaine à Taipei mardi dernier a réanimé le débat sur les questions internationales entre les formations de la Nupes. Retour sur les échanges par médias interposés des derniers jours.
Julia HamlaouiLes prises de position se sont multipliées ces derniers jours au sein de la Nupes à propos de Taïwan. Ce dimanche, c’est Olivier Faure qui est intervenu dans le JDD pour livrer son point de vue suite à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine et aux manœuvres militaires chinoises qui y ont répondu.
« Ce qui est discutable, c’est l’opportunité du déplacement de Nancy Pelosi. Ni Joe Biden ni les alliés des Américains dans la zone n’étaient partisans d’une telle visite. Ce qui n’est pas discutable, c’est la volonté des Taïwanais de vivre en démocratie », y estime le premier secrétaire du PS, reprenant une formule lancée sur Twitter vendredi.
L’opportunité de la visite de N.Pelosi à #Taïwan est discutable, la volonté des taïwanais de vivre en démocratie ne l’est pas.
— Olivier Faure (@faureolivier) August 5, 2022
Mais en réalité le socialiste est surtout interrogé pour réagir aux propos de Jean-Luc Mélenchon publié sur son blog mercredi 3 août. L’insoumis y déplore une « provocation des USA à Taïwan ». « Quel est le sens de la visite de Pelosi sur place ? », interroge-t-il considérant que « Taïwan est un sujet tendu depuis la libération de la Chine » et que « les USA veulent ouvrir un nouveau front ». « Pour les Français depuis 1965 et le général de Gaulle, il n’y a qu’une seule Chine. Elle siège au Conseil de sécurité. Taïwan est une composante à part entière de la Chine », poursuit-il, ajoutant que depuis la fin de « Tchang Kaï-chek (…) chacun s’en tient à une volonté de coexistence pacifique, en attendant mieux. Quoi ? Les Chinois régleront le problème entre eux ». Et l’ancien candidat de livrer sa position : « Quels que soient l’ampleur et le niveau des critiques qui peuvent être adressées au gouvernement chinois, nous devons refuser de cautionner la guerre à la Chine pour satisfaire les vues des USA sur Taïwan », écrit-il plaidant pour une France « non-alignée » comme lors de la campagne présidentielle.
« Merci à Jean-Luc Mélenchon pour son soutien constant à la politique d’une seule Chine », réagit le lendemain, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur Twitter, l’ambassade de Chine. De quoi aviver le débat dans la foulée. « On ne peut pas être démocrates à géométrie variable et considérer que parce que telle ou telle nation froisserait un régime autoritaire comme la Chine on devrait s’y plier et abandonner Taïwan », déclare le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, interrogé sur BFMTV vendredi, renvoyant la politique du « non-alignement » à une « vision assez datée » et la période de la « guerre froide », tout en faisant le parallèle avec les critiques adressées à la FI au moment de la guerre en Ukraine. « Le nationalisme chinois est un outil de propagande pour justifier la barbarie. «Une seule Chine», c’est d’abord «une seule dictature». La liberté et la démocratie sont des joyaux au cœur de nos combats politiques », bondit également l’écologiste Yannick Jadot sur Twitter.
Le nationalisme chinois est un outil de propagande pour justifier la barbarie. « Une seule Chine », c’est d’abord « une seule dictature ».La liberté et la démocratie sont des joyaux au cœur de nos combats politiques. Partout !
— Yannick Jadot (@yjadot) August 5, 2022
Plus mesuré, Olivier Faure rappelle ce dimanche qu’« une seule Chine », « c’est aussi la position du gouvernement ». Mais pour le député de Seine-et-Marne « ce qui n’est pas consensuel dans les propos de Jean-Luc Mélenchon, c’est quand il estime que ‘’les Chinois régleront le problème entre eux’’ et qu’il laisse ainsi la porte ouverte à l’annexion ». « Taïwan est un État de fait, avec un peuple, un territoire et des institutions démocratiques, juge le responsable du PS. La traduction en France, c’est une ambassade de Chine qui côtoie une représentation permanente de Taïwan sur notre territoire. Ce statu quo doit être préservé. »
Les anti-Nupes du PS, eux, n’ont pas manqué de s’engouffrer dans la brèche. À l’instar du maire du Mans Stéphane Le Foll qui a une fois de plus dénoncé « une alliance d’opportunisme sans ligne ».
.@JLMelenchon vient d'ouvrir un débat sur sur la politique étrangère de la France 🇫🇷 Salutaire car la gauche doit rester internationaliste, européenne et surtout pas non-alignée. La #nupes une alliance d’opportunisme sans ligne ! https://t.co/yRFVqD8Gou
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) August 6, 2022
Une « séquence » dont s’inquiète le député Génération.s Benjamin Lucas puisque celle-ci pourrait, selon lui, « illustrer une volonté coordonnée et manifeste de certains de trouver un prétexte (tout légitime qu’il puisse être) pour faire feu sur la belle construction unitaire que nous avons forgé avec la Nupes ».
Quelques réflexions sur la dispute qui agite la NUPES suite aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon sur la situation taïwanaise. ⬇️ pic.twitter.com/moRsxRPJWv
— Benjamin LUCAS (@Benjam1Lucas) August 6, 2022
Côté insoumis, Manuel Bompard est monté au créneau sur RTL expliquant que « le droit international aujourd’hui défend le concept qu’on appelle ‘’une seule Chine’’ » et que « quand il y a un conflit territorial de cette nature, ça doit se régler au sein du pays en question, et les États-Unis n’ont rien à faire en allant jeter de l’huile sur le feu. Il y a suffisamment de désordre à l’échelle internationale pour ne pas en rajouter ». Jean-Luc Mélenchon, lui, a publié une nouvelle note de blog samedi dans laquelle il se dit « espanté » des « cris d’orfraie à propos de (ses) lignes sur la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ». Mettant en garde quant à « la formation des nouveaux grands blocs géopolitiques (qui) est l’enjeu de notre temps » et au risque d’escalade, il y assure n’avoir « fait que répéter la doctrine constante de notre pays (la France rappelons-le) depuis 1965 à propos de la Chine », interpellant aussi bien les tenants « bulletins paroissiaux atlantistes », que ceux « informés, et cultivés (qui) n’interrompent pas un instant leurs vacances pour dire ce que tout le monde sait sur le sujet de Taïwan ». Et de lancer : « Où est passé l’actif président des amitiés franco-chinoises monsieur Raffarin ? Et les signataires de l’accord de coopération de l’UMP avec le Parti Communiste chinois ? Et Fabien Roussel après son si récent voyage d’amitié en Chine ? »
Le secteur international du PCF a pourtant bien participé au débat. « La visite officielle de Nancy Pelosi à Taïwan se voulait une bravade ; elle s’avère une provocation inconséquente dans une situation mondiale déjà particulièrement dangereuse », a-t-il considéré dès vendredi sur les réseaux sociaux. « La remise en cause, par des démonstrations de force ou des menaces, du principe d’ «une seule Chine» (la République populaire de Chine proclamée en 1949) reconnu par l’ONU, y compris les États-Unis, alimente des processus de déstabilisation régionale dont nul ne saurait maîtriser les conséquences ni les répercussions internationales, complète-t-il. Ce qui doit primer c’est l’intérêt commun aux peuples et États de la région de garantir une coexistence pacifique. »
#Taïwan : « Ce qui doit primer c'est l'intérêt commun de garantir une coexistence pacifique » (#PCF)
La visite officielle de Nancy #Pelosi à Taïwan se voulait une bravade ; elle s'avère une provocation inconséquente ds une situation mondiale déjà particulièrement dangereuse. ⤵️
— PCF international 🟣 🕊 (@PCF_monde) August 5, 2022
taïwanNupesChine Valeurs Actuelles
Paris : une touriste américaine violée dans des toilettes, un suspect algérien interpellé
Une touriste américaine de 27 ans a été victime d’un viol, au cours de la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. Les faits se sont déroulés dans des toilettes publiques du 4e arrondissement de Paris, selon les informations du Figaro, diffusées lundi 8 août, qui viennent confirmer celles d’Actu17. Interpellé sur le pont Louis-Philippe, un homme de 23 ans a été placé en garde à vue. Selon Actu17, le suspect serait un sans domicile fixe né en Algérie. Toutefois, le parquet de Paris n’a pas souhaité confirmer cette information auprès du quotidien national.
Une enquête ouverte
Les événements se sont produits aux alentours de 1h30, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. C’est un ami de la victime, étonné de ne pas la voir sortir des toilettes, qui est allé à sa rencontre, indique Actu17. En ouvrant la porte, il a constaté qu’un individu – dont le pantalon était baissé – était en train de la violer. Une fois découvert, ce dernier a tenté de prendre la fuite. Toutefois, il a dans un premier temps été rattrapé par des agents de sécurité, avant d’être finalement arrêté par des policiers au niveau du pont Louis-Philippe, non loin de l’Hôtel de Ville et de la cathédrale Notre-Dame.
Auprès du Figaro, le parquet de Paris a confirmé qu’une enquête pour « viol par personne en état d’ivresse » avait été ouverte. Le parquet a ensuite précisé qu’« un homme de 23 ans [avait] été interpellé et placé en garde à vue ». Les investigations ont été confiées au premier district de la police judiciaire.
France24 - Monde
Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan
Publié le : 06/08/2022 - 17:26
Mehdi CHEBIL
Taïwan a accusé, samedi, l'armée chinoise de simuler une attaque de l'île lors d'exercices militaires mobilisant plus d'une centaine d'avions de combat et plus d'une dizaine de navires militaires entre le 4 et le 7 août. Ces manœuvres sont présentées comme la préparation d'un futur blocus de l'île, qui constitue l'une des stratégies possibles de Pékin.
Encore plusieurs heures à tenir avant la fin des exercices militaires chinois, prévue pour ce dimanche 7 août à midi. En attendant, les forces armées de Taïwan restent en alerte maximale tandis que des dizaines d’avions de chasse, de navires, et de missiles chinois sont testés à proximité de l’île que Pékin souhaite ramener dans le giron national "de gré ou de force".
La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, et ces exercices militaires – les plus importants jamais organisés par l’armée chinoise à proximité de Taïwan – ont relancé les spéculations sur la forme que prendrait une attaque de la Chine continentale contre cette île de 400 kilomètres sur 150, soit près du double de la taille de la Corse.
Si cette question semble lointaine pour les décideurs français et européens, elle est cruciale pour les think tanks américains qui perçoivent le conflit autour de Taïwan comme décisif pour la prééminence des États-Unis dans le Pacifique Ouest. Plusieurs plans d’action prospectifs ont été établis, qui s’articulent autour de deux stratégies distinctes : l’encerclement puis l’étouffement de Taïwan pour forcer la réunification souhaitée par Pékin, ou l’invasion en règle de l’île.
Blocus, quarantaine… la stratégie du boa constricteur
Une carte des six zones maritimes des exercices chinois actuels montre l’île de Taïwan complètement cernée par les forces ennemies. Des experts militaires américains, cités par le Wall Street Journal, affirment ainsi que cette disposition renforce le scénario où Pékin imposerait un blocus de Taïwan afin de forcer des négociations sur la réunification. Un rapport de la Rand Corporation publié en février 2022 présentait ce scénario comme inspiré du blocus de Cuba en 1962. L'institut de recherche évoque plutôt une "quarantaine" : Pékin laisserait passer nourriture et provisions essentielles.
Carte de Taiwan et des eaux environnantes, localisant les zones des exercices militaires chinois prévus entre le 4 et le 7 août ⤵️ #AFP #AFPGraphics pic.twitter.com/YAtHCv11X8
August 3, 2022"Les objectifs de la Chine (consisteraient à) démontrer par un fait accompli sa souveraineté en contrôlant les espaces aérien et maritime, ainsi que les livraisons de cargos, les navires, avions, et personnes qui ont accès à Taïwan", écrivent les auteurs du rapport.
En théorie, un blocus est considéré comme un acte de guerre, mais Pékin utiliserait le fait que l’ONU ne reconnaît "qu’une seule Chine" pour argumenter que ses actions respectent la légalité internationale. Dans les faits, une telle action impliquerait un déploiement militaire encore plus conséquent que celui de ces derniers jours pour faire respecter cette "quarantaine".
"En moins de 24 heures, une vaste flotte chinoise comprenant la marine, les garde-côtes, et des navires de la milice maritime se déploie autour de Taïwan pour faire respecter la quarantaine, interceptant les navires qui cherchent à s’approcher de l’île sans l’accord de Pékin. Les avions de chasse chinois et ses systèmes de défense sol-air se préparent à attaquer toute intrusion non-autorisée dans l’espace aérien de Taïwan", écrit une enquête de Reuters détaillant le déroulement d’un tel scénario.
De plus, l’armée chinoise pourrait envahir des petites îles relevant de la souveraineté taïwanaise, comme les îles Matsu ou Kinmen, qui sont totalement indéfendables car situées à seulement quelques kilomètres des côtes chinoises, pour augmenter la pression sur Taipei.
Les analystes américains soulignent que cette stratégie de l’étouffement s’inscrirait dans la continuité d’une politique chinoise qu’ils décrivent comme du "gray-zone warfare" - un conflit de basse intensité, sans déclaration de guerre. Les exercices en cours et les intrusions répétées d’avions de chasse chinois pour tester les défenses taïwanaises font, selon eux, partie intégrante de cette stratégie. Un avantage clef de ce plan – du point de vue chinois – est qu’il transfère la lourde décision d’ouvrir le feu sur les épaules des autorités taïwanaises et américaines.
Multiple PLA aircraft and vessels were detected participating in drills around Taiwan Strait and have crossed the median line. #ROCArmedForces have utilized alert broadcast, aircraft in CAP, patrolling naval vessels, and land-based missile systems in response to this situation. pic.twitter.com/lVpRWCZxhm
August 5, 2022La principale limite d’une stratégie de l’étouffement est qu’elle ne garantit pas une capitulation taïwanaise. Au contraire, un blocus ou l’attaque d’ilots isolés pourrait galvaniser la volonté de résistance de la population taïwanaise, de son gouvernement, ainsi que de ses alliés occidentaux. Une situation qui pourrait alors précipiter le cauchemar ultime de Pékin : l’indépendance de Taïwan et son intégration dans un traité d’alliance formelle avec les États-Unis et le Japon.
"Choc et effroi" dans le Pacifique… frappes et invasion massive de Taïwan
C’est pourquoi d’autres analystes américains estiment que le plan d’attaque chinois prendrait la forme d’une attaque surprise de l’île, qui viserait notamment à décapiter le gouvernement taïwanais, afin de limiter ses capacités à mobiliser avant un débarquement massif. Une forme revisitée de la campagne "Shock and Awe" ("choc et effroi") en Irak en 2003, qui avait permis à l’armée américaine de s’emparer de Bagdad en moins de vingt jours.
"Pour parvenir à ses buts, la Chine doit faire fort et brutal ("go big and brutal") dès le départ. Son plan de guerre pourrait bien inclure une attaque surprise aérienne avec des missiles contre Taïwan et les bases militaires américaines dans le Pacifique, des frappes sur les communications satellitaires (…) et une vague de sabotages et d’assassinats à Taïwan, en prélude à une invasion aéroportée et amphibie massive", écrit ainsi dans le Wall Street Journal le professeur Hal Brands, spécialiste des relations internationales et coauteur de "Danger Zone : The Coming Conflict with China". La probabilité d’une telle invasion se renforce, selon lui, au fur et à mesure que les autorités chinoises craignent de perdre définitivement Taïwan.
Parmi les 11 missiles balistiques chinois tirés le 4 Août dans l'après midi figurent non seulement les DF-15 mais aussi une variante de DF-16 (DF-16ZD ??).#TaiwanChinaCrisis pic.twitter.com/z33n47JEDu
August 4, 2022Les chiffres d’une telle opération donnent le tournis. Les stratèges militaires estiment habituellement qu’il faut un ratio d'au moins trois assaillants pour un défenseur, ce qui impliquerait pour l’armée chinoise de mobiliser 1,2 million d’hommes pour faire face aux 450 000 militaires taïwanais (dont plus de la moitié sont des réservistes).
Cette force d’invasion devrait traverser les 180 kilomètres de mer du détroit de Taïwan sous une pluie de missiles avant d’accoster sur une île dont la topographie – falaises, montagnes, villes densément peuplées – est favorable à des défenseurs retranchés. L’invasion de Taïwan ne "ressemblerait en rien au débarquement du Jour-J" le 6 juin 1944, affirmait ainsi Ian Easton, un directeur de l’institut Projet 2049 et auteur de "The Chinese Invasion Threat : Taiwan's Defense and American Strategy in Asia".
Pour assurer l’effort logistique, l’armée chinoise réquisitionnerait alors des centaines de ferrys et des navires civils, qui sont depuis plusieurs années organisés pour être mobilisables comme auxiliaires militaires, selon Thomas Shugart, un ex-officier américain de sous-marin et chercheur au CNAS (Centre pour une nouvelle sécurité américaine).
"Le scénario de l’invasion peut apparaître très risqué", précise un rapport du Conseil des relations extérieures publié en février 2021. "Mais, du point de vue d’un analyste chinois, la récompense durable serait la résolution définitive de la question de la souveraineté de Taïwan".
🇹🇼🇨🇳L'invasion de Taïwan serait bien plus périlleuse que celle de l'Ukraine par la Russie.Il s'agit d'une île défendue par une armée très bien équipée et qui se prépare depuis des décennies à un assaut amphibie de la Chine.Sans compter un possible soutien 🇺🇸 envers Taipei. pic.twitter.com/AIfYu9OMBQ
August 2, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Modernisation de l’armée
Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"
Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
La Chine simule une attaque contre Taïwan, selon Taipei
New York Times - World
From ‘Tower of Terror’ to Brutalist Icon: A London Landmark Abides
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Residents of Trellick Tower, a 1972 public housing block, fought to stop a development project they said would undermine the building’s integrity. But they fear the reprieve might be only temporary.
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By Saskia Solomon
LONDON — When Barbara Heksel and her family moved into Trellick Tower in 1981, their friends thought they were crazy. Known for its uncompromising Brutalist design and the crime in its brooding concrete hallways, the London public housing project, built in 1972, had earned the tabloid nickname “Tower of Terror.”
But for the Heksels, Trellick was an opportunity. It offered a spacious two-bedroom apartment with sweeping views over West London, a major upgrade from the cramped studio where the family had been living.
“We’re going to take it and make it our own,” Ms. Heksel, 70, recalled telling her husband when they first saw their place.
Ms. Heksel has lived there ever since, relishing a home in a building that has gone from eyesore to icon. Designed by Ernö Goldfinger, the Hungarian-born architect whose buildings, as legend has it, so offended Ian Fleming that he named one of his Bond villains after him, Trellick enjoys a cult status. Its apartments are snapped up as soon as they are listed; its location is near Notting Hill, one of London’s most expensive districts.
Now, though, residents fear that Trellick’s success has made it vulnerable. Last year, they narrowly halted the construction of a 15-story tower that developers wanted to build between Trellick and a smaller neighboring block, Edenham Way.
“It’s outrageous,” said Molly Berentson-O’Donnell, 26, who grew up on the 16th floor. “Trellick is a stand-alone tower, and I think that makes it iconic. If you build in front of it, you’ll ruin that wonderful skyline.”
But for Kim Taylor-Smith, a council member for the Royal Borough of Kensington and Chelsea, which contracted for the new tower, there was little choice. “The feeling was that it was better to have one tall building and a lot of open space,” he explained.
Given the dire shortage of affordable housing in London and the valuable real estate occupied by the Trellick, it is almost certain that someone will build on the site in the future. But residents would like their say.
Trellick Tower
A501
Notting Hill
westway
HYDE PARK
London
ENGLAND
Thames
London
2 miles
By The New York Times
“There’s one thing we want, and that’s collaboration,” said Keith Benton, 72, who has lived with his wife on the 31st floor since 2014 and who helped lead the campaign against the new tower project.
Residents want to preserve the architectural quirks that have given Trellick its sense of community. The plans for the new building, for instance, would have necessitated the partial, if not total, removal of the estate’s “graffiti hall of fame” — a free-standing wall situated at Trellick’s base that has been a concrete canvas for street artists for more than 35 years.
The wall has deep emotional value: A section of it has become a monument to the 72 people who died in 2017 in a catastrophic fire at the nearby Grenfell Tower. Every June, around the anniversary of that tragedy, residents assemble at the wall to hold a “memorial jam.”
“After Grenfell, the council promised us that if there was anything in the plans we opposed, they would go back to the drawing board,” Mr. Benton said.
Over time, Trellick has become safer and more attractive to prospective buyers; there is even a full-time concierge. But the increasing desirability has worried residents. Many fear the build would only attract more developers to the surrounding neighborhood, spoiling the character of the site.
“They claimed it wasn’t, but this is gentrification,” Mr. Benton said of the changing perceptions of the existing building.
Concerns about the new tower proposals prompted residents to form a “Save Trellick” campaign last fall. They shared information via social media and took turns standing by the tower entrance with petitions. All told, they gathered more than 3,000 signatures and secured a meeting with local government representatives at Chelsea Old Town Hall in December.
Planned in the late 1960s to meet the soaring postwar demand for housing, Trellick was supposed to represent a utopian future in which families could live high above the smog, with every convenience close at hand. Goldfinger’s design included a nursery, a corner store, a pub, a medical clinic and even a nursing home.
Today, at 50, Trellick is viewed as an icon of Brutalist architecture, with a striking design that connects a thin service tower — housing laundries, elevator shafts and a garbage chute — to the main block at every third floor by “sky bridges.”
The structure enables the duplex apartments to be bigger, maximizing living space and reducing noise in what was to be a “vertical village.” The 217 units are dovetailed, interlocking with Escher-like precision, which means, in Ms. Heksel’s words, that “my upstairs neighbor is really two floors above me.”
In 1998, the government granted Trellick landmark status, guaranteeing that the tower would be preserved. “Trellick’s sinister reputation was always exaggerated,” Ms. Heksel said, noting, “it was fashionable to give it bad press.”
Five years ago, the local government demolished Trellick’s nursing home, which was not under the same preservation order, arguing that it did not have adequate restrooms.
That decision greatly upset residents, who pointed out that Goldfinger had been inspired by the famous Swiss-French architect Le Corbusier to create a building that catered to a lifetime of needs.
“It was beautifully designed, and people loved it,” Mr. Benton said. “Think about it: When you’re old, do you want to move six miles away, where no one can visit you? Or would you like to be near the people you love?”
Developers proposed to build the new tower on the nursing home site. In addition to bifurcating the complex, residents argued that it would lead to overcrowding, straining already limited resources.
They also said that public consultations on the project were not conducted transparently, leaving many feeling hoodwinked.
“It all happened during lockdown,” Ms. Heksel said. “The consultations were done virtually. Many residents are old and not very tech savvy.”
The lingering fear among many of the tower’s inhabitants is that they could suffer the same fate as the original residents of another Goldfinger tower, the Balfron in East London. That block is now almost all privately owned, a result of property legislation passed by the Conservative government of Prime Minister Margaret Thatcher in 1980. The council emptied the tower when it was sold, promising residents the right to return, which proved not to be the case.
The drive to build more homes has been fueled by a housing crisis in Britain, particularly in London. In October 2021, around 250,000 were estimated to be on waiting lists for council housing in the city. But Trellick residents say that the local council’s efforts to develop the site around the tower are motivated by profit: For each new unit of public housing built, they note, the council gets 100,000 pounds, or about $120,000, from London’s mayor.
In an interview, Mr. Taylor-Smith acknowledged that, “We have a statutory obligation to make sure the books balance each year.”
“The only way to pay for improvements,” he said, “is by building new homes.” These improvements include custom-made adjustments to features that are now outdated.
Emotions ran hot at the meeting with the local government representatives in December. Residents argued that the designs for the new tower infringed on the council’s own guidelines, which stipulated that additions to an existing estate must be only four to six floors in height and should not require further demolition of buildings.
A few weeks later, the plans were withdrawn, with the council promising that any future development would be more of a collaboration.
But while the residents won that round, they are not resting easy.
“All we’ve ever done is stop them for a couple of years,” Mr. Benton said. “There’s no guarantee they won’t try again. We have to keep focused on what we want.”
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Valeurs Actuelles
Essonne : nu, un clandestin connu pour agression sexuelle s’introduit chez une femme qui prenait sa douche
Dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 août, une femme a probablement vécu la frayeur de sa vie à Massy (Essonne). Vers 3h du matin, la quinquagénaire décide d’aller prendre une douche. En sortant, nue, elle se dirige vers sa chambre, et a la très mauvaise surprise d’y découvrir un homme allongé dans son lit, également nu. Selon Le Parisien, ce dernier aurait été attiré par la lumière qui s’échappait de l’appartement de la malheureuse, et serait parvenu à s’introduire dans sa chambre par une fenêtre.
Par la suite, selon une source proche de l’enquête, l’intrus aurait saisi sa victime par le poignet, et aurait tenté de la retenir dans la chambre. Heureusement, la femme est finalement parvenue à prendre la fuite et à se réfugier chez une voisine. Prévenue, la police arrive rapidement sur place et, après quelques tours de quartier, repère un homme suspect d’une quarantaine d’années. Ce dernier sera plus tard formellement reconnu par sa victime.
Une interdiction de territoire jamais appliquée
Au moment de son interpellation, le suspect adopte un comportement très étrange. Selon la police, il « transpire, n’est pas cohérent dans ses explications, et prétend qu’il est juste venu dans la rue pour fumer une cigarette ». Pour Le Parisien, tout indique qu’il ait préalablement consommé un stupéfiant. Placé en garde à vue, il est finalement identifié par les forces de l’ordre : âgé de 40 ans, l’homme est un clandestin déjà sous le coup d’une interdiction du territoire. Il est, par-dessus le marché, déjà connu des services de police pour une affaire d’agression sexuelle.
Au cours de son interrogatoire, le suspect n’a pas nié les faits, mais a nuancé quelque peu la version de la quinquagénaire : « L’homme prétend qu’il n’était pas nu », explique une source proche de l’enquête, selon laquelle « la tentative [de viol] est difficile à qualifier pour l’instant ».
Essone : les dernières actualités
L'Humanité
Vous avez dit sobriété ?
ÉditorialFabien GayLe terme de sobriété est revenu dans le débat public en raison des impacts économiques causés par la guerre en Ukraine. La hausse des prix de l’énergie et la volonté de l’Union européenne de se soustraire à la dépendance aux énergies fossiles russes, pour sanctionner l’intervention militaire de Moscou, imposent en effet d’anticiper des changements brutaux. Cela constitue également une opportunité pour se conformer aux objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Le président de la République a d’ailleurs rappelé ces enjeux lors de son entretien télévisé du 14 Juillet. Chacun devrait ainsi faire des efforts dans une logique de « responsabilité collective ». Un plan sera présenté à la rentrée sans qu’on sache s’il s’agit de directives, d’une campagne de communication incitative ou d’un projet de loi.
Si bien évidemment les procédures de coupures prévisionnelles existent déjà et concernent les secteurs non prioritaires (ce qu’on appelle le délestage), ce discours de la sobriété est en réalité très sélectif et construit un discours anxiogène et scandaleusement hypocrite. Faut-il rappeler qui émet le plus de CO2 ? Des citoyens ont révélé le bilan carbone des grands patrons du CAC 40 qui se déplacent en jet privé (transport individuel et onéreux à souhait), soit l’équivalent de la production de milliers de foyers populaires qui ne prennent jamais l’avion ! 10 % des Français émettent 1,7 fois plus de gaz à effet de serre par individu que le reste de la population ! L’Europe et l’Amérique du Nord émettent presque autant de CO2 par personne que l’ensemble de l’Asie et de l’Afrique réunies, alors que ces deux continents représentent plus de 70 % de la population mondiale !
La sobriété, si elle doit être collective, doit également être proportionnée aux émissions produites par chacun. En appeler à l’effort est indécent quand la précarité énergétique touche déjà 12 millions de nos concitoyens et qu’elle se renforce en été depuis quelques années en raison des épisodes caniculaires. Il n’y aura pas de sobriété sans résolution des inégalités sociales. Il faut avant tout revoir nos modes de production et de consommation. La sobriété est un chemin à suivre et une pratique louable tant que les besoins sociaux collectifs sont pourvus. Le temps d’une écologie des petits pas et des comportements vertueux est révolu. Décarboner la production est une priorité pour nous passer progressivement des énergies fossiles. Il faut pour cela revoir globalement et localement nos manières de produire et de consommer, redéfinir l’aménagement du territoire pour limiter les impacts de produits au bilan carbone désastreux, comme l’attestent les traités de libre-échange dont le dernier vient d’être validé entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande.
En donnant plus de pouvoirs d’intervention aux salariés, aux collectivités locales et plus de moyens à la recherche publique, ces objectifs de sobriété seraient plus facilement atteignables et partagés par la population, parce que définis collectivement. C’est un changement révolutionnaire où les ressources énergétiques doivent être considérées comme des biens communs et certains secteurs socialisés afin de construire une sobriété… réelle et efficace.
gaz à effet de serreprix du gazÉnergie Известия (RUS)
Песков оценил реакцию Запада на решение Турции частично платить за газ рублями
Увеличение доли взаиморасчетов в национальных валютах с разными странами не имеет своей целью что-то обрушить, заявил журналистам 8 августа представитель Кремля Дмитрий Песков. Так он прокомментировал предположения экспертов, считающих, что расширение сотрудничества РФ с Турцией по расчетам в национальных валютах, в том числе за газ, может обрушить доллар.
«Доллар перестал быть надежной резервной валютой», — указал Песков.
Турецкий виток: Москва и Анкара договорились об оплате газа в рублях
Какие еще вопросы обсудили Путин и Эрдоган на берегу Черного моря
Он отметил, что эти опасения разделяют многие страны.
«К сожалению, страна-эмитент доллара своими действиями пошатнула доверие к этой валюте, и поэтому совершенно естественным образом многие страны ищут возможности сокращать долю доллара в своем торговом обороте и увеличивать долю расчетов в национальных валютах. Этот же процесс происходит в наших взаимоотношениях с Турецкой Республикой», — добавил он.
Представитель Кремля напомнил о достигнутой значимой договоренности по оплате части поставляемого газа в рублях.
«Это важный шаг. Надеемся, что и дальше доля использования национальных валют будет расти», — заключил Песков.
Он предположил, что это не может быть поводом для вторичных антироссийских санкций.
Вице-премьер Александр Новак 5 августа рассказал журналистам, что президенты России и Турции Владимир Путин и Реджеп Тайип Эрдоган договорились о том, что Анкара начнет частично оплачивать поставки российского газа в рублях. Он уточнил, что таким образом страны начинают стремиться к расчетам в национальных валютах. Читатели Bloomberg 6 августа выразили мнение, что такое решение двух лидеров приведет к упадку доллара.
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France24 - Monde
États-Unis : le Sénat adopte le plan de Joe Biden pour le climat et la santé
Publié le : 08/08/2022 - 10:57
Christophe DANSETTE
Christophe DANSETTE
Le Sénat américain a adopté, dimanche, le vaste plan du président Joe Biden sur la santé et le climat. Au total, il prévoit 430 milliards de dollars pour lutter contre le dérèglement climatique et faire baisser le prix de certains médicaments. Le plan se présente également comme un outil pour contrer l'inflation, qui bat des records aux États-Unis. Mais il inclut des hausses d'impôts pour les entreprises, qui sont vent debout contre ces mesures.
États-Unis : le grand plan de Joe Biden sur le climat adopté par le Sénat
Inflation, santé, climat... le grand plan de Joe Biden examiné au Congrès
La chronique de l’éco
Flambée des prix aux États-Unis : l'inflation accélère à 9,1 % en juin
New York Times - World
In Turbulent Times, Xi Builds a Security Fortress for China, and Himself
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Taiwan, Covid, “color revolutions,” the classroom: everywhere, China’s leader sees threats that foreign forces can exploit, and he has enlisted the whole nation to defend against them.
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By Chris Buckley and Steven Lee Myers
Over informal, private meals with American leaders, China’s Xi Jinping let his guard down a little. It was a decade ago, relations were less strained, and Mr. Xi, still cementing his power, hinted he worried about the Chinese Communist Party’s grip.
Speaking privately with President Barack Obama and Vice President Joe Biden, Mr. Xi suggested that China was a target of “color revolutions,” a phrase the party adopted from Russia for popular unrest in the name of democracy and blamed on the West. The recent “Arab Spring” uprisings across the Middle East had reinforced his concerns that China was vulnerable to public anger over corruption and inequality, both of which the country had in abundance.
“Xi couldn’t have been more forthright that China is beset by malevolent forces and internally prey to centrifugal forces,” said Daniel R. Russel, a former senior American diplomat who accompanied Mr. Biden to China in 2011.
“He would talk all the time about color revolutions. That’s clearly a sort of front-of-mind issue for him,” said Ryan Hass, the National Security Council director for China when Mr. Xi later visited the White House.
Such fears have come to define the era of Mr. Xi. Over the past decade, he has pursued an all-encompassing drive to expand the very meaning of “national security” in China, bolstering the party’s control on all fronts against any perceived threats abroad that could pounce on weakness at home.
He has strengthened, centralized and emboldened an already pervasive security apparatus, turning it into a hulking fortress that protects him and positions him as the most powerful leader since Mao Zedong and Deng Xiaoping. Mr. Xi has built what he calls a “comprehensive” system designed for a world he sees as determined to thwart China — politically, economically, socially, militarily and technologically.
Speaker Nancy Pelosi’s visit to support Taiwan against Beijing is likely to reconfirm his worldview that the United States and its allies are ready to exploit any potential weakness — and that China must always show steely vigilance. Since her visit, he has mobilized the military off the coast of Taiwan, sending the warning that China wants to curtail America’s backing for what Beijing considers a breakaway region.
To Mr. Xi, national security is a “people’s war,” enlisting not just military officers, but also elementary schoolteachers and neighborhood workers.
On National Security Education Day, children have lessons about dangers that include food poisoning and fires, spies and terrorists. Neighborhoods have founded “National Security People’s Line-of-Defense” groups to ferret out potential dissidents and “suspicious” foreigners. The Ministry of State Security recently offered rewards of up to $15,000 for citizens who report information on security crimes.
“This evil wind of ‘color revolution’ has never ceased,” Wang Linggui, a party official in China’s office for Hong Kong affairs, wrote recently in a new Chinese journal on national security. “Like the Covid virus, it constantly mutates.”
Under these pressures, China is becoming a country where — as in grim eras in its past — vigilance can easily spiral into paranoia, where officials treat even local problems as the work of ideological subversives and foreign enemies.
When residents in Shanghai, confined in their homes for weeks in a pandemic lockdown this spring, banged pots and pans in protest, local authorities used loudspeakers to warn that their display of public anger was being fanned by shadowy “foreign forces.”
“It was a spontaneous local action,” said Jia Xiaolong, who was twice taken from his home in Shanghai and questioned by the police over the kitchenware protests. “But internally that’s how officials think now — that behind every problem, every protest, is also a plot.”
As Mr. Xi prepares to claim a breakthrough third term as leader at a Communist Party congress this fall, he has signaled that national security will be even more of a focus. Strains over Covid and pandemic restrictions, superpower divisions deepened by Russia’s war in Ukraine, as well as rising food and energy prices, are part of a constant onslaught of challenges.
“What is so important and worrisome is that Xi Jinping isn’t making a distinction anymore between internal security and external security,” said Mr. Russel, now a vice president at the Asia Society Policy Institute. “Xi Jinping is determined to take more forceful action — preventive action, but also pre-emptive action — and use the various tools at his disposal to meet those threats and to break through what he sees as a kind of stranglehold of the West.”
Since rising as Communist Party leader in 2012, Mr. Xi has wielded security powers in ways that seemed unlikely when he took office. He authorized mass incarceration of Uyghurs and other largely Muslim ethnic groups in the western region of Xinjiang. In Hong Kong, he abolished freedoms that China had promised to leave in place for 50 years when it regained the territory from Britain in 1997.
In the run-up to the congress, officials have been gathering in meetings to reverently study a new textbook that explains Mr. Xi’s vision. Defending China against the myriad threats, the book says, depends on “political security,” with the party and ultimately Mr. Xi as the guardians of national unity and survival.
“Unless political security is assured, the country will inevitably fall apart, scattering like a box of sand, and the great rejuvenation of the Chinese nation will be out of the question,” the book says.
Opponents of China’s claims over Taiwan, it warns, are “the biggest obstacle to unification of the motherland, and the gravest hidden peril to national reunification.”
‘Getting out of hand’
When he came to power, Mr. Xi moved quickly, worried that his predecessors had let corruption and cronyism rot away China’s defenses against domestic and foreign threats.
Jiang Zemin, the party leader from 1989 to 2002, had dabbled in creating a Chinese equivalent of the United States’ National Security Council, but political inertia stood in the way. His successor, Hu Jintao, increased spending on the military and domestic security, but let their chiefs turn them into fiefs where they promoted cronies and collected kickbacks, including company shares and hoards of cash and gems.
“Xi Jinping’s argument was, look, internally, we have been too weak. The power decentralization is getting out of hand,” said Yun Sun, the co-director of the China Program at the Stimson Center.
One year after Mr. Xi took office, he announced before hundreds of senior officials that China would establish a National Security Commission. “Strengthening centralized, unified leadership of national security matters is a pressing need,” he declared.
Some political insiders initially assumed that the commission would mimic the White House’s National Security Council and focus on foreign policy. But at the commission’s first meeting in 2014, Mr. Xi told officials that the threats demanded a “comprehensive view of national security.” Under this approach, domestic and foreign dangers were often seen through a prism of ideological rivalry with the West.
“It legitimizes from their point of view a stronger coercive dimension in nearly every area of government,” said Joel Wuthnow, a senior research fellow at the National Defense University who has studied Mr. Xi’s security policies.
Li Ming-che, a community college worker from Taiwan, felt the brunt of this heightened vigilance. For years, he had stayed in contact with human rights activists in China, supporting them and their families after growing numbers were detained under Mr. Xi.
When Mr. Li made a visit to China in 2017, security police seized him as soon as he crossed the border, and interrogators accused him of plotting “color revolution.”
In previous times when Chinese leaders were less alarmed, Mr. Li might have been expelled or briefly imprisoned. In 2017, he was sentenced to five years for subverting state power. In prison, he said, he and other inmates worked nearly every day, making gloves, shoes and backpacks. He was barred from talking to all but a few approved prisoners.
Mr. Li, who was released in April and returned to Taiwan, was among a handful of human rights activists who met with Ms. Pelosi during her visit.
“Xi Jinping has written this system into law, and it’s really emblematic of the constant expansion of the state security system,” he said. “It’s fully entered people’s lives.”
‘The edge of an abyss’
Four years passed between the founding of the National Security Commission and the next time it surfaced in major state media, in 2018.
The commission is one of the most secretive bodies of a secretive state. Its size, staffing and powers remain unclear. Its officials rarely meet foreigners. The full membership gathers roughly once a year, like other top bodies of Chinese leaders. But mentions of the security meetings usually emerge only on local party websites summarizing its orders for officials.
Behind the scenes, it has become increasingly active and organized, such websites indicate. The commission had “solved many problems that we had long wanted to but couldn’t,” Mr. Xi said when it met in 2018.
The national commission established local security committees across provinces, cities and counties. These local committees focus on domestic threats like protests and dissent. They often remind cadres that crisis or insurrection are not remote threats; they could break out on their doorstep.
Chinese universities were pressed to observe and report on “ideological” problems among teachers and students, which included keeping track of their online comments. Security officials ordered cadres to closely monitor persistent protesters, people with histories of mental illness, former prisoners and others deemed risks to safety and stability.
“Don’t simplistically equate ‘nothing has gone wrong’ with ‘nothing will go wrong,’” the local security committee of Yongchuan District in southwest China said last year. “At every moment always act as if we’re walking on thin ice, as if on the edge of an abyss.”
Through new rules and personnel appointments, Mr. Xi has made sure that this expanding system stays firmly in his hands.
Mr. Xi is the chairman of the National Security Commission, and a senior aide of his, Ding Xuexiang, is widely believed to be head of the Commission’s administrative office, steering its operations, though Mr. Ding’s role has not been officially confirmed. The chief deputy in the office is Chen Wenqing, the minister of state security.
“The world is confronting great changes of the kind not seen in a century, and in particular China-U.S. relations are undergoing a new test,” Mr. Chen wrote in a party journal in 2019, one of his rare public statements.
By then, China’s economic and military reach, and Mr. Xi’s hard-line policies, were stirring anxiety in Washington and other capitals — which in turn was raising concern in Beijing about Western intentions.
Mr. Xi’s alarm intensified in 2019 when demonstrations filled streets in Hong Kong for months. As protesters clashed with the police, Beijing warned that Hong Kong risked succumbing to a “color revolution” backed by Western governments.
“Points of turbulence and danger across the globe are growing,” Mr. Xi told officials in that same year, according to a lecture by a professor from the People’s Public Security University of China. “The new trends and features of color revolution are increasing the political and ideological risks bearing down on China.”
Nobody is a bystander
In April of this year, Ukraine was at war with Russian invaders. Shanghai was under an exhausting pandemic lockdown. Tensions with the Biden administration were festering.
Yet when officials across China gathered to hear about the latest secretive meeting of the National Security Commission, its paramount demand was “political security” — that is, defending the Communist Party and Mr. Xi in the lead-up to the party congress.
In the commission meeting, Mr. Xi emphasized “the commanding status and core significance of political security,” said a brief report from Tibet, one of the few official sources to disclose the event.
Across China, a flow of similar announcements points to how the party’s focus on security — especially political security — is likely to deepen, reshaping the country.
The National Security Commission has claimed a role in making government rules, including data security legislation. It has ordered financial security assessments of banks. When Chinese regulators fined the ride-hailing giant, Didi Global, $1.2 billion in July for breaches, they cited unspecified “serious” national security violations.
China’s first full National Security Strategy, an internal document laying out broad goals through 2025, has filtered through the bureaucracy since its approval last year. It calls for ensuring that China can provide more of its own food and core technology and for developing ways to defuse social unrest before it erupts, according to a summary issued when party leaders approved it late last year.
The new, 150-page textbook on Mr. Xi’s “comprehensive outlook on national security” offers clues about that strategy. China must deepen its partnership with Russia to withstand international threats, says the book, whose authors include officials from the National Security Commission.
“Hostile forces at home and abroad have never let up for one moment in their strategy to Westernize and split apart our country,” a section on political security says.
Only a few prominent voices in China openly question the security expansion, warning that it risks locking the country into intransigent policies.
“Pursuing absolute security is, first, unrealistic; second, too costly; and third, will harm the country in pursuing other values,” Jia Qingguo, a professor at Peking University who is a senior member of a Chinese government consultative council, wrote in a Chinese journal this year. “A necessary balance must be struck between national security and carrying forward democracy.”
On the same day that Ms. Pelosi left Taiwan, state security officers in eastern China detained a Taiwanese man, Yang Chih-yuan, whom Chinese media described as a supporter of independence for the island. Chinese television news showed him being held on each arm by officers as another officer laid out the accusations.
“Now and for some time to come, the situation of national security struggle across the Taiwan Strait will be more complex and grim,” a Chinese policy journal for Taiwan said last year. “The United States is always playing the ‘Taiwan card’ more.”
Officials cite national security to restrict lawyers and their clients, or to silence public complaints about financial or land disputes. Academics face tighter monitoring of their teaching and research. Beijing’s combative worldview, other Chinese critics have said, has pushed China too close to Russia and deterred debate over its invasion of Ukraine.
Children also absorb Mr. Xi’s precepts each National Security Education Day on April 15, which commemorates the first meeting of the National Security Commission in 2014.
In one school in Beijing, children this year drew pictures of vigilant citizens beating up masked villains. “In defending national security, nobody is an outsider or a bystander,” said a presentation at an elementary school in northwest China.
It reminded the pupils of the Ministry of State Security’s phone number for reporting anything suspicious: 12339.
Additional reporting by Amy Chang Chien.
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France24 - Monde
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
Publié le : 31/05/2022 - 12:35
Natacha VESNITCH
Sonia BARITELLO
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Des terres qui ont soif, des cours d'eau asséchés, des incendies, des maisons qui se fissurent... Les sécheresses en France sont de plus en plus fréquentes. Face à cette situation, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme et appellent à revoir notre modèle agricole et, plus globalement, notre façon de consommer. Il s'agit, selon eux, de la seule voie possible pour préserver les réserves en eau, un or bleu aussi rare que précieux.
C'est une conséquence du réchauffement climatique : les sécheresses se multiplient. Et la France ne fait pas exception. Rarement les premiers mois de l'année auront été aussi secs dans l'Hexagone. L'eau manque et les agriculteurs sont les premiers témoins de ce constat alarmant.
Face à ces sécheresses récurrentes, certains agriculteurs pensent avoir trouvé la solution miracle : les méga-bassines, d'immenses retenues d'eau qui leur servent à irriguer leurs champs. Mais ce système est très controversé.
Florence Habets, hydroclimatologue et directrice de recherche au CNRS, est l'invitée de cette émission pour parler du manque d'eau en France.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Journée mondiale des abeilles
En France, la sécheresse menace aussi les abeilles et les récoltes de miel
La France bat des records de chaleur et se prépare au risque de sécheresse
URGENCE CLIMATIQUE
Sécheresse : la France est dans une "phase critique" du réchauffement climatique
L'Humanité
L’Assemblée nationale dans tous ses états
ActuLes députés terminent leurs travaux d’été. Entre tensions et débats enflammés, la session qui s’achève a marqué le retour en force du Parlement dans la vie politique. Mais face à l’entente entre la Macronie, LR et le RN, c’est bien la Nupes qui empêche l’hémicycle de tourner en rond.
Aurélien SoucheyreDrôle de session parlementaire que celle qui vient de s’achever. La toute première du quinquennat a donné des sueurs froides au gouvernement, la Macronie ne disposant que d’une majorité relative. Chaque texte, chaque article et chaque amendement ont été l’occasion de vifs débats, tout pouvant basculer d’un vote à l’autre. L’exécutif en a perdu plus en quelques jours que durant tout le mandat précédent, selon les choix des trois blocs politiques issus des législatives : la gauche rassemblée au sein de la Nupes, la droite libérale divisée entre Renaissance et LR, et enfin l’extrême droite. Les rebondissements se sont ainsi succédé pendant un mois, l’Assemblée défendant ses droits et reprenant la main sur les débats. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. L’exécutif, éreinté, a même décidé de ne pas convoquer l’Assemblée en septembre, afin d’éviter de revivre à la rentrée ce qu’il a vécu cet été. Reste que le combat s’annonce rude, pour les cinq années qui viennent. « Entre l’ultralibéralisme de la droite et l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », mesure le porte-parole du groupe socialiste, Arthur Delaporte.
L’Assemblée reprend ses droits
Le suspense est revenu au Palais-Bourbon. Dès le premier texte de loi de cette législature, un éclair a lézardé l’hémicycle : le gouvernement a été battu sur l’article 2 de son dernier texte sur le Covid. Il les avait tous fait passer haut la main lors du mandat précédent, fort d’une majorité pléthorique et disciplinée. Mais il suffit désormais que les votes des groupes d’opposition convergent sur une mesure pour qu’il soit battu. « Cela peut nous arriver à tout moment. Il va falloir faire avec », philosophe le député Horizons Thomas Mesnier. L’exécutif s’est ainsi retrouvé minoritaire sur une partie de son projet Covid, sur le plafond des loyers en zones rurales, sur les résiliations de contrats électroniques, sur le prix minimal de vente d’électricité EDF à d’autres fournisseurs, sur le montant des aides au chauffage au fioul, sur les compensations faites aux collectivités du fait de la hausse du RSA et du point d’indice des fonctionnaires… Reprenez votre souffle, c’est presque terminé. « On s’est fait battre y compris sur des mesures où l’on n’imaginait pas une seule seconde être mis en difficulté », précise Thomas Mesnier (dont le groupe a lui-même voté contre le gouvernement sur les collectivités, fissurant la majorité). Enfin, l’exécutif a perdu sur le montant de la hausse des pensions de retraite, avant de convoquer un second vote, nocturne, dans l’indignation générale, qui lui a permis de l’emporter in fine grâce… aux députés LR.
La collusion entre Renaissance et LR
Ils avaient promis de ne pas être la « béquille » du gouvernement. Les députés LR ont finalement souvent voté avec la Macronie, lui permettant de faire adopter ses textes de lois en échange de quelques gestes. Les LR ont ainsi obtenu que l’aide de l’État monte de 18 à 30 centimes pour le litre de carburant à la pompe, que le plafond des heures supplémentaires passe de 5 000 à 7 500 euros par an, et que les RTT soient monétisables, attaquant frontalement les 35 heures. Ils ont du reste montré de nombreuses convergences idéologiques avec Renaissance, votant sans broncher la suppression de la redevance audiovisuelle, ainsi que la hausse du plafond de la prime Macron, défiscalisée et laissée au bon vouloir des employeurs. « Vous méprisez les métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous proposez des primes ! » s’est indignée la députée FI Rachel Keke.
La gauche s’impose comme première opposition
La Nupes a tenu bon durant ce premier mois à l’Assemblée, communistes, insoumis, socialistes et écologistes se serrant les coudes lors de l’examen des textes, en plus de mener la bataille idéologique avec des propositions radicalement différentes de celles de la Macronie. Des exemples ? Le Smic à 1 500 euros net et la hausse générale des salaires. Le blocage des prix à la pompe et celui des tarifs des produits de première nécessité. La création d’une taxe sur les superprofits liés à la crise, afin de récupérer 10 milliards d’euros (taxe adoptée dans de nombreux pays européens mais inexplicablement repoussée en France). La baisse de la TVA sur les biens indispensables à la vie. Ou encore un grand plan de rénovation des passoires thermiques, à même de faire baisser les factures des Français et d’éviter un gaspillage énergétique… « Nous défendons des mesures concrètes pour améliorer la vie des Français, des hausses de salaires réelles plutôt que des primes, et des aides et minima sociaux revalorisés à hauteur de l’inflation », explique Nicolas Sansu, député PCF. Les élus de la Nupes sont de plus les seuls à s’être réellement opposés à la logique du gouvernement : « Vous réussissez à organiser le ruissellement des efforts des Français vers les poches d’une petite caste qui s’engraisse », a fustigé l’élu du Cher. La gauche proposait de diriger l’économie dans le sens inverse. Elle n’a pas été entendue.
Le RN veut se respectabiliser, la Macronie l’y aide
Oh, le vernis social du RN n’a pas longtemps tenu ! Les élus d’extrême droite, dès qu’ils en ont eu l’occasion, ont voté contre la hausse du Smic à 1 500 euros net, proposée par la gauche. « Anti-Macron », les élus RN ? Ils ont voté en faveur du texte sur le pouvoir d’achat, sans chercher à l’améliorer, au motif qu’il faut « aider les Français ». En réalité, la copie de l’exécutif lui allait bien. Le RN a même voté contre la motion de censure du gouvernement défendue par la Nupes. Il faut dire que, plus tôt, les députés macronistes avaient élu deux membres du parti d’extrême droite à la vice-présidence, sans que rien ne les y oblige… Preuve que le barrage prend l’eau. Mais chasser le naturel, et il revient au galop. L’élu RN José Gonzalez, doyen de l’Assemblée, n’a pu s’empêcher de célébrer l’Algérie française en plus de défendre l’OAS. Quand Jean-Philippe Tanguy a pour sa part expliqué que, si Macron avait été pris chez Rothschild, c’est parce qu’il savait « susciter des aspirations homo-érotiques ». La suite promet.
Assemblée nationalepouvoir d'achatmacronieNupes Valeurs Actuelles
Jets de pavés, tirs de mortiers : des policiers attaqués dans un guet-apens à Sevran en Seine-Saint-Denis
Des policiers se sont retrouvés dans un guet-apens, au cours de la nuit du vendredi 6 au samedi 7 août. Selon une source policière, une patrouille de police a été prise à partie par une quinzaine d’individus alors qu’elle se trouvait dans le secteur Beaudottes, à Sevran (Seine-Saint-Denis). Les forces de l’ordre ont été victimes de jets de pavé et de tirs de mortiers. Les policiers sont parvenus à s’extraire en répliquant avec des tirs de LBD ainsi que des jets de grenade lacrymogène. Les faits se sont déroulés entre 22h58 et minuit, heure de départ des effectifs de police, après le retour au calme.
Des renforts policiers
Le véhicule policier qui s’est retrouvé au cœur de ce guet-apens a été extrêmement dégradé – vitres brisées et impacts sur la carrosserie – tandis que le chauffeur a été blessé, selon une source policière. Avisés de la situation, les sapeurs-pompiers se sont rendus sur place. Les forces de l’ordre ont également fait une demande de renfort. Plusieurs effectifs, parmi lesquels des policiers de la BAC, sont venus leur prêter main forte, au niveau de la gare du RER.
Pour ramener le calme dans le secteur, un dispositif a été mis en place, toujours selon une source policière. Pendant quelque temps, les belligérants ont continué de lancer des jets de projectiles et des tirs de mortiers. Un feu de broussailles s’est déclaré, avant d’être rapidement maîtrisé par les sapeurs-pompiers. Aux alentours de 23h50, le calme était revenu dans le secteur, raison pour laquelle les effectifs de police se sont peu à peu retirés.
Un brigadier a été victime de microcoupures au bras, tandis qu’un gardien de la paix souffre d’un sifflement au niveau d’une oreille et d’un impact traumatique au poignet gauche, poursuit la même source. Un troisième gardien de la paix endure quant à lui un impact traumatique au bras gauche, une coupure au niveau du visage et un sifflement au niveau d’une oreille.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
Valeurs Actuelles
“La violence continue de se propager à Nice” : un jeune homme retrouvé mort dans le quartier des Moulins
Le drame s’est produit dans le quartier des Moulins, à Nice, au cours de la soirée du samedi 7 août. Le corps d’un jeune homme de 20 ans a été retrouvé au niveau de l’avenue de la Méditerranée. Les sapeurs-pompiers n’ont pas été en mesure de ranimer la victime. Sur les lieux, plusieurs douilles auraient également été retrouvées, rapportent BFM Côte d’Azur et Nice Presse. La police judiciaire a été mobilisée sur place. D’après Éric Ciotti, le jeune homme serait décédé dans le cadre d’un règlement de comptes. Toutefois, les circonstances du drame demeurent pour l’heure inconnues. Sur Twitter, le député LR des Alpes-Maritimes a constaté : « Malgré les discours et les annonces non suivies des faits, la violence continue de se propager à Nice ! » Christian Estrosi, le maire de Nice, ne s’est pas encore prononcé.
Nouveau règlement de compte ce soir au quartier des Moulins à #Nice06 faisant une victime.
Malgré les discours et les annonces non suivies des faits, la violence continue de se propager à Nice !
— Eric Ciotti (@ECiotti) August 6, 2022
Un quartier sensible
Depuis un certain nombre d’années, le quartier niçois des Moulins – considéré comme sensible – est régulièrement le théâtre de fusillades et de règlements de comptes. Ainsi, au cours de l’été 2020, trois fusillades y avaient été perpétrées, rappelle de son côté Le Parisien. La dernière fusillade avait grièvement blessé un homme d’une vingtaine d’années d’origine tchétchène. Le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, s’était rendu sur place, après ces violences armées. Il avait annoncé la généralisation des amendes forfaitaires pour consommation de drogue et le renfort de soixante policiers à Nice.
Nice : les dernières actualités
France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
L'Humanité
Ton univers pitoyable
Thomas LemahieuInvité vedette de la Conservative Political Action Conference (CPAC), un rassemblement trumpiste aux États-Unis, qui se tenait jusqu’à dimanche à Dallas (Texas), Viktor Orban en est sorti fier comme un paon. « Je vois déjà les titres de demain : un Européen raciste d’extrême droite, l’homme fort de l’antisémitisme, le cheval de Troie de Poutine, fait un discours à la conférence des conservateurs », ricane-t-il. Avec ses déclarations aux furieux accents de nettoyage ethnique, il y a quelques semaines, le premier ministre hongrois a vraiment de quoi se vanter… « Les globalistes font tous les efforts possibles pour enfoncer un coin entre nous, insiste-t-il. Ils me haïssent, ils nous calomnient, moi et mon pays, comme ils vous haïssent et vous calomnient. » La foule scande : « Moins de drag-queens, plus de Chuck Norris ! »
Valeurs Actuelles
[Info VA] Mutinerie et émeute au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne
Incendies allumés, tentatives d’évasion, violences envers des policiers qui assuraient la sécurité sur place. Entre 21h30 et 23h30, de violentes émeutes et mutineries se sont déroulées au sein du centre de rétention du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. Selon nos informations, aucun blessé n’est à déplorer dans les rangs de la police nationale. Le sous-préfet s’est rendu sur place. Par ailleurs, des pompiers ainsi que des renforts policiers en provenance du même département et de la Seine-Saint-Denis se sont également rendus sur les lieux, pour rétablir l’ordre aux alentours d’1 heure du matin.
La rétention « prioritairement destinée » aux étrangers délinquants
Ces faits se sont déroulés quelques jours seulement après les propos de Gérald Darmanin au sujet des délinquants clandestins. Dans une instruction datée du mercredi 3 août – diffusée dans la presse – et adressée aux préfets et aux responsables de police et de gendarmerie, le ministre de l’Intérieur avait rappelé sa ligne selon laquelle la rétention doit être « prioritairement destinée » aux étrangers délinquants.
Parce que les centres de rétention sont saturés, le ministre a recommandé de libérer des places en assignant à résidence les étrangers délinquants « sans antécédents judiciaires non éloignables ». Il souhaite également que les préfets augmentent le nombre d’assignations à résidence prévues par l’article L. 731-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, arguant que ce « premier niveau d’exécution » était « trop peu exploité aujourd’hui ».
France24 - Monde
Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique
Publié le : 06/08/2022 - 16:16Modifié le : 06/08/2022 - 19:19
FRANCE 24
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Bastien RENOUIL
La campagne présidentielle au Kenya s'est achevée, samedi, avec deux grands meetings des principaux candidats dans la capitale Nairobi. À trois jours d'un scrutin à fort enjeu, de nombreux défis attendent le vainqueur de l'élection convoquée mardi.
À trois jours d'un scrutin à fort enjeu, les deux favoris à la présidentielle au Kenya, Raila Odinga et William Ruto, ont clôturé la campagne, samedi 6 août, par deux méga-meetings à Nairobi. Les candidats ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, avec en toile de fond l'inflation et les violences post-électorales passées.
Appelés aux urnes, mardi 9 août, quelque 22,1 millions d'électeurs devront choisir le successeur d'Uhuru Kenyatta, en poste depuis 2013 et dans l'impossibilité de briguer un troisième mandat. Ils doivent aussi élire les députés et les représentants locaux du pays, considéré comme celui où la démocratie est la mieux enracinée en Afrique de l'Est.
Pour les convaincre et clôturer une campagne dominée par la crise économique et une certaine apathie, les candidats investissent le terrain. Certains sillonnent les rues avec des sonos hurlant des slogans accrocheurs. Les deux favoris à la présidentielle organisent, eux, deux méga-meetings à Nairobi.
William Ruto, 55 ans et vice-président sortant, a choisi le stade de Nyayo et ses 30 000 places assises. À une quinzaine de kilomètres de là, son principal rival Raila Odinga, 77 ans et ancien leader de l'opposition désormais porté par le pouvoir, a essayé de faire vibrer les 60 000 places du stade Kasarani.
"On espère que le prochain président va améliorer l'économie et le niveau de vie... On a besoin d'emplois", a dit à l'AFP Evance Odawo, un tailleur de 23 ans ayant assisté au meeting de Raila Odinga.
William Ruto a fait du pouvoir d'achat son cheval de bataille. Il s'est présenté comme porte-voix des "débrouillards" du petit peuple, promettant des emplois quand trois personnes sur dix vivent dans l'extrême pauvreté avec moins de 1,90 dollar par jour dans le pays, selon la Banque mondiale.
Raila Odinga a pris comme étendard la lutte contre la corruption endémique dans le pays, classé 128e sur 180 pays, selon l'ONG Transparency International.
Tous deux avaient initialement annoncé avoir choisi le même stade pour ce dernier meeting, faisant craindre des tensions.
"Du mal à joindre les deux bouts" face à des "promesses vides"
L'inflation, qui a grimpé à 8,3 % en juillet, et l'explosion des prix du carburant et d'aliments de base semble toutefois avoir atténué cette année l'effervescence électorale.
"Les conditions économiques ont été difficiles pour les Kényans qui ont à peine eu la chance de se remettre de l'impact de la pandémie de Covid-19", relève l'analyste politique Zaynab Mohamed, dans une note publiée jeudi par le cabinet britannique Oxford Economics. "De nombreux Kényans ont du mal à joindre les deux bouts et disent ne pas se laisser avoir par les promesses vides des politiciens", relève-t-elle.
L'enjeu économique pourrait, selon certains experts, supplanter le vote tribal. Ce dernier est un facteur-clé depuis toujours dans les isoloirs kényans.
Si la campagne s'est parfois faite virulente sur les réseaux sociaux, les incidents ont été rares dans la rue. Quelque 150 000 officiers doivent néanmoins être déployés le jour du scrutin à travers le pays pour assurer la sécurité.
Kenya, "point d'ancrage pour la démocratie" dans la région
Dans ce pays aux 46 tribus, les élections ont donné lieu à des contestations, parfois violentes. En 2007-2008, plus de 1 100 personnes sont mortes dans des affrontements politico-ethniques et des centaines de milliers ont été déplacées.
Les résultats dans le pays sont aussi régulièrement contestés en justice. En 2017, la Cour suprême avait annulé l'élection - une première en Afrique - et demandé la tenue d'un nouveau scrutin.
Ces dernières semaines, nombreux ont été les appels au calme de la société civile et de la communauté internationale.
Une quinzaine d'ambassades, dont celle des États-Unis, ont ainsi plaidé vendredi 5 août, dans un communiqué commun, pour des élections "libres, justes et pacifiques" au Kenya. Car ce pays est le "point d'ancrage pour la stabilité, la sécurité et la démocratie, non seulement dans la région, mais aussi sur le continent ou à travers le monde".
La Commission électorale (IEBC) a, elle, assuré avoir mis en place les garde-fous nécessaires pour empêcher fraudes et manipulations et parer à d'éventuels problèmes techniques.
Avec AFP
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Reporters
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise (3/4)
RÉSEAUX SOCIAUX
Au Kenya, TikTok fait le jeu de la désinformation à l’approche de la présidentielle
La chronique de l’éco
Corne de l'Afrique : l'inflation et à une vague de sécheresse provoquent un risque de famine
Valeurs Actuelles
Policiers agressés à la Guillotière à Lyon : un troisième suspect et clandestin algérien arrêté
Un troisième suspect a été interpellé, quinze jours après l’agression de trois policiers qui procédaient à une arrestation dans le quartier de la Guillotière, à Lyon. L’homme, relate Le Progrès, a été interpellé dans ce même quartier le jeudi 4 août, vers 19h. Les forces de l’ordre seraient parvenues à le repérer dans le cadre d’une opération de sécurisation du quartier, décidée dans le sillage de cette très médiatique agression.
Selon Le Progrès, l’homme a souvent eu affaire à la police, devant laquelle il s’est souvent présenté comme étant un mineur non accompagné né en 2006. En réalité, il est âgé de 21 ans. Né en Algérie, il circule sur le sol national en situation irrégulière. Un temps placé en rétention administrative, il a finalement été placé en garde à vue. Le Progrès indique qu’il doit être mis en examen ce samedi.
Deux autres hommes déjà mis en examen
Le 20 juillet dernier, c’est une foule nombreuse et parfois armée qui s’en était très violemment prise à trois policiers, alors que ces derniers tentaient d’interpeller un voleur. Acculés et en large infériorité numérique, les policiers avaient été obligés de se réfugier dans une supérette avant l’intervention de renforts. Dans la foulée, Gérald Darmanin avait annoncé l’arrestation d’un premier suspect et son expulsion prochaine, avant que le parquet de Lyon ne le contredise publiquement en mettant hors de cause le concerné. Depuis, deux autres hommes avaient été interpellés et mis en examen.
Lyon : les dernières actualités
L'Humanité
Sénégal. Désaveu électoral pour Macky Sall
ActuLe camp du président reste la première force politique du pays et n’obtient que deux députés de plus que la principale coalition d’opposition, ouvrant la voie à une certaine incertitude dans un pays pourtant réputé pour sa stabilité.
Pierre BarbanceyJusqu’à l’annonce officielle des résultats, les partisans du président sénégalais, Macky Sall, voulaient faire bonne figure. Mais depuis jeudi soir, c’est plutôt la soupe à la grimace. Non seulement la coalition présidentielle est passée de 125 députés en 2017 à 82 cette fois, mais elle perd également la majorité absolue. Pis, alors que l’Assemblée compte 165 sièges, le bloc d’opposition en récolte 80, laissant à trois indépendants le soin de faire ou défaire une future majorité.
Pour Macky Sall, c’est un désaveu très certainement lié à la cherté des prix des aliments et de l’eau et à des pratiques autoritaires. Ces élections confirment la dynamique créée par la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw, Libérer le Peuple en wolof). Celle-ci a vu le jour en septembre 2021. Elle regroupe le Pastef d’Ousmane Sonko (arrivé troisième de la présidentielle de 2019), le mouvement Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, et d’autres formations politiques. Dès les élections territoriales de janvier 2022, elle s’est imposée dans de nombreuses grandes villes du pays, dont Dakar. Un élan que l’on a retrouvé lors de ce scrutin législatif. Yaw, formée autour d’Ousmane Sonko, s’est alliée pour ces élections parlementaires, à une autre coalition, Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal en wolof), dirigée par l’ex-président Abdoulaye Wade, élu d’ailleurs député ce jeudi à l’âge de 96 ans.
Un duo improbable
Sonko-Wade. Le duo est tellement improbable que beaucoup se demandent si leur alliance peut tenir dans la durée. Ousmane Sonko est un populiste assumé. Il définit son positionnement idéologique comme une « doctrine pragmatique qui ne se confond avec aucune des idéologies historiquement reconnues », ainsi que le rappelle le site AfriqueXXI. Le même Sonko avait, par le passé, déclaré que « ceux qui ont dirigé le Sénégal depuis le début mériteraient d’être fusillés ». Ce qui ne l’a pas empêché de former un ticket avec l’ancien président Wade. Rien ne semble atteindre Sonko. Il n’a pas été déstabilisé, en février de l’année dernière, par l’accusation de viol d’une employée d’un salon de massage à Dakar. Des émeutes avaient alors éclaté, faisant au moins quatorze morts.
Les résultats étant serrés, il pourrait bien y avoir un troisième tour mais dans les prétoires cette fois. « Nous n’allons pas accepter une confiscation de la victoire. C’est une entreprise de fraudes massives orchestrées par des hommes politiques avec certainement la complicité de l’administration » territoriale, a dénoncé Ousmane Sonko. La veille, Aïda Mbodj, une autre dirigeante de l’opposition, avait parlé de « bourrage d’urnes » et de « procès-verbaux préfabriqués et sans signature qu’ils (le pouvoir) ont créés eux-mêmes » dans des localités du nord du Sénégal dont Matam, Podor, Ranérou et Kanel, des fiefs du président Sall. Les chiffres définitifs doivent être publiés par le Conseil constitutionnel dans un délai de cinq jours à compter de la proclamation, s’il n’y a pas de recours.
Le président Sall maintient le flou
Ces élections pourraient également avoir une autre conséquence. Avant et pendant le scrutin, il a été question d’une volonté prêtée à Macky Sall - élu pour la première fois en 2012 pour sept ans puis réélu en 2019 pour cinq ans - de vouloir briguer un nouveau mandat en 2024. Or, la Constitution n’autorise que deux mandats. Comme souvent, les arguties juridiques s’opposent, masquant les véritables motifs politiques. Jusque-là, le président sénégalais a maintenu le flou sur ses intentions. Il a promis de nommer un premier ministre issu de la coalition victorieuse, mais la tentation pourrait être grande de faire tanguer le navire Sénégal pour, le moment propice, se présenter (aux yeux des Sénégalais mais aussi de ses soutiens extérieurs) comme le seul et indispensable timonier dans un pays connu pour sa stabilité politique.
Pierre Barbancey
sénégalmacky sallousmane sonkoabdoulaye wade France24 - Monde
À presque 500 jours de captivité, la famille d’Olivier Dubois relance la mobilisation
Publié le : 06/08/2022 - 07:39
Louise CALEDEC
À l’approche du 500e jour de captivité du journaliste français Olivier Dubois, enlevé le 8 avril 2021 dans le nord du Mali, sa famille a décidé de lancer vendredi, à la veille de son 48e anniversaire, une campagne de communication pour sensibiliser l’opinion et interpeller les autorités françaises.
Samedi 6 août, Olivier Dubois, 48 ans, passera son deuxième anniversaire en captivité, presque 500 jours après son enlèvement le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord Mali, revendiqué par le JNIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans).
À cette occasion, la famille du seul otage français recensé dans le monde a lancé une nouvelle opération de communication, invitant à interpeller Emmanuel Macron par le biais d’une carte postale, dont l’envoi à l’Élysée est gratuit. Comme l’explique Canèle Bernard, la sœur du journaliste, il s’agit "avec un objet tout simple qui permet de donner des nouvelles à ses proches, de rappeler au président et à la nouvelle ministre des Affaires étrangères qu’Olivier Dubois n’est pas en vacances".
1/2 Pour #OlivierDubois, une carte postale à @EmmanuelMacron.@MinColonna @Elisabeth_Borne @AssembleeNat #otage #France #Mali #media #Sahel #journalisme #DirectAN #EmmanuelMacron #LiberonsOlivierDubois #PetitionOlivierDubois pic.twitter.com/g3OPkLkMJ9
August 5, 2022Des actions pour "ne pas oublier"
Pour sa famille, ces opérations sont importantes afin de sensibiliser la population et de "remettre le sujet au cœur du débat public". "On espère que le fait de parler souvent d’Olivier permettra de ne pas oublier son cas, dans un contexte d’actualité nationale et internationale très riche", estime la sœur du journaliste.
En près de 500 jours, deux vidéos ont permis d'avoir des preuves de vie d’Olivier Dubois : la première envoyée le 5 mai 2021, la deuxième le 13 mars dernier. Cette dernière a circulé sur les réseaux sociaux, sans qu’on ne connaisse sa provenance ni la date à laquelle elle a été tournée. Mais des éléments permettraient de confirmer qu’elle est relativement récente, Olivier Dubois faisant notamment référence à certains messages diffusés par sa famille sur RFI.
>> À lire aussi : Mali : seul otage français au monde, Olivier Dubois est captif depuis un an
Depuis, les relations diplomatiques entre Paris et Bamako se sont fortement dégradées et RFI, ainsi que France 24 ont vu leurs diffusions suspendues, "une douche froide" pour ses proches, confiait Canèle Bernard à l’AFP le 8 avril dernier. À l’occasion de l’anniversaire de la captivité d’Olivier Dubois, une vidéo était diffusée par sa famille, montrant le soutien de personnalités médiatiques.
L’"obligation de discrétion" du Quai d’Orsay pesante
Dans ce contexte, difficile de savoir si la situation pourrait évoluer en faveur de sa libération, regrette la famille d’Olivier Dubois, qui qualifie ses contacts avec la cellule de crise du Quai d’Orsay de "sporadiques". Dans un entretien accordé jeudi 4 août au quotidien Libération – pour lequel Olivier Dubois travaille –, la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, assure qu’une proposition de rencontre avec la famille a été formulée cette semaine. Elle insiste aussi pour "que personne n’en doute" : "Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération d’Olivier Dubois, depuis son enlèvement." La ministre précise qu'"en matière d’enlèvements, il n’y a qu’une règle : c’est vraiment de respecter, le plus strictement possible, cette obligation de discrétion".
Mais ses proches regrettent la stricte application de cette règle. "Nous sommes considérés comme les autres Français, ma famille ne sait absolument rien de la situation de mon frère", affirme Canèle Bernard. Avec sa mère et son conjoint, ils avaient déjà sollicité la ministre, par lettre recommandée le 30 mai, pour la rencontrer en personne, après un seul contact téléphonique avec son prédécesseur, Jean-Yves Le Drian. Le 26 juillet, la cellule de crise du Quai d’Orsay a bien proposé un rendez-vous téléphonique avec son directeur adjoint, "mais on n’a pas de réponse sur une possibilité de rencontre directe avec la ministre", précise Canèle Bernard. "Au bout de 16 mois, la cellule de crise ne peut pas répondre à nos questions, il est temps que nous soyons considérés comme la famille d’un otage et que nous soyons mis dans la confidence", insiste la sœur d’Olivier Dubois.
Avec cette nouvelle opération de communication, qui interpelle directement le président français, la famille du journaliste espère pouvoir également nouer des contacts directs avec le Quai d’Orsay. Une pétition a aussi été lancée le 6 janvier, récoltant à ce jour plus de 110 000 signatures. "C’est l’action de mobilisation numéro un qui courra jusqu’à la libération de notre fils et frère", estime Canèle Bernard. "Cette pétition montre que beaucoup de citoyens s’identifient à lui, à notre famille, et s’y intéressent, beaucoup de causes se sont fait entendre avec des pétitions."
En 6 mois, VOUS êtes 110 000 aux côtés de notre famille.Durant le #FDA22 et cet été, #olivierdubois reste dans les esprits. Signez et partagez notre pétition:👉 https://t.co/kzqbGta8jn@EmmanuelMacron @MinColonna#OFF22 #assembleenationale #otage #media #Sahel #Mali #France pic.twitter.com/gjtAKgPq0X
July 10, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
Mali : un an de captivité pour le journaliste français Olivier Dubois
Déborah Al Hawi Al Masri, compagne d'Olivier Dubois, otage au Mali : "Je ne perds pas espoir"
Mali : le journaliste français Olivier Dubois enlevé par un groupe jihadiste à Gao
Valeurs Actuelles
Concurrencé, Donald Trump reste le candidat préféré des Républicains pour 2024
Concurrencé, Donald Trump ? Ultra-populaire parmi l’électorat républicain, il doit cependant composer avec l’émergence de Ron DeSantis, le très conservateur gouverneur de la Floride, de plus en plus apprécié par la droite américaine. De quoi mettre en péril une troisième candidature de Donald Trump en 2024, après 2016 et 2020 ? Loin s’en faut, note CNews. Lors de la Conservative Political Action Conference (CPAC), le rassemblement annuel des conservateurs américains, un sondage officieux a été réalisé parmi les 10 000 personnes composant le public.
Les résultats sont sans appel : 69% des sondés font de Donald Trump leur candidat préféré pour l’élection présidentielle de 2024. Ron DeSantis, malgré sa côte grandissante, n’obtient le soutien que de 24% des sondés. Enfin, Donald Trump Jr, le fils aîné de l’ancien président, âgé de 44 ans, obtient tout de même 8% des suffrages exprimés.
Verdict en 2028 ?
Certes, note CNews, ce sondage n’est pas précisément représentatif de l’électorat républicain dans son ensemble. Reste que Donald Trump persiste à sortir vainqueur de toutes les autres enquêtes d’opinion : s’il venait à officialiser sa candidature, ce qui fait de moins en moins de doutes, il est peu probable que Ron DeSantis parvienne à lui faire de l’ombre – si toutefois c’était sa volonté.
En revanche, toutes ces enquêtes semblent montrer que le départ potentiel de Donald Trump, second mandat ou pas, n’assagirait pas le parti républicain. Au contraire, la figure du magnat de l’immobilier semble avoir durablement radicalisé l’électorat de droite. Ron DeSantis, à défaut de se présenter dès 2024, pourrait ainsi incarner l’avenir des Républicains post-Trump. Et le gouverneur de Floride, dont la fidélité à l’égard de l’ancien président n’a jamais failli, est au moins autant conservateur que lui – sinon davantage. Verdict en 2028 ?
L'Humanité
Ligue1. Le cercle des téléspectateurs disparus
Premier planFootball Alors que le championnat de France reprend ce week-end, les logiques financières privent des millions de passionnés de retransmissions. La multiplication des abonnements nécessaires et leur coût fonctionnent comme un tri sélectif social.
Christophe DeroubaixAlex MarinelloVous vous êtes réjoui que Kylian Mbappé fasse le choix de demeurer à Paris et donc en Ligue 1 ? Vous êtes impatient de voir le retour de l’OM en Ligue des champions ? Eh bien, maintenant, il va falloir raquer. Pour regarder la télévision comme pour aller au stade. Le football, encore et toujours le plus populaire des sports, devient « censitaire » lorsqu’il s’agit d’en être (télé)spectateur. L’arrivée d’Amazon sur le marché des droits TV a accéléré le processus. Seuls 1,8 million d’abonnés ont accès à huit des dix matchs de chaque journée de Ligue 1. Lorsque Canal Plus disposait des droits, tous ses abonnés – soit environ 9 millions – pouvaient s’énerver ou s’ennuyer devant un Lyon-Saint-Étienne ou un Reims-Rennes.
La rançon du « peuple du football »
Pour le mastodonte américain, le compte est bon : s’il débourse 260 millions d’euros par an pour ces droits TV, il en récolte 280 via son Pass Ligue 1 à 14,99 euros tous les mois. Nul besoin de rendre ce dernier plus attractif. La firme fondée par Jeff Bezos se paie même le luxe en cette rentrée de faire passer son abonnement Prime (qui donne accès aux films, documentaires et séries dont Amazon détient les droits) – nécessaire pour prendre le Pass – de 49 à 69 euros par an. Soit un total d’une vingtaine d’euros mensuels pour le supporter de foot. Ce dernier ne limitant pas sa passion aux joutes de Ligue 1, il prétend aussi regarder les matchs de Ligue des champions : auquel cas il faut ajouter 45,99 euros pour le bouquet Canal Plus Sport (qui diffuse également deux matchs de Ligue 1 et deux rencontres de la Ligue des champions), incluant également beIn Sports (qui propose tous les autres matchs de la Ligue des champions ainsi que l’Europa League). Coût total : 67 euros par mois. Et encore, on ne parle pas de la Coupe de France dont Eurosport détient les droits. Si, dans un moment de folie, vous envisagez de prétendre avoir accès à tous les matchs, y compris ceux des championnats étrangers, le compte sera plus ou moins rond mais tournera autour de la centaine d’euros.
Une « rançon » que ne peut payer une frange grandissante du « peuple du football ». À l’instar d’Erwan, 25 ans, supporter de Rennes, à la recherche d’un emploi dans l’enseignement. Constat amer : « Si on compile toutes les offres d’abonnement, ça monte haut. Sachant que, moi, je suis un amateur de la Coupe de France, de la Ligue des champions et de la Ligue 1, il faudrait que je m’abonne à Eurosport, Canal Plus, Amazon et b eIn Sports. Déjà que je suis assez réticent par rapport à l’image que renvoie ce genre ce chaînes… Si on accumule les prix de tous les abonnements, ça fait une sacrée so mme. » Hors de portée de son RSA. Corentin, 21 ans, étudiant boursier en journalisme à Toulouse, grand fan de football et supporter de l’OL, a, lui, un temps suivi le rythme effréné du marché des droits TV (lire notre entretien page 4) avant de hisser le drapeau blanc : « Avant, j’étais abonné à Canal et à b eIn Sport pour suivre la Ligue 1. Mais impossible pour moi de m’abonner à Amazon Prime en plus. J’en avais un petit peu marre de prendre des abonnements un peu partout. Avec l’accumulation des chaînes, ce n’était plus possible. J’ai fait le choix de garder Canal et beIn qui rassemblent quand même plus de sports, tandis qu’Amazon ne se contente que de la Ligue 1. »
Désormais, le sport principal d’un amateur de foot, c’est le système D avec la sainte Trinité : les bars, les amis et le piratage. Pour Corentin comme pour Sébastien, 21 ans, étudiant boursier en licence à Angers, supporter de l’OL, le bonheur se situe entre les codes Amazon refilés de temps en temps par des amis et… le streaming. Ce choix est aussi celui de Yoann, 34 ans, agent de la RATP depuis 2009, footballeur amateur, marié et père de deux enfants : « La qualité n’est pas la même, mais c’est le seul moyen que j’ai aujourd’hui. Pour choper des liens avec les commentaires en français, c’est compliqué aussi. J’arrive tout le temps à me dépatouiller pour regarder les matchs du PSG, même si la qualité n’est pas la même sur le streaming. » De toute façon, cette pratique est illégale. Une loi antipiratage, entrée en vigueur en début d’année, a pris pour cible le streaming sportif. Avec un succès certain : fin mai 2022, selon l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), 400 sites ont été mis hors ligne, et la consommation de contenus sportifs piratés est en chute libre.
En la matière, le football n’est que la pointe avancée d’un mouvement général de marchandisation du sport. Il fut un temps – finalement pas si lointain – où il n’en coûtait pas un centime pour assister aux exploits de Michael Schumacher sur les circuits de Formule 1 ou les succès de Contador, Nibali et Quintana sur les pentes du Giro. Même le tennis et le sacro-saint Roland-Garros de juin ont commencé à se faire croquer… par l’ogre Amazon, encore lui, pour des « night sessions » (« sessions de nuit », mais la formule en anglais, ça fait plus moderne et vendeur), au bilan écologique catastrophique.
Et les qataris sont arrivés
L’expérience ultime de tout supporter et passionné, c’est évidemment le stade. Si la situation en France n’atteint pas encore le degré de la grande gentrification des enceintes outre-Manche, la nature en est identique. Yoann, notre agent de la RATP, en a fait les frais : « J’ai été abonné pendant quatre ans avant l’arrivée du Qatar. Je me suis réabonné en 2012, parce que le Parc me manquait. J’étais abonné juste à côté de la tribune Auteuil. À l’époque, le prix de l’abonnement était plus raisonnable. Je payais entre 150 et 200 euros. Avant, c’était même autour de 90 euros. Quand le Qatar est arrivé, l’abonnement est passé à 350 euros, matchs de Coupe d’Europe comp ris. Et puis c’est vraiment devenu hors de prix à partir de 2015. Avant, j’habitais chez mes parents, c’était vraiment plus simple financièrement. Aujourd’hui, je touche 1 950 euros net par mois. L’abonnement le moins cher se situe aux alentours de 400 euros. Maintenant que j’ai mon crédit pour la maison à payer et deux enfants à nourrir, je ne peux plus me permettre de payer 400 euros pour aller au Parc des Princes. » « Il faut payer très cher pour voir du foot à la TV et encore plus cher pour aller au stade, résume Sébastien. Ça devient un peu un cercle fermé. » Un cercle de plus en plus fermé dont sont exclues les catégories populaires et même moyennes.
Comment inverser cette tendance ? La clé principale est détenue par la Ligue de football professionnel (LFP), détentrice des droits. C’est elle qui élabore un cahier des charges lors des appels d’offres et peut y inclure les critères qu’elle souhaite. Le rapport de la mission d’information sur les droits de diffusion audiovisuelle des manifestations sportives de l’Assemblée nationale, fin 2021, lui facilite d’ailleurs la tâche et évoque deux pistes : « un match en clair » par journée de championnat de Ligue 1, et créer un lot « highlights » pour la diffusion en clair d’images de matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 et d’images d’archives. À force de jongler avec des centaines de millions de droits TV, on oublie que la LFP a une mission de service public. Si les pontes du foot pro l’ont oublié, le gouvernement pourrait le lui rappeler, voire le lui imposer.
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Archie Battersbee, Gravely Ill 12-Year-Old, Dies After Removal of Life Support
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The boy’s family had made several legal appeals to keep him on a ventilator, but judges in Britain sided with doctors in finding that he had no hope of recovery.
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By Emma Bubola
LONDON — Archie Battersbee, a 12-year-old British boy whose life support was withdrawn after a legal battle between his parents and his doctors, died on Saturday, bringing to an end another wrenching case over who makes life and death decisions for a seriously ill child.
Archie had been in a deep coma since his mother found him unconscious at their home in Essex, in southeastern England, on April 7, with something tied around his neck. His mother, Hollie Dance, has said that he might have been taking part in an online challenge.
“Can I just say I’m the proudest mum in the world — such a beautiful little boy, and he fought right until the very end,” said Ms. Dance, speaking to reporters outside the Royal London Hospital, where Archie was being treated. “And I’m so proud to be his mum.”
In a series of decisions, judges found that Archie had suffered severe brain damage and that the burdens of treating his condition “along with the total lack of a prospect of recovery” outweighed the benefits of continuing to keep him alive on a ventilator.
Archie’s family appealed the rulings, saying that they wanted to let him die at a time “chosen by God.” They argued that because of his Christian beliefs and of thoughts he had expressed in the past, Archie’s intention would have been to continue on life support.
On Wednesday night, after unsuccessful appeals to three different courts in a week, the family asked for Archie to be transferred to a hospice. Doctors at the hospital refused because of the risks attached to moving him, saying that they would most likely bring a “premature deterioration,” and the family’s legal efforts to overturn the decision were also turned down.
Ms. Dance had called the decision by the doctors to schedule a time at which is life support would be pulled a “choreographed execution of my son.” She asked why parents “have their decisions and their rights taken away.”
In Britain, when parents and doctors disagree about what is in the best interest of a child, a court is called on to decide. In recent years, similar high-profile cases have emerged, such as those of Charlie Gard and Alfie Evans. Pope Francis weighed in on both of those cases, and Donald J. Trump, when he was president, offered help from the United States for the 11-month-old Charlie.
Experts said that such painful dilemmas reflected a shift from when doctors made the final call, with the decisions seen as not just medical but also ethical. If parents disagree with doctors, almost impossible questions are posed, such as what kind of life is worth living and how grave a child’s condition has to be before it is deemed there is no chance of recovery.
In Archie’s case, doctors said that they believed his brainstem was dead. Because of the lack of response, however, doctors could not perform full brainstem testing, so he had not been legally declared brain-dead.
In hearings, judges sided with the medical evidence backing the conclusion that Archie had no prospect of recovery. They ruled that the medical support “serves only to protract his death, whilst being unable to prolong his life,” according to court documents.
Ms. Dance has said that Archie’s condition was better than that described to the court by the doctors. She said that he had shown signs of improvement, adding that he had even squeezed her hand.
Archie’s father, Paul Battersbee, has kept a lower profile during the legal battles, but he has supported the efforts to continue life support.
Dominic Wilkinson, a professor of medical ethics at Oxford University, said that the issue came down to a fundamental question.
“It’s about what is medicine for,” he said. “It is to make us better, to make us able to live and enjoy our lives. But sometimes all that medicine can do is to prolong the dying phase. And sometimes medicine, frankly, does more harm than good.”
But, he added, on this topic, doctors and families sometimes disagreed.
“Families sometimes may want to prolong life at all costs,” he said, “while the health professionals recognize that medicine has reached its natural limits.”
The leader of a Christian group that has been supporting the family’s case said such decisions should be recalibrated.
“The events of the last few weeks raise many significant issues, including questions of how death is defined, how those decisions are made and the place of the family,” Andrea Williams, the chief executive of the group, the Christian Legal Center, said in a statement. “No one wants to see other families experience what they have been through. We need to see urgent review and reform of the system.”
Last week, after the British Supreme Court refused to intervene to postpone the withdrawal of life support, Ms. Dance made an application to the United Nations Committee on the Rights of Persons With Disabilities, a branch of the organization’s human rights agency.
The agency said that it had asked the British government to refrain from withdrawing treatment while the case was under its consideration.
“All we have ever asked for is for more time,” Ms. Dance said in a statement at the time. “The urgency from the hospital and the courts is unexplained.”
“I don’t believe there is anything ‘dignified’ about planning Archie’s death,” she added. “Parents need support not pressure.”
But on Monday, the court refused to extend a pause beyond midday on Tuesday, arguing that the Convention on the Rights of Persons with Disabilities, under which the United Nations committee had made its request, was an “unincorporated international treaty” and that the decision to withdraw life support could stand.
The family asked on Tuesday to appeal the decision at the Supreme Court, but the request was turned down. The following morning, they filed an application to the European Court of Human Rights, which declined to intervene.
On Saturday, a little more than two hours after his life support was withdrawn, Archie died
“There is absolutely nothing dignified about watching a family member or a child suffocate,” said Ella Carter, a family friend. “No family should ever have to go through what we’ve been through,” she said, before breaking down in tears and burying her head in the shoulder of Archie’s mother.
Euan Ward contributed reporting.
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Известия (RUS)
МИД допустил ответные меры против Латвии из-за принуждения россиян к осуждению СВО
В Министерстве иностранных дел России осудили высказывание главы латвийской дипломатии Эдгара Ринкевича, который назвал бессмысленными протесты Москвы из-за того, что граждан РФ, въезжающих в Латвию, проверяют с особой тщательностью и даже заставляют подписывать документы с осуждением специальной военной операции (СВО) по защите Донбасса.
Отказ от веры: от русских в Латвии требуют предать свои убеждения
За поддержку СВО пригрозили лишать гражданства страны
В Москве выразили уверенность в том, что эти слова демонстрируют нежелание латвийской стороны исправлять ситуацию.
«В этой связи рассматриваются возможные ответные меры», — заключили «Известиям» в ведомстве.
Информация о том, что россиян, отказавшихся подписать документ с осуждением действий властей РФ, перестали пускать в Латвию, появилась в конце июля. На этом фоне 27 июля в МИД России была вызвана временная поверенная в делах Латвии Даце Рутка, которой там выразили протест и вручили ноту в связи с давлением на россиян при въезде в республику.
Ринкевич в ответ заявил, что Латвия продолжит «действовать в интересах безопасности».
«Протестовать против того, что мы делаем или не делаем на нашей национальной территории, защищая нашу безопасность и снижая риски, бессмысленно», — цитирует его «Газета.ru».
Кроме того, министр предложил Евросоюзу запретить выдачу россиянам туристических виз. Сама Латвия объявила о прекращении выдачи въездных документов для граждан РФ 5 августа. Исключение составляют случаи въезда на похороны близких родственников.
Вместе с тем вице-президент Альянса турагентств России (АТА) Алексан Мкртчян в беседе с «Известиями» отметил, что Латвия не выдает россиянам турвизы еще с весны 2022 года.
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France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"
Publié le : 06/08/2022 - 07:56Modifié le : 06/08/2022 - 23:27
FRANCE 24
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L'Ukraine et la Russie continuent de s'accuser mutuellement de frappes sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, dont des parties auraient été "gravement endommagées", selon Kiev. Par ailleurs, trois nouveaux chargements de céréales ont quitté des ports ukrainiens. Voici le fil du 6 août.
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22 h 45 : cinq nouveaux cargos chargés de céréales partiront d'Ukraine dimanche
Cinq cargos chargés de céréales prendront la mer dimanche au départ des ports ukrainiens de Tchernomorsk et Odessa afin de poursuivre l'exportation des céréales, a annoncé samedi soir le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations.
Au total, ces bateaux transportent plus de 161 000 tonnes de maïs et de produits alimentaires vers la Turquie, la Chine et l'Italie, selon le CCC qui suivra leur progression jusqu'à Istanbul, où ils seront inspectés au large avant d'emprunter le Bosphore.
Avec ces nouveaux départs, les exportations de céréales ukrainiennes trouvent progressivement un rythme régulier.
Le CCC indique, dans un communiqué, qu'il est en train de "finaliser les procédures d'exportation régulières" dans le cadre de l'Initiative de la Mer noire pour les céréales, nom officiel de l'accord. "Les horaires pourront être affectés par les préparatifs et les conditions météo ou tout autre circonstance imprévue", précise-t-il.
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20 h 48 : un premier navire étranger arrive en Ukraine pour collecter des céréales
Un navire étranger, le premier depuis le début de la guerre, est arrivé samedi en Ukraine afin de collecter des céréales, a annoncé le ministre ukrainien des Infrastructure, Oleksandr Koubrakov.
Le navire de charge "Fulmar S", battant pavillon barbadien, est arrivé dans le port ukrainien de la mer Noire de Tchernomorsk, a-t-il indiqué sur Facebook.
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20 h 30 : le premier chargement de céréales ukrainiennes n'accostera pas au Liban dimanche
Le navire transportant le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février n'accostera pas dimanche au Liban comme prévu, a indiqué samedi à l'AFP l'ambassade ukrainienne dans ce pays.
Mercredi, des experts turcs et russes ont inspecté le "Razoni", cargo battant pavillon sierra-léonais, au large d'Istanbul. Selon l'ambassade ukrainienne au Liban, son arrivée était prévue dimanche à 10 h (7 h GMT) au port de Tripoli, dans le nord du pays.
"Nous tenons à vous informer que l'arrivée prévue demain du navire 'Razoni' a été reportée", a indiqué l'ambassade ukrainienne au Liban dans un message reçu par l'AFP. Interrogée sur les raisons de ce report, l'ambassade a indiqué à l'AFP ne pas avoir "d'autres informations" pour le moment.
Selon une source officielle proche du dossier, le navire n'accostera probablement pas au Liban s'il arrive à vendre sa cargaison à un marchand dans un autre pays. "Le navire ne se rendra au Liban que dans un seul cas : si un marchand achète sa cargaison", a précisé à l'AFP la source sous couvert d'anonymat.
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15 h 45 : l'Ukraine affirme que des parties de la centrale de Zaporijjia ont été "gravement endommagées" lors de frappes
Certaines parties de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia ont été "gravement endommagées" par les frappes militaires qui ont contraint l'un de ses réacteurs à s'arrêter, a déclaré l'exploitant de la centrale.
Les frappes de vendredi sur le plus grand complexe nucléaire d'Europe, situé dans le sud de l'Ukraine, ont "gravement endommagé" une station contenant de l'azote et de l'oxygène, ainsi qu'un "bâtiment auxiliaire", a déclaré Energoatom sur la messagerie Telegram.
Les frappes ont endommagé un câble électrique, contraint l'un des réacteurs à cesser de fonctionner et "il existe toujours des risques de fuite d'hydrogène et de substances radioactives, et le risque d'incendie est également élevé", a indiqué la compagnie. Les bombardements "ont entraîné un risque sérieux pour le fonctionnement sûr de la centrale".
Kiev et Moscou continuent à s'accuser mutuellement de ces attaques.
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13 h 30 : l'UE dénonce la "violation irresponsable" de la sécurité nucléaire à Zaporijjia par Moscou
L'Union européenne condamne "la violation irresponsable" des règles de sécurité nucléaire par la Russie avec les activités militaires menées autour de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell :
"L'UE condamne les activités militaires de la Russie autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Il s'agit d'une violation grave et irresponsable des règles de sécurité nucléaire et d'un nouvel exemple du mépris de la Russie pour les normes internationales", a-t-il accusé dans un message sur son compte Twitter.
The EU condemns Russia’s military activities around #Zaporizhzhia nuclear power plant. This is a serious and irresponsible breach of nuclear safety rules and another example of Russia’s disregard for international norms. @iaeaorg must gain access.
August 6, 2022 -
9 h 40 : la responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne, après le rapport critiqué par Kiev
La responsable d'Amnesty International en Ukraine, Oksana Pokaltchouk, a annoncé sa démission à la suite du rapport de l'ONG reprochant aux forces armées ukrainiennes de mettre en danger des civils.
"Je démissionne d'Amnesty International en Ukraine", a affirmé Oksana Pokaltchouk dans un communiqué sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, reprochant au rapport, publié le 4 août, d'avoir sans le vouloir servi "la propagande russe".
Amnesty avait affirmé assumer pleinement son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées.
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8 h : situation confuse après des frappes sur le site de la centrale de Zaporijjia
La situation est confuse concernant la situation à la centrale de Zaporijjia, sous occupation russe depuis début mars, Kiev et Moscou se rejetant la responsabilité de frappes sur le site.
"Aujourd'hui, les occupants ont créé une autre situation extrêmement risquée pour toute l'Europe : ils ont frappé à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijia. Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur", a martelé le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien.
Selon la société d'État ukrainienne Energoatom, "il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d'incendie est élevé".
L'armée russe a quant à elle parlé dans un communiqué de "tirs d'artillerie" de "formations armées ukrainiennes", à la fois "contre le territoire de la centrale de Zaporijjia et la ville d'Energodar", et dénoncé des "actes de terrorisme nucléaire".
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7 h 30 : trois nouveaux chargements de maïs ont quitté l'Ukraine
Cinq jours après le départ du port méridional ukrainien d'Odessa d'un premier cargo - attendu dimanche au Liban - transportant des céréales ukrainiennes depuis le déclenchement de l'offensive russe, trois autres chargements, également de maïs, ont quitté l'Ukraine en convoi, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Ils sont destinés à l'Irlande, l'Angleterre et la Turquie. Devrait s'ensuivre une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles.
Simultanément, un bâtiment fait route, lui aussi pour y récupérer des céréales, vers le port ukrainien de Tchernomorsk, qu'il doit atteindre samedi.
"L'essentiel maintenant est l'augmentation constante des exportations", a noté le président Zelensky.
La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent l'exportation des céréales ukrainiennes immobilisées par le conflit et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales. Avec pour objectif d'atténuer la crise alimentaire dans certains des pays les plus pauvres liée au blocage des ports ukrainiens.
Avec AFP & Reuters
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LE FIL DU 3 AOÛT
Inspecté en Turquie, le cargo de céréales exportées par l'Ukraine en route pour le Liban
LE FIL DU 5 AOÛT
Guerre en Ukraine : Poutine et Erdogan renforcent leur coopération économique et énergétique
LE FIL DU 4 AOÛT
Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
Известия (RUS)
Первый турецкий сухогруз доставил зерно с Украины в порт назначения
Первый турецкий сухогруз Polarnet доставил в порт назначения зерно с Украины. Об этом в понедельник, 8 августа, сообщает телеканал TRT.
Истина в зерне: кто обеспечит сопровождение украинских судов в Черном море
На переговорах в Каире глава МИД РФ сообщил о третьей стороне, которая также будет заниматься исполнением соглашения о вывозе пшеницы
По данным телеканала, судно пришвартовалось в понедельник в порту Дериндже близ Стамбула. На его борту находятся 12 тыс. т кукурузы, вывезенной из порта Черноморска. После проверки документации начнется выгрузка зерна и его погрузка на грузовики для отправки к месту назначения.
Судно уже прошло проверку, после чего ему разрешили проследовать через Босфор в порт назначения. Прибытие Polarnet в Дериндже ожидалось в воскресенье, однако из-за неблагоприятных погодных условий оно было отложено.
Утром в понедельник также стало известно, что еще два сухогруза с сельхозпродукцией вышли из украинских портов Южный и Черноморск. Как уточнили в минобороны Турции, речь идет о сухогрузе МВ SACURA, который проследует в Италию с 11 тыс. т сои, и MV ARIZONA, идущем в Турцию с 48,5 тыс. т кукурузы.
По заявлению украинских властей, ежедневно из портов будут выходить не более трех судов с зерном, чтобы испытать безопасность маршрутов выхода.
По словам министра инфраструктуры Украины Александра Кубракова, планируется обеспечить обработку портами не менее 100 судов ежемесячно. Таким образом в ближайшие месяцы Киев сможет экспортировать через порты Украины около 3 млн т продукции каждый месяц.
Разрешение на выход судов с Украины выдает Совместный координационный центр (СКЦ) в Стамбуле, в котором наряду с представителями Турции, Украины и России работают представители ООН. Согласно регламенту, корабли, прибывающие к Стамбулу с грузом сельхозпродукции, проходят досмотр представителями СКЦ.
Ранее, 22 июля, в Стамбуле была заключена «продуктовая сделка». Она обеспечивает беспрепятственные поставки украинского зерна, а также российских продовольствия и удобрений на мировые рынки. Пакет документов, которые в том числе предполагают подключение ООН к снятию ограничений на экспорт, подписали глава Минобороны РФ Сергей Шойгу и генсек ООН Антониу Гутерриш.
В то же время соглашение с Турцией и ООН об экспорте зерна подписала украинская делегация. Срок его действия составляет 120 дней с возможностью продления.
Тема вывоза зерна с Украины активно обсуждается на фоне ухудшения ситуации на продовольственных рынках мира. В результате минирования украинскими боевиками портов на территории государства оказался заблокирован вывоз пшеницы из страны по морю. В Кремле, в свою очередь, подчеркивали, что Россия не препятствует вывозу украинского зерна.
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L'Humanité
Football. « La Ligue 1 a vendu une part des bijoux de famille »
EntretienSelon l’économiste Jean-François Brocard, la Ligue de football professionnel a choisi une stratégie court-termiste en faisant entrer un fonds de pension dans la nouvelle société commerciale.
Nicolas GuillerminJean-François Brocard Économiste au Centre de droit et d’économie du sport, à Limoges
Les saisons se suivent et les déficits structurels des clubs de l’élite, incapables d’adopter une stratégie économique vertueuse, s’aggravent. Malgré les récentes décisions prises par la Ligue de football professionnel (LFP), les perspectives à court terme ne s’annoncent pas mirobolantes.
Droits télévisés. Mediapro fait trembler le football françaisQuel est l’état de santé économique des clubs de Ligue 1 ?
Ils sortent d’une période extrêmement compliquée avec le Covid et le fiasco du diffuseur Mediapro, qui est venu renforcer leur déficit structurel. Peu d’argent rentre et ils connaissent des difficultés de trésorerie. Dix-sept clubs ont été déficitaires en 2020-2021 contre dix un an plus tôt. Les pertes sont évaluées à 646 millions d’euros. Pour 2021-2022, ça risque d’être pire. La Ligue a décidé de parer au plus pressé en créant une société commerciale, dont un fonds de pension américain, CVC Capital Partners, est devenu actionnaire à 13 % pour 1,5 milliard d’euros, afin d’apporter du cash. La Ligue a vendu une part des bijoux de famille, c’est une opération très court-termiste, qui est critiquable, car il est dommage de donner à un fonds d’investissement la possibilité de toucher une partie des futurs revenus, mais en même temps la situation actuelle était intenable pour la plupart des clubs.
Y a-t-il une corrélation avec le rachat de clubs, de plus en plus nombreux, par des actionnaires étrangers ?
Oui, depuis 2019, les clubs de L1 et L2 ont accumulé 1,8 milliard de pertes. C’est pour ça que beaucoup sont à vendre, car les propriétaires en ont assez de toujours remettre la main au portefeuille, sachant que la plupart de ceux qui avaient acheté ces dernières années avaient envisagé une plus-value rapide avec une revente à court terme et que ça ne s’est pas matérialisé. Les clubs français restent très bon marché par rapport aux clubs anglais, espagnols ou italiens, et les clubs allemands ne sont pas à vendre. Mais il commence à y avoir une sacrée concurrence, car tous les fonds d’investissement ont la même stratégie : faire du trading (acheter des jeunes joueurs à fort potentiel et les revendre rapidement beaucoup plus cher – NDLR) et de moins en moins de formation, qui coûte cher et prend plusieurs années. Donc tout le monde ne peut pas s’en sortir, surtout que le marché des transferts est atone.
Football. Une Ligue 1 resserrée pour sa survieEn mai, la Ligue a mis en place un plan de développement structurel des clubs. Qu’en pensez-vous ?
Ça va dans le bon sens. Pour toucher l’argent de CVC, les clubs vont devoir présenter et respecter un plan d’utilisation des sommes perçues. Ce plan est mis en place pour attirer les investisseurs comme CVC, qui ne veut pas que les clubs dépensent l’argent uniquement en achat de talents mais investissent aussi dans les infrastructures, la formation, le numérique. C’est donc cohérent que CVC s’assure que le produit qu’il va vendre demain sera de meilleure qualité. C’est dommage d’être obligé d’en passer par là pour obliger les clubs à se structurer, mais c’est la réalité.
La Ligue envisage aussi de limiter la masse salariale des clubs à 70 % de leur chiffre d’affaires…
C’est un ratio comptable qui a du sens. Les clubs dépensent énormément pour acheter des talents, car la compétition devient trop importante sur le marché et fait monter les prix. C’est la course à l’échalote et, malgré les difficultés, ils pensent toujours que leurs déficits vont être compensés par des balances de transferts positives. Sauf qu’il y a de moins en moins de clubs qui arrivent à former beaucoup de joueurs et de moins en moins de pays capables de les acheter. Idéalement, il faudrait que les clubs aient une masse salariale autour de 50 %, mais 70 %, c’est vraiment le plafond pour éviter qu’ils fassent n’importe quoi. Les clubs signent souvent des contrats de trois ans aux joueurs avec des salaires élevés et des clauses d’augmentation salariale automatique chaque saison. Et dès que les revenus baissent, ils se retrouvent en difficulté.
La Ligue compte sur CVC pour multiplier ses revenus par 2,3 d’ici à huit ans et atteindre 1,8 milliard d’euros. Est-ce réaliste ?
C’est très ambitieux. La Ligue mise sur une hausse des droits télé domestiques mais surtout internationaux (75 millions d’euros par an jusqu’en 2024 contre dix fois plus pour la Liga espagnole – NDLR). Ils sont sous-évalués car la Ligue n’a pas le savoir-faire pour les vendre. Elle a fait entrer CVC, qui a plus de réseau et l’habitude de vendre à l’étranger. Pour les droits domestiques, ça va dépendre de l’évolution de la demande. Les chaînes vont-elles se faire concurrence ou s’entendre ? Et il y a aussi tous les revenus commerciaux, comme le digital, où la Ligue n’est pas très douée non plus. À voir…
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Etats-Unis : à Washington, Donald Trump fait un pas supplémentaire vers une candidature en 2024
Donald Trump préparerait-il son retour, dans l’optique de l’élection présidentielle 2024 ? L’ancien président des États-Unis, toujours extrêmement populaire au sein de son électorat, a tenu un discours très offensif à Washington, mardi 26 juillet. Surtout, rapporte Le Figaro, il n’a cessé de faire allusion aux élections de mi-mandat, prévues pour novembre prochain et que les Républicains sont en position de remporter. « Le peuple américain est sur le point de rejeter le gouvernement failli de Joe Biden, Nancy Pelosi, Chuck Schumer et de la gauche radicale dans une victoire écrasante », a déclaré Donald Trump.
Fustigeant la politique menée par les Démocrates, il a rappelé l’insécurité grandissante constatée aux États-Unis : « Chaque jour, il y a des coups de couteau, des viols, des meurtres et des agressions violentes de toutes sortes imaginables… Il n’y a plus de respect de la loi, et il n’y a plus d’ordre ». « Notre pays a été littéralement mis à genoux », a-t-il poursuivi, évoquant l’inflation sans précédent et les « humiliations historiques sur la scène mondiale ». « Le rêve américain est en lambeaux et nous n’aurons bientôt plus de pays, si cette attaque économique, sociale et contre la civilisation elle-même n’est pas rapidement inversée », a encore déclaré Donald Trump, devant une foule en délire entièrement acquise à sa cause.
« Vaincre le crime et la violence en Amérique »
« Nous aurons besoin d’un effort total pour vaincre le crime et la violence en Amérique… et s’il faut être dur, mauvais et méchant pour y arriver, nous le serons ! », a-t-il aussi promis, comme pour planter le décor en cas de retour aux affaires. L’ancien président, parti dans le chaos en 2021 après l’émeute de ses partisans au Capitole, a enfin rappeler son intention de lutter contre l’immigration illégale : « Nos frontières grandes ouvertes sont une plaie béante qui permet aux gangs de trafiquants de drogue, aux trafiquants d’enfants, aux passeurs d’êtres humains et à des dizaines de milliers de criminels dangereux d’entrer dans notre pays… ».
Donald Trump s’est aussi servi du progressisme exacerbé des démocrates pour se poser, aux côtés des Républicains, comme un rempart contre le wokisme. « Les déviants qui distribuent des contenus sexuels dans les jardins d’enfants ou qui fournissent des bloqueurs de puberté à de jeunes qui n’ont aucune idée de ce que c’est… enfreignent la loi et devraient être tenus pleinement pour responsables », a-t-il tonné. Avant de faire une dernière promesse, sans trop se mouiller pour le moment : « Lorsqu’un président républicain reprendra la Maison-Blanche en 2024, ce qui, je le crois fermement, arrivera, il y aura énormément de choses à faire ».
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Fighting Around Ukrainian Nuclear Plant Heightens Safety Fears
A series of blasts Friday at the plant, which the Russian military is using as cover for artillery attacks, renewed concerns of a radiation catastrophe.
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By Andrew E. Kramer
DRUZHKIVKA, Ukraine — Fighting raged on Saturday near a sprawling nuclear power plant in the south of Ukraine, despite warnings from nuclear safety watchdogs earlier this week that conditions there were posing risks and “out of control.”
The Russian military has been using the Zaporizhzhia plant, Europe’s largest, as a base to assault the Ukrainian-controlled town of Nikopol across the river. On Saturday it fired a volley of Grad rockets that damaged 11 apartment buildings and 36 privately owned houses, and wounded three people, the Ukrainian military said.
The assault also knocked out electricity, water and natural gas supplies in the town, where residents have been fleeing from the artillery attacks and attendant risk of radiation, the Ukrainian military said.
Russian forces began staging artillery attacks from the plant about a month ago, and the Ukrainian military has said it cannot shoot back because of concerns that it would hit a reactor at the plant, igniting a radiation catastrophe.
Ukraine has also accused the Russians of setting off explosions at the plant intended to unnerve European allies about nuclear safety and discourage arming Ukraine.
The Zaporizhzhia plant occupies a perilous spot on the broad Dnipro River, along the frontline of the war between Russia and Ukraine. The Ukrainian Army controls the west bank, while the Russians are entrenched around the plant on the river’s east bank.
The battles near the nuclear plant came as clashes continued elsewhere in Ukraine, including Russian artillery and tank assaults on the eastern town of Bakhmut, the site of some of the fiercest fighting along the front in recent days.
The Ukrainian military continued striking targets far behind Russia’s front lines, hoping to whittle away at ammunition and fuel supplies. American-provided HIMARS rockets have helped shift the tide in the war, and on Friday Ukraine hit three command posts and six ammunition depots at various positions behind enemy lines along the front, it said in a statement.
Outrage over nuclear safety violations — Rafael Grossi, the head of the United Nations’ nuclear watchdog, said on Tuesday that “every principle of nuclear safety has been violated” — has done nothing to dislodge the Russian army from the site, and fighting has continued daily, with explosions in the early afternoon on Friday. Mr. Grossi called conditions at the plant “out of control.”
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Mr. Grossi said he was far more worried about Zaporizhzhia than he was about Chernobyl, the site of the 1986 nuclear disaster, also in Ukraine, that radiated the surrounding area and imperiled Europe.
“Chernobyl, I think we are fine,” said Mr. Grossi, noting that his agency had inspected the plant regularly and had restored sensors for radiation monitoring and other detection devices.
But the I.A.E.A. has been unable to access key parts of the reactors at Zaporizhzhia, as the occupying Russian force and surrounding shelling make it too dangerous for inspectors. That raises the prospect that if damage is done to the facility, it may be difficult, at best, to assess the danger, he added.
In a statement issued on Saturday, the Ukrainian state nuclear company, Energoatom, said Russian soldiers have occupied basements at the plant and are preventing employees from sheltering in them, despite the risks from combat in the area. “People do not have shelter and are in danger,” the statement said.
Blocking access to the shelters comes atop other psychological stresses for Ukrainian workers on the reactor control room and other plant employees, who have been subjected to harsh interrogations including torture with electrical shocks, according to Ukrainian officials. The tension poses risks of accidents by human error, the officials have said.
The blasts on Friday destroyed high-voltage electrical wires, forcing the Ukrainian workers to reduce output at one of the plant’s six reactors. Two others had already been idled and a third was undergoing routine maintenance.
Later in the day, a second series of explosions damaged a building on the plant’s premises, according to Ukraine’s state nuclear power company. The company said Russia staged the blasts; Russia’s military said the attacks came from the Ukrainian side.
In his nightly address to Ukrainians, President Volodymyr Zelensky on Friday highlighted what he called the “brazen crime” of the Russian military using the nuclear power plant as cover.
“The occupiers created another extremely risky situation for everyone in Europe,” Mr. Zelensky said, citing the explosions earlier in the day at the plant. “This is the largest nuclear power plant on our continent. And any shelling of this facility is an open, brazen crime, an act of terror.”
An adviser to Mr. Zelensky, Mykhailo Podolyak, addressed the risk even more bluntly in a post on Twitter on Saturday, suggesting a disaster sending radiation wafting over Europe might occur any day.
“This morning in Europe became possible just because the Zaporizhzhia NPP miraculously did not explode yesterday,” he wrote, using shorthand for nuclear power plant. He suggested that the United Nations should negotiate a Russian withdrawal from the plant that would put the site under control of an independent “special commission.”
Western nations have imposed heavy sanctions on Russia for its war on Ukraine, and Mr. Zelensky called on them to extend those to Russia’s state nuclear power company, Rosatom. The company has signed contracts with dozens of countries around the world, including China, India, Turkey and Finland, to design and build nuclear power stations.
“This is purely a matter of safety,” Mr. Zelensky said. “The one who creates nuclear threats to other nations is definitely not capable of using nuclear technologies safely.”
Mr. Grossi, the director general of the International Atomic Energy Agency, said Tuesday that the war in Ukraine was “threatening one of the world’s biggest nuclear power programs,” noting multiple safety violations at the Zaporizhzhia plant and describing the situation as “out of control.”
“Inaction is unconscionable,” he said. “If an accident occurs at the Zaporizhzhya Nuclear Power Plant, we will not have a natural disaster to blame. We will have only ourselves to answer to.”
Basing military equipment at the plant gives Russia a tactical advantage, Ukrainian army commanders and civilian officials say.
Russia has parked an armored personnel carrier and trucks in a machine room of reactor No. 1, according to Dmytro Orlov, the mayor of Enerhodar, the town that is home to the nuclear plant.
Russia puts rocket artillery launchers between reactor buildings, Mr. Orlov said. Ukraine’s military intelligence agency claimed to have hit one with a drone munition in July.
Russia’s use of the site for military purposes is also intended to signal the danger of continuing Western policies of arming Ukraine, Ukraine’s National Security and Defense Council said in a statement.
The council’s Center for Counteracting Disinformation identified the aim as increasing “fear in Europe of the possibility of a nuclear catastrophe and reduce the desire of Western countries to provide military assistance.”
David E. Sanger contributed reporting from Weston, Vt.
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France24 - Monde
Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
Publié le : 06/08/2022 - 07:31Modifié le : 06/08/2022 - 22:25
FRANCE 24
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Kevin BAPTISTA
L'armée israélienne a annoncé samedi se préparer à "une semaine" de raids sur la bande de Gaza, où les échanges de tirs avec le Jihad islamique ont tué 24 personnes côté palestinien, dont six enfants, selon le ministère de la Santé local. En Cisjordanie, 19 membres du Jihad islamique ont par ailleurs été arrêtés.
Le regain de tension fait craindre une escalade. Les forces israéliennes ont durci leur offensive contre le groupe Jihad islamique en annonçant l'arrestation, samedi 6 août en Cisjordanie, de 19 membres du groupe armé palestinien, après avoir lancé de nouvelles frappes sur la bande de Gaza.
Des sirènes d'alerte ont retenti dans la métropole israélienne de Tel Aviv, une première depuis cette nouvelle flambée de violences ayant débuté vendredi 5 août. Jusqu'à présent, les sirènes avaient retenti dans des localités proches de Gaza, enclave d'où le Jihad islamique tire des roquettes en riposte aux frappes de l'armée israélienne.
Celles-ci ont fait 24 victimes, dont six enfants, et 203 blessés à Gaza, selon les autorités de l'enclave palestinienne. Israël a assuré que plusieurs enfants à Jabalia, dans le nord de Gaza, avaient été tués par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël. L'État hébreu affirme que ses frappes n'ont tué que des combattants du Jihad islamique, dont un commandant en chef, Tayssir al-Jabari, car l'armée israélienne dit viser des sites appartenant au groupe.
La branche armée du groupe palestinien, les brigades Al-Qods, a confirmé dans un communiqué avoir tiré un "important barrage de roquettes" vers les villes israéliennes de Tel Aviv, Ashkelon, Ashdod et Sderot.
D'après un responsable israélien, environ 400 projectiles – roquettes et obus de mortiers – ont été lancés ces dernières 24 heures. La plupart ont été interceptés par le bouclier antimissile, a indiqué l'armée. Deux personnes ont été légèrement blessées par des éclats d'obus, selon les services de secours.
"La bataille n'en est qu'à ses débuts"
"La bataille n'en est qu'à ses débuts", a affirmé dans un communiqué Mohammed al-Hindi, un responsable du Jihad islamique.
Peu avant, des sources égyptiennes ont pourtant indiqué à l'AFP que Le Caire, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, s'efforçait d'établir une médiation. Lors d'un discours, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé travailler "sans relâche" pour ramener le calme.
Un porte-parole militaire israélien a lui assuré que l'armée se préparait "à une opération d'une semaine" et "ne menait pas actuellement de négociations en vue d'un cessez-le-feu". L'armée israélienne a indiqué vendredi que le ministre de la Défense, Benny Gantz, avait approuvé la mobilisation de 25 000 réservistes après les frappes.
Cette nouvelle escalade, la pire entre les deux ennemis depuis une guerre éclair l'an dernier, a déjà privé la petite langue de terre coincée entre l'Égypte, la Méditerranée et Israël et ses 2,3 millions d'habitants de leur unique centrale électrique.
Celle-ci "a cessé (de fonctionner) en raison d'une pénurie" de carburant, a indiqué samedi la compagnie d'électricité après que l'État hébreu, qui impose un blocus sur Gaza depuis 2007, a bouclé les passages frontaliers ces derniers jours, interrompant de fait les livraisons de gazole.
En raison des coupures de courant, les heures à venir seront "cruciales et difficiles", a prévenu le ministère de la Santé à Gaza.
La coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, a appelé à permettre l'entrée dans l'enclave de "carburant, nourriture et fournitures médicales".
Dans la ville de Gaza, les habitants se sont terrés chez eux toute la journée, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'Union européenne a appelé samedi les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d'éviter une nouvelle escalade et de nouvelles victimes.
"Si Israël a le droit de protéger sa population civile, tout doit être fait pour éviter un conflit plus large, qui toucherait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait davantage de victimes et de souffrances", indique dans un communiqué l'UE.
Une "attaque préventive", selon Israël
C'est l'arrestation d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie en début de semaine qui a mené à cette nouvelle confrontation. Craignant des représailles, les autorités israéliennes ont affirmé lancer une "attaque préventive" à Gaza, microterritoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté.
Il s'agit de la pire confrontation entre l'État hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait, en onze jours, 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
Après les premiers raids, l'organisation a accusé l'État hébreu d'avoir "déclenché une guerre".
Pour le Premier ministre israélien Yaïr Lapid, c'est une "opération de contre-terrorisme précise contre une menace immédiate", celle du Jihad islamique, "un supplétif de l'Iran" voulant "tuer des Israéliens innocents".
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne, ont menacé Israël de "payer un lourd tribut", assurant que les Palestiniens n'étaient "pas seuls".
En 2019, la mort d'un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait déjà donné lieu à plusieurs jours d'échanges de tirs meurtriers. Le Hamas, qui a combattu Israël lors de quatre guerres depuis sa prise du pouvoir en 2007, s'était lui tenu à distance.
Pour Jamal al-Fadi, professeur de sciences politiques à l'université Al-Azhar de Gaza, le Hamas ne veut pas "être entraîné dans une guerre totale" et, "comme il ne s'implique pas", cette nouvelle flambée de violences devrait prendre fin "dans les jours à venir".
"Mais si davantage de civils sont tués, il se sentira obligé de riposter", souligne Mairav Zonszein, expert de l'International Crisis Group (ICG).
Avec AFP et Reuters
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Israël annonce la fermeture du passage de la bande de Gaza après des tirs de roquettes
Israël mène des frappes sur la bande de Gaza après un tir de roquette du Hamas
Frappes israéliennes sur les positions du Hamas après des tirs de roquettes depuis Gaza
Valeurs Actuelles
Belgique : attaque au couteau à La Louvière, les habitants dénoncent un sentiment d’insécurité
Le 1er août, un homme est décédé en plein centre-ville de La Louvière (Belgique) après avoir reçu plusieurs coups de couteaux. Quelques semaines plus tôt, un café situé sur la place Mansart – un secteur festif de la commune – avait été entièrement saccagé. Depuis le début de l’année, 260 faits de coups et blessures ont été signalés à la police. Les habitants déplorent un sentiment d’insécurité, soulignent la RTBF et RTL.be samedi 6 août. Mais de son côté, la police assure que la criminalité est en baisse dans cette commune, chiffres à l’appui.
« Une augmentation de la violence dans notre société »
Le chef de corps Eddy Maillet s’est confié sur la question auprès de RTL.be. Le spécialiste assure que les contrôles policiers sont plus nombreux que jamais à La Louvière. Dans le même temps, il précise que les actes criminels ne sont pas plus élevés que dans d’autres zones comparables. Au contraire, il dit avoir observé qu’ils ont plutôt baissé, dernièrement. Dans le détail, 7 439 faits violents ont été dénombrés en 2021, contre 7 962 en 2019, avant la crise sanitaire. Toutefois, de façon générale, « c’est vrai qu’on constate une augmentation de la violence dans notre société. Ce qu’on appelle en France “l’ensauvagement”, l’ensemble de la société belge doit y faire face. Aujourd’hui, lorsqu’il y a un différend familial, monsieur et madame qui se disputent, ça se termine par un coup de couteau », constate Eddy Maillet.
Quelles solutions pourraient être mises en place, pour réduire ce sentiment d’insécurité ? Multiplier les contacts entre policiers et citoyens est l’une des propositions évoquées ; toutefois, les forces de l’ordre estiment que cela devient de plus en plus difficile, notamment en raison de la multiplication des tâches administratives ainsi que la réduction des effectifs, détaillent les deux sites d’actualité. En Belgique, à l’heure actuelle, il manque entre 2 500 et 3 000 policiers.
New York Times - World
The Fight to Lead Kenya: ‘Hustler Nation’ vs. Allied Scions
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Kenyans vote for a new president on Tuesday, ending a heated race that shows why, in a troubled region, the East African nation matters more than ever.
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By Declan Walsh and Abdi Latif Dahir
KANGARI, Kenya — The helicopter swooped over the lush tea and coffee fields flanking Mount Kenya, Africa’s second highest peak, and touched down outside a small highland town where William Ruto, the self-proclaimed leader of Kenya’s “hustler nation,” stepped out.
Mr. Ruto, a front-runner in next Tuesday’s presidential election, is pinning his hopes on what he calls Kenya’s “hustlers” — the masses of frustrated young people, most of them poor, who just want to get ahead. He delights supporters with his account of how he was once so poor that he sold chickens on the roadside, and with his spirited attacks on rivals he portrays as elitist and out of touch.
“I grew up wearing secondhand clothes,” he boasted to a roaring crowd in Kangari, where farmers and traders crowded around his election vehicle, a canary yellow, blinged-out stretch S.U.V. “Every Hustle Matters,” read the slogan on its door.
The odd thing is that Mr. Ruto has already been in power for the past nine years, as the vice-president of Kenya. And he has become a very wealthy man, with interests in land, luxury hotels and, perhaps fittingly, a major chicken processing plant.
Contradictions abound in this Kenyan election, a blistering and unpredictable contest between Mr. Ruto, 55, and Raila Odinga, a veteran 77-year-old opposition politician who is making his fifth bid for the presidency, having failed in the first four. But the perennial outsider is now cast as the insider after striking an alliance with the man who for years was his bitter enemy — the outgoing president, Uhuru Kenyatta.
Days from the vote, the race is a nail-biter — a sharp contrast with many other African countries, like Uganda and Mali, where once-high democratic hopes have given way to sham votes and military coups. To its Western allies, that underscores why Kenya matters more than ever. Since its first competitive multiparty elections 20 years ago, the East African nation has emerged as a burgeoning technology hub, a key counterterrorism partner, a source of world-class athletes and an anchor of stability in a region roiled by starvation and strife.
Kenyans are enthusiastic voters, with an 80 percent turnout in the 2017 election (compared with 52 percent for the United States presidential race a year earlier); on Tuesday 22.1 million registered voters will choose candidates for six races, including president, parliament and local bodies.
The vote comes at an anxious time for weary Kenyans. The pandemic and the war in Ukraine have pummeled their economy, which is straining under billions of dollars in debt for Chinese-built road and rail projects. In the north, a devastating four-year drought threatens 4 million people with starvation.
But this race is less about issues than a titanic clash of personalities, of age against ambition — peppered with a steady stream of personalized attacks.
Mr. Ruto, a charismatic and ambitious leader with a ruthless edge, mocks Mr. Odinga as “the Riddle man,” a dig at his tendency to quote folksy proverbs and riddles, and as a “project” of his ally, Mr. Kenyatta.
Mr. Odinga, a veteran leftist who estimates that corruption costs Kenya millions every day, has another word for his opponent. “The thief is?” he asked the crowd during a rally in Machakos, 40 miles from Nairobi, on a recent afternoon.
“Ruto!” replied his supporters.
Accusations that Mr. Ruto’s team is prone to graft (or, at least, more prone than its opponents) were bolstered by the courts last week when the High Court ordered his running mate, Rigathi Gachagua, to forfeit $1.7 million in illicitly acquired government funds. Mr. Gachagua, whose bank accounts were frozen by a government anti-corruption agency in 2020, is appealing the judgment, which he rejected as politically motivated.
Mr. Odinga also faces accusations of unsavory compromise. The son of Kenya’s first vice-president, he spent most of his career on the opposition benches. He personalizes a sense of grievance among his fellow Luo, Kenya’s fourth largest ethnic group, who have never had a president.
After weeks of neck-and-neck polling, the latest figures give Mr. Odinga a clear lead. He is boosted by the buzz around his running mate, Martha Karua, seen as a principled politician with a long record of activism who, if elected, would become Kenya’s first female vice-president.
One wild-card is a third candidate, George Wajackoyah, who has captured a small but boisterous protest vote on the back of his proposals to legalize marijuana and, more outlandishly, to export hyena testicles to China (where they are said to have medicinal value).
If Mr. Wajackoyah can hold on to his slice of the vote, as much as 3 percent in the polls, he could deny Mr. Ruto or Mr. Odinga the 50 percent majority needed to win, and trigger a second round of voting 30 days later.
One of the biggest forces in the race is not on the ticket. The current president, Mr. Kenyatta, turned politics upside down in 2018 when he struck a political deal known as “the handshake” with Mr. Odinga.
The alliance ended an enmity between Kenya’s two great political dynasties that stretched back to 1969, when Mr. Kenyatta’s father, then president, imprisoned Mr. Odinga’s father, an opposition leader, for 18 months.
But for many Kenyans, the handshake was little more than “the children of kings” doing a deal to benefit themselves, said Njoki Wamai, assistant professor of international relations at the United States International University-Africa in Nairobi.
Mr. Ruto, stung by a perceived betrayal, built up his own base in Mr. Kenyatta’s political backyard in Mount Kenya, the ethnic Kikuyu-dominated area that accounts for about one-quarter of the Kenyan electorate.
The vitriol between the two men is never far from the surface. “You have enough money, security and cars,” Mr. Ruto told a rally recently, addressing the president. “Now go home.”
“Don’t vote for thieves,” Mr. Kenyatta told his supporters days later. “Or you’ll regret it.”
One obstacle facing both candidates is apathy. Younger Kenyans in particular say they are turned off by the byzantine feuds, alliances and back room deals that preoccupy their leaders.
Evans Atika, a barber from Nairobi’s South C neighborhood, fits the profile of a typical “hustler.” But having voted in 2017, he intends to stay home this time. “They’re all the same,” he said. “They lie. They made promises they can’t keep.”
Kenya’s elections are among the most elaborate and expensive in the world. This one is expected to cost $370 million, using ballots with more security features than the country’s currency notes. But elections here have a history of going awry.
Widespread violence following a disputed result in 2007 led to over 1,200 deaths, displaced 600,000 people and triggered an International Criminal Court investigation into politicians accused of bankrolling death squads and fomenting ethnic hatred. Mr. Kenyatta and Mr. Ruto were indicted with crimes against humanity.
But by 2016, both cases had collapsed, following what one judge called “a troubling incidence of witness interference and intolerable political meddling.”
Other Kenyan elections have resulted in courtroom disputes that ended with judges overturning the results. And days before the last poll, in 2017, a senior election commission official was found brutally murdered in a remote wood outside Nairobi.
The case was never solved.
This time, worries about widespread, election-related violence are lower, human rights monitors say. But in recent weeks, some residents in ethnically mixed areas, especially in the Rift Valley which saw the worst unrest in previous polls, have voluntarily moved to the safety of larger towns.
Much will depend, though, on the final result. Kenya’s election commission has one week to declare a winner, although analysts expect that the losing side will lodge a legal challenge, prolonging the contest.
One bright spot, amid the mudslinging, is the potential for a sea change in the corrosive ethnic politics that have dominated Kenya for decades. The shifting alliances mean that, for the first time, millions of voters are expected to cross ethnic lines, especially around Mount Kenya where, for the first time, Kikuyus will have to vote for a candidate from another group.
“I love that man,” Michael Muigai, a self-identified “hustler,” said after the rally for Mr. Ruto in Kangari.
Mr. Muigai, who is 22, is working construction on a Chinese road building project to make his fees for a deferred college placement. He said he didn’t care that Mr. Ruto is an ethnic Kalenjin, and shrugged off media reports linking him to corruption.
“Past is past,” he said.
Declan Walsh reported from Kangari, Kenya, and Abdi Latif Dahir from Machakos, Kenya.
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France24 - Monde
La Chine simule une attaque contre Taïwan, selon Taipei
Publié le : 06/08/2022 - 07:08Modifié le : 06/08/2022 - 15:04
FRANCE 24
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Taipei a accusé, samedi, l'armée chinoise de simuler une attaque de l'île alors que Pékin a entamé ses plus importants exercices militaires jamais organisés autour ce territoire revendiqué par la Chine et ce malgré les protestations de la communauté internationale.
Les tensions provoquées par la visite de Nancy Pelosi ne semblent pas s'apaiser. Taïwan a accusé, samedi 6 août, l'armée chinoise de simuler une attaque de l'île, la Chine intensifiant ses représailles après la visite à Taipei de la numéro trois américaine, suspendant le dialogue Pékin-Washington sur le climat.
Le séjour de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, est vécu comme une "provocation" par Pékin, car Washington s'était engagé à ne pas avoir de relations officielles avec le territoire insulaire revendiqué par la Chine.
En réponse, la diplomatie chinoise a annoncé, vendredi soir, la "suspension" de plusieurs coopérations avec les États-Unis, en matière notamment de justice, de lutte anti-drogue, mais aussi sur le changement climatique.
Les deux pays, plus importants émetteurs de gaz à effet de serre en valeur absolue, avaient pourtant noué un accord surprise sur le climat lors du sommet de la COP26 à Glasgow l'an dernier.
Sur le front militaire, la Chine poursuivait, samedi, ses plus importants exercices jamais organisés autour de Taïwan. Ils doivent durer jusqu'à dimanche midi (04 h GMT) et sont présentés comme un entraînement à un "blocus" de l'île.
Les autorités taïwanaises ont annoncé avoir détecté de "multiples" avions et navires chinois dans le détroit de Taïwan entre l'île et la Chine continentale.
"Certains d'entre eux ont franchi la ligne médiane" qui coupe en deux le détroit et "sont considérés comme menant une simulation d'attaque contre l'île principale de Taïwan", a indiqué le ministère taïwanais de la Défense.
L'armée chinoise a annoncé avoir déployé la veille des chasseurs, des bombardiers et de nombreux destroyers et bateaux d'escorte pour participer à ces manœuvres menées "jour et nuit", a-t-elle souligné.
L'ambassadeur chinois convoqué à Washington
Une mise en garde envoyée à la présidente taïwanaise, issue d'un parti indépendantiste, et aux États-Unis, accusés par Pékin d'avoir "trahi" leur parole en renforçant ces dernières années leurs relations avec les autorités taïwanaises.
L'armée chinoise a publié, dans la nuit de vendredi à samedi, la vidéo d'un pilote des forces aériennes filmant, depuis son cockpit, le littoral et les montagnes de Taïwan.
Des images impressionnantes censées démontrer la capacité de Pékin à s'approcher très près des côtes de l'île.
Pour la première fois, des missiles ont survolé Taïwan durant ces exercices militaires, a affirmé la télévision publique chinoise CCTV. Ni l'armée chinoise, ni l'armée taïwanaise n'ont toutefois confirmé cette information.
Du côté de Taipei, les autorités ont dénoncé les actions de leur "voisin malveillant" et annoncé que 68 avions et 13 navires militaires chinois avaient franchi vendredi la "ligne médiane".
Tracée unilatéralement par les États-Unis durant la Guerre froide, cette ligne n'a jamais été reconnue par Pékin.
L'ampleur des exercices a suscité la condamnation des pays du G7, des États-Unis ainsi que de leurs alliés. La Maison Blanche a convoqué l'ambassadeur de Chine, Qin Gang, pour fustiger un comportement jugé "irresponsable".
La décision de Pékin de suspendre le dialogue avec Washington sur le climat a suscité une autre vague de critiques.
"C'est évidemment inquiétant", a déclaré à l'AFP Alden Meyer, analyste au centre de réflexion E3G, spécialisé sur le changement climatique. "Il est impossible de s'attaquer à l'urgence climatique si les deux principales économies et les deux plus grands émetteurs n'agissent pas, et il est toujours préférable qu'elles le fassent en collaboration."
Un risque de confrontation armée ?
Le porte-parole de l'exécutif américain pour les affaires de sécurité nationale, John Kirby, a lui fustigé, vendredi, une décision "foncièrement irresponsable". "La Chine ne punit pas seulement les États-Unis, elle punit le monde entier", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affiché sa consternation. Pour lui, "il est impossible de résoudre les problèmes les plus pressants dans le monde sans un dialogue et une coopération efficaces entre les deux pays", a déclaré son porte-parole.
Avec des tensions Chine-Taïwan au plus haut depuis près de 30 ans et un risque, certes mesuré, de conflit militaire, la dégradation des relations Pékin-Washington pourrait être durable, notent des experts.
"La relation américano-chinoise est actuellement dans une très mauvaise passe", affirme à l'AFP Bonnie Glaser, spécialiste de la Chine au centre de recherche German Marshall Fund of the United States à Washington
Elle cite comme "particulièrement inquiétante" la suspension d'accords de coopération cruciaux pour la stabilité de la région, comme celui sur la coopération militaire maritime visant justement à préserver l'escalade.
Pour Bonnie Glaser, les États-Unis ont sans doute "sous-estimé" la colère de l'opinion publique chinoise.
La plupart des analystes s'accordent toutefois à dire que, malgré ces exercices militaires, Pékin ne souhaite pas pour l'instant une confrontation armée.
Avec AFP
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Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
La chronique de l’éco
Crise à Taïwan : les risques pour l'économie mondiale
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Les terroristes du Jihad islamique ont tué des Palestiniens dans des tirs ratés à Gaza
Entre Israël et le Jihad islamique palestinien – baptisé « Al-Qods » – dans la bande de Gaza, le torchon brûle. Dimanche 7 août, l’armée israélienne, Tsahal, a assuré qu’un nouveau tir raté présumé du Jihad islamique serait à l’origine d’une explosion ayant entraîné la mort de deux personnes, et fait huit blessés, dans le camp de réfugiés de Jabaliya. Les faits se seraient déroulés ce dimanche, au cours de la matinée, rapporte i24News. D’après une première enquête évoquée par nos confrères, l’armée n’a procédé à aucune frappe dans la zone au cours des dernières heures. Un peu plus tôt, Tsahal avait diffusé une vidéo montrant, selon elle, un tir de roquette raté du Jihad islamique depuis la bande de Gaza. Ce tir, réalisé au cours de la nuit dernière, aurait apparemment causé la mort de plusieurs enfants palestiniens. Dans cette vidéo, apparaît un barrage de roquettes qui auraient été lancées sur Israël depuis Gaza. Or, il semblerait que l’une d’entre elles ait échoué en territoire palestinien.
Un camp de réfugiés
Dans un premier temps, les Palestiniens ont affirmé que c’était une frappe israélienne qui avait visé le camp de réfugiés de Jabaliya, assurant ensuite que ladite frappe avait tué sept civils, parmi lesquels quatre enfants, observe le site d’actualités. Toutefois, Tsahal a démenti être à l’origine de cette frappe. L’armée israélienne a précisé avoir visé un site de lancement de roquettes à un autre endroit de Jabaliya, plus tôt dans la soirée. Avant de confier ne pas avoir mené d’opérations à cet endroit, au moment de l’explosion.
Regardez ce tir de roquette raté, tuant des enfants à Gaza.
Ce barrage de roquettes a été tiré par le Jihad islamique à Gaza la nuit dernière.
La roquette dans le cercle rouge a raté, tuant des civils palestiniens – y compris des enfants – à Jabaliya, dans le nord de Gaza. pic.twitter.com/4FZ4ckPl4h
— Tsahal (@Tsahal_IDF) August 7, 2022
#Breaking : 1 roquette tirée depuis #Gaza par le #Jihadislamique vers #Israel s’écrase à nouveau sur une zone habitée de #Jebalya. Sur place, des morts et des blessés. L’armée isr. affirme ne pas avoir mené des opérations dans le secteur au moment de l’explosion @i24NEWS_FR
— Matthias Inbar (@MatthiasInbar) August 7, 2022
Après quoi, l’armée a indiqué que les systèmes de détection avaient laissé voir que la roquette avait été lancée puis avait explosé à l’intérieur du camp de réfugiés, détaille i24News. Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid s’est exprimé en ces termes : « Les forces de sécurité israéliennes n’ont pas frappé Jabaliya ces dernières heures. »
253 blessés
Ce dimanche également, le ministère de la Santé du Hamas a fait savoir que 29 personnes, dont six enfants, étaient mortes dans la bande de Gaza depuis le début de la flambée de violences entre Israël et le groupe Jihad islamique, note le média. Dans le même bilan, il est aussi fait état de 253 blessés. Selon les estimations de l’armée israélienne, 120 roquettes tirées depuis Gaza depuis le 5 août n’ont pas franchi la frontière, mais ont atterri dans le territoire palestinien. Israël dit viser des sites appartenant au Jihad islamique. Selon Tsahal, des terroristes et des chefs ont déjà été tués. Samedi 6 août, l’armée israélienne avait annoncé se préparer à « une semaine » de raids sur Gaza.
France24 - World
Israel and Palestinian militants agree to a ceasefire in Gaza
Issued on: 07/08/2022 - 22:03
NEWS WIRES
Israel and the Palestinian Islamic Jihad militant group declared a truce late on Sunday, raising hopes of an end to the most serious flare-up on the Gaza frontier in more than a year.
Israeli forces pounded Palestinian targets through the weekend, triggering rocket attacks against its cities, which largely tapered off by the time the truce came into effect at 23:30 (20:30 GMT).
It was announced in separate statements by Islamic Jihad and then Israel, who both thanked Egypt for mediating the ceasefire.
The three-day clashes echoed preludes to previous Gaza wars, though they were relatively contained as Hamas, the governing Islamist group in the Gaza Strip and a more powerful force than Iranian-backed Islamic Jihad, had so far stayed out.
Gaza officials said 44 Palestinians, almost half of them civilians and including children, had so far been killed. The rockets have threatened much of southern Israel and sent residents in cities including Tel Aviv and Ashkelon to shelters.
Israel launched what it called pre-emptive strikes on Friday against what it anticipated would be an Islamic Jihad attack meant to avenge the arrest of a leader of the group, Bassam al-Saadi, in the occupied West Bank.
In response, Islamic Jihad fired hundreds of rockets at Israel. At a news conference in Tehran, the group’s leader Ziyad al-Nakhala, said Cairo would “work to secure the release” of al-Saadi. Israeli and Egyptian officials did not immediately respond to requests for comment.
On Sunday, Islamic Jihad extended its range to fire toward Jerusalem in what it described as retaliation for the overnight killing of its southern Gaza commander by Israel - the second such senior officer it has lost in the fighting.
Israel said its Iron Dome interceptor shot down the rockets just west of the city. The military said others had fallen short, causing several Gaza fatalities, while Hamas said all the Palestinian deaths were caused by the Israeli strikes.
Dazed by another surge of bloodshed - after outbreaks of war in 2008-09, 2012, 2014 and last year - Palestinians picked through the ruins of houses to salvage belongings.
“Who wants a war? No one. But we also don’t like to keep silent when women, children and leaders are killed,” said a Gaza taxi driver who identified himself only as Abu Mohammad. “An eye for an eye.”
(REUTERS)
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Israeli strikes kill senior Gaza militant, prompting retaliatory rocket fire
Israel pounds Gaza with air strikes, arrests militant suspects in West Bank
Israel kills second Islamic Jihad leader, Gaza death toll mounts
Valeurs Actuelles
[Vidéo] À Gaza, Israël assure avoir “neutralisé” les chefs du Jihad islamique palestinien
Samedi 6 août, l’armée israélienne a assuré avoir « neutralisé » les chefs « militaires » du groupe Jihad islamique palestinien (JIP) à Gaza. Et cela, à l’occasion d’opérations qui, d’après les autorités de l’enclave palestinienne, ont fait 29 morts, parmi lesquels six enfants, rapporte Le Monde, ce dimanche. Dans un bilan actualisé, le ministère de la Santé à Gaza a aussi affirmé que 215 personnes avaient par ailleurs été blessées.
« La bataille n’en est qu’à ses débuts »
Au cours de la soirée du samedi 6 août, Oded Basiok, le chef de la direction des opérations de l’armée d’Israël, a fait parvenir un communiqué à la presse dans lequel il assure que « la haute direction de l’aile militaire du Jihad islamique à Gaza a été neutralisée », relayent nos confrères. Ce dimanche, l’armée a précisé qu’une vingtaine de membres du JIP avaient été arrêtés dans la nuit par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie occupée.
Quelques heures plus tôt, Mohammed Al-Hindi, un responsable de ce groupe armé qui tire des roquettes vers le sol israélien, avait réagi en ces termes, cités par Le Monde : « La bataille n’en est qu’à ses débuts. » Ce dimanche, l’armée israélienne a ajouté que des sirènes d’alerte avaient retenti « dans le secteur autour de Jérusalem », mais sans communiquer davantage de détails.
Regardez ce tir de roquette raté, tuant des enfants à Gaza.
Ce barrage de roquettes a été tiré par le Jihad islamique à Gaza la nuit dernière.
La roquette dans le cercle rouge a raté, tuant des civils palestiniens – y compris des enfants – à Jabaliya, dans le nord de Gaza. pic.twitter.com/4FZ4ckPl4h
— Tsahal (@Tsahal_IDF) August 7, 2022
Following the reports of the tragic events in Jabaliya, the IDF concluded an in-depth debrief. Based on all the IDF systems data, it appears that this event is the outcome of an Islamic Jihad rocket misfire. We did not conduct any activities in Jabaliya at the time of the event.
— Israel Defense Forces (@IDF) August 6, 2022
L’armée israélienne se prépare à « une semaine » de raids
De leur côté, les autorités israéliennes contredisent ce bilan et affirment que plusieurs enfants palestiniens ont perdu la vie samedi soir à Jabaliya (Nord), en raison d’un tir de roquette raté du JIP vers Israël, note le journal national. Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid a assuré que « les forces de sécurité israéliennes [n’avaient] pas frappé Jabalia ces dernières heures ». Samedi, l’armée israélienne a dit se préparer à « une semaine » de raids sur Gaza, visant d’après elle le JIP, dont elle a précisé avoir tué 15 combattants, parmi lesquels un commandant en chef, Tayssir Al-Jabari.
Cette nouvelle confrontation, qui a commencé vendredi 5 août, est la pire qui ait existé entre Israël et des organisations armées de Gaza, depuis la guerre de mai 2021, qui avait fait 260 morts côté palestinien – parmi lesquels des combattants – et 14 morts en Israël, dont un soldat, d’après les autorités locales, rappelle Le Monde. Et cela, en l’espace de onze jours.
France24 - World
Live: UN chief Guterres demands access to Ukrainian nuclear plant after attacks
Issued on: 08/08/2022 - 06:47Modified: 08/08/2022 - 13:09
FRANCE 24
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Gulliver CRAGG
UN Secretary-General Antonio Guterres on Monday called for international inspectors to be given access to the Zaporizhzhia nuclear plant after Ukraine and Russia traded accusations over the shelling of Europe’s largest atomic plant at the weekend. Follow FRANCE 24's live coverage of the crisis. All times are Paris time (GMT+2).
1:11pm: Russian weapons powered by hundreds of Western parts, report says
More than 450 foreign-made components have been found in Russian weapons recovered in Ukraine, evidence that Moscow acquired critical technology from companies in the United States, Europe and Asia in the years before the invasion, according to a new report by Royal United Services Institute (RUSI) defence think tank.
Since the start of the war five months ago, the Ukrainian military has captured or recovered from the battlefield intact or partially damaged Russian weapons. When disassembled, 27 of these weapons and military systems, ranging from cruise missiles to air defence systems, were found to rely predominantly on Western components, according to the research shared with Reuters.
About two-thirds of the components were manufactured by US-based companies, RUSI found. Other components came from companies in countries including Japan, South Korea, Britain, Germany, Switzerland, and the Netherlands.
While many of the foreign components are found in everyday household goods such as microwaves that are not subject to export controls, RUSI said a strengthening of export restrictions and enforcement could make it harder for Russia to replenish its arsenal of weapons such as cruise missiles.
11:35am: First Ukrainian grain shipment arrives in Turkey
One of the first of the ships to leave Ukraine under a deal to unblock grain supplies amid the threat of a global food crisis arrived at its destination in Turkey on Monday.
The Turkey-flagged Polarnet docked at Derince port in the Gulf of Izmit after setting off from Chornomorsk on August 5 laden with 12,000 tonnes of corn.
“This sends a message of hope to every family in the Middle East, Africa, and Asia: Ukraine won’t abandon you,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba tweeted. “If Russia sticks to its obligations, the ‘grain corridor’ will keep maintaining global food security.”
A total of 10 ships have now been authorised to sail under the grain deal between Ukraine and Russia, which was brokered by Turkey and the United Nations — eight outbound and two headed for Ukraine.
The first ship to depart Ukraine, the Sierra Leone-flagged Razoni, which left on August 1, still hasn’t reached its destination in Lebanon and was anchored off Turkey’s southern coast on Sunday evening, according to the Marine Traffic website.
First vessel with Ukrainian grain has reached customers in Türkiye. This sends a message of hope to every family in the Middle East, Africa, and Asia: Ukraine won’t abandon you. If Russia sticks to its obligations, the “grain corridor” will keep maintaining global food security. pic.twitter.com/rsSRrsVSUa
August 8, 202211:11am: Ukraine’s nuclear chief calls for Zaporizhzhia plant to be made military-free zone
The head of Ukraine’s state nuclear power company Energoatom has called for the Zaporizhzhia nuclear power plant to be declared a military-free zone and wants a team of peacekeepers to guard the site.
Petro Kotin made the comments on television after Ukraine and Russia accused each of shelling the plant.
10:40am: Finland hits record refugee numbers
Finland has registered a record number of asylum seekers following Russia’s invasion of Ukraine, beating a previous high set during the 2015 migrant crisis, Finnish authorities said Monday.
“By August 4, those fleeing Ukraine due to the Russian military attack had submitted 35,074 applications for temporary protection,” the Finnish Immigration Service said in a statement.
In total, more than 37,000 people are currently registered in the reception system, “which is more than ever before”. The previous record in the Nordic country was 32,000, during the 2015 migrant crisis in Europe. “One third of those fleeing Ukraine are children,” the Immigration Service added.
The latest figures from UNHCR, the UN’s refugee agency, show that over 6.3 million refugees from Ukraine have been recorded across Europe.
09:53am: UN chief demands international access to attacked nuclear plant
UN Secretary-General Antonio Guterres on Monday demanded that international inspectors be given access to the Zaporizhzhia nuclear plant after Ukraine and Russia traded blame over weekend shelling of Europe’s largest atomic plan.
Events at the Zaporizhzhia site – where Kyiv alleged that Russia hit a power line on Friday – have alarmed the world.
Guterres said the International Atomic Energy Agency (IAEA) needed access to the plant. “We fully support the IAEA in all their efforts in relation to creat(ing) the conditions for stabilisation of the plant,” he said.
IAEA Director General Rafael Mariano Grossi warned on Saturday that the latest attack “underlines the very real risk of a nuclear disaster”.
09:02am: Ukraine’s first grain shipment bound for Lebanon 'having a delay'
The Razoni, the first ship to have left a Ukrainian port under the UN-backed deal, did not arrive in Lebanon on Sunday as planned, the Ukrainian embassy in Lebanon said.
The embassy said the ship was “having a delay” and “not arriving today”, but gave no details of the cause of the delay, or whether a new arrival date had been scheduled.
The Razoni left Odesa on Monday carrying 26,527 tonnes of corn. On Sunday morning, Refinitiv Eikon data showed the ship off the Turkish coast.
08:48am: Ukrainian shelling delays reopening of bridge in Russia-controlled Kherson
Ukrainian forces again shelled the Antonovsky bridge in the Russian-controlled city of Kherson, damaging construction equipment and delaying its reopening, Interfax news agency quoted a local Russian-appointed official as saying on Monday.
The bridge is one of only two crossing points for Russian forces to territory they have occupied on the western bank of the Dnipro river in southern Ukraine. It has been a key target for Ukrainian forces in recent weeks, with Kyiv using high-precision US-supplied rockets to try to destroy it in possible preparation for a counter-offensive to retake Russian-controlled areas of the south.
Kirill Stremousov, the Russian-appointed deputy head of Kherson’s city administration, told Interfax there had been no “critical damage” from the latest shelling. He did not say how long this would delay its planned reopening.
08:07am: Highly likely Russia is deploying anti-personnel mines in Donbas, UK intelligence says
Russia is highly likely to be deploying anti-personnel mines along its defensive lines in the Donbas region of Ukraine, Britain said on Monday, without citing evidence.
In Donetsk and Kramatorsk, Russia has highly likely attempted the employment of PFM-1 and PFM-1S scatterable anti-personnel mines, commonly called the ‘butterfly mine’, Britain’s defence ministry said on Twitter.
These are “deeply controversial, indiscriminate weapons”, the ministry said in the regular bulletin.
08:04am: Russia launches assault on eastern Ukrainian cities of Bakhmut and Avdiivka
Russian forces launched an assault on two key cities in the eastern Donetsk region over the weekend, Ukraine's military and local officials said.
Both cities of Bakhmut and Avdiivka had been considered key targets of Russia’s ongoing offensive across Ukraine’s east, with analysts saying Moscow needs to take Bakhmut if it is to advance on the regional hubs of Sloviansk and Kramatorsk.
07:50am: Russia-backed Kherson official dies after attack
Vitaly Gura, an official with the Russian occupying authorities in Ukraine’s Kherson region, has died of his injuries after an assassination attempt, local Moscow-backed authorities said.
Gura, the deputy chief of the Kakhovka district, was attacked at home on Saturday morning and gravely wounded by bullets, a source in the Russian-backed administration told TASS news agency. Kakhovka is about 80 kilometres (50 miles) east of Kherson city.
Several assassination attempts have been reported against officials in Ukrainian regions seized by Russia since the start of its military operation in Ukraine in February.
7:44am: Four more grain ships leave Ukrainian ports
Four more ships loaded with grain set off from Ukrainian ports on Sunday, and an additional two on Monday morning, local and international officials said.
Among Sunday’s shipments, three vessels departed from Chornomorsk and one from Odesa, carrying around 170,000 tonnes of agriculture-related merchandise.
On Monday, a ship carrying 11,000 tonnes of soybeans also left the port of Yuzni for Italy, and a second loaded with 48,458 tonnes of corn departed from Chernomorsk for Turkey.
4:05am: UN chief says any attack on a nuclear plant is 'suicidal'
Any attack on a nuclear plant is "suicidal", United Nations Secretary-General Antonio Guterres warned Monday after fresh shelling hit a huge atomic power complex in southern Ukraine.
Moscow and Kyiv blame each other for the latest strike at the Zaporizhzhia plant, Europe's largest nuclear power site, which has been under Russian control since the early days of the war.
"Any attack to a nuclear plant is a suicidal thing. I hope that those attacks will end, and at the same time I hope that the IAEA will be able to access the plant," Guterres said.
12:25am: American actress Jessica Chastain meets President Zelensky
American actress Jessica Chastain visited Kyiv Sunday in a show of support and solidarity with the people of Ukraine. She also met President Volodymyr Zelensky, who thanked her for her "support”.
American actress @jes_chastain Chastain is visiting #Kyiv to support embattled #Ukraine. During the visit, she met with Ukraine's President @ZelenskyyUa #StandWithUkraine pic.twitter.com/19eqSIrQtG
August 7, 2022
(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)
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Russia says ready to discuss prisoner swap for basketball star Griner
AS IT HAPPENED
Second caravan of cargo ships sail from Ukraine
As it happened
Several killed, more than 20 wounded in Russian strike in central Ukraine
Valeurs Actuelles
Aux Etats-Unis, l’interdiction de l’avortement approuvée par l’Indiana
Le 24 juin dernier, la Cour suprême des Etats-Unis est revenue sur le droit constitutionnel à l’avortement. Depuis, chaque Etat américain a la possibilité de légiférer afin de modifier les règles relatives à l’interruption volontaire de grossesse sur son territoire. C’est dans ce contexte que l’Indiana a approuvé – vendredi 5 août – une série de mesures qui interdit l’avortement, nous apprend Le Monde ce samedi. L’interruption de grossesse demeure toutefois possible dans certaines situations : en cas de viol ou d’inceste, pour protéger la vie et la santé physique de la mère ou encore si une anomalie mortelle est diagnostiquée chez le fœtus. Jusqu’à présent, l’avortement était autorisé jusqu’à la 22e semaine par l’Indiana.
La nouvelle loi signée
Dans le détail, cette mesure a été votée vendredi 5 août par la Chambre des représentants (62 voix pour, 38 contre), ainsi que par le Sénat (28 voix pour, 19 contre) de cet Etat du Midwest, précise le quotidien national. Après quoi, le républicain Eric Holcomb a signé la nouvelle loi, permettant ainsi son entrée en vigueur.
Après la décision de la Cour suprême, l’Indiana a été l’un des premiers Etats républicains à débattre d’un durcissement de la législation sur l’avortement, rappelle Le Monde. Toutefois, c’est surtout le premier Etat à adopter l’interdiction par les deux chambres. Et cela, après que les élus de la Virginie-Occidentale y ont, de leur côté, renoncé le 29 juillet.
Plusieurs Etats voteront en novembre
Mardi 2 août, les électeurs du Kansas – un autre Etat du Midwest – ont pris une tout autre décision, puisqu’ils se sont prononcés pour le maintien de la garantie constitutionnelle sur l’avortement, notent nos confrères. En revanche, les Etats du Missouri et de l’Oklahoma ont imposé des interdictions presque totales. Par exemple, le Missouri n’admet pas d’exception en cas de viol ou d’inceste. Il est prévu qu’en novembre prochain – en même temps que les élections de mi-mandat au Congrès – d’autres Etats, parmi lesquels la Californie et le Kentucky, votent sur cette question.
France24 - World
China announces more military drills around Taiwan
Issued on: 08/08/2022 - 08:42
NEWS WIRES
China’s military announced fresh military drills on Monday in the seas and airspace around Taiwan a day after the scheduled end of its largest ever exercises to protest against last week’s visit to Taipei by U.S. House Speaker Nancy Pelosi.
China’s Eastern Theatre Command said it would conduct joint drills focusing on anti-submarine and sea assault operations - confirming the fears of some security analysts and diplomats that Beijing would continue to maintain pressure on Taiwan’s defences.
Pelosi’s visit to Taiwan last week infuriated China, which regards the self-ruled island as its own and responded with test launches of ballistic missiles over Taipei for the first time, as well as ditching some lines of dialogue with Washington.
The duration and precise location of the latest drills is not yet known, but Taiwan has already eased flight restrictions near the six earlier Chinese exercise areas surrounding the island.
Shortly before the latest drills were announced, Taiwan President Tsai Ing-wen met visiting St. Vincent and the Grenadines Prime Minister Ralph Gonsalves, telling him she was moved by his determination to visit despite China’s military pressure.
“Prime Minister Gonsalves has expressed in recent days that the Chinese military drills would not prevent him from visiting friends in Taiwan. These statements have deeply touched us,” Tsai said at a welcome ceremony for Gonsalves in Taipei.
It was unclear if Tsai had invited Gonsalves before or after Pelosi’s visit. “We don’t disclose internal planning or communications between governments,” the Taiwanese foreign ministry said when asked by Reuters.
Beyond the firing of 11 short-range ballistic missiles during the four earlier days of exercises, Chinese warships, fighter jets and drones manoeuvred extensively around the island.
>> China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'
Shortly before those drills ended on Sunday, about 10 warships each from China and Taiwan manoeuvred at close quarters around the unofficial median line of the Taiwan Strait, according to a person familiar with the situation who is involved with security planning.
Military talks shelved
Taiwan’s defence ministry said Chinese military ships, aircraft, and drones had simulated attacks on the island and its navy. It said it had sent aircraft and ships to react “appropriately”.
China’s defence ministry meanwhile maintained its diplomatic pressure on the United States, defending its shelving of military-to-military talks in protest at Pelosi’s visit.
“The current tense situation in the Taiwan Strait is entirely provoked and created by the U.S. side on its own initiative, and the U.S. side must bear full responsibility and serious consequences for this,” defence ministry spokesman Wu Qian said in an online post.
“The bottom line cannot be broken, and communication requires sincerity,” Wu said.
China called off formal talks involving theatre-level commands, defence policy co-ordination and military maritime consultations on Friday as Pelosi left the region.
Pentagon, State Department and White House officials condemned the move, describing it as an irresponsible over-reaction.
China’s cutting of some of its few communication links with the U.S. military raises the risk of an accidental escalation over Taiwan at a critical moment, according to security analysts and diplomats.
One U.S. official noted that Chinese officials had not responded to calls from senior Pentagon officials amid the tensions last week, but that they did not see this as a formal severing of ties with senior figures, such as U.S. Defence Secretary Lloyd Austin.
Asked directly about those reports, defence ministry spokesman Wu said, “China’s relevant counter-measures are a necessary warning to the provocations of the United States and Taiwan, and a legitimate defence of national sovereignty and security”.
(REUTERS)
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Interview
China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'
China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up
Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies
Valeurs Actuelles
Archie, le Britannique de 12 ans dont la justice a ordonné l’arrêt des soins, est mort
Le jeune Archie Battersbee, 12 ans, est mort au Royal London Hospital de Whitechapel, dans l’est de Londres, samedi 6 août. La fin tragique d’une longue bataille judiciaire entamée par ses parents en avril dernier. Au Royaume-Uni, cette affaire a remis sur le devant de la scène la question de la bioéthique. Vendredi 5 août, la justice avait refusé de transférer l’enfant en état de mort cérébrale en maison de soins palliatifs, détaille Le Figaro le même jour. Ses parents – qui ont d’ores et déjà épuisé tous les recours à leur disposition pour que les soins qui maintiennent leur fils en vie se poursuivent – souhaitaient qu’il quitte le Royal London Hospital pour être transféré dans un établissement de soins palliatifs en vue de l’arrêt des soins.
L’hôpital autorisé à mettre fin aux traitements
D’après l’organisation chrétienne Christian Concern, qui a manifesté son soutien à la famille du jeune garçon, les parents avaient été avertis que les traitements qui maintenaient Archie en vie prendraient fin ce samedi. Depuis le mois d’avril, le pré-adolescent était maintenu dans le coma. Les médecins le considéraient comme étant en état de mort cérébrale, raison pour laquelle la justice britannique avait autorisé l’hôpital à mettre fin aux traitements, mi-juillet.
Après cette décision judiciaire, les parents d’Archie – Hollie Dance et Paul Battersbee – avaient été forcés de se résoudre à laisser leur enfant mourir, après avoir épuisé chacun des recours possibles, au Royaume-Uni et devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Le couple avait fait part de sa volonté de transférer le garçon dans un établissement de soins palliatifs, en vue de l’arrêt des soins, observe Le Figaro. Toutefois, l’hôpital avait estimé que la situation de l’enfant était trop instable pour permettre un transfert, qui pourrait alors « très probablement accélérer la dégradation redoutée par les parents ».
Le 7 avril dernier, Archie avait été retrouvé inconscient à son domicile. Depuis, il n’avait jamais repris conscience. Selon le témoignage de sa mère, l’enfant aurait pris part à un défi sur les réseaux sociaux, dont l’objectif est de retenir sa respiration jusqu’à l’évanouissement. Ses parents avaient assuré avoir constaté des signes de vie, mais pour le corps médical, son cas était sans espoir. En début de semaine, le juge Andrew McFarlane, qui siège à la cour d’appel, avait expliqué que « son organisme, ses organes et son cœur [étaient] en train de s’éteindre ».
France24 - World
Ex-rebel Gustavo Petro sworn in as Colombia's first leftist president
Issued on: 07/08/2022 - 23:00
NEWS WIRES
Vedika BAHL
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Colombia’s first leftist president was sworn into office Sunday, promising to fight inequality and heralding a turning point in the history of a country haunted by a long war between the government and guerrilla groups.
Sen. Gustavo Petro, a former member of Colombia's M-19 guerrilla group, won the presidential election in June by beating conservative parties that offered moderate changes to the market-friendly economy, but failed to connect with voters frustrated by rising poverty and violence against human rights leaders and environmental groups in rural areas.
Petro is part of a growing group of leftist politicians and political outsiders who have been winning elections in Latin America since the pandemic broke out and hurt incumbents who struggled with its economic aftershocks.
The ex-rebel’s victory was also exceptional for Colombia, where voters had been historically reluctant to back leftist politicians who were often accused of being soft on crime or allied with guerrillas.
A 2016 peace deal between Colombia's government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia turned much of the focus of voters away from the violent conflicts playing out in rural areas and gave prominence to problems like poverty and corruption, fueling the popularity of leftist parties in national elections.
Petro, 62, has promised to tackle Colombia's social and economic inequalities by boosting spending on anti-poverty programs and increasing investment in rural areas. He has described U.S.-led antinarcotics policies, such as the forced eradication of illegal coca crops, as a “big failure.” But he has said he would like to work with Washington “as equals,” building schemes to combat climate change or bring infrastructure to rural areas where many farmers say coca leaves are the only viable crop.
Petro also formed alliances with environmentalists during his presidential campaign and has promised to turn Colombia into a “global powerhouse for life” by slowing deforestation and taking steps to reduce the country’s reliance on fossil fuels.
The incoming president has said Colombia will stop granting new licenses for oil exploration and will ban fracking projects, even though the oil industry makes up almost 50% of the nation's legal exports. He plans to finance social spending with a $10 billion a year tax reform that would boost taxes on the rich and do away with corporate tax breaks.
Petro has also said he wants to start peace talks with remaining rebel groups that are currently fighting over drug routes, gold mines and other resources abandoned by the FARC after their peace deal with the government.
“He’s got a very ambitious agenda,” said Yan Basset, a political scientist at Bogota’s Rosario University. “But he will have to prioritize. The risk Petro faces is that he goes after too many reforms at once and gets nothing” through Colombia’s congress.
At least 10 heads of state are expected to attend Petro’s inauguration, which will take place at a large colonial-era square in front of Colombia’s Congress. Stages with live music and big screens will also be placed in parks across Bogota’s city center so that tens of thousands of citizens without invitations to the main event can also join in the festivities. That’s a big change for Colombia where previous presidential inaugurations were more somber events limited to a few hundred VIP guests.
“We want the Colombian people to be the protagonists,” Petro’s press chief, Marisol Rojas, said in a statement. “This inauguration will be the first taste of a new form of governing, where all forms of life are respected, and where everyone fits in.”
(AP)
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Colombian president-elect Petro proposes ceasefire, talks with ELN guerillas
Dissident FARC leader killed in military raid in Colombia, defence ministry says
On the Ground
German MP says Colombian open-pit mine hurts local environment amid Berlin’s plans to buy coal
BBC
Israel-Gaza: Ceasefire holds overnight after days of violence
A ceasefire between Israel and Palestinian militants in the Gaza Strip appears to be holding.
The Egypt-brokered truce followed three days of violence with Israel targeting the Palestinian Islamic Jihad (PIJ) and militants firing rockets into Israel.
At least 44 Palestinians died in the most serious flare-up since an 11-day conflict in May 2021.
On Monday, Israel began lifting its blockade of the Strip, allowing the first fuel tanks to enter.
The latest violence began with attacks by Israel on sites in the Gaza Strip, which its military said was in response to threats from a militant group. It followed days of tensions after Israel arrested a senior PIJ member in the occupied West Bank.
By Sunday evening, the Palestinian health ministry said that 15 children had been confirmed among the 44 deaths recorded.
Gaza's health ministry has blamed "Israeli aggression" for the deaths of Palestinians and for the more than 300 people wounded.
Israel, for its part, says it hit 170 PIJ targets during the operation, codenamed Breaking Dawn, killing several high-ranking PIJ members and destroying tunnels and weapon storage sites.
A spokesman for the Israel Defense Forces (IDF) said they had information about 35 Palestinian deaths: "11 of them were uninvolved civilian casualties, including the wives of the terror group's commanders in the south - victims of the IDF attacks."
"Another 15 civilians were killed by PIJ fire," Brig Gen Ran Kochav said.
Gen Kochav said 1,100 projectiles were fired from the Gaza Strip during the flare-up, with 200 landing inside Gaza.
He said more Palestinians had died from those rockets that exploded inside the Strip than from IDF fire, and added that Israel would investigate the deaths of civilians, including children.
No Israeli casualties have been reported, with the exception of a few people lightly injured from debris on Saturday.
The ceasefire was mediated by Egypt, which has acted as an intermediary between Israel and Gaza in the past.
But as it came into effect late on Sunday, the Israeli military confirmed it was striking Palestinian Islamic Jihad (PIJ) targets in Gaza, in response to rockets fired just before.
Israeli media also reported some isolated rocket fire from Gaza in the minutes after the deadline.
US and United Nations leaders urged both sides to continue to observe the ceasefire.
In a statement, US President Joe Biden praised the truce and called on all parties "to fully implement [it] and to ensure fuel and humanitarian supplies are flowing into Gaza".
He also urged that reports of civilian casualties should be investigated in a timely manner.
Concerns over the humanitarian situation in Gaza, where health officials warned that hospitals only had enough fuel to run generators for another two days, led to the ceasefire deal being agreed.
Gaza Strip: The basics
As the truce held, restrictions on Gaza began to be lifted.
Humanitarian aid started arriving as the major crossings into the Strip, closed six days ago, were reopened, Israel said.
They would return to "full routine... subject to calm in the area," a statement said.
The latest conflict closely follows Israel's arrest of Bassem Saadi, reported to be the head of PIJ in the West Bank, a week ago.
He was held in the Jenin area as part of a series of arrest operations, after a wave of attacks by Israeli Arabs and Palestinians that left 17 Israelis and two Ukrainians dead. Two of the attackers came from the Jenin district.
Large crowds gathered on Sunday for the funerals of those killed in strikes on Rafah, in the south of the territory. These included senior PIJ commander Khaled Mansour - the second top militant to have died. Demonstrations in support of Gaza have also been held in the West Bank city of Nablus.
PIJ, which is one of the strongest militant groups operating in Gaza, is backed by Iran and has its headquarters in the Syrian capital, Damascus.
It has been responsible for many attacks, including rocket fire and shootings against Israel.
In November 2019, Israel and PIJ fought a five-day conflict following the killing by Israel of a PIJ commander who Israel said had been planning an imminent attack. The violence left 34 Palestinians dead and 111 injured, while 63 Israelis needed medical treatment.
Israel said 25 of the Palestinians killed were militants, including those hit while preparing to launch rockets.
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Watch: Moment air strike hits building in Gaza
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Valeurs Actuelles
Pologne : comment le pays a connu une baisse de 90% des avortements légaux
En 2021, seuls 107 avortements légaux ont été enregistrés en Pologne, un pays de plus de 40 millions d’habitants. L’année précédente, 1 076 interruptions volontaires de grossesse avaient été effectuées, selon les informations du journal polonais Rzeczpospolita, relayées par Aleteia vendredi 5 août. Autrement dit, cela signifie une baisse de 90% de ce type d’interventions, analyse de son côté le média américain The Pillar. Un phénomène observé alors que quelques mois plus tôt, une décision historique avait été adoptée : en octobre 2020, le Tribunal constitutionnel polonais avait déclaré anticonstitutionnelle une loi de 1993 autorisant l’avortement en cas de handicap grave et irréversible ou de maladie incurable mettant en jeu le pronostic vital.
Une vague de manifestations
Avec l’entrée en vigueur de cette décision, le 27 janvier 2021, l’avortement est resté légal pour deux raisons en Pologne : lorsqu’il y a un risque pour la vie de la mère et en cas de viol ou d’inceste. Auprès du site d’actualités américain, Urszula Dudziak, professeure associée au département des sciences de la famille de l’université catholique Jean-Paul II de Lublin, a confié que cette baisse des avortements était attendue. Toutefois, elle a ensuite observé que le chiffre pourrait remonter, si les pro-vie se reposaient sur « leurs lauriers proverbiaux ». Avant de juger qu’il restait encore beaucoup à faire, notamment pour éduquer les gens à « l’amour et à la responsabilité » ainsi qu’à « la préconception et [aux] soins prénataux ».
Pour rappel, cette décision de la Cour constitutionnelle polonaise, annoncée le 22 octobre 2020, avait déclenché des manifestations de masse dans plusieurs villes polonaises. Ces revendications étaient principalement dirigées contre le parti au pouvoir, Droit et Justice, mais également contre l’Église catholique, qui a salué la décision, rappelle The Pillar. Dans le détail, les manifestants avaient interrompu un certain nombre de messes, tagué des bâtiments de l’Église, scandé des slogans contre les prêtres ou encore vandalisé les statues du pape polonais Saint Jean-Paul II.
L'Humanité
Urgences : « Nous sommes au bout du bout »
ActuSi le ministre de la Santé, François Braun, persiste à nier les fermetures de services, l’enquête du syndicat Samu-Urgences de France pointe des difficultés généralisées.
Cécile Rousseau« Il n’y a pas de fermetures d’urgences. » En déplacement au CHU de Nantes (Loire-Atlantique) mercredi dernier, le ministre de la santé, François Braun, a balayé d’un revers de la main la situation catastrophique de nombreux services hospitaliers du pays. « Il faut arrêter avec ce terme qui est tout le temps utilisé et qui fait peur », a-t-il poursuivi, préférant minimiser l’hécatombe en évoquant un « accès régulé vers les services d’urgences ». Mais les précautions oratoires ont vite été percutées par la réalité. Le même jour, le syndicat Samu-Urgences de France, dont François Braun est l’ancien président, sortait une enquête réalisée auprès de 331 établissements de santé au mois de juillet. Le constat est sans appel : le mois dernier, ces services ont dû faire face à une hausse d’activité de 12 % par rapport à 2021, soit 180 000 passages en plus. Dans les départements de la Haute-Loire ou du Vaucluse, l’augmentation de l’activité varie même de 30 à 39 %. Les difficultés sont généralisées à tout le pays : 95 % des services rencontrent « des problématiques importantes de disponibilité de lits » et 90 % manquent de ressources humaines médicales ainsi que 89 % de ressources non médicales.
Dans la lignée des 41 recommandations de la « mission flash » menée par François Braun avant sa nomination, 88 établissements ont restreint l’accès aux urgences, dont 67 via une régulation systématique par le Samu, lui-même en posture délicate. Dans les 97 centres du 15 ayant répondu à l’enquête, 83 % jugent leur quotidien « insécuritaire », avec une inadéquation des ressources au regard de la hausse d’activité de 21 %. « Pour un service de qualité, 90 % des appels doivent être décrochés en une minute. À l’hôpital d’Avicenne, nous en étions à 8 % le week-end dernier. Même si je connais François Braun depuis vingt ans, force est de constater qu’il ment », glisse Christophe Prudhomme, médecin urgentiste à l’hôpital d’Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
N’en déplaise au ministre de la Santé, en juillet, 42 services d’urgence ont bien été contraints de fermer la nuit, avec 546 nuits cumulées en juillet. Vingt-trois établissements ont quant à eux fermé totalement leurs urgences pour un total de 208 jours. Quant aux Smur (Services mobiles d’urgence et de réanimation), sur 268 interrogés, 75 connaissent des fermetures de lignes et 18 des fermetures totales. « Les services d’urgence, les Smur, le 15, sont en grande difficulté » , a déploré Marc Noizet, le président du syndicat.
Fermeture de nuit et tri des malades
Les exemples ne manquent pas partout en France. À Valence (Drôme), « du jour au lendemain, les urgences ont fermé 24 heures, précise Christophe Prudhomme. Dans le Service d’urgences médicales SUR 93, l’équivalent de SOS médecins en Seine-Saint-Denis, mardi dernier, un seul médecin était disponible pour effectuer les visites à domicile. À Aulnay-sous-Bois, dans un bassin de 300 000 habitants, une clinique sur deux a fermé ses urgences et celles de l’hôpital sont filtrées. Au service médical d’urgences de Roissy, seules les urgences vitales sont prises en charge et renvoient vers… Aulnay. Ça montre bien que nous sommes au bout du bout. »
Le service d’urgences d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), qui avait déjà tombé le rideau en mai dernier, a de nouveau fermé les 30 et 31 juillet. En cette saison estivale, la tension devrait encore s’aggraver en août, avec 25 % de plages de médecins non couvertes. En Ille-et-Vilaine, quatre services seront fermés certaines nuits en août, à Saint-Grégoire, Fougères, Vitré et Redon, l’Agence régionale de santé (ARS) invitant à contacter le 15 avant de se déplacer.
Au CHU de Bordeaux, les patients ne sont plus accueillis la nuit depuis mai et le tri des malades est organisé de 17 heures à 22 heures. Comme le souligne Alain Es-Sebbar, secrétaire de la CGT de l’hôpital : « Peu de monde vient désormais la nuit et les patients affluent massivement à la réouverture à huit heures du matin. Il est évident que le ministre veut généraliser la régulation un peu partout pour que celle-ci devienne la norme. Du côté du personnel, j’ai eu beaucoup d’appels d’agents qui veulent partir. » Alors que la canicule persiste dans le pays, Samu-Urgences de France estime que « sans mesures contraignantes, il faut s’attendre à l’évolution vers une situation explosive ». Pour Christophe Prudhomme, « un débat sur l’avenir du système de santé est nécessaire. Nous sommes dans une situation de crise gravissime. Nous avons besoin d’un système de santé universel financé par la Sécurité sociale qui couvre tout le territoire. Là, nous sommes en train d’acter la généralisation de la dégradation de l’offre de soins ».
Cécile Rousseau
urgences médicaleshôpitalministre de la Santé New York Times - World
The Children of War
Young lives cut short. Families separated. Futures clouded by pain and loss. The trauma of war hangs over a generation of Ukrainian children.
The Children of War
Young lives cut short. Families separated. Futures clouded by pain and loss. The trauma of war hangs over a generation of Ukrainian children.
Here’s what you need to know:
In Ukraine, young lives are shaped, or ended, by the ravages of war.
‘I’ve already gotten used to it’: The girl on the front line.
On a basement wall, drawings show the spirit, and grief, of imprisoned children.
His son was dead. She stayed and held his hand.
Gutted schools, dislocated families and fearful parents: Education is another casualty of war.
The troops who kill and die are little more than children, as in every war.
A time for war, a time for play: Ukraine’s children bear the burdens of the conflict.
A game called checkpoint: Children mimic what they see.
New mothers worry for their children’s futures.
No victim of war emerges without suffering some kind of loss: A home eviscerated. A loved one vanished. A life snatched away.
Yet no one loses as much to war as children — scarred by its ravages for a lifetime.
In Ukraine, time is dwindling to prevent another “lost generation” — the oft-used expression not only for young lives taken, but also for the children who sacrifice their education, passions and friendships to shifting front lines, or suffer psychological scars too deep to be healed.
The online ticker at the top of a Ukrainian government page, “Children of War” flickers with a grim and steadily rising tally: Dead: 361. Wounded: 702. Disappeared: 206. Found: 4,214. Deported: 6,159. Returned: 50.
“Every one of Ukraine’s 5.7 million children have trauma,’’ said Murat Sahin, who represents the United Nations children’s agency, UNICEF, in Ukraine. “I wouldn’t say that 10 percent or 50 percent of them are OK — everyone is experiencing it, and it takes years to heal.”
According to humanitarian agencies, more than a third of Ukrainian children — 2.2 million — have been forced to flee their homes, with many of them displaced two or three times, as territory is lost. Over half of Ukraine’s children — 3.6 million — may not have a school to go back to come September.
Yet even with war moving into its sixth month, children’s advocates say there is time to make meaningful changes to how young people emerge from the conflict.
In Lviv’s maternity wards, mothers pray that the fighting ends before their infants are old enough to remember it. In eastern Ukraine, activists search for children who disappeared across the front lines. Across the country, aid workers and Ukrainian officials are scrambling to repair bombed-out schools and start psychological support.
“We believe in the resilience of children,” said Ramin Shahzamani, the chairman of War Child Holland, a group that focuses on psychological and educational support for children in conflict zones.
“If you’re able to reach children as soon as possible, and help them deal with what they have experienced and what they have seen,” he said, “then they are able to deal with their emotions.”
That resilience is evident in the way that children have adapted their daily lives — scribbling drawings in crayon and paint on the wall of a dank basement where they are held captive, or inventing a game based on the frequent checkpoint stops they are subjected to. They mimic the grim reality they witness in the war, but also find ways to escape it.
In the Donbas, a 13-year-old girl named Dariia no longer flinches, or runs, when a shell hits nearby, so accustomed is she to the terror that erupts daily.
Even so, there is the cost of unhealed psychological trauma. And the effects are not only mental, but also physical.
Children exposed to war are at risk of “toxic stress,” a condition triggered by extreme periods of adversity, said Sonia Khush, the director of Save the Children in Ukraine. The effects are so powerful that they can alter brain structures and organ systems, lasting long into children’s adult lives.
Offering a hopeful path through war is not just for Ukraine’s children today, Mr. Shahzamani said. It is for the sake of the country’s future, too.
The War Child group recently surveyed children and grandchildren of those who lived through World War II, and found that families even two generations later were affected by wartime traumas.
“War is intergenerational,” he said. “That is why it is extremely important to work on the well-being and mental health of children.”
Education is critical to psychological support, Ms. Khush said. Schools provide children with social networks among peers, guidance from teachers and a routine that can provide a sense of normalcy amid pervasive uncertainty.
More than 2,000 of Ukraine’s approximately 17,000 schools have been damaged by war, while 221 have been destroyed, according to United Nations statistics. Another 3,500 have been used to shelter or assist the seven million Ukrainians who have fled to safer parts of the country. No one knows how many will open when the academic year starts a month from now.
The social destruction is even harder to repair. Thousands of families have been ripped apart as brothers and fathers have been conscripted or killed, and children forced to flee, leaving grandparents and friends behind. Aid workers have noticed a growing problem of nightmares and aggressive behavior in young children.
Before the invasion, Ukraine had about 91,000 children in institutional orphanages, more than half with disabilities, Mr. Sahin said. No tally has been released for how much that number has climbed since the war began.
One of the major unknowns of the war is the number of children orphaned or separated from their parents. But apart from those orphaned, Moscow has also forcibly deported tens of thousands of Ukrainians into Russia, according to Ukrainian officials. Many are believed to be children separated from their parents.
Now, Ukrainian activists are using clandestine networks inside Russian-held territories to try to get information on those children — and, if possible, bring them back.
There is hope for orphans, too. A new effort led by the Ukrainian government and UNICEF has encouraged about 21,000 families to register as foster families. Already, 1,000 of them are trained and taking children in.
“It’s just the beginning,” Maryna Lazebna, Ukraine’s minister of social policy, said recently. “Sometimes destruction encourages building something new, not rebuilding the past.”
An earlier version of this article misspelled the given name the chairman of War Child Holland. He is Ramin Shahzamani, not Ramon.
— Erika Solomon
MARINKA, Ukraine — At the edge of eastern Ukraine, in the heart of the war zone, sits the little town of Marinka. Not much is left. Russian artillery has punched huge, jagged holes in the brick apartment buildings. Blackened fins of mortar shells stick out of the ground. Rubble lies everywhere.
The other day, Marinka came under fire — again — and a crowd of a few dozen people who had been talking in a courtyard nervously scanned the skies. Some dashed into cellars, or at least into the shade of the semi-abandoned apartment buildings, looking for cover. But one person didn’t move.
She was a 13-year-old-girl, Dariia Kalashnikova, dressed in a purple T-shirt and gray sweatpants. She wasn’t exactly smiling, but her pale face didn’t look scared either. As a shell slammed into the earth maybe a mile away, spewing up a cloud of smoke and dust, Dariia didn’t flinch.
Watching her was like watching someone put a hand on a hot burner and not take it off. She seemed numb.
“It’s OK for me,” Dariia insisted during a pause in the shelling. “I’ve already gotten used to it.”
Her mother looked at her and burst into tears.
Not many children remain on Ukraine’s front lines. Most have been spirited out of harm’s way, taken by their parents, usually their mothers, to centers for internally displaced people or across the borders to Poland, Moldova and beyond. But a few still live in very dangerous places because their parents refuse to leave. That day in Marinka, Dariia was the only child in the crowd.
“I know it’s not safe here,” said her mother, Viktoriia. “But where to go? Where to stay? Who will take us? Who will pay?”
Then she added, possibly revealing the real reason she didn’t want to leave: “I hear the people in Kyiv don’t accept us.” She felt that many Ukrainians were suspicious of those from Donbas — and Marinka is in the Donbas, the region with deep ties to Russia and a focal point of the war.
On top of that, Dariia’s parents are divorced and her father works at a factory in Russia, unavailable to sign any papers that Dariia might need.
“What will we do about documents?” Viktoriia asked.
Volunteer aid workers in Marinka said that all of these issues could be solved and they pleaded with Dariia’s mother to evacuate. The Russians are shelling the area every day. Their tanks are less than a mile away. Their drones buzz right over Dariia’s house, all the time. But for now Dariia is not going anywhere.
She passes her days in an apartment that sits between Russian and Ukrainian firing positions and that a few weeks ago took a direct hit. The front rooms lie smashed, bricks and twisted debris scattered across the floor.
She and her mother share a bed in the back and survive off bread, cookies and a meager trickle of provisions that the volunteers drive into Marinka every few days. Dozens of plastic jugs of water sat in their hallway. The water has been cut off, and it’s hard for them to bathe.
What does Dariia do all day?
“I draw,” she said. “And I do my school exercises,” she added, pointing to a few worn notebooks on a counter.
She also hangs out with her one friend — Snow the cat.
“Sometimes Snow gets scared,” Dariia said. “So I protect him.”
At that, she picked up Snow and cuddled him. Her mother glanced out of the window. The big Russian guns were firing again. And the afternoon light was fading, night on its way.
— Jeffrey Gettleman
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YAHIDNE, Ukraine — The words scream out in red letters, in the unmistakable scribble of a child learning cursive: “No War!!!”
On the walls of a dank school basement are drawings that might have been made by any children, anywhere. There are hearts, green trees with brown trunks, yellow suns with blue skies, butterflies, a sailboat, a perfect matchstick. Under a loopy “privit” — “hello” in Ukrainian — is a palm tree under a beaming sun, along with two drawings of figures that appear to be embracing.
But those two words in red signal that there was nothing ordinary about the condition of the children who made the drawings, in the village of Yahidne in northern Ukraine.
For four weeks in March, after Russian forces swept into Yahidne, they imprisoned 300 townspeople, including 77 children, in several rooms of the unfurnished basement of the village school. The civilians served as a human shield for the Russian troops based there, protecting them from Ukrainian fire.
Ivan Petrovich, who had served as the school janitor, and a fellow detainee, Oleh Turash, were among the few men allowed out of the school premises — for the purpose of burying those who died inside. On one of their forays, they found some crayons and paints and brought them back for the children.
In the same room where the children drew pictures, people died before their eyes. Ten captives died while the people were held in the basement.
These drawings were in the largest room, which had the basement’s only source of air: a tiny hole the detainees made themselves.
In a room across the hall, on a wall next to a list of those who had died in the village, some children, most likely older ones, had drawn a store with little puffs of smoke coming out of a chimney. Birds fly above the trees and under the clouds.
There in the cold of the basement, in a school surrounded by trenches and destroyed tanks, an observer might expect a sinister portrayal of missiles flying in the air. But instead someone had drawn a meteorite hurtling toward Earth. It’s clear only because the artist specified with an arrow and a caption saying “meteorite.” Below it are a soccer field, a bank and a road leading to an unspecified destination.
Underneath it all, “BOOM!” written in chunky block letters. And just above that: “R.I.P.”
— Valerie Hopkins
It was a warm summer morning, and Dmytro and Ksenia Kubata had gone for a run on a track close to their home in Kharkiv, in northeastern Ukraine. They often ran with their parents, but that day had gone alone. As they passed a bus stop along the road, a Russian rocket exploded, killing 13-year-old Dmytro and gravely wounding his 15-year-old sister.
About two Ukrainian children die every day, on average in Russia’s war, but Dmytro’s death resonated far beyond his family. His grieving father, Viacheslav Kubata, knelt over his body on a glass-strewn street for more than an hour, and that wasn’t all: A police officer, sent to gather information on the dead boy, knelt with him, holding his hand and comforting him.
“Don’t leave,” he said to her. And she didn’t.
The striking scene, captured by photographers and viewed worldwide, came to encapsulate the war’s deadly toll on children, the parents who lose them and the humanity of those who help.
Mr. Kubata and his wife, Viktoria, heard the explosion and started calling. But the children did not pick up their phones. Mr. Kubata ran to the track, but the children were not there. Then his wife’s phone rang, from an unfamiliar number. It was a police officer who told her that her son was dead and her daughter in the hospital.
Both parents ran to the explosion site. Their son’s body lay on the ground, covered with a sheet. Ms. Kubata rushed to the hospital to help her daughter, and Mr. Kubata sat on his knees next to his son’s body and took the boy’s hand.
Valeriya Donets, a police inspector for juvenile cases, came to Mr. Kubata to ask for information about the boy for her report: his name, his age, details that were needed to register the death, on July 20. “He told me everything clearly and then said, ‘Don’t leave.’ So I stayed,” Ms. Donets said.
She sat on her knees beside the father for more than an hour. He said, “Why did it happen? What for?” she recalled later.
“It’s very hard to find words when a parent loses a child,” she said in an interview. “I only asked him if I could hold his hand, and he said, ‘Yes.’”
The girl, Ksenia, had multiple shrapnel wounds and a concussion. After the explosion, she ran, bleeding, toward the road and tried to stop cars speeding by. One car stopped, and the driver picked up the girl and brought her to the hospital.
“My girl surprised me. She is a real hero,” Ms. Kubata said. “She saved herself. If she didn’t do this, she would have died, too.”
Ksenia is already home and feeling much better, but the family is still living in the shock. Mr. Kubata can’t talk about his son yet, while Ms. Kubata just remembers their family life together.
“He was a good boy,” Ms. Kubata said. “He liked math, geography and history. He loved to play MineCraft and chess. He liked to dance.”
“He was a very usual boy, like all boys at 13,” she added. “And we were a very usual family. We were happy.”
— Maria Varenikova
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BOHDANIVKA, Ukraine — Inside the primary school, formerly colorful walls are blackened, broken glass crunches underfoot and stacked books are exposed to rainfall through the blasted windows. In the yard sits the rusted frame of a decimated school bus that was once yellow.
Early in the war, Russian troops set up a headquarters in this school in Bohdanivka, a village near Kyiv, before retreating in April. Down the street, the kindergarten has just one brick wall standing — the Russians blew it up before they left town, Ukraine’s former chief prosecutor, Iryna Venediktova, said on a recent visit.
“Human remains were found in the sewers,” she said.
This is the state of some of Ukraine’s schools as the start of another school year looms, with no end to the war in sight. More than 2,200 education facilities were damaged by Russian soldiers or shelling, 10 percent of which were destroyed, according to Ukraine’s education ministry, which has mapped the destruction.
Many of Bohdanivka’s children are not here, anyway. Almost two-thirds of Ukraine’s children have been displaced by fighting, living as refugees abroad or far from home in another part of the country.
“Russia is stealing the childhood of our children — it wants to destroy our future,” President Volodymyr Zelensky said in June.
In that context, how will children learn? It is a question that parents, teachers and government authorities are struggling to answer.
“Many parents want their children to attend school offline, communicate with their peers and receive a full-fledged education,” said Alla Porkhovniuk, a history teacher in Yuzhne, a coastal city near Odesa.
But Russian missiles strike Yuzhne frequently, she said, and “not everyone dares to send their child to school.” Her school has more than 1,000 students — too many to fit into the basement that doubles as a bomb shelter.
“Choosing between education and life,” she said, “parents, of course, choose life.”
In the city of Vinnytsia, in central Ukraine, hundreds of miles from the front lines, many parents were advocating that schools reopen — until a missile strike on July 14 in the center of the city killed 27 people, including a 4-year-old girl, shattering the illusion of security.
Now, only about 10 percent of parents are willing to send their children to school, said Vitalii Onishchyshen, who teaches Ukrainian language and literature in Zhmerynka, part of the Vinnytsia region.
“For two years during the Covid epidemic, we were studying online,” said Mr. Onishchyshen. “Why, during the war, when the bombs come to schools, will we study in the schools? I believe that nothing is sacred for the Russians, so they will take the opportunity to use weapons in or near schools to create panic among the population.”
At thousands of Ukrainian schools, classrooms are currently occupied by displaced people. Many teachers, like other civilians, have fled the country.
Tetiana Sahaidak said the parents at son Matviy’s school had opted for remote learning, but she thinks he would be safer in school.
“At school there is a bomb shelter and only three floors,” she said. “At home, we live on the seventh floor and we have no bomb shelter. So what will he do to keep safe when he’s sitting alone at home at the computer?”
Natalia Novosolova contributed reporting.
— Valerie Hopkins
DONETSK REGION, Ukraine — When I think of who is fighting the war in Ukraine, I remember a picture I took of a boyish 21-year-old Ukrainian captain in an earlier iteration of the conflict.
It was 2015, and he stood in a six-foot-deep trench in eastern Ukraine in a town called Pisky, a place where, in the past few days, the Russians have all but broken through with tanks and artillery.
Capt. Sasha Bak is looking back at the camera, the wrinkles in his forehead far deeper than they should be at that age. But his cheeks are a youthful red, and there is no hint yet of crow’s feet around his eyes. The body armor he’s wearing is cartoonishly oversized for him.
But Captain Bak had already been wounded twice and was in charge of 110 soldiers, who respected him deeply. Before we parted ways, he told me a story about going home on leave. Some of his childhood friends were having drinks, and one of them asked the young officer if people were dying on the front and if it was dangerous there.
“It was then that I realized,” Captain Bak recalled, “that I had nothing in common with them anymore.”
He would be pushing 30 now, an old man to many soldiers currently on the front line, and I don’t know if he’s alive or dead. It’s easy, in the middle of this war, to forget that many of the men and women fighting in it are practically children, whose generation has been irrevocably changed by the egregious levels of violence thrust upon them.
It is an age-old tale: Combatants in wars the world over are primarily youths. They are eager to prove themselves in combat, or have no choice, or are willing to die for causes that seem pure and unsullied by the jaded reality that comes with age.
As Herman Melville wrote in a poem that begins at the outset of the American Civil War: “Age finds place in the rear. All wars are boyish, and are fought by boys.”
Nowhere was that lesson more clear than in June, during a visit to a Ukrainian brigade on the front line near the eastern city of Bakhmut. We had just spent time kneeling in a field while a Ukrainian battle tank shelled Russian positions before retreating to avoid the artillery fire that was sure to follow.
At the tank unit’s headquarters, the living room of some abandoned village home, soldiers manned a set of radios and a pair of computers. They were awaiting orders for what their hulking, roughly 40-ton, heavily armed tanks were to do next.
The room was separated by a pair of curtains that were just far enough apart that another computer screen was visible through the gap. A Ukrainian soldier wasn’t looking at battlefield maps or writing an email home to a loved one.
He was playing a video game: World of Tanks.
Natalia Yermak contributed reporting.
— Thomas Gibbons-Neff
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A late-July morning, and the sounds of the summer camp were the sounds of summer camps everywhere as children raced from activity to activity.
But the Midgard Forest Camp is in Kyiv, in wartime Ukraine, and when the air was pierced by a warning siren, the children knew what to do, abandoning their jump ropes and tennis games and dashing for safety.
It is a routine as familiar as lunch.
War has brought a new reality to Ukrainians, but some things still hold true, and as the weather warmed, some parents were faced with the perennial question: What should we do with the kids this summer?
With children isolated and deprived of social contact — some driven by fierce combat to flee their homes — schools and camps began springing into action to offer programs.
Parents considering sending their children to the Forest Camp, which is run by the Midgard School, may once have asked about counselor-camper ratios or art programs, but on Feb. 24, when Russian forces surged across the border into Ukraine, all of that changed.
“My first question to the school was whether they have a shelter,” recalled Nataliia Ostapchuk as she dropped off her 6-year-old son, Viacheslav Ivatin, one recent morning.
Yes, it does, and when the siren went off the other morning, that is where the campers headed.
— Laura Boushnak
VINNYTSIA, Ukraine — A chain of cars inches along the road, bypassing a blown-up bridge outside Kyiv, the capital, and passing a checkpoint where a metal helmet sticks out from behind makeshift fortifications. The helmet moves toward the road, and a tiny hand waves the car to stop.
“Glory to Ukraine. Where are you heading?” asked one boy, before giving permission to the laughing driver to pass.
He is among the children throughout Ukraine playing a popular new game: Checkpoint. Dozens of children’s checkpoints have popped up on roadsides as Ukraine’s young imitate the world around them of armed men, blocked roads and soldiers barking orders.
Every child in Ukraine has felt the war. Millions are displaced. Hundreds of thousands live under regular shelling. Too many have witnessed gruesome things.
But they carry on what passes for childhood in wartime, wielding toy guns, often homemade from wood.
Maksym Peredriy, 10, and Andriy Reznichenko, 12, set up a checkpoint and firing position along the road that soldiers often travel into their village, Taranivka, in the Kharkiv region of northeastern Ukraine, near the Russian border. A blue-and-yellow flag shows that the checkpoint is Ukrainian. They are “armed” with what looks, at a glance, like rifles and a howitzer.
“Soldiers are used to them and love them,” said Maksym’s mother, Olena Peredriy, 39. “They tell us the kids put them in a good mood, and I am happy that we can do at least something for the soldiers.”
The boys also collect donations for the army when they stop cars. “They bought nothing for themselves and want to be helpful,” she said.
The village is not under shelling now, but fighting can be heard in the distance. Maksym’s family lived there before the war, but Andriy’s moved there after huddling in basements in Kharkiv.
“The sky above us is always full of something flying over — planes, helicopters, rockets,” Ms. Peredriy said.
“It’s not like they decided themselves to play checkpoint,” she said. “The war decided for them.” She worried they had become too grown-up, too fast. “They go to their checkpoint every single day, like it is their duty.”
Many parents worry that children playing war is a sign of trauma that has seeped too deeply into their minds. But psychologists call it a natural response, a way of processing the things they have seen. Some say it would be more troubling if children retreated into play that reflected none of the hardship around them.
Oksana Nechai, from Vinnytsia, in central Ukraine, said her son, Anton, 5, and other children played an air raid game; one shouts, “Alert! Danger!” and then they scramble for hiding places.
Sometimes the raids are no game.
“My son thinks that it’s some kind of a fun quest when we go to a basement,” she said. “He likes to quickly react and get his little bag ready and often asks me, ‘Mom, when will we finally go to the basement?’”
— Maria Varenikova
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LVIV, Ukraine — The heat in a Lviv maternity hospital was overwhelming last month as Khrystyna Mnykh rocked her newborn daughter, Roksolana, in her arms and described her birth story.
An alarm had rung out days earlier as Ms. Mnykh, 28, was in labor, signaling the threat of a Russian strike on the western Ukrainian city.
“I had to go to the shelter, but I couldn’t because I had an epidural and couldn’t walk,” she said, adding, “But I was on one of the lower floors, so it was OK.”
Luckily, there were no missile strikes in the area that day, but the blaring siren that marked her daughter’s entrance to this world was a reminder of the new stresses facing women giving birth in a country at war.
Mothers, some of them from Lviv, but many of them displaced from elsewhere in the country, have come to this maternity hospital to give birth in the relative safety of this city. But even here, they cannot escape the war.
Ms. Mnykh said that weeks earlier, while she was still at home and heavily pregnant, an air defense system had intercepted a missile near her home, cracking its windows. She can hear rifles firing at the military cemetery across the street that pays tribute to the fallen soldiers buried there daily.
Liliya Myronovych, who has spent three decades as chief of the neonatal department at one of the city’s maternity hospitals, said they were still seeing many pregnant women coming from Ukraine’s besieged east to give birth.
“We have some women who lost their husbands during this war, some babies who will never meet their fathers,” she said, adding: “We try to give them all of the warmth of our hearts, but it is not what they expected. They expected there to be peace.”
“When this war started, it was very difficult for me, because all of my life I have spent creating life, helping babies,” said Ms. Myronovych, 64. “I couldn’t understand how men could destroy everything, in one moment, without any reason.”
Dariia Moskalenko, 24, who was recovering in a room across the hall after giving birth to a daughter a day earlier, is originally from the country’s eastern Donetsk region, the site of fighting since 2014, but moved to Kharkiv, in the north, seven years ago when she met her husband.
When the full-scale Russian invasion began in February, she left him behind as she fled to Lviv. He joined her there just in time to be present at their daughter’s birth. While they are eager to return to Kharkiv, that city lies has been ravaged by shelling. She said that for their daughter’s sake they would stay in Lviv.
For now, her thoughts are consumed by fears for her child’s future. She hopes that her daughter will never have to know the reality of this war — that by the time the fighting is over, she will still be too young to remember the hardship of it all.
Like other mothers, though, the happiness of seeing her newborn can momentarily eclipse the anxiety.
“When I look at my sweet baby,” Ms. Moskalenko said, “I stop thinking about everything else.”
— Megan Specia
Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement redoute une forte augmentation du tarif des péages en 2023
Le pouvoir d’achat n’est pas près de sortir de l’actualité, tant il est désormais largement admis que l’épisode inflationniste actuel devrait durer jusqu’en 2023. Et s’il veut ne pas perdre trop de plumes dans l’affaire, le gouvernement a tout intérêt à limiter au maximum les hausses de prix les plus visibles. Or, selon Le Figaro, la perspective d’une énième augmentation des tarifs au péage au début de l’année prochaine semble presque inévitable, inflation oblige.
Une échéance qui risque de considérablement agacer, dans un pays qui n’a jamais vraiment accepté la privatisation des autoroutes. En conséquence, le gouvernement est déjà sur ses gardes : « Il est inconcevable qu’il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8% », a prévenu Clément Beaune dans le JDD, dimanche 31 juillet. Mieux, le ministre des Transports assurait alors avoir « bon espoir » de parvenir à un compromis avec les sociétés autoroutières, en raison du « contrat qui les lie avec l’État ».
L’État également à blâmer ?
Pour autant, concédait le ministre, il existe bien « une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l’inflation » parmi les clauses du contrat. Une inflation autour de 5 à 6% pourrait donc bel et bien entraîner une augmentation similaire des tarifs autoroutiers. Afin d’éviter une telle hausse, le gouvernement précise désormais que des discussions seront engagées « dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires, pour éviter une forte augmentation ».
Le sujet est d’autant plus délicat que les sociétés autoroutières pourraient ne pas être les seules à être pointées du doigt. « Le gouvernement perçoit énormément d’argent dans le cadre de ces contrats », rappelle au Figaro Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Selon lui, « environ 50% [du tarif payé par un usager] revient à l’État, dont 38% d’impôts et de taxes, auquel s’ajoute la TVA ». Selon l’avocat, « le gouvernement met la pression aux sociétés d’autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation ».
France24 - Monde
Sénégal : qui est cette jeunesse derrière le leader de l'opposition, Ousmane Sonko?
Publié le : 04/08/2022 - 16:25Modifié le : 05/08/2022 - 11:01
Laura MOUSSET
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Au Sénégal, Ousmane Sonko, président du parti Pastef et leader de l’opposition, rassemble autour de lui de nombreux jeunes issus de différentes classes sociales et qui, pour la plupart, se désintéressaient de la politique. Leur point commun : un profond désir de changement. Qui est cette jeunesse en quête de rupture ? France 24 a rencontré plusieurs jeunes engagés au sein de Pastef.
New York Times - World
China-Taiwan Tensions
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Chinese Military Drills Aim to Awe, Both Abroad and at Home
As China staged its third day of war exercises, state media was also working hard to shape the narrative, in what seemed a response to earlier public discontent.
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By Vivian Wang
China’s military continued on Saturday to menace Taiwan with a series of drills, a show of force intended not only to intimidate Taiwan and the United States, but also to appease a domestic audience that had seemed disappointed by what it perceived as an insufficiently bellicose posture.
In what has been as much a series of propaganda exercises as military ones, China over the past few days has threatened territory that Taiwan considers its own more directly than ever before. During the drills, announced in response to House Speaker Nancy Pelosi’s trip to Taiwan earlier this week, Chinese missiles have landed in the waters to the north, south and east of Taiwan, and dozens of military planes have repeatedly crossed the informal median line in the Taiwan Strait that divides the island from the mainland. Taiwan’s defense ministry said on Saturday that Chinese military aircraft and ships in the strait appeared to be simulating an attack on the main island of Taiwan.
Chinese state media covered the exercises breathlessly, and the response from much of Chinese social media was ecstatic. On Weibo, a Twitter-like social media platform, several of the top trending topics were about the military exercises. A hashtag about China having the total ability to compel reunification with Taiwan, started by the official People’s Daily, had been viewed more than 500 million times. Another hashtag, “What China says, it does,” had more than 50 million views.
Several widely shared articles on WeChat, another social media platform, reassured Chinese citizens that its government was playing the long game.
The reaction was a marked departure from the public’s initial evaluation of China’s response to Ms. Pelosi’s trip, which she had said was intended to show support for Taiwan’s vibrant democracy. When she landed in Taiwan on Tuesday night, becoming the highest-ranking American official to visit the island in 25 years, many Chinese social media users could not contain their outrage and embarrassment that China had not done more to stop her.
Chinese officials had repeatedly promised “serious consequences” if she visited. Some state media figures had gone as far as to predict military action to prevent her from landing.
When such extreme steps did not materialize, with China instead announcing the military drills and issuing a series of condemnations, nationalist fervor turned to shame. Many said they were embarrassed of their military and their government.
But by Saturday, the tide appeared to have turned. As official media shared photos of a Chinese soldier surveying a Taiwanese warship through binoculars, and emphasized the “unprecedented” nature of China’s countermeasures, some users said they had been wrong to doubt their country. “I bow to the motherland in apology for my rude comments on the 2nd,” the night of Ms. Pelosi’s arrival, said one Weibo comment that was liked more than 90,000 times.
It is hard to judge the extent to which public opinion has actually changed, given China’s extensive internet censorship. But the narrative adopted by state media made clear that officials saw the need to manage the public disappointment, said Luwei Rose Luqiu, an assistant professor of journalism at Hong Kong Baptist University who studies Chinese propaganda.
“The propaganda department failed to avoid creating unrealistic expectations among the Chinese public,” she said. As a result, “the official media and some officially endorsed opinion leaders began to come out to cool down the situation.”
The official swagger about the exercises reflected the fact that the current military drills are an escalation from previous similar ones. Several of the zones that China designated for this week’s exercises are closer to Taiwan than areas announced during the Taiwan Strait crisis in the mid-1990s, which also involved China firing missiles around the island. Some of the missiles this time landed in waters that Japan claims for economic use, leading Japan’s prime minister to call for an “immediate halt” to the drills.
The Chinese military’s Eastern Theater Command, which encompasses Taiwan, said in a statement on Saturday that it was testing its capabilities for land and sea assault.
China claims Taiwan as its own territory, and China’s leader, Xi Jinping, has promised an eventual reunification, through force if necessary.
State media has indicated that the actions could mark a new pattern of more regular and more aggressive incursions. The Global Times, a state-run tabloid, said in an editorial on Friday that the work of promoting reunification had “entered a new stage.” On Chinese state television on Saturday, Meng Xiangqing, a professor at National Defense University, said that the military’s actions could become normalized.
“As long as the forces of Taiwanese independence don’t stop for a day, as long as external interference doesn’t stop for a day, then our actions to safeguard national sovereignty and territorial integrity will not stop,” he said.
China also said on Friday that it would cancel or suspend talks with the United States on areas including climate change and military coordination, which some analysts said increased the chances of a miscommunication spiraling into a full-fledged crisis.
The United States, Taiwan and other governments have accused China of overreacting.
But in some ways, the apparent shift in public opinion could be attributed more to successful Chinese propaganda than to the actual intensity of the drills, said Chong Ja Ian, an associate professor of political science at the National University of Singapore, who studies nationalism and Chinese foreign policy.
Though the current exercises were on a larger scale and closer to Taiwan than usual, the Chinese military has been stepping up its incursions into Taiwanese-claimed territory for years, he said. And China could have gone further, for example by starting the exercises while Ms. Pelosi was still in Taiwan, or by causing more disruption to U.S. and Japanese military activity in the region, he added.
“So if there is a view that P.R.C. action has been sufficiently strident, this would owe no small part to the domestic messaging of P.R.C. state-controlled media,” Professor Chong said, using the acronym for the People’s Republic of China.
It is clear that Chinese officials have worked in recent days to temper the public disappointment, casting the government’s response as simultaneously unwavering and forceful, and carefully calibrated. A spokeswoman for the foreign ministry, Hua Chunying, said the Chinese people were “rational” patriots, a line soon adopted by many state media outlets and nationalist commentators. One widely shared article, published by the propaganda arm of the Zhejiang Province government, urged the public to consider “the most effective play to solve the Taiwan issue,” adding that history would not be made overnight.
Some disappointed voices remain online. Many pointed out that though they were now being tarred as irrational, it was officials’ aggressive language that had egged them on in the first place.
But many of those voices are in turn being attacked by other commenters, who accuse them of being pro-American or undermining faith in the government. Many of those accusatory comments have used similar tones or wording, raising the possibility that they were officially organized rather than organic, Professor Luqiu said.
“The propaganda department believes that public opinion can be controlled through censorship and technology, such as manipulating online traffic and trending topics,” she said. As a result, the disillusioned voices might become less visible.
But below the surface, “the damage,” she added, “was inevitable.”
Li You, Amy Chang Chien, John Liu, Zixu Wang and Edward Wong contributed reporting and research.
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Известия (RUS)
Массовая драка со стрельбой под Петербургом попала на видео
Массовая драка со стрельбой, произошедшая в ночь на 8 августа в Мурино, попала на видео.
Потасовка случилась на Екатерининской улице. Известно о как минимум одном пострадавшем.
На опубликованном в Сети видео видно, как две группы молодых людей устроили драку, в которой приняли участие не менее 20 человек. Один из них достал пистолет и выстрелил.
Обычные подозреваемые: порядок получения лицензии на оружие усложнят
Оперативники проверят, не замыслил ли претендент плохого
Информацию о произошедшем подтвердили в МВД по региону. Как уточнили в ведомстве, в больницу госпитализирован 26-летний мужчина.
Возбуждено уголовное дело по статье о хулиганстве (ч. 2 ст. 213 УК РФ). Правоохранители устанавливают обстоятельства инцидента.
Некоторые СМИ сообщили, что в потасовке якобы принимал участие боец ММА Артем Тарасов. Спортсмен в беседе с «Известиями» опроверг эту информацию. Он уточнил, что был на месте происходящего, но в драке не участвовал. По его словам, потасовка произошла из-за разногласий двух людей, которые что-то не поделили.
Боец рассказал, что попытался заступиться за одного из пострадавших, призвав не бить его.
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France24 - Monde
Ukraine : des femmes de l'armée racontent leur vie au front
Publié le : 02/08/2022 - 19:17
Samia METHENI
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Qu'elles offrent un soutien psychologique ou qu'elles conduisent des tanks, les femmes de l'armée ukrainienne ont des rôles essentiels sur le champ de bataille dans la guerre contre la Russie. Récemment revenues du front pour se reposer avant une nouvelle rotation, Karina et Kateryna acceptent de se livrer, un peu, sur leur vie au front, cette guerre à laquelle elles ne s'attendaient pas, et ces cinq mois qui semblent "avoir duré des années"
New York Times - World
An Afrocentric Fashion Boom in the Streets and Presidential Palace
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The wardrobe of Francia Márquez, Colombia’s first Black vice president, is the creation of a young designer at the center of an Afro-Colombian fashion explosion.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — At a premier fashion event in the coastal city of Buenaventura this year, a pair of towering models strutted down the boardwalk, one in a red minidress with a fluted top inspired by an open seashell and the other wearing a blue-and-gold gown fit for a modern queen.
The models were Black and the fabrics imported from Africa — unusual for a major fashion show in Colombia. But what most distinguished them was the designer himself: Esteban Sinisterra Paz, a 23-year-old university student with no formal design training who is at the center of an Afro-Colombian fashion explosion.
“Decolonization of the human being,” is the aim of his work, he said, along with showing the world an expansive view of “the elegance of identity.”
Mr. Sinisterra is the man behind the wardrobe of Francia Márquez, an environmental activist and lawyer who on Sunday will become Colombia’s first Black vice president.
In a nation where race and class often define a person’s status, Ms. Márquez, 40, has made a remarkable leap from profound poverty to the presidential palace, emerging as the voice of millions of poor, Black and Indigenous Colombians.
In a matter of months, she has not only pushed racism and classism to the center of the national conversation, she has also revolutionized the country’s political aesthetic, rejecting starched shirts and suits in favor of a distinctly Afro-Colombian look that she calls a form of rebellion.
Natural hair. Bold prints. Dresses that highlight her curves.
But Ms. Márquez and Mr. Sinisterra are just the most visible ambassadors of an Afro-Colombian aesthetic boom that proponents say is part of a larger movement demanding greater respect for millions of Black Colombians.
In a nation where 40 percent of households live on less than $100 a month — a percentage that has grown during the pandemic — Afro-Colombians are among the poorest groups, with the regions where they predominate, including the Pacific Coast, some of the most neglected by generations of politicians.
Officially, Black Colombians make up between 6 to 9 percent of the population. But many say that is an undercount that perpetuates a lack of recognition.
“Colonization tried to erase Black people,” said Lia Samantha Lozano, 41, who began outfitting her hip-hop and reggae band, Voodoo Souljahs, in African fabrics more than a decade ago, positioning her as a pioneer in the movement.
In 2014, she became the first Black woman with a runway show at Colombiamoda, the country’s biggest fashion event.
Today, politically oriented Afro-descendant brands have proliferated on the internet, and in shops across Cali, a major hub of Afro-Colombian culture, with Black celebrities, models, politicians and activists increasingly using clothing as a political tool. And the Petronio Álvarez Festival, an annual celebration of Afro-Colombian culture that draws hundreds of thousands of people to Cali, has emerged as the movement’s fashion week.
Ms. Lozano now sells a bright, hip-hop inspired line at a major shopping mall in the capital of Bogotá.
“A big part of the plan was to make us feel ashamed of who we are, of our colors, of our culture, of our features,” she went on. “To wear this every day, not as ‘fashion,’ not to dress up for a special occasion, but as a way of life, as something you want to communicate every day — yes, it is political. And, yes, it is a symbol of resistance.”
Among the movement’s signatures are bright patterned fabrics called wax, which are wildly popular across West, East and Central Africa and famous for telling stories and sending messages through their pictures and designs. (Prints can celebrate everything from pop culture to religion and politics, featuring tubes of lipstick, the faces of religious figures or portraits of politicians and celebrities.)
Afro-Colombian aesthetic often references nature — Mr. Sinisterra has a dress with sleeves like wings inspired by Colombia’s famous butterflies — and can incorporate elaborate beaded jewelry and woven bags by artists from Colombia’s many Indigenous communities.
The movement’s leaders include not just Ms. Márquez, but also Emilia Eneyda Valencia Murraín, 62, a mentor of Mr. Sinisterra’s who in 2004 started Weaving Hope, a multiday celebration of Black hair in Cali.
Colombia’s sartorial moment is years, many would say centuries, in the making, drawing on activism in Latin America, Africa and the United States; the baggy street style of hip-hop and the sparkly astral vibes of Afrofuturism; the turbans of Colombian market women; the mermaid silhouettes of Senegal and Nigeria; and even the influence of Michelle Obama, who famously used clothing to make political statements.
The aesthetic is also expansive and fluid, including everyday clothing — like tunics from the brand Baobab by Consuelo Cruz Arboleda — and showpieces like Mr. Sinisterra’s Royal Imperialism, a tight, ruffled strapless gown whose grandeur he said embodies the modern-day cultural empire that the descendants of Africa have constructed in the Colombian Pacific.
“We are transforming the image that we have of power,” said Edna Liliana Valencia, 36, a popular Afro-Colombian journalist, poet and activist.
Mr. Sinisterra is among this movement’s newest stars. Born into a poor family in the small town of Santa Bárbara de Iscuandé, near the Pacific Ocean, his family was forcibly displaced by armed men when he was 5, among the millions of Colombians victimized by the country’s decades-long internal conflict.
In the nearby town of Guapi, and later in the port city of Buenaventura, Mr. Sinisterra learned to sew from his aunt and grandmother, whom he called “the designers of the neighborhood.”
“Esteban African,” he said of his clothing line, “began out of a necessity to bring money home.”
Mr. Sinisterra wanted to study fashion, but his father thought that was only for girls, so he entered university as a social work student.
But he began building a name designing increasingly elaborate pieces for a growing list of customers, finding inspiration online and selling his work on Instagram and Facebook. Then, in 2019, Ms. Márquez called. She had been referred to him by a mutual friend and needed an outfit.
Mr. Sinisterra is in his seventh of eight semesters at university. When he’s not in class, he sews the vice president’s outfits in a windowless room in his small apartment in Cali. His boyfriend, Andrés Mena, 27, is a former nurse who switched careers to become general manager of Esteban African.
Among the brand’s best known items are two pairs of earrings. One features the map of Colombia, etched with its 32 departments. A second looks like two gold orbs meant to evoke the mining pans Ms. Márquez used as a child miner in the mountains of Cauca, near the Pacific Coast, long before she became a household name.
Ms. Márquez once slept on a dirt floor beside her siblings. She later worked as a live-in maid to support her children, went to law school and eventually won a prize known as the environmental Nobel.
In an interview, she called Mr. Sinisterra’s work a critical part of her political identity. “He’s showing young people that they can succeed, using their talent, they can get ahead,” she said.
Mr. Sinisterra has never been to Africa. A visit is his dream, along with studying fashion in Paris and “building a school where the children of the Pacific can have alternatives,” he said, “and their parents, unlike mine, will not think that sewing and cutting and making clothes is only for girls.”
Today, he said, his father is proud of his work.
Lately, he has been barraged by media and customer requests, and he manages his newfound fame by working around the clock.
One day in July, barefoot and sweating, he laid a pair of fabrics on the floor, cut them freehand, then stitched them together using a new Jinthex sewing machine he’d bought with his now improving wages. He was making another dress for Ms. Márquez.
On Election Day in June, he outfitted her in kente cloth, a Ghanaian print whose interlocking lines evoke basket weavings, to symbolize vote collection.
The dress had a ruffle down the front, representing the rivers in Ms. Márquez’s home region, and the jacket on her shoulders, all white, symbolized peace, he said, “in this country so torn up by political postures.”
He’s made three outfits for inauguration day. “Whichever she chooses is fine with me,” he said.
As he ironed the newly stitched piece, he said he was both excited and anxious about Ms. Márquez’s ascension to power.
In the last few months, he has come to feel like a part of her political project, and she has made enormous promises to transform the country after decades of injustice.
“The responsibility is going to grow,” he said.
“My responsibility, Francia’s responsibility, backing this process so that the people — our people — don’t feel betrayed.”
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Известия (RUS)
Siemens заявила о планах продолжать обслуживание турбин для «Северного потока»
Компания Siemens Energy может продолжать обслуживание оборудования для «Северного потока — 1», несмотря на планируемый уход из России. Об этом сообщил 8 августа глава компании Кристиан Брух.
Холодные игры: Европа отключает свет и боится зимы
Газовые хранилища могут опустеть, а времени их наполнить остается всё меньше
В ходе телеконференции с инвесторами он напомнил, что компания приостановила всю деловую активность в России.
Сейчас стало известно, что Siemens Energy планирует завершить процесс выхода из своих российских активов уже в конце текущего финансового года.
«Тем не менее мы можем продолжить некоторые действующие операции в России, например, обслуживание оборудования для «Северного потока — 1», чтобы обеспечить стабильные поставки газа в Европу», — отметил Брух.
4 августа компания «Газпром» сообщила, что возвращению турбины Siemens, необходимой для полноценного функционирования «Северного потока — 1», препятствуют антироссийские санкции. По мнению РФ, существует риск, что канадские власти могут посчитать транспортировку нарушением или обходом условий выданного разрешения.
В компании отметили, что впоследствии это может привести к невозможности ремонта в Канаде других двигателей компрессорной станции «Портовая».
Между тем заместитель официального представителя кабмина Германии Вольфганг Бюхнер заявлял 3 августа, что поставки турбин для «Северного потока — 1» не подпадают под санкционный режим Евросоюза (ЕС), соответствующие документы не нужны для их отправки.
До этого, 29 июля, зампред правления «Газпрома» Виталий Маркелов заявил, что Siemens Energy устранила не более четверти выявленных неисправностей на турбинах газопровода «Северный поток — 1».
В Германии снизились поставки газа из РФ из-за проблем с возвращением турбины для газопровода, которые возникли в результате антироссийских санкций.
В середине июня «Газпром» объявил об остановке двух, а затем еще одного газоперекачивающих агрегатов, обслуживающих газопровод. Решение было принято из-за ситуации с турбинами Siemens, которые немецкая компания не могла вернуть с техобслуживания из Канады в связи с ограничительными мерами.
Из-за разрастающегося газового кризиса в ЕС канадская сторона отправила турбину в Германию. Однако Россия до сих пор не получила оборудование.
25 июля представитель Кремля Дмитрий Песков отмечал, что турбина для газопровода будет установлена после всех формальностей и отладки технологического процесса. Он напомнил, что даже в сложные моменты российская сторона продолжала выполнять обязательства по поставкам. Также представитель Кремля указал, что снижение объемов поставок связано с незаконными ограничениями, которые ввели европейцы и, в частности, ФРГ.
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France24 - Monde
Ukraine : À Bakhmout, les familles qui restent vivent dans la peur
Publié le : 01/08/2022 - 17:54Modifié le : 01/08/2022 - 17:58
Le 30 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les habitants des zones sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk à partir au plus vite. Olena est une mère de famille de la ville de Bakhmout : elle est toujours sur place avec sa fille et son époux, car la mère de ce dernier est alitée depuis cinq ans, et il n'est pas question pour eux de l'abandonner.
New York Times - World
In the Philippines, Blinken Vows to Strengthen Military Ties
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Against a backdrop of rising regional tensions with China, the U.S. secretary of state reaffirmed Washington’s commitment to defending Manila.
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By Edward Wong
MANILA — President Ferdinand Marcos Jr. of the Philippines and Secretary of State Antony J. Blinken said on Saturday that their nations were committed to strengthening their military alliance, and that their governments would need to deal with rising tensions in Asia, including those involving China and Taiwan.
Mr. Marcos said at the start of a meeting with Mr. Blinken in the presidential palace that Speaker Nancy Pelosi’s visit to Taiwan had not, in his opinion, intensified those tensions; rather, it “demonstrated how the intensity of the conflict has been at that level for a good while now, but we sort of got used to the idea and then put it aside.”
Mr. Marcos’s comment came as China continued to hold military exercises in the waters near Taiwan, two days after it fired 11 ballistic missiles into the same area, five of them landing in waters that are part of Japan’s exclusive economic zone.
The United States, Japan and other nations have issued statements denouncing China’s actions and calling for de-escalation. The words by Mr. Marcos also supported the assertion by Mr. Blinken and other American officials that Ms. Pelosi’s visit was consistent with U.S. policy on Taiwan, not a shifting of the status quo.
Mr. Marcos also spoke of building on the mutual defense arrangement between the United States and the Philippines. The two countries are treaty allies, and the U.S. military has long maintained a presence in the Philippines. American officials have been discussing possible greater access to military bases in the country, doing more exercises between the two militaries and making their defense systems more interoperable — part of Washington’s Indo-Pacific strategy aimed at increasing cooperation with allies and partners to counterbalance China.
Mr. Marcos talked about the need “to evolve that relationship in the face of all the changes that we have been seeing,” adding that “the Mutual Defense Treaty is in constant evolution.”
Mr. Blinken agreed. “The alliance is strong,” he said, “and, I believe, can grow even stronger.”
Mr. Marcos was sworn in at the end of June after being elected the 17th president of the Philippines in a landslide victory. He is the son and namesake of a former dictator who fled to Hawaii with his family in 1986 after a peaceful uprising by citizens furious at the father’s brazen corruption. The elder Marcos died in Hawaii in 1989.
The question of how to confront China on its assertive behavior in the region while at the same time dealing with it as an important economic partner was one that arose throughout Mr. Blinken’s meetings with Philippine officials on Saturday, as well as in his discussions with other Asian dignitaries at a regional summit in Cambodia this week.
After Mr. Blinken and Enrique A. Manalo, the foreign minister of the Philippines, met by video, Mr. Manalo said in response to a question at a news conference that the two countries could explore the possibility of joint naval patrols in the Pacific.
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
Mr. Manalo spoke with Mr. Blinken by video and took part virtually in the news conference because he had tested positive for the coronavirus.
Mr. Blinken told reporters that in his discussions, he had affirmed the “ironclad” commitment of the United States to defending the Philippines and had said that any armed attack on the Philippine military would trigger pledges in their mutual defense treaty.
He also denounced illegal fishing and environmental destruction in Asian waters by “outside actors.” Together, those comments were a clear reference to actions by China. For years, nations in the region have complained of illegal fishing by Chinese boats, which are believed to operate throughout the seas with the approval of China’s Navy.
The Chinese government has made expansive claims to territorial control of the waters and land features in the South China Sea, despite competing claims by Taiwan and Southeast Asian nations, including the Philippines, and the insistence by Washington that all nations maintain freedom of navigation.
Ships from China and the Philippines faced off over the Scarborough Shoal, and an international court in The Hague ruled in 2016 that the shoal was sovereign territory of the Philippines, and that China could not claim the entire South China Sea as its own. China has continued to send ships to the area and assert control of it.
Mr. Marcos’s predecessor, Rodrigo Duterte, tried to adopt more conciliatory policies toward China, including backing down from strong territorial assertions over the South China Sea. But Mr. Marcos has pledged to uphold the ruling of the international court — a decision that will almost certainly bring his government into conflict with China.
Mr. Duterte, who held office for six years, at one point moved to end an important military agreement between the United States and the Philippines. That and other actions by Mr. Duterte, who was widely criticized for human rights abuses and authoritarian practices, strained the relationship between Manila and Washington.
But last year, Mr. Duterte reaffirmed the Visiting Forces Agreement between the countries, which the Philippine military strongly supports. The agreement sets terms for the rotation of American troops through the Philippines for drills and exercises.
In the news conference with Mr. Manalo, Mr. Blinken also criticized China for its decision on Friday to break off eight areas of cooperation and dialogue with the United States over Ms. Pelosi’s Taiwan visit, including military-to-military talks and climate change negotiations.
“Suspending climate cooperation doesn’t punish the United States; it punishes the world, particularly in the developing world,” he said. “We should not hold hostage matters of global concern because of differences between our two countries.”
Mr. Blinken said he warned Wang Yi, the foreign minister of China, at a meeting of foreign ministers on Friday morning at the summit in Cambodia against continuing escalatory actions over Ms. Pelosi’s visit. Hours later, the Chinese Foreign Ministry announced the suspension of the areas of cooperation.
“I think maintaining dialogue is arguably even more important when we’re in a period of heightened tensions, as we are now,” Mr. Blinken said at the news conference in Manila.
After the news conference, Mr. Blinken visited a Covid-19 vaccination clinic at the Manila Zoo and watched a young boy and a young girl get inoculated. Down on a knee, he told the boy he had gotten four shots himself. He later talked about the need for nations to work together to stem the coronavirus pandemic, and he fed fruit to an elephant from Sri Lanka before leaving the zoo.
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Известия (RUS)
Тайвань проведет собственные военные учения с боевыми стрельбами
Вооруженные силы Тайваня намерены провести военные учения с боевыми стрельбами тяжелой артиллерии, имитирующие защиту острова от вторжения. Они пройдут во вторник и четверг в уезде Пиндун на юге острова. Об этом в понедельник, 8 августа, сообщает The New Arab со ссылкой на источник в армии Тайваня.
По словам армейцев, маневры будут включать развертывание сотен военнослужащих и около 40 орудий.
Дразнить дракона: что доказал Китай ракетными стрельбами у Тайваня
И какими вооружениями пригрозила острову Поднебесная на беспрецедентных учениях
Как уточняет издание, тайваньские учения уже запланированы и не проводятся в ответ на учения Китая. На острове регулярно проходят военные учения, имитирующие китайское вторжение.
Также 8 августа Восточная зона боевого командования Народно-освободительной армии Китая (НОАК) объявила о продолжении учений вокруг острова Тайвань.
Китай начал учения вокруг Тайваня 4 августа после того, как спикер палаты представителей конгресса США Нэнси Пелоси посетила остров. В МИД КНР отметили, что все трения в Тайваньском проливе вызваны действиями США. Официальный представитель минобороны Китая У Цянь 8 августа заявил, что Соединенные Штаты спровоцировали обострение этой ситуации, поэтому американская сторона должна нести ответственность за последствия.
В свою очередь министерство обороны Тайваня 2 августа осудило учения Китая около острова и назвало их целью «психологическое запугивание граждан».
Пелоси прибыла на остров 2 августа и назвала свой визит «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии». Этот визит стал первой официальной поездкой на Тайвань спикера палаты представителей за последние 25 лет. Китай выразил США решительный протест.
Тайвань является частью Китая, однако уже несколько десятилетий живет как независимое государство. США утверждают, что не оспаривают принадлежность острова КНР, при этом поддерживая тайваньские власти.
Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией были прекращены в 1949 году. Возобновились контакты в конце 1980-х годов.
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France24 - Monde
Législatives au Sénégal : inondations, inflation... les Sénégalais préoccupés par leur quotidien
Publié le : 29/07/2022 - 18:37Modifié le : 30/07/2022 - 11:49
Laura MOUSSET
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Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour élire leurs députés. Si le scrutin semble intéresser un bon nombre d’entre eux, certains sont plus préoccupés par leur quotidien que par la politique. Dans certaines communes du Sénégal, les inondations perturbent la vie quotidienne et les activités. Ailleurs dans le pays, c’est la cherté de la vie qui est sur toutes les lèvres.
Valeurs Actuelles
Inflation : Vinci Autoroutes va proposer 10% de réduction aux péages à cinq millions de Français
Aussitôt dit, aussitôt fait… dans une certaine mesure. Lundi 11 juillet, le nouveau ministre des Transports Clément Beaune demandait aux sociétés autoroutières de faire un geste à destination de leurs clients, compte tenu du contexte inflationniste. Une déclaration que n’a pas tardé à mettre en pratique le groupe Vinci, gestionnaire d’une bonne moitié des autoroutes françaises. Selon Le Parisien, le groupe a annoncé la mise en place d’une réduction de 10% au péage, à destination des Français réglant en chèques-vacances.
Cette mesure, conçue pour cibler les voyageurs les plus précaires, devrait être appliquée du 14 juillet au 15 septembre. Objectif : alléger un tant soit peu la note des vacances, largement alourdie par l’augmentation des prix de l’alimentaire et de l’essence. « Cette mesure concernera près de 5 millions de Français », a expliqué le groupe Vinci, qui gère notamment les autoroutes à destination du sud – l’A7, l’A8, l’A9, l’A10, l’A62, l’A64.
Des tarifs en constante hausse
Selon un porte-parole de Vinci, « 10 % de 250 euros, cela représente une économie de 25 euros sur nos péages durant l’été ». Une somme correspondant assez bien à la réalité. Selon Le Parisien, un trajet Paris-Bordeaux nécessite de laisser 57 euros au péage – et il faudrait en compter 108 pour rallier Bayonne depuis Metz !
Une mesure qui devrait quelque peu enrayer l’envolée du prix des péages depuis la privation du réseau autoroutier. En février dernier, déjà, ils avaient augmenté de 2%. Et depuis 2015, la hausse atteint 10%. Une flambée qui doit son existence aux conditions qui lient l’Etat, propriétaire des autoroutes, et les groupes privés qui en ont la gestion : ces derniers peuvent répercuter le prix d’éventuels travaux sur le ticket de péage, tout comme ils sont autorisés à procéder, tous les ans, à une augmentation correspondant à 70 % au minimum de l’inflation observée. De quoi craindre une note plus salée que jamais en 2023.
Известия (RUS)
Путин предложил главе Белгородской области обсудить вопросы безопасности региона
Президент РФ Владимир Путин на встрече с главой Белгородской области Вячеславом Гладковым 8 августа предложил обсудить в том числе вопросы безопасности.
Пограничное «геройство»: на территории России начались диверсии ВСУ
Что изменится в регионах, где повысили уровень террористической опасности
«Вячеслав Владимирович, я знаю, что вы хотели бы рассказать об итогах работы за последнее время, ну и, конечно, обсудить вопросы безопасности», — сказал глава государства.
Приграничные населенные пункты Белгородской области подвергались обстрелам со стороны Украины. Так, 20 июля под удар попало село Нехотеевка, погиб мирный житель. Также оказались повреждены четыре жилых дома, посечены кровля, окна, забор и сельский клуб.
Ранее, 15 июля, Гладков рассказал, что здание библиотеки в городе Грайворон подверглось атаке — на него сбросили с квадрокоптера самодельное взрывное устройство. Пострадавших в результате взрыва не было, пишет телеканал «360».
В ночь на 3 июля украинские боевики выпустили три баллистические ракеты «Точка-У» с кассетными боеприпасами в сторону Белгорода, пишет НСН. В Минобороны РФ отметили, что российскими средствами противовоздушной обороны ракеты были уничтожены в воздухе. В результате поражения ракет обломки одной из них упали на жилой дом.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
Valeurs Actuelles
Thecamp, un campus échoué dans la garrigue
Niché sur le plateau de l’Arbois, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, thecamp est un immense technopôle inauguré en septembre 2017. À l’origine du projet, Frédéric Chevalier, entrepreneur aixois connu pour avoir fondé HighCo, une entreprise de marketing tournée vers les nouvelles technologies. Avec cette société, il est devenu le plus jeune patron coté en Bourse, à seulement 32 ans. Une réussite qui a fait de lui l’une des figures emblématiques de l’entrepreneuriat local. Si bien que lorsqu’il a eu l’idée de créer thecamp, il n’a pas eu de mal à convaincre de nombreuses entreprises prestigieuses comme Accor, Air France-KLM, CMA CGM, des banques telles que le Crédit agricole et la Caisse d’épargne, ou encore les collectivités territoriales d’investir dans le projet. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance au flair de l’homme d’affaires. Plus de 80 millions d’euros ont été levés, dont 40 millions uniquement pour la construction du site, œuvre de l’architecte Corinne Vezzoni.
Des ambitions gâchées
Les politiques ont également été séduits par l’homme et par son envie d’innover, Emmanuel Macron le premier. Alors qu’il était ministre de l’Économie, ce dernier déclarait dans une vidéo promotionnelle de thecamp : « C’est un projet qui correspond exactement à ce dont la France a besoin. » D’autres, comme Maryse Joissains, ancienne maire d’Aix-en-Provence, imaginaient que « the-camp [allait] nous permettre de préparer le monde de demain ».
Comme eux, les acteurs de l’économie locale étaient également subjugués par le technopôle de l’Arbois. À l’époque, Élisabeth Viola, directrice interrégionale Méditerranée de la Caisse des dépôts et consignations y voyait « la vitrine du savoir-faire français » quand Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, annonçait : « C’est un projet qui va être un étendard pour le territoire, le totem du territoire. » C’est dire si les attentes autour du programme de Frédéric Chevalier étaient grandes.
Malheureusement, l’entrepreneur aixois est mort dans un accident de moto sur la route de Cabriès, deux mois avant l’inauguration du campus, emportant avec lui son génie et ses idées. Sa disparition est un véritable tournant pour le projet. « C’est un bateau qui a perdu son capitaine », explique Kevin Polizzi, le nouvel actionnaire unique de thecamp. Après cela, les cadres du projet ont pris les commandes du campus et ont tout fait pour être fidèles à ce qu’avait imaginé son fondateur. Trop même, car « thecamp n’était plus un projet d’entreprise mais était devenu un projet de mémoire », selon le repreneur. Il ajoute : « Les présidents se sont succédé, il y a eu beaucoup de turnover, de l’instabilité… Petit à petit, le projet s’est étiolé. » Pire, son modèle économique n’a jamais été viable. Le campus de l’Arbois était « trop fermé, trop cher et trop compliqué ». Il n’attirait pas comme il aurait dû. La Silicon Valley à la française n’est jamais parvenue à trouver ni sa raison d’être ni un équilibre financier.
L’espoir d’un sauvetage
Pourtant, dans les plus hautes sphères de l’État, on a longtemps fait semblant d’y croire. En juillet 2019, plusieurs membres du gouvernement se rendent sur le campus et en font l’éloge. Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, y trouve « une atmosphère propice […] pour repenser le modèle économique de demain », tandis que Muriel Pénicaud, ministre du Travail des gouvernements d’Édouard Philippe, sent que « le côté ruche et fertilisation croisée, les espaces ouverts qui donnent envie de se rencontrer, ça a de l’effet ». Enfin, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, voit que « ça marche ». Incompétence ou malhonnêteté, peut-être les deux ? Mais ce n’est pas parce que des hommes d’État veulent faire croire ou se faire croire que cela fonctionne que c’est réellement le cas. Les exemples sont nombreux en la matière. Le fait est que, très rapidement, le bateau thecamp coule.
Son sauvetage passe alors par un appel à reprise. Plusieurs dossiers sont en lice. Un projet d’école de commerce porté par le groupe américain IMD, la création d’un campus dédié à la production vidéo, idée du producteur Ashargin Poiré et du spécialiste des jeux vidéo Stéphane Tangui, et la continuité, voulue par Kevin Polizzi, entrepreneur marseillais. Sans réelle surprise, c’est le troisième candidat qui est choisi. Sans doute parce que, comme le fondateur, il est issu de la région, mais aussi parce que son projet ne signe pas la fin de thecamp mais sa remise à flot.
Le 1er juillet dernier, le fondateur de Jaguar Network et président d’Unitel Group est donc devenu l’actionnaire unique de thecamp en y injectant 50 millions d’euros. S’il souhaite « respecter la promesse de Frédéric Chevalier », il prévoit tout de même plusieurs changements de fond. Le technopôle, qui était réservé quasi exclusivement aux partenaires fondateurs depuis sa création, « va être ouvert à tout le monde », explique l’entrepreneur. Il souhaite également que le campus de l’Arbois passe de « quelque chose d’iconique à quelque chose d’accessible » avec un catalogue de services plus large, qui ira de la formation des élus à l’organisation de séminaires.
L’idée reste la même mais le modèle change. Avec pour objectif d’être « rentable dès 2023 et d’avoir une marge bénéficiaire dès 2024 ». Les politiques, les investisseurs et les collectivités territoriales qui se sont investis dans le projet, tant sur le plan médiatique que financier (20 millions d’euros d’argent public engagés sous forme d’avances remboursables par la métropole Aix-Marseille-Provence, la région Paca et le département et dont le remboursement a été ajourné), doivent croiser les doigts pour que Kevin Polizzi parvienne à redresser la barre. S’ils ont déjà perdu beaucoup d’argent, ils pourraient au moins ne pas perdre totalement la face.
Известия (RUS)
Назван основной фактор ослабления рубля
На российскую валюту влияет объективное снижение объемов экспорта, поэтому данный фактор является основным аспектом ослабления рубля. Как предупредил 8 августа экономист Максим Бирюков, предугадать диапазон, в котором российская валюта будет находиться в ближайшее время, невозможно, так как отсутствует бюджетный механизм, способный его обеспечить.
Излишни ли волнения: что ждет рынки после возвращения нерезидентов
Эксперты оценили вероятность падения российских акций и сроки их восстановления
«Основной фактор ослабления рубля — объективное снижение объемов экспорта в недружественные страны по инициативе как импортеров, так и российских экспортеров», — цитирует Бирюкова lenta.ru.
На сегодняшний день данный эффект пока нивелируют цены на некоторые позиции экспорта, считает эксперт. Однако если в мировой экономике начнется замедление, то снижение объемов и цен может оказать сильное влияние как на курс рубля, так и на торговый баланс.
Ранее в понедельник представитель Кремля Дмитрий Песков, комментируя предположения экспертов, считающих, что расширение сотрудничества РФ с Турцией по расчетам в национальных валютах, в том числе за газ, может обрушить доллар, заявил, что увеличение доли взаиморасчетов в национальных валютах с разными странами не имеет своей целью что-то обрушить. Представитель Кремля напомнил о достигнутой значимой договоренности по оплате Турцией части поставляемого газа в рублях.
Накануне начальник отдела анализа банков и денежного рынка аналитического департамента ИК «Велес Капитал» Юрий Кравченко рассказал, что на валютном рынке России установился определенный баланс сил: некоторые факторы благоволят рублю, а некоторые играют против него, что и привело к тому, что курс рубля завис.
6 августа Bloomberg сообщил, что иностранные компании, покинувшие Россию, терпят огромные убытки, в частности из-за укрепления рубля. Как заявил исполнительный директор австрийского Raiffeisen Bank Иоганн Штробль, укрепление рубля к евро стало «головной болью» для тех, кто решил ликвидировать свой бизнес в РФ.
В тот же день врио завкафедрой статистики Государственного университета управления Николай Кузнецов отметил, что на фоне стремления США и других стран наладить внутреннее экономическое положение может начаться валютная война, предполагающая целенаправленное снижение регулятором какой-либо страны стоимости нацвалюты. Он отметил, что в настоящее время американский доллар укрепился, из-за чего страдают экспортеры. США буквально балансируют между борьбой с инфляцией и поддержкой экспортирующих компаний.
1 августа сообщалось, что рубль после обновления минимумов с 7 июля перешел к укреплению.
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France24 - World
US Senate passes sweeping bill targeting climate change, drug prices and inflation
Issued on: 07/08/2022 - 23:45
NEWS WIRES
The U.S. Senate on Sunday passed a sweeping $430 billion bill intended to fight climate change, lower drug prices and raise some corporate taxes, a major victory for President Joe Biden that Democrats hope will aid their chances of keeping control of Congress in this year’s elections.
After a marathon, 27-hour weekend session of debate and Republican efforts to derail the package, the Senate approved the legislation known as the Inflation Reduction Act by a 51-50 party line vote. Vice President Kamala Harris cast the tie-breaking ballot.
The action sends the measure to the House of Representatives for a vote expected Friday that could forward it, in turn, to the White House for Biden’s signature. In a statement, Biden urged the House to act as soon as possible and said he looked forward to signing the bill into law.
Today, Senate Democrats voted to lower the cost of Rx drugs, health insurance, and energy — all while reducing the deficit and making the richest corporations pay their fair share. I ran to make government work for working families again.That’s what this bill does — period.
August 7, 2022“The Senate is making history,” an elated Senate Majority Leader Chuck Schumer said, after pumping his fists in the air as Democrats cheered and their staff members responded to the vote with a standing ovation.
“To Americans who’ve lost faith that Congress can do big things, this bill is for you,” he said. “This bill is going to change America for decades.”
Schumer said the legislation contains “the boldest clean energy package in American history” to fight climate change while reducing consumer costs for energy and some medicines.
Democrats have drawn harsh attacks from Republicans over the legislation’s $430 billion in new spending and roughly $740 billion in new revenue.
Nevertheless, Democrats hope its passage, ahead of an August recess, will help the party’s House and Senate candidates in the Nov. 8 midterm elections at a time when Biden is suffering from anaemic public approval ratings amid high inflation.
The legislation is aimed at reducing carbon emissions and shifting consumers to green energy, while cutting prescription drug costs for the elderly and tightening enforcement on taxes for corporations and the wealthy.
Because the measure pays for itself and reduces the federal deficit over time, Democrats contend that it will help bring down inflation, an economic liability that has also weighed on their hopes of retaining legislative control in the run-up to the 2024 presidential election.
Republicans, arguing that the bill will not address inflation, have denounced the measure as a job-killing, left-wing spending wish list that could undermine growth when the economy is in danger of falling into recession.
Democrats approved the bill by using a parliamentary manoeuvre called reconciliation, which allows budget-related legislation to avoid the 100-seat chamber’s 60-vote threshold for most bills and pass on a simple majority.
After several hours of debate, the Senate began a rapid-fire “vote-a-rama” on Democratic and Republican amendments on Saturday evening that stretched into Sunday afternoon.
Democrats repelled more than 30 Republican amendments, points of order and motions, all intended to scupper the legislation. Any change in the bill’s contents wrought by an amendment could have unravelled the Democrats’ 50-senator coalition needed to keep the legislation on track.
No cap on Insulin costs
But they were unable to muster the votes necessary to retain a provision to cap soaring insulin costs at $35 a month on the private health insurance market, which fell outside the reconciliation rules. Democrats said the legislation would still limit insulin costs for those on Medicare.
In a foreshadowing of the coming fall election campaign, Republicans used their amendment defeats to attack vulnerable Democrats who are seeking reelection in November.
“Democrats vote again to allow chaos on the southern border to continue,” Senate Republican leader Mitch McConnell said in a statement that named Democratic Senators Mark Kelly of Arizona, Catherine Cortez Masto of Nevada, Maggie Hassan of New Hampshire and Raphael Warnock of Georgia. All four are facing tight contests for reelection.
The bill was more than 18 months in the making as Biden’s original sweeping Build Back Better plan was whittled down in the face of opposition from Republicans and key legislators from his own party.
“It required many compromises. Doing important things almost always does,” Biden said in a statement.
(REUTERS)
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Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy
Biden 'doing well' after testing positive for Covid
Biden rejoins Paris Agreement, reverses Trump immigration policies in first-day blitz
Valeurs Actuelles
L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable
La prochaine bataille des énergies renouvelables se déroulera probablement sous l’eau, à plus de 40 mètres de profondeur. Des lieux hostiles, plongés dans l’obscurité, balayés par des courants marins de 6 mètres par seconde, où la pression atteint 6 kilogrammes par centimètre carré, qu’une poignée d’entreprises françaises essaient pourtant de dompter.
C’est au large de Cherbourg, au raz Blanchard, une zone de trente kilomètres de longueur située entre la pointe du Cotentin et les îles Anglo-Normandes, et au large de Brest, dans le passage du Fromveur, entre l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant, qu’elles pourraient bientôt construire des fermes d’hydroliennes.
Si ces fonds marins très peu avenants ont été retenus, c’est qu’ils permettront à des monstres d’acier de plusieurs centaines de tonnes, qui cachent dans leurs entrailles des turbines électriques, d’exploiter au mieux l’énergie cinétique des marées. « On considère qu’il y a un gisement à partir de 2 mètres par seconde, explique Anne Georgelin, responsable éolien en mer et énergies marines renouvelables au Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le raz Blanchard et le Fromveur bénéficient d’une vitesse de courant et d’une densité énergétique exceptionnelles. Avec les autres gisements, notamment dans le golfe du Morbihan et autour de la Bretagne, notre pays dispose d’un potentiel de 3 à 5 gigawatts. » Certes, c’est trois fois moins que le solaire et quatre fois moins que l’éolien installé aujourd’hui dans l’Hexagone, mais c’est aussi l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires !
Une énergie totalement prédictible
Cette technologie présente de nombreux avantages. D’abord, sa totale prédictibilité, un atout incontestable comparé à d’autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont tributaires, elles, du bon vouloir du soleil, des nuages et du vent. Posée au fond de l’eau et mue uniquement par les courants marins, une hydrolienne utilise les deux sens de marée et ne s’arrête que pendant l’étale, c’est-à-dire le moment où le courant est nul avant de repartir dans l’autre sens. « Elle fonctionne réellement de 60 à 70 % de son temps, calcule Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) qui appartiennent depuis 1992 à Iskandar Safa (propriétaire du groupe Valmonde, l’éditeur de Valeurs actuelles). Et son fonctionnement est totalement prédictible car les marées dépendent des phases lunaires qui sont, elles, connues depuis des siècles et dont le calendrier à venir est tout aussi connu. »
Les pêcheurs ne peuvent qu’être favorables à ces turbines immergées. À plusieurs titres. Les hydroliennes ont besoin des courants les plus forts et dans ces coins-là, les poissons passent rarement, hormis pendant la période de l’étale. Les marins-pêcheurs n’ont donc quasiment aucune raison d’y jeter leurs filets : la pratique de la pêche y est très dangereuse et leurs engins de pêche seraient emportés par les courants violents recherchés.
Deuxième avantage des hydroliennes : l’emprise sur le domaine maritime est plus faible que pour l’éolien marin. Principale raison ? La densité de l’eau est 800 fois supérieure à celle de l’air : « Un courant marin de 20 kilomètres par heure, ce n’est pas la même chose qu’un vent de 20 kilomètres par heure, c’est bien plus puissant », souligne Serge Quaranta. En outre, contrairement aux éoliennes en mer, il n’y a pas de restriction à la circulation des bateaux (de plaisance ou non) puisque les hydroliennes reposent à environ 40 mètres sous la surface de l’eau. Enfin, pour les riverains, il y a une absence totale d’impact visuel et sonore, ce qui est le gage d’une bonne acceptation sociale et environnementale.
La production de 3 réacteurs nucléaires
Pourtant et jusqu’à il y a encore peu, l’hydrolien français était à la peine même si en 2013, François Hollande, alors en déplacement à Cherbourg, avait prophétisé : « Les hydroliennes représentent la formule la plus prometteuse », anticipant qu’en 2020, elles produiraient près de 3 gigawatts, soit « 3 réacteurs nucléaires ». Mais c’est devenu « un scandale d’État », s’emporte Hervé Morin, président de la région Normandie. Il est l’homme politique français le plus à la pointe sur ce type d’énergie : « L’État a demandé à Naval Energies, filiale de Naval Group, d’investir dans cette technologie par l’intermédiaire d’Open Hydro, une entreprise irlandaise rachetée quelques années plus tôt. Mais du jour au lendemain, l’État a décidé d’abandonner les recherches autour de cette énergie. »
Si l’usine d’OpenHydro a bien été inaugurée le 14 juin 2018 à Cherbourg, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen, et de Denis Naughten, ministre de l’Environnement irlandais, Naval Energies l’a fermée un mois et demi plus tard, après avoir investi 250 millions d’euros dans la technologie… On aurait pu s’en douter : le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot n’avaient pas cru utile de se déplacer.
En cause, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) estimait que cette énergie n’avait pas d’avenir, car trop chère et présentant trop d’incertitudes technologiques. « C’est la même chose que pour le solaire, se souvient Hervé Morin. En 2003, je suis revenu enthousiaste d’un centre de recherche sur le solaire à Chambéry mais la technocratie avait jugé à l’époque que cette technologie n’avait aucun avenir. Conséquence : les panneaux installés en France sont désormais fabriqués en Chine… » Serge Quaranta est plus philosophe : « Après les problèmes de Naval Energies, beaucoup ont conclu que l’hydrolien était une voie sans issue. Or ce qui est arrivé à Naval Group, alors qu’il est capable de construire des sous-marins qui sont les objets les plus complexes au monde, illustre parfaitement l’histoire de toute industrie : quand une technologie éclôt, des décisions mènent à des échecs, d’autres, à des succès. »
Les deux meilleurs spots au monde
Aujourd’hui, deux acteurs français ont visiblement fait les bons choix et sont très bien positionnés sur le marché de l’hydrolien : une entreprise de Quimper, Sabella, et une de Grenoble, HydroQuest, détenue à 49 % par CMN. Chacune a développé une technologie différente.
L’hydrolienne de Sabella ressemble à un moteur d’avion ; elle est équipée d’un axe horizontal (flux axial), qui nécessite qu’elle soit toujours face au courant pour être la plus performante possible (un mécanisme permet d’orienter les pales). Arrêtons-nous à ce stade pour un petit cours de physique : la puissance est proportionnelle à la surface balayée par l’hélice. Une petite fabrique peu d’électricité ; pour augmenter la production, il faut accroître le diamètre de l’hélice qui progressivement se rapproche de la surface de la mer. C’est la limite de ce type de procédé.
L’hydrolienne d’Hydroquest possède, elle, un axe vertical (on parle de flux transverse), ce qui la libère de la contrainte précédente. « On la pose dans le sens du courant, et ensuite, on adapte simplement la vitesse de rotation des hélices entre 2 et 12 tours par minute ; il n’y a pas besoin d’orienter la machine ou les pales », précise Serge Quaranta.
Depuis quelques années déjà, Sabella et HydroQuest soumettent leurs machines, dont 80 % de la valeur ajoutée est française, à rude épreuve. « Nous avons deux des meilleurs spots au monde », confirme Hervé Morin. En novembre 2015, l’entreprise de Quimper (qui a accueilli dans son capital BPI et GE Renewable Energy) a implanté son démonstrateur préindustriel, la D10, au large de l’île d’Ouessant, dans le courant du Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Depuis, ce prototype aux pales de 10 mètres de diamètre et d’une puissance de 1 mégawatt a été plusieurs fois sorti de l’eau puis immergé après avoir rencontré différents problèmes (étanchéité, câble endommagé, piratage informatique… ). La D10 est actuellement de nouveau raccordée au réseau de l’île d’Ouessant.
Une manière de désenclaver la Bretagne
De son côté, la filiale de CMN a établi son prototype OceanQuest il y a deux ans sur un site d’expérimentation propriété d’EDF, situé en mer de Paimpol-Bréhat. Sa puissance est de 1 mégawatt. « Nous l’avons sorti de l’eau à la fin de 2021 ; nous l’avons expertisé et avons constaté que le système avait parfaitement répondu à nos attentes », indique le patron des Constructions mécaniques de Normandie. Depuis, HydroQuest s’est associé au sein d’un consortium à l’énergéticien spécialiste du renouvelable, le groupe Qair, pour racheter la concession d’EDF au raz Blanchard. Le but ? Y bâtir une ferme pilote avec 7 hydroliennes, chacune de 2,5 mégawatts, 200 tonnes, 20 mètres de haut, 26 mètres de large et 4 rotors.
Ce projet nécessitant un investissement supérieur à 100 millions d’euros a reçu un accueil favorable de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; reste à obtenir la validation gouvernementale. Les premiers électrons devraient être produits fin 2025, début 2026. Sur le raz Blanchard, Engie possédait également une concession qui a été acquise par la région Normandie associée au groupe écossais Simec Atlantis Energy qui travaille sur une hydrolienne à axe horizontal.
Bon d’accord, l’hydrolien a encore aujourd’hui des coûts de production d’électricité bien supérieurs à celui de l’éolien marin. En mars 2022, les acteurs des énergies marines renouvelables, réunis au sein de l’Observatoire des énergies de la mer, rappelaient que la facture d’un démonstrateur hydrolien s’élevait à 12 millions d’euros par mégawatt installé, contre 10 millions pour une éolienne en mer flottante et 7,3 millions pour une éolienne en mer posée (hors raccordement). « Mais nous sommes aussi à des niveaux de maturité différents, précise Anne Georgelin. L’hydrolien est la filière la plus récente, dix à quinze ans, contre trente pour l’éolien. »
Une chose est certaine : la création de fermes d’hydroliennes permettra d’attirer non seulement des énergéticiens et des investisseurs, mais aussi de faire baisser le coût. Serge Quaranta estime parfaitement possible d’atteindre celui de l’éolien flottant. Ce sera aussi une manière de désenclaver la Bretagne, très dépendante des importations régionales d’électricité. « La stratégie énergétique est de développer des moyens de production à proximité ou en Bretagne, explique Anne Georgelin. Installer une capacité de production d’électricité présente donc un intérêt à l’échelle régionale, même si elle n’a pas une puissance des plus significatives par rapport au mix national. Il s’agit aussi de tirer parti des ressources naturelles et énergétiques dont chaque région dispose. »
Un investissement de 9 à 10 milliards d’euros
Les industriels français sont confiants car pour Bruxelles, l’énergie hydrolienne permettra d’atteindre les objectifs européens de neutralité carbone : en 2020, la Commission européenne s’est fixé de porter la capacité installée des énergies océaniques (hydrolien et houlomoteur) à 100 mégawatts d’ici à 2025, 1 gigawatt d’ici à 2030 et 40 gigawatts d’ici à 2050.
En France, la PPE pour la période 2028-2033 pourrait, elle aussi, se montrer ambitieuse, avec un projet représentant un investissement de 9 à 10 milliards d’euros pour les entreprises de la filière, tandis que plusieurs centaines d’emplois pérennes pourraient être créés dans la construction et la maintenance. « Nous ne sommes pas les ennemis de Sabella et Simec Atlantis, affirme Serge Quaranta. Je ne souhaite qu’une chose : c’est que l’on devienne concurrents à l’avenir. Cela signifiera que nous aurons réussi à développer une nouvelle filière industrielle. »
France24 - World
China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'
Issued on: 07/08/2022 - 16:54Modified: 07/08/2022 - 17:00
Mehdi CHEBIL
Dozens of Chinese military aircraft and ships entered Taiwan's air defence zone from Friday to Sunday, as Beijing launched its largest-ever military exercises around the island. These manoeuvres allowed Western military experts to study the modernisation of the Chinese army.
As China’s largest-ever military exercises surrounding Taiwan were coming to a close on Sunday, Taiwan’s transport ministry said six out of the seven "temporary danger zones" set up by China were no longer in operation as of noon on Sunday, signalling a partial end to the drills. It added that the seventh zone, located in waters east of Taiwan, would remain in effect until 10am (0200 GMT) local time on Monday. Beijing has also announced that new drills will be taking place in the Yellow Sea, located between China and the Korean peninsula, until August 15. Despite some assurances from Beijing of a drawdown in its military activities, by late Sunday Taiwan's defence ministry said it had detected 66 Chinese air force jets and 14 Chinese warships conducting drills in and around the Taiwan Strait.
49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe
August 5, 2022
This show of military force in recent days was seen as a response to the visit to Taipei of Nancy Pelosi, the speaker of the US House of Representatives. Beijing views the island of Taiwan as an integral part of its territory, which must be brought back into the national fold by choice or by force. The Chinese army's exercises were also an opportunity for Western military experts to study the balance of power in the Taiwan Strait. FRANCE 24 spoke to Professor Alessio Patalano, a specialist in East Asian maritime strategy at King's College London.
Do the Chinese military exercises provide any indication of Beijing's ability to carry out a full-scale invasion of Taiwan?
It is clear that China's military capabilities have gradually improved since their military exercises in 1995-96 and in the early 2000s. This time around, they have longer-range missiles and better quality ammunition (…) Although the Chinese navy can now deploy more comfortably away from the mainland, beyond Taiwan’s eastern coast, there is still a lack of information on Chinese submarine capabilities due to a lack of open sources.
The military threat is much more credible than it was 20 years ago. But it remains unclear whether the Chinese military can really carry out a full-scale, large military operation in Taiwan.
China's military hasn’t been involved in a major conflict since 1979. Does the Chinese military have the capacity to conduct modern joint operations involving maritime, air and land forces?
These exercises will show to what extent the 2016 military reform, which created five joint command areas, has improved these coordination capabilities. At first glance, this certainly seems to be the case.
But that doesn't mean that this coordination will be perfect from start to finish. These Chinese military exercises lasted a few days, whereas a military operation to invade Taiwan would take much longer. As we saw with the Russian invasion plans for Ukraine, there is a fundamental difference between a plan on a piece of paper and real-life war.
Taiwan suffers from a shortage of pilots for its F-16 fleet, according to a recent Bloomberg report, which details how Chinese aircraft incursions delay the military’s ability to train new fighter pilots. Do you think these Chinese military exercises contribute to deteriorating Taiwanese military capabilities?
Not necessarily. What you see at the moment is the result of a 10-year transition period, during which time the Taiwanese have been rethinking their own defense posture. In the mid-2010s, Taiwan made the choice to move away from conscription to a fully professional force. They’re somewhat going back on this decision, partly because Ukraine is proving that a system comprising territorial defense and some civic forces can be a better deterrent.
These transition periods cost money and create imbalances – such as the lack of pilots at one point. But the Taiwanese are aware of this and will eventually resolve this problem.
This story was adapted from the original in French.
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Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo
Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies
China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up
Valeurs Actuelles
Elon Musk attaque Twitter en justice
Duel de dépôt de plainte. Vendredi 29 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a déposé plainte contre le réseau social Twitter, rapporte BFM TV. Cette plainte, dont le contenu n’a pas encore été rendu public, a été déposée par le milliardaire devant un tribunal de l’État du Delaware. Cependant, tout porte à croire que l’une des doléances d’Elon Musk porterait sur le nombre de comptes spams, de faux utilisateurs du réseau social. L’homme d’affaires, qui avait fait une offre de rachat acceptée par la plateforme en avril dernier, s’est depuis rétracté. Et l’un des motifs de cette rétractation portait justement sur le nombre, inexact et minoré à ses yeux, de faux comptes.
Les hostilités commencent le 17 octobre
Furieux de se voir floué de quarante-quatre milliards de dollars, le montant du rachat par Elon Musk, Twitter avait déposé une première plainte, également dans le Delaware, contre Elon Musk le 12 juillet. La plateforme exige que le patron de Tesla honore son engagement de rachat ou verse des indemnités de rupture. La Justice américaine a décidé que le début de ce qui promet d’être un enchaînement de batailles juridiques de haut niveau serait fixé au 17 octobre prochain.
Elon Musk s’était engagé à offrir 54,20 dollars par action de Twitter. Mais entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la chute des recettes publicitaires qui affecte le réseau social et les critiques du milliardaire sur la place publique, le titre de Twitter s’était rapidement écroulé pour tomber autour de 32 dollars le 11 juillet, veille de sa plainte contre Elon Musk. Il cotait 41,61 dollars vendredi 29 juillet.
France24 - World
African players in Europe: Salah, Mane score as season starts
Issued on: 08/08/2022 - 13:24Modified: 08/08/2022 - 13:21
Paris (AFP) – African superstars and former Liverpool teammates Mohamed Salah and Sadio Mane scored at the weekend as new league seasons dawned in Europe.
Egyptian Salah scored on the opening day of the Premier League for a sixth straight season to salvage a 2-2 draw for Liverpool at Fulham.
Senegalese Mane, who left Anfield for Bayern Munich during the close season, netted as the reigning German champions ran riot at Eintracht Frankfurt to triumph 6-1 in the Bundesliga.
Here, AFP Sport highlights some of the Africans who created headlines at the weekend:
ENGLAND
MOHAMED SALAH (Liverpool)
He helped rescue a point for the 2022 runners-up as they were unexpectedly held to a 2-2 draw by promoted Fulham. Jurgen Klopp's men were still behind with 10 minutes left when a long ball towards substitute Darwin Nunez caused panic among the Fulham defenders. The ball eventually fell kindly to Salah, who netted from close range.
MOHAMMED SALISU (Southampton)
It was a match to forget for the Ghanaian defender and his Saints team-mates as they suffered a 4-1 hiding at Tottenham Hotspur despite scoring the opening goal. Spurs were 2-1 ahead when, just after the hour mark, the off-balance Salisu made the game safe for the London club by turning a cross from South Korean Son Heung-min into his own net.
GERMANY
SADIO MANE (Bayern Munich)
Reigning African Footballer of the Year Mane picked up where he left off in Liverpool colours, scoring on his Bundesliga debut as Bayern thrashed UEFA Europa League title-holders Eintracht. Mane, who also scored in the German champions’ 5-3 Super Cup win over RB Leipzig, helped assuage those Bayern fans who are concerned their side may be toothless up front after the loss of Poland forward Robert Lewandowski to Barcelona.
FRANCE
ACHRAF HAKIMI (Paris Saint-Germain)
The Morocco defender gave a plausible impersonation of Usain Bolt as he dashed forward, received a pass from Neymar and slammed the ball into the net for the second goal as PSG began their Ligue 1 title defence with a 5-0 hammering of hosts Clermont. It was a masterclass of anticipation by the former Real Madrid full-back.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Face à la pénurie de moutarde, une PME alsacienne fait le pari gagnant du localisme
Pari réussi. Samedi 30 juillet, Europe 1 se fait l’écho de l’étonnante réussite d’une PME alsacienne, Alélor, qui fabrique et commercialise de la moutarde. Pourtant, depuis plusieurs mois, la moutarde est une denrée qui se fait rare, voire inexistante, dans les rayons des magasins. La faute à la guerre en Ukraine, qui bloque l’exportation de graines de moutarde, concomitante à une forte sécheresse ayant frappé le Canada l’été dernier, pays également producteur de cette plante. Pour autant, le carnet de commandes d’Alélor, dernière entreprise d’Alsace à commercialiser ce condiment, ne désemplit pas. Et ce, grâce à une méthode assumée.
Le choix du localisme
En effet, Alélor, petite PME située à Mietesheim, dans le Bas-Rhin, a fait le choix du localisme. C’est-à-dire de produire local, en travaillant avec de petits agriculteurs alsaciens, producteurs de graines de moutarde. Résultat : 30 % de chiffre d’affaires en plus, des carnets de commandes qui explosent, et une vingtaine d’employés qui travaillent dur. « Nous avons effectivement 60 % de graines locales dans notre fabrication », confirme Alain Trautmann, dirigeant d’Alélor, une entreprise familiale vieille de 150 ans. « La grande distribution s’est retrouvée le bec dans l’eau, avec des grands groupes internationaux qui ne pouvaient plus fabriquer et livrer », raconte-t-il. « On est passés de 4 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous connaissons actuellement une croissance de 30 %. À ce rythme-là, on sera à 60 % à la fin de l’année », se réjouit-il. Les ventes explosent, tant dans le magasin de l’usine, que via la vente en ligne. Peut-être un modèle à suivre pour survivre à la crise qui se profile.
Bas-Rhin : les dernières actualités
France24 - World
Women cricket stars eye Olympic chance after Commonwealths
Issued on: 08/08/2022 - 13:22Modified: 08/08/2022 - 13:20
Birmingham (United Kingdom) (AFP) – Women cricketers say they would "love to go to LA" to chase Olympic glory after a strikingly successful debut at the Commonwealth Games.
Australia beat India by nine runs in Sunday's final in front of a big, noisy crowd at Edgbaston to underline their status as the world's best team.
New Zealand earlier hammered host nation England by eight wickets to take the bronze medal.
Women's cricket was on the Commonwealth Games programme for the first time in Birmingham and had the spotlight to itself, with no matching men's tournament.
It is no secret that cricket chiefs want to get the Twenty20 game -- the version played in Birmingham -- on the list of Olympic sports, even as early as the Los Angeles Games in 2028, although that is a long shot.
International Cricket Council chief executive Geoff Allardice said the Commonwealths had been a "fantastic 10 days of competition" in front of packed-out crowds, describing it as a "superb advert for the women's game".
England captain Nat Sciver agreed that the tournament in Birmingham had been a huge shot in the arm for the women's game.
"This Commonwealth Games has been an incredible experience and I think the crowds have shown that people really love coming to watch whatever team it is," she said.
"Having that new audience from the Commonwealth Games where everyone's happy to go and watch any sport is something really special and something that can only help women's cricket.
"I'd love for cricket to be in an Olympics."
Australia's Ash Gardner, who took three wickets in Sunday's final, would also relish the chance to play on the biggest sporting stage.
"Being involved in a few world cups myself and now the Commonwealth Games, it was something that us cricketers probably never thought that we'd ever be involved in but we're certainly pretty pleased coming away with a gold medal," she said.
Big crowds
Gardner was struck by the impact the tournament made in Birmingham.
"You just have to look at how many people came out and watched it, every single game, even when England wasn't playing," she said.
"It's amazing to see that people are just supporting women's cricket and the best thing about this whole event is that it's growing the game globally and that's what us as cricketers want to do."
New Zealand captain Sophie Devine said the women's cricketers had put on a "hell of a show".
"Having played in a lot of world events, this was certainly something really different and really special," she said.
"Fingers crossed, we've got our foot in the door and there's a few more Commonwealth Games and the Olympics too."
She said women's sport was riding the crest of a wave -- a week after England's women footballers won the European Championship in front of a huge crowd at Wembley.
"It's been built on years and years of female players doing the hard yards with full-time jobs," she said.
"We wouldn't be where we are today, reaping the rewards, without those females laying the platform, the foundation for us to be here."
© 2022 AFP
BBC
China-Taiwan: Beijing conducts new military drills near island
China's military says it is continuing large-scale military drills around Taiwan after its previously announced live fire exercises ended on Sunday.
The Chinese army's Eastern Theatre Command said that it would practice anti-submarine attacks and sea raids.
The earlier four days of exercises were Beijing's response to US House Speaker Nancy Pelosi's visit to the island.
Taiwan has accused China of using these drills as practice for an invasion of the island.
On Monday Taiwan said Chinese aircraft and ships had not entered its territorial waters, which extend 12 nautical miles (22km; 14 miles) from the coast, during the exercises so far.
The US, along with Australia and Japan, have condemned the drills, saying their objective is to change the status quo in the Taiwan Strait - the 180km-wide (110 miles) body of water between the mainland and the island.
Chinese aircraft and ships have repeatedly crossed the median line in the strait during the drills. But Taiwan's defence ministry said on Monday that the median line was a tacit understanding that has been in place since the 1950s and its existence was a "fact".
Washington has also condemned Beijing for breaking off cooperation with the US in a number of areas including climate change in retaliation for Ms Pelosi's visit.
Beijing sees Taiwan as a breakaway province that it can claim by force, if necessary.
But Taiwan is a self-ruled island that sees itself as distinct from China.
Any hint of recognition of this by world leaders, however, enrages China.
The renewed activity around Taiwan comes after Chinese maritime authorities announced that drills would also take place in other locations.
In the Yellow Sea - located between China and the Korean peninsula - new daily military drills were due to start from Saturday until the middle of August, and include live-fire exercises.
In addition, a month-long military operation in one area of the Bohai sea - north of the Yellow Sea - started on Saturday.
And on Monday China announced live fire drills off its coast in the South China Sea.
China and Taiwan: The basics
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Foreign minister, Joseph Wu, condemns China's military drills around Taiwan
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France24 - World
Medvedev retains top spot as Washington winner Kyrgios climbs to 37
Issued on: 08/08/2022 - 13:16Modified: 08/08/2022 - 13:14
Paris (AFP) – Daniil Medvedev, who won his first tournament of the year at the weekend, retained his position at the top of the ATP rankings published on Monday while Nick Kyrgios climbed to his highest rank in two and half years.
Medvedev, who is over 1,000 points clear of the injured Alexander Zverev, won his first title since claiming the US Open almost a year ago, when he roared past defending champion Cameron Norrie in the final of the hardcourt tournament in Los Cabos, Mexico.
Medvedev snapped a five-match losing streak in finals -- a stretch that included his agonising five-set loss to Rafael Nadal in the Australian Open final in February.
He also came up short this year in 's-Hertogenbosch and Halle. He did not get a chance at Wimbledon, where Russian and Belarussian players were banned because of Russia's invasion of Ukraine.
In spite of losing his title Norrie still moved up a place to 11 with the Pole Hubert Hurkacz nudging up to 10.
The man on the slide, down two places, is Jannik Sinner, who chose to skip the event in Washington, losing the points he gained last year when he won it.
Sinner's absence left the door open for Australian Nick Kyrgios who followed his journey to the Wimbledon final with his first title in three years.
The Australian climbs 26 places to 37th, his best ranking since February 2020.
ATP top 20:
1. Daniil Medvedev 7,875 pts
2. Alexander Zverev (GER) 6,760
3. Rafael Nadal (ESP) 5,620
4. Carlos Alcaraz (ESP) 5,035
5. Stefanos Tsitsipas (GRE) 5,000
6. Novak Djokovic (SRB) 4,770
7. Casper Ruud (NOR) 4,685
8. Andrey Rublev 3,710
9. Felix Auger-Aliassime (CAN) 3,490
10. Hubert Hurkacz (POL) 3,015 (+1)
11. Cameron Norrie (GBR) 2,985 (+1)
12. Jannik Sinner (ITA) 2,895 (-2)
13. Taylor Fritz (USA) 2,860
14. Matteo Berrettini (ITA) 2,430
15. Diego Schwartzman (ARG) 2,245
16. Marin Cilic (CRO) 2,085
17. Reilly Opelka (USA) 2,010
18. Roberto Bautista-Agut (ESP) 1,850
19. Grigor Dimitrov (BUL) 1,775
20. Gael Monfils (FRA) 1,615
© 2022 AFP
BBC
Leandro Lo: Brazilian Jiu Jitsu champion shot in São Paulo club
By Alys Davies & Vanessa BuschschlüterBBC News
One of Brazil's greatest Jiu Jitsu champions of all time, Leandro Lo, has been declared brain dead after being shot in the head in a São Paulo club.
Lo was one of the most successful Jiu Jitsu athletes of all time, having won the World Championships eight times.
Witnesses said Lo and his friends were approached by a man in a threatening manner, Lo immobilised the man, but after he let him go, the man shot Lo.
The suspect fled the scene but has since handed himself in to police.
An investigation for attempted murder has been opened.
A friend of Lo who was with him at the time, said a lone man approached their table, took a bottle from it and waved it around in a menacing way.
Lo had pinned the man to the ground to "calm him down". But after he let him go, the man shot Lo in the head, the unnamed friend told Brazilian news site G1.
A lawyer for the Lo family, Ivan Siqueira Junior, said Lo and his friends had tried to prevent the incident from escalating.
According to Mr Siqueira, the suspect kicked Lo twice while the latter was already lying on the ground with a gunshot wound to his head.
Lo was rushed to hospital, where he was declared brain dead. His family said his condition was irreversible.
The 33-year-old won the World Championships eight times in five different weight classes, an all time record.
The International Brazilian Jiu-Jitsu Federation called him "one of the greatest athletes our sport has ever produced".
"An example of a true black belt, martial artist and champion on and off the mats," the federation tweeted.
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L'Humanité
Les visages d’ Hamlet déclinés dans les Vosges
ActuThéâtre du peuple Loïc Corbery, sociétaire de la Comédie-Française, incarne le héros shakespearien dans ses fractures et ses éclats. Sa présence magnétique est l’atout de Simon Delétang, qui entame son second mandat à Bussang.
Bussang (Vosges), correspondance.
Depuis sa fondation, en 1895, le Théâtre du Peuple n’avait jamais présenté Hamlet. Le maître élisabéthain était pourtant convié sur scène dès 1901 avec Macbeth dans la traduction de Maurice Pottecher. Par la suite et jusqu’à aujourd’hui, on y verrait le Marchand de Venise, les Joyeuses Commères de Windsor, Roméo et Juliette, le Songe d’une nuit d’été, Mesure pour mesure, la Nuit des rois, Beaucoup de bruit pour rien…
Pour torpiller cette énigmatique absence, Simon Delétang, qui entame son second mandat, consacre le programme de l’été bussenet à la figure dramaturgique et poétique d’Hamlet dans un parcours inédit. Le héros shakespearien sera ainsi convoqué dans le texte d’origine – 1602 – et la traduction de François-Victor Hugo, puis recomposé dans la version plus contemporaine et politique de Heiner Müller, Hamlet-machine (traduction de Jean Jourdheuil et Heinz Schwarzinger) , avant de clore en solo la petite forme, Hamlet, à part. C’est le lumineux comédien Loïc Corbery, sociétaire de la Comédie-Française, qui incarne tous les visages d’Hamlet dans cette performance théâtrale. Il avait conçu Hamlet, à part en 2019, un oratorio où des poètes invoquent la solitude, la folie et la rébellion du personnage. Sa présence magnétique est devenue l’atout de Simon Delétang, qui signe, avec les mêmes interprètes, les deux mises en scène. Une transgression des règles de la vénérable institution – qui fête 127 ans de décentralisation –, où jusqu’à présent le directeur du lieu conviait un de ses pairs à créer la seconde pièce, motivée par l’opportunité de présenter, pour la première fois en France, les deux œuvres dans une continuité qui les éclaire l’une et l’autre. Un geste que Müller avait réalisé en 1990 au Deutsches Theater, un an après la chute du mur de Berlin. Un tour de force pour les comédiens amateurs, qui se mêlent traditionnellement aux comédiens professionnels pour la représentation de l’après-midi et vont cette année enchaîner avec le spectacle du soir. Un pari audacieux, créé en six semaines, où chacun a repoussé ses limites.
Outre Loïc Corbery, dont le jeu et la langue fascinent, du côté des « pros » on retrouve Anthony Poupard incarnant Laërte, Fabrice Lebert, Horatio, Georgia Scalliet, une merveilleuse Ophélie, et Stéphanie Schwartzbrod, la reine Gertrude. Tandis que, parmi la promotion d’artistes amateurs, les rôles clés de Claudius, assassin du père d’Hamlet, et Polonius, père de Laërte et d’Ophélie, ont été respectivement confiés à Sylvain Grépinet et Hugues Dutrannois et celui du Spectre, qui est autant celui du roi assassiné que celui de Maurice Pottecher, à Jean-Claude Luçon. À leurs côtés, Baptiste Delon, Salomé Janus, Houaria Kaidari, Elsa Pion, Julie Politano, Marina Buyse, Khadija Rafhi et Alice Trousset se partagent avec flamme les multiples personnages de cette pièce en cinq actes qui se déploie sur trois heures.
Ophélie s’affranchit des conventions et de la soumission
Simon Delétang s’est inspiré du décor de Yannis Kokkos pour la mise en scène d’ Hamlet par Antoine Vitez, un spectacle culte dont il a vu seulement des photographies mais qui a nourri son imaginaire. Un espace de blocs blancs qui dessine une perspective et d’où surgissent ou se perdent les comédiens dans les costumes sobres et stylisés de Marie-Frédérique Fillion, tous vêtus de noir, sauf Ophélie, en rouge.
Les seize comédiens sont servis par une orchestration chorale et des déplacements chorégraphiés et rythmés de toute beauté. Lorsque l’ouverture tant attendue du fond de scène sacralise la mise en terre d’Ophélie, qui a mis fin à ses jours et n’échappe aux pierres et aux crachats que par son rang, on n’est pas seulement dans un effet de scénographie – un loup, des crânes immenses au pied d’arbres centenaires – mais dans une remarquable utilisation de l’espace et du jeu qui vient renforcer la puissance et la poésie de l’œuvre.
Le public ne s’y trompe pas, qui fait un accueil à la pièce au-delà de toutes les attentes de cette troupe éphémère virtuose et saisit les enjeux existentiels du drame dans leur écho d’aujourd’hui. En prenant le masque du fou, Hamlet révèle ses blessures et va au bout d’une vengeance dévastatrice. Dans Hamlet-machine, le parti pris sera celui de la revanche des femmes et d’une Ophélie qui s’affranchit des conventions et de la soumission, avec des seconds rôles féminisés et la mise en action de leur prise de pouvoir.
www.theatredupeuple.com France24 - World
Stranded Beluga whale is now stationary in Seine: NGO
Issued on: 08/08/2022 - 12:56
Rennes (France) (AFP) – A malnourished beluga whale that has swum up France's River Seine is no longer progressing but is still alive, environmental group Sea Shepherd said Monday.
Hopes are fading to save the animal, which was first spotted on Tuesday in the river that runs through Paris to the English Channel.
"It is alert but not eating," Sea Shepherd France president Lamya Essemlali told AFP in a text message.
There was, however, "no worsening of its condition", she said.
Since Friday the whale has been between two locks some 70 kilometres (44 miles) north of the French capital.
Rescuers are considering last-ditch efforts to extract the animal from the Seine as the river's warm water is harming its health.
One alternative would be to open the locks in the hope that the beluga will swim towards the English Channel, authorities said.
Opening the locks would harbour the risk of the whale moving further upriver towards Paris, which would be even more disastrous.
Several attempts to feed the whale have failed in the past days.
On Saturday, veterinarians administered "vitamins and products to stimulate its appetite", said a statement on Sunday by the police in Normandy's Eure department, which is overseeing the rescue effort.
An adult can reach up to four metres (13 feet) in length.
According to France's Pelagis Observatory, specialised in sea mammals, the nearest beluga population is off the Svalbard archipelago, north of Norway, 3,000 kilometres from the Seine.
© 2022 AFP
BBC
While the idea of a girlboss is rooted in a kind of feminist ideology, it’s messy, and from the get-go that message has been watered down and made market friendly – Emilie Zaslow
In the new series of Industry, the HBO drama about young bankers in London that has just returned after the first season proved a zeitgeist-y hit, we see that Yasmin (Marisa Abela), previously a naive graduate, has risen through the ritual humiliations of the Pierpoint & Co foreign exchange desk. She holds court at lavish client dinners, enjoys a hedonistic nightlife and makes deals the morning after, strutting around the finance floor in power designer suits. To borrow social media vernacular, she is totally bossing it.
More like this: – 10 TV shows to watch in August – What no-one says about being a mother – Is this TV's most toxic stereotype?
But when a new trainee, Venetia (Indy Lewis), joins her desk, Yasmin has no intention of making life easy for her. She tells her that she's expected to get everyone lunch each day and to "get used to dimming her light". "Sorry, I just don't think that's what I’m here to do," the confident Venetia responds. "Let me tell you this for free…" Yasmin whispers, a bright smile failing to hide the daggers coming from her eyes, "you need to get everyone on side, there is a system". Despite Yasmin having only recently been in Venetia's position herself, it's clear she has no intention of helping her out: instead she's pulling up the ladder behind her.
With its focus on female leads Yasmin and Harper, the second series of Industry implicitly critiques the "girlboss" mentality (Credit: HBO)
It's a scene that reflects the criticism increasingly directed at one particular modern female archetype: the so-called "girlboss". For a while, when the term came to popular use midway through the last decade, it was a positive, aspirational term designed to refer to the ideal of a go-getting 21st Century career-focused woman. However, these days, while it is still part of common language on social media and otherwise (with 26.6 million Instagram posts using the hashtag girlboss and counting), it is also used in a more derogatory fashion – to refer to a woman practising what critics say is a kind of corporate faux-feminism, that is focused on her own self-empowerment at the expense of others, and especially other women.
It's a phrase that has been wielded notably against highly-privileged female celebrities and influencers making what many have seen as tone-deaf statements about their own industriousness and other people's inferior work ethics – most famously, when Kim Kardashian complained to Variety that "nobody wants to work these days". And if critique of the concept has been going on for a while – in articles such as The Atlantic's 2020 essay The Girlboss Has Left the Building – then it is now showing up in TV and film in a conspicuous way. There is also the popular phrase "Gaslight, Gatekeep, Girlboss" that has entered popular culture as a succinct, satirical summation of what critics see as the malign girlboss ethos.
The origins of the backlash
In fact, the societal attack on the girlboss can be traced back to a TV show – Netflix's 2017 series Girlboss which was a fictionalised adaptation of the memoir of the same name that had first popularised the phrase: #Girlboss, by young entrepreneur Sophia Amoruso, owner of the online fashion store Nasty Gal. The core of Amoruso's book, which was as much self-help manual as autobiography, was the "inspirational" tale of a woman making a success of her life in a pervading patriarchal society and "hustling" (having the resourcefulness and drive) to achieve her ambitions. "Race balls-out toward the extraordinary life that you've always dreamed of," she instructed readers.
Amoruso's individualist theories for getting ahead as a woman aligned with other powerful female figures in the headlines at the time, like Sheryl Sandberg, the now-soon-to-be-ex COO of Meta (formerly known as Facebook). In her seminal 2013 book, Lean In, she directed women to become more assertive at work and at home and warned that being "relentlessly pleasant" can hinder them. It was a contentious book from its release and faced criticism from journalist Susan Faludi for making women turn themselves into "marketable consumer objects". Meanwhile the late author and activist bell hooks said that Sandberg ignored "the concrete systemic obstacles most women face inside the workforce".
Similar criticisms were applied to Amoruso's #Girlboss mission statement, and when it was translated to screen the arguably problematic aspects of her philosophy became that much more glaring. The series may have been produced in the hope of showing a feisty young girl making her way to self-made millionaire, but most critics felt it instead showed a demanding, often mean young woman taking advantage of those around her. The Guardian dubbed it "a tone-deaf rallying cry to millennial narcissists" while The Sociological Review felt it was even more harmful: "a dangerous depiction of female entrepreneurship".
Adding to the backlash was the fact that in real life, Amoruso's company was accused of not being as feminist as its owner made out. There were allegations of Amoruso firing three women before they were due to go on maternity leave: the company denied these claims and called them "frivolous and without merit" and the lawsuits were settled in arbitration. Before the Netflix series had even been released, Nasty Gal had filed for bankruptcy, with the company sold to retailer Boohoo and Amoruso stepping down as CEO. She then went on to set up Girlboss Media, which she also sold and then left in 2020.
Shiv in Succession is shown pretending to be an ally to other women to meet her own ends (Credit: HBO)
Other female-owned companies, led by "She-Eos" and similarly championed as progressive, also fell into disrepute around the same time, like Away suitcases, which was accused of exploiting and mistreating staff, as was the millennial make-up brand Glossier. Meanwhile elite all-female members club The Wing, considered a hub of girlbossery, was criticised for being too white, and allegedly exploiting its workers, and allowing incidents of racism and prejudice to go unchallenged.
Emilie Zaslow, a professor in communication studies at Pace University and author of Feminism, Inc: Coming of Age in Girl Power Media Culture, explains: "The concept of the 'girlboss' comes out of this 1990s and 2000s 'girl power' movement and I don’t think it was ever more than a shallow concept. I think it was a mass media absorption of a social movement. So while the idea of a girlboss did advance public conversation about gender and it is rooted in a kind of feminist ideology, it's messy, and from the get-go that message has been watered down and made market friendly."
She adds: "I don’t think it's a coincidence that tropes like the 'power bitch' of the '80s or the 'girlboss' of the past few years rise to popularity, first in the Reagan-Thatcher era and then in the Trump era. In these moments where we're seeing regressive conservative political environments rooted in this 'pick yourself up by your bootstraps' mentality, we see a kind of female empowerment that is completely self-focused on independence and individual success and power over others. It's not about unifying or building up, it's about: what do I look like when I'm in charge?"
However if the girlboss movement – if you could call it that – has become ever more tainted, then it has certainly provided grist to the mill for TV and film creators, leading to a host of riveting, conflicted and refreshingly unlikeable female protagonists.
Everyone's favourite girlboss
One of these is Shiv (Sarah Snook) in Succession – the award-winning HBO series about a media dynasty, in which, three series in, the patriarch Logan Roy is still deciding which of his adult children to bequeath his business to or not. The only female among her four siblings, Shiv is one of the show's most compelling characters: super-sharp, she's more than aware she needs to play the game in the male-dominated industry, and fight harder, and therefore dirtier, to be in with a shot of becoming CEO. The kind of sexism she has to deal with is exemplified by the moment in season three in which her brother Roman (Kieran Culkin) taunts her after he secured a deal with a (male) investor in saying, "All the men got together in a man club and we decided, sweetheart, that everything's fine so just… shhh". In a subsequent episode, he mocks her for her absence from a meeting by joking: "What were you doing, brunching with some other sock-puppet girlboss presidents?"
In Industry, what both the female leads share is the fact they're a product of their immediate environment: in that context, girlbossing hardly seems like a choice but a necessity
Shiv is forced to emulate the men around her so as not to appear weak, and place herself in her dad's favour. When allegations of sexual abuse on the company's cruise liners come to light, Logan offers her the role of president of domestic operations – on condition that she does some dirty work for him. Although she is being manipulated by her family and is aware she is being used for good "optics" (her other brother Kendall (Jeremy Strong) spits at her that, post #MeToo, "don’t you know girls count for double now?") she does have her own agency to make ethical decisions. It's just that she chooses not to. At a shareholder's town hall meeting, she publicly downplays the abuse of employees and the company's cover-up with empty corporate promises. She becomes complicit in whitewashing the suffering of other women so she can get ahead in her career.
Several times, too, Shiv has had run-ins with another Succession girlboss, Gerri (J Smith-Cameron). The most notable of these is in the third series where Shiv seeks to leverage power from Gerri – another rival for the CEO position – in a fake-feminist conversation in which she pretends to offer support to Gerri after she has received an explicit picture from Roman, while weaponising the incident against her: "If you don't report him to HR then it could be argued that you welcomed these pictures... it undermines your position," she says, barely hiding her glee.
A real-life figure who has been called an archetypal "girlboss" is Elizabeth Holmes, played by Amanda Seyfried (pictured) in recent miniseries The Dropout (Credit Alamy)
It's the bluntest example of her pretending to be an ally to other women, but in a way that only serves her own interests – a girlboss without shame.
Also acting unapologetically is Marla (Rosamund Pike) in the 2020 film I Care a Lot. In a story that reflects real-life cases, Marla is a sociopathic con-artist exploiting legal loopholes to become a guardian of elderly people's affairs and defraud them of their money.
In court, she claims to be acting in their interest – "Caring, sir, is my job, it's my profession," she tells a judge, "all day, every day I care"– but in private monologues to camera she tells us she believes: "Playing fair is a joke invented by rich people to keep the rest of us poor". Slate magazine dubbed the film a "stinging indictment of neoliberal 'girlboss' feminism", going on to say that "the brilliance of [the film] is that it illustrates how exploitation of other humans (regardless of gender) is key to so much of capitalism. Sure, Marla's guardianship business is an extreme case, but it serves as a metaphor for capitalism at large, as it's a means to an end for Marla – who desires power and money more than anything."
Then there are the real-life "girlboss" grifters and hustlers that have had their stories turned into podcasts and documentaries, then dramatised: blood-testing scammer Elizabeth Holmes, played by Amanda Seyfried in Hulu's The Dropout, and Anna Sorokin, the fake New York heiress who marketed herself as a budding entrepreneur and was the subject of Netflix's Inventing Anna. In a piece around the real-life trial of the former, The Guardian's Arwa Mahdawi noted: "Like every other #girlboss, Holmes was moulding herself to a style of leadership that had been dictated by men, while using feminism as a marketing strategy."
Defending the girlboss
Is girlbossing always something to be derided so readily, though? In Industry, one character who provides a starkly different counterpoint to the moneyed upper-middle-class Yasmin is the other young female lead Harper (Myha'la Herrold), a black American from a low-income, single-parent family who had to lie about going to university to blag her banking job. Harper could also be classed as a girlboss, in that she stops at nothing to get what she wants in a toxic male environment – and doesn't think twice about screwing over those closest to her including, at the end of the first series, her female manager. But if her actions are patently unethical, we can perhaps more readily sympathise with what has led her to them.
Meanwhile, despite coming from different ends of the socio-economic spectrum, what both characters share is the fact they're a product of their immediate environment: in that context, girlbossing hardly seems like a choice but a necessity. "As you watch the season there's the question of how much can an institution change: can the individuals change the institution or does the institution change the individuals?," says Industry writer and executive producer Jami O'Brien. "I think that the viewpoint of the show is that these institutions are very tenacious… I think the system is really hard to dismantle." One punchy line in the new series comes when Yasmin jokes with her (male) boss, calling everyone around them a slang word for women's genitalia, adding that they should all just "Lean in to it!" Does O’Brien think Yasmin has read Sandberg's manifesto? "Oh definitely! I don’t think Harper would have been interested in reading it, though…"
In real life, women with power are complex and have diverse experiences, but popular culture generally relies on backlash rhetoric and depicts the girlboss as unhappy and dissatisfied – Emilie Zaslow
Zaslow agrees that Industry is reflecting modern life within capitalist Western society: "Young women today in corporate positions and in business have been raised in this girl power media culture and that perspective has never been rooted in real collective change. So there's pressure put on them, but that's not the way they've been educated to think about success or feminism. Many young women are raised in this market where feminist equals individual success and empowerment, so they can say 'I'm being a feminist'."
The entitlement of older and more established "empowered" women is something that has similarly been critiqued in shows like Big Little Lies, with its famous moment of power mum Renata (Laura Dern) screaming "I will not not be rich!", and The White Lotus, whose first series featured tech mogul Nicole (Connie Britton), the founder of a search engine business described as "part of the unravelling of the social fabric" by her cynical daughter. Having been name-checked as one of "10 power women in the tech world" in a listicle by journalist and fellow resort guest Rachel, Nicole then reveals where her real sympathies lie – with her over-privileged son. "He is a straight, white, young man and no one has any sympathy for them right now… in a way, they're the underdogs now,” she bemoans.
Meryl Streep's self-serving POTUS in Don't Look Up was referred to as a "girlboss" president by many critics (Credit: Alamy)
Meanwhile in the 2021 film Don't Look Up, Meryl Streep's POTUS Janie Orlean – described by more than one critic as a "girlboss" president – is spectacularly uninterested in the imminent apocalypse in comparison to her own personal fortunes and branding. On being told that a "planet-killer" comet is headed to Earth, she comments that it just doesn’t really work for her right now: "Bottom line is, what's this going to cost me? What's the ask here?...The timing is atrocious." Later, she tells a female member of her staff that she'll have to take the fall for her failing to act sooner, before scientist Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) confronts her with the real reason she believes Orlean is finally taking action: because she "got caught" sending explicit pictures to her "porn star sheriff boyfriend, so now it's to your advantage to act on the comet." In this movie - a barely-concealed allegory of the climate change crisis – the self-centred and self-serving nature of this woman literally puts the entirety of humanity at risk. This is what will happen if we have a world led by myopic girlbosses, it seems to suggest.
Of course, it could be argued that this demonisation of girlbosses is, for some at least, an acceptable new form of misogyny – after all, do "boybosses" get pointedly targeted in such a way? Is all this anti-girlbossery simply a new way of taking down successful women, dressed up in a fancy new phrase? Zaslow thinks there are certainly elements of that at play within this cultural phenomenon: "I think successful women are always a threat to men, but I also think that misogyny operates at a deeper structural level; like thinking about who owns media, who collects data, who has control over that data – and misogyny and the patriarchy are at the root of that. On the flip side, who is positioned in the media as never enough, never satisfied, never body positive enough, never powerful enough? It’s women. Women are targets of most advertising and the whole commodity industry is built on women's dissatisfaction – in that market economy, women can never win at being a boss. At that level, I think misogyny perpetuates that."
Certainly, there are parallels to be drawn between today's berating of the girlboss, and the way the career woman was often characterised as a crazed, power-hungry fiend in Hollywood films of the 1980s and 1990s like Fatal Attraction, Working Girl and Disclosure (the first two of which are currently in the process of being remade as TV series, incidentally). What's noticeable among most of today's screen girlbosses is that like those forebears, they too, are spiritually empty or fundamentally unhappy. Zaslow suggests that that these portrayals can tend towards the one-note: "In real life, women with power are complex and have diverse experiences, but popular culture generally relies on backlash rhetoric and depicts the girlboss as unhappy and dissatisfied. Even when women get access to power and success, it is often portrayed as a failure of feminism."
On the other hand, perhaps all these unfulfilled girlboss narratives simply do reflect the Catch 22 of the system women find themselves locked into: implored to worship at the altar of self-empowerment to be successful, but then made to feel even more wretched when things go wrong because according to the ethos of the girlboss, the blame lies with them for not trying hard enough. Just like the big gambles made in the kind of financial institutions we see in Industry, the house always wins.
Industry is running on HBO in the US weekly and premieres on BBC One and iPlayer in the UK in the autumn.
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L'Humanité
Dirty Old Town, ville universelle du prolétariat
ActuCe morceau, réputé être irlandais et repris par The Pogues, raconte les amours incandescentes d’un couple de prolétaires dans les faubourgs de l’Angleterre industrieuse.
Jérôme SkalskiElle passe pour irlandaise, lancée par The Spinners et connue pour avoir été chantée par The Dubliners à la fin des années 1960, et surtout par The Pogues au milieu des années 1980, évoquant quelque ville ouvrière de l’Irlande du Nord ou du Sud. Elle est anglaise, fille de James Henry Miller alias Ewan MacColl, écrivain et poète communiste né en 1915 à Salford, non loin de Manchester, dans la ville que la chanson évoque, couleur rouge brique.
Reprise par des dizaines de chanteurs et de groupes après avoir été interprétée par Ewan MacColl, seul puis avec Peggy Seeger, son épouse américaine, sur un air de blues et de jazz, elle est « de n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur », comme disait Prévert. Elle est devenue internationale.
C’est à Salford, dans une maison située non loin des lieux qu’avaient parcourus ensemble, un siècle auparavant, Friedrich Engels et Mary Burns – native de Salford –, que l’écrivit Ewan MacColl, pour servir d’intermède à un spectacle intitulé Landscape with Chimneys (paysage avec des cheminées), en 1949. Comme pour l’enquête qui fut à l’origine de la Situation de la classe laborieuse en Angleterre de 1845, elle naît d’une histoire d’amour où se marque la liberté morale et sexuelle de la classe ouvrière face aux conventions bourgeoises. « Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! » s’exclame Rimbaud au Cabaret vert de Charleroi, odeur d’ail, de beurre, de bière et de coke. Loin des colonnades en marbre, en stuc et en toc des ambiances romantiques où les amants contemplent l’astre de la nuit ou se font de discrètes œillades au cours d’une de ces soirées où l’on cause autour d’un porto ou d’une flûte de champagne, le narrateur de la chanson a retrouvé son amour sur un terrain vague non loin des « gas works », usines de gaz de charbon avec leurs immenses carcasses métalliques de stockage, ivres de l’odeur du goudron. Il l’a embrassée, chante-t-il, en la pressant et en étant pressé par elle, contre le mur de la « factory » – de l’« usine ». Laquelle ? Il y en a des centaines. Seule le sait la « Dirty old town » – la « Sale vieille ville » !
Ce n’est pas le long d’un Tibre latin qu’ils s’en vont dans la nuit, deux par deux rêvant, mais le long du vieux Manchester-Bolton & Bury canal aux murs suintant, portant les péniches et les barges. Ce n’est pas le doux murmure d’une fontaine d’un mont Palatin qui les accompagne de son luth, mais la sirène qui annonce sortie et entrée de la valse des trois-huit des travailleurs des docks. Sale vieille ville ! Ce n’est pas non plus le souffle de quelque vent coulis qui vient caresser leurs joues, mais un vent chargé de suie. Au loin, la fumée blanche et noire crachée par une locomotive à charbon fout le feu à la nuit. Sale vieille ville ! Mais quoi, est-ce Artémis qui se montre à travers les nues qui s’écartent ? Non. Dans cette nuit bleue où les chats et les chattes poussent des cris sauvages dans leur mêlée amoureuse, « le printemps est une fille dans la rue, la nuit ». Sale vieille ville !
Une « hache d’acier trempé dans le feu »
C’est une nuit où swinguent le « sax » et le « beat ». Où les amants refont le monde en le repeignant en rouge et en claquant plus que de raison bocks de bières et talons au rythme des gigues au son des « violins ». C’est une nuit à fumer la même cent treizième « cigarette sans cravate » à la sortie du pub, auprès de quelques diables de sortie en train de se transformer en pierre. Une nuit où les amants partagent fraternellement fish and chips en se maculant de mayonnaise – à prononcer à l’anglaise – et en s’esclaffant au son des « bagpipes ». C’est une nuit blanche enfin qui n’en finit pas avant d’aller trimer à l’usine le lendemain. Mais ceci est une extrapolation concernant les autres occupations dominicales et sabbatiques du « flâneur de Manchester » et « esclave salarié du lundi », qui écrivit plus de 300 chansons.
Et le narrateur de s’exclamer vouloir se faire une « hache d’acier trempé dans le feu » pour la « foutre par terre comme un vieil arbre mort », cette « sale vieille ville » ! Un conseil peu apprécié par le Financial Times, les puritains de tous poils, ainsi que de l’inclusion irénique universelle des classes exploitées et exploiteuses. Choqués que leur cité soit maltraitée par la chanson d’Ewan MacColl, les édiles locaux exigèrent que son auteur efface la référence directe à la ville du Lancashire visée par le vers « Senti un printemps dans le vent de Salford ». L’auteur s’exécuta et chanta : « Senti un printemps dans le vent enfumé ». Ils avaient raison. Car elle est « bleue comme une orange », grande comme le monde, cette « sale vieille ville ».
On connaît la chanson pas les parolesLes séries d'été de l'HumanitéMusiqueouvriers New York Times - World
‘Captain Condom’ Turned the Tide in Thailand’s War on AIDS and Overpopulation
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At a time when most Thais avoided discussing safe sex and family planning, Mechai Viravaidya promoted condom use with spectacle and humor, saving millions of lives.
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By Seth Mydans
BANGKOK — Mechai Viravaidya twice saw Thailand in desperate trouble — first from a ruinous population explosion and then from the AIDS epidemic — and he responded to both crises the same way: with condoms and his own considerable charisma.
Birth control was something Thais neither talked about nor very much practiced in the early 1970s, when the country’s population was growing at an unsustainable pace and the average family had seven children.
So Mr. Mechai decided to tackle the subject that no one else would touch, spearheading a nationwide campaign to publicize and demystify contraceptives.
“It wasn’t a job for intelligent people, smart people, respectable people, aristocratic people,” he said in a June interview.
Mr. Mechai, now 81, is in fact all of these, the foreign-educated son of two doctors, the husband of a former private secretary to the king and, over the years, a government minister, organizational leader and senator.
But he is also uninhibited, unpretentious and always willing to put on a show to persuade people.
His goal with the family-planning campaign, he said, was to make condoms just one more item shoppers picked up in the market, along with soap, toothpaste and dried fish. To pull that off, he knew it would help to lend condoms positive associations, something that made people smile.
“If I can accomplish that by blowing up condoms or filling them with water,” he said, “then fine, I’ll do it.”
Mr. Mechai was speaking not far from the Bangkok offices of the Population and Community Development Association, the organization he founded nearly 50 years ago to fight poverty in Thailand, with family planning a linchpin.
He toured the country, village to village, with an endless array of gimmicks and publicity stunts that linked condoms with fun. Filling them up with water past the point of breaking was a staple performance.
“Who can blow up the biggest condom?” he would call out to the crowds. “Who can make it burst!”
He opened what he called family-planning “supermarkets” at bus stations to distribute contraceptives and persuaded Buddhist monks to bless condoms, distributing videos of the ceremonies. To educate younger Thais, he produced a safe-sex English alphabet that included letters like B for birth control, C for condom and V for vasectomy.
In addition to the spectacle, the campaign had serious infrastructure behind it. He mobilized and trained a network of 350,000 teachers and 12,000 village community leaders.
And he didn’t limit his family-planning efforts only to condoms. In Bangkok, he offered mass free vasectomies on a parade ground near the palace to celebrate the king’s birthday.
The Fight Against H.I.V.
An estimated 40 million people are living with H.I.V. worldwide. About 10 million of them do not have access to treatment.
Some found his methods offensive, or at least insufficiently decorous. A newspaper columnist, trying to formulate an insult, suggested that people start calling condoms “mechais.”
The idea caught on, and Mr. Mechai framed a copy of the article to hang on his wall.
It all added up to more publicity, the main weapon in his arsenal, and the results of his campaign were dramatic. Thailand’s population growth rate fell from more than 3 percent in 1974 to 0.6 percent in 2005, and the average number of children per family shrank from seven to fewer than two.
The World Bank called Mr. Mechai’s campaign “one of the most successful and effective family planning programs in the world.”
In 1970, both Thailand and the Philippines had equivalent populations of 36 million.
“Now we have about 70 million and they have 107 million,” Mr. Mechai said in the interview, actually understating the Philippines population, which is over 110 million. He added that if Thailand hadn’t addressed its population issue it, too, would be sending millions of its citizens abroad to find work.
“If we hadn’t stepped in it would have been to the deep detriment of the economy of Thailand and the quality of life,” he said.
When the AIDS pandemic began to overwhelm Thailand in the late 1980s, Mr. Mechai employed the same knack for publicity, persuasiveness and showmanship in combating the disease.
As with his first condom campaign, he initially struck out on his own as the government refused to back a safe-sex campaign, fearing it would hurt the lucrative sex-tourism industry.
So Mr. Mechai turned instead to the military, a powerful institution beyond the reach of civilian government, which agreed to air regular safe-sex announcements on its 300 radio stations and five television stations.
Then in 1991, a new prime minister, Anand Panyarachun, embraced AIDS prevention, making Mr. Mechai his minister of information and tourism. Every government ministry was now called on to play a role in AIDS education.
“We had condoms out everywhere on the streets — everywhere, everywhere,” Mr. Mechai said in a TED Talk recounting his approach. “In taxis, you get condoms, and also, in traffic, the policemen give you condoms.”
And Mr. Mechai — despite or perhaps because of his M.B.A. from Harvard — took it upon himself to become the recognizable symbol that he said every successful marketing program needs, dubbing himself “Captain Condom” and going to schools and night clubs to promote safe sex.
The World Health Organization called Thailand’s approach to the AIDS crisis “the quickest response to the problem that we have ever seen.” The United Nations said Mr. Mechai’s program had achieved a 90 percent decline in new infections, and the World Bank estimated that it had saved 7.7 million lives between 1991 and 2012.
Mr. Mechai was born in Bangkok in 1941, to a Scottish mother, Isabella MacKinnon Robertson, and a Thai father, Samak Viravaidya, both doctors, who had met as students at the University of Edinburgh Medical School.
Raised speaking Thai and English, he went to high school and college in Australia, earning a bachelor’s degree in commerce in 1964 from the University of Melbourne.
His comfort among both Thais and Westerners, Mr. Mechai said, has enhanced his ability to pitch his programs — and lobby for financing — in different cultures, successfully courting substantial grants from foundations, development organizations and foreign governments.
Returning to Thailand in 1966, Mr. Mechai thought at first of becoming a doctor like his parents. “I helped my father stitch up a finger that had been cut off, holding on to a rubber tourniquet,” he said, “and I realized, that’s not for me.”
Attracted by the wide range of issues it addressed, he joined the government’s National Economic and Social Development Board, where he served for eight years as an economist.
At the same time he found other outlets for his energies, writing a newspaper column, hosting an evening radio show and teaching a part-time university English course.
His penchant for performance also led him to acting, and he appeared in a popular, sentimental TV drama, “Star-Crossed Lovers,” playing a Japanese army officer who falls in love with a Thai college student during World War II.
In 1971 he married a childhood friend, Thanpuying Putrie, with whom he has one daughter. His wife is a cousin of King Bhumibol Adulyadej, the father of the current king, and she served for years as his deputy principal private secretary. Mr. Mechai delights in saying that his mother was the doctor who delivered his future wife.
In his role as a government economist, he toured the country and saw firsthand the poverty, and the social and economic dislocations that he later devoted his life to addressing.
“There were children everywhere,” he said of Thai villages. “This was the great problem. And I realized I was wrong in thinking the government could do everything. So I decided to go out on my own.”
In 1974 he left government to found the Population and Community Development Association. It flourished and branched out to address a range of social and economic issues, from rural development to environmental protection.
In the years that followed, his career path took him in and out of government roles, including as cabinet spokesman, deputy industry minister and three terms as a member of the Senate between 1987 and 2006.
In addition to his work on family planning and safe sex, developing Thailand’s rural economy has been a decades-long focus of his activism. In the 1990s, he founded the Village Development Project, which aims to foster entrepreneurship and create income-generating activities in rural Thailand.
It has set up small factories in the countryside to lure workers back home from sweatshops in Bangkok, part of an effort to combat the urban migration that has debilitated rural economies.
His said his greatest pride now is the Mechai Bamboo School in northeastern Thailand, set up to “re-engineer rural education” by turning the school into a lifelong learning center and an active contributor to life in its community.
A boarding school with a student body of 180 that makes a point of including undocumented and disabled students, it extends the concept of education into a set of life skills, according to Mr. Mechai.
“The school aims to foster good citizens who are honest, willing to share, and truly accept and practice gender equality,” Mr. Mechai said.
Its outreach programs offer assistance to older villagers, give nutritional advice to pregnant women and assist in small-scale agriculture.
Mr. Mechai said more than 100 small rural schools have begun to follow his lead in becoming more involved in their communities.
Though now at an age when most people are slowing down, Mr. Mechai has no plans to stop addressing what he said were his life’s main concerns: “to combat economic and social inequality by reducing births, reducing deaths from AIDS and reducing poverty, financial dependence and ignorance.”
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BBC
It is an almost ancient way of living [and] it offers visitors a glimpse into a world that no longer exists in other parts of the globe
I heard them before I saw them, the soft jangle of metal bells carrying on the warm evening air. Weary hooves scuffed up clouds of dust as the herd trudged up Viscri's dirt-road high street, stopping to gulp water from a trough beneath a gnarled walnut tree. Routine kicked in, and they peeled away through arched gateways and into their own cobbled courtyards, where they'd be milked and fed for the night.
This was the evening procession of cows, when residents gather outside their pastel-coloured Saxon homes to watch the herds return from pasture – a daily ritual that's been signalling the end of the working day in Viscri, Criț, Biertan and the other medieval villages of south-eastern Transylvania's Târnava Mare region for hundreds of years.
Occupying a rural triangle in central Romania between the historical cities of Sighişoara, Braşov and Sibiu, Târnava Mare is one of Europe's most intriguing cultural landscapes. The region was settled in the 12th Century by Saxons from what are now parts of Germany, France, Belgium, Luxembourg and the Netherlands, invited here by King Géza II of Hungary under the auspices of establishing their own economy – but with the real objective of defending the far reaches of his kingdom from raiding Turks. They colonised a ribbon of fertile land just north of the Carpathian Mountains, built fortified churches for sanctuary in times of siege, and formed robust small-scale farming communities.
Viscri and other Saxon villages in Târnava Mare have barely changed in centuries (Credit: Hans-Joachim Aubert/Alamy)
The Saxons prospered for more than 800 years, but having survived World War Two (when many were conscripted to fight in the German Army) and the years just after (when even more were deported by the Soviets to work in Siberian labour camps), they virtually disappeared from Transylvania during the final decades of the 20th Century. Under Romania's communist dictator Nicolae Ceaușescu, many emigrated to Germany, and following the fall of the regime in 1989, almost half a million more upped sticks for Western Europe.
Today, just 10 Saxons still live in Viscri, out of a population of less than 500, and there aren't that many more in Meșendorf, Criț or the other surrounding villages. But their churches and their houses remain, and the area has a fascinating barely-changed-in-centuries feel to it; horse-drawn carts are the main method of transport and residents eke out a sustainable existence from smallholdings or shepherding.
"The architecture of the houses, the traditions and the villagers' connection to nature has remained locked in time," said Ursula Radu-Fernolend, who was born and raised in Viscri and is now project manager at the Mihai Eminescu Trust (MET), a foundation dedicated to preserving the heritage of Transylvania's villages. "It is an almost ancient way of living [and] it offers visitors a glimpse into a world that no longer exists in other parts of the globe."
I'd come to Târnava Mare for exactly that reason, basing myself in an old Saxon guesthouse on Viscri's main street. An attractive cornflower-blue building, with high walls and a gateway large enough to allow a loaded haycart through, the house once belonged to the wealthiest family in the village but was on the verge of falling down when MET stepped in. It's one of 20 or so traditional guesthouses in Târnava Mare that the foundation has restored – employing local craftsmen and using original techniques and materials like yellow clay, slaked lime, handmade bricks, pine and oak – as a way of showing local residents that their heritage can be a source of growth for the community.
Viscri's main attraction is its fortified church, which was built for sanctuary in times of siege (Credit: Emicristea/Getty Images)
The guesthouses are operated by Experience Transylvania, MET's social-business side arm, and the house I was staying in was decorated with objects that were once used by the villagers themselves, such as tall Saxon trundle beds (that slide open like a chest of drawers) and a terracotta-tiled heater. It was sparse but comfortable, and an appropriate base from which to explore the region.
Stay in a Saxon house
Experience Transylvania has a network of Saxon guesthouses in Viscri, Criț and a number of other villages in the area, which have been faithfully restored and decorated with original furnishings. Most of the houses are managed by local families trained by the Mihai Eminescu Trust.
Meet the artisans
Learn the techniques involved in making Saschiz pottery at a workshop with the Atelier de Ceramică Saschiz, bookable through Fundația ADEPT. You can arrange visits to blacksmiths, slipper-makers and charcoal-burners, and to the shepherds in the hills around Viscri, Criț and Saschiz via Experience Transylvania and Fundația ADEPT.
Explore the villages by bike
Transylvania Bike Trails is a network of 100km of tracks through the meadows and forests of Târnava Mare. A popular circuit links Viscri, Bunești, Criț and Meșendorf. Bikes are available to rent from Viscri 125, Bike Check Inn in Bunești, Casa Kraus in Criț, and Tei in Saschiz.
Viscri's main attraction is its fortified church, which gives the village its German (Deutsch-Weißkirch, or German White Church) and Hungarian (Szászfehéregyháza, or Saxon White Church) names. One of seven fortified churches in Târnava Mare that have been inscribed on Unesco's World Heritage list, it was built in the 12th Century, fortified in the 15th and then further strengthened over the next 200 years with an outer wall and defensive towers. Storerooms were fashioned out of the thick walls, and when Viscri was under attack, its villagers would retreat with their livestock into the church and sit out the siege. The rest of the time, the rooms were used to keep dried hams and bacon fat; the church's so-called "Lard Tower" was opened every Sunday so that each household could take a single piece of fat or ham to last them the week, a tradition that only ended in the early 1990s.
On the laneways running down from the church and in the surrounding streets, I came across little stalls outside some of the houses, each one draped with woollen socks and gloves and colourful slippers, the fruits of an initiative that helps local women earn an income. Cristina Vasilche, who has been making two pairs of slippers a day for the last 10 years, showed me the process, scrubbing each alternate layer of wool and linen mesh with soap and water until the supple shoes took shape.
It's just one of several such enterprises. The Prince of Wales, who has a house in Viscri and has been a regular visitor to Transylvania for more than 25 years, has set up a training centre at the bottom of the village that provides apprenticeships for locals in the preservation of architectural heritage and traditional handicrafts. MET, too, has helped several of the region's weavers, carpenters and blacksmiths launch their own businesses in recent years and were instrumental in re-establishing the lost art of brick- and tile-making in Viscri, part of a wider renewal of ancient crafts and trades across Târnava Mare.
Local women earn an income making socks, slippers and other handicrafts (Credit: Hemis/Alamy)
One of the most interesting of these artisans is Marinel Györfi, who has revived traditional Saschiz blue pottery in the Saxon village of the same name, 20km north of Viscri. In a workshop at his Atelier de Ceramică Saschiz, at the end of a narrow lane opposite the village's towering fortified church, I watched him pound and deftly spin the clay into pots and plates that were then glazed with a rich cobalt blue. He scratched the motifs into the glaze, rather than painting them on, a sgraffito technique that the previous potter of Saschiz used before him in the late 18th Century. What Marinel makes depends on the weight of the clay – and how he's feeling on the day. "Making a pot is about the journey, rather than the destination," he told me. "It is all about the emotions you feel along the way."
Saschiz, like Viscri and all the other villages in Târnava Mare, has remained relatively unchanged since the Saxons first settled here: it consists of two parallel rows of pastel-hued houses, built in a line on either side of a stream. The villages were originally organised into different neighbourhoods, or Nachbarschaften; supportive communities who worked together to carry out communal tasks, a practice that continues today. Livestock owners, for example, are still required to spend a certain amount of time (depending on how many cattle or sheep they own) clearing the pastures and meadows of scrub.
It was a creaking ride by horse and cart up to the scrub-cleared pastures between Viscri and Criț. Liviu Damian, the man chosen to look after the village flock this season, was spending the entire summer at the sheepfold here, his only company a couple of local shepherds and the fierce sheep dogs that (mostly) keep the area's wolves and bears at bay. His temporary home was a bare-floored shack, where he cooks, eats, sleeps and – in the room next door – makes cheeses using an assortment of wooden troughs and trays. There were about 180 sheep under his watch, which his shepherds milked by hand each evening; most households own between 10 and 20 sheep, and they all receive a few kilograms of cheese from Damian each week.
Horse-drawn carts are still the main method of transport in Târnava Mare's Saxon villages (Credit: Keith Drew)
He thumped a slab of caș, a giant spongey loaf of squeaky white cheese, onto the table in front of me. It was so fresh it tasted slightly acidic. Next came feta-like telemea. Then brânză de burduf, strong, salty and with a texture that looked like cake mix; it's kept in the sewn-up stomach of a sheep or wrapped in pine bark for a resinous flavour. I tried them all, watched the shepherds corral their sheep and milk them, and then climbed onto the cart for the lurching ride down the hills in the half-light.
I wanted to get back to Viscri in time to see the cows come home.
Country Rambles is a BBC Travel series that embraces rural life, helping travellers to reconnect with nature, learn a handcrafted skill and live more sustainably – all while experiencing local culture.
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Известия (RUS)
Компании из ЕС попросили британцев очистить газ от опасных примесей
В поставляемом из Великобритании в Евросоюз (ЕС) газе обнаружены опасные примеси. В связи с этим несколько европейских энергетических компаний призвали оператора единой системы Соединенного Королевства National Grid принять срочные меры для снижения их уровня, сообщает 8 августа газета Financial Times.
Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе
Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%
Так, среди организаций упомянуты бельгийская Fluxys, французская EDF и немецкая Security Energy for Europe. В числе опасных для здоровья веществ отмечены «радиоактивные», «токсичные», «пирофорные» и легко воспламеняющиеся при контакте с воздухом. Несмотря на их наличие, National Grid запросил у британского энергорегулятора Ofgem разрешение на временное увеличение максимально возможного объема газа.
При этом, как отмечает Financial Times, наличие твердых веществ в газе в незначительных количествах допустимо и даже нормально, однако с апреля уровень вырос до опасного.
29 июля сообщалось, что из-за отсутствия поставок газа из России и по причине введенных против нее рестрикций Великобритания переплатила 5000% за электричество.
Ранее, 25 июля, глава Еврокомиссии (ЕК) Урсула фон дер Ляйен призвала Евросоюз готовиться к прекращению поставок газа из России. По ее словам, ЕС должен стать независимым от российского газа не позже 2027 года.
О плане по сокращению спроса на газ ЕК сообщила 20 июля. Первоначально эта цель будет добровольной для каждой из стран ЕС, но может стать и обязательной, если комиссия объявит чрезвычайную ситуацию.
13 апреля президент России Владимир Путин рассказал, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с РФ, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по Европе и США. По его словам, везде растут цены и инфляция зашкаливает — для этих стран она носит абсолютно беспрецедентный характер.
ВКонтакте
France24 - World
France drought: Government tackles worst drought on record amid 4th heatwave
Issued on: 08/08/2022 - 12:22
Yinka OYETADE
France on August 7 braced for a fourth heatwave this summer as its worst drought on record left parched villages without safe drinking water and farmers warned of a looming milk shortage in the winter.
New York Times - World
Iran Targets Its Baha’i Community With Arrests and Home Demolitions
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Representatives of the religious minority said that the crackdown was the latest chapter in a long history of persecution. The authorities accused those detained of being spies with links to Israel.
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By Farnaz Fassihi
Iran has begun a sweeping crackdown on its Baha’i community, a long-persecuted religious minority, arresting dozens of people and destroying property belonging to members of the group, according to accounts this week from the government, residents and rights groups.
The Iranian Intelligence Ministry said in a statement on Monday that an unspecified number of people from the Baha’i community had been arrested, accusing them of being spies with links to Israel and of propagating the Baha’i faith by “infiltrating various educational sectors across the country, including kindergartens.”
Bani Dugal, the United Nations representative of the Baha’i International Community, which advocates on behalf of the group worldwide, said that Iran had arrested 52 Baha’is in July, raiding dozens of homes, closing businesses and demolishing properties. She said that the reasons behind the timing of the actions were still unclear.
“We don’t know why,” Ms. Dugal said. “They are rolling out crackdowns and we are concerned that this is a new chapter in the persecution of Baha’is because the nature of the current attacks have been very systematic and cruel and violent.”
The community has long faced persecution and discrimination in Iran because the government does not recognize the faith. The Baha’i belief that there was another prophet after Muhammad is anathema to Islam, and the fact that the headquarters of the Baha’i people is in Haifa, Israel, even though its roots are in what is today Iran, adds to the distrust Tehran has for the group.
On Tuesday, about 200 security and intelligence officers descended on the tiny village of Roshankouh, in northern Iran, where Baha’is have lived for more than a century, according to interviews with a resident, relatives of residents and rights groups. They closed off an access road, fired gunshots in the air and sprayed pepper gas at villagers, according to the accounts.
Bulldozers followed. Their target: Six houses and farmland belonging to Baha’i members.
A few days earlier, security agents arrested 13 Baha’is from four cities across Iran, including three prominent community leaders, Mahvash Sabet, Afif Naimi and Fariba Kamalabadi, who had all previously served 10-year prison sentences, according to Ms. Dugal, the Baha’i representative.
The attacks on the Baha’i follow a recent wave of wider repression in Iran that has included the arrests of prominent film directors, politicians from the reformist faction, activists and women challenging the mandatory hijab rule in public.
In Roshankouh, as well as demolishing houses, the bulldozers tore down fences protecting farmland that served as the backbone of the community’s livelihood, according to witnesses, videos posted on social media, reports broadcast on state television and comments by Iranian officials.
One family’s home was reduced to rubble, their furniture, clothes, toys and carpets thrown on the side of the road, according to witnesses. A farmer’s land was seized and declared public property, the witnesses said, adding that an older man who had protested had been beaten up and that several residents who had raised their voices had been pepper sprayed, handcuffed and briefly detained.
Cellphones were confiscated to prevent documentation of the raid, one 58-year-old resident of Roshankouh said.
“They want to isolate our community, to choke us economically and disrupt our peace,” the resident said in a telephone interview, who spoke on condition of anonymity out of fear of retribution. He added that he had won a court case to save his house but that some of his farmland had been confiscated on Tuesday.
The village has a total population of about 52 people, according to state television. Residents said that there were about 70 houses belonging to Baha’i families, with most being seasonal residents. There were less than a handful of houses belonging to Muslim families, residents added.
Local officials from Mazandaran, the province that includes Roshankouh, walked around the village flanked by security guards this week and gave interviews to state television on Tuesday in which they defended the actions as protecting the environment. They said that the demolished houses infringed on forests and that land had been illegally cultivated.
AZER.
Caspian
Sea
TURKMENISTAN
Roshankouh
Tehran
MAZANDARAN
AFGHAN.
IRAQ
IRAN
KUWAIT
SAUDI
ARABIA
Persian
Gulf
Gulf of Oman
200 miles
By The New York Times
“The orders issued have nothing to do with a sect or a belief,” said Mohamad Sadegh Akbari, a cleric who is chief prosecutor for Mazandaran, according to official news outlets.
Baha’i community members said that the government’s actions amounted to collective punishment because of a legal battle over property rights that has simmered since 2016, when Roshankouh was mapped and officials ruled that parts of it were within forests owned and protected by the state.
Last August, the government demolished three small shacks in Roshankouh, saying that they had been built on protected land, according to residents and local news reports.
The State Department’s Office for International Religious Freedom posted on social media that “the U.S. urges Iran to halt its ongoing oppression of the Baha’i community and honor its international obligations to respect the right of all Iranians to freedom of religion or belief.”
Baha’is face widespread discrimination in Iran and are effectively barred from government employment and higher education. Sectors of the service industry involving food, hospitality and medicine, are also off limits to members of the group, according to Ms. Dugal and interviews with members of the faith inside and outside Iran.
“We have nearly 150 years of history in Roshankouh from the earliest days of the Baha’i faith,” said Badi Daemi, a 64-year-old Iranian Baha’i who has relatives living in the village. Mr. Daemi was speaking via telephone from Andorra, the European country where he now lives.
“There are development violations all over Iran,” he added, “so why are they bulldozing this tiny village in the mountains?”
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BBC
Climate change: Landmark US bill clears Senate hurdle
By George Wright & Leo SandsBBC News
The US Senate has approved a bill that includes $369bn (£305bn) for climate action - the largest investment in America's history.
The authors of the Inflation Reduction Act say it will cut the country's carbon emissions by 40% by 2030.
Some households could receive up to $7,500 in tax credit to buy an electric car and $4,000 for a used car.
The bill - a key plank of President Joe Biden's agenda - will now be sent to the Democrat-controlled House.
It is expected to be backed there as soon as this week, before it can be signed into law by Mr Biden.
With the US mid-term elections just three months away, the bill's passage will be seen as a boost for the Democrats, the BBC's North America correspondent Peter Bowes says.
The US has been hit by deadly flooding and wildfires in recent years.
Climate change increases the risk of the hot, dry weather that is likely to fuel wildfires.
The world has already warmed by about 1.1C since the industrial era began and temperatures will keep rising unless governments around the world make steep cuts to emissions.
After a marathon overnight session, Democrats cried with joy and pumped their fists in the air after the bill - a product of 18 months of intense wrangling - was passed in the Senate.
It envisages raising corporate taxes and lowering healthcare costs as part of a package surpassing $700bn (£580bn), which the White House says will pay for itself.
Democrats negotiated among themselves for months to ensure the bill received the support of every one of the party's 50 senators, which it required - alongside Vice-President Kamala Harris's tie-breaking vote - to pass the Senate.
However, the resulting compromise is a significantly scaled-down version of a far more expansive measure that many Democrats had hoped to approve last year.
Democratic Senate majority leader Chuck Schumer said: "After more than a year of hard work, the Senate is making history.
"To Americans who've lost faith that Congress can do big things, this bill is for you," he added.
Senator Brian Schatz, a Democrat from Hawaii, reportedly cried tears of joy as he left the chamber.
"Now I can look my kid in the eye and say we're really doing something about the climate," he said, according to the New York Times.
Some Republicans have said they will try to stall or block the progress of the bill, which also includes $64bn (£53bn) for healthcare.
Florida's Republican Senator Marco Rubio argued the bill was out of touch as it did not help to lower prices for working people or keep criminals in jail - "the things working people in this country care about".
On Saturday, Congress debated a revised version of the bill, after compromises on the more ambitious original plan were agreed with two key Democratic holdouts, Senators Joe Manchin of West Virginia and Kyrsten Sinema of Arizona.
Mr Manchin had feared the original bill would have exacerbated inflation.
Industry measures in the bill include tax credits for clean energy development that will help with the high upfront costs. A new $27bn "clean energy technology accelerator" will be created to help advance renewable technologies.
There will also be $60bn given to communities that have suffered the most from fossil fuel pollution.
President Biden - who has called the bill "historic" - has pledged to return the US to the international stage on climate action. In April last year, he pledged to slash US greenhouse gas emissions by at least 50% by 2030.
Last month, he announced $2.2bn to help build infrastructure that can withstand extreme weather and natural disasters.
The US is back in the climate battle
This isn't the all-singing, all-dancing climate mega-bill Joe Biden promised when he became president - but if it passes it will be the most ambitious action the US has taken to try to stop the planet overheating.
And the indirect impact could be even more consequential.
President Biden's climate envoy, Senator John Kerry, has been tireless in his efforts to persuade other countries to raise their ambitions on climate change.
But the US faced a credibility gap.
"You can't preach temperance from a bar stool" is how one Democratic Senator put it.
What he means is you can't ask India, China or Brazil to cut emissions unless you are doing so yourself.
That's still a very big ask and things are particularly strained with China right now. Beijing said it is halting co-operation over climate change following senior Democrat Nancy Pelosi's recent trip to Taiwan.
But with the US leading by example, the hope is that international efforts to tackle global warming will be revitalised.
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Эксперт назвал причины конкуренции за газ между ЕС и развивающимися странами
Одной из причин конкуренции за газ между странами Евросоюза и развивающимися государствами является замедление прироста мощностей по производству сжиженного природного газа (СПГ) в Европе. Об этом заявил «Известиям» эксперт Института развития технологий ТЭК Кирилл Родионов в понедельник, 8 августа.
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Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%
Накануне немецкая газета Handelsblatt обвинила Евросоюз в том, что Брюссель провоцирует энергокризис в странах «третьего мира», отбирая у них СПГ. Вице-президент нефтегазовой компании Shell Стив Хилл назвал ситуацию с топливом в Азии критической. Кроме того, Бангладеш обвинил ЕС в переманивании производителей СПГ на свою сторону. Отмечается, что миллионы людей в развивающихся государствах из-за этого «погружены во тьму».
Резкий рост импорта СПГ в Европе может действительно может обернуться снижением доступности сырья для потребителей в других регионах мира, посетовал Родионов. Это было хорошо заметно в IV квартале 2021 года, к началу которого запасы газа в европейских подземных хранилищах (ПГХ) достигли лишь 75% против 95% годом ранее. Если за первые три квартала прошлого года Европа снизила импорт СПГ в годовом выражении на 17%, до 78 млрд куб. м, то в IV квартале того же года увеличила на 36%, до 33 млрд куб. м, рассказал он.
В результате газ стал менее доступным для азиатских потребителей: Китай, Япония, Южная Корея и Индия за первые три квартала 2021-го увеличили импорт СПГ на 13% в годовом выражении, до 230 млрд куб. м, тогда как как в IV квартале они снизили его импорт на 5%, до 76 млрд куб. м, согласно данным судоходной аналитической компании Refinitiv.
Межрегиональная конкуренция за возможность импорта сжиженного природного газа стимулировала удорожание сырья: если за первые девять месяцев минувшего года средние спотовые цены на голубое топливо в Азии составляли $450 за тыс. куб. м, а в Европе — $385 за тыс. куб. м, то в IV квартале они увеличились до $1260 и $1150 за тыс. куб. м соответственно, отметил эксперт. Согласно данным биржи ICE на 13:48 понедельника, 8 августа, газ на нидерландском хабе TTF в Европе стоит $2099 за тысячу кубометров.
«Одной из причин конкуренции за газ является замедление прироста мощностей по производству СПГ: если в 2018 году по всему миру было введено в строй 13 очередей по производству общей мощностью 62 млрд куб. м в год (в регазифицированном виде), то в 2019-м — 11 очередей на 35,5 млрд куб. м в год, а в 2020-м — 8 очередей на 14,8 млрд куб. м в год, согласно подсчетам Global Energy Monitor. В 2021 году объем введенных мощностей снизился до 9,5 млрд куб. м», — рассказал Родионов.
Он добавил, что ситуация несколько улучшилась в первой половине 2022 года, когда в США была введена в строй шестая очередь проекта Sabine Pass LNG (6,8 млрд куб. м в год) и двенадцать очередей завода Calcasieu Pass LNG (10,2 млрд куб. м в год), а в Мозамбике началась подготовка к запуску проекта Coral-Sul FLNG мощностью 4,6 млрд куб. м в год.
«Однако это вряд ли ослабит межрегиональную конкуренцию на рынке СПГ, которая ближайшей зимой будет подталкивать цены вверх», — констатировал специалист.
В этих условиях обеспечить снижение цен невозможно без наращивания поставок трубопроводного газа из России, на долю которых в 2021 году пришлось 49% европейского газового импорта (при доле СПГ в 32%, а трубопроводных поставок из Ближнего Востока, Северной Африки и прочих республик бывшего СССР — в 19%, согласно данным BP), отметил эксперт.
Более того, необходимость долговременного снижения цен в будущем будет подталкивать ЕС к смягчению санкций на поставку в РФ оборудования для крупнотоннажного производства сжиженного природного газа, отметил он. Это позволит завершить СПГ-проекты, которые находятся в фазе строительства («Арктик СПГ 2») или на предынвестиционной стадии («Обский СПГ»).
Эксперт Финансового университета при правительстве России и ведущий аналитик Фонда национальной энергетической безопасности Игорь Юшков отметил, что Европа в целом сократила закупки российского СПГ из-за высоких цен. Однако все поставщики стараюся продать СПГ европейским странам, потому что газ там дороже, чем в Азии — более $2000 за тысячу кубометров против менее $1000 за тот же объем. Аналитик подчеркнул, что в США самые низкие цены — $200–300 за 1 тыс. куб. м.
По словам аналитика, у развивающихся стран нет денег, чтобы покупать газ по таким ценам. Также трейдеры периодически разрывают долгосрочные контракты на поставки с небогатыми странами: например, трейдер сделал это с Пакистаном, выплатил стране неустойку и объемы голубого топлива, полагающиеся Исламабаду, направил на европейский рынок. И все равно трейдер остался в плюсе, подчеркнул специалист.
Накануне журналисты The Wall Street Journal поделились прогнозом, согласно которому в преддверии зимы ЕС придется столкнуться с Азией в борьбе за поставки газа из РФ. Противостояния с Европой спровоцируют экономический подъем в Китае после карантина, связанного с COVID-19 или холодная зима в Азии, полагают они.
Вопрос экономии топлива в Европе обострился в середине июня на фоне сокращения поставок по «Северному потоку — 1». Тогда из-за проблем с оборудованием «Газпром» снизил объемы прокачки газа.
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France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
France24 - Monde
Ces étranges lumières rouges aperçues au-dessus de l’océan Pacifique viennent en réalité de navires de pêche
Publié le : 03/08/2022 - 17:03
Arthur Bamas
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Le 16 juillet 2022, Dustin Maggard, un pilote de ligne américain, a photographié d'étranges lumières rouges aperçues au-dessus de l’océan Pacifique. Depuis, ses images ont été partagées sur les réseaux sociaux et commentées par de nombreux internautes pensant y voir des exercices militaires secrets ou encore des phénomènes surnaturels. Il s’agissait en réalité de lumières émises par des bateaux de pêche équipés de LED particulièrement puissantes.
La vérification en bref
- Le 16 juillet dernier, lors d’un vol au-dessus du Pacifique Nord, le pilote de ligne américain Dustin Maggard a aperçu et photographié d’étranges lumières rouges visibles sous des nuages. Lui-même a indiqué à nos confrères de CNN n'avoir "jamais vu une chose pareille”.
- Depuis, les images prises par le pilote ont été partagées à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. Certains utilisateurs pensent y voir des phénomènes surnaturels, une éruption sous-marine, ou encore des exercices militaires secrets.
- Nous avons contacté un météorologiste qui a travaillé sur ce phénomène. D’après son enquête et celles menées par des journalistes spécialisés en fact-checking, ces lumières rouges n’ont rien de surnaturel : il s’agit en réalité de LED utilisées par des navires de pêche qui navigaient alors dans cette zone du Pacifique Nord.
Le détail de la vérification
“On se croirait dans Stranger Things”, “C’est sans doute une éruption volcanique”, “C’est un sous-marin à propulsion nucléaire !”. Pour tenter d’expliquer l’origine de ces mystérieuses lumières rouges aperçues au-dessus de l’océan Pacifique, des utilisateurs de Facebook et Twitter partagent des théories variées plus ou moins sérieuses. Mais ces images prises le 16 juillet 2022 par le pilote de ligne ont en réalité une explication scientifique.
Parmi ceux ayant travaillé sur le phénomène, l’auteur du compte Twitter FAKE Investigation spécialisé en fact-checking, et le météorologiste américain Neil Jacobs. Tous deux partagent la même hypothèse : ces lumières rouges émaneraient de bateaux de pêches, notamment chinois, équipés de LED (lampes à diodes électroluminescentes). Dans le nord de l’océan Pacifique – au Japon, par exemple – cette technique est effectivement utilisée pour la pêche au calamar, mais aussi au balaou.
Contacté par la rédaction des Observateurs, le météorologiste Neil Jacobs explique : “Traditionnellement, ces navires de pêche utilisaient des lampes à sodium ou à halogènes métalliques, mais tout cela était peu efficace et très coûteux. Quand la technologie LED est arrivée sur le marché, elle a été rapidement adaptée à cette utilisation puisque ces lampes sont bien plus efficaces et permettent de passer d’une couleur à l’autre, par exemple des lumières blanches et bleues qui attirent les calamars, à des lumières rouges car c’est à cette couleur que réagit plutôt le balaou”.
#China- The meteorological bureau of Zhoushan, East China’s Zhejiang Province, said on Sun that the red sky that appeared in this area was caused by the refraction and scattering of light most likely from ship lights in the port, local media reported.📹 pic.twitter.com/dUoLpigU6q
May 8, 2022Ces lampes LED sont particulièrement puissantes. À tel point que, le 7 mai 2022, l’utilisation de telles lumières avait chargé le ciel d’une couleur rouge inhabituelle au-dessus de la ville de Zhoushan.
De tels navires se trouvaient bien dans la zone survolée par l’avion de Dustin Maggard lorsqu’il a aperçu ces lumières. C’est ce qu’a pu vérifier l’auteur du compte FAKE Investigation et le météorologiste Neil Jacobs en utilisant globalfishingwatch.org. Cet outil, qui permet de suivre les mouvements de navires de pêche, indique en effet que le 16 juillet 2022, des navires de pêche chinois équipés de ces LED – parmi eux, le YONG FA 5 et le GUOJI907 –, pêchaient aux coordonnées 50N/167E.
D'après les données, ils étaient 7 à pêcher dans cette zone, ce qui semble être en accord avec les photos qui ont beaucoup circulé. En voici 2 exemples :⚓️ Le YONG FA 5 : https://t.co/qU5LYxuVq8 ⚓️ Le GUOJI907 : https://t.co/or2FXbYtXT🗺️ La carte : https://t.co/pS1xf1ChEc pic.twitter.com/wr1Hx7pmhe
July 20, 2022“Nous avons donc vérifié que de grands navires de pêche équipés de LED rouges étaient bien présents au lieu survolé par l’avion lorsque ces photos ont été prises. C’est une preuve très convaincante”, confirme Neil Jacobs.
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Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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Известия (RUS)
На Украине могут запретить россиянам въезд в страну на 50 лет
Президент Украины Владимир Зеленский рассмотрит петицию о запрете въезда гражданам России в страну на 50 лет.
Замкнулись в себе: зачем Украина ввела визовый режим для россиян
Режим Зеленского пытается отгородиться от соседей
Данная инициатива была зарегистрирована еще в мае. За это время она набрала необходимое для рассмотрения главой государства количество голосов — более 25 тыс.
«Ради безопасности каждого украинца сейчас и в будущем мы предлагаем полностью закрыть въезд в Украину всем россиянам на следующие 50 лет и не выдавать вид на жительство россиянам, кроме тех, кто воевал на стороне Украины», — говорится в тексте петиции. Документ опубликован на сайте офиса Зеленского.
С 1 июля по указу Зеленского на Украине действует визовый режим с Российской Федерацией. С этого времени россияне не могут въезжать на территорию страны, находиться там и следовать через нее транзитом.
Россияне могут оформить украинские визы в визовых центрах VFS Global в Москве, Санкт-Петербурге, Екатеринбурге, Казани, Новосибирске, Калининграде, Ростове-на-Дону и Самаре.
1 августа представитель государственной пограничной службы Украины Андрей Демченко сообщил, что за время действия визового режима никто из россиян визу еще не получил.
Заместитель главы комитета Госдумы по делам СНГ, евразийской интеграции и связям с соотечественниками Константин Затулин отмечал, что введение Украиной визового режима с Россией обрубит связи между двумя странами. Он отметил, что своим решением Киев показал враждебное отношение к соотечественникам, приезжающим в Россию на заработки.
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Valeurs Actuelles
Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
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DEMAIN A LA UNE
Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?
La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
Известия (RUS)
Психолог назвал эффективные приемы для борьбы с тревогой
Справиться с тревогой хорошо помогают дыхательные практики, а также умение давать волю своим чувствам и эмоциям. Об этом в понедельник, 8 августа, рассказал клинический психолог, руководитель по организационному развитию «Группы T1» Вячеслав Москвин.
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Врачи связывают это с особенностями жизненного уклада и умением преодолевать трудности
Одной из эффективных практик психолог назвал дыхательные упражнения, например, дышать «по квадрату».
«Представьте или нарисуйте и поочередно по четыре секунды смотрите на углы квадрата: первый угол вдох — второй угол задержка дыхания — третий угол выдох — четвертый угол задержка дыхания», — сказал Москвин «Ленте.ру».
Он пояснил, что это упражнение хорошо помогает остановить тревогу в минуты паники.
Не менее полезна, по его словам, будет техника «заземления». Для этого необходимо посмотреть вверх, потом вокруг себя, стараясь заметить все, что находится вокруг. Затем нужно опуститься на пол и сосредоточить внимание на физических ощущениях только в тех частях тела, которые касаются пола.
Кроме того, чтобы справиться с тревожностью, можно выписать все незакрытые задачи и расписать планы их решения, продумав, как снизить риск негативных последствий.
Еще один вариант — представить дальнейшее развитие пугающей ситуации во всех подробностях, прокрутив сюжет как в кинофильме: от начала до финала, специально утрируя ход события, которое тревожит. В процессе практики важно продумывать собственное поведение при разных исходах ситуации.
Психолог также призвал награждать себя даже за самые маленькие достижения и чаще давать волю чувствам и эмоциям. Он отметил, что эмоции — это неотъемлемая составляющая жизни, а проявление эмоций, пусть даже негативных, дают организму хорошую функциональную разрядку.
Ранее, в июле, психологи Еврейского университета в Иерусалиме назвали метод борьбы с навязчивыми мыслями. Чаще всего человек, который замечает у себя навязчивую мысль, пытается отвлечься и заменить ее на более радостную, однако израильские ученые выяснили, что этот способ может лишь усилить негативные переживания. Избавиться от навязчивых мыслей, согласно их выводам, могут помочь проактивное мышление и упреждающий контроль.
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France24 - Monde
Hiroshima : 77 ans après la bombe atomique, le défi de la mémoire pour les derniers survivants
Publié le : 06/08/2022 - 10:57Modifié le : 06/08/2022 - 11:00
Alexis BREGERE
Yuko SANO
Alors que le Japon commémore, samedi, le 77e anniversaire du bombardement atomique américain d'Hiroshima, les survivants continuent de faire vivre la mémoire de cet évènement tragique de la Seconde Guerre mondiale. Une nécessité d'autant plus grande selon les "Hibakushas", à l'heure où le risque nucléaire hante les esprits depuis que la Russie a envahi son voisin ukrainien. Reportage signé Ryusuke Murata, Yuko Sano et Alexis Bregere.
6 août 1945 : un bombardier B-29 américain transportant la bombe à uranium "Little Boy" est larguée sur Hiroshima, au Japon. Environ 140 000 personnes décéderont à la suite de ce bombardement nucléaire, un bilan qui inclut les personnes ayant survécu à l'explosion mais étant décédées ensuite en raison des radiations.
Soixante-dix-sept ans plus tard, les "Hibakushas", les survivants de la bombe, veulent continuer à perpétuer la mémoire de cette tragédie alors que la menace nucléaire est réapparue avec l'invasion russe de l'Ukraine.
L'humanité "joue avec un pistolet chargé", a averti, samedi 6 août, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a lancé un vibrant appel aux dirigeants du monde entier pour qu'ils retirent les armes nucléaires de leurs arsenaux, lors de la cérémonie annuelle organisée dans la ville japonaise en hommage aux victimes.
Avec AFP
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JAPON
Le Japon commémore le bombardement atomique d'Hiroshima
Hiroshima : le Japon commémore les 75 ans de la bombe atomique
France24 - Monde
Le complotiste Alex Jones condamné à verser 45 millions de dollars
Publié le : 06/08/2022 - 08:42Modifié le : 06/08/2022 - 10:45
FRANCE 24
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L'influent complotiste américain Alex Jones a été condamné, vendredi, au Texas, à verser une amende de plus de 45 millions de dollars aux parents d'un enfant assassiné à l'école Sandy Hook en 2012 lors de la pire tuerie de masse en milieu scolaire de l'histoire des États-Unis. Le fondateur du site infowars avait nié l'existence de ce massacre.
Contre toute évidence, il avait nié les faits. Le célèbre complotiste d'extrême droite Alex Jones a été condamné, vendredi 5 août, au Texas, à verser une amende de 45,2 millions de dollars aux parents d'un garçon tué dans la pire tuerie jamais survenue dans une école américaine.
Alex Jones, figure connue de l'extrême droite et adepte des théories complotistes, avait affirmé sur son site que le massacre n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu.
La veille, le fondateur du site Infowars avait déjà été condamné à verser plus de quatre millions de dollars de dommages et intérêts à Scarlett Lewis et Neil Heslin, dont le fils de six ans était mort dans le massacre survenu à l'école Sandy Hook en 2012.
Un jeune homme armé d'un fusil semi-automatique avait tué 20 enfants et six adultes dans cet établissement du Connecticut, suscitant l'effroi aux États-Unis et relançant le débat sur les mesures pour réguler les ventes d'armes à feu.
De nouvelles sanctions financières en perspective
Plus tôt vendredi, Wesley Ball, l'avocat des parents du jeune garçon décédé, avait lancé au jury : "Vous avez la capacité d'envoyer un message au pays entier, voire au monde (...). Et il consiste à arrêter Alex Jones. Arrêter la monétisation de la désinformation et des mensonges".
Wesley Ball leur avait demandé de "faire en sorte qu'il ne puisse plus recommencer".
Ces peines ne sont que les premières d'une série de procédures intentées par les proches des victimes. Plusieurs familles l'avaient poursuivi en justice pour obtenir des compensations.
Il avait finalement admis publiquement la réalité de la tuerie, tout en refusant de coopérer avec les tribunaux.
Des juges du Texas et du Connecticut l'avaient donc condamné par défaut à verser des dommages et intérêts aux plaignants, tout en laissant le soin à des jurés de fixer leur montant.
D'autres sanctions financières devraient suivre prochainement et pourraient priver Alex Jones de sa plateforme.
Les tueries - récurrentes aux États-Unis - font souvent l'objet de théories du complot mettant en doute la réalité des faits, qui provoquent parfois le harcèlement de proches de victimes, accusés de mentir.
Avec AFP
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Aux États-Unis, le complotiste Alex Jones condamné à verser 4,1 millions de dollars
Le procès de Nikolas Cruz, tueur du lycée de Parkland, s'ouvre en Floride
Tuerie dans l'école d'Uvalde au Texas : une vidéo montre la lente réponse policière
France24 - Monde
En Allemagne, le naturisme séduit de plus en plus les nouvelles générations
Publié le : 06/08/2022 - 14:10
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Anne MAILLIET
En Allemagne, le FKK, en français "la culture du corps libre“, est une institution depuis le début du 20e siècle. Alors que cette tradition semblait se perdre ces trente dernières années, le naturisme revient en force grâce à une nouvelle génération d'adeptes. Reportage signé Anne Mailliet et Willy Mahler.
Dans les parcs des grandes villes, au bord des lacs ou sur les plages de la mer baltique, les hommes et les femmes en tenue d'Adam et Eve sont omniprésents en Allemagne. On estime que près d'un Allemand sur cinq pratique régulièrement le naturisme, une tradition très ancrée chez les anciennes générations.
Mais alors que cette culture du corps libre tendait à se perdre ces dernières décennies, elle est à nouveau à la mode dans le pays, notamment auprès des plus jeunes désireux de s'extraire des normes sociales et des canons de beauté véhiculés par les réseaux sociaux.
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China resort lockdown: Escaping to Sanya only to face fresh curbs
By Melissa ZhuBBC News
Kyle Newton was hoping for a break in the resort of Sanya on Hainan island - known as "China's Hawaii" - after enduring a harsh two-month Covid lockdown in Shanghai.
His Hainan trip was due to last less than a week and was the teacher's first holiday in China since arriving just as the pandemic broke out. The island lies in the South China Sea just off China's southern coast.
But on Saturday, after 263 positive cases were confirmed in Sanya, authorities cancelled all flights and trains out of the city.
On Monday the lockdown was extended to cover several cities after 504 cases were recorded on the island.
The provincial capital Haikou with a population of nearly three million has been locked down and about seven million people have been told not to leave home except for food and Covid tests, state media said.
Travellers must now present five negative PCR tests over seven days before they can leave - if they are able to book a flight out. About 80,000 tourists have been stranded in Sanya, according to the city's deputy mayor. The vast majority are Chinese, including numerous people from Shanghai.
Mr Newton, from the UK, says he has had to queue for about two hours every morning to get a Covid test, which means he's been forced to cancel work meetings.
The situation is "obviously disappointing", he said, especially for those from Shanghai who had already suffered the extended restrictions there.
"Everyone else who also came from Shanghai are all in pretty low spirits," he told the BBC.
While those whose flights were cancelled on Saturday were reportedly offered free hotel rooms, Mr Newton said the hotel only offered him a 50% discount on the room rate for extending his stay due to the lockdown.
"I'm ok, but there's a lot of families here who haven't been told what happens after they can't afford it anymore, and why the hotel won't also give them the same offer as the new guests," he said.
Mr Newton said that information was scarce for foreigners unable to read Chinese, and he is not completely sure whether guests are allowed to leave the hotel.
"It's a case of having to join WeChat groups full of other stranded foreigners, all trying to piece information together," he said, referring to the popular Chinese app, which combines messaging, payments and social media.
"If there is official information, it hasn't been relayed to foreigners by anyone."
Brian Hall, a professor at New York University Shanghai, also said it was unclear how long guests would have to remain in their rooms. His room is booked until Wednesday, and there has been no confirmation of the arrangement after this, he said.
Dr Hall said it was his fourth period of confinement this year alone.
Just four days after Shanghai lifted its lockdown at the beginning of June, Dr Hall's residential area was sealed again for another two weeks due to a suspected close contact case in a neighbouring compound.
When he was allowed out, he immediately travelled to Sanya, where he had to do 10 days of quarantine.
"My intention was to remain outside of Shanghai due to the ongoing lockdown and testing regime there," he said.
Dr Hall, a global mental health researcher, said that while lockdowns have demonstrated effectiveness in reducing the spread of the virus they also take a "significant toll" on mental health and wellbeing.
"I am concerned about how these lockdowns may affect people's livelihoods, which have knock-on effects on their mental health, especially among those with precarious working conditions, migrants, and young adults," he said.
Meanwhile, for residents such as Simon Vericel, the food supply remains "annoying but so far not impossible".
Mr Vericel relocated his family from Beijing to Sanya in May to avoid Covid control measures in the capital, which were then comparatively stricter.
The Frenchman, who is a managing director for a PR firm, said they had been able to get food through delivery apps - but it can take more than 12 hours to arrive.
Still, Mr Vericel says he has suffered minimally compared to tourists.
"We have a place to stay indefinitely if needed," he said. "We are in lockdown in our residence, but can roam in the yard."
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How people in Shanghai are getting used to the 'new normal'
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BBC
SANS TITRE
Jack Burgess
BBC News
We've been speaking to Prof Claire Corkhill - a nuclear material degradation expert at the University of Sheffield.
She says the more missiles fired and mines planted around Ukraine's Zaporizhzhia nuclear power plant, the higher the risk of "very serious consequences that would spread radiation".
Ukraine and Russia have accused each other of shelling the plant over the weekend.
The plant was seized by the Russians early in the war - in March - but kept its Ukrainian employees.
Corkhill calls it a "very high risk situation", and says her biggest concern is if a missile were to hit critical infrastructure.
She says if this happened there would be a chance the water continually pumping around the nuclear reactor's core wouldn't be able to cool it down any more.
The very worst case scenario is a loss of coolant accident - precisely what happened at Fukushima"
This could lead to a meltdown and a series of hydrogen explosions that could release radiation over many kilometres, Corkhill says, adding "this almost happened back in March this year".
However, she says the likelihood of a serious accident is unclear and says the
reactors themselves are heavily reinforced - so should be able to withstand a
direct hit.
Read about the incident at Fukushima here.
Ukraine is usually the world's fourth-largest grain exporter. It normally produces 42% of the world's sunflower oil, 16% of its maize and 9% of its wheat.
Wheat exports from Russia - the world's largest exporter - are also down.
Western sanctions do not target Russian agriculture, but the Kremlin argues they have hindered exports by hiking insurance rates and affecting payments.
Ships have begun to
leave Ukraine carrying grain in recent days, following a deal between the two nations brokered by the United Nations and Turkey.
The first ship to do so left the port of Odesa carrying 26,000 tonnes of corn, bound for Lebanon, becoming the first cargo ship to have been able to leave the nation since February, when Russia began its naval blockade in the Black Sea.
Read more here.
Ukraine understands the need to co-operate with Russia on grain exports, according to a member of the Ukrainian parliament who represents areas around Odesa and the Black Sea.
As we've been reporting, ships carrying grain have been able to leave Ukraine's Black Sea ports for the first time in months after a deal between Ukraine and Russia was brokered by the United Nations and Turkey.
Oleksiy Goncharenko tells the BBC: "There is a humanitarian reason so we can understand it.
"Definitely we don't want to see co-operation of the world with [Russian President Vladimir] Putin, but there are things which are acceptable. And grain is probably one... because millions of people throughout the whole planet are dependent [on] the food, we don't want to see millions of people starving."
One of the ships, the Turkish-flagged ship Polarnet, has arrived in the northern Turkish port of Derince, three days after leaving Ukraine. The vessel is carrying 12,000 tonnes of grain and is expected to unload its cargo later on Monday. Below you can see it arriving.
Ukraine's nuclear agency Enerhoatom says the Russians are "blackmailing the entire world" with threats to blow up the Zaporizhzhia power plant.
In a post on messaging app Telegram, Enerhoatom says Maj Gen Valery Vasiliev - the head of Russia's radiation, chemical and biological defence forces - has said "there will be either Russian land or a scorched desert".
"We have mined all the important facilities of the Zaporizhzhia nuclear power plant," Vasiliev has said, according to Enerhoatom.
Russia in turn is accusing Ukraine of shelling the plant. Kremlin spokesman Dmitry Peskov says the West should push Kyiv to stop its "extremely dangerous" shelling, Reuters reports.
"We expect the countries that have absolute
influence on the Ukrainian leadership to use this influence in
order to rule out the continuation of such shelling," Peskov is quoted as saying.
This BBC has not been able to verify the claims from either side.
United Nations Secretary General António Guterres has called for international inspectors to be given access to the Zaporizhzhia power plant, after Ukraine and Russia accused each other of shelling the site over the weekend.
One of President Vladimir Putin's closest allies claims "attaining peace on our terms" is the aim of Russia's war in Ukraine - or the "special military operation", as Moscow describes its invasion.
Former Russian President Dmitry Medvedev now serves as deputy chairman of Russia's security council.
He's been telling Russian media outlet Tass he believes the West has a long-term plan to destroy Russia.
Medvedev claims the 2008 war in Georgia, the enlargement of the Nato military alliance westwards and the Ukraine war is part of an attempt by the United States and its allies to destroy Russia.
"The goal is the same: to destroy Russia," he says.
Hugo Bachega
Reporting from Kyiv
Ukraine says the nuclear power plant complex in Zaporizhzhia, for now, is safe.
But concerns remain high, with both sides trading accusations.
Ukraine says Russian attacks over the weekend damaged three radiation sensors and left a worker injured. A reactor had to be disconnected from the system.
Russia has blamed Ukraine for the attacks.
The site has been under Russian occupation since the beginning of March, but Ukrainian technicians are still running it.
In his nightly address, Ukraine's President Volodymyr Zelensky again accused Russia of waging “nuclear terror” and urged countries to impose more sanctions on Moscow.
Ukrainian forces have again shelled the Antonivskiy bridge in the Russian-controlled city of Kherson in the south, according to Russian news agency Interfax.
It has damaged construction equipment and delayed the reopening of the bridge, the agency report quotes a Russian-appointed official as saying.
The bridge is one of only two crossing points for Russian forces to territory they have occupied on the western bank of the Dnipro river in southern Ukraine in what Moscow calls its "special military operation" in the country.
It has been a key target for Ukrainian forces in recent weeks.
Kyiv used high-precision rockets - supplied by the US - to try to destroy it in possible preparation for a counter-offensive to retake Russian-controlled areas of the south.
Kirill Stremousov, the Russian-appointed deputy head of Kherson's city administration, told Interfax there had been no "critical damage" from the latest shelling.
He did not say how long this would delay its planned reopening.
Ukraine's Zaporizhzhia nuclear power plant is the largest in Europe.
It was seized by the Russians early in the Ukraine war - in March - but kept its Ukrainian employees.
Russian forces currently hold the plant and surrounding areas, close to Ukrainian-held territory. It consists of six pressurised water reactors and stores radioactive waste.
Over the weekend, Ukraine and Russia have both accused each other of shelling the plant, which has prompted warnings of "the very real risk of a nuclear disaster" from the International Atomic Energy Agency.
UN Secretary General António Guterres has today said "any attack to a nuclear plant is a suicidal thing".
The power plant is in the city of Enerhodar, in the south-east of Ukraine along the left bank of the Dnipro River.
The UK defence ministry says Russia is using the area to launch attacks - taking advantage of the "protected status" of the nuclear power plant to reduce the risk of overnight attacks from Ukrainian forces.
The UK's Ministry of Defence says Russia is "highly likely" to be deploying anti-personnel mines along its defensive lines in eastern Ukraine's Donbas.
The mines have the potential to "inflict widespread casualties" among both Ukraine's military and local civilians, the MoD says in its regular intelligence update.
In Donetsk and Kramatorsk, Russia has "highly likely attempted the employment of PFM-1 and PFM-1S scatterable anti-personnel mines", the defence ministry says on Twitter.
The MoD says these are commonly called the "butterfly mine" and describes them as "deeply controversial, indiscriminate weapons".
The BBC has not been able to verify this information.
The grain ships leaving Ukraine's waters are a sign of a rare diplomatic victory in a war that's raged for more than five months.
About 20 million tonnes of grain have been stuck at the ports since February - causing global shortages, high prices and worries of famine.
Under a deal brokered by Turkey and the UN last month,
Russia agreed not to target ships in transit, while Ukraine said it
would guide vessels through mined waters.
The deal, set to last 120 days, can be renewed if both sides
agree.
The complex arrangement seems to be working, at least for
now.
The success of this deal is vital for Ukraine - and the rest of the world.
If the deal holds, Ukraine expects to export up to three
million tonnes of grain per month.
Two more ships loaded with grain have set sail from
Ukraine's Black Sea ports, as part of the deal reached with Russia brokered by
the UN and Turkey.
Officials from Turkey's defence ministry say the first vessel,
the Sacura, which left the port of Pivdennyi, was carrying soybeans to Italy.
They say another ship, the Arizona, has left Chernomorsk with corn bound for southern Turkey.
About 20 million tonnes of grain have been stuck in Ukraine because
of the Russian invasion, leading to shortages and higher food prices in other
countries.
But after the deal was signed to allow safe passage, the
first ship to leave Ukraine since February headed for Lebanon last week.
On Sunday, four more ships carrying grain and sunflower oil left
the ports of Odesa and Chornomorsk via a safe maritime corridor.
They sailed to Turkey for inspection as part of the agreement,
to make sure they were not carrying weapons.
Two then docked in Turkey, while the others headed to Italy
and China.
United Nations
Secretary General António Guterres says he hopes international inspectors will
be allowed access to Ukraine’s Zaporizhzhia nuclear power plant.
Ukraine and
Russia have both accused each other of shelling the site, prompting warnings of
a “very real risk of a nuclear disaster” from the UN’s nuclear watchdog.
Zaporizhzhia,
in south-east Ukraine, is Europe’s largest nuclear power plant and was seized
by the Russians in March but kept its Ukrainian employees.
“Any attack to a nuclear plant is a suicidal thing,” Guterres says.
Hello and welcome back to our live coverage.
We'll be bringing you the latest developments on the war in Ukraine.
But first, a quick update on what's been going on:
We'll give you more details as they come in.
France24 - World
Ukraine's nuclear chief calls for military-free zone at Zaporizhzhia plant
Issued on: 08/08/2022 - 12:18Modified: 08/08/2022 - 13:26
Carys GARLAND
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The head of Ukraine's state nuclear power company Energoatom called on August 8 for the Zaporizhzhia nuclear power plant to be made a military-free zone, warning of the risk of a Chernobyl-style nuclear disaster after the site was hit by shelling.
France24 - World
Mexico's president visits site of trapped miners as rescue efforts intensify
Issued on: 08/08/2022 - 02:44
NEWS WIRES
Yinka OYETADE
Mexican President Andres Manuel Lopez Obrador called Sunday for intensified efforts to save 10 workers trapped in a flooded coal mine, during a visit to see firsthand the rescue operation.
Relatives of the missing were becoming increasingly desperate four days after the mine flooded in the northern state of Coahuila, fearing time is running out to bring them out alive.
Nearly 400 soldiers and other personnel, including six military scuba divers, have joined the rescue effort, but so far it has been too dangerous to enter the mine, authorities said.
“We have to do everything we are doing and more” to find the missing miners, Lopez Obrador told reporters during his visit to the site in Agujita.
“I want it to be as soon as possible,” he added.
The focus has been on pumping out water from the mine to make it safe enough to descend into the shafts, which are 60 meters (200 feet) deep.
“There is progress. Water levels continue to drop. Much larger volumes continue to be extracted,” said Coahuila Governor Miguel Angel Riquelme.
Rescuers were ready to enter the mine “as soon as the levels drop,” he added.
Five workers managed to escape from the crudely constructed mine in the initial aftermath of the disaster, but since then, no survivors have been found.
Authorities said the miners had been carrying out excavation work when they hit an adjoining area full of water.
Round-the-clock efforts
Lopez Obrador had previously declared Saturday “a decisive day” for the operation.
But by the end of the day, the water inside the mine had receded only about 9.5 meters from the initial 34 meters, authorities told relatives.
Liliana Torres, the niece of one of the missing workers, said that she had witnessed the relentlessness of rescuers who “do not stop all day,” but added that the families were increasingly “desperate.”
Some families joined a mass near their improvised camp in the community of Agujita to pray for the safe return of their loved ones.
Water seen flowing from the mine through drainage channels had earlier lifted the hopes of relatives praying that the miners are alive inside a pocket of air.
“We’re still hoping that they’re in a higher part (of the mine), although there’s too much water... but we trust in God,” Elva Hernandez, mother-in-law of one of the trapped workers, told AFP.
The Coahuila State prosecutor’s office said it had interviewed the five workers who managed to escape from the mine.
“Apparently they were expelled by a torrent of water,” Coahuila attorney general Gerardo Marquez told the press.
He added that his office had requested information from the landowner and mine concession holder, but declined to name them.
Experts detected a leak coming from nearby mines and were trying to find its exact location so they can stop water from flowing into the area where the workers are trapped, Coahuila’s labor secretary, Nazira Zogbi, said on Saturday.
A French company has provided equipment to assist in the task, she said, without naming the firm.
Coahuila, Mexico’s main coal-producing region, has seen a series of fatal mining accidents over the years.
Last year, seven miners died when they were trapped in the region.
The worst accident was an explosion that claimed 65 lives at the Pasta de Conchos mine in 2006.
Only two bodies were retrieved after that tragedy.
(AFP)
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Mexico investigating former president Peña Nieto for suspected money laundering
Mexico captures drug kingpin wanted for murder by US authorities
Focus
In Mexican state of Michoacan, residents flee violence of drug cartels
BBC
SANS TITRE
Women's doubles gold medal match
It's not looking good for England's Sarah-Jane Perry and Alison Waters who are now a game down and 9-4 behind in the second in their squash final.
Joelle King and Amanda Landers-Murphy of New Zealand are closing in on a gold with this doubles match a best-of-three-games affair.
Women's doubles gold medal match
Right, we go straight from table tennis and badminton to squash.
England's Sarah-Jane Perry and Alison Waters are taking on Joelle King and Amanda Landers-Murphy of New Zealand in the women's doubles match.
The New Zealand pair are a game up in the final after winning the opener 11-8.
Men's doubles gold medal match
Next up in the badminton, England's Sean Vendy and Ben Lane are targeting gold in the men's doubles against India's Chirag Shetty and Satwik Sairaj Rankireddy.
It's been a dominant morning already for India in the badminton but the English duo knocked out the top seeds in the semi-final, so they should be coming into this pretty confident.
They are ranked 19th in the world where Shetty and Rankireddy are eighth and won silver at the Tokyo Olympics, after losing to English pair Marcus Ellis and Chris Langridge in the final.
Here's what you can follow over the next couple of hours before the action comes to an end at the 2022 Commonwealth Games:
Men’s singles bronze medal match
What a match. Sathiyan Gnanasekaran went 3-0 up, then completely dropped his form, seeing the match slip to 3-3.
But he dug deep and manages to get over the line in the decider to win bronze for India.
Paul Drinkhall's search for a singles Commonwealth Games medal continues.
Men’s singles bronze medal match
The top-spin serve does the trick.
Men’s singles bronze medal match
9-9. Who will get match point? The crowd roar.
Australia 0-0 India
An Australia goal already at the hockey?
The ball is over the line, but the umpire says the goal is disallowed and Australia decide not to use their referral to double check.
What a start that would have been.
Men’s singles bronze medal match
Paul Drinkhall is has bought it back. It's 8-8 in the decider now.
Australia 0-0 India
Here we go then. It's Australia v India for the final gold of the Games. Even support for both sides at the University of Birmingham.
If you want to watch this one, you can here.
Men’s singles bronze medal match
Sathiyan Gnanasekaran is leading 8-5 in the decider.
Can England's Paul Drinkhall make one final comeback?
Here's a recap of what has happened so far on the final day at Birmingham 2022:
Men’s singles bronze medal match
At the change of ends India's Sathiyan Gnanasekaran is 5-1 up in the deciding game.
Paul Drinkhall of England won't be concerned just yet though. He's already come from three games down today.
Australia v India (12:30 BST)
It's almost time for one of the final golds of the Games to be decided.
Australia take on India in the men's hockey final from 12:30 BST.
Australia's men have won gold every single time hockey has featured at the Games - six in total for a 24-year reign as Commonwealth champions.
They have been so dominant that in all six of those finals they have only conceded a total of two goals.
Good luck India!
Men’s singles bronze medal match
Absolute scenes in the table tennis. England's Paul Drinkhall has come from three games down to level his bronze-medal match with India's Sathiyan Gnanasekaran 3-3.
He takes the sixth game 12-10 and forces a decider. It's all to play for with one game to go.
Mixed synchronised 10m platform final
Here's what Team England's Kyle Kothari and Lois Toulson had to say after finishing second in the mixed synchronised 10m platform final.
On taking part in the first mixed synchronised 10m final, Kothari said: "To be honest we were a bit like is this going to work because you're thrown together, we had a small incline it might but it just shows today that it does."
On what went right today, Toulson said: "I'm not sure what the magic ingredient is but we've known each other for a long time.
"I think when we were put together we knew that we could do it but we've only done these dives three times together.
"I was looking forward to this competition as it's one of my only international competitions of the season."
On what next, she said: "We've literally got one day to rest and then we go to the European Championships but after that we'll be taking a break."
Mixed synchronised 10m platform final
Yes Andrea, you really won another gold!
Earlier, the Scottish pairing of James Heatly and Grace Reid took gold in the mixed synchronised 3m springboard event.
Here's how they did it.
Men's singles gold medal match
What. A. Match.
Incredible stuff from Lakshya Sen - one hour and 20 minutes of sensational rallies, powerful smashes and flinging himself on the floor to return shots and he is the gold medallist.
It was a valiant effort from Ng Tze Yong, who is incredibly ranked only 48th in the world, but he will take home silver.
The match finishes 21-19 9-21 16-21.
Men’s singles bronze medal match
What a comeback in the table tennis. England's Paul Drinkhall is keeping his medal hopes alive coming from 3-0 down to win the fifth game 11-9 to make it 2-3 against India's Sathiyan Gnanasekaran.
The crowd are loving this, they carried Drinkhall in the fourth game. Now can he win the next one and level things up at 3-3?
France24 - World
President Kenyatta's legacy: Mass electrification, new expressways – and increasing debt
Issued on: 06/08/2022 - 15:26Modified: 08/08/2022 - 11:30
As Kenya's President Uhuru Kenyatta's term comes to an end, questions have resurfaced as to what legacy he will leave behind. When he was first elected in 2013, Kenyatta made promises on pursuing development and his tenure has brought massive electrification, renovated stadiums, new expressways – with an increasing national debt. The successes of Kenyatta's time in office are numerous, but the criticisms of his legacy are almost equally so.
BBC
SANS TITRE
It won't come as a surprise which player Garth Crook tagged as 'scary' after their goalscoring performance on Sunday.
This is how the rest of Garth's Team of the Week looked this weekend.
Do you agree?
Have a read here and chose your own starting XI from last weekend's Premier League fixtures.
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
Rob: This United squad is toxic, and they need a manager who isn't afraid to be absolutely ruthless in cutting players out. Players like Fred, McTominay and Maguire are simply not capable of playing in a side of their stature.
Carl: Maybe, just maybe, this is the level Man Utd are going to be at. I always felt that once other clubs could buy players at a price that were once exclusively the domain of Utd they would be a mid table club. That was what separated them. Money. No more. No less. The genius of Ferguson was a myth and I think in the end even he knew that.
Chelsea forward Timo Werner looks close to a permanent move back to his old club RB Leipzig.
The Germany international, 26, has only scored 10 goals in 56 Premier League games since leaving Leipzig for Chelsea in 2020.
Daily Telegraph journalist Jim White told the Transfer Gossip Daily podcast: "I don’t know why but it just never worked. He was brought in as a main man and it never came off.
"He was such a leading light in the Bundesliga. He was probably one of the most coveted players. Frank Lampard took him to Stamford Bridge and he was alright. He didn’t score for a long time. He looked lively but never really the threat he’d given at Leipzig.
"When Thomas Tuchel came in, you thought he’s got a bloke who’ll employ him properly. He played in the Champions League final, he’s a Champions League winner with Chelsea. But it’s never really worked out.
"He wasn’t even on the bench at Everton. With Raheem Sterling coming in, he’ll feel he’s well down the pecking order. He apparently asked for a get-out, he wanted to leave. It looks as though it’s a return to where he was more comfortable and happy."
Listen to talk on Werner from two minutes into the podcast here
Sky Sports are reporting Timo Werner will be heading back to RB Leipzig on a permanent deal.
They have agreed terms with Chelsea.
Yes, the weather is looking good this morning but it's still a Monday, so your brain might be slightly sluggish after some weekend festivities.
Think you know your Premier League players? Well now you can prove it by taking our picture quiz.
You've got two minutes on the clock to name these seven players. And make sure you come back every weekday for your next chance to have a go.
Have a go here
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
Mic Medeska: I would LOVE to see United sign Arnautovic. Always plays hard with a bit of anger and confidence. United hasn’t had that type of player since Rooney left.
Leeds 2-1 Wolves
It was a feisty and fierce opening game over at Elland Road between Leeds United and Wolves on Saturday.
Jesse Marsch's side battled their way back from Daniel Podence's early goal to seal victory.
Rodrigo fired them level with an angled drive in the first half and Ryan Ait-Nouri found his own net for the winner. In between there was a lot of harrying, high pressing and hearty tackles.
Had the visitors a more ruthless centre-forward - such as the injured Raul Jimenez - to fire the ammunition provided by Podence and Pedro Neto, they would likely have three points themselves.
"I think we did a good game," Wolves boss Bruno Lage said. "I think we were the better team, we created a lot of chances, and we didn't score. I'm happy with the performance, but not happy with the result.
Visit our Leeds page here
All the latest from Wolves can be found here
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
Simon: I don't get the issue at Man United. Regardless of what the manager wants, how hard can it be to play like a cohesive unit? Accurate passing, solid defending, team work, commitment. United show none of these. Where are the leaders? There aren't any. Over paid liabilities.
Matt: Man United need to drop Maguire for a period of time as he just doesn't look right. I was amazed Varane didn't start. Midfield needs work, I like Fred but the lack of checking his shoulder on the second goal cost us. Players need to be more aware.
Simon Stone
BBC Sport
Everton are closing in on a deal for Wolves skipper Conor Coady.
The 29-year-old was on the bench for Wolves' game at Elland Road, with manager Bruno Lage preferring Max Kilman and Nathan Collins - the club's only summer signing so far - in a two-man central defence.
Coady wants to play regularly to keep his England place for this winter's World Cup, while Everton lost centre-backs Ben Godfrey and Yerry Mina to injury in their 1-0 loss to Chelsea.
Given his service to the club over seven years during their rise to the top flight from the Championship, Wolves are willing to let Coady leave on loan in order to push through a permanent deal.
Get everything Everton here!
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FozWrestle: As soon as Ten Hag agreed to go to United in April, they should have had a list of his targets for each position with a backup player in case they didn’t want to join. Their business should have been fully completed by mid to late July.
Tottenham 4-1 Southampton
Tottenham were the biggest scorers of the Premier League's return with a 4-1 win against Southampton.
Spurs came from a goal down to record a comfortable home victory - despite falling behind in the 12th minute to James Ward-Prowse's volley.
Ryan Sessegnon headed in his first Premier League goal for the club from an inviting Dejan Kulusevski cross to draw the hosts level and by the half-hour mark they were in front.
Eric Dier had not scored in three years but met a whipped Son Heung-min delivery with a low, flicked header into the far corner.
Mohammed Salisu turned Emerson Royal's cross into his own net, before the impressive Kulusevski grabbed a well-taken fourth goal.
All your Tottenham needs can be found here
Latest Southampton news is right here
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Man Utd's transfer business this summer has been almost criminal. Targets should have been identified long before summer and now we're scratching around trying to sign players who won't even improve the squad!
Allan Saint-Maximin has pushed the bar way up high when it comes to handing out gifts to fans.
The Newcastle winger gave supporter Steve Dutton a Rolex watch after the Magpies win against Nottingham Forest on Saturday.
Dutton commented on Twitter: "I was the person who was gifted the watch from ASM, I was totally speechless,' Dutton wrote.
'I thought he was coming to sign autographs and have pictures taken with the kids. I’m still in shock, I can’t thank [him] enough."
Newcastle 2-0 Nottingham Forest
New boys Nottingham Forest got their first taste of Premier League action again with an away trip to St James' Park.
Sadly, it wasn't to be a dream start for Steve Cooper's side.
A Fabian Schar wonder goal and Callum Wilson's deft finish broke newly promoted Forest's stubborn resistance as Newcastle opened their Premier League campaign with a deserved victory.
The visitors failed to register a shot on target but were denied an unlikely opener by Schar in the first half, the Magpies defender producing an outstanding block to deny Jesse Lingard inside the Newcastle area.
The result stretches Forest's losing league run at St James' Park to seven matches.
According to The Athletic, Manchester United are turning their attention to Juventus midfielder Adrien Rabiot as the impasse over Frenkie de Jong continues.
Bournemouth 2-0 Aston Villa
What a weekend for Kieffer Moore.
Before Saturday, Moore had played for 12 clubs, scoring 116 goals in 342 appearances, starting out in the Conference South with Truro City in 2012.
The 29-year-old also suffered badly with injuries that stalled his Bournemouth career.
And today, after scoring on his Premier League debut, he turns the big 30.
Happy birthday, Kieffer!
Bournemouth 2-0 Aston Villa
Bournemouth marked their return to the Premier League with a confident opening-weekend victory over Aston Villa at the Vitality Stadium.
Jefferson Lerma was on target after only two minutes at the Vitality Stadium, firing home after debutant Marcus Tavernier's corner was headed down by Lloyd Kelly.
Wales international Kieffer Moore, who at the age of 29 was making his debut in the top flight, eventually doubled the home side's lead with a commanding header on 80 minutes after Kelly played a dangerous cross back into Villa's area.
All your Bournemouth needs can be met here
Everything Aston Villa can be found here
The transfer window is still open for business for any clubs who are in desperate need of some new recruits.
Here are some of the main stories and rumours doing the rounds today:
Leicester and Southampton are on alert after England winger Callum Hudson-Odoi, 21, asked to leave Chelsea on loan before the transfer window shuts.(Guardian)
Borussia Dortmund are also interested in a move for Hudson-Odoi. (Mail)
Chelsea and Germany forward Timo Werner, 26, is close to a permanent return to RB Leipzig.(Mail)
Read more from Monday's gossip column here
Everton 0-1 Chelsea
While Thomas Tuchel said his Chelsea side still needs to improve following their opening-day victory against Everton...
... Frank Lampard felt that the penalty the Toffees conceded was the only difference between the two teams.
We'll be on Marko Arnautovic watch as we go along today, after the news Manchester United are keen to sign Bologna's former Stoke and West Ham forward.
New United boss Erik ten Hag was asked about the 33-year-old Austrian after Sunday's 2-1 defeat by Brighton.
He dismissed the question, saying "250 players" had been linked with the club since he joined from Ajax.
However, it is understood Ten Hag sees the value in bringing in a player who worked with him and coach Steve McClaren at Dutch side FC Twente.
France24 - World
Rescuers ‘race against clock’ to save beluga whale stranded in Seine River
Issued on: 07/08/2022 - 18:35
NEWS WIRES
Hopes of saving a malnourished beluga whale that has swum up the Seine River were receding on Sunday, as rescuers said they were in a race against the clock to find a solution.
The whale was first spotted on Tuesday in the river that runs through Paris to the English Channel. Since Friday it has been between two locks some 70 kilometres (44 miles) north of the French capital.
But leaving it in the warm stagnant water between the lock gates is no longer an option. "He has to be moved in the coming 24-48 hours, these conditions are not good for him," Sea Shepherd France head Lamya Essemlali told AFP.
Specialists held out "little hope" for the visibly underweight whale as they were "in a race against the clock" to save the creature, Essemlali said. "We are all doubtful about its own ability to return to the sea," she said. "Even if we 'drove' it with a boat, that would be extremely dangerous, if not impossible".
Before swimming between the two locks, "he had the tendency to be heading toward Paris. It would be catastrophic if he reached there," Essemlali said. However, "the euthanasia option has been ruled out for the moment, because at this stage it would be premature", she said.
The whale still has "energy ... turns its head, reacts to stimuli", she said after a meeting of experts and French officials. Although rescuers have tried feeding it frozen herring and then live trout, the animal was refusing the food. "His lack of appetite is surely a symptom of something else... an illness. He is malnourished and this dates back weeks, if not months. He was no longer eating at sea," Essemlali said.
On Saturday veterinarians had administered "vitamins and products to stimulate its appetite," said a statement on Sunday by the police in Normandy's Eure department, which is overseeing the rescue effort.
The small spots that were reported on its pale skin on Saturday were due to the fresh water, it said. Another option under consideration would be to take it out of the water, give it vitamins, check the cause of the illness and eventually ship it out to sea once it regains its strength.
Another is "to let it end its life peacefully, like someone who is very ill and who does not have much chance to live", said Isabelle Dorliat-Pouzet, a senior police official in Evreux.
Rare sighting
Belugas are normally found only in cold Arctic waters, and while they migrate south in the autumn to feed as ice forms, they rarely venture so far. An adult can reach up to four metres (13 feet) in length. According to France's Pelagis Observatory, specialised in sea mammals, the nearest beluga population is off the Svalbard archipelago, north of Norway, 3,000 kilometres (1,800 miles) from the Seine.
It is only the second recorded sighting of a beluga in a French river since 1948, when a fisherman in the estuary of the Loire river found one in his nets. The sighting comes just a few months after a killer whale -- also known as an orca, but technically part of the dolphin family -- became stranded in the Seine and was later found dead between Le Havre and Rouen in late May.
A post-mortem found the animal, more than four metres long, had likely suffered exhaustion after being unable to feed. Officials said they had also discovered a bullet lodged in the base of its skull -- though it was far from clear that the wound played a role in its death.
(AFP)
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French authorities track beluga whale after it strays into the Seine River
Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
French authorities plan to give vitamins to malnourished beluga whale in the Seine
BBC
Pick your greatest all-time Premier League team of the last 30 years
Last updated on 21 minutes ago21 minutes ago.From the section Premier League
The Premier League is 30 years old this year. That is 30 years of iconic players and outright legends.
We want to know who you would pick in an all-time Premier League XI.
We asked you the same question five years ago and Cristiano Ronaldo was the only person who is still playing.
You went for an all-English back four and midfield two and there were only one Liverpool and Manchester City legend each.
With the Reds and City now dominating the league, would any of their current teams make your pick now?
John Terry or Virgil van Dijk? Harry Kane or Thierry Henry? Paul Scholes or Kevin de Bruyne? Patrick Vieira or Roy Keane?
Have a go and share with your friends.
My all-time Premier League XI
Who would you pick to be in your all-time Premier League XI? Search through 30 years of legends, pick your XI and share with your friends.
L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès L'Humanité
Hannah Höch, la féministe aux ciseaux
ActuLes artistes féministes pionnières #6 Dans ses collages, Hannah Höch, membre du mouvement dadaïste berlinois, a mêlé contexte politique et lutte des femmes pour briser les représentations sociales.
Cécile RousseauDes kaléidoscopes de visages et de roulements d’usine. Des fragments colorés et chaotiques formant un manifeste politique. Avec ses collages, Hannah Höch a éclaté les totems de la société des années 1910-1920 pour mieux représenter ses idées radicalement poétiques. Figure du mouvement dadaïste berlinois, elle naît en 1889. Après avoir dû quitter l’école à 15 ans pour s’occuper de sa famille, la jeune femme intègre un cursus d’art appliqué dans la capitale allemande, où elle découvre la calligraphie et la broderie.
My Secret Eye, collage, 1920. © Bridgeman Images
Un détournement des prétendus attributs des ménagères
À travers sa démarche artisanale mixant photomontages, textes écrits, chutes de tissus et patrons de couture, elle détourne d’emblée les prétendus attributs des ménagères. « J’aimerais vous montrer le monde d’aujourd’hui du point de vue d’une fourmi et demain, tel qu’il est vu depuis la lune », explique-t-elle. Ses images d’yeux et de bouches, à profusion dans ses œuvres, sont autant de fenêtres vers l’extérieur. Celles de statues drapées et de masques africains viennent se confronter aux articles d’actualité. Dans Staatshäupter (les têtes de l’État, 1918-1920), des responsables de la République de Weimar sont moqués, photographiés torse nu sur fond de dessins de papillons et de bouts de dentelle.
À la fois ironiques et morbides, légers et graves, ces collages réjouissants mettent en orbite les horreurs de la Première Guerre mondiale, l’industrialisation galopante et la place de l’être humain dans la modernité. « Pour moi, l’art est un moyen d’interrompre et d’altérer les normes et catégories de la société », précise cette voix iconoclaste. Seule figure féminine chez les dadaïstes, vivant avec Raoul Hausmann, plasticien de la même mouvance, elle devra jouer des coudes pour se faire nom en tant qu’artiste. « Ça fait un bon moment que la plupart de nos collègues masculins persistent à nous regarder comme de charmantes et douées amatrices, en nous niant implicitement tout réel statut professionnel », s’indigne-t-elle. Au miroir de sa propre expérience, elle utilise des coupures de magazines pour interroger le rôle des prisonnières des stéréotypes sur papier glacé. Dans cet entre-deux-guerres qui promeut l’avènement d’une « femme nouvelle », elle taille consciencieusement en pièces ce mythe dans la série intitulée D’un musée ethnographique.
Un mélange inflammable de thématiques progressistes
Si les corps commencent en apparence à se libérer, le carcan féminin reste alors bien serré. Dans son œuvre Mariage d’un couple bourgeois (1919), des prototypes d’enfants en pleurs surplombent ce qui semble être des appareils ménagers. À partir de cette même année, elle multiplie les présentations de ses projets à la première exposition Dada de Berlin, puis à la foire internationale Dada en 1920, où elle montre des poupées aux physiques singuliers. Qu’importe si le mouvement s’écroule, Hannah Höch se rapproche du courant artistique De Stijl, aux Pays-Bas. Installée à La Haye en 1926, elle partage désormais sa vie avec l’écrivaine Til Brugman. Cette vision de la femme libérée, ce mélange inflammable de thématiques progressistes, lui valut de voir son art considéré comme « dégénéré » par les nazis. De retour dans la capitale allemande pendant le conflit, elle passera l’essentiel de son temps à tenter de préserver les archives Dada. Mais il faudra attendre les années 1970, quelques années avant sa mort en 1978, pour que les premières rétrospectives de cette avant-gardiste se tiennent à Paris, Berlin et Lodz.
Les artistes féminines pionnièresLes séries d'été de l'HumanitédadaïsmeAllemagne New York Times - World
After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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France24 - World
Hong Kong cuts mandatory Covid-19 hotel quarantine to three days
Issued on: 08/08/2022 - 06:11
NEWS WIRES
Hong Kong’s government said on Monday it would shorten the COVID-19 hotel quarantine period for all arrivals to three days from seven, taking another step in slowly unwinding stringent pandemic rules.
The measures will be effective from Friday, the city’s leader, John Lee, told a press conference.
Arrivals will need to self monitor for a further four days, during which they will be forbidden to enter such premises as restaurants and bars.
“We need to balance between people’s livelihood and the competitiveness of Hong Kong to give the community maximum momentum and economic vitality,” Lee said.
People in quarantine will be issued a red code on a government mandated app. This will change to a yellow code once they leave quarantine, signifying they may not enter crowded premises.
Quarantine was formerly as long as three weeks. Currently, all arrivals must spend at least a week in hotel quarantine and comply with frequent testing orders, provide faecal samples for babies and fill out multiple forms.
Only a select number of hotels are available for quarantine.
Rooms are costly and are typically booked out months in advance. Payment is made up front and refunds are not permitted unless there is a change in government policy or flight cancellation.
Hong Kong’s competitiveness has been hammered by the pandemic measures, business executives have said, hoping Lee, the city’s leader since July 1, would scrap the quarantine rules.
The city’s border has been almost completely sealed since 2020, with international arrivals facing tough quarantine and testing protocols. It is one of the last places in the world still imposing quarantine for arrivals.
Lee has pledged to reconnect Hong Kong with the mainland and the rest of the world.
Hong Kong’s popular international Rugby Sevens event will take place November 4-6 for the first time in more than three years. It was cancelled in 2020 and 2021 because of pandemic measures.
(REUTERS)
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New Zealand fully reopens borders after more than two years of Covid curbs
Covid-19: UK scraps quarantine for most fully vaccinated travelers from US and EU
Focus
A closer look at China's strict 'zero-Covid' policy
BBC
Climate-change activism used to deal with abstract scientific concepts, but … we can feel climate accelerating and that adds to a sense of impending apocalypse – Subir Sinha
Elijah McKenzie-Jackson was raised as a vegetarian on animal-welfare grounds. But at 10, he began to do more research and discovered the climate impact and greenhouse gas emissions associated with rearing livestock and making animal products. “At 14, I transitioned to veganism, which helped me understand why it can’t just be personal change when fighting the climate crisis,” he says.
He knew cutting out meat and animal products wasn’t enough on its own, so at 15, McKenzie-Jackson amped up his activism efforts. He joined XR Youth, the UK-based independent wing of Extinction Rebellion, and since 2019, has been organising and participating in climate strikes with the UK Student Climate Network and the international movement Fridays for the Future. Now 18, McKenzie-Jackson has taken a one-year sabbatical from his schooling, after which he’ll move to New York City to study sociology and fine art.
McKenzie-Jackson’s experience of starting a life in activism at a young age – and going all in – is an increasingly common story among Gen Zers. Born between 1995 and 2010, this generation have already found themselves up against immense challenges as they make their way into adulthood: climate change, inequality and social unrest, political division, economic distress and more. It’s already mobilised many of these young people into action. And although they are far from the first generation who’ve spoken up about injustice and other societal ills, technology has meant Gen Z’s activism looks different than the movements of the past – which means their influence may be, too.
‘I’m powered by the fact I have no other choice’
Activism has long been synonymous with youth culture. From the May 1968 protests in France, and demonstrations against the Vietnam War and the Civil Rights Movement in the US, to the global Occupy movement and the Arab Spring of the late noughties, young people have a record of pushing forward social change. Gen Z is the latest chapter in the decades-long encyclopaedia of young activists, however this cohort appear to communicate, mobilise and rally support in a way that sets them apart from the generations before them.
Raised against the backdrop of the Great Recession of 2008, Gen Z has experienced a unique set of hurdles. Along with unprecedented societal unrest and division, their path to adulthood has been complicated by the pandemic, during which they’ve seen the rising impact of global inequality. Climate change is front and centre, threatening the future of the planet they will live on. And as the world economy enters a period of looming instability, Gen Z are increasingly bearing the brunt.
“The sense of crisis right now is amplified,” says Jessica Taft, an associate professor of Latin American and Latino Studies at the University of California, Santa Cruz whose work focuses on the political lives of children and youth across the Americas. “The extent of the climate crisis, the profound inequalities, the global creep of fascism – they are all existential threats.” Of course, there have been countless perils in the past, however the potency and global nature of these historical moments is shaping young people’s world views, and the role activism plays in their lives, she says.
Elijah McKenzie-Jackson began his activist journey at age 10 (Credit: Pamela Elizarraras Acitores)
Fuelling Gen Z’s anxiety is the fact that they are exposed to news in a different way to their parents or grandparents at the same age; young people are consuming content around social issues and events almost constantly. With just a smartphone, people can access a 24/7 buffet of reporting through social media sites, search engines, news sites and TV. Social media is fast overtaking traditional news channels among young people. Instagram, TikTok and YouTube are now the top three most used sources for news for British teens, according to the broadcasting regulatory authority Ofcom, while older generations, who grew up consuming news through print, radio and TV still favour these traditional modes.
With tech-enabled devices providing constant access to news and user-generated content, escaping is no mean feat. Young people can’t turn away from the discourse, so it’s no wonder that many digital native Gen Zers are spurred to act on their societal grievances. They are mobilising out of fear and necessity. As 22-year-old American gun control activist and Parkland, Florida mass-shooting survivor David Hogg tweeted: “I’m not powered by hope. I’m powered by the fact I have no other choice.”
More activists, starting younger
Constant exposure to grim realities has primed Gen Zers to deal with hardship proactively.
Global data from public-relations and research firm Edelman shows 70% of Gen Zers are involved in a social or political cause. And although not all the 10,000 people surveyed said they would call themselves fully fledged activists, they’re still highly socially involved, advocating for causes they believe in through how they spend and earn. They’re the most likely generation to boycott a product, company, country or state because of a political, social or environmental stance, which extends to how they pick employers, too. Just one in five would work for a company that fails to share their values.
Much of their activism is driven by frustration – some research shows they’re generally more disillusioned with government and other forms of political participation than their elders were. The University of Cambridge has been gathering global data since 1973, and has found young people’s faith in democratic politics is now lower than any other age group. Among 18-to-34-year-olds (a mix of Gen Z and millennials), satisfaction with democracy is declining at its steepest rate. For young people in developed democracies, economic exclusion is the biggest contributor to their waning faith in institutions. Struggling with higher debt burdens, lower odds of owning a home and greater challenges in starting a family, Gen Z’s discontent only grows.
The pandemic certainly hasn’t helped. According to research by the London School of Economics and Political Science, individuals who experience an epidemic, such as Covid-19, the Zika virus, Ebola or Sars, between the ages of 18 and 25 are likely to harbour negative attitudes toward the government and elections for a long time after the epidemic is over.
“While young individuals withdraw from formal politics – which is not that surprising, given their lack of trust – they also tend to increase their participation in the democratic process via alternative and more direct means,” explains Orkun Saka, co-author of the paper, visiting fellow at LSE and assistant professor of economics at City, University of London. This includes activities such as attending demonstrations, protests, boycotts and signing petitions. Saka believes the silver lining of the post-epidemic decline in trust may lead young people to feel they would like to take matters in their own hands. “They may become more critical towards their political leaders and governments, which is not a bad consequence in and of itself,” says Saka.
Particularly notable is the age at which Gen Z’s activism begins – in general, earlier than the generations that have come before them. Greta Thunberg launched her first protest outside the Swedish parliament at 15, which Subir Sinha, a lecturer in the theory and politics of development at SOAS University of London, believes set off a domino effect, whereby young people had a role model who was angry, and with good reason. “She … did not appear packaged,” he says. “It is post-celebrity activism, whereby her ordinariness and lack of glamour is part of her appeal.”
Many young activists have followed in her footsteps, gaining global recognition for speaking on climate change issues as young as eight, like Licypriya Kangujam from Manipur in India. At 10, she has just successfully campaigned to have all plastic pollution cleared from the area surrounding the Taj Mahal.
“The idea that there may not be a future, or if there is one, it could be heavily diminished, plays heavy on their minds,” says Sinha. “Climate-change activism used to deal with abstract scientific concepts, but with annual forest fires, floods, drought and record heat, plus the news and social-media coverage of all this, we can feel climate accelerating and that adds to a sense of impending apocalypse.”
This is why many young people, who see climate change as an existential threat in their lifetime, are participating so vocally in movements and demanding a seat at the table in global negotiations.
An audience at their fingertips
Gen Z activists and their older peers are united in their concern over the same issues – climate destruction, gender equality, LGBTQ+ rights – but their voices appear louder and more urgent because they have more ways to source inspiration, disseminate information and mobilise. While older generations set the precedent for grassroots activism and in-person demonstrations, Gen Zers have brought this activity into where they are most comfortable: digital spaces.
19-year-old Swedish activist Greta Thunberg is one of the most high-profile Gen Z voices, whom experts believe has inspired other young people to take action (Credit: Alamy)
At their most basic function, digital spaces enable Gen Zers to develop their civic identities and express political stances in creative ways, from noting their sexual orientation in their Instagram bio, to joining groups aligning with their interests on the chat-room platform Discord. The online world offers somewhere for them to claim the agency they may not get in traditional civic spaces like their schools, universities or workplaces. A 2020 study from the UK Safer Internet Centre showed 34% of 8-to-17-year-olds say the internet has inspired them to take action about a cause and 43% say it makes them feel their voices matter.
The nature of this relationship makes it easier to then exercise one’s civic identity and participate, both offline and online, in social change movements. From the comfort of a bedroom, someone can broadcast a message from a social media account, or build a new platform, without having to wait for a journalist to catch wind of it, or for a TV show to offer a primetime slot. While leafleting, telephone campaigns, word of mouth and canvassing might have been the catalysts for broadcasting a movement in decades before, now Gen Z can harness all this – and more. TikTok videos, hashtag movements like #MeToo and #BlackLivesMatter, podcasts and ‘hacktivism’ have expanded the mediums through which young people can speak out and be heard.
“There are newer mechanisms through which they are mobilising collectively and because of the pandemic, more emphasis has gone on organising remotely, which may not require people to get together physically in large numbers,” says Sinha. He believes that what differentiates Gen Z from older generations is the proliferation of technology in young people’s social and political activity, and how intuitively they use it. One minute they’re reposting cat memes, the next they’re flooding Starbucks with fake job applications in a stand against the company’s decision to fire workers attempting to unionise.
“They understand certain mediums so much better, and know how to make things go viral in a way, unlike those of us who weren’t born into computer and mobile phone culture,” says Sinha. In contrast, he recalls working with fish workers in the 90s, who were rallying against the corporate trawling sector and its mechanic fisheries. Local communications had to be written as a letter, typed out and then faxed to all the movement’s international branches.
Today, a movement like this would look dramatically different, he argues – both bigger and faster, since the internet and smartphones have now democratised – and sped up – the path to power and access to a voice as an activist. Jackson-McKenzie believes social media grants individuals access to their very own press tool. “This allows us to narrate our own stories, which is why I think Gen Z has succeeded in so many activism efforts,” he says. “We are wholly interlinked to connect across the world.”
With social media throwing the window wide on all forms of activism, Gen Z has the capacity to raise awareness about the issues disturbing them, even if the path to concrete change is still long. Still rooted in local struggles and realities, contemporary social movements are increasingly “glocal”, operating both globally and locally, with offline and online networks overlapping. Many of the recent youth-led street protests have been organised online, with Twitter, TikTok and Instagram serving as hubs for information and networking.
From the Arab Spring to Black Lives Matter, youth-led movements are gathering momentum through digital means and result in large-scale transnational protests. One notable example saw children from primary level upwards walk out of school to demand action against climate change in March 2019. The 1.4 million-strong School Strike for Climate – the largest of its kind in history – captured global attention through documenting local protests on Twitter, with this ‘glocal’ posting expanding its reach and encouraging others to organise their own versions. The strikes clearly had an effect, as concern about the climate crisis peaked in the same month the strikes took place.
In Lebanon, Nadine Khaouli usesTwitter, Facebook, Instagram and LinkedIn to document and amplify her activist work (Credit: Courtesy of Nadine Khaouli)
Activism as identity
With technology collapsing Gen Z’s personal identities into their activism, this sense of self may well follow them through their lives, having multiple impacts, and showing up in all kinds of spheres.
Social media has blended Gen Z’s personal and professional lives, offering no delineation between who they are and how they advocate. Nadine Khaouli has been active in the volunteering and social action space since she was 13, and now runs a humanitarian non-profit Kafe Be Kafak (meaning ‘hand in hand’ in Arabic) alongside her full-time job as a youth delegate with the UN Development Program. On her personal social media accounts – Twitter, Facebook, Instagram and LinkedIn – she documents and amplifies her own views and progress as well as posts volunteering and job opportunities.
“I like to show my followers how we’re facing the day-to-day hustle in Lebanon – it’s about using my personal journey and my story to inspire the work I do,” says Khaouli. “I don’t feel the pressure of blurred personal and professional lives because my activism is so aligned with my mission to end poverty in Lebanon.”
These indistinct boundaries feel natural for McKenzie-Jackson too, as he doesn’t see his activism as a profession. “It’s more of a community and family, versus a workplace, which is probably why so many of us are involved in movements,” he says. “It’s about getting impactful work done in a way that makes us feel fulfilled.”
He believes finding friends and partners through activist networks, and inextricably linking their identities with their beliefs, means that those who are already invested are unlikely to end their involvement anytime soon. It will simply transfer into the new spheres they encounter, whether it be the workplace or more activist circles. Being involved in several movements, Jackson-McKenzie can’t see himself stepping away. “Once you’re involved, you can’t stop because you learn and understand more, and it becomes much more serious and scary,” he says.
A 2020 study from the UK Safer Internet Centre showed 34% of 8-to-17-year-olds say the internet has inspired them to take action about a cause and 43% say it makes them feel their voices matter
Forced to grow up fast due to a string of societal crises, there’s always the potential Gen Z could outgrow their activist tendencies as they take on more responsibilities in their lives. However, research on the 60s generation shows that commitment to the same kind of political beliefs stays consistent over time. “The narrative that one becomes more conservative as they age isn’t held up by evidence,” says Taft. “People who were activists – organising and involving themselves in these collective spaces – continue to be committed to making social change happen in various ways, while those whose involvement drops off tend not to be especially engaged. I don’t see why this wouldn’t apply to Gen Z.”
Invested in activism for the long term, and organising their lives around their commitments to various movements, rather than the other way around, this generation stands to make headway with their demands – provided older generations are ready to listen. “There’s always been a problem of ageing people seeing youth movements as too idealistic,” says Sinha. “Any radical or progressive movement with ambitions to survive needs to make space for young people and their ideas about what should change and how that should be done.”
That said, activism living on the same platforms that older generations use for work and play could be narrowing the ideological divide between them. Equally, research shows that Gen Z’s passion for change is revitalising the generations above them too, with the trickle-up effect hard to ignore. Globally, 52% of people of all generations believe teenagers and college-aged people influence how we create change. It’s impacting older generations too: 35% of 56+-year-olds agree this cohort influences how they support the causes they care about, jumping to 50% among 42-to-55 year-olds.
The summer of 2022 has already spotlighted a multitude of new and timeworn issues that will remain highly contentious going forwards. And while today’s young activists face many of the same hurdles as those before them, they have a wholly different set of tools at their fingertips that grant them the loudest voices of any generation in history. With a fresher take on all the ways we’re getting life wrong, they’re angry and unafraid to speak up.
“After the pandemic, the challenge is remobilising people and empowering them to take actions – a lot of the time people are feeling depressed about what’s going on,” says McKenzie-Jackson. “Activism isn’t just actions or social media, it always starts with a passion, and people need to be in touch with that first – everyone has a voice that can turn society on its head, it’s just about feeling empowered enough to use it.”
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Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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Известия (RUS)
МИД рассмотрит ответные меры против Латвии из-за давления на россиян при въезде
Россия рассмотрит ответные меры против Латвии из-за давления силовиков на россиян при въезде в страну. Об этом 8 августа заявила официальный представитель МИД РФ Мария Захарова.
Отказ от веры: от русских в Латвии требуют предать свои убеждения
За поддержку СВО пригрозили лишать гражданства страны
Дипломат напомнила о недавнем высказывании министра иностранных дел Латвии Эдгара Ринкевича о том, что протесты Москвы из-за отношения к въезжающим россиянам, бессмысленны. По мнению Захаровой, слова Ринкевича лишний раз доказывают, что Рига не собирается исправлять ситуацию.
«В этой связи, как это заведено в международных отношениях, будем рассматривать возможные ответные меры», — написала она в Telegram-канале.
Информация о том, что россиян, отказавшихся подписать документ с осуждением действий властей РФ, перестали пускать в Латвию, появилась в конце июля. На этом фоне 27 июля в МИД России была вызвана временная поверенная в делах Латвии Даце Рутка, которой там выразили протест и вручили ноту в связи с давлением на россиян при въезде в республику.
Ринкевич в ответ заявил, что Латвия продолжит «действовать в интересах безопасности».
Кроме того, министр предложил Евросоюзу запретить выдачу россиянам туристических виз. Сама Латвия объявила о прекращении выдачи въездных документов для граждан РФ 5 августа. Исключение составляют случаи въезда на похороны близких родственников.
Вместе с тем вице-президент Альянса турагентств России (АТА) Алексан Мкртчян в беседе с «Известиями» отметил, что Латвия не выдает россиянам турвизы еще с весны 2022 года.
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France24 - Monde
Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?
Publié le : 05/08/2022 - 08:54Modifié le : 05/08/2022 - 17:03
FRANCE 24
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FRANCE 2
L’été 2022 est loin d'être fini mais le mois de juillet a déjà battu tous les records en termes de températures, sécheresse du sol ou encore pénuries d’eau en France et en Europe occidentale. Dans l'Hexagone, une cellule interministérielle de crise a été activée vendredi.
C'est une "sécheresse exceptionnelle". Alors que la France connaît son troisième épisode caniculaire de l’été, 93 départements font l'objet de restrictions d'eau dont 62 sont considérés "en crise", le niveau d'alerte le plus élevé. La Première ministre Élisabeth Borne a activé, vendredi 5 août, une cellule interministérielle de crise.
"Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays" et "les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore", souligne Matignon.
La cellule de crise doit permettre "d'assurer une remontée d'information régulière par les préfets de département des zones les plus touchées, d'anticiper l'activation éventuelle des plans Orsec 'eau' pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d'eau potable, etc.)" Elle assurera aussi un suivi "des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d'énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l'élevage".
Selon le dernier bilan mensuel de Météo-France, juillet 2022 est "le mois de juillet le plus sec" depuis le début des mesures, en 1958-59, avec un cumul de précipitations agrégées de 9,7 millimètres, soit une "pluviométrie déficitaire de près de 84 %" par rapport à la normale. Le record précédent remonte à juillet 2020 (16,7 millimètres de précipitations). Tous mois confondus, juillet 2022 est "au second rang des mois les plus secs" qu’ait connu le pays, d'après le service météorologique et climatique national.
Toujours selon Météo-France, depuis le 17 juillet, "la sécheresse des sols superficiels (…) est la plus sévère jamais enregistrée, battant celle de 1976". On compte aussi des records de température, la journée du 18 juillet étant désignée comme "la journée la plus chaude jamais enregistrée en France tous mois confondus avec une température maximale moyenne de 37,6 °C, soit 10,8 °C de plus que la normale". Des records absolus de chaleur ont été enregistrés dans plusieurs villes, comme à Rennes, en Ille-et-Vilaine, où il a fait 40,5 °C, ou Biscarrosse, dans les Landes, où le thermomètre a affiché 42,6 °C.
📊Bilan #JUILLET2022🇫🇷📈🌡️ T°C moy : 23.2°C.2.1°C de plus que la normale, au 3è rang des mois de juillet les + chauds depuis début de XXe, derrière juillet 2006, juillet 1983, ex-æquo avec juillet 2018.🌧️ Mois de juillet le + sec, période 1959-2022.➡️https://t.co/BNACTFOc2e pic.twitter.com/1zf2K9H4qQ
August 2, 2022Une sécheresse exceptionnelle qui touche toute l’Europe
Le mois de juillet a également été le plus sec jamais enregistré dans le sud de l'Angleterre, selon des chiffres publiés par les services météorologiques lundi 1er août. Des restrictions sur la consommation d'eau ont été mises en place. À l'échelle du pays, selon le Met Office, les précipitations n'ont atteint que 56 % de la moyenne, soit le niveau le plus faible depuis 1999. Dans le sud de l’Angleterre, ce chiffre s’élève à seulement 17 % des précipitations moyennes.
Mercredi 3 août, les Pays-Bas ont décrété officiellement une "pénurie d'eau", due à la sécheresse qui les frappe depuis plusieurs semaines. Les autorités néerlandaises ont déjà imposé des limites à l'agriculture et à la navigation, et averti dans un communiqué que de nouvelles mesures pour conserver l'eau en cette période de sécheresse étaient envisagées.
L’Espagne est également en alerte. Selon le ministère de la Transition écologique, les réservoirs alimentés par le fleuve Guadalquivir et par ses affluents, en Andalousie, sont à 30 % de leurs capacités. D'après une étude parue début juillet dans la revue Nature Geoscience, la péninsule ibérique n'a jamais été aussi aride depuis un millénaire.
En Italie, le site spécialisé Ilmeteo.it note que "durant trois mois consécutifs, mai, juin et juillet, l'anomalie climatique s'est confirmée, avec des températures au niveau national d'au moins deux à trois degrés au-dessus de la moyenne saisonnière". Une situation particulièrement catastrophique dans la plaine agricole du Pô, frappée par sa pire sécheresse depuis 70 ans.
Se servir des eaux usées pour réduire le stress hydrique ?
Au niveau de l’Union européenne, selon l’AFP, les pénuries d'eau affectent à ce jour 11 % de la population et 17 % de l’ensemble de son territoire. Autour de la Méditerranée, environ 50 % de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.
D’ici à 2030, pénurie d'eau et stress hydrique affecteront probablement la moitié des bassins hydrographiques de l'Union européenne. Mercredi 3 août, la Commission européenne a adopté des lignes directrices conseillant aux États membres d’apprendre à réutiliser les eaux usées traitées dans le secteur agricole. Comme le souligne le commissaire à l'Environnement Virginijus Sinkevicius, "les ressources en eau douce sont rares et de plus en plus tendues. Il est de notre devoir de cesser de gaspiller l'eau et d'utiliser cette ressource plus efficacement".
Freshwater 💧 resources are scarce and increasingly under pressure in Europe.Today we issue new guidelines for safe water reuse in agriculture to help us use wisely this very precious resource ⤵️https://t.co/4YHby0XaiL pic.twitter.com/YwEaP2VdmI
August 3, 2022L'UE s'est dotée d'un règlement sur la réutilisation de l'eau, applicable dès juin 2023. La Commission a également proposé de réviser les législations européennes sur les émissions industrielles et sur le traitement des eaux urbaines usées pour encourager la réutilisation de l'eau.
Un terreau fertile pour des incendies de plus en plus importants
Ces fortes vagues de chaleur accompagnées d’une sécheresse extraordinaire ont formé un cocktail explosif pour les incendies cet été. Selon le service de surveillance spécialisé européen Copernicus, le 16 juillet, les feux de forêt qui faisaient rage en Europe avaient déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Au 4 août, les dernières données d’Effis, le système européen d'information sur les feux de forêt, cartographiaient une surface brûlée au niveau européen de 648 447 hectares, dont 271 063 entre le 2 et le 30 juillet.
Si la tendance se poursuit, 2022 pourrait égaler ou dépasser 2017, pire année enregistrée dans l'UE depuis la création d'Effis en 2000, qui avait vu 988 087 hectares de végétation partir en fumée.
Dans les pays les plus affectés par les récentes canicules du début d’été, l’Espagne est la plus touchée, avec plus de 230 000 hectares brûlés depuis le début de l'année, contre presque 85 000 en 2021 ; en France, on compte 47 431 hectares brûlés, contre un peu plus de 30 000 pour toute l'année 2021. Dans l'est de l'Europe, la Roumanie a vu près de 150 000 hectares s'enflammer contre 20 364 en 2021.
Dans un rapport publié en février dernier, les experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) prévoyaient "une augmentation mondiale des incendies extrêmes pouvant atteindre 14 % à l’horizon 2030, 30 % d’ici à 2050 et 50 % d’ici à la fin du siècle", à cause du changement climatique.
Avec AFP
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MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord
L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig BBC
Testing these seats required live crew, in the absence of sophisticated test dummies
On 1 May 1957, Lockheed test pilot Jack "Suitcase" Simpson took off from an air base in Palmdale, California, on what was supposed to be a routine test flight of a new jet fighter.
It wasn't long before the flight took a turn for the worse.
Simpson was testing a prototype of the Lockheed F-104 "Starfighter", the first US jet fighter capable of flying at more than twice the speed of sound. It was at the furthest limits of aircraft design at the time.
After flying to 30,000ft, a malfunction with the ailerons (the hinged back sections of the wing which help a plane turn) caused Simpson's Starfighter to pitch straight down and tumble wildly, high above the ground. Simpson knew he had to get out quickly and pulled the ejector seat handle at 27,000ft (8.1km).
"I can still remember the powerful, full force of rushing air, pinning me to my seat – like going downhill in the front seat of a mile high roller coaster," Simpson recounted to Flight Journal in an interview in 1998. "Only this blast was instantaneous; it hit me at about 450mph (725km/h)."
Simpson's parachute opened safely and he survived the mishap with little more than bumps and bruises. But what's remarkable about his ejection is that he wasn't spat out of the aircraft through the Starfighter cockpit canopy, but through the floor. The young test pilot is one of a handful who successfully escaped a doomed plane on an ejector seat which fired down, not up.
***
As military aviation developed during World War Two, the increasing speed of aircraft had created a dramatic problem – it was much more difficult to escape them if something went wrong.
Older, slower aircraft were much easier for a parachute-equipped pilot to jump out of, but a fighter plane travelling 450mph (724km/h) or more created almost insurmountable problems – the plane would be moving so quickly that a pilot wouldn't have time to clear the tail.
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It was another design by Lockheed – the twin-engined P-38 "Lightning" fighter – which had helped spur the development of the ejector seat during World War Two. The P-38 had a novel design, with the two engines housed in long booms connecting to the tail and a small central section housing the pilot and armament. The two rail rudders at the rear of the plane were connected by a thick horizontal tail plane. This made the P-38 very difficult to escape if it was damaged. The pilot's manual tried to gloss over this with a series of step-by-step guides to successfully exit a damaged P-38, perhaps forgetting that a pilot might be coming under fire at the time.
"The gyrations that a pilot had to do to get out of a P-38 in an emergency situation were almost laughable," says Alex Spencer, a curator at the National Air and Space Museum in Washington DC. "You know, get out, get on the wing, slide down and make sure you're away from the airplane. While the plane's moving around, and you don't know what it's going to do once you get out of it."
The F-104’s high tail was a danger to upward-firing seats (Credit: Keystone/Getty Images)
As jet fighters replaced propellor-driven ones, a safe way to escape a plane at high speeds became even more pressing, especially once aircraft broke the speed of sound.
The first ejector seats basically followed a similar pattern – an explosive charge would break the canopy above the pilot, and explosive rockets would launch the seat and pilot clear of the aircraft. In a conventional aircraft design, this worked well. But the early jet age saw a great deal of experimentation and novel design, as engineers had to adapt to new aerodynamic challenges beyond the sound barrier. This led to several early jet designs featuring a "T-tail", with the tail planes placed higher up on the tail fin, which can reduce drag and improve airflow over the tail's moving surfaces. One of the first jet fighters to enter service, the RAF's Gloster Meteor, had just such a configuration. It was also one of the first aircraft to feature an ejector seat, but didn't fly fast enough for its tail to be an issue.
That soon changed.
"If you look at the aircraft that had the downward-ejecting seats… the engineers don't have many options for getting the crew out of them," says Spencer. "It's not the ideal situation – at all – but it's probably the only option they had to save the crew in an emergency situation."
In the 1950s, aircraft such as the F-104 and the US Air Force's B-47 bomber tail planes meant designers now had think outside the conventional ejection box. In the B-47's case, the crew of three were housed in two pressurised pods inside the aircraft. The pilot and co-plot ejected normally, but the navigator, housed in the pod much closer to the tail, had to eject downwards.
Testing these seats required live crew, in the absence of sophisticated test dummies. The first aviator to test the downward seat was Colonel Arthur Henderson of the US Air Force in October 1953, who later recounted the historic plunge in a 1955 article for the magazine Popular Mechanics. "'Swish' is the easiest way of describing the sensation of downward ejection from an airplane," he wrote. "There is no jolt, nor is there the sickening feeling one experiences rapidly descending elevators. You're sitting there relaxed and then, instantly, when you fire the seat you're gone. A kaleidoscopic scene of colour unfolds before your eyes. There is no blackout or redout, but merely a few moments of confusion. By the time you can move your head to look at the belt, the seat is gone. You are free-falling through emptiness…"
Before engineers were able to fit more powerful seats, the first versions of the F-104 had to have a seat which fired through the cockpit floor (Credit: Lockheed Martin)
Henderson had been strapped into his seat with shoulder harness and seatbelt before take-off. "I could do nothing for about 30 minutes but sit over the open hatch and be with God and my thoughts."
Henderson's first ejection proceeded perfectly, the colonel landing in the water of Chochawtachee Bay in Florida. Later tests – there were seven in all – found that if aircrew held on to the d-ring to fire the seat at speeds higher than 440mph (708km/h), the windspeed caused their arms to flail around, and two suffered arm fractures.
The Starfighter's configuration was especially problematic – in order to reach its maximum speed, the fighter resembled a rocket more than an aircraft. To cut drag, the leading edges of the short, stubby wings and tailplanes were so sharp they could cut paper. Ground crew had to fit protective caps while servicing them to avoid injury. Lockheed decided that a downwards escape route was necessary.
The aircraft suffered so many fatal crashes that crews nicknamed it "Man Eater"
The down-firing seats on the early versions of the B-47 and F-104 had one major problem, however. While they prevented crew colliding with the aircraft tail, they needed a minimum height below the aircraft of at least 500ft (150m). Aircrew would have been aware that the seats were less than ideal for take-off and landing – the times when aircraft accidents are most common. In the F-104's case, upward firing seats became an absolute necessity as from the 1960s, many Nato air forces used it as a low-level fighter – with some training at heights below 100ft (30m).
While most downward-firing seats have been replaced, there is one aircraft that will soldier on with them perhaps until the middle of this century. The US Air Force's Boeing B-52 "Stratofortress" bomber, which first entered service in the 1950s, features downwards-firing seats for the navigator and radar navigator. This is not so much because of the aircraft's tail (the tailplanes are set low down and the B-52 is relatively slow) but because the two crew members sit on a lower deck, beneath the other crew.
In the Soviet Union, the supersonic Tupolev Tu-22 "Blinder" bomber was another design which necessitated downward firing seats, thanks to its two massive engines mounted on the tail. The Tupolev's seats were even more restrictive than the US models, and could not be used lower than 1,000ft (300m). This was particularly sobering for "Blinder" crews because the bomber had dangerously high landing speeds and took great physical effort to control, making it very susceptible to landing accidents. The aircraft suffered so many fatal crashes that crews nicknamed it "Man Eater" – its unconventional ejection seat set-up might have been partly to blame.
The Stratojet’s downward-firing seat could only be used if the aircraft was above 1,000ft (300m) (Credit: Museum of Flight/Corbus/ Getty Images)
As ejector seat technology improved, the seats made by the likes of Martin-Baker became more powerful and able to clear aircraft in plenty of time. Downward-firing seats were no longer needed. But there were still incidents where conventional seats failed. One of the most infamous involved Kara Hultgreen, the US Navy's first female fighter pilot. In 1994, Hultgreen's F-14 Tomcat stalled as she was approaching the aircraft carrier USS Abraham Lincoln. The aircraft flipped over just as she ejected, with the seat firing straight into the water. She was killed instantly.
A few years before, the world had been shown a solution to such tragedies. In 1989, Soviet test pilot Anatoly Kvochur carried out a much-anticipated aerial display at the Paris Air Show in a new MiG-29 fighter, still something of a mystery in the West. Towards the end of its display, a bird was sucked into one of its engines, causing it to roll towards the ground. Kvochur stayed with the aircraft as long as possible to ensure it missed the huge crowd. He ejected less than three seconds before the MiG crashed into the ground, with the plane's cockpit pointed downwards toward the ground. Despite landing less than 100ft (30m) from the MiG's burning wreckage, Kvochur suffered little more than a cut from his oxygen mask.
Then when they saw the seat come out and shoot straight up by the rockets changing the thrust vectors, boy that made a huge difference - Alex Spencer
The crash took place in front of TV cameras and even today his safe ejection seems little less than miraculous. His remarkable escape was thanks to a special ejector seat the Soviets had devised for its new fighter planes. Fitted with an auto gyro system, the Zvezda K-36 had a system of rockets which would fire the seat clear of the ground, whichever direction it was pointed.
"And then when it happened, everybody witnessed this autocorrection take place and the pilot survived. At that point they didn't even know the Soviets had this capability," says Spencer.
The Tu-22 was one Soviet aircraft which also used downward-firing seats; these may have contributed to its poor reputation among crews (Credit: Wojtek Laski/Getty Images)
"It shocked the crowed when it happened, from the angle the pilot got out of that plane at, with the ejection seats at that time it would have shot him almost straight down into the ground. Then when they saw the seat come out and shoot straight up by the rockets changing the thrust vectors, boy that made a huge difference. Western engineers didn't even know that the Soviets had such technology, and they got to work very quickly to have that on our own seats.
"I would have liked to have been in the meeting room at Martin-Baker the day after, when they figured out how they were going to try and keep up with that."
Martin-Baker's own seats now employ similar technology, and jet pilots no longer have to worry about whether a downward-fitting seat has enough height to operate properly.
Attack helicopters are flying so low that by the time you make the decision to eject and move to take action, you're probably dead anyway – Roger Connor
But spare a thought for helicopter pilots. Though aircraft designers have dreamed of similar escape systems for rotary craft, only two helicopters made by the Russian company Kamov currently carry ejector seats. The Ka-50 and 52 attack helicopters feature explosive bolts which release the rotor blades before the seats fire, thus avoiding any risk of collision.
It's not something US helicopter makers are likely to copy, however, Smithsonian National Air and Space Museum curator Roger Connor tells BBC Future. "Attack helicopters are flying so low that by the time you make the decision to eject and move to take action, you're probably dead anyway, so why add the weight, complexity, vulnerability, cost of an escape system that's almost never likely to be used."
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Известия (RUS)
Глава Запорожья подписал указ о референдуме по вхождению в РФ
Глава Запорожской области Евгений Балицкий в понедельник, 8 августа, подписал распоряжение о проведении референдума о воссоединении региона с РФ.
В разрядке исключения: будут ли Херсон и Запорожье включены в переговоры РФ и Украины
В ближайшей перспективе эксперты не видят предпосылок к возобновлению диалога
Документ был подписан на форуме общественного движения Запорожья «Мы вместе с Россией» в Мелитополе, передает «РИА Новости».
Ранее в этот день стало известно о том, что Запорожская область навсегда выходит из состава Украины. Член главного совета военно-гражданской администрации (ВГА) области Владимир Рогов заявил, что Киев знает о настроении жителей освобожденных территорий и их желании войти в состав России.
7 августа украинский президент Владимир Зеленский заявил, что Киев откажется от переговоров с Москвой при проведении референдумов на территории регионов, подконтрольных российской армии.
23 июля Балицкий сообщил о подписании указа об избирательной комиссии для проведения референдума о вхождении региона в состав РФ. Референдум должен состояться осенью. По информации Балицкого, Запорожье может получить гарантии безопасности только в качестве субъекта Российской Федерации.
Часть Запорожской области Украины (Приазовье) освобождена в ходе спецоперации по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
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By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
More About on Deaf Culture
Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
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France24 - Monde
Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"
Publié le : 05/08/2022 - 18:21
Mehdi CHEBIL
Des dizaines d’avions et de navires de l’armée chinoise ont pénétré dans la zone de défense aérienne taïwanaise, vendredi, au deuxième jour des plus grands exercices militaires jamais organisés par Pékin tout autour de l’île. Des manœuvres qui permettent aux experts militaires occidentaux d’étudier la modernisation de l’armée chinoise.
Branle-bas de combat sur l’île de Taïwan, cernée de toute part par des zones d’exercices militaires chinois à tirs réels. Des F-16 taïwanais ont ainsi dû décoller de toute urgence, vendredi 5 août, tandis que 49 avions de chasse chinois pénétraient dans la zone de défense aérienne de l’île, selon un communiqué du ministère taïwanais de la Défense. Treize navires de guerre chinois avaient franchi un peu plus tôt la ligne médiane du détroit qui sépare l'île de la Chine continentale, tandis que plusieurs missiles balistiques étaient ostensiblement "testés" par les autorités de Pékin.
49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe
August 5, 2022Cette démonstration de force est présentée comme une réponse à la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine. Pékin considère l’ile de Taïwan comme une partie intégrante de son territoire, qui doit être ramenée de gré ou de force dans le giron national. Ces exercices de l’armée chinoise, qui doivent se poursuivre jusqu’à dimanche midi, sont l’occasion pour les experts militaires occidentaux d’étudier le rapport de force dans le détroit de Taïwan. France 24 s’est entretenu à ce sujet avec le professeur Alessio Patalano, spécialiste de la stratégie maritime en Asie orientale au King’s College de Londres.
Est-ce que les exercices militaires chinois actuels permettent de déterminer la capacité de Pékin à mener à terme une invasion de Taïwan ?
On se rend clairement compte que les capacités militaires chinoises se sont progressivement améliorées. Quand on compare avec les exercices précédents, en 1995-1996 et au début des années 2000, on constate que les Chinois ont des missiles à plus longue portée et qu’ils ont augmenté la qualité de leurs munitions et capacités militaires (…). La marine chinoise peut désormais se déployer plus confortablement loin du continent, au-delà de la côte orientale de Taïwan. Mais on manque toujours d’informations sur les capacités chinoises dans le domaine sous-marin, faute de sources ouvertes.
La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’elle l’était il y a 20 ans. Mais il reste difficile de déterminer si l’armée chinoise peut réellement mener à bien une opération aussi importante que l’invasion de Taïwan.
La dernière guerre de haute intensité impliquant la Chine date de 1979. Est-ce que l’armée chinoise a la capacité de mener des opérations interarmées modernes impliquant la coordination des forces navales, aériennes et terrestres ?
Ces exercices vont permettre de voir dans quelle mesure la réforme militaire de 2016, qui a créé cinq zones de commandements interarmés, a permis d’améliorer ces capacités de coordination. À première vue, cela a effectivement l’air d’être le cas.
Mais cela ne signifie pas non plus que cette coordination sera parfaite du début à la fin. Ces exercices militaires chinois vont durer quelques jours, tandis qu’une opération militaire pour envahir Taïwan prendrait beaucoup plus de temps. Comme on l’a vu avec les plans d’invasion russes en Ukraine, il y a une différence fondamentale entre un plan sur un bout de papier et l’épreuve du terrain.
Taïwan manque de pilotes pour sa flotte d’avions de combat F-16, selon une récente enquête de Bloomberg, qui souligne que les incursions répétées de jets chinois ralentissent les programmes de formation de pilotes. Est-ce que ces exercices militaires chinois peuvent détériorer les capacités militaires taïwanaises ?
Pas nécessairement. Le problème des pilotes est d'abord lié à une période de transition entre deux postures stratégiques. Au milieu des années 2010, Taïwan a voulu passer d’une armée de conscrits à une force professionnelle dominée par les volontaires. Ils reviennent un peu là-dessus, notamment parce que l’exemple de l’Ukraine a montré qu’un système avec une défense territoriale et des civils armés pouvait être dissuasif.
Ces périodes de transition coûtent de l’argent et créent des déséquilibres – comme par exemple ce manque de pilotes à un moment donné. Mais les Taïwanais en sont conscients et vont finir par régler le problème.
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Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
Taïwan : Pékin suspend une série de coopérations avec Washington
Известия (RUS)
Правительство ФРГ исключило запуск трубопровода «Северный поток – 2»
Немецкое правительство исключает запуск трубопровода «Северный поток – 2» (СП-2) для урегулирования ситуации с нехваткой газа в стране. Об этом 8 августа заявил официальный представитель кабмина ФРГ Штеффен Хебештрайт.
С газа на газ: в Германии опасаются полной остановки «Северного потока»
Берлин надеется, что возврат турбины из Канады поможет возобновить поставки российского топлива в полном объеме
«Я говорю: да, оно (правительство ФРГ. — Ред.) исключает это. <…> Ясно, что нас ждут сложные месяцы, что сокращение поставок газа из России в Германию для всех нас является вызовом», — сказал он на брифинге.
Хебештрайт добавил, что правительство ФРГ приняло ряд мер для улучшения ситуации, в том числе по строительству терминалов для приема СПГ.
3 августа экс-канцлер Германии Герхард Шредер встретился с президентом РФ Владимиром Путиным в Москве. Как уточнил официальный представитель Кремля Дмитрий Песков, немецкий политик в ходе переговоров поинтересовался, можно ли задействовать, гипотетически, СП-2 для поставок газа в Европу в нынешней ситуации. На что Путин ответил, что технологически это возможно, пишет Москва24.
Тогда же лидер партии «Альтернатива для Германии» Тино Хрупалла также призвал начать поставки газа из России в Германию по «Северному потоку – 2». По словам политика, запуск газопровода позволил бы избежать энергетического кризиса, который способен спровоцировать народные волнения в стране. Помимо этого, он призвал Берлин отказаться от «бессмысленной санкционной политики» против России, чтобы избежать энергетической катастрофы.
Однако действующий канцлер ФРГ Олаф Шольц отверг идею использования СП-2 для обеспечения газом Европейского союза.
Вместе с тем поставки газа по «Северному потоку - 1» снизились из-за проблем с возвращением турбины, которые возникли в результате антироссийских санкций. «Газпром» не мог вернуть турбины с техобслуживания из Канады. После переговоров Берлина и Оттавы канадская сторона пошла навстречу и вернула оборудование, однако до сих пор оно не доставлено на распределительную станцию «Портовая» в РФ.
В июле Путин заявил, что Европа пренебрегла традиционной энергией, сделав ставку на альтернативные источники. Это привело к плачевным результатам — цены на энергоносители поползли вверх. При этом Запад перекладывает ответственность на «Газпром» за проблемы с энергетикой в Европе.
СП-2 был возведен для транспортировки природного газа из России в Германию по дну Балтийского моря. Строительство было завершено в 2021 году, но газопровод так и не был введен эксплуатацию, так как Германия приостановила процедуру сертификации.
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France24 - Monde
Mali : l'ONU accuse des soldats maliens et "blancs" d'être impliqués dans la mort de 33 civils
Publié le : 05/08/2022 - 14:26
FRANCE 24
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Des experts de l'ONU affirment, dans un rapport consulté vendredi par l'AFP, que des soldats maliens et "blancs" sont impliqués dans la mort de 33 civils au Mali, le 5 mars dernier. Ces hommes, en grande majorité Mauritaniens, avaient disparu subitement, dans des circonstances floues.
L'affaire avait fait grand bruit des deux côtés de la frontière. L'armée malienne et des "soldats blancs" sont impliqués dans la mort début mars au Mali, non loin de la frontière mauritanienne, de 33 civils, dont 29 Mauritaniens et 4 Maliens, selon un rapport d'experts missionnés par les Nations unies consulté vendredi 5 août par l'AFP.
Les corps de ces civils ont été retrouvés à quelques kilomètres du village de Robinet El Ataye dans la région de Ségou, où des "soldats blancs", éléments du groupe paramilitaire russe Wagner, selon un diplomate à New York, et des militaires maliens avaient la veille, le 5 mars, arrêté, ligoté, battu et emmené 33 hommes, dit ce rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur le Mali qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité.
La disparition aux contours à l'époque flous de ces civils le 5 mars à Robinet El Ataye, avait fait grand bruit au Mali et en Mauritanie.
Bamako réfute la présence de mercenaires
Nouakchott avait accusé l'armée malienne d'"actes criminels récurrents" contre des citoyens mauritaniens dans cette région frontalière. Bamako avait dit que rien ne mettait en cause son armée.
Les deux pays avaient ouvert une enquête conjointe, dont les résultats n'avaient début août pas été publiés.
Un rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur le Mali, qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité et que l'AFP a pu consulter vendredi, lève le voile sur la mort de ces 33 civils en dressant un récit macabre qui accable l'armée malienne et des "soldats blancs".
Ces derniers feraient partie, selon un diplomate à New-York à l'AFP, des paramilitaires du groupe Wagner déployé auprès des militaires maliens depuis janvier. Bamako réfute la présence de mercenaires, évoquant la présence d'"instructeurs", tandis que Moscou affirme n'avoir rien à voir avec cette société présente au Mali sur une "base commerciale".
Avec AFP
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Instabilité au Sahel
Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture
Maintien de la paix
En Afrique, les missions de l'ONU "en fin de course"
Le Mali fustige Emmanuel Macron et exige l'abandon de "sa posture néocoloniale"
Valeurs Actuelles
[Édito] Pouvoir d’achat, un miroir aux alouettes
Tous les politiques veulent faire le bien. Certains plus que d’autres, les politiques français appartenant à la catégorie la plus généreuse. Sauf que ce sont des illusionnistes. Ils vous persuadent qu’un cautère guérira votre jambe de bois, et ils achètent ce cautère avec votre propre argent. Les mesurettes et aides ponctuelles peuvent donner l’illusion de préserver le pouvoir d’achat, les Français, qui ne sont pas des idiots, découvriront tôt ou tard qu’il s’agit d’un jeu de dupes.
Lors de son intervention du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé, afin de compenser la hausse des prix du gasoil et de l’essence, vouloir « aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin ». Et d’ajouter : « Sur l’essence, on va, avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés. » Maux de tête, paperasse, heures et dépenses supplémentaires garantis pour les employeurs. Alors que le plus simple aurait été de baisser les taxes sur les carburants dans un pays où la taxe sur le gazole a augmenté de 52,7 % entre 2002 et 2022. Pareil pour l’énergie. Comme le montre la dernière Note de l’Iref, la consommation réelle d’électricité d’un particulier représente aujourd’hui moins de la moitié de sa facture (49,43 %), le reste étant l’abonnement au réseau et les taxes. Entre 2010 et 2021, le premier a grimpé de 58,4 % et les secondes, de 20,2 %.
Les entreprises sont très sollicitées en ce moment – peut-être pour mieux pouvoir les montrer du doigt si elles renâclent ? Lors d’une conférence de presse récente, Bruno Le Maire les appelait à prendre leur part des épreuves que subissent les Français, à faire des efforts pour que « le fardeau » de l’inflation soit « partagé équitablement ». Comme si elles ne payaient pas assez d’impôts et de charges. Les impôts sur la production en France ? Ils sont quatre fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyenne européenne (en pourcentage du PIB).
La loi pour le pouvoir d’achat du gouvernement ne change rien aux habitudes. Elle prévoit 25 milliards d’euros de dépenses nouvelles non financées, de nouvelles aides sociales ainsi que des aides plus ponctuelles. Cette loi, qui ressemble parfaitement à d’autres lois redistributrices, aggravera l’inflation et la dette.
Alors que les Français sont l’un des peuples au monde qui paient le plus de taxes et d’impôts (on est régulièrement champions du monde !), aucun décideur politique n’émet jamais l’ombre du commencement d’une velléité d’en supprimer quelques-uns, ni même de les baisser. Ce serait pourtant un moyen, techniquement envisageable, moralement tout à fait honorable, de contribuer à la hausse du pouvoir d’achat. Aucun politique non plus n’ose évoquer une baisse sérieuse des dépenses publiques et une vraie réforme de l’État, qui soulageraient la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Un État réellement efficace, c’est un État qui renforce ses fonctions régaliennes – sécurité, défense, justice – et s’y cantonne, tout en aménageant par ailleurs un environnement libre et dynamique, propice aux investissements privés et accueillant pour ceux qui créent des richesses. Le mécanisme est connu : moins de fiscalité, moins d’État, cela entraîne une hausse de pouvoir d’achat. Les Français sont tout à fait capables de le comprendre.
Известия (RUS)
Басурин предположил реальные цифры потерь ВСУ в Донбассе
Реальное количество потерь украинских военных в Донбассе может существенно отличаться от той цифры, которую называет главнокомандующий украинскими войсками Валерий Залужный. С таким высказыванием 8 августа выступил заместитель начальника Народной милиции ДНР Эдуард Басурин.
Сектор «призыв»: Украина испытывает проблемы с комплектованием войск
На фронт начали направлять недолечившихся и необученных солдат
«Цифра может быть намного больше. Может быть, даже и больше 193 тыс. Мы знаем о том, что они всегда занижают позиции. Значит, их намного больше. Поэтому цифры могут быть даже больше, чем те, которые называют», — рассказал он в эфире «Первого канала».
Ранее, 8 августа, Минобороны РФ рассказало о проблемах, которые испытывает киевский режим из-за высоких потерь. Как заявили в ведомстве, окопы на передовой занимают преимущественно слабо подготовленная живая сила, мобилизованная недавно и кое-как обученная, в то время как опытные и хорошо подготовленные части держатся на второй или третьей линиях.
До этого, 3 августа, стало известно о больших потерях ВСУ в боях за поселок Пески в Донецкой Народной Республике (ДНР). Как рассказал один из украинских боевиков, все человеческие и материальные возможности почти исчерпаны.
Также стало известно, что понесший потери в районе поселка Пески батальон украинской мотопехотной бригады в ходе отступления был обстрелян своими же артиллеристами. В итоге подразделение было фактически полностью уничтожено.
21 июля правительство решило начать мобилизацию пенсионеров с боевым опытом, поскольку Украине нужны «мощные резервы» для контрнаступления. Экс-глава Службы внешней разведки Украины генерал армии Николай Маломуж подтвердил данное сообщение, отметив, что мобилизация необходима, чтобы бросить все силы на Херсон.
При этом в Киеве уже не раз признавали огромные потери среди личного состава. Данные по цифрам серьезно разнились. Однако, как отмечало Минобороны РФ, из-за потерь Киев бросает на передовую плохо обученных и неподготовленных представителей территориальной обороны, которые выполняют для украинских властей роль пушечного мяса.
24 февраля Россия объявила о начале проведения спецоперации по защите Донбасса. Операция началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - Monde
Pour Rached Ghannouchi, le référendum constitutionnel en Tunisie est "un échec"
Publié le : 05/08/2022 - 18:05
Dans une interview donnée à France 24, Rached Ghannouchi, chef du parti islamo-conservateur Ennahda et président du Parlement tunisien dissous, réagit au référendum voulu par le président Kaïs Saïed sur la nouvelle Constitution du 25 juillet dernier. Pour lui, ce vote a été "un échec" et "vise à légitimer le coup d'État du 25 juillet 2021", faisant référence à la dissolution du Parlement par le chef de l'État.
Rached Ghannouchi revient sur le manque de légitimité de la nouvelle Constitution tunisienne : si elle a été adoptée à une majorité écrasante de 94,6 %, plus des deux tiers des électeurs ne sont pas allés voter.
Interrogé notamment sur les accusations de blanchiment d’argent dont il fait l'objet, Rached Ghannouchi les qualifie de "fausses", évoquant des "manipulations politiques".
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DÉCRYPTAGE
Référendum en Tunisie : victoire du "oui", échec d'une révolution ?
Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée malgré une forte abstention
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
Référendum sur la Constitution en Tunisie : le "oui" l'emporte largement
Известия (RUS)
Турист погиб на Красной Поляне в Сочи после удара молнии
Турист из Уфы погиб в Сочи от удара молнии. Об этом в понедельник, 8 августа, сообщается на сайте следственного управления СКР по Краснодарскому краю.
Молниеносная атака: как выжить в грозу
Непогода в городе может быть опаснее, чем в сельской местности
Инцидент произошел накануне в районе горного хребта Аибга — около станции канатной дороги «Поляна 2200 метров» в районе тропы «Цирк» на Красной Поляне, отмечает «Газета.Ru». Молния попала в 47-летнего мужчину в тот момент, когда он совершал спуск с горы. От полученного электрического разряда он умер на месте.
По факту гибели туриста проводится доследственная проверка, назначены судебно-медицинские экспертизы, пишет телеканал «Звезда».
Как отмечает сайт aif.ru, в тот день по громкой связи на канатной дороге объявлялось о надвигающейся грозе. Тем не менее многие отдыхающие все равно предпочли спускаться пешком из-за медленной скорости канатки.
20 мая в казахстанском городе Актобе от удара молнии погиб подросток. При этом молния попала не только в него, но и в 27-летнего мужчину. Ему удалось выжить.
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France24 - Monde
Tchad : la junte signe un accord avec des factions rebelles et lance un dialogue national
Publié le : 08/08/2022 - 10:40Modifié le : 08/08/2022 - 11:29
FRANCE 24
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Un accord, salué par l'ONU, a été signé lundi entre Mahamat Idriss Déby Itno, le chef de la junte militaire tchadienne, et une quarantaine de groupes rebelles. Il vise à instaurer un dialogue pour la paix en vue d'une restitution du pouvoir aux civils. L'un des principaux groupes rebelles, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), à l'origine de la mort d'Idriss Déby Itno, a cependant refusé d'y prendre part.
Le chef de la junte au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a signé lundi 8 août au Qatar un accord avec une quarantaine de groupes rebelles destiné à lancer un dialogue national le 20 août à N'Djamena. Le texte garantit aussi la sécurité de ces opposants, invités à participer à cette journée de discussion.
L'arrangement, censé ouvrir la voie au retour à un pouvoir civil, a été qualifié de "moment clé pour le peuple tchadien" par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui s'est exprimé dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie officielle à Doha. Celui-ci a néanmoins insisté sur la nécessité d'un dialogue "inclusif" pour que celui-ci puisse réussir.
L'un des principaux groupe rebelle refuse de signer
Quelque 42 des 47 groupes représentés à Doha ont apposé leur signature lundi, aux côtés du pouvoir. Mais le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), l'un des principaux groupes rebelles, a refusé de signer l'accord, malgré les espoirs des médiateurs à Doha.
Le FACT est à l'origine de l'attaque ayant conduit à la mort, le 19 avril 2021, du maréchal Idriss Déby Itno, qui dirigeait d'une main de fer le Tchad depuis 30 ans. Le groupe rebelle a affirmé dans un communiqué que ce le "rejet" de cet accord "est concomitant à la non prise en compte de nos revendications", comme la libération des prisonniers. Le groupe a également affirmé qu'il "reste disponible au dialogue partout et toujours".
"Nous sommes toujours sur le terrain, mais il est encore trop tôt pour savoir si nous allons reprendre la voie des armes, nous allons regarder ce qu'il va se passer dans les prochains jours, notamment avec le dialogue à N'Djamena", a déclaré à l'AFP depuis Doha Brahim Hissein, chargé des relations extérieures de la représentation du FACT.
Le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), un autre important groupe rebelle, a lui aussi annoncé ne pas vouloir signer l'accord, affirmant que les "principes pour lesquels nous nous battons ne nous permettent pas de faire partie d'un dialogue dont nous ne connaissons pas les objectifs".
Un accord qui "ne résout pas la question de l'opposition armée"
Depuis cinq mois, différents acteurs tchadiens négocient sous l'égide de l'émirat du Golfe pour mettre fin à des décennies de troubles et d'instabilité dans ce pays de 16 millions d'habitants qui a connu plusieurs coups d'État.
Pour Jérome Tubiana, chercheur français spécialiste du Tchad et de ses groupes rebelles, l'accord signé lundi "ne résout pas la question de l'opposition armée, puisque certains des principaux groupes n'ont pas signé". "Ce scénario était écrit d'avance, puisque que le gouvernement avait fait le choix de diluer le poids des quatre ou cinq principaux groupes au milieu d'une représentation beaucoup plus large", précise-t-il.
Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles en avril 2021, son fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, avait été proclamé président à la tête d'un Conseil militaire de transition de 15 généraux. Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un "dialogue national inclusif" avec l'opposition politique et les innombrables mouvements rebelles.
Avec AFP
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DÉCRYPTAGE
Tchad : un an après la mort d’Idriss Déby, une transition toujours incertaine
LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Retrait du Mali : le Tchad, un acteur clef mais plus fragile de la sécurité au Sahel
Au Tchad, des centaines de manifestants contre la présence française
Известия (RUS)
Высоковольтная ЛЭП «Каховская» повреждена в результате обстрела со стороны ВСУ
Вооруженные силы Украины (ВСУ) накануне обстреляли Запорожскую АЭС. В результате повреждена высоковольтная линия «Каховская», обеспечивавшая подачу электроэнергии в Запорожскую и Херсонскую область. Об этом 8 августа сообщили официальный представитель Минобороны России генерал-лейтенант Игорь Конашенков.
Атомную частично: артобстрел ВФУ повредил Запорожскую АЭС
Радиационной аварии удалось избежать лишь чудом, отметили в Минобороны РФ
«Седьмого августа режимом Зеленского совершен новый акт ядерного терроризма на объектах энергетической инфраструктуры Запорожской АЭС для создания гуманитарной катастрофы в Херсонской и Запорожской областях», — сказал он.
Как он уточнил, на атомной электростанции произошел скачок напряжения, который вызвал задымление на открытом распределительном устройстве. При этом среагировала система защиты, отключившая подачу электроэнергии.
Прибывшие спасатели ликвидировали задымление. Технический персонал станции снизил мощность пятого и шестого энергоблоков до 500 МВт.
Об атаке на Запорожскую атомную электростанцию со стороны ВСУ сообщалось и ранее. Так, 5 августа стало известно, что украинские военные дважды обстреляли территорию АЭС.
В пресс-службе военно-гражданской администрации города Энергодар 7 августа рассказали, что ВСУ обстреляли станцию ночью из реактивной системы залпового огня «Ураган».
Сенатор Совета Федерации Ольга Ковитиди 6 августа в беседе с «Известиями» выразила мнение, что Совет безопасности ООН, Международное агентство по атомной энергии, международное сообщество обязаны срочно собраться и потребовать от Украины прекратить удары по объекту.
8 августа генеральный секретарь Организация Объединенных Наций Антониу Гутерриш заявил, организация надеется, что атаки на Запорожскую атомную электростанцию прекратятся.
В то же время официальный представитель Кремля Дмитрий Песков подчеркнул, что такие обстрелы могут привести к катастрофическим последствиям для огромной территории.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе после обстрелов со стороны украинских военных, в связи с чем власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - World
Second caravan of cargo ships sail from Ukraine
Issued on: 07/08/2022 - 09:27Modified: 07/08/2022 - 21:09
FRANCE 24
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A second caravan of ships with Ukrainian agriculture products sailed from Ukrainian Black Sea ports on Sunday, according to Ukrainian and Turkish authorities. Meanwhile, the head of the UN nuclear watchdog raised grave concerns over the shelling at the Zaporizhzhia plant, as the Ukrainian military said Russian forces had attacked dozens of front-line towns. Read about the day's events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
4:05am: UN Chief says any attack on a nuclear plant is a “suicidal thing”
United Nations Secretary-General Antonio Guterres said on Monday that the risk of nuclear confrontation had returned after decades, calling on nuclear states to commit to no first use of the weapons.
Any attack on a nuclear plant is a “suicidal thing”, Guterres said, responding to reports of renewed Russian shelling of the Zaporizhzhia facility in Ukraine, Europe’s largest nuclear power plant.
Guterres spoke at a news conference in Tokyo after attending the Hiroshima Peace Memorial Ceremony on Saturday to commemorate the 77th anniversary of the world’s first atomic bombing.
12:25am: American actress Jessica Chastain meets President Zelensky
American actress Jessica Chastain visited Kyiv Sunday in a show of support and solidarity with the people of Ukraine. She also met President Volodymyr Zelensky, who thanked her for her "support.”
American actress @jes_chastain Chastain is visiting #Kyiv to support embattled #Ukraine. During the visit, she met with Ukraine's President @ZelenskyyUa #StandWithUkraine pic.twitter.com/19eqSIrQtG
August 7, 2022
8:43pm: Zelensky: no talks if Russia stages referendums
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said on Sunday that if Russia proceeded with referendums in occupied areas of his country on joining Russia there could be no talks with Ukraine or its international allies.
"If the occupiers proceed along the path of pseudo-referendums they will close for themselves any chance of talks with Ukraine and the free world, which the Russian side will clearly need at some point," Zelensky said in his nightly video address.
Russian and Ukrainian officials held several sessions of talks soon after Russian forces launched their invasion of Ukraine. But no meetings have been held since late March, with each side blaming the other for the halt to contacts.
5:02pm: Amnesty regrets 'distress and anger' caused by Ukraine report
Amnesty International said Saturday it "deeply regrets the distress and anger" caused after it documented alleged violations of international law by Ukrainian forces fighting Russian invaders.
"While we fully stand by our findings, we regret the pain caused," the rights group said in a statement, adding: "Nothing we documented Ukrainian forces doing in any way justifies Russian violations."
3:27pm: Ukraine investigating almost 26,000 suspected war crimes cases
Ukraine is investigating almost 26,000 suspected war crime cases committed since Russia's Feb. 24 invasion and has charged 135 people, its chief war crimes prosecutor told Reuters.
Of those charged, around 15 are in Ukrainian custody and the remaining 120 remain at large, Yuriy Bilousov, head of the war crimes department of the Prosecutor General's office, said in an interview in the capital Kyiv.
2:46pm: First ship since Russian invasion arrives in Ukraine, ministry says
The first cargo vessel since the Russian invasion arrived at Ukrainian Black Sea port of Chornomorsk for the future transportation of grain to international markets, Ukraine's Infrastructure Ministry said on Sunday.
Earlier on Sunday, four ships carrying Ukrainian foodstuffs sailed from Ukrainian Black Sea ports as part of a deal to unblock the country's sea exports. "Bulk carrier FULMAR S has arrived at Chornomorsk port and is ready for loading," the ministry said on Facebook.
2:00pm: New strike on Ukraine nuclear plant according to Russian authorities
Russian occupation authorities at Ukraine's Zaporizhzhia nuclear power plant on Sunday said a strike by Ukrainian forces damaged administrative buildings inside the complex.
Zaporizhzhia, Europe's largest atomic power complex that was occupied by Russia early in its offensive, has in recent days been the scene of military strikes that have damaged several structures, forcing the shutdown of a reactor.
As Russia and Ukraine blamed each other for the attacks, the head of the UN nuclear watchdog, the International Atomic Energy Agency (IAEA) warned on Saturday of "the very real risk of a nuclear disaster."
On Sunday, Russian occupation authorities in the city of Energodar where the plant is located said that overnight, "the Ukrainian army carried out an attack with a cluster bomb fired from an Uragan rocket launcher."
The projectiles fell within 400 metres of a working reactor," Russia's TASS state news agency quoted them as saying. The strike damaged some administrative buildings and fell in a "zone storing used nuclear fuel". The information could not be independently verified.
1:06pm: Worker wounded in new Russian strike on Zaporizhzhia plant: Ukraine
Ukraine's state nuclear power company Energoatom said on Sunday that a worker was wounded when Russian forces again shelled the Zaporizhzhia nuclear power plant, the biggest in Europe, on Saturday evening.
In a post on Telegram, Energoatom said the site of the plant's dry storage facility, where 174 containers with spent nuclear fuel are stored in the open air, was hit by rocket attacks.
1:03pm: Zelensky calls for tougher international response after shelling of nuclear plant
Ukrainian President Volodymyr Zelensky called on Sunday for a stronger international response to what he described as Russian "nuclear terror" after shelling at the Zaporizhzhia nuclear power plant, the biggest in Europe.
During a phone call with European Council President Charles Michel, Zelenskiy called for sanctions to be imposed on the Russian nuclear industry and nuclear fuel, the Ukrainian leader wrote on Twitter.
Talked with @eucopresident Charles Michel, told about the situation on the battlefield, in particular at the Zaporizhzhia NPP. Russian nuclear terror requires a stronger response from the international community - sanctions on the Russian nuclear industry and nuclear fuel. (1/2)
August 7, 202211:47am: Russia hails re-election of ex-deputy PM to chess body
The re-election of a Russian former deputy premier as head of the international chess federation was a "victory" for Moscow, said the Kremlin.
The re-election of Arkady Dvorkovich as International Chess Federation (FIDE) president was "clearly very good news and a very significant victory," Kremlin spokesman Dmitri Peskov was quoted by the TASS news agency as saying.
"It's very cool. This is an important organisation, with lots of work to be done, and we hope Dvorkovich will be successful in this work," Peskov said.
In the race for the top job at FIDE, 50-year-old Dvorkovich – who served as deputy prime minister under President Vladimir Putin from 2012 until 2018 – saw off Ukrainian challenger, grandmaster Andrii Baryshpolets, who accused him of being part of Moscow's "war machine".
But a crushing majority of 157 out of 179 national chess associations voted for his re-election in a meeting in India.
9:27am: Russia-backed official in Ukraine's Kherson dies after attack
An official with the Russian occupying authorities in Ukraine's Kherson region has died after an assassination attempt, local Moscow-backed authorities said.
Vitaly Gura, the deputy chief of the Kakhovka district, "died of his injuries", local official Katerina Gubareva, said on Telegram.
Gura was attacked at home on Saturday morning and was gravely wounded by bullets, a source in the Russian-backed administration told TASS news agency.
Kakhovka is about 80 kilometres (50 miles) east of Kherson city.
Several assassination attempts have been reported against officials in Ukrainian regions seized by Russia since the start of its military operation in Ukraine in February.
8:20am: UN nuclear watchdog issues warning on Zaporizhzhia plant
The head of the International Atomic Energy Agency raised grave concern about shelling at a nuclear power plant in Ukraine, as its military said Russian forces had attacked dozens of front-line towns.
Since Russia invaded Ukraine on February 24 in what President Vladimir Putin termed a "special military operation", the conflict has settled into a war of attrition fought largely in Ukraine's east and south.
But the fighting over the Zaporizhzhia nuclear plant in the south, captured by Russian forces in the opening stage of the war but still run by Ukrainian technicians, has raised the prospect of a wider disaster.
"I'm extremely concerned by the shelling yesterday at Europe's largest nuclear power plant, which underlines the very real risk of a nuclear disaster," IAEA Director General Rafael Mariano Grossi said in a statement.
The @iaeaorg team must go to Zaporizhia just as we did to Chornobyl and South Ukraine earlier in the year. We can put together a safety, security and safeguards mission and deliver the indispensable assistance and impartial assessment that is needed. pic.twitter.com/yc4ZWyknJt
August 7, 20228:08am: Cargo ships sail from Ukraine: Turkish, Ukrainian officials
Four ships carrying Ukrainian foodstuffs sailed from Ukrainian Black Sea ports on Sunday according to Ukrainian and Turkish officials said.
The four bulk carriers were loaded with more than 160,000 tonnes of corn and other foodstuffs.
The resumption of grain exports is being overseen by a Joint Coordination Centre (JCC) in Istanbul where Russian, Ukrainian, Turkish and UN personnel are working.
The UN and Turkey brokered the deal last month after UN warnings of possible outbreaks of famine in parts of the world due to a halt in grain shipments from Ukraine that had squeezed supplies and sent prices soaring.
(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)
© France Médias Monde graphic studio
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Russia says ready to discuss prisoner swap for basketball star Griner
WAR IN UKRAINE
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
As it happened
Several killed, more than 20 wounded in Russian strike in central Ukraine
France24 - World
Italy: Images shared online make false claims about the country’s heatwave
Issued on: 05/08/2022 - 15:29
This summer, Italy is experiencing its worst drought and heatwave in 70 years. Amid the scorching conditions, some people are sharing photos and videos online that they claim are showing the consequences of this extreme weather. In reality, these images that have been circulating since July 28 were taken out of context.
If you only have a minute
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Since the beginning of July 2022, Italy has been experiencing a major heatwave and drought.
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On social networks, some Italians have shared a video of a bus in flames. But contrary to what these accounts claim, this fire has nothing to do with the current heatwave. It took place on April 16, 2022 following the breakdown of a methane-powered bus.
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Other users posted an image showing a melted traffic light. Again, this photograph is not related to the heatwave. The damage was caused by a scooter fire.
The fact check, in detail
Since the beginning of July, Italy has been experiencing a severe drought and high temperatures. On July 5, the government declared a state of emergency in five regions in the north of the country. These measures are intended to combat the lack of water, the risk of fires and the consequences of the heatwaves that have hit cities such as Rome, Bologna and Milan.
In this context, some Italians are sharing images online supposedly showing the consequences of these extreme weather conditions. However, among the genuine posts, other photographs and videos that have accumulated more than 15,000 views are actually false.
This bus didn't catch fire due to the heatwave
For example, some Italian Facebook accounts have shared a video showing a bus in flames. According to them, it is an Italian electric vehicle whose battery caught fire due to the high temperatures.
What does this video really show? To find out, you need to perform a reverse image search (see here how to do it). This search allows us to find this same video in an article published on April 16, 2022 by the local media UmbriaON.
However, this article tells us that this bus fire did not take place in recent weeks but on April 16, 2022 in the Perugia region, north of Rome. According to several local media outlets, the bus, which runs on methane gas and not electricity, caught fire following a breakdown. These images have nothing to do with the heatwave in Italy.
Is the heat melting traffic lights?
Other posters online claim, with images to back them up, that the high temperatures have even caused traffic lights to melt, particularly in Milan. But here again, the photograph has been taken out of context.
To verify this, you can Google the keywords "Viale Regina Margherita semaforo" – the location indicated by the accounts sharing this photograph, as well as the translation, in Italian, of "traffic light". This search brings up the same image in an article published on August 1, 2022 by Open, an Italian fact-checking outlet.
Our colleagues at Open contacted the Milan fire brigade. They were told that the melting signal was not caused by the heat, but by a scooter that caught fire on July 25 on the same Viale Regina Margherita. This version was confirmed by other images published on Instagram on July 29, 2022.
Download the app
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Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups
Issued on: 02/08/2022 - 19:26
Mariamne EVERETT
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French health authorities announced Tuesday that 2,171 monkeypox cases have so far been confirmed in France, more than half of them in the Paris region. To combat this rising number, local authorities have opened the capital’s first vaccination centre dedicated entirely to administering the smallpox vaccine – which has been found to be effective against monkeypox – to targeted groups.
Located in Paris’s 13th arrondissement (district), the dedicated monkeypox vaccine centre currently consists of one waiting room with small adjoining vaccination at the Edison community health centre.
Upon entering, patients are immediately informed that they can only be vaccinated if they have reserved on Doctolib, a privately run website that many French residents use to book medical appointments. Staff at the reception desk have the patient fill out a questionnaire and verify their identities, although patients are not required to have a doctor’s prescription to be inoculated.
The French government said last week it would mobilise more people to help administer vaccines, including doctors, nurses and medical students. Once patients have been vaccinated, they will be booked in for a second appointment within 28 days, although health authorities have said this time limit may be extended.
If someone comes to the centre with monkeypox symptoms, they are immediately sent home to self-isolate for the duration of the illness, which typically lasts two to four weeks. Samuel Etien, a medical student and volunteer at the centre, recommends people consult a physician if they notice any kind of rash consisting of large hardened pimples with pus or crusts developing in the area around their mouth or the palms of their hands; pimples that often appear all at once; and mouth or anal pain. The medical student says the most common symptoms are a red rash on the anal or oral mucous membranes, a cluster of pimples, influenza-like symptoms (fever, aches) and swollen lymph nodes in the neck and armpits. Etien said confirmed or suspected cases should be isolated as soon as possible.
Serving 'at risk' groups
Some 95 percent of French monkeypox cases have been diagnosed in men who have sex with men, and a quick glance around the waiting room confirms that most of those being inoculated on Monday were male.
The vaccine centre is currently prioritising the most at-risk populations, including gay men, trans people, those with multiple sexual partners and sex workers, with no immediate plans to open up vaccinations to the general public. In an effort to encourage sex workers to get a preventative dose of smallpox, the centre is planning to allow sex workers to make appointments through third-party associations in addition to Doctolib.
Frederique and Hervé, two gay men who acknowledged they were in the high-risk group, said they were getting the vaccine because "the illness is spreading and we’re going on holiday to Africa so we wanted to take pre-cautions".
"This isn’t just a gay disease," they said as they left the centre. It’s a statement echoed by Dr. Yannick Simonin, a virologist and lecturer specialising in emerging viruses at the University of Montpellier, who told Le Monde : "Anyone who has close physical contact with another person who has contracted monkeypox is at risk, regardless of sexual orientation. Monkeypox does not only concern this (homosexual) community, even though the number of cases within it is currently over-represented."
Renaud, 50, said he got vaccinated since he is considered "a person at risk" as a gay man with multiple sexual partners. He only needed a single dose since he was vaccinated against smallpox when he was younger. While it was difficult at first to secure an appointment on Doctolib he said the government was handling the outbreak well.
Adrian, another gay man, said he has multiple sexual partners and wanted to get the vaccine so he could "have a normal life without being scared". He expressed hope that the virus will continue to be taken seriously, as he feels the government reacted too slowly to the Covid-19 outbreak.
Anne Souyris, the deputy mayor of Paris in charge of public health, said there are plans to expand the vaccine centre “as much as possible”, adding that other venues could be opened if there are enough personnel to staff them. Through these and other measures, she hopes that “this epidemic will be contained, or at least slowed down, by the end of the summer".
Etien said he remains "concerned”.
“The number of cases is doubling every two weeks at the moment and no similar situation of monkeypox infection has occurred in Europe to date," he said.
"Vaccinations have started well and will continue and intensify throughout the summer and even into September. But what is missing are public information campaigns and walk-in vaccination centres, which would facilitate access for people who are isolated" or less well-informed about the risks.
He said vaccine centres had been set up quickly, likely because of previous experience with Covid.
However, he said, the vaccines are not being managed in the same way due to the secrecy surrounding smallpox, which can be a potent biological weapon. The French state keeps stocks of the vaccine in case of a biological attack.
Amélie Verdier, the head of the Paris regional health agency, told AFP on Monday that the speed of the vaccine roll-out is still hampered by a shortage of trained professionals to administer them at centres across the capital.
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France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
BBC
Some plants don't have to be eaten, touched, smelled or turned into psychedelics to kill you
The sign on the black iron gate says, "These plants can kill", and it's emblazoned with a skull and crossbones for good measure. The warning isn't a joke – the plot sealed off behind these black iron bars is the deadliest garden in the world. And it's open to the public.
Established in 2005, the Poison Garden at the Alnwick Garden in Northumberland, England, is home to more than 100 toxic, intoxicating and narcotic plants. "Before visitors are allowed to enter, they must have a safety briefing," said Dean Smith, a guide at the Poison Garden. Visitors are instructed that they're not allowed to touch, taste or smell anything – nevertheless, as the website notes, guests have still occasionally fainted from inhaling toxic fumes as they walk through.
One of the dangerous plants cultivated here is monkshood, or wolf's bane, which contains aconitine, a neurotoxin and cardio toxin. But that's not the worst one: "Probably the most poisonous plant we actually have here is ricin [which contains the toxin ricin] better known as the castor bean or castor oil plant," Smith said. "The Guinness Book of World Records considers that to be the world's most poisonous plant."
Surprisingly, a lot of the things that grow in the garden are quite common. "Many of the plants in here do grow wild in the UK, and most of the plants are alarmingly easy to cultivate," Smith said. Even popular home-garden bushes like rhododendrons are accounted for here. Those leaves contain grayanotoxin which will attack a person's nervous system if eaten. "You're not likely to eat the leaves, though, because they taste disgusting," Smith said reassuringly.
And then there's the laburnum tree, the second most poisonous tree in the UK (only the yew tree is more dangerous). Many people have them around their homes because of their beautiful yellow flowers, but they contain a poison called cytisine. "The tree is so poisonous," said Smith, "that if one of the branches was to fall to the floor, lay there for several months and the dog later comes along, picks it up to hold as a stick on a walk, chances are the dog won't finish the walk. It's that poisonous."
Poison plants don't only direct their venom at humans and dogs, though. As Smith explained, if enough rhododendrons grow near each other, they'll poison the soil – making it so that the only things that can grow there are other rhododendrons. And if bees gather honey exclusively from rhododendrons, the liquid takes on a red colour and, in small doses, hallucinogenic properties. "But larger doses would be fatal," he warned.
Some plants don't have to be eaten, touched, smelled or turned into psychedelics to kill you. There's one plant in the garden that can kill you just by trimming it. The leaves of the Prunus laurocerasus (also known as the cherry laurel or English laurel) contain two components (cyanogenic glycosides and cyanide ions) that, separately, won't harm you. But if an animal was to mash up the leaves by chewing them – or if a human was to take a hedge cutter to them – they produce cyanide gas.
"Normally you're in this outside, well-ventilated space, and on a windy day, it's probably not going to be an issue," he said. "Until you put the cuttings into the boot of your car to take to the tip [the garbage dump] – you're now in a confined space [with] poor ventilation and cyanide gas."
Hellebores, like the Christmas Rose, are another dangerously common plant here. The root has a cardiotoxin that will stop your heart, and the sap has a strong skin irritant. So always wear gloves, and Smith warned, don't remove them by pulling them off with your teeth.
That's something the gardeners here would never do. As head gardener Robert Ternent said, the staff here take a variety of safety steps. "Some of the beds, you don't have to take any precautions at all, whereas you'll get to, like, the giant hogweed bed and then you have a full hazmat suit on, facemask, gloves."
Gardener Amy Thorp is not rattled. "I don't think it concerns me because I feel like we're in their spaces," she said. "A lot of these plants, I think, might have been there before we came along. So, it's up to us to learn and educate ourselves about all of their uses, because a lot of the plants in here are used for good. They're not all bad."
Many people have the laburnum tree around their homes because of their beautiful yellow flowers, but they contain a poison called cytisine (Image: crix/Getty)
In fact, some of the deadliest plants here are the sources of great cures, like the yew, which is used in the treatment of breast cancer. And periwinkle is also double-edged: its ingredients can be fatal, but if processed correctly, it produces beneficial medicines.
Perhaps not surprisingly, the garden is part of a drugs education programme. As Claire Mitchell, head of community and education, explained, "The north-east of England has the highest rates of drug deaths in England and Wales. Something needs to be done in terms of actually getting information to young people out there. So, the drugs education programme stems from the Poison Garden tours, where we do have drug plants, and the whole idea behind it is to prevent drug-related harm."
Indeed, the garden cultivates "the ABC of drugs", as Smith put it: they grow opium poppies (a Class A drug), cannabis (a Class B drug) and catha edulis, commonly known as 'khat' (a Class C drug). But visitors shouldn't get any ideas. As Ternent explained, the staff at the Poison Garden is mandated by to law to meticulously monitor, count and file reports on their drug plants – and then submit proof that they've destroyed them at the end of every season.
This video is part of BBC Reel's Ultimate World playlist.
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BBC
With no single on-screen persona apart from looking like Brad Pitt, he can avoid being typecast or becoming stale
First he was the hunky boy toy in Thelma and Louise, a small role that made viewers wonder, "Who is he?" back in 1991. Then he was the heartthrob younger brother of lookalike Robert Redford's off-screen narrator in A River Runs Through It (1992). He famously became half of Brad and Jen while married to Jennifer Aniston, then half of the tabloids-can't-get-enough-of-them "Brangelina" during his years with Angelina Jolie. All the while, his looks and his marriages may have overshadowed something else. Brad Pitt has built a body of work that most actors only dream of. With performances that range over multiple genres and three decades, and a savvy public relations strategy, his is a model of how to manage a movie-star career.
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His new action-comedy Bullet Train says a lot about that career. Pitt plays a character as goofy as his code name, Ladybug, a hitman in an unflattering bucket hat. Between fending off assassins on a high-speed Japanese train and trying to steal a briefcase full of cash, Ladybug is trying to become a calmer guy, sincerely spouting self-help lines. "Let this be lesson in the toxicity of anger," Pitt says with deadpan precision after one violent encounter. Bullet Train is an action extravaganza, but the movie's distinguishing feature is its sardonic tone, shaped and carried by its star's performance. Watching it, you could almost make the case that Pitt is a very good dramatic actor, but even better at comedy.
In new action-comedy Bullet Train, Pitt plays Ladybug, a goofy hitman in a bucket hat (Credit: Sony Pictures)
His true strength is more complicated than holding up masks of comedy or tragedy, though. Pitt's best performances are the kind that won him his Oscar as the stuntman Cliff Booth in Once Upon a Time in… Hollywood (2019): drama infused with dry humour. As Cliff, his smile is a kind of smirk, but mischievous, not off-putting. As Aldo Raine, the Nazi-scalper with a plummy country accent in Inglourious Basterds (2009), Pitt brought a whiff of humour and absurdity to the film's life-or-death theme. That serious-but-droll combination is his sweet spot, and it works beyond those two Quentin Tarantino films. It's in underappreciated roles, like the hitman (yes, another one) in Andrew Dominick's Killing Them Softly (2012). It's in the ease he brought to a stressed-out baseball manager in Bennett Miller's Moneyball (2011).
Pitt didn't find that sweet spot right away. He gave powerful and respected dramatic performances almost from the start of his career. He defied his pretty-boy looks as a patient in a psychiatric hospital in the time-travelling 12 Monkeys (1995) and as the pummelled alter ego in Fight Club (1999). His flat-out comedies are rare, but they exist. He sails hilariously through Joel and Ethan Coen's Burn After Reading (2008) as a gum-chomping, bike-riding, none-too-bright trainer in a gym. But nothing could really compete with his golden looks. He got an Oscar nomination for 12 Monkeys, released the same year he was People magazine's Sexiest Man Alive. We know which image stuck. The turning point was Inglourious Basterds. That's where the sardonic smirk first took hold, where the accent and the crude army-issued haircut helped him escape the shadow of pretty-Brad. Tarantino's screenplay set the character up, but Pitt ran away with it, carrying that mix of drama and wit into other films.
As Aldo Raine in Inglourious Basterds, Pitt brought a whiff of humour and absurdity to the film (Credit: Universal Pictures)
It was a clever career turn, different from the paths of most major stars of his generation and stature. George Clooney, 61, hasn't given up acting but has increasingly turned to producing and directing socially conscious films. Tom Cruise, 60, clings to his action past, with this year's Top Gun: Maverick and an apparently endless string of Mission Impossibles, turning a static image into box-office hits. Matt Damon, 51, has gone from Jason Bourne to earnest dad in films like Stillwater (2021). But Pitt, 58, has picked roles that are all over the place. In the last decade or so he has appeared in World War Two dramas and contemporary satires and chosen some sly cameos. That range is part of a canny formula. With no single on-screen persona apart from looking like Brad Pitt, he can avoid being typecast or becoming stale. Finding the sweet spot In recent years he has come to mock the pretty-boy image without turning his back on it, a disarming tactic. Showing up in Bullet Train with the silly hat and big nerdy glasses, as if he isn't one of the world's best-looking faces, is a strategy he has put to good use before. In his scene-stealing cameo in this year's adventure rom-com Lost City, he plays a fixer who arrives on the island Sandra Bullock's kidnapped character has been taken to. Her first words to him are a stunned, "Why are you so handsome?" Pitt answers matter-of-factly, "My dad was a weatherman," which may be the funniest line in the entire film. He casually dismisses his looks in Once Upon a Time in Hollywood as well, to meta and comic effect. Bruce Lee tells Cliff, "You know, you're kind of pretty for a stuntman." With that bemused smirk, Pitt replies, "That's what they tell me."
Pitt won an Oscar for his performance as stuntman Cliff Booth in Once Upon a Time in… Hollywood (2019) (Credit: Columbia Pictures)
Although Pitt won the Oscar in the best supporting actor category for that film, his role and Leonardo DiCaprio's as the nominal lead, Rick, are nearly equal. Pitt gives the character such charisma that he almost steals the film, just as Raine steals Inglourious Basterds. When Cliff visits a ranch where the Manson family is squatting, he suspects they're taking advantage of an old friend (Bruce Dern). It's another of Pitt's smartly-pitched sweet-spot moments, balancing concern for a blind old man with an easygoing charm and an awareness of the situation's absurdity. And in Killing Them Softly he infuses a sometimes graphically bloody drama with wit. Scruffy, with greased-back hair and a leather jacket, Pitt's character is ruthless, but uneasy doing a hit at close range. "You ever kill anyone?" he asks the middleman who's setting up the murder. "They get all touchy-feely, emotional. They cry, they plead, they beg... It's embarrassing," he says, making a squeamish face. "I like to kill them softly, from a distance." The scene would have been totally different if Pitt had delivered the line with a tough-guy tone instead of dry wit.
Playing a hitman in 2012's Killing Them Softly, Pitt infused the bloody drama with dry wit (Credit: Plan B Entertainment)
Bullet Train doesn't hit the Pitt sweet spot, although it makes a half-hearted attempt. In an interview for ET Canada, he mentions the movie's levity, adding, "Yet underneath it is the theme of fate, free will," which he calls "the undercurrent of the film, through this delivery system of comedy." Nice try, but while there is lots of talk about fate and luck on screen, Bullet Train is too cartoonish to hold any real drama. (Why should it? It's a fun-enough action comedy.) But that comment speaks to Pitt's own awareness of what works best for him. Over the years he has taken a few generic movie star roles, the kind that some other megawatt actor could have handled without changing the film's DNA. In World War Z (2013), one of Pitt's highest-grossing films, he tracks a virus causing a zombie apocalypse. He's at the centre of the action, but this isn't exactly a "Brad Pitt film" because his performance doesn't shape what it is. Bullet Train is a Brad Pitt film because it wouldn't be the same without him. The film is thoroughly amusing when Ladybug tangles with two British assassins played by Brian Tyree Henry and Aaron Taylor-Johnson, actors totally on Pitt's deadpan wavelength, but at times goes flat because the rest of the roles and actors lack his sardonic edge. A savvy strategy In the last decade Pitt has caught viewers even more off-guard with a string of wartime movies. David Ayers' middling Fury (2014) is a big old-fashioned World War Two action film, with Pitt as a gung-ho character nicknamed "Wardaddy". Robert Zemeckis's Allied (2016) is a big old-fashioned romantic World War Two film. Pitt leans into movie-star type as a dashing Canadian undercover agent teamed with Marion Cotillard. Allied is such a blatant throwback that it actually starts in Casablanca, but the film and the performance work anyway. The satiric War Machine (2017) is an ambitious failure. Pitt's performance as an arrogant US military commander in Afghanistan is more caricature than satire. While he worked wonders with his bemused arched eyebrows in Once Upon a Time, in War Machine he has a perpetually furrowed brow and his right eye is constantly squinting, which looks like an actor trying too hard.
Brad Pitt starred with his future partner Angelina Jolie in Mr & Mrs Smith (2005) and in Beyond the Sea (2015), which she wrote and directed (Credit: Alamy)
A side benefit of all that variety, though, is that Pitt's private life has only bled onto the screen when it was inevitable, as in Mr & Mrs Smith (2005), where he met and co-starred with Jolie, and Beyond the Sea (2015), which she wrote and directed. They play a couple whose marriage is on the rocks. Hmm – their marriage ended in 2016. The publicity did not. Even now, it's hard to keep up with their legal status, amidst an ongoing custody fight about their six children and his lawsuit over her sale of her share of their jointly-owned winery. But in recent years he has shrewdly managed to keep the focus elsewhere as much as possible. His Once Upon a Time Oscar campaign was flawlessly orchestrated, with one charmingly modest acceptance speech after another. And look at the strategy he has employed during the Bullet Train publicity tour, potentially pulling focus from his personal issues with a series of attention-grabbing red-carpet fashions. He leapt into the air in a neon-green suit at the Los Angeles premieres. The linen skirt suit he wore at the Berlin premiere was meant to get attention, but it was also a highly-styled look so rumpled it almost looked unstyled, just like his PR calculations.
Pitt leaned into the movie-star type in Robert Zemeckis's old-fashioned World War Two romance, Allied (2016) (Credit: Alamy)
In the August issue of GQ magazine, in an extremely softball interview, Pitt talked about being sober and quitting smoking. He quoted the poet Rumi. But the photos made more of a stir, sending the internet wild, simply because they defy conventional leading-man glamour. In one he is wan, eyes rimmed with liner, lying in a watery bed of flowers like a dead Ophelia. In another, his eyes are adorned with rays of metallic silver makeup. With surreal, psychedelic backdrops, the photos were eccentric and completely unexpected. Agreeing to that was a savvy move too, the kind that keeps viewers curious and helps keep great actors' careers alive. Pitt's follow-up to Bullet Train couldn't be more different from a popcorn action movie. In Damien Chazelle's Babylon, set in Hollywood in the 1920s and due to be released in December, he plays a character reportedly based on silent-film idol John Gilbert. The role embraces conventional Hollywood glamour. But Pitt's droll sense of his image and career shows us how to be a movie star – not an Instagram celebrity or an influencer, but an enduring, old-fashioned movie star – one for the 21st Century. Bullet Train is released in the US on 5 August. Love film and TV? Join BBC Culture Film and TV Club on Facebook, a community for cinephiles all over the world. If you would like to comment on this story or anything else you have seen on BBC Culture, head over to our Facebook page or message us on Twitter. And if you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called The Essential List. A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday
France24 - World
World’s glaciers are melting faster than expected, with visible consequences
Issued on: 31/07/2022 - 16:58
The extreme temperatures Europe has experienced in recent weeks have resulted in an increase in the rate of snowpack melt in the Alpine glaciers. As in many other parts of the world, the consequences are increasingly visible in the Alps, where the glaciers are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
The Earth is getting warmer, and its ice is melting. For years, images of polar bears grappling with their shrinking homes have been warning us about the melting of the ice caps. Rising sea levels, shifting borders, avalanches, floods – the consequences are clearly visible and there is no need to go all the way to Antarctica to see them.
In Pakistan, at the gateway to the Himalayas or in Alaska, signs that the melting of ice is accelerating are everywhere, while climate disasters are becoming more frequent.
In Europe, extreme temperatures have led to a faster and earlier melting of snow cover in the Alpine glaciers, at a rate unprecedented since monitoring began 60 years ago, according to data consulted by Reuters.
Water infiltration and rock avalanches
After a winter with little snow, the Alps saw two early heatwaves in June and July. During the most recent one, the freezing level (also called 0°C isotherm, a fictitious altitude line where the outdoor temperature reaches zero) was established at an altitude of 5,184 metres in Switzerland – higher than the Mont Blanc summit – whereas it is normally situated between 3,000 and 3,500 metres in summer.
While the melting of glaciers due to climate change is a global threat, those in the Alps are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
On July 3, the Italian Marmolada glacier – the highest point in the Dolomites and one of Italy's most popular hiking routes – collapsed at one of the mountain's peaks: the 3,309-metre Punta Rocca. The exceptionally high temperatures of recent weeks have accelerated the melting of the permafrost, which is the "cement" that consolidates the mountain. At least two rope teams were on the glacier at the time of the collapse, which killed 11 people.
France's Laboratory of Glaciology and Geophysics of the Environment closely monitors a large number of glaciers.
"Many ice tongues (a narrow sheet of ice) do not show characteristics of imminent collapse, but a lot of water transits over the glaciers due to summer melting," Sylvain Coutterand, a geomorphologist and glaciologist and the author of "Atlas des glaciers disparus" (Atlas of missing glaciers), told French channel BFMTV.
"Ice tongues slide faster and, if they are thinned, they are less resistant to the stresses that the glacier receives on the rocky bed and can therefore break," he explained.
Alpine glaciers shrink to nothing
The Morteratsch Glacier in Switzerland no longer looks like its pictures in the region's guidebooks. The long white ice tongue that used to run down a large part of the valley, and which is the third-largest glacier in the eastern Alps, has shrunk by about 3 kilometres in length. Its width has shrunk by about 200 metres.
According to data from Swiss glacier monitoring network Glamos and the Free University of Brussels, this glacier is now losing 5 centimetres of thickness per day and has already melted more than it does after a whole regular summer.
The Alps glaciers are on track for their highest mass losses in at least 60 years of record keeping, data shared exclusively with @Reuters shows https://t.co/vZA1fs0E1Y pic.twitter.com/wUlcZiXJJh
July 26, 2022With a temperature increase of about 0.3°C per decade, warming in Europe is happening almost twice as fast as the global average. Experts fear that the Alpine glaciers will disappear sooner than expected if the coming years are marked by repeated heatwaves, warned Matthias Huss, director of Glamos.
In a special report published in 2019, the IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change) warned that the Alps glaciers will have lost more than 80 percent of their current mass by 2100 and that many of them are already doomed to disappear, regardless of the measures that might be taken to limit greenhouse gas emissions.
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July 25, 2022A shifting border between Italy and Switzerland
In Austria, "the glaciers are now bare up to the peaks", said Andrea Fischer, a glaciologist at the Austrian Academy of Sciences.
"We can easily imagine the result at the end of the summer (...) of massive losses of glacier cover in the Italian Alps," noted Marco Giardino, vice-president of the Italian Glaciological Committee.
This melting of the glaciers has even moved the Italian-Swiss border. Following the line of separation of the waters – its northern flow marks Swiss territory and the southern one, Italian – the border has been progressively modified by the melting of the Theodul Glacier. The latter lost almost a quarter of its mass between 1973 and 2010, being reduced to bare rock and forcing the two neighbouring countries to redraw their separation line by a few dozen metres.
The issue is not insignificant: the Rifugio Guide del Cervino, originally built on Italian territory, sits at this point at an altitude of 3,480 metres. However, when the border moved due to the glacier’s melting, two-thirds of the hut are now officially in Switzerland – a problem that has led to intense diplomatic negotiations between the two countries.
>> In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy
Glacial lakes and floods in Pakistan
The melting of glaciers creates a high risk of flooding, destroyed homes and a risk to life. The rapid melting of glaciers is also creating thousands of glacial lakes.
In Pakistan, where there are thousands of glaciers in the foothills of the Himalayas, the country has recently been hard hit by the consequences of climate change. In the northeastern region of Hunza, a major flood caused by melting ice devastated the village of Hassanabad.
The flood – which occurred as a heatwave struck South Asia in May – destroyed nine houses in the village and damaged half a dozen others. The water also washed away two small hydroelectric power plants and a bridge that connected the remote community to the outside world.
Pakistan is home to more than 7,000 glaciers – more than any other region or country in the world, the poles excluded.
According to the Pakistani government, its 33 glacial lakes – all located in the Himalayan, Hindu Kush and Karakoram mountain ranges, which all have a junction in the country – are at risk of bursting and could release millions of cubic metres of water and debris in just a few hours, as they did in Hassanabad last May.
This year, at least 16 heatwave-related glacial lake floods have already taken place, compared to an average of five or six per year, the Pakistani government said after the Hassanabad disaster.
>> 'Like doomsday': the Pakistani villagers living in fear of melting glaciers
'High water everywhere'
The melting of glaciers has accelerated since 2015 and no region has been spared. However, the phenomenon is particularly affecting glaciers in Alaska, the Alps and Iceland.
In total, the melting is contributing to a more than 20 percent rise in sea levels and could have disastrous consequences for water supplies and agriculture across the world, especially during dry seasons and in dry areas.
"Glaciers distinct from the Greenland and Antarctic ice sheets are shrinking rapidly, altering regional hydrology, raising global sea levels and elevating natural hazards," warned an article published in the scientific journal Nature, in 2021.
Between 2000 and 2019, glaciers lost a mass of 267 billion tons of ice per year, equivalent to 21 percent of the observed sea-level rise – loss of mass 47 percent greater than that of the Greenland ice sheet, and more than twice that of the Antarctic ice sheet.
This story has been translated from the original in French.
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ENVIRONMENT
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Cost of living
Heatflation: How high temperatures drive up food prices
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
New York Times - World
‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist
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With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.
His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.
The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.
But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.
His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.
“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”
Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.
The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.
There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.
One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.
For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.
Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.
On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.
But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.
“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.
Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?
“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”
He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.
The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.
“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”
That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.
One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.
It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.
The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.
Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.
As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.
“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”
Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.
“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”
If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.
Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.
But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.
“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.
As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.
“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”
He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.
Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.
Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.
“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”
“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”
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L'Humanité
Scarlett Lewis et Neil Heslin
Homme du jourCamille BauerIls ont réussi à ébranler un des pères du conspirationnisme d’extrême droite aux États-Unis. Scarlett Lewis et Neil Heslin, dont le fils de 6 ans, Jesse, a été assassiné en 2012 dans la fusillade de l’école Sandy Hook, ont obtenu le 5 août la condamnation d’Alex Jones pour diffamation. L’animateur radio et homme d’affaires, qui les avait accusés d’être des figurants au service d’une mise en scène du gouvernement pour limiter le droit au port d’armes, a dû reconnaître la réalité du massacre, et il devra leur verser 45,2 millions de dollars. La veille, son site, Infowars, porte-voix de l’alt-right, avait été lui aussi condamné à 4 millions de dollars de dommages et intérêts. La procédure pourrait signifier la fin pour Alex Jones, qui fait l’objet de plusieurs autres plaintes et qui a déclaré sa compagnie en faillite pour tenter de la mettre à l’abri.
Известия (RUS)
В Кабардино-Балкарии расширят 23 км трассы Р-217 «Кавказ»
В Кабардино-Балкарии приступили к расширению 23 км трассы Р-217 «Кавказ» до четырех полос. Об этом 8 августа сообщила пресс-служба компании «Росавтодор».
Занимательная автоматика: подготовлены требования к беспилотным автомобилям
По каким дорогам поедут машины без водителей и кто ответит за ДТП
Пока пропускная способность участков дороги, где идут работы, составляет 35 тыс. автомобилей в сутки. В ведомстве заметили, что доведение участков до четырехполосного движения и разделение встречных потоков позволят повысить уровень транспортной безопасности и пропускную способность маршрутных отрезков.
Дорожники капитально ремонтируют два отрезка Р-217 — от Малки до Куба-Табы (8 км) и от Аргудана до границы с Северной Осетией (15 км).
Весной 2022 года работы стартовали на 8-километровом участке автомобильной дороги близ границы со Ставропольем (с 405-го по 413-й км). В настоящее время на объекте ведутся работы по расширению земляного полотна, замене и усилению дорожной одежды. Окончание работ здесь запланировано на октябрь 2023 года.
Объект в Лескенском районе планируется ввести в строй в 2024 году (с 482-го по 497-й км). На первых четырех километрах дорожники уже выполнили работы по разборке существующего покрытия.
Во избежание выезда автомобилей на встречную полосу движения специалисты устроят осевое тросовое ограждение. Также отремонтируют пересечения и примыкания, нанесут разметку из термопластика и установят новые дорожные знаки.
6 июля заместитель председателя правительства Марат Хуснуллин сообщил, что в рамках проекта «Безопасные качественные дороги» в российских регионах до конца 2022 года будет отремонтировано 37 км мостов и путепроводов. По статистике, в субъектах РФ в аварийном и предаварийном состоянии находится порядка 12% мостов, путепроводов и эстакад.
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BBC
The lockdown side-hustles that turned into full-time businesses
By Dougal ShawBusiness reporter, BBC News
When the pandemic took hold in 2020, many people who had lost work or been put on furlough started their own businesses as a way to make ends meet.
For some of these lockdown entrepreneurs, those companies have now become their day job and main source of income.
Delivering groceries in a 1970s milk float
"It started as a bit of a side-hustle, to be honest," says Nisha Ravat, 54, who had been a science teacher in Leicester for eight years when the pandemic began.
She loved her time in the classroom but had always had an entrepreneurial side and during the first lockdown had a brainwave.
She realised many people either needed or wanted food delivered to their doorsteps. So she decided to create a mobile grocery service that would travel around her community like an ice cream van.
Inspired by similar mobile grocers she had seen selling fruit and vegetables in India she got hold of a 1970s milk float from an old dairy firm, then divided her community into six routes that she could serve in a fixed pattern over six days. A brass bell would announce her arrival.
She originally bought enough food stock to last two days, but it had gone by lunchtime during her first round, she says.
"[At first] I couldn't see myself giving up teaching, but the business took off beyond my best-case scenario."
She puts the reason it took off down to finding a broad customer base of people who liked to shop in this way, because they were avoiding supermarkets, it was outdoors and gave a nostalgic sense of community, because people gathered at the van to chat.
She now runs the business with a team of seven. Her husband works on it full-time too, and their children also lend a hand. A third float is about to be added to the fleet. Nisha's expanding business has become her main focus and source of income.
"I didn't realise that starting your own business is so energising! I get up at 4am some days, excited."
'I'd always been looking to get out of the corporate job'
Prior to the pandemic, Andrew Woodhouse, 29, from south-east London, worked in the corporate events industry. When he was put on furlough he wanted to explore a business relating to fishing. He built a salmon smoker in his garden and began selling the delicacy in his neighbourhood.
Fast forward to the summer of 2022 and the business is doing well enough for him to make it his full-time job.
"Even though I could see things picking up [again] in the world of events," says Andrew, "I couldn't get my head into it anymore. I'd always been looking to get out of the corporate job."
Lockdown gave his fledgling business some unique selling opportunities that are gone now, he admits.
People were "living online" and had lots of time on their hands, which gave him a "captive audience". It's harder to get attention and find new customers now, he says, though he continues to post images of his fish regularly on Instagram, hoping to catch new customers.
The business brings him a subsistence income, but it's about more than money.
"The first feeling I had when I quit my full-time corporate job was a feeling of boundless opportunity and freedom. It's that, coupled with a feeling of total responsibility, which is something I've always wanted for myself. The buck stops with me," Andrew says.
Start-ups v company collapses
There was an increase in new business registrations in the UK in the first year of the pandemic.
In many ways the surge is surprising - financial shocks and recessions tend to result in fewer businesses being created. There was no government policy to specifically support start-ups - like the Eat Out to Help Out scheme, which targeted established businesses in the hospitality industry.
New business registrations were 8% higher one year into the pandemic than in 2018-2019, driven by first-time solo entrepreneurs and new online retailers, according to a recent research paper by the Bank of England.
This increase wasn't necessarily offset by companies dissolving, due to bankruptcy or any other reason. Official figures suggest this was in fact lower than usual in the first year of the pandemic, though companies of course were receiving unprecedented financial support to survive, and indeed rules around dissolving companies were relaxed to give them more time.
Furlough gave would-be entrepreneurs a chance to explore ideas and lockdown conditions proved fertile ground for online retailers, says Emma Jones, founder of Enterprise Nation, a network that supports small businesses. But these new businesses really have to solve an ongoing problem for customers to maximise their chances of survival, she adds.
"The number of new enterprises set up over the pandemic is a heartening display of the deep pools of entrepreneurship, talent and innovation that we have in the UK," says Tina McKenzie, policy chair of the Federation of Small Businesses (FSB).
"But in order for these fledgling ventures to make it beyond the vital first few years, they need a supportive operating environment, with real action from the government on business rates, energy costs, late payment, and more."
'The old me felt backed into a corner'
"I'd been burning the candle at both ends, looking back on it," says Megan McCann, 31, from west London.
She had worked in the art world before Covid struck, doing marketing for galleries and fairs. When she was put on furlough in early 2020 this gave her a chance to "reset", she says, to reassess her life, which she was finding hectic and stressful.
"Lockdown caused so much pain and uncertainty but the silver lining was that I had free time and mental space to dream," says Megan.
She used to cycle around London for work, something that helped her come up with her business idea."You couldn't rock up to meetings wearing head-to-toe lycra," she explains.
She would also frequently turn up to meet clients in new buildings and find there were no showers, or that her trousers or skirt were ripped.
During lockdown she launched the company M1LE LONDON. It makes a "commuter trouser" she designed with her business partner.
"The idea is that they're smart and functional, you can cycle in them, but you can also meet the CEO in them," she says.
The business is growing slowly, with sometimes only a handful of orders each week, but it is enough to cover her costs, invest in the business and draw a modest wage, she says. Initially, they only designed trousers for men as that was seen as their biggest customer base but now have plans to launch a women's collection.
She has no intention of going back to the art world. Running her own business gives her control over her time and a new sense of freedom, something she particularly appreciates since having her first baby recently.
"The old me would be amused that I was working in menswear," says Megan, chuckling.
"But she would also be relieved, because the old me felt backed into a corner and didn't feel she had many options besides running herself ragged."
You can find business reporter Dougal Shaw on Twitter
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
In My Homeland, the Smell of Death on a Summer Afternoon
In Ukraine, tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.
A Ukrainian soldier in mid-June at a grave where the bodies of hundreds of unclaimed civilians were buried in Lysychansk. These were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” the soldier said casually.Credit...Tyler Hicks/The New York Times
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By Natalia Yermak
Natalia Yermak is a Ukrainian reporter and translator working for The New York Times.
LYSYCHANSK, Ukraine — There was a mass grave that held 300 people, and I was standing at its edge. The chalky body bags were piled up in the pit, exposed. One moment before, I was a different person, someone who never knew how wind smelled after it passed over the dead on a pleasant summer afternoon.
In mid-June, those corpses were far from a complete count of the civilians killed by shelling in the area around the industrial city of Lysychansk over the previous two months. They were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” a soldier said casually.
He lit a cigarette while we looked at the grave.
The smoke obscured the smell.
It was rare to get such a moment to slow down, observe and reflect while reporting from Ukraine’s eastern Donbas region. But that day, the Ukrainian soldiers were pleased after delivering packets of food and other goods to local civilians, so they offered to take reporters from The New York Times to another site that they said we should see: the mass grave.
After leaving the site, I naïvely thought the palpable presence of death in the air could not follow me home — over all of the roads and checkpoints separating the graves in the Donbas — to my loved ones in the western part of Ukraine.
I was wrong.
I had returned to Kyiv, the capital, to the small apartment I had been renting, and was washing the smoke and dust of the front lines off my clothes when my best friend, Yulia, texted: She had lost her cousin, a soldier, fighting in the east.
I would soon have to stand over another grave.
It was an experience familiar to many Ukrainians. Five months after the full-scale Russian invasion began, the wars’ front lines mean little. Missile strikes and the news of death and casualties have blackened nearly every part of the country like poison.
Yulia’s cousin Serhiy was serving in an air mobile battalion around the city of Izium in the east. A few hours before he died, he sent his last message to his mother, Halyna: an emoji of a flower bouquet. Then he drove to the fight on the front line, where a Russian machine gun found him.
In Donbas, these tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable even as they completely surround you, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.
There is no catharsis for the people living in the frontline regions. Instead, they seem overwhelmed by the vastness of what is going on around them — as if it’s an existential threat too big for them to do anything about. So they wait numbly for what often seems the inevitable outcome, hypnotized by indecision, all while often forgetting they are directly in harm’s way.
It felt different in the west, away from the front. In the Donbas, almost every sudden odd noise was exactly what you suspected it to be: something lethal flying nearby, seeking out the living.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
In contrast, Kyiv was almost peaceful. With running water, gas, electricity and internet, it was far from the medieval conditions of a destroyed Lysychansk. People were playing Frisbee and walking dogs in the parks, devoid of the bodily stiffness and sense of dread that accompanies the threat of sudden death.
The chain of midsummer missile strikes on cities far from the fighting in the east and south had only just started, turning the daily news of killed civilians into a nightmare: unsuspecting people — children among them — blasted apart or burned alive inside malls and medical centers in broad daylight. It left tight knots in our stomachs, but they hadn’t transformed yet into something almost genetic, a terror that would be passed on to the offspring by the survivors of this war.
Another nightmare, a private one, was contained in Serhiy’s coffin, closed to spare the family the sight of his wounds. It heralded the war’s arrival in Lishchn, a postage stamp of a village in northwest Ukraine where Yulia’s family came from. There was no thud of artillery or shriek from a missile, just the quiet hum of a funeral procession.
Because of soldiers like Serhiy fighting on the front line, the village residents still had their present and future, distorted by war, but protected. That’s why, on that Saturday morning, hundreds of them came to Serhiy’s parents’ yard to share the weight of their grief and take a long farewell walk with the family.
As the priest read prayers to the crowd, a flock of swallows maneuvered high above us — a set of peaceful black spots crossing the blue sky. One of them flew down and sat on a wire just above Serhiy’s mother, who was wailing by the coffin, placed on a pair of kitchen stools outside the house.
I’ve watched these ceremonies before on reporting duty, but from the emotionally safe distance of an outsider. But that day, there was Yulia, trembling in the wind. So I put my arm around my best friend, as close to a person’s raw pain as ever before.
Hours later, when the prayers ended, Halyna could not cry anymore. She just spoke quietly to her son, the way she used to over 30 years ago, when he was a newborn, his face in the cradle as tiny as the face in the funeral photograph of the smiling uniformed man holding a rocket launcher.
Finally, we made the long walk to take Serhiy from the family’s yard to his grave.
Hundreds of people walked with Serhiy’s parents through his native village. There was a shop where he might have bought his first cigarettes, and a lake where he probably swam after ditching school with his friends.
Experiences from Serhiy’s life seemed to hide in every corner of their village. It made the walk excruciatingly long.
My steps that day fell in concert with the pain of one family — but just one. There are so many more in this war, which seems far from over.
It was hard to keep my thoughts from drifting back over the wheat fields of Donbas, to that yawning mass grave in Lysychansk.
There was no one present to mourn them there. After the Russians took over the city during the last days of June, the 300 body bags with name tags attached by Ukrainian soldiers were probably joined by many more, unnamed. But I figured that someone somewhere was quietly mourning each of them.
Now, as I’m writing this, others are walking those same tracks of remembrance and loss throughout Ukraine — over city alleys and wheat fields, over rubble and broken glass, through eastern steppes, western forests, liberated villages, trenches and bleeding cities at the edge of the front line.
Ahead, there will be a sunny afternoon for some of us to stop, take the hand of someone we love and let go of everything and everyone we lost to the war.
But how long is the walk to get there?
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BBC
Kenya election 2022: Charts that explain the nation
The winner of Kenya's presidential election on 9 August will face a host of difficult political and economic issues when he takes office. Here, in charts, we explain some of the things on the minds of voters as they cast their ballots.
The next president may have to come up with a way to help people afford some essential goods.
Kenyans, like others around the world, have been finding that their money is not going as far as it used to when it comes to buying the basics.
In June, annual inflation was 7.9%, but the increase in the price of some key food items, including maize flour and cooking oil, was much higher. To ease the problems the outgoing government of President Uhuru Kenyatta subsidised the cost of maize flour in July, but it is not clear if this policy will be continued.
And with an ongoing drought affecting three million Kenyans, many are struggling to afford any food at all.
The government has also been subsidising the price of petrol to keep that more affordable. But this policy comes at a big cost - $141m (£120m) in July - potentially adding to the huge debt the country owes.
This has been skyrocketing under the presidency of Mr Kenyatta, and now amounts to some 68% of GDP. The government borrowed to pay for big infrastructure projects like the Chinese-built railway linking the capital, Nairobi, to the coast.
Investment in infrastructure can aid long-term economic growth but the sums involved are huge - the railway cost $3.2bn.
A large amount of the money is owed to Chinese banks. The government spends about half its revenue paying back the debt and the interest it has accrued.
More than three-quarters of Kenya's population are under 35 and a big chunk of those are of voting age.
Addressing the concerns of young people could be a significant vote winner.
The lack of formal employment is a big issue. Many between 18 and 35 have no job at all despite having degrees or other suitable qualifications.
The large number of under-18s suggests that boosting investment in education needs to be a priority.
In recent years, Kenya has been successful in improving performance in education.
The government introduced free primary school education in 2003, which led to many more children going to school.
An increasing proportion have gone on to secondary school, which, since 2008, has been subsidised.
Nevertheless, one in five secondary pupils in Kenya do not graduate.
Many parents still prefer to pay for their children to go to what they see as better-quality, privately-run schools.
Another key factor in how people will vote is likely to be ethnicity.
It is assumed that the two main candidates, Raila Odinga (a Luo) and William Ruto (a Kalenjin), will get many of the votes of their respective ethnic groups.
But this is the first Kenyan election in the multiparty era where none of the front-runners are from the biggest group, the Kikuyu.
Both main candidates are aware of the need to attract this key constituency and have chosen Kikuyu running mates.
The violence that followed the 2007 election was driven by ethnicity but 15 years on there is an argument that it is becoming less significant in determining how people vote.
Kenya is a regional economic giant and what happens there affects the rest of East Africa.
In recent years it has lost ground to Ethiopia, but if you look at the average income per person in Kenya then, at just over $2,000 a year, it is more than double its northern neighbour.
However, this crude figure, estimated last year, masks the huge inequalities in the country and may not include the full impact of the shutdowns introduced in response to the Covid pandemic.
Kenya's regional dominance is also reflected in the proportion of people who have access to electricity and the internet.
The figures however show that nearly three out of every 10 Kenyans do not have power and the large majority do not have internet access.
Improving these indicators will be a measure of success for whoever wins the presidency.
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Известия (RUS)
В МИД Китая назвали три ошибки США в вопросе Тайваня
США допустили три ошибки, позволив спикеру палаты представителей американского конгресса Нэнси Пелоси посетить Тайвань. Об этом заявил глава МИД КНР Ван И во время визита в Бангладеш 7 августа.
Тайбэй первым: как Пекин ответит Вашингтону на тайваньский визит Пелоси
В ближайшее время конфликт КНР и США может перейти в экономическую и дипломатическую плоскости
Одной из ошибок он назвал вмешательство во внутренние дела КНР.
«Игнорируя неоднократные предупреждения и предостережения Китая, США пошли своим путем и организовали так называемый визит третьего лица в правительстве США на Тайвань. То, что сделали США, является серьезным нарушением суверенитета Китая», — приводятся его слова на сайте министерства 8 августа.
Второй ошибкой министр считает поддержку американской стороны «независимости Тайваня».
«Любая страна должна сохранять национальное единство, и никакие сепаратистские силы не могут действовать безрассудно», — добавил он, отметив, что Пелоси «присоединилась к силам сепаратистов», поддержав их.
В-третьих, дипломат отметил намерение США «подорвать мир» в ситуации с Тайваньским проливом. Он выразил мнение, что Вашингтон пользуется случаем, чтобы увеличить свое военное присутствие в регионе.
Ван И заявил, что позиция КНР и принятые меры являются законными и разумными. Также он подчеркнул, что принцип невмешательства во внутренние дела — «золотое правило» межгосударственных отношений.
Ситуация вокруг Тайваня обострилась после того, как появилась информация о визите Пелоси на остров. Она прибыла в аэропорт Тайбэя 2 августа и назвала свой визит «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии». В связи с этим Пекин выразил Вашингтону решительный протест и пообещал ответные меры.
5 августа Ван И на встрече с главой МИД РФ Сергеем Лавровым в Пномпене заявил, что поездка спикера на остров обернется для США серьезными последствиями.
После визита Пелоси Народно-освободительная армия Китая 4 августа начала масштабные учения вокруг Тайваня. В этот же день в министерстве иностранных дел страны уточнили, что все трения в Тайваньском проливе вызваны действиями США.
Тайвань является частью Китая, но несколько десятилетий живет как независимое государство. Соединенные Штаты утверждают, что не оспаривают принадлежность острова КНР, при этом оказывают поддержку тайваньским властям.
Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, контакты возобновились в конце 1980-х годов.
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - World
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
Issued on: 29/07/2022 - 17:11
Sébastian SEIBT
Ukraine bombed a bridge this week that is vital to Russian soldiers occupying the town of Kherson, part of an apparent strategy to cut off the supply lines sustaining Russian troops.
Ukrainian forces shelled the Antonovsky bridge overnight from Tuesday to Wednesday with US-supplied rockets, targeting a main crossing linking Kherson to the Dnipro River’s southern bank and the rest of the region, which is now almost entirely controlled by Russia.
British defence officials said the city is now "virtually cut off from other occupied territories", the BBC reported.
Ukrainian forces used the High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS), supplied by the United States and remarkable for their precision strikes, to target the bridge.
To counter the effects of the Ukrainian strikes on supply chain problems, Russia has been using and floating bridges, said Huseyn Aliyev, a specialist in Ukraine-Russia conflict at Glasgow University. However, these structures are much more fragile and narrower than traditional bridges, which slows down the arrival of supplies, he said.
Strategically located between the Dnipro River and the Black Sea to the west, Kherson became the first Ukrainian city to fall under Russian control back in March.
While the Antonovsky bridge is the main gateway to Kherson from the south, Ukrainian forces also shelled a smaller bridge 70km to the northeast of the city. According to Sim Tack, an analyst at conflict-monitoring firm Force Analysis, this second bridge is an important access route that allows the transit of Russian troops and supplies from Nova Kakhovka, another city in Kherson Oblast in southern Ukraine.
Although the Ukrainian strikes did not destroy the bridge, Tack said the damage caused will limit transit to light vehicles and heavier supply trucks will be cut off from Russian forces on the ground.
A prelude to the main event?
Some analysts have described the bridge strikes as a possible prelude to a larger Ukrainian counter-offensive against Russian troops that have been weakened by the lack of supplies.
But ultimately, Kherson cannot be retaken just by bombing bridges, said Glen Grant, senior analyst at the Baltic Security Foundation and a Russian military expert.
"At some point, troops will have to enter the city,” Grant said.
Aliyev said Ukraine should also make sure its own troops are in good shape for any future offensive, which could include the prospect of pitched street battles to retake the city. He said Ukraine should be sure to minimise any casualties, especially among the troops in this region who are among the best-equipped and -trained.
Methodically bombing Russian access points to the city will “reduce the sustainability of their position”, Tack said, possibly forcing Russian troops to withdraw and leaving behind only a small group of soldiers to cover their retreat.
The crucial role of HIMARS
The Ukrainian plan is to use the HIMARS to strike Russian command centres and ammunition depots, forcing a retreat, leading to a communication and supply chain meltdown, Aliyev said. Such a goal would have been unachievable without the US-supplied HIMARS, which are much more accurate than any other artillery in the Ukrainian arsenal.
In fact, receiving the HIMARS – a weapons system some have said could be a “game changer” in the conflict – may have had a lot to do with Ukraine’s decision to launch a counter-offensive in the Kherson region in the first place, Aliyev said.
Tack agreed that targeting the bridge with such accuracy would have been difficult if not impossible without the HIMARS. Ukrainian forces would have needed much more time and ammunition to achieve the same results if they were using traditional artillery, he said.
The HIMARS could even allow Kyiv to avoid a direct confrontation with the more numerous Russian army.
Russian forces have been positioning ammunition depots and command structures outside of the traditional artillery range. But HIMARS have an 80km range, twice as far as any rocket so far used on Ukrainian front line, said Grant.
Ukraine has thus been advancing slowly but surely. Grant described the Ukrainian counter-attack as proceeding in fits and starts, with the defending forces circling like hunting dogs ready to pounce on a weakened prey.
Turning point?
The Ukraine army’s previous strategy had already allowed it to retake some villages. The capture of Kherson, however, "would probably represent a turning point", Grant said.
Kherson is the only regional capital outside of Russia-controlled Donbas. Moscow has gone to great lengths to "Russify" the city, installing an occupying administration and establishing the rouble as the "official" currency. The Kremlin has also encouraged Russian officials to relocate there and plans to hold a referendum on joining Russia.
If Kyiv retakes Kherson, it would be impossible for Moscow to continue pretending that everything is going well in Ukraine, Aliyev said. It would also give Ukraine a strategic edge, as the country would once again have access to several Black Sea ports that could facilitate grain exports.
Grant agreed, saying losing Kherson would be a huge moral blow to an already unmotivated Russian army.
Moreover, Russian troops would be exiled to the other side of the Dnipro River, which would offer the Ukrainians a natural line of protection. Kyiv could then free up some troops in the region and redeploy them to other fronts, like Donbas or Zaporizhzhia, Tack said.
Moscow is aware of the risk it is facing, which may be part of the reason why Russia has relented on its Donbas operation.
According to Oleksiy Danilov, secretary of Ukraine’s National Security and Defense Council, “Moscow is redeploying as many troops as possible" to Kherson.
This article was adapted from the original in French.
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WAR IN UKRAINE
Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground
Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
As it happened
Ukraine says five fighters rescued from Kherson in 'special operation'
Известия (RUS)
Ученый оценил опасность обнаруженного в Азии генипавируса «Ланъя»
Обнаруженный в Азии генипавирус «Ланъя» на самом деле открыли еще четыре года назад. Вряд ли он представляет немедленную угрозу, однако изучать его необходимо. Такое мнение выразил 8 августа ученый-генетик Дмитрий Прусс в беседе с «Известиями».
Португальский пациент: близка ли Россия к эпидемии оспы обезьян
В ГНЦ «Вектор» уже ведут клинические испытания новой вакцины, эффективной против этой болезни
Ранее в понедельник издание «Пэнпай» сообщало, что этим видом генипавируса заразились не менее 35 человек в китайских провинциях Шаньдун и Хэнан. По информации издания, у пациентов могут наблюдаться следующие симптомы: лихорадка, усталость, кашель, анорексия, миалгия, тошнота и рвота.
Газета указала, ссылаясь на данные ученых, что в животном мире вирус чаще всего выявлялся у землероек, антитела к нему обнаружили также у коз и собак. Также, по словам ученых, «Ланъя» похож на вирус «Нипах», но на сегодняшний день заражения пока не были смертельными или очень серьезными.
«Несколько дней назад вышла короткая статья по его геномному мониторингу. Авторы подозревают, но, строго говоря, не доказали, что вирус вызывал лихорадку у пациентов. Однако, есть ли слабо симптоматические носители и возможна ли передача от человеку, никто пока не знает. Вопрос требует изучения», — отметил Прусс.
4 августа газета Pais сообщила, что в Испании скончались два ребенка от гепатита неизвестного происхождения после пересадки печени. Погибшим было шесть лет и 15 месяцев. В Испании отмечены уже 46 случаев этого вида гепатита. Эпидемиологическая связь между случаями отсутствует, а симптомы появились в период со 2 января по 2 июля.
28 июля в беседе с «Известиями» научный сотрудник Института иммунологии и физиологии Уральского отделения РАН Михаил Болков отметил, что гепатит неизвестной этиологии у детей, выявляемый в мире, вряд ли перерастет в эпидемию.
25 июня пресс-служба Всемирной организации здравоохранения (ВОЗ) заявила о 920 предполагаемых случаях острого гепатита неизвестной этиологии в 33 странах.
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France24 - World
Cuba asks for international help as deadly oil depot fire rages
Issued on: 07/08/2022 - 11:48
NEWS WIRES
FRANCE 24
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A fire set off by a lightning strike at an oil storage facility raged uncontrolled in the Cuban city of Matanzas, where four explosions and flames injured 121 people and left 17 firefighters missing. Cuban authorities said a unidentified body had been found late Saturday.
Firefighters and other specialists were still trying to quell the blaze at the Matanzas Supertanker Base, where the fire began during a thunderstorm Friday night, the Ministry of Energy and Mines tweeted. Authorities said about 800 people were evacuated from the Dubrocq neighborhood closest to the fire,
The government said it had asked for help from international experts in “friendly countries” with experience in the oil sector.
Deputy Foreign Minister Carlos Fernández de Cossío said the U.S. government had offered technical help to quell the blaze. On his Twitter account, he said the “proposal is in the hands of specialists for the due coordination.”
Minutes later, President Miguel Díaz-Canel thanked Mexico , Venezuela, Russia, Nicaragua, Argentina and Chile for their offers of help. A support flight from Mexico arrived Saturday night.
The official Cuban News Agency said lightning hit one tank, starting a fire, and the blaze later spread to a second tank. As military helicopters flew overhead dropping water on the blaze, dense column of black smoke billowed from the facility and spread westward more than 100 kilometers (62 miles) toward Havana.
Roberto de la Torre, head of fire operations in Matanzas, said firefighters were spraying water on intact tanks trying to keep them cool in hopes of preventing the fire from spreading.
Cuba's Health Ministry reported that 121 people were injured with five of them in critical condition. The Presidency of the Republic said the 17 people missing were “firefighters who were in the nearest area trying to prevent the spread.”
Later Saturday, the Health Ministry said in a statement that a body had been found and officials were trying to identify it.
The accident comes as Cuba struggles with fuel shortages. There was no immediate word on how much oil had burned or was in danger at the storage facility, which has eight giant tanks that hold oil used to fuel electricity generating plants.
“I was in the gym when I felt the first explosion. A column of smoke and terrible fire rose through the skies,” resident Adiel Gonzalez told The Associated Press by phone. “The city has a strong smell of sulfur.”
He said some people also decided to leave the Versailles district, which is a little farther from the tank farm than Dubrocq.
Many ambulances, police and fire engines were seen in the streets of Matanzas, a city with about 140,000 inhabitants that is on Matnzas Bay.
Local meteorologist Elier Pila showed satellite images of the area with a dense plume of black smoke moving from the point of the fire westward and reaching east to Havana.
“That plume can be close to 150 kilometers long,” Pila wrote on his Twitter account.
(AP)
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Biden to lift Trump-era visa and travel restrictions related to Cuba
Rescuers find at least one survivor after deadly Havana hotel blast
More than 20 people killed in powerful blast at Havana hotel, gas leak suspected
Valeurs Actuelles
Le climat comme gisement d’économies
Tout va très bien, madame la marquise / […] Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, que le présent de la situation financière de la France est désastreux et que son futur est pire. La France est à la fois le pays d’Europe où le poids des impôts (relativement au PIB) est le plus élevé et en même temps l’un de ceux où la qualité des services publics (enseignement, santé, sécurité, justice, etc. ) est la plus mauvaise. Cerise sur le gâteau, la France réalise cet exploit en s’endettant de plus en plus. Le contexte des années à venir est particulièrement inquiétant : inflation hors de contrôle, menaces militaires, taux des emprunts en hausse, instabilités politiques. Nous sommes dos au mur, désarmés devant ces probables aggravations de la conjoncture.
« Tout va très bien, tout va très bien. » Le gouvernement prévoit d’accroître les dépenses dans à peu près tous les secteurs et jure qu’il le fera sans augmenter les impôts – ni la dette. Les nombreux députés de la majorité le croient (ou font semblant de le croire). Leur première loi est une loi de dépenses nouvelles. L’opposition est encore plus irresponsable, ce qui n’est pas peu dire, puisqu’elle trouve ces dépenses insuffisantes.
Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement
Compte tenu de la situation, la concurrence ne devrait pourtant pas porter sur des projets de dépenses nouvelles, mais sur des propositions de suppression de dépenses ou/et d’augmentation d’impôts. Moins facile, moins électoral, mais indispensable. Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement, pour deux raisons.
La première est que tous les autres secteurs sont vraiment en situation d’urgence. Il y a une urgence scolaire, lorsque le niveau des élèves en mathématiques est pratiquement le plus bas des 30 pays du monde où il est mesuré et lorsqu’on ne trouve plus de candidats au métier d’enseignant. Il y a une urgence sanitaire, lorsque médecins et soignants fuient les conditions de travail et les salaires de l’hôpital et que les déserts médicaux se multiplient. Il y a urgence militaire lorsque l’on voit que la France (la nation la moins mal équipée d’Europe) serait, dans l’hypothèse d’une guerre de grande intensité, à court de munitions au bout de quelques semaines. Il y a urgence sécuritaire lorsque notre police n’a pas assez d’hommes (et de femmes) pour endiguer une criminalité croissante. Il y a urgence judiciaire lorsque les tribunaux relâchent des délinquants faute de greffiers et mettent des années pour juger des plaintes civiles simples. Bien entendu, remettre ces services publics d’aplomb est une affaire de gestion autant que d’argent, mais les nécessaires réorganisations ne se feront pas sans argent.
La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’ urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions – et ses profiteurs. Sa puissance est formidable. Il faut pourtant envisager de tailler dans le fouillis complexe des mesures prises au nom de la “lutte pour le climat”. Il y a gros à gagner. Et pas grand-chose à perdre.
La voiture électrique supprimera les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions
Gros à gagner : toutes les mesures prises au nom de la lutte contre le climat coûtent cher aux finances publiques et/ou à l’économie. “C’est bon pour le climat” est comme un talisman qui annihile toute réflexion et justifie n’importe quoi. Prenez l’exemple de la voiture électrique. À terme, elle supprimera évidemment les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions. Ce double coup porté aux finances publiques ne gêne personne.
Pas grand-chose à perdre : il ne s’agit pas de nier la réalité d’un réchauffement du globe ; + 1,1 °C en cent cinquante ans, la différence entre les températures de Paris et d’Orléans. Mais de montrer que les dommages qui nous menacent si ce réchauffement continue ne sont nullement urgents – même si beaucoup de gens gagnent leur vie à psalmodier le contraire.
Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment.
Les prévisions des prophètes de la nouvelle religion ont généralement pour horizon l’année 2100, à la rigueur 2050, ce qui protège assez bien leurs auteurs de la contradiction du réel. Certaines prévisions pourtant se rapportaient aux années 2010-2020 : la plupart d’entre elles apparaissent maintenant comme des bobards, des fausses nouvelles. Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment. En 1972, le célèbre rapport Meadows annonçait pour la fin du siècle l’épuisement de la plupart des gisements de minéraux : inexact, bien sûr. Dès les années 1980, Greenpeace et WWF annonçaient la disparition immédiate des ours polaires : ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. En 2007, Al Gore et le Giec obtenaient un prix Nobel (pas de physique, de la paix – comme Arafat) en annonçant que la glace de l’océan Arctique allait bientôt fondre, avant 2014, ouvrant de nouvelles routes maritimes : on les attend toujours. En 2000, David Viner, un célèbre climatologue britannique, affirmait : « Dans quelques années, les chutes de neige hivernales seront devenues un évènement très rare et excitant […] les enfants ne sauront tout simplement plus ce qu ‘est la neige » ; en réalité, Boston a reçu davantage de neige durant l’hiver 2014-2015 que durant aucun autre hiver depuis 1872. On nous promettait des réfugiés climatiques par millions : on n’en a encore vu aucun (mais on a vu Maduro, les talibans et Poutine jeter chacun 5 millions de personnes sur les routes de l’exil). On peut multiplier à l’infini les prophéties de ce type qui ne se sont jamais avérées. Cela ne veut pas dire qu’elles ne se réaliseront jamais, mais affecte sérieusement la crédibilité des eschatologues à la mode et suggère que l’apocalypse climatique n’est pas pour maintenant. Il n’y a pas d’urgence climatique.
Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur)
Beaucoup de pays, du reste, commencent à le comprendre. Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur). Comme l’écrit le Daily Telegraph dans une formule imagée que l’on n’ose pas traduire ici : « The entire German political establishment has been caught with its environmental trousers down » et l’Allemagne rouvre des centrales à charbon à tour de bras. C’est largement la prétention de Boris John-son à atteindre le “zéro carbone” au Royaume-Uni en 2030 à un coût exorbitant pour les Britanniques qui l’a forcé à démissionner. Serons-nous les derniers à jouer à sauver la planète quoi qu’il nous en coûte ?
Dans la situation financière et économique actuelle de la France, le champ du climat apparaît comme celui où il est le moins dommageable de faire les économies indispensables. Le président de la SNCF (une entreprise grandiosement réformée il y a cinq ans et toujours subventionnée à hauteur de 13 milliards d’euros par an, bien plus que le budget annuel de la Justice) demande tout d’un coup au nom de la lutte pour le climat la bagatelle de 100 milliards d’euros. À toutes les demandes de ce type, et elles sont nombreuses, la réponse ne doit pas être le chéquier, mais les ciseaux.
* Rémy Prud’homme est docteur en sciences économiques, professeur émérite à l’université Paris-XII. Il a été directeur adjoint de la direction de l’environnement de l’OCDE et a publié notamment le premier manuel d’économie de l’environnement en français (“le Ménagement de la nature”) dès 1980.
France24 - Monde
Kandy Guira, la voix du Burkina électro-pop qui défend le vivre-ensemble
Publié le : 08/08/2022 - 10:30
Valériane GAUTHIER
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De la pop africaine, une touche d'électro et un soupçon de rythmes traditionnels burkinabè : c'est la recette musicale de la chanteuse Kandy Guira. Elle se fait un nom, après avoir été dans l'ombre de grandes voix du continent en tant que choriste. L'une de ses mentors, la diva malienne Oumou Sangaré affirme qu'elle est "la future star de l'Afrique". Elle nous parle du style musical qu'elle a créé, de son nouvel album "Nagtaba" qui signifie "ensemble" en moré et de ses actions pour rendre la musique accessible à tous, en particulier aux sourds et malentendants.
L'appli "Na moni", nouvel outil pour dénoncer les violations des droits humains au Congo-Brazzaville
Les atteintes aux droits humains en République du Congo se multiplient. Mais le plus souvent les victimes ne portent pas plainte car les auteurs sont rarement poursuivis par la justice, faute de preuves suffisantes. C'est ce constat qui a amené l'ONG "Centre d'Actions pour le Développement" à créer "Na Moni", une application mobile qui permet de documenter les violations.
Au Sénégal, des huîtres pour sauver la mangrove du Sine Saloum
Depuis les années 1970, 40% de la superficie de la mangrove sénégalaise a disparu à cause de la sécheresse et de l'augmentation des températures. Cette zone humide est pourtant essentielle car elle protège le littoral de l'érosion côtière et de la salinisation des terres agricoles. Afin de protéger cet écosystème fragile, les femmes cueilleuses d'huîtres ont abandonné les méthodes traditionnelles de récolte pour en adopter de plus durables.
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Песков рассказал о темах встречи Путина и Кадырова
Встреча президента России Владимира Путина с главой Чечни Рамзаном Кадыровым в Сочи была посвящена социально-экономическому развитию республики. Об этом 8 августа сообщил журналистам официальный представитель Кремля Дмитрий Песков.
«Безусловно, участие чеченских воинов (в спецоперации. — Ред.) и тех, кто был подготовлен в специальном тренировочном лагере, конечно же, обсуждалось. Но главным образом все-таки на повестке дня были вопросы социально-экономического развития республики», — отметил он на вопрос, чему была посвящена встреча Путина с Кадыровым.
Песков отметил, что Чечня — важный регион и российский лидер каждый раз обсуждает эту тему с главой Чечни.
О встрече Путина с Кадыровым Песков сообщил 6 августа.
«Собирались в убежище на три дня, а застряли в нем на четыре месяца»
Корреспондент «Известий» побывал на заводе «Азот», откуда продолжается эвакуация мирных жителей
27 июля Кадыров сообщил, что Путин наградил его орденом Александра Невского, передает НСН. Награда получена за вклад в социально-экономическое развитие региона и эффективное решение имеющих государственное значение задач.
До этого, 7 июля, глава Чеченской Республики встретился с бойцами спецподразделения «Ахмат», вернувшимися в регион после освобождения Луганской Народной Республики (ЛНР). Спецподразделения продемонстрировали успехи в ходе спецоперации и пресекли «спекуляции об обособленности» чеченского народа от России, заявил Кадыров.
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
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Valeurs Actuelles
Électrique : l’Europe se mord la queue
La vie ne serait-elle donc qu’un éternel recommencement ? Le 29 avril 1899, la Jamais contente , une voiture construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy était la première à franchir la barre, alors mythique, des 100 kilomètres par heure. Les entrailles de ce petit bolide, exposé au musée de la Voiture et du Tourisme de Compiègne, cachaient deux moteurs électriques. À l’époque, ce mode de propulsion surpassait les motorisations à essence et à vapeur. Puis, la place accordée à ce type de motorisation est devenue anecdotique tandis que les moteurs à essence et Diesel s’imposaient tout au long du XXe siècle. Cent trente-six ans après l’exploit de la Jamais contente, le moteur électrique va de nouveau s’imposer. Mais cette fois, de force !
Le 8 juin dernier, les députés du Parlement européen ont adopté un texte actant la fin des ventes de véhicules à moteur thermique neufs dès 2035. Cette proposition faisait partie de huit textes majeurs du paquet Climat, déposé par la Commission européenne il y a un an. Regroupés sous l’intitulé “Fit for 55”, ils visent à réduire de 55 %, par rapport aux niveaux de 1990, les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d’azote) d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les discussions ont donné lieu à d’âpres batailles : les Verts voulaient interdire les moteurs thermiques dès 2030 tandis que le Parti populaire européen avait déposé un amendement pour réduire les émissions de 90 % en 2035, ce qui aurait sauvé les motorisations hybrides.
Le 28 juin, les ministres de l’écologie des 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé une position commune sur le “Fit for 55”. La Bulgarie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie avaient demandé de reporter de cinq ans la décision de passer au tout-électrique, de peur de faire face à « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’Allemagne exigeait que soient pris en compte les motorisations hybrides et les carburants liquides non carbonés. Les Vingt-Sept doivent maintenant s’accorder avec le Parlement européen et la Commission pour donner force de loi au “Fit for 55”.
En cas d’accord, le 1er janvier 2035, cette mesure touchera – en Europe seulement – les voitures et les utilitaires à motorisation thermique et hybride, mais pas les camions, les motos, les engins agricoles, les véhicules militaires. « Cela ne concerne que le particulier et l’artisan , constate Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. La faute des eurodéputés est d’imposer la batterie électrique en ne regardant pas plus loin que le pot d’échappement. » Une fois encore, l’Europe veut se montrer la plus vertueuse.
Si émettre moins de gaz à effet de serre s’entend, l’Union européenne était déjà un bon élève avec, en 2019, près de cinq fois moins de CO2 émis que les États-Unis (13,4 milliards de tonnes) et quatre fois moins que la Chine (11,5 milliards de tonnes). Sur les 2,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émis par les Vingt-Sept, 17 % proviennent du transport dont 15 % pour les voitures européennes qui ne contribuent qu’à 2,2 % des émissions mondiales de CO2.
Des professionnels du secteur automobile relèvent que le Parlement européen n’est pas aussi sévère avec l’univers numérique qui, s’il était un pays, serait le cinquième émetteur mondial de CO2 : « C’est comme si, avec tous les efforts faits dans l’automobile, nous vidions une piscine avec une cuillère, et qu’en même temps, on y jetait des seaux d’eau dans notre dos », considère Yves Carra.
Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le tout-électrique « constitue un grand défi pour notre industrie automobile ». Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, est plus sombre. Le 1er décembre 2021, il déclarait au sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final. »
Une technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie
En janvier 2022, il en remettait une couche dans un entretien à quatre quotidiens européens : « Ce qui est clair est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie. » Il mettait en garde : « Il ne faut pas perdre de vue que nous risquons de perdre les classes moyennes, qui ne pourront plus acheter de voiture. » Un motif d’inquiétude aussi soulevé par l’Association européenne des constructeurs automobile.
Les autres grands de l’automobile – à l’exception de Volvo et de Ford -ne sont guère plus emballés par la décision européenne. Elle va leur coûter très cher : 73 milliards d’euros en cinq ans chez Volkswagen, 40 milliards en dix ans chez Mercedes-Benz Group, 30 milliards entre 2021 et 2025 chez Stellantis. « Nous allons tenir nos engagements, mais c’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », considère Luc Chatel, président de La Plateforme de l’automobile. Sabordage industriel, le mot est lâché et on comprend mieux les craintes de Carlos Tavares, qui redoute une casse sociale dans les 4 000 entreprises du secteur : il faut trois personnes pour assembler les 70 pièces d’un moteur électrique contre cinq pour les 300 pièces d’un moteur thermique. « On chiffre à au moins 100 000 les pertes potentielles d’emplois dans la filière en France d’ici à 2035, sous l’impact de ces transformations », expliquait Luc Chatel lors d’une table ronde organisée, en juin dernier, par Le Lab de la filière auto.
En fait, le sabordage est double. Les constructeurs américains et chinois ne vont pas cesser de vendre des véhicules thermiques. Ensuite, passer au 100 % électrique (la part de marché de cette motorisation a atteint 12,1 % en France au 1er semestre) revient à donner les clés du véhicule électrique à l’Asie, car le marché de la batterie – elle représente 40 % du prix de la voiture – est entre ses mains : selon Statista, le chinois CATL contrôlait, en 2021, 32,5 % du marché des batteries pour voitures électriques ; il est suivi par le sud-coréen LG Chem (21,5 %), le japonais Panasonic (14,7 %), le chinois BYD (6,9 %), les sud-coréens Samsung SDI (5,4 %) et SK Innovation (5,1 %). Autant dire que l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile au profit de l’Asie et surtout de la Chine.
Les gouvernements européens ont beau s’entendre pour créer l’Airbus européen des batteries, celles-ci renfermeront toujours des terres rares, du lithium, du cobalt, du nickel ; beaucoup d’éléments extraits, raffinés ou contrôlés par les Chinois. « Notre dépendance à l’égard de la Chine est très forte, puisque ce pays fournit 60 % des 30 matières premières critiques », expliquait Guillaume Pitron, auteur de la Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), lors de la table ronde du Lab de la filière auto.
Passer de la dépendance au pétrole à la dépendance aux terres rares
Or, la demande européenne va exploser pour répondre aux objectifs de la transition énergétique qui, outre la voiture électrique, repose sur les panneaux solaires, les éoliennes, etc. Avec le risque de voir les prix des batteries (et donc des voitures électriques dont le prix est, aujourd’hui, supérieur de 40 % à un modèle thermique équivalent) propulsés à la hausse, car, dans un premier temps, tout ne pourra pas venir du recyclage. L’université catholique de Louvain a calculé qu’en 2050, il faudrait deux fois plus de nickel, quatre fois plus de cobalt, 26 fois plus de terres rares et 35 fois plus de lithium…
« Nous allons passer d’une dépendance au pétrole avec quelques pays à une dépendance à une seule et même nation, la Chine , résume Yves Carra. Tout le monde le sait sauf les députés européens. » Ceux-ci ont par ailleurs fermé les yeux sur les conditions de travail et surtout sur le très polluant processus de fabrication des batteries : il faut rouler 70 000 kilomètres en voiture électrique pour compenser les émissions de CO2 de ce processus. Pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale à charbon…
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, est parti sur une hypothèse de 15,6 millions de véhicules électriques en 2035 sur un parc total de 38 millions de voitures. Elles consommeront environ 40 térawattheures, soit 8 % de la production actuelle d’électricité totale de la France et autant que la consommation annuelle du Danemark. RTE assure que la production d’électricité pourra répondre à ce surcroît de demande : « Lors des périodes de forte consommation, ou lorsque la production décarbonée est peu disponible (indisponibilité du parc nucléaire, peu d’énergie renouvelable), des moyens thermiques peuvent être sollicités. À l’horizon 2035, le recours aux moyens thermiques pourra continuer à se produire, et notamment lors des pics de charge. Néanmoins, compte tenu de la progression attendue du parc renouvelable, le recours à l’énergie carbonée se réduira, et ce malgré l’augmentation de la consommation associée au parc de véhicules électriques » , explique un expert chez RTE.
Le problème semble moins lié aux pics de circulation qu’aux moments où le propriétaire d’un véhicule électrique aura décidé de recharger sa batterie. Aujourd’hui, 80 % des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, les 20 % restant sur une des 62 000 bornes installées en France. C’est 38 000 de moins que ce que prévoyaient, en 2020, les ministères des Transports et de la Transition écologique pour la fin de 2021. Un retard dû à la crise sanitaire et à la pénurie de composants électroniques. Le cabinet EY estime qu’en 2035, il faudra, en Europe, 65 millions de bornes – dont 2 % de bornes rapides – (56 millions en résidentiel et 9 millions en itinérance), pour un investissement cumulé de 115 milliards d’euros entre 2022 et 2035. De nombreux constructeurs et industriels redoutent de devoir passer à la caisse pour installer, à leurs frais, des bornes de recharge. Tesla l’a déjà fait, et depuis longtemps.
France24 - Monde
Présidentielle au Kenya : l'heure du bilan pour Uhuru Kenyatta
Publié le : 08/08/2022 - 07:50Modifié le : 08/08/2022 - 10:47
Bastien RENOUIL
Les Kényans sont appelés aux urnes mardi 9 août pour élire leur président. Ce dernier remplacera Uhuru Kenyatta qui quittera le pouvoir après deux mandats. Accès à l'électricité, multiplication des infrastructures urbaines ... Le Kenya s'est très largement développé sous sa présidence. Certains, pourtant, regrettent le peu d'investissements dans l'éducation. Quel héritage va-t-il laisser ? Reportage de France 24.
Valeurs Actuelles
“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
Известия (RUS)
Карта спецоперации на Украине 8 августа
Специальная военная операция по защите мирного населения Донбасса проводится Россией с 24 февраля. Отследить ход продвижения совместных войск России, Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР), а также посмотреть карту военных действий на 7 августа можно в материале «Известий».
Как сообщил официальный представитель Минобороны РФ генерал-лейтенант Игорь Конашенков, в районе Харькова в результате ударов поражены пункты временной дислокации батальона 92-й механизированной бригады и 122-го батальона 113-й бригады территориальной обороны ВСУ. Потери противника составили до 150 военнослужащих и 14 единиц автомобильной и бронетанковой техники.
В Херсонской и Николаевской областях уничтожено до 70 националистов и 14 единиц автомобильной техники. На Харьковском направлении утратило боеспособность нацформирование «Кракен», командиры которого безуспешно пытаются заставить местных жителей вступать в ряды нацформирования.
Всего с начала проведения специальной военной операции уничтожено: 263 самолета, 145 вертолетов, 1708 беспилотных летательных аппаратов, 363 зенитных ракетных комплекса, 4269 танков и других боевых бронированных машин, 791 боевая машина реактивной системы залпового огня, 3276 орудий полевой артиллерии и минометов, а также 4774 единицы специальной военной автомобильной техники.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент страны Владимир Путин объявил 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Opex 360
Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois dans sa zone économique exclusive
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerComme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois dans sa zone économique exclusive
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerComme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
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Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
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Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
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Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
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Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
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Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
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Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
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Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
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Otan : Les quatre Mirage 2000-5 français déployés ont Estonie ont eu une activité soutenue
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
Otan : Les quatre Mirage 2000-5 français déployés ont Estonie ont eu une activité soutenue
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
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Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
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Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
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August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
par cinq Eurofighter EF-2000Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
France24 - Monde
Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
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Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
La chronique de l’éco
Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
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Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
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Changer de chauffage
Un jour, j’ai décidé de remplacer ma chaudière au fuel par une pompe à chaleur (PAC) : 13 000 euros. En réalité, la PAC ne supprime pas la chaudière classique car, prudents – et la suite montrera qu’ils n’avaient pas tort -, les installateurs recommandent de conserver une chaudière d’appoint. Au cas où. Quel bilan ? Pendant deux ans, la PAC a fonctionné avec un ronronnement incessant et une explosion de la facture d’électricité. Puis il y eut la panne. Une panne puis deux. Pour chaque panne, comptez huit mois d’attente. Car les plombiers de base qui ont reçu leur formation PAC ne sont pas assez pointus pour réparer les pannes. Il faut faire appel au constructeur. Qui lui, est bien plus intéressé par installer de nouvelles PAC que par réparer les anciennes. Après deux pannes, plus de nouvelles. Exit la PAC. Retour à la chaudière au fuel. Bonne nouvelle : le ronronnement a cessé la nuit.
Trier ses déchets
Il faut recycler et pour recycler ses déchets, il faut les trier. Les communes ont installé des containers dédiés à cet effet. Les uns pour les emballages et le papier et les autres pour le verre. L’expérience montre que le tri est un désastre. Il faut savoir que lorsque le mauvais tri dépasse un certain seuil, l’ensemble de la benne est déclassé et n’est pas recyclé. Ainsi, il suffit d’un sac noué ou de quelques bouteilles dans le bac jaune pour que le container entier parte en incinérateur. Un margoulin irresponsable peut annuler les efforts des autres. Aussi, chaque soir, je fouille dans les poubelles pour en retirer les bouteilles que je porte consciencieusement dans le bac prévu à cet effet, 50 mètres plus loin. Mais comme les gens ont compris que le tri qu’ils faisaient ne servait à rien, ils ne le font même plus. Mieux, quand les communes en ont assez de payer des pénalités pour mauvais tri, elles suppriment les bacs dédiés et ne conservent que les containers d’ordures en mélange ! Un désastre. Idem pour le compostage des déchets organiques. Qui dit petit jardin dit petit composteur, certes, mais composteur tout de même. Les mouches et les guêpes, passe encore, mais quand les rats sont arrivés, j’ai dit “stop”.
“À nous de vous faire préférer le train”
Le train plutôt que la voiture. Certes. Mais 9 fois sur 10, le voyage en voiture est moins cher qu’en train. À deux, c’est 10 fois sur 10. Comment est-il possible qu’en plein défi climatique, la SNCF ait augmenté ses tarifs de 10 % ? Cherchez l’erreur. Voyager en train plutôt qu’en avion. Certes, là aussi. Mettons sur un Paris-Lisbonne. Vous avez le choix entre trois heures en avion pour moins de 100 euros ou vingt-huit heures en train avec deux changements pour 260 euros. Cherchez (encore) l’erreur.
Changer de voiture
« Monsieur le propriétaire, j’envisage de changer mon véhicule diesel et de le remplacer par une voiture électrique. Mais avant de procéder à cet achat, pourriez-vous m’indiquer si la copropriété a prévu d’équiper le parking de prises de rechargement ? » Réponse : « Cher Monsieur. Cette question a été évoquée à la dernière assemblée générale et j’ai le regret de vous informer que la copropriété n’a pas prévu d’équiper le parking de prises de rechargement. » Quel est l’intérêt d’un propriétaire d’effectuer et de payer des travaux qui ne lui servent personnellement à rien ? Cherchez (toujours) l’erreur.
Isoler son habitation
C’est le nouveau dada écolo. Seulement voilà : les travaux sont à la charge du propriétaire pour réduire la consommation d’énergie… du locataire. Faute de pouvoir isoler par l’extérieur (qui suppose une décision de la copropriété), il est toujours possible de tenter une isolation par l’intérieur : 20 centimètres de moins sur chaque mur. Sur un studio de 18 mètres carrés, cela compte. Sans pouvoir majorer le loyer d’un euro, corseté qu’il est par la loi Alur. Voire en étant même obligé de le réduire, puisque la surface a diminué. Isoler la toiture ? Dans une copropriété, la toiture est financée par la copropriété, mais il faut reconnaître que l’isolation n’intéresse en vérité que les occupants du dernier étage. Quel est l’intérêt des copropriétaires de financer des travaux pour le confort de quelques-uns ? Et donc, pas d’isolation. Chercher des aides pour financer ses travaux ? Essayez, vous verrez ! C’est fou ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Investir dans les renouvelables
Il fut un temps où la mode était aux éoliennes. Un grand fabricant mondial – Abengoa – a eu besoin de capitaux. J’ai donc investi une grosse somme d’argent sur le conseil avisé de mon “conseiller financier” de la banque Barclays. Trois mois après, la société s’écroule et décide une “restructuration de sa dette”. J’explique. Un jour vous avez une obligation qui vaut 100 et le lendemain, après la fameuse restructuration, elle ne vaut plus que 1. Quant à mon “expert” en carambouille, il continue tranquillement sa vie professionnelle.
Je ne me décourage pas. La mode des éoliennes passée, le vent a tourné en direction du solaire. Les parlementaires, les ministres ont fignolé leur discours en faveur d’un « plan solaire ». Je repère une start-up prometteuse. Française de surcroît. Une pépite à haut potentiel. L’équipe a mis au point un processus qui permet une accélération des mouvements des cellules photovoltaïques qui à son tour produit de l’électricité. Le rendement est amélioré de 15 %. Formidable. Je deviens actionnaire de lancement. Sauf que l’année qui suit, les Chinois se mettent eux aussi aux panneaux solaires et inondent le marché européen. Exit , la pépite. Et le capital investi a perdu 80 % de sa valeur.
On peut aussi installer des panneaux solaires soi-même. En théorie, la chose est facile. Il y a même des kits. À condition d’avoir les autorisations qui, évidemment, dépendent du lieu d’accrochage (au sol ou sur le toit). Il y a aussi un effet de seuil car avant une dizaine de panneaux, le coût est prohibitif. Mais les vraies difficultés commencent quand il s’agit de raccorder sa production au réseau ou pour sa propre consommation. Là encore, c’est fabuleux ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Conclusion
Je crois avoir fait preuve de bonne volonté. J’ai essayé toute la panoplie de l’écoattitude. Cette année, je passe même mes vacances à pied. Cinq cents kilomètres sur le GR 34. Ce sera ma contribution à la survie des ours polaires ! Un dernier mot : quand la Chine programme d’ouvrir de nouvelles mines, l’Union européenne vote la fin des touillettes en plastique et la Ville de Paris mise sur les déplacements en trottinette. En réaction à la guerre en Ukraine, les deux principales décisions furent d’importer du gaz de schiste américain et de rouvrir les centrales à charbon. L’urgence climatique est la première victime de la guerre. Entre les discours convulsifs, l’inertie générale et les décisions des fanfarons, le citoyen écolo de base est totalement perdu.
* Nicolas-Jean Brehon est enseignant à Sciences Po Rennes.
Opex 360
Le général Burkhard décrit « l’armée dont la France a besoin » pour les années à venir
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEmploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
Le général Burkhard décrit « l’armée dont la France a besoin » pour les années à venir
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEmploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEmploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
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Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
BBC
It's like a warzone - Haitians surrounded by turf wars
By Efrem Gebreab BBC News in London & Harold Isaac in Port-au-Prince.
Packed with close to 400 parishioners, Sunday mass on 24 July was like any other at the Assembly of God on the outskirts of Haiti's capital, Port-au-Prince, Pastor Samuel Lucien says.
Warning: This article contains descriptions from the beginning which some readers may find upsetting.
All until, just after midday, a group of balaclava-wearing armed men entered the church and killed Police Inspector Réginald Laleau.
The 45-year-old led a unit which regularly patrols territory controlled by one of the capital's most feared gangs, called 400 Mawozo.
"I tried to seek cover but there were so many bullets, such heavy fire. I've never heard anything like it before in my life. It was like a warzone," recalls Pastor Lucien.
After murdering Inspector Laleau, the gunmen left the church, taking his body with them.
Later that evening, 400 Mawozo shared a video showing the gang's leader next to Laleau's tortured body, threatening to kill everyone in his policing unit.
Outgunned
Even before 400 Mawozo had posted its gruesome warning, police officers knew they had become targets.
"It hurts us to see how they are treating police officers, how they are killing policemen," says Lionel Lazarre, head of the police union.
Outmanned and outgunned by the well-armed gangs, officers, who earn less than $100 (£82) a month on average, are demanding the government do more to back them up.
"We need more support and more equipment urgently," insists Mr Lazarre. "We urgently need the government to make this their priority."
While Mr Lazarre says he still believes that the Haitian police can solve the current security crisis, murders like that of Inspector Laleau are a brutal sign of the control that gangs now exert in Haiti's capital.
Ghost town
An estimated 60% of Port-au-Prince is now classed as "lawless" by human rights groups.
The city, similar in size to sprawling Los Angeles, has been paralyzed by a battle for power and territory between dozens of gangs.
Once buzzing with nightlife, the city centre now looks and feels like a ghost town. The shops are shut and many residents have abandoned their homes out of fear of being caught in the crossfire.
On the outskirts, huge swathes of the community are living hand to mouth, without electricity or access to clean water.
Bloody July
While gang related violence had been on the rise since the assassination in July 2021 of President Jovenel Moïse by mercenaries, it has reached shocking new levels in recent weeks.
The BBC has mapped five major incidents which illustrate the levels of violence residents faced all in the space of one month this year.
8 July: A 10-day long turf war erupted between the G9 and G-Pèp gangs in the residential neighbourhood of Cité Soleil. According to UN figures, 209 people died, of which 114 were gang members. More than 3,000 residents were forced to flee their homes.
24 July: The killing of Police Inspector Réginald Laleau during Sunday Mass. His death has taken the number of officers killed in the first six months of 2022 to more than 30.
26 July: A brutal kidnapping by armed men in balaclavas is captured on CCTV. Locals can be seen running from the scene which took place right outside a school in which more than 300 displaced children and adults were sheltering from the ongoing turf war in Cité Soleil.
27 July: G9 launch an assault on G-Pèp in Port-au-Prince's city centre, close to the presidential palace. A turf war over the Bel Air neighbourhood ensues.
27 July: During the turf war, the city's temporary cathedral is set ablaze. The original cathedral was destroyed in 2010 during an earthquake.
A city wracked by violence
The BBC has also mapped which gangs control which parts of the city, as of July 2022.
Relentless turf wars between the groups mean many of the boundaries are in constant flux.
The G9, an alliance made up of nine gangs, controls the city's major coastal ports and oil terminals, giving it a stranglehold over much of the city's economy. It may not be the gang to command the most territory, but it arguably is the one with the biggest economic power.
Led by former police officer Jimmy "Barbecue" Chérizier, the G9 is notorious for seizing lorries transporting goods and extorting businesses.
US officials allege that Barbecue and the G9 were behind a brutal massacre in 2018, in which at least 71 people were killed in the La Saline neighbourhood of the capital.
The gang which commands the biggest swathe of territory is 400 Mawozo.
Last year, it became infamous for kidnapping 17 North American missionaries, including children.
The influence of 400 Mawozo is not limited to the capital either. It controls the road to the Haiti's border with the Dominican Republic as well as access to the north of the country.
Access to Haiti's south is in the hands of 5 Segonn (5 Seconds), a gang which has boasted on social media of seizing entire buses full of people travelling out of Port-au-Prince.
A community in shock
Since the murder of Inspector Laleau, no church service has been held in the Assembly of God.
Pastor Lucien says the community is still in shock: "People are still too scared to attend church."
"Everybody knows the risks, that something could happen," he says. "But we never imagined it would happen in a church, let alone our church."
"I believe Haiti must and can change."
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Valeurs Actuelles
Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
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Sur Mars, Curiosity, le robot de la Nasa, fête ses 10 ans
ActuNadège DubessayIl ne devait rester que deux ans. Finalement, voilà dix ans que le robot de la Nasa Curiosity explore Mars. Le 6 août 2012, il se posait sur la planète rouge. Depuis, il a parcouru un peu plus de 28 kilomètres. Un accomplissement rendu possible grâce au travail de nombreux scientifiques sur la conception et la réalisation de cette mission de la Nasa. Curiosity a notamment permis de découvrir que la région explorée était habitable il y a 3,6 milliards d’années. Les conditions environnementales ont ensuite évolué vers un climat plus sec, l’eau s’étant déplacée dans le sous-sol. Les scientifiques étudient désormais cette transition vers un passage aride. L’activité du robot explorateur martien vient d’être rallongée par la Nasa jusqu’à septembre 2025. Il devra se diriger vers une nouvelle zone afin de poursuivre ses explorations. À travers ces quelques kilomètres, ce sont des millions d’années que les chercheurs espèrent percer.
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Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.
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Sébastian SEIBT
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Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.
Известия (RUS)
Скончался советский космонавт Анатолий Филипченко
7 августа на 95-м году жизни скончался дважды Герой Советского Союза, летчик-космонавт СССР Анатолий Филипченко. Об этом в понедельник, 8 августа, сообщил «Роскосмос».
«В воскресенье, 7 августа 2022 года, на 95-м году жизни скончался участник первого в мире группового полета трех космических кораблей, дважды Герой Советского Союза, летчик-космонавт СССР Анатолий Филипченко», — сообщается в публикации госкорпорации.
Филипченко — дважды Герой СССР. В октябре 1969 года, будучи командиром корабля «Союз-7», он вместе с Владиславом Волковым и Виктором Горбатко совершил первый космический полет, длившийся пять суток. Именно тогда впервые в мире был выполнен групповой полет трех космических кораблей совместно с «Союзом-6» и «Союзом-8», отмечает телеканал «Звезда».
Космонавт дважды был награжден медалями «Золотая Звезда» Героя Советского Союза, а также удостоился двух орденов Ленина, ордена Трудового Красного Знамени и медали «За заслуги в освоении космоса», пишет «Москва 24».
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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L'Humanité
En Sologne, la révolte monte contre les milliardaires et leurs grillages
ActuLe territoire étouffe de son engrillagement, derrière lequel de grandes fortunes pratiquent des chasses privées hors de contrôle. Au point que le président de la région Centre-Val de Loire a pris la tête de la fronde contre ces pratiques.
Joseph KordaD’Yvoy-le-Marron à La Ferté-Saint-Aubin, de Salbris à Chaumont-sur-Tharonne, le spectacle est toujours le même : des kilomètres de clôtures, qui bordent les routes de Sologne et les chemins de randonnée. De véritables verrues, qui défigurent ces paysages boisés, mais pas seulement. Ces barrages imparables, parfois incurvés à leur sommet et agrémentés de barbelés en rouleaux, derrières lesquels trônent des miradors par dizaines, plantent un décor glacial. Celui des chasses en milieu clos dont les animaux, la nature et la biodiversité font les frais.
En parcourant ces routes solognotes, où l’on croise parfois les berlines de luxe des riches propriétaires terriens, Marie et Raymond Louis, les deux animateurs de l’association « Les amis des chemins de Sologne », pointent les nombreux pièges à animaux installés aux abords des routes. Un grillage plié à sa base permet aux sangliers de rentrer sur la propriété, mais leur interdit mécaniquement d’en ressortir, faisant de ces animaux sauvages des proies faciles. « Nous avons, à plusieurs reprises, alerté l’Office français de la biodiversité sur ces propriétaires qui n’hésitent pas à installer ces pièges, voire à poser des grillages au beau milieu de cours d’eau », explique le couple.
Réseaux et petits arrangements avec les lois
Ici, les noms d’un célèbre industriel de l’armement, un autre du stylo et du briquet jetables, d’un magnat des casinos, d’un patron de chaîne de salons de coiffure ou de camions frigorifiques, d’un autre boss de l’industrie cinématographique de père en fille, résonnent en permanence. Ils semblent chez eux, sur un territoire où les règles communes n’existent plus. Où l’on s’arrange avec les lois à coups de cadeaux faits aux petites collectivités locales, incapables de rivaliser, souvent par manque de courage, avec ces milliardaires parisiens aux réseaux d’influence tentaculaires. Alain Beignet, ancien maire de Lamotte-Beuvron et créateur de l’association Sologne Nature Environnement au milieu des années soixante-dix, ne se montre pas particulièrement optimiste : « C’est dans les années quatre-vingt qu’il aurait fallu intervenir, avant que les richesses explosent et que tous ces industriels viennent prendre possession de propriétés de plusieurs centaines d’hectares. Aujourd’hui, ils sont trop nombreux et très puissants. »
François Bonneau, le président socialiste de la Région Centre-Val de Loire, vient pourtant de tenter un coup médiatique en publiant une tribune, cosignée par des acteurs du monde artistique et culturel, pour exiger le désengrillagement de ces propriétés, en s’appuyant sur les risques d’incendie en devenir. « La Gironde est dévastée par le feu ! La Sologne est tout autant menacée ! Pour la sauver, il est urgent de stopper son engrillagement qui fait, chaque jour davantage de la forêt solognote, une prison ! » écrivent les signataires, dont le comédien François Cluzet. Autre acteur de cette fronde, le député François Cormier-Bouligeon a rédigé une proposition de loi visant à réguler ces pratiques. « On abat ici massivement des animaux prisonniers des enclos, ceci perpétré par les personnes les plus fortunées de France qui n’ont jamais cherché à me rencontrer », déplore-t-il. Le parlementaire Renaissance pense que sa proposition pourrait recueillir de larges suffrages auprès de ses homologues. « Je veux que ces propriétaires reviennent à une chasse éthique et qu’ils retirent leurs clôtures. Ça prendra sans doute des années, mais on y arrivera », espère-t-il. François Bonneau, lui, estime que ce dossier vieux d’un quart de siècle avance : « Récemment, une décision de justice nous a donné raison sur notre schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, face à des associations de propriétaires terriens. Nous avons par ailleurs des rapports des inspections générales de l’Agriculture et de l’Environnement, qui confirment que les chasses dans les lieux clos sont totalement illégales. »
« Ce qui se passe n’a rien à voir avec la chasse »
Malgré ces rappels à la loi, les organisateurs de ces chasses industrielles, qui n’hésitent pas à enterrer les dizaines de cadavres d’animaux abattus en une seule journée, utilisent leurs réseaux pour s’affranchir des législations en vigueur. Quitte à trouver des arrangements avec les élus locaux. « Ils passent des conventions sur les chemins de randonnée, pour pouvoir les privatiser le temps des chasses », explique un conseiller municipal. « Le maire cède et accorde la possibilité de poser, durant 20 ans, une barrière qui sera fermée le temps de la chasse. Mais qui ira contrôler le fait que le chemin reste effectivement praticable ? »
Sur la route menant à Aubigny-sur-Nère, au cœur de la Sologne, Marie et Raymond croisent des agents du département qui posent des plots sur une route bordant les propriétés engrillagées. Une discussion s’engage. « On vient retirer les clôtures », s’amusent les militants. « Nous, on fait du vélo, ça nous irait bien », leur rétorquent les agents, approuvant la démarche. « Ces gens se foutent du peuple, ils privatisent les chemins de randonnées sans souci et attaquent tous ceux qui osent s’opposer à leur toute-puissance », dénonce le couple dont l’association revendique un millier d’adhérents. Eux sont chasseurs traditionnels : ils pointent le fait que ces abattages massifs en milieu clos nuisent à ce qui a fait, pendant plusieurs décennies, la réputation de la Sologne. « Ce qui se passe n’a rien à voir avec la chasse », les rejoint François Cormier-Bouligeon. « Nous avons ici 4 000 kilomètres d’enclos dans lesquels on abat massivement des animaux prisonniers. Tous les chasseurs que je croise sont opposés à ces méthodes. » Tous ? Pour contrer sa proposition de loi, des parlementaires comme le sénateur LR Jean-Noël Cardoux ou son homologue Guillaume Peltier, ex-LR passé avec fusils et bagages chez Zemmour, ont pondu d’autres textes, qui laissent le beau rôle aux milliardaires installés en Sologne… au point de proposer des aides publiques pour financer le retrait des clôtures ! Plaisir d’offrir.
« Seule la pression populaire pourra faire bouger les choses. »
Dans sa campagne contre l’engrillagement des propriétés solognotes, qui peut rendre les incendies ingérables mais aussi, par excès de concentration du gibier, entraîner des maladies incontrôlables, François Bonneau compte susciter une mobilisation populaire, au moyen d’une conférence de presse qui doit se tenir le 8 septembre prochain à Orléans. « C’est selon moi la seule solution », appuie Alain Beignet. « Il y a eu trop de laisser-aller au niveau des élus et des parlementaires locaux. Macron affiche sa sympathie pour les chasseurs, il ne va évidemment pas les contrarier. Et tous ces notables sont invités aux chasses privées. Seule la pression populaire pourra faire bouger les choses. En cela, je soutiens l’initiative du président de la Région. »
Cette bataille ne date pas d’hier. Dès 1976, le journal Clarté, bulletin des communistes d’Orléans-La Source, titrait sur « La Sologne des bourgeois » et fustigeait « des combines aussi souterraines que secrètes », qui empêchaient déjà les habitants de profiter des chemins de randonnée. L’article pointait les grandes fortunes mais aussi certains dictateurs qui jouissaient de ces territoires, privatisés en toute impunité. « Ce qui nous touche, c’est qu’en pratiquant de la sorte, ces propriétaires hors-sol touchent à la biodiversité et contribuent à la destruction des bois, par la concentration des animaux pris au piège », insistent Marie et Raymond. « Avec ces engrillagements, nous touchons à une violence faite aux animaux, mais aussi à la biodiversité. Nous sommes Solognots, nous aimons cette terre et avons envie qu’elle redevienne vivante et naturelle. »
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China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up
Issued on: 07/08/2022 - 07:09
NEWS WIRES
China's largest-ever military exercises surrounding Taiwan were drawing to a close on Sunday following a controversial visit last week to the self-ruled island by US House Speaker Nancy Pelosi.
Beijing has raged at the trip by Pelosi – the second in the line of succession to the US presidency – ripping up a series of talks and cooperation agreements with Washington, most notably on climate change and defence.
It has also deployed fighter jets, warships and ballistic missiles around Taiwan in what analysts have described as practice for a blockade and ultimate invasion of the island.
Those exercises were set to end Sunday, though Beijing has announced fresh drills in the Yellow Sea – located between China and the Korean peninsula – to take place until August 15.
Taiwan's transport ministry said six of the seven "temporary danger zones" China warned airlines to avoid ceased to be in effect as of noon on Sunday, signalling a drawdown of the drills.
It said the seventh zone, in waters east of Taiwan, would remain in effect until 10:00 am (0300 GMT) local time on Monday.
"Relevant flights and sailings can gradually resume," the ministry said in a statement.
Taipei said some routes were still being affected in the seventh area, and authorities would continue to monitor ship movements there.
Earlier on Sunday, Beijing conducted "practical joint exercises in the sea and airspace surrounding Taiwan Island as planned", the Chinese military's Eastern Command said.
The drills were focused "on testing the joint firepower on the ground and long-range air strike capabilities", it added.
Taipei's defence ministry also confirmed that China had dispatched "planes, vessels and drones" around the Taiwan Strait, "simulating attacks on Taiwan's main island and on ships in our waters".
Beijing also sent drones over Taiwan's outlying islands, it added.
In response, the democratic island said it mobilised a "joint intelligence surveillance and reconnaissance system to closely monitor the enemy situation" as well as sending planes and vessels.
China's defence ministry did not respond to a request for comment about the expected conclusion of the drills on Sunday.
'A dangerous opponent'
To show how close China's forces have been getting to Taiwan's shores, Beijing's military released a video of an air force pilot filming the island's coastline and mountains from his cockpit.
And the Eastern Command of the Chinese army shared a photo it said was taken of a warship patrolling seas near Taiwan with the island's shoreline visible in the background.
The drills have also seen Beijing fire ballistic missiles over Taiwan's capital, according to Chinese state media.
Taipei has remained defiant throughout China's sabre-rattling, insisting it will not be cowed by its "evil neighbour".
Taiwan's foreign ministry urged Beijing on Saturday to "immediately stop raising tensions and taking provocative actions to intimidate the Taiwanese people".
But experts have warned the drills reveal an increasingly emboldened Chinese military capable of carrying out a gruelling blockade of the self-ruled island as well as obstructing US forces from coming to its aid.
"In some areas, the PLA might even surpass US capabilities," Grant Newsham, a researcher at the Japan Forum for Strategic Studies and former US Navy officer, told AFP, referring to China's military by its official name.
"If the battle is confined to the area right around Taiwan, today's Chinese navy is a dangerous opponent -- and if the Americans and Japanese do not intervene for some reason, things would be difficult for Taiwan."
'Punishing the world'
The scale and intensity of China's drills -- as well as Beijing's withdrawal from key talks on climate and defence -- have triggered outrage in the United States and other democracies.
US Secretary of State Antony Blinken, meeting with his Philippine counterpart on Saturday, said Washington was "determined to act responsibly" to avoid a major global crisis.
China should not hold talks on issues of global concern such as climate change "hostage", Blinken said, as it "doesn't punish the United States, it punishes the world".
The United Nations has also urged the two superpowers to continue to work together.
"For the secretary-general, there is no way to solve the most pressing problems of all the world without an effective dialogue and cooperation between the two countries," his spokesman Stephane Dujarric said.
(AFP)
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Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo
Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies
China to sanction Pelosi, US calls Chinese military escalation unjustified
L'Humanité
Climat. Le carnage écologique des ultrariches
Premier planDans un monde où la sobriété s’impose aux plus pauvres du fait de la hausse des températures, les milliardaires continuent, eux, de polluer sans compter. Jets privés, yachts, tourisme spatial : leurs activités de luxe hypothèquent notre futur.
Emilio MesletIls prennent un jet privé, un yacht, un hélicoptère comme on prend un train, un bus, un vélo. Ils voient le monde comme leur terrain de jeu, les frontières n’existent plus et monter à 12 500 mètres d’altitude pour une demi-heure de vol est leur quotidien. Avec un kérosène moins taxé que l’essence de M. et Mme Tout-le-Monde, s’il vous plaît. « Ils », ce sont les ultrariches.
Le « name and shame » contre les écocidairesCeux qui, au mépris de l’urgence climatique et parce qu’ils en ont les moyens, se comportent comme si l’humanité ne vivait pas déjà à crédit, ayant consommé, dès le 28 juillet cette année, l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année. « Ils » s’appellent Bernard Arnault, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Mark Zuckerberg et composent une élite capitaliste s’affichant en une des magazines financiers comme un modèle de réussite. Leur fortune pourrait sauver la planète (et l’espèce humaine avec), mais ils passent leur temps à la saccager. L’équation est des plus simple : plus on est riche, plus on pollue.
D’après une étude du Laboratoire des inégalités mondiales de décembre 2021, les 1 % les plus fortunés émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que les 50 % les plus modestes. Les premiers sont à l’origine de 17 % des gaz à effet de serre (GES) quand les seconds n’en sont responsables que de 12 %. Sans parler de la destruction de la biodiversité, terrestre comme marine, qu’implique leur mode de vie. Et si leurs luxueuses vacances nous coûtent cher, ce n’est rien comparé au bilan carbone de leurs investissements et de leurs entreprises dans des secteurs polluants. À l’échelle de la France, lorsque est inclus au calcul le poids climatique du patrimoine financier, les ONG Oxfam et Greenpeace trouvent une donnée effrayante : 63 milliardaires émettent autant de CO2 que la moitié de la population hexagonale. À elle seule, la famille Mulliez, derrière le groupe Auchan, détruit le climat dans les mêmes proportions que la totalité des habitants de Nouvelle-Aquitaine.
Benjamin Lucas : « L’ISF climatique est une question morale »Pour autant, ce n’est pas aux plus gros pollueurs que le gouvernement macroniste demande de la « sobriété ». Peu importe que les émissions des 1 % les plus aisés seront trente fois supérieures, en 2030, à ce qu’il faudrait pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement sous les 1,5 °C, c’est aux simples quidams qui pratiquent déjà une sobriété forcée du fait de leurs revenus que l’on demande de faire des « petits gestes du quotidien » qui, seuls, ne sauveront personne de la catastrophe . Les ministres donnent du « débrancher son WiFi la nuit », du « baisser la climatisation », du « éteindre la lumière » à longueur de plateaux sans oser s’attaquer à la racine du problème : les milliardaires et le système qui leur permet de perdurer. En 2018, Emmanuel Macron préférait instaurer une taxe carbone pesant sur tout un chacun plutôt qu’un ISF climatique tel que le proposent aujourd’hui la Nupes (lire page 5) ainsi que plusieurs associations écologistes.
« Ils » sont les vrais criminels climatiques.
Quand les plus fortunés planent…
À ce rythme, ils finiront par survoler les ruines du monde qu’ils sont censés bâtir. Les canicules, les inondations, les incendies, les disparitions d’espèces s’amplifient mais les milliardaires n’en ont cure. Eux veulent voyager dans le plus grand des luxes, quand bon leur semble, sans avoir à emprunter de vols commerciaux. Encore moins un métro ou un taxi, même pour un Londres Ouest-Londres Est. Parce que le temps, c’est aussi de l’argent… Le 25 mai, Bernard Arnault préférait grimper dans son jet afin de traverser la capitale anglaise plutôt que de rester sur la terre ferme. Résultat de cette folie : 200 kg de dioxyde de carbone (CO2) rejetés pour dix minutes de vol. Soit autant d’énergie qu’il faut à une voiture pour rouler 1 000 kilomètres. Le PDG de LVMH, proche d’Emmanuel Macron, affectionne aussi les allers-retours Paris-Bruxelles – quinze en deux ans malgré un Thalys reliant les deux villes en 1 h 30 –, émettant au passage 2,7 tonnes de CO2 à chaque fois.
Au fil des ans, le réchauffement climatique s’intensifie. Alors qu’on pourrait s’attendre à assister au déclin souhaitable de l’aviation privée, l’inverse se produit : elle est en plein boom, notamment boostée par… le télétravail que les cadres fortunés peuvent faire depuis leur lieu de villégiature.
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crisesEn France, un avion sur dix quittant une piste est un jet, parfois pour des distances et des escales très courtes. Exemple parmi d’autres, celui de Vincent Bolloré. L’un de ses avions faisait l’aller-retour entre Paris et la Côte d’Azur dans la journée. Son bilan carbone dominical ? Six tonnes de CO2. Ces fastueux appareils sont pourtant le moyen de transport le plus polluant : ils émettent, en moyenne, dix fois plus de gaz à effet de serre que les déjà peu vertueux avions de ligne classiques.
Terrible nouvelle pour le climat : la tendance n’est pas à la sobriété. Les locations d’avions d’affaires bondissent depuis quelques années, les carnets de commandes des fabricants sont pleins. Entre 2005 et 2019, les émissions de dioxyde de carbone des jets ont augmenté de 31 % en Europe, d’après un rapport de l’ONG Transport & Environment. Et, selon le quotidien le Figaro, 40 % de ces voyages se feraient à vide.
Les superyachts superpolluants
L’ Azzam, l’ Éclipse, le Dubaï. Des navires qui, à eux trois, s’étalent sur plus de 500 mètres. Ces monstres marins font partie des cinq plus grands yachts du monde, ceux qu’on appelle les « superyachts ». Des embarcations luxueuses de 40 à 180 mètres de long accueillant Jacuzzi, salles de sport, héliports, cinémas, discothèques, parfois même des sous-marins. Et des équipages prêts à recevoir sur ces terrains de foot flottants des familles d’oligarques russes, de rois du pétrole qataris ou de magnats de la Silicon Valley.
Un bond de 25 % en un an
Bien qu’ils ne naviguent que très peu, ou en tout cas pas très loin, ces superyachts ont un impact écologique désastreux. « Un côté pollution totale », pour Grégory Salle, qui leur a consacré un ouvrage entier, Superyachts. Luxe, calme et écocide, en 2021. Pourtant, l’industrie se porte bien. L’édition 2021 du « Global Order Book », publié par le magazine Boat International, montre que le Covid a eu un effet de relance pour le secteur : plus de 1 000 vaisseaux de luxe ont été commandés ou sont en construction cette année-là. Un bond de 25 % en un an.
Chercheur en sciences sociales au CNRS, Grégory Salle rappelle que « la seule flotte des 300 plus gros superyachts en activité émet tous les ans 285 000 tonnes de dioxyde de carbone, autant voire davantage que des pays entiers ». Pour les ultrariches qui polluent le plus, posséder un tel palace flottant, c’est l’assurance de voir leur empreinte carbone tripler. À ce triste jeu, l’ex-propriétaire du club de football Chelsea FC et oligarque russe Roman Abramovitch est numéro 1. En 2018, il a émis 22 440 tonnes de CO2 avec son imposant vaisseau sur un bilan carbone total équivalant à près de 34 000 tonnes.
En sus des émissions pharaoniques, des rejets massifs d’eaux souillées et des nuisances sonores et lumineuses, le « superyachting » dégrade les fonds marins. Grégory Salle s’est intéressé à la posidonie : une plante à fleur maritime, véritable lieu de vie et d’alimentation pour les poissons. Espèce protégée en Méditerranée, elle capte le carbone et amortit la houle pour ralentir l’érosion du littoral. Lors du mouillage, l’ancre et les chaînes des bateaux viennent balayer les sols marins et mettre ainsi à mal ce poumon de la mer.
Une très carbonée guerre des étoiles
Pour les milliardaires, le ciel n’est plus une limite. Le 11 juillet 2021, Richard Branson (Virgin Group) devenait le premier milliardaire à voler dans sa propre fusée, SpaceShipTwo. À peine neuf jours plus tard, Jeff Bezos (Amazon) l’imitait avec Blue Origin. Et en septembre, Elon Musk (SpaceX, Tesla) allait plus haut avec un vol de trois jours à plus de 500 kilomètres d’altitude avec Falcon 9. La course au tourisme spatial est lancée. Richard Branson ambitionne de faire décoller 400 vols par an et la fusée de Jeff Bezos a déjà effectué son cinquième vol touristique de l’année en juin. Mais à quel prix climatique ?
Espace. Les États-Unis cherchent à faire prospérer le secteur spatial privé« L’équivalent de 1 220 tonnes de TNT »
D’après le rapport d’évaluation environnementale de SpaceShipTwo, les émissions de CO2 d’un vol complet représentent l’équivalent d’ « un tour de la Terre seul dans une voiture moyenne » (27,2 tonnes de CO2), alarment les chercheurs Roland Lehoucq, Emmanuelle Rio et François Graner dans une étude publiée par The Conversation. Même constat pour SpaceX, chez qui la recyclabilité des fusées permet surtout à l’entreprise d’augmenter sa fréquence de lancement. D’après le rapport cité plus haut, la fusée Falcon 9 utilise en kérosène « l’équivalent de 1 220 tonnes de TNT ». Une énergie comparable à celle de l’explosion au port de Beyrouth.
Des vols plus fréquents, et donc des billets moins chers. Pour Blue Origin, la place est aujourd’hui estimée à 12 années de Smic (200 000 dollars), loin des 28 millions d’euros déboursés par un Néerlandais de 18 ans pour participer au vol inaugural. D’abord réservé aux ultrariches, le tourisme spatial ne sera alors plus qu’un loisir de riches.
ClimatRéchauffement climatiquemilliardairesoxfam Известия (RUS)
Главного тренера «Урала» Шалимова отправили в отставку
Игоря Шалимова, который с лета 2021 года занимал должность главного тренера футбольного клуба «Урал», в понедельник, 8 августа, отправили в отставку. Исполняющим обязанности назначен Евгений Аверьянов, сообщила пресс-служба клуба.
Время московских: ЦСКА и «Спартак» одновременно стали лидерами РПЛ
После осечки «Зенита» в Грозном два столичных клуба возглавили таблицу с идентичными показателями
«Обоюдное решение принято сегодня. Временно исполнять обязанности главного тренера будет Евгений Аверьянов. О дальнейших кадровых решениях клуб сообщит дополнительно», — говорится в сообщении.
Аверьянов будет готовить «Урал» к предстоящему матчу с клубом «Факел» в рамках чемпионата России, сообщает «Спорт-экспресс».
Игорь Шалимов — советский и российский футболист, полузащитник и тренер. За свою карьеру он играл в сборной СССР, сборной Содружества Независимых Государств (СНГ) на Евро-1992 и в дальнейшем являлся капитаном сборной России. После завершения спортивной деятельности начал работу в качестве тренера.
В августе 2021 года Шалимов подписал двухлетний контракт с «Уралом», сменив на посту Юрия Матвеева. По итогам предыдущего сезона этот клуб занял 12-е место в РПЛ.
29 июля участники клуба «Краснодар» на выезде одолели команду «Урал» в матче третьего тура чемпионата РПЛ. Игра прошла на стадионе «Екатеринбург Арена» и закончилась поражением со счетом 3:1 в пользу «Краснодара».
16 июля «Урал» обыграли футболисты «ЦСКА» в рамках первого тура РПЛ со счетом 2:0.
Таким образом, по итогам четырех туров чемпионата России, «Урал» не набрал очков, отмечает RT.
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New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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Известия (RUS)
Мосгорсуд признал законным арест Ильи Яшина
Московский городской суд признал законным избрание меры пресечения в виде заключения под стражу в отношении муниципального депутата Ильи Яшина по делу о дискредитации Вооруженных сил (ВС) РФ. Об этом сообщает корреспондент «Известий» из зала суда.
И другие лица: в реестр иноагентов могут быть включены их родственники
Как попасть в этот список и кому это не грозит
Заседание проходило в закрытом режиме.
Таким образом, Яшин останется в СИЗО до 12 сентября.
Яшин подозревается в распространении заведомо недостоверной информации о ВС РФ по мотивам политической ненависти. Он был арестован 13 июля.
22 июля Илья Яшин был внесен Минюстом России в перечень физлиц-иноагентов.
Как сообщалось в организации, Яшин получал финансирование из Украины и вел деятельность антироссийской направленности.
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L'Humanité
Le « name and shame » contre les écocidaires
ActuLes milliardaires doivent avoir le sommeil agité : de nombreux comptes sur les réseaux sociaux traquent et dénoncent leur mode de vie climaticide, et notamment leurs trajets en jet privé.
Anaëlle HédouinEn suédois, la culpabilité de prendre l’avion porte un nom : « flygskam ». Trois ans après la large diffusion de ce terme, des militants numériques décident de retourner le stigmate de la honte vers les vrais pollueurs. « Elon Jet », « L’avion de Bernard », « I Fly Bernard », « Celebrity Jets » … Ces derniers mois, le nombre de comptes Twitter et Instagram traquant les trajets aériens de milliardaires explose. Leur concept ? Exposer publiquement le bilan carbone des ultrariches. Cette pratique aussi porte un nom, le « name and shame » (« nommer et couvrir de honte »).
En France, le projet « L’avion de Bernard », lancé en mai sur Instagram, est né du calcul de l’empreinte carbone d’un trajet de l’avion du groupe LVMH, propriété de Bernard Arnault, à partir des données de vols publiques et de la consommation moyenne de kérosène des jets. Après avoir estimé à 176 tonnes de CO2 les émissions pour le mois de mai, soit dix-sept ans d’empreinte carbone d’un Français moyen, les deux créateurs – qui préfèrent rester anonymes – ont décidé de lancer ce compte suivi par plus de 70 000 abonnés : « Nous voulions rendre ces chiffres accessibles à tous, car ce genre d’information est caché par les grands pollueurs qui maîtrisent parfaitement leur image », expliquent-ils. Et ce ne sont pas les seuls à vouloir épingler les milliardaires hexagonaux. Julien (1), ingénieur dans l’aéronautique et créateur du compte « I Fly Bernard » (35 000 abonnés) sur Twitter, s’explique : « On peut couper son WiFi autant de temps que l’on veut, si les milliardaires prennent leur jet six fois dans la journée, ça ne sert à rien. Il faut commencer par lutter contre les plus gros pollueurs, c’est-à-dire les riches. C’est ce que j’essaye de faire. »
Pour Alice Canabate, docteure en sociologie de l’université Paris Descartes, le « name and shame » trouve une dynamique particulière ces dernières années. Raison principale : les réseaux sociaux, où n’importe qui peut instantanément lancer la polémique.
Selon la sociologue, leur succès viendrait d’une « saturation de la population », du décalage entre les efforts demandés aux citoyens et le mode de vie dispendieux des plus riches. « Au vu des chiffres édifiants sur la pollution des milliardaires, il n’y a qu’à rendre public ce comportement pour créer l’indignation », assurent les créateurs de « L’avion de Bernard ». D’ailleurs, pour Julien, cette vague de « name and shame » porte déjà ses fruits, puisque Bernard Arnault n’utiliserait quasiment plus son jet privé.
« L’avion de Bernard », cité récemment par François Ruffin (France insoumise) sur ses comptes Youtube et Twitter, place l’espoir dans cette visibilité politique : « On espère que cette indignation ne sera pas complètement ignorée par nos décideurs et qu’ils prendront des mesures pour taxer fortement, imposer des quotas, voire interdire les jets privés. »
Mais cette pratique du « name and shame » n’est pas nouvelle, affirme Alice Canabate : « Greenpeace pratique ce recours au scandale depuis plus d’une quarantaine d’années. Cela fait partie d’un panel d’actions attaché au registre contestataire, et donc relativement classique. » Saisie par les militants numériques, cette pratique a permis de faire du jet privé le symbole de l’inégalité climatique.
Climatréseaux sociauxinstagramtwitter France24 - World
Can Sunak catch up with Truss in race for Downing Street?
Issued on: 05/08/2022 - 19:27
Tom WHEELDON
One month before the new Conservative leader and British prime minister is announced on September 5, Foreign Secretary Liz Truss has a commanding lead over ex-chancellor Rishi Sunak among the Tory Party members who decide the outcome – having framed the economic policy debate to her advantage amid an acute cost of living crisis.
The latest polls show Truss has widened her lead over Sunak: 58 percent of the approximately 180,000 Conservative Party members back her, compared to 26 percent who back Sunak and 12 percent who have not yet made up their minds, according to a survey by Tory activist website ConservativeHome published on August 4.
Sunak’s campaign has focused on his reputation for competence, after he steered the British economy through the Covid crisis as chancellor of the exchequer, splashing out more than £300 billion to keep jobs and demand afloat. But this response to a once in a century pandemic has left the UK with a record budget deficit and the highest tax burden since Clement Attlee’s 1945-51 Labour government – while more than a decade of dismal productivity growth augurs badly for Britain’s underlying economic health.
This economic outlook makes the premiership something of a poisoned chalice – but in terms of the leadership contest, Liz Truss has so far turned the stormy situation to her advantage.
The foreign secretary says she will cut taxes to boost Britain’s economic dynamism and ease the amplifying cost of living crisis. This classical liberalism is playing well with Tory members, who tend to be older, affluent and southern. It is a markedly different constituency from the party’s new, second electoral base – those vast numbers of northern ex-Labour voters, some of whom the Tories gradually won over the past few decades, many of whom flocked to the Conservatives in 2019 when Labour’s Red Wall came crashing down.
>> ‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson
FRANCE 24 spoke to Sir John Curtice, a professor of politics at the University of Strathclyde, about the race for Downing Street a month before Boris Johnson’s successor is announced.
Why does Truss have such a commanding lead over Sunak among Tory members?
Truss has played into the party’s angst about the level of taxation and public spending it finds itself presiding over in the wake of Covid – and she has effectively used the cost of living crisis as a reason for pursuing tax cuts. It was Sunak’s misfortune to have been in his post when the music stopped. Sunak has struggled with that.
Truss has also succeeded in creating narratives that paint her in a good light and cast doubt on Sunak, of which the clearest example is her portraying herself as an ordinary person from a not particularly well-off background while portraying Sunak as a posh boy who went to Winchester [one of the UK’s grandest private schools] and who is now, along with his wife [Akshata Murthy], worth a fortune.
This narrative can be questioned. Having a father who was a professor of mathematics is not obviously a more deprived background than having a father who was a GP [a general practitioner doctor]. The parts of Leeds in which she grew up are relatively affluent. But it’s a clever narrative and she does come across as more ordinary, whereas Sunak’s politics can make him seem rather more distant.
The third factor is that Sunak has suffered from the fallout from Partygate [he was fined] along with the non-dom issue [it was revealed that Murthy has non-domiciled status, meaning she did not pay tax on income earned overseas while residing in the UK].
If this contest was happening six months ago, Sunak would have won it relatively easily. He is still suffering from a substantial decline in his popularity in the wake of those two issues.
Sunak has been keen to portray himself to Tory members as more electable among the general public. Why has this tactic seemed to gain little traction? Is he really more electable?
Neither of them has the advantage here. I can find polls that have slightly more people amongst the general public preferring Truss, I can find others where the balance is slightly in the opposite direction, and quite a few where it’s basically even. Polls also show them on level-pegging when people are asked who they’d prefer against [Labour leader Sir Keir] Starmer.
But the important thing is that Tory members think Truss is more likely to win.
Sunak does score relatively well when it comes to perceptions of competence; questions of who looks more prime ministerial. You could see that during last night’s televised debate – he clearly impressed the audience with his command of detail.
But the trouble is that if you look at the debate on the BBC last week, he displayed strong debating ability yet to some it looked a bit aggressive. So [that performance] didn’t necessarily work – because he could be painted as a Winchester public school boy engaging in Oxford Union-style debating, as opposed to ordinary Liz who understands people’s concerns and whom you can relate to.
So even if last night’s debate format played to Sunak’s advantage, it was probably too little, too late for him.
What are the prospects of either of them pulling off yet another Tory general election victory before the end of 2024?
The Tory Party is having a crisis of confidence about finding itself in a situation where it’s presiding over a very high level of public spending and taxation. It’s not entirely noticed that, along the way, it’s now at risk of presiding over the biggest drop in living standards since the Second World War.
And it’s very, very difficult for any government to survive that electorally. The only thing that means the Tories have a chance of surviving is that people are not convinced the Labour Party has the answers either.
Whether it’s Truss or Sunak who takes over, there is a parallel with Gordon Brown [Labour prime minister from 2007 to 2010]. You become prime minister in the second half of a parliament and no sooner are you there than an almighty economic crisis hits you. In Brown’s case, he got into Number 10 before the crisis hit [before he ended up losing the 2010 general election], whereas in this case the crisis has been very clearly signalled before the next person gets in. But in many respects, this is a very similar scenario.
On the other hand, Starmer is just struggling to construct an alternative narrative about the direction in which he would take the country. And if he can’t do that when the government is facing an almighty economic crisis, you do wonder whether he’s ever going to do it.
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Analysis
‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson
Liz Truss: Self-styled ‘Disruptor-in-chief’ vying to be Britain’s next PM
NORTHERN IRELAND
Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?
Известия (RUS)
Рефрижератор Ford Transit лидирует по остаточной стоимости в РФ
Лидером по остаточной стоимости в России среди рефрижераторов на базе LСV стал автомобиль Ford Transit. Об этом «Известиям» 8 августа сообщило агентство «Напи Инфо».
Пошел на разгон: российский авторынок вернулся к росту
В июле было продано 32 тыс. машин в основном российских и китайских марок
Маркетинговое агентство «Напи Инфо» представило отчет «Прогноз остаточной стоимости LCV» по итогам 2 квартала 2022 года.
Согласно полученным данным лидером по сохранности остаточной стоимости через 3 и 5 лет эксплуатации станет рефрижератор на шасси Ford Transit.
Машина сохранит от своей первоначальной стоимости 87,4% и 71,5% цены соответственно.
На втором месте отечественная «Газель» Next. Рефрижератор на ее базе держится на отметке в 84,3% и 70,0% соответственно.
Замкнул призовую тройку рефрижератор на шасси Isuzu NMR с показателями 83,3% и 68,0%.
29 июля агентство «Автостат Инфо» сообщило, что в РФ числятся 2,62 млн грузовых автомобилей. Среди регионов России со значительными грузовыми парками аналитики агентства отметили Ростовскую область (73 374 ед.), Санкт-Петербург (72 704 ед.), Иркутскую область (69 930 ед.), Свердловскую область (68 725 грузовиков) и Красноярский край (67 443 ед.).
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France24 - World
Kenyan presidential candidates in final dash before vote to succeed Kenyatta
Issued on: 06/08/2022 - 16:42
NEWS WIRES
Flanked by cheering crowds, the frontrunners in Kenya's presidential election sought to make their final push for votes Saturday under tight security, capping months of frenetic campaigning ahead of the August 9 polls.
Deputy President William Ruto and Raila Odinga, a veteran opposition leader now backed by the ruling party, are fighting for the chance to lead the East African powerhouse as it grapples with a cost-of-living crisis.
Previous polls have been marred by violence and continue to cast a dark shadow over the country, where 22.1 million voters will now choose the next president, as well as senators, governors, lawmakers, women representatives and some 1,500 county officials.
The battle for votes has been dominated by mud-slinging, tit-for-tat claims of rigging and a freebie bonanza for supporters, who have been showered with umbrellas, groceries and cash for attending rallies.
After criss-crossing the vast country in recent months, the two candidates staged their final offensive in the capital Nairobi, with Ruto holding a rally at the 30,000-seat Nyayo National Stadium and Odinga campaigning at Kasarani Stadium, which seats 60,000. Lawyers David Mwaure and George Wajackoyah -- an eccentric former spy who wants to legalise marijuana -- are also in the fray.
The bitterly fought race has sparked speculation Kenya may see its first presidential run-off, with many worried that a challenge to the result could lead to street violence.
Close race
A wealthy businessman with a rags-to-riches background and a shadowy reputation, Ruto, 55, was long expected to be President Uhuru Kenyatta's successor, but lost ground when his boss -- who cannot run again -- joined hands with longtime rival Odinga in 2018.
Kenyatta's endorsement has given Odinga, 77, access to the ruling Jubilee party's powerful election machinery, but has also dealt a blow to the former political prisoner's anti-establishment credentials.
Nevertheless, some analysts believe that Odinga will emerge the winner in a close race, with Oxford Economics highlighting the fact that he has the backing of "several influential political leaders", including Kenyatta.
Ruto has cast himself as "hustler-in-chief", taking aim at the "dynasties" running Kenya -- a reference to the Kenyatta and Odinga families, who gave the country its first president and vice-president.
He has promised to establish a "bottom-up" economy in a nation where three in 10 people live on less than $1.90 a day, according to the World Bank.
Odinga, meanwhile, has made the fight against corruption a key plank of his campaign, pointing out that Ruto's running mate is fighting a graft case.
Evance Odawo, a 23-year-old tailor attending Odinga's rally, told AFP: "We expect from the next president that the economy improves and the living standards, too."
"There's no work. We don't have a job. We are the hustlers," said Grace Kawira, an unemployed mother-of-two, who was waiting for Ruto's arrival. "We are just surviving," she told AFP, echoing concerns shared by many across Kenya.
New chapter
The election will open a new chapter in Kenya's history, with neither candidate belonging to the dominant Kikuyu tribe, which has produced three of the country's four presidents.
Both men have sought to appeal to the Kikuyu, who account for roughly six million votes, but analysts say the economic crisis will likely compete with tribal allegiances as a key factor driving voter behaviour.
With large ethnic voting blocs, Kenya has long suffered politically motivated communal violence around election time, notably after a disputed poll in 2007 when more than 1,100 people died, scarring the nation's psyche.
The run-up to this year's poll has been largely calm, with the police planning to deploy 150,000 officers on election day to ensure security and the international community calling for a peaceful vote.
Since 2002, every Kenyan presidential poll has been followed by a dispute over results. The Supreme Court annulled the 2017 election due to widespread irregularities in the counting process and mismanagement by the Independent Electoral and Boundaries Commission.
The IEBC, which is under pressure to ensure a free and fair poll, insists it has taken all necessary precautions to prevent fraud, with Kenyans hoping for a peaceful vote.
"I want (the politicians) to accept the election so the country can continue in peace," said 32-year-old Kawira.
(AFP)
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Ethiopia’s Gelmisa and Kenya’s Jeptum triumph at Paris marathon
EYE ON AFRICA
Top court blocks Kenyan president's bid to change constitution
EYE ON AFRICA
Kenya's women in politics still fighting to get their voices heard
Известия (RUS)
В Минобороны РФ заявили об утрате нацформированием «Кракен» боеспособности
Нацформирование «Кракен» утратило боеспособность на Харьковском направлении в результате уничтожения точечными ударами российскими войсками пунктов временной дислокации украинских националистов, массовых потерь и дезертирства наемников. Об этом 8 августа сообщил официальный представитель Минобороны РФ Игорь Конашенков в ходе брифинга.
Также он рассказал, что районе Харькова ракетами воздушного базирования поражены пункты временной дислокации батальона 92-й механизированной бригады и 122-го батальона 113-й бригады территориальной обороны вооруженных сил Украины. Ликвидированы до 150 украинских военнослужащих.
Половинчатое лишение: уничтожено уже шесть реактивных систем HIMARS
Как российская разведка находит районы дислокации американских РСЗО
За сутки российские средства противовоздушной обороны сбили семь украинских беспилотников.
Конашенков 31 июля сообщил, что в Харькове Воздушно-космические силы РФ нанесли удар по пункту временной дислокации националистического формирования «Кракен» на территории техникума имени Морозова. Тогда он отметил, что безвозвратные и санитарные потери противника составили до 350 националистов. Также были ликвидированы 11 единиц военной техники.
По данным министерства обороны России на 8 августа, с начала проведения специальной военной операции по защите Донбасса российскими военными уничтожено: 263 самолета, 145 вертолетов, 1708 беспилотников, 4269 танков и других боевых бронированных машин, 363 зенитных ракетных комплекса, 3276 орудий полевой артиллерии и минометов.
Спецоперация по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе после обстрелов со стороны украинских военных, в связи с чем власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
France24 - Monde
Moscou se dit "prêt" à discuter d'un échange de prisonniers incluant la basketteuse Brittney Griner
Publié le : 05/08/2022 - 09:09Modifié le : 05/08/2022 - 10:07
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
Au lendemain de la condamnation de la basketteuse américaine Brittney Griner à neuf ans de prison, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est dit ouvert à un échange de prisonniers avec les États-Unis mais uniquement dans le cadre d'une négociation au niveau présidentiel.
Le sort de Brittney Griner entre les mains de Joe Biden et Vladimir Poutine ? Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué, vendredi 5 août, que Moscou était disposé à discuter avec Washington d'un échange de prisonniers impliquant la basketteuse Brittney Griner, par l'intermédiaire d'un canal de communication au niveau présidentiel.
"Nous sommes prêts à discuter de ce sujet, mais seulement dans le cadre du canal (de communication) qui a été convenu par les présidents (Vladimir) Poutine et (Joe) Biden", a indiqué Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse depuis le Cambodge.
"Il y a un canal spécial, qui est convenu par les présidents, et malgré certaines déclarations publiques, ce canal conserve toute son actualité", a-t-il poursuivi.
"Si les Américains décident encore de se lancer dans une diplomatie publique et de faire des déclarations retentissantes (...), c'est leur affaire, et même leur problème", a ajouté Sergueï Lavrov, assurant que Washington "n'arrive pas" à travailler "calmement et de façon professionnelle" sur de nombreux sujets.
Une "offre conséquente" de Washington
Un tribunal russe a condamné la star américaine du basket féminin Brittney Griner à neuf ans de prison pour trafic de drogue, une lourde peine qui ouvre la voie à un possible échange de prisonniers entre Moscou et Washington.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et son homologue, Sergueï Lavrov, ont eu leurs premières discussions depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine.
Antony Blinken a assuré que les États-Unis vont "continuer" à discuter avec la Russie et a indiqué avoir pressé son homologue d'accepter l'"offre conséquente" de Washington pour obtenir la libération de Brittney Griner et d'un autre Américain détenu en Russie, Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, contre Brittney Griner et Paul Whelan.
Avec AFP
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PRISON RUSSE
La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
"Pas encore" d'accord pour un échange de prisonniers en faveur de la basketteuse Brittney Griner
La basketteuse américaine Brittney Griner condamnée en Russie à neuf ans de prison
Известия (RUS)
ВС РФ уничтожили около 150 боевиков ВСУ под Харьковом
Вооруженные силы России уничтожили в районе Харькова пункты временной дислокации батальона 92-й механизированной бригады и 122-го батальона 113-й бригады территориальной обороны Вооруженных сил Украины (ВСУ). В результате высокоточных ударов воздушного базирования было ликвидировано до 150 военнослужащих, а также 14 единиц автомобильной и бронетанковой техники. Об этом сообщил 8 августа на брифинге официальный представитель Минобороны РФ, генерал-лейтенант Игорь Конашенков.
«В районах населенных пунктов Белогорка Херсонской области и Павловка Николаевской области ударами Воздушно-космических сил (ВКС) России по боевым позициям 105-го и 106-го батальонов 63-й механизированной бригады ВСУ уничтожено до 70 националистов и 14 единиц автомобильной техники», — рассказал генерал-лейтенант.
Сектор «призыв»: Украина испытывает проблемы с комплектованием войск
На фронт начали направлять недолечившихся и необученных солдат
Он добавил, что в районе Новополтавки Николаевской области уничтожены еще до 30 военнослужащих ВСУ и пять единиц автомобильной техники 18-го батальона 35-й бригады морской пехоты украинских войск.
30 июля Конашенков сообщил, что российские войска разгромили воинский железнодорожный эшелон с элитным батальоном президента Украины, уничтожив более 140 националистов.
27 июля в российском оборонном ведомстве сообщили, что в районе Артемовска в Донецкой Народной Республике (ДНР) была полностью уничтожена одна из рот 10-й горно-штурмовой бригады украинских войск.
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
France24 - World
Historic peace deal signed with separatists in Senegal's Casamance region
Issued on: 05/08/2022 - 23:22
James CREEDON
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Camille NEDELEC
After three years of talks, a peace deal has been signed between separatists and the central government in Senegal's southern Casamance region. It's hoped the agreement could bring an end to one of the longest-running conflicts on the continent, in which thousands of people have been killed and displaced since 1982.
Elsewhere, the Rwandan government says it has not supported the revived M23 rebel movement in eastern DR Congo, this despite UN experts asserting that Kigali provided weapons and uniforms to the group.
The Congolese government says it would like the MONUSCO peacekeeping mission to leave the country before the end of 2024. It says the peacekeepers' efforts to quell conflicts with the M23 and other armed groups in eastern DR Congo have failed.
On Friday, more than 5,000 people attended a mass burial in the eastern Congolese city of Goma for 10 protesters killed during recent anti-UN demonstrations.
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EYE ON AFRICA
Senegal's Casamance rebels deny involvement in forest massacre
REVISITED
Senegal’s Casamance hopes for new era of peace
Valeurs Actuelles
Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
Opex 360
Pour le chef d’état-major de l’armée de Terre, le char lourd reste indispensable… à condition d’être bien utilisé
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors qu’il s’apprêtait à lancer une nouvelle réforme des armées devant aboutir à des dizaines de milliers de suppressions de postes, en 2007, un ministre de la Défense avait affirmé que « 400 chars Leclerc ne [représentaient] pas nécessairement l’équipement prioritaire pour nos armées » étant entendu qu’il était « nécessaire d’adapter » celles-ci « en permanence aux nouvelles menaces » tout en les préparant « aux guerre de demain et pas à celle d’hier ». À sa décharge, d’autres pays avaient estimé la même chose, comme la Belgique et les Pays-Bas [qui en sont revenus aujourd’hui…], plus, d’ailleurs, pour des questions budgétaires que pour des considérations opérationnelles stricto sensu.
Cela étant, le débat sur la pertinence du char de combat est ancien. Il remonte même avant la première apparition du Mark 1 britannique sur le champ de bataille, le colonel Sir Ernest Dunlop Swinton, qui était leur plus fervent avocat, s’étant opposé à Lord Kitchener, le ministre de la Guerre, qui ne voyait pas leur intérêt.
Quoi qu’il en soit, les pertes subies par les forces russes durant la première phase de leur offensive contre l’Ukraine ont fait dire à quelques observateurs – sans doute un peu trop pressés – que le char de combat était « mort ».
Certes, les missiles anti-chars ukrainiens auraient été efficaces [comme ils l’ont aussi été contre d’autres types de blindés]. Cependant, la conception des T-72 russes, avec leurs obus stockés « en collier » au niveau de leur tourelle, c’est à dire là où ils ont le plus vulnérables, explique beaucoup de chose…. De même que les déficiences en matière de logistique, un certain nombre de chars russes ayant été abandonnés, faute de carburant.
Pour autant, si le char était vraiment « mort », pourquoi l’armée ukrainienne en a-t-elle réclamé à ses partenaires? Et pourquoi la Pologne envisage d’en commander plus d’un millier d’exemplaires?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a remis les pendules à l’heure.
« Le char lourd fait partie des trous capacitaires que j’ai évoqués en Ukraine, moins pour des raisons de pertinence qu’en raison du nombre de plateformes. Il reste l’un des outils indispensables au combat des trente années à venir », a-t-il dit aux députés.
« Dans l’offensive initiale russe, censée être une opération rapide qui devait probablement faire s’écrouler le système adverse, les chars lourds ont été mis en échec suite à de mauvaises appréciations tactiques : la fonte des neiges précoce et la concentration des chars ont rendu ceux-ci vulnérables aux fantassins, qui ont pu mener des attaques contre les colonnes de blindés à partir des zones forestières et urbaines. Il n’en demeure pas moins que cette capacité est primordiale pour rompre un dispositif et exploiter ensuite l’avantage en profondeur », a ensuite développé le général Schill.
Aussi, a-t-il fait valoir, s’il est « utilisé correctement », le char lourd « offre des capacités de connectivité et surtout de subsidiarité aux différents niveaux tactiques ». Et ce point est un « élément primordial de la culture opérationnelle et militaire française que les événements d’Ukraine nous invitent à développer davantage et qui est absent de la culture de l’armée russe, où les ordres sont très directifs et laissent peu de place à l’initiative aux échelons subordonnés », a expliqué le CEMAT.
En clair, une arme ne vaut que par l’emploi que l’on en fait… Et, sur ce plan, la doctrine de l’armée russe a été déficiente. De même que, probablement, la formation de ses soldats.
« La complexité de l’engagement au sein du milieu terrestre requiert une préparation exigeante. Il ne suffit pas à un soldat de détenir une arme ou de piloter un engin blindé, il doit savoir l’employer en coordination avec les autres unités. C’est l’enjeu du combat dit interarmes. Les capacités des armes de mêlée sont limitées sans appui ni soutien », a également souligné le général Schill.
Pour le chef d’état-major de l’armée de Terre, le char lourd reste indispensable… à condition d’être bien utilisé
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors qu’il s’apprêtait à lancer une nouvelle réforme des armées devant aboutir à des dizaines de milliers de suppressions de postes, en 2007, un ministre de la Défense avait affirmé que « 400 chars Leclerc ne [représentaient] pas nécessairement l’équipement prioritaire pour nos armées » étant entendu qu’il était « nécessaire d’adapter » celles-ci « en permanence aux nouvelles menaces » tout en les préparant « aux guerre de demain et pas à celle d’hier ». À sa décharge, d’autres pays avaient estimé la même chose, comme la Belgique et les Pays-Bas [qui en sont revenus aujourd’hui…], plus, d’ailleurs, pour des questions budgétaires que pour des considérations opérationnelles stricto sensu.
Cela étant, le débat sur la pertinence du char de combat est ancien. Il remonte même avant la première apparition du Mark 1 britannique sur le champ de bataille, le colonel Sir Ernest Dunlop Swinton, qui était leur plus fervent avocat, s’étant opposé à Lord Kitchener, le ministre de la Guerre, qui ne voyait pas leur intérêt.
Quoi qu’il en soit, les pertes subies par les forces russes durant la première phase de leur offensive contre l’Ukraine ont fait dire à quelques observateurs – sans doute un peu trop pressés – que le char de combat était « mort ».
Certes, les missiles anti-chars ukrainiens auraient été efficaces [comme ils l’ont aussi été contre d’autres types de blindés]. Cependant, la conception des T-72 russes, avec leurs obus stockés « en collier » au niveau de leur tourelle, c’est à dire là où ils ont le plus vulnérables, explique beaucoup de chose…. De même que les déficiences en matière de logistique, un certain nombre de chars russes ayant été abandonnés, faute de carburant.
Pour autant, si le char était vraiment « mort », pourquoi l’armée ukrainienne en a-t-elle réclamé à ses partenaires? Et pourquoi la Pologne envisage d’en commander plus d’un millier d’exemplaires?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a remis les pendules à l’heure.
« Le char lourd fait partie des trous capacitaires que j’ai évoqués en Ukraine, moins pour des raisons de pertinence qu’en raison du nombre de plateformes. Il reste l’un des outils indispensables au combat des trente années à venir », a-t-il dit aux députés.
« Dans l’offensive initiale russe, censée être une opération rapide qui devait probablement faire s’écrouler le système adverse, les chars lourds ont été mis en échec suite à de mauvaises appréciations tactiques : la fonte des neiges précoce et la concentration des chars ont rendu ceux-ci vulnérables aux fantassins, qui ont pu mener des attaques contre les colonnes de blindés à partir des zones forestières et urbaines. Il n’en demeure pas moins que cette capacité est primordiale pour rompre un dispositif et exploiter ensuite l’avantage en profondeur », a ensuite développé le général Schill.
Aussi, a-t-il fait valoir, s’il est « utilisé correctement », le char lourd « offre des capacités de connectivité et surtout de subsidiarité aux différents niveaux tactiques ». Et ce point est un « élément primordial de la culture opérationnelle et militaire française que les événements d’Ukraine nous invitent à développer davantage et qui est absent de la culture de l’armée russe, où les ordres sont très directifs et laissent peu de place à l’initiative aux échelons subordonnés », a expliqué le CEMAT.
En clair, une arme ne vaut que par l’emploi que l’on en fait… Et, sur ce plan, la doctrine de l’armée russe a été déficiente. De même que, probablement, la formation de ses soldats.
« La complexité de l’engagement au sein du milieu terrestre requiert une préparation exigeante. Il ne suffit pas à un soldat de détenir une arme ou de piloter un engin blindé, il doit savoir l’employer en coordination avec les autres unités. C’est l’enjeu du combat dit interarmes. Les capacités des armes de mêlée sont limitées sans appui ni soutien », a également souligné le général Schill.
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Cela étant, le débat sur la pertinence du char de combat est ancien. Il remonte même avant la première apparition du Mark 1 britannique sur le champ de bataille, le colonel Sir Ernest Dunlop Swinton, qui était leur plus fervent avocat, s’étant opposé à Lord Kitchener, le ministre de la Guerre, qui ne voyait pas leur intérêt.
Quoi qu’il en soit, les pertes subies par les forces russes durant la première phase de leur offensive contre l’Ukraine ont fait dire à quelques observateurs – sans doute un peu trop pressés – que le char de combat était « mort ».
Certes, les missiles anti-chars ukrainiens auraient été efficaces [comme ils l’ont aussi été contre d’autres types de blindés]. Cependant, la conception des T-72 russes, avec leurs obus stockés « en collier » au niveau de leur tourelle, c’est à dire là où ils ont le plus vulnérables, explique beaucoup de chose…. De même que les déficiences en matière de logistique, un certain nombre de chars russes ayant été abandonnés, faute de carburant.
Pour autant, si le char était vraiment « mort », pourquoi l’armée ukrainienne en a-t-elle réclamé à ses partenaires? Et pourquoi la Pologne envisage d’en commander plus d’un millier d’exemplaires?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a remis les pendules à l’heure.
« Le char lourd fait partie des trous capacitaires que j’ai évoqués en Ukraine, moins pour des raisons de pertinence qu’en raison du nombre de plateformes. Il reste l’un des outils indispensables au combat des trente années à venir », a-t-il dit aux députés.
« Dans l’offensive initiale russe, censée être une opération rapide qui devait probablement faire s’écrouler le système adverse, les chars lourds ont été mis en échec suite à de mauvaises appréciations tactiques : la fonte des neiges précoce et la concentration des chars ont rendu ceux-ci vulnérables aux fantassins, qui ont pu mener des attaques contre les colonnes de blindés à partir des zones forestières et urbaines. Il n’en demeure pas moins que cette capacité est primordiale pour rompre un dispositif et exploiter ensuite l’avantage en profondeur », a ensuite développé le général Schill.
Aussi, a-t-il fait valoir, s’il est « utilisé correctement », le char lourd « offre des capacités de connectivité et surtout de subsidiarité aux différents niveaux tactiques ». Et ce point est un « élément primordial de la culture opérationnelle et militaire française que les événements d’Ukraine nous invitent à développer davantage et qui est absent de la culture de l’armée russe, où les ordres sont très directifs et laissent peu de place à l’initiative aux échelons subordonnés », a expliqué le CEMAT.
En clair, une arme ne vaut que par l’emploi que l’on en fait… Et, sur ce plan, la doctrine de l’armée russe a été déficiente. De même que, probablement, la formation de ses soldats.
« La complexité de l’engagement au sein du milieu terrestre requiert une préparation exigeante. Il ne suffit pas à un soldat de détenir une arme ou de piloter un engin blindé, il doit savoir l’employer en coordination avec les autres unités. C’est l’enjeu du combat dit interarmes. Les capacités des armes de mêlée sont limitées sans appui ni soutien », a également souligné le général Schill.
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Cela étant, le débat sur la pertinence du char de combat est ancien. Il remonte même avant la première apparition du Mark 1 britannique sur le champ de bataille, le colonel Sir Ernest Dunlop Swinton, qui était leur plus fervent avocat, s’étant opposé à Lord Kitchener, le ministre de la Guerre, qui ne voyait pas leur intérêt.
Quoi qu’il en soit, les pertes subies par les forces russes durant la première phase de leur offensive contre l’Ukraine ont fait dire à quelques observateurs – sans doute un peu trop pressés – que le char de combat était « mort ».
Certes, les missiles anti-chars ukrainiens auraient été efficaces [comme ils l’ont aussi été contre d’autres types de blindés]. Cependant, la conception des T-72 russes, avec leurs obus stockés « en collier » au niveau de leur tourelle, c’est à dire là où ils ont le plus vulnérables, explique beaucoup de chose…. De même que les déficiences en matière de logistique, un certain nombre de chars russes ayant été abandonnés, faute de carburant.
Pour autant, si le char était vraiment « mort », pourquoi l’armée ukrainienne en a-t-elle réclamé à ses partenaires? Et pourquoi la Pologne envisage d’en commander plus d’un millier d’exemplaires?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a remis les pendules à l’heure.
« Le char lourd fait partie des trous capacitaires que j’ai évoqués en Ukraine, moins pour des raisons de pertinence qu’en raison du nombre de plateformes. Il reste l’un des outils indispensables au combat des trente années à venir », a-t-il dit aux députés.
« Dans l’offensive initiale russe, censée être une opération rapide qui devait probablement faire s’écrouler le système adverse, les chars lourds ont été mis en échec suite à de mauvaises appréciations tactiques : la fonte des neiges précoce et la concentration des chars ont rendu ceux-ci vulnérables aux fantassins, qui ont pu mener des attaques contre les colonnes de blindés à partir des zones forestières et urbaines. Il n’en demeure pas moins que cette capacité est primordiale pour rompre un dispositif et exploiter ensuite l’avantage en profondeur », a ensuite développé le général Schill.
Aussi, a-t-il fait valoir, s’il est « utilisé correctement », le char lourd « offre des capacités de connectivité et surtout de subsidiarité aux différents niveaux tactiques ». Et ce point est un « élément primordial de la culture opérationnelle et militaire française que les événements d’Ukraine nous invitent à développer davantage et qui est absent de la culture de l’armée russe, où les ordres sont très directifs et laissent peu de place à l’initiative aux échelons subordonnés », a expliqué le CEMAT.
En clair, une arme ne vaut que par l’emploi que l’on en fait… Et, sur ce plan, la doctrine de l’armée russe a été déficiente. De même que, probablement, la formation de ses soldats.
« La complexité de l’engagement au sein du milieu terrestre requiert une préparation exigeante. Il ne suffit pas à un soldat de détenir une arme ou de piloter un engin blindé, il doit savoir l’employer en coordination avec les autres unités. C’est l’enjeu du combat dit interarmes. Les capacités des armes de mêlée sont limitées sans appui ni soutien », a également souligné le général Schill.
France24 - World
Senegal's ruling coalition loses parliamentary majority
Issued on: 05/08/2022 - 11:13
James CREEDON
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Macky Sall's hopes for a controversial third term as Senegalese president were dealt a blow on Thursday as the opposition deprived him of a parliamentary majority. Cost-of-living concerns lead voters to support Sall’s detractors in last Sunday's vote.
Elsewhere, we take a look at a deadly act of revenge carried by organised criminals in Madagascar that left at 29 people dead in a village 75 kilometres north of the capital Antananarivo.
Finally, women’s rugby in Cameroon is pushing back against prejudice – we take a closer look.
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Senegal's ruling coalition loses absolute majority in parliament
Senegal opposition groups allege fraud in legislative elections
EYE ON AFRICA
Senegal legislative elections: Ruling coalition, opposition both claim victory
Opex 360
Pour le général Schill, Berlin doit poser un acte politique pour sortir le char franco-allemand du futur de l’ornière
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerChef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] en 2018, le général Jean-Pierre Bosser avait dit s’attendre à une coopération « difficile » avec l’Allemagne au sujet du Main Ground Combat System [MGCS], c’est à dire le char de combat franco-allemand du futur. « Il ne faut pas minimiser les difficultés que nous allons rencontrer sur ce projet », avait-il dit, en évoquant les différences doctrinales de part et d’autre du Rhin. En outre, les « échanges seront sans doute plus compliqués » pour la « partie industrielle », avait-il prophétisé.
Conduit sous responsabilité allemande, le MGCS ne devait pourtant pas poser de souci particulier au niveau industriel étant donné que ce projet devait être conduit par KNDS, la co-entreprise formée par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann. Seulement, Berlin a imposé un troisième acteur, à savoir Rheinemetall, ce qui a bousculé les équilibres.
Et, depuis, ce programme s’est enlisé, notamment à cause d’un différend entre Nexter et Rheinmetall au sujet de l’armement principal du MGCS. Ainsi, l’industriel français met en avant son canon de 140 mm issu du concept ASCALON [Autoloaded and SCALable Outperforming guN] tandis que son concurrent allemand estime que son canon de 130 mm L/51, associé à un chargeur automatique qu’il décrit comme étant de « pointe », serait le plus approprié.
Quoi qu’il en soit, le MGCS est actuellement bloqué à la phase SADS Part 1 [relative à l’étude d’architecture], qui n’en finit pas d’être prolongée, faute d’accord sur son organisation industrielle, laquelle doit respecter un partage des tâches à 50-50 entre les Français et les Allemands.
« La balle est dans le camp des industriels allemands, en particulier dans [celui] de Rheinmetall. […] Donc, ces industriels allemands doivent trouver entre eux les conditions d’un accord pour se répartir les tâches et les travaux », avait d’ailleurs estimé Florence Parly, l’ex-ministre des Armées, en décembre 2021.
Quelques semaines plus tôt, le général Pierre Schill, l’actuel CEMAT, n’avait pas écarté un éventuel échec de cette coopération franco-allemande. « Si le MGCS ne peut pas être réalisé avec l’Allemagne, il faudra soit envisager un programme franco-français, soit s’appuyer sur la communauté SCORPION tournée vers le Benelux. De toute façon, il faudra aboutir à la construction d’un nouveau char », avait-il dit.
Cependant, a affirmé le général Schill lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, « en matière n matière de coopération industrielle, dans le domaine militaire, une position franco-allemande est primordiale pour atteindre l’objectif d’interopérabilité entre nos armées, dans l’OTAN ou l’Europe, de manière à offrir au politique des moyens d’action culturels et juridiques, mais aussi en matière d’équipements – au mieux les mêmes, au moins qui puissent communiquer ».
Aussi, a continué le CEMAT, « si l’Allemagne et la France parviennent à faire un pas en avant, comme bien souvent, cela aura un effet d’entraînement sur les autres pays ».
Cela étant, encore faut-il que les « planètes » s’alignent… « Mon homologue allemand compte investir la part des 100 milliards annoncés par le chancelier Olaf Scholz qui reviendrait à l’armée de Terre dans les domaines de la connectivité et du combat collaboratif, dans lesquels la France dispose de technologies à la fois matures et en pointe. J’ai souligné l’importance, sinon d’acheter nos équipements, du moins de construire un ensemble interconnectable avec la France. J’espère être entendu », a d’abord confié le général Schill aux députés.
Mais s’agissant du MGCS, les choses se compliquent. « Nous devons aligner les besoins des deux armées de Terre. Nous ne sommes malheureusement pas dans la même situation par rapport à l’urgence. La France lance la dernière étape de modernisation du char Leclerc, pour lui permettre de s’interconnecter avec la bulle SCORPION, sachant que, dès 2035, ces chars devront être remplacés. Au contraire, l’Allemagne a la capacité d’utiliser une génération supplémentaire du char Leopard, avant le futur équipement », a relevé le général Schill. Aussi, a-t-il poursuivi, « il y a des enjeux dans ce programme pour les deux pays et nous nous efforçons donc de les faire converger, de les aligner ».
Mais cette convergence ne pourra se faire que si Berlin pose un acte politique…
« Sur le plan militaire comme industriel, les Allemands doivent choisir, par un acte politique, de construire avec nous cet équipement », a en effet estimé le CEMAT. D’autant plus que, a-t-il dit, « nous ne sommes pas en position de demandeur, car nous avons des atouts avec les éléments de connectivité que nous pourrions apporter dans le programme ».
Seulement, si la « décision politique doit se transformer en décision opérationnelle », l’Allemagne n’a pas, contrairement à la France, « d’organisation en base industrielle et technologique de défense [BITD] placée sous la houlette de la direction générale de l’armement [DGA] », ce qui fait qu’il est « difficile » pour Berlin « d’avoir une prise sur les industriels », a expliqué le général Schill.
Reste que l’horloge continue de tourner… Et qu’au-delà des déclarations d’intention, aucune solution n’est en vue pour le moment.
Pour le général Schill, Berlin doit poser un acte politique pour sortir le char franco-allemand du futur de l’ornière
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerChef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] en 2018, le général Jean-Pierre Bosser avait dit s’attendre à une coopération « difficile » avec l’Allemagne au sujet du Main Ground Combat System [MGCS], c’est à dire le char de combat franco-allemand du futur. « Il ne faut pas minimiser les difficultés que nous allons rencontrer sur ce projet », avait-il dit, en évoquant les différences doctrinales de part et d’autre du Rhin. En outre, les « échanges seront sans doute plus compliqués » pour la « partie industrielle », avait-il prophétisé.
Conduit sous responsabilité allemande, le MGCS ne devait pourtant pas poser de souci particulier au niveau industriel étant donné que ce projet devait être conduit par KNDS, la co-entreprise formée par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann. Seulement, Berlin a imposé un troisième acteur, à savoir Rheinemetall, ce qui a bousculé les équilibres.
Et, depuis, ce programme s’est enlisé, notamment à cause d’un différend entre Nexter et Rheinmetall au sujet de l’armement principal du MGCS. Ainsi, l’industriel français met en avant son canon de 140 mm issu du concept ASCALON [Autoloaded and SCALable Outperforming guN] tandis que son concurrent allemand estime que son canon de 130 mm L/51, associé à un chargeur automatique qu’il décrit comme étant de « pointe », serait le plus approprié.
Quoi qu’il en soit, le MGCS est actuellement bloqué à la phase SADS Part 1 [relative à l’étude d’architecture], qui n’en finit pas d’être prolongée, faute d’accord sur son organisation industrielle, laquelle doit respecter un partage des tâches à 50-50 entre les Français et les Allemands.
« La balle est dans le camp des industriels allemands, en particulier dans [celui] de Rheinmetall. […] Donc, ces industriels allemands doivent trouver entre eux les conditions d’un accord pour se répartir les tâches et les travaux », avait d’ailleurs estimé Florence Parly, l’ex-ministre des Armées, en décembre 2021.
Quelques semaines plus tôt, le général Pierre Schill, l’actuel CEMAT, n’avait pas écarté un éventuel échec de cette coopération franco-allemande. « Si le MGCS ne peut pas être réalisé avec l’Allemagne, il faudra soit envisager un programme franco-français, soit s’appuyer sur la communauté SCORPION tournée vers le Benelux. De toute façon, il faudra aboutir à la construction d’un nouveau char », avait-il dit.
Cependant, a affirmé le général Schill lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, « en matière n matière de coopération industrielle, dans le domaine militaire, une position franco-allemande est primordiale pour atteindre l’objectif d’interopérabilité entre nos armées, dans l’OTAN ou l’Europe, de manière à offrir au politique des moyens d’action culturels et juridiques, mais aussi en matière d’équipements – au mieux les mêmes, au moins qui puissent communiquer ».
Aussi, a continué le CEMAT, « si l’Allemagne et la France parviennent à faire un pas en avant, comme bien souvent, cela aura un effet d’entraînement sur les autres pays ».
Cela étant, encore faut-il que les « planètes » s’alignent… « Mon homologue allemand compte investir la part des 100 milliards annoncés par le chancelier Olaf Scholz qui reviendrait à l’armée de Terre dans les domaines de la connectivité et du combat collaboratif, dans lesquels la France dispose de technologies à la fois matures et en pointe. J’ai souligné l’importance, sinon d’acheter nos équipements, du moins de construire un ensemble interconnectable avec la France. J’espère être entendu », a d’abord confié le général Schill aux députés.
Mais s’agissant du MGCS, les choses se compliquent. « Nous devons aligner les besoins des deux armées de Terre. Nous ne sommes malheureusement pas dans la même situation par rapport à l’urgence. La France lance la dernière étape de modernisation du char Leclerc, pour lui permettre de s’interconnecter avec la bulle SCORPION, sachant que, dès 2035, ces chars devront être remplacés. Au contraire, l’Allemagne a la capacité d’utiliser une génération supplémentaire du char Leopard, avant le futur équipement », a relevé le général Schill. Aussi, a-t-il poursuivi, « il y a des enjeux dans ce programme pour les deux pays et nous nous efforçons donc de les faire converger, de les aligner ».
Mais cette convergence ne pourra se faire que si Berlin pose un acte politique…
« Sur le plan militaire comme industriel, les Allemands doivent choisir, par un acte politique, de construire avec nous cet équipement », a en effet estimé le CEMAT. D’autant plus que, a-t-il dit, « nous ne sommes pas en position de demandeur, car nous avons des atouts avec les éléments de connectivité que nous pourrions apporter dans le programme ».
Seulement, si la « décision politique doit se transformer en décision opérationnelle », l’Allemagne n’a pas, contrairement à la France, « d’organisation en base industrielle et technologique de défense [BITD] placée sous la houlette de la direction générale de l’armement [DGA] », ce qui fait qu’il est « difficile » pour Berlin « d’avoir une prise sur les industriels », a expliqué le général Schill.
Reste que l’horloge continue de tourner… Et qu’au-delà des déclarations d’intention, aucune solution n’est en vue pour le moment.
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Conduit sous responsabilité allemande, le MGCS ne devait pourtant pas poser de souci particulier au niveau industriel étant donné que ce projet devait être conduit par KNDS, la co-entreprise formée par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann. Seulement, Berlin a imposé un troisième acteur, à savoir Rheinemetall, ce qui a bousculé les équilibres.
Et, depuis, ce programme s’est enlisé, notamment à cause d’un différend entre Nexter et Rheinmetall au sujet de l’armement principal du MGCS. Ainsi, l’industriel français met en avant son canon de 140 mm issu du concept ASCALON [Autoloaded and SCALable Outperforming guN] tandis que son concurrent allemand estime que son canon de 130 mm L/51, associé à un chargeur automatique qu’il décrit comme étant de « pointe », serait le plus approprié.
Quoi qu’il en soit, le MGCS est actuellement bloqué à la phase SADS Part 1 [relative à l’étude d’architecture], qui n’en finit pas d’être prolongée, faute d’accord sur son organisation industrielle, laquelle doit respecter un partage des tâches à 50-50 entre les Français et les Allemands.
« La balle est dans le camp des industriels allemands, en particulier dans [celui] de Rheinmetall. […] Donc, ces industriels allemands doivent trouver entre eux les conditions d’un accord pour se répartir les tâches et les travaux », avait d’ailleurs estimé Florence Parly, l’ex-ministre des Armées, en décembre 2021.
Quelques semaines plus tôt, le général Pierre Schill, l’actuel CEMAT, n’avait pas écarté un éventuel échec de cette coopération franco-allemande. « Si le MGCS ne peut pas être réalisé avec l’Allemagne, il faudra soit envisager un programme franco-français, soit s’appuyer sur la communauté SCORPION tournée vers le Benelux. De toute façon, il faudra aboutir à la construction d’un nouveau char », avait-il dit.
Cependant, a affirmé le général Schill lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, « en matière n matière de coopération industrielle, dans le domaine militaire, une position franco-allemande est primordiale pour atteindre l’objectif d’interopérabilité entre nos armées, dans l’OTAN ou l’Europe, de manière à offrir au politique des moyens d’action culturels et juridiques, mais aussi en matière d’équipements – au mieux les mêmes, au moins qui puissent communiquer ».
Aussi, a continué le CEMAT, « si l’Allemagne et la France parviennent à faire un pas en avant, comme bien souvent, cela aura un effet d’entraînement sur les autres pays ».
Cela étant, encore faut-il que les « planètes » s’alignent… « Mon homologue allemand compte investir la part des 100 milliards annoncés par le chancelier Olaf Scholz qui reviendrait à l’armée de Terre dans les domaines de la connectivité et du combat collaboratif, dans lesquels la France dispose de technologies à la fois matures et en pointe. J’ai souligné l’importance, sinon d’acheter nos équipements, du moins de construire un ensemble interconnectable avec la France. J’espère être entendu », a d’abord confié le général Schill aux députés.
Mais s’agissant du MGCS, les choses se compliquent. « Nous devons aligner les besoins des deux armées de Terre. Nous ne sommes malheureusement pas dans la même situation par rapport à l’urgence. La France lance la dernière étape de modernisation du char Leclerc, pour lui permettre de s’interconnecter avec la bulle SCORPION, sachant que, dès 2035, ces chars devront être remplacés. Au contraire, l’Allemagne a la capacité d’utiliser une génération supplémentaire du char Leopard, avant le futur équipement », a relevé le général Schill. Aussi, a-t-il poursuivi, « il y a des enjeux dans ce programme pour les deux pays et nous nous efforçons donc de les faire converger, de les aligner ».
Mais cette convergence ne pourra se faire que si Berlin pose un acte politique…
« Sur le plan militaire comme industriel, les Allemands doivent choisir, par un acte politique, de construire avec nous cet équipement », a en effet estimé le CEMAT. D’autant plus que, a-t-il dit, « nous ne sommes pas en position de demandeur, car nous avons des atouts avec les éléments de connectivité que nous pourrions apporter dans le programme ».
Seulement, si la « décision politique doit se transformer en décision opérationnelle », l’Allemagne n’a pas, contrairement à la France, « d’organisation en base industrielle et technologique de défense [BITD] placée sous la houlette de la direction générale de l’armement [DGA] », ce qui fait qu’il est « difficile » pour Berlin « d’avoir une prise sur les industriels », a expliqué le général Schill.
Reste que l’horloge continue de tourner… Et qu’au-delà des déclarations d’intention, aucune solution n’est en vue pour le moment.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerChef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] en 2018, le général Jean-Pierre Bosser avait dit s’attendre à une coopération « difficile » avec l’Allemagne au sujet du Main Ground Combat System [MGCS], c’est à dire le char de combat franco-allemand du futur. « Il ne faut pas minimiser les difficultés que nous allons rencontrer sur ce projet », avait-il dit, en évoquant les différences doctrinales de part et d’autre du Rhin. En outre, les « échanges seront sans doute plus compliqués » pour la « partie industrielle », avait-il prophétisé.
Conduit sous responsabilité allemande, le MGCS ne devait pourtant pas poser de souci particulier au niveau industriel étant donné que ce projet devait être conduit par KNDS, la co-entreprise formée par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann. Seulement, Berlin a imposé un troisième acteur, à savoir Rheinemetall, ce qui a bousculé les équilibres.
Et, depuis, ce programme s’est enlisé, notamment à cause d’un différend entre Nexter et Rheinmetall au sujet de l’armement principal du MGCS. Ainsi, l’industriel français met en avant son canon de 140 mm issu du concept ASCALON [Autoloaded and SCALable Outperforming guN] tandis que son concurrent allemand estime que son canon de 130 mm L/51, associé à un chargeur automatique qu’il décrit comme étant de « pointe », serait le plus approprié.
Quoi qu’il en soit, le MGCS est actuellement bloqué à la phase SADS Part 1 [relative à l’étude d’architecture], qui n’en finit pas d’être prolongée, faute d’accord sur son organisation industrielle, laquelle doit respecter un partage des tâches à 50-50 entre les Français et les Allemands.
« La balle est dans le camp des industriels allemands, en particulier dans [celui] de Rheinmetall. […] Donc, ces industriels allemands doivent trouver entre eux les conditions d’un accord pour se répartir les tâches et les travaux », avait d’ailleurs estimé Florence Parly, l’ex-ministre des Armées, en décembre 2021.
Quelques semaines plus tôt, le général Pierre Schill, l’actuel CEMAT, n’avait pas écarté un éventuel échec de cette coopération franco-allemande. « Si le MGCS ne peut pas être réalisé avec l’Allemagne, il faudra soit envisager un programme franco-français, soit s’appuyer sur la communauté SCORPION tournée vers le Benelux. De toute façon, il faudra aboutir à la construction d’un nouveau char », avait-il dit.
Cependant, a affirmé le général Schill lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, « en matière n matière de coopération industrielle, dans le domaine militaire, une position franco-allemande est primordiale pour atteindre l’objectif d’interopérabilité entre nos armées, dans l’OTAN ou l’Europe, de manière à offrir au politique des moyens d’action culturels et juridiques, mais aussi en matière d’équipements – au mieux les mêmes, au moins qui puissent communiquer ».
Aussi, a continué le CEMAT, « si l’Allemagne et la France parviennent à faire un pas en avant, comme bien souvent, cela aura un effet d’entraînement sur les autres pays ».
Cela étant, encore faut-il que les « planètes » s’alignent… « Mon homologue allemand compte investir la part des 100 milliards annoncés par le chancelier Olaf Scholz qui reviendrait à l’armée de Terre dans les domaines de la connectivité et du combat collaboratif, dans lesquels la France dispose de technologies à la fois matures et en pointe. J’ai souligné l’importance, sinon d’acheter nos équipements, du moins de construire un ensemble interconnectable avec la France. J’espère être entendu », a d’abord confié le général Schill aux députés.
Mais s’agissant du MGCS, les choses se compliquent. « Nous devons aligner les besoins des deux armées de Terre. Nous ne sommes malheureusement pas dans la même situation par rapport à l’urgence. La France lance la dernière étape de modernisation du char Leclerc, pour lui permettre de s’interconnecter avec la bulle SCORPION, sachant que, dès 2035, ces chars devront être remplacés. Au contraire, l’Allemagne a la capacité d’utiliser une génération supplémentaire du char Leopard, avant le futur équipement », a relevé le général Schill. Aussi, a-t-il poursuivi, « il y a des enjeux dans ce programme pour les deux pays et nous nous efforçons donc de les faire converger, de les aligner ».
Mais cette convergence ne pourra se faire que si Berlin pose un acte politique…
« Sur le plan militaire comme industriel, les Allemands doivent choisir, par un acte politique, de construire avec nous cet équipement », a en effet estimé le CEMAT. D’autant plus que, a-t-il dit, « nous ne sommes pas en position de demandeur, car nous avons des atouts avec les éléments de connectivité que nous pourrions apporter dans le programme ».
Seulement, si la « décision politique doit se transformer en décision opérationnelle », l’Allemagne n’a pas, contrairement à la France, « d’organisation en base industrielle et technologique de défense [BITD] placée sous la houlette de la direction générale de l’armement [DGA] », ce qui fait qu’il est « difficile » pour Berlin « d’avoir une prise sur les industriels », a expliqué le général Schill.
Reste que l’horloge continue de tourner… Et qu’au-delà des déclarations d’intention, aucune solution n’est en vue pour le moment.
France24 - World
France hit by drought: Farmers bear the brunt
Issued on: 03/06/2022 - 18:13
Sonia BARITELLO
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Alison SARGENT
In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.
France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.
Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.
To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.
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CLIMATE EMERGENCY
France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought
Southern France swelters under record high temperatures for May
Tens of thousands march in climate protests across France
Opex 360
L’armée de Terre parle de recruter 10’000 jeunes par an pour effectuer un service militaire de six mois
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi la technologie joue un rôle important dans la guerre en Ukraine, la « masse » fait également partie des facteurs de supériorité opérationnelle. « Les deux sont nécessaires et complémentaires », a souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet [et donc le compte-rendu a récemment été publié, ndlr].
Mais cela ne fait pas tout… Ainsi, l’amiral américain Arleigh Burke conseillait-il d’ajouter une « brassée de sabres » à l’armement des « destroyers » auxquels il a donné son nom… En clair, la technologie est une chose… mais sans la force morale, c’est à dire sans la combativité du soldat, du marin ou de l’aviateur, son apport s’en trouvera limité. « La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens », disait Thucydide…
D’ailleurs, le président Macron a repris cette citation de l’historien grec pour illustrer l’importance de la force morale, à laquelle il a consacré quasiment la moitié de l’allocution qu’il a prononcée à l’Hôtel de Brienne le 13 juillet dernier. Et à cette occasion, il a aussi demandé aux Armées de donner une « nouvelle ambition » à « nos réserves », en donnant l’objectif de « doubler le volume de la réserve opérationnelle ».
Pour la seule armée de Terre, cela signifie qu’il lui faut recruter 24’000 réservistes opérationnels supplémentaires… et de déterminer la nature des missions qui leur seront confiées.
« Je tiens à trancher, au sein de l’armée de Terre, la question de savoir si la réserve est une armée à part, chargée de missions à part, ou si elle est une partie de l’armée de Terre exécutant les mêmes missions que les autres. Il incombre aux divers échelon de responsabilité, notamment à l’échelon régimentaire, d’en décider », a déclaré le général Schill, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
En tout cas, le CEMAT a son idée sur cette question. « Je défends une autre vision de l’emploi de nos 24’000 réserviste. L’armée de Terre a a des ressources, composées des hommes et des femmes d’active, ainsi que des hommes et des femmes de réserve. Avec ces ressources, elle accomplit ses missions. S’il se trouve que, dans l’environnement des Jeux olympiques de 2024, la 3e compagnie d’active du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] est déployée avec des réservistes en son sein parce que le chef de corps en a décidé ainsi, tant mieux ! Ce modèle est celui d’une réserve pleinement intégrée », a-t-il dit aux députés.
Et d’insister : « Plutôt que de cantonner les unités de réserve dans un métier de base de l’armée de Terre – l’infanterie légère, pour faire très court –, on pourrait faire le choix de les spécialiser dans le métier de chaque régiment, par exemple en affectant un escadron de reconnaissance à chaque régiment de cavalerie ou une unité de franchissement à chaque régiment du génie ».
Quoi qu’il en soit, passer de 24’000 à 48’000 réservistes opérationnels suppose de revoir l’organisation des unités et, surtout, de faire un effort en matière de recrutement et de formation, d’autant plus que le général Schill a défendu l’idée de « faire le nécessaire pour professionnaliser » la réserve opérationnelle de l’armée de Terre.
Or, d’après le CEMAT, « pour déployer une compagnie de réserve sur le territoire national dans le cadre de la mission Sentinelle, il faut investir […] trente jours de formation par militaire et de nombreux autres pour chaque échelon. Tout cela pour qu’une telle compagnie ne soit disponible qu’une quinzaine de jours par an, compte tenu de la possibilité de ne mobiliser chaque réserviste que trente jours par an. Par conséquent, la volonté d’augmenter l’activité des unités de réserve induit une déperdition des activités de la réserve du point de vue opérationnel ».
La solution la plus évidente pour tenir l’objectif fixé par le président de la République tout en étant la plus rationnelle au niveau de l’efficacité militaire serait « d’employer la réserve opérationnelle de deuxième niveau [RO2] dans le cadre de l’obligation de service de cinq ans applicable à quiconque quitte les armées, soit 15’000 personnes chaque année pour l’armée de Terre », a fait valoir le CEMAT. Seulement, elle ne permettrait pas de renforcer le lien « armée-nation », qui est aussi une priorité.
Aussi, a-t-il continué, il faudrait « recruter des jeunes qui ne souhaitent pas consacrer leur vie à la défense ni devenir soldats professionnels ». Qui plus est, « ces jeunes soldats à temps partiel présente[raient] des avantages du point de vue de la résilience de la Nation. On peut supposer que, ayant accompli dans leur vie une démarche d’engagement, ils se proposeront pour apporter leur aide dans une situation difficile ou catastrophique. Par ailleurs, les recruter permet une forme de brassage, notamment géographique », a ajouté le général Schill.
D’où la proposition qu’il a soumise au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Proposition qui viendrait s’ajouter aux dispositifs existants, comme le Service militaire volontaire [SMV], qui a une vocation davantage tournée vers le social, au même titre que le Service militaire adaptée [SMA] dont il s’est inspiré.
« J’ai donc proposé […] que l’armée de Terre recrute 10’000 jeunes par an dans le cadre d’un service de six mois, qui servirait d’instrument pour augmenter les effectifs de la réserve. Comme nous ne pouvons pas le faire à organisation inchangée, je lui proposerai d’implanter de nouveaux bataillons dans de nouveaux espaces, que nous pourrions appeler ‘Volontaires du territoire national' », a-t-il expliqué aux députés.
Seulement, 10’000 « volontaires du territoire national » représentent l’équivalent – environ – vingt bataillons. Ce qui suppose de disposer des casernes nécessaires [au plus une dizaine, ndlr]… Or, avec les réformes conduites entre 2008 et 2015, beaucoup ont été cédées – souvent pour l’euro symbolique – aux collectivités locales… Ce qui a créé des « déserts militaires ».
S’agissant de ces « nouveaux espaces », le général Schill a expliqué qu’ils pourraient être implantés à « proximité d’agglomérations importantes dans un désert militaire, mais aussi [dans] un bassin de population où se trouvent des jeunes susceptibles d’être intéressés par un service de six mois ou par un engagement dans la réserve pas trop loin de chez eux. » Et d’ajouter : « Faire appel à eux permettrait aussi de territorialiser une partie de l’armée de Terre. Ces unités pourraient, en effet, être des unités territoriales, placées sous le commandement de l’officier général chargé de la zone de défense correspondante ».
Le CEMAT a dit avoir chiffré le coût d’une telle proposition… mais il s’est gardé de le préciser aux députés. « Il faut financer des infrastructures, peut-être en lien avec les collectivités territoriales, qui doivent en tirer un bénéfice localement, et assumer un coût de fonctionnement qui n’est pas négligeable, dès lors que 2000 cadres et gradés d’active sont nécessaires », a-t-il seulement indiqué. En outre, a-t-il fait valoir, ce projet « pourrait aussi constituer une contribution de l’armée de Terre à la phase trois du service national universel [SNU] pour, in fine, intéresser tous les jeunes ».
Quoi qu’il en soit, et du seul point de vue de l’efficacité militaire, le général Schill n’est pas favorable à un retour de la conscription. La « priorité étant de garantir l’efficacité opérationnelle, je considère […] que le recours à des soldats professionnels est la bonne solution en matière d’opérationnalisation de l’outil militaire. Du point de vue de la nécessité de se préparer à une forme de menace ou d’action sur le territoire national, […] la bonne solution est la réserve, à hauteur de quelques dizaines de milliers de personnes, même si son organisation actuelle n’est pas optimale », a-t-il dit.
Et d’insister : « Généraliser la conscription, du point de vue de l’efficacité militaire, je n’y suis pas favorable, non sans être conscient de son intérêt pour diffuser l’esprit de défense, assurer le brassage des populations et satisfaire la volonté d’engagement de la jeunesse » car « si on fait du militaire, avec de l’encadrement militaire, il faut viser une finalité militaire. Sinon, il s’agit d’une pièce de théâtre, consistant à faire comme si on était à l’armée, en faisant semblant de donner et d’exécuter des ordres ».
L’armée de Terre parle de recruter 10’000 jeunes par an pour effectuer un service militaire de six mois
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSi la technologie joue un rôle important dans la guerre en Ukraine, la « masse » fait également partie des facteurs de supériorité opérationnelle. « Les deux sont nécessaires et complémentaires », a souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet [et donc le compte-rendu a récemment été publié, ndlr].
Mais cela ne fait pas tout… Ainsi, l’amiral américain Arleigh Burke conseillait-il d’ajouter une « brassée de sabres » à l’armement des « destroyers » auxquels il a donné son nom… En clair, la technologie est une chose… mais sans la force morale, c’est à dire sans la combativité du soldat, du marin ou de l’aviateur, son apport s’en trouvera limité. « La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens », disait Thucydide…
D’ailleurs, le président Macron a repris cette citation de l’historien grec pour illustrer l’importance de la force morale, à laquelle il a consacré quasiment la moitié de l’allocution qu’il a prononcée à l’Hôtel de Brienne le 13 juillet dernier. Et à cette occasion, il a aussi demandé aux Armées de donner une « nouvelle ambition » à « nos réserves », en donnant l’objectif de « doubler le volume de la réserve opérationnelle ».
Pour la seule armée de Terre, cela signifie qu’il lui faut recruter 24’000 réservistes opérationnels supplémentaires… et de déterminer la nature des missions qui leur seront confiées.
« Je tiens à trancher, au sein de l’armée de Terre, la question de savoir si la réserve est une armée à part, chargée de missions à part, ou si elle est une partie de l’armée de Terre exécutant les mêmes missions que les autres. Il incombre aux divers échelon de responsabilité, notamment à l’échelon régimentaire, d’en décider », a déclaré le général Schill, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
En tout cas, le CEMAT a son idée sur cette question. « Je défends une autre vision de l’emploi de nos 24’000 réserviste. L’armée de Terre a a des ressources, composées des hommes et des femmes d’active, ainsi que des hommes et des femmes de réserve. Avec ces ressources, elle accomplit ses missions. S’il se trouve que, dans l’environnement des Jeux olympiques de 2024, la 3e compagnie d’active du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] est déployée avec des réservistes en son sein parce que le chef de corps en a décidé ainsi, tant mieux ! Ce modèle est celui d’une réserve pleinement intégrée », a-t-il dit aux députés.
Et d’insister : « Plutôt que de cantonner les unités de réserve dans un métier de base de l’armée de Terre – l’infanterie légère, pour faire très court –, on pourrait faire le choix de les spécialiser dans le métier de chaque régiment, par exemple en affectant un escadron de reconnaissance à chaque régiment de cavalerie ou une unité de franchissement à chaque régiment du génie ».
Quoi qu’il en soit, passer de 24’000 à 48’000 réservistes opérationnels suppose de revoir l’organisation des unités et, surtout, de faire un effort en matière de recrutement et de formation, d’autant plus que le général Schill a défendu l’idée de « faire le nécessaire pour professionnaliser » la réserve opérationnelle de l’armée de Terre.
Or, d’après le CEMAT, « pour déployer une compagnie de réserve sur le territoire national dans le cadre de la mission Sentinelle, il faut investir […] trente jours de formation par militaire et de nombreux autres pour chaque échelon. Tout cela pour qu’une telle compagnie ne soit disponible qu’une quinzaine de jours par an, compte tenu de la possibilité de ne mobiliser chaque réserviste que trente jours par an. Par conséquent, la volonté d’augmenter l’activité des unités de réserve induit une déperdition des activités de la réserve du point de vue opérationnel ».
La solution la plus évidente pour tenir l’objectif fixé par le président de la République tout en étant la plus rationnelle au niveau de l’efficacité militaire serait « d’employer la réserve opérationnelle de deuxième niveau [RO2] dans le cadre de l’obligation de service de cinq ans applicable à quiconque quitte les armées, soit 15’000 personnes chaque année pour l’armée de Terre », a fait valoir le CEMAT. Seulement, elle ne permettrait pas de renforcer le lien « armée-nation », qui est aussi une priorité.
Aussi, a-t-il continué, il faudrait « recruter des jeunes qui ne souhaitent pas consacrer leur vie à la défense ni devenir soldats professionnels ». Qui plus est, « ces jeunes soldats à temps partiel présente[raient] des avantages du point de vue de la résilience de la Nation. On peut supposer que, ayant accompli dans leur vie une démarche d’engagement, ils se proposeront pour apporter leur aide dans une situation difficile ou catastrophique. Par ailleurs, les recruter permet une forme de brassage, notamment géographique », a ajouté le général Schill.
D’où la proposition qu’il a soumise au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Proposition qui viendrait s’ajouter aux dispositifs existants, comme le Service militaire volontaire [SMV], qui a une vocation davantage tournée vers le social, au même titre que le Service militaire adaptée [SMA] dont il s’est inspiré.
« J’ai donc proposé […] que l’armée de Terre recrute 10’000 jeunes par an dans le cadre d’un service de six mois, qui servirait d’instrument pour augmenter les effectifs de la réserve. Comme nous ne pouvons pas le faire à organisation inchangée, je lui proposerai d’implanter de nouveaux bataillons dans de nouveaux espaces, que nous pourrions appeler ‘Volontaires du territoire national' », a-t-il expliqué aux députés.
Seulement, 10’000 « volontaires du territoire national » représentent l’équivalent – environ – vingt bataillons. Ce qui suppose de disposer des casernes nécessaires [au plus une dizaine, ndlr]… Or, avec les réformes conduites entre 2008 et 2015, beaucoup ont été cédées – souvent pour l’euro symbolique – aux collectivités locales… Ce qui a créé des « déserts militaires ».
S’agissant de ces « nouveaux espaces », le général Schill a expliqué qu’ils pourraient être implantés à « proximité d’agglomérations importantes dans un désert militaire, mais aussi [dans] un bassin de population où se trouvent des jeunes susceptibles d’être intéressés par un service de six mois ou par un engagement dans la réserve pas trop loin de chez eux. » Et d’ajouter : « Faire appel à eux permettrait aussi de territorialiser une partie de l’armée de Terre. Ces unités pourraient, en effet, être des unités territoriales, placées sous le commandement de l’officier général chargé de la zone de défense correspondante ».
Le CEMAT a dit avoir chiffré le coût d’une telle proposition… mais il s’est gardé de le préciser aux députés. « Il faut financer des infrastructures, peut-être en lien avec les collectivités territoriales, qui doivent en tirer un bénéfice localement, et assumer un coût de fonctionnement qui n’est pas négligeable, dès lors que 2000 cadres et gradés d’active sont nécessaires », a-t-il seulement indiqué. En outre, a-t-il fait valoir, ce projet « pourrait aussi constituer une contribution de l’armée de Terre à la phase trois du service national universel [SNU] pour, in fine, intéresser tous les jeunes ».
Quoi qu’il en soit, et du seul point de vue de l’efficacité militaire, le général Schill n’est pas favorable à un retour de la conscription. La « priorité étant de garantir l’efficacité opérationnelle, je considère […] que le recours à des soldats professionnels est la bonne solution en matière d’opérationnalisation de l’outil militaire. Du point de vue de la nécessité de se préparer à une forme de menace ou d’action sur le territoire national, […] la bonne solution est la réserve, à hauteur de quelques dizaines de milliers de personnes, même si son organisation actuelle n’est pas optimale », a-t-il dit.
Et d’insister : « Généraliser la conscription, du point de vue de l’efficacité militaire, je n’y suis pas favorable, non sans être conscient de son intérêt pour diffuser l’esprit de défense, assurer le brassage des populations et satisfaire la volonté d’engagement de la jeunesse » car « si on fait du militaire, avec de l’encadrement militaire, il faut viser une finalité militaire. Sinon, il s’agit d’une pièce de théâtre, consistant à faire comme si on était à l’armée, en faisant semblant de donner et d’exécuter des ordres ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi la technologie joue un rôle important dans la guerre en Ukraine, la « masse » fait également partie des facteurs de supériorité opérationnelle. « Les deux sont nécessaires et complémentaires », a souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet [et donc le compte-rendu a récemment été publié, ndlr].
Mais cela ne fait pas tout… Ainsi, l’amiral américain Arleigh Burke conseillait-il d’ajouter une « brassée de sabres » à l’armement des « destroyers » auxquels il a donné son nom… En clair, la technologie est une chose… mais sans la force morale, c’est à dire sans la combativité du soldat, du marin ou de l’aviateur, son apport s’en trouvera limité. « La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens », disait Thucydide…
D’ailleurs, le président Macron a repris cette citation de l’historien grec pour illustrer l’importance de la force morale, à laquelle il a consacré quasiment la moitié de l’allocution qu’il a prononcée à l’Hôtel de Brienne le 13 juillet dernier. Et à cette occasion, il a aussi demandé aux Armées de donner une « nouvelle ambition » à « nos réserves », en donnant l’objectif de « doubler le volume de la réserve opérationnelle ».
Pour la seule armée de Terre, cela signifie qu’il lui faut recruter 24’000 réservistes opérationnels supplémentaires… et de déterminer la nature des missions qui leur seront confiées.
« Je tiens à trancher, au sein de l’armée de Terre, la question de savoir si la réserve est une armée à part, chargée de missions à part, ou si elle est une partie de l’armée de Terre exécutant les mêmes missions que les autres. Il incombre aux divers échelon de responsabilité, notamment à l’échelon régimentaire, d’en décider », a déclaré le général Schill, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
En tout cas, le CEMAT a son idée sur cette question. « Je défends une autre vision de l’emploi de nos 24’000 réserviste. L’armée de Terre a a des ressources, composées des hommes et des femmes d’active, ainsi que des hommes et des femmes de réserve. Avec ces ressources, elle accomplit ses missions. S’il se trouve que, dans l’environnement des Jeux olympiques de 2024, la 3e compagnie d’active du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] est déployée avec des réservistes en son sein parce que le chef de corps en a décidé ainsi, tant mieux ! Ce modèle est celui d’une réserve pleinement intégrée », a-t-il dit aux députés.
Et d’insister : « Plutôt que de cantonner les unités de réserve dans un métier de base de l’armée de Terre – l’infanterie légère, pour faire très court –, on pourrait faire le choix de les spécialiser dans le métier de chaque régiment, par exemple en affectant un escadron de reconnaissance à chaque régiment de cavalerie ou une unité de franchissement à chaque régiment du génie ».
Quoi qu’il en soit, passer de 24’000 à 48’000 réservistes opérationnels suppose de revoir l’organisation des unités et, surtout, de faire un effort en matière de recrutement et de formation, d’autant plus que le général Schill a défendu l’idée de « faire le nécessaire pour professionnaliser » la réserve opérationnelle de l’armée de Terre.
Or, d’après le CEMAT, « pour déployer une compagnie de réserve sur le territoire national dans le cadre de la mission Sentinelle, il faut investir […] trente jours de formation par militaire et de nombreux autres pour chaque échelon. Tout cela pour qu’une telle compagnie ne soit disponible qu’une quinzaine de jours par an, compte tenu de la possibilité de ne mobiliser chaque réserviste que trente jours par an. Par conséquent, la volonté d’augmenter l’activité des unités de réserve induit une déperdition des activités de la réserve du point de vue opérationnel ».
La solution la plus évidente pour tenir l’objectif fixé par le président de la République tout en étant la plus rationnelle au niveau de l’efficacité militaire serait « d’employer la réserve opérationnelle de deuxième niveau [RO2] dans le cadre de l’obligation de service de cinq ans applicable à quiconque quitte les armées, soit 15’000 personnes chaque année pour l’armée de Terre », a fait valoir le CEMAT. Seulement, elle ne permettrait pas de renforcer le lien « armée-nation », qui est aussi une priorité.
Aussi, a-t-il continué, il faudrait « recruter des jeunes qui ne souhaitent pas consacrer leur vie à la défense ni devenir soldats professionnels ». Qui plus est, « ces jeunes soldats à temps partiel présente[raient] des avantages du point de vue de la résilience de la Nation. On peut supposer que, ayant accompli dans leur vie une démarche d’engagement, ils se proposeront pour apporter leur aide dans une situation difficile ou catastrophique. Par ailleurs, les recruter permet une forme de brassage, notamment géographique », a ajouté le général Schill.
D’où la proposition qu’il a soumise au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Proposition qui viendrait s’ajouter aux dispositifs existants, comme le Service militaire volontaire [SMV], qui a une vocation davantage tournée vers le social, au même titre que le Service militaire adaptée [SMA] dont il s’est inspiré.
« J’ai donc proposé […] que l’armée de Terre recrute 10’000 jeunes par an dans le cadre d’un service de six mois, qui servirait d’instrument pour augmenter les effectifs de la réserve. Comme nous ne pouvons pas le faire à organisation inchangée, je lui proposerai d’implanter de nouveaux bataillons dans de nouveaux espaces, que nous pourrions appeler ‘Volontaires du territoire national' », a-t-il expliqué aux députés.
Seulement, 10’000 « volontaires du territoire national » représentent l’équivalent – environ – vingt bataillons. Ce qui suppose de disposer des casernes nécessaires [au plus une dizaine, ndlr]… Or, avec les réformes conduites entre 2008 et 2015, beaucoup ont été cédées – souvent pour l’euro symbolique – aux collectivités locales… Ce qui a créé des « déserts militaires ».
S’agissant de ces « nouveaux espaces », le général Schill a expliqué qu’ils pourraient être implantés à « proximité d’agglomérations importantes dans un désert militaire, mais aussi [dans] un bassin de population où se trouvent des jeunes susceptibles d’être intéressés par un service de six mois ou par un engagement dans la réserve pas trop loin de chez eux. » Et d’ajouter : « Faire appel à eux permettrait aussi de territorialiser une partie de l’armée de Terre. Ces unités pourraient, en effet, être des unités territoriales, placées sous le commandement de l’officier général chargé de la zone de défense correspondante ».
Le CEMAT a dit avoir chiffré le coût d’une telle proposition… mais il s’est gardé de le préciser aux députés. « Il faut financer des infrastructures, peut-être en lien avec les collectivités territoriales, qui doivent en tirer un bénéfice localement, et assumer un coût de fonctionnement qui n’est pas négligeable, dès lors que 2000 cadres et gradés d’active sont nécessaires », a-t-il seulement indiqué. En outre, a-t-il fait valoir, ce projet « pourrait aussi constituer une contribution de l’armée de Terre à la phase trois du service national universel [SNU] pour, in fine, intéresser tous les jeunes ».
Quoi qu’il en soit, et du seul point de vue de l’efficacité militaire, le général Schill n’est pas favorable à un retour de la conscription. La « priorité étant de garantir l’efficacité opérationnelle, je considère […] que le recours à des soldats professionnels est la bonne solution en matière d’opérationnalisation de l’outil militaire. Du point de vue de la nécessité de se préparer à une forme de menace ou d’action sur le territoire national, […] la bonne solution est la réserve, à hauteur de quelques dizaines de milliers de personnes, même si son organisation actuelle n’est pas optimale », a-t-il dit.
Et d’insister : « Généraliser la conscription, du point de vue de l’efficacité militaire, je n’y suis pas favorable, non sans être conscient de son intérêt pour diffuser l’esprit de défense, assurer le brassage des populations et satisfaire la volonté d’engagement de la jeunesse » car « si on fait du militaire, avec de l’encadrement militaire, il faut viser une finalité militaire. Sinon, il s’agit d’une pièce de théâtre, consistant à faire comme si on était à l’armée, en faisant semblant de donner et d’exécuter des ordres ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerSi la technologie joue un rôle important dans la guerre en Ukraine, la « masse » fait également partie des facteurs de supériorité opérationnelle. « Les deux sont nécessaires et complémentaires », a souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet [et donc le compte-rendu a récemment été publié, ndlr].
Mais cela ne fait pas tout… Ainsi, l’amiral américain Arleigh Burke conseillait-il d’ajouter une « brassée de sabres » à l’armement des « destroyers » auxquels il a donné son nom… En clair, la technologie est une chose… mais sans la force morale, c’est à dire sans la combativité du soldat, du marin ou de l’aviateur, son apport s’en trouvera limité. « La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens », disait Thucydide…
D’ailleurs, le président Macron a repris cette citation de l’historien grec pour illustrer l’importance de la force morale, à laquelle il a consacré quasiment la moitié de l’allocution qu’il a prononcée à l’Hôtel de Brienne le 13 juillet dernier. Et à cette occasion, il a aussi demandé aux Armées de donner une « nouvelle ambition » à « nos réserves », en donnant l’objectif de « doubler le volume de la réserve opérationnelle ».
Pour la seule armée de Terre, cela signifie qu’il lui faut recruter 24’000 réservistes opérationnels supplémentaires… et de déterminer la nature des missions qui leur seront confiées.
« Je tiens à trancher, au sein de l’armée de Terre, la question de savoir si la réserve est une armée à part, chargée de missions à part, ou si elle est une partie de l’armée de Terre exécutant les mêmes missions que les autres. Il incombre aux divers échelon de responsabilité, notamment à l’échelon régimentaire, d’en décider », a déclaré le général Schill, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
En tout cas, le CEMAT a son idée sur cette question. « Je défends une autre vision de l’emploi de nos 24’000 réserviste. L’armée de Terre a a des ressources, composées des hommes et des femmes d’active, ainsi que des hommes et des femmes de réserve. Avec ces ressources, elle accomplit ses missions. S’il se trouve que, dans l’environnement des Jeux olympiques de 2024, la 3e compagnie d’active du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] est déployée avec des réservistes en son sein parce que le chef de corps en a décidé ainsi, tant mieux ! Ce modèle est celui d’une réserve pleinement intégrée », a-t-il dit aux députés.
Et d’insister : « Plutôt que de cantonner les unités de réserve dans un métier de base de l’armée de Terre – l’infanterie légère, pour faire très court –, on pourrait faire le choix de les spécialiser dans le métier de chaque régiment, par exemple en affectant un escadron de reconnaissance à chaque régiment de cavalerie ou une unité de franchissement à chaque régiment du génie ».
Quoi qu’il en soit, passer de 24’000 à 48’000 réservistes opérationnels suppose de revoir l’organisation des unités et, surtout, de faire un effort en matière de recrutement et de formation, d’autant plus que le général Schill a défendu l’idée de « faire le nécessaire pour professionnaliser » la réserve opérationnelle de l’armée de Terre.
Or, d’après le CEMAT, « pour déployer une compagnie de réserve sur le territoire national dans le cadre de la mission Sentinelle, il faut investir […] trente jours de formation par militaire et de nombreux autres pour chaque échelon. Tout cela pour qu’une telle compagnie ne soit disponible qu’une quinzaine de jours par an, compte tenu de la possibilité de ne mobiliser chaque réserviste que trente jours par an. Par conséquent, la volonté d’augmenter l’activité des unités de réserve induit une déperdition des activités de la réserve du point de vue opérationnel ».
La solution la plus évidente pour tenir l’objectif fixé par le président de la République tout en étant la plus rationnelle au niveau de l’efficacité militaire serait « d’employer la réserve opérationnelle de deuxième niveau [RO2] dans le cadre de l’obligation de service de cinq ans applicable à quiconque quitte les armées, soit 15’000 personnes chaque année pour l’armée de Terre », a fait valoir le CEMAT. Seulement, elle ne permettrait pas de renforcer le lien « armée-nation », qui est aussi une priorité.
Aussi, a-t-il continué, il faudrait « recruter des jeunes qui ne souhaitent pas consacrer leur vie à la défense ni devenir soldats professionnels ». Qui plus est, « ces jeunes soldats à temps partiel présente[raient] des avantages du point de vue de la résilience de la Nation. On peut supposer que, ayant accompli dans leur vie une démarche d’engagement, ils se proposeront pour apporter leur aide dans une situation difficile ou catastrophique. Par ailleurs, les recruter permet une forme de brassage, notamment géographique », a ajouté le général Schill.
D’où la proposition qu’il a soumise au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Proposition qui viendrait s’ajouter aux dispositifs existants, comme le Service militaire volontaire [SMV], qui a une vocation davantage tournée vers le social, au même titre que le Service militaire adaptée [SMA] dont il s’est inspiré.
« J’ai donc proposé […] que l’armée de Terre recrute 10’000 jeunes par an dans le cadre d’un service de six mois, qui servirait d’instrument pour augmenter les effectifs de la réserve. Comme nous ne pouvons pas le faire à organisation inchangée, je lui proposerai d’implanter de nouveaux bataillons dans de nouveaux espaces, que nous pourrions appeler ‘Volontaires du territoire national' », a-t-il expliqué aux députés.
Seulement, 10’000 « volontaires du territoire national » représentent l’équivalent – environ – vingt bataillons. Ce qui suppose de disposer des casernes nécessaires [au plus une dizaine, ndlr]… Or, avec les réformes conduites entre 2008 et 2015, beaucoup ont été cédées – souvent pour l’euro symbolique – aux collectivités locales… Ce qui a créé des « déserts militaires ».
S’agissant de ces « nouveaux espaces », le général Schill a expliqué qu’ils pourraient être implantés à « proximité d’agglomérations importantes dans un désert militaire, mais aussi [dans] un bassin de population où se trouvent des jeunes susceptibles d’être intéressés par un service de six mois ou par un engagement dans la réserve pas trop loin de chez eux. » Et d’ajouter : « Faire appel à eux permettrait aussi de territorialiser une partie de l’armée de Terre. Ces unités pourraient, en effet, être des unités territoriales, placées sous le commandement de l’officier général chargé de la zone de défense correspondante ».
Le CEMAT a dit avoir chiffré le coût d’une telle proposition… mais il s’est gardé de le préciser aux députés. « Il faut financer des infrastructures, peut-être en lien avec les collectivités territoriales, qui doivent en tirer un bénéfice localement, et assumer un coût de fonctionnement qui n’est pas négligeable, dès lors que 2000 cadres et gradés d’active sont nécessaires », a-t-il seulement indiqué. En outre, a-t-il fait valoir, ce projet « pourrait aussi constituer une contribution de l’armée de Terre à la phase trois du service national universel [SNU] pour, in fine, intéresser tous les jeunes ».
Quoi qu’il en soit, et du seul point de vue de l’efficacité militaire, le général Schill n’est pas favorable à un retour de la conscription. La « priorité étant de garantir l’efficacité opérationnelle, je considère […] que le recours à des soldats professionnels est la bonne solution en matière d’opérationnalisation de l’outil militaire. Du point de vue de la nécessité de se préparer à une forme de menace ou d’action sur le territoire national, […] la bonne solution est la réserve, à hauteur de quelques dizaines de milliers de personnes, même si son organisation actuelle n’est pas optimale », a-t-il dit.
Et d’insister : « Généraliser la conscription, du point de vue de l’efficacité militaire, je n’y suis pas favorable, non sans être conscient de son intérêt pour diffuser l’esprit de défense, assurer le brassage des populations et satisfaire la volonté d’engagement de la jeunesse » car « si on fait du militaire, avec de l’encadrement militaire, il faut viser une finalité militaire. Sinon, il s’agit d’une pièce de théâtre, consistant à faire comme si on était à l’armée, en faisant semblant de donner et d’exécuter des ordres ».
France24 - World
France, the place to be? For many holiday-goers, the summer will be French
Issued on: 22/07/2022 - 18:07
Sonia BARITELLO
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It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.
The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.
Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.
Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.
For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.
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Selon Taipei, les exercices militaires annoncés par Pékin vont menacer les zones urbaines et les ports de Taïwan
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 2 août, à peine le Boeing C-40 transportant Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, venait-il de se poser à Taipei que, comme on pouvait s’y attendre, 21 avions militaires chinois étaient signalés dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise.
Cela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 2, 2022
Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
Le colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
Selon Taipei, les exercices militaires annoncés par Pékin vont menacer les zones urbaines et les ports de Taïwan
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 2 août, à peine le Boeing C-40 transportant Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, venait-il de se poser à Taipei que, comme on pouvait s’y attendre, 21 avions militaires chinois étaient signalés dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise.
Cela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 2, 2022
Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
Le colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
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Cela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
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Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
Le colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
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de se poser à TaipeiCela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
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21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
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August 2, 2022
Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
a indiquéLe colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
BBC
The plans for giant seaweed farms in European waters
By Tristen TaylorBusiness reporter, Netherlands
At a testing site way off the Dutch coast a breakthrough was made this summer.
Some 12km (7.5 miles) out at sea, a converted fishing boat mechanically harvested a batch of farmed seaweed.
The kelp had been grown on netting hanging below a 50m (164ft) long plastic tube that was floating on the water, held in place by buoys and two anchors on the seafloor.
The boat was positioned alongside, and an 8m tall, electric-powered cutting arm was moved into the water. It pulled up the tubing and sliced the long strands of seaweed from the 2m wide net. The seaweed was then automatically bagged-up, and dropped onto the deck.
North Sea Farmers, the consortium behind the test, says it was the world's first mechanical harvest of an offshore (some distance from the coast) seaweed farm.
Eef Brouwers, North Sea Farmers' manager for farming and technology, says that the successful harvest was "an important first step" towards the large-scale cultivation of commercial seaweed farms in the North Sea.
North Sea Farmers has almost 100 members including food and consumer goods giant, Unilever, and energy firm Shell. They hope to dramatically increase Europe's production of farmed seaweed over the next decade.
Currently global seaweed production is dominated by Asia, and particularly China. The total worldwide harvest in 2019 was 35.8 million tonnes, and of that amount 97% came from Asia, with more than half from Chinese waters.
By contrast, Europe produced just 287,033 tonnes that year, or 0.8% of the global total, with almost all of this being the harvesting of wild stocks.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
While most of us don't give seaweed much thought, it is an increasingly sought after crop. Its uses ranging from a human food and additive, to animal feed, land fertilizer, an ingredient in cosmetics, as a form of bio-packaging in place of plastic, as a biofuel, and to absorb carbon dioxide.
There are thousands of different types of seaweed around the world, but seven are harvested more than most. These include kelp and pyropia. The latter is used to make nori, the dried Japanese seaweed sheets that wrap rolled sushi.
The seaweed industry was worth $40bn in 2020, according to one report. However, the same study predicts that this will soar to $95bn by 2027.
Given those figures, it is not surprising that European producers wish to start farming seaweed at significant scale.
Seaweed for Europe, another trade group for seaweed producers, wants the European Union to produce eight million tonnes of farmed seaweed by 2030. Adrian Vincent, an associate at the organisation, says this goal is "ambitious but completely achievable".
What will greatly help is that the target is being backed by the European Commission. A spokesman for Brussels added that the EU is already giving financial support of €273m ($277m; £228m) to seaweed projects, a figure "that is expected to grow".
Meanwhile, the Dutch government is proposing setting aside 400 sq km (154 sq miles) of its territorial waters in the North Sea for large-scale seaweed cultivation. Germany and the Republic of Ireland are also at the forefront of developments. In the UK, which of course is no longer in the European Union, Scotland is leading the way.
Dutch firm The Seaweed Company is now farming kelp off the west coast of Ireland, plus in Moroccan and Indian waters, and in its home country.
"We are seaweed pioneers," says Joost Wouters, the firm's founder. "Scale and speed is our mission. To be sustainable from the financial, social and ecological side, you need a lot of seaweed."
Located above the picturesque Mulroy Bay in County Donegal, the company's Irish processing facility consists of a barn where harvested seaweed is shredded and then dried in in the firm's specially-designed own machine.
Mr Wouters refuses to allow the dryer and mechanical cutters to be photographed, wanting to protect the company's technology from rivals.
In order to farm seaweed, the company first has to cultivate spores in a laboratory, which are then placed on ropes in hatcheries. Once the seaweed starts to grow, the lines are moved to the open ocean. Harvest takes place just a few months later.
"That's the beauty of it," he says. "You don't need land, fresh water or fertiliser. That's why so many people are now seeing interesting opportunities in algae."
Lucy Watson, the development executive at Ireland's Seafood Development Agency, says that the country has "good sites [for farming seaweed], well informed industry players, and R&D capacity". She adds: "There are no negative environmental impacts of farming seaweeds per se."
Others are not convinced, such as Marc-Philippe Buckhout from Seas At Risk. The group is a coalition of more than 30 European environmental organisations working to protect Europe's seas and the wider oceans.
He fears that seaweed has become the new green hype, with potentially negative repercussions, such as crowding out other sea organisms.
"Large scale farms might be the industry's preferred way forward," he says, "but we would definitely favour smaller operations that are set in the sort of carrying capacity of the area that they're situated in."
Reinier Nauta, a specialist seaweed researcher at Wageningen University in the Netherlands, shares these concerns. "One of the most important questions is the impact of algae cultivation on the nutrient balance of the sea," he explains.
He points out that farming seaweed at scale could result in a decline in phytoplankton, an important food for fish, and these fish are, in turn, then feeding seals and porpoises.
North Sea Farmers' Eef Brouwers admits that in order to fully determine the environmental impact there will have to be much larger test farms. "We need to get to a large scale first to be able to figure out what's going on," he says.
Off Germany's Baltic Sea coast, Eva Strothotte a biologist from Kiel University of Applied Science is managing an EU-funded project to see if growing kelp at offshore wind farms is technically and economically viable.
The test site is 100km from the coast and subject to extreme weather. Her team has had to develop specially toughened moorings for the lines, and set up an extensive array of sensors to monitor the seaweed's growth.
She says: "We talked to seaweed producing companies in Scotland and Norway, and they said 'you must be absolutely crazy, there's no way to grow seaweed in such a location', but if you can do it here then you can do it anywhere."
Back in Mulroy Bay, Mr Wouters admits he is concerned that the fast-growing industry could "attract people who don't care about nature, and don't want to grow with nature."
Additional reporting by Ingrid Gercama and Nathalie Bertrams.
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France24 - World
War in Ukraine: the battle for Donbas
Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54
Gwendoline DEBONO
Gwendoline DEBONO
Josh VARDEY
The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.
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Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant la visite de Mme Pelosi à Taïwan
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerA priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.
Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA
— Spriteer (@spriteer_774400) August 2, 2022
À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant la visite de Mme Pelosi à Taïwan
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerA priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.
Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS
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Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA
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À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
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En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
PartagezTweetezPartagezEnregistrerA priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.
Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
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Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
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À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
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Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
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August 2, 2022
Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA
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August 2, 2022
À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Focus TaïwanCôté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
selon USNI NewsC’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf
pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
August 2, 2022
En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
a publié un avisCela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
BBC
Can drumming reconnect you to your colleagues?
By Katherine LathamBusiness reporter
The performers are already on stage as the audience filters into the auditorium. A drum sits on each chair.
The leader picks up his instrument and tentatively, without a word, everyone else does the same. He plays a phrase and the audience answers.
Layer upon layer of rhythm, intensity and complexity builds. Drum rolls rise and fall in waves, culminating in a thunderous crescendo until - as if by magic - we feel as if we've been performing together for years.
Even though I join in via video and use my table as a drum, I can feel the energy and I can sense the human connection.
The session, organised by Drum Cafe, is a team building exercise. Typically the instructors will join the participants at their office, or an away day venue.
Everyone can join in the easy-to-follow rhythms, which are interspersed with complex solos from the professionals.
"We walk in rhythm, our hearts beat in rhythm. We all have rhythm. Even with as many as 5,000 participants, we can play in unison," says Brett Schlesinger, director of Drum Cafe UK, Europe and Cape Town.
He says the pandemic has left "tension in the air".
"When people arrive, there are often feelings of negativity, stress and uncertainty. We offer people a moment of release. They leave refreshed, emotionally purged - feeling the joy of reconnection."
Prof Amanda Weltman, an astrophysicist at the University of Cape Town, and her team experienced the Drum Cafe effect first-hand in 2019.
"It was profound," she says. "We were guided to learn several rhythms and, very quickly, this crowd of strangers was moving as one. It was like watching a school of fish swimming together. In that moment, I felt buoyed. I felt part of something."
With more people than ever working from home, it's a big challenge for companies to build a sense of common purpose.
"Feelings of closeness and belonging to a social group are basic needs for every human being - and work is no exception," says Dr Cristian Vasquez, an occupational psychologist at Sheffield University.
He points out that virtual interaction does have benefits. It allows organisations to hire workers from different cities and nations, and to extend the working day beyond the time zone of the office.
But there are big drawbacks: "It impairs spontaneous daily interactions, generates mistakes due to misunderstanding and lack of co-ordination, causes delays due to geographic dispersion, and disrupts work-life balance. All of this can negatively impact employees' well-being."
According to a recent report by the ADP Research Institute, 67% of workers say they experience stress at work at least once a week, and one in seven say they feel stressed every day.
Problems with technology were cited as a major cause of this stress and, while employees say they're having more meetings than ever, they also feel more isolated than ever.
Researchers from the University of South Carolina think this is because it is too difficult to pick up on colleagues' non-verbal cues such as gestures and facial expressions when the communication is virtual.
The result: a sharp deterioration in professional relationships impacting productivity, efficiency and innovation.
More technology of business:
Danish company virtualteambuilding.eu is one of many firms trying to mitigate that problem, with virtual team building services.
Its events are 100% live and feature rooms set up as bank vaults, police stations, desert camps or morgues.
Participants have to work together to solve murder cases or survive in a desert.
"People were missing the experience of 'something else'," says event co-ordinator Line Christiansen.
She says the events are particularly helpful for new members of staff trying to fit in.
Despite the challenges of the virtual workplace, people don't want to go back to the office.
In a global survey conducted by ADP earlier this year, almost two-thirds of respondents said they would consider quitting their job if their employer asked them to go back into the office full time.
Scott Callard, owner and instructor of outdoor adventure company, Adventure South, sees a future where remote working is combined with some days in the office and team building events.
"Real-life human interaction can never be replaced by virtual. The psychological benefits of escaping the office, or a mundane routine, have no substitute," he says.
Today, the water at North Sands Beach, Salcombe, is a chilly 14C. The golden sand slopes gently into the sea where eight paddleboard novices await instruction.
"These events allow co-workers to understand each other better," says Mr Callard, "to create a rapport with colleagues and bosses, to express themselves in a way not possible online."
Adventure South offers rock climbing, water sports and their outdoor escape room games, "Escape the Hills".
"We don't have a typical day," says Mr Callard. "One day we could be running a coasteering (scrambling along the coastline) trip for a group of 20 and the next we might be delivering a private paddleboard lesson."
Mr Callard thinks the pandemic has given people a greater appreciation for in-person team building.
"In today's world, we need to separate ourselves from digital devices. We need a digital detox, to reconnect with our human senses."
In New York, another Drum Cafe session is hotting up. A hundred people pick up their drums and experience something new, drumming in perfect unison.
"That surge of unity, inspiration and pure rhythmic power… after 18 years, the hair still stands up on my arms when I lead a group," says Aviva Nash, co-founder of Drum Cafe USA.
"Today, we are all more appreciative of real life experiences. It has been a tough couple of years. We need to heal. "
L'Humanité
Télékinésie : incroyable mais faux !
Actu La science face au paranormal #5 Déplacer les objets par la force de la pensée : un rêve repris par de nombreux scénaristes, prestidigitateurs et aujourd’hui les réseaux sociaux. Affabulation ou vérité parallèle ?
Kareen JanselmeDeux hommes se font face, éloignés d’une dizaine de mètres. Ils s’affrontent à distance. Les vaisseaux sanguins de leur crâne enflent, le nez saigne. Leur concentration est extrême. Au point de réussir à faire exploser l’adversaire : la télékinésie version gore, signée David Cronenberg dans Scanners. Le cinéaste canadien n’est pas le premier à user de cette croyance en les pouvoirs surnaturels de cerveaux hors normes pour alimenter ses fictions.
Sur Netflix, l’actuelle série à succès Stranger Things place au cœur de son scénario une adolescente aux pouvoirs psychiques supérieurs. Eleven, cobaye de laboratoire, a su développer une pensée qui ordonne aux choses et aux humains. Elle tord les cuillères mais aussi les volontés et peut envoyer un adulte musculeux au tapis… voire créer une dimension parallèle pour l’y enfouir. Ce rêve de toute-puissance, de super-héros, d’humain augmenté n’est-il vraiment qu’un délire de scénaristes ?
Dans les années 1970, l’Israélien Uri Geller incarne ce mystère. Le contenu d’aucune enveloppe scellée ne peut lui résister. Il commande aux montres et aux boussoles, plie le métal grâce à son seul encéphale. Celui qui n’est au début qu’un animateur télé prétend avoir aidé, pendant trente ans, l’armée et les services de renseignements américains. Autant d’arguments qui crédibilisent ses affabulations. Mais, si l’homme a bien été consultant sur des expériences et que lui-même a été étudié par la CIA, son rôle d’espion semble bien farfelu. Invité dans le monde à démontrer ses pouvoirs, il essaiera de convaincre les Français sur le plateau du polémiste Michel Polac en 1987. En coulisse, le prestidigitateur Gérard Majax observe et révèle ses trucages, en obtenant les mêmes résultats par un simple détournement de l’attention des spectateurs.
Détournements d’attention, trucages et Nitinol
« Il y a les techniques magiques d’illusionnistes et les techniques physiques, décrypte le physicien Henri Broch. Uri Geller utilise des gimmicks, des petits systèmes qui permettent de truquer, mais surtout du détournement d’attention. Il tord les clés, les cuillères avec ses doigts. On le voit faire, si on le surveille bien. Il n’y a rien de particulier. Je l’ai moi-même réalisé systématiquement en amphithéâtre devant mes étudiants (plus de 7 000 au total). Manches retroussées, j’ai tordu clés et cuillères q ui leur appartenaient. Ils n’ont jamais vu comment je faisais. Mais, bien sûr, ensuite, je leur expliquais. »
Parfois, la démonstration peut se corser quand un magicien propose à un tiers neutre de réaliser le tour et que ce dernier y arrive. Le tiers serait-il dans la confidence ? Pas forcément. Des connaissances physiques peuvent aider à faire illusion. « Il existe des métaux, des alliages à mémoire de forme comme le nitinol, constitué de nickel et de titane, qui interviennent essentiellement en médecine, reprend Henri Broch, professeur émérite à l’université Côte d’Azur. Les fabricants arrivent à sélectionner une température à laquelle ce métal va retrouver une forme que vous lui avez donné antérieurement. L’intérêt, c’est que ça peut se faire des millions et des millions de fois. Il n’y a pas d’usure, en quelque sorte. »
En approchant les mains de l’objet, celles-ci dégagent de la chaleur...
Devant ses étudiants, le scientifique a mis au point une simple expérience pour illustrer son propos. « J’ai une fourchette. Je la tords dans la forme que je veux. Je la maintiens avec des serre-joints, des clous, un moule… Je la chauffe à très haute température, puis je fais une trempe, c’est-à-dire que je la plonge dans de l’eau froide. À ce moment-là, je mets en mémoire la forme pliée. Ensuite, quand la fourchette est froide, à température ambiante, je la retords pour qu’elle redevienne droite. Puis, à partir du moment où je vais la porter à une température supérieure à sa température critique (disons 25 °C), elle va petit à petit retrouver la courbure mise en mémoire. » Mais comment réchauffer discrètement la fourchette, ou la clé, sans la toucher, pour donner l’impression que seul le cerveau agit ? Rien de plus simple : en approchant les mains de l’objet, celles-ci dégagent de la chaleur. La température de la fourchette va progressivement augmenter, et atteindre 25 degrés. Là, la fourchette va se plier petit à petit sous les yeux des observateurs sans qu’il n’y ait de contact.
Cet alliage à mémoire de forme n’est pas exclusivement utilisé par les faux télépathes. Ses propriétés sont bien connues des chirurgiens, qui l’utilisent pour agrafer des os. Ou poser des stents quand une artère est rétrécie et risque de s’obstruer, exposant au risque d’infarctus notamment. Ces tiges métalliques ont intégré en mémoire une forme de ressort. Une fois refroidie, la tige est écrasée, allongée, pour mieux être insérée dans l’artère fémorale, à l’endroit où il y avait le problème du vaisseau sanguin. Avec la chaleur du sang, le stent va augmenter en température et passer le seuil critique qui lui fera retrouver sa forme de ressort. Désormais, le stent pourra dilater le vaisseau et prévenir le risque.
C’est une autre propriété physique qui est utilisée pour faire tourner une feuille de papier à cigarette en équilibre sur une aiguille, autre tour prisé par les divinateurs. Là encore, le rapprochement des mains va créer de la chaleur, entraînant une sorte de courant d’air issu de la confrontation entre zones froide et chaude. Ce courant fera tournoyer la feuille. Point de télékinésie ou de psychokinèse qui tienne !
Tables qui tournent, montres folles, métaux qui cassent… jouer au médium n’a rien d’alarmant tant que cela reste cantonné au domaine ludique. Mais, en 1982, Henri Broch s’est inquiété de ces engouements répétés et pris au premier degré parfois, même par des enseignants-chercheurs, des universitaires : « J’ai mené une enquête auprès d’un ensemble d’étudiants de la faculté des sciences de Nice et j’ai comparé la psychokinèse, la torsion des métaux par le pouvoir de l’esprit, et la relativité, la dilatation relativiste du temps. Autant la relativité a été prouvée, autant il n’y a strictement aucune preuve permettant d’estimer que la psychokinèse existe. Or 68 % des étudiants de premier cycle en sciences pensaient que la psychokinèse était un acquis scientifique : c’était inimaginable ! Et 52 % de ces mêmes étudiants estimaient que la relativité n’était qu’une pure spéculation théorique. L’information ne passait pas. »
Le professeur de physique crée donc progressivement un cours de zététique, un terme issu du grec qui signifie « chercher ». « La méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses », selon le Littré (1872). Soit une méthodologie scientifique pour expliquer les phénomènes qui nous entourent. Après trente-cinq années d’enseignement, le physicien s’étonne de la permanence des croyances, relayées aujourd’hui à très grande échelle par la télévision et les réseaux sociaux.
Un talent médiatique à défaut de médiumnique
« Cela peut être un jeu et, à ce titre, sympathique, admet Henri Broch. Mais la démarche intellectuelle qui permet de croire à ces choses-là est inquiétante. Elle biaise le raisonnement par une mauvaise habitude de réflexion. On ne contrôle plus l’origine des informations, on n’use plus du contradictoire, de ces petites règles qui empêchent de croire à n’importe quoi ou n’importe qui. Y compris pour des choix politiques. Avant, on suivait un gourou, là on peut suivre un tribun politique qui peut mener à des choses dramatiques. »
Si Uri Geller, le bluffeur magnifique, n’a pas créé de mouvement mystique ni complotiste, il a su faire bonifier son talent médiatique (à défaut de médiumnique) en écrivant seize livres, tout en donnant son nom à une ligne de bijoux et en déclinant ses gadgets via la vente en ligne. De quoi assurer son avenir financièrement. Ken Russell en fit même son héros en tournant Mindbender, en 1994.
Une hagiographie hallucinante où le jeune Uri tord ses cuillères dans son bol de céréales dès son plus jeune âge, allonge les canons de fusil pour mieux les neutraliser et s’enfuit d’un laboratoire malgré un casque en métal occultant qui ne l’empêche pas de conduire sur des centaines de kilomètres (alors qu’il n’a même pas le permis, assure son comparse médium dans le film…). De l’avis même d’Uri, « la version de Ken Russell était excellente mais très exagérée ». De l’avis des scientifiques, c’est clairement une escroquerie.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéscience France24 - World
From the Sahel to Dubai: On the trail of dirty gold
Issued on: 15/07/2022 - 12:14
In the Sahel, the number of informal mines is rising as gold mining areas escape state control. Mali is emerging as a gold-purchasing hub for Sahelian countries, while Dubai has become the main destination for artisanal gold production from the African continent. From the hidden smelters of Bamako to the artisanal mines of the Ivory Coast and a major gold market in Dubai, Caroline Dumay investigates the transforming global gold industry.
The United Arab Emirates is being singled out for turning a blind eye to the origin of the gold bars entering its territory. In response, international institutions such as the OECD are calling for stricter industry regulations. The gold boom in Sahelian regions is attracting increasing interest from armed groups, including jihadists.
This investigation, carried out over more than a year in several African countries, was sparked by the arrest of Franco-Malagasy ‘mules’ at Johannesburg airport in December 2020 carrying 73 kilograms of gold in their luggage. The journalist behind this documentary sought to uncover who owned the gold, in collaboration with Stefan Carstens, Graham Walsh and Damien Koffi, as well as Walid Ag Menani and Anne-Fleur Lespiaut, who took exclusive images of the smelters at Bamako's large gold market and of the Intahaka mine in northern Mali.
H.E. Dr Thani Al Zeyoudi, UAE Minister of State for Foreign Trade and Chair of the UAE Bullion Market Committee, said: “The gold and precious metals industry is core to our economy. That is why we have long implemented the highest international regulations in areas such as anti-money laundering and the unethical sourcing of gold. It is now our intention to implement a UAE-wide Good Delivery Standard that will bring all relevant public and private sector participants together to embed the very best practices across our economy. This will further strengthen the UAE’s AML/CFT framework, which is a critical national priority and a central focus of the UAE leadership.”
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Artillerie : Le CAESAr français suscite l’intérêt de l’armée de Terre espagnole
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerL’armée de Terre et l’Ejército de tierra espagnole sont relativement proches en matière d’aéromobilité étant donné que l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre] et les FAMET [Fuerzas aeromobiles del Ejército de tierra] ont en commun certains types d’aéronefs, comme les hélicoptères Tigre [bientôt portés au standard Mk3], Cougar et NH-90 TTH. Cette « proximité » va-t-elle s’étendre au domaine de l’artillerie?
S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
— Ejército de Tierra 🇪🇸 (@EjercitoTierra) July 27, 2022
L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
Artillerie : Le CAESAr français suscite l’intérêt de l’armée de Terre espagnole
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerL’armée de Terre et l’Ejército de tierra espagnole sont relativement proches en matière d’aéromobilité étant donné que l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre] et les FAMET [Fuerzas aeromobiles del Ejército de tierra] ont en commun certains types d’aéronefs, comme les hélicoptères Tigre [bientôt portés au standard Mk3], Cougar et NH-90 TTH. Cette « proximité » va-t-elle s’étendre au domaine de l’artillerie?
S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
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L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
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S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
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L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
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S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
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July 27, 2022
L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
InfoDefensaPour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
M982 ExcaliburS’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
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Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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Известия (RUS)
Чехия второй день подряд не выдала ни одной визы украинским беженцам
Чехия второй день подряд не выдала украинским беженцам ни одной специальной визы, позволяющей получить временное убежище в стране. Об этом говорится на сайте МВД республики.
Паспортный стоп: как беженцам получить документы
В идентификации личности помогут и обгоревшие паспорта, и свидетельства земляков
По данным ведомства, еще в минувшую пятницу Чехия выдала 803 такие визы, в субботу и воскресенье — ни одной. Такое было зафиксировано впервые с 24 февраля.
В МВД Чехии также отметили, что в последние недели число обращений за спецвизами сократилось.
В целом, как отмечает Федеральное агентство новостей, с 24 февраля Чехия предоставила 407 528 виз. С их помощью вынужденные переселенцы могут получить в иностранном государстве убежище сроком на один год.
11 июля еврокомиссар по внутренним делам Ильва Йоханссон заявила, что в странах Евросоюза находится около 3,7 млн беженцев из Украины, а на родину из ЕС вернулось уже порядка 3 млн украинцев.
30 июня агентство STEM сообщило, что на основании проведенного опроса в Чехии снизилось число желающих помогать украинским беженцам в связи с опасениями ухудшения собственного уровня жизни.
13 апреля сообщалось, что правительство Чехии выделило €184 млн (4,6 млрд крон) на преодоление миграционного кризиса в стране, который возник из-за резкого увеличения числа беженцев с Украины.
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France24 - Monde
Mercato : les principaux transferts de l'été de la planète football
Publié le : 04/08/2022 - 11:50
Stéphanie TROUILLARD
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Après plusieurs semaines de pause, la saison de football redémarre pour plusieurs grands championnats européens. La Premier League, la Bundesliga et la Ligue 1 reprennent lors de ce premier weekend d'août, l'occasion de revenir sur les principaux transferts de l'été.
La saison 2022-2023 débute ce weekend pour plusieurs grands championnats européens : la Premier League, la Bundesliga et la Ligue 1. Comme chaque été, les transferts ont été nombreux entre les principaux clubs. Alors que le mercato estival va encore durer pendant un mois, France 24 vous propose un tour d'horizon des signatures les plus marquantes.
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Robert Lewandowski : la superstar polonaise quitte l'Allemagne
Après plusieurs semaines d'un bras de fer entre la superstar Robert Lewandowski et la direction du Bayern Munich, le club champion d'Allemagne a finalement accepté de le vendre en juillet au FC Barcelone contre quelque 45 millions d'euros, assortis d'environ 5 millions d'euros de bonus.
L'international polonais, âgé de 33 ans, a quitté la Bundesliga après huit ans passés en Bavière, où il a remporté une Ligue des champions (2020), huit championnats d'Allemagne et une Coupe du monde des clubs (2020) et a été désigné deux fois meilleur joueur Fifa de l'année (2020 et 2021). Avec le club bavarois, il a inscrit 344 buts et signé 72 passes décisives en 374 matches.
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Raphinha : l'international brésilien réalise un rêve d'enfant
Alors qu'il est lourdement endetté, le FC Barcelone a été particulièrement actif lors du mercato. Le club catalan a également recruté le Brésilien Raphinha pour un montant de transfert estimé à 60 millions d'euros. L'ailier droit de 25 ans était encore sous contrat jusqu'en juin 2024 avec le club anglais de Leeds, qu'il avait rejoint pour 18 millions d'euros en 2020 en provenance de Rennes.
"C'est un immense honneur d'être ici", a-t-il déclaré lors de l'annonce de son transfert. "Je réalise un rêve d'enfant (...). Beaucoup de mes idoles sont passées ici et ont marqué l'histoire du club. Si je peux faire la moitié de ce qu'ils ont fait, ce sera déjà beaucoup."
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Jules Koundé : un nouveau Français au Barça
Le Barça s'est aussi offert les services du défenseur français Jules Koundé. Selon la presse espagnole, le Barça a déboursé 50 millions d'euros, avec 10 millions d'euros de bonus, pour recruter le joueur de 23 ans qui semblait pourtant proche de rejoindre Chelsea.
Jules Koundé avait rejoint Séville en 2019 en provenance de Bordeaux. Avec le club andalou, il a remporté la Ligue Europa lors de la saison 2019-2020. Il compte 11 sélections avec les Bleus, avec qui il a gagné la Ligue des nations. Il est devenu le 26e Français du Barça, depuis René Fenouillères (1902-1903) et après Antoine Griezmann, le 25e.
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Aurélien Tchouaméni : l'international tricolore rejoint la Maison blanche
Le Real Madrid et l'AS Monaco ont officialisé en juin le départ officiel d'Aurélien Tchouaméni du club monégasque pour rejoindre "los Blancos", sacrés champions d'Europe. Arrivé à Monaco en provenance de Bordeaux en janvier 2020 pour un transfert de 20 millions d'euros, Tchouaméni quitte le club de la Principauté contre, selon différentes sources très proches du dossier, 80 millions d'euros, auxquels se rajoutent 20 millions d'euros sous forme de divers bonus.
Désigné meilleur espoir de Ligue en 2020-21, Tchouaméni suscitait également l'intérêt de Liverpool et du PSG. Si le milieu de terrain a choisi Madrid, c'est qu'il se sent prêt et assez fort pour assouvir ses ambitions profondes : devenir titulaire chez un très grand d'Europe pour l'être aussi en Bleu, afin de viser les plus grands trophées.
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Darwin Nunez : la nouvelle star de Liverpol
Liverpool a battu son record du plus gros transfert afin d'attirer l'Uruguayen Darwin Nunez pour 85 millions de livres (100 millions d'euros). L'attaquant de 23 ans a débarqué à Lisbonne à l'été 2020 en provenance de l'UD Almeria (2e div. espagnole) avec l'étiquette de la recrue la plus chère de l'histoire du Benfica (24 millions d'euros).
Après une première année mitigée, il a explosé cette saison en se faisant remarquer notamment contre Liverpool en quarts de finale de Ligue des champions, malgré l'élimination des Lisboètes (3-1, 3-3). Rapide, physique et redoutable devant le but, il devrait apporter une menace supplémentaire pour les adversaires mais aussi offrir de nouvelles options à Liverpool avec sa capacité à jouer dans un schéma à deux attaquants centraux.
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Erling Haaland : de la Bundesliga à la Premier League
Le phénomène norvégien Erling Haaland a été recruté par Manchester City pour être décisif dans ces matches couperets de Ligue des champions, où l'entraîneur Pep Guardiola n'a plus triomphé depuis 2011. Sur le papier, l'arrivée du Norvégien constitue un renfort indéniable, qui fera peut-être du City de cette saison le meilleur des sept années sous l'égide de l'entraîneur catalan.
En 88 apparitions sous le maillot jaune et noir de Dortmund, Haaland a marqué à ce jour 85 buts, toutes compétitions confondues. Une statistique de Ballon d'or. Il n'est pas seulement un buteur fabuleux, mais aussi un leader, un chef de bande, capable de rameuter et de remotiver ses coéquipiers, par son langage corporel de guerrier et ses harangues sur le terrain.
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Sadio Mané : un transfert royal au Bayern Munich
L'arrivée de Sadio Mané au Bayern Munich, officialisée en juin, est le coup le plus spectaculaire de l'histoire du "Rekordmeister", qui s'est rarement offert des joueurs de ce standing. Le Sénégalais, candidat au Ballon d'or, arrive en effet en Bavière au sommet de sa gloire, dans un club d'ordinaire habitué à attirer des joueurs prometteurs pour les hisser ensuite vers le statut de stars, comme Robert Lewandowski qui vient de partir pour le FC Barcelone.
À 30 ans, Mané aura coûté aux Allemands un montant estimé à 40 millions d'euros environ, pour un contrat qui court jusqu'en 2025. Lors de ses 55 apparitions en Ligue des champions, il a marqué 24 buts, accompagnés de 8 passes décisives. Avant de rejoindre l'Angleterre, Mané s'était fait un nom au RB Salzburg (63 matches/31 buts), où il a appris l'allemand. Mais c'est à Liverpool qu'il a acquis son statut de star mondiale et qu'il est devenu une légende pour les milliers de supporters des Reds.
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Matthijs De Ligt : pour renforcer la défense du Bayern
Joueur le plus cher recruté à l'été 2022 pour la Bundesliga (67 millions d'euros selon les médias allemands), le défenseur néerlandais Matthijs De Ligt est arrivé de la Juventus Turin, où il n'a pas forcément répondu à toutes les attentes lors de sa venue à l'été 2019, après avoir explosé à l'Ajax Amsterdam.
En 117 rencontres avec la Vieille Dame pour huit buts toutes compétitions confondues, il a remporté une Série A, une Coupe nationale et la Supercoupe d'Italie. Demi-finaliste de la Ligue des champions 2018/19, De Ligt s'installe au Bayern Munich où les soucis défensifs ont coûté cher en C1, avec une élimination en quarts de finale contre les Espagnols de Villarreal.
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Paul Pogba : un retour en Italie et une blessure
Après six années compliquées à Manchester United, Paul Pogba fait son retour à la Juventus Turin où il restera jusqu'en 2026. En Italie, le quotidien La Gazzetta dello Sport a évoqué un salaire de 8 millions d'euros par saison, plus 2 millions d'euros de bonus. Mais à peine revenu à la Juve après une dernière saison en Angleterre en partie passée à l'infirmerie, le champion du monde 2018 est de nouveau à l'arrêt.
Touché au genou droit, il va être éloigné des terrains pendant cinq semaines mais ne va pas subir une opération. Si elle ne remet pas pour le moment en cause sa participation au Mondial, cette blessure reste néanmoins un sacré coup dur pour Pogba, revenu pour se relancer dans un club où il a connu ses meilleures années entre 2012 et 2016 (quatre titres de champion d'Italie). Elle confirme une année 2022 noire pour le milieu des Bleus, dont la saison dernière s'était déjà précocement arrêtée fin avril en raison d'une blessure à un mollet.
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Paulo Dybala : un nouveau départ à l'AS Rome pour se relancer
L'attaquant argentin Paulo Dybala, laissé libre par la Juventus Turin, a choisi de rejoindre l'AS Rome où il tentera de relancer une carrière un peu moins étincelante depuis deux ans. Selon La Gazzetta dello Sport, l'attaquant devrait toucher quelque 6 millions d'euros par an dans la capitale italienne.
À défaut de disputer la Ligue des champions, dont il avait joué la finale en 2017 avec la Juve (défaite 4-1 contre le Real Madrid), Dybala devra se contenter à Rome de la moins prestigieuse Ligue Europa. Mais l'Argentin de 28 ans a avant tout besoin de retrouver des sensations pour espérer revenir en sélection pour le Mondial-2022 en fin d'année (21 novembre-18 décembre) au Qatar, après avoir raté la Copa América remportée par l'Argentine en 2021 pour cause de méforme.
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Nordi Mukiele : objectif Bleus avec le PSG
Le PSG et le RB Leipzig ont conclu un accord pour le transfert du défenseur international français Nordi Mukiele à Paris pour cinq ans, jusqu'en 2027. Le montant du transfert n'a pas été communiqué, mais plusieurs titres de presse spécialisée évoquent une indemnité de 10 à 15 millions d'euros pour Mukiele, capable de jouer comme défenseur axial, latéral ou piston droit.
L'arrivée du défenseur, formé au Paris FC puis passé par Laval et Montpellier avant de rallier Leipzig en 2018, permettra au PSG d'avoir une solution supplémentaire au poste de piston côté droit aux côtés du Marocain Achraf Hakimi. Ce transfert offrira par ailleurs à Mukiele, auteur de prestations remarquées en Bundesliga (vice-champion d'Allemagne en 2021) et en Coupes d'Europe (demi-finales de Ligue des champions en 2020 et de la Ligue Europa en 2022), une belle exposition juste avant la Coupe du monde au Qatar pour une éventuelle sélection avec l'équipe de France, lui qui ne compte pour l'instant qu'une sélection avec les Bleus.
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Vitinha : un recrutement plein de promesses pour le PSG
À 22 ans, le prometteur milieu Vitinha s'est engagé pour cinq saisons au PSG en provenance du FC Porto, où ses qualités techniques et de vision du jeu lui ont ouvert les portes de la sélection portugaise (trois sélections). Le montant du transfert, non dévoilé par le PSG, est estimé par la presse spécialisée à 40 millions d'euros.
Formé au FC Porto et également passé en prêt par Wolverhampton durant la saison 2020-2021, Vitinha compte quatre titres nationaux avec Porto (deux championnats et deux coupes). Il a également remporté en 2019 la Youth League, l'équivalent de la Ligue des champions chez les jeunes, et atteint la finale de l'Euro Espoirs en 2021 avec les moins de 21 ans portugais.
Avec AFP
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COMPTE-RENDU
Football : les Anglaises remportent leur Euro au bout de la prolongation face à l'Allemagne
BILAN
Euro féminin 2022 : les Anglaises brisent la malédiction au terme d'une compétition historique
PORTRAITS CROISÉS
Finale de l'Euro féminin 2022 : Wiegman et Voss-Tecklenburg, le duel de sélectionneuses
Valeurs Actuelles
Le Conseil d’État dit “non” au burkini
Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.
Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.
Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France
Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.
En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.
Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français
En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.
En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.
* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.
L'Humanité
Au royaume des pieux, les aveugles sont rois
ActuLa science face au paranormal #4 Juifs, chrétiens, musulmans, tous s’entendent sur les miracles du divin. Pourtant, quand on cherche, beaucoup de faits exceptionnels trouvent une explication rationnelle. À condition de ne pas prendre tous les textes religieux au pied de la lettre.
Michaël MélinardTenter d’expliquer un miracle religieux par la science, c’est souvent s’exposer à la foudre des croyants. En tout cas, à celle de ceux qui prennent les textes relatant ces phénomènes paranormaux au pied de la lettre, balayant d’emblée toute analyse critique. Et en matière de défense du miraculeux, les fidèles des trois grands monothéismes s’entendent comme larrons en foire. Au point que même certaines autorités religieuses en viennent à réfréner leurs ardeurs…
Monthy Python : la vie de Brian, qui tourne en dérision les fanatismes religieux, fit scandale à sa sortie, en 1979. © Collection Christophel/AFP
Il en va ainsi de Lourdes et de son sanctuaire marial, où quelques millions de pèlerins, dont des dizaines de milliers de malades, convergent chaque année dans l’espoir d’une guérison miraculeuse. C’est là, dans la grotte de Massabielle, que Bernadette Soubirous prétend avoir vu et entendu la Vierge, en 1858. Le site s’est doté d’un bureau des constatations médicales dès 1883. Il est aujourd’hui composé de médecins et de religieux : 7 000 dossiers lui ont été remis. Seuls 70 miracles ont été reconnus par l’Église. Avec les progrès de la science, le rythme des guérisons inexpliquées s’est beaucoup ralenti : 40 avant la Première Guerre mondiale, 4 depuis le début du millénaire qui, toutes, à l’exception d’une, concernent des rémissions datant d’avant 1989.
Le Déluge ? Un réchauffement climatique a provoqué une montée du niveau de la mer.
Pas de quoi entamer la foi des croyants. Au royaume des pieux, les aveugles sont rois. Prenons Jésus, par exemple. Les évangiles de Matthieu, de Marc et de Jean le décrivent marchant sur l’eau. Voici le récit qu’en tire Matthieu. « Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : “C’est un fantôme.” Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt, Jésus leur parla : “Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur !” Pierre prit alors la parole : “Seigneur, si c’est bien Toi, ordonne-moi de venir vers Toi sur les eaux.” Jésus lui dit : “Viens !” Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : “Seigneur, sauve-moi !” Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : “Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?” »
Les dix commandements, de Cecil B. DeMille (1956), péplum inspiré d’un épisode biblique. © Everett Collection/ Bridgeman Images
Une sorte de syncrétisme religieux
L’océanographe Doron Nof (université d’État de Floride), le biostatisticien Ian McKeague (université de Columbia) et le météorologue Nathan Paldor (université hébraïque de Jérusalem) proposent une hypothèse crédible. Des vents conjugués à une température basse auraient gelé une partie de la mer de Galilée (aussi appelée lac de Tibériade). Marcher sur une surface solide devient immédiatement plus facile que sur l’eau. Nombre de croyants n’ont pas apprécié cette explication, fruit d’une « conspiration juive ». L’amour du prochain a aussi ses limites.
Un autre célèbre miracle réussit une sorte de syncrétisme religieux. Le fameux Déluge, d’où est notamment issue l’arche de Noé. Il aurait touché la Terre pendant quarante jours sans discontinuer. Il est rapporté dans la Genèse, mais également dans des récits sumériens, babyloniens et africains. En tout, treize variations de cet événement, survenu entre 3 300 et 3 500 ans avant notre ère, nous sont parvenues. En effet, en 1929, la découverte de vestiges sous une épaisse couche argileuse sur le site de la ville antique sumérienne d’Our a confirmé des inondations exceptionnelles. À Babylone, Shourouppak, Ourour, Kish, Tello, Ninive et Fara, d’autres fouilles ont mis au jour la même couche sédimentaire.
Les tenants du concordisme invoquent le Coran qui annoncerait des découvertes ultérieures.
Or, en 1998, deux géologues américains, William Ryan et Walter Pitman, ont publié Noah’s Flood, renouvelant la perception du phénomène. Plus ancien (environ 12 000 ans) que ne le propagent les écrits, le Déluge n’est pas la conséquence de précipitations hors normes. En outre, ils ne le situent pas entre le Tigre et l’Euphrate, mais à l’emplacement de l’actuelle mer Noire, où une dépression abritait un grand lac d’eau douce. Un réchauffement climatique a mis fin à l’âge glaciaire, provoquant une montée du niveau de la mer. Cette cataracte d’eau salée s’est précipitée dans l’ancien lac avec une puissance équivalente à celle de 200 chutes du Niagara.
Moïse sous l’emprise de substances hallucinogènes
Autre récit biblique, celui du buisson ardent, par lequel Dieu s’adresse à Moïse. Colin Humphreys, physicien de l’université de Cambridge, avance l’hypothèse de la proximité de l’intense chaleur d’une fissure volcanique. Benny Shanon, professeur de psychologie à l’université hébraïque de Jérusalem, se montre encore plus terre à terre. Il attribue la voix de Dieu entendue par Moïse aux effets de substances hallucinogènes et présente les Dix Commandements et le son de la trompette provenant du mont Sinaï dans l’Exode comme une hallucination collective.
Quid de la séparation des eaux par Moïse lors de la fuite des Israélites d’Égypte ? Si des vents puissants et continus frappent la surface de l’eau dans le bon angle, ils peuvent parvenir à créer une sorte de lit peu profond, jusqu’à un niveau quasi inexistant. Des chercheurs de l’université du Colorado ont situé l’événement sur une lagune peu profonde du delta du Nil et non sur la mer Rouge.
L’islam n’est pas en reste. Les tenants du concordisme, autrement nommés les miracles scientifiques de l’islam, une théorie venue du wahhabisme, invoquent des versets du Coran qui annonceraient avant l’heure une foule de découvertes ultérieures. Ainsi, le verset 21:30 « Les mécréants ne voient-ils pas que les cieux et la Terre formaient à l’origine une masse compacte ? Nous les avons ensuite scindés » ferait allusion au big-bang. Une théorie dénoncée par la physicienne algérienne Faouzia Charfi, pour qui « le big-bang n’est pas la séparation des cieux et de la Terre, il n’est pas le produit de l’explosion d’un élément simple ». D’autres miracles fourniraient des explications sur le développement embryonnaire, la géologie ou le fonctionnement du cerveau.
L’astrophysicien Nidhal Guessoum dénonce les promoteurs de ces théories pour « leurs connaissances scientifiques superficielles, médiocres, erronées ou même obsolètes » et « leurs interprétations des versets coraniques souvent tendancieuses, pour ne pas dire tirées par les cheveux ». De fait, ces miracles sont devenus dans certains pays, telle la Turquie, une référence. Les thèses créationnistes présentes dans les manuels scolaires ont convaincu 75 % des lycéens de l’invalidité du modèle évolutionniste. Dans la Science voilée, Faouzia Charfi, qui raille ces « mirages scientifiques », s’élève aussi contre le « travail de sape des extrémistes religieux » avec la montée du concordisme dans les milieux académiques tunisiens. On l’a compris, en plus d’un instrument prosélyte, le miracle religieux est aussi une arme politique.
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Ferveur, chutes et les Pays-Bas en force... Que retenir du premier Tour de France Femmes ?
Publié le : 01/08/2022 - 07:25
Romain HOUEIX
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Le premier Tour de France Femmes de l'ère professionnelle s'est achevé, dimanche, avec la victoire d'Annemiek van Vleuten en haut de la Super Planche des Belles Filles. France 24 dresse le bilan de cette première édition.
Une dernière ascension monumentale, celle de la Super Planche des Belles Filles, et les 109 coureuses ont bouclé le premier Tour de France Femmes, dimanche 31 juillet, dans un nuage de poussières.
"On va faire un bilan calmement dans les prochains jours. C'était une édition n°1 donc il y aura forcément quelques petits changements mais la base est solide", assure Marion Rousse, directrice de la course.
France 24, qui a suivi en intégralité le déroulé de cette Grande boucle féminine, dresse un bilan de cette édition historique.
On a aimé
Un vrai succès populaire :
C'était l'une des principales craintes des organisateurs et des équipes : le public serait-il au rendez-vous sur les bords des routes et devant sa télé pour ce Tour de France Femmes ? Le résultat a été au-delà de leurs espérances. Dans les villes départ et arrivée, il y a eu une vraie ferveur populaire, tout comme dans les villes et villages traversés par la caravane publicitaire et les coureuses. France Télévisions, diffuseur de l'événement dans l'Hexagone, se frotte également les mains. Les audiences oscillent entre 2 et 3 millions de téléspectateurs, avec un pic à 5,1 millions lors de l'étape finale, du jamais-vu pour du vélo féminin.
#Audiences au sommet pour l’arrivée du #TDFF🚴🏼♀️3,3 millions de tsp (30,9% de PdA) pour suivre le dénouement de la première édition du #TourdeFranceFemmes 📈 Pic à 5,1 millions de tsp (17h45)🚴🏼♀️ @France3tv leader sur la tranche horaire pic.twitter.com/ZaHKTyDBxr
August 1, 2022Marianne Vos et Annemiek van Vleuten, les reines en jaune
Du haut de leur 35 et 39 ans respectifs, les Néerlandaises font figure de patronnes du cyclisme féminin. Au cours de leur longue carrière, elles ont vu la discipline se développer et se professionnaliser. Dans le peloton et les équipes, il y avait unanimité sur le fait que, pour le symbole, elles devaient revêtir ce maillot jaune qui a fait défaut aux femmes pendant les 33 ans d'absence du Tour. La "Cannibale" Marianne Vos a ajouté deux victoires sur le Tour aux 241 qu'elles possédaient déjà dans sa carrière et a porté le maillot jaune de la 3e à la 7e étape. Annemiek van Vleuten a ensuite pris le pouvoir, remportant les deux dernières étapes au Markstein et à la Super Planche des Belles Filles.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
Juliette Labous, quatrième du Tour
Chez les hommes, David Gaudu a réussi l'exploit de boucler le Tour en se classant à la quatrième place. Chez les femmes, une Française a réussi le même coup de force : Juliette Labous, la leader de 23 ans de la team DSM. La coureuse a réalisé un Tour au cordeau. Elle est passée entre les pièges des étapes du plat, a évité les dangers des chemins blancs et a suivi les meilleures dans des montagnes qu'elle connaissait bien. Seul regret : ne pas avoir réussi à décramponner la Polonaise Katarzyna Niewiadoma dans les pentes de la Planche des Belles Filles.
La capacité de rebond de la FDJ
La FDJ-Suez-Futuroscope débarquait sur le Tour avec des ambitions pour ses deux leaders : Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. La deuxième étape a failli sonner le glas entre multiples chutes et surtout l'abandon de l'Italienne, victime d'une commotion cérébrale. Mais l'équipe française du World Tour a des ressources mentales. Le lendemain, la Danoise s'impose à Epernay et les images de la joie collective de l'équipe font le tour du monde. L'équipe peut se satisfaire également de la deuxième place d'Evita Muzic sur l'étape des chemins blancs, et une troisième place de Cecilie Uttrup Ludwig sur l'étape reine, terminée au Markstein. Cerise sur le gâteau : les deux se classent dans le top 10.
MAGIQUE!!!!!!!!!✨😍🥺😭🥳🤩 Merci l’équipe🙏🏻❤️🥰 pic.twitter.com/KC5iPbqivj
July 26, 2022
On a moins aimé
Les écarts de niveau
Sur le papier, les 144 coureuses qui ont pris le départ à Paris arrivaient avec les mêmes armes : un vélo et leurs jambes. Dans les faits, on a vu une énorme disparité entre les 14 équipes du World Tour, l'échelon professionnel créé en 2019 par l'UCI, et les autres. Les 14 "gros" du peloton ont trusté l'intégralité des victoires d'étapes et des maillots, laissant les miettes à leurs adversaires. Si Silvia Persico (Valcar) s'est longtemps accrochée au podium et termine dans le top 10 et si d'autres équipes telle que la Saint-Michel Auber93 ont fait la course avec leurs armes, la plupart ont affiché leurs limites, à l'image du stade Rochelais, qui finit avec une unique coureuse, les cinq autres ayant terminé hors délais sur diverses étapes. Stephen Delcourt, manager de la FDJ-Suez-Futuroscope, parle d'une "discipline pas encore arrivée à maturité". La légende Jeannie Longo est plus cash dans une interview à l'AFP : "Il y a quelques équipes de trop qui n'ont pas le meilleur niveau international".
Marianne, Annemiek, Lorena et les autres ?
Il n'est pas exagéré de dire que les Néerlandaises ont écrasé le Tour de France. Le maillot jaune a été porté d'un bout à l'autre par une ressortissante des Pays-Bas. On pourrait d'ailleurs le rebaptiser le maillot "orange". Trois porteuses de maillot jaune qui ont remporté chacune deux étapes : la 1ere et la 5e pour Lorena Wiebes, la 2e et la 6e pour Marianne Vos et la 7e et la 8e pour Annemiek van Vleuten. Elles n'ont laissé que les miettes à leur adversaire. Seule la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suissesse Marlen Reusser ont su contrecarrer la domination néerlandaise. Pour la beauté des Tour à venir, il faut espérer que d'autres pourront s'imposer.
Les chutes… et le sexisme
Dans le cyclisme, les chutes font partie de la course. Le Tour de France Femmes n'y a pas fait exception avec notamment un véritable chamboule-tout sur la deuxième étape et l'impressionnante collision qui a contraint la co-leader de la FDJ, Marta Cavalli, à l'abandon. Lors de la quatrième étape, une autre chute a emmené au sol une quarantaine de coureuses, faisant fleurir les commentaires sarcastiques et sexistes sur les réseaux sociaux sur la supposée incompétence du peloton féminin. Beaucoup ont pris la peine de répondre, rappelant que le Tour de France masculin est loin d'être exempt de chutes.
For the haters…Shall I continue? pic.twitter.com/4twtPWhbtf
July 28, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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PORTRAIT
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
8e étape
La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes
PORTRAITS CROISÉS
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Valeurs Actuelles
JO 2024 : l’historien Didier Rykner redoute une détérioration importante des monuments historiques
Les JO de Paris approchent, et charrient avec eux d’innombrables inquiétudes. Parmi ces dernières, on peut notamment évoquer celle de voir les Jeux détériorer pour de bon les lieux historiques de la capitale. Dans une tribune au Figaro publiée le 7 août, l’historien de l’art Didier Rykner tire justement le signal d’alarme à ce propos, et ceci alors que la ville est déjà dans « un état de dégradation invraisemblable ».
D’abord, et ça ne peut pas faire de mal de le rappeler, l’historien se souvient qu’Anne Hidalgo avait d’abord juré que Paris ne serait pas candidate : « Les Jeux, ça coûte cher, et les Jeux dispendieux, je crois que ce n’est plus du tout d’actualité », affirmait-elle avant sa première élection. Depuis, la candidate humiliée à l’élection présidentielle a complètement changé son fusil d’épaule, au grand désespoir de Didier Rykner : « À quoi vont servir ces jeux, à part ruiner encore davantage notre pays ? », s’interroge-t-il, rappelant que la capitale semble déjà métastasée par les chantiers en tout genre. « Et les deux années à venir promettent d’être encore pires que celles qui viennent de s’écouler », craint désormais l’historien.
« Rien n’est trop beau pour les JO… »
En effet, s’étonne Didier Rykner, « plutôt que de chercher à concentrer les épreuves sur les équipements sportifs existants, les organisateurs ont choisi de transformer tout Paris en un grand stade ». En conséquence, « certains des lieux parisiens historiques les plus emblématiques (…) vont ainsi accueillir de lourdes installations provisoires (…) au risque de les dégrader encore davantage qu’ils ne le sont aujourd’hui. » Ce sera par exemple le cas de la place de la Concorde, « dont l’état de détérioration est aujourd’hui critique », qui devra accueillir les épreuves… de skateboard, de BMX freestyles (cyclisme), de basket-ball et de breakdance.
Le Champ-de-Mars n’échappera pas au saccage, poursuit Didier Rykner, rappelant que ce dernier va devoir supporter l’installation d’un stade entier. « Avec le Grand Palais éphémère et le mur de verre autour de la tour Eiffel, (…) le Champ-de-Mars sera vandalisé lourdement et de manière pérenne. » Et le constat est le même partout : les Invalides, les ponts Alexandre III et d’Iéna, le parc du château de Versailles et même la Seine devront se parer des installations olympiques. « Rien n’est trop beau pour les JO… »
« Il est désormais trop tard pour reculer (…), 2024, c’est déjà demain », conclut l’historien abattu. Enfin, note-t-il, l’État semble se décider à agir. « On ne voit pourtant pas bien comment il pourrait empêcher le désastre annoncé de ces jeux qui menacent de ridiculiser la France aux yeux du monde. » Pamphlétaire.
Opex 360
Les forces spéciales américaines vont se doter de 75 avions légers d’attaque AT-802U Sky Warden
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans les années 2000, et afin d’économiser le potentiel de leurs chasseurs-bombardiers, l’US Air Force et l’US Navy avaient envisagé de se doter d’avions d’attaque légers pour mener des missions de contre-insurrection. Et l’un et l’autre lancèrent respectivement les programmes « Imminent Fury » [ou « Combat Dragon II »] et LAAR [Light Attack/Armed Reconnaissance].
Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
Les forces spéciales américaines vont se doter de 75 avions légers d’attaque AT-802U Sky Warden
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans les années 2000, et afin d’économiser le potentiel de leurs chasseurs-bombardiers, l’US Air Force et l’US Navy avaient envisagé de se doter d’avions d’attaque légers pour mener des missions de contre-insurrection. Et l’un et l’autre lancèrent respectivement les programmes « Imminent Fury » [ou « Combat Dragon II »] et LAAR [Light Attack/Armed Reconnaissance].
Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
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Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDans les années 2000, et afin d’économiser le potentiel de leurs chasseurs-bombardiers, l’US Air Force et l’US Navy avaient envisagé de se doter d’avions d’attaque légers pour mener des missions de contre-insurrection. Et l’un et l’autre lancèrent respectivement les programmes « Imminent Fury » [ou « Combat Dragon II »] et LAAR [Light Attack/Armed Reconnaissance].
Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
un avis publiéDoté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
l’A-802ULe Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
communiqué communLa production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
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En France, de moins en moins d'espoir de sauver le béluga égaré dans la Seine
Publié le : 07/08/2022 - 19:19
FRANCE 24
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Si le béluga découvert il y a cinq jours dans la Seine a un "comportement calme", il est "très amaigri et présente des altérations cutanées dues à sa présence en eau douce", selon la préfecture de l'Eure. Une "course contre la montre" est engagée, estime la présidente de Sea Shepherd France, qui a cependant "peu d'espoir" de le sauver.
Comment sauver le béluga ? Cinq jours après avoir été découvert dans la Seine, le cétacé, qui vit habituellement dans des eaux froides, ne s'alimentait toujours pas dimanche 7 août et présentait des signes de maladie.
Interrogée sur les chances de sauver l'animal, Lamya Essemlali, responsable de Sea Shepherd, l'ONG de défense des océans présente sur les lieux, a confié que les experts et les autorités se retrouvaient face à un "challenge", où il y a "peu d'espoir", évoquant une "course contre la montre".
Depuis vendredi soir, le béluga, un cétacé de quatre mètres repéré mardi dans la Seine et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve dans une écluse d'une dimension d'environ 125 m sur 25 m, à 70 km au nord-ouest de Paris.
Manque d'appétit
Plusieurs tentatives pour le nourrir sont restées vaines : des harengs, des truites et même des calamars... Samedi, les vétérinaires, "au vu de l'état physiologique du béluga", lui avaient administré "des vitamines et des produits susceptibles de lui ouvrir l'appétit", a indiqué dimanche matin la préfecture de l'Eure dans un communiqué.
Beluga dans la SeineL'animal ne s'alimente toujours pas malgré les stimulateurs d'appétit utilisés par les vétérinaires. Bien que très amaigri, il est alerte et dynamique. Une euthanasie est donc écartée à ce stade et un rapatriement en mer est à l'étude. pic.twitter.com/DtNEMF2UCd
August 7, 2022Si le béluga adopte un "comportement calme" dans ce bassin de l'écluse de la Garenne où il est entré par lui-même, "il est très amaigri et présente des altérations cutanées dues à sa présence en eau douce", note la préfecture.
Si les produits administrés ne lui ont pas "ouvert l'appétit", il est un peu "plus dynamique" dans l'eau, a noté Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète d'Évreux lors d'un point-presse, soulignant que les bélugas pouvaient être "très résistants".
Selon Sea Shepherd, cette absence de nutrition n'est pas nouvelle. "Son manque d'appétit est surement un symptôme d'autre chose, une origine qu'on ne connaît pas, une maladie. Il est sous-alimenté et ça date de plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En mer, il ne mangeait plus", a expliqué Lamya Essemlali.
Aussi, dimanche, l'heure n'était guère à l'optimisme sur les chances de survie de l'animal et la crainte qu'il subisse le même sort qu'une orque retrouvée dans le même fleuve en mai s'accentuait. Les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.
Pour autant, l'option d'euthanasier le béluga est "écartée pour l'instant", a indiqué Lamya Essemlali, car "à ce stade, ce serait prématuré du fait qu'il a encore de la vigueur, un comportement curieux : il tourne la tête, il réagit à des stimuli, il n'est pas amorphe et moribond".
Une extraction pour le sauver ?
Parmi les hypothèses imaginables figurent une extraction ou une ouverture de l'écluse avec l'espoir qu'il regagne la Manche.
"On est tous dubitatifs sur sa capacité à rejoindre la mer par ses propres moyens. Même si on le 'drivait' avec un bateau, ce serait extrêmement périlleux, voire impossible", a confié la responsable de Sea Shepherd. En outre, "dernièrement, il avait plutôt tendance à aller vers Paris. Ce serait une catastrophe s'il arrivait là-bas", estime Lamya Essemlali.
L'hypothèse qui paraissait davantage tenir la corde dimanche était de l'extraire de l'eau, puis de "le transporter sur un lieu de soin pour pouvoir ensuite être remis à la mer", a précisé Isabelle Dorliat-Pouzet. Reste aussi le cas de figure "de lui laisser finir sa vie tranquillement comme quelqu'un de très malade qui n'a plus beaucoup d'espérance de vie", a dit la sous-préfète d'Évreux.
Dans tous les cas, il n'apparaît pas viable de le laisser dans l'écluse où l'eau est stagnante et chaude. "Il doit sortir dans les 24 à 48 heures qui viennent", a expliqué la responsable de Sea Shepherd.
Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, le béluga "a une distribution arctique et subarctique. Bien que la population la plus connue se trouve dans l'estuaire du Saint-Laurent (Québec), la plus proche de nos côtes se trouve aux Svalbard, archipel situé au nord de la Norvège (à 3 000 km de la Seine)."
D'après le même organisme, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
Avec AFP
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MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
Le béluga dans la Seine, en mauvaise santé, se verra administrer des vitamines
Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?
Valeurs Actuelles
Strasbourg : des archéologues découvrent une église disparue depuis le 14e siècle
Il est assez rare qu’une église bien connue des archives historiques disparaisse sans jamais laisser de trace. Il est encore moins fréquent qu’elle réapparaisse des siècles plus tard, au détour du banal chantier d’un immeuble d’habitation. C’est pourtant ce qu’il s’est passé à Strasbourg à la fin du mois de juillet 2022, raconte France Bleu. À l’époque, une équipe de chercheurs d’Archéologie Alsace entreprend des fouilles préventives rue des Glacières, où doit se dérouler la rénovation d’un immeuble.
Les archéologues alsaciens espéraient alors trouver des traces du mur d’enceinte qui entourait Strasbourg durant le Moyen Âge. Au lieu de cela, les chercheurs ont eu la surprise de découvrir des vestiges de l’église Sainte-Élisabeth, un ancien couvent de dominicains construit en 1224 et détruit autour de 1394.
Une découverte rarissime
Sur place, les archéologues ont déjà « retrouvé des éléments d’un sol pavé constitué de plusieurs rosaces rouges et noires », relate France Bleu, ainsi que des éléments du chœur, de l’autel et de la nef. Quatre sépultures ont également été trouvées. « Il est très rare de trouver une église médiévale sur laquelle aucun édifice religieux plus récent n’a été construit », s’est réjouie Florence Minot, membre de l’équipe d’Archéologie Alsace. Selon elle, les vestiges découverts attestent que l’église est restée dans l’état dans lequel elle se trouvait au moment de sa destruction. Tous les éléments découverts vont désormais être retirés du site et déplacés dans un lieu spécialisé, afin d’être étudiés par les historiens.
Strasbourg : les dernières actualités
BBC
The newborns fighting for survival in Afghanistan
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A year into Taliban rule, the number of newborn deaths and miscarriages in one province, Badakhshan, have nearly doubled, local doctors say.
Foreign funding which financed Afghanistan’s public healthcare was frozen in August last year. Our correspondent Yogita Limaye has spent time in maternity wards there, witnessing the unbearable suffering of women with no access to pain relief, forced to share beds, and an acute shortage of doctors.
Amongst all of this, some babies are beating the odds, and surviving, but tragically many are not.
Filmed by Sanjay Ganguly
Produced by Imogen Anderson
France24 - Monde
Le béluga dans la Seine, en mauvaise santé, se verra administrer des vitamines
Publié le : 06/08/2022 - 17:42Modifié le : 06/08/2022 - 20:47
FRANCE 24
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Des vitamines vont être administrées au béluga qui se trouve dans la Seine à environ 70 kilomètres de Paris, a annoncé, samedi, la préfecture de l'Eure. Le cétacé, très amaigri, refuse toujours de s'alimenter.
L'état sanitaire du béluga retrouvé dans la Seine reste préoccupant. La préfecture de l'Eure a annoncé, samedi 6 août, que des vitamines vont lui être administrées, pour qu'il retrouve de l'appétit. Le cétacé se trouve depuis vendredi dans une écluse située à 70 kilomètres de Paris et refuse de se nourrir.
"Les vitamines sont administrées par un vétérinaire avec les moyens habituels, le fléchage (...). Il n'y a pas lieu d'être impressionné par cette technique", a déclaré Isabelle Dorliat-Pouzet, secrétaire générale de la préfecture de l'Eure, lors d'un point-presse, samedi, à proximité de l'écluse de Notre-Dame-de-la-Garenne.
Le béluga, un cétacé de quatre mètres dont la présence dans la Seine est exceptionnelle, continuait toujours de ne pas s'alimenter samedi, alors qu'il se trouve dans une écluse d'une dimension d'environ 125 m sur 25 m depuis vendredi.
"C'est un individu assez décharné et qui semble avoir des difficultés d'alimentation", a dit Isabelle Dorliat-Pouzet. Les tentatives de le nourrir, avec des harengs morts puis des truites vivantes, n'ont semble-t-il pas abouti.
Parmi les hypothèses pour éviter que le cétacé périsse, figurent la réouverture "de l'écluse vers la mer, à 160 km, pour qu'il puisse reprendre son chemin" ou le conserver dans le bassin "pour qu'il puisse reprendre de l'appétit".
Interrogée sur la possibilité de l'extraire du bassin, la responsable a répondu que ce n'était pas l'hypothèse privilégiée car les spécialistes ne sont pas certains "que le béluga soit suffisamment costaud pour supporter cette manipulation".
Toute décision sera prise "dans l'intérêt de l'animal" et "aucune décision n'a encore été prise" alors que des analyses sont attendues, a répété la secrétaire générale de la préfecture.
Autre élément, "des petites taches" sont apparues qui peuvent être naturelles en raison de l'eau douce mais qui peuvent aussi signifier "d'autres difficultés", selon la même source.
#retourenimage 📸Plusieurs jours de mobilisation des services de l’Etat pour rechercher, localiser, observer le #beluga égaré dans la #Seine. Moyens nautiques et humains, mobilisés pour évaluer la situation et proposer une réponse adaptée à la situation. pic.twitter.com/xWhrsVLtE9
August 6, 2022Situation "très différente" de l'orque morte de faim dans la Seine en mai
Le béluga, qui était samedi "très calme" et faisant des aller-retour dans le bassin "tranquillement", a été repéré le 2 août dans la Seine.
En mai, une orque s'était retrouvée en difficulté dans la Seine entre Rouen et Le Havre : les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.
Selon Mme Dorliat-Pouzet, la situation entre l'orque et le béluga est "très différente". L'orque "était plus affaiblie que le béluga" et "avait disparu des radars pendant un certain temps". Ce sont "deux animaux différents, l'orque supporte moins l'eau douce que le béluga", a-t-elle expliqué.
Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948. Le béluga est une espèce protégée de cétacé vivant habituellement dans les eaux froides.
Avec AFP
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L'orque malade prise au piège dans la Seine est morte
France : un béluga "amaigri" aperçu dans la Seine, les experts "préoccupés" de son état
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Les géants de la Seine
BBC
The woman who found a new life after being given six weeks to live
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In 2015, Andrea Sheardown was diagnosed with a rare liver cancer and given just six weeks to live.
But against all the odds, in an attempt to inspire her family and reframe her attitude, Andrea decided to take on a series of challenges.
She's taken part in a firewalking event, climbed several mountains including Kilamanjaro and Everest and has raised nearly £100,000 for a cancer charity.
Filmed and produced by Fay Nurse
Valeurs Actuelles
André Theuriet, savoureux poète forestier
Il est assis près de la gare de Bourg-la-Reine, les jambes croisées dans son fauteuil, la tête penchée que retient nonchalamment son bras posé sur l’accoudoir – et l’on s’émerveille que les “vendanges de bronze” de l’occupation allemande (les occupants ayant davantage besoin de canons que de statues) aient épargné l’effigie de cet aimable poète, membre de l’Académie française et surtout maire de Bourg-la-Reine, d’où ces honneurs municipaux.
André Theuriet (1833-1907) avait grandi près de Bar-le-Duc, à l’ombre tutélaire de son grand-père, ancien capitaine de dragons de l’Empire devenu forestier. Sa vocation de “boisier”, comme il dira, était née là et c’était presque une évidence que son premier recueil de poèmes, en 1867, eut pour titre le Chemin des bois . Il fut salué par Théophile Gautier ( « C’est un talent fin, discret, un peu timide que celui de Theuriet ; il a la fraîcheur, l’ombre et le silence des bois » ) et lui valut l’année suivante un prix de l’Académie. L’éloge du bon Théo n’aura de cesse de le poursuivre et de l’enfermer ; il semblera qu’on aura tout dit quand on aura souligné sa discrétion et regretté sa timidité, au point que Jean Richepin, qui succédera à l’Académie à ce « savoureux poète forestier », arguant que « la timidité de sa muse [avait été] comme un voile cachant sa beauté », trouvait nécessaire de « désembuer sa mémoire » de la « légende grise » qui l’aurait diminuée…
Tout discret et tout timide qu’il était, Theuriet sera garde national et se battra à Buzenval, en 1871. Il y fera écho dans les Paysans de l’Argonne, publiés cette année-là. Un deuxième recueil de vers en 1874, le Bleu & le Noir, assoit sa renommée ; il délaisse bientôt la poésie versifiée pour les romans et les contes, une soixantaine de volumes qu’il écrit d’une plume intarissable jusqu’à sa mort, en 1907 : le Mariage de Gérard, le Fils Maugard, la Maison des deux Barbeaux, Madame Heurteloup, l’Amoureux de la préfète, l’Oncle Scipion … « qui sont à peu près tous plus ou moins des histoires d’amour », comme le notera Richepin, mais des histoires entendues comme des refrains d’autrefois, car ce que cherche Theuriet, fût-ce indélibéré-ment, c’est le diapason de la chanson populaire, soit notre plus ancienne poésie et la plus véridique.
Verlaine cite Theuriet dans ses Hommes d’aujourd’hui comme un sylvain, qui revient toujours à la forêt comme à la source de sa vie poétique. Lui-même s’en explique, autant qu’il est possible, dans ses Impressions d’un forestier : « Ce qui nous surprend et nous charme, nous autres boisiers , ce n’est pas seulement l’originale beauté de ces nappes de verdure ondulant de colline en colline ; ce n’est pas la fière tournure des chênes centenaires, ni la limpidité des eaux ruisselantes, ni le calme des futaies profondes ; non, c’est par-dessus tout la volupté des sensations d’autrefois… »
Sa statue assise à Bourg-la-Reine est l’œuvre de Charles Théodore Perron ; Raymond Poincaré, président de la République, viendra l’inaugurer un jour de l’automne 1913. Péguy habitait en face. Quelques mois plus tard, la dernière image que le lieutenant Péguy partant pour le front emportera de Bourg-la-Reine sera l’effigie d’un poète…
France24 - Monde
France : un béluga "amaigri" aperçu dans la Seine, les experts "préoccupés" de son état
Publié le : 05/08/2022 - 19:50Modifié le : 05/08/2022 - 21:00
FRANCE 24
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Trois jours après sa première apparition dans la préfecture de l'Eure mardi, un béluga a été de nouveau observé vendredi en milieu de journée mais l'animal se révèle "très fuyant", a indiqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du Groupe d'étude des cétacés du Cotentin (GEEC).
Le béluga repéré mardi 2 août au matin dans la Seine a été de nouveau observé vendredi en milieu de journée. Mais l'animal, une espèce protégée de cétacé, se révèle "très fuyant", a indiqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du GEEC. Après la mort d'une orque dans la Seine en mai, les experts s'inquiètent pour l'état de santé du béluga.
"Il a le même comportement qu'hier, on a le sentiment qu'il est très fuyant. Il fait de très courtes apparitions en surface, suivies de longues apnées", a indiqué Gérard Mauger. "Même en tentant de l'approcher avec beaucoup de précautions, c'est difficile. Il fait beaucoup de changements de direction", a poursuivi le responsable associatif. À tel point qu'"on s'interroge" sur la conduite à tenir envers cet animal, a-t-il ajouté.
En s'approchant à une cinquantaine de mètres, "on a fait des enregistrements acoustiques, avec nos moteurs coupés, mais il n'a pas fait d'émissions sonores", a regretté Gérard Mauger.
Beluga dans la Seine : nous sommes avec lui actuellement, l'animal est extrêmement amaigri. L'urgence absolue est de tenter de le nourrir, ce que nous allons faire aujourd'hui. La réussite de l'opération dépendra de sa réaction. pic.twitter.com/wq7wiMu8XX
August 5, 2022L'animal était toujours vendredi après-midi entre les deux écluses de Poses et de Saint-Pierre-la-Garenne. Sollicitée dans la matinée par l'AFP, la préfecture de l'Eure, qui supervise les opérations, n'avait pas précisé ses intentions en début d'après-midi.
Mercredi, la préfecture a jugé l'état sanitaire de l'animal "préoccupant", "sembl[ant] présenter des altérations cutanées et être amaigri".
Quatre embarcations sont sur zone, selon Gérard Mauger : celle du SDIS (pompiers), de l'OFB (Office français de la biodiversité), de l'association Sea Shepherd et de la SNSM.
"L'urgence est de le nourrir"
En mai, une orque s'était déjà retrouvée en difficulté dans la Seine, entre Rouen et Le Havre. Les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.
La nécropsie (un examen post-mortem réalisé sur un animal) avait confirmé la "mauvaise condition physique" de l'orque. Il s'agissait d'une femelle "immature" de plus de quatre mètres et de 1 100 kg, et l'analyse a également permis de découvrir une balle logée à la base du crâne du mammifère.
"Aucune certitude" n'avait pu être établie sur le lien entre la munition et la mort de l'orque, les experts privilégiant "l'hypothèse selon laquelle l'animal est mort d'inanition".
Ce triste dénouement, "c'est ce que l'on souhaite éviter avec le béluga. Pour nous, il faut faire un test ADN rapidement pour connaître son origine et effectuer un rapatriement. L'urgence est déjà de le nourrir avec des poissons morts, des harengs congelés probablement, pour éviter qu'il ne s'épuise car le milieu n'est pas très accueillant pour lui", a déclaré à l'AFP la présidente de Sea Shepherd, Lamya Essemlali.
Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
Avec AFP
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À La Réunion, les abeilles victimes d'un parasite
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CHANGEMENT CLIMATIQUE
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
Proposé par
Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
Proposé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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French authorities plan to give vitamins to malnourished beluga whale in the Seine
Issued on: 06/08/2022 - 18:31Modified: 06/08/2022 - 18:36
NEWS WIRES
French authorities were planning on Saturday to give vitamins to a beluga whale that swam way up the Seine river, as they raced to save the malnourished cetacean refusing food.
The apparently underweight whale was first spotted Tuesday in the river that flows through Paris to the English Channel. On Saturday it had made its way to around 70 kilometres (44 miles) north of the French capital.
"It's quite emaciated and seems to be having trouble eating," Isabelle Dorliat-Pouzet, a senior police official in the Eure department in Normandy, which is overseeing the rescue operation, told a press conference.
Rescuers had tried feeding it frozen herring and then live trout, but it didn't seem to accept either, she said. It is hoped that injecting the animal with vitamins will stimulate its appetite, she said.
Authorities were deciding whether to keep the animal in the waterway so it could regain its appetite or guide it back toward the sea, she said, adding that no decision has yet been taken.
She said that small spots had appeared on its pale skin, but that scientists hadn't yet determined whether these were a natural occurrence because of the fresh water or signs of health difficulties.
On Friday, Gerard Mauger of the GECC marine conversation society told AFP that despite being a notably sociable mammal, "it is behaving the same as yesterday, it seems very skittish. It rises to the surface only briefly, followed by long dives."
Based on sonar recordings, it was also emitting very few of the chirps and quicks the whales are known for, raising further concerns about the animal's health.
Rare sighting
Belugas are normally found only in cold Arctic waters, and while they migrate south in the autumn to feed as ice forms, they rarely venture so far.
An adult can reach up to four metres (13 feet) in length.
It is only the second recorded sighting of a beluga in a French river since 1948, when a fisherman in the estuary of the Loire river found one in his nets.
The sighting comes just a few months after a killer whale -- also known as an orca, but technically part of the dolphin family -- became stranded in the Seine and was later found dead between Le Havre and Rouen in late May.
An autopsy found that the animal, more than four metres long, had likely suffered exhaustion after being unable to feed, though officials said they had also discovered a bullet lodged in the base of its skull -- though it was far from clear that the wound played a role in its death.
(AFP)
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Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
French authorities track beluga whale after it strays into the Seine River
IN THE PAPERS
'Agent Beluga' whale accused of being Russian spy
France24 - World
US jury orders Alex Jones to pay $45 million more for lying about Sandy Hook massacre
Issued on: 06/08/2022 - 08:26
NEWS WIRES
A Texas jury on Friday ordered conspiracy theorist Alex Jones to pay $45.2 million in punitive damages to the parents of a child who was killed in the Sandy Hook Elementary School massacre, adding to the $4.1 million he has to pay for the suffering he put them through by claiming for years that the nation’s deadliest school shooting was a hoax.
The total — $49.3 million — is less than the $150 million sought by Neil Heslin and Scarlett Lewis, whose 6-year-old son Jesse Lewis was among the 20 children and six educators killed in the deadliest classroom shooting in U.S. history. But the trial marks the first time Jones has been held financially liable for peddling lies about the 2012 attack in Newtown, Connecticut.
After the verdict, Lewis said that Jones has been held accountable. She said when she took the stand and looked Jones in the eye, she thought of her son who was credited with saving lives by yelling “run” when the killer paused in his rampage.
“He stood up to the bully Adam Lanza and saved nine of his classmates’ lives," Lewis said. "I hope that I did that incredible courage justice when I was able to confront Alex Jones, who is also a bully. I hope that inspires other people to do the same.”
Earlier this week, Jones testified that any award over $2 million would “sink us.” His company Free Speech Systems, which is Infowars' parent company, filed for bankruptcy protection during the first week of the trial.
Punitive damages are meant to punish defendants for particularly egregious conduct, beyond monetary compensation awarded to the individuals they hurt. A high punitive award is also seen as a chance for jurors to send a wider societal message and a way to deter others from the same abhorrent conduct in the future.
Barry Covert, a Buffalo, New York, First Amendment lawyer with no connection to the Jones case, said Friday’s high punitive award added to Thursday’s compensatory award amounts to “a stunning loss for Jones.”
“With $50 million in all, the jury has sent a huge, loud message that this behavior will not be tolerated,” Covert said. “Everyone with a show like this who knowingly tells lies — juries will not tolerate it.”
Future jurors in other pending Sandy Hook trials could see the damages amounts in this case as a benchmark, Covert said. And if other juries do, Covert said, “it could very well put Jones out of business.”
'You have the ability to stop this man'
Attorneys for the family had urged jurors to hand down a financial punishment that would force Inforwars to shut down.
“You have the ability to stop this man from ever doing it again,” Wesley Ball, an attorney for the parents, told the jury Friday. “Send the message to those who desire to do the same: Speech is free. Lies, you pay for."
An economist testified Friday that Jones and the company are worth up to $270 million, suggesting that Jones was still making money.
Bernard Pettingill, who was hired by the plaintiffs to study Jones’ net worth, said records show that Jones withdrew $62 million for himself in 2021, when default judgments were issued in lawsuits against him.
“That number represents, in my opinion, a value of a net worth,” Pettingill said. “He’s got money put in a bank account somewhere.”
The money that flows into Jones’ companies eventually funnels its way to him, said Pettingill, who added that he has testified in approximately 1,500 cases during his career.
But Jones' lawyers said their client had already learned his lesson, and asked for lenience, saying the punitive amount should be less than $300,000.
“You’ve already sent a message. A message for the first time to a talk show host, to all talk show hosts, that their standard of care has to change," said Jones' lead attorney, Andino Reynal.
'This is not your show'
Jones — who was in the courtroom briefly Friday but not there for the verdict — still faces two other defamation lawsuits from Sandy Hook families in Texas and Connecticut that put his personal wealth and media empire in jeopardy.
Lawyers for the Sandy Hook families suing Jones contend that he has tried to hide evidence of his true wealth in various shell companies.
During his testimony, Jones was confronted with a memo from one of his business managers outlining a single day's gross revenue of $800,000 from selling vitamin supplements and other products through his website, which would approach nearly $300 million in a year. Jones called it a record sales day.
Jones, who has portrayed the lawsuit as an attack on his First Amendment rights, conceded during the trial that the attack was “100% real” and that he was wrong to have lied about it. But Heslin and Lewis told jurors that an apology wouldn’t suffice and called on them to make Jones pay for the years of suffering he has put them and other Sandy Hook families through.
The parents told jurors about how they’ve endured a decade of trauma, inflicted first by the murder of their son and what followed: gun shots fired at a home, online and phone threats, and harassment on the street by strangers. They said the threats and harassment were all fueled by Jones and his conspiracy theory spread to his followers via Infowars.
A forensic psychiatrist testified that the parents suffer from “complex post-traumatic stress disorder” inflicted by ongoing trauma, similar to what might be experienced by a soldier at war or a child abuse victim.
Throughout the trial, Jones has been his typically bombastic self, talking about conspiracies on the witness stand, during impromptu press conferences and on his show. His erratic behavior is unusual by courtroom standards, and the judge has scolded him, telling him at one point: “This is not your show.”
House Jan. 6 committee asks for Jones' phone records
The trial has drawn attention from outside Austin as well.
Bankston told the court Thursday that the U.S. House committee investigating the Jan. 6, 2021, insurrection at the U.S. Capitol has requested records from Jones' phone that Jones' attorneys had mistakenly turned over to the plaintiffs. Bankston later said he planned to comply with the committee's request.
Last month, the Jan. 6 committee showed graphic and violent text messages and played videos of right-wing figures, including Jones, and others vowing that Jan. 6 would be the day they would fight for Trump.
The committee first subpoenaed Jones in November, demanding a deposition and documents related to his efforts to spread misinformation about the 2020 election and a rally on the day of the attack.
(AP)
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Infowars host ordered to pay $4.1 million for falsely claiming Sandy Hook massacre was a hoax
UVALDE SHOOTING
Daniel Defense, the US gunmaker notorious for ‘aggressive marketing’ targeting young adults
Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings
L'Humanité
Hallucinations collectives : je vois, donc tu suis
ActuLa science face au paranormal #3 Ces expériences sensorielles communes n’existent pas, et pourtant les récits de ceux qui les rapportent sont sincères, estime la science. Un mystère qu’elle explique par une mécanique sociale bien connue : la contagion des idées.
Marie-Noëlle BertrandOn imagine à quel point la tension devait être puissante, ce 22 août 1914, lorsque les garnisons britanniques ont engagé leur premier combat. Déclarée peu avant, la guerre n’avait été jusqu’à présent, pour elles, qu’une perspective. Mais sur les terres belges de Mons, la bataille allait être réelle. La cause, pour ces soldats, était présumée laborieuse, pour ne pas dire perdue. Face à eux, les troupes allemandes étaient bien plus nombreuses. Après deux jours d’affrontements, pourtant, les premières ont mis les secondes en déroute. C’est une force spirituelle qui aurait permis ce miracle, les témoins sont nombreux à jurer de ce qu’ils ont vu dans le ciel : tout au long du combat, saint Georges, épaulé d’archers médiévaux, aurait accompagné les Anglais, guidant leurs pas vers la victoire. Ainsi en va-t-il de l’histoire dite des « Anges de Mons ».
Légende ficelée de toutes pièces ou chronique rapportée par des observateurs, rien n’est encore tranché à son sujet. Le récit n’en figure pas moins au nombre de ceux rapportant des cas emblématiques d’hallucination collective. Il en existe d’autres, dont la sincérité des narrateurs n’a de pendant que l’incrédulité de ceux qui en doutent. Fictions ou expériences vécues ? La vérité, estime la science, est sans doute à mi-chemin.
Car l’hallucination, médicalement parlant et à l’échelle d’un individu, n’a rien d’une chimère, et il ne souffre aucun doute que ceux qui en témoignent ont vu ou entendu ce qu’ils disent avoir vu ou entendu. « En neurologie, on appelle hallucination une expérience sensorielle qui survient en l’absence de toute stimulation externe à l’organe sollicité », explique Hélène Loevenbruck, directrice de recherche au CNRS, responsable de l’équipe langage du Laboratoire de psychologie et neurocognition de l’université Grenoble-Alpes et auteur du Mystère des voix intérieures (1). Ce peut être l’œil ou l’oreille, peu importe : « Pour que ce soit une vraie hallucination, seuls deux critères s’imposent. Il faut que l’expérience paraisse réelle ; il faut aussi que celui qui la vit soit incapable de la contrôler, qu’il s’agisse de l’initier ou d’y mettre fin. »
Stimulé par un effet d’optique, le cerveau génère cette croyance
Elle se distingue, en ce sens, d’autres phénomènes relevant de l’imagerie mentale. « Si je vous dis d’imaginer un arbre, un chien aboyer, l’acidité du citron ou le sable s’écouler entre vos doigts, vous pouvez le voir, l’entendre, la goûter ou le sentir. Mais vous contrôlez cette pensée », illustre la neurologue. De même, certains dispositifs peuvent créer l’illusion, par exemple, que des cercles tournent, bien que parfaitement immobiles. Stimulé par un effet d’optique, le cerveau génère cette croyance. « Mais on sait qu’elle est fausse. » À l’inverse, et à l’instar d’un rêve, l’hallucination, elle, nous impose tant sa vérité que son tempo.
Les maladies psychiatriques ou neurodégénératives telles que la schizophrénie, les troubles bipolaires ou la maladie de Parkinson sont propices à sa survenue. Certaines drogues favorisent également ce type de manifestation – le LSD est fameux à ce titre. En court-circuitant « notre système de prédiction sensorielle, qui permet à notre corps d’anticiper nos actions, cela provoque un déraillement de la sensation d’être l’auteur de nos propres gestes », décrypte Hélène Loevenbruck. Reste enfin des cas plus abscons d’hallucination chez des personnes cliniquement saines et vierges de toute substance. « On estime que 10 % de la population connaît, à un moment ou à un autre, une expérience hallucinatoire sans que l’on sache dire pourquoi », note la neurologue. Chez certains, même, la chose serait fréquente et pourrait expliquer que des individus, en toute bonne foi et à force d’entendre des voix, se pensent médium.
Voilà pour l’hallucination, donc. Mais qu’en est-il lorsqu’elle devient collective ? Là, les interprétations se corsent. « On peut imaginer que certains groupes religieux parviennent à générer un état de conscience collectif modifié, lui-même produit par des danses ou des chants très rythmés », note Hélène Loevenbruck. Cette transe hypnotique serait à même d’induire des images et sensations communes. Chez les Lébous et les Wolofs du Sénégal, rapporte le site Internet le Guichet du savoir (2), « des possessions surviennent ainsi au cours de cérémonies collectives, rythmées par les tambours qui jouent le “chant” propre aux grands “tuur” (produit de l’alliance entre l’esprit, possesseur de la Terre, et l’ancêtre fondateur) ». Mais ce cas de figure est l’unique hypothèse qui résiste peu ou prou à cet autre constat, bien plus prosaïque : l’hallucination collective n’existe pas.
Et pourtant, des récits fort précis en rapportent. Le Guichet du savoir, toujours, tire celui-ci de l’ouvrage Ethno-psychiatrie, du psychiatre canadien Henri Ellenberger, publié en 2017 (3) : « Ce soir-là, le soleil resplendissait ; l’air échauffé vibrait à l’horizon. C’est précisément de ce côté-là que les courants marins charriaient une masse de grands arbres (et non seulement “quelques branches”), arrachés sans doute aux forêts de la côte par l’ouragan. Le matelot de vigie apercevant sous un éclairage intense des objets dont il ne distinguait pas la nature, cria : “Navire désemparé en vue !”, et ce fut le point de départ de l’hallucination collective. Les matelots, les officiers, l’amiral lui-même crurent voir le navire en détresse et des embarcations chargées d’hommes…. »
Si hallucination il y a, elle ne peut être commune à toutes ces personnes
Affabulation de groupe ? Pas vraiment, estime l’anthropologue Dan Sperber, chercheur à l’Institut Jean-Nicod et coauteur de l’Énigme de la raison (4). Certes, « il ne s’agit pas d’hallucination collective au sens clinique du terme », explique-t-il, dans la mesure où, si hallucination il y a, elle ne peut être commune à toutes ces personnes. Il ne s’agit pas pour autant d’une imposture. Il s’agit plutôt de ce que Dan Sperber appelle la « contagion des idées », phénomène social qu’il a longuement étudié et qui peut prendre bien des formes, du lent cheminement des idées scientifiques à la propagation rapide des rumeurs. Dans de telles contagions, tout le monde ne joue pas le même rôle.
« Prenez une dizaine de personnes et mettez-en une à l’écart, illustre l’anthropologue. Aux neuf autres, montrez deux lignes parallèles de taille égale mais demandez-leur à toutes d’affirmer que celle de droite est légèrement plus longue. Faites-les témoigner une à une auprès du 10 e individu : celui-ci, quoi qu’il ait pu penser initialement, se rangera la plupart du temps à l’avis global, et finira par affirmer que le segment de droite est plus long que celui de gauche. » Jugement biaisé par l’opinion générale, avis construit sous la pression sociale ou doute de sa propre perception ? Un peu de tout ça, sans doute.
Cette célèbre expérience du psychologue Solomon Asch, dans les années 1950, aide à comprendre la capacité du groupe à fabriquer une histoire à laquelle tout le monde semble adhérer. Les témoignages d’hallucination collective empruntent bien souvent le même chemin, conclut Dan Sperber : « L’histoire démarre avec un premier témoin vraiment convaincu, suivi d’un autre qui l’est moins, suivi d’un autre qui ne veut pas se singulariser, l’ensemble finissant par créer récit commun. »
Ainsi en va-t-il peut-être de l’histoire de Marie Magontier. En 1889, cette fillette de 11 ans aurait aperçu la Vierge entourée de lumière céleste dans un lieu désert de Dordogne. Elle en a parlé et, très vite, une deuxième fillette, Marguerite Carreau, a dit avoir assisté au même phénomène, et enfin une troisième, Marie Gouvat…
Dans ce cas comme dans tous les autres, le contexte s’avère déterminant. « Il faut une disposition favorable pour croire voir », reprend l’anthropologue. Quel que soit le personnage invoqué – historique ou mystique –, il appartient toujours au savoir culturel local : Mahomet n’allait pas apparaître à Marie Margontier, ni Vishnu aux pèlerins de La Mecque. Les chances sont aussi faibles que l’on aperçoive la Vierge à la Fête de l’Huma…
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences France24 - World
‘We feel good with no clothes’: Naturism, an old German tradition, wins new fans
Issued on: 06/08/2022 - 12:10Modified: 08/08/2022 - 11:09
In Germany, naturism or nudism is called “FKK” or “Free Body Culture”. Invented in the 1920s as an escape from social constraints, the tradition was on the decline for most of the past three decades, but at one Berlin association, membership has been growing by 10 percent each year since 2020. Devotees there celebrate the human body in all its varieties amid a social media era crammed with unrealistic ideals of beauty.
France24 - World
France creates task force to stem impact of ‘historic’ drought
Issued on: 05/08/2022 - 14:35
NEWS WIRES
Yinka OYETADE
The French government said Friday that it had activated a crisis task force to coordinate efforts to alleviate the impacts of a "historic" drought exacerbated by a third extreme heatwave of the summer.
Water restrictions have already been ordered in nearly all of France's 96 mainland departments, with 62 at the highest alert level, and the Meteo-France weather agency has forecast little relief for the coming weeks.
"This drought is the worst ever recorded in our country... the situation could persist for the next two weeks or become even worse," the office of Prime Minister Elisabeth Borne said in a statement.
The dry conditions are a "disaster" for farmers across the country as well as for "our ecosystems and biodiversity," it added.
And soaring temperatures have increased the evaporation of lakes and rivers whose levels have fallen just as irrigation needs are increasing ahead of autumn harvests.
The state-controlled electricity provider EDF has also had to reduce output at several nuclear plants because river temperatures have become too high, which means water used to cool reactors cannot be safely returned to natural waterways.
"Faced with this historic situation, the prime minister has decided to activate an interdepartmental crisis task force and urges everyone to conserve our water resources," her office said.
But the statement did not address growing criticism over exceptions that have been granted to golf courses, which are being allowed to continue watering greens even in departments now on drought crisis alert.
Several other European countries have also issued severe drought warnings, with the EU urging members this week to re-use treated urban wastewater for the continent's parched farms.
The crisis has kindled fears that yields of grain and other crops will suffer, further raising food prices already climbing in part from the disruptions caused by Russia's ongoing invasion of Ukraine.
(AFP)
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Climate crisis
Driest July on record sparks fears of European crop shortages
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
Macron tours blaze devastation as firefighters battle French wildfires
New York Times - World
¿Crees que el 9% de inflación es malo? Imagina el 90%
Mientras el mundo lidia con el aumento de los precios, un recorrido por Argentina revela que los años de inflación pueden originar una economía muy extraña.
Argentina ha lidiado con precios en rápido aumento durante gran parte de los últimos 50 años. La gente se ha quedado con poca idea de cuánto deberían costar las cosas.Credit...Sebastian Lopez para The New York Times
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Por Jack Nicas y Ana Lankes
Photographs by Sebastián López Brach
Jack Nicas y Ana Lankes, corresponsales en Sudamérica, estuvieron en Buenos Aires durante dos semanas para entender cómo los argentinos se han adaptado a la alta inflación que han experimentado durante años.
BUENOS AIRES — Eduardo Rabuffetti es un argentino que visitó Estados Unidos una sola vez, en 1999, durante su luna de miel en Miami. Sin embargo, es posible que conozca los billetes de 100 dólares mejor que la mayoría de estadounidenses.
Asegura que con el tacto puede identificar uno falso. Es capaz de decirte exactamente cómo son 100.000 dólares. (Diez fajos de media pulgada, te caben en una sola mano). Y en numerosas ocasiones ha caminado por las calles de Buenos Aires con decenas de miles de dólares estadounidenses escondidos en su chaqueta.
Eso se debe a que Rabuffetti, un desarrollador inmobiliario que ha construido dos torres de oficinas y una casa, compró el terreno para cada una de esas construcciones con billetes de 100 dólares.
“Acá si no ves la plata, nadie te firma nada”, dijo. “Después de tantas crisis que pasamos, digamos, uno se va acostumbrando”.
No solo es Rabuffetti. Casi todas las grandes compras en Argentina —terrenos, casas, autos, arte caro— se llevan a cabo con montones de la divisa estadounidense. Para ahorrar, los argentinos toman fardos de billetes estadounidenses y los meten entre su ropa vieja, en el espacio debajo del parquet y en cajas de seguridad a prueba de bombas ubicadas detrás de nueve puertas con cerrojo y cinco pisos bajo tierra.
Los argentinos tienen tanta divisa estadounidense —los expertos dicen que aquí hay más que en cualquier lugar fuera de Estados Unidos— que a veces se desecha por error. El mes pasado, unos transeúntes hallaron decenas de miles de dólares volando cerca de un basurero argentino.
El dólar es rey en Argentina porque el valor del peso argentino se está desintegrando, sobre todo a lo largo del mes pasado. Hace un año, con 180 pesos se podía comprar un dólar en el muy socorrido mercado negro. Ahora hacen falta 298 pesos para adquirir un billete verde. Con el desplome del peso, los precios se han desorbitado para seguir el ritmo. Aquí muchos economistas esperan que la inflación, que este año ya está en 64 por ciento, llegue al 90 por ciento en diciembre.
Es una de las peores crisis económicas del país en décadas, y para Argentina eso es mucho decir.
Los países de todo el mundo intentan lidiar con el aumento de precios, pero tal vez no haya ninguna economía de importancia que comprenda mejor que Argentina cómo vivir con la inflación.
El país ha tenido dificultades con precios que aumentan rápidamente durante gran parte de los últimos 50 años. Durante un periodo caótico a finales de los años ochenta, la inflación llegó a un casi increíble 3000 por ciento y la población se precipitó a conseguir víveres antes de que los dependientes armados con las pistolas de etiquetado de precios pudieran recorrer las tiendas. Ahora la alta inflación ha vuelto, excediendo el 30 por ciento cada año desde 2018.
Para comprender cómo se las arreglan los argentinos, pasamos dos semanas en Buenos Aires y sus alrededores, hablando con economistas, políticos, granjeros, restauradores, agentes inmobiliarios, peluqueros, taxistas, cambistas, artistas callejeros, vendedores ambulantes y desempleados.
La economía no siempre es el mejor tema de conversación, pero en Argentina anima a casi todos, provocando maldiciones, profundos suspiros y opiniones informadas sobre la política monetaria. Una mujer mostró alegremente su escondite para un fajo de dólares (una vieja chaqueta de esquí), otra explicó cómo se metió dinero en efectivo en el sostén para comprar un condominio y una camarera venezolana se preguntó si había emigrado al país correcto.
Una cosa quedó muy clara: los argentinos han desarrollado una relación muy inusual con su dinero.
Gastan sus pesos tan rápido como los obtienen. Compran de todo, desde televisores hasta peladores de patatas, a plazos. No confían en los bancos. Apenas usan los créditos. Y después de años de aumentos constantes de precios, tienen poca idea de cuánto deberían costar las cosas.
Argentina muestra que la gente encontrará la manera de adaptarse a los años de alta inflación, viviendo en una economía que es imposible de comprender en casi cualquier otra parte del mundo. La vida es especialmente manejable para quienes tienen los medios para hacer que ese sistema caótico funcione. Pero todas esas sorprendentes soluciones alternativas significan que los pocos que han tenido el poder político, durante los años de dificultades económicas, han pagado un precio real por sus decisiones.
“Nos preguntamos lo mismo, cómo la sociedad permite muchas cosas que están sucediendo”, dijo Juan Piantoni, director de Ingot, una compañía de cajas de seguridad cuyo negocio está en auge a medida que los argentinos pagan para guardar su efectivo. “En este momento en particular creo que estamos en la víspera de una situación que puede generar un salto de crisis muy importante”, agregó. “Nadie prendió la mecha todavía, el día que suceda eso veremos con qué nos encontramos”.
Hasta ahora, las cosas se han mantenido en calma. Los salarios de muchos trabajos están aumentando casi un 50 por ciento al año. Los propietarios pueden aumentar los alquileres a tasas similares. Y millones de argentinos usan el mercado negro para evadir las restricciones gubernamentales sobre la compra de dólares estadounidenses.
El resultado es que en las zonas más ricas de la capital argentina, la construcción continúa a buen ritmo y los restaurantes y bares están repletos. La próxima reserva disponible para una cena para dos personas en Anchoita, uno de los restaurantes de moda en la ciudad, es para enero de 2023.
En los barrios más pobres, la gente recolecta chatarra para vender, junta su dinero para comprar comida e intercambia bienes usados con el fin de evitar usar los pesos. Los pobres de Argentina normalmente no tienen trabajos con aumentos automáticos de salario y ciertamente no tienen dinero extra para comprar dólares estadounidenses. Eso significa que ganan pocos pesos, mientras todo a su alrededor se vuelve mucho, mucho más caro. Cerca del 37 por ciento de los argentinos ahora viven en la pobreza, en comparación con el 30 por ciento registrado en 2016.
El 2 de julio renunció el ministro de Economía de Argentina. Durante los siguientes 26 días, el valor del peso cayó un 26 por ciento. Entonces el presidente Alberto Fernández destituyó al nuevo ministro de Economía. Era la ocasión número 21 en la que un ministro de Economía argentino duraba dos meses o menos.
El reciente embate de la hiperinflación en Argentina está relacionado con las mismas cosas que han hecho subir los precios en todo el mundo, incluida la guerra en Ucrania, las limitaciones de la cadena de suministro y los grandes aumentos en el gasto público.
Pero muchos economistas creen que la inflación de Argentina también es autoinfligida. En resumen, el país gasta mucho más de lo que ingresa para financiar servicios de salud, universidades, energía y transporte público gratuitos o fuertemente subsidiados. Para compensar el déficit, imprime más pesos.
El Fondo Monetario Internacional, al que Argentina le debe 44.000 millones de dólares, le ha pedido al gobierno que reduzca su déficit y apruebe políticas monetarias más estrictas. El miércoles, el nuevo ministro, Sergio Massa, dio uno de los pasos más significativos en años cuando prometió que Argentina dejaría de imprimir pesos para financiar su presupuesto.
Sin embargo, muchos argentinos se mostraron escépticos de que el país estuviera listo para tomar las decisiones difíciles que son necesarias.
“Quizá necesitemos que el paciente sufra un infarto antes de que la familia diga: ‘Hagamos la cirugía’”, dijo Hugo Alconada Mon, uno de los principales periodistas de investigación del país y autor de libros muy exitosos que recientemente gastó lo último de sus ahorros en reparaciones de automóviles. “Pero ¿cuántas personas terminarán en la pobreza por eso? ¿Cuántas personas se irán del país?”.
Adiós a las etiquetas de precios
Los argentinos esperan que lo que viven en la actualidad no se convierta en un desastre como el de 2001, cuando hubo una corrida bancaria.
Ese año, quedó claro que los inversionistas extranjeros creían que el peso argentino valía mucho menos que la tasa oficial del gobierno, y los argentinos se apresuraron a recuperar su dinero antes de que se perdiera. Como respuesta, el gobierno detuvo los retiros, lo que redujo los ahorros de todas las personas debido a una devaluación repentina. El presidente renunció y salió de las oficinas gubernamentales en un helicóptero para evitar a las multitudes enojadas que llegaron a la Plaza de Mayo.
Dos décadas después, las multitudes enfurecidas siguen en Plaza de Mayo. Miles de argentinos se reunieron allí el mes pasado para protestar por la inflación galopante.
Ana Mabel estaba en las inmediaciones de la multitud, mezclando maní y azúcar caramelizada en un tina de metal. Vendía bolsas de maní confitado a 200 pesos cada una, o unos 70 centavos de dólar; una semana antes vendía las bolsas a 150 pesos. Pero ese aumento apenas mantuvo el nivel de sus costos. Todo lo que necesitaba se había vuelto más caro en las últimas semanas: el maní, el azúcar, el aceite, el tanque de gasolina y las bolsas de plástico para empacar las golosinas. Tiene cinco hijos que mantener y, por primera vez, se endeudó.
“No hay nada que regule los precios”, dijo frustrada, mientras removía lentamente el maní en la tina. “Los empresarios no quieren, el gobierno no puede y todo eso va para nosotros, ¿entendés?”.
Para los argentinos, esta es una vieja historia. En 2017, los precios habían subido tanto que Argentina duplicó su billete de banco más grande ubicándolo en 1000 pesos, que en ese entonces equivalía a unos 58 dólares en el mercado negro. Ahora ese billete vale alrededor de 3,45 dólares, más o menos el precio de una Big Mac. Un iPhone puede costar más de un millón de pesos.
Muchos argentinos han perdido la noción del valor de las cosas. Los menús cambian constantemente sus precios. Los taxímetros se ajustan con frecuencia. Y, a menudo, las etiquetas de precios están desactualizadas.
Oscar Benítez dirige una ferretería del tamaño de un clóset grande, meticulosamente organizada. Vende 80.000 productos diferentes y apenas sabe el precio de algunos de ellos.
Eso se debe a que cambian cada tantos días, en una lista que le mandan sus proveedores y que él revisa en su computadora para poder hacer cada venta. En gran medida, ya no usa las etiquetas de precios.
Muestra unas tijeras que el proveedor dice que ahora deberían costar 600 pesos. “Esto hace un mes, valía 400 pesos”, dijo consultando su lista. “Hace un año valía 120 pesos”.
Parecía exasperado por la situación. “Es triste. Pero, para mí, siempre fue así”, dijo. “Porque si no tuviera 51 años estaría ahí, en Estados Unidos, que es lo que intento para mis hijas”.
Los precios fluctúan tanto que en las últimas semanas muchas empresas han detenido las ventas para ver dónde se estabilizan los precios, lo que dificulta encontrar ciertos artículos como aceite de cocina y repuestos para automóviles. Algunos agricultores también se están aferrando a su trigo y soja, apostando a que los precios subirán, y mitigando los beneficios económicos del auge de las materias primas que debería beneficiar a un país exportador como Argentina.
En una pequeña tienda del centro de Buenos Aires, Noelia Mendoza vendía sus últimos paquetes de papel higiénico. Sus proveedores dijeron que no tenían más, por lo que subió los precios. Un paquete de cuatro rollos de una sola capa ahora cuesta 290 pesos, o un dólar, un 50 por ciento más que el mes anterior. “Va a haber escasez”, dijo.
Carla Cejas, una de sus amigas que estaba cerca, dijo: “Nunca entendí el bidé hasta ahora”.
Una bolsa llena de 10.000 billetes de 100 dólares
Ignacio Jauand, un publicista de 34 años, compra a plazos todo lo que puede: su cama, su ropa, una PlayStation 5 y un pelador de papas, entre otras cosas.
No es que no pueda comprar esos artículos de contado, pero apuesta a que el valor del peso bajará. Si tiene razón, sus pagos finales costarán significativamente menos. Esa apuesta, dijo, siempre ha valido la pena. “Las últimas cuotas que pagué por la televisión o la nevera equivalían a quizás dos o tres combos de McDonald’s”, dijo.
“Comprando le ganas a la inflación”, agregó.
Ese es el mantra de Argentina. Los pesos se desintegran en su valor, así que es mejor que los gastes lo más rápido que puedas.
La gente sale a comer o comprar electrodomésticos, obras de arte o automóviles, mientras que los dueños de las tiendas se abastecen de inventario, apostando a que los precios solo subirán. “Cuando pienso en mis ahorros en pesos, digo: ‘Paguemos un viaje, renovemos algo en la casa, compremos cosas’”, dijo Eduardo Levy Yeyati, economista argentino y profesor invitado en la Universidad de Harvard. “De lo contrario, siento que estoy perdiendo dinero todos los días al tenerlo en el banco”.
¿Qué será lo que más les gusta comprar a los argentinos? Quizás dólares.
El banco central de Argentina estima que los hogares argentinos y las empresas no financieras poseen más de 230.000 millones de dólares en activos financieros extranjeros, principalmente en moneda estadounidense. La mayor parte de ese dinero se mantiene en cuentas bancarias internacionales, pero una parte también se oculta en cajas fuertes y escondites en todo el país.
Esa dependencia del dólar es mala para el peso, por lo que el gobierno solo permite que los argentinos compren 200 dólares cada mes. Por esa cantidad, pueden usar el tipo de cambio oficial del gobierno, que dice que cada dólar estadounidense vale alrededor de 130 pesos.
Pero un tipo de cambio diferente, utilizado para las transferencias de Western Union, ciertas transacciones corporativas y el mercado negro, valora el peso en menos de la mitad: cada dólar ahora vale alrededor de 300 pesos. (Como esta tasa es una medida más real de la visión del peso en el mercado, la usamos para convertir los precios en este artículo).
En el centro de Buenos Aires, hombres y mujeres apodados “arbolitos”, se paran en las esquinas de las calles vendiendo dólares. Llevan a los compradores a unos locales, conocidos como cuevas, para cambiar el dinero en privado.
Todo es ilegal, pero a la policía que está cerca no parece importarle. Muchos oficiales también usan el mercado negro.
Juan, un cambista que reparte fajos de billetes en su moto, dijo que tres de sus clientes habituales son policías. A pesar de eso, accedió a hablar con la condición de que solo se usara su nombre de pila.
Los cambistas y los administradores de cuevas estiman que el mercado negro mueve entre tres y cuatro millones de dólares al día. Esos dólares sustentan gran parte de la economía aquí.
Yanina Arias, una agente de bienes raíces de Buenos Aires, dijo que ha cerrado cientos de transacciones en sus 10 años de carrera, pero ninguna ha sido en pesos. A menudo, los vendedores exigen “dólares en billetes sin manchas, sin roturas, que sean de cara grande”, dijo Arias. “No se aceptan de cara chica”.
El rostro en cuestión es el de Benjamin Franklin. El mercado negro generalmente ofrece un tres por ciento más por los billetes más nuevos de 100 dólares con el retrato grande de Franklin porque son más difíciles de falsificar.
Siete argentinos describieron el pago de propiedades en efectivo, pero pocos estaban dispuestos a permitir que se publiquen sus nombres porque les preocupaba ser auditados.
Para ir al banco a cerrar el trato, describieron que se metieron decenas de miles de dólares en los pantalones y en bolsas de supermercado llenas de productos. Arias dijo que las personas más ricas han contratado camiones blindados.
Una trabajadora de servicios financieros en Buenos Aires dijo que cuando vendió la finca de su familia por un millón de dólares hace unos años, el comprador le entregó una bolsa de lona llena de 10.000 billetes de 100 dólares. Más tarde, cuando compró su departamento, puso 100.000 del efectivo en los bolsillos de un abrigo grande y corrió a la casa de los vendedores. Ellos, una pareja mayor, insistieron en contar cada billete a mano.
Cambiar leche por pañales
Después de que Adela Castillo y su esposo perdieron sus trabajos durante la pandemia —ella era cuidadora y él trabajaba en el transporte marítimo—, decidieron arriesgarse en grande. Convirtieron su casa en uno de los barrios más pobres de Buenos Aires en una tienda de cemento, piedra caliza, pintura y placas de yeso.
Al principio, estaba dando sus frutos. El gobierno estaba construyendo nuevas viviendas asequibles en el vecindario y se convirtió en un gran comprador. Para mantenerse al día, necesitaba un montacargas. Y para comprar uno, necesitaba 15.000 dólares en efectivo.
Un banco nunca le daría ese tipo de préstamo pero, afortunadamente, contaba con un amigo de la familia que tenía esa cantidad guardada. “Es un enorme favor”, dijo ella. “Porque nadie te presta así nomás, es un familiar de la casa”.
Y compró el montacargas. “Ayuda un montón”, dijo. Luego, el valor del peso siguió cayendo en picada. “Lo que a él le interesa es que yo le devuelva en dólares, no quiere en pesos”, dijo. Con cada declive en el valor del peso, su deuda ha crecido más.
De pie frente a su tienda, con polvo de piedra caliza en el cabello y en su abrigo, dijo que la situación era difícil. No estaba segura de cómo iba a pagar su deuda. “Pero ahí vamos, la vamos remando”, dijo. “La vamos peleando”.
Como el peso está perdiendo tanto valor, algunos argentinos pobres están tratando de evitarlo por completo.
Silvina López, de 37 años, estaba de pie en medio de un frío penetrante con su bebé. Necesitaba pañales pero no tenía dinero. Después de un derrame cerebral, López quedó ciega de un ojo y no trabajaba, mientras que su esposo trabajaba en la construcción cuando hacía sol. Pero su salario, alrededor de siete dólares por día, no había aumentado mientras los precios seguían incrementándose.
Pero aquí, junto a una parada de autobús en el barrio pobre de Lomas de Zamora, no necesitaba pesos. En cambio, tenía sacos de leche en polvo, ayudas del gobierno que podía intercambiar para asegurarse de que su bebé de un mes, Milagro, tuviera pañales.
Otra mujer había instalado una tienda en la esquina de la calle para hacer trueques y le cambió a López un paquete de 12 pañales, dos bolsas de azúcar y una caja de galletas por la leche en polvo. La hija de ocho años de López, Mía, de inmediato abrió las galletas.
“Mi familia, mis hermanos, todos vienen aquí”, dijo. “También tienen muchos hijos”.
Durante la recesión que acompañó a la corrida bancaria de 2001, medio millón de personas se reunían regularmente en los llamados clubes de “trueque”, para intercambiar bienes sin usar pesos. A lo largo de los años los clubes se desintegraron, en gran medida, pero como la inflación se ha vuelto a incrementar, están regresando.
En un domingo reciente, casi 100 personas se agruparon entre dos decenas de mesas, intercambiando sus productos: ropa usada, artículos de limpieza, masa de pizza casera, insecticidas y empanadas de membrillo. Para facilitar los intercambios, utilizaban créditos, la moneda del club, impresa en papel blanco.
Las mujeres agarraban puñados de billetes, mientras compraban en las mesas de sus vecinos. Todos dijeron que preferían los créditos a los pesos.
En un momento, una organizadora que vendía maquillaje de Avon, Karina Sánchez, apagó la música de cumbia para hacer un anuncio: estaban intercambiando créditos más antiguos y de menor denominación por otros más nuevos y de mayor tamaño. Mostró billetes mucho más antiguos que valían medio crédito. El año pasado introdujeron un billete de 1000 créditos.
Sí, dijo Sánchez, el crédito también estaba experimentando inflación.
Natalie Alcoba colaboró con este reportaje desde Buenos Aires.
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BBC
US President Biden leaves White House for first time since Covid
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The US president has been seen leaving the White House for the first time since testing positive for Covid-19 twice in the same month.
He was heading to his home state of Delaware after his doctor gave him the all clear.
Mr Biden first contracted the virus on 21 July later testing negative six days later. He then went on to test positive again on 30 July. The president who is 79 is double vaccinated and has since been testing negative.
L'Humanité
Télévision. « J’ai vu des éleveurs sortir laminés des tribunaux »
EntretienEn 2017, Jérôme Laronze est abattu par les gendarmes, en Saône-et-Loire, au terme d’une cavale de neuf jours. La réalisatrice Gabrielle Culand repart de ce drame pour alerter sur le malaise paysan. Un documentaire en forme de thriller rural, au programme d’une soirée spéciale sur Arte.
Laurent EtreD'où vient votre intérêt pour la condition paysanne ? pourquoi avoir choisi d’aborder ce thème au travers de l’affaire Laronze ?
En tant que réalisatrice, je m’intéresse aux normes et aux personnes qui décident de s’y soustraire. Dans le cadre de mes recherches, je suis tombée sur un article de presse consacré à la cavale de Jérôme Laronze et à sa fin tragique. J’ai ensuite retrouvé, sur un site, un long texte, très littéraire, signé de celui qui fut un syndicaliste de la Confédération paysanne très investi. J’ai alors voulu en savoir plus sur son univers. Je me suis intéressée au système agricole, un système assez opaque. Cet intérêt a été renforcé par des échanges avec mon frère, alors en formation agricole, au sujet des difficultés que rencontrent les jeunes agriculteurs qui veulent changer de pratiques.
La première responsabilité que pointe le documentaire, est celle d’une « ultraréglementation ». Pourquoi une telle inflation de normes imposées aux paysans ?
Jérôme Laronze fait partie de cette génération qui a grandi dans le contexte du scandale sanitaire de la vache folle. En fournissant des farines animales aux éleveurs, l’industrie agroalimentaire avait failli. C’est à la suite de cette affaire qu’ont été instaurées des normes de traçabilité censées protéger les consommateurs. Sauf que ces normes pèsent durement sur les épaules des petits paysans, alors même qu’ils ne sont absolument pour rien dans les divers scandales, bien au contraire ! Ce qui est en cause, c’est l’industrialisation de l’agriculture, à rebours des pratiques paysannes que défendait Jérôme Laronze.
Les rapports sont-ils toujours tendus entre paysans et contrôleurs ?
Il existe différentes catégories d’administratifs. Didier L’Hermite, que l’on suit au début du film, est chargé de mission pour l’Établissement départemental de l’élevage (EDE), un organisme qui fournit les boucles avec lesquelles les vaches sont numérotées. Son travail est destiné à accompagner les éleveurs, dans une démarche de prévention. Donc, là, le rapport n’est pas conflictuel. La situation peut être plus tendue avec les agents des directions départementales de protection des populations (DPPP), qui ont des pouvoirs de sanction et de police. Ils interviennent avec les associations de protection des animaux lors des saisies de troupeaux. Mais, quoi qu’il en soit, les contrôleurs ne sont que des rouages dans un système tellement normé qu’il en vient à empêcher les pratiques paysannes, pourtant gages d’une alimentation saine et respectueuse de l’écologie.
Les saisies de troupeaux interviennent lorsqu’est constatée une « surmortalité » de bêtes. Mais celle-ci est généralement l’indice d’un épuisement de l’éleveur que l’administration ne prend pas en compte…
Oui, c’est quelque chose d’extrêmement violent. Les éleveurs saisis sont au préalable condamnés pour maltraitance animale au tribunal, alors qu’ils ont simplement été débordés par une situation, travaillant à perte, souvent seuls. Or, l’administration leur impose en plus de la paperasse. On parle beaucoup, de nos jours, de la condition animale, et c’est évidemment une excellente chose. Mais n’oublions pas la souffrance des hommes derrière celle des animaux. J’ai vu des éleveurs sortir laminés des tribunaux.
Le paysan et écrivain Yannick Ogor, dans le film, juge que la médiatisation de l’affaire a eu pour effet pervers de dépolitiser le combat qu’avait mené l’éleveur...
Ce contre quoi Yannick Ogor veut nous mettre en garde, c’est un certain discours victimaire. Jérôme Laronze était un lanceur d’alerte, porteur d’une vision politique. Pour éclairer la situation, il a su faire le lien entre l’industrialisation de l’agriculture, les marges de la grande distribution, la pression administrative et un système de subventions européennes – la PAC – qui profite aux plus gros exploitants. L’enjeu est bien d’identifier et de combattre les « mécanismes d’écrasement historique de la paysannerie », pour reprendre une expression de Yannick.
paysansconfédération paysannepac New York Times - World
‘Estamos transformando la imagen que tenemos del poder’: la moda afro llega al palacio presidencial de Colombia
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El guardarropa de Francia Márquez, la primera vicepresidenta negra del país, es creación de un joven diseñador que protagoniza la explosión de la moda afrocolombiana.
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Por Julie Turkewitz
CALI, Colombia — En un destacado evento de moda en la ciudad costera de Buenaventura este año, un par de altísimas modelos se lucían en la pasarela ataviadas con un minivestido de torso acanalado inspirado en una concha marina abierta y un atuendo azul marino con dorado digno de una reina moderna.
Las modelos eran negras y las telas habían sido importadas de África, algo inusual para un gran evento de moda en Colombia. Pero lo que más destacaba era el diseñador: Esteban Sinisterra Paz, un estudiante universitario de 23 años sin formación profesional en diseño que protagoniza la explosión de la moda afrocolombiana.
El objetivo de su trabajo es la “decolonialidad del ser”, dijo Sinisterra. Así como mostrarle al mundo una visión más amplia de “la elegancia de la identidad”.
Sinisterra es el hombre detrás del guardarropa de Francia Márquez, la abogada y activista ambiental que el domingo se convertirá en la primera vicepresidenta negra de Colombia.
En un país donde la raza y la clase a menudo definen el estatus de una persona, Márquez, de 40 años, ha dado un notable salto de la pobreza profunda al palacio presidencial para convertirse en la voz de millones de colombianos pobres, negros e indígenas.
En cuestión de meses, no solo ha llevado el racismo y el clasismo al centro del debate nacional, también ha revolucionado la estética política del país al rechazar las blusas y sastres almidonados en favor de un look distintivamente afrocolombiano que ella considera una forma de rebelión.
Pelo natural. Estampados audaces. Vestidos que destacan sus curvas.
Pero Márquez y Sinisterra solo son los embajadores más visibles del auge de una estética afrocolombiana que, según sus partidarios, se inserta en un movimiento más amplio que exige respeto para millones de colombianos negros.
En un país donde 40 por ciento de los hogares vive con menos de 100 dólares al mes —un porcentaje que ha crecido durante la pandemia— los afrocolombianos se ubican entre los grupos más pobres, y las regiones donde predominan, entre ellas la costa Pacífico, son algunas de las más olvidadas por los políticos.
Oficialmente, los colombianos negros constituyen entre el 6 y el 9 por ciento de la población. Pero hay quienes dicen que se trata de un sub registro que perpetúa la falta de reconocimiento.
“La colonización pretendía acabar con la gente negra”, dijo Lía Samantha Lozano, de 41 años, quien empezó a vestir a su banda de hip-hop y reggae, Voodoo Souljahs, con textiles africanos hace más de una década, posicionándose como pionera del movimiento.
En 2014 se convirtió en la primera mujer negra con un desfile de pasarela en Colombiamoda, el principal evento de moda del país.
Hoy abundan en internet las marcas afrodescendientes de orientación política y en boutiques por todo Cali, un gran centro de cultura afrocolombiana. Cada vez hay más celebridades, modelos, políticos y activistas negros que usan el guardarropa como una herramienta política. Y el Festival Petronio Álvarez, una celebración anual de la cultura afrocolombiana que atrae a cientos de miles de asistentes a Cali, se ha convertido en la principal semana de la moda del movimiento.
Lozano ahora ofrece una línea colorida de inspiración hiphopera en un gran centro comercial de la capital, Bogotá.
“Y gran parte de ese plan era que nosotros mismos nos sintiéramos avergonzados de lo que somos, de nuestros colores, de nuestra cultura, de nuestros rasgos”, continuó. “Llevar esto todos los días, no por una moda, no por disfrazarse para un evento especial, sino como un estilo de vida, como parte de lo que quieres comunicar todos los días, sí lo hace político. Y sí es un símbolo de resistencia”.
Entre los elementos insignia del movimiento está el wax, esos textiles de patrones radiantes, tremendamente populares en África Oriental, Occidental y Central, y conocidos porque cuentan historias y envían mensajes a través de sus diseños e imágenes. (Los estampados pueden homenajear de todo: desde la cultura pop hasta la religión y la política y mostrar labiales, rostros de figuras religiosas o retratos de políticos y celebridades).
La estética afrocolombiana a menudo hace referencia a la naturaleza —Sinisterra tiene un vestido con mangas como alas, inspiradas en las famosas mariposas colombianas— y puede incorporar joyería intrincada de chaquiras y bolsos tejidos elaborados por artistas de las muchas comunidades indígenas de Colombia.
El liderazgo del movimiento no solo recae en Márquez, sino también en Emilia Eneyda Valencia Murraín, de 62 años y mentora de Sinisterra, quien en 2004 lanzó Tejiendo Esperanzas, una celebración del pelo negro que tiene lugar en Cali y dura varios días.
Este momento sartorial en Colombia venía gestándose desde hace años, muchos dirán siglos, y se nutre del activismo en América Latina, África y Estados Unidos; del estilo holgado y urbano del hiphop y las ondas astrales brillantes del afrofuturismo; los turbantes de las mujeres en los mercados colombianos; las siluetas de sirena de Senegal y Nigeria e incluso de la influencia de Michelle Obama, quien célebremente usó su vestimenta para expresar posturas políticas.
La estética también es amplia y fluida e incluye ropa de diario —como las túnicas de la marca Baobab de Consuelo Cruz Arboleda— y piezas de fantasía como Imperialismo Real, un vestido de noche creación de Sinisterra strapless, ajustado y con volantes cuya grandeza, según él, encarna el imperio cultural moderno que los descendientes de África han construido en el Pacífico colombiano.
“Estamos transformando la imagen que tenemos del poder”, dijo Edna Liliana Valencia, de 36 años, una popular periodista, poeta y activista afrocolombiana.
Sinisterra está entre las más nuevas estrellas de este movimiento. Nacido en una familia pobre en la pequeña ciudad de Santa Bárbara de Iscuandé, cerca del océano Pacífico, su familia fue desplazada a la fuerza por hombres armados cuando él tenía 5 años, al igual que tantos millones de víctimas del prolongado conflicto interno del país.
En el cercano pueblo de Guapi, y más tarde en la ciudad portuaria de Buenaventura, Sinisterra aprendió a coser con su tía y su abuela, a las que llamaba “las diseñadoras del barrio”.
“Esteban African”, dijo sobre su línea de ropa, “nace de esa necesidad de poder aportar ingresos a mi casa”.
Sinisterra quería estudiar moda, pero su padre pensaba que eso era solo para chicas, así que entró a la universidad como estudiante de trabajo social.
Pero comenzó a hacerse de un nombre al diseñar piezas cada vez más elaboradas para una lista creciente de clientas, encontrando inspiración en internet y vendiendo su trabajo a través de Instagram y Facebook. Entonces, en 2019, Márquez lo llamó. Una amistad en común se lo había recomendado y necesitaba un traje.
Sinisterra cursa el séptimo de ocho semestres en la universidad. Cuando no está en clases, cose los trajes de la vicepresidenta en una habitación sin ventanas de su pequeño apartamento en Cali. Su novio, Andrés Mena, de 27 años, es un exenfermero que cambió de profesión para convertirse en director general de Esteban African.
Entre los artículos más conocidos de la marca hay dos pares de aretes. Uno de ellos muestra el mapa de Colombia, con sus 32 departamentos grabados. El segundo simula dos orbes de oro, concebido para evocar las bateas mineras que Márquez usaba de niña en las montañas del Cauca, cerca de la costa del Pacífico, mucho antes de convertirse en una figura conocida.
Márquez alguna vez durmió en un suelo de tierra junto a sus hermanos. Más tarde trabajó como empleada doméstica para mantener a sus hijos, estudió derecho y acabó ganando un premio conocido como el Nobel del medio ambiente.
En una entrevista, calificó el trabajo de Sinisterra como una parte fundamental de su identidad política. “Le muestra a la juventud que se puede”, dijo, “usando su talento se puede salir adelante”.
Sinisterra nunca ha estado en África. Sueña con ir, así como estudiar moda en París y “montar una escuela donde los jóvenes del Pacífico tengan alternativas”, señaló, “y los papás, no como el mío, no piensen que solamente coser, cortar y hacer ropa es de chicas”.
Hoy, contó, su padre está orgulloso de su trabajo.
Últimamente, los medios de comunicación y los clientes lo bombardean, y él gestiona su nueva fama trabajando las 24 horas del día.
Un día de julio, descalzo y sudoroso, puso un par de telas en el suelo, las cortó a mano alzada y luego las hilvanó con una nueva máquina de Jinthex que había comprado con sus mejorados ingresos. Estaba haciendo otro vestido para Márquez.
El día de las elecciones, en junio, la vistió con tela kente, un estampado ghanés cuyas líneas entrelazadas evocan los tejidos de las cestas, para simbolizar la recolección de los votos.
El vestido tenía un volante en la parte delantera, que representaba los ríos de la región natal de Márquez, y la chaqueta sobre los hombros, toda blanca, simbolizaba la paz, explicó, “en este país que está tan desintegrado por las posturas políticas”.
Ha confeccionado tres trajes para el día de la toma de posesión. “La que ella decida para mí está bien”, aseguró.
Mientras planchaba la pieza recién ensamblada, dijo que estaba a la vez emocionado y ansioso por el ascenso de Márquez al poder.
En los últimos meses, ha llegado a sentirse parte de su proyecto político, y ella ha hecho enormes promesas para transformar el país tras décadas de injusticia.
“La responsabilidad va a crecer”, dijo.
“Mi responsabilidad, la de Francia, respaldando el proceso en que la gente —nuestra gente— no se sienta engañada”.
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
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L'Humanité
Télévision La femme qui murmurait à l’oreille des éléphants
Nos recommandations culturellesEn Thaïlande, ces animaux sont maltraités par l’industrie du tourisme. Lek Chailert a décidé de les sauver. Une mission dangereuse qui lui semble parfois sans espoir.
Lilah Pinto-KadouriSauver des éléphants en Thaïlande peut s’avérer périlleux. Et pourtant, c’est une chanson douce qui ouvre le documentaire de Jez Lewis, embarqué dans un voyage éprouvant aux côtés du militant Lek Chailert, qui s’est donné pour mission de libérer les éléphants maltraités par l’industrie du tourisme en Thaïlande. Avec l’aide de volontaires, elle les recueille, les nourrit, les soigne. Elle risque sa vie pour qu’ils soient heureux et libres. Elle sensibilise aussi les touristes grâce à des vidéos qu’elle poste sur les réseaux sociaux.
Un dressage qui consiste à briser leur esprit
En Thaïlande, 3 000 éléphants sont exploités par l’industrie du tourisme. La plupart d’entre eux sont employés comme bêtes de cirque ou pour transporter du bois. 85 % des éléphants sauvés par Lek Chailert ont subi des traumatismes. Véritables machines à sous, ils subissent le « padjam », dressage qui consiste à briser leur esprit. Ils sont aussi isolés, privés de tous liens familiaux. Le travail de l’activiste consiste, entre autres, à leur permettre de renouer des liens.
Les militants qui bataillent pour leur protection sont sans cesse attaqués, harcelés, intimidés par un pouvoir corrompu plus puissant qu’eux. La jeune femme témoigne face caméra, et on la suit dans ses journées dangereuses.
La question de la souffrance animale
Puis le Covid est arrivé. Les nombreux camps qui exploitaient des éléphants ont fermé et licencié un bon nombre de leurs salariés. Le tourisme ralentit. Les bêtes meurent de faim car il n’y a plus assez d’argent pour les nourrir. Lek Chailert et ses volontaires vont de camp en camp. Elle espère changer les mentalités et sensibiliser à la question de la souffrance animale.
Culture populaire. Le cirque peut-il exister sans les animaux sauvages ?Ce documentaire est d’une grande beauté et d’une grande force. Il s’ouvre de manière originale par de l’animation, avant de continuer ensuite de manière plus traditionnelle, mais toujours poétique. C’est aussi un film intrinsèquement militant. La jeune femme s’est choisi son destin, et assume ses choix. Malgré le manque de moyens, elle est prête à de nombreux sacrifices pour sauver le plus d’éléphants possible. Elle veut accomplir son rêve : qu’un jour, en Thaïlande, tous soient libres. Il reste du chemin.
Télévisionprotection des animauxArtethaïlande Valeurs Actuelles
Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
La salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi, avec, en toile de fond, la mer
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, fraîchement pêchés
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
Proposé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Peugeot 208, l’électrique en progrès
PHILOSOPHIE
Difficile d’égaler la Peugeot 208 au plan esthétique. La version “e” se hisse sur le podium des meilleures ventes de voitures électriques (18 000 unités écoulées en France en 2021). La firme sochalienne lui apporte quelques évolutions bien appréciables pour renforcer son autonomie. Ainsi, le rapport de démultiplication du réducteur a été modifié pour permettre à l’engin une plage d’utilisation plus favorable. De même, pour une meilleure gestion de l’énergie, les ingénieurs ont greffé un capteur d’hygrométrie qui aide à piloter plus finement la climatisation et le chauffage. Le confort d’assise est parfait pour quatre, mais, rassurez-vous, c’est une cinq places. Le coffre préserve un volume de chargement de plus de 300 litres.
PRATICITÉ
Ambiance flatteuse à bord. L’i- Cockpit 3D fait son petit effet sur les finitions qui l’intègrent. La qualité des matériaux, la sellerie, l’ergonomie générale sont au meilleur niveau. On aime ces inserts chromés, ce volant à méplat typé sport et ce levier de vitesses très design qui trône sur la console centrale. Dès le premier niveau de finition, vous disposerez de l’air conditionné automatique, du combiné numérique, du frein de stationnement électrique, de l’allumage automatique des feux de croisement, de la reconnaissance automatique des panneaux de signalisation avec préconisation de vitesse. Le radar de recul arrive au deuxième niveau de finition. Suit un festival d’équipements au fur et à mesure que vous montez en gamme, la finition GT jouant la surdouée, avec ses éclairages d’ambiance variables, ses détecteurs d’angle mort, son volant cuir et ses jantes de 17 pouces. Le summum est atteint avec la GT Pack qui ajoute notamment le régulateur adaptatif et la sellerie Alcantara à surpiqûres.
TECHNIQUE
Sur le papier, vous pouvez couvrir désormais 362 kilomètres avec une charge pleine. Dans la réalité, vous pourrez presque y parvenir. C’est mieux qu’avant. L’autoroute, on le sait, n’est pas le fort des voitures électriques, mais si vous vous cantonnez à la ville et sa périphérie, vous pourrez tenir quasiment la semaine entre deux recharges. Celles effectuées à 80 % sur un chargeur surpuissant à courant continu de 100 kilowatts prendront une demi-heure. Sinon, il faudra huit heures de charge avec une borne à courant alternatif de 11 kilowatts et dix-huit heures sur une prise domestique. Bref, mieux vaut s’équiper chez soi d’une prise rapide. Sur route, le mode de conduite normal limite la puissance à 100 chevaux, sans pénaliser l’agrément. Le mode sport profite des 136 chevaux disponibles. Batterie garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.
France24 - World
Malian and 'white' soldiers involved in 33 civilian deaths, UN experts say
Issued on: 05/08/2022 - 14:02Modified: 05/08/2022 - 14:05
NEWS WIRES
The Malian army and "white-skinned soldiers" were involved in the deaths of 33 civilians, according to an expert report to the UN seen by AFP Friday.
The bodies of 29 Mauritanians and four Malians were found near the village of Robinet El Ataye in the Segou region, where 33 civilians had been beaten and taken away on March 5, the UN Group of Experts on Mali said in a report to the Security Council late last month.
A diplomatic source in New York told AFP that the white soldiers were paramilitaries of Russia's Wagner group.
The civilians' disappearance stoked friction between Mali and Mauritania at the time.
Nouakchott accused the Malian army of "recurrent criminal acts" against Mauritanian citizens in the border region. Bamako said there was no proof its army was involved.
The two countries in mid-March launched a joint investigation but its results had not yet been published as of early August.
Western countries say Russian paramilitaries in Mali are mercenaries from the controversial Wagner group while Bamako describes them as "instructors" for its security forces.
The Malian army has conducted numerous military operations to "hunt down" jihadist groups in the Segou and Mopti regions of central Mali since the beginning of the year.
Its soldiers have been accused of abuses on several occasions by NGOs.
(AFP)
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Mali junta criticises Macron's 'neocolonial and patronising' attitude
Militants kill at least 15 soldiers, several civilians in coordinated Mali attacks
EYE ON AFRICA
Militants attack Mali's main military base
New York Times - World
‘Ya están en nuestra puerta’: misiles chinos impactan en el mar de Taiwán y algunas zonas cercanas a Japón
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Un día después del viaje de Nancy Pelosi, China inició maniobras militares cerca de Taiwán. Parecen estar diseñadas como un ensayo para cercar la isla.
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Por Chris Buckley, Amy Chang Chien y Eric Schmitt
Al menos 11 misiles chinos alcanzaron el jueves los mares del norte, el sur y el este de Taiwán, menos de 24 horas después de que la presidenta de la Cámara de Representantes, Nancy Pelosi, celebrara la isla como un baluarte de la democracia junto a la autocrática China. El Ejército Popular de Liberación declaró que sus misiles “alcanzaron todos sus objetivos con precisión”, aunque Japón dijo que cinco cayeron en sus aguas.
Los militares chinos calificaron las maniobras como el preludio de una mayor demostración de fuerza destinada a castigar a la isla por la visita de Pelosi que cuestionó las reivindicaciones de Pekín sobre Taiwán. Los ejercicios, que se acercan cada vez más a Taiwán y se espera que duren 72 horas, también darán a las fuerzas chinas una valiosa práctica en caso de que algún día se les ordene rodear y atacar la isla.
El máximo dirigente chino, Xi Jinping, ha dicho que espera unificar Taiwán y China por medio de una serie de medidas pacíficas, lo que forma parte de su visión para rejuvenecer a esa poderosa nación. Pero, al igual que sus predecesores, no ha descartado el uso de la fuerza, y el refuerzo militar de China ha llegado a un punto en el que algunos comandantes y analistas piensan que una invasión es un escenario cada vez más plausible, aunque todavía muy arriesgado.
Aunque un conflicto inminente es un escenario poco probable, los ejercicios han puesto a la región en vilo. Y las tensiones podrían escalar peligrosamente, especialmente si algo sale mal, como sucedió con los misiles que cayeron cerca de Japón, lo que es visto como una demostración de que China podría atacar a las fuerzas estadounidenses desplegadas en ese país y como una advertencia al gobierno de Tokio acerca del costo que implica su alianza con EE. UU.
El jueves, el gobierno japonés dijo que cinco misiles balísticos chinos habían caído en su zona económica exclusiva, la primera vez que algún misil aterrizaba en esas aguas. La zona se encuentra fuera de las aguas territoriales del país, por donde los barcos internacionales pueden transitar con libertad.
Otro misil, dijo el gobierno, aterrizó unos 80 kilómetros al noroeste de Yonaguni, una pequeña isla en el extremo sur de Japón y a poca distancia de Taiwán; el misil no cayó en la zona económica de Japón.
El gobierno japonés presentó una protesta diplomática ante el gobierno chino. “Se trata de un asunto grave que afecta a nuestra seguridad nacional y a la seguridad de la población”, declaró el ministro de Defensa japonés, Nobuo Kishi.
El miércoles, antes del incidente de los misiles, una portavoz del Ministerio de Relaciones Exteriores de China, Hua Chunying, dijo en una reunión con periodistas que Pekín no reconocía la zona de Japón.
“Como China y Japón no han demarcado un límite en las aguas relevantes, China no acepta la noción de una llamada ‘zona económica exclusiva japonesa’”, dijo Hua en respuesta a una pregunta sobre si el ejercicio militar de China afectaría esas aguas.
Las seis zonas para los ejercicios de China fueron elegidas por su importancia en una potencial campaña para acordonar Taiwán y repeler la intervención extranjera, dijo el mayor general Meng Xiangqing, profesor de estrategia en la Universidad Nacional de Defensa en Pekín, en una entrevista en la televisión china.
Una zona cubre la parte más angosta del Estrecho de Taiwán. Otras podrían emplearse para bloquear un puerto importante o atacar tres de las principales bases militares de Taiwán. Una de ellas, orientada al sur de Taiwán, “crea las condiciones para cerrar la puerta y golpear al perro”, dijo, empleado un proverbio chino que se refiere a bloquear la ruta de escape de un enemigo. También afirmó que una mayor demostración de fuerza, usando municiones reales, estaba planificada.
CCTV, la principal cadena televisiva del gobierno chino, declaró que uno de los misiles voló sobre Taiwán, marcando otra escalada de la presión sobre la isla y con el riesgo de cometer un grave error de cálculo. En respuesta a una pregunta sobre si los misiles chinos pasaron sobre Taipéi, el Ministerio de Defensa de Taiwán dijo que la trayectoria se ubicó “más allá de la atmósfera” y fue un evento inofensivo.
Sin embargo, el general Meng dijo que esa estrategia era una prioridad para el ejército de China.
“Todos pueden esperar y ver”, dijo el general Meng sobre los ejercicios. “Es la primera vez que los militares realizarán una operación militar conjunta alrededor de toda la isla de Taiwán”, dijo. “Hay que decir que, aunque se trata de un ejercicio que se asemeja a un combate real, en cualquier momento puede convertirse en un combate real”.
La difusión de propaganda beligerante de China, y el consiguiente aumento del sentimiento nacionalista, pueden presentar un buen momento para una nueva ofensiva para Xi, el líder del Partido Comunista. Su camino hacia un tercer mandato como líder en un congreso del partido a finales de este año se ha visto lastrado por un crecimiento económico vacilante, en gran medida causado por los brotes de covid y la respuesta ferozmente estricta de Xi a ellos.
Pero Xi tiene más que cuestiones de propaganda en juego. En los últimos ocho años, ha mejorado el Ejército Popular de Liberación, acelerando su transición a una serie de fuerzas avanzadas capaces de proyectar el poder chino, incluso sobre Taiwán. Los ejercicios podrían darle a sus comandantes una valiosa experiencia en operaciones conjuntas de fuerzas aéreas, navales y de misiles alrededor de la isla.
“No se trata solo de los mensajes”, dijo Oriana Skylar Mastro, quien forma parte del Instituto Freeman Spogli de Estudios Internacionales de la Universidad de Stanford que estudia el ejército de China y su potencial para atacar Taiwán. “Con el pretexto de la señalización, básicamente están tratando de probar su capacidad para realizar maniobras complejas que son necesarias para un asalto anfibio a Taiwán”.
Estados Unidos ha estado alentando a sus aliados regionales para que apoyen a Taiwán y ha acelerado los esfuerzos para mejorar las capacidades defensivas de la isla.
Funcionarios y comandantes militares actuales, y retirados, del Pentágono dijeron que los lanzamientos de misiles de China realizados hacia las zonas ubicadas al norte, sur y este de Taiwán respondían tanto a propósitos estratégicos amplios como a objetivos operativos específicos.
La actividad más al este, dijeron, demostró la capacidad de China para cubrir los accesos orientales a Taiwán. “Esto tiene implicaciones específicas para cualquier nación que considere salir en defensa de Taiwán si se usa la fuerza para reunificarse con la República Popular China”, dijo el almirante Scott H. Swift, excomandante de la Flota del Pacífico de EE. UU., refiriéndose a China.
Los lanzamientos de misiles en el noreste, hacia Japón, fueron diseñados específicamente para enviar un mensaje a Japón, Estados Unidos y Taiwán “basado en la sensibilidad de esas aguas para cada uno de esos países”, dijo el almirante.
Y la actividad en el sureste demuestra la capacidad de China para interrumpir el tráfico marítimo en el Estrecho de Luzón, dijo el almirante Swift, “un mensaje amplio para la audiencia internacional y específicamente para EE. UU. y Filipinas, así como para aquellos que considerarían acudir en defensa de Taiwán”.
Finalmente, el ejercicio en el Estrecho de Taiwán muestra la capacidad para controlar el tráfico marítimo en una vía fluvial crucial, dijo.
“Todos demuestran la capacidad de la República Popular China para apoyar una fuerza de bloqueo de Taiwán con disparos de misiles y una declaración del compromiso de la República Popular China con la reunificación de Taiwán, con la fuerza necesaria”, dijo el almirante.
O, como lo expresó Thomas G. Mahnken, un exfuncionario del Pentágono que ahora es presidente del Centro de Evaluaciones Estratégicas y Presupuestarias en Washington: “Los chinos quieren recordarnos que pueden, no solo atacar Taiwán, sino también nuestras bases en la región, como la base aérea de Kadena en Okinawa. También quieren recordarles a los japoneses el hecho de que la presencia militar estadounidense en Okinawa convierte a Japón en un objetivo”.
En un esfuerzo por evitar avivar aún más las crecientes tensiones en la región, el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, pospuso una prueba de rutina de misiles balísticos intercontinentales, dijo un funcionario de Defensa.
Un funcionario estadounidense dijo que el retraso, informado por primera vez por The Wall Street Journal, podría durar alrededor de 10 días. Es poco probable que una demora tan corta afecte la preparación militar, pero le da a la administración Biden la oportunidad de decir que está haciendo un esfuerzo para reducir las tensiones con China.
Estados Unidos dio un paso similar en marzo cuando retrasó el lanzamiento de un misil en medio de crecientes tensiones con Moscú por su invasión de Ucrania.
La decisión del Pentágono provocó fuertes críticas de los republicanos en el Congreso.
“¿Por cuánto tiempo esta administración permitirá que Vladimir Putin y Xi Jinping dicten nuestro cronograma de pruebas de misiles?”, dijo Tom Cotton, senador republicano por Arkansas.
No está claro hasta qué punto las fuerzas chinas se acercarán a Taiwán durante las maniobras, que están previstas que finalicen el domingo.
En una posible señal de lo que cabe esperar, el Mando del Teatro Oriental de China, que abarca Taiwán, dijo que estaba movilizando más de 100 aviones de combate, bombarderos y otras aeronaves, así como más de 10 destructores y fragatas, para “llevar a cabo operaciones conjuntas de cierre y control”.
Veintidós aviones militares chinos cruzaron brevemente la línea media en el Estrecho de Taiwán, un límite informal que los aviones chinos han cruzado pocas veces, dijo el Ministerio de Defensa de Taiwán.
El ejército chino también podría poner a prueba las respuestas de Taiwán al disparar en las aguas territoriales directamente frente a su costa. Tres de las zonas de ejercicio tienen esquinas que sobresalen en esas aguas.
“Esto indica que, como Taiwán es parte de China, no tiene una zona de 12 millas náuticas”, dijo William Overholt, investigador de la Harvard Kennedy School, refiriéndose al perímetro marítimo por el que Taiwán define sus aguas territoriales. “Taiwán tiene que defender su zona como un país independiente o ceder”.
Una de las zonas de ejercicio designadas se encuentra frente a la costa oriental de Taiwán, en el punto más alejado de la China continental. Cuando China realizó ejercicios militares amenazantes frente a Taiwán durante una crisis hace 25 años, el Ejército Popular de Liberación (EPL) no fue tan lejos.
“Es un mensaje intencional para destacar la mayor capacidad del EPL de proyectar poder más allá de la China continental, y es una señal visible de que China puede rodear la isla”, dijo Brian Hart, miembro del Proyecto de Poder de China en el Centro de Estudios Estratégicos e Internacionales.
John Kirby, un portavoz del Consejo de Seguridad Nacional, sugirió el jueves que China había reaccionado exageradamente a la visita de Pelosi y que dependía de Pekín detener la escalada de tensiones.
“Le diría que podrían disminuirse muy fácilmente simplemente logrando que China detuviera estos ejercicios militares agresivos, lanzando misiles alrededor del Estrecho de Taiwán”, dijo Kirby.
“No me preocupa la guerra, pero sí los accidentes”, dijo Cheng Yu-han, de 31 años, ingeniero en computación en Taipei, la capital de Taiwán. Estaba un poco nervioso cuando escuchó el sonido de los aviones que surcaban el cielo de Taipei esta mañana. “Espero que los taiwaneses puedan superar esta crisis con seguridad”, dijo.
La presidenta de Taiwán, Tsai Ing-wen, calificó los ejercicios de China como “irresponsables no solo para Taiwán, sino también para la comunidad internacional” en un discurso transmitido el jueves por la noche.
“Exigimos de manera estricta que China sea racional y se controle”, dijo Tsai.
Tras décadas de tensiones y varias crisis militares con China, muchos en Taiwán se han acostumbrado a las amenazas. Pero aunque esta vez China no tome las medidas más incendiarias, los expertos y funcionarios de la isla temen que las operaciones puedan desencadenar un incidente —una colisión en el mar o en el aire, o un misil mal disparado— que inflame las tensiones hasta convertirlas en una crisis total.
“Antes, los comunistas chinos realizaban ejercicios militares a distancia, ahora son mucho más en cercanos”, dijo en una entrevista Chang Yan-ting, un subcomandante retirado de la fuerza aérea de Taiwán. “Ya están en nuestra puerta”.
Ben Dooley, Jane Perlez, Helene Cooper, Zach Montague y John Liu colaboraron en este reportaje. Claire Fu, Li You y Zixu Wang colaboraron con la investigación.
Chris Buckley es el corresponsal jefe para China y ha vivido la mayor parte de los últimos 30 años en China después de haberse criado en Sídney, Australia. Antes de unirse al Times en 2012 fue corresponsal en Pekín para Reuters. @ChuBailiang
Amy Chang Chien cubre noticias en China continental y Taiwán. Ella está radicada en Taipéi. @amy_changchien
Eric Schmitt es un reportero sénior que ha recorrido el mundo reportando sobre terrorismo y seguridad nacional. También fue corresponsal en el Pentágono. Forma parte del personal del Times desde 1983 y ha compartido en cuatro ocasiones el Premio Pulitzer. @EricSchmittNYT
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[Tourisme] Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, tout frais pêchés
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
France24 - World
On Hiroshima attack anniversary, survivors share history’s lessons
Issued on: 06/08/2022 - 10:42
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Reiko Yamada was 11 years old on August 6, 1945, when the US dropped the world’s first atomic bomb on the Japanese city of Hiroshima. Now 88, she is among the few survivors of the horrific attack, which killed around 140,000 people, and is determined to pass on the lessons of history. But Yamada and other survivors fear their voices are not being heard. On the 77th anniversary of the bombing, FRANCE 24 reports on the survivors of the attack.
Bells tolled in Hiroshima on Saturday as the city marked the 77th anniversary of the world's first atomic bombing.
UN Secretary-General Antonio Guterres joined the thousands packed into the Peace Park in the centre of the city to mark the anniversary of the bombing, only the second time a UN secretary general has attended the annual ceremony.
"Nuclear weapons are nonsense. They guarantee no safety, only death and destruction," Guterres said.
"Three quarters of a century later, we must ask what we've learned from the mushroom cloud that swelled above this city in 1945."
Reiko Yamada was 11 years old on August 6, 1945. Her school was just 2.6 kilometres from the epicentre of the attack.
The young girl saw a plane and a flash, then nothing. A tree fell on her, but she survived and found her family. Today, she is determined to keep the painful memories of that fateful day alive.
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JAPAN - USA
Obama's visit to Hiroshima reopens old wounds
JAPAN
Japan marks 72 years since atomic bomb attack on Hiroshima
In Hiroshima, Pope Francis denounces atomic bombs as 'immoral'
New York Times - World
¿Qué significa la investigación al expresidente de México Enrique Peña Nieto?
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Tras años de escuchar las promesas de un ataque frontal a la corrupción gubernamental, muchos mexicanos temen que el anuncio de la investigación al exmandatario solo sea una maniobra política.
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Por Natalie Kitroeff y Oscar Lopez
CIUDAD DE MÉXICO — La fiscalía general de México dijo esta semana que investigaba al expresidente Enrique Peña Nieto por lavado de dinero y enriquecimiento ilícito, en la que sería la primera confirmación oficial de una indagatoria de ese tipo por parte de fiscales federales.
Pero para muchos mexicanos no estaba claro de inmediato si el anuncio en realidad constituía un paso para fincar responsabilidades o solo una maniobra política.
A Peña Nieto se le ha acusado de participar en varios esquemas ilegales y de direccionar millones de dólares en sobornos mientras estuvo en el cargo, pero las autoridades mexicanas aún no han presentado cargos en su contra.
Si las investigaciones llevan al exmandatario a juicio, se trataría de una medida inédita en México, un país en el que muchos presidentes han sido acusados de corrupción, pero ninguno de ellos ha sido juzgado.
Aun así, la noticia de las investigaciones probablemente beneficie al sucesor de Peña Nieto, el presidente Andrés Manuel López Obrador, quien llegó al poder en 2018 gracias a un electorado atraído por su promesa de erradicar la corrupción del sistema político.
Hay observadores políticos que consideran que justamente de eso se trata este anuncio.
“Como mexicano, anhelaría que fuera un tema de justicia y no de política electoral”, dijo Eduardo Bohórquez, director de Transparencia Mexicana, un grupo anticorrupción.
Bohórquez cuestionó el momento en que se hizo el anuncio, que coincide con la definición de las líneas de batalla en los comicios estatales del próximo año en dos bastiones del partido de Peña Nieto, el Partido Revolucionario Institucional, o PRI. La contienda es cada vez más competitiva.
“La idea es recordarles quién fue Peña Nieto. Y qué es el PRI”, dijo Bohórquez, “El anhelo de una sociedad de justicia se convierte en una herramienta electoral”.
Peña Nieto dejó el poder en 2018 con tasas de aprobación históricamente bajas luego de que durante gran parte de su presidencia lo persiguieron escándalos de corrupción, una situación que debilitó a su partido, otrora dominante.
Su sucesor, López Obrador, se ganó el apoyo de millones de votantes al presentar su movimiento político como una ruptura con los abusos del pasado. El partido que fundó, Morena, ha ido erosionando de manera constante el control del PRI por todo el país.
Pero, a pesar de la retórica, durante la presidencia de López Obrador se han presentado pocos cargos contra exfuncionarios y aún menos han resultado en condenas.
“Es parte de un discurso público del cual no hemos visto ningún resultado”, dijo Javier Cruz Angulo, profesor de derecho en la universidad CIDE. “No hemos visto ningún resultado concreto contra nadie”.
En el caso de Peña Nieto, las autoridades parecen tener muchos de los elementos necesarios para entablar un proceso judicial.
El gobierno ha detenido a un testigo clave —Emilio Lozoya, el ex director de Pemex, la compañía petrolera estatal— que dijo a las autoridades que el exmandatario gastó millones en sobornos políticos.
El año pasado, los fiscales federales acusaron a Peña Nieto de participar en una red criminal que entregó millones de dólares en sobornos a legisladores, según informaron medios locales. Y el mes pasado, la Unidad de Inteligencia Financiera de México, que forma parte de la Secretaría de Hacienda, anunció que también había estado investigando a Peña Nieto por transferencias sospechosas de millones de dólares.
Peña Nieto ha mantenido su inocencia en una serie de publicaciones en Twitter. “Estoy cierto que ante las autoridades competentes se me permitirá aclarar cualquier cuestionamiento sobre mi patrimonio y demostrar la legalidad del mismo”, dijo el mes pasado.
Las investigaciones de la Fiscalía General de la República llevaban dos años abiertas antes de ser anunciadas el martes, dijo un funcionario del gobierno que no estaba autorizado a hacer declaraciones públicamente. La decisión de dar a conocer las investigaciones al parecer se tomó después de que al presidente López Obrador le preguntaran sobre los avances en el caso contra Peña Nieto en una conferencia de prensa más temprano ese mismo día.
“La fiscalía dio a conocer esta información porque en la mañana se nos preguntó”, dijo López Obrador a los periodistas el miércoles. “Dijimos que seguramente la fiscalía iba a informar”.
Un comunicado oficial de la oficina del Fiscal General proporcionó poca claridad sobre si se presentarían cargos, o cuándo sería, e indicaba que los fiscales estaban esperando, en un caso, “pruebas indispensables”.
Parte del escepticismo en torno al anuncio puede estar relacionado con la creciente preocupación por el principal fiscal de México. El fiscal general, Alejandro Gertz Manero, fue elegido por una abrumadora mayoría del Senado en 2019, después de que López Obrador presentara su nombre en una terna con varios otros candidatos.
Pero en el último año, Gertz Manero ha enfrentado cada vez más cuestionamientos sobre su seguimiento de casos considerados como políticamente motivados o impulsados por sus propias venganzas personales.
En 2020, el fiscal general encarceló a su sobrina en el marco de una investigación sobre la muerte de su hermano. En marzo, la Suprema Corte de Justicia de la Nación dijo que su detención fue inconstitucional y ordenó la liberación de la mujer. Su intento de encarcelar a renombrados académicos por malversación de fondos gubernamentales también fue rechazado por un juez el año pasado.
Gertz Manero tampoco ha conseguido la condena de ninguna figura importante en uno de los casos de corrupción más notorios de los últimos años: la prolongada investigación sobre los sobornos pagados por la empresa constructora brasileña Odebrecht para obtener contratos públicos en toda Latinoamérica.
El escándalo regional ha hecho caer a altos funcionarios en Brasil, Argentina, Perú y Colombia, pero nadie en México ha sido condenado, a pesar de que la empresa admitió haber pagado 10 millones de dólares en sobornos a funcionarios mexicanos.
“La Fiscalía ha perdido mucha credibilidad”, dijo Cruz Angulo, el profesor de derecho.
Desde que llegó al cargo, López Obrador ha parecido dudar sobre la cuestión de si se debe procesar a los presidentes anteriores.
Hace un año, el presidente celebró una consulta nacional sobre si los expresidentes deberían ser juzgados. Aunque el 90 por ciento de las personas que votaron estuvieron a favor, la participación de menos del siete por ciento hizo que los resultados del referéndum no fueran vinculantes.
El miércoles, cuando se le preguntó sobre las acusaciones contra Peña Nieto, el líder mexicano dijo que “no es mi fuerte la venganza”. Insistió en que esas investigaciones solo se llevarían a cabo “si el pueblo lo pide”.
Natalie Kitroeff es corresponsal en el extranjero y cubre México, Centroamérica y el Caribe. @Nataliekitro
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Tévennec, le phare de la mort
Même les marins les plus doués redoutent le courant violent qui règne dans l’étroit passage séparant la côte bretonne de la chaussée de Sein. Avant de s’embarquer, les anciens avaient coutume de réciter cette prière : « Va Doué, va silourit da dremen ar Raz, / Rak va lestr a zo bihan, hag armor a zo bras. » “Mon Dieu, secourez-moi pour passer le Raz, car mon bateau est petit et la mer est grande !” Les parages y ont fait d’innombrables victimes…
Au XIXe siècle, avec l’essor du cabotage, les Ponts et Chaussées vont décider de sécuriser cette route maritime, la plus directe entre l’Atlantique et la Manche. Deux ans après le phare d’Ar Men, commencé en 1867, l’ingénieur Paul Joly est chargé de dessiner les plans d’une tour carrée flanquée d’une maison d’habitation au sommet du rocher de Tévennec qui émerge à 25 encablures de la pointe du Van, au nord de la baie des Trépassés. Mais peu d’ouvriers acceptent de travailler sur cet îlot qu’ils croient maudit. On raconte en effet que les fantômes des noyés s’y rassemblent pour attendre la barque de l’Ankou, « le serviteur de la Mort », le collecteur des âmes.
Déjà, à l’époque gauloise, l’île de Sein, toute proche, était un lieu sacré, « antichambre de l’Autre Monde », demeure de sept prêtresses, vierges guérisseuses et oracles.
Au cœur de la nuit s’élèvent, diton, des cris lugubres, des voix péremptoires : « Kert kuit ! » “Va-t’en !” ; « Kerz deuz va flas ! » “Retire-toi de mon domaine !” Mis en service le 15 mars 1875, le phare de Tévennec ne fera pas mentir la réputation de l’endroit. En trente-cinq ans, plus d’une vingtaine de gardiens s’y succéderont, démissionnant tour à tour. Il est vrai que les conditions d’existence sur ce caillou, sans ravitaillement régulier ni remplacement assuré, sont très éprouvantes.
Un tunnel sous le rocher
Les histoires les plus macabres ne tardent pas à courir au sujet de Tévennec. Plusieurs résidents auraient perdu la raison. L’un se serait sectionné l’artère fémorale, la femme d’un autre aurait accouché avant terme, son père aurait été englouti en lui rendant visite. Un autre, mort brutalement, aurait été conservé dans le saloir en attendant la relève ! De guerre lasse, le phare sera automatisé à partir de 1910, le premier des côtes françaises.
En réalité, les archives de Quimper ne relèvent qu’un seul décès survenu sur place, le 26 février 1896, celui d’Alexis Kerliviou, « mauvais agent, presque impotent et passablement abruti par l’alcool ». Rien de mystérieux donc. Récemment, des plongeurs ont découvert un tunnel sous le rocher, où l’eau s’engouffre comme dans un siphon naturel, provoquant les bruits qui avaient suscité les superstitions locales. En 2016, l’écrivain Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a passé soixante-neuf jours sur l’île, en la compagnie des cloportes de mer mais sans y rencontrer l’ombre d’un revenant !
“Lumière sur Tévennec, les portes de l’enfer”, par Marc Pointud, Coop Breizh, 128 pages, 25 €.
L'Humanité
Romy Schneider et Alain Delon, couple mythique à l’écran comme à la vie
ActuLilah Pinto-KadouriLorsque Romy Schneider disparaît le 29 mai 1982 à 43 ans, Alain Delon est dévasté. Il lui rendra hommage par deux fois : en 2008, quand il lui remet un césar d’honneur à titre posthume, et en 2019, au Festival de Cannes, à l’occasion de son discours d’adieu. Pourtant, la relation entre Romy et Alain n’avait rien d’un long fleuve tranquille : tombés amoureux en 1958, ils se séparent dès 1964. Mais leurs chemins ne cesseront jamais de se croiser.
C’est elle qui le fait découvrir au grand public en le choisissant pour lui donner la réplique dans « Christine ». En parallèle, Romy Schneider, constamment associée à Sissi l’Impératrice, doit elle-même se battre pour obtenir des rôles. Deux autres films marquent leur relation : « la Piscine », de Jacques Deray, en 1968, et « l’Assassinat de Trotsky », de Joseph Losey, en 1972. Un autre long métrage est prévu, mais la mort de Romy empêche sa réalisation. C’est un véritable cataclysme pour Delon.
Ce documentaire est ponctué d’extraits de films, d’archives et d’interviews. La mise en avant du traitement journalistique de la vie de l’actrice permet de prendre la mesure des travers d’une certaine presse. La façon dont le couple a été incendié par les journaux allemands et français, et la médiatisation terrible de la mort de David, le fils de Romy, en disent long sur la difficulté des stars du septième art à préserver leur vie intime face à des médias souvent intrusifs.
romy schneideralain delon France24 - World
Rising sea levels force Fiji's villagers to relocate
Issued on: 03/08/2022 - 19:37Modified: 04/08/2022 - 16:49
Emilie DELWARDE
Fijians are facing one of the most direct effects of climate change: rising sea levels. On Fiji's Serua Island, 80 villagers are running out of ways to adapt to the rising sea levels in the Pacific Ocean. The village now faces a painful decision about whether to relocate.
New York Times - World
‘Cazando el agua’: una cruel sequía afecta a México
Casi dos tercios de los municipios del país se ven afectados por la escasez de agua. La situación es particularmente difícil en Monterrey, un gran centro económico y urbano.
Residentes en fila para llenar sus contenedores de agua en Monterrey, la segunda ciudad más grande de México.Credit...
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Photographs by Cesar Rodriguez
Por Maria Abi-Habib
With Bryan Avelar
México, o gran parte de él, se está quedando sin agua.
Una sequía extrema ha hecho que las llaves de agua se sequen en todo el país, con casi dos tercios de todos los municipios enfrentando una escasez que obliga a la gente en algunos lugares a hacer fila durante horas para las entregas de agua del gobierno.
La falta de agua ha llegado a ser tan extrema que los residentes furiosos bloquean las carreteras y secuestran a los trabajadores municipales para exigir más suministro.
Las cifras que subrayan la crisis son sorprendentes: en julio, ocho de los 32 estados de México sufrían una sequía entre extrema y moderada, por lo que 1546 de los 2463 municipios del país se enfrentaban a la escasez de agua, según la Comisión Nacional del Agua.
A mediados de julio, cerca del 48 por ciento del territorio mexicano sufría sequía, según la comisión, en comparación con cerca del 28 por ciento del territorio del país durante el mismo periodo del año pasado.
Aunque relacionar una sola sequía con el cambio climático provocado por la humanidad requiere un análisis, los científicos no dudan de que el calentamiento global puede alterar los patrones de lluvia en todo el mundo y está aumentando la probabilidad de sequías.
Al otro lado de la frontera, en los últimos años, la mayor parte de la mitad occidental de Estados Unidos ha estado en sequía, con condiciones que van de moderadas a graves. En la región, este periodo de dos décadas ha sido el más seco en 1200 años.
La crisis es especialmente grave en Monterrey, la segunda ciudad más grande de México y uno de sus centros económicos más importantes. Ahí toda la zona metropolitana, de unos cinco millones de habitantes, está afectada por la sequía, según las autoridades. Algunos barrios de Monterrey llevan 75 días sin agua, lo que ha llevado a muchas escuelas a cerrar antes de las vacaciones de verano que estaban previstas.
La situación en la ciudad ha llegado a ser tan grave que un periodista que estaba de visita no pudo encontrar agua potable a la venta en varias tiendas, incluyendo un Walmart.
Las cubetas también escasean en las tiendas locales —o se venden a precios astronómicos—, ya que los regiomontanos reúnen recipientes para recoger el agua suministrada por los vehículos del gobierno enviados a los barrios que sufren más la sequía. Algunos residentes limpian los cubos de basura para acarrear agua a sus casas, y los niños se esfuerzan por ayudar a transportar lo que puede pesar 204 kilos de agua.
Aunque los barrios más pobres de Monterrey son los más afectados, la crisis está afectando a todo el mundo, incluidos los ricos.
“Aquí tú tienes que andar, literalmente, cazando el agua”, dijo Claudia Muñiz, de 38 años, y cuyo hogar a menudo se queda sin agua corriente hasta una semana. “En un momento de desesperación, la gente explota”, dijo sobre la violencia que se ha desatado cuando la gente se pelea por el agua que hay.
Monterrey se encuentra en el norte de México, la región más árida del país, que ha visto crecer su población en los últimos años gracias al auge de su economía. Pero su clima, típicamente árido, tiene dificultades para mantener a la población a medida que el cambio climático reduce las escasas precipitaciones de la región.
Los habitantes de Monterrey ahora pueden caminar por el suelo del embalse creado por la presa de Cerro Prieto, que era una de las mayores fuentes de agua de la ciudad. El embalse también era una importante atracción turística que el gobierno local promovía por sus animados restaurantes frente al agua y su pesca, navegación y esquí acuático.
Ahora, Cerro Prieto es más popular por las monedas enterradas en el fondo del embalse que se cuece al sol. Los residentes pasan los detectores de metales por la roca y los matorrales expuestos, y llenan bolsas con las monedas de un peso que alguna vez lanzaron los visitantes al pedir un deseo.
Junto con la presa de Cerro Prieto, una sequía de siete años —interrumpida únicamente por fuertes lluvias en 2018, según un funcionario local— también ha secado el agua en otras dos presas que proporcionan la mayor parte del suministro de agua de Monterrey. Una de ellas alcanzó el 15 por ciento de su capacidad este año, mientras que la otra llegó al 42 por ciento. El resto del agua de la ciudad procede de acuíferos, muchos de los cuales también se están agotando.
La cantidad de lluvia en julio en algunas partes del estado de Nuevo León, fronterizo con Texas y cuya capital es Monterrey, fue solo el 10 por ciento del promedio mensual registrado desde 1960, según Juan Ignacio Barragán Villarreal, director de Servicios de Agua y Drenajes de la ciudad.
“En marzo no llovió ni una sola gota en todo el estado”, dijo, y agregó que fue el primer marzo sin lluvias desde que el gobierno comenzó a llevar registros en 1960.
Actualmente, el gobierno distribuye un total de nueve millones de litros de agua diarios a 400 barrios. Cada día, las “pipas”, grandes camiones provistos de agua y mangueras para su distribución, se despliegan por Monterrey y sus suburbios para atender las necesidades de los barrios más secos, a menudo asentamientos ilegales que albergan a los residentes más pobres.
Alejandro Casas, conductor de una pipa, lleva cinco años trabajando para el gobierno y dice que, cuando empezó, apoyaba a los bomberos de la ciudad y que lo llamaban quizá una o dos veces al mes para llevar agua a un lugar de incendio. Sus días de trabajo los pasaba mirando el teléfono.
Pero desde que la escasez de agua en Monterrey se agudizó hasta el punto de que las tuberías empezaron a secarse en enero, ahora trabaja todos los días, y hace hasta 10 viajes diarios a varios barrios para abastecer de agua a unas 200 familias en cada vuelta.
Para cuando Casas llega, una larga fila serpentea por las calles del barrio con personas que esperan su turno. Algunas familias llevan recipientes con capacidad para 200 litros y esperan bajo el sol durante toda la tarde antes de recibir finalmente el agua a medianoche.
El agua que entrega puede ser todo lo que la familia consigue en hasta una semana.
Nadie controla las filas, por lo que se producen riñas, ya que los vecinos de otras comunidades intentan colarse en lugar de esperar a que los camiones lleguen a su barrio días después. Los residentes pueden llevarse a casa toda el agua que quepa en sus contenedores.
En mayo, el camión de Casas fue asaltado por varios jóvenes que se subieron al asiento del copiloto y lo amenazaron mientras repartía agua en el barrio de San Ángel.
“Me hablaban en un tono muy amenazante”, dijo Casas, y explicó que le exigieron que condujera el camión a su barrio para distribuir agua. “Luego me dicen que, si no vamos donde nos dicen, nos van a secuestrar”.
Casas se dirigió al otro barrio, llenó las cubetas de los residentes y quedó libre.
Edgar Ruiz, otro conductor de camiones de agua del gobierno, también ha visto cómo se agrava la crisis. A partir de enero ha repartido agua de los pozos que controla el gobierno y ha observado con nerviosismo cada semana la caída de sus niveles.
“En enero yo distribuía de dos a tres pipas”, dice, refiriéndose a los depósitos de agua individuales que pueden transportar hasta 15.000 litros. “Ahora distribuyo 10. Y eso que han contratado a muchísima más gente” para conducir camiones de agua. Los estados vecinos también han enviado conductores y camiones para ayudar.
Ahora teme hacer su trabajo. Los vecinos solían estar agradecidos cuando veían su pipa de agua llegar a su barrio; ahora están furiosos porque el gobierno no ha sido capaz de solucionar la escasez de agua.
“Agarraron a pedradas a una pipa”, contó.
María De Los Ángeles, de 45 años, nació y creció en Ciénega de Flores, un pueblo cercano a Monterrey. Dice que la crisis del agua está afectando a su familia y a su negocio.
“Nunca había vivido una crisis como esta”, dijo. “El agua llega por las tuberías solo una vez cada cuatro o cinco días”.
La situación, dijo, la está empujando a la bancarrota: un vivero que posee es la única fuente de sustento de su familia y necesita más agua que la que ocasionalmente pueden proporcionarle los grifos de su casa.
“Eso me obliga a comprar una pipa a la semana que me cuesta 1200 pesos”, unos 60 dólares, a un proveedor privado, explicó. Eso consume aproximadamente la mitad de sus ingresos semanales de 120 dólares.
“Ya no puedo con eso”, dijo.
Los propietarios de pequeñas empresas como ella se sienten frustrados por tener que valerse por sí mismos, mientras que las grandes industrias de Monterrey pueden operar normalmente. Las fábricas pueden extraer 50 millones de metros cúbicos de agua al año gracias a las concesiones federales que les dan acceso especial a los acuíferos de la ciudad.
El gobierno tiene dificultades para responder a la crisis.
En un intento de tratar de mitigar la futura escasez, el Estado está invirtiendo unos 97 millones de dólares en la construcción de una planta de tratamiento de aguas residuales y planea comprar agua de una planta desalinizadora que se está construyendo en un estado vecino.
El gobierno ha gastado unos 82 millones de dólares en alquilar más camiones para distribuir el agua, pagar a conductores adicionales y excavar más pozos, según Barragán, director general de la agencia de servicios de agua.
El gobernador del estado de Nuevo León, Samuel García, instó recientemente al mundo a actuar de forma conjunta para hacer frente al cambio climático, ya que está más allá de la capacidad de un solo gobierno.
“La crisis climática nos alcanzó”, escribió García en Twitter.
“Hoy cuidar el medio ambiente es de vida o muerte”.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
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Valeurs Actuelles
Une fin de règne sans fin
Vingt-deux juin 1897, Buckingham Palace, un jour qui ne sera jamais oublié. La nuit a été très chaude et j’étais plutôt agitée. Il y avait un tel vacarme tout le temps, mais cela ne m ‘a pas empêché de dormir un peu. Petit déjeuner dans la salle à manger chinoise. Le début du défi lé, avec les troupes coloniales, était malheureusement déjà passé devant le palais, mais il restait encore beaucoup de soldats, principalement britanniques. J’ai regardé un petit moment…
L’auteur de ces lignes est l’héroïne du jour. Tout un pays, et derrière celui-ci tout un empire, célèbre les soixante ans de règne de la reine Victoria. Trois millions de personnes se sont rendues à Londres pour les festivités. Près de 25 000 soldats de l’Empire campent dans les tentes installées à Hyde Park. Durant la semaine qui a précédé l’événement, un million de Britanniques sont venus réserver leur place le long de l’itinéraire prévu pour le défilé.
“Avec mon cœur je remercie mon peuple bien-aimé. Que Dieu le bénisse !”
L’arrivée, la veille, à la gare de Paddington depuis le château de Windsor, la traversée de Londres le long de rues « très joliment décorées avec les balcons des maisons fleuris, pavoisés, tendus de draperies », « les visages rayonnants dans la foule et les ovations ininterrompues », les retrouvailles avec la famille dans la Bow Room de Buckingham Palace, « l’accueil des princes étrangers », « les télégrammes qui arrivaient sans arrêt », la robe pour la soirée « brodée d’or spécialement travaillé en Inde avec la coiffe de diamants et le collier de diamants, etc. », le dîner « entre l’archiduc François- Ferdinand [de Habsbourg, NDLR] et le prince de Naples », la salle du bal « terriblement chaude et à l’éclairage inefficace », tout est noté par la souveraine dans son journal.
Le lendemain, elle relate encore les festivités qui se poursuivent après qu’elle eut « touché un bouton électrique, grâce auquel un message a été télégraphié à tout l’Empire : “Avec mon cœur je remercie mon peuple bien-aimé. Que Dieu le bénisse !” »
Nouvelle procession ensuite dans Londres avec un arrêt devant la cathédrale Saint-Paul. Victoria a refusé qu’on la transporte à l’intérieur sur une chaise roulante. Elle y entend le Te Deum chanté sur les marches depuis son carrosse : « La scène était très impressionnante. » Le soir, au dîner, la reine, quoique « très fatiguée » a « essayé de parler à la plupart des princes et princesses ».
Un rugissement d’acclamations
Ce journal, à l’initiative de sa mère, Victoria le tient depuis qu’elle a 13 ans (elle est née en 1819), avec une régularité exemplaire. Au total, il comptera 141 volumes ! De son vivant, elle en fera publier des extraits à propos des Highlands, dédiés « tout spécialement à la mémoire de son serviteur personnel dévoué et fidèle ami John Brown », un domestique écossais qui fut peut-être son compagnon de veuvage.
À la mort de la reine, sa fille Beatrice expurgera cette œuvre prolifique et en détruira une partie. Il faudra attendre 2012 pour que la Couronne rende accessible au public, en ligne, cette chronique, rédigée sans effets de style mais qui témoigne d’une curiosité des gens et des choses, durant un règne exceptionnellement long, matrice de la monarchie britannique de l’ère moderne.
Tous les événements de son règne y trouvent place. De l’accession au trône à la suite de la mort de son oncle, Guillaume IV, alors qu’elle n’a que 18 ans, le 20 juin 1837 ( « Maman m’a réveillée à 6 heures pour me dire que l’archevêque de Canterbury souhaitait me voir… » ) à son couronnement, le 28 juin 1838. ( « Les acclamations, les tambours, les trompettes, le feu des canons, tout cela en même temps rendait le spectacle des plus imposants. » )
On y lira l’alternance de ses gouvernements, les relations compliquées avec le prince de Galles, son fils aîné, le conflit avec la Russie en Crimée. Mais aussi les guerres en Afrique et en Asie ; les inaugurations, comme celle de l’Exposition coloniale et indienne, à Londres, le 4 mai 1886, où elle avance appuyée sur sa canne, ou celle, une semaine plus tard, à Liverpool, de l’Exposition internationale, où elle souligne avec plaisir « l’incessant parfait rugissement des acclamations ».
Au fil du temps, la mort se fait plus présente dans ces pages. La souveraine note la disparition de huit (sur dix) de ses Premiers ministres, lord Melbourne, Peel, lord Russell, lord Derby, lord Aberdeen, lord Palmerston, Disraeli, Gladstone ( « toujours très loyal envers moi personnellement » )… Une sincère émotion perce parfois dans une chronique souvent froide du quotidien.
Elle refusera de porter désormais autre chose que du noir
juin 1879, dans une embuscade tendue par les Zoulous en Afrique du Sud, du prince Louis-Napoléon, le fils de Napoléon III, engagé dans l’armée britannique après la chute du second Empire et l’exil, Victoria s’épanche : « Mourir d’aussi horrible façon est vraiment trop choquant ! Pauvre chère impératrice [Eugénie] ! Son seul enfant, qui était toute sa vie, parti ! Je suis vraiment au désespoir. C’était un si aimable jeune homme, qui aurait fait un si bon empereur pour la France, un jour ! »
Le 28 mars 1884, « un autre coup terrible s’est abattu sur moi et sur nous tous aujourd’hui, écrit-elle. Mon Leopold adoré, ce fils brillant, intelligent […] nous a été enlevé ». Le prince, son huitième enfant, était hémophile et meurt après une chute à Cannes, en France, alors qu’il n’a que 30 ans.
La veille, elle avait noté à propos du premier anniversaire du décès de John Brown : « Je ne puis cesser de me lamenter. » Mais c’est, sans aucun doute, la disparition précoce de son époux, Albert, le 14 décembre 1861, avec qui elle formait un couple fusionnel, qui marque le tournant de sa vie de femme. Elle refusera de porter désormais autre chose que du noir.
Son journal s’interrompt deux semaines, jusqu’au 1er janvier 1862 : « Incapable d’écrire mon journal depuis que notre bien-aimé nous a quittés. C’est avec un cœur brisé que je débute cette année nouvelle sans lui. » Suit une décennie de profonde dépression.
La gestion de la très nombreuse descendance, qu’il faut caser, malgré les frasques de certains, va occuper “la veuve de Windsor”, qui ne se fait guère d’illusions sur ces mariages arrangés. Comment comprendre autrement ce demi-aveu qu’elle livre à l’été 1885, lors du mariage de Beatrice avec Henry de Battenberg : « Je conduisais à l’autel pour la neuvième fois un enfant et pour la cinquième une fille, pourtant je crois n’avoir jamais été aussi émue qu’en cette occasion, mais jamais non plus aussi confiante. »
Jusqu’au bout, la souveraine accomplit son devoir. En avril 1900, elle fait un ultime voyage de trois semaines en Irlande. La popularité de “la grand-mère de l’Europe” est à son zénith : à Dublin, « même les nationalistes devant l’hôtel de ville semblaient oublier leur politique et agitaient leur chapeau », note-t-elle avec plaisir.
La dernière entrée du journal date du 13 janvier 1901, alors que Victoria s’est retirée à Osborne House, le palais inspiré de la Renaissance italienne que son mari et elle avaient fait bâtir sur l’île de Wight à partir de plans dessinés par lui : « Passé une bonne nuit, mais un peu en éveil. Levée tôt et pris du lait. Lenchen [le surnom de la princesse Helena, sa cinquième enfant] est venue me lire quelques papiers. »
Son règne aura duré soixante-trois ans et deux cent seize jours
« Dehors avant 13 heures, poursuit-elle, sur une chaise dans le jardin avec Lenchen et Beatrice. Un peu reposée, un peu de nourriture, courte promenade avec Lenchen et Beatrice. Repos à mon retour, à 17 h 30, descendu dans la salle à dessin écouter le service de M. Clement Smith [son chapelain] , qui était bien et m’a beaucoup réconfortée. »
Quelques mots d’une dame âgée et fatiguée, entourée de ses filles préférées et dont le déclin n’échappe plus à son entourage. Voilà des jours qu’elle confie son épuisement dans son journal, et qu’elle se plaint de sa vue qui baisse. « Une autre année commence et je me sens si faible et si mal en point que j’y entre tristement », dicte-t-elle, à la date du 1er janvier 1901. Elle a terriblement maigri.
Le 14, Victoria doit s’aliter et son médecin prévient que la fin est proche. Il faut alerter la famille. La souveraine du Royaume-Uni et de ses autres royaumes, impératrice des Indes, s’éteint le 22 janvier à 18 h 30, entourée des siens. Parmi eux figure son petit-fils, l’empereur allemand Guillaume II, et son héritier, le prince de Galles, qui va lui succéder sous le nom d’Édouard VII.
Son règne aura duré soixante-trois ans et deux cent seize jours. Un record dans l’histoire de la monarchie britannique, qui ne sera battu que par son arrière-arrière-petite-fille, Elizabeth II.
L'Humanité
Pouvoir d’achat : une demi-baguette par jour pour 4 personnes
ActuUne majorité de députés a voté hier les mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des ménages modestes face à la hausse des prix, laquelle pourrait atteindre +8 % sur l’année 2022. Mais aucune revalorisation de prestation ne dépasse les 4 %. Pire encore, la prime de rentrée versée en une seule fois pour les douze prochains mois sera de 100 € avec 50 € de plus par enfant à charge. Un couple avec deux enfants aura de quoi acheter une demi-baguette de pain par jour pendant un an avant de la partager en quatre !
Gérard Le PuillCe vendredi 5 août, le quotidien « Les Echos » indique en couverture que les profits des 38 entreprises du CAC 40 à la Bourse de Paris ont réalisé 72,5 milliards d’euros de profits au premier semestre 2022, soit une hausse de 26 % par rapport à la même période l’an dernier. Le Figaro cite le chiffre de 77 milliards d’euros sur la même période, soit une hausse de 29 %. On sait que la taxation des superprofits proposée par les différentes formations de gauche au Parlement a été refusée par les députés fidèles au président Macron comme par ceux du groupe LR à l’Assemblée et au Sénat.
Quand on se penche sur les mesures votées cette semaine en faveur du pouvoir d’achat Français, il apparaît que des mesures comme la baisse temporaire du prix des carburants et la suppression de la redevance télé, concerneront tous les ménages quel que soit leur revenu annuel. La revalorisation des pensions de retraite de 4 % sera versée en septembre et concernera 14,8 millions de personnes. Mais pour les anciens salariés du privé, cette hausse ne portera que sur la pension de base de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV). Souvent cette pension de base ne dépasse pas 50 à 55 % de la retraite mensuelle, le reste provenant des régimes complémentaires qui pourraient connaître une revalorisation de 2,9 % en novembre alors que l’inflation, qui était de 6,1 % fin juillet, pourrait dépasser les 8 % sur douze mois.
Aide exceptionnelle de rentrée totalement dérisoire
Pour les ménages et personnes à faibles revenus, la prime pour adulte handicapé augmentera de 4 %, tout comme, le RSA, les allocations familiales, l’allocation de rentrée scolaire, la prime d’activité, les bourses étudiantes, tandis que l’Aide personnalisée au logement (APL) sera limitée à +3,5 %. Finalement « l’aide exceptionnelle de rentrée » sera versée aux 6,8 millions de ménages bénéficiaires des minima sociaux en plus des 4,3 millions de bénéficiaires de la prime d’activité, alors que les sénateurs de droite voulaient la limiter à ces derniers. Cette prime annuelle versée en une seule fois, concernera finalement 11,1 millions de ménages sur un total de 29, 2 millions, ce qui donne une idée de la faiblesse des revenus de plus d’un tiers des ménages français. Mais cette aide annuelle versée en une seule fois ne sera que de 100 € par ménage plus 50 euros par enfant à charge. Sur un an, pour un couple avec deux enfants, ces 200 € permettront d’acheter demi-baguette de pain par jour avant de la partager en quatre !
Nous avons regardé la portée de ces mesures après avoir relu le Baromètre 2022 publié en avril dernier par la CGT. Ce document de 80 pages met à notre disposition les « Indicateurs économiques et sociaux de la CGT » afin de mieux « comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées » indique le syndicat. La lecture de texte permet notamment de mieux saisir les raisons de la précarité de l’emploi en France et la pauvreté qui en découle. On y lit d’abord ceci : « Alors que le taux de chômage « officiel » était de 8 % au second trimestre 2021, le taux de privation d’emploi à temps plein, comprenant le sous-emploi et le halo de chômage, était de 20,1 %. 2 actifs sur 10 sont donc privés d’un emploi à temps plein ». Alors que le taux de chômage des femmes serait officiellement le même que pour les hommes « se situant autour de 8 %, il faut intégrer le sous-emploi (imputable au temps partiel, ndlr) pour que l’écart se creuse, passant à 16,8 % pour les femmes contre 12,7 % pour les hommes », indique ce document.
Une durée du chômage qui ne cesse d’augmenter
Concernant le chômage de longue durée, un graphique publié en page 10 montre qu’elle continue d’augmenter d’année de la manière suivante : « Entre 2009 et 2021, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée a été multiplié par 2,85, passant de 30 % à 50 % du total des demandeurs d’emploi (catégories A B et C). Pire encore, 18 % des personnes concernées sont au chômage depuis trois ans ou plus (contre 9 % en 2008). Ainsi, entre décembre 2008 et décembre 2021, la durée moyenne d’inscription des sortants de Pôle emploi est passée de 213 jours à 368, soit en moyenne 155 jours de chômage en plus ». En page 11, on apprend que « pour les entreprises de plus de 10 salariés, le taux d’emplois vacants est estimé à 1,81 % au deuxième trimestre de 2021 ». Dit autrement, une entreprise qui compte 200 salariés envisage à peine d’en embaucher deux en moyenne. On a donc du mal imaginer à partir de là que les demandeurs d’emploi refusent de « traverser la rue » pour trouver du travail, comme continue de suggérer le président Macron.
Ceux et celles qui se font embaucher sont souvent précaires car « plus de 85 % des embauches se font actuellement en CDD, alors que la durée de ces derniers a considérablement baissé. En 2017, la moitié des CDD duraient moins de cinq jours. Pire, 25 % des CDD duraient moins d’une journée (…) Les jeunes sont les premières victimes de cette augmentation de la précarité. Par exemple, seuls 60 % des travailleurs de moins de 30 ans en emploi sont en CDI (…) Près de 5 millions de salariés français sont à temps partiel, 18 % de la population active. Plus du tiers de ces travailleurs souhaiteraient travailler davantage. Il s’agit alors de temps partiel subi ou contraint, qui ne se limite toutefois pas à cela. Cette forme de précarité touche plus particulièrement les femmes, qui représentent 76 % de l’ensemble des temps partiel », lit-on en pages 12 et 13 de ce document.
Forte croissance des dépenses pré-engagées pour les pauvres
En page 27, le document de la CGT évoque l’évolution de ce qu’il nomme « le pouvoir arbitrable » des ménages. Il « permet de tenir compte des dépenses pré-engagées comme le loyer, les abonnements TV, assurances, cantines, etc. ». Là encore, les choses évoluent défavorablement. « Entre 2001 et 2017, la part des dépenses pré-engagées dans les dépenses totales des ménages est passée de 31 % à 41 % pour les « ménages pauvres » et de 30 % à 37 % pour les ménages modestes non pauvres » selon les chiffres fournis par France Stratégie et cités par la CGT.
S’agissant de la protection sociale, le document nous informe en page 33 que « depuis la création de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) en 1991, les impôts de différentes formes n’ont cessé de prendre de l’ampleur dans le financement de la Sécurité sociale. Aujourd’hui, 46,3 % des recettes de la Sécurité sociale sont issues des impôts (impôts, taxes affectées et CSG). En contrepartie, la part des cotisations sociales n’est plus que de 47,6 % contre 92,2 % en 1990. Ce basculement n’est pas sans conséquences car aucun droit n’est associé à la CSG (ni aux impôts et taxes affectés à la Sécurité sociale) contrairement aux cotisations sociales ».
On sait, par exemple, que la hausse des prélèvements au titre de la CSG, a servi à réduire les pensions nettes versées aux retraités et retraitées ces dernières années, ce qui constitue une remise en cause des droits acquis par une vie de travail et de cotisations. Ajoutons que le paiement des RTT, sans impôt ni retenue de cotisation jusqu’à 7 500 € votée hier par une majorité de parlementaires privera encore la Sécurité sociale d’une partie de ses ressources.
pouvoir d'achatPauvretéchômage L'Humanité
Beauté. Corps féminin : des diktats à perdre la boule
Nos recommandations culturellesPerrine BontempsL’été est la saison des corps dénudés et des journées à la plage, mais aussi du réveil des complexes. Delphine Saltel propose, depuis le début du mois de juillet, un nouvel épisode de sa série de podcasts « Vivons heureux avant la fin du monde » sur Arte Radio : « Mince, une injonction ! » La journaliste cherche à analyser « la profonde complexité que notre société entretient avec la graisse » en partant de sa propre expérience et de celle de sa fille adolescente. Pour comprendre, elle échange avec Ovidie, autrice et réalisatrice, Armand Chatard et Leila Selimbegovic, chercheurs en psychologie sociale à l’université de Poitiers, et Eloïse, qui se livre sur son vécu d’ancienne anorexique.
Soucieuse de faire découvrir des ressources utiles pour dépasser les diktats, Delphine Saltel confie : « J’aurais bien aimé tomber plus tôt sur un livre comme “Beauté fatale”, l’essai qu’a écrit Mona Chollet en 2012, où elle torpille bien comme il faut le culte de la beauté féminine. J’aurais sans doute perdu moins de temps à déprimer sur ma balance. »
De son côté, Ovidie fait observer que « ce n’est pas parce qu’on est consciente de l’origine des injonctions qu’on est capable de s’en libérer ». Leila Selimbegovic, maîtresse de conférences à l’université de Poitiers, explique comment chaque personne est influencée par ces trois éléments : les médias, le contexte social et l’éducation reçue de ses parents. Il est naturel de se comparer à ses pairs, et c’est ainsi que naissent les complexes. « L’injonction à la minceur est d’autant plus dure à combattre qu’elle est partout et nulle part à la fois », relève la narratrice. Un documentaire qui permettra, peut-être, d’éclipser le summer body des tendances estivales.
ArtePodcast Opex 360
À son tour, Taïwan annonce son intention de mener des exercices d’artillerie avec des tirs réels
par Laurent Lagneau · 8 août 2022
Le 4 août, en réponse à la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la président de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé des manoeuvres militaires d’une ampleur jusqu’alors inégalée dans six zones entourant Taïwan. Et, pour la première fois, des missiles balistiques tirés par l’Armée populaire de libération [APL] ont survolé l’île… Et certains d’entre-eux sont tombés dans la zone économique exclusive [ZEE] du Japon.
Durant trois jours, le ministère taïwanais de la Défense a indiqué avoir détecté quotidiennement, et en moyenne, une soixantaine d’avions et une vingtaine de navires autour du détroit de Taïwan. En outre, à en croire certains clichés diffusés par Pékin, jamais l’APL ne s’était approchée si près des côtes taïwanaises.
« Nous ne nous attendions pas à ce que le voisin malveillant fasse étalage de sa puissance à notre porte, et mette arbitrairement en péril les voies navigables les plus fréquentées du monde par ses exercices militaires », a commenté Su Tseng-chang, le Premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang.
Cela étant, selon les comptes-rendus qu’il a publiés chaque jour depuis le début de ces manoeuvres, à aucun moment l’état-major taïwanais n’a fait état de la présence de chasseurs-bombardiers furtifs J-20 parmi les formations aériennes envoyées par l’APL dans le détroit et ses environs. Pas plus qu’il n’a été question de drones… Ce qui ne correspond pas aux annonces faites par Pékin au sujet de ces exercices.
14 PLAN vessels and 66 PLA aircraft around our surrounding region were detected today until 1700(GMT+8). #ROCArmedForces have monitored the situation and responded to these activities with aircraft in CAP, naval vessels, and land-based missile systems. pic.twitter.com/O7hjVAaCaJ
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 7, 2022
Ainsi, le point de situation taïwanais du 7 août mentionne trois bombardiers stratégiques H-6K, dix-huit avions de combat [dont huit Su-30, quatre J-11 et six J-16] et un appareil de guerre électronique Y-8 ASW. Ceux publiés précédemment ont décrit des formations chinoises similaires. Or, selon l’APL, des bombardiers tactiques Xian JH-7 ont aussi été de la partie…
« Emportant des munitions réelles, plusieurs bombardiers et chasseurs-bombardiers de la composante aérienne de l’APL ont décollé un par un, se sont mis en formation de combat et ont lancé des simulation d’attaques par saturation, conjointement avec la Force des fusées », a expliqué le Global Times, journal proche du Parti communiste chinois.
« Ces exercices nous ont notamment permis de perfectionner et d’améliorer nos capacités de destruction de cibles insulaires stratégiques avec des frappes de précision », a commenté Zhang Zhi, un officier des forces aériennes chinoises, auprès de l’agence Chine nouvelle.
Quoi qu’il en soit, et alors que ces manoeuvres étant justement censées se terminer le 7 août, Pékin en a annoncé de nouvelles, sans donner de précisions sur leur durée et les moyens engagés.
« L’Armée populaire de libération […] continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l’espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marins et d’assaut en mer », a en effet fait savoir le Commandement du théâtre d’opérations Est des forces armées chinoises, ce 8 août.
De son côté, Taipei prévoit à son tour de lancer des manoeuvres militaires, avec des tirs réels de munitions. « Nous allons nous entraîner à contrer des attaques ennemies simulées sur Taïwan », a indiqué Lou Woei-jye, porte-parole du huitième corps d’armée taïwanais, selon l’AFP.
Ces manoeuvres viseront à contrer d’éventuelles opérations amphibies dans la région de Pingtung, située à l’extrême sud de l’île. Elles mobiliseront de 78 obusiers automoteurs de 155 mm et six mortiers de 120 mm ainsi que plusieurs centaines de soldats du 8e corps d’armée et de la 333e brigade d’infanterie mécanisée. Selon Lou Woei-jye, elles ne sont « pas une réponse aux exercices chinois en cours » étant donné qu’elles étaient « déjà programmées ». Un autre exercice, d’une ampleur plus conséquente, devrait être lancé le 5 septembre prochain.
L’artillerie taïwanaise repose essentiellement sur l’obusier automoteur M109 de 155 mm [de facture américaine] ainsi que sur des canons M59 « Long Tom » et M114. Elle dispose également d’un nombre important [environ 650] de canons tractés M101 de 105 mm et lance-roquettes multiples RT/LT-2000 et Kung Feng VI, de conception locale.
L'Humanité
Tribune. Art et culture russes. Un boycott contre-productif
TribuneBernardo Toro, Directeur de la revue Rue Saint Ambroise interroge le boycott, direct ou indirect, des artistes et auteurs russes en France
Concerts annulés, films déprogrammés, contrats rompus avec des théâtres ou des orchestres. On ne compte plus les sanctions que les institutions culturelles prennent contre les artistes russes. Certaines demandent aux artistes évoluant en leur sein de condamner la guerre, alors que d’autres, comme le Festival d’Avignon, proclament la nécessité de faire entendre les voix des artistes russes dissidents. Dans la situation actuelle, tout se passe comme si seule la dissidence pouvait laver ces artistes du péché d’être nés en Russie. Mais la déprogrammation des œuvres et des artistes n’est pas la seule forme de boycott, il en existe une autre, moins apparente, qui n’a nul besoin d’être revendiquée ni même assumée. Citons, à titre d’exemple, le sort réservé aux nouvelles de Léonid Andreïev que les éditions Rue Saint Ambroise viennent de publier dans le cadre de leur collection Les Meilleures nouvelles. Parmi les librairies qui diffusent habituellement cette collection, 2 sur 3 ont préféré ne pas mettre en vente le recueil, jugeant qu’il ne se vendrait pas en raison de la nationalité de son auteur. On peut s’étonner d’un tel raisonnement quand on connaît la vie et les prises de position de Léonid Andreïev. Emprisonné et poussé à l’exil par la police tsariste, l’écrivain russe sera par la suite mis à l’index par les autorités soviétiques en tant qu’ennemi de la révolution. Il faudra attendre le centenaire de sa naissance, en 1971, pour que paraissent enfin quelques rééditions de ses nouvelles en URSS, et, à leur suite, une floraison continue de traductions partout dans le monde. Mais notre étonnement ne provient pas de ce malentendu. Ce qui sollicite notre attention est la manière acéphale dont opère cette forme de boycott. Quand on les interroge, les libraires sont les premiers à déplorer un tel boycott qu’ils n’ont pas l’impression d’exercer, mais au contraire de subir. Et, en un sens, on ne peut que leur donner raison. Ce sont en réalité les lecteurs qui, de manière bien souvent inconsciente, se détournent des auteurs russes, les libraires, quant à eux, ne font que prendre acte de ce rejet. On serait par ailleurs mal avisés de reprocher aux libraires leur manque de courage, sachant que la survie de leur commerce, bien souvent menacé, dépend de l’attractivité des produits qu’ils exposent. Dans cette difficile recherche de responsabilité, il est souvent de bon ton d’incriminer les médias, voire le pouvoir politique. N’est-ce pas eux qui nous parlent jour et nuit de la nécessité de boycotter la Russie par tous les moyens ? L’hypothèse est d’autant plus séduisante qu’elle dédouane les consommateurs qui ne seraient en réalité que les victimes consentantes du matraquage politico-médiatique. Dans tous les cas, force est de constater que les agents qui exercent la censure sont en même temps les victimes qui la subissent et que dans ce brouillage de rôles la notion même de responsabilité perd toute pertinence. Le boycott ressemble ici à un crime parfait. On a abondamment critiqué la censure que le pouvoir soviétique opérait sur ses opposants et, qu’en digne héritier de ce régime, Poutine continue d’exercer aujourd’hui en Russie. Il serait temps que nous nous penchions sur nos propres formes de censure et sur le rôle qu’y jouent la logique marchande et sa souveraineté irresponsable. Les méthodes de censure de nos démocraties libérales sont d’une grande souplesse si on les compare à la brutalité des diktats totalitaires. Tant et si bien qu’on peut à peine parler de censure et de boycott, puisque dans l’acte d’achat où elle se réalise, nous voyons au contraire l’exercice de l’une de nos libertés les plus fondamentales, celle de choisir. Autrefois les régimes totalitaires organisaient des autodafés, nous nous contentons de ne pas acheter des livres, et les libraires nous facilitent la tâche en les ôtant de notre vue. Il s’agit à n’en pas douter, d’un progrès considérable, celui qui, d’après Guy Debord, sépare le spectaculaire concentré (propre aux sociétés totalitaires) du spectaculaire intégré (à l’œuvre dans nos démocraties libérales). Mais il s’agit bien d’un seul et même mécanisme.
Guerre en UkraineRussie France24 - World
Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast
Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24
Sam BALL
A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.
Opex 360
Ukraine : Des milliers de « volontaires » nord-coréens pourraient bientôt venir dans le Donbass
par Laurent Lagneau · 7 août 2022
Le 13 juillet, et après la Russie et la Syrie, la Corée du Nord a officiellement reconnu comme étant des pays indépendants les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, c’est à dire les deux régions séparatistes pro-russes situées dans le sud-est de l’Ukraine et actuellement occupées par les forces russes. En réponse, Kiev a immédiatement rompu ses relations diplomatiques avec Pyongyang.
Puis, une semaine plus tard, l’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, Alexander Matsegora, a déclaré au journal Izvestia que Pyongyang pourrait envoyer des « travailleurs » dans le Donbass afin de participer à la reconstruction de cette région [qui couvre celles de Donetsk et de Louhansk, ndlr]. « Hautement qualifiés, travailleurs et prêts à travailler dans les conditions les plus difficiles, les ouvriers coréens seront un atout dans la tâche sérieuse de restaurer les installations sociales, infrastructurelles et industrielles détruites », a-t-il fait valoir.
Il faut dire que les relations entre Moscou et Pyongyang sont bonnes… En 2012, la Russie annula 90% de la dette nord-coréenne [soit 11 milliards de dollars] et prit des mesures pour renforcer la coopération économique et scientifique avec la Corée du Nord.
Cependant, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie a aussi voté les sanctions visant le programme nucléaire nord-coréen… Sanctions qui, au passage, n’ont nullement empêché la Corée du Nord de développer ses activités… étant donné qu’elles sont allègrement contournées.
D’ailleurs, stricto sensu, le projet évoqué par M. Matsegora ne renierait pas les engagements pris par la Russie à l’égard de ces sanctions. Ainsi, la résolution 2397, qu’elle a votée après le tir d’un missile intercontinental nord-coréen Hwasong-15, précise que les « États membres doivent rapatrier tous les ressortissants de ce pays [la Corée du Nord, ndlr] qui travaillent sur les territoires relevant de leur juridiction dans un délai de 24 mois à compter du 22 décembre 2017 ».
Comme elles ne sont pas membres des Nations unies et qu’elles ne sont officiellement pas sous la juridiction de la Russie, les républiques de Donetsk et de Louhansk pourraient donc considérer qu’elles ne sont théoriquement pas tenues de respecter cette résolution…
Quoi qu’il en soit, selon le site NK News, qui se concentre sur l’actualité nord-coréenne, Pyongyang aurait approuvé un plan pour envoyer des « travailleurs volontaires » dans le Donbass. Mais il se pourrait que cette aide aille plus loin.
Today on Russian state TV, military pundit Igor Korotchenko is saying how great it would be for "North Korean volunteers" to come to Donbas, not only to help rebuild cities destroyed in the war, but also to fight alongside Russia pic.twitter.com/oMO94YMcWO
— Francis Scarr (@francis_scarr) August 4, 2022
En effet, Igor Korotchenko, un expert militaire russe officiant à l’antenne de la chaîne » Rossiya 1″, a suggéré que la Corée du Nord pourrait aussi déployer des combattants pour se battre aux côtés des forces russes, parmi les « 100’000 volontaires » [selon lui, ndlr] que Pyongyang prévoirait d’envoyer dans le Donbass. Le chiffre qu’il a donné avait été précédemment avancé par l’agence de presse russe « Regnum ».
« Si la Corée du Nord veut participer au conflit, eh bien, donnons lui le feu vert », a affirmé M. Korotchenko.
En échange de son aide militaire, la Corée du Nord obtiendrait des céréales et de l’énergie de la part de la Russie. Ce qui, pour le coup, constituerait une violation des sanctions de l’ONU. En outre, elle serait un moyen de renvoyer l’ascenseur à Moscou qui, durant la guerre de Corée [1950-53] avait envoyé 26’000 soldats de l’Armée rouge dans la péninsule coréenne.
BBC
Monkeypox: US declares outbreak a public health emergency
The US government has declared the monkeypox outbreak a public health emergency following a spike in cases.
The decision will speed up the distribution of vaccines, treatments and federal resources to curb the spread of the virus.
It comes less than a fortnight after the World Health Organization (WHO) issued its highest emergency alert following a worldwide surge in cases.
Cases have topped 6,600 in the US, according to health officials.
A quarter of these cases have appeared in the state of New York, which declared its own state of emergency over the disease last week.
The two states with the next highest caseloads - California and Illinois - declared states of emergency earlier this week.
More than 26,000 cases have been confirmed worldwide this year, data from the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) shows.
Some public health experts have expressed concern the emergency declaration could further stigmatise the disease. Although anyone can catch monkeypox, the outbreak has been largely concentrated among men who have sex with men.
But it is not purely a sexually transmitted infection (STI), and can also be passed on by close contact with an infected person.
The virus typically causes pimple-like rashes, which can be extremely itchy and painful, to develop and spread across the body, as well as other complications.
Infections are usually mild and clear up on their own in adult patients without treatment or hospitalisation - but the WHO has warned that young children have died at higher rates from the disease.
Officials in the US and elsewhere have recommended that people at the highest risk of exposure - including some gay and bisexual men, as well as some healthcare workers - should get the jab on a priority basis.
San Francisco 'in a very scary place'
Pressure had been building on President Joe Biden to do more to stop the spread of monkeypox.
Public health officials say the disease is particularly prevalent amongst men who have sex with men.
In cities like here in San Francisco, with a large LGBT presence, politicians have claimed not enough is being done to protect the community.
Unlike when Covid-19 surfaced, there are pre-existing vaccines for monkeypox. But many who have tried to get the jab have reported waiting in long lines, only to be told there aren't enough to go round.
Some have questioned whether Mr Biden should have called this nationwide state of emergency earlier - and whether this will be enough to prevent further spread.
San Francisco introduced a public health state of emergency on Monday. In doing so, the mayor invoked memories of the HIV/Aids crisis in the 1980s - when she says the city was ignored.
"We are in a very scary place", she said.
The declaration on Thursday comes amid reports that vaccines and treatments for monkeypox are in short supply across the country.
The Department of Health and Human Services said last week that it has ordered more than five million more doses, to be delivered until next May.
Earlier this week, the White House also announced the appointment of a team to co-ordinate and oversee the national monkeypox response.
It includes Dr Demetre Daskalakis, a New York physician who has led successful initiatives to curb the spread of HIV in the US.
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BBC Africa's Jameisha Prescod breaks down what we know about this rare disease
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WHO declares highest alert over monkeypox
Monkeypox: Handing out health advice without stigma
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Opex 360
Quand la France avait de l’avance dans la mise au point d’un planeur hypersonique avec le projet VERAS
par Laurent Lagneau · 7 août 2022
En janvier 2019, Florence Parly, alors ministre des Armées, avait annoncé que la Direction générale de l’armement [DGA] allait notifier un contrat relatif à la mise au point d’un démonstrateur de planeur hypersonique, appelé V-Max [Véhicule Manoeuvrant Expérimental].
« Beaucoup nations s’en dotent, nous disposons de toutes les compétences pour le réaliser : nous ne pouvions plus attendre. D’ici fin 2021, nous assisterons au premier essai en vol. Ce projet, V-max, sera un saut technologique pour bon nombre de nos capacités », avait précisé Mme Parly.
À l’époque, la Russie s’apprêtait à mettre en service le système Avanguard, constitué d’un planeur hypersonique propulsé par un missile balistique intercontinental RS-18/SS-19. La Chine avait emprunté la même voie avec le DF-17 [ou Wu-14], apparemment opérationnel aujourd’hui. Même chose pour les États-Unis, avec le programme « C-HGB » [Common Hypersonic Glide Body], toujours en cours de développement.
En mars 2021, Joël Barre, alors Délégué général pour l’armement [DGA], indiqua dans les colonnes du journal « Les Échos » que le projet V-Max serait mené par ArianeGroup, en s’appuyant sur les recherches de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA]. « Envoyé par une fusée-sonde, le planeur non propulsé doit ensuite rebondir sur les couches de l’atmosphère à une vitesse supérieure à Mach 5 », avait-il expliqué, avant de préciser les progrès technologiques à faire.
Il faut « maîtriser la manoeuvrabilité à très grande vitesse dans des couches de la basse atmosphère exige d’inventer un nouveau système de guidage et de trouver de nouveaux matériaux résistant à la chaleur, ce qui pose d’immenses défis », avait-il détaillé.
Le calendrier fixé par Mme Parly pouvait paraître ambitieux. Et, d’ailleurs, il n’a pas été tenu puisque le premier essai du V-Max n’a pas encore eu lieu… Cela étant, ce projet ne part pas d’une feuille blanche… En effet, dès les années 1960, la France avait l’ambition de mettre au point un planeur hypersonique, dans le cadre du programme « VERAS » [Véhicule expérimental de recherches aérothermodynamiques et structurales], lancé par la Direction des recherches et moyens d’essais [DRME] de la Délégation ministérielle pour l’armement [DMA, ancêtre de la DGA actuelle], avec le concours de l’ONERA.
En 1965, la DRME notifia à la société Nord-Aviation le soin de mener une étude pour réaliser ce planeur hypersonique. D’autres entreprises et laboratoires furent impliqués, dont Carbonne Lorraine, Pechiney, l’Institut national de sciences appliquées [INSA], l’Université de Poitiers ou encore le Centre d’essai aérospatial de Toulouse [CEAT].
D’une masse d’environ une tonne, ce planeur hypersonique devait être propulsé par une fusée Diamant A [ou Émeraude]. Cela étant, il fallait préalablement trouver les bons matériaux pour permettre à cet engin de résister aux fortes chaleurs inhérentes au vol hypersonique. Le choix des ingénieurs de l’époque se porta sur un alliage de niobium, contenant des additions de titane, vanadium et zirconium. Appelé P333, il avait été mis au point par Pechiney.
Cet alliage « présente des caractéristiques intéressantes à haute température, tout en restant apte à la réalisation de tôles minces et en gardant une bonne capacité de mise en forme. De plus son oxydabilité demeure dans des limites acceptables pour des services de courte durée, et sa soudabilité est satisfaisante », lit-on dans un article de la Revue de physique appliquée, publié en 1970.
Les résultats de l’étude de faisabilité de ce programme furent présentés au ministère des Armées en 1967. Et il fut décidé de le poursuivre. Dévoilé officiellement en 1968 et présenté au Salon de l’aéronautique du Bourget l’année suivant, le VERAS sera finalement annulé en 1971, soit quelques mois avant son premier vol, programmé au Centre d’essais des Landes.
Les difficultés techniques ont pu motiver une telle décision… De même que les contraintes budgétaires. « Travailler avec des alliages nouveaux est une chose. Encore fallait-il que les matériaux soient effectivement disponibles sur le marché », avance Jean-Christophe Carbonel, dans son livre « French Secret Projects 3« , en citant une source ayant suivi ce projet à l’époque.
Le projet VERAS fut lancé peu après l’abandon du programme « Minerve », qui visait à mettre au point un missile aérobalistique à capacité nucléaire – le Matra 600 – destiné au bombardier biréacteur supersonique Br.1180 que devait développer Bréguet. Ce concept a depuis été repris par la Russie [avec l’engin aérobalistique hypersonique Kinjal] et la Chine [avec H-AS-X-13, emporté par le bombardier H-6N].
Par ailleurs, et outre le V-MAX, la France mène également le projet ASTREE, qui doit aboutir à un statoréacteur mixte [ou statomixte], c’est à dire un moteur pouvant effectuer successivement une combustion subsonique et supersonique afin d’atteindre une vitesse hypersonique. Ces travaux serviront au missile hypervéloce ASN4G [pour Air Sol Nucléaire 4e génération], qui remplace l’ASMP-A [pour Air-Sol Moyenne Portée – Amélioré] des Forces aériennes stratégiques à l’horizon 2035.
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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-
Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
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Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
BBC
Uganda: I was forced to leave idyllic childhood home
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In August 1972, Ugandan dictator Idi Amin gave an order that all Asians must leave the country in 90 days.
Nisha Popat, who was nine at the time, remembers how her idyllic childhood, climbing mango trees and swimming in Lake Victoria, suddenly changed.
She spoke to the BBC about what happened and life in a new country.
For more stories on the Ugandan Asians, listen to Witness History on BBC Sounds.
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
L'Humanité
Le marché de la voiture face aux enjeux climatiques
ActuDepuis qu’ils ont annoncé l’interdiction des ventes de voitures à moteur thermique à partir de 2035, les pays membres de l’Union européenne tentent de nous faire croire que nous sommes sur la bonne voie pour réduire les émissions de CO2 dans le transport routier. Comme il se vend en France quatre fois plus de voitures d’occasion que de voitures neuves tous les mois, la partie est loin d’être gagnée.
Gérard Le PuillLa sécheresse et la canicule suscitent de nombreux commentaires sur les conséquences actuelles et à venir du réchauffement climatique en France, en Europe et dans le monde. En France, les transports sont responsables de 31 % des émissions de CO2. L’usage de la voiture individuelle, souvent indispensable pour se rendre au travail, contribue beaucoup à l’augmentation de ces émissions. Certes, on nous promet au niveau de l’Europe, l’interdiction de la vente des voitures neuves à moteur thermique à partir de 2035. Mais à circulation constante, il faudra construire énormément de voitures dotées d’un moteur électrique, ce qui nous promet une augmentation sensible d’émissions de CO2 dans les toutes prochaines années via l’extraction et la transformation des différents métaux pour produire ces nouvelles voitures et leurs batteries. Il faudra aussi les alimenter en électricité. Cela n’a rien de rassurant quand on voit que les pays membres de l’Union européenne en sont actuellement à relancer les centrales à charbon pour produire de l’électricité dans le seul but de réduire leurs importations de gaz en provenance de Russie.
Parallèlement, on vient d’apprendre que les ventes de voitures neuves en France ont baissé de 15 % sur les sept premiers mois de 2022. Mais il est difficile de savoir si ce recul des ventes résulte avant tout des ruptures dans les approvisionnements en semi-conducteurs pour les chaînes de montage. Toujours est-il que 107.547 véhicules particuliers ont été immatriculés en France en juillet 2022, soit 7 % de moins qu’en juillet 2021. Les ventes de la firme allemande Volkswagen en France sont en recul de -15,3 % depuis le début de cette année. Mais celles de Stellantis chutent aussi de -9,91 % tandis que celles du groupe Renault augmentent de 14,45 % après un recul -16,6 % sur le premier trimestre.
Le marché de l’occasion vend quatre fois plus que le neuf
Sur le marché de la voiture d’occasion cette fois, les ventes reculent de -20 % avec 417.499 véhicules vendus en juillet 2022, contre 523.733 en juillet 2021. Néanmoins, il s’est vendu en France 3,9 véhicules d’occasion quand il s’en vendait un neuf, selon l’agence VLC qui cite les chiffres fournis par « Auto-Scout24 ». Sur ce marché, les marques françaises reculent de 2 %, soit nettement moins que les marques étrangères. Mais trouver une voiture d’occasion de construction récente est difficile car les stocks des revendeurs professionnels sont en recul de -26,2 % dans cette catégorie. Toujours selon VLC, « les véhicules plus âgés attirent de plus en plus de consommateurs avec un segment d’âge de plus de 16 ans en forte hausse en part de marché de +21,3 % ».
Ces chiffres montrent que la faiblesse du pouvoir d’achat conduit beaucoup d’utilisateurs à se rabattre sur des véhicules bon marché. Pour tous ceux-là, l’achat d’une voiture électrique restera hors de porte malgré la prime versée par l’État. Du coup, l’interdiction des ventes de voitures neuves à moteur thermique en 2035 pourrait booster les achats de véhicule d’occasion dans les prochaines années, ce qui ne réduira pas globalement le bilan carbone de la voiture individuelle en France et en Europe.
Un choix lié au prix de vente selon un spécialiste
Le commentaire que publie « Auto Scout24 » sur la situation du marché de l’occasion le confirme en ces termes : « le marché est fortement perturbé depuis quelques mois avec un nombre d’immatriculations en forte baisse par rapport à 2021 autour de -20 %. Plus inquiétant est la contre-performance de plus de -26 % par rapport à 2019 avant la crise du Covid qui indique un profond déséquilibre du marché entre l’offre et la demande. Preuve en est le regain d’intérêt pour les véhicules d’occasion plus anciens dont une partie importante est motorisée diesel. Un choix lié au prix de vente alors que le carburant a encore plus fortement augmenté des derniers mois que les autres et que ces véhicules diesel seront bientôt interdits de circulation dans les ZFE » , commente Vincent Hancart directeur général d’AutoScout24 France ».
Dit autrement, les fins de mois restent prioritaires par rapport à la fin du monde chez de nombreux utilisateurs à faible pouvoir d’achat, qui ont besoin d’une voiture pour aller travailler ou pour faire les courses. Voilà qui éclaire aussi le cynisme de la droite sénatoriale, laquelle tente de réduire encore le pouvoir d’achat des plus pauvres comme le montre l’Humanité de ce jeudi 4 août en pages 5 , 6 et 7.
Automobile Valeurs Actuelles
Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population
La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.
L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.
Encore un référendum gagné par Napoléon
Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.
Rouen : les dernières actualités
Opex 360
Finalement, l’Espagne ne livrera pas de chars Leopard 2A4 à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
Étant donné qu’elle est habituée à en utiliser, l’armée ukrainienne a reçu des centaines de chars T-72 de conception soviétique, de la part de membres de l’Otan, comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie ou encore la Macédoine du Nord. Et cela afin de la renforcer face aux forces russes, qui en disposent également.
Évidemment moins performants que les chars de conception plus récente, même s’ils ont été modernisés, ces T-72 livrés par les membres de l’Otan tirent des obus de 125 mm, ce qui pose la question de leur approvisionnement en munitions. En outre, leur soutien peut s’avérer compliqué, certaines pièces détachées n’étant disponibles qu’en Russie.
Quoi qu’il en soit, en juin dernier, le quotidien El Pais avait révélé que Madrid envisageait de transférer plusieurs dizaines de chars Leopard 2A4 que l’Ejército de Tierra avait mis sous cocon en 2012 pour des raisons budgétaires. Pour rappel, ces chars avaient dans un premier temps été loués à l’Allemagne en vue de préparer la mise en service des Leopard 2E. Puis l’Espagne décida finalement de les conserver, avant donc d’en mettre une partie en réserve.
L’information d’El Pais avait ensuite été confirmée par Margarita Robles, la ministre espagnole de la Défense, auprès de la chaîne de télévision Cadena SER. « La possibilité d’effectuer cette livraison est sur la table », avait-elle en effet déclaré.
Cela étant, un tel transfert supposait alors de réunir plusieurs conditions. À commencer par obtenir l’accord de Berlin, conformément aux règles en matière de vente d’armes. Puis il était nécessaire de remettre en état de marche les Leopard 2A4 devant être cédés à l’Ukraine. Et, enfin, il fallait également prévoir la formation des militaires ukrainiens pour leur permettre des les utiliser. Sur ce point, il était question de les former en Lettonie, où l’Ejército de Tierra a déployé un détachement disposant de six Leopard 2E dans le cadre de la présence avancée réhaussée [eFP] de l’Otan.
La tâche était-elle trop compliquée? Toujours est-il que l’Ukraine ne recevra aucun Leopard 2A4 espagnols. La raison en a été donnée cette semaine par Mme Robles.
« Nous examinons aujourd’hui toutes les possibilités mais je peux déjà dire que les Leopard [stockés au Groupe de soutien logistique n°41 de Saragosse, ndlr] ne peuvent pas être envoyés [en Ukraine] car ils sont dans un état absolument déplorable », a expliqué la ministre espagnole. Un état si « déplorable » qu’ils « constitueraient un risque pour ceux qui les utiliseraient », a-t-elle insisté.
Pour rappel, la mise sous cocon consiste à placer des équipements [chars, avions, etc] dans des conditions de conservation maximale, c’est à dire à une température adéquate, avec très peu d’humidité. Cette pratique, ancienne, vise à permettre une remontée en puissance rapide en cas de besoin. Aussi, faut-il en conclure que les Leopard 2A4 stockés à Saragosse n’ont pas bénéficié du traitement adéquat? Ou bien faut-il voir dans l’argument avancé par Mme Robles un moyen pour se dédire d’une promesse trop compliquée à tenir?
Quoi qu’il en soit, l’Ejército de Tierra prévoit de céder à son homologue ukrainienne vingt véhicules blindés TOA [Transporte Oruga Acorazado] M113 de facture américaine. En service depuis les années 1960, les 453 exemplaires que possède encore l’armée espagnole vont être progressivement remplacés par le nouveau véhicule blindé 8×8 « Dragon ».
BBC
Great Barrier Reef sees record coral cover, but it is highly vulnerable
By Tiffanie TurnbullBBC News, Sydney
Coral has recovered from storms and bleaching events to record levels across much of Australia's Great Barrier Reef, a survey has found.
The reef's northern and central parts have the highest amount of coral cover since monitoring began 36 years ago.
But coral cover in the southern part of the reef has decreased.
The new coral is particularly vulnerable - meaning the progress could be quickly undone by climate change and other threats, officials say.
Each year the Australian Institute of Marine Science (Aims) surveys the reef's health, using aerial surveys and divers slowly towed by boat.
After the fourth mass bleaching in six years was confirmed in March, Aims had grave concerns ahead of this year's study.
"In our 36 years of monitoring the condition of the Great Barrier Reef we have not seen bleaching events so close together," said chief executive Paul Hardisty.
Bleaching occurs when corals stressed by warm water temperatures expel the algae living within them that gives them colour and life.
Only two mass bleaching events had ever been recorded before 2016.
This year's bleaching event was the first to occur during a La Niña, a weather phenomenon which typically brings cooler water temperatures.
These latest results demonstrate the reef can recover if conditions allow, Dr Hardisty says, but "acute and severe disturbances" are becoming more frequent and longer.
The reef has also been damaged by coral-eating crown-of-thorns starfish and tropical cyclones which generate damaging waves.
Much of the new coral growth - a species called Acropora - is especially exposed to the reef's threats, said Dr Mike Emslie from Aims.
"This means that... future disturbance can reverse the observed recovery in a short amount of time," he said.
The Great Barrier Reef has been World Heritage-listed for 40 years due to its "enormous scientific and intrinsic importance" as one of the most biodiverse ecosystems in the world.
The Great Barrier Reef Marine Park Authority, which manages the reef, says the outlook for the icon is "very poor" due to climate change.
Unesco, the UN's scientific and cultural body, says not enough is being done to protect the reef.
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Volunteer divers take snaps of the reef for online analysis.
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Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
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Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
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'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
Opex 360
La première promotion « QWI Rafale » a été diplômée par le Centre d’expertise aérienne militaire
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
En mai, le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], implanté sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, avait annoncé qu’elle venait de créer une nouvelle formation en vue de délivrer la qualification QWI « Rafale » [« Qualified Weapons Instructor »], l’objectif étant de « créer un réseau d’experts tactiques au sein des unités de combat. Et cela, sur le modèle de la « Weapons School » de l’US Air Force et du « Naval Aviation Warfighting Development Center » [NAWDC] de l’aéronavale américaine.
Selon les explications alors données par le CEAM, cette formation « QWI Rafale » devait permettre aux stagiaires de « parfaire leur connaissance et leur maîtrise de leur système d’arme et d’approfondir les tactiques, les techniques et les procédures des engagements dits de ‘haut du spectre' ». Une fois leur qualification en poche, leur rôle consistera à restituer « tout ce qu’ils auront appris » à leur unité d’origine.
Le 1er août, le CEAM a indiqué que les cinq premiers stagiaires [quatre de l’armée de l’Air & de l’Espace, dont un navigateur officier système d’armes, et un pilote de la Marine nationale] venaient de recevoir leur diplôme de « Qualified Weapons instructor », à l’issue d’un stage intensif qui aura duré six semaines.
« Les QWI Rafale auront désormais, dès leur retour en escadron, l’importante tâche de réaliser des instructions avancées à tous les équipages, de conseiller le commandement sur l’emploi tactique du Rafale et de contribuer à l’évaluation des forces », a précisé le CEAM.
Et d’ajouter : « Pour atteindre tous ces objectifs, ils devront en permanence appliquer la devise des QWI de toutes les nations : ‘Humble, crédible, accessible’. Ils pourront aussi s’appuyer sur le réseau d’experts tactiques qu’ils sont en train de créer et qui s’enrichira au fur et à mesure des formations ».
Cela étant, le CEAM a donné quelques détails supplémentaires sur cette formation « QWI », qui a mobilisé 27 instructeurs de 5 unités. Ainsi, après une phase théorique, celle-ci s’est notamment concentrée sur la guerre électronique, l’emploi des capteurs et des armements air-air « dans un environnement […] contesté », avec « forte menace et brouillage intensif ».
Puis les stagiaires ont enchaîné sur des missions de guerre au Centre de simulation Rafale nouvelle génération [CSR-NG] qui, explique le CEAM, permet « d’exploiter au plus près de la réalité les capacités du Rafale au standard F3R », l’objectif étant de « vérifier l’assimilation des notions techniques et tactiques enseignées et de confirmer l’importance de la standardisation et de la mécanisation dans les missions de haute intensité [réflexion, exécution, débriefing, analyse] ».
Enfin, le stage a aussi mis l’accent sur la maitrise de l’emploi des liaisons de données tactiques, via une formation technique et pratique dispensée par le Centre expert et d’instruction des liaisons de données tactiques [CEILDT] du CEAM.
« Cette formation me permet à la fois de continuer à progresser mais aussi d’appréhender mon rôle au sein de l’unité avec un autre angle tout en lui donnant une légitimité certaine », a témoigné l’un des cinq stagiaires, pilote à l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine. « Le Rafale est constamment en évolution ce qui en fait un vecteur d’humilité obligeant sans cesse à remettre en questions ses connaissances. Cette formation permet à tous les QWI de mettre à jour un socle de connaissances solide dans tous les domaines : vecteur, guerre électronique, L16, armements, tactique… », a-t-il conclu.
Pour rappel, réunissant sous un même commandement « tous les acteurs de l’innovation, qu’ils agissent dans le domaine des équipements, de la doctrine ou de la formation », le CEAM/AWC [pour Air Warfare Center / Centre de guerre aérienne] a été créé en 2015, avec la fusion du Centre d’expériences aériennes militaires et du Centre tactique Air [CENTAC-Air] du Commandement des forces aériennes [CFA].
France24 - World
Ivorian President Ouattara pardons predecessor Gbagbo to boost ‘social cohesion’
Issued on: 07/08/2022 - 10:02Modified: 08/08/2022 - 11:13
FRANCE 24
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Ivory Coast President Alassane Ouattara announced Saturday that he had pardoned his predecessor, Laurent Gbagbo, who faced a 20-year jail term for a 2018 conviction over political unrest.
BBC
AMTD Digital: How a small Hong Kong firm's shares soared
By Peter HoskinsBusiness reporter
A little-known Hong Kong company has seen its stock market value soar in recent days, for no apparent reason.
AMTD Digital made its New York debut last month, priced at $7.80 a share.
This week, the firm's shares have been on a rollercoaster ride, closing on Wednesday at $1,100.
The meteoric rise in AMTD Digital's value has seen it likened by some commentators to "meme stocks", shares that gain popularity among retail investors through social media.
Trading in the company's shares has been particularly volatile this week, as its value rose above $300bn on Tuesday.
That meant that AMTD Digital briefly overtook technology giant Alibaba's New York stock market valuation.
In Wednesday's trade it plunged by more than 30%, but that still gave it a higher US market value than Disney.
On Monday, AMTD Digital thanked investors and said it "noted significant volatility" in trading.
"The company is also monitoring the market closely for any unusual trading activities or abnormalities," the statement said.
AMTD Digital offers services to develop online businesses' financial services technology. It had 50 members of staff as of the end of February this year, according to a stock market filing.
It makes money mainly by charging fees and commissions for its digital financial services business, which brought in just over $25m in revenue last year, according to a regulatory filing.
A space-themed corporate video on the company's website highlights the range of digital services that the company offers.
The company's website describes it "as the fusion reactor at the core of the AMTD SpiderNet ecosystem, AMTD Digital is a one-stop digital solutions platforms in Asia with businesses spanning multiple verticals, including digital financial services, digital media, content & marketing, SpiderNet ecosystem solutions, and digital investments."
Some commentators have likened the rise in AMTD Digital's value to so-called "meme stocks". Due to the nature of their popularity, trading in meme stocks is often extremely speculative and volatile.
US retailer GamesStop and cinema chain AMC were two of the most high profile meme stocks that saw their shares soar last year.
"This is a major head-scratcher and it shows that the era of meme stocks is not over with a $300bn market cap," Dan Ives, managing director of Wedbush Securities told the BBC.
"In a major risk off market in 2022 it's bewildering this meme dynamic can still happen but yet it has and Wall Street is watching this latest craze," he added.
AMTD Digital did not immediately respond to a request for comment from the BBC.
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Mali : L’état des lieux de la base de Gao venant d’être fait, le retrait de Barkhane entre dans la dernière ligne droite
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
Lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a donné quelques précisions sur le retrait en cours de la force Barkhane du Mali.
« Venus à la demande du Mali en 2013, nous quittons ce pays à sa demande, dans le respect de sa souveraineté. Je constate que les autorités maliennes n’ont pas su, au cours de ces huit années, profiter du contrôle de la situation au niveau sécuritaire qui leur était offert pour trouver des solutions politiques. C’est entre autre le constat de cette impossibilité qui a prévalu dans la décision de retrait du Mali », a d’abord rappelé le général Burkhard.
Ce retrait, a-t-il continué, est une « opération logistique d’ampleur dans un Sahel très étendu, aux axes de communication peu développés avec toujours un risque sécuritaire élevé ». Et d’ajouter : « La manœuvre de désengagement en ordre et en sécurité, très lourde à exécuter, devrait être terminée d’ici à la fin de l’été ». À noter que le CEMA a également indiqué que Barkhane bénéficie « d’un appui américain dans le domaine du renseignement et de la logistique, ainsi que pour ce dernier aspect de l’aide, entre autres, des Émirats arabes unis, du Canada et du Qatar ».
Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce retrait sera accompli bien avant la fin de cet été… étant donné que, le 5 août, le colonel Yves Gastine a reçu une délégation des Forces armées maliennes [FAMa] pour effectuer l’état des lieux de la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, laquelle aura été la principale base de la force Barkhane au Mali.
#Barkhane – Dans le cadre de la ré-articulation hors des frontières du #Mali, le colonel GASTINE, représentant du COMANFOR à #Gao, a reçu une délégation des @FAMa_DIRPA pour un état des lieux de la PfOD.#FAMA pic.twitter.com/fKktfX9hCa
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) August 5, 2022
En règle générale, l’état des lieux d’une base précède de quelques jours la rétrocession officielle de celle-ci aux FAMa. La dernière en date est celle de Ménaka, rendue au Maliens le 13 juin dernier.
Depuis, et en moyenne, deux convois logistiques, composés d’environ 70 camions civils et alternativement escortés par Groupements tactiques Désert « Via Domitia » et « Monclar », font chaque semaine le trajet entre Gao et Niamey, sous le regard vigilant des Mirage 2000D basés au Niger. Au total, et à ce jour, près d’un millier de conteneurs et une centaine de véhicules blindés ont quitté le territoire malien.
La rétrocession de la PfOD de Gao mettra ainsi un terme à neuf années de présence militaire française au Mali. Si Barkhane a infligé de lourds revers aux organisations jihadistes, en éliminant plusieurs de leurs chefs [dont, notamment, Abdelmalek Droukdel, l' »émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique, et Adnane Abou Walid al-Sahraoui, celui de l’État islamique au grand Sahara] et en dégradant leurs capacités, la menace qu’elles incarnent n’a pas disparu pour autant, comme en témoigne la récente attaque de la garnison de Kati, qui, située près de Bamako, est au coeur du pouvoir malien depuis le coup d’État d’août 2020. En outre, elle s’étend à d’autres pays du Sahel, voire au golfe de Guinée.
Devant les députés, le général Burkhard a réfuté l’idée d’un « échec stratégique ».
« L’échec est le fait des autorités maliennes, ce qui cependant n’est pas satisfaisant pour nous. Les Français, mais également les forces de la mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali [MINUSMA] et l’Union européenne, se sont engagés durant huit ans et ont subi des pertes. Le but était d’améliorer la situation sécuritaire afin de permettre aux autorités maliennes de trouver une solution politique. La solution militaire ne pouvait pas régler le problème malien. En huit ans, il n’y a pas eu un pas malien dans cette direction », a fait valoir le CEMA.
Photo : État-major des armées
France24 - World
Ivorian President Ouattara pardons predecessor Gbagbo to boost ‘social cohesion’
Issued on: 07/08/2022 - 07:20
NEWS WIRES
FRANCE 24
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Ivory Coast President Alassane Ouattara announced Saturday that he had pardoned his predecessor, Laurent Gbagbo, who faced a 20-year jail term for a 2018 conviction over political unrest.
"In the interests of strengthening social cohesion, I have signed a decree granting a presidential pardon," Ouattara said in a speech to mark the 62nd anniversary of the country's independence.
The president said he had asked that Gbagbo's bank accounts be unfrozen and that his life annuity be paid.
Ouattara also said he had signed a decree for the conditional release of two of Gbagbo's closest associates, former navy chief Vagba Faussignaux and a former commander of a key gendarmerie unit, Jean-Noel Abehi, both convicted for their role in the post-election unrest.
Gbagbo was acquitted by the International Criminal Court (ICC) for alleged war crimes committed during the 2011 civil conflict that broke out after he refused to recognise Ouattara's victory in presidential elections a year earlier.
But in 2018, an Ivorian court handed Gbagbo a 20-year term in absentia over the looting of the Central Bank of West African States (BCEAO) during the country's post-election crisis.
After his acquittal by the ICC, Gbagbo returned from exile in 2021 and launched a new political party, but he has kept a low profile since, despite having said he wants to remain in politics until his death.
Since his return to the country, there had been no attempt to imprison him on the basis of the 2018 conviction.
A 'fraternal meeting'
The announcement of the pardon comes just weeks after a meeting on July 14 between Outtara, Gbagbo and another former president, Henri Konan Bedie.
Ouattara, in his speech Saturday, described that occasion as a "fraternal meeting" in which the three men had "discussed, in a friendly atmosphere, matters of the national interest and the ways and means of consolidating peace in our country".
Both Gbagbo and Bedie have been invited to attend independence day celebrations on Sunday at Yamoussoukro, the country's political capital.
In 2020, the ex-presidents had challenged Outtara's candidacy for a new term -- which they deemed unconstitutional -- with that election also leading to political violence.
But reconciliation efforts began the following year during legislative elections, which took place without major incident.
Though Ouattara's party won that poll, it did allow for the return of the opposition to the National Assembly, including Gbagbo's supporters, who had boycotted every election since his defeat in 2010 after 10 years in power.
A "political dialogue" between the government, parties and civil society organisations is currently under way with the aim of allowing local polls in 2023 and the next presidential election in 2025 to go ahead without violence.
Ivorian political life has been dominated for more than 20 years by Ouattara, Bedie and Gbagbo, aged 80, 88 and 77, respectively.
(AFP)
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The France 24 Interview
'I don't exclude being a candidate for the 2025 elections,' says ex-Ivorian president Laurent Gbagbo
Reporters
Behind the scenes of Laurent Gbagbo's return to Ivory Coast
Ivory Coast's ex-president Laurent Gbagbo visits Duekoue, site of 2011 massacre
BBC
Can North America's downtowns reverse their downturns?
By Dave GordonBusiness reporter, Toronto
Shop owner Clay Simpson is confident that adding a cocktail bar to his store will bring in more clientele.
Mr Simpson and his co-founder opened Clayton & Crume, an upmarket leather goods outlet, in the city of Louisville, Kentucky, in 2019, six months before the start of the coronavirus pandemic.
After surviving the various lockdowns, he says that customer numbers are still below where they were three years ago.
"I can't say walk-ins and foot traffic are really happening like it was," says Mr Simpson. "So of course the pandemic had an effect."
His shop is based in downtown Louisville, and more specifically in the fashionable East Market or "NuLu" district. This is home to upscale restaurants, bars, art galleries, and other boutique stores.
Clayton & Crume first started serving cocktails in June, and Mr Simpson says the aim is to "make it a part of the experience". He adds: "The area is starting to buzz again, but it's not at the best it could be."
Mr Simpson is not alone in having to deal with fewer customers. Downtowns across the US and Canada were badly hit by the pandemic, and many are still struggling.
Remote and hybrid working means that far fewer people are having to go into city centres to work, or are choosing to live there. At the same time, tourist numbers remain below 2019 levels.
And while bars and restaurants are open again, they are finding it difficult to find staff because people don't want to do those jobs anymore.
Jordan Skora from Louisville Tourism, the city's marketing organisation, says that one factor that hit the downtown area particularly hard during the pandemic was a major employer, health insurance firm Humana, allowing many of its roughly 10,000 staff to work from home.
"That hurt downtown shops and restaurants, who saw substantially less foot traffic," he says.
At the same time, Mr Skora says, the city saw "mass layoffs" from hotels and museums, and many of those people haven't returned, due to a desire for remote working. He says this has now led to staffing shortfalls as tourists have started to return.
One key factor behind the popularity of Louisville with visitors is bourbon. Kentucky is the home of the whiskey, and Louisville is the state's largest city.
Tourists from across the US and further afield typically descend upon Louisville to enjoy the spirit at the nearly 50 bars and restaurants that make up its official "Urban Bourbon Trail".
The city also pulls in visitors for the annual Kentucky Derby, the most famous horserace in the US, which is held every May. This year more than 147,000 people attended the Louisville racetrack on the day, up from a Covid-restricted 51,838 last year.
Mr Skora says: "Getting that hospitality workforce to match that pent-up demand for tourism is one of the hurdles we've got to overcome. We're lucky to have tourists back though.
"We were joking at the office that you can tell the tourists are back when they are walking around with bourbon bottles and Louisville Slugger [baseball] mini-bats." The latter are made in the city, and well-known across the US.
Some 75 miles away in Lexington, Kentucky, the hospitality sector there is also seeing a shortfall in workers. "We lost so many [hospitality] employees," says Mary Quinn Ramer, president of tourist body VisitLEX.
"Many of them went on to other industries. We have to engender an entire population to get back on board - and in hospitality, to be gracious day in, day out requires a lot of energy. Why would I want to be on my feet all day when I can stay at home and sell insurance?"
Down in New Orleans on the US's Gulf Coast, Michael Hecht from regional economic development organisation Greater New Orleans Inc, says the city took a huge hit from Covid because of its large tourism sector.
As visitor numbers now return, he says the city also cannot get enough staff to fill hospitality industry roles.
"If you talk to the restaurants, they will tell you that they are operating at two-thirds capacity," says Mr Hecht. "Not because of a lack of customers, but a lack of staff. If you look at workforce shortages, we call it the 'Covid hangover'."
Regarding office and retail workers in New Orleans, Mr Hecht adds that "a lot of people decided that they would rather work for Uber and have control over their lives... they are never going back to a retail or office job".
In the western Canadian city of Vancouver, business leader John Kay says that office firms in the downtown area are continuing to be affected by a global phenomenon - "the great resignation".
Also dubbed "the big quit", workers have been leaving their jobs in droves since the start of the pandemic. Typically they are inspired to relocate away from the big cities and instead find new employment that allows them to work from home somewhere more peaceful and cheaper to live.
Mr Kay, who is the chief executive of business consultancy Realize Strategies, says it means that some firms are struggling to recruit. "What I hear is a lot of organisations and leaders tearing their hair out, trying to solve that recruitment gap."
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
With other companies in Vancouver allowing staff to work from home some of the time, it means they don't need as much office space. As a result, Mr Kay says that between 15% and 18% of offices in the downtown area are now empty.
"When I asked some realtors [estate agents] about it, I got an interesting response," he says. "It ranged from 'it's just a pandemic blip', to 'it's a little frightening because we have a tonne of floorspace coming on stream in the next few years'.
"We have companies who realise they don't need an office. I think that's going to be a tremendous backdraft of the pandemic."
In Toronto, Canada's largest city, Mayor John Tory told the BBC that the challenge for his administration is "to get people back downtown".
With fewer workers commuting into the centre of Toronto, he says that passenger numbers on the city's public transport system are still only 60% of pre-Covid levels. He adds that this lack of transportation income "has a financial toll" on the city.
Yet Mr Tory concludes that "there is probably little the government can do" to increase employment numbers in the city centre.
Like other big North American cities, he adds that Toronto is dealing with staff shortages in restaurants, bars and hotels. But more positively, he says the city's tourism sector is experiencing a "strong recovery".
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France24 - World
Blinken arrives in Africa ‘to counter Russian influence’ on the continent
Issued on: 06/08/2022 - 21:09Modified: 06/08/2022 - 21:12
Mariamne EVERETT
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US Secretary of State Antony Blinken arrives in South Africa on Sunday to kick off a three-country tour that will also take him to DR Congo and Rwanda, aimed at "developing a strategy to counter Russian efforts to undermine democracy in Africa", according to a France-based political scientist.
Russia, France, and now the US. "It's like a new Cold War is playing out in Africa," William Gumede, director of Democracy Works, told AP, ahead of US Secretary of State Antony Blinken's three-nation African tour.
It follows the tours of Russian Foreign Minister Sergei Lavrov, who visited Egypt, Uganda, Ethiopia and the Republic of Congo to rally support for Russia amid its ongoing war in Ukraine, and of French President Emmanuel Macron, who visited Cameroon, Benin and Guinea-Bissau with the aim of renewing France’s relations with the African continent. US Agency for International Development head Samantha Power and US ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield also embarked on Africa tours of their own.
The trip is Blinken’s second to Africa since being appointed secretary of state. His first visit in November 2021 was aimed at "resetting US-African relations following Donald Trump’s presidency, demonstrating the US’ commitment to democracy and showing that the US cares about its relationship with African countries", according to Douglas Yates, a political scientist specialised in African politics who teaches at the American Graduate School in Paris.
Blinken visited Kenya, Senegal and Nigeria during his 2021 tour, three countries that "meet the minimum requirements for democracies and have all come out of military rule," Yates said.
Since Trump’s presidential term, during which the US pulled out from a number of initiatives important to South Africa, including the Paris Climate Agreement and the Green Climate Fund, South Africa has seen the US as an "unreliable partner", Yates said.
As such, the US, South Africa’s second-largest trading partner in 2021, is "trying to get South Africa back in the fold", he said.
Countering 'malign' Russian activities
According to Yates, the purpose of Blinken's second trip to Africa, however, is to "develop a strategy with African partners to counter Russian efforts to undermine democracy" on the continent.
Blinken has been given authorisation for such a mission by H.R. 7311, the "Countering Malign Russian Activities in Africa Act", which the US House of Representatives passed on April 27, 2022. So-called malign Russian activities include the use of hard and soft power to expand Moscow’s influence on the continent.
Russian hard power includes the Wagner Group, a mercenary group with apparent links to Moscow that is present in many countries including the Central African Republic, Sudan and Mali. The group has been sanctioned by the EU for fuelling violence, looting natural resources and intimidating civilians. Russian soft power includes the use of social and official media to disseminate anti-Western and anti-democracy propaganda.
Blinken has carefully selected the three countries he will visit, "as, excepting South Africa, they [DR Congo and Rwanda] are not considered models of democracy and the US wants to make sure these countries are on their side, as they have military capacity, which they can use to counter Moscow’s influence", Yates said.
South Africa, like 16 other African countries, abstained from voting on the UN resolution condemning the Russian invasion of Ukraine, while DR Congo and Rwanda voted for it. Furthermore, South African President Cyril Ramaphosa refused to condemn Russia's invasion. South Africa is part of the BRICS group, composed of Brazil, Russia, India, China and South Africa, countries that are seen as the world’s leading emerging market economies. While Russia’s February 24 invasion resulted in widespread condemnation from G7 countries and their allies, the only BRICS country to support the UN resolution was Brazil, with South Africa, China and India abstaining.
Will South Africa now condemn Russia?
Blinken will be in South Africa from August 7-9, when he will launch what the State Department calls the US Strategy for Sub-Saharan Africa, which "reinforces the US view that African countries are geostrategic players and critical partners on the most pressing issues of our day, from promoting an open and stable international system, to tackling the effects of climate change, food insecurity and global pandemics, to shaping our technological and economic futures".
South African Minister of International Relations Naledi Pandor, who is scheduled to meet with Blinken on Monday, said that the bill H.R. 7311 is "intended to punish countries in Africa that have not towed the line on the Russia-Ukraine war" in an opinion piece for The Daily Maverick, a South African newspaper.
The South Africa visit and the Africa trip as a whole "would be a major success for Blinken if he managed to get a statement from Ramaphosa condemning the Russian invasion of Ukraine and ensure that South Africa does not migrate to the Russian camp", Yates said.
"This is not just a shaking hands with different officials trip, but rather a policy-oriented one," he said.
Ensuring Russia influence 'doesn’t spread south'
After his visit to South Africa, Blinken will head to DR Congo from August 9 to 10, when he is expected to state US support for regional efforts, led by Kenya and Angola, to advance peace in eastern DR Congo and the broader Great Lakes region.
Blinken’s last stop will be in Rwanda from August 10 to 11, where he will meet for the first time with President Paul Kagame, whom DR Congo has accused of supporting the M23 rebel group in eastern DR Congo. "In both the DRC and Rwanda, the secretary will highlight the need for respect for territorial integrity and explore how the United States can support efforts to reduce tensions,” US assistant secretary of state for African affairs Molly Phee, who will be accompanying Blinken on his tour, told The Africa Report.
Yates said that in addition to these official reasons for visiting DR Congo and Rwanda, "behind the scenes, this is about developing a strategy to counter Russian influence in Africa and its efforts to undermine democracy. If Rwanda, DR Congo and South Africa are stable allies, they will be able to contain Russian influence and ensure it doesn’t spread south of the equator, to countries like Madagascar and Mozambique."
"Despite Rwanda's small size, it has the most impactful military in the region," he added.
One of the many reasons some African countries have not taken a stance on the war in Ukraine is the continent's historical relationship with the former Soviet Union, which supported several independence movements in Africa – diplomatically, and eventually, financially and militarily – against European colonial masters.
Theodore Murphy, director of the Africa programme at the European Council on Foreign Relations, wrote a piece in which he stated that the West made a strategic error "by asking African countries to choose a side over Ukraine", as it allows Russia to adopt an anticolonial posture even as it sends unofficial military support and has strong economic ties with the continent.
According to Russia's TASS news agency, Lavrov, in an article "for the African media" published on the foreign ministry's website, said that Russia "does not impose anything on anyone or [tell] others how to live. We treat with great respect the sovereignty of the States of Africa, and their inalienable right to determine the path of their development for themselves".
The challenge that Blinken, along with other Western powers, seems to be facing is that many African countries simply do not want to get entangled in what appears to be a new cold war between the US and Russia and have to adopt a definite position.
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Blinken urges preservation of democracy as he kicks off African tour
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France24 - World
Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature
Issued on: 04/08/2022 - 17:55
Cyrielle CABOT
France has seen searing temperatures in successive heatwaves over the past few weeks, but it’s not only on land that temperatures are insufferably high. The Mediterranean Sea’s surface temperature reached a record high 30.7°C in late July, and marine heatwaves are becoming increasingly common because of climate change – with dramatic consequences for biodiversity.
As Europe battles wildfires and record drought on land, rising sea temperatures pose another kind of threat. On July 24, the temperature in the Mediterranean reached a peak of 30.7°C off the coast of Alistro in eastern Corsica, according to the Keraunos meteorological observatory. The next day, in the bay of Villefrance-sur-Mer – an idyllic beach town a few miles from Nice – a researcher at the local oceanographic laboratory recorded a temperature of 29.2°C.
“It’s unprecedented,” said the researcher, Jean-Pierre Gattuso. The Mediterraean’s temperature is usually between 21° and 24°C at this time of year.
“What we’re seeing is a marine heatwave,” Gattuso said. “Like the heatwaves we get on land, it’s characterised by unusual temperatures for the season and can go on for several days or even weeks.”
In this case, Gattuso said, record temperatures have been continuing since the end of June and are affecting the entire western Mediterranean, from the heel of the Italian boot to Spain.
>> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
This climatic anomaly is linked to the successive heatwaves that have ravaged southern and western Europe in recent weeks.
“The temperature in the atmosphere and the temperature in the ocean work in tandem,” said oceanographer Carole Saout-Grit at Paris’s CNRS research institute. “When we talk about global warming, we’ve got to remember that 90 percent of the heat that has accumulated since the pre-industrial era has been absorbed by the ocean.”
“When you’ve got excess heat in the atmosphere, the ocean will try to suck it out, so that can cause the water to overheat,” Saout-Grit continued. But for the sea to overheat, there must be no wind. And that is “precisely the situation in the Mediterranean at the moment – otherwise, a gust of wind would allow the water at the surface to mix with the cooler water at the bottom, and the overall temperature would drop”.
>> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
These marine heatwaves don’t just happen in the Mediterranean. “The Pacific Ocean, particularly the North Pacific … has already been affected by this phenomenon,” Gattuso noted. Marine heatwaves have also been observed in the South Atlantic and even the Arctic.
These sudden, atypical spikes in temperature – which come on top of the long-term trajectory of the oceans warming – have disastrous consequences for aquatic fauna and flora. “With a team of 70 scientists, we’ve studied the impact in the Mediterranean for the period 2015-19. We found out that 90 percent of the area had been affected and that around 50 species had suffered deaths on a large scale,” Gattuso said.
On the other side of the world, marine heatwaves are also contributing to the bleaching of the Great Barrier Reef, turning the coral white. According to an Australian government report published in May, 91 percent of the reef has suffered bleaching due to a prolonged heatwaves during the southern hemisphere’s summer season.
Around 50 percent of the world’s coral reefs are considered to be under threat from climate change.
>> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating
This article was translated from the original in French.
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CLIMATE CRISIS
France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
FRANCE
French state faces landmark lawsuit over climate inaction
BBC
World Sports Photography Awards 2022 winners revealed
An image of a butterfly resting on tennis player Naomi Osaka's fingertips, by David Gray, has been named overall winner of the World Sports Photography Awards.
The photo was taken at the 2021 Australian Open and shows Ms Osaka, Japan's four-time Grand Slam winner, give a helping hand to a stray butterfly when it landed on her.
"This is a breathtaking image," said the competition's co-founder, Simon Burton.
"Sports Photography captures special moments and tells unique stories, but most of all it draws you in and reveals the unexpected. It forces you to look again and reconsider."
The competition, now in its third year, received more than 7,000 entries from around the world, with categories including American Football, Basketball, Cycling, Gymnastics and Football.
Here are the rest of the winners across 23 other categories.
American Football: Army Navy by Dustin Satloff
Aquatic: Dressel by Ian MacNicol
Athletics: Uno Due Tre by Samuel Barnes
Baseball: Home Run Robbery by Abbie Parr
Basketball: Action by Kevin Jairaj
Boxing: Untitled by Richard Pelham
Cricket: Untitled by Muhammad Arbaz
Cycling: Siena Loves Giro d'Italia by Ashley & Jered Gruber
Equestrian: Egerton Equestrian by Mike Egerton
Football: Championship Photobombing by Eloisa Sanchez de Alba
Formula 1: Verstappen Crash by Clive Rose
Golf: Untitled by Richard Heathcote
Gymnastics: Untitled by Ashley Landis
Ice Hockey: What A Mess by Bruce Bennett
Martial Arts: Untitled by John Barry
Motor Sports: Rally Dakar 2021 by Marian Chytka
Other: Chen LiJun Tokyo 2020 by Isaac Julián Morillas Sánchez
Racquet Sports: Paralympics by Donald Miralle
Rugby: Untitled by Steve Haag
Urban & Extreme: Untitled by Morgan Treacy
Venues & Views: Tokyo Olympics Opening Ceremony by Mark Edward Harris
Water Sports: Untitled by Morgan Treacy
Winter Sports: Biathlon World Championships by Joel Marklund
All photos courtesy of World Sports Photography Awards
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BBC
In pictures: England's bare lawns and parched parks
By Christy CooneyBBC News
Recent weeks have brought record-breaking temperatures and the driest July England has seen for more than 80 years.
And it isn't only us humans who have been suffering the effects - the country's grass and plant life have also been withering in the heat.
Northern areas are now getting some rain, but southern England isn't expected to see any until at least the end of next week. Hosepipe bans are now being introduced in some places, for the first time this year.
Pictures show the toll the heatwave is taking on the country's lawns, fields, and parks.
In London's Richmond Park, there is dried-out ground and dead grass - as well as a warning to the public not to drop cigarettes or light barbecues, because of the risk of fire.
The heat has left some sites in the capital that are normally covered in manicured grass - including Westminster's Parliament Square - completely bare.
And the spot commonly recognised as the source of the River Thames, located near Cirencester, has also dried up for what is thought to be the first time.
At Chatsworth House in Derbyshire, the temperatures revealed the remnants of a 17th Century garden design.
Aerial footage of the home's South Lawn showed straight paths and ornate swirls that previously formed walkways around the lawn.
The walkways were replanted in about 1730, but the shorter roots of the newer grass means it burns more quickly, creating a contrast with the older grass around it.
Aerial photos also show the impact of the heat on cricket fields and golf courses in southern England.
Parts of northern England, North Wales, and Scotland are already seeing some showers again, with some areas set to get more rain over the weekend, but southern England is expected to remain dry until next Thursday at the earliest, according to BBC Weather's John Hutchinson.
Temperatures in the south are also set to rise next week and are likely to exceed 30C (86F) in parts.
A number of river beds have also dried up across the country, including in Gloucestershire and Greater Manchester.
But don't worry if the grass in your garden is already looking worse for wear.
Unlike most plants, grass grows not from its outer tips but from the base, near the roots, making it easier for it to grow back if the blades are cut or scorched.
Provided the roots are still healthy, your grass should revive before long.
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France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
BBC
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Trafalgar Square roared with celebrations as England's Lionesses became European champions.
Chants of "it's coming home" blared out across the central London landmark which showed the match on big screens.
Samantha Isaac, 38, who lives in Essex, said it was "a historic moment".
"It's really important for women and girls to get this level of success and this many people here.
"I'm over the moon, they have worked so hard."
Her daughter Evie, nine, who plays football, said it was exciting.
The win meant the first major tournament title for an England team since 1966.
Before the final, they had won only two of their 27 matches against Germany but triumphed in their most recent meeting, claiming a 3-1 victory in February.
Emma Hayes, Chelsea women manager, told BBC Radio 5 Live the fans would have a huge impact on the players.
"Imagine being Georgia Stanway and thinking 'where am I going to get my energy from?'
"Well, there's 90,000 people to hep you with that. That's the biggest single difference."
Although these fans celebrated with a pint at Boxpark in Wembley, the main road up to the stadium was a no-drinking zone due to the chaos that overshadowed last year's men's final.
All pictures are subject to copyright.
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France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
Issued on: 04/08/2022 - 10:30
NEWS WIRES
A beluga whale has strayed into the Seine river in northern France, authorities said on Wednesday, urging people not to approach the whale so as not to stress it.
The L'Eure region prefecture in Normandy said in a statement that beluga whales - who normally live in arctic and subarctic waters, as well as in the Saint-Laurent estuary in Quebec, Canada - sometimes stray into more southern waters and can temporarily survive in freshwater.
They said they were now trying to assess the cetacean's health.
In late May, a gravely ill orca which became separated from its pod and swam dozens of miles up the Seine died of natural causes after attempts to guide it back to sea failed.
A month later, another whale, believed to be a 10-metre-long (33 foot) Minke whale, was spotted in the Seine, a busy waterway that links Paris to the sea.
(REUTERS)
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‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
PRESERVING HERITAGE
Faced with too many tourists, France’s natural sites push back
Access Asia
Mass floods and heatwaves hit Asia: the role of global warming in extreme weather events
France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
Presented by
Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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